EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

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saintluc
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2281 Message par saintluc »

La bataille du Jutland, ou bataille du Skagerrak pour les Allemands, est la plus grande bataille navale de la Première Guerre mondiale et probablement l'une des plus complexes de l'histoire. Elle opposa pendant deux jours, la Royal Navy britannique à la Kaiserliche Marine, Marine impériale allemande en mer du Nord, à 200 km au nord-ouest de la péninsule danoise du Jutland en mai-juin 1916.

Après plus de deux ans d'attente et plusieurs occasions manquées, la Grand Fleet britannique, commandée par l'amiral Sir John Jellicoe, réussit à contraindre la Hochseeflotte, la Flotte de haute mer de la Marine impériale allemande, aux ordres de l'amiral Reinhard Scheer, à une grande confrontation au milieu de la mer du Nord. La bataille générale, impliquant au total 250 navires de tous types, commença à 18 h 30, le 31 mai 1916 et dura deux heures. Suite aux mauvaises conditions de visibilité et à des erreurs des Britanniques, elle ne fut pas décisive, malgré la supériorité numérique de ces derniers. Cependant, Jellicoe réussit à couper la route de repli des navires allemands vers leurs ports, et était persuadé d'avoir l'occasion d'une bataille décisive pour le lendemain matin. Mais Scheer, déterminé à sauver sa flotte à n'importe quel prix, traversa le dispositif britannique à la faveur de la nuit et regagna ses bases de Wilhemshaven, à l'abri des champs de mines allemands.

L'affrontement a coûté quatorze bâtiments aux Britanniques et onze aux Allemands, ainsi que des milliers de victimes humaines. Les deux camps revendiquèrent chacun la victoire. Même s'il est vrai que les pertes des Britanniques en vies humaines et en navires ont été les plus importantes, les marins allemands n'étaient pas dupes et avaient conscience d'avoir échappé de peu à un désastre. La flotte de haute-mer allemande resta dès lors dans ses ports, hormis quelques brèves sorties en août 1916 et avril 1918. Certes, elle continuait de constituer une menace, obligeant les Britanniques à maintenir de nombreuses unités en mer du Nord, mais jamais plus elle ne tenta de disputer la maîtrise des mers à son adversaire. Au contraire, la Marine allemande allait consacrer ses principaux efforts à la guerre sous-marine.

Avec l’ouverture des hostilités au mois d’août 1914, la Royal Navy se retrouve aux prises avec sa nouvelle rivale, la flotte allemande, dont la croissance depuis le début du siècle menace l'hégémonie britannique sur mer. Même si le rythme des constructions navales allemandes, dopé par la politique impérialiste du Kaiser, a été élevé, la Royal Navy conserve une avance au moins numérique importante. Comme les armées de terre du Reich sont alors victorieuses et que la marine allemande a été échaudée par sa défaite du Doggerbank, les ordres de cette dernière sont plutôt attentistes.

Les Britanniques, de leur côté, ont été contraints d'abandonner leur stratégie traditionnelle de blocus serré de la flotte adverse dans ses ports d'attache. Dorénavant, l'existence de sous-marins, de torpilleurs et surtout de mines, rend celle-ci trop hasardeuse. En lieu et place, Jellicoe, qui prend le commandement de la Grand Fleet, choisit de pratiquer un blocus distant, maintenant sa flotte dans les ports du Royaume-Uni, prête à appareiller en quelques heures, si une tentative de sortie de la Hochseeflotte est signalée. De plus, au début de la guerre, sa supériorité numérique est marginale car six de ses dreadnoughts sont en refonte, l'Audacious, ayant heurté une mine, a coulé, et il a dû détacher trois de ses croiseurs de bataille pour régler le sort de l'escadre de Von Spee. Il décide prudemment de ne livrer le combat que si la Hochseeflotte s'aventure dans la partie septentrionale de la mer du Nord[note 2].

Au début de 1916, l'amiral von Pohl qui commandait jusqu'alors la Hochseeflotte, atteint d'une maladie incurable, est remplacé par le vice-amiral Reinhard Scheer. Comme le front terrestre s'est enlisé et que la guerre sous-marine totale a dû être suspendue suite aux protestations des États-Unis, après les torpillages du Lusitania et de l'Arabic, Scheer va essayer, dès lors, d'utiliser sa flotte de surface de façon plus offensive.

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Selon Scheer, la stratégie navale allemande doit viser dans un premier temps à infliger le maximum de pertes à la flotte britannique. D'une part par des raids offensifs contre les forces navales occupées à la surveillance et au blocus de la baie de Heligoland et, d'autre part, par le mouillage de mines le long des côtes britanniques et des attaques sous-marines aussi fréquentes que possible. Le but recherché est d'établir un équilibre numérique entre les flottes allemandes et britanniques et, cet équilibre atteint, de rechercher dans un second temps la bataille décisive, dans les circonstances les plus défavorables possibles pour l'adversaire.

En effet, en 1916, la Hochseeflotte n'avait que 18 navires de ligne à opposer aux 33 de la Grand Fleet et, dans ces conditions, il n'était pas envisageable de risquer l'affrontement direct. Diviser pour mieux régner, tel fut le mot d'ordre. En lançant des raids en mer du Nord, les Allemands espéraient attirer dans des pièges de petites escadres britanniques qui seraient alors attaquées et détruites, sans possibilité d'être secourues. Il faillit piéger l'escadre de croiseurs de bataille du vice-amiral David Beatty, dès le 26 mars, mais refusa le risque d'un combat par gros temps. Le 21 avril, un raid de bombardement sur Yarmouth, tourna court lui aussi, quand le Seydlitz toucha une mine.

Fin mai, l'amirauté allemande avait planifié une vaste opération destinée à faire sortir l'escadre de Beatty de ses bases. En premier lieu, un grand nombre de U-boot (une dizaine) allait se placer en embuscade, au large des bases navales britanniques, puis un raid de bombardement, serait lancé le long de la côte du Sunderland ce qui ne manquerait pas de susciter une réaction britannique. Les navires britanniques subiraient d'abord l'assaut des sous-marins, puis les navires intacts seraient attirés vers les dreadnoughts de Hipper et anéantis.

Cependant, ce qu'ignorait l'état-major naval allemand, c'est que l'Amirauté britannique était en mesure de décrypter ses messages chiffrés (voir le combat de l'île d'Odensholm) et qu'elle était donc informée de ses intentions. Les Britanniques interceptèrent et décryptèrent donc le 28 mai un message allemand, ordonnant à tous les navires d'être prêts à prendre la mer le 30. D'autres messages furent interceptés et, quoiqu'ils ne fussent pas décryptés, il semblait clair qu'une opération d'envergure était en cours.

La Grand Fleet, soit 24 dreadnoughts et 3 croiseurs de bataille quitta donc Scapa Flow le 30 mai, sous le commandement de Jellicoe, avant même que Hipper ne quitte de son côté l'estuaire de la Jade. L'escadre de Beatty (4 dreadnoughts et 6 croiseurs de bataille) quitta le Firth of Forth, le même jour. Jellicoe et Beatty devaient se rejoindre à 145 km à l'ouest du Skagerrak, au large de la côte du Jutland, pour y attendre les Allemands.

Au sein de la Royal Navy, la doctrine qui prévalait alors était qu'une flotte se préparant au combat devait se déplacer en plusieurs colonnes parallèles formant une ligne de front. Cela permettait de manœuvrer relativement plus facilement : plusieurs petites colonnes pouvaient en effet modifier leur direction tout en maintenant leur formation, plus rapidement qu'une longue et unique colonne. De surcroît, les signaux par pavillons et par projecteurs du navire-amiral, généralement placé en tête de la colonne centrale, pouvaient être ainsi vus immédiatement par le plus grand nombre de navires. Cette disposition « en râteau » est également la meilleure pour parer à des attaques par des sous-marins. Au contraire, en colonne unique, la transmission des signaux, de la tête à la queue de la colonne, pouvait prendre une dizaine de minutes, sans compter que les fumées dégagées par les cheminées empêchaient souvent d'identifier les signaux émis par des navires autres que ceux immédiatement voisins. De plus, chaque bâtiment devant confirmer les ordres reçus, le retard mis à leur exécution s'en trouvait donc accru d'autant.

Pour le combat proprement dit, les différentes colonnes devaient se réunir en une seule, les bâtiments de tête pivotant de 90 degrés, à bâbord ou tribord selon les cas, chaque navire imitant en succession la manœuvre du navire précédent. La difficulté majeure était de former la ligne dans la bonne direction, et alors que l'ennemi n'était pas encore en vue. Il appartenait aux patrouilles de reconnaissance, composées de croiseurs de bataille et de croiseurs de trouver l'adversaire et de prévenir en temps utile le gros des forces de la direction de son arrivée, tout en essayant d'interdire aux navires éclaireurs ennemis d'obtenir des renseignements similaires. Chaque flotte tentait, de son côté, de réaliser la manœuvre classique consistant à barrer le T et qui permet à la flotte située sur la barre horizontale du T de faire usage d'un maximum possible de canons, alors que celle située sur la barre verticale ne peut tirer qu'avec les canons de proue. Généralement, cette tactique s'avérait concrètement irréalisable et le combat consistait souvent en d'intenses échanges d'artillerie entre deux flottes suivant approximativement des routes parallèles.

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Les Britanniques disposaient d'une confortable supériorité numérique, avec vingt-huit navires de ligne modernes contre seize et six plus anciens, neuf croiseurs de bataille contre cinq. Cette supériorité se retrouvait également dans les navires légers, en termes de tonnage, les Britanniques opposaient 151 000 tonnes aux 61 000 de leurs adversaires. En revanche, les Allemands bénéficiaient d'une artillerie plus précise, en partie parce que les Britanniques avaient opté pour un contrôle de l'artillerie, mettant l'accent sur la cadence de tir, le pouvoir perforant de leurs obus était meilleur, et le blindage des navires allemands leur assurait une meilleure protection. De plus, dans la Royal Navy, l'apparition des charges propulsives composées de poudre sans fumée, comme la cordite, avait entraîné un relâchement des procédures de stockage et de manutention des matières explosives, qui allait se révéler déterminant.

Le piège sous-marin allemand fut totalement inefficace. Non seulement il ne coula pas un navire, mais en outre, il ne fournit aucune indication utile à Scheer sur la position de la flotte ennemie. Cette inefficacité doit en partie être mise au crédit de Jellicoe qui fit sortir ses bâtiments par petits groupes et non en bloc. Ainsi un sous-marin allemand en faction (non identifié) avise Scheer par TSF qu'il a vu 2 dreadnoughts, 2 croiseurs et plusieurs destroyers à 60 nautiques à l'est du Firth of Forth, cap au Sud-Est. Un autre sous-marin, U66, signalera 8 cuirassés, des croiseurs et autres bateaux se dirigeant au Nord-Est. Mais ces renseignements partiels, comme ceux de la station d'écoute et déchiffrage de Neumünster, n'éclaireront pas l'amiral allemand.

Jellicoe se rendit au lieu de rendez-vous sans être inquiété. Mais, induit en erreur par les services de renseignements de l'amirauté, il pensait que les Allemands étaient beaucoup plus éloignés qu'ils ne l'étaient en réalité.

À 14 h 20, le 31 mai, alors qu'ils s'apprêtaient à virer au nord pour effectuer la jonction prévue avec Jellicoe, des navires de reconnaissance de l'escadre de Beatty aperçurent des bâtiments allemands au sud-est. Ces unités légères qui étaient parties reconnaître un vapeur neutre danois, le Fjord, voguant entre les deux flottes, repérèrent des bateaux allemands visiblement engagés dans une mission similaire à la leur. Beatty chercha à prendre à revers les navires allemands pour les couper de leurs bases et, bientôt, les premiers échanges d'artillerie de la bataille commençaient. Le HMS Galatea, de la première escadre de croiseurs légers, engagea deux destroyers qu'il prit pour des croiseurs. Il fut touché par le SMS Elbing, du groupe de reconnaissance II du contre-amiral Bodicker, tirant en limite extrême de portée.

À 15 h 30, Beatty aperçut les croiseurs de Hipper se dirigeant vers le nord-ouest. Hipper infléchit sa route pour amener Beatty sur les navires de Scheer. Beatty poursuivit l'ennemi, tout en invitant l'amiral Hugh Evan-Thomas, commandant la 5e escadre de croiseurs de bataille, à le suivre. Cependant, celui-ci, éloigné de près de 5 km de Beatty, ne put lire les signaux. Et comme Beatty négligea de faire confirmer ses instructions par projecteurs ou radio-télégraphe, la 5e escadre poursuivit sa route pendant quelque temps.

À 15 h 45, les navires de Hipper étaient à portée de tir et les deux flottes sur des routes à peu près parallèles écartées de 14 km. Beatty ouvrit le feu, auquel répondit l'adversaire. Commença ainsi la phase de la bataille connue sous le nom de « Course vers le Sud ».

Les ordres donnés par Beatty étaient d'engager l'ennemi en ligne, chaque navire attaquant un navire allemand, tandis que son propre bâtiment le HMS Lion s'en prenait au SMS Lützow, le navire amiral de l'escadre adverse. Toutefois, à la suite d'une erreur britannique, le SMS Derfflinger ne fut pas pris à partie et put tirer sans être aucunement gêné, alors que le SMS Moltke subissait lui le feu de deux croiseurs de bataille.

Les Allemands portèrent les premiers coups ; 3 des croiseurs de bataille britanniques furent touchés et le combat durait depuis plus de 10 minutes déjà, avant que l'un des bâtiments de Hipper n'encaisse un tir. Une salve bien ajustée du Lützow détruisit la tourelle Q du HMS Lion, tuant des douzaines de marins. Mais une catastrophe majeure fut évitée grâce au sang-froid du commandant de la tourelle, le major Francis John William Harvey des Royal Marines, pourtant mortellement blessé, qui eut la présence d'esprit de faire fermer la porte du compartiment à munitions et de le faire inonder, empêchant ainsi l'explosion des matières inflammables et volatiles, sauvant ainsi le navire. L'HMS Indefatigable n'eut pas cette chance ; touché à trois reprises par des obus de 280 mm du SMS Von der Tann, il fut mis hors de combat, puis achevé par une salve qui atteignit sa tourelle de 305 mm et perça le blindage d'une soute à munitions. Il explosa puis coula avec tout son équipage, soit 1 019 hommes, parmi lesquels il n'y eut que 2 rescapés.

Jusqu'alors, la chance était avec Hipper, mais cela n'allait pas durer. L'escadre d'Evan-Thomas (4 « super-dreadnoughts » de la classe Queen Elizabeth - dont le légendaire Warspite , armés de canon de 381 mm) enfin arrivée, allait faire pencher la balance du côté britannique. Hipper n'était pas en mesure de répliquer aux tirs des nouveaux arrivants, hors de portée des canons de ses propres navires, mais il savait l'escadre de Scheer toute proche et que sa mission d'appât touchait bientôt à sa fin. La bataille des croiseurs s'intensifia encore et, à 16 h 25, le HMS Queen Mary, touché par des tirs provenant du SMS Derfflinger et probablement du SMS Seydlitz, se désintégra après l'explosion de ses magasins de poudre. Seuls 9 de ses 1 275 marins survécurent à la catastrophe. À la vue de ce désastre, Beatty émit ce commentaire passé à la postérité : « On dirait que quelque chose ne va pas aujourd'hui avec nos maudits vaisseaux, Chatfield ».

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À 16 h 30, le HMS Southampton, de la 2e escadre de croiseurs légers de Beatty, dirigé par le commodore William Goodenough, aperçut le gros des forces de Scheer arriver, esquivant des rafales de salves de calibres lourds pour pouvoir évaluer précisément le nombre et le type des navires ennemis : 16 dreadnoughts et 6 vieux navires de ligne. Simultanément, une bataille de destroyers se développait au sein des croiseurs de bataille et, dans la mêlée confuse qui s'engagea, le SMS Seydlitz fut torpillé, le Nestor commandé par le capitaine Bingham, coula deux torpilleurs, le V-27 et le V-29, avant que lui-même ainsi que le Nomad ne soient à leur tour touchés et abandonnés avec l'arrivée des dreadnoughts de Scheer.

L'arrivée de ces derniers amena Beatty à rompre le combat vers 16 h 45, et à remonter au Nord vers Jellicoe, en espérant entraîner à sa suite la flotte allemande. Commença ainsi cette partie de la bataille que l'on appela « la Course au Nord ». Une fois de plus, Beatty fut incapable de transmettre ses ordres de manière satisfaisante. Du coup, les super-dreadnoughts de la 5e Escadre continuèrent leur approche vers la Hochseeflotte tandis que les croiseurs lui tournaient le dos. Lorsqu'enfin ils commencèrent à virer de bord, obéissant aux instructions d'Evans Thomas, ils le firent en succession et non tous en même temps, offrant aux navires de Scheer tout le loisir de les viser correctement et, pendant un moment qui sembla une éternité, ils subirent le feu de plus en plus précis des navires allemands. Le HMS Malaya subit ainsi de lourdes pertes, qui auraient encore été plus lourdes si son capitaine n'avait, de sa propre initiative, anticipé la manœuvre de retraite. Cela étant, les artilleurs britanniques se défendaient rageusement et infligèrent de sérieuses avaries à leurs adversaires.

Jellicoe était maintenant informé de l'imminence de la grande bataille mais ses informations sur les positions allemandes et leur route demeuraient insuffisantes. Le contre amiral Horace Hood fut chargé d'aller au-devant de Beatty avec sa 3e escadre de croiseurs de bataille, pour lui prêter main-forte, tandis que la 1re escadre de croiseurs du contre-amiral Arbuthnot devait patrouiller en avant-garde du gros des forces de Jellicoe pour prévenir toute manœuvre éventuelle d'enveloppement par l'adversaire.

Vers 17 h 30, le croiseur HMS Black Prince de l'escadre d'Arbuthnot aperçut les croiseurs légers de Beatty, établissant ainsi le premier contact entre les deux corps de la Grand Fleet. Simultanément, les signaux du croiseur HMS Chester, qui filait derrière les bâtiments de Hood, furent repérés par les vaisseaux d'avant-garde allemands, commandés par le contre-amiral Bodicker, qui ouvrirent aussitôt le feu. Le Chester fut terriblement malmené avant que l'escadre de Hood, avertie, ne fasse demi-tour et arrive sur les lieux du combat.

Le navire amiral de Hood, le HMS Invincible, mit hors de combat le croiseur léger SMS Wiesbaden tandis que les trois autres navires de Bodicker revenaient à toute vapeur vers Scheer et Hipper et, confondant les navires de Hood avec ceux de la Grand Fleet, affirmèrent que celle-ci arrivait du nord-est. Les torpilleurs allemands entrèrent en action contre les bâtiments britanniques afin de ralentir leur vitesse et permettre au gros des forces de se mettre en ordre de bataille.

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La deuxième escadre de bataille britannique
Entre-temps, Beatty et Evans-Thomas avaient repris leur combat avec les croiseurs de bataille de Hipper mais, cette fois, dans des conditions visuelles avantageuses. Après que plusieurs de ses navires eurent été avariés, Hipper rejoignit Scheer vers 18 h, au moment même où le Lion de Beatty était repéré par le HMS Iron Duke de Jellicoe. Celui-ci interrogea Beatty sur les positions allemandes, mais Beatty resta muet pendant presque dix minutes.

Jellicoe, qui avait surestimé la distance des forces ennemies, était dans une situation inconfortable, attendant de connaître la position des Allemands pour former sa ligne de bataille. En effet, selon leur provenance, l'alignement devrait se faire soit sur la colonne de l'est, soit sur celle de l'ouest et, bien évidemment, cela devait être fait avant leur arrivée effective.

Le déploiement sur l'ouest présentait l'avantage de rapprocher les Britanniques de Scheer, ce qui permettait de gagner du temps alors que le crépuscule arrivait, mais les Allemands pouvaient survenir avant que la manœuvre ne soit terminée. Le déploiement sur l'est éloignait la Grand Fleet de Scheer mais offrait la chance de pouvoir barrer le T et permettrait de voir les navires de Scheer se profiler à l'horizon. Seulement, l'alignement exigeait vingt précieuses minutes et les deux flottes étaient proches l'une de l'autre, voguant à leur rencontre réciproque à pleine vitesse. À 18 h, Jellicoe ordonna l'alignement sur la colonne est.

Pendant que Jellicoe hésitait sur la tactique à suivre, Hipper et Scheer, maintenant réunis, fonçaient plein nord vers les Britanniques. Or Scheer ignorait que Jellicoe avait pris la mer. Pendant ce temps, les quatre croiseurs de bataille de Beatty traversaient le convoi des dreadnoughts pour se joindre aux cuirassés de Hood, manquant d'éperonner dans la manœuvre le HMS Defence, le navire-amiral d'Arbuthnot. Ce vieux croiseur obsolète n'avait nullement sa place dans la bataille qui s'annonçait entre dreadnoughts modernes mais son commandant voulait participer au combat pour achever le SMS Wiesbaden. En compagnie du HMS Warrior, il se ruait pour la curée lorsqu'il fut pulvérisé par les puissants navires de Scheer et Hipper et disparut avec tout son équipage (903 hommes) dans une explosion spectaculaire qui fut vue par la quasi-totalité des bâtiments de la Grand Fleet. Le HMS Warrior fut également sévèrement touché mais il échappa au sort funeste du Defence. En effet, le tir allemand fut détourné par le superdreadnought HMS Warspite tout proche qui filait à près de 25 nœuds pour essayer d'aller à la même allure que les bâtiments de la cinquième escadre, essayant de suivre les croiseurs de bataille du vice-amiral Beatty dans leur course vers le Nord et qui finit par bloquer son gouvernail. Dérivant en larges cercles, il offrait une proie de choix aux dreadnoughts allemands, infiniment plus tentante que le HMS Warrior. Touché treize fois, le HMS Warspite survécut au massacre et regagna son port d'attache sur ordre d'Evan-Thomas.

Au moment même où le HMS Defence coulait, Hipper rentrait dans le champ de tir de la troisième escadre de Hood. Le HMS Invincible toucha le SMS Lützow à deux reprises en dessous de la ligne de flottaison ; les SMS Lützow et Derfflinger ripostèrent par une bordée d'obus de 305 mm. Le croiseur britannique explosa et se coupa en deux. Hood et tous ses hommes, à l'exception de 6 rescapés, disparurent avec le navire.
Vers 18 h 30, l'empoignade entre les deux flottes commença vraiment, Jellicoe étant effectivement en mesure de barrer le T à Scheer. Le HMS Iron Duke, navire amiral de Jellicoe, infligea une série de coups au but au dreadnought de tête allemand, le SMS König. Pendant une dizaine de minutes, les Britanniques se trouvèrent tactiquement dans une position très favorable ; pourtant, seuls une dizaine de dreadnoughts sur les vingt-quatre que comptaient la Grand Fleet ouvrirent effectivement le feu. Quant aux Allemands, la gravité de leur situation était amplifiée par la mauvaise visibilité.

Comprenant enfin qu'il avait foncé tête baissé dans un piège, Scheer ordonna la retraite vers 18 h 33 et les navires allemands réussirent à s'extraire de la mêlée, profitant du manteau de brouillard et de fumée qui enveloppait le champ de bataille. Conscient des risques causés par les torpilles pour ses bâtiments, Jellicoe ne les poursuivit pas directement mais mit le cap au sud, déterminé à garder la Hochseeflotte sur son ouest.

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Le croiseur HMS Birmingham sous le feu allemand
Compte tenu des déficiences de ses navires pour le combat nocturne, Jellicoe décida, à 21 h, d'éviter les engagements majeurs avec l'ennemi et d'attendre l'aube pour reprendre la bataille. Il plaça un écran de croiseurs et de destroyers derrière sa flotte de bataille pour patrouiller en arrière-garde tandis qu'il cinglait vers le sud pour couper la route de retour de Scheer vers Ems. En réalité, celui-ci avait décidé de traverser le sillage de Jellicoe et de s'échapper par le chenal du Horns Reef. Par bonheur pour Scheer, les éclaireurs britanniques se révélèrent une fois de plus incapables de repérer son itinéraire. Quant à Jellicoe, il ne sut pas anticiper une manœuvre aussi audacieuse que celle qui consistait à passer dans son sillage. Quoi qu'il en soit, la manœuvre de Scheer par rapport à l'inaction de Jellicoe confirme l'incontestable maîtrise allemande du combat nocturne.

Le déroulement des évènements de la nuit fut tout aussi confus que le reste de la bataille. Le HMS Southampton, bateau-amiral du commodore Goodenough, fut gravement avarié mais réussit à couler le croiseur léger SMS Frauenlob à 22 h 23 (320 disparus, aucun rescapé). À 2 heures du matin, le HMS Black Prince, de l'infortunée 1re escadre britannique, explose sous les tirs du SMS Thüringen (857 disparus, pas de rescapé). À 2 h 10, plusieurs flottilles de destroyers lancèrent des attaques à la torpille contre les grands bâtiments allemands. La mêlée fut sauvage : cinq destroyers coulés du côté britannique, le prédreadnought SMS Pommern (844 disparus) coulé du côté allemand et le SMS Rostock touché par une torpille. En outre, dans la confusion des combats, le SMS Posen éperonna le SMS Elbing, qui fut abandonné. Enfin le SMS Lützow fut sabordé vers 1 h 45, après avoir été abandonné par les 1 150 survivants de son équipage.

Comble de malchance pour Jellicoe, les services de renseignements de la marine à Londres avaient intercepté un message donnant la position exacte de la Hochseeflotte mais ils ne furent pas en mesure de le transmettre en temps utile. Quand Jellicoe eut enfin connaissance de l'endroit où se trouvait Scheer, vers 4 h 15, la bataille était définitivement terminée. Mais si l'hécatombe avait pris fin, il était aussi clair que le Jutland ne serait pas un nouveau Trafalgar pour la Marine britannique.

Depuis deux ans que les marins de la Royal Navy attendaient cet affrontement avec leurs adversaires de la Hocheseeflotte, la conclusion de cette bataille leur laisse un arrière-goût d'inachevé. Certes, la flotte de Scheer a fui à deux reprises face aux canons de la Grand Fleet, et n'a, à aucun moment, semblé en mesure de contester la suprématie globale britannique. Mais piégée, la flotte allemande a réussi à s'échapper et à rester une menace pour la Royal Navy. Pour les Britanniques, une telle bataille aurait dû avoir comme conclusion, logique au vu de leur supériorité numérique, l'anéantissement de la flotte de surface allemande.

Autre raison d'insatisfaction : l'importance des pertes britanniques. Les Allemands, arguant de la disproportion des pertes, revendiquent même la victoire, quoiqu'ils n'aient pu obtenir la maîtrise de la mer. Au total, les Britanniques ont perdu quatorze navires contre onze allemands mis hors de combat. Du fait que trois de ceux-ci étaient des croiseurs de bataille, leurs pertes humaines sont aussi plus élevées, 6 094 marins anglais contre 2 551 Allemands, mais aussi en tonnage : 111 contre 62 milliers de tonnes.

Tactiquement, les Britanniques ont donc remporté un succès coûteux et imparfait. Cependant, d'un point de vue stratégique, la victoire britannique est plus claire, de nombreux autres bâtiments ayant été endommagés de part et d'autre. À l'issue de la bataille, les Britanniques avaient encore 24 dreadnoughts et croiseurs de bataille en état de combattre contre seulement dix du côté allemand. Leurs vaisseaux endommagés furent rapidement remis en état, à l'inverse de ceux des Allemands ; ces derniers ne sortirent plus guère de leurs ports et durent se contenter par la suite de ne constituer qu'une menace potentielle, empêchant cependant la Royal Navy de redéployer toutes ses forces dans d'autres combats comme la bataille de l'Atlantique.

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HMS Chester, croiseur de la classe Town endommagé après la bataille du Jutland, le 31 mai 1916
La bataille est souvent citée en exemple comme illustration des retards technologiques et opérationnels de la Royal Navy par rapport à la Marine impériale allemande.

Dans son rapport, Jellicoe écrit : « Le point inquiétant de la bataille des croiseurs de bataille, est que cinq bâtiments, affrontant six navires britanniques de classe similaire soutenus, après les premières vingt minutes et certes à grande distance, par le tir de quatre navires de ligne de la classe Queen Elizabeth, ont été capables d'envoyer par le fond le Queen Mary et l'Indefatigable… Les circonstances qui ont contribué aux pertes britanniques, tiennent en premier lieu à l'insuffisance du blindage de nos croiseurs de bataille, et, en particulier, celui des tourelles et des ponts et, ensuite, à notre dépendance d'une bonne visibilité... L'organisation nocturne allemande est très bonne. Leur système de signalisation excellent. Le nôtre est nul. Leurs projecteurs sont supérieurs aux nôtres et ils en maîtrisent pleinement l'utilisation. Enfin, leurs techniques de tirs nocturnes donnent d'excellents résultats. Je dois admettre que nous avons beaucoup à apprendre d'eux en matière de combat nocturne. »

Jusqu'en 1914, les écoles à feu sur les navires britanniques se faisaient à une distance maximum de 8 700 mètres. D'un autre côté, Jellicoe expliquait que « le feu de l'artillerie commence à 20 km et devient effectif vers 16,4 km… pour que les grands bâtiments soient à l'abri des torpilles lancées il ne faut pas se rapprocher à moins de 9 000 mètres... comme cette distance est insuffisante pour permettre d'éviter les attaques des flottilles, il est bon de rester au moins à 14 km ». Ceci explique que les Britanniques pouvaient tirer, peut-être plus vite, mais moins bien à ces distances que leurs adversaires.

Pendant l'été 2003, des plongeurs examinèrent les épaves du HMS Invincible, du HMS Queen Mary, du Defence et du Lützow afin d'examiner les raisons pour lesquelles les bâtiments britanniques avaient explosé. La cause principale semble être la manipulation imprudente des charges propulsives de l'artillerie principale, à base de cordite. La doctrine britannique privilégiait la cadence de tir plutôt que la précision. Or en pratique, la cordite ne pouvait être fournie assez rapidement aux artilleurs par les monte-charges et les écoutilles. Dès lors pour aller plus vite, des portes de sécurité qui auraient dû être fermées entre chaque tir restaient ouvertes pour faciliter l'acheminement rapide du produit entre les soutes et la tourelle. En outre, les gargousses allemandes étaient des cylindres en laiton ; les Britanniques, eux, faisaient usage de sacs de soie ! Et conséquence logique de la doctrine préconisant une cadence de tir élevée, décision fut prise, en 1913, d'augmenter de 50 % la dotation en obus et en cordite pour chaque navire afin d'éviter qu'il ne se trouve à court de munitions lors du combat. Les munitions d'avance, poudre et obus, étaient alors stockées dans les tourelles ou les monte-charges sans protections particulières. Les navires britanniques avaient été transformés en poudrières flottantes.
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Le Seydlitz après la bataille
Les mémoires d'Alexander Grant, canonnier à bord du Lion prouvent que quelques officiers britanniques étaient parfaitement conscients des dangers d'une manipulation négligente de la cordite :

« Avec le remplacement de la poudre par la cordite pour le chargement des canons, les règles de prudence indispensables à la manipulation des explosifs furent inconsidérément relâchées, je regrette d'avoir à le dire, à tous les niveaux du service. Cette négligence dans le respect des procédures à bord des navires, s'explique par deux raisons. D'abord, la cordite est beaucoup moins dangereuse à manipuler que la poudre. Ensuite et surtout, les modifications apportées aux poudrières à bord finirent par donner un sentiment de fausse sécurité… Le remplacement du bois par du fer ou du métal, les lampes électriques, les portes métalliques ouvertes parce qu'il n'y avait pas de glissière pour passer les munitions ; tout cela donnait aux officiers et aux hommes une impression de facilité et de tranquillité d'esprit incompatible avec le maniement de matériaux explosifs. »

Après la bataille, l'amirauté rédigea un rapport critique sur le laxisme en vigueur concernant la manipulation de la cordite. Ce rapport accablant pour les officiers de la flotte fut oublié lorsque Jellicoe fut promu au poste de First Sea Lord et Beatty à celui de chef de la Grand Fleet.

Cette bataille mit aussi en lumière les deux autres faiblesses de la flotte britannique :

Le pouvoir perforant des obus britanniques était insuffisant : des blindages de 203 mm ont résisté à des tirs directs d'obus de 381 mm. Les obus se brisaient même sur le blindage. Ils ne disposaient pas non plus de fusée de retard, permettant l'explosion seulement après avoir pénétré le blindage.
Les communications entre le commandant en chef et ses navires ont été désastreuses. Même lorsque des navires britanniques étaient au contact de l'ennemi, Jellicoe n'avait la plupart de temps aucune idée de l'endroit où ce dernier se trouvait.
Il semblerait que les systèmes de mesures différents utilisés - le système métrique par les Allemands et le système anglo-saxon par les Britanniques - aient eu quelque influence aussi, au niveau de la rapidité des calculs nécessaires au pointage correct des pièces.

La bataille montra aussi que les croiseurs de bataille britanniques furent utilisés dans un rôle pour lequel ils n'étaient pas prévus. Ces bâtiments avaient été conçus selon le principe défini par l'amiral John Arbuthnot Fisher, père des dreadnoughts, qui avait affirmé que le meilleur des blindages était encore la vitesse. Ils ont donc été construits pour être plus rapides que les cuirassés, disposer d'un meilleur contrôle de tir et être capables de tirs d'artillerie efficaces tout en demeurant hors de portée de l'adversaire. Mais ils n'étaient pas prévus pour affronter des cuirassés. Une conception médiocre, jointe à une utilisation malheureuse, expliquent en grande partie les pertes subies par les Britanniques.
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#2282 Message par saintluc »

455
2 juin
Rome mise à sac par Genséric
Les Vandales et leur chef Genséric débarquent à Rome et pillent la ville, sans massacre ni incendie, selon l'accord passé avec le pape Léon Ier. Mais ils emportent avec eux un énorme butin et des milliers de prisonniers. Les invasions barbares provoqueront la chute de l'Empire romain d'Occident. Genséric conquerra les îles de la Méditerranée occidentale et l'Afrique du Nord, puis établira sa capitale à Carthage. Il fondera ainsi un véritable empire, que ses descendants ne sauront pas conserver.
Voir aussi : Histoire de Rome - Empire romain d'Occident - Histoire de la Rome antique



1537
2 juin
Publication de la lettre Véritas Ispa de Paul III
Le 2 juin 1537 est publiée la lettre du pape Paul III intitulée Veritas ipsa. Adressée au cardinal, et archevêque de Tolède, Jean de Tavera, cette lettre condamne la pratique de l'esclavage et rappelle que les Amérindiens (premiers Indiens et occupants du continent américain) sont des êtres humains ayant droit à la liberté et à la propriété. Il répètera, un mois plus tard ses déclarations dans sa bulle pontificale, Sublimis Deus.
Voir aussi : Amérindiens - Paul III - 1537 - Véritas ispa - Histoire de la Politique



1676
2 juin
Abraham Duquesne est vainqueur dans le golfe de Palerme. Les soldats français occupent Messine et une partie des côtes siciliennes
Après la bataille d'Alicudi, les troupes de l'officier Abraham Duquesne attaquent la flotte hollando-espagnole qui se trouve amarrée dans le port de la ville de Palerme. Les Hollandais sont affaiblis et leur commandant, De Ruyter, meurt lors de la bataille d'Agosta quelques semaines auparavant. Les Français, menés par le duc de Vivonne, gagnent le combat et prennent possession d'une grande partie de la Sicile. Duquesne est absent lors de la bataille.
Voir aussi : France - Histoire de la Sicile - Hollande - De Ruyter - Bataille d'Agosta - Histoire des Guerres



1866
2 juin
Bataille de Ridgeway
La bataille de Ridgeway oppose les membres new-yorkais de l'Irish Republican Brotherhood (Fraternité républicaine irlandaise) au gouvernement du Canada-Uni dans la péninsule du Niagara (Ontario). Formé en 1858, à la fois à Dublin et à New-York, l'IRB est composé de " Fenians " qui militent pour l'indépendance de l'Irlande vis-à-vis du Royaume-Uni. La bataille se solde par une victoire des Fenians. Durant la même journée, ils gagneront un nouveau combat à Fort Érié.
Voir aussi : Bataille - Canada - Fenians - Histoire des Guerres



1875
2 juin
Bell transmet un son avec un fil électrique
L'ingénieur américain Alexander Graham Bell, alors qu'il procède à la mise au point d'un système de télégraphie harmonique, découvre qu'un fil électrique restitue le son correspondant à la vibration d'un ressort d'acier placé à l'extrémité de ce fil. Avec son assistant, Thomas Watson, il mettra au point un premier prototype de téléphone. Un an après, Bell lancera officiellement le téléphone à l'occasion de l'Exposition du centenaire de la fondation des Etats-Unis à Philadelphie.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Téléphone - Bell - Histoire des Télécommunications



1882
2 juin
Décès de Giuseppe Garibaldi
Giuseppe Garibaldi, considéré comme l'un des fondateurs de l'Italie unifiée, meurt le 2 juin 1882, à Caprera. Né le 4 juillet 1807 à Nice, ce futur homme politique et patriote, devient marin comme la plupart des membres de sa famille. Après avoir pris part à une tentative d'attentat, il s'exile en Amérique du Sud entre 1835 et 1848, avant de revenir en Italie, pour s'investir dans la première guerre d'indépendance italienne.
Voir aussi : Amérique du Sud - Homme politique - Marin - Histoire des Décès



1886
2 juin
Décès d'Alexandre Ostrovski
Alexandre Ostrovski, dramaturge, meurt le 2 juin 1886. Né le 31 mars 1823 dans les beaux quartiers de Moscou, le fondateur du théâtre russe commence par suivre des études de droits, et publie sa première pièce, "Tableau de famille" en 1847 ; elle sera rapidement censurée. Il connaît son plus grand succès en 1859 avec "L'Orage", et devient directeur artistique des Théâtres impériaux de Moscou en 1885. On ne cessera de jouer ses pièces.
Voir aussi : Dramaturge - Histoire des Décès



1900
2 juin
Décès de Samori Touré
Le 2 juin 1900, l'almami Samori Touré meurt en captivité au Gabon. Ce souverain né en 1830, avait réussi à étendre son empire, devenu un état théocratique puissant en Afrique, de Fouta Djalon à la Volta noire. Après une défaite contre l'actuel Mali, Sicasso, et de nombreuses révoltes au sein de son empire, Samori Touré perd le pouvoir. L'almami reste célèbre pour avoir résisté à la colonisation française de l'Afrique de l'Ouest.
Voir aussi : Mali - Afrique de l'ouest - Histoire de la Politique



1946
2 juin
Abolition de la monarchie italienne
Les Italiens sont invités à choisir par référendum entre la monarchie et la république. Cette dernière l'emporte avec 12,7 millions de suffrages contre 10,7 millions. Le dernier roi d'Italie Humbert II s'exile au Portugal. Le nouvel hymne national issu du Risorgimento (la période du XIXème siècle où s'élabora l'unification italienne) est adopté et l'Assemblée Constituante élit provisoirement un chef d'Etat, Enrico de Nicola. En 1947, sera adoptée une Constitution qui s'attachera à éviter le retour à la dictature.
Voir aussi : Dossier histoire fête nationale - République - Abolition - Référendum - Monarchie - Histoire de l'Etat



1953
2 juin
Couronnement d'Elisabeth II
Elisabeth II, 27 ans, est couronnée reine de Grande-Bretagne et d'Irlande à l'abbaye de Westminster, à Londres. Elle succède sur le trône à son père, le roi George VI, mort seize mois plus tôt. La cérémonie est retransmise à la télévision en directe dans cinq pays d'Europe : l'Angleterre, la France, la Belgique, les Pays-Bas et l'Allemagne. "La télévision, grâce au couronnement, a fait la conquête du grand public", lira-t-on dans Le Figaro du lendemain.
Voir aussi : Sacre - Couronnement - Elizabeth II - Histoire des Sacres



1979
2 juin
Jean-Paul II en Pologne
Le pape Jean-Paul II, en visite dans sa Pologne natale, a été accueilli par des centaines de milliers de personnes. Jean-Paul II est le premier souverain pontife non-italien. C'est aussi la première visite pontificale dans un pays communiste. Le pape, qui se recueillera au camp d'Auschwitz, plaidera pour les droits de la personne.
Voir aussi : Pape - Jean-Paul II - Visite - Histoire de la Chrétienté



1983
2 juin
Senghor à l'Académie française
L'homme d'Etat et écrivain sénégalais Léopold Sédar Senghor, 77 ans, est élu à l'Académie française au fauteuil du duc de Lévis-Mirepoix. Il est le premier écrivain noir à entrer à l'Académie française. Il a largement contribué à fonder et enraciner les concepts de négritude et de francophonie, avec ses amis Léon Damas et Aimé Césaire.
Voir aussi : Histoire de l'Académie Française - Histoire des Romans



