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Fulmar boréal (Fulmarus glacialis), aussi appelé Pétrel fulmar et fulmar glacial, est une espèce d'oiseau marin appartenant à la famille des Procellariidae. Il est caractéristique des eaux froides de l'hémisphère Nord et est résolument hauturier en dehors de la saison de reproduction. Au cours du XXe siècle, il a connu une forte croissance de ses populations accompagnée d'une spectaculaire extension de son aire de distribution, essentiellement vers le sud.
Long de 45 à 50 cm, soit les dimensions d'un goéland, cet oiseau possède une envergure allant de 1,00 m à 1,20 m. Il pèse généralement de 700 à 900 g.
Les mensurations du Fulmar Boréal serai plutôt: long de 45-60 cm, Envergure 100-110 cm: Poids mâle 730-1 000 g et la femelle 630-850 g.

Le Fulmar boréal a un aspect plus proche des goélands, avec lesquels il n'a pas de lien de parenté, qu'avec les autres pétrels.
Cet oiseau a le dos et les épaules présentant un aspect écailleux, gris. L'extrémité de l'aile est gris sombre, mais présente une tache localisée pâle. Le croupion et la queue sont d'un gris plus clair que le dos.
La tête, la gorge et le ventre sont blancs, le cou est épais et court. Le bec crochu présente les narines tubulaires caractéristiques des Procellariiformes. La partie du bec portant les narines est grise et l'extrémité est jaune. Une zone sombre précède et parfois entoure l'œil, qui est marron foncé.
Les pattes palmées sont faibles ; cet oiseau a en effet beaucoup de mal à se tenir debout.
Il existe des individus plus sombres, parfois presque entièrement gris, voire gris-brun.
Bien que les mâles soient légèrement plus gros, il n'y a pas de dimorphisme sexuel chez cette espèce.
Cet animal est grégaire, on peut l'observer en bandes nombreuses, souvent en compagnie d'autres espèces d'oiseaux marins comme des Fous de Bassan, des mouettes ou des labbes
Pendant la saison de nidification, les colonies peuvent atteindre plusieurs dizaines de milliers d'oiseaux, comme par exemple sur les îles de Saint-Kilda.
Quand ils sont dérangés, ces oiseaux régurgitent une substance jaune, huileuse, nauséabonde, composée en partie de poissons semi-digérés, normalement destinée à la nutrition des oisillons.
Ils peuvent projeter cette substance à près d'un mètre avec une grande précision, ce qui a un effet dissuasif sur les intrus.
Cet oiseau se nourrit de petits poissons, de crustacés, de céphalopodes, de méduses et d'autres animaux marins. Il lui arrive souvent de suivre les bateaux de pêche pour profiter des déchets de poissons rejetés en mer.
Le Fulmar boréal peut plonger jusqu'à une profondeur de 3 m.
Sous l'eau, il utilise aussi bien ses ailes que ses pattes pour se propulser.
Comme tous les Procellaridés, il peut boire de l'eau de mer (l'excès de sel est rejeté au niveau des narines).


N°67 - N°133 - N°810
La maturité sexuelle ne survient qu'entre 8 et 10 ans chez cette espèce.
La saison de nidification a lieu d'avril à juin. Le fulmar boréal installe son nid en hauteur, au sein de colonies, par exemple sur une pente inaccessible ou une falaise, voire sur un bâtiment. Ce nid, peu profond, est parfois garni d'herbe ou de petits cailloux, mais la ponte se fait souvent directement sur le sol.
La ponte ne comprend qu'un seul œuf blanc. L'incubation est très longue, de 48 à 57 jours. Elle est assurée par les deux parents, qui se relaient à de très longs intervalles.
De même, la période de dépendance du petit est assez longue (de 41 à 57 jours). Les deux parents assurent le soin au jeune : pendant qu'un des deux va pêcher en mer, l'autre s'occupe du petit et le maintient au chaud pendant au moins 15 jours.
L'oisillon est nourrit une seule fois par jour avec un liquide huileux (constitué en partie de proies semi-digérées) régurgité par un des parents. L'oisillon, qui ne pèse qu'une soixantaine de grammes à l'éclosion, devient rapidement très gras; il se servira de ces réserves de graisse lorsque, abandonné par ses parents, il devra attendre d'avoir son plumage d'adulte complet avant de pouvoir s'envoler.
Cet oiseau peut vivre de 20 à 30 ans, voire davantage. En Écosse, des Fulmars boréaux observés en 1951 nichaient encore en 1990, à un âge sans doute supérieur à 50 ans. Le record actuel constaté par baguage est de 43 ans et 10 mois, mais certains auteurs citent un âge record de 48 ans[
Le Fulmar boréal vit dans l'Atlantique Nord ou le Pacifique Nord (voir la carte de répartition en haut de page). En Europe, les sites de nidification les plus au sud se situent sur les côtes du nord de la France, que cette espèce a commencé à fréquenter dans les années 1960
Il vit le plus souvent au large, dans les océans aux eaux froides de l'hémisphère Nord, mais on peut le voir près des baies ou des estuaires, ou près des sites de nidification, même en hiver. Lors de la saison de nidification, on le trouve sur les côtes rocheuses et les falaises côtières de l'Atlantique Nord.
Les populations les plus nordiques sont migratrices, et migrent vers le Sud au moins entre novembre et février. Le populations moins nordiques ne font que se disperser sur les océans, mais n'atteignent généralement pas les zones où les eaux sont chaudes.
On rencontre cependant couramment des individus migrateurs dans le Golfe de Californie.
Les juvéniles peuvent parfois réaliser des traversées entre les océans Pacifique et Atlantique (ou vice-versa).
En Europe, des individus erratiques ont été signalés très au sud, comme par exemple en Méditerranée, à Madère, voire dans les terres en Tchécoslovaquie
Le mot fulmar viendrait des vieux mots nordiques full, puant et mar, mouette, et ferait référence au fait que les oiseaux appartenant à ce genre sont capables de régurgiter une substance huileuse et nauséabonde quand ils sont dérangés. Ce terme a été latinisé en fulmaris.
Les termes glacialis (de la glace, en latin) et boréal (du latin borealis, du nord) font référence à son aire de répartition très nordique