LES OISEAUX D'EUROPE (philatélie) CHANTS quand possible

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Re: LES OISEAUX D'EUROPE (philatélie) CHANTS quand possible

#46 Message par saintluc »

Récapitulatif par ordre alphabétique page 1


La Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio) est une espèce de passereau de la famille des Laniidae.
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Mâle et femelle mesurent 18 cm de longueur.

La pie-grièche écorcheur possède un bec légèrement crochu. Le mâle a la tête et le croupion gris, un large bandeau oculaire noir, un dos marron roux, des ailes marron brun, un menton blanc et une poitrine rosée.

Elle tient son nom de sa technique de chasse. Elle accroche ses proies sur les épines des buissons pour se faire des réserves de nourriture.
La pie-grièche écorcheur est bien répandue dans toute l'Eurasie occidentale.

En France, l'espèce est présente dans toutes les grandes régions d'élevage, sauf la Bretagne et le Nord-Pas-de-Calais. Elle évite également la zone strictement méditerranéenne car c'est plutôt une espèce des climats tempérés.

L'habitat de la pie-grièche écorcheur se caractérise par des milieux ouverts de campagne cultivée (prairies de fauche, pâtures, talus enherbés…) parsemés de haies ou bosquets, de zones ponctuelles de buissons épineux ou de broussailles. Elle occupe notamment le prunellier, l'aubépine et la ronce.

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N°2885 - N°2933
La pie-grièche écorcheur chasse à l'affût à partir de perchoirs. Elle effectue parfois un vol stationnaire pour repérer et capturer ses proies. Son alimentation est constituée principalement d'insectes mais elle capture aussi des micromammifères (campagnols, musaraignes) des grenouilles, des lézards et de jeunes passereaux.

La pie-grièche écorcheur chasse à l'affût à partir de perchoirs situés le plus souvent entre 1 et 3 mètres au-dessus du sol (poteaux, fils, branches mortes, piquets de clôture). Dans leur très grande majorité, les proies sont capturées au sol. Toutefois, par beau temps, l'espèce peut poursuivre des insectes en vol.

Cette pie-grièche empale régulièrement ses proies, d'où le nom d'« écorcheur ». Il semble toutefois que cette pratique soit essentiellement le fait d'oiseaux vivant en milieu tempéré car ce comportement vise à constituer des stocks de nourriture censés pondérer l'abondance des proies et donc des captures en fonction des conditions météorologiques.

La pie-grièche écorcheur est une espèce migratrice transsaharienne. Elle arrive début mai et retourne en Afrique entre fin août et mi-septembre.

http://www.web-ornitho.com/chants/pie.g ... rcheur.mp3
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#47 Message par saintluc »

Le Bec-croisé des sapins (Loxia curvirostra) (autrefois connu sous le nom de Bec-croisé rouge) est une espèce de passereau appartenant à la famille des Fringillidae (sous-famille des carduélinés) qui vit dans les forêts de conifères. Son nom vient de la forme de son bec, dont les deux mandibules se croisent pour faciliter l'extraction des graines.
D'une longueur totale de 14 à 16,5 cm, le Bec-croisé des sapins se reconnait à la forme particulière de son bec. Le maxille et le mandibule sont allongés et croisés. Le mâle adulte est rouge terne sur le dessus et le dessous du corps. Le croupion est d'un rouge plus vif. Les ailes et la queue sont brun foncé. Le Bec-croisé des sapins ne présente pas de bande alaire, contrairement au Bec-croisé bifascié. La femelle adulte présente une coloration olive griseâtre, marquée de taches et de points bruns. Le croupion et la poitrine peuvent prendre une teinte jaunâtre. Les ailes et la queue sont brun foncé.
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Ancien Monde : nicheur dans les montagnes de l’Europe et migrateur ou, beaucoup plus rarement, invasionnel dans le reste du territoire. Niche aussi dans la ceinture de conifères de la Scandinavie, de la Russie et de la Sibérie jusqu’à la mer d’Okhotsk et migre au sud de cette large bande. Se reproduit aussi en Mandchourie et dans le nord-est de la Chine avec une zone de migration au Japon, en Corée et dans l’est de la Chine. Nidifie aussi dans toute la chaîne himalayenne et le centre de la Chine avec deux poches de migration, l’une au nord-est, l’autre au sud. A noter deux sous-espèces isolées dans le sud-est asiatique, dans le nord des Philippines (Luçon), l’autre au Viêt-nam. Quelques populations sporadiques et apparemment sédentaires dans les massifs de conifères d’Afrique du nord et d’Asie Mineure. Nouveau Monde : nicheur dans l’ouest, le sud et l’est du Canada avec Terre- Neuve. Niche aussi dans tout l’ouest (Montagnes Rocheuses), le nord et l’est des États-Unis et migre dans tout le reste du territoire, jusque dans le nord du Mexique. Se reproduit dans les régions montagneuses du centre et du sud du Mexique et jusqu’en Amérique centrale.
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Michel N°2233A
Le bec-croisé des sapins est l’oiseau typique des forêts de conifères jusqu’à 3000 m d’altitude, à travers sa vaste répartition dans le nord de l’Europe, de l’Asie et de l’Amérique du Nord. C’est le plus commun et le plus largement répandu des becs-croisés. Il fréquente les épicéas (Picea), les sapins (Abies), les pins (Pinus) et les mélèzes (Larix) mais il visite aussi les forêts mixtes et les bois d’aulnes, de bouleaux et de hêtres. Il s’agit donc d’un oiseau essentiellement forestier mais il ne dédaigne pas s’approprier un bosquet d’épicéas ou de pins à proximité des habitations, dans des jardins ou dans des parcs d’ornement au cœur même des villes mais plutôt en période automnale et hivernale ou lors d’irruptions.
Son alimentation se compose donc surtout de graines de résineux qu’il extrait des cônes à l’aide de son bec aux mandibules croisées parfaitement adapté à cet effet mais il collecte aussi leurs bourgeons. Les baies (sureau, sorbier, aubépine), les bourgeons et les graines de feuillus (bouleau, aulne, érable, hêtre), les semences d’herbacées (chardon, ombellifères), les pépins et la pulpe des fruits (pomme, poire, raisin, nèfle) ainsi que les insectes font aussi partie de son régime alimentaire.
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N°2917 - N°293 - Michel N°708
Les mâles commencent à parader au sein de la troupe qui tend à se dissocier bien que plusieurs couples puissent nicher dans un même secteur ce qui occasionne des parades de menace. Certaines attitudes d’intimidation (corps tendu en avant avec ailes vibrantes, plumes du vertex érigées, claquements de becs) peuvent parfois aboutir à de réels combats entre mâles. Le mâle se poste souvent à la cime d’un grand épicéa et commence à émettre un chant varié tout en agitant les ailes parfois en se balançant un peu à la manière des psittacidés. Puis il s’élance dans les airs pour redescendre en plané et sans cesser de chanter « tiri-tiri-tioup-tsip-tsip-tiri-tiri » et, en poursuivant parfois la femelle de branche en branche. Les séances d’attouchements des becs sont fréquentes et évolueront plus tard vers un nourrissage régulier de la femelle par le mâle pendant toute la phase d’incubation.
La période de nidification peut avoir lieu en janvier mais plus souvent à partir février donc de façon beaucoup plus précoce que chez les autres fringilles. Les becs-croisés vivent alors en couples mais sans se séparer complètement du groupe, nichant assez souvent en petites colonies nidificatrices. Le nid consiste en une assez large coupe de brindilles de conifère, souvent parsemée de lichens, et reposant sur une assise de rameaux. Les nids d’hiver sont généralement plus gros que ceux de printemps et les parois peuvent atteindre quatre centimètres d’épaisseur. De trois à cinq œufs blanc verdâtre tachetés et vermiculés de brun-noir et de brun-rouge.
Les becs-croisés des sapins sont des oiseaux sociables dont les bandes se livrent habituellement, en automne et en hiver, à des mouvements erratiques les conduisant çà et là dans des sites abondants en nourriture. Ces déplacements relèvent donc ordinairement d’un erratisme exploratoire mais ils peuvent répondre, certaines années, à des impératifs alimentaires directement liés à une mauvaise fructification et donc à une pénurie de cônes mûrs, donnant naissance alors à de véritables invasions.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=CU3LAZEH0OY[/youtube]
Le nid est construit dans un conifère, au bout d'une branche. L'intérieur est recouvert de mousse, de duvet végétal, de poils ou de plumes. La structure du nid est composée de brindilles, de lambeaux d'écorce, de tiges de plantes et d'herbe. La période de nidification de cette espèce n'est pas régulière. Chez cette espèce, la nidification survient quand la nourriture est abondante, peu importe le temps de l'année. Des études tentent de clarifier cette caractéristique particulière au Bec-croisé des sapins. Sa mobilité rend aussi difficile de déterminer sa zone de nidification exacte.