1987
2 juin
Signature de l’accord du lac Meech
Afin de faire accepter la Constitution canadienne par le Québec, le Premier ministre Mulroney propose un accord faisant de la province une "société distincte" et octroyant à toutes les provinces un pouvoir plus étendu. Il réunit alors au lac Meech tous les ministres provinciaux du Canada. Toutefois, pour que cet accord soit effectif, tous les parlements canadiens doivent consentir à sa mise en œuvre dans les trois ans qui suivent. Le Manitoba sera le premier à le rejeter, suivi par Terre-Neuve, ce qui met en échec le projet. Un référendum sera alors organisé à Charlottetown en 1992, toujours dans le but de réformer la Constitution et d’apporter au Québec une reconnaissance plus forte. Le "non" remportera la majorité.
Voir aussi : Constitution - Histoire du Québec - Référendum - Histoire de la Diplomatie



1996
2 juin
Yevgeny Kafelnikov remporte Roland Garros
Yevgeny Kafelnikov remporte Roland Garros face à l’Allemand Michael Stich en trois sets 7/6-7/5-7/6. Le russe, qui a à son actif pas moins de 26 titres, était numéro 1 mondial au classement de 1999.
Voir aussi : Victoire - Histoire du Tournoi de Roland Garros - Histoire du Tennis



1997
2 juin
Jospin premier ministre d'un gouvernement de gauche plurielle
Après avoir dissous l’Assemblée et vu la gauche remporter les législatives, Jacques Chirac est contraint d’appeler celui à qui il a fait face aux présidentielles en 1995. C’est ainsi que Lionel Jospin devient premier ministre et que la troisième cohabitation débute. Son gouvernement rassemble une « Gauche plurielle », rassemblant pour la première fois socialistes, verts et communistes.
Voir aussi : Chirac - Premier ministre - Jospin - Histoire de la Cohabitation - Histoire des Elections



2001
2 juin
Jennifer Capriati remporte la finale de Roland Garros
C’est l’année de l’Américaine Jennifer Capriati. Elle devient numéro 1 mondiale, après sa victoire à Roland Garros contre la Belge Kim Clijters en trois sets 1/6-6/4-12/10.
Voir aussi : Victoire - Histoire du Tournoi de Roland Garros - Histoire du Tennis


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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#2283 Message par saintluc »

La bataille de Ridgeway est livrée le 2 juin 1866, dans la péninsule du Niagara en Ontario, lors des raids menés par les Féniens au Canada.
En 1858, des patriotes irlandais hostiles à la domination britannique créent le même jour, à Dublin et à New York, l'Irish Republican Brotherhood (Fraternité républicaine irlandaise). Son but est la séparation de l'Irlande de la Grande-Bretagne et ses membres sont appelés les Fenians. La lutte armée est l'un des moyens envisagé pour atteindre le but fixé, mais au XIXe siècle, ce n'est pas en Irlande où en Angleterre qu'il sera employé, mais au Canada, alors sous souveraineté britannique et par des combattants irlando-américains, vétérans pour la plupart de la guerre de Sécession.

Des raids seront menés par de véritables armées en provenance des États-Unis, et malgré l'opposition de ce pays. Du point de vue irlandais, leurs résultats seront très décevants mais ils donneront lieu à plusieurs batailles rangées avec les forces canadiennes.

Image
Le général John O'Neill traverse le fleuve Niagara, près du fort Érié, à la tête d'une armée de 800 hommes et pénètre au Canada. À Ridgeway, les Fenians, qui souffrent de nombreuses désertions et ne sont guère plus de 550, se heurtent aux 850 hommes des milices canadiennes, hâtivement réunis par le lieutenant-colonel Alfred Booker. Les vétérans d'O'Neill chargent les Canadiens, dont la plupart sont des étudiants à la formation militaire réduite, et les mettent en déroute à la suite d'un combat confus.

Dans la même journée, les Fenians remportent un nouveau succès au combat du Fort Érié où ils mettent en déroute les 76 hommes du lieutenant-colonel Dennis (6 blessés et 36 prisonniers parmi les Canadiens); cependant d'importantes forces anglo-canadiennes marchant sur leur armée, ils estiment plus prudent de repartir aux États-Unis, où les autorités américaines les attendent de pied ferme et les désarment.
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#2284 Message par saintluc »

1098
3 juin
Antioche est prise par les croisés
Partis à l’appel du pape Urbain II, les croisés de la noblesse s’emparent de la ville d’Antioche, alors en Syrie. Les armées croisées sont dirigées par Godefroi de Bouillon, le compte de Toulouse, Bohémond Ier, et le légat pontifical, Adhémar de Monteuil. L’année précédente, ils étaient déjà parvenus à reconquérir Nicée, mais ayant conclu un accord avec l’empereur byzantin Alexis Comnène, ils furent contraints de lui remettre la ville. Peu de temps après, ils remportèrent une grande victoire contre les Turcs, en Asie Mineure, ouvrant ainsi la voie à d’autres conquêtes, dont celle de Jérusalem en 1099.
Voir aussi : Histoire de Jérusalem - Dossier histoire des Croisades - Antioche - Godefroi de Bouillon - Alexis Comnène - Histoire de la Chrétienté



1353
3 juin
Mariage de Pierre Ier de Castille avec Blanche de Bourbon
Afin de sceller l'alliance entre le royaume de France et le royaume de Castille, une union est organisée entre le roi Pierre Ier de Castille et Blanche de Bourbon, nièce du roi de France. Mais le jour même du mariage, Pierre Ier de Castille fait enfermer sa femme, ce qui marque la fin de l'alliance franco-castillane. En pleine guerre de Cent Ans, Pierre Ier de Castille se tourna alors vers le royaume d'Angleterre, en conflit avec la France.
Voir aussi : Royaume de France - Royaume d'Angleterre - Royaume de Castille - Pierre Ier de Castille - Histoire de la Politique



1433
3 juin
Chute du grand chambellan Georges de la Trémoille
Malgré une paix de façade signée le 5 mars avec son rival, le connétable de Richemont, Georges de la Trémoille (1384-1446), favori et grand chambellan de Charles VII, est enlevé par Arthur de Richemont, qui le fait emprisonner au château de Montrésor après avoir tenté de l'assassiner. Après sa chute, la faction angevine de Yolande d'Aragon, Charles du Maine et le connétable de Richemont s'assure la mainmise du pouvoir.
Voir aussi : Charles VII - Yolande d'aragon - Arthur III de richemont - Georges de la trémoille - Jean v de bretagne - Histoire de la Politique



1621
3 juin
Fondation de la Compagnie hollandaise des Indes occidentales
Grâce à une charte des Provinces-Unies, plusieurs marchands néerlandais se regroupent pour fonder la Compagnie des Indes occidentales. Elle obtient ainsi le monopole commercial sur l’Afrique de l’Ouest et l’Amérique. Elle colonisera par la suite certaines de ces terres, en fondant notamment la Nouvelle Amsterdam (future New York). Elle occupera également le Suriname et Curaçao, contribuant ainsi à renforcer la puissance coloniale des Provinces-Unies. Mais un profond déclin limitera ses activités à la traite des Noirs, avant sa suppression en 1791.
Voir aussi : Dossier histoire des Provinces-Unies - Compagnie des Indes occidentales - Histoire de la Colonisation



1657
3 juin
Mort de William Harvey
Le médecin anglais William Harvey meurt le 3 juin 1657 à Londres. Il fut le premier à découvrir, grâce à la dissection, le mécanisme de la petite et de la grande circulation sanguine. Il prouva, par observation, que ces deux systèmes étaient en circuit fermé. Le médecin observa également le développement d'un embryon de poulet et celui de f½tus de mammifères. Ce scientifique né le 1er avril 1578 fit grandement avancé l'anatomie humaine.
Voir aussi : Anatomie - Embryon - Histoire des Sciences et techniques



1726
3 juin
Naissance du géologue écossais James Hutton
James Hutton (1726-1797) géologue britannique, est considéré comme l'un des fondateurs de la discipline moderne. Médecin et juriste de formation, il s'intéresse aux formations rocheuses. Il propose entre autres, la théorie du plutonisme (les roches sont issues de l'activité volcanique) qui s'oppose au neptunisme de l'époque (les roches sont issues d'une sédimentation naturelle liée à la formation originelle de la terre). Il est aussi à l'origine de l'uniformitarisme (la surface terrestre s'est créée progressivement).
Voir aussi : Ecosse - Géologue - Histoire des Sciences et techniques



1865
3 juin
Naissance de George V
George V naît à la Marlborough House (Londres). Il est le fils aîné du futur roi Édouard VII et de la reine Victoria. Il a été roi du Royaume-Uni et empereur des Indes du 6 mai 1910 à sa mort, le 20 janvier 1936. Il est également le dernier monarque britannique de la maison de Saxe-Cobourg-Gotha, branche de la maison de Wettin. C'est sous son règne qu'elle fut renommée maison de Windsor.
Voir aussi : Naissance - Royaume-Uni - Georges V - Histoire de la Politique



1875
3 juin
Décès du compositeur français Georges Bizet
Le compositeur français Georges Bizet, né en 1838, meurt brutalement à Bougival. Précocement admis au Conservatoire à 10 ans, consacré par le premier Grand Prix de Rome (1857), à 19, il s'attacha à la création de musiques de pièces de théâtres ou d'opéras-comiques, dont son célébrissime "Carmen" (1975), œuvre grandiloquente au lyrisme échevelé, mais qui suscita la défiance du public. Peu de temps avant sa mort, soudaine – il n'a pas 40 ans –, il signa également L'Arlésienne (1872), dernier legs d'une carrière exaltée et laissée sans doute inachevée.
Voir aussi : Musique - Bizet - Carmen - Grand prix de rome - Histoire de la Musique



1899
3 juin
Ouverture du deuxième procès Dreyfus
La cour de Cassation ayant enfin brisé le jugement de 1894, le conseil de guerre doit à nouveau juger Alfred Dreyfus, cette fois-ci à Rennes. Les dreyfusards sont très optimistes sur l’issue du procès, jugeant que la vérité est déjà connue : selon eux, Dreyfus sera innocenté et reconnu non coupable de trahison. Par ailleurs, le climat en France est exécrable et les ligues antisémites, devenues très virulentes, sont interdites. Afin d’éviter un coup d’Etat nationaliste, Waldeck-Rousseau a en effet fait procéder à des arrestations, dont celle difficile de Jules Guérin. Mais à l’étonnement de tous, le procès va se prolonger et accabler à nouveau Dreyfus.
Voir aussi : Procès - Dossier histoire de l' affaire Dreyfus - Dreyfus - Waldeck-Rousseau - Histoire de la Justice



1906
3 juin
Naissance de Joséphine Baker
Joséphine Baker est née à Saint-Louis, dans le Missouri, le 3 juin 1906. Elle prit la nationalité française en 1937. Célèbre chanteuse, danseuse et meneuse de music-hall, elle est autant connue pour son talent, avec notamment sa chanson J'ai deux amours, que pour avoir été l'une des premières stars noires. Métisse afro-américaine et amérindienne, elle a utilisé sa célébrité pour lutter contre le racisme et prôner l'émancipation des Noirs, apportant sous soutien à Martin Luther King.
Voir aussi : Naissance - Martin Luther King - Revue - Joséphine Baker - Music-hall - Histoire de l'Art



1922
3 juin
Naissance de Alain Resnais
Alain Resnais naît le 3 juin 1922 dans le Morbihan. Réalisateur et scénariste anticonformiste, très inspiré par le surréalisme, il a reçu de nombreux prix tout au long de sa carrière. Trois César du meilleur film, deux du meilleur réalisateur, il obtient également la reconnaissance internationale avec le BAFTA spécial pour « Hiroshima mon amour » en 1960 et le Lion d'or à la Mostra de Venise pour « L'Année dernière à Marienbad » en 1961. Son dernier film « Les Herbes folles » en 2009, dans lequel il met en scène sa compagne et actrice fétiche Sabine Azéma épousée en secondes noces, reçoit le prix du jury au festival de Cannes.
Voir aussi : Histoire d'Hiroshima - Alain resnais - Césars - Lion d'or - Histoire de l'Art



1924
3 juin
Mort de Franz Kafka
L'écrivain tchèque de langue allemande, Franz Kafka, meurt de la tuberculose au sanatorium de Kierling, près de Vienne. Son œuvre dépeint les difficultés des relations humaines et l'angoisse face au monde mécanique. Kafka demande dans son testament que ses écrits soient brûlés. Aujourd'hui, l'adjectif "kafkaïen" s'applique à une situation angoissante à force d'absurdité.
Voir aussi : Décès - Kafka - Histoire des Romans



1937
3 juin
Edouard VIII renonce au trône par amour
L'ex-roi d'Angleterre, le duc de Windsor, se marie avec Wallis Simpson au château de Candé, près de Tours. En 1936, à la mort de son père le roi George V, Edouard VIII est couronné roi d'Angleterre. Mais, le roi est amoureux d'une roturière américaine divorcée deux fois, Wallis Simpson. Pour l'épouser, il abdique le 10 décembre 1936, en faveur de son frère, le duc d'York. Le couple, qui n'aura pas d'enfants, vivra en exil à Paris.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - Abdication - Edouard VIII - Histoire du Mariage



1938
3 juin
Inauguration du téléscope de Hale
Le plus grand télescope est inauguré à l'observatoire astronomique du mont Palomar (Californie). Ce télescope mesure 5 mètres de diamètre et est appelé télescope de Hale en l'honneur de son inventeur, l'astronome américain George Ellery hale, décédé quelques mois plus tôt. Celui-ci n'eut de cesse de trouver des mécènes pour doter l'astronomie américaine des instruments de plus en plus puissants. En 1926, il convainc la Fondation Rockefeller d'entreprendre la construction d'un télescope géant.
Voir aussi : Histoire de Californie - Téléscope - Histoire de l'Astronomie



1942
3 juin
Naissance de Curtis Mayfield
Curtis Mayfield est né le 3 juin 1942 à Chicago. Ce chanteur afro-américain a été l'un des premiers à défendre son identité et à introduire dans ses chansons des accents politiques et provocateurs. Il est ainsi devenu le chef de file d'un courant très présent durant les années 1960 et 1970, mêlé de soul, de funk et de R&B, qui a remis au goût du jour la musique engagée. Curtis Mayfield est décédé en 1999.
Voir aussi : Rythm and blues - Soul - Funk - Histoire de l'Art



1943
3 juin
De Gaulle et Giraud créent le CFLN
Le Comité français de la libération nationale (CFLN) est créé à Alger. Il s'agit du gouvernement de la France libre, né de la fusion de celui d'Alger et de celui de Londres. Sa présidence est d'abord assurée par le général de Gaulle et le général Giraud. En octobre, De Gaulle parviendra à évincer Giraud qui sera nommé commandant en chef des forces françaises. En juin 1944, le CFLN prendra le nom de Gouvernement provisoire de la République française.
Voir aussi : De Gaulle - Histoire d'Alger - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1943
3 juin
Bataille de l'ouest de Hubei - seconde guerre sino-japonaise
La Seconde Guerre sino-japonaise opposa dès 1939 l'Empire du Japon, aux volontés expansionnistes, à la République de Chine. Le Kuomintang, nom du gouvernement communiste chinois, s'engagea aux côtés des Alliés en 1941. La bataille de l'ouest de Hubei, le 3 juin 1943, fut l'une des victoires chinoises les plus stratégiques... En apparence du moins. En effet, selon l'historienne Barbara Tuchman, il ne s'agissait là que d'une attaque d'entraînement pour les Japonais. Cette guerre durera jusqu'à la reddition du Japon en 1945.
Voir aussi : Seconde guerre mondiale - Guerre sino-japonaise - Kuomintang - Histoire des Guerres



1946
3 juin
Le bikini fait scandale
Louis Réard crée le bikini. Le mot, déposé, rappelle les premiers essais nucléaires américains sur l'atoll de Bikini, dans le Pacifique. Aucun mannequin n'accepte de porter ces trois petits triangles qui remplacent les larges culottes et les soutiens-gorge en bandeau. Il est aussitôt interdit en Belgique, en Espagne et en Italie. Pour Madame Thorez, épouse du Secrétaire général du parti communiste, cette mode bourgeoise humilie la classe ouvrière car le prix du bikini correspond au tiers du salaire d'une dactylographe. Le bikini ne s'imposera vraiment que dans les années 70.
Voir aussi : Dossier histoire des vacances estivales - Histoire des Femmes



1950
3 juin
Maurice Herzog au sommet de l'Annapurna
L'expédition française dans l'Himalaya dirigée par Maurice Herzog réalise la première ascension de l'Annapurna qui culmine à 8 078 mètres. C'est la première fois qu'une équipe d'alpinisme atteint un sommet de plus de 8 000 mètres. Le chef de l'expédition y laissera tous ses orteils et les doigts des deux mains et Louis Lachenal, son coéquipier, plusieurs orteils. Elu député en 1962, Maurice Herzog sera secrétaire d’État à la Jeunesse et aux Sports de 1963 à 1966.
Voir aussi : Histoire de l'Alpinisme



1989
3 juin
Le "Printemps de Pékin" réprimé dans le sang
Dans la nuit du 3 au 4 juin 1989, place Tienanmen à Pékin, les autorités chinoises répriment dans le sang le vaste mouvement populaire en faveur de la démocratie. Depuis un mois, des étudiants et des ouvriers ont investi la place Tienanmen pour demander un changement politique. Le Premier ministre, Li Peng, décrète alors la loi martiale et envoie l'armée sur la capitale. Des centaines de manifestants seront écrasés par le chars ou abattus.
Voir aussi : Soulèvement - Histoire du Parti Communiste - Histoire de Pékin - Histoire du PC - Histoire de l'Opposition



1995
3 juin
Steffi Graf remporte Roland Garros
C'est la quatrième victoire de Steffi Graf aux Internationaux de France. L’Allemande bat la championne espagnole de l’année précédente Arantxa Sanchez, en trois sets 7/5-4/6-6/0.
Voir aussi : Victoire - Histoire du Tournoi de Roland Garros - Steffi Graf - Histoire du Tennis



2000
3 juin
Mary Pierce gagne la finale de Roland Garros
Mary Pierce, la plus américaine des joueuses françaises, gagne la finale des Internationaux de France face à l’Espagnole Conchita Martinez. En deux sets 6/2-7/5, la Française prend sa revanche à Roland Garros, après une défaite en finale en 1994, face à la triple championne Arantxa Sanchez-Vicario. La précédente française à avoir remporté le tournoi était Françoise Durr en 1967.
Voir aussi : Victoire - Histoire du Tournoi de Roland Garros - Histoire du Tennis



2001
3 juin
Gustavo Kuerten remporte son troisième titre à Roland Garros
Nouvelle victoire pour Gustavo Kuerten aux Internationaux de Roland Garros, et nouvelle défaite en finale pour l’espagnol Alex Corretja, battu en quatre sets 6/7-7/5-6/2-6/0. Il avait déjà perdu en 1998 face à son homologue Carlos Moya.
Voir aussi : Victoire - Histoire du Tournoi de Roland Garros - Gustavo Kuerten - Histoire du Tennis



2006
3 juin
Indépendance du Monténégro
Suite au référendum de mai, où 55,5% des voix étaient favorables, l’indépendance du Monténégro est proclamée. Depuis 2002, le Monténégro appartenait à l’Etat de Serbie-et-Monténégro, lequel était issu de la République fédérale de Yougoslavie. À la fin du mois de juin, le Monténégro intégrera l’ONU.
Voir aussi : Indépendance - Histoire du Monténégro - Histoire de la Politique


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#2285 Message par saintluc »

Le bikini est un type de maillot de bain pour femme constitué d'un soutien-gorge très échancré et d'une culotte triangulaire réduite. Ces deux pièces sont séparées et laissent le ventre découvert (d'où son surnom de maillot de bain deux pièces).

L'élément supérieur recouvre les seins. Sa forme est comparable à celle des soutiens-gorge et il peut comporter une ou plusieurs bretelles. L'élément inférieur couvre au minimum le pubis et les fesses. Sa forme est celle des petites culottes.
Image
Louis Réard inventa le bikini et le présenta pour la première fois à Paris le 5 juillet 1946 à la piscine Molitor porté par Micheline Bernardini, une célèbre danseuse nue du Casino de Paris (aucune mannequin ne voulant le porter). Il déclara avoir choisi le nom de Bikini en référence à l'atoll du même nom sur lequel, cinq jours auparavant, avait eu lieu une explosion nucléaire. Il espérait que l'effet de mode de ce nouveau produit serait comparable à celui de l'explosion qui venait d'avoir lieu.

Louis Réard déposa un brevet pour protéger sa création. Le maillot de bain deux pièces avait toutefois fait de timides apparitions depuis les années 1930-1940.

En 1932, le couturier parisien Jacques Heim avait lancé « Atome », un maillot de bain deux pièces (le maillot avait la taille d'un short) qui remplaçait ainsi le maillot-gaine. Une bataille publicitaire s'engagea (avec des slogans qui marchaient tout aussi bien en français qu'en anglais) alors en 1946 entre Réard et Heim :

« Atome, le plus petit maillot de bain du monde »
« Le Bikini, le maillot de bain plus petit que le plus petit maillot de bain du monde »
« Le Bikini, la première bombe an-atomique ! »

Cependant, comme le montre la fresque ci-contre, ce vêtement était déjà connu depuis l'Antiquité : les archéologues, à partir des années 1920, ont mis au jour, dans la villa de Casale en Sicile, des mosaïques représentant des femmes jouant en bikini.

Le bikini, défini comme « plus petit que le plus petit des maillots du monde », a été difficilement accepté par les autorités morales et religieuses de l'époque. Pour souligner à quel point le nouveau maillot comportait peu de tissu, il était vendu contenu dans une boîte d'allumettes. Il n'obtint pas à sa création un véritable succès ; ce fut un choc culturel et le sulfureux maillot de bain fut même interdit sur certaines plages en Europe. Ainsi, au début, il fut interdit (1949) en Italie, Belgique, Espagne et France. En Espagne le bikini a été autorisé à partir de 1952, grâce à un décret signé par Pedro Zaragoza, le maire de Benidorm, et à Dom. Rodrigo Bocanegra, l'archiprêtre de Marbella, qui en discutèrent directement avec Franco, pour le convaincre que ça favoriserait le tourisme international sur les côtes espagnoles. Franco accepta et l'exemple fut suivi, peu à peu, par toute l'Espagne. C'est à partir des années 60, avec l'apparition du bikini dans plusieurs films et, surtout, avec le boom touristique, que l'utilisation du bikini devint populaire sur toutes les plages d'Espagne, de France, d'Italie et du reste de l'Europe. Seule exception, l'Allemagne, où il resta interdit dans les piscines jusque dans les années 1970.

Il fallut attendre un second lancement au début des années 1960 pour qu'il devienne populaire et constitue un des plus grands phénomènes de mode. En 1956, Brigitte Bardot le rendit populaire dans le film Et Dieu… créa la femme dans lequel elle le portait en toile vichy. Beaucoup de jeunes filles françaises voulurent l'imiter. Une chanson à succès lui fut même consacrée Itsy Bitsy Teenie Weenie Yellow Polka Dot Bikini de Brian Hyland, reprise en français par Dalida ainsi que par Brigitte Bardot et Richard Anthony : Itsy bitsy, petit Bikini. Les États-Unis restent frileux ; on peut lire en 1957 dans le magazine Modern Girl : « Il n'est guère nécessaire de perdre son temps à parler de ce « bikini » puisqu'il est purement inconcevable qu'une fille nantie de tact et décence porte un jour une telle chose. » Toutefois, la même année, le Life Magazine publie une photo où Jayne Mansfield pose en bikini. En 1962, l'actrice Ursula Andress en fait un succès mondial dans le film James Bond 007 contre Dr. No : séché, son célèbre bikini blanc fut vendu aux enchères chez Christie's en 2001 pour la somme de 41 250 livres sterling.

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Bikini romain
Depuis la fin du XXe siècle, ce vêtement est largement entré dans les mœurs. Il est parfois supplanté par le monokini, à l'origine une culotte avec bretelles, conçue en 1964 par Rudi Gernreich (en), aujourd'hui slip de bain porté en laissant les seins découverts. D'autres variantes du bikini (en) sont apparues.

Le maillot de bain brésilien consiste à utiliser comme bas du bikini un slip brésilien, c'est-à-dire une culotte à mi-chemin entre le slip et le string. Il est couramment porté en Amérique du Sud.

On parle de microkini quand la partie inférieure est un string, appelé dans ce cas string de bain. Souvent, le mot microkini signifie que la partie supérieure couvre également beaucoup moins que dans les bikinis classiques.

Différentes modes se succèdent : trikini (maillot de bain brésilien, composé d'un haut et d'un bas reliés par une bande, une chaîne ou des anneaux), tankini (en) (haut débardeur appelé tank top par les Américains et bas type culotte), camikini (haut caraco appelé camisole top par les Américains et bas type culotte), seekini (bikini transparent), etc.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2286 Message par saintluc »

1441
4 juin
Prise de Pontoise par Charles VII
Les troupes du roi de France, Charles VII, galvanisées par leur victoire à Creil, investissent la cité fortifiée de Pontoise, dernière place forte encore tenue par les Anglais dans les environs de Paris, et clé de la mainmise sur l'Ile-de-France. Après trois mois d'un siège long et épuisant, la ville finit par rendre les armes, exsangue. Occupée dès 1417 par les troupes d'Henri V puis par leurs alliés bourguignons (1419) Pontoise ne fut libérée qu'en 1436, avant qu'un énième assaut anglais ne finisse de la ravager.
Voir aussi : Charles VII - Histoire des Bourguignons - Henri V - Pontoise - Bedford - Histoire de la Politique



1507
4 juin
Couronnement de Louis Jagellon du vivant de son père
Le 4 juin 1507, soit un an après sa naissance, Louis Jagellon est couronné symboliquement roi de Hongrie, du vivant de son père. Il accède cependant véritablement au trône qu'à la mort de celui-ci, en 1516, alors qu'il n'a que dix ans. Il est adopté par Maximilien Ier du Saint-Empire, et épouse en 1522 Marie de Habsbourg, petite-fille de son père adoptif. Cavalier habile, il décède à seulement 20 ans lors de la bataille de Mohács, qui l'oppose au sultan ottoman Soliman le Magnifique.
Voir aussi : Roi - Hongrie - Saint-Empire - Louis Jagellon - Histoire de la Politique



1535
4 juin
Edition de la Bible d'Olivetan
Le 4 juin 1535 fut publiée la traduction d'une Bible protestante en français par l'humaniste Pierre Robert Olivétan. On la connaît davantage sous l'appelation de « Bible d'Olivétan ». On notera que, la même année, une autre traduction française de la Bible verra le jour grâce au théologien Jacques Lefèvre d'Etaplès en collaboration avec l'humaniste et auteur de contes Bonaventure des Périers.
Voir aussi : 1535 - Bible - Histoire de la Chrétienté



1666
4 juin
Le "Misanthrope" sur les planches
La seizième pièce de Molière est représentée pour la première fois au théâtre du Palais-Royal à Paris. "Le Misanthrope ou l’atrabilaire amoureux", l'une des meilleures comédies de Molière, n'a que peu de succès. L'auteur interprète lui-même le rôle d'Alceste qui, avec sa franchise brutale et son mépris des conventions, représente le véritable homme libre dans une société hypocrite. Grâce à ses multiples facettes, Alceste se prête à de nombreuses interprétations : naïf au temps de Molière, il s'est transformé en honnête homme au siècle des Lumières, puis en victime romantique au XIXème siècle.
Voir aussi : Pièce - Molière - Histoire du Théâtre



1719
4 juin
Bataille navale de l'île d'Osel
Durant la Grande guerre du Nord, une escadre russe attaque des navires suédois près de l'île d'Osel (Estonie), le 4 juin 1719. Avec sept vaisseaux sous les ordres de Naum Senyavine, les Russes capturent trois bâtiments suédois, faisant plus de cent victimes. C'est la première victoire navale de la jeune flotte russe en pleine mer.
Voir aussi : Bataille - Russie - Suède - Grande guerre du Nord - île - Histoire des Guerres



1738
4 juin
Naissance de George III.
George III, de son vrai nom George William Frederick, est né le 4 juin 1738. Il est connu pour avoir été roi du Royaume-Uni et roi d'Irlande de 1760 à 1801, date du rattachement de l'Irlande au Royaume-Uni qui fit de lui le roi du Royaume-Uni jusqu'en 1820.
C'est un roi très populaire en Angleterre, ce qui lui vaut le surnom de "Farmer George", George le fermier.
Il fait également parler de lui puisqu'il c'est le premier souverain à introduire l'anglais comme langue principale.
Quelques années avant sa mort, le roi est atteint de troubles mentaux, et à l'époque aucun médecin ne peut pronostiquer une maladie. Aujourd'hui nous savons que c'est un fort taux d'arsenic qui a déclenché les divagations de Georges III.
Il meurt des suites de sa maladie le 29 janvier 1820.
Voir aussi : George III - Histoire de la Politique



1745
4 juin
Bataille de Hohenfriedberg
En plein cœur de la guerre de Succession d'Autriche, les Autrichiens tentent de reprendre la Silésie aux armées prusses. Tout juste défaites à la bataille de Mollwitz, les armées autrichiennes ressayent de récupérer la Silésie via une attaque commandée par le prince Charles-Alexandre de Lorraine. Les armées de Frédéric II, dit Frédéric-le-Grand, défont très largement les Autrichiens, faisant 4 000 morts ou blessés, 7000 prisonniers dont 4 généraux et prenant 66 canons, contre seulement 2 000 vies perdues du côté des Prusses.
Voir aussi : Bataille - Autriche - Histoire de la Prusse - Guerre de Succession d'Autriche - Histoire des Guerres



1760
4 juin
Arrivée des Acadiens en Nouvelle-Ecosse
Le 4 juin 1760 les Acadiens, colons francophones de l'Amérique, arrivent de Nouvelle-Angleterre, en Nouvelle-Ecosse. Ce débarquement s'effectue dans le cadre du Grand dérangement, une expropriation massive des colons, lors de la prise de possession des Britanniques dans les anciennes colonies françaises en Amérique. Les historiens considèrent aujou d'hui qu'entre 7 000 et 9 000 Acadiens, sur une population de 15 000 à 18 000 personnes, sont morts durant les déportations du Grand dérangement.
Voir aussi : Britannique - Histoire de la Déportation - Histoire de la Nouvelle-Angleterre - Histoire de la Nouvelle-Ecosse - Histoire des Acadiens - Histoire de la Politique



1776
4 juin
Naissance de Charles-Joseph Buquet, général français
Charles-Joseph Buquet fut un militaire français né le 4 juin 1776. Sous Napoléon, il reçoit le titre de Baron d'Empire, puis celui de Général de brigade en 1812. Blessé lors de l'expédition de Russie puis lors de la bataille de Bautzen en 1813, il reçoit la croix de commandant de la Légion d'honneur. En 1814, il est placé au traitement de non activité, mais reprend du service au retour de Napoléon de l'île d'Elbe. Il meurt à Nancy en 1838.
Voir aussi : France - Napoléon - Général - Baron - Histoire de la Politique



1783
4 juin
La premier vol de montgolfière
A Annonay (Ardèche), près de leur papeterie, les frères Montgolfier réussissent pour la première fois à faire voler un objet fabriqué par l'homme. Le ballon de toile et de papier, gonflé avec de l'air chaud produit par la combustion d'un mélange de paille et de laine, s'élève à près de 1 000 mètres et parcourt 2 kilomètres en 10 minutes. Le premier voyage habité en montgolfière aura lieu le 21 novembre 1783 dans le parc du château de la Muette à Paris.
Voir aussi : Ballon - Vol - Montgolfier - Montgolfière - Histoire de l'Aéronautique



1798
4 juin
Décès de Giovanni Jacopo Casanova
Après ses études, Giacomo Casanova part à l'aventure en découvrant l'Europe et en exerçant de nombreuses professions aussi diverses que variées. Il fait des séjours réguliers en prison et devient célèbre après son évasion des prisons de Venise. Il maintient cette célébrité grâce à ses innombrables conquêtes féminines. Il tente d'escroquer Madame Urfé et écrit de nombreux ouvrages tout au long de sa vie. Il finit par mourir le 4 juin 1798.
Voir aussi : Histoire de Venise - Voyage - évasion - Histoire des Décès



1814
4 juin
Louis XVIII établit a Charte constitutionnelle
Malgré la pression des Ultras et le climat de violence qui va mener à la "Terreur blanche", Louis XVIII fait le choix de ne pas revenir totalement en arrière. Contrairement à de nombreux émigrés, il a conscience qu’il ne peut rétablir l’Ancien Régime sous sa forme la plus autoritaire. Il risquerait en effet de devenir un roi sans tête. Dans la forme, Louis XVIII fait donc des concessions aux Ultras dans la mesure où il "octroie" une "Charte" là où les Libéraux auraient voulu qu'il" propose" une "constitution". Toutefois, dans le fond, les concessions faites aux Libéraux sont importantes : liberté de la presse, respect des biens nationaux, égalité devant la loi… La Restauration ne sera pas un retour à l’Ancien Régime mais l’intégration des principes de la Révolution dans ce dernier. La France entre ainsi dans un régime de monarchie constitutionnelle.
Voir aussi : Dossier histoire de la Restauration - Louis XVIII - Monarchie - Histoire de la Liberté de la presse - Suffrage censitaire - Histoire des Bourbons



1831
4 juin
Léopold Ier roi des belges
Léopold de Saxe-Cobourg-Gotha est proclamé roi des Belges et prend le nom de Léopold Ier. La Belgique, unie contre son gré aux Pays-Bas lors du Congrès de Vienne en 1815, a obtenu son indépendance sept mois plus tôt. Léopold Ier prêtera serment sur la Constitution de la Belgique le 21 juillet 1831. L'anniversaire de cet événement deviendra fête nationale. La descendance de Léopold Ier règne encore à Bruxelles en la personne du roi Albert II.
Voir aussi : Dossier histoire fête nationale - Léopold Ier - Histoire des Sacres



1898
4 juin
Fondation de la ligue des Droits de l'homme
Contre l’accusation de Dreyfus et de Zola dans la même affaire, une nouvelle forme sociale apparaît : les intellectuels. Ceux-ci se regroupent dès janvier 1898 pour défendre la cause dreyfusarde et fondent alors la "Ligue des droits de l’homme". Interdite sous Vichy, la LDH s’est ensuite reformée et existe toujours.
Voir aussi : Fondation - Dossier histoire de l' affaire Dreyfus - Dreyfus - Zola - Ligue des droits de l’homme - Histoire des Institutions



1908
4 juin
Emile Zola entre au Panthéon
Six ans après la mort d’Emile Zola, ses cendres sont transférées au Panthéon. Cette décision, voulue et votée par les députés socialistes, provoque de violentes réactions de la droite nationaliste. Celle-ci reproche toujours à Zola son engagement dans l’affaire Dreyfus, notamment aux travers de sa lettre « J’accuse », et déverse un flot d’insultes haineuses à l’encontre de Zola, de la gauche et de Dreyfus. D’ailleurs, ce dernier est victime d’une tentative d’assassinat par un journaliste du « Gaulois » tandis que des manifestations antisémites ponctuent l’événement.
Voir aussi : Dossier histoire de l' affaire Dreyfus - Histoire du Panthéon - Dreyfus - Zola - Histoire des Romans



1908
4 juin
Premières tribulations des Pieds Nickelés
Croquignol, Filochard et Ribouldingue vivent leurs premières aventures dans le journal L’Epatant. Créés par Louis Forton, les Pieds Nickelés sont de petits escrocs quelque peu portés sur la boisson qui doivent faire avec la police pour finalement perdre leur magot. Cette malchance est la concession nécessaire aux lois de protection de la jeunesse, les trois arnaqueurs répondant plutôt mal aux canons moralistes de l’époque. Toutefois, ceux-ci prendront une dimension patriotique lors de la Première Guerre mondiale, où ils bernent l’ennemi sur ses lignes arrières.
Voir aussi : Histoire des Bandes dessinées



1916
4 juin
Offensive Broussilov
En avril 1916, le général Alexeï Broussilov prend la décision de lancer une grande offensive en été. L'opération est finalement avancée au 4 juin pour soulager à la fois les forces françaises à Verdun et les troupes italiennes qui combattent sur le front austro-hongrois. Les Russes attaquent simultanément les armées allemandes et austro-hongroises en Pologne et en Autriche-Hongrie. L'offensive durera jusqu'au mois d'octobre, se soldant par une victoire des forces russes.
Voir aussi : Russie - Allemagne - Première Guerre mondiale - Histoire de l'Autriche-Hongrie - Offensive - Histoire des Guerres



1918
4 juin
Signature des traités de paix de l'Empire Ottoman
Durant la Première Guerre mondiale, l'empire ottoman rejoint l'alliance germanique. Cette dernière, lors de sa défaite, entraîne dans sa chute le pouvoir ottoman. En perte d'influence, l'empire signe à Batoum des traités de paix avec l'Arménie, la Géorgie et l'Azerbaïdjan. Le général Andranik, représentant l'Arménie, refusera un tel accord. Souhaitant l'indépendance de l'Arménie, il campera sur ses positions jusqu'à l'armistice de Moudros. Il tiendra tête aux Ottomans depuis son refuge dans les montagnes.
Voir aussi : Première Guerre mondiale - Histoire de l'Empire ottoman - Arménie - Géorgie - Histoire des Traités



1933
4 juin
Mouvement antifasciste européen Amsterdam-Pleyel
Créé le 4 juin 1933, le Mouvement antifasciste européen Amsterdam Pleyel est un mouvement pacifiste de lutte contre la guerre et le fascisme. Initié par Henri Barbusse et Romain Rolland, il tient son nom des deux villes où se déroulent les congrès. La cause de ce mouvement est largement supportée par le Parti communiste français, notamment à travers l'Internationale communiste. Le mouvement a pour ambition de réunir les pacifistes de tous horizons.
Voir aussi : Histoire du Parti Communiste - Histoire du Pacifisme - Histoire de la Politique



1936
4 juin
Léon Blum au pouvoir
Suite à la victoire du Front Populaire aux élections législatives, Léon Blum, dirigeant de la Section française de l'international ouvrière (SFIO), est appelé à former un nouveau cabinet. C'est la première fois que la France se dote d'un gouvernement socialiste. Celui-ci se distingue par deux innovations : la création d'un sous-secrétariat d'Etat aux Loisirs et aux Sports, confié à Léo Lagrange, et la participation de trois femmes au ministère, alors qu'elles n'ont pas encore le droit de vote.
Voir aussi : Histoire du SFIO - Léon Blum - Histoire du Front populaire - Elections - Histoire des Elections



1944
4 juin
Les Alliés s’emparent de Rome.
Depuis la libération de Mussolini, en septembre 1943, l’Italie n’est plus qu’un territoire déchiré entre les troupes des Alliées et celles des Allemands. Mais en juin, les Alliés parviennent à envahir Rome et repoussent ainsi la Wehrmacht. Ivanoe Bonomi, qui se retrouve à la présidence du Comité de libération nationale, formera alors un nouveau gouvernement au Sud, remplaçant Badoglio.
Voir aussi : Histoire de Rome - Dossier histoire de l' Italie fasciste - Mussolini - Histoire de la Wehrmacht - Badoglio - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1958
4 juin
De Gaulle à Alger : "Je vous ai compris"
De Gaulle, du haut du balcon du gouvernement général d'Alger, les bras en V, lance à la foule qui exulte : "Je vous ai compris". De Gaulle a été rappelé au pouvoir après la révolte des Français d'Algérie le 13 mai. Son cri laisse croire qu'il est résolu à conserver l'Algérie française et créera d'amères désillusions parmi les colons d'Algérie. Les accords d'Evian qui mettront fin à la guerre d'Algérie seront signés le 18 mars 1962.
Voir aussi : De Gaulle - Histoire d'Alger - Histoire de la Décolonisation



1967
4 juin
Victoire de Françoise Dürr à Roland Garros
Après 19 ans d’absence des joueuses françaises en finale de Roland Garros, Françoise Dürr redore leur blason en remportant la finale du tournoi. Elle bat l’Autrichienne Lesley Turner en trois sets 4/6-6/3-6/4, et entre dans la légende du tennis français.
Voir aussi : Victoire - Histoire du Tournoi de Roland Garros - Histoire du Tennis



1967
4 juin
La révolution DHV de Ford Cosworth
Le moteur Ford-Cosworth DHV fait sa première apparition en course sur la Lotus 49. Le huit cylindre en V fait rapidement la preuve de son efficacité, puisque Graham Hill signe la pole position. Finalement Clark remporte la course au volant d’une autre Lotus 49. C’est le début d’une longue domination de la part du motoriste qui remportera douze titres en seize ans. L’avènement du turbo au début des années 1980 mettra un terme à ce règne.
Voir aussi : Dossier histoire de la Formule 1 - Histoire de Ford - Graham Hill - Jim Clarke - Lotus - Histoire des Sports mécaniques



1992
4 juin
Ouverture du deuxième Sommet de la Terre à Rio de Janeiro
Du 4 au 11 juin 1992, se tient le deuxième Sommet de la Terre sous l’égide de l’ONU. Il est le point de départ d’une prise de conscience à l’échelle mondiale des problèmes environnementaux. Ses engagements ambitieux qui se traduisent par la convention sur les diversités biologiques, la déclaration sur la gestion et la conservation des forêts ou encore Action 21 n’auront que des applications limitées. Toutefois, la convention sur les changements climatiques trouvera une suite et une concrétisation dans le protocole de Kyoto.
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Pollution - Histoire du Sommet de la Terre - Histoire du Protocole de Kyoto - Histoire de Rio de Janeiro - Histoire de l'Environnement



1994
4 juin
Taslima Nasreen victime des extrémistes
Le gouvernement du Bangladesh, poussé par les extrémistes musulmans, lance un mandat d'arrêt contre Taslima Nasreen pour avoir "porté offense aux opinions religieuses d'une catégorie de citoyens". Quelques jours plus tôt, Taslima Nasreen, dans une interview à un journal de Calcutta, le Statesman, a plaidé pour un meilleur traitement des femmes musulmanes. Le lendemain, 200 000 islamistes radicaux manifestaient pour réclamer sa pendaison. La romancière s'exilera en Suède, puis en Allemagne.
Voir aussi : Histoire de l'Islam



1994
4 juin
Victoire de Arantxa Sanchez à Roland Garros
Arantxa Sanchez bat la Française Marie Pierce en finale de Roland Garros en deux sets 6/4-6/4. C’est la seconde victoire de l’Espagnole, qui avait déjà remporté le tournoi en 1989.
Voir aussi : Victoire - Histoire du Tournoi de Roland Garros - Arantxa Sanchez - Histoire du Tennis



1995
4 juin
Thomas Muster remporte Roland Garros
L’Autrichien Thomas Muster est vainqueur des Internationaux de France de Roland Garros. Ce sera sa seule victoire au tournoi, qu’il obtiendra en trois sets (7/5-6/2-6/4) face au champion 1989, l’américain Michael Chang.
Voir aussi : Victoire - Histoire du Tournoi de Roland Garros - Histoire du Tennis



2000
4 juin
Gustavo Kuerten gagne sa deuxième victoire à Roland Garros
Gustavo Kuerten gagne sa deuxième victoire sur la terre battue de Roland Garros, contre le Suédois Magnus Norman. Ce match en quatre sets (6/2-6/3-2/6-7/6) consacre le brésilien et le hisse à la place de premier joueur mondial en 2000.
Voir aussi : Victoire - Histoire du Tournoi de Roland Garros - Gustavo Kuerten - Histoire du Tennis


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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#2287 Message par saintluc »

Les Acadiens forment une minorité importante dans la province canadienne du Nouvelle-Écosse. Il y a sept principales communautés acadiennes en Nouvelle-Écosse : Argyle, Clare (communément appelée la Baie-Sainte-Marie), Minudie, Nappan et Maccan dans le comté de Cumberland, la région de Chéticamp, l'île Madame, Pomquet, Tracadie et Havre-Boucher dans le comté d'Antigonish et Chezzetcook à Halifax.
Le territoire de la Nouvelle-Écosse fut habité par les Micmacs depuis plusieurs millénaires. Les Vikings fondèrent une colonie à Terre-Neuve vers l'An Mil et il est plausible qu'ils poussèrent plus loin leur exploration. Des pêcheurs portugais, basques et français fréquentèrent la région à partir de la fin du XVe e siècle, attirés par la grande quantité de morue. Le Grand Atlas des Explorations de 1991 mentionne une date de 1481. Ces pêcheurs s'établissaient seulement de façon temporaire et ne rapportaient pas leurs observations ni ne faisaient de cartes. Par contre, plusieurs explorateurs parcoururent les côtes, dont Giovanni da Verrazano en 1524 et Jacques Cartier à partir de 1534. Il fallu attendre le règne du roi de France Henri IV pour que la colonisation commence réellement. Après l'échec de la colonie de l'île de Sable en 1598, le roi accorda le monopole du commerce à Pierre Dugua de Mons, à condition qu'il établisse une colonie viable et qu'il convertisse les amérindiens. Cette colonie prit le nom d'Acadie et comprenait le territoire s'étendant du New Jersey actuel jusqu'au Cap-Breton, bien que ses limites changeront au cours de l'histoire. Accompagné de 79 hommes dont Samuel de Champlain et Jean de Poutrincourt, De Mons parti pour l'Acadie en mars 1604. Arrivé en mai, l'expédition explora les rives de l'océan Atlantique et de la baie Française, aujourd'hui la baie de Fundy, avant de s'établir à l'île Sainte-Croix, dans l'actuel Maine. Près de la moitié des membres de l'expédition moururent du scorbut ou de faim durant le premier hiver. En 1605, De Mons et Champlain décidèrent de déplacer la colonie sur la rive nord de la rivière Dauphin, aujourd'hui la rivière Annapolis, dans l'actuelle Nouvelle-Écosse. C'est à cet endroit que fut fondé Port-Royal. Champlain et De Mons continuèrent leur explorations et étudièrent les Micmacs, ce qui les aidèrent à survivre. La plupart des habitants quittèrent avant l'hiver mais Poutrincourt revint en 1606, avec un groupe d'ouvriers et plusieurs aristocrates dont son fils Charles de Biencourt, l'apothicaire et horticulteur Louis Hébert, Claude de Saint-Étienne de la Tour et son fils Charles de la Tour ainsi que l'avocat et poète Marc Lescarbot. Ce dernier produisit la première pièce de théâtre d'Amérique du Nord, Le Théâtre de Neptune, et écrit Histoire de la Nouvelle-France. Les colons tissèrent des liens avec les Micmacs et leur chef Membertou, alors que ces derniers se convertirent au catholicisme. Les colons retournèrent en France en 1607 car le monopole de De Mons lui fut retiré. Poutrincourt revint en 1610, accompagné de Claude et Charles de la Tour, de Louis Hébert, de l'abbé Jessé Fléché et d'une vingtaine de colons.
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La Nouvelle-Écosse bénéficie d'un réseau d'écoles unilingues francophones, le Conseil scolaire acadien provincial. Il gère 19 écoles, offrant des cours de la maternelle à la 12e année et comptant 4 000 élèves et 600 employés. L'université Sainte-Anne offre une formation collégiale et universitaire. Elle possède des campus à Halifax, Petit-de-Grat, Pointe-de-l'Église, Saint-Joseph-du-Moine et Tousquet. Plusieurs élèves vont par contre étudier dans les NSCC anglophones ainsi qu'au Nouveau-Brunswick et au Québec. Certaines communautés possèdent une bibliothèque publique mais la plupart doivent se contenter d'un bibliobus.

La province bénéficie d'un journal francophone hebdomadaire, Le Courrier de la Nouvelle-Écosse, publié dans la Baie-Sainte-Marie, ainsi que quelques publications locales. Chéticamp compte une station de radio, CKJM-FM, qui diffuse aussi à Pomquet. Cette ville possède aussi une station de télévision par câble, CHNE. Finalement, la télévision et la radio de la Société Radio-Canada est captée partout. De plus, il est possible de capter certaines stations néo-brunswickoises, québécoises et même françaises, via Saint-Pierre-et-Miquelon.

Les Acadiens de la Nouvelle-Écosse sont représentés au sein de diverses organisation communautaires ainsi que par la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse et du Conseil jeunesse provincial. Elles sont à leur tour membres de la Société nationale de l'Acadie.

Le Réseau santé Nouvelle-Écosse est un organisme à but non lucratif qui a pour mission de favoriser l’accès aux services de santé en français en Nouvelle-Écosse. Ce réseau provincial regroupe trois comités régionaux : Nord (Pomquet, Isle-Madame, Chéticamp, Sydney) ; Centre (Truro, comté de Halifax, Amherst, Rive-Sud et Vallée) ; et Sud-Ouest (Argyle, Clare, Yarmouth). Le Réseau Santé Nouvelle-Écosse travaille en collaboration avec le ministère de la Santé, l’Office des affaires acadiennes, le Conseil scolaire acadien provincial, l’Université Sainte-Anne et la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse.

Le Réseau Santé Nouvelle-Écosse est créé en 2003 afin de permettre l’accessibilité en français aux services de santé et favoriser le mieux-être des francophones dans toutes les régions acadiennes de la Nouvelle-Écosse. En 2002, la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse a formé un comité sectoriel et consultatif en santé ayant pour responsabilité de coordonner l’élaboration et la surveillance d’un plan provincial de prestation de services de santé en français. Dans la même année, la FANE a obtenu du financement et a réalisé des travaux en vue de la formation d'un réseau de santé en Nouvelle-Écosse. Le 1er avril 2009, le Réseau Santé a écrit une nouvelle page de son histoire en devenant un organisme incorporé.
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L'édifice principal de l'Université Sainte-Anne.
Le district municipal de Clare est situé à du comté de Digby, au bord de la baie de Fundy.

Les villages de Minoudie, Napan et Maccan sont situés dans le comté de Cumberland, au nord de la province. Ils sont limitrophes d'Amherst à l'est et sont bâtis près de la baie de Fundy, face au Nouveau-Brunswick. Ces villages ne sont plus considérés comme acadiens de nos jours à cause de l'émigration puis de l'assimilation totale des familles restantes. Pourtant, plusieurs familles portent un nom acadien. Ces villages sont accessibles par la route 104 (Transcanadienne).

Le pays ou région de Chéticamp est situé dans le comté d'Inverness, sur la côte ouest de l'île du Cap-Breton, au bord du golfe du Saint-Laurent. La région comprend la ville de Chéticamp, au nord, ainsi que les villages de Saint-Joseph-du-Moine et de Margaree, vers le sud. Son économie, d'abord fondée sur la pêche, s'est par la suite diversifiée dans la fabrication de tapis puis le tourisme et depuis les années 2000 dans les communications. C'est la région acadienne la plus pauvre. Chéticamp est situé dans la principale région écossaise. La culture acadienne y est pourtant très vivace et on y retrouve plusieurs musées. Le folklore y est développé. La région est reconnue pour ses tapis houqués. Les paysages montagneux et l'écosystème unique attire de nombreux touristes, ce qui en fait la région acadienne la plus visitée. Le parc national des Hautes-Terres-du-Cap-Breton est située au nord, accessible par la piste Cabot.

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Un paysage du nord de Chéticamp
Le comté d'Antigonish, au nord de la province, compte une région acadienne. Les villages de Pomquet, Tracadie et Havre-Boucher s'étendent successivement vers l'ouest au bord de la baie Saint-Georges, entre la ville d'Antigonish et le détroit de Canso. Antigonish est une ville universitaire au centre d'une région écossaise comptant aussi une communauté micmaque, à Paqtnkek. Ces trois villages ne sont en fait pas exclusivement acadiens et l'assimilation a commencé dès la fin du XIXe siècle. Un carnaval d'hiver, une station de radio et une école contribuent aujourd'hui à la survie de cette culture. La région est accessible via la route 104 (Transcanadienne).

Halifax est la plus grande ville des provinces Atlantiques. La plupart des 7000 francophones sont Acadiens. Chezetcook-Ouest et Grand-Désert, dans l'est de la ville, sont deux anciens villages acadiens. Cette culture y fut présente jusque dans les années 1950 et peu d'habitants parlent aujourd'hui le français. Halifax est une ville cosmopolite et la majorité des Acadiens y sont éparpillés bien qu'ils possèdent certaines institutions. Halifax est la seule communauté facilement accessible en avion et en train, en plus d'être bien desservie par la route.
Image
Une rue commerciale d'Halifax.

