EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

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saintluc
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#3121 Message par saintluc »

Al Capone (17 janvier 1899 dans l'arrondissement de Brooklyn à New York, États-Unis – 25 janvier 1947 à Miami Beach en Floride, États-Unis), de son vrai nom Alphonse Gabriel Capone (ou en italien Alfonso Caponi) et surnommé « Scarface » (le balafré), est le plus célèbre des gangsters américains du xxe siècle. Il fait fortune dans le trafic d'alcool de contrebande durant la prohibition dans les années 1920.
Il fut le parrain de la mafia de Chicago de 1925 à 1932.
Personnage emblématique de l’essor du crime organisé dans les États-Unis de la prohibition, il a contribué à donner au Chicago des années 1920 et 1930 sa réputation de ville sans foi ni loi.
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Le gouvernement fédéral ayant renforcé la répression en matière fiscale, Eliot Ness, agent du Bureau de la Prohibition, secondé de ses « Incorruptibles », ainsi que Frank J. Wilson (en), agent du service des impôts, entrent en action. L'administration fiscale et la police, qui enquêtent sur Al Capone, ont déjà arrêté son frère Ralph Capone et le financier de son organisation Jake Guzik pour fraude fiscale, ne sont toujours pas en mesure de prouver ni ses meurtres, ni ses trafics d’alcool, ni ses rackets. Les enquêteurs se concentrent donc sur les dépenses de ce dernier, les comparant méticuleusement à ses revenus déclarés. Le fisc enquête aussi dans les boutiques de Chicago et de Miami pour calculer le prix de ses meubles, de sa vaisselle et même de ses sous-vêtements. Après des centaines d’interrogatoires, il est clair que ses revenus sont bien plus importants que ceux qui étaient déclarés. Ses revenus nets furent chiffrés en 1924 et 1929 à 1 035 654 dollars et 84 cents, soit 215 080,48 dollars d’impôt. Comprenant qu'il sera arrêté pour des raisons fiscales, Al Capone a envoyé un avocat depuis plus de deux ans pour négocier avec le fisc. Mais le fisc reste ferme en lui demandant de payer la totalité des sommes dues. Al Capone refuse.
Le 5 juin 1931, il est inculpé pour fraude fiscale, l'acte d'accusation comporte 3 680 pages dactylographiées. Ayant à répondre d’accusations de fraude fiscale et d’infraction aux lois sur la Prohibition, le juge James Herbert Wilkerson (en) refuse le plaider coupable des avocats qui espérent tirer d’affaire leur client grâce au paiement d’une caution, cette procédure étant selon lui impossible dans un tribunal fédéral. Mais, après le rejet de la requête de l’avocat, changement de stratégie d'Al Capone qui plaide finalement non-coupable et c'est aussi l’échec d’une tentative de subornation du jury (ce dernier étant échangé avec celui d'une autre affaire au dernier moment) : l’« ennemi public n°1 » est jugé le 7 octobre et condamné le 24 octobre à 17 années de prison dont 11 ans fermes et 50 000 USD d’amende, et à 30 000 USD de frais de justice. Huit jours avant son arrestation, il distribue à ses principaux lieutenants des chèques de 4 500 à 327 000 $.
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La maison d'Al Capone dans les années 1920 au 7244 South Prairie dans le quartier de Greater Grand Crossing à Chicago.
La libération sous caution est refusée et Al Capone est transporté à la prison du comté de Cook puis, une fois son appel rejeté, transféré le 4 mai 1932, escorté par Eliot Ness, à la prison d’État d’Atlanta d’où il peut alors continuer à gérer ses affaires. Placé en détention le 19 août 1934 dans la prison d’Alcatraz, il est alors soumis à un régime plus sévère et placé à l’isolement, notamment dans un cachot pour avoir tenté de soudoyer un gardien, éliminant ainsi toutes ses possibilités d'action. En raison de la fin la Prohibition et de l'absence de son chef, l’« Empire » qu’Al Capone a édifié est englouti par ses successeurs.
Atteint de syphilis depuis sa jeunesse, l'état d'Al Capone s'aggrave en détention évoluant sous la forme d'une neurosyphilis qui détériore sa santé physique et mentale. Le traitement à la pénicilline n'existant pas à l'époque, les médecins du centre pénitenciaire pratiquent sur Capone la malariathérapie. Après avoir été poignardé dans le dos par un codétenu, il est envoyé le 6 janvier 1939 à Terminal Island, près de Los Angeles, puis transféré à Lewisburg Prison (en) le 13 novembre pour y être rendu à sa famille : il est libéré sous conditions le 16 novembre 1939. Le 21 janvier 1947, dans sa propriété de Palm Island à Miami Beach, Al Capone est victime d’une apoplexie qui lui fait perdre connaissance. Trois jours après, dans le coma, il contracte une pneumonie. Il meurt le lendemain, le 25 janvier 1947, d’un arrêt cardiaque. Al Capone est d’abord inhumé sur le Mount Olivet Cemetery à Chicago, auprès de son père Gabriele et de son frère Frank. Mais en mars 1950, ses cendres sont transférées au cimetière Mount Carmel (Hillside) (en) près de Chicago, où reposent de nombreux gangsters.
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Quand Al Capone arriva à Chicago en 1921, la ville était un méli-mélo de gangs de différentes origines combattant pour un territoire. Dix ans plus tard, quand il est envoyé en prison la situation a bien changé. Et quand la Prohibition est abrogée le 5 décembre 1933 par le 21e amendement de la constitution des États-Unis, les vieux gangs ont disparu, absorbés par l’organisation d'Al Capone. Les autorités et le peuple américain ont cru qu’en éliminant Capone et en le confinant à Alcatraz, son gang s’effondrerait. La presse a donné du gangster l’image du génie du crime, seul responsable de la corruption politique et de la violence qui tenait alors la ville. Mais tous sont dans l’erreur. Bien sûr, Al Capone a instauré un modèle de hiérarchie dans les organisations criminelles mais avec sa mort, l’organisation ne disparait pas. Al Capone a fait de l’organisation de Torrio une entreprise moderne destinée à survivre à ses créateurs. La Prohibition lui a permis d’amasser assez d’argent pour pouvoir créer et diversifier un réseau la liant à d’autres groupes criminels : à New York, dans le New Jersey, à Buffalo, à Cleveland, à Kansas City, au Canada et dans les Caraïbes : tous ont été impliqués à des degrés divers dans la production et la logistique de la contrebande d’alcool. Ces groupes, au départ indépendants, sont maintenant en contact permanent. Toute la technologie moderne (téléphone, voiture, etc.) leur permet de faciliter les contacts et de créer un réseau très étendu du crime organisé dans différents domaines : drogue, prostitution, construction.

Al Capone est sans aucun doute le plus célèbre et le plus populaire des gangsters américains du xxe siècle. C’est à ce titre qu’il a fait l’objet de nombreux articles, livres et films. Les interprètes d’Al Capone au cinéma sont nombreux : en particulier Wallace Beery, Rod Steiger, Neville Brand, Jason Robards, Robert De Niro et Ben Gazzara.
À la télévision, la « légende » d’Al Capone constitue l’un des thèmes de la série des Incorruptibles, commencée en 1959 et adaptée par la suite au cinéma par Brian De Palma, qui a donné naissance au mythe d’une rivalité personnelle entre le tristement célèbre « Balafré » et l’Incorruptible Eliot Ness.
Le 21 avril 1986, 181 chaînes du monde entier retransmettent en direct l'ouverture de la chambre forte d'Al Capone dans la cave du Lexington Hotel de Chicago, quartier général de son organisation, pensant y découvrir le magot du gangster jamais retrouvé par le fisc américain. Le mystère de la chambre forte d'Al Capone si médiatisé débouche sur ... une chambre vide.
Al Capone est le seul personnage historique réel à faire une apparition dans un album d’Hergé : Tintin en Amérique.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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saintluc
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#3122 Message par saintluc »

1356
18 octobre
Tremblement de terre de Bâle
Le 18 octobre 1356 a lieu le tremblement de terre de Bâle. Événement sismologique le plus grave de l'histoire de l'Europe centrale, il détruit la ville suisse de Bâle où 300 personnes trouvent la mort. La puissance du tremblement de terre est telle que ce dernier est ressenti jusqu'à Zurich et même en Île-de-France. L'étendue de l'événement est établie au moyen de la liste des dommages sur les châteaux : environ 80 châteaux sont détruits alentour.
Voir aussi : Tremblement de terre - Suisse - Histoire de Bâle - Zurich - Histoire des Sciences et techniques

1511
18 octobre
Mort de Philippe de Commynes, diplomate et historien français
Diplomate, chroniqueur et historien français, Philippe de Commynes décède le 18 octobre 1511 dans la ville d'Argenton. Né en 1445 et d'origine flamande, il a servi en tant que conseiller diplomatique notamment auprès de Louis XI et de Charles VIII. Ses mémoires sur les règnes de ces deux rois constituent des sources précieuses de l'Histoire de France et de l'Europe. Visionnaire, il était partisan du libre commerce et d'une Europe unie par les liens de la chrétienté.
Voir aussi : Louis XI - Charles VIII - Chrétienté - Histoire de la Politique

1534
18 octobre
L'Affaire des "placards"
Imprimés à Neuchâtel sous l'instigation du pasteur François Antoine Marcourt, les "placards" sont des affiches protestantes. Elles s'opposent à la messe et accusent le pape de l'avoir instauré dans le but d'asseoir son pouvoir. Elles sont "placardées" dans la nuit du 17 au 18 octobre dans toute la France, jusque dans les appartements du roi François Ier à Amboise. Selon les protestants de l'époque les "placards" sont des : "Articles véritables sur les horribles, grands et insupportables abus de la messe royale". Cet épisode aura des conséquences dramatiques pour les protestants de France. François Ier, croyant au complot, décidera de faire la chasse aux "hérétiques". L'affaire des "placards" mettra un terme à la tolérance religieuse qui régnait en France depuis quelques années.
Voir aussi : François Ier - Histoire du Protestantisme - Histoire de la Chrétienté

1552
18 octobre
Soliman le Magnifique conquiert Timisoara
Cette date marque un tournant dans l'épisode qu'on appelle « la petite guerre de Hongrie ». Alors que les Ottomans montrent un appétit féroce pour les terres hongroises et lorgnent sur Vienne, Ferdinand de Habsbourg réagit en attaquant la Transylvanie. L'initiative irrite Soliman le Magnifique. Il prend Timisoara mais échoue à conquérir Eger, vaincu par la résistance d'Etienne Dobo le 18 octobre 1552. Entre 1554 et 1556, le sultan convoque et dirige la diète de Transylvanie. Jean II et sa mère Isabelle gouvernent sous tutelle turque.


Voir aussi : Hongrie - Soliman le Magnifique - Ferdinand de Habsbourg - Histoire des Guerres

1558
18 octobre
Marie de Hongrie meurt en Castille
Le 18 octobre 1558, Marie de Hongrie décède en Castille. Née en 1505, sœur de Charles Quint et de Ferdinand Ier, Marie d'Autriche, qu'on appelle plus volontiers Marie de Hongrie, est une femme politique de caractère. Archiduchesse d'Autriche, infante d'Espagne et, par son mariage avec Louis II, reine de Hongrie et de Bohême, elle occupera au décès de son époux, le poste de gouverneur des Pays-Bas durant 25 ans. Elle aide ses deux prestigieux frères dans les conflits religieux et partagera avec eux la volonté de perpétuer le pouvoir des Habsbourg.
Voir aussi : Charles Quint - Habsbourg - Pays-Bas - Ferdinand Ier - Louis II - Histoire de la Politique

1646
18 octobre
Décès d'Isaac Jogues
Isaac Jogues a eu une mort peu commune, le 18 octobre 1646 : Il a été décapité, scalpé et son corps jeté dans une rivière, par les Iroquois avec lesquels il vivait dans l'état de New York. C'était un missionnaire jésuite qui a connu une vie bien difficile et dangereuse, souvent capturé et torturé, et qui a continué à vouloir sauver des âmes toute sa vie durant. Il a été canonisé en 1930 par le Pape Pie XI.
Voir aussi : Jésuite - Missionnaire - Assassiné - Histoire de la Politique

1667
18 octobre
Début du règne de Yohannès Ier d'Éthiopie
Yohannès Ier d'Éthiopie, surnommé le Juste, succède à Fazilida en tant que Négus d'Éthiopie en 1667. Il entreprit de nombreuses expéditions contre les Agao du sud du lac Tana et contre le Lasta, et empêche les musulmans de s'installer à Gondar. Il bâtit dans cette même le pavillon de la Chancellerie, l'église de Saint-Antoine et la Bibliothèque. Son fils Lyasou le Grand le remplace en 1682.
Voir aussi : Histoire des Sacres

1678
18 octobre
Mort de Jacob Jordaens
Jacob Jordaens meurt le 18 octobre 1678. Ce peintre flamand est l'un des plus grands de l'école d'Anvers. Influencé par Rubens et l'école de Venise du XVIe siècle, il suit les enseignements d'Adam Van Noort. Ses ½uvres les plus célèbres sont "Le roi boit" (1640), "Le Christ chassant les marchands du Temple" (1650) ou encore "Allégorie de la fécondité" (1625).
Voir aussi : Peintre - Mort - Anvers - Flamand - Histoire de la Peinture

1685
18 octobre
Louis XIV révoque l'Edit de Nantes
Le roi soleil met fin à 87 ans de tolérance religieuse en abolissant l'édit de Nantes (signé par son grand-père Henri IV en 1598) au profit de l'édit de Fontainebleau. Louis XIV ne conçoit pas que plusieurs religions puissent coexister dans son royaume et veut en finir avec les huguenots. Avec ce nouveau décret, la religion catholique n'est plus que la seule autorisée en France. L'édit de Fontainebleau interdit le protestantisme, les temples et les écoles réformés doivent être détruits. Les pasteurs sont contraints à l'exil. Les fidèles protestants sont eux obligés de rester. Mais beaucoup partiront vers l'étranger, à Londres, Genève ou Amsterdam, privant la France d'une bonne partie de l'élite intellectuelle et économique.
Voir aussi : Louis XIV - Histoire de l'Edit de Nantes - Histoire des Bourbons

1748
18 octobre
Signature du second traité d’Aix-la-Chapelle
Afin de mettre un terme à la guerre de succession d’Autriche, un congrès réunit les puissances en cause et aboutit à la restitution quasi-totale des territoires conquis. La Prusse, sous Frédéric II garde la Silésie. Les duchés de Parme et de Plaisance reviennent au gendre de Louis XV, don Philippe. Marie-Thérèse et François Ier restent sur le trône d’Autriche en respect de la Pragmatique sanction (héritage de l’empire Habsbourg de Charles VI). C’est également lors de cet accord que Louis XV doit accepter le pouvoir hanovrien et protestant d’Angleterre. Enfin, l’Angleterre redonne à la France Louisbourg, en Nouvelle-Écosse (Canada). Toutefois, la guerre de Sept ans ne tardera pas à éclater, opposant à nouveau ces puissances.
Voir aussi : Habsbourg - François Ier - Louis XV - Marie-Thérèse - Pragmatique sanction - Histoire des Traités

1797
18 octobre
Signature du traité de Campo Formio
La France impose à l'Autriche de signer le traité de Campoformio. Il met fin à la campagne d'Italie menée par le jeune général Bonaparte et partage la république de Venise entre les deux puissances européennes. Cet accord a aussi le mérite d'apporter la paix à un continent en guerre depuis cinq ans, mais ce ne sera que de courte durée.
Voir aussi : Traité - Napoléon - Bonaparte - Histoire du Traité de Campo Formio - Histoire de la Révolution

1797
18 octobre
La Belgique autrichienne est cédée à la France
Suite à sa victoire lors de la bataille de Fleurus, la France avait annexé le territoire belge. Les deux royaumes étaient alors en conflit depuis 1792. Lors du traité de Campo Formio, l’Autriche reconnaît officiellement à la France la possession des terres, qui seront divisées en neuf départements. La Belgique connaîtra un certain développement économique sous l’autorité française.
Voir aussi : Bataille - Histoire de Fleurus - Histoire du Traité de Campo Formio - Histoire des Traités

1854
18 octobre
Manifeste d'Ostende
William L. Marcy ordonne la rédaction du manifeste d'Ostende afin de récupérer Cuba. Les Américains veulent s'approprier l'île de Cuba en l'achetant aux Espagnols pour la somme de 120 millions de dollars. En cas de refus de la part de la couronne espagnole, les Etats-Unis décrètent qu'ils sont en droit de prendre Cuba. Après l'opposition du Parti du sol libre contre ce manifeste, les États-Unis finissent par abandonner leur projet.
Voir aussi : Espagne - états-unis - Cuba - Manifeste - Histoire de la Politique

1859
18 octobre
Naissance d'Henri Bergson
Henri Bergson naît à Paris. Il est célèbre dans le domaine de la philosophie pour ses travaux, publiés dans des ouvrages tels que "Les deux sources de la morale et de la religion". Prix Nobel de littérature en 1927, il a participé à la création de la Société des Nations, ainsi qu'à la Commission Internationale de Coopération Intellectuelle, ancêtre de l'UNESCO. Il est décédé le 4 janvier 1941 à Paris.
Voir aussi : Naissance - Philosophie - Histoire de la Politique

1860
18 octobre
Destruction de l'ancien Palais d'été
Cinq jours après avoir pris le contrôle de Pékin, les forces britanniques et françaises entament la destruction de l'ancien Palais d'été, ancien palais impérial situé à 8 km de la Cité Interdite. 3 500 soldats britanniques seront mobilisés pour mettre le feu au site, qui brûlera durant trois jours. Quelques jours plus tard, le traité de Pékin sera signé. En 1900, une nouvelle destruction du site aura lieu, si bien qu'il n'en reste plus rien aujourd'hui.
Voir aussi : France - Histoire de l'Angleterre - Seconde guerre de l'opium - Histoire des Guerres

1866
18 octobre
Bataille de Carbonera
Quinze jours après la bataille de Miahuatlan, les forces juaristes affrontent à nouveau les forces impériales au cours de la bataille de Carbonera. Ce conflit s'inscrit dans le cadre de l'expédition du Mexique. Après une heure de combat, le général juariste Porfirio Diaz remporte la victoire, lui permettant de refaire le plein en armes, en munitions et en chevaux. La bataille lui permet également d'ouvrir la route menant à Puebla et Mexico.
Voir aussi : Bataille - Expédition du Mexique - Histoire des Guerres

1910
18 octobre
Naissance de Paul Robert, lexicographe et éditeur
Paul Robert est né le 19 octobre 1910 à Orléansville en Algérie. Avocat de formation, en 1933 il quitte son pays natal pour poursuivre ses études à Paris et en 1939 obtient son diplôme de sciences politiques. Orienté vers la lexicographie, il est exigeant dans sa recherche du mot juste ; il pense de plus en plus à créer un dictionnaire. Malgré des problèmes financiers, il réalise son rêve et en 1950 crée sa maison d'édition en Algérie. En 1953 le premier Volume du « Grand Robert » est publié. Paul Robert a consacré sa vie à la langue française, jusqu'à sa mort le 11 août 1980.
Voir aussi : Histoire des Sciences et techniques

1912
18 octobre
Traité d'Ouchy
Le 18 octobre 1912, le traité d'Ouchy appelé également traité de Lausanne, clôt le conflit italo-turc débuté le 29 septembre 1911. L'Italie, qui sort vainqueur de la guerre, obtient la Cyrénaïque, la Tripolitaine et le Dodécanèse. Les provinces de Trabblus et Benghazi en Lybie doivent être démilitarisées et placées sous l'autorité d'un régent préalablement soumis au jugement des Italiens. En contrepartie, l'Italie cède Rhodes et quelques îles alentours aux Ottomans.
Voir aussi : Paix - Territoire - Histoire des Traités

1915
18 octobre
Troisième bataille de l'Isonzo
Après deux échecs dans sa tentative de prendre la ville de Trieste à l'Autriche-Hongrie, l'Italie persiste dans la Première Guerre mondiale. Les troupes italiennes attaquent à nouveau le front situé sur la rivière Isonzo. Toujours en supériorité numérique, les Italiens pilonnent pendant trois jours avant leur attaque, lançant plus d'un million d'obus. Ralentis par la pluie et la boue, ils gagnent peu de terrain et le reperdent aussitôt. Les pertes humaines sont lourdes, surtout côté italien.
Voir aussi : Première Guerre mondiale - Italie - Histoire de l'Autriche-Hongrie - Isonzo - Trieste - Histoire des Guerres

1926
18 octobre
Naissance du guitariste américain Chuck Berry
Chuck Berry voit le jour le 18 octobre 1926 à Saint-Louis (États-Unis). Auteur, compositeur et interprète, il est surtout connu pour ses talents de guitariste. En 2003, le magazine Rolling Stone l'a d'ailleurs classé comme étant le 6e meilleur guitariste de tous les temps. Chuck Berry est l'un des artistes les plus influents du rock 'n' roll. En effet, de nombreux artistes se sont inspirés de ses compositions (dont le très célèbre Memphis Tennessee) qui ont très souvent été reprises.
Voir aussi : Guitariste - Chuck Berry - Rock n'roll - Histoire de l'Art

1944
18 octobre
Tito devient le chef de la Yougoslavie
Le maréchal Josip Broz Tito, devient président de la Yougoslavie à la libération. Ancien secrétaire général du parti communiste yougoslave, il s'est illustré pendant l'occupation allemande, de 1941 à 1944, en organisant le résistance armée. A la tête d'une armée de 800 000 hommes, il libéra le pays, sans aucune aide étrangère. En devenant président de la république Tito fera de la Yougoslavie une démocratie populaire indépendante de l'URSS. Il refusera toujours d'aligner sa politique sur celle du bloc soviétique.
Voir aussi : Président - Tito - Histoire des Elections

1945
18 octobre
Création du Commissariat à l'énergie atomique
Sous l’impulsion de Charles de Gaulle et de Frédéric Joliot-Curie, la France crée le Commissariat à l’énergie atomique (CEA). Le but est alors de poursuivre la recherche nucléaire afin de prévoir ses futures applications. Juliot-Curie sera à sa tête jusqu’à l’appel de Stockholm. Le CEA a notamment pour mission de développer les énergies nucléaires et ses méthodes de retraitement, ainsi que de participer aux programmes de Défense nationale. Il fait désormais parti d’Aréva.
Voir aussi : Dossier histoire du nucléaire - De Gaulle - Joliot-Curie - Histoire de l'Appel de Stockholm - CEA - Histoire de la Physique

1946
18 octobre
Création du Rassemblement Démocratique Africain
Le Rassemblement démocratique africain (RDA) est créé suite au Congrès de Bamako par Félix Houphouët-Boigny et Modibo Keita, respectivement futurs présidents de la Côte d'Ivoire et du Mali. Elle regroupe les différents partis politiques des principaux États francophones d'Afrique noire, à savoir la Côte d'Ivoire, le Gabon, le Cameroun, la Guinée, le Sénégal, le Niger, le Tchad, la Haute-Volta (actuel Burkina Faso), le Soudan français (actuel Mali) et le Congo. Idéologiquement proche du Parti communiste français, le RDA développe une certaine idée du panafricanisme qui influence encore grandement les partis politiques actuels africains.
Voir aussi : Parti Communiste français - Histoire de la Politique

1967
18 octobre
Mission accomplie pour Venera 4
La sonde spatiale russe envoie des informations précieuses sur la pression atmosphérique et la température de la planète Vénus. La durée de la transmission des informations durera 94 minutes. Depuis 1961, l'URSS a commencé à envoyer des sondes "Venera" pour explorer Vénus. En 1975, Venera 9 livrera les premières photos du sol vénusien.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Sonde - Histoire de Vénus - Histoire de l'Astronomie

1968
18 octobre
Bob Beamon pulvérise le record du saut en longeur
Aux Jeux Olympiques de Mexico, l'athlète américain améliore le record du saut en longueur de 55 cm, avec un saut à 8,90 mètres. Beamon double son titre olympique de celui de champion de monde. Son record sera battu 23 ans plus tard par Mike Powell, avec un saut à 8,95 mètres, le 30 août 1991 à Tokyo.
Voir aussi : Record du monde - Champion olympique - Saut en longueur - Histoire de l'Athlétisme

1985
18 octobre
La NES sort aux Etats-Unis
La deuxième console de Nintendo, toujours en 8 bits, s’apprête à être un véritable phénomène de société. Sorti deux ans plus tôt au Japon sous le nom de Famicom, elle ne connaît pourtant à ses début qu’un succès limité. Mais portée par des jeux comme Super Mario, Donkey Kong ou Zelda, elle se vendra à des millions d’exemplaires (50 aux Etats-unis). Notons qu’elle ne sera commercialisée en France qu’à partir de 1987.
Voir aussi : Histoire des Jeux vidéo - Console - Histoire de Nintendo - Histoire des Loisirs

1988
18 octobre
Le Français Maurice Allais reçoit le prix Nobel d'économie
L'économiste Maurice Allais reçoit le Nobel pour ses travaux sur la théorie des marchés. Allais est aussi un physicien il étudia la gravitation et le mouvement du pendule paraconique.
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - Histoire de l'Economie

1996
18 octobre
La France adopte le numéro de téléphone à 10 chiffres
A 23 heures, la France (métropolitaine) est désormais découpée en cinq zones de numérotation et le nombre de chiffres passe de 8 numéros à 10. France Telecom instaure ce système pour répondre à l'augmentation croissante des usagés.
Voir aussi : Téléphone - Histoire des Télécommunications

2007
18 octobre
Divorce de Sarkozy
Le divorce du Président de la République Nicolas Sarkozy est officiellement annoncé. C’est la première fois en France qu’un Président est célibataire. Avant même l’élection, les aléas du couple présidentiel alimentaient les gros titres de la presse people et même généraliste. Au mois d’août, l’absence de Cecilia Sarkozy à un dîner avec le couple présidentiel américain, officiellement pour une angine, avait défrayé la chronique.
Voir aussi : Divorce - Sarkozy - Histoire du Mariage

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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#3123 Message par saintluc »

Le tremblement de terre de Bâle de 1356 est l'événement sismologique historique le plus important de l'Europe centrale.
Il détruisit la ville de Bâle (Suisse) le 18 octobre 1356 et fit de nombreuses destructions dans une vaste région s'étendant à la France et à l'Allemagne. Il fut ressenti à une très grande distance (Zurich, Constance et même jusqu'en Île-de-France). L'intensité sismique maximale sur l'échelle MSK a été de IX-X. La carte macrosismique fut notamment établie sur la base des dommages reportés, dans des documents anciens, par les châteaux de la région (30 à 40 châteaux). À partir de ces données la magnitude Mw du séisme a été estimée autour de 6,22 en France, alors que les experts suisses et allemands l'évaluent plutôt entre 6,7 et 6,9 (cf. version allemande de cet article). Pour mémoire, une augmentation de magnitude de 0,6 (entre les valeurs 6,2 et 6,8) correspond à une libération d'énergie près de 8 fois plus importante.
Le séisme commença vers 16 hres (heure locale), ce qui permit aux gens de sortir de la ville. De nombreuses répliques ont suivi durant la nuit du 18 au 19 octobre. La ville subit un second choc, très violent, au milieu de la nuit. La cité à l'intérieur des remparts fut détruite par un incendie qui dura trois jours. La crise sismique dura pendant un an. Le nombre de morts est estimé à 300 personnes dans la seule ville de Bâle.
La modélisation des données macrosismiques suggère que le séisme aurait une source orientée E-W, direction correspondant aux failles chevauchantes du front du Jura. Par contre, les dernières études de paléosismologie attribuent plutôt la cause de ce séisme à une faille normale orientée NNE-SSW au sud de la ville. La magnitude importante de cet événement fait penser à un possible prolongement de cette faille sous la ville même.
Ce tremblement de terre est aussi connu sous le nom de séisme de la Saint-Luc s'étant déroulé le jour de la saint Luc.
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Ce séisme a été évoqué par plusieurs médias français en mars 2011 à la suite à la catastrophe de Fukushima au Japon puisque les autorités nucléaires françaises ont indiqué que dans la prise en compte des risques sismiques pour la construction des centrales nucléaires en France, outre des études géologiques, la centrale construite devait être capable de résister à un tremblement de terre aussi fort que le plus important tremblement de terre historique connu dans la région. Pour la centrale nucléaire de Fessenheim, en Alsace, la plus ancienne et la plus exposée des centrales nucléaires françaises à un risque sismique, c'était le séisme de Bâle qui avait été pris comme référence
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#3124 Message par saintluc »

-202
19 octobre
Fin de la deuxième guerre punique
Après avoir écrasé les Carthaginois en Espagne, le général romain Scipion débarque en Afrique du Nord en -204, afin de mettre à mal les Carthaginois. Pendant ce temps, Hannibal poursuit sa progression en Italie, sans trouver l’occasion d’écraser Rome. En difficulté, Carthage finit par appeler son général à l’aide. Hannibal rejoint aussitôt sa patrie pour la défendre mais se heurte au roi Numide, Massinissa, allié à Scipion. En -202, Hannibal essuie une défaite cuisante contre les forces ennemies à Zama. Carthage sera contrainte de céder l’Espagne et les îles méditerranéennes ainsi que de payer de fortes indemnités à Rome. À son retour, Scipion prendra le surnom de "Scipion l'Africain".
Voir aussi : Histoire de Rome - Histoire de Carthage - Dossier histoire des guerres puniques - Hannibal - Histoire de la Rome antique

1676
19 octobre
Mort de Fazil Ahmet Köprülü. Kara Mustafa, devient grand vizir de l'Empire ottoman (fin en 1689)
A la mort du grand Vizir Fazil Ahmet Köprülü, c'est Pacha Kara Mustafa de Merzifon qui prend sa place. Il s'illustre en tant que commandant des troupes de la région de l'Egée et permet à l'Empire ottoman de récupérer la région des Cosaques. En 1681, les Cosaques se rebellent et en 1683, le vizir perd la bataille de Vienne, ce qui l'oblige à retirer ses troupes du territoire hongrois. Le sultan donne l'ordre aux janissaires de l'assassiner.
Voir aussi : Bataille de Vienne - Janissaires - Histoire de la Politique

1691
19 octobre
Décès d'Isaac de Benserade
Isaac de Benserade décède le 19 octobre 1691 à Gentilly. Très populaire à la cour de Louis XIV, il est chargé de divertir le roi en présentant des ballets. Il écrit également des comédies et des poèmes et s'illustre dans le genre « précieux » (qui est critiqué par Molière dans "Les Précieuses ridicules"). Il intègre l'Académie française en 1674 et contribue à la rédaction du Dictionnaire, mais il connaît aussi des échecs littéraires, ce qui l'incite à se retirer dans sa maison à Gentilly.
Voir aussi : Décès - Ballets - Comédies - Histoire de la Musique classique

1718
19 octobre
Naissance de Victor-François de Broglie
Né le 19 octobre 1718 à Paris, Victor-François de Broglie, est un militaire français qui devient maréchal de camp en 1745. Il combat durant la guerre de Sept Ans où il est battu à Rossbach (1757), mais est victorieux à la bataille de Bergen (1759). Il est fait maréchal de France et prince du Saint-Empire romain germanique en 1759, en remerciement de ses actions contre la Prusse. Disgracié en 1761 suite à sa défaite à Vellinghausen, il rentre en France où il devient gouverneur d'Alsace. Durant la Révolution, il mène une armée contre-révolutionnaire. Il part ensuite pour la Russie où il est nommé feld-maréchal en 1797. Il décède en 1804 à Münster.
Voir aussi : Naissance - Histoire de Paris - Militaire - Histoire des Guerres

1781
19 octobre
Cornwallis capitule face aux indépendantistes américains
Les 7500 soldats anglais de la base de Yorktown en Virginie se rendent aux insurgents. Coupé de la mer par la flotte française du comte de Grasse, le général Charles Cornwallis accepte la défaite face aux 16 000 Français et Américains de George Washington, de Lafayette et de Rochambeau qui encerclent la ville de Yorktown. Cette ultime bataille marque la fin de la guerre d’indépendance américaine. Deux ans plus tard, les treize colonies d'Amérique du Nord seront définitivement libérées du joug britannique.
Voir aussi : Bataille - Indépendance - Dossier histoire des grandes batailles - Dossier histoire des Etats-Unis : la guerre d'Indépendance - George Washington - Histoire des Guerres

1813
19 octobre
Fin de la bataille des Nations
Au terme d'une bataille acharnée qui a duré trois jours, l'armée napoléonienne s'incline face aux alliés (Prusse, Russie, Angleterre, Autriche, Suède, Bavière). Napoléon est obligé de battre en retraite sur le Rhin et franchit le pont de Lindenau avant qu'il ne soit détruit. La défaite de l'empereur marque les premiers signes de faiblesse de son pouvoir. Dès le départ des de la Grande Armée, l'Allemagne est libérée. L'occupation française est terminée.
Voir aussi : Bataille - Napoléon - Dossier histoire des grandes batailles - Histoire de la Grande armée - Histoire de l'Empire

1862
19 octobre
Naissance d'Auguste Lumière
Auguste Lumière naît à Besançon. Il est célèbre, avec son frère Louis Lumière, pour le rôle essentiel qu'ils ont joué dans l'histoire du cinéma et de la photographie. Ils organisèrent une première projection publique au cinéma l'Eden à La Ciotat en 1895, puis au Salon indien du Grand Café à Paris le 28 décembre 1895 devant 33 spectateurs, dont Georges Méliès. Ils ont également inventé et commercialisé l'autochrome, premier procédé industriel de photographie couleur. Auguste Lumière est décédé le 10 avril 1954 à Besançon.
Voir aussi : Naissance - Cinéma - Histoire de l'Art

1873
19 octobre
Rimbaud publie Une saison en enfer
Imprimé en Belgique, le recueil de poèmes de Rimbaud paraît alors qu'il n'a que 18 ans. Deux ans plus tard il fera ses adieux à la poésie et partira pour l'Ethiopie.
Voir aussi : Rimbaud - Histoire de la Poésie

1911
19 octobre
Départ de l'Expédition Amundsen
Dans un contexte d'explorations et de grandes découvertes, tous les pays essaient de conquérir les pôles. L'expédition Amundsen est la seule aventure norvégienne en Antarctique. Après un faux départ, l'équipe, composée de Bjaaland, Hanssen, Hassel, Wisting et Amundsen, part le 19 octobre 1911 ; ils atteignent leur but le 14 décembre de la même année, suivis de près par les Anglais. La réussite norvégienne tient notamment du choix de leur point de départ, la baie des Baleines, plus proche du pôle de 96 km. Ils sont également mieux préparés et mieux équipés en chiens de traîneaux que leurs concurrents.
Voir aussi : Norvège - Octobre - Histoire des Grandes aventures et découvertes

1921
19 octobre
La nuit sanglante de Lisbonne
Le 19 octobre 1921, de nombreux hommes politiques haut placés comme Antonio Granjo, président du conseil conservateur, ou Machado Santos et Carlos de Maia, républicains, sont kidnappés et assassinés à Lisbonne, au Portugal. Cette « nuit sanglante » fait suite à la condamnation du colonel Liberato Pinto. Cette rébellion est dirigée par Manuel Maria Coelho, officier de l'armée et révolutionnaire. Après cet épisode sanglant, il devient pendant quelques jours Premier ministre du Portugal.
Voir aussi : Histoire de Lisbonne - Histoire de la Politique

1925
19 octobre
Incident de Petritch
L'incident de Petritch fait suite au meurtre d'un soldat grec par un garde-frontière bulgare le 19 octobre 1925. En représailles, la Grèce occupe la ville bulgare de Petritch à la frontière gréco-bulgare dans le but d'obtenir une compensation financière. L'invasion grecque provoque l'intervention de la Société des nations qui demande au dictateur grec Theodoros Pangalos le retrait immédiat de ses troupes. Ce dernier s'exécute, non sans avoir préalablement provoqué la mort de plusieurs dizaines de Bulgares.
Voir aussi : Invasion - Grèce - Bulgarie - Frontière - Histoire de la Société des Nations - Histoire de la Politique

1926
19 octobre
Fin de la Conférence impériale au Royaume-Uni qui marque le début du Commonwealth
Le 19 octobre 1926, Arthur Balfour clôt la Conférence impériale britannique et reconnaît l'autonomie des différentes colonies du Royaume-Uni. Ces dernières font dorénavant partie du Commonwealth of Nations, devenu le nom officiel de l'Empire britannique. Le Canada, l'Australie et la Nouvelle-Zélande furent les premiers États à y entrer. Les pays membres du Commonwealth collaborent dans le cadre d'objectifs communs tout en conservant leur autonomie. Le Statut de Westminster, adopté en décembre 1931, accentuera encore plus cette souveraineté.
Voir aussi : Royaume-Uni - Colonies - Histoire du Commonwealth - Autonomie - Arthur Balfour - Histoire de la Politique

1930
19 octobre
Record du monde du km pour Jules Ladoumègues
Le champion français de demi-fond, remporte le titre olympique du kilomètre en 2,23 minutes. Accusé de pratiquer le sport en professionnel, Jules Ladoumègue sera suspendu en 1932 par la Fédération Française d'athlétisme.
Voir aussi : Record du monde - Champion olympique - Histoire de l'Athlétisme

1943
19 octobre
Décès de la sculptrice française Camille Claudel
Camille Claudel, née en 1864 et sœur du poète Paul Claudel, se passionne très jeune pour la sculpture et pousse sa famille à déménager à Paris pour apprendre auprès des maîtres de l'époque, Alfred Boucher et surtout Auguste Rodin avec qui elle entretiendra une liaison. Malgré leur travail commun, notamment sur la célèbre statue du " Baiser ", elle réalise qu'elle est considérée comme l'élève et non l'égale du maître et décide de le quitter. Camille produira beaucoup mais scandalisera le milieu en sculptant des nus très librement. Elle vivra dans la misère et la solitude et finira par sombrer dans la folie. Internée en 1913, elle passera 30 ans à l'asile avant de mourir de malnutrition le 19 octobre 1943.
Voir aussi : Auguste Rodin - Camille Claudel - Paul Claudel - Histoire de l'Art

1984
19 octobre
Assassinat du prêtre Jerzy Popieluszko
A 37 ans le prêtre polonais Jerzy Popieluszko est enlevé à Varsovie par les forces de sûreté polonaises. Proche du syndicat "Solidarnosc", il est accusé de dissidence par le régime communiste. Torturé à mort, son corps sera retrouvé le 30 octobre dans les eaux de la Vistule.
Voir aussi : Assassinat - Histoire du Parti Communiste - Histoire du PC - Torture - Histoire de l'Opposition

1987
19 octobre
Lundi "noir" à Wall Street
A Wall Street l'indice Dow Jones perd 22,6% de sa valeur entraînant la majeure partie des places financières internationales dans sa chute. Les cours n'amorceront leur remontée qu'a partir du 21 octobre. Un perte de 10 à 20% est enregistrée pour tous les pays. Seules la France et la Belgique ne seront pas affectée par ce "lundi noir".
Voir aussi : Dossier histoire de la bourse - Histoire de Wall Street - Krach - Histoire de la Finance

1991
19 octobre
Blanco rate ses adieux avec les Bleus
C’est après une piètre prestation de son équipe au sein d’un tournoi qui ne semble pas tenir ses promesses, que Serge Blanco tire sa révérence. Au cours d’un quart de finale marqué par les provocations anglaises et les réponses violentes des français, ces derniers s’inclinent sur leur propre terrain, au Parc des Princes. La coupe du monde sera remportée par l’Australie face à l’Angleterre à Londres.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Coupe du monde de rugby - Histoire du Rugby

1997
19 octobre
Le public découvre le Guggenheim de Bilbao
Après une semaine de célébrations officielles, le nouveau musée Guggenheim de Bilbao est ouvert au public. En forme de bateau, il comporte 11 000 mètres carrés de surface d'exposition. Le Guggenheim de Bilbao a été construit par l'architecte américain Franck.O.Gehry. Entièrement recouvert de titane, le musée est un chef d'oeuvre architectural. La capitale basque est la troisième ville à accueillir la collection Guggenheim, après New York et Venise.
Voir aussi : Musée - Histoire de Bilbao - Histoire de l'Architecture

2003
19 octobre
Victoire de l’UDC aux élections législatives
L’Union démocratique du centre obtient un siège supplémentaire au sein du Conseil fédéral. Jusqu’alors, la Suisse bénéficiait d’un équilibre politique admirable au sein de son gouvernement, formé de deux conseillers radicaux, deux démocrates-chrétiens, deux socialistes et un membre de l’UDC. Ce sont les démocrates-chrétiens qui perdent un siège.
Voir aussi : UDC - Histoire des Elections

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#3125 Message par saintluc »

La bataille de Leipzig (16-19 octobre 1813), aussi appelée la bataille des Nations, fut la plus grande confrontation des guerres napoléoniennes, et fut une défaite subie par Napoléon Ier mais sans résultat décisif pour l'un ou l'autre camp.
À la suite du désastre de la campagne de Russie de 1812 et le retrait des troupes françaises jusqu'à l'Elbe, où malgré leurs efforts elles furent ramenées en abandonnant les territoires de la Pologne et de la Prusse, cette dernière trahit l'alliance qu'elle avait avec la France, et passa du côté des Russes. Une nouvelle coalition armée naquit, regroupant l'Angleterre, la Russie, la Prusse, ainsi que la Suède, que le prince héritier, l'ancien maréchal Bernadotte, rallia pour la Norvège qu'on offrit à son nouveau pays, en prix de la trahison de son ancienne patrie. Aux moyens de préparatifs gigantesques, Napoléon réarma et se porta sur l'Elbe dont il allait faire sa base d'opération. (pour plus de compréhension, se munir d'une carte de la région)
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Il cherchait avant tout à rétablir l'équilibre des armes en Allemagne, et remporta en un premier temps deux nettes victoires à Lützen le 2 mai et à Bautzen les 20-21 mai sur les forces russo-prussiennes. Pendant ce temps, la diplomatie travaillait. Par une politique particulièrement malhabile, Napoléon laissa l'Autriche rentrer dans le jeu, et se vit contraint de la laisser passer du statut d'allié à celui de médiateur, et plus grave encore de médiateur armé. C'est elle qui poussa Napoléon à signer un armistice à Pleisswitz entre les belligérants, qui s'avèra désastreux au moment où il avait renoué avec la victoire. L'Autriche proposait pourtant à la France une paix glorieuse et générale en se faisant fort de la faire accepter à tous, y compris à l'Angleterre. Malheureusement l'orgueil de Napoléon, porté à une perte totale de la réalité, refusa les propositions de Metternich, et les hostilités reprirent début août. Pour la première fois toute l'Europe était en armes contre la France.
Posté sur tout le cours de l'Elbe défendu par de puissantes places fortes, Napoléon faisait face à trois groupes d'armées commandés par Bernadotte sur le bas Elbe, Blücher en haute Silésie, Schwartzenberg en Bohème, et qu'il voulait défaire les uns après les autres, comme il le fit si bien autrefois sur l'Adige en Italie. Voulant déborder cette ligne, les coalisés, sous le Prince de Schwarzenberg, firent une première tentative sur Dresde par la gauche du fleuve, à travers les monts de Bohème. Ce fut une immense victoire pour Napoléon qui avait combattu là à un contre deux. Mais l'exploitation de ce succès, qui eut pu mettre fin à la campagne, se retourna contre lui avec la destruction du corps du général Vandamme, placé à Külm sur la ligne de retraite de l'armée vaincue, et chargé d'en détruire les restes.
La France, à force d'apprendre à toute l'Europe à se battre, lui en avait inculqué les leçons; les alliés changèrent de stratégie. Elle consisterait désormais à éviter la confrontation directe avec Napoléon, à affronter plutôt ses maréchaux ou à se retirer devant lui, et lorsque les Français seraient suffisamment affaiblis, à les déborder largement dans une tenaille, dont le premier bras percerait l'Elbe au nord, et le deuxième au sud-ouest retraverserait les monts de Bohême cette fois loin de Dresde. Objectif Leipzig. C'est ainsi qu'au début ils remportèrent les victoires de Gross Beeren, de Katzbach et de Dennewitz sur Ney, Mac Donald et Oudinot.
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Les plans de Napoléon s'en trouvèrent grandement contrariés; il s'épuisa en vains aller-retour pour provoquer une bataille qu'il aurait voulu conduire. Début octobre, les alliés mirent en œuvre leur stratégie. Blücher et Bernadotte franchirent l'Elbe et descendirent sur Leipzig; Schwarzenberg en fit de même au sud-ouest.
Menacé d'être débordé sur ses arrières, ayant parfaitement percé le plan allié, il veut en finir, et accepte le combat décisif, en ne desespérant pas de vaincre successivement les uns et les autres autour de la ville. Sa position centrale est très forte; tout est possible, même à un contre deux. Il donne donc l'ordre à ses troupes de se joindre à lui sur Leipzig.
Il en déploie une partie de Taucha à Stötteritz (où il place son poste de commandement), puis le reste en s'incurvant jusqu'à Lindenau. Les Prussiens viennent à sa rencontre depuis Wartenburg, les Suédois à leur suite, les Autrichiens et les Russes depuis Chemnitz et Zwickau. Au total les Français alignent environ 190 000 hommes dont une partie sont des alliés saxons, contre à peu près 330 000 pour les coalisés, chacun des camps ayant une importante artillerie.

La bataille commence le 16 octobre par une attaque de 78 000 soldats alliés depuis le sud et 54 000 autres depuis le nord. Cette confrontation n'est pas décisive et les assauts sont repoussés.
Le 2e corps autrichien du général von Merveldt avance vers Connewitz par Gautzsch et essaie d'attaquer la position pour constater que la voie est bien défendue et ne permet pas aux Autrichiens de placer leur propre artillerie pour soutenir l'attaque. Repoussés, les Autrichiens se déplacent pour attaquer le village voisin de Dölitz, traversent deux ponts menant à un manoir et à un moulin. Deux compagnies du 24e régiment repoussent la petite garnison polonaise et prennent la position. Une prompte contre-attaque rejette les Autrichiens jusqu'à ce qu'une puissante batterie d'artillerie chasse à leur tour les Polonais de la position.
Le village de Markkleeberg est défendu par les maréchaux Poniatowski et Augereau. Le général Kleist approche par les rives de la Pleisse. Les Autrichiens réparent un pont et prennent un bâtiment scolaire et un manoir. Les Français chassent les Autrichiens hors de l'école et les repoussent sur l'autre rive de la rivière. La 14e division russe commence une série d'attaques de flanquement qui expulsent les Polonais de Markkleeberg. Poniatowski stoppe la retraite et parvient à arrêter l'avance des Russes. Il reprend Markkleeberg, mais est de nouveau chassé par deux bataillons prussiens. Les grenadiers autrichiens forment alors un front devant Markkleeberg et par attaque de flanc conduisent les Polonais et les Français hors du secteur.
Le 2e corps d'infanterie russe attaque Wachau avec l'appui de la 9e brigade prussienne. Les Russes avancent, ignorant que les Français les attendent. Ils sont surpris par une attaque sur leur flanc qui les malmène. Les Prussiens entrent dans Wachau et engagent un combat de rue. C'est l'artillerie française qui les chasse de la ville.
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Liebertwolkwitz est un grand village dont la position stratégique est défendue par le maréchal MacDonald et le général Lauriston avec environ 18 000 hommes. Le 4e corps autrichien les attaque avec 24 500 hommes soutenus par 4 550 hommes de la 10e brigade de Pirth et par 5 365 hommes de la 11e brigade de Ziethen. Après un dur combat, les Français sont chassés de Liebertwolkwitz, mais il parviennent à contre-attaquer et à reprendre la ville. À ce moment Napoléon commande au général Drouot de positionner une puissante batterie sur la colline de Gallows. Cent canons soufflent le 2e corps russe et forcent les bataillons prussiens qui les soutiennent à se mettre à couvert.
Comme l’avait souhaité Napoléon, une brèche est ouverte, dans laquelle s’engouffre le maréchal Murat avec 10 000 cavaliers français, italiens, et saxons. La charge est massive et menace la colline sur laquelle se trouvent les empereurs de la coalition, mais Murat a négligé de prévoir une réserve. Plusieurs petites formations de cavalerie russes (en particulier le régiment de cosaques de la Garde impériale), prussiennes et autrichiennes s’interposent et après d’âpres combats repoussent les assaillants jusqu’à leur propre artillerie. L’intervention des dragons de la jeune garde les sauve in extremis et reprend l’avantage en reconduisant les alliés hors de la ville. Liebertwolkwitz et Wachau sont repris, mais les alliés rejoignent les positions russes et autrichiennes. Ils ont démontré ce que leurs troupes d’élite, formées en carrés, étaient capables de faire face à la cavalerie française. Sur le front Sud, bien que Napoléon ait gagné du terrain, il lui faut admettre qu’il ne pourra pas facilement venir à bout des rangs alliés.
Le front Nord s'ouvre avec l'attaque du corps russe du général Langeron , sur les villages de Groß-Wiederitzsch et de Klein-Wiederitzsch au centre des lignes françaises. Cette position est défendue par la division polonaise du général Dombrowski composée de quatre bataillons d'infanterie et de deux bataillons de cavalerie. Au premier signe de l'attaque la division polonaise bondit. L'issue du combat est indécise, les deux camps se livrent à des attaques et contre-attaques successives. Rassemblant ses forces, le général Langeron, malgré de lourdes pertes, prend finalement les deux villages.
Le front Nord est dominé par la bataille de Möckern. L'affrontement, très dur, se déroule en 4 phases. Un petit château entouré de jardins et de murs peu élevés domine le village. Chaque position est transformée en forteresse. Les Français sont à couvert derrière les murs. L'ouest de la position est trop boisée et marécageuse pour une position d'artillerie. À l'est, une digue de 4 mètres protège les berges de l'Elster. Le maréchal Marmont y a abrité sa réserve d'infanterie pour contre-attaquer et soutenir rapidement chaque position. Blücher commande les corps de Langeron (russes) et de Yorck (prussiens) contre les maréchaux Ney et Marmont.
Des attaques ont lieu toute la nuit. L'artillerie est en grande partie responsable des morts et des blessés : 9 000 chez les Alliés, 7 000 dans le camp français. Les Français perdent encore 2 000 hommes qui sont fait prisonniers.
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Le jour suivant les forces en présence reçoivent des renforts qui sont positionnés. Il n'y a que deux actions dans la journée : l'attaque par le général russe Sacken sur les Polonais de la division de Dąbrowski au village de Gohlis. La division polonaise résiste héroïquement, faisant même l'admiration du général Sacken. Finalement, le nombre et la détermination des Russes font la différence. Les Polonais se retirent à Pfaffendorf. Blücher ordonne à la 22e division de hussards du général Lanskoi (russe) qui s'est illustrée la veille, d'attaquer le 3e corps de cavalerie du général Arrighi.
Les Français reçoivent le renfort de 14 000 hommes, tandis que le général Von Bennigsen et le prince Charles Jean de Suède (alias Bernadotte) augmentent considérablement les forces alliées en amenant 145 000 hommes.
Le général Blücher et le prince Charles de Suède sont disposés au nord, les généraux Barclay De Tolly, et Bennigsen ainsi que le prince de Hessen-Homburg au sud, et le général Gyulay (Autrichien) à l'ouest.
La 9e brigade prussienne occupe le village abandonné de Wachau, tandis que les Autrichiens avec les Hongrois du général Bianchi repoussent les Français hors de Lößnig.
Les Autrichiens effectuent une manœuvre combinée : tandis que la cavalerie autrichienne attaque l'infanterie française pour permettre à l'infanterie autrichienne de se déployer sur Dölitz, une division de la jeune garde surgit et les chasse. À ce moment trois bataillons de grenadiers autrichiens, avec l'appui de l'artillerie leur contestent la possession du village.
De tous les côtés, les alliés lancent l'assaut. En un peu plus de neuf heures de combat, les deux camps subissent de grosses pertes, les troupes françaises empêchent la percée mais sont lentement repoussées vers Leipzig.
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Dans la nuit du 18 au 19, voyant que la bataille ne peut se terminer qu'en défaite, Napoléon décide de retirer la majorité de ses troupes en leur faisant traverser la rivière Elster. Les Saxons et leur artillerie se retournent alors sans prévenir contre les troupes de Napoléon. À la suite de cet épisode amer, l'expression « saxon » passera dans la langue française pour désigner un lâche traître.
La retraite se poursuit jusqu'au lendemain après-midi, au moment où l'unique pont est détruit par une escouade du Génie, effrayée par la proximité de l'armée ennemie. Un tiers de l'armée française n'a pas eu le temps de traverser et n'a d'autres choix que de risquer la noyade en traversant à la nage, ou de se rendre à l'ennemi.
Le total des pertes est incertain. Prenant une évaluation de 140 000 au total, la coalition aurait perdu 90 000 hommes. Napoléon a perdu 60 000 soldats.
Parmi les disparus se trouve le maréchal Józef Antoni Poniatowski (neveu du dernier roi de Pologne, Stanislaw Poniatowski) — qui avait reçu la veille le bâton de maréchal — et les généraux Aubry, Camus de Richemont, Rochambeau et Couloumy.
Le bilan de cette bataille est toutefois à relativiser étant donné que les pertes françaises sont bien inférieures en nombre. De plus, jusqu’au repli de Napoléon, les Alliés ne parviennent pas à prendre la ville, et Napoléon réussit à sauver son armée grâce à une retraite de génie : les Alliés ne peuvent pas poursuivre Napoléon et cela les empêche de transformer cette bataille en une victoire décisive rendant possible la campagne de France qui allait se jouer à Paris en l’absence de Napoléon. Enfin cette retraite était stratégique car Napoléon veut continuer la lutte sur son propre territoire qu’il connaît très bien en espérant le soutien de sa population. Malheureusement il laisse aussi, « prisonniers » de places fortes qu’il voulait garder, un peu plus de 100 000 hommes à Dantzig, Glogau, Stettin, Dresde, Hambourg , et deux maréchaux de très grande valeur, Davout, sûrement son meilleur maréchal en activité, et Gouvion-Saint-Cyr, qui lui manqueront funestement pour la campagne de France 1814 qui va s’ouvrir.
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Caricature de Napoléon en Casse-noisette ne pouvant briser Leipzig.
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#3126 Message par saintluc »

1401
20 octobre
Exécution à Hambourg de Klaus Störtebeker
Également surnommé le « Corsaire rouge », Klaus Störtebeker était un célèbre pirate allemand qui fut décapité le 20 octobre 1401 dans la ville de Hambourg, en compagnie de ses 73 compagnons, les "Frères de victuailles". La légende raconte qu'il il proposa à ses bourreaux une chaîne en or capable d'entourer la ville d'Hambourg en échange de sa liberté. Lui et son équipage étaient réputés et craints pour leurs actes de piraterie sur la mer Baltique et sur la mer du Nord.
Voir aussi : Corsaire - Piraterie - Histoire de la Politique

1587
20 octobre
Victoire d'Henri de Navarre à Coutras
Le roi Henri de Navarre, héritier de la couronne de France et chef du parti protestant, bat les ligueurs catholiques commandés par le duc de Joyeuse lors de la bataille de Coutras (Gironde). Le duc de Joyeuse meurt au combat. Mais la huitième guerre de Religion est loin d'être terminée. Après la journée des Barricades, le roi de France Henri III rompra définitivement avec la Ligue et se ralliera à Henri de Navarre pour assiéger Paris. Pour rétablir la paix et s’assurer le trône, Henri de Navarre, ayant succédé à Henri III sous le nom d’Henri IV, se convertira définitivement au catholicisme en 1593 et sera sacré à Chartres en 1594. Les nobles catholiques finiront par se rallier au roi, mettant ainsi fin aux guerres de Religion (1562-1598).
Voir aussi : Bataille - Dossier histoire des grandes batailles - Henri IV - Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Henri de Navarre - Histoire des Bourbons

1587
20 octobre
Bataille de Coutras
Pendant les guerres de Religion, Henri de Navarre conduit les protestants contre l'armée royale, alors commandée par le duc Anne de Joyeuse. Cette guerre fait suite à l'édit de Nemours stipulant que tous les protestants doivent quitter le pays ou être exécutés. Le 20 octobre 1587, une bataille se déroule à Contras, dans la Gironde, les cavaliers des deux troupes s'élancent, mais le duc utilise une mauvaise tactique : lançant les chevaux de loin, ces derniers se retrouvent épuisés face à l'ennemi. Rapidement, Henri de Navarre et les protestants prennent le dessus. Cette bataille se conclut par la mort du duc Anne de Joyeuse.
Voir aussi : Catholiques - Histoire des Protestants - Guerre de religions - Henri de Navarre - Histoire de Coutras - Histoire des Guerres

1587
20 octobre
Mort d'Anne de Batarnay de Joyeuse
Baron d'Arques, vicomte et duc de Joyeuse, Anne de Joyeuse fut l'un des mignons du roi Henri III. Né en 1560, il fréquenta le collège de Navarre et accompagna dès ses dix-sept ans son père sur les champs de bataille, contre les huguenots. En 1579, il reçoit le commandement d'une première troupe, puis devient gouverneur du Mont-Saint-Michel. Le 18 septembre 1581, il se marie avec Marguerite de Lorraine. En 1587, il mène ses troupes contre les protestants, d'abord dans le Poitou, où il massacre plus de 800 personnes, puis, le 20 octobre, à Coutras. Là, son armée fut décimée, et lui-même fait prisonnier. Reconnu peu de temps après, il fut tué d'une balle de fusil. Son frère, Claude de Joyeuse, fut également tué, ainsi que 2 000 catholiques.
Voir aussi : Guerre de religions - Histoire de Coutras - Anne de Joyeuse - Duc - Histoire de la Politique

1595
20 octobre
Destitution de Sigismond III Vasa de Suède
Réuni à Söderköping depuis le 20 septembre, le Riksdag suédois dépose Sigismond III Vasa au profit de son oncle, Charles de Sudermanie, chef du parti luthérien, lui confiant ainsi la régence du trône de Suède, auquel il accède pleinement en 1599, sous le nom de Charles IX. Désireux de conserver son trône, Sigismond, roi de Pologne, entreprend sa reconquête, prenant avec 5 000 mercenaires la forteresse de Kalmar, en juillet 1598, avant de renoncer et d'entamer des négociations avec son oncle afin de régler leurs litiges, signant la paix de Linköping, après avoir concédé une lourde défaite à Stångebro.
Voir aussi : Pologne - Suède - Charles IX - Sigismond iii vasa - Luthéranisme - Histoire de la Politique

1650
20 octobre
Couronnement de Christine de Suède.
Christine de Suède aussi connue sous le nom de Kristina Vasa est née le 18 décembre 1626 en Suède.
Elle est couronnée le 20 octobre 1650, et a pour but de s'occuper principalement de la dynastie de sa famille afin que celle-ci ne s'éteigne pas.
En 1651, la Reine Christine pense très sérieusement à l'abdication, c'est-à-dire à ne jamais se marier. C'est ainsi qu'en 1654 elle rend sa décision par lassitude du pouvoir. Elle se convertit alors au catholicisme et entame une excursion à Rome pour s'entretenir avec le Pape.
Elle décède le 19 avril 1689, à Rome.
Voir aussi : Christine de Suède - Histoire de la Politique

1677
20 octobre
Stanislas Leszczynski, roi de Pologne (décès le 23 février 1766)
Stanislas Leszczynski vient de l'aristocratie polonaise. Après avoir envahi la Pologne, le roi de Suède, Charles XII, fait élire Stanislas Leszczy?ski roi des Polonais. Il reste sur le trône jusqu'en 1709, date à laquelle Charles XII est fait prisonnier. Il est aidé par Léopold Ier et vit assez modestement. En 1725, sa fille se marie avec Louis XV. Après avoir tenté de restaurer son pouvoir en Pologne sans succès, il est proclamé duc de Lorraine et de Bar par la couronne France et y passe le reste de sa vie.
Voir aussi : Pologne - Suède - Louis XV - Charles II - Léopold 1er - Histoire de la Politique

1805
20 octobre
La reddition d'Ulm
L'armée autrichienne du général Mack capitule à Ulm (Allemagne) face aux troupes françaises de l'empereur Napoléon Ier. Cela constitue la première grande victoire de la campagne d'Autriche : une ville entière et toute sa garnison sont capturées, donnant une position stratégique. L'empereur continuera ses conquêtes européennes jusqu'à la défaite de Leipzig (Allemagne) en 1913.
Voir aussi : Napoléon - Reddition - Histoire d'Ulm - Histoire de l'Empire

1827
20 octobre
La bataille de Navarin
La France, le Royaume-Uni et la Russie se sont décidés à embrasser la cause nationaliste des Grecs et ont proposé une médiation, rejetée par les Ottomans. Une flotte, formée par l’alliance des trois puissances européennes, est envoyée près de Navarin pour convaincre Ibrahim Pacha d’abandonner ses répressions sur la Grèce et d’évacuer le territoire. Les intentions premières du sir Edward Codrington, commandant de la flotte, ne sont pas d’attaquer les bâtiments musulmans. Mais un tir de canon est lancé, et tue quelques membres de l’équipage britannique. La bataille commence. Au bout de quelques heures, la flotte turco-égyptienne sera anéantie. Ibrahim Pacha quittera le territoire grec.
Voir aussi : Bataille - Indépendance - Histoire de la Grèce indépendante - Flotte - Histoire de la Diplomatie

1847
20 octobre
Le Croate langue officielle
Malgré les tentatives Hongroises pour limiter son émergence, le Croate devient la langue officielle des territoires croates. Les Etats généraux abolissent l’usage du latin qui était encore de rigueur dans les institutions. De nombreux événements et actes symboliques annoncent depuis les années 1830 le désir d’autonomie des Croates. La révolution de 1848, participant au Printemps des Peuples, aboutira au rattachement de la Croatie à l'Autriche.
Voir aussi : Printemps des Peuples - Langue - Grandes périodes historiques

1854
20 octobre
Naissance d'Alphonse Allais, écrivain, humoriste.
Alphonse Allais étudie la pharmacie mais n'étant pas intéressé par cette carrière, son père lui coupe les vivres. Il travaille alors en tant que journaliste dans diverses revues. En 1883, il signe un article dans "Le chat noir" dont il devient directeur en 1886. Parallèlement, il publie des recueils et devient très populaire dans la capitale. Son style d'écriture humoristique plaît à son public. En 1899, il devient rédacteur en chef du "Sourire", un journal humoristique.
Voir aussi : Littérature - Journal - Histoire de l'Art

1854
20 octobre
Naissance d'Arthur Rimbaud, poète français.
Arthur Rimbaud débute sa production littéraire dès l'âge de 15 ans. A partir de 20 ans, il décide de ne plus écrire. Il devient célèbre pour ses idées anti-bourgeoises et marginales. Dans les années 1870, il fait la rencontre de Verlaine avec qui il entretient une relation amoureuse. Ensemble, ils voyagent en Angleterre. Il part ensuite à l'aventure en Ethiopie ainsi qu'en Afrique. Il rentre en France où il meurt d'un cancer en 1891.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Littérature - Poésie - Afrique - Ethiopie - Histoire de la Poésie

1883
20 octobre
Signature de la paix d'Ancon
La paix d'Ancon, qui met fin à la guerre du Pacifique, est signée le 20 octobre 1883 par le Pérou et le Chili. Le conflit qui a commencé en 1879 est remporté par le Chili qui se voit annexer de nombreuses provinces, telles que l'Antofagasta, le Taracapa ou le Tacna. Grâce à ces nouveaux territoires, le Chili devient le premier pays producteur de nitrates, mais aussi de cuivre, au détriment du Pérou.
Voir aussi : Pérou - Chili - Guerre du Pacifique - Histoire des Traités

1891
20 octobre
Naissance de James Chadwick
James Chadwick naît le 20 octobre 1891, dans la métropole anglaise de Manchester. Il s'engage dans des études de physique sous la direction d'Ernest Rurtheford. En Allemagne puis en Angleterre, il poursuit ses travaux en physique expérimentale, qui l'amènent à la découverte du neutron. Cette trouvaille révolutionne les savoirs, engendrant la création de la bombe nucléaire. Il reçoit de nombreuses récompenses dont le prix Nobel de physique, en 1935, ou, la médaille Copley, en 1950.
Voir aussi : Physicien - Prix Nobel de physique - Histoire des Sciences et techniques

1935
20 octobre
Fin de la "Longue Marche"
Après une marche d'un an à travers la Chine, les troupes communistes rebelles menées par Mao Zedong, s'établissent à Yenan, au nord de la Chine. 12 000 kilomètres à pied ont été parcouru, et seulement 8 000 hommes sur environ 100 000 au départ ont survécu. Ce parcours a permis au communistes de ne pas tomber entre les mains des nationalistes mais surtout, il auréole de prestige les combattants qui ont survécu et en particuliers Mao. Les communistes peuvent ainsi s'installer dans de nouveaux territoires pour poursuivre leur lutte contre les nationalistes.
Voir aussi : Dossier histoire de la Chine : la révolution communiste - Mao Zedong - Histoire de la Longue marche - Histoire de l'Etat

1944
20 octobre
Coup d'Etat Guatémaltèque contre Jorge Ubico
Le 20 octobre 1944, les militaires guatémaltèques s'emparent du pouvoir pour organiser des élections. J.J. Arévalo, universitaire en exil, est plébiscité et met en place une politique en faveur des libertés et des droits sociaux. Son successeur, Jacobo Arbenz Guzman continue la politique de démocratisation mais s'attaque à la United Fruit Company, ce qui provoque un nouveau coup d'État organisé par la CIA, afin d'installer une junte militaire au pouvoir.

Voir aussi : Etats-Unis - Coup d'Etat - Révolution - Dictature - Guatemala - Histoire de la Politique

1945
20 octobre
Congrès national wallon
Ayant pour but de revendiquer une autonomie plus grande, le Congrès national wallon s'est déroulé les 20 et 21 octobre 1945 dans la ville de Liège. 46 % des congressistes votent en faveur de la réunion de la Wallonie à la France, 40 % en faveur d'une autonomie dans le cadre belge et enfin 14 % pour l'indépendance de la Wallonie. À la suite d'un discours de Fernand Dehousse, c'est le fédéralisme qui est adopté.
Voir aussi : Histoire de Liège - Fédéralisme - Histoire de la Politique

1952
20 octobre
Alain Bombard se lance sur l'Atlantique
Le médecin-navigateur Alain Bombard part de Las Palmas (Canaries) a bord d'un canot pneumatique qu'il a baptisé l'Hérétique, sans eau ni nourriture. Il arrivera deux mois plus tard à La Barbade (Caraïbe). Il prouvera ainsi qu'il est possible à un naufragé de survivre sans autres ressources que l'eau de mer et le plancton. Avec son récit "Naufragé volontaire", publié en 1958, il acquerra une renommée mondiale.
Voir aussi : Traversée - Histoire de l'Atlantique - Alain Bombard - Histoire de la Mer

1954
20 octobre
La RFA intègre l’OTAN
La République fédérale d’Allemagne intègre l’Organisation du Traité de l’Atlantique-Nord. Après le rejet de la Communauté de Défense européenne par les Français, cette intégration permet à l’Allemagne d’entrer dans un jeu d’alliance militaire et de retrouver une place sur le terrain international.
Voir aussi : Traité - Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Histoire de l'OTAN - Histoire de la RFA - Histoire des Traités

1971
20 octobre
Willy Brandt, prix Nobel de la paix
Le chancelier de la République fédérale allemande (RFA) reçoit le prix Nobel de la paix. C'est en 1969 que Willy Brandt est devenu chancelier, et avec lui, que le parti social-démocrate (SPD) est revenu au pouvoir après quarante ans de tribulations. Ce prix récompense sa politique de rapprochement avec l'Europe de l'Est et l'Allemagne de l'Est (Ostpolitik).
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - Willy Brandt - Histoire de la Diplomatie

1996
20 octobre
"Marche blanche" contre l'affaire Dutroux
Une marche est organisée en Belgique pour protester contre les dysfonctionnements judiciaires et policiers liés à l’affaire Dutroux. Elle réunit plus de 300 000 personnes. Marc Dutroux, accusé de viols et meurtre sur plusieurs enfants et adolescentes, a été arrêté peu de temps auparavant. Il ne sera jugé pour ses crimes qu’en 2004 et sera condamné à perpétuité. Cette affaire bouleversera le système politique du pays. Quelques réformes judiciaires seront appliquées et une commission d’enquête - dont le rapport s’avèrera alarmant – sera mise en place.
Voir aussi : Histoire de la Justice

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#3127 Message par saintluc »

Stanislas Leszczynski (Stanisław Leszczyński en polonais) dit Stanislas le Bienfaisant est né à Léopol en Pologne (actuellement Lviv, en Ukraine), le 20 octobre 1677 et mort à Lunéville en France, le 23 février 1766. Il fut roi de Pologne de 1704 à 1709 sous le nom de Stanislas Ier (Stanisław I). Il présida la République des Deux Nations et fut Grand-duc de Lituanie. C'est en 1737 qu'il devint duc de Lorraine et de Bar et ce jusqu'à sa mort.
Issu d'une famille aristocratique originaire du duché de Bohême installée en Pologne au xe siècle, Stanislas Leszczyński, riche héritier du palatinat de Grande-Pologne, reçoit une éducation extrêmement soignée : solidement formé dans la littérature et les sciences, il parle et écrit, outre le polonais, l'allemand, l'italien, le français et le latin et fait le tour des grandes capitales (Vienne, Rome, Paris...) pour compléter sa formation. À vingt et un ans, il épouse la fille d'un magnat polonais, Catherine Opalińska. Le couple aura deux filles : Anne Leszczynska et Marie Leszczynska, qui épouse Louis XV en 1725.
En 1697, la diète de Pologne élit Frédéric-Auguste Ier prince électeur de Saxe, roi de Pologne sous le nom d'Auguste II.
La même année voit l'avènement du jeune Charles XII de Suède.
Le tsar Pierre Ier de Russie et le roi Auguste II de Pologne prenant les quinze ans du nouveau souverain pour une marque d'inexpérience et de faiblesse déclarent immédiatement la guerre à la Suède alors première puissance d'Europe du Nord. Mais le roi de Suède, Charles XII, réagit avec courage. Montrant son génie militaire, il repousse les Russes et envahit la Pologne.
Il fait élire Stanislas le 12 juillet 1704.
Après la défaite de Poltava, en 1709, contre les armées de Pierre Ier le Grand, tsar de Russie, Charles XII est emprisonné en Bessarabie, possession ottomane en Europe orientale, entre la Moldavie et l'Ukraine, à Bender (aujourd'hui Tighina en Moldavie), et Stanislas, chassé du trône de Pologne, l'y rejoint chevaleresquement.
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Charles XII lui confère en 1714 la jouissance de sa principauté de Deux-Ponts (Zweibrücken), à la frontière de la Lorraine. Stanislas peut y cultiver la musique et les arts, la philosophie et les sciences dans le palais baroque « aux allures orientales » qu’il fait construire et qu'il baptise « Tschifflick » ("maison de plaisance" en turc), en souvenir de son séjour à Bender. C'est lors de son séjour dans la principauté qu'il perdra sa fille aînée Anne.
À la mort de Charles XII, en 1718, Stanislas et sa famille trouvent refuge auprès du duc Léopold Ier de Lorraine, beau-frère du régent, puis (mars 1719) après la médiation réussie du baron Stanislas-Constantin de Meszek, à Wissembourg, en Alsace, sur les terres du roi de France.
Il loge d'abord au château Saint-Rémi puis dans un hôtel plus spacieux mis à sa disposition par le bailli de Weber qui le tenait de son beau-père, le receveur de l'ordre teutonique Jaeger (aujourd'hui maison de retraite). La famille vit de manière modeste, grâce à une pension de 1 000 livres par semaine octroyée par le Régent. Stanislas s'y ennuie ferme, entouré d'un cercle de courtisans de plus en plus réduit. Son entourage domestique se partage honneurs et titres de cour, désormais vides, et ne cesse pourtant de se chamailler pour des questions de préséances.
C'est par un hasard étonnant que le mariage de Louis XV avec sa fille chérie Marie Leszczyńska sort la famille de son triste exil et propulse l'ancien roi déchu Stanislas sur la scène européenne.
Pendant ce temps, en France, à la mort du Régent, Philippe d'Orléans, le 2 décembre 1723, le duc de Bourbon (Monsieur le Duc) obtint de Louis XV la charge de Premier ministre. Le Régent avait prévu que Louis XV, qui allait sur ses treize ans, épousât une infante d'Espagne, alors âgée de six ans. Cette perspective lointaine inquiétait fort le duc de Bourbon car, si Louis XV venait à disparaître avant de s'être marié et d'avoir engendré un héritier mâle, la couronne reviendrait au fils du Régent, le jeune duc d'Orléans. En effet, Louis XV avait toujours été de santé fragile. Nombreux étaient ceux - notamment parmi les politiques et les diplomates - qui pensaient qu'il n'atteindrait pas l'âge adulte. À sa mort, son cousin, le jeune duc d'Orléans devrait lui succéder. Le duc de Bourbon, membre d'une branche cadette rivale des Orléans, prince du sang et premier ministre, ne voulait pas perdre le pouvoir. Il existait en effet, entre les branches d'Orléans et de Condé de la maison de Bourbon, une opposition apparemment irréductible. Monsieur le Duc, devenu Premier ministre, eut donc une obsession : marier le Roi et lui faire faire des enfants le plus vite possible. Un malaise dont fut pris le roi en février 1725 le convainquit de précipiter le mouvement : l'infante d'Espagne fut renvoyée à Madrid et un Conseil, tenu le 31 mars 1725, examina les différents partis possibles pour la remplacer. Poussé par sa maîtresse, l'ambitieuse marquise de Prie, il n'hésita à provoquer l'ire de la cour d'Espagne et, parjurant la parole de la France, rompit les fiançailles afin de chercher à marier le roi adolescent à une princesse pouvant lui assurer au plus tôt une descendance.
Après avoir éliminé les princesses trop âgées ou trop jeunes ou celles qui étaient liées aux Orléans (comme les filles de Léopold Ier de Lorraine), celles qui n'étaient pas d'assez haute extraction (comme la fille de Stanislas), et celles qui n'étaient pas catholiques (orthodoxes comme la fille du tsar, calvinistes ou luthériennes comme nombre de princesses allemandes), il ne resta aucune candidate.
Le duc de Bourbon tenta de proposer une de ses sœurs mais la manœuvre, trop grossière, ne fit pas long feu.
On "repêcha" alors la princesse Marie, fille de Stanislas, roi détrôné de Pologne, déjà âgée de 22 ans. Le premier ministre ainsi que sa maîtresse, la marquise de Prie, espéraient en retour une reconnaissance éternelle qui leur assurerait la conservation du pouvoir.
Monsieur le Duc, qui était veuf depuis 1720 et sans postérité, avait envisagé d'épouser lui-même la princesse polonaise et avait fait un certain nombre d'avances en ce sens.
Lorsque lui fut dépêché, en février 1725, le peintre Pierre Gobert pour faire le portrait de la princesse Marie, Stanislas fut persuadé que ce projet prenait forme. Aussi, quelle ne fut pas sa stupéfaction lorsque, le 2 avril, lundi de Pâques, un courrier lui apporta un pli, cacheté du sceau du duc de Bourbon, qui lui demandait sa fille en mariage au nom de Louis XV !
Marie Leszczyńska accepta immédiatement la proposition qui lui était faite.
Le 27 mai, à son petit lever, Louis XV fit l'annonce officielle du mariage.
Le 4 juillet, la famille vint s'installer à Strasbourg où, le 15 août, le mariage fut célébré par procuration dans la cathédrale par le cardinal de Rohan, grand aumônier de France et évêque du diocèse.
Stanislas et sa femme quittèrent Strasbourg le 22 septembre et arrivèrent le 16 octobre au château de Bourron, près de Fontainebleau, où ils retrouvèrent leur fille.
Le lendemain, Louis XV vint leur rendre visite pour la première fois.
Stanislas rendit cette visite le 17 à Fontainebleau et, le 19, il partit pour Chambord où il avait été décidé qu'il s'établirait, plutôt qu'à Saint-Germain-en-Laye. Il y résida jusqu'en 1733, venant incognito, chaque automne rendre visite à sa fille. Il s'y adonne à la chasse tout en méditant des projets de bibliothèque d'étude et d'académie qu'il mettra en application une fois devenu duc de Lorraine. Il eut aussi à son service le compositeur parisien Louis Homet (alors en place à Orléans, ville située à une quarantaine de kilomètres de Chambord).
Les relations de Stanislas avec Louis XV furent généralement assez froides. En la présence de son beau-père, Louis XV ressentait probablement assez durement qu'il n'avait pas épousé la fille d'une des premières familles d'Europe. Néanmoins, Stanislas était cultivé, spirituel, et s'intéressait aux sciences et aux techniques, ce qui fournissait un sujet d'intérêt commun.
Le 1er novembre 1749, le Roi de Pologne et Duc de Lorraine et Madame Infante tiennent sur les fonts baptismaux la fille du Comte de Bragelone. (Source: Gazette de France publié par Théophraste Renaudot)
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La mort d'Auguste II, roi de Pologne, survenue le 1er février 1733, ouvrit une crise de succession. L'empereur romain germanique Charles VI et la tsarine Anne se prononcèrent en faveur de l'électeur de Saxe, Auguste III, fils du roi défunt, tandis qu'en France, mais aussi en Pologne, un important parti militait pour la restauration de Stanislas. Le cardinal Fleury, qui n'avait guère de sympathie pour cet hôte coûteux qui ne rapportait rien au trésor, le laissa partir secrètement pour la Pologne pendant qu'un sosie prenait ostensiblement la mer à Brest sur un navire français. Le 8 septembre 1733, Stanislas arriva à Varsovie et fut reconnu roi de Pologne et grand-duc de Lituanie par la diète dès le 12 septembre.
Les adversaires de Stanislas avaient déjà commencé à prendre les armes.
Dès son élection, la Russie envoya des troupes et, dès le 22 septembre, Stanislas dut se réfugier dans Dantzig (Gdańsk) pour y attendre de l'aide, pendant que le 5 octobre, Auguste III était proclamé roi à Varsovie sous la protection des armées russes.
Le 10 octobre, Louis XV, ne pouvant s'en prendre à la Russie, difficile à atteindre, déclara la guerre à son allié, l'Empereur Charles VI . Ce fut le début de la Guerre de Succession de Pologne.
Pour éviter de s'aliéner les puissances neutres, le cardinal de Fleury se garda bien d'envoyer des renforts à Stanislas, qui était assiégé dans Dantzig par les troupes russes à partir de février 1734 et soumis à un incessant pilonnage d'artillerie. Pour sauver les apparences, il se borna à dépêcher quelques bateaux portant environ 2 000 hommes qui se firent tailler en pièces au large de Dantzig à la fin mai. Stanislas, dont la tête avait été mise à prix, dut s'évader sous un déguisement le 27 juin aidé par un espion de Louis XV, le chevalier de Béla, et, après diverses aventures, trouva refuge, le 3 juillet, en Prusse, où Frédéric-Guillaume Ier l'accueillit au château de Königsberg. Il s'y lia d’amitié avec le prince héritier Frédéric, qui deviendra Frédéric II de Prusse (1740), avec lequel il entretint une abondante correspondance.
Charles VI se trouvant dans une situation militaire délicate offrit à Louis XV de négocier un traité de paix. Le cardinal de Fleury y vit l'opportunité de mettre enfin la main sur les duchés de Lorraine et de Bar qui, quoique pris en tenaille par les possessions françaises (trois évêchés (Toul, Verdun, Metz, route d'Alsace), gênaient les communications entre Paris et l'Alsace, le duc de Lorraine et de Bar étant ouvertement favorable à l'Empereur dont il devait épouser la fille aînée et héritière, Marie-Thérèse d'Autriche.
Après des négociations difficiles, le duc de Lorraine refusant d'abandonner ses sujets et son patrimoine, il fut convenu le 3 octobre 1735, dans un accord appelé « les Préliminaires de Vienne », que Stanislas recevrait en viager les duchés de Lorraine et de Bar qui reviendraient à la France à sa mort, le duc de Lorraine François III (futur Empereur François Ier) recevant à titre de compensation le grand-duché de Toscane au décès du grand-duc régnant. François III, réticent mais contraint par l'Empereur, signa le 24 septembre 1736 l'acte de cession du duché de Bar mais attendit jusqu'au 13 février 1737 pour renoncer au duché de Lorraine.
Entre-temps, le 5 mai 1736, Stanislas avait quitté Königsberg pour s'installer le 4 juin au château de Meudon.
Après avoir abdiqué officiellement le trône de Pologne, le 30 septembre, il fut contraint par les ministres de Louis XV, de signer une déclaration secrète, appelée « déclaration de Meudon », par laquelle il déclarait ne pas vouloir se « charger des embarras des arrangements qui regardent l'administration des finances et revenus des duchés de Bar et de Lorraine » Stanislas s'en remettait au roi de France, qui entrait en possession des duchés « dès maintenant et pour toujours ».
En compensation, Stanislas recevait une rente annuelle de 1 500 000 livres, qui serait portée à 2 millions au décès du grand-duc de Toscane. Stanislas s'engageait à nommer « un intendant de justice, police et finances ... ou autre personne sous tel titre et dénomination qu'il sera jugé à propos, lequel sera choisi de concert avec S.M. Très-Chrétienne. Ledit intendant ou autre exercera en notre nom le même pouvoir et les mêmes fonctions que les intendants de province exercent en France. » Stanislas agréa, avec le titre de chancelier, le 18 janvier 1737, le beau-frère du contrôleur général Orry, Antoine-Martin Chaumont de La Galaizière, qui avait été proposé par le cardinal de Fleury. Celui-ci prit possession au nom de Stanislas, le 8 février 1737 du duché de Bar et le 21 mars de celui de Lorraine.
Stanislas fut fraîchement accueilli par la population lorraine, très attachée à la famille ducale et son intendant Chaumont de la Galaizière fut unanimement haï et demeure un personnage à l'image noire dans la mémoire des Lorrains.
Le 30 mars à Versailles, Stanislas et sa femme prirent congé de Louis XV, et le roi vint leur rendre visite le lendemain.
Le 1er avril, Stanislas partit pour la Lorraine et arriva dès le 3 avril à Lunéville que la duchesse douairière (sœur du défunt régent) et ses filles, (que le duc de Bourbon avait dédaignées), venaient de quitter pour Commercy dont elle recevait la souveraineté en viager.
Stanislas dut loger chez le prince de Craon, puisque François III était parti avec l'ameublement de ses châteaux et que Louis XV n'avait pas pris soin de pourvoir son beau-père.
La reine Catherine le rejoignit le 13.
Le 25 mai et le 1er juin, Stanislas promulgua les édits créant son Conseil d'État et son Conseil des Finances et Commerce, sur des bases étroitement dérivées du système en vigueur en France: il s'agissait, surtout, d'accoutumer les Lorrains à devenir français.
Stanislas n'avait donc aucun réel pouvoir politique, mais néanmoins il n'est pas resté inactif en Lorraine, en ce qui concerne notamment la fondation de la Bibliothèque Royale de Nancy, de la Société Royale des Sciences et Belles-lettres ou encore de la Mission royale, monuments...
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Portait de Stanislas Leszczynski par Jean-Baptiste van Loo, Château de Versailles
Chaque automne, Stanislas et sa femme rendaient visite à leur fille à Versailles. Trianon était mis à leur disposition pendant la durée de leur séjour, mais ils ne faisaient qu'y dormir et passaient le plus clair de leur temps au château.
À Nancy, Stanislas n'avait guère de pouvoir, mais il jouissait de revenus confortables. Il voulut chercher à marquer l'histoire en entretenant une cour brillante et en protégeant artistes et gens de lettres. Il créa la Bibliothèque royale de Nancy, publique (1750), et la Société Royale des Sciences et Belles-lettres, qui prit bientôt le nom d'Académie de Nancy. Cette dernière devait à la fois diffuser les connaissances, promouvoir la langue française ainsi que la tolérance religieuse et politique du siècle des Lumières.
Rappelons que la Lorraine est un vrai état administratif bien avant le rattachement définitif à la France. Le chancelier, représentant le souverain français, a pris la tête de cette administration performante et y accomplit réformes et ajustements. La langue de la haute justice et administration était le français, mais les populations parlaient surtout une variété de dialectes lorrains.
Favorable à la liberté et à la séparation des pouvoirs, Stanislas, quoique profondément croyant, se tint à l'écart des excès de tous les fanatismes, religieux ou athées comme le montre son essai philosophique : L'Incrédulité combattue par le simple bon sens (1760).
Dans "ses" États, il mit en place des initiatives sociales en avance sur son temps : écoles, hôpitaux, bibliothèques publiques, greniers collectifs, secours aux plus démunis, etc. Il jeta même les bases d'une cité idéale inspirée de ses propres réalisations dans l'Entretien d'un Européen avec un insulaire du royaume de Dumocala (1752). Il signa « le Philosophe bienfaisant » une série d'essais philosophiques bien dans l'esprit des Lumières, comme Le combat de la volonté et de la raison (1749).
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Tombeau de Stanislas en l'église Notre-Dame de Bonsecours de Nancy
Il dota sa capitale, Nancy, du magnifique ensemble édifié autour de l'actuelle place Stanislas par l'architecte Emmanuel Héré: une grande place oblongue, dite « place neuve de la Carrière », réunit la vieille ville à la ville neuve. Elle communiquait avec la place Royale (aujourd'hui « place Stanislas »), créée en l'honneur de son gendre Louis XV. Inaugurée en novembre 1757, elle est entourée d'immeubles magnifiques et close de grilles dorées, chefs-d'œuvre de ferronnerie de Jean Lamour. Le centre de la place est occupé depuis 1831 par une statue de Stanislas, qui a remplacé celle de Louis XV, enlevée sous la Révolution. Stanislas fit également édifier l'église Notre-Dame de Bonsecours, l’hôtel des Missions Royales, les places d’Alliance et de la Carrière et encore les portes Saint-Stanislas et Sainte-Catherine. Par donation de 100 000 francs de sa cassette personnelle, il participa à la reconstruction de la ville de Saint-Dié partiellement détruite par un incendie en 1757.
Stanislas installa plusieurs résidences royales (Châteaux de Commercy, La Malgrange, Jolivet et Einville) et fit transformer le château de Lunéville surnommé le Versailles lorrain. Le parc fut entièrement réaménagé par l’architecte Emmanuel Héré qui orna les jardins de fabriques : kiosque d’inspiration turque, pavillon du Trèfle au toit en forme de « chapeau chinois », maisonnettes (« les Chartreuses »), théâtres de verdure, fontaines, pavillon de la Cascade, pavillon de Chanteheux, et un Rocher qui mettait en mouvement des automates dans un décor pastoral.
Il devient le parrain de son arrière-petit-fils, le comte de Provence, le 18 octobre 1761.
Il est toujours vivant à la naissance de son arrière-arrière-petite-fille, Marie-Thérèse d'Autriche (1762-1770), fille du futur Joseph II du Saint-Empire.
Stanislas, âgé de quatre-vingt-huit ans, mourut à Lunéville le 23 février 1766 au terme d'une longue agonie. En effet, âgé et très imposant, il fut grièvement brûlé alors que ses vêtements prirent feu accidentellement devant la cheminée de sa chambre. Il est inhumé à l'église Notre-Dame de Bonsecours, à Nancy. Ses entrailles sont déposées, selon son vœu, dans un cénotaphe au sein de l'église Saint-Jacques de Lunéville.
À l'humble soubrette qui tâchait d'éteindre les flammes qui le consumaient, il aurait dit ce mot bien digne d'un prince du xviiie siècle : « Qui eût dit, madame, qu'un jour nous brûlerions des mêmes feux? »[réf. nécessaire]
Les titres de Stanislas en 1763 :
« Stanislas, par la grâce de Dieu, Roi de Pologne, Grand-Duc de Lituanie, Russie, Prusse, Mazovie: Samogirle, Kiovie, Volhinie, Podlachie, Livonie, Smolensko, Sévérie, Czernichovie, Duc de Lorraine et de Bar, Marquis de Pont-à-Mousson et de Nomeny, Comte de Vaudemont, de Blamont, de Sarwerden, et de Salm. »
Son décès permettait l'annexion de la Lorraine par le Royaume de France par la création du Grand-gouvernement de Lorraine-et-Barrois.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
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#3128 Message par saintluc »

1363
21 octobre
Mort d'Hugues Roger
Hugues Roger, né en 1293, est un religieux français du Moyen Âge et le frère du pape Clément VI, qui le nomme cardinal-prêtre de Tulle en 1342. Camerlingue du Sacré Collège en 1361, il est élu pape par ses pairs le 13 septembre 1362, mais refuse la charge papale. Il est notamment connu pour ses dépenses immobilières somptuaires et son immense trésor, découvert à sa mort, le 21 octobre 1363.
Voir aussi : Clément VI - Histoire de la Chrétienté

1392
21 octobre
Go-Komatsu devient le 100e empereur du Japon
Le 21 octobre 1392, Go-Komatsu, de son vrai nom Motohito, prétendant de la cour du nord du Japon, devient le 100e empereur du Japon, et débute un règne solitaire qui durera près de vingt ans. À la même date, Yoshimitsu Ashikaga, troisième shogun Ashikaga, parvient à unifier le Japon. Ces deux événements associés marquent la fin de l'époque Nanboku-chô, une période de soixante années de guerre civile.
Voir aussi : Japon - Histoire de la Politique

1422
21 octobre
Mort du roi de France, Charles VI le Fou
Charles VI le Fou (né en 1368) meurt à Paris. Dans l'incapacité de gouverner suite à ses crises de démence de plus en plus fréquentes et prononcées, il laisse la place au dauphin, qui devient enfin Charles VII. Henry V, qui expira peu de temps avant lui (31 août), au faîte de sa gloire, ne put ceindre sa couronne, que le Traité de Troyes (1420) lui offrait en lieu et place du dauphin.
Voir aussi : Charles VII - Henry v - Histoire du Traité de Troyes - Charles vi le fou - Couronne de France - Histoire de la Politique

1520
21 octobre
Découverte de Saint Pierre et Miquelon
Le navigateur portugais João Alvarez Fagundes découvre les huit îles et îlots qui composent aujourd'hui Saint Pierre et Miquelon. Il les baptise "îles des onze mille vierges". Cependant l'archipel était déjà connu des pêcheurs basques et bretons depuis la fin du XV° siècle, qui gardaient jalousement le secret de ses eaux où abonde le poisson. En 1536, le navigateur français Jacques Cartier en prendra possession au nom du roi de France.
Voir aussi : Découverte - Histoire de Saint Pierre et Miquelon - Histoire de la Mer

1520
21 octobre
Magellan traverse son détroit
Pour la première fois de l’histoire, un Européen va traverser le détroit situé au sud de l’Amérique reliant l’océan Atlantique à l’océan Pacifique. En effet, l’explorateur et navigateur portugais Fernand de Magellan vient de découvrir un passage par l’ouest vers les îles aux épices (Indonésie). Il y entrera le 1er novembre et atteindra l’océan Pacifique le 28 novembre. Il donnera son nom à ce détroit qui sera très utilisé avant l’ouverture du canal de Panama. En référence à la date d’entrée de Magellan dans le détroit, celui-ci fut longtemps appelé "détroit de la Toussaint".
Voir aussi : Histoire de l'Atlantique - Magellan - Océan Pacifique - Histoire de la Mer

1581
21 octobre
Naissance de Domenico Zampieri
Domenico Zampieri, dit le Dominicain, est un peintre italien né le 21 octobre 1581 à Bologne. Apprenti de Denis Calvaert, il fut chassé de son atelier pour avoir copié des gravures d'Agostino Caracci. Cependant, il poursuivit sa passion pour la peinture et réalisa à Rome plusieurs œuvres qui le rendirent célèbre. Il fut notamment soutenu par le cardinal Aldobrandini. Domenico Zampieri fut appelé à Naples afin de réaliser une fresque pour la chapelle du trésor, mais mourut empoisonné, probablement par jalousie de la part de ses pairs.
Voir aussi : Peintre - Italien - Histoire de l'Art

1680
21 octobre
Naissance de la Comédie-Française
Par décret, Louis XIV crée "la Comédie-Française". La société de comédiens a pour mission première de concurrencer la "comédie-italienne" très en vogue en France depuis le milieu du XVIe siècle. La Comédie-Française regroupe plusieurs troupes de théâtre rivales. L'Illustre Théâtre de Molière, le théâtre du Marais et le théâtre de l'hôtel de Bourgogne.
Voir aussi : Louis XIV - Histoire de la Comédie Française - Histoire du Théâtre

1790
21 octobre
Naissance d'Alphonse de Lamartine
Alphonse de Lamartine naît à Macon, le 21 octobre 1790 et grandit au château de Milly. Elevé chez les jésuites, dès 1820, sa poésie rencontre le succès. Grand voyageur, il se tourne vers le monde politique à la mort de sa fille. Influent, il prend part au mouvement révolutionnaire et s'oppose à Louis Philippe lors des journées de la république. Abolitionniste, il entre au gouvernement puis, avec le Second Empire, s'exile, renouant avec sa fibre littéraire.
Voir aussi : Politique - Poésie - Lamartine - Révolutionnaire - Histoire de la Politique

1805
21 octobre
Bataille navale de Trafalgar
Alors qu'il revenait de Martinique, le commandant de la flotte française, l'amiral ViIleneuve, se fait surprendre par les anglais au large de l'Espagne. Il fait mettre ses navires à l'abri dans la rade de Cadix, mais l'empereur Napoléon, lui ordonne d'en sortie et d'affronter les britanniques emmenée par Horatio Nelson. La flotte franco-espagnole est anéantit par les navires canonniers des anglais. L'amiral Nelson trouvera la mort dans ce combat. Trafalgar est la plus désastreuse bataille navale de l'histoire de France. Villeneuve fait prisonnier par les Anglais, sera libéré en avril 1806 et se suicidera.
Voir aussi : Napoléon - Bataille navale - Histoire de la Bataille de Trafalgar - Nelson - Histoire de l'Empire

1833
21 octobre
Naissance d'Alfred Nobel, chimiste, industriel et fabricant d'armes suédois
Alfred Nobel, né en 1833, fit des études de chimie puis étudia les explosifs, inventant la dynamite en 1867. Installé à Paris à partir de 1875, il inventa la "dynamite extra Nobel", une dynamite gomme. Ses inventions lui valurent l'hostilité de nombreuses personnes qui le qualifiaient de "marchand de mort". Décidé à laisser une bonne image après sa mort, il légua toute sa fortune pour la création du Prix Nobel et mourut en 1896.
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - Chimie - Dynamite - Histoire des Sciences et techniques

1848
21 octobre
Publication des "Mémoires d'outre-tombe"
Conformément aux souhaits du vicomte François-René de Chateaubriand, ses mémoires ne sont publiées qu'après sa mort, survenue en juillet. Commencée en 1809, l'écriture de son l'œuvre aura pris près de quarante ans. Les "Mémoires d'outre-tombe" est l'ouvrage de référence de la période romantique.
Voir aussi : Chateaubriand - Histoire des Romans

1861
21 octobre
Bataille de Ball's Bluff
Les forces confédérées affrontent l'armée fédérale en Virginie lors de la guerre de Sécession. La bataille de Ball's Bluff constitue le conflit le plus important de l'année aux Etats-Unis. Les confédérés remporteront la bataille. En outre, le sénateur de l'Oregon, ami d'Abraham Lincoln, fut tué d'une balle dans la tête. Son décès provoqua des remous au Congrès, conduisant à la mise en place d'un Comité mixte du Congrès des États-Unis sur la conduite de la guerre civile.
Voir aussi : Bataille - Dossier histoire de la Guerre de Sécession - Histoire des Guerres

1879
21 octobre
Edison invente la lampe à incandescense
Dans son laboratoire de Melo Park dans le New Jersey,Tomas Alva Edison réussit à faire fonctionner la première ampoule à incandescence. En guise de filament, il utilise un bambou du Japon dans une ampoule sous vide alimentée par de faibles voltages. En se carbonisant, le bambou relié à deux fils de platine conducteurs de l'électricité, produit une lumière électrique. L'inventeur américain n'a que 29 ans. Il présentera son invention au public américain émerveillé, le 1er janvier 1880.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Dossier histoire de la révolution industrielle - Edison - Electricité - Histoire des Sciences et techniques

1907
21 octobre
Panique des banquiers
Le 21 octobre 1907 éclate la crise financière surnommée "la panique des banquiers". Elle intervient en pleine récession, après l'échec d'une tentative de corner (manipulation du marché) sur les actions de la United Copper. Les nombreux retraits de fonds des banques de détail et d'investissement provoquent une perte de près de 50 % de la plus haute valeur atteinte par le marché boursier en 1906. Cet effondrement cause une panique qui se propage à l'ensemble des États-Unis.
Voir aussi : Etats-Unis - Dossier histoire de la bourse - Crise financière - Histoire des Grandes aventures et découvertes

1916
21 octobre
Assassinat du président du Conseil austro-hongrois
Le ministre-président d'Autriche, Karl von Stürgkh, est assassiné dans un restaurant viennois par le socialiste Friedrich Adler, fils du fondateur du Parti social-démocrate d'Autriche, Victor Adler. Il occupait cette fonction depuis novembre 1911. L'empereur François-Joseph nomme Ernest Von Koerber en remplacement. Celui-ci a déjà occupé ce poste entre 1900 et 1904. L'assassin est condamné à mort. Toutefois, le nouvel empereur d'Autriche, Charles 1er, transformera sa peine en dix-huit ans d'emprisonnement.
Voir aussi : Assassinat - Autriche - Histoire de la Politique

1917
21 octobre
Naissance de « Dizzy » Gillespie
John Birks Gillespie, dit « Dizzy » Gillespie, naît à Cheraw (Caroline du Sud). A l'instar de Miles Davis et Louis Armstrong, il fait partie des plus célèbres trompettistes de l'histoire du jazz. Il a participé à la création du Bebop et du jazz afro-cubain. Dizzy Gillespie a notamment enregistré Sonny Side Up, Jazz Maturity... Where It's Coming From, et The Trumpet Kings at Montreux '75. Il est décédé à Englewood (New Jersey) le 6 janvier 1993 des suites d'un cancer du pancréas.
Voir aussi : Naissance - Jazz - Histoire de l'Art

1934
21 octobre
Première parution du journal de Mickey
Grâce à l’initiative de Paul Winkler, le magazine hebdomadaire Le Journal de Mickey voit le jour avec pour principal héros… Mickey Mouse. Il est également accompagné par Donald Duck. Tout en s'enrichissant de nouveaux personnages, le Journal de Mickey conservera par la suite les mêmes héros et restera adressé avant tout aux enfants.
Voir aussi : Mickey - Donald - Histoire des Bandes dessinées

1945
21 octobre
Les femmes votent pour la première fois en France
Les femmes participent massivement pour élire les membres de la nouvelle assemblée constituante. L'ordonnance du 5 octobre 1944, leur avait accordé le droit de vote. Elles le mettent en pratique pour la première fois de l'histoire de France. Le suffrage universel prend tout son sens.
Voir aussi : Dossier histoire du féminisme - Histoire du Droit des femmes - Histoire du Droit de vote - Histoire des Femmes

1956
21 octobre
Gomulka reprend le pouvoir en Pologne
Vladislav Gomulka est élu Premier secrétaire du comité central du POUP – Parti ouvrier unifié polonais. En 1949, il avait été destitué du même poste et exclu du parti. Emprisonné de 1951 à 1954, il avait ensuite été réhabilité par Khrouchtchev. Cette réélection suit de près les manifestations ouvrières organisées quelques mois plus tôt à Poznan dans le but de démocratiser la politique polonaise et d’obtenir le retrait des troupes soviétiques. Cet événement se répercutera en Hongrie, où les étudiants se réuniront pour soutenir la Pologne et obtenir le retrait des troupes soviétiques dans leur pays également.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Dossier histoire de l' insurrection de Budapest - Histoire des Elections

1968
21 octobre
Maurice Chevalier fait ses adieux à la scène
A 80 ans, le plus international des chanteurs français fait ses adieux définitifs à la scène au théâtre des Champs-Elysées, après plus de 50 ans de carrière. Maurice Chevalier s'éteindra 4 ans plus tard, le 1er janvier 1972.
Voir aussi : Maurice Chevalier - Histoire de la Chanson

1969
21 octobre
Willy Brandt devient chancelier de la RFA
L'ancien maire de Berlin-ouest, est élu chancelier fédéral d'Allemagne de l'ouest, à la tête d'une coalition SDP-FDP. De son vrai nom, Herbert Frahm, Willy Brandt n'aura de cesse tout au long de son mandat de rapprocher les deux Allemagnes. Cette politique sera appellée: Ostpolitik. Son orientation diplomatique vers l'Est lui vaudra de remporter le prix Nobel de la paix en 1971.
Voir aussi : Dossier histoire de Berlin - Chancelier - Willy Brandt - Histoire des Elections

1984
21 octobre
Niki Lauda devient champion du monde de F1
Le coureur autrichien remporte pour la troisième fois le titre de champion du monde de F1 sur une Maclaren-TAG. (1975,1977)
Voir aussi : Champion du monde - Dossier histoire de la Formule 1 - Lauda - Histoire des Sports mécaniques

2007
21 octobre
Räikkönen s’empare du championnat sur le fil
Le Finlandais Kimi Räikkönen gagne son premier titre de champion du monde de formule 1 au volant de sa Ferrari, suite à sa victoire dans le dernier grand prix de la saison au Brésil. Il devance d’un point seulement les deux pilotes McLaren et dame le pion à Lewis Hamilton, grand favori avant les deux dernières courses, dans lesquelles il n’a empoché que deux points. Le suspense aura donc duré jusqu’à la dernière minute pour le titre pilote. Quant au titre constructeur, Ferrari l’avait obtenu quelques courses plus tôt, profitant de la disqualification de McLaren en septembre pour espionnage. S’il perd le championnat d’un point, Hamilton fut la révélation de l’année puisque pour sa première saison, il s’est offert 12 podiums dont 4 sur la plus haute marche, une première dans l’histoire de la F1.
Voir aussi : Dossier histoire de la Formule 1 - Ferrari - McLaren - Histoire des Sports mécaniques

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#3129 Message par saintluc »

La bataille de Ball's Bluff est une bataille de la guerre de Sécession qui se déroula le 21 octobre 1861 en Virginie dans le cadre de la campagne du général nordiste George McClellan. Ce fut par son ampleur une des plus importantes batailles de l'année.
McClellan a récemment été promu général-en-chef des armées de l'Union et, maintenant, 3 mois après la Première bataille de Bull Run et après certaines organisation considérables des activités et des préparations à la défense, Il aurait eu des pressions de la part de l'administration Lincoln de prendre en charge une action offensive. Il choisit de lancer des opérations de reconnaissance dans le but de saisir des gués sur le Potomac et, finalement, Leesburg (Virginie).
Le 19 octobre 1861, McClellan ordonna au brigadier-général George A. McCall de faire marcher sa division sur Dranesville (Virginie), 14 milles au sud-est de Leesburg, espérant intimider le brigadier-général des Confédérés Nathan "Shanks" Evans afin qu'il abandonne Leesburg. Evans ne quitta pas la ville, prenant une position défensive au Leesburg Turnpike. Les ordres de McCall étaient de quitter la zone durant la nuit. En attendant, McClellan n'était pas certain qu'Evans ait évacué, et ordonna au Général de brigades Charles Pomeroy Stone de distraire les confédérés et de glaner les positions et les intentions. Stone supervisa personnellement la traversée au bac d'Edward; il décida aussi de faire une seconde manœuvre de distraction plus en amont sur la rivière, et il délégua la charge à un de ses commandants de brigade, le Colonel Edward D. Baker. Baker, sénateur et ami personnel de Lincoln, a récemment reçu la proposition de devenir Général de division des volontaires, et était sur le point de quitter son siège au Sénat pour accepter.
Image
Mort du Col. Edward D. Baker durant la bataille de Ball's Bluff, par Currier and Ives.
La nuit du 20 octobre 1861, une patrouille d'un gué en amont a repéré ce qui semble être des rangées de tentes Confédérés dans un champ derrière Ball's Bluff. Une forêt dense se trouvait à mi-chemin entre Edwards' Ferry (bac d'Edward) et Conrad's Ferry (maintenant appelé White's Ferry (bac de White)), sur une montée rocheuse de 100 pieds au-dessus des rives du Potomac, et permettait de voir Harrison Island, une île étroite de 3 milles de longueur au centre du fleuve. Sentant une opportunité, Stone ordonna à un détachement de la 15e Infanterie du Massachusetts sous les ordres du Colonel Charles Devens de lancer un raid sur le camp tôt le matin suivant, le lundi 21 octobre. Après avoir envoyé un messager à Stone avec des nouvelles des "tentes" qui n'étaient en fait que des réflexions de la lumière lunaire à travers les rangées d'arbres, Devens et son bataillon de 300 soldats de l'Union restèrent sur la rive sud de la rivière en attendant des instructions.
Les instructions de Stone à Baker ordonnaient que des forces additionnelles, sous les ordres de Baker, traversent pour atteindre la Virginie, où se retirent complètement, à la discrétion de Baker, selon la situation. Au lieu de traverser pour évaluer ses options tactiques, le Colonel Baker choisit de faire traverser immédiatement la totalité de ses forces, et supervisa donc pendant quelques heures la réquisition des bateaux du proche Chesapeake and Ohio Canal pour assister sa traversée du fleuve.
Devens avait résisté face aux raids de la 17e Infanterie du Mississippi. Les bataillons additionnels de l'Union traversèrent le fleuve toute la journée avec les flottes réquisitionnées disponibles. Baker lui-même traversa vers 1h00 de l'après-midi, et vu ses chances pour une glorieuse victoire. Evans continua de déployer ses troupes additionnelles contre le gué de Ball's Bluff, pendant que la traversée d'Edwards' Ferry était surveillée par une seule compagnie.
Le Colonel Baker fut tué à environ 5h00 de l'après-midi d'une balle dans la tête, et pendant que l'obscurité tombait le commandement de l'Union s'est par la suite désagrégé sous des charges confédérées soutenues. Plusieurs des soldats de l'Union furent noyés. Des bateaux essayant de traverser à nouveau vers Harrison Island furent inondés puis chavirés; un grand nombre de corps de noyés flottaient de façon inquiétante sur le fleuve et allaient loin en aval jusqu'à Washington les jours suivant la bataille. Près de 500 soldats de l'Union furent faits prisonniers sur les rives du Potomac cette même nuit.
Cette défaite de l'Union fut relativement mineure par rapport aux autres batailles à venir, mais cela eu un impact énorme. En raison de la perte d'un sénateur, il y eut d'importantes répercussions politiques à Washington. Le General Stone fut pris comme bouc émissaire pour la défaite, mais les membres du Congrès suspectèrent une conspiration dans le but de trahir l'Union. Le tollé a directement mené à la mise en place du Comité mixte du congrès des États-Unis sur la conduite de la guerre civile, qui perturbera les officiers de l'Union pour le reste de la guerre (en particulier ceux qui étaient Démocrate) et contribuera à de vifs combats politiques parmi les généraux du haut commandement.
Le Lt. Oliver Wendell Holmes, Jr., de la 20e Infanterie de volontaires du Massachusetts, a survécu à une blessure presque mortelle au Ball's Bluff et devint un membre de la Cour suprême des États-Unis en 1902. Le poème d'Herman Melville nommé "Ball's Bluff - A Reverie" (publié en 1866) commémore la bataille.
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#3130 Message par Halpachino »

D'où la fameuse expression "Et ta meuf ? Elle Ball' Bluff !" :))
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saintluc
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#3131 Message par saintluc »

:D Tu n'es pas encore couché toua?
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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#3132 Message par saintluc »

741
22 octobre
Mort de Charles Martel
Le maire du palais d'Austrasie et de Neustrie est inhumé dans la basilique Saint Denis, parmi les rois. Pourtant Charles Martel n'a jamais été roi des Francs. Il réussit à s'imposer face à la monarchie mérovingienne en déclin depuis la fin du VII° siècle. Grâce à plusieurs victoires militaires, il put asseoir son pouvoir sur le royaume et, profitant de la faiblesse du roi Thierry IV, il s'installa peu à peu à la place. A sa mort il cède le royaume franc à ses deux fils: Carloman et Pépin le Bref.
Voir aussi : Décès - Charles Martel - Histoire du Moyen-Âge

1629
22 octobre
Lois sur les maisons militaires au Japon
L'ère Tokugawa, ou période d'Edo, continue de structurer le Japon. Sous la plume du shogun Tokugawa Hidetada sont rédigées les lois sur les maisons militaires (Buke shohattô). Le code de l'honneur des samouraïs est défini par ces lois pour veiller pleinement aux intérêts du shogun (gouverneur militaire). En près de deux générations, sous l'effet de ces nouvelles lois, la caste guerrière (bushi) devient ordonnée, structurée et loyale au seigneur. Les samouraïs, toujours sous l'impulsion du code édicté, deviennent pour les plus avisés des lettrés développant écrits, jugements et les arts du bushido. Toutefois, certaines lois seront adoucies en 1663 pour interdire notamment les suicides d'accompagnement qui dépeuplèrent cette noblesse d'arme. En 1683, ces lois sont définitivement fixées.
Voir aussi : Japon - Samouraï - Histoire de la Politique

1641
22 octobre
Révolte des catholiques d'Irlande.
Le 22 Octobre 1641 a été marqué par la révolte des catholiques d'Irlande contre les protestants de la province d'Ulster commandés par Owen Roe O'Neill, Maguire et Mac Mahon. Durant ce combat, plus de 8 000 colons de nationalité anglaise sont tués et des catholiques sont abattus par des protestants dans la ville irlandaise d'Antrim. La commune de Kilkenny se transforme en base de la contestation irlandaise.
Voir aussi : Kilkenny - Histoire de la Chrétienté

1721
22 octobre
Pierre le Grand devient Tsar de toutes les Russies
A l'instar de son ancêtre, Ivan III en 1480, Pierre Ier prend le titre de "Tsar de toutes les Russies". Cherchant à se rapprocher au maximum des grandes puissances européennes, il va "occidentaliser" la Russie. Il ne se fera donc plus appeler Tsar, mais Empereur. Tous les hommes devront avoir la barbe coupée, l'usage du calendrier chrétien devient obligatoire. La capitale sera désormais installée sur le port de Petersbourg, au bord de la Neva. La ville deviendra plus tard Saint Petersbourg en souvenir de l'homme qui l'a fondée, l'empereur Pierre Ier. .
Voir aussi : Sacre - Tsar - Pierre Ier - Pierre le Grand - Histoire des Sacres

1725
22 octobre
Mort du compositeur italien Alessandro Scarlatti
Alessandro Scarlatti (1660-1725) est un compositeur italien de musique baroque. Il excelle tout particulièrement dans l'opéra et est perçu comme le fondateur de l'école de Naples. Maître de Chapelle de Christine de Suède puis du vice-roi de Naples en 1684, il composera de nombreux opéras et des musiques pour des cérémonies officielles. Il quitte Naples mais y reviendra en 1707 où il décèdera. "Mitridate Eupatore" (1707), œuvre très novatrice, est considérée comme sa composition maîtresse.
Voir aussi : Compositeur - Italie - Opéra - Dossier histoire de la musique baroque - Histoire de la Musique classique

1746
22 octobre
Fondation du collège de Princeton
Fondé à Princeton dans l'Etat du New Jersey, l'université privée de Princeton fait partie de l'Ivy league qui regroupe des établissements nord-américains très réputés tels que Yale, Harvard ou Columbia. Cet établissement américain jouit d'une notoriété mondiale et d'une longue liste d'étudiants et de professeurs célèbres : des hommes politiques (Woodrow Wilson, John F. Kennedy ou Donald Rumsfeld), des hommes d'affaires (Steve Forbes ou le fondateur d'Amazon, Jeff Bezos) des scientifiques (Albert Einstein, Alan Turing) ou des artistes l'écrivain Francis Scott Fitzgerald, le cinéaste Ethan Coen).
Voir aussi : Fondation - Université - Histoire de la Politique

1751
22 octobre
Guillaume V d'Orange-Nassau devient stathouder des Provinces-Unies
Guillaume V d'Orange-Nassau est le fils de Guillaume IV d'Orange-Nassau et d'Anne de Hanovre. Il devient stadhouder de Hollande le 22 octobre 1751, alors qu'il est âgé de 3 ans. Sa mère, qui est la fille de George II de Grande-Bretagne, reste régente de Hollande jusqu'en 1759. Il est le dernier stathouder des Provinces-Unies. Durant son règne, il doit faire face à la montée des révolutionnaires et doit reconnaître l'indépendance des Etats-Unis en 1782. En 1795, il se heurte au mouvement révolutionnaire des Patriotes, qui l'oblige à s'exiler et à abdiquer en 1795.
Voir aussi : Dossier histoire des Provinces-Unies - Hollande - Stathouder - Guillaume V d'Orange-Nassau - Histoire des Sacres

1835
22 octobre
Création de l'AFP
La français Charles-Louis Havas crée la première agence d'information mondiale sous le nom: "Agence des feuilles politiques, correspondance générale." Les nouvelles en provenance des journaux étrangers sont envoyées par pigeon voyageur et traduites dès leur arrivées à Paris.
Voir aussi : Création - Histoire de l'AFP - Histoire de la Presse

1885
22 octobre
Début de la troisième guerre anglo-birmane
La troisième guerre anglo-birmane débute le 22 octobre 1885. Elle fait suite à l'ultimatum lancé par les Britanniques à l'actuel souverain de Haute-Birmanie, après que ce dernier ait confisqué les biens de la Bombay Birma Company. Les Français, cette fois-ci, refusent de prêter main-forte à la Birmanie. Cette guerre aura pour conséquences de voir la chute de la monarchie locale en place depuis des siècles, et l'occupation totale du pays par l'Empire britannique.
Voir aussi : Empire britannique - Histoire des Guerres

1906
22 octobre
Mort de Paul Cézanne
Paul Cézanne est né le 19 janvier 1939 à Aix-en-Provence. Ce peintre français, appartenant au mouvement des impressionnistes et ami d'Émile Zola, a réalisé de nombreux paysages provençaux, dont certains représentent la montagne Sainte-Victoire. On peut citer, parmi ses œuvres les plus célèbres, les Joueurs de cartes, la Maison du pendu ou encore la nature morte Pommes et oranges. Il est décédé le 22 octobre 1906 dans sa ville natale.
Voir aussi : Décès - Peinture - Aix-en-Provence - Histoire de l'Art

1921
22 octobre
Naissance de Georges Brassens
Georges Brassens naît le 22 octobre 1921 à Sète. Auteur, compositeur et interprète, il est également un poète moderne. Ses chansons les plus célèbres sont « Les Copains d'abord », « Mourir pour des idées » ou « Les Amoureux des bancs publics ». En proposant des textes évocateurs comme « Fernande » ou « Le Pornographe », il est rapidement considéré comme un provocateur en avance sur son époque. Brassens enregistre quatorze albums tout au long de sa carrière et reçoit le Grand prix de la poésie de l'Académie française. Il meurt le 29 octobre 1981 dans sa région natale. Son succès perdure encore aujourd'hui.
Voir aussi : Poésie - Chanson - Georges Brassens - Histoire de l'Art

1938
22 octobre
Invention de la photocopie
L'américain Chester F. Carlson invente la photocopie. Avec l'aide de son assistant Otto Kornei, il réussit à imprimer ces mots: "10-22-38 ASTORIA". La première machine sera commercialisée en 1954 sous le nom: Xerox 914.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Histoire des Sciences et techniques

1941
22 octobre
Exécution de Guy Môquet
A Châteaubriant, en Loire-atlantique, 27 prisonniers de guerre Français (pour la plupart communistes) sont fusillés par des soldats allemands. Parmi eux un jeune homme de seize ans appelé Guy Môquet. Cette exécution survient en représailles de l'assassinat d'un officier allemand à Nantes.
Voir aussi : Exécution - Nazi - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale

1943
22 octobre
Naissance de l'actrice française Catherine Deneuve
Née sous le nom de Catherine Dorléac le 22 octobre 1943 à Paris, l'actrice Catherine Deneuve fait ses débuts au cinéma sous la direction de grands noms tels André Hunebelle, Mel Ferrer et Roger Vadim. Ce dernier deviendra son compagnon et lui donnera un fils, Christian Vadim. Elle et sa sœur Françoise Dorléac seront les " Demoiselles de Rochefort " dont le réalisateur, Jacques Demy, la choisira plus tard pour " Peau d'âne ". L'actrice va de succès en succès avec " Belle de jour ", " Le Sauvage " avec Yves Montand, " Le Dernier métro " et bien d'autres. Elle vivra également avec l'acteur Marcello Mastroianni, qui lui donnera une fille, aujourd'hui également actrice, Chiara Mastroianni. En 2011, Catherine Deneuve a été nominée aux César pour son premier rôle dans " Potiche ".
Voir aussi : Catherine Deneuve - Jacques Demy - Histoire de l'Art

1952
22 octobre
L'Iran rompt ses relations diplomatiques avec l'Angleterre
La compagnie pétrolière anglo-iranienne, Oil Company impose à l'Iran un doublement des redevances sur le pétrole. l'Iran refuse et décide de nationaliser son pétrole. La Grande-Bretagne accepte la loi de nationalisation, mais exige une compensation. Cette persistance conduit à la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays. En août 1953, le premier ministre Mossadegh sera démis de ses fonctions et arrêté. L'Iran pourra alors instaurer un nouveau dialogue avec Angleterre.
Voir aussi : Relations diplomatiques - Histoire de la Diplomatie

1956
22 octobre
Arrestation de Ben Bella
Ahmed Ben Bella et cinq autres représentants du FLN (Front de Libération National) sont arrêtés à Alger par la police française. L'avion de la compagnie Air Atlas qui les conduisait à Tunis est détourné en plein vol. L'opération est menée par le ministre-résident en Algérie, Robert Lacoste, avec l'aval de Guy Mollet alors président du conseil. Une horde de CRS et de gendarmes attend les leaders de la révolution algérienne à leur arrivée. Ben Bella comprend tout de suite et s'écrit: "Je n'aurais jamais cru les Français capables d'un coup pareil." Il sera emprisonné jusqu'en mars 1962 et deviendra après la proclamation de l'indépendance le premier président de la République algérienne.
Voir aussi : Arrestation - Histoire du FLN - Ben Bella - Histoire de la Quatrième république

1956
22 octobre
Une alliance se forme contre l’Égypte
En réaction à la nationalisation du canal de Suez décrétée par le président égypien Nasser, la Grande-Bretagne, la France et Israël se réunissent secrètement à Sèvres. Les divers représentants concluent un accord d’intervention commune en Égypte afin de s’emparer du canal. Chacun des trois États a des intérêts différents. La Grande-Bretagne, qui domine et contrôle Suez depuis des décennies, craint que la nationalisation affecte son économie. La France, de son côté, intervient afin de renverser le président égyptien, lequel soutient les nationalistes algériens contre le colonialisme français. Quant à Israël, elle espère mettre fin à l’occupation égyptienne dans la bande de Gaza. Après deux jours de discussion, une opération d’attaque est mise au point et débutera le 29 octobre. Il est convenu qu’Israël attaque le Sinaï. La France et la Grande-Bretagne enverront alors leurs troupes sous prétexte de défendre les zones phares du canal.
Voir aussi : Nasser - Dossier histoire de la Crise du canal de Suez - Histoire des Guerres

1989
22 octobre
Le duel au sommet finit dans le bac à sable
Un an après avoir doublé Prost sur le même circuit pour remporter la couronne mondiale, Senna tente à nouveau de faire le forcing sur le circuit japonais. Mais il n’est pas question pour Prost de céder : les deux monoplaces entrent en collision et finissent dans le décor. Mais alors que le Français quitte sa monoplace et abandonne, Senna profite de sa position dangereuse pour se faire pousser par des commissaires et repartir. Toutefois, cette aide étant contraire au règlement, le Brésilien est disqualifié. Prost devient alors champion du monde.
Voir aussi : Dossier histoire de la Formule 1 - McLaren - Prost - Senna - Suzuka - Histoire des Sports mécaniques

1990
22 octobre
Prost et Senna, amateurs des bacs à sables de Suzuka
Avant dernier grand prix de la saison à Suzuka, et pour la troisième année consécutive, le titre peut se jouer sur cette épreuve. Depuis un an et demi le climat est très tendu entre les deux leaders. Senna, en pôle position, sait qu’il sera sacré si aucun des deux pilotes ne marque de point. Il décide donc de mettre rapidement fin au suspense : dès le premier virage il rentre à pleine vitesse dans la Ferrari de Prost. Les deux hommes sont hors course, Senna est champion mais discrédité par ce geste pas véritablement fair-play. Sept ans plus tard, Schumacher perdra le titre et sera disqualifié du championnat pour avoir tenter la même manœuvre sur Villeneuve.
Voir aussi : Dossier histoire de la Formule 1 - Ferrari - McLaren - Schumacher - Prost - Histoire des Sports mécaniques
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#3133 Message par saintluc »

L’Agence France-Presse (AFP) est, avec l'américaine Associated Press et la britannique Reuters, l'une des trois agences de presse mondiales et généraliste chargées de collecter, vérifier, recouper et diffuser l'information, sous une forme neutre, fiable, et utilisable directement par tous types de médias (radios, télévision, presse écrite, sites internet) mais aussi par des grandes entreprises et administrations. Réalisant la moitié de son chiffre d'affaires commercial à l'étranger, l'AFP est implantée dans environ 200 pays. Elle assure depuis 1957 une couverture complète de l'actualité mondiale, dans tous les domaines et sous toutes ses formes : photographie, infographie, vidéo et texte dans six langues. À la différence de son lointain ancêtre Havas, l'AFP n'a pas d'actionnaire. Son conseil d'administration est composé majoritairement d'éditeurs de presse, à l'instar de l'Associated Press et de Reuters jusqu'en 1984.
Fils de l'inspecteur royal de la Librairie de Rouen, chargé du contrôle des livres étrangers, qui a bifurqué vers le négoce du coton après la Révolution française, Charles Louis Havas y fait fortune dans les ports de Nantes et Lisbonne. Il réussit une spéculation sur l'émigration au Brésil de la famille royale portugaise, puis sur les obligations. Ruiné par la crise boursière de 1825, il créé à Paris le Bureau de traduction des journaux étrangers, futur Bureau de nouvelles. En 1832, il reprend la Correspondance Garnier, l'ex-Bureau Bornsteïn, fondé en 1811, et sa précieuse clientèle de plusieurs centaines de lecteurs outre-Rhin. Il rachète aussi la Correspondance Degouve-Denainques et la Correspondance de Paris puis créé en 1835 l'Agence des Feuilles Politiques-Correspondance Générale, expédiée dès 1838 en Hollande, Belgique, Allemagne, Angleterre et "à quelques organes de l'opinion légitimiste dans les départements", en communiquant par le télégraphe de Chappe. Vers 1840, Havas et Delaire diffusent quatre services : une Correspondance politique destinée aux préfets et aux sous-préfets, une autre pour la presse départementale, et un petit bulletin aux membres du gouvernement, résumant les nouvelles de la veille et de la nuit. Pour les hommes d'affaire, une feuille synthétique résume des extraits de journaux, quelques faits boursiers et la cote des obligations. Les milliers de pigeons-voyageurs d'Havas relient Paris, Londres et Bruxelles lors du krach de 1847. En 1951, le premier câble transmanche l'amène à bifurquer vers le télégraphe électrique, utilisé par ses ex-employés installés à leur compte, Paul Julius Reuter et Bernhard Wolff. Juste avant sa retraite en 1852, Charles-Louis Havas se lance dans la publicité, en entrant au capital du Bulletin de Paris, fondé en 1845 par Charles Duveyrier (1803-1866) pour servir La Presse d'Émile de Girardin. Sa régie donne aux journaux de province à petit budget l'accès à des publicités nationales et aux nouvelles, en échange d'espaces réservés. Ses fils et les lois sur le télégraphe de 1878 favorisent ensuite l'avènement de la Petite presse.
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L'immeuble actuel de l'Agence France-Presse fut le premier pris par les résistants, lors de la Libération de Paris. Le groupe de journalistes clandestins qui s'en empare diffuse la première dépêche de l'AFP le 20 août 1944, cinq jours avant l'arrivée des blindés du général Leclerc.
« Grâce à l’action des Forces Françaises de l’Intérieur, les premiers journaux libres vont paraître », révèle la dépêche.
L'AFP naît officiellement par une ordonnance du 30 septembre 1944. Elle reprend le bâtiment de l'OFI, créé par Vichy à partir de l'Agence Havas, que l'occupant avait transformée en officine de propagande, au mépris d'une histoire qui remonte à 1835. L'AFP a aussi hérité des structures nées sous l'occupation: l'Agence française d'information (AFI) lancée à Londres en 1940, l'Agence France-Afrique à Alger en 1942, et l'Agence d'information et de documentation (AID), créée en 1944.
Alors qu'Havas avait profité d'un cartel des agences, réservant à chacune sa part de la planète, l'AFP affronte un marché ouvert des agences de presse, imposé par la montée en puissance des trois américaines, Associated Press, UPI et INS, à qui la jurisprudence a interdit les accords d'exclusivité. Près d'une dizaine d'agences rêvent alors d'une envergure mondiale, permettant de mutualiser les coûts entre un très grand nombre de clients.
L'AFP ne récupère qu'une partie du réseau international d'Havas, qui avait profité des déboires du rival Reuters au début des années 1920 pour augmenter sa capitalisation par étapes: 105 millions de francs en 1930 contre 28 millions en 1921, grâce à sa "vache à lait", la publicité financière, la bourse de Paris ayant quintuplé dans les années 1920. Et la donne a depuis changé: Reuters, qui appartient depuis 1941 à la presse britannique, s'est reprise dans les années 1940, triplant son nombre des correspondants et son chiffre d'affaires. La presse anglophone, en Inde, Australie et Nouvelle-Zélande, est associée à son "Reuters Trust", créé en 1941 pour garantir l'indépendance rédactionnelle. Le gouvernement anglais reste à l'écart, se gardant de rééditer les censures malheureuses de 1914-1918 et les pertes de Reuters sont effacées par les bénéfices d'une nouvelle filiale, Comtelburo (finances, matières premières).
L'AFP subit aussi dès 1951 la concurrence de l'ACP, créée par deux groupes de presse de gauche. En 1957, elle compte 25 bureaux en province mais seulement 59 "outre-mer", dont 13 dans les colonies. Quarante ans après, elle aura 112 bureaux à l'étranger, presque deux fois plus, grâce au vote à l'unanimité par le parlement, le 10 janvier 1957, d'une loi garantissant son indépendance par un statut spécial, proche de celui de Reuters ou de l'Associated Press américaine, puisque la majorité des administrateurs seront désormais des éditeurs de presse. La clientèle internationale est développée par Jean Marin, ex-journaliste de Radio Londres, l'artisan du nouveau statut, auteur de la maxime "l'AFP ne peut fonctionner que si celui qui paye ne commande pas". Dès 1958, il ouvre un bureau à Pékin. Élu président en 1957, il le reste jusqu'en 1975, quand le chiffre d'affaires atteint 196 millions de francs. Il s'allie avec les quotidiens du sud-est qui créent en 1967 l'agence Aigles. Pour consolider l'expansion internationale, il veut un « Manuel de l'agencier », qui codifie les règles professionnelles, en 1971, année de rédaction de la charte internationale de déontologie.
L'AFP ouvre un bureau à Pékin en 1958 puis acquiert de grands clients comme le Washington Post, le Los Angeles Times, et d'autres quotidiens américains en 1972, après le scoop de Charles Biétry lors de la Prise d'otages des Jeux olympiques de Munich. L'expansion internationale accompagne celle de grands clients français:Le Monde triple sa diffusion en 20 ans, France-Soir dépasse le million d'exemplaires dans les années 1960, avec de nombreuses pages internationales. En 1974, la surenchère entre syndicats amène le SNJ à réclamer, sans l'obtenir, une taxe pour financer le changement de dimension de l'AFP. L'expansion se fait par autofinancement.
L'AFP poursuit sa forte croissance internationale après le départ de Jean Marin. De 1977 à 1995, elle quadruple son chiffre d'affaires en 18 ans, période au cours de laquelle celui du leader mondial, l'américain Associated Press, ne fait que doubler, malgré la quasi-disparition du rival américain United Press. Alors qu'elle était encore 4 fois plus importante que Reuters en 1964, l'Associated Press est aussi dépassée en trombe par la britannique, qui réussit dès les années 1960 une percée sur le marché de l'information financière aux États-Unis puis à l'échelle mondiale: Reuters multiplie par 16 son chiffre d'affaires en 15 ans, entre 1965 et 1981, puis lance sa propre introduction en Bourse en 1984.
Dès 1971, l'AFP utilise la transmission par satellite pour ses dépêches, puis ses photos. En 1973, le conseil d'administration décide d'informatiser la rédaction, mission accomplie dès 1975, ce qui aide ses clients médias à l'imiter. Les années 1980 voient éclore de nouveaux produits: téléphotographie en 1985, minitel en 1986 et infographie en 1988. Toutes les agences de presse subissent alors la guerre des prix lancée par l'américaine United Press International, qui lutte pour sa survie et cumule 24 millions de dollars de pertes en six ans. Pour l'AFP, cela se traduit par une grave crise financière, amenant les administrateurs presse à durcir le ton, pour réduire d'un cinquième l'effectif de l'AFP à partir de 1986. L'ACP, elle, disparaît.
En 1991, le chiffre d'affaires de l'AFP dépasse le milliard de francs. La part des clients publics revient à moins de 50 %, puis à 40% dix ans après. Le PDG Claude Moisy vient de lancer un service d'informations financières en anglais, en implantant dans les bureaux à l'étranger AFX News, coentreprise avec le britannique Extel, qui rapportera 16 millions d'euros lors de sa cession en 2006. Le Financial Times en devient actionnaire en 1993. AFX News emploie 35 journalistes dans 13 villes d'Asie dès 1997, l'année de l'ouverture d'une direction régionale AFP à Montevideo après celle de Hong Kong en 1982. L'AFP vient aussi de livrer son premier journal internet clés en main. Elle développe après 2001 un département AFP-TV, s'inspirant de Visnews, cofondé en 1957 par Reuters et la BBC.
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Le 16 mai 2011, dans la plus grande discrétion, une proposition de loi est déposée au Sénat par Jacques Legendre, visant à changer le statut de l’AFP. Cette fois, plus question d'ouvrir le capital de l'entreprise, mais de réduire la présence des éditeurs de presse au conseil d'administration de l'AFP, sans diminuer celle de l'État. Cinq des six syndicats de l'AFP appellent à une assemblée générale le 23 mai : grève et motion de défiance contre la direction sont votées à l'unanimité, moins 10 abstentions. La SDJ demande à son tour un "référendum du personnel". Le 1er juin, le PDG accepte de recevoir les syndicats. La CFDT est la dernière à se prononcer, par un communiqué du 6 juin, demandant au gouvernement de "laisser l’AFP travailler". Le lendemain, une nouvelle grève de 24 heures est votée.
Le 8 juin, le Sénat renonce à inscrire la proposition de loi à l'ordre du jour de sa session de juin. En juillet, Olivier Baube, de la SDJ, est élu administrateur de l'AFP avec 37% des voix chez les journalistes contre 34% pour Samir Douaihy, candidat de l'ADIAFP, association rivale créée en 2009 pour mieux défendre l'indépendance et 22% à une liste FO-Unsa-SNJ. Le 17 août, le Canard Enchaîné publie la copie d'un devis de 114 400 euros de Media9, société de Pierre-Jérôme Henin, ex-conseiller de Nicolas Sarkozy, visant à relancer la promotion de la proposition de loi via "une cartographie des adversaires/alliés", au sein des différents syndicats, et une charte des "éléments de langage". La direction répond que "des propositions lui sont faites régulièrement", mais qu'elle "n’a pas donné suite". Elle estime "nécessaire" une évolution "pour améliorer la gouvernance de l'agence", et "se mettre en conformité avec les exigences du droit" européen. Le 7 septembre, une motion de défiance est votée à bulletins secrets, à 88%, avec la participation de 58% des 1380 salariés inscrits, accompagnant une nouvelle grève de 24 heures. Le SNJ-CGT devient dix jours après le 2e syndicat de la rédaction derrière le SNJ, alors que la CFDT fut longtemps 1re, avant la suppression en décembre 2003 du service de son leader, qui avait entraîné son départ, avec tous les élus CFDT, à la CGT, pour diriger le comité d'entreprise, après avoir révélé une affaire de bonus48. Fin septembre, le PDG annonce l’ouverture d’un "cycle de concertation avec les partenaires sociaux" sur la réforme, qui est abandonnée en octobre, juste après l'alternance au Sénat.
Le statut particulier de l'AFP fut créé par la loi du 10 janvier 1957, votée à l'unanimité par le parlement français, suite à une mission de réflexion de 18 mois, souhaitée par Jean Marin (président de l'AFP de 1954 à 1975), et lancée par le premier ministre Pierre Mendès France.
L'AFP est « un organisme autonome doté de la personnalité civile » au « fonctionnement assuré suivant les règles commerciales ». Sa mission est « de rechercher, tant en France qu’à l’étranger, les éléments d’une information complète et objective » et de les « mettre à la disposition des usagers ». Le spécialiste de droit public Jean Waline y voit une personne morale de droit public sui generis ou innommée. Mais le Conseil d'État l'a qualifiée d'organe de droit privé sui generis, dans un avis d'assemblée du 10 juin 2004 relatif au statut juridique du siège de l’AFP.
L'AFP est gouvernée par un conseil d'administration de 16 membres :
8 représentants des directeurs de journaux quotidiens
2 représentants du personnel de l'AFP élus à bulletins secrets
2 représentants de la radio et de la télévision française
3 représentants des services publics : le premier ministre, le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie et le ministre des affaires étrangères nommant chacun un représentant.
le président directeur général (PDG), choisi par le conseil d'administration en dehors de ses membres, élu par au moins 12 voix sur 16, pour un mandat de 3 ans renouvelable52.
La loi de 1957 a également institué un conseil supérieur de 8 membres, qui veille au respect par l’AFP de la mission impartie par ses statuts, et reçoit les plaintes des usagers ou des professionnels. Généralement qualifié de juridiction administrative spéciale (Jean Waline) ou d'autorité administrative indépendante (Rapport 2001 du Conseil d'État), il peut sanctionner le PDG.
Une commission financière composée de deux membres de la Cour des comptes française et d'un expert désigné par le ministre de l’économie et des finances surveille sa gestion financière.
Le contenu éditorial a été plusieurs fois contesté. Le député UMP Frédéric Lefebvre s'est plaint en 2008 que sa réaction à une condamnation de Ségolène Royal n'ait pas été reprise. L'AFP a répliqué que « L'affaire de la condamnation de Mme Royal a été largement traitée sur les fils de l'AFP, qui ne saurait par ailleurs répercuter systématiquement les très nombreux communiqués qu'elle reçoit. Le choix de traiter ou pas un communiqué dépend de sa valeur informative». À l'inverse, des associations de la gauche radicale déplorent la trop grande couverture accordée à Nicolas Sarkozy ; tandis que l'intersyndicale déplore l'insuffisante protection des sources des journalistes.
L'AFP ne diffuse normalement pas ses informations, photos et vidéos auprès du grand public. Ses centaines d'abonnés médias paient en fonction de leur taille, un système imaginé pour favoriser la création de nouveaux médias et encourager la diversité de la presse magazine et régionale, deux industries très développées en France. Mais s'ils rediffusent gratuitement sur Internet des dépêches, l'AFP les leur facture plus cher
L'information rediffusée gratuitement par les sites Internet des grands abonnés de l'AFP fragilise en effet la presse écrite dans son ensemble même quand elle dispose de ses propres sites gratuits, car les lecteurs quittant le papier pour Internet rapportent dix fois moins de publicité et souvent aucun abonnement. Sur 2 milliards d’euros de dépenses publicitaires en France sur Internet, 800 millions vont à Google et 420 millions aux PagesJaunes .
L'AFP a gagné en 2006 un procès contre Google, qui diffusait gratuitement les informations de l'AFP sur Internet
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#3134 Message par saintluc »

1452
23 octobre
L'anglais John Talbot reprend la ville de Bordeaux
Le 23 octobre 1452, la ville de Bordeaux repasse aux mains des Anglais. Après avoir fait l'objet d'une signature d'un traité de capitulation un an plus tôt, la ville de Bordeaux, alors occupée par les troupes françaises de Charles VII, sera reprise par l'anglais John Talbot en 1452. Cette lutte entre les deux pays pour détenir la ville de Bordeaux illustre la guerre de Cent Ans qui a opposé la France et l'Angleterre.
Voir aussi : Charles VII - Guerre de Cent ans - Histoire de Bordeaux - John Talbot - Histoire des Guerres

1526
23 octobre
Ferdinand de Habsbourg devient roi de Bohême
Le 23 octobre 1526, Ferdinand de Habsbourg est élu roi de Bohême, et succède à Louis II. Moins de deux mois plus tard, le 17 décembre 1526, Ferdinand de Habsbourg sera également nommé roi de Hongrie. Pendant près de 40 ans, il connaîtra un règne assez paisible, règne durant lequel il s'efforcera de concilier les protestants et les catholiques. Son premier fils Maximilien lui succèdera à sa mort en 1564.
Voir aussi : Hongrie - Bohême - Maximilien - Ferdinand de Habsbourg - Histoire de la Politique

1702
23 octobre
Bataille de Vigo
Durant la guerre de Succession d'Espagne, George Rooke est chargé de s'emparer du port de Cadix, avec la flotte anglo-hollandaise. Ayant échoué, il décide de s'attaquer à la flotte espagnole, le 23 octobre 1702. Celle-ci est en train de décharger les marchandises d'Amérique dans le port de Vigo, sous la protection des vaisseaux français de Châteaurenault. C'est un succès pour Rooke qui parvient à forcer le barrage bloquant l'accès au port. Il détruit quarante vaisseaux français et espagnols et s'empare d'un butin de 14 000 livres.
Voir aussi : Bataille - Guerre de succession d'Espagne - Flotte - Histoire des Guerres

1812
23 octobre
Le général Mallet rate son Coup d'Etat
A quatre heures du matin, Mallet informe le commandant de la caserne Popincourt à Paris de la mort de l'Empereur. Le général aristocrate profite de l'interminable campagne de Russie et de la difficulté de communication avec la Grande armée pour évincer Napoléon Ier du trône. Dans la matinée il forme un gouvernement provisoire et annonce la fin de la guerre. A 9 heures du matin il est le maître de la capitale. A midi le préfet de police de Paris, Dubois est tenu informé du complot et arrête Mallet. Ce dernier sera fusillé le 29 octobre avec treize autres conspirateurs.
Voir aussi : Napoléon - Coup d'Etat - Histoire de l'Empire

1814
23 octobre
Première chirurgie esthétique
C'est à Chelsea en Angleterre, qu'est pratiquée la première chirurgie plastique moderne.
Voir aussi : Histoire de la Médecine

1834
23 octobre
Mort de Fath Ali Shah Qajar, shah de Perse
Régnant sur la Perse depuis 1797, Fath Ali Shah Qajar mourut 23 octobre 1834, après un règne marqué par plus de dix ans de guerre contre la Russie. Réputé pour son grand harem et son goût pour les arts persans, Fath Ali Shah Qajar avait une centaine de femmes et plus de 200 enfants. Mohammad Shah Qajar, gouverneur d'Azerbaïdjan, lui succéda et privilégia les relations avec la Russie au détriment de la Grande-Bretagne.
Voir aussi : Russie - Histoire de la Perse - Shah - Histoire des Décès

1867
23 octobre
Garibaldi envahit le Vatican
Giuseppe Garibaldi tente de s'emparer de l'état pontifical protégé par Napoléon III depuis le décret du 15 septembre 1864 signé avec le roi Victor-Emannuel II. Les troupes françaises interviennent et le Pape Pie IX obtient la protection de la France pour encore trois ans. Garibaldi échoue dans sa tentative de rallier le Vatican à l'unité italienne. Il sera définitivement battu à Montana le 3 novembre par les troupes du général de Failly et renoncera aux états pontificaux.
Voir aussi : Pape - Invasion - Napoléon III - Pie IX - Garibaldi - Histoire des Guerres

1872
23 octobre
Mort de Théophile Gautier
Le poète et critique d'art français Théophile Gautier meurt à Neuilly-sur-scène (né à Tarbes, 1811). Bien qu'admirateur précoce de Nerval ou d'Hugo, il se détache du carcan romantique pour s'attacher à une recherche exigeante du beau par la perfection technique, selon l'idée de l'« art pour l'art », qui en fait l'un des annonciateurs de la poésie parnassienne. Son œuvre, dont "Le Roman de la momie" (1858) ou "Le Capitaine Fracasse" (1863), lui valut les éloges de Baudelaire : le chantre du « spleen » lui dédicaça ainsi ses "Fleurs du Mal", à lui le « poète impeccable, le parfait magicien ».
Voir aussi : Poésie - Histoire du Romantisme - Baudelaire - Parnasse - Histoire de la Littérature

1917
23 octobre
Décès d'Eugène Grasset
Eugène Grasset décède à Sceaux (Hauts-de-Seine). Né à Lausanne le 25 mai 1845, il doit sa célébrité à ses activités de graveur, d'affichiste et de décorateur. On lui doit notamment le mobilier de Gillot visible au Musée des Arts décoratifs, les vitraux de l'église Saint-Étienne de Briare, le logotype de la Semeuse soufflant une fleur de pissenlit qui illustre les dictionnaires Larousse ou encore le caractère d'imprimerie Grasset, présenté lors de l'Exposition universelle de 1900.
Voir aussi : Décès - Art - Eugène Grasset - Histoire de l'Art

1922
23 octobre
Andrew Bonar Law, Premier ministre
Andrew Bonar Law naît le 16 septembre 1858 au Canada. Homme politique anglais sous le règne du roi George V, il est chef de l'opposition de 1911 à 1915, secrétaire d'état aux Colonies de 1915 à 1916, ministre des Finances de 1916 à1919, Lord du sceau privé de 1919 à 1921 puis est nommé 54e Premier ministre le 23 octobre 1922. Il n'occupera ce poste que peu de temps puisqu'il meurt le 30 octobre de l'année suivante.
Voir aussi : Premier ministre - George V - Histoire de la Politique

1923
23 octobre
Proclamation de la République de Turquie
Suite aux accords de Lausanne, la République de Turquie, avec à sa tête Atatürk, est proclamée. Après la décomposition de l’Empire Ottoman à la fin de la Première Guerre mondiale, le traité de Sèvres découpa la région et prévit un contrôle militaire des Alliés. Mais l’armée montée par Mustafa Kemal, dit Atatürk, avait engagé des guerres pour récupérer certains territoires et parvint à faire naître son nouvel Etat, la Turquie.
Voir aussi : Histoire de l'Empire ottoman - Dossier histoire fête nationale - Traité de Sèvres - Ataturk - Histoire de l'Etat

1940
23 octobre
Entrevue d'Hendaye
L'entrevue d'Hendaye, ville frontalière basque entre l'Espagne et la France, réunit Hitler et Franco. Ils se lancent dans des pourparlers sur la question de l'entrée en guerre de l'Espagne au côté des forces de l'Axe. Les discussions n'aboutissent pas, l'Allemagne refusant les contreparties espagnoles et l'Espagne arguant du fait qu'elle ne peut pas soutenir un effort de guerre. Un protocole est signé pour l'envoi de volontaires espagnols sur le front russe, mais Franco n'engage pas son pays dans le conflit mondial.
Voir aussi : Allemagne - Espagne - Hitler - Franco - Histoire de la Politique

1942
23 octobre
Bataille de El-Alamein
Les Anglais, emmenés par le général Montgomery, lancent une vaste contre-offensive contre les Allemands présents depuis le 30 juin à l'ouest d'Alexandrie. Le maréchal Rommel est obligé de reculer face à la percée de la VIII° armée britannique. Cette bataille marque un coup d'arrêt à la progression de "l'Afrikakorps" en Afrique du Nord. Après une victoire décisive des Alliés en novembre, les troupes allemandes et italiennes reculeront jusqu’à se retirer d'Egypte et de Libye. Au printemps 1943, les forces de l’Axe auront quitté l’Afrique du Nord.
Voir aussi : Bataille - Dossier histoire des grandes batailles - Rommel - Histoire de l'Afrikakorps - Montgomery - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale

1942
23 octobre
Naissance de Michael Crichton
Michael Crichton est né le 23 octobre 1942 à Chicago. Cet écrivain diplômé de Harvard est devenu célèbre grâce à ses ouvrages de science-fiction. Parmi ses ouvrages de référence, on peut notamment citer « La Proie », paru en 2002. C'est également le scénariste de « Jurassic Park ». Il a émis des théories controversées sur le réchauffement climatique, mettant en doute son origine humaine. Il est mort d'un cancer le 4 octobre 2008.
Voir aussi : Harvard - Histoire de l'Art

1956
23 octobre
Soulèvement anti-communiste en Hongrie
Budapest se soulève contre l'URSS qui occupe le pays depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Les Hongrois réclament le retour à la présidence du communiste modéré Imre Nagy. Les Soviétiques accepteront. Mais le nouvel homme fort de la Hongrie insufflera un élan démocratique à tout le pays et il ne tardera pas à prôner la séparation avec l'URSS. Les troupes soviétiques envahiront Budapest dès le 4 novembre pour mettre fin à l'insurrection hongroise. La rébellion fera 25 000 victimes et Imre Nagy sera exécuté en juin 1958.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Soulèvement - Histoire du Parti Communiste - Histoire du PC - Histoire de l'Opposition

1966
23 octobre
Jimi Hendrix enregistre "Hey Joe"
"The Jimi Hendrix Experience" sort son premier 45 tours dont le titre "Hey Joe" devient numéro un des charts britanniques. Jimi Hendrix a rencontré Chas Chandler cette même année. Ils sont partis pour Londres fonder le groupe avec Noel Redding à la basse et Mitch Mitchel à la batterie.
Voir aussi : Hendrix - Histoire du Rock n'roll

1983
23 octobre
Attentats à Beyrouth
A 6h20 du matin un camion-suicide palestinien frappe le quartier général des forces américaines à Beyrouth, tuant 241 soldats américains. Deux minutes plus tard c'est au tour de l'immeuble abritant des parachutistes français le Drakkar, d'exploser: Bilan: 58 morts. Mandatés par l'ONU, les marines américains et les parachutistes français devaient faire respecter la paix civile au Liban. Devant les difficultés à remplir leur mission ils quitteront la pays en févier 1984.
Voir aussi : Attentat - Histoire de Beyrouth - Histoire du Terrorisme

1989
23 octobre
Accord de Taëf
Les députés libanais signent en Arabie Saoudite l’accord de Taëf qui doit mettre fin à la guerre civile qui fait rage depuis 1975. Les diplomaties Syrienne, Jordanienne et américaine supervisent cet accord qui redéfinit en partie la répartition des pouvoirs entre les différentes communautés du Liban. Toutefois, chiites et druzes ne sont pas convaincus, pas plus que Michel Aoun qui poursuit sa guerre de libération contre la Syrie. Toutefois les deux communautés minoritaires accepteront cet accord, tandis que Michel Aoun sera battu un an plus tard. Le Liban retrouve la paix, même s’il reste occupé par la Syrie et par Israël tandis que le Hezbollah et l’ALS ne sont pas désarmés.
Voir aussi : Guerre du Liban - Hezbollah - ALS - Michel Aoun - Histoire des Guerres

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#3135 Message par saintluc »

L'insurrection de Budapest ou Révolution de 1956 (en hongrois : 1956-os forradalom) désigne la révolte nationale spontanée contre la République populaire de Hongrie et ses politiques imposées par l'Union soviétique qui dura du 23 octobre au 10 novembre 1956.
La révolte commença par une manifestation étudiante qui rassembla des milliers de personnes alors qu'elle progressait dans le centre-ville de Budapest vers le parlement hongrois. Une délégation étudiante entrée dans le bâtiment de la radio nationale afin de diffuser ses revendications fut arrêtée. Lorsque sa libération fut demandée par la foule, la police secrète (ÁVH) ouvrit le feu depuis le bâtiment. Les nouvelles se répandirent rapidement et des émeutes éclatèrent dans toute la capitale.
La révolte s'étendit rapidement en Hongrie et entraîna la chute du gouvernement. Des milliers de personnes s'organisèrent en milices pour affronter l'Autorité de protection de l'État (ÁVH) et les troupes soviétiques. Des communistes pro-soviétiques et des membres de l'ÁVH furent souvent exécutés ou emprisonnés tandis que les prisonniers politiques étaient libérés et armés. Des conseils improvisés luttèrent contre le contrôle municipal du Parti des travailleurs hongrois au pouvoir et demandèrent des changements politiques. Le nouveau gouvernement dissout formellement l'ÁVH, déclara son intention de se retirer du Pacte de Varsovie et promit d'organiser des élections libres. À la fin du mois d'octobre, les combats avaient pratiquement cessé et une certaine normalité était revenue.
Après avoir annoncé sa volonté de négocier un retrait des forces soviétiques, le Politburo changea d'avis et décida d'écraser la révolution. Le 4 novembre, une importante armée soviétique envahit Budapest et les autres régions du pays. La résistance hongroise continua jusqu'au 10 novembre. Plus de 2 500 Hongrois et 700 Soviétiques furent tués lors du conflit et 200 000 Hongrois fuirent en tant que réfugiés. Les arrestations se poursuivirent durant plusieurs mois. En janvier 1957, le nouveau gouvernement pro-soviétique avait supprimé toute opposition publique. Les actions soviétiques furent critiquées par les marxistes occidentaux et renforcèrent l'emprise soviétique sur l'Europe centrale.
Le débat public sur cet événement fut interdit en Hongrie durant plus de 30 ans, mais avec le dégel des années 1980, il fit l'objet d'intenses études et débats. Le 23 octobre est devenu le jour de la fête nationale en Hongrie.
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Après s'être agrandie au détriment de la Tchécoslovaquie et de la Roumanie, la Hongrie rejoignit les puissances de l'Axe et fit la Seconde Guerre mondiale aux côtés de l'Allemagne, de l'Italie, de la Bulgarie et, à partir de 1941, de la Roumanie. Elle participa ainsi à l'invasion de la Yougoslavie et à celle de l'Union soviétique. Cependant à partir de l'été 1944, les forces soviétiques et roumaines franchirent les frontières hongroises et le gouvernement de l'amiral Horthy entama des négociations d'armistice avec les Alliés. Les Allemands envahirent alors le pays et mirent en place un régime partisan de la poursuite de la guerre, dirigé par Ferenc Szálasi. Les forces allemandes et hongroises furent finalement battues en 1945 et l'armée soviétique, secondée par des forces roumaines, tchécoslovaques et yougoslaves, occupa le pays.
Après la guerre, seule l'armée rouge occupa la Hongrie, ramenée à ses frontières de 1938 par le Traité de Paris de 1947. La Hongrie était encore une démocratie multipartite à ce moment, et les élections de 1945 avaient abouti à la mise en place d'un gouvernement de coalition mené par le Premier ministre Zoltán Tildy. Cependant le pays se trouvait déjà de facto dans la sphère d'influence de l'Union soviétique et le parti des communistes de Hongrie, favorable aux Soviétiques, mais qui n'avait obtenu que 17 % des voix, divisa le gouvernement en appliquant la « tactique du salami ».
Après les élections de 1945, le portefeuille du ministère de l'Intérieur, qui supervisait l'Autorité de protection de l'État (Államvédelmi Hatóság ou ÁVH) fut transféré du parti civique au parti communiste. L'ÁVH employa l'intimidation, les fausses accusations, l'emprisonnement et la torture pour éliminer toute opposition politique. La brève période de multipartisme arriva à son terme et le parti communiste fusionna avec le parti social-démocrate pour devenir le parti des travailleurs hongrois qui se présenta seul aux élections de 1949. La République populaire de Hongrie fut proclamée la même année. En 1949, l'Union soviétique signa un traité d'assistance mutuelle avec la Hongrie qui lui permettait de maintenir une présence militaire et de fait de contrôler la politique du pays.
Le parti communiste hongrois entreprit le remplacement de l'économie capitaliste par une économie planifiée en menant des nationalisations massives sur le modèle soviétique. Cela entraîna une stagnation économique, des bas niveaux de vie et un profond malaise. Les écrivains et les journalistes furent les premiers à critiquer le gouvernement et ses politiques dans des articles en 1955. Le 22 octobre 1956, les étudiants de l'université Technique reformèrent l'association MEFESZ qui avait été interdite et organisèrent une manifestation le 23 octobre qui mena à la révolte.

La Hongrie devint un État communiste sous la direction de l'autoritaire Mátyás Rákosi. L'autorité de sûreté de l’État commença une série de purges qui toucha plus de 7 000 dissidents qui furent accusés d'être des "titistes" ou des "agents occidentaux" et durent avouer lors de procès-spectacles avant d'être enfermé dans un camp à l'est du pays.
De 1950 à 1952, l'ÁVH déplaça de force des milliers de personnes pour acquérir les propriétés et y loger les membres du parti et pour mettre fin à la menace de la classe intellectuelle et 'bourgeoise'. Des milliers de personnes furent arrêtées, torturées, emprisonnées (parfois en Union soviétique) voire exécutées comme László Rajk, le fondateur de l'ÁVH. En une seule année, 26 000 personnes furent déplacées de force en dehors de Budapest et durent travailler dans de terribles conditions dans les fermes collectives où beaucoup moururent.
Le gouvernement Rákosi politisa complètement le système éducatif hongrois pour remplacer les classes éduquées par une « intelligentsia laborieuse ». L'apprentissage du russe et les cours de politique communiste devinrent obligatoires à tous les niveaux d'enseignement. Les écoles religieuses furent nationalisées et les chefs religieux furent remplacés par des partisans du gouvernement. En 1949, le chef de l'Église catholique hongroise, le cardinal József Mindszenty fut arrêté et condamné à la prison à vie pour trahison Sous Rákosi, le gouvernement hongrois était parmi les plus répressifs d'Europe.
L'économie hongroise d'après-guerre souffrit de nombreux défis. La Hongrie avait accepté de payer des réparations de guerre d'une valeur de 300 millions de dollars à l'Union soviétique, à la Tchécoslovaquie et à la Yougoslavie tout en prenant en charge le maintien des garnisons soviétiques. La Banque nationale de Hongrie estima en 1946 le coût des réparations à « entre 19 et 22 % du PNB ». En 1946, la monnaie hongroise subit une violente dépréciation qui entraîna les niveaux d'hyperinflation les plus élevés jamais connus. La participation de la Hongrie au COMECON soviétique l'empêchait de commercer avec l'Occident ou de participer au Plan Marshall.
Malgré une augmentation du PNB par habitant dans le premier tiers des années 1950, le niveau de vie diminua. La mauvaise gestion de l'économie générait des pénuries pour les produits de base, ce qui entraîna un rationnement du pain, du sucre et de la viande. Les contributions obligatoires aux emprunts d'État diminuaient encore les revenus personnels. Par conséquent, le revenu réel des ouvriers en 1952 était seulement des deux tiers de ce qu'il était en 1938 alors qu'en 1949, la proportion était de 90 %.
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La mort de Joseph Staline le 5 mars 1953 entraîna une période de libération relative au cours de laquelle la plupart des partis communistes européens devinrent plus modérés. En Hongrie, le réformateur Imre Nagy remplaça Mátyás Rákosi, « le meilleur disciple hongrois de Staline », au poste de premier ministre. Cependant, Rákosi restait secrétaire général du parti et fut capable de saper les réformes de Nagy. En avril 1955, Nagy fut discrédité et dut quitter ses fonctions. Après le « discours secret » de Khrouchtchev de février 1956 qui dénonçait Staline et ses protégés, Rákosi fut destitué de son poste de secrétaire et remplacé par Ernő Gerő le 18 juillet 1956.
Le 14 mai 1955, l'Union soviétique créa le Pacte de Varsovie qui liait la Hongrie à l'Union soviétique et aux voisins d'Europe centrale et orientale. Parmi les principes de l'alliance figuraient le « respect pour l'indépendance et la souveraineté des États » et « la non-interférence dans leurs affaires internes ».
En 1955, le Traité d'État autrichien établit la neutralité et la démilitarisation de l'Autriche. Cela souleva les espoirs hongrois de devenir également neutre et en 1955, Nagy considéra la « possibilité pour la Hongrie d'adopter un statut neutre sur le modèle autrichien ».
En juin 1956, un soulèvement des ouvriers polonais à Poznań fut écrasé par le gouvernement, ce qui entraîna des dizaines de morts parmi les protestataires. En réponse à la demande populaire, le gouvernement nomma le communiste réformateur Władysław Gomułka, récemment réhabilité, en tant que premier secrétaire du parti ouvrier unifié polonais en octobre 1956 avec pour mission de négocier des concessions commerciales et une réduction du nombre de troupes avec le gouvernement soviétique. Après quelques jours d'intense négociations, les Soviétiques acceptèrent les demandes réformatrices de Gomułka le 19 octobre. Les nouvelles de ces concessions obtenues par les Polonais, connues sous le nom d'octobre polonais, encouragea de nombreux Hongrois à espérer des concessions similaires et ce sentiment contribua largement au climat politique tendu qui prévalait en Hongrie dans la seconde moitié du moins d'octobre 1956.
Avec le contexte de guerre froide de l'époque, la politique américaine envers la Hongrie en particulier et envers le bloc communiste en général évolua à partir de 1956. Les États-Unis espéraient encourager les pays d'Europe de l'Est à s'émanciper de l'emprise soviétique d'eux-mêmes mais souhaitaient également éviter une confrontation militaire avec l'URSS qui pourrait dégénérer en guerre nucléaire. Pour ces raisons, les stratèges américains cherchèrent à réduire l'influence soviétique en Europe de l'Est avec d'autres méthodes que la politique de "rollback". Cela aboutit au développement de la politique d'"endiguement" et à des mesures de guerre économique et psychologique et finalement à des négociations directes avec l'URSS concernant le statut des États du bloc communiste. À l'été 1956, les relations entre la Hongrie et les États-Unis commencèrent à s'améliorer. Au même moment, les Américains répondirent favorablement aux ouvertures hongroises concernant une possible expansion des relations commerciales bilatérales. Le désir hongrois en faveur de meilleures relations était en partie attribuable à la situation économique catastrophique du pays. Cependant, le rythme des négociations était ralenti par le ministre des affaires étrangères hongrois qui craignait que ces meilleures relations avec l'ouest n'entraînassent l'affaiblissement du pouvoir communiste en Hongrie.
Le départ de Rákosi en juillet 1956 encouragea les étudiants, les journalistes et les écrivains à être plus actifs et critiques sur la politique nationale. Les étudiants et les journalistes commencèrent une série de forums intellectuels examinant les problèmes que devait affronter la Hongrie. Ces forums, appelés cercles Petőfi, devinrent très populaires et attiraient des milliers de participants. Le 6 octobre 1956 (date symbolique de l'exécution du premier ministre Lajos Batthyány lors de la Révolution hongroise de 1848), László Rajk, qui avait été exécuté par le gouvernement Rákosi fut ré-inhumé lors d'une cérémonie qui rassembla les dirigeants de l'opposition.
Le 16 octobre 1956, les étudiants universitaires à Szeged ignorèrent l'association étudiante communiste officielle, la DISZ, et ré-établirent la MEFESZ (Union des étudiants universitaires hongrois), une association démocratique autrefois interdite par la dictature de Rákosi. En quelques jours, les étudiants de Pécs, Miskolc et Sopron firent de même. Le 22 octobre, les étudiants de l'université polytechnique et économique de Budapest rédigèrent une liste de seize points concernant des demandes de réformes politiques. Après avoir entendu que l'union des écrivains hongrois se préparait à exprimer sa solidarité avec les mouvements réformateurs en Pologne en déposant une gerbe aux pieds de la statue du général Bem d'origine polonaise et héros de la Révolution hongroise de 1848, les étudiants décidèrent d'organiser une manifestation parallèle en soutien
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Dans l'après-midi du 23 octobre 1956, environ 20 000 protestataires se rassemblèrent près de la statue de Josef Bem, un héros national de la Pologne et de la Hongrie. Péter Veres, le président de l'union des écrivains hongrois, lut un manifeste à la foule, les étudiants firent de même et la foule commença à chanter le poème patriotique interdit, Nemzeti dal, dont le refrain était « nous le jurons, nous le jurons, que nous ne serons esclaves plus longtemps ! ». Quelqu'un dans la foule découpa les armoiries communistes du drapeau laissant un trou distinctif et d'autres firent de même.
Ensuite, la foule traversa le Danube pour rejoindre les manifestants devant le bâtiment du parlement hongrois. Vers 18 h, plus de 200 000 personnes étaient présentes ; la manifestation était exubérante mais pacifique.
À 20 h, le premier secrétaire Ernő Gerő diffusa un discours condamnant les demandes des écrivains et des étudiants46. Énervés par la ligne dure de Gerő, certains manifestants décidèrent d'appliquer l'une de leurs demandes, le retrait d'une statue en bronze de Staline de 10m de haut qui fut érigée en 1951 sur le site d'une église qui fut démolie pour lui faire de la place. La statue fut renversée à 21 h 30 et la foule en liesse plaça le drapeau hongrois dans les bottes de Staline qui étaient tout ce qui restait de la statue.
À peu près au même moment, une large foule se rassembla devant le bâtiment de Radio Budapest qui était lourdement gardée par l'ÁVH. Le moment critique eut lieu lorsqu’une délégation voulant diffuser ses demandes fut arrêtée et que la foule s'agita après des rumeurs faisant état de manifestants abattus. Des gaz lacrymogènes furent lancés depuis le bâtiment et l'ÁVH ouvrit le feu sur la foule en faisant plusieurs morts. L'ÁVH tenta de se réapprovisionner en cachant des armes dans une ambulance mais la foule repéra la ruse et l'intercepta. Les soldats hongrois envoyés en soutien de l'ÁVH hésitèrent un moment avant d'arracher leurs insignes et de rejoindre la foule. Provoqués par les attaques de l'ÁVH, les protestants réagirent violemment. Les voitures de police furent incendiées, les dépôts d'armes furent pris d'assaut et les armes furent distribuées à la foule et les symboles du régime communiste furent vandalisés.
Au cours de la nuit du 23 octobre, le secrétaire du parti des travailleurs hongrois Ernő Gerő demanda une intervention militaire soviétique « pour réprimer une manifestation d'une ampleur sans précédent ». L'état-major soviétique avait préparé des plans de crises en vue d'une intervention en Hongrie au cours des mois précédents. Le 24 octobre à 2 h du matin, les chars soviétiques, sous les ordres du ministre de la Défense entraient dans Budapest.
À partir de midi, ceux-ci étaient stationnés devant le bâtiment du parlement et les soldats contrôlaient les ponts et les principaux carrefours. Des insurgés armés mirent rapidement en place des barricades pour défendre la ville et s'emparèrent même de quelques chars soviétiques dans la matinée44. Le même jour, Imre Nagy remplaça András Hegedűs au poste de premier ministre. À la radio, Nagy appela à la fin des violences et promit de mettre en place les réformes qui avaient été laissées en suspens trois ans auparavant. Des protestants armés s'emparèrent du bâtiment de la radio et au siège du journal communiste Szabad Nép, les gardes de l'ÁVH qui avaient tirés sur les manifestants désarmés furent chassés par l'arrivée de manifestants armés. À ce moment, la colère des révolutionnaires se concentrait sur l'ÁVH ; les forces soviétiques n'étaient pas encore pleinement engagées et à de nombreuses occasions, les soldats soviétiques montrèrent leur sympathie aux manifestants.
Le 25 octobre, un grand nombre de manifestants se rassembla en face du bâtiment du parlement. Les unités de l'ÁVH ouvrirent le feu sur la foule depuis les toits. Certains soldats soviétiques répliquèrent, croyant à tort être la cible des tirs44,58. De même, la foule utilisa les armes capturées pour se défendre.
Les attaques au parlement entraînèrent la chute du gouvernement. Le premier secrétaire du parti communiste Ernő Gerő et le premier ministre András Hegedűs s'enfuirent en Union soviétique et furent remplacés respectivement par János Kádár et Imre Nagy. Les révolutionnaires commencèrent à s'en prendre aux soldats soviétiques.
Alors que la résistance hongroise attaquait les chars soviétiques avec des cocktails Molotov dans les étroites rues de Budapest, des conseils révolutionnaires apparurent dans tout le pays, faisant office de gouvernements locaux, et appelèrent à la grève générale. Les symboles communistes comme l'étoile rouge et les mémoriaux militaires furent vandalisés et les livres communistes brûlés. Des groupes de miliciens apparurent spontanément, comme les 400 hommes menés par József Dudás, et attaquèrent les sympathisants soviétiques et les membres de l'ÁVH. Les unités soviétiques combattirent principalement à Budapest ; ailleurs la situation était relativement calme. Une division blindée basée à Budapest et commandée par Pál Maléter choisit de rejoindre les insurgés. Les commandants soviétiques négocièrent souvent des cessez-le-feu locaux avec les révolutionnaires. Les Soviétiques parvinrent à ramener l'ordre dans certaines régions. À Budapest, les unités soviétiques commencèrent à se retirer et les affrontements s'atténuèrent. Le général hongrois Béla Király, récemment libéré après avoir été condamné pour crime politique, chercha à ramener l'ordre en unifiant les éléments de la police, de l'armée et des groupes d'insurgés au sein d'une garde nationale. Un cessez-le-feu fut arrangé le 28 octobre et le 30 octobre, la plupart des troupes soviétiques avaient quitté Budapest pour des garnisons à l'extérieur de la ville.
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Les combats furent quasiment inexistants entre le 28 octobre et le 4 novembre car de nombreux Hongrois considéraient que les unités militaires soviétiques se retiraient effectivement de Hongrie
La propagation rapide des troubles dans les rues de Budapest et la chute abrupte du gouvernement Gerő-Hegedűs laissaient les nouveaux gouvernants désorganisés. Nagy, un réformateur loyal du parti communiste qui était décrit comme possédant « peu de talents politiques » appela la population au calme et au retour à l'ordre. Pourtant Nagy, le seul dirigeant hongrois à conserver une certaine légitimité aux yeux des Soviétiques et des Hongrois, conclut finalement qu'un soulèvement populaire plutôt qu'une contre-révolution avait lieu. Qualifiant l'insurrection en cours de « large mouvement populaire démocratique » dans un discours à la radio le 27 octobre, Nagy forma un gouvernement incluant des ministres non-communistes. Ce nouveau gouvernement national mit un terme à l'ÁVH et au système de parti unique. Du fait qu'il ne resta en place que dix jours, le gouvernement national n'eut pas le temps de clarifier sa politique en détail. Cependant, les éditoriaux des journaux mettaient l'accent sur le fait que la Hongrie devait être une démocratie multipartite et neutre. De nombreux prisonniers politiques furent libérés dont le cardinal József Mindszenty. Les partis politiques autrefois bannis comme le parti civique des petits propriétaires indépendants et des travailleurs agraires s'apprêtaient à rejoindre la coalition.
Les conseils révolutionnaires formés dans tout le pays opéraient généralement sans contrôle du gouvernement national à Budapest et assuraient diverses fonctions autrefois assurées par le parti communiste74. Ces comités furent reconnus officiellement par le gouvernement qui demanda leur soutien en tant qu'« organes locaux, démocratiques et autonomes formés lors de la Révolution ». De même, des conseils ouvriers furent établis dans les usines et les mines et de nombreuses règles (comme les objectifs de production) furent suspendues. Les conseils cherchèrent à gérer les entreprises tout en protégeant les intérêts des ouvriers et créèrent une économie socialiste sans la rigidité du contrôle d'un parti. Le contrôle par les conseils locaux ne fut pas toujours sans heurts ; à Debrecen, Győr, Sopron, Mosonmagyaróvár et d'autres villes, des manifestants furent abattus par l'ÁVH. Cette dernière fut désarmée, souvent par la force et avec l'aide de la police locale.
Le 24 octobre, le Politburo du Parti communiste de l'Union soviétique évoqua les soulèvements politiques en Pologne et en Hongrie. Les partisans d'une ligne dure menés par Molotov demandaient une intervention mais Khrouchtchev et Joukov y étaient initialement opposés. Une délégation envoyée à Budapest rapporta que la situation était moins terrible que ce qui avait été dit. Khrouchtchev déclara qu'il voyait les manifestations comme un mouvement de colère populaire concernant des problématiques économiques et sociales et qu'il ne s'agissait pas d'une lutte idéologique.
Après quelques débats, le Politburo décida le 30 octobre de ne pas destituer le nouveau gouvernement hongrois. Le général Joukov déclara même, « nous devons retirer les troupes de Budapest et si nécessaire de Hongrie. C'est la leçon que nous devons en tirer ». Il adopta une Déclaration du gouvernement de l'URSS sur les principes de développement et de renforcement de la fraternité et de la coopération entre l'Union soviétique et les autres États socialistes qui fut publiée le jour suivant. Ce document avançait que « le gouvernement soviétique était prêt à engager des négociations avec les gouvernements de la République populaire de Hongrie et des autres membres du Pacte de Varsovie sur la question de la présence de troupes soviétiques sur le territoire de la Hongrie ». Durant une courte période, il sembla qu'une solution pacifique était en vue.
Le 30 octobre, des manifestants armés attaquèrent le détachement de l'ÁVH gardant les bâtiments du parti des travailleurs hongrois à Köztársaság tér (Place de la République) à Budapest après des rumeurs indiquant que des prisonniers y étaient détenus et la mort de plusieurs manifestants à Mosonmagyaróvár. Plus de 20 membres de l'ÁVH furent tués, certains lynchés par la foule. Les chars hongrois envoyés pour protéger les lieux tirèrent par erreur sur le bâtiment. Le chef du comité de Budapest, Imre Mező, fut blessé et mourut par la suite. Les scènes de l'affrontement furent diffusées aux actualités soviétiques quelques heures plus tard. Les dirigeants du gouvernement en Hongrie condamnèrent l'incident et appelèrent au calme83 mais les images des victimes furent utilisées par les divers organes de propagande communiste.
Le 31 octobre, les dirigeants soviétiques décidèrent de modifier leur décision de la veille. Il semble que la déclaration selon laquelle la Hongrie s'apprêtait à quitter le Pacte de Varsovie ait joué un rôle important dans ce revirement. Cependant le procès verbal de la réunion du 31 octobre précise que la décision d'intervenir militairement avait été prise avant l'annonce de la neutralité hongroise vis-à-vis du Pacte de Varsovie et de son retrait.
Deux jours auparavant, le 30 octobre, alors que deux représentants du Politburo Anastase Mikoyan et Mikhaïl Souslov étaient à Budapest, Nagy avait indiqué que la neutralité était un objectif à long-terme de la Hongrie et qu'il souhaitait discuter de la question avec les dirigeants du Kremlin. Cette information fut transmise à Moscou par Mikoyan et Suslov. Au même moment, Khrouchtchev était dans la datcha de Staline et considérait les différentes options concernant la Hongrie. L'un de ses conseillers rapporta plus tard que la déclaration de neutralité avait joué un rôle important dans ses décisions ultérieures.
Plusieurs autres événements clés renforcèrent la position des partisans d'une intervention:
Les mouvements en faveur d'une démocratie parlementaire en Hongrie et de la création d'un conseil national démocratiques des ouvriers, qui pouvaient « mener à un État capitaliste » menaçaient la domination du parti communiste soviétique et l'hégémonie soviétique en Europe de l'Est. Pour la majorité des membres du Politburo, le contrôle direct des conseils par les ouvriers sans une direction communiste était incompatible avec leur vision du socialisme. À ce moment, ces conseils étaient, selon les mots d'Hannah Arendt, les « seuls soviets libres existant partout dans le monde .
Le Politburo craignait que l'URSS ne paraisse faible aux yeux des occidentaux si elle ne réagissait pas avec fermeté en Hongrie. Le 29 octobre 1956, les forces israéliennes, françaises et britanniques interviennent en Égypte. Khrouchtchev aurait alors remarqué « nous devons réexaminer notre décision et ne pas retirer nos troupes de Hongrie et de Budapest. Nous devons prendre l'initiative de restaurer l'ordre en Hongrie. Si nous quittons la Hongrie, cela donnera un encouragement considérable aux Américains, aux Britanniques et aux Français, les impérialistes. Ils percevront cela comme une faiblesse de notre part et partiront à l'offensive... À l'Égypte, ils ajouteraient ensuite la Hongrie. Nous n'avons pas d'autre choix »
Khrouchtchev considérait que de nombreux membres du parti communiste ne comprendraient pas une non-intervention soviétique en Hongrie. La déstalinisation avait déçu les éléments les plus conservateurs du parti qui s'alarmaient de la menace à l'influence soviétique en Europe de l'est. Le 17 juin 1953, des ouvriers à Berlin-Est s'étaient soulevés et avaient demandés la démission du gouvernement de la République démocratique allemande. L'insurrection fut violemment réprimée avec l'aide des Soviétiques et entraîna la mort de 84 personnes. En juin 1956, à Poznań en Pologne, la révolte des ouvriers fut réprimée par les forces de sécurités polonaises et entre 5794 et 7895 morts. Cela entraîna néanmoins une courte période de dégel en Pologne. De plus, à la fin octobre, des révoltes furent rapportées dans certaines régions de l'URSS. Ces dernières étaient mineures mais elles étaient intolérables.
La neutralité hongroise et son retrait du Pacte de Varsovie représentaient une brèche dans la zone de défense soviétique représentée par les démocraties populaires. Les peurs soviétiques d'une invasion occidentale rendaient le maintien de cette zone d'autant plus incontournable.
Le Politburo décida alors de rompre le cessez-le-feu et d'écraser la révolution hongroise. La stratégie était de proclamer un « gouvernement provisoire révolutionnaire » mené par János Kádár qui demanderait l'aide soviétique pour rétablir l'ordre. D'après des témoins, Kádár était à Moscou au début du mois de novembre et il entra en contact avec l'ambassade soviétique en tant que membre du gouvernement Nagy. Des délégations furent envoyées dans les autres gouvernements communistes en Europe et en Chine pour éviter toute escalade. Pour dissimuler leurs intentions, les Soviétiques engagèrent des négociations avec Nagy concernant le retrait des troupes soviétiques.
D'après certaines sources, le dirigeant chinois Mao Zedong joua un rôle important dans la décision de Khrouchtchev d'écraser le soulèvement. Le président du parti communiste Liu Shaoqi pressa Khrouchtchev d'intervenir militairement en Hongrie. Malgré la détérioration des relations entre la Chine et l'Union soviétique au cours des dernières années, la parole de Mao conservait une certaine influence au Kremlin. Initialement, ce dernier était opposé à une intervention et cette information fut transmise à Khrouchtchev le 30 octobre avant la décision du Politburo de ne pas intervenir. Mao changea ensuite d'avis mais selon William Taubman, il n'est pas certain que Khrouchtchev l'ait appris et que cela ait influencé sa décision du 31 octobre.
Du 1er au 3 novembre, Krouchtchev quitta Moscou pour rencontrer ses alliés d'Europe de l'Est et les informer de la décision d'intervenir. Il rencontra ainsi Władysław Gomułka à Brest en Biélorussie puis les dirigeants roumains, tchécoslovaques et bulgares à Bucarest. Finalement, Krouchtchev se rendit avec Malenkov en Yougoslavie où ils rencontrèrent Josip Broz Tito qui se trouvait en vacances à Brioni. Les Yougoslaves persuadèrent Khrouchtchev de choisir János Kádár à la place de Ferenc Münnich en tant que nouveau dirigeant de la Hongrie.
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Bien que le secrétaire d'État américain John F. Dulles ait demandé une réunion du conseil de sécurité des Nations unies le 24 octobre pour discuter de la situation en Hongrie, peu d'actions furent prises pour voter une résolution en particulier du fait de la Crise de Suez qui éclata en même temps. Le problème n'était pas que Suez détournait l'attention américaine de la Hongrie mais elle rendait la condamnation des actions soviétiques très difficile. Comme le vice-président Richard Nixon expliqua plus tard, « nous ne pouvions pas d'un côté, nous plaindre de l'intervention soviétique en Hongrie et de l'autre, approuver que les Français et les Britanniques n'exploitent ce temps pour intervenir contre [Gamel Abdel] Nasser ». En réponse aux appels de Nagy au moment de la seconde intervention soviétique le 4 novembre, la résolution du conseil de sécurité critiquant les actions soviétiques fut rejetée du fait du veto soviétique et la résolution 120 fut adoptée. Celle-ci transférait le dossier à l'assemblée générale qui, par un vote de 50 voix pour, 8 contre et 15 abstentions, appelait l'Union Soviétique à mettre un terme à son intervention en Hongrie. Cependant le nouveau gouvernement formé par Kádár rejeta les observateurs des Nations unies.
Le président américain Dwight Eisenhower avait lu une étude détaillée de la résistance hongroise qui se prononçait contre une intervention américaine et le conseil de sécurité nationale préférait accroitre le mécontentement au sein du bloc de l'Est uniquement par des mesures politiques et par la rhétorique politique. Lors d'une interview accordée en 1998, l'ambassadeur hongrois Géza Jeszenszky s'exprima de manière critique envers l'inaction occidentale en citant l'influence des Nations Unies à ce moment et l'exemple de l'intervention de l'ONU en Corée entre 1950 et 1953.
Durant l'insurrection, les programmes en langue hongroise de la Radio Free Europe diffusaient des informations concernant la situation politique et militaire et appelait les Hongrois à combattre les forces soviétique en donnant des conseils tactiques et des méthodes de résistance. Après l'écrasement de la révolte, la radio fut critiquée pour avoir fait croire aux Hongrois que l'OTAN ou les Nations Unies interviendraient si les citoyens continuaient à résister.
Le 1er novembre, Imre Nagy reçut des rapports indiquant que les forces soviétiques étaient entrées dans l'est de la Hongrie et progressaient vers Budapest. Les inquiétudes de Nagy furent apaisées par l'ambassadeur soviétique Iouri Andropov qui assurait que l'Union Soviétique n'interviendrait pas, bien qu'il sût que ce n'était pas le cas. Le gouvernement, avec l'accord de János Kádár, déclara la neutralité de la Hongrie, son retrait du Pacte de Varsovie et demanda l'assistance du corps diplomatique à Budapest et celle du secrétaire général des Nations unies Dag Hammarskjöld pour défendre la neutralité hongroise. L'ambassadeur Andropov fut informé que la Hongrie souhaitait négocier un retrait immédiat des forces soviétiques.
Le 3 novembre, une délégation hongroise menée par le ministre de la Défense Pál Maléter fut invitée à participer aux négociations sur le retrait soviétique au commandement militaire soviétique à Tököl près de Budapest. Vers minuit, le général Ivan Serov, le chef des services de sécurité du KGB ordonna l'arrestation de la délégation hongroise et, le jour suivant, les troupes soviétiques entraient de nouveau dans Budapest.
La seconde intervention soviétique, de nom de code « opération Cyclone », fut lancée par le maréchal Ivan Koniev. Les cinq divisions soviétiques stationnées en Hongrie avant le 23 octobre reçurent le renfort de 12 nouvelles divisions. Certains soldats auraient cru qu'ils étaient envoyés à Berlin pour affronter des fascistes allemands. À 21h30 le 3 novembre, Budapest était complètement encerclée par l'armée soviétique.
Le 4 novembre à 3h00 du matin, les chars soviétiques entrèrent dans Budapest en longeant le Danube du côté de Pest à la fois par le nord et par le sud. Ainsi avant même qu'un seul coup de feu n'eût été tiré, les Soviétiques avaient coupé la ville en deux, contrôlaient tous les ponts et étaient couverts à l'arrière par le large Danube. Des unités mécanisées traversèrent le fleuve et entrèrent dans Buda à 4h25 et ouvrirent le feu sur les casernes de la rue Budaõrsi. Peu après, les tirs de l'artillerie et des chars étaient entendus dans toute la ville. L'opération Cyclone impliquait des frappes de l'aviation et de l'artillerie et l'action coordonnée de 17 divisions. L'armée hongroise offrit peu de résistance. Bien que les très haut-gradés fussent ouvertement pro-soviétiques, les soldats de bases étaient largement loyaux à la révolution et combattirent l'invasion ou désertèrent. Les Nations Unies rapportent qu'aucune unité hongroise n'a combattu du côté des Soviétiques.
À 5h20 le 4 novembre, Imre Nagy fit son dernier discours à la radio en annonçant que les forces soviétiques attaquaient Budapest et que le gouvernement resterait à son poste. La station de radio Kossuth arrêta de diffuser à 8h07. Une réunion d'urgence du gouvernement fut tenue dans le bâtiment du parlement mais seuls trois ministres y participèrent. Avec l'approche des troupes soviétiques et une évacuation négociée, seul le ministre István Bibó resta au parlement où il rédigea une émouvante déclaration.
À 6h00 le 4 novembre dans la ville de Szolnok, János Kádár proclama le « gouvernement ouvrier-paysan révolutionnaire de Hongrie » et déclara « nous devons mettre un terme aux excès des éléments contre-révolutionnaires. L'heure de l'action a sonné. Nous allons défendre les intérêts des ouvriers et des paysans et la réussite de la démocratie du peuple ». Dans la soirée, Kádár appela les « fidèles combattants de la juste cause du socialisme » à sortir de leurs cachettes et à prendre les armes. Cependant, le soutien hongrois ne se matérialisa pas. Les combats ne se transformèrent pas en une guerre civile et furent décrits par le rapport des Nations unies comme une « armée étrangère bien équipée écrasant avec une supériorité totale un mouvement national et éliminant le gouvernement ».
À 8h00, la défense organisée de la ville disparut avec la prise de la radio et de nombreux défenseurs se replièrent vers des positions fortifiées. Les civils payèrent un lourd tribut car les troupes soviétiques faisaient peu de distinction entre les cibles civiles et militaires. La résistance hongroise fut la plus forte dans les zones industrielles de Budapest qui furent la cible des tirs d'artilleries et des frappes de l'aviation. La dernière poche de résistance demanda un cessez-le-feu le 10 novembre. Plus de 2 500 hongrois et 722 soldats soviétiques avaient été tués (669 selon RIA Novosti) et des milliers d'autres étaient blessés
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Les rapports soviétiques entourant les événements furent très complets, d'autant plus après que l'intervention eut cimenté le soutien des positions soviétiques parmi les différents partis communistes. La Pravda publia un compte-rendu 36 heures après le commencement des violences et ce dernier servit de base à tous les rapports ultérieurs et à l'historiographie soviétique :
Le 23 octobre, les « honnêtes » socialistes hongrois manifestèrent contre les erreurs commises par les administrations Rákosi et Gerő.
Des hooligans fascistes, hitlériens, réactionnaires et contre-révolutionnaires financés par les impérialistes de l'ouest profitèrent du mécontentement pour organiser une contre-révolution.
L'honnête peuple hongrois mené par Nagy appela les forces soviétiques (Pacte de Varsovie) stationnées en Hongrie à aider au retour de l'ordre.
Le gouvernement Nagy fut inefficace et fut infiltré par les éléments contre-révolutionnaires comme le prouve la dénonciation par Nagy du Pacte de Varsovie.
Les patriotes hongrois menés par János Kádár quittèrent le gouvernement Nagy et formèrent un gouvernement d'honnêtes Hongrois révolutionnaires paysans et ouvriers ; ce véritable gouvernement populaire demanda l'aide du commandement soviétique pour réprimer la contre-révolution.
Les patriotes hongrois, soutenus par les Soviétiques, écrasèrent la contre-révolution.
Le premier compte-rendu soviétique parut 24 heures après le premier rapport occidental. L'appel de Nagy aux Nations Unies ne fut pas mentionné, pas plus que son arrestation à l'extérieur de l'ambassade de Yougoslavie et aucun rapport n'expliquait comment Nagy, de patriote, était devenu traître. La presse soviétique rapportait que Budapest était calme tandis que la presse occidentale rapportait la crise qui s'y déroulait. D'après les rapports soviétiques, les Hongrois n'avaient jamais voulu de révolution.
En janvier 1957, les représentants de l'Union soviétique, de Bulgarie, de Hongrie et de Roumanie se rencontrèrent à Budapest pour discuter des développements internes en Hongrie depuis l'établissement du gouvernement pro-soviétique. Un communiqué de la réunion « concluait à l'unanimité » que les ouvriers hongrois sous la direction du gouvernement Kádár et le soutien de l'armée soviétique avaient défait « les tentatives pour éliminer les réussites socialistes du peuple hongrois ».
Les gouvernements d'Union soviétique, de Chine et des autres gouvernements du Pacte de Varsovie pressèrent Kádár d'organiser le procès des ministres de l'ancien gouvernement Nagy et demandèrent des mesures punitives contre les autres « contre-révolutionnaires ». Le gouvernement Kádár publia une série de « livres blancs » (Les forces contre-révolutionnaires lors des événements d'octobre en Hongrie) documentant les incidents contre le Parti communiste et les membres de l'ÁVH et rapportant les confessions des partisans de Nagy. Ces livres blancs furent largement distribués dans différentes langues dans la plupart des pays socialistes et s'ils relataient des événements réels, leurs conclusions ne furent pas acceptées par les historiens non-communistes.
Après l'écrasement de la révolte, des milliers de Hongrois furent arrêtés. 26 000 Hongrois furent amenés devant les tribunaux, 22 000 d'entre eux furent condamnés, 13 000 emprisonnés et il y eut des centaines d'exécutions. Des centaines furent également déportés en Union soviétique. L'ancien ministre des Affaires étrangères parla de 350 exécutions. Environ 200 000 Hongrois quittèrent le pays. Des actions de résistance armée et des grèves organisées par les conseils ouvriers continuèrent jusqu'au milieu de l'année 1957 et causèrent des perturbations économiques. La plupart des prisonniers politiques issus de la révolution de 1956 furent libérés avant 1963.
Le 8 novembre, la plus grande partie de Budapest contrôlée par les forces soviétiques, Kádár devint le premier ministre du « gouvernement révolutionnaire ouvrier et paysan » et le secrétaire général du parti communiste hongrois dont la direction avait été purgée sous la direction du Soviet suprême de Gueorgui Malenkov et de Mikhaïl Souslov. Bien que les effectifs du parti soient passés de 800 000 avant la révolution à 100 000 en décembre 1956, son influence fut renforcée par l'élimination de tous ses opposants. Le nouveau gouvernement tenta d'obtenir le soutien de la population en acceptant certains principes d'auto-détermination mais les troupes soviétiques restaient sur place. Après 1956, l'Union soviétique purgea sévèrement l'armée hongroise et réintroduisit l'endoctrinement politique dans les unités qui restaient. En mai 1957, l'Union soviétique augmenta le nombre de soldats en Hongrie et cette dernière accepta leur présence permanente.
La Croix-Rouge et l'armée autrichienne établirent des camps de réfugiés à Traiskirchen et à Graz. Imre Nagy ainsi que Georg Lukács, Géza Losonczy et la veuve de László Rajk, Júlia, trouvèrent refuge dans l'ambassade de Yougoslavie alors que les forces soviétiques envahissaient Budapest. En dépit des assurances des Soviétiques et du gouvernement Kádár qu'ils pourraient quitter la Hongrie, Nagy et son groupe furent arrêtés le 22 novembre alors qu'ils quittaient l'ambassade et furent emmenés en Roumanie. Losonczy mourut lors d'une grève de la faim en attendant son procès alors que ses geôliers « poussaient une sonde d'alimentation dans sa trachée ». Le reste du groupe fut ramené à Budapest en 1958. Nagy ainsi que Pál Maléter et Miklós Gimes furent exécutés après des procès à huis-clos en juin 1958. Leurs corps furent placés dans des tombes anonymes du cimetière municipal en dehors de Budapest.
Au cours de l'assaut soviétique sur Budapest, le cardinal Mindszenty reçut l'asile politique à l'ambassade américaine où il resta durant 15 ans. Refusant de quitter la Hongrie tant que sa condamnation pour trahison de 1949 ne serait pas annulée, il quitta finalement l'ambassade en septembre 1971 pour des raisons de santé et s'installa en Autriche
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En dépit de la rhétorique de guerre froide de l'Ouest promouvant un refoulement de la domination soviétique en Europe de l'Est et les promesses soviétiques d'un triomphe imminent du socialisme, les dirigeants de l'époque et les historiens contemporains voyaient dans l'échec du soulevement hongrois la preuve que la guerre froide en Europe était arrivée à une impasse. Le ministre des affaires étrangères d'Allemagne de l'Ouest recommanda que les peuples d'Europe de l'Est soient découragés contre les « actions dramatiques qui pourraient avoir des conséquences désastreuses pour eux-mêmes ». Le secrétaire général de l'OTAN appela la révolte hongroise, « le suicide collectif de tout un peuple ». Dans un entretien pour un journal en 1957, Khrouchtchev commenta que « le soutien des États-Unis est de la même nature que le soutien qu'offre la corde au pendu ».
En janvier 1957, le secrétaire général des Nations unies Dag Hammarskjöld, en réponse à la résolution de l'assemblée générale demandant une enquête sur les événements en Hongrie établit le comité spécial sur les problèmes de la Hongrie. Le comité, composé de représentants d'Australie, du Sri Lanka, du Danemark, de Tunisie et d'Uruguay mena des auditions à New York, Genève, Rome, Vienne et à Londres. Durant plus de cinq mois, 111 réfugiés furent interrogés dont des militaires et des ministres de l'ancien gouvernement Nagy. Les gouvernements de Hongrie et de Roumanie refusèrent l'entrée des représentants du comité et le gouvernement soviétique ne répondit pas à ses demandes. Le rapport de 268 pages fut présenté à l'assemblée générale en juin 1957 et concluait que le « gouvernement Kádár et l'occupation soviétique étaient en violation des droits humains du peuple hongrois ». Une résolution de l'assemblée déplorant la « répression du peuple hongrois et l'occupation soviétique » fut adoptée mais aucune action ne fut entreprise.
Le magazine Time décerna le titre de Personnalité de l'année aux insurgés hongrois en 1956. La couverture du magazine représentait une vue d'artiste de trois « combattants de la liberté hongrois ». Le premier ministre hongrois Ferenc Gyurcsány (2004-2009) fit référence à ces « visages de la Hongrie libre » lors de son discours commémorant les cinquante ans de la révolution de 1956.
Aux jeux olympiques de 1956 à Melbourne, l'écrasement de la révolte entraîna le boycott de l'Espagne, des Pays-Bas et de la Suisse. Dans le village olympique, la délégation hongroise déchira le drapeau de la Hongrie communiste et le remplaça par le drapeau de la Hongrie libre. La demi-finale de water polo opposa les équipes soviétique et hongroise. Le match, particulièrement violent, fut arrêté à la dernière minute pour éviter une émeute et le lynchage des Soviétiques par le public. Cet événement devint connu sous le nom de « bain de sang de Melbourne ». L'équipe hongroise remporta le match par 4 à 0 et gagna ensuite la médaille d'or de l'épreuve.
Les événements en Hongrie entraînèrent des fissures dans les partis communistes d'Europe de l'Ouest. En Italie, la plupart des membres de la direction du parti communiste italien (PCI) comme Palmiro Togliatti et Giorgio Napolitano considéraient les insurgés hongrois comme des contre-révolutionnaires comme cela fut rapporté dans l'Unità, le journal officiel du parti. Cependant, Giuseppe Di Vittorio, chef de la confédération générale italienne du travail rejeta cette vision comme Antonio Giolitti, Loris Fortuna et de nombreux intellectuels communistes qui quittèrent ou furent par la suite expulsés du parti. Pietro Nenni, le secrétaire national du parti socialiste italien, un allié proche du PCI, s'opposa à l'intervention soviétique. Napolitano, élu en 2006 au poste de président de la République italienne, écrivit en 2005 dans son autobiographie politique qu'il regrettait son appui à l'intervention soviétique en Hongrie et qu'à l'époque il croyait en l'unité du parti et en la domination internationale du parti communiste soviétique
Au sein du parti communiste de Grande-Bretagne, le mécontentement qui avait commencé avec la répudiation de Staline par John Saville et Edward P. Thompson, deux historiens communistes influents, culmina avec la perte de milliers de membres au moment de l'intervention soviétique. Peter Fryer, correspondant du journal du parti, The Daily Worker, rapporta de manière quotidienne la violente répression du soulèvement mais ses dépêches furent largement censurées; Fryer démissionna du journal et fut par la suite expulsé du parti communiste. En France, les communistes modérés, comme Emmanuel Le Roy Ladurie, démissionnèrent du fait de l'alignement complet du parti communiste français sur son homologue soviétique. Le philosophe et écrivain français, Albert Camus écrivit une lettre ouverte, Le sang des Hongrois, dans laquelle il critiquait l'inaction de l'Ouest. Même Jean-Paul Sartre, un compagnon de route convaincu, critiqua les Soviétiques dans Le Fantôme de Staline
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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