La femelle pond de 3 à 5 oeufs, vert bleuâtre pâle, tachetés de points bruns et lavande. Elle les couve, seule, pendant 12 à 15 jours.
Le Bec-croisé des sapins niche en Eurasie et en Amérique du Nord.

En Amérique du Nord, son aire de nidification s'étend du sud-est de l'Alaska jusqu'à Terre-Neuve à l'est, jusque dans les montagnes du nord de la Basse-Californie et au nord du Nicaragua, au sud. Vers l'est, l'aire de nidification s'étire jusqu'au nord du Wisconsin, au Tennessee et en Caroline du Nord. Au Canada, le Bec-croisé des sapins est présent toute l'année, par contre, il est très nomade. Il se déplace en fonction de la disponibilité des graines de conifères, sa principale source de nourriture


http://www.web-ornitho.com/chants/bec.c ... sapins.wav
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#48 Message par saintluc »

Le Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla) est une petite espèce de passereau de la famille des Certhiidae.
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C'est un petit oiseau (12 à 13,5 cm de longueur pour un poids de 8 à 12 g), de couleur plutôt terne avec des rayures brunes sur le dessus et blanches sur le dessous. Il a une queue raide qui l'aide à se maintenir sur les troncs d'arbres lorsqu'il y recherche des insectes. Son bec est long et incurvé vers le bas. Ses pattes étant relativement courtes, il donne l'impression d'être plaqué contre le tronc sur lequel il est posé.
Le grimpereau des jardins se rencontre dans la partie tempéré de l'Europe et en Afrique du Nord. Il préfère les zones plantées de feuillus. On le rencontre dans les parcs, les jardins, les vergers, les forêts…

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N°2918 - N°624
Contrairement à la Sittelle torchepot qui prospecte les troncs d'arbres de haut et bas, le grimpereau recherche les araignées et petits insectes et remontant les troncs. Sans cesse en mouvement, le grimpereau utilise son bec fin et arqué pour déloger ses proies de l'écorce des arbres.
Le nid est construit dans la cavité d'un arbre, sous un lambeau d'écorce, etc. La ponte comporte jusqu'à 6 œufs.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=26o_ycITDKU[/youtube]


http://www.web-ornitho.com/chants/Grimp ... ardins.mp3
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#49 Message par saintluc »

Le Pipit farlouse (Anthus pratensis), ou Pipit des prés, est une espèce de passereau appartenant à la famille des Motacillidae qui niche dans le Nord de l'Europe et de l'Asie.
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C'est un oiseau migrateur qui passe l'hiver dans le Sud de l'Europe, le Nord de l'Afrique et le Sud de l'Asie. Il est sédentaire en Irlande et en Grande-Bretagne.

Il habite dans les zones non cultivées, comme les landes et, les prés humides et les pâturages. On peut également le trouver en montagne. Durant la migration, on le trouve souvent en grand groupe dans les champs et au bord des étangs.
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N°2919
Il fait son nid avec de la paille et de la mousse directement sur le sol. La femelle pond entre 4 et 6 œufs gris clairs. Les oisillons sont nourris par les parents pendant 12 à 14 jours. C'est l'un des oiseaux-hôte du coucou.

En été, il se nourrit principalement de petits insectes diurnes et d'araignées en tout genre. En hiver, il mange également des escargots et des graines.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=gNj7USGttfY[/youtube]

http://www.web-ornitho.com/chants/pipit.farlouse.mp3
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#50 Message par saintluc »

Le Pinson du nord (Fringilla montifringilla) est une espèce d'oiseaux appartenant à la famille des Fringillidae. C'est l'espèce la plus nordique du genre Fringilla.
Cette espèce mesure environ 15 cm. Le bec conique est noir ou jaunâtre à pointe noire. Les pattes présentent une coloration rose chair.

En plumage nuptial, le mâle arbore un plumage très contrasté comportant du noir, de l'orange et du blanc. La tête, la nuque et le haut du dos sont noir brillant mais quelques petites plumes blanchâtres peuvent persister au printemps. Le bas du dos présente un aspect écailleux car ses plumes noires sont bordées de roussâtre. La gorge, le haut de la poitrine et les épaules sont orangées. Les parties inférieures sont blanchâtres. Les flancs roussâtres sont grivelés de noirâtre mais ces petites taches ne sont pas toujours bien marquées, voire absentes. Le croupion blanc est très visible en vol. Les plumes des ales et les rectices sont noires légèrement bordées de blanchâtre. Une barre alaire blanche marque les petites couvertures et une blanc roux les grandes. Une petite barre alaire blanche caractéristique souligne les rémiges primaires (à l'exception des trois premières). Les quatre premières rémiges primaires sont bordées de jaune verdâtre.

En plumage internuptial, les plumes de la tête du mâle sont grises et noirâtres piquetées de brun roux. Celles du dos sont noirâtres nettement festonnées de brun roux également. La poitrine et les épaules sont roussâtre pâle. Le bec devient jaunâtre à pointe foncée.

La femelle ressemble au mâle en plumage internuptial mais présente des tons plus pâles et plus ternes.

