EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
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- saintluc
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1404
8 février
Naissance de Constantin XI, dernier dépositaire de l'empire byzantin avant sa chute (1453)
Constantin XI Paléologue Dragasès, dernier empereur byzantin (et romain d'Orient) de l'histoire, naît à Constantinople. A la mort de son frère, Jean VIII (31 octobre 1448), Il fut proclamé empereur et couronné à Mistra. En 1452, dans la basilique Sainte-Sophie, il procède à l'union des deux Eglises, romaine et byzantine. Mais, incapable d'empêcher le crépuscule de son empire, il périt sous les murs de Constantinople, lors du siège de la cité par le sultan ottoman Mehmet II, le 29 mai 1453.
Voir aussi : Constantin XI Paléologue - Mehmet II - Jean VIII - Histoire de la Politique
1427
8 février
Arrestation de Pierre de Giac, ancien favori de Charles VII
Le chevalier et seigneur Pierre de Giac (né en 1377), favori du roi Charles VII, est arrêté à Issoudun, sur ordre du connétable Arthur de Richemont et de Yolande d'Aragon. Nommé maître des finances puis chef du conseil, il fut éliminé en raison de sa politique désastreuse et son influence grandissante sur le jeune souverain. Suite à un procès sommaire, il est condamné à être exécuté par noyade, à Dun-le-Roi (Cher).
Voir aussi : Charles VII - Yolande d'aragon - Arthur de richemont - Pierre de giac - Histoire de la Politique
1515
8 février
Création du parlement de Rouen
Auparavant dénommé "l'échiquier de Normandie", le parlement de Rouen (ou parlement de Normandie) fut baptisé ainsi le 8 février 1515 suite à l'avènement de François Ier. Ce changement d'appellation était dû au fait qu'auparavant, la cour pouvait se tenir dans les différentes villes de la province, alors qu'il serait désormais sédentaire et aurait uniquement lieu dans la ville de Rouen. Ce parlement comprenait dans son ressort les bailliages de Rouen, Caudebec-en-Caux, Évreux, Les Andelys, Caen, Coutances et Alençon.
Voir aussi : François Ier - Normandie - Parlement - Histoire de Rouen - Histoire de la Politique
1649
8 février
Condé assiège Paris.
Condé, de son vrai nom de Louis II de Bourbon, était un général français durant la célèbre Guerre de Trente Ans et il était un des quelques meneurs de la Fronde des Princes.
Dans un premier temps, il défend les intérêts de la cour royale, puis, il change d'attitude et se range du côté des Princes à cause d'une dispute avec le cardinal Mazarin.
C'est à partir du 8 février 1649 jusqu'en avril de la même année que Condé assiège la ville de Paris avec la Fronde des Princes, se révoltant ainsi contre les idées de Mazarin, Louis XIV et Anne D'Autriche.
Voir aussi : Condé - Mazarin - Anne d'Autriche - Louis II de Bourbon - Fronde des Princes - Histoire des Guerres
1693
8 février
Fondation du College of William and Mary
Le College of William and Mary est fondé par une charte royale, le 8 février 1693 à Williamsburg, en Virginie. Cette institution porte le nom de ses créateurs, Guillaume III d'Orange et Marie II d'Angleterre, et est le deuxième établissement le plus ancien aux Etats-Unis. Présidé par James Blair, il enseigne la philosophie, la littérature et la religion.
Voir aussi : Fondation - Histoire de la Virginie - Histoire des Institutions
1696
8 février
Décès d'Ivan V de Russie.
Ivan V de Russie naît le 6 septembre 1666. Ses parents sont Maria Miloslavskaïa et Alexis Ier. Il devient tsar de Russie le 7 mai 1682 et, fait exceptionnel dans l'histoire de Russie, partage le trône avec son demi-frère, Pierre Ier. Ils cohabitent pacifiquement jusqu'à la mort d'Ivan le 8 février 1696. Pierre continue donc de gouverner seul.
Voir aussi : Pierre 1er - Histoire des Décès
1743
8 février
Bataille de Camposanto
La bataille de Camposanto voit s'affronter les forces espagnoles du général Jean-Thierry du Mont, comte de Gages, et l'armée austro-piémontaise d'Otto Ferdinand von Traun durant la guerre de succession d'Autriche. Elle vit s'opposer dans la province de Modène (Italie), 13 000 soldats espagnols face à 11 000 Autrichiens et Piémontais. La bataille s'achèvera par la retraite des troupes espagnoles défaites vers Bologne. Le mois suivant, les troupes du comte de Gages quitteront à nouveau Bologne. Quand bien même, les forces politiques espagnoles considéreront la bataille comme une victoire.
Voir aussi : Bataille - Espagnol - Autrichien - Histoire des Guerres
1807
8 février
Bataille d'Eylau
L'empereur Napoléon Ier affronte les Russes et les Prussiens près de Königsberg en Prusse Orientale. Sur le champ de bataille, la Grande Armée emmenée par Davout, Soult, Augereau, Murat et Ney compte 55 000 hommes épuisés par onze jours de marche dans la neige. Face à eux, 60 000 russes et prussiens sous les ordres de Bennigsen, Bagration et Barclay de Tolly. Des deux cotés, les pertes sont considérables. Fait unique dans les batailles de l'Empire, l'empereur restera huit jours sur place pour évacuer les morts et les blessés. Il refusera qu'un "Te Deum" soit chanté pour la victoire et écrira le 12, "un père qui perd ses enfants ne goûte aucun charme à la victoire."
Voir aussi : Bataille - Napoléon - Histoire de la Prusse - Dossier histoire des grandes batailles - Histoire de l'Empire
1822
8 février
Naissance de Maxime Du Camp.
Maxime Du Camp est né le 8 février 1822 à Paris. C'est un homme reconnu pour ses livres et ses photographies.
Une fois ses études terminées, il se décide à partir aux quatre coins du monde grâce à l'héritage de son père. Entre autres, il visite, à deux reprises, l'Europe et l'Orient. Son second voyage se déroulera en compagnie de Gustave Flaubert, avec qui il s'est étroitement lié.
De retour en France, il publie ses nombreuses photographies ainsi que le récit de ses aventures.
En 1880, il est élu membre de l'Académie française.
Il meurt le 8 février 1894, laissant derrière lui un héritage riche en souvenirs grâce à la parution de six livres: "Smyrne", "Ephèse", "Constantinople", "l'Egypte", "la Nubie", "la Palestine".
Voir aussi : Histoire des Explorations
1828
8 février
Naissance de Jules Verne, écrivain français
Jules Verne, né en 1828, fut un écrivain français spécialisé dans les romans d'aventure et de science-fiction. Son premier roman, "Cinq Semaines en Ballon", fut publié en 1863 et connut un grand succès. Il travailla ensuite quarante ans aux 64 volumes de "Voyages Extraordinaires". Populaires dans le monde entier, ses oeuvres se caractérisent par leur documentation très riche. Auteur français le plus traduit au monde, Jules Verne mourut en 1905.
Voir aussi : écrivain - Dossier histoire de la science-fiction - Roman - Histoire de l'Art
1834
8 février
Naissance de Dmitri Mendeleïev, chimiste russe
Dmitri Mendeleïev fut un chimiste russe né en 1834. Après des études de chimie, il devint professeur de chimie minérale à l'Université de Saint-Pétersbourg. Il travailla sur la densité des gaz et publia en 1869 le "tableau de Mendeleïev", traitant de la classification périodique des éléments. Ses découvertes inquiétèrent le pouvoir russe et il dut démissionner de son poste de professeur. Plusieurs fois récompensé pour ses découvertes, il mourut en 1907.
Voir aussi : Chimiste - Histoire des Sciences et techniques
1843
8 février
Tremblement de terre à Pointe-à-Pitre.
Le 8 février 1843, les îles des Petites Antilles sont secouées par un tremblement de terre d'une magnitude de 8 sur l'échelle de Richter. C'est dans la ville de Moule qu'est situé l'épicentre. La ville de Pointe-à-Pitre, quant à elle, est en grande partie détruite par le grand incendie qui se déclare après le tremblement de terre. Le bilan est lourd pour la localité qui dénombre alors plus de 3 000 morts.
Voir aussi : Tremblement de terre - Histoire des Antilles - Histoire des Catastrophes naturelles
1861
8 février
Formation des Etats confédérés d'Amérique
A l'image de la Caroline du Sud qui s'est retirée de l'Union le 20 décembre 1860, les états esclavagistes du sud des Etats-Unis font sécession et s'organisent en Etats confédérés d'Amérique. La Géorgie, l'Alabama, la Floride, le Mississippi, la Louisiane, le Texas et la Caroline du Sud constituent les nouveaux états confédérés. Ils adoptent une nouvelle Constitution et Jefferson Davis est nommé président provisoire. Après la bataille de fort Sumter, la Virginie, l'Arkansas, le Tennessee et la Caroline du Nord rejoindront les confédérés. Ils compteront alors 9 millions d'habitants dont 4 millions de Noirs. Leur formation en confédération autonome marque le début de la guerre de sécession (1861-1865).
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre de Sécession - Jefferson Davis - Histoire des Guerres
1862
8 février
Naissance de Ferdinand Ferber
Ferdinand Ferber naquît à Lyon. Il fut l'un des pionniers de l'aviation en France. Polytechnicien à vingt ans, il fut officier du Génie et capitaine en 1893, avant de se lancer dans l'étude des avions. Il a construit de nombreux avions, dont une série d'avions à moteur pour l'entreprise " Antoinette ". Il est décédé le 22 septembre 1909 à Beuvrequen, dans ce qui constitue un des premiers accidents d'avion à l'atterrissage.
Voir aussi : Naissance - Histoire de l'Aviation - Histoire des Sciences et techniques
1881
8 février
Bataille de Schuinshoogte
La bataille de Schuinsboogte ou bataille d'Ingogo, qui voit la défaite des troupes britanniques face aux combattants boers, a lieu le 8 février 1881. Le combat se déroule dans le cadre de la première guerre des Boers débutée en 1880, lorsque le Royaume-Uni exprima l'envie d'annexer la région de Transvaal, afin de récupérer les gisements de diamants nouvellement trouvés. La guerre prendra fin à la fin du mois de mars.
Voir aussi : Royaume-Uni - Histoire des Boers - Histoire du Transvaal - Première guerre des Boers - Diamants. - Histoire des Guerres
1904
8 février
Attaque surprise à Port-Arthur
Sans aucune déclaration de guerre préalable, la flotte japonaise attaque la base russe de Port-Arthur à la pointe Sud de la presqu'île du Lio-tung, en Chine. Sept navires russes sont coulés. Le Japon frappe la Russie suite à l'échec des négociations pour le retrait des troupes russes de Mandchourie. La guerre russo-japonaise commence. Elle s'achèvera en septembre 1905 avec la victoire du Japon. Le "nain jaune" recevra de "l'ours russe" le sud de l'île de Sakhaline, le Liaodong et le chemin de fer sud-mandchourien.
Voir aussi : Bataille navale - Histoire de la Mandchourie - Histoire de la Sakhaline - Histoire de Port-Arthur - Histoire des Guerres
1906
8 février
Fondation du Labour Party
Le Labour Party, ou Parti travailliste, fut fondé le 8 février 1906 par Ramsay MacDonald et James Keir Hardie sur la base d'un comité représentatif de travailleurs créé par les syndicats britanniques en 1900. C'est alors James Keir Hardie qui est élu à sa direction. Il fut remplacé cinq années plus tard par Ramsay MacDonald. Bien que de sensibilité socialiste, le parti prône aujourd'hui une politique économique qui tient compte des marchés financiers.
Voir aussi : Grande-Bretagne - Fondation - Parti travailliste - Syndicalisme - Histoire de la Politique
1916
8 février
Naissance du mouvement Dada
Plusieurs artistes européens se réunissent à Zurich à l'initiative du metteur en scène Hugo Ball pour l'inauguration du Cabaret Voltaire. Parmi eux, Tristan Tzara, poète roumain, Richard Huelsenbeck, poète allemand, Jean Arp, sculpteur alsacien et Hans Richter, peintre allemand. A l'aide d'un coupe-papier, ils ouvrent au hasard un dictionnaire et tombent sur le mot "dada". En réaction à l'absurdité et à la tragédie de la Première Guerre mondiale, ils baptisent le mouvement qu'ils viennent de créer de ce nom. Le "Dadaïsme" entend détruire l'art et la littérature conventionnels. Le mot lui-même ne signifie rien, il désigne selon les fondateurs du mouvement le néant absolu. En 1918, le dadaïsme atteindra son apogée quand Marcel Duchamp se joindra au groupe zurichois. Il faudra attendre 1919 pour voir le "Dada" arriver en Allemagne, avec Max Ernst, et en France, avec l'installation de Tzara à Paris.
Voir aussi : Histoire du Dadaïsme - Dada - Histoire de l'Art
1919
8 février
Inauguration du vol commercial entre Paris et Londres
Le premier vol commercial international régulier est né. Reliant Paris à Londres, il peut transporter jusqu’à dix passagers. C’est un Farman Goliath qui assure cette première liaison. Les vols commerciaux se multiplieront par la suite, favorisant le tourisme international.
Voir aussi : Histoire de Paris - Histoire de Londres - Histoire du Tourisme - Histoire de l'Aéronautique
1931
8 février
Naissance de James Dean
James Dean est né le 8 février 1931 à Marion aux États-Unis. Acteur américain, il commence sa carrière en apparaissant dans une publicité de Pepsi-Cola. Élève de l'Actors Studio, il tient des rôles secondaires dans plusieurs séries. Il monte aussi sur les planches de Broadway et joue dans l'Immoraliste. Son succès est venu avec les films À l'est d'Eden et Géant. Il est décédé tragiquement à 24 ans dans un accident de voiture.
Voir aussi : Naissance - Etats-Unis - Acteur - James Dean - Histoire de l'Art
1946
8 février
Kim Il-sung est nommé à la tête des comités provinciaux nord-coréens.
Au lendemain de la libération de la Corée du Nord du joug japonais en 1945, les comités provinciaux, qui forment le Comité populaire provisoire nord-coréen, exercent les fonctions de gouvernement provisoire. C'est le 8 février 1946 qu'ils élisent à leur tête Kim Il-sung, l'un des grands artisans de la libération du pays. Dès lors, ce dernier se révélera être l'homme fort du régime nord-coréen, notamment en mettant en place une succession de réformes.
Voir aussi : Gouvernement provisoire - Histoire de la Politique
1958
8 février
Bombardement de Sakhiet Sidi Youssef
En fin de matinée, onze bombardiers B 25 et six chasseurs français bombardent le village tunisien de Sakhiet Sidi Youssef à la frontière algéro-tunisienne. Le village est détruit, 62 civils sont tués et 130 personnes blessées. Au même moment, un convoi de la Croix-Rouge arrivait à Sakhiet pour y livrer des vivres. Plusieurs véhicules sont touchés. La communauté internationale est indignée. Le président tunisien Habib Bourguiba exige le retrait des troupes françaises de son pays. Le bombardement de Sakhiet Sidi Youssef est opéré en guise de représailles car, vers 9 heures du matin, un avion de reconnaissance française a été touché par l'ALN (Armée de Libération Nationale) algérienne.
Voir aussi : Bombardement - Bourguiba - Histoire de la Quatrième république
1962
8 février
Tragique manifestation Métro Charonne
A l'appel du PSU et du PC, une manifestation pour la paix en Algérie et contre l'OAS est organisée à Paris autour de la place de la Bastille et de la place de la République. Prévue depuis une semaine, le rassemblement est interdit par le préfet de Police, Maurice Papon. La répression policière est violente. Les CRS chargent les manifestants qui s'engouffrent dans une bouche de métro fermée, station Charonne. 8 personnes meurent écrasées contre les grilles. On dénombre une centaine de blessés.
Voir aussi : Histoire de Paris - Manifestation - Papon - Histoire de la Guerre d'Algérie
1963
8 février
Coup d’État contre Karim Kassem
Le général Karim Kassem, à la tête de la République d’Irak, est renversé par un groupe du parti Baas. Réfugié en Égypte, Saddam Hussein profite de la situation pour regagner l’Irak. Le général Abdel Salam Aref occupe désormais la présidence. Mais au bout de quelques mois, le parti Baas est évincé par le gouvernement, aboutissant à l’emprisonnement de Saddam Hussein.
Voir aussi : Saddam Hussein - Hussein - Histoire des Coups d'Etat
1971
8 février
Première cotation informatisée du Nasdaq
La National Association of Securities Dealers Automated Quotations met en place son premier réseau informatique entre agents de change. Fondée par la NASD (National Security Dealers Association), le Nasdaq est le premier marché de cotations informatisées. À l’origine, son but était d’améliorer la transparence des marchés hors-cote. Il deviendra par la suite le second plus grand marché boursier américain après celui de Wall Street, en misant principalement sur les secteurs des nouvelles technologies.
Voir aussi : Dossier histoire de la bourse - Histoire de Wall Street - Histoire de la Finance
1984
8 février
Ouverture des JO d'hiver
Le président yougoslave Mika Spiljak ouvre officiellement les XIVème Jeux Olympiques d'hiver à Sarajevo. C'est la première fois qu'une compétition olympique d'hiver se déroule dans un pays communiste.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire de Sarajevo - Histoire des Jeux Olympiques
1992
8 février
Ouverture des jeux d'Albertville
La France accueille les Jeux Olympiques d’hiver à Albertville, et le pays rêve d’un champion capable de réitérer l’exploit de Jean-Claude Killy à Grenoble en 1968. Ce dernier est d’ailleurs co-président du comité d’organisation avec Michel Barnier. Si Albertville donne son nom à ces jeux, c’est en fait l’ensemble des grandes stations des Alpes françaises qui les accueillent : Tignes, Les Arcs, Méribel, La Plagne, Courchevel, Val-d’Isère… La France pointera à la septième place sur le tableau des classements par pays, avec 9 médailles dont trois d’or. Les pays de l’ex-URSS, qui s’est écroulée deux ans plus tôt, forment une équipe unifiée pour finir deuxième derrière l’Allemagne.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire d'Albertville - Jean-Claude Killy - Histoire des Jeux Olympiques
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
8 février
Naissance de Constantin XI, dernier dépositaire de l'empire byzantin avant sa chute (1453)
Constantin XI Paléologue Dragasès, dernier empereur byzantin (et romain d'Orient) de l'histoire, naît à Constantinople. A la mort de son frère, Jean VIII (31 octobre 1448), Il fut proclamé empereur et couronné à Mistra. En 1452, dans la basilique Sainte-Sophie, il procède à l'union des deux Eglises, romaine et byzantine. Mais, incapable d'empêcher le crépuscule de son empire, il périt sous les murs de Constantinople, lors du siège de la cité par le sultan ottoman Mehmet II, le 29 mai 1453.
Voir aussi : Constantin XI Paléologue - Mehmet II - Jean VIII - Histoire de la Politique
1427
8 février
Arrestation de Pierre de Giac, ancien favori de Charles VII
Le chevalier et seigneur Pierre de Giac (né en 1377), favori du roi Charles VII, est arrêté à Issoudun, sur ordre du connétable Arthur de Richemont et de Yolande d'Aragon. Nommé maître des finances puis chef du conseil, il fut éliminé en raison de sa politique désastreuse et son influence grandissante sur le jeune souverain. Suite à un procès sommaire, il est condamné à être exécuté par noyade, à Dun-le-Roi (Cher).
Voir aussi : Charles VII - Yolande d'aragon - Arthur de richemont - Pierre de giac - Histoire de la Politique
1515
8 février
Création du parlement de Rouen
Auparavant dénommé "l'échiquier de Normandie", le parlement de Rouen (ou parlement de Normandie) fut baptisé ainsi le 8 février 1515 suite à l'avènement de François Ier. Ce changement d'appellation était dû au fait qu'auparavant, la cour pouvait se tenir dans les différentes villes de la province, alors qu'il serait désormais sédentaire et aurait uniquement lieu dans la ville de Rouen. Ce parlement comprenait dans son ressort les bailliages de Rouen, Caudebec-en-Caux, Évreux, Les Andelys, Caen, Coutances et Alençon.
Voir aussi : François Ier - Normandie - Parlement - Histoire de Rouen - Histoire de la Politique
1649
8 février
Condé assiège Paris.
Condé, de son vrai nom de Louis II de Bourbon, était un général français durant la célèbre Guerre de Trente Ans et il était un des quelques meneurs de la Fronde des Princes.
Dans un premier temps, il défend les intérêts de la cour royale, puis, il change d'attitude et se range du côté des Princes à cause d'une dispute avec le cardinal Mazarin.
C'est à partir du 8 février 1649 jusqu'en avril de la même année que Condé assiège la ville de Paris avec la Fronde des Princes, se révoltant ainsi contre les idées de Mazarin, Louis XIV et Anne D'Autriche.
Voir aussi : Condé - Mazarin - Anne d'Autriche - Louis II de Bourbon - Fronde des Princes - Histoire des Guerres
1693
8 février
Fondation du College of William and Mary
Le College of William and Mary est fondé par une charte royale, le 8 février 1693 à Williamsburg, en Virginie. Cette institution porte le nom de ses créateurs, Guillaume III d'Orange et Marie II d'Angleterre, et est le deuxième établissement le plus ancien aux Etats-Unis. Présidé par James Blair, il enseigne la philosophie, la littérature et la religion.
Voir aussi : Fondation - Histoire de la Virginie - Histoire des Institutions
1696
8 février
Décès d'Ivan V de Russie.
Ivan V de Russie naît le 6 septembre 1666. Ses parents sont Maria Miloslavskaïa et Alexis Ier. Il devient tsar de Russie le 7 mai 1682 et, fait exceptionnel dans l'histoire de Russie, partage le trône avec son demi-frère, Pierre Ier. Ils cohabitent pacifiquement jusqu'à la mort d'Ivan le 8 février 1696. Pierre continue donc de gouverner seul.
Voir aussi : Pierre 1er - Histoire des Décès
1743
8 février
Bataille de Camposanto
La bataille de Camposanto voit s'affronter les forces espagnoles du général Jean-Thierry du Mont, comte de Gages, et l'armée austro-piémontaise d'Otto Ferdinand von Traun durant la guerre de succession d'Autriche. Elle vit s'opposer dans la province de Modène (Italie), 13 000 soldats espagnols face à 11 000 Autrichiens et Piémontais. La bataille s'achèvera par la retraite des troupes espagnoles défaites vers Bologne. Le mois suivant, les troupes du comte de Gages quitteront à nouveau Bologne. Quand bien même, les forces politiques espagnoles considéreront la bataille comme une victoire.
Voir aussi : Bataille - Espagnol - Autrichien - Histoire des Guerres
1807
8 février
Bataille d'Eylau
L'empereur Napoléon Ier affronte les Russes et les Prussiens près de Königsberg en Prusse Orientale. Sur le champ de bataille, la Grande Armée emmenée par Davout, Soult, Augereau, Murat et Ney compte 55 000 hommes épuisés par onze jours de marche dans la neige. Face à eux, 60 000 russes et prussiens sous les ordres de Bennigsen, Bagration et Barclay de Tolly. Des deux cotés, les pertes sont considérables. Fait unique dans les batailles de l'Empire, l'empereur restera huit jours sur place pour évacuer les morts et les blessés. Il refusera qu'un "Te Deum" soit chanté pour la victoire et écrira le 12, "un père qui perd ses enfants ne goûte aucun charme à la victoire."
Voir aussi : Bataille - Napoléon - Histoire de la Prusse - Dossier histoire des grandes batailles - Histoire de l'Empire
1822
8 février
Naissance de Maxime Du Camp.
Maxime Du Camp est né le 8 février 1822 à Paris. C'est un homme reconnu pour ses livres et ses photographies.
Une fois ses études terminées, il se décide à partir aux quatre coins du monde grâce à l'héritage de son père. Entre autres, il visite, à deux reprises, l'Europe et l'Orient. Son second voyage se déroulera en compagnie de Gustave Flaubert, avec qui il s'est étroitement lié.
De retour en France, il publie ses nombreuses photographies ainsi que le récit de ses aventures.
En 1880, il est élu membre de l'Académie française.
Il meurt le 8 février 1894, laissant derrière lui un héritage riche en souvenirs grâce à la parution de six livres: "Smyrne", "Ephèse", "Constantinople", "l'Egypte", "la Nubie", "la Palestine".
Voir aussi : Histoire des Explorations
1828
8 février
Naissance de Jules Verne, écrivain français
Jules Verne, né en 1828, fut un écrivain français spécialisé dans les romans d'aventure et de science-fiction. Son premier roman, "Cinq Semaines en Ballon", fut publié en 1863 et connut un grand succès. Il travailla ensuite quarante ans aux 64 volumes de "Voyages Extraordinaires". Populaires dans le monde entier, ses oeuvres se caractérisent par leur documentation très riche. Auteur français le plus traduit au monde, Jules Verne mourut en 1905.
Voir aussi : écrivain - Dossier histoire de la science-fiction - Roman - Histoire de l'Art
1834
8 février
Naissance de Dmitri Mendeleïev, chimiste russe
Dmitri Mendeleïev fut un chimiste russe né en 1834. Après des études de chimie, il devint professeur de chimie minérale à l'Université de Saint-Pétersbourg. Il travailla sur la densité des gaz et publia en 1869 le "tableau de Mendeleïev", traitant de la classification périodique des éléments. Ses découvertes inquiétèrent le pouvoir russe et il dut démissionner de son poste de professeur. Plusieurs fois récompensé pour ses découvertes, il mourut en 1907.
Voir aussi : Chimiste - Histoire des Sciences et techniques
1843
8 février
Tremblement de terre à Pointe-à-Pitre.
Le 8 février 1843, les îles des Petites Antilles sont secouées par un tremblement de terre d'une magnitude de 8 sur l'échelle de Richter. C'est dans la ville de Moule qu'est situé l'épicentre. La ville de Pointe-à-Pitre, quant à elle, est en grande partie détruite par le grand incendie qui se déclare après le tremblement de terre. Le bilan est lourd pour la localité qui dénombre alors plus de 3 000 morts.
Voir aussi : Tremblement de terre - Histoire des Antilles - Histoire des Catastrophes naturelles
1861
8 février
Formation des Etats confédérés d'Amérique
A l'image de la Caroline du Sud qui s'est retirée de l'Union le 20 décembre 1860, les états esclavagistes du sud des Etats-Unis font sécession et s'organisent en Etats confédérés d'Amérique. La Géorgie, l'Alabama, la Floride, le Mississippi, la Louisiane, le Texas et la Caroline du Sud constituent les nouveaux états confédérés. Ils adoptent une nouvelle Constitution et Jefferson Davis est nommé président provisoire. Après la bataille de fort Sumter, la Virginie, l'Arkansas, le Tennessee et la Caroline du Nord rejoindront les confédérés. Ils compteront alors 9 millions d'habitants dont 4 millions de Noirs. Leur formation en confédération autonome marque le début de la guerre de sécession (1861-1865).
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre de Sécession - Jefferson Davis - Histoire des Guerres
1862
8 février
Naissance de Ferdinand Ferber
Ferdinand Ferber naquît à Lyon. Il fut l'un des pionniers de l'aviation en France. Polytechnicien à vingt ans, il fut officier du Génie et capitaine en 1893, avant de se lancer dans l'étude des avions. Il a construit de nombreux avions, dont une série d'avions à moteur pour l'entreprise " Antoinette ". Il est décédé le 22 septembre 1909 à Beuvrequen, dans ce qui constitue un des premiers accidents d'avion à l'atterrissage.
Voir aussi : Naissance - Histoire de l'Aviation - Histoire des Sciences et techniques
1881
8 février
Bataille de Schuinshoogte
La bataille de Schuinsboogte ou bataille d'Ingogo, qui voit la défaite des troupes britanniques face aux combattants boers, a lieu le 8 février 1881. Le combat se déroule dans le cadre de la première guerre des Boers débutée en 1880, lorsque le Royaume-Uni exprima l'envie d'annexer la région de Transvaal, afin de récupérer les gisements de diamants nouvellement trouvés. La guerre prendra fin à la fin du mois de mars.
Voir aussi : Royaume-Uni - Histoire des Boers - Histoire du Transvaal - Première guerre des Boers - Diamants. - Histoire des Guerres
1904
8 février
Attaque surprise à Port-Arthur
Sans aucune déclaration de guerre préalable, la flotte japonaise attaque la base russe de Port-Arthur à la pointe Sud de la presqu'île du Lio-tung, en Chine. Sept navires russes sont coulés. Le Japon frappe la Russie suite à l'échec des négociations pour le retrait des troupes russes de Mandchourie. La guerre russo-japonaise commence. Elle s'achèvera en septembre 1905 avec la victoire du Japon. Le "nain jaune" recevra de "l'ours russe" le sud de l'île de Sakhaline, le Liaodong et le chemin de fer sud-mandchourien.
Voir aussi : Bataille navale - Histoire de la Mandchourie - Histoire de la Sakhaline - Histoire de Port-Arthur - Histoire des Guerres
1906
8 février
Fondation du Labour Party
Le Labour Party, ou Parti travailliste, fut fondé le 8 février 1906 par Ramsay MacDonald et James Keir Hardie sur la base d'un comité représentatif de travailleurs créé par les syndicats britanniques en 1900. C'est alors James Keir Hardie qui est élu à sa direction. Il fut remplacé cinq années plus tard par Ramsay MacDonald. Bien que de sensibilité socialiste, le parti prône aujourd'hui une politique économique qui tient compte des marchés financiers.
Voir aussi : Grande-Bretagne - Fondation - Parti travailliste - Syndicalisme - Histoire de la Politique
1916
8 février
Naissance du mouvement Dada
Plusieurs artistes européens se réunissent à Zurich à l'initiative du metteur en scène Hugo Ball pour l'inauguration du Cabaret Voltaire. Parmi eux, Tristan Tzara, poète roumain, Richard Huelsenbeck, poète allemand, Jean Arp, sculpteur alsacien et Hans Richter, peintre allemand. A l'aide d'un coupe-papier, ils ouvrent au hasard un dictionnaire et tombent sur le mot "dada". En réaction à l'absurdité et à la tragédie de la Première Guerre mondiale, ils baptisent le mouvement qu'ils viennent de créer de ce nom. Le "Dadaïsme" entend détruire l'art et la littérature conventionnels. Le mot lui-même ne signifie rien, il désigne selon les fondateurs du mouvement le néant absolu. En 1918, le dadaïsme atteindra son apogée quand Marcel Duchamp se joindra au groupe zurichois. Il faudra attendre 1919 pour voir le "Dada" arriver en Allemagne, avec Max Ernst, et en France, avec l'installation de Tzara à Paris.
Voir aussi : Histoire du Dadaïsme - Dada - Histoire de l'Art
1919
8 février
Inauguration du vol commercial entre Paris et Londres
Le premier vol commercial international régulier est né. Reliant Paris à Londres, il peut transporter jusqu’à dix passagers. C’est un Farman Goliath qui assure cette première liaison. Les vols commerciaux se multiplieront par la suite, favorisant le tourisme international.
Voir aussi : Histoire de Paris - Histoire de Londres - Histoire du Tourisme - Histoire de l'Aéronautique
1931
8 février
Naissance de James Dean
James Dean est né le 8 février 1931 à Marion aux États-Unis. Acteur américain, il commence sa carrière en apparaissant dans une publicité de Pepsi-Cola. Élève de l'Actors Studio, il tient des rôles secondaires dans plusieurs séries. Il monte aussi sur les planches de Broadway et joue dans l'Immoraliste. Son succès est venu avec les films À l'est d'Eden et Géant. Il est décédé tragiquement à 24 ans dans un accident de voiture.
Voir aussi : Naissance - Etats-Unis - Acteur - James Dean - Histoire de l'Art
1946
8 février
Kim Il-sung est nommé à la tête des comités provinciaux nord-coréens.
Au lendemain de la libération de la Corée du Nord du joug japonais en 1945, les comités provinciaux, qui forment le Comité populaire provisoire nord-coréen, exercent les fonctions de gouvernement provisoire. C'est le 8 février 1946 qu'ils élisent à leur tête Kim Il-sung, l'un des grands artisans de la libération du pays. Dès lors, ce dernier se révélera être l'homme fort du régime nord-coréen, notamment en mettant en place une succession de réformes.
Voir aussi : Gouvernement provisoire - Histoire de la Politique
1958
8 février
Bombardement de Sakhiet Sidi Youssef
En fin de matinée, onze bombardiers B 25 et six chasseurs français bombardent le village tunisien de Sakhiet Sidi Youssef à la frontière algéro-tunisienne. Le village est détruit, 62 civils sont tués et 130 personnes blessées. Au même moment, un convoi de la Croix-Rouge arrivait à Sakhiet pour y livrer des vivres. Plusieurs véhicules sont touchés. La communauté internationale est indignée. Le président tunisien Habib Bourguiba exige le retrait des troupes françaises de son pays. Le bombardement de Sakhiet Sidi Youssef est opéré en guise de représailles car, vers 9 heures du matin, un avion de reconnaissance française a été touché par l'ALN (Armée de Libération Nationale) algérienne.
Voir aussi : Bombardement - Bourguiba - Histoire de la Quatrième république
1962
8 février
Tragique manifestation Métro Charonne
A l'appel du PSU et du PC, une manifestation pour la paix en Algérie et contre l'OAS est organisée à Paris autour de la place de la Bastille et de la place de la République. Prévue depuis une semaine, le rassemblement est interdit par le préfet de Police, Maurice Papon. La répression policière est violente. Les CRS chargent les manifestants qui s'engouffrent dans une bouche de métro fermée, station Charonne. 8 personnes meurent écrasées contre les grilles. On dénombre une centaine de blessés.
Voir aussi : Histoire de Paris - Manifestation - Papon - Histoire de la Guerre d'Algérie
1963
8 février
Coup d’État contre Karim Kassem
Le général Karim Kassem, à la tête de la République d’Irak, est renversé par un groupe du parti Baas. Réfugié en Égypte, Saddam Hussein profite de la situation pour regagner l’Irak. Le général Abdel Salam Aref occupe désormais la présidence. Mais au bout de quelques mois, le parti Baas est évincé par le gouvernement, aboutissant à l’emprisonnement de Saddam Hussein.
Voir aussi : Saddam Hussein - Hussein - Histoire des Coups d'Etat
1971
8 février
Première cotation informatisée du Nasdaq
La National Association of Securities Dealers Automated Quotations met en place son premier réseau informatique entre agents de change. Fondée par la NASD (National Security Dealers Association), le Nasdaq est le premier marché de cotations informatisées. À l’origine, son but était d’améliorer la transparence des marchés hors-cote. Il deviendra par la suite le second plus grand marché boursier américain après celui de Wall Street, en misant principalement sur les secteurs des nouvelles technologies.
Voir aussi : Dossier histoire de la bourse - Histoire de Wall Street - Histoire de la Finance
1984
8 février
Ouverture des JO d'hiver
Le président yougoslave Mika Spiljak ouvre officiellement les XIVème Jeux Olympiques d'hiver à Sarajevo. C'est la première fois qu'une compétition olympique d'hiver se déroule dans un pays communiste.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire de Sarajevo - Histoire des Jeux Olympiques
1992
8 février
Ouverture des jeux d'Albertville
La France accueille les Jeux Olympiques d’hiver à Albertville, et le pays rêve d’un champion capable de réitérer l’exploit de Jean-Claude Killy à Grenoble en 1968. Ce dernier est d’ailleurs co-président du comité d’organisation avec Michel Barnier. Si Albertville donne son nom à ces jeux, c’est en fait l’ensemble des grandes stations des Alpes françaises qui les accueillent : Tignes, Les Arcs, Méribel, La Plagne, Courchevel, Val-d’Isère… La France pointera à la septième place sur le tableau des classements par pays, avec 9 médailles dont trois d’or. Les pays de l’ex-URSS, qui s’est écroulée deux ans plus tôt, forment une équipe unifiée pour finir deuxième derrière l’Allemagne.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire d'Albertville - Jean-Claude Killy - Histoire des Jeux Olympiques
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Le bombardement de Sakiet Sidi Youssef est une opération menée par l'armée française, dans le cadre de la guerre d'Algérie, sur le village tunisien de Sakiet Sidi Youssef le 8 février 1958. Depuis, chaque 8 février, la Tunisie et l'Algérie commémorent conjointement cet événement.
Alors que la guerre d'Algérie fait rage, l'armée française subit régulièrement des attaques venant de l'autre côté de la frontière tunisienne. Le pays, devenu une véritable base arrière, apporte en effet son soutien logistique, par le transit des armes, et héberge des troupes de l'Armée de libération nationale. En 1958, le commandement de l'armée française en Algérie décide de ne plus tolérer le harcèlement de ses forces.
Le 2 janvier se produit un accrochage à la frontière lors duquel les Algériens réussissent à capturer quatre soldats français et à les ramener dans la région du Kef. Le président du Conseil français, Félix Gaillard, charge le général Buchalet de porter un message au président Habib Bourguiba dans le but de relancer les négociations franco-tunisienne et de rappeler au président Habib Bourguiba ses obligations de neutralité1. Bourguiba refuse de recevoir ce militaire qui avait combattu les fellagas en 1954. Gaillard envoie alors son chef de cabinet en vain. Bourguiba déclare à la presse : « La France doit comprendre qu'un général pour appuyer une protestation ou une frégate pour soutenir une politique, tout cela doit prendre fin. Si l'action continue, je demanderai l'installation d'un régiment de l'ONU aux frontières ». À Paris, ces réactions ne sont guère appréciées car Bourguiba semble ainsi vouloir internationaliser la guerre d'Algérie.
Le 11 janvier, 300 combattants algériens de Sakiet Sidi Youssef attaquent en territoire algérien une patrouille française de cinquante soldats (quatorze soldats français tués, deux blessés et quatre prisonniers). Le commandant basé à Alger avise Paris que « des bandes d'assaillants algériens, repérés par l'aviation française, franchissent la frontière à partir de la Tunisie et se répandent dans les fermes et les mechtas (groupement de maisons en dehors d'une agglomération) algériens et que les véhicules de la garde nationale tunisienne stationnent de plus en plus à la frontière en position d'accueil ».
Le 8 février, l'armée française indique qu'un avion, touché par une mitrailleuse postée à Sakiet Sidi Youssef, a dû se poser en catastrophe à Tébessa. En représailles, le général Edmond Jouhaud, commandant de la cinquième région aérienne, planifie un raid aérien sur Sakiet Sidi Youssef et le soumet au général Paul Ély qui, ayant obtenu l'accord oral du ministre de la Défense Jacques Chaban-Delmas, autorise l'utilisation de bombardiers lourds.
Malgré les incertitudes sur la réalité de l'autorisation par le ministre, il reste cependant que l'armée française était autorisée, au moins dans l'esprit si ce n'est dans la lettre, à prendre des mesures vigoureuses, le choix des armes et de l'échelle étant laissé aux militaires. En revanche, il semble clair que le président du Conseil français, Félix Gaillard, n'avait pas été informé.
L'opération implique 25 avions : onze bombardiers A-26, six chasseurs-bombardiers Corsair et huit chasseurs Mistral. Vers 10 h 50, un marché où se pressent des paysans de la région est mitraillé par une escadrille de chasseurs volant en rase-mottes. Par la suite, trois vagues de sept bombardiers A-26 pilonnent la localité jusque vers midi ; les Corsair neutralisent les installations anti-aériennes et les A-26 détruisent la mine de plomb désaffectée qui servait de camp aux rebelles. Alors que la Croix-Rouge internationale était dans le voisinage du village durant l'attaque, pour assister des réfugiés, le commandement militaire est prêt à prendre des risques : deux camions de la Croix-Rouge sont ainsi détruits, ainsi que l'école du village remplie d'enfants en cette matinée.
Le bilan varie entre 72 et 75 morts et 148 blessés, dont une douzaine d'élèves d'une école primaire et des réfugiés algériens regroupés par une mission de la Croix-Rouge.
En réaction, la Tunisie expulse cinq consuls français qui exercent dans les principales villes du pays, organise le blocus des casernes françaises et met sur pied une visite organisée du village par la presse internationale. Le conflit purement français devient ainsi international puisque la Tunisie porte plainte auprès de l'ONU. Le Conseil de sécurité décide alors une mission de bons offices anglo-américaine.
Si le président du Conseil Félix Gaillard n'avait pas été mis au courant de l'opération, il l'a toutefois couverte a posteriori, argumentant en particulier devant l'Assemblée nationale que l'attaque avait été justifiée par une provocation des rebelles algériens de l'autre côté de la frontière. Face à la polémique, le cabinet Gaillard est renversé par l'Assemblée nationale le 15 avril, les partisans de l'Algérie française évoquant un « nouveau Munich ». Les communistes votent également la censure. Cette crise ouvre ainsi la voie au retour du général de Gaulle au pouvoir et impose, le 17 juin, un accord entre les deux pays stipulant « l'évacuation de toutes les troupes françaises du territoire tunisien à l'exception de Bizerte ».
Alors que la guerre d'Algérie fait rage, l'armée française subit régulièrement des attaques venant de l'autre côté de la frontière tunisienne. Le pays, devenu une véritable base arrière, apporte en effet son soutien logistique, par le transit des armes, et héberge des troupes de l'Armée de libération nationale. En 1958, le commandement de l'armée française en Algérie décide de ne plus tolérer le harcèlement de ses forces.
Le 2 janvier se produit un accrochage à la frontière lors duquel les Algériens réussissent à capturer quatre soldats français et à les ramener dans la région du Kef. Le président du Conseil français, Félix Gaillard, charge le général Buchalet de porter un message au président Habib Bourguiba dans le but de relancer les négociations franco-tunisienne et de rappeler au président Habib Bourguiba ses obligations de neutralité1. Bourguiba refuse de recevoir ce militaire qui avait combattu les fellagas en 1954. Gaillard envoie alors son chef de cabinet en vain. Bourguiba déclare à la presse : « La France doit comprendre qu'un général pour appuyer une protestation ou une frégate pour soutenir une politique, tout cela doit prendre fin. Si l'action continue, je demanderai l'installation d'un régiment de l'ONU aux frontières ». À Paris, ces réactions ne sont guère appréciées car Bourguiba semble ainsi vouloir internationaliser la guerre d'Algérie.
Le 11 janvier, 300 combattants algériens de Sakiet Sidi Youssef attaquent en territoire algérien une patrouille française de cinquante soldats (quatorze soldats français tués, deux blessés et quatre prisonniers). Le commandant basé à Alger avise Paris que « des bandes d'assaillants algériens, repérés par l'aviation française, franchissent la frontière à partir de la Tunisie et se répandent dans les fermes et les mechtas (groupement de maisons en dehors d'une agglomération) algériens et que les véhicules de la garde nationale tunisienne stationnent de plus en plus à la frontière en position d'accueil ».
Le 8 février, l'armée française indique qu'un avion, touché par une mitrailleuse postée à Sakiet Sidi Youssef, a dû se poser en catastrophe à Tébessa. En représailles, le général Edmond Jouhaud, commandant de la cinquième région aérienne, planifie un raid aérien sur Sakiet Sidi Youssef et le soumet au général Paul Ély qui, ayant obtenu l'accord oral du ministre de la Défense Jacques Chaban-Delmas, autorise l'utilisation de bombardiers lourds.
Malgré les incertitudes sur la réalité de l'autorisation par le ministre, il reste cependant que l'armée française était autorisée, au moins dans l'esprit si ce n'est dans la lettre, à prendre des mesures vigoureuses, le choix des armes et de l'échelle étant laissé aux militaires. En revanche, il semble clair que le président du Conseil français, Félix Gaillard, n'avait pas été informé.
L'opération implique 25 avions : onze bombardiers A-26, six chasseurs-bombardiers Corsair et huit chasseurs Mistral. Vers 10 h 50, un marché où se pressent des paysans de la région est mitraillé par une escadrille de chasseurs volant en rase-mottes. Par la suite, trois vagues de sept bombardiers A-26 pilonnent la localité jusque vers midi ; les Corsair neutralisent les installations anti-aériennes et les A-26 détruisent la mine de plomb désaffectée qui servait de camp aux rebelles. Alors que la Croix-Rouge internationale était dans le voisinage du village durant l'attaque, pour assister des réfugiés, le commandement militaire est prêt à prendre des risques : deux camions de la Croix-Rouge sont ainsi détruits, ainsi que l'école du village remplie d'enfants en cette matinée.
