EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
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- saintluc
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
La flotte française a été sabordée à Toulon le 27 novembre 1942 sur l'ordre de l'Amirauté du Régime de Vichy pour éviter sa capture intacte par le Troisième Reich dans le cadre de l’opération Lila. Sauf quelques exceptions, elle refuse ainsi de rejoindre les Alliés et de se livrer aux forces de l'Axe pour que la France conserve son statut de neutralité conformément à l'armistice du 22 juin 1940.
L’armistice du 22 juin 1940, « Armistice … déshonorant… » mettait, selon le général de Gaulle, « à la discrétion de l’ennemi une Flotte française intacte ».
L’article 8 de la convention d’armistice signé dans la clairière de Rethondes le 22 juin 1940 est ainsi écrit :
« La flotte de guerre française - à l'exception de la partie qui est laissée à la disposition du Gouvernement français pour la sauvegarde des intérêts français dans son empire colonial - sera rassemblée dans des ports à déterminer et devra être démobilisée et désarmée sous le contrôle de l'Allemagne ou respectivement de l'Italie.
La désignation de ces ports sera faite d'après les ports d'attache des navires en temps de paix. Le gouvernement allemand déclare solennellement au Gouvernement français qu'il n'a pas l'intention d'utiliser pendant la guerre, à ses propres fins, la flotte de guerre française stationnée dans les ports sous contrôle allemand, sauf les unités nécessaires à la surveillance des côtes et au dragage des mines.
Il déclare, en outre, solennellement et formellement, qu'il n'a pas l'intention de formuler de revendications à l'égard de la flotte de guerre française lors de la conclusion de la paix ; exception faite de la partie de la flotte de guerre française à déterminer qui sera affectée à la sauvegarde des intérêts français dans l'empire colonial, toutes les unités de guerre se trouvant en dehors des eaux territoriales françaises devront être rappelées en France. »
L’amiral Darlan réagit devant les dangers que l’article 8 faisait peser sur « sa » flotte en envoyant, à ses grands subordonnés cet ordre général :
Les navires de guerre doivent rester Français avec pavillon Français et équipage Français.
Des précautions d'auto-sabotage doivent être prises pour que l’ennemi ou étranger s’emparant d’un bâtiment par force ne puisse s’en servir.
Dans le cas ou la Commission allemande d'armistice décidait autrement que dans le 1, les navires seront soit conduits aux États-Unis, soit sabordés. En aucun cas il ne devront être laissés intacts à l’ennemi.
Les navires ainsi réfugiés à l’étranger ne devront pas être utilisés à des opérations de guerre contre l’Allemagne ou l’Italie sans ordre du CEC EMF.
Dans les derniers jours de juin 1940, l’Amirauté britannique prépara une opération du nom de « Catapult ». L’opération Catapult exécutée à l’aube du 3 juillet 1940, comportait « la saisie simultanée, la prise sous contrôle, la mise hors de combat définitive ou la destruction de tous les bâtiments français susceptibles d’être atteints ». Le même jour à Portsmouth et Plymouth, les Anglais s’étaient emparés de tous les navires français, dont les bateaux de guerre, réfugiés en Angleterre, tel que le sous-marin Surcouf. Puis c’est l'attaque de Mers el-Kébir.
Toujours en exécution de l’opération Catapult, l’amiral René-Émile Godfroy, commandant l’escadre française d’Alexandrie (la Force X) avait reçu le 3 juillet, de l’amiral anglais sir Andrew Cunningham un ultimatum. Les deux amiraux se connaissent bien et s'apprécient mais les négociations sont difficiles à mener compte-tenu des divergences et des exigences de leurs gouvernements respectifs. Fort opportunément le lendemain, une escadrille italienne était venue faire diversion. Bien que n'étant plus en guerre contre les forces de l'Axe, les marins Français ouvrent le feu, bientôt imités par l’escadre britannique. La présence d’un ennemi commun facilitera l'accord Franco-Britannique qui sera conclu par un " Gentlemen's agreement".
Le 7 juillet 1940, la Force X était neutralisée sans combat et reprendra la lutte aux côtés des alliés en juin 1943, soit sept mois après le débarquement des alliés en Afrique du Nord, en novembre 1942.
Découlant de Catapult, on peut citer également la bataille de Dakar des 7 et 8 juillet 1940 et la neutralisation, pacifique, de la flotte aux Antilles.
L’opération Catapult fut décidée et exécutée pour empêcher la Flotte française de figurer dans les grands projets que pouvaient former les Allemands, mais anima, en France et dans la Marine en particulier, une bonne part des sentiments anglophobes. Cependant, d’après Winston Churchill, le peuple français aurait bien compris la signification de la bataille de Mers el-Kébir et le général de Gaulle également qui justifia l’opération dans un discours à la BBC, le 8 juillet (voir : bilan de la bataille de Mers el-Kébir).
Aux termes de la convention d’Armistice, Hitler avait « déclaré solennellement » qu’il n’avait « pas l’intention d’utiliser pendant la guerre, à ses propres fins, la Flotte de guerre française ».
Des documents publiés après la victoire alliée ont révélé que, dès le 10 décembre 1940, Hitler préparait minutieusement la mise en place du dispositif qui devait, deux ans plus tard, permettre l’invasion de la zone libre, la violation de l’armistice et le coup de force sur la Marine française à Toulon. La « Directive no 19 », devenue plus tard plan Attila, était donc préparée « en prévision du cas où un mouvement de révolte se produirait dans les parties de l’Empire colonial français actuellement sous le commandement du général Weygand ». La zone désignée par la directive comprenait l’Afrique du Nord (Maroc, Algérie, Tunisie) et l’AOF.
Hitler révélait surtout dans sa directive no 19, sa volonté de « sauvegarder la Flotte française » d’« empêcher la Flotte française de prendre la mer », de « s’emparer de la Flotte française » et enfin d’examiner « comment la Flotte française pourra le mieux passer en notre pouvoir ».
Devant la violence du sentiment anti-anglais, Hitler eu l’idée d’une modification du plan Attila en n’utilisant pas uniquement la force, comme initialement, mais en y mêlant la ruse.
Les Américains, entrés en guerre le 7 décembre 1941 après l'attaque de Pearl Harbor, lancent l’opération Torch, le débarquement allié en Afrique du Nord.
Cette opération ayant pour but l’occupation de l’Afrique du Nord française, en vue de son utilisation comme base de départ pour l’assaut ultérieur de l'Europe, fournit à Hitler l’occasion d’exécuter sa directive no 19.
Ce débarquement est suivi de violents combats sur terre et sur mer. La Tunisie, que les Américains ont jugé inutile d’inclure dans la zone de débarquement, est utilisée par l’Axe, dès le 10 novembre 1942, pour des opérations aériennes massives contre le corps expéditionnaire allié.
Le 10 novembre 1942, l'amiral François Darlan signe un accord de cessez-le-feu avec les Américains et reprend la lutte avec les Alliés. Il est désapprouvé par Pétain.
Pour les Allemands, cet accord constitue une violation de l'Armistice et ils occupent la zone libre, dès le 11 novembre.
Disposition des bâtiments de la Flotte française dans le port de Toulon, avant son sabordage.
Les navires concentrés à Toulon appartenaient à deux ensembles différents.
D'une part la force de haute mer, sous les ordres de l'amiral Jean de Laborde, qui formait une escadre intacte de 38 bâtiments de combat, neufs ou récents en 1939, mais qui n'avait pas été modernisée depuis l'armistice.
À cause des restrictions en mazout imposées par l'Allemagne, les navires naviguaient peu et les équipages manquaient d'entraînement. L'artillerie anti-aérienne avait été renforcée mais insuffisamment, le radar français n'équipait que quelques rares grosses unités et les bâtiments ne disposaient pas d'appareils d'écoute sous-marine modernes.
Ces bâtiments, s'ils s'étaient échappés de Toulon, auraient dû être refondus aux États-Unis ou tout du moins modernisés dans les ports d'Afrique du Nord, pour combattre efficacement avec les Alliés. Ce fut le cas pour certains bâtiments des Forces navales françaises libres (sous-marin Surcouf, contre-torpilleur Le Triomphant...), et de bâtiments de la marine de Vichy, absents de Toulon et qui avaient repris le combat avec les Alliés à partir de décembre 1942, après l'opération "Torch" et jusqu'en juin 1943.(cuirassé Richelieu, croiseurs Gloire, Montcalm, Georges Leygues, Émile Bertin, contre-torpilleurs Le Terrible, Le Fantasque, Le Malin...) D'autres furent modernisés en Afrique du Nord (Cuirassé Lorraine, croiseurs Duquesne, Tourville, Suffren, Duguay Trouin, Jeanne d'Arc, quelques contre-torpilleurs à "4 tuyaux" et torpilleurs de "1 500 tonnes").
Le tonnage de la force de haute mer correspondait au quart des navires de guerre français encore à flot.
D'autre part, une flotte hétéroclite, commandée par l'amiral André Marquis, préfet maritime, de 135 bâtiments dont des navires de guerre en « gardiennage d'armistice » pour les plus anciens et sans équipage, ou en réparations comme le croiseur de bataille Dunkerque, le cuirassé Provence ou le contre torpilleur Mogador, gravement endommagés à Mers el Kébir. Ces navires n'étaient pas en état d'appareiller.
Le 11 novembre 1942, l'amiral Gabriel Auphan avait donné l'ordre aux deux amiraux de Toulon de :
s'opposer, sans effusion de sang, à l'entrée des troupes étrangères dans les établissements, bases aériennes, ouvrages de la Marine ;
s'opposer de même à l'entrée des troupes étrangères à bord des bâtiments de la flotte ; par des négociations locales, s'efforcer d'arriver à un accord ;
en cas d'impossibilité, saborder les bâtiments.
C'est cette dernière solution qui sera appliquée, dans la nuit du 26 au 27 novembre 1942, les amiraux André Marquis et Jean de Laborde ayant appris que les Allemands étaient sur le point de tenter un coup de main sur la flotte.
Le 8 novembre 1942, des mouvements de troupes importants signalés en zone occupée laisse présager un coup de force imminent sur la zone libre. Dans cette perspective, l’armée de terre a pris ses précautions. Un dispositif d’alerte depuis longtemps préparé par le général Jean-Édouard Verneau, a été déclenché. Un PC clandestin aménagé à la ferme de La Rapine à Lezoux est occupé par l’État-Major de l’Armée. Les divisions militaires sont alertées. Les troupes sont mises sur le pied de guerre, et gagnent les zones de regroupement choisies pour permettre la résistance immédiate et l’organisation ultérieure de maquis.
Le 11 novembre, à 4 h du matin Pierre Laval, en visite à Munich, est informé de la décision de Hitler de l’occupation totale de France. Pétain en est également informé par une lettre personnelle du Führer. Ainsi les données premières et les fondements de la convention d’armistice se trouvent supprimées sans qu’il y ait faute de la part de l’Allemagne ou de l’Italie. À 5 h 25, Hitler ordonne à ses troupes de traverser la France pour occuper la côte de la Méditerranée et participer avec les Italiens à la « protection » de la Corse. À 7 h Radio Paris diffuse « un message du Führer au peuple Français » :
« L’Armée allemande ne vient pas en ennemie du peuple français, ni en ennemie de ses soldats. Elle n’a qu’un but : repousser avec ses alliés, toute tentative de débarquement anglo-américain. Avec l’Armée française ils entreprendront la défense des frontières françaises contre les attaques ennemis. »
Attila était en route, la convention d’armistice était violée, et Hitler reconnaissait qu’elle était devenue caduque. La menace d’une cobelligérance au côté des Allemands et des Italiens se précise. L’amiral Gabriel Auphan n’en avait pas tant espéré pour tenter de « sauver » la Flotte. Mais il lui faut l’accord de Pétain. Vers 23 h, un télégramme de Hitler indique :
« Conformément aux négociations et au vœu exprimé par l’amiral Auphan, le Führer exige une déclaration sur parole du commandement de la Flotte de Toulon de n’entreprendre aucune action dirigée contre les puissance de l’Axe et de défendre de toutes ses forces Toulon contre les Anglo-Saxons et des Français ennemis du gouvernement. En ce cas la place forte de Toulon ne doit pas être occupée. »
Pendant ce temps, les blindés allemands sont signalés entre Avignon et Marseille. Le 12 novembre à 9 heures, la « déclaration sur parole d’honneur » est lue par ordre du jour. Toulon est donc, désormais, l’unique enclave non occupée de la France métropolitaine. Après le 15 novembre, les troupes françaises reçoivent l’ordre du QG allemand de se retirer du camp retranché de Toulon. Puis, les avions français sont interdits de survol sur la zone. Le 26 novembre, les Allemands occupent le camp d’aviation de Palyvestre à Hyères, laissé jusque là à la disposition de l’Armée de l’air française. Toujours le 26, des concentrations et des mouvements de troupes et de blindés allemands et italiens sont signalés entre Bandol et Sanary ainsi qu'entre Le Beausset et Ollioules.
Le croiseur La Marseillaise sabordé.
Le 26 novembre 1942 à 23 h, les commandants de la panzerdivision sont prêts à foncer. L’opération Lila, la version définitive d’Attila, ne fixe qu’un objectif : s’emparer de la flotte française de Toulon intacte. Le 27 novembre à 1 h du matin, deux groupements blindés allemands partent d’Aix-en-Provence et de Gémenos et font mouvement sur Toulon.
Le 1er groupement en passant par Solliès-Pont est chargé de pénétrer dans Toulon par l’est, d’occuper le fort Lamalgue, de capturer l’amiral André Marquis, le central téléphonique et le centre de transmission. Puis d’envoyer des éléments blindés et des pièces d’artillerie au Mourillon, d’occuper l’arsenal et s’emparer des sous-marins. Le 2e groupement en passant par Sanary, Six Fours, Les Sablettes est chargé de pénétrer dans Toulon par l’ouest, d’occuper la base aéronavale de Saint-Mandrier et d’y mettre immédiatement en batterie un élément d’artillerie, de s’emparer du PC à la Croix des Signaux et d’occuper toute la presqu’île de Saint Mandrier ainsi que les ouvrages de côte et les batteries.
Deux autres colonnes doivent entrer dans Toulon avec pour mission de s’emparer de tous les quais, appontements, postes d’amarrages et bâtiments français en s’opposant au besoin par la force à toute tentative de destruction.
À 4 h 25, à Châteldon, Pierre Laval reçoit le consul général Roland Krug von Nidda (de) qui lui porte une copie d’une lettre du Führer au maréchal Pétain :
« J’ai dû me résoudre, le 11 novembre 1942 à occuper la côte méridionale de France vous savez Monsieur le Maréchal que toutes les assertions comme quoi l’Allemagne voulait s’emparer de la Flotte Française ne sont que pures inventions ou des mensonges délibérés C’est pourquoi après avoir eu connaissance de nombreuses violations de leur parole d’honneur commises par des officiers, des généraux et des amiraux Français j’ai ordonné l’ordre d’occuper immédiatement Toulon, d’empêcher le départ des navires ou de les détruire»
À 4 h 25 le premier char allemand prend sous ses canons les factionnaires du fort Lamalgue. À 4 h 57, le central téléphonique est totalement isolé. Toutefois pendant 32 minutes les officiers français ont eu le temps de donner l’alerte. Les consignes sont données et les mêmes ordres sont aussitôt donnés aux autres chefs de secteurs. Le navire amiral, le Strasbourg, lance le branle-bas général à l’escadre. La surprise totale du départ est désormais éventée. À partir de 5 h 10 les détachements de pionniers allemands escaladent les murs et ouvrent les portes puis mettent en batterie les pièces de 77, les mortiers et les projecteurs. Ailleurs ce sont des chars et des pièces d’artillerie. La Luftwaffe entre également en action avec pour mission d’illuminer le port pour permettre la surveillance du mouvement des navires. À 5 h 15, commence la seconde partie de l’opération Lila dont dépend le succès ou l’échec du plan : la mainmise sur cette flotte que Hitler convoite. À 5 h 15 les tanks et les chenillettes de la seconde vague pénètrent dans le port. Des camions et un train ont été envoyés aux alentours de l’arsenal, ils sont destinés à obstruer les voies et à retarder l’arrivée des Allemands aux abords de l’arsenal. À 5 h 20 les chars allemands ont contourné les obstacles et menacent l’arsenal du Mourillon. Les amiraux Arnaud Dornon et Jean de Laborde donnent, par radio et téléphone principalement, les instructions pour le sabordage.
À 5 h 25 la porte de l'arsenal principal est enfoncée par les blindés allemands. À 5 h 30 une seconde colonne de chars allemands menace les appontements Milhaud. Au même moment, l’amiral Maurice Le Luc et Pierre Laval, de Vichy, appellent Toulon et donnent l’ordre éviter tout incident[réf. nécessaire]. La communication étant mauvaise, puis soudainement coupée, par l’irruption des Allemands, l’ordre ne sera jamais transmis. À 5 h 35 l’ordre de sabordage, par radio, est donné. Les sous-marins Casabianca, Vénus, Marsouin, Iris et Glorieux parviennent alors à franchir les passes du port militaire, à la sortie de la rade, au prix des pires difficultés : champs de mines magnétiques, bombardements et tirs allemands, filet métallique fermant la passe. À 5 h 40 la plupart des bâtiments ont reçu l’ordre de sabordage. Cependant le chevauchement de ces ordres provoque un certain flottement. Certains, tel le vice-amiral d'escadre Émile Lacroix, décident de surseoir à l’exécution sans ordre écrit, estimant qu'il y a contradiction entre l'ordre d'allumer les feux (assimilé à un appareillage) et l'ordre de prendre les dispositions finales. À 5 h 45, les Allemands franchissent le mur d’enceinte de Milhaud, et tentent de prendre d’assaut le navire amiral, le cuirassé Strasbourg. Celui-ci étant écarté du quai, les fantassins sont impuissants, ils lâchent alors des rafales d’armes automatiques et les chars tirent au canon. Le Strasbourg riposte, les Allemands battent en retraite. C'est alors qu’un nouvel ordre téléphonique de Pierre Laval ordonne : « évitez tout incident, annulez l’opération ordonnée ». L’ordre d’arrêter le sabordage est donc lancé, mais il n’arrivera jamais au cuirassé Strasbourg. À 5 h 55, les Allemands franchissent à nouveau le mur d’enceinte et reparaissent sur le quai.
Ces 10 minutes permettent aux autres navires amarrés à Milhaud de terminer leur sabotage. À 6 h 00 l’ordre de hisser les couleurs est donné. À 6 h 10, les Allemands pénètrent sur le Provence. À 6 h 20, le Provence est sabordé, sans explosif, avec les Allemands à bord. Entre 6 h 10 et 6 h 30 les équipes de sabordage allument les mèches, ouvrent les vannes, noient les soutes... quelquefois malgré la menace des soldats allemands. À 6 h 30, on entend de nombreuses détonations, les explosions se succèdent. Certains navires, comme les croiseurs Algérie, La Marseillaise ou Dupleix, brûleront pendant plusieurs jours.
Entre 6 h 45 et 7 h les Toulonnais tirés de leurs lits vers 5 h par le vrombissement des avions, le roulement des chars, le fracas des explosions, descendent dans la rue, une fois le silence revenu.
Panzer IV de la 7e panzerdivision dans le port de Toulon
Pour les Allemands, l'opération Lila se solda donc par un échec, dû au retard du second groupe allemand (celui venant de l'Ouest), à la qualité des « liaisons marines » et à la parfaite mise au point des consignes de sabordage.
Côté français, on ne peut parler de « brillante opération », dans ce désastre qui voit la disparition de la flotte française. Le bilan au soir du 27 novembre fait état de 90 % de la flotte de Toulon sabordée, dont la totalité des forces de haute mer qui y étaient stationnées. Tous les grands bâtiments de combat sont coulés et irrécupérables. Certains seront par la suite renfloués mais ne feront jamais que de la ferraille.
Ce sont au total 235 000 tonnes sabordées dont :
2 croiseurs de bataille,
1 cuirassé,
7 croiseurs,
1 transport d’aviation
15 contre-torpilleurs,
13 torpilleurs,
6 avisos,
12 sous-marins,
9 patrouilleurs et dragueurs,
19 bâtiments de servitude,
1 bâtiment-école,
28 remorqueurs,
4 docks flottants.
Seuls 39 bâtiments seront capturés, tous de petit tonnage sans grande valeur militaire car sabotés, endommagés, ou pour certains désarmés.
Plusieurs sous-marins ont ignoré l'ordre de saborder et certains d'entre eux ont choisi de rallier l'Afrique du Nord pour reprendre le combat (sauf la Vénus), avec les Alliés, aux côtés du reste de la flotte française alors à l'abri en Afrique du Nord ou dans les colonies :
le Casabianca et le Marsouin atteignent Alger ;
le Glorieux atteint Oran ;
l’Iris à court de gas-oil se réfugie à Barcelone, où il restera interné pendant la durée de la guerre ;
la Vénus se saborde à l'entrée du port de Toulon conformément aux ordres de sabordage en eaux profondes.
Outre les sous-marins, le petit baliseur Leonor Fresnel, réussi à s'échapper et à rejoindre Alger.
Côté français
Avec la perte de la flotte, le régime de Vichy a perdu son dernier témoignage de la puissance et marqué définitivement son refus de reprendre la lutte avec les Alliés.
L'agence officielle de censure, l'OFI (Office français d'information) et les propagandistes sont très gênés en voulant ménager les Allemands, sans désavouer l'amiral Jean de Laborde. Le 28 novembre, les directeurs du journal Le Temps, Emile Mireaux et Jacques Chastenet « suspendent » le quotidien en réponse à l'invasion de la zone Sud.
Côté allemand
Bien que le personnel de la Kriegsmarine ait été déçu, Adolf Hitler a considéré que l'élimination de la flotte française a scellé le succès de l'opération Anton.
Côté allié
La presse anglaise salue, avec lyrisme, le geste accompli par les marins français.
La presse américaine salue, avec enthousiasme, l’honneur et le patriotisme français.
La presse russe bat les records d’imagination journalistique, en fournissant, dès le 27 novembre au soir, les premiers détails sur le combat d'artillerie entre l'escadre française et les batteries allemandes.
Quelques torpilleurs et contre-torpilleurs anciens, désarmés, sans équipe de sabordage, sont récupérés intacts par les Italiens qui les utilisent peu. Ils sont soit coulés par les Alliés ou les Allemands, soit repris par les Alliés et rendus ultérieurement à la marine nationale française.
Les épaves des croiseurs Jean de Vienne et La Galissonnière sont renflouées et rebaptisés FR11 et FR12, mais leur réparation est génée par les bombardements alliés et s'avère impossible dans un arsenal dont l'outil industriel est détruit.
Deux des cinq tourelles doubles de 340 mm du cuirassé Provence sont débarquées et placées sur la presqu'île de Saint-Mandrier-sur-Mer pour la défense des approches de Toulon.
L’armistice du 22 juin 1940, « Armistice … déshonorant… » mettait, selon le général de Gaulle, « à la discrétion de l’ennemi une Flotte française intacte ».
L’article 8 de la convention d’armistice signé dans la clairière de Rethondes le 22 juin 1940 est ainsi écrit :
« La flotte de guerre française - à l'exception de la partie qui est laissée à la disposition du Gouvernement français pour la sauvegarde des intérêts français dans son empire colonial - sera rassemblée dans des ports à déterminer et devra être démobilisée et désarmée sous le contrôle de l'Allemagne ou respectivement de l'Italie.
La désignation de ces ports sera faite d'après les ports d'attache des navires en temps de paix. Le gouvernement allemand déclare solennellement au Gouvernement français qu'il n'a pas l'intention d'utiliser pendant la guerre, à ses propres fins, la flotte de guerre française stationnée dans les ports sous contrôle allemand, sauf les unités nécessaires à la surveillance des côtes et au dragage des mines.
Il déclare, en outre, solennellement et formellement, qu'il n'a pas l'intention de formuler de revendications à l'égard de la flotte de guerre française lors de la conclusion de la paix ; exception faite de la partie de la flotte de guerre française à déterminer qui sera affectée à la sauvegarde des intérêts français dans l'empire colonial, toutes les unités de guerre se trouvant en dehors des eaux territoriales françaises devront être rappelées en France. »
L’amiral Darlan réagit devant les dangers que l’article 8 faisait peser sur « sa » flotte en envoyant, à ses grands subordonnés cet ordre général :
Les navires de guerre doivent rester Français avec pavillon Français et équipage Français.
Des précautions d'auto-sabotage doivent être prises pour que l’ennemi ou étranger s’emparant d’un bâtiment par force ne puisse s’en servir.
Dans le cas ou la Commission allemande d'armistice décidait autrement que dans le 1, les navires seront soit conduits aux États-Unis, soit sabordés. En aucun cas il ne devront être laissés intacts à l’ennemi.
Les navires ainsi réfugiés à l’étranger ne devront pas être utilisés à des opérations de guerre contre l’Allemagne ou l’Italie sans ordre du CEC EMF.
Dans les derniers jours de juin 1940, l’Amirauté britannique prépara une opération du nom de « Catapult ». L’opération Catapult exécutée à l’aube du 3 juillet 1940, comportait « la saisie simultanée, la prise sous contrôle, la mise hors de combat définitive ou la destruction de tous les bâtiments français susceptibles d’être atteints ». Le même jour à Portsmouth et Plymouth, les Anglais s’étaient emparés de tous les navires français, dont les bateaux de guerre, réfugiés en Angleterre, tel que le sous-marin Surcouf. Puis c’est l'attaque de Mers el-Kébir.
Toujours en exécution de l’opération Catapult, l’amiral René-Émile Godfroy, commandant l’escadre française d’Alexandrie (la Force X) avait reçu le 3 juillet, de l’amiral anglais sir Andrew Cunningham un ultimatum. Les deux amiraux se connaissent bien et s'apprécient mais les négociations sont difficiles à mener compte-tenu des divergences et des exigences de leurs gouvernements respectifs. Fort opportunément le lendemain, une escadrille italienne était venue faire diversion. Bien que n'étant plus en guerre contre les forces de l'Axe, les marins Français ouvrent le feu, bientôt imités par l’escadre britannique. La présence d’un ennemi commun facilitera l'accord Franco-Britannique qui sera conclu par un " Gentlemen's agreement".
Le 7 juillet 1940, la Force X était neutralisée sans combat et reprendra la lutte aux côtés des alliés en juin 1943, soit sept mois après le débarquement des alliés en Afrique du Nord, en novembre 1942.
Découlant de Catapult, on peut citer également la bataille de Dakar des 7 et 8 juillet 1940 et la neutralisation, pacifique, de la flotte aux Antilles.
L’opération Catapult fut décidée et exécutée pour empêcher la Flotte française de figurer dans les grands projets que pouvaient former les Allemands, mais anima, en France et dans la Marine en particulier, une bonne part des sentiments anglophobes. Cependant, d’après Winston Churchill, le peuple français aurait bien compris la signification de la bataille de Mers el-Kébir et le général de Gaulle également qui justifia l’opération dans un discours à la BBC, le 8 juillet (voir : bilan de la bataille de Mers el-Kébir).
Aux termes de la convention d’Armistice, Hitler avait « déclaré solennellement » qu’il n’avait « pas l’intention d’utiliser pendant la guerre, à ses propres fins, la Flotte de guerre française ».
Des documents publiés après la victoire alliée ont révélé que, dès le 10 décembre 1940, Hitler préparait minutieusement la mise en place du dispositif qui devait, deux ans plus tard, permettre l’invasion de la zone libre, la violation de l’armistice et le coup de force sur la Marine française à Toulon. La « Directive no 19 », devenue plus tard plan Attila, était donc préparée « en prévision du cas où un mouvement de révolte se produirait dans les parties de l’Empire colonial français actuellement sous le commandement du général Weygand ». La zone désignée par la directive comprenait l’Afrique du Nord (Maroc, Algérie, Tunisie) et l’AOF.
Hitler révélait surtout dans sa directive no 19, sa volonté de « sauvegarder la Flotte française » d’« empêcher la Flotte française de prendre la mer », de « s’emparer de la Flotte française » et enfin d’examiner « comment la Flotte française pourra le mieux passer en notre pouvoir ».
Devant la violence du sentiment anti-anglais, Hitler eu l’idée d’une modification du plan Attila en n’utilisant pas uniquement la force, comme initialement, mais en y mêlant la ruse.
Les Américains, entrés en guerre le 7 décembre 1941 après l'attaque de Pearl Harbor, lancent l’opération Torch, le débarquement allié en Afrique du Nord.
Cette opération ayant pour but l’occupation de l’Afrique du Nord française, en vue de son utilisation comme base de départ pour l’assaut ultérieur de l'Europe, fournit à Hitler l’occasion d’exécuter sa directive no 19.
Ce débarquement est suivi de violents combats sur terre et sur mer. La Tunisie, que les Américains ont jugé inutile d’inclure dans la zone de débarquement, est utilisée par l’Axe, dès le 10 novembre 1942, pour des opérations aériennes massives contre le corps expéditionnaire allié.
Le 10 novembre 1942, l'amiral François Darlan signe un accord de cessez-le-feu avec les Américains et reprend la lutte avec les Alliés. Il est désapprouvé par Pétain.
Pour les Allemands, cet accord constitue une violation de l'Armistice et ils occupent la zone libre, dès le 11 novembre.
Disposition des bâtiments de la Flotte française dans le port de Toulon, avant son sabordage.
Les navires concentrés à Toulon appartenaient à deux ensembles différents.
D'une part la force de haute mer, sous les ordres de l'amiral Jean de Laborde, qui formait une escadre intacte de 38 bâtiments de combat, neufs ou récents en 1939, mais qui n'avait pas été modernisée depuis l'armistice.
À cause des restrictions en mazout imposées par l'Allemagne, les navires naviguaient peu et les équipages manquaient d'entraînement. L'artillerie anti-aérienne avait été renforcée mais insuffisamment, le radar français n'équipait que quelques rares grosses unités et les bâtiments ne disposaient pas d'appareils d'écoute sous-marine modernes.
Ces bâtiments, s'ils s'étaient échappés de Toulon, auraient dû être refondus aux États-Unis ou tout du moins modernisés dans les ports d'Afrique du Nord, pour combattre efficacement avec les Alliés. Ce fut le cas pour certains bâtiments des Forces navales françaises libres (sous-marin Surcouf, contre-torpilleur Le Triomphant...), et de bâtiments de la marine de Vichy, absents de Toulon et qui avaient repris le combat avec les Alliés à partir de décembre 1942, après l'opération "Torch" et jusqu'en juin 1943.(cuirassé Richelieu, croiseurs Gloire, Montcalm, Georges Leygues, Émile Bertin, contre-torpilleurs Le Terrible, Le Fantasque, Le Malin...) D'autres furent modernisés en Afrique du Nord (Cuirassé Lorraine, croiseurs Duquesne, Tourville, Suffren, Duguay Trouin, Jeanne d'Arc, quelques contre-torpilleurs à "4 tuyaux" et torpilleurs de "1 500 tonnes").
Le tonnage de la force de haute mer correspondait au quart des navires de guerre français encore à flot.
D'autre part, une flotte hétéroclite, commandée par l'amiral André Marquis, préfet maritime, de 135 bâtiments dont des navires de guerre en « gardiennage d'armistice » pour les plus anciens et sans équipage, ou en réparations comme le croiseur de bataille Dunkerque, le cuirassé Provence ou le contre torpilleur Mogador, gravement endommagés à Mers el Kébir. Ces navires n'étaient pas en état d'appareiller.
Le 11 novembre 1942, l'amiral Gabriel Auphan avait donné l'ordre aux deux amiraux de Toulon de :
s'opposer, sans effusion de sang, à l'entrée des troupes étrangères dans les établissements, bases aériennes, ouvrages de la Marine ;
s'opposer de même à l'entrée des troupes étrangères à bord des bâtiments de la flotte ; par des négociations locales, s'efforcer d'arriver à un accord ;
en cas d'impossibilité, saborder les bâtiments.
C'est cette dernière solution qui sera appliquée, dans la nuit du 26 au 27 novembre 1942, les amiraux André Marquis et Jean de Laborde ayant appris que les Allemands étaient sur le point de tenter un coup de main sur la flotte.
Le 8 novembre 1942, des mouvements de troupes importants signalés en zone occupée laisse présager un coup de force imminent sur la zone libre. Dans cette perspective, l’armée de terre a pris ses précautions. Un dispositif d’alerte depuis longtemps préparé par le général Jean-Édouard Verneau, a été déclenché. Un PC clandestin aménagé à la ferme de La Rapine à Lezoux est occupé par l’État-Major de l’Armée. Les divisions militaires sont alertées. Les troupes sont mises sur le pied de guerre, et gagnent les zones de regroupement choisies pour permettre la résistance immédiate et l’organisation ultérieure de maquis.
Le 11 novembre, à 4 h du matin Pierre Laval, en visite à Munich, est informé de la décision de Hitler de l’occupation totale de France. Pétain en est également informé par une lettre personnelle du Führer. Ainsi les données premières et les fondements de la convention d’armistice se trouvent supprimées sans qu’il y ait faute de la part de l’Allemagne ou de l’Italie. À 5 h 25, Hitler ordonne à ses troupes de traverser la France pour occuper la côte de la Méditerranée et participer avec les Italiens à la « protection » de la Corse. À 7 h Radio Paris diffuse « un message du Führer au peuple Français » :
« L’Armée allemande ne vient pas en ennemie du peuple français, ni en ennemie de ses soldats. Elle n’a qu’un but : repousser avec ses alliés, toute tentative de débarquement anglo-américain. Avec l’Armée française ils entreprendront la défense des frontières françaises contre les attaques ennemis. »
Attila était en route, la convention d’armistice était violée, et Hitler reconnaissait qu’elle était devenue caduque. La menace d’une cobelligérance au côté des Allemands et des Italiens se précise. L’amiral Gabriel Auphan n’en avait pas tant espéré pour tenter de « sauver » la Flotte. Mais il lui faut l’accord de Pétain. Vers 23 h, un télégramme de Hitler indique :
« Conformément aux négociations et au vœu exprimé par l’amiral Auphan, le Führer exige une déclaration sur parole du commandement de la Flotte de Toulon de n’entreprendre aucune action dirigée contre les puissance de l’Axe et de défendre de toutes ses forces Toulon contre les Anglo-Saxons et des Français ennemis du gouvernement. En ce cas la place forte de Toulon ne doit pas être occupée. »
Pendant ce temps, les blindés allemands sont signalés entre Avignon et Marseille. Le 12 novembre à 9 heures, la « déclaration sur parole d’honneur » est lue par ordre du jour. Toulon est donc, désormais, l’unique enclave non occupée de la France métropolitaine. Après le 15 novembre, les troupes françaises reçoivent l’ordre du QG allemand de se retirer du camp retranché de Toulon. Puis, les avions français sont interdits de survol sur la zone. Le 26 novembre, les Allemands occupent le camp d’aviation de Palyvestre à Hyères, laissé jusque là à la disposition de l’Armée de l’air française. Toujours le 26, des concentrations et des mouvements de troupes et de blindés allemands et italiens sont signalés entre Bandol et Sanary ainsi qu'entre Le Beausset et Ollioules.
Le croiseur La Marseillaise sabordé.
Le 26 novembre 1942 à 23 h, les commandants de la panzerdivision sont prêts à foncer. L’opération Lila, la version définitive d’Attila, ne fixe qu’un objectif : s’emparer de la flotte française de Toulon intacte. Le 27 novembre à 1 h du matin, deux groupements blindés allemands partent d’Aix-en-Provence et de Gémenos et font mouvement sur Toulon.
Le 1er groupement en passant par Solliès-Pont est chargé de pénétrer dans Toulon par l’est, d’occuper le fort Lamalgue, de capturer l’amiral André Marquis, le central téléphonique et le centre de transmission. Puis d’envoyer des éléments blindés et des pièces d’artillerie au Mourillon, d’occuper l’arsenal et s’emparer des sous-marins. Le 2e groupement en passant par Sanary, Six Fours, Les Sablettes est chargé de pénétrer dans Toulon par l’ouest, d’occuper la base aéronavale de Saint-Mandrier et d’y mettre immédiatement en batterie un élément d’artillerie, de s’emparer du PC à la Croix des Signaux et d’occuper toute la presqu’île de Saint Mandrier ainsi que les ouvrages de côte et les batteries.
Deux autres colonnes doivent entrer dans Toulon avec pour mission de s’emparer de tous les quais, appontements, postes d’amarrages et bâtiments français en s’opposant au besoin par la force à toute tentative de destruction.
À 4 h 25, à Châteldon, Pierre Laval reçoit le consul général Roland Krug von Nidda (de) qui lui porte une copie d’une lettre du Führer au maréchal Pétain :
« J’ai dû me résoudre, le 11 novembre 1942 à occuper la côte méridionale de France vous savez Monsieur le Maréchal que toutes les assertions comme quoi l’Allemagne voulait s’emparer de la Flotte Française ne sont que pures inventions ou des mensonges délibérés C’est pourquoi après avoir eu connaissance de nombreuses violations de leur parole d’honneur commises par des officiers, des généraux et des amiraux Français j’ai ordonné l’ordre d’occuper immédiatement Toulon, d’empêcher le départ des navires ou de les détruire»
À 4 h 25 le premier char allemand prend sous ses canons les factionnaires du fort Lamalgue. À 4 h 57, le central téléphonique est totalement isolé. Toutefois pendant 32 minutes les officiers français ont eu le temps de donner l’alerte. Les consignes sont données et les mêmes ordres sont aussitôt donnés aux autres chefs de secteurs. Le navire amiral, le Strasbourg, lance le branle-bas général à l’escadre. La surprise totale du départ est désormais éventée. À partir de 5 h 10 les détachements de pionniers allemands escaladent les murs et ouvrent les portes puis mettent en batterie les pièces de 77, les mortiers et les projecteurs. Ailleurs ce sont des chars et des pièces d’artillerie. La Luftwaffe entre également en action avec pour mission d’illuminer le port pour permettre la surveillance du mouvement des navires. À 5 h 15, commence la seconde partie de l’opération Lila dont dépend le succès ou l’échec du plan : la mainmise sur cette flotte que Hitler convoite. À 5 h 15 les tanks et les chenillettes de la seconde vague pénètrent dans le port. Des camions et un train ont été envoyés aux alentours de l’arsenal, ils sont destinés à obstruer les voies et à retarder l’arrivée des Allemands aux abords de l’arsenal. À 5 h 20 les chars allemands ont contourné les obstacles et menacent l’arsenal du Mourillon. Les amiraux Arnaud Dornon et Jean de Laborde donnent, par radio et téléphone principalement, les instructions pour le sabordage.
À 5 h 25 la porte de l'arsenal principal est enfoncée par les blindés allemands. À 5 h 30 une seconde colonne de chars allemands menace les appontements Milhaud. Au même moment, l’amiral Maurice Le Luc et Pierre Laval, de Vichy, appellent Toulon et donnent l’ordre éviter tout incident[réf. nécessaire]. La communication étant mauvaise, puis soudainement coupée, par l’irruption des Allemands, l’ordre ne sera jamais transmis. À 5 h 35 l’ordre de sabordage, par radio, est donné. Les sous-marins Casabianca, Vénus, Marsouin, Iris et Glorieux parviennent alors à franchir les passes du port militaire, à la sortie de la rade, au prix des pires difficultés : champs de mines magnétiques, bombardements et tirs allemands, filet métallique fermant la passe. À 5 h 40 la plupart des bâtiments ont reçu l’ordre de sabordage. Cependant le chevauchement de ces ordres provoque un certain flottement. Certains, tel le vice-amiral d'escadre Émile Lacroix, décident de surseoir à l’exécution sans ordre écrit, estimant qu'il y a contradiction entre l'ordre d'allumer les feux (assimilé à un appareillage) et l'ordre de prendre les dispositions finales. À 5 h 45, les Allemands franchissent le mur d’enceinte de Milhaud, et tentent de prendre d’assaut le navire amiral, le cuirassé Strasbourg. Celui-ci étant écarté du quai, les fantassins sont impuissants, ils lâchent alors des rafales d’armes automatiques et les chars tirent au canon. Le Strasbourg riposte, les Allemands battent en retraite. C'est alors qu’un nouvel ordre téléphonique de Pierre Laval ordonne : « évitez tout incident, annulez l’opération ordonnée ». L’ordre d’arrêter le sabordage est donc lancé, mais il n’arrivera jamais au cuirassé Strasbourg. À 5 h 55, les Allemands franchissent à nouveau le mur d’enceinte et reparaissent sur le quai.
Ces 10 minutes permettent aux autres navires amarrés à Milhaud de terminer leur sabotage. À 6 h 00 l’ordre de hisser les couleurs est donné. À 6 h 10, les Allemands pénètrent sur le Provence. À 6 h 20, le Provence est sabordé, sans explosif, avec les Allemands à bord. Entre 6 h 10 et 6 h 30 les équipes de sabordage allument les mèches, ouvrent les vannes, noient les soutes... quelquefois malgré la menace des soldats allemands. À 6 h 30, on entend de nombreuses détonations, les explosions se succèdent. Certains navires, comme les croiseurs Algérie, La Marseillaise ou Dupleix, brûleront pendant plusieurs jours.
Entre 6 h 45 et 7 h les Toulonnais tirés de leurs lits vers 5 h par le vrombissement des avions, le roulement des chars, le fracas des explosions, descendent dans la rue, une fois le silence revenu.
Panzer IV de la 7e panzerdivision dans le port de Toulon
Pour les Allemands, l'opération Lila se solda donc par un échec, dû au retard du second groupe allemand (celui venant de l'Ouest), à la qualité des « liaisons marines » et à la parfaite mise au point des consignes de sabordage.
Côté français, on ne peut parler de « brillante opération », dans ce désastre qui voit la disparition de la flotte française. Le bilan au soir du 27 novembre fait état de 90 % de la flotte de Toulon sabordée, dont la totalité des forces de haute mer qui y étaient stationnées. Tous les grands bâtiments de combat sont coulés et irrécupérables. Certains seront par la suite renfloués mais ne feront jamais que de la ferraille.
Ce sont au total 235 000 tonnes sabordées dont :
2 croiseurs de bataille,
1 cuirassé,
7 croiseurs,
1 transport d’aviation
15 contre-torpilleurs,
13 torpilleurs,
6 avisos,
12 sous-marins,
9 patrouilleurs et dragueurs,
19 bâtiments de servitude,
1 bâtiment-école,
28 remorqueurs,
4 docks flottants.
Seuls 39 bâtiments seront capturés, tous de petit tonnage sans grande valeur militaire car sabotés, endommagés, ou pour certains désarmés.
Plusieurs sous-marins ont ignoré l'ordre de saborder et certains d'entre eux ont choisi de rallier l'Afrique du Nord pour reprendre le combat (sauf la Vénus), avec les Alliés, aux côtés du reste de la flotte française alors à l'abri en Afrique du Nord ou dans les colonies :
le Casabianca et le Marsouin atteignent Alger ;
le Glorieux atteint Oran ;
l’Iris à court de gas-oil se réfugie à Barcelone, où il restera interné pendant la durée de la guerre ;
la Vénus se saborde à l'entrée du port de Toulon conformément aux ordres de sabordage en eaux profondes.
Outre les sous-marins, le petit baliseur Leonor Fresnel, réussi à s'échapper et à rejoindre Alger.
Côté français
Avec la perte de la flotte, le régime de Vichy a perdu son dernier témoignage de la puissance et marqué définitivement son refus de reprendre la lutte avec les Alliés.
L'agence officielle de censure, l'OFI (Office français d'information) et les propagandistes sont très gênés en voulant ménager les Allemands, sans désavouer l'amiral Jean de Laborde. Le 28 novembre, les directeurs du journal Le Temps, Emile Mireaux et Jacques Chastenet « suspendent » le quotidien en réponse à l'invasion de la zone Sud.
Côté allemand
Bien que le personnel de la Kriegsmarine ait été déçu, Adolf Hitler a considéré que l'élimination de la flotte française a scellé le succès de l'opération Anton.
Côté allié
La presse anglaise salue, avec lyrisme, le geste accompli par les marins français.
La presse américaine salue, avec enthousiasme, l’honneur et le patriotisme français.
La presse russe bat les records d’imagination journalistique, en fournissant, dès le 27 novembre au soir, les premiers détails sur le combat d'artillerie entre l'escadre française et les batteries allemandes.
Quelques torpilleurs et contre-torpilleurs anciens, désarmés, sans équipe de sabordage, sont récupérés intacts par les Italiens qui les utilisent peu. Ils sont soit coulés par les Alliés ou les Allemands, soit repris par les Alliés et rendus ultérieurement à la marine nationale française.
Les épaves des croiseurs Jean de Vienne et La Galissonnière sont renflouées et rebaptisés FR11 et FR12, mais leur réparation est génée par les bombardements alliés et s'avère impossible dans un arsenal dont l'outil industriel est détruit.
Deux des cinq tourelles doubles de 340 mm du cuirassé Provence sont débarquées et placées sur la presqu'île de Saint-Mandrier-sur-Mer pour la défense des approches de Toulon.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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587
28 novembre
Traité d'Andelot
Gontran, roi de Bourgogne s’associe à son neveu Childebert II, roi d’Austrasie dans le pacte d’Andelot. Childebert récupère ainsi la Bourgogne et l’Orléans. Saint Grégoire de Tours a participé à l’élaboration de ce traité.
Voir aussi : Traité - Histoire de la Bourgogne - Histoire d'Orléans - Saint Grégoire - Histoire des Mérovingiens
885
28 novembre
Début du siège de Paris par les Normands
Depuis la moitié du IXème siècle, les Parisiens doivent faire face aux attaques des Vikings qui n’hésitent pas à brûler la ville, comme ce fut le cas en 856. Cette fois-ci, la stratégie des Normands est différente : il décident de faire le siège de la ville. Paris résistera ainsi pendant près de deux ans notamment grâce à Eudes. Finalement c’est le versement d’une forte rançon par Charles le Gros qui permet aux hostilités de cesser.
Voir aussi : Histoire de Paris - Siège - Histoire des Vikings - Charles le Gros - Histoire du Moyen-Âge
1615
28 novembre
Mariage de Louis XIII avec Anne d'Autriche
Conformément aux accords du traité de Fontainebleau (22 août 1612), le jeune roi de France Louis XIII épouse la fille du roi d'Espagne, Anne d'Autriche. La messe est célébrée à Bordeaux alors que les deux époux ont à peine 14 ans. 23 ans plus tard, la reine donnera naissance au premier héritier de Louis XIII, Louis XIV.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - Louis XIII - Anne d'Autriche - Histoire des Bourbons
1632
28 novembre
Naissance du compositeur Jean-Baptiste Lully
Né Giovanni Battista Lulli, Jean-Baptiste Lully est venu à monde à Florence le 28 novembre 1632. Arrivé en France à 13 ans, il intègre le service de la duchesse de Montpensier puis celle-ci le fait entrer dans sa « Compagnie des violons de Mademoiselle ». Frondeuse, elle tombe en disgrâce en 1652 et le roi Louis XIV engage Lully dans la « Grande Bande des Violons du Roi ». Il devient ensuite surintendant de la musique royale et composera un ballet dans lequel le Roi dansera et représentera le Soleil. Molière et Lully créeront le genre de la comédie-ballet dont "Le Bourgeois gentilhomme" et son ballet turc est un bon exemple. Bien qu'ayant largement contribué à la musique religieuse et de scène, il reste connu comme le vrai créateur de l'opéra français.
Voir aussi : Louis XIV - Dossier histoire de la musique baroque - Molière - Histoire de l'Art
1680
28 novembre
Décès de Gian Lorenzo Bernini.
Gian Lorenzo Bernini est aussi appelé Le Bernin ou encore Cavaliere Bernini. Il est né à Naples le 7 décembre 1598.
Il est reconnu pour ses travaux architecturaux, sculpturaux ou de peinture. Il est notamment influencé par Michel-Ange et fait partie du mouvement artistique baroque.
Il se fera connaître grâce au mécénat du Cardinal Scipione Borghese, qui croit pleinement en son talent.
Se faisant aimer du monde de la religion, il devient rapidement le chargé de construction de la basilique Saint-Pierre.
Cet artiste est considéré comme complet de par la multitude de ses oeuvres.
Il décède le 28 novembre 1680.
Voir aussi : Histoire des Décès
1698
28 novembre
Décès de Louis de Buade de Frontenac.
Louis de Buade de Frontenac est né le 12 mai 1622 au château de Saint-Germain-en-Laye.
Il est nommé par Louis XIV gouverneur du royaume de France.
Il est en charge du développement de la colonie française à Québec et de sa défense lors des diverses attaques.
Il décède le 28 novembre 1698, suite à une énième attaque anglaise, à Québec.
Voir aussi : Histoire des Décès
1789
28 novembre
Le docteur Guillotin présente son invention
Le docteur Joseph Guillotin présente aux députés de l'Assemblée Constituante une nouvelle machine servant à exécuter les condamnés à mort. L'engin, mis au point en collaboration avec le chirurgien Antoine Louis, est selon ses inventeurs le moyen "le plus sûr, le plus rapide e le moins barbare." Il sera d'abord appelé 'Louison" ou "Louisette" mais très vite les parlementaires et les journalistes lui donneront le nom de "guillotine"en souvenir du nom de son créateur. Le peuple surnommera la machine: "la veuve". La première exécution aura lieu le 25 avril 1792, elle s'appliquera à un bandit de grand chemin. La guillotine fonctionnera jusqu'en 1977.
Voir aussi : Exécution - Histoire de la Guillotine - Guillotin - Histoire de la Justice
1820
28 novembre
Naissance de Friedrich Engels, philosophe communiste
Friedrich Engels vient d'une famille d'industriels. Il étudie la philosophie et devient ami avec Karl Marx qu'il rencontre à Paris en 1844. Ils s'installent en Belgique et fondent le Comité de Correspondance Communiste. Grâce aux idées d'Engels, Marx écrit le "Manifeste du Parti Communiste" qui est publié de manière anonyme en 1848. Expulsé de Belgique mais également de Cologne où ils déménagent par la suite, ils finissent par s'installer à Londres. Pour subvenir à leurs besoins, Engels travaille un temps avec son père. Il agit au sein de l'association internationale des travailleurs. Lorsque Marx décide, Engels se consacre à l'édition des écrits de son ami.
Voir aussi : Philosophie - Histoire du Communisme - écriture - Karl Marx - Travailleurs - Histoire de la Philosophie
1871
28 novembre
Louis Rossel est fusillé
Malgré la proposition d’exil faite par Adolphe Thiers, Louis Rossel a décidé d’assumer sa participation à la Commune et est donc abattu. Officier, il était le seul militaire d’importance à avoir participé à l’insurrection. Jugeant que la guerre contre Bismark avait été perdue à cause de l’incompétence de Bazaine et de la mauvaise volonté de certains dirigeants, il avait concouru activement aux émeutes que Thiers réprima dans le sang, après avoir été proche de Gambetta.
Voir aussi : Dossier histoire de la Commune de Paris - Thiers - Gambetta - Bazaine - Histoire des Coups d'Etat
1876
28 novembre
Porfirio Diaz s'octroie la présidence mexicaine
Après avoir renversé Sebastián Lerdo de Terjada (révolte d'Oaxaca), le général d'origine métisse Porfirio Díaz (1830-1915) accède à la présidence de la République mexicaine, pouvoir qu'il occupa jusqu'en 1911. Si dépositaire d'une gouvernance forte, appelée « porfiriat », il contribua néanmoins à mettre un terme à la longue période d'anarchie qui ravagea le pays et s'attela au développement de l'économie, via les investissements étrangers. Renversé à son tour par la Révolution de 1911, il passa les dernières années de sa vie à Paris.
