EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

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saintluc
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2761 Message par saintluc »

Le service du travail obligatoire (STO) fut, durant l’occupation de la France par l’Allemagne nazie, la réquisition et le transfert contre leur gré vers l’Allemagne de centaines de milliers de travailleurs français, afin de participer à l’effort de guerre allemand que les revers militaires contraignaient à être sans cesse grandissant (usines, agriculture, chemins de fer, etc.). Les personnes réquisitionnées dans le cadre du STO étaient hébergées dans des camps de travailleurs situés sur le sol allemand.
L’Allemagne nazie imposa au gouvernement de Vichy la mise en place du STO pour compenser le manque de main-d'œuvre dû à l’envoi des soldats allemands sur le front russe, où la situation ne cessait de se dégrader. De fait, les travailleurs forcés français sont les seuls d’Europe à avoir été requis par les lois de leur propre État, et non pas par une ordonnance allemande. C'est une conséquence indirecte de la plus grande autonomie négociée par le gouvernement de Vichy par rapport aux autres pays occupés, qui ne disposaient plus de gouvernement propre.
Un total de 600 000 à 650 000 travailleurs français furent acheminés vers l'Allemagne entre juin 1942 et juillet 1944. La France fut le troisième fournisseur de main-d'œuvre forcée du Reich après l'URSS et la Pologne, et le pays qui lui donna le plus d'ouvriers qualifiés.
L'exploitation de la main-d'œuvre française par le IIIe Reich a concerné des travailleurs obligatoires (« les requis du STO »), mais on vit aussi partir en Allemagne des travailleurs volontaires attirés par la rémunération, ou voulant faire revenir un parent proche. Ces volontaires ne furent ni mieux ni moins bien traités que les requis, mais contribuèrent dans l'opinion, après la guerre, à un amalgame fréquent et injustifié entre requis du STO et volontaires. 250 000 prisonniers de guerre durent également travailler pour le Reich à partir de 1943 après avoir été « transformés » de gré ou de force en travailleurs civils.
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Dès l'automne 1940, des volontaires, au début majoritairement d'origine étrangère (Russes, Polonais, Italiens) choisissent de partir travailler en Allemagne. En tout, pendant la Seconde Guerre mondiale, environ 200 000 travailleurs partis de France se seraient portés volontaires, dont 70 000 femmes. C'est aussi à l'automne 1940 que l'occupant procéda à des rafles arbitraires de main-d'œuvre dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais, rattachés à Bruxelles.
Fritz Sauckel, surnommé le « négrier de l'Europe », fut chargé le 21 mars 1942 d'amener la main-d'œuvre de toute l'Europe par tous les moyens. Il s'intéressa particulièrement à la France. Sa nomination est à peu près concomitante avec le retour au pouvoir de Pierre Laval. Jusqu'alors, moins de 100 000 travailleurs français volontaires étaient partis travailler en Allemagne. Le refus d'envoyer 150 000 ouvriers qualifiés avait été l'une des cause de la chute de Darlan. Au cours des années 1942 et 1943, Sauckel usa d'intimidation et de menaces pour remplir ces objectifs. Face à lui, Laval, tour à tour négociait, temporisait et obtempérait, si bien que les relations entre les deux hommes furent tumultueuses, Sauckel louant Laval pour sa coopération ou le condamnant pour son obstruction. On appelle « actions Sauckel » les exigences de main-d'œuvre formulées par Sauckel entre le printemps 1942 et le début de 1944.
Le travail obligatoire est institué en Europe de l'Ouest par un Anordnung de Sauckel du 7 mai 1942. Sauckel demande 250 000 travailleurs supplémentaires avant la fin du mois de juillet. Face à cette exigence, Laval recourt à sa méthode favorite qui consiste à négocier, gagner du temps et chercher des moyens d'échanges. C'est ainsi qu'il en vient à proposer le système de la Relève consistant à libérer un prisonnier de guerre pour trois départs en Allemagne de travailleurs libres et qui sera instituée et annoncée le 22 juin 1942. Dans le même discours où il annonce le système de La Relève, Laval proclame « je souhaite la victoire de l'Allemagne ». Dans une lettre envoyée le même jour au ministre allemand des Affaires étrangères, Joachim von Ribbentrop, Laval avait placé cette politique de la Relève dans le cadre d'une participation de la France à l’effort de guerre allemand contre le bolchevisme, au travers de l’envoi de travailleurs.
Le manque de succès de cette mesure (17 000 volontaires fin août) sonne le glas du volontariat. Le 22 août 1942, une directive de Sauckel précise qu'il faudra désormais recourir au recrutement forcé . Du point de vue de Sauckel, la Relève avait été un échec puisque moins de 60 000 travailleurs français étaient partis en Allemagne à la fin du mois d'août. Il avait alors menacé de recourir à une ordonnance pour réquisitionner la main-d'œuvre masculine et féminine, ordonnance qui n'aurait pu s'appliquer qu'en zone occupée. Laval négocie alors l'abandon de l'ordonnance allemande au profit d'une loi française concernant les deux zones. Ceci conduisit à la loi française du 4 septembre 1942 qui introduit la conscription obligatoire pour tous les hommes de dix-huit à cinquante ans et pour les femmes célibataires âgées de vingt-et-un à trente-cinq ans3. Cette loi de coercition sera évidemment impopulaire, et au sein même du gouvernement, quatre ministres auraient manifesté leur opposition. En décembre 1942, l'objectif de 250 000 hommes de la première action Sauckel était atteint.
La réquisition forcée d'ouvriers, gardés par des gendarmes jusqu'à leur embarquement en train, suscite de nombreuses réactions hostiles. Le 13 octobre 1942 éclatèrent les incidents d'Oullins, dans la banlieue lyonnaise. On écrit sur les trains « Laval assassin ! ». Le gouvernement est forcé de reculer en zone sud si bien qu'au 1er décembre 1942, seuls 2 500 ouvriers requis avaient quitté la zone Sud .
Après qu'Hitler eut ordonné, le 15 décembre 1942, le versement dans l'armée de 300 000 ouvriers allemands, Sauckel exigea, le 1er janvier 1943, qu'en plus des 240 000 ouvriers déjà partis en Allemagne, un nouveau contingent de 250 000 hommes soit expédié d'ici la mi-mars. Pour satisfaire cette deuxième action Sauckel, le 16 février 1943, Pierre Laval, après avoir vainement négocié, instaure le Service obligatoire du travail (SOT), ainsi appelé la première semaine, et en raison des railleries dues aux initiales, fut rebaptisé STO. Les précédentes réquisitions, sous le régime de la Relève, ne concernait théoriquement que des ouvriers. Avec la mise en place du STO, le recrutement, de catégoriel, se fait désormais par classes d'âge entières. Les jeunes gens nés entre 1920 et 1922, c'est-à-dire ceux des classes 40, 41 et 42 sont obligés de travailler en Allemagne à titre de substitut de service militaire. La jeunesse, dans son ensemble devient la cible du STO. La classe d'âge 1922 fut la plus touchée, et les exemptions ou sursis initialement promis aux agriculteurs ou aux étudiants disparurent dès juin. Les filles étaient aussi théoriquement concernées, mais hors quelques cas individuels, elles ne furent jamais envoyées au STO, par peur des réactions de la population et de l’Église. Parmi les requis de la deuxième action Sauckel, 24 000 jeunes hommes des Chantiers de la Jeunesse, du dernier contingent de la classe 1942 furent envoyés en Allemagne.
Le 15 mars, au cours d'une réunion de prières réunissant 4 000 jeunes, à Roubaix, église Saint-Martin, le cardinal Liénart, évêque de Lille, exhorte les jeunes à y aller (le Journal de Roubaix titre : « ce serait de la lâcheté de ne pas obéir »), puis une semaine après le cardinal expose sa pensée en trois points : l'occupant outrepasse ses droits, on peut donc désobéir sans péché, mais le devoir de charité (si je ne pars pas, un autre partira à ma place) peut inciter à partir
Certaines victimes furent prises dans des rafles de la Milice et de la Wehrmacht. Le PPF de Jacques Doriot mit quant à lui sur pied, en 1944, des Groupes d'Action pour la Justice Sociale chargés de traquer les réfractaires contre de l'argent, et d'enlever la main-d'œuvre jusqu'en pleine rue.
Au total, 600 000 hommes partiront entre juin 1942 et août 1943. Laval aura mis l’inspection du travail, la police et la gendarmerie au service des prélèvements forcés de main-d’œuvre et de la traque des réfractaires au Service du travail obligatoire. À la seconde action Sauckel avait en effet succédé une troisième action. Le 23 avril, les Allemands présentent de nouvelles demandes: 120 000 ouvriers en mai et 100 000 autres en juin. Le 6 août 1943, il en exige 500 000 supplémentaires. Ces objectifs ne furent jamais atteints car des réfractaires de plus en plus nombreux échappaient aux réquisitions, et finalement, ce sont les Allemands eux-mêmes qui mettront un terme, de fait, aux demandes de Sauckel. Le 15 septembre 1943), le ministre de l'armement du Reich Albert Speer conclura un accord avec le ministre de Laval Jean Bichelonne d'où il résultera que de nombreuses entreprises travaillant pour l'Allemagne furent soustraites à la réquisition de Sauckel. Les hommes étaient protégés mais l'économie française dans son ensemble était intégrée à celle de l'Allemagne. De façon formelle, à côté de la nouvelle politique de Speer, Sauckel continuait sa politique de prélèvement de main-d'œuvre vers l'Allemagne. Une quatrième action Sauckel, en 1944 sera un fiasco complet.
Avec le tarissement des ressources humaines prélevables, le développement des maquis explique la chute des départs à partir de l'été 1943, et le demi-succès de la troisième « action Sauckel » (juin-décembre 1943) puis le fiasco de la quatrième (1944). Le STO provoqua le départ dans la clandestinité de près de 200 000 réfractaires, dont environ un quart gagnèrent les maquis en pleine formation. Le STO accentua la rupture de l'opinion avec le régime de Vichy, et constitua un apport considérable pour la Résistance. Mais il la plaça aussi dans l'immédiat devant une tâche inédite, d'une ampleur non moins considérable (manque d'argent, de vivres, d'armes etc. pour des milliers de maquisards soudain afflués). Les réfractaires au STO forment également le premier groupe au sein des 35 000 évadés de France qui gagnèrent l'Espagne puis l'Afrique du Nord et s'engagèrent dans la France libre ou dans l'armée française de la Libération.
Faute de filière, de place dans le maquis ou de désir de se battre, de nombreux réfractaires se contentèrent toutefois de se cacher à domicile ou de s'embaucher dans des fermes isolées où ils servirent de main-d'œuvre à des paysans complices. Après l'automne 1943, ils furent nombreux à rejoindre un vaste secteur industriel protégé mis en place par l'occupant, et travaillant exclusivement pour son compte. Enfin, une part non négligeable des jeunes français concernés par le STO réussirent à passer à travers les mailles du filet en refusant le STO mais sans pour autant entrer dans la clandestinité; ces derniers eurent la chance d'être progressivement oubliés par l'administration de l'occupant.
Jusqu'en septembre 1943, le délégué de Fritz Sauckel en France était le général Julius Ritter, assassiné par le groupe Manouchian le 23 septembre.
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À la fin de 1944, alors que la France a été presque entièrement libérée par les Alliés, il y a environ deux millions de Français en Allemagne dont la plupart travaille plus ou moins pour le Reich. Il faut compter parmi eux un million de prisonniers de guerre. Une seconde catégorie de 200 000 hommes est formée des anciens prisonniers de guerre qui ont choisi le statut de « travailleur libre », soumis aux lois nazies. Ils ne sont alors plus protégés par les lois des conventions internationales. Comme ces « travailleurs libres », les prisonniers de guerre devaient travailler, à l'exception des officiers. 600 000 travailleurs du STO forment la troisième catégorie. Quant aux travailleurs partis plus ou moins volontairement ils sont environ 40 000. Les deux dernières catégories travaillent pour l'Allemagne de façon très particulière : 130 000 malgré-nous, Alsaciens ou Lorains, enrôlés sous l'uniforme allemand, et 65 000 déportés politiques.
Le Saint-Siège avait demandé au maréchal Pétain, par l'intermédiaire de Léon Bérard, ambassadeur de France au Vatican, que les séminaristes français soient exemptés du STO ce qui n'était pas souhaité par les évêques français, qui entendent ne pas déserter le terrain de la reconquête du monde ouvrier, et le monde ouvrier se trouve en partie en Allemagne. 3 200 séminaristes partent donc en Allemagne dans le cadre du STO.
D'autre part, à partir de la fin de 1942, des négociations sont menées entre l'épiscopat français représenté par le cardinal Suhard et le Dr Brandt, qui traite de cette question pour les Allemands, pour officialiser la présence d'aumôniers parmi les déportés du STO. À la fin du mois de mai 1943, le Dr Brandt oppose un refus définitif à la demande des évêques français. Mais ceux-ci ont déjà envisagé d'envoyer des prêtres en Allemagne non pas avec le statut d'aumônier, mais avec celui d'ouvrier. Il s'agit là de la naissance du mouvement des prêtres ouvriers. Pionnier, l'abbé Hadrien Bousquet arrive à Berlin le 15 janvier 1943.
À la suite du père Bousquet, 25 prêtres sélectionnés par le père Jean Rodhain, aumônier national des prisonniers de guerre et futur fondateur du Secours catholique, sont envoyés clandestinement dans le Reich. En plus de ces clandestins organisés, d'autres prêtres ont été requis sans que leur qualité de religieux ait été repérée. Certains sont partis de leur propre initiative, parfois contre l'avis de leur évêque. Il y a également 273 prêtres prisonniers de guerre, transformés en « travailleurs libres ». Avec les 3 200 séminaristes et les militants de l'Action catholique partis contraints ou volontaires, cela représente au total une organisation de quelque 10 000 militants.
Pour les autorités allemandes, les travailleurs étrangers sont autorisés à assister aux offices allemands, ils ne voient pas d'objection à ce que des ecclésiastiques étrangers soient employés comme travailleurs, à condition qu'ils s'abstiennent de toute activité spirituelle ou ecclésiastique.
Mais le 3 décembre 1943, Ernst Kaltenbrunner, chef de la sécurité du Reich, adresse une note à tous les fonctionnaires de la Gestapo où il leur donne la consigne de rechercher tous les prêtres et séminaristes camouflés en civils, de les expulser ou de les emprisonner en cas de faute grave et de dissoudre les groupes de Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC) actifs, sous peine d'emprisonnement. Sur les 25 prêtres clandestins envoyés en Allemagne, 12 seront envoyés en camp de concentration, généralement à Dachau.
Les groupes de la JOC continuent malgré la répression. Un millier de groupes répartis dans 400 villes allemandes sont répartis en 70 fédérations. Des clans scouts se forment. Jacques Duquesne en parlant d'eux évoque une version moderne de l'« Église des catacombes » : « Ils se confessent en pleine rue, communient dans les escaliers ».
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Admise en Belgique et bien que le Parlement français ne se soit jamais prononcé définitivement sur la qualification à donner aux requis du STO, la dénomination officielle de « déporté du travail » a été interdite aux associations de victimes du STO par la justice française (1992), au nom du risque de confusion entre la déportation vers la mort des résistants et des Juifs, et l'envoi au travail obligatoire.
Selon la Fédération nationale des déportés du travail, fondée en 1945 et devenue en 1979 Fédération nationale des victimes et rescapés des camps nazis du travail forcé, 60 000 moururent en Allemagne et 15 000 furent fusillés, pendus ou décapités pour « actes de résistance ». Les historiens jugent aujourd'hui ces chiffres excessifs, et estiment qu'entre 25 000 et 35 000 STO ont néanmoins perdu la vie en Allemagne. Leur emploi dans des usines de guerre bombardées, souvent dans de mauvaises conditions et sous la surveillance fréquente de la Gestapo, rendait en tout cas leur taux de mortalité supérieur à celui des prisonniers de guerre. Un certain nombre furent mis à disposition d'artisans, de la Reichsbahn, de la Poste ou de l'administration, plus rarement de fermes.
Entreprises allemandes ayant utilisé de la main-d’œuvre du STO

Volkswagen (Wolfsbourg)
Daimler-Benz
IG Farben
Messerschmitt
Siemens
BMW
Arado (constructions aéronautiques)
Telefunken
BASF
Hermann Goering Werke (complexe sidérurgique en Basse-Saxe près de Braunsschweig, 65 000 personnes, 125 km², 11 hauts fourneaux). Cette RWHG, Reichswerke Hermann Göring, possédait 228 sites sidérurgiques dans le Reich, en faisant la plus importante société d’État industrielle du monde.
En 1943, après sa destruction par les Alliés à Berlin, une unité de construction aéronautique fut déplacée à Cestà Kamice (République tchèque) dans les Sudètes (territoire annexé par les nazis en Tchécoslovaquie). Avec la complicité du gouvernement de Vichy, comme plusieurs centaines de milliers de Français, des jeunes gens, techniciens, tourneurs, ont été arrêtés sur leur lieu de travail ou bien convoqués, notamment chez Air-Équipement à Bois-Colombes (France) le 03/12/1942, et enfermés à la caserne Mortier à Paris, avant leur départ pour Berlin. Les parents et familles ont été avisés par courrier de leur apporter bagages et nécessaire pour y passer la nuit.
Près de Cestà Kamenice, les nazis avaient aménagé le site des mines et fait construire le camp de Rabstein par les déportés venant de plusieurs des 95 kommandos dépendant du camp de concentration de Flossenbürg en Allemagne (NE de Nuremberg) à 260 km.
Dans les caves humides et mal éclairées, les conditions de travail des ouvriers étaient particulièrement pénibles avec 12 heures de présence. Le camp de Rabstein situé dans un creux de vallon et les baraquements où logeaient les prisonniers étaient souvent inondés. Les hommes insuffisamment vêtus souffraient de la faim, de rhumatismes et du froid.
Personnalités françaises ex-STO

André Bergeron
Antoine Blondin
Auguste Boncors
Jean Boudou
Georges Brassens
José Cabanis
François Cavanna qui l’évoque dans Les Russkoffs
Arthur Conte
Raymond Devos
Michel Galabru
Stéphane Just
Boby Lapointe
Jacques Martin (auteur de bandes dessinées)
Claude Ollier
Alain Robbe-Grillet
André Tissier
Félix Marten
Léon Ozenne (ancien président du Groupement national de réfractaires)
Marcel Callo, un requis du STO déporté et mort à Mauthausen pour action catholique clandestine, a été béatifié en 1987.
Une controverse interminable entoura le passé de Georges Marchais, secrétaire général du Parti communiste français (1970-1994), accusé d'avoir été volontaire en Allemagne chez Messerschmitt et non pas au STO selon ses dires. Selon son biographe Thomas Hoffnung, Marchais ne fut en fait ni volontaire ni requis du STO, il fut muté en Allemagne par l'entreprise allemande d'aviation qui l'employait déjà en France depuis 1940. Son parcours pendant la guerre ne ferait dès lors que refléter le sort de centaines de milliers de Français, contraints pour survivre de travailler pour les Allemands, soit en France, soit en Allemagne, une très large majorité de l'économie nationale étant de toute façon déjà mise au service des occupants.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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saintluc
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#2762 Message par saintluc »

1454
17 février
Le Vœu du faisan de Philippe le Bon
Le 17 février 1454, Philippe le Bon, duc de Bourgogne, prononce au cours d'un banquet tenu à Lille le Vœu du faisan. Ce Vœu du faisan, tiré du nom du banquet qui rassemblait le duc et sa cour, était un appel à la croisade pour aller délivrer la ville de Constantinople, tombée aux mains des Turcs en 1453. Le discours ne restera que ce qu'il était, la croisade attendue n'ayant jamais eu lieu.
Voir aussi : Dossier histoire de Constantinople - Philippe le Bon - Histoire des Guerres

1461
17 février
Seconde bataille de Saint-Albans
Le 17 février 1461 est la date de la seconde bataille de Saint-Albans en Angleterre. Inscrite dans la guerre des Deux-Roses qui oppose la Maison de Lancastre à la Maison d'York, la seconde bataille de Saint-Albans voit la victoire des troupes d'Henri Beaufort, de la maison de Lancastre. Cette victoire aura permis à la Maison de Lancastre de libérer son roi Henri VI, détenu jusqu'alors par les Yorkistes.
Voir aussi : Histoire de la Guerre des Deux-Roses - Maison d'york - Maison de lancastre - Histoire des Guerres

1673
17 février
Mort de Jean-Batiste Poquelin
Victime d'un malaise sur scène, Molière meurt à l'issu de la quatrième représentation du "Malade imaginaire". Il a 59 ans. Sa compagne Armande Béjart supplie Louis XIV pour obtenir une sépulture chrétienne à laquelle les acteurs n'ont d'ordinaire pas droit. Molière sera inhumé le 21 au soir, au cimetière de l'église Saint-Eustache sans service solennel.
Voir aussi : Décès - Molière - Histoire du Théâtre

1694
17 février
Décès d'Antoinette Des Houlières
Antoinette Des Houlières est une femme de lettres. Elle épouse un officier, Guillaume de Lafon de Boisguérin en 1651. Elle côtoie Madame de Sévigné, Madeleine de Scudéry, Corneille, Mascaron ou encore Pellisson dans les salons littéraires du Marais, rédigeant des ½uvres de tous genres. C'est la première femme académicienne française. Elle décède le 17 février 1694.
Voir aussi : Décès - Femme de lettres - Histoire des Romans

1697
17 février
Naissance de Charles Antoine de La Roche-Aymon.
Charles Antoine de La Roche-Aymon est né le 17 février 1697 dans la Creuse.
On lui attribue de nombreuses fonctions religieuse tout au long de sa carrière comme, évêque de Tarbes, archevêque de Toulouse et de Narbonne enfin archevêque-duc de Reims.
Il est nommé cardinal le 16 décembre 1771 par le pape Clément XIV.
Il profite peu de son titre puisqu'il trouve la mort le 27 octobre 1777 à Reims.
Voir aussi : Histoire de la Chrétienté