Le bilan varie entre 72 et 75 morts et 148 blessés, dont une douzaine d'élèves d'une école primaire et des réfugiés algériens regroupés par une mission de la Croix-Rouge.
En réaction, la Tunisie expulse cinq consuls français qui exercent dans les principales villes du pays, organise le blocus des casernes françaises et met sur pied une visite organisée du village par la presse internationale. Le conflit purement français devient ainsi international puisque la Tunisie porte plainte auprès de l'ONU. Le Conseil de sécurité décide alors une mission de bons offices anglo-américaine.
Si le président du Conseil Félix Gaillard n'avait pas été mis au courant de l'opération, il l'a toutefois couverte a posteriori, argumentant en particulier devant l'Assemblée nationale que l'attaque avait été justifiée par une provocation des rebelles algériens de l'autre côté de la frontière. Face à la polémique, le cabinet Gaillard est renversé par l'Assemblée nationale le 15 avril, les partisans de l'Algérie française évoquant un « nouveau Munich ». Les communistes votent également la censure. Cette crise ouvre ainsi la voie au retour du général de Gaulle au pouvoir et impose, le 17 juin, un accord entre les deux pays stipulant « l'évacuation de toutes les troupes françaises du territoire tunisien à l'exception de Bizerte ».
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1621
9 février
Début du pontificat de Grégoire XV
Le 9 février 1621, Alessandro Ludovisi, né à Bologne en 1554, est nommé pape, sous le nom de Grégoire XV. Le souverain pontife choisit ce titre en l'honneur du pape Grégoire XIII, qui lui avait permis de faire son entrée au sein de l'Eglise. Pape de transition, il eut un pontificat assez riche mais particulièrement court, puisqu'il décède en juillet 1623, un peu plus de deux après son élection papale.
Voir aussi : Pape - Grégoire XIII - Histoire de la Politique
1667
9 février
Le traité d'Androussovo
Le traité d'Androussovo ou trêve d'Androussovo marque l'arrêt des conflits durant treize ans et demi, entre le Tsarat de Russie et la République des Deux Nations. Cette trêve est conclue le 9 février 1667 par Jerzy Chlebowicz pour la Pologne et par le représentant russe Afanassi Lavrentievitch Ordin-Nachokin. La Pologne abandonne les voïvodies de Smolensk et de Czernihów et admet le contrôle de la Russie sur l'Ukraine de la rive gauche. L'ouest de l'Ukraine et la Biélorussie passent sous le contrôle de la Pologne.
Voir aussi : Histoire des Traités
1773
9 février
Naissance de William Henry Harrison
Le 9 février 1772 naît le neuvième président des Etats-Unis, William Henry Harrison. Elu le 4 mars 1841, il meurt malheureusement un mois plus tard, le 4 avril 1841, d'une pneumonie attrapée au cours de son discours d'investiture. Ancien grand général de guerre, il s'est rendu célèbre pour avoir mener les armées américaines lors de la bataille de Tippencanoe, qu'il remporta, en 1811, contre les guerriers amérindiens.
Voir aussi : Président des Etats-Unis - Général - Investiture - Histoire de la Politique
1792
9 février
Naissance de Gioachino Rossini
Né à Pesaro, en Italie, le 29 février 1792, Gioachino Rossini est un célèbre compositeur du XIXe siècle. Après une enfance marquée par les voyages à Ravenne ou à Bologne, il présente déjà à 20 ans trois œuvres musicales. Il abandonne les longs récitatifs de l'opéra classique pour des déclamations lyriques. L'importance et l'étendue de son répertoire sont symbolisées par des œuvres connues comme "Le barbier de Séville", "La Pie voleuse", ou encore "Guillaume Tell".
Voir aussi : Compositeur - Opéra - Barbier de Séville - Histoire de la Musique classique
1795
9 février
Assassinat d'Antoine-Louis Polier, ingénieur et orientaliste suisse
Antoine-Louis de Polier part pour les Indes alors qu'il est encore adolescent. L'oncle qui devait l'accueillir décède avant qu'il'n'arrive. Il s'engage alors dans l'armée anglaise puis travaille au sein de la Compagnie anglaise des Indes orientales. Il passe par des périodes de succès puis de disgrâce. Il se rend en Europe en 1789 où il se marie. Il finit par s'installer à côté de la ville d'Avignon. Il est assassiné par des voleurs le 9 février 1795 dans sa maison.
Voir aussi : Histoire d'Avignon - Compagnie anglaise des Indes Orientales - Indes - Histoire des Sciences et techniques
1796
9 février
Début du règne de Jen-Tsung (Jiaqing), empereur Qing de Chine
Jiaqing devient empereur de Chine le 9 février 1796. Il succède à son père, l'empereur Qialong, qui abdique peu de temps avant. Malgré sa disparition publique du pouvoir, C'est son père qui le conseille et dirige le pays jusqu'à son décès. Jiaqing voit arriver dans son pays les idées européennes et tente de lutter contre ces nouvelles influences. Faible de caractère, il se laisse manipuler. Les eunuques récupèrent leur pouvoir au sein de la cour. L'empereur Jiaqing meurt atteint par la foudre en 1820.
Voir aussi : Chine - Histoire de la Politique
1801
9 février
Paix de Lunéville
La France du Premier Consul Napoléon Bonaparte et l'Autriche de l'empereur François II signent un traité de paix à Lunéville qui confirme (et renforce) les clauses du traité de Campoformio (17 octobre 1797). La rive gauche du Rhin revient définitivement à la France ainsi que la Belgique. L'Autriche est évincée d'Italie. Elle ne conserve que la Vénétie tandis que le Piémont et Gênes sont soumis à l'influence française.
Voir aussi : Traité - Napoléon - Bonaparte - Paix - Consul - Histoire de la Révolution
1825
9 février
Début de la présidence de coalition de John Quincy Adams aux États-Unis
En 1825, les élections présidentielles ont lieu aux Etats-Unis. John Quincy Adams arrive deuxième des votes après le général Jackson qui'n'obtient pas la majorité étant donné que trois autres candidats se sont présentés à l'élection. La chambre des représentants vote l'élection de John Quincy Adams. Les partisans du candidat Andrew Jackson forment alors le parti démocrate afin de s'opposer aux républicains. John Quincy Adams prend le pouvoir le 4 mars 1825.
Voir aussi : Etats-Unis - Elections - Parti démocrate - Histoire de la Politique
1849
9 février
Marx expulsé d'Allemagne
Après quelques semaines d’emprisonnement, Marx est finalement acquitté par la justice mais immédiatement expulsé d’Allemagne. Ses écrits dans "La Nouvelle gazette Rhénane" ainsi que la publication anonyme du "Manifeste du parti communiste" lui avaient valu d’être arrêté pour incitation à l’insurrection armée. En effet, les insurrections du Printemps des peuples datent de la même période et Marx appelait à renverser le régime capitaliste. Parti pour la France, Marx n’y restera pas longtemps : il devra s’exiler en Angleterre un mois plus tard.
Voir aussi : Printemps des Peuples - Marx - Histoire de la Philosophie
1849
9 février
Nouvelle République romaine de Mazzini
L’abolition des États pontificaux est décrétée par une Assemblée constituante et la République romaine est proclamée. À sa tête est placé Giuseppe Mazzini. Toutefois, l’armée française de Louis Napoléon, commandée par Oudinot, met un terme à l’insurrection et rétablit le pape Pie IX dans ses pouvoirs. Celui-ci réintègrera Rome au cours du mois d’avril 1850.
Voir aussi : Dossier histoire des Etats pontificaux - Louis-Napoléon Bonaparte - Pie IX - Histoire de l'Etat
1874
9 février
Mort de la comtesse de Ségur
Disparition à Paris de la romancière française Sophie Rostopchine, comtesse de Ségur (née à Saint-Pétersbourg en 1799). Fuyant la Russie dans le sillon d'un père en disgrâce, elle s'installa en France (1817), où elle épousa le dit comte de Ségur. S'ennuyant ferme dans sa propriété de Nouettes (Orne), elle se lança dans la concoction de récits naïfs à la morale vieillotte pour ses petits-enfants, comme "Les Malheurs de Sophie" (1864) ou "Les Petites filles modèles" (1858).
Voir aussi : Russie - Exil - Morale - Littérature enfantine - Histoire de la Littérature
1883
9 février
Villiers de l’Isle-Adam publie les « Contes cruels »
Inspirés par Edgar Poe, Villiers de l’Isle-Adam publie « les Contes cruels ». Avec une imagination certaine, il cherche à dévoiler la réalité de la vie et du monde en exposant des histoires à la fois fantastiques et macabres.
Voir aussi : Contes - Edgar Allan Poe - Histoire des Romans
1900
9 février
Création de la Coupe Davis
A New-York, à l'issue de la rencontre de tennis qui oppose la Grande-Bretagne aux Etats-Unis, le joueur de tennis américain Dwight Filley Davis fait don du trophée qui portera son nom. La coupe est façonnée à partir de 18 kilos d'argent massif. Elle sera disputée dès le mois d'août et sera remportée par le même Dwight Filley Davis à Newport.
Voir aussi : Dossier histoire de New York - Création - Histoire de la Coupe Davis - Histoire du Tennis
1910
9 février
Naissance de Jacques Monod, physicien
Jacques Monod est né à Paris le 9 février 1910. Après des études scientifiques, il devient assistant au laboratoire de la zoologie à la faculté des sciences de Paris. Chef de physiologie microbienne à l'Institut Pasteur en 1945, il enseigne successivement à la faculté des sciences de Paris puis au collège de France et, en 1971, devient directeur de l'Institut Pasteur. En 1965 Jacques Monod reçoit conjointement avec André Lwoff et François Jacob, le prix Nobel de physiologie pour leurs travaux sur la régulation de la synthèse d'enzymes et de virus. Jacques Monod décède le 31 mai 1976.
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - Institut Pasteur - Histoire des Grandes aventures et découvertes
1941
9 février
Incendie à bord du "Normandie"
Réquisitionné par les Etats-Unis en 1941, le fleuron des paquebots français (construit en 1935) bat pavillon américain sous le nouveau nom de "La Fayette". Il subit des travaux de réaménagement en vue d'être transformé en navire de transport de troupes quand, à 14h30, le feu se déclenche à bord. L'imprudence d'un soudeur serait à l'origine de l'incendie. Le "Normandie" brûle et chavire dans le port de New-York. Les frais de remise en état seront jugés trop importants par la gouvernement américain qui vendra le paquebot légendaire pour la démolition en octobre 1946.
Voir aussi : Dossier histoire de New York - Incendie - Paquebot - Paquebot Normandie - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1950
9 février
McCarthy lance sa chasse aux sorcières
Le sénateur du Wisconsin Joseph McCarthy annonce dans un discours qu’il possède une liste de plus de deux cents personnes du Département d’Etat (équivalent américain du Ministère des Affaires étrangères) censées être proches du Parti communiste. Au cœur de la guerre froide, le discours du sénateur rencontre un écho national et avive les peurs des Américains. En quelques mois, McCarthy va instaurer une véritable paranoïa qui sera également une arme puissante pour déstabiliser les démocrates au pouvoir. Après l’élection d’Eisenhower en 1952, McCarthy présidera le sous-comité sénatorial permanent d’enquête avant que ses méthodes inquisitoriales ne soient dénoncées par les médias puis par le Sénat.
Voir aussi : Dossier histoire de la guerre froide : l'apogée (1949-1953) - Discours - Histoire de la Chasse aux sorcières - McCarthy - Histoire de la Guerre froide
1953
9 février
Publication du premier livre de poche
Les éditions Hachette lancent une nouvelle collection appelée: "Le Livre de Poche". Les deux grands atouts de cette nouveauté : un format beaucoup plus petit que les livres conventionnels et un prix trois à quatre fois inférieur. Le premier roman publié en "poche" est "Koenigsmark" de Pierre Benoît.
Voir aussi : Histoire des Romans
1969
9 février
Premier vol d'un 747
Le plus grand avion de ligne du monde, le Boeing 747 Jumbo Jet, effectue son premier vol d'essai aux Etats-Unis. D'une capacité de 400 passagers, le colosse pèse 315 tonnes. Premier gros porteur à réaction, le 747 entrera en service en 1970.
Voir aussi : Histoire de l'Aviation - Avion - Histoire de Boeing - Histoire de l'Aéronautique
1995
9 février
Traversée de l'Atlantique à la nage
Guy Delage atteint les côtes américaines de l'île de la Barbade après avoir parcouru 3 735 kilomètres à la nage. Parti le 16 décembre du Cap-Vert, il lui a fallu 55 jours et 6 à 8 heures de nage quotidienne pour atteindre son but. Le canot auquel il était rattaché lui a permis de se laisser dériver durant les deux tiers de sa traversée. En 1991, Guy Delage avait effectué la première traversée de l'Atlantique en ULM.
Voir aussi : Traversée - Histoire de l'Atlantique - Nage - Histoire des Sports
2005
9 février
Le record du trimaran "l’Hydroptère"
Le trimaran imaginé par Éric Tabarly et construit par Alain Thébault allie les techniques de l’aéronautique à celles de la voile. C’est ainsi que "l’Hydroptère" bat tous les records lors d’un premier essai dans la Manche. Parti de Douvres, le voilier fend les eaux et les airs à une moyenne de 33 nœuds, puis atteint Calais au bout de 34 minutes seulement. Ainsi, même le record de Louis Blériot et de son avion est battu.
Voir aussi : Manche - Histoire de Calais - Blériot - Tabarly - Trimaran - Histoire de la Voile
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
9 février
Début du pontificat de Grégoire XV
Le 9 février 1621, Alessandro Ludovisi, né à Bologne en 1554, est nommé pape, sous le nom de Grégoire XV. Le souverain pontife choisit ce titre en l'honneur du pape Grégoire XIII, qui lui avait permis de faire son entrée au sein de l'Eglise. Pape de transition, il eut un pontificat assez riche mais particulièrement court, puisqu'il décède en juillet 1623, un peu plus de deux après son élection papale.
Voir aussi : Pape - Grégoire XIII - Histoire de la Politique
1667
9 février
Le traité d'Androussovo
Le traité d'Androussovo ou trêve d'Androussovo marque l'arrêt des conflits durant treize ans et demi, entre le Tsarat de Russie et la République des Deux Nations. Cette trêve est conclue le 9 février 1667 par Jerzy Chlebowicz pour la Pologne et par le représentant russe Afanassi Lavrentievitch Ordin-Nachokin. La Pologne abandonne les voïvodies de Smolensk et de Czernihów et admet le contrôle de la Russie sur l'Ukraine de la rive gauche. L'ouest de l'Ukraine et la Biélorussie passent sous le contrôle de la Pologne.
Voir aussi : Histoire des Traités
1773
9 février
Naissance de William Henry Harrison
Le 9 février 1772 naît le neuvième président des Etats-Unis, William Henry Harrison. Elu le 4 mars 1841, il meurt malheureusement un mois plus tard, le 4 avril 1841, d'une pneumonie attrapée au cours de son discours d'investiture. Ancien grand général de guerre, il s'est rendu célèbre pour avoir mener les armées américaines lors de la bataille de Tippencanoe, qu'il remporta, en 1811, contre les guerriers amérindiens.
Voir aussi : Président des Etats-Unis - Général - Investiture - Histoire de la Politique
1792
9 février
Naissance de Gioachino Rossini
Né à Pesaro, en Italie, le 29 février 1792, Gioachino Rossini est un célèbre compositeur du XIXe siècle. Après une enfance marquée par les voyages à Ravenne ou à Bologne, il présente déjà à 20 ans trois œuvres musicales. Il abandonne les longs récitatifs de l'opéra classique pour des déclamations lyriques. L'importance et l'étendue de son répertoire sont symbolisées par des œuvres connues comme "Le barbier de Séville", "La Pie voleuse", ou encore "Guillaume Tell".
Voir aussi : Compositeur - Opéra - Barbier de Séville - Histoire de la Musique classique
1795
9 février
Assassinat d'Antoine-Louis Polier, ingénieur et orientaliste suisse
Antoine-Louis de Polier part pour les Indes alors qu'il est encore adolescent. L'oncle qui devait l'accueillir décède avant qu'il'n'arrive. Il s'engage alors dans l'armée anglaise puis travaille au sein de la Compagnie anglaise des Indes orientales. Il passe par des périodes de succès puis de disgrâce. Il se rend en Europe en 1789 où il se marie. Il finit par s'installer à côté de la ville d'Avignon. Il est assassiné par des voleurs le 9 février 1795 dans sa maison.
Voir aussi : Histoire d'Avignon - Compagnie anglaise des Indes Orientales - Indes - Histoire des Sciences et techniques
1796
9 février
Début du règne de Jen-Tsung (Jiaqing), empereur Qing de Chine
Jiaqing devient empereur de Chine le 9 février 1796. Il succède à son père, l'empereur Qialong, qui abdique peu de temps avant. Malgré sa disparition publique du pouvoir, C'est son père qui le conseille et dirige le pays jusqu'à son décès. Jiaqing voit arriver dans son pays les idées européennes et tente de lutter contre ces nouvelles influences. Faible de caractère, il se laisse manipuler. Les eunuques récupèrent leur pouvoir au sein de la cour. L'empereur Jiaqing meurt atteint par la foudre en 1820.
Voir aussi : Chine - Histoire de la Politique
1801
9 février
Paix de Lunéville
La France du Premier Consul Napoléon Bonaparte et l'Autriche de l'empereur François II signent un traité de paix à Lunéville qui confirme (et renforce) les clauses du traité de Campoformio (17 octobre 1797). La rive gauche du Rhin revient définitivement à la France ainsi que la Belgique. L'Autriche est évincée d'Italie. Elle ne conserve que la Vénétie tandis que le Piémont et Gênes sont soumis à l'influence française.
Voir aussi : Traité - Napoléon - Bonaparte - Paix - Consul - Histoire de la Révolution
1825
9 février
Début de la présidence de coalition de John Quincy Adams aux États-Unis
En 1825, les élections présidentielles ont lieu aux Etats-Unis. John Quincy Adams arrive deuxième des votes après le général Jackson qui'n'obtient pas la majorité étant donné que trois autres candidats se sont présentés à l'élection. La chambre des représentants vote l'élection de John Quincy Adams. Les partisans du candidat Andrew Jackson forment alors le parti démocrate afin de s'opposer aux républicains. John Quincy Adams prend le pouvoir le 4 mars 1825.
Voir aussi : Etats-Unis - Elections - Parti démocrate - Histoire de la Politique
1849
9 février
Marx expulsé d'Allemagne
Après quelques semaines d’emprisonnement, Marx est finalement acquitté par la justice mais immédiatement expulsé d’Allemagne. Ses écrits dans "La Nouvelle gazette Rhénane" ainsi que la publication anonyme du "Manifeste du parti communiste" lui avaient valu d’être arrêté pour incitation à l’insurrection armée. En effet, les insurrections du Printemps des peuples datent de la même période et Marx appelait à renverser le régime capitaliste. Parti pour la France, Marx n’y restera pas longtemps : il devra s’exiler en Angleterre un mois plus tard.
Voir aussi : Printemps des Peuples - Marx - Histoire de la Philosophie
1849
9 février
Nouvelle République romaine de Mazzini
L’abolition des États pontificaux est décrétée par une Assemblée constituante et la République romaine est proclamée. À sa tête est placé Giuseppe Mazzini. Toutefois, l’armée française de Louis Napoléon, commandée par Oudinot, met un terme à l’insurrection et rétablit le pape Pie IX dans ses pouvoirs. Celui-ci réintègrera Rome au cours du mois d’avril 1850.
Voir aussi : Dossier histoire des Etats pontificaux - Louis-Napoléon Bonaparte - Pie IX - Histoire de l'Etat
1874
9 février
Mort de la comtesse de Ségur
Disparition à Paris de la romancière française Sophie Rostopchine, comtesse de Ségur (née à Saint-Pétersbourg en 1799). Fuyant la Russie dans le sillon d'un père en disgrâce, elle s'installa en France (1817), où elle épousa le dit comte de Ségur. S'ennuyant ferme dans sa propriété de Nouettes (Orne), elle se lança dans la concoction de récits naïfs à la morale vieillotte pour ses petits-enfants, comme "Les Malheurs de Sophie" (1864) ou "Les Petites filles modèles" (1858).
Voir aussi : Russie - Exil - Morale - Littérature enfantine - Histoire de la Littérature
1883
9 février
Villiers de l’Isle-Adam publie les « Contes cruels »
Inspirés par Edgar Poe, Villiers de l’Isle-Adam publie « les Contes cruels ». Avec une imagination certaine, il cherche à dévoiler la réalité de la vie et du monde en exposant des histoires à la fois fantastiques et macabres.
Voir aussi : Contes - Edgar Allan Poe - Histoire des Romans
1900
9 février
Création de la Coupe Davis
A New-York, à l'issue de la rencontre de tennis qui oppose la Grande-Bretagne aux Etats-Unis, le joueur de tennis américain Dwight Filley Davis fait don du trophée qui portera son nom. La coupe est façonnée à partir de 18 kilos d'argent massif. Elle sera disputée dès le mois d'août et sera remportée par le même Dwight Filley Davis à Newport.
Voir aussi : Dossier histoire de New York - Création - Histoire de la Coupe Davis - Histoire du Tennis
1910
9 février
Naissance de Jacques Monod, physicien
Jacques Monod est né à Paris le 9 février 1910. Après des études scientifiques, il devient assistant au laboratoire de la zoologie à la faculté des sciences de Paris. Chef de physiologie microbienne à l'Institut Pasteur en 1945, il enseigne successivement à la faculté des sciences de Paris puis au collège de France et, en 1971, devient directeur de l'Institut Pasteur. En 1965 Jacques Monod reçoit conjointement avec André Lwoff et François Jacob, le prix Nobel de physiologie pour leurs travaux sur la régulation de la synthèse d'enzymes et de virus. Jacques Monod décède le 31 mai 1976.
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - Institut Pasteur - Histoire des Grandes aventures et découvertes
1941
9 février
Incendie à bord du "Normandie"
Réquisitionné par les Etats-Unis en 1941, le fleuron des paquebots français (construit en 1935) bat pavillon américain sous le nouveau nom de "La Fayette". Il subit des travaux de réaménagement en vue d'être transformé en navire de transport de troupes quand, à 14h30, le feu se déclenche à bord. L'imprudence d'un soudeur serait à l'origine de l'incendie. Le "Normandie" brûle et chavire dans le port de New-York. Les frais de remise en état seront jugés trop importants par la gouvernement américain qui vendra le paquebot légendaire pour la démolition en octobre 1946.
Voir aussi : Dossier histoire de New York - Incendie - Paquebot - Paquebot Normandie - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1950
9 février
McCarthy lance sa chasse aux sorcières
Le sénateur du Wisconsin Joseph McCarthy annonce dans un discours qu’il possède une liste de plus de deux cents personnes du Département d’Etat (équivalent américain du Ministère des Affaires étrangères) censées être proches du Parti communiste. Au cœur de la guerre froide, le discours du sénateur rencontre un écho national et avive les peurs des Américains. En quelques mois, McCarthy va instaurer une véritable paranoïa qui sera également une arme puissante pour déstabiliser les démocrates au pouvoir. Après l’élection d’Eisenhower en 1952, McCarthy présidera le sous-comité sénatorial permanent d’enquête avant que ses méthodes inquisitoriales ne soient dénoncées par les médias puis par le Sénat.
Voir aussi : Dossier histoire de la guerre froide : l'apogée (1949-1953) - Discours - Histoire de la Chasse aux sorcières - McCarthy - Histoire de la Guerre froide
1953
9 février
Publication du premier livre de poche
Les éditions Hachette lancent une nouvelle collection appelée: "Le Livre de Poche". Les deux grands atouts de cette nouveauté : un format beaucoup plus petit que les livres conventionnels et un prix trois à quatre fois inférieur. Le premier roman publié en "poche" est "Koenigsmark" de Pierre Benoît.
Voir aussi : Histoire des Romans
1969
9 février
Premier vol d'un 747
Le plus grand avion de ligne du monde, le Boeing 747 Jumbo Jet, effectue son premier vol d'essai aux Etats-Unis. D'une capacité de 400 passagers, le colosse pèse 315 tonnes. Premier gros porteur à réaction, le 747 entrera en service en 1970.
Voir aussi : Histoire de l'Aviation - Avion - Histoire de Boeing - Histoire de l'Aéronautique
1995
9 février
Traversée de l'Atlantique à la nage
Guy Delage atteint les côtes américaines de l'île de la Barbade après avoir parcouru 3 735 kilomètres à la nage. Parti le 16 décembre du Cap-Vert, il lui a fallu 55 jours et 6 à 8 heures de nage quotidienne pour atteindre son but. Le canot auquel il était rattaché lui a permis de se laisser dériver durant les deux tiers de sa traversée. En 1991, Guy Delage avait effectué la première traversée de l'Atlantique en ULM.
Voir aussi : Traversée - Histoire de l'Atlantique - Nage - Histoire des Sports
2005
9 février
Le record du trimaran "l’Hydroptère"
Le trimaran imaginé par Éric Tabarly et construit par Alain Thébault allie les techniques de l’aéronautique à celles de la voile. C’est ainsi que "l’Hydroptère" bat tous les records lors d’un premier essai dans la Manche. Parti de Douvres, le voilier fend les eaux et les airs à une moyenne de 33 nœuds, puis atteint Calais au bout de 34 minutes seulement. Ainsi, même le record de Louis Blériot et de son avion est battu.
Voir aussi : Manche - Histoire de Calais - Blériot - Tabarly - Trimaran - Histoire de la Voile
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Antoine-Louis de Polier, ou Antoine David Henry Polier, baptisé le 28 février 1741 à Lausanne et assassiné le 9 février 1795 à Avignon, était un ingénieur et orientaliste suisse.
Antoine-Louis Polier était le plus jeune fils de Jacques-Henri de Polier et de son épouse Jeanne-Francoise Moreau de Brosses, descendant d'une famille noble de Protestants français ayant émigré en Suisse au milieu du xvie siècle pour fuir les Guerres de religion.
À 15 ans, il s'embarqua pour les Indes pour rejoindre un oncle riche qui mourut avant son arrivée. Sans le sou, Polier s'engagea alors dans l'armée britannique. Il resta en Inde jusqu'en 1788 en occupant divers postes importants à la Compagnie anglaise des Indes orientales, puis auprès du nabab Souja-oul-Doula. A Lucknow, il fit la rencontre, entre autres du français Claude Martin et du savoyard Benoît de Boigne qui résida un temps dans sa demeure.
Il eut des hauts et des bas, tantôt il fut comblé de faveurs, tantôt il connut la disgrâce. Il commanda un temps une armée de 7 000 hommes pour l'Empereur mogol Chah-Aalum, perdit des batailles, puis retourna dans l'armée britannique.
En juillet 1788 Antoine-Louis Polier rentra en Europe, en rapportant une riche collection de manuscrits orientaux, dont une copie complète des Vedas en 11 volumes qu'il offrit au British Museum. Il se maria et se fixa à Lausanne.
Les troubles qui agitèrent le canton de Vaud le déterminèrent à s'installer en France, non loin d'Avignon. Habitué au luxe colonial asiatique, il excita par le faste de sa manière de vivre la cupidité d'une troupe de brigands qui sévissait dans le Vaucluse. Il fut assassiné à son domicile le 9 février 1795 à coups de sabre, de couteau, et d'armes à feu.
Antoine-Louis Polier, Johann Zoffany, Claude Martin et John Wombwell.
Durant son long séjour en Inde, le colonel Polier a pu se familiariser avec l'hindouisme auprès d'un informateur de première main, un brahmane du nom de Ramtchund. De retour en Suisse, Polier a établi un vaste dossier sur le sujet et rassemblé un grand nombre de notes, mais sans les fondre dans un texte définitif. Ce sera l’œuvre de sa sœur, la Chanoinesse de Polier, qui publiera en 1809 Mythologie des Indous / Travaillée par Mdme. la Chnsse. de Polier sur des Manuscrits authentiques apportés de l'Inde par feu Mr. le Colonel de Polier, Membre de la Société Asiatique de Calcutta. Cet ouvrage regroupe les notes sur la religion mais également des résumés fort développés -et déjà mis en forme par le Colonel- de trois textes majeurs de l'hindouisme, le Ramayana, le Mahâbhârata et le Bhâgavata Purâna.
Alors que les spécialistes ont négligé ce travail de synthèse, le jugeant peu intéressant parce que déformé par la Chanoinesse, Georges Dumézil et son collègue suédois Stig Wikander ont remarqué dès le milieu des années 1950 la qualité du texte de Polier et ils se sont promis de réhabiliter l'auteur et son œuvre. C'est ce qui a donné lieu à la publication en 1985 par Dumézil du l'ouvrage Le Mahabarat et le Bhagavat du Colonel de Polier qui permet de découvrir de substantiels extraits d'"une vieille œuvre injustement oubliée", à savoir les chapitres V à X et le première partie du chapitre XI de la Mythologie des Indous. Dans sa recension, le Colonel a nettement mis l'accent sur la vie de Krishna (le Bhâgavata Purâna), narrant longuement ses nombreux épisodes pleins de rebondissements, et passant somme toute assez rapidement sur la querelle entre les Pândava et les Kaurava (qui fait l'objet de l'immense Mahâbhârata), considérée comme un épisode parmi d'autres de la vie de Krishna. Il passe en particulier sous silence le dialogue entre Arjuna et Krishna, qui est le thème de la Bhagavad-Gītā, un des ouvrages essentiels de l'hindouisme.
Antoine-Louis Polier était le plus jeune fils de Jacques-Henri de Polier et de son épouse Jeanne-Francoise Moreau de Brosses, descendant d'une famille noble de Protestants français ayant émigré en Suisse au milieu du xvie siècle pour fuir les Guerres de religion.
À 15 ans, il s'embarqua pour les Indes pour rejoindre un oncle riche qui mourut avant son arrivée. Sans le sou, Polier s'engagea alors dans l'armée britannique. Il resta en Inde jusqu'en 1788 en occupant divers postes importants à la Compagnie anglaise des Indes orientales, puis auprès du nabab Souja-oul-Doula. A Lucknow, il fit la rencontre, entre autres du français Claude Martin et du savoyard Benoît de Boigne qui résida un temps dans sa demeure.
Il eut des hauts et des bas, tantôt il fut comblé de faveurs, tantôt il connut la disgrâce. Il commanda un temps une armée de 7 000 hommes pour l'Empereur mogol Chah-Aalum, perdit des batailles, puis retourna dans l'armée britannique.
En juillet 1788 Antoine-Louis Polier rentra en Europe, en rapportant une riche collection de manuscrits orientaux, dont une copie complète des Vedas en 11 volumes qu'il offrit au British Museum. Il se maria et se fixa à Lausanne.
Les troubles qui agitèrent le canton de Vaud le déterminèrent à s'installer en France, non loin d'Avignon. Habitué au luxe colonial asiatique, il excita par le faste de sa manière de vivre la cupidité d'une troupe de brigands qui sévissait dans le Vaucluse. Il fut assassiné à son domicile le 9 février 1795 à coups de sabre, de couteau, et d'armes à feu.
Antoine-Louis Polier, Johann Zoffany, Claude Martin et John Wombwell.
Durant son long séjour en Inde, le colonel Polier a pu se familiariser avec l'hindouisme auprès d'un informateur de première main, un brahmane du nom de Ramtchund. De retour en Suisse, Polier a établi un vaste dossier sur le sujet et rassemblé un grand nombre de notes, mais sans les fondre dans un texte définitif. Ce sera l’œuvre de sa sœur, la Chanoinesse de Polier, qui publiera en 1809 Mythologie des Indous / Travaillée par Mdme. la Chnsse. de Polier sur des Manuscrits authentiques apportés de l'Inde par feu Mr. le Colonel de Polier, Membre de la Société Asiatique de Calcutta. Cet ouvrage regroupe les notes sur la religion mais également des résumés fort développés -et déjà mis en forme par le Colonel- de trois textes majeurs de l'hindouisme, le Ramayana, le Mahâbhârata et le Bhâgavata Purâna.
Alors que les spécialistes ont négligé ce travail de synthèse, le jugeant peu intéressant parce que déformé par la Chanoinesse, Georges Dumézil et son collègue suédois Stig Wikander ont remarqué dès le milieu des années 1950 la qualité du texte de Polier et ils se sont promis de réhabiliter l'auteur et son œuvre. C'est ce qui a donné lieu à la publication en 1985 par Dumézil du l'ouvrage Le Mahabarat et le Bhagavat du Colonel de Polier qui permet de découvrir de substantiels extraits d'"une vieille œuvre injustement oubliée", à savoir les chapitres V à X et le première partie du chapitre XI de la Mythologie des Indous. Dans sa recension, le Colonel a nettement mis l'accent sur la vie de Krishna (le Bhâgavata Purâna), narrant longuement ses nombreux épisodes pleins de rebondissements, et passant somme toute assez rapidement sur la querelle entre les Pândava et les Kaurava (qui fait l'objet de l'immense Mahâbhârata), considérée comme un épisode parmi d'autres de la vie de Krishna. Il passe en particulier sous silence le dialogue entre Arjuna et Krishna, qui est le thème de la Bhagavad-Gītā, un des ouvrages essentiels de l'hindouisme.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1258
10 février
Les mongols anéantissent Bagdad
Les troupes du redoutable Hûlagû Khan, petit-fils de Gengis Khan, assiègent la capitale de l'Islam depuis le 20 janvier. Elles donnent l'assaut final le 10 février en tuant toute personne cherchant à s'enfuir. La ville toute entière est désarmée. Hûlagû Khan exige que tous les habitants sortent de Bagdad et les fait massacrer. Le calife Al Musta'sim sera lui-même tué le 20, enveloppé dans un sac cousu et foulé par les pieds des chevaux mongols. Il est le dernier sultan de la dynastie des Abbassides.
Voir aussi : Bataille - Histoire de Bagdad - Histoire de l'Islam
1635
10 février
Fondation de l'Académie Française
Louis XIII, sur les conseils de Richelieu, crée une nouvelle institution : l'Académie française. Le cardinal est nommé "père et protecteur" de l'académie qui compte 40 membres élus à vie. L'institution a pour but de donner à la langue française des règles précises afin qu'elle puisse à terme se substituer au latin. Sa première tâche sera de rédiger un dictionnaire. Mais l'Académie se doit aussi de donner son avis sur les livres. Pour Richelieu, elle constitue un moyen de contrôle sur toute espèce de réunion, même intellectuelle.
Voir aussi : Histoire de l'Académie Française - Fondation - Louis XIII - Richelieu - Histoire des Romans
1755
10 février
Mort de Montesquieu
Charles-Louis de Secondat, mieux connu sous le nom de Montesquieu, meurt le 10 février 1755 à Paris. Le célèbre écrivain naît le 18 janvier 1699 à La Brède dans le château familial. Après de brillantes études de philosophie, il s'illustrera par ses écrits, et plus particulièrement les "Lettres persanes" en 1721, et "De l'esprit des lois" en 1748, tous deux publiés anonymement. Il meurt aveugle, avant d'avoir fini son article pour l'"Encyclopédie".
Voir aussi : Philosophie - Montesquieu - Histoire de l'Art
1756
10 février
Fin de la guerre des Guaranis
Le 10 février 1756 prend fin la guerre des Guaranis, au Paraguay, qui vit l'affrontement des troupes espagnoles et portugaises contre les Indiens Guaranis. La guerre avait débuté en 1750, suite à la signature du traité de Madrid entre Ferdinand VI et Jean V, qui expropriait les Indiens de leur territoire. Ils furent des milliers à être massacrés, et les survivants furent obligés de se réfugier au cœur de la forêt.
Voir aussi : Indiens - Paraguay - Ferdinand VI - Jean V - Traité de Madrid - Histoire des Guerres
1763
10 février
Fin de la guerre de Sept Ans
La signature du traité de Paris met fin à la guerre franco-anglaise. La France perd de nombreuses colonies : elle cède aux Anglais le Canada ainsi que la région à l’est du Mississippi, la Dominique, plusieurs îles antillaises, le Sénégal. En revanche, elle garde ses cinq comptoirs indous de Pondichéry, Chandernagor, Mahé, Yanaon et Karikal, ainsi que la Guadeloupe et la Martinique. Elle doit par contre renoncer à toute activité politique sur le territoire, détruisant les efforts diplomatiques de Dupleix. L'Espagne, quant à elle, récupère l'île de Cuba et reçoit la Louisiane des Français en compensation de la perte de la Floride qu'elle a donnée aux Anglais. Les accords du Traité de Paris sont signés par les représentants de la France, de l'Angleterre, de l’Espagne et du Portugal, après trois ans d'âpres négociations.
Voir aussi : Histoire de Paris - Traité - Dossier histoire de l' Empire colonial français - Cuba - Histoire du Traité de Paris - Histoire des Traités
1828
10 février
Bataille de Mariel
La bataille de Mariel opposa les flottes mexicaines et espagnoles le 10 février 1828 au large de Mariel, l'un des principaux ports cubains. Indépendant depuis 1821, le Mexique souhaitait chasser les Espagnols de Cuba et sa flotte attaqua des navires de commerce espagnols. Mais les Espagnols répliquèrent et leur frégate Lealtad, puissamment armée, gagna facilement la bataille, capturant le brigantin mexicain Guerrero qui fut intégré à la flotte espagnole.
Voir aussi : Bataille - Espagne - Cuba - Frégate - Histoire de Mariel - Histoire des Guerres
1840
10 février
Unification du Canada
Suite à la révolte manquée de Louis-Joseph Papineau en 1837, le gouvernement britannique signe l'Acte d'Union, le "Reunion Act". Cette union législative entre les provinces du Haut-Canada (loyaliste) et celles du Bas-Canada (francophone) fait écho au rapport de Lord John Durham, qui propose l'assimilation des Canadiens français. L'anglais devient la seule langue officielle. Mais cette mesure ouvre aussi la voie vers l'autonomie du Canada qui bénéficie désormais d'un conseil de huit députés choisi par le gouverneur. Près d'un siècle plus tard (1931), le Canada accèdera à l'indépendance.
Voir aussi : Histoire du Québec - Unification - Histoire de l'Etat
1841
10 février
L'Acte d'Union du Canada est proclamé
Le 10 février 1841, l'Acte d'Union (Act of Union) est proclamé par le parlement britannique. Il stipule que le Bas-Canada devient le Canada-Est et que le Haut-Canada devient le Canada-Ouest pour former les Provinces-Unies du Canada.
Voir aussi : Canada - Acte d'Union - Histoire de l'Etat
1842
10 février
Traité de Grand-Bassam entre le Grand-Bassam et la France.
Le 10 février 1842, Attékéblé dit Peter, négociant et présumé roi du Grand-Bassam et le lieutenant de vaisseau Charles Philippe de Kerhallet signent le traité de Grand-Bassam qui permet à la France de Louis-Philippe Ier de se réimplanter sur le sol africain. La France exerce son protectorat sur le Grand-Bassam en louant un fort sur la lagune et cède en échange, une "coutume" annuelle de 4 000 francs au Grand-Bassam jusqu'en 1915.
Voir aussi : France - Traité - Protectorat - Afrique - Histoire des Traités
1859
10 février
Naissance d'Alexandre Millerand
Alexandre Millerand naît à Paris. Il commence sa carrière en tant qu'avocat, puis comme journaliste, avant d'embrasser une carrière politique. En 1895, il est élu député de la Seine. Il entre au gouvernement en plein cœur de l'Affaire Dreyfus, devenant ainsi le premier homme politique de tendance communiste à intégrer un gouvernement. Il est élu président de la République en 1920, poste dont il démissionne en 1924. Il décède dans sa demeure versaillaise le 7 avril 1943.
Voir aussi : Naissance - Politique - Président de la République - Alexandre Millerand - Histoire de la Politique
1878
10 février
Paix du Zanjon
Le 10 février 1878, l'Espagne et les rebelles cubains qui s'affrontent depuis 1868, dans la Guerre des Dix ans, signent la paix du Zanjon. Avec ce traité, les Espagnols offrent une autonomie, limitée, à Cuba, mais refusent l'indépendance de l'île, ainsi que l'abolition de l'esclavage. Cet accord sera de nouveau mis en question lors de la Guerre d'indépendance cubaine entre 1895 et 1898, qui entraînera la victoire des Cubains.
Voir aussi : Espagne - Cuba - Histoire des Traités
1898
10 février
Naissance de Joseph Kessel
Joseph Kessel naît le 10 février 1898 à Clara, en Argentine. Il combat durant la Première Guerre mondiale et collabore au Journal des débats puis devient grand reporter. Il publie son premier ouvrage, "La Steppe rouge", en 1922, " l'Equipage" en 1923 et obtient le Grand Prix du roman de l'Académie française avec Les Captifs (1926). Résistant durant la Seconde Guerre mondiale, il compose les paroles du "Chant des Partisans" et publie " l'Armée des Ombres" (1943). Après la guerre, Kessel reprend ses activités de reporter et entre à l'Académie française en 1962. Il meurt en 1979. Parmi ses œuvres les plus célèbres figurent également "Belle de jour" (1928), "Le Bataillon du ciel" (1947), "Le Lion" (1958) ou encore "Les Cavaliers" (1967).
Voir aussi : Naissance - Roman - Histoire des Romans
1898
10 février
Naissance de Bertolt Brecht
Le poète, dramaturge et metteur en scène Bertolt Brecht naît le 10 février 1898 à Augsbourg. Sa mobilisation durant la Première Guerre mondiale lui inspire ses premières œuvres. Il publie en 1919 "Tambours dans la nuit", "Dans la jungle des villes" et "Spartacus". Il écrit dans les années 1920 "Homme pour homme", "Grandeur et décadence de la ville de Mahagony" ou encore " l'Opéra de qu't'sous". Il adhère au communisme dans les années 1930 et fuit le régime nazi, traversant le Danemark, puis la Suède ainsi que la Finlande et se réfugie finalement aux Etats-Unis en 1941. En 1947, le maccarthysme l'oblige à quitter les USA. Il s'installe enfin en RDA en 1949 où il décède en 1956.
Voir aussi : Naissance - Dramaturge - Augsbourg - Metteur en scène - Histoire du Théâtre
1918
10 février
Mort d'Abdülhamid II
Abdülhamid II, né le 21 septembre 1842 à Constantinople, était un sultan de l'empire ottoman et calife des musulmans. Il succède à son frère et sera destitué par les Jeunes turcs le 27 avril 1909. Un autre de ses frères prendra sa succession. Il est alors mis en résidence surveillée et passera ses dernières années à écrire et étudier. Il meurt à Constantinople le 10 février 1918.
Voir aussi : Décès - Histoire de l'Empire ottoman - Sultan - Histoire de la Politique
1939
10 février
Décès du pape Pie XI
Ambrogio Damiano Achille Ratti, connu sous le nom de Pie XI, est né en 1857 en Italie. Il est élu Pape le 6 février 1922 et mène une politique pour la reconnaissance et l'institution de la cité du Vatican. Cette problématique fut réglée en 1929 par les accords du Latran. Confronté au nazisme et au communisme, son pontificat s'arrête à sa mort, le 10 février 1939.
Voir aussi : Mort - Histoire du Vatican - Pie XI - Latran - Histoire de la Chrétienté
1942
10 février
Mort d'Ernest Pérochon
Ernest Pérochon est né à Courlay en 1885. Cet instituteur devenu écrivain a reçu en 1920 le prix Goncourt pour son roman « Nêne », l'histoire de Madeleine Clarandeau, servante en région vendéenne. Cette biographie est surtout un hommage de l'écrivain à la religion « dissidente », héritage des chouans et des prêtres catholiques, qu'il a longtemps côtoyée durant son enfance. Ernest Pérochon a été sommé durant la Seconde Guerre mondiale de rallier le régime de Vichy, ce qu'il a toujours refusé de faire. Il est mort en 1942 à Niort.
Voir aussi : Histoire du Régime de Vichy - Histoire du Prix Goncourt - Histoire de l'Art
1945
10 février
Le General von Steuben est coulé
Paquebot de luxe à sa construction, le DS Steuben est utilisé comme navire de transport de troupes par l'armée allemande à partir de 1944. Le 10 février 1945, il transporte des blessés et des réfugiés de Prusse Orientale vers le port de Kiel. Durant le trajet, un sous-marin S-13 commandé par Alexandre Marinesko le repère et l'attaque. Le bateau coule et fait entre 3 000 et 4 000 morts. Environ 600 personnes survivent.
Voir aussi : Allemagne - Seconde guerre mondiale - Naufrage - Kiel - Navire - Histoire des Guerres
1947
10 février
Signature du Traité de Paris
Le 10 février 1947 marque la signature du Traité de Paris entre les Alliés, vainqueurs du dernier conflit mondial (États-Unis, URSS, Royaume-Uni, France, Pologne, Tchécoslovaquie, Grèce et Yougoslavie), et les puissances européennes anciennement affiliées à l'Allemagne nazie (Italie, Roumanie, Bulgarie, Hongrie et Finlande). Par ce traité, ces derniers s'engagent à rétribuer les territoires conquis aux premiers et à leur verser des indemnités, tout en renonçant définitivement à l'arme nucléaire.
Voir aussi : Histoire de Paris - Traité - Charles Quint - Louis XII - Renée de France - Histoire des Traités
1970
10 février
Avalanche meurtrière à Val d'Isère
Une énorme coulée de neige se détache à 3 206 mètres d'altitude, franchi l'Isère puis la route nationale pour finir sa course sur le foyer UCPA de Val d'Isère. 39 jeunes sont ensevelis. Le centre de plein air comptait à cette époque de l'année 194 vacanciers. Suite à cette avalanche dramatique une carte des risques naturels dans les régions alpines est élaborée.
Voir aussi : Histoire des Catastrophes naturelles
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
10 février
Les mongols anéantissent Bagdad
Les troupes du redoutable Hûlagû Khan, petit-fils de Gengis Khan, assiègent la capitale de l'Islam depuis le 20 janvier. Elles donnent l'assaut final le 10 février en tuant toute personne cherchant à s'enfuir. La ville toute entière est désarmée. Hûlagû Khan exige que tous les habitants sortent de Bagdad et les fait massacrer. Le calife Al Musta'sim sera lui-même tué le 20, enveloppé dans un sac cousu et foulé par les pieds des chevaux mongols. Il est le dernier sultan de la dynastie des Abbassides.
Voir aussi : Bataille - Histoire de Bagdad - Histoire de l'Islam
1635
10 février
Fondation de l'Académie Française
Louis XIII, sur les conseils de Richelieu, crée une nouvelle institution : l'Académie française. Le cardinal est nommé "père et protecteur" de l'académie qui compte 40 membres élus à vie. L'institution a pour but de donner à la langue française des règles précises afin qu'elle puisse à terme se substituer au latin. Sa première tâche sera de rédiger un dictionnaire. Mais l'Académie se doit aussi de donner son avis sur les livres. Pour Richelieu, elle constitue un moyen de contrôle sur toute espèce de réunion, même intellectuelle.
Voir aussi : Histoire de l'Académie Française - Fondation - Louis XIII - Richelieu - Histoire des Romans
1755
10 février
Mort de Montesquieu
Charles-Louis de Secondat, mieux connu sous le nom de Montesquieu, meurt le 10 février 1755 à Paris. Le célèbre écrivain naît le 18 janvier 1699 à La Brède dans le château familial. Après de brillantes études de philosophie, il s'illustrera par ses écrits, et plus particulièrement les "Lettres persanes" en 1721, et "De l'esprit des lois" en 1748, tous deux publiés anonymement. Il meurt aveugle, avant d'avoir fini son article pour l'"Encyclopédie".
Voir aussi : Philosophie - Montesquieu - Histoire de l'Art
1756
10 février
Fin de la guerre des Guaranis
Le 10 février 1756 prend fin la guerre des Guaranis, au Paraguay, qui vit l'affrontement des troupes espagnoles et portugaises contre les Indiens Guaranis. La guerre avait débuté en 1750, suite à la signature du traité de Madrid entre Ferdinand VI et Jean V, qui expropriait les Indiens de leur territoire. Ils furent des milliers à être massacrés, et les survivants furent obligés de se réfugier au cœur de la forêt.
Voir aussi : Indiens - Paraguay - Ferdinand VI - Jean V - Traité de Madrid - Histoire des Guerres
1763
10 février
Fin de la guerre de Sept Ans
La signature du traité de Paris met fin à la guerre franco-anglaise. La France perd de nombreuses colonies : elle cède aux Anglais le Canada ainsi que la région à l’est du Mississippi, la Dominique, plusieurs îles antillaises, le Sénégal. En revanche, elle garde ses cinq comptoirs indous de Pondichéry, Chandernagor, Mahé, Yanaon et Karikal, ainsi que la Guadeloupe et la Martinique. Elle doit par contre renoncer à toute activité politique sur le territoire, détruisant les efforts diplomatiques de Dupleix. L'Espagne, quant à elle, récupère l'île de Cuba et reçoit la Louisiane des Français en compensation de la perte de la Floride qu'elle a donnée aux Anglais. Les accords du Traité de Paris sont signés par les représentants de la France, de l'Angleterre, de l’Espagne et du Portugal, après trois ans d'âpres négociations.
Voir aussi : Histoire de Paris - Traité - Dossier histoire de l' Empire colonial français - Cuba - Histoire du Traité de Paris - Histoire des Traités
1828
10 février
Bataille de Mariel
La bataille de Mariel opposa les flottes mexicaines et espagnoles le 10 février 1828 au large de Mariel, l'un des principaux ports cubains. Indépendant depuis 1821, le Mexique souhaitait chasser les Espagnols de Cuba et sa flotte attaqua des navires de commerce espagnols. Mais les Espagnols répliquèrent et leur frégate Lealtad, puissamment armée, gagna facilement la bataille, capturant le brigantin mexicain Guerrero qui fut intégré à la flotte espagnole.
Voir aussi : Bataille - Espagne - Cuba - Frégate - Histoire de Mariel - Histoire des Guerres
1840
10 février
Unification du Canada
Suite à la révolte manquée de Louis-Joseph Papineau en 1837, le gouvernement britannique signe l'Acte d'Union, le "Reunion Act". Cette union législative entre les provinces du Haut-Canada (loyaliste) et celles du Bas-Canada (francophone) fait écho au rapport de Lord John Durham, qui propose l'assimilation des Canadiens français. L'anglais devient la seule langue officielle. Mais cette mesure ouvre aussi la voie vers l'autonomie du Canada qui bénéficie désormais d'un conseil de huit députés choisi par le gouverneur. Près d'un siècle plus tard (1931), le Canada accèdera à l'indépendance.
Voir aussi : Histoire du Québec - Unification - Histoire de l'Etat
1841
10 février
L'Acte d'Union du Canada est proclamé
Le 10 février 1841, l'Acte d'Union (Act of Union) est proclamé par le parlement britannique. Il stipule que le Bas-Canada devient le Canada-Est et que le Haut-Canada devient le Canada-Ouest pour former les Provinces-Unies du Canada.
Voir aussi : Canada - Acte d'Union - Histoire de l'Etat
1842
10 février
Traité de Grand-Bassam entre le Grand-Bassam et la France.
Le 10 février 1842, Attékéblé dit Peter, négociant et présumé roi du Grand-Bassam et le lieutenant de vaisseau Charles Philippe de Kerhallet signent le traité de Grand-Bassam qui permet à la France de Louis-Philippe Ier de se réimplanter sur le sol africain. La France exerce son protectorat sur le Grand-Bassam en louant un fort sur la lagune et cède en échange, une "coutume" annuelle de 4 000 francs au Grand-Bassam jusqu'en 1915.
Voir aussi : France - Traité - Protectorat - Afrique - Histoire des Traités
1859
10 février
Naissance d'Alexandre Millerand
Alexandre Millerand naît à Paris. Il commence sa carrière en tant qu'avocat, puis comme journaliste, avant d'embrasser une carrière politique. En 1895, il est élu député de la Seine. Il entre au gouvernement en plein cœur de l'Affaire Dreyfus, devenant ainsi le premier homme politique de tendance communiste à intégrer un gouvernement. Il est élu président de la République en 1920, poste dont il démissionne en 1924. Il décède dans sa demeure versaillaise le 7 avril 1943.
Voir aussi : Naissance - Politique - Président de la République - Alexandre Millerand - Histoire de la Politique
1878
10 février
Paix du Zanjon
Le 10 février 1878, l'Espagne et les rebelles cubains qui s'affrontent depuis 1868, dans la Guerre des Dix ans, signent la paix du Zanjon. Avec ce traité, les Espagnols offrent une autonomie, limitée, à Cuba, mais refusent l'indépendance de l'île, ainsi que l'abolition de l'esclavage. Cet accord sera de nouveau mis en question lors de la Guerre d'indépendance cubaine entre 1895 et 1898, qui entraînera la victoire des Cubains.
Voir aussi : Espagne - Cuba - Histoire des Traités
1898
10 février
Naissance de Joseph Kessel
Joseph Kessel naît le 10 février 1898 à Clara, en Argentine. Il combat durant la Première Guerre mondiale et collabore au Journal des débats puis devient grand reporter. Il publie son premier ouvrage, "La Steppe rouge", en 1922, " l'Equipage" en 1923 et obtient le Grand Prix du roman de l'Académie française avec Les Captifs (1926). Résistant durant la Seconde Guerre mondiale, il compose les paroles du "Chant des Partisans" et publie " l'Armée des Ombres" (1943). Après la guerre, Kessel reprend ses activités de reporter et entre à l'Académie française en 1962. Il meurt en 1979. Parmi ses œuvres les plus célèbres figurent également "Belle de jour" (1928), "Le Bataillon du ciel" (1947), "Le Lion" (1958) ou encore "Les Cavaliers" (1967).
Voir aussi : Naissance - Roman - Histoire des Romans
1898
10 février
Naissance de Bertolt Brecht
Le poète, dramaturge et metteur en scène Bertolt Brecht naît le 10 février 1898 à Augsbourg. Sa mobilisation durant la Première Guerre mondiale lui inspire ses premières œuvres. Il publie en 1919 "Tambours dans la nuit", "Dans la jungle des villes" et "Spartacus". Il écrit dans les années 1920 "Homme pour homme", "Grandeur et décadence de la ville de Mahagony" ou encore " l'Opéra de qu't'sous". Il adhère au communisme dans les années 1930 et fuit le régime nazi, traversant le Danemark, puis la Suède ainsi que la Finlande et se réfugie finalement aux Etats-Unis en 1941. En 1947, le maccarthysme l'oblige à quitter les USA. Il s'installe enfin en RDA en 1949 où il décède en 1956.
Voir aussi : Naissance - Dramaturge - Augsbourg - Metteur en scène - Histoire du Théâtre
1918
10 février
Mort d'Abdülhamid II
Abdülhamid II, né le 21 septembre 1842 à Constantinople, était un sultan de l'empire ottoman et calife des musulmans. Il succède à son frère et sera destitué par les Jeunes turcs le 27 avril 1909. Un autre de ses frères prendra sa succession. Il est alors mis en résidence surveillée et passera ses dernières années à écrire et étudier. Il meurt à Constantinople le 10 février 1918.
Voir aussi : Décès - Histoire de l'Empire ottoman - Sultan - Histoire de la Politique
1939
10 février
Décès du pape Pie XI
Ambrogio Damiano Achille Ratti, connu sous le nom de Pie XI, est né en 1857 en Italie. Il est élu Pape le 6 février 1922 et mène une politique pour la reconnaissance et l'institution de la cité du Vatican. Cette problématique fut réglée en 1929 par les accords du Latran. Confronté au nazisme et au communisme, son pontificat s'arrête à sa mort, le 10 février 1939.
Voir aussi : Mort - Histoire du Vatican - Pie XI - Latran - Histoire de la Chrétienté
1942
10 février
Mort d'Ernest Pérochon
Ernest Pérochon est né à Courlay en 1885. Cet instituteur devenu écrivain a reçu en 1920 le prix Goncourt pour son roman « Nêne », l'histoire de Madeleine Clarandeau, servante en région vendéenne. Cette biographie est surtout un hommage de l'écrivain à la religion « dissidente », héritage des chouans et des prêtres catholiques, qu'il a longtemps côtoyée durant son enfance. Ernest Pérochon a été sommé durant la Seconde Guerre mondiale de rallier le régime de Vichy, ce qu'il a toujours refusé de faire. Il est mort en 1942 à Niort.
Voir aussi : Histoire du Régime de Vichy - Histoire du Prix Goncourt - Histoire de l'Art
1945
10 février
Le General von Steuben est coulé
Paquebot de luxe à sa construction, le DS Steuben est utilisé comme navire de transport de troupes par l'armée allemande à partir de 1944. Le 10 février 1945, il transporte des blessés et des réfugiés de Prusse Orientale vers le port de Kiel. Durant le trajet, un sous-marin S-13 commandé par Alexandre Marinesko le repère et l'attaque. Le bateau coule et fait entre 3 000 et 4 000 morts. Environ 600 personnes survivent.
Voir aussi : Allemagne - Seconde guerre mondiale - Naufrage - Kiel - Navire - Histoire des Guerres
1947
10 février
Signature du Traité de Paris
Le 10 février 1947 marque la signature du Traité de Paris entre les Alliés, vainqueurs du dernier conflit mondial (États-Unis, URSS, Royaume-Uni, France, Pologne, Tchécoslovaquie, Grèce et Yougoslavie), et les puissances européennes anciennement affiliées à l'Allemagne nazie (Italie, Roumanie, Bulgarie, Hongrie et Finlande). Par ce traité, ces derniers s'engagent à rétribuer les territoires conquis aux premiers et à leur verser des indemnités, tout en renonçant définitivement à l'arme nucléaire.
Voir aussi : Histoire de Paris - Traité - Charles Quint - Louis XII - Renée de France - Histoire des Traités
1970
10 février
Avalanche meurtrière à Val d'Isère
Une énorme coulée de neige se détache à 3 206 mètres d'altitude, franchi l'Isère puis la route nationale pour finir sa course sur le foyer UCPA de Val d'Isère. 39 jeunes sont ensevelis. Le centre de plein air comptait à cette époque de l'année 194 vacanciers. Suite à cette avalanche dramatique une carte des risques naturels dans les régions alpines est élaborée.
Voir aussi : Histoire des Catastrophes naturelles
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
La Guerre des Guaranis ou Guerre des sept Réductions est le nom donné au conflit ayant opposé les troupes espagnoles et portugaises aux Indiens Guaranis, à la suite du traité de Madrid de 1750, dont l'une des clauses expropriait ces derniers de leur territoire de manière unilatérale.
Les Jésuites ont établi leurs premiers contacts avec les Guaranís à la fin du xvie siècle. En 1604, le roi Philippe III d'Espagne leur donna l'administration du territoire guarani, comprenant le Paraguay et le sud du Brésil. Les Jésuites transforment alors la région en une véritable république chrétienne où les Indiens vivent protégés de la traite d'esclaves, que pratiquent colons espagnols et portugais.
Les Jésuites divisent la région qui leur a été attribuée en une trentaine de « réductions ». Une « réduction » est un village autonome administré par un conseil élu uniquement composé d'Indiens. Le territoire lui-même est contrôlé et administré par les Jésuites qui veillent à garder son indépendance vis-à-vis des colonies espagnoles et portugaises voisines. Celles-ci, qui croient y voir leurs intérêts lésés, font pression auprès de leurs gouvernements respectifs afin de supprimer cet état de fait.
Après de longues négociations, Ferdinand VI d'Espagne et Jean V de Portugal signent le traité de Madrid en 1750. Le roi d'Espagne consent alors à faire évacuer les sept réductions situées à l'est du rio Uruguay et à donner ce territoire au Portugal. Le fleuve devient alors la frontière entre les deux colonies. Les sept réductions (San Miguel, Santos Angeles, San Lorenzo Martin, San Nicolas, San Juan Batista, San Luis Gonzaga et San Francisco de Borja) doivent être replacées à l'ouest, et les Guaranis sont expulsés de leurs territoires.
Les Guaranís refusent d'être déplacés de l'autre côté du rio Uruguay et, avec l'aide d'une partie des Jésuites, entreprennent une guérilla de résistance. Au début de 1753, les missionnaires guaranis annoncent leur décision de ne pas quitter le territoire et commencent à empêcher les travaux de délimitation des frontières.
Les autorités espagnoles et portugaises décident de riposter en envoyant des contingents mater la rébellion. En 1754, les troupes espagnoles, parties de Buenos Aires et de Montevideo, attaquent par le sud, alors que l'armée lusitano-brésilienne, commandée par le général Gomez Freire, entre au Paraguay par le rio Jacuí. Les deux armées (environ 3 000 hommes) se rejoignent à proximité de la frontière paraguayenne.
Le principal leader guarani est le capitaine Sepé Tiaraju qui justifie la résistance envers le traité au nom du droit légitime de rester sur leurs propres territoires.
Au début de 1756, les troupes coloniales attaquent de front les Guaranis qui sont rapidement écrasés. Des milliers d'Indiens sont alors massacrés et les survivants doivent se réfugier dans la forêt.
À la suite des pressions hispano-portugaises sur les autorités papales, les Jésuites sont expulsés d'Amérique du Sud en 1767 et les réductions restantes abolies. Les Guaranis n'ont alors d'autre choix que de se réfugier plus loin en forêt.
En 1777, l'Espagne recouvre une partie du territoire à l'est du rio Uruguay (qui deviendra l'Uruguay) lors du traité de San Ildefonso.
Ces événements ont été racontés de façon romancée dans le film Mission , réalisé en 1986 par Roland Joffé et mettant en vedette Robert de Niro et Jeremy Irons.
Les Jésuites ont établi leurs premiers contacts avec les Guaranís à la fin du xvie siècle. En 1604, le roi Philippe III d'Espagne leur donna l'administration du territoire guarani, comprenant le Paraguay et le sud du Brésil. Les Jésuites transforment alors la région en une véritable république chrétienne où les Indiens vivent protégés de la traite d'esclaves, que pratiquent colons espagnols et portugais.
Les Jésuites divisent la région qui leur a été attribuée en une trentaine de « réductions ». Une « réduction » est un village autonome administré par un conseil élu uniquement composé d'Indiens. Le territoire lui-même est contrôlé et administré par les Jésuites qui veillent à garder son indépendance vis-à-vis des colonies espagnoles et portugaises voisines. Celles-ci, qui croient y voir leurs intérêts lésés, font pression auprès de leurs gouvernements respectifs afin de supprimer cet état de fait.
Après de longues négociations, Ferdinand VI d'Espagne et Jean V de Portugal signent le traité de Madrid en 1750. Le roi d'Espagne consent alors à faire évacuer les sept réductions situées à l'est du rio Uruguay et à donner ce territoire au Portugal. Le fleuve devient alors la frontière entre les deux colonies. Les sept réductions (San Miguel, Santos Angeles, San Lorenzo Martin, San Nicolas, San Juan Batista, San Luis Gonzaga et San Francisco de Borja) doivent être replacées à l'ouest, et les Guaranis sont expulsés de leurs territoires.
Les Guaranís refusent d'être déplacés de l'autre côté du rio Uruguay et, avec l'aide d'une partie des Jésuites, entreprennent une guérilla de résistance. Au début de 1753, les missionnaires guaranis annoncent leur décision de ne pas quitter le territoire et commencent à empêcher les travaux de délimitation des frontières.
Les autorités espagnoles et portugaises décident de riposter en envoyant des contingents mater la rébellion. En 1754, les troupes espagnoles, parties de Buenos Aires et de Montevideo, attaquent par le sud, alors que l'armée lusitano-brésilienne, commandée par le général Gomez Freire, entre au Paraguay par le rio Jacuí. Les deux armées (environ 3 000 hommes) se rejoignent à proximité de la frontière paraguayenne.
Le principal leader guarani est le capitaine Sepé Tiaraju qui justifie la résistance envers le traité au nom du droit légitime de rester sur leurs propres territoires.
Au début de 1756, les troupes coloniales attaquent de front les Guaranis qui sont rapidement écrasés. Des milliers d'Indiens sont alors massacrés et les survivants doivent se réfugier dans la forêt.
À la suite des pressions hispano-portugaises sur les autorités papales, les Jésuites sont expulsés d'Amérique du Sud en 1767 et les réductions restantes abolies. Les Guaranis n'ont alors d'autre choix que de se réfugier plus loin en forêt.
En 1777, l'Espagne recouvre une partie du territoire à l'est du rio Uruguay (qui deviendra l'Uruguay) lors du traité de San Ildefonso.
Ces événements ont été racontés de façon romancée dans le film Mission , réalisé en 1986 par Roland Joffé et mettant en vedette Robert de Niro et Jeremy Irons.
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
-660
11 février
Naissance de l'Empire du Japon
Selon la mythologue japonaise, après avoir vaincu le royaume Yamato, le prince Jimmu Tennô monte sur le trône du Japon et fonde l'empire japonais. Jimmu Tennô est, selon la légende, un descendant de la déesse solaire Amaterasu Omikami, divinité majeure du culte shintô. Tous les souverains de l'histoire japonaise se réclament de Jimmu Tennô.
Voir aussi : Dossier histoire fête nationale - Fondation - Histoire de l'Antiquité
1229
11 février
Frédéric II signe le traité de Jaffa
Parti en croisade l’année précédente, l’empereur Frédéric II de Hohenstaufen conclut un accord avec le sultan Malik el-Kamil. Il récupère ainsi Bethléem, Nazareth, Sidon et Jérusalem. La paix est alors instituée pour plusieurs années et Frédéric II se fait couronner roi de Jérusalem. Toutefois, son manque de piété ne sera pas apprécié et il ne tardera pas à regagner ses terres. Jérusalem, quant à elle, sera reconquise par les Turcs en 1244.
Voir aussi : Histoire de Jérusalem - Dossier histoire des Croisades - Histoire du Saint Empire romain germanique - Frédéric de Hohenstaufen - Histoire des Traités
1392
11 février
Couronnement de Manuel II Paléologue
Le 11 février 1392, Manuel II Paléologue, fils de Jean V Paléologue, est officiellement couronné et devient empereur byzantin. Homme de culture, Manuel II Paléologue hérite d'un Empire byzantin en plein déclin, un empire auquel il tentera durant ses 34 années de règne de redonner du prestige. Parmi les nombreuses batailles traversées par Manuel II Paléologue, celle d'Ankara est sans doute celle qui laissera le plus de traces.
Voir aussi : Empire byzantin - Jean V Paléologue - Manuel ii paléologue - Histoire de la Politique
1482
11 février
Torquemada inquisiteur
Le roi Ferdinand V nomme de nouveaux inquisiteurs chargés d’éradiquer l’hérésie dans le territoire espagnol. Parmi eux, figure le futur inquisiteur général, Tomas de Torquemada. Symbole du fanatisme religieux et de la violence de l’Inquisition espagnole, il a une grande responsabilité dans la généralisation de la torture et des bûchers. Les jugements de l’Inquisition prennent alors le nom d’Autos da fe (acte de foi). Soucieuse de se débarrasser des minorités religieuses, l’Espagne s’engage avec l’Inquisition dans la "Limpieza de sangre", la pureté du sang. Celle-ci consiste à écarter du pouvoir des personnes qui se sont récemment converties au christianisme.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Inquisition espagnole - Torture - Ferdinand V - Limpieza de sangre - Torquemada - Histoire de la Chrétienté
1531
11 février
Création de l'Eglise Anglicane
Le 11 février 1531 marque la création de l'Eglise anglicane, après que le roi Henri VIII d'Angleterre se vit refuser le droit de divorcer de Catherine d'Aragon par le Pape Clément VII. Ce schisme avec l'Eglise de Rome fut officiel lorsque l'archevêque de Cantorbéry, William Warham, reconnut Henri VIII d'Angleterre comme « chef suprême de l'Eglise anglaise autant que le Christ le permet ».
Voir aussi : Pape - Henri VIII d'Angleterre - 1531 - Cantorbéry - Eglise anglicane - Histoire de la Chrétienté
1536
11 février
Philippe Chabot occupe la Bresse et la Savoie
Le décès, en 1535, de François II Sforza précipite l'amiral de France, Philippe Chabot, à occuper la Bresse ainsi que la Savoie, le 11 février 1536. La mort du duc de Milan provoque la huitième guerre d'Italie, dans laquelle François 1er et l'empereur espagnol, Charles Quint, se disputent le duché de Lombardie. Le roi de France prendra possession de la Savoie et du piémont mais renoncera, finalement, à Milan.
Voir aussi : Charles Quint - Histoire de la Savoie - Histoire du Piémont - François 1er - Duché de milan - Histoire de la Politique
1650
11 février
Décès de René Descartes.
René Descartes est né le 31 mars 1596 dans le Royaume de France. C'est un philosophe et un scientifique de l'époque moderne; de plus, il participe aux travaux de l'Ecole du rationalisme.
Ainsi, ses recherches et conclusions tournent autour des sujets suivants: l'épistémologie, la métaphysique, la physique, l'optique, les mathématiques, la morale, la psychologie, et la biologie.
Il a été influencé par Platon, Montaigne, et bien d'autres.
Il trouve la mort à Stockholm, en Suède, le 11 février 1650.
Voir aussi : Descartes - René Descartes - Histoire des Sciences et techniques
1657
11 février
Naissance de Bernard Le Bouyer de Fontenelle
Bernard Le Bouyer de Fontenelle, écrivain français, naît le 11 février 1657 à Rouen. Après une très courte carrière d'avocat, il se lance dans l'écriture, rencontrant un vif succès dans la littérature scientifique, avec des ouvrages de vulgarisation, comme « Entretiens sur la pluralité des mondes » en 1686. Nommé membre de l'Académie française après quatre refus en 1691, il meurt le 9 janvier 1757 à Paris, laissant une grande ½uvre derrière lui.
Voir aussi : Histoire de l'Académie Française - Fontenelle - Histoire de l'Art
1659
11 février
Mort de Guillaume Colletet
Le poète français né le 12 mars 1598, Guillaume Colletet, est mort à Paris le 11 février 1659. Parmi les premiers membres de l'Académie française, il laisse à la postérité de nombreux poèmes, dont le « Banquet des poètes » composé en 1646. Grâce à son talent, il put se mettre sous la protection des plus grands noms, comme le cardinal de Richelieu, qui appréciait beaucoup sa prose.
Voir aussi : Histoire de l'Académie Française - Richelieu - Poète - Histoire de l'Art
1695
11 février
Naissance de Françoise de Graffigny
Françoise de Graffigny naît le 11 février 1695 à Nancy. Femme de lettres, elle devient célèbre grâce à son roman "Lettres d'une Péruvienne" (1747), qui est le premier roman épistolaire écrit par une femme. Elle ouvre son propre salon, accueillant les plus grands intellectuels de son époque. Sa pièce de théâtre "Cénie" (1750) obtient également un grand succès. Elle décède à Paris en 1758.
Voir aussi : Naissance - Nancy - Femme de lettres - Histoire des Romans
1764
11 février
Naissance de Marie-Joseph de Chénier
Marie-Joseph de Chénier, poète et homme politique français, naît à Constantinople le 11 février 1764, d'un père diplomate. Membre de la Comédie-Française en 1785, il ne rencontre vraiment le succès qu'en 1789, avec "Charles IX, ou l'école des rois". Il fut également député de la Convention, dans le parti de Georges Danton et participa à l'organisation de toutes les grandes fêtes révolutionnaires. Il meurt à Paris le 10 janvier 1811.
Voir aussi : Histoire de la Convention - Poète - Député - Homme politique - Danton - Histoire de l'Art
1847
11 février
Naissance de Thomas Edison
Thomas Edison, inventeur et industriel américain, est né le 11 février 1847. Il a fondé l'un des empires industriels mondiaux, General Electric, et est à l'origine de 1093 brevets. On peut citer, parmi ses principales inventions, le téléphone, le phonographe, l'ampoule électrique à filament, la centrale électrique et la pile alcaline. Il a largement contribué à la démocratisation mondiale de l'électricité. Il est décédé à 83 ans alors qu'il travaillait encore sur un projet de gomme synthétique.
Voir aussi : Histoire de General Electric - Phonographe - Histoire des Sciences et techniques
1856
11 février
Bernadette Soubirous est témoin d'apparitions de la Vierge.
Bernadette Soubirous est témoin de dix-huit apparitions de la Vierge dans la grotte de Massabielle qui se trouve près de la ville de Lourdes. Elle déclare tout d'abord qu'elle a seulement vu de la lumière puis elle finit par détailler ses visions. Lorsque la neuvième apparition se produit, la Vierge la guide jusqu'à une source d'eau. En 1862, l'église reconnaît l'existence des apparitions. Lourdes devient l'un des lieux de pèlerinage les plus connus au monde.
Voir aussi : Vierge - Histoire de la Société
1868
11 février
Mort de Foucault
Le physicien et astronome français Léon Foucault (né en 1819) s'éteint à Paris. On lui doit notamment l'invention du gyroscope et ses travaux sur la vitesse de la lumière. Mais il est surtout resté pour avoir déterminé, au cours d'une expérience menée en 1851, la rotation quotidienne de la Terre autour de son axe, au moyen d'un pendule d'une longueur de 67 m. d'où le fameux « pendule de Foucault », dont Umberto Eco tira un dense (et fort complexe) roman. Son nom figure sur la tour Eiffel.
Voir aussi : Physique - Histoire de l'Astronomie - Umberto eco - Histoire des Sciences et techniques
1873
11 février
Abdication d'Amédée de Savoie
Désarmé à réguler la bataille des partis, illégitime aux yeux de ses sujets, Amédée de Savoie (1845-1890), proclamé roi d'Espagne par les Cortès deux ans plus tôt, se voit contraint d'abdiquer. La remière République est aussitôt proclamée par les deux chambres. Alors que la troisième guerre des absolutistes carlistes fait rage au nord, leurs opposants libéraux, favorables au règne d'Isabelle II, sont confortés dans leurs prétentions au trône : dès l'année suivante, les Bourbons seront restaurés avec l'avènement d'Alphonse XII (1874-1885), tout jeune fils de la souveraine, chassée du pouvoir en 1868.
Voir aussi : Libéralisme - Carlisme - Amédée de savoie - Alphonse XII - Première république espagnole - Histoire des Institutions
1878
11 février
Naissance de Kasimir Malevitch
Kasimir Malevitch, peintre et écrivain soviétique, naît à Kiev le 11 février 1878. Après une formation de dessinateur technique, il se lance peu à peu dans l'art, et devient l'un des premiers peintres abstraits du XXe siècle. On lui doit notamment la création du mouvement suprématiste, ainsi que le premier monochrome de l'histoire de la peinture, "Carré blanc sur fond blanc" en 1918. Il meurt à Leningrad le 15 mai 1935.
Voir aussi : Peintre - Kasimir Malevitch - Monochrome - Histoire de l'Art
1902
11 février
Naissance de Arne Jacobsen
Arne Jacobsen, architecte et designer danois, naît le 11 février 1902 à Copenhague. Après une formation en maçonnerie, Jacobsen intègre en 1924, l'Académie royale danoise des Beaux-Arts. Il est encore aujourd'hui l'un des plus grands représentants du courant fonctionnaliste au Danemark. Durant toute sa carrière, il met en avant un certain modernisme organique. On lui doit notamment le St-Catherine's College à Oxford. Il meurt le 24 mars 1971 à Copenhague.
Voir aussi : Danemark - Histoire de l'Art
1926
11 février
Naissance de Paul Bocuse, chef cuisinier français
Né à Collonges-au-Mont-d'Or le 11 février 1926, Paul Bocuse est un grand chef cuisiner français. Référence mondiale dans le domaine culinaire, Paul Bocuse a obtenu trois étoiles au célèbre Guide Michelin entre 1958 et 1965. Considéré par beaucoup comme étant le cuisinier du siècle, Bocuse crée en janvier 1987 le concours mondial de la cuisine, ce qui renforce encore plus sa notoriété. À l'heure actuelle, le célèbre chef cuisinier dirige plusieurs restaurants dans la région lyonnaise.
Voir aussi : Guide Michelin - Histoire de l'Art
1928
11 février
Ouverture des IIèmes JO d'hiver
Le président de la confédération helvétique Edmund Schulthess inaugure le deuxième rendez-vous olympique des jeux d'hiver à Saint-Moritz. 25 pays et 464 athlètes y participent. Parmi les 14 épreuves disputées, une toute nouvelle discipline fait son apparition, le skeleton. Comme sur une luge, les sportifs doivent dévaler une descente mais sur le ventre.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire de Saint-Moritz - Histoire des Jeux Olympiques
1929
11 février
Signature des accords du Latran
Benito Mussolini, chef du gouvernement italien, et le cardinal Pietro Gasparri signent au palais du Latran à Rome un traité pacifiant enfin les relations entre la papauté et le royaume italien. Le pape Pie XI est reconnu comme souverain de la cité du Vatican et reçoit 750 millions de lires en dédommagement de la perte des Etats de l'église entre 1860 et 1870. Un concordat instaure le catholicisme comme la "seule religion de l'Etat Italien". L'enseignement religieux devient obligatoire dans le primaire comme dans le secondaire et le divorce civil est interdit. De son côté, le pape reconnaît la souveraineté de la maison de Savoie sur l'Italie, avec Rome comme capitale.
Voir aussi : Pape - Dossier histoire de l' Italie fasciste - Mussolini - Dossier histoire des Etats pontificaux - Histoire des Accords du Latran - Histoire des Traités
1948
11 février
Décès de l'artiste russe Sergueï Eisenstein
Sergueï Eisenstein naît en janvier 1898 en Lettonie. Proche des bolcheviks, il intègre l'Armée Rouge avant de devenir metteur en scène au théâtre en 1920. En 1923, il réalise un court-métrage intitulé « Le Journal de Gloumov ». Son premier film, « La Grève » sort au cinéma en 1924. En véritable précurseur, il utilise la technique de montage des attractions, propre aux caricatures et au burlesque. Eisenstein est aussi un dessinateur et un théoricien peu connu du grand public. Il meurt le 11 février 1948 à Moscou.
Voir aussi : Histoire de l'Armée rouge - Grève - Eisenstein - Histoire de l'Art
1950
11 février
Raymond Queneau entre au collège de Pataphysique
Dans le but de poursuivre ses recherches littéraires et mathématiques, Raymond Queneau intègre le collège de Pataphysique. Le fondateur de la pataphysique, Alfred Jarry définissait la discipline comme une "science des solutions imaginaires". Le collège, quant à lui, fut créé en 1948 et c’est dans son enceinte qui sera mis en place l’Oulipo.
Voir aussi : Queneau - Histoire des Romans
1950
11 février
Création du SMIG
Le Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) entre en vigueur en France. Le nouveau dispositif impose le principe d'une rémunération minimale en dessous de laquelle aucun salarié ne peut être payé. Déterminé en fonction du budget type d'un ménage, le SMIG permet aussi de garantir un pouvoir d'achat minimum aux ménages les plus modestes. A partir de 1952, le SMIG sera indexé sur les prix. Le 21 janvier 1970, il sera remplacé par le SMIC (Salaire minimum interprofessionnel de croissance). Mais la loi de 1950 permet aussi de restaurer les conventions collectives supprimées lors du régime de Vichy. Toutefois, des modifications seront instaurées vis-à-vis de la loi de 1936.
Voir aussi : Dossier histoire du droit du travail - Conventions collectives - Histoire du SMIC - Histoire du Social
1972
11 février
Triplé japonais au saut à ski
Pour la première fois les Jeux quittent l’Europe et l’Amérique du Nord pour l’Asie. Les Japonais prouvent à cette date qu’ils méritent amplement de les recevoir en réalisant un triplé historique au saut à ski. Toutefois ce seront leurs seules médailles. La France devra quant à elle se contenter d’une médaille d’argent et de deux de bronze.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'été - Histoire du Ski
1990
11 février
Libération de Nelson Mandela
Après 27 ans d’incarcération dans la prison de Paarl, Nelson Mandela est libéré, sous la présidence de Frederik De Klerk. En 1964, il avait été condamné à la prison à perpétuité pour trahison, après avoir lutté contre le régime de l’apartheid. Depuis son incarcération, il était devenu le symbole de la lutte pour la liberté des Noirs en Afrique du Sud. En avril 1994, il sera élu président de la République sud-africaine, juste après avoir obtenu le prix Nobel de la paix avec De Klerk.
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - Dossier histoire de l' Apartheid - Libération - Mandela - African National Congress - Histoire de l'Opposition
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
11 février
Naissance de l'Empire du Japon
Selon la mythologue japonaise, après avoir vaincu le royaume Yamato, le prince Jimmu Tennô monte sur le trône du Japon et fonde l'empire japonais. Jimmu Tennô est, selon la légende, un descendant de la déesse solaire Amaterasu Omikami, divinité majeure du culte shintô. Tous les souverains de l'histoire japonaise se réclament de Jimmu Tennô.
Voir aussi : Dossier histoire fête nationale - Fondation - Histoire de l'Antiquité
1229
11 février
Frédéric II signe le traité de Jaffa
Parti en croisade l’année précédente, l’empereur Frédéric II de Hohenstaufen conclut un accord avec le sultan Malik el-Kamil. Il récupère ainsi Bethléem, Nazareth, Sidon et Jérusalem. La paix est alors instituée pour plusieurs années et Frédéric II se fait couronner roi de Jérusalem. Toutefois, son manque de piété ne sera pas apprécié et il ne tardera pas à regagner ses terres. Jérusalem, quant à elle, sera reconquise par les Turcs en 1244.
Voir aussi : Histoire de Jérusalem - Dossier histoire des Croisades - Histoire du Saint Empire romain germanique - Frédéric de Hohenstaufen - Histoire des Traités
1392
11 février
Couronnement de Manuel II Paléologue
Le 11 février 1392, Manuel II Paléologue, fils de Jean V Paléologue, est officiellement couronné et devient empereur byzantin. Homme de culture, Manuel II Paléologue hérite d'un Empire byzantin en plein déclin, un empire auquel il tentera durant ses 34 années de règne de redonner du prestige. Parmi les nombreuses batailles traversées par Manuel II Paléologue, celle d'Ankara est sans doute celle qui laissera le plus de traces.
Voir aussi : Empire byzantin - Jean V Paléologue - Manuel ii paléologue - Histoire de la Politique
1482
11 février
Torquemada inquisiteur
Le roi Ferdinand V nomme de nouveaux inquisiteurs chargés d’éradiquer l’hérésie dans le territoire espagnol. Parmi eux, figure le futur inquisiteur général, Tomas de Torquemada. Symbole du fanatisme religieux et de la violence de l’Inquisition espagnole, il a une grande responsabilité dans la généralisation de la torture et des bûchers. Les jugements de l’Inquisition prennent alors le nom d’Autos da fe (acte de foi). Soucieuse de se débarrasser des minorités religieuses, l’Espagne s’engage avec l’Inquisition dans la "Limpieza de sangre", la pureté du sang. Celle-ci consiste à écarter du pouvoir des personnes qui se sont récemment converties au christianisme.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Inquisition espagnole - Torture - Ferdinand V - Limpieza de sangre - Torquemada - Histoire de la Chrétienté
1531
11 février
Création de l'Eglise Anglicane
Le 11 février 1531 marque la création de l'Eglise anglicane, après que le roi Henri VIII d'Angleterre se vit refuser le droit de divorcer de Catherine d'Aragon par le Pape Clément VII. Ce schisme avec l'Eglise de Rome fut officiel lorsque l'archevêque de Cantorbéry, William Warham, reconnut Henri VIII d'Angleterre comme « chef suprême de l'Eglise anglaise autant que le Christ le permet ».
Voir aussi : Pape - Henri VIII d'Angleterre - 1531 - Cantorbéry - Eglise anglicane - Histoire de la Chrétienté
1536
11 février
Philippe Chabot occupe la Bresse et la Savoie
Le décès, en 1535, de François II Sforza précipite l'amiral de France, Philippe Chabot, à occuper la Bresse ainsi que la Savoie, le 11 février 1536. La mort du duc de Milan provoque la huitième guerre d'Italie, dans laquelle François 1er et l'empereur espagnol, Charles Quint, se disputent le duché de Lombardie. Le roi de France prendra possession de la Savoie et du piémont mais renoncera, finalement, à Milan.
Voir aussi : Charles Quint - Histoire de la Savoie - Histoire du Piémont - François 1er - Duché de milan - Histoire de la Politique
1650
11 février
Décès de René Descartes.
René Descartes est né le 31 mars 1596 dans le Royaume de France. C'est un philosophe et un scientifique de l'époque moderne; de plus, il participe aux travaux de l'Ecole du rationalisme.
Ainsi, ses recherches et conclusions tournent autour des sujets suivants: l'épistémologie, la métaphysique, la physique, l'optique, les mathématiques, la morale, la psychologie, et la biologie.
Il a été influencé par Platon, Montaigne, et bien d'autres.
Il trouve la mort à Stockholm, en Suède, le 11 février 1650.
Voir aussi : Descartes - René Descartes - Histoire des Sciences et techniques
1657
11 février
Naissance de Bernard Le Bouyer de Fontenelle
Bernard Le Bouyer de Fontenelle, écrivain français, naît le 11 février 1657 à Rouen. Après une très courte carrière d'avocat, il se lance dans l'écriture, rencontrant un vif succès dans la littérature scientifique, avec des ouvrages de vulgarisation, comme « Entretiens sur la pluralité des mondes » en 1686. Nommé membre de l'Académie française après quatre refus en 1691, il meurt le 9 janvier 1757 à Paris, laissant une grande ½uvre derrière lui.
Voir aussi : Histoire de l'Académie Française - Fontenelle - Histoire de l'Art
1659
11 février
Mort de Guillaume Colletet
Le poète français né le 12 mars 1598, Guillaume Colletet, est mort à Paris le 11 février 1659. Parmi les premiers membres de l'Académie française, il laisse à la postérité de nombreux poèmes, dont le « Banquet des poètes » composé en 1646. Grâce à son talent, il put se mettre sous la protection des plus grands noms, comme le cardinal de Richelieu, qui appréciait beaucoup sa prose.
Voir aussi : Histoire de l'Académie Française - Richelieu - Poète - Histoire de l'Art
1695
11 février
Naissance de Françoise de Graffigny
Françoise de Graffigny naît le 11 février 1695 à Nancy. Femme de lettres, elle devient célèbre grâce à son roman "Lettres d'une Péruvienne" (1747), qui est le premier roman épistolaire écrit par une femme. Elle ouvre son propre salon, accueillant les plus grands intellectuels de son époque. Sa pièce de théâtre "Cénie" (1750) obtient également un grand succès. Elle décède à Paris en 1758.
Voir aussi : Naissance - Nancy - Femme de lettres - Histoire des Romans
1764
11 février
Naissance de Marie-Joseph de Chénier
Marie-Joseph de Chénier, poète et homme politique français, naît à Constantinople le 11 février 1764, d'un père diplomate. Membre de la Comédie-Française en 1785, il ne rencontre vraiment le succès qu'en 1789, avec "Charles IX, ou l'école des rois". Il fut également député de la Convention, dans le parti de Georges Danton et participa à l'organisation de toutes les grandes fêtes révolutionnaires. Il meurt à Paris le 10 janvier 1811.
Voir aussi : Histoire de la Convention - Poète - Député - Homme politique - Danton - Histoire de l'Art
1847
11 février
Naissance de Thomas Edison
Thomas Edison, inventeur et industriel américain, est né le 11 février 1847. Il a fondé l'un des empires industriels mondiaux, General Electric, et est à l'origine de 1093 brevets. On peut citer, parmi ses principales inventions, le téléphone, le phonographe, l'ampoule électrique à filament, la centrale électrique et la pile alcaline. Il a largement contribué à la démocratisation mondiale de l'électricité. Il est décédé à 83 ans alors qu'il travaillait encore sur un projet de gomme synthétique.
Voir aussi : Histoire de General Electric - Phonographe - Histoire des Sciences et techniques
1856
11 février
Bernadette Soubirous est témoin d'apparitions de la Vierge.
Bernadette Soubirous est témoin de dix-huit apparitions de la Vierge dans la grotte de Massabielle qui se trouve près de la ville de Lourdes. Elle déclare tout d'abord qu'elle a seulement vu de la lumière puis elle finit par détailler ses visions. Lorsque la neuvième apparition se produit, la Vierge la guide jusqu'à une source d'eau. En 1862, l'église reconnaît l'existence des apparitions. Lourdes devient l'un des lieux de pèlerinage les plus connus au monde.
