EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

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saintluc
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2491 Message par saintluc »

1401
20 octobre
Exécution à Hambourg de Klaus Störtebeker

Également surnommé le « Corsaire rouge », Klaus Störtebeker était un célèbre pirate allemand qui fut décapité le 20 octobre 1401 dans la ville de Hambourg, en compagnie de ses 73 compagnons, les "Frères de victuailles". La légende raconte qu'il il proposa à ses bourreaux une chaîne en or capable d'entourer la ville d'Hambourg en échange de sa liberté. Lui et son équipage étaient réputés et craints pour leurs actes de piraterie sur la mer Baltique et sur la mer du Nord.
Voir aussi : Corsaire - Piraterie - Histoire de la Politique


1587
20 octobre
Victoire d'Henri de Navarre à Coutras

Le roi Henri de Navarre, héritier de la couronne de France et chef du parti protestant, bat les ligueurs catholiques commandés par le duc de Joyeuse lors de la bataille de Coutras (Gironde). Le duc de Joyeuse meurt au combat. Mais la huitième guerre de Religion est loin d'être terminée. Après la journée des Barricades, le roi de France Henri III rompra définitivement avec la Ligue et se ralliera à Henri de Navarre pour assiéger Paris. Pour rétablir la paix et s’assurer le trône, Henri de Navarre, ayant succédé à Henri III sous le nom d’Henri IV, se convertira définitivement au catholicisme en 1593 et sera sacré à Chartres en 1594. Les nobles catholiques finiront par se rallier au roi, mettant ainsi fin aux guerres de Religion (1562-1598).
Voir aussi : Bataille - Dossier histoire des grandes batailles - Henri IV - Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Henri de Navarre - Histoire des Bourbons


1587
20 octobre
Bataille de Coutras

Pendant les guerres de Religion, Henri de Navarre conduit les protestants contre l'armée royale, alors commandée par le duc Anne de Joyeuse. Cette guerre fait suite à l'édit de Nemours stipulant que tous les protestants doivent quitter le pays ou être exécutés. Le 20 octobre 1587, une bataille se déroule à Contras, dans la Gironde, les cavaliers des deux troupes s'élancent, mais le duc utilise une mauvaise tactique : lançant les chevaux de loin, ces derniers se retrouvent épuisés face à l'ennemi. Rapidement, Henri de Navarre et les protestants prennent le dessus. Cette bataille se conclut par la mort du duc Anne de Joyeuse.
Voir aussi : Catholiques - Histoire des Protestants - Guerre de religions - Henri de Navarre - Histoire de Coutras - Histoire des Guerres


1587
20 octobre
Mort d'Anne de Batarnay de Joyeuse

Baron d'Arques, vicomte et duc de Joyeuse, Anne de Joyeuse fut l'un des mignons du roi Henri III. Né en 1560, il fréquenta le collège de Navarre et accompagna dès ses dix-sept ans son père sur les champs de bataille, contre les huguenots. En 1579, il reçoit le commandement d'une première troupe, puis devient gouverneur du Mont-Saint-Michel. Le 18 septembre 1581, il se marie avec Marguerite de Lorraine. En 1587, il mène ses troupes contre les protestants, d'abord dans le Poitou, où il massacre plus de 800 personnes, puis, le 20 octobre, à Coutras. Là, son armée fut décimée, et lui-même fait prisonnier. Reconnu peu de temps après, il fut tué d'une balle de fusil. Son frère, Claude de Joyeuse, fut également tué, ainsi que 2 000 catholiques.
Voir aussi : Guerre de religions - Histoire de Coutras - Anne de Joyeuse - Duc - Histoire de la Politique


1595
20 octobre
Destitution de Sigismond III Vasa de Suède

Réuni à Söderköping depuis le 20 septembre, le Riksdag suédois dépose Sigismond III Vasa au profit de son oncle, Charles de Sudermanie, chef du parti luthérien, lui confiant ainsi la régence du trône de Suède, auquel il accède pleinement en 1599, sous le nom de Charles IX. Désireux de conserver son trône, Sigismond, roi de Pologne, entreprend sa reconquête, prenant avec 5 000 mercenaires la forteresse de Kalmar, en juillet 1598, avant de renoncer et d'entamer des négociations avec son oncle afin de régler leurs litiges, signant la paix de Linköping, après avoir concédé une lourde défaite à Stångebro.
Voir aussi : Pologne - Suède - Charles IX - Sigismond iii vasa - Luthéranisme - Histoire de la Politique


1650
20 octobre
Couronnement de Christine de Suède.

Christine de Suède aussi connue sous le nom de Kristina Vasa est née le 18 décembre 1626 en Suède.
Elle est couronnée le 20 octobre 1650, et a pour but de s'occuper principalement de la dynastie de sa famille afin que celle-ci ne s'éteigne pas.
En 1651, la Reine Christine pense très sérieusement à l'abdication, c'est-à-dire à ne jamais se marier. C'est ainsi qu'en 1654 elle rend sa décision par lassitude du pouvoir. Elle se convertit alors au catholicisme et entame une excursion à Rome pour s'entretenir avec le Pape.
Elle décède le 19 avril 1689, à Rome.
Voir aussi : Christine de Suède - Histoire de la Politique


1677
20 octobre
Stanislas Leszczynski, roi de Pologne (décès le 23 février 1766)

Stanislas Leszczynski vient de l'aristocratie polonaise. Après avoir envahi la Pologne, le roi de Suède, Charles XII, fait élire Stanislas Leszczy?ski roi des Polonais. Il reste sur le trône jusqu'en 1709, date à laquelle Charles XII est fait prisonnier. Il est aidé par Léopold Ier et vit assez modestement. En 1725, sa fille se marie avec Louis XV. Après avoir tenté de restaurer son pouvoir en Pologne sans succès, il est proclamé duc de Lorraine et de Bar par la couronne France et y passe le reste de sa vie.
Voir aussi : Pologne - Suède - Louis XV - Charles II - Léopold 1er - Histoire de la Politique


1805
20 octobre
La reddition d'Ulm

L'armée autrichienne du général Mack capitule à Ulm (Allemagne) face aux troupes françaises de l'empereur Napoléon Ier. Cela constitue la première grande victoire de la campagne d'Autriche : une ville entière et toute sa garnison sont capturées, donnant une position stratégique. L'empereur continuera ses conquêtes européennes jusqu'à la défaite de Leipzig (Allemagne) en 1913.
Voir aussi : Napoléon - Reddition - Histoire d'Ulm - Histoire de l'Empire


1827
20 octobre
La bataille de Navarin

La France, le Royaume-Uni et la Russie se sont décidés à embrasser la cause nationaliste des Grecs et ont proposé une médiation, rejetée par les Ottomans. Une flotte, formée par l’alliance des trois puissances européennes, est envoyée près de Navarin pour convaincre Ibrahim Pacha d’abandonner ses répressions sur la Grèce et d’évacuer le territoire. Les intentions premières du sir Edward Codrington, commandant de la flotte, ne sont pas d’attaquer les bâtiments musulmans. Mais un tir de canon est lancé, et tue quelques membres de l’équipage britannique. La bataille commence. Au bout de quelques heures, la flotte turco-égyptienne sera anéantie. Ibrahim Pacha quittera le territoire grec.
Voir aussi : Bataille - Indépendance - Histoire de la Grèce indépendante - Flotte - Histoire de la Diplomatie


1847
20 octobre
Le Croate langue officielle

Malgré les tentatives Hongroises pour limiter son émergence, le Croate devient la langue officielle des territoires croates. Les Etats généraux abolissent l’usage du latin qui était encore de rigueur dans les institutions. De nombreux événements et actes symboliques annoncent depuis les années 1830 le désir d’autonomie des Croates. La révolution de 1848, participant au Printemps des Peuples, aboutira au rattachement de la Croatie à l'Autriche.
Voir aussi : Printemps des Peuples - Langue - Grandes périodes historiques


1854
20 octobre
Naissance d'Alphonse Allais, écrivain, humoriste.

Alphonse Allais étudie la pharmacie mais n'étant pas intéressé par cette carrière, son père lui coupe les vivres. Il travaille alors en tant que journaliste dans diverses revues. En 1883, il signe un article dans "Le chat noir" dont il devient directeur en 1886. Parallèlement, il publie des recueils et devient très populaire dans la capitale. Son style d'écriture humoristique plaît à son public. En 1899, il devient rédacteur en chef du "Sourire", un journal humoristique.
Voir aussi : Littérature - Journal - Histoire de l'Art


1854
20 octobre
Naissance d'Arthur Rimbaud, poète français.

Arthur Rimbaud débute sa production littéraire dès l'âge de 15 ans. A partir de 20 ans, il décide de ne plus écrire. Il devient célèbre pour ses idées anti-bourgeoises et marginales. Dans les années 1870, il fait la rencontre de Verlaine avec qui il entretient une relation amoureuse. Ensemble, ils voyagent en Angleterre. Il part ensuite à l'aventure en Ethiopie ainsi qu'en Afrique. Il rentre en France où il meurt d'un cancer en 1891.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Littérature - Poésie - Afrique - Ethiopie - Histoire de la Poésie


1883
20 octobre
Signature de la paix d'Ancon

La paix d'Ancon, qui met fin à la guerre du Pacifique, est signée le 20 octobre 1883 par le Pérou et le Chili. Le conflit qui a commencé en 1879 est remporté par le Chili qui se voit annexer de nombreuses provinces, telles que l'Antofagasta, le Taracapa ou le Tacna. Grâce à ces nouveaux territoires, le Chili devient le premier pays producteur de nitrates, mais aussi de cuivre, au détriment du Pérou.
Voir aussi : Pérou - Chili - Guerre du Pacifique - Histoire des Traités


1891
20 octobre
Naissance de James Chadwick

James Chadwick naît le 20 octobre 1891, dans la métropole anglaise de Manchester. Il s'engage dans des études de physique sous la direction d'Ernest Rurtheford. En Allemagne puis en Angleterre, il poursuit ses travaux en physique expérimentale, qui l'amènent à la découverte du neutron. Cette trouvaille révolutionne les savoirs, engendrant la création de la bombe nucléaire. Il reçoit de nombreuses récompenses dont le prix Nobel de physique, en 1935, ou, la médaille Copley, en 1950.
Voir aussi : Physicien - Prix Nobel de physique - Histoire des Sciences et techniques


1935
20 octobre
Fin de la "Longue Marche"

Après une marche d'un an à travers la Chine, les troupes communistes rebelles menées par Mao Zedong, s'établissent à Yenan, au nord de la Chine. 12 000 kilomètres à pied ont été parcouru, et seulement 8 000 hommes sur environ 100 000 au départ ont survécu. Ce parcours a permis au communistes de ne pas tomber entre les mains des nationalistes mais surtout, il auréole de prestige les combattants qui ont survécu et en particuliers Mao. Les communistes peuvent ainsi s'installer dans de nouveaux territoires pour poursuivre leur lutte contre les nationalistes.
Voir aussi : Dossier histoire de la Chine : la révolution communiste - Mao Zedong - Histoire de la Longue marche - Histoire de l'Etat


1944
20 octobre
Coup d'Etat Guatémaltèque contre Jorge Ubico

Le 20 octobre 1944, les militaires guatémaltèques s'emparent du pouvoir pour organiser des élections. J.J. Arévalo, universitaire en exil, est plébiscité et met en place une politique en faveur des libertés et des droits sociaux. Son successeur, Jacobo Arbenz Guzman continue la politique de démocratisation mais s'attaque à la United Fruit Company, ce qui provoque un nouveau coup d'État organisé par la CIA, afin d'installer une junte militaire au pouvoir.

Voir aussi : Etats-Unis - Coup d'Etat - Révolution - Dictature - Guatemala - Histoire de la Politique


1945
20 octobre
Congrès national wallon

Ayant pour but de revendiquer une autonomie plus grande, le Congrès national wallon s'est déroulé les 20 et 21 octobre 1945 dans la ville de Liège. 46 % des congressistes votent en faveur de la réunion de la Wallonie à la France, 40 % en faveur d'une autonomie dans le cadre belge et enfin 14 % pour l'indépendance de la Wallonie. À la suite d'un discours de Fernand Dehousse, c'est le fédéralisme qui est adopté.
Voir aussi : Histoire de Liège - Fédéralisme - Histoire de la Politique


1952
20 octobre
Alain Bombard se lance sur l'Atlantique

Le médecin-navigateur Alain Bombard part de Las Palmas (Canaries) a bord d'un canot pneumatique qu'il a baptisé l'Hérétique, sans eau ni nourriture. Il arrivera deux mois plus tard à La Barbade (Caraïbe). Il prouvera ainsi qu'il est possible à un naufragé de survivre sans autres ressources que l'eau de mer et le plancton. Avec son récit "Naufragé volontaire", publié en 1958, il acquerra une renommée mondiale.
Voir aussi : Traversée - Histoire de l'Atlantique - Alain Bombard - Histoire de la Mer


1954
20 octobre
La RFA intègre l’OTAN

La République fédérale d’Allemagne intègre l’Organisation du Traité de l’Atlantique-Nord. Après le rejet de la Communauté de Défense européenne par les Français, cette intégration permet à l’Allemagne d’entrer dans un jeu d’alliance militaire et de retrouver une place sur le terrain international.
Voir aussi : Traité - Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Histoire de l'OTAN - Histoire de la RFA - Histoire des Traités


1971
20 octobre
Willy Brandt, prix Nobel de la paix

Le chancelier de la République fédérale allemande (RFA) reçoit le prix Nobel de la paix. C'est en 1969 que Willy Brandt est devenu chancelier, et avec lui, que le parti social-démocrate (SPD) est revenu au pouvoir après quarante ans de tribulations. Ce prix récompense sa politique de rapprochement avec l'Europe de l'Est et l'Allemagne de l'Est (Ostpolitik).
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - Willy Brandt - Histoire de la Diplomatie


1996
20 octobre
"Marche blanche" contre l'affaire Dutroux

Une marche est organisée en Belgique pour protester contre les dysfonctionnements judiciaires et policiers liés à l’affaire Dutroux. Elle réunit plus de 300 000 personnes. Marc Dutroux, accusé de viols et meurtre sur plusieurs enfants et adolescentes, a été arrêté peu de temps auparavant. Il ne sera jugé pour ses crimes qu’en 2004 et sera condamné à perpétuité. Cette affaire bouleversera le système politique du pays. Quelques réformes judiciaires seront appliquées et une commission d’enquête - dont le rapport s’avèrera alarmant – sera mise en place.
Voir aussi : Histoire de la Justice
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2492 Message par saintluc »

1401
20 octobre
Exécution à Hambourg de Klaus Störtebeker

Également surnommé le « Corsaire rouge », Klaus Störtebeker était un célèbre pirate allemand qui fut décapité le 20 octobre 1401 dans la ville de Hambourg, en compagnie de ses 73 compagnons, les "Frères de victuailles". La légende raconte qu'il il proposa à ses bourreaux une chaîne en or capable d'entourer la ville d'Hambourg en échange de sa liberté. Lui et son équipage étaient réputés et craints pour leurs actes de piraterie sur la mer Baltique et sur la mer du Nord.
Voir aussi : Corsaire - Piraterie - Histoire de la Politique


1587
20 octobre
Victoire d'Henri de Navarre à Coutras

Le roi Henri de Navarre, héritier de la couronne de France et chef du parti protestant, bat les ligueurs catholiques commandés par le duc de Joyeuse lors de la bataille de Coutras (Gironde). Le duc de Joyeuse meurt au combat. Mais la huitième guerre de Religion est loin d'être terminée. Après la journée des Barricades, le roi de France Henri III rompra définitivement avec la Ligue et se ralliera à Henri de Navarre pour assiéger Paris. Pour rétablir la paix et s’assurer le trône, Henri de Navarre, ayant succédé à Henri III sous le nom d’Henri IV, se convertira définitivement au catholicisme en 1593 et sera sacré à Chartres en 1594. Les nobles catholiques finiront par se rallier au roi, mettant ainsi fin aux guerres de Religion (1562-1598).
Voir aussi : Bataille - Dossier histoire des grandes batailles - Henri IV - Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Henri de Navarre - Histoire des Bourbons


1587
20 octobre
Bataille de Coutras

Pendant les guerres de Religion, Henri de Navarre conduit les protestants contre l'armée royale, alors commandée par le duc Anne de Joyeuse. Cette guerre fait suite à l'édit de Nemours stipulant que tous les protestants doivent quitter le pays ou être exécutés. Le 20 octobre 1587, une bataille se déroule à Contras, dans la Gironde, les cavaliers des deux troupes s'élancent, mais le duc utilise une mauvaise tactique : lançant les chevaux de loin, ces derniers se retrouvent épuisés face à l'ennemi. Rapidement, Henri de Navarre et les protestants prennent le dessus. Cette bataille se conclut par la mort du duc Anne de Joyeuse.
Voir aussi : Catholiques - Histoire des Protestants - Guerre de religions - Henri de Navarre - Histoire de Coutras - Histoire des Guerres


1587
20 octobre
Mort d'Anne de Batarnay de Joyeuse

Baron d'Arques, vicomte et duc de Joyeuse, Anne de Joyeuse fut l'un des mignons du roi Henri III. Né en 1560, il fréquenta le collège de Navarre et accompagna dès ses dix-sept ans son père sur les champs de bataille, contre les huguenots. En 1579, il reçoit le commandement d'une première troupe, puis devient gouverneur du Mont-Saint-Michel. Le 18 septembre 1581, il se marie avec Marguerite de Lorraine. En 1587, il mène ses troupes contre les protestants, d'abord dans le Poitou, où il massacre plus de 800 personnes, puis, le 20 octobre, à Coutras. Là, son armée fut décimée, et lui-même fait prisonnier. Reconnu peu de temps après, il fut tué d'une balle de fusil. Son frère, Claude de Joyeuse, fut également tué, ainsi que 2 000 catholiques.
Voir aussi : Guerre de religions - Histoire de Coutras - Anne de Joyeuse - Duc - Histoire de la Politique


1595
20 octobre
Destitution de Sigismond III Vasa de Suède

Réuni à Söderköping depuis le 20 septembre, le Riksdag suédois dépose Sigismond III Vasa au profit de son oncle, Charles de Sudermanie, chef du parti luthérien, lui confiant ainsi la régence du trône de Suède, auquel il accède pleinement en 1599, sous le nom de Charles IX. Désireux de conserver son trône, Sigismond, roi de Pologne, entreprend sa reconquête, prenant avec 5 000 mercenaires la forteresse de Kalmar, en juillet 1598, avant de renoncer et d'entamer des négociations avec son oncle afin de régler leurs litiges, signant la paix de Linköping, après avoir concédé une lourde défaite à Stångebro.
Voir aussi : Pologne - Suède - Charles IX - Sigismond iii vasa - Luthéranisme - Histoire de la Politique


1650
20 octobre
Couronnement de Christine de Suède.

Christine de Suède aussi connue sous le nom de Kristina Vasa est née le 18 décembre 1626 en Suède.
Elle est couronnée le 20 octobre 1650, et a pour but de s'occuper principalement de la dynastie de sa famille afin que celle-ci ne s'éteigne pas.
En 1651, la Reine Christine pense très sérieusement à l'abdication, c'est-à-dire à ne jamais se marier. C'est ainsi qu'en 1654 elle rend sa décision par lassitude du pouvoir. Elle se convertit alors au catholicisme et entame une excursion à Rome pour s'entretenir avec le Pape.
Elle décède le 19 avril 1689, à Rome.
Voir aussi : Christine de Suède - Histoire de la Politique


1677
20 octobre
Stanislas Leszczynski, roi de Pologne (décès le 23 février 1766)

Stanislas Leszczynski vient de l'aristocratie polonaise. Après avoir envahi la Pologne, le roi de Suède, Charles XII, fait élire Stanislas Leszczy?ski roi des Polonais. Il reste sur le trône jusqu'en 1709, date à laquelle Charles XII est fait prisonnier. Il est aidé par Léopold Ier et vit assez modestement. En 1725, sa fille se marie avec Louis XV. Après avoir tenté de restaurer son pouvoir en Pologne sans succès, il est proclamé duc de Lorraine et de Bar par la couronne France et y passe le reste de sa vie.
Voir aussi : Pologne - Suède - Louis XV - Charles II - Léopold 1er - Histoire de la Politique


1805
20 octobre
La reddition d'Ulm

L'armée autrichienne du général Mack capitule à Ulm (Allemagne) face aux troupes françaises de l'empereur Napoléon Ier. Cela constitue la première grande victoire de la campagne d'Autriche : une ville entière et toute sa garnison sont capturées, donnant une position stratégique. L'empereur continuera ses conquêtes européennes jusqu'à la défaite de Leipzig (Allemagne) en 1913.
Voir aussi : Napoléon - Reddition - Histoire d'Ulm - Histoire de l'Empire


1827
20 octobre
La bataille de Navarin

La France, le Royaume-Uni et la Russie se sont décidés à embrasser la cause nationaliste des Grecs et ont proposé une médiation, rejetée par les Ottomans. Une flotte, formée par l’alliance des trois puissances européennes, est envoyée près de Navarin pour convaincre Ibrahim Pacha d’abandonner ses répressions sur la Grèce et d’évacuer le territoire. Les intentions premières du sir Edward Codrington, commandant de la flotte, ne sont pas d’attaquer les bâtiments musulmans. Mais un tir de canon est lancé, et tue quelques membres de l’équipage britannique. La bataille commence. Au bout de quelques heures, la flotte turco-égyptienne sera anéantie. Ibrahim Pacha quittera le territoire grec.
Voir aussi : Bataille - Indépendance - Histoire de la Grèce indépendante - Flotte - Histoire de la Diplomatie


1847
20 octobre
Le Croate langue officielle

Malgré les tentatives Hongroises pour limiter son émergence, le Croate devient la langue officielle des territoires croates. Les Etats généraux abolissent l’usage du latin qui était encore de rigueur dans les institutions. De nombreux événements et actes symboliques annoncent depuis les années 1830 le désir d’autonomie des Croates. La révolution de 1848, participant au Printemps des Peuples, aboutira au rattachement de la Croatie à l'Autriche.
Voir aussi : Printemps des Peuples - Langue - Grandes périodes historiques


1854
20 octobre
Naissance d'Alphonse Allais, écrivain, humoriste.

Alphonse Allais étudie la pharmacie mais n'étant pas intéressé par cette carrière, son père lui coupe les vivres. Il travaille alors en tant que journaliste dans diverses revues. En 1883, il signe un article dans "Le chat noir" dont il devient directeur en 1886. Parallèlement, il publie des recueils et devient très populaire dans la capitale. Son style d'écriture humoristique plaît à son public. En 1899, il devient rédacteur en chef du "Sourire", un journal humoristique.
Voir aussi : Littérature - Journal - Histoire de l'Art


1854
20 octobre
Naissance d'Arthur Rimbaud, poète français.

Arthur Rimbaud débute sa production littéraire dès l'âge de 15 ans. A partir de 20 ans, il décide de ne plus écrire. Il devient célèbre pour ses idées anti-bourgeoises et marginales. Dans les années 1870, il fait la rencontre de Verlaine avec qui il entretient une relation amoureuse. Ensemble, ils voyagent en Angleterre. Il part ensuite à l'aventure en Ethiopie ainsi qu'en Afrique. Il rentre en France où il meurt d'un cancer en 1891.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Littérature - Poésie - Afrique - Ethiopie - Histoire de la Poésie


1883
20 octobre
Signature de la paix d'Ancon

La paix d'Ancon, qui met fin à la guerre du Pacifique, est signée le 20 octobre 1883 par le Pérou et le Chili. Le conflit qui a commencé en 1879 est remporté par le Chili qui se voit annexer de nombreuses provinces, telles que l'Antofagasta, le Taracapa ou le Tacna. Grâce à ces nouveaux territoires, le Chili devient le premier pays producteur de nitrates, mais aussi de cuivre, au détriment du Pérou.
Voir aussi : Pérou - Chili - Guerre du Pacifique - Histoire des Traités


1891
20 octobre
Naissance de James Chadwick

James Chadwick naît le 20 octobre 1891, dans la métropole anglaise de Manchester. Il s'engage dans des études de physique sous la direction d'Ernest Rurtheford. En Allemagne puis en Angleterre, il poursuit ses travaux en physique expérimentale, qui l'amènent à la découverte du neutron. Cette trouvaille révolutionne les savoirs, engendrant la création de la bombe nucléaire. Il reçoit de nombreuses récompenses dont le prix Nobel de physique, en 1935, ou, la médaille Copley, en 1950.
Voir aussi : Physicien - Prix Nobel de physique - Histoire des Sciences et techniques


1935
20 octobre
Fin de la "Longue Marche"

Après une marche d'un an à travers la Chine, les troupes communistes rebelles menées par Mao Zedong, s'établissent à Yenan, au nord de la Chine. 12 000 kilomètres à pied ont été parcouru, et seulement 8 000 hommes sur environ 100 000 au départ ont survécu. Ce parcours a permis au communistes de ne pas tomber entre les mains des nationalistes mais surtout, il auréole de prestige les combattants qui ont survécu et en particuliers Mao. Les communistes peuvent ainsi s'installer dans de nouveaux territoires pour poursuivre leur lutte contre les nationalistes.
Voir aussi : Dossier histoire de la Chine : la révolution communiste - Mao Zedong - Histoire de la Longue marche - Histoire de l'Etat


1944
20 octobre
Coup d'Etat Guatémaltèque contre Jorge Ubico

Le 20 octobre 1944, les militaires guatémaltèques s'emparent du pouvoir pour organiser des élections. J.J. Arévalo, universitaire en exil, est plébiscité et met en place une politique en faveur des libertés et des droits sociaux. Son successeur, Jacobo Arbenz Guzman continue la politique de démocratisation mais s'attaque à la United Fruit Company, ce qui provoque un nouveau coup d'État organisé par la CIA, afin d'installer une junte militaire au pouvoir.

Voir aussi : Etats-Unis - Coup d'Etat - Révolution - Dictature - Guatemala - Histoire de la Politique


1945
20 octobre
Congrès national wallon

Ayant pour but de revendiquer une autonomie plus grande, le Congrès national wallon s'est déroulé les 20 et 21 octobre 1945 dans la ville de Liège. 46 % des congressistes votent en faveur de la réunion de la Wallonie à la France, 40 % en faveur d'une autonomie dans le cadre belge et enfin 14 % pour l'indépendance de la Wallonie. À la suite d'un discours de Fernand Dehousse, c'est le fédéralisme qui est adopté.
Voir aussi : Histoire de Liège - Fédéralisme - Histoire de la Politique


1952
20 octobre
Alain Bombard se lance sur l'Atlantique

Le médecin-navigateur Alain Bombard part de Las Palmas (Canaries) a bord d'un canot pneumatique qu'il a baptisé l'Hérétique, sans eau ni nourriture. Il arrivera deux mois plus tard à La Barbade (Caraïbe). Il prouvera ainsi qu'il est possible à un naufragé de survivre sans autres ressources que l'eau de mer et le plancton. Avec son récit "Naufragé volontaire", publié en 1958, il acquerra une renommée mondiale.
Voir aussi : Traversée - Histoire de l'Atlantique - Alain Bombard - Histoire de la Mer


1954
20 octobre
La RFA intègre l’OTAN

La République fédérale d’Allemagne intègre l’Organisation du Traité de l’Atlantique-Nord. Après le rejet de la Communauté de Défense européenne par les Français, cette intégration permet à l’Allemagne d’entrer dans un jeu d’alliance militaire et de retrouver une place sur le terrain international.
Voir aussi : Traité - Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Histoire de l'OTAN - Histoire de la RFA - Histoire des Traités


1971
20 octobre
Willy Brandt, prix Nobel de la paix

Le chancelier de la République fédérale allemande (RFA) reçoit le prix Nobel de la paix. C'est en 1969 que Willy Brandt est devenu chancelier, et avec lui, que le parti social-démocrate (SPD) est revenu au pouvoir après quarante ans de tribulations. Ce prix récompense sa politique de rapprochement avec l'Europe de l'Est et l'Allemagne de l'Est (Ostpolitik).
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - Willy Brandt - Histoire de la Diplomatie


1996
20 octobre
"Marche blanche" contre l'affaire Dutroux

Une marche est organisée en Belgique pour protester contre les dysfonctionnements judiciaires et policiers liés à l’affaire Dutroux. Elle réunit plus de 300 000 personnes. Marc Dutroux, accusé de viols et meurtre sur plusieurs enfants et adolescentes, a été arrêté peu de temps auparavant. Il ne sera jugé pour ses crimes qu’en 2004 et sera condamné à perpétuité. Cette affaire bouleversera le système politique du pays. Quelques réformes judiciaires seront appliquées et une commission d’enquête - dont le rapport s’avèrera alarmant – sera mise en place.
Voir aussi : Histoire de la Justice
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
Localisation : Macabanaufondujardin france

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2493 Message par saintluc »

La bataille de Navarin est une bataille navale qui s'est déroulée le 20 octobre 1827, dans la baie de Navarin (ouest du Péloponnèse) entre la flotte ottomane et une flotte franco-russo-britannique dans le cadre de l'intervention de ces trois puissances lors de la guerre d'indépendance grecque. À l'issue des combats, la défaite ottomane est totale.

La bataille de Navarin est considérée comme la dernière grande bataille navale de la marine à voile, avant l'avènement des navires à vapeur, des cuirassés et des obus, mais aussi comme une étape décisive vers l'indépendance de la Grèce et comme l'une des premières « interventions sous un prétexte humanitaire » de l'histoire.

Par le traité de Londres du 6 juillet 1827, la France, le Royaume-Uni et la Russie étaient convenus d'intervenir entre les belligérants de la guerre d'indépendance grecque pour faire cesser les « effusions de sang ». Une flotte tripartite, commandée par Edward Codrington, Henri de Rigny et Login Van Geiden fut envoyée dans ce but. Après avoir réussi à empêcher divers affrontements, les amiraux décidèrent de faire une démonstration de force dans la baie de Navarin où se trouvait la flotte ottomane, composée de navires égyptiens, turcs, tunisiens et algériens. Celle-ci était ancrée dans une disposition destinée à impressionner la flotte des puissances qu'elle attendait. Des coups de feu tirés d'un navire ottoman, avant que tout ordre ait été donné en ce sens, entraînèrent une bataille qui n'était prévue par aucun des deux adversaires.

Malgré leur infériorité numérique, les navires des puissances étaient largement supérieurs à leurs adversaires. Dans un combat qui se déroula pratiquement à l'ancre et à bout portant, leurs artilleurs firent des ravages dans la flotte ottomane. Les plus petits navires de la flotte des puissances, qui ne s'ancrèrent pas, remplirent avec succès leur mission de neutraliser les brûlots, l'arme ottomane la plus redoutable, ce qui aida à la victoire finale.

Sans perdre un seul navire, mais après avoir subi d'importants dégâts, la flotte franco-russo-britannique détruisit une soixantaine de navires ottomano-égyptiens, provoquant un véritable carnage.
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En 1821, les Grecs s’étaient révoltés contre l’occupation ottomane. Ils avaient d’abord remporté de nombreuses victoires et proclamé leur indépendance en janvier 1822. Les victoires grecques avaient été de courte durée, en partie parce que les insurgés s'étaient rapidement déchirés entre factions rivales au cours de deux guerres civiles. Le sultan Mahmud II avait appelé à l’aide son vassal égyptien Mehemet Ali qui, en 1824, avait dépêché en Grèce son fils Ibrahim Pacha avec une flotte et d'abord 8 000 puis 25 000 hommes. L’intervention d’Ibrahim fut décisive : le Péloponnèse avait été reconquis en 1825 ; le verrou de Missolonghi était tombé en 1826 ; Athènes avait été prise en 1827. Il ne restait plus alors à la Grèce que Nauplie, Hydra, Spetses et Égine.
Le jeu des puissances européennes était alors ambigu, tout comme celui de leurs représentants au Levant. Le soulèvement grec, considéré comme libéral et national, ne convenait pas à l’Autriche de Metternich, principal artisan de la politique de la Sainte-Alliance. Cependant, la Russie, autre gendarme réactionnaire de l’Europe, était favorable à l’insurrection par solidarité religieuse orthodoxe et par intérêt géo-stratégique (contrôle des détroits des Dardanelles et du Bosphore). La France, autre membre actif de la Sainte-Alliance (elle venait d’intervenir en Espagne contre les libéraux), avait une position ambiguë : les Grecs, certes libéraux, étaient d’abord des chrétiens et leur soulèvement contre les Ottomans musulmans pouvait ressembler à une nouvelle croisade. La Grande-Bretagne, pays libéral, s’intéressait surtout à la situation de la région sur la route des Indes et Londres désirait pouvoir y exercer une forme de contrôle.

Cependant, des ressortissants des différents pays européens combattaient en Grèce aux côtés des insurgés. Parmi ces philhellènes, on trouvait des militaires français comme le colonel Fabvier ou des marins britanniques comme Frank Abney Hastings ou Thomas Cochrane. De même, les amiraux britannique Edward Codrington et français Henri de Rigny, commandant la flotte de leurs pays dans la région, n'étaient pas défavorables à la cause grecque. Bien souvent, ils allaient un peu au-delà de la neutralité que leur imposait leur gouvernement pour apporter un soutien aux Grecs. Ils se justifiaient en arguant du fait que la politique de leur gouvernement elle-même était ambiguë.
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/c ... astasi.jpg
Le Serment à Aghia Lavra.
Ce tableau de Theodoros P. Vryzakis (1865) commémore le soulèvement du 25 mars 1821. huile sur toile, National Art Gallery and Alexandros Soutzos Museum, Athènes.

Le massacre de Chios, la mort de Lord Byron ou la chute de Missolonghi avaient suffisamment ému les opinions publiques occidentales pour que les gouvernements s'en inquiétassent, d'abord diplomatiquement8. De plus, dès le mois d'août 1824, le gouvernement grec avait demandé au Royaume-Uni d'intervenir pour faire cesser les hostilités. Le 4 avril 1826, Wellington, à Saint Pétersbourg, signa un protocole anglo-russe prévoyant une médiation entre Grecs et Ottomans en vue de régler le conflit. Cet accord, sans volet militaire, n'avait que le mérite d'exister. Il servit cependant au Premier ministre britannique, George Canning, de point de départ aux négociations suivantes avec les autres pays européens. Les Français étaient prêts à l'accepter à condition que les Autrichiens, mais aussi les Prussiens y consentissent aussi. De plus, les Russes voulaient un accord qui irait plus loin qu'une simple menace de retirer les ambassadeurs de Constantinople mais qui envisagerait une intervention militaire.

Les négociations finirent par aboutir en juillet 1827. La France, la Grande-Bretagne et la Russie signèrent le 6 juillet à Londres le traité de Londres. Le texte officiel était pratiquement équivalent au protocole de Saint-Pétersbourg. Cependant, des sanctions étaient cette fois prévues, dans une clause secrète qui fut rendue publique une semaine plus tard dans le Times. Cette clause prévoyait qu'en cas de refus de l'Empire ottoman, les puissances reconnaîtraient de fait la Grèce en y envoyant des consuls et qu'elles s'interposeraient entre les belligérants.

Dès le 9 juin 1827, l'Empire ottoman avait fait savoir qu'il refuserait toute tentative de médiation et armistice présente ou à venir. Le traité de Londres ne changea rien. De plus, les flottes française et britannique, alors en Méditerranée orientale, n'étaient pas suffisamment fortes pour impressionner la Porte et la pousser à accepter les termes du traité. Le 16 août, le texte du traité fut officiellement présenté au Reis-Effendi, le ministre des affaires étrangères ottoman. Le 30 août, celui-ci nia avoir reçu un quelconque document. Par contre, informé le 2 septembre, le gouvernement grec accepta l'armistice dès le lendemain malgré les réticences de leurs commandants en chef philhellènes Richard Church et Thomas Cochrane qui venaient de mettre sur pied une opération conjointe terrestre et navale.
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George Canning.
Les flottes britannique, commandée par le contre-amiral Edward Codrington, et française, commandée par l'amiral Henri de Rigny, patrouillaient dans les eaux de la Méditerranée orientale depuis de nombreuses années pour y lutter contre la piraterie. Les ordres plus ou moins précis qu'elles avaient reçus sur l'attitude à adopter dans la situation créée par la guerre d'indépendance grecque laissaient une certaine latitude aux amiraux.

Lorsqu'il rejoignit son poste, en février 1826, Codrington hérita des ordres de son prédécesseur, sir Harry Burrard-Neale : assurer la sécurité des sujets britanniques et de la République des îles Ioniennes sous protectorat britannique. Il devait aussi demander à Ibrahim Pacha de renoncer à son projet de « barbarisation » de la Morée et, en cas de refus, en informer le souverain britannique. Ce projet de « barbarisation » était une rumeur insistante, principalement propagée par Dorothea von Benckendorff, l'épouse de l'ambassadeur de Russie à Londres, le prince de Lieven. Cette rumeur aurait été une manœuvre diplomatico-politique afin d'accroître le philhellénisme en Europe. Ibrahim Pacha était accusé de vouloir intégralement réduire en esclavage la population grecque du Péloponnèse et de la déporter vers ses terres égyptiennes pour la remplacer par des musulmans nord-africains. Si Ibrahim Pacha insista toujours sur le fait que cette rumeur était fausse, elle se perpétua cependant très longtemps, même après la bataille de Navarin.

L'escadre russe prévue pour s'interposer entre les belligérants grecs et ottomans commença à se rassembler à Kronstadt un mois avant que le traité de Londres fût signé. Le tsar Nicolas Ier, lorsqu'il la passa en revue le 10 juin, déclara qu'« en cas d'opérations militaires, l'ennemi [serait] traité à la russe ». L'ordre était ici plus clair.
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Edward Codrington.
Les instructions données aux amiraux français, britannique et russe par leur gouvernement figuraient dans les annexes D et F du traité de Londres. L'hypothèse principalement évoquée était que les Ottomans rejetteraient la proposition d'armistice et de médiation tandis que les Grecs (qui l'avaient demandée en premier lieu) l'accepteraient. Les amiraux devraient alors « prendre les mesures les plus efficaces et les plus expéditives pour mettre fin aux hostilités et aux effusions de sang », « utiliser tous les moyens pour obtenir un armistice immédiat » et organiser des escadres chargées d'empêcher tout renfort turc ou égyptien d'atteindre la Grèce. Cependant, la violence ne devait être que le dernier recours si les Ottomans persistaient à vouloir forcer le blocus. Pour tous les cas non prévus dans les instructions, les amiraux avaient toute latitude pour agir.

Les amiraux britannique Codrington et français de Rigny reçurent ces instructions le 7 août, alors qu'ils se trouvaient à Smyrne. Rigny les trouva « bien peu précises ». Afin d'en savoir plus, Codrington demanda des précisions à Stratford Canning, l'ambassadeur britannique à Constantinople. La réponse fut très claire : même si les puissances désiraient éviter la guerre, le blocus devait, en ultime recours, être imposé à coup de canon. À leur départ de Smyrne, le 17 août, pour Nauplie où ils devaient présenter le traité aux autorités grecques, les deux amiraux étaient persuadés d'une chose : le traité ne pouvait mener qu'à l'indépendance, à terme, de la Grèce. Le 4 septembre, les amiraux reçurent des ordres complémentaires de leurs ambassadeurs à Constantinople. Ils devaient toujours « empêcher tout secours de parvenir aux Ottomans en Grèce ». Ils devaient de plus protéger, en coopération avec les Grecs, toutes les régions qui avaient pris part à l'insurrection. Enfin, ils devaient « encourager » les navires turcs et égyptiens à retourner à Constantinople ou Alexandrie. Si des navires ottomans persistaient à rester en Grèce, le texte des instructions précisait qu'ils devraient « courir les risques inhérents à la guerre ».
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Henri de Rigny, peint par François-Gabriel Lépaulle, 1836.
Après la signature du traité de Londres, un émissaire spécial, le major J. H. Cradock, fut envoyé auprès du vice-roi d'Égypte pour lui suggérer la neutralité. Les chancelleries savaient qu'une flotte turco-égyptienne prévue pour renforcer Ibrahim Pacha était rassemblée à Alexandrie. Cradock arriva en Égypte le 8 août, trois jours après le départ de la flotte, forte d'un peu moins de 90 navires et commandée par Moharrem Bey, un beau-frère d'Ibrahim Pacha. Elle était constituée de trois escadres : une ottomaneN 4, une égyptienneN 5 et une tunisienne commandée par Kiutchuck Mohamed. Deux nouveaux efforts furent faits pour demander à Mehemet Ali de rappeler la flotte : par Rigny qui envoya la Pomone et la Rose et par Codrington qui envoya la Pelorus. Mais, le vice-roi ne pouvait se le permettre, sauf à rompre définitivement avec le Sultan. Cette flotte rejoignit Ibrahim Pacha dans la baie de Navarin. Une autre escadre, une vingtaine de navires, commandée par Tahir Pacha, avait été croisée par la frégate française Armide au large de Cythère le 6 août. Elle arrivait de Constantinople et se dirigeait aussi vers la baie de Navarin. Ibrahim Pacha avait prévu d'utiliser la flotte ainsi rassemblée pour mener une attaque qu'il considérait comme décisive contre Hydra, une des dernières places-fortes grecques, et la flotte grecque dont c'était le principal arsenal. Il espérait ainsi achever le conflit à son profit.

La flotte ottomane fut au complet dans la baie de Navarin le 7 septembre. En l'apprenant, Codrington quitta Nauplie et vint s'installer à l'entrée de la baie le 12 septembre. Il put alors obtenir qu'Ibrahim Pacha rappelât une première escadre envoyée contre Hydra. La flotte française rejoignit la flotte britannique le 22 septembre. Codrington et Rigny rencontrèrent Ibrahim Pacha trois jours plus tard. Chacune des parties expliqua ses ordres : attaquer Hydra pour Ibrahim Pacha ; l'en empêcher, en détruisant l'intégralité de sa flotte si nécessaire et lui demander d'évacuer la Grèce pour les amiraux. Ibrahim Pacha convint de suspendre toutes ses opérations jusqu'au moment où il recevrait de nouveaux ordres d'Alexandrie ou Constantinople, vers la mi-octobre. Les flottes occidentales se retirèrent pour aller se ravitailler, ne laissant que deux vaisseaux (un britannique la Dartmouth et un français l’Armide) pour surveiller la baie.
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Cependant, le statu quo était fragile. Les Grecs avaient accepté l'armistice, mais, considérant que les Ottomans l'avaient refusé, continuaient à se battre. En septembre 1827, une opération conjointe des forces terrestres et navales grecques avait pour objectif de reconquérir le verrou de Missolonghi. Le philhellène Frank Abney Hastings commandait le seul navire de guerre à vapeur de Méditerranée : la Karteria. Il faisait partie de l'escadre grecque de vingt-trois navires commandée par Cochrane qui devait soutenir les forces terrestres commandées par Richard Church. L'amiral britannique Codrington, conformément aux dispositions du traité de Londres, neutralisa pacifiquement cette flotte grecque, interdisant l'opération terrestre. Hastings resta dans le golfe de Corinthe avec une petite escadre de six navires. Dans la baie d'Amphissa (alors appelée Salona), se trouvait une flotte ottomane de onze navires, dont cinq de grande taille, protégée par des batteries côtières. Le 30 septembre, l'escadre grecque attaqua. La maniabilité des roues à aubes de la Kartería lui permettait de tourner quasiment sur place et ses chaudières lui fournissait des boulets rouges. À elle seule, en une demi-heure, elle détruisit les navires ottomans tandis que le reste de l'escadre réduisait au silence les batteries côtières.

Lorsqu'il apprit la nouvelle de la destruction de ses navires à Amphissa, Ibrahim Pacha entra dans une colère noire et chercha à se venger d'Hastings. Il forma une escadre de 48 navires, dont il prit le commandement, accompagné de Tahir Pacha et Moharrem Bey, et avec laquelle il remonta vers le golfe de Corinthe. Il fut intercepté par Codrington. Les deux flottes se pourchassèrent pendant trois jours, du 4 au 6 octobre autour de l'île de Zante, alors qu'une tempête faisait rage. Codrington réussit à contraindre Ibrahim Pacha de retourner à Navarin, après avoir abattu quelques mâts des navires ottomans avec ses boulets.


Fin de la 1ère partie




Suite: http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Navarin
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#2494 Message par saintluc »

1363
21 octobre
Mort d'Hugues Roger
Hugues Roger, né en 1293, est un religieux français du Moyen Âge et le frère du pape Clément VI, qui le nomme cardinal-prêtre de Tulle en 1342. Camerlingue du Sacré Collège en 1361, il est élu pape par ses pairs le 13 septembre 1362, mais refuse la charge papale. Il est notamment connu pour ses dépenses immobilières somptuaires et son immense trésor, découvert à sa mort, le 21 octobre 1363.
Voir aussi : Clément VI - Histoire de la Chrétienté

1392
21 octobre
Go-Komatsu devient le 100e empereur du Japon
Le 21 octobre 1392, Go-Komatsu, de son vrai nom Motohito, prétendant de la cour du nord du Japon, devient le 100e empereur du Japon, et débute un règne solitaire qui durera près de vingt ans. À la même date, Yoshimitsu Ashikaga, troisième shogun Ashikaga, parvient à unifier le Japon. Ces deux événements associés marquent la fin de l'époque Nanboku-chô, une période de soixante années de guerre civile.
Voir aussi : Japon - Histoire de la Politique

1422
21 octobre
Mort du roi de France, Charles VI le Fou
Charles VI le Fou (né en 1368) meurt à Paris. Dans l'incapacité de gouverner suite à ses crises de démence de plus en plus fréquentes et prononcées, il laisse la place au dauphin, qui devient enfin Charles VII. Henry V, qui expira peu de temps avant lui (31 août), au faîte de sa gloire, ne put ceindre sa couronne, que le Traité de Troyes (1420) lui offrait en lieu et place du dauphin.
Voir aussi : Charles VII - Henry v - Histoire du Traité de Troyes - Charles vi le fou - Couronne de France - Histoire de la Politique

1520
21 octobre
Découverte de Saint Pierre et Miquelon
Le navigateur portugais João Alvarez Fagundes découvre les huit îles et îlots qui composent aujourd'hui Saint Pierre et Miquelon. Il les baptise "îles des onze mille vierges". Cependant l'archipel était déjà connu des pêcheurs basques et bretons depuis la fin du XV° siècle, qui gardaient jalousement le secret de ses eaux où abonde le poisson. En 1536, le navigateur français Jacques Cartier en prendra possession au nom du roi de France.
Voir aussi : Découverte - Histoire de Saint Pierre et Miquelon - Histoire de la Mer

1520
21 octobre
Magellan traverse son détroit
Pour la première fois de l’histoire, un Européen va traverser le détroit situé au sud de l’Amérique reliant l’océan Atlantique à l’océan Pacifique. En effet, l’explorateur et navigateur portugais Fernand de Magellan vient de découvrir un passage par l’ouest vers les îles aux épices (Indonésie). Il y entrera le 1er novembre et atteindra l’océan Pacifique le 28 novembre. Il donnera son nom à ce détroit qui sera très utilisé avant l’ouverture du canal de Panama. En référence à la date d’entrée de Magellan dans le détroit, celui-ci fut longtemps appelé "détroit de la Toussaint".
Voir aussi : Histoire de l'Atlantique - Magellan - Océan Pacifique - Histoire de la Mer

1581
21 octobre
Naissance de Domenico Zampieri
Domenico Zampieri, dit le Dominicain, est un peintre italien né le 21 octobre 1581 à Bologne. Apprenti de Denis Calvaert, il fut chassé de son atelier pour avoir copié des gravures d'Agostino Caracci. Cependant, il poursuivit sa passion pour la peinture et réalisa à Rome plusieurs œuvres qui le rendirent célèbre. Il fut notamment soutenu par le cardinal Aldobrandini. Domenico Zampieri fut appelé à Naples afin de réaliser une fresque pour la chapelle du trésor, mais mourut empoisonné, probablement par jalousie de la part de ses pairs.
Voir aussi : Peintre - Italien - Histoire de l'Art

1680
21 octobre
Naissance de la Comédie-Française
Par décret, Louis XIV crée "la Comédie-Française". La société de comédiens a pour mission première de concurrencer la "comédie-italienne" très en vogue en France depuis le milieu du XVIe siècle. La Comédie-Française regroupe plusieurs troupes de théâtre rivales. L'Illustre Théâtre de Molière, le théâtre du Marais et le théâtre de l'hôtel de Bourgogne.
Voir aussi : Louis XIV - Histoire de la Comédie Française - Histoire du Théâtre

1790
21 octobre
Naissance d'Alphonse de Lamartine
Alphonse de Lamartine naît à Macon, le 21 octobre 1790 et grandit au château de Milly. Elevé chez les jésuites, dès 1820, sa poésie rencontre le succès. Grand voyageur, il se tourne vers le monde politique à la mort de sa fille. Influent, il prend part au mouvement révolutionnaire et s'oppose à Louis Philippe lors des journées de la république. Abolitionniste, il entre au gouvernement puis, avec le Second Empire, s'exile, renouant avec sa fibre littéraire.
Voir aussi : Politique - Poésie - Lamartine - Révolutionnaire - Histoire de la Politique

1805
21 octobre
Bataille navale de Trafalgar
Alors qu'il revenait de Martinique, le commandant de la flotte française, l'amiral ViIleneuve, se fait surprendre par les anglais au large de l'Espagne. Il fait mettre ses navires à l'abri dans la rade de Cadix, mais l'empereur Napoléon, lui ordonne d'en sortie et d'affronter les britanniques emmenée par Horatio Nelson. La flotte franco-espagnole est anéantit par les navires canonniers des anglais. L'amiral Nelson trouvera la mort dans ce combat. Trafalgar est la plus désastreuse bataille navale de l'histoire de France. Villeneuve fait prisonnier par les Anglais, sera libéré en avril 1806 et se suicidera.
Voir aussi : Napoléon - Bataille navale - Histoire de la Bataille de Trafalgar - Nelson - Histoire de l'Empire

1833
21 octobre
Naissance d'Alfred Nobel, chimiste, industriel et fabricant d'armes suédois
Alfred Nobel, né en 1833, fit des études de chimie puis étudia les explosifs, inventant la dynamite en 1867. Installé à Paris à partir de 1875, il inventa la "dynamite extra Nobel", une dynamite gomme. Ses inventions lui valurent l'hostilité de nombreuses personnes qui le qualifiaient de "marchand de mort". Décidé à laisser une bonne image après sa mort, il légua toute sa fortune pour la création du Prix Nobel et mourut en 1896.
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - Chimie - Dynamite - Histoire des Sciences et techniques

1848
21 octobre
Publication des "Mémoires d'outre-tombe"
Conformément aux souhaits du vicomte François-René de Chateaubriand, ses mémoires ne sont publiées qu'après sa mort, survenue en juillet. Commencée en 1809, l'écriture de son l'œuvre aura pris près de quarante ans. Les "Mémoires d'outre-tombe" est l'ouvrage de référence de la période romantique.
Voir aussi : Chateaubriand - Histoire des Romans

1861
21 octobre
Bataille de Ball's Bluff
Les forces confédérées affrontent l'armée fédérale en Virginie lors de la guerre de Sécession. La bataille de Ball's Bluff constitue le conflit le plus important de l'année aux Etats-Unis. Les confédérés remporteront la bataille. En outre, le sénateur de l'Oregon, ami d'Abraham Lincoln, fut tué d'une balle dans la tête. Son décès provoqua des remous au Congrès, conduisant à la mise en place d'un Comité mixte du Congrès des États-Unis sur la conduite de la guerre civile.
Voir aussi : Bataille - Dossier histoire de la Guerre de Sécession - Histoire des Guerres

1879
21 octobre
Edison invente la lampe à incandescense
Dans son laboratoire de Melo Park dans le New Jersey,Tomas Alva Edison réussit à faire fonctionner la première ampoule à incandescence. En guise de filament, il utilise un bambou du Japon dans une ampoule sous vide alimentée par de faibles voltages. En se carbonisant, le bambou relié à deux fils de platine conducteurs de l'électricité, produit une lumière électrique. L'inventeur américain n'a que 29 ans. Il présentera son invention au public américain émerveillé, le 1er janvier 1880.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Dossier histoire de la révolution industrielle - Edison - Electricité - Histoire des Sciences et techniques

1907
21 octobre
Panique des banquiers
Le 21 octobre 1907 éclate la crise financière surnommée "la panique des banquiers". Elle intervient en pleine récession, après l'échec d'une tentative de corner (manipulation du marché) sur les actions de la United Copper. Les nombreux retraits de fonds des banques de détail et d'investissement provoquent une perte de près de 50 % de la plus haute valeur atteinte par le marché boursier en 1906. Cet effondrement cause une panique qui se propage à l'ensemble des États-Unis.
Voir aussi : Etats-Unis - Dossier histoire de la bourse - Crise financière - Histoire des Grandes aventures et découvertes

1916
21 octobre
Assassinat du président du Conseil austro-hongrois
Le ministre-président d'Autriche, Karl von Stürgkh, est assassiné dans un restaurant viennois par le socialiste Friedrich Adler, fils du fondateur du Parti social-démocrate d'Autriche, Victor Adler. Il occupait cette fonction depuis novembre 1911. L'empereur François-Joseph nomme Ernest Von Koerber en remplacement. Celui-ci a déjà occupé ce poste entre 1900 et 1904. L'assassin est condamné à mort. Toutefois, le nouvel empereur d'Autriche, Charles 1er, transformera sa peine en dix-huit ans d'emprisonnement.
Voir aussi : Assassinat - Autriche - Histoire de la Politique

1917
21 octobre
Naissance de « Dizzy » Gillespie
John Birks Gillespie, dit « Dizzy » Gillespie, naît à Cheraw (Caroline du Sud). A l'instar de Miles Davis et Louis Armstrong, il fait partie des plus célèbres trompettistes de l'histoire du jazz. Il a participé à la création du Bebop et du jazz afro-cubain. Dizzy Gillespie a notamment enregistré Sonny Side Up, Jazz Maturity... Where It's Coming From, et The Trumpet Kings at Montreux '75. Il est décédé à Englewood (New Jersey) le 6 janvier 1993 des suites d'un cancer du pancréas.
Voir aussi : Naissance - Jazz - Histoire de l'Art

1934
21 octobre
Première parution du journal de Mickey
Grâce à l’initiative de Paul Winkler, le magazine hebdomadaire Le Journal de Mickey voit le jour avec pour principal héros… Mickey Mouse. Il est également accompagné par Donald Duck. Tout en s'enrichissant de nouveaux personnages, le Journal de Mickey conservera par la suite les mêmes héros et restera adressé avant tout aux enfants.
Voir aussi : Mickey - Donald - Histoire des Bandes dessinées

1945
21 octobre
Les femmes votent pour la première fois en France
Les femmes participent massivement pour élire les membres de la nouvelle assemblée constituante. L'ordonnance du 5 octobre 1944, leur avait accordé le droit de vote. Elles le mettent en pratique pour la première fois de l'histoire de France. Le suffrage universel prend tout son sens.
Voir aussi : Dossier histoire du féminisme - Histoire du Droit des femmes - Histoire du Droit de vote - Histoire des Femmes

1956
21 octobre
Gomulka reprend le pouvoir en Pologne
Vladislav Gomulka est élu Premier secrétaire du comité central du POUP – Parti ouvrier unifié polonais. En 1949, il avait été destitué du même poste et exclu du parti. Emprisonné de 1951 à 1954, il avait ensuite été réhabilité par Khrouchtchev. Cette réélection suit de près les manifestations ouvrières organisées quelques mois plus tôt à Poznan dans le but de démocratiser la politique polonaise et d’obtenir le retrait des troupes soviétiques. Cet événement se répercutera en Hongrie, où les étudiants se réuniront pour soutenir la Pologne et obtenir le retrait des troupes soviétiques dans leur pays également.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Dossier histoire de l' insurrection de Budapest - Histoire des Elections

1968
21 octobre
Maurice Chevalier fait ses adieux à la scène
A 80 ans, le plus international des chanteurs français fait ses adieux définitifs à la scène au théâtre des Champs-Elysées, après plus de 50 ans de carrière. Maurice Chevalier s'éteindra 4 ans plus tard, le 1er janvier 1972.
Voir aussi : Maurice Chevalier - Histoire de la Chanson

1969
21 octobre
Willy Brandt devient chancelier de la RFA
L'ancien maire de Berlin-ouest, est élu chancelier fédéral d'Allemagne de l'ouest, à la tête d'une coalition SDP-FDP. De son vrai nom, Herbert Frahm, Willy Brandt n'aura de cesse tout au long de son mandat de rapprocher les deux Allemagnes. Cette politique sera appellée: Ostpolitik. Son orientation diplomatique vers l'Est lui vaudra de remporter le prix Nobel de la paix en 1971.
Voir aussi : Dossier histoire de Berlin - Chancelier - Willy Brandt - Histoire des Elections

1984
21 octobre
Niki Lauda devient champion du monde de F1
Le coureur autrichien remporte pour la troisième fois le titre de champion du monde de F1 sur une Maclaren-TAG. (1975,1977)
Voir aussi : Champion du monde - Dossier histoire de la Formule 1 - Lauda - Histoire des Sports mécaniques

2007
21 octobre
Räikkönen s’empare du championnat sur le fil
Le Finlandais Kimi Räikkönen gagne son premier titre de champion du monde de formule 1 au volant de sa Ferrari, suite à sa victoire dans le dernier grand prix de la saison au Brésil. Il devance d’un point seulement les deux pilotes McLaren et dame le pion à Lewis Hamilton, grand favori avant les deux dernières courses, dans lesquelles il n’a empoché que deux points. Le suspense aura donc duré jusqu’à la dernière minute pour le titre pilote. Quant au titre constructeur, Ferrari l’avait obtenu quelques courses plus tôt, profitant de la disqualification de McLaren en septembre pour espionnage. S’il perd le championnat d’un point, Hamilton fut la révélation de l’année puisque pour sa première saison, il s’est offert 12 podiums dont 4 sur la plus haute marche, une première dans l’histoire de la F1.
Voir aussi : Dossier histoire de la Formule 1 - Ferrari - McLaren - Histoire des Sports mécaniques
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2495 Message par saintluc »

La Panique bancaire américaine de 1907, aussi nommée Panique des banquiers, est une crise financière qui eut lieu aux États-Unis lorsque le marché boursier s'effondra brusquement, perdant près de 50 % de la valeur maximale atteinte l'année précédente. Cette panique se produisit au milieu d'une période de récession, marquée par d'innombrables retraits de fonds des banques de détail et d'investissement. La panique de 1907 se propagea à tout le pays, de nombreuses banques et entreprises étant acculées à la faillite. Parmi les premières causes de la crise, on peut citer le retrait de liquidités des banques de New York, la perte de confiance des dépositaires et l'absence d'un fonds de garantie des dépôts.
La crise éclata en octobre après une tentative ratée de corner sur les actions de la compagnie United Copper. Les banques qui avaient prêté de l'argent pour réaliser le corner furent victimes de retraits massifs, qui se propagèrent aux établissements affiliés, causant en l'espace d'une semaine la chute de la société fiduciaire Knickerbocker Trust Company, troisième établissement en importance de ce genre à New York. Cette chute causa une vague de paniques parmi les établissements financiers de la ville lorsque les banques régionales commencèrent à retirer des fonds de New York. La panique gagna bientôt le pays tout entier et les particuliers se ruèrent sur les banques pour retirer leurs dépôts.
La panique se serait accrue si le financier J. P. Morgan n'était pas intervenu en engageant ses fonds propres et en persuadant d'autres banquiers de l'imiter pour soutenir le système bancaire américain. À cette époque, il n'existait pas de banque centrale américaine pour réinjecter des liquidités sur le marché. En novembre, la crise était pratiquement terminée, quand elle repartit de plus belle lorsqu'une firme de courtiers fit un emprunt massif gagé sur les actions de la Tennessee Coal, Iron and Railroad Company (TC&I). La chute des actions de cette compagnie fut évitée par une prise de participation d'urgence de la U.S. Steel effectuée avec l'aval du président Theodore Roosevelt, pourtant farouche opposant des monopoles. L'année suivante, le sénateur Nelson W. Aldrich réunit une commission qu'il présida lui-même pour enquêter sur la crise et préconiser des solutions. Le processus allait aboutir le 22 décembre 1913 à la création de la Réserve fédérale des États-Unis.
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La foule se presse sur Wall Street pendant la panique causée par la crise bancaire d'octobre 1907.
Lorsqu'en 1836, le président américain Andrew Jackson prit la décision de ne pas renouveler la charte de la Second Bank of the United States qui recevait en dépôt les fonds fédéraux, le pays se retrouva sans aucun établissement bancaire capable de faire fonction de banque centrale. Ainsi les disponibilités monétaires de la ville de New York se mirent-elles à fluctuer au rythme des cycles agricoles. Chaque automne voyait diminuer les réserves avec l'achat des récoltes, ce qui provoquait une hausse des taux d'intérêt destinée à attirer les dépôts. Les investisseurs étrangers prirent l'habitude de déposer leur argent à New York pour bénéficier de ces taux avantageux.
Après le record de 103 points atteint en janvier 1906, l'indice Dow Jones amorça une modeste correction. L'économie américaine fut déstabilisée par le tremblement de terre de San Francisco survenu la même année. La destruction de la ville causa un mouvement de capitaux de New York vers la côte Ouest pour financer les travaux de reconstruction. À cela s'ajouta une nouvelle épreuve monétaire lorsque la Banque d'Angleterre éleva ses taux à la fin de l'année 1906, attirant une partie des capitaux sur lesquels comptaient les banques new-yorkaises.
À partir du niveau maximal de janvier, la baisse des cours avait atteint 18 % en juillet 1906. En septembre, les actions n'avaient récupéré que la moitié de ce qu'elles avaient perdu. Au même moment, le Hepburn Act, qui donnait aux commissions commerciales inter-étatiques (ICC) le droit de plafonner les prix des transports ferroviaires, prit force de loi, faisant chuter les actions des compagnies de chemin de fer. Entre septembre 1906 et mars 1907, le marché boursier continua à baisser, la capitalisation boursière perdant 7,7 %.
Entre le 9 et le 26 mars, les cours chutèrent encore de 9,8 %. Cette chute du mois de mars est parfois surnommée « la panique du riche7 ». L'économie demeura très instable au cours de l'été où une série de chocs éprouva durement le système : le cours de l'action de l'Union Pacific, une des contreparties les plus courantes des emprunts, perdit 50 points ; au mois de juin, la ville de New York essaya vainement d'émettre des obligations. En juillet, le marché du cuivre s'effondra ; au mois d'août, la Standard Oil Company reçut une amende de 29 millions de dollars pour avoir violé les lois antitrust. Au total, dans les neuf premiers mois de l'année 1907, les cours avaient chuté de 24,4 %.
Le 27 juillet, le magazine spécialisé The Commercial & Financial Chronicle observait : « le marché reste instable... à peine voit-on pointer un espoir de reprise que la moindre rumeur d'une fuite de l'or vers Paris fait trembler tous les titres de la liste et le gain d'argent et de confiance se volatilise ».
Plusieurs paniques bancaires se déclenchèrent à l'extérieur des États-Unis en 1907 : en Égypte, aux mois d'avril et mai ; au Japon, en mai-juin ; à Hambourg et au Chili, au début octobre. L'automne était une saison traditionnellement critique pour les banques et dans le contexte d'un marché boursier en pleine effervescence, le moindre choc pouvait avoir de graves répercussions.
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Le Tremblement de terre de 1906 à San Francisco affecta l'économie américaine, exacerbant la vulnérabilité du système bancaire.
La panique de 1907 s'amorce par une tentative de manipulation boursière destinée à cornériser les actions de la compagnie United Copper, appartenant à Fritz Augustus Heinze. Heinze avait fait fortune dans le cuivre à Butte dans le Montana. En 1906, il s'installa à New York où il devint proche du banquier Charles W. Morse, une des vedettes de Wall Street. Morse avait réussi à cornériser le marché de la glace de New York et, avec l'aide de Heinze, il prit le contrôle d'un grand nombre de banques. Le duo siégeait au conseil d'administration d'au moins six banques nationales, cinq sociétés fiduciaires et quatre compagnies d'assurance.
Le frère de Fritz Augustus, Otto, fut l'architecte du corner de la United Copper ; il était persuadé que la famille Heinze était déjà majoritaire dans la société. Un nombre important des actions détenues par les Heinze étaient en fait entre les mains d'emprunteurs, qu'Otto pensait être en majorité des investisseurs. En fait, c'était des spéculateurs qui attendaient une chute des cours : celle-ci leur aurait permis de racheter les actions à vil prix et d'empocher la différence, opération connue sous le nom de vente à découvert.
Otto proposa un bear squeeze, opération qui consistait pour les Heinze à se lancer agressivement dans le rachat du plus grand nombre possible d'actions restantes sur le marché avant d'obliger les emprunteurs à rembourser les actions qu'ils détenaient. La campagne de rachat agressif ferait monter le prix de l'action, et les emprunteurs, incapables de trouver d'autres actions sur le marché, se tourneraient alors inévitablement vers les Heinze qui seraient dorénavant en mesure de fixer leur prix.
Pour financer le projet, Otto, Fritz Augustus et Charles Morse rencontrèrent Charles T. Barney, président de la troisième compagnie fiduciaire de New York, la Knickerbocker Trust Company. Barney avait déjà financé certaines des opérations de Morse. Ce dernier avertit Otto qu'il aurait besoin de plus d'argent qu'il n'en possédait pour réussir l'opération de squeeze et il refusa de fournir cet argent. Otto décida de passer outre.
Le lundi 14 octobre, il commença à acheter des actions de la United Copper, dont le cours monta de 39 USD à 52 USD l'unité dans la journée. Le mardi, il demanda aux emprunteurs de rendre leurs actions. Le prix de celles-ci monta jusqu'à presque 60 USD, mais les emprunteurs purent facilement trouver des actions auprès d'autres vendeurs. Otto avait mal évalué le marché et le prix de l'action de United Copper s'effondra.
L'action, qui était à 30 USD à la fermeture le mardi, descendit à 10 USD le mercredi. Otto Heinze était ruiné. L'action de United Copper se négocia en dehors de la bourse new-yorkaise, dans un marché en plein air, littéralement « sur le trottoir » (ce marché extérieur deviendra plus tard l'American Stock Exchange, ou AMEX). Après le krach, on put lire dans The Wall Street Journal : « Jamais, de mémoire de vétéran du marché extérieur, on ne vit de scène plus désordonnée sur le trottoir ».
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Début de panique sur le trottoir de la bourse de New York.
Après cet échec, Otto Heinze se trouva incapable de faire face à ses obligations, entraînant la faillite de la société de courtage Gross & Kleeberg, dont il était client. Le jeudi 17 octobre, le New York Stock Exchange lui interdit toute activité d'opérateur de marché. Mais à la suite de l'effondrement des cours de l'United Copper, la Caisse d'épargne du Montana (dont le propriétaire était Fritz Augustus Heinze), annonça qu'elle était en cessation de paiements. La banque du Montana détenait des actions de United Copper qui lui avaient été remises comme garantie collatérale des prêts qu'elle avait consentis ; elle était une des banques correspondantes de la Mercantile National Bank de la ville de New York, dont Fritz Augustus Heinze était alors le président.
L'état de cessation de paiement de la Caisse d'épargne du Montana s'ajoutant à l'implication de Fritz Augustus Heinze dans l'opération de corner fut l'opération de trop qui conduisit le conseil d'administration de la Mercantile à se rebiffer. Heinze fut contraint de donner sa démission avant midi, mais il était trop tard. Les rumeurs de faillite couraient déjà et les dépositaires se ruèrent en masse sur les guichets pour retirer leur argent de la Mercantile National Bank. La banque détenait assez de capitaux pour faire front à quelques jours de retraits, mais les dépositaires s'étaient mis à retirer également de l'argent des banques de l'associé de Heinze, Charles W. Morse. Des retraits massifs eurent lieu dans la National Bank of North America et la New Amsterdam National.
Craignant que le scandale éclaboussant Fritz Augustus Heinze et Morse ne rejaillisse sur l'ensemble de la profession, la New York Clearing House, chambre de compensation des banques new-yorkaises, obligea Heinze et Morse à renoncer à toutes leurs participations bancaires.
Cependant, à la fin de la semaine qui avait vu l'échec du corner d'Otto Heinze, la panique était encore toute relative. Les fonds retirés des banques associées au scandale étaient simplement transférés dans d'autres banques de la ville.
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Siège de la Knickerbocker Trust Company au coin de la cinquième avenue et de la 34e rue (Manhattan
Au début des années 1900, les sociétés fiduciaires étaient florissantes. Dans la décennie 1897-1907, leurs avoirs avaient augmenté de 244 %. Parallèlement, les avoirs des banques nationales avaient augmenté de 97 %, tandis que les banques des états situées à New York avaient vu les leurs croître de 87 %21. Les dirigeants des sociétés fiduciaires les plus en vue étaient pour la plupart membres de l'élite sociale et bancaire de New York. L'un des plus respectés était Charles T. Barney, dont le beau-père, feu William Collins Whitney, avait été un financier réputé. La société fiduciaire Knickerbocker de Barney était le troisième établissement de ce genre par ordre d'importance à New York.
En raison de ses accointances passées avec Charles W. Morse et Fritz Augustus Heinze, le conseil d'administration de la Knickerbocker demanda à Barney de donner sa démission dès le lundi 21 octobre (les dépositaires avaient peut-être commencé à retirer des fonds dès le 18 octobre, faisant réagir le conseil d'administration). Le même jour, la banque nationale de commerce annonça qu'elle se refusait à servir de chambre de compensation pour la Knickerbocker. Le 22 octobre, la banque se trouva confrontée à un mouvement de panique classique. La foule ne cessa d'augmenter dès l'ouverture de la banque. Selon le The New York Times, « aussitôt qu'un dépositaire sortait de la banque, dix autres y entraient pour réclamer leur argent et [la banque demanda à la police] d'envoyer des hommes pour maintenir l'ordre ». En moins de trois heures, 8 millions USD sortirent des caisses de la Knickerbocker. La société dut cesser toutes opérations peu après midi20.
Tandis que les rumeurs allaient bon train, les autres banques et les établissements financiers hésitaient à prêter de l'argent. Les taux d'intérêts sur les prêts consentis aux courtiers s'envolèrent, mais comme ceux-ci étaient incapables de trouver l'argent, les cours des actions tombèrent à un niveau jamais atteint depuis décembre 1900. La panique se propagea et fit deux nouvelles victimes de taille, Trust Company of America et Lincoln Trust Company. Dès le jeudi, des faillites en série affectèrent tout le quartier des banques : Twelfth Ward Bank, Empire City Savings Bank, Hamilton Bank of New York, First National Bank de Brooklyn, International Trust Company of New York, Williamsburg Trust Company of Brooklyn, Borough Bank of Brooklyn, Jenkins Trust Company of Brooklyn et Union Trust Company of Providence.


FIN DE LA 1ère PARTIE
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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saintluc
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2496 Message par saintluc »

Alors que le chaos s'installait, minant la confiance dans les banques new-yorkaises, le plus célèbre banquier de la ville était absent. J.P. Morgan, président de la banque du même nom, la J.P. Morgan & Co., assistait à une convention religieuse à Richmond en Virginie. Morgan n'était pas seulement le plus riche banquier de la ville et le mieux servi par ses réseaux, mais il avait l'expérience des crises financières, ayant sauvé le Trésor américain lors de la panique de 1893. Les nouvelles de la crise se confirmant, Morgan quitta la convention et regagna Wall Street tard dans la nuit du samedi 19 octobre. Le lendemain matin, la bibliothèque de la résidence de Morgan au coin de Madison avenue et de la 36e rue était devenue le passage obligé des présidents des banques et des établissements financiers new-yorkais qui venaient pour échanger des informations sur la crise imminente, voire chercher de l'aide pour la surmonter.
Morgan et ses associés épluchèrent les comptes de la Knickerbocker Trust Company pour conclure à la banqueroute ; ils décidèrent de laisser faire. La faillite de la compagnie, cependant, déclencha une panique affectant d'autres sociétés fiduciaires dont les finances étaient saines, ce qui décida Morgan à monter une opération de sauvetage. Dans l'après-midi du mardi 22 octobre, le président de la Trust Company of America se tourna vers Morgan pour demander de l'aide. Le soir même Morgan s'entretint avec George Fisher Baker, président de la First National Bank, James Stillman de la National City Bank de New York (qui deviendra Citibank) et le secrétaire au Trésor, George B. Cortelyou. Ce dernier annonça qu'il était prêt à transférer des capitaux fédéraux dans les banques pour renflouer leurs caisses. Après un audit de la Trust Company of America, qui dura toute la nuit, il s'avéra que l'institution était saine et le mercredi matin, Morgan prit sa décision : « C'est donc là qu'il faut intervenir pour arrêter la crise ».
Tandis qu'un mouvement de panique secouait la Trust Company of America, Morgan et Stillman s'occupèrent de liquider les avoirs de la compagnie pour pouvoir rembourser les dépositaires. La banque tint bon jusqu'à la fermeture, mais Morgan comprit qu'elle aurait besoin de capitaux frais pour résister à une seconde journée de crise. Dans la nuit, il convoqua les présidents des autres sociétés fiduciaires et présida une réunion qui se termina vers minuit, lorsqu'ils acceptèrent de consentir un prêt de 8.25 millions USD pour permettre à la Trust Company of America de rester ouverte le lendemain. Le jeudi matin, Cortelyou fit transférer environ 25 millions USD dans les caisses de différentes banques new-yorkaises. John D. Rockefeller, la plus grosse fortune des États-Unis, transféra 10 millions USD supplémentaires dans la National City Bank de Stillman. Avec cet afflux massif de capitaux, la National City Bank se retrouvait à la tête des plus grosses réserves de toute la ville de New York. Pour ranimer la confiance publique, Rockefeller appela au téléphone Melville Elijah Stone, directeur de l'agence Associated Press, pour annoncer au qu'il engagerait la moitié de sa fortune pour garantir le crédit américain.
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John Pierpont Morgan, le banquier le plus influent de New York, avait sauvé le Trésor américain lors de la panique de 1893.
Malgré ces injections de capitaux, les banques de New York hésitaient toujours à consentir les prêts à court terme qu'ils avaient l'habitude de faire pour faciliter les transactions boursières du jour. En l'absence de ces facilités, les prix en bourse accusèrent une chute rapide. À 13 h 30 le jeudi 24 octobre, Ransom Thomas, directeur de la bourse de New York, se rendit en toute hâte dans le bureau de J.P. Morgan pour lui annoncer qu'il serait obligé de clore la bourse avant l'heure habituelle. Morgan s'y opposa, jugeant qu'une clôture prématurée serait catastrophique.
Morgan convoqua immédiatement les directeurs de banque dans son bureau. Ceux-ci commencèrent à arriver vers 14 heures. Il les informa que plus de cinquante courtiers en bourse devraient déposer leur bilan s'ils n'arrivaient pas à trouver 25 millions USD dans les dix minutes qui suivaient. Dès 14 heures 16. 14 présidents de banque avaient pris l'engagement d'injecter 23.6 millions USD dans la bourse pour la renflouer. L'argent arriva sur le marché vers 14 heures 30, à temps pour que les activités reprennent avant la fermeture, et au moment de la clôture de 15 heures, 19 millions USD avaient été engagés. Le pire avait été évité. Morgan était d'habitude très réservé face à la presse, mais en quittant ses bureaux ce soir-là, il fit une déclaration aux journalistes : « Si les gens veulent bien laisser leur argent à la banque, tout se passera bien ».

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Le parquet de la bourse new-yorkaise en 1908 lors d'une panique.

Mais le vendredi, la panique saisit de nouveau la bourse. Morgan contacta une seconde fois les présidents des banques, mais ne put les persuader de s'engager au-delà de 9.7 millions USD. Pour gérer au plus près la crise, Morgan décida que l'argent ne pourrait servir à financer des appels de marge. Le volume des transactions du vendredi ne fut que du tiers de celles du jour précédent. Les marchés purent se maintenir tout juste jusqu'à la clôture.
Morgan, Stillman, Baker et les autres banquiers de la ville ne purent indéfiniment mettre leurs ressources en commun pour pallier la crise. Même le Trésor se trouva à court de fonds. Mais il fallait regagner la confiance du public et le vendredi soir les banquiers formèrent deux commissions, l'une chargée de convaincre le clergé de rassurer ses ouailles le dimanche, le second d'expliquer à la presse les différentes facettes du plan de sauvetage des finances. Le plus éminent banquier européen, Lord Rothschild, fit publiquement savoir son « admiration et son respect » pour J.P. Morgan. Dans l'espoir de ranimer la confiance du public, le secrétaire du Trésor Cortelyou accepta de rentrer à Washington, considérant que son départ serait un message fort adressé à Wall Street pour signifier que le pire de la crise était désormais passé.
Désireuse de garantir une circulation fluide de capitaux le lundi, la chambre de compensation de New York émit 100 millions USD en certificats de prêts (loan certificates) qui pouvaient s'échanger entre banques pour équilibrer les comptes tout en préservant les réserves de numéraire pour les dépositaires. Rassurée, et par les autorités religieuses, et par la presse, ainsi que par des bilans qui faisaient apparaître des réserves de numéraire satisfaisantes, New York vit l'ordre se rétablir peu à peu dans la journée du lundi.
À l'insu de Wall Street, une autre crise se réglait en coulisses. Le dimanche, George Walbridge Perkins, l'associé de Morgan, apprenait que la ville de New York avait besoin d'au moins 20 millions USD avant le 1er novembre pour ne pas se retrouver en situation de cessation de paiement. La ville avait essayé de trouver l'argent en émettant des obligations classiques, mais sans succès. Le lundi, puis le mardi, le maire de New York, George Brinton McClellan Jr., sollicita l'aide de Morgan. Pour éviter les effets catastrophiques qu'aurait eu la faillite de la ville de New York, Morgan accepta d'acheter pour 30 millions USD d'obligations municipales,
Bien que le calme fût en grande partie revenu à New York dès le samedi 2 novembre, une nouvelle crise se préparait. Une des sociétés de courtage les plus importantes de la place, Moore & Schley, était lourdement endettée et menaçait de s'effondrer. La compagnie avait emprunté massivement, se servant des actions de la Tennessee Coal, Iron and Railroad Company (TC&I) comme garantie. Mais lorsque la valeur de cette action peu demandée se retrouva menacée, les dirigeants de Moore & Schley craignirent que de nombreuses banques ne rappellent leurs prêts et n'obligent la compagnie à liquider l'ensemble de ses actions. Si un tel scénario venait à se produire, les actions de la TC&I s'effondreraient, ruinant Moore & Schley et créant une nouvelle vague de panique sur le marché.
Pour pallier la crise chez Moore & Schley, Morgan convoqua une réunion d'urgence dans sa bibliothèque le samedi matin. Un plan fut élaboré suivant lequel la U.S. Steel Corporation, une société formée par Morgan en fusionnant les aciéries d'Andrew Carnegie et d'Elbert Henry Gary, se porterait acquéreur de TC&I. Cette manœuvre pouvait sauver Moore & Schley et éviter la crise. Les dirigeants et le conseil d'administration de U.S. Steel étudièrent le dossier, et, conscients du rôle positif qu'ils pouvaient jouer dans cette crise, proposèrent soit de prêter 5 millions USD à Moore & Schley soit de racheter TC&I au prix de 90 USD l'action. Aucune décision n'avait encore été prise à 19 heures lorsque la réunion fut ajournée.
Entre-temps, Morgan avait dû faire face à une autre crise. On craignait que la Trust Company of America et la Lincoln Trust ne puissent ouvrir leurs portes le lundi en raison de la panique persistante. Le samedi soir, une cinquantaine de banquiers se réunirent dans la bibliothèque pour étudier la situation, les directeurs du consortium servant de chambre de compensation dans la chambre à l'est et les dirigeants de la société fiduciaire dans la chambre à l'ouest. Morgan et les personnalités concernées par la crise de Moore & Schley s'étaient installés dans le bureau du bibliothécaire. Morgan annonça qu'il accepterait de renflouer Moore & Schley à condition que les sociétés fiduciaires se montrent solidaires et viennent en aide à leurs collègues les plus fragilisés par la crise. La discussion entre banquiers se poursuivit tard dans la nuit du samedi, mais sans déboucher sur de vraies solutions. Vers minuit, J.P. Morgan mit l'un des dirigeants des sociétés fiduciaires au courant de la crise qui couvait chez Moore & Schley, expliquant qu'il aurait besoin de faire une avance de 25 millions USD, ce qu'il ne ferait que si le problème des sociétés fiduciaires était réglé. Celles-ci comprirent qu'il ne fallait plus attendre d'aide de Morgan et qu'elles devraient se débrouiller toutes seules.
Vers 3 heures du matin, environ 120 personnes responsables des banques ou des sociétés fiduciaires se rassemblèrent pour entendre un compte-rendu complet sur la situation des sociétés fiduciaires en difficulté. Si la Trust Company of America était encore à peu près solvable, il manquait environ 1 million USD à la Lincoln Trust Company pour rembourser ses dépositaires. Au cours d'une discussion qui commençait à s'éterniser, les banquiers se rendirent compte que Morgan les avait enfermés dans la bibliothèque en empochant la clef pour les obliger à trouver une solution, tactique qu'il avait déjà utilisée dans le passé. Morgan se mêla alors à la discussion et demanda aux sociétés fiduciaires de fournir un prêt de 25 millions USD pour sauver les établissements les plus menacés. Comme ils se montraient réticents, Morgan leur expliqua que leur refus d'agir mènerait à l'effondrement général du système bancaire. Usant de son influence, qui était considérable, il réussit à convaincre le représentant officieux des compagnies à signer un accord, et le reste de l'assemblée lui emboîta le pas. Assuré que la situation était sous contrôle, Morgan libéra les banquiers qui purent rentrer chez eux.
Au cours du dimanche après-midi et d'une partie de la soirée, Morgan, Perkins, Baker et Stillman, ainsi que Gary et Henry Clay Frick de la U.S. Steel Corporation, restèrent dans la bibliothèque pour finaliser le rachat de TC&I par U.S. Steel. Dans la nuit du dimanche, ils avaient élaboré un plan d'acquisition. Il ne restait plus qu'un obstacle : le président Théodore Roosevelt, champion des lois anti-trust, qui avait fait de sa présidence une longue croisade contre les monopoles.
Frick et Gary prirent le train de nuit pour Washington et se rendirent à la Maison Blanche, décidés à implorer Roosevelt de mettre entre parenthèses le Sherman Antitrust Act pour autoriser (avant l'ouverture du marché) une compagnie qui détenait déjà 60 % du marché à se lancer dans une acquisition massive. Le secrétaire de Roosevelt refusa de les recevoir, mais Frick et Gary persuadèrent James Rudolph Garfield, secrétaire à l'Intérieur, de passer outre le secrétaire et leur permettre de parler directement au président. À moins d'une heure de l'ouverture des marchés, Roosevelt et son secrétaire d'État Elihu Root se plongèrent dans le dossier en essayant d'évaluer l'impact réel de la crise si la fusion-acquisition n'était pas autorisée. Roosevelt se montra pragmatique ; il déclara plus tard : « Je devais me prononcer dans l'urgence avant l'ouverture de la Bourse, car la situation était telle que chaque heure comptait. Je ne pense pas que l'on puisse me tenir rigueur si j'affirme que dans ces conditions, je ne pouvais pas m'opposer à cette opération ». Le dernier épisode de la crise venait de trouver un heureux dénouement. Quand la nouvelle fut connue à New York, la confiance remonta de façon spectaculaire. On put lire dans le Commercial & Financial Chronicle que « le soulagement éprouvé à la nouvelle de cette transaction fut immédiat et général».
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21 octobre : Excursion de Thanksgiving, caricature du Daily Picayune.
La panique de 1907 se produisit lors d'une période de récession prolongée entre mai 1907 et juin 1908. L'interaction entre la récession, la panique bancaire et la crise boursière provoquèrent un déséquilibre économique de taille. Robert Bruner et Sean Carr citent de nombreuses statistiques qui donnent une idée de l'ampleur des dégâts dans The Panic of 1907: Lessons Learned from the Market's Perfect Storm. La production industrielle chuta à un niveau sans précédent après une telle crise, et le nombre de faillites en 1907 se classa au second rang des plus hauts jamais enregistrés. La production chuta de 11 %, les importations de 26 %, et le chômage, qui était à moins de 3 %, atteignit 8 %. L'immigration tomba à 750 000 personnes en 1909, après avoir atteint 1.2 million deux ans auparavant.
Depuis la fin de la guerre de Sécession, les États-Unis avaient connu des crises d'une ampleur variable. Les économistes Charles Calomiris et Gary Gorton considèrent que les plus graves sont celles qui causèrent de nombreuses fermetures de banques, comme la panique de 1873, la panique de 1893 et celle de 1907, ainsi que 1914. Les fermetures massives purent être évitées grâce à des actions coordonnées en 1884 et en 1890. Une crise bancaire en 1896, qui nécessita une certaine coordination, est parfois également classée parmi les crises sérieuses.
La fréquence de ces crises et la rigueur de celle de 1907 aggravèrent les inquiétudes suscitées par le rôle disproportionné de J.P. Morgan. Ces inquiétudes donnèrent un nouvel élan aux débats sur la réforme monétaire. En mai 1908, le congrès vota la loi Aldrich–Vreeland qui est à l'origine de la commission nationale monétaire chargée d'enquêter sur la crise et de proposer une législation bancaire. Le sénateur républicain de Rhode Island, Nelson Aldrich, président de la commission, passa près de deux ans en Europe pour en étudier le système bancaire.
Une différence majeure entre les systèmes bancaires américains et européens était l'absence d'une banque centrale aux États-Unis. Les États européens étaient en mesure de suppléer aux déficits financiers pendant les périodes de crise. La question de la vulnérabilité du système américain en l'absence d'une banque centrale avait déjà été largement débattue.
Cependant, les questions monétaires ont toujours eu aux États-Unis une dimension politique extrêmement forte. Ainsi, deux tentatives de créer une banque des États-Unis avaient avorté au début du xixe siècle après des débats politiques épiques. Il faut aussi rappeler que la Constitution établit que la monnaie et les affaires monétaires sont une prérogative du Congrès.
Au tournant du vingtième siècle et lors de chaque élection présidentielle, le climat politique est de plus en plus empoisonné par la question de la monnaie ; en particulier, après l’abandon en 1873 de l’argent comme étalon monétaire.
Le pays est profondément divisé entre les tenants, d’inspiration britannique, d’une orthodoxie monétaire basée sur l’étalon-or, la centralisation de l’émission des billets par un institut national d’émission et la régulation des banques par un « banquier de dernier ressort », et ceux qui veulent une plus grande liberté de création monétaire et qui craignent que la garantie d’une institution d’État ne crée un « moral hazard » encore plus destructeur pour l’épargnant.
La crise de 1907 allait donner l’avantage aux premiers.
Au début de 1907, le banquier Jacob Schiff de Kuhn, Loeb & Co. avait prononcé un discours devant la chambre de commerce de New York qui contenait cet avertissement : « Si nous n'avons pas de banque centrale disposant d'un contrôle suffisant des ressources nécessaires au crédit, ce pays se retrouvera face à la crise financière la plus brutale et la plus grave de son histoire »58.
En novembre 1910, Aldrich convoqua une conférence qui fut tenue secrète et rassembla les plus éminents financiers américains ; elle se tint au club de Jekyll Island, au large de la côte de Géorgie ; à l'ordre du jour figuraient les politiques monétaires et le système bancaire. Aldrich et A. P. Andrews (vice-secrétaire du département du Trésor), Paul Warburg (représentant de Kuhn, Loeb & Co.), Frank A. Vanderlip (qui avait succédé à James Stillman comme directeur de la National City Bank of New York), Henry P. Davison (associé principal de la compagnie J.P. Morgan & Co.), Charles D. Norton (directeur de la First National Bank of New York inféodée à Morgan) et Benjamin Strong (représentant J.P. Morgan), élaborèrent le projet d'une banque de réserves nationale (National Reserve Bank).
Le fondateur du magazine Forbes, B. C. Forbes écrivait quelques années plus tard :
« Imaginez un groupe composé des plus éminents banquiers de la nation, sortant en cachette de New York dans un wagon de chemin de fer privé sous le manteau de la nuit, faisant dans le plus grand secret des kilomètres vers le sud, puis montant à bord d'une mystérieuse vedette, entrant subrepticement sur une île abandonnée de tous sauf de quelques serviteurs dévoués, y passant une semaine dans des conditions de secret telles qu'aucun nom ne fut jamais prononcé à haute voix, de crainte que les employés n'apprennent leur identité et ne révèlent au public l'épisode le plus extraordinaire et le plus secret de la finance américaine. Je n'invente rien ; je me contente de publier, pour la première fois, l'histoire vraie de la rédaction du rapport Aldrich, le fondement de notre système financier. »
— Cité par Griffin, 1998
Le rapport final de la commission nationale monétaire parut le 11 janvier 1911. Le Congrès mit deux ans à débattre du projet et ce n'est que le 22 décembre 1913 que fut votée la loi sur la Réserve fédérale (Federal Reserve Act). Le président Woodrow Wilson ratifia la loi et celle-ci entra en vigueur le jour même, avec la création de la Réserve fédérale des États-Unis60. Charles Hamlin fut nommé président de la Réserve fédérale, et c'est le bras droit de Morgan, Benjamin Strong, qui devint président de la banque de la Réserve fédérale à New York, la plus grande banque régionale détenant un siège permanent au sein du Federal Open Market Committee. En 1913 toujours, Louis Brandeis un juriste de Harvard qui fut un des principaux conseiller de Wilson sur les affaires économiques écrit un livre intitulé Other People's Money and How the Bankers Use it, où il se montre critique envers l'oligarchie financière et les banquiers d'affaires (Investment bank) qu'il voit comme l'élément dominant61 du système. Il dissèque les différents rôles qu'ont alors les banquiers et il y voit des conflits d'intérêts et une trop grande influence sur les autres entreprises. Il entame ainsi une réflexion qui débouchera sur le Glass-Steagall Act de 1933 où les fonctions de banque de dépôt et d'affaires seront séparées.
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Parue le 2 février 1910, cette caricature demande « La banque centrale - Pourquoi l'oncle Sam en créerait-il une alors que l'oncle Pierpont a déjà les choses en mains ? »
Morgan apparut d'abord comme un héros, mais bien vite cette image se ternit avec les craintes de voir émerger une ploutocratie et la concentration des richesses entre les mains d'une minorité. La banque de Morgan avait résisté, mais les sociétés fiduciaires qui concurrençaient le système bancaire traditionnel ne pouvaient en dire autant. Certains experts pensèrent que la crise avait été fabriquée de toutes pièces pour ébranler la confiance dans les sociétés fiduciaires au bénéfice des banques. D'autres pensèrent que Morgan avait profité de la crise pour réussir la fusion entre U.S. Steel et TC&I. Personne ne nia que Morgan ait réussi à éviter le pire, mais il se retrouva dans le collimateur des critiques.
Le président de la United States House Committee on Banking and Currency le député démocrate de Louisiane Arsène Pujo forma une sous-commission spéciale pour enquêter sur le monopole effectif exercé par Morgan et d'autres puissants banquiers new-yorkais sur la finance fiduciaire. Le comité publia un rapport au vitriol sur l'activité bancaire, soulignant le fait que les associés de Morgan siégeaient dans les conseils d'administration de 112 grosses entreprises avec un capital de 22.5 milliards USD (le volume des capitaux sur la bourse de New York s'élevait environ alors à 26.5 milliards USD).
Bien que souffrant, J.P. Morgan témoigna devant la commission Pujo et subit un interrogatoire de plusieurs jours de Samuel Untermyer. On cite souvent le dialogue entre Untermyer et Morgan sur le rôle de l'irrationnel dans le système bancaire, essentiellement basé sur la confiance :
Untermyer : Est-ce que le crédit n'est pas accordé essentiellement en fonction de l'argent ou des biens ?
Morgan : Non, monsieur. En fonction de la réputation.
Untermyer : Elle compte plus que l'argent ou que la propriété ?
Morgan : Plus que l'argent, plus que tout le reste. L'argent ne peut vous l'acheter... Si je ne fais pas confiance à quelqu'un, il pourra toujours m'offrir tous les titres de la chrétienté que je ne lui donnerai pas un sou.
Les associés de Morgan imputèrent son déclin à l'épreuve des interrogatoires. En février, il tomba gravement malade, et s'éteignit le 31 mars 1913, neuf mois avant que sa banque ne soit remplacée officiellement comme instance de dernier recours par la réserve fédérale
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2497 Message par saintluc »

Alors que le chaos s'installait, minant la confiance dans les banques new-yorkaises, le plus célèbre banquier de la ville était absent. J.P. Morgan, président de la banque du même nom, la J.P. Morgan & Co., assistait à une convention religieuse à Richmond en Virginie. Morgan n'était pas seulement le plus riche banquier de la ville et le mieux servi par ses réseaux, mais il avait l'expérience des crises financières, ayant sauvé le Trésor américain lors de la panique de 1893. Les nouvelles de la crise se confirmant, Morgan quitta la convention et regagna Wall Street tard dans la nuit du samedi 19 octobre. Le lendemain matin, la bibliothèque de la résidence de Morgan au coin de Madison avenue et de la 36e rue était devenue le passage obligé des présidents des banques et des établissements financiers new-yorkais qui venaient pour échanger des informations sur la crise imminente, voire chercher de l'aide pour la surmonter.
Morgan et ses associés épluchèrent les comptes de la Knickerbocker Trust Company pour conclure à la banqueroute ; ils décidèrent de laisser faire. La faillite de la compagnie, cependant, déclencha une panique affectant d'autres sociétés fiduciaires dont les finances étaient saines, ce qui décida Morgan à monter une opération de sauvetage. Dans l'après-midi du mardi 22 octobre, le président de la Trust Company of America se tourna vers Morgan pour demander de l'aide. Le soir même Morgan s'entretint avec George Fisher Baker, président de la First National Bank, James Stillman de la National City Bank de New York (qui deviendra Citibank) et le secrétaire au Trésor, George B. Cortelyou. Ce dernier annonça qu'il était prêt à transférer des capitaux fédéraux dans les banques pour renflouer leurs caisses. Après un audit de la Trust Company of America, qui dura toute la nuit, il s'avéra que l'institution était saine et le mercredi matin, Morgan prit sa décision : « C'est donc là qu'il faut intervenir pour arrêter la crise ».
Tandis qu'un mouvement de panique secouait la Trust Company of America, Morgan et Stillman s'occupèrent de liquider les avoirs de la compagnie pour pouvoir rembourser les dépositaires. La banque tint bon jusqu'à la fermeture, mais Morgan comprit qu'elle aurait besoin de capitaux frais pour résister à une seconde journée de crise. Dans la nuit, il convoqua les présidents des autres sociétés fiduciaires et présida une réunion qui se termina vers minuit, lorsqu'ils acceptèrent de consentir un prêt de 8.25 millions USD pour permettre à la Trust Company of America de rester ouverte le lendemain. Le jeudi matin, Cortelyou fit transférer environ 25 millions USD dans les caisses de différentes banques new-yorkaises. John D. Rockefeller, la plus grosse fortune des États-Unis, transféra 10 millions USD supplémentaires dans la National City Bank de Stillman. Avec cet afflux massif de capitaux, la National City Bank se retrouvait à la tête des plus grosses réserves de toute la ville de New York. Pour ranimer la confiance publique, Rockefeller appela au téléphone Melville Elijah Stone, directeur de l'agence Associated Press, pour annoncer au qu'il engagerait la moitié de sa fortune pour garantir le crédit américain.
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John Pierpont Morgan, le banquier le plus influent de New York, avait sauvé le Trésor américain lors de la panique de 1893.
Malgré ces injections de capitaux, les banques de New York hésitaient toujours à consentir les prêts à court terme qu'ils avaient l'habitude de faire pour faciliter les transactions boursières du jour. En l'absence de ces facilités, les prix en bourse accusèrent une chute rapide. À 13 h 30 le jeudi 24 octobre, Ransom Thomas, directeur de la bourse de New York, se rendit en toute hâte dans le bureau de J.P. Morgan pour lui annoncer qu'il serait obligé de clore la bourse avant l'heure habituelle. Morgan s'y opposa, jugeant qu'une clôture prématurée serait catastrophique.
Morgan convoqua immédiatement les directeurs de banque dans son bureau. Ceux-ci commencèrent à arriver vers 14 heures. Il les informa que plus de cinquante courtiers en bourse devraient déposer leur bilan s'ils n'arrivaient pas à trouver 25 millions USD dans les dix minutes qui suivaient. Dès 14 heures 16. 14 présidents de banque avaient pris l'engagement d'injecter 23.6 millions USD dans la bourse pour la renflouer. L'argent arriva sur le marché vers 14 heures 30, à temps pour que les activités reprennent avant la fermeture, et au moment de la clôture de 15 heures, 19 millions USD avaient été engagés. Le pire avait été évité. Morgan était d'habitude très réservé face à la presse, mais en quittant ses bureaux ce soir-là, il fit une déclaration aux journalistes : « Si les gens veulent bien laisser leur argent à la banque, tout se passera bien ».

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Le parquet de la bourse new-yorkaise en 1908 lors d'une panique.

Mais le vendredi, la panique saisit de nouveau la bourse. Morgan contacta une seconde fois les présidents des banques, mais ne put les persuader de s'engager au-delà de 9.7 millions USD. Pour gérer au plus près la crise, Morgan décida que l'argent ne pourrait servir à financer des appels de marge. Le volume des transactions du vendredi ne fut que du tiers de celles du jour précédent. Les marchés purent se maintenir tout juste jusqu'à la clôture.
Morgan, Stillman, Baker et les autres banquiers de la ville ne purent indéfiniment mettre leurs ressources en commun pour pallier la crise. Même le Trésor se trouva à court de fonds. Mais il fallait regagner la confiance du public et le vendredi soir les banquiers formèrent deux commissions, l'une chargée de convaincre le clergé de rassurer ses ouailles le dimanche, le second d'expliquer à la presse les différentes facettes du plan de sauvetage des finances. Le plus éminent banquier européen, Lord Rothschild, fit publiquement savoir son « admiration et son respect » pour J.P. Morgan. Dans l'espoir de ranimer la confiance du public, le secrétaire du Trésor Cortelyou accepta de rentrer à Washington, considérant que son départ serait un message fort adressé à Wall Street pour signifier que le pire de la crise était désormais passé.
Désireuse de garantir une circulation fluide de capitaux le lundi, la chambre de compensation de New York émit 100 millions USD en certificats de prêts (loan certificates) qui pouvaient s'échanger entre banques pour équilibrer les comptes tout en préservant les réserves de numéraire pour les dépositaires. Rassurée, et par les autorités religieuses, et par la presse, ainsi que par des bilans qui faisaient apparaître des réserves de numéraire satisfaisantes, New York vit l'ordre se rétablir peu à peu dans la journée du lundi.
À l'insu de Wall Street, une autre crise se réglait en coulisses. Le dimanche, George Walbridge Perkins, l'associé de Morgan, apprenait que la ville de New York avait besoin d'au moins 20 millions USD avant le 1er novembre pour ne pas se retrouver en situation de cessation de paiement. La ville avait essayé de trouver l'argent en émettant des obligations classiques, mais sans succès. Le lundi, puis le mardi, le maire de New York, George Brinton McClellan Jr., sollicita l'aide de Morgan. Pour éviter les effets catastrophiques qu'aurait eu la faillite de la ville de New York, Morgan accepta d'acheter pour 30 millions USD d'obligations municipales,
Bien que le calme fût en grande partie revenu à New York dès le samedi 2 novembre, une nouvelle crise se préparait. Une des sociétés de courtage les plus importantes de la place, Moore & Schley, était lourdement endettée et menaçait de s'effondrer. La compagnie avait emprunté massivement, se servant des actions de la Tennessee Coal, Iron and Railroad Company (TC&I) comme garantie. Mais lorsque la valeur de cette action peu demandée se retrouva menacée, les dirigeants de Moore & Schley craignirent que de nombreuses banques ne rappellent leurs prêts et n'obligent la compagnie à liquider l'ensemble de ses actions. Si un tel scénario venait à se produire, les actions de la TC&I s'effondreraient, ruinant Moore & Schley et créant une nouvelle vague de panique sur le marché.
Pour pallier la crise chez Moore & Schley, Morgan convoqua une réunion d'urgence dans sa bibliothèque le samedi matin. Un plan fut élaboré suivant lequel la U.S. Steel Corporation, une société formée par Morgan en fusionnant les aciéries d'Andrew Carnegie et d'Elbert Henry Gary, se porterait acquéreur de TC&I. Cette manœuvre pouvait sauver Moore & Schley et éviter la crise. Les dirigeants et le conseil d'administration de U.S. Steel étudièrent le dossier, et, conscients du rôle positif qu'ils pouvaient jouer dans cette crise, proposèrent soit de prêter 5 millions USD à Moore & Schley soit de racheter TC&I au prix de 90 USD l'action. Aucune décision n'avait encore été prise à 19 heures lorsque la réunion fut ajournée.
Entre-temps, Morgan avait dû faire face à une autre crise. On craignait que la Trust Company of America et la Lincoln Trust ne puissent ouvrir leurs portes le lundi en raison de la panique persistante. Le samedi soir, une cinquantaine de banquiers se réunirent dans la bibliothèque pour étudier la situation, les directeurs du consortium servant de chambre de compensation dans la chambre à l'est et les dirigeants de la société fiduciaire dans la chambre à l'ouest. Morgan et les personnalités concernées par la crise de Moore & Schley s'étaient installés dans le bureau du bibliothécaire. Morgan annonça qu'il accepterait de renflouer Moore & Schley à condition que les sociétés fiduciaires se montrent solidaires et viennent en aide à leurs collègues les plus fragilisés par la crise. La discussion entre banquiers se poursuivit tard dans la nuit du samedi, mais sans déboucher sur de vraies solutions. Vers minuit, J.P. Morgan mit l'un des dirigeants des sociétés fiduciaires au courant de la crise qui couvait chez Moore & Schley, expliquant qu'il aurait besoin de faire une avance de 25 millions USD, ce qu'il ne ferait que si le problème des sociétés fiduciaires était réglé. Celles-ci comprirent qu'il ne fallait plus attendre d'aide de Morgan et qu'elles devraient se débrouiller toutes seules.
Vers 3 heures du matin, environ 120 personnes responsables des banques ou des sociétés fiduciaires se rassemblèrent pour entendre un compte-rendu complet sur la situation des sociétés fiduciaires en difficulté. Si la Trust Company of America était encore à peu près solvable, il manquait environ 1 million USD à la Lincoln Trust Company pour rembourser ses dépositaires. Au cours d'une discussion qui commençait à s'éterniser, les banquiers se rendirent compte que Morgan les avait enfermés dans la bibliothèque en empochant la clef pour les obliger à trouver une solution, tactique qu'il avait déjà utilisée dans le passé. Morgan se mêla alors à la discussion et demanda aux sociétés fiduciaires de fournir un prêt de 25 millions USD pour sauver les établissements les plus menacés. Comme ils se montraient réticents, Morgan leur expliqua que leur refus d'agir mènerait à l'effondrement général du système bancaire. Usant de son influence, qui était considérable, il réussit à convaincre le représentant officieux des compagnies à signer un accord, et le reste de l'assemblée lui emboîta le pas. Assuré que la situation était sous contrôle, Morgan libéra les banquiers qui purent rentrer chez eux.
Au cours du dimanche après-midi et d'une partie de la soirée, Morgan, Perkins, Baker et Stillman, ainsi que Gary et Henry Clay Frick de la U.S. Steel Corporation, restèrent dans la bibliothèque pour finaliser le rachat de TC&I par U.S. Steel. Dans la nuit du dimanche, ils avaient élaboré un plan d'acquisition. Il ne restait plus qu'un obstacle : le président Théodore Roosevelt, champion des lois anti-trust, qui avait fait de sa présidence une longue croisade contre les monopoles.
Frick et Gary prirent le train de nuit pour Washington et se rendirent à la Maison Blanche, décidés à implorer Roosevelt de mettre entre parenthèses le Sherman Antitrust Act pour autoriser (avant l'ouverture du marché) une compagnie qui détenait déjà 60 % du marché à se lancer dans une acquisition massive. Le secrétaire de Roosevelt refusa de les recevoir, mais Frick et Gary persuadèrent James Rudolph Garfield, secrétaire à l'Intérieur, de passer outre le secrétaire et leur permettre de parler directement au président. À moins d'une heure de l'ouverture des marchés, Roosevelt et son secrétaire d'État Elihu Root se plongèrent dans le dossier en essayant d'évaluer l'impact réel de la crise si la fusion-acquisition n'était pas autorisée. Roosevelt se montra pragmatique ; il déclara plus tard : « Je devais me prononcer dans l'urgence avant l'ouverture de la Bourse, car la situation était telle que chaque heure comptait. Je ne pense pas que l'on puisse me tenir rigueur si j'affirme que dans ces conditions, je ne pouvais pas m'opposer à cette opération ». Le dernier épisode de la crise venait de trouver un heureux dénouement. Quand la nouvelle fut connue à New York, la confiance remonta de façon spectaculaire. On put lire dans le Commercial & Financial Chronicle que « le soulagement éprouvé à la nouvelle de cette transaction fut immédiat et général».
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21 octobre : Excursion de Thanksgiving, caricature du Daily Picayune.
La panique de 1907 se produisit lors d'une période de récession prolongée entre mai 1907 et juin 1908. L'interaction entre la récession, la panique bancaire et la crise boursière provoquèrent un déséquilibre économique de taille. Robert Bruner et Sean Carr citent de nombreuses statistiques qui donnent une idée de l'ampleur des dégâts dans The Panic of 1907: Lessons Learned from the Market's Perfect Storm. La production industrielle chuta à un niveau sans précédent après une telle crise, et le nombre de faillites en 1907 se classa au second rang des plus hauts jamais enregistrés. La production chuta de 11 %, les importations de 26 %, et le chômage, qui était à moins de 3 %, atteignit 8 %. L'immigration tomba à 750 000 personnes en 1909, après avoir atteint 1.2 million deux ans auparavant.
Depuis la fin de la guerre de Sécession, les États-Unis avaient connu des crises d'une ampleur variable. Les économistes Charles Calomiris et Gary Gorton considèrent que les plus graves sont celles qui causèrent de nombreuses fermetures de banques, comme la panique de 1873, la panique de 1893 et celle de 1907, ainsi que 1914. Les fermetures massives purent être évitées grâce à des actions coordonnées en 1884 et en 1890. Une crise bancaire en 1896, qui nécessita une certaine coordination, est parfois également classée parmi les crises sérieuses.
La fréquence de ces crises et la rigueur de celle de 1907 aggravèrent les inquiétudes suscitées par le rôle disproportionné de J.P. Morgan. Ces inquiétudes donnèrent un nouvel élan aux débats sur la réforme monétaire. En mai 1908, le congrès vota la loi Aldrich–Vreeland qui est à l'origine de la commission nationale monétaire chargée d'enquêter sur la crise et de proposer une législation bancaire. Le sénateur républicain de Rhode Island, Nelson Aldrich, président de la commission, passa près de deux ans en Europe pour en étudier le système bancaire.
Une différence majeure entre les systèmes bancaires américains et européens était l'absence d'une banque centrale aux États-Unis. Les États européens étaient en mesure de suppléer aux déficits financiers pendant les périodes de crise. La question de la vulnérabilité du système américain en l'absence d'une banque centrale avait déjà été largement débattue.
Cependant, les questions monétaires ont toujours eu aux États-Unis une dimension politique extrêmement forte. Ainsi, deux tentatives de créer une banque des États-Unis avaient avorté au début du xixe siècle après des débats politiques épiques. Il faut aussi rappeler que la Constitution établit que la monnaie et les affaires monétaires sont une prérogative du Congrès.
Au tournant du vingtième siècle et lors de chaque élection présidentielle, le climat politique est de plus en plus empoisonné par la question de la monnaie ; en particulier, après l’abandon en 1873 de l’argent comme étalon monétaire.
Le pays est profondément divisé entre les tenants, d’inspiration britannique, d’une orthodoxie monétaire basée sur l’étalon-or, la centralisation de l’émission des billets par un institut national d’émission et la régulation des banques par un « banquier de dernier ressort », et ceux qui veulent une plus grande liberté de création monétaire et qui craignent que la garantie d’une institution d’État ne crée un « moral hazard » encore plus destructeur pour l’épargnant.
La crise de 1907 allait donner l’avantage aux premiers.
Au début de 1907, le banquier Jacob Schiff de Kuhn, Loeb & Co. avait prononcé un discours devant la chambre de commerce de New York qui contenait cet avertissement : « Si nous n'avons pas de banque centrale disposant d'un contrôle suffisant des ressources nécessaires au crédit, ce pays se retrouvera face à la crise financière la plus brutale et la plus grave de son histoire »58.
En novembre 1910, Aldrich convoqua une conférence qui fut tenue secrète et rassembla les plus éminents financiers américains ; elle se tint au club de Jekyll Island, au large de la côte de Géorgie ; à l'ordre du jour figuraient les politiques monétaires et le système bancaire. Aldrich et A. P. Andrews (vice-secrétaire du département du Trésor), Paul Warburg (représentant de Kuhn, Loeb & Co.), Frank A. Vanderlip (qui avait succédé à James Stillman comme directeur de la National City Bank of New York), Henry P. Davison (associé principal de la compagnie J.P. Morgan & Co.), Charles D. Norton (directeur de la First National Bank of New York inféodée à Morgan) et Benjamin Strong (représentant J.P. Morgan), élaborèrent le projet d'une banque de réserves nationale (National Reserve Bank).
Le fondateur du magazine Forbes, B. C. Forbes écrivait quelques années plus tard :
« Imaginez un groupe composé des plus éminents banquiers de la nation, sortant en cachette de New York dans un wagon de chemin de fer privé sous le manteau de la nuit, faisant dans le plus grand secret des kilomètres vers le sud, puis montant à bord d'une mystérieuse vedette, entrant subrepticement sur une île abandonnée de tous sauf de quelques serviteurs dévoués, y passant une semaine dans des conditions de secret telles qu'aucun nom ne fut jamais prononcé à haute voix, de crainte que les employés n'apprennent leur identité et ne révèlent au public l'épisode le plus extraordinaire et le plus secret de la finance américaine. Je n'invente rien ; je me contente de publier, pour la première fois, l'histoire vraie de la rédaction du rapport Aldrich, le fondement de notre système financier. »
— Cité par Griffin, 1998
Le rapport final de la commission nationale monétaire parut le 11 janvier 1911. Le Congrès mit deux ans à débattre du projet et ce n'est que le 22 décembre 1913 que fut votée la loi sur la Réserve fédérale (Federal Reserve Act). Le président Woodrow Wilson ratifia la loi et celle-ci entra en vigueur le jour même, avec la création de la Réserve fédérale des États-Unis60. Charles Hamlin fut nommé président de la Réserve fédérale, et c'est le bras droit de Morgan, Benjamin Strong, qui devint président de la banque de la Réserve fédérale à New York, la plus grande banque régionale détenant un siège permanent au sein du Federal Open Market Committee. En 1913 toujours, Louis Brandeis un juriste de Harvard qui fut un des principaux conseiller de Wilson sur les affaires économiques écrit un livre intitulé Other People's Money and How the Bankers Use it, où il se montre critique envers l'oligarchie financière et les banquiers d'affaires (Investment bank) qu'il voit comme l'élément dominant61 du système. Il dissèque les différents rôles qu'ont alors les banquiers et il y voit des conflits d'intérêts et une trop grande influence sur les autres entreprises. Il entame ainsi une réflexion qui débouchera sur le Glass-Steagall Act de 1933 où les fonctions de banque de dépôt et d'affaires seront séparées.
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Parue le 2 février 1910, cette caricature demande « La banque centrale - Pourquoi l'oncle Sam en créerait-il une alors que l'oncle Pierpont a déjà les choses en mains ? »
Morgan apparut d'abord comme un héros, mais bien vite cette image se ternit avec les craintes de voir émerger une ploutocratie et la concentration des richesses entre les mains d'une minorité. La banque de Morgan avait résisté, mais les sociétés fiduciaires qui concurrençaient le système bancaire traditionnel ne pouvaient en dire autant. Certains experts pensèrent que la crise avait été fabriquée de toutes pièces pour ébranler la confiance dans les sociétés fiduciaires au bénéfice des banques. D'autres pensèrent que Morgan avait profité de la crise pour réussir la fusion entre U.S. Steel et TC&I. Personne ne nia que Morgan ait réussi à éviter le pire, mais il se retrouva dans le collimateur des critiques.
Le président de la United States House Committee on Banking and Currency le député démocrate de Louisiane Arsène Pujo forma une sous-commission spéciale pour enquêter sur le monopole effectif exercé par Morgan et d'autres puissants banquiers new-yorkais sur la finance fiduciaire. Le comité publia un rapport au vitriol sur l'activité bancaire, soulignant le fait que les associés de Morgan siégeaient dans les conseils d'administration de 112 grosses entreprises avec un capital de 22.5 milliards USD (le volume des capitaux sur la bourse de New York s'élevait environ alors à 26.5 milliards USD).
Bien que souffrant, J.P. Morgan témoigna devant la commission Pujo et subit un interrogatoire de plusieurs jours de Samuel Untermyer. On cite souvent le dialogue entre Untermyer et Morgan sur le rôle de l'irrationnel dans le système bancaire, essentiellement basé sur la confiance :
Untermyer : Est-ce que le crédit n'est pas accordé essentiellement en fonction de l'argent ou des biens ?
Morgan : Non, monsieur. En fonction de la réputation.
Untermyer : Elle compte plus que l'argent ou que la propriété ?
Morgan : Plus que l'argent, plus que tout le reste. L'argent ne peut vous l'acheter... Si je ne fais pas confiance à quelqu'un, il pourra toujours m'offrir tous les titres de la chrétienté que je ne lui donnerai pas un sou.
Les associés de Morgan imputèrent son déclin à l'épreuve des interrogatoires. En février, il tomba gravement malade, et s'éteignit le 31 mars 1913, neuf mois avant que sa banque ne soit remplacée officiellement comme instance de dernier recours par la réserve fédérale
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2498 Message par saintluc »

741
22 octobre
Mort de Charles Martel
Le maire du palais d'Austrasie et de Neustrie est inhumé dans la basilique Saint Denis, parmi les rois. Pourtant Charles Martel n'a jamais été roi des Francs. Il réussit à s'imposer face à la monarchie mérovingienne en déclin depuis la fin du VII° siècle. Grâce à plusieurs victoires militaires, il put asseoir son pouvoir sur le royaume et, profitant de la faiblesse du roi Thierry IV, il s'installa peu à peu à la place. A sa mort il cède le royaume franc à ses deux fils: Carloman et Pépin le Bref.
Voir aussi : Décès - Charles Martel - Histoire du Moyen-Âge

1629
22 octobre
Lois sur les maisons militaires au Japon
L'ère Tokugawa, ou période d'Edo, continue de structurer le Japon. Sous la plume du shogun Tokugawa Hidetada sont rédigées les lois sur les maisons militaires (Buke shohattô). Le code de l'honneur des samouraïs est défini par ces lois pour veiller pleinement aux intérêts du shogun (gouverneur militaire). En près de deux générations, sous l'effet de ces nouvelles lois, la caste guerrière (bushi) devient ordonnée, structurée et loyale au seigneur. Les samouraïs, toujours sous l'impulsion du code édicté, deviennent pour les plus avisés des lettrés développant écrits, jugements et les arts du bushido. Toutefois, certaines lois seront adoucies en 1663 pour interdire notamment les suicides d'accompagnement qui dépeuplèrent cette noblesse d'arme. En 1683, ces lois sont définitivement fixées.
Voir aussi : Japon - Samouraï - Histoire de la Politique

1641
22 octobre
Révolte des catholiques d'Irlande.
Le 22 Octobre 1641 a été marqué par la révolte des catholiques d'Irlande contre les protestants de la province d'Ulster commandés par Owen Roe O'Neill, Maguire et Mac Mahon. Durant ce combat, plus de 8 000 colons de nationalité anglaise sont tués et des catholiques sont abattus par des protestants dans la ville irlandaise d'Antrim. La commune de Kilkenny se transforme en base de la contestation irlandaise.
Voir aussi : Kilkenny - Histoire de la Chrétienté

1721
22 octobre
Pierre le Grand devient Tsar de toutes les Russies
A l'instar de son ancêtre, Ivan III en 1480, Pierre Ier prend le titre de "Tsar de toutes les Russies". Cherchant à se rapprocher au maximum des grandes puissances européennes, il va "occidentaliser" la Russie. Il ne se fera donc plus appeler Tsar, mais Empereur. Tous les hommes devront avoir la barbe coupée, l'usage du calendrier chrétien devient obligatoire. La capitale sera désormais installée sur le port de Petersbourg, au bord de la Neva. La ville deviendra plus tard Saint Petersbourg en souvenir de l'homme qui l'a fondée, l'empereur Pierre Ier. .
Voir aussi : Sacre - Tsar - Pierre Ier - Pierre le Grand - Histoire des Sacres

1725
22 octobre
Mort du compositeur italien Alessandro Scarlatti
Alessandro Scarlatti (1660-1725) est un compositeur italien de musique baroque. Il excelle tout particulièrement dans l'opéra et est perçu comme le fondateur de l'école de Naples. Maître de Chapelle de Christine de Suède puis du vice-roi de Naples en 1684, il composera de nombreux opéras et des musiques pour des cérémonies officielles. Il quitte Naples mais y reviendra en 1707 où il décèdera. "Mitridate Eupatore" (1707), œuvre très novatrice, est considérée comme sa composition maîtresse.
Voir aussi : Compositeur - Italie - Opéra - Dossier histoire de la musique baroque - Histoire de la Musique classique

1746
22 octobre
Fondation du collège de Princeton
Fondé à Princeton dans l'Etat du New Jersey, l'université privée de Princeton fait partie de l'Ivy league qui regroupe des établissements nord-américains très réputés tels que Yale, Harvard ou Columbia. Cet établissement américain jouit d'une notoriété mondiale et d'une longue liste d'étudiants et de professeurs célèbres : des hommes politiques (Woodrow Wilson, John F. Kennedy ou Donald Rumsfeld), des hommes d'affaires (Steve Forbes ou le fondateur d'Amazon, Jeff Bezos) des scientifiques (Albert Einstein, Alan Turing) ou des artistes l'écrivain Francis Scott Fitzgerald, le cinéaste Ethan Coen).
Voir aussi : Fondation - Université - Histoire de la Politique

1751
22 octobre
Guillaume V d'Orange-Nassau devient stathouder des Provinces-Unies
Guillaume V d'Orange-Nassau est le fils de Guillaume IV d'Orange-Nassau et d'Anne de Hanovre. Il devient stadhouder de Hollande le 22 octobre 1751, alors qu'il est âgé de 3 ans. Sa mère, qui est la fille de George II de Grande-Bretagne, reste régente de Hollande jusqu'en 1759. Il est le dernier stathouder des Provinces-Unies. Durant son règne, il doit faire face à la montée des révolutionnaires et doit reconnaître l'indépendance des Etats-Unis en 1782. En 1795, il se heurte au mouvement révolutionnaire des Patriotes, qui l'oblige à s'exiler et à abdiquer en 1795.
Voir aussi : Dossier histoire des Provinces-Unies - Hollande - Stathouder - Guillaume V d'Orange-Nassau - Histoire des Sacres

1835
22 octobre
Création de l'AFP
La français Charles-Louis Havas crée la première agence d'information mondiale sous le nom: "Agence des feuilles politiques, correspondance générale." Les nouvelles en provenance des journaux étrangers sont envoyées par pigeon voyageur et traduites dès leur arrivées à Paris.
Voir aussi : Création - Histoire de l'AFP - Histoire de la Presse

1885
22 octobre
Début de la troisième guerre anglo-birmane
La troisième guerre anglo-birmane débute le 22 octobre 1885. Elle fait suite à l'ultimatum lancé par les Britanniques à l'actuel souverain de Haute-Birmanie, après que ce dernier ait confisqué les biens de la Bombay Birma Company. Les Français, cette fois-ci, refusent de prêter main-forte à la Birmanie. Cette guerre aura pour conséquences de voir la chute de la monarchie locale en place depuis des siècles, et l'occupation totale du pays par l'Empire britannique.
Voir aussi : Empire britannique - Histoire des Guerres

1906
22 octobre
Mort de Paul Cézanne
Paul Cézanne est né le 19 janvier 1939 à Aix-en-Provence. Ce peintre français, appartenant au mouvement des impressionnistes et ami d'Émile Zola, a réalisé de nombreux paysages provençaux, dont certains représentent la montagne Sainte-Victoire. On peut citer, parmi ses œuvres les plus célèbres, les Joueurs de cartes, la Maison du pendu ou encore la nature morte Pommes et oranges. Il est décédé le 22 octobre 1906 dans sa ville natale.
Voir aussi : Décès - Peinture - Aix-en-Provence - Histoire de l'Art

1921
22 octobre
Naissance de Georges Brassens
Georges Brassens naît le 22 octobre 1921 à Sète. Auteur, compositeur et interprète, il est également un poète moderne. Ses chansons les plus célèbres sont « Les Copains d'abord », « Mourir pour des idées » ou « Les Amoureux des bancs publics ». En proposant des textes évocateurs comme « Fernande » ou « Le Pornographe », il est rapidement considéré comme un provocateur en avance sur son époque. Brassens enregistre quatorze albums tout au long de sa carrière et reçoit le Grand prix de la poésie de l'Académie française. Il meurt le 29 octobre 1981 dans sa région natale. Son succès perdure encore aujourd'hui.
Voir aussi : Poésie - Chanson - Georges Brassens - Histoire de l'Art

1938
22 octobre
Invention de la photocopie
L'américain Chester F. Carlson invente la photocopie. Avec l'aide de son assistant Otto Kornei, il réussit à imprimer ces mots: "10-22-38 ASTORIA". La première machine sera commercialisée en 1954 sous le nom: Xerox 914.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Histoire des Sciences et techniques

1941
22 octobre
Exécution de Guy Môquet
A Châteaubriant, en Loire-atlantique, 27 prisonniers de guerre Français (pour la plupart communistes) sont fusillés par des soldats allemands. Parmi eux un jeune homme de seize ans appelé Guy Môquet. Cette exécution survient en représailles de l'assassinat d'un officier allemand à Nantes.
Voir aussi : Exécution - Nazi - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale

1943
22 octobre
Naissance de l'actrice française Catherine Deneuve
Née sous le nom de Catherine Dorléac le 22 octobre 1943 à Paris, l'actrice Catherine Deneuve fait ses débuts au cinéma sous la direction de grands noms tels André Hunebelle, Mel Ferrer et Roger Vadim. Ce dernier deviendra son compagnon et lui donnera un fils, Christian Vadim. Elle et sa sœur Françoise Dorléac seront les " Demoiselles de Rochefort " dont le réalisateur, Jacques Demy, la choisira plus tard pour " Peau d'âne ". L'actrice va de succès en succès avec " Belle de jour ", " Le Sauvage " avec Yves Montand, " Le Dernier métro " et bien d'autres. Elle vivra également avec l'acteur Marcello Mastroianni, qui lui donnera une fille, aujourd'hui également actrice, Chiara Mastroianni. En 2011, Catherine Deneuve a été nominée aux César pour son premier rôle dans " Potiche ".
Voir aussi : Catherine Deneuve - Jacques Demy - Histoire de l'Art

1952
22 octobre
L'Iran rompt ses relations diplomatiques avec l'Angleterre
La compagnie pétrolière anglo-iranienne, Oil Company impose à l'Iran un doublement des redevances sur le pétrole. l'Iran refuse et décide de nationaliser son pétrole. La Grande-Bretagne accepte la loi de nationalisation, mais exige une compensation. Cette persistance conduit à la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays. En août 1953, le premier ministre Mossadegh sera démis de ses fonctions et arrêté. L'Iran pourra alors instaurer un nouveau dialogue avec Angleterre.
Voir aussi : Relations diplomatiques - Histoire de la Diplomatie

1956
22 octobre
Arrestation de Ben Bella
Ahmed Ben Bella et cinq autres représentants du FLN (Front de Libération National) sont arrêtés à Alger par la police française. L'avion de la compagnie Air Atlas qui les conduisait à Tunis est détourné en plein vol. L'opération est menée par le ministre-résident en Algérie, Robert Lacoste, avec l'aval de Guy Mollet alors président du conseil. Une horde de CRS et de gendarmes attend les leaders de la révolution algérienne à leur arrivée. Ben Bella comprend tout de suite et s'écrit: "Je n'aurais jamais cru les Français capables d'un coup pareil." Il sera emprisonné jusqu'en mars 1962 et deviendra après la proclamation de l'indépendance le premier président de la République algérienne.
Voir aussi : Arrestation - Histoire du FLN - Ben Bella - Histoire de la Quatrième république

1956
22 octobre
Une alliance se forme contre l’Égypte
En réaction à la nationalisation du canal de Suez décrétée par le président égypien Nasser, la Grande-Bretagne, la France et Israël se réunissent secrètement à Sèvres. Les divers représentants concluent un accord d’intervention commune en Égypte afin de s’emparer du canal. Chacun des trois États a des intérêts différents. La Grande-Bretagne, qui domine et contrôle Suez depuis des décennies, craint que la nationalisation affecte son économie. La France, de son côté, intervient afin de renverser le président égyptien, lequel soutient les nationalistes algériens contre le colonialisme français. Quant à Israël, elle espère mettre fin à l’occupation égyptienne dans la bande de Gaza. Après deux jours de discussion, une opération d’attaque est mise au point et débutera le 29 octobre. Il est convenu qu’Israël attaque le Sinaï. La France et la Grande-Bretagne enverront alors leurs troupes sous prétexte de défendre les zones phares du canal.
Voir aussi : Nasser - Dossier histoire de la Crise du canal de Suez - Histoire des Guerres

1989
22 octobre
Le duel au sommet finit dans le bac à sable
Un an après avoir doublé Prost sur le même circuit pour remporter la couronne mondiale, Senna tente à nouveau de faire le forcing sur le circuit japonais. Mais il n’est pas question pour Prost de céder : les deux monoplaces entrent en collision et finissent dans le décor. Mais alors que le Français quitte sa monoplace et abandonne, Senna profite de sa position dangereuse pour se faire pousser par des commissaires et repartir. Toutefois, cette aide étant contraire au règlement, le Brésilien est disqualifié. Prost devient alors champion du monde.
Voir aussi : Dossier histoire de la Formule 1 - McLaren - Prost - Senna - Suzuka - Histoire des Sports mécaniques

1990
22 octobre
Prost et Senna, amateurs des bacs à sables de Suzuka
Avant dernier grand prix de la saison à Suzuka, et pour la troisième année consécutive, le titre peut se jouer sur cette épreuve. Depuis un an et demi le climat est très tendu entre les deux leaders. Senna, en pôle position, sait qu’il sera sacré si aucun des deux pilotes ne marque de point. Il décide donc de mettre rapidement fin au suspense : dès le premier virage il rentre à pleine vitesse dans la Ferrari de Prost. Les deux hommes sont hors course, Senna est champion mais discrédité par ce geste pas véritablement fair-play. Sept ans plus tard, Schumacher perdra le titre et sera disqualifié du championnat pour avoir tenter la même manœuvre sur Villeneuve.
Voir aussi : Dossier histoire de la Formule 1 - Ferrari - McLaren - Schumacher - Prost - Histoire des Sports mécaniques
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2499 Message par saintluc »

On appelle guerres anglo-birmanes (en anglais Anglo-Burmese wars) les trois conflits qui, en 1824–26, en 1852 et en 1885, ont opposé la Birmanie aux forces britanniques établies en Inde. D'abord menées pour des raisons d'hégémonie régionale, elles ont, dès la seconde, pris le caractère de guerres coloniales et se sont conclues par la fin de la monarchie locale (dynastie Konbaung) et l'occupation totale du pays qui sera annexé à l'Empire des Indes. En 1826, les Britanniques s'emparent des zones côtières, en 1852 de tout le sud, en 1885 de toute la partie restante.
Au début du xixe siècle, la monarchie birmane, aussi appelée « royaume d'Ava », constitue le plus puissant et le plus dynamique des états indigènes du Sud-est asiatique. Mais la conquête birmane des provinces de l'Arakan et de l'Assam va mettre cette puissance expansionniste en rivalité directe avec l'empire britannique - en l'occurrence représenté par la toute puissante Compagnie des Indes orientales (East India company) - notamment pour le contrôle du Golfe du Bengale.
Ce conflit aura aussi pour arrière-plan la rivalité locale entre la France et le Royaume-Uni, 1885 marquant à la fois l'annexion de la Birmanie à l'Empire des Indes et le passage de l'Indochine dans la sphère d'influence française en Asie à la suite de la Guerre franco-chinoise, le Royaume du Siam jouant en fin de compte le rôle de tampon entre les deux puissances rivales
Image
Le bassin de l'Irrawaddy. Coulant du Nord au Sud et débouchant sur un vaste delta maritime, il constitua l'axe de pénétration de l'invasion britannique de 1824. À l'ouest, la zone côtière et boisée de l'Arakan, au nord-ouest, les massifs montagneux marquant la limite avec le Bengale et au nord-est ceux marquant la frontière avec le Yunnan chinois, qui deviendront le sanctuaire de la résistance birmane dans les années qui suivirent l'annexion en 1885
Elle ne dura que quelques semaines, du 22 octobre au 28 novembre, et se conclut par la fin de la dynastie Konbaung et l'annexion de la Birmanie, annoncée au Parlement britannique le 1er janvier 1886 par Sir Randolph Churchill au titre de « cadeau de Nouvel-an » à la Reine Victoria.
Alors que la tension anglo-birmane était à son comble, le roi Thibaw infligea une sévère amende à la Bombay Burmah Trading Corporation pour avoir fraudé sur l'importance de ses exportations de bois de tek soumises à l'impôt. Lord Dufferin, qui venait de prendre l'année précédente ses fonctions de Vice-roi des Indesnote , saisit sans vergogne cette opportunité pour dépêcher quelque 10 000 hommes de troupes à Rangoon et adresser au roi une série de revendications sans rapport direct avec le litige fiscal originel. Thibaw se montra ouvert à ces réclamations mais demanda l'arbitrage de la France, de l'Italie et de l'Allemagne – alors lancée en plein dans sa politique d'expansion de son empire colonial, notamment en Asie et dans le Pacifique . Il n'en fallut guère plus pour mettre le feu aux poudres...
Le 11 novembre, le corps expéditionnaire12 s'embarqua sur une flottille de vapeurs – dont une partie était constituée des bateaux de l'Irrawaddy Flotilla Company – et mit le cap sur Mandalay en remontant l'Irrawaddy, prenant l'armée birmane, éparpillée sur tout le territoire du royaume, par surprise. Quelques forts et batteries qui tentèrent timidement de résister furent pris sans grandes difficultés par les troupes indiennes et métropolitaines. La flotte d'invasion ayant atteint Mandalay le 26 novembre, Thibaw tenta d'obtenir un armistice mais, bien décidé à en découdre, Sir Harry Prendergast, commandant des forces britanniques, fit savoir au roi qu'il « n'entrait pas dans ses attributions » de mener de telles négociations « politiques » mais promit la vie sauve au roi et à ses proches si les garnisons de la capitale se rendaient sans condition, ce que Thibaw fut bien contraint d'accepter .
La reddition de la capitale ne signifia cependant pas tout à fait la fin des opérations, Sir Prendergast étant particulièrement préoccupé d'atteindre Bhamo et la frontière chinoise toute proche – objectif qu'il atteignit en fin de compte le 28 décembre. Soucieux de s'ouvrir le cours supérieur de l'Irrawaddy sans trop de pertes humaines, il fit pour l'une des toutes premières fois de l'histoire moderne usage de l'arme psychologique, ses vaisseaux utilisant des fanaux électriques pour effrayer les riverains indigènes pendant leur progression nocturne . Thibaw et la famille royale furent contraints à l'exil, le dernier roi birman terminant son existence en 1916 à Ratnagiri, une riche ville du bord de mer près de Bombay
Image
Une ambassade birmane en France dans l'entre-deux-guerres.
L'abdication de Thibaw et la déportation du roi déchu et de sa suite n'amenèrent toutefois pas, loin s'en faut, l'ordre intérieur si nécessaire à la marche fructueuse des affaires. Une partie de l'armée et de la noblesse prit le maquis en arme, rejointe par des éléments nationalistes, mi-bandits de grands chemins, mi-fanatiques religieux, les Dacoïts, dont les exactions allaient pour longtemps entretenir un sentiment général d'insécurité. Par deux fois en 1886, des commandos dacoïts allumèrent des incendies dans Mandalay qui détruisirent le tiers de la ville ; la répression de ce mouvement insurrectionnel contraignant l'occupant à encore devoir engager quelque 32 000 hommes – troupes métropolitains et indiennes – dans les régions montagneuses leur servant de sanctuaires lors de cette première année d'occupation de la Birmanie.
Certains groupes ethniques ou tribus entrèrent également en rébellion, la dernière décennie du xixe siècle étant marquée par de nombreuses opérations de pacification – en général des raids punitifs contre les villages insurgés. En 1888, un expédition militaire fut engagée dans les monts Lu Shai dans le nord-est du pays contre les Chins, leurs villages étant brûlés et leurs récoltes saisies. En 1889-1890, un nouvelle expédition fut lancée dans cette même région contre les Tashons (Cachins) des villages rebelles de Haka et Falam. Les forces britanniques capturèrent Haka en février 1890 et Falam en mars, les autorités installant désormais un poste de surveillance à Haka pour s'assurer de la soumission des indigènes.
Les opérations de pacification contre la résistance birmane se poursuivirent jusqu'en 1892. Parallèlement, d'autres furent encore menées contre les Chins en 1892-1893 et les Kachins en Haute-Birmanie dans les années 1892-1893 et 1895.
Jusqu'en 1900, près de 20 000 soldats et policiers « militarisés » durent ainsi être déployés pour restaurer et maintenir l'ordre, les Dacoïts restant actifs, essentiellement comme organisation criminelle, jusque dans les années 1930.
La rivalité franco-britannique en Inde et dans sa périphérie stratégique constitua aussi en partie la toile de fond de ces conflits, une des préoccupations britanniques à la veille de la première guerre anglo-birmane était notamment d'empêcher le retour des Français dans cette région d'Asie par l'obtention d'un accès aux ports birmans, les Britanniques étant en effet très inquiets de l'influence française à la cour d'Ava.
L'entrée en scène de la France dans l'arène indochinoise à partir de 1858 ne fit qu'exacerber cette inquiétude, le roi Mindon Min ayant sans hésiter joué la carte du rapprochement diplomatique avec Paris pour préserver le peu d'indépendance qu'il restait à son royaume.
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2500 Message par saintluc »

1452
23 octobre
L'anglais John Talbot reprend la ville de Bordeaux
Le 23 octobre 1452, la ville de Bordeaux repasse aux mains des Anglais. Après avoir fait l'objet d'une signature d'un traité de capitulation un an plus tôt, la ville de Bordeaux, alors occupée par les troupes françaises de Charles VII, sera reprise par l'anglais John Talbot en 1452. Cette lutte entre les deux pays pour détenir la ville de Bordeaux illustre la guerre de Cent Ans qui a opposé la France et l'Angleterre.
Voir aussi : Charles VII - Guerre de Cent ans - Histoire de Bordeaux - John Talbot - Histoire des Guerres

1526
23 octobre
Ferdinand de Habsbourg devient roi de Bohême
Le 23 octobre 1526, Ferdinand de Habsbourg est élu roi de Bohême, et succède à Louis II. Moins de deux mois plus tard, le 17 décembre 1526, Ferdinand de Habsbourg sera également nommé roi de Hongrie. Pendant près de 40 ans, il connaîtra un règne assez paisible, règne durant lequel il s'efforcera de concilier les protestants et les catholiques. Son premier fils Maximilien lui succèdera à sa mort en 1564.
Voir aussi : Hongrie - Bohême - Maximilien - Ferdinand de Habsbourg - Histoire de la Politique

1702
23 octobre
Bataille de Vigo
Durant la guerre de Succession d'Espagne, George Rooke est chargé de s'emparer du port de Cadix, avec la flotte anglo-hollandaise. Ayant échoué, il décide de s'attaquer à la flotte espagnole, le 23 octobre 1702. Celle-ci est en train de décharger les marchandises d'Amérique dans le port de Vigo, sous la protection des vaisseaux français de Châteaurenault. C'est un succès pour Rooke qui parvient à forcer le barrage bloquant l'accès au port. Il détruit quarante vaisseaux français et espagnols et s'empare d'un butin de 14 000 livres.
Voir aussi : Bataille - Guerre de succession d'Espagne - Flotte - Histoire des Guerres

1812
23 octobre
Le général Mallet rate son Coup d'Etat
A quatre heures du matin, Mallet informe le commandant de la caserne Popincourt à Paris de la mort de l'Empereur. Le général aristocrate profite de l'interminable campagne de Russie et de la difficulté de communication avec la Grande armée pour évincer Napoléon Ier du trône. Dans la matinée il forme un gouvernement provisoire et annonce la fin de la guerre. A 9 heures du matin il est le maître de la capitale. A midi le préfet de police de Paris, Dubois est tenu informé du complot et arrête Mallet. Ce dernier sera fusillé le 29 octobre avec treize autres conspirateurs.
Voir aussi : Napoléon - Coup d'Etat - Histoire de l'Empire

1814
23 octobre
Première chirurgie esthétique
C'est à Chelsea en Angleterre, qu'est pratiquée la première chirurgie plastique moderne.
Voir aussi : Histoire de la Médecine

1834
23 octobre
Mort de Fath Ali Shah Qajar, shah de Perse
Régnant sur la Perse depuis 1797, Fath Ali Shah Qajar mourut 23 octobre 1834, après un règne marqué par plus de dix ans de guerre contre la Russie. Réputé pour son grand harem et son goût pour les arts persans, Fath Ali Shah Qajar avait une centaine de femmes et plus de 200 enfants. Mohammad Shah Qajar, gouverneur d'Azerbaïdjan, lui succéda et privilégia les relations avec la Russie au détriment de la Grande-Bretagne.
Voir aussi : Russie - Histoire de la Perse - Shah - Histoire des Décès

1867
23 octobre
Garibaldi envahit le Vatican
Giuseppe Garibaldi tente de s'emparer de l'état pontifical protégé par Napoléon III depuis le décret du 15 septembre 1864 signé avec le roi Victor-Emannuel II. Les troupes françaises interviennent et le Pape Pie IX obtient la protection de la France pour encore trois ans. Garibaldi échoue dans sa tentative de rallier le Vatican à l'unité italienne. Il sera définitivement battu à Montana le 3 novembre par les troupes du général de Failly et renoncera aux états pontificaux.
Voir aussi : Pape - Invasion - Napoléon III - Pie IX - Garibaldi - Histoire des Guerres

1872
23 octobre
Mort de Théophile Gautier
Le poète et critique d'art français Théophile Gautier meurt à Neuilly-sur-scène (né à Tarbes, 1811). Bien qu'admirateur précoce de Nerval ou d'Hugo, il se détache du carcan romantique pour s'attacher à une recherche exigeante du beau par la perfection technique, selon l'idée de l'« art pour l'art », qui en fait l'un des annonciateurs de la poésie parnassienne. Son œuvre, dont "Le Roman de la momie" (1858) ou "Le Capitaine Fracasse" (1863), lui valut les éloges de Baudelaire : le chantre du « spleen » lui dédicaça ainsi ses "Fleurs du Mal", à lui le « poète impeccable, le parfait magicien ».
Voir aussi : Poésie - Histoire du Romantisme - Baudelaire - Parnasse - Histoire de la Littérature

1917
23 octobre
Décès d'Eugène Grasset
Eugène Grasset décède à Sceaux (Hauts-de-Seine). Né à Lausanne le 25 mai 1845, il doit sa célébrité à ses activités de graveur, d'affichiste et de décorateur. On lui doit notamment le mobilier de Gillot visible au Musée des Arts décoratifs, les vitraux de l'église Saint-Étienne de Briare, le logotype de la Semeuse soufflant une fleur de pissenlit qui illustre les dictionnaires Larousse ou encore le caractère d'imprimerie Grasset, présenté lors de l'Exposition universelle de 1900.
Voir aussi : Décès - Art - Eugène Grasset - Histoire de l'Art

1922
23 octobre
Andrew Bonar Law, Premier ministre
Andrew Bonar Law naît le 16 septembre 1858 au Canada. Homme politique anglais sous le règne du roi George V, il est chef de l'opposition de 1911 à 1915, secrétaire d'état aux Colonies de 1915 à 1916, ministre des Finances de 1916 à1919, Lord du sceau privé de 1919 à 1921 puis est nommé 54e Premier ministre le 23 octobre 1922. Il n'occupera ce poste que peu de temps puisqu'il meurt le 30 octobre de l'année suivante.
Voir aussi : Premier ministre - George V - Histoire de la Politique

1923
23 octobre
Proclamation de la République de Turquie
Suite aux accords de Lausanne, la République de Turquie, avec à sa tête Atatürk, est proclamée. Après la décomposition de l’Empire Ottoman à la fin de la Première Guerre mondiale, le traité de Sèvres découpa la région et prévit un contrôle militaire des Alliés. Mais l’armée montée par Mustafa Kemal, dit Atatürk, avait engagé des guerres pour récupérer certains territoires et parvint à faire naître son nouvel Etat, la Turquie.
Voir aussi : Histoire de l'Empire ottoman - Dossier histoire fête nationale - Traité de Sèvres - Ataturk - Histoire de l'Etat

1940
23 octobre
Entrevue d'Hendaye
L'entrevue d'Hendaye, ville frontalière basque entre l'Espagne et la France, réunit Hitler et Franco. Ils se lancent dans des pourparlers sur la question de l'entrée en guerre de l'Espagne au côté des forces de l'Axe. Les discussions n'aboutissent pas, l'Allemagne refusant les contreparties espagnoles et l'Espagne arguant du fait qu'elle ne peut pas soutenir un effort de guerre. Un protocole est signé pour l'envoi de volontaires espagnols sur le front russe, mais Franco n'engage pas son pays dans le conflit mondial.
Voir aussi : Allemagne - Espagne - Hitler - Franco - Histoire de la Politique

1942
23 octobre
Bataille de El-Alamein
Les Anglais, emmenés par le général Montgomery, lancent une vaste contre-offensive contre les Allemands présents depuis le 30 juin à l'ouest d'Alexandrie. Le maréchal Rommel est obligé de reculer face à la percée de la VIII° armée britannique. Cette bataille marque un coup d'arrêt à la progression de "l'Afrikakorps" en Afrique du Nord. Après une victoire décisive des Alliés en novembre, les troupes allemandes et italiennes reculeront jusqu’à se retirer d'Egypte et de Libye. Au printemps 1943, les forces de l’Axe auront quitté l’Afrique du Nord.
Voir aussi : Bataille - Dossier histoire des grandes batailles - Rommel - Histoire de l'Afrikakorps - Montgomery - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale

1942
23 octobre
Naissance de Michael Crichton
Michael Crichton est né le 23 octobre 1942 à Chicago. Cet écrivain diplômé de Harvard est devenu célèbre grâce à ses ouvrages de science-fiction. Parmi ses ouvrages de référence, on peut notamment citer « La Proie », paru en 2002. C'est également le scénariste de « Jurassic Park ». Il a émis des théories controversées sur le réchauffement climatique, mettant en doute son origine humaine. Il est mort d'un cancer le 4 octobre 2008.
Voir aussi : Harvard - Histoire de l'Art

1956
23 octobre
Soulèvement anti-communiste en Hongrie
Budapest se soulève contre l'URSS qui occupe le pays depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Les Hongrois réclament le retour à la présidence du communiste modéré Imre Nagy. Les Soviétiques accepteront. Mais le nouvel homme fort de la Hongrie insufflera un élan démocratique à tout le pays et il ne tardera pas à prôner la séparation avec l'URSS. Les troupes soviétiques envahiront Budapest dès le 4 novembre pour mettre fin à l'insurrection hongroise. La rébellion fera 25 000 victimes et Imre Nagy sera exécuté en juin 1958.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Soulèvement - Histoire du Parti Communiste - Histoire du PC - Histoire de l'Opposition

1966
23 octobre
Jimi Hendrix enregistre "Hey Joe"
"The Jimi Hendrix Experience" sort son premier 45 tours dont le titre "Hey Joe" devient numéro un des charts britanniques. Jimi Hendrix a rencontré Chas Chandler cette même année. Ils sont partis pour Londres fonder le groupe avec Noel Redding à la basse et Mitch Mitchel à la batterie.
Voir aussi : Hendrix - Histoire du Rock n'roll

1983
23 octobre
Attentats à Beyrouth
A 6h20 du matin un camion-suicide palestinien frappe le quartier général des forces américaines à Beyrouth, tuant 241 soldats américains. Deux minutes plus tard c'est au tour de l'immeuble abritant des parachutistes français le Drakkar, d'exploser: Bilan: 58 morts. Mandatés par l'ONU, les marines américains et les parachutistes français devaient faire respecter la paix civile au Liban. Devant les difficultés à remplir leur mission ils quitteront la pays en févier 1984.
Voir aussi : Attentat - Histoire de Beyrouth - Histoire du Terrorisme

1989
23 octobre
Accord de Taëf
Les députés libanais signent en Arabie Saoudite l’accord de Taëf qui doit mettre fin à la guerre civile qui fait rage depuis 1975. Les diplomaties Syrienne, Jordanienne et américaine supervisent cet accord qui redéfinit en partie la répartition des pouvoirs entre les différentes communautés du Liban. Toutefois, chiites et druzes ne sont pas convaincus, pas plus que Michel Aoun qui poursuit sa guerre de libération contre la Syrie. Toutefois les deux communautés minoritaires accepteront cet accord, tandis que Michel Aoun sera battu un an plus tard. Le Liban retrouve la paix, même s’il reste occupé par la Syrie et par Israël tandis que le Hezbollah et l’ALS ne sont pas désarmés.
Voir aussi : Guerre du Liban - Hezbollah - ALS - Michel Aoun - Histoire des Guerres

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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2501 Message par saintluc »

La seconde bataille d'El-Alamein est un épisode de la guerre du désert durant la Seconde Guerre mondiale. Elle se déroula fin octobre, début novembre 1942.
Elle fut décisive dans le sens où elle permit aux Britanniques de repousser les Allemands qui menaçaient depuis plus de six mois la ville d'Alexandrie et le canal de Suez. Si les Allemands avaient réussi, ils auraient envahi une grande partie de l'Empire britannique. Mais la supériorité en chars de l'armée britannique et la domination de la mer Méditerranée par la Royal Navy empêcha l'Afrikakorps d'être ravitaillé de manière efficace. Perdant de fait l'initiative, Rommel dut se résoudre à la défensive, chose dans laquelle il excellait moins que dans l'offensive. De fait, Montgomery, après avoir repoussé en septembre la dernière offensive du « Renard du désert » à Alam el Halfa, put préparer la grande offensive pour chasser les Germano-Italiens d'Afrique.
Le 22 septembre, Rommel, trop malade pour continuer à assurer le commandement du DAK, confie celui-ci au général Georg Stumme. Le lendemain, Rommel décolle de Derna à destination de Rome où il doit rencontrer Benito Mussolini. Après cette escale romaine, Rommel s'envole pour Berlin où il s'entretient cette fois avec le Führer, puis part pour le centre d'hospitalisation du Semmering à proximité de Wiener Neustadt. À ce moment-là, Hitler ne pense aucunement renvoyer Rommel en Libye mais plutôt sur le front russe.
Début octobre, Rommel se rend à Berlin pour répondre à plusieurs interviews pour la presse allemande à laquelle il annonce que l'Afrika Korps atteindra bientôt Alexandrie sans toutefois cacher les difficultés de ravitaillements et l'avance de plus en plus difficile. Son moral est d'ailleurs remonté à la suite de la promesse d'Hitler de lui envoyer très rapidement des chars Tigre I dont Rommel vient de voir le prototype. Rommel sera ensuite acclamé lors d'un meeting en son honneur dans le palais des sports de Berlin, où tous les dignitaires nazis sont là pour le féliciter. À la tribune, Rommel fera un discours très optimiste sur la suite des opérations puis raconte des anecdotes sur les victoires au quotidien qu'il remporte à la tête de ses troupes.
En Afrique pendant ce temps-la, l'armée alliée renforce ses positions et en particulier celle d'El-Alamein. De plus, les combats continuent et ce sont en grande partie les Italiens qui en soutiennent le poids. Ainsi le 2 octobre, le 10e bataillon, du commandant Grossi, de la Folgore repousse à lui seul une attaque de la 6e brigade néo-zélandaise en détruisant 20 chars Grant mais perd son commandant. Le 12, c'est le groupement Ruspoli qui relève des troupes de la Division Trieste dans l'Himeimat et en particulier les côtes 103 et 125. Là, le groupement fait face à deux ennemis, la chaleur intenable et la maladie provoquée par celle-ci, dysenterie, insolations, scorbut… et qui font des ravages dans les rangs italiens et les armées alliées, qui ne cessent d'attaquer la position. Malgré tout, à la suite des pertes provoquées par les hommes du colonel Ruspoli, mais aussi aux conditions de vie dans l'armée britannique, plusieurs mutineries ont lieu dont celle des troupes australiennes qui refusent tout simplement de retourner à l'assaut.
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À la suite de l'échec allemand, Montgomery peut enfin se préparer à lancer une offensive qui aura pour but de repousser les Allemands d'Égypte. Le nom de l'opération est Lightfoot.
Sur le front, les forces de l'Axe, contrairement à leurs habitudes (surtout pour les Allemands) doivent se préparer à défendre leurs positions face aux Anglais. Rommel, peu avant son départ s'est efforcé de mêler les forces allemandes et italiennes entre elles. Les positions défensives de la Panzerarmee sont les suivantes, la 94e Infanterie Division et la division Trento tiennent le front nord, ensuite, la division Bologna soutenue par deux Kampfgruppen de la 22e Fallschirmjäger Brigade tient la crête de Ruweisat. Les deux autres Kampfgruppen sont en soutien des divisions Brescia et Pavia. La Division Folgore était mêlée avec le 33e bataillon de reconnaissance allemand. Plus au sud encore, la 15e Panzerdivision et la division blindée(DB) Littorio sont ensemble. L'extrême sud du front au niveau de la Dépression de Qattara étant tenu par la 21e Panzerdivision et la division blindée Ariete. La 90e division légère et la division d'infanterie Trieste sont gardées en réserve.
Cette disposition montre très clairement que les Allemands craignent une attaque au sud. Ils comptent sur la lenteur des britanniques pour pouvoir ramener leurs blindés au nord en cas d'attaque. Rommel dispose sa défense en profondeur pour rendre les tirs de barrage anglais inefficaces. Nehring blessé est remplacé par von Thoma. À la tête de la 21e Panzerdivision, le général von Randow remplace von Bismarck mort. Dans l'état-major, Gause a été blessé et von Mellenthin est transféré en Europe.
L'Afrikakorps et le corps italien ne sont pas au mieux de leur forme. L'insuffisance du ravitaillement italien fit que les rations étaient diminuées de moitié, et les hommes n'avaient reçu aucun aliment gras ou légume les jours précédant l'offensive. De plus, le climat entraînait un nombre important de malades parmi les rangs des combattants. Les Allemands disposent donc en octobre de 54 000 soldats, les Italiens de 62 000. La Luftwaffe et la Kriegsmarine disposent eux de 15 000 hommes. Il y a en tout 90 000 hommes dont 69 000 combattants. Les Italiens, eux, sur l'ensemble du territoire africain disposent de 146 000 hommes dont la moitié seulement sont des combattants. L'effectif en hommes et matériels des divisions allemandes est le suivant :
15e Panzerdivision : 223 officiers, 3 294 hommes (au lieu d'un effectif théorique de 9178), 47 canons anti-char, 36 canons de campagne, 65 Panzer (de tous types, y compris Panzer II), 16 voitures blindées et 1 604 camions ;
21e Panzerdivision : 290 officiers, 8 706 hommes, 53 canons anti-char, 47 canons de campagne, 68 Panzer de tous types, 16 voitures blindées et 1 805 camions ;
90e Leichte Division : 133 officiers, 4 679 hommes, 18 canons anti-char, 19 canons de campagne, 5 voitures blindées, 1 441 camions ;
164e Leichte Division : 236 officiers, 6 708 hommes, 45 canons anti-char, 10 canons de campagne. L'appellation légère est provisoire, l'unité étant en cours de transfert depuis la Crète ;
Troupes organiques : 236 officiers, 6 912 hommes, 85 canons légers de Flak, 29 canons lourds de Flak, 51 canons lourds de campagne, 1 108 camions.
Ces effectifs datent du 1er août ; en octobre avec l'arrivée des renforts, les effectifs ont grossi et la 22° Fallschrimjager Brigade "Ramcke" est arrivée. En tout, il y a 242 chars (173 Panzer III, 38 Panzer IV dont 30 F2, 31 Panzer II). Les italiens possèdent de leur côté 323 chars, ce qui fait un total pour l'Axe de 565 chars. 22 chars sont en réparation.
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Disposition des forces le 23 novembre
Montgomery quant à lui dispose de 1 029 chars, 200 sont en réserve et près de 1 000 en réparation. La différence avec les Allemands est considérable, mais cela a toujours été ainsi. Ses chars sont répartis en 3 divisions complètes et deux brigades. Contrairement aux précédentes batailles, les Anglais n'ont plus de Matilda II (à part 12 démineurs) et peu de Crusader à canons de 2 Pdr. 422 chars sont des Grant . Les Sherman M4 qui rivalisent avec le Panzer IV aussi bien pour le canon, le blindage ou la vitesse. Le reste est composé de Stuart et de Churchill mk II. L'ensemble des chars est disposé comme suit :
Troupes organiques d'armée :
Escadron de protection du QG : 7 Grant plus des voitures blindées ;
1st Army Tank Brigade : 12 Matilda Scorpions ;
74th Armoured Brigade : 39th, 118th, 124th régiments royaux de tanks composés de chars factices.
10th Corps :
QG du Corps : 2 Crusader 2 Pdr ;
1st Armoured Division :
QG divisionnaire : 8 Crusader 2 Pdr ;
12th Lancers : voitures blindées ;
Kingforce : 6 Churchill Mk II.
2nd Armoured Brigade :
The Queen's Bay, 9th Lancers et 10th Hussars : 1 Grant, 92 Sherman, 38 Crusader 2 Pdr, 29 Crusader 6 Pdr ;
10th Armoured Division :
QG divisionnaire : 7 Crusader 2 Pdr ;
The Royal Dragoons : voitures blindées.
8th Armoured Brigade :
3e Régiment Royal de Tank, Sherwood Foresters Yeomanry, Staffordshire Yeomanry : 57 Grant, 31 Sherman, 33 Crusader 2 Pdr, 12 Crusader 6 Pdr.
24th Armoured Brigade :
41e Régiment Royal de Tanks, 4e régiment royal de tanks, 47e régiment royal de tanks : 2 Grant, 93 Sherman, 28 Crusader 2 Pdr, 17 Crusader 6 Pdr.
13th Corps :
7th Armoured Division :
The Household Cavalry Regiment, 11th Hussars, 2nd Derbyshire Yeomanry : voitures blindées.
4th Light Armoured Brigade :
4th et 8th Hussars, The Royal Scots Greys : 14 Grant, 67 Stuart.
2nd Armoured Brigade :
1st et 5th Régiment Royal de Tanks, 4th Country of London Yeomanry : 57 Grant, 19 Stuart, 42 Crusader 2 Pdr, 8 Crusader 6 Pdr.
30th Corps :
9th Armoured Brigade :
3rd king's Own Hussars, Royal Wiltshire Yeomanry, Warwickshire Yeomanry : 37 Grant, 36 Sherman, 37 Crusader 2 Pdr, 12 Crusader 6 Pdr.
23rd Armoured Brigade :
8th, 40th, 46th et 50th Régiment Royal de tanks : 194 Calentine 2 Pdr.
2e régiment de cavalerie divisionnaire néo-zélandais : 29 Stuart.
9e régiment de cavalerie divisionnaire de la 9e division australienne : 15 Crusader 2 Pdr et 4 Stuart.
À ce nombre, il faut rajouter les canons automoteurs M7 Priest et Bishop. Concernant les effectifs, la 8th Army aligne 220 000 hommes contre 110 000 à la Panzerarmee Afrika. L'artillerie comporte 2 000 canons contre 550 canons de campagne et 850 canons anti-char pour les allemands.
Pour percer le front de l'Axe, Montgomery prévoit une attaque au nord du 30th Corps avec pour but notamment l'ouverture d'un passage dans les champs de mines pour permettre au 10th Corps d'y pénétrer. Le 13th Corps situé au sud développera une attaque vers le plateau de Taqa et une autre au niveau du Djebel Kalakh pour faire diversion et fixer des forces adverses. Les Anglais veulent faire subir aux germano-italiens des pertes bien supérieures aux leurs, ce qui depuis le début de la guerre du désert ne s'est quasiment jamais produit. Enfin, la victoire de l'infanterie sera un préalable à l'engagement des chars. On le voit, alors que les Allemands craignent pour leur front sud, l'effort anglais va se diriger au nord du front. Cependant, les champs de mines du nord sont extrêmement profonds et vont donc constituer un obstacle de taille pour les Anglais et leurs alliés.
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Attaque anglaise à 22h le 23 octobre
L'offensive commence le 23 octobre. Des centaines d'avions attaquent les positions de l'Axe. À 21h40, c'est au tour de l'artillerie de bombarder les positions germano-italiennes durant 15 minutes avant de laisser la place à 22 heures à un tir de barrage qui permet aux fantassins de quatre divisions de sortir de leurs positions. Très vite, le génie s'attelle à ouvrir des passages dans les champs de mines. Cela permettra à la 23rd Armoured Brigade de progresser et de soutenir l'infanterie.
Tout au nord, les australiens malgré des pertes parfois élevées, réussissent à progresser de manière correcte. Sur leur flanc gauche, la 51st Highland Division a bien du mal à avancer. L'ancienne unité d'élite est totalement changée et les charges se font à l'écossaise, bagpiper en tête. La division a comme objectif la Red Line qui doit impérativement être atteinte à 2h45. Ensuite, d'autres unités doivent prendre la relève pour continuer l'assaut. Mais les fantassins éprouvent les pires difficultés à avancer et ceux qui atteignent la ligne ont déjà un fort retard. Seule une compagnie remplit ses objectifs au matin du 24 octobre. Pour les néo-zélandais situés plus au sud, le barrage d'artillerie est très efficace et les fantassins atteignent sans trop de mal la Red Line. Le 23rd Battalion décide même de continuer avant de se replier. On attend que les artilleurs Anglais règlent leur tir pour pouvoir de nouveau progresser et atteindre la crête de Miteiriya. À 4 heures du matin, les néo-zélandais qui ont réussi à atteindre leurs objectifs s'enterrent. Plus au sud, la quatrième nation de l'offensive, les Sud-africains ont plus de mal. Certaines unités réussissent à atteindre la Red Line, mais la deuxième vague ne peut atteindre ses objectifs. Les Allemands ont mis en place un feu très efficace. Avec l'aide de l'artillerie, ils réussissent à atteindre leur objectif mais l'aube est déjà là. Sur les autres parties du front tenues par les Sud-africains, la 164e division d'infanterie allemande est bien retranchée et empêche toute avance. Les fantassins sont de plus bloqués par un champ de mines non indiqué. À l'aube, après avoir forcé les positions adverses, les Sud-africains sont encore à deux kilomètres de leurs objectifs. Le Frontier Force Battalion qui a mené l'assaut a perdu 189 hommes. Tout au sud, la 3rd Brigade réussit à prendre ses objectifs. À l'aube, les Australiens ont atteind 80 % de leurs objectifs, les Néo-Zélandais 90 %, les Sud-Africains+/-30 % et les Écossais seulement 25 %.


Fin de la 1ère partie
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#2502 Message par saintluc »

Dès 3 heures du matin, la 9th Armoured Brigade commence à avancer mais est très vite bloquée par un champ de mines et par les Matilda Scorpions qui ironie du sort sautent sur les mines qu'ils doivent détruire. D'autres blindés sont détruits et la confusion règne au sein de la brigade. Certains chars arrivent néanmoins à conquérir la crête de Miteiriya avant de perdre 6 Sherman à cause des mines. Le Wiltshire Yeomanry qui était bloqué par les mines réussit enfin à avancer en perdant neuf chars de plus et finit par croiser le chemin de la 15e Panzerdivision. Les blindés se replient alors aux abords de la crête toujours tenue par le Warwickshire Yeomanry.
De son côté, la 1st Armoured Division doit avancer jusqu'aux objectifs de l'infanterie (Oxalic Line) puis progresser de 2 kilomètres vers l'ouest pour empêcher une réaction de l'adversaire face aux australiens et écossais. Les sud-africains et néo-zélandais sont eux soutenus par la 10th Armoured Division. Bien sûr, sur le front écossais, les chars ne peuvent atteindre leurs objectifs et tentent de traverser le champ de mines à travers des couloirs de 8 mètres de large battus par l'artillerie allemande. Se déployant hors des couloirs, des chars sont la cible de canons anti-char. On le voit, les Alliés sont déjà en difficulté.
Pour la 10th Armoured Division, sur le front néo-zélandais, la progression est au début assez aisée au travers des champs de mines dégagés. Mais un autre champ qui n'apparaît pas sur les cartes britanniques est repéré et le génie à bien des difficultés à y ouvrir des passages face aux mitrailleuses allemandes. Il est de toute façon trop tard pour espérer que les chars britanniques se faufilent sur les arrières des forces de l'Axe, ils devront affronter à la lumière du jour, les positions défensives très bien placées des germanos-italiens. Ainsi, les Sherwood Rangers subissent le feu nourri des batteries anti-char italiennes et dans la confusion du repli, des blindés sautent sur les mines. 16 chars seront ainsi perdus. Le 47th RTR (Royal Tank Regiment) subit lui aussi tant de pertes (du fait notamment des 88 mm allemands) qu'il est dissous.
Au soir du 24 octobre, les généraux Britanniques sont conscients du fait que les objectifs de l'opération Lightfoot sont loin d'être atteints et que l'opération en elle-même n'a aucune chance d'aboutir à un succès. En fait, il n'y a qu'au sud où le 13th Corps réussit sa mission, immobiliser des troupes ennemies. En fin de compte, le front allemand n'a été nullement percé et les pertes des Britanniques et de leurs alliés commencent à être lourdes.
Du côté allemand, la situation n'est pas non plus des meilleures. En effet, alors que le général Stumme cherchait à prendre contact avec les unités en première ligne, il serait mort d'une crise cardiaque à la suite d'un bombardement qui l'aurait propulsé en dehors du véhicule qui l'emmenait au front sans pour autant que son chauffeur s'en aperçoive. Von Thoma prend alors l'intérim en attendant le retour imminent de Rommel. Il est alors ordonné à la 15e Panzerdivision de reprendre le terrain cédé à l'ennemi. De plus, il va s'avérer possible de rappeler la 21e Panzerdivision et la division blindée Ariete qui était retenues au sud, l'effort anglais n'étant plus très important.
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Dès la fin du 24 octobre, la 15e division blindée allemande contre-attaque dans le secteur australien où les blindés du 40th RTR subissent de lourdes pertes. Il faut rajouter à la contre-attaque, le fait qu'un raid aérien anglais a par erreur lâché ses bombes sur les troupes australiennes. Chez les écossais, les Panzer ont fort à faire avec les chars de la 2nd Armoured Brigade et perdent 26 de leurs blindés. À 22 heures, la 10e division blindée britannique attaque avec la 24e brigade à droite et la 8e brigade à gauche. Le but est la crête de Whiska située en face de la crête de Miteiriya. Une nouvelle fois, les sapeurs sont surpris par la profondeur des champs de mines et subissant le feu allemand, ils n'arrivent pas à ouvrir avec suffisamment de rapidité un chemin. Pendant ce temps, bombardiers allemands et canons anti-char tirent sur les blindés britanniques qui ne peuvent avancer. Après des hésitations, le général Gatehouse commandant la division demande à Montgomery l'autorisation de replier ses blindés. Le chef de la 8th Army convoque alors Lumdsen, le chef du Xe Corps à 3 heures du matin et lui demande de faire continuer l'attaque ou alors d'accepter que les chefs de l'arme blindée soient changés5. Les blindés tiennent leurs positions, mais c'est un massacre, des dizaines de Grant et Sherman sont détruits. À la suite de cet échec, les Anglais doutent, comment a-t-on pu échouer avec une telle supériorité numérique ?
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Contre-attaque de l'Axe le 24 octobre 1942 à 18h
Le 25 octobre marque le retour de Rommel en Afrique. Le 26 octobre, voici un état des pertes :
148 allemands et 195 italiens ont été tués ;
495 allemands et 424 italiens ont été blessés ;
1 057 allemands et 1 372 italiens sont portés disparus (soit prisonniers, soit tués et blessés situés chez les Britanniques).
La 15e Panzerdivision compte 31 chars en état (119 au départ), la 21e Panzerdivision qui a combattu au sud compte 98 Panzer sur 106 le 23 octobre. La division Ariete n'a que 2 chars en moins et la Littorio en a perdu 56.
Pour les Britanniques, les pertes en blindés s'élèvent à 215 unités et 38 véhicules blindés sont aussi perdus, ce qui est largement supérieur aux pertes de l'Axe. Cependant, les Anglais peuvent compter sur de substantiels renforts. Une nouvelle fois, le 26, les Anglais échouent face à la 164e division d'infanterie à percer le front allemand. Dans les airs, la RAF a définitivement pris le contrôle. À cette date, c'en est fini de la légendaire domination aérienne de la Luftwaffe. L'arrivée de l'USAAF va changer la donne à l'ouest avec les bombardements stratégiques, et en URSS, la formidable machine industrielle soviétique va permettre aux avions russes de dominer les airs.
Rommel, malgré les échecs des Anglais décide néanmoins de rappeler la 21e Panzerdivision au nord et de lancer la 90e division légère dans une contre-attaque qui va s'avérer un échec. Dans ses carnets, Rommel semble pessimiste et évoque même à demi-mots sa propre mort : « Durant ces brèves semaines passées à la maison, j'ai vraiment senti ce que vous et Manfred représentez pour moi. Ma dernière pensée est pour vous deux »
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Échecs britanniques le 26 octobre.
Pendant ce temps, Montgomery met en place un nouveau plan ressemblant à Lightfoot mais baptisé Supercharge (Ce changement a pour but de renforcer le moral des troupes). Une nouvelle fois, l'offensive aura lieu au nord. Sur le front, à l'exception des Australiens, plus personne ne se bat et la 2e division d'infanterie néo-zélandaise, la 1st Armoured Division et 9th Armoured Brigade sont retirées du front. Pour combler ces départs, on étend les positions des Sud-africains et de la 4e division d'infanterie indienne. De plus, le front sud est de plus en plus déserté, la 7th Armoured Division ainsi que les 151e, 152e et 131e brigades d'infanterie appartenant aux 50e et 44e division d'infanterie sont envoyées au nord pour renforcer notamment les Néo-zélandais qui ont perdu beaucoup d'hommes. C'est aux hommes du général Pierre Kœnig de tenir l'extrême sud du front, face aux parachutistes de la brigade Ramcke.
Au départ, le plan consistait à frapper au nord, là où sont postés les Australiens qui mènent une guerre d'usure, mais l'arrivée massive de renforts allemands dans cette zone incite Montgomery à abandonner ce plan initial. Il préfère attaquer un peu plus au sud, au niveau des positions tenues par les divisions d'infanterie italiennes, dont la faible valeur combative est encore diminuée par le départ des Allemands pour le nord. En outre, une fois la ligne percée, le 10th Corps pourra envelopper les unités allemandes présentes plus au nord grâce notamment à la piste de Sidi Abd el Rahman. Au tout début, les Australiens devront attaquer le saillant existant dans le front britannique à la suite de l'opération Lighfoot, là où se situait l'ancien objectif des forces écossaises. Cela confortera Rommel dans son idée que c'est bien l'extrême nord qui est menacé.
Ensuite, après cette attaque préliminaire, pour lancer l'assaut sur les positions italiennes, trois brigades de la 51e division plus trois autres de la 50e d'infanterie sont chargées de percer sur 4 kilomètres les défenses adverses afin d'atteindre la piste de Rahman et la crête d'Aqaqir. Au sud, la 133rd Brigade et au nord le 22e bataillon maori attaqueront sur les flancs. 38 chars sont gardés en réserve pour soutenir l'infanterie en cas de problème. De nombreuses pièces d'artillerie sont concentrées sur le front d'attaque et commenceront leurs tirs à 1h05. De plus, des bombardiers auront pilonné les Italiens durant 7 heures. À 4h00 précise, l'objectif doit être atteint, la première vague sera alors relevée par la 9e brigade blindée qui aura pour but la prise de la crête d'Aqaqir. La 1st Armoured Division et 8th Armoured Brigade seront alors lancées à l'assaut du terrain libre, une fois le front percé, pour empêcher les germano-italiens de se rétablir. Contrairement à Lightfoot, les blindés seront engagés plus tôt car l'infanterie a déjà subi des pertes substantielles. Ainsi, la 9th Brigade devra attaquer les positions d'artillerie adverses, ce qui risque d'engendrer des pertes énormes, mais Montgomery se dit prêt à accepter des pertes de 100 %
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Réorganisation des troupes entre les deux offensives
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#2503 Message par saintluc »

L'offensive australienne constitue en quelque sorte la passerelle entre Lightfoot et Supercharge, elle doit gommer les imperfections de la première et assurer le bon développement de la seconde. Elle commence par l'assaut d'un poste défensif allemand appelé Thompson Post. Il est composé de tranchées abritant des nids de mitrailleuses et couvertes par un champ de mines. La défense du poste est assurée par le 125e régiment d'infanterie allemand et le 11e bataillon de Bersaglieri. Le plan d'attaque australien prévoit la prise par la 20th Brigade de deux collines à proximité du poste lui-même, la 26th Brigade devant pour sa part capturer la redoute pour accéder à la route côtière et isoler des unités allemandes. Des chars Valentine provenant de la 23rd Brigade devront les soutenir. L'assaut a lieu à 22h le 28 octobre. Les Australiens ne rencontrent aucun ennemi mais les blindés ont fort à faire avec un champ de mines. Une des collines est capturée peu avant le lever du jour, ce qui interrompt l'offensive.
Il faut attendre la nuit du 30 au 31 pour revoir les Australiens attaquer. Ils arrivent avec l'aide de l'artillerie au pied de Thompson Post, mais subissent le feu de l'artillerie allemande. À 1 heure du matin, les Britanniques déclenchent un tir de barrage sur les canons allemands. Les fantassins tentent d'avancer, mais ils sont tués par les obus de mortiers, les mitrailleuses et les mines. Devant la confusion qui s'ensuit, le repli est ordonné. Des dizaines d'hommes ont été perdus. Les Australiens ne sont pas arrivés à atteindre la mer, Rommel continue pour tenir le saillant à y envoyer des armes anti-char. À 12h30, le 31 octobre, les Allemands lancent une contre-attaque à l'aide de la 21e division blindée qui ravage les chars de la 23rd Brigade avant de se retirer. Durant la nuit, les Allemands réussiront finalement à repousser les Australiens plus au sud. Mais le gros de l'attaque va bientôt arriver et cette offensive a déporté une grande partie des forces allemandes au nord
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Début de l'opération Supercharge : assaut des Australiens contre Thompson Post.
Le début de l'attaque se passe sans difficultés, les défenses adverses ayant été terriblement affaiblies par le pilonnage de l'aviation et de l'artillerie. Sur les côtés, les troupes progressent sans trop de difficultés, les pertes les plus lourdes ont lieu au centre, les unités allemandes et italiennes ne se repliant pas. Mais les objectifs sont atteints à l'heure et la 9th Armoured Brigade est prête à attaquer. Cependant, il règne une certaine confusion dans l'unité ce qui fait que seuls 94 chars arrivent à attaquer sur 132. Le retard pris sur l'horaire fait que la nuit se termine et bientôt, les chars vont être repérables. Progressant légèrement en arrière du barrage d'artillerie, les Britanniques approchent de la Piste du Télégraphe. Les Allemands réussissent néanmoins à faire subir des pertes sensibles aux Anglais en détruisant leurs camions, ce qui empêche l'infanterie de soutenir les blindés. Peu après 6 h, les Anglais ont entamé les positions allemandes malgré (comme toujours) la présence de mines. Dès que le jour fait son apparition, les Allemands peuvent régler leurs tirs et causent une hécatombe de différents chars anglais. Les Crusader au canon de 40 mm sont les premiers à succomber, leur armement étant bien trop léger. Devant le feu des canons antichars allemands et italiens (il y a des 88 mm), la brigade blindée subit très vite des pertes importantes et doit de plus encaisser la contre-offensive des blindés des 15e et 21e divisions de Panzer. Pris de flanc, les rares survivants Britanniques se replient ; sur les 94 chars de l'attaque, 75 sont détruits
Pour ce qui est de la 2nd Armoured Brigade qui doit conquérir la crête d'Aqaqir, l'affaire se présente plutôt mal, elle est en retard. Le chemin qui mène à la crête est de plus encombré de véhicules en tout genre. Les quelques survivants de la 9th brigade les informent du massacre qu'ils ont subi, massacre inutile car l'état-major anglais, devant la réaction de Rommel qui envoie ses blindés, ne peut se résoudre à lancer une bataille trop tôt. De son côté, Rommel n'est pas optimiste, la percée de l'infanterie lui a causé du souci, il estime que sa contre-attaque n'est pas suffisante et il craint une bataille à l'est de la crête d'Aqaqir, seul endroit où la brèche anglaise possède encore une certaine profondeur. Montgomery voulait cette bataille à l'ouest de la crête.
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L'attaque du 2 novembre 1942
Après une longue hésitation due au tir de barrage allemand, au massacre qu'a subi la 9e brigade et à l'amas des troupes blindées allemandes, les Britanniques décident de ne pas lancer à l'assaut la 2nd Armoured Brigade contrairement aux ordres de Montgomery et de son état-major. Lumsden, chef du 10e Corps ne peut se résoudre à accepter un nouveau massacre. Fisher, le chef de la brigade, reste sur ses positions dans la brèche, ce qui empêche la 8th Brigade d'avancer. Devant cet amoncèlement de véhicules, Rommel va tenter de contre-attaquer pour causer un massacre en réunissant ses derniers blindés et en demandant l'aide de l'aviation, notamment des bombardiers en piqué Stuka. Mais la supériorité de la RAF est depuis longtemps acquise et la Luftwaffe ne peut attaquer les troupes au sol qui subissent néanmoins le tir des canons de 88 mm toujours aussi efficaces jusqu'à ce que les aviateurs Britanniques les contraignent à cesser le feu. Les blindés italiens attaquent aussi mais ils subissent de lourdes pertes que ce soit face à l'artillerie, aux chars ou aux avions. Pour défendre le front en danger, Rommel rappelle la division Ariete et le 125e régiment de PanzerGrenadier. Les Germano-italiens tiennent, les Anglais n'avancent pas et subissent de lourdes pertes mais, dans cette guerre d'usure, le gagnant n'est pas celui qui perce ou qui résiste mais bien celui qui a le plus de réserves. Or les Allemands se retrouvent bientôt à court de munitions et d'essence, le ravitaillement par voie maritime est très faible, la Royal Navy est maîtresse des mers. De plus, à force d'être engagés, les Panzer ont des pertes, il n'en reste plus à la fin du 2 novembre que 35 disponibles, plus ceux en réparation
Chez les Anglais, malgré la perte de plus de 150 chars, les réserves sont importantes et les 8th et 22nd Brigade (appartenant à la 7e division blindée) ont des effectifs quasi-complets qui excèdent de loin les effectifs allemands. En cumulant tous les chars, la 8th Army en a plus de 300 contre guère plus de 50 aux Germano-italiens (100 avec les chars médiocres de la division Ariete). De plus, des automitrailleuses britanniques ont réussi à se faufiler sur les arrières des forces de l'Axe au sud-ouest du saillant. Les Italiens les prennent pour des Allemands et ces derniers pour des Italiens, voici comment un chef de char décrit la situation :
« Ils nous regardent de très près, aperçoivent nos bérets, puis se retirent vivement de quelques mètres, marquent une pause comme s'ils ne croyaient pas leurs yeux et s'approchent à nouveau pour vérifier »
Les Anglais profitent de la situation pour désorganiser le système de communications de l'adversaire. Pour les soutenir, Montgomery envoie de l'infanterie qui capture de nombreux prisonniers parmi la division italienne Trieste. Le général Lumsden prévoit une attaque de chars en direction de la crête d'Aqadir mais un ordre de "Monty" l'oblige à lancer à l'aube du 3 novembre l'infanterie (2e et 7e brigades de fusiliers ainsi que le 2e Corps Royal des fusiliers). Les 2e et 7e brigades de fusiliers se font repousser par des mitrailleuses ; le 2e Corps Royal tient malgré sa position inconfortable.
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Montgomery observe la bataille depuis son char
Mais Rommel n'a plus de réserves, il ne peut contre-attaquer et doit maintenant penser à se replier en comptant sur la lenteur de réaction des Britanniques. Il ordonne donc à ses troupes de commencer à se replier notamment au nord. Il voulait battre en retraite jusqu'à Fouka. L'infanterie était transférée vers l'ouest en camion sous le couvert des Italiens. Ces derniers faute de moyens de transports devaient se replier à pied. Pour le chef de l'Afrikakorps, il faut non seulement abandonner la position d'El Alamein, mais s'il veut sauver l'Afrikakorps, il commence à penser qu'il doit se replier en Europe. Pour Hitler, une telle proposition est inacceptable. Il ordonne à Rommel de tenir ses positions. Hésitant, il obéit finalement.
Face à ce début de repli, l'aviation allemande fait tout son possible pour empêcher les bombardiers de la RAF de bombarder les colonnes en repli. À terre, il est ordonné aux 1er et 7e divisions blindées de s'engouffrer dans le saillant ouvert par les automitrailleuses et de foncer vers la mer pour encercler une partie des forces de Rommel. Auparavant, l'infanterie et des Valentine tentent d'élargir le passage mais subissent des lourdes pertes. Finalement, l'arrivée de la 11e brigade indienne permet de capturer 200 soldats allemands retranchés sur la crête d'Aqaqir. Mais il est trop tard, les Allemands ont commencé à se replier.
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Début du repli de Rommel le 3 novembre.
Pour l'Afrikakorps c'est la fin, le repli est inévitable et l'ordre de Hitler de résister ne peut empêcher la fin de l'Afrikakorps. Certains veulent résister mais Rommel sait que rien ne peut arrêter les Britanniques. Il envoie son aide de camp, le lieutenant Berndt à Berlin pour que Hitler change d'avis. Pendant, ce temps (nuit du 3 au 4 novembre), le Deutsche Afrikakorps est placé en arc de cercle autour du saillant britannique, la division blindée Ariete italienne avec ses 100 chars M13/40 sont les derniers blindés de Rommel mais ils sont déjà trop vieux. Les Britanniques, malgré des pertes avoisinant les 500 chars, conservent encore 600 chars. À l'aube du 4 novembre, la 2e brigade blindée et les survivants de la 7e brigade motorisée s'avancent vers les défenses allemandes à l'ouest de la crête d'Aqaqir. Les troupes sont commandées par le général von Thoma qui use de ses derniers 88 pour détruire quelques chars adverses. Les Britanniques décident d'utiliser l'artillerie pour détruire les positions adverses. Les troupes de la 1st Armoured Division s'avancent sur le champ de bataille. Les blindés rencontrent alors la résistance d'un Panzer III qui finit par se rendre. Les Anglais découvrent avec surprise qu'il abrite le général von Thoma. Il est amené au général Montgomery. Les Écossais et les Indiens peuvent percer avec l'aide de blindés bientôt suivis par les Néo-zélandais. Le front est percé, les chars alliés vont pouvoir jaillir sur les arrières de l'Axe.
Pendant ce temps, les Italiens de la division Ariete voient arriver les unités de la 7e division blindée, les Deserts Rats qui avancent avec l'aide de l'artillerie. La 22nd Armoured Brigade détruit un par un les chars survivants. Les Anglais percent au sud de la position italienne, ces derniers sont tournés et anéantis. Le XXe Corps Italien est détruit, c'est un nouveau coup dur pour Rommel. Malgré la résistance le long de la côte de la 90e division légère, les Germano-italiens sont vaincus et leur centre est percé. Cette brèche de 20 kilomètres menace de destruction les troupes situées au sud. Rommel ne peut se résoudre à tenir, il ordonne à 15 h 30 le 4 novembre à l'ensemble des forces de l'Axe de se replier. Au nord, on s'enfuit par camions mais au sud, les éléments motorisés sont rares. Coupées du reste de l'Afrikakorps, les troupes de la brigade Ramcke et de la division Folgore (seules unités restantes du XXe Corps) et les divisions Pavia et Brescia (Xe Corps) doivent s'enfuir par leurs propres moyens. Rommel va tenter de les incorporer à Fouka à 100 kilomètres à l'ouest d'El Alamein. Une nouvelle fois, il compte sur la lenteur des Britanniques. Ainsi, au soir du 4 novembre, les troupes alliées bivouaquent au lieu de poursuivre leur adversaire. Lorsque des renseignements arrivent au QG de la 8e Armée, l'état-major décide de poursuivre l'Afrikakorps à partir du 5 novembre en direction de la côte pour capturer les troupes allemandes.
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Disposition des troupes de l'Axe après l'ordre d'Hitler de rester sur place au soir du 3 novembre. On voit que le Deutsche Afrikakorps tient le position devant le saillant, la division Ariete se trouve au sud.
La 2nd Armoured Brigade avance le lendemain en direction d'El Daba pour foncer ensuite vers Fouka mais elle est bloquée par un canon de 88 mm qui tue notamment le capitaine Singer qui avait capturé von Thoma. La brigade attaque par le sud tandis que la 7e brigade motorisée attaquera par l'est. 150 hommes et le canon sont capturés. Il est déjà plus de midi. La seule unité à intercepter des ennemis est la 8e brigade blindée qui atteint Galal. Des troupes disparates sont capturées. Peu après, une colonne importante arrive et, au terme d'un combat intense, les Anglais détruisent 14 Panzer et 29 chars italiens. 1 000 hommes sont capturés. Arrivé à Fouka, Rommel n'y trouve aucune position défensive et les Germano-italiens sont désorganisés ; il décide de battre en retraite jusqu'à Marsa Matrouh.
Au matin du 6 novembre, la situation de la Panzerarmee est tragique. Depuis les combats de la veille, il n'y a plus que 12 Panzer en état de se battre. Les Italiens mènent des combats d'arrière-garde mais certains se font capturer par les Britanniques et beaucoup d'unités sont dispersées. Les Allemands par contre gardent un semblant d'ordre. L'essence vient à manquer et la 21e Panzerdivision tombe en panne de carburant durant sa fuite vers Marsa Matruh. Poursuivis par les chars de la 22nd Armoured Brigade, les derniers Panzer sont immobilisés. Ils sont sauvés par le Kampfgruppe Voss chargé de protéger l'arrière-garde et qui tombe sur les arrières anglais ; surpris, ceux-ci doivent battre en retraite. Mais le problème de l'essence restant, les Panzer sont sabordés et seuls les véhicules légers peuvent continuer de se replier. À Marsa Matruh c'est une lutte entre Allemands pour savoir qui aura de l'essence mais à Benghazi, 4 000 tonnes de carburants viennent d'arriver par mer (un exploit). Malgré des pertes dues à l'aviation, la moitié arrive à Solloum. Seuls quatre Panzer sont encore là avec une dizaine de M13/40. Le 7 novembre, Ramcke et 600 de ses parachutistes, venus des confins du sud, arrivent à la rencontre des troupes de Rommel. 450 hommes ont été perdus en route. Ils avaient dû capturer des camions de ravitaillement aux Britanniques. Belle action de cette troupe d'élite mais sans grande utilité pour Rommel, eux aussi voudraient leur part d'essence.
Le 8 novembre 1942, la Panzerarmee Afrika se replie vers Solloum en passant par les cols de Halfaya, ce qui signifie un ralentissement dans le retrait. Les Britanniques ont décidé de ne pas contourner la position par le sud mais ils peuvent réaliser un massacre si les Allemands sont surpris pendant leur traversée des cols. Ainsi, le XXe corps italien soutenu par les quatre Panzer survivants doivent garder la passe de Halfaya et la 90e division légère continue à mener des combats de retardement à l'arrière des troupes germano-italiennes. À son arrivée à Solloum, Rommel ne compte plus que sur 2000 soldats allemands, à peine plus d'Italiens, 15 canons antichars, même pas 50 canons de campagne. La réserve se compose de 3500 soldats dont 500 Italiens. Les forces blindées se composent de 11 Panzer et 10 chars italiens. Enfin, la réserve en artillerie se compose de 75 canons de tous types. Voilà ce qui reste de la glorieuse armée d'Afrique. Elle ne doit son salut qu'à la lenteur des Britanniques qui ne pourront surprendre les troupes de Rommel dans le passage de Halfaya. À l'aube du 9 novembre, l'ensemble des troupes est passé, la 90e division légère s'y engouffre et en débouche à midi. Les sapeurs du général Büllowius sont les derniers à passer et font sauter la route. À la fin de la journée, les avants-gardes britanniques arrivent, elles appartiennent à la 4e brigade blindée mais tombent sur une route impraticable et quelques mines détruisent des chars. Plusieurs jours seront nécessaires pour remettre en état la route. Mais Rommel doit déjà penser à battre en retraite en Tunisie, l'opération Torch a été mise en place, les Anglo-saxons arriveront bientôt de l'ouest pour bloquer la route aux dernières troupes.
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Ultime offensive britannique, on voit que la division Ariete est tournée au sud et donc encerclée. Les autres troupes arrivent à progresser sauf les Australiens.
Au terme d'une longue bataille et malgré des pertes excédant les 500 chars, Montgomery a pu, grâce à ses réserves, percer le front de Rommel qui ne disposait pas de plus de 100 Panzer. Le ravitaillement étant coupé par le « porte-avions » maltais, la logistique ne pourra suivre Rommel dans son ultime tentative de résistance.
Le temps était fini où l'OKW rêvait de voir le drapeau à croix gammée flotter sur Alexandrie, les blindés du Renard du Désert pénétrer dans le Moyen Orient riche en pétrole, les troupes allemandes venant du Caucase les rejoindre pour se diriger à travers l'Iran et l'Afghanistan vers l'Inde et faire la jonction avec l'Empire du Soleil Levant.
En quelques mois, les Allemands vont être écrasés à Stalingrad et repoussés d'Égypte. Comble du désastre, le 8 novembre 1942, Américains et Anglais débarquent en Algérie et au Maroc.
Certaines colonies françaises rejoindront de Gaulle dans sa lutte contre l'Allemagne nazie et l'Italie mussolinienne agonisante qui verra sa dernière possession africaine, la Libye, être envahie. Bientôt, le régime fasciste sera renversé, les Allemands perdront leur principal allié qui les avait entraînés en Afrique.
Mais Hitler avait une vision trop continentale, il n'a pas vu en cette guerre du Désert les profits que pourraient en tirer les Allemands et le génie de Rommel ne put faire la différence. Le temps des défaites et de la retraite avait commencé pour les Allemands ; ils verront deux ans plus tard les troupes anglaises aux frontières du Troisième Reich.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

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996
24 octobre
Mort de Hugues Capet
Le fondateur de la dynastie des Capétiens meurt près de l'abbaye de Saint-Martin de Tours. Il laisse à son fils Robert le Pieux, la succession de son trône. C'est ainsi que pendant près de 200 ans les Capétiens vont régner sur la France en appliquant au trône de France l'hérédité masculine par primogéniture.
Voir aussi : Décès - Hugues Capet - Histoire des Capétiens

1375
24 octobre
Décès de Valdemar IV de Danemark
Le roi du Danemark, Valdemar IV, décède au château de Gurre. Né en 1320, il est le troisième fils du roi Christophe II de Danemark. Il a été élu roi du Danemark en 1340 à la suite de l'assassinat de Gérard III de Holstein. Pendant son règne, il s'efforça de reconquérir par la force ou le commerce tous les territoires perdus durant les règnes précédents (Fionie, Scanie, Halland, etc.). Peu avant sa mort, il connaîtra toutefois une série d'échecs.
Voir aussi : Décès - Danemark - Histoire de la Politique

1597
24 octobre
Victoire coréenne décisive à Myong-Yang sur le Japon dans la guerre Imjin
Malgré sa force de frappe limitée – 13 panokseons, navires de guerre de la dynastie des Chos?n –, l'amiral coréen Yi Sun-Sin (1545-1598) inflige une lourde défaite à la flotte japonaise de Takatora T?d? (1556-1630), dans le détroit de Myong-Yang. Du 24 au 26 octobre, sur ses 333 bateaux, dont 133 de guerre, 31 furent coulés et 92 endommagés, faisant entre 8 000 et 12 000 victimes. Devenu ainsi héros national après avoir sauvé la patrie, la majorité de l'armada coréenne ayant été anéantie à Chilchonryang (157 navires coulés le 15 juillet 1597), la victoire inattendue de Yi Sun-Sin dans la bataille navale de Myong-Yang marque le premier grand tournant de la guerre Imjin (1592-1598), qui devait déboucher sur la déroute finale de l'empire du Soleil levant.
Voir aussi : Corée - Japon impérial - Guerre imjin - Yi sun-sin - Histoire des Guerres

1599
24 octobre
Henri IV répudie la Reine Margot
Parce qu'elle ne lui a pas donné d'héritier, le roi de France Henri IV décide de se séparer de sa première épouse, Marguerite de Valois, surnommée la reine Margot. En 1587, elle avait été chassée de la cour par Henri III, son frère. Depuis ce jour, elle est retenue en Auvergne et s’entoure de livres, d’hommes de lettres et d’amants. Peu de temps après le divorce, Henri IV épousera Marie de Médicis avec laquelle il aura six enfants, dont le futur Louis XIII.
Voir aussi : Henri IV - Marie de Médicis - Reine Margot - Histoire des Bourbons

1648
24 octobre
Publication des traités de Westphalie
Les Catholiques et les Protestants signent les traités de Westphalie. Les premiers à Münster le 8 septembre et les seconds à Osnabrück le 6 août. La guerre de trente ans prend ainsi fin, la France obtient une partie de l’Alsace, la Suède et l’Allemagne acquièrent également des territoires tandis que les Pays-Bas et la Suisse gagnent leurs indépendances.
Voir aussi : Catholiques - Histoire des Protestants - Histoire de l'Alsace - Traités de Westphalie - Histoire des Traités

1674
24 octobre
Charles-François d'Hallencourt de Dromesnil, comte de Verdun, cardinal et prince du Saint Empire
Charles-François d'Hallencourt de Dromesnil est le fils du marquis de Dromesnil. Il se marie en 1699 avec Dame Louis Césarie de Conflant qui est marquise de Marfontaine. En 1711, il devient évêque d'Autun. En 1721, il laisse Autun pour devenir évêque de Verdun et remplacer Hippolyte de Béthune. Il fait construire le palais épiscopal dont les travaux sont pris en charge par l'architecte du roi Louis XV, Robert de Cotte.
Voir aussi : Histoire de la Politique

1790
24 octobre
La France adopte le drapeau tricolore
L'assemblée constituante décrète officiellement le drapeau tricolore, drapeau français, en substitution au drapeau blanc. Le drapeau tricolore apparaît dans la toute jeune république française. Il est largement inspiré par la cocarde que les révolutionnaires arborent depuis 1789. Il reprend le bleu et le rouge, couleurs de la ville de Paris, et le blanc, couleur royale.
Voir aussi : Drapeau - Tricolore - Histoire de la Révolution

1795
24 octobre
Troisième partage de la Pologne
L'Autriche, la Prusse et la Russie divisent le pays en trois zones, chaque puissance occupant une partie bien déterminée. Les frontières sont fixées selon les cours des trois rivières polonaises, la Pilica, la moyenne Vistule et la Bug. Les trois puissances s'engagent aussi à faire disparaître le nom "Pologne" du droit international. Après le partage de 1772 avec la Russie et celui de 1793 avec la Prusse, la Pologne subit son dernier partage. Elle est cette fois-ci totalement réduite à néant.
Voir aussi : Partage - Vistule - Histoire de l'Etat

1822
24 octobre
Début du congrès de Vérone.
Le congrès de Vérone se déroula en 1822. C'est en réalité une conférence à visée internationale instituée par la Sainte-Alliance dans le cadre de la "politique des congrès".
Il fait suite au congrès de Vienne, instauré pour la politique de gestion, qualifiée d'anti-libérale, de l'Europe.
Côté français, c'est l'écrivain Chateaubriand qui représenta la France.
A l'issue de ce congrès, il a été décidé que la France interviendrait dans la lutte des libéraux espagnols et que la guerre d'indépendance grecque serait abolie.
Voir aussi : Histoire de la Politique

1838
24 octobre
Oribe est renversé.
Manuel Oribe, de son vrai nom Manuel Ceferino Oribe y Viana, est connu pour avoir été le second président de l'Uruguay.
Il a respectivement été élu en 1835 et 1838. Il est membre du parti National et succède à Carlos Anaya.
La première fois qu'il est élu, l'Assemblée Législative lui accorde toute sa confiance afin de maîtriser les dettes du pays et de stabiliser les comptes de ce dernier. A cette occasion, il créa le "Grand Livre de Dettes". dès lors il met en place un système assurant les pensions et les retraites.
Le 19 septembre 1836, Oribe ordonne à ses hommes de se battre lors de la bataille de Carpinteria. Le combat se déroule mal et il perd le combat le 22 octobre. Le 15 juin de la même année, il est à nouveau battu à Palmar. Le 24 octobre, le président démissionne de toutes ses fonctions.
Voir aussi : Manuel Oribe - Histoire de la Politique

1844
24 octobre
Signature du traité de Whampoa
L'ambassadeur de France en Chine, signe le Traité de Whampoa. Il permet aux Français de commercialiser avec les Chinois dans cinq ports différents. Il favorise aussi les missions chrétiennes. La religion catholique est désormais tolérée en Chine. Ces avantages ont été accordés dans le cadre de la première guerre de l'Opium qui oppose l'Angleterre et la Chine depuis 1839. Le pays doit ouvrir son commerce vers l'étranger. Toutes les grandes puissances ont tiré profit de ce conflit: la France, les Etats-Unis et l'Angleterre.
Voir aussi : Histoire des Traités

1844
24 octobre
Traité de commerce de Huangpu entre la France et la Chine.
Le traité de Huangpu est signé entre la France et la Chine en 1844. Grâce à cet accord, la Chine donne à la France les mêmes droits qu'elle a octroyé au Royaume-Uni auparavant. Le pays asiatique ouvre cinq de ses ports aux produits venant de France ainsi que des droits de douane fixes. La France est également autorisée à mettre en place des consuls et les citoyens français installés en Chine se voient dotés de privilèges extraterritoriaux.
Voir aussi : France - Traité - Chine - Commerce - Port - Histoire des Traités

1860
24 octobre
Signature du traité de Pékin
La France, la Grande-Bretagne et la Chine signent le traité de Pékin dans les bâtiments du ministère du culte, mettant un terme à la seconde guerre de l'Opium. Le document instaure notamment la liberté de culte en Chine, afin de permettre aux missionnaires catholiques français de s'y installer. Les Britanniques obtiennent également la cession du district de Kowloon, ainsi que l'autorisation de récupérer de la main d'œuvre chinoise pour remplacer les esclaves affranchis.
Voir aussi : France - Traité - Grande-Bretagne - Chine - Histoire de Pékin - Histoire des Traités

1870
24 octobre
Décret Crémieux : les juifs d'Algérie sont Français
Par le décret Crémieux, la nationalité française est accordée aux 37 000 Juifs d'Algérie. Il s'agit de l'une des premières décisions d'importance de la IIIe République. Du nom d'Isaac Adolphe Crémieux (de confession israélite), chef du Parti républicain et ministre de la Justice dans le gouvernement de Défense nationale, qui a succédé au Second Empire, le décret marque les prémices de la fracture entre les deux communautés algériennes, juive et musulmane, ces derniers conservant leur statut d'indigènes.
Voir aussi : Colonisation - Communauté juive - Histoire des Institutions

1901
24 octobre
Une femme dans les chutes du Niagara
A 43 ans, Anna Edson Taylor est la première femme à relever le défit de s'élancer du haut des chutes de Niagara dans un tonneau de bois. Elle ressort indemne de sa chute de plus de 50 mètres.
Voir aussi : Chutes du Niagara - Histoire des Sports

1902
24 octobre
Le Santa Maria, au Guatemala, sort de sa torpeur
Le volcan Santa Maria se réveille et ne se rendormira que 20 jours plus tard. Une explosion libère un mélange de cendres, de gaz, de ponces et de lave à plusieurs dizaines de kilomètres de hauteur. C’est ce que l’on appelle une éruption plinienne. Le flanc ouest du volcan éclate. Les écoulements et débris qui s’en échappent causeront la mort de près de 6000 personnes. Dix ans plus tard, une nouvelle éruption ravagera les lieux.
Voir aussi : Histoire des Eruptions - Volcan - Santa Maria - Histoire des Catastrophes naturelles

1902
24 octobre
Fin de la guerre des Mille Jours
La guerre des Mille Jours, commencée en octobre 1899 en Colombie, prend fin le 24 octobre 1902, avec la signature du traité Neerlandia. Le conflit a vu s'affronter les conservateurs et les libéraux colombiens. Les conservateurs remportent la guerre civile et instaurent une république conservatrice jusqu'en 1930. L'issue de la guerre des Mille Jours voit également l'indépendance du Panama déclarée, suite à l'intervention des Etats-Unis dans le conflit.
Voir aussi : Colombie - Panama - Histoire des Guerres

1916
24 octobre
Avancée française décisive à Verdun
Les Français, dotés de l’initiative depuis le mois d’août, lancent une vaste offensive pour reprendre les forts de Vaux et de Douaumont. Le front s’étend sur sept kilomètres et s’avère efficace. Les Allemands doivent reculer et, après avoir perdu Thiaumont, voient les Français s’emparer du fort de Douaumont sans véritable combat. Toutefois, ceux-ci devront patienter jusqu’au 3 novembre pour atteindre le fort de Vaux. Les Allemands sont définitivement dépassés et ne pourront pas revenir dans la bataille qui diminuera d'intensité dès la fin de l'année.
Voir aussi : Histoire de Verdun - Bataille de Verdun - Histoire de la Première Guerre mondiale

1927
24 octobre
Naissance de Gilbert Bécaud, chanteur français
Gilbert Bécaud, connu sous le surnom de Monsieur 100 000 volts, est né le 24 octobre 1927 à Toulon. Ce chanteur a fait les grands jours de l'Olympia dans les années 60. Il s'est produit 33 fois dans cette salle. Symbole d'une génération, il a marqué les esprits par des chansons qui sont venues rapidement s'inscrire au répertoire français : L'important c'est la rose, Et maintenant, Nathalie… Il est décédé en 2001 à Paris, d'un cancer du poumon.
Voir aussi : Histoire de l'Olympia - Chanson - Histoire de l'Art

1929
24 octobre
Jeudi noir à Wall Street
La bourse de New York s'effondre. En quelques heures, 12 millions de titres sont vendus sur la marché. Constatant la baisse des cours, les spéculateurs cherchent à se débarrasser au plus vite de toutes leurs actions. Les cours chutent de 30%. Le "krach" se confirmera le mardi 29. Le "black Thursday" est le commencement de ce qui sera la plus grave crise économique de l'Histoire. Les Etats-Unis seront ruinés. Et le monde entier souffrira, tant au niveau économique que politique.
Voir aussi : Dossier histoire de New York - Dossier histoire de la bourse - Dossier histoire de la révolution industrielle - Dossier histoire de la crise de 1929 - Histoire de Wall Street - Histoire de la Finance

1940
24 octobre
Poignée de main entre Pétain et Hitler
Le maréchal Philippe Pétain rencontre Adolf Hitler dans son train blindé près de la gare de Montoire-sur-le-Loir. Pétain accepte de devenir l'allié des forces de l'Axe et s'oppose désormais à l'Angleterre. Leur pacte est scellé devant le monde entier par une lourde poignée de main. Le gouvernement de Vichy sera reconnu comme étant le seul gouvernement légal de la France. Cette entrevue a été organisée par Pierre Laval qui avait déjà rencontré le Führer le 22 octobre. Dans une allocution à la radio le 30 octobre, Pétain appellera tous les Français à la "collaboration".
Voir aussi : Hitler - Pétain - Histoire du Régime de Vichy - Pierre Laval - Histoire de la Politique

1942
24 octobre
Seconde bataille d'El Alamein
La seconde bataille d'El Alamein a opposé les Britanniques et les Allemands en 1942. Ces derniers menaçaient Alexandrie et le canal de Suez, et leur victoire leur aurait permis de s'emparer d'une partie de l'Empire britannique. L'officier allemand Rommel, dit le « renard du désert », a joué un grand rôle dans cet affrontement. Les Britanniques ont été conduits à la victoire par un coup de force de Montgomery qui dirigeait la 8e armée. La victoire des Britanniques annonce une série d'offensives et le début des défaites allemandes.
Voir aussi : Histoire du Canal de Suez - Histoire d'Alexandrie - Rommel - Montgomery - Histoire des Guerres

1945
24 octobre
Vidkun Quisling est exécuté.
Vidkun Quisling prend le pouvoir en Norvège durant la Seconde Guerre mondiale, aidé par les Allemands qui envahissent le pays. Le roi Haakon VII refuse de capituler et doit fuir la Norvège. Collaborateur de l'Allemagne nazie, Vidkun Quisling déporte des populations juives, pousse la jeunesse à s'engager dans la Waffen-SS et combat les résistants. Il est arrêté après la capitulation allemande, jugé et condamné à mort pour haute trahison. Il est fusillé le 24 octobre 1945.
Voir aussi : Allemagne - Seconde guerre mondiale - Nazis - Haakon VII - Histoire de la Politique

1957
24 octobre
Mort de Christian Dior
L'inventeur du "new-look" meurt à Montecatini en Toscane d'une crise cardiaque. Christian Dior avait révolutionné la mode en imposant dès la fin des années quarante des formes de vêtements radicalement différentes de celle de l'époque. Son disciple Yves Saint-Laurent reprendra les rennes de sa maison de couture jusqu'en 1962.
Voir aussi : Décès - Dior - Histoire de l'Art

1999
24 octobre
L’UDC remporte la majorité des voix au Conseil national Suisse
Lors des élections législatives, l’Union démocratique du centre devient le parti majoritaire de Suisse, suivi par le Parti socialiste. Nationalistes de droite, les membres de l’UDC s’opposeront fortement à l’adhésion de la Suisse dans quelconque organisation internationale ou européenne.
Voir aussi : UDC - Histoire des Elections
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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24 octobre
Mort de Hugues Capet
Le fondateur de la dynastie des Capétiens meurt près de l'abbaye de Saint-Martin de Tours. Il laisse à son fils Robert le Pieux, la succession de son trône. C'est ainsi que pendant près de 200 ans les Capétiens vont régner sur la France en appliquant au trône de France l'hérédité masculine par primogéniture.
Voir aussi : Décès - Hugues Capet - Histoire des Capétiens

1375
24 octobre
Décès de Valdemar IV de Danemark
Le roi du Danemark, Valdemar IV, décède au château de Gurre. Né en 1320, il est le troisième fils du roi Christophe II de Danemark. Il a été élu roi du Danemark en 1340 à la suite de l'assassinat de Gérard III de Holstein. Pendant son règne, il s'efforça de reconquérir par la force ou le commerce tous les territoires perdus durant les règnes précédents (Fionie, Scanie, Halland, etc.). Peu avant sa mort, il connaîtra toutefois une série d'échecs.
Voir aussi : Décès - Danemark - Histoire de la Politique

1597
24 octobre
Victoire coréenne décisive à Myong-Yang sur le Japon dans la guerre Imjin
Malgré sa force de frappe limitée – 13 panokseons, navires de guerre de la dynastie des Chos?n –, l'amiral coréen Yi Sun-Sin (1545-1598) inflige une lourde défaite à la flotte japonaise de Takatora T?d? (1556-1630), dans le détroit de Myong-Yang. Du 24 au 26 octobre, sur ses 333 bateaux, dont 133 de guerre, 31 furent coulés et 92 endommagés, faisant entre 8 000 et 12 000 victimes. Devenu ainsi héros national après avoir sauvé la patrie, la majorité de l'armada coréenne ayant été anéantie à Chilchonryang (157 navires coulés le 15 juillet 1597), la victoire inattendue de Yi Sun-Sin dans la bataille navale de Myong-Yang marque le premier grand tournant de la guerre Imjin (1592-1598), qui devait déboucher sur la déroute finale de l'empire du Soleil levant.
Voir aussi : Corée - Japon impérial - Guerre imjin - Yi sun-sin - Histoire des Guerres

1599
24 octobre
Henri IV répudie la Reine Margot
Parce qu'elle ne lui a pas donné d'héritier, le roi de France Henri IV décide de se séparer de sa première épouse, Marguerite de Valois, surnommée la reine Margot. En 1587, elle avait été chassée de la cour par Henri III, son frère. Depuis ce jour, elle est retenue en Auvergne et s’entoure de livres, d’hommes de lettres et d’amants. Peu de temps après le divorce, Henri IV épousera Marie de Médicis avec laquelle il aura six enfants, dont le futur Louis XIII.
Voir aussi : Henri IV - Marie de Médicis - Reine Margot - Histoire des Bourbons

1648
24 octobre
Publication des traités de Westphalie
Les Catholiques et les Protestants signent les traités de Westphalie. Les premiers à Münster le 8 septembre et les seconds à Osnabrück le 6 août. La guerre de trente ans prend ainsi fin, la France obtient une partie de l’Alsace, la Suède et l’Allemagne acquièrent également des territoires tandis que les Pays-Bas et la Suisse gagnent leurs indépendances.
Voir aussi : Catholiques - Histoire des Protestants - Histoire de l'Alsace - Traités de Westphalie - Histoire des Traités

1674
24 octobre
Charles-François d'Hallencourt de Dromesnil, comte de Verdun, cardinal et prince du Saint Empire
Charles-François d'Hallencourt de Dromesnil est le fils du marquis de Dromesnil. Il se marie en 1699 avec Dame Louis Césarie de Conflant qui est marquise de Marfontaine. En 1711, il devient évêque d'Autun. En 1721, il laisse Autun pour devenir évêque de Verdun et remplacer Hippolyte de Béthune. Il fait construire le palais épiscopal dont les travaux sont pris en charge par l'architecte du roi Louis XV, Robert de Cotte.
Voir aussi : Histoire de la Politique

1790
24 octobre
La France adopte le drapeau tricolore
L'assemblée constituante décrète officiellement le drapeau tricolore, drapeau français, en substitution au drapeau blanc. Le drapeau tricolore apparaît dans la toute jeune république française. Il est largement inspiré par la cocarde que les révolutionnaires arborent depuis 1789. Il reprend le bleu et le rouge, couleurs de la ville de Paris, et le blanc, couleur royale.
Voir aussi : Drapeau - Tricolore - Histoire de la Révolution

1795
24 octobre
Troisième partage de la Pologne
L'Autriche, la Prusse et la Russie divisent le pays en trois zones, chaque puissance occupant une partie bien déterminée. Les frontières sont fixées selon les cours des trois rivières polonaises, la Pilica, la moyenne Vistule et la Bug. Les trois puissances s'engagent aussi à faire disparaître le nom "Pologne" du droit international. Après le partage de 1772 avec la Russie et celui de 1793 avec la Prusse, la Pologne subit son dernier partage. Elle est cette fois-ci totalement réduite à néant.
Voir aussi : Partage - Vistule - Histoire de l'Etat

1822
24 octobre
Début du congrès de Vérone.
Le congrès de Vérone se déroula en 1822. C'est en réalité une conférence à visée internationale instituée par la Sainte-Alliance dans le cadre de la "politique des congrès".
Il fait suite au congrès de Vienne, instauré pour la politique de gestion, qualifiée d'anti-libérale, de l'Europe.
Côté français, c'est l'écrivain Chateaubriand qui représenta la France.
A l'issue de ce congrès, il a été décidé que la France interviendrait dans la lutte des libéraux espagnols et que la guerre d'indépendance grecque serait abolie.
Voir aussi : Histoire de la Politique

1838
24 octobre
Oribe est renversé.
Manuel Oribe, de son vrai nom Manuel Ceferino Oribe y Viana, est connu pour avoir été le second président de l'Uruguay.
Il a respectivement été élu en 1835 et 1838. Il est membre du parti National et succède à Carlos Anaya.
La première fois qu'il est élu, l'Assemblée Législative lui accorde toute sa confiance afin de maîtriser les dettes du pays et de stabiliser les comptes de ce dernier. A cette occasion, il créa le "Grand Livre de Dettes". dès lors il met en place un système assurant les pensions et les retraites.
Le 19 septembre 1836, Oribe ordonne à ses hommes de se battre lors de la bataille de Carpinteria. Le combat se déroule mal et il perd le combat le 22 octobre. Le 15 juin de la même année, il est à nouveau battu à Palmar. Le 24 octobre, le président démissionne de toutes ses fonctions.
Voir aussi : Manuel Oribe - Histoire de la Politique

1844
24 octobre
Signature du traité de Whampoa
L'ambassadeur de France en Chine, signe le Traité de Whampoa. Il permet aux Français de commercialiser avec les Chinois dans cinq ports différents. Il favorise aussi les missions chrétiennes. La religion catholique est désormais tolérée en Chine. Ces avantages ont été accordés dans le cadre de la première guerre de l'Opium qui oppose l'Angleterre et la Chine depuis 1839. Le pays doit ouvrir son commerce vers l'étranger. Toutes les grandes puissances ont tiré profit de ce conflit: la France, les Etats-Unis et l'Angleterre.
Voir aussi : Histoire des Traités

1844
24 octobre
Traité de commerce de Huangpu entre la France et la Chine.
Le traité de Huangpu est signé entre la France et la Chine en 1844. Grâce à cet accord, la Chine donne à la France les mêmes droits qu'elle a octroyé au Royaume-Uni auparavant. Le pays asiatique ouvre cinq de ses ports aux produits venant de France ainsi que des droits de douane fixes. La France est également autorisée à mettre en place des consuls et les citoyens français installés en Chine se voient dotés de privilèges extraterritoriaux.
Voir aussi : France - Traité - Chine - Commerce - Port - Histoire des Traités

1860
24 octobre
Signature du traité de Pékin
La France, la Grande-Bretagne et la Chine signent le traité de Pékin dans les bâtiments du ministère du culte, mettant un terme à la seconde guerre de l'Opium. Le document instaure notamment la liberté de culte en Chine, afin de permettre aux missionnaires catholiques français de s'y installer. Les Britanniques obtiennent également la cession du district de Kowloon, ainsi que l'autorisation de récupérer de la main d'œuvre chinoise pour remplacer les esclaves affranchis.
Voir aussi : France - Traité - Grande-Bretagne - Chine - Histoire de Pékin - Histoire des Traités

1870
24 octobre
Décret Crémieux : les juifs d'Algérie sont Français
Par le décret Crémieux, la nationalité française est accordée aux 37 000 Juifs d'Algérie. Il s'agit de l'une des premières décisions d'importance de la IIIe République. Du nom d'Isaac Adolphe Crémieux (de confession israélite), chef du Parti républicain et ministre de la Justice dans le gouvernement de Défense nationale, qui a succédé au Second Empire, le décret marque les prémices de la fracture entre les deux communautés algériennes, juive et musulmane, ces derniers conservant leur statut d'indigènes.
Voir aussi : Colonisation - Communauté juive - Histoire des Institutions

1901
24 octobre
Une femme dans les chutes du Niagara
A 43 ans, Anna Edson Taylor est la première femme à relever le défit de s'élancer du haut des chutes de Niagara dans un tonneau de bois. Elle ressort indemne de sa chute de plus de 50 mètres.
Voir aussi : Chutes du Niagara - Histoire des Sports

1902
24 octobre
Le Santa Maria, au Guatemala, sort de sa torpeur
Le volcan Santa Maria se réveille et ne se rendormira que 20 jours plus tard. Une explosion libère un mélange de cendres, de gaz, de ponces et de lave à plusieurs dizaines de kilomètres de hauteur. C’est ce que l’on appelle une éruption plinienne. Le flanc ouest du volcan éclate. Les écoulements et débris qui s’en échappent causeront la mort de près de 6000 personnes. Dix ans plus tard, une nouvelle éruption ravagera les lieux.
Voir aussi : Histoire des Eruptions - Volcan - Santa Maria - Histoire des Catastrophes naturelles

1902
24 octobre
Fin de la guerre des Mille Jours
La guerre des Mille Jours, commencée en octobre 1899 en Colombie, prend fin le 24 octobre 1902, avec la signature du traité Neerlandia. Le conflit a vu s'affronter les conservateurs et les libéraux colombiens. Les conservateurs remportent la guerre civile et instaurent une république conservatrice jusqu'en 1930. L'issue de la guerre des Mille Jours voit également l'indépendance du Panama déclarée, suite à l'intervention des Etats-Unis dans le conflit.
Voir aussi : Colombie - Panama - Histoire des Guerres

1916
24 octobre
Avancée française décisive à Verdun
Les Français, dotés de l’initiative depuis le mois d’août, lancent une vaste offensive pour reprendre les forts de Vaux et de Douaumont. Le front s’étend sur sept kilomètres et s’avère efficace. Les Allemands doivent reculer et, après avoir perdu Thiaumont, voient les Français s’emparer du fort de Douaumont sans véritable combat. Toutefois, ceux-ci devront patienter jusqu’au 3 novembre pour atteindre le fort de Vaux. Les Allemands sont définitivement dépassés et ne pourront pas revenir dans la bataille qui diminuera d'intensité dès la fin de l'année.
Voir aussi : Histoire de Verdun - Bataille de Verdun - Histoire de la Première Guerre mondiale

1927
24 octobre
Naissance de Gilbert Bécaud, chanteur français
Gilbert Bécaud, connu sous le surnom de Monsieur 100 000 volts, est né le 24 octobre 1927 à Toulon. Ce chanteur a fait les grands jours de l'Olympia dans les années 60. Il s'est produit 33 fois dans cette salle. Symbole d'une génération, il a marqué les esprits par des chansons qui sont venues rapidement s'inscrire au répertoire français : L'important c'est la rose, Et maintenant, Nathalie… Il est décédé en 2001 à Paris, d'un cancer du poumon.
Voir aussi : Histoire de l'Olympia - Chanson - Histoire de l'Art

1929
24 octobre
Jeudi noir à Wall Street
La bourse de New York s'effondre. En quelques heures, 12 millions de titres sont vendus sur la marché. Constatant la baisse des cours, les spéculateurs cherchent à se débarrasser au plus vite de toutes leurs actions. Les cours chutent de 30%. Le "krach" se confirmera le mardi 29. Le "black Thursday" est le commencement de ce qui sera la plus grave crise économique de l'Histoire. Les Etats-Unis seront ruinés. Et le monde entier souffrira, tant au niveau économique que politique.
Voir aussi : Dossier histoire de New York - Dossier histoire de la bourse - Dossier histoire de la révolution industrielle - Dossier histoire de la crise de 1929 - Histoire de Wall Street - Histoire de la Finance

1940
24 octobre
Poignée de main entre Pétain et Hitler
Le maréchal Philippe Pétain rencontre Adolf Hitler dans son train blindé près de la gare de Montoire-sur-le-Loir. Pétain accepte de devenir l'allié des forces de l'Axe et s'oppose désormais à l'Angleterre. Leur pacte est scellé devant le monde entier par une lourde poignée de main. Le gouvernement de Vichy sera reconnu comme étant le seul gouvernement légal de la France. Cette entrevue a été organisée par Pierre Laval qui avait déjà rencontré le Führer le 22 octobre. Dans une allocution à la radio le 30 octobre, Pétain appellera tous les Français à la "collaboration".
Voir aussi : Hitler - Pétain - Histoire du Régime de Vichy - Pierre Laval - Histoire de la Politique

1942
24 octobre
Seconde bataille d'El Alamein
La seconde bataille d'El Alamein a opposé les Britanniques et les Allemands en 1942. Ces derniers menaçaient Alexandrie et le canal de Suez, et leur victoire leur aurait permis de s'emparer d'une partie de l'Empire britannique. L'officier allemand Rommel, dit le « renard du désert », a joué un grand rôle dans cet affrontement. Les Britanniques ont été conduits à la victoire par un coup de force de Montgomery qui dirigeait la 8e armée. La victoire des Britanniques annonce une série d'offensives et le début des défaites allemandes.
Voir aussi : Histoire du Canal de Suez - Histoire d'Alexandrie - Rommel - Montgomery - Histoire des Guerres

1945
24 octobre
Vidkun Quisling est exécuté.
Vidkun Quisling prend le pouvoir en Norvège durant la Seconde Guerre mondiale, aidé par les Allemands qui envahissent le pays. Le roi Haakon VII refuse de capituler et doit fuir la Norvège. Collaborateur de l'Allemagne nazie, Vidkun Quisling déporte des populations juives, pousse la jeunesse à s'engager dans la Waffen-SS et combat les résistants. Il est arrêté après la capitulation allemande, jugé et condamné à mort pour haute trahison. Il est fusillé le 24 octobre 1945.
Voir aussi : Allemagne - Seconde guerre mondiale - Nazis - Haakon VII - Histoire de la Politique

1957
24 octobre
Mort de Christian Dior
L'inventeur du "new-look" meurt à Montecatini en Toscane d'une crise cardiaque. Christian Dior avait révolutionné la mode en imposant dès la fin des années quarante des formes de vêtements radicalement différentes de celle de l'époque. Son disciple Yves Saint-Laurent reprendra les rennes de sa maison de couture jusqu'en 1962.
Voir aussi : Décès - Dior - Histoire de l'Art

1999
24 octobre
L’UDC remporte la majorité des voix au Conseil national Suisse
Lors des élections législatives, l’Union démocratique du centre devient le parti majoritaire de Suisse, suivi par le Parti socialiste. Nationalistes de droite, les membres de l’UDC s’opposeront fortement à l’adhésion de la Suisse dans quelconque organisation internationale ou européenne.
Voir aussi : UDC - Histoire des Elections
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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