1720
17 février
Paix de La Haye.
La Paix de La Haye, également appelée traité de Den Haag, est déclarée le 17 février 1720 mettant ainsi un terme à la guerre de la Quadruple-Alliance, débutée au cours de l'été 1717. Celle-ci opposait Philippe V d'Espagne au Royaume de Grande-Bretagne allié à la France, à l'Autriche ainsi qu'aux Provinces Unies. Cette paix vient alors corroborer le traité d'Utrecht qui avait permis de faire cesser la guerre de Succession d'Espagne sept ans plus tôt. L'Espagne en sort perdante et doit renoncer à ses terres en Hollande et en Italie mais obtient de garder Philippe V sur le trône.
Voir aussi : Guerre de succession d'Espagne - Philippe V d'Espagne - Guerre de la Quadruple-Alliance - Histoire des Traités

1732
17 février
Mort du musicien et compositeur français Louis Marchand
Louis Marchand (1669-1732) est un musicien français réputé. D'une famille d'organistes, il est titulaire dès 15 ans de l'orgue de la cathédrale de Nevers. A Paris, il sera titulaire de l'orgue de plusieurs églises dont la Chapelle royale. Son mauvais caractère le forcera à quitter la France pour l'Europe où sa virtuosité opéra. Il a composé des pièces pour orgue et clavecin talentueuses. Il terminera sa vie en France comme organiste et professeur.
Voir aussi : France - Compositeur - Musicien - Organiste - Claveciniste - Histoire de la Musique classique

1781
17 février
Naissance de René Laennec, médecin français
Né à Quimper le 17 février 1781, René-Théophile-Marie-Hyacinthe Laennec devint docteur en médecine en 1804 et fut nommé en 1816 à l'hôpital Necker de Paris. Etudiant les maladies pulmonaires, il utilisa un rouleau de papier ficelé pour écouter les bruits corporels internes. Il le perfectionna par la suite, inventant le stéthoscope. Il publia en 1819 "Traité d'auscultation médiate" et devint titulaire de la chaire de médecine pratique au Collège de France en 1822. Il mourut de la tuberculose en 1826.
Voir aussi : Médecin - Inventeur - Histoire du Collège de France - Tuberculose - Stéthoscope - Histoire des Sciences et techniques

1788
17 février
Décès de Maurice Quentin de la Tour
Maurice Quentin de la Tour, peintre français, est né le 5 septembre 1704, à Saint-Quentin. Il opte rapidement pour la peinture et intègre une modeste académie à Paris où il s'installe en 1722. Influencé par Jean Restout, il se spécialise dans la confection de portait au pastel qui rencontre un franc succès à la Cour royale. Le prince des pastellistes est nommé, en 1750, conseiller à l'Académie royale de peinture et de sculpture. Il disparaît le 17 février 1788.
Voir aussi : Peintre - Pastel - Histoire des Décès

1795
17 février
Traité de la Jaunaye
Passé l’épisode des colonnes infernales de Turreau, incarnation de la Terreur Robespierriste, la Vendée a retrouvé un certain calme. Le conflit semble enfin aboutir grâce à l’accord de paix de la Jaunaye. Ayant pour objectif de mettre un terme aux conflits avec Vendéens et Chouans, l’accord de paix est négocié par Charette mais refusé par Stofflet. Il restaure la liberté de culte dans les terres vendéennes, dispense les habitants de la conscription et instaure l’amnistie des rebelles. La Guerre de Vendée n’est toutefois pas terminée.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre de Vendée - Histoire des Chouans - Charette - Stofflet - Histoire de la Révolution

1852
17 février
Louis-Napoléon censure la presse
Le président de la République Louis-Napoléon Bonaparte établit un ensemble de mesures préventives et de sanctions visant à museler la presse. Par décret, il est interdit aux journaux de rendre compte des débats parlementaires et des procès autrement qu'en reproduisant les procès-verbaux officiels. La censure des images est rétablie. Les journaux ne respectant pas ce décret pourront être suspendus après un avertissement et définitivement supprimés s'ils récidivent. Entre mars 1852 et juin 1853, 91 avertissements seront délivrés par le ministre de la Police, Maupas.
Voir aussi : Napoléon III - Histoire de la Censure - Histoire du Second Empire

1855
17 février
Victoire turque à la bataille d'Eupatoria.
L'assaut d'Eupatoria a lieu durant la guerre de Crimée en février en 1855. Le général Stepan Khroulev cherche à prendre par surprise l'armée ottomane dans la base d'Eupatoria mais les alliés des Turcs avaient prévu les mouvements russes. Les troupes franco-britanniques attaquent l'armée du général qui perd de nombreux soldats. Il décide alors de battre en retraite. Après cette défaite, le commandant de l'armée russe Alexandre Sergueïevitch Menchikov est relevé de ses fonctions.
Voir aussi : Russie - Histoire de l'Empire ottoman - Alliés - Histoire de la Guerre de crimée - Histoire des Guerres

1859
17 février
Les Français prennent Saigon
L’amiral Rigault de Genouilly envahit la ville de Saigon, en Indochine, suite à l’appel à l’aide des missionnaires français envoyés sur les lieux. Quelques années plus tôt, un prétendant au trône appelé Nguyên Anh s’était allié avec l’un d’eux, Mgr Pigneau de Béghaine afin de reconquérir l’Annam et le Tonkin. Après y être parvenu en 1802, l’empire de la dynastie des Nguyên se reforma mais la Cochinchine sombra dans le désordre et les Français finirent par intervenir. Après Saigon, ils feront la conquête de la Cochinchine jusqu’en 1867.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Empire colonial français - Histoire de l'Indochine - Histoire de l'Annam - Histoire de la Cochinchine - Saigon - Histoire de la Colonisation

1863
17 février
Création de la Croix-Rouge
Le suisse Jean-Henri Dunant fonde le Comité international de secours aux blessés de guerre, la Croix-Rouge. L'idée de fonder une organisation destinée à secourir impartialement les blessés vient du spectacle terrifiant auquel assista Dunant lors de la bataille de Solférino, le 24 juin 1859. La première convention de la Croix-Rouge se réunira en 1864. Elle accordera l'immunité au personnel de secourisme et sera reconnue par 14 pays. Le philanthrope suisse recevra le prix Nobel de la paix en 1901.
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - Création - Histoire de la Croix-Rouge - Dunant - Histoire du Social

1871
17 février
Thiers à la tête du gouvernement
Après la chute de l’Empire et de Paris, une nouvelle Assemblée s’est réunie à Bordeaux avec comme objectif de nommer un gouvernement et de mettre un terme définitif à la guerre. Elle nomme Adolphe Thiers à la tête du gouvernement. Face à une Assemblée dominée par les royalistes favorables à la paix, Thiers apparaît toutefois comme un compromis. C’est lui qui, investi des pleins pouvoirs, signera les préliminaires du traité de paix le 26 février à Versailles puis le traité de Francfort le 10 mai.
Voir aussi : Dossier histoire de la Commune de Paris - Thiers - Histoire de Bordeaux - Histoire de la Guerre de 1870

1871
17 février
Denfert-Rochereau évacue Belfort
La garnison de Belfort au sud de l'Alsace, ultime bastion français à résister à l'invasion prussienne, se rend. Assiégé depuis le 3 novembre 1870, le gouverneur de la ville Pierre Denfert-Rochereau accepte de rendre les armes alors que Paris a déjà capitulé le 28 janvier. Le président du gouvernement de défense nationale, Adolphe Thiers, obtient de la Prusse que le territoire de Belfort reste français. En échange, la France doit céder à l'occupant une partie supplémentaire de la Lorraine et accepter que les troupes ennemies défilent dans Paris. Belfort, pour sa conduite héroïque face aux assiégeants, deviendra un département français.
Voir aussi : Histoire de Belfort - Denfert-Rochereau - Histoire de la Guerre de 1870

1877
17 février
Naissance d'André Maginot
Le 17 février 1877 naît, à Paris, André Maginot, un homme politique français. Après avoir suivi des études de droit, Maginot rentre rapidement dans la politique, devient même ministre des Pensions, puis ministre de la Guerre, après la Première Guerre mondiale. C'est à ce titre qu'il se lancera dans la fortification de l'Est de la France, notamment avec la fameuse ligne Maginot. Il meurt à paris le 7 janvier 1932.
Voir aussi : Histoire de la Ligne Maginot - Première Guerre mondiale. - André Maginot - Ministre de la Guerre - Histoire de la Politique

1899
17 février
Naissance d'Al Capone
Alphonse Gabriel Capone, dit Al Capone, naît à Brooklyn le 17 février 1899. Il est le gangster américain le plus connu du XXe siècle. Il gravit tous les échelons de la pègre au début des années 1920, pour devenir le parrain de la mafia de Chicago de 1925 à 1930, en pleine prohibition. Il est arrêté pour fraude fiscale en 1931 et purge sa peine jusqu'en 1939. Souffrant de la syphilis, Il s'installe à Miami Beach et meurt en 1947 d'un arrêt cardiaque.
Voir aussi : Naissance - Al Capone - Mafia - Gangster - Histoire de Brooklyn - Histoire de la Politique

1904
17 février
Création de"Madame Butterfly"
L'opéra de Giacomo Puccini est créé à la Scala de Milan. Le livret, rédigé par Giuseppe Giacosa et Luigi Illica, est tiré d'une nouvelle de l'écrivain américain John Luther Long. Puccini s'est largement inspiré de la musique traditionnelle japonaise pour composer les thèmes d'une de ses oeuvres préférées.
Voir aussi : Histoire de Milan - Histoire de la Scala - Puccini - Histoire de l'Opéra

1909
17 février
Mort du chef Geronimo
Le chef indien de la tribu apache Chiricahuas s'éteint à Fort Sill en Oklahoma à l'âge de 80 ans. Victime d'une pneumonie, il meurt dans la réserve où les Chiricahuas ont été installés par les Américains. Symbole de la résistance à l'occupation des hommes blancs sur les terres ancestrales des Indiens, Geronimo avait dicté ses mémoires au journaliste S.M. Barrett en 1905, dans "Géronimo, sa propre histoire".
Voir aussi : Décès - Dossier histoire des Indiens d'Amérique du Nord - Apache - Indien - Geronimo - Histoire des Guerres

1909
17 février
Décès de Céleste Mogador, danseuse et comtesse française
Céleste Mogador est une danseuse et dramaturge française. De son vrai nom Elisabeth-Céleste Veinard, elle voit le jour à Paris le 27 décembre 1824. Vivant sa jeunesse parmi les prostituées, elle débute sa carrière de danseuse dans les années 1840. Quelque temps plus tard elle rencontre le comte de Chabrillan et l'épouse en 1854. Cette noce déplaît mais la comtesse profite de son séjour en Australie pour s'instruire. Elle écrit son premier livre en 1854 puis revient en France sans son époux, qui décédera peu de temps après. Voisine et amie du compositeur Bizet, Céleste Mogador a lancé la carrière de danseuse de Louise Weber, dite La goulue. Elle meurt le 17 février 1909.
Voir aussi : Histoire de l'Australie - Bizet - Histoire de l'Art

1928
17 février
Troisième médaille d'or pour Gillis Grafstörm
Le suédois Gillis Grafstörm remporte pour la troisième olympiade consécutive la médaille d’or en patinage artistique. Comme quatre ans auparavant, il l’a disputée avec l’autrichien Willy Böckl, mais le combat fut plus difficile. Grafstörm sera ensuite le seul patineur artistique à s’être attribué quatre médailles olympiques, il sera également l’inventeur de nombreuses figures.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire du Patinage artistique - Histoire des Jeux Olympiques

1934
17 février
Décès d'Albert Ier de Belgique
Né le 8 avril 1875, Albert Ier fut le 3e roi de Belgique à partir du 23 décembre 1909, succédant à son oncle. Avant la Première Guerre mondiale, il a instauré la neutralité de la Belgique, qui arbitre alors les conflits entre plusieurs pays, mais les Allemands ne respectèrent pas ce statut et le pays fut finalement occupé. Dans les années trente, il a cherché à négocier avec les Allemands. Son règne s'achève à son décès, lorsqu'il se tue dans une excursion d'escalade.
Voir aussi : Décès - Roi - Belgique - Albert Ier - Histoire de la Politique

1938
17 février
Démonstration de la télévision couleur
L'ingénieur écossais John Baird, inventeur du téléviseur mécanique, organise la première démonstration expérimentale de la télévision en couleurs. Les images sont retransmises depuis le Crystal Palace au Dominion Theatre de Londres. La séance se déroule en public.
Voir aussi : Télévision - Couleur - Histoire de la Télévision

1968
17 février
Jean-Claude Killy héros national
En remportant le slalom spécial, Jean-Claude Killy achève de dominer le ski alpin à Grenoble. Il remporte en effet les trois épreuves de ces olympiades et ramène ainsi trois médailles d’or à la France. Cependant la dernière victoire fut obtenue suite à une controverse qui marqua les esprits : son adversaire, l’autrichien Karl Schranz, affirma qu’un homme avait traversé la piste, le forçant à s’arrêter. On lui autorisa une nouvelle tentative qui fit de lui le vainqueur, mais un jury d’appel l’élimina par la suite.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire de Grenoble - Jean-Claude Killy - Histoire du Ski

1989
17 février
Le Maroc s’allie à l’Union du Maghreb arabe (UMA)
Le roi Hassan II participe à la mise en place de l’UMA en compagnie de l’Algérie, de la Lybie, de la Mauritanie et de la Tunisie. Cette organisation vise à consolider les rapports entre les cinq États membres, tant au niveau culturel, économique que politique. Hassan II espérait ainsi renforcer ses relations internationales, autant avec l’Afrique qu’avec l’Europe.
Voir aussi : Hassan II - Histoire de la Diplomatie

2007
17 février
Mort de Maurice Papon
Une dizaine de jours après avoir été hospitalisé, Maurice Papon s’éteint dans une clinique de Seine-et-Marne à l’âge de 96 ans. Dans les années 1990, Maurice Papon avait été jugé coupable d’avoir participé à la déportation des juifs au cours de l’occupation. Il était alors préfet de Gironde. Cependant, pour des raisons de santé, il avait été libéré en 2002 après trois ans de détention. Resté haut fonctionnaire après la libération puis devenu ministre des finances sous le gouvernement Barre, Papon a incarné la division de l’opinion française entre, d’une part, ceux qui souhaitent que le pays assume son passé collaborationniste et, d’autre part, ceux qui préfèrent oublier les démons du passé, comme l’avait en partie souhaité De Gaulle en 1945. Au-delà de l’occupation, Maurice Papon cristallisait également les conflits mémoriels sur les violences d’Etats commis autour de la guerre d’Algérie. Il fut en effet pointé du doigt pour son rôle lors du massacre du 17 octobre 1961 contre les Algériens du FLN et dans la conclusion tragique de la manifestation dite « du métro Charonne » en 1962.
Voir aussi : Son - Histoire de l'Occupation - Histoire de la Déportation - Papon - Histoire des Décès

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2763 Message par saintluc »

Le traité de La Jaunaye est un accord de paix signé le 17 février 1795 au manoir de La Jaunaye, à Saint-Sébastien, près de Nantes, par Charette, assisté de Sapinaud et de plusieurs autres chefs vendéens et chouans, et une délégation de représentants de la Convention menée par Ruelle, représentant en mission.
En mai 1794, Turreau, commandant de l'Armée de l'Ouest, est rappelé et la pratique des colonnes infernales prend fin ; après la chute de Robespierre, Hoche est nommé à la tête de l'Armée des Côtes de Brest (août 1794) et Canclaux à la tête de l'Armée de l'Ouest (octobre 1794) ; ces deux généraux sont partisans d'une politique de pacification. Des contacts sont pris avec les chefs insurgés, par l'intermédiaire de Mme de Gasnier-Chambon, une créole de Saint-Domingue et de Mlle de Charette, sœur du chef insurgé.
Image
Les contacts vont aboutir à une conférence qui a lieu tout près de Nantes, mais dans une commune insurgée, Saint-Sébastien. Les négociations durent du 12 au 17 février, avec la participation de Canclaux qui y rencontre Charette.
Le traité est signé,
du côté républicain par Ruelle, Delaunay, Pomme, Brue, Lofficial, Chaillon, Bollet, Jary, Menuau, Dornier et Morrisson.
du côté vendéen, par Charette, Fleuriot, Couëtus, Cormatin, Debruc, Guérin ainé, Caillaud, de Foignard, Goguet, Lepinay, Sauvaget, Baudry, Guérin jeune, Solilhac, Béjarry, Debruc jeune, Prudhomme, Rejeau, de la Roberie, Rousseau, Bossard le jeune et Auvinet fils ainé.
Il accorde de nombreuses satisfactions aux insurgés, qui se voient accorder l’amnistie et le libre exercice du culte, sont dispensés du service militaire, tout en conservant leurs armes ; leurs biens leur sont restitués, ils bénéficient d’indemnités en cas de vente ou d’incendie, même s’ils sont portés sur la liste des émigrés, ainsi que du remboursement des bons et des assignats ; enfin, les troupes républicaines se retirent de la zone insurgée.
Stofflet, arrivé à Nantes le 18, refuse d'abord le traité ; il signe la paix seulement le 2 mai à Saint-Florent-le-Vieil.
Le traité de La Jaunaye ne met pas totalement fin à la première guerre de Vendée, puisque plusieurs des signataires reprennent les armes dans les mois qui suivent.
La paix est en effet rompue par Charette[réf. nécessaire] le 24 juin 1795, il croit la mort effective de Louis XVII le 8 juin mais rien est prouvé, une clause secrète lui en avait promis la libération. Après l'échec du débarquement des émigrés à Quiberon, le 25 juin 1795, Charette est poursuivi, arrêté le 23 mars 1796 à Saint-Sulpice-le-Verdon (Vendée) et fusillé à Nantes le 29.
Sapinaud reprend à son tour les armes en octobre, mais fait reddition dès janvier 1796 à Nantes.
Stofflet rompt en janvier 1796, sur ordre du comte d'Artois, qui le nomme lieutenant général. Il est rapidement pris et exécuté à Angers le 25 février 1796.
Malgré tout, au cours des années 1796 et 1797, la zone insurgée revient peu à peu à une vie à peu près normale (par exemple : l'état-civil de Saint-Sébastien, interrompu en mars 1793, reprend en mars 1797).
Les sources indiquent : manoir de la Jaunaye (ou Jaunaie) ou de la Grande Jaunaie ou de la Petite Jaunaie.
Il existait en effet à Saint-Sébastien, et il existe toujours, deux manoirs très proches l'un de l'autre : un de construction ancienne, la Petite Jaunaie (aujourd'hui : demeure particulière, rue Charette de la Contrie) ; un plus récent, la Grande Jaunaie, construit aux xviiie siècle par le Nantais Claude de Monti, après qu'il eut acheté le très vaste domaine de la Jaunaie (aujourd'hui : Foyer départemental de l'Enfance, rue de la Jaunaie).
Il semble que la conférence préparatoire au traité ait eu lieu dans le manoir de la Grande Jaunaie et que la signature, sous une tente placée dans le parc, ait eu lieu non loin de l'autre manoir, ce qui explique cette imprécision.
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2764 Message par saintluc »

1407
18 février
Soustraction d'obédience à l'égard de l'antipape Benoît XIII
Sont établies de nouvelles ordonnances de soustraction d'obédience temporelle à l'égard de l'antipape Benoît XIII. Politique française établie à la faveur du Grand schisme d'Occident et qui consiste à pousser les pontifes rivaux de Rome et d'Avignon à abdiquer, la soustraction de 1407, menée par l'Université de Paris avec le soutien du duc de Bourgogne et du Parlement de Paris, n'eut pas plus de succès que la précédente du 23 juillet 1398. Retranché dans sa citadelle, Benoît XIII refuse toujours de céder.
Voir aussi : Histoire d'Avignon - Benoît xiii - Grand schisme d'occident - Antipape - Université de paris - Histoire des Affaires religieuses

1447
18 février
Arrestation du duc Humphrey de Lancastre
Le 18 février 1447, le duc de Gloucester Humphrey de Lancastre, jusqu'alors en lutte avec le demi-frère d'Henri IV pour le pouvoir en Angleterre, est arrêté pour tentative de rébellion au Pays de Galles. Cette arrestation sous un motif assez flou dévoile en réalité une volonté d'éloigner le duc Humphrey de Lancastre du pouvoir. Quelques jours après son arrestation, le 23 février, le duc mourra en prison, dans des circonstances qui accentueront l'obscurité de son arrestation.
Voir aussi : Gloucester - Histoire de la Politique

1451
18 février
Second sultanat de Mehmed II al Fatih
Le 18 février 1451, le sultan Mehmed II al Fatih, dit Mehmed II le Conquérant, reprend les rênes de l'Empire ottoman pour la deuxième fois, après un premier règne entre 1444 et 1446. Ce deuxième règne sera beaucoup plus long que le premier puisqu'il durera jusqu'à sa mort en 1481, une mort attribuée à l'instigation du pape Sixte IV qui souhaitait éviter les projets de conquête de Rome par le sultan.
Voir aussi : Histoire de l'Empire ottoman - Histoire de la Politique

1516
18 février
Naissance de Marie Tudor, future reine d'Angleterre
Fille du roi Henri VIII, Marie Tudor Ire naît le 18 février 1516 à Greenwich. Elle monte sur le trône d'Angleterre et d'Irlande en 1553, et son règne est marqué par le retour en force du catholicisme. Elle fut surnommée "Marie la sanglante" (Bloody Mary) en raison d'une longue série de persécutions contre les protestants anglicans, qu'elle conspuait. Elle a également été reine confort d'Espagne suite à son mariage avec le roi Philippe II d'Espagne.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Irlande - Histoire des Protestants - Henri VIII - Greenwich - Histoire de la Politique

1563
18 février
Assassinat de François de Guise
Alors qu’il assiège la ville d’Orléans, le duc de Guise, dit "le Balafré", est assassiné par un protestant répondant au nom de Jean de Poltrot de Meré. On soupçonnera Coligny d’avoir été l’instigateur du meurtre.
Voir aussi : Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Guise - Coligny - Histoire des Guerres de religion

1649
18 février
Victoire portugaise lors de la seconde bataille de Guararapes.
La bataille de Guararapes (seconde bataille en son genre) se déroula au Pernambouc, Etat situé au Brésil.
Elle opposa les troupes hollandaises aux troupes portugaises.
Ce combat qui se déroula le 18 février 1649, fut gagné par l'armée portugaise.
Voir aussi : Histoire des Guerres

1658
18 février
Naissance de l'abbé Saint-Pierre
Charles-Irénée Castel de Saint-Pierre, ou l'abbé de Saint-Pierre, naît le 18 février 1658 à Saint-Pierre-Eglise dans la Manche. Ce précurseur des Lumières devient d'abord aumônier de la duchesse d'Orléans, et fréquente les grands salons littéraires. Il rentre à l'Académie française en 1695, provoquant une crise entre les Anciens et les Modernes. Il reste célèbre pour son "Projet de paix universelle entre les nations", qui inspira Rousseau. Il meurt le 29 avril 1743.
Voir aussi : Rousseau - Lumières - Histoire de la Politique

1712
18 février
Mort du dauphin Louis de France
Le petit-fils du roi Louis XIV, héritier de la couronne depuis la mort de son père le 14 avril 1711, meurt à Versailles, frappé par l'épidémie de rougeole. A deux ans, son fils, le futur Louis XV devient dauphin à son tour. Il montera sur le trône de France trois ans plus tard.
Voir aussi : Décès - Louis de France - Histoire des Bourbons

1785
18 février
Début du règne du Shah Jafar Khan
Après avoir rétabli l'ordre en Azerbaïdjan, Jafar Khan rentre à Ispanhan où il apprend la maladie de son frère, Ali Morad Zend, alors Shah de Perse. Profitant de cette nouvelle, Jafar Khan lève une armée pour forcer la succession. Les deux hommes rentrent en conflit fratricide, interrompu par la mort d'Ali Morad Zen, le 11 février 1785. Une semaine plus tard, le 18 février, Jafar Khan défait le gouverneur d'Ispanhan, Bager Khan-e Khorasgani, et devient Shah de Perse.
Voir aussi : Histoire de la Perse - Shah - Histoire de la Politique

1838
18 février
Naissance de Ernst Mach.
Ernst Mach naît le 18 février 1838 en Autriche. Il est connu pour ses talents de physicien et de philosophe.
Il fait ses études à l'université de Vienne dont il est diplômé d'un doctorat sur "les phénomènes électriques de décharge et d'induction".
En 1867, il enseigne à l'université Charles de Prague où il effectue des analyses en parallèle. Trente ans plus tard, il retourne dans sa propre université où un département est spécialement créé pour lui.
Deux ans plus tard, victime d'une attaque cérébrale, il diminue l'enseignement.
Durant sa longue carrière, on lui attribue "le nombre de Mach", "le principe de Mach" et "l'onde de choc".
En 1901, il décide de prendre sa retraite et siège au parlement autrichien.
Le 19 février 1916, il décède à Munich, à l'âge de 78 ans.
Voir aussi : Histoire de la Physique

1853
18 février
Pagan Min abdique en faveur de son demi-frère Mindon Min.
Mindon Min, frère du roi Pagan Min, s'oppose à la guerre anglo-birmane et décide alors de s'enfuir à Shwebo accompagné de l'un de ses frères. Là-bas, il se révolte et se livre à un combat contre les troupes royales. Au bout de quelques temps, le premier ministre du roi rejoint les rebelles. Pagan Min'n'a alors d'autre choix que d'abdiquer. Son frère décide de ne pas le condamner à mort et monte sur le trône de la Birmanie.
Voir aussi : Révolte - Birmanie - Pagan Min - Histoire de la Politique

1867
18 février
Signature du compromis austro-hongrois
Le compromis austro-hongrois est signé à Vienne. Après plusieurs revers politiques et militaires d'importance – échec du fédéralisme (1860), défaite de Sadowa contre la Prusse (1866)… –, François-Joseph doit se résoudre à écouter les revendications non allemandes de son empire. Est instauré le dualisme qui « englobe » le royaume de Hongrie, lequel devient alors autonome, et l'empire d'Autriche dans une seule et même entité. Dans les faits, les deux Etats sont régis sous l'autorité d'un même souverain et possèdent des ministères en commun (guerre, affaires étrangères, finances).
Voir aussi : Histoire de la Prusse - Histoire de Vienne - François-Joseph - Histoire de la Diplomatie

1896
18 février
Naissance d'André Breton
André Breton naît le 18 février 1896, dans l'Orne. Il incorpore le mouvement dadaïste avant de rompre avec ce dernier, en même temps que son ami Paul Eluard. Il devient le théoricien du surréalisme qu'il analyse et définit dans son "Manifestes du surréalisme". Il adhère au parti communiste puis s'en éloigne comme Aragon. Parti aux Etats-Unis lors de la Seconde Guerre mondiale, il revient à Paris pour reformer le cercle des surréalistes. Il meurt en 1966.
Voir aussi : Histoire du Surréalisme - Aragon - André Breton - Paul Eluard - Dadaisme - Histoire de l'Art

1898
18 février
Naissance d'Enzo Ferrari
Né à Modène le 18 février 1898, Enzo Ferrari est un constructeur d'automobiles, fondateur de la firme qui porte son nom. Après la mort de son père en 1916, il doit abandonner ses études à l'école technique de Modène pour travailler. Il commence en 1919 une carrière de coureur automobile pour Alfa Romeo. En 1929, il fonde la Societa anonima Scuderia Ferrari, filiale d'Alfa Romeo. Ce n'est qu'en 1947 que Ferrari produit ses propres automobiles. L'entreprise commercialise alors des véhicules haut-de-gamme très prestigieux. Enzo Ferrari décède le 14 août 1988.
Voir aussi : Naissance - Enzo Ferrari - Modène - Constructeur automobile - Histoire de l'Automobile

1921
18 février
Premier vol en hélicoptère
Le français Etienne Oehmichen réussi pour la première fois à faire décoller un appareil à la verticale à 10 mètres de hauteur. Son hélicoptère est équipé d'un moteur de plus de 100 kg développant une puissance de 25 chevaux. Il entraîne deux rotors sous un ballon sphérique de 144 mètres cubes. Le premier vol libre de l'hélicoptère durera une minute seulement. Le 4 mai 1924, Etienne Oehmichen améliorera son exploit en parcourant une distance de un kilomètre.
Voir aussi : Hélicoptère - Histoire de l'Aéronautique

1930
18 février
Découverte de Pluton
Dans son observatoire de Flagstaff en Arizona, l'astronome américain Clyde Tombaugh fait la découverte de la neuvième planète du système solaire, Pluton. C'est la première fois qu'une planète est découverte par un scientifique nord-américain.
Voir aussi : Découverte - Pluton - Tombaugh - Histoire de l'Astronomie

1932
18 février
Création du Mandchoukuo
Objet de conflits entre la Chine, le Japon et l’URSS, notamment pour le contrôle du chemin de fer sud mandchou, la Mandchourie est proclamée Etat indépendant par le Japon. Celui-ci profite en fait du désordre provoqué en Chine par la guerre civile et étend ainsi son influence en mettant en place une monarchie sous son contrôle, dotée d’un gouvernement fantoche. L’armée japonaise avait en fait déjà pris pied sur ce territoire qui servira ses visées expansionnistes en Chine.
Voir aussi : Histoire de la Mandchourie - Histoire de l'Etat

1932
18 février
Naissance de Milos Forman
D'origine tchécoslovaque, Milos Forman est un réalisateur américain né le 18 février 1932. Parmi ses œuvres, on compte Hair, les Amours d'une blonde et Man on the moon. Il a reçu plusieurs récompenses, dont des Oscars, des Golden Globes et des Césars. Après avoir fait l'école du cinéma de Prague, il émigre aux États-Unis au moment de la révolution du Printemps de Prague. Il s'installe alors à New York où il lance sa carrière.
Voir aussi : Naissance - Etats-Unis - Réalisateur - Tchécoslovaquie - Histoire de l'Art

1934
18 février
Naissance de Paco Rabanne
Grand couturier espagnol, Paco Rabanne est né le 18 février 1934. Après avoir fait des études d'architecture à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, il se tourne vers le monde de la mode. Ses croquis attirent l'attention et il crée plusieurs accessoires pour de grandes marques de luxe. Aujourd'hui, Paco Rabanne qualifie une ligne de prêt-à-porter masculin et féminin, des bijoux, des coiffes des chaussures et des parfums.
Voir aussi : Naissance - Haute couture - Mode - Histoire de l'Art

1960
18 février
Ouverture des VIIIème JO d'hiver
Walt Disney inaugure la cérémonie officielle d'ouverture des jeux Olympiques d'hiver de Squaw Valley en Californie. Pour la première fois dans l'histoire des JO d'hiver, le bobsleigh n'est pas inscrit au programme olympique. Le comité d'organisation a refusé de construire une piste pour neuf pays participants seulement. Une nouvelle discipline fait par contre son apparition : le biathlon.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire des Jeux Olympiques

1969
18 février
Naissance du jazz-rock
Vingt ans après avoir initié le « jazz cool » et dix ans après avoir expérimenté le jazz modal, Miles Davis invente la fusion, ou jazz-rock. Marqué par une admiration pour Jimi Hendrix, l’album « In a Silent Way » donne une couleur électrique au jazz et une nouvelle impulsion qui lui sera décisive.
Voir aussi : Miles Davis - Hendrix - Histoire du Jazz-rock - Histoire du Jazz

2002
18 février
Apparition de la presse gratuite d’information en France
Métro France distribue à Paris le premier quotidien national gratuit. Intitulé « Metro », le journal est largement rentabilisé par les annonceurs et mis à disposition de manière stratégique près des transports en commun. Le journal couvrira peu à peu la quasi-totalité des grandes villes de France. Seulement un mois après son lancement, il sera concurrencé par le « 20 minutes », détenu par le groupe norvégien Schibsted et par Ouest-France.
Voir aussi : Histoire de Paris - Journal - Quotidien - Histoire de la Presse

2006
18 février
Victoire de Vincent Defrasne
Seulement quatrième au championnat du monde de poursuite en 2004 et en individuel en 2003, Vincent Defrasne remporte enfin l’épreuve de poursuite du biathlon aux Jeux de Turin. Dans un excès de rage, il parvient à devancer in extremis le favori norvégien, Ole-Einar Björndalen. Lancé dans la course, le jurassien trébuche à trois cent mètres de l’arrivée puis effectue un formidable sprint qui le mènera à la plus haute marche du podium.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Turin - Histoire du Ski

2006
18 février
Premier cas de grippe aviaire en France
La présence du virus H5N1 sur le cadavre d’un canard sauvage retrouvé dans l’Ain le 13 février est confirmée par l’AFSSA (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments). Très pathogène, le virus présente de fortes similitudes avec celui d’origine asiatique. Des mesures d’urgence sont immédiatement mises en place dans la région et le plan gouvernemental de lutte contre la pandémie grippale est actualisé. Depuis fin 2003, le virus s'est transmis à l'homme et a déjà fait plusieurs victimes en Asie.
Voir aussi : Dossier histoire des Epidémies - Histoire de l'Alimentation

2007
18 février
Attentat du Samjhauta Express
Alors que L’Inde et le Pakistan entament des négociations de paix, le Samjhauta Express est victime d’attentats meurtriers. 63 personnes meurent dans deux wagons entièrement calcinés. Reliant les deux pays, symbole de l’état de leur relation selon qu’il circule ou non, le Samjhauta Express est surnommé "train de l’Amitié". Attribué aux islamistes, cet attentat avait notamment pour but de compromettre la visite du ministre des affaires étrangères pakistanais en Inde.
Voir aussi : Attentat - Histoire du Terrorisme
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#2765 Message par saintluc »

Pagan Min (né le 21 juin 1811 à Amarapura, mort à Ava le 14 mars 1880), fut le neuvième roi de la dynastie Konbaung (1846-53). Né Maung Biddhu Khyit, il reçut le titre de "Prince de Pagan" de son père Tharrawaddy Min en août 1842. Il devint roi à la mort de Tharrawaddy le 17 novembre 1846, avec le titre de "Sa Majesté Pyinsama Thangayana-tin Sri Pawara Vijaya Nanda Jatha Maha Dharma Rajadhiraja Pagan Min Taya-gyi". Il se maria 18 fois.
Pagan Min remporta la lutte de succession au trône paternel en faisant tuer ses frères rivaux. Ses principaux ministres, Maung Baing Zat et Maung Bhein, s'enrichirent eux-mêmes en tuant de riches sujets.
Image
La deuxième guerre anglo-birmane éclata durant son règne. En 1851 le gouverneur de Pégou, Maung Ok, avait accusé les capitaines de deux navires marchands britanniques de meurtre, corruption et contrebande. Il les obligea à payer plusieurs centaines de roupies avant de leur permettre de repartir à Calcutta. Ayant reçu leurs plaintes, le Gouverneur général des Indes Lord Dalhousie envoya un émissaire au roi pour demander réparation et le renvoi de Maung Ok. Pagan accepta de remplacer Maung Ok, mais le 6 janvier 1852, quand le nouveau gouverneur refusa de recevoir une délégation britannique, tous les britanniques furent évacués et le Royaume-Uni mit en place un blocus maritime. Dans les jours qui suivirent, les navires britanniques bombardèrent Rangoun. Le 7 février, Pagan écrivit à Dalhousie pour protester contre cette agression. Le 13, Dalhousie lui répondit par un ultimatum, demandant l'équivalent de 100.000 £ à titre de compensation pour les dépenses de guerre britannique, à payer avant le 1er avril. Pagan choisit d'ignorer l'ultimatum, et quelques jours après son expiration, les troupes britanniques envahirent le territoire birman. L'Angleterre annexa la province de Pégou en décembre2.
Un demi-frère de Pagan Min, Mindon Min, s'était opposé à cette guerre : il s'enfuit avec son frère Ka Naung à Shwebo, où il se révolta. Après quelques semaines de combat, le premier ministre Magwe Mingyi se rallia à Mindon et Pagan Min abdiqua en faveur de celui-ci le 18 février 1853. Mindon laissa la vie sauve à Pagan et relâcha tous les prisonniers européens. Il négocia avec les britanniques mais refusa de signer un traité entérinant la perte de territoire birman.
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#2766 Message par saintluc »

197
19 février
Septime Sévère, empereur de Rome
Lyon, la capitale des Gaules, est le théâtre d'une bataille sanglante entre deux armées romaines. Septime Sévère, chef de l'armée du Danube, affronte le gouverneur de Bretagne, Clodius Albinus. Tout deux veulent devenir maîtres de l'immense Empire romain. Septime Sévère l'emporte. Pour punir la ville d'avoir pris parti pour son adversaire, il la dévaste et extermine 18 000 chrétiens. Né à Leptis Magna en Afrique, Septime Sévère se retrouve alors à la tête de l'Empire romain.
Voir aussi : Sacre - Histoire de Lyon - Septime Sévère - Histoire de la Rome antique

1416
19 février
Visite de Sigismond Ier : auparavant comté, la Savoie devient duché
Alors en déplacement dans la cité alpine de Chambéry, l'empereur Sigismond Ier élève le comté de Savoie en duché, lui conférant un statut de quasi-autonomie politique. Amédée VIII (1383-1451) devient de facto le premier dépositaire du titre de duc, qu'il porte jusqu'en 1440. Elu pape par les schismatiques en 1439 sous le nom de Felix V, ses successeurs seront dès à présent ducs de Savoie jusqu'au XVIIIe siècle. Le 19 février marque la date de la fête nationale savoyarde.
Voir aussi : Sigismond de Luxembourg - Felix v - Amédée viii - Duché de Savoie - Histoire de la Politique

1563
19 février
Publication des trente-neuf articles de foi
Le 19 février 1563 est la date de la convocation de Cantorbéry, en Angleterre, qui débouchera sur la publication des Trente-neuf articles de foi. Ces derniers avaient été approuvés par la Chambre des communes, le 13 décembre 1562. L'essentiel de leur contenu est le rejet des principes théologiques du catholicisme, notamment du principe de transsubstantiation, lors de l'Eucharistie. L'autre exemple marquant est la fin du célibat obligatoire pour le clergé.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Histoire du Protestantisme - Catholicisme - Cantorbéry - Histoire de la Chrétienté

1594
19 février
Couronnement de Sigismond III Vasa de Suède
Succédant à son père, Jean III Vasa (1537-1592), le catholique Sigismond III Vasa (1566-1632) se voit couronner roi de Suède à Uppsala, validant ainsi son élection par le Riksdag, en échange de sa promesse de conforter le pays dans sa confession luthérienne. Pour autant, roi de Pologne depuis 1587 et grand-duc de Lituanie, il retourne, dès le 14 juillet, assumer sa gouvernance à Varsovie, laissant ainsi la régence du pouvoir à son oncle Charles, duc de Sudermanie (1550-1611) et futur Charles IX, lequel est alors assisté du Sénat.
Voir aussi : Pologne - Suède - Charles IX - Sigismond iii vasa - Jean III Vasa - Histoire de la Politique

1709
19 février
Décès du shogun Tokugawa Tsunayoshi
Le shogun Tokugawa Tsunayoshi meurt le 19 février 1709, à l'âge de 62 ans. Il est le cinquième shogun de la dynastie Tokugawa, surnommé le « shogun chien » car il était le défenseur des animaux, en particulier des chiens. Il promulgue en effet une loi en 1687 interdisant l'abattage des animaux. N'ayant pas d'héritier, il pense à l'un des fils du daimyo de Kai pour lui succéder. Il est assassiné par son épouse, qui craignait que ce choix ne créât une révolution fatale pour le Japon.
Voir aussi : Shogun - Histoire des Décès

1714
19 février
Bataille de Storkyro.
La bataille de Storkyro se déroule durant la grande Guerre du Nord (1700-1721).
Les principaux belligérants étaient la Suède et la Russie. A l'issu de cette bataille, c'est la Suède qui est déclarée vainqueur.
A la fin de cette grande guerre, les Suédois sont pulvérisés par les forces de l'armée russe.
Deux traités sont signés, celui de Stockholm et de Nystad.
Voir aussi : Grande guerre du Nord - Histoire des Guerres

1788
19 février
Création de la Société des amis des Noirs
Le 19 février 1788 est fondée la Société des amis des Noirs par Pierre Brissot, Mirabeau et Etienne Clavière. L'objectif est l'abolition de la traite des Noirs. Cette société préconise l'accès à la dignité pour les populations noires via l'éducation. En filigrane, Il s'agissait aussi d'assurer le maintien de l'économie des colonies françaises. Jusqu'en 1791, cette association publia nombre d'articles et enregistra la présence de personnalités telles que Condorcet, La Fayette ou l'Abbé Grégoire.
Voir aussi : Colonie française - Abbé Grégoire - Mirabeau - Histoire de la Politique

1797
19 février
Traité de Tolentino
Alors que les troupes de Napoléon Bonaparte envahissent l’Italie, les représentants du pape sont contraints de signer le traité de Tolentino, par lequel les États pontificaux perdent d’importants territoires. Le pape doit renoncer à Avignon et au Comtat de Venaissin, qui sont conservés par la France, ainsi qu’aux légations de Bologne, Ferrare et Romagne. En plus de ces lourdes pertes, les États pontificaux devront verser l’équivalent de 30 millions de livres à la France, somme qui vient s’ajouter à celle déterminée par l’armistice de Bologne. Toutefois, le traité ne conteste pas le pouvoir temporel du pape.
Voir aussi : Pape - Dossier histoire des Etats pontificaux - Pie VI - Histoire de la Révolution

1803
19 février
Napoléon Bonaparte met en place l’Acte de médiation en Suisse
Par cet acte, Bonaparte rétablit la Confédération suisse, qui comptera alors dix-neuf cantons. Chacun d’eux bénéficiera d’un gouvernement autonome mais tous seront unis au cœur d’une organisation fédérale plus forte, régie par une Diète fédérale. Cet Acte de médiation sera supprimé en 1814, après la chute de l’Empire.
Voir aussi : Napoléon Bonaparte - Diète fédérale - Histoire de l'Empire

1824
19 février
Naissance de Henri Germain, banquier français, à l'origine de la fondation du Crédit Lyonnais
Henri Germain nait le 19 février 1824 dans la ville de Cannes. Il devient un banquier très célèbre et respecté de tous. Il est l'un des fondateurs principaux de la banque "Le Crédit Lyonnais" qu'il dirige entre 1863 et 1905, date à laquelle il meurt. Il met également en place la "doctrine Germain" qui a pour but d'encadrer l'argent possédé par les établissements bancaires en fonction de la provenance et des caractéristiques des fonds.
Voir aussi : Finances - Histoire de l'Economie

1858
19 février
Proclamation de la "loi des suspects"
La loi de sûreté générale est adoptée par l'Assemblée à 227 voix contre 24. Napoléon III, qui a été victime d'un attentat le 14 janvier, entend grâce à cette loi interner ou expulser toute personne ayant déjà subi des condamnations politiques. A partir du 24, des "suspects" seront arrêtés dans toute la France. Présentés à des commissions départementales, une centaine d'entre eux sera déportée en Algérie.
Voir aussi : Napoléon III - Histoire de la Loi des suspects - Histoire du Second Empire

1880
19 février
Naissance d'Alvaro Obregon
Alvaro Obregon naît le 19 février 1880 à Sonora, au Mexique. Grand soutien du président Venustiano Carranza, il fut général de ses armées lors de la rébellion d'Emiliano Zapata et de Pancho Villa. Il fut d'ailleurs l'instigateur de l'assassinat de ce dernier. Il est élu président du Mexique de 1920 à 1924, ainsi qu'en 1928. Il meurt à Mexico le 17 juillet 1928, assassiné par un jeune étudiant révolté par ses réformes anti-catholiques.
Voir aussi : Président - Mexique - Pancho Villa - Alvaro Obregon - Histoire de la Politique

1906
19 février
Fondation de la Kellogg Company
En 1894, le médecin John Harvey Kellogg créa les corn flakes, à base de grains de blé, convaincu de l'importance du petit-déjeuner pour la santé. Son frère, Will Keith Kellogg a modifié la recette quelques années plus tard. Suite au succès mondial qui s'ensuivit, il fonda le 19 février 1905 la Battle Creek Toasted Corn Flake Company, plus connue sous le nom de Kellogg Company ou encore Kellogg's.
Voir aussi : Fondation - Céréales - Société - Histoire des Grandes aventures et découvertes

1915
19 février
Début de la bataille des Dardanelles
Alors que la Première Guerre mondiale fait rage, l'Empire britannique et ses alliés s'inquiètent de la progression ottomane vers l'Afrique, via l'Égypte et le canal de Suez, qui pourrait provoquer la révolte dans les colonies de l'Entente. Churchill décide donc d'une offensive navale et terrestre sur le détroit du Bosphore visant à isoler puis assiéger Constantinople. Présenté en 1914 et contesté au sein de l'Entente, le plan est mis en œuvre le 19 février 1915. Cette offensive est aussi appelée bataille de Gallipoli.
Voir aussi : France - Russie - Première Guerre mondiale - Histoire de l'Empire ottoman - Dossier histoire de Constantinople - Histoire des Guerres

1916
19 février
Décès d'Ernst Mach
Le physicien et philosophe autrichien Ernst Mach décède à Haar (Allemagne). Né à Chirlitz-Turas (République tchèque) le 18 février 1838, il a notamment publié des travaux sur les interférences, la diffraction, la polarisation et la réfraction. Il est également le créateur d'une philosophie des sciences qui a largement inspiré les marxistes russes ou encore le physicien Einstein dans ses travaux sur la relativité. On lui doit notamment les ouvrages Analyse des sensations et La connaissance et l'erreur.
Voir aussi : Décès - Philosophie - Physique - Histoire des Sciences et techniques

1930
19 février
Naissance de John Frankenheimer, cinéaste américain
John Frankenheimer est né à New York d'un père allemand et d'une mère irlandaise. Il a commencé sa carrière à la télévision, et n'imaginait pas devenir réalisateur de films ; le hasard l'a ensuite conduit à la réalisation, et il s'est révélé un grand artiste dans ce domaine, en dirigeant notamment des films comme Le Prisonnier d'Alcatraz ou French Connection II. Il est mort d'une crise cardiaque à Los Angeles le 6 juillet 2002.
Voir aussi : Histoire de l'Art

1942
19 février
Ouverture du procès de Riom
Le gouvernement de Vichy assigne en justice les anciens dirigeants politiques et militaires français: Edouard Daladier, Guy La Chambre, Maurice Gamelin, Léon Blum et Robert Jacomet à Riom dans le Puy-de-Dôme. Ils sont accusés d'être responsables de la défaite de 1940. Plus de 400 témoins sont appelés à comparaître. Les juges ont pour instruction de juger les coupables sur la période allant de 1936 à 1940. Ainsi les actions du maréchal Pétain, ministre de la Guerre en 1934 sortent du champ du procès. Le procès de Riom tournera rapidement à la confusion et Hitler, irrité, le suspendra en avril. Les accusés seront renvoyés en prison puis livrés aux Allemands.
Voir aussi : Procès - Pétain - Daladier - Histoire du Procès de Riom - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale

1942
19 février
Décret exécutif 9066
Le décret exécutif 9066, promulgué par Roosevelt le 19 février 1942, autorisait les États-Unis à interner dans des camps de concentration certains groupes ethniques, afin d'éviter des mesures de sabotage et d'espionnage. Même si le traité ne citait pas d'ethnies en particulier, il a surtout été utilisé pour interner les Japonais, les Allemands et les Italiens qui résidaient dans la partie ouest des États-Unis. 120 000 Américains d'origine japonaise ont ainsi été internés pendant la Seconde Guerre mondiale.
Voir aussi : Japonais - Roosvelt - Histoire de la Politique

1951
19 février
Mort d'André Gide
L'écrivain français meurt à son domicile parisien à l'âge de 81 ans, des suites d'une congestion pulmonaire. Fondateur de la Nouvelle Revue Française (NRF) en 1908, il joua un rôle prépondérant dans le paysage littéraire français durant la première moitié du XXème siècle. L'auteur de "Les Nourritures terrestres" (1895) et de "Si le grain ne meurt" (1920) défraye souvent la chronique par ses engagements politiques, en faveur du communisme, et sa liberté sexuelle, il n'hésite pas à assumer ouvertement son homosexualité. Gide aura ses mots mystérieux sur son lit de mort: "J'ai peur que mes phrases ne deviennent grammaticalement incorrectes. C'est toujours la lutte entre le raisonnable et ce qui ne l'est pas..."
Voir aussi : Décès - André Gide - Histoire des Romans

2001
19 février
Décès de Charles Trenet
Durant les deux dernières années de sa vie, Charles Trénet, épuisé par une première attaque cardio-vasculaire se retire de la vie publique. Début février 2001, suite à une nouvelle attaque,celui que l'on surnomme depuis le début de sa carrière "Le fou chantant", est hospitalisé à l'hopital Henri-Mondor de Créteil. Il y décède le 19 février. Les cendres du chanteur repose à Narbonne, sa ville natale, dans le caveau familial. L'artiste laisse derrière lui un répertoire de plus de 1000 chansons dont les plus célèbres, "Y'a de la joie", "Douce France", "Je chante", "Boum" ou "La mer", ont marqué le répertoire de la Chanson Française.
Voir aussi : Décès - Février - Trenet - Histoire de la Chanson

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2767 Message par saintluc »

Le traité de Tolentino ou paix de Tolentino est un traité de paix, signé le 19 février 1797 à Tolentino, en Italie, entre la première République française et les États pontificaux.
Le traité, négocié pendant plusieurs jours, est signé par :
du côté français (Directoire) :,
le général en chef Bonaparte, commandant l'armée d'Italie
le citoyen Cacault, agent de la République française en Italie ;
du côté de la Papauté, quatre représentants du pape Pie VI :
le cardinal Alessandro Mattei (1744-1820), ancien archevêque de Ferrare,
l'abbé Lorenzo Caleppi (1841-1817),
le duc Braschi (en),
le marquis Camillo VII Massimo (it).
Image
Les clauses du traité prévoient de lourdes conséquences pour la papauté :
Pertes financières : quinze millions de lires vont être versées, s'ajoutant aux vingt-et-un millions de lires déjà perdues lors de l'armistice de Bologne (it).
Pertes territoriales importantes : la conservation d'Avignon et du Comtat Venaissin pour la France, la perte des Romagnes pour la République cisalpine.
La confiscation des trésors artistique du Vatican s'institutionnalise. Les États Pontificaux doivent donner une centaine de tableaux et œuvres d'arts. D'autre part, les commissaires français disposaient du droit de se rendre dans les édifices publics ou religieux ainsi que chez les particuliers pour se servir dans les collections artistiques. Ces œuvres étaient destinées au musée du Louvre à Paris. Cette dernière partie du traité s'étend à l'ensemble de la péninsule en 1798 :
Ainsi La Transfiguration de Raphaël Sanzio restituée en 1817 ;
L Aphrodite du Capitole restituée en 1815.
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2768 Message par saintluc »

1429
20 février
Mort de Jean de Médicis
Jean de Médicis, ou Giovanni « di Bicci » (né à Florence en 1366), meurt à l'âge de 69 ans. Fils d'Evrard, marchand qui fit d'abord fortune en ouvrant plusieurs succursales d'ateliers de tissage avant de devenir banquier, il devint gonfalonier de justice en 1421. Père de Cosme l'Ancien (1389-1464) et grand-père de Laurent le Magnifique (1449-1492), il fut le fondateur de l'influente famille Médicis, qui prospéra à Florence et en Toscane du XVe au XVIIIe siècle.
Voir aussi : Histoire de Florence - Toscane - Mécénat - Laurent le magnifique - Histoire de la Politique

1773
20 février
Début du règne de Victor-Amédée III de Sardaigne
Le 20 février 1773, Victor-Amédée III de Sardaigne, duc de Savoie, prince de Piémont, roi de Sardaigne, de Chypre et de Jérusalem, succède à son père Charles-Emmanuel III de Savoie. Né en 1726, ce grand ennemi de la Révolution française, ouvrit ses frontières aux émigrés français et déclare la guerre à Napoléon ; il y perdra la Savoie et Nice. Il meurt le 16 octobre 1796, après la signature du traité de Paris.
Voir aussi : Napoléon - Histoire de Jérusalem - Révolution française - Histoire de la Savoie - Histoire du Traité de Paris - Histoire de la Politique

1790
20 février
Début du règne de Léopold II
Pierre-Léopold de Habsbourg-Lorraine devient l'empereur Léopold II le 20 février 1790. Après avoir commandé la Toscane, il succède à Joseph II en tant qu'empereur des Romains, roi de Hongrie et de Bohême. Il permit d'apaiser les tensions avec les Hongrois et de reprendre la main sur la Belgique. Fin tacticien politique, il renforça son autorité intérieure en pacifiant ses relations avec les grandes puissances européennes. Il meurt en mars 1792 sans pouvoir sauver sa sœur, Marie-Antoinette, de la guillotine.
Voir aussi : Autriche - Marie-Antoinette - Léopold II - Joseph II - Histoire de la Politique

1794
20 février
L'île Bourbon devient La Réunion
Possession française depuis 1649, l'île Bourbon est rebaptisée par la Convention, 'île de la Réunion. Cette nouvelle dénomination est un hommage aux fédérés marseillais et aux gardes nationaux parisiens qui se sont réunis le 10 août 1792 pour prendre d'assaut le palais des Tuileries et suspendre les pouvoirs du roi Louis XVI. L'île de l'Océan Indien retrouvera son nom d'origine lors de l'occupation anglaise de 1810 à 1815. La IIème République lui rendra définitivement le nom d'île de la Réunion.
Voir aussi : Réunion - Histoire de la Révolution

1811
20 février
Chateaubriand à l'Académie
L'écrivain François-René de Chateaubriand est élu à l'Académie française. Napoléon Ier lui interdit de prononcer son discours devant ses pairs, un éloge de liberté. En 1814, Chateaubriand fera son entrée en politique et écrira un pamphlet à l'égard du despotisme dans "De Buonaparte et des Bourbons".
Voir aussi : Histoire de l'Académie Française - Chateaubriand - Histoire de la Poésie

1816
20 février
Rossini crée le Barbier de Séville
Le "Barbier de Séville" est créé au Teatro di Torre Argentina de Rome. Inspiré de la pièce de Beaumarchais, cet opéra sera le plus grand succès de Gioacchino Rossini. Ce compositeur, par l’ensemble de son œuvre composée essentiellement d’opéras bouffes, est alors en passe de renouveler l’art lyrique italien.
Voir aussi : Beaumarchais - Rossini - Histoire de l'Opéra

1827
20 février
Bataille d'Ituzaingó
La bataille d'Ituzaingó a opposé l'armée du Brésil à celles de l'Argentine et l'Uruguay, le 20 février 1827, dans le cadre de la guerre entre l'Argentine et le Brésil. Elle faisait suite à l'intégration de l'Uruguay comme province du Brésil, contestée par les Argentins et les Uruguayens. La bataille fut très violente et ne vit aucun vainqueur. Cependant, les Brésiliens déplorèrent plus de morts et de blessés que leurs adversaires.
Voir aussi : Bataille - Guerre - Brésil - Argentine - Armée - Histoire des Guerres

1865
20 février
Venancio Flores prend le pouvoir en Uruguay
Le caudillo Venancio Flores, chef des révolutionnaires uruguayens, s'empare à nouveau du pouvoir à Montevideo, capitale de l'Uruguay. Aidé par l'Argentine, il se proclame président de la République et instaure une dictature. Cet épisode relance la guerre de la Triple Alliance (ou guerre du Chaco), qui oppose le Paraguay à l'Argentine, le Brésil et l'Uruguay. Venancio Flores sera assassiné le 19 février 1868, par les hommes de Bernardo Berro.
Voir aussi : Coup d'Etat - Uruguay - Histoire de la Politique

1872
20 février
Ouverture du "Met" à New York
Le fameux « Met » ou Metropolitan Museum of Art ouvre ses portes à New York, du côté de Manhattan. Originellement conçu par des mécènes et des célébrités afin d'« apporter l'art aux citoyens américains », il intègre la collection personnelle de celui qui sera son premier président, John Taylor Johnston, ponte de compagnie ferroviaire. Riche de ses 173 toiles initiales (Poussin ou Tiepolo) et d'un sarcophage romain en pierre, de nombreux autres legs, dons ou acquisitions suivront. Aujourd'hui l'un des plus grands musées du monde, s'étendant de Central Park au quartier de Washington Heights, il réunit des œuvres aussi diversifiées que les trésors d'art byzantin, les sculptures des grands maîtres européens ou même des instruments de musique des quatre coins de la planète.
Voir aussi : Dossier histoire de New York - Histoire de l'Art

1873
20 février
Guzman Blanco institué constitutionnellement président du Venezuela
Occupant le pouvoir depuis 1870, le libéral Antonio Leocadio Guzmán Blanco (1829-1899), est élu constitutionnellement président du Venezuela, charge qu'il exerce de manière dictatoriale jusqu'en 1877, puis, malgré de très courtes pauses, de 1879 à 1884 et de 1886 à 1888. Malgré ses liens ténus avec l'oligarchie foncière et la constitution de l'immense fortune personnelle qui en découle, sa gouvernance coïncide avec la genèse des fondations d'un Etat moderne. En témoignent notamment ses tentatives de laïcisation de la société vénézuélienne : mise en place de mesures anticléricales et aménagement des rudiments de la future école publique.
Voir aussi : Venezuela - Anticléricalisme - Guzman blanco - Oligarchie foncière - Histoire des Institutions

1877
20 février
Première du "Lac des cygnes"
Le compositeur russe Piotr Ilitch Tchaïkovski présente au Bolchoï de Moscou le ballet qu'il a monté avec Julius Reisinger, "Le Lac des cygnes". C'est un véritable fiasco et "Le Lac des cygnes" ne connaîtra le succès qu'à partir de 1895 quand Marius Petipa et Lev Ivanov réadapteront la chorégraphie.
Voir aussi : Histoire de Moscou - Tchaïkovski - Histoire de la Musique classique

1878
20 février
Début du pontificat de Léon XIII
Le pontificat du 257e pape, Léon XIII, débute le 20 février 1878. Ce cardinal italien né le 2 mars 1810, succède ainsi à Pie IX. Elu pour sa santé fragile, car le conclave souhaitait un pape de transition, il eu le quatrième plus long pontificat de toute l'histoire. Pape libéral et très cultivé, il manifesta une grande opposition à la franc-maçonnerie. Il meurt à Rome le 20 juillet 1903, après 25 ans de règne.
Voir aussi : Pape - Cardinal - Pontificat - Pie IX - Conclave - Histoire de la Chrétienté

1888
20 février
Naissance de Georges Bernanos
Georges Bernanos naît le 20 février 1888, à Paris, et passe sa jeunesse en Artois. Cet écrivain français se servira des paysages du Nord pour planter le décor de ses différents romans. Blessé lors de sa participation à la Première Guerre mondiale, son talent n'est reconnu qu'en 1926 avec l'ouvrage "Sous le soleil de Satan". Explorant sans cesse le combat spirituel du Bien et du Mal, il décède à l'âge de 60 ans, le 5 juillet 1948.
Voir aussi : France - écrivain - Histoire de l'Art

1926
20 février
Naissance du couturier français Hubert de Givenchy
Né le 20 février 1926 à Beauvais, Hubert Taffin de Givenchy est un grand couturier français et créateur de la célèbre maison de couture qui porte son nom. Après avoir travaillé avec les plus grands créateurs de mode de l'après-guerre, Hubert de Givenchy crée sa propre marque en 1953. Sa collaboration avec la star hollywoodienne Audrey Hepburn renforce sa notoriété et contribue à lui offrir une clientèle de premier plan : Ingrid Bergman, Marlene Dietrich, Lauren Bacall, Jacqueline Kennedy ou encore la princesse Grace de Monaco pour ne citer qu'elles. Givenchy est aujourd'hui une référence dans le milieu de la mode.
Voir aussi : Audrey Hepburn - Mode - Histoire de l'Art

1942
20 février
Vercord publie "Le silence de la mer"
Le dessinateur français Jean Bruller publie clandestinement son premier roman sous le pseudonyme de Vercors. Avec son ami résistant Pierre de Lescure, ils ont fondé en secret une petite maison d'édition: les Editions de Minuit. "Le silence de la mer" qui a pour thème l'occupation, est diffusé au compte goutte. Il est dédié à la mémoire du poète Saint-Pol Roux, mort le 18 octobre 1940.
Voir aussi : Histoire des Romans

1962
20 février
John Glenn, le premier Américain en orbite
L'astronaute John Herschel Glenn est le premier Américain à prendre part à un vol spatial habité. A bord de la capsule "Mercury Friendship 7", il effectue trois révolutions autour de la Terre (129 000 km) en 4 heures et 56 minutes. L'amerrissage se déroule sans encombre à l'est des Bahamas, à 65 km de l'endroit précis qui avait été calculé par les ingénieurs de la NASA. Les Américains réussissent ce vol habité avec près d'un an de retard sur les Russes : le 12 avril 1961, Youri Gagarine avait été le premier homme de l'espace.
Voir aussi : Dossier histoire de la conquête spatiale dans la guerre froide - Histoire de la NASA - John Glenn - Mercury - Histoire de l'Espace

1986
20 février
Première émission de La Cinq
Lancée par le magnat italien Silvio Berlusconi, la première chaîne généraliste privée française débute sa programmation à 20h30. La chaîne cessera d'émettre le 12 avril 1992.
Voir aussi : Chaîne - Berlusconi - Histoire de La Cinq - Histoire de la Télévision

1986
20 février
La station russe "Mir" s'installe dans l'espace
L'élément central de la station orbitale "Mir" ("Paix" en russe) est placé sur orbite à 350 km d'altitude par une fusée Proton. La sphère de 2,20 mètres de diamètre pèse 21 tonnes. Des modules viendront bientôt s'y arrimer. La première mission habitée vers "Mir" sera lancée le 13 mars 1986. A cause de la vétusté des équipent et des énormes frais qu'engageaient sa maintenance, la station sera détruite en 2001.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Astronaute - Station - Histoire de Mir - Histoire de l'Espace

1998
20 février
Lipinski plus jeune championne olympique
Après une victoire au championnat du monde, l’américaine Tara Lipinski devance sa compatriote Michelle Kwan de peu et devient alors la plus jeune patineuse artistique médaillée d’or aux Jeux Olympiques. Mais, alors qu’elle n’a que 15 ans, elle vit sa dernière grande victoire. Elle sera en effet victime par la suite de blessures à répétition.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire du Patinage artistique - Histoire des Jeux Olympiques
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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#2769 Message par saintluc »

La Bataille d'Ituzaingó (ou Passo do Rosário pour les Brésiliens) se déroula près de la rivière de Santa Maria. Pendant la guerre qui oppose l'Argentine (aidé des uruguayens) au Brésil, une armée argentino-uruguayenne de 6 200 à 9 500 soldats se battit continuellement contre une armée brésilienne numériquement identique pendant deux ans lors d'escarmouches entre les territoires d'Uruguay et le long de la frontière brésilienne.
À l'indépendance du Brésil en 1822, celui-ci intégra l'Uruguay comme une province mais les ranchos argentins refusèrent cette annexion. C'est pourquoi un groupe de révolutionnaires nommé les Treinta y Tres Orientales commença dès 1825 des actions contre le pouvoir brésilien en place en Uruguay. Dès le 25 août, les Orientaux déclarèrent être indépendants vis-à-vis du Brésil et demandèrent à être intégrés comme province par l'Argentine. C'est cette annexion qui déclencha réellement la guerre entre les deux pays.
L'empereur brésilien Pierre Ier du Brésil nomma en décembre 1826 le général Felisberto Caldeira Brant, Marquis de Barbacena à la tête d'une armée pour faire face à cette alliance.
Dans le même temps, l'alliance nomma le général Carlos María de Alvear comme commandant de l'armée Républicaine (argentino-uruguayenne).
Le 20 janvier 1827, Alvear se déplaça avec ses troupes sur la frontière brésilienne. Il attaqua quelques villages et des petites villes pour obliger Barbacena à venir sur lui, alors qu'il avait déjà repéré les lieux pour la bataille. Son plan fonctionna.
Le 18 février, l'armée républicaine passa la rivière Santa Maria et arriva la première sur les lieux du combat. Alvear utilisa cet avantage pour disposer au mieux son armée et donner ainsi l'avantage à sa cavalerie. L'armée impériale arriva sur le champ de bataille le lendemain 19 février. Barbacena refusa d'écouter les soldats, qui étaient exténués par la marche forcée qu'ils avaient effectuée pour arriver sur les lieux, et prépara un plan et ses troupes pour attaquer dès que possible le jour suivant. D'après certains historiens, Alvear avait fait croire à Barbacena qu'il ne poursuivait qu'une petite partie de l'armée républicaine, que la majorité des troupes n'était pas sur place et qu'Alvear n'était pas présent. La stratégie d'attaquer le plus vite possible aurait été dans ce cas juste puisqu'il suffisait d'attaquer l'armée d'Alvear en deux fois.
Croyant cela, Barbacena attaqua en envoyant sa cavalerie et son infanterie sur le 1er Corps de l'Armée républicaine commandé par le chef uruguayen Juan Antonio Lavalleja. Les forces impériales franchirent donc la rivière pour encercler Lavalleja. Au début, la cavalerie uruguayenne essaya de bloquer le passage de la 1re Division de l'armée impériale, mais elle fut rapidement repoussée par l'ennemi, qui parvint même à prendre le contrôle de l'artillerie qui était sous les ordres du colonel Felix Olazabal.
Alvear contre-attaqua alors avec sa cavalerie. Tandis qu'il attaquerait la 2e Division ennemie au centre, le colonel Julian Laguna dut attaquer l'extrême gauche des forces brésiliennes qui n'était formée que de volontaires non rompus à l'art de la guerre, pendant que le colonel Soler amenait ses hommes sur la 1re Division. Par rapport au plan d'Alvear, la cavalerie et l'infanterie furent mal placées.
En effet, seul le centre de l'armée impériale, qui était expérimenté, ne bougea pas et garda sa position contre laquelle la cavalerie ne pouvait rien faire et quand l'armée Républicaine put encercler la 2e Division, cette dernière quitta le champ de bataille et l'armée républicaine ne put pas poursuivre l'ennemi à cause du manque de ressources. Alvear fit brûler le champ de bataille et repartit vers l'Uruguay.
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#2770 Message par saintluc »

1411
21 février
Première excommunication de Jan Hus
Le pape Grégoire XII prononce la première – une seconde suivra, en 1412 – excommunication du théologien thèque Jan Hus (1371-1415). Critiquant les erreurs du catholicisme et partisan d'une réforme nécessaire, le recteur de l'Université de Prague s'éleva pour dénoncer les abus de la vente ou achat d'indulgences – « rémission par l'Eglise des peines temporelles que les péchés méritent » –, sommes utilisées par l'Eglise catholique afin, notamment, de pouvoir financer ses croisades.
Voir aussi : Grégoire xii - Jan hus - Excommunication - Réforme de l'église - Histoire des Affaires religieuses

1613
21 février
Le premier des Romanov…
La cathédrale de l'Assomption au Kremlin rassemble le Zemski Sobor (les états généraux) pour l'élection du nouveau souverain de la Russie. Un jeune homme de 16 ans est désigné, Michel Romanov. Il est le petit-neveu de la tsarine Anastasie et le fils de Philarète qui a évincé l'usurpateur Boris Goudonov. Le 2 mai, Michel Romanov fera son entrée dans Moscou et sera couronné tsar sous le nom de Michel Ier. Sa dynastie règnera sur la Russie jusqu'à la révolution de 1917.
Voir aussi : Histoire de Moscou - Histoire du Kremlin - Romanov - Histoire de la Renaissance

1662
21 février
Ormonde devient lord-gouverneur d'Irlande
James Butler, premier duc d'Ormonde en 1661, est nommé par le roi d'Angleterre, lord-gouverneur d'Irlande le 21 février 1662, et le restera jusqu'en 1684. Le militaire anglo-irlandais né en 1610, est particulièrement célèbre pour avoir dirigé les troupes anglaises durant les guerres confédérées irlandaises en 1640, et pour sa grande implication dans le gouvernement de l'Irlande dont il fut le vice-roi à deux reprises. Il meurt le 21 juillet 1688 dans le Dorset.
Voir aussi : Irlande - Histoire de la Politique

1677
21 février
Baruch Spinoza, philosophe
Spinoza vit à Amsterdam au coeur la communauté juive portugaise de la ville. Il est expulsé de la communauté en 1656 qui l'accuse d'être un hérétique. Il s'installe dans la ville de Rinsburg puis à Voorburg et vit de la taille de lentilles optiques. Il se lie d'amitié avec Henry Oldenburg et devient le professeur de Casearius, à qui il enseigne les principes de Descartes. Il édite le traité théologico-politique qui suscite de nombreuses polémiques. Il continue à écrire et meurt en 1677.
Voir aussi : Philosophie - Histoire d'Amsterdam - Spinoza - Histoire de l'Art

1728
21 février
Naissance de Pierre III de Russie
Pierre III de Russie (1728-1762) est tsar de Russie du 5 janvier au 9 juillet 1762 et le premier souverain de la branche Holstein-Gottorp. Adepte de Frédéric II et de la Prusse, il se fait vite détester par la cour russe. En 1762, il est victime d'un coup d'Etat mené par sa femme alors qu'il est en campagne contre le Danemark. Il est arrêté, forcé d'abdiquer puis assassiner dans des conditions troubles.
Voir aussi : Russie - Tsar - Histoire de la Politique

1730
21 février
Mort du pape Benoît XIII
Pietro Francesco Orsini (1649-1730) devient Benoit XIII, pape de l'Eglise catholique le 29 mai 1724 et succède à Innocent XIII. Son parent, Clément X le nomme cardinal à 23 ans. Puis il est évêque de Manfredonia (1675), de Cesona (1680), enfin archevêque de Bénévent (1686). Pieux simple et humble, il luttera pour les bonnes mœurs du clergé, les pouvoirs du Saint-Siège et contre le jansénisme. Clément XII sera son successeur.
Voir aussi : Décès - Italie - Histoire du Vatican - Pontificat - Benoit XIII - Histoire de la Chrétienté

1775
21 février
Naissance de Jean-Baptiste Girard, militaire français
Jean-Baptiste Girard, né le 21 février 1775, était un général et baron d'Empire pendant les guerres de la Révolution et de l'Empire. Incorporé à 19 ans dans l'armée d'Italie, il se distingue et est nommé capitaine par Bonaparte à 22 ans. Nommé baron d'Empire en 1811, il rejoint l'Empereur qui revient de l'île d'Elbe. Il est blessé lors de la bataille de Ligny le 18 juin 1815 et meurt à Paris le 27 juin, des suites de ses blessures.
Voir aussi : Bataille - Guerre - Empereur - Bonaparte - Révolution - Histoire de la Politique

1795
21 février
Rétablissement de la liberté de culte en France
La Convention met fin à cinq ans d'intolérance religieuse en proclamant la liberté de culte. Désormais, l'Etat autorise l'exercice du culte de son choix mais insiste sur le fait qu'il doit se dérouler sans signes ostentatoires et que l'Etat ne sera pas mis à contribution pour fournir des lieux de prières.
Voir aussi : Histoire de la Convention - Liberté de culte - Histoire de la Révolution

1804
21 février
Premier essai d'une locomotive à vapeur
La première locomotive à vapeur est mise en marche en Angleterre par Richard Trevithick et atteint la vitesse de 8 km/h. Vingt ans plus tard, une ligne transportant des passagers est ouverte. Mais surtout, le transport rapide de quantités importantes de matériels entre les différentes zones économiques jouera un rôle fondamental pour la révolution industrielle en Angleterre.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Dossier histoire de la révolution industrielle - Machine à vapeur - Histoire des Chemins de fer

1828
21 février
Signature du traité de Turkmanchai
Le traité de Turkmanchai fut signé le 21 février 1828 par l'Empire perse (aujourd'hui Iran) et la Russie, entérinant la défaite perse lors de la guerre russo-perse de 1826 à 1828. La Perse fut forcée de signer le traité, les Russes menaçant d'envahir Téhéran sous cinq jours en cas de refus. Par le biais de ce traité, les Perses cédèrent aux Russes des territoires septentrionaux peuplés d'Arméniens et d'Azéris.
Voir aussi : Russie - Histoire de la Perse - Histoire de Téhéran - Guerre russo-perse - Histoire des Traités

1848
21 février
Karl Marx et Friedrich Engels publient Le Manifeste du Parti communiste.
Le manifeste du Parti communiste" est tout d'abord publié de manière anonyme en 1848 avant d'être de nouveau édité avec les noms de ses auteurs : Karl Marx et Friedrich Engels. Il s'agit d'un essai politique et philosophique commandé par l'organisation la Ligue des communistes. Karl Marx, qui se charge de la rédaction, se sert alors des textes et des discours préparés par l'organisation et notamment des écrits d'Engels pour rédiger l'ouvrage.
Voir aussi : Karl Marx - Friedrich Engels - Ouvrage - Ligue des communistes - Histoire de la Politique

1875
21 février
Naissance de Jeanne Calment, doyenne de l'humanité
Naissance à Arles (Bouches-du-Rhône) de la Française Jeanne Louise Calment, doyenne absolue de l'humanité, disparue dans la même cité d'Arles 122 ans, 4 mois et 5 jours plus tard. Pour cela, il fallut que la date de la dite naissance fût absolument certaine : son certificat subit une authentification en règle, afin de damer le pion aux éventuels concurrents (une certaine Carrie White en 1991, mais qui mourut trop vite). Traversant presque trois siècles, des premières bicyclettes aux avions à réaction, nul'n'a véritablement compris les secrets de son incroyable santé, sinon que nombre de membres de sa famille moururent à des âges canoniques (97 pour son frère, François), qu'elle aimait bien l'huile d'olive, un petit chocolat et un verre de porto à l'occasion, et qu'elle pratiqua le vélo à 100 ans, la marche à 114, s'initiant même à l'escrime à 85.
Voir aussi : Escrime - Jeanne Calment - Histoire de la Société

1885
21 février
Naissance de Sacha Guitry
Sacha Guitry, dramaturge, metteur en scène et réalisateur, naît à Saint-Pétersbourg le 21 février 1885. Fils du célèbre comédien Lucien Guitry, il suit rapidement les traces de son père, écrivant et jouant des pièces à succès, tel "Désiré" en 1927, dont il réalisa un film en 1937. Accusé de collaboration durant la Seconde Guerre mondiale, il est arrêté en 1944, et réhabilité dans les années 1950. Il meurt à Paris le 24 juillet 1957.
Voir aussi : Réalisateur - Saint-Pétersbourg - Dramaturge - Collaboration - Metteur en scène - Histoire de l'Art

1916
21 février
La bataille de Verdun commence
A 7h30 du matin, les fantassins allemands commandés par le chef d'état-major Erich von Falkenhayn, se lancent à l'assaut des forts et des tranchées de Verdun. Les trois divisions françaises présentes sont pilonnées par l'artillerie allemande pendant neuf heures et sur près de quinze kilomètres. La puissance de feu est telle que la colline appelée "Côte 304" perd sept mètres de hauteur. Les premières positions de la rive Sud de la Meuse sont prises par les troupes allemandes. La riposte française sera dirigée par le général Philippe Pétain. La bataille de Verdun prendra fin 10 mois plus tard, le 15 décembre 1916. Le bilan sera un des plus lourds de la Première Guerre mondiale : 700 000 morts.
Voir aussi : Bataille - Dossier histoire des grandes batailles - Pétain - Histoire de Verdun - Bataille de Verdun - Histoire de la Première Guerre mondiale

1930
21 février
Mort d'Ahmad Chah, dernier souverain iranien de la dynastie des Qadjar
Ahmad Chah, le dernier Shah d'Iran de la dynastie Qadjar, est né le 21 janvier 1898. Son règne a surtout été marqué par les invasions extérieures des Russes et des Britanniques. Il a été écarté du trône en 1921 par un coup d'Etat de Reza Khan qui a été son Premier ministre. Ahmad Chah a quitté le pouvoir et est parti avec sa famille en Europe. Reza Khan est devenu Shah d'Iran en 1925. Ahmad Chah est mort le 21 février 1930.
Voir aussi : Iran - Histoire de la Politique

1934
21 février
Exécution d'Augusto Sandino
Augusto Sandino fut un guérillero nicaraguayen qui a lutté entre 1927 et 1934 contre le gouvernement national supporté par les marines des États-Unis. Il désirait que les troupes américaines quittent le Nicaragua. Les troupes de Sandino étaient en sous-nombre et souvent obligées d'abandonner les villes aux mains des Américains. Le 21 février, la garde nationale du Nicaragua capture et exécute Sandino sur ordre de Tacho Somoza Garcia.
Voir aussi : Exécution - Garde Nationale - Nicaragua - Histoire de la Société

1937
21 février
Harald V roi de Norvège
Naissance le 21 février 1937 d'Harald V, roi de Norvège. Il est sur le trône depuis le 17 janvier 1991 à la mort de son père, le roi Olav V. Cet ancien navigateur fut le porte-parole de la délégation norvégienne aux Jeux olympiques de 1964 à Tokyo. Quelques problèmes de santé permirent à son fils, le prince Haakon, d'assurer la régence sur de courtes périodes.
Voir aussi : Norvège - Harald V - Olav V - Histoire de la Politique

1958
21 février
La République arabe unie est approuvée
Créée au début du mois par l’alliance de l’Égypte et de la Syrie, la République arabe unie (RAU) est largement approuvée lors d’un référendum organisé conjointement dans les deux pays. La RAU est née alors que le parti syrien Baas monte en puissance. Comme beaucoup de pays musulmans, la Syrie considère Nasser comme la proue du nationalisme arabe, notamment grâce à son rôle dans la crise du canal de Suez. C’est sans doute cette raison qui motiva le Baas à s’unir au pays. Nasser sera le premier président de la RAU, mais sa domination finira par lasser les Syriens. Un coup d’État militaire disloquera finalement la RAU en 1961. L’Égypte conservera toutefois le dénominatif de République arabe unie jusqu’en 1971.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Egypte : la république - Nasser - Histoire de la Diplomatie

1965
21 février
Assassinat de Malcom X
Le leader noir américain Malcolm Little alias Malcolm X est tué lors d'un meeting à Harlem alors qu'il revient d'un pèlerinage à La Mecque. Son assassin est un membre des "Black Muslims", organisation avec laquelle il avait rompu en 1963. Musulman, Malcolm X s'est fait rebaptiser El Hadj Malice el Salaam lorsqu'il crée l'Organisation de l'unité afro-américaine en 1964. Malcolm X est partisan de la non-intégration de la communauté noire aux Etats-Unis et souhaite la constitution d'un état noir indépendant. Chef de la tendance extrémiste des "Black Muslis", sa prise de position favorable au meurtre du président Kennedy provoquera la rupture avec le groupe. En 1993, le réalisateur Spike Lee mettra sa vie en scène dans le film "Malcolm X".
Voir aussi : Assassinat - Malcolm X - Histoire du Racisme

1987
21 février
Arrestation des membres d'Action Directe
Le RAID intervient dans une ferme du Loiret à Vitry-aux-Loges et arrête les principaux membres d’Action Directe : Jean-Marc Rouillan, Nathalie Ménigon, Joëlle Aubron et Georges Cipriani. Une arrestation suivra près de Lyon et le groupe sera ainsi définitivement démantelé. Interdit depuis 1982, le groupe s'était radicalisé et était responsable de plusieurs assasinats. Les membres seront condamnés à la perpétuité.
Voir aussi : Arrestation - Histoire de Lyon - Histoire d'Action Directe - Histoire du Terrorisme
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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#2771 Message par saintluc »

Augusto César Sandino (18 mai 1895 à Niquinohomo (Nicaragua) - 21 février 1934 à Managua) fut un leader de la guérilla nicaraguayenne qui, de 1927 à 1934, lutta contre le gouvernement légal appuyés par les marines américains. Il fut assassiné en 1934 par la Garde nationale commandée par le premier des Somoza.
Fils illégitime du propriétaire terrien Gregorio Sandino et d'une paysanne métisse Margarita Calderon, Augusto Césars Sandino nait dans un petit village de Niquinohomo, au Nicaragua. Son père abandonne sa famille lorsque Sandino était encore en bas âge. Il dû apprendre très jeune à se débrouiller pour faire survivre lui et sa mère. À neuf ans, les deux sont emprisonnés, car ils ne réussissent pas à payer toutes les dettes qui s'accumulent. Deux ans plus tard, Margarita part du village avec son amant et Augusto Sandino est recueilli par son père. Il décide alors de se prendre en main et d'aller à l'école. Il va à l'école primaire et travaille depuis son jeune âge comme commerçant ou mécanicien.À vingt-cinq ans il se retrouve en plein conflit avec le frère de sa fiancée, qui celui-ci accuse Sandino d'avoir séduit sa sœur. Sandino blesse son adversaire à la cuisse avec son revolver, il doit maintenant fuir le Nicaragua pour ne pas être arrêté.Il travaillera au Guatemala pour la United Fruit Company, et à Tampico (Mexique) pour la Huasteca petroleum. Les tensions entre le gouvernement mexicain et celui des États-Unis sur le contrôle des ressources pétrolières d'un côté, la situation du Mexique encore révolutionnaire de l'autre fait prendre conscience à Sandino de la situation similaire dans laquelle se trouve son pays. Après qu'Adolfo Diaz est reprit le pouvoir en 1909 avec l'aide des États-Unis, des contrats sont signés. Les Américains fournissent des forces maritimes au Nicaragua et en échange ils peuvent installer des industries d'agriculture nord-américaine sur les territoires fertiles du pays. Cette invasion des étrangers ne plait pas à tous, y comprit Augusto Sandino.Lorsqu'il désire devenir membre d'un syndicat, les membres ne le laissent pas prendre part aux décisions, car pour tous, un Nicaraguayen est un « vend patrie », c'est-à-dire quelqu'un qui est prêt à vendre père mère et pays et qui a une attitude traditionnelle inopérante en raison de la continuelle intromission des États-Unis dans les affaires de leur pays et la soumission de leurs dirigeants à l'oppresseur.
Il est de retour au Nicaragua en juin 1926, il voit la situation précaire dans laquelle se trouvent les ouvriers et les paysans, surtout de ceux qui travaillent pour les compagnies nord-américaines. Ils reçoivent par exemple, comme paie, des coupons échangeables seulement dans les magasins de la compagnie qui les emploie et qui ont à peine de la valeur.
Il arrive dans un pays où s'organisait un petit mouvement nationaliste, et surtout anti-américain. Il s'unira au Parti libéral du général José Moncada-Tapia (es) en octobre 1926. Il apportera 300 US $ de ses économies pour acheter quelques fusils et armés 29 hommes qu’il aura rassemblés par sa propagande de ses intentions libérales. Il livre son premier combat en novembre 1926 avec ses hommes. Les prenant par surprise, ils réussissent à repousser un groupe de deux cents soldats mal préparé et mal armé, dans le village de El Jicaro. Sandino et sa troupe passent alors par plusieurs villages, renforçant ainsi sa petite armée.Ils gagnent encore quelques combats, dont certains grâces à l'aide des villageois ou des Indiens miskitos. La troupe ne cesse de se multiplier, et contrairement aux autres groupes de combattants, tous les hommes s'engagent volontairement à suivre Sandino.Ils participeront aux traditionnelles disputes entre libéraux et conservateurs pour le pouvoir. Repoussant de plus en plus les troupes conservatrices, il s'empare en mars 1927 de la ville de Jinotega, une place forte du gouvernement dans le nord du pays. Ils sont alors plus de trois cents sandinistes. Malgré son affiliation au parti libéral, Sandino se répudie parce que son mouvement occupe un large spectre de la société indigène et ouvrière nicaraguayenne, très distante de l'oligarchie libérale. Les armes de son groupe armé étaient trop anciennes pour lutter contre les troupes conservatrices d'Adolfo Diaz, et, quand il demandait des armes aux libéraux de Moncada, elles lui étaient refusées. C'est dans ce contexte de conflits latents que le 6 janvier 1927, 16 bateaux de guerre des États-Unis, sous le commandement de l'amiral Latimer, arrivent au Nicaragua avec l'objectif de soutenir Adolfo Diaz. Celui-ci, lors de son discours de bienvenue aux troupes US, se lamente du retrait de ces mêmes troupes du sol nicaraguayen en 1925 : « je vous donne la bienvenue pour votre retour en aide à notre nation, tant que je serai président et pour les gouvernements qui me suivront, les marines de l'Union doivent rester dans mon pays. »
Ces paroles montrent la réalité du Nicaragua durant cette époque, une réalité à laquelle s'opposera en tout moment Augusto Cesar Sandino.
En mai 1927, les libéraux, guidés par José Maria Moncada, remettent leurs armes au représentant des marines au Nicaragua (Henry L. Stimpson). Un accord qui supposait l'appui présidentiel définitif de la part des États-Unis à l'exécutif conservateur, ainsi que la répartition des pouvoirs entre conservateurs et libéraux. Sandino voit, une fois de plus, comment les libéraux se positionnent plus pour les intérêts d'une petite oligarchie et abandonnent de nouveau le peuple nicaraguayen. Selon Sandino : »Conservateurs et libéraux sont un même groupe de canailles ("la misma bola de canallas"). »Sandino prend la décision ferme de continuer le combat et de «résister jusqu'aux ultimes conséquences» (Caroit et Soule, 1981, P. 25). Il renvoie les pères de famille et les indécis, pour repartir avec ces trente hommes les plus fidèles.En ce mois de mai 1927, Sandino et sa petite troupe baptisée « Armée de Défense de la Souveraineté Nationale » vont à Jinotega dans le but de poursuivre la lutte. Là-bas, il écrit le fameux « manifeste de El Mineral » depuis San Albino, établissant les points de sa lutte: contre l'oligarchie créole, les envahisseurs yankees et la défense des opprimés. ». Il dénonce également la trahison du chef Moncada et promet de continuer cette bataille jusqu’à ce que tous les envahisseurs quittent le pays. La guérilla de Sandino avait commencé.
Entre-temps, il se marie avec Blanca Arrauz, une jeune femme qui partage ses idées et partagera aussi son existence risquée.
Image
Les débuts du général Sandino ne sont pas faciles. Il a peu d'hommes sous ses ordres, la majorité de ceux-ci sont mal équipés et peu préparés aux opérations militaires. Il se rallie de nouveau avec les Indiens pour former une armée de près de 600 hommes. Ils livrent alors combat contre les marines américaines et les soldats du gouvernement, mais après quelques heures et plusieurs pertes, ils doivent battre en retraite suite à l'intervention des aviations américaines. Sandino réorganise ses forces et forme l'Armée de Défense de la Souveraineté Nationale du Nicaragua. Il opte pour créer son quartier général dans le département de Las Segovias, et dans un lieu difficile d'accès, le Cerro Chipote ou Chipoton. », qui se situ sous une brume permanente qui les protège des forces aériennes. Ils procèdent maintenant par des attaques isolées et remportent souvent la victoire. Ils élaborent aussi plusieurs autres tactiques. Il engage des gens pour faire du bruit près des lieux de combats, déstabilisant ainsi l'adversaire en leur faisant croire que des renforts arrivent. Il engageait aussi des enfants de 15 et moins pour fournir les renseignements des déplacements du camp adverse. Le Nicaragua devient un enfer pour les marines. La troupe de Sandino bat pour la première fois un avion américain le 8 octobre 1927.
Depuis Las Segovias, Sandino commencera un travail d'information au sujet de son œuvre, à travers l'élaboration de toute une série de manifestes. Dans tous, il justifiera sa lutte contre l'oppresseur yankee et demandera l'union du monde latino-américain pour faire front commun contre les États-Unis. Il critiquera aussi sans cesse les représentants gouvernementaux de Managua pour accepter et favoriser l'existence de marines américains sur le sol nicaraguayen. La présence d'une guérilla provoque la peur de la bourgeoisie, laquelle n'hésitera pas à offrir des charges au Général des Hommes Libres pour qu'il abandonne sa lutte. Incorruptible, il ne se vend pas.
Le malaise oblige Moncada à envoyer des troupes à Jinotega. Des troupes US se joignent à elles. Ils occupent une partie du territoire national, ce qui oblige Sandino à se retirer dans les montagnes de cette zone. C'est durant les mois qui suivent qu'a lieu le plus intense travail de préparation de ses forces et la réalisation de manifestes.
En décembre 1927, les Américains réussissent à localiser Las Segovias. Le quartier général est alors soumis à un bombardement qui dure plusieurs semaines. Dans une nuit sans lune, l'armée sandiniste réussie a quitté Las Segovias par de nouveaux sentiers en faisant diversion avec des mannequins de chiffons. Les États-Unis fulminent, ils veulent la tête de Sandino et celui-ci ne fait rien pour calmer leur fureur. Il commence à s'attaquer à leurs mines d'or.Dans une action barbare, les marines mitraillent la population [réf. nécessaire]. Ceci provoquera les premières divisions au Congrès et au Sénat des États-Unis. Des critiques au sujet de l'action extérieure des États-Unis en Amérique latine:
« Nous avons imposé notre force à des pays faibles, sans défense et sans pouvoir aucun, assassinant des milliers de personnes. Nous les avons attaqués quand ils espéraient que nous les défendions. Nous avons usé de la doctrine Monroe pour empêcher que les nations européennes qui sympathisent avec les Républiques américaines accourent à leur aide » (Discours de H. H. Knowles, ex-ministre des États-Unis au Nicaragua). Ce qui importait aux États-Unis était la protection d'un canal interocéanique non encore construit.Ils n'obtiennent pas la réaction attendue pas ces attaques. Les survivants des bombardements vont même se joindre au rang des sandinistes. En 1928, Sandino connait un vrai début de victoire : les Américains font un premier pas en arrière et décident de ne plus engager de marines pour les combats et de limiter leur rôle en tant que «conseillers techniques».
Les troupes de Sandino se préparaient à souffrir des échecs car les marines étaient une troupe d'élite. Mais ces troupes attaquaient n'importe quelle ferme sous prétexte que cela pouvait être un repère de guérilleros. À la longue, cette persécution s'avéra la meilleure alliée de la cause sandiniste. Cette cause n'était pas de vaincre les États-Unis, mais de faire partir leurs troupes de son pays.
Très rapidement, Sandino s'est rendu compte qu'il ne pouvait pas affronter les marines face à face. Depuis le mois de septembre 1927 il commence une tactique de guérilla: embuscades et retraites immédiates, choix du terrain, effets de surprise. Les troupes sandinistes comptaient 3 000 combattants (dont plusieurs étrangers), en face il y avait 12 000 marines. Il s'ensuivit une situation classique, les marines contrôlaient les villes, les troupes de Sandino contrôlaient les vallées, les montagnes et les fleuves.
L'armement de la guérilla était vétuste, souvent il s'agissait de fusils datant de la Guerre d'indépendance cubaine (1898), il y avait aussi des armes et des bombes de fabrication artisanales. Mais l'arme la plus efficace était le service d'espionnage et de transmission des informations.
Du côté des marines, l'élément clé était l'aviation. Les marines n'arrivaient pas à admettre de perdre continuellement, alors toute personne se déplaçant dans la forêt était assimilée à un sandiniste et abattu.
Image
En octobre 1927, les généraux Emiliano Chamorro (conservateur) et José María Moncada (libéral), arrivent à Washington pour voir légitimer leurs deux candidatures à la présidence de la République. Ils se réunissent avec les investisseurs étrangers au Nicaragua avec comme objectif d'obtenir l'aval du dollar puisque aucun d'eux n'avait le droit d'occuper cette charge. Pendant ce temps, Sandino continue sa lutte. Ses troupes occupent différents points stratégiques du pays. Elles provoquent les marines, les trompent, leur tendent des embuscades.
La sixième conférence panaméricaine commence le 16 janvier 1928 à La Havane. C'est un échec. La tension au Nicaragua est présente à chaque réunion, il y a un sentiment commun dans tous les pays latino-américains que l'oncle Sam est trop présent dans la vie politique de ces pays.
On y entend le Président des États-Unis dire: « Le gouvernement des États-Unis n'a pas de visées impérialistes et n'en aura pas non plus dans l’avenir. »
Pendant la Conférence, les troupes de Sandino obtiennent une victoire importante à El Bramadero.
Durant toutes ces années de guerre, des deux côtés ont lieu des mises à sac. Les journaux officiels parlent uniquement des actes commis par les troupes sandinistes et les appellent "des bandits". Malgré le fait que les marines faisaient la même chose, surtout avec les reliques ecclésiastiques, cela n'évita pas que les condamnations de l'épiscopat soient toujours pour Augusto Cesar Sandino, lui donnant les caractéristiques de bolchevique et d'athée.
Notons aussi l'importante composante indigène des troupes de Sandino. Souvent, c'est à travers des songes que se décidaient les déplacements de troupes et les attaques des colonnes de marines.
Les conflits n'avaient pas seulement lieu dans la forêt, mais aussi dans la presse. Un journaliste, Froylan Turcias, directeur de la revue « Ariel », servait de pont entre Sandino et ceux qui désiraient lui venir en aide. Par l'intercession des États-Unis, une charge importante fut offerte à Froylan Turcias. Cette défection priva Sandino de contacts extérieurs. Cela le motiva pour aller rechercher une aide dans d'autres pays d'Amérique latine. Des contacts furent pris avec des socialistes européens.
Les troupes de Sandino avait plusieurs marines prisonniers. La tension avec les États-Unis monta quand les marines commencèrent à assassiner leurs prisonniers sandinistes. Sandino appliqua alors la même loi. Les marines commencèrent alors à presser les populations civiles qu'ils considéraient soit comme coopérant avec eux, soit, dans le cas contraire, comme coopérant avec Sandino.
En plus de ses manifestes pour l'unité latino-américaine face aux États-Unis avec comme toile de fond le dialogue d'état à état et non de métropole à colonie, Sandino proposait l'établissement d'un plan de paix pour le Nicaragua. Il espérait le soutien des pays du cône sud, surtout de l'Argentine.
Sandino se rendit au Mexique afin d'obtenir une aide, des armes, un appui à sa cause. Il pensait y rester peu de temps, mais il y passa plus d'un an. En juillet 1929, il était à Veracruz.
Pendant toute la durée de son absence, la guérilla continua de plus belle, son effectif étant estimé à 300 combattants de source gouvernementale à 3 000 selon Sandino, elle se généralisa à tout le pays. Des groupes armés attaquaient les marines loin du département de Las Segovias dans lequel était née la guérilla de Sandino mais la guérilla fut finalement repoussé par l'USMC qui compensa son faible effectif dans le pays par l'appui de l'aviation et de l'artillerie. À la fin de l'intervention américaine, les rebelles avaient été repoussés loin de toute agglomération et réduits à la famine et la désertion
Malgré le fait d'être resté plus d'un an hors du Nicaragua, Sandino échoua dans ses tentatives. Il n'apporta que peu de matériel militaire pour sa guérilla et ne réussit pas à unifier les mouvements révolutionnaires latino-américains.
Peu à peu, le nombre de marines allait en diminuant, mais maintenant, les troupes sandinistes se heurtaient à leurs compatriotes qui employaient les mêmes tactiques que les marines. Le gouvernement américain avait créé une Garde Nationale au Nicaragua pour assurer la sécurité interne du pays. Cette garde était à la fois la police et l'armée nicaraguayenne.
En 1930, le nouveau président des États-Unis, Herbert Hoover déclara qu'il n'allait rester aucun officier étranger au Nicaragua, que ceux-ci allaient être retirés.
Pendant ce temps, le Nicaragua s'appauvrissait à cause des charges de la guerre, l'argent ainsi dédié n'était pas utilisé pour le développement du pays et le Nicaragua s'endettait envers les États-Unis, surtout pour la formation des officiers qui avait lieu à l'Académie militaire en à peine 6 mois. Le seul legs réel des États-Unis au Nicaragua fut une caste militaire.
Image
En juin 1930, Sandino rentre au Nicaragua les mains vides. Il ne peut compter que sur les victoires de ses troupes et l'appui des médias de gauche, incluant ceux des États-Unis, mais aucun pays latino-américain ne se joint à sa lutte.
La raison principale de son retour est la tentative du gouvernement de regrouper les paysans dans des camps. Sandino utilise alors une nouvelle forme d'entretien de ses troupes, il prend le contrôle de l'industrie du bois et exige le paiement d'un impôt révolutionnaire.
La sempiternelle lutte entre libéraux et conservateurs, dirigée en sous-main par les États-Unis, conduit Sandino à appeler à l'abstention lors des élections présidentielles. Il menace aussi de faire des incursions dans les villes puisque ses troupes se distribuent à présent sur tout le sol national.
En 1932, les États-Unis commencent à retirer leurs troupes, mais la présence US est constante, c'est elle qui contrôle par exemple la Direction des Douanes et c'est elle qui entraîne et arme la Garde Nationale. Vers la fin 1932, le but de Sandino est d'obtenir une large abstention lors des élections. En octobre, le Parti des Travailleurs déclare la grève générale. Au début 1933, la retraite des marines s'achève et Sandino demande à ses généraux de prendre des positions stratégiques. Malgré le boycott, les élections ont lieu et le libéral Sacasa est élu. Deux tiers des électeurs se sont déplacés pour aller voter.Les États-Unis annoncent le retrait total des troupes américaines après les élections. Augusto Sandino, qui avait promit d'arrêté tout combat une fois les envahisseurs partis, est prêt à négocier. Il signe un accord de paix le 2 février 1933 avec le Président.
Les conditions de Sandino étaient :
« Le gouvernement de Sacasa doit être libre de compromis publics et privés avec les États-Unis ».
Salvatierra répondra que c'était le cas et, le 12 janvier il se dirige vers Las Segovias pour une série d'entretiens avec Sandino. À la fin janvier il repart pour Managua avec une proposition connue comme « le Protocole de Paix »
« ... Absence d'intromission extérieure dans les finances publiques et respect des accords par la Garde Nationale. Absence de pacte entre le gouvernement et les États-Unis.
Par initiative de l'Exécutif, le Congrès National décrète la création d'un nouveau Département (lieu du quartier général de Sandino) avec l'objectif de la déclarer zone neutre.
Les autorités civiles et militaires du Département seront nommées à partir des membres de notre armée. Les armes devront faire partie de la nouvelle armée de la République (ce qui voulait dire que la Garde Nationale allait disparaître).
Extraire des archives nationales et incendier tous les documents qui qualifient de banditisme l'attitude assumée par...
Révision des traités Bryan-Chamorro, sur la construction du canal et la base maritime de Fonseca, laquelle sera déclarée base navale indo-hispanique... »
Une trêve est établie à partir du 23 janvier pour 15 jours durant lesquels devaient s'établir des discussions pour un armistice final. La Garde Nationale va rompre plusieurs fois cet armistice malgré les appels à la paix de Sacasa qui mettait en cause l'attitude de la Garde Nationale. D'ailleurs cela démontrait bien que la Garde menait ses affaires de manière indépendante du Président et qu'il y avait un soutien mutuel entre elle et une partie du Congrès qui cultivait de la haine contre Sandino.
Après plusieurs rencontres entre Salvatierra et Sandino à Las Segovias, Sandino se rend à Managua pour parler directement et pour la première fois avec Sacasa le 2 février. Le soir même, ils signent un compromis de paix. Cet accord ratifie le Protocole de Paix. Il amnistie les hommes de Sandino, crée un nouveau Département, organise la remise des armes, approuve un crédit pour les dépenses de pacification et les ouvrages publics. Malgré cela, et bien que l'Armée de Défense de la Souveraineté Nationale commence à remettre les armes comme stipulées dans les accords dès le 22 février, les persécutions de la Garde Nationale se poursuivent. Sacasa demande à Somoza qu'il contrôle mieux ses hommes.
Sandino voyagera une deuxième fois à Managua. Il commet une erreur, car il permet qu'il soit présenté comme renonçant à ses aspirations en faveur d'un Nicaragua libre du Pacte Bryan-Chamorro. Il recevra même des critiques pour cela de son général Gustavo Alemán Bolaños. Pendant ce temps, la Garde Nationale continuait ses turpitudes, elle représentait la survie des intérêts américains au Nicaragua.
Le président du Nicaragua était préoccupé par la rivalité qui existait entre Somoza et Sandino, elle menaçait la stabilité du traité de paix. Il organise une réunion entre les deux en février 1934. Durant cette époque, Sandino continuait à attirer l'attention sur les continuelles attaques de la Garde Nationale contre ses troupes. Cela l'obligea à ne pas remettre toutes ses armes afin de pouvoir se défendre. Il était prêt aussi à abandonner le pays si c'était sa présence qui était la cause de ces affrontements. Son désir d'obtenir une paix durable et un Nicaragua indépendant le motive à réaliser un nouveau voyage à Managua pour un entretien avec Somoza.
« Je ne tirerai pas un coup de feu de plus. Nous ferons la paix même si le président s'y oppose. Ma résolution est irrévocable, je suis venu avec cet idéal, défiant les risques et tournant le dos aux rancœurs et à la haine de la Garde Nationale. Pour moi, je ne veux rien, je veux seulement des garanties pour mes hommes. Après la guerre, il faut que les muscles se tempèrent par le travail. Comme je les ai envoyé à la tuerie pour repousser l'envahisseur, aujourd'hui je veux les faire rentrer dans le devoir et leur enseigner que si hier la poudre détruisait, aujourd'hui et demain ils devront avoir une attitude constructive et féconde de réparation. »
Selon ce qui est relaté par Sofonias Salvatierra, Sandino, don Gregorio Sandino et lui voyageaient sur les sièges arrière d'un véhicule, devant allaient deux généraux sandinistes, Estrada et Umanzor. Ils furent arrêtés par un détachement de la Garde Nationale, on leur ôta leurs armes et ils durent descendre du véhicule. Comme Sandino se présenta en disant qu'il venait du palais présidentiel, le chef de ce peloton leur répondit qu'il obéissait à des ordres supérieurs. Il rentrèrent dans une caserne.
Sandino dit : « Pourquoi cela, nous avons fait la paix, nous sommes frères. Il y a quelques jours, le général Somoza m'a embrassé en signal de concorde et nous avons échangé nos portraits dédicacés en signe d'harmonie. »
Salvatierra et don Gregorio Sandino restèrent dans la caserne, des gardes emmenèrent Sandino, Estrada et Umanzor. Peu après, on entendit des coups de feu et le bruit d'une mitraillette. « Ils sont en train de tuer Augusto » s'exclama don Gregorio. C'était le matin du 21 février 1934. Le général Augusto César Sandino a été assassiné sur ordre de Tacho Somoza Garcia. Quelques mois plus tard, lors d'un souper, celui-ci reconnut les faits.
Peu après l'assassinat de Sandino, la Garde Nationale investit le quartier général de l'Armée de Défense de la Souveraineté Nationale et tua une grande partie des troupes sandinistes. Peu d'hommes en échappèrent. Parmi ceux qui survécurent figure le colonel Santos Lopez, qui, blessé, s'enfuit au Honduras où il s'établit et vécu jusqu'en 1960. À cette date, il est retrouvé par Carlos Fonseca Amador qui vient de créer avec d'autres étudiants « La Jeunesse Démocratique Nicaraguayenne ». Santos Lopez devient leur chef militaire et leur enseigna les bases de la guérilla. Plus tard, il devint l'un des fondateurs du FSLN (Front Sandiniste de Libération Nationale). Il meurt en 1964. Il est enterré à Managua, à côté de Carlos Fonseca Amador sur la place devant l'ancienne cathédrale.
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#2772 Message par saintluc »

1354
22 février
Le Traité de Mantes
Le Traité de Mantes fut signé le 22 février 1354 par Jean II de France et Charles II de Navarre. Voyant le roi de Navarre se rapprocher du royaume d'Angleterre, alors en guerre avec la France durant la guerre de Cent Ans, Jean II de France envoya des négociateurs pour sécuriser son royaume et signer un traité de paix avec Charles II. Le Traité de Mantes fut largement avantageux pour le roi de Navarre qui obtint la propriété de nombreux territoires sur le sol français.
Voir aussi : Guerre de Cent ans - Royaume de France - Royaume d'Angleterre - Charles II de Navarre - Jean II de France - Histoire de la Politique

1358
22 février
Etienne Marcel fait assassiner les conseillers du roi
A la tête d'un mouvement insurrectionnel, le chef de la municipalité de Paris, Etienne Marcel pénètre dans l'hôtel du dauphin. Il fait assassiner sous ses yeux les maréchaux de Champagne et de Normandie. En l'absence du roi Jean II, prisonnier des anglais depuis septembre 1356, le dauphin, futur Charles V, se soumet aux exigences d'Etienne Marcel. Il accepte de renouveler l'ordonnance de réforme de mars 1357 associant les bourgeois à la gestion du royaume et prend le titre de régent dans l'attente de la libération de son père.
Voir aussi : Histoire de Paris - Charles V - Jean II le Bon - Etienne Marcel - Histoire du Moyen-Âge

1371
22 février
Début du règne de Robert II Stuart en Ecosse
Le roi David II d'Ecosse décède le 22 février 1371. Il est remplacé par son neveu, Robert II Stuart, âgé de 55 ans. Celui-ci a déjà été régent à deux reprises entre 1334 et 1341 ainsi qu'entre 1346 et 1357. Robert II est couronné à Scone le 26 mars 1371. Le règne de la Maison Stuart sur l'Ecosse durera jusqu'en 1714, allant même jusqu'à l'Angleterre, l'Irlande et le Pays de Galles entre 1603 et 1714.
Voir aussi : Ecosse - Couronnement - Robert II - Histoire de la Politique

1403
22 février
Naissance de Charles VII, futur roi de France
Le 22 février 1403, Charles VII, dit Charles le Victorieux ou encore Charles le Bien Servi, naît à Paris. Fils de Charles VI et d'Isabeau de Bavière, il est passé à la postérité pour avoir notamment accordé sa confiance à Jeanne d'Arc en lui donnant une armée, ce qui permettra de reprendre aux Anglais la ville d'Orléans, et de remporter de nombreuses autres victoires contre eux. Il se fait couronner roi à Orléans le 17 juillet 1429, et meurt en 1461.
Voir aussi : Roi - Charles VII - Jeanne d'Arc - Anglais - Histoire d'Orléans - Histoire de la Politique

1440
22 février
Naissance de Ladislas V le Posthume, roi de Bohême et de Hongrie
Quatre mois à peine après la mort de son mari, Albert II du Saint-Empire, au cours d'une expédition contre les Turcs, Elisabeth de Luxembourg (morte en 1442), fille de Sigismond Ier, donne naissance, à Komárom, à un fils unique, Ladislas V le Posthume (1440-1457). Fait aussitôt duc d'Autriche, roi de Hongrie et de Bohême, celle-ci se décida à demander la protection de Frédéric III de Habsbourg, cousin germain et successeur d'Albert, se réfugiant avec son fils à la cour impériale de Vienne.
Voir aussi : Bohême - Saint-Empire - Albert II - Frédéric III de habsbourg - Elisabeth de Luxembourg - Histoire de la Politique

1619
22 février
Marie de Médicis s'échappe de prison
La reine-mère assignée à résidence à Blois par son fils Louis XIII depuis le 3 mai 1617 s'enfuit de sa prison dans la nuit. Elle rejoint à Angoulême son allié, le duc d'Eperdon. Ensemble, ils prendront la tête d'une révolte contre le roi. En avril, Louis XIII trouvera un compromis avec sa mère en signant le traité d'Angoulême. Marie de Médicis obtiendra le gouvernement de l'Anjou en échange de la Normandie, mais ne sera pas autorisée à revenir au Conseil.
Voir aussi : Louis XIII - Marie de Médicis - Evasion - Histoire des Bourbons

1630
22 février
Première "pop-corn party"
Le chef indien Quadequina offre aux colons anglais un maïs aux grains plus petits que le maïs classique. Au contact de la chaleur, les grains gonflent et éclatent d'où le nom "pop". Le pop-corn fait partie de l'alimentation traditionnelle indigène.
Voir aussi : Histoire de l'Alimentation

1674
22 février
Jean Chapelain, poète et critique (Paris, 1595-1674)
Jean Chapelain gagne sa réputation d'homme de lettres grâce à ses poésies et à sa grande culture. Il devient le précepteur des enfants du grand prévôt de France. Parallèlement, il écrit des odes et fait la traduction du Guzman d'Alfarache. Richelieu fait appel à lui lors de la fondation de l'Académie Française et lui demande de réaliser l'ébauche du dictionnaire de l'académie ainsi que de faire la critique de l'½uvre Le Cid.
Voir aussi : Histoire de l'Académie Française - Poésie - Richelieu - Histoire de l'Art

1732
22 février
Naissance du britannique Georges Washington premier président des Etats-Unis
Georges Washington (1732-1799) participe à la guerre de Sept ans (1756-1763) et devient célèbre. Il s'engage ensuite dans la Guerre d'Indépendance (1775-1783) en commandant l'armée continentale. Après les conflits, il participe à la rédaction de la Constitution américaine et devient le premier président des Etats-Unis de 1789 à 1797. Ses deux mandats laissent une empreinte forte sur les institutions et font de lui l'un des pères fondateurs de la nation.
Voir aussi : Naissance - Grande-Bretagne - Président des Etats-Unis - Georges Washington - Histoire de la Politique

1744
22 février
Bataille du cap Sicié
Tandis que l'Espagne et l'Angleterre se livrent à une guerre depuis 1739, la France s'apprête à entrer à son tour en conflit avec l'Angleterre. Le 22 février, ils s'affrontent au large de Toulon. La flotte britannique est défaite et se retire, remportant tout de même la ville de Minorque. Les Franco-Espagnoles font l'acquisition de la ville de Carthagène. Malgré la victoire, le commandant français Court La Bruyère se voit retirer ses fonctions après que les Espagnols se soient plaint du faible soutien de leurs alliés.
Voir aussi : Bataille - France - Histoire de l'Angleterre - Espagne - Histoire de Toulon - Histoire des Guerres

1788
22 février
Naissance d'Arthur Schopenhauer
Le philosophe allemand Arthur Schopenhauer naît à Dantzig, en Prusse, le 22 février 1788. Destiné au commerce par son père, il voyage à travers toute l'Europe. Il étudie ensuite la philosophie auprès de Schulze qui lui conseille de lire Kant, Platon, Aristote et Spinoza. En 1819, il est chargé de cours à l'université de Berlin où il se confronte à Hegel. Solitaire et dépressif, le philosophe pessimiste décède d'une crise cardiaque en septembre 1860 à Francfort-sur-le-Main.
Voir aussi : Histoire de la Prusse - Philosophe - Hegel - Histoire de la Philosophie

1848
22 février
Les parisiens se soulèvent contre Louis-Philippe
Emmenée par Odilon Barrot, Louis Blanc ou encore Lamartine, l'opposition à Louis-Philippe et à sa politique bourgeoise organise une gigantesque manifestation de la Madeleine au Palais-Bourbon. Les incidents éclatent en fin d'après-midi. Un manifestant est tué. La Garde nationale n'obéit plus aux ordres du roi et se joint au peuple le lendemain. Louis-Philippe sera contraint d'abdiquer le 24 en faveur de son petit-fils, le comte de Paris. Mais l'insurrection se poursuit jusqu'à l'entrée des insurgés dans le Palais-Bourbon et la proclamation de la République par Lamartine.
Voir aussi : Histoire de Paris - Soulèvement - Dossier histoire de la révolution de février 1848 - Louis-Philippe - Printemps des Peuples - Histoire des Bourbons-Orléans

1857
22 février
Naissance du fondateur du scoutisme, Robert Baden-Powell
Robert Baden-Powell naît à Londres. Il devient célèbre après avoir libéré Mafeking lors de la seconde Guerre des Boers en utilisant les jeunes de la ville comme estafettes, observateurs, sentinelles ou éclaireurs. Nommé major-général, il publie l'ouvrage "Aids to scouting", dans lequel il livre aux militaires ses observations sur l'art de l'éclaireur. A partir des années 1900, il organise les premiers camps scouts avant d'être anobli en 1927. Il meurt au Kenya en 1947.

Voir aussi : Naissance - Scoutisme - Robert Baden-Powell - Histoire des Guerres

1864
22 février
Naissance de Jules Renard
Jules Renard naît à Châlons-du-Maine (Mayenne). Il rencontre le succès avec la revue "Mercure de France", dans laquelle il cumule les postes de rédacteur en chef, de critique et d'administrateur. Entre 1892 et 1894, il publie "L'Écornifleur", "Le Vigneron dans sa vigne" ainsi que "Poil de Carotte" et intègre la Société des gens de lettres. Quelques années après avoir obtenu la Légion d'honneur, il entre en politique en devenant maire de Chitry. Il est décédé le 22 mai 1910 à Paris.
Voir aussi : Naissance - Littérature - Jules Renard - Histoire de l'Art

1889
22 février
Ratification au Congrès de l'Enabling Act
Le 22 février 1889 signe l'Enabling Act qui intègre quatre Etats dans l'Union américaine : le Dakota du Nord, le Dakota du Sud, le Montana et le Washington. Il s'agit des 39e, 40e, 41e et 42e états à faire officiellement partie des Etats-Unis d'Amérique. Cette loi fut ratifiée par le Parlement sous la première présidence de Grover Cleveland. s'ensuivra pour ces états une ruée vers l'ouest pour coloniser et peupler ces vastes territoires occupés par les Amérindiens.
Voir aussi : Histoire de Washington - Enabling Act - Dakota du Nord - Dakota du Sud - Glover Cleveland - Histoire de la Politique

1900
22 février
Naissance de Luis Bunuel
Le réalisateur espagnol, Luis Bunuel, naît à Calanda, le 22 février 1900. Après une formation chez les Jésuites, l'artiste part à Madrid à 19 ans, où il rencontre Salvador Dali. A Paris, les deux hommes lancent les prémisses du mouvement surréaliste, et Bunuel réalise son premier film « Un Chien andalou » en 1928. Il met un terme à sa carrière en 1976, avant de mourir à Mexico le 29 juillet 1983.
Voir aussi : Réalisateur - Mouvement surréaliste - Salvador Dali - Histoire de l'Art

1933
22 février
Auto : nouveau record du monde de vitesse
Le britannique Malcolm Campbell améliore son propre record du monde de vitesse automobile sur la plage de Daytona aux Etats-Unis. Sa voiture, baptisée "Blue bird", atteint la vitesse de 437,149 km/h contre 396 km/h en février 1931.
Voir aussi : Record du monde - Automobile - Vitesse - Histoire des Sports mécaniques

1940
22 février
Intronisation du nouveau Dalaï-Lama
A 5 ans, Lhamo Dondrup est reconnu comme étant la réincarnation du quatorzième dalaï-lama. La cérémonie d'intronisation a lieu à Lhassa, la capitale du Tibet, où il reçoit le nom de Tenzin Gyatso. En 1959, le dalaï-lama, fuyant l'invasion chinoise du Tibet, se réfugiera en Inde.
Voir aussi : Dalaï-Lama - Histoire de Lhassa - Histoire des Religions

1942
22 février
Création du Service d'Ordre Légionnaire
Le Service d'ordre légionnaire a été fondé par Joseph Darnan le 22 février 1942. Il s'agissait d'une organisation militaire du régime de Vichy. Cette armée ouvertement collaborationniste, entièrement dévouée au régime nazi, faisait jurer à ses membres de « lutter contre la démocratie et la lèpre juive ». Au début rallié au régime de Vichy, le Service d'ordre légionnaire a ensuite pris son indépendance par rapport aux autres régimes collaborationnistes, dont les positions étaient moins extrêmes.
Voir aussi : Histoire du Régime de Vichy - Parti nazi - Histoire de la Politique

1960
22 février
Jean Vuarnet champion olympique
Sur la piste de Squaw Valley en Californie, le skieur grenoblois Jean Vuarnet remporte l'épreuve de descente. A 37 ans, il est sacré champion olympique. Vuarnet a mis toutes les chances de son côté pour gagner cette épreuve : il a minutieusement étudié le parcours et a inventé une nouvelle position ergonomique dite "la position en oeuf". Il est également le premier athlète à remporter une épreuve de ski alpin sur des skis métalliques.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Champion olympique - Histoire du Ski

1987
22 février
Premier vol de l'airbus A320
L'avion européen Airbus A320 effectue son premier vol dans le ciel de Toulouse. L'appareil se veut l'avion civil le plus moderne du monde : son pilotage peut s'effectuer entièrement sous le contrôle d'ordinateurs de bord. D'une capacité de 150 places, il entrera en service à partir de 1988.
Voir aussi : Histoire d'Airbus - Histoire de l'Aéronautique

1995
22 février
Les prémices d’un processus de paix en Irlande du Nord
John Bruton et John Major mettent au point un accord anglo-irlandais susceptible d’améliorer la situation en Irlande du Nord. Cette rencontre émane d’un processus de paix déjà engagé l’année précédente entre Albert Reynolds et Major. Les deux hommes politiques acceptaient alors la participation du Sinn Fein aux négociations si l’IRA renonçait aux armes.
Voir aussi : Histoire de l'IRA - Histoire de l'Irlande du Nord - Histoire du Sinn Fein - John Major - Histoire de la Diplomatie
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2773 Message par saintluc »

Après le vote des pleins pouvoirs constituants au maréchal Pétain le 10 juillet 1940, Joseph Darnand (ancien combattant de 1914-1918 et de 1939-1940, mais aussi membre de La Cagoule), s’était rallié à la Révolution nationale et avait pris la tête de la nouvelle « Légion française des combattants » (LFC), dans les Alpes-Maritimes.
C'est alors qu'il y créa le Service d'ordre légionnaire, organisation de choc ouverte aux membres de la Légion française des combattants. Par la suite, cet organisme fut étendu, le 12 décembre 1941, à toute la zone Sud et à l'Afrique du Nord, où il rassembla les partisans les plus déterminés de la Révolution nationale. L'initiative de cette nouvelle organisation revint à Pierre Gallet, Marcel Gombert et Jean Bassompierre, tandis que son programme fut codifié par le même Bassompierre, Noël de Tissot et le docteur Durandy, en particulier les « vingt et un points du Sol » (repris ensuite par la Milice).
Ce SOL prônait le culte du chef, le rejet de la démocratie, le racisme, mais aussi la collaboration avec l'occupant bien illustrés par le serment officiel : " je jure de lutter contre la démocratie, la lèpre juive et la dissidence gaulliste »
Plusieurs chefs et militants des SOL se livrèrent alors à des actions brutales contre les adversaires réels ou supposés du régime, qui ne pouvaient se défendre, et déclenchèrent une vague de délation qui n’épargnait pas même les autorités civiles ou religieuses de l’État français.
Image
Le commandement national du SOL ayant été attribué, en janvier 1942, à Darnand, celui-ci s’était installé à Vichy. Mais il y affichait les positions ouvertement collaborationnistes, adoptées sous l’influence de Pétain dont il prenait à la lettre les déclarations et ne cessa jamais de recevoir le soutien. Ainsi était-il passé avec éclat du patriotisme à la trahison, choquant les autres dirigeants de la Légion et des Chantiers de Jeunesse, qui voulaient bien eux aussi « collaborer », mais avec plus de tact, et entre gens convenables.
Aussi l’autonomie du SOL fut-elle décidée, autant pour écarter de la Légion ses membres les plus compromettants, que pour permettre à Darnand et à ses hommes d’agir, à leur façon.
Lors du débarquement du 8 novembre 1942 en Afrique du Nord, Darnand avait donné l’ordre aux unités SOL de résister aux alliés. Le maréchal avait salué dans un discours du 5 janvier 1943 le « patriotisme » des SOL qui avaient, aux côtés de l’Armée d'Afrique, combattu contre les Américains. Cependant, il ne furent que quelques dizaines de SOL sur plusieurs milliers à s'être battus à Oran et au Maroc, tandis qu’à Alger les SOL s’étaient tous laissés capturer sans résistance, lors du « putsch du 8 novembre 1942 », par lequel quatre cents résistants mal armés avaient, à eux seuls, neutralisé pendant quinze heures le XIXe corps d’armée vichyste, et permis ainsi le succès immédiat du débarquement allié à Alger.
En conséquence, Pétain avait annoncé, le 5 janvier 1943, l’autonomie du SOL et sa transformation en « Milice française ». C'est ainsi que Pierre Laval, en accord avec le maréchal Pétain, décida de créer, par la loi du 30 janvier 1943, la Milice française, qui absorba l'ancien Service d'ordre légionnaire. Il en devint le chef, avec Joseph Darnand pour adjoint.
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#2774 Message par saintluc »

1401
23 février
Procès de de William Sawtrey
Prêtre anglais, curé de Saint Syth's de Londres et partisan de la réforme de l'Eglise dans sa globalité, William Sawtrey est arrêté à Londres et comparaît le 23 février 1401 devant un tribunal qui doit le juger pour "hérésie". Condamné à mort, il est brûlé en place publique le 20 mars 1401 à Smithfield (Londres). Disciple de John Wycliffe, William Sawtrey estimait comme son mentor que les hommes pouvaient se passer des prêtres (et donc, des ecclésiastiques) pour établir une relation avec le divin.
Voir aussi : Histoire de Londres - Prêtre - Histoire de la Chrétienté

1455
23 février
Première impression de la bible de Gutenberg
Le 23 février 1455, Johannes Gutenberg parvient à imprimer en série le premier livre en Europe avec des caractères mobiles de métal : la bible de Gutenberg. Après plusieurs années de recherche et de travaux, Gutenberg parvient à mettre au point un système lui permettant d'imprimer en série. La bible de Gutenberg se compose alors de pages comportant chacune 42 lignes. Il reste aujourd'hui moins de 40 exemplaires de cette bible.
Voir aussi : Bible - Gutenberg - Histoire des Sciences et techniques

1515
23 février
Le droit du sol est accordé à tout enfant né en France de parents étrangers
Le 23 février 1515 est une date majeure dans l'Histoire de France. Ce jour-là, le parlement de Paris publie un arrêt qui reconnaît à un enfant né en France de parents étrangers, le droit d'avoir la nationalité française à condition que celui-ci ait atteint la majorité civile et qu'il ait vécu de façon durable sur le territoire français. Généralement, on l'oppose au droit du sang (jus sanguinis), qui lui, repose sur la filiation.
Voir aussi : Histoire de Paris - Majorité - Histoire de la Politique

1530
23 février
Charles Quint est couronné par le Pape
Le 23 février 1530, le pape Clément VII remet à Charles Quint la couronne de fer, l'un des symboles des rois d'Italie. Le lendemain, Charles Quint est sacré empereur des Romains à Bologne, et sera le dernier empereur romain à avoir été couronné par le pape selon la tradition carolingienne. Un an plus tard, en janvier 1531, son frère Ferdinand de Habsbourg sera élu roi des Romains.
Voir aussi : Charles Quint - Bologne - Clément VII - Histoire de la Politique

1551
23 février
Ignace de Loyola fonde le Collège Romain
Créé en 1551 à Rome par Ignace de Loyola, le Collège romain est une institution dont l'objectif est de regrouper l'ensemble du savoir académique et scolastique. Il servait d'université aux Jésuites qui y apprenaient gratuitement le latin, le grec, et l'hébreu. Ignace de Loyola préside à sa création, après avoir fondé la Compagnie de Jésus. Le siège définitif du Collège romain est établi à Rome entre 1582 et 1584 dans un édifice réalisé par l'architecte Bartolomeo Ammannati. Le collège est alors appelé Université grégorienne en hommage au pape Grégoire XIII.
Voir aussi : Jésuites - Ignace de Loyola - Jésus - Histoire de la Chrétienté

1615
23 février
Clôture des états généraux
Les derniers états généraux d’avant 1789 s’achèvent sur un constat d’échec. Après des années de guerre de Religion et l’assassinat d’Henri IV, la monarchie française est fortement affectée et en proie à la division. Cependant, un délégué du Poitou pour le Clergé se fait remarquer par la régente Marie de Médicis et Concini : l’évêque Armand du Plessis. Plus connu sous le nom de cardinal de Richelieu, c’est l’homme qui au cours des prochaines années redressera l’Etat pour le mettre sur la voie de l’absolutisme. Nommé par la régente au Conseil un an plus tard, il subira rapidement un échec auprès du roi en 1617 avant un retour en grâce en 1624.
Voir aussi : Richelieu - Marie de Médicis - Monarchie - Concini - Histoire de la Renaissance

1660
23 février
Début du règne de Charles XI de Suède
Né le 24 novembre 1655, le roi Charles XI de Suède est couronné le 23 février 1660. Mineur au décès de son père, Charles X, un conseil de régence dirigé par sa mère, Edwige-Eléonore, gère le pays jusqu'en 1672. Durant son règne, Charles XI dut affronter de nombreuses guerres contre la Suède, ainsi que le Brandebourg. Protecteur des arts et des sciences, il meurt le 5 avril 1697, laissant un pays en pleine expansion.
Voir aussi : Suède - Charles X - Brandebourg - Charles XI - Histoire de la Politique

1679
23 février
Mort de Jan Steen
Jan Steen meurt le 23 février 1679 à Leyde. Il est reconnu comme l'un des plus grands peintres hollandais du XVIIe siècle. Adepte du genre baroque, il peint environ 800 ½uvres représentant surtout des scènes de la vie quotidienne. Ses tableaux sont réputés pour leurs côtés humoristiques, foisonnants et parfois moralistes.
Voir aussi : Peintre - Mort - Hollandais - Histoire de la Peinture

1685
23 février
Naissance de Georg Friedrich Haendel
Georg Friedrich Haendel naît le 23 février 1685 à Halle, dans le Saint-Empire romain germanique. Organiste et claveciniste virtuose, il est l'un des plus grands musiciens de musique baroque, avec Jean-Sébastien Bach. Il se destine d'abord à une carrière juridique tout en recevant l'enseignement de Friedrich Wilhelm Zachow et commence à composer ses propres ½uvres. Ses voyages en Europe lui ont permis de synthétiser diverses influences. Il est reconnu pour avoir composé de nombreux opéras italiens et avoir popularisé l'oratorio en anglais. Ses ½uvres les plus célèbres sont "Water Music" (1717), "Le Messie" (1741) mais aussi "Music for the Royal Fireworks" (1749).
Voir aussi : Naissance - Compositeur - Musicien - Histoire de la Musique classique

1716
23 février
La France professionnalise la lutte contre le feu
Une ordonnance royale réglemente l'entretien des pompes à eau à Paris et nomme un Directeur des pompes, chargé de l'organisation des secours en cas d'incendie. Jusqu'alors le soin de la lutte contre le feu était assuré par la population elle-même. En 1810, Napoléon remplacera les garde-pompes de la ville de Paris par des bataillons de sapeurs-pompiers.
Voir aussi : Histoire de Paris - Création - Incendie - Pompiers - Histoire des Institutions

1766
23 février
La Lorraine est rattachée à la France
L'ancien roi de Pologne et beau-père de Louis XV, Stanislas Leszczynski, meurt dans un incendie à Lunéville, à 87 ans. Conformément aux traités signés avec le roi de France, ses possessions de Lorraine et de Bar deviennent françaises. Stanislas Leszczynski avait obtenu les duchés de Lorraine et de Bar en viager.
Voir aussi : Traité - Louis XV - Histoire de la Lorraine - Leszczynski - Histoire des Bourbons

1766
23 février
Décès de Stanislas Ier Leszczynski
Le 23 février 1766 meurt, à Lunéville, Stanislas Ier Leszczynsky. Né le 20 octobre 1677, et roi de Pologne de 1704 à 1709 grâce au roi de Suède, Charles XII, Stanislas Ier perd son trône à la suite de la guerre entre la Russie et la Suède. Exilé, il retrouve un haut statut en 1737, duc de Lorraine et de Bar, suite au mariage de sa fille Marie Leszczynska à Louis XV.
Voir aussi : Pologne - Suède - Louis XV - Charles XII - Duc de Lorraine et de bar - Histoire de la Politique

1775
23 février
Première représentation du "Barbier de Séville"
Pierre Augustin Caron de Beaumarchais présente sa pièce "le Barbier de Séville"pour la première fois sur les planches de la Salle des Spectacles des Tuileries. Après maintes et maintes modifications ordonnées par la censure, elle remporte un important succès auprès du public. Beaumarchais apportera une suite à son œuvre dans "le Mariage de Figaro" (1784) puis dans "la Mère coupable" (1792).
Voir aussi : Dossier histoire des Tuileries - Barbier de Séville - Beaumarchais - Histoire du Figaro - Histoire du Théâtre

1793
23 février
La Convention décide la conscription de 300 000 hommes
Après la défaite de Neerwinden et la perte de la Belgique, l’armée révolutionnaire semble marquer le pas. Paris reste loin des armées autrichiennes ou prussiennes, mais la France risque de perdre confiance et ne souhaite guère laisser un avantage psychologique à ses adversaires, d’autant plus qu’un débarquement anglais est toujours à craindre. Les Girondins, à la tête de la Convention, décident donc de réagir en renforçant les effectifs de l’armée : 300 000 hommes devront rejoindre les rangs à partir du mois de mars. Dans un contexte économique qui reste précaire, cette conscription massive n’est pas du goût de tous. Ainsi, plusieurs régions vont réagir vivement et des foyers insurrectionnels vont fleurir, comme à Lyon. Mais surtout, cette conscription va être l'élément déclencheur de la Guerre de Vendée.
Voir aussi : Histoire de la Convention - Dossier histoire de la Guerre de Vendée - Girondins - Neerwinden - Histoire de la Révolution

1833
23 février
Création du Grand Orient de Belgique
Le 23 février 1833, la Grande Loge d'administration des Pays-Bas méridionaux devint le Grand Orient de Belgique. Cette obédience maçonnique bénéficia de la protection du roi Léopold Ier, favorable aux francs maçons. Les loges du Grand Orient de Belgique sont exclusivement masculines, sauf décision contraire de chaque loge. Il s'agit aujourd'hui de l'obédience maçonnique majoritaire en Belgique, comptant 109 Loges qui regroupent en tout plus de 10 000 frères.
Voir aussi : Léopold Ier - Histoire de la Politique

1855
23 février
Décès de Carl Friedrich Gauss, mathématicien allemand
Johann Carl Friedrich Gauss étudie à l'université de Göttingen et devient mathématicien et physicien. Il contribue à l'avancée de la science en faisant de grandes découvertes mathématiques. En 1804, il devient membre de la Royal Society. En 1831, il fait des recherches sur le magnétisme avec Wilhelm Weber. Il'n'aime pas enseigner et travaille seul la plupart du temps. Très conservateur, Il s'oppose à la prise de pouvoir de Napoléon. Il meurt en 1855.
Voir aussi : Physicien - Mathématicien - Royal Society - Conservatisme - Recherches - Histoire des Sciences et techniques

1883
23 février
Naissance de Victor Fleming
Victor Fleming, grand réalisateur américain, naît en Californie le 23 février 1883. Il rentre très jeune dans l'industrie du cinéma, devenant dans un premier temps directeur de la photographie. Reporter de guerre durant la Première Guerre mondiale, il réalise son premier film dès 1920. Mort le 6 janvier 1949, on lui doit entre autres, "Autant en emporte le vent" en 1939, qui lui vaut un Oscar en 1940.
Voir aussi : Première Guerre mondiale - Réalisateur - Oscar - Victor Fleming - Histoire de l'Art

1899
23 février
Tentative de coup d'Etat de Paul Déroulède
Opposé au colonialisme et partisan d'une revanche contre l'Allemagne pour récupérer l'Alsace et la Lorraine, le militant nationaliste Paul Déroulède siège à l'Assemblée nationale dès 1889. Il essaie de convaincre le général Boulanger d'organiser un coup d'Etat la même année, mais celui-ci refuse. Il tente donc seul un coup d'Etat le 23 février 1899, essayant de prendre l'Elysée tandis que se déroulent les obsèques de Félix Faure. Il est finalement arrêté et jugé en haute cour. Il est expulsé de France et amnistié en 1905.
Voir aussi : Coup d'Etat - Tentative - Histoire de la Politique

1924
23 février
Naissance du cinéaste Claude Sautet
Le 23 février 1924 naît Claude Sautet, un cinéaste français. Après avoir étudié le cinéma à l'Idhec, Claude Sautet réalise son premier long-métrage en 1955, et réunit alors Henri Salvador, Louis de Funès et Jean Carmet dans le film Bonjour sourire. Au cours de sa carrière, le Français aura fait jouer de nombreuses stars comme Jean-Paul Belmondo, Lino Ventura, Romy Schneider ou encore, plus récemment, Daniel Auteuil ou Emmanuelle Béart. Le réalisateur aux deux Césars (1993 et 1996) s'est éteint le 27 juillet 2000.
Voir aussi : Cinéaste - Jean-Paul Belmondo - Claude Sautet - Histoire de l'Art

1944
23 février
Staline saigne la Tchétchénie
Accusés de collaborer avec l'Allemagne, les tchétchènes sont déportés massivement sur ordre du numéro un soviétique. A l'aube, 300 000 personnes sont conduites de force vers le Kirghizstan et le Kazakhstan. Dans les jours qui suivent plus de 500 000 autres subiront le même sort. Des milliers d'entre eux meurent de froid, de faim ou d'étouffement dans les wagons qui les transportent vers les camps de travail.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Staline - Répression - Histoire de l'Opposition

1945
23 février
Bataille d'Iwo Jima
La bataille d'Iwo Jima s'est déroulée entre février et mars 1945. Elle oppose les forces armées américaines et les troupes japonaises dans le cadre de la Seconde Guerre mondiale. L'île est prise d'assaut par les soldats américains, qui parviennent à atteindre le mont Suribachi le 23 février. Ils plantent alors un drapeau américain au sommet de l'île. Cette scène est immortalisée par le photographe Joe Rosenthal et nommée Raising the Flag on Iwo Jima.
Voir aussi : Bataille - Etats-Unis - Seconde guerre mondiale - Japon - Histoire des Guerres

1947
23 février
Création de l'Organisation Internationale de Normalisation (ISO)
Le 23 février 1947, l'Organisation internationale de normalisation (ISO) est créée à Genève (Suisse) par les instituts de normalisation de vingt-cinq pays dont l'ASA, qui représente les États-Unis, le BSI pour le Royaume-Uni et l'AFNOR pour la France. La mission de l'ISO consiste à créer des normes internationales appelées « normes ISO » pour des domaines variés. À l'heure actuelle, l'ISO compte 157 membres, et a produit environ 18 500 normes actives.
Voir aussi : Histoire de Genève - Organisation Internationale de Normalisation - Histoire de la Politique

1958
23 février
Enlèvement de Fangio à Cuba
Lors du deuxième Grand Prix de Formule 1 de Cuba, le coureur automobile argentin Juan Manuel Fangio est enlevé à son hôtel par des membres du commando révolutionnaire cubain M26. Le rapt est organisé par Faustino Pérez Hernandez sur les ordres de Fidel Castro. Le M26 veut faire prendre conscience au monde entier que la situation politique et sociale de l'île est catastrophique : Cuba, selon eux, ne peut pas se permettre d'organiser un tel évènement alors que les Cubains sont opprimés et affamés par la dictature de Fulgencio Batista. Fangio sera séquestré pendant 26 heures, puis libéré devant l'ambassade d'Argentine à la Havane. Durant sa détention, il nouera des liens amicaux avec ses ravisseurs qui le traiteront avec le plus grand respect.
Voir aussi : Dossier histoire de la Formule 1 - Enlèvement - Fangio - Histoire des Sports mécaniques

1981
23 février
Les nostalgiques du franquisme tentent un coup d'Etat
A 18h30, le colonel de la Garde civile, Antonio Tejero Molina, fait irruption à la tribune du Palais du congrès où sont réunis les députés espagnols pour élire le nouveau chef du gouvernement. Tejero menace le président de l'Assemblée avec un revolver posé sur sa tempe. La scène est retransmise en direct à la télévision. L'action des putschistes a pour but de mettre fin à la démocratie. A Valence, le capitaine Milans del Bossch a déjà sorti les tanks. A 1h15 du matin, le roi Juan Carlos rassure les Espagnols dans un discours télévisé. Un cabinet de crise se met en contact avec les rebelles et obtient leur reddition le 24 à midi. Tejero sera condamné à 30 ans de prison.
Voir aussi : Coup d'Etat - Putsch - Juan Carlos - Histoire des Coups d'Etat

1991
23 février
Emeutes à la Réunion
Suite à l'interdiction de la station de télévision privée Télé Free Dom, de violentes émeutes éclatent à La Réunion. Le quartier du "Chaudron" à Saint-Denis est la scène d'actes de pillage. La situation reviendra à la normale le 25, mais le bilan est lourd : 11 morts. Le CSA ne reviendra pas sur sa décision d'interdiction.
Voir aussi : Emeutes - Réunion - Histoire de la Cinquième République

1997
23 février
Dolly : premier mammifère cloné
Deux scientifiques écossais annoncent publiquement qu'ils ont réussi, le 5 juillet 1996, à donner naissance au premier mammifère cloné à partir d'un animal adulte. L'animal est une brebis et s'appelle "Dolly" en hommage à la chanteuse Dolly Parton. Souffrant d'une maladie pulmonaire incurable, Dolly sera euthanasiée six ans après sa naissance. Une fois naturalisée, elle sera exposée dans un musée d'Edimbourg.
Voir aussi : Histoire du Clonage - Dolly - Histoire de la Médecine

2003
23 février
Bernard Loiseau met fin à ses jours
Le cuisinier étoilé Bernard Loiseau se suicide sans laisser d’explication. Cumulant trois étoiles au guide Michelin depuis 1991, le cuisinier s’était également fait entrepreneur avec le groupe Bernard Loiseau SA. Le grand chef avait débuté en 1971 et racheté le restaurant La Côte d’or en 1982 pour en faire un des établissements les plus réputés de France. Il avait également publié un certain nombre d’ouvrages consacrés à son art.
Voir aussi : Suicide - Guide Michelin - Histoire des Faits divers

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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saintluc
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2775 Message par saintluc »

Le coup d'État du 23 février 1981, connu aussi comme le 23-F, fut perpétré en Espagne par des officiers de l'armée et est connu pour l'assaut du Congrès des Députés par un groupe de gardes civils, filmé par la télévision espagnole, ayant eu lieu au moment de l'élection de Leopoldo Calvo Sotelo, membre de l'Union de centre démocratique (UCD), à la présidence du gouvernement espagnol.
Le coup d'État de 1981 est étroitement lié aux évènements qui se sont déroulés pendant la Transition démocratique espagnole. Quatre facteurs engendrent une tension permanente, que le gouvernement d'Union du centre démocratique (UCD) ne réussit pas à contenir, à savoir : les conséquences de la crise économique ; les difficultés de mise en œuvre d'une nouvelle organisation territoriale de l'État ; les actions terroristes de l'ETA et les résistances de certains secteurs de l'armée à accepter un système démocratique.
Les premiers symptômes du malaise de l'armée apparaissent en avril 1977, lorsqu'à la suite de la légalisation du PCE, l'amiral Pita da Veiga, ministre de la Marine, démissionne et que le Conseil supérieur de l'armée émet une note où il manifeste sa désapprobation. En novembre 1978 a lieu le démantèlement de l'Opération Galaxie, qui est une tentative de coup d'État, à la suite duquel son leader, Antonio Tejero, est seulement condamné à sept mois de prison.
Alors que la volonté putschiste s'accroît dans l'armée et du côté de l'extrême droite, le gouvernement fait face à une crise profonde, qui en 1980 atteindra son paroxysme. Parmi les principaux évènements majeurs de cette période, on peut citer la démission, le 15 janvier, du ministre de la culture, Manuel Clavero ; le remaniement du gouvernement le 3 mai ; la motion de censure déposée contre Adolfo Suárez par le PSOE du 28 au 30 mai ; la démission, le 22 juillet, du vice-président du gouvernement ; Fernando Abril Martorell, qui donne lieu à un nouveau remaniement du gouvernement en septembre et à l'élection en octobre de Miguel Herrero, candidat fortement soutenu par Suárez, à la présidence du groupe parlementaire centriste.
La faiblesse croissante de Suárez au sein de son propre parti rend de plus en plus probable sa démission comme président du gouvernement et de l'UCD. C'est le 29 janvier 1981, lors d'une intervention télévisée, que les évènements vont se précipiter. Le 1er février, le collectif "Almendros" publie dans El Alcázar (España) un article clairement putschiste ; du 2 au 4 février, le couple royal voyage au Pays basque, où les députés de Batasuna les accueillent par des huées ; le 6 février l'ingénieur de la centrale nucléaire de Lemóniz, séquestré depuis quelques jours, est découvert assassiné alors qu'on reste sans nouvelles d'un autre industriel séquestré, Luís Suñer.
Au milieu de ce climat tendu, la succession de Suárez se met en marche. Entre les journées du 6 et 9 février se déroule le 2e Congrès de l'UCD à Majorque, où le parti apparaît divisé et où Agustín Rodríguez Sahagún est élu président de circonstance : le 10 Leopoldo Calvo Sotelo est choisi comme candidat à la présidence du gouvernement.
Les tensions sont déjà très fortes lorsque, le 13 février, est rendue publique la mort, dans la prison madrilène de Carabanchel, du militant etarra Jose Ignacio Arregui, victime des tortures infligées par la Direction Générale de la Sûreté. Cela engendre au Pays basque une grève générale et au Congrès une dispute entre les groupes parlementaires. À la suite de cela, le gouvernement destitue plusieurs chefs de la police, tandis qu'ont lieu au Ministère de l'Intérieur des démissions en signe de solidarité avec les torturés. L'Alcázar juge que l'action gouvernementale fait montre d'une faiblesse qui doit être enrayée.
C'est dans ce cadre que le 18, Calvo Sotelo présente son gouvernement, mais lors du vote du 20 il n'obtient pas la majorité nécessaire. Ceci impose un nouveau vote qui doit avoir lieu le 23, jour que choisissent les putschistes qui réunissent les partisans d'un coup marqué, promu par Tejero et le capitaine général Jaime Milans del Bosch et ceux d'un coup modéré promu par le général Alfonso Armada, homme de confiance du roi.
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Lors du coup d’État du 23, les divers complots putschistes distincts qui se tramaient depuis le commencement de la transition convergent de façon coordonnée.
À 18 h 00, le second vote d'investiture du Président du Gouvernement espagnol commence. 21 minutes plus tard, un groupe de gardes civils armés, commandés par le lieutenant-colonel Antonio Tejero fait son entrée dans l'hémicycle et interrompt la séance, ordonnant à tout le monde de s'allonger sur le sol. Instinctivement et étant le militaire le plus gradé dans la salle, le général Manuel Gutiérrez Mellado, Vice-Président du Gouvernement chargé des Affaires de Sécurité et de Défense nationale, se lève et s'adresse aux putschistes, leur demandant des explications et leur donnant l'ordre de déposer les armes. Il est alors arrêté par une dizaine de gardes civils (qui auront un certain mal à maîtriser ce militaire de presque 70 ans), puis le groupe de Tejero, pour affirmer son autorité, tire à la mitraillette et au pistolet dans le plafond de la salle des séances : Santiago Carrillo reste sur son siège, le Président du Gouvernement en fonctions, Adolfo Suárez, vient en aide à Gutiérrez Mellado, et tous les autres députés se couchent dans les travées.
Pedro Francisco Martín, opérateur de la Télévision espagnole, continue de filmer la séance pendant une demi-heure, apportant un témoignage exceptionnel sur les évènements du 23-F. Avec la prise du Congrès des députés et la prise en otage des pouvoirs exécutif et législatif, les putschistes tentent d'instituer un « vide du pouvoir » sur lequel un nouveau régime est censé se construire. Plus tard, quatre députés se retrouvent séparés des autres : Suárez, Président du Gouvernement ; Felipe González, leader de l'opposition socialiste ; Alfonso Guerra, son adjoint à la tête du PSOE ; et Carrillo, leader du PCE.
Peu après, se souleva à Valence le capitaine général de la 3e Région militaire, Jaime Milans del Bosch. Il fit sortir les chars en ville, et déclara l'état d’exception en tentant de convaincre les autres militaires de seconder l'action. À 21 h 00, un communiqué du ministère de l'Intérieur informait de la constitution d'un gouvernement provisoire composé des sous-secrétaires de chaque ministère, présidé par Francisco Laína, pour assurer la direction de l'État, en étroit contact avec la junte des chefs de l'état-major. Entre temps, un autre général putschiste, Torres Rojas, échouait dans son essai de supplanter à la División Acorazada Brunete le général Juste, chef de celle-ci. Cela marqua l'échec de la tentative d'occupation des points stratégiques de la capitale, parmi eux le siège de la radio et de la télévision, et la diffusion d'un communiqué relatant le succès du coup d'État.
Le refus du roi Juan Carlos Ier de soutenir le coup d'État le fait avorter dans la nuit. Le monarque lui-même s'assure par sa gestion personnelle et celle de ses collaborateurs de la fidélité des commandants militaires. L'attitude du président de la Généralité de Catalogne, Jordi Pujol est remarquable aussi : peu avant 22 h 00, il diffuse à toute l'Espagne sur Radio Nacional et Radio Exterior une allocution où il appelle au calme. Jusqu'à une heure du matin, des négociations ont lieu à l'Hôtel Palace (aux abords du palais parlementaire), lieu choisi comme centre des opérations par les généraux Aramburu Topete, directeur général de la Garde civile, et Sáenz de Santa María, directeur général de la Police nationale.
De même s'y trouvait le général Alfonso Armada, pourtant putschiste et qui, sous couvert de négocier, prétendait se proposer comme solution de compromis entre le roi et Tejero. Son plan secret, inspiré par Charles de Gaulle, était de former un gouvernement dont feraient partie des socialistes et des communistes. À minuit, il se présente au Congrès avec un double objectif : convaincre le lieutenant-colonel Tejero de renoncer et assumer lui-même les fonctions de Président du Gouvernement aux ordres du roi, une attitude clairement anticonstitutionnelle. Mais il n'est pas « l'autorité militaire compétente » attendue par Tejero, qui plus est partisan d'un régime franquiste, et ce dernier le congédie violemment. Plus tard, ses plans sont découverts et il est relevé de ses fonctions de chef d'État-major adjoint de l'armée de terre.
À une heure du matin, Juan Carlos Ier intervient à la télévision, en uniforme de capitaine général des armées pour s'opposer au coup d'État, défendre la Constitution et relever le général Jaime Milans del Bosch. À partir de ce moment, le coup d'État est considéré comme avorté. À cinq heures, isolé, Milans del Bosch renonce à ses plans et est arrêté. Tejero résiste jusqu'à midi le 24 février, mais les députés sont libérés dans la matinée.
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Peu après l'assaut du Congrès, le coup d’État fut condamné avec force par les pays de la CEE, avec qui l'Espagne était en négociation pour une adhésion qui se produisit finalement en 1986. Parmi tous les États membres, il convient de distinguer par son énergie la protestation du Royaume-Uni et spécialement du Premier Ministre de l'époque, Margaret Thatcher, qui qualifia le soulèvement militaire d'« acte terroriste ».
Pour leur part, les États-Unis se maintinrent officiellement neutres au sujet du processus, bien qu'existent divers indices qui semblent indiquer que l'administration Reagan était au courant, grâce aux informations de la CIA, de l'imminence du coup d'État. Parmi les attitudes douteuses qu'eurent les États-Unis, on peut noter la réception de futurs militaires putschistes espagnols à Washington en 1980, l'accroissement des mouvements militaires nord-américains dans le détroit de Gibraltar au cours des jours précédents et l'état d'alerte décrété sur la base aérienne de Torrejón de Ardoz depuis le dimanche qui précédait le coup d'État. Tejero lui-même, assis au banc des accusés lors du procès qui suivit le coup d'État, affirma sans difficulté qu'« aussi bien le gouvernement des États-Unis que le Vatican avaient été sondés par le général Armada ». Après l'entrée de Tejero dans l'hémicycle, le Secrétaire d'État américain, le général Alexander Haig, se limita à déclarer que « L'assaut du Congrès des Députés est une affaire interne concernant les Espagnols », ce qui lui valut de sévères critiques internationales ; une fois que le coup d'État échoué, il changea ses déclarations pour un surprenant « Nous devons nous féliciter qu'en Espagne la démocratie ait triomphé ». Pour sa part, le Vatican était réuni le 23 en une Assemblée épiscopale et il ne fit de ce fait pas de déclaration avant le 24, lorsqu'il condamna le coup d'État déjà échoué.
Après le coup d'État demeurèrent quelques interrogations, spécialement au sujet du rôle que joua chacun des principaux putschistes et particulièrement les intentions et appuis d'Armada. Les conséquences les plus notables furent le début du processus d'évolution autonomiste (LOAPA) et un puissant renforcement de l'image de la monarchie parmi la population et les médias politiques.
Lors du procès postérieur devant le Conseil suprême de Justice militaire, connu en tant que procès de Campamento, furent condamnés à trente ans de réclusion, comme principaux responsables du coup d’État, Milans del Bosch, Alfonso Armada et Antonio Tejero Molina.
La trame civile du coup d'État ne fut jamais instruite de manière rigoureuse, l'unique civil condamné étant l'ex-dirigeant des Syndicats Verticaux franquistes Juan García Carrés.
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Tableau résumé dans lequel figurent les noms des 33 accusés du Coup d'État du 23-F, la demande de peines qu'a rendue le Ministère Fiscal (Ministère public), les sentences du CSJM et les définitives du TS.
Nom des accusés Ministère Fiscal
L'avocat général
CSJM
Conseil Suprême de Justice Militaire
TS
Tribunal Suprême
Jaime Milans del Bosch 30 ans 30 ans 30 ans
Alfonso Armada Comyn 30 ans 6 ans 30 ans
Antonio Tejero Molina 30 ans 30 ans 30 ans
Luis Torres Rojas 15 ans 6 ans 12 ans
Diego Ibáñez Inglés 15 ans 5 ans 10 ans
José I. San Martín López 15 ans 3 ans et 1jour 10 ans
Ricardo Pardo Zancada 15 ans 6 ans 12 ans
Miguel Manchado García 12 ans 3 ans et 1 jour 8 ans
José L. Cortina Prieto 12 ans acquitté acquitté
Juan García Carrés (l'unique civil inculpé) 10 ans 2 ans 2 ans
Pedro Mas Oliver 8 ans 3 ans 6 ans
Vicente Gómez Iglesias 8 ans 3 ans 6 ans
José L. Abad Gutiérrez 7 ans 3 ans et 1 jour 5 ans
Jesús Muñecas Aguilar 7 ans 3 ans et 6 mois 5 ans
Carlos Álvarez-Arenas Pardina 6 ans 3 ans 3 ans
José Pascual Gálvez 6 ans 3 ans 3 ans
Francisco Acera Martín 5 ans 2 ans 3 ans
Juan Pérez de la LastraTormo 5 ans 2 ans 3 ans
Carlos Lázaro Corthay 5 ans 2 ans 3 ans
Enrique Bobis González 5 ans 2 ans 3 ans
F. Javier Dusmet García-Figueras 5 ans 2 ans 2 ans
José Cid Fortea 5 ans 2 ans 2 ans
Camilo Menéndez Vives 4 ans 1 an 1 an
César Álvarez Fernández 4 ans acquitté 1 an
José Núñez Ruano 3 ans et 1 jour acquitté 1 an
Pedro Izquierdo Sánchez 3 ans et 1 jour acquitté 1 an
Vicente Ramos Rueda 3 ans et 1 jour acquitté 1 an
Manuel Boza Carranco 3 ans et 1 jour acquitté 1 an
Santiago Vecino Núñez 3 ans et 1 jour acquitté 1 an
Juan Batista González 3 ans acquitté acquitté
Jesús Alonso Hernáiz 2 ans acquitté 1 an
Vicente Carricondo Sánchez 2 ans acquitté 1 an
Francisco Ignacio Román 1 an et 6 mois acquitté acquitté
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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