Voir aussi : Coup d'Etat - Mexique - Révolution - Porfirio diaz - Fraude électorale - Histoire des Institutions
1881
28 novembre
Naissance de Stefan Zweig
Le célèbre écrivain et biographe autrichien, Stefan Zweig, naît à Vienne le 28 novembre 1881. Juif, il est obligé de s'exiler lors de l'arrivée d'Adolf Hitler au pouvoir. Il finit par se réfugier, à la fin de sa vie, au Brésil. Désabusé par les actes de barbarie commis par l'Allemagne, il se suicide le 22 février 1942. On lui doit "Le Joueur d'échecs" en 1942, "Lettre d'une inconnue" en 1927 ou "Marie-Antoinette" en 1933.
Voir aussi : écrivain - Hitler - Suicide - Juif - Histoire de l'Art
1905
28 novembre
Création du Sinn Fein
L'irlandais Arthur Griffith crée un mouvement nationaliste et républicain appelé le "Sinn Fein". "Sinn Fein" signifie "nous seuls" en langue gaélique. La mouvance prône une résistance passive face à l'occupant anglais. Griffith exhorte l'Irlande à assurer seule son développement économique, sans l'aide de l'Angleterre. Il réclame surtout la formation d'un parlement national. Le "Sinn Fein" gagnera les élections législative de 1918 et en refusant de siéger à Westminster, proclamera l'indépendance du pays. La lutte armée va dès lors s'amorcer.
Voir aussi : Création - Histoire du Sinn Fein - Arthur Griffith - Histoire des Partis
1908
28 novembre
Naissance de Claude Lévi-Strauss, anthropologue français
Claude Lévi-Strauss est né à Bruxelles le 28 novembre 1908. Après des études de droit et de lettres, en 1939 il décide de partir au Brésil enseigner. Grâce à sa femme Dina, ethnologue, ils organisent des missions ethnographiques, il trouve sa vocation. De 1959 à 1982 il enseigne l'anthropologie au collège de France. Claude Lévi-Strauss est un maître de la pensée structuraliste. Son œuvre scientifique et littéraire est reconnue dans le monde entier. Le 31 octobre 2009 , il décède à Paris.
Voir aussi : Ethnologue - Histoire des Sciences et techniques
1912
28 novembre
L'Albanie proclame son indépendance
Alors que la Ligue de Prizren lutte pour la préservation des frontières de l’Albanie et contre la domination turque depuis 1878, elle proclame son indépendance lors de la guerre des Balkans. L’Etat ne sera véritablement reconnu qu’en 1913 mais subira rapidement le chaos et l’occupation lors de la Première Guerre mondiale.
Voir aussi : Indépendance - Histoire de l'Etat
1917
28 novembre
Bataille de Negomano
Les forces allemandes affrontent les troupes portugaises dans le nord du Mozambique dans le cadre de la Première Guerre mondiale. Souhaitant échapper aux Britanniques qui possèdent des troupes bien plus importantes, les Allemands avaient franchi peu avant le fleuve Rovuma en Tanzanie. Le 28 novembre, ils entrent au Mozambique et attaquent Negomano. Pris par surprise, les Portugais sont défaits tandis que leur chef est tué dès le début de l'offensive.
Voir aussi : Bataille - Allemagne - Première Guerre mondiale - Portugal - Histoire des Guerres
1924
28 novembre
Sun Yat-sen se déplace à Tokyo
Le 28 novembre 1924, Sun Yat-sen, le fondateur de la République de Chine, effectue un voyage à Tokyo pour fédérer la République de Chine et l'Empire du Japon. Celui qui aura passé une grande partie de sa vie à promouvoir la paix et la réunification des peuples chinois en une seule République de Chine ne pourra cependant pas porter son initiative jusqu'au bout, puisque Sun Yat-sen décédera le 12 mars 1925.
Voir aussi : Sun Yat-Sen - République de Chine - Empire du japon - Histoire de la Politique
1928
28 novembre
Mustafa Kemal Atatürk met en place l'utilisation de l'alphabet latin
Le 28 novembre 1928, Mustafa Kemal Atatürk, fondateur et premier président de la République turque, met en place l'utilisation de l'alphabet latin à la place de l'alphabet arabe pour noter la langue turque. Cette décision va dans le sens de sa politique de rupture avec le passé impérial, et ses désirs d'importantes réformes pour son pays. Une autre décision marquante de sa présidence sera le droit de vote accordé aux femmes. Son mandat se termine à sa mort en 1938.
Voir aussi : République turque - Histoire de la Politique
1943
28 novembre
Conférence de Téhéran
Le premier ministre britannique Winston Churchill, et les présidents des Etats-Unis et d'URSS, Franklin Roosevelt et Joseph Staline se rencontrent en Iran pour statuer sur le destin de l'Europe après la guerre. La France est exclue des négociations. Elle paie le prix de sa collaboration avec l'Allemagne. La Russie obtient la promesse des Etats-Unis d'un débarquement allié en France, alors que Churchill aurait préféré poursuivre l'offensive en Italie. Le projet américain est baptisé "opération Overlord". La date est fixée au mois de mai 1944. Le sort de l'Allemagne et de la Pologne sont également évoqués, ainsi que la création d'une organisation mondiale de sécurité réunissant les 4 grands (future ONU): Etats-Unis, Grande-Bretagne, URSS et Chine.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Staline - Churchill - Conférence - Roosevelt - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1947
28 novembre
Mort du général Leclerc dans un accident d'avion
Le général Leclerc meurt dans un accident d’avion lors d’une inspection en Algérie. Héros de la résistance, il s’était distingué par son action en Tunisie au sein des Forces Françaises Libres, et surtout avait libéré Paris le 25 août 1944. Il sera promu Maréchal de France à titre posthume en 1952.
Voir aussi : Accident - Général Leclerc - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1948
28 novembre
Mise en vente du Polaroïd
Le premier appareil photo Polaroïd est mis en vente dan un grand magasin de Boston au prix de 89,75 dollars. Son inventeur, Edwin H. Land l'avait déjà présenté lors de la réunion de la société optique d'Amérique en février 1947. Le premier Polaroïd emportera un très grand succès commercial jusqu'en 1953.
Voir aussi : Histoire des Loisirs
1954
28 novembre
Dominici condamné à mort
Au terme d’un procès retentissant où l’accusé a prétendu tout et son contraire, Gaston Dominici est condamné à mort par la cour d’assises de Digne. L’histoire remonte au 5 août 1952. Gaston Dominici avait découvert les corps de trois personnes de nationalité anglaise : un couple et sa fillette de dix ans dont le crâne à été fracassé. Trois balles ont été tirées par un vieux fusil retrouvé plus tard. Chef d’un "clan" familial modeste, dominant sa femme et en mauvais terme avec l’un de ses fils, Gaston est rapidement suspecté, notamment après le témoignage de deux de ses fils à des proches. Gaston passera aux aveux et racontera neuf fois la même histoire sordide : il aurait vu la femme se déshabiller, lui aurait proposé des rapports sexuels qu’elle aurait acceptés. Le mari apparaissant, il l’aurait tué ainsi que la femme et la fille. Mais le procès relève de nombreuses incohérences tandis que Gaston Dominici se rétracte, et que la famille Dominici règle ses comptes dans la salle d’audience. Cette accusation sans preuve, "au bénéfice du doute", avive également les passions. Dominici sera finalement relâché en 1960.
Voir aussi : Procès - Histoire de la Justice
1956
28 novembre
Et Dieu créa Brigitte Bardot
Le premier film de Roger Vadim "Et Dieu créa la femme" sort dans toutes les salles françaises. Il a déjà un parfum de scandale. Bardot est boudé du public familial qui voit en elle une jeune femme aux moeurs légères. Les adeptes 'un nouveau cinéma, que l'on appellera la Nouvelle Vague, sont enjoués. "Et Dieu créa la femme" donne naissance au mythe Brigitte Bardot.
Voir aussi : Brigitte Bardot - Histoire de la Nouvelle vague - Histoire du Cinéma
1959
28 novembre
Le premier synchrotron à proton de France est mis en service
Le CERN met en service son premier synchrotron à proton qui est alors le plus puissant du monde. Situé sur la frontière Franco-suisse, ce projet européen se poursuivra avec la construction de plusieurs accélérateurs de particules et deviendra le plus grand laboratoire consacré à la physique des particules, et... l’inventeur du World Wide Web.
Voir aussi : Histoire du CERN - Histoire de la Physique
1960
28 novembre
Indépendance de la Mauritanie
La Mauritanie proclame son indépendance malgré l’opposition du Maroc et de la ligue arabe. En effet, ils ne la reconnaissent pas et considèrent le territoire en question comme partie intégrante du Maroc. Le soutien de la France et de l’Espagne met en échec la tentative de récupération du territoire par le Maroc. Le premier président sera Moktar Ould Daddah, tandis que le pays rejoindra l’ONU dès 1961.
Voir aussi : Indépendance - Dossier histoire fête nationale - Histoire de la Ligue Arabe - Histoire de la Colonisation
1994
28 novembre
La Norvège dit "Non" à l'Union Européenne
Les Norvégiens se prononcent contre l'adhésion de leur pays à l'Union européenne par voie de référendum, à 52,4%.
Voir aussi : Référendum - Histoire de l'UE - Adhésion - Histoire de la Construction européenne
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
28 novembre
Traité d'Andelot
Gontran, roi de Bourgogne s’associe à son neveu Childebert II, roi d’Austrasie dans le pacte d’Andelot. Childebert récupère ainsi la Bourgogne et l’Orléans. Saint Grégoire de Tours a participé à l’élaboration de ce traité.
Voir aussi : Traité - Histoire de la Bourgogne - Histoire d'Orléans - Saint Grégoire - Histoire des Mérovingiens
885
28 novembre
Début du siège de Paris par les Normands
Depuis la moitié du IXème siècle, les Parisiens doivent faire face aux attaques des Vikings qui n’hésitent pas à brûler la ville, comme ce fut le cas en 856. Cette fois-ci, la stratégie des Normands est différente : il décident de faire le siège de la ville. Paris résistera ainsi pendant près de deux ans notamment grâce à Eudes. Finalement c’est le versement d’une forte rançon par Charles le Gros qui permet aux hostilités de cesser.
Voir aussi : Histoire de Paris - Siège - Histoire des Vikings - Charles le Gros - Histoire du Moyen-Âge
1615
28 novembre
Mariage de Louis XIII avec Anne d'Autriche
Conformément aux accords du traité de Fontainebleau (22 août 1612), le jeune roi de France Louis XIII épouse la fille du roi d'Espagne, Anne d'Autriche. La messe est célébrée à Bordeaux alors que les deux époux ont à peine 14 ans. 23 ans plus tard, la reine donnera naissance au premier héritier de Louis XIII, Louis XIV.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - Louis XIII - Anne d'Autriche - Histoire des Bourbons
1632
28 novembre
Naissance du compositeur Jean-Baptiste Lully
Né Giovanni Battista Lulli, Jean-Baptiste Lully est venu à monde à Florence le 28 novembre 1632. Arrivé en France à 13 ans, il intègre le service de la duchesse de Montpensier puis celle-ci le fait entrer dans sa « Compagnie des violons de Mademoiselle ». Frondeuse, elle tombe en disgrâce en 1652 et le roi Louis XIV engage Lully dans la « Grande Bande des Violons du Roi ». Il devient ensuite surintendant de la musique royale et composera un ballet dans lequel le Roi dansera et représentera le Soleil. Molière et Lully créeront le genre de la comédie-ballet dont "Le Bourgeois gentilhomme" et son ballet turc est un bon exemple. Bien qu'ayant largement contribué à la musique religieuse et de scène, il reste connu comme le vrai créateur de l'opéra français.
Voir aussi : Louis XIV - Dossier histoire de la musique baroque - Molière - Histoire de l'Art
1680
28 novembre
Décès de Gian Lorenzo Bernini.
Gian Lorenzo Bernini est aussi appelé Le Bernin ou encore Cavaliere Bernini. Il est né à Naples le 7 décembre 1598.
Il est reconnu pour ses travaux architecturaux, sculpturaux ou de peinture. Il est notamment influencé par Michel-Ange et fait partie du mouvement artistique baroque.
Il se fera connaître grâce au mécénat du Cardinal Scipione Borghese, qui croit pleinement en son talent.
Se faisant aimer du monde de la religion, il devient rapidement le chargé de construction de la basilique Saint-Pierre.
Cet artiste est considéré comme complet de par la multitude de ses oeuvres.
Il décède le 28 novembre 1680.
Voir aussi : Histoire des Décès
1698
28 novembre
Décès de Louis de Buade de Frontenac.
Louis de Buade de Frontenac est né le 12 mai 1622 au château de Saint-Germain-en-Laye.
Il est nommé par Louis XIV gouverneur du royaume de France.
Il est en charge du développement de la colonie française à Québec et de sa défense lors des diverses attaques.
Il décède le 28 novembre 1698, suite à une énième attaque anglaise, à Québec.
Voir aussi : Histoire des Décès
1789
28 novembre
Le docteur Guillotin présente son invention
Le docteur Joseph Guillotin présente aux députés de l'Assemblée Constituante une nouvelle machine servant à exécuter les condamnés à mort. L'engin, mis au point en collaboration avec le chirurgien Antoine Louis, est selon ses inventeurs le moyen "le plus sûr, le plus rapide e le moins barbare." Il sera d'abord appelé 'Louison" ou "Louisette" mais très vite les parlementaires et les journalistes lui donneront le nom de "guillotine"en souvenir du nom de son créateur. Le peuple surnommera la machine: "la veuve". La première exécution aura lieu le 25 avril 1792, elle s'appliquera à un bandit de grand chemin. La guillotine fonctionnera jusqu'en 1977.
Voir aussi : Exécution - Histoire de la Guillotine - Guillotin - Histoire de la Justice
1820
28 novembre
Naissance de Friedrich Engels, philosophe communiste
Friedrich Engels vient d'une famille d'industriels. Il étudie la philosophie et devient ami avec Karl Marx qu'il rencontre à Paris en 1844. Ils s'installent en Belgique et fondent le Comité de Correspondance Communiste. Grâce aux idées d'Engels, Marx écrit le "Manifeste du Parti Communiste" qui est publié de manière anonyme en 1848. Expulsé de Belgique mais également de Cologne où ils déménagent par la suite, ils finissent par s'installer à Londres. Pour subvenir à leurs besoins, Engels travaille un temps avec son père. Il agit au sein de l'association internationale des travailleurs. Lorsque Marx décide, Engels se consacre à l'édition des écrits de son ami.
Voir aussi : Philosophie - Histoire du Communisme - écriture - Karl Marx - Travailleurs - Histoire de la Philosophie
1871
28 novembre
Louis Rossel est fusillé
Malgré la proposition d’exil faite par Adolphe Thiers, Louis Rossel a décidé d’assumer sa participation à la Commune et est donc abattu. Officier, il était le seul militaire d’importance à avoir participé à l’insurrection. Jugeant que la guerre contre Bismark avait été perdue à cause de l’incompétence de Bazaine et de la mauvaise volonté de certains dirigeants, il avait concouru activement aux émeutes que Thiers réprima dans le sang, après avoir été proche de Gambetta.
Voir aussi : Dossier histoire de la Commune de Paris - Thiers - Gambetta - Bazaine - Histoire des Coups d'Etat
1876
28 novembre
Porfirio Diaz s'octroie la présidence mexicaine
Après avoir renversé Sebastián Lerdo de Terjada (révolte d'Oaxaca), le général d'origine métisse Porfirio Díaz (1830-1915) accède à la présidence de la République mexicaine, pouvoir qu'il occupa jusqu'en 1911. Si dépositaire d'une gouvernance forte, appelée « porfiriat », il contribua néanmoins à mettre un terme à la longue période d'anarchie qui ravagea le pays et s'attela au développement de l'économie, via les investissements étrangers. Renversé à son tour par la Révolution de 1911, il passa les dernières années de sa vie à Paris.
Voir aussi : Coup d'Etat - Mexique - Révolution - Porfirio diaz - Fraude électorale - Histoire des Institutions
1881
28 novembre
Naissance de Stefan Zweig
Le célèbre écrivain et biographe autrichien, Stefan Zweig, naît à Vienne le 28 novembre 1881. Juif, il est obligé de s'exiler lors de l'arrivée d'Adolf Hitler au pouvoir. Il finit par se réfugier, à la fin de sa vie, au Brésil. Désabusé par les actes de barbarie commis par l'Allemagne, il se suicide le 22 février 1942. On lui doit "Le Joueur d'échecs" en 1942, "Lettre d'une inconnue" en 1927 ou "Marie-Antoinette" en 1933.
Voir aussi : écrivain - Hitler - Suicide - Juif - Histoire de l'Art
1905
28 novembre
Création du Sinn Fein
L'irlandais Arthur Griffith crée un mouvement nationaliste et républicain appelé le "Sinn Fein". "Sinn Fein" signifie "nous seuls" en langue gaélique. La mouvance prône une résistance passive face à l'occupant anglais. Griffith exhorte l'Irlande à assurer seule son développement économique, sans l'aide de l'Angleterre. Il réclame surtout la formation d'un parlement national. Le "Sinn Fein" gagnera les élections législative de 1918 et en refusant de siéger à Westminster, proclamera l'indépendance du pays. La lutte armée va dès lors s'amorcer.
Voir aussi : Création - Histoire du Sinn Fein - Arthur Griffith - Histoire des Partis
1908
28 novembre
Naissance de Claude Lévi-Strauss, anthropologue français
Claude Lévi-Strauss est né à Bruxelles le 28 novembre 1908. Après des études de droit et de lettres, en 1939 il décide de partir au Brésil enseigner. Grâce à sa femme Dina, ethnologue, ils organisent des missions ethnographiques, il trouve sa vocation. De 1959 à 1982 il enseigne l'anthropologie au collège de France. Claude Lévi-Strauss est un maître de la pensée structuraliste. Son œuvre scientifique et littéraire est reconnue dans le monde entier. Le 31 octobre 2009 , il décède à Paris.
Voir aussi : Ethnologue - Histoire des Sciences et techniques
1912
28 novembre
L'Albanie proclame son indépendance
Alors que la Ligue de Prizren lutte pour la préservation des frontières de l’Albanie et contre la domination turque depuis 1878, elle proclame son indépendance lors de la guerre des Balkans. L’Etat ne sera véritablement reconnu qu’en 1913 mais subira rapidement le chaos et l’occupation lors de la Première Guerre mondiale.
Voir aussi : Indépendance - Histoire de l'Etat
1917
28 novembre
Bataille de Negomano
Les forces allemandes affrontent les troupes portugaises dans le nord du Mozambique dans le cadre de la Première Guerre mondiale. Souhaitant échapper aux Britanniques qui possèdent des troupes bien plus importantes, les Allemands avaient franchi peu avant le fleuve Rovuma en Tanzanie. Le 28 novembre, ils entrent au Mozambique et attaquent Negomano. Pris par surprise, les Portugais sont défaits tandis que leur chef est tué dès le début de l'offensive.
Voir aussi : Bataille - Allemagne - Première Guerre mondiale - Portugal - Histoire des Guerres
1924
28 novembre
Sun Yat-sen se déplace à Tokyo
Le 28 novembre 1924, Sun Yat-sen, le fondateur de la République de Chine, effectue un voyage à Tokyo pour fédérer la République de Chine et l'Empire du Japon. Celui qui aura passé une grande partie de sa vie à promouvoir la paix et la réunification des peuples chinois en une seule République de Chine ne pourra cependant pas porter son initiative jusqu'au bout, puisque Sun Yat-sen décédera le 12 mars 1925.
Voir aussi : Sun Yat-Sen - République de Chine - Empire du japon - Histoire de la Politique
1928
28 novembre
Mustafa Kemal Atatürk met en place l'utilisation de l'alphabet latin
Le 28 novembre 1928, Mustafa Kemal Atatürk, fondateur et premier président de la République turque, met en place l'utilisation de l'alphabet latin à la place de l'alphabet arabe pour noter la langue turque. Cette décision va dans le sens de sa politique de rupture avec le passé impérial, et ses désirs d'importantes réformes pour son pays. Une autre décision marquante de sa présidence sera le droit de vote accordé aux femmes. Son mandat se termine à sa mort en 1938.
Voir aussi : République turque - Histoire de la Politique
1943
28 novembre
Conférence de Téhéran
Le premier ministre britannique Winston Churchill, et les présidents des Etats-Unis et d'URSS, Franklin Roosevelt et Joseph Staline se rencontrent en Iran pour statuer sur le destin de l'Europe après la guerre. La France est exclue des négociations. Elle paie le prix de sa collaboration avec l'Allemagne. La Russie obtient la promesse des Etats-Unis d'un débarquement allié en France, alors que Churchill aurait préféré poursuivre l'offensive en Italie. Le projet américain est baptisé "opération Overlord". La date est fixée au mois de mai 1944. Le sort de l'Allemagne et de la Pologne sont également évoqués, ainsi que la création d'une organisation mondiale de sécurité réunissant les 4 grands (future ONU): Etats-Unis, Grande-Bretagne, URSS et Chine.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Staline - Churchill - Conférence - Roosevelt - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1947
28 novembre
Mort du général Leclerc dans un accident d'avion
Le général Leclerc meurt dans un accident d’avion lors d’une inspection en Algérie. Héros de la résistance, il s’était distingué par son action en Tunisie au sein des Forces Françaises Libres, et surtout avait libéré Paris le 25 août 1944. Il sera promu Maréchal de France à titre posthume en 1952.
Voir aussi : Accident - Général Leclerc - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1948
28 novembre
Mise en vente du Polaroïd
Le premier appareil photo Polaroïd est mis en vente dan un grand magasin de Boston au prix de 89,75 dollars. Son inventeur, Edwin H. Land l'avait déjà présenté lors de la réunion de la société optique d'Amérique en février 1947. Le premier Polaroïd emportera un très grand succès commercial jusqu'en 1953.
Voir aussi : Histoire des Loisirs
1954
28 novembre
Dominici condamné à mort
Au terme d’un procès retentissant où l’accusé a prétendu tout et son contraire, Gaston Dominici est condamné à mort par la cour d’assises de Digne. L’histoire remonte au 5 août 1952. Gaston Dominici avait découvert les corps de trois personnes de nationalité anglaise : un couple et sa fillette de dix ans dont le crâne à été fracassé. Trois balles ont été tirées par un vieux fusil retrouvé plus tard. Chef d’un "clan" familial modeste, dominant sa femme et en mauvais terme avec l’un de ses fils, Gaston est rapidement suspecté, notamment après le témoignage de deux de ses fils à des proches. Gaston passera aux aveux et racontera neuf fois la même histoire sordide : il aurait vu la femme se déshabiller, lui aurait proposé des rapports sexuels qu’elle aurait acceptés. Le mari apparaissant, il l’aurait tué ainsi que la femme et la fille. Mais le procès relève de nombreuses incohérences tandis que Gaston Dominici se rétracte, et que la famille Dominici règle ses comptes dans la salle d’audience. Cette accusation sans preuve, "au bénéfice du doute", avive également les passions. Dominici sera finalement relâché en 1960.
Voir aussi : Procès - Histoire de la Justice
1956
28 novembre
Et Dieu créa Brigitte Bardot
Le premier film de Roger Vadim "Et Dieu créa la femme" sort dans toutes les salles françaises. Il a déjà un parfum de scandale. Bardot est boudé du public familial qui voit en elle une jeune femme aux moeurs légères. Les adeptes 'un nouveau cinéma, que l'on appellera la Nouvelle Vague, sont enjoués. "Et Dieu créa la femme" donne naissance au mythe Brigitte Bardot.
Voir aussi : Brigitte Bardot - Histoire de la Nouvelle vague - Histoire du Cinéma
1959
28 novembre
Le premier synchrotron à proton de France est mis en service
Le CERN met en service son premier synchrotron à proton qui est alors le plus puissant du monde. Situé sur la frontière Franco-suisse, ce projet européen se poursuivra avec la construction de plusieurs accélérateurs de particules et deviendra le plus grand laboratoire consacré à la physique des particules, et... l’inventeur du World Wide Web.
Voir aussi : Histoire du CERN - Histoire de la Physique
1960
28 novembre
Indépendance de la Mauritanie
La Mauritanie proclame son indépendance malgré l’opposition du Maroc et de la ligue arabe. En effet, ils ne la reconnaissent pas et considèrent le territoire en question comme partie intégrante du Maroc. Le soutien de la France et de l’Espagne met en échec la tentative de récupération du territoire par le Maroc. Le premier président sera Moktar Ould Daddah, tandis que le pays rejoindra l’ONU dès 1961.
Voir aussi : Indépendance - Dossier histoire fête nationale - Histoire de la Ligue Arabe - Histoire de la Colonisation
1994
28 novembre
La Norvège dit "Non" à l'Union Européenne
Les Norvégiens se prononcent contre l'adhésion de leur pays à l'Union européenne par voie de référendum, à 52,4%.
Voir aussi : Référendum - Histoire de l'UE - Adhésion - Histoire de la Construction européenne
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Le siège de Paris par les Vikings a lieu entre 885 et 887. C'est le quatrième siège de la future capitale. Commencé au lendemain du 25 novembre 885, il est interrompu début novembre 886 par l'arrivée de l'empereur Charles le Gros. Ce dernier, après avoir promis aux Normands de leur verser un tribut de sept cent livres d'argent en mars de l'année suivante, les autorise à aller piller la Bourgogne3. Le siège de Paris se termine en mai 887 par le paiement de la somme promise. Cet acte contribua à discréditer la dynastie carolingienne et à l'éclosion de ce qui deviendra la dynastie capétienne.
Depuis 799, date de leur première attaque sur l'empire carolingien, les Vikings essayent d'étendre leur emprise sur tout le continent, remontant les fleuves et établissant des bases à leur embouchure. Après une pause entre 870 et 880, la défaite des Danois en Angleterre à Ethandun et la paix avec Alfred le Grand, roi du Wessex, relancent leurs raids contre les Carolingiens. Ils ravagent les rives de la Somme dès 879, mais sont rejetés à la bataille de Saucourt-en-Vimeu par Louis III en 881. L'année suivante ils attaquent la Lotharingie. L'empereur Charles le Gros les assiège dans leur camp fortifié d'Ascaloha (Elsloo ou Asselt, dans le Limbourg), mais, au moment d’attaquer, il préfère payer un tribut de 2 800 livres d’argent pour que les bandes de Godfred, Sigfred et Vurm quittent la région (juillet 882). Au printemps 883, ils pillent à nouveau la Flandre, puis après avoir battu le roi Carloman sur la Somme, ils s'établissent à Amiens. Le 2 février 884, Carloman leur propose 12 000 livres d'argent pour qu'ils quittent cette ville, ce qu'ils font en octobre. Ils s'embarquent à Boulogne ; certains passent en Angleterre, d'autres hivernent à Louvain. Charles le Gros est devenu roi de Francie occidentale à la mort de Carloman, réalisant une dernière fois l'unité de l'empire d'Occident. Il reçoit à Ponthion les serments de ses nouveaux sujets, et ordonne une expédition conjointe des Francs de Neustrie et de Lotharingie contre les Vikings de Louvain, qui échoue. Les Danois décident une grande expédition contre la Francie occidentale, et choisissent Rouen comme lieu de concentration. La ville est prise le 5 juillet. Ceux de Louvain s'y rendent par voie terrestre ou par mer. Ils sont renforcés par une bande venue d'Angleterre, et forment une redoutable force, estimée par Abbon à 30 à 40 000 hommes montés sur 700 navires, chiffre très discutable.
De Rouen, la flotte remonte la Seine jusqu’à Pont-de-l'Arche où elle est arrêtée par le pont fortifié construit par Charles le Chauve. Les Normands (les hommes du Nord) s'installent à l’ouest du pont au lieu qui deviendra « Les Dans » puis Les Damps. Là ils sont attaqués par les forces du duc du Maine, Ragenold, formées de soldats de Neustrie et de Bourgogne. Ragenold est tué dans le combat et ses hommes quittent les lieux, sans que l'on en sache plus sur le combat.
Après que le comte Aleran a évacué la forteresse de Pontoise à son avance, la Grande Armée se présente devant Paris le 24 novembre 885. Le lendemain, le chef viking Siegfried (Sigfredhr) demande à parler à la plus haute autorité de la cité. Il est reçu par l’évêque Gozlin. Siegfried demande à ce que les Parisiens laissent passer la flotte plus en amont, en échange de quoi, la cité ne sera pas attaquée. Gozlin refuse la proposition de l'ambassadeur viking.
Les Vikings lancent leur premier assaut le 26 novembre 885 contre le Grand Châtelet6, une tour de pierre inachevée, qui ferme l'entrée du Grand Pont8 sur la rive droite. Eudes, comte de Paris et l’évêque Gozlin défendent fermement la ville. Les Francs peuvent compter sur un dispositif défensif efficace, à savoir de ponts munis d'échauguettes et le tout, couvert par une tour, dont le rayon d'action des archers et des jets de projectiles rend toute progression impossible. L'opération échoue. Les Francs renforcent la tour à la faveur de la nuit, puis les Vikings recommencent leur assaut les 27 et 28. Trois cents des leurs sont tués, ce qui les oblige à changer de tactique. Après deux jours de combats, ils décident de mettre le siège devant la ville, sans pouvoir établir un blocus complet.
Depuis la moitié du ixe siècle, les Parisiens ont dû faire face à plusieurs attaques des Vikings, en 845, 856, 857, 866, et 876. Ceux-ci n’hésitent pas à brûler la cité, comme en 856. Cette fois-ci, devant une ville fortifiée depuis 877 et la présence de deux ponts qui barrent le fleuve, les Normands doivent adopter une stratégie différente. Ils établissent un camp retranché autour de Saint-Germain-l'Auxerrois et ravagent le pays environnant pour assurer leur ravitaillement. Durant deux mois, les Vikings construisent divers engins de siège. Abbon note la construction de trois béliers, de catapultes, ainsi que de chats et de mantelets. Les Francs, de leur côté, s'équipent d'un mangonneau ou d'un trébuchet.
Les barques des Normands, gravure pour l'Histoire de France de François Guizot, par Alphonse-Marie-Adolphe de Neuville, 1883.
Le 31 janvier 886, les Vikings divisés en trois groupes lancent un assaut général contre la tour et le pont rive droite, à la fois par la terre et par le fleuve, sans parvenir à briser la résistance des Francs. L'assaut est renouvelé le 1er février : les Vikings tentent de combler les fossés de la tour ; le lendemain ils avancent avec leurs trois béliers, mais le tir nourri des mangonneaux ou des trébuchets francs ne leur permet pas de faire approcher les béliers. Ils essaient alors d'incendier le pont en lançant des brûlots, mais ceux-ci s'arrêtent sur les piles en pierre, et la population parisienne, invoquant les reliques de saint Germain, parvient à éteindre le feu et à s'emparer des navires. Le 3 février, les Normands se retirent dans leurs camps avec leurs engins de siège, abandonnant les trois béliers aux Parisiens.
Siegfried se retire alors momentanément avec ses troupes pour aller dévaster l'est de la Francie, du côté de Reims, comme en témoignent les lettres contemporaines de l'archevêque Foulques.
Le 6 février 886, les Normands parviennent à s'emparer du petit châtelet, qui défend le Petit-Pont, sur la rive gauche de la Seine, à la faveur d'une crue de la Seine qui l'a isolé de l'Île de la Cité en emportant le Petit-Pont ; ils l'incendient, et ses défenseurs se rendent après avoir libéré leurs faucons, mais les douze hommes sont massacrés.
Après cet épisode le siège continue. Le 16 février suivant, une partie des Normands attaque Chartres sans succès ; ils sont aussi mis en échec devant Le Mans, mais prennent et pillent Évreux.
Au mois de mars 886, appelé par Gozlin par le truchement du comte de Boulogne, Erkenger, le comte Henri de Franconie échoue dans sa tentative pour secourir Paris ; après son départ, les Normands s'établissent sur la rive gauche de la Seine, autour de Saint-Germain-des-Prés. Eudes et Gozlin entament des négociations avec le chef Siegfried lui proposant 60 livres d'argent contre sa retraite. Payé, Siegfried entraîne sa troupe à la conquête facile de Bayeux mais nombre de soldats - dont il n'est par ailleurs pas le chef - n'ont pas profité de ce tribut et refusent de le suivre. Ils persistent dans leurs attaques mais sont repoussés.
L'évêque Gozlin meurt le 16 avril, victime de l'épidémie qui sévit dans la cité. Le 12 mai, après la mort de Hugues l’Abbé à Orléans les assiégés perdent l'espoir de son renfort. Après la saint Germain (28 mai), le comte Eudes quitte secrètement la ville pour chercher de l'aide auprès de l'empereur. L'abbé de Saint-Denis, Ebles, défend efficacement Paris contre les attaques normandes et assure son ravitaillement en son absence. Le retour d'Eudes ne se fait pas sans difficulté, et il doit forcer les lignes des assiégeants pour rentrer dans la ville.
Eudes rejoignant Paris à travers les assiégeants, Histoire de France de François Guizot, gravure d'Alphonse-Marie-Adolphe de Neuville, 1883.
Le 30 juillet 886, l'empereur Charles le Gros, de retour d'Italie, est à Metz où il décide de marcher contre les Normands de Paris ; il avance lentement, ralenti par la pluie et les inondations. Il est à Attigny le 16 août, le 22 à Servais près de Laon ; arrivé à Quierzy, il envoie le comte Henri de Franconie en reconnaissance. Celui-ci est tué dans une embuscade devant Paris le 28 août ; plus tard, avant l'arrivée des troupes impériales, les Normands tentent une nouvelle offensive contre la ville qui est repoussée.
Le gros des troupes franques arrive devant Paris au mois de septembre4. L'empereur n’ose pas affronter les Vikings et négocie avec eux quand il apprend le retour de Siegfried et de sa bande. Début novembre 889, l'empereur traite avec les Normands assiégeant Paris et leur promet payer un tribut de 700 livres d’argent au mois de mars prochain comme prix de leur retraite définitive. Il les autorise à aller piller la Bourgogne en amont de Paris durant l'hiver, cette région étant peut-être en révolte contre lui. Le 6 ou le 7 novembre, Charles le Gros quitte Paris pour Soissons, où il distribue des bénéfices. Il est suivi par Siegfried et ses hommes qui dévastent l'abbaye Saint-Médard de Soissons après le départ de l'empereur Charles vers l'Alsace. Siegfrid retourne sur la Seine au printemps 887, puis repart vers la Frise à l'automne où il meurt.
Les Normands de Paris doivent contourner Paris et ses ponts en tirant leurs bateaux sur la terre ferme jusqu'à la Marne, les Parisiens leur refusant le droit de passage, qui n'est pas prévu par le traité. Ils remontent la Seine, puis l'Yonne. Ils attaquent Melun puis le 30 novembre 886, ils mettent le siège devant Sens, qui résiste ; comme à Paris, ils ravagent le pays environnant. Ils pillent les abbayes de Saint-Germain d'Auxerre, Bèze et Flavigny où ils séjournent du 11 au 25 janvier 887. Au mois de mai, comme convenu, ils retournent à Paris ; ils passent le pont sans opposition et s'installent dans leur ancien campement de Saint-Germain-des-Prés. Ils reçoivent leur tribut de 700 livres, somme que le nouvel évêque Anschéric est allé chercher auprès de l'empereur à Kirchen, en Alémanie ; mais au lieu de redescendre le fleuve, ils tentent de repartir en amont et de passer les ponts par surprise4. Après une altercation, ils obtiennent des Parisiens le droit de passage, à condition qu'ils ne s'aventurent pas sur la Marne. Ils avancent en direction de Sens, puis font demi-tour et à l'automne remontent la Marne jusqu'à Chessy, près de Lagny, où ils prennent leurs quartiers d'hiver ; à l'annonce de la rupture du traité et du massacre de vingt chrétiens par les Vikings, les Parisiens tuent tous les Normands qui se trouvent dans la ville, à l'exception de ceux protégés par l'évêque Anschéric, probablement des otages.
Le récit d'Abbon sert à grandir le personnage d'Eudes, mais il n'en oublie pas pour autant d'autres qui participent à l'affrontement.
Notons, du côté viking, le nom de Siegfried, qui ne devait pas être chef de cette armée, mais plutôt une sorte d'ambassadeur sachant maîtriser le latin afin de pouvoir parlementer avec les chrétiens.
Abbon est plus prolixe en ce qui concerne le camp chrétien. Nous avons donc le comte Eudes, fils de Robert le Fort, et futur roi de la Francie occidentale ; les comtes Régnier, Érilang et Utton ; Gauzlin, l'évêque de Paris ; l'abbé Ebles de Saint-Denis, neveu de Gauzlin, le fils de sa sœur Bilchilde. Abbon nous donne également le nom de ces « douze combattants héroïques de la tour » prise le 6 février : Ermenfrois, Hervé, Herland, Ouacre, Hervi, Arnoud, Seuil, Jobert, Gui, Hardre, Aimard et Gossouin4.
La réputation de Charles le Gros est gravement mise à mal par son attitude envers les Vikings. Dès le mois de décembre 887, malade, il est déposé par les Grands et remplacé par Arnulf de Carinthie, élu le roi de Francie orientale. C'est la fin de l'empire carolingien. Eudes, révélé par sa résistance pendant le siège, est élu pour sa part roi de Francie occidentale en 888, au détriment du carolingien Charles le Simple, qui lui succède tout de même à sa mort en 898.
Paris, ville d'importance mineure sous les Carolingiens, affirme sa position stratégique au centre de la Francie occidentale.
Les raids danois en Francie occidentale se font moins fréquents après l'échec du siège. Battus près de Chartres en 911, les Normands s'installent sous leur chef Rollon dans la basse vallée de la Seine, qui devient le duché de Normandie ; convertis au christianisme, ils deviennent vassaux des Francs.
Le Siège de Paris par les Normands, 885-892, du moine Abbon, Paris, Paléo Éditions, Collection Sources de l'histoire de France, 2002.
Le moine Abbon de Saint-Germain-des-Prés, relate dans ce poème en vers ce siège de Paris par les Vikings, qui permet plus tard au comte Eudes de Paris de prétendre à la couronne de Francie occidentale. Abbon est un jeune homme lorsqu'il assiste à cette confrontation. Il raconte ce qu'il a vu, et synthétise ce que les Parisiens ont ressenti lors de ce siège. Abbon n'achève son ouvrage que 11 ans après le siège, soit en 897.
Les annales de l'abbaye Saint-Vaast ou Annales Vedastini.
Depuis 799, date de leur première attaque sur l'empire carolingien, les Vikings essayent d'étendre leur emprise sur tout le continent, remontant les fleuves et établissant des bases à leur embouchure. Après une pause entre 870 et 880, la défaite des Danois en Angleterre à Ethandun et la paix avec Alfred le Grand, roi du Wessex, relancent leurs raids contre les Carolingiens. Ils ravagent les rives de la Somme dès 879, mais sont rejetés à la bataille de Saucourt-en-Vimeu par Louis III en 881. L'année suivante ils attaquent la Lotharingie. L'empereur Charles le Gros les assiège dans leur camp fortifié d'Ascaloha (Elsloo ou Asselt, dans le Limbourg), mais, au moment d’attaquer, il préfère payer un tribut de 2 800 livres d’argent pour que les bandes de Godfred, Sigfred et Vurm quittent la région (juillet 882). Au printemps 883, ils pillent à nouveau la Flandre, puis après avoir battu le roi Carloman sur la Somme, ils s'établissent à Amiens. Le 2 février 884, Carloman leur propose 12 000 livres d'argent pour qu'ils quittent cette ville, ce qu'ils font en octobre. Ils s'embarquent à Boulogne ; certains passent en Angleterre, d'autres hivernent à Louvain. Charles le Gros est devenu roi de Francie occidentale à la mort de Carloman, réalisant une dernière fois l'unité de l'empire d'Occident. Il reçoit à Ponthion les serments de ses nouveaux sujets, et ordonne une expédition conjointe des Francs de Neustrie et de Lotharingie contre les Vikings de Louvain, qui échoue. Les Danois décident une grande expédition contre la Francie occidentale, et choisissent Rouen comme lieu de concentration. La ville est prise le 5 juillet. Ceux de Louvain s'y rendent par voie terrestre ou par mer. Ils sont renforcés par une bande venue d'Angleterre, et forment une redoutable force, estimée par Abbon à 30 à 40 000 hommes montés sur 700 navires, chiffre très discutable.
De Rouen, la flotte remonte la Seine jusqu’à Pont-de-l'Arche où elle est arrêtée par le pont fortifié construit par Charles le Chauve. Les Normands (les hommes du Nord) s'installent à l’ouest du pont au lieu qui deviendra « Les Dans » puis Les Damps. Là ils sont attaqués par les forces du duc du Maine, Ragenold, formées de soldats de Neustrie et de Bourgogne. Ragenold est tué dans le combat et ses hommes quittent les lieux, sans que l'on en sache plus sur le combat.
Après que le comte Aleran a évacué la forteresse de Pontoise à son avance, la Grande Armée se présente devant Paris le 24 novembre 885. Le lendemain, le chef viking Siegfried (Sigfredhr) demande à parler à la plus haute autorité de la cité. Il est reçu par l’évêque Gozlin. Siegfried demande à ce que les Parisiens laissent passer la flotte plus en amont, en échange de quoi, la cité ne sera pas attaquée. Gozlin refuse la proposition de l'ambassadeur viking.
Les Vikings lancent leur premier assaut le 26 novembre 885 contre le Grand Châtelet6, une tour de pierre inachevée, qui ferme l'entrée du Grand Pont8 sur la rive droite. Eudes, comte de Paris et l’évêque Gozlin défendent fermement la ville. Les Francs peuvent compter sur un dispositif défensif efficace, à savoir de ponts munis d'échauguettes et le tout, couvert par une tour, dont le rayon d'action des archers et des jets de projectiles rend toute progression impossible. L'opération échoue. Les Francs renforcent la tour à la faveur de la nuit, puis les Vikings recommencent leur assaut les 27 et 28. Trois cents des leurs sont tués, ce qui les oblige à changer de tactique. Après deux jours de combats, ils décident de mettre le siège devant la ville, sans pouvoir établir un blocus complet.
Depuis la moitié du ixe siècle, les Parisiens ont dû faire face à plusieurs attaques des Vikings, en 845, 856, 857, 866, et 876. Ceux-ci n’hésitent pas à brûler la cité, comme en 856. Cette fois-ci, devant une ville fortifiée depuis 877 et la présence de deux ponts qui barrent le fleuve, les Normands doivent adopter une stratégie différente. Ils établissent un camp retranché autour de Saint-Germain-l'Auxerrois et ravagent le pays environnant pour assurer leur ravitaillement. Durant deux mois, les Vikings construisent divers engins de siège. Abbon note la construction de trois béliers, de catapultes, ainsi que de chats et de mantelets. Les Francs, de leur côté, s'équipent d'un mangonneau ou d'un trébuchet.
Les barques des Normands, gravure pour l'Histoire de France de François Guizot, par Alphonse-Marie-Adolphe de Neuville, 1883.
Le 31 janvier 886, les Vikings divisés en trois groupes lancent un assaut général contre la tour et le pont rive droite, à la fois par la terre et par le fleuve, sans parvenir à briser la résistance des Francs. L'assaut est renouvelé le 1er février : les Vikings tentent de combler les fossés de la tour ; le lendemain ils avancent avec leurs trois béliers, mais le tir nourri des mangonneaux ou des trébuchets francs ne leur permet pas de faire approcher les béliers. Ils essaient alors d'incendier le pont en lançant des brûlots, mais ceux-ci s'arrêtent sur les piles en pierre, et la population parisienne, invoquant les reliques de saint Germain, parvient à éteindre le feu et à s'emparer des navires. Le 3 février, les Normands se retirent dans leurs camps avec leurs engins de siège, abandonnant les trois béliers aux Parisiens.
Siegfried se retire alors momentanément avec ses troupes pour aller dévaster l'est de la Francie, du côté de Reims, comme en témoignent les lettres contemporaines de l'archevêque Foulques.
Le 6 février 886, les Normands parviennent à s'emparer du petit châtelet, qui défend le Petit-Pont, sur la rive gauche de la Seine, à la faveur d'une crue de la Seine qui l'a isolé de l'Île de la Cité en emportant le Petit-Pont ; ils l'incendient, et ses défenseurs se rendent après avoir libéré leurs faucons, mais les douze hommes sont massacrés.
Après cet épisode le siège continue. Le 16 février suivant, une partie des Normands attaque Chartres sans succès ; ils sont aussi mis en échec devant Le Mans, mais prennent et pillent Évreux.
Au mois de mars 886, appelé par Gozlin par le truchement du comte de Boulogne, Erkenger, le comte Henri de Franconie échoue dans sa tentative pour secourir Paris ; après son départ, les Normands s'établissent sur la rive gauche de la Seine, autour de Saint-Germain-des-Prés. Eudes et Gozlin entament des négociations avec le chef Siegfried lui proposant 60 livres d'argent contre sa retraite. Payé, Siegfried entraîne sa troupe à la conquête facile de Bayeux mais nombre de soldats - dont il n'est par ailleurs pas le chef - n'ont pas profité de ce tribut et refusent de le suivre. Ils persistent dans leurs attaques mais sont repoussés.
L'évêque Gozlin meurt le 16 avril, victime de l'épidémie qui sévit dans la cité. Le 12 mai, après la mort de Hugues l’Abbé à Orléans les assiégés perdent l'espoir de son renfort. Après la saint Germain (28 mai), le comte Eudes quitte secrètement la ville pour chercher de l'aide auprès de l'empereur. L'abbé de Saint-Denis, Ebles, défend efficacement Paris contre les attaques normandes et assure son ravitaillement en son absence. Le retour d'Eudes ne se fait pas sans difficulté, et il doit forcer les lignes des assiégeants pour rentrer dans la ville.
Eudes rejoignant Paris à travers les assiégeants, Histoire de France de François Guizot, gravure d'Alphonse-Marie-Adolphe de Neuville, 1883.
Le 30 juillet 886, l'empereur Charles le Gros, de retour d'Italie, est à Metz où il décide de marcher contre les Normands de Paris ; il avance lentement, ralenti par la pluie et les inondations. Il est à Attigny le 16 août, le 22 à Servais près de Laon ; arrivé à Quierzy, il envoie le comte Henri de Franconie en reconnaissance. Celui-ci est tué dans une embuscade devant Paris le 28 août ; plus tard, avant l'arrivée des troupes impériales, les Normands tentent une nouvelle offensive contre la ville qui est repoussée.
Le gros des troupes franques arrive devant Paris au mois de septembre4. L'empereur n’ose pas affronter les Vikings et négocie avec eux quand il apprend le retour de Siegfried et de sa bande. Début novembre 889, l'empereur traite avec les Normands assiégeant Paris et leur promet payer un tribut de 700 livres d’argent au mois de mars prochain comme prix de leur retraite définitive. Il les autorise à aller piller la Bourgogne en amont de Paris durant l'hiver, cette région étant peut-être en révolte contre lui. Le 6 ou le 7 novembre, Charles le Gros quitte Paris pour Soissons, où il distribue des bénéfices. Il est suivi par Siegfried et ses hommes qui dévastent l'abbaye Saint-Médard de Soissons après le départ de l'empereur Charles vers l'Alsace. Siegfrid retourne sur la Seine au printemps 887, puis repart vers la Frise à l'automne où il meurt.
Les Normands de Paris doivent contourner Paris et ses ponts en tirant leurs bateaux sur la terre ferme jusqu'à la Marne, les Parisiens leur refusant le droit de passage, qui n'est pas prévu par le traité. Ils remontent la Seine, puis l'Yonne. Ils attaquent Melun puis le 30 novembre 886, ils mettent le siège devant Sens, qui résiste ; comme à Paris, ils ravagent le pays environnant. Ils pillent les abbayes de Saint-Germain d'Auxerre, Bèze et Flavigny où ils séjournent du 11 au 25 janvier 887. Au mois de mai, comme convenu, ils retournent à Paris ; ils passent le pont sans opposition et s'installent dans leur ancien campement de Saint-Germain-des-Prés. Ils reçoivent leur tribut de 700 livres, somme que le nouvel évêque Anschéric est allé chercher auprès de l'empereur à Kirchen, en Alémanie ; mais au lieu de redescendre le fleuve, ils tentent de repartir en amont et de passer les ponts par surprise4. Après une altercation, ils obtiennent des Parisiens le droit de passage, à condition qu'ils ne s'aventurent pas sur la Marne. Ils avancent en direction de Sens, puis font demi-tour et à l'automne remontent la Marne jusqu'à Chessy, près de Lagny, où ils prennent leurs quartiers d'hiver ; à l'annonce de la rupture du traité et du massacre de vingt chrétiens par les Vikings, les Parisiens tuent tous les Normands qui se trouvent dans la ville, à l'exception de ceux protégés par l'évêque Anschéric, probablement des otages.
Le récit d'Abbon sert à grandir le personnage d'Eudes, mais il n'en oublie pas pour autant d'autres qui participent à l'affrontement.
Notons, du côté viking, le nom de Siegfried, qui ne devait pas être chef de cette armée, mais plutôt une sorte d'ambassadeur sachant maîtriser le latin afin de pouvoir parlementer avec les chrétiens.
Abbon est plus prolixe en ce qui concerne le camp chrétien. Nous avons donc le comte Eudes, fils de Robert le Fort, et futur roi de la Francie occidentale ; les comtes Régnier, Érilang et Utton ; Gauzlin, l'évêque de Paris ; l'abbé Ebles de Saint-Denis, neveu de Gauzlin, le fils de sa sœur Bilchilde. Abbon nous donne également le nom de ces « douze combattants héroïques de la tour » prise le 6 février : Ermenfrois, Hervé, Herland, Ouacre, Hervi, Arnoud, Seuil, Jobert, Gui, Hardre, Aimard et Gossouin4.
La réputation de Charles le Gros est gravement mise à mal par son attitude envers les Vikings. Dès le mois de décembre 887, malade, il est déposé par les Grands et remplacé par Arnulf de Carinthie, élu le roi de Francie orientale. C'est la fin de l'empire carolingien. Eudes, révélé par sa résistance pendant le siège, est élu pour sa part roi de Francie occidentale en 888, au détriment du carolingien Charles le Simple, qui lui succède tout de même à sa mort en 898.
Paris, ville d'importance mineure sous les Carolingiens, affirme sa position stratégique au centre de la Francie occidentale.
Les raids danois en Francie occidentale se font moins fréquents après l'échec du siège. Battus près de Chartres en 911, les Normands s'installent sous leur chef Rollon dans la basse vallée de la Seine, qui devient le duché de Normandie ; convertis au christianisme, ils deviennent vassaux des Francs.
Le Siège de Paris par les Normands, 885-892, du moine Abbon, Paris, Paléo Éditions, Collection Sources de l'histoire de France, 2002.
Le moine Abbon de Saint-Germain-des-Prés, relate dans ce poème en vers ce siège de Paris par les Vikings, qui permet plus tard au comte Eudes de Paris de prétendre à la couronne de Francie occidentale. Abbon est un jeune homme lorsqu'il assiste à cette confrontation. Il raconte ce qu'il a vu, et synthétise ce que les Parisiens ont ressenti lors de ce siège. Abbon n'achève son ouvrage que 11 ans après le siège, soit en 897.
Les annales de l'abbaye Saint-Vaast ou Annales Vedastini.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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1226
29 novembre
Sacre de Louis IX
Louis IX est couronné roi à Reims et succède ainsi à son père Louis VIII mort à Montpensier le 8 novembre. Sa mère, Blanche de Castille, assure la régence car il n'est âgé que de 12 ans. Fervent chrétien, il mourra en croisade devant Tunis le 25 août 1270.
Voir aussi : Sacre - Histoire de Reims - Louis IX - Histoire des Capétiens
1314
29 novembre
Mort de Philippe le Bel
Au terme de 30 ans de règne, le roi de France Philippe IV le Bel, meurt à Fontainebleau à l'âge de 46 ans. Son fils Louis X, dit le Hutin lui succède mais il mourra deux ans à peine après son couronnement.
Voir aussi : Décès - Philippe IV le Bel - Histoire des Capétiens
1378
29 novembre
Décès de Charles IV
L'empereur romain germanique Charles IV décède. Né le 14 mai 1316 de l'union de Jean l'Aveugle, roi de Bohême et de Pologne, et d'Elisabeth de Bohême, il devient dès ses dix-huit ans régent du royaume pour pallier les nombreuses absences de son père. Il est élu roi des Romains le 11 juillet 1346, couronné roi de Bohême le 2 septembre 1347 et proclamé empereur du Saint Empire le 5 avril 1355.
Voir aussi : Décès - Charles IV - Histoire de la Politique
1394
29 novembre
Séoul devient la capitale de la Corée
Le 29 novembre 1394, la ville de Séoul devient la capitale de la Corée. Après avoir été baptisée "Hancheng" puis "Kyongsong", ce sera finalement le nom de Séoul qui restera pour cette ville à l'issue de la Seconde Guerre mondiale. Capitale du royaume de Choson pendant plus de 500 ans, la "ville capitale" (sens coréen du nom de la ville) est depuis la guerre de Corée la capitale de la Corée du Sud.
Voir aussi : Corée - Séoul - Histoire de la Politique
1516
29 novembre
Signature de la « paix perpétuelle » entre la Suisse et la France
Au lendemain de la défaite de Marignan, les Suisses abandonnent tout projet de conquête étrangère. Ils signent alors une paix perpétuelle avec la France qui leur attribue le Tessin et des indemnités en échange de mercenaires suisses.
Voir aussi : Tessin - Histoire de la Diplomatie
1516
29 novembre
Paix de Fribourg
François Ier signe avec la Confédération helvétique un traité de paix assurant la "paix perpétuelle" entre les deux pays. Contre paiement d’une forte compensation financière, la France est assurée de la neutralité des Suisses en cas de conflit et obtient la possibilité de puiser dans les armées helvétiques.
Voir aussi : François Ier - Paix - Histoire de Fribourg - Histoire des Valois
1554
29 novembre
L'Angleterre se rapproche de Rome
Le 29 novembre 1554 évoque la réunion de l'Eglise d'Angleterre avec Rome. Le Parlement valide officiellement le rapprochement. Une messe est célébrée le 30 novembre par le légat Reginald Pole, archevêque de Cantorbéry, cardinal de l'Eglise romaine catholique. Il refusera de punir ceux qui n'assistent pas à la messe et qui ne participent pas à la restauration des monastères, il fera partie de ceux qui encourageront la reine Marie Tudor à persécuter les protestants.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Histoire de Rome - Catholiques - Histoire des Protestants - Marie Tudor - Histoire de la Chrétienté
1633
29 novembre
L'abbé Vincent de Paul fonde les Filles de la Charité, devenues « Soeurs de Saint Vincent de Paul »
Vincent de Paul fut un prêtre catholique français connu pour sa grande charité. Il fut longtemps l'aumônier des galériens avant de se mettre au service de la reine Marguerite de Navarre, l'épouse du roi Henri IV. Il fonda alors la Congrégation de la Mission, en 1625, qui avait vocation à évangéliser les populations pauvres des campagnes puis des colonies. Le 29 novembre 1633, il fonde la congrégation des Gardes des Pauvres qui deviendra très vite la Compagnie des Filles de la Charité, une société de vie apostolique exclusivement féminine sous la responsabilité de Louise de Marillac. Les soeurs qui y entrent se consacrent aux malades et aux pauvres, aussi bien matériellement que spirituellement. Devenues les « Soeurs de Saint Vincent de Paul », leur société est aujourd'hui présente dans 94 pays et compte environ 20 000 membres.
Voir aussi : Saint Vincent de Paul - Histoire de la Société
1780
29 novembre
Mort de Marie-Thérèse d'Autriche
Marie-Thérèse de Habsbourg, née en 1717, fut impératrice consort du Saint-Empire romain germanique. Fille de l'empereur Charles VI, elle fut attaquée de toutes parts à la mort de son père et dut mener la guerre de succession d'Autriche jusqu'en 1748. Une fois sur le trône, elle perdit la guerre de Sept ans contre la Prusse et engagea plusieurs réformes centralisatrices. A la mort de son époux, elle renonça à abdiquer, craignant le caractère vindicatif de son fils et successeur. Elle mourut en 1780.
Voir aussi : Saint-Empire romain germanique - Charles VI - Guerre de Succession d'Autriche - Impératrice - Marie-Thérèse d'Autriche - Histoire des Décès
1830
29 novembre
Début de l'insurrection de novembre
Une rumeur sur l’engagement de troupes Polonaises aux ordres des Russes pour aller lutter contre la révolution de Juillet en France et la révolution Belge provoque un soulèvement à Varsovie. Depuis le Congrès de Vienne, les indépendantistes sont très actifs et trouvent ainsi l’occasion de transformer leur conspiration en insurrection. Le mouvement est très efficace et aboutit à une déclaration d’indépendance au mois de janvier. Mais la Russie matera dans le sang cette insurrection dans les mois suivants.
Voir aussi : Histoire de Varsovie - Insurrection - Histoire de l'Insurrection de Novembre - Histoire du Congrès de Vienne - Histoire des Coups d'Etat
1864
29 novembre
Massacre de Sand Creek
La milice du territoire du Colorado attaque un village habité par les Cheyennes et les Arapahos, à l'est des montagnes Rocheuses, lors des guerres Indiennes. Au cours de la bataille, qui s'étale sur deux jours, les forces du colonel John Chivington tueront près de 270 indiens, à la fois des hommes, des femmes et des enfants. Cet épisode suscitera une controverse, qui mènera au questionnement de la politique d'extermination des amérindiens.
Voir aussi : Massacre - Dossier histoire des Indiens d'Amérique du Nord - Colons - Attaque - Cheyennes - Histoire des Guerres
1872
29 novembre
Début de la guerre indienne des Modocs
Sous la pression des colons, l'armée américaine intervient au camp des Modocs. L'afflux d'émigrants vers les riches terres de l'Oregon et de la Californie (fin des années 1840) poussa l'administration à en expulser les Indiens Modocs et à les regrouper dans la réserve voisine des Klamaths, ce qu'ils refusèrent. Après sept mois de résistance âpre, la « guerre (ou rébellion) des Modocs » s'acheva par la pendaison de ses responsables, dont leur chef Kienptoos Captain Jack, le reste de la tribu étant « dirigée » vers les réserves de l'Oklahoma.
Voir aussi : Histoire de Californie - Union - Guerres indiennes - Oregon - Histoire des Guerres
1890
29 novembre
Naissance de Maurice Genevoix
Maurice Genevoix est né à Décize, le 29 novembre 1890. A la fois romancier et poète, il joue sur les rapports entre l'Homme et la Nature, et l'Homme et la Mort. Authentique héritier du réalisme, les terroirs et les régions lui procurent l'inspiration. Elu en 1946 à l'Académie française, il démissionne, en 1974, de son poste de secrétaire général pour se replonger dans l'écriture, jusqu'à sa mort, le 8 septembre 1980.
Voir aussi : Histoire de l'Académie Française - Romancier - Réalisme - Histoire de l'Art
1897
29 novembre
Première course de moto
A Richmond en Angleterre, se déroule la première course réservée aux motos. La distance a parcourir est de un mile. Elle est remportée par Charles Jarrot sur une moto Fournier en 2 minutes et 8 secondes.
Voir aussi : Course - Moto - Histoire de Richmond - Histoire des Sports mécaniques
1945
29 novembre
Premier enregistrement dirigé par Charlie Parker
C'est sous le nom de Charlie Parker's Ree Boppers que Charlie Parker enregistre son premier disque solo. Il dirige un quintet de be-bop qui regroupe alors Miles Davis, Dizzy Gillepsie, Curly Russet et Max Roach.
Voir aussi : Miles Davis - Disque - Charlie Parker - Max Roach - Histoire du Be-bop - Histoire du Jazz
1945
29 novembre
Indépendance de la Yougoslavie
L'Assemblée constituante à majorité communiste élue le 24 novembre, proclame la République fédérale populaire de Yougoslavie. Le monarque Pierre II s'exile. En décembre, le Croate Ivan Ribar sera élu président de la République et Josip Broz, le futur maréchal Tito, deviendra Premier ministre. La Yougoslavie, sur laquelle Staline n’avait pas de vue en 1945, aura un statut particulier en Europe. C’est en effet le seul régime communiste d’Europe qui ne passe aucun accord avec l’URSS et qui garde sa totale indépendance, si bien que Tito sera considéré comme un véritable traître par les Soviétiques.
Voir aussi : Indépendance - Dossier histoire de la Guerre froide : de l'Alliance aux deux blocs - Tito - Histoire de la Décolonisation
1947
29 novembre
L'ONU scinde la Palestine
L'Assemblée générale de l'ONU réunie à New-York, prend la décision de partager la Palestine en deux Etats: un Etat arabe et un Etat juif. L'administration de Jérusalem relèvera de l'organisation internationale. Le Conseil de la ligue arabe s'oppose à cette décision et très vite les affrontements commencent entre Juifs et Arabes. Le nouvel état d'Israël naîtra le 14 mai 1948. Dès ses premiers jours, il sera envahi par l'Egypte, le Jordanie, l'Irak, la Syrie et le Liban.
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Histoire de la Palestine - Histoire d'Israël - Histoire du Sionisme - Histoire du Judaïsme
1978
29 novembre
Dalida chante à New-York
La diva égyptienne, qui n'a toujours pas remporté de succès aux Etats-Unis, est invitée à se produire à New-York. Elle monte sur la scène du Carnegie Hall et chante pour la première fois "Lambeth Walk" qui rappelle au public américain une vieille chanson des années 20. L'Amérique est conquise. Dalida triomphe.
Voir aussi : Dalida - Histoire de la Chanson
1988
29 novembre
La Mega Drive arrive sur le marché japonais
Alors que Nintendo ne concède qu’un dixième du marché des consoles de jeux vidéo à la concurrence, Sega passe à la technologie 16 bits avec la Mega Drive pour déloger le géant. Pourtant, le succès est limité dans un premier temps faute de jeux exploitant toutes ses capacités. Nommée Genesis en Amérique du Nord, la Mega Drive deviendra pourtant le plus gros succès commercial de Sega avec plus de 28 millions d’exemplaires écoulés en 10 ans de carrière.
Voir aussi : Histoire des Jeux vidéo - Console - Histoire de Nintendo - Histoire de Sega - Histoire des Loisirs
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
29 novembre
Sacre de Louis IX
Louis IX est couronné roi à Reims et succède ainsi à son père Louis VIII mort à Montpensier le 8 novembre. Sa mère, Blanche de Castille, assure la régence car il n'est âgé que de 12 ans. Fervent chrétien, il mourra en croisade devant Tunis le 25 août 1270.
Voir aussi : Sacre - Histoire de Reims - Louis IX - Histoire des Capétiens
1314
29 novembre
Mort de Philippe le Bel
Au terme de 30 ans de règne, le roi de France Philippe IV le Bel, meurt à Fontainebleau à l'âge de 46 ans. Son fils Louis X, dit le Hutin lui succède mais il mourra deux ans à peine après son couronnement.
Voir aussi : Décès - Philippe IV le Bel - Histoire des Capétiens
1378
29 novembre
Décès de Charles IV
L'empereur romain germanique Charles IV décède. Né le 14 mai 1316 de l'union de Jean l'Aveugle, roi de Bohême et de Pologne, et d'Elisabeth de Bohême, il devient dès ses dix-huit ans régent du royaume pour pallier les nombreuses absences de son père. Il est élu roi des Romains le 11 juillet 1346, couronné roi de Bohême le 2 septembre 1347 et proclamé empereur du Saint Empire le 5 avril 1355.
Voir aussi : Décès - Charles IV - Histoire de la Politique
1394
29 novembre
Séoul devient la capitale de la Corée
Le 29 novembre 1394, la ville de Séoul devient la capitale de la Corée. Après avoir été baptisée "Hancheng" puis "Kyongsong", ce sera finalement le nom de Séoul qui restera pour cette ville à l'issue de la Seconde Guerre mondiale. Capitale du royaume de Choson pendant plus de 500 ans, la "ville capitale" (sens coréen du nom de la ville) est depuis la guerre de Corée la capitale de la Corée du Sud.
Voir aussi : Corée - Séoul - Histoire de la Politique
1516
29 novembre
Signature de la « paix perpétuelle » entre la Suisse et la France
Au lendemain de la défaite de Marignan, les Suisses abandonnent tout projet de conquête étrangère. Ils signent alors une paix perpétuelle avec la France qui leur attribue le Tessin et des indemnités en échange de mercenaires suisses.
Voir aussi : Tessin - Histoire de la Diplomatie
1516
29 novembre
Paix de Fribourg
François Ier signe avec la Confédération helvétique un traité de paix assurant la "paix perpétuelle" entre les deux pays. Contre paiement d’une forte compensation financière, la France est assurée de la neutralité des Suisses en cas de conflit et obtient la possibilité de puiser dans les armées helvétiques.
Voir aussi : François Ier - Paix - Histoire de Fribourg - Histoire des Valois
1554
29 novembre
L'Angleterre se rapproche de Rome
Le 29 novembre 1554 évoque la réunion de l'Eglise d'Angleterre avec Rome. Le Parlement valide officiellement le rapprochement. Une messe est célébrée le 30 novembre par le légat Reginald Pole, archevêque de Cantorbéry, cardinal de l'Eglise romaine catholique. Il refusera de punir ceux qui n'assistent pas à la messe et qui ne participent pas à la restauration des monastères, il fera partie de ceux qui encourageront la reine Marie Tudor à persécuter les protestants.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Histoire de Rome - Catholiques - Histoire des Protestants - Marie Tudor - Histoire de la Chrétienté
1633
29 novembre
L'abbé Vincent de Paul fonde les Filles de la Charité, devenues « Soeurs de Saint Vincent de Paul »
Vincent de Paul fut un prêtre catholique français connu pour sa grande charité. Il fut longtemps l'aumônier des galériens avant de se mettre au service de la reine Marguerite de Navarre, l'épouse du roi Henri IV. Il fonda alors la Congrégation de la Mission, en 1625, qui avait vocation à évangéliser les populations pauvres des campagnes puis des colonies. Le 29 novembre 1633, il fonde la congrégation des Gardes des Pauvres qui deviendra très vite la Compagnie des Filles de la Charité, une société de vie apostolique exclusivement féminine sous la responsabilité de Louise de Marillac. Les soeurs qui y entrent se consacrent aux malades et aux pauvres, aussi bien matériellement que spirituellement. Devenues les « Soeurs de Saint Vincent de Paul », leur société est aujourd'hui présente dans 94 pays et compte environ 20 000 membres.
Voir aussi : Saint Vincent de Paul - Histoire de la Société
1780
29 novembre
Mort de Marie-Thérèse d'Autriche
Marie-Thérèse de Habsbourg, née en 1717, fut impératrice consort du Saint-Empire romain germanique. Fille de l'empereur Charles VI, elle fut attaquée de toutes parts à la mort de son père et dut mener la guerre de succession d'Autriche jusqu'en 1748. Une fois sur le trône, elle perdit la guerre de Sept ans contre la Prusse et engagea plusieurs réformes centralisatrices. A la mort de son époux, elle renonça à abdiquer, craignant le caractère vindicatif de son fils et successeur. Elle mourut en 1780.
Voir aussi : Saint-Empire romain germanique - Charles VI - Guerre de Succession d'Autriche - Impératrice - Marie-Thérèse d'Autriche - Histoire des Décès
1830
29 novembre
Début de l'insurrection de novembre
Une rumeur sur l’engagement de troupes Polonaises aux ordres des Russes pour aller lutter contre la révolution de Juillet en France et la révolution Belge provoque un soulèvement à Varsovie. Depuis le Congrès de Vienne, les indépendantistes sont très actifs et trouvent ainsi l’occasion de transformer leur conspiration en insurrection. Le mouvement est très efficace et aboutit à une déclaration d’indépendance au mois de janvier. Mais la Russie matera dans le sang cette insurrection dans les mois suivants.
Voir aussi : Histoire de Varsovie - Insurrection - Histoire de l'Insurrection de Novembre - Histoire du Congrès de Vienne - Histoire des Coups d'Etat
1864
29 novembre
Massacre de Sand Creek
La milice du territoire du Colorado attaque un village habité par les Cheyennes et les Arapahos, à l'est des montagnes Rocheuses, lors des guerres Indiennes. Au cours de la bataille, qui s'étale sur deux jours, les forces du colonel John Chivington tueront près de 270 indiens, à la fois des hommes, des femmes et des enfants. Cet épisode suscitera une controverse, qui mènera au questionnement de la politique d'extermination des amérindiens.
Voir aussi : Massacre - Dossier histoire des Indiens d'Amérique du Nord - Colons - Attaque - Cheyennes - Histoire des Guerres
1872
29 novembre
Début de la guerre indienne des Modocs
Sous la pression des colons, l'armée américaine intervient au camp des Modocs. L'afflux d'émigrants vers les riches terres de l'Oregon et de la Californie (fin des années 1840) poussa l'administration à en expulser les Indiens Modocs et à les regrouper dans la réserve voisine des Klamaths, ce qu'ils refusèrent. Après sept mois de résistance âpre, la « guerre (ou rébellion) des Modocs » s'acheva par la pendaison de ses responsables, dont leur chef Kienptoos Captain Jack, le reste de la tribu étant « dirigée » vers les réserves de l'Oklahoma.
Voir aussi : Histoire de Californie - Union - Guerres indiennes - Oregon - Histoire des Guerres
1890
29 novembre
Naissance de Maurice Genevoix
Maurice Genevoix est né à Décize, le 29 novembre 1890. A la fois romancier et poète, il joue sur les rapports entre l'Homme et la Nature, et l'Homme et la Mort. Authentique héritier du réalisme, les terroirs et les régions lui procurent l'inspiration. Elu en 1946 à l'Académie française, il démissionne, en 1974, de son poste de secrétaire général pour se replonger dans l'écriture, jusqu'à sa mort, le 8 septembre 1980.
Voir aussi : Histoire de l'Académie Française - Romancier - Réalisme - Histoire de l'Art
1897
29 novembre
Première course de moto
A Richmond en Angleterre, se déroule la première course réservée aux motos. La distance a parcourir est de un mile. Elle est remportée par Charles Jarrot sur une moto Fournier en 2 minutes et 8 secondes.
Voir aussi : Course - Moto - Histoire de Richmond - Histoire des Sports mécaniques
1945
29 novembre
Premier enregistrement dirigé par Charlie Parker
C'est sous le nom de Charlie Parker's Ree Boppers que Charlie Parker enregistre son premier disque solo. Il dirige un quintet de be-bop qui regroupe alors Miles Davis, Dizzy Gillepsie, Curly Russet et Max Roach.
Voir aussi : Miles Davis - Disque - Charlie Parker - Max Roach - Histoire du Be-bop - Histoire du Jazz
1945
29 novembre
Indépendance de la Yougoslavie
L'Assemblée constituante à majorité communiste élue le 24 novembre, proclame la République fédérale populaire de Yougoslavie. Le monarque Pierre II s'exile. En décembre, le Croate Ivan Ribar sera élu président de la République et Josip Broz, le futur maréchal Tito, deviendra Premier ministre. La Yougoslavie, sur laquelle Staline n’avait pas de vue en 1945, aura un statut particulier en Europe. C’est en effet le seul régime communiste d’Europe qui ne passe aucun accord avec l’URSS et qui garde sa totale indépendance, si bien que Tito sera considéré comme un véritable traître par les Soviétiques.
Voir aussi : Indépendance - Dossier histoire de la Guerre froide : de l'Alliance aux deux blocs - Tito - Histoire de la Décolonisation
1947
29 novembre
L'ONU scinde la Palestine
L'Assemblée générale de l'ONU réunie à New-York, prend la décision de partager la Palestine en deux Etats: un Etat arabe et un Etat juif. L'administration de Jérusalem relèvera de l'organisation internationale. Le Conseil de la ligue arabe s'oppose à cette décision et très vite les affrontements commencent entre Juifs et Arabes. Le nouvel état d'Israël naîtra le 14 mai 1948. Dès ses premiers jours, il sera envahi par l'Egypte, le Jordanie, l'Irak, la Syrie et le Liban.
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Histoire de la Palestine - Histoire d'Israël - Histoire du Sionisme - Histoire du Judaïsme
1978
29 novembre
Dalida chante à New-York
La diva égyptienne, qui n'a toujours pas remporté de succès aux Etats-Unis, est invitée à se produire à New-York. Elle monte sur la scène du Carnegie Hall et chante pour la première fois "Lambeth Walk" qui rappelle au public américain une vieille chanson des années 20. L'Amérique est conquise. Dalida triomphe.
Voir aussi : Dalida - Histoire de la Chanson
1988
29 novembre
La Mega Drive arrive sur le marché japonais
Alors que Nintendo ne concède qu’un dixième du marché des consoles de jeux vidéo à la concurrence, Sega passe à la technologie 16 bits avec la Mega Drive pour déloger le géant. Pourtant, le succès est limité dans un premier temps faute de jeux exploitant toutes ses capacités. Nommée Genesis en Amérique du Nord, la Mega Drive deviendra pourtant le plus gros succès commercial de Sega avec plus de 28 millions d’exemplaires écoulés en 10 ans de carrière.
Voir aussi : Histoire des Jeux vidéo - Console - Histoire de Nintendo - Histoire de Sega - Histoire des Loisirs
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Le massacre de Sand Creek est un évènement des guerres indiennes aux États-Unis qui s'est produit le 29 novembre 1864, lorsque la milice du territoire du Colorado a attaqué un village de Cheyennes et d'Arapahos installé sur les plaines orientales (à l'est des montagnes Rocheuses).
Le colonel John Chivington et ses 700 cavaliers attaquèrent le camp indien qui comptait 500 personnes, guerriers mais aussi femmes, vieillards et enfants. Au terme des combats, près de 270 indiens furent massacrés, contre 15 tués et 50 blessés pour les soldats américains. La violence du massacre entraîna une remise en question de la politique américaine d'extermination des amérindiens.
Selon les termes du traité de Fort Laramie de 1851, conclu entre les États-Unis et les tribus cheyennes et arapahos, on reconnaissait à ces derniers la propriété d'un vaste territoire comprenant les terres comprises entre les rivières North Platte et Arkansas et situées de l'est des Montagnes Rocheuses, à l'ouest du Kansas. Cette région comprenait, ce qui aujourd'hui forme le sud du Wyoming, le sud-ouest du Nebraska, l'est du Colorado, et l'extrême ouest du Kansas. Cependant, la découverte d'or en novembre 1858 dans les Montagnes Rocheuses du Colorado (alors situées dans l'ouest du territoire du Kansas) conduisit à une ruée vers l'or d'émigrants blancs sur les terres des tribus. Les représentants du territoire du Colorado firent pression sur les autorités fédérales afin que soient redéfinies les limites territoriales des terres indiennes, et à l'automne 1860 A.B. Greenwood, Commissaire aux Affaires Indiennes arriva à Bent's New Fort pour y négocier un nouveau traité.
Le 18 février 1861, six chefs cheyennes du sud et quatre Arapahos signèrent le traité de Fort Wise avec les États-Unis, par lequel ils cédaient la plupart des terres qui leur avaient été concédées par le traité de Fort Laramie. Le chefs cheyennes étaient Black Kettle, White Antelope, Lean Bear, Little Wolf,Tall Bear et Left Hand; les Arapahos Little Raven, Storm, Shave-Head, et Big Mouth.
La nouvelle réserve, qui représentait moins d'un treizième de celle concédée en 1851, était située dans l'est du Colorado entre les rivières Arkansas River et Sand Creek. Certains groupes de Cheyennes, dont les Dog Soldiers, une troupe militaire des Cheyennes et des Lakotas, mécontents des chefs qui avaient signé ce traité et le désavouant, refusèrent de se plier à ses contraintes. Ils continuèrent de vivre et chasser sur les riches pâturages à bisons de l'est du Colorado et de l'ouest Kansas. Ils se montrèrent graduellement plus agressifs envers les immigrants blancs qui traversaient leur territoire, en particulier dans la région de la Smoky Hill River du Kansas, par laquelle passait une nouvelle piste vers les terrains aurifères. Les Cheyennes opposés au traité prétendaient qu'il avait été signé par une petite minorité de chefs sans le consentement ni l'approbation des autres tribus, que les signataires n'avaient pas compris ce qu'ils signaient, et qu'ils avaient été corrompus par une large distribution de cadeaux. Les blancs au contraire voyaient que le traité comme un « devoir solennel » et considéraient les indiens qui le refusaient comme hostiles et fauteurs de guerre.
Le déclenchement de la guerre de Sécession en 1861 conduisit à une réorganisation des forces militaires sur le territoire du Colorado. En mars 1862, les troupes du Colorado défirent celle des confédérés du Texas lors de la bataille de Glorieta Pass dans le Nouveau-Mexique. Après la bataille, le 1er régiment de volontaires du Colorado, sous le commandement du colonel John Chivington rentra chez lui pour y servir en tant que garde territoriale. Chivington et le gouverneur du territoire, John Evans, adoptèrent une ligne dure vis-à-vis des Indiens, accusés par les colons de voler du bétail. Le conflits entre blancs et Indiens lors du printemps 1864 se matérialisèrent par la prise et la destructions de campements cheyennes9. Le 16 mai 1864, un détachement commandé par le lieutenant George S. Eayre se rendant au Kansas rencontra des Cheyennes sur leur camp de chasse aux bisons près de la Smoky Hill River. Les chefs cheyennes Lean Bear et Star vinrent au-devant des soldats pour signifier leurs intentions pacifiques, mais furent abattus par les hommes de Eayre. Cet incident déclencha des raids vengeurs des Cheyennes sur les colons du Kansas.
Une délégation de chefs Cheyennes, Kiowas et Arapahos à Denver, Colorado le 28 septembre 1864.Comme le conflit entre les Indiens et les colons soutenus par les soldats se poursuivait au Colorado, nombre de Cheyennes et d'Arapahos (dont les groupes commandés par les chefs Black Kettle et White Antelope qui avaient cherché à maintenir la paix malgré les attaques des colons) s'étaient résignés à négocier la paix. En septembre 1864, ils rencontrèrent le gouverneur Evans et le colonel Chivington à Camp Weld, près de Denver, et déduisirent, sans doute à tort, qu'un accord de paix était acquis.
Après plusieurs années de conflit entre blancs et indiens dans le Colorado, une bande d'environ 800 Cheyennes et leur chef Black Kettle se rendent à Fort Lyon afin de négocier un accord de paix. En compagnie d'indiens Arapahos commandés par le chef Left HandIls, ils s'installent ensuite dans un campement à Sand Creek, à moins de 40 miles au nord du fort. Les guerriers dits « Dog Soldiers », qui avaient été très actifs au cours du conflit, ne sont pas présents dans ce campement. Rassuré par les promesses de paix du gouvernement des États-Unis, Black Kettle envoie la plupart de ses guerriers à la chasse. Une soixantaine d'hommes restent au camp, la plupart trop jeunes ou trop vieux pour chasser. Le drapeau des États-Unis flotte sur le campement, car il lui est promis qu'« aussi longtemps qu'il ferait flotter le drapeau américain, lui et son peuple ne seraient pas inquiétés par les soldats. »
En novembre 1864, partant de Fort Lyon, le colonel Chivington et 800 hommes appartenant aux 1e et 3e régiments de cavalerie du Colorado, ainsi qu'une compagnie du 1e régiment de volontaires du Nouveau-Mexique, mènent un raid sur le campement indien. Dans la nuit du 28 novembre, les soldats et miliciens s'enivrent aux alentours du camp. Le lendemain matin, Chivington ordonne à ses troupes d'attaquer. Un officier, le capitaine Silas Soule, refuse de suivre les ordres et demande à ses hommes de ne pas ouvrir le feu. Le reste des troupes attaque immédiatement, sans égards pour le drapeau des États-Unis flottant sur le camp, ni pour un drapeau blanc qui est brandi peu après les premiers coups de feu. Les soldats de Chivington massacrent la plupart des indiens présents, souvent désarmés.
Au cours de cet assaut, les troupes de l'armée perdent 15 hommes et plus de 50 sont blessés. Entre les effets de la boisson et le chaos résultant de l'assaut, la plupart de ces pertes sont imputables à des tirs amis. Les estimations des pertes indiennes sont de 150 à 200 morts, principalement des femmes et des enfants. Lorsque Chivington rédige son témoignage qui est plus tard produit devant un comité du Congrès des États-Unis, il estime que le nombre d'indiens tués se situe plutôt entre 500 et 600, et que la grande majorité d'entre eux étaient des hommes.
Une source Cheyenne rapporte qu'environ 53 hommes et 110 femmes et enfants ont été tués. Bon nombre des cadavres sont mutilés, et pour la plupart ce sont des femmes, des enfants et des vieillards. Chivington et ses hommes coiffent leurs armes, leurs chapeaux et leur équipement de scalps et différents morceaux humains, y compris des organes génitaux, avant d'aller afficher publiquement ces trophées de bataille à l'Apollo Theater et au saloon de Denver.
Portrait du colonel de l'armée américaine John Chivington. Chivington fut un prédicateur méthodiste et un opposant de l'esclavage.
Chivington déclare que ses troupes avaient combattu dans une bataille contre des indiens hostiles et que l'action fut d'abord célébrée comme une victoire, quelques soldats arborant avec cynisme des parties de corps humain indiens comme des trophées. Cependant, le témoignage de Soule et de ses hommes oblige la tenue d'une enquête sur l'incident, qui conclut que Chivington a mal agi. Soule et les hommes qu'il commandait témoignent contre Chivington devant la cour martiale. Chivington dénonce Soule comme un menteur, et celui-ci est assassiné plus tard par un homme qui a servi sous le commandement de Chivington à Sand Creek. Certaines rumeurs de l'époque impliquent Chivington dans la réalisation de cet assassinat.
Chivington est condamné pour sa participation à ce massacre, mais il a déjà quitté l'armée, et l'amnistie générale qui succède à la guerre de Sécession fait que des accusations criminelles ne peuvent être déposées contre lui. Toutefois, un juge de l'armée déclare publiquement que Sand Creek est « une lâche boucherie exécutée avec sang-froid, suffisamment pour couvrir ses auteurs de l'indélébile infamie, et de honte et d'indignation le visage de chaque américain. » L'indignation publique est intense face à la brutalité des massacres et la mutilation des cadavres, et aurait peut être incité le Congrès des États-Unis à rejeter l'idée d'une guerre généralisée contre les Indiens du Midwest.
Le colonel John Chivington et ses 700 cavaliers attaquèrent le camp indien qui comptait 500 personnes, guerriers mais aussi femmes, vieillards et enfants. Au terme des combats, près de 270 indiens furent massacrés, contre 15 tués et 50 blessés pour les soldats américains. La violence du massacre entraîna une remise en question de la politique américaine d'extermination des amérindiens.
Selon les termes du traité de Fort Laramie de 1851, conclu entre les États-Unis et les tribus cheyennes et arapahos, on reconnaissait à ces derniers la propriété d'un vaste territoire comprenant les terres comprises entre les rivières North Platte et Arkansas et situées de l'est des Montagnes Rocheuses, à l'ouest du Kansas. Cette région comprenait, ce qui aujourd'hui forme le sud du Wyoming, le sud-ouest du Nebraska, l'est du Colorado, et l'extrême ouest du Kansas. Cependant, la découverte d'or en novembre 1858 dans les Montagnes Rocheuses du Colorado (alors situées dans l'ouest du territoire du Kansas) conduisit à une ruée vers l'or d'émigrants blancs sur les terres des tribus. Les représentants du territoire du Colorado firent pression sur les autorités fédérales afin que soient redéfinies les limites territoriales des terres indiennes, et à l'automne 1860 A.B. Greenwood, Commissaire aux Affaires Indiennes arriva à Bent's New Fort pour y négocier un nouveau traité.
Le 18 février 1861, six chefs cheyennes du sud et quatre Arapahos signèrent le traité de Fort Wise avec les États-Unis, par lequel ils cédaient la plupart des terres qui leur avaient été concédées par le traité de Fort Laramie. Le chefs cheyennes étaient Black Kettle, White Antelope, Lean Bear, Little Wolf,Tall Bear et Left Hand; les Arapahos Little Raven, Storm, Shave-Head, et Big Mouth.
La nouvelle réserve, qui représentait moins d'un treizième de celle concédée en 1851, était située dans l'est du Colorado entre les rivières Arkansas River et Sand Creek. Certains groupes de Cheyennes, dont les Dog Soldiers, une troupe militaire des Cheyennes et des Lakotas, mécontents des chefs qui avaient signé ce traité et le désavouant, refusèrent de se plier à ses contraintes. Ils continuèrent de vivre et chasser sur les riches pâturages à bisons de l'est du Colorado et de l'ouest Kansas. Ils se montrèrent graduellement plus agressifs envers les immigrants blancs qui traversaient leur territoire, en particulier dans la région de la Smoky Hill River du Kansas, par laquelle passait une nouvelle piste vers les terrains aurifères. Les Cheyennes opposés au traité prétendaient qu'il avait été signé par une petite minorité de chefs sans le consentement ni l'approbation des autres tribus, que les signataires n'avaient pas compris ce qu'ils signaient, et qu'ils avaient été corrompus par une large distribution de cadeaux. Les blancs au contraire voyaient que le traité comme un « devoir solennel » et considéraient les indiens qui le refusaient comme hostiles et fauteurs de guerre.
Le déclenchement de la guerre de Sécession en 1861 conduisit à une réorganisation des forces militaires sur le territoire du Colorado. En mars 1862, les troupes du Colorado défirent celle des confédérés du Texas lors de la bataille de Glorieta Pass dans le Nouveau-Mexique. Après la bataille, le 1er régiment de volontaires du Colorado, sous le commandement du colonel John Chivington rentra chez lui pour y servir en tant que garde territoriale. Chivington et le gouverneur du territoire, John Evans, adoptèrent une ligne dure vis-à-vis des Indiens, accusés par les colons de voler du bétail. Le conflits entre blancs et Indiens lors du printemps 1864 se matérialisèrent par la prise et la destructions de campements cheyennes9. Le 16 mai 1864, un détachement commandé par le lieutenant George S. Eayre se rendant au Kansas rencontra des Cheyennes sur leur camp de chasse aux bisons près de la Smoky Hill River. Les chefs cheyennes Lean Bear et Star vinrent au-devant des soldats pour signifier leurs intentions pacifiques, mais furent abattus par les hommes de Eayre. Cet incident déclencha des raids vengeurs des Cheyennes sur les colons du Kansas.
Une délégation de chefs Cheyennes, Kiowas et Arapahos à Denver, Colorado le 28 septembre 1864.Comme le conflit entre les Indiens et les colons soutenus par les soldats se poursuivait au Colorado, nombre de Cheyennes et d'Arapahos (dont les groupes commandés par les chefs Black Kettle et White Antelope qui avaient cherché à maintenir la paix malgré les attaques des colons) s'étaient résignés à négocier la paix. En septembre 1864, ils rencontrèrent le gouverneur Evans et le colonel Chivington à Camp Weld, près de Denver, et déduisirent, sans doute à tort, qu'un accord de paix était acquis.
Après plusieurs années de conflit entre blancs et indiens dans le Colorado, une bande d'environ 800 Cheyennes et leur chef Black Kettle se rendent à Fort Lyon afin de négocier un accord de paix. En compagnie d'indiens Arapahos commandés par le chef Left HandIls, ils s'installent ensuite dans un campement à Sand Creek, à moins de 40 miles au nord du fort. Les guerriers dits « Dog Soldiers », qui avaient été très actifs au cours du conflit, ne sont pas présents dans ce campement. Rassuré par les promesses de paix du gouvernement des États-Unis, Black Kettle envoie la plupart de ses guerriers à la chasse. Une soixantaine d'hommes restent au camp, la plupart trop jeunes ou trop vieux pour chasser. Le drapeau des États-Unis flotte sur le campement, car il lui est promis qu'« aussi longtemps qu'il ferait flotter le drapeau américain, lui et son peuple ne seraient pas inquiétés par les soldats. »
En novembre 1864, partant de Fort Lyon, le colonel Chivington et 800 hommes appartenant aux 1e et 3e régiments de cavalerie du Colorado, ainsi qu'une compagnie du 1e régiment de volontaires du Nouveau-Mexique, mènent un raid sur le campement indien. Dans la nuit du 28 novembre, les soldats et miliciens s'enivrent aux alentours du camp. Le lendemain matin, Chivington ordonne à ses troupes d'attaquer. Un officier, le capitaine Silas Soule, refuse de suivre les ordres et demande à ses hommes de ne pas ouvrir le feu. Le reste des troupes attaque immédiatement, sans égards pour le drapeau des États-Unis flottant sur le camp, ni pour un drapeau blanc qui est brandi peu après les premiers coups de feu. Les soldats de Chivington massacrent la plupart des indiens présents, souvent désarmés.
Au cours de cet assaut, les troupes de l'armée perdent 15 hommes et plus de 50 sont blessés. Entre les effets de la boisson et le chaos résultant de l'assaut, la plupart de ces pertes sont imputables à des tirs amis. Les estimations des pertes indiennes sont de 150 à 200 morts, principalement des femmes et des enfants. Lorsque Chivington rédige son témoignage qui est plus tard produit devant un comité du Congrès des États-Unis, il estime que le nombre d'indiens tués se situe plutôt entre 500 et 600, et que la grande majorité d'entre eux étaient des hommes.
Une source Cheyenne rapporte qu'environ 53 hommes et 110 femmes et enfants ont été tués. Bon nombre des cadavres sont mutilés, et pour la plupart ce sont des femmes, des enfants et des vieillards. Chivington et ses hommes coiffent leurs armes, leurs chapeaux et leur équipement de scalps et différents morceaux humains, y compris des organes génitaux, avant d'aller afficher publiquement ces trophées de bataille à l'Apollo Theater et au saloon de Denver.
Portrait du colonel de l'armée américaine John Chivington. Chivington fut un prédicateur méthodiste et un opposant de l'esclavage.
Chivington déclare que ses troupes avaient combattu dans une bataille contre des indiens hostiles et que l'action fut d'abord célébrée comme une victoire, quelques soldats arborant avec cynisme des parties de corps humain indiens comme des trophées. Cependant, le témoignage de Soule et de ses hommes oblige la tenue d'une enquête sur l'incident, qui conclut que Chivington a mal agi. Soule et les hommes qu'il commandait témoignent contre Chivington devant la cour martiale. Chivington dénonce Soule comme un menteur, et celui-ci est assassiné plus tard par un homme qui a servi sous le commandement de Chivington à Sand Creek. Certaines rumeurs de l'époque impliquent Chivington dans la réalisation de cet assassinat.
Chivington est condamné pour sa participation à ce massacre, mais il a déjà quitté l'armée, et l'amnistie générale qui succède à la guerre de Sécession fait que des accusations criminelles ne peuvent être déposées contre lui. Toutefois, un juge de l'armée déclare publiquement que Sand Creek est « une lâche boucherie exécutée avec sang-froid, suffisamment pour couvrir ses auteurs de l'indélébile infamie, et de honte et d'indignation le visage de chaque américain. » L'indignation publique est intense face à la brutalité des massacres et la mutilation des cadavres, et aurait peut être incité le Congrès des États-Unis à rejeter l'idée d'une guerre généralisée contre les Indiens du Midwest.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1215
30 novembre
CLÔTURE DU IVE CONCILE DU LATRAN
Le pape Innocent III préside la dernière séance du concile du Latran. Ce nouveau concile œcuménique est le quatrième à avoir lieu au palais romain du Latran. Il en résulte la condamnation des Cathares et des Vaudois, l’interdiction de créer de nouveaux ordres religieux, le soutien des discriminations contre les Juifs et l’apparition du terme de "transsubstantiation". Par ailleurs, le pape Innocent III appelle à une nouvelle croisade. Toutefois, ce sera son successeur, le pape Honorius III qui l’organisera deux ans plus tard. Mais elle se conclura par un échec.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Inquisition - Dossier histoire des Croisades - Dossier histoire des Cathares - Histoire du Vatican - Innocent III - Histoire de la Chrétienté
1363
30 novembre
COURONNEMENT D'ALBERT DE MECKLEMBOURG
Albert de Mecklembourg est couronné roi de Suède le 30 novembre 1363. Élu par les nobles après la déposition de Magnus IV, son règne est catastrophique, son pouvoir s'affaiblissant face à l'aristocratie gouvernant à sa place. Albert de Suède tente de reprendre le pouvoir après la mort de Bo Jonsson Grip, leader de la fronde nobiliaire, mais il est déposé à son tour le 24 février 1389. Il abdique en 1395, et se retire dans son duché où il règne jusqu'à son décès en 1412.
Voir aussi : Histoire de la Politique
1406
30 novembre
ELECTION DU PAPE GRÉGOIRE XII
Grégoire XII (né Angelo Correr à Venise, vers 1325) devient le 203e pape de Rome. Durant son pontificat, qu'il occupa jusqu'à sa démission en 1415, il s'échina à parlementer avec Benoît XIII, antipape d'Avignon, afin de réduire le Grand schisme d'Occident, mais sans succès. Bien que désavoué lors du concile de Pise (1409), il ne se résigna que lors du concile de Constance (1414-1418), qui mit un terme au Grand schisme avec l'élection de Martin V. Alors cardinal-évêque de Porto, il disparut à Recanati, dans les Marches, en 1417.
Voir aussi : Histoire de Venise - Benoît xiii - Grand schisme d'occident - Concile de constance - Martin v - Histoire des Affaires religieuses
1427
30 novembre
NAISSANCE DE CASIMIR IV JAGELLON, ROI DE POLOGNE
Naît Casimir IV Jagellon, futur roi de Pologne (1447-1492) et grand-duc de Lituanie (1440-1492), règnes conjoints durant lesquels Il s'échina à perpétuer l'union entre les deux pays, jusqu'à sa mort, le 7 juin 1492. Fils de Ladislas II Jagellon, succédant à son frère, Ladislas III, au trône polonais en 1447, il fit recouvrir à son royaume les territoires perdus de Prusse-Orientale, qu'il arracha aux chevaliers teutoniques après la guerre de Treize ans (1454-1466), leur imposant ainsi la seconde paix de Thorn.
Voir aussi : Pologne - Lituanie - Casimir iv jagellon - Ladislas III - Prusse-orientale - Histoire de la Politique
1508
30 novembre
NAISSANCE D'ANDREA DI PIETRO DELLA GONDOLA, ARCHITECTE ITALIEN
Andrea di Pietro della Gondola, dit Andrea Palladio, naît le 30 novembre 1508 à Padoue. Architecte de la Renaissance italienne, il a imaginé un grand nombre de bâtiments majeurs en Italie et notamment en Vénétie, parmi lesquels la basilique San Giorgio Maggiore de Venise ou encore le théâtre olympique de Vicence. Son traité intitulé "Les quatre livres de l'architecture" a eu une profonde influence sur l'architecture occidentale des siècles suivants.
Voir aussi : Histoire de Venise - Architecte - Renaissance italienne - Histoire de l'Art
1637
30 novembre
NAISSANCE DE L'ÉCRIVAIN ET HISTORIEN LOUIS-SÉBASTIEN LE NAIN DE TILLEMONT
Louis-Sébastien Le Nain de Tillemont est né le 30 novembre 1637 à Paris dans une riche famille janséniste. Il étudie l'histoire et dès l'âge de 20 ans, commence la rédaction de ses deux oeuvres monumentales : les "Mémoires pour servir à l'histoire ecclésiastique des six premiers siècles" qui retracent les 6 premiers siècles de l'histoire de l'Eglise, et "l'Histoire des empereurs et autres princes qui ont régné pendant les six premiers siècles de l'Eglise", qui retrace l'histoire des empereurs romains pendant la même période. Ces ouvrages seront publiés en 1690 et 1693. De Tillemont était réputé pour sa grande précision et son sens du détail.
Voir aussi : Histoire de l'Art
1700
30 novembre
BATAILLE DE NARVA
La bataille de Narva (Estonie), qui a lieu le 30 novembre 1700, est une des premières batailles de la Seconde Guerre du Nord. Avec seulement 8 000 hommes Charles XII de Suède parvient à vaincre 37 000 Russes. Les Suédois profitent de la confusion et du manque de visibilité pour semer la panique dans les rangs russes, faisant 6 000 morts et 20 000 prisonniers.
Voir aussi : Bataille - Charles XII - Seconde Guerre du Nord - Histoire des Guerres
1718
30 novembre
DÉCÈS DE CHARLES XII DE SUÈDE
Le 30 novembre 1718, Charles XII, roi de Suède, meurt dans le bombardement du fort norvégien de Fredriksten. Le roi voulait envahir la Norvège afin de défendre son royaume contre les attaques des coalisés. Ceux-ci comptaient en effet envahir la Suède, affaiblie par la défaite contre les Russes à Poltava.
Voir aussi : Décès - Roi - Suède - Charles XII - Histoire des Décès
1750
30 novembre
DÉCÈS DU MARÉCHAL DE SAXE
Le maréchal général de France et condottiere, Maurice de Saxe décède à Chambord. Fils adultérin de la comtesse de Königsmark et du futur roi de Pologne Auguste II, il participe à sa première bataille en 1712 face aux Suédois. Il prend ensuite une part active à la guerre de Succession de Pologne ainsi qu'à la guerre de Succession d'Autriche au service de la France. Il s'illustra notamment durant les batailles de Fontenoy et de Rocourt. En récompense de ses victoires, il fut nommé gouverneur à vie de Chambord en 1748, deux ans avant de s'éteindre.
Voir aussi : Décès - Militaire - Maurice de Saxe - Histoire des Décès
1786
30 novembre
LA TOSCANE ABOLIT LA PEINE DE MORT
Sous le règne de Pietro Leopoldo, le Grand Duché de Toscane est le premier Etat à abolir la peine de mort et la torture. C’est à cette époque que Cesare Beccaria avait publié son traité « Des délits et des peines » qui prônait la suppression de la peine capitale, alors que l’abolitionnisme n’était que très peu répandu.
Voir aussi : Traité - Histoire de la Peine de mort - Histoire de la Justice
1789
30 novembre
LA CORSE DEVIENT FRANÇAISE
A l'Assemblé Constituante, le député corse Antoine-Christophe Salicetti déclare: " La Corse fait partie intégrante de l'empire français". L'île qui était jusqu'alors une province autonome, est rattachée à la France. En 1790, la Corse deviendra un département.
Voir aussi : Indépendance - Dossier histoire de la Corse - Histoire de la Révolution
1807
30 novembre
LISBONNE CAPITULE FACE À NAPOLÉON
La Grande Armée de Napoléon, commandée par les généraux Junot, Dupont et Moncey entre dans Lisbonne avec 25 000 hommes. Ils trouvent la capitale abandonnée. La veille, le roi du Portugal Dom Jão Ier et sa cour ont fui vers le Brésil. Pour l'empereur la conquête du Portugal est indispensable, car le pays est le plus fidèle allié de l'Angleterre.
Voir aussi : Napoléon - Capitulation - Histoire de Lisbonne - Histoire de l'Empire
1825
30 novembre
OBSÈQUES DU GÉNÉRAL FOY
Général de l’Empire ayant participé aux Cent Jours puis député libéral, le général Foy a bénéficié d’une grande popularité. Lors de ces obsèques près de 100 000 personnes défilent dans les rues de Paris. En plein état de grâce de Charles X et des Ultras, cet hommage populaire rendu à un opposant dissone et semble être un premier avertissement, d’autant plus que le rassemblement se transforme rapidement en manifestation assez violente et explicitement hostile au pouvoir.
Voir aussi : Dossier histoire de la Restauration - Charles X - Ultraroyalistes - Manifestation - Histoire des Cent jours - Histoire des Décès
1835
30 novembre
NAISSANCE DE MARK TWAIN, ÉCRIVAIN AMÉRICAIN
Né le 30 novembre 1835, Samuel Langhorne Clemens adopta le pseudonyme de "Mark Twain", expression utilisée par les pilotes de bateaux à vapeur sur le Mississipi. Reporter à partir de 1864, il écrivit des romans racontant ses nombreux voyages et se moquant de ses compatriotes. Il devint célèbre grâce à ses deux romans "Les Aventures de Tom Sawyer" et "Les Aventures de Huckleberry Finn" et fut très irrévérencieux envers les religions. Il mourut en 1910.
Voir aussi : écrivain - Romans - Mississipi - Mark Twain - Tom Sawyer - Histoire de l'Art
1853
30 novembre
BATAILLE DE SINOP.
La bataille de Sinope a lieu durant la guerre de Crimée. Cette bataille navale oppose les Turcs aux Russes au nord de la Turquie. Les Ottomans cherchent à assurer leurs positions dans le secteur et envoient quelques unités marines. Elles affrontent alors la flotte russe durant une heure. Les Russes bombardent les Ottomans et détruisent la majorité des bateaux ennemis. Après cette bataille, le Royaume-Uni et la France déclarent la guerre à la Russie.
Voir aussi : France - Russie - Histoire de l'Empire ottoman - Royaume-Uni - Bataille navale - Histoire des Guerres
1854
30 novembre
LA CONCESSION DU CANAL DE SUEZ EST CÉDÉE À FERDINAND DE LESSEPS
Alors vice-roi d’Égypte, Saïd Pacha accorde à Ferdinand de Lesseps une concession de 99 ans, lui permettant de percer l’isthme de Suez. Le Français envisage en effet de créer une route maritime entre la Méditerranée et la Mer Rouge. Il est prévu qu’à la fin de la concession, le canal devienne propriété de l’Égypte. Pour superviser le chantier et gérer les fonds, de Lesseps créera la Compagnie universelle du canal maritime de Suez. Même si le projet se heurtera aux désaccords britanniques, il sera mené à son terme, en 1869, après dix ans de travaux.
Voir aussi : Histoire du Canal de Suez - Ferdinand de Lesseps - Histoire des Grands travaux
1874
30 novembre
NAISSANCE DE WINSTON CHURCHILL
Naissance à Londres de l'homme d'Etat britannique Sir Winston Leonard Spencer Churchill, dit le vieux « Lion ». Premier ministre (1940-1945) d'un Royaume-Uni plongé dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale, il résista à l'Allemagne nazie, promettant alors « de la sueur, du sang, des larmes » au peuple anglais. En gagna son immense popularité. Chef de file des Alliés aux côtés de Staline, il participa à la réorganisation du monde d'après-guerre par ses vainqueurs, lors des conférences de Potsdam et Yalta. Eternel cigare au bec, sourcil froncé et grommelant, si apprécié pour ses bons mots – « An apple a day keeps the Doctor away… à condition de bien viser » –, également peintre, écrivain et historien, Churchill mourut le 24 janvier 1967, dans son domicile Londonien, des suites d'un accident vasculaire cérébral. Prix Nobel de littérature en 1953, distingué pour ses discours politiques.
Voir aussi : Royaume-Uni - Histoire du Prix Nobel - Churchill - Allemagne nazie - Histoire de la Politique
1900
30 novembre
COMMERCIALISATION DU "MÉCCANO"
Inventé par le britannique Franck Hornby en 1899, le meccano est mis en vente en Angleterre. C'est en cherchant un cadeau inventif à faire à ses enfants pour Noël, que Franck Hornby eu l'idée de mettre au point un jeu de construction en métal. La première création qu'il réalisa était une grue.
Voir aussi : Histoire des Loisirs
1900
30 novembre
DÉCÈS D'OSCAR WILDE
Le 30 novembre 1900, à Paris, meurt l'écrivain irlandais, Oscar Wilde. Né le 16 octobre 1854 à Dublin dans une famille bourgeoise, le poète suit des études brillantes, avant de se lancer dans une carrière littéraire. On lui doit notamment « Le Portrait de Dorian Gray » en 1890, ou encore « Le fantôme de Canterville et autres contes » en 1887. Il eut de nombreux soucis avec la justice en raison de son homosexualité.
Voir aussi : Oscar Wilde - Histoire de l'Art
1904
30 novembre
HENRI CORNET, VAINQUEUR DU TOUR
Alors âgé d’à peine 20 ans, Henri Cornet est déclaré vainqueur du Tour de France. Il était d’abord classé cinquième mais l’Union Vélocipédique de France élimine les quatre premiers coureurs qui n’avaient pas respecté le règlement. Ce Tour restera marqué par les batailles entre spectateurs qui sont allés jusqu’à agresser certains coureurs et jeter des clous sur la route. Desgrange, le fondateur du Tour, a même failli mettre un terme à cette course annuelle.
Voir aussi : Histoire du Tour de France - Henri Desgrange - Histoire du Cyclisme
1913
30 novembre
PREMIÈRE APPARITION DE CHARLIE CHAPLIN
Parti d'Angleterre pour les Etats-Unis, Charlie Spencer Chaplin débute sa carrière d'acteur au cinéma et joue dans son premier film: "Making a living" de Mack Sennet. Chaplin signe ici son premier contrat et tournera une trentaine de films avec Sennet. En 1914, il créera le personnage de Charlot dans: "Charlot vagabond.
Voir aussi : Chaplin - Charlot - Histoire du Cinéma
1918
30 novembre
L’ISLANDE DEVIENT UN ÉTAT SOUVERAIN
Rattachée au Danemark depuis 1380, l’Islande acquiert enfin sa souveraineté, bien que le roi du Danemark demeure encore roi d’Islande. C’est là un grand pas vers l’indépendance définitive, qui sera établie en 1944. Déjà, depuis 1904, le pays bénéficiait d’une certaine autonomie quant à sa politique intérieure. L’occupation allemande au Danemark, et britannique en Islande, marquera également une rupture entre les deux états.
Voir aussi : Indépendance - Histoire de la Décolonisation
1934
30 novembre
MORT D'HÉLÈNE BOUCHER
Lors d'une séance d'entraînement au dessus de Versailles, l'aviatrice française meurt accidentellement à bord d'un Caudron rafale. Hélène Boucher avait remporté 7 fois le record du monde de vitesse sur 1000 km et fut la première à accomplir seule le raid Paris-Saigon en 1929.
Voir aussi : Décès - Histoire de l'Aviation - Avion - Pilote - Histoire de l'Aéronautique
1937
30 novembre
NAISSANCE DU RÉALISATEUR RIDLEY SCOTT
Naissance du réalisateur et producteur britannique Ridley Scott, le 30 novembre 1937 à South Shields. Primé dans la catégorie « premier film », « Les Duellistes » a lancé sa carrière de réalisateur. Connu pour ses films comme « Alien » ou « Blade Runner », il s'associe avec son frère cadet, Tony, et crée la société de production Scott Free Productions en 1995. « Gladiator » ou « American Gangster » font partie des réussites de Ridley Scott.
Voir aussi : Réalisateur - Britannique - Ridley Scott - Histoire de l'Art
1938
30 novembre
CORNELIU ZELEA CODREANU EST EXÉCUTÉ
Corneliu Zelea Codreanu est exécuté dans la prison de Jilava, en Roumanie, le 30 novembre 1938. Politicien roumain et fondateur du parti ultranationaliste nommé « la Légion de l'Archange Michel », le chef de la Garde de fer s'est fait connaître pour son antisémitisme radical. Il fera tuer plusieurs ministres roumains avant d'être, à son tour, abattu pendant son transport en prison par les gendarmes, sous les ordres de Charles II de Roumanie.
Voir aussi : Roumanie - Garde de Fer - Charles II de Roumanie - Corneliu Zelea Codreanu - Histoire de la Politique
1939
30 novembre
L'URSS ATTAQUE LA FINLANDE
Sans même lui avoir déclaré la guerre, Staline envahit la Finlande suite à un différent frontalier concernant l'isthme de Carélie. 400 000 soldats russes prennent d'assaut le pays. La capitale, Helsinki est bombardée ainsi que la ville de Viborg. 265 000 Finlandais résisteront à l'Armée rouge dans ce conflit, appelé la "Guerre d'hiver". L'Opinion internationale s'insurge contre cette agression. L'URSS sera exclue de la SDN le 14 décembre. Le conflit, plus difficile que prévu pour les Soviétiques, ne prendra fin qu'avec la signature du traité de Moscou le 12 mars 1940 où la Finlande devra céder une partie de son territoire. L'URSS annexera en effet 40 000 km2. En 1941, la Finlande reprendra l'offensive en s'alliant à l'Allemagne.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Invasion - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1942
30 novembre
VICTOIRE JAPONAISE À LA BATAILLE DE TASSAFARONGA
La bataille de Tassafaronga est un épisode sanglant de la guerre du Pacifique. Elle s'est déroulée sur les côtes de Guadalcanal. Cette bataille qui opposait les Alliés aux Japonais s'est déroulée sur une seule nuit, le 30 novembre 1942. La supériorité des Japonais dans le domaine des batailles nocturnes leur a permis d'obtenir une victoire incontestée contre l'armée américaine. Les troupes japonaises combattaient sous les ordres de Yamamoto, et les Américains sous les ordres de Halsey.
Voir aussi : Guadalcanal - Yamamoto - Histoire des Guerres
1944
30 novembre
MUTINERIES DE THIAROYE
Le 30 novembre 1944 à Thiaroye, au Sénégal, les tirailleurs de l'armée française récemment démobilisés manifestent pour que leur soient payés leurs arriérés de solde et leur prime de démobilisation. Le refus de l'état-major français de répondre à leur demande provoque un bras de fer : 35 tirailleurs sont tués, 35 gravement blessés et 34 lourdement condamnés.
Voir aussi : Seconde guerre mondiale - Massacre - Colonisation - Armée française - Histoire des Guerres
1947
30 novembre
DÉBUT DE LA GUERRE CIVILE EN PALESTINE MANDATAIRE
La guerre civile entre les communautés juive et arabe de Palestine débute le 30 novembre 1947, suite au plan de partage approuvé par l'ONU. En effet, ce dernier, qui prévoit de fractionner la Palestine en un État arabe et un État juif, déclenche la colère de la communauté arabe et les premières vagues de violence. La guerre civile s'achève le 14 mai 1948 avec la proclamation de l'État d'Israël et la fin du mandat britannique sur la Palestine.
Voir aussi : Guerre civile - Histoire de la Palestine - Histoire des Guerres
1974
30 novembre
DÉCOUVERTE DE LUCY
Au sud de l'Ethiopie, une expédition de 17 paléontologues découvre 52 restes d'un squelette vieux de 3 millions d'années. Restitué à 40%, le corps sera baptisé "Lucy". L'australopithèque de 1,20 mètre avait, selon les scientifiques, 20 ans au moment de sa mort. Le squelette de Lucy est le plus ancien squelette humain jamais retrouvé.
Voir aussi : Dossier histoire des découvertes archéologiques - Histoire de l'Archéologie
1987
30 novembre
INAUGURATION DE L'INSTITUT DU MONDE ARABE
L’Institut du Monde Arabe est inauguré à Paris. Souhaité par Mitterrand et fruit de la collaboration avec vingt-deux pays arabes, cet organisme aura pour but d’approfondir la connaissance du monde arabe en France et de créer un pont culturel entre les cultures occidentales et arabes.
Voir aussi : Histoire de Paris - Mitterrand - Inauguration - Histoire des Institutions
1988
30 novembre
INSTAURATION DU RMI
La loi sur le revenu minimum d'insertion (RMI) est définitivement adoptée par l'Assemblée Nationale à l'unanimité. Le texte, proposé par le gouvernement de Michel Rocard, sera débattu durant les mois d'octobre et novembre avant d'être voté. Dès février 1989, 570 000 foyers pourront bénéficier du RMI.
Voir aussi : Histoire du RMI - Histoire du Social
1994
30 novembre
GUY DEBORD MET FIN À SES JOURS
L’écrivain et cinéaste Guy Debord se suicide et laisse derrière lui une œuvre majeure dans la société française du vingtième siècle. Auteur de « La société du spectacle », paru en 1967, il fut aussi l’un des fondateurs de l’Internationale Situationniste en 1957. Sa pensée et celle de cette organisation proposaient un marxisme libertaire qui a fortement influencé mai 1968.
Voir aussi : Marx - Histoire de la Philosophie
2002
30 novembre
DUMAS ACCÈDE AU PANTHÉON
Les cendres d’Alexandre Dumas sont transférées au Panthéon et rejoignent celles de Voltaire, Rousseau, Hugo et Zola, écrivains qui participent symboliquement à la construction de la nation. Le cercueil est entouré de mousquetaires et d’une Marianne métisse lors de la cérémonie.
Voir aussi : Histoire du Panthéon - Alexandre Dumas - Cérémonie - Histoire des Romans
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
30 novembre
CLÔTURE DU IVE CONCILE DU LATRAN
Le pape Innocent III préside la dernière séance du concile du Latran. Ce nouveau concile œcuménique est le quatrième à avoir lieu au palais romain du Latran. Il en résulte la condamnation des Cathares et des Vaudois, l’interdiction de créer de nouveaux ordres religieux, le soutien des discriminations contre les Juifs et l’apparition du terme de "transsubstantiation". Par ailleurs, le pape Innocent III appelle à une nouvelle croisade. Toutefois, ce sera son successeur, le pape Honorius III qui l’organisera deux ans plus tard. Mais elle se conclura par un échec.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Inquisition - Dossier histoire des Croisades - Dossier histoire des Cathares - Histoire du Vatican - Innocent III - Histoire de la Chrétienté
1363
30 novembre
COURONNEMENT D'ALBERT DE MECKLEMBOURG
Albert de Mecklembourg est couronné roi de Suède le 30 novembre 1363. Élu par les nobles après la déposition de Magnus IV, son règne est catastrophique, son pouvoir s'affaiblissant face à l'aristocratie gouvernant à sa place. Albert de Suède tente de reprendre le pouvoir après la mort de Bo Jonsson Grip, leader de la fronde nobiliaire, mais il est déposé à son tour le 24 février 1389. Il abdique en 1395, et se retire dans son duché où il règne jusqu'à son décès en 1412.
Voir aussi : Histoire de la Politique
1406
30 novembre
ELECTION DU PAPE GRÉGOIRE XII
Grégoire XII (né Angelo Correr à Venise, vers 1325) devient le 203e pape de Rome. Durant son pontificat, qu'il occupa jusqu'à sa démission en 1415, il s'échina à parlementer avec Benoît XIII, antipape d'Avignon, afin de réduire le Grand schisme d'Occident, mais sans succès. Bien que désavoué lors du concile de Pise (1409), il ne se résigna que lors du concile de Constance (1414-1418), qui mit un terme au Grand schisme avec l'élection de Martin V. Alors cardinal-évêque de Porto, il disparut à Recanati, dans les Marches, en 1417.
Voir aussi : Histoire de Venise - Benoît xiii - Grand schisme d'occident - Concile de constance - Martin v - Histoire des Affaires religieuses
1427
30 novembre
NAISSANCE DE CASIMIR IV JAGELLON, ROI DE POLOGNE
Naît Casimir IV Jagellon, futur roi de Pologne (1447-1492) et grand-duc de Lituanie (1440-1492), règnes conjoints durant lesquels Il s'échina à perpétuer l'union entre les deux pays, jusqu'à sa mort, le 7 juin 1492. Fils de Ladislas II Jagellon, succédant à son frère, Ladislas III, au trône polonais en 1447, il fit recouvrir à son royaume les territoires perdus de Prusse-Orientale, qu'il arracha aux chevaliers teutoniques après la guerre de Treize ans (1454-1466), leur imposant ainsi la seconde paix de Thorn.
Voir aussi : Pologne - Lituanie - Casimir iv jagellon - Ladislas III - Prusse-orientale - Histoire de la Politique
1508
30 novembre
NAISSANCE D'ANDREA DI PIETRO DELLA GONDOLA, ARCHITECTE ITALIEN
Andrea di Pietro della Gondola, dit Andrea Palladio, naît le 30 novembre 1508 à Padoue. Architecte de la Renaissance italienne, il a imaginé un grand nombre de bâtiments majeurs en Italie et notamment en Vénétie, parmi lesquels la basilique San Giorgio Maggiore de Venise ou encore le théâtre olympique de Vicence. Son traité intitulé "Les quatre livres de l'architecture" a eu une profonde influence sur l'architecture occidentale des siècles suivants.
Voir aussi : Histoire de Venise - Architecte - Renaissance italienne - Histoire de l'Art
1637
30 novembre
NAISSANCE DE L'ÉCRIVAIN ET HISTORIEN LOUIS-SÉBASTIEN LE NAIN DE TILLEMONT
Louis-Sébastien Le Nain de Tillemont est né le 30 novembre 1637 à Paris dans une riche famille janséniste. Il étudie l'histoire et dès l'âge de 20 ans, commence la rédaction de ses deux oeuvres monumentales : les "Mémoires pour servir à l'histoire ecclésiastique des six premiers siècles" qui retracent les 6 premiers siècles de l'histoire de l'Eglise, et "l'Histoire des empereurs et autres princes qui ont régné pendant les six premiers siècles de l'Eglise", qui retrace l'histoire des empereurs romains pendant la même période. Ces ouvrages seront publiés en 1690 et 1693. De Tillemont était réputé pour sa grande précision et son sens du détail.
Voir aussi : Histoire de l'Art
1700
30 novembre
BATAILLE DE NARVA
La bataille de Narva (Estonie), qui a lieu le 30 novembre 1700, est une des premières batailles de la Seconde Guerre du Nord. Avec seulement 8 000 hommes Charles XII de Suède parvient à vaincre 37 000 Russes. Les Suédois profitent de la confusion et du manque de visibilité pour semer la panique dans les rangs russes, faisant 6 000 morts et 20 000 prisonniers.
Voir aussi : Bataille - Charles XII - Seconde Guerre du Nord - Histoire des Guerres
1718
30 novembre
DÉCÈS DE CHARLES XII DE SUÈDE
Le 30 novembre 1718, Charles XII, roi de Suède, meurt dans le bombardement du fort norvégien de Fredriksten. Le roi voulait envahir la Norvège afin de défendre son royaume contre les attaques des coalisés. Ceux-ci comptaient en effet envahir la Suède, affaiblie par la défaite contre les Russes à Poltava.
Voir aussi : Décès - Roi - Suède - Charles XII - Histoire des Décès
1750
30 novembre
DÉCÈS DU MARÉCHAL DE SAXE
Le maréchal général de France et condottiere, Maurice de Saxe décède à Chambord. Fils adultérin de la comtesse de Königsmark et du futur roi de Pologne Auguste II, il participe à sa première bataille en 1712 face aux Suédois. Il prend ensuite une part active à la guerre de Succession de Pologne ainsi qu'à la guerre de Succession d'Autriche au service de la France. Il s'illustra notamment durant les batailles de Fontenoy et de Rocourt. En récompense de ses victoires, il fut nommé gouverneur à vie de Chambord en 1748, deux ans avant de s'éteindre.
Voir aussi : Décès - Militaire - Maurice de Saxe - Histoire des Décès
1786
30 novembre
LA TOSCANE ABOLIT LA PEINE DE MORT
Sous le règne de Pietro Leopoldo, le Grand Duché de Toscane est le premier Etat à abolir la peine de mort et la torture. C’est à cette époque que Cesare Beccaria avait publié son traité « Des délits et des peines » qui prônait la suppression de la peine capitale, alors que l’abolitionnisme n’était que très peu répandu.
Voir aussi : Traité - Histoire de la Peine de mort - Histoire de la Justice
1789
30 novembre
LA CORSE DEVIENT FRANÇAISE
A l'Assemblé Constituante, le député corse Antoine-Christophe Salicetti déclare: " La Corse fait partie intégrante de l'empire français". L'île qui était jusqu'alors une province autonome, est rattachée à la France. En 1790, la Corse deviendra un département.
Voir aussi : Indépendance - Dossier histoire de la Corse - Histoire de la Révolution
1807
30 novembre
LISBONNE CAPITULE FACE À NAPOLÉON
La Grande Armée de Napoléon, commandée par les généraux Junot, Dupont et Moncey entre dans Lisbonne avec 25 000 hommes. Ils trouvent la capitale abandonnée. La veille, le roi du Portugal Dom Jão Ier et sa cour ont fui vers le Brésil. Pour l'empereur la conquête du Portugal est indispensable, car le pays est le plus fidèle allié de l'Angleterre.
Voir aussi : Napoléon - Capitulation - Histoire de Lisbonne - Histoire de l'Empire
1825
30 novembre
OBSÈQUES DU GÉNÉRAL FOY
Général de l’Empire ayant participé aux Cent Jours puis député libéral, le général Foy a bénéficié d’une grande popularité. Lors de ces obsèques près de 100 000 personnes défilent dans les rues de Paris. En plein état de grâce de Charles X et des Ultras, cet hommage populaire rendu à un opposant dissone et semble être un premier avertissement, d’autant plus que le rassemblement se transforme rapidement en manifestation assez violente et explicitement hostile au pouvoir.
Voir aussi : Dossier histoire de la Restauration - Charles X - Ultraroyalistes - Manifestation - Histoire des Cent jours - Histoire des Décès
1835
30 novembre
NAISSANCE DE MARK TWAIN, ÉCRIVAIN AMÉRICAIN
Né le 30 novembre 1835, Samuel Langhorne Clemens adopta le pseudonyme de "Mark Twain", expression utilisée par les pilotes de bateaux à vapeur sur le Mississipi. Reporter à partir de 1864, il écrivit des romans racontant ses nombreux voyages et se moquant de ses compatriotes. Il devint célèbre grâce à ses deux romans "Les Aventures de Tom Sawyer" et "Les Aventures de Huckleberry Finn" et fut très irrévérencieux envers les religions. Il mourut en 1910.
Voir aussi : écrivain - Romans - Mississipi - Mark Twain - Tom Sawyer - Histoire de l'Art
1853
30 novembre
BATAILLE DE SINOP.
La bataille de Sinope a lieu durant la guerre de Crimée. Cette bataille navale oppose les Turcs aux Russes au nord de la Turquie. Les Ottomans cherchent à assurer leurs positions dans le secteur et envoient quelques unités marines. Elles affrontent alors la flotte russe durant une heure. Les Russes bombardent les Ottomans et détruisent la majorité des bateaux ennemis. Après cette bataille, le Royaume-Uni et la France déclarent la guerre à la Russie.
Voir aussi : France - Russie - Histoire de l'Empire ottoman - Royaume-Uni - Bataille navale - Histoire des Guerres
1854
30 novembre
LA CONCESSION DU CANAL DE SUEZ EST CÉDÉE À FERDINAND DE LESSEPS
Alors vice-roi d’Égypte, Saïd Pacha accorde à Ferdinand de Lesseps une concession de 99 ans, lui permettant de percer l’isthme de Suez. Le Français envisage en effet de créer une route maritime entre la Méditerranée et la Mer Rouge. Il est prévu qu’à la fin de la concession, le canal devienne propriété de l’Égypte. Pour superviser le chantier et gérer les fonds, de Lesseps créera la Compagnie universelle du canal maritime de Suez. Même si le projet se heurtera aux désaccords britanniques, il sera mené à son terme, en 1869, après dix ans de travaux.
Voir aussi : Histoire du Canal de Suez - Ferdinand de Lesseps - Histoire des Grands travaux
1874
30 novembre
NAISSANCE DE WINSTON CHURCHILL
Naissance à Londres de l'homme d'Etat britannique Sir Winston Leonard Spencer Churchill, dit le vieux « Lion ». Premier ministre (1940-1945) d'un Royaume-Uni plongé dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale, il résista à l'Allemagne nazie, promettant alors « de la sueur, du sang, des larmes » au peuple anglais. En gagna son immense popularité. Chef de file des Alliés aux côtés de Staline, il participa à la réorganisation du monde d'après-guerre par ses vainqueurs, lors des conférences de Potsdam et Yalta. Eternel cigare au bec, sourcil froncé et grommelant, si apprécié pour ses bons mots – « An apple a day keeps the Doctor away… à condition de bien viser » –, également peintre, écrivain et historien, Churchill mourut le 24 janvier 1967, dans son domicile Londonien, des suites d'un accident vasculaire cérébral. Prix Nobel de littérature en 1953, distingué pour ses discours politiques.
Voir aussi : Royaume-Uni - Histoire du Prix Nobel - Churchill - Allemagne nazie - Histoire de la Politique
1900
30 novembre
COMMERCIALISATION DU "MÉCCANO"
Inventé par le britannique Franck Hornby en 1899, le meccano est mis en vente en Angleterre. C'est en cherchant un cadeau inventif à faire à ses enfants pour Noël, que Franck Hornby eu l'idée de mettre au point un jeu de construction en métal. La première création qu'il réalisa était une grue.
Voir aussi : Histoire des Loisirs
1900
30 novembre
DÉCÈS D'OSCAR WILDE
Le 30 novembre 1900, à Paris, meurt l'écrivain irlandais, Oscar Wilde. Né le 16 octobre 1854 à Dublin dans une famille bourgeoise, le poète suit des études brillantes, avant de se lancer dans une carrière littéraire. On lui doit notamment « Le Portrait de Dorian Gray » en 1890, ou encore « Le fantôme de Canterville et autres contes » en 1887. Il eut de nombreux soucis avec la justice en raison de son homosexualité.
Voir aussi : Oscar Wilde - Histoire de l'Art
1904
30 novembre
HENRI CORNET, VAINQUEUR DU TOUR
Alors âgé d’à peine 20 ans, Henri Cornet est déclaré vainqueur du Tour de France. Il était d’abord classé cinquième mais l’Union Vélocipédique de France élimine les quatre premiers coureurs qui n’avaient pas respecté le règlement. Ce Tour restera marqué par les batailles entre spectateurs qui sont allés jusqu’à agresser certains coureurs et jeter des clous sur la route. Desgrange, le fondateur du Tour, a même failli mettre un terme à cette course annuelle.
Voir aussi : Histoire du Tour de France - Henri Desgrange - Histoire du Cyclisme
1913
30 novembre
PREMIÈRE APPARITION DE CHARLIE CHAPLIN
Parti d'Angleterre pour les Etats-Unis, Charlie Spencer Chaplin débute sa carrière d'acteur au cinéma et joue dans son premier film: "Making a living" de Mack Sennet. Chaplin signe ici son premier contrat et tournera une trentaine de films avec Sennet. En 1914, il créera le personnage de Charlot dans: "Charlot vagabond.
Voir aussi : Chaplin - Charlot - Histoire du Cinéma
1918
30 novembre
L’ISLANDE DEVIENT UN ÉTAT SOUVERAIN
Rattachée au Danemark depuis 1380, l’Islande acquiert enfin sa souveraineté, bien que le roi du Danemark demeure encore roi d’Islande. C’est là un grand pas vers l’indépendance définitive, qui sera établie en 1944. Déjà, depuis 1904, le pays bénéficiait d’une certaine autonomie quant à sa politique intérieure. L’occupation allemande au Danemark, et britannique en Islande, marquera également une rupture entre les deux états.
Voir aussi : Indépendance - Histoire de la Décolonisation
1934
30 novembre
MORT D'HÉLÈNE BOUCHER
Lors d'une séance d'entraînement au dessus de Versailles, l'aviatrice française meurt accidentellement à bord d'un Caudron rafale. Hélène Boucher avait remporté 7 fois le record du monde de vitesse sur 1000 km et fut la première à accomplir seule le raid Paris-Saigon en 1929.
Voir aussi : Décès - Histoire de l'Aviation - Avion - Pilote - Histoire de l'Aéronautique
1937
30 novembre
NAISSANCE DU RÉALISATEUR RIDLEY SCOTT
Naissance du réalisateur et producteur britannique Ridley Scott, le 30 novembre 1937 à South Shields. Primé dans la catégorie « premier film », « Les Duellistes » a lancé sa carrière de réalisateur. Connu pour ses films comme « Alien » ou « Blade Runner », il s'associe avec son frère cadet, Tony, et crée la société de production Scott Free Productions en 1995. « Gladiator » ou « American Gangster » font partie des réussites de Ridley Scott.
Voir aussi : Réalisateur - Britannique - Ridley Scott - Histoire de l'Art
1938
30 novembre
CORNELIU ZELEA CODREANU EST EXÉCUTÉ
Corneliu Zelea Codreanu est exécuté dans la prison de Jilava, en Roumanie, le 30 novembre 1938. Politicien roumain et fondateur du parti ultranationaliste nommé « la Légion de l'Archange Michel », le chef de la Garde de fer s'est fait connaître pour son antisémitisme radical. Il fera tuer plusieurs ministres roumains avant d'être, à son tour, abattu pendant son transport en prison par les gendarmes, sous les ordres de Charles II de Roumanie.
Voir aussi : Roumanie - Garde de Fer - Charles II de Roumanie - Corneliu Zelea Codreanu - Histoire de la Politique
1939
30 novembre
L'URSS ATTAQUE LA FINLANDE
Sans même lui avoir déclaré la guerre, Staline envahit la Finlande suite à un différent frontalier concernant l'isthme de Carélie. 400 000 soldats russes prennent d'assaut le pays. La capitale, Helsinki est bombardée ainsi que la ville de Viborg. 265 000 Finlandais résisteront à l'Armée rouge dans ce conflit, appelé la "Guerre d'hiver". L'Opinion internationale s'insurge contre cette agression. L'URSS sera exclue de la SDN le 14 décembre. Le conflit, plus difficile que prévu pour les Soviétiques, ne prendra fin qu'avec la signature du traité de Moscou le 12 mars 1940 où la Finlande devra céder une partie de son territoire. L'URSS annexera en effet 40 000 km2. En 1941, la Finlande reprendra l'offensive en s'alliant à l'Allemagne.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Invasion - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1942
30 novembre
VICTOIRE JAPONAISE À LA BATAILLE DE TASSAFARONGA
La bataille de Tassafaronga est un épisode sanglant de la guerre du Pacifique. Elle s'est déroulée sur les côtes de Guadalcanal. Cette bataille qui opposait les Alliés aux Japonais s'est déroulée sur une seule nuit, le 30 novembre 1942. La supériorité des Japonais dans le domaine des batailles nocturnes leur a permis d'obtenir une victoire incontestée contre l'armée américaine. Les troupes japonaises combattaient sous les ordres de Yamamoto, et les Américains sous les ordres de Halsey.
Voir aussi : Guadalcanal - Yamamoto - Histoire des Guerres
1944
30 novembre
MUTINERIES DE THIAROYE
Le 30 novembre 1944 à Thiaroye, au Sénégal, les tirailleurs de l'armée française récemment démobilisés manifestent pour que leur soient payés leurs arriérés de solde et leur prime de démobilisation. Le refus de l'état-major français de répondre à leur demande provoque un bras de fer : 35 tirailleurs sont tués, 35 gravement blessés et 34 lourdement condamnés.
Voir aussi : Seconde guerre mondiale - Massacre - Colonisation - Armée française - Histoire des Guerres
1947
30 novembre
DÉBUT DE LA GUERRE CIVILE EN PALESTINE MANDATAIRE
La guerre civile entre les communautés juive et arabe de Palestine débute le 30 novembre 1947, suite au plan de partage approuvé par l'ONU. En effet, ce dernier, qui prévoit de fractionner la Palestine en un État arabe et un État juif, déclenche la colère de la communauté arabe et les premières vagues de violence. La guerre civile s'achève le 14 mai 1948 avec la proclamation de l'État d'Israël et la fin du mandat britannique sur la Palestine.
Voir aussi : Guerre civile - Histoire de la Palestine - Histoire des Guerres
1974
30 novembre
DÉCOUVERTE DE LUCY
Au sud de l'Ethiopie, une expédition de 17 paléontologues découvre 52 restes d'un squelette vieux de 3 millions d'années. Restitué à 40%, le corps sera baptisé "Lucy". L'australopithèque de 1,20 mètre avait, selon les scientifiques, 20 ans au moment de sa mort. Le squelette de Lucy est le plus ancien squelette humain jamais retrouvé.
Voir aussi : Dossier histoire des découvertes archéologiques - Histoire de l'Archéologie
1987
30 novembre
INAUGURATION DE L'INSTITUT DU MONDE ARABE
L’Institut du Monde Arabe est inauguré à Paris. Souhaité par Mitterrand et fruit de la collaboration avec vingt-deux pays arabes, cet organisme aura pour but d’approfondir la connaissance du monde arabe en France et de créer un pont culturel entre les cultures occidentales et arabes.
Voir aussi : Histoire de Paris - Mitterrand - Inauguration - Histoire des Institutions
1988
30 novembre
INSTAURATION DU RMI
La loi sur le revenu minimum d'insertion (RMI) est définitivement adoptée par l'Assemblée Nationale à l'unanimité. Le texte, proposé par le gouvernement de Michel Rocard, sera débattu durant les mois d'octobre et novembre avant d'être voté. Dès février 1989, 570 000 foyers pourront bénéficier du RMI.
Voir aussi : Histoire du RMI - Histoire du Social
1994
30 novembre
GUY DEBORD MET FIN À SES JOURS
L’écrivain et cinéaste Guy Debord se suicide et laisse derrière lui une œuvre majeure dans la société française du vingtième siècle. Auteur de « La société du spectacle », paru en 1967, il fut aussi l’un des fondateurs de l’Internationale Situationniste en 1957. Sa pensée et celle de cette organisation proposaient un marxisme libertaire qui a fortement influencé mai 1968.
Voir aussi : Marx - Histoire de la Philosophie
2002
30 novembre
DUMAS ACCÈDE AU PANTHÉON
Les cendres d’Alexandre Dumas sont transférées au Panthéon et rejoignent celles de Voltaire, Rousseau, Hugo et Zola, écrivains qui participent symboliquement à la construction de la nation. Le cercueil est entouré de mousquetaires et d’une Marianne métisse lors de la cérémonie.
Voir aussi : Histoire du Panthéon - Alexandre Dumas - Cérémonie - Histoire des Romans
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
La bataille de Sinope est une bataille navale qui eut lieu le 30 novembre 1853, dans le port de Sinope, dans le nord de la Turquie, pendant la guerre de Crimée (1853-1855). Elle est considérée comme la dernière grande bataille de la marine à voiles et c'est le premier engagement majeur du conflit.
Depuis quelques semaines, plusieurs escarmouches avaient opposé en mer Noire les flottes russes et ottomanes (combat de Pitsounda).
Les Turcs décidèrent de renforcer leur dispositif dans la région et plusieurs escadres furent donc envoyées croiser, dont celle de l'amiral Osman Pacha, qui mouilla à Sinope, rejoignant la frégate Kaid Zafer, qui avait fait partie d'une patrouille précédente et s'y trouvait déjà. Une frégate à vapeur (probablement la Taif), vint peu après grossir la flotte ottomane. Les Turcs auraient également souhaité envoyer des navires de ligne à Sinope, mais ils en furent dissuadés par l'ambassadeur britannique en poste à Constantinople. En effet, le Royaume-Uni et la France soutenaient l'empire ottoman contre la Russie mais ne voulaient pas la guerre; quand il devint probable qu'elle allait néanmoins éclater, ils firent tout ce qui était en leur pouvoir pour que la Russie soit à l'origine du casus belli.
La flotte de la mer Noire russe, commandée par l'amiral Pavel Nakhimov, pénétra dans le port de Sinope, en deux lignes, composée de 3 navires de ligne chacune et mouilla en face de la ligne ottomane. La bataille dura une heure. Les Russes utilisèrent des obus explosifs Paixhans pour détruire les navires ottomans, et seule la Taif échappa au désastre et réussit à rejoindre Constantinople le 2 décembre, poursuivie par les vapeurs russes.
La bataille conduisit la France et le Royaume-Uni à déclarer la guerre à la Russie, au début de l'année 1854, afin de soutenir l'empire ottoman
Navires engagés
Russie
Navires de ligne
Grand-duc Constantin (Veliky Kniaz Konstantin) 120 canons
Tri Sviatitelia 120 canons
Ville de Paris (Parij) 120 canons (vice-amiral)
Impératrice Marie (Imperatriitsa Maria) 84 canons (Amiral)
Tchesma 84 canons
Rostislav 84 canons
Frégates
Koulevtcha 54 canons
Kagoul 44 canons
Vapeurs
Odessa 4 canons
Crimée(Krym) 4 canons
Chersonèse (Khersones) 4 canons
Empire ottoman
Frégates
Avni Illah 44 canons
Fazl Illah 44 canons (à l'origine le Rafail, capturé pendant la guerre de 1828-1829)
Nizamieh 62 canons
Nessin Zafer 60 canons
Navek Bahri 58 canons
Damiat 56 canons (Égyptien)
Kaid Zafer 54 canons
Corvettes
Nejm Fishan 24 canons
Feyz Mabud 24 canons
Kel Safid 22 canons
Frégates/corvettes à vapeur
Taif 12 canons
Erkelye 10 canons
Depuis quelques semaines, plusieurs escarmouches avaient opposé en mer Noire les flottes russes et ottomanes (combat de Pitsounda).
Les Turcs décidèrent de renforcer leur dispositif dans la région et plusieurs escadres furent donc envoyées croiser, dont celle de l'amiral Osman Pacha, qui mouilla à Sinope, rejoignant la frégate Kaid Zafer, qui avait fait partie d'une patrouille précédente et s'y trouvait déjà. Une frégate à vapeur (probablement la Taif), vint peu après grossir la flotte ottomane. Les Turcs auraient également souhaité envoyer des navires de ligne à Sinope, mais ils en furent dissuadés par l'ambassadeur britannique en poste à Constantinople. En effet, le Royaume-Uni et la France soutenaient l'empire ottoman contre la Russie mais ne voulaient pas la guerre; quand il devint probable qu'elle allait néanmoins éclater, ils firent tout ce qui était en leur pouvoir pour que la Russie soit à l'origine du casus belli.
La flotte de la mer Noire russe, commandée par l'amiral Pavel Nakhimov, pénétra dans le port de Sinope, en deux lignes, composée de 3 navires de ligne chacune et mouilla en face de la ligne ottomane. La bataille dura une heure. Les Russes utilisèrent des obus explosifs Paixhans pour détruire les navires ottomans, et seule la Taif échappa au désastre et réussit à rejoindre Constantinople le 2 décembre, poursuivie par les vapeurs russes.
La bataille conduisit la France et le Royaume-Uni à déclarer la guerre à la Russie, au début de l'année 1854, afin de soutenir l'empire ottoman
Navires engagés
Russie
Navires de ligne
Grand-duc Constantin (Veliky Kniaz Konstantin) 120 canons
Tri Sviatitelia 120 canons
Ville de Paris (Parij) 120 canons (vice-amiral)
Impératrice Marie (Imperatriitsa Maria) 84 canons (Amiral)
Tchesma 84 canons
Rostislav 84 canons
Frégates
Koulevtcha 54 canons
Kagoul 44 canons
Vapeurs
Odessa 4 canons
Crimée(Krym) 4 canons
Chersonèse (Khersones) 4 canons
Empire ottoman
Frégates
Avni Illah 44 canons
Fazl Illah 44 canons (à l'origine le Rafail, capturé pendant la guerre de 1828-1829)
Nizamieh 62 canons
Nessin Zafer 60 canons
Navek Bahri 58 canons
Damiat 56 canons (Égyptien)
Kaid Zafer 54 canons
Corvettes
Nejm Fishan 24 canons
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Kel Safid 22 canons
Frégates/corvettes à vapeur
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1145
1 décembre
Le pape appelle à une nouvelle croisade
Eugène III émet la bulle pontificale "Quantum praedecessores" qui appelle à une nouvelle croisade. Cette décision fait suite à la perte, pour la chrétienté, d’Edesse, sur la frontière du Royaume de Jérusalem. Cet appel ne rencontre en fait qu'un faible écho avant que Bernard de Clairvaux ne s’en empare. Les expéditions qui suivront ne se solderont que par des échecs cuisants pour les croisés.
Voir aussi : Pape - Histoire de Jérusalem - Dossier histoire des Croisades - Histoire de la Chrétienté
1455
1 décembre
Disparition du sculpteur italien Lorenzo Ghiberti
Le 1er décembre 1455, le sculpteur italien Lorenzo Ghiberti, de son véritable nom Lorenzo di Cione, s'éteint à Florence, là où il avait vu le jour en 1378. Sculpteur, mais aussi orfèvre et architecte florentin, Lorenzo Ghiberti aura contribué tout au long de sa vie au renouvellement de l'art occidental, qui aboutira au mouvement de la Renaissance. L'artiste est également l'auteur d'un traité qui retrace la toute première histoire de l'art moderne.
Voir aussi : Renaissance - Sculpteur - Histoire de l'Art
1513
1 décembre
Promesse de mariage entre de Charles de Castille et Renée de France
Le 1er décembre 1513, le traité de Blois est adopté entre le roi Louis XII et Charles, prince de Castille. Il contient les premiers articles du contrat de mariage prévu entre Renée de France, fille du roi, et Charles. Cette union ne se fera finalement pas, ce dernier se mariant finalement en 1526 avec sa cousine, Marie de Portugal, tandis que Renée de France s'unit à Hercule II d'Este, duc de Ferrare, de Modène et de Reggio, en mai 1528.
Voir aussi : Traité - Roi - Louis XII - Charles - Renée de France - Histoire des Traités
1630
1 décembre
Georges Ier Rákóczi devient voïévode de Transylvanie
Fils de Sigismond II Rákóczi, Georges Ier Rákóczi devient prince de Transylvanie, qu'on appelle « voïévode » le 1er décembre 1630. Normalement, le trône aurait dû revenir à son frère Etienne III Bethlen, mais le soutien de Catherine de Brandebourg, une femme puissante de la noblesse, joue en la faveur de Georges. Il épousera Zsuzsanna Lorántffy qui lui donnera deux fils pour lui succéder. Pendant la guerre de Trente ans, le voïévode prend le parti des protestants et combattra aux côtés de la France et de la Suède contre le Saint-Empire romain germanique. Il préservera ainsi la liberté de culte en Hongrie occidentale et préservera l'indépendance de la Transylvanie.
Voir aussi : Histoire de la Guerre de Trente Ans - Histoire de la Transylvanie - Voïévode - Histoire de la Politique
1633
1 décembre
Mort de l'infante d'Espagne, archiduchesse d'Autriche et gouverneur des Pays-Bas espagnols
Née en 1566, Isabelle-Claire-Eugénie d'Autriche, de la maison des Habsbourg, fut la fille du roi Philippe II d'Espagne et petite-fille du roi de France Henri II. Elle pourra ainsi prétendre au trône de l'Espagne mais aussi à celui de France et au duché de Bretagne. Tenue en échec, elle reçoit le trône des Pays-Bas en dot grâce à son mariage avec Albert d'Autriche, le fils de l'empereur Maximilien II. Sa cour intègrera de grands artistes comme Rubens ou Brueghel. Les époux réussiront à établir la paix entre les Pays-Bas protestants et l'Espagne catholique, ce qui permettra au commerce de prendre son essor. Albert meurt en 1621 et Isabelle le 1er décembre 1633, après avoir assuré une période de calme. En 1648, le Traité de Westphalie marquera la fin de la Guerre de Trente ans et les Pays-Bas seront définitivement séparés de la couronne espagnole.
Voir aussi : Philippe II d'Espagne - Henri II de France - Albert d'Autriche - Rubens - Histoire de la Politique
1640
1 décembre
Le Portugal retrouve son indépendance
La petite noblesse du Portugal se soulève contre l'occupant espagnol. Elle rétablit l'indépendance du pays et porte sur le trône l'un des siens, Jean de Bragance, qui prend le nom de Jean IV. En 1578, le roi du Portugal, Sébastian, avait été tué au Maroc et le roi d'Espagne, Philippe II de Habsbourg, en avait profité pour pendre son titre.
Voir aussi : Libération - Histoire de l'Occupation - Histoire de la Décolonisation
1641
1 décembre
Le Parlement anglais vote la Grande Remontrance contre le roi
Le Parlement fait voter la Grande Remontrance contre le roi. Il s’agit d’une liste de griefs et de réformes permettant aux parlementaires de contrôler le pouvoir exécutif. L'événement aura indirectement pour conséquence de déclencher la guerre civile d'Angleterre.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Charles Ier d'Angleterre - Histoire du Long Parlement - Histoire de la Guerre civile d'Angleterre - Histoire de la Politique
1813
1 décembre
Guillaume Ier monte sur le trône hollandais
Au lendemain de la bataille de Leipzig, durant laquelle Napoléon Bonaparte essuie une grande défaite, les Hollandais se révoltent. Ils portent ainsi Guillaume Ier, fils de Guillaume V, sur le trône. Il faudra attendre le congrès de Vienne, en 1815, pour qu’un Royaume des Pays-Bas voie le jour, regroupant les territoires de la future Belgique, ceux des anciennes Provinces-Unies, le Luxembourg ainsi que certaines colonies indonésiennes. Guillaume Ier en prendra alors officiellement la tête. Définitivement, les Provinces-Unies n'existent plus.
Voir aussi : Dossier histoire des Provinces-Unies - Napoléon Bonaparte - Histoire du Congrès de Vienne - Histoire de la Politique
1873
1 décembre
Mort de Francis Garnier au Vietnam
L'explorateur et officier de marine français Francis Garnier (né à Saint-Etienne en 1839) est tué par des pirates chinois dans le port de Hanoï. Ancien des campagnes françaises d'Extrême-Orient contre la Chine et l'Annam (1860-2), il prit part à l'exploration du Mékong (1866-8) d'Ernest Doudart de Lagrée avant de s'engager dans le conflit franco-allemand de 1870. De retour dans la région, il fut ensuite chargé de poser les bases de l'établissement de la présence française au Tonkin.
Voir aussi : Chine - Tonkin - Vietnam - Extrême-orient - Histoire des Sciences et techniques
1891
1 décembre
Création du Bureau international permanent de la paix
Le Bureau international permanent de la paix est fondé à Berne, le 1er décembre 1891, à la suite du 3e Congrès universel pour la paix. L'objectif est de réunir les organisations défendant le principe du règlement des guerres dans une volonté pacifiste. Fredrik Bajer, premier président, milite pour la création d'une cour de justice internationale et d'un corps juridictionnel supranational pour la négociation des conflits. Le Bureau reçoit le prix Nobel de la paix en 1910.
Voir aussi : Histoire de Berne - Prix Nobel de la Paix - Histoire de la Politique
1896
1 décembre
Naissance de Georgi Konstantinovich Joukov
Né le 1er décembre 1896, Georgi Konstantinovich Joukov adhère au parti communiste durant la révolution d'Octobre. Ce militaire russe se distingue, en 1939, en domptant les troupes japonaises en Mongolie. Promu, il participe à la Guerre d'Hiver en Finlande, puis brise le siège de Leningrad, et libère la Biélorussie de l'armée allemande. Il reçoit la capitulation allemande, en avril 1945, et, y devient premier gouverneur de la zone d'occupation soviétique. Ecarté car trop populaire, il meurt en 1974.
Voir aussi : Militaire - Communiste - Mongolie - Histoire de la Politique
1900
1 décembre
Les femmes françaises accèdent au barreau
Une loi française autorise les femmes à exercer la profession d'avocat. En 1897, Jeanne Chauvin, pourvue de tous les diplômes requis, n'avait pas eu le droit de prêter serment devant la Cour d'Appel de Paris. Au XXIe siècle, les avocates représenteront près de la moitié des effectifs.
Voir aussi : Dossier histoire du féminisme - Loi - Avocat - Histoire des Femmes
1916
1 décembre
Assassinat du Père Charles de Foucauld
Le père Charles de Foucauld a été assassiné par un adolescent qui devait assurer sa garde dans le Sahara (Algérie française). Il sera enterré une première fois par les Touaregs, à quelques mètres de la porte de son ermitage. Son corps sera ensuite déplacé à deux reprises. Il repose aujourd'hui dans un tombeau à El Goléa, ville appelée aujourd'hui El Ménéa. Le père Charles de Foucauld a été déclaré vénérable par le pape Jean-Paul II en 2001, puis bienheureux par son successeur Benoît XVI quatre ans plus tard.
Voir aussi : Assassinat - Histoire de l'Algérie française - Charles de Foucauld - Histoire de la Chrétienté
1918
1 décembre
Naissance de la Yougoslavie
Les territoires des Serbes, des Croates et des Slovènes sont réunis pour la première fois en un seul et même royaume. Avec trois religions, deux alphabets, quatre langues et davantage encore de nationalités, la future Yougoslavie paraît aussi fragile que les empires austro-hongrois et ottoman dont elle est issue.
Voir aussi : Fondation - Histoire de la Serbie - Slovénie - Histoire des Traités
1918
1 décembre
Naissance de la "grande Roumanie"
La Transylvanie, ainsi que la Bessarabie et la Bucovine intègre la Roumanie, réalisant ainsi la Grande Roumanie que les puissances alentours refusaient de voir naître. Cette intégration est permise par la dislocation de l’Empire Austro-hongrois, ainsi que par l’affaiblissement de la Russie et de la Turquie suite à la Première Guerre mondiale.
Voir aussi : Dossier histoire fête nationale - Histoire de l'Autriche-Hongrie - Histoire de la Bessarabie - Histoire de l'Etat
1918
1 décembre
Prise de pouvoir de Pierre Ier de Serbie
Né à Belgrade, le 29 juin 1844, Pierre Kara?or?evi? est roi de Serbie de 1903 à 1918. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, le 1er décembre 1918, il devient roi des Serbes, des Croates et des Slovènes, place qu'il conservera jusqu'en 1921. Avec sa prise de pouvoir, Pierre Ier de Serbie amène aussi la constitution considérée la plus démocrate et libérale de l'Europe contemporaine. Il meurt à Belgrade à l'âge de 77 ans.
Voir aussi : Première Guerre mondiale - Croates - Slovènes - Histoire de la Politique
1920
1 décembre
Election d' Álvaro Obregón au Mexique
Venustiano Carranza, président du Mexique de 1915 à 1920, mourut le 21 mai 1920. Adolfo de la Huerta assura l'intérim du 1er juin 1920 au 1er décembre 1920. Des élections furent alors organisées et c'est Álvaro Obregón qui prit la tête du pays. Adolfo de la Huerta se révolta lors du remplacement d'Álvaro Obregón au pouvoir, se considérant comme le successeur naturel du président. Mais c'est finalement Plutarco Elías Calles qui succéda à Obregón. Ce dernier entama une nouveau mandat en 1928 mais fut assassiné juste après son élection.
Voir aussi : Président - Mexique - Huerta - Calles - Obregón - Histoire de la Politique
1923
1 décembre
Naissance du dessinateur Morris
Le 1er décembre 1923, le monde de la bande dessinée accueille un nouveau-né, Maurice de Bevere, plus connu sous l'appellation Morris. Né en Belgique, le dessinateur tombe très vite amoureux de la bande dessinée, et, après quelques rencontres avec Peyo, Franquin ou Paape, il parvient à transformer cet amour de la plus belle des façons en créant en 1946 l'un des plus grands personnages de la BD, Lucky Luke. Le dessinateur belge s'éteindra à Bruxelles le 17 juillet 2011.
Voir aussi : Lucky Luke - Morris - Peyo - Histoire de l'Art
1929
1 décembre
Naissance de la Scuderia Ferrari
Pilote de course depuis 1918, Enzo Ferrari ne se contente pas de ce rôle et crée sa propre écurie, la Scuderia Ferrari. Le cheval cabré qui orne les voitures ne fait pas sa première apparition puisqu’Enzo l’avait « hérité » du comte de Barraca cinq ans plus tôt. Pendant près de vingt ans, l’écurie préparera des Alfa Romeo pour la course, avant que la marque Ferrari produise ses propres modèles de série dès 1947.
Voir aussi : Course - Ferrari - Enzo Ferrari - Alfa Romeo - Histoire des Sports mécaniques
1931
1 décembre
Ouverture du premier Prisunic, ancêtre du supermarché
C'est sous l'enseigne Prisunic que le groupe Pinault-Printemps-Redoute ouvre un magasin révolutionnaire rue Caumartin à Paris. Le concept est celui d'un commerce populaire qui vend des articles en grande série, et qui de ce point de vue est un précurseur du supermarché. Sa politique de prix bas lui assurera un grand succès.
Voir aussi : Histoire de Paris - Ouverture - Supermarché - Consommation - Histoire du Commerce
1934
1 décembre
Election de Lazaro Cardenas
Lazaro Cardenas est né le 21 mai 1895 au Mexique. Issu d'une famille modeste, il devient général à l'âge de 25 ans, il a d'ailleurs combattu José Gonzalo Escobar. Il entre ensuite en politique et passe du poste de gouverneur à celui de premier ministre. Il est élu le 1er décembre 1934 comme président du Mexique, où il reste en fonction jusqu'en 1940. Il fut ensuite ministre de la Défense nationale. Il est décédé le 19 octobre 1970.
Voir aussi : Président - Mexique - élection - Histoire de la Politique
1935
1 décembre
Naissance de Woody Allen
Woody Allen, de son vrai nom Allen Stewart Königsberg, est un acteur et réalisateur américain né à Brooklyn le 1er décembre 1935. Il est l'un des cinéastes américains les plus connus de ces quatre dernières décennies. Il reçut trois Oscars, deux meilleurs scénarios pour « Hannah et ses sœurs » et « Annie Hall ». Il recevra également pour ce dernier film le prix du meilleur réalisateur. En 2005, il tourne « Match Point » qu'il considère comme son meilleur film.
Voir aussi : Histoire de l'Art
1936
1 décembre
Les Jeunesses Hitlériennes obligatoires
Fondées en 1926, les Jeunesses hitlériennes deviennent obligatoires pour tous les jeunes de 10 à 18 ans, le 1er décembre 1936, tous les autres groupes de cette tranche d'âge étant automatiquement dissous. Formés pour devenir des surhommes de la race aryenne, ces jeunes Allemands devaient s'aguerrir pour servir le Troisième Reich. Les Jeunesses hitlériennes disparaîtront à l'issue de la Seconde Guerre mondiale, après avoir grandement contribué à défendre la ville de Berlin en 1945.
Voir aussi : Dossier histoire de Berlin - Troisième Reich - 1945 - Histoire de la Politique
1954
1 décembre
Prix Nobel de littérature pour Hemingway
Le prix Nobel est attribué à Ernest Hemingway et vient ainsi récompenser l’œuvre la plus représentative de la « Lost Generation » de l’entre-deux-guerres. Personnage à la vie aventureuse, il est notamment l’auteur de « Pour qui sonne le glas » qui évoque son expérience lors de la guerre civile en Espagne.
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - Guerre civile - Histoire des Romans
1955
1 décembre
Rosa Parks refuse de quitter sa place
Dans un bus de Montgomery (Alabama), Rosa Parks, une femme noire de 42 ans, refuse de céder sa place à un blanc comme c'est la règle. Rosa Parks est alors arrêtée par la police et condamnée à payer une amende de 15 dollars. Une campagne de boycott contre la compagnie de bus est lancée, avec à sa tête un jeune pasteur noir, Martin Luther King. Le 13 Novembre 1956, la Cour Suprême déclarera les lois ségrégationnistes de Montgomery illégales.
Voir aussi : Ségrégation - Martin Luther King - Histoire du Racisme
1959
1 décembre
Le traité de l'Antarctique
Douze nations, dont les Etats-Unis et l'Union soviétique, signent un traité définissant le statut de l'Antarctique. Il repose sur trois principes fondamentaux : la neutralisation militaire de l'Antarctique, l'interdiction d'y effectuer des essais nucléaires ou d'y stocker des déchets radioactifs et la liberté des recherches scientifiques.
Voir aussi : Dossier histoire du nucléaire - Histoire de l'Antarctique - Histoire des Traités
1986
1 décembre
Inauguration du Musée d'Orsay
Le président François Mitterrand, l'ancien président Valéry Giscard d'Estaing et le premier ministre Jacques Chirac inaugurent ensemble à Paris le Musée installé dans l'ancienne gare d'Orsay et consacré aux œuvres (peintures, sculptures, photographies…) des années 1848-1905.
Voir aussi : Histoire de Paris - Inauguration - Musée - Orsay - Histoire de la Peinture
1990
1 décembre
Jonction du tunnel sous la Manche
La première jonction entre Français et Britanniques est opérée sous la manche. Les derniers centimètres sont programmés le 1er décembre à midi et la poignée de main des foreurs se fait sous l’œil des caméras pour être retransmise en direct. L’événement se fait dans un tunnel de service à 15,6 km de la France et 22,3 km de l'Angleterre
Voir aussi : Dossier histoire du Tunnel sous la Manche - Tunnel - Histoire des Grands travaux
1991
1 décembre
La France gagne la Coupe Davis
La France remporte la coupe Davis pour la première fois depuis 1933. Elle s’impose 3 – 1 en finale face aux Etats-Unis. Henri Leconte et Guy Forget faisaient alors face à Andre Agassi et Pete Sampras.
Voir aussi : André Agassi - Histoire de la Coupe Davis - Histoire du Tennis
2004
1 décembre
Le PS dit Oui à l'Europe
François Hollande organise une consultation interne au sein du PS afin de savoir si le parti devra militer pour ou contre le projet de Constitution européenne. La victoire aisée du oui (58%) ne fera pas taire les dissensions, tandis que sa défaite lors du référendum sera encore un coup dur pour les socialistes.
Voir aussi : Constitution - Histoire du Parti Socialiste - Référendum - Histoire de la Construction européenne
2005
1 décembre
Acquitement général dans l'affaire d'Outreau
L’acquittement en appel de six condamnés, demandé par le procureur lui-même, met un terme à l’affaire d’Outreau. Sur les 17 personnes mises en examen lors du procès de Saint-Omer, 13 seront finalement acquittées face à l’écroulement de la thèse du réseau. Qualifiée de naufrage judiciaire et médiatique, l’affaire d’Outreau révèle des failles dans les méthodes utilisées pour les abus sexuels sur mineurs. L’Etat présentera par la voix du Président de la République ses excuses aux victimes.
Voir aussi : Procès - Histoire de la Justice
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
1 décembre
Le pape appelle à une nouvelle croisade
Eugène III émet la bulle pontificale "Quantum praedecessores" qui appelle à une nouvelle croisade. Cette décision fait suite à la perte, pour la chrétienté, d’Edesse, sur la frontière du Royaume de Jérusalem. Cet appel ne rencontre en fait qu'un faible écho avant que Bernard de Clairvaux ne s’en empare. Les expéditions qui suivront ne se solderont que par des échecs cuisants pour les croisés.
Voir aussi : Pape - Histoire de Jérusalem - Dossier histoire des Croisades - Histoire de la Chrétienté
1455
1 décembre
Disparition du sculpteur italien Lorenzo Ghiberti
Le 1er décembre 1455, le sculpteur italien Lorenzo Ghiberti, de son véritable nom Lorenzo di Cione, s'éteint à Florence, là où il avait vu le jour en 1378. Sculpteur, mais aussi orfèvre et architecte florentin, Lorenzo Ghiberti aura contribué tout au long de sa vie au renouvellement de l'art occidental, qui aboutira au mouvement de la Renaissance. L'artiste est également l'auteur d'un traité qui retrace la toute première histoire de l'art moderne.
Voir aussi : Renaissance - Sculpteur - Histoire de l'Art
1513
1 décembre
Promesse de mariage entre de Charles de Castille et Renée de France
Le 1er décembre 1513, le traité de Blois est adopté entre le roi Louis XII et Charles, prince de Castille. Il contient les premiers articles du contrat de mariage prévu entre Renée de France, fille du roi, et Charles. Cette union ne se fera finalement pas, ce dernier se mariant finalement en 1526 avec sa cousine, Marie de Portugal, tandis que Renée de France s'unit à Hercule II d'Este, duc de Ferrare, de Modène et de Reggio, en mai 1528.
Voir aussi : Traité - Roi - Louis XII - Charles - Renée de France - Histoire des Traités
1630
1 décembre
Georges Ier Rákóczi devient voïévode de Transylvanie
Fils de Sigismond II Rákóczi, Georges Ier Rákóczi devient prince de Transylvanie, qu'on appelle « voïévode » le 1er décembre 1630. Normalement, le trône aurait dû revenir à son frère Etienne III Bethlen, mais le soutien de Catherine de Brandebourg, une femme puissante de la noblesse, joue en la faveur de Georges. Il épousera Zsuzsanna Lorántffy qui lui donnera deux fils pour lui succéder. Pendant la guerre de Trente ans, le voïévode prend le parti des protestants et combattra aux côtés de la France et de la Suède contre le Saint-Empire romain germanique. Il préservera ainsi la liberté de culte en Hongrie occidentale et préservera l'indépendance de la Transylvanie.
Voir aussi : Histoire de la Guerre de Trente Ans - Histoire de la Transylvanie - Voïévode - Histoire de la Politique
1633
1 décembre
Mort de l'infante d'Espagne, archiduchesse d'Autriche et gouverneur des Pays-Bas espagnols
Née en 1566, Isabelle-Claire-Eugénie d'Autriche, de la maison des Habsbourg, fut la fille du roi Philippe II d'Espagne et petite-fille du roi de France Henri II. Elle pourra ainsi prétendre au trône de l'Espagne mais aussi à celui de France et au duché de Bretagne. Tenue en échec, elle reçoit le trône des Pays-Bas en dot grâce à son mariage avec Albert d'Autriche, le fils de l'empereur Maximilien II. Sa cour intègrera de grands artistes comme Rubens ou Brueghel. Les époux réussiront à établir la paix entre les Pays-Bas protestants et l'Espagne catholique, ce qui permettra au commerce de prendre son essor. Albert meurt en 1621 et Isabelle le 1er décembre 1633, après avoir assuré une période de calme. En 1648, le Traité de Westphalie marquera la fin de la Guerre de Trente ans et les Pays-Bas seront définitivement séparés de la couronne espagnole.
Voir aussi : Philippe II d'Espagne - Henri II de France - Albert d'Autriche - Rubens - Histoire de la Politique
1640
1 décembre
Le Portugal retrouve son indépendance
La petite noblesse du Portugal se soulève contre l'occupant espagnol. Elle rétablit l'indépendance du pays et porte sur le trône l'un des siens, Jean de Bragance, qui prend le nom de Jean IV. En 1578, le roi du Portugal, Sébastian, avait été tué au Maroc et le roi d'Espagne, Philippe II de Habsbourg, en avait profité pour pendre son titre.
Voir aussi : Libération - Histoire de l'Occupation - Histoire de la Décolonisation
1641
1 décembre
Le Parlement anglais vote la Grande Remontrance contre le roi
Le Parlement fait voter la Grande Remontrance contre le roi. Il s’agit d’une liste de griefs et de réformes permettant aux parlementaires de contrôler le pouvoir exécutif. L'événement aura indirectement pour conséquence de déclencher la guerre civile d'Angleterre.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Charles Ier d'Angleterre - Histoire du Long Parlement - Histoire de la Guerre civile d'Angleterre - Histoire de la Politique
1813
1 décembre
Guillaume Ier monte sur le trône hollandais
Au lendemain de la bataille de Leipzig, durant laquelle Napoléon Bonaparte essuie une grande défaite, les Hollandais se révoltent. Ils portent ainsi Guillaume Ier, fils de Guillaume V, sur le trône. Il faudra attendre le congrès de Vienne, en 1815, pour qu’un Royaume des Pays-Bas voie le jour, regroupant les territoires de la future Belgique, ceux des anciennes Provinces-Unies, le Luxembourg ainsi que certaines colonies indonésiennes. Guillaume Ier en prendra alors officiellement la tête. Définitivement, les Provinces-Unies n'existent plus.
Voir aussi : Dossier histoire des Provinces-Unies - Napoléon Bonaparte - Histoire du Congrès de Vienne - Histoire de la Politique
1873
1 décembre
Mort de Francis Garnier au Vietnam
L'explorateur et officier de marine français Francis Garnier (né à Saint-Etienne en 1839) est tué par des pirates chinois dans le port de Hanoï. Ancien des campagnes françaises d'Extrême-Orient contre la Chine et l'Annam (1860-2), il prit part à l'exploration du Mékong (1866-8) d'Ernest Doudart de Lagrée avant de s'engager dans le conflit franco-allemand de 1870. De retour dans la région, il fut ensuite chargé de poser les bases de l'établissement de la présence française au Tonkin.
Voir aussi : Chine - Tonkin - Vietnam - Extrême-orient - Histoire des Sciences et techniques
1891
1 décembre
Création du Bureau international permanent de la paix
Le Bureau international permanent de la paix est fondé à Berne, le 1er décembre 1891, à la suite du 3e Congrès universel pour la paix. L'objectif est de réunir les organisations défendant le principe du règlement des guerres dans une volonté pacifiste. Fredrik Bajer, premier président, milite pour la création d'une cour de justice internationale et d'un corps juridictionnel supranational pour la négociation des conflits. Le Bureau reçoit le prix Nobel de la paix en 1910.
Voir aussi : Histoire de Berne - Prix Nobel de la Paix - Histoire de la Politique
1896
1 décembre
Naissance de Georgi Konstantinovich Joukov
Né le 1er décembre 1896, Georgi Konstantinovich Joukov adhère au parti communiste durant la révolution d'Octobre. Ce militaire russe se distingue, en 1939, en domptant les troupes japonaises en Mongolie. Promu, il participe à la Guerre d'Hiver en Finlande, puis brise le siège de Leningrad, et libère la Biélorussie de l'armée allemande. Il reçoit la capitulation allemande, en avril 1945, et, y devient premier gouverneur de la zone d'occupation soviétique. Ecarté car trop populaire, il meurt en 1974.
Voir aussi : Militaire - Communiste - Mongolie - Histoire de la Politique
1900
1 décembre
Les femmes françaises accèdent au barreau
Une loi française autorise les femmes à exercer la profession d'avocat. En 1897, Jeanne Chauvin, pourvue de tous les diplômes requis, n'avait pas eu le droit de prêter serment devant la Cour d'Appel de Paris. Au XXIe siècle, les avocates représenteront près de la moitié des effectifs.
Voir aussi : Dossier histoire du féminisme - Loi - Avocat - Histoire des Femmes
1916
1 décembre
Assassinat du Père Charles de Foucauld
Le père Charles de Foucauld a été assassiné par un adolescent qui devait assurer sa garde dans le Sahara (Algérie française). Il sera enterré une première fois par les Touaregs, à quelques mètres de la porte de son ermitage. Son corps sera ensuite déplacé à deux reprises. Il repose aujourd'hui dans un tombeau à El Goléa, ville appelée aujourd'hui El Ménéa. Le père Charles de Foucauld a été déclaré vénérable par le pape Jean-Paul II en 2001, puis bienheureux par son successeur Benoît XVI quatre ans plus tard.
Voir aussi : Assassinat - Histoire de l'Algérie française - Charles de Foucauld - Histoire de la Chrétienté
1918
1 décembre
Naissance de la Yougoslavie
Les territoires des Serbes, des Croates et des Slovènes sont réunis pour la première fois en un seul et même royaume. Avec trois religions, deux alphabets, quatre langues et davantage encore de nationalités, la future Yougoslavie paraît aussi fragile que les empires austro-hongrois et ottoman dont elle est issue.
Voir aussi : Fondation - Histoire de la Serbie - Slovénie - Histoire des Traités
1918
1 décembre
Naissance de la "grande Roumanie"
La Transylvanie, ainsi que la Bessarabie et la Bucovine intègre la Roumanie, réalisant ainsi la Grande Roumanie que les puissances alentours refusaient de voir naître. Cette intégration est permise par la dislocation de l’Empire Austro-hongrois, ainsi que par l’affaiblissement de la Russie et de la Turquie suite à la Première Guerre mondiale.
Voir aussi : Dossier histoire fête nationale - Histoire de l'Autriche-Hongrie - Histoire de la Bessarabie - Histoire de l'Etat
1918
1 décembre
Prise de pouvoir de Pierre Ier de Serbie
Né à Belgrade, le 29 juin 1844, Pierre Kara?or?evi? est roi de Serbie de 1903 à 1918. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, le 1er décembre 1918, il devient roi des Serbes, des Croates et des Slovènes, place qu'il conservera jusqu'en 1921. Avec sa prise de pouvoir, Pierre Ier de Serbie amène aussi la constitution considérée la plus démocrate et libérale de l'Europe contemporaine. Il meurt à Belgrade à l'âge de 77 ans.
Voir aussi : Première Guerre mondiale - Croates - Slovènes - Histoire de la Politique
1920
1 décembre
Election d' Álvaro Obregón au Mexique
Venustiano Carranza, président du Mexique de 1915 à 1920, mourut le 21 mai 1920. Adolfo de la Huerta assura l'intérim du 1er juin 1920 au 1er décembre 1920. Des élections furent alors organisées et c'est Álvaro Obregón qui prit la tête du pays. Adolfo de la Huerta se révolta lors du remplacement d'Álvaro Obregón au pouvoir, se considérant comme le successeur naturel du président. Mais c'est finalement Plutarco Elías Calles qui succéda à Obregón. Ce dernier entama une nouveau mandat en 1928 mais fut assassiné juste après son élection.
Voir aussi : Président - Mexique - Huerta - Calles - Obregón - Histoire de la Politique
1923
1 décembre
Naissance du dessinateur Morris
Le 1er décembre 1923, le monde de la bande dessinée accueille un nouveau-né, Maurice de Bevere, plus connu sous l'appellation Morris. Né en Belgique, le dessinateur tombe très vite amoureux de la bande dessinée, et, après quelques rencontres avec Peyo, Franquin ou Paape, il parvient à transformer cet amour de la plus belle des façons en créant en 1946 l'un des plus grands personnages de la BD, Lucky Luke. Le dessinateur belge s'éteindra à Bruxelles le 17 juillet 2011.
Voir aussi : Lucky Luke - Morris - Peyo - Histoire de l'Art
1929
1 décembre
Naissance de la Scuderia Ferrari
Pilote de course depuis 1918, Enzo Ferrari ne se contente pas de ce rôle et crée sa propre écurie, la Scuderia Ferrari. Le cheval cabré qui orne les voitures ne fait pas sa première apparition puisqu’Enzo l’avait « hérité » du comte de Barraca cinq ans plus tôt. Pendant près de vingt ans, l’écurie préparera des Alfa Romeo pour la course, avant que la marque Ferrari produise ses propres modèles de série dès 1947.
Voir aussi : Course - Ferrari - Enzo Ferrari - Alfa Romeo - Histoire des Sports mécaniques
1931
1 décembre
Ouverture du premier Prisunic, ancêtre du supermarché
C'est sous l'enseigne Prisunic que le groupe Pinault-Printemps-Redoute ouvre un magasin révolutionnaire rue Caumartin à Paris. Le concept est celui d'un commerce populaire qui vend des articles en grande série, et qui de ce point de vue est un précurseur du supermarché. Sa politique de prix bas lui assurera un grand succès.
Voir aussi : Histoire de Paris - Ouverture - Supermarché - Consommation - Histoire du Commerce
1934
1 décembre
Election de Lazaro Cardenas
Lazaro Cardenas est né le 21 mai 1895 au Mexique. Issu d'une famille modeste, il devient général à l'âge de 25 ans, il a d'ailleurs combattu José Gonzalo Escobar. Il entre ensuite en politique et passe du poste de gouverneur à celui de premier ministre. Il est élu le 1er décembre 1934 comme président du Mexique, où il reste en fonction jusqu'en 1940. Il fut ensuite ministre de la Défense nationale. Il est décédé le 19 octobre 1970.
Voir aussi : Président - Mexique - élection - Histoire de la Politique
1935
1 décembre
Naissance de Woody Allen
Woody Allen, de son vrai nom Allen Stewart Königsberg, est un acteur et réalisateur américain né à Brooklyn le 1er décembre 1935. Il est l'un des cinéastes américains les plus connus de ces quatre dernières décennies. Il reçut trois Oscars, deux meilleurs scénarios pour « Hannah et ses sœurs » et « Annie Hall ». Il recevra également pour ce dernier film le prix du meilleur réalisateur. En 2005, il tourne « Match Point » qu'il considère comme son meilleur film.
Voir aussi : Histoire de l'Art
1936
1 décembre
Les Jeunesses Hitlériennes obligatoires
Fondées en 1926, les Jeunesses hitlériennes deviennent obligatoires pour tous les jeunes de 10 à 18 ans, le 1er décembre 1936, tous les autres groupes de cette tranche d'âge étant automatiquement dissous. Formés pour devenir des surhommes de la race aryenne, ces jeunes Allemands devaient s'aguerrir pour servir le Troisième Reich. Les Jeunesses hitlériennes disparaîtront à l'issue de la Seconde Guerre mondiale, après avoir grandement contribué à défendre la ville de Berlin en 1945.
Voir aussi : Dossier histoire de Berlin - Troisième Reich - 1945 - Histoire de la Politique
1954
1 décembre
Prix Nobel de littérature pour Hemingway
Le prix Nobel est attribué à Ernest Hemingway et vient ainsi récompenser l’œuvre la plus représentative de la « Lost Generation » de l’entre-deux-guerres. Personnage à la vie aventureuse, il est notamment l’auteur de « Pour qui sonne le glas » qui évoque son expérience lors de la guerre civile en Espagne.
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - Guerre civile - Histoire des Romans
1955
1 décembre
Rosa Parks refuse de quitter sa place
Dans un bus de Montgomery (Alabama), Rosa Parks, une femme noire de 42 ans, refuse de céder sa place à un blanc comme c'est la règle. Rosa Parks est alors arrêtée par la police et condamnée à payer une amende de 15 dollars. Une campagne de boycott contre la compagnie de bus est lancée, avec à sa tête un jeune pasteur noir, Martin Luther King. Le 13 Novembre 1956, la Cour Suprême déclarera les lois ségrégationnistes de Montgomery illégales.
Voir aussi : Ségrégation - Martin Luther King - Histoire du Racisme
1959
1 décembre
Le traité de l'Antarctique
Douze nations, dont les Etats-Unis et l'Union soviétique, signent un traité définissant le statut de l'Antarctique. Il repose sur trois principes fondamentaux : la neutralisation militaire de l'Antarctique, l'interdiction d'y effectuer des essais nucléaires ou d'y stocker des déchets radioactifs et la liberté des recherches scientifiques.
Voir aussi : Dossier histoire du nucléaire - Histoire de l'Antarctique - Histoire des Traités
1986
1 décembre
Inauguration du Musée d'Orsay
Le président François Mitterrand, l'ancien président Valéry Giscard d'Estaing et le premier ministre Jacques Chirac inaugurent ensemble à Paris le Musée installé dans l'ancienne gare d'Orsay et consacré aux œuvres (peintures, sculptures, photographies…) des années 1848-1905.
Voir aussi : Histoire de Paris - Inauguration - Musée - Orsay - Histoire de la Peinture
1990
1 décembre
Jonction du tunnel sous la Manche
La première jonction entre Français et Britanniques est opérée sous la manche. Les derniers centimètres sont programmés le 1er décembre à midi et la poignée de main des foreurs se fait sous l’œil des caméras pour être retransmise en direct. L’événement se fait dans un tunnel de service à 15,6 km de la France et 22,3 km de l'Angleterre
Voir aussi : Dossier histoire du Tunnel sous la Manche - Tunnel - Histoire des Grands travaux
1991
1 décembre
La France gagne la Coupe Davis
La France remporte la coupe Davis pour la première fois depuis 1933. Elle s’impose 3 – 1 en finale face aux Etats-Unis. Henri Leconte et Guy Forget faisaient alors face à Andre Agassi et Pete Sampras.
Voir aussi : André Agassi - Histoire de la Coupe Davis - Histoire du Tennis
2004
1 décembre
Le PS dit Oui à l'Europe
François Hollande organise une consultation interne au sein du PS afin de savoir si le parti devra militer pour ou contre le projet de Constitution européenne. La victoire aisée du oui (58%) ne fera pas taire les dissensions, tandis que sa défaite lors du référendum sera encore un coup dur pour les socialistes.
Voir aussi : Constitution - Histoire du Parti Socialiste - Référendum - Histoire de la Construction européenne
2005
1 décembre
Acquitement général dans l'affaire d'Outreau
L’acquittement en appel de six condamnés, demandé par le procureur lui-même, met un terme à l’affaire d’Outreau. Sur les 17 personnes mises en examen lors du procès de Saint-Omer, 13 seront finalement acquittées face à l’écroulement de la thèse du réseau. Qualifiée de naufrage judiciaire et médiatique, l’affaire d’Outreau révèle des failles dans les méthodes utilisées pour les abus sexuels sur mineurs. L’Etat présentera par la voix du Président de la République ses excuses aux victimes.
Voir aussi : Procès - Histoire de la Justice
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Marie Joseph François Garnier dit Francis Garnier (en vietnamien : Ngạc Nhi), né à Saint-Étienne le 25 juillet 1839 et mort au combat à Hanoï, le 21 décembre 1873, est un officier de marine et explorateur français.
Il devint célèbre pour avoir passé l’essentiel de sa vie à explorer le Mékong. Sa carrière d’officier et sa fin héroïque en ont fait une des figures de premier plan de l'histoire de la Marine française.
Fils d'un légitimiste convaincu - qui brisa son épée d'officier en 1830 - il entre en 1856 à l'École navale, après de bonnes études au lycée de Montpellier. En raison de ses pensées ambitieuses, de son courage et de sa fougue malgré sa petite taille ses camarades de Navale l'avaient surnommé « Mademoiselle Bonaparte ».
À sa sortie de l'école navale en 1857, il effectue des voyages vers le Brésil et les mers du Sud. Il s'embarque vers la Chine en 1860 et y restera 2 ans. Nommé auprès de l'amiral Léonard Victor Charner, il participe à la prise de Pékin et au sac du palais d'été en octobre 1860.
Après un court séjour en France, il rejoint la Cochinchine en 1863 pour remplacer Henri Rieunier au sein du service des Affaires indigènes. Il est alors chargé de l'administration de la ville de Cholon, où ses amis le surnomment « le petit préfet de Cholon ».
Il publie, en 1864 et en 1865, deux brochures qui analysent la situation politique, économique et sociale de la Cochinchine française.
Sa participation à la mission d'exploration du Mékong, sous le commandement d'Ernest Doudart de Lagrée, accompagné, notamment, de l'anthropoloque Lucien Joubert, du botaniste Clovis Thorel, du photographe Emile Gsell, du dessinateur Louis Delaporte et de Louis de Carné (fils) du Ministère des affaires étrangères, le rend illustre.
L'expédition part de Saigon en juin 1866, sous le haut patronage du vice-amiral Pierre-Paul de La Grandière et entreprend de remonter le Mékong. Commandant en second, Garnier est chargé notamment des travaux d'hydrographie, de météorologie ainsi que du tracé de la carte du voyage.
À la mort de Doudart de Lagrée, dans le Yunnan, il prend la direction de la mission, gagne la vallée du Yang Tsé Kiang qu'il descend jusqu'à Shanghai. Il rallie Saïgon deux années après en être parti, en juin 1868.
Il rejoint aussitôt la France où il est affecté au Dépôt des cartes et plans de la Marine. Il y achève la rédaction de son rapport de mission. En 1871, il partage avec David Livingstone la Médaille d'Honneur de la Société de géographie dont il était membre depuis son retour.
Il sollicite et obtient un congé sans solde pendant lequel il s'installe à Shanghai avec son épouse. Il continue ses travaux de reconnaissance du cours supérieur du Mékong. Il passe plusieurs mois à explorer, seul, le Yunnan et le Tibet, lorsqu'il est rappelé par le contre-amiral Dupré, alors gouverneur de la Cochinchine, pour une opération de pacification, l'Expédition du Tonkin.
Il parvient à Hanoï en novembre 1873. Il est touché le 21 décembre, lors d'une attaque des Pavillons noirs. Ses compagnons le découvrent décapité, sort identique à celui de son enseigne de vaisseau, Adrien-Paul Balny d'Avricourt, tombé quelques heures avant lui.
Son corps est ramené à Saigon en 1875 et inhumé aux côtés de celui de Doudart de Lagrée.
En 1983, lors de la destruction du cimetière de la rue Massiges à Saigon, les deux tombes sont longuement recherchées par Jean-François Parot, consul général. Il fait exhumer et incinérer les restes. Il propose alors au ministre de la défense de les convoyer à Singapour où le porte-hélicoptères Jeanne d'Arc et son escorteur Doudard de Lagrée doivent faire escale. Deux émouvantes cérémonies à bord marquent l'embarquement des urnes funéraires.
Les cendres de Garnier ont été placées dans le monument orné d'un buste dû au sculpteur Denys Puech qui se trouve place Camille Julian, 6e arrondissement de Paris.
Francis Garnier a donné son nom au deuxième et dernier bâtiment de la première série de BATRAL, bâtiment de transport léger type Champlain. Le Francis Garnier fut désarmé le 16 février 2011.
Francis Garnier a donné également son nom à une commune d'Algérie durant la période française, aujourd'hui nommé Beni Haoua.
Monument renfermant les cendres de Francis Garnier
à Paris
Écrits
La Cochinchine française en 1864, Paris, 1864
Voyage d'exploration en Indo-chine, effectué pendant les années 1866, 1867 et 1868, Paris, Hachette, 1873 (rééd. La Découverte, 1985)
Atlas du voyage d'exploration en Indo-Chine : effectué pendant les années 1866, 1867 et 1868 par une Commission française, 2 volumes, Paris, Hachette, 1873
Première partie :
Deuxième partie : ]
Il devint célèbre pour avoir passé l’essentiel de sa vie à explorer le Mékong. Sa carrière d’officier et sa fin héroïque en ont fait une des figures de premier plan de l'histoire de la Marine française.
Fils d'un légitimiste convaincu - qui brisa son épée d'officier en 1830 - il entre en 1856 à l'École navale, après de bonnes études au lycée de Montpellier. En raison de ses pensées ambitieuses, de son courage et de sa fougue malgré sa petite taille ses camarades de Navale l'avaient surnommé « Mademoiselle Bonaparte ».
À sa sortie de l'école navale en 1857, il effectue des voyages vers le Brésil et les mers du Sud. Il s'embarque vers la Chine en 1860 et y restera 2 ans. Nommé auprès de l'amiral Léonard Victor Charner, il participe à la prise de Pékin et au sac du palais d'été en octobre 1860.
Après un court séjour en France, il rejoint la Cochinchine en 1863 pour remplacer Henri Rieunier au sein du service des Affaires indigènes. Il est alors chargé de l'administration de la ville de Cholon, où ses amis le surnomment « le petit préfet de Cholon ».
Il publie, en 1864 et en 1865, deux brochures qui analysent la situation politique, économique et sociale de la Cochinchine française.
Sa participation à la mission d'exploration du Mékong, sous le commandement d'Ernest Doudart de Lagrée, accompagné, notamment, de l'anthropoloque Lucien Joubert, du botaniste Clovis Thorel, du photographe Emile Gsell, du dessinateur Louis Delaporte et de Louis de Carné (fils) du Ministère des affaires étrangères, le rend illustre.
L'expédition part de Saigon en juin 1866, sous le haut patronage du vice-amiral Pierre-Paul de La Grandière et entreprend de remonter le Mékong. Commandant en second, Garnier est chargé notamment des travaux d'hydrographie, de météorologie ainsi que du tracé de la carte du voyage.
À la mort de Doudart de Lagrée, dans le Yunnan, il prend la direction de la mission, gagne la vallée du Yang Tsé Kiang qu'il descend jusqu'à Shanghai. Il rallie Saïgon deux années après en être parti, en juin 1868.
Il rejoint aussitôt la France où il est affecté au Dépôt des cartes et plans de la Marine. Il y achève la rédaction de son rapport de mission. En 1871, il partage avec David Livingstone la Médaille d'Honneur de la Société de géographie dont il était membre depuis son retour.
Il sollicite et obtient un congé sans solde pendant lequel il s'installe à Shanghai avec son épouse. Il continue ses travaux de reconnaissance du cours supérieur du Mékong. Il passe plusieurs mois à explorer, seul, le Yunnan et le Tibet, lorsqu'il est rappelé par le contre-amiral Dupré, alors gouverneur de la Cochinchine, pour une opération de pacification, l'Expédition du Tonkin.
Il parvient à Hanoï en novembre 1873. Il est touché le 21 décembre, lors d'une attaque des Pavillons noirs. Ses compagnons le découvrent décapité, sort identique à celui de son enseigne de vaisseau, Adrien-Paul Balny d'Avricourt, tombé quelques heures avant lui.
Son corps est ramené à Saigon en 1875 et inhumé aux côtés de celui de Doudart de Lagrée.
En 1983, lors de la destruction du cimetière de la rue Massiges à Saigon, les deux tombes sont longuement recherchées par Jean-François Parot, consul général. Il fait exhumer et incinérer les restes. Il propose alors au ministre de la défense de les convoyer à Singapour où le porte-hélicoptères Jeanne d'Arc et son escorteur Doudard de Lagrée doivent faire escale. Deux émouvantes cérémonies à bord marquent l'embarquement des urnes funéraires.
Les cendres de Garnier ont été placées dans le monument orné d'un buste dû au sculpteur Denys Puech qui se trouve place Camille Julian, 6e arrondissement de Paris.
Francis Garnier a donné son nom au deuxième et dernier bâtiment de la première série de BATRAL, bâtiment de transport léger type Champlain. Le Francis Garnier fut désarmé le 16 février 2011.
Francis Garnier a donné également son nom à une commune d'Algérie durant la période française, aujourd'hui nommé Beni Haoua.
Monument renfermant les cendres de Francis Garnier
à Paris
Écrits
La Cochinchine française en 1864, Paris, 1864
Voyage d'exploration en Indo-chine, effectué pendant les années 1866, 1867 et 1868, Paris, Hachette, 1873 (rééd. La Découverte, 1985)
Atlas du voyage d'exploration en Indo-Chine : effectué pendant les années 1866, 1867 et 1868 par une Commission française, 2 volumes, Paris, Hachette, 1873
Première partie :
Deuxième partie : ]
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1592
2 décembre
Mort d'Alexandre Farnèse
Alors qu'il vient d'être destitué par son souverain, Philippe II d'Espagne (1527-1598), Alexandre Farnèse, duc de Parme et de Plaisance, naît en 1545 à Rome et meurt à 47 ans des suites d'une blessure, à Saint-Vaast, près d'Arras (Flandres). D'extraction noble, fils du duc Auguste et de Marguerite de Parme, il fut envoyé, en 1577, aux Pays-Bas espagnols, dont il devint gouverneur général l'année suivante, à la mort de don Juan d'Autriche. Connu pour être l'un des plus remarquables capitaines de son temps, il parvint, par l'union d'Arras (1579), à regagner les provinces du Sud à l'Espagne et lutta contre l'union d'Utrecht du Nord, à qui il prit Anvers (1585-7). Soutenant la Ligue catholique en France, il se distingua en contraignant Henri IV à lever le siège de Paris (1590) puis celui de Rouen.
Voir aussi : Henri IV - Réforme - Philippe II d'Espagne - Pays-Bas espagnols - Don Juan d'Autriche - Histoire de la Politique
1594
2 décembre
Naissance du géographe flamand Gérard Mercator
Le mathématicien, géographe et cartographe flamand Gérard Mercator (né Kremer en 1542 à Rupelmonde) s'éteint à Duisbourg, aux Pays-Bas. Inventeur de la « projection » éponyme de Mercator, c'est alors qu'il siège à la chaire de cosmographie de l'université de Duisbourg et qu'il publie, en 1569, les dix-huit feuillets, outil cylindrique garantissant aux navigateurs une description précise des contours terrestres. Fondateur de la géographie mathématique, il réalisa, en 1541, à la demande de l'empereur romain germanique Charles Quint, deux globes céleste et terrestre, ainsi que de nombreuses cartes. On lui doit ainsi la première mappemonde, en 1538, qu'il élabore sous l'influence des travaux de l'astronome Frisius, un an après avoir conçu celle de la Terre Sainte.
Voir aussi : Charles Quint - Duisbourg - Histoire des Sciences et techniques
1694
2 décembre
Mort de Pierre Puget
Pierre Puget est un dessinateur, sculpteur, architecte et peintre marseillais. Il travaille au côté de son maître, puis intègre l'équipe de Pierre de Cortone à Rome jusqu'en 1643. En 1645, il décore des navires à l'arsenal de Toulon puis se consacre à la peinture durant la Fronde. Dix ans plus tard, il se fait une solide réputation en réalisant le balcon de l'hôtel de ville de Toulon. Il est sollicité par Fouquet pour réaliser les sculptures du Château de Vaux-le-Vicomte. Il séjourne ensuite à Gênes avant de retourner à Toulon où il dirige l'atelier de sculpture de l'arsenal, de 1668 à 1679. Il rentre à Marseille, sa ville natale en 1680. Il meurt à Marseille le 2 décembre 1694. Parmi ses sculptures les plus remarquables, on trouve "Milon de Crotone", "Persée et Andromède" ou encore "Alexandre rendant visite à Diogène".
Voir aussi : Peintre - Mort - Sculpteur - Histoire de Marseille - Architecte - Histoire de l'Architecture
1728
2 décembre
Naissance de l'économiste italien Ferdinando Galiani
Ferdinando Galiani (1728-1787) est un économiste italien. Abbé, il se distingue très vite dans le domaine de l'économie avec des publications à succès. Ses qualités politiques et sociales font qu'il est nommé en 1759, secrétaire de l'ambassade de Naples à Paris. Il fréquente les salons et devient ami de Diderot. Il retourne à Naples où il est nommé conseiller au tribunal du commerce puis ministre des domaines royaux en 1777. Son talent est reconnu dans toute l'Europe.
Voir aussi : Italie - économiste - Ferdinando Galiani - Histoire de l'Economie
1804
2 décembre
Bonaparte devient empereur des Français
A 35 ans, le premier Consul, le général Napoléon Bonaparte, est sacré empereur des Français par le Pape Pie VII et devient Napoléon Ier. A l'issue de la cérémonie religieuse, qui se déroule en la cathédrale Notre-Dame, le nouveau souverain se couronne lui-même et couronne également son épouse Joséphine de Beauharnais. Il prête serment aux principes de liberté et d'égalité hérités de la révolution. Pendant deux semaines les festivités continueront dans la capitale. Le règne de Napoléon Ier durera jusqu'en 1814.
Voir aussi : Napoléon - Sacre - Empereur - Histoire de l'Empire
1805
2 décembre
Victoire d'Austerlitz
Un an jour pour jour après son avènement sur le trône de France, Napoléon remporte une bataille décisive lors de la campagne de Prusse près du village d'Austerlitz. Feignant un repli, il parvient à tromper les troupes de François II d'Autriche et d'Alexandre Ier, Tsar de toutes les Russies. Les forces autro-russes composées de 90 000 hommes, perdent 30 000 soldats. La France quant à elle ne dénombre que 7000 pertes sur 73 000 hommes. Avec la paix de Presbourg signée entre les trois empereurs (France, Autriche et Russie), la France se verra céder la Vénétie et la Bavière par François II.
Voir aussi : Bataille - Napoléon - Dossier histoire des grandes batailles - Histoire de la Bataille d'Austerlitz - Histoire de l'Empire
1823
2 décembre
Le président Monroe expose sa doctrine
Lors de sa déclaration annuelle devant le Congrès des Etats-Unis, le président James Monroe énonce la doctrine qui fixera pendant un siècle et demi les fondements de la politique étrangère américaine. Dans son allocution, Monroe condamne à l'avance toute intervention Européenne sur le continent américain qu'il juge souverain et fermé à toute entreprise de colonisation. En revanche le droit d'intervenir sur l'ensemble du sol américain implique que l'Amérique centrale et l'Amérique du sud vont dès lors devenir "l'arrière-jardin" des Etats-Unis. La doctrine Monroe écarte toute possibilité américaine d'intervenir en Europe, mais autorise toute intervention de l'Alaska (convoité par les Russes) à la Patagonie. L'isolationnisme vis-à-vis de l'Europe sera rompu en 1917 avec la participation des Etats-Unis dans le premier conflit mondial.
Voir aussi : Isolationnisme - Monroe - Doctrine - Histoire de la Politique
1846
2 décembre
Naissance de Pierre Waldeck-Rousseau, homme politique français.
Pierre Waldeck-Rousseau devient avocat de la liberté d'association et crée la loi Waldeck-Rousseau. En 1899, il devient président du Conseil alors que la France est plongée dans l'affaire Dreyfus. Il fait réviser son procès. Il défend également les lois sociales et fait baisser la semaine de travail à 60 heures. En 1901, il fait voter la loi relative au contrat d'association. Durant son gouvernement, il renforce les relations de la France avec la Russie.
Voir aussi : Politique - Dossier histoire de l' affaire Dreyfus - Histoire de la Politique
1848
2 décembre
Ferdinand Ier d'Autriche abdique. François-Joseph devient empereur d'Autriche.
Après la révolte du peuple qui a mis fin au gouvernement de Metternich, le prince Felix zu Schwarzenberg devient le nouveau chancelier et met en place un gouvernement réactionnaire. Il met à profit son pouvoir de persuasion pour provoquer l'abdication de l'empereur Ferdinand Ier, qui accepte de s'éxecuter sous la pression de l'impératrice Marie Anne de Sardaigne. C'est alors le nouveau du roi François Joseph Ier qui monte sur le trône autrichien et qui y restera jusqu'en 1916.
Voir aussi : Autriche - Révolte - Ferdinand Ier - Metternich - Histoire de la Politique
1851
2 décembre
Coup d'Etat de Louis-Napoléon Bonaparte
Au petit matin, le président de la République Louis-Napoléon Bonaparte (élu en décembre 1848) organise un Coup d'Etat dans le but de restaurer l'empire. Les murs de Paris sont placardés d'affiches annonçant la dissolution de l'Assemblée et du Conseil. Les nouvelles dispositions prises par le prince-président, prévoient aussi de consulter le peuple par voie de référendum sur l'instauration d'une nouvelle Constitution. Le neveu de Napoléon Ier choisit d'agir le 2 décembre en souvenir du sacre de son oncle et de sa grandeur militaire le jour de la bataille. Tout comme son aïeul il deviendra empereur sous le nom de Napoléon III, le 2 décembre 1852
Voir aussi : Histoire de Paris - Sacre - Coup d'Etat - Napoléon III - Louis-Napoléon Bonaparte - Histoire du Second Empire
1887
2 décembre
Le scandale des décorations fait démissionner Grévy
Touché par l’affaire des décorations qui dure depuis deux mois, le président Jules Grévy est contraint de démissionner. Son gendre Daniel Wilson, député d’Indre-et-Loire, est au cœur d’un trafic de décorations géré par le Général Caffarel. Wilson sera d’ailleurs le seul à ne pas être inquiété par cette affaire et continuera à siéger. Mais le climat difficile, alimenté par les conflits autour du colonialisme et l’attitude à adopter face à l’Allemagne, mènera à la crise boulangiste.
Voir aussi : Jules Grévy - Histoire des Scandales politiques
1893
2 décembre
Inauguration du Goum à Moscou
Le Goum est un acronyme russe signifiant Magasin principal universel. Ce projet est ambitionné par les commerçants moscovites de la Place Rouge qui, en 1886, s'organisent en Société des Galeries supérieures. Ils lancent un concours d'architecture pour la construction d'un bâtiment, remporté par Alexandre Pomerantsev et Vladimir Choukhov. Fait de marbres, de granite et de grès, la forme trapézoïdale et la verrière sont caractéristiques. L'inauguration, le 2 décembre 1893, voit la présence du tsar Alexandre III.
Voir aussi : Histoire de Moscou - Architecture - Histoire de l'Art
1901
2 décembre
Révolution dans le quotidien des hommes
L'entrepreneur et inventeur américain King Camp Gillette fait commercialiser son rasoir mécanique à lames interchangeables. Inventé en 1895, le rasoir Gillette va changer la vie de plusieurs milliers d'hommes. Il faudra attendre 1975, pour voir apparaître le premier rasoir jetable.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Histoire de la Société
1918
2 décembre
Décès de Edmond Rostand
Né à Marseille, le 1er avril 1868, et mort le 2 décembre 1918, à Paris, Edmond Rostand est un auteur dramatique. Il est notamment l'auteur de la pièce « Le gant rouge » et d'un manuscrit de poésies « Les musardises ». Il suit des études de droit mais consacre sa vie à la poésie. Il est aussi le père de Jean Rostand, grand biologiste. Il succombera de la grippe espagnole.
Voir aussi : Décès - Edmond Rostand - Histoire de l'Art
1923
2 décembre
Naissance de la cantatrice Maria Callas
Le 2 décembre 1923 naît à New York aux États-Unis Maria Callas, de son vrai nom Sophie Cecilia Kalos, plus connue sous l'appellation « la Callas ». Grâce à un timbre de voix particulier, un registre étendu, un grand talent de tragédienne, beaucoup de travail et quelques rencontres, Maria Callas va devenir au fil des années l'une des plus grandes cantatrices du monde. Celle qui aura révolutionné l'art lyrique du XXe siècle s'éteindra à Paris en 1977, non sans s'être auparavant produite dans les plus grands opéras du monde.
Voir aussi : Histoire de l'Art
1934
2 décembre
Sortie de "Tarzan" au cinéma
Tarzan, le personnage créé par le romancier américain E.R. Burrough est adapté au cinéma par le réalisateur William Sullivan Van Dyke. "Tarzan, l'homme-singe" sort pour la première fois sur les écrans hollywoodiens et remporte un très grand succès. Le héros Johnny Weissmuller, est aussi champion olympique de natation. Grâce à l'invention récente du cinéma parlant, les spectateurs peuvent apprécier le cri du héros de la jungle.
Voir aussi : Weissmuller - Histoire du Cinéma
1942
2 décembre
Première pile atomique
Après un an et demi d’expérimentations et quelques tentatives infructueuses, le physicien Enrico Fermi et son équipe réussissent à faire fonctionner la première pile atomique. Autrement dit, c’est la première fois que l’on parvient à créer une réaction nucléaire en chaîne dans un matériau fissile. Le principe est alors le même que dans les futures centrales nucléaires, mais lors de cette expérience, on ne tente pas de récupérer l’énergie. Face à la peur de voir l’Allemagne nazie parvenir à réaliser une arme atomique, cette expérience ne sera pas mise à profit dans le civil immédiatement. Mais elle permettra de mettre en œuvre la production de plutonium, dérivé de l’uranium après réaction nucléaire. Cette production est alors destinée à la création des premières bombes atomiques.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Dossier histoire du nucléaire - Histoire de la Bombe atomique - Centrale nucléaire - Projet Manhattan - Histoire de la Physique
1954
2 décembre
Edgar Varèse présente "Déserts"
Edgar Varèse présente à Paris son œuvre intitulée "Déserts". En plus des quinze instruments auxquels elle se destine, sa composition s’appuie sur les percussions et sur l’utilisation de bande magnétique. Les critiques et les spectateurs sont littéralement scandalisés.
Voir aussi : Histoire de la Musique classique
1956
2 décembre
La baleine sous la protection d'une commission internationale
Regroupé à Washington, un ensemble d’Etats décident de créer la Commission Baleinière Internationale (CBI) afin de réguler la chasse à la baleine et de conserver des stocks. Après l’invention du canon lance-harpon en 1870 et la fabrication de navires efficaces pour chasser les cétacés, la population de ces derniers a été décimée. Ainsi, en 1946, de nombreuses espèces ont disparues de la planète et d’autres risquent de subir le même sort. Toutefois, face aux enjeux économiques, les succès du CBI seront limités, la population de baleine continuant longtemps à décroître.
Voir aussi : Histoire de Washington - Baleine - CBI - Grandes périodes historiques
1959
2 décembre
Rupture du barrage de Malpasset
A 21h13, le barrage hydroélectrique du Malpasset, construit sur la rivière Reyran dans le Var, cède. Une vague de 40 mètres (50 millions de mètres cubes d'eau) déferle sur la vallée à 70 km/h. Elle atteindra la ville de Fréjus en 20 minutes. Des blocs de pierre de 600 tonnes dévalent la colline et détruisent le quartier de Malpasset. Les pluies diluviennes qui tombent sur la côte-d'Azur depuis quelques jours sont à l'origine de la rupture du barrage-voûte vieux de 10 ans à peine. Le bilan est très lourd, plus de 400 morts. Il s'agit de la plus grosse catastrophe de ce genre qui ait jamais touché la France.
Voir aussi : Barrage - Histoire des Catastrophes naturelles
1980
2 décembre
Mort de l'écrivain aux deux noms
Le romancier français d'origine russe, Romain Gary (de son vrai nom Romain Kacew) se donne la mort à Paris. L'écrivain avait obtenu deux Prix Goncourt en 1956 pour "Les racines du ciel" et en 1975 pour "La vie devant soi", grâce à l'utilisation d'un pseudonyme, Emile Ajar. Romain Gary utilisait ce nom comme un masque, pour se railler de l'hypocrisie du monde. Romain Gary/ Emile Ajar choisi de se suicider à l'âge de 66 ans, un an après le suicide de son épouse, l'actrice Jean Seberg.
Voir aussi : Suicide - Histoire du Prix Goncourt - Histoire des Romans
1982
2 décembre
Première greffe d'un cœur artificiel
La dentiste Barney Clark agé de 61 ans, devient le premier être humain à subir une greffe d'un cœur artificiel à titre définitif. L'opération est réalisée à Salt Lake City par le chirurgien William de Vries.
Voir aussi : Cœur - Greffe - Histoire de la Médecine
1983
2 décembre
Sortie du clip de "Thriller"
Michael Jackson sort au Etats-Unis le clip de son titre phare "Thriller" de l’album du même nom. Ce clip de quatorze minutes, doté d’un scénario et tourné en 35 mm révolutionne le genre. Les clips se résumaient alors généralement à une illustration sommaire et commerciale de la musique. Par ailleurs c’est la première fois qu’un musicien noir apparaît sur MTV. Cette période correspond à l’apogée de Michael Jackson : "Thriller" reste l’album le plus vendu de l’histoire avec 65 millions d’exemplaires. Il a été produit par Quincy Jones.
Voir aussi : Michael Jackson - Histoire de MTV - Histoire du Rock n'roll
1999
2 décembre
Application du gouvernement semi-autonome d’Irlande du Nord
L’accord de Stormont, conclu quelques mois plus tôt, aboutit à l’installation d’un gouvernement semi-autonome en Ulster. Le gouvernement britannique délègue ainsi une partie de ses pouvoirs à David Trimble, à la tête des nouvelles institutions. Bien que les politiques protestants et catholiques dirigent ensemble l’Assemblée, les conflits persistent.
Voir aussi : Histoire de l'Irlande du Nord - David Trimble - Accord de Stormont - Histoire de la Diplomatie
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
2 décembre
Mort d'Alexandre Farnèse
Alors qu'il vient d'être destitué par son souverain, Philippe II d'Espagne (1527-1598), Alexandre Farnèse, duc de Parme et de Plaisance, naît en 1545 à Rome et meurt à 47 ans des suites d'une blessure, à Saint-Vaast, près d'Arras (Flandres). D'extraction noble, fils du duc Auguste et de Marguerite de Parme, il fut envoyé, en 1577, aux Pays-Bas espagnols, dont il devint gouverneur général l'année suivante, à la mort de don Juan d'Autriche. Connu pour être l'un des plus remarquables capitaines de son temps, il parvint, par l'union d'Arras (1579), à regagner les provinces du Sud à l'Espagne et lutta contre l'union d'Utrecht du Nord, à qui il prit Anvers (1585-7). Soutenant la Ligue catholique en France, il se distingua en contraignant Henri IV à lever le siège de Paris (1590) puis celui de Rouen.
Voir aussi : Henri IV - Réforme - Philippe II d'Espagne - Pays-Bas espagnols - Don Juan d'Autriche - Histoire de la Politique
1594
2 décembre
Naissance du géographe flamand Gérard Mercator
Le mathématicien, géographe et cartographe flamand Gérard Mercator (né Kremer en 1542 à Rupelmonde) s'éteint à Duisbourg, aux Pays-Bas. Inventeur de la « projection » éponyme de Mercator, c'est alors qu'il siège à la chaire de cosmographie de l'université de Duisbourg et qu'il publie, en 1569, les dix-huit feuillets, outil cylindrique garantissant aux navigateurs une description précise des contours terrestres. Fondateur de la géographie mathématique, il réalisa, en 1541, à la demande de l'empereur romain germanique Charles Quint, deux globes céleste et terrestre, ainsi que de nombreuses cartes. On lui doit ainsi la première mappemonde, en 1538, qu'il élabore sous l'influence des travaux de l'astronome Frisius, un an après avoir conçu celle de la Terre Sainte.
Voir aussi : Charles Quint - Duisbourg - Histoire des Sciences et techniques
1694
2 décembre
Mort de Pierre Puget
Pierre Puget est un dessinateur, sculpteur, architecte et peintre marseillais. Il travaille au côté de son maître, puis intègre l'équipe de Pierre de Cortone à Rome jusqu'en 1643. En 1645, il décore des navires à l'arsenal de Toulon puis se consacre à la peinture durant la Fronde. Dix ans plus tard, il se fait une solide réputation en réalisant le balcon de l'hôtel de ville de Toulon. Il est sollicité par Fouquet pour réaliser les sculptures du Château de Vaux-le-Vicomte. Il séjourne ensuite à Gênes avant de retourner à Toulon où il dirige l'atelier de sculpture de l'arsenal, de 1668 à 1679. Il rentre à Marseille, sa ville natale en 1680. Il meurt à Marseille le 2 décembre 1694. Parmi ses sculptures les plus remarquables, on trouve "Milon de Crotone", "Persée et Andromède" ou encore "Alexandre rendant visite à Diogène".
Voir aussi : Peintre - Mort - Sculpteur - Histoire de Marseille - Architecte - Histoire de l'Architecture
1728
2 décembre
Naissance de l'économiste italien Ferdinando Galiani
Ferdinando Galiani (1728-1787) est un économiste italien. Abbé, il se distingue très vite dans le domaine de l'économie avec des publications à succès. Ses qualités politiques et sociales font qu'il est nommé en 1759, secrétaire de l'ambassade de Naples à Paris. Il fréquente les salons et devient ami de Diderot. Il retourne à Naples où il est nommé conseiller au tribunal du commerce puis ministre des domaines royaux en 1777. Son talent est reconnu dans toute l'Europe.
Voir aussi : Italie - économiste - Ferdinando Galiani - Histoire de l'Economie
1804
2 décembre
Bonaparte devient empereur des Français
A 35 ans, le premier Consul, le général Napoléon Bonaparte, est sacré empereur des Français par le Pape Pie VII et devient Napoléon Ier. A l'issue de la cérémonie religieuse, qui se déroule en la cathédrale Notre-Dame, le nouveau souverain se couronne lui-même et couronne également son épouse Joséphine de Beauharnais. Il prête serment aux principes de liberté et d'égalité hérités de la révolution. Pendant deux semaines les festivités continueront dans la capitale. Le règne de Napoléon Ier durera jusqu'en 1814.
Voir aussi : Napoléon - Sacre - Empereur - Histoire de l'Empire
1805
2 décembre
Victoire d'Austerlitz
Un an jour pour jour après son avènement sur le trône de France, Napoléon remporte une bataille décisive lors de la campagne de Prusse près du village d'Austerlitz. Feignant un repli, il parvient à tromper les troupes de François II d'Autriche et d'Alexandre Ier, Tsar de toutes les Russies. Les forces autro-russes composées de 90 000 hommes, perdent 30 000 soldats. La France quant à elle ne dénombre que 7000 pertes sur 73 000 hommes. Avec la paix de Presbourg signée entre les trois empereurs (France, Autriche et Russie), la France se verra céder la Vénétie et la Bavière par François II.
Voir aussi : Bataille - Napoléon - Dossier histoire des grandes batailles - Histoire de la Bataille d'Austerlitz - Histoire de l'Empire
1823
2 décembre
Le président Monroe expose sa doctrine
Lors de sa déclaration annuelle devant le Congrès des Etats-Unis, le président James Monroe énonce la doctrine qui fixera pendant un siècle et demi les fondements de la politique étrangère américaine. Dans son allocution, Monroe condamne à l'avance toute intervention Européenne sur le continent américain qu'il juge souverain et fermé à toute entreprise de colonisation. En revanche le droit d'intervenir sur l'ensemble du sol américain implique que l'Amérique centrale et l'Amérique du sud vont dès lors devenir "l'arrière-jardin" des Etats-Unis. La doctrine Monroe écarte toute possibilité américaine d'intervenir en Europe, mais autorise toute intervention de l'Alaska (convoité par les Russes) à la Patagonie. L'isolationnisme vis-à-vis de l'Europe sera rompu en 1917 avec la participation des Etats-Unis dans le premier conflit mondial.
Voir aussi : Isolationnisme - Monroe - Doctrine - Histoire de la Politique
1846
2 décembre
Naissance de Pierre Waldeck-Rousseau, homme politique français.
Pierre Waldeck-Rousseau devient avocat de la liberté d'association et crée la loi Waldeck-Rousseau. En 1899, il devient président du Conseil alors que la France est plongée dans l'affaire Dreyfus. Il fait réviser son procès. Il défend également les lois sociales et fait baisser la semaine de travail à 60 heures. En 1901, il fait voter la loi relative au contrat d'association. Durant son gouvernement, il renforce les relations de la France avec la Russie.
Voir aussi : Politique - Dossier histoire de l' affaire Dreyfus - Histoire de la Politique
1848
2 décembre
Ferdinand Ier d'Autriche abdique. François-Joseph devient empereur d'Autriche.
Après la révolte du peuple qui a mis fin au gouvernement de Metternich, le prince Felix zu Schwarzenberg devient le nouveau chancelier et met en place un gouvernement réactionnaire. Il met à profit son pouvoir de persuasion pour provoquer l'abdication de l'empereur Ferdinand Ier, qui accepte de s'éxecuter sous la pression de l'impératrice Marie Anne de Sardaigne. C'est alors le nouveau du roi François Joseph Ier qui monte sur le trône autrichien et qui y restera jusqu'en 1916.
Voir aussi : Autriche - Révolte - Ferdinand Ier - Metternich - Histoire de la Politique
1851
2 décembre
Coup d'Etat de Louis-Napoléon Bonaparte
Au petit matin, le président de la République Louis-Napoléon Bonaparte (élu en décembre 1848) organise un Coup d'Etat dans le but de restaurer l'empire. Les murs de Paris sont placardés d'affiches annonçant la dissolution de l'Assemblée et du Conseil. Les nouvelles dispositions prises par le prince-président, prévoient aussi de consulter le peuple par voie de référendum sur l'instauration d'une nouvelle Constitution. Le neveu de Napoléon Ier choisit d'agir le 2 décembre en souvenir du sacre de son oncle et de sa grandeur militaire le jour de la bataille. Tout comme son aïeul il deviendra empereur sous le nom de Napoléon III, le 2 décembre 1852
Voir aussi : Histoire de Paris - Sacre - Coup d'Etat - Napoléon III - Louis-Napoléon Bonaparte - Histoire du Second Empire
1887
2 décembre
Le scandale des décorations fait démissionner Grévy
Touché par l’affaire des décorations qui dure depuis deux mois, le président Jules Grévy est contraint de démissionner. Son gendre Daniel Wilson, député d’Indre-et-Loire, est au cœur d’un trafic de décorations géré par le Général Caffarel. Wilson sera d’ailleurs le seul à ne pas être inquiété par cette affaire et continuera à siéger. Mais le climat difficile, alimenté par les conflits autour du colonialisme et l’attitude à adopter face à l’Allemagne, mènera à la crise boulangiste.
Voir aussi : Jules Grévy - Histoire des Scandales politiques
1893
2 décembre
Inauguration du Goum à Moscou
Le Goum est un acronyme russe signifiant Magasin principal universel. Ce projet est ambitionné par les commerçants moscovites de la Place Rouge qui, en 1886, s'organisent en Société des Galeries supérieures. Ils lancent un concours d'architecture pour la construction d'un bâtiment, remporté par Alexandre Pomerantsev et Vladimir Choukhov. Fait de marbres, de granite et de grès, la forme trapézoïdale et la verrière sont caractéristiques. L'inauguration, le 2 décembre 1893, voit la présence du tsar Alexandre III.
Voir aussi : Histoire de Moscou - Architecture - Histoire de l'Art
1901
2 décembre
Révolution dans le quotidien des hommes
L'entrepreneur et inventeur américain King Camp Gillette fait commercialiser son rasoir mécanique à lames interchangeables. Inventé en 1895, le rasoir Gillette va changer la vie de plusieurs milliers d'hommes. Il faudra attendre 1975, pour voir apparaître le premier rasoir jetable.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Histoire de la Société
1918
2 décembre
Décès de Edmond Rostand
Né à Marseille, le 1er avril 1868, et mort le 2 décembre 1918, à Paris, Edmond Rostand est un auteur dramatique. Il est notamment l'auteur de la pièce « Le gant rouge » et d'un manuscrit de poésies « Les musardises ». Il suit des études de droit mais consacre sa vie à la poésie. Il est aussi le père de Jean Rostand, grand biologiste. Il succombera de la grippe espagnole.
Voir aussi : Décès - Edmond Rostand - Histoire de l'Art
1923
2 décembre
Naissance de la cantatrice Maria Callas
Le 2 décembre 1923 naît à New York aux États-Unis Maria Callas, de son vrai nom Sophie Cecilia Kalos, plus connue sous l'appellation « la Callas ». Grâce à un timbre de voix particulier, un registre étendu, un grand talent de tragédienne, beaucoup de travail et quelques rencontres, Maria Callas va devenir au fil des années l'une des plus grandes cantatrices du monde. Celle qui aura révolutionné l'art lyrique du XXe siècle s'éteindra à Paris en 1977, non sans s'être auparavant produite dans les plus grands opéras du monde.
Voir aussi : Histoire de l'Art
1934
2 décembre
Sortie de "Tarzan" au cinéma
Tarzan, le personnage créé par le romancier américain E.R. Burrough est adapté au cinéma par le réalisateur William Sullivan Van Dyke. "Tarzan, l'homme-singe" sort pour la première fois sur les écrans hollywoodiens et remporte un très grand succès. Le héros Johnny Weissmuller, est aussi champion olympique de natation. Grâce à l'invention récente du cinéma parlant, les spectateurs peuvent apprécier le cri du héros de la jungle.
Voir aussi : Weissmuller - Histoire du Cinéma
1942
2 décembre
Première pile atomique
Après un an et demi d’expérimentations et quelques tentatives infructueuses, le physicien Enrico Fermi et son équipe réussissent à faire fonctionner la première pile atomique. Autrement dit, c’est la première fois que l’on parvient à créer une réaction nucléaire en chaîne dans un matériau fissile. Le principe est alors le même que dans les futures centrales nucléaires, mais lors de cette expérience, on ne tente pas de récupérer l’énergie. Face à la peur de voir l’Allemagne nazie parvenir à réaliser une arme atomique, cette expérience ne sera pas mise à profit dans le civil immédiatement. Mais elle permettra de mettre en œuvre la production de plutonium, dérivé de l’uranium après réaction nucléaire. Cette production est alors destinée à la création des premières bombes atomiques.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Dossier histoire du nucléaire - Histoire de la Bombe atomique - Centrale nucléaire - Projet Manhattan - Histoire de la Physique
1954
2 décembre
Edgar Varèse présente "Déserts"
Edgar Varèse présente à Paris son œuvre intitulée "Déserts". En plus des quinze instruments auxquels elle se destine, sa composition s’appuie sur les percussions et sur l’utilisation de bande magnétique. Les critiques et les spectateurs sont littéralement scandalisés.
Voir aussi : Histoire de la Musique classique
1956
2 décembre
La baleine sous la protection d'une commission internationale
Regroupé à Washington, un ensemble d’Etats décident de créer la Commission Baleinière Internationale (CBI) afin de réguler la chasse à la baleine et de conserver des stocks. Après l’invention du canon lance-harpon en 1870 et la fabrication de navires efficaces pour chasser les cétacés, la population de ces derniers a été décimée. Ainsi, en 1946, de nombreuses espèces ont disparues de la planète et d’autres risquent de subir le même sort. Toutefois, face aux enjeux économiques, les succès du CBI seront limités, la population de baleine continuant longtemps à décroître.
Voir aussi : Histoire de Washington - Baleine - CBI - Grandes périodes historiques
1959
2 décembre
Rupture du barrage de Malpasset
A 21h13, le barrage hydroélectrique du Malpasset, construit sur la rivière Reyran dans le Var, cède. Une vague de 40 mètres (50 millions de mètres cubes d'eau) déferle sur la vallée à 70 km/h. Elle atteindra la ville de Fréjus en 20 minutes. Des blocs de pierre de 600 tonnes dévalent la colline et détruisent le quartier de Malpasset. Les pluies diluviennes qui tombent sur la côte-d'Azur depuis quelques jours sont à l'origine de la rupture du barrage-voûte vieux de 10 ans à peine. Le bilan est très lourd, plus de 400 morts. Il s'agit de la plus grosse catastrophe de ce genre qui ait jamais touché la France.
Voir aussi : Barrage - Histoire des Catastrophes naturelles
1980
2 décembre
Mort de l'écrivain aux deux noms
Le romancier français d'origine russe, Romain Gary (de son vrai nom Romain Kacew) se donne la mort à Paris. L'écrivain avait obtenu deux Prix Goncourt en 1956 pour "Les racines du ciel" et en 1975 pour "La vie devant soi", grâce à l'utilisation d'un pseudonyme, Emile Ajar. Romain Gary utilisait ce nom comme un masque, pour se railler de l'hypocrisie du monde. Romain Gary/ Emile Ajar choisi de se suicider à l'âge de 66 ans, un an après le suicide de son épouse, l'actrice Jean Seberg.
Voir aussi : Suicide - Histoire du Prix Goncourt - Histoire des Romans
1982
2 décembre
Première greffe d'un cœur artificiel
La dentiste Barney Clark agé de 61 ans, devient le premier être humain à subir une greffe d'un cœur artificiel à titre définitif. L'opération est réalisée à Salt Lake City par le chirurgien William de Vries.
Voir aussi : Cœur - Greffe - Histoire de la Médecine
1983
2 décembre
Sortie du clip de "Thriller"
Michael Jackson sort au Etats-Unis le clip de son titre phare "Thriller" de l’album du même nom. Ce clip de quatorze minutes, doté d’un scénario et tourné en 35 mm révolutionne le genre. Les clips se résumaient alors généralement à une illustration sommaire et commerciale de la musique. Par ailleurs c’est la première fois qu’un musicien noir apparaît sur MTV. Cette période correspond à l’apogée de Michael Jackson : "Thriller" reste l’album le plus vendu de l’histoire avec 65 millions d’exemplaires. Il a été produit par Quincy Jones.
Voir aussi : Michael Jackson - Histoire de MTV - Histoire du Rock n'roll
1999
2 décembre
Application du gouvernement semi-autonome d’Irlande du Nord
L’accord de Stormont, conclu quelques mois plus tôt, aboutit à l’installation d’un gouvernement semi-autonome en Ulster. Le gouvernement britannique délègue ainsi une partie de ses pouvoirs à David Trimble, à la tête des nouvelles institutions. Bien que les politiques protestants et catholiques dirigent ensemble l’Assemblée, les conflits persistent.
Voir aussi : Histoire de l'Irlande du Nord - David Trimble - Accord de Stormont - Histoire de la Diplomatie
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
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- Localisation : Macabanaufondujardin france
Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Alexandre Farnèse, en italien Alessandro Farnese (Rome, 28 août 1545 - Abbaye Saint-Vaast à Arras, 2 décembre 1592), est un noble italien de la Renaissance. Troisième duc de Parme et de Plaisance, quatrième duc de Castro, et gouverneur des Pays-Bas espagnols, il est l'un des plus grands condottieres du xvie siècle, ses victoires ont contribué à donner l'aspect géopolitique de l'Europe moderne.
Alexandre Farnèse est le fils d'Octave Farnèse (1524-1586), duc de Camerino, préfet de Rome, Parme, Plaisance, Castro et Ronciglione, petit-fils du pape Paul III (1468-1534-1549) et de Marguerite de Parme (1522-1586), elle-même fille naturelle puis légitimée de Charles Quint (1500-1558).
Il est baptisé avec son frère jumeau Carlo, mort prématurément, dans l'église Sant' Eustachio en présence de 19 cardinaux et du pape Paul III. Le parrain est l'empereur Charles Quint et la marraine est Éléonore de Habsbourg, sœur de ce dernier, et reine de France en tant qu'épouse de François Ier .
Alexandre passe les première années de vie à Parme où, de 1551 à 1552, il est le témoin de la guerre entre les armées françaises et du duché contre celles du pape et des impériaux. Durant la guerre de Parme, il peut admirer la ténacité et l'habileté militaire de son père et voir à l'œuvre le commissaire à la guerre et à l'artillerie du duché Francesco De Marchi (1504-1576), grand expert en fortifications et technologies militaires.
Pendant la période passée à Parme, il reçoit une excellente éducation; à l'âge de 10 ans, il est capable d'écrire une lettre en latin à son oncle le cardinal Alexandre Farnèse (1520-1589). Alexandre est un garçon précoce; ses précepteurs sont Giuliano Ardinghelli, commandeur de l'Ordre de Malte, Francesco Paciotto et le Salomone, qui lui enseignent les matières scientifiques pendant que Francesco Luisino d'Udine lui enseigne les lettres.
Après la guerre de Parme, Octave suit une politique toujours plus pro-espagnole, reniant l'amitié française. Comme conséquence du traité de Gand du 15 septembre 1556 signé par Philippe II d'Espagne (1527-1598) et le duc Octave, Alexandre est invité, aussi comme otage, à la cour d'Espagne qui se trouve à Bruxelles, où il se rend en décembre accompagné de sa mère, demi-sœur de Philippe. Son oncle l'accueille chaleureusement et Alexandre en conquiert vite l'estime.
Le 21 septembre 1558, Charles Quint meurt; ainsi Philippe doit rentrer en Espagne laissant Marguerite gouverner la Flandre, mais emmenant avec lui Alexandre.
À la cour de Madrid, Alexandre fait la connaissance d'un autre fils naturel puis légitime de Charles Quint, Don Juan d'Autriche (1545-1578). Bien qu'oncle et neveu, entre Alexandre et Don Juan, qui ont le même âge, nait une forte amitié qui les lie toute la vie. À la cour d'Espagne, Alexandre est initié aux principes des sciences politiques et est éduqué à respecter l'autorité légitime et la religion. Il suit les cours de philosophie et de sciences exactes à l'université de Alcalá de Henares.
Alexandre Farnèse
Portrait d'Otto van Veen (ca 1585)
Alexandre reste en Espagne pendant presque six ans. Entre-temps, son père veut le marier à une Médicis ou à une Este mais Philippe II est opposé à ce mariage entre Italiens, il décide donc de le marier à une de ses filles mais à son tour sa mère, Marguerite de Parme s'y oppose. Le choix se porte sur Marie de Portugal (1541-1577), fille ainée de l'infant Eduardo d'Avis, duc de Guimarães, et petite-fille d'Emmanuel Ier de Portugal.
La mariage est célébré dans les Pays-Bas méridionaux le 11 novembre 1566. En 1567 les époux s'installent à Parme. Cette même année nait Marguerite, deux ans après l'héritier au trône ducal Ranuce. Alexandre supporte mal cette vie oisive à laquelle il est contraint et pour occuper son temps, il fait de l'équitation, de l'escrime et étudie l'art militaire.
Pendant qu'Alexandre se languit à Parme, le danger turc se fait toujours plus pressant. En juillet 1570, les Ottomans envahissent Chypre, conquérant rapidement Nicosie, mais se heurtant à la forteresse vénitienne de Famagouste. Atteint par ces évènements, le pape Pie V (1566-1572) en appelle à la chrétienté entière pour la création d'une ligue destinée à combattre la flotte turque qui devenait peu à peu maitresse de la Méditerranée.
Le 20 mai 1571, un accord est conclu, Don Juan d'Autriche, oncle et ami d'Alexandre, devient le commandant suprême de la flotte et il le veut immédiatement à ses côtés. Pour Alexandre c'est une opportunité à ne pas laisser échapper, il rassemble autour de lui les familles parmesanes et plaisantines et part avec un petit contingent rejoindre les troupes de Don Juan à Gênes le 26 juillet 1571.
Le contingent parmesan est formé de 24 gentilshommes et 300 soldats. À cause de la diversité de la flotte chrétienne, rapidement débutent de nombreuses difficultés accentuées par le fait que les amiraux sont obligés d'obéir à un commandant âgé de 24 ans sans expérience maritime.
Le 1er octobre, la situation explose, Alexandre réussit à calmer la colère de son oncle et à rétablir l'ordre entre les amiraux, les flottes espagnoles et vénitiennes étant prêtes à en découdre entre elles. Par cette intervention, Alexandre reçoit les éloges du pape. Le 7 octobre, six jours après ces évènements, la flotte chrétienne et celle turque combattent dans les eaux du golfe de Lépante, en Grèce.
La bataille est très violente et Alexandre s'y distingue encore une fois par son courage et son habileté militaire. L'issue de la bataille est favorable à la Sainte-Ligue, bien que la flotte turque soit plus nombreuse. 15 000 esclaves chrétiens employés comme rameurs sont libérés. Cette bataille met fin à l'expansionnisme turc.
Au retour de Lépante, Alexandre retourne à sa vie tranquille à Parme. En 1573, naît Odoardo, futur cardinal.
Le 8 juin 1577, Marie de Portugal meurt; cette mort rompt le dernier lien qui unit Alexandre au duché.
1577 est l'année de l'arrivée d'Alexandre dans les Pays-Bas espagnols sur invitation de Philippe II et à la demande de Don Juan.Le 15 décembre,il traverse les Alpes pour ne plus revenir en Italie.
L'Espagne,malgré la légitimité de ses prétentions,risque d'être chassée par la fraction protestante emmenée par le prince Guillaume Ier d'Orange-Nassau (1533-1584) soutenue par l'Angleterre, en raison de la médiocre administration du gouverneur Ferdinand Alvare de Tolède,duc d'Albe.
La première préoccupation d'Alexandre est celle de réorganiser l'armée,opération bénéfique dès le 31 janvier 1578 lorsque les troupes espagnoles battent les Orangistes à proximité de Gembloux .Après cette bataille, le sort de la guerre est en faveur des forces impériales, les Orangistes étant contraints de demander l'aide du catholique François de France, duc d'Anjou (1554-1584). À l'âge de 32 ans, le 1er octobre 1578, Don Juan d'Autriche meurt; ainsi Philippe II, tenant Alexandre pour un des plus habiles et fidèles collaborateurs, le nomme gouverneur général des Flandres et de la Bourgogne et capitaine général de l'armée.
La situation en Flandre n'est pas des meilleures; la modération d'Alexandre s'oppose aux excès calvinistes qui transforment la guerre d'indépendance en guerre de religion. Grâce à ses qualités,il devient un élément de rassemblement entre les catholiques et les protestants modérés qui apprécient sa loyauté,sa modération et la discipline de ses troupes qui ne se laissent jamais aller aux saccages et à des destructions contrairement aux troupes orangistes et françaises.
Le 17 mai 1579, avec la signature du traité d'Arras,les provinces catholiques reconnaissent Alexandre Farnèse comme gouverneur, elles renoncent à leurs aspirations d’indépendances en échange de plus grandes garanties au terme des hostilités.Ce succès diplomatique est suivi, le 29 juin de la conquête de Maastricht. Les deux années qui suivent voit la nomination de Marguerite d’Autriche comme gouverneur de la Flandre,nomination qui n’est pas appréciée par Alexandre qui considère qu’elle porte atteinte à son prestige et qu’elle est dangereuse pour sa politique de pacification du pays.Philippe II la révoque le 13 décembre 1581.Entre-temps,le duc d’Anjou cherche en permanence à conquérir la région mais est régulièrement repoussé par Alexandre.
Le 10 juillet 1584, Guillaume d'Orange,le chef charismatique des protestants est tué.
À partir de ce moment, Alexandre enchaîne des succès ininterrompus, le 17 septembre 1584,il conquiert Gand et en mars 1585 Bruxelles et Nimègue.Le 17 août 1585,Anvers tombe ce qui nécessite,pour la bloquer,la construction côté mer,d’un pont long de 720 mètres.
Pour ces opérations,Alexandre reçoit les insignes de l’ordre de la Toison d'or et la restitution formelle de la ville de Plaisance jusqu’alors aux mains des Espagnols qui acceptent ainsi de lui rendre l’intégralité du territoire de son duché.
Au cours des années qui suivent,Alexandre s'emploie à préparer la guerre contre l’Angleterre qui n’aura pas lieu en raison de l’anéantissement de la flotte espagnole (Invincible Armada) en 1588.
À la mort de son père Octave, en 1586, Alexandre devient duc de Parme, mais il ne gouverna jamais son duché, nommant son fils Ranuce(1569-1622), âgé de dix-sept ans, régent.
Au cours des dernières années de sa vie, Alexandre prend part à la guerre de religion qui se déroule en France à la demande de Philippe II.
En septembre 1590, il part avec 13 000 hommes, rejoint le duc de Mayenne et libère Paris assiégé par l'armée royale commandé par Henri IV (1553-1610). Il le pousse à lever le siège, mais ne risque pas l’affrontement. Il se contente de prendre Lagny, Saint-Maur, Charenton et Corbeil, et ainsi de ravitailler la capitale affamée. Il se retire ensuite en Flandre où il combat Maurice de Nassau (1567-1625), fils et successeur de Guillaume.
Deux ans plus tard, le 20 avril 1592, il marche au secours de Rouen, également assiégée par Henri IV, avec 18 000 hommes. Le roi de France le refoule au-delà de la Somme avec seulement 7 000 cavaliers. Il parvient néanmoins à dégager la ville, mais lors des combats devant Caudebec, le 25 avril, il est blessé au bras. Malgré la pression des troupes d’Henri IV, Alexandre, par une grande manœuvre, permet à son armée de s’échapper. Il rentre en Flandre, puis après s’être rétabli, se déclare prêt à reprendre les opérations en France, mais à la cour de Madrid, en raison de la jalousie qu'il suscite, on l’accuse de manquer de loyauté envers le monarque qui lui retire la charge de gouverneur.
Sa santé s’aggrave subitement et dans la nuit du 2 et du 3 décembre, il meurt à l'abbaye Saint-Vaast d'Arras.
Sa dépouille est habillée de la tenue des capucins et transférée à Parme avant d’être inhumée dans l’église des capucins aux côtés de sa femme. La mort lui épargna la nouvelle de la perte de sa charge de gouverneur.
Alexandre Farnèse emporta dans la tombe l'estime de son adversaire même, Henri IV. Il contribua par ses victoires à la séparation définitive de la Flandre des Pays-Bas calvinistes qui obtinrent finalement l’indépendance en 1648 et les provinces du sud qui restèrent dans l’orbite catholique des Habsbourg, d'abord d'Espagne puis d'Autriche, bien qu'amputées de nombreux territoires au profit de la France.
Descendance:
Alexandre se marie, le 11 novembre 1565 à Bruxelles, avec l'infante Marie de Portugal (1538-1577), fille de Duarte, duc de Guimarães et frère de Henri Ier de Portugal, et d'Isabelle de Portugal. Ils eurent trois enfants :
Édouard (1573-1626), cardinal ;
Margherita (1567-1643) qui deviendra nonne bénédictine après son mariage annulé avec Vincent Ier de Mantoue ;
Ranuce qui sera le 4e duc de Parme et de Plaisance, titré Ranuce Ier.
Il a de Catherine de Roquoi
Isabella Margherita (Luxembourg, 1578 - Lisbonne, 1610)
La citadelle de Parme fut construite sur les ordres d'Alexandre en limite de l'ancien mur qui entourait Parme afin d'en assurer la défense et en tant qu'emblème du pouvoir ducal. Sa construction fut aussi l'occasion de fournir du travail à une grande partie de la population. De forme pentagonale, l'architecture s'inspire de la citadelle d'Anvers. Aujourd'hui, elle est devenue un jardin public.
Alexandre Farnèse est le fils d'Octave Farnèse (1524-1586), duc de Camerino, préfet de Rome, Parme, Plaisance, Castro et Ronciglione, petit-fils du pape Paul III (1468-1534-1549) et de Marguerite de Parme (1522-1586), elle-même fille naturelle puis légitimée de Charles Quint (1500-1558).
Il est baptisé avec son frère jumeau Carlo, mort prématurément, dans l'église Sant' Eustachio en présence de 19 cardinaux et du pape Paul III. Le parrain est l'empereur Charles Quint et la marraine est Éléonore de Habsbourg, sœur de ce dernier, et reine de France en tant qu'épouse de François Ier .
Alexandre passe les première années de vie à Parme où, de 1551 à 1552, il est le témoin de la guerre entre les armées françaises et du duché contre celles du pape et des impériaux. Durant la guerre de Parme, il peut admirer la ténacité et l'habileté militaire de son père et voir à l'œuvre le commissaire à la guerre et à l'artillerie du duché Francesco De Marchi (1504-1576), grand expert en fortifications et technologies militaires.
Pendant la période passée à Parme, il reçoit une excellente éducation; à l'âge de 10 ans, il est capable d'écrire une lettre en latin à son oncle le cardinal Alexandre Farnèse (1520-1589). Alexandre est un garçon précoce; ses précepteurs sont Giuliano Ardinghelli, commandeur de l'Ordre de Malte, Francesco Paciotto et le Salomone, qui lui enseignent les matières scientifiques pendant que Francesco Luisino d'Udine lui enseigne les lettres.
Après la guerre de Parme, Octave suit une politique toujours plus pro-espagnole, reniant l'amitié française. Comme conséquence du traité de Gand du 15 septembre 1556 signé par Philippe II d'Espagne (1527-1598) et le duc Octave, Alexandre est invité, aussi comme otage, à la cour d'Espagne qui se trouve à Bruxelles, où il se rend en décembre accompagné de sa mère, demi-sœur de Philippe. Son oncle l'accueille chaleureusement et Alexandre en conquiert vite l'estime.
Le 21 septembre 1558, Charles Quint meurt; ainsi Philippe doit rentrer en Espagne laissant Marguerite gouverner la Flandre, mais emmenant avec lui Alexandre.
À la cour de Madrid, Alexandre fait la connaissance d'un autre fils naturel puis légitime de Charles Quint, Don Juan d'Autriche (1545-1578). Bien qu'oncle et neveu, entre Alexandre et Don Juan, qui ont le même âge, nait une forte amitié qui les lie toute la vie. À la cour d'Espagne, Alexandre est initié aux principes des sciences politiques et est éduqué à respecter l'autorité légitime et la religion. Il suit les cours de philosophie et de sciences exactes à l'université de Alcalá de Henares.
Alexandre Farnèse
Portrait d'Otto van Veen (ca 1585)
Alexandre reste en Espagne pendant presque six ans. Entre-temps, son père veut le marier à une Médicis ou à une Este mais Philippe II est opposé à ce mariage entre Italiens, il décide donc de le marier à une de ses filles mais à son tour sa mère, Marguerite de Parme s'y oppose. Le choix se porte sur Marie de Portugal (1541-1577), fille ainée de l'infant Eduardo d'Avis, duc de Guimarães, et petite-fille d'Emmanuel Ier de Portugal.
La mariage est célébré dans les Pays-Bas méridionaux le 11 novembre 1566. En 1567 les époux s'installent à Parme. Cette même année nait Marguerite, deux ans après l'héritier au trône ducal Ranuce. Alexandre supporte mal cette vie oisive à laquelle il est contraint et pour occuper son temps, il fait de l'équitation, de l'escrime et étudie l'art militaire.
Pendant qu'Alexandre se languit à Parme, le danger turc se fait toujours plus pressant. En juillet 1570, les Ottomans envahissent Chypre, conquérant rapidement Nicosie, mais se heurtant à la forteresse vénitienne de Famagouste. Atteint par ces évènements, le pape Pie V (1566-1572) en appelle à la chrétienté entière pour la création d'une ligue destinée à combattre la flotte turque qui devenait peu à peu maitresse de la Méditerranée.
Le 20 mai 1571, un accord est conclu, Don Juan d'Autriche, oncle et ami d'Alexandre, devient le commandant suprême de la flotte et il le veut immédiatement à ses côtés. Pour Alexandre c'est une opportunité à ne pas laisser échapper, il rassemble autour de lui les familles parmesanes et plaisantines et part avec un petit contingent rejoindre les troupes de Don Juan à Gênes le 26 juillet 1571.
Le contingent parmesan est formé de 24 gentilshommes et 300 soldats. À cause de la diversité de la flotte chrétienne, rapidement débutent de nombreuses difficultés accentuées par le fait que les amiraux sont obligés d'obéir à un commandant âgé de 24 ans sans expérience maritime.
Le 1er octobre, la situation explose, Alexandre réussit à calmer la colère de son oncle et à rétablir l'ordre entre les amiraux, les flottes espagnoles et vénitiennes étant prêtes à en découdre entre elles. Par cette intervention, Alexandre reçoit les éloges du pape. Le 7 octobre, six jours après ces évènements, la flotte chrétienne et celle turque combattent dans les eaux du golfe de Lépante, en Grèce.
La bataille est très violente et Alexandre s'y distingue encore une fois par son courage et son habileté militaire. L'issue de la bataille est favorable à la Sainte-Ligue, bien que la flotte turque soit plus nombreuse. 15 000 esclaves chrétiens employés comme rameurs sont libérés. Cette bataille met fin à l'expansionnisme turc.
Au retour de Lépante, Alexandre retourne à sa vie tranquille à Parme. En 1573, naît Odoardo, futur cardinal.
Le 8 juin 1577, Marie de Portugal meurt; cette mort rompt le dernier lien qui unit Alexandre au duché.
1577 est l'année de l'arrivée d'Alexandre dans les Pays-Bas espagnols sur invitation de Philippe II et à la demande de Don Juan.Le 15 décembre,il traverse les Alpes pour ne plus revenir en Italie.
L'Espagne,malgré la légitimité de ses prétentions,risque d'être chassée par la fraction protestante emmenée par le prince Guillaume Ier d'Orange-Nassau (1533-1584) soutenue par l'Angleterre, en raison de la médiocre administration du gouverneur Ferdinand Alvare de Tolède,duc d'Albe.
La première préoccupation d'Alexandre est celle de réorganiser l'armée,opération bénéfique dès le 31 janvier 1578 lorsque les troupes espagnoles battent les Orangistes à proximité de Gembloux .Après cette bataille, le sort de la guerre est en faveur des forces impériales, les Orangistes étant contraints de demander l'aide du catholique François de France, duc d'Anjou (1554-1584). À l'âge de 32 ans, le 1er octobre 1578, Don Juan d'Autriche meurt; ainsi Philippe II, tenant Alexandre pour un des plus habiles et fidèles collaborateurs, le nomme gouverneur général des Flandres et de la Bourgogne et capitaine général de l'armée.
La situation en Flandre n'est pas des meilleures; la modération d'Alexandre s'oppose aux excès calvinistes qui transforment la guerre d'indépendance en guerre de religion. Grâce à ses qualités,il devient un élément de rassemblement entre les catholiques et les protestants modérés qui apprécient sa loyauté,sa modération et la discipline de ses troupes qui ne se laissent jamais aller aux saccages et à des destructions contrairement aux troupes orangistes et françaises.
Le 17 mai 1579, avec la signature du traité d'Arras,les provinces catholiques reconnaissent Alexandre Farnèse comme gouverneur, elles renoncent à leurs aspirations d’indépendances en échange de plus grandes garanties au terme des hostilités.Ce succès diplomatique est suivi, le 29 juin de la conquête de Maastricht. Les deux années qui suivent voit la nomination de Marguerite d’Autriche comme gouverneur de la Flandre,nomination qui n’est pas appréciée par Alexandre qui considère qu’elle porte atteinte à son prestige et qu’elle est dangereuse pour sa politique de pacification du pays.Philippe II la révoque le 13 décembre 1581.Entre-temps,le duc d’Anjou cherche en permanence à conquérir la région mais est régulièrement repoussé par Alexandre.
Le 10 juillet 1584, Guillaume d'Orange,le chef charismatique des protestants est tué.
À partir de ce moment, Alexandre enchaîne des succès ininterrompus, le 17 septembre 1584,il conquiert Gand et en mars 1585 Bruxelles et Nimègue.Le 17 août 1585,Anvers tombe ce qui nécessite,pour la bloquer,la construction côté mer,d’un pont long de 720 mètres.
Pour ces opérations,Alexandre reçoit les insignes de l’ordre de la Toison d'or et la restitution formelle de la ville de Plaisance jusqu’alors aux mains des Espagnols qui acceptent ainsi de lui rendre l’intégralité du territoire de son duché.
Au cours des années qui suivent,Alexandre s'emploie à préparer la guerre contre l’Angleterre qui n’aura pas lieu en raison de l’anéantissement de la flotte espagnole (Invincible Armada) en 1588.
À la mort de son père Octave, en 1586, Alexandre devient duc de Parme, mais il ne gouverna jamais son duché, nommant son fils Ranuce(1569-1622), âgé de dix-sept ans, régent.
Au cours des dernières années de sa vie, Alexandre prend part à la guerre de religion qui se déroule en France à la demande de Philippe II.
En septembre 1590, il part avec 13 000 hommes, rejoint le duc de Mayenne et libère Paris assiégé par l'armée royale commandé par Henri IV (1553-1610). Il le pousse à lever le siège, mais ne risque pas l’affrontement. Il se contente de prendre Lagny, Saint-Maur, Charenton et Corbeil, et ainsi de ravitailler la capitale affamée. Il se retire ensuite en Flandre où il combat Maurice de Nassau (1567-1625), fils et successeur de Guillaume.
Deux ans plus tard, le 20 avril 1592, il marche au secours de Rouen, également assiégée par Henri IV, avec 18 000 hommes. Le roi de France le refoule au-delà de la Somme avec seulement 7 000 cavaliers. Il parvient néanmoins à dégager la ville, mais lors des combats devant Caudebec, le 25 avril, il est blessé au bras. Malgré la pression des troupes d’Henri IV, Alexandre, par une grande manœuvre, permet à son armée de s’échapper. Il rentre en Flandre, puis après s’être rétabli, se déclare prêt à reprendre les opérations en France, mais à la cour de Madrid, en raison de la jalousie qu'il suscite, on l’accuse de manquer de loyauté envers le monarque qui lui retire la charge de gouverneur.
Sa santé s’aggrave subitement et dans la nuit du 2 et du 3 décembre, il meurt à l'abbaye Saint-Vaast d'Arras.
Sa dépouille est habillée de la tenue des capucins et transférée à Parme avant d’être inhumée dans l’église des capucins aux côtés de sa femme. La mort lui épargna la nouvelle de la perte de sa charge de gouverneur.
Alexandre Farnèse emporta dans la tombe l'estime de son adversaire même, Henri IV. Il contribua par ses victoires à la séparation définitive de la Flandre des Pays-Bas calvinistes qui obtinrent finalement l’indépendance en 1648 et les provinces du sud qui restèrent dans l’orbite catholique des Habsbourg, d'abord d'Espagne puis d'Autriche, bien qu'amputées de nombreux territoires au profit de la France.
Descendance:
Alexandre se marie, le 11 novembre 1565 à Bruxelles, avec l'infante Marie de Portugal (1538-1577), fille de Duarte, duc de Guimarães et frère de Henri Ier de Portugal, et d'Isabelle de Portugal. Ils eurent trois enfants :
Édouard (1573-1626), cardinal ;
Margherita (1567-1643) qui deviendra nonne bénédictine après son mariage annulé avec Vincent Ier de Mantoue ;
Ranuce qui sera le 4e duc de Parme et de Plaisance, titré Ranuce Ier.
Il a de Catherine de Roquoi
Isabella Margherita (Luxembourg, 1578 - Lisbonne, 1610)
La citadelle de Parme fut construite sur les ordres d'Alexandre en limite de l'ancien mur qui entourait Parme afin d'en assurer la défense et en tant qu'emblème du pouvoir ducal. Sa construction fut aussi l'occasion de fournir du travail à une grande partie de la population. De forme pentagonale, l'architecture s'inspire de la citadelle d'Anvers. Aujourd'hui, elle est devenue un jardin public.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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- saintluc
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1368
3 décembre
Naissance de Charles VI
Charles VI de France naît à Paris de l'union de Charles V et de Jeanne de Bourbon. Il accèdera au trône dès ses 12 ans, devenant ainsi le quatrième roi de Maison capétienne de Valois. En attendant qu'il atteigne la majorité, ce sont ses oncles (Louis de Bourbon, Louis 1er d'Anjou, Jean de Berry et Philippe de Bourgogne) qui assureront la régence. Charles VI régnera sur le royaume de France jusqu'à son décès, le 21 octobre 1422.
Voir aussi : France - Naissance - Roi - Charles VI - Valois - Histoire de la Politique
1446
3 décembre
Le sultan Murat II franchit le mur de l'Hexamilion
Le 3 décembre 1446, les Turcs, emmenés par le sultan Murat II, parviennent à franchir le mur de l'Hexamilion, un mur érigé pour défendre l'Isthme de Corinthe, une bande de terre située entre le Péloponnèse et la Grèce continentale. Après avoir franchi cette muraille, le sultan Murat II envahit le Péloponnèse par le territoire de la Morée durant l'hiver 1446. De toute son histoire, le mur de l'Hexamilion n'aura jamais servi à repousser ses assaillants.
Voir aussi : Murat II - Péloponnèse - Histoire des Guerres
1552
3 décembre
La mort du Jésuite François Xavier
François Xavier, missionnaire jésuite originaire d'Espagne, meurt le 3 décembre 1552. Il a 46 ans. En 1530, il fait la rencontre d'Ignace de Loyola et devient l'un des premiers compagnons de la compagnie de Jésus fondée en 1534. Reçu à Rome par le pape en 1540, François Xavier part pour les Indes. Il veut évangéliser la Chine. Il meurt sur l'île de Sancian, à dix kilomètres au large de Canton. Sa canonisation est faite en 1622, simultanément à celle d''Ignace de Loyola.
Voir aussi : Chine - Ignace de Loyola - Jésuite - François Xavier - Histoire de la Chrétienté
1563
3 décembre
Officialisation du purgatoire
Le Concile de Trente affirme l'existence du purgatoire en tant que "Sainte doctrine." Lieu de purification temporaire en attente du jugement dernier, le "purgatorium" est rejeté par les protestants.
Voir aussi : Histoire du Concile de Trente - Histoire de la Chrétienté
1599
3 décembre
Mort d'André Báthory, prince-cardinal de Transylvanie
Le prince-cardinal de Transylvanie, André Báthory (né en 1566), est tué par des paysans sicules, lors de sa fuite, après la déroute de son armée de nobles hongrois, écrasée par les troupes du prince de Valachie, Michel Ier le Brave, dans la bataille de Schellenberg, près de Sibiu (Roumanie), le 28 octobre. Issu d'une famille influente de Transylvanie – son grand-père, Etienne Báthory et son frère aîné, Boldizsar en furent voïévodes – André Báthory, évêque de Varmia (Pologne) fut intronisé cardinal en 1584 par Grégoire XIII et se fit vassal du roi de Pologne, accédant au trône du fait de la renonciation de son cousin, Sigismond Ier (29 mars 1599).
Voir aussi : Pologne - Roumanie - Transylvanie - Grégoire XIII - Michel ier le brave - Histoire de la Politique
1789
3 décembre
Décès de Claude Joseph Vernet
Né en Avignon, en 1714, le peintre paysagiste Claude Joseph Vernet s'installe à Rome en 1734. Il apprend le travail de peintre de la marine comme Claude Gellée et estime Poussin. La particularité de son style se situe dans la place conséquente accordée au ciel dans ses tableaux. Il obtient la reconnaissance de son vivant après avoir produit quatorze tableaux représentant la vie des ports. Le dessinateur et graveur français décède à Paris le 3 décembre 1789.
Voir aussi : Peinture - Gravure - Dessin - Histoire des Décès
1792
3 décembre
Le procès de Louis XVI
Le procès du roi s’ouvre devant la Convention. Prénommé dès son arrestation Louis Capet, il est défendu par Desèze, Malesherbes et Tronchet. Pendant ce procès, Louis XVI sera déclaré "coupable de conspiration contre la liberté de la nation et d’attentats contre la sûreté générale de l’Etat". Il est condamné à mort avec une faible majorité.
Voir aussi : Roi - Procès - Louis XVI - Arrestation - Histoire de la Révolution
1810
3 décembre
Les Anglais prennent les îles françaises
Suite à la victoire de Grand Port en août contre la France, les troupes du lieutenant-colonel Keating s'emparent des îles de la Réunion et de Maurice. Aux Antilles, la Guadeloupe est elle aussi occupée par les Britanniques. Après les guerres napoléoniennes, en 1815, la Réunion et la Guadeloupe seront rendues à la France; l'île Maurice restera anglaise.
Voir aussi : Invasion - Réunion - Histoire de l'Empire
1857
3 décembre
Naissance de Joseph Conrad
Joseph Conrad, de son nom civil Teodor Józef Konrad Korzeniowski h. Na??cz, naît à Berditchev (Russie). En 1886, il prend la nationalité britannique. Dix ans plus tard, il rédige son premier ouvrage, "La Folie Almayer". Il devra toutefois attendre les années 1910 et la sortie de "La Chance" avant de connaître le succès. Il est considéré comme l'un des écrivains anglais les plus importants du 20ème siècle. Il décède le 3 août 1924 à Bishopsbourne (comté de Kent).
Voir aussi : Naissance - Littérature - Histoire de l'Art
1919
3 décembre
Mort du peintre Pierre Auguste Renoir
Pierre Auguste Renoir, dit Auguste Renoir, naît le 25 février 1841. Il est l'un des peintres français les plus connus. Il fait partie des peintres impressionnistes mais est plus intéressé par la peinture de portraits et de nus féminins que de paysages. Il meurt le 3 décembre 1919 à Cagnes-sur-Mer et continua à peindre jusqu'au bout. On lui doit environ six mille tableaux dont "Les Grandes Baigneuses" et "Jeunes Filles au piano".
Voir aussi : Peinture - Renoir - Histoire de l'Art
1930
3 décembre
Naissance de Jean-Luc Godard, réalisateur suisse
Jean-Luc Godard, le cinéaste le plus emblématique de la Nouvelle Vague, est né à Paris le 3 décembre 1930. On dit de lui qu'il a « écrasé les règles » du cinéma classique. Il a fait partie des premiers chroniqueurs des Cahiers du Cinéma. En 1959, le film A bout de souffle, avec Jean-Paul Belmondo et Jean Seberg, est un véritable succès qui annonce clairement son style. De nombreux réalisateurs comme Quentin Tarantino ou Ken Loach citent explicitement Godard comme source d'inspiration pour leurs films.
Voir aussi : Histoire de la Nouvelle vague - Jean-Paul Belmondo - Jean-Luc Godard - Histoire de l'Art
1947
3 décembre
Première de "Un Tramway nommé Désir"
La pièce de Tennessee Williams, "A streetcar named desire" (Un Tramway nommé désir), est jouée pour la première fois à Broadway sous la direction d'Elia Kazan. Dans le rôle principal, Marlon Brando fait un tabac. Au moment de l'adapter au cinéma en 1951, Elia Kazan fera de nouveau appel à Marlon Brando. Trop sexuellement explicite, le film provoquera un scandale à sa sortie.
Voir aussi : Film - Brando - Histoire du Cinéma
1952
3 décembre
Purges Staliniennes : le procès de Prague
A Prague, le procès spectaculaire de 14 hauts dirigeants du parti communiste tchécoslovaque se termine par la condamnation à mort de 11 d'entre eux. Les hommes sont accusés d'avoir comploté pour écarter le PC de Tchécoslovaquie. Durant le procès, les accusés sont forcés d'avouer des crimes politiques absurdes, leur chef Rudolf Slansky déclarant avoir lui-même organisé l'arrestation de ses collaborateurs. Les 14 prévenus, essentiellement des juifs, sont inculpés de trahison au profit d'Israël.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Procès - Staline - Dossier histoire de la guerre froide : l'apogée (1949-1953) - Histoire de Prague - Histoire de l'Opposition
1967
3 décembre
Première greffe du cœur
A 55 ans, l'homme d'affaire sud-africain Louis Washkansky est le première être humain à bénéficier d'une greffe de cœur. L'opération est réalisée dans la ville du Cap, à l'hôpital Groote Schur par le professeur Christian Barnard et son équipe. Le cœur transplanté est celui d'une jeune femme de 25 ans décédée dans un accident de voiture. Malheureusement Washkansky mourra quelques jours plus tard atteint d'une infection des poumons.
Voir aussi : Cœur - Greffe - Histoire de la Médecine
1973
3 décembre
Pioneer 10 effectue le premier vol autour de Jupiter
En passant à 130 000 kilomètres au-dessus de Jupiter, la sonde américaine Pioneer 10 est la première a donner des informations sur la planète. Lancée le 3 mars 1973, Pioneer 10 est la plus ancienne des sondes interplanétaires américaines. Elle disparaîtra dans l'espace en janvier 1998.
Voir aussi : Sonde - Histoire de Jupiter - Histoire de Pioneer - Histoire de l'Astronomie
1983
3 décembre
La marche des Beurs arrive à Paris
A l'initiative du mouvement "SOS racisme", la marche pour l'égalité et contre le racisme, partie de Marseille le 15 octobre, s'achève à Paris par un défilé réunissant 60 000 personnes. La première manifestation nationale contre le racisme se terminera par la rencontre des leaders de la marche avec François Mitterrand. Le président leur accordera à tous une carte de séjour et de travail valable pour 10 ans.
Voir aussi : Histoire de Paris - Mitterrand - Histoire de SOS racisme - Histoire du Racisme
1984
3 décembre
Catastrophe chimique en Inde
A Bhopal en Inde du Sud, la structure du réservoir d'isocyanate de méthyle (MIC) d'une usine de pesticides explose peu après minuit. La fumée blanchâtre se propage dans toute la ville au gré du vent et contamine la population en majorité pauvre de la région. La nappe de gaz qui s'étendra bientôt sur 40 km² provoquera la plus grande catastrophe industrielle mondiale. L'intoxication entraînera le mort de plus de 15 000 personnes et 500 000 garderont les séquelles de ce désastre (brûlures, difficultés respiratoires...) Les dirigeants de l'usine chimique, une multinationale américaine, sont désignés responsables.
Voir aussi : Accident - Chimique - Histoire de l'Environnement
1994
3 décembre
Sony présente sa Play Station
Sony se lance dans la console de salon et vend ses premiers exemplaires de la Play Station. Celle-ci est deux fois plus puissante que la Mega Drive et tend à rendre obsolète l’utilisation de cartouches en les remplaçant par un support que l’entreprise maîtrise parfaitement : le disque compact. Le succès est immédiat : plus d’un million d’exemplaires sont vendus en moins de six mois.
Voir aussi : Histoire des Jeux vidéo - Console - Histoire de Sony - Histoire des Loisirs
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
3 décembre
Naissance de Charles VI
Charles VI de France naît à Paris de l'union de Charles V et de Jeanne de Bourbon. Il accèdera au trône dès ses 12 ans, devenant ainsi le quatrième roi de Maison capétienne de Valois. En attendant qu'il atteigne la majorité, ce sont ses oncles (Louis de Bourbon, Louis 1er d'Anjou, Jean de Berry et Philippe de Bourgogne) qui assureront la régence. Charles VI régnera sur le royaume de France jusqu'à son décès, le 21 octobre 1422.
Voir aussi : France - Naissance - Roi - Charles VI - Valois - Histoire de la Politique
1446
3 décembre
Le sultan Murat II franchit le mur de l'Hexamilion
Le 3 décembre 1446, les Turcs, emmenés par le sultan Murat II, parviennent à franchir le mur de l'Hexamilion, un mur érigé pour défendre l'Isthme de Corinthe, une bande de terre située entre le Péloponnèse et la Grèce continentale. Après avoir franchi cette muraille, le sultan Murat II envahit le Péloponnèse par le territoire de la Morée durant l'hiver 1446. De toute son histoire, le mur de l'Hexamilion n'aura jamais servi à repousser ses assaillants.
Voir aussi : Murat II - Péloponnèse - Histoire des Guerres
1552
3 décembre
La mort du Jésuite François Xavier
François Xavier, missionnaire jésuite originaire d'Espagne, meurt le 3 décembre 1552. Il a 46 ans. En 1530, il fait la rencontre d'Ignace de Loyola et devient l'un des premiers compagnons de la compagnie de Jésus fondée en 1534. Reçu à Rome par le pape en 1540, François Xavier part pour les Indes. Il veut évangéliser la Chine. Il meurt sur l'île de Sancian, à dix kilomètres au large de Canton. Sa canonisation est faite en 1622, simultanément à celle d''Ignace de Loyola.
Voir aussi : Chine - Ignace de Loyola - Jésuite - François Xavier - Histoire de la Chrétienté
1563
3 décembre
Officialisation du purgatoire
Le Concile de Trente affirme l'existence du purgatoire en tant que "Sainte doctrine." Lieu de purification temporaire en attente du jugement dernier, le "purgatorium" est rejeté par les protestants.
Voir aussi : Histoire du Concile de Trente - Histoire de la Chrétienté
1599
3 décembre
Mort d'André Báthory, prince-cardinal de Transylvanie
Le prince-cardinal de Transylvanie, André Báthory (né en 1566), est tué par des paysans sicules, lors de sa fuite, après la déroute de son armée de nobles hongrois, écrasée par les troupes du prince de Valachie, Michel Ier le Brave, dans la bataille de Schellenberg, près de Sibiu (Roumanie), le 28 octobre. Issu d'une famille influente de Transylvanie – son grand-père, Etienne Báthory et son frère aîné, Boldizsar en furent voïévodes – André Báthory, évêque de Varmia (Pologne) fut intronisé cardinal en 1584 par Grégoire XIII et se fit vassal du roi de Pologne, accédant au trône du fait de la renonciation de son cousin, Sigismond Ier (29 mars 1599).
Voir aussi : Pologne - Roumanie - Transylvanie - Grégoire XIII - Michel ier le brave - Histoire de la Politique
1789
3 décembre
Décès de Claude Joseph Vernet
Né en Avignon, en 1714, le peintre paysagiste Claude Joseph Vernet s'installe à Rome en 1734. Il apprend le travail de peintre de la marine comme Claude Gellée et estime Poussin. La particularité de son style se situe dans la place conséquente accordée au ciel dans ses tableaux. Il obtient la reconnaissance de son vivant après avoir produit quatorze tableaux représentant la vie des ports. Le dessinateur et graveur français décède à Paris le 3 décembre 1789.
Voir aussi : Peinture - Gravure - Dessin - Histoire des Décès
1792
3 décembre
Le procès de Louis XVI
Le procès du roi s’ouvre devant la Convention. Prénommé dès son arrestation Louis Capet, il est défendu par Desèze, Malesherbes et Tronchet. Pendant ce procès, Louis XVI sera déclaré "coupable de conspiration contre la liberté de la nation et d’attentats contre la sûreté générale de l’Etat". Il est condamné à mort avec une faible majorité.
Voir aussi : Roi - Procès - Louis XVI - Arrestation - Histoire de la Révolution
1810
3 décembre
Les Anglais prennent les îles françaises
Suite à la victoire de Grand Port en août contre la France, les troupes du lieutenant-colonel Keating s'emparent des îles de la Réunion et de Maurice. Aux Antilles, la Guadeloupe est elle aussi occupée par les Britanniques. Après les guerres napoléoniennes, en 1815, la Réunion et la Guadeloupe seront rendues à la France; l'île Maurice restera anglaise.
Voir aussi : Invasion - Réunion - Histoire de l'Empire
1857
3 décembre
Naissance de Joseph Conrad
Joseph Conrad, de son nom civil Teodor Józef Konrad Korzeniowski h. Na??cz, naît à Berditchev (Russie). En 1886, il prend la nationalité britannique. Dix ans plus tard, il rédige son premier ouvrage, "La Folie Almayer". Il devra toutefois attendre les années 1910 et la sortie de "La Chance" avant de connaître le succès. Il est considéré comme l'un des écrivains anglais les plus importants du 20ème siècle. Il décède le 3 août 1924 à Bishopsbourne (comté de Kent).
Voir aussi : Naissance - Littérature - Histoire de l'Art
1919
3 décembre
Mort du peintre Pierre Auguste Renoir
Pierre Auguste Renoir, dit Auguste Renoir, naît le 25 février 1841. Il est l'un des peintres français les plus connus. Il fait partie des peintres impressionnistes mais est plus intéressé par la peinture de portraits et de nus féminins que de paysages. Il meurt le 3 décembre 1919 à Cagnes-sur-Mer et continua à peindre jusqu'au bout. On lui doit environ six mille tableaux dont "Les Grandes Baigneuses" et "Jeunes Filles au piano".
Voir aussi : Peinture - Renoir - Histoire de l'Art
1930
3 décembre
Naissance de Jean-Luc Godard, réalisateur suisse
Jean-Luc Godard, le cinéaste le plus emblématique de la Nouvelle Vague, est né à Paris le 3 décembre 1930. On dit de lui qu'il a « écrasé les règles » du cinéma classique. Il a fait partie des premiers chroniqueurs des Cahiers du Cinéma. En 1959, le film A bout de souffle, avec Jean-Paul Belmondo et Jean Seberg, est un véritable succès qui annonce clairement son style. De nombreux réalisateurs comme Quentin Tarantino ou Ken Loach citent explicitement Godard comme source d'inspiration pour leurs films.
Voir aussi : Histoire de la Nouvelle vague - Jean-Paul Belmondo - Jean-Luc Godard - Histoire de l'Art
1947
3 décembre
Première de "Un Tramway nommé Désir"
La pièce de Tennessee Williams, "A streetcar named desire" (Un Tramway nommé désir), est jouée pour la première fois à Broadway sous la direction d'Elia Kazan. Dans le rôle principal, Marlon Brando fait un tabac. Au moment de l'adapter au cinéma en 1951, Elia Kazan fera de nouveau appel à Marlon Brando. Trop sexuellement explicite, le film provoquera un scandale à sa sortie.
Voir aussi : Film - Brando - Histoire du Cinéma
1952
3 décembre
Purges Staliniennes : le procès de Prague
A Prague, le procès spectaculaire de 14 hauts dirigeants du parti communiste tchécoslovaque se termine par la condamnation à mort de 11 d'entre eux. Les hommes sont accusés d'avoir comploté pour écarter le PC de Tchécoslovaquie. Durant le procès, les accusés sont forcés d'avouer des crimes politiques absurdes, leur chef Rudolf Slansky déclarant avoir lui-même organisé l'arrestation de ses collaborateurs. Les 14 prévenus, essentiellement des juifs, sont inculpés de trahison au profit d'Israël.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Procès - Staline - Dossier histoire de la guerre froide : l'apogée (1949-1953) - Histoire de Prague - Histoire de l'Opposition
1967
3 décembre
Première greffe du cœur
A 55 ans, l'homme d'affaire sud-africain Louis Washkansky est le première être humain à bénéficier d'une greffe de cœur. L'opération est réalisée dans la ville du Cap, à l'hôpital Groote Schur par le professeur Christian Barnard et son équipe. Le cœur transplanté est celui d'une jeune femme de 25 ans décédée dans un accident de voiture. Malheureusement Washkansky mourra quelques jours plus tard atteint d'une infection des poumons.
Voir aussi : Cœur - Greffe - Histoire de la Médecine
1973
3 décembre
Pioneer 10 effectue le premier vol autour de Jupiter
En passant à 130 000 kilomètres au-dessus de Jupiter, la sonde américaine Pioneer 10 est la première a donner des informations sur la planète. Lancée le 3 mars 1973, Pioneer 10 est la plus ancienne des sondes interplanétaires américaines. Elle disparaîtra dans l'espace en janvier 1998.
Voir aussi : Sonde - Histoire de Jupiter - Histoire de Pioneer - Histoire de l'Astronomie
1983
3 décembre
La marche des Beurs arrive à Paris
A l'initiative du mouvement "SOS racisme", la marche pour l'égalité et contre le racisme, partie de Marseille le 15 octobre, s'achève à Paris par un défilé réunissant 60 000 personnes. La première manifestation nationale contre le racisme se terminera par la rencontre des leaders de la marche avec François Mitterrand. Le président leur accordera à tous une carte de séjour et de travail valable pour 10 ans.
Voir aussi : Histoire de Paris - Mitterrand - Histoire de SOS racisme - Histoire du Racisme
1984
3 décembre
Catastrophe chimique en Inde
A Bhopal en Inde du Sud, la structure du réservoir d'isocyanate de méthyle (MIC) d'une usine de pesticides explose peu après minuit. La fumée blanchâtre se propage dans toute la ville au gré du vent et contamine la population en majorité pauvre de la région. La nappe de gaz qui s'étendra bientôt sur 40 km² provoquera la plus grande catastrophe industrielle mondiale. L'intoxication entraînera le mort de plus de 15 000 personnes et 500 000 garderont les séquelles de ce désastre (brûlures, difficultés respiratoires...) Les dirigeants de l'usine chimique, une multinationale américaine, sont désignés responsables.
Voir aussi : Accident - Chimique - Histoire de l'Environnement
1994
3 décembre
Sony présente sa Play Station
Sony se lance dans la console de salon et vend ses premiers exemplaires de la Play Station. Celle-ci est deux fois plus puissante que la Mega Drive et tend à rendre obsolète l’utilisation de cartouches en les remplaçant par un support que l’entreprise maîtrise parfaitement : le disque compact. Le succès est immédiat : plus d’un million d’exemplaires sont vendus en moins de six mois.
Voir aussi : Histoire des Jeux vidéo - Console - Histoire de Sony - Histoire des Loisirs
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
La catastrophe de Bhopal est survenue dans la nuit du 3 décembre 1984. L'explosion d'une usine Union Carbide de pesticides a dégagé 40 tonnes d'isocyanate de méthyle (CH3-N=C=O) dans l'atmosphère de la ville.
Cet accident industriel tua officiellement 3 500 personnes, mais fit en fait entre 20 000 et 25 000 décès selon les associations de victimes. Il y aurait eu 3 500 morts la première nuit et un grand nombre par la suite : la moitié dans les premières semaines et l'autre moitié de maladies provoquées par l'exposition aux gaz. Dans un article récent du Washington Post consacré aux catastrophes industrielles et notamment la marée noire imputée à BP dans le Golfe du Mexique, le journaliste Paul Farhi évoque un bilan d' « au moins 12 000 personnes » pour la catastrophe de Bhopal.
Le PDG de l'époque de l'entreprise, Warren Anderson, est accusé de « mort par négligence » pour cette catastrophe et déclaré fugitif par le chef judiciaire de Bhopal le 1er février 1992 pour ne pas s'être présenté à la Cour lors d'un procès. Il vivrait actuellement paisiblement à Long Island dans l'État de New York.
Les installations en cause dans la catastrophe de Bhopal appartenaient à lUnion Carbide India Limited (UCIL), filiale indienne de la Union Carbide Corporation (UCC), l'un des premiers groupes chimiques américains. Leur construction avait déjà posé des problèmes de sécurité, signalés en 1982, et supposés réglés depuis.
En réduisant les frais de fonctionnement pour augmenter une rentabilité jugée insuffisante, le groupe aurait sacrifié la sécurité.
Dans les années 1960, l'Inde dont la population augmente rapidement vise l'autosuffisance alimentaire via une « révolution verte ». Les végétaux sélectionnés demandent plus d'engrais et plus de pesticides. Le projet d'UCC de construire une usine de pesticides est donc bien accueilli. Selon ses promoteurs, une production importante peut permettre de sauver près de 10% de la récolte annuelle. Une première usine est construite en 1969 dans l'État de Madhya Pradesh, au centre du pays. En 1977, le gouvernement indien exige la construction d'une seconde usine, sous peine de ne pas renouveler la licence d'exploitation de UCCI.
Cette seconde usine est construite en 1978 à Bhopal, capitale de l'État comptant alors pas moins de 300 000 habitants, à 600 kilomètres au sud de New Delhi. L'usine conçue pour produire 5 000 tonnes/an de pesticides, se trouve à 5 kilomètres à l'extérieur de la ville, et à un kilomètre de la gare. Elle produit du Temik et le Sevin, essentiellement composés d'isocyanate de méthyle (ou MIC ; Methyl isocyanate en anglais), produit extrêmement toxique et allergène. Ce produit peut être rapidement neutralisé par une enveloppe de soude qui interdirait toute émanation (Union Carbide corporation n'avait cependant pas jugé utile de faire figurer cela dans les rapports sur la sécurité de l'usine). Ce liquide très dangereux pour tous les êtres vivants est confiné à une température inférieure à 0 °C, température au-delà de laquelle il se transforme en un gaz plus lourd que l'air, aussi toxique que le chlore.
Attirée par l'eau, l'électricité et les salaires offerts par l'usine, la population va affluer autour du site industriel : la population passe de 385 000 habitants en 1971 à 671 000 en 1981, puis à près de 800 000 en 1984. Les plus pauvres s'agglutinent dans le bidonville de Khasi Camp situé entre la ville et l'usine. D'isolée qu'elle était, l'usine se retrouve englobée dans une ville dense dont les maisons ou abris les plus proches s'accrochent aux grillages d'enceinte, sans schéma d'urbanisation ni possibilité d'appliquer un système de gestion du risque industriel aux zones périphériques. L'usine ne tournera jamais à pleine capacité, signalant des incidents et accidents graves dès l'année de sa construction (1978), suivis notamment d'un immense incendie en 1978 et de cinq importantes fuites de gaz en 1981 et 1983 soldés par un mort, quarante-sept blessés et plus de 670 000 dollars de dommages[réf. nécessaire]. Tout cela sera passé sous silence grâce aux bonnes relations locales de UCIL : « Il est vrai que les politiciens locaux ne pouvaient rien refuser à l'Union Carbide (India) qui leur offrait prébendes, sinécures et réceptions somptueuses ». Le gouvernement indien prolongera de sept ans l'autorisation de fabrication du Sevin malgré les avertissements de la presse et de membres de l'opposition du parlement de l'État.
En 1982, une inspection détaillée fait apparaître dix déficiences sérieuses dans les systèmes de sécurité de l'usine.
À partir de 1982, l'usine devient largement déficitaire à cause de la mévente de ses produits. UCC, la maison mère, envisage sa fermeture mais le gouvernement indien refuse car cela constituerait un très mauvais exemple pour d'autres investisseurs étrangers potentiels. Pour rééquilibrer ses comptes, la filiale indienne UCIL décide alors de réduire les frais d'exploitation et, pour ce faire, licencie progressivement une partie de son personnel qualifié, dont une partie sera remplacée par des employés moins formés.
En 1984, après de multiples fermetures temporaires, deux des dix déficiences signalées en 1982 ne sont toujours pas corrigées
Le premier incident significatif a lieu le 21 octobre 1984, vers 22h : les opérateurs échouent dans leur tentative d'accroître la pression dans le réservoir 610 pour en extraire le MIC qui y est stocké.
Le site de l'usine de Bhopal en 2008 : Les ruines ne sont toujours pas démolies.
L'usine est alors partiellement fermée et tourne au ralenti avec des effectifs encore plus réduits que de coutume.
21 h 15 : Un opérateur de MIC et son contremaître procèdent au lavage d'un tuyau à grande eau. Ce tuyau communique avec le silo 610 ; il semble que la vanne soit restée ouverte, contrairement aux consignes de sécurité. L'eau va donc couler pendant plus de 3 heures et environ mille litres d'eau vont se déverser dans le réservoir.
22 h 20 : Le réservoir 610 est rempli de MIC à 70 % de sa capacité (il contient exactement 11 290 gallons, soit environ 42 740 litres. On y mesure une pression intérieure de 2 psi (1 psi = 0,068 94 bar), valeur considérée comme normale (la pression admissible est comprise entre 2 et 25 psi.)
22 h 45 : La nouvelle équipe de nuit prend la relève.
23 h 00 : Un contrôleur note que la pression du réservoir 610 est de 10 psi, soit cinq fois plus qu'à peine une heure auparavant. Habitué aux dysfonctionnements d'appareils de contrôle, il n'en tient pas compte. Des employés ressentent des picotements des yeux et signalent aussi une petite fuite de MIC près de ce réservoir. De tels faits étant fréquents dans l'usine, on n'y prête pas d'attention particulière.
23 h 30 : La fuite est localisée et le contrôleur est prévenu. Celui-ci décide qu'il s'en occupera à minuit et quart, après sa pause.
00 h 15 : La pression intérieure du réservoir 610 dépasse la limite admissible : elle atteint 30 psi et semble continuer à augmenter.
00 h 30 : La pression atteint 55 psi. Le contrôleur, bravant les instructions reçues de ne pas déranger inutilement son chef de service, se décide enfin à lui téléphoner pour le prévenir. Il sort ensuite pour aller observer l'état du réservoir, qui tremble et dégage de la chaleur. Le couvercle en béton du réservoir se fend, puis la valve de sécurité explose, laissant échapper un nuage mortel.
01 h 00 : Le chef de service arrive, constate rapidement les fuites de gaz toxiques du réservoir 610 et fait sonner l'alarme.
02 h 30 : On réussit à fermer la valve de sécurité du silo 610.
03 h 00 : Le directeur de l'usine arrive et donne l'ordre de prévenir la police, ce qui n'avait pas été fait jusqu'alors, car la politique officieuse de l'usine était de ne jamais impliquer les autorités locales dans les petits problèmes de fonctionnement. Carbide observait la même politique aux USA.
Un nuage toxique se répand sur une étendue de vingt-cinq kilomètres carrés. La majeure partie de la population dort ou ne réagit pas au signal d'alarme. Les ouvriers de l'usine, conscients du danger, s'enfuient sans utiliser les quatre autobus garés dans la cour. Il est difficile de prévenir les autorités car les lignes téléphoniques de l'usine fonctionnent mal.
La panique s'étend à toute la ville et, dans la plus totale incompréhension, des centaines de milliers de personnes sont prises au piège, errant dans les ruelles étroites du bidonville, cherchant des secours qui tarderont à se mettre en place. Le gaz attaque d'abord les yeux, entraînant une cécité, provisoire dans les cas favorables, avant de s'engouffrer dans les poumons pour provoquer de graves insuffisances respiratoires. Les trois cent cinquante médecins de la ville qui peu à peu se mobilisent perdent du temps à comprendre ce qui se passe car aucun d'entre eux n'a été informé sur la nature exacte du MIC et des dangers qu'il présente.
Le gouvernement du Madhya Pradesh a établi le détail du bilan humain :
3 828 morts (identifiés)
40 incapacités totales définitives
2 680 incapacités partielles définitives
1 313 incapacités partielles temporaires avec invalidité définitive
7 172 incapacités partielles temporaires avec invalidité temporaire
18 922 invalidités définitives sans incapacité
173 382 invalidités temporaires sans incapacité
155 203 blessures temporaires sans invalidité
Soit, au total, 362 540 victimes à des degrés divers. Ne seront déposées que 80 000 demandes d'indemnisation auprès des autorités indiennes.
Dès le 4 décembre, Warren Anderson, PDG d'Union Carbide, part inspecter les lieux avec une équipe d'experts pour essayer de faire la lumière sur le drame. Il est arrêté et emprisonné puis finalement expulsé. Ce n'est que le 20 décembre que les autorités laisseront venir la commission d'enquête sur les lieux. Dès le 6 décembre, l'usine a été fermée et on a entrepris son démantèlement. Autour du 13 décembre, les habitants de la ville ont commencé à fuir en masse, bien souvent sans destination précise, car il a fallu remettre en marche l'usine afin de détruire les stocks de gaz restants.
Dès le mois de décembre 1984, le cours de l'action UCC à Wall Street chute de 52 $ à 32 $ et l'entreprise voit sa cote de crédit tomber. Cela implique un surenchérissement des emprunts qu'elle contracte et, donc, un accroissement de ses charges financières qui vient affaiblir ses résultats. L'entreprise s'en trouve d'autant plus fragilisée que, globalement, ses résultats des années antérieures se situaient déjà au-dessous de la moyenne de ceux de l'industrie.
Au cours de l'été 1985, la rumeur d'une future offre publique d'achat (OPA) se répand. Il s'agit d'une tentative de rachat d'un nombre suffisant d'actions d'UCC pour modifier le rapport de force interne et prendre ainsi la majorité des voix au conseil d'administration au cours d'une assemblée générale extraordinaire des actionnaires. La demande accrue d'actions d'UCC fait rapidement remonter le cours, le doublant presque puisqu'il atteint 60 $.
Le 14 août 1985, un concurrent américain, GAF Corporation, annonce qu'il détient 5,6 % des actions d'UCC. Le 28 août, le conseil d'administration d'UCC annonce une série de mesures pour se protéger de cette attaque. Les principales concernent des changements importants parmi le personnel dirigeant, des fermetures d'usines non rentables et la mise à pied d'environ 4 000 personnes pour les seuls États-Unis, afin de réduire les coûts d'exploitation. GAF corporation rachète les actions en circulation, ce qui fait encore monter les cours. Mais, dans le même temps, UCC procède elle aussi au rachat du plus grand nombre possible de ses propres actions. De ce fait, le cours des actions continue à monter. Malgré cela, le 30 août 1985, GAF Corporation contrôle déjà 10 % des actions et continue son attaque. Enfin, le 9 décembre 1985, GAF Corporation fait une offre d'achat à 4,3 milliards de dollars soit une offre de 68 $ par action. Le 15 décembre, UCC fait une contre-offre et force GAF à offrir 74 $ par action le 26 décembre, puis 78 $ par action le 2 janvier 1986, ce qui représenterait 600 millions de dollars de plus qu'un mois auparavant.
Mais, ce même 2 janvier 1986, UCC annonce un plan complet de restructuration entraînant de profonds changements. Ce plan comprend :
la vente de la division des produits de grande consommation (Eveready, Prestone, Glad, etc.), de loin la plus rentable du groupe, pour un montant de 2,2 milliards de dollars;
une nouvelle offre de rachat d'actions pour 500 millions de dollars ;
de nouvelles fermetures d'usines et des réductions d'effectif ;
la création d'un programme d'aide à l'environnement ayant un budget de 100 millions de dollars ;
la vente ou la réévaluation d'actifs divers (90 millions pour les stocks, 675 millions sur les actifs immobilisés, 100 millions de frais de fermetures d'usines) ;
la vente d'actifs non stratégiques pour un montant de 500 millions.
Face à cette avalanche de mesures, le 9 janvier 1986, GAF Corporation retire son offre et revend ses actions à UCC. GAF réalise un bénéfice de plus de 90 millions de dollars.
Le drame de Bhopal va donner lieu à deux procédures distinctes :
l'État du Madhya Pradesh contre l'UCIL, l'UCC et le gouvernement indien,
le gouvernement indien contre l'UCIL, l'UCC et le gouvernement des États-Unis.
La première étape va consister à choisir la cour compétente, chaque partie souhaitant être jugée dans le pays de l'autre, pour des raisons de jurisprudences. Le 12 mai 1986, le juge Keenan décide que l'affaire ne peut pas être jugée aux États-Unis.
Dès le 8 août 1986, dans une interview accordée au quotidien londonien Times, UCC annonce quelle sera sa ligne de défense : le MIC réagit violemment au contact avec l'eau, ce qu'aucun employé ne devrait ignorer, UCC va donc arguer d'un sabotage.
De son côté, le gouvernement indien a adopté une ligne dure vis-à-vis de la partie adverse, refusant systématiquement toutes les offres d'aide, de dons ou de coopération[réf. nécessaire], et se préparant à démontrer la responsabilité directe d'UCC dans l'affaire. Il demande une indemnité de 15 milliards de dollars en compensation et pour dommages exemplaires — c'est pourquoi il demande que le cas soit jugé aux États-Unis, qui ont une jurisprudence plus abondante et l'habitude d'accorder aux victimes des dommages-intérêts élevés. Il fait donc appel de la décision du juge Keenan déclarant les juridictions américaines incompétentes.
Le 17 novembre 1986, UCC publie des comptes-rendus d'enquête soulignant le fait que l'introduction délibérée de grandes quantités d'eau dans le réservoir 610 a provoqué le désastre. Le 21 novembre, un représentant d'UCC annonce que le nom de l'employé indien coupable de ce geste sera divulgué à la cour en temps opportun. Le gouvernement indien est débouté le 14 janvier 1987 par la seconde chambre de la cour d'appel de Manhattan. Elle précise dans son jugement que UCC n'est pas directement impliquée ; elle confirme que sa filiale indienne UCIL est une entité légale indépendante et séparée d'UCC, arguant du fait qu'elle n'est dirigée que par des citoyens indiens et n'emploie que des nationaux.
Pendant que UCC continue à accumuler des preuves et des présomptions, et proteste contre l'impossibilité d'accéder à un témoin clé, S. Sunderajan, la procédure se met en place à Bhopal. Le 17 décembre 1987, UCC dénonce le fait que la Cour du District de Bhopal veuille lui faire payer un montant provisoire de 270 millions de dollars avant même les audiences. Le 18 janvier 1988, les américains en appellent à la Haute Cour de l'État de Madhya Pradesh pour faire annuler cette ordonnance. Le 4 avril, le juge Sethy confirme les provisions pour dommages imposées par la Cour de Bhopal mais ramène le montant à 192 millions.
Le 10 mai 1988 est publiée l'étude du cabinet Arthur D. Little qui confirme la thèse du sabotage. Le 3 juin les américains font appel auprès de la Haute Cour Fédérale Indienne du jugement de la Haute Cour de l'État de Madhya Pradesh du 4 avril.
Le 8 septembre 1988, la Haute Cour Fédérale Indienne donne raison aux américains. Le 14 octobre, le Juge Deo, de la Cour de District de Bhopal est dessaisi de l'affaire au profit d'un autre juge plus confirmé. Le drame remonte alors à près de quatre ans. Les victimes continuent à attendre.
C'est finalement le 14 février 1989 que la Cour Suprême indienne rend son verdict : la partie américaine est condamnée à verser un total de 470 millions se répartissant en 50 millions pour UCIL (payés pour leur contre-valeur en roupies), et 415 millions pour UCC (les 5 millions manquants correspondent à la somme que la cour fédérale américaine avait immédiatement obligé UCC à payer pour les premiers secours aux victimes). Dès le 24 février, les deux compagnies condamnées annoncent que les sommes demandées ont été versées.
La décision de la Cour Suprême provoque de nombreux remous[réf. nécessaire]. En effet, en plus du délai supérieur à quatre ans qui a été nécessaire pour aboutir à une conclusion, beaucoup de personnes trouvent le montant de la condamnation assez faible. L'ampleur des réactions est telle, dans le monde, que le 4 mai 1989, la Cour Suprême indienne, dans un long plaidoyer, défend son jugement en insistant sur le fait que, par rapport aux usages indiens, les sommes requises sont extrêmement élevées. Ce plaidoyer sera largement utilisé par UCC qui tente de se refaire une image, au moins en Inde, en montrant à quel point elle a été punie
Dans la semaine qui suit la catastrophe, puis à nouveau en février et mai 1985, UCC envoie à Bhopal des médecins, dont certains sont des sommités internationales en pneumologie et ophtalmologie, ainsi que du matériel médical. Le 10 décembre 1984, UCC offre un million de dollars au fonds d'intervention du Premier ministre indien. Pendant le premier semestre 1985, les employés américains d'UCC, tout comme les retraités ou des anciens de la compagnie collectent et envoient 120 000 dollars aux différentes organisations de secours à Bhopal.Au fur et à mesure de la prise de conscience de l'ampleur des dégâts, UCC renforce ces mesures. Le 18 avril 1985, elle offre cinq millions de dollars au titre de l'aide humanitaire. Ces fonds sont refusés par le gouvernement indien et ils seront ultérieurement versés à la Croix-Rouge américaine au titre de Bhopal. À ce jour, il semble que deux millions seulement aient été utilisés par la Croix-Rouge indienne. En avril 1985 et janvier 1986, UCC fait un prêt de 2,2 millions de dollars à l'Université de l'État de l'Arizona pour mettre sur pied un Centre technique et de formation pour Bhopal. En mai 1986, UCC donne encore un million à une organisation non gouvernementale (ONG) suisse, Sentinelles, pour des programmes de formation médicale à Bhopal.
En janvier 1986, UCC et UCIL offrent de financer la construction d'un hôpital destiné au traitement des victimes de Bhopal. Cette offre sera retenue en octobre 1991 par la Cour Suprême indienne qui demandera aux deux compagnies de verser environ 50 millions de roupies dans ce but (soit un peu plus de 100 millions de francs français). Quelques jours plus tard les deux compagnies confirmeront leur accord pour cette contribution qui n'avait toujours pas été acceptée par les autorités indiennes fin 1992.
Lors d'une allocution présentée au forum économique de Davos, le 5 février 1991, le nouveau président d'UCC, Robert Kennedy, affirmait : « Care for the planet has become a critical business issue - central to our jobs as senior managers » (Se préoccuper de notre planète est devenu un enjeu essentiel pour les entreprises - fondamental pour notre responsabilité de dirigeants).
En plus de l'engagement formel du président en faveur du respect de l'environnement et les problèmes de sécurité, UCC a créé un comité « santé, sécurité. environnement » composé de personnes externes ; un vice-président exécutif (soit l'équivalent d'un directeur général adjoint dans une multinationale française) est désormais chargé spécifiquement des problèmes d'environnement. Les performances d'UCC en matière de lutte contre la pollution, de sécurité et de respect de l'environnement, font l'objet partout dans le monde d'audits réguliers réalisés par des firmes spécialisées indépendantes et crédibles. L'entreprise a également défini un plan stratégique environnemental ayant des objectifs précis et contrôlables.
En ce qui concerne la sécurité des installations, les procédures écrites ont été réécrites pour les rendre vraiment opérationnelles. On est ainsi passé de plus d'un mètre d'épaisseur de documents à 1.5 cm.À cela s'ajoutent de nombreux programmes de sensibilisation et de responsabilisation du personnel, une révision de tous les processus de production, de transport, d'utilisation et d'élimination des produits dangereux.
UCIG, filiale produisant des gaz industriels, a réduit de 97 % ses émissions toxiques entre 1987 et 1990. UCC&P, filiale produisant les produits chimiques et plastiques, a réduit ses rejets de substances cancérigènes de 50 % et de substances potentiellement cancérigènes de 90 % pendant la même période.
Du temps de l'activité de l'usine, des déchets avaient été enfouis dans le sol, sans protection. Aujourd'hui encore (fin 2003), ces déchets se répandent dans les nappes phréatiques, empoisonnant l'eau puisée par les habitants aux alentours. Environ 30 personnes meurent chaque mois de cette toxicité, mais rien n'est fait pour nettoyer l'usine, où les déchets traînent à ciel ouvert, et que les enfants des bidonvilles utilisent comme terrain de jeu.
Warren AndersonWarren Anderson, le PDG de l'usine est recherché par les autorités indiennes pour avoir négligé 30 problèmes de sécurité majeurs dans cette usine, alors que des problèmes analogues avaient été réparés dans une usine située aux États-Unis. Le mauvais entretien de l'usine est la cause de cette explosion.
La compagnie Union Carbide fut ensuite rachetée par Dow Chemical qui laissa le site à l'abandon.
Des compensations furent accordées à quelques familles pour éviter des plaintes, et la majorité des survivants continuent de vivre aux abords d'un site toujours toxique. Union Carbide a versé 470 000 000 $ mais continue de refuser d'accepter la responsabilité. Chaque victime a reçu environ 500 $ (600$ source direct8:"La minute de vérité" du 29-04-12 vers 18h).
Chaque année, au mois de décembre, des milliers d'habitants de Bhopal victimes de la catastrophe manifestent au cours d'un lugubre carnaval. Des cris de colère fusent et l'on détruit par le feu des mannequins représentant les responsables de la firme américaine Union Carbide.
Cet accident industriel tua officiellement 3 500 personnes, mais fit en fait entre 20 000 et 25 000 décès selon les associations de victimes. Il y aurait eu 3 500 morts la première nuit et un grand nombre par la suite : la moitié dans les premières semaines et l'autre moitié de maladies provoquées par l'exposition aux gaz. Dans un article récent du Washington Post consacré aux catastrophes industrielles et notamment la marée noire imputée à BP dans le Golfe du Mexique, le journaliste Paul Farhi évoque un bilan d' « au moins 12 000 personnes » pour la catastrophe de Bhopal.
Le PDG de l'époque de l'entreprise, Warren Anderson, est accusé de « mort par négligence » pour cette catastrophe et déclaré fugitif par le chef judiciaire de Bhopal le 1er février 1992 pour ne pas s'être présenté à la Cour lors d'un procès. Il vivrait actuellement paisiblement à Long Island dans l'État de New York.
Les installations en cause dans la catastrophe de Bhopal appartenaient à lUnion Carbide India Limited (UCIL), filiale indienne de la Union Carbide Corporation (UCC), l'un des premiers groupes chimiques américains. Leur construction avait déjà posé des problèmes de sécurité, signalés en 1982, et supposés réglés depuis.
En réduisant les frais de fonctionnement pour augmenter une rentabilité jugée insuffisante, le groupe aurait sacrifié la sécurité.
Dans les années 1960, l'Inde dont la population augmente rapidement vise l'autosuffisance alimentaire via une « révolution verte ». Les végétaux sélectionnés demandent plus d'engrais et plus de pesticides. Le projet d'UCC de construire une usine de pesticides est donc bien accueilli. Selon ses promoteurs, une production importante peut permettre de sauver près de 10% de la récolte annuelle. Une première usine est construite en 1969 dans l'État de Madhya Pradesh, au centre du pays. En 1977, le gouvernement indien exige la construction d'une seconde usine, sous peine de ne pas renouveler la licence d'exploitation de UCCI.
Cette seconde usine est construite en 1978 à Bhopal, capitale de l'État comptant alors pas moins de 300 000 habitants, à 600 kilomètres au sud de New Delhi. L'usine conçue pour produire 5 000 tonnes/an de pesticides, se trouve à 5 kilomètres à l'extérieur de la ville, et à un kilomètre de la gare. Elle produit du Temik et le Sevin, essentiellement composés d'isocyanate de méthyle (ou MIC ; Methyl isocyanate en anglais), produit extrêmement toxique et allergène. Ce produit peut être rapidement neutralisé par une enveloppe de soude qui interdirait toute émanation (Union Carbide corporation n'avait cependant pas jugé utile de faire figurer cela dans les rapports sur la sécurité de l'usine). Ce liquide très dangereux pour tous les êtres vivants est confiné à une température inférieure à 0 °C, température au-delà de laquelle il se transforme en un gaz plus lourd que l'air, aussi toxique que le chlore.
Attirée par l'eau, l'électricité et les salaires offerts par l'usine, la population va affluer autour du site industriel : la population passe de 385 000 habitants en 1971 à 671 000 en 1981, puis à près de 800 000 en 1984. Les plus pauvres s'agglutinent dans le bidonville de Khasi Camp situé entre la ville et l'usine. D'isolée qu'elle était, l'usine se retrouve englobée dans une ville dense dont les maisons ou abris les plus proches s'accrochent aux grillages d'enceinte, sans schéma d'urbanisation ni possibilité d'appliquer un système de gestion du risque industriel aux zones périphériques. L'usine ne tournera jamais à pleine capacité, signalant des incidents et accidents graves dès l'année de sa construction (1978), suivis notamment d'un immense incendie en 1978 et de cinq importantes fuites de gaz en 1981 et 1983 soldés par un mort, quarante-sept blessés et plus de 670 000 dollars de dommages[réf. nécessaire]. Tout cela sera passé sous silence grâce aux bonnes relations locales de UCIL : « Il est vrai que les politiciens locaux ne pouvaient rien refuser à l'Union Carbide (India) qui leur offrait prébendes, sinécures et réceptions somptueuses ». Le gouvernement indien prolongera de sept ans l'autorisation de fabrication du Sevin malgré les avertissements de la presse et de membres de l'opposition du parlement de l'État.
En 1982, une inspection détaillée fait apparaître dix déficiences sérieuses dans les systèmes de sécurité de l'usine.
À partir de 1982, l'usine devient largement déficitaire à cause de la mévente de ses produits. UCC, la maison mère, envisage sa fermeture mais le gouvernement indien refuse car cela constituerait un très mauvais exemple pour d'autres investisseurs étrangers potentiels. Pour rééquilibrer ses comptes, la filiale indienne UCIL décide alors de réduire les frais d'exploitation et, pour ce faire, licencie progressivement une partie de son personnel qualifié, dont une partie sera remplacée par des employés moins formés.
En 1984, après de multiples fermetures temporaires, deux des dix déficiences signalées en 1982 ne sont toujours pas corrigées
Le premier incident significatif a lieu le 21 octobre 1984, vers 22h : les opérateurs échouent dans leur tentative d'accroître la pression dans le réservoir 610 pour en extraire le MIC qui y est stocké.
Le site de l'usine de Bhopal en 2008 : Les ruines ne sont toujours pas démolies.
L'usine est alors partiellement fermée et tourne au ralenti avec des effectifs encore plus réduits que de coutume.
21 h 15 : Un opérateur de MIC et son contremaître procèdent au lavage d'un tuyau à grande eau. Ce tuyau communique avec le silo 610 ; il semble que la vanne soit restée ouverte, contrairement aux consignes de sécurité. L'eau va donc couler pendant plus de 3 heures et environ mille litres d'eau vont se déverser dans le réservoir.
22 h 20 : Le réservoir 610 est rempli de MIC à 70 % de sa capacité (il contient exactement 11 290 gallons, soit environ 42 740 litres. On y mesure une pression intérieure de 2 psi (1 psi = 0,068 94 bar), valeur considérée comme normale (la pression admissible est comprise entre 2 et 25 psi.)
22 h 45 : La nouvelle équipe de nuit prend la relève.
23 h 00 : Un contrôleur note que la pression du réservoir 610 est de 10 psi, soit cinq fois plus qu'à peine une heure auparavant. Habitué aux dysfonctionnements d'appareils de contrôle, il n'en tient pas compte. Des employés ressentent des picotements des yeux et signalent aussi une petite fuite de MIC près de ce réservoir. De tels faits étant fréquents dans l'usine, on n'y prête pas d'attention particulière.
23 h 30 : La fuite est localisée et le contrôleur est prévenu. Celui-ci décide qu'il s'en occupera à minuit et quart, après sa pause.
00 h 15 : La pression intérieure du réservoir 610 dépasse la limite admissible : elle atteint 30 psi et semble continuer à augmenter.
00 h 30 : La pression atteint 55 psi. Le contrôleur, bravant les instructions reçues de ne pas déranger inutilement son chef de service, se décide enfin à lui téléphoner pour le prévenir. Il sort ensuite pour aller observer l'état du réservoir, qui tremble et dégage de la chaleur. Le couvercle en béton du réservoir se fend, puis la valve de sécurité explose, laissant échapper un nuage mortel.
01 h 00 : Le chef de service arrive, constate rapidement les fuites de gaz toxiques du réservoir 610 et fait sonner l'alarme.
02 h 30 : On réussit à fermer la valve de sécurité du silo 610.
03 h 00 : Le directeur de l'usine arrive et donne l'ordre de prévenir la police, ce qui n'avait pas été fait jusqu'alors, car la politique officieuse de l'usine était de ne jamais impliquer les autorités locales dans les petits problèmes de fonctionnement. Carbide observait la même politique aux USA.
Un nuage toxique se répand sur une étendue de vingt-cinq kilomètres carrés. La majeure partie de la population dort ou ne réagit pas au signal d'alarme. Les ouvriers de l'usine, conscients du danger, s'enfuient sans utiliser les quatre autobus garés dans la cour. Il est difficile de prévenir les autorités car les lignes téléphoniques de l'usine fonctionnent mal.
La panique s'étend à toute la ville et, dans la plus totale incompréhension, des centaines de milliers de personnes sont prises au piège, errant dans les ruelles étroites du bidonville, cherchant des secours qui tarderont à se mettre en place. Le gaz attaque d'abord les yeux, entraînant une cécité, provisoire dans les cas favorables, avant de s'engouffrer dans les poumons pour provoquer de graves insuffisances respiratoires. Les trois cent cinquante médecins de la ville qui peu à peu se mobilisent perdent du temps à comprendre ce qui se passe car aucun d'entre eux n'a été informé sur la nature exacte du MIC et des dangers qu'il présente.
Le gouvernement du Madhya Pradesh a établi le détail du bilan humain :
3 828 morts (identifiés)
40 incapacités totales définitives
2 680 incapacités partielles définitives
1 313 incapacités partielles temporaires avec invalidité définitive
7 172 incapacités partielles temporaires avec invalidité temporaire
18 922 invalidités définitives sans incapacité
173 382 invalidités temporaires sans incapacité
155 203 blessures temporaires sans invalidité
Soit, au total, 362 540 victimes à des degrés divers. Ne seront déposées que 80 000 demandes d'indemnisation auprès des autorités indiennes.
Dès le 4 décembre, Warren Anderson, PDG d'Union Carbide, part inspecter les lieux avec une équipe d'experts pour essayer de faire la lumière sur le drame. Il est arrêté et emprisonné puis finalement expulsé. Ce n'est que le 20 décembre que les autorités laisseront venir la commission d'enquête sur les lieux. Dès le 6 décembre, l'usine a été fermée et on a entrepris son démantèlement. Autour du 13 décembre, les habitants de la ville ont commencé à fuir en masse, bien souvent sans destination précise, car il a fallu remettre en marche l'usine afin de détruire les stocks de gaz restants.
Dès le mois de décembre 1984, le cours de l'action UCC à Wall Street chute de 52 $ à 32 $ et l'entreprise voit sa cote de crédit tomber. Cela implique un surenchérissement des emprunts qu'elle contracte et, donc, un accroissement de ses charges financières qui vient affaiblir ses résultats. L'entreprise s'en trouve d'autant plus fragilisée que, globalement, ses résultats des années antérieures se situaient déjà au-dessous de la moyenne de ceux de l'industrie.
Au cours de l'été 1985, la rumeur d'une future offre publique d'achat (OPA) se répand. Il s'agit d'une tentative de rachat d'un nombre suffisant d'actions d'UCC pour modifier le rapport de force interne et prendre ainsi la majorité des voix au conseil d'administration au cours d'une assemblée générale extraordinaire des actionnaires. La demande accrue d'actions d'UCC fait rapidement remonter le cours, le doublant presque puisqu'il atteint 60 $.
Le 14 août 1985, un concurrent américain, GAF Corporation, annonce qu'il détient 5,6 % des actions d'UCC. Le 28 août, le conseil d'administration d'UCC annonce une série de mesures pour se protéger de cette attaque. Les principales concernent des changements importants parmi le personnel dirigeant, des fermetures d'usines non rentables et la mise à pied d'environ 4 000 personnes pour les seuls États-Unis, afin de réduire les coûts d'exploitation. GAF corporation rachète les actions en circulation, ce qui fait encore monter les cours. Mais, dans le même temps, UCC procède elle aussi au rachat du plus grand nombre possible de ses propres actions. De ce fait, le cours des actions continue à monter. Malgré cela, le 30 août 1985, GAF Corporation contrôle déjà 10 % des actions et continue son attaque. Enfin, le 9 décembre 1985, GAF Corporation fait une offre d'achat à 4,3 milliards de dollars soit une offre de 68 $ par action. Le 15 décembre, UCC fait une contre-offre et force GAF à offrir 74 $ par action le 26 décembre, puis 78 $ par action le 2 janvier 1986, ce qui représenterait 600 millions de dollars de plus qu'un mois auparavant.
Mais, ce même 2 janvier 1986, UCC annonce un plan complet de restructuration entraînant de profonds changements. Ce plan comprend :
la vente de la division des produits de grande consommation (Eveready, Prestone, Glad, etc.), de loin la plus rentable du groupe, pour un montant de 2,2 milliards de dollars;
une nouvelle offre de rachat d'actions pour 500 millions de dollars ;
de nouvelles fermetures d'usines et des réductions d'effectif ;
la création d'un programme d'aide à l'environnement ayant un budget de 100 millions de dollars ;
la vente ou la réévaluation d'actifs divers (90 millions pour les stocks, 675 millions sur les actifs immobilisés, 100 millions de frais de fermetures d'usines) ;
la vente d'actifs non stratégiques pour un montant de 500 millions.
Face à cette avalanche de mesures, le 9 janvier 1986, GAF Corporation retire son offre et revend ses actions à UCC. GAF réalise un bénéfice de plus de 90 millions de dollars.
Le drame de Bhopal va donner lieu à deux procédures distinctes :
l'État du Madhya Pradesh contre l'UCIL, l'UCC et le gouvernement indien,
le gouvernement indien contre l'UCIL, l'UCC et le gouvernement des États-Unis.
La première étape va consister à choisir la cour compétente, chaque partie souhaitant être jugée dans le pays de l'autre, pour des raisons de jurisprudences. Le 12 mai 1986, le juge Keenan décide que l'affaire ne peut pas être jugée aux États-Unis.
Dès le 8 août 1986, dans une interview accordée au quotidien londonien Times, UCC annonce quelle sera sa ligne de défense : le MIC réagit violemment au contact avec l'eau, ce qu'aucun employé ne devrait ignorer, UCC va donc arguer d'un sabotage.
De son côté, le gouvernement indien a adopté une ligne dure vis-à-vis de la partie adverse, refusant systématiquement toutes les offres d'aide, de dons ou de coopération[réf. nécessaire], et se préparant à démontrer la responsabilité directe d'UCC dans l'affaire. Il demande une indemnité de 15 milliards de dollars en compensation et pour dommages exemplaires — c'est pourquoi il demande que le cas soit jugé aux États-Unis, qui ont une jurisprudence plus abondante et l'habitude d'accorder aux victimes des dommages-intérêts élevés. Il fait donc appel de la décision du juge Keenan déclarant les juridictions américaines incompétentes.
Le 17 novembre 1986, UCC publie des comptes-rendus d'enquête soulignant le fait que l'introduction délibérée de grandes quantités d'eau dans le réservoir 610 a provoqué le désastre. Le 21 novembre, un représentant d'UCC annonce que le nom de l'employé indien coupable de ce geste sera divulgué à la cour en temps opportun. Le gouvernement indien est débouté le 14 janvier 1987 par la seconde chambre de la cour d'appel de Manhattan. Elle précise dans son jugement que UCC n'est pas directement impliquée ; elle confirme que sa filiale indienne UCIL est une entité légale indépendante et séparée d'UCC, arguant du fait qu'elle n'est dirigée que par des citoyens indiens et n'emploie que des nationaux.
Pendant que UCC continue à accumuler des preuves et des présomptions, et proteste contre l'impossibilité d'accéder à un témoin clé, S. Sunderajan, la procédure se met en place à Bhopal. Le 17 décembre 1987, UCC dénonce le fait que la Cour du District de Bhopal veuille lui faire payer un montant provisoire de 270 millions de dollars avant même les audiences. Le 18 janvier 1988, les américains en appellent à la Haute Cour de l'État de Madhya Pradesh pour faire annuler cette ordonnance. Le 4 avril, le juge Sethy confirme les provisions pour dommages imposées par la Cour de Bhopal mais ramène le montant à 192 millions.
Le 10 mai 1988 est publiée l'étude du cabinet Arthur D. Little qui confirme la thèse du sabotage. Le 3 juin les américains font appel auprès de la Haute Cour Fédérale Indienne du jugement de la Haute Cour de l'État de Madhya Pradesh du 4 avril.
Le 8 septembre 1988, la Haute Cour Fédérale Indienne donne raison aux américains. Le 14 octobre, le Juge Deo, de la Cour de District de Bhopal est dessaisi de l'affaire au profit d'un autre juge plus confirmé. Le drame remonte alors à près de quatre ans. Les victimes continuent à attendre.
C'est finalement le 14 février 1989 que la Cour Suprême indienne rend son verdict : la partie américaine est condamnée à verser un total de 470 millions se répartissant en 50 millions pour UCIL (payés pour leur contre-valeur en roupies), et 415 millions pour UCC (les 5 millions manquants correspondent à la somme que la cour fédérale américaine avait immédiatement obligé UCC à payer pour les premiers secours aux victimes). Dès le 24 février, les deux compagnies condamnées annoncent que les sommes demandées ont été versées.
La décision de la Cour Suprême provoque de nombreux remous[réf. nécessaire]. En effet, en plus du délai supérieur à quatre ans qui a été nécessaire pour aboutir à une conclusion, beaucoup de personnes trouvent le montant de la condamnation assez faible. L'ampleur des réactions est telle, dans le monde, que le 4 mai 1989, la Cour Suprême indienne, dans un long plaidoyer, défend son jugement en insistant sur le fait que, par rapport aux usages indiens, les sommes requises sont extrêmement élevées. Ce plaidoyer sera largement utilisé par UCC qui tente de se refaire une image, au moins en Inde, en montrant à quel point elle a été punie
Dans la semaine qui suit la catastrophe, puis à nouveau en février et mai 1985, UCC envoie à Bhopal des médecins, dont certains sont des sommités internationales en pneumologie et ophtalmologie, ainsi que du matériel médical. Le 10 décembre 1984, UCC offre un million de dollars au fonds d'intervention du Premier ministre indien. Pendant le premier semestre 1985, les employés américains d'UCC, tout comme les retraités ou des anciens de la compagnie collectent et envoient 120 000 dollars aux différentes organisations de secours à Bhopal.Au fur et à mesure de la prise de conscience de l'ampleur des dégâts, UCC renforce ces mesures. Le 18 avril 1985, elle offre cinq millions de dollars au titre de l'aide humanitaire. Ces fonds sont refusés par le gouvernement indien et ils seront ultérieurement versés à la Croix-Rouge américaine au titre de Bhopal. À ce jour, il semble que deux millions seulement aient été utilisés par la Croix-Rouge indienne. En avril 1985 et janvier 1986, UCC fait un prêt de 2,2 millions de dollars à l'Université de l'État de l'Arizona pour mettre sur pied un Centre technique et de formation pour Bhopal. En mai 1986, UCC donne encore un million à une organisation non gouvernementale (ONG) suisse, Sentinelles, pour des programmes de formation médicale à Bhopal.
En janvier 1986, UCC et UCIL offrent de financer la construction d'un hôpital destiné au traitement des victimes de Bhopal. Cette offre sera retenue en octobre 1991 par la Cour Suprême indienne qui demandera aux deux compagnies de verser environ 50 millions de roupies dans ce but (soit un peu plus de 100 millions de francs français). Quelques jours plus tard les deux compagnies confirmeront leur accord pour cette contribution qui n'avait toujours pas été acceptée par les autorités indiennes fin 1992.
Lors d'une allocution présentée au forum économique de Davos, le 5 février 1991, le nouveau président d'UCC, Robert Kennedy, affirmait : « Care for the planet has become a critical business issue - central to our jobs as senior managers » (Se préoccuper de notre planète est devenu un enjeu essentiel pour les entreprises - fondamental pour notre responsabilité de dirigeants).
En plus de l'engagement formel du président en faveur du respect de l'environnement et les problèmes de sécurité, UCC a créé un comité « santé, sécurité. environnement » composé de personnes externes ; un vice-président exécutif (soit l'équivalent d'un directeur général adjoint dans une multinationale française) est désormais chargé spécifiquement des problèmes d'environnement. Les performances d'UCC en matière de lutte contre la pollution, de sécurité et de respect de l'environnement, font l'objet partout dans le monde d'audits réguliers réalisés par des firmes spécialisées indépendantes et crédibles. L'entreprise a également défini un plan stratégique environnemental ayant des objectifs précis et contrôlables.
En ce qui concerne la sécurité des installations, les procédures écrites ont été réécrites pour les rendre vraiment opérationnelles. On est ainsi passé de plus d'un mètre d'épaisseur de documents à 1.5 cm.À cela s'ajoutent de nombreux programmes de sensibilisation et de responsabilisation du personnel, une révision de tous les processus de production, de transport, d'utilisation et d'élimination des produits dangereux.
UCIG, filiale produisant des gaz industriels, a réduit de 97 % ses émissions toxiques entre 1987 et 1990. UCC&P, filiale produisant les produits chimiques et plastiques, a réduit ses rejets de substances cancérigènes de 50 % et de substances potentiellement cancérigènes de 90 % pendant la même période.
Du temps de l'activité de l'usine, des déchets avaient été enfouis dans le sol, sans protection. Aujourd'hui encore (fin 2003), ces déchets se répandent dans les nappes phréatiques, empoisonnant l'eau puisée par les habitants aux alentours. Environ 30 personnes meurent chaque mois de cette toxicité, mais rien n'est fait pour nettoyer l'usine, où les déchets traînent à ciel ouvert, et que les enfants des bidonvilles utilisent comme terrain de jeu.
Warren AndersonWarren Anderson, le PDG de l'usine est recherché par les autorités indiennes pour avoir négligé 30 problèmes de sécurité majeurs dans cette usine, alors que des problèmes analogues avaient été réparés dans une usine située aux États-Unis. Le mauvais entretien de l'usine est la cause de cette explosion.
La compagnie Union Carbide fut ensuite rachetée par Dow Chemical qui laissa le site à l'abandon.
Des compensations furent accordées à quelques familles pour éviter des plaintes, et la majorité des survivants continuent de vivre aux abords d'un site toujours toxique. Union Carbide a versé 470 000 000 $ mais continue de refuser d'accepter la responsabilité. Chaque victime a reçu environ 500 $ (600$ source direct8:"La minute de vérité" du 29-04-12 vers 18h).
Chaque année, au mois de décembre, des milliers d'habitants de Bhopal victimes de la catastrophe manifestent au cours d'un lugubre carnaval. Des cris de colère fusent et l'on détruit par le feu des mannequins représentant les responsables de la firme américaine Union Carbide.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
771
4 décembre
Charlemagne prend le pouvoir
Le roi de France Carloman meurt à Samoussy. Son frère Charles Ier, profite de sa disparition pour s'accaparer des terres destinées à ses fils. Il devient dès lors le seul roi des Francs grâce à la bénédiction que lui confère l'archevêque Wilcharius de Sens. Il sera couronné "empereur des Romains " par Léon III dans la basilique Saint-Pierre de Rome le 25 décembre de l'an 800 et prendra le nom de Charlemagne.
Voir aussi : Sacre - Charlemagne - Histoire des Carolingiens
1370
4 décembre
Bataille de Pontvallain
La bataille de Pontvallain a lieu dans le cadre de la guerre de Cent Ans en représailles à une série de pillages, menés notamment dans le nord de la France et la Beauce. Elle voit s'affronter dans le comté du Maine les forces anglaises menées par Robert Knolles et Thomas Granson et les forces françaises de Bertrand du Guesclin, Olivier de Clisson et Jean de Vienne. Ces derniers remportent la victoire, faisant de nombreux prisonniers.
Voir aussi : Bataille - Guerre de Cent ans - Histoire des Guerres
1419
4 décembre
Louis III d'Anjou roi titulaire de Naples
Louis III d'Anjou (1403-1434) est investi au trône de Sicile par le pape Martin V. Fils de Louis II d'Anjou (1377-1417), et malgré son rapprochement avec Jeanne II de Naples, qui l'adopte en 1423, il est contesté dans ses prétentions aux titres de roi de Naples et de comte de Provence (1417-1434) par Alphonse V le Magnanime, roi d'Aragon. Mort de malaria à Cosenza (Calabre), en 1434 sans enfants, son frère, René le Bon (1409-1480), lui succéda.
Voir aussi : Martin v - Royaume de Sicile - Louis iii d'anjou - Alphonse v d'aragon - Louis ii d'anjou - Histoire de la Politique
1456
4 décembre
Disparition de Charles Ier de Bourbon
Le 4 décembre 1456, le duc de Bourbon et d'Auvergne Charles Ier de Bourbon décède au château de Moulins. Fils de Jean Ier et de Marie de Berry, Charles Ier de Bourbon héritera des duchés de Bourbon et d'Auvergne à la mort de son père en 1434. Ses relations avec le roi de France Charles VII seront assez tendues, Charles Ier de Bourbon laissant transparaître son désaveu du pouvoir royal.
Voir aussi : Jean Ier - Histoire de la Politique
1533
4 décembre
Début du règne d'Ivan IV le Terrible
Le 4 décembre 1533 voit le début du règne d'Ivan IV le Terrible (fin en 1584) suite à la mort de son père, Vassili III, victime d'une tumeur à l'aine le 3 décembre. D'abord soumis à la régence de sa mère, Hélèna Glinska, ils continuent la politique de Vassili III, réagissent aux intrigues des boyards. Hélèna mourra en 1538, après avoir fait emprisonner ses deux beaux-frères pour assurer les droits d'Ivan.
Voir aussi : Russie - 1533 - Ivan IV le Terrible - Vassili III - Héléna Glinska - Histoire de la Politique
1642
4 décembre
Mort de Richelieu
Après avoir passé dix huit ans au service de l’Etat, le cardinal de Richelieu meurt à Paris. Aux cours de ces années aux côtés de Louis XIII, Richelieu a travaillé à l’unification de la France et à la toute puissance de la Monarchie. Il fut aussi le principal acteur de l’extension et de la puissance du pays au sein de l'Europe, puissance qui sera assurée en 1648. Préparant le terrain de l’absolutisme de Louis XIV, Richelieu fut aussi un despote qui se fit de nombreux ennemis parmi la noblesse. Certains affirment par ailleurs que le peuple alluma des feux de joie pour fêter l'annonce de ce décès.
Voir aussi : Louis XIII - Richelieu - Histoire des Décès
1679
4 décembre
Mort de Thomas Hobbes
Thomas Hobbes meurt le 4 décembre 1679 à Hardwick Hall. Philosophe anglais très influent, il étudie les concepts de l'état de nature, du pacte de soumission et du contrat social. Il publie en 1651 son ½uvre principale, le Léviathan et est accusé d'athéisme, ce qui lui attire l'hostilité de l'Eglise.
Voir aussi : Mort - Philosophe - Thomas Hobbes - Histoire de la Philosophie
1749
4 décembre
Décès de Claudine-Alexandrine Guérin de Tencin
Claudine-Alexandrine Guérin de Tencin, baronne de Saint-Martin de l'isle de Ré, décède à Paris à l'âge de 67 ans. Elle est l'auteure de plusieurs romans à succès tels que "Mémoires du comte de Comminge", "Le Siège de Calais" et "Les Malheurs de l'amour". Elle est également à l'origine d'un salon politique et financier qui fut fréquenté par de grands auteurs tels que, Marivaux, l'abbé Prévost, Duclos ou Montesquieu. Elle est la mère de de l'encyclopédiste d'Alembert.
Voir aussi : Décès - Littérature - D'Alembert - Histoire des Décès
1808
4 décembre
Reddition de Madrid
Après la brillante victoire de Somosierra le 30 novembre, Napoléon poursuit sa percée vers le Sud et entre dans Madrid. La capitale espagnole se rend. Les espagnols recouvreront leur indépendance grâce à leur alliance avec l'Angleterre et le Portugal en 1814.
Voir aussi : Bataille - Napoléon - Histoire de Madrid - Capitulation - Reddition - Histoire de l'Empire
1820
4 décembre
James Monroe est réélu président des États-Unis
La carrière de James Monroe commence au Sénat puis à l'ambassade de France. En 1817, il devient le cinquième président des Etats-Unis. Trois ans plus tard, il est réélu en tant que président. Sous son mandat, le Compromis du Missouri est mis en place cherchant ainsi calmer les conflits des Etats par rapport à l'esclavagisme. Il met également en place la "doctrine Monroe" qui démontre la volonté des Etats-Unis d'avoir un grand pouvoir sur le continent américain.
Voir aussi : Etats-Unis - Présidence - Compromis du Missouri - Doctrine Monroe - Esclavagisme - Histoire de la Politique
1851
4 décembre
Répression de Louis-Napoléon Bonaparte
Deux jours après son Coup d'Etat, le président Louis-Napoléon Bonaparte organise une sanglante répression contre les insurgés (en majorité des ouvriers) s'opposant à sa prise de pouvoir. Les barricades qui se sont élevées depuis la veille sur les boulevarda parisiens sont prises d'assaut par l'armée. Les fusillades font environ 400 morts. En deux jours, la police du prince-président procède à plus de 25 000 arrestations. En province, 32 départements sont mis en état de siège, mais la résistance des paysans sera elle aussi écrasée dans le sang.
Voir aussi : Napoléon III - Répression - Louis-Napoléon Bonaparte - Histoire du Second Empire
1866
4 décembre
Conférence de Londres
Quelques semaines après la conférence de Québec, une poignée de personnes issues des délégations de la province du Canada, la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick viennent rencontrer des officiers du gouvernement britannique à Londres. Ils créent ensemble l'ébauche de l'Acte de l'Amérique du Nord, donnant au pays le nom de Canada. Les deux régions, le Canada-Ouest et le Canada-Est deviennent respectivement l'Ontario et le Québec. Ils en choisissent également une devise tirée du Psaume 72 de la Bible.
Voir aussi : Canada - Histoire des Traités
1892
4 décembre
Naissance de Francisco Franco
Francisco Franco est né le 4 décembre 1892 à Ferrol. Sa carrière militaire le lie d'amitié au général Sanjurjo, qui échoue dans une tentative de putsch, en 1932. Pendant la guerre civile, en 1936, Franco, proclamé Caudillo, prend la tête du gouvernement nationaliste contre les républicains. Proche des dictateurs européens, l'Espagne'n'entre pas en guerre. Dans les années 1960, sa dictature libéralise et modernise le pays. Malade, il meurt, en 1975, désignant le prince Juan Carlos comme successeur.
Voir aussi : Espagne - Franco - Juan Carlos - Dictature - Caudillo - Histoire de la Politique
1897
4 décembre
Traité de Constantinople entre la Grèce et l'Empire ottoman
Le 4 décembre 1897, l'Empire ottoman et le royaume de Grèce signent le traité de Constantinople, qui met fin aux hostilités entre les deux pays. Les Ottomans sortent gagnants de ce conflit puisqu'ils continuent à occuper les territoires pris à la Grèce tant que celle-ci'n'a pas payé de lourdes réparations. Cependant, la Crète accède au statut d'Etat autonome placé sous contrôle ottoman.
Voir aussi : Histoire de l'Empire ottoman - Traité - Dossier histoire de Constantinople - Grèce - Histoire des Traités
1927
4 décembre
"Le duc" au Cotton Club
La formation de Duke Ellington se produit pour la première fois au Cotton Club à Harlem, salle dans laquelle il jouera jusqu’à 1932. Il est alors l’inventeur du style "jungle" reposant sur des cuivres de sourdines, tandis que l’année 1927 est celle d’enregistrements majeurs. La célébrité du pianiste et chef d’orchestre, qui multiplie les concerts, dépasse alors largement New York.
Voir aussi : Histoire du Jazz
1953
4 décembre
Premier film en cinémascope
Le film d'Henri Koster "La tunique" ("The robe"), est le premier à être réalisé en cinémascope. Les studios de la XX century Fox, sont à l'origine de ce changement de format qui vise à relancer l'économie du cinéma. Les salles du monde entier seront bientôt toutes équipées de projecteurs cinémascopes
Voir aussi : Film - Histoire du Cinéma
1960
4 décembre
Premier numéro de la revue "Hara-Kiri"
Un nouveau magazine de bande dessinée réservé aux adultes apparaît dans les kiosques français. Mais dès le mois de septembre les premiers numéros d'Hara-Kiri avaient déjà été vendus uniquement par colportage. Volontairement provocateurs, les rédacteurs d' "Hara-Kiri" adopteront un sous-titre "journal bête et méchant". On y retrouvera des dessinateurs tels que Wolinski, Cabu ou Reiser.
Voir aussi : Histoire de Hara-Kiri - Reiser - Cabu - Histoire des Bandes dessinées
1974
4 décembre
Nouvelle avancée pour la contraception
Une nouvelle loi autorise la délivrance de la pilule contraceptive aux mineures sans l'autorisation de leurs parents. Elle garantie anonymat et gratuité dans les centres de planification familiaux. Ce nouveau texte vient parfaire la loi Neuwirth du 28 décembre 1967 qui légalise l'utilisation de la pilule.
Voir aussi : Dossier histoire du féminisme - Histoire du Droit des femmes - Histoire de la Contraception - Pilule - Neuwirth - Histoire des Femmes
1975
4 décembre
Mort d'Hannah Arendt
Hannah Arendt s’éteint à New York. La philosophe d’origine juive a marqué la modernité par ses écrits sur le totalitarisme et sur la culture politique contemporaine. Née en Allemagne et ayant étudié dans ce pays lors de la montée du nazisme, la philosophe s’est particulièrement attachée à son fonctionnement et a analysé ce qu’elle nomme la banalité du mal dans "Eichmann à Jérusalem".
Voir aussi : Histoire de la Philosophie
1977
4 décembre
Sacre de Bokassa
Le président "à vie" de la République Centrafricaine, Jean-Bedel Bokassa, est sacré empereur à Bangui en compagnie de son épouse Catherine. Il prend le titre de "Bokassa Ier". 5000 personnes sont invités à la fastueuse cérémonie où le nouvel empereur a revêtu la même tenue que celle que portait le maréchal Ney au sacre de Napoléon Ier. Bokassa dirigera le pays d'une main de fer avant d'être renversé par son neveu, David Dacko, le 20 septembre 1979.
Voir aussi : Sacre - Empereur - Couronnement - Bokassa - Histoire des Sacres
1984
4 décembre
La Haute autorité veut suspendre NRJ
Accusée d’émettre à une puissance abusive, la station NRJ est menacée de suspension par la Haute autorité. Lorsque l’antenne diffuse la nouvelle sur les ondes, la réaction des auditeurs et de certains artistes est immédiate et sans précédent. Le 8 décembre, une foule de fidèles descendra dans les rues parisiennes pour protester et parviendra à faire annuler la procédure. Cet événement contribuera à renforcer l’image et la réputation du groupe, qui verra son audimat accroître démesurément.
Voir aussi : Histoire de NRJ - Haute Autorité - Histoire de la Radio
1993
4 décembre
Mort de Frank Zappa
Le compositeur et musicien Frank Zappa s’éteint des suites d’un cancer de la prostate. Connu pour ses musiques rock avec notamment l’album « Freak Out », cet artiste collabora aussi avec des orchestres et compositeurs de musique classique et contemporaine, comme Pierre Boulez. Artiste prolifique, il a multiplié les collaborations et a laissé une œuvre révolutionnaire et géniale.
Voir aussi : Compositeur - Frank Zappa - Histoire du Rock n'roll
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
4 décembre
Charlemagne prend le pouvoir
Le roi de France Carloman meurt à Samoussy. Son frère Charles Ier, profite de sa disparition pour s'accaparer des terres destinées à ses fils. Il devient dès lors le seul roi des Francs grâce à la bénédiction que lui confère l'archevêque Wilcharius de Sens. Il sera couronné "empereur des Romains " par Léon III dans la basilique Saint-Pierre de Rome le 25 décembre de l'an 800 et prendra le nom de Charlemagne.
Voir aussi : Sacre - Charlemagne - Histoire des Carolingiens
1370
4 décembre
Bataille de Pontvallain
La bataille de Pontvallain a lieu dans le cadre de la guerre de Cent Ans en représailles à une série de pillages, menés notamment dans le nord de la France et la Beauce. Elle voit s'affronter dans le comté du Maine les forces anglaises menées par Robert Knolles et Thomas Granson et les forces françaises de Bertrand du Guesclin, Olivier de Clisson et Jean de Vienne. Ces derniers remportent la victoire, faisant de nombreux prisonniers.
Voir aussi : Bataille - Guerre de Cent ans - Histoire des Guerres
1419
4 décembre
Louis III d'Anjou roi titulaire de Naples
Louis III d'Anjou (1403-1434) est investi au trône de Sicile par le pape Martin V. Fils de Louis II d'Anjou (1377-1417), et malgré son rapprochement avec Jeanne II de Naples, qui l'adopte en 1423, il est contesté dans ses prétentions aux titres de roi de Naples et de comte de Provence (1417-1434) par Alphonse V le Magnanime, roi d'Aragon. Mort de malaria à Cosenza (Calabre), en 1434 sans enfants, son frère, René le Bon (1409-1480), lui succéda.
Voir aussi : Martin v - Royaume de Sicile - Louis iii d'anjou - Alphonse v d'aragon - Louis ii d'anjou - Histoire de la Politique
1456
4 décembre
Disparition de Charles Ier de Bourbon
Le 4 décembre 1456, le duc de Bourbon et d'Auvergne Charles Ier de Bourbon décède au château de Moulins. Fils de Jean Ier et de Marie de Berry, Charles Ier de Bourbon héritera des duchés de Bourbon et d'Auvergne à la mort de son père en 1434. Ses relations avec le roi de France Charles VII seront assez tendues, Charles Ier de Bourbon laissant transparaître son désaveu du pouvoir royal.
Voir aussi : Jean Ier - Histoire de la Politique
1533
4 décembre
Début du règne d'Ivan IV le Terrible
Le 4 décembre 1533 voit le début du règne d'Ivan IV le Terrible (fin en 1584) suite à la mort de son père, Vassili III, victime d'une tumeur à l'aine le 3 décembre. D'abord soumis à la régence de sa mère, Hélèna Glinska, ils continuent la politique de Vassili III, réagissent aux intrigues des boyards. Hélèna mourra en 1538, après avoir fait emprisonner ses deux beaux-frères pour assurer les droits d'Ivan.
Voir aussi : Russie - 1533 - Ivan IV le Terrible - Vassili III - Héléna Glinska - Histoire de la Politique
1642
4 décembre
Mort de Richelieu
Après avoir passé dix huit ans au service de l’Etat, le cardinal de Richelieu meurt à Paris. Aux cours de ces années aux côtés de Louis XIII, Richelieu a travaillé à l’unification de la France et à la toute puissance de la Monarchie. Il fut aussi le principal acteur de l’extension et de la puissance du pays au sein de l'Europe, puissance qui sera assurée en 1648. Préparant le terrain de l’absolutisme de Louis XIV, Richelieu fut aussi un despote qui se fit de nombreux ennemis parmi la noblesse. Certains affirment par ailleurs que le peuple alluma des feux de joie pour fêter l'annonce de ce décès.
Voir aussi : Louis XIII - Richelieu - Histoire des Décès
1679
4 décembre
Mort de Thomas Hobbes
Thomas Hobbes meurt le 4 décembre 1679 à Hardwick Hall. Philosophe anglais très influent, il étudie les concepts de l'état de nature, du pacte de soumission et du contrat social. Il publie en 1651 son ½uvre principale, le Léviathan et est accusé d'athéisme, ce qui lui attire l'hostilité de l'Eglise.
Voir aussi : Mort - Philosophe - Thomas Hobbes - Histoire de la Philosophie
1749
4 décembre
Décès de Claudine-Alexandrine Guérin de Tencin
Claudine-Alexandrine Guérin de Tencin, baronne de Saint-Martin de l'isle de Ré, décède à Paris à l'âge de 67 ans. Elle est l'auteure de plusieurs romans à succès tels que "Mémoires du comte de Comminge", "Le Siège de Calais" et "Les Malheurs de l'amour". Elle est également à l'origine d'un salon politique et financier qui fut fréquenté par de grands auteurs tels que, Marivaux, l'abbé Prévost, Duclos ou Montesquieu. Elle est la mère de de l'encyclopédiste d'Alembert.
Voir aussi : Décès - Littérature - D'Alembert - Histoire des Décès
1808
4 décembre
Reddition de Madrid
Après la brillante victoire de Somosierra le 30 novembre, Napoléon poursuit sa percée vers le Sud et entre dans Madrid. La capitale espagnole se rend. Les espagnols recouvreront leur indépendance grâce à leur alliance avec l'Angleterre et le Portugal en 1814.
Voir aussi : Bataille - Napoléon - Histoire de Madrid - Capitulation - Reddition - Histoire de l'Empire
1820
4 décembre
James Monroe est réélu président des États-Unis
La carrière de James Monroe commence au Sénat puis à l'ambassade de France. En 1817, il devient le cinquième président des Etats-Unis. Trois ans plus tard, il est réélu en tant que président. Sous son mandat, le Compromis du Missouri est mis en place cherchant ainsi calmer les conflits des Etats par rapport à l'esclavagisme. Il met également en place la "doctrine Monroe" qui démontre la volonté des Etats-Unis d'avoir un grand pouvoir sur le continent américain.
Voir aussi : Etats-Unis - Présidence - Compromis du Missouri - Doctrine Monroe - Esclavagisme - Histoire de la Politique
1851
4 décembre
Répression de Louis-Napoléon Bonaparte
Deux jours après son Coup d'Etat, le président Louis-Napoléon Bonaparte organise une sanglante répression contre les insurgés (en majorité des ouvriers) s'opposant à sa prise de pouvoir. Les barricades qui se sont élevées depuis la veille sur les boulevarda parisiens sont prises d'assaut par l'armée. Les fusillades font environ 400 morts. En deux jours, la police du prince-président procède à plus de 25 000 arrestations. En province, 32 départements sont mis en état de siège, mais la résistance des paysans sera elle aussi écrasée dans le sang.
Voir aussi : Napoléon III - Répression - Louis-Napoléon Bonaparte - Histoire du Second Empire
1866
4 décembre
Conférence de Londres
Quelques semaines après la conférence de Québec, une poignée de personnes issues des délégations de la province du Canada, la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick viennent rencontrer des officiers du gouvernement britannique à Londres. Ils créent ensemble l'ébauche de l'Acte de l'Amérique du Nord, donnant au pays le nom de Canada. Les deux régions, le Canada-Ouest et le Canada-Est deviennent respectivement l'Ontario et le Québec. Ils en choisissent également une devise tirée du Psaume 72 de la Bible.
Voir aussi : Canada - Histoire des Traités
1892
4 décembre
Naissance de Francisco Franco
Francisco Franco est né le 4 décembre 1892 à Ferrol. Sa carrière militaire le lie d'amitié au général Sanjurjo, qui échoue dans une tentative de putsch, en 1932. Pendant la guerre civile, en 1936, Franco, proclamé Caudillo, prend la tête du gouvernement nationaliste contre les républicains. Proche des dictateurs européens, l'Espagne'n'entre pas en guerre. Dans les années 1960, sa dictature libéralise et modernise le pays. Malade, il meurt, en 1975, désignant le prince Juan Carlos comme successeur.
Voir aussi : Espagne - Franco - Juan Carlos - Dictature - Caudillo - Histoire de la Politique
1897
4 décembre
Traité de Constantinople entre la Grèce et l'Empire ottoman
Le 4 décembre 1897, l'Empire ottoman et le royaume de Grèce signent le traité de Constantinople, qui met fin aux hostilités entre les deux pays. Les Ottomans sortent gagnants de ce conflit puisqu'ils continuent à occuper les territoires pris à la Grèce tant que celle-ci'n'a pas payé de lourdes réparations. Cependant, la Crète accède au statut d'Etat autonome placé sous contrôle ottoman.
Voir aussi : Histoire de l'Empire ottoman - Traité - Dossier histoire de Constantinople - Grèce - Histoire des Traités
1927
4 décembre
"Le duc" au Cotton Club
La formation de Duke Ellington se produit pour la première fois au Cotton Club à Harlem, salle dans laquelle il jouera jusqu’à 1932. Il est alors l’inventeur du style "jungle" reposant sur des cuivres de sourdines, tandis que l’année 1927 est celle d’enregistrements majeurs. La célébrité du pianiste et chef d’orchestre, qui multiplie les concerts, dépasse alors largement New York.
Voir aussi : Histoire du Jazz
1953
4 décembre
Premier film en cinémascope
Le film d'Henri Koster "La tunique" ("The robe"), est le premier à être réalisé en cinémascope. Les studios de la XX century Fox, sont à l'origine de ce changement de format qui vise à relancer l'économie du cinéma. Les salles du monde entier seront bientôt toutes équipées de projecteurs cinémascopes
Voir aussi : Film - Histoire du Cinéma
1960
4 décembre
Premier numéro de la revue "Hara-Kiri"
Un nouveau magazine de bande dessinée réservé aux adultes apparaît dans les kiosques français. Mais dès le mois de septembre les premiers numéros d'Hara-Kiri avaient déjà été vendus uniquement par colportage. Volontairement provocateurs, les rédacteurs d' "Hara-Kiri" adopteront un sous-titre "journal bête et méchant". On y retrouvera des dessinateurs tels que Wolinski, Cabu ou Reiser.
Voir aussi : Histoire de Hara-Kiri - Reiser - Cabu - Histoire des Bandes dessinées
1974
4 décembre
Nouvelle avancée pour la contraception
Une nouvelle loi autorise la délivrance de la pilule contraceptive aux mineures sans l'autorisation de leurs parents. Elle garantie anonymat et gratuité dans les centres de planification familiaux. Ce nouveau texte vient parfaire la loi Neuwirth du 28 décembre 1967 qui légalise l'utilisation de la pilule.
Voir aussi : Dossier histoire du féminisme - Histoire du Droit des femmes - Histoire de la Contraception - Pilule - Neuwirth - Histoire des Femmes
1975
4 décembre
Mort d'Hannah Arendt
Hannah Arendt s’éteint à New York. La philosophe d’origine juive a marqué la modernité par ses écrits sur le totalitarisme et sur la culture politique contemporaine. Née en Allemagne et ayant étudié dans ce pays lors de la montée du nazisme, la philosophe s’est particulièrement attachée à son fonctionnement et a analysé ce qu’elle nomme la banalité du mal dans "Eichmann à Jérusalem".
Voir aussi : Histoire de la Philosophie
1977
4 décembre
Sacre de Bokassa
Le président "à vie" de la République Centrafricaine, Jean-Bedel Bokassa, est sacré empereur à Bangui en compagnie de son épouse Catherine. Il prend le titre de "Bokassa Ier". 5000 personnes sont invités à la fastueuse cérémonie où le nouvel empereur a revêtu la même tenue que celle que portait le maréchal Ney au sacre de Napoléon Ier. Bokassa dirigera le pays d'une main de fer avant d'être renversé par son neveu, David Dacko, le 20 septembre 1979.
Voir aussi : Sacre - Empereur - Couronnement - Bokassa - Histoire des Sacres
1984
4 décembre
La Haute autorité veut suspendre NRJ
Accusée d’émettre à une puissance abusive, la station NRJ est menacée de suspension par la Haute autorité. Lorsque l’antenne diffuse la nouvelle sur les ondes, la réaction des auditeurs et de certains artistes est immédiate et sans précédent. Le 8 décembre, une foule de fidèles descendra dans les rues parisiennes pour protester et parviendra à faire annuler la procédure. Cet événement contribuera à renforcer l’image et la réputation du groupe, qui verra son audimat accroître démesurément.
Voir aussi : Histoire de NRJ - Haute Autorité - Histoire de la Radio
1993
4 décembre
Mort de Frank Zappa
Le compositeur et musicien Frank Zappa s’éteint des suites d’un cancer de la prostate. Connu pour ses musiques rock avec notamment l’album « Freak Out », cet artiste collabora aussi avec des orchestres et compositeurs de musique classique et contemporaine, comme Pierre Boulez. Artiste prolifique, il a multiplié les collaborations et a laissé une œuvre révolutionnaire et géniale.
Voir aussi : Compositeur - Frank Zappa - Histoire du Rock n'roll
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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- saintluc
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- Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Ivan IV Vassiliévitch (en russe : Иван IV Васильевич), dit Ivan le Terrible (en russe : Иван Грозный, Ivan Grozny), né le 25 août 1530 à Kolomenskoïe et mort le 18 mars 1584 à Moscou, est le grand-prince de Vladimir et Moscou de 1533 à 1584, et le premier tsar de Russie de 1547 à 1584, surnommé Le Terrible pour sa cruauté.
Une autre étape du développement de la Moscovie unifiée commence au xvie siècle et s'achève au xviie siècle par le Temps des troubles (1598-1613) qui marque la fin de la dynastie riourikide et l'avènement de la deuxième dynastie russe, celle des Romanov, en 1613.
Fils de Vassili III (1479-1533) et de sa deuxième épouse lituanienne, Héléna Glinska (1506/1507-1538), il succède à son père à la mort de celui-ci, le 4 décembre 1533. Comme Ivan est trop jeune pour régner, le pouvoir est soumis à un conseil de régence conduit par sa mère et par vingt boyards. Elle gouverne avec son favori Telepnev-Obolenski. Ils continuent la politique de Vassili III, réagissant aux intrigues des boyards. Pour assurer les droits d’Ivan, Hélène fait emprisonner ses deux beaux-frères Iouri et André. Elle meurt le 3 avril 1538, probablement empoisonnée, et le pouvoir se partage alors entre différentes factions de familles de boyards (Chouïski, Glinski, Bielski).
Ivan passe son enfance dans une ambiance de haine et de mort, dans la crainte permanente d’être assassiné. Ses loisirs se partagent entre la torture d’animaux, la chasse et la maltraitance des villages alentours. Il donne en outre des signes d'une personnalité très contrastée. D'un côté, c'est un homme intelligent, très affairé, dynamique prenant à cœur sa responsabilité de souverain, de l'autre, c'est un homme très déséquilibré, au psychisme fragile et sujet à de violentes sautes d'humeur et à de longues dépressions. Il considérait l'aristocratie comme son principal adversaire.
Autodidacte, il s’intéresse aux Saintes Écritures et à force de se prosterner devant les icônes, son front porte la trace d’une callosité (hyperkératose).
À 16 ans, il rejoint l’armée à Kolomna, où celle-ci vient de mener une action contre les Tatars : il y fait exécuter cinquante arquebusiers de Novgorod porteurs d’une pétition au sujet des vexations qu’ils subissent.
Il est sacré tsar à Moscou le 16 janvier 1547 à la cathédrale de l'Assomption et est proclamé « Tsar de toute les Russies ». On prend en outre la décision de marier le souverain. Ivan décida de chercher une épouse, non à l'étranger, mais au sein de ses États. En février, il épouse Anastasia Romanovna Zakharine (en russe Анастасия Романовна Захарьина), fille d'une famille de boyards qui faisaient partie des cercles les plus proches du tsar. Il est le premier tsar régnant. Plus qu’un titre à ses yeux, il se croit investi d’une mission divine, même si son investiture n'est consacrée qu'en 1561 par le patriarche grec Ioasaphe II de Constantinople.
À la suite des incendies de Moscou de 1547, qui provoquent des milliers de morts, Ivan, se croyant abandonné de Dieu, décide de convoquer des représentants de toutes les régions de la Russie. Cette assemblée a lieu en 1550 et Ivan y promet de défendre le peuple contre l’oppression et l’injustice. Mais cette assemblée lui permet aussi d’imposer son code (tsarski soudiebnik) pour remplacer celui de son grand-père Ivan III qui datait de 1497.
Les premières années de son règne sont consacrées à une modernisation de la Russie. Il place aussi aux postes clefs du pays de petites gens qui lui sont acquis, plutôt que les boyards. Il établit un code de lois en 1550, réorganise le clergé en 1551, en le soumettant à l'État, et crée le corps des Streltsy, un corps d'infanterie constituant la garde personnelle du tsar. Il tient également, en 1549, la première réunion du zemski sobor земский собор, « assemblée de la terre », le premier parlement russe d'État de type féodal), un conseil de nobles consulté lors des grandes décisions. Un nouveau code de lois (soudiebnik) et les diplômes royaux (oustavnie, otkoupnie gramot) élargissent la participation des représentants électifs paysans à la procédure judiciaire et la gestion locale.
La première presse à imprimer est introduite sous son règne.
À partir de 1560, le régime se durcit. Les premières lois restreignant la liberté des paysans sont prises, qui conduisent ensuite au servage. Ivan IV se lance dans un régime de terreur contre les boyards qu'il hait depuis sa jeunesse. En 1564, il constitue l'opritchnina, le domaine royal, possédé personnellement par le tsar. Il est administré par sa police spéciale, les opritchniki, qui rapidement deviennent des despotes locaux, terrorisant la population et les nobles, imposant la conscription forcée pour le front livonien.
Portrait d'Ivan le Terrible par Viktor Vasnetsov, 1897 (Galerie Tretiakov, Moscou)
À l'extérieur, Ivan IV assure l'extension de l'empire. Les Suédois, les Polonais et les Tatars l’irritent au plus haut point et c’est contre eux qu’il va mener ses premières campagnes militaires. Il annexe les khanats de Kazan et d'Astrakhan en 1552 et 1556, ce qui met fin aux incursions dévastatrices des combattants de Kazan dans les régions du Nord-Est de la Russie, embarrasse la migration des hordes agressives nomades d'Asie en Europe et donne à l'empire un accès à la Volga.
Après deux échecs en 1547 et 1549, Ivan quitte Moscou le 16 juin 1552 à la tête, dit-on, d’une armée de 100 000 hommes. Celle-ci composée d’éléments hétéroclites, comme les streltsy, fantassins munis d’armes à feu ou de troupes (Possokha) ni aguerries ni disciplinées fournies par les villes et les campagnes sont pour la première fois commandées par des officiers nommés au mérite et non par la naissance. Le 2 octobre 1552, Kazan, capitale des Tatars, devient russe après d’âpres combats. Pour célébrer cette victoire, Ivan fait bâtir à Moscou la cathédrale Saint-Basile. La construction dure 6 ans et, selon la légende, les yeux de son architecte, Postnik Barma Yakovlev, auraient été crevés afin que celui-ci ne puisse en rebâtir une autre aussi belle ; Yakovlev a toutefois participé aux travaux du Kremlin de Kazan quelques années plus tard, ce qui laisse penser qu'il n'a pas été aveuglé.
Après la prise de Kazan, son général Iermak atteint l'Oural, puis la Sibérie.
Il repousse les Tatars et ouvre aux Anglais la mer Blanche et le port d'Arkhangelsk. En 1558, il s'engage dans la guerre russo-livonienne, longue guerre qui, après lui avoir assuré un débouché sur la mer Baltique, se termine en 1583 par une défaite contre une coalition réunissant la Pologne, la Suède, la Lituanie et les Chevaliers teutoniques de Livonie.
1567, 1568 et 1569 sont des années de mauvaise récolte et une épidémie de peste provoque une mortalité importante.
Le khanat de Crimée ruine constamment les terres frontalières de la Russie au règne d'Ivan IV (voir aussi Invasions des Tatars de Crimée en Russie). En 1571, le Khan de Crimée brûle Moscou, mais l'année suivante les Tatars de Crimée sont vaincus non loin de la capitale russe, à la bataille de Molodi.
En 1570 les détachements polonais et suédois ruinent les territoires septentrionaux et occidentaux de la Russie, l'armée du roi polonais Stefan Batory supprime les garnisons et la population de quelques villes russes.
À la fin du règne d'Ivan IV, la Russie se retrouve saignée par une guerre de 25 ans. En 1581, Ivan le Terrible cause la mort de son fils aîné Ivan Ivanovitch (1554-1581) en le frappant mortellement de son sceptre, alors que celui-ci est intervenu pour protéger l'enfant que portait sa troisième femme Elena Cheremetiev, agressée par le tsar. L'épisode est illustré par plusieurs tableaux dont celui, particulièrement marquant, d'Ilya Repine conservé à la Galerie Tretiakov.
Les circonstances de sa mort, le 18 mars 1584, lors d'une partie d'échecs, restent non élucidées à ce jour. Cependant, les travaux de rénovation de son tombeau dans les années 1960, ont permis un examen de ses restes. Celui-ci a révélé la présence dans les ossements de fortes doses de mercure, laissant à penser qu'il aurait été volontairement empoisonné. Mais il était très courant, à cette époque, que les médecins prescrivent aussi du mercure en poudre à des fins médicales, comme principe actif d'onguent (notamment dans le traitement de la syphilis), ignorant alors que l'absorption régulière d'une telle substance puisse porter atteinte au système nerveux central. Une telle intoxication prolongée au mercure expliquerait ainsi, selon certains historiens et scientifiques, les crises de folie du tsar.
Portrait d'Ivan IV de Russie, vers 1600.
Envoyé en Russie en 1588 par la reine d'Angleterre Élisabeth Ire, en qualité d'ambassadeur auprès du tsar Fédor Ier, fils d'Ivan IV, Giles Fletcher l'Ancien (1548-1611) décrit le régime politique du pays. « Le gouvernement est à peu près à la turque. Les Russes semblent imiter les Turcs autant que le permettent et la nature du pays et leur capacité politique. Ce gouvernement est une tyrannie pure et simple car il subordonne toutes choses à l'intérêt du prince et, cela, de la manière la plus barbare et la plus ouverte. On pourra en juger d'après les maximes du gouvernement russe que nous expliquerons plus tard, de même que par l'abaissement de la noblesse et du peuple, qui ne peuvent faire contrepoids au pouvoir, et aussi par les impôts et exactions qui vont jusqu'à l'excès et frappent sans distinction la noblesse et le peuple. »
Ivan IV se maria à huit reprises :
Anastasia Romanovna Zakharine (1520-1560), mariage le 3 février 1547 en la cathédrale de l'Annonciation. Elle lui donne six enfants,
Anna Ivanovna (10 août 1549 - 20 Juillet 1550), princesse de Russie,
Maria Ivanovna (17 mars 1551 - 1551), princesse de Russie,
Dimitri Ivanovitch (octobre 1552 - 6 juin 1553), 1er tsarévitch,
Ivan Ivanovitch (28 mars 1554 - 19 novembre 1581), 2e tsarévitch (qui épousa successivement Eudoxie Sabourova, Prascovie Solova et Hélène Cheremetieva,
Eudoxie Ivanovna (28 février 1556 - juin 1558), princesse de Russie,
Fédor Ier (31 mai 1557 - 6 janvier 1598), tsar de Russie qui épouse Irène Godounova.
Ivan le Terrible tue son fils (1885), par Ilya Repine.
Maria Temrioukovna (?- 1er septembre 1569), fille du prince tcherkesse Temriouk, mariage le 21 août 1561, un fils,
Vassili Ivanovitch (1563-1563).
Marfa Vasilevna Sobakina, mariage le 28 octobre 1571 et décès le 13 novembre de la même année.
Anna Alexeievna Koltovskaïa (?-1626), mariage le 29 avril 1572, annulé en 1575.
Anna Vassiltchikova, mariage vers 1575, divorce en 1576.
Vassilissa Melentieva, mariage en 1576, divorce prononcé en 1577 car elle est surprise en adultère avec le prince Ivan Devtelev.
Maria Dolgoroukaïa, mariage en 1577, noyée au lendemain de ses noces parce qu'elle n'arriva pas vierge au lit impérial.
Maria Fiodorovna Nagaïa (?-1612?), mariage le 6 septembre 1580, elle lui donne un fils :
Dimitri Ivanovitch (18 octobre 1583-15 mai 1591).
À sa mort, Ivan IV laisse deux fils, Fiodor et Dimitri, à qui il lègue une Russie en crise, à la fois économiquement, socialement et politiquement, crise qui se termine par l'accession au trône du premier des Romanov en 1613.
Une autre étape du développement de la Moscovie unifiée commence au xvie siècle et s'achève au xviie siècle par le Temps des troubles (1598-1613) qui marque la fin de la dynastie riourikide et l'avènement de la deuxième dynastie russe, celle des Romanov, en 1613.
Fils de Vassili III (1479-1533) et de sa deuxième épouse lituanienne, Héléna Glinska (1506/1507-1538), il succède à son père à la mort de celui-ci, le 4 décembre 1533. Comme Ivan est trop jeune pour régner, le pouvoir est soumis à un conseil de régence conduit par sa mère et par vingt boyards. Elle gouverne avec son favori Telepnev-Obolenski. Ils continuent la politique de Vassili III, réagissant aux intrigues des boyards. Pour assurer les droits d’Ivan, Hélène fait emprisonner ses deux beaux-frères Iouri et André. Elle meurt le 3 avril 1538, probablement empoisonnée, et le pouvoir se partage alors entre différentes factions de familles de boyards (Chouïski, Glinski, Bielski).
Ivan passe son enfance dans une ambiance de haine et de mort, dans la crainte permanente d’être assassiné. Ses loisirs se partagent entre la torture d’animaux, la chasse et la maltraitance des villages alentours. Il donne en outre des signes d'une personnalité très contrastée. D'un côté, c'est un homme intelligent, très affairé, dynamique prenant à cœur sa responsabilité de souverain, de l'autre, c'est un homme très déséquilibré, au psychisme fragile et sujet à de violentes sautes d'humeur et à de longues dépressions. Il considérait l'aristocratie comme son principal adversaire.
Autodidacte, il s’intéresse aux Saintes Écritures et à force de se prosterner devant les icônes, son front porte la trace d’une callosité (hyperkératose).
À 16 ans, il rejoint l’armée à Kolomna, où celle-ci vient de mener une action contre les Tatars : il y fait exécuter cinquante arquebusiers de Novgorod porteurs d’une pétition au sujet des vexations qu’ils subissent.
Il est sacré tsar à Moscou le 16 janvier 1547 à la cathédrale de l'Assomption et est proclamé « Tsar de toute les Russies ». On prend en outre la décision de marier le souverain. Ivan décida de chercher une épouse, non à l'étranger, mais au sein de ses États. En février, il épouse Anastasia Romanovna Zakharine (en russe Анастасия Романовна Захарьина), fille d'une famille de boyards qui faisaient partie des cercles les plus proches du tsar. Il est le premier tsar régnant. Plus qu’un titre à ses yeux, il se croit investi d’une mission divine, même si son investiture n'est consacrée qu'en 1561 par le patriarche grec Ioasaphe II de Constantinople.
À la suite des incendies de Moscou de 1547, qui provoquent des milliers de morts, Ivan, se croyant abandonné de Dieu, décide de convoquer des représentants de toutes les régions de la Russie. Cette assemblée a lieu en 1550 et Ivan y promet de défendre le peuple contre l’oppression et l’injustice. Mais cette assemblée lui permet aussi d’imposer son code (tsarski soudiebnik) pour remplacer celui de son grand-père Ivan III qui datait de 1497.
Les premières années de son règne sont consacrées à une modernisation de la Russie. Il place aussi aux postes clefs du pays de petites gens qui lui sont acquis, plutôt que les boyards. Il établit un code de lois en 1550, réorganise le clergé en 1551, en le soumettant à l'État, et crée le corps des Streltsy, un corps d'infanterie constituant la garde personnelle du tsar. Il tient également, en 1549, la première réunion du zemski sobor земский собор, « assemblée de la terre », le premier parlement russe d'État de type féodal), un conseil de nobles consulté lors des grandes décisions. Un nouveau code de lois (soudiebnik) et les diplômes royaux (oustavnie, otkoupnie gramot) élargissent la participation des représentants électifs paysans à la procédure judiciaire et la gestion locale.
La première presse à imprimer est introduite sous son règne.
À partir de 1560, le régime se durcit. Les premières lois restreignant la liberté des paysans sont prises, qui conduisent ensuite au servage. Ivan IV se lance dans un régime de terreur contre les boyards qu'il hait depuis sa jeunesse. En 1564, il constitue l'opritchnina, le domaine royal, possédé personnellement par le tsar. Il est administré par sa police spéciale, les opritchniki, qui rapidement deviennent des despotes locaux, terrorisant la population et les nobles, imposant la conscription forcée pour le front livonien.
Portrait d'Ivan le Terrible par Viktor Vasnetsov, 1897 (Galerie Tretiakov, Moscou)
À l'extérieur, Ivan IV assure l'extension de l'empire. Les Suédois, les Polonais et les Tatars l’irritent au plus haut point et c’est contre eux qu’il va mener ses premières campagnes militaires. Il annexe les khanats de Kazan et d'Astrakhan en 1552 et 1556, ce qui met fin aux incursions dévastatrices des combattants de Kazan dans les régions du Nord-Est de la Russie, embarrasse la migration des hordes agressives nomades d'Asie en Europe et donne à l'empire un accès à la Volga.
Après deux échecs en 1547 et 1549, Ivan quitte Moscou le 16 juin 1552 à la tête, dit-on, d’une armée de 100 000 hommes. Celle-ci composée d’éléments hétéroclites, comme les streltsy, fantassins munis d’armes à feu ou de troupes (Possokha) ni aguerries ni disciplinées fournies par les villes et les campagnes sont pour la première fois commandées par des officiers nommés au mérite et non par la naissance. Le 2 octobre 1552, Kazan, capitale des Tatars, devient russe après d’âpres combats. Pour célébrer cette victoire, Ivan fait bâtir à Moscou la cathédrale Saint-Basile. La construction dure 6 ans et, selon la légende, les yeux de son architecte, Postnik Barma Yakovlev, auraient été crevés afin que celui-ci ne puisse en rebâtir une autre aussi belle ; Yakovlev a toutefois participé aux travaux du Kremlin de Kazan quelques années plus tard, ce qui laisse penser qu'il n'a pas été aveuglé.
Après la prise de Kazan, son général Iermak atteint l'Oural, puis la Sibérie.
Il repousse les Tatars et ouvre aux Anglais la mer Blanche et le port d'Arkhangelsk. En 1558, il s'engage dans la guerre russo-livonienne, longue guerre qui, après lui avoir assuré un débouché sur la mer Baltique, se termine en 1583 par une défaite contre une coalition réunissant la Pologne, la Suède, la Lituanie et les Chevaliers teutoniques de Livonie.
1567, 1568 et 1569 sont des années de mauvaise récolte et une épidémie de peste provoque une mortalité importante.
Le khanat de Crimée ruine constamment les terres frontalières de la Russie au règne d'Ivan IV (voir aussi Invasions des Tatars de Crimée en Russie). En 1571, le Khan de Crimée brûle Moscou, mais l'année suivante les Tatars de Crimée sont vaincus non loin de la capitale russe, à la bataille de Molodi.
En 1570 les détachements polonais et suédois ruinent les territoires septentrionaux et occidentaux de la Russie, l'armée du roi polonais Stefan Batory supprime les garnisons et la population de quelques villes russes.
À la fin du règne d'Ivan IV, la Russie se retrouve saignée par une guerre de 25 ans. En 1581, Ivan le Terrible cause la mort de son fils aîné Ivan Ivanovitch (1554-1581) en le frappant mortellement de son sceptre, alors que celui-ci est intervenu pour protéger l'enfant que portait sa troisième femme Elena Cheremetiev, agressée par le tsar. L'épisode est illustré par plusieurs tableaux dont celui, particulièrement marquant, d'Ilya Repine conservé à la Galerie Tretiakov.
Les circonstances de sa mort, le 18 mars 1584, lors d'une partie d'échecs, restent non élucidées à ce jour. Cependant, les travaux de rénovation de son tombeau dans les années 1960, ont permis un examen de ses restes. Celui-ci a révélé la présence dans les ossements de fortes doses de mercure, laissant à penser qu'il aurait été volontairement empoisonné. Mais il était très courant, à cette époque, que les médecins prescrivent aussi du mercure en poudre à des fins médicales, comme principe actif d'onguent (notamment dans le traitement de la syphilis), ignorant alors que l'absorption régulière d'une telle substance puisse porter atteinte au système nerveux central. Une telle intoxication prolongée au mercure expliquerait ainsi, selon certains historiens et scientifiques, les crises de folie du tsar.
Portrait d'Ivan IV de Russie, vers 1600.
Envoyé en Russie en 1588 par la reine d'Angleterre Élisabeth Ire, en qualité d'ambassadeur auprès du tsar Fédor Ier, fils d'Ivan IV, Giles Fletcher l'Ancien (1548-1611) décrit le régime politique du pays. « Le gouvernement est à peu près à la turque. Les Russes semblent imiter les Turcs autant que le permettent et la nature du pays et leur capacité politique. Ce gouvernement est une tyrannie pure et simple car il subordonne toutes choses à l'intérêt du prince et, cela, de la manière la plus barbare et la plus ouverte. On pourra en juger d'après les maximes du gouvernement russe que nous expliquerons plus tard, de même que par l'abaissement de la noblesse et du peuple, qui ne peuvent faire contrepoids au pouvoir, et aussi par les impôts et exactions qui vont jusqu'à l'excès et frappent sans distinction la noblesse et le peuple. »
Ivan IV se maria à huit reprises :
Anastasia Romanovna Zakharine (1520-1560), mariage le 3 février 1547 en la cathédrale de l'Annonciation. Elle lui donne six enfants,
Anna Ivanovna (10 août 1549 - 20 Juillet 1550), princesse de Russie,
Maria Ivanovna (17 mars 1551 - 1551), princesse de Russie,
Dimitri Ivanovitch (octobre 1552 - 6 juin 1553), 1er tsarévitch,
Ivan Ivanovitch (28 mars 1554 - 19 novembre 1581), 2e tsarévitch (qui épousa successivement Eudoxie Sabourova, Prascovie Solova et Hélène Cheremetieva,
Eudoxie Ivanovna (28 février 1556 - juin 1558), princesse de Russie,
Fédor Ier (31 mai 1557 - 6 janvier 1598), tsar de Russie qui épouse Irène Godounova.
Ivan le Terrible tue son fils (1885), par Ilya Repine.
Maria Temrioukovna (?- 1er septembre 1569), fille du prince tcherkesse Temriouk, mariage le 21 août 1561, un fils,
Vassili Ivanovitch (1563-1563).
Marfa Vasilevna Sobakina, mariage le 28 octobre 1571 et décès le 13 novembre de la même année.
Anna Alexeievna Koltovskaïa (?-1626), mariage le 29 avril 1572, annulé en 1575.
Anna Vassiltchikova, mariage vers 1575, divorce en 1576.
Vassilissa Melentieva, mariage en 1576, divorce prononcé en 1577 car elle est surprise en adultère avec le prince Ivan Devtelev.
Maria Dolgoroukaïa, mariage en 1577, noyée au lendemain de ses noces parce qu'elle n'arriva pas vierge au lit impérial.
Maria Fiodorovna Nagaïa (?-1612?), mariage le 6 septembre 1580, elle lui donne un fils :
Dimitri Ivanovitch (18 octobre 1583-15 mai 1591).
À sa mort, Ivan IV laisse deux fils, Fiodor et Dimitri, à qui il lègue une Russie en crise, à la fois économiquement, socialement et politiquement, crise qui se termine par l'accession au trône du premier des Romanov en 1613.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine