Le rejet

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administration
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Le rejet

#1 Message par administration »

Vous êtes vous déjà sentis rejeté d'un groupe?
À tort ou à raison?

Dans mon cas...assez fréquemment,mais j'ai la carapace solide!
Mais je me demande comment une personne plus sensible réagit face à cela...
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saintluc
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Re: Le rejet

#2 Message par saintluc »

Je sais pas , je crois que oui, mais j'ai une super carapace alors si rejeté je passe à autre chose...
Si rejeté c'est que t'es pas le bienvenu, alors pas la peine d'insister. Ceux qui t'aimaient bien dans le gang continuent à rester avec toi.
Toujours positiver dans la vie et ce qui est plus gris ou noir, je jette et ne vois que le positif des personnes qui restent et l'amitié grandi, les autres faut les oublier dans les 24h qui suivent.
Pas la peine de se faire du mal pour rien; tu partages ton amitié avec moins de monde...
Morale: tu as plus d'amitié à donner quand tu as pas trop d'ami(e)s et les ami(e)s c'est dans la merde que tu les reconnais.
j'ai des ami(e)s dans la vie comme dans le virtuel. Je suis heureux car j'ai beaucoup d'ami(e)s et peu d'ennemi(e)s. Pi entre nous, aux ennemi(e)s je leur fait un bras d'honneur car je n'en ai strictement rien à faire.
Le rejet je m'en fiche.
Vaut mieux avoir un bon ami que dix pseudo ami(e)s.
à+ :ahah
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Jim
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Re: Le rejet

#3 Message par Jim »

Secondaire 1.
Longue vie au grand peuple québécois. 7.8 millions de frères.
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killerguitar
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Re: Le rejet

#4 Message par killerguitar »

Jim a écrit :Secondaire 1.
T'es encore en secondaire 1 ? :D
Je suis un homme d'un autre siècle. Je chauffe au bois, j'écris à la main, avec une plume. Je me bats pour la liberté sous toutes ses formes : la mienne, celle de mon peuple, celle de tous les peuples. Bref, je suis un primitif égaré.

-Pierre Falardeau
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Liz.22
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Re: Le rejet

#5 Message par Liz.22 »

J'ai trouvé un beau message sur le net
http://www.chemindevie.net/article-16839785.html
et je dois le partager car il est tellement vrai... le voici



Le rejet

Émotion bouleversante, dévastatrice. Dans notre société de consommation, le rejet fait malheureusement partie de la façon de vivre l'humain. On consomme, puis on rejette. Comme si l'humain était un produit de consommation!!!!


Toutefois, chez la personne qui vit le rejet (cette forme d'abandon) s'ajoute la perte d'estime de soi, de confiance en soi et aux autres. Une certaine fermeture sur le monde survient, souvent par mesure de protection, car la douleur et la souffrance sont vives, intenses parfois invivables. Le corps protège en fermant toutes les portes. Alors s'enclenche un certain processus d'auto-destruction car nous ne sommes plus totalement soi car on a rejeté notre soi. On interprète alors le rejet comme étant la négation de ce que nous sommes au plus profond de nous-mêmes. Le rejet nous fait malheureusement croire que notre valeur, en tant qu'humain, se définit par l'oeil de l'autre. Piège qui vient fausser la réalité, notre compréhension de l'évènement. On se retire alors qu'il serait souhaitable de s'ouvrir.


S'ouvrir à ce qu'il y a de plus beau en nous. S'ouvrir à ce qu'il y a de plus lumineux en nous. Trop souvent, on interprète le rejet comme étant la résultante du fait que nous ne sommes pas beau, intéressant, intelligent,... On s'évalue, mais selon le regard de l'autre. N'aurait-il pas là un puissant message de la vie que nous inversons les choses? Si l'autre nous rejette, pour une raison ou une autre, pourquoi faudrait-il se détruire, douter de soi? Peut-être avons-nous été rejeté parce que notre vérité choquait, dérangeait? Peut-être avons-nous été rejeté parce que nous ne répondions pas aux attentes que l'autre avait à notre égard? Peut-être avons-nous été rejeté parce que l'autre ne voulait et ne soutenait plus de voir son propre miroir en nous? Peut-être avons-nous été rejeté car l'autre n'arrivait pas à nous contrôler et contrôler la situation? Pourquoi, la sensation de rejet devrait-elle alors être source de destruction?


Le rejet, aussi douloureux soit-il. ne pourrait-il pas être source de croissance? De croissance dans le sens le plus positif. N'y a-t-il pas là une formidable possibilité de comprendre l'attachement/détachement? N'y a-t-il pas là la formidable possibilité de s'ouvrir à toute notre dimension humaine et divine en nous?