Voir aussi : Vierge - Histoire de la Société
1868
11 février
Mort de Foucault
Le physicien et astronome français Léon Foucault (né en 1819) s'éteint à Paris. On lui doit notamment l'invention du gyroscope et ses travaux sur la vitesse de la lumière. Mais il est surtout resté pour avoir déterminé, au cours d'une expérience menée en 1851, la rotation quotidienne de la Terre autour de son axe, au moyen d'un pendule d'une longueur de 67 m. d'où le fameux « pendule de Foucault », dont Umberto Eco tira un dense (et fort complexe) roman. Son nom figure sur la tour Eiffel.
Voir aussi : Physique - Histoire de l'Astronomie - Umberto eco - Histoire des Sciences et techniques
1873
11 février
Abdication d'Amédée de Savoie
Désarmé à réguler la bataille des partis, illégitime aux yeux de ses sujets, Amédée de Savoie (1845-1890), proclamé roi d'Espagne par les Cortès deux ans plus tôt, se voit contraint d'abdiquer. La remière République est aussitôt proclamée par les deux chambres. Alors que la troisième guerre des absolutistes carlistes fait rage au nord, leurs opposants libéraux, favorables au règne d'Isabelle II, sont confortés dans leurs prétentions au trône : dès l'année suivante, les Bourbons seront restaurés avec l'avènement d'Alphonse XII (1874-1885), tout jeune fils de la souveraine, chassée du pouvoir en 1868.
Voir aussi : Libéralisme - Carlisme - Amédée de savoie - Alphonse XII - Première république espagnole - Histoire des Institutions
1878
11 février
Naissance de Kasimir Malevitch
Kasimir Malevitch, peintre et écrivain soviétique, naît à Kiev le 11 février 1878. Après une formation de dessinateur technique, il se lance peu à peu dans l'art, et devient l'un des premiers peintres abstraits du XXe siècle. On lui doit notamment la création du mouvement suprématiste, ainsi que le premier monochrome de l'histoire de la peinture, "Carré blanc sur fond blanc" en 1918. Il meurt à Leningrad le 15 mai 1935.
Voir aussi : Peintre - Kasimir Malevitch - Monochrome - Histoire de l'Art
1902
11 février
Naissance de Arne Jacobsen
Arne Jacobsen, architecte et designer danois, naît le 11 février 1902 à Copenhague. Après une formation en maçonnerie, Jacobsen intègre en 1924, l'Académie royale danoise des Beaux-Arts. Il est encore aujourd'hui l'un des plus grands représentants du courant fonctionnaliste au Danemark. Durant toute sa carrière, il met en avant un certain modernisme organique. On lui doit notamment le St-Catherine's College à Oxford. Il meurt le 24 mars 1971 à Copenhague.
Voir aussi : Danemark - Histoire de l'Art
1926
11 février
Naissance de Paul Bocuse, chef cuisinier français
Né à Collonges-au-Mont-d'Or le 11 février 1926, Paul Bocuse est un grand chef cuisiner français. Référence mondiale dans le domaine culinaire, Paul Bocuse a obtenu trois étoiles au célèbre Guide Michelin entre 1958 et 1965. Considéré par beaucoup comme étant le cuisinier du siècle, Bocuse crée en janvier 1987 le concours mondial de la cuisine, ce qui renforce encore plus sa notoriété. À l'heure actuelle, le célèbre chef cuisinier dirige plusieurs restaurants dans la région lyonnaise.
Voir aussi : Guide Michelin - Histoire de l'Art
1928
11 février
Ouverture des IIèmes JO d'hiver
Le président de la confédération helvétique Edmund Schulthess inaugure le deuxième rendez-vous olympique des jeux d'hiver à Saint-Moritz. 25 pays et 464 athlètes y participent. Parmi les 14 épreuves disputées, une toute nouvelle discipline fait son apparition, le skeleton. Comme sur une luge, les sportifs doivent dévaler une descente mais sur le ventre.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire de Saint-Moritz - Histoire des Jeux Olympiques
1929
11 février
Signature des accords du Latran
Benito Mussolini, chef du gouvernement italien, et le cardinal Pietro Gasparri signent au palais du Latran à Rome un traité pacifiant enfin les relations entre la papauté et le royaume italien. Le pape Pie XI est reconnu comme souverain de la cité du Vatican et reçoit 750 millions de lires en dédommagement de la perte des Etats de l'église entre 1860 et 1870. Un concordat instaure le catholicisme comme la "seule religion de l'Etat Italien". L'enseignement religieux devient obligatoire dans le primaire comme dans le secondaire et le divorce civil est interdit. De son côté, le pape reconnaît la souveraineté de la maison de Savoie sur l'Italie, avec Rome comme capitale.
Voir aussi : Pape - Dossier histoire de l' Italie fasciste - Mussolini - Dossier histoire des Etats pontificaux - Histoire des Accords du Latran - Histoire des Traités
1948
11 février
Décès de l'artiste russe Sergueï Eisenstein
Sergueï Eisenstein naît en janvier 1898 en Lettonie. Proche des bolcheviks, il intègre l'Armée Rouge avant de devenir metteur en scène au théâtre en 1920. En 1923, il réalise un court-métrage intitulé « Le Journal de Gloumov ». Son premier film, « La Grève » sort au cinéma en 1924. En véritable précurseur, il utilise la technique de montage des attractions, propre aux caricatures et au burlesque. Eisenstein est aussi un dessinateur et un théoricien peu connu du grand public. Il meurt le 11 février 1948 à Moscou.
Voir aussi : Histoire de l'Armée rouge - Grève - Eisenstein - Histoire de l'Art
1950
11 février
Raymond Queneau entre au collège de Pataphysique
Dans le but de poursuivre ses recherches littéraires et mathématiques, Raymond Queneau intègre le collège de Pataphysique. Le fondateur de la pataphysique, Alfred Jarry définissait la discipline comme une "science des solutions imaginaires". Le collège, quant à lui, fut créé en 1948 et c’est dans son enceinte qui sera mis en place l’Oulipo.
Voir aussi : Queneau - Histoire des Romans
1950
11 février
Création du SMIG
Le Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) entre en vigueur en France. Le nouveau dispositif impose le principe d'une rémunération minimale en dessous de laquelle aucun salarié ne peut être payé. Déterminé en fonction du budget type d'un ménage, le SMIG permet aussi de garantir un pouvoir d'achat minimum aux ménages les plus modestes. A partir de 1952, le SMIG sera indexé sur les prix. Le 21 janvier 1970, il sera remplacé par le SMIC (Salaire minimum interprofessionnel de croissance). Mais la loi de 1950 permet aussi de restaurer les conventions collectives supprimées lors du régime de Vichy. Toutefois, des modifications seront instaurées vis-à-vis de la loi de 1936.
Voir aussi : Dossier histoire du droit du travail - Conventions collectives - Histoire du SMIC - Histoire du Social
1972
11 février
Triplé japonais au saut à ski
Pour la première fois les Jeux quittent l’Europe et l’Amérique du Nord pour l’Asie. Les Japonais prouvent à cette date qu’ils méritent amplement de les recevoir en réalisant un triplé historique au saut à ski. Toutefois ce seront leurs seules médailles. La France devra quant à elle se contenter d’une médaille d’argent et de deux de bronze.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'été - Histoire du Ski
1990
11 février
Libération de Nelson Mandela
Après 27 ans d’incarcération dans la prison de Paarl, Nelson Mandela est libéré, sous la présidence de Frederik De Klerk. En 1964, il avait été condamné à la prison à perpétuité pour trahison, après avoir lutté contre le régime de l’apartheid. Depuis son incarcération, il était devenu le symbole de la lutte pour la liberté des Noirs en Afrique du Sud. En avril 1994, il sera élu président de la République sud-africaine, juste après avoir obtenu le prix Nobel de la paix avec De Klerk.
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - Dossier histoire de l' Apartheid - Libération - Mandela - African National Congress - Histoire de l'Opposition
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
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- Localisation : Macabanaufondujardin france
Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Tomás de Torquemada, né en 1420 à Valladolid dans le royaume de Castille et mort le 16 septembre 1498 à Ávila, en Espagne, était un dominicain espagnol du xve siècle. Confesseur de la reine Isabelle de Castille et du roi Ferdinand II d'Aragon, il est le premier Grand Inquisiteur de l'Inquisition espagnole de 1483 à sa mort.
Tomás de Torquemada est né en 1420 à Valladolid où il grandit. Comme son oncle, le cardinal et théologien pontifical, Juan de Torquemada, il est issu d'une famille de nouveaux chrétiens et devint frère dominicain dans le couvent San Pablo de la ville. Il fut nommé, à 32 ans, prieur du monastère de Santa Cruz à Ségovie, fonction qu'il occupa de 1452 à 1474.
Connu pour son austérité, sa dévotion et son érudition, il devint confesseur de la princesse Isabelle, Infante de Castille, alors qu'elle n'était encore qu'une enfant. Il entreprit de lui inculquer le devoir qu'elle aurait, en tant que future souveraine, de défendre l'unité religieuse du royaume, et le bénéfice politique qu'elle pourrait en retirer.
À Valladolid, en 1469, Isabelle épousa Ferdinand, qui allait devenir dix ans plus tard, en 1479, le roi Ferdinand II d'Aragon. Elle fut couronnée reine de Castille en 1474. Bien que Torquemada fût très proche des souverains, devenant également confesseur du roi, il refusa les postes honorifiques qui lui étaient proposés, comme le riche évêché de Séville, et se contenta d'une fonction de conseiller. En grande partie à son instigation, ceux que l'on surnommera « les rois catholiques » décidèrent de mener une politique religieuse coercitive, au nom de l'unité de l'Espagne. Ils convainquirent le pape Sixte IV de réorganiser les tribunaux d'Inquisition en Espagne, et de les placer sous le contrôle exclusif de la Couronne.
Il occupera la fonction d'Inquisiteur Général d'Espagne pendant 15 ans jusqu'à sa mort en 1498, s'acquittant de sa mission avec un zèle redoutable et une détermination implacable. Sous son autorité, environ 100 000 cas sont examinés par l'Inquisition espagnole et 2 000 condamnations à mort prononcées.
Avec l'aide de légistes, il rédigea un « code de l'inquisiteur » de vingt-huit articles qu'il promulgua le 29 novembre 1484 à l'occasion de l'assemblée générale des inquisiteurs à Séville. Il travaillera jusqu'à sa mort à affiner ce code en fonction de l'expérience acquise (ces règles sont regroupées dans un code de procédure unique : les Compilación de las instrucciones del oficio de la Santa Inquisición).
Torquemada joua également un rôle décisif d'initiateur dans la Reconquista de l'Espagne musulmane, ainsi que dans la persécution et l'expulsion des juifs d'Espagne, décidée par les rois catholiques le 31 mars 1492.
À la fin de sa vie, il se retira au couvent Saint-Thomas d'Ávila, qu'il avait fait construire, reprenant la simple vie de frère, tout en continuant d'occuper la fonction de Grand Inquisiteur et de réfléchir aux meilleures règles pour conduire et encadrer l'Inquisition. Il reçut à plusieurs reprises la visite des souverains (et se rendit à Salamanque en octobre 1497 pour être aux côtés du prince Don Juan mourant et réconforter le roi et la reine).
Encore assez actif jusqu'en 1496, ses dernières années furent marquées par des crises de goutte. En 1498, il présida la dernière assemblée générale des inquisiteurs. Il meurt le 16 septembre de la même année non sans avoir combattu le pape Alexandre VI qui voulait reprendre la main sur l'Inquisition et qui finit par nommer dès 1494, avançant l'excuse de son grand âge, quatre assistants avec des pouvoirs comparables.
Isabelle de Castille
Depuis le 1er novembre 1478, le pape Sixte IV, avait autorisé les « Rois Catholiques » (Reyes Catholicos) à choisir les inquisiteurs sur leurs terres, en Castille. Ainsi, le 11 février 1482, Torquemada fut un des cinq nouveaux inquisiteurs validés par Sixte IV, en charge de la Castille. Ferdinand devenant roi d'Aragon en 1479, il dut batailler auprès du Saint-Siège afin d'obtenir de semblables prérogatives en Aragon. Finalement, le 14 octobre 1483, Sixte IV accorda à Torquemada, devenu entretemps Inquisiteur Général (ou Grand Inquisiteur, Inquisidor General) de Castille (le 2 août), la même charge suprême en Aragon . Celle-ci fut étendue à la Catalogne en 1486.
En 1483, Ferdinand institua le Conseil de l'Inquisition Suprême et Générale ou « Conseil Royal de l'Inquisition » (abrégé la Suprema), dont le Grand Inquisiteur, Torquemada, était président de droit. Bien que sous l'autorité théorique des monarques espagnols, le Grand Inquisiteur, en tant que représentant du Pape, avait la haute main sur l'ensemble des tribunaux inquisitoriaux et pouvait déléguer ses pouvoirs à des inquisiteurs de son choix, qui étaient responsables devant lui. La fonction de Grand Inquisiteur était la seule fonction publique dont l'autorité s'étendait à tous les royaumes composant l'Espagne, constituant ainsi un relais utile pour le pouvoir des souverains.
Pendant ses quinze années en tant que Grand Inquisiteur, Torquemada a donné à l'Inquisition espagnole une importance et une puissance sans précédent.
À partir d'un simple tribunal à Séville en 1481, un réseau de tribunaux inquisitoriaux (« Saint-Offices ») fut développé à travers le pays, certains permanents, d'autres itinérants, permettant de mailler le territoire - notamment à Cordoue, Ciudad Real (transféré peu après à Tolède), Valladolid, Ávila, Jaén pour la Castille et Saragosse, Valence, Barcelone, et Majorque pour le royaume d'Aragon. Après Torquemada, d'autres tribunaux seront encore créés, notamment dans les nouvelles possessions américaines de l'Espagne.
Par ailleurs, la confiscation des biens des « hérétiques » (ou déclarés tels) au profit exclusif de l'Inquisition procura à celle-ci une très grande richesse - et donc un pouvoir et des moyens d'action encore plus étendus. Ce fut d'ailleurs une source de tensions avec les souverains Isabelle et Ferdinand, pourtant mandataires de Torquemada, qui avaient espéré qu'une partie de cet argent viendrait alimenter le trésor public. Il fallut l'intervention du pape Alexandre VI pour que l'Inquisition espagnole consentît à se déposséder d'une partie de son butin.
Initialement, la mise en place de l'Inquisition suscita des résistances, aussi bien parmi les nobles que parmi les gens ordinaires, en particulier dans le royaume d'Aragon (ou la plupart des inquisiteurs étaient castillans, donc considérés comme étrangers - allant jusqu'à provoquer des révoltes, notamment à Valence et à Lerida (il y eut également de violentes réactions anti-espagnoles lorsque Ferdinand tenta d'imposer l'Inquisition dans les possessions espagnoles en Italie). Mais le pouvoir de Torquemada se trouva encore renforcé après le meurtre de l'inquisiteur Pedro de Arbués à Saragosse en 1485, qu'on attribua à des hérétiques et aux Juifs, ainsi que par le supposé meurtre rituel - probablement imaginaire - du Santo Niño de La Guardia (« le Saint Enfant de la Guardia ») en 1490, dont les Juifs furent accusés.
Le pouvoir de l'Inquisition sur la vie des Espagnols était immense. Chaque âme chrétienne âgée de plus de douze ans (pour les filles) ou de quatorze ans (pour les garçons) était pleinement responsable devant elle. Les hérétiques (ou déclarés tels) et les conversos (juifs et musulmans convertis mais restés secrètement fidèles à leur ancienne foi) étaient les premières cibles, mais toute personne critique de l'Inquisition était considérée comme suspecte.
L'Inquisition, sous la houlette de Torquemada, se caractérisa par son manque de pitié et sa brutalité. Les dénonciations anonymes, le recours à la torture pour extorquer des aveux étaient des pratiques courantes. Les "formes" étaient cependant respectées - même si aujourd'hui ces subtilités peuvent nous apparaître hypocrites ou simplement absurdes : l'Église n'ayant pas le droit de verser le sang, des tortures "adaptées" étaient employées lors de la Question destinée à extorquer des aveux aux suspects (par exemple le supplice de l'eau, ou le broyage des membres) ; de la même manière, l'Église n'avait pas formellement le droit de donner la mort, et les personnes condamnées pour les crimes d'hérésie jugés les plus graves (notamment les relaps) étaient remises au "bras séculier" (l'autorité civile) pour être exécutées par le feu ou par d'autres méthodes (pendaison...).
Craignant pour sa vie, et également pour impressionner et intimider, Torquemada se déplaçait en compagnie d'une escorte de 40 cavaliers et 200 soldats à pied.
Le caractère sommaire des jugements rendus par les tribunaux inquisitoriaux espagnols, la brutalité des méthodes employées, choquèrent en Espagne comme à l'extérieur du royaume. Ainsi, le pape Sixte IV lui-même, dès 1481, écrit « pour se plaindre de la trop grande rigueur des inquisiteurs de Séville » :
« Sans tenir compte des prescriptions juridiques, ils ont emprisonné nombre de personnes en violation des règles de justice, leur infligeant des tortures sévères et leur imputant, sans le moindre fondement, le crime d'hérésie, confisquant leurs biens à ceux qu'ils condamnaient à mort, si bien que pour fuir une telle rigueur un grand nombre d'entre eux se sont réfugiés auprès du Siège Apostolique, en protestant de leur orthodoxie. »
Rome recevait un flot constant de demandes de réhabilitations émanant de personnes condamnées par les tribunaux inquisitoriaux espagnols et par trois fois, Torquemada dut envoyer un émissaire auprès du Saint-Siège pour se justifier sur ses pratiques.
Autodafé sur la Plaza Mayor de Madrid, Francisco Ricci, 1683. Note : la scène représentée date de 1680 et est donc postérieure à Torquemada.
Torquemada attribuait la confusion dans laquelle se trouvait l'Espagne à la complaisance envers les « infidèles » et aux étroites relations entre ceux-ci et les chrétiens, au nom du commerce.
L'historien espagnol Juan de Mariana (1536-1624) soutient que la refondation de l'Inquisition, en conférant une nouvelle dynamique à l'idée d'un royaume unifié, a rendu le pays plus capable de mener à bien sa guerre contre les Maures. Cette version est évidemment à prendre avec du recul étant donné que l'auteur travaillait lui-même sous la menace de l'Inquisition.
Torquemada pesa de tout son poids pour convaincre les souverains de la nécessité d'achever la reconquête de l'Espagne sur les royaumes musulmans. La prise de Zahara par l'ennemi en 1481 fournit l'occasion de représailles. Torquemada apporta un soutien indéfectible à Isabelle et Ferdinand tout au long de la campagne de Reconquista, qui s'apparentait pour lui à une guerre sainte. Finalement, il sera au côté des Rois catholiques lors de leur entrée en vainqueurs dans Grenade le 2 janvier 1492, qui marquera la fin de la présence musulmane en Espagne. Il fondera un couvent de son ordre (les dominicains) dans cette ville.
Théoriquement, l'Inquisition n'avait autorité que sur les chrétiens baptisés, mais dans les faits Torquemada considéra la lutte contre les « infidèles » l'une de ses missions principales.
Les conversos - ceux, essentiellement des juifs, qui s'étaient convertis au christianisme, plus ou moins sous la contrainte, mais qui étaient soupçonnés de ne pas être sincères ou d'être secrètement revenus au judaïsme - furent l'une des cibles prioritaires du zèle inquisiteur de Torquemada (les conversos étaient distingués entre marranes, pour ceux d'origine juive, et morisques, pour ceux d'origine musulmane). La lutte contre ces « faux chrétiens » (ou perçus comme tels) fut l'une des motivations majeures du renouveau de l'effort d'Inquisition, et ils en furent les principales victimes.
Torquemada fut l'un des principaux instigateurs du décret de l'Alhambra. Ce décret, édicté à son insistance, le 31 mars 1492 par Isabelle et Ferdinand, soit très peu de temps après la victoire de Grenade, donnait quatre mois aux juifs d'Espagne pour se convertir au christianisme ou quitter le pays (avec de considérables restrictions quant aux biens qu'ils pouvaient emporter avec eux). De surcroît, le mois suivant (avril), Torquemada donna des ordres interdisant tout contact entre les chrétiens et les juifs, sous peine de sévères sanctions, aboutissant à l'impossibilité de fait pour les exilés de vendre leurs biens avant leur départ, et conduisant à la saisie de ceux-ci par l'Inquisition.
Les immenses richesses ainsi confisquées depuis de le début de l'Inquisition servirent notamment à financer à la fois la guerre de reconquête de Grenade et les différentes expéditions de Christophe Colomb qui put entreprendre son premier voyage dès le mois d'août 1492.
La tradition espagnole rapporte qu'une délégation de représentants de la communauté des juifs d'Espagne, menée par le très influent Don Isaac Abravanel proposa au roi 300 000 ducats de « rançon » en échange de l'abolition de l'édit d'expulsion. Ferdinand hésitait à accepter l'offre, étant donnée la place centrale qu'occupaient les juifs dans le commerce du pays. On raconte que Torquemada intervint personnellement devant le roi, tenant en main un crucifix, et s'exclamant : « Judas Iscariote a vendu le Christ pour 30 pièces d'argent ; et votre Excellence s'apprête à le vendre pour 300 000 ducats. Le voilà ; prenez-Le et vendez-Le ! » Sur quoi il laissa le crucifix sur une table et quitta la pièce.
Pour empêcher la diffusion des hérésies, Torquemada ordonna qu'on brûlât les livres jugés non-catholiques, en particulier les Talmuds juifs et, après la défaite finale des Maures à Grenade, également des livres arabes (conduisant à la disparition irrémédiable d'une grande partie des traces de l'histoire du pays de 711 à 1492). Ces cérémonies constituaient la forme originelle des auto de fe (qui prendront également par la suite la forme de cérémonies publiques de « réconciliation » des pécheurs avec l'Église ; l'exécution subséquente de ceux-ci - notamment par le feu, sur le bûcher - n'en faisait cependant "techniquement" pas partie).
Alors que certains juifs d'Espagne acceptent cette conversion forcée, un nombre important choisit de quitter le pays à la suite du décret de l'Alhambra. Leur nombre n'est pas connu exactement. L'historien Juan de Mariana (1536-1624), qui écrit peu après l'événement, parle de 1 700 000, mais ce chiffre est considéré aujourd'hui comme beaucoup trop élevé. Il sera ramené par les historiens ultérieurs à 800 000. Aujourd'hui, on estime qu'entre 50 000 et 150 000 juifs ont choisi la conversion, et 150 000 à 200 000 autres l'exil. Quoi qu'il en soit, le préjudice pour l'Espagne fut considérable, et l'expulsion des juifs du royaume a été l'un des éléments déclencheurs du déclin commercial espagnol.
Cet exil est à l'origine de la communauté ladino dans l'est méditerranéen (spécialement dans l'empire ottoman). Cette communauté continue à pratiquer le judéo-espagnol, variété archaïsante du castillan.
La capitulation de Grenade, par Francisco Padilla : Boabdil devant Ferdinand et Isabelle.
Torquemada est passé à la postérité comme l'un des symboles de l'intolérance et du fanatisme religieux. L'Encyclopædia Britannica écrit par exemple : « Son nom est devenu un symbole des horreurs de l'Inquisition, de l'intolérance religieuse et du fanatisme cruel ». Toutefois, certains travaux historiques modernes tendent à nuancer cette image en la replaçant dans son contexte historique.
Si l'on compte en nombre de victimes, force est de constater que les premières années de l'Inquisition, menée notamment sous le commandement de Torquemada, ont été les plus sévères et les plus violentes de toute la période couverte par l'Inquisition de 1478 à 1834. Mais, entre l'exagération de certains, emportés par les mythes de la légende noire, et les analyses menées par une école plus récente d'historiens révisionnistes, il convient d'être prudent, tant sur le plan des chiffres de victimes, que sur celui des anecdotes avancées.
Ainsi, dans son Histoire critique de l'Inquisition espagnole (1817-1818), Juan Antonio Llorente, ecclésiastique espagnol libéral exilé à Paris, qui fut secrétaire général du Saint Office espagnol (l'Inquisition) et a pu travailler sur les archives, estime que pendant que Torquemada fut Grand Inquisiteur, 10 220 personnes furent brûlées, 6 860 autres condamnées à être brûlées en effigie, et 97 321 furent « réconciliées » avec l'Église. Ces chiffres sont cependant considérés comme largement exagérés par les historiens modernes. Ils estiment aujourd'hui le nombre de personnes envoyées au bûcher comme étant probablement plus proche de 2 000 personnes, une grande majorité étant des conversos d'origine juive. Ce qui représente tout de même un nombre loin d'être négligeable - « en soi un horrible holocauste au principe de l'intolérance religieuse », selon les mots de l'Encyclopaedia Brittanica.
Des voix, en particulier à son époque, se sont élevées pour prendre la défense de Torquemada. Le chroniqueur espagnol Sebastián d'Olmedo l'a appelé « le marteau des hérétiques, la lumière de l'Espagne, le sauveur de son pays, l'honneur de son ordre ».
Le philosophe contre-révolutionnaire Joseph de Maistre, dans ses Lettres à un gentilhomme russe sur l'Inquisition espagnole (1815), avance l'idée que l'Inquisition fut instaurée par les souverains d'Espagne parce que l'existence même de la nation espagnole était menacée, en raison de la présence musulmane et de l'influence (supposée) de la communauté juive espagnole. Il précise ce qui est selon lui un axiome de l'action politique : « Jamais les grands maux politiques, jamais surtout les attaques violentes portées contre le corps de l'État, ne peuvent être prévenus ou repoussés que par des moyens pareillement violents ». Par conséquent, selon lui, l'action de Torquemada doit être mise en balance avec les dangers qui menaçaient le royaume : « Si vous pensez aux sévérités de Torquemada, sans songer à tout ce qu'elles prévinrent, vous cessez de raisonner. » (Modèle:Op.cit.)
Par ailleurs, il existe un courant historique moderne de « révision » de l'histoire de l'Inquisition espagnole, mené notamment par l'historien britannique Henry Kamen (voir Bibliographie). Ces historiens tentent de montrer qu'il existe bien une « légende noire » de l'Inquisition espagnole (et plus généralement de l'histoire espagnole des derniers siècles), peignant celle-ci sous un jour particulièrement brutal et maléfique. Selon eux, cette « légende noire » serait en grande partie due à des intellectuels protestants, comme par exemple l'écrivain anglais John Foxe (1516-1587), qui choqués par la répression contre les protestants, noircirent le trait à des fins de propagande contre l'Église catholique. Cette « légende noire » a également été largement mise en avant par l'Angleterre et la Hollande, rivaux politiques et commerciaux de l'Espagne.
Mais, estiment ces historiens, l'Inquisition espagnole n'était ni aussi puissante, ni aussi cruelle qu'on a bien voulu le dire. Ainsi par exemple, concernant la torture, elle était également la norme dans les tribunaux royaux espagnols, et lorsqu'elle y fut abolie, les tribunaux d'Inquisition y renoncèrent également. Les prisons de l'Inquisition étaient généralement d'un confort supérieur aux prisons civiles de l'époque (taille des cellules, fenêtres laissant passer la lumière…). Enfin, la peine de mort restait assez exceptionnelle, réservée aux personnes considérées comme des cas irrécupérables - en particulier les relaps.
Pour l'historien Jean Sevillia, « Torquemada n'est pas le fruit du catholicisme mais le produit d'une histoire nationale », eu égard au fait que l'Inquisition au xve siècle évolua dans un contexte très particulier propre à l'Espagne d'alors.
Les défenseurs de Torquemada soulignent également son absolue dévotion aux causes qu'il défendait - l'unité de l'Espagne et la pureté de la religion catholique. Il ne s'est jamais enrichi personnellement à travers les richesses considérables obtenues par le Saint Office via la saisie des biens des condamnés. Au contraire, il a dû batailler pour soustraire cet argent aux souverains, et l'a utilisé pour accroître encore l'efficacité et l'étendue des tribunaux inquisitoriaux, ainsi que pour ouvrir des couvents de son ordre (dominicain). À la fin de sa vie, il a même repris la vie dépouillée et austère de simple frère au couvent Saint-Thomas d'Ávila.
D'autre part, comme il a été rappelé plus haut, le caractère intraitable de Torquemada et la brutalité de son action suscitèrent beaucoup d'incompréhensions et de protestations, y compris de son vivant. Au point que, par trois fois, il dut envoyer un émissaire pour se justifier auprès du pape.
En 1836, les libéraux espagnols brisèrent sa tombe dans la chapelle du couvent d'Ávila, et dispersèrent les ossements de celui qu'ils estimaient être l'une des pires incarnations de l'intolérance et du fanatisme.
Tomás de Torquemada est né en 1420 à Valladolid où il grandit. Comme son oncle, le cardinal et théologien pontifical, Juan de Torquemada, il est issu d'une famille de nouveaux chrétiens et devint frère dominicain dans le couvent San Pablo de la ville. Il fut nommé, à 32 ans, prieur du monastère de Santa Cruz à Ségovie, fonction qu'il occupa de 1452 à 1474.
Connu pour son austérité, sa dévotion et son érudition, il devint confesseur de la princesse Isabelle, Infante de Castille, alors qu'elle n'était encore qu'une enfant. Il entreprit de lui inculquer le devoir qu'elle aurait, en tant que future souveraine, de défendre l'unité religieuse du royaume, et le bénéfice politique qu'elle pourrait en retirer.
À Valladolid, en 1469, Isabelle épousa Ferdinand, qui allait devenir dix ans plus tard, en 1479, le roi Ferdinand II d'Aragon. Elle fut couronnée reine de Castille en 1474. Bien que Torquemada fût très proche des souverains, devenant également confesseur du roi, il refusa les postes honorifiques qui lui étaient proposés, comme le riche évêché de Séville, et se contenta d'une fonction de conseiller. En grande partie à son instigation, ceux que l'on surnommera « les rois catholiques » décidèrent de mener une politique religieuse coercitive, au nom de l'unité de l'Espagne. Ils convainquirent le pape Sixte IV de réorganiser les tribunaux d'Inquisition en Espagne, et de les placer sous le contrôle exclusif de la Couronne.
Il occupera la fonction d'Inquisiteur Général d'Espagne pendant 15 ans jusqu'à sa mort en 1498, s'acquittant de sa mission avec un zèle redoutable et une détermination implacable. Sous son autorité, environ 100 000 cas sont examinés par l'Inquisition espagnole et 2 000 condamnations à mort prononcées.
Avec l'aide de légistes, il rédigea un « code de l'inquisiteur » de vingt-huit articles qu'il promulgua le 29 novembre 1484 à l'occasion de l'assemblée générale des inquisiteurs à Séville. Il travaillera jusqu'à sa mort à affiner ce code en fonction de l'expérience acquise (ces règles sont regroupées dans un code de procédure unique : les Compilación de las instrucciones del oficio de la Santa Inquisición).
Torquemada joua également un rôle décisif d'initiateur dans la Reconquista de l'Espagne musulmane, ainsi que dans la persécution et l'expulsion des juifs d'Espagne, décidée par les rois catholiques le 31 mars 1492.
À la fin de sa vie, il se retira au couvent Saint-Thomas d'Ávila, qu'il avait fait construire, reprenant la simple vie de frère, tout en continuant d'occuper la fonction de Grand Inquisiteur et de réfléchir aux meilleures règles pour conduire et encadrer l'Inquisition. Il reçut à plusieurs reprises la visite des souverains (et se rendit à Salamanque en octobre 1497 pour être aux côtés du prince Don Juan mourant et réconforter le roi et la reine).
Encore assez actif jusqu'en 1496, ses dernières années furent marquées par des crises de goutte. En 1498, il présida la dernière assemblée générale des inquisiteurs. Il meurt le 16 septembre de la même année non sans avoir combattu le pape Alexandre VI qui voulait reprendre la main sur l'Inquisition et qui finit par nommer dès 1494, avançant l'excuse de son grand âge, quatre assistants avec des pouvoirs comparables.
Isabelle de Castille
Depuis le 1er novembre 1478, le pape Sixte IV, avait autorisé les « Rois Catholiques » (Reyes Catholicos) à choisir les inquisiteurs sur leurs terres, en Castille. Ainsi, le 11 février 1482, Torquemada fut un des cinq nouveaux inquisiteurs validés par Sixte IV, en charge de la Castille. Ferdinand devenant roi d'Aragon en 1479, il dut batailler auprès du Saint-Siège afin d'obtenir de semblables prérogatives en Aragon. Finalement, le 14 octobre 1483, Sixte IV accorda à Torquemada, devenu entretemps Inquisiteur Général (ou Grand Inquisiteur, Inquisidor General) de Castille (le 2 août), la même charge suprême en Aragon . Celle-ci fut étendue à la Catalogne en 1486.
En 1483, Ferdinand institua le Conseil de l'Inquisition Suprême et Générale ou « Conseil Royal de l'Inquisition » (abrégé la Suprema), dont le Grand Inquisiteur, Torquemada, était président de droit. Bien que sous l'autorité théorique des monarques espagnols, le Grand Inquisiteur, en tant que représentant du Pape, avait la haute main sur l'ensemble des tribunaux inquisitoriaux et pouvait déléguer ses pouvoirs à des inquisiteurs de son choix, qui étaient responsables devant lui. La fonction de Grand Inquisiteur était la seule fonction publique dont l'autorité s'étendait à tous les royaumes composant l'Espagne, constituant ainsi un relais utile pour le pouvoir des souverains.
Pendant ses quinze années en tant que Grand Inquisiteur, Torquemada a donné à l'Inquisition espagnole une importance et une puissance sans précédent.
À partir d'un simple tribunal à Séville en 1481, un réseau de tribunaux inquisitoriaux (« Saint-Offices ») fut développé à travers le pays, certains permanents, d'autres itinérants, permettant de mailler le territoire - notamment à Cordoue, Ciudad Real (transféré peu après à Tolède), Valladolid, Ávila, Jaén pour la Castille et Saragosse, Valence, Barcelone, et Majorque pour le royaume d'Aragon. Après Torquemada, d'autres tribunaux seront encore créés, notamment dans les nouvelles possessions américaines de l'Espagne.
Par ailleurs, la confiscation des biens des « hérétiques » (ou déclarés tels) au profit exclusif de l'Inquisition procura à celle-ci une très grande richesse - et donc un pouvoir et des moyens d'action encore plus étendus. Ce fut d'ailleurs une source de tensions avec les souverains Isabelle et Ferdinand, pourtant mandataires de Torquemada, qui avaient espéré qu'une partie de cet argent viendrait alimenter le trésor public. Il fallut l'intervention du pape Alexandre VI pour que l'Inquisition espagnole consentît à se déposséder d'une partie de son butin.
Initialement, la mise en place de l'Inquisition suscita des résistances, aussi bien parmi les nobles que parmi les gens ordinaires, en particulier dans le royaume d'Aragon (ou la plupart des inquisiteurs étaient castillans, donc considérés comme étrangers - allant jusqu'à provoquer des révoltes, notamment à Valence et à Lerida (il y eut également de violentes réactions anti-espagnoles lorsque Ferdinand tenta d'imposer l'Inquisition dans les possessions espagnoles en Italie). Mais le pouvoir de Torquemada se trouva encore renforcé après le meurtre de l'inquisiteur Pedro de Arbués à Saragosse en 1485, qu'on attribua à des hérétiques et aux Juifs, ainsi que par le supposé meurtre rituel - probablement imaginaire - du Santo Niño de La Guardia (« le Saint Enfant de la Guardia ») en 1490, dont les Juifs furent accusés.
Le pouvoir de l'Inquisition sur la vie des Espagnols était immense. Chaque âme chrétienne âgée de plus de douze ans (pour les filles) ou de quatorze ans (pour les garçons) était pleinement responsable devant elle. Les hérétiques (ou déclarés tels) et les conversos (juifs et musulmans convertis mais restés secrètement fidèles à leur ancienne foi) étaient les premières cibles, mais toute personne critique de l'Inquisition était considérée comme suspecte.
L'Inquisition, sous la houlette de Torquemada, se caractérisa par son manque de pitié et sa brutalité. Les dénonciations anonymes, le recours à la torture pour extorquer des aveux étaient des pratiques courantes. Les "formes" étaient cependant respectées - même si aujourd'hui ces subtilités peuvent nous apparaître hypocrites ou simplement absurdes : l'Église n'ayant pas le droit de verser le sang, des tortures "adaptées" étaient employées lors de la Question destinée à extorquer des aveux aux suspects (par exemple le supplice de l'eau, ou le broyage des membres) ; de la même manière, l'Église n'avait pas formellement le droit de donner la mort, et les personnes condamnées pour les crimes d'hérésie jugés les plus graves (notamment les relaps) étaient remises au "bras séculier" (l'autorité civile) pour être exécutées par le feu ou par d'autres méthodes (pendaison...).
Craignant pour sa vie, et également pour impressionner et intimider, Torquemada se déplaçait en compagnie d'une escorte de 40 cavaliers et 200 soldats à pied.
Le caractère sommaire des jugements rendus par les tribunaux inquisitoriaux espagnols, la brutalité des méthodes employées, choquèrent en Espagne comme à l'extérieur du royaume. Ainsi, le pape Sixte IV lui-même, dès 1481, écrit « pour se plaindre de la trop grande rigueur des inquisiteurs de Séville » :
« Sans tenir compte des prescriptions juridiques, ils ont emprisonné nombre de personnes en violation des règles de justice, leur infligeant des tortures sévères et leur imputant, sans le moindre fondement, le crime d'hérésie, confisquant leurs biens à ceux qu'ils condamnaient à mort, si bien que pour fuir une telle rigueur un grand nombre d'entre eux se sont réfugiés auprès du Siège Apostolique, en protestant de leur orthodoxie. »
Rome recevait un flot constant de demandes de réhabilitations émanant de personnes condamnées par les tribunaux inquisitoriaux espagnols et par trois fois, Torquemada dut envoyer un émissaire auprès du Saint-Siège pour se justifier sur ses pratiques.
Autodafé sur la Plaza Mayor de Madrid, Francisco Ricci, 1683. Note : la scène représentée date de 1680 et est donc postérieure à Torquemada.
Torquemada attribuait la confusion dans laquelle se trouvait l'Espagne à la complaisance envers les « infidèles » et aux étroites relations entre ceux-ci et les chrétiens, au nom du commerce.
L'historien espagnol Juan de Mariana (1536-1624) soutient que la refondation de l'Inquisition, en conférant une nouvelle dynamique à l'idée d'un royaume unifié, a rendu le pays plus capable de mener à bien sa guerre contre les Maures. Cette version est évidemment à prendre avec du recul étant donné que l'auteur travaillait lui-même sous la menace de l'Inquisition.
Torquemada pesa de tout son poids pour convaincre les souverains de la nécessité d'achever la reconquête de l'Espagne sur les royaumes musulmans. La prise de Zahara par l'ennemi en 1481 fournit l'occasion de représailles. Torquemada apporta un soutien indéfectible à Isabelle et Ferdinand tout au long de la campagne de Reconquista, qui s'apparentait pour lui à une guerre sainte. Finalement, il sera au côté des Rois catholiques lors de leur entrée en vainqueurs dans Grenade le 2 janvier 1492, qui marquera la fin de la présence musulmane en Espagne. Il fondera un couvent de son ordre (les dominicains) dans cette ville.
Théoriquement, l'Inquisition n'avait autorité que sur les chrétiens baptisés, mais dans les faits Torquemada considéra la lutte contre les « infidèles » l'une de ses missions principales.
Les conversos - ceux, essentiellement des juifs, qui s'étaient convertis au christianisme, plus ou moins sous la contrainte, mais qui étaient soupçonnés de ne pas être sincères ou d'être secrètement revenus au judaïsme - furent l'une des cibles prioritaires du zèle inquisiteur de Torquemada (les conversos étaient distingués entre marranes, pour ceux d'origine juive, et morisques, pour ceux d'origine musulmane). La lutte contre ces « faux chrétiens » (ou perçus comme tels) fut l'une des motivations majeures du renouveau de l'effort d'Inquisition, et ils en furent les principales victimes.
Torquemada fut l'un des principaux instigateurs du décret de l'Alhambra. Ce décret, édicté à son insistance, le 31 mars 1492 par Isabelle et Ferdinand, soit très peu de temps après la victoire de Grenade, donnait quatre mois aux juifs d'Espagne pour se convertir au christianisme ou quitter le pays (avec de considérables restrictions quant aux biens qu'ils pouvaient emporter avec eux). De surcroît, le mois suivant (avril), Torquemada donna des ordres interdisant tout contact entre les chrétiens et les juifs, sous peine de sévères sanctions, aboutissant à l'impossibilité de fait pour les exilés de vendre leurs biens avant leur départ, et conduisant à la saisie de ceux-ci par l'Inquisition.
Les immenses richesses ainsi confisquées depuis de le début de l'Inquisition servirent notamment à financer à la fois la guerre de reconquête de Grenade et les différentes expéditions de Christophe Colomb qui put entreprendre son premier voyage dès le mois d'août 1492.
La tradition espagnole rapporte qu'une délégation de représentants de la communauté des juifs d'Espagne, menée par le très influent Don Isaac Abravanel proposa au roi 300 000 ducats de « rançon » en échange de l'abolition de l'édit d'expulsion. Ferdinand hésitait à accepter l'offre, étant donnée la place centrale qu'occupaient les juifs dans le commerce du pays. On raconte que Torquemada intervint personnellement devant le roi, tenant en main un crucifix, et s'exclamant : « Judas Iscariote a vendu le Christ pour 30 pièces d'argent ; et votre Excellence s'apprête à le vendre pour 300 000 ducats. Le voilà ; prenez-Le et vendez-Le ! » Sur quoi il laissa le crucifix sur une table et quitta la pièce.
Pour empêcher la diffusion des hérésies, Torquemada ordonna qu'on brûlât les livres jugés non-catholiques, en particulier les Talmuds juifs et, après la défaite finale des Maures à Grenade, également des livres arabes (conduisant à la disparition irrémédiable d'une grande partie des traces de l'histoire du pays de 711 à 1492). Ces cérémonies constituaient la forme originelle des auto de fe (qui prendront également par la suite la forme de cérémonies publiques de « réconciliation » des pécheurs avec l'Église ; l'exécution subséquente de ceux-ci - notamment par le feu, sur le bûcher - n'en faisait cependant "techniquement" pas partie).
Alors que certains juifs d'Espagne acceptent cette conversion forcée, un nombre important choisit de quitter le pays à la suite du décret de l'Alhambra. Leur nombre n'est pas connu exactement. L'historien Juan de Mariana (1536-1624), qui écrit peu après l'événement, parle de 1 700 000, mais ce chiffre est considéré aujourd'hui comme beaucoup trop élevé. Il sera ramené par les historiens ultérieurs à 800 000. Aujourd'hui, on estime qu'entre 50 000 et 150 000 juifs ont choisi la conversion, et 150 000 à 200 000 autres l'exil. Quoi qu'il en soit, le préjudice pour l'Espagne fut considérable, et l'expulsion des juifs du royaume a été l'un des éléments déclencheurs du déclin commercial espagnol.
Cet exil est à l'origine de la communauté ladino dans l'est méditerranéen (spécialement dans l'empire ottoman). Cette communauté continue à pratiquer le judéo-espagnol, variété archaïsante du castillan.
La capitulation de Grenade, par Francisco Padilla : Boabdil devant Ferdinand et Isabelle.
Torquemada est passé à la postérité comme l'un des symboles de l'intolérance et du fanatisme religieux. L'Encyclopædia Britannica écrit par exemple : « Son nom est devenu un symbole des horreurs de l'Inquisition, de l'intolérance religieuse et du fanatisme cruel ». Toutefois, certains travaux historiques modernes tendent à nuancer cette image en la replaçant dans son contexte historique.
Si l'on compte en nombre de victimes, force est de constater que les premières années de l'Inquisition, menée notamment sous le commandement de Torquemada, ont été les plus sévères et les plus violentes de toute la période couverte par l'Inquisition de 1478 à 1834. Mais, entre l'exagération de certains, emportés par les mythes de la légende noire, et les analyses menées par une école plus récente d'historiens révisionnistes, il convient d'être prudent, tant sur le plan des chiffres de victimes, que sur celui des anecdotes avancées.
Ainsi, dans son Histoire critique de l'Inquisition espagnole (1817-1818), Juan Antonio Llorente, ecclésiastique espagnol libéral exilé à Paris, qui fut secrétaire général du Saint Office espagnol (l'Inquisition) et a pu travailler sur les archives, estime que pendant que Torquemada fut Grand Inquisiteur, 10 220 personnes furent brûlées, 6 860 autres condamnées à être brûlées en effigie, et 97 321 furent « réconciliées » avec l'Église. Ces chiffres sont cependant considérés comme largement exagérés par les historiens modernes. Ils estiment aujourd'hui le nombre de personnes envoyées au bûcher comme étant probablement plus proche de 2 000 personnes, une grande majorité étant des conversos d'origine juive. Ce qui représente tout de même un nombre loin d'être négligeable - « en soi un horrible holocauste au principe de l'intolérance religieuse », selon les mots de l'Encyclopaedia Brittanica.
Des voix, en particulier à son époque, se sont élevées pour prendre la défense de Torquemada. Le chroniqueur espagnol Sebastián d'Olmedo l'a appelé « le marteau des hérétiques, la lumière de l'Espagne, le sauveur de son pays, l'honneur de son ordre ».
Le philosophe contre-révolutionnaire Joseph de Maistre, dans ses Lettres à un gentilhomme russe sur l'Inquisition espagnole (1815), avance l'idée que l'Inquisition fut instaurée par les souverains d'Espagne parce que l'existence même de la nation espagnole était menacée, en raison de la présence musulmane et de l'influence (supposée) de la communauté juive espagnole. Il précise ce qui est selon lui un axiome de l'action politique : « Jamais les grands maux politiques, jamais surtout les attaques violentes portées contre le corps de l'État, ne peuvent être prévenus ou repoussés que par des moyens pareillement violents ». Par conséquent, selon lui, l'action de Torquemada doit être mise en balance avec les dangers qui menaçaient le royaume : « Si vous pensez aux sévérités de Torquemada, sans songer à tout ce qu'elles prévinrent, vous cessez de raisonner. » (Modèle:Op.cit.)
Par ailleurs, il existe un courant historique moderne de « révision » de l'histoire de l'Inquisition espagnole, mené notamment par l'historien britannique Henry Kamen (voir Bibliographie). Ces historiens tentent de montrer qu'il existe bien une « légende noire » de l'Inquisition espagnole (et plus généralement de l'histoire espagnole des derniers siècles), peignant celle-ci sous un jour particulièrement brutal et maléfique. Selon eux, cette « légende noire » serait en grande partie due à des intellectuels protestants, comme par exemple l'écrivain anglais John Foxe (1516-1587), qui choqués par la répression contre les protestants, noircirent le trait à des fins de propagande contre l'Église catholique. Cette « légende noire » a également été largement mise en avant par l'Angleterre et la Hollande, rivaux politiques et commerciaux de l'Espagne.
Mais, estiment ces historiens, l'Inquisition espagnole n'était ni aussi puissante, ni aussi cruelle qu'on a bien voulu le dire. Ainsi par exemple, concernant la torture, elle était également la norme dans les tribunaux royaux espagnols, et lorsqu'elle y fut abolie, les tribunaux d'Inquisition y renoncèrent également. Les prisons de l'Inquisition étaient généralement d'un confort supérieur aux prisons civiles de l'époque (taille des cellules, fenêtres laissant passer la lumière…). Enfin, la peine de mort restait assez exceptionnelle, réservée aux personnes considérées comme des cas irrécupérables - en particulier les relaps.
Pour l'historien Jean Sevillia, « Torquemada n'est pas le fruit du catholicisme mais le produit d'une histoire nationale », eu égard au fait que l'Inquisition au xve siècle évolua dans un contexte très particulier propre à l'Espagne d'alors.
Les défenseurs de Torquemada soulignent également son absolue dévotion aux causes qu'il défendait - l'unité de l'Espagne et la pureté de la religion catholique. Il ne s'est jamais enrichi personnellement à travers les richesses considérables obtenues par le Saint Office via la saisie des biens des condamnés. Au contraire, il a dû batailler pour soustraire cet argent aux souverains, et l'a utilisé pour accroître encore l'efficacité et l'étendue des tribunaux inquisitoriaux, ainsi que pour ouvrir des couvents de son ordre (dominicain). À la fin de sa vie, il a même repris la vie dépouillée et austère de simple frère au couvent Saint-Thomas d'Ávila.
D'autre part, comme il a été rappelé plus haut, le caractère intraitable de Torquemada et la brutalité de son action suscitèrent beaucoup d'incompréhensions et de protestations, y compris de son vivant. Au point que, par trois fois, il dut envoyer un émissaire pour se justifier auprès du pape.
En 1836, les libéraux espagnols brisèrent sa tombe dans la chapelle du couvent d'Ávila, et dispersèrent les ossements de celui qu'ils estimaient être l'une des pires incarnations de l'intolérance et du fanatisme.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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- saintluc
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1429
12 février
Déroute française lors de la "Journée des harengs
Désireux de se ravitailler, plusieurs milliers d'Orléanais, conduits par Jean de Dunois, comte de Longueville, décident de sortir de leur cité assiégée, afin d'arraisonner un convoi de 300 chariots anglais venant de Chartres, lequel transportait parmi ses victuailles quantité de poisson. Dans ce qui fut la bataille de Rouvray, dite « journée des harengs », les Français furent déboutés par la tactique défensive – en cercle – de la caravane, que protégeaient 1 500 soldats d'escorte, menés par John Falstoff.
Voir aussi : Siège d'orléans - Histoire de la Politique
1541
12 février
Fondation de Santiago du Chili
L'espagnol Pedro Valdivia, ancien soldat de l'armée de Pizarro fonde, dans une vallée des Andes du Sud, la capitale de la région que les indiens mapuches appelle "Chile" (la neige). Valdivia baptise la nouvelle cité "Santiago del nuevo Estremo" en honneur de Saint-Jacques et de la région espagnole dont il est originaire, l'Estrémadure. Pedro Valvidia continuera à asseoir son pouvoir dans toute la région en tentant de soumettre les indiens mapuches. Il mourra torturé par ces même indiens, douze ans plus tard.
Voir aussi : Fondation - Dossier histoire des conquistadores - Histoire de Santiago - Histoire des Explorations
1542
12 février
Exécution de la cinquième femme d'Henri VIII
Trompé par sa cinquième épouse, Catherine Howard, le roi d'Angleterre Henri VIII la fait décapiter. En 1536, il avait aussi fait exécuter sa première femme Anne Boleyn, accusée d'inceste. En 1543, Henri VIII épousera la protestante Catherine Parr. Elle sera sa dernière épouse.
Voir aussi : Exécution - Henri VIII - Histoire de la Renaissance
1554
12 février
L'exécution de Jeanne Grey, reine de neuf jours
Le 12 février 1554, celle qu'on surnomme la reine de neuf jours, est exécutée. Jeanne Grey, héritière d'Edouard VI, est proclamée reine, à la mort du jeune souverain qui la choisit car ils ont en commun le fait d'être protestants. Sacrée en juillet 1553, Jeanne Grey est destituée par Marie Tudor, la sœur catholique du roi défunt. Enfermée dans la tour de Londres, elle est décapitée sur ordre de la reine Marie Tudor qui la soupçonne d'avoir participé au complot de Suffolk.
Voir aussi : Exécution - Reine - Marie Tudor - Complot - Jeanne Grey - Histoire de la Politique
1635
12 février
Création de la Compagnie des îles d'Amérique
En 1626, les deux marins Pierre Belain d'Esnambuc et de Roissey proposent au roi Louis XIII la création d'une "Compagnie des seigneurs de Saint-Christophe", projet soutenu par le cardinal de Richelieu. Celle-ci sera fondée le 12 juillet 1635 sous le nom de "Compagnie des îles d'Amérique", laquelle aura pour but de développer la présence française et le commerce dans les îles des Caraïbes. En 1649, Charles Houël du Petit Pré achètera la Guadeloupe et Les Saintes. Cette compagnie prospèrera en grande partie grâce au commerce triangulaire et à l'importation d'esclaves dans les plantations de canne à sucre.
Voir aussi : Louis XIII - Cardinal de Richelieu - Histoire de la Guadeloupe - Histoire de l'esclavagisme - Histoire de l'Economie
1728
12 février
Naissance de l'architecte français Etienne-Louis Boullée
Etienne-Louis Boullée (1728-1799) est l'un des maîtres de l'architecture néoclassique en France. Après ses études aux environs de 1750, il commence à travailler sur des rénovations et de la décoration, puis sur des résidences privées. En 1778, il est architecte de l'hôtel des Invalides. Mais il est surtout réputé pour son travail de théoricien à l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées (1778-1788) en développant un style géométrique dépouillé, original et un goût prononcé pour le grandiose.
Voir aussi : France - Architecture - Néoclassicisme - Histoire de l'Architecture
1733
12 février
Le général britannique James Edward Oglethorpe fonde la colonie de Géorgie
James Edward Oglethorpe (1696-1785) est un général britannique et un philanthrope. En 1733, il fonde la colonie de Géorgie avec l'établissement de la ville de Savannah. Outre de contrer l'expansionnisme espagnol, la colonie a aussi pour objectif de servir de prison aux migrants emprisonnés pour dettes en Angleterre. L'esclavage est prohibé jusqu'en 1749. Cette colonie deviendra une province américaine après la Guerre d'Indépendance (1775-1783).
Voir aussi : Fondation - Empire britannique - Histoire de la Colonisation
1742
12 février
Charles VII devient empereur du Saint-Empire romain germanique
Après avoir été duc d'Autriche et roi de Bohême dans des circonstances conflictuelles, Charles Albert est couronné empereur du Saint-Empire romain germanique à Francfort avec l'appui de la France. Il succède à Charles VI, décédé en 1740. Charles VII ne conservera son poste que durant trois ans, durant lesquels il perdit toutes ses conquêtes. Il régnera jusqu'en 1745 et son décès à Munich, laissant son trône au duc de Lorraine, François Ier.
Voir aussi : Charles VII - Saint-Empire romain germanique - Courronnement - Histoire de la Politique
1771
12 février
Décès d'Adolphe Frédéric de Suède
Adolphe Frédéric de Suède meurt à Stockholm le 12 février 1771, d'une indigestion. Né le 14 mai 1710, il est couronné en 1751, et rétablit ainsi la paix en Russie. Il'n'exerça cependant par réellement durant son règne, car tous les pouvoirs appartenaient au Parlement de Suède et de Finlande. Grand amoureux des arts et de la science, il fit également fortement progresser le commerce dans son pays.
Voir aussi : Russie - Commerce - Adolphe Frédéric de Suède - Science - Histoire de la Politique
1771
12 février
Début du règne de Gustave III de Suède
Le règne de Gustave III de Suède commence à la mort de son père, le 12 février 1771. Né le 24 janvier 1746, il fomente un coup d'Etat en août 1772 contre le Parlement, et opère un retour en autocratie. Despote éclairé, il abolit la torture, et agrandit l'empire colonial de la Suède en obtenant Saint-Barthélemy des Français. Il meurt assassiné par la noblesse le 29 mars 1792.
Voir aussi : Suède - Coup d'Etat - Parlement - Gustave III - Histoire de la Saint-Barthélemy - Histoire de la Politique
1772
12 février
Découverte des îles Kerguelen
Le 12 février 1772, Yves Joseph de Kerguelen de Tremarec, navigateur breton, aperçoit les îles qui portent aujourd'hui son nom, dans le sud de l'océan Indien. Croyant avoir trouvé, à tort, le continent austral, il le baptise dans un premier temps, France australe. L'un de ses aides de camp débarque deux jours plus tard, le 14 février, et prend possession du territoire au nom du roi de France, Louis XV.
Voir aussi : Louis XV - Océan Indien - Continent austral - Histoire des Grandes aventures et découvertes
1798
12 février
Décès de Stanislas II, roi de Pologne
Stanislas II Augustus devient tout d'abord ambassadeur de Saxe. Grâce à sa rencontre avec Catherine II, il devient roi de la République des Deux Nations. Il tente de mettre en place des réformes économiques mais il est confronté à de nombreuses oppositions. Son portrait est même retiré des pièces du pays. Il finit par abdiquer et passe le reste de sa vie dans le palais de Marbre de Saint-Pétersbourg où il écrit ses mémoires.
Voir aussi : Pologne - Abdication - Réforme - Catherine II - République des Deux Nations - Histoire des Décès
1866
12 février
Ultimatum des Etats-Unis à Napoléon III
Au nom de la doctrine Monroe (l'Amérique aux Américains), Washington somme l'empereur français de retirer ses troupes du Mexique. Napoléon III refuse et demande à Maximilien, empereur du Mexique depuis 1863, de constituer une armée nationale. L'expédition française au Mexique a commencé en 1862 quand l'empereur, sur les conseils du duc de Morny, décide de créer un empire catholique pour contrebalancer le pouvoir des jeunes Etats-Unis protestants. Il a placé à la tête du Mexique le frère de l'empereur d'Autriche, Maximilien. Mais face à la pression américaine et aux guérillas mexicaines, Napoléon III rappellera ses troupes en mars 1867, laissant Maximilien seul face aux insurgés mexicains.
Voir aussi : Napoléon III - Maximilien - Histoire de la Politique
1873
12 février
Figueras président de la première République espagnole
Au lendemain de la proclamation de la première République espagnole, Estanislao Figueras y Moragas (1819-1882) en est élu président du gouvernement par l'Assemblée nationale. Son mandat dure à peine quatre mois : miné par les dissensions internes au sein de son propre parti (Partido Democrático Federal), la crise économique ou la croissance du mouvement « cantonaliste », il est remplacé, suite à son échec aux élections générales de mai, par Francisco Pi y Margall, dès le mois suivant. Après s'être réfugié en France, Figueras tentera une reconstruction du parti, réorganisé sous le nom de Partido Democrático Federal Orgánico. En vain.
Voir aussi : Carlisme - Cantonalisme - Parti fédéraliste - Première république espagnole - Histoire des Institutions
1874
12 février
Perret, père du béton armé, naît en Belgique
L'architecte français Auguste Perret voit le jour à Ixelles en Belgique. Issu de l'école des Beaux-arts, ce fils de maçon communard se porta très vite sur les possibilités infinies offertes par les matériaux modernes, tels le béton armé – une de ses premières réalisations, l'immeuble de la rue Franklin, en démontre tout le parti-pris. Il fut appelé à la reconstruction du Havre après la guerre, mais ses idées trop audacieuses furent alors mal perçues. Pour autant, il influença durablement l'architecture contemporaine, notamment dans le recours systématique au béton, dont le style monumental standardisé fut longtemps la norme en Italie, Allemagne ou URSS. Il décède en 1954 à Paris.
Voir aussi : Seconde guerre mondiale - Architecture - Perret - Histoire de l'Architecture
1876
12 février
Naissance de Thubten Gyatso 13e dalai Lama
Thubten Gyatso, 13e dalaï-lama, voit le jour. « Avant-gardiste » pour l'abbé Jean-de-Champagne et « grand treizième » pour son peuple, appelé à gouverner dès ses 18 ans (1895), il se distingua par ses réformes, abolition de la peine de mort et des châtiments corporels (tels l'amputation) et une rénovation de l'administration. De retour d'exil en Inde (1909-12), où il côtoya les affres de la modernité au contact de l'occupant britannique, il proclama l'indépendance du Tibet (14 février 1913) et créa également une monnaie propre et un drapeau national tibétain. Il décède le 17 décembre 1933.
Voir aussi : Tibet - Histoire de la Peine de mort - Empire colonial britannique - Histoire de la Politique
1909
12 février
Fondation de la National Association for the Advancement of Colored People
La National Association for the Advancement of Colored People est une association qui lutte pour l'égalité entre les Blancs et les Noirs aux Etats-Unis. Elle est issue du Niagara Movement, créé en juillet 1905 par le sociologue et historien afro-américain William Edward Burghardt Du Bois. Après les émeutes de 1908 à Springfield, l'association décide de s'organiser efficacement. Elle prend le nom de NAACP le 12 février 1909 à New-York, bien que l'assemblée générale ne se soit tenue que le 30 mai de la même année ; la première date rendait hommage à la naissance de l'ancien président Lincoln, qui a aboli l'esclavage.
Voir aussi : Lincoln - New-york - Histoire des Traités
1931
12 février
Début de Radio Vatican
Créée le 12 février 1931 suivant le désir de Pie XI après l'instauration de l'État du Vatican, Radio Vatican se veut être la voix du Pape. Le siège de la radio se trouve aujourd'hui à Rome, son centre émetteur est à San Maria di Galeria. Sur les ondes de Radio Vatican, il est désormais possible d'écouter des émissions en quarante langues différentes. On peut observer l'ancien émetteur depuis les jardins du Vatican.
Voir aussi : Histoire de Rome - Pie XI - Histoire de la Radio
1932
12 février
Edward Eagan médaillé aux JO d'été et d'hiver
L’américain Edward Eagan rentre dans l’histoire des Jeux Olympiques en parvenant à un exploit inégalé : médaillé d’or en boxe lors des Jeux Olympiques d’été de 1920, il obtient l’or 12 ans après lors de l’épreuve de bobsleigh à Lake Placid.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire des Jeux Olympiques d'été - Histoire des Jeux Olympiques
1947
12 février
Première collection pour Dior
A 42 ans, Christian Dior lance sa première collection de couture. Il révolutionne le monde de la mode avec des formes totalement inédites. Le style "New-look" est né : épaules arrondies, taille fine, jupe ample en forme de corolle. La créativité de Dior sera récompensée aux Etats-Unis par un oscar de la mode.
Voir aussi : Couture - Dior - Histoire de l'Art
1951
12 février
Iran : Sorayah épouse le shah
Le jeune shah d'Iran Mohammad-Réza Pahlavi épouse la princesse irano-allemande Soraya Esfandiari. Issue d'une des plus riches familles iraniennes, Soraya, "la princesse aux yeux tristes", sera répudiée sept ans après son mariage : elle ne pouvait donner d'enfant au shah.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - Shah - Histoire du Mariage
1994
12 février
Ouverture des JO de Lillehammer
Le roi de Norvège, Harald V, ouvre officiellement les 17ème Jeux Olympiques d'hiver de Lillehammer. 67 pays sont représentés. La Norvège attend beaucoup de l'enfant du pays, le patineur de vitesse Johann Olav Koss. Il remportera trois médailles d'or en établissant un nouveau record du monde dans chacune des épreuves gagnées.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire de Lillehammer - Histoire des Jeux Olympiques
2006
12 février
Victoire inattendue du français Antoine Dénériaz
Antoine Dénériaz offre à la France sa première médaille d’or des Jeux de Turin. Il portait le dossard numéro 30 lorsque, contre toute attente, il devance les Autrichiens, les Américains et les Norvégiens. Malgré une grave blessure au genou qui l’avait longtemps privé de ski l’année précédente, il n’a laissé aucune chance aux favoris de cette épreuve de descente de ski alpin.
Voir aussi : Turin - Histoire des Jeux Olympiques
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
12 février
Déroute française lors de la "Journée des harengs
Désireux de se ravitailler, plusieurs milliers d'Orléanais, conduits par Jean de Dunois, comte de Longueville, décident de sortir de leur cité assiégée, afin d'arraisonner un convoi de 300 chariots anglais venant de Chartres, lequel transportait parmi ses victuailles quantité de poisson. Dans ce qui fut la bataille de Rouvray, dite « journée des harengs », les Français furent déboutés par la tactique défensive – en cercle – de la caravane, que protégeaient 1 500 soldats d'escorte, menés par John Falstoff.
Voir aussi : Siège d'orléans - Histoire de la Politique
1541
12 février
Fondation de Santiago du Chili
L'espagnol Pedro Valdivia, ancien soldat de l'armée de Pizarro fonde, dans une vallée des Andes du Sud, la capitale de la région que les indiens mapuches appelle "Chile" (la neige). Valdivia baptise la nouvelle cité "Santiago del nuevo Estremo" en honneur de Saint-Jacques et de la région espagnole dont il est originaire, l'Estrémadure. Pedro Valvidia continuera à asseoir son pouvoir dans toute la région en tentant de soumettre les indiens mapuches. Il mourra torturé par ces même indiens, douze ans plus tard.
Voir aussi : Fondation - Dossier histoire des conquistadores - Histoire de Santiago - Histoire des Explorations
1542
12 février
Exécution de la cinquième femme d'Henri VIII
Trompé par sa cinquième épouse, Catherine Howard, le roi d'Angleterre Henri VIII la fait décapiter. En 1536, il avait aussi fait exécuter sa première femme Anne Boleyn, accusée d'inceste. En 1543, Henri VIII épousera la protestante Catherine Parr. Elle sera sa dernière épouse.
Voir aussi : Exécution - Henri VIII - Histoire de la Renaissance
1554
12 février
L'exécution de Jeanne Grey, reine de neuf jours
Le 12 février 1554, celle qu'on surnomme la reine de neuf jours, est exécutée. Jeanne Grey, héritière d'Edouard VI, est proclamée reine, à la mort du jeune souverain qui la choisit car ils ont en commun le fait d'être protestants. Sacrée en juillet 1553, Jeanne Grey est destituée par Marie Tudor, la sœur catholique du roi défunt. Enfermée dans la tour de Londres, elle est décapitée sur ordre de la reine Marie Tudor qui la soupçonne d'avoir participé au complot de Suffolk.
Voir aussi : Exécution - Reine - Marie Tudor - Complot - Jeanne Grey - Histoire de la Politique
1635
12 février
Création de la Compagnie des îles d'Amérique
En 1626, les deux marins Pierre Belain d'Esnambuc et de Roissey proposent au roi Louis XIII la création d'une "Compagnie des seigneurs de Saint-Christophe", projet soutenu par le cardinal de Richelieu. Celle-ci sera fondée le 12 juillet 1635 sous le nom de "Compagnie des îles d'Amérique", laquelle aura pour but de développer la présence française et le commerce dans les îles des Caraïbes. En 1649, Charles Houël du Petit Pré achètera la Guadeloupe et Les Saintes. Cette compagnie prospèrera en grande partie grâce au commerce triangulaire et à l'importation d'esclaves dans les plantations de canne à sucre.
Voir aussi : Louis XIII - Cardinal de Richelieu - Histoire de la Guadeloupe - Histoire de l'esclavagisme - Histoire de l'Economie
1728
12 février
Naissance de l'architecte français Etienne-Louis Boullée
Etienne-Louis Boullée (1728-1799) est l'un des maîtres de l'architecture néoclassique en France. Après ses études aux environs de 1750, il commence à travailler sur des rénovations et de la décoration, puis sur des résidences privées. En 1778, il est architecte de l'hôtel des Invalides. Mais il est surtout réputé pour son travail de théoricien à l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées (1778-1788) en développant un style géométrique dépouillé, original et un goût prononcé pour le grandiose.
Voir aussi : France - Architecture - Néoclassicisme - Histoire de l'Architecture
1733
12 février
Le général britannique James Edward Oglethorpe fonde la colonie de Géorgie
James Edward Oglethorpe (1696-1785) est un général britannique et un philanthrope. En 1733, il fonde la colonie de Géorgie avec l'établissement de la ville de Savannah. Outre de contrer l'expansionnisme espagnol, la colonie a aussi pour objectif de servir de prison aux migrants emprisonnés pour dettes en Angleterre. L'esclavage est prohibé jusqu'en 1749. Cette colonie deviendra une province américaine après la Guerre d'Indépendance (1775-1783).
Voir aussi : Fondation - Empire britannique - Histoire de la Colonisation
1742
12 février
Charles VII devient empereur du Saint-Empire romain germanique
Après avoir été duc d'Autriche et roi de Bohême dans des circonstances conflictuelles, Charles Albert est couronné empereur du Saint-Empire romain germanique à Francfort avec l'appui de la France. Il succède à Charles VI, décédé en 1740. Charles VII ne conservera son poste que durant trois ans, durant lesquels il perdit toutes ses conquêtes. Il régnera jusqu'en 1745 et son décès à Munich, laissant son trône au duc de Lorraine, François Ier.
Voir aussi : Charles VII - Saint-Empire romain germanique - Courronnement - Histoire de la Politique
1771
12 février
Décès d'Adolphe Frédéric de Suède
Adolphe Frédéric de Suède meurt à Stockholm le 12 février 1771, d'une indigestion. Né le 14 mai 1710, il est couronné en 1751, et rétablit ainsi la paix en Russie. Il'n'exerça cependant par réellement durant son règne, car tous les pouvoirs appartenaient au Parlement de Suède et de Finlande. Grand amoureux des arts et de la science, il fit également fortement progresser le commerce dans son pays.
Voir aussi : Russie - Commerce - Adolphe Frédéric de Suède - Science - Histoire de la Politique
1771
12 février
Début du règne de Gustave III de Suède
Le règne de Gustave III de Suède commence à la mort de son père, le 12 février 1771. Né le 24 janvier 1746, il fomente un coup d'Etat en août 1772 contre le Parlement, et opère un retour en autocratie. Despote éclairé, il abolit la torture, et agrandit l'empire colonial de la Suède en obtenant Saint-Barthélemy des Français. Il meurt assassiné par la noblesse le 29 mars 1792.
Voir aussi : Suède - Coup d'Etat - Parlement - Gustave III - Histoire de la Saint-Barthélemy - Histoire de la Politique
1772
12 février
Découverte des îles Kerguelen
Le 12 février 1772, Yves Joseph de Kerguelen de Tremarec, navigateur breton, aperçoit les îles qui portent aujourd'hui son nom, dans le sud de l'océan Indien. Croyant avoir trouvé, à tort, le continent austral, il le baptise dans un premier temps, France australe. L'un de ses aides de camp débarque deux jours plus tard, le 14 février, et prend possession du territoire au nom du roi de France, Louis XV.
Voir aussi : Louis XV - Océan Indien - Continent austral - Histoire des Grandes aventures et découvertes
1798
12 février
Décès de Stanislas II, roi de Pologne
Stanislas II Augustus devient tout d'abord ambassadeur de Saxe. Grâce à sa rencontre avec Catherine II, il devient roi de la République des Deux Nations. Il tente de mettre en place des réformes économiques mais il est confronté à de nombreuses oppositions. Son portrait est même retiré des pièces du pays. Il finit par abdiquer et passe le reste de sa vie dans le palais de Marbre de Saint-Pétersbourg où il écrit ses mémoires.
Voir aussi : Pologne - Abdication - Réforme - Catherine II - République des Deux Nations - Histoire des Décès
1866
12 février
Ultimatum des Etats-Unis à Napoléon III
Au nom de la doctrine Monroe (l'Amérique aux Américains), Washington somme l'empereur français de retirer ses troupes du Mexique. Napoléon III refuse et demande à Maximilien, empereur du Mexique depuis 1863, de constituer une armée nationale. L'expédition française au Mexique a commencé en 1862 quand l'empereur, sur les conseils du duc de Morny, décide de créer un empire catholique pour contrebalancer le pouvoir des jeunes Etats-Unis protestants. Il a placé à la tête du Mexique le frère de l'empereur d'Autriche, Maximilien. Mais face à la pression américaine et aux guérillas mexicaines, Napoléon III rappellera ses troupes en mars 1867, laissant Maximilien seul face aux insurgés mexicains.
Voir aussi : Napoléon III - Maximilien - Histoire de la Politique
1873
12 février
Figueras président de la première République espagnole
Au lendemain de la proclamation de la première République espagnole, Estanislao Figueras y Moragas (1819-1882) en est élu président du gouvernement par l'Assemblée nationale. Son mandat dure à peine quatre mois : miné par les dissensions internes au sein de son propre parti (Partido Democrático Federal), la crise économique ou la croissance du mouvement « cantonaliste », il est remplacé, suite à son échec aux élections générales de mai, par Francisco Pi y Margall, dès le mois suivant. Après s'être réfugié en France, Figueras tentera une reconstruction du parti, réorganisé sous le nom de Partido Democrático Federal Orgánico. En vain.
Voir aussi : Carlisme - Cantonalisme - Parti fédéraliste - Première république espagnole - Histoire des Institutions
1874
12 février
Perret, père du béton armé, naît en Belgique
L'architecte français Auguste Perret voit le jour à Ixelles en Belgique. Issu de l'école des Beaux-arts, ce fils de maçon communard se porta très vite sur les possibilités infinies offertes par les matériaux modernes, tels le béton armé – une de ses premières réalisations, l'immeuble de la rue Franklin, en démontre tout le parti-pris. Il fut appelé à la reconstruction du Havre après la guerre, mais ses idées trop audacieuses furent alors mal perçues. Pour autant, il influença durablement l'architecture contemporaine, notamment dans le recours systématique au béton, dont le style monumental standardisé fut longtemps la norme en Italie, Allemagne ou URSS. Il décède en 1954 à Paris.
Voir aussi : Seconde guerre mondiale - Architecture - Perret - Histoire de l'Architecture
1876
12 février
Naissance de Thubten Gyatso 13e dalai Lama
Thubten Gyatso, 13e dalaï-lama, voit le jour. « Avant-gardiste » pour l'abbé Jean-de-Champagne et « grand treizième » pour son peuple, appelé à gouverner dès ses 18 ans (1895), il se distingua par ses réformes, abolition de la peine de mort et des châtiments corporels (tels l'amputation) et une rénovation de l'administration. De retour d'exil en Inde (1909-12), où il côtoya les affres de la modernité au contact de l'occupant britannique, il proclama l'indépendance du Tibet (14 février 1913) et créa également une monnaie propre et un drapeau national tibétain. Il décède le 17 décembre 1933.
Voir aussi : Tibet - Histoire de la Peine de mort - Empire colonial britannique - Histoire de la Politique
1909
12 février
Fondation de la National Association for the Advancement of Colored People
La National Association for the Advancement of Colored People est une association qui lutte pour l'égalité entre les Blancs et les Noirs aux Etats-Unis. Elle est issue du Niagara Movement, créé en juillet 1905 par le sociologue et historien afro-américain William Edward Burghardt Du Bois. Après les émeutes de 1908 à Springfield, l'association décide de s'organiser efficacement. Elle prend le nom de NAACP le 12 février 1909 à New-York, bien que l'assemblée générale ne se soit tenue que le 30 mai de la même année ; la première date rendait hommage à la naissance de l'ancien président Lincoln, qui a aboli l'esclavage.
Voir aussi : Lincoln - New-york - Histoire des Traités
1931
12 février
Début de Radio Vatican
Créée le 12 février 1931 suivant le désir de Pie XI après l'instauration de l'État du Vatican, Radio Vatican se veut être la voix du Pape. Le siège de la radio se trouve aujourd'hui à Rome, son centre émetteur est à San Maria di Galeria. Sur les ondes de Radio Vatican, il est désormais possible d'écouter des émissions en quarante langues différentes. On peut observer l'ancien émetteur depuis les jardins du Vatican.
Voir aussi : Histoire de Rome - Pie XI - Histoire de la Radio
1932
12 février
Edward Eagan médaillé aux JO d'été et d'hiver
L’américain Edward Eagan rentre dans l’histoire des Jeux Olympiques en parvenant à un exploit inégalé : médaillé d’or en boxe lors des Jeux Olympiques d’été de 1920, il obtient l’or 12 ans après lors de l’épreuve de bobsleigh à Lake Placid.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire des Jeux Olympiques d'été - Histoire des Jeux Olympiques
1947
12 février
Première collection pour Dior
A 42 ans, Christian Dior lance sa première collection de couture. Il révolutionne le monde de la mode avec des formes totalement inédites. Le style "New-look" est né : épaules arrondies, taille fine, jupe ample en forme de corolle. La créativité de Dior sera récompensée aux Etats-Unis par un oscar de la mode.
Voir aussi : Couture - Dior - Histoire de l'Art
1951
12 février
Iran : Sorayah épouse le shah
Le jeune shah d'Iran Mohammad-Réza Pahlavi épouse la princesse irano-allemande Soraya Esfandiari. Issue d'une des plus riches familles iraniennes, Soraya, "la princesse aux yeux tristes", sera répudiée sept ans après son mariage : elle ne pouvait donner d'enfant au shah.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - Shah - Histoire du Mariage
1994
12 février
Ouverture des JO de Lillehammer
Le roi de Norvège, Harald V, ouvre officiellement les 17ème Jeux Olympiques d'hiver de Lillehammer. 67 pays sont représentés. La Norvège attend beaucoup de l'enfant du pays, le patineur de vitesse Johann Olav Koss. Il remportera trois médailles d'or en établissant un nouveau record du monde dans chacune des épreuves gagnées.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire de Lillehammer - Histoire des Jeux Olympiques
2006
12 février
Victoire inattendue du français Antoine Dénériaz
Antoine Dénériaz offre à la France sa première médaille d’or des Jeux de Turin. Il portait le dossard numéro 30 lorsque, contre toute attente, il devance les Autrichiens, les Américains et les Norvégiens. Malgré une grave blessure au genou qui l’avait longtemps privé de ski l’année précédente, il n’a laissé aucune chance aux favoris de cette épreuve de descente de ski alpin.
Voir aussi : Turin - Histoire des Jeux Olympiques
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
- Élite
- Messages : 21133
- Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
- Localisation : Macabanaufondujardin france
Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Les îles Kerguelen, jadis surnommées Îles de la Désolation, sont un archipel français au sud de l'océan Indien. Elles constituent l'un des cinq districts du territoire des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF). Leur île principale, Grande Terre, est la troisième plus grande île française, presque aussi grande que la Corse. C'est également la plus grande de toutes les îles sub-antarctiques devant la Malouine Orientale. Son paysage est similaire à celui de l'Islande. Sa partie occidentale est surmontée par la calotte glaciaire Cook qui s'étend sur 400 km2. Son espace côtier très découpé est taillé de fjords profonds qui lui confère environ 2 800 kilomètres de côtes. L'intérieur des terres connait de fortes variations de relief et est parsemé de nombreux lacs et étangs.
Ces îles, d'origine volcanique, ont pour point culminant le Mont Ross, un volcan haut de 1 850 mètres. Elles sont éloignées de plus de 3 300 km de la terre habitée la plus proche et balayées en permanence par des vents forts ce qui leur confère un important potentiel en matière d'énergie éolienne. Elle connaissent un climat océanique froid mais non glacial.
Elles furent découvertes le 12 février 1772, par le navigateur breton Yves Joseph de Kerguelen de Trémarec qui les baptise alors « France australe ». Ces terres qui portent désormais son nom sont restées, malgré quelques tentatives de colonisation, dépourvues d'habitants permanents. Jusqu'au début du xxe siècle les chasseurs de phoques et de baleines ont fréquenté l'archipel et en ont massacré la faune. Les populations animales se sont aujourd'hui reconstituées et les côtes accueillent à nouveau de nombreuses colonies de reproduction d'oiseaux marins (albatros, manchots, pétrels, etc.) mais aussi d'éléphants de mer et d'otaries. L'archipel doit toutefois s'adapter à la présence de nouvelles espèces introduites par l'homme telles des rennes, des mouflons, des lapins, des chats, des truites, des rats et des souris. Les îles, y compris les eaux territoriales, sont classées en réserve naturelle. Ces dernières sont le refuge de baleines à bosse et de dauphins de Commerson. La zone économique exclusive est quant à elle l'une des zones de pêche de la légine.
Depuis 1950, la France assure le fonctionnement continu de la station de Port-aux-Français, base logistique, technique et scientifique où se relayent régulièrement 60 à 100 personnes. Actuellement il s'agit de la 63e mission.
L'archipel des Kerguelen se situe sur le plateau sous-marin de Kerguelen, dont il constitue un des sommets émergés, avec les îles Heard-et-MacDonald, et est à une distance d'environ :
2 000 km des côtes de l'Antarctique (massif du Gaussberg) ;
3 400 km de la Réunion au nord ;
3 800 km de l'Afrique au nord-ouest ;
4 800 km de l'Australie à l'est.
Les terres les plus proches sont :
les îles Heard-et-MacDonald (Australie) au sud-est ;
les îles Saint-Paul et Amsterdam (France) au nord-est ;
les îles Crozet (France) à l'ouest et plus à l'ouest encore les îles Marion et du Prince-Édouard (Afrique du Sud).
Malgré ce que pourrait laisser penser son climat froid, l'archipel est relativement éloigné des régions polaires. En fait, Kerguelen se situe dans une bande de latitude (australe) comparable à la Haute-Normandie dans l'Hémisphère nord. De même, Port-aux-Français est aussi éloigné du pôle Sud que ne l'est Rouen ou Baie-Comeau du pôle Nord.
L'archipel, d'une superficie d'environ 7 215 km2, est constitué d'une île principale, la Grande Terre entourée de plus de 300 îles et îlots satellites. La plupart sont très proches (souvent quelques centaines de mètres, parfois moins) de l'île principale, si l'on excepte les groupes plus éloignés des îles Nuageuses et des îles Leygues au nord et quelques îlots au sud. Les côtes sont dans leur ensemble extrêmement découpées avec quelques grands golfes (Morbihan, des Baleiniers, Choiseul, baie d'Audierne) et de nombreuses baies secondaires ainsi que de longs fjords (Bossière, Karl Luyken etc.). Le point culminant de l'archipel est le volcan du mont Ross qui atteint 1 850 m d'altitude.
La Grande Terre avec ses 6 675 km2 (les 3⁄4 de la superficie de la Corse) représente 92 % de la superficie totale de l'archipel et s'étend sur environ 150 km d'ouest en est et sur 120 km nord au sud.
Elle est recouverte, au centre-ouest, par la calotte glaciaire Cook d'une superficie d'environ 400 km2 qui culmine au Dôme à près de 1 050 m d'altitude. Plus d'une vingtaine de glaciers, plus ou moins bien individualisés s'en écoulent. Les plus connus sont, en tournant dans le sens des aiguilles d'une montre, les glaciers Agassiz, de Chamonix, Dumont d'Urville, Vallot, Naumann, de l'Explorateur, Ampère, Lavoisier, Descartes, Curie, Pasteur-Mariotte.
La Grande Terre présente de nombreux diverticules dont les principaux sont :
au sud, le massif Gallieni, dominé par le mont Ross et au nord le massif de la Société de géographie ;
à l'est, la péninsule Courbet reliée à la Grande Terre par le Plateau Armengaud ;
au sud-est, la presqu'île Jeanne d'Arc reliée à la Grande Terre par le Halage des Swains et elle-même reliée à la presqu'île Ronarc'h par le Halage des Naufragés ;
au sud-ouest, la péninsule Rallier du Baty dont l'arête sommitale atteint 1 200 m ;
au nord-ouest, la péninsule Loranchet reliée à la Grande Terre par la Vallée Ring et qui s'étend vers le nord jusqu'au cap d'Estaing ;
dans le centre-nord, la presqu'île Joffre reliée à la Grande Terre par le Halage de la baie de la Baleine.
Parmi les autres îles, la plus grande est l'île Foch (centre-nord) qui couvre plus de 200 km2 et qui est séparée de la Grande Terre par le détroit de Tucker.
D'autres îles peuvent être signalées :
l'île Saint-Lanne Gramont, les îles Howe et Mac Murdo séparées de l'île Foch par le canal Aldrich ;
l'île du Roland et l'île de Croÿ dans le groupe des îles Nuageuses au nord-ouest, séparées de l'archipel par le chenal du J-B Charcot ;
l'île de Castries dans le groupe des îles Leygues séparées de l'île Howe par la passe de la Résolution ;
l'île du Port et la presqu'île Bouquet de la Grye dans le golfe des Baleiniers ;
l'île Longue, l'île Australia, l'île Haute ainsi qu'un très grand nombre de petites îles et ilots dans le golfe du Morbihan ;
au sud, l'île Gaby, l'île Altazin dans la baie des Swains et les îles du Prince-de-Monaco en prolongement de la presqu'île La Bourdonnais ;
l'île de l'Ouest sur la côte occidentale séparée de la Grande Terre par le détroit de la Marianne ;
l'îlot Solitaire, à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de la Grande Terre, au-dessus du 50e parallèle. C'est le rocher le plus occidental de l'archipel et le second le plus austral ;
les îles de Boynes, au sud, sous le 50e parallèle, îles les plus méridionales de l'archipel et hors Terre Adélie, la terre française la plus méridionale.
Les îles Kerguelen forment une partie émergée du plateau sous-marin de Kerguelen-Heard qui s'étend sur près de 2,2 millions de km2.
La majeure partie des formes géologiques visibles sur les îles sont caractéristiques d'un volcanisme effusif de type trappéen dont la mise en place au-dessus du niveau de l'océan a débuté il y a 35 millions d'années. L'accumulation est considérable : les coulées basaltiques épaisses chacune de 3 à 10 mètres se superposent parfois sur plus de 1 200 mètres. Ce type de volcanisme donne un relief monumental en forme d'escaliers ou de pyramides.
Localement d'autres formes volcaniques sont présentes, notamment le volcan de type strombolien que constitue le mont Ross et le complexe volcano-plutonique de la péninsule Rallier-du Baty. Les injections et extrusions de laves différenciées (trachytes, trachy-phonolites, phonolites) sont également fréquentes un peu partout.
Aucune activité éruptive n'a été observée historiquement mais des fumerolles sont toujours actives dans le sud ouest de la Grande Terre.
Quelques niveaux à lignites se trouvent interstratifiés dans les coulées de basaltes et recèlent des fossiles d'araucariacées datés d'environ 14 millions d'années.
Enfin les glaciations ont provoqué des phénomènes d'enfoncement et de basculement à l'origine des golfes marins du nord et de l'est de l'archipel. L'érosion fluvio-glaciaire très active a modelé les vallées et les fjords et permis également la formation de complexes détritiques à conglomérats et la constitution de la plaine de la Péninsule Courbet.
Le climat de Kerguelen est océanique, froid et extrêmement venteux. Selon la classification de Köppen, il faudrait le considérer comme un climat polaire de type « ET » (climat de toundra) car il n' y a aucun mois où les températures moyennes atteignent les 10 °C. Mais comme il n'y a par ailleurs aucun mois où les températures moyennes descendent sous les 0 °C, on parle plutôt d'un climat océanique froid, ou éventuellement d'un climat subpolaire. Des conditions sensiblement comparables peuvent se rencontrer en Patagonie chilienne ou en Islande, et bien sûr sur d'autres îles sub-antarctiques (îles Crozet, îles Malouines, etc.).
Toutes les données météorologiques chiffrées concernent la station de Port-aux-Français dont la position d'un point de vue climatique est l'une des plus favorables de l'île, car située sur la côte sous le vent au bord d'un golfe abrité.
La température moyenne annuelle y est de 4,9 °C avec une amplitude faible d'environ 6 °C, les mois les plus chauds étant ceux de janvier et février avec une moyenne de 7,8 à 8,2 °C et le mois le plus froid celui d'août avec 2,1 °C. Les maxima absolus relevés dépassent rarement les 20 °C, tandis qu'à l'autre extrême aucune température inférieure à -10 °C au niveau de la mer n'a été constatée.
Le record de chaleur est de 23,1 °C en avril et le record de froid est de -8,3 °C en juin.
Les précipitations sont fréquentes, et peuvent se produire sous forme de pluie comme de neige, tout au long de l'année. La hauteur annuelle moyenne à Port-aux-Français est cependant modeste et n'atteint que 708 mm, mais sur la côte ouest à l'opposé, on estime qu'il tomberait trois fois plus d'eau.
Les montagnes sont donc fréquemment couvertes de neige mais peuvent s'en dégarnir rapidement et fortement avec la pluie. Il existe plusieurs glaciers permanents marqués depuis plusieurs décennies par un net recul et pour les plus petits d'entre eux par une disparition complète.
Le vent d'ouest souffle quasi continuellement à une moyenne de 35 km/h, l'archipel se trouvant dans les « quarantièmes rugissants ». Les vents de 150 km/h sont courants et atteignent parfois 200 km/h.
Des hauteurs de houle de douze à quinze mètres sont courantes, mais l'archipel offre aux bateaux de nombreux abris protégés.
Situées à la convergence antarctique où le mélange des eaux froides de l'Antarctique et des eaux plus chaudes de l'océan Indien stimule la production des chaînes alimentaires, les îles Kerguelen constituent un lieu privilégié de rassemblement de nombreux animaux océaniques, en particulier de ceux qui ont besoin de la terre ferme pour se reproduire.
On trouve ainsi sur le littoral d'impressionnantes colonies de reproduction d'éléphants de mer, de manchots royaux, de diverses espèces d'albatros ou de gorfous.
Les eaux environnantes sont caractérisées par la dominance de poissons de la famille des Nototheniidae, comprenant notamment la très convoitée légine.
Les écosystèmes originaux ont cependant été profondément modifiés d'une part par la surexploitation des ressources (chasse baleinière et phoquière tout au long du xixe siècle, pêche industrielle à la fin du xxe siècle) et d'autre part par l'introduction volontaire ou involontaire d'animaux exogènes qui se sont acclimatés : lapins, chats, rats, rennes, truites, etc.
La végétation terrestre, également très altérée par l'impact des lapins, est assez maigre, formant près du littoral des paysages de toundra, mais se réduisant le plus souvent, dès que la pauvreté du sol s'accentue ou que la rudesse du climat augmente avec l'altitude, à des touffes éparses au milieu d'étendues minérales ou à de discrètes colonies de lichens. On trouve une espèce caractéristique : le chou de Kerguelen (Pringlea antiscorbutica). Début 2008, l'UICN alertait sur le fait que 32 plantes « natives » devaient déjà faire face à 70 plantes récemment introduites par l'Homme dans l'archipel.
La végétation marine est en revanche très exubérante, marquée par la présence de vastes forêts sous-marines de Macrocystis ou par une frange côtière de durvilléas.
L'archipel fut découvert le dimanche 12 février 1772 par le navigateur français Yves Joseph de Kerguelen de Trémarec et 4 ans après par James Cook en 1776.
Le marin britannique John Nunn fit naufrage sur l'archipel en août 1825. Nunn et ses trois équipiers restèrent bloqués sur l'île jusqu'à leur sauvetage en février 1827.
En 1893, l'aviso français Eure prend officiellement possession des îles Kerguelen au nom de la France. La même année, le gouvernement concède aux frères Henry et René-Émile Bossière l'exploitation de Kerguelen pour cinquante ans.
En 1908–1909 (à bord du J.-B.-Charcot) puis en 1913–1914 (avec la Curieuse), Raymond Rallier du Baty et son frère Henri explorent les rivages, les baies et les terres de l'archipel.
Le géologue Edgar Aubert de la Rüe assisté par son épouse Andrée entreprend l'étude géologique et géographique de l'archipel lors de quatre campagnes (1928–1929, 1931, 1949–1950, 1952).
La station permanente de Port-aux-Français créée en 1950 a permis une étude détaillée de l'environnement géophysique, géologique et des biologies animales marines, terrestres et végétales (voir ci-dessous).
En 1924, les îles Crozet, Kerguelen, Saint-Paul et Amsterdam sont rattachées à l'administration du gouvernement général de Madagascar, comme district des « îles Éparses » dépendant de la province de Tamatave.
Depuis 1955, les îles Kerguelen constituent l'un des quatre puis cinq districts des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) et sont administrées depuis la ville de Saint-Pierre, à la Réunion, mais elles ne font pas pour autant partie de ce département d'outre-mer.
Elles n'ont pas d'habitants permanents et n'abritent que le personnel de la base établie à Port-aux-Français (de 50 en saison d'hiver à 120 en campagne d'été). En hiver, la population est composée de :
Un chef de district
Une dizaine de volontaires civils à l'aide technique
Une quinzaine de militaires détachés
L'équipe cuisine, composée d'un cuisinier, un second de cuisine, un boucher, un boulanger-pâtissier et un serveur
Du personnel contractuel assurant la rénovation et l'entretien technique des bâtiments et des routes
Du personnel assurant le fonctionnement de la station CNES (deux personnes)
L'activité principale de Kerguelen est la recherche scientifique :
géologie, volcanologie, sismologie et pétrologie ;
météorologie ;
géomagnétisme ;
biologie végétale et animale ;
écologie
médecine et biologie humaine ;
océanographie, hydrographie et ichtyologie.
Pour ce faire, la France a créé en 1950 la station permanente de Port-aux-Français.
Un navire, la Curieuse N.O., affrété par l'Institut Polaire Français - Paul Émile Victor est attaché à l'archipel et sert de support logistique aux programmes scientifiques.
Par ailleurs, en 1992, le Centre national d'études spatiales (CNES) a installé une station de poursuite de satellites, sur un plateau situé à 4 km à l'est de la base de Port-aux-Français.
L'agriculture est limitée à l'élevage extensif de quelque 3 500 moutons sur l'île Longue pour l'alimentation des résidents et à la production de quelques légumes frais sous serre à Port-aux-Français. En 1911, Valérien Culet, berger et « guide à touristes » de Bonneval-sur-Arc, accompagne le baron Pierre Decouz aux Îles Kerguelen, pour y mettre en place, à la demande des frères Bossière, personnalités havraises concessionnaires des îles australes françaises, l'élevage de moutons en liberté.
Dans la zone économique exclusive (ZEE) des 200 milles, une pêche à la légine est opérée par quelques navires d'armateurs français ou étrangers ayant acquitté un droit de pêche. Un patrouilleur, l’Albatros, ainsi que les frégates Nivose et Floréal de la Marine nationale française et un bateau de surveillance des TAAF, l'Osiris, assurent la surveillance de la zone économique pour l'ensemble des TAAF et faire respecter les quotas de pêche et éviter les bateaux de pêche pirates.
Ces îles, d'origine volcanique, ont pour point culminant le Mont Ross, un volcan haut de 1 850 mètres. Elles sont éloignées de plus de 3 300 km de la terre habitée la plus proche et balayées en permanence par des vents forts ce qui leur confère un important potentiel en matière d'énergie éolienne. Elle connaissent un climat océanique froid mais non glacial.
Elles furent découvertes le 12 février 1772, par le navigateur breton Yves Joseph de Kerguelen de Trémarec qui les baptise alors « France australe ». Ces terres qui portent désormais son nom sont restées, malgré quelques tentatives de colonisation, dépourvues d'habitants permanents. Jusqu'au début du xxe siècle les chasseurs de phoques et de baleines ont fréquenté l'archipel et en ont massacré la faune. Les populations animales se sont aujourd'hui reconstituées et les côtes accueillent à nouveau de nombreuses colonies de reproduction d'oiseaux marins (albatros, manchots, pétrels, etc.) mais aussi d'éléphants de mer et d'otaries. L'archipel doit toutefois s'adapter à la présence de nouvelles espèces introduites par l'homme telles des rennes, des mouflons, des lapins, des chats, des truites, des rats et des souris. Les îles, y compris les eaux territoriales, sont classées en réserve naturelle. Ces dernières sont le refuge de baleines à bosse et de dauphins de Commerson. La zone économique exclusive est quant à elle l'une des zones de pêche de la légine.
Depuis 1950, la France assure le fonctionnement continu de la station de Port-aux-Français, base logistique, technique et scientifique où se relayent régulièrement 60 à 100 personnes. Actuellement il s'agit de la 63e mission.
L'archipel des Kerguelen se situe sur le plateau sous-marin de Kerguelen, dont il constitue un des sommets émergés, avec les îles Heard-et-MacDonald, et est à une distance d'environ :
2 000 km des côtes de l'Antarctique (massif du Gaussberg) ;
3 400 km de la Réunion au nord ;
3 800 km de l'Afrique au nord-ouest ;
4 800 km de l'Australie à l'est.
Les terres les plus proches sont :
les îles Heard-et-MacDonald (Australie) au sud-est ;
les îles Saint-Paul et Amsterdam (France) au nord-est ;
les îles Crozet (France) à l'ouest et plus à l'ouest encore les îles Marion et du Prince-Édouard (Afrique du Sud).
Malgré ce que pourrait laisser penser son climat froid, l'archipel est relativement éloigné des régions polaires. En fait, Kerguelen se situe dans une bande de latitude (australe) comparable à la Haute-Normandie dans l'Hémisphère nord. De même, Port-aux-Français est aussi éloigné du pôle Sud que ne l'est Rouen ou Baie-Comeau du pôle Nord.
L'archipel, d'une superficie d'environ 7 215 km2, est constitué d'une île principale, la Grande Terre entourée de plus de 300 îles et îlots satellites. La plupart sont très proches (souvent quelques centaines de mètres, parfois moins) de l'île principale, si l'on excepte les groupes plus éloignés des îles Nuageuses et des îles Leygues au nord et quelques îlots au sud. Les côtes sont dans leur ensemble extrêmement découpées avec quelques grands golfes (Morbihan, des Baleiniers, Choiseul, baie d'Audierne) et de nombreuses baies secondaires ainsi que de longs fjords (Bossière, Karl Luyken etc.). Le point culminant de l'archipel est le volcan du mont Ross qui atteint 1 850 m d'altitude.
La Grande Terre avec ses 6 675 km2 (les 3⁄4 de la superficie de la Corse) représente 92 % de la superficie totale de l'archipel et s'étend sur environ 150 km d'ouest en est et sur 120 km nord au sud.
Elle est recouverte, au centre-ouest, par la calotte glaciaire Cook d'une superficie d'environ 400 km2 qui culmine au Dôme à près de 1 050 m d'altitude. Plus d'une vingtaine de glaciers, plus ou moins bien individualisés s'en écoulent. Les plus connus sont, en tournant dans le sens des aiguilles d'une montre, les glaciers Agassiz, de Chamonix, Dumont d'Urville, Vallot, Naumann, de l'Explorateur, Ampère, Lavoisier, Descartes, Curie, Pasteur-Mariotte.
La Grande Terre présente de nombreux diverticules dont les principaux sont :
au sud, le massif Gallieni, dominé par le mont Ross et au nord le massif de la Société de géographie ;
à l'est, la péninsule Courbet reliée à la Grande Terre par le Plateau Armengaud ;
au sud-est, la presqu'île Jeanne d'Arc reliée à la Grande Terre par le Halage des Swains et elle-même reliée à la presqu'île Ronarc'h par le Halage des Naufragés ;
au sud-ouest, la péninsule Rallier du Baty dont l'arête sommitale atteint 1 200 m ;
au nord-ouest, la péninsule Loranchet reliée à la Grande Terre par la Vallée Ring et qui s'étend vers le nord jusqu'au cap d'Estaing ;
dans le centre-nord, la presqu'île Joffre reliée à la Grande Terre par le Halage de la baie de la Baleine.
Parmi les autres îles, la plus grande est l'île Foch (centre-nord) qui couvre plus de 200 km2 et qui est séparée de la Grande Terre par le détroit de Tucker.
D'autres îles peuvent être signalées :
l'île Saint-Lanne Gramont, les îles Howe et Mac Murdo séparées de l'île Foch par le canal Aldrich ;
l'île du Roland et l'île de Croÿ dans le groupe des îles Nuageuses au nord-ouest, séparées de l'archipel par le chenal du J-B Charcot ;
l'île de Castries dans le groupe des îles Leygues séparées de l'île Howe par la passe de la Résolution ;
l'île du Port et la presqu'île Bouquet de la Grye dans le golfe des Baleiniers ;
l'île Longue, l'île Australia, l'île Haute ainsi qu'un très grand nombre de petites îles et ilots dans le golfe du Morbihan ;
au sud, l'île Gaby, l'île Altazin dans la baie des Swains et les îles du Prince-de-Monaco en prolongement de la presqu'île La Bourdonnais ;
l'île de l'Ouest sur la côte occidentale séparée de la Grande Terre par le détroit de la Marianne ;
l'îlot Solitaire, à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de la Grande Terre, au-dessus du 50e parallèle. C'est le rocher le plus occidental de l'archipel et le second le plus austral ;
les îles de Boynes, au sud, sous le 50e parallèle, îles les plus méridionales de l'archipel et hors Terre Adélie, la terre française la plus méridionale.
Les îles Kerguelen forment une partie émergée du plateau sous-marin de Kerguelen-Heard qui s'étend sur près de 2,2 millions de km2.
La majeure partie des formes géologiques visibles sur les îles sont caractéristiques d'un volcanisme effusif de type trappéen dont la mise en place au-dessus du niveau de l'océan a débuté il y a 35 millions d'années. L'accumulation est considérable : les coulées basaltiques épaisses chacune de 3 à 10 mètres se superposent parfois sur plus de 1 200 mètres. Ce type de volcanisme donne un relief monumental en forme d'escaliers ou de pyramides.
Localement d'autres formes volcaniques sont présentes, notamment le volcan de type strombolien que constitue le mont Ross et le complexe volcano-plutonique de la péninsule Rallier-du Baty. Les injections et extrusions de laves différenciées (trachytes, trachy-phonolites, phonolites) sont également fréquentes un peu partout.
Aucune activité éruptive n'a été observée historiquement mais des fumerolles sont toujours actives dans le sud ouest de la Grande Terre.
Quelques niveaux à lignites se trouvent interstratifiés dans les coulées de basaltes et recèlent des fossiles d'araucariacées datés d'environ 14 millions d'années.
Enfin les glaciations ont provoqué des phénomènes d'enfoncement et de basculement à l'origine des golfes marins du nord et de l'est de l'archipel. L'érosion fluvio-glaciaire très active a modelé les vallées et les fjords et permis également la formation de complexes détritiques à conglomérats et la constitution de la plaine de la Péninsule Courbet.
Le climat de Kerguelen est océanique, froid et extrêmement venteux. Selon la classification de Köppen, il faudrait le considérer comme un climat polaire de type « ET » (climat de toundra) car il n' y a aucun mois où les températures moyennes atteignent les 10 °C. Mais comme il n'y a par ailleurs aucun mois où les températures moyennes descendent sous les 0 °C, on parle plutôt d'un climat océanique froid, ou éventuellement d'un climat subpolaire. Des conditions sensiblement comparables peuvent se rencontrer en Patagonie chilienne ou en Islande, et bien sûr sur d'autres îles sub-antarctiques (îles Crozet, îles Malouines, etc.).
Toutes les données météorologiques chiffrées concernent la station de Port-aux-Français dont la position d'un point de vue climatique est l'une des plus favorables de l'île, car située sur la côte sous le vent au bord d'un golfe abrité.
La température moyenne annuelle y est de 4,9 °C avec une amplitude faible d'environ 6 °C, les mois les plus chauds étant ceux de janvier et février avec une moyenne de 7,8 à 8,2 °C et le mois le plus froid celui d'août avec 2,1 °C. Les maxima absolus relevés dépassent rarement les 20 °C, tandis qu'à l'autre extrême aucune température inférieure à -10 °C au niveau de la mer n'a été constatée.
Le record de chaleur est de 23,1 °C en avril et le record de froid est de -8,3 °C en juin.
Les précipitations sont fréquentes, et peuvent se produire sous forme de pluie comme de neige, tout au long de l'année. La hauteur annuelle moyenne à Port-aux-Français est cependant modeste et n'atteint que 708 mm, mais sur la côte ouest à l'opposé, on estime qu'il tomberait trois fois plus d'eau.
Les montagnes sont donc fréquemment couvertes de neige mais peuvent s'en dégarnir rapidement et fortement avec la pluie. Il existe plusieurs glaciers permanents marqués depuis plusieurs décennies par un net recul et pour les plus petits d'entre eux par une disparition complète.
Le vent d'ouest souffle quasi continuellement à une moyenne de 35 km/h, l'archipel se trouvant dans les « quarantièmes rugissants ». Les vents de 150 km/h sont courants et atteignent parfois 200 km/h.
Des hauteurs de houle de douze à quinze mètres sont courantes, mais l'archipel offre aux bateaux de nombreux abris protégés.
Situées à la convergence antarctique où le mélange des eaux froides de l'Antarctique et des eaux plus chaudes de l'océan Indien stimule la production des chaînes alimentaires, les îles Kerguelen constituent un lieu privilégié de rassemblement de nombreux animaux océaniques, en particulier de ceux qui ont besoin de la terre ferme pour se reproduire.
On trouve ainsi sur le littoral d'impressionnantes colonies de reproduction d'éléphants de mer, de manchots royaux, de diverses espèces d'albatros ou de gorfous.
Les eaux environnantes sont caractérisées par la dominance de poissons de la famille des Nototheniidae, comprenant notamment la très convoitée légine.
Les écosystèmes originaux ont cependant été profondément modifiés d'une part par la surexploitation des ressources (chasse baleinière et phoquière tout au long du xixe siècle, pêche industrielle à la fin du xxe siècle) et d'autre part par l'introduction volontaire ou involontaire d'animaux exogènes qui se sont acclimatés : lapins, chats, rats, rennes, truites, etc.
La végétation terrestre, également très altérée par l'impact des lapins, est assez maigre, formant près du littoral des paysages de toundra, mais se réduisant le plus souvent, dès que la pauvreté du sol s'accentue ou que la rudesse du climat augmente avec l'altitude, à des touffes éparses au milieu d'étendues minérales ou à de discrètes colonies de lichens. On trouve une espèce caractéristique : le chou de Kerguelen (Pringlea antiscorbutica). Début 2008, l'UICN alertait sur le fait que 32 plantes « natives » devaient déjà faire face à 70 plantes récemment introduites par l'Homme dans l'archipel.
La végétation marine est en revanche très exubérante, marquée par la présence de vastes forêts sous-marines de Macrocystis ou par une frange côtière de durvilléas.
L'archipel fut découvert le dimanche 12 février 1772 par le navigateur français Yves Joseph de Kerguelen de Trémarec et 4 ans après par James Cook en 1776.
Le marin britannique John Nunn fit naufrage sur l'archipel en août 1825. Nunn et ses trois équipiers restèrent bloqués sur l'île jusqu'à leur sauvetage en février 1827.
En 1893, l'aviso français Eure prend officiellement possession des îles Kerguelen au nom de la France. La même année, le gouvernement concède aux frères Henry et René-Émile Bossière l'exploitation de Kerguelen pour cinquante ans.
En 1908–1909 (à bord du J.-B.-Charcot) puis en 1913–1914 (avec la Curieuse), Raymond Rallier du Baty et son frère Henri explorent les rivages, les baies et les terres de l'archipel.
Le géologue Edgar Aubert de la Rüe assisté par son épouse Andrée entreprend l'étude géologique et géographique de l'archipel lors de quatre campagnes (1928–1929, 1931, 1949–1950, 1952).
La station permanente de Port-aux-Français créée en 1950 a permis une étude détaillée de l'environnement géophysique, géologique et des biologies animales marines, terrestres et végétales (voir ci-dessous).
En 1924, les îles Crozet, Kerguelen, Saint-Paul et Amsterdam sont rattachées à l'administration du gouvernement général de Madagascar, comme district des « îles Éparses » dépendant de la province de Tamatave.
Depuis 1955, les îles Kerguelen constituent l'un des quatre puis cinq districts des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) et sont administrées depuis la ville de Saint-Pierre, à la Réunion, mais elles ne font pas pour autant partie de ce département d'outre-mer.
Elles n'ont pas d'habitants permanents et n'abritent que le personnel de la base établie à Port-aux-Français (de 50 en saison d'hiver à 120 en campagne d'été). En hiver, la population est composée de :
Un chef de district
Une dizaine de volontaires civils à l'aide technique
Une quinzaine de militaires détachés
L'équipe cuisine, composée d'un cuisinier, un second de cuisine, un boucher, un boulanger-pâtissier et un serveur
Du personnel contractuel assurant la rénovation et l'entretien technique des bâtiments et des routes
Du personnel assurant le fonctionnement de la station CNES (deux personnes)
L'activité principale de Kerguelen est la recherche scientifique :
géologie, volcanologie, sismologie et pétrologie ;
météorologie ;
géomagnétisme ;
biologie végétale et animale ;
écologie
médecine et biologie humaine ;
océanographie, hydrographie et ichtyologie.
Pour ce faire, la France a créé en 1950 la station permanente de Port-aux-Français.
Un navire, la Curieuse N.O., affrété par l'Institut Polaire Français - Paul Émile Victor est attaché à l'archipel et sert de support logistique aux programmes scientifiques.
Par ailleurs, en 1992, le Centre national d'études spatiales (CNES) a installé une station de poursuite de satellites, sur un plateau situé à 4 km à l'est de la base de Port-aux-Français.
L'agriculture est limitée à l'élevage extensif de quelque 3 500 moutons sur l'île Longue pour l'alimentation des résidents et à la production de quelques légumes frais sous serre à Port-aux-Français. En 1911, Valérien Culet, berger et « guide à touristes » de Bonneval-sur-Arc, accompagne le baron Pierre Decouz aux Îles Kerguelen, pour y mettre en place, à la demande des frères Bossière, personnalités havraises concessionnaires des îles australes françaises, l'élevage de moutons en liberté.
Dans la zone économique exclusive (ZEE) des 200 milles, une pêche à la légine est opérée par quelques navires d'armateurs français ou étrangers ayant acquitté un droit de pêche. Un patrouilleur, l’Albatros, ainsi que les frégates Nivose et Floréal de la Marine nationale française et un bateau de surveillance des TAAF, l'Osiris, assurent la surveillance de la zone économique pour l'ensemble des TAAF et faire respecter les quotas de pêche et éviter les bateaux de pêche pirates.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
842
14 février
Serments de Strasbourg
Charles le Chauve et Louis le Germanique, les petits-fils de Charlemagne, échangent les "Serments de Strasbourg". Par ce traité d'assistance mutuelle, ils s'unissent contre leur frère aîné, Lothaire, empereur d'occident. Pour la première fois, un document officiel est rédigé en langue populaire et non en latin. Louis le Germanique prononce le serment en langue romane et Charles le Chauve en langue tudesque, l'ancêtre de l'allemand. Les deux frères alliés battront Lothaire à Fontenay-en-Puisaye, dans l'actuelle Bourgogne, le 25 juin 842.
Voir aussi : Alliance - Charles le Chauve - Lothaire - Louis le Germanique - Histoire des Carolingiens
1400
14 février
Meurtre de l'ex-roi Richard II d'Angleterre
Face au mécontentement du peuple anglais et à son comportement de plus en plus tyrannique qui inquiète même ses proches, Richard II d'Angleterre est contraint de laisser sa couronne à Henri Bolingbroke, futur Henri IV, le 29 septembre 1399. Enfermé dans la Tour de Londres, il meurt le 14 février 1400 dans des conditions troubles, probablement assassiné, ou suite à une privation de nourriture par ses geôliers. Son règne, marqué par les tentatives d'apaiser les querelles belliqueuses avec la France, marque les prémices de la monarchie absolue en Angleterre.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Henri IV - Richard ii - Meurtre - Couronne - Histoire de la Politique
1400
14 février
Mort de Richard II d'Angleterre
Après avoir renoncé à sa couronne en 1399 et suite à son arrestation, Richard II d'Angleterre meurt en 1400, probablement entre le 14 et le 17 février de cette année. Si les raisons du décès sont encore mystérieuses, les historiens estiment que l'ancien roi a été victime d'un assassinat ou alors que ses geôliers l'ont laissé mourir de faim dans la cellule où il était emprisonné. Le 17 février, son corps est emmené dans la cathédrale Saint-Paul, avant d'être enterré dans l'église de Kings Langley le 6 mars.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Assassinat - Mort - Arrestation - Richard ii - Histoire de la Politique
1645
14 février
Mort de François de La Rochefoucauld
François de La Rochefoucauld est pris en charge par son oncle, Jean de La Rochefoucauld, à l'âge de 4 ans, car il se retrouve orphelin. Son oncle est abbé de Marmoutier et c'est tout naturellement que le jeune François suit un chemin tout tracé. Il devient cardinal en 1607 et quelque temps plus tard est nommé ambassadeur de France à Rome. En 1639, il fonde un hospice qui deviendra l'hôpital Laennec à Nantes.
Voir aussi : Cardinal - Histoire de l'Art
1750
14 février
Naissance du botaniste René Louiche Desfontaines
Le botaniste René Louiche Desfontaines naît à Tremblay en Ille-et-Vilaine. Après des études d'histoire naturelle sous la direction de Bernard de Jussieu, il devient président de l'Académie des Sciences en 1804. Suite à une longue expédition en Afrique du Nord, il revient avec un herbier important comportant des descriptions du dattierou et du lofos de Libye.Il fit paraître de nombreux ouvrages de botanique durant sa carrière dont "Cours élémentaire" et "Tableau de l'école botanique du Muséum d'histoire naturelle". Il décèdera à Paris le 16 novembre 1833.
Voir aussi : Naissance - Botanique - Histoire des Sciences et techniques
1779
14 février
Cook tué aux îles Sandwich
Au cours d'une échauffourée avec les indigènes des îles Sandwich, aujourd'hui appelées Hawaï, l'explorateur anglais James Cook meurt. Pour sa troisième expédition dans le Pacifique, Cook était venu hiverner dans ces îles à son retour du détroit de Béring.
Voir aussi : Assassinat - Histoire d'Hawaï - Cook - Histoire de la Mer
1859
14 février
l'Oregon intègre l'Union américaine
Après le Minnesota en 1858, l'Oregon intègre l'Union américaine, devenant son trente-troisième État. Situé sur la côte pacifique des Etats-Unis, l'Oregon est placé entre l'Etat de Washington et celui de Californie. En 1848, les Américains et les Britanniques signent le traité de l'Oregon, qui partage ce qu'on appelait l'Oregon county en deux pour donner naissance au Territoire de l'Oregon. Grâce à la ratification du Donation Land Claim Act en 1850, le territoire connut une forte émigration, accélérant son développement.
Voir aussi : Oregon - Union américaine - Histoire des Traités
1879
14 février
La Marseillaise, hymne national
La chambre des députés adopte "La Marseillaise" comme hymne national français. Composée pour l'armée du Rhin en 1792 par l'officier Claude Rouget de Lisle, l'air était déjà devenu "chant national" en 1795 (26 messidor an III), mais ce texte n'avait jamais été officialisé.
Voir aussi : Rouget de Lisle - Histoire de la Marseillaise - Histoire de la Troisième République
1916
14 février
Naissance de Marcel Bigeard
Marcel Bigeard naît à Toul (Meurthe-et-Moselle). Six mois après avoir effectué son service militaire, il est rappelé à l'occasion de la Seconde Guerre mondiale. Il occupera des postes importants durant le conflit ainsi que lors des guerres d'Indochine et d'Algérie. A la fin des années 70, il entame une carrière politique avant de se retirer pour écrire sur sa carrière militaire et politique. Il décède à Toul le 18 juin 2010. Il fut pendant de nombreuses années le plus décoré des militaires français vivants.
Voir aussi : Naissance - Militaire - Histoire de la Politique
1928
14 février
Per Erik Hedlund maître des conditions exceptionnelles
Les IIèmes Jeux Olympiques d’hiver à Saint-Moritz voient l’épreuve de ski de fond se dérouler dans des conditions exceptionnelles et déroutantes. Durant les 50 km de parcours, la température passe de 0 à 25 degrés, conditions extrêmes que le suédois Per Erik Hedlund s’approprie : il remporte l’épreuve avec 13 minutes d’avance sur ses concurrents. Avec également une annulation des épreuves de patinage de vitesse, les jeux de Saint-Moritz auront été fortement affectés par les conditions météorologiques.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire de Saint-Moritz - Histoire du Ski
1929
14 février
Massacre de la Saint-Valentin
Les hommes d'Al Capone exécutent sept membres d'un gang rival à Chicago, le gang de Buggs Morane ou "gang des Irlandais". La tuerie a lieu dans un local clandestin de consommation de bière. Déguisés en policiers, les sbires de Capone ont berné leurs ennemis. Al Capone était en Floride au moment des faits. Depuis le milieu des années 20, il contrôle le commerce clandestin de l'alcool. Son organisation mafieuse compte une centaine de membres.
Voir aussi : Massacre - Al Capone - Histoire des Faits divers
1933
14 février
Mise au point de l'horloge parlante
La première horloge parlante du monde est mise en service à Paris. 140 000 personnes téléphonent le premier jour mais seulement 20 000 appels peuvent être satisfaits : les 20 lignes mises en place sont saturées. L'inventeur du système, calqué sur celui du cinéma parlant, est l'astronome et mathématicien français Ernest Esclangon.
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire des inventions - Histoire des Sciences et techniques
1936
14 février
Des Canadiens médaillés d'or en Hockey sur glace… mais pas le Canada
La Grande Bretagne s’adjuge la médaille d’or en Hockey sur glace lors des Jeux Olympiques de Garmisch et Partenkirchen en Allemagne dans des conditions qui, avant même le début des jeux, avaient révolté le Canada. En effet, 10 des 12 joueurs britanniques sont d’origine canadienne. Lors de la rencontre fratricide la Grande-Bretagne l’avait emporté dans les dernières minutes.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire des Jeux Olympiques
1939
14 février
Naissance d'Yves Boisset
Yves Boisset est un réalisateur et un cinéaste français né à Paris le 14 février 1939. Durant les années soixante-dix, il incarne le cinéma de gauche en traitant de nombreux sujets de société dits sensibles, comme la guerre d'Algérie avec R.A.S., le racisme avec Dupont Lajoie, ou encore l'affaire Ben Barka avec l'Attentat. Il poursuit par la suite ces thématiques à la télévision en réalisant l'Affaire Seznec, l'Affaire Dreyfus, Jean Moulin… pour lesquels il reçoit plusieurs récompenses.
Voir aussi : France - Réalisateur - Cinéaste - Histoire de l'Art
1939
14 février
Lancement du Bismarck, plus grand cuirassé allemand
Le cuirassé Bismarck porte le nom du chancelier allemand Otto von Bismarck, qui a vécu de 1815 à 1898. Son lancement se déroule le 14 février 1939, sous le regard d'Hitler, dans la rade d'Hambourg. Atout majeur de la marine nazie du IIIe Reich, avec le Tirpitz, il entre en service le 24 août 1940 sous le commandement d'Ernst Lindemann. Il est resté célèbre pour avoir coulé son homologue britannique, le HMS Hood.
Voir aussi : Allemagne - Hitler - Bismarck - Cuirassé - Histoire des Guerres
1941
14 février
L'Afrikakorps débarque à Tripoli
Envoyé par Hitler pour secourir leurs alliés italiens débordés par les Anglais, un corps expéditionnaire de l'armée allemande arrive à Tripoli, capitale de la Libye italienne. A la tête des unités allemandes, le général Erwin Rommel. L'Afrikakorps se divisera en deux sections, une de reconnaissance et une antichar, qui viendront appuyer les troupes du général Rodolfo Graziani.
Voir aussi : Rommel - Histoire de l'Afrikakorps - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1946
14 février
Présentation du premier ordinateur
L’ENIAC, premier ordinateur totalement programmable, est dévoilé à l’université de Pennsylvanie. Il doit en partie sa taille impressionnante et son poids de 30 tonnes à l’utilisation de tubes à vide (ou lampes) qui seront remplacés dans le futur par des transistors. Il fut cependant précédé par le projet secret Colossus qui permettait aux Britanniques de déchiffrer les codes allemands.
Voir aussi : Ordinateur - Histoire de la Pennsylvanie - Colossus - Histoire de l'Informatique
1950
14 février
Traité Sino-soviétique de 1950
En 1949, l'URSS est le premier pays à reconnaître le gouvernement chinois de Mao Tsé-toung. Les relations entre les deux dirigeants sont tendues, mais des intérêts économiques poussent Mao et Staline à s'unir. Le 14 février 1950, afin de sceller leur entente, l'Union soviétique et la République populaire de Chine signent un traité d'alliance et d'assistance mutuelle. Ce traité permet aux Chinois d'intervenir dans la guerre de Corée, sans courir le risque d'une attaque américaine sur leur territoire.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Staline - Mao Tsé-tung - Histoire des Traités
1974
14 février
Bretagne : le FLB coupe la télé
La branche armée du FLB (Front de libération de la Bretagne) plastique dans la nuit un émetteur de l'ORTF à Roc'h Trédudon, au sud de Morlaix. Les militants de l'organisation indépendantiste entendent dénoncer l'absence de la langue et de la culture bretonne à la télévision française. Pendant plus d'un mois, les Bretons seront privés de petit écran.
Voir aussi : Attentat - Histoire de la Bretagne - Histoire de l'ORTF - Histoire du Terrorisme
1989
14 février
Fatwa sur Salman Rushdie
La publication du roman "Les Versets sataniques" de l'écrivain musulman britannique Salman Rushdie, est condamnée par les autorités religieuses d'une dizaine de pays islamiques. Le maître de l'Iran, l'ayatollah Khomeiny, appelle tous les musulmans du monde à "exécuter rapidement l'auteur et les éditeurs du livre, où qu'ils se trouvent." Rushdie est déclaré coupable d'avoir offensé "l'islam, le Prophète et le Coran". Le roman est brûlé en place publique à Téhéran. Salman Rushdie est placé sous protection policière par le gouvernement britannique. La communauté internationale est choquée par la détermination et la virulence des propos de l'Iman Khomeiny.
Voir aussi : Khomeiny - Histoire de l'Islam
2005
14 février
Assassinat de Rafiq Hariri
L’ancien premier ministre libanais Rafiq Hariri est tué avec 21 autres personnes lors d’un attentat à la voiture piégée. La réaction de la population est, au-delà des clivages communautaires, unanime : elle accuse et condamne la Syrie pour qui ces pratiques sont courantes. Rafiq Hariri n’est en effet pas le premier opposant à la tutelle de Damas à être ainsi éliminé. Des manifestations de grande ampleur suivent et, malgré l’organisation de contre-manifestations, la Syrie est contrainte de reculer. Outre la pression de la rue libanaise, Damas doit faire face à la communauté internationale qui demande des comptes, notamment à Paris et Washington. Finalement, la Syrie mettra fin à sa présence au Liban au cours du mois d’avril. Après celui des troupes israéliennes en 2000, ce départ permet au Liban de retrouver, suite à 30 années d’occupation et malgré la présence forte du Hezbollah, son entière souveraineté.
Voir aussi : Attentat - Histoire des Assassinats
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
14 février
Serments de Strasbourg
Charles le Chauve et Louis le Germanique, les petits-fils de Charlemagne, échangent les "Serments de Strasbourg". Par ce traité d'assistance mutuelle, ils s'unissent contre leur frère aîné, Lothaire, empereur d'occident. Pour la première fois, un document officiel est rédigé en langue populaire et non en latin. Louis le Germanique prononce le serment en langue romane et Charles le Chauve en langue tudesque, l'ancêtre de l'allemand. Les deux frères alliés battront Lothaire à Fontenay-en-Puisaye, dans l'actuelle Bourgogne, le 25 juin 842.
Voir aussi : Alliance - Charles le Chauve - Lothaire - Louis le Germanique - Histoire des Carolingiens
1400
14 février
Meurtre de l'ex-roi Richard II d'Angleterre
Face au mécontentement du peuple anglais et à son comportement de plus en plus tyrannique qui inquiète même ses proches, Richard II d'Angleterre est contraint de laisser sa couronne à Henri Bolingbroke, futur Henri IV, le 29 septembre 1399. Enfermé dans la Tour de Londres, il meurt le 14 février 1400 dans des conditions troubles, probablement assassiné, ou suite à une privation de nourriture par ses geôliers. Son règne, marqué par les tentatives d'apaiser les querelles belliqueuses avec la France, marque les prémices de la monarchie absolue en Angleterre.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Henri IV - Richard ii - Meurtre - Couronne - Histoire de la Politique
1400
14 février
Mort de Richard II d'Angleterre
Après avoir renoncé à sa couronne en 1399 et suite à son arrestation, Richard II d'Angleterre meurt en 1400, probablement entre le 14 et le 17 février de cette année. Si les raisons du décès sont encore mystérieuses, les historiens estiment que l'ancien roi a été victime d'un assassinat ou alors que ses geôliers l'ont laissé mourir de faim dans la cellule où il était emprisonné. Le 17 février, son corps est emmené dans la cathédrale Saint-Paul, avant d'être enterré dans l'église de Kings Langley le 6 mars.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Assassinat - Mort - Arrestation - Richard ii - Histoire de la Politique
1645
14 février
Mort de François de La Rochefoucauld
François de La Rochefoucauld est pris en charge par son oncle, Jean de La Rochefoucauld, à l'âge de 4 ans, car il se retrouve orphelin. Son oncle est abbé de Marmoutier et c'est tout naturellement que le jeune François suit un chemin tout tracé. Il devient cardinal en 1607 et quelque temps plus tard est nommé ambassadeur de France à Rome. En 1639, il fonde un hospice qui deviendra l'hôpital Laennec à Nantes.
Voir aussi : Cardinal - Histoire de l'Art
1750
14 février
Naissance du botaniste René Louiche Desfontaines
Le botaniste René Louiche Desfontaines naît à Tremblay en Ille-et-Vilaine. Après des études d'histoire naturelle sous la direction de Bernard de Jussieu, il devient président de l'Académie des Sciences en 1804. Suite à une longue expédition en Afrique du Nord, il revient avec un herbier important comportant des descriptions du dattierou et du lofos de Libye.Il fit paraître de nombreux ouvrages de botanique durant sa carrière dont "Cours élémentaire" et "Tableau de l'école botanique du Muséum d'histoire naturelle". Il décèdera à Paris le 16 novembre 1833.
Voir aussi : Naissance - Botanique - Histoire des Sciences et techniques
1779
14 février
Cook tué aux îles Sandwich
Au cours d'une échauffourée avec les indigènes des îles Sandwich, aujourd'hui appelées Hawaï, l'explorateur anglais James Cook meurt. Pour sa troisième expédition dans le Pacifique, Cook était venu hiverner dans ces îles à son retour du détroit de Béring.
Voir aussi : Assassinat - Histoire d'Hawaï - Cook - Histoire de la Mer
1859
14 février
l'Oregon intègre l'Union américaine
Après le Minnesota en 1858, l'Oregon intègre l'Union américaine, devenant son trente-troisième État. Situé sur la côte pacifique des Etats-Unis, l'Oregon est placé entre l'Etat de Washington et celui de Californie. En 1848, les Américains et les Britanniques signent le traité de l'Oregon, qui partage ce qu'on appelait l'Oregon county en deux pour donner naissance au Territoire de l'Oregon. Grâce à la ratification du Donation Land Claim Act en 1850, le territoire connut une forte émigration, accélérant son développement.
Voir aussi : Oregon - Union américaine - Histoire des Traités
1879
14 février
La Marseillaise, hymne national
La chambre des députés adopte "La Marseillaise" comme hymne national français. Composée pour l'armée du Rhin en 1792 par l'officier Claude Rouget de Lisle, l'air était déjà devenu "chant national" en 1795 (26 messidor an III), mais ce texte n'avait jamais été officialisé.
Voir aussi : Rouget de Lisle - Histoire de la Marseillaise - Histoire de la Troisième République
1916
14 février
Naissance de Marcel Bigeard
Marcel Bigeard naît à Toul (Meurthe-et-Moselle). Six mois après avoir effectué son service militaire, il est rappelé à l'occasion de la Seconde Guerre mondiale. Il occupera des postes importants durant le conflit ainsi que lors des guerres d'Indochine et d'Algérie. A la fin des années 70, il entame une carrière politique avant de se retirer pour écrire sur sa carrière militaire et politique. Il décède à Toul le 18 juin 2010. Il fut pendant de nombreuses années le plus décoré des militaires français vivants.
Voir aussi : Naissance - Militaire - Histoire de la Politique
1928
14 février
Per Erik Hedlund maître des conditions exceptionnelles
Les IIèmes Jeux Olympiques d’hiver à Saint-Moritz voient l’épreuve de ski de fond se dérouler dans des conditions exceptionnelles et déroutantes. Durant les 50 km de parcours, la température passe de 0 à 25 degrés, conditions extrêmes que le suédois Per Erik Hedlund s’approprie : il remporte l’épreuve avec 13 minutes d’avance sur ses concurrents. Avec également une annulation des épreuves de patinage de vitesse, les jeux de Saint-Moritz auront été fortement affectés par les conditions météorologiques.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire de Saint-Moritz - Histoire du Ski
1929
14 février
Massacre de la Saint-Valentin
Les hommes d'Al Capone exécutent sept membres d'un gang rival à Chicago, le gang de Buggs Morane ou "gang des Irlandais". La tuerie a lieu dans un local clandestin de consommation de bière. Déguisés en policiers, les sbires de Capone ont berné leurs ennemis. Al Capone était en Floride au moment des faits. Depuis le milieu des années 20, il contrôle le commerce clandestin de l'alcool. Son organisation mafieuse compte une centaine de membres.
Voir aussi : Massacre - Al Capone - Histoire des Faits divers
1933
14 février
Mise au point de l'horloge parlante
La première horloge parlante du monde est mise en service à Paris. 140 000 personnes téléphonent le premier jour mais seulement 20 000 appels peuvent être satisfaits : les 20 lignes mises en place sont saturées. L'inventeur du système, calqué sur celui du cinéma parlant, est l'astronome et mathématicien français Ernest Esclangon.
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire des inventions - Histoire des Sciences et techniques
1936
14 février
Des Canadiens médaillés d'or en Hockey sur glace… mais pas le Canada
La Grande Bretagne s’adjuge la médaille d’or en Hockey sur glace lors des Jeux Olympiques de Garmisch et Partenkirchen en Allemagne dans des conditions qui, avant même le début des jeux, avaient révolté le Canada. En effet, 10 des 12 joueurs britanniques sont d’origine canadienne. Lors de la rencontre fratricide la Grande-Bretagne l’avait emporté dans les dernières minutes.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire des Jeux Olympiques
1939
14 février
Naissance d'Yves Boisset
Yves Boisset est un réalisateur et un cinéaste français né à Paris le 14 février 1939. Durant les années soixante-dix, il incarne le cinéma de gauche en traitant de nombreux sujets de société dits sensibles, comme la guerre d'Algérie avec R.A.S., le racisme avec Dupont Lajoie, ou encore l'affaire Ben Barka avec l'Attentat. Il poursuit par la suite ces thématiques à la télévision en réalisant l'Affaire Seznec, l'Affaire Dreyfus, Jean Moulin… pour lesquels il reçoit plusieurs récompenses.
Voir aussi : France - Réalisateur - Cinéaste - Histoire de l'Art
1939
14 février
Lancement du Bismarck, plus grand cuirassé allemand
Le cuirassé Bismarck porte le nom du chancelier allemand Otto von Bismarck, qui a vécu de 1815 à 1898. Son lancement se déroule le 14 février 1939, sous le regard d'Hitler, dans la rade d'Hambourg. Atout majeur de la marine nazie du IIIe Reich, avec le Tirpitz, il entre en service le 24 août 1940 sous le commandement d'Ernst Lindemann. Il est resté célèbre pour avoir coulé son homologue britannique, le HMS Hood.
Voir aussi : Allemagne - Hitler - Bismarck - Cuirassé - Histoire des Guerres
1941
14 février
L'Afrikakorps débarque à Tripoli
Envoyé par Hitler pour secourir leurs alliés italiens débordés par les Anglais, un corps expéditionnaire de l'armée allemande arrive à Tripoli, capitale de la Libye italienne. A la tête des unités allemandes, le général Erwin Rommel. L'Afrikakorps se divisera en deux sections, une de reconnaissance et une antichar, qui viendront appuyer les troupes du général Rodolfo Graziani.
Voir aussi : Rommel - Histoire de l'Afrikakorps - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1946
14 février
Présentation du premier ordinateur
L’ENIAC, premier ordinateur totalement programmable, est dévoilé à l’université de Pennsylvanie. Il doit en partie sa taille impressionnante et son poids de 30 tonnes à l’utilisation de tubes à vide (ou lampes) qui seront remplacés dans le futur par des transistors. Il fut cependant précédé par le projet secret Colossus qui permettait aux Britanniques de déchiffrer les codes allemands.
Voir aussi : Ordinateur - Histoire de la Pennsylvanie - Colossus - Histoire de l'Informatique
1950
14 février
Traité Sino-soviétique de 1950
En 1949, l'URSS est le premier pays à reconnaître le gouvernement chinois de Mao Tsé-toung. Les relations entre les deux dirigeants sont tendues, mais des intérêts économiques poussent Mao et Staline à s'unir. Le 14 février 1950, afin de sceller leur entente, l'Union soviétique et la République populaire de Chine signent un traité d'alliance et d'assistance mutuelle. Ce traité permet aux Chinois d'intervenir dans la guerre de Corée, sans courir le risque d'une attaque américaine sur leur territoire.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Staline - Mao Tsé-tung - Histoire des Traités
1974
14 février
Bretagne : le FLB coupe la télé
La branche armée du FLB (Front de libération de la Bretagne) plastique dans la nuit un émetteur de l'ORTF à Roc'h Trédudon, au sud de Morlaix. Les militants de l'organisation indépendantiste entendent dénoncer l'absence de la langue et de la culture bretonne à la télévision française. Pendant plus d'un mois, les Bretons seront privés de petit écran.
Voir aussi : Attentat - Histoire de la Bretagne - Histoire de l'ORTF - Histoire du Terrorisme
1989
14 février
Fatwa sur Salman Rushdie
La publication du roman "Les Versets sataniques" de l'écrivain musulman britannique Salman Rushdie, est condamnée par les autorités religieuses d'une dizaine de pays islamiques. Le maître de l'Iran, l'ayatollah Khomeiny, appelle tous les musulmans du monde à "exécuter rapidement l'auteur et les éditeurs du livre, où qu'ils se trouvent." Rushdie est déclaré coupable d'avoir offensé "l'islam, le Prophète et le Coran". Le roman est brûlé en place publique à Téhéran. Salman Rushdie est placé sous protection policière par le gouvernement britannique. La communauté internationale est choquée par la détermination et la virulence des propos de l'Iman Khomeiny.
Voir aussi : Khomeiny - Histoire de l'Islam
2005
14 février
Assassinat de Rafiq Hariri
L’ancien premier ministre libanais Rafiq Hariri est tué avec 21 autres personnes lors d’un attentat à la voiture piégée. La réaction de la population est, au-delà des clivages communautaires, unanime : elle accuse et condamne la Syrie pour qui ces pratiques sont courantes. Rafiq Hariri n’est en effet pas le premier opposant à la tutelle de Damas à être ainsi éliminé. Des manifestations de grande ampleur suivent et, malgré l’organisation de contre-manifestations, la Syrie est contrainte de reculer. Outre la pression de la rue libanaise, Damas doit faire face à la communauté internationale qui demande des comptes, notamment à Paris et Washington. Finalement, la Syrie mettra fin à sa présence au Liban au cours du mois d’avril. Après celui des troupes israéliennes en 2000, ce départ permet au Liban de retrouver, suite à 30 années d’occupation et malgré la présence forte du Hezbollah, son entière souveraineté.
Voir aussi : Attentat - Histoire des Assassinats
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Le Front de libération de la Bretagne (FLB) est une organisation indépendantiste bretonne active de 1966 jusqu'à l'amnistie de 1981. Elle est surtout connue pour L'Attentat du château de Versailles. Deux branches armées se disputeront l'appellation FLB, l'Armée républicaine bretonne, dès 1968, et l'Armée révolutionnaire bretonne, à partir de 1971. De cette date à 1974, les deux ARB revendiquaient leurs attentats.
Le sigle "F.L.B." Front de libération de la Bretagne a été remarqué pour la première fois à Pontivy, où des inscription avaient été tracées sur la chaussée, dans la nuit du 25 au 26 septembre 1963. En 1966, un communiqué du mouvement clandestin est publié dans le journal fédéraliste L'Avenir de la Bretagne de Yann Fouéré, en adoptant un ton et un style proches de ceux des déclarations irlandaises. « Nous reprenons le combat progressiste et révolutionnaire que chaque génération de Bretons a entrepris pour la liberté de la Bretagne et pour le droit des Bretons à rejeter le statut colonial afin de se gouverner lui-même. » Après une action manquée en juin 1966 contre la perception de Saint-Brieuc et revendiquée FLB, un FLB-ARB prend réellement forme dès l'année suivante et se fait remarquer par une série d’attentats (environ 30) en Bretagne contre des symboles de l’État français (édifices publics, préfectures, casernes de gendarmerie, bureaux de perception…).
Rapidement, le FLB qui, par analogie avec l'IRA, donne à sa force de frappe le nom d'ARB (Armée Républicaine Bretonne), durcit ses actions. Une cinquantaine de militants sont arrêtés en 1969, dont Jean Bothorel et emprisonnés à la Santé avant de bénéficier d’une amnistie électorale étonnante six mois plus tard. Ces militants appartiennent aux organisations traditionnelles du combat breton qui à cette époque était largement ancrées à droite (parmi ceux-ci on trouve quelques prêtres). Entre décembre 1968 et janvier 1969, les premiers réseaux sont démantelés. Lors de son Tro Breizh (tour de Bretagne), le général De Gaulle donne l'ordre de mettre fin aux arrestations.
Les premières enquêtes sont délicates et sujettes à controverses :
des militants culturels ou politiques (Ned Urvoas, Glenmor, ...) sont inquiétés à tort,
les moyens utilisés sont disproportionnés (ainsi la DST fait faire des vols de reconnaissance à l'armée de l'air au-dessus de la ferme de Glenmor afin de trouver des caches d'armes ),
les enquêteurs prennent au pied de la lettre les revendications de Yann Goulet alors que celui-ci ne représente que lui-même,
Plusieurs prêtres de la mouvance proche de l'abbé Marsel Klerg seront inquiétés ou arrêtés et emprisonnés dans le cadre des enquêtes concernant les attentats commis par les différentes versions du Front de libération de la Bretagne (FLB puis les FLB-ARB, toutes tendances confondues) notamment en 1969 et en 1978. Bien évidemment ces prêtres auront des relations compliquées et difficiles avec leur hiérarchie et plus précisément avec l'évêché de Saint-Brieuc.
Le mouvement breton était « nationaliste de droite »[réf. nécessaire] et son combat portait sur les thèmes suivants : - la colonisation forcée de la Bretagne par la France (ruine de l’économie bretonne à compter du xviiie siècle) ; - la revendication du strict respect des traités de 1532 liant la Bretagne à la France (Lettre de Vannes, Édit d'Union, Édit du Plessis-Macé). « Lesquels traités sont bafoués depuis la Révolution de 1789 » et la fameuse nuit au cours de laquelle fut votée par les députés du tiers état l’abolition de tous les privilèges.
De nombreux attentats à la bombe sont perpétrés contre des préfectures, des perceptions, des monuments et locaux administratifs, des casernes, des gendarmeries, tout ce qui peut représenter l'« État français » en Bretagne.
Le FLB « historique » a disparu de la circulation depuis ce procès pour renaître de ces cendres quelques années plus tard. L'ensemble de l'Emsav (mouvement breton), à l'exception notable de l'UDB (Union démocratique bretonne), refuse de condamner le FLB, et la population sourit au spectacle des perceptions volatilisées.
Le sigle ARB devient « Révolutionnaire » et on assiste à un changement d’orientation politique, le combat breton s’ancre à gauche. De nombreux attentats sont commis à compter de janvier 1972. Les cibles évoluent.
Les attentats visent alors les symboles du grand capital français qui colonise la Bretagne, les bulldozers parisiens destinés à construire des autoroutes et à faire tomber les talus (remembrement), les médias parisiens, qu'elle considère comme des « moyens d'oppression culturelle » (antenne de l'ORTF du Roc'h Trédudon en 1974) ainsi que les cibles traditionnelles. En 1972, la maison de vacances de Francis Bouygues est la cible d'un attentat, imputé au FLB-ARB. En réalité, la bombe a été fournie par la DST à un militant du FLB-ARB qui faisait office de « taupe ». En provoquant l'attentat, qui ravage la villa de Bouygues, la DST cherche à identifier les membres du mouvement. Ces attentats apparaissent dans un contexte de profonde crise de la société bretonne. La Bretagne connut en effet en 1972 de très violentes manifestations (grève du lait, du Joint Français, des Batignolles à Nantes...) au cours desquelles la société bretonne se mobilisa pour exprimer sa détresse face à l’appauvrissement de la Bretagne (désertification et remembrement), sa colonisation (« Joint Français » dont les salaires étaient inférieurs de 20 % au reste de la France) et au vieillissement de la population, du fait de l'exode rural. Pour la première fois les agriculteurs et les ouvriers mènent le même combat, comme le montre le slogan de 1972 : « Joint Français-Lait-FLB : Même Combat! ».
Onze militants sont jugés du 3 au 10 octobre 1972 et jugés pour la première fois par la cour de sûreté de l’État, pour « infraction en relation avec une entreprise individuelle ou collective consistant à substituer une autorité illégale à l'autorité de l'État ». Au procès, l'État français se voit montré du doigt par les activistes et les dizaines de témoins de moralité comme le général de Bollardière, promoteur de la non-violence venus les soutenir, à la demande des avocats de la défense Yann Choucq et Henri Leclerc. Yves Le Foll, et Guy Caro qui avait été membre du FLB jusqu'en mars 1970, membres du PSU, sont cités comme témoins et prennent la défense des militants FLB. Il en est de même pour les militants socialistes Louis Le Pensec, Michel Phliponneau, ainsi que des militants paysans-travailleurs. Le procès a été l'occasion de dénoncer un État français hyper centralisé refusant de reconnaître ses minorités nationales. Au même moment, Glenmor, l'auteur du kan bale an ARB (chant de marche de l'ARB) remplit la salle de la Mutualité, à Paris, lors d'un gigantesque gala de soutien. Les 11 Bretons qui comparaissent devant la Cour de sûreté de l'État (créée en 1963 suite à la guerre d'Algérie) sont condamnés à des peines de prison avec sursis, et relâchés immédiatement. Le PSU profitera de ce procès pour préciser sa position en exprimant sa solidarité avec les militants FLB face à la répression dont il était la cible, mais aussi en marquant sa différence, « en condamnant la violence inefficace dans les moyens d'actions », et en refusant le nationalisme du FLB « qui prend la forme d'un front national »" (cité dans La fédération du PSU des Côtes-du-Nord face au Programme commun, IEP Rennes 2003-2004 de Soïg Malfroy).
1978- 1979 : Des procès
Les années 1978-1979 seront sans doute les années ou le plus de militants du FLB-ARB, toutes tendances confondues, passeront en procès devant la cour de sûreté de l’état. C’est le procès des auteurs de l’attentat de Versailles arrêtés au mois de juin 1978.
Cinq militants seront inculpés au départ de cette affaire. Les deux auteurs principaux et trois présumés complices. Pendant l’instruction l’accusation décide de ne pas envoyer les complices devant la Cour de Sûreté de l’état qui bénéficient d’un non lieu. La véritable raison de ce non-lieu est politique. Le gouvernement de l’époque avait de bonnes raisons d’isoler les deux présumés auteurs pour mieux les condamner. D’autre part la présence des trois présumés complices dans le box aurait eu pour effet de politiser les audiences de ce procès et de servir de tribune politique aux indépendantistes bretons. C’est aussi le procès du commando des Côtes d’Armor arrêté dans son ensemble un an plus tôt au mois de février 1978. Enfin débute au mois de septembre le procès de 21 militants appartenant à des commandos d’Ille-et-Vilaine et du Finistère. Un procès fleuve qui durera 6 semaines où sont évoqués près de quatre-vingts attentats. L’avocat général Colette demandera des peines allant de 20 ans de réclusion criminelle à trois ans d’emprisonnement. Après huit heures de délibéré, la cour condamnera les militants à des peines allant de 15 à 3 ans de prison. Il est à noter, chose exceptionnelle devant une telle juridiction, que six des militants poursuivis ont été acquittés.
Le combat breton est alors mis sous les projecteurs pour se poursuivre pendant les années 1970 avec un pic en 1975 (10 attentats dont la centrale nucléaire de Brennilis). Cette époque est marquée par le décès de Yann-Kel Kernaleguen, tué par sa propre bombe à Chateaulin.
Le 30 janvier 1974, le ministre de l'intérieur Raymond Marcellin annonce la dissolution de 4 organisations politiques autonomistes (le FLB-LNS, le FLB-ARB, le mouvement basque Enbata, et le Front patriotique corse de libération). Le 14 février 1974, la destruction du relais émetteur de télévision de Roc'h Trédudon (Finistère) est revendiqué par le FLB-ARB. Ceci aurait provoqué l'infarctus fatal du sous-directeur du centre, Pierre Péron. Cela permet au ministre de l'Intérieur de durcir la répression.
Il faut attendre 1978, l'attentat du château de Versailles et l'intensification des campagnes de l'organisation bretonne pour voir la justice durcir le ton. Les attentats ainsi que les procès se succèdent jusqu’en 1981. En 1976, Didier Patte est arrêté sur un mandat d'un juge de Rennes, au sujet d'un transit d'armes par le port du Havre. La police était persuadée que le Mouvement normand servait de base d'approvisionnement à l'organisation clandestine bretonne.
Les 19 militants encore emprisonnés en 1981 sont amnistiés par François Mitterrand et le FLB-ARB voit son activité réduire malgré quelques coups d’éclats dont l’attentat contre la cité judiciaire de Rennes en 1996. La plupart des affranchis décidèrent alors de se ranger et certains d'entre eux intégrèrent même l'Union démocratique bretonne (UDB), mouvement autonomiste breton condamnant la violence et participant au scrutin électoral.
Ce dernier attentat marque l’apparition d’un troisième FLB-ARB (les lettres F.L.B. ne sont plus utilisées) dont les mobiles ainsi que les chevilles ouvrières ont changé. Cette troisième génération commet onze attentats. À compter de la fin des années 1990, on assiste à une reprise des attentats revendiqués par une Armée révolutionnaire bretonne dont les liens et la filiation avec le FLB des années 1970 n'apparaissent pas clairement. Les artificiers de l'ARB frisent l'amateurisme et les ratages deviennent plus fréquents. Cependant cette thèse sur l'amateurisme de l'ARB ne permet pas d'expliquer les prouesses de Belfort, de Cintegabelle, du vol de Plévin. Toutes les hypothèses fleurissent :
État suspecté d'une stratégie d'infiltrations-manipulations,
retour au front de quelques "anciens" au sein de l'ARB,
interrogations au sujet de la présence de deux gardes civils interpellés par la gendarmerie française à Belle-Ile-en-Terre (Côtes-d'Armor), discrètement renvoyés en Espagne par l'intermédiaire d'un très controversé commissaire de l'antenne nantaise du SRPJ de Rennes, etc.
Le 28 septembre 1999 : l'ETA effectue le vol de 8,5 tonnes de dynamite et de 11 kilomètres de cordeau détonnant dans un dépôt d'explosifs de la société Titanite, à Plévin, dans les Côtes-d'Armor. Les relations d'entraide entre Basques et Bretons sont anciennes : depuis la guerre d'Espagne, la Bretagne a accueilli des Basques et d'autres réfugiés; l'hébergement de militants basques en Bretagne a été organisé tout à fait légalement et structuré en 1984 par José Luis, Alvarez Santa Cristina (Txelis) no 2 d'ETA et Michel Herjean militant breton, ex-membre du FLB-Armée Révolutionnaire Bretonne entre 1974 et 1981. Les derniers gros ennuis judiciaires des militants bretons résultaient principalement de cette hospitalité. Le gouvernement espagnol estime, quant à lui, qu'une partie de la direction d'ETA est cachée en Bretagne.
Suite à cette affaire, le nationaliste Denis Riou est incarcéré et mis en examen pour avoir organisé l'hébergement de ceux que la police présente comme étant les Basques de Plévin (selon lui à la demande de Charlie Grall). Pendant son emprisonnement, les attentats redoublent, jusqu'à celui du fast-food de Quévert et la mort d'une jeune employée, qui fera parcourir une onde de choc dans les terres bretonnes. Le choc est immense. La dénonciation de la culpabilité de l'ARB, présentée comme acquise, va s'affaiblir progressivement tant les lacunes du dossier deviennent de plus en plus évidentes. À l'appel de certains membres du Conseil Culturel de Bretagne et de personnalités diverses, des centaines de personnes se réunissent à Rennes le 8 mai 2000.
Au cours du procès, l'attentat de Quévert n'est pas attribué à l'ARB. Les expertises figurant au dossier montrent que la technique de montage et le minuteur utilisés ne correspondent pas aux différents systèmes utilisés par le groupe démantelé dans la région de Fougères. Le 26 mars 2004, la cour d'assises spéciale de Paris prononce donc l'acquittement des quatre militants indépendantistes bretons accusés de complicité dans l'affaire de Quévert, qui reste donc sans coupable. Le parquet ayant fait appel de trois de ces quatre acquittements, cet appel est jugé irrecevable en novembre 2008. Le parquet s'étant pourvu en cassation contre cet arrêt, la Cour de cassation lui donne tort. Les militants poursuivis sont donc définitivement blanchis.
Le sigle "F.L.B." Front de libération de la Bretagne a été remarqué pour la première fois à Pontivy, où des inscription avaient été tracées sur la chaussée, dans la nuit du 25 au 26 septembre 1963. En 1966, un communiqué du mouvement clandestin est publié dans le journal fédéraliste L'Avenir de la Bretagne de Yann Fouéré, en adoptant un ton et un style proches de ceux des déclarations irlandaises. « Nous reprenons le combat progressiste et révolutionnaire que chaque génération de Bretons a entrepris pour la liberté de la Bretagne et pour le droit des Bretons à rejeter le statut colonial afin de se gouverner lui-même. » Après une action manquée en juin 1966 contre la perception de Saint-Brieuc et revendiquée FLB, un FLB-ARB prend réellement forme dès l'année suivante et se fait remarquer par une série d’attentats (environ 30) en Bretagne contre des symboles de l’État français (édifices publics, préfectures, casernes de gendarmerie, bureaux de perception…).
Rapidement, le FLB qui, par analogie avec l'IRA, donne à sa force de frappe le nom d'ARB (Armée Républicaine Bretonne), durcit ses actions. Une cinquantaine de militants sont arrêtés en 1969, dont Jean Bothorel et emprisonnés à la Santé avant de bénéficier d’une amnistie électorale étonnante six mois plus tard. Ces militants appartiennent aux organisations traditionnelles du combat breton qui à cette époque était largement ancrées à droite (parmi ceux-ci on trouve quelques prêtres). Entre décembre 1968 et janvier 1969, les premiers réseaux sont démantelés. Lors de son Tro Breizh (tour de Bretagne), le général De Gaulle donne l'ordre de mettre fin aux arrestations.
Les premières enquêtes sont délicates et sujettes à controverses :
des militants culturels ou politiques (Ned Urvoas, Glenmor, ...) sont inquiétés à tort,
les moyens utilisés sont disproportionnés (ainsi la DST fait faire des vols de reconnaissance à l'armée de l'air au-dessus de la ferme de Glenmor afin de trouver des caches d'armes ),
les enquêteurs prennent au pied de la lettre les revendications de Yann Goulet alors que celui-ci ne représente que lui-même,
Plusieurs prêtres de la mouvance proche de l'abbé Marsel Klerg seront inquiétés ou arrêtés et emprisonnés dans le cadre des enquêtes concernant les attentats commis par les différentes versions du Front de libération de la Bretagne (FLB puis les FLB-ARB, toutes tendances confondues) notamment en 1969 et en 1978. Bien évidemment ces prêtres auront des relations compliquées et difficiles avec leur hiérarchie et plus précisément avec l'évêché de Saint-Brieuc.
Le mouvement breton était « nationaliste de droite »[réf. nécessaire] et son combat portait sur les thèmes suivants : - la colonisation forcée de la Bretagne par la France (ruine de l’économie bretonne à compter du xviiie siècle) ; - la revendication du strict respect des traités de 1532 liant la Bretagne à la France (Lettre de Vannes, Édit d'Union, Édit du Plessis-Macé). « Lesquels traités sont bafoués depuis la Révolution de 1789 » et la fameuse nuit au cours de laquelle fut votée par les députés du tiers état l’abolition de tous les privilèges.
De nombreux attentats à la bombe sont perpétrés contre des préfectures, des perceptions, des monuments et locaux administratifs, des casernes, des gendarmeries, tout ce qui peut représenter l'« État français » en Bretagne.
Le FLB « historique » a disparu de la circulation depuis ce procès pour renaître de ces cendres quelques années plus tard. L'ensemble de l'Emsav (mouvement breton), à l'exception notable de l'UDB (Union démocratique bretonne), refuse de condamner le FLB, et la population sourit au spectacle des perceptions volatilisées.
Le sigle ARB devient « Révolutionnaire » et on assiste à un changement d’orientation politique, le combat breton s’ancre à gauche. De nombreux attentats sont commis à compter de janvier 1972. Les cibles évoluent.
Les attentats visent alors les symboles du grand capital français qui colonise la Bretagne, les bulldozers parisiens destinés à construire des autoroutes et à faire tomber les talus (remembrement), les médias parisiens, qu'elle considère comme des « moyens d'oppression culturelle » (antenne de l'ORTF du Roc'h Trédudon en 1974) ainsi que les cibles traditionnelles. En 1972, la maison de vacances de Francis Bouygues est la cible d'un attentat, imputé au FLB-ARB. En réalité, la bombe a été fournie par la DST à un militant du FLB-ARB qui faisait office de « taupe ». En provoquant l'attentat, qui ravage la villa de Bouygues, la DST cherche à identifier les membres du mouvement. Ces attentats apparaissent dans un contexte de profonde crise de la société bretonne. La Bretagne connut en effet en 1972 de très violentes manifestations (grève du lait, du Joint Français, des Batignolles à Nantes...) au cours desquelles la société bretonne se mobilisa pour exprimer sa détresse face à l’appauvrissement de la Bretagne (désertification et remembrement), sa colonisation (« Joint Français » dont les salaires étaient inférieurs de 20 % au reste de la France) et au vieillissement de la population, du fait de l'exode rural. Pour la première fois les agriculteurs et les ouvriers mènent le même combat, comme le montre le slogan de 1972 : « Joint Français-Lait-FLB : Même Combat! ».
Onze militants sont jugés du 3 au 10 octobre 1972 et jugés pour la première fois par la cour de sûreté de l’État, pour « infraction en relation avec une entreprise individuelle ou collective consistant à substituer une autorité illégale à l'autorité de l'État ». Au procès, l'État français se voit montré du doigt par les activistes et les dizaines de témoins de moralité comme le général de Bollardière, promoteur de la non-violence venus les soutenir, à la demande des avocats de la défense Yann Choucq et Henri Leclerc. Yves Le Foll, et Guy Caro qui avait été membre du FLB jusqu'en mars 1970, membres du PSU, sont cités comme témoins et prennent la défense des militants FLB. Il en est de même pour les militants socialistes Louis Le Pensec, Michel Phliponneau, ainsi que des militants paysans-travailleurs. Le procès a été l'occasion de dénoncer un État français hyper centralisé refusant de reconnaître ses minorités nationales. Au même moment, Glenmor, l'auteur du kan bale an ARB (chant de marche de l'ARB) remplit la salle de la Mutualité, à Paris, lors d'un gigantesque gala de soutien. Les 11 Bretons qui comparaissent devant la Cour de sûreté de l'État (créée en 1963 suite à la guerre d'Algérie) sont condamnés à des peines de prison avec sursis, et relâchés immédiatement. Le PSU profitera de ce procès pour préciser sa position en exprimant sa solidarité avec les militants FLB face à la répression dont il était la cible, mais aussi en marquant sa différence, « en condamnant la violence inefficace dans les moyens d'actions », et en refusant le nationalisme du FLB « qui prend la forme d'un front national »" (cité dans La fédération du PSU des Côtes-du-Nord face au Programme commun, IEP Rennes 2003-2004 de Soïg Malfroy).
1978- 1979 : Des procès
Les années 1978-1979 seront sans doute les années ou le plus de militants du FLB-ARB, toutes tendances confondues, passeront en procès devant la cour de sûreté de l’état. C’est le procès des auteurs de l’attentat de Versailles arrêtés au mois de juin 1978.
Cinq militants seront inculpés au départ de cette affaire. Les deux auteurs principaux et trois présumés complices. Pendant l’instruction l’accusation décide de ne pas envoyer les complices devant la Cour de Sûreté de l’état qui bénéficient d’un non lieu. La véritable raison de ce non-lieu est politique. Le gouvernement de l’époque avait de bonnes raisons d’isoler les deux présumés auteurs pour mieux les condamner. D’autre part la présence des trois présumés complices dans le box aurait eu pour effet de politiser les audiences de ce procès et de servir de tribune politique aux indépendantistes bretons. C’est aussi le procès du commando des Côtes d’Armor arrêté dans son ensemble un an plus tôt au mois de février 1978. Enfin débute au mois de septembre le procès de 21 militants appartenant à des commandos d’Ille-et-Vilaine et du Finistère. Un procès fleuve qui durera 6 semaines où sont évoqués près de quatre-vingts attentats. L’avocat général Colette demandera des peines allant de 20 ans de réclusion criminelle à trois ans d’emprisonnement. Après huit heures de délibéré, la cour condamnera les militants à des peines allant de 15 à 3 ans de prison. Il est à noter, chose exceptionnelle devant une telle juridiction, que six des militants poursuivis ont été acquittés.
Le combat breton est alors mis sous les projecteurs pour se poursuivre pendant les années 1970 avec un pic en 1975 (10 attentats dont la centrale nucléaire de Brennilis). Cette époque est marquée par le décès de Yann-Kel Kernaleguen, tué par sa propre bombe à Chateaulin.
Le 30 janvier 1974, le ministre de l'intérieur Raymond Marcellin annonce la dissolution de 4 organisations politiques autonomistes (le FLB-LNS, le FLB-ARB, le mouvement basque Enbata, et le Front patriotique corse de libération). Le 14 février 1974, la destruction du relais émetteur de télévision de Roc'h Trédudon (Finistère) est revendiqué par le FLB-ARB. Ceci aurait provoqué l'infarctus fatal du sous-directeur du centre, Pierre Péron. Cela permet au ministre de l'Intérieur de durcir la répression.
Il faut attendre 1978, l'attentat du château de Versailles et l'intensification des campagnes de l'organisation bretonne pour voir la justice durcir le ton. Les attentats ainsi que les procès se succèdent jusqu’en 1981. En 1976, Didier Patte est arrêté sur un mandat d'un juge de Rennes, au sujet d'un transit d'armes par le port du Havre. La police était persuadée que le Mouvement normand servait de base d'approvisionnement à l'organisation clandestine bretonne.
Les 19 militants encore emprisonnés en 1981 sont amnistiés par François Mitterrand et le FLB-ARB voit son activité réduire malgré quelques coups d’éclats dont l’attentat contre la cité judiciaire de Rennes en 1996. La plupart des affranchis décidèrent alors de se ranger et certains d'entre eux intégrèrent même l'Union démocratique bretonne (UDB), mouvement autonomiste breton condamnant la violence et participant au scrutin électoral.
Ce dernier attentat marque l’apparition d’un troisième FLB-ARB (les lettres F.L.B. ne sont plus utilisées) dont les mobiles ainsi que les chevilles ouvrières ont changé. Cette troisième génération commet onze attentats. À compter de la fin des années 1990, on assiste à une reprise des attentats revendiqués par une Armée révolutionnaire bretonne dont les liens et la filiation avec le FLB des années 1970 n'apparaissent pas clairement. Les artificiers de l'ARB frisent l'amateurisme et les ratages deviennent plus fréquents. Cependant cette thèse sur l'amateurisme de l'ARB ne permet pas d'expliquer les prouesses de Belfort, de Cintegabelle, du vol de Plévin. Toutes les hypothèses fleurissent :
État suspecté d'une stratégie d'infiltrations-manipulations,
retour au front de quelques "anciens" au sein de l'ARB,
interrogations au sujet de la présence de deux gardes civils interpellés par la gendarmerie française à Belle-Ile-en-Terre (Côtes-d'Armor), discrètement renvoyés en Espagne par l'intermédiaire d'un très controversé commissaire de l'antenne nantaise du SRPJ de Rennes, etc.
Le 28 septembre 1999 : l'ETA effectue le vol de 8,5 tonnes de dynamite et de 11 kilomètres de cordeau détonnant dans un dépôt d'explosifs de la société Titanite, à Plévin, dans les Côtes-d'Armor. Les relations d'entraide entre Basques et Bretons sont anciennes : depuis la guerre d'Espagne, la Bretagne a accueilli des Basques et d'autres réfugiés; l'hébergement de militants basques en Bretagne a été organisé tout à fait légalement et structuré en 1984 par José Luis, Alvarez Santa Cristina (Txelis) no 2 d'ETA et Michel Herjean militant breton, ex-membre du FLB-Armée Révolutionnaire Bretonne entre 1974 et 1981. Les derniers gros ennuis judiciaires des militants bretons résultaient principalement de cette hospitalité. Le gouvernement espagnol estime, quant à lui, qu'une partie de la direction d'ETA est cachée en Bretagne.
Suite à cette affaire, le nationaliste Denis Riou est incarcéré et mis en examen pour avoir organisé l'hébergement de ceux que la police présente comme étant les Basques de Plévin (selon lui à la demande de Charlie Grall). Pendant son emprisonnement, les attentats redoublent, jusqu'à celui du fast-food de Quévert et la mort d'une jeune employée, qui fera parcourir une onde de choc dans les terres bretonnes. Le choc est immense. La dénonciation de la culpabilité de l'ARB, présentée comme acquise, va s'affaiblir progressivement tant les lacunes du dossier deviennent de plus en plus évidentes. À l'appel de certains membres du Conseil Culturel de Bretagne et de personnalités diverses, des centaines de personnes se réunissent à Rennes le 8 mai 2000.
Au cours du procès, l'attentat de Quévert n'est pas attribué à l'ARB. Les expertises figurant au dossier montrent que la technique de montage et le minuteur utilisés ne correspondent pas aux différents systèmes utilisés par le groupe démantelé dans la région de Fougères. Le 26 mars 2004, la cour d'assises spéciale de Paris prononce donc l'acquittement des quatre militants indépendantistes bretons accusés de complicité dans l'affaire de Quévert, qui reste donc sans coupable. Le parquet ayant fait appel de trois de ces quatre acquittements, cet appel est jugé irrecevable en novembre 2008. Le parquet s'étant pourvu en cassation contre cet arrêt, la Cour de cassation lui donne tort. Les militants poursuivis sont donc définitivement blanchis.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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- saintluc
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- Localisation : Macabanaufondujardin france
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1113
15 février
L’ordre des Hospitaliers est reconnu
Peu de temps après la prise de Jérusalem par les croisés, le pape Pascal II reconnaît l’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem et le place sous la protection du Saint-Siège. À l’origine, l’ordre n’était autre qu’un petit hôpital fondé à Jérusalem pour venir en aide aux pèlerins malades ou blessés. La communauté religieuse qui assurait jusqu’alors la gestion de l’établissement est désormais chargée de défendre la Ville sainte et le royaume de Jérusalem. Ils occuperont, dès 1142, le krak des Chevaliers, grande forteresse de Tripoli. Au lendemain de la dernière croisade, les chevaliers de l’ordre seront contraints de fuir à Chypre, et s’empareront de l’île de Rhodes. Ils prendront alors le nom de "chevaliers de Rhodes". Lorsque Charles Quint leur fera don de l’île de Malte, ils troqueront une fois de plus leur nom contre celui de "chevaliers de Malte".
Voir aussi : Charles Quint - Histoire de Jérusalem - Dossier histoire des Croisades - Hospitaliers - Histoire de la Chrétienté
1564
15 février
Naissance de Galilée
Le célèbre astronome, mathématicien et physicien italien Galilée, est né à Pise le 15 février 1564. Sa renommée se construit par son rejet des fondements des sciences mécaniques et par ses réalisations technologiques, notamment la lunette astronomique. Il est le défenseur de l'héliocentrisme, positionnant le Soleil au centre de l'univers, se heurtant aux doctrines catholiques qui y placent la Terre. Il meurt à proximité de Florence le 8 janvier 1642.
Voir aussi : Italie - Physique - Histoire de l'Astronomie - Galilée - Héliocentrisme - Histoire des Grandes aventures et découvertes
1637
15 février
Début du règne de l'empereur du Saint-Empire romain germanique Ferdinand III
Fils de l'empereur Ferdinand II et de Marie-Anne de Bavière, Ferdinand III de Habsbourg est né le 13 juillet 1608. Il est devenu roi de Hongrie en 1625 et roi de Bohème en 1627, mais devra attendre la mort de Ferdinand II en 1637 pour devenir "Roi des Romains", à savoir Empereur du Saint-Empire romain germanique. Durant la Guerre de Trente ans, il deviendra célèbre pour sa victoire sur les protestants suédois à la bataille de Nördlingen. Cependant, dans les années qui suivirent, il ne put se battre à la fois contre les Suédois et contre leurs alliés français. En 1648, il sera obligé de signer les traités de Westphalie, Münster et Osnabrück, et signera en réalité la fin de la toute-puissance du Saint-Empire en Europe.
Voir aussi : Ferdinand III - Ferdinand II de Habsbourg - Histoire de la Politique
1637
15 février
Mort de l'empereur du Saint-Empire germanique Ferdinand II de Habsbourg
Ferdinand II de Habsbourg est né en 1578 et élevé par les jésuites d'Ingolstadt qui en font un catholique fervent et un adversaire du protestantisme. Il contribua d'ailleurs à déclencher la Guerre de Trente ans en provoquant la colère des nobles protestants de Bohême. Lui et son général Tilly parviendront à défaire l'armée protestante à la bataille de la Montagne Blanche en 1620 et la Bohême deviendra un territoire de l'empire. Les Suédois, menés par leur roi Gustave Adolphe II, entrent dans le conflit et leur infligent une défaite à la bataille de Breitenfeld. Ainsi, son règne est entièrement occupé par la Guerre de Trente ans et se soldera par la ruine démographique et économique de l'Allemagne. Son fils, Ferdinand III de Habsbourg, lui succèdera à sa mort survenue le 15 février 1637.
Voir aussi : Histoire de la Guerre de Trente Ans - Général Tilly - Ferdinand II de Habsbourg - Histoire de la Politique
1673
15 février
Signature du traité de Hubertusburg sur la Silésie entre Prusse et Autriche
Frédéric II le Grand de Prusse (1712-86) et Marie-Thérèse d'Autriche (1717-80) signent le traité de Hubertusburg, en Saxe, qui met officiellement fin à la troisième guerre de Silésie (1756-63). Les termes entérinent le statu quo : la Prusse se voit confirmer ses prétentions territoriales sur la Silésie – région d'Europe orientale à cheval sur le sud-ouest de la Pologne, la République tchèque et l'Allemagne – par l'Autriche, qui récupère l'Electorat de Saxe, au profit de Frédéric IV. Du reste, Marie-Thérèse obtient de Frédéric II la promesse de donner sa voix à son fils, futur Joseph II du Saint-Empire, lors de l'élection impériale de 1765.
Voir aussi : Frédéric II de Prusse - Joseph II du Saint-Empire - Histoire des Traités
1705
15 février
Naissance de Carle van Loo
Carle van Loo naît Charles André van Loo le 15 février 1705, à Nice. Après avoir étudié la peinture en Italie, il s'installe à Paris où il travaille à la restauration de toiles du château de Fontainebleau. Il remporte le prix de Rome en 1724, puis retourne en Italie où il excelle dans la réalisation de trompe-l'½il. Durant la guerre de Succession de Pologne, il fuit l'Italie pour se réinstaller en France. Il réalise de nombreux portraits, allégories et scènes mythologiques, qui font sa renommée. Il devient peintre du roi en 1762. Parmi ses ½uvres les plus célèbres, on trouve "Enée portant Anchise" (1729), "Les Trois Grâces" (1763), ou encore "Le Sacrifice d'Iphigénie" (1757).
Voir aussi : Naissance - Peintre - Histoire de Nice - Carle Van Loo - Histoire de la Peinture
1710
15 février
Naissance de Louis XV
Louis de France, fils du duc et de la duchesse de Bourgogne, voit le jour à Versailles. Arrière-petit-fils de Louis XIV, il montera sur le trône de France à l'âge de 5 ans sous le nom de Louis XV. La régence sera assurée jusqu'en 1723 par Philippe d'Orléans.
Voir aussi : Naissance - Louis XV - Histoire des Bourbons
1755
15 février
Naissance de Jean-Nicolas Corvisart
Né le 15 février 1755 à Dricourt, Jean-Nicolas Corvisart fut le médecin personnel de Napoléon et de Joséphine de Beauharnais, à partir de 1804. Après de brillantes études, il obtient une chaire à l'Ecole de médecine, puis au collège de France en 1797. Médecin talentueux, on lui doit "Essai sur les maladies et les lésions organiques du cœur et des gros vaisseaux" en 1806. Il meurt le 18 septembre 1821 à Courbevoie
Voir aussi : Napoléon - Médecine - Histoire du Collège de France - Joséphine de Beauharnais - Histoire des Sciences et techniques
1775
15 février
Début du pontificat de Pie VI
L'Italien Giannangelo Braschi fut élu pape en 1775 à l'âge de 58 ans et prit le nom de Pie VI. Au cours de son pontificat, il fit face à la politique anticléricale autrichienne et aux événements de la Révolution française. Il excommunia la Nation Française en juillet 1790, ce qui l'obligea ensuite à quitter le Vatican lors de l'occupation de Rome en 1798. Capturé, il fut emprisonné à Valence par la République Française. Il y mourut épuisé le 29 août 1799.
Voir aussi : Pape - Révolution française - République française - Pie VI - Histoire de la Chrétienté
1794
15 février
La marine française adopte le drapeau tricolore
Sur une proposition du pasteur André Jeanbon, la Convention Nationale décrète "qu'à compter du 1er prairial an II (20 mai 1794), le pavillon sera formé des trois couleurs nationales disposées en trois bandes égales posées verticalement." Cette mesure permet d'uniformiser les étendards de la marine française. En 1812, Napoléon Ier étendra cette mesure aux régiments de l'armée de terre. En juillet 1880, le drapeau bleu, blanc, rouge sera définitivement adopté par la IIIème République à tous les corps de l'état.
Voir aussi : Drapeau - Marine - Tricolore - Histoire de la Révolution
1839
15 février
Création de la République du Natal
Les Voortrekkers étaient des Boers qui avaient quitté la colonie du Cap pour fonder de nouvelles républiques au Transvaal. Après leur victoire contre les Zoulous lors de la bataille de Blood River, ils fondent la République du Natal, dite aussi « Natalia », le 15 février 1839. Représentée par Andries Pretorius, elle disparaît en 1843 avec l'occupation du territoire par les Britanniques.
Voir aussi : Histoire des Boers - Histoire de l'Etat
1874
15 février
Naissance de l'explorateur britannique Ernest Shackleton
Sir Ernest Shackleton, navigateur et explorateur polaire britannique, surnommé le « Boss », voit le jour à Killea en Irlande. Il resta dans les mémoires pour avoir réussi à ramener chacun de ses 28 hommes d'équipage à bon port (sauf trois), lors de la folle odyssée de l'Endurance (1914-1917) – bien que certains périrent dans les tranchées par la suite. Admiré de Paul-Emile Victor, son récit éponyme conte toute l'imagination et les ressources humaines employées pour affronter la banquise dérivante, 265 jours durant, après que le trois-mâts Endurance fut broyé par le pack (novembre 1915). Shackleton disparut en Géorgie du Sud le 5 janvier 1922.
Voir aussi : Première Guerre mondiale - Histoire de l'Antarctique - Histoire des Sciences et techniques
1881
15 février
Assassinat de Paul Flatters
Le colonel français Paul Flatters meurt assassiné par les Touareg le 15 février 1882. Cet explorateur né le 10 septembre 1832 à Laval était parti en expédition, le 4 décembre 1880, avec une centaine d'hommes et une réserve d'or, afin de parcourir le désert du Sahara. Malgré ses ambitions pacifiques, il est arrêté dans sa mission au puits de Bir-el-Gharama, par un attentat fomenté par les Touareg.
Voir aussi : Explorateur - Histoire du Sahara - Attentat. - Histoire des Assassinats
1896
15 février
Theodor Herzl publie "l’État juif"
Outré par l’affaire Dreyfus, le Juif hongrois Theodor Herzl publie "l’État juif", un ouvrage qui prône l’établissement d’un territoire juif indépendant en Palestine. Selon lui, ce serait là l’unique solution à l’antisémitisme. Son ouvrage servira de base, plus tard, au mouvement sioniste, qui conduira à la création de l’État d’Israël.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Dossier histoire de l' affaire Dreyfus - Histoire du Sionisme - Theodor Herzl - Histoire du Judaïsme
1898
15 février
Le cuirassé "Maine" explose à Cuba
Le navire américain explose dans la rade de La Havane. 260 personnes périssent dans l'accident. Les Américains se servent de cette explosion pour déclarer la guerre à l'Espagne qui dirige l'île depuis près de trois siècles. Le président des Etats-Unis, William McKinley, lance un ultimatum aux Espagnols le 25 avril. En quelques semaines, l'Espagne sera vaincue et perdra son hégémonie sur la très riche île de Cuba.
Voir aussi : Explosion - Cuirassé - Histoire des Guerres
1901
15 février
Giuseppe Zanardelli devient Président du Conseil en Italie
Le 15 février 1901, Giuseppe Zanardelli, politicien libéral progressiste, est rappelé au pouvoir par Victor-Emmanuel III d'Italie, à la démission de Giuseppe Saracco. L'homme à l'origine du Code pénal italien en 1889, né en 1826, n'aura pas l'occasion de mener beaucoup de réformes durant son mandant en raison de problèmes de santé. Il rappelle Giovanni Giolitti au ministère de l'Intérieur, avant de démissionner le 21 novembre 1903. Il meurt le 26 décembre.
Voir aussi : Victor-Emmanuel III - Giuseppe Saracco - Giuseppe Zanardelli - Histoire de la Politique
1902
15 février
Inauguration du métro de Berlin
Le métro de Berlin est inauguré et mis en service, le 15 février 1902. Les premières lignes circulent entre Warschauer Straße et Zoologischer Garten. A partir de 1923, le métro connaît une grande expansion suite à la création du Grand Berlin. Modernisé après la chute du mur de Berlin en 1989, le réseau du métro possède aujourd'hui plus de 146 kilomètres de voies, et est géré par la Berliner Verkehrsbetriebe.
Voir aussi : Histoire des Sciences et techniques
1948
15 février
Rómulo Gallegos élu président de la République du Venezuela
Rómulo Gallegos est né le 2 août 1884 à Caracas. Instituteur et journaliste de formation, il est connu pour son talent d'écrivain. « Doña Bárbara » est son roman le plus célèbre, mais il provoque la colère du dictateur Juan Vincente Gómez, et l'oblige à l'exil. Après la destitution de Gómez, il revient dans son pays et entame une carrière politique. Devenu ministre, il est élu président de la République du Venezuela le 15 février 1948. En novembre de la même année, son régime est victime d'un coup d'État ; Gallegos s'exile à nouveau.
Voir aussi : Président - Venezuela - Rómulo Gallegos - Histoire de la Politique
1954
15 février
Deux français descendent à 4 050 mètres de profondeur
Le bathyscaphe FNRS III emmène le commandant Georges Houot et l'ingénieur Pierre Willm à 4 050 mètres de profondeur au large de Dakar. Les deux hommes atteignent la plaque de l'océan Atlantique. Avec le "Trieste" qui atteindra plus de 10 000 mètres de profondeur le 23 janvier 1960, le "FNRS III" est un des fleurons de l'exploration sous-marine française.
Voir aussi : Record - Plongée - Histoire de la Mer
1954
15 février
Mise au point du vaccin anti-poliomyélite
Le laboratoire pharmaceutique allemand Behring annonce la mise au point du premier vaccin contre la poliomyélite. Véritable fléau pour les enfants en bas âge, la maladie provoque des paralysies musculaires et respiratoires entraînant la mort. Grâce au vaccin, elle sera presque éradiquée dans le monde entier.
Voir aussi : Découverte - Vaccin - Polio - Histoire de la Médecine
1974
15 février
"Mes adieux au Music Hall"
Coluche revêt pour la première fois sa célèbre salopette et son t-shirt jaune pour son premier one man show : « Mes adieux au Music Hall ». C’est le début du succès national et en solo pour Coluche qui peut désormais remplir l’Olympia. Il apparaît aussi à la télé où les Français peuvent tous rire de "C'est l'histoire d'un mec".
Voir aussi : Coluche - Histoire de l'Art
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
15 février
L’ordre des Hospitaliers est reconnu
Peu de temps après la prise de Jérusalem par les croisés, le pape Pascal II reconnaît l’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem et le place sous la protection du Saint-Siège. À l’origine, l’ordre n’était autre qu’un petit hôpital fondé à Jérusalem pour venir en aide aux pèlerins malades ou blessés. La communauté religieuse qui assurait jusqu’alors la gestion de l’établissement est désormais chargée de défendre la Ville sainte et le royaume de Jérusalem. Ils occuperont, dès 1142, le krak des Chevaliers, grande forteresse de Tripoli. Au lendemain de la dernière croisade, les chevaliers de l’ordre seront contraints de fuir à Chypre, et s’empareront de l’île de Rhodes. Ils prendront alors le nom de "chevaliers de Rhodes". Lorsque Charles Quint leur fera don de l’île de Malte, ils troqueront une fois de plus leur nom contre celui de "chevaliers de Malte".
Voir aussi : Charles Quint - Histoire de Jérusalem - Dossier histoire des Croisades - Hospitaliers - Histoire de la Chrétienté
1564
15 février
Naissance de Galilée
Le célèbre astronome, mathématicien et physicien italien Galilée, est né à Pise le 15 février 1564. Sa renommée se construit par son rejet des fondements des sciences mécaniques et par ses réalisations technologiques, notamment la lunette astronomique. Il est le défenseur de l'héliocentrisme, positionnant le Soleil au centre de l'univers, se heurtant aux doctrines catholiques qui y placent la Terre. Il meurt à proximité de Florence le 8 janvier 1642.
Voir aussi : Italie - Physique - Histoire de l'Astronomie - Galilée - Héliocentrisme - Histoire des Grandes aventures et découvertes
1637
15 février
Début du règne de l'empereur du Saint-Empire romain germanique Ferdinand III
Fils de l'empereur Ferdinand II et de Marie-Anne de Bavière, Ferdinand III de Habsbourg est né le 13 juillet 1608. Il est devenu roi de Hongrie en 1625 et roi de Bohème en 1627, mais devra attendre la mort de Ferdinand II en 1637 pour devenir "Roi des Romains", à savoir Empereur du Saint-Empire romain germanique. Durant la Guerre de Trente ans, il deviendra célèbre pour sa victoire sur les protestants suédois à la bataille de Nördlingen. Cependant, dans les années qui suivirent, il ne put se battre à la fois contre les Suédois et contre leurs alliés français. En 1648, il sera obligé de signer les traités de Westphalie, Münster et Osnabrück, et signera en réalité la fin de la toute-puissance du Saint-Empire en Europe.
Voir aussi : Ferdinand III - Ferdinand II de Habsbourg - Histoire de la Politique
1637
15 février
Mort de l'empereur du Saint-Empire germanique Ferdinand II de Habsbourg
Ferdinand II de Habsbourg est né en 1578 et élevé par les jésuites d'Ingolstadt qui en font un catholique fervent et un adversaire du protestantisme. Il contribua d'ailleurs à déclencher la Guerre de Trente ans en provoquant la colère des nobles protestants de Bohême. Lui et son général Tilly parviendront à défaire l'armée protestante à la bataille de la Montagne Blanche en 1620 et la Bohême deviendra un territoire de l'empire. Les Suédois, menés par leur roi Gustave Adolphe II, entrent dans le conflit et leur infligent une défaite à la bataille de Breitenfeld. Ainsi, son règne est entièrement occupé par la Guerre de Trente ans et se soldera par la ruine démographique et économique de l'Allemagne. Son fils, Ferdinand III de Habsbourg, lui succèdera à sa mort survenue le 15 février 1637.
Voir aussi : Histoire de la Guerre de Trente Ans - Général Tilly - Ferdinand II de Habsbourg - Histoire de la Politique
1673
15 février
Signature du traité de Hubertusburg sur la Silésie entre Prusse et Autriche
Frédéric II le Grand de Prusse (1712-86) et Marie-Thérèse d'Autriche (1717-80) signent le traité de Hubertusburg, en Saxe, qui met officiellement fin à la troisième guerre de Silésie (1756-63). Les termes entérinent le statu quo : la Prusse se voit confirmer ses prétentions territoriales sur la Silésie – région d'Europe orientale à cheval sur le sud-ouest de la Pologne, la République tchèque et l'Allemagne – par l'Autriche, qui récupère l'Electorat de Saxe, au profit de Frédéric IV. Du reste, Marie-Thérèse obtient de Frédéric II la promesse de donner sa voix à son fils, futur Joseph II du Saint-Empire, lors de l'élection impériale de 1765.
Voir aussi : Frédéric II de Prusse - Joseph II du Saint-Empire - Histoire des Traités
1705
15 février
Naissance de Carle van Loo
Carle van Loo naît Charles André van Loo le 15 février 1705, à Nice. Après avoir étudié la peinture en Italie, il s'installe à Paris où il travaille à la restauration de toiles du château de Fontainebleau. Il remporte le prix de Rome en 1724, puis retourne en Italie où il excelle dans la réalisation de trompe-l'½il. Durant la guerre de Succession de Pologne, il fuit l'Italie pour se réinstaller en France. Il réalise de nombreux portraits, allégories et scènes mythologiques, qui font sa renommée. Il devient peintre du roi en 1762. Parmi ses ½uvres les plus célèbres, on trouve "Enée portant Anchise" (1729), "Les Trois Grâces" (1763), ou encore "Le Sacrifice d'Iphigénie" (1757).
Voir aussi : Naissance - Peintre - Histoire de Nice - Carle Van Loo - Histoire de la Peinture
1710
15 février
Naissance de Louis XV
Louis de France, fils du duc et de la duchesse de Bourgogne, voit le jour à Versailles. Arrière-petit-fils de Louis XIV, il montera sur le trône de France à l'âge de 5 ans sous le nom de Louis XV. La régence sera assurée jusqu'en 1723 par Philippe d'Orléans.
Voir aussi : Naissance - Louis XV - Histoire des Bourbons
1755
15 février
Naissance de Jean-Nicolas Corvisart
Né le 15 février 1755 à Dricourt, Jean-Nicolas Corvisart fut le médecin personnel de Napoléon et de Joséphine de Beauharnais, à partir de 1804. Après de brillantes études, il obtient une chaire à l'Ecole de médecine, puis au collège de France en 1797. Médecin talentueux, on lui doit "Essai sur les maladies et les lésions organiques du cœur et des gros vaisseaux" en 1806. Il meurt le 18 septembre 1821 à Courbevoie
Voir aussi : Napoléon - Médecine - Histoire du Collège de France - Joséphine de Beauharnais - Histoire des Sciences et techniques
1775
15 février
Début du pontificat de Pie VI
L'Italien Giannangelo Braschi fut élu pape en 1775 à l'âge de 58 ans et prit le nom de Pie VI. Au cours de son pontificat, il fit face à la politique anticléricale autrichienne et aux événements de la Révolution française. Il excommunia la Nation Française en juillet 1790, ce qui l'obligea ensuite à quitter le Vatican lors de l'occupation de Rome en 1798. Capturé, il fut emprisonné à Valence par la République Française. Il y mourut épuisé le 29 août 1799.
Voir aussi : Pape - Révolution française - République française - Pie VI - Histoire de la Chrétienté
1794
15 février
La marine française adopte le drapeau tricolore
Sur une proposition du pasteur André Jeanbon, la Convention Nationale décrète "qu'à compter du 1er prairial an II (20 mai 1794), le pavillon sera formé des trois couleurs nationales disposées en trois bandes égales posées verticalement." Cette mesure permet d'uniformiser les étendards de la marine française. En 1812, Napoléon Ier étendra cette mesure aux régiments de l'armée de terre. En juillet 1880, le drapeau bleu, blanc, rouge sera définitivement adopté par la IIIème République à tous les corps de l'état.
Voir aussi : Drapeau - Marine - Tricolore - Histoire de la Révolution
1839
15 février
Création de la République du Natal
Les Voortrekkers étaient des Boers qui avaient quitté la colonie du Cap pour fonder de nouvelles républiques au Transvaal. Après leur victoire contre les Zoulous lors de la bataille de Blood River, ils fondent la République du Natal, dite aussi « Natalia », le 15 février 1839. Représentée par Andries Pretorius, elle disparaît en 1843 avec l'occupation du territoire par les Britanniques.
Voir aussi : Histoire des Boers - Histoire de l'Etat
1874
15 février
Naissance de l'explorateur britannique Ernest Shackleton
Sir Ernest Shackleton, navigateur et explorateur polaire britannique, surnommé le « Boss », voit le jour à Killea en Irlande. Il resta dans les mémoires pour avoir réussi à ramener chacun de ses 28 hommes d'équipage à bon port (sauf trois), lors de la folle odyssée de l'Endurance (1914-1917) – bien que certains périrent dans les tranchées par la suite. Admiré de Paul-Emile Victor, son récit éponyme conte toute l'imagination et les ressources humaines employées pour affronter la banquise dérivante, 265 jours durant, après que le trois-mâts Endurance fut broyé par le pack (novembre 1915). Shackleton disparut en Géorgie du Sud le 5 janvier 1922.
Voir aussi : Première Guerre mondiale - Histoire de l'Antarctique - Histoire des Sciences et techniques
1881
15 février
Assassinat de Paul Flatters
Le colonel français Paul Flatters meurt assassiné par les Touareg le 15 février 1882. Cet explorateur né le 10 septembre 1832 à Laval était parti en expédition, le 4 décembre 1880, avec une centaine d'hommes et une réserve d'or, afin de parcourir le désert du Sahara. Malgré ses ambitions pacifiques, il est arrêté dans sa mission au puits de Bir-el-Gharama, par un attentat fomenté par les Touareg.
Voir aussi : Explorateur - Histoire du Sahara - Attentat. - Histoire des Assassinats
1896
15 février
Theodor Herzl publie "l’État juif"
Outré par l’affaire Dreyfus, le Juif hongrois Theodor Herzl publie "l’État juif", un ouvrage qui prône l’établissement d’un territoire juif indépendant en Palestine. Selon lui, ce serait là l’unique solution à l’antisémitisme. Son ouvrage servira de base, plus tard, au mouvement sioniste, qui conduira à la création de l’État d’Israël.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Dossier histoire de l' affaire Dreyfus - Histoire du Sionisme - Theodor Herzl - Histoire du Judaïsme
1898
15 février
Le cuirassé "Maine" explose à Cuba
Le navire américain explose dans la rade de La Havane. 260 personnes périssent dans l'accident. Les Américains se servent de cette explosion pour déclarer la guerre à l'Espagne qui dirige l'île depuis près de trois siècles. Le président des Etats-Unis, William McKinley, lance un ultimatum aux Espagnols le 25 avril. En quelques semaines, l'Espagne sera vaincue et perdra son hégémonie sur la très riche île de Cuba.
Voir aussi : Explosion - Cuirassé - Histoire des Guerres
1901
15 février
Giuseppe Zanardelli devient Président du Conseil en Italie
Le 15 février 1901, Giuseppe Zanardelli, politicien libéral progressiste, est rappelé au pouvoir par Victor-Emmanuel III d'Italie, à la démission de Giuseppe Saracco. L'homme à l'origine du Code pénal italien en 1889, né en 1826, n'aura pas l'occasion de mener beaucoup de réformes durant son mandant en raison de problèmes de santé. Il rappelle Giovanni Giolitti au ministère de l'Intérieur, avant de démissionner le 21 novembre 1903. Il meurt le 26 décembre.
Voir aussi : Victor-Emmanuel III - Giuseppe Saracco - Giuseppe Zanardelli - Histoire de la Politique
1902
15 février
Inauguration du métro de Berlin
Le métro de Berlin est inauguré et mis en service, le 15 février 1902. Les premières lignes circulent entre Warschauer Straße et Zoologischer Garten. A partir de 1923, le métro connaît une grande expansion suite à la création du Grand Berlin. Modernisé après la chute du mur de Berlin en 1989, le réseau du métro possède aujourd'hui plus de 146 kilomètres de voies, et est géré par la Berliner Verkehrsbetriebe.
Voir aussi : Histoire des Sciences et techniques
1948
15 février
Rómulo Gallegos élu président de la République du Venezuela
Rómulo Gallegos est né le 2 août 1884 à Caracas. Instituteur et journaliste de formation, il est connu pour son talent d'écrivain. « Doña Bárbara » est son roman le plus célèbre, mais il provoque la colère du dictateur Juan Vincente Gómez, et l'oblige à l'exil. Après la destitution de Gómez, il revient dans son pays et entame une carrière politique. Devenu ministre, il est élu président de la République du Venezuela le 15 février 1948. En novembre de la même année, son régime est victime d'un coup d'État ; Gallegos s'exile à nouveau.
Voir aussi : Président - Venezuela - Rómulo Gallegos - Histoire de la Politique
1954
15 février
Deux français descendent à 4 050 mètres de profondeur
Le bathyscaphe FNRS III emmène le commandant Georges Houot et l'ingénieur Pierre Willm à 4 050 mètres de profondeur au large de Dakar. Les deux hommes atteignent la plaque de l'océan Atlantique. Avec le "Trieste" qui atteindra plus de 10 000 mètres de profondeur le 23 janvier 1960, le "FNRS III" est un des fleurons de l'exploration sous-marine française.
Voir aussi : Record - Plongée - Histoire de la Mer
1954
15 février
Mise au point du vaccin anti-poliomyélite
Le laboratoire pharmaceutique allemand Behring annonce la mise au point du premier vaccin contre la poliomyélite. Véritable fléau pour les enfants en bas âge, la maladie provoque des paralysies musculaires et respiratoires entraînant la mort. Grâce au vaccin, elle sera presque éradiquée dans le monde entier.
Voir aussi : Découverte - Vaccin - Polio - Histoire de la Médecine
1974
15 février
"Mes adieux au Music Hall"
Coluche revêt pour la première fois sa célèbre salopette et son t-shirt jaune pour son premier one man show : « Mes adieux au Music Hall ». C’est le début du succès national et en solo pour Coluche qui peut désormais remplir l’Olympia. Il apparaît aussi à la télé où les Français peuvent tous rire de "C'est l'histoire d'un mec".
Voir aussi : Coluche - Histoire de l'Art
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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- saintluc
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Le premier USS Maine était un cuirassé de second rang de l’United States Navy, d'abord classé comme croiseur cuirassé, avec le numéro ACR-1.
Le congrès des États-Unis autorisa sa construction le 3 août 1886 et le chantier fut lancé le 17 octobre 1888 au New York Naval Shipyard (NYNSY), à New York. Le lancement fut effectué le 18 novembre de l'année suivante, le baptême étant réalisé par Mlle Alice Tracey, petite-fille du secrétaire à la marine Benjamin F. Tracy. Le capitaine A.S. Crowninshield prit le commandement du navire à sa mise en service, le 17 septembre 1895.
Il commença alors sa carrière opérationnelle en patrouillant sur la côte est des États-Unis et les Caraïbes. À la mi-janvier 1898, il fut envoyé à La Havane, pour y protéger les intérêts américains lors des troubles insurectionnels qui sévissaient sur l'île de Cuba. Le 15 février, vers 21 h 40, une terrible explosion se produisit à bord du navire qui coula rapidement dans le port ; 260 hommes furent tués sur le coup et 6 blessés succombèrent par la suite. Le capitaine Sigsbee et la plupart des officiers survécurent car leurs quartiers étaient sur l'arrière du bâtiment, alors que ceux de l'équipage étaient sur l'avant. L'enquête de l’US Navy conclut le 28 mars à une explosion des munitions de 250 et 150 mm, provoquée par une mine navale. La commission d'enquête espagnole, elle, affirme que le bateau a coulé à cause d'une « avarie d’origine interne », donc certains pensent que les responsables sont les partisans américains de l’indépendance, ou encore des Cubains voulant à tout prix l’intervention des Américains dans leur guerre. La tragédie a eu pour effet de précipiter la guerre hispano-américaine qui commença en avril, le cri de ralliement « Remember the Maine! » (souvenez-vous du Maine) étant utilisé par la faction belliciste de l'opinion américaine.
Le 5 août 1910, le renflouement du Maine fut autorisé par le Congrès américain car il présentait des dangers pour la navigation portuaire de La Havane. Le 2 février 1912, le Maine flottait de nouveau après le travail du corps des ingénieurs de l'armée des États-Unis et il fut coulé dans les eaux profondes du golfe du Mexique, le 16 mars suivant.
En 1976, l'amiral Hyman Rickover, de l’US Navy, publia une enquête concluant à un accident dû à une combustion spontanée du charbon, ce qui fut contesté par des historiens doutant que celle-ci n'ait pas été détectée et préférant croire à un sabotage, ou à une manœuvre destinée à rallier l'opinion publique. Une expédition de plongée sur l'épave par la National Geographic Society, suivie de modélisations informatiques menées par la société Advanced Marine Enterprises, accrédita la thèse d'une explosion interne, un feu couvant dans les stocks de charbon ayant provoqué une explosion des munitions par conduction. Cependant, l'enquête conclut que les dommages de la coque inférieure semblent plus vraisemblablement s'expliquer par l'action d'une mine externe.
Un monument aux victimes de l'accident s'élève au cimetière national d'Arlington, un autre a été également élevé à Columbus Circle à New York.
Le congrès des États-Unis autorisa sa construction le 3 août 1886 et le chantier fut lancé le 17 octobre 1888 au New York Naval Shipyard (NYNSY), à New York. Le lancement fut effectué le 18 novembre de l'année suivante, le baptême étant réalisé par Mlle Alice Tracey, petite-fille du secrétaire à la marine Benjamin F. Tracy. Le capitaine A.S. Crowninshield prit le commandement du navire à sa mise en service, le 17 septembre 1895.
Il commença alors sa carrière opérationnelle en patrouillant sur la côte est des États-Unis et les Caraïbes. À la mi-janvier 1898, il fut envoyé à La Havane, pour y protéger les intérêts américains lors des troubles insurectionnels qui sévissaient sur l'île de Cuba. Le 15 février, vers 21 h 40, une terrible explosion se produisit à bord du navire qui coula rapidement dans le port ; 260 hommes furent tués sur le coup et 6 blessés succombèrent par la suite. Le capitaine Sigsbee et la plupart des officiers survécurent car leurs quartiers étaient sur l'arrière du bâtiment, alors que ceux de l'équipage étaient sur l'avant. L'enquête de l’US Navy conclut le 28 mars à une explosion des munitions de 250 et 150 mm, provoquée par une mine navale. La commission d'enquête espagnole, elle, affirme que le bateau a coulé à cause d'une « avarie d’origine interne », donc certains pensent que les responsables sont les partisans américains de l’indépendance, ou encore des Cubains voulant à tout prix l’intervention des Américains dans leur guerre. La tragédie a eu pour effet de précipiter la guerre hispano-américaine qui commença en avril, le cri de ralliement « Remember the Maine! » (souvenez-vous du Maine) étant utilisé par la faction belliciste de l'opinion américaine.
Le 5 août 1910, le renflouement du Maine fut autorisé par le Congrès américain car il présentait des dangers pour la navigation portuaire de La Havane. Le 2 février 1912, le Maine flottait de nouveau après le travail du corps des ingénieurs de l'armée des États-Unis et il fut coulé dans les eaux profondes du golfe du Mexique, le 16 mars suivant.
En 1976, l'amiral Hyman Rickover, de l’US Navy, publia une enquête concluant à un accident dû à une combustion spontanée du charbon, ce qui fut contesté par des historiens doutant que celle-ci n'ait pas été détectée et préférant croire à un sabotage, ou à une manœuvre destinée à rallier l'opinion publique. Une expédition de plongée sur l'épave par la National Geographic Society, suivie de modélisations informatiques menées par la société Advanced Marine Enterprises, accrédita la thèse d'une explosion interne, un feu couvant dans les stocks de charbon ayant provoqué une explosion des munitions par conduction. Cependant, l'enquête conclut que les dommages de la coque inférieure semblent plus vraisemblablement s'expliquer par l'action d'une mine externe.
Un monument aux victimes de l'accident s'élève au cimetière national d'Arlington, un autre a été également élevé à Columbus Circle à New York.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1391
16 février
Décès de l'empereur byzantin Jean V Paléologue
Le 16 février 1391, Jean V Paléologue, empereur byzantin à plusieurs reprises entre 1341 et 1391, décède à Constantinople. En plein déclin de l'Empire byzantin, Jean V Paléologue, malade, subit les complications de sa goutte et laisse derrière lui un empire que l'on prédit bientôt terminé. À sa mort, Manuel II Paléologue est l'homme qui héritera des restes de l'Empire byzantin dont le prestige dans le monde a presque totalement disparu.
Voir aussi : Empire byzantin - Jean V Paléologue - Manuel ii paléologue - Histoire de la Politique
1519
16 février
Naissance de Gaspard II de Coligny, amiral de France
Gaspard de Coligny naît le 16 février 1519 à Châtillon-sur-Loing. Amiral français et commandant militaire des Huguenot, il grandit dans la foi catholique mais se convertit au protestantisme au lendemain de la mort du roi Henri II. Homme de dialogue, il n'hésite pas à prendre part à tous les conflits qui opposent les protestants aux catholiques. Lors du massacre de la Saint-Barthélemy, en août 1572, il est l'un des premiers protestants à être assassiné.
Voir aussi : Massacre - Amiral - Histoire de la Chrétienté
1565
16 février
Signature du compromis de Bréda
Le 16 février 1565 est signé le compromis de Bréda par une douzaine de nobles calvinistes qui s'insurgent contre les Espagnols. Il s'érigent notamment contre l'inquisition des hérétiques qu'ils prétendent incompatible avec les droits des provinces. Le 5 avril 1566, ils se rendent à Bruxelles pour voir Marguerite de Parme qu'ils invitent à envoyer un médiateur à Madrid. Ces calvinistes rebelles poursuivirent leur action lors de la révolte des iconoclastes, durement réprimée par le duc d'Albe.
Voir aussi : Espagne - Dossier histoire de l' Inquisition - Compromis - Provinces - Histoire de la Politique
1731
16 février
Naissance du peintre italien Marcello Bacciarelli
Marcello Bacciarelli (1731-1818) est un peintre italien baroque. En 1750, il est appelé par le roi de Pologne Auguste III comme dessinateur. De 1756 à 1754, il s'installe à Varsovie et réalise des portraits pour l'aristocratie. Il deviendra le principal peintre du roi Stanislas II et sera responsable de la politique artistique de la monarchie. En 1786, il est directeur général des édifices royaux. Il influencera considérablement la peinture polonaise.
Voir aussi : Pologne - Histoire de Varsovie - Italien - Histoire de la Peinture
1823
16 février
Décès de Pierre-Paul Prud'hon.
Pierre-Paul Prud'hon, de son vrai nom Pierre Prudon, naît le 4 avril 1758 en Saône-et-Loire.
Il est connu pour ses activités de peintre et de dessinateur. Ses portraits et ses peintures allégoriques feront sa renommée.
Il fait parti du mouvement néoclassique. Il fut le maître de Pierre Félix Trezel.
On lui attribue une œuvre célèbre : le portrait de "Joséphine de Beauharnais". De plus, sa version de la "Crucifixion" reste son tableau le plus incontournable.
En 1816, il est élu a l'Académie Française et succède à François-André Vincent.
Il meurt à Paris le 16 février 1823.
Voir aussi : Histoire de la Peinture
1829
16 février
Mort de François-Joseph Gossec, compositeur français
François-Joseph Gossec, né en 1734, fut un compositeur et directeur d'opéra. D'abord choriste à la cathédrale d'Anvers, il dirigea le théâtre du Prince de Condé à Chantilly, puis fut directeur général de l'opéra de Paris de 1782 à 1784. Ami de Mozart, il fut considéré comme "musicien officiel de la Révolution" et composa une cinquantaine de symphonies, contribuant à l'essor du genre en France. Il mourut à Passy en 1829.
Voir aussi : Compositeur - Révolution - Opéra - Mozart - Symphonie - Histoire des Décès
1848
16 février
Naissance d'Octave Mirbeau, écrivain français.
Octave Mirbeau débute sa carrière en devenant journaliste dans le quotidien de "l'Appel au peuple". Il écrit durant de nombreuses années pour des journaux mais c'est à partir de 1884 qu'il devient très populaire. Sa plume est recherchée par les plus grands journaux. Il démarre également une carrière d'écrivain de contes et de romans. Après une crise de quelques années, il renoue avec le succès . Il est l'un des représentants du roman moderne.
Voir aussi : Littérature - écriture - Contes - Journalisme - Histoire de l'Art
1899
16 février
Félix Faure meurt amoureusement
Le président de la République est victime d'une crise d'apoplexie dans les bras de sa maîtresse qu'il recevait dans un salon de l'Elysée. Les communiqués officiels transforment sa mort en une terrible agonie et ne mentionnent pas la présence de la célèbre Marguerite Steinheil. Deux jours plus tard, Emile Loubet est élu président de la République. L'histoire retient que lorsque le médecin arriva, il demanda : "Le Président a-t-il toujours sa connaissance ?" et la réponse fut "Non, Monsieur, on l'a fait sortir par une porte dérobée".
Voir aussi : Décès - Président de la République - Félix Faure - Histoire des Scandales politiques
1906
16 février
Alain fait paraître ses premiers « Propos »
Grand philosophe, Alain offre un nouveau genre à sa discipline en publiant des essais dans la presse. Les premiers paraissent dans la Dépêche de Rouen et s’intitulent « les Propos d’un Normand ». En s’appuyant sur ses talents de journaliste, il propose des études philosophiques sur des faits et événements de tous les jours. Il rédigera de nouveaux propos pour la Nouvelle revue française quelques années plus tard. Après sa mort, ces écrits seront considérés comme l’œuvre majeure du philosophe et publiés dans un même ouvrage.
Voir aussi : Histoire de la Philosophie
1917
16 février
Décès d'Octave Mirbeau
Octave Mirbeau décède à Paris. Né le 16 février 1848 à Trévières (Calvados), il a endossé de nombreux costumes. Il s'est fait connaître comme critique d'art défenseur des avant-gardes et pamphlétaire avant de devenir romancier et dramaturge. On lui doit notamment les ouvrages Le calvaire, L'abbé Jules ou encore le Journal d'une femme de chambre. Ses critiques ont fait l'objet de nouvelles publications dans les années 2000. En novembre 1993, une société portant son nom a vu le jour.
Voir aussi : Décès - Littérature - Art - Histoire de l'Art
1932
16 février
Première innovation Moulinex : le presse-purée
L'industriel parisien Jean Mantelet dépose le brevet du presse-purée qu'il a imaginé pour rendre service à son épouse. Muni d'une manivelle, l'appareil rend la tâche des ménagères beaucoup moins fastidieuse. Le succès sera retentissant. Bientôt, Jean Mantelet inventera un moulin à café électrique qu'il baptisera "Moulin X" de peur que son invention soit un échec. Là aussi, le succès est rendez-vous et la société prend le nom de cet appareil.
Voir aussi : Histoire de l'Alimentation
1933
16 février
Signature du pacte de La Petite Entente
Entre les deux guerres mondiales, il y eut une alliance militaire entre la Tchécoslovaquie et les royaumes de Yougoslavie et de Roumanie. Cette alliance fut appelée la Petite Entente. Le 16 février 1933, le ministre roumain des Affaires étrangères rédige un pacte d'organisation de cette alliance. Le but recherché est de créer une structure agissant pour la sécurité collective, et ce à l'échelle internationale.
Voir aussi : Signature - Pacte - Petite Entente - Histoire de la Politique
1936
16 février
Le Front populaire gagne les élections en Espagne
Une coalition de gauche appelée "El Frente popular" constituée de républicains, de socialistes, de militants du Parti ouvrier d'unification marxiste (POUM) et de communistes, remporte les élections en Espagne contre le Front national (droite) et le centre. Le républicain Manuel Azaña se charge de former le nouveau gouvernement et envoie le général Franco en exil forcé aux Canaries. Les heurts entre républicains et nationalistes feront bientôt basculer l'Espagne dans la guerre civile.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre d'Espagne - Histoire du Front populaire - Elections - Histoire des Elections
1937
16 février
Découverte du nylon
Le chimiste américain Wallace Hume Carother dépose le brevet de sa nouvelle invention, pour le compte de la société Du Pont de Nemours. La production de la nouvelle fibre synthétique débutera en février 1938 dans les usines Dupont d'Arlington dans le New-Jersey. Le nylon viendra remplacer les poils de porc des brosses à dent. Il connaîtra également un succès fulgurant en bonneterie.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Nylon - Histoire des Sciences et techniques
1943
16 février
Institution du STO
Une loi votée par le gouvernement de Vichy instaure le Service du Travail Obligatoire pour les hommes âgés de 21 à 23 ans. Les classes 1940, 1941 et 1942 sont envoyées en Allemagne pendant deux ans pour fournir de la main d'œuvre au IIIème Reich. Environ 700 000 hommes seront appelés à accomplir le STO. En contrepartie, le gouvernement de Pierre Laval obtient de l'Allemagne la suppression de la ligne de démarcation (qui en pratique n'existe plus car les allemands occupent la "zone libre" depuis novembre 1942). De plus, les départements du Nord et du Pas-de-Calais, sont rattachés à nouveau à l'administration française. Ils dépendaient de la Belgique. On estime à 10 % le nombre de Français réfractaires au STO qui ont rejoint le maquis.
Voir aussi : Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1943
16 février
Naissance de la femme politique française Georgina Dufoix
Née le 16 février 1943 à Paris, Georgina Dufoix, née Georgina Nègre, était la fille d'un directeur de garage de Nîmes dont elle reprit l'affaire à son décès. Économiste de métier, elle entra ensuite en politique en tant que secrétaire d'État à la Famille en 1981, sous le gouvernement Mauroy. Georgina Dufoix est surtout connue pour son implication dans l'affaire du sang contaminé en tant que ministre des Affaires sociales et de la solidarité nationale dans les années 1980. Sa formule pour se défendre, " responsable mais pas coupable ", est restée célèbre.
Voir aussi : Histoire de la Politique
1946
16 février
Premier vol commercial d'un hélicoptère
La US Civil Aviation Administration autorise pour la première fois à un hélicoptère d'effectuer des opérations commerciales. L'appareil est un Sikorsky S51, quatre places, équipé d'un seul rotor.
Voir aussi : Hélicoptère - Histoire de l'Aéronautique
1959
16 février
Cuba : Castro Premier ministre
L'ancien "commandant en chef du Front révolutionnaire démocratique cubain" Fidel Castro devient président du Conseil. Le 2 janvier précédent, les troupes révolutionnaires commandées par Camilo Cienfuegos et "Che" Guevara avaient libéré la Havane de la dictature de Batista. La première mesure du nouveau Premier ministre est d'organiser une vaste réforme agraire pour démanteler le système latifundiaire.
Voir aussi : Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Fidel Castro - Histoire de La Havane - Histoire de la Guerre froide
2002
16 février
Stephen Bradbury victorieux par défaut
Placé sur la plus haute marche du podium de l’épreuve de patinage de vitesse sur piste courte, Stephen Bradbury n’en revient pas, pas plus que les deux concurrents qui l’entourent. Apolo Anto Ohno, grand favori de l’épreuve, a du mal à dissimuler son désarroi. En effet, l’Australien Bradbury, d’un niveau largement inférieur, ne doit sa victoire qu’à une chute collective de ses concurrents dans le dernier virage. Mais l'histoire ne commence pas là : Bradbury avait déjà bénéficié du même scénario en demi-finale, tandis que, bon cinquième en quart de final, il avait été repêché suite à la disqualification de deux adversaires.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire de Salt Lake City - Histoire du Patinage de vitesse - Histoire des Jeux Olympiques
2005
16 février
Entrée en vigueur du protocole de Kyoto
Après sa ratification par la Russie le 18 novembre 2004, le seuil des 55 % d’émission de gaz à effet de serre concerné par le protocole de Kyoto est atteint. Celui-ci peut donc entrer en vigueur. Le projet était au point mort depuis le retrait des Etats-Unis en 2001. Ceux-ci le jugent en effet néfaste pour leur économie et injuste puisque non signé par le deuxième plus grand émetteur de CO², à savoir la Chine. Toutefois, l’accord a perdu de son ambition et ne propose plus qu’une stabilisation des émissions à l’échelle mondiale.
Voir aussi : Son - Gaz - Pollution - Histoire du Sommet de la Terre - Histoire du Protocole de Kyoto - Histoire de l'Environnement
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
16 février
Décès de l'empereur byzantin Jean V Paléologue
Le 16 février 1391, Jean V Paléologue, empereur byzantin à plusieurs reprises entre 1341 et 1391, décède à Constantinople. En plein déclin de l'Empire byzantin, Jean V Paléologue, malade, subit les complications de sa goutte et laisse derrière lui un empire que l'on prédit bientôt terminé. À sa mort, Manuel II Paléologue est l'homme qui héritera des restes de l'Empire byzantin dont le prestige dans le monde a presque totalement disparu.
Voir aussi : Empire byzantin - Jean V Paléologue - Manuel ii paléologue - Histoire de la Politique
1519
16 février
Naissance de Gaspard II de Coligny, amiral de France
Gaspard de Coligny naît le 16 février 1519 à Châtillon-sur-Loing. Amiral français et commandant militaire des Huguenot, il grandit dans la foi catholique mais se convertit au protestantisme au lendemain de la mort du roi Henri II. Homme de dialogue, il n'hésite pas à prendre part à tous les conflits qui opposent les protestants aux catholiques. Lors du massacre de la Saint-Barthélemy, en août 1572, il est l'un des premiers protestants à être assassiné.
Voir aussi : Massacre - Amiral - Histoire de la Chrétienté
1565
16 février
Signature du compromis de Bréda
Le 16 février 1565 est signé le compromis de Bréda par une douzaine de nobles calvinistes qui s'insurgent contre les Espagnols. Il s'érigent notamment contre l'inquisition des hérétiques qu'ils prétendent incompatible avec les droits des provinces. Le 5 avril 1566, ils se rendent à Bruxelles pour voir Marguerite de Parme qu'ils invitent à envoyer un médiateur à Madrid. Ces calvinistes rebelles poursuivirent leur action lors de la révolte des iconoclastes, durement réprimée par le duc d'Albe.
Voir aussi : Espagne - Dossier histoire de l' Inquisition - Compromis - Provinces - Histoire de la Politique
1731
16 février
Naissance du peintre italien Marcello Bacciarelli
Marcello Bacciarelli (1731-1818) est un peintre italien baroque. En 1750, il est appelé par le roi de Pologne Auguste III comme dessinateur. De 1756 à 1754, il s'installe à Varsovie et réalise des portraits pour l'aristocratie. Il deviendra le principal peintre du roi Stanislas II et sera responsable de la politique artistique de la monarchie. En 1786, il est directeur général des édifices royaux. Il influencera considérablement la peinture polonaise.
Voir aussi : Pologne - Histoire de Varsovie - Italien - Histoire de la Peinture
1823
16 février
Décès de Pierre-Paul Prud'hon.
Pierre-Paul Prud'hon, de son vrai nom Pierre Prudon, naît le 4 avril 1758 en Saône-et-Loire.
Il est connu pour ses activités de peintre et de dessinateur. Ses portraits et ses peintures allégoriques feront sa renommée.
Il fait parti du mouvement néoclassique. Il fut le maître de Pierre Félix Trezel.
On lui attribue une œuvre célèbre : le portrait de "Joséphine de Beauharnais". De plus, sa version de la "Crucifixion" reste son tableau le plus incontournable.
En 1816, il est élu a l'Académie Française et succède à François-André Vincent.
Il meurt à Paris le 16 février 1823.
Voir aussi : Histoire de la Peinture
1829
16 février
Mort de François-Joseph Gossec, compositeur français
François-Joseph Gossec, né en 1734, fut un compositeur et directeur d'opéra. D'abord choriste à la cathédrale d'Anvers, il dirigea le théâtre du Prince de Condé à Chantilly, puis fut directeur général de l'opéra de Paris de 1782 à 1784. Ami de Mozart, il fut considéré comme "musicien officiel de la Révolution" et composa une cinquantaine de symphonies, contribuant à l'essor du genre en France. Il mourut à Passy en 1829.
Voir aussi : Compositeur - Révolution - Opéra - Mozart - Symphonie - Histoire des Décès
1848
16 février
Naissance d'Octave Mirbeau, écrivain français.
Octave Mirbeau débute sa carrière en devenant journaliste dans le quotidien de "l'Appel au peuple". Il écrit durant de nombreuses années pour des journaux mais c'est à partir de 1884 qu'il devient très populaire. Sa plume est recherchée par les plus grands journaux. Il démarre également une carrière d'écrivain de contes et de romans. Après une crise de quelques années, il renoue avec le succès . Il est l'un des représentants du roman moderne.
Voir aussi : Littérature - écriture - Contes - Journalisme - Histoire de l'Art
1899
16 février
Félix Faure meurt amoureusement
Le président de la République est victime d'une crise d'apoplexie dans les bras de sa maîtresse qu'il recevait dans un salon de l'Elysée. Les communiqués officiels transforment sa mort en une terrible agonie et ne mentionnent pas la présence de la célèbre Marguerite Steinheil. Deux jours plus tard, Emile Loubet est élu président de la République. L'histoire retient que lorsque le médecin arriva, il demanda : "Le Président a-t-il toujours sa connaissance ?" et la réponse fut "Non, Monsieur, on l'a fait sortir par une porte dérobée".
Voir aussi : Décès - Président de la République - Félix Faure - Histoire des Scandales politiques
1906
16 février
Alain fait paraître ses premiers « Propos »
Grand philosophe, Alain offre un nouveau genre à sa discipline en publiant des essais dans la presse. Les premiers paraissent dans la Dépêche de Rouen et s’intitulent « les Propos d’un Normand ». En s’appuyant sur ses talents de journaliste, il propose des études philosophiques sur des faits et événements de tous les jours. Il rédigera de nouveaux propos pour la Nouvelle revue française quelques années plus tard. Après sa mort, ces écrits seront considérés comme l’œuvre majeure du philosophe et publiés dans un même ouvrage.
Voir aussi : Histoire de la Philosophie
1917
16 février
Décès d'Octave Mirbeau
Octave Mirbeau décède à Paris. Né le 16 février 1848 à Trévières (Calvados), il a endossé de nombreux costumes. Il s'est fait connaître comme critique d'art défenseur des avant-gardes et pamphlétaire avant de devenir romancier et dramaturge. On lui doit notamment les ouvrages Le calvaire, L'abbé Jules ou encore le Journal d'une femme de chambre. Ses critiques ont fait l'objet de nouvelles publications dans les années 2000. En novembre 1993, une société portant son nom a vu le jour.
Voir aussi : Décès - Littérature - Art - Histoire de l'Art
1932
16 février
Première innovation Moulinex : le presse-purée
L'industriel parisien Jean Mantelet dépose le brevet du presse-purée qu'il a imaginé pour rendre service à son épouse. Muni d'une manivelle, l'appareil rend la tâche des ménagères beaucoup moins fastidieuse. Le succès sera retentissant. Bientôt, Jean Mantelet inventera un moulin à café électrique qu'il baptisera "Moulin X" de peur que son invention soit un échec. Là aussi, le succès est rendez-vous et la société prend le nom de cet appareil.
Voir aussi : Histoire de l'Alimentation
1933
16 février
Signature du pacte de La Petite Entente
Entre les deux guerres mondiales, il y eut une alliance militaire entre la Tchécoslovaquie et les royaumes de Yougoslavie et de Roumanie. Cette alliance fut appelée la Petite Entente. Le 16 février 1933, le ministre roumain des Affaires étrangères rédige un pacte d'organisation de cette alliance. Le but recherché est de créer une structure agissant pour la sécurité collective, et ce à l'échelle internationale.
Voir aussi : Signature - Pacte - Petite Entente - Histoire de la Politique
1936
16 février
Le Front populaire gagne les élections en Espagne
Une coalition de gauche appelée "El Frente popular" constituée de républicains, de socialistes, de militants du Parti ouvrier d'unification marxiste (POUM) et de communistes, remporte les élections en Espagne contre le Front national (droite) et le centre. Le républicain Manuel Azaña se charge de former le nouveau gouvernement et envoie le général Franco en exil forcé aux Canaries. Les heurts entre républicains et nationalistes feront bientôt basculer l'Espagne dans la guerre civile.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre d'Espagne - Histoire du Front populaire - Elections - Histoire des Elections
1937
16 février
Découverte du nylon
Le chimiste américain Wallace Hume Carother dépose le brevet de sa nouvelle invention, pour le compte de la société Du Pont de Nemours. La production de la nouvelle fibre synthétique débutera en février 1938 dans les usines Dupont d'Arlington dans le New-Jersey. Le nylon viendra remplacer les poils de porc des brosses à dent. Il connaîtra également un succès fulgurant en bonneterie.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Nylon - Histoire des Sciences et techniques
1943
16 février
Institution du STO
Une loi votée par le gouvernement de Vichy instaure le Service du Travail Obligatoire pour les hommes âgés de 21 à 23 ans. Les classes 1940, 1941 et 1942 sont envoyées en Allemagne pendant deux ans pour fournir de la main d'œuvre au IIIème Reich. Environ 700 000 hommes seront appelés à accomplir le STO. En contrepartie, le gouvernement de Pierre Laval obtient de l'Allemagne la suppression de la ligne de démarcation (qui en pratique n'existe plus car les allemands occupent la "zone libre" depuis novembre 1942). De plus, les départements du Nord et du Pas-de-Calais, sont rattachés à nouveau à l'administration française. Ils dépendaient de la Belgique. On estime à 10 % le nombre de Français réfractaires au STO qui ont rejoint le maquis.
Voir aussi : Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1943
16 février
Naissance de la femme politique française Georgina Dufoix
Née le 16 février 1943 à Paris, Georgina Dufoix, née Georgina Nègre, était la fille d'un directeur de garage de Nîmes dont elle reprit l'affaire à son décès. Économiste de métier, elle entra ensuite en politique en tant que secrétaire d'État à la Famille en 1981, sous le gouvernement Mauroy. Georgina Dufoix est surtout connue pour son implication dans l'affaire du sang contaminé en tant que ministre des Affaires sociales et de la solidarité nationale dans les années 1980. Sa formule pour se défendre, " responsable mais pas coupable ", est restée célèbre.
Voir aussi : Histoire de la Politique
1946
16 février
Premier vol commercial d'un hélicoptère
La US Civil Aviation Administration autorise pour la première fois à un hélicoptère d'effectuer des opérations commerciales. L'appareil est un Sikorsky S51, quatre places, équipé d'un seul rotor.
Voir aussi : Hélicoptère - Histoire de l'Aéronautique
1959
16 février
Cuba : Castro Premier ministre
L'ancien "commandant en chef du Front révolutionnaire démocratique cubain" Fidel Castro devient président du Conseil. Le 2 janvier précédent, les troupes révolutionnaires commandées par Camilo Cienfuegos et "Che" Guevara avaient libéré la Havane de la dictature de Batista. La première mesure du nouveau Premier ministre est d'organiser une vaste réforme agraire pour démanteler le système latifundiaire.
Voir aussi : Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Fidel Castro - Histoire de La Havane - Histoire de la Guerre froide
2002
16 février
Stephen Bradbury victorieux par défaut
Placé sur la plus haute marche du podium de l’épreuve de patinage de vitesse sur piste courte, Stephen Bradbury n’en revient pas, pas plus que les deux concurrents qui l’entourent. Apolo Anto Ohno, grand favori de l’épreuve, a du mal à dissimuler son désarroi. En effet, l’Australien Bradbury, d’un niveau largement inférieur, ne doit sa victoire qu’à une chute collective de ses concurrents dans le dernier virage. Mais l'histoire ne commence pas là : Bradbury avait déjà bénéficié du même scénario en demi-finale, tandis que, bon cinquième en quart de final, il avait été repêché suite à la disqualification de deux adversaires.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire de Salt Lake City - Histoire du Patinage de vitesse - Histoire des Jeux Olympiques
2005
16 février
Entrée en vigueur du protocole de Kyoto
Après sa ratification par la Russie le 18 novembre 2004, le seuil des 55 % d’émission de gaz à effet de serre concerné par le protocole de Kyoto est atteint. Celui-ci peut donc entrer en vigueur. Le projet était au point mort depuis le retrait des Etats-Unis en 2001. Ceux-ci le jugent en effet néfaste pour leur économie et injuste puisque non signé par le deuxième plus grand émetteur de CO², à savoir la Chine. Toutefois, l’accord a perdu de son ambition et ne propose plus qu’une stabilisation des émissions à l’échelle mondiale.
Voir aussi : Son - Gaz - Pollution - Histoire du Sommet de la Terre - Histoire du Protocole de Kyoto - Histoire de l'Environnement
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine