Lorsque nous respectons les cycles naturels de la vie,
nous découvrons que chaque étape porte en elle sa dimension spirituelle.
Chaque étape apporte sa part d'expérience et de sagesse.
C'est au début de notre existence,
dans l'incomparable douceur et le sentiment d'unité vécus dans le sein maternel,
que nous découvrons la fraîcheur du premier regard sur le monde,
de la première perception et du premier contact: nous découvrons
la sensation physique immédiate associée à nos cinq sens et à nos besoins.
Il est essentiel de réveiller cette immédiateté,
de regagner une confiance spontanée et entière en ce que nous savons et ressentons.
C'est dans l'enfance que bien des gens font leur première
expérience spirituelle, celle d'un lien inné et naturel avec le sacré.
La joie, l'esprit ludique et la curiosité que nous avons connu alors
peuvent de venir le point de départ d'une redécouverte émerveillée.
Si notre relation avec nos parents est empreinte d'amour et de respect,
elle nous servira de modèle et de fondement, et toutes nos autres relations
reposeront elles aussi sur la confiance et le respect.
L'adolescence,
avec son sens de la révolte et de l'indépendance,
apporte la détermination de trouver la vérité par soi-même,
ne laissant prévaloir le parole de personne sur sa propre expérience.
La vie adulte
apporte naturellement sa part d'ouverture et de tâches spirituelles.
Nous devenons plus responsable et plus attentionné envers
notre famille, notre collectivité, le monde où nous vivons.
Nous découvrons la nécessité d'être lucide et nous ressentons un désir profond
d'accomplir ce pour quoi nous nous sentons appelé.
Avec la maturité, nous devenons spontanément plus contemplatif.
Nous nous sentons poussé intérieurement à rechercher des périodes de réflexion,
à prendre du recul, à rester au diapason de notre coeur.
Dès l'origine, les textes pālis distinguent trois voies vers l'éveil.
* Est śrāvakabuddha (sanskrit ; pāli sāvaka-buddha), auditeur, celui qui a atteint le nirvāņa grâce à l'enseignement d'un bouddha. Il est plus souvent appelé arhat et n'est pas toujours considéré comme un bouddha.
* Est pratyekabuddha (sanskrit, pāli pacekka-buddha), bouddha solitaire, celui qui a trouvé la voie par lui-même, mais n'a pas les capacités de libérer d'autres êtres.
* Est samyaksambuddha (sanskrit, pāli sammāmsam-buddha ), bouddha pur et parfait, celui qui a atteint l'éveil pur et parfait (samyaksambodhi) par lui-même et a les capacités d'enseigner le dharma. Atteindre cet éveil demande de suivre la carrière de bodhisattva.
C'est ce dernier type que désigne le plus souvent le terme bouddha. L'exemple le plus célèbre en est le Bouddha historique, Shakyamuni, mais d'autres samyaksambuddha sont reconnus et vénérés.
Après son nirvāna, un bouddha est affranchi de tout lien (samyojana), mais peut encore être affecté par la maladie ou empoisonné ; si son corps porte trente-deux marques distinctives, il est néanmoins constitué de quatre éléments et donc périssable. Cependant, certains textes évoquent la quasi-invulnérabilité du bouddha parfait, résultat du fait qu’il a évacué son mauvais karma, en particulier en sacrifiant au cours de nombreuses existences des parties de son corps, voire sa vie. La blessure infligée par Devadatta à Shākyamuni est ainsi interprétée comme le signe d’un léger reste de mauvais karma.
Quand nous buvons le lait maternel, la compassion se manifeste en nous.
Cet acte est un symbole d'amour et d'affection
qui jette les bases de toute notre vie.
Pour que la " petite graine de la compassion ",
naturelle et essentielle, puisse germer et croître en lui,
cet être ne demande qu'un environnement adéquat.
L'éducation devrait être dispensée en harmonie avec la nature essentiellement bonne de l'enfant.
Le facteur essentiel est de l'élever dans un climat d'amour et de tendresse.
Bien que, dans une perspective idéale, il faille que
les qualités humaines se développent en parallèle avec la bonté,
s'il fallait choisir entre des qualités générales et la bonté, il faudrait choisir cette dernière.
La véritable essence de l'être humain est la bonté.
Il existe d'autres qualités provenant de l'éducation, du savoir,
mais il est essentiel,
si l'on veut devenir un véritable être humain et donner un sens à son existence, d'avoir un coeur bon.