HISTOIRE DU CANADA PAR LES TIMBRES

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HISTOIRE DU CANADA PAR LES TIMBRES

#1 Message par saintluc »

Si vous voulez copier en partie ou en totalité ce sujet HISTOIRE DU CANADA PAR LES TIMBRES ayez l'obligeance de m'en informer, merci. J'ai passé du temps à le créer
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Les quatre premiers timbres de la série consacrée à l'exploration du Canada rendent hommage aux découvreurs. Héros parmi les explorateurs, les découvreurs ont risqué leur vie à la recherche de l'inconnu. Les premiers explorateurs du Canada sont arrivés de la Sibérie, par l'Alaska, il y a quelque douze mille ans. À l'époque de la récession glaciaire, ils sont partis avec leurs descendants à la découverte du continent, où ils ont partout fondé des colonies. Ces quatre timbres reproduisent des peintures de Frederick Hagan, de Newmarket en Ontario. L'artiste a choisi une approche plus symbolique que réaliste pour représenter des paysages, des indications cartographiques et des objets exprimant l'essence de chacune de ces pages de notre histoire. J.F. Britton, d'Oakville en Ontario, a conçu la typographie des timbres en collaboration avec l'artiste.
Source: Société canadienne des postes. [Communiqué de presse d'un timbre-poste], 1986.
Un continent et ses habitants
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N°1104
Les Vikings naviguent vers l'ouest
Au moyen-âge, des Vikings naviguant vers l'ouest ont découvert l'Islande, le Groenland, puis l'archipel Arctique et Terre-Neuve. On croit que ce sont eux qui ont fondé la première colonie européenne en Amérique du Nord vers l'an mille de notre ère.
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N°1105
Jean Cabot aborde le pays
En 1497 et 1498, Jean Cabot (Giovanni Caboto), navigateur génois au service de l'Angleterre, a sillonné l'Atlantique à la recherche du passage du Nord-Ouest vers l'Asie. Or, son voyage ne l'a pas conduit à la destination prévue mais a contribué à faire connaître un nouveau continent.
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N°1106
La découverte de la baie d'Hudson
Cherchant lui aussi ce fameux passage du Nord-Ouest, en 1610, Henry Hudson s'est engagé dans le dangereux détroit et dans la baie qui portent aujourd'hui son nom, ouvrant ainsi une importante voie d'accès aux terres intérieures de l'Amérique du Nord.
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N°1107
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N°1107a - N°1107b
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Re: HISTOIRE DU CANADA PAR LES TIMBRES

#2 Message par saintluc »

Les explorateurs de la Nouvelle-France ont fait connaître les Européens aux Indiens du Canada; ils ont circonscrit la géographie du centre du pays et découvert la route de l'Ouest. Dans les années 1640, Radisson et des Groseilliers s'installent en Nouvelle-France. Coureurs des bois saisonniers, ils partent ensemble, en août 1659, à la découverte des «pays d'en haut». Les données géographiques recueillies à partir de leurs conversations avec les Amérindiens du lac Supérieur mèneront à la fondation de la Compagnie de la Baie d'Hudson.
Radisson et Des Groseilliers
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N°1126
Brûlé approche du lac Supérieur
Né en France vers 1592, Brûlé arrive à Québec en 1608. Samuel de Champlain l'envoie deux ans plus tard parmi les Hurons avec mission d'apprendre leur langue. Mais, ayant trop le goût de l'aventure pour se limiter au rôle d'interprète, Brûlé sera le premier Européen à descendre les rapides de Lachine et à atteindre les lacs Huron, Ontario, Supérieur et Érié.
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N°1127
Les missions en région sauvage
En 1615, Champlain, qui veut convertir les Amérindiens au christianisme, fait venir en Nouvelle-France des récollets, auxquels s'ajouteront plus tard des jésuites et des sulpiciens. Ces missionnaires sont alors les explorateurs les mieux instruits et les plus idéalistes à venir s'établir au Canada. Leurs rapports détaillés, mine de renseignements pour les chercheurs de l'époque, alimentent toujours les historiens d'aujourd'hui.
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N°1128
Jolliet et le père Marquette
En 1672, Joliet, commerçant de fourrure, organiste et ex-candidat à la prêtrise, reçoit du gouverneur de la Nouvelle-France la mission de diriger une expédition vers le Mississippi. Accompagné par le père Marquette, jésuite parlant couramment six langues amérindiennes, il découvre le fameux fleuve en 1673 et constate que celui-ci coule vers le sud, et non pas vers l'ouest.
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N°1129
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Re: HISTOIRE DU CANADA PAR LES TIMBRES

#3 Message par saintluc »

Henday dans les praries
Le XVIIIe siècle a été marqué par l'invention d'instruments scientifiques qui ont permis aux explorateurs d'établir des levés topographiques et hydrographiques d'une précision sans précédent. Certaines des cartes dressées par George Vancouver sont d'ailleurs encore utilisées aujourd'hui. Engagé en 1750 par la Compagnie de la Baie d'Hudson, Henday entreprend pour le compte de cette dernière une expédition visant à attirer les Indiens des Prairies à faire la traite dans la baie d'Hudson. En 1754, il remonte la rivière Hayes et traverse les prairies séparant les rivières Saskatchewan-Nord et Sud pour finalement déboucher à Red Deer, en Alberta, d'où il aura peut-être aperçu les Rocheuses.
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N°1199 (1988)

Vancouver explore la côte
Vancouver, qui reçoit une formation de cartographe sous l'égide du capitaine James Cook, s'embarque en 1791 pour un voyage autour du monde. À la fin de son périple, en 1795, il aura franchi 105 000 kilomètres. Le tracé hydrographique de la côte ouest entre les 30e et 60e degrés de latitude nord l'absorbe à un point tel qu'il manque l'embouchure du fleuve Columbia. Il finira néanmoins par détruire le mythe entourant l'existence d'un passage vers le Nord-Ouest à cette hauteur du globe.
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N°1200


Fraser, Retour du Pacifique
Fraser, à titre d'associé de la Compagnie du Nord-Ouest, prend en 1805 la tête d'une expédition sur le cours supérieur de la rivière de la Paix, avec mission d'y établir des postes de traite. Il part en 1808 à la découverte d'un fleuve qu'il prend pour le Columbia mais explore en fait le cours d'eau qui porte aujourd'hui son nom. Sourd aux mises en garde des Amérindiens contre le danger de rapides tumultueux et de falaises escarpées, il frôle la mort dans le canyon Hell's Gate. Les cowichans l'empêchent toutefois d'atteindre la côte.
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N°1201


Palliser arpente l'Ouest
Explorateur et grand amateur de chasse, Palliser prend en 1857 les commandes d'une expédition baptisée en son nom, sillonnant jusqu'en 1861 les plaines situées au nord du 49e parallèle et les passages des Rocheuses. Ce voyage lui permettra de délimiter le «triangle de Palliser», territoire semi aride entouré d'une «zone fertile» se prêtant à l'élevage et à l'agriculture
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N°1202
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Re: HISTOIRE DU CANADA PAR LES TIMBRES

#4 Message par saintluc »

Matonabbee s'aventure au nord
Si le Nord canadien nous semble difficile d'accès et menaçant, combien devait-il l'être autrefois! Le dernier jeu de cette série de timbres rend hommage à quatre explorateurs qui ont parcouru des régions et des cours d'eau où, encore aujourd'hui, peu osent s'aventurer. Célèbre chef chipewyan habitué de la toundra, Matonabbee, grâce à sa force de caractère, et à sa connaissance de la langue anglaise, devient l'un des guides les plus recherchés de son époque. C'est lui qui, entre 1770 et 1772, prend la tête de l'expédition qui mène Samuel Hearne jusqu'à la rivière Coppermine
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N°1233

Vestiges de l'expédition de Franklin
Cet officier de marine aguerri entreprend en 1845 sa troisième expédition dans le Nord canadien. Décidé à trouver le passage du Nord-Ouest, il quitte l'Angleterre avec deux bateaux et assez de vivres pour nourrir pendant trois ans son équipage de 129 hommes. Mais l'expédition connaît une issue tragique: intoxiqué par le plomb des boîtes de conserves,l'équipage s'affaiblit et meurt prématurément. Plusieurs estiment que Franklin a bel et bien découvert le passage du Nord-Ouest avant de périr.
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N°1234

Nouvelle découverte de Tyrrell
Membre de la Commission géologique du Canada, J.B. Tyrell, à qui l'on doit la découverte des gîtes fossilières de l'Alberta, part en 1893 pour les Barren Grounds. En compagnie de sept autres personnes, dont son frère James, il descend en canot les rivières Dubawt et Thelon, puis le bras de Chesterfield jusqu'à la Baie d'Hudson. Malgré des conditions difficiles, l'équipe réussit à survivre et rapporte de cette expédition de précieuses données scientifiques sur la période glaciaire en Amérique du Nord.
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N°1235

Stefansson sur les glaces polaires
En plus de se consacrer à l'étude des peuplades autochtones, cet anthropologue dresse des levés topographiques de régions inconnues. Ses expéditions dans l'Arctique canadien entre 1906 et 1918 sont à l'origine d'une théorie selon laquelle le Nord est un endroit hospitalier pour qui adopte le mode de vie des autochtones. Stefansson découvre les derniers territoires inconnus du Canada, dans l'archipel arctique.
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N°1236
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Re: HISTOIRE DU CANADA PAR LES TIMBRES

#5 Message par saintluc »

Le Canada en 1867

À partir de 1867, le Canada a connu une expansion rapide. La Confédération canadienne unit d'abord la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick et la province du Canada, constituée de l'Ontario et du Québec. Terre-Neuve ne se joignit pas tout de suite aux autres provinces, ses intérêts l'attirant plus vers océan Atlantique que vers le continent. Qui plus est, rien ne laissait croire que l'union des provinces réglerait la question des droits de pêche détenus par la France sur une partie de la côte de Terre-Neuve, que celle-ci voulait voir abolir. Au nord et à l'ouest du nouveau pays s'étendent des territoires appartenant à la Compagnie de la Baie d'Hudson. Le Canada achète ces territoires en 1870. Il acquiert ainsi de vastes terres arables et de grandes étendues sauvages s'étalant jusqu'aux eaux de l'Arctique. La nation ainsi constituée est assez grande pour survivre aux côtés des États-Unis. En 1870, les habitants du territoire nouvellement acquis obligent le gouvernement fédéral, réticent, à former la petite province du Manitoba. Les Manitobains espèrent qu'un gouvernement provincial sera plus en mesure de protéger leurs droits. Le reste de la région récemment acquise prend le nom de Territoires du Nord-Ouest.
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N°890



Le Canada en 1873
La Colombie-Britannique entre dans la Confédération en 1871 dans l'espoir d'améliorer sa situation économique et de jouir d'un chemin de fer transcontinental. L'Île-du-Prince-Édouard, pour sa part, avait refusé de se joindre aux autres provinces en 1867, insatisfaite des arrangements financiers proposés et craignant de devoir payer des impôts élevés et de n'exercer que très peu d'influence auprès des conseils de la nation. Elle entrera enfin dans la Confédération en 1873 afin de pouvoir s'acquitter des lourdes dettes qu'elle a contractées en construisant des chemins de fer. En 1880, la Grande-Bretagne cède l'archipel Arctique au Canada. Pendant ce temps, depuis 1871, le gouvernement fédéral et la province de l'Ontario tentent de délimiter la frontière occidentale de cette province. En 1881, Sir John A. Macdonald situe la frontière du Manitoba à la limite occidentale de l'Ontario, qui n'est pas encore fixée. Le comité judiciaire du Conseil privé (la plus haute instance de l'Empire) règle la question en 1884. En 1927, il fixera également la frontière entre le Québec et le Labrador.
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N°891 (1981)



Le Canada en 1905
Pour faire valoir ses droits plus fermement sur les régions aurifères, le gouvernement fédéral fonde le Territoire du Yukon en 1898. Sept ans plus tard, il forme les provinces de la Saskatchewan et de l'Alberta, ce qui incite le Manitoba à réclamer des territoires situés au nord de la province et contrôlés par le gouvernement fédéral. Des conflits au sujet des subventions et des écoles retardent cette acquisition jusqu'en 1912, année où le Manitoba obtient 178,100 milles carrés de plus. La même année, l'Ontario obtient 140,000 milles carrés et le Québec, 350,000 milles carrés.
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N°892


Le Canada depuis 1949
C'est en 1949, à la suite de deux référendums, que Terre-Neuve s'unit aux autres provinces du Canada. Lors du second appel au peuple, 52 pour cent des Terre-Neuviens votaient pour l'entrée de la province dans la Confédération canadienne.
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N°893
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Re: HISTOIRE DU CANADA PAR LES TIMBRES

#6 Message par saintluc »

Timbre impérial canadien, XMAS 1898
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N°85 - N°86
Carte du Canada
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N°145
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Re: HISTOIRE DU CANADA PAR LES TIMBRES

#7 Message par saintluc »

Prince consort (du latin consors : qui partage le sort) est le nom donné dans certaines monarchies au mari de la reine. Le prince consort n'est pas lui-même un chef d'État, mais il est seulement l'époux d'un chef d'État, en l'occurrence sa femme.
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Ce terme est utilisé pour signifier que le pouvoir est aux mains de la femme, ce qui ne serait pas évident si le mari était appelé roi. En effet, dans un couple roi/reine, il est implicite dans le langage courant que c'est le roi qui détient le pouvoir, hérité en général de son père, et que la reine n'est que son épouse.

En fait, la plupart des reines sont des "princesses consort", mais cela est considéré comme tellement évident qu'il n'est pas jugé nécessaire de le préciser. Certaines monarchies le font cependant (c'est le cas du Maroc).
Certains pays, ayant une reine comme chef de l'État, n'accordent pas le titre de roi à l'époux de cette dernière. À l'heure actuelle, les époux des reines de Danemark et du Royaume-Uni ne portent que le nom de prince. On parle alors de prince consort.
La plupart des monarchies n'ont pas de règle précise statuant du sort des époux des femmes monarques. Ces derniers peuvent très bien n'avoir en réalité aucun titre de noblesse. On ne sait pas non plus très bien quel titre donner aux princes consorts en cas de décès de leur épouse, ce cas étant très rare dans les annales de la monarchie.

Le Prince consort revêt un caractère différent. Il s'agit en effet dans ce cas d'un titre de noblesse officiel. Le prince Albert de Saxe-Cobourg et Gotha est le seul prince britannique de l'histoire à l'avoir jamais porté. Il lui a été conféré par son épouse, la reine Victoria, en 1857, en reconnaissance de son travail et soutien dans sa tâche de souveraine. Actuellement, il est évident que le prince Philip, époux de la reine Élisabeth II, est prince consort, même s'il est officiellement désigné par le titre de duc d'Édimbourg.
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N°2 - N°5
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N°10 N°16
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N°756 (1978)



Victoria du Royaume-Uni (née Alexandrine Victoire de Hanovre, en anglais Alexandrina Victoria of Hanover, dite Drina), est la fille du prince Edward Augustus, duc de Kent et Strathearn et de Victoria de Saxe-Cobourg-Saalfeld, elle même sœur du premier roi des belges Léopold Ier. Elle est née à Londres le 24 mai 1819 et décédée à Osborne le 22 janvier 1901.
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Elle fut reine du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande (1837–1901) et Impératrice des Indes (1876–1901). Son règne, qui dura plus de 63 ans, demeure le plus long de toute l’histoire du Royaume-Uni et de celui des monarques de sexe féminin.

Le règne de Victoria fut marqué par une impressionnante expansion de l’Empire britannique, devenu la première puissance mondiale, et par la révolution industrielle, période de grand changement social, économique et technologique. Ce règne fut ainsi appelé « ère victorienne », époque de splendeur (comparable dans l'imaginaire britannique à ce qu'est le siècle de Louis XIV pour les Français) mais aussi de sévérité dans les mœurs et de tensions sociales.
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N°3 - N°9 - N°18
Victoria fut la dernière souveraine de la maison de Hanovre qui régnait sur les îles Britanniques et leurs dépendances depuis 1714, tandis que l'Électorat de Hanovre était passé à une autre branche de la maison de Hanovre en raison de loi successorales différentes. Après son décès, la couronne britannique passa à la maison de Saxe-Cobourg-Gotha (nom britannique de la maison de Wettin) représentée par son fils Édouard VII et son petit-fils George V. Ce dernier, sous la pression de l'opinion publique, changea son nom jugé trop germanique en période de Première Guerre mondiale, en Windsor (1917). Cette maison fut prolongée par son fils Edouard VII, son petit-fils Georges V, ses arrières petits-fils Édouard VIII et Georges VI et son arrière arrière-petite-fille, l'actuelle reine Élisabeth II.

Victoria naît le 24 mai 1819 au palais de Kensington. Son père, le prince Edward Augustus, duc de Kent et Strathearn, est le quatrième fils du roi George III et de la reine née Charlotte de Mecklembourg-Strelitz. Sa mère, la princesse Victoria de Saxe-Cobourg-Saalfeld, fille du duc François de Saxe-Cobourg-Saalfeld et de la comtesse Augusta d’Ebersdorf a épousé en premières noces le prince Charles de Leiningen (1763-1814) dont elle a eu un fils et une fille.

Victoria est baptisée le 24 juin 1819 au palais de Kensington par l'archevêque de Cantorbéry. Son parrain est le tsar Alexandre Ier de Russie, en l’honneur duquel elle reçut son prénom. Ses marraines sont sa tante la reine Charlotte de Wurtemberg et sa grand-mère, Augusta, duchesse douairière de Saxe-Cobourg-Saalfeld. Bien que son prénom de baptême soit Alexandrina Victoria, elle est officiellement reconnue comme étant la princesse Victoria, qui est également le prénom de sa mère.
1868-1875
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N°8 - N°11
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N°14- N°20
Le père de la princesse, le duc de Kent, meurt d’une pneumonie dès le 23 janvier 1820, alors qu’elle n’est âgée que de 8 mois. Son grand-père, le roi George III, aveugle et dément, meurt moins d’une semaine plus tard, le 29 janvier 1820. Son oncle, le Prince Régent, hérite de la couronne, devenant ainsi roi sous le nom de George IV. Bien que Victoria soit dans la ligne de succession, on ne lui parle au cours de ses premières années qu’allemand, la première langue de sa mère et de sa gouvernante. Mais dès qu’elle atteint l’âge de trois ans, elle poursuit sa scolarité en anglais. Elle apprend également à parler italien, grec, latin et français. Ses professeurs sont le révérend Davys et la baronne Lehzen.

Elle a onze ans quand son oncle le roi George IV meurt sans enfant le 26 juin 1830, laissant le trône à son frère, le duc de Clarence et de St. Andrews qui devient roi sous le nom de Guillaume IV. Bien qu'il ait - comme ses frères - épousé sur le tard une princesse issue d'une famille souveraine, Adélaïde de Saxe-Meiningen, le nouveau roi n’a pas d’enfant légitime survivant, la jeune princesse Victoria devient l’héritière présomptive du trône britannique. Comme la loi ne prévoit alors aucune disposition spéciale pour un monarque en bas âge, Victoria aurait eu le droit de régner comme un adulte. Pour prévenir un tel scénario, le Parlement vote la Loi de régence de 1831, selon laquelle la mère de Victoria, prendrait, si nécessaire, la fonction de régente pendant la minorité de la reine. Ne connaissant pas de précédent, le Parlement ne crée pas de conseil pour limiter les pouvoirs du régent.

En 1835, la princesse Victoria a seize ans lorsqu'elle rencontre son futur mari, le prince Albert de Saxe-Cobourg-Gotha. Le prince Albert est son cousin germain ; le père d'Albert, le duc Ernest Ier de Saxe-Cobourg-Gotha est en effet le frère de la mère de Victoria. L’oncle de la princesse Victoria, le roi Guillaume IV, désapprouve l’union, mais ses objections ne réussissent pas à dissuader les jeunes gens. Beaucoup d’historiens ont suggéré que le prince Albert n’était pas amoureux de la jeune Victoria et qu’il est entré en relation avec elle d’une part pour gagner un statut social (il n’était qu’un petit prince allemand, cadet d'un duché lilliputien) et d’autre part par sens du devoir (sa famille souhaitait l’union). Quelles que fussent les raisons qui poussèrent le prince Albert à épouser Victoria, leur mariage se révéla extrêmement heureux.
1868-1875
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N°21- N°22
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N°24 - N°25 - N°26
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N°27 - N°28 - N°29
Guillaume IV décède à l’âge de soixante-douze ans, le 20 juin 1837, laissant le trône à Victoria. Comme la jeune reine vient d’avoir dix-huit ans, une régence n’est pas nécessaire. Cependant, le royaume de Hanovre, un État qui partage son monarque avec la Grande-Bretagne depuis 1714, contrairement aux îles Britanniques, est soumis à la loi salique. Le Hanovre ne revient donc pas à Victoria, mais à son oncle, le prince Ernest Auguste, duc de Cumberland et de Teviotdale, qui devient roi sous le nom d'Ernest-Auguste Ier. Comme la jeune reine est encore célibataire et sans enfant, Ernest-Auguste Ier est aussi l’héritier présomptif du trône britannique.

Quand Victoria accède au trône, le gouvernement est contrôlé par le parti Whig, qui détient le pouvoir depuis 1830, à quelques interruptions près. Le Premier ministre, Lord Melbourne, devient immédiatement une personnalité influente dans la vie de la jeune reine qui manque d’expérience politique et qui attend son avis sur de nombreuses décisions au point que certains appellent même Victoria Mme Melbourne.

La reine est couronnée le 28 juin 1838. Plus tard, elle déclara : « ... le moment où la couronne fut posée sur ma tête... fut, je dois l’admettre, des plus magnifiques et des plus impressionnants qui soient ».

Le gouvernement Melbourne ne peut pas rester longtemps aux affaires ; il devient des plus impopulaires et doit faire face à des difficultés liées à l’administration des colonies britanniques. Dans le Bas-Canada et le Haut-Canada, le Royaume-Uni se trouve confronté à une insurrection, en Jamaïque, l’assemblée coloniale proteste contre la politique britannique et refuse de voter certaines lois. En 1839, incapable de mener la politique étrangère, le gouvernement de Lord Melbourne démissionne.
1870-1897
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N°34 - N°35
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N°36 - N°37 - N°38
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N°43 - N°44 - N°45
La reine charge Robert Peel, un Tory, de former un nouveau gouvernement. C'est alors qu'éclate une crise politico-protocolaire connue sous le nom de Crise de la chambre à coucher. À l’époque, il est d’usage que ce soit le Premier ministre qui nomme les Dames de la Reine de la Chambre à coucher. Ces emplois sont traditionnellement accordés à des femmes dont les époux appartiennent au parti au pouvoir. Beaucoup de Dames de la Reine de la Chambre à coucher sont des épouses de Whigs, mais Sir Robert souhaite les remplacer par des épouses de Tories. Victoria s’oppose fermement à ce remplacement car elle considère davantage ces dames comme des amies que comme des membres d’une institution protocolaire. Peel estime qu’il ne peut pas gouverner sous les diktats de la reine et démissionne, permettant ainsi à Lord Melbourne de revenir aux affaires.
1870-1897
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N°46 - N°47
Sous son règne l'Angleterre devient la plus grosse puissance industrielle mondiale et acquiert principalement la Birmanie et la Nouvelle-Zélande.

Finalement, la reine épouse le prince Albert de Saxe-Cobourg-Gotha le 10 février 1840 dans la chapelle royale du palais St. James ; quatre jours plus tôt, Victoria accordait à son futur mari le titre d’altesse royale. Le prince Albert est communément connu comme le prince consort, bien qu’il n’obtienne officiellement ce titre qu’en 1857. Cependant, il n'a jamais obtenu la pairie.

La reine est rapidement enceinte. Pendant sa grossesse, un homme de 18 ans, Edward Oxford, tente de l’assassiner tandis qu’elle se rend dans une voiture avec le prince Albert à Londres. Oxford tire deux fois, mais les deux balles manquent leur cible. Il est jugé pour haute trahison, mais acquitté après avoir été reconnu fou. Nombreux sont ceux qui se sont interrogés sur son geste ; Oxford peut simplement avoir cherché la notoriété. Beaucoup ont suggéré qu’une conspiration chartiste était derrière la tentative d’assassinat ; d’autres ont attribué le complot à des sympathisants de l’héritier présomptif, le roi Ernest-Auguste Ier de Hanovre. Ces soupçons de conspiration suscitent dans le pays une vague de patriotisme et de loyauté.
1870-1897
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N°50 - N°51
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N°52 - N°53
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N°54 - N°55
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N°56 - N°57
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N°58 - N°59
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N°60 - N°61
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N°62 - N°63
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N°64 - N°65
L’attentat n’a aucun effet sur la santé de la reine ni sur sa grossesse. Le premier enfant du couple royal, une fille prénommée Victoria comme sa mère et sa grand-mère, naît le 21 novembre 1840. Huit autres enfants naquirent pendant le mariage prolifique et heureux de Victoria et d'Albert. Le prince Albert n’est pas seulement le compagnon de la reine, mais c'est aussi un conseiller politique important, remplaçant Lord Melbourne comme figure dominante dans sa vie. Ayant trouvé un partenaire, Victoria ne compte plus sur les épouses de Whigs pour sa compagnie. Ainsi, quand les Whigs de Lord Melbourne perdent les élections de 1841 et sont remplacés par les Tories de Sir Peel, la Crise de la chambre à coucher ne se répète pas. Victoria continue à correspondre secrètement avec Lord Melbourne, dont l’influence, pourtant, diminue à mesure que celle du prince Albert grandit.

Le 13 juin 1842, Victoria fait son premier voyage par le train, voyageant de la station de Slough (près du Château de Windsor) au Bishop’s Bridge, près de Paddington (à Londres), dans une voiture royale spéciale fournie par la Great Western Railway. Son mari et l’ingénieur de la Great Western Railway, Isambard Brunel, l’accompagnent.

En 1842, la reine est la cible de trois tentatives d’assassinat. Le prince Albert estime que ces nouvelles tentatives ont été encouragées par l’acquittement d’Oxford en 1840. Le 29 mai 1842 à St. James’ Park, John Francis (cherchant fort probablement à gagner une certaine notoriété) tire au pistolet sur la reine (alors en voiture), mais il est immédiatement saisi par William Trounce. Il est condamné pour haute trahison, mais sa condamnation à mort est commuée en détention à vie. Le 3 juillet, un autre jeune homme, John William Bean, tire sur la reine. Bien que son fusil n’ait été chargé que de papier et de tabac, son crime reste passible de la peine de mort. Estimant une telle peine trop dure, le prince Albert encourage le Parlement à voter une loi, selon laquelle pointer une arme à feu vers la reine, la frapper, lui lancer un objet ou exhiber en sa présence une arme à feu ou tout autre arme dangereuse avec l’intention de la menacer, est passible d’un emprisonnement de sept ans et de flagellation. Bean est ainsi condamné à dix-huit mois de prison. Cependant ni lui, ni aucun justiciable ne furent jamais fouettés pour un délit similaire.
1897-1902
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N°66 - N°67 - N°68
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N°69 - N°70 - N°71
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N°72 - N°73
Victoria tombe amoureuse de l’Irlande et choisit de passer ses vacances à Killarney, dans le comté de Kerry, qu’elle fait l’un des sites touristiques les plus en vogue du XIXe siècle. En réponse à sa passion pour cette île, les Irlandais lui vouent d’abord un respect chaleureux. Mais, en 1845, l’Irlande est frappée par une épidémie de mildiou qui frappe les récoltes de pomme de terre, qui, en plus de quatre ans, coûte la vie à plus d’un demi-million d’Irlandais et qui provoque l’émigration d'un million d’autres. En réponse à la Grande famine en Irlande, la reine offre 5 000 £ sur sa cassette personnelle et s’implique dans diverses organisations de lutte contre la famine. Alors que l’on doit faire surtout porter la responsabilité de l’aggravation de la famine en Irlande à la politique du gouvernement Russell, celle-ci est reprochée à la reine qui y perd sa popularité. Pour les républicains extrémistes, Victoria devient la « Reine de la Famine ». Des rumeurs courent même dans les milieux républicains sur l’indigence de sa contribution à la lutte contre la famine (5 £).
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N°74 - N°75
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N°76 - N°77 - N°78
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N°79 - N°80 - N°81
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N°82 - N°83 - N°84
La première visite officielle de Victoria en Irlande, en 1849, est organisée personnellement par Lord Clarendon, représentant de la Couronne en Irlande, c’est-à-dire chef de l’administration britannique dans l’île. Son but est d’essayer à la fois d’attirer, grâce à la présence de la reine, l’attention du public sur la famine, mais aussi d’alerter les politiciens britanniques sur l’ampleur de la crise en Irlande. Malgré l’impact négatif de la famine sur la popularité de la reine, celle-ci jouit encore d’une certaine estime auprès des nationalistes ; en effet leurs réunions se terminent toujours par l’hymne du God Save the Queen. Pourtant durant les années 1870 et 1880, le respect pour la monarchie décroît considérablement en Irlande, en partie à la suite de la décision de Victoria d’annuler sa visite sur l’île. En effet, la Corporation de Dublin refuse de féliciter son fils, le Prince de Galles, d’abord à l’occasion de son mariage avec la princesse Alexandra de Danemark en 1863, puis à l’occasion de la naissance de son fils le prince Albert Victor de Galles en 1864.
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N°87 - N°88 (1899)
Victoria résiste à la pression répétée de plusieurs de ses premiers ministres, des lords lieutenants et même de membres de la famille royale, lui conseillant d’établir une résidence royale en Irlande. Dans ses mémoires en 1930, qu’il a intitulées Irlande : dupe ou héroïne ?, Lord Midleton, ancien dirigeant du parti irlandais unioniste, décrit ce refus comme désastreux pour la monarchie et pour l’administration britannique en Irlande.

Victoria organise sa dernière visite en Irlande en 1900, pour appeler les Irlandais à s’enrôler dans l’armée britannique pour combattre dans la Seconde Guerre des Boers. L’opposition nationaliste à cette visite est menée par Arthur Griffith, qui fonde une organisation appelée Cumann na nGaedheal. Cinq ans plus tard, Griffith utilise les contacts qu’il a établi lors de cette campagne pour former un nouveau mouvement politique, le Sinn Féin.
Acquisition de l'archipel Arctique, 1880-1980
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N°847 (1980)
Le 22 septembre 1896, Victoria devient le monarque de l'histoire anglaise, écossaise, ou britannique ayant régné le plus longtemps, dépassant le record détenu jusqu'à présent par son grand-père, George III. Conformément à la demande de la reine, toutes les célébrations publiques spéciales de l'événement sont retardées jusqu'à 1897, pour le soixantième anniversaire de son accession au trône. Le Ministre des Colonies, Joseph Chamberlain, propose que le Jubilé devienne un festival de l'Empire britannique. Ainsi, les Premiers ministres de toutes les colonies autonomes sont invités avec leur famille. Le défilé auquel la reine assiste comporte des troupes issues de chaque colonie britannique et des dépendances, ainsi que des soldats envoyés par les princes et les chefs des Indes britanniques (qui sont des vassaux de Victoria, Impératrice des Indes). La célébration du soixantième anniversaire est marquée par de grands débordements d'affection envers une reine bientôt octogénaire, alors clouée dans un fauteuil roulant.
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N°753 - N°755 (1978)
Pendant les dernières années de Victoria, le Royaume-Uni est impliqué dans la Seconde Guerre des Boers, qui a reçu le soutien enthousiaste de la reine. La vie personnelle de Victoria est marquée par de nombreuses tragédies familiales, dont la mort de son fils, le prince Alfred, duc de Saxe-Cobourg-Gotha, la maladie mortelle de sa fille, l'impératrice douairière allemande Victoria, princesse royale et la mort de deux de ses petits-fils. Sa dernière apparition publique officielle a lieu en 1899, quand elle pose la première pierre des nouveaux bâtiments du South Kensington Museum, devenu Victoria and Albert Museum.

Selon l'habitude qu'elle respecte depuis le début de son veuvage, Victoria passe Noël à Osborne House (que le prince Albert a dessiné lui-même), sur l'Île de Wight. Elle y meurt le 22 janvier 1901, ayant régné soixante-trois ans, sept mois et deux jours, c'est-à-dire plus que n'importe quel monarque britannique auparavant. Ses funérailles ont lieu le 2 février ; après deux jours d'exposition solennelle, sa dépouille est inhumée dans le Mausolée Frogmore, à Windsor, aux côtés de celle de son mari.
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N°1956 (2002)
À Victoria succède son fils aîné, le prince Édouard, prince de Galles, qui règne sous le nom d'Édouard VII. La mort de Victoria sonne, au Royaume-Uni, la fin de la Maison de Hanovre, une branche de la Maison d'Este ; Édouard VII, comme son père le prince Albert, appartient à la Maison de Saxe-Cobourg-et-Gotha, une branche de la Maison de Wettin. Le fils et successeur d'Édouard VII, le roi George V, change le nom de la Maison royale en Maison de Windsor pendant la Première Guerre mondiale (1917), car le nom Saxe-Cobourg-Gotha est associé à l'ennemi du Royaume-Uni, à savoir l'Allemagne, dirigée pourtant par un des petit-fils de Victoria, Guillaume II. Il est d'ailleurs à noter que deux autres souverains allemands de cette période sont aussi des petit-fils de Victoria: le grand-duc de Hesse, frère de la tsarine et le duc de Saxe-Cobourg-Gotha.

La reine Victoria fut le premier monarque britannique de l'époque moderne. Alors que ses prédécesseurs avaient pu jouer un rôle actif dans le gouvernement du pays, une série de réformes ont accru le pouvoir de la Chambre des communes aux dépens de celui de la monarchie et des lords, conduisant le monarque à un rôle plus symbolique. À compter du règne de Victoria, la reine ou le roi avait, selon l'aphorisme de Walter Bagehot, « le droit d'être consulté, le droit de conseiller et le droit de mettre en garde. »

La monarchie de Victoria est devenue plus symbolique que politique, avec un accent porté sur la moralité et les valeurs familiales victoriennes, par opposition aux affaires de mœurs et aux scandales financiers qui avaient été associés aux membres précédents de la Maison de Hanovre et qui avaient discrédité la monarchie. Le règne de Victoria voit la création du concept de monarchie familiale auquel les classes moyennes naissantes peuvent s'identifier.

Sur le plan international, Victoria fut une figure majeure, non seulement par l'image qu'elle incarna ou par l'influence du Royaume-Uni sur l'Empire, mais par les liens familiaux qu'elle a su tisser avec les familles royales d'Europe, lui valant ainsi le surnom affectueux de grand-mère de l'Europe. On peut citer par exemple le fait que trois des principaux monarques des pays impliqués dans la Première Guerre mondiale étaient, soit les petits-fils de Victoria, soit des maris de petites-filles de Victoria. Huit des neuf enfants de Victoria épousèrent des membres de familles royales européennes et la neuvième épousa un duc écossais, premier gouverneur du Canada.

Victoria a transmis à sa descendance le gène de l'hémophilie, mais on ne sait pas comment elle en a hérité. Elle a pu l'acquérir à la suite de la mutation d'un gène, son père ayant cinquante-deux ans quand Victoria fut conçue. On a aussi dit que le prince Edward Augustus, duc de Kent et Strathearn n'était pas le père biologique de Victoria, et qu'elle était en fait la fille du secrétaire particulier irlandais et amant de sa mère, Sir Conroy. Si l'on a bien quelques preuves d'une relation entre la princesse Viktoria de Saxe-Cobourg-Saalfeld et Sir Conroy (Victoria elle-même a raconté au duc de Wellington avoir assisté à un incident entre eux), l'histoire médicale de Sir Conroy ne révèle aucune trace d'hémophilie dans sa famille, ce qui aurait dû être le cas s'il avait dû transmettre le gène. Il est beaucoup plus probable que la maladie lui a été transmise par sa mère, bien qu'il n'y ait pas eu de cas connu d'hémophilie dans sa famille maternelle. Elle n'a pas souffert de la maladie, mais l'a transmise à au moins trois de ses enfants. La victime d'hémophilie le plus célèbre dans sa descendance fut son arrière petit-fils, le tsarévitch Alexis de Russie.
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qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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Re: HISTOIRE DU CANADA PAR LES TIMBRES

#8 Message par saintluc »

Édouard VII, né le 9 novembre 1841 et mort le 6 mai 1910 a été roi du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande, roi des dominions britanniques, et empereur des Indes. Il était le fils de la reine Victoria et le premier monarque britannique appartenant à la Maison de Saxe-Cobourg-Gotha. Il a régné du 22 janvier 1901 jusqu'à sa mort, le 6 mai 1910.
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Avant son accession au trône, Édouard porta le titre de prince de Galles. Il est le deuxième plus long héritier au trône de l'histoire de la monarchie britannique, après son arrière-arrière-petit-fils, le prince Charles, prince de Galles actuel, qui a battu son record de longévité le 28 janvier 2008. Le règne d'Édouard, appelé maintenant la période édouardienne, vit la première reconnaissance officielle du bureau du Premier ministre. Il a été le premier monarque britannique à visiter la Russie (1907). Édouard a aussi joué un rôle dans la modernisation de la flotte britannique et dans la réforme des services médicaux de l'armée après la Seconde Guerre des Boers.

Édouard est né le 9 novembre 1841 au palais de Buckingham. Sa mère était la reine Victoria, la seule fille du prince Edward Augustus, duc de Kent et Strathearn et la petite-fille du roi George III. Son père était Albert, prince de Saxe-Cobourg-Gotha, le cousin germain et le Prince Consort de Victoria. Baptisé Albert Édouard à la chapelle Saint-Georges, à Windsor, le 25 janvier 1842, il a été surnommé « Bertie » tout au long de sa vie.

En tant que fils aîné d'un souverain britannique, il était automatiquement duc de Cornouailles et de Rothesay, comte de Chester et de Carrick, baron Renfrew, lord des Îles et prince et grand sénéchal d'Écosse. En tant que fils du prince Albert, il a tenu aussi les titres de prince de Saxe-Coburg-Gotha et de duc de Saxe. La reine Victoria a également titré son fils prince de Galles et comte de Chester le 8 décembre 1841. Il a été titré comte de Dublin et chevalier de la Jarretière le 9 novembre 1853 et chevalier du Chardon le 24 mai 1867. En 1863, il a renoncé à ses droits de succession au duché de Saxe-Coburg-Gotha en faveur de son plus jeune frère, le prince Alfred, duc d'Edimbourg.

La reine Victoria et le prince Albert avaient décidé que leur fils aîné aurait une éducation le préparant à être un monarque constitutionnel modèle. À l'âge de sept ans, Bertie a entamé un programme éducatif rigoureux conçu par le prince consort sous le contrôle de plusieurs professeurs. Cependant, contrairement à sa sœur aînée, le prince de Galles n'a pas excellé dans ses études. Il a essayé de répondre aux espérances de ses parents, mais sans résultat. Il n'était pas un étudiant diligent et ses vrais talents étaient son charme, sa sociabilité et son tact. D'autres observateurs dans sa jeunesse l'ont trouvé gâté, paresseux et, de temps en temps, cruel.
1903-1908
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N°89 - N°90
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N°91 - N°92
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N°93 - N°94 - N°95
Dans sa jeunesse, il a gagné une réputation de séducteur. En décembre 1861, son père meurt de la typhoïde deux semaines après avoir rendu visite à Bertie à Trinity College (Cambridge) ; le prince Albert avait réprimandé son fils à propos de sa liaison avec une actrice pornographique devenue le sujet de commérage dans la presse. La reine, qui était inconsolable et a porté le deuil pour le reste de sa vie, a blâmé Bertie pour la mort de son père. Elle considérait son fils comme frivole, indiscret et irresponsable.

Après son veuvage, la reine Victoria s'est retirée de la vie publique, mais peu après la mort du prince consort, elle a arrangé le mariage de son fils avec Alexandra de Schleswig-Holstein-Sonderburg-Glücksburg, fille aînée du futur roi Christian IX de Danemark. Le couple se maria à la chapelle Saint-Georges, à Windsor, le 10 mars 1863.

Ils eurent six enfants :

Albert Victor (1864-1892), duc de Clarence, fiancé en 1892 à Mary de Teck
George, qui lui succéda qui épouse en 1893 Mary de Teck (1867-1953) (ex fiancée de son frère)
Louise-Victoire (1867-1931) qui épouse en 1889 Alexandre Duff (1849-1912), créé duc de Fife
Victoria (1868-1935), sans alliance
Maud (1869-1938) qui épouse en 1896 Charles de Danemark (1872-1957) roi de Norvège en 1905 sous le nom de Haakon VII
Alexandre-John (6 avril 1871 – 7 avril 1871)
Édouard et sa femme choisirent l'hôtel de Marlborough comme résidence londonienne et Sandringham House dans le Norfolk comme maison de campagne, où ils organisaient de nombreuses réceptions.

Leur mariage a rencontré la désapprobation de certains cercles parce que la plupart des relations de Victoria étaient allemandes, et le Danemark était en désaccord avec la Prusse à propos des territoires du Schleswig et du Holstein. Victoria elle-même était partagée sur le sujet. Après le mariage du couple, elle a exprimé son anxiété sur leur manière de vivre et a tenté de leur imposer ses vues sur de nombreux sujets, jusqu'aux noms de leurs enfants.
1908
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N°98
Le Schleswig et le Holstein ayant été annexés par la Prusse au détriment du Danemark, il s'ensuivra une inimitié d'Alexandra, princesse de Galles, envers la Prusse. Elle parviendra à convaincre de cette inimitié Édouard, puis Victoria, contribuant ainsi à détacher le Royaume-Uni de l'Allemagne.

Édouard a traité son mariage avec légèreté, continuant à avoir des maîtresses, dont l'actrice Lillie Langtry, et Jennie Jerome, la mère de Winston Churchill. Sa dernière maîtresse « officielle », Alice Keppel, était même présente à son lit de mort en 1910, sur sa demande expresse.
Edward VII, paire imperforée
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N°90a (1903)
Pendant le veuvage de Victoria, Bertie est chargé de représenter la souveraine lors des rassemblements publics. Mais même une fois mari et père, il ne put endosser un rôle d'envergure dans le gouvernement du royaume. Plusieurs incidents — y compris un simulacre de procès en divorce, notoire — émaillèrent la période précédant son accession au trône et Bertie avait mauvaise presse, apparaissant comme un mauvais candidat à la monarchie.

Il s'est adonné avec enthousiasme à la pratique des sports nationaux. Édouard était également féru d'art et avait un goût prononcé pour les sciences. Il a contribué à fonder l'Université royale de musique.
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N°92a (1903)
Quand la reine Victoria mourut le 22 janvier 1901, Bertie devint roi. Alors âgé de 60 ans, il était le deuxième plus vieil homme à monter sur le trône dans l'histoire britannique (le plus vieux ayant été Guillaume IV, qui est monté à l'âge de 65 ans). À la surprise de beaucoup, il choisit de régner sous le nom d'Édouard VII au lieu d'Albert-Édouard Ier. Le nouveau roi a choisi le nom Édouard parce qu'il avait été porté par six de ses prédécesseurs, et aucun souverain britannique n'avait jamais régné sous un nom double. Édouard VII et la reine Alexandra furent couronnés à l'Abbaye de Westminster le 9 août 1902 lors d'une cérémonie très importante, qui rassembla des invités du monde entier, dont un envoyé éthiopien, le Ras Makonnen.

En tant que roi, les principaux intérêts d'Édouard relèvent du champ des affaires étrangères et des questions navales et militaires. Ayant des facilités en français et en allemand, il a fait plusieurs visites à l'étranger. Comme beaucoup de Britanniques, il manifesta de l'inquiétude devant la montée en puissance de l'Allemagne, notamment dans le domaine naval. En plus, une forte animosité l'opposait à son neveu, le Kaiser Guillaume II. Aussi, il décide de tout faire pour favoriser un rapprochement avec la France, malgré la rivalité coloniale qui caractérisait les relations entre ces deux pays. Conscient de la nécessité de rallier d'abord l'opinion française, il entreprend de très fréquents séjours en France, rencontre des parlementaires, des ministres et des journalistes en répétant le même discours sur l'amitié à reconstruire entre les deux peuples. Un de ses voyages les plus importants fut une visite officielle en France au printemps 1903, comme hôte du président Émile Loubet. Accueilli d'abord avec hostilité, il repart sous les applaudissements, obtenus grâce à son savoir-faire personnel. En rentrant à Londres, il put informer le Cabinet que l'alliance était prête. Cette visite contribua à créer l'atmosphère nécessaire à la conclusion de l'Entente cordiale, un accord simple délimitant les colonies britanniques et françaises en Afrique du Nord, et rendant pratiquement inconcevables les guerres qui avaient si souvent divisé les deux pays par le passé. Négocié entre le ministre des Affaires étrangères français, Théophile Delcassé, et le secrétaire aux Affaires étrangères britannique, le marquis de Lansdowne, et signé le 8 avril 1904 par Lord Lansdowne et l'ambassadeur français Paul Cambon, l'Entente a marqué la fin d'un siècle de rivalités franco-britanniques et mis un terme à l'isolement du Royaume-Uni des affaires continentales.
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N°93a (1903) Valeur actuelle: 1125.00$ CAD

Edouard VII est à l'origine d'une coutume vestimentaire : celle de laisser, pour la gent masculine, le dernier bouton de sa veste de costume, de son gilet de costume, ou de son cardigan ouvert. En effet, il oublia de fermer le dernier de sa veste suite à un repas particulièrement copieux ce qui entraîna le même comportement chez ses sujets. Depuis, cette coutume constitue une norme dans le port du complet-veston
En tant que roi, Édouard VII a connu plus de succès que n'importe qui ne l'avait annoncé, mais il était déjà un vieil homme et avait peu de temps pour apprendre son nouveau rôle. Il s'est assuré que son deuxième fils et son deuxième héritier, qui deviendrait Georges V, étaient mieux préparés à monter sur le trône. Édouard VII fut enterré en la chapelle St. Georges, au Château de Windsor.
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#9 Message par saintluc »

George V (George Frederick Ernest Albert), né le 3 juin 1865, mort le 20 janvier 1936, fut le dernier monarque britannique de la maison de Saxe-Cobourg et Gotha, branche de la maison de Wettin, dont il changea le nom en maison de Windsor en 1917 pour effacer son ascendance allemande. En plus d'être le roi du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande (depuis 1927, le roi du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord) et des royaumes du Commonwealth, George était aussi empereur des Indes. George régna du 6 mai 1910 jusqu'à sa mort.
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N°96
Célébré pour son rôle pendant la Première Guerre mondiale, George V changea à l'époque le nom de maison de la famille royale britannique de Saxe-Cobourg et Gotha en Windsor. Il abandonna aussi au nom de ses parents sujets britanniques tous les titres allemands. Un autre évènement significatif de son règne fut en 1931 l'adoption du statut de Westminster qui sépara les biens de la Couronne britannique pour que George gouverne les dominions sous un titre séparé pour chaque terre.

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George naît le 3 juin 1865, à la Marlborough House, à Londres. Son père est le prince de Galles, le futur roi Édouard VII, fils aîné de la reine Victoria et du prince Albert de Saxe-Cobourg et Gotha. Sa mère est la princesse de Galles Alexandra de Danemark, fille aînée de Christian IX de Danemark.

En tant que plus jeune fils du prince de Galles, George a peu de chances d'accéder au trône. Son frère aîné, Albert, est le deuxième dans l'ordre de succession après son père. Enfants, les deux garçons sont très proches et sont envoyés ensemble à l'université navale afin de parfaire leur éducation, mais leurs caractères sont très différents. L'aîné, connu dans la famille comme Eddy, est instable — même probablement mentalement retardé — alors que George a hérité de la disposition régulière et consciencieuse de sa grand-mère, la reine Victoria.
1911-1927
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N° 104 - N°105 - N°106 - N°107
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N°108 - N°109 - N°110 - N°111
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N°112 - N°113 - N°114 - N°115
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N°116 - N°117 - N°118
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N°119 - N°120 - N°121
George sert dans la marine jusqu'en 1891. Il voyage à travers le monde et visite beaucoup de régions de l'Empire britannique. Il se fait également tatouer à de nombreuses reprises, et rapporte d'un de ses voyages un perroquet qui passa le reste de son existence dans les appartements princiers puis royaux au Royaume-Uni.
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N°104a - N°104av
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N°106a -
En 1891, son frère Albert se fiance à sa cousine, la princesse Victoria Marie de Teck, dite « Princess May », la seule fille du prince François, duc de Teck et de la princesse Marie-Adélaïde, duchesse de Teck. Cependant, Albert mourut d'une pneumonie six semaines plus tard et son cadet George devint l'héritier en second puis héritier du trône à la mort de la reine Victoria suivie de l'accession au trône d'Édouard VII.
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N°105as - N°107bs - N°108as
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N°109as - N°120a
La reine Victoria considérant la « Princess May » comme un parti convenable pour un futur roi, elle s'employa donc à convaincre son petit-fils et la jeune fille, « veuve » avant même d'être mariée, de convoler en « justes noces ». Bien qu'il se soit agi à l'origine d'un mariage arrangé, on constata bientôt une profonde affection entre les deux époux, dont peuvent notamment témoigner le fait que l'on n'a connu aucune maîtresse à George, et le fait que, lors de ses absences, le prince écrivait à sa femme tous les jours.
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N°123 - N°124 - N°125
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N°126 - N°127 - N°128
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N°129 - N°130 - N°131
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N°132 - N°133 - N°134
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N°136 - N°138
Leur mariage eut lieu le 6 juillet 1893 à la chapelle royale du palais de Saint James à Londres. Le couple eut six enfants :

1.Édouard VIII 1894-1972 ;
2.Georges VI 1895-1952 ;
3.Mary, Princesse Royale (1897 - 1965), mariée à Henry Lascelles, 6ème Comte de Harewood ;
4.Henri, duc de Gloucester (1900 - 1974) ;
5.George, Duc de Kent (1902 - 1942) ;
6.John (12 juillet 1905 - 18 janvier 1919)
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N°139 - N°140
En 1892, la reine Victoria octroya à son petit-fils George les titres de duc d'York, comte d'Inverness et baron Killarney.

Le duc et la duchesse d'York vécurent principalement à la chaumière d'York, dans le parc du château de Sandringham dans le comté de Norfolk, une maison relativement petite où leur mode de vie était presque celui d'une famille ordinaire. À la différence de ses parents, George préférait mener une vie simple. Il était aussi un père très strict, qui terrifiait ses enfants.

En tant que duc et duchesse de York, George et May exécutèrent une grande variété de devoirs publics. En 1900, ils voyagèrent dans l'Empire britannique, visitant l'Australie, où le duc ouvrit la première séance du Parlement d'Australie après la création du Commonwealth d'Australie.

Le 22 janvier, 1901, la reine Victoria mourut, et le père de George, Albert Edward monta sur le trône sous le nom d'Édouard VII. Dès cet instant, George hérita de ses titres de duc de Cornouailles et duc de Rothesay. Il resta duc de Cornouailles et d'York jusqu'au 9 novembre 1901 où il devint prince de Galles et comte de Chester.
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N°149 - N°150 - N°151
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N°160 - N°160xx
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N°161
Le roi Édouard VII souhaita que son fils ait plus de préparation et d'expérience en vue de son rôle futur. Par contraste avec l'attitude de la reine Victoria, qui avait exclu Édouard des affaires de l'État, George se vit permettre un large accès aux documents et papiers officiels qu'il parcourait souvent avec sa femme, la princesse May, qui avait beaucoup plus d'intelligence que lui. May aidait aussi à la rédaction des discours de son mari.
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N°162 - N°163
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N°178xx - N°179xx
Le 6 mai 1910, le roi Édouard VII meurt, et le prince et la princesse de Galles montent sur le trône. George était maintenant le roi George V et Mary choisit le nom royal de reine Marie, respectant le souhait de la reine Victoria qu'aucune reine britannique ne soit nommée Victoria après elle. Leur couronnement eut lieu à l'abbaye de Westminster le 22 juin 1911.
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N°184 (1931)
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N°191 (1932)
Le 11 décembre 1911, le roi et la reine se rendirent en Inde pour le Delhi Durbar, où ils furent présentés à une assemblée de dignitaires et aux princes indiens en tant qu'empereur et impératrice des Indes. George porta la couronne impériale d'Inde récemment créée pour la cérémonie. Plus tard, l'empereur et l'impératrice voyagèrent à travers l'Inde, visitant leurs nouveaux sujets. George saisit l'occasion pour s'adonner à la chasse au tigre.

S'ils furent particulièrement populaires comme souverains, George V et Mary ne surent pas faire preuve d'attention à l'égard de leurs enfants : George était regardé par son entourage comme un « bouledogue en uniforme », Mary comme un « dragon à plumes » et leur autoritarisme leur attira l'inimitié de leurs familiers.
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N°192 (1932)
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N°205 - N°206 - N°207
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N°205xxpa (1933)
Le règne de George V demeure entaché par son attitude envers la famille impériale de Russie : en 1917, alors que Kerenski insistait auprès du gouvernement britannique pour que le tsar Nicolas II et sa famille puissent se réfugier en Angleterre afin d'échapper aux bolchéviks, George V, pourtant ami de jeunesse de son cousin Nicolas, s'opposa à la venue de la famille impériale. Aux tentatives répétées du Premier ministre Lloyd George et du ministre des Affaires étrangères Balfour de le persuader d'accueillir la famille impériale, le roi opposa une fin de non-recevoir définitive.

Le roi George V mourut le 20 janvier 1936, au château de Sandringham et il fut enterré à la chapelle Saint-Georges du château de Windsor. Sa fin a été paraît-il hâtée par son médecin, Lord Dawson, qui lui administra une injection léthale de cocaïne et de morphine. Le médecin voulait abréger les souffrances du roi mourant en espérant peut-être que le monarque mourrait avant minuit, afin que sa mort puisse être annoncée dans la matinée par le Times plutôt que dans les journaux moins prestigieux de l’après-midi.
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N°213 (1935)
Bien qu’officiellement les derniers mots de George V aient été « Comment va l’Empire ? », la légende est qu’ils furent en fait « Bugger Bognor » (« Je me fous de Bognor », son lieu de villégiature).

À la procession funèbre de George, comme le cortège tournait dans New Palace Yard, la croix de Malte tomba de la couronne et atterrit dans le caniveau. Ceci fut considéré comme un mauvais présage pour le prochain roi, Édouard VIII du Royaume-Uni, qui abdiquera avant que l’année ne soit finie.
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N°217 - N°218 - N°219 (1935)
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N°218as - N°219as
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N°228 - N°229 - N°230
George V a été un célèbre collectionneur de timbres-poste. Il est notamment président de la Royal Philatelic Society London de 1896 à 1910. Il est le premier souverain britannique à avoir constitué la collection philatélique royale avec l'aide de John Alexander Tilleard puis d'Edward Denny Bacon, parfois au prix de coûteuses acquisitions. En 1904, il achète anonymement et pour 1 450 livres sterling un exemplaire du 2 pence bleu de l'île Maurice.

En 1903, Tilleard et George créent ensemble la série de timbres du Canada à l'effigie du roi Édouard VII, utilisée de 1903 à 1912
Son nom fut à l'origine de deux classes de cuirassés :

l'une œuvra durant la Première Guerre mondiale, composée de Dreadnought, dénommés King George V, Centurion, Audacious et Ajax.
L'autre classe fut des vaisseaux de combat de la Seconde Guerre mondiale. Les King George V étaient au nombre de cinq : le King George V, le Prince of Wales (7e du nom), le Duke of York, le Anson et le Howe. Ils possédaient deux tourelles quadruples et une tourelle double de 356 mm pour armement principal. Ils furent très actifs, puisque le Prince of wales et le King George V se lancèrent à la poursuite du Bismarck, et le premier faillit y succomber. Son sort fut scellé en Asie près de Singapour. Le Duke of York, lui, participa grandement à la bataille de l'Atlantique où il empêcha le Tirpitz, le Gneisenau, le Scharnhorst (qu'il coula), le Lützow et le Scheer de sortir des ports de Kiel et de ceux de Norvège. Les quatre survivants furent mis à la ferraille après la guerre.




Timbres Canada - MR - Taxe de Guerre
Les timbres dits de timbres-taxe de Guerre du Canada ont été émis entre le 15 avril 1915 et décembre 1916. Un timbre-taxe de Guerre est un genre d'impôt supplémentaire en plus du tarif d'affranchissement régulier; c'est très semblable à un timbre semi-postal, mais dont l'utilisation est obligatoire plutôt que facultatif pendant une période de temps. Le revenu supplémentaire est utilisé pour défrayer les dépenses de guerre. Le premier timbre d'impôt de guerre a été produit en 1874 par l'Espagne durant sa guerre civile. Les timbres-taxe de guerre du Canada ont été produits par une édition modifié de l'émission Amiral, d'abord pour lire WAR TAX et ensuite pour lire 1T¢, signifiant que le timbre portait tant sa valeur nominale que l'impôt supplémentaire de 1 cent.
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MR1 (1915) - MR2 (1915)
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MR2Bi (1915) - MR2C (1915) - MR2D (1915)
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MR3 (1915-1916) - MR5 (1915-1916) - MR6 (1916)
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MR4 (1915-1916) - MR4b (1916)
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Re: HISTOIRE DU CANADA PAR LES TIMBRES

#10 Message par saintluc »

La bataille de la crête de Vimy se déroule au cours de la Première Guerre mondiale entre le 9 et le 12 avril 1917 sur les territoires de Vimy et Givenchy-en-Gohelle, près de Lens dans le Pas-de-Calais.

Le site, dominant la plaine de Lens et fortifié par l'armée allemande avait fait l'objet de multiples attaques infructueuses de la part des armées françaises et britanniques, notamment en 1915. Le 9 avril 1917, quatre divisions canadiennes unissent leurs forces et passent à l'assaut. Au prix de plusieurs milliers de morts, elles réussissent à prendre le contrôle de la cote 145 le 12 avril.
La prise de la crête de Vimy, la butte de la mort, dans la vision de Byng, devait se dérouler de manière rapide et efficace, et ce, afin d’éviter les carnages de la bataille de la Somme qui étaient encore frais dans les mémoires. Il n’était plus question de prendre l’objectif en quelques semaines ni même quelques jours, mais bien d’être au sommet de la crête en quelques heures seulement. Pour ce faire, il n’était pas question de lancer vers une mort certaine vague après vague d’hommes alignés en espérant que le plus nombreux l’emporte : une préparation qui allait dépasser tout ce qui s’était fait auparavant devait être faite.

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Le général Byng, commandant du Corps expéditionnaire canadien.
La crête est sans doute l’un des points stratégiques d’importance capitale pour l’Allemagne: non seulement permet-elle de voir, de son sommet, tout ce qui se passe dans les tranchées canadiennes, mais elle protège également les mines de charbon de Lens servant grandement à l’économie de guerre allemande. Prise au tout début de la guerre, en octobre 1914, la crête est l’enjeu de nombreux assauts par les Français menés par Foch et par les Britanniques, le tout portant les pertes de l’Entente pour cette seule position à plus de 150 000 hommes.

Lorsque les Canadiens se sont dépêchés pour prendre le front en avant de la crête, les Allemands avaient construit une place forte qu’ils considèrent imprenable. En effet, les fortifications sont imposantes : trois rangées de tranchées couvrent le versant occidental de la crête autour de laquelle s’étendent plusieurs ceintures de fils barbelés. Sur toute l’étendue de la crête on retrouve d’imposantes redoutes en béton et des abris étanches à l’eau, dont plusieurs ont l’électricité et le téléphone. Pour ajouter à l’efficacité de la logistique, les Allemands ont monté un important réseau de chemins de fer permettant l’approvisionnement rapide en obus des batteries d’artillerie. De plus, durant les deux ans d’occupation les défenseurs ont creusé un imposant réseau souterrain miné, avec lequel ils peuvent faire sauter l’ennemi en approche par le dessous. Byng, à son arrivée à Vimy, constate que les mines laissées par les Français et les Britanniques ont été grandement négligées et que l’ennemi est grandement en avance sous terre. Il ordonne donc à plusieurs unités d’ingénieurs de rattraper le temps perdu.

Pour s’attaquer à une telle défense, une préparation méticuleuse est essentielle et afin d’affiner sa tactique, Byng analyse avec profondeur les problèmes survenus lors de la bataille de la Somme où le contingent canadien était directement sous contrôle britannique. De prime abord, la stratégie alors mise en place par le commandement britannique s'est imposée de par l’étroitesse du front canadien. Une fois l'ordre d'assaut donné, l’avancée se fait par lignes successives - plus il y avait de lignes, plus on considérait que l’attaque avait des chances de succès. Le barrage d’artillerie constituait donc une ligne, les tranchées une seconde, auxquelles s'ajoutent les vagues successives d'infanterie. Les hommes de troupe ayant souvent peu subi l'épreuve du feu, il est plus facile pour les officiers de garder le contrôle sur leurs troupes. Cependant, les officiers subalternes n’ont aucun vrai choix stratégique à effectuer pour commander l’avance et ne peuvent qu’exhorter leurs troupes à avancer et à tenir la ligne. Ils commandent par et pour l’exemple. Après l'assaut initial, ceux des fantassins qui ont, par chance, réussi à traverser le no man’s land parsemé des barbelés (qui devaient avoir été détruits par l’artillerie) se retrouvent devant des troupes en parfaite condition physique et très peu touchées, puisque l'artillerie n’a pas réussi à détruire "Régina", nom de la première tranchée ennemie. De plus, une fois cette tranchée prise, ils doivent faire face aux féroces contre-attaques allemandes. En conséquence de cette stratégie du nombre, les pertes infligées par l’ennemi sont terribles et donnent aux hommes l'impression d'avoir été utilisés comme vulgaire chair à canon. Byng analyse donc ces différents problèmes majeurs : l’organisation de l’avancée, la gestion du moral des troupes, la précision et l’efficacité de l’artillerie ainsi que la résistance aux contre-attaques.

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La bataille de Vimy
peinture de Richard Jack - Musée canadien de la guerre

De manière systématique, Byng se met à régler ces problèmes et il en sort des solutions révolutionnaires notamment sur l’organisation de l’avancée. Jusqu’à ce moment dans la guerre, lorsqu’une partie de l’attaque rencontrait une résistance féroce, toute l’avancée arrêtait et on envoyait plus d’hommes là où se situait le problème, augmentant ainsi de beaucoup les pertes inutiles. Toutefois, les ordres de Byng sont différents, il faut renforcer le succès et non l’échec ainsi :

« Si une division ou une brigade est tenue en échec, les unités qui la flanquent ne doivent en aucun cas interrompre leur progression. Elles formeront plutôt des flancs défensifs dans cette direction et avanceront elles-mêmes de manière à envelopper l’emplacement fortifié ou le centre de résistance qui fait obstacle. C’est en fonction de cet objectif qu’on lancera les réserves derrière les sections de la ligne où l’avance aura réussi, et non celles où elle aura été retenue. »

De plus, il revient aux méthodes de la guerre de mouvement en utilisant la technique de tir et mouvement. Aussi, il impose des intervalles sur lesquels les troupes de réserves enjambent les troupes du front afin de continuer la poussée avec des troupes fraîches. La confiance et le moral des troupes sont améliorés en leur permettant de prendre des décisions sur le terrain et en les informant le plus possible sur les objectifs. Dans cette vision, on construit une maquette reproduisant avec précision le champ de bataille et il est donné la possibilité à chaque soldat de l’étudier à sa guise. Ainsi, tout soldat connaît non seulement son objectif, mais également celui de ses voisins. Il est donné à tous les grades de caporal en montant des cartes détaillées du terrain, chose qui n’avait jamais été faite, afin de montrer leur importance dans le processus décisionnel sur le champ de bataille.

Pour ce qui est des problèmes de l’artillerie, ils sont réglés de manière technologique. Au lieu des vieux obus qui explosent une fois qu’ils se sont enfoncés dans le sol ou encore dans les airs et ne faisant aucun dégât aux barbelés, on utilise le nouvel obus (no 106) explosant sur impact et détruisant donc les fils barbelés. Andrew McNaughton, officier de contre-batterie et scientifique ayant étudié sous Ernest Rutherford à Université McGill, invente avec l’aide d’un nouvel appareil, l’oscilloscope, une méthode afin de déterminer avec précision l’emplacement des pièces ennemies avec le flash provenant de la bouche du canon lorsqu’il fait feu.

Les barrages d’artillerie sont perfectionnés jusqu’au standard requis par Byng pour son assaut.

On utilisera la technique de feu roulant : toutes les 3 minutes, l'artillerie tirera une salve 100 m devant la vague d'infanterie. Cette technique, mise au point par les Allemands, nécessite un véritable entraînement pour coordonner l'infanterie et l'artillerie, surtout sans les moyens de communication radio moderne.

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Canon naval de 6mm positionné derrière les lignes canadiennes, tirant vers la crête de Vimy de nuit.
La problématique de tenir le terrain est réglée en intégrant dans les unités des spécialistes tels que des mitrailleurs et des artilleurs entraînés sur les canons allemands. La vitesse de l’avancée étant trop grande pour permettre d’emmener les pièces canadiennes sur les nouvelles positions, il faut donc utiliser les pièces prises à l’ennemi. De cette manière, chaque unité est capable de tenir le terrain qu’elle a pris à l’ennemi en pouvant positionner dès son arrivée des mitrailleurs et des canons afin de repousser les contre-attaques qui suivront invariablement.

Des tunnels de quelques kilomètres sont creusés, débouchant au plus près des lignes allemandes. Ceux-ci permettront aux renforts de se déployer sur leur ligne de départ de manière discrète et sans perte sous les tirs de barrage allemands.

Un de ces tunnels peut être visité sur le site de Vimy.

En somme, la préparation afin de prendre la crête de Vimy par assaut frontal est longue et laborieuse, mais comme on le verra par la suite, s’avérera d’une efficacité déconcertante pour les défenseurs allemands terrés dans leur blockhaus.

Le plan de l’assaut de la crête est simple dans son ensemble, une destruction massive des positions ennemies par l’artillerie suivie d’un assaut frontal, mais l’application est beaucoup plus laborieuse. Les objectifs à atteindre sont déterminés par les défenses allemandes et par la géographie de la crête.

L’attaque doit se dérouler en cinq phases principales :

1.La prise de la ligne noire comprenant environ la moitié de la crête
2.La ligne rouge, la cote 145 et la ferme La Folie
3.La ligne bleue, le village Thélus et la cote 135
4.Ligne brune et les batteries dans le bois Farbus et Goulot
5.Prise du « Bourgeon ».
Toutefois, il ne suffit pas d’attaquer en une marée humaine s’élançant sur les objectifs : Byng a établi un échéancier précis pour chaque division. L’assaut doit commencer à 05h30 après un bombardement intensif de plusieurs jours des positions allemandes. Une fois la ligne noire prise, toutes les divisions font une pause de 40 minutes afin d’assurer leur position sur la crête, puis on pousse vers la ligne rouge qui devrait être atteinte 20 minutes plus tard, à ce point, les divisions 3 (Lipsett) et 4 (Watson) se trouvent devant la cote 145 et les divisions 1 (Currie) et 2 (Burstall) prennent une pause de deux heures et demie pour fortifier l’endroit et avancer quelques pièces d’artillerie. À ce point, les troupes de réserve enjambent celles du front et foncent vers la ligne brune. Après une pause de 90 minutes, elles prennent d’assaut la ligne brune. Une fois la crête sécurisée, il sera alors possible d’organiser un assaut sur le « Bourgeon », la cote 145, le point le plus élevé de la crête. Il ne restera alors qu’à établir des lignes permanentes de défense. La planification est si bien préparée par Julian Byng et son état-major que le moment du combat venu, peu de choses lui restaient à faire sinon, d’attendre de monter lui-même sur la crête pour féliciter ses hommes..

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Mitrailleurs canadiens sur la crête.
Comme prévu, le 20 mars 1917, la moitié de la puissance d’artillerie ouvre le feu afin de détruire systématiquement les places fortes et les batteries ennemies. Le 2 avril, toute la puissance des 983 pièces s’évertue à détruire routes, tranchées, lignes de communication de toute sorte. Le 8 avril, les hommes se préparent à l’assaut avec un rassemblement avancé près du front. Le lendemain matin, à 04:00 près de 30 000 hommes prennent position sur le front à 100 m des tranchées allemandes. À 05:30, un unique canon isolé retentit au loin. Sur ce signal, l’enfer se déchaîne sur le champ de bataille, au même moment, toute l’artillerie disponible, appuyée par les mines souterraines bourrées d’explosifs, font voler en éclat les positions allemandes.

L’infanterie, protégée par le barrage d’artillerie se lève et fonce vers les tranchées ennemies. L’artillerie fait pleuvoir les obus sur la première ligne pendant trois minutes, puis avance de 100 m toutes les trois minutes au fur et à mesure que l’infanterie avance. Les Allemands sont pris totalement par surprise dans leurs abris et n’ont pas le temps de regagner leur poste avant que les soldats canadiens, particulièrement adeptes de la baïonette ne tombent sur eux. La première ligne est prise sans difficulté, mais la seconde offre plus de résistance. Déjà, à 06h25, les divisions 1,2 et 3 ont pris 750 m de terrain. Comme prévu, les réserves enjambent le front et prennent la relève. Arrivés au sommet de la crête, les Canadiens peuvent voir les Allemands qui dégringolent la pente orientale. La 4e Division a des difficultés à s’emparer de la côte 145, point le plus élevé de la crête. À 18h00, la 11e Brigade prend la cote d'assaut et elle tombe en fin de soirée. Le 12 avril à 06h00 le « Bourgeon » est sécurisé.

En somme, le combat s’est déroulé de façon exemplaire, suivant, la prise de la cote 145 exceptée, le plan d’attaque de Byng. Les Canadiens sont maîtres de la crête au prix de 3 598 morts et 7 104 blessés.

L’impact du combat n’est pas qu’une défaite importante pour la Triplice : cette défaite conduit l'armée allemande à réévaluer sa doctrine défensive sur le front Ouest. Dans le boqueteau 125, Ernst Jünger évoque à la fois le choc causé par "un revers particulièrement douloureux sur les hauteurs de Vimy" et ses conséquences : " on vit paraitre un ordre de l'armée qui enjoignait de faire sauter les sapes et de ne plus jamais construire en première ligne des abris enterrés à une profondeur supérieure à deux métres". Et l'écrivain, lieutenant de l'armée allemande d'évoquer en les opposant, "l'époque formidable" des abris creusés à plus de dix mètres sous terre, mais au sortir desquels on pouvait être accueilli "chaudement" (et c'est bien ce qui se produisit à Vimy) d'avec la période suivante synonyme de bien des pertes "passives" en hommes, évidemment bien peu protégés sous de minces couches de terre lors d'un bombardement vif.
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Mémorial canadien
D'un point de vue militaire, la bataille de la crête de Vimy est un exemple du passage des batailles du XIXé siècle au combat moderne de la guerre totale. Vimy illustre l'évolution tactique et stratégique du conflit, en cela que "la guerre de forteresse" caractéristique de la première phase du conflit, laisse la place à une tactique du champ de bataille et une stratégie tournée vers un mouvement qui n'échoue plus nécessairement sur les défenses adverses, au prix de pertes humaines effroyables. Le mouvement reprend sa place au coeur des batailles de matériel. Une meilleure corrélation entre le choc et le feu contribue à déverrouiller l'impasse stratégique du front occidental. Et c'est bien, suite à Vimy, l'année 1918, la plus meurtrière pour l'armée allemande, qui renoue véritablement avec le mouvement, à l'initiative des offensives allemandes du printemps. Celles-ci arrivent à une corrélation parfaite entre la puissance considérable du feu roulant et la progression de l'infanterie de choc sur les positions ennemies. Ainsi, Vimy est, tout comme la bataille de Cambrai, une bataille prototype de celles qui améneront le déblocage du front occidental et la précipitation apparente de la fin du conflit.

Byng quant à lui, fut nommé vicomte de Vimy et la cote 145 fut donnée au Canada par le gouvernement français en signe de gratitude pour le sacrifice de ses fils. C'est donc sur ce site que sera érigé entre 1925 et 1936 le monument commémorant les 66 000 victimes canadiennes de la Première Guerre mondiale
Après la bataille de la crête de Vimy, l’armée canadienne érigea sur le site de la bataille une croix de bois à la mémoire des disparus de cette bataille. Lors de la construction du mémorial de Vimy, cette croix fut confiée à la garde du Royal 22e Régiment et placée à la Citadelle de Québec. Elle fut rénovée en 1947 et 1978. Cette croix est toujours utilisée lors de cérémonies de commémoration de la bataille de la crête de Vimy
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Re: HISTOIRE DU CANADA PAR LES TIMBRES

#11 Message par saintluc »

Royal 22e Régiment pendant la 1ère guerre mondiale
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Royal Canadian Regiment, British Columbia Regiment - Royal Winnipeg Rifles, Royal Canadian Dragoons
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Les forces aériennes - Les forces navales
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Victoria Cross
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Re: HISTOIRE DU CANADA PAR LES TIMBRES

#12 Message par orchidee »

eh bin saintluc, ca va vite l'histoire avec toaaa...je m'etonnerais plus voir l'apolypse :E
toute une enciclopedie dans ta tete, je suis vraiment emue de ta joie et passion de faire :)) :love
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Re: HISTOIRE DU CANADA PAR LES TIMBRES

#13 Message par saintluc »

Merci Orchidée,
Oui c'est pas mal de travail, les timbres ma passion, le forum le Canada...
Donc je fais cette série ainsi que faune, flore, sports pour faire connaître à tous votre pays . Pour vous aussi les ami(e)s québécois et acadiens.
c'est un travail de longue haleine, et il me plait.
Envie de partager aussi avec vous. ;)
Bientôt viendront les sites touristiques, les villes et les évènements du Québec.
Ensuite je verrai à attaquer chaque province en détail.
Mais avant cela je vous ferai découvrir l'histoire, les villes et personnages de ma région par les timbres.
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Re: HISTOIRE DU CANADA PAR LES TIMBRES

#14 Message par saintluc »

George VI (né Albert Frederick Arthur George , 14 décembre 1895 - 6 février 1952) fut roi du Royaume-Uni et des dominions britanniques du 11 décembre 1936 jusqu'à sa mort. Il fut également le dernier empereur des Indes (jusqu'en 1947), le dernier roi d'Irlande (jusqu'en 1949), et le premier chef du Commonwealth.
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En tant que second fils du roi George V, il ne devait pas hériter du trône, et il a passé les premières années de sa vie dans l'ombre de son frère aîné, Édouard. Le prince Albert a servi dans la Royal Navy durant la Première Guerre mondiale, et après la guerre a rempli les habituels engagements publics. En 1923, il épouse Lady Elizabeth Bowes-Lyon qui lui donnera deux filles, Elizabeth (qui lui succède sous le nom d’Élisabeth II) et Margaret.
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N°193 (1932)
À la mort de son père en 1936, son frère monte sur le trône sous le nom d'Édouard VIII. Toutefois, moins d'un an plus tard, Édouard exprime son désir de se marier avec Wallis Simpson, une Américaine deux fois divorcée. Pour des raisons politiques et religieuses, le Premier ministre britannique, Stanley Baldwin, informe Édouard qu'il ne peut pas se marier avec Mme Simpson et rester roi. Édouard décide donc d’abdiquer. En raison de cette abdication, unique dans l'histoire du Royaume-Uni (les abdications précédentes ayant été contraintes par des pressions politiques ou militaires), George VI monte sur le trône devenant le troisième monarque issu de la Maison de Windsor.
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N°237 (1937) - N°248 (1939)
Durant sa jeunesse le futur George VI est officiellement connu sous le nom de prince Albert, et sous le surnom de Bertie par sa famille. Albert est né à York Cottage, à Sandringham House dans le Norfolk, pendant le règne de son arrière-grand-mère la reine Victoria. Son père est le prince George, duc d'York (plus tard, le roi George V), le deuxième fils survivant, du prince de Galles (plus tard, Édouard VII) et de la Princesse de Galles (plus tard la reine Alexandra). Sa mère est la duchesse d'York (plus tard la reine Mary), la fille aînée du prince François, duc de Teck et de la princesse Marie Adélaïde de Cambridge.

L'anniversaire d’Albert (14 décembre 1895) est également l'anniversaire de la mort de son arrière-grand-père, le prince Albert, prince consort. Pour cette raison le prince de Galles redoutait la façon dont sa mère prendrait cette naissance. Cependant la réaction de Victoria est bonne et le nouveau né est baptisé Albert Frederick Arthur George à Sainte-Marie-Madeleine, près de l'église de Sandringham trois mois plus tard. Cependant sa grand-mère maternelle la duchesse de Teck qui n'aimait pas le premier prénom qui lui avait été donné écrit avec clairvoyance qu'elle espère voir le dernier supplanter le premier. En tant que deuxième fils, Albert est alors quatrième en ligne de succession au trône à sa naissance. Le troisième, son frère aîné, Édouard, étant né un an plus tôt, le 23 juin 1894.
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N°231 - N°232 - N°233 (1937)
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N°234 - N°235 - N°236 (1937)
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N°231as - N°232as - N°233as
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N°238 - N°239 - N°240
Comme un arrière-petit-fils de la reine Victoria, Albert est titré Son Altesse le prince Albert d’York, dès sa naissance. En 1898, la reine Victoria avait en effet émis des lettres patentes qui accordaient aux enfants du fils aîné du prince de Galles, le titre d’altesse royale à l'âge de deux ans, Albert devint donc Son Altesse royale le prince Albert d’York. Il a souvent souffert d’une mauvaise santé pendant sa jeunesse. L’éducation des princes s’est effectuée loin de leurs parents comme c’était la norme dans les familles aristocratiques de l'époque. Albert a développé un bégaiement qui a duré de nombreuses années, ainsi que les problèmes d'estomac chroniques. Il a également été contraint d'écrire avec sa main droite alors qu'il était naturellement gaucher.
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N°249 - N°250 - N°251 (1942-1943)
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N°252 - N°254 - N°255
La reine Victoria est décédée le 22 janvier 1901, et le Prince de Galles, lui succéda sous le nom d’Édouard VII. Le duc d'York devint alors le nouveau prince de Galles. Le prince Albert est désormais troisième dans l’ordre de succession au trône derrière son père et son frère.
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N°249as - N°249cs
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N°251as
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N°252as - N°252bs
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N°254as - N°254bs
À partir de 1909, Albert entre au Royal Naval College d’Osborne. C’est un élève médiocre, mais malgré cela, il entre au Royal Naval College de Dartmouth en 1911. Lorsque Édouard VII meurt le 6 mai 1910, le père d'Albert devient le roi George V. Le prince Édouard est créé prince de Galles le 2 juin 1910, et Albert est maintenant en seconde ligne de succession au trône. Albert a été promu aspirant le 15 septembre 1913 et a commencé à servir dans l’armée un an plus tard, pendant la Première Guerre mondiale. En octobre 1919, le Prince Albert est admis au Trinity College de Cambridge, où il étudie l'histoire, l'économie et l'éducation civique pendant un an. Le 3 juin 1920, il est créé duc d'York, comte d'Inverness et baron Killarney. Il commence alors à prendre des fonctions royales en représentant son père, le roi George V.
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N°263 - N°264 (1943)
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N°265 - N°266 - N°267
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N°278 - N°279 - N°280 - N°281 (1948)
Son défaut d'élocution, et sa timidité le rendent beaucoup moins impressionnant que son frère aîné, le Prince de Galles. Toutefois, il aime l'activité physique et prend plaisir à jouer au tennis.

En 1920, Albert rencontre Lady Elizabeth Bowes-Lyon, la plus jeune fille de Claude Bowes-Lyon, 14e comte de Strathmore et Kinghorne et Cecilia Cavendish-Bentinck. Il décide de l'épouser.

Bien que Lady Elizabeth soit une descendante du roi Robert Ier d'Écosse et du roi Henri VII d'Angleterre, elle est, selon la législation britannique, une roturière. Elle rejeta sa proposition à deux reprises et a hésité pendant près de deux ans, parce qu'elle était peu disposée à faire les sacrifices nécessaires pour devenir un membre de la famille royale. Cependant après une longue cour Elizabeth accepte de l'épouser.

Ils se marient le 26 avril 1923 à l'abbaye de Westminster. La BBC, nouvellement formée, souhaite alors enregistrer et diffuser l'événement à la radio, mais le prêtre met son veto à cette idée. Lady Elizabeth est titrée Son Altesse royale la duchesse d’York, après leur mariage. Le mariage d’Albert avec une roturière britannique fut considéré comme un geste de modernité. Le duc et la duchesse d'York eurent deux enfants, Elizabeth (appelée « Lilibet » par sa famille), né le 21 avril 1926, qui prendra la succession de son père sous le nom d’Élisabeth II, et Margaret, née le 21 août 1930. Le duc et la duchesse et leurs deux filles vécurent une vie relativement à l'abri, dans leur résidence de Londres, le 145 Piccadilly.
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N°284 - N°285 - N°286 (1949)
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N°287 - N°288
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N°284as - N°286as - N°287as
Le 20 janvier 1936, le roi George V meurt, et le prince Édouard monte sur le trône sous le nom d’Édouard VIII. Comme Édouard n'avait pas d'enfants, Albert était l'héritier présomptif au trône. George V avait d’ailleurs exprimé de graves réserves à propos d'Édouard, en disant: « Je prie Dieu que mon fils aîné ne pourra jamais se marier et que rien ne s'interposera entre Bertie, Lilibet et le trône ». Moins d'un an plus tard, le 11 décembre 1936, Édouard VIII abdique le trône pour épouser Wallis Warfield Simpson. Édouard a en effet été informé par le Premier ministre, Stanley Baldwin, qu'il ne pouvait rester le roi et épouser une femme divorcée avec deux ex-maris encore en vie. Édouard a choisi l'abdication, de préférence à l'abandon de ses plans de mariage. Ainsi, le prince Albert, duc d’York, est désormais roi, un poste qu'il hésite à accepter. La veille de l'abdication de son frère, il se rendit à Londres pour voir sa mère, la reine Mary, et obtenir son soutien.
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N°289 - N°290 (1950)
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N°291 - N°292 - N°293
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Un journaliste, Dermot Morroh, a prétendu qu'il y avait eu une spéculation quant à la possibilité de contourner Albert (et ses enfants) et son frère, le prince Henry, duc de Gloucester, en faveur de leur petit frère prince George, duc de Kent. Cela semble avoir été suggéré par le fait que le prince George était le seul frère, à l'époque, à avoir un fils. Le couronnement de George VI eut cependant lieu le 12 mai 1937. Rompant avec la tradition, la reine Mary assista au couronnement en tant que manifestation de soutien à son fils.

Albert a pris le nom de George VI pour souligner la continuité avec son père et à restaurer la confiance dans la monarchie. Le début du règne de George VI a été occupé par les questions entourant son prédécesseur et frère, dont le titre était incertain. George VI a estimé que par son abdication il renonçait porter les titres royaux, dont celui d’Altesse Royale. Il lui donna donc le titre de Son Altesse Royale le Duc de Windsor, mais les lettres patentes de la création du duché empêchent toute femme ou enfants d’hériter du titre ou de porter le nom d’Altesse Royale. George VI a également été obligé d'acheter les résidences royales du château de Balmoral et de Sandringham House au Prince Édouard, car elles étaient des propriétés privées du monarque et ne pouvaient pas passer à George VI sans son adhésion.

L'augmentation du risque de guerre en Europe domina le début du règne de George VI. En 1939, le roi et la reine entreprirent une vaste tournée au Canada, au cours de laquelle ils firent une brève visite aux États-Unis. Depuis Ottawa, le couple royal fut accompagné tout au long du voyage par le Premier Ministre du Canada, et non par un ministre britannique, ce qui signifie qu'ils étaient présents au Canada et aux États-Unis en tant que roi et reine du Canada. George a été le premier monarque régnant du Canada à visiter l'Amérique du Nord, bien qu'il soit déjà allé dans son royaume canadien en tant qu' Albert d'York. Le Premier ministre canadien à l'époque, William Lyon Mackenzie King, espérait que la présence du roi au Canada lui permettrait d'appliquer dans la réalité les principes du Statut de Westminster de 1931, qui donnaient la pleine autonomie aux dominions avec une couronne distincte.
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N°309 - N°310
Bien que l'objectif de la visite ait été essentiellement politique, obtenir l'appui de l'Amérique à la Grande-Bretagne dans la guerre à venir, le Roi et la Reine furent accueillis avec enthousiasme par le public canadien. La crainte que George soit mal accueilli par rapport à son prédécesseur, Édouard VIII, fut dissipée. En visite à New-York, ils ont également été chaleureusement accueillis par le peuple américain, et invités par le président Franklin D. Roosevelt à demeurer à la Maison Blanche.
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Lorsque la guerre éclata en 1939, George VI et sa femme étaient résolus à rester à Londres et à ne pas fuir au Canada, comme on leur avait suggéré. Le roi et la reine restèrent donc officiellement dans le palais de Buckingham pendant toute la guerre, bien qu'ils aient passé les nuits au château de Windsor afin d'éviter les bombardements aériens. George VI et la reine Elizabeth échappèrent de peu à la mort quand deux bombes allemandes explosèrent dans une cour du palais de Buckingham alors qu'ils s'y trouvaient.

En 1940, Neville Chamberlain fut remplacé en tant que Premier ministre par Winston Churchill. Tout au long de la guerre, le Roi et la Reine stimulèrent le moral des Britanniques en visitant les sites des bombardements et les usines de munitions. Lorsqu'une bombe atterrit sur Buckingham Palace, le reine déclara: « Je suis heureuse que nous ayons été bombardés. Maintenant, je peux regarder East End en face ». La famille royale a également respecté le rationnement alors en place dans le pays.

Le stress de la guerre eut des répercussions sur la santé du roi. George VI développa par la suite un cancer du poumon. Sa fille, la princesse Elizabeth, en tant qu'héritière présumée, apparut publiquement de plus en plus aux côtés de son père alors que l'état de santé de ce dernier empirait. En septembre 1951, George VI subit une pneumonectomie ; son poumon gauche fut enlevé suite à la découverte d'une tumeur maligne.

Le 31 janvier 1952, malgré les conseils de ses proches, il se rendit à l'aéroport pour assister au départ de la princesse Elizabeth, pour une tournée dans les pays du commonwealth. Le 6 février, George VI s'éteint suite à une thrombose coronaire dans son sommeil à Sandringham House à Norfolk, à l'âge de 56 ans. Sa fille lui succède sous le nom d'Élisabeth II du Royaume-Uni
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Ses funérailles eurent lieu le 15 février, et il fut inhumé dans la Chapelle Saint-Georges au château de Windsor. En 2002, le corps de sa veuve, la reine Elizabeth, la Reine Mère, et les cendres de sa fille, la princesse Margaret, ont été inhumés dans la King George VI Memorial Chapel à ses côtés.
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Re: HISTOIRE DU CANADA PAR LES TIMBRES

#15 Message par saintluc »

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