En y repensant, est-ce vraiment nous qu'on rejette où nos idées, notre façon de penser, notre vérité, nos valeurs... Est-ce l'autre qui détient notre vérité? Son regard sur nous doit-il devenir le nôtre?


Oui, le rejet est douloureux. Oui, le rejet fait mal, nous blesse implacablement. Mais cette blessure n'est-elle pas le signe que nous avons peut-être misé un peu trop sur le regard de l'autre? Avait-on, peut-être, trop remis notre pouvoir entre les mains de l'autre, en oubliant, bien humainement, que nous sommes responsable de notre propre pouvoir? En bout de ligne, le rejet ne serait-il pas l'occasion de se réajuster, par rapport à notre propre vision de notre vie, de nous-mêmes et de la façon où nous accordons notre pouvoir aux autres?







_____________________________________________________________________________________________________________________________________________


Personnellement, j'avais un complexe lorsque j'étais jeune j'avais le pavillon de l'oreille plus grand que l'autre. Ma mère voyant que ceci me causait vraiment des problèmes lorsque je m'attachais les cheveux, je pleurais parfois puisque le bout ressortait de mes cheveux et je me sentais toujours mal me cachant l'oreille la plupart du temps.

Ma mère voyant "mon problème" fait les démarches pour me faire opérer et une journée avant l'opération je me suis regardée dans le miroir et je me suis dit « win! si je fais opérer mon oreille ce ne sera plus moi et je ce bout de trop il me manquera »

Je me suis acceptée avec ma différence... à 100% ! Lorsque j'ai expliqué à ma mère elle était drôlement surprise. (par la suite en grandissant mon oreille s'est replacée et maintenant il n'y a presque pas de différence mais même s'il y en avait encore une je l'accepterais.

A partir de ce moment je me suis sentie plus forte intérieurement car j'avais le contrôle de ma vie. Je faisais ce que je voulais faire et non ce que les autres attendaient de moi.

J'ai souvent regardé le comportement des gens par rapport aux autres. Le comportement des gens en général m'a fasciné longtemps et me fait me questionner encore.

Je me souviens qu'au secondaire il y avait une jeune fille menue et silencieuse la plupart du temps. Je voyais bien qu'elle ne s'intégrait pas.

Un "filling" comme ça! je ne la connaissais pas et je me sentais mal à l'aise de faire les premiers pas pour lui parler mais je l'ai fait tout de même.

Elle est devenue une amie. Elle était bien avec nous c.à.d. (moi et mes amies)! Elle n'était plus seule à l'heure du dîner ect... elle avait des gens qui l'écoutaient et la respectaient !

Elle se sentait protégé,écouté malgré ses différences. Et personne ne pouvait la prendre pour bouc émissaire sans avoir moi et les autres sur le dos donc elle était bien avec nous.

Par contre, à quel point une personne rejetée peut avoir mal, ça les gens peuvent l'imaginer mais ne peuvent pas vraiment comprendre comment cela peut être déchirant.

J'ai répondu à ce post parce que la personne dont je vous parle s'est suicidée lorsqu elle étudiait au c.e.g.e.p. et c'est par l'entremise de quelqu'un que je l'ai apris et j'étais vraiment triste.

Le rejet, tue, le saviez-vous?
Dernière modification par Liz.22 le lun. sept. 13, 2010 1:49 am, modifié 1 fois.
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et dans les mauvais moments, ils viennent d'eux-mêmes.
Phoenix

Re: Le rejet

#6 Message par Phoenix »

Oh là là, le rejet, c'est l'histoire de ma vie ! Déjà, Dieu m'a donné un coup de pied au derrière pour que je quitte son Jardin d'Éden :P Non, blague à part, je me suis sentie rejetée la majeure partie de mon existence. Au primaire, bien que j'avais de nombreux amis, nous vivions tous dans le vieux quartier de la ville, alors que les enfants ''in'' vivaient dans les nouveaux développements résidentiels. Ce clivage s'est rapidement fait sentir et divisait le groupe en deux : les riches et les ''normaux'', parmi lesquels quelques enfants de quartiers plus ''difficiles'' de la ville.

Au secondaire, j'étais la petite intello timide qui ne déplaçait pas d'air. Je faisais mes choses, j'étais encore fidèle à mes amitiés d'enfance, j'excellais à l'école : on m'a rapidement ciblé comme proie de choix. Tout le long de mon secondaire, j'ai subi de la violence verbale et psychologique de la part de mes consoeurs (je fréquentais une école majoritairement féminine, un ancien couvent récemment devenu mixte) et j'encaissais. Je quittais l'école la tête haute, et je pleurais tous les soirs dans mon lit. Je me suis mise à me mutiler. J'ai voulu me suicider. Ma mère a porté plainte à la direction de l'école, qui a offert de rencontrer les filles en tort. J'ai refusé (quand on est déjà exclue, on ne cherche pas à faire exprès). Les rencontres avec la psychologue n'ont rien donné, je m'enfonçais.

Puis j'ai rencontré Kevin, une personne qui, je le dis sans arrière-pensée, est mon âme soeur. Pas dans le sens amoureux, car nos sentiments n'ont jamais été amoureux, mais dans le sens empathique, solidaire. Ce garçon affichait un look particulier depuis la 3e année du secondaire, il devenait de plus en plus marginal (punk). Je m'intéressais depuis l'enfance aux thèmes qui rejoignaient la sous-culture gothique, sans savoir de quoi il s'agissait. Un jour, j'ai simplement échangé un papier avec lui en classe : ''As-tu une chanson qui défoule à me proposer ?'' Il n'a jamais posé de question. Ce fut à mon tour d'entrer dans l'univers du black metal et d'effectuer ma transition vers le style gothique. Paradoxalement, se marginaliser soi-même est un sentiment puissant : il nous redonne le contrôle sur notre exclusion, comme si nous l'avions souhaitée, comme si nous la commandions. J'étais la seule de mon espèce dans toute l'école (Kevin ayant été mis (volontairement) à la porte car son style ne respectait pas le code vestimentaire établi). Cette carapace m'a donné la force psychologique d'affronter mes ennemies : dès lors, non seulement je me défendais moi-même en répliquant à toutes les insultes que je recevais, mais je défendais également mes amies et les autres élèves marginalisés qui avaient trop peur pour répliquer.

À mon entrée au cégep, j'ai conservé cette carapace. Toujours en étant une étudiante exemplaire, je continuais de m'éclure, fréquentant les groupes étudiants les moins populaires de l'établissement (jeux de rôle, groupe bi-gai-lesbiennes), rassemblant autour de moi un cercle social diversifié, mais au sein duquel, tranquillement, je devenais une leader ( ??!!). J'ai appris à composer avec ma personnalité. J'ai émergé de mon exclusion : on m'envoyait bien quelques insultes par rapport à mon look de temps à autres, mais j'étais aussi très fortement sollicitée par les hommes, même ceux de styles tellement opposés au mien que je n'aurais jamais cru pouvoir simplement les séduire par mon look. J'ai encore une fois pris cela comme une façon de me redonner du pouvoir. Je pouvais être belle, même si j'étais marginale. Je pouvais être intéressante, même si j'étais différente. On m'appréciait ! Cela fait étrange de dire cela, mais pour moi, ce fut une grande révélation. Je n'ai plus jamais douté de moi en tant que personne par la suite (car pour l'aspect physique, c'est tellement ancré profond que j'ai encore du mal à ce jour à m'apprécier quand je me regarde dans un miroir).

J'ai beaucoup changé depuis, mais j'ai mis de l'avant tout ce que j'avais appris avec mon cheminement : que j'étais quelqu'un de bien, et que j'étais, en quelque part, une leader. Par contre, je dois dire que je continue à ''m'exclure'' : je cherche peu à élargir mon cercle social, mes amies les plus proches sont, encore à ce jour, des copines du primaire et du secondaire. Sauf que cette fois, j'ai l'impression d'avoir le choix de mon cercle social, alors qu'avant, je prenais ce qu'il restait de disponible ... Illusion ou réalité ? J'ai arrêté d'y penser ;)
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Re: Le rejet

#7 Message par caminde »

Liz.22 a écrit :
+1
Oui, le rejet donne très envie de se tuer. Il fait beaucoup souffrir.
Mais rejets après rejets peuvent aussi donner une autre conception de sa propre vie (lorsqu'on voit dans ces multiples rejets presqu'une habitude sociale.Ils finissent par faire sourire. Merci l'humour).

La beauté du monde est toujours là, gratuite souvent. Foisonnante.