Le juvénile ressemble beaucoup à la femelle mais n'arbore aucune trace orangée.

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Le Pinson du Nord se reproduit en Eurasie septentrionale de la Norvège au détroit de Béring et à Sakhaline. Cette zone relativement étroite s'élargit dans sa partie orientale jusqu'au nord-ouest de la Mongolie.

Cet oiseau est sédentaire dans le sud de la Suède et l'extrême sud-est de la Norvège. Il hiverne en Europe occidentale, en Afrique du Nord-Ouest, au Proche et au Moyen-Orient, en Asie Mineure, dans le Caucase, le nord de l'Inde, l'Himalaya, le sud-est du Kazakhstan, l'extrême nord-ouest et l'est de la Chine, le nord du Nan Shan...

En 2001/2002 un grand dortoir de pinsons du nord s'était formé sur la commune de Fontenais, près de Porrentruy en Suisse. Claude Nardin, réalisateur français, en collaboration avec la SHNPP a réalisé un documentaire sur ce comportement particulier.

Les pinsons du nord sont territoriaux en période de nidification mais en hiver, leur comportement change et ils peuvent quelquefois devenir très grégaires et dormir dans d'immenses dortoirs (phénomène connu en Suisse seulement 8 fois au cours du XXe siècle). De plus petits dortoirs se forment toutes les années.

Les pinsons du nord passent l'hiver plus au sud en Europe et migrent en mars vers le nord, en octobre vers le sud.

Le pinson du nord fréquente la ceinture de conifères du nord de l’Europe et les bois de bouleaux de la Scandinavie, évitant les futaies denses et préférant les bois de conifères clairs mêlés à quelques feuillus. Mais il occupe une aire et un biotope différents selon la période de nidification ou d’hivernage. Il se reproduit dans les forêts de résineux, de bouleaux et de saules de son aire boréale puis il émigre, à partir de septembre, au sud de cette zone pour se répandre dans des régions boisées et cultivées avec, comme milieu de prédilection, les forêts de hêtres (Fagus sylvatica).

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N°2920
Pendant l'été les insectes constituent leur ressource essentielle. En automne et en hiver, ils sont surtout granivores. Leur nourriture préférentielle provient alors des faînes de hêtres, dont la teneur oléagineuse leur procure un apport calorique précieux pour la saison froide. Les semences de conifères leur fournissent également une pitance d'appoint, de même que les baies de certains arbres (sorbiers et sureaux entre autres) et les graines d'un grand nombre de plantes qu'ils glanent principalement à terre. L'hiver venu, ils s'approchent des mangeoires pour profiter des graines de tournesols, ou cherchent leur nourriture dans les champs en friches, les abords des fermes et les jardins.
Après la reproduction, il quitte les forêts boréales pour gagner des zones situées dans le centre et le sud de l’Europe. Il devient alors très grégaire et franchement migrateur, constituant des troupes de plusieurs milliers d’individus lors des migrations annuelles, voire plusieurs millions lors d’invasions. Des vols considérables ont été observés un peu partout en Europe occidentale et il semble que le record soit détenu par la Suisse avec une troupe évaluée à 72 millions d’individus près de la ville de Thoune en 1951. Néanmoins, des fructifications exceptionnelles du hêtre ont occasionné, à diverses périodes, des concentrations gigantesques estimées, par certains observateurs, à 80 millions en Europe centrale. D’autres invasions de moindre ampleur ont été enregistrées en 1937- 38, 1974-75 et 1976-77. Ces hordes migratrices s’établissent souvent dans les hêtraies et peuvent s’aventurer jusque dans cours de fermes et les jardins en cas d’enneigement important. Les vols migrateurs se déplacent aussi la nuit et peuvent investir le lendemain matin un bosquet ou un coin de bois. Ces dortoirs peuvent abriter plusieurs centaines de milliers d’individus comme l’un d’eux situé au pied des Pyrénées et hébergeant, chaque année entre 800 000 et 2 000 000 d’oiseaux. Des pinsons du nord bagués en Scandinavie ont été repris en Belgique et d’autres ont poursuivi leur migration dans le sud-ouest de la France puis dans le nord de l’Espagne et en Italie avant de regagner les sites de nidification fin février-début mars. D’une manière générale, le départ en migration commence au début ou à la fin du mois de septembre durant un flux continu jusque fin-octobre et mi-novembre. Le reflux printanier débute fin-février ou début-mars et se prolonge parfois jusqu’à la mi-mai. Lorsqu’ils quittent leurs zones d’hivernage, ils commencent à revêtir leur livrée nuptiale aux couleurs plus brillantes.

En Lorraine, Ottaviani (2008) rapporte qu’à cette époque, les pinsons ont pour habitude de se regrouper en dortoirs dans une parcelle de forêt. Ces dortoirs jouent le rôle de points de ralliement nocturnes tant que les ressources alimentaires sont suffisantes. Une fois ces ressources épuisées, la troupe se déplace soudainement vers un autre site de nourrissage. Il a ainsi observé d’énormes concentrations de plusieurs milliers d’individus fouillant dans les feuilles mortes au pied des hêtres dans un vacarme assourdissant mêlé à des cris grinçants et nasillards. Le soir, ces cohortes convergeant vers un dortoir où elles s’agglutinent en assemblées gigantesques offrent un spectacle impressionnant. Il a aussi remarqué que la teinte ocre de la poitrine et de l’épaule se confond idéalement avec la couleur dominante de ce tapis de feuilles mortes, cette coloration ayant une valeur mimétique certaine.

A ce sujet, le magnifique film naturaliste de Claude Nardin "La nuée fantastique" met en scène et illustre à merveille l'un de ces dortoirs en Suisse.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=qCevfbgChfE[/youtube]
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Re: LES OISEAUX D'EUROPE (philatélie) CHANTS quand possible

#51 Message par saintluc »

Le Pouillot siffleur (Phylloscopus sibilatrix Bechstein, 1793) est une espèce de passereaux appartenant à la famille des Phylloscopidae
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Le Pouillot siffleur pourrait être un bon indicateur de la richesse de la structure verticale des forêts de feuillus, selon une étude récente qui a comparé l'utilisation de hêtraies et chênaies par cet oiseau dans les Ardennes belges. Le Pouillot siffleur, selon cette étude choisit son habitat non en fonction de sa composition mais selon sa structure. Ce pouillot préfère les futaies où le couvert est élevé (80 % et plus), mais disposant d'une strate arbustive bien développée et riche en perchoirs.
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Il préfère les hêtraies complexes (riches en strates, dont arbustive et/ou incluant de la régénération naturelle), mais peut nicher préférentiellement dans la chênaies, voire dans des boulaies, où la strate arbustive n’est pas trop développée, quand la hêtraie est pauvre en strates intermédiaires (comme dans les Ardennes belges)


http://www.dinosoria.com/sons/pouillot.html
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#52 Message par saintluc »

La Sterne pierregarin (Sterna hirundo), aussi connue sous les noms d'estorlet, de goélette ou d'hirondelle de mer, est une espèce d'oiseau de la famille des laridés.

Selon le grand dictionnaire terminologique, l'« estorlet » ou la « Sterne pierregarin » hiverne sur les rives du golfe du Mexique et du sud de la Floride, jusqu'en Amérique centrale. Au début de chaque printemps, les colonies reviennent occuper leurs aires de nidification de l'hémisphère Nord. Dans le golfe du Saint-Laurent, les plus grosses concentrations de sternes pierregarin se trouvent dans l'archipel de Mingan, aux îles de la Madeleine et dans la zone comprise entre l'île à la Brume et les îles Sainte-Marie. On en trouve aussi en Gaspésie, dont la colonie de Carleton-sur-Mer.
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Plus globalement, son aire de répartition s'étend en Europe, Asie et Amérique du Nord, jusqu'aux Caraïbes, mais l'espèce n'est courante - et uniquement localement - que sur les littoraux. En zone continentale européenne, elle ne niche en colonies que sur quelques cours d'eau naturels en France, Italie, Pologne et dans l'ex-URSS. Elle hiverne au large de l'Afrique, jusqu'en Australie et en Nouvelle-Zélande.
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N°760 - N°117 - Michel PA N°502
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Michel N°1839
La Sterne pierregarin habite aussi bien les zones côtières qu'à l'intérieur des terres, dans les habitats les plus divers. À l'intérieur, elle est liée aux rivières et aux lacs. Sur le littoral, elle niche de préférence sur des îlots rocheux, mais aussi sur des plages et au bord de marais. Elle a été observée en Champagne au-dessus des lacs de la forêt d'Orient le 23 avril 2008.
Le terme « estorlet » et ses variantes « esterlet », « esterlais », « isterlet » et « istorlet » sont d'un usage beaucoup moins courant et particulier au français du Canada, notamment au français acadien. L'appellation « esterlet » serait une forme ancienne issue du terme « étélet » attesté en Normandie au XVIe siècle. Dans son édition de 1762, le Dictionnaire de l'Académie française ne faisait pas référence aux racines normandes et définissait le terme comme suit : « oiseau aquatique de la Côte d'Acadie ». Le terme n'est plus attesté dans les éditions subséquentes du dictionnaire.

L'appellation « Sterne pierregarin » a été adoptée en 1993 par la Commission internationale des noms français des oiseaux. Toutefois, les termes « sterne commune » et « hirondelle de mer » sont restés usuels.
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N°3009 - N°81 - N° 2931
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BF N°18
Nourriture
Petits poissons (éperlans, lançons) et invertébrés aquatiques. Cueille des insectes à la surface, en vol. c'est une espèce d'oiseau où la concurrence intraspécifique est très importante. La sterne pierregarin pour pêcher repère les bancs de poissons et se positionne au dessus en faisant un vol stationnaire de quelques secondes puis plonge en piquet pour saisir sa proie.

Reproduction
Creux dans le sable ou la terre sèche. 2 à 4 œufs en une ponte, de mai à juillet, les oeufs sont couvés. Pendant cette période, la compétition interspécifique est très importante en ce qui concerne le site de nidification. Les sternes peuvent se montrer agressives envers les humains et les autres espèces prédatrices des couvées (goelands marins, argentés, faucons crecerelle et pelerin)
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=sXslwUHWfQY[/youtube]


http://alain.balthazard.chez-alice.fr/c ... egarin.mp3
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Re: LES OISEAUX D'EUROPE (philatélie) CHANTS quand possible

#53 Message par saintluc »

Le Macareux moine, également dit « perroquet de mer » est une espèce d'oiseau marin pélagique nord-atlantique qui vit en haute mer, sauf lors de sa reproduction qui le contraint à rejoindre terre ferme où il niche sur les pentes enherbées, les îles ou sur des falaises (insulaires ou continentales).

Le nom scientifique de l'espèce, Fratercula arctica, signifie « petit frère de l'Arctique » en latin ; la mention petit frère (ainsi que sa dénomination moine) est sûrement à rapprocher de son plumage.

Il est le symbole de la LPO (Ligue pour la protection des oiseaux).
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Cet oiseau marin, de la taille d'un pigeon, est facile à identifier par sa silhouette arrondie, sa marche en position verticale et ses vives couleurs (chez l'adulte et le jeune à partir de 3 ans).
Cette espèce ne vit qu'en Atlantique nord. C'est la seule espèce de macareux présente en Atlantique, les trois autres ne vivant que dans le Pacifique. Son aire de répartition était probablement plus importante à la préhistoire ; il ne se reproduit aujourd'hui que localement sur les côtes isolées d'Europe du nord, de l'Islande et de la partie orientale de l'Amérique du Nord.

En Amérique du Nord, il niche du Canada au Maine. En Europe, c'est en Islande que les plus grandes colonies sont présentes (2 à 3 millions de couples), avec d'autres populations plus réduites en Irlande, en Écosse, aux Shetlands, en Scandinavie et en Bretagne.
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N°981 - N°1135
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Michel N°1343 - N°1523 - Michel N°1525
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N°78 - N°1274 - N°1363

Cet oiseau peu farouche et curieux, très grégaire en période de nidification, marche et sautille d'une manière souvent jugée comique et malhabile, en dodelinant de la tête. Il vole très mal, mais est un excellent nageur, capable de longues apnées. Bien protégé du froid par une bonne couche de graisse, il est particulièrement adapté à la pêche sous-marine, qu'il pratique habilement souvent à plus de 15 mètres sous la surface par petits groupe de deux ou trois oiseaux.
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- N°564 - N°820 - N°219
Comme les pingouins, il nage vivement, voire acrobatiquement en utilisant ses courtes ailes et en s'aidant de ses pattes palmées et de sa queue. Il avale directement ses proies en nageant, sauf quand il nourrit son poussin. Il les conserve et les transporte alors (jusqu'à une trentaine ; coincées transversalement dans son bec, d'une manière caractéristique ; entre la langue et sa mandibule supérieure) au fur et à mesure qu'il les pêche sous l'eau. Quand ils les apportent aux poussins, les adultes sont parfois poursuivis par des goélands ou des labbes qui cherchent à leur voler cette nourriture. Ils s'échappent si nécessaire en plongeant dans l'eau.

En mer, le macareux dort en se laissant flotter, le bec sous l'aile, ce qui le rend vulnérable aux marées noires.
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N°408 - N°31 - N°512
Lors de la parade nuptiale, le bec s'orne de couches cornées vivement colorées. Les couples se forment alors. Les partenaires se touchent le bec frontalement. Le mâle excité pousse la femelle qui rejoint l'eau où l'accouplement se passe. Les couples monogames sont fidèles durant la saison de reproduction. Le macareux creuse à l'aide de son puissant bec et de ses pattes de profonds terrier (1 à 2 m de long) où il construit et protège son nid.
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N°763 - N°785 - Michel N°4509
L'espérance de vie théorique d'un macareux moine est d'environ 25 ans mais, comme la plupart des espèces à longue durée de vie, il se reproduit peu : il ne pond qu'un seul œuf par an, posé à même la terre au fond du terrier, de fin avril à mai.

L'œuf est couvé durant 40 à 43 jours. Le poussin mange des poissons entiers apportés par les parents qui les lui présentent pendus et alignés de chaque côté du bec, ceci durant 6 semaines où les parents ne s'alimentent plus ou presque plus.

Le jeune oiseau doit ensuite jeûner une huitaine de jours, ses parents effectuant alors leur mue et ne pouvant provisoirement plus voler, car ayant perdu leurs rémiges. Affamés, les petits sortent alors du nid, toujours au crépuscule et s'élancent maladroitement du haut de la falaise en agitant leurs petites ailes. C'est un moment où ils sont particulièrement vulnérables, car non protégés par les parents, exposés à la prédation et attirés par les sources de lumière les plus proches s'il y en a.

Il vit environ 25 ans, le record étant de 36 ans pour un macareux écossais.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=hps5ZNCxIWU[/youtube]

http://www.scricciolo.com/eurosongs/Fra ... rctica.wav
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Re: LES OISEAUX D'EUROPE (philatélie) CHANTS quand possible

#54 Message par saintluc »

L'oie rieuse (Anser albifrons) est une espèce d'oie assez grande bien que moins grande que l'oie cendrée. Elle mesure une longueur de 65 à 78 cm et d'une envergure de 130 à 165 cm. Le plumage est brun-gris avec des barres ventrales noires, la principale caractéristique de l'oie rieuse étant sa tache blanche sur le front. Le bec et les pattes sont orange.

Il existe trois sous-espèces :

Anser albifrons flavirostris,
Anser albifrons frontalis,
Anser albifrons gambelli.
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Elle niche dans la toundra arctique à travers la Russie, le Groenland, l'Alaska et le Canada. On peut la rencontrer en hiver en Grande-Bretagne, dans les Balkans et la Turquie.
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N°983 - Michel N°1346 - N°1396
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N°1863 - N°402 - Michel N°2435

En France, elle peut se rencontrer en Bretagne, sur le littoral de la Manche et en Camargue. Les populations américaines hivernent au sud des États-Unis et au Mexique, les populations sibériennes hivernant quant à elles au Japon et en Chine.
C'est une espèce bruyante qui se distingue par son cri aigu et musical, d'où son nom, grégaire uniquement après la nidification qui a lieu dès le mois de mai. Le nid est situé sur un monticule de terre souvent en terrain sec. L'oie rieuse est réputée être une espèce craintive et prudente.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=lD3YInBZUw0[/youtube]

http://www.musicme.com/#/Compilation/Ch ... 5423-01_01
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Re: LES OISEAUX D'EUROPE (philatélie) CHANTS quand possible

#55 Message par saintluc »

Le Fou de Bassan (Morus bassanus) est une espèce de grand oiseau de mer de la famille des sulidés. Cet excellent plongeur se nourrit de petits poissons et céphalopodes ; il vit uniquement dans l'Atlantique Nord. C'est le plus gros des oiseaux de mer d'Europe.
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Ce bel oiseau au plumage d'un blanc éclatant a la tête et le cou jaune pâle. Ses yeux sont bleu clair cerclés de gris. Son bec gris-bleuté très clair, presque blanc, en forme de poignard, est souligné de fines lignes noires, comme tracées au crayon, se prolongeant en un masque noir autour des yeux. Le bout de ses longues ailes étroites est noir. Ses courtes pattes palmées sont verdâtres. La queue est assez fine et se termine en pointe.
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N°160 - N°220 - N°692
Les adultes mesurent entre 85 et 90 cm de longueur et leurs ailes ont une envergure de 165 à 180 cm ; ils pèsent entre 2,8 et 3,2 kg. Il s'agit du plus grand oiseau de mer d'Europe.

Les mâles et les femelles se ressemblent ; il n'existe pas de dimorphisme sexuel. Les juvéniles sont brun foncé la première année, avec une bande de couleur claire à la base de la queue, puis apparaissent graduellement de plus en plus de plumes claires, sur la tête d'abord puis sur le dos, le ventre, et la partie de l'aile située entre le poignet et le corps, jusqu'à acquérir leur plumage d'adulte au bout de cinq ans.
Très spectaculaires à observer, les fous de Bassan planent haut dans les airs avant de plonger comme des flèches dans la mer à grande vitesse (de l'ordre de 60 à 90 km/h) lorsqu'ils aperçoivent une proie (sa vue est si perçante que cet oiseau repère un banc de poissons à 40 mètres de hauteur). Cela crée une onde de choc qui assomme alors les poissons. Le fou n'a plus qu'à les avaler, avant même de regagner la surface. Ils remontent donc toujours le bec vide, ce qui leur a valu cette appellation de "fou", par les premiers pêcheurs qui les observèrent. Très puissants, et agiles en vol, ils sont cependant assez maladroits au décollage et à l'atterrissage. Ils se nourrissent surtout de petits poissons tels que le maquereau, le hareng, le capelan et le lançon, ainsi que de calmars.

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N°1022 - N°1124 - Michel N°1383
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- N°82 - N°1366 - N°30
Très grégaire lors de la saison de nidification, le Fou de Bassan forme alors des colonies denses. En mer, il forme de petits groupes.

Silencieux en mer, cet oiseau communique beaucoup sur les sites de nidification, émettant des cris gutturaux à intervalle régulier
Les fous de Bassan nichent en colonies denses sur les falaises et les îles rocheuses, d'avril à juillet. Les couples demeurent ensemble pendant plusieurs saisons. Pendant leur parade nuptiale élaborée, ils se font la révérence, se frottent le bec et s'étirent le cou et les ailes. D'abord un simple tapis d'algues, de brindilles et de mousse, le nid se transforme avec les années en un véritable amoncellement de plumes, de déchets de poisson et d'excréments. La femelle y pond un seul œuf blanc bleuté, que les deux partenaires couvent à tour de rôle pendant environ 6 semaines.
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N°836 - N°2403
Nourri par ses parents pendant 90 jours, le jeune fou de Bassan passe de 70 grammes à la naissance à 4 kilos.

Il vivra de 16 à 20 ans.
L'aire de nidification du fou de Bassan est limitée à l'Atlantique nord et à la Mer du Nord. On en retrouve seulement six colonies en Amérique du Nord, toutes situées dans le golfe du St-Laurent et à l'est de Terre-Neuve. La plus grande colonie du continent américain, qui est aussi la plus grande colonie au monde avec plus de 60 000 couples, se trouve sur l'île Bonaventure, en Gaspésie. On trouve aussi des colonies dans les îles britanniques, en Islande, en Norvège et en Bretagne. Une fois la période de reproduction terminée, ils migrent vers le sud et se dispersent le long des côtes jusqu'au Golfe du Mexique et l'ouest de la Méditerranée (on compte quelques cas de nidifications sur les côtes françaises). La plus grosse colonie française se situe en Bretagne dans l'archipel des Sept-Îles, sur l'île Rouzic où 20 000 couples s'y reproduisent tous les ans.

L'île Bonaventure dans le golfe du Saint-Laurent au Québec abrite la plus importante colonie de fous de Bassan au monde avec plus de 121 000 oiseaux (en 2008), déclassant depuis peu l'archipel de Saint-Kilda en Écosse qui compte 119 000 oiseaux. À moins d'une catastrophe écologique, l'île Bonaventure conservera longtemps son titre car la population de fous de Bassan y est en croissance de 3 % par année alors que celle de Saint-Kilda est stable.

L'archipel britannique de Saint-Kilda a longtemps été le lieu de nidification du fou de Bassan le plus important au monde. Le rocher de Stac Lee y abrite à lui seul plusieurs dizaines de milliers de ces oiseaux selon les estimations et comptages : 17 042, 40 000 ou encore 60 000 individus
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=Xu2Go8qlk8c[/youtube]
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#56 Message par saintluc »

Le Vanneau huppé (Vanellus vanellus) est une espèce de limicole vivant souvent en bandes, commun en Europe et dans toute la zone paléarctique.
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Le vanneau huppé mesure 28 à 31 cm pour une envergure de 82 à 87 cm. Il pèse entre 128 à 330 g.

Il présente une longue huppe noire effilée caractéristique, des parties supérieures à reflets verts et des sous-caudales orange. Son ventre blanc fait ressortir la couleur rose de ses pattes, très fines et courtes. Ses ailes larges et arrondies sont sombres dessus et blanches dessous. Leur battement rapide produit un son très particulier, qui rappelle le bruit que fait le van (sorte de grand tamis) dans les mains du vanneur, d'où son nom de vanneau.
Le vanneau huppé niche au sol, le plus souvent en prairie humide. Dès la fin mars et jusqu'au mois de mai, la femelle se consacre à la couvaison. Elle pond ses œufs (quatre généralement) dans une cavité au sol aménagée par le mâle durant la parade nuptiale. Si sa ponte est détruite, la femelle peut la renouveler jusqu'à cinq fois de suite. L'incubation peut durer près de 30 jours. Les juvéniles quittent le nid quelques heures après leur éclosion (comportement nidifuge) et volent au bout de cinq semaines.
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Michel N°397 - Michel N°1815A
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N°737 - N°1216 - Michel N°2228
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N°1025 - N°1123 - Michel N°1388
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- N°1645 - N°879 - N°1322
Il est typique des terrains découverts : marais d'eau douce ou salée (vasières), prairies et champs cultivés.
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N°1273 - N°1862 - N°694
S'il niche en colonies éparses dans les champs ou les landes de l'Europe entière, le vanneau huppé adopte un comportement plus grégaire le reste de l'année. En hiver, on l'observe souvent en grand nombre, s'abritant au creux des sillons tracés par les machines agricoles. Sensibles au froid, les vanneaux huppés d'Europe continentale et nordique se réunissent en troupes compactes dès la fin du mois de juillet afin de rejoindre des régions au climat plus doux. Ils migrent vers le sud et l'ouest de l'Europe.
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N°560 - N°590 - Michel N°1186
L'alimentation quotidienne du vanneau huppé varie peu selon la région. Elle se compose d'insectes, d'araignées et de vers de terre. Il tapote souvent le sol pour faire réagir ses proies avant de les saisir avec précision.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=V5jrWGWcZUU[/youtube]



http://www.web-ornitho.com/chants/vanne ... nellus.wav
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Re: LES OISEAUX D'EUROPE (philatélie) CHANTS quand possible

#57 Message par saintluc »

Le Tadorne de Belon (Tadorna tadorna) est une espèce d'oiseau appartenant à la famille des anatidés, peut-être appelé dans l'antiquité (Pline) chenalopex, vulpanser , ou « oie-renard » . Comme les autres espèces du genre Tadorna, il présente des caractéristiques intermédiaires entre celles des oies (faible dimorphisme sexuel entre mâles et femelles, participation du mâle aux soins à la couvée) et celles des canards (morphologie, voix). Cette position intermédiaire est confirmée par les études phylogénétiques récentes.

Il s'agit d'une espèce paléarctique dont la distribution est scindée en deux aires principales, l'une sur les rivages maritimes du nord-ouest de l'Europe et l'autre dans les régions semi arides d'Asie centrale.
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Ce tadorne est dédié à Pierre Belon (1517-1564), grand zoologiste français de la Renaissance. Le terme de tadorne, porté par plusieurs espèces, est lui d'origine incertaine. Il est utilisé en revanche en français dès le XVIe siècle
Le mâle agite les ailes pour tenir en équilibre sur la femelle. Elle-même allongée dans l'herbe ou sur un terrain situé non loin de la rivière ou de l'étang là où ils ont bâti leur nid. Le tadorne est très fidèle et reste à vie avec son premier partenaire. Aristote mentionne leurs oeufs plus clairs, et Buffon en déduit que les Grecs élevaient des Tadornes.

Cet oiseau mesure entre 58 et 67 cm.

Le mâle a la tête noir verdâtre, un bec rouge avec une caroncule de même couleur, une bande pectorale rousse d'où part une raie ventrale sombre, des ailes blanches avec les scapulaires et les rémiges primaires noires (marquées d'un miroir vert) et le reste du corps blanc. La femelle est plus terne et n'a pas de caroncule sur le bec, souvent plus marqué de noir. Les adultes des deux sexes présentent des pattes roses. Les poussins sont couverts d'un duvet brun sombre et blanc. Les jeunes se distinguent des adultes par les couvertures alaires fortement marquées de brun noir, l'absence de bande pectorale rousse, la face et la gorge blanchâtres, le bec rose et les pattes grises.

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N°1026 - Michel N°1398 - N°2787
Cet oiseau peuple les zones humides côtières et continentales.

Le Tadorne de Belon est répandu de la Scandinavie et des îles Britanniques jusqu'à la Tunisie à l'ouest et de la Roumanie jusqu'à la Chine à l'est. Il y a foyers d'habitats permanents dans le Caucase notamment en Arménie autour du lac Arpi.

En France, on le rencontre en Picardie, en Normandie, en Bretagne mais aussi en Aquitaine et en Camargue. C'est un oiseau des estuaires, des vasières, des lacs saumâtres ou salés.
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N°229 - N°1727
Le Tadorne de Belon est une espèce grégaire.

Comme chez de nombreux anatidés paléarctiques, les couples se forment au cours de l'hiver mais la reproduction ne commence qu'au début du printemps. La possession d'un territoire est une condition importante pour le succès de la nidification, même si de rares couples semblent s'en passer. Ce territoire est un site favorable à l'alimentation, en particulier de la femelle pendant la période précédant la ponte. Il peut être éloigné de plusieurs kilomètres du nid. Si les premiers territoires sont occupés dès fin février, la majorité sont occupés entre début avril et les premiers jours de mai. Mi-mai, tous les sites les plus favorables sont pris. Les femelles choisissent le territoire et sont très attachées à celui-ci (80 % d'entre elles y reviennent l'année suivante contre 55 % des mâles). Des copulations ont lieu dès mars, donc bien avant la ponte. Plus celle-ci approche, plus les copulations deviennent fréquentes. Le nid est placé dans un trou d'arbre, de talus ou un terrier de lapin, voire sous des buissons ou des situations encore plus insolites (anfractuosité de falaise, blockhaus ou cabanon en bois). Généralement, la femelle pond en deux semaines une douzaine d'œufs, chacun pesant environ 75 g. Elle assure seule l'incubation pendant environ 30 jours. Demeurant sur le nid toute la journée ou presque, elle ne dispose que de très peu de temps pour s'alimenter lors de deux ou trois courtes pauses. Le lendemain de l'éclosion, la femelle quitte le nid et incite ses poussins à la suivre en émettant des appels continus eguegue.... Ceux-ci la suivent en rangs serrés tandis que le mâle se joint à eux.

Les adultes regroupent les jeunes en crèches sous la surveillance d'un ou de plusieurs adultes puis partent, généralement en juin et juillet, muer dans la mer des Wadden en Allemagne.

Le Tadorne de Belon se nourrit en surface en marchant dans la vase et balançant son bec latéralement. Il s'alimente également sur l'eau en utilisant différentes techniques : sur pied dans les flaques et en eau peu profonde, à la nage ou en basculant la queue en l'air en eau profonde. Les poussins peuvent également s'alimenter en plongée, comportement trop coûteux en énergie pour les adultes.

Le régime alimentaire du Tadorne de Belon est composé essentiellement d'hydrobies (Hydrobia ulvae) mais cet oiseau peut également consommer d'autres proies comme les crustacés Artemia salina, Corophium arenarium et Corophium volutator ou l'annélide Nereis diversicolor.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=rZ5AXrNAuKc[/youtube]


http://domenicus.malleotus.free.fr/a/ta ... _coolmenus
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#58 Message par saintluc »

Le Pigeon ramier (Columba palumbus) ou palombe est la plus grande (entre 460 à 570 grammes, envergure de 75 à 80 centimètres et une longueur de 40 à 42 centimètre) et la plus commune des espèces de pigeons européens. Il est répandu aussi bien en forêt que dans les espaces urbains et ruraux. La colonisation des grandes villes est plus récente que celle faite par le pigeon biset. Dans les grandes villes, et à Paris notamment, ces oiseaux nichent fréquemment dans les jardinières des balcons ou des terrasses où ils pondent deux œufs. Ils reviennent au nid initial de génération en génération sur des dizaines d'années.

Les populations ouest-européennes du pigeon ramier sont erratiques et sédentaires, tandis que les populations du nord et de l'est sont migratrices. La population britannique ne quitte son île qu'exceptionnellement à l'occasion, rarissime, d'un enneigement prolongé.

Les populations migratrices au long cours franchissent les Pyrénées pour hiverner dans la péninsule Ibérique, où elles s'alimentent de glands dans la « dehesa ». Ce sont ces populations longues migratrices qui supportent l'essentiel de la pression de chasse lors de leur migration à l'automne et, depuis quelques années, dans leur stationnement hivernal. Elles sont en forte diminution, tandis que les populations « erratico-sédentaires » semblent se maintenir ou progresser.
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Le pigeon ramier est capable de résister à des conditions météo telles que la pluie, le froid ou une forte humidité mais supporte mal la chaleur torride, l'aridité, le gel prolongé et l'enneigement au sol. On le retrouve donc sous les latitudes moyennes de toute l'Europe occidentale qui sont d'un climat tempéré. On retrouve quelques nichées, mais de manière marginale, dans les steppes et les zones méditerranéennes.
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Michel N°1557 - PA N°114 - Michel N°3275À l'origine, son habitat était essentiellement forestier, mais ce milieu sera d'autant mieux colonisé s'il est bordé d'espaces dégagés mis en culture ou si la forêt est parsemée de clairières cultivées. Mais cette espèce s'adapte très facilement à des changements climatiques et à des modifications de son environnement.

On pourra trouver des nichées au-dessus de 1500 mètres dans les Alpes et entre 1500 et 3000 mètres dans l'Himalaya en été, pourtant l'espèce est censée éviter les zones rocheuses de montagne.

Les bois de frênes, de chênes et d'aulnes et les jeunes plantations de conifères sont volontiers utilisés pour nicher.

Le régime du pigeon ramier est essentiellement constitué de matière végétale (feuilles vertes, baies, bourgeons, fleurs, racines et graines) mais des invertébrés sont consommés occasionnellement. L'alimentation se déroule principalement au sol par picorage mais elle peut également s'effectuer dans les arbres, les oiseaux se montrant alors d'une rare agilité. Au sol, l'alimentation a souvent lieu en groupe dans lequel il règne une véritable hiérarchie. Les oiseaux dominants se trouvant au centre du groupe se nourrissent plus rapidement que les subordonnés placés, eux, en périphérie.

Il a été observé que la plus grande quantité de nourriture est prise en fin d'après-midi.
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N°1057 - Michel N°1386
Le pigeon ramier est un oiseau très grégaire notamment sur les lieux d'alimentation et les dortoirs mais cela en dehors de la période de reproduction. Des observations font état de rassemblements de plus de 100 000 individus, peut-être plus. Les dortoirs sur les sites d'hivernage rassemblent bien souvent plusieurs milliers d'oiseaux.
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N°381 - N°381a
Pendant la reproduction qui se situe de Mars à Juillet, le ramier mène en effet une vie essentiellement familiale, partagée entre le couple et la progéniture, vie que l'on pourra donc opposer au reste de l'année où il vit en société.

Comme beaucoup d'animaux, ces regroupements qui créent un effet de masse assurent sa défense contre les prédateurs.

C'est ensemble que les ramiers se lèvent le matin pour aller chercher leur nourriture et s'abreuver, c'est ensemble qu'ils feront leur sieste, côte à côte perchés.

Les pigeons ramiers sont monogames.

Les couples se forment jusqu'à la disparition d'un des deux partenaires. La maturité sexuelle est atteinte dès la seconde année de vie. Les nids sont installés hauts dans les arbres, à la division de plusieurs branches. Les territoires sont défendus par les mâles. Plus la densité de population est forte et plus les territoires sont réduits.

Il a été démontré, à partir d'individus bagués, que les jeunes avaient tendance à revenir nicher sur leur lieu de naissance.

La parade aérienne des pigeons ramiers est proche de celle des autres membres de la famille des Colombidés et se déroule en 3 phases :

le mâle monte dans les airs lentement sur 20 à 30 mètres,
il semble s'arrêter puis bascule en battant très rapidement des ailes pour laisser entendre des claquements très caractéristiques,
enfin, il plonge sur 7 à 8 mètres les ailes ouvertes à l'horizontale et la queue bien étalée.
Ce cycle peut être renouvelé jusqu'à 5 fois avant que les oiseaux ne se décident à se poser.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=36KmePtN0T4[/youtube]
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=pk8a77TIjak[/youtube]
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Re: LES OISEAUX D'EUROPE (philatélie) CHANTS quand possible

#59 Message par saintluc »

Le Pluvier grand-gravelot ou Grand Gravelot (Charadrius hiaticula) est une petite espèce de limicole appartenant à la famille des Charadriidae.
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Le Grand Gravelot est plus trapu que le Petit Gravelot. En plumage nuptial le Grand Gravelot a la base du bec et les pattes orangées.
Le grand gravelot est migrateur. Les côtes françaises accueillent jusqu'à 10 000 individus pendant l'hiver. La plupart de ces visiteurs remontent ensuite au printemps, pour nicher essentiellement en Europe du nord et en zone arctique.
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N°1060 - N°15 - N°837
Nom scientifique : Charadrius hiaticula.
Ordre des charadriiformes.
Famille : Charadriidés.
Longueur : 18 à 20 cm.
Envergure : 40 cm.
Poids : mâle 90 à 105 g, femelle 65 g.
Longévité maximale : 10 ans.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=cp-5xrRcgvk[/youtube]

Cris d'une troupe en migration puis cris, chants et parades d'un couple.
http://www.oiseaux-europe.com/Son/chant177.mp3
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Re: LES OISEAUX D'EUROPE (philatélie) CHANTS quand possible

#60 Message par saintluc »

Le Canard pilet (Anas acuta) est une espèce de canard barboteur relativement commun et répandu dans les zones nordiques de l'Europe, de l'Asie et d'une grande partie du Canada, de l'Alaska et de la moitié ouest des États-Unis. Fait inhabituel pour un oiseau si répandu, il n'a pas de sous-espèce géographique sur l'essentiel de son aire de répartition, à part le Canard pilet des îles Kerguelen et celui des Crozet qui sont par certains auteurs considérés comme espèces distinctes.

Ce canard est un migrateur qui descend vers le sud en hiver pour atteindre parfois l'équateur. Pendant cette période, il est très grégaire, se mélangeant à d'autres canards.
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Ce canard a une tête allongée, un long cou blanc et une longue queue de 6 à 10 cm. Il donne l'impression d'être plus long que le canard colvert alors que les mâles ne mesurent que 65 et 75 centimètres, les femelles étant plus petites (50 à 55 cm), son envergure par contre est analogue avec de 80 à 95 centimètres. Leur poids d'adultes est compris entre 600 à 1050 grammes contre plus d'un kilogramme pour les colverts.

Sa longue queue est effilée noire et jaune crème, noire sur le dessus. Le bec est assez long et étroit. Un miroir vert bronze orne la partie centrale de l’ailes. Le ventre est blanc. Comme pour les autres anatidés, il existe un fort dimorphisme sexuel.

Le mâle
Durant la période nuptiale, le corps gris pâle, poitrail blanc, galon blanc de chaque côté du cou et tête brun foncé. Le mâle possède une tête brun chocolat, un cou blanc qui se prolonge par une bande blanche qui remonte en arrière des joues. L’extrémité des ailes est noire. Le bec est bleu acier. En période d'éclipse, le mâle ressemble à la femelle.

la femelle
La femelle ressemble aux autres femelles de canard, livrée marron terne avec des stries grises, beiges et brunes. Le bec est gris acier.

C'est un canard des zones humides ouvertes comme les prairies humides ou la toundra. Il patauge volontiers dans les prairies inondées et ne plonge qu'à demi, la tête immergée et les pattes en l'air. Il se nourrit de plantes, principalement en soirée ou de nuit. Durant la période de nidification, il mange également des insectes aquatiques, mollusques et crustacés.

Le nid, construit en milieu sec mais sans être trop éloigné de l'eau, est une cuvette peu profonde, creusée dans le sol et bordée de végétaux.

La parade comporte fréquemment des poursuites aériennes d'une seule femelle par plusieurs mâles.

C'est un oiseau qui migre sur des distances importantes. Son aire de nidification étant située assez au nord, certains spécimens migrent jusqu'en zone tropicale.
Les adultes peuvent s'envoler pour échapper aux prédateurs terrestres, mais les femelles en train de couver sont particulièrement menacée par les grands carnivores comme les Lynx roux. Les grands rapaces, tels que les autours des palombes peuvent capturer ces canards au sol, et certains faucons, y compris le faucon gerfaut, ont suffisamment de vitesse et de puissance pour capturer ces oiseaux au vol.

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N°1063 - Michel N°1397
Le Canard pilet, dont la population est estimée à 6,1 à 7,5 millions d'individus par l'UICN, est réparti sur plus de 10 millions de kilomètres carrés.

L'UICN ne la considère pas cette espèce comme menacée à échelle de l'hémisphère nord aussi elle a été classée LC.
Cependant l'état des populations d'Europe de l'Ouest est préoccupant ; l'office national de la chasse et de la faune sauvage français, considère que la situation de ce canard est assez préoccupante pour nécessiter la mise en place de programmes de recherche à l'échelle internationale . En effet cette espèce est reconnue comme étant en déclin significatif depuis quelques années en Paléartique et plus précisément en Europe de l'Ouest, dans le bassin méditerranéen et peut-être en Afrique. L'importante population de Russie semble stable . le saturnisme aviaire pourrait être une des ses principales causes de déclin. En Amérique depuis une vingtaine d'année et depuis peu en Europe, des interdictions d'utilisation de grenaille de plomb pour la chasse dans les zones humides ou les tirs dirigés vers les zones humides ont été décidées, mais des milliards de billes de plomb restent - encore pour longtemps - accessibles aux canards pilets.
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N°2335 - Michel N°1182
De faibles doses de plomb peut notamment affecter l'immunité (saturnisme). Ceci pourrait aussi expliquer la régression de cette espèce dans les zones intensivement chassées. En Amérique du Nord, l'espèce a été gravement touché par plusieurs maladies aviaires, qui ont fait passer les effectifs de la population nicheuse de plus de 10 millions en 1957 à 3,5 millions en 1964. Son comportement alimentaire expose particulièrement ce canard au saturnisme aviaire .
Bien que les effectifs de l'espèce se soient lentement et pour partie rétablis, la population nicheuse en 1999 était de 30% en dessous de la moyenne à long terme, et cela malgré des années d'efforts de protection.
En 1997, on estimait que sur les 1,5 million de sauvagine, la majorité des oiseaux décédés suites au botulisme aviaire dans les foyers du Canada et de l'Utah, étaient des pilets et le nombre d'oiseaux victimes du saturnisme est pire encore en Europe.

Par ailleurs, les effectifs annuels de ce palmipède varient aussi significativement selon les conditions climatiques (notamment en Afrique) influençant ses effectifs. C'est donc une espèce qui pourrait aussi souffrir du dérèglement climatique lors de son hivernage au sud.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=trt2UUsJX10[/youtube]


http://www.oiseaux-europe.com/Son/chant199.mp3
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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