Il subsiste cependant, je pense, un désir de partager cette beauté. D'où la littérature, la poésie, la peinture....
Que fais-tu dans la vie?...je vis

Si d'une discussion pouvait sortir la vérité, on discuterait moins
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Re: Le rejet

#8 Message par Cynyhia »

j'ai senti vraiment un rejet l'orsque je suis arrivée en France aprés la guerre d'Algérie avec mes parents .
J'avais 12ans mais j'étais vraiment déracinée . Nous sommes français catholiques d'origine lointaine espagnole ; Nous n'étions pas ces colons qui avaient exploités les Algériens pas du tout , plutôt pauvres , mon père était chauffeur de car , maman ne travaillait pas , nous étions 4 enfants
je suis rentrée au collège et là j'ai vraiment ressenti le rejet . J'étais "l'arabe" qui venait manger le pain des français . Mon père avait fait la Guerre de 39/40 il était même médaillé . Nous arrivions en France avec rien et malgré mon jeune âge je ne supportais pas cette injustice , ce rejet . J'avais envie de mourir
Que du bout de mes doigts et la profondeur de mon âme je puisse effleurer les contours de votre coeur
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Re: Le rejet

#9 Message par poussiere d'étoiles »

Non je n'ai jamais vécu cette expérience là
mais je me tenais avec celles ou ceux qui étaient rejetés
je trouvais ca triste et pas juste pour ceux et celles qui étaient misent de côté :(
pour toutes sortes de raison
aussi folles les unes que les autres
ca me fruste , ca m'enrage ca me fais ch.....

je pense que la bonne gang
c ceux qui font partis des rejets
ils sont plus armés pour faire face à la vie
pas toujours évidente dans un monde de fous :thumb
rire ca dilate la rate et ca détend tandis qu'être fru ca stress 210 muscles du visage alors on garde le sourire
leolo

Re: Le rejet

#10 Message par leolo »

EdenFallen a écrit :Oh là là, le rejet, c'est l'histoire de ma vie ! ...
Quel beau message, ça ma quasiment fait pleurer.
Ce qui est difficile de pleurer pour moi, en plus d'être dans une bibliothèque en ce moment.
En tout cas je vois que tu as passé au travers et que tu en as tiré de belles leçons de vie.

Félicitation Eden


Moi aussi j'ai connu le rejet et c'est ma bête noir, parce que je n'aime vraiment pas les injustice.

Mais d'un autre côté, des fois je n'y vais pas avec des gants blancs quand je parle a quelqu'un même que c'est de la vengeance parfois. Ce qui dans bien des cas attire la vengeance. Qui est est souvent fait d'une forme de rejet.

Donc tournez ma langue 7 fois ou de prendre un pas de recul, ne m'est pas toujours un réflexe spontanée. Mais je m'améliore et je m'affirme de plus en plus spontanément.

Des fois je fait le taquin, mais l'autre ne le prends pas. Et ça me rends triste.
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Re: Le rejet

#11 Message par Liz.22 »

caminde a écrit :
Liz.22 a écrit :
+1
Oui, le rejet donne très envie de se tuer. Il fait beaucoup souffrir.
Mais rejets après rejets peuvent aussi donner une autre conception de sa propre vie (lorsqu'on voit dans ces multiples rejets presqu'une habitude sociale.Ils finissent par faire sourire. Merci l'humour).

La beauté du monde est toujours là, gratuite souvent. Foisonnante.

Il subsiste cependant, je pense, un désir de partager cette beauté. D'où la littérature, la poésie, la peinture....

Merci Caminde pour tes sages paroles.
Leolo tu as bien raison les témoignages sont vraiment touchant!

*

Je me pausais quelques questions!

La personne victime de rejet est tourmenter par toutes sortes de critiqus, elle a une vie plus qu'infernale voir "invivable", alors comment peut-elle faire pour "voir" et différencer le vrai du faux?

Si la personne vie sa peine seule sens en parler par honte de ce que diront ceux qui pourraient la conseiller par peur qu'ils lui renvoient le même message que les gens qui l'ont rejeté alors, comment demander de l'aide quand le jeune croit qu'il est comme ce que les autres disent?


Maintenant je sais que le rejet de plusieurs années ne se balaie pas, il se répare.

Et je me demande que pouvons-nous faire comme société pour éviter que nos jeunes et moins jeunes souffrent de rejet.

Que pouvons-nous faire pour que des jeunes, vivant ce que Leolo, Cynyhia, EdenFallen ou Calimero et bien d'autres qui ne commenteront pas, est une meilleure vie?

Que peut faire un jeune qui est pointé du doigt?
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Re: Le rejet

#12 Message par InspecteurSpecteur »

Edden, effectivement quel beau témoignage. Je ne t'imaginais pas en Goth. Mais comme tu le dit, c'est un style qui est très attirant. :love

J'ai connu des personnes qui ont vécu le rejet. Ce n'est pas facile à vivre. Ayant une personnalité extravertie, je n'ai jamais eu à subir de rejet. Et je n'ai pas la personnalité non plus pour rejeter les autres.
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Re: Le rejet

#13 Message par Mark »

Je n'ai pas lu les témoignages, mais le sujet est intéressant.

Cela fait bien longtemps que je ne me suis plus senti rejeté d'un groupe, ou en tout cas d'un groupe où cela me touchait. Il m'est bien plus souvent arrivé de m'auto-exclure de certains groupes car je ne m'y sentais pas à l'aise.

À l'école, cela arrivait sûrement, par timidité au moins. Mais depuis l'adolescence, je suis plutôt parmi les meneurs... C'est fou comme mes sempiternelles conneries m'ont servi dans la vie, à me faire accepter notamment. Couplons cela à une intelligence certaine et un don pour passer entre les mailles du filet et vous avez votre serviteur ! Je dis cela, mais je me suis déjà senti rejeté de certains groupes de filles... simplement parce que j'étais timide...

Au boulot, cela pouvait m'arriver aussi. Lors des réunions dans les grands hôtels bruxellois ou brabançons, je perdais un peu pied face aux pontes de la profession que j'exerçais. J'étais jeune dirons-nous...

Même dans mes cours de promotion sociale, à Bruxelles, entouré de mes grands amis musulmans, je m'entendais à merveille avec tous, voilées y compris.

Disons que, de manière générale, je suis très sociable. Je suis timide, mais je me déride vite et on rit ou pas du tout et je m'auto-exclus. Grand diplomate, je suis capable de trouver un terrain d'entente avec tous, et de faire fi des différences.

Au fait, même les Québécois ne m'ont pas rejetés... sauf les employeurs au début.

Hé, je dois vous raconter une anecdote: alors que je cherchais du boulot sérieux peu après mon arrivée au Québec, un employeur pour qui je faisais des jobines (conduire des gros chars vers Montréal et Chicoutimi, j'avais de la chance) s'est demandé, en voyant mon chèque passer: "C'est qui celui-là ? Avec un tel nom, ce doit être un noir!". Eurêka ! Je suis allé, dès le lendemain matin, chez un photographe pro (pas PJC) me faire tirer le portrait en costard, bien coiffé et frais rasé, en N/B, et je l'ai apposée sur mon C.V. J'ai rapidement vu la différence ! Simple anecdote...
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Re: Le rejet

#14 Message par InspecteurSpecteur »

Mark a écrit :Hé, je dois vous raconter une anecdote: alors que je cherchais du boulot sérieux peu après mon arrivée au Québec, un employeur pour qui je faisais des jobines (conduire des gros chars vers Montréal et Chicoutimi, j'avais de la chance) s'est demandé, en voyant mon chèque passer: "C'est qui celui-là ? Avec un tel nom, ce doit être un noir!". Eurêka ! Je suis allé, dès le lendemain matin, chez un photographe pro (pas PJC) me faire tirer le portrait en costard, bien coiffé et frais rasé, en N/B, et je l'ai apposée sur mon C.V. J'ai rapidement vu la différence ! Simple anecdote...
Ton anecdote est bien triste par contre. Ça ne devrait pas se passer comme ça.
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Re: Le rejet

#15 Message par Mark »

C'est vrai... Je me suis dit: "Si lui le pense, beaucoup d'autres aussi."

C'est la réalité québécoise cher ami...

Jamais je ne refuserai une entrevue à quelqu'un pour ma part, au moins une entrevue, tant que la lettre, le C.V. et tout le reste respectent les conventions bien sûr.

Encore une anecdote: lorsqu'on cherchait une garderie pour Mark Junior (ce qui ne fut pas si simple évidemment), nous sommes tombés sur une annonce d'une garderie où il y avait de la place immédiatement. Incroyable, non ? Le nom de la gardienne ne laissait aucun doute sur sa provenance, mais nous y sommes allés pareil, refusant de tirer des plans sur la comète. Comme nous le pressentions, la gardienne était voilée... Nous avons discuté avec elle, son mari, nous avons visité la garderie, pris ses références, appelé ces dernières, mais nous n'avons pu nous résoudre à envoyer notre fils là-bas. Mon fils, je ne veux pas qu'il passe le plus clair de son temps avec une femme qui ne partage pas notre Culture et qui est issue d'une culture diamétralement opposée à la nôtre, même si elle n'a aucune mauvaise intention. Elle semblait gentille, mais no way !

N'empêche, c'est triste quand même. On manque de garderie à Québec, et il y en a une qui cherche des enfants... mais ce n'est pas surprenant à Québec, comme dirait killer ! (J'ai déjà posté cette anecdote il y a des mois)
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