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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2288 Message par saintluc »

1595
5 juin
Victoire d’Henri IV à la Fontaine-Française
Le roi de France, malgré sa conversion, rencontre encore de nombreuses oppositions. La situation mène à la bataille de Fontaine-Française, qui l’oppose aux troupes de la Ligue. La victoire du roi aboutira finalement au démantèlement de la Ligue.
Voir aussi : Henri IV - Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Histoire de la Sainte Ligue - Histoire des Guerres de religion



1662
5 juin
Le Carrousel de Louis XIV
Le roi Louis XIV, 24 ans, donne une grande fête dans le jardin des Tuileries, à Paris. Plusieurs milliers de spectateurs contemplent les savantes évolutions de cinq quadrilles, cinq troupes de cavaliers exécutant des parades. C'est à cette occasion que Louis XIV prend comme emblème le Soleil. Le spectacle est si grandiose que la place prendra le nom de Carrousel. En 1806, Napoléon Ier y fera édifier un Arc de Triomphe.
Voir aussi : Histoire de Paris - Louis XIV - Dossier histoire des Tuileries - Roi Soleil - Histoire des Bourbons



1667
5 juin
Assassinat de Diane de Joannis de Chateaublanc
Diane de Joannis de Chateaublanc, surnommée la "Mademoiselle de Chateaublanc", est née en 1635. Elle est l'arrière-petite-nièce de Nostradamus. Le 30 mars 1663, elle hérite de son grand-père une grande fortune. Le 19 mai 1664, elle décide de déshériter son mari et compose un nouveau testament au profit de ses enfants. Très rapidement, ses deux beaux-frères Henri dit l'abbé et Bernardin, le chevalier de Ganges deviennent agressifs. Certains écrivains affirment que ses hostilités sont dues aux avances qu'ils lui avaient faites et qu'elle avait rejeté avec dégoût. D'autres considèrent que le but était de la forcer à annuler ce fameux testament. Ces deux hommes l'obligent à boire un liquide brunâtre. Elle réussit à s'enfuir, mais ils la retrouvent et la poignardent. Elle décède quelques jours plus tard, le 5 juin 1667.
Voir aussi : Diane de Joannis de Chateaublanc - Histoire des Assassinats



1667
5 juin
Assassinats de Diane de Joannis de Chateaublanc
Diane de Joannis de Chateaublanc, surnommée la "Mademoiselle de Chateaublanc", est née en 1635. Elle est l'arrière-petite-nièce de Nostradamus. Le 30 mars 1663, elle hérite de son grand-père une grande fortune. Le 19 mai 1664, elle décide de déshériter son mari et compose un nouveau testament au profit de ses enfants. Très rapidement, ses deux beaux-frères Henri dit l'abbé et Bernardin, le chevalier de Ganges deviennent agressifs. Certains écrivains affirment que ses hostilités sont dues aux avances qu'ils lui avaient faites et qu'elle avait rejeté avec dégoût. D'autres considèrent que le but était de la forcer à annuler ce fameux testament. Ces deux hommes l'obligent à boire un liquide brunâtre. Elle réussit à s'enfuir, mais ils la retrouvent et la poignardent. Elle décède quelques jours plus tard, le 5 juin 1667.
Voir aussi : Diane de Joannis de Chateaublanc - Histoire des Assassinats



1675
5 juin
Jacques Duchesneau de la Doussinière et d'Ambault devient intendant de Nouvelle-France
Après avoir été conseiller du roi puis général des finances en Tourraine, Jacques Duschesneau est nommé par Louis XIV au poste d'intendant de Nouvelle France. Une rivalité s'installe avec le gouverneur Louis de Buade de Frontenac qui avait profité de l'absence d'intendant pour bénéficier de plus de pouvoir. Ce dernier est rappelé en France et remplacé par François Montmorency-Laval. Duscheneau rentre en France en 1682 et y passe le reste de sa vie.
Voir aussi : Nouvelle-France - Intendant - Histoire de la Politique



1792
5 juin
Intronisation de François II
Le 5 juin 1792 marque l'accession au trône de François II, succédant à son père Léopold II. Il devient dès lors empereur du Saint-Empire romain germanique, couronné à Buda, roi de Hongrie, le 6 juin, puis élu roi des Romains le lendemain. Il est intronisé le 14 juillet 1792 à Francfort-sur-le-Main et sacré roi de Bohême, le 5 août de la même année. A 24 ans, il sera le dernier empereur souverain de cette institution millénaire.
Voir aussi : Autriche - Empereur - Couronnement - François II - Léopold II - Histoire de la Politique



1806
5 juin
La République batave devient le Royaume de Hollande
Napoléon Bonaparte transforme la République batave, jusqu’alors dirigée par Schimmelpenninck, en Royaume de Hollande. C’est Louis Bonaparte, le frère de Napoléon, qui est placé à sa tête. Napoléon Bonaparte annexera finalement le territoire en 1810 et l’organisera à la manière française.
Voir aussi : Dossier histoire des Provinces-Unies - Napoléon Bonaparte - Histoire de la Politique



1826
5 juin
Mort de Carl Maria von Weber, compositeur allemand
Carl Maria von Weber était un compositeur de musique romantique, né en 1786 et mort en 1826. Après avoir pris des cours auprès de Michael Haydn à Salzburg, il composa ses premières oeuvres alors qu'il n'était âgé que de 12 ans. Durant sa vie, il composa de nombreuses oeuvres de musique symphonique, lyrique ou vocale, ainsi que plusieurs opéras dont Der Freischütz et Euryanthe, deux classiques du répertoire romantique allemand.
Voir aussi : Compositeur - Romantique - Haydn - Histoire des Décès



1827
5 juin
Prise d'Athènes par les Ottomans après un siège de neuf mois
Le 5 juin 1827, la ville d'Athènes fut prise par les Ottomans après neuf mois de siège, pendant la guerre d'indépendance de la Grèce. Le but du siège était d'atteindre la forteresse située sur l'Acropole et permettant de contrôler l'Attique. En mai 1827, les Ottomans battirent les révolutionnaires grecs lors de la bataille de Phalère. Cet ascendant leur permit de prendre Athènes le 5 juin, obligeant la Grèce du Nord à se soumettre.
Voir aussi : Indépendance - Guerre - Histoire de l'Empire ottoman - Histoire d'Athènes - Siège - Histoire des Guerres



1832
5 juin
Obsèques du général Lamarque
A l’occasion des funérailles du général Lamarque, les Républicains profitent du symbole et de la foule rassemblée pour déclencher une manifestation. En arrivant sur le pont d’Austerlitz, les troubles prennent la forme d’une véritable émeute qui gagne une partie de la Garde nationale. Face à un pouvoir à la légitimité contestée, et profitant de la vacance du pouvoir provoquée par la mort du chef du gouvernement Casimir Perrier, Paris devient le théâtre d’une véritable insurrection républicaine. Les combats avec les troupes du roi se prolongent jusqu’au lendemain : refoulés dans le centre de la ville, les républicains sont contraints d’abandonner. Au cours des années 1830, plusieurs tentatives d’insurrection ébranleront le pouvoir.
Voir aussi : Histoire de Paris - Insurrection - Histoire de la Monarchie de juillet - Garde Nationale - Histoire de l'Opposition



1862
5 juin
Les Français en Cochinchine
L'empereur d'Annam Tu Duc cède la basse Cochinchine, grenier à riz du Viêt Nam, à la France par le traité de Saigon. C'est le début de la présence française en Indochine. Entre 1862 et 1867, les Français se feront reconnaître la possession des provinces voisines et créeront la colonie de Cochinchine. Celle-ci sera rattachée au Viêt Nam en 1949. Les Français quitteront le Viêt Nam après leur défaite à Diên Biên Phu en 1954.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Empire colonial français - Colonie - Histoire de la Cochinchine - Histoire de Diên Biên Phu - Histoire de la Colonisation



1862
5 juin
Signature du traité de Saigon
Le traité de Saigon est signé entre Tu Duc, dernier empereur précolonial de l'Annam et des représentants de l'Empire français. Saigon, l'île de Poulo Condor et trois provinces méridionales (Bien Hoa, Gia Dinh et Dinh Tuong) passent aux mains des Français pour former ce qu'on appellera plus tard la Cochinchine. Ses dispositions furent confirmées, un peu moins d'un an plus tard, par la signature du traité de Hué.
Voir aussi : France - Traité - Histoire de l'Annam - Saigon - Histoire des Traités



1874
5 juin
La France gagne la route commerciale du fleuve Rouge (Vietnam)
Second Traité de Saigon, signé entre le dernier empereur d'Annam (Viêt Nam), Tu Duc, et l'Empire français, représenté par son négociateur, Paul-Louis-Felix Philastre. Redéfinissant les termes du précédent traité de 1862, il établit la reconnaissance par le Vietnam de la souveraineté française sur les trois provinces du Sud (la future Cochinchine), cédées par l'Annam – en plus de Saigon et de l'île de Poulo Coudor – et qu'occupait l'amiral de la Grandière depuis 1867. Par le fleuve Rouge et le port de Hanoï, la France s'offre de facto une voie commerciale avec la Chine.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Empire colonial français - Histoire de la Cochinchine - Vietnam - Asie du sud-est - Fleuve rouge - Histoire de la Diplomatie



1877
5 juin
Naissance de Pancho Villa
Jose Doroteo Arango Arambula, mieux connu sous le nom de Pancho Villa, naît le 5 juin 1877. Orphelin dès l'âge de 12 ans, Pancho Villa devient un spécialiste du banditisme afin de survenir à ses besoins. Bientôt enrôlé dans l'armée révolutionnaire mexicaine, il en fut le général. Proche d'Emiliano Zapata, il fut défait par Alvaro Obregon, futur président du Mexique à l'origine de l'assassinat de Pancho Villa le 20 juillet 1923.
Voir aussi : Mexique - Pancho Villa - Zapata - Armée révolutionnaire - Histoire de la Politique



1883
5 juin
Mise en service de l'Orient-Express
Le train destiné à relier Paris à Istanbul, en passant par Munich, Vienne et Belgrade, est inauguré sous le nom d'Orient-Express. Ce train, le plus luxueux d'Europe, est équipé de wagons-lits, de salons et d'un restaurant de haute gastronomie. Il met environ trois jours pour faire les 3 186 kilomètres de voyage. Il inspirera de nombreux écrivains, tel qu'Agatha Christie, Paul Morand ou Paul Valéry.
Voir aussi : Histoire de Paris - Inauguration - Histoire d'Istanbul - Histoire des Chemins de fer



1883
5 juin
Naissance de John Maynard Keynes
John Maynard Keynes, célèbre économiste britannique, naît le 5 juin 1883. Après avoir suivi de brillantes études d'économie, il intègre les services de l'Etat au ministère de l'Inde, puis passera à celui des Finances quelques années plus tard. Keynes s'est illustré comme fondateur de la macroéconomie moderne, et comme acteur des fameux accords de Bretton Woods. Il meurt le 21 avril 1946 au plein coeur du Sussex.
Voir aussi : économiste - Accords de Bretton Woods - Histoire de l'Economie



1885
5 juin
Naissance de Georges Mandel
Georges Mandel, de son vrai nom Louis Georges Rothschild, homme politique français, naît le 5 juin 1885 à Chatou. Journaliste auprès de Clémenceau, il devient son chef de cabinet en 1917. Il devient ministre des Colonies entre1938 et 1940, avant de s'insurger contre les accords de Munich. Fervent résistant, il est arrêté et emprisonné à Buchenwald avec Léon Blum, avant d'être assassiné dans la forêt de Fontainebleau le 7 juillet 1944 par les Allemands.
Voir aussi : Léon Blum - Homme politique - Histoire des Accords de Munich - Clémenceau - Georges Mandel - Histoire de la Politique



1896
5 juin
Naissance de Federico Garcia Lorca
Federico Garcia Lorca naît le 5 juin 1896, en Andalousie. Artiste précoce, il se tourne vers la poésie dès 1921, en associant le folklore populaire à la modernité. Reconnu, il profite de ses voyages en Amérique pour enrichir ses œuvres. Dramaturge, peintre, compositeur ou pianiste, il fonde sa compagnie de théâtre, la Barraca, au début des années 1930. En 1936, au moment de la guerre civile espagnole, il est fusillé par les franquistes.
Voir aussi : Espagne - Compositeur - Peintre - Histoire de l'Art



1918
5 juin
Fondation de l'Afrikaner Broederbond
Le 5 juin 1918, on assiste à la fondation de l'Afrikaner Broederbond, à Johannesburg, en Afrique du Sud. L'Afrikaner Broederbond est en fait une société secrète établie dans le but de regrouper et soutenir la communauté Afrikaner. Les Afrikaners représentent les blancs d'Afrique du Sud d'origine néerlandaise, française, allemande ou scandinave. Cette fondation est notamment l'une des inspiratrices du courant de l'apartheid, qui consistait à opérer une séparation raciale et ethnique des peuples.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Apartheid - Afrique du Sud - Histoire de la Politique



1931
5 juin
Naissance de Jacques Demy
Jacques Demy, né le 5 juin 1931, est un cinéaste et un réalisateur français. Après avoir été étudiant des Beaux-Arts de Nantes, il fut également scénariste, dialoguiste, parolier, producteur et acteur. Ses réalisations les plus connues sont Peau d'Âne, Lola, les Demoiselles de Rochefort et les Parapluies de Cherbourg, film pour lequel il reçut une Palme d'or au Festival de Cannes en 1964. Il est décédé le 27 octobre 1990.
Voir aussi : France - Naissance - Réalisateur - Cinéaste - Histoire du Festival de Cannes - Histoire de l'Art



1938
5 juin
Léônidas, avec ou sans chaussures ?
Les huitièmes de finale opposant la Pologne au Brésil à Strasbourg se vivent sous le déluge. Déluge de buts avant tout où Léônidas et Willimowski se livrent à un véritable duel de buteurs. Au cours des prolongations, le Brésilien devient le premier joueur à inscrire 4 buts en un match de Coupe du monde. Mais il est rejoint dix minutes plus tard par le Polonais. La pluie est aussi de la partie et Léônidas se sent plus léger pieds nus. C’est d'ailleurs ainsi que la « Perle Noire » espère finir la deuxième mi-temps. Toutefois, ceci n’est guère du goût de l’arbitre qui lui intime l’ordre de se rechausser sans attendre. Vainqueur 6-5, le Brésil sera battu en demi-finale par la "Squadra Azzurra" qui double alors son titre.
Voir aussi : Dossier histoire de la Coupe du monde - Squadra Azzura - Histoire de Strasbourg - Histoire du Football



1940
5 juin
De Gaulle nommé sous-secrétaire d’État à la Défense par Paul Reynaud
Par les contres offensives qu'il a mené à la tête de sa division cuirassée, Charles de Gaulle a prouvé la pertinence de ses thèses militaires fondées sur le mouvement de troupes et la prépondérance des chars. Paul Reynaud, alors président du Conseil, s'en souvient et appelle de Gaulle à rejoindre un gouvernement restreint et à prendre la place de sous-secrétaire à la Défense. Mais la guerre est déjà perdue pour la France et de Gaulle ne tolérera pas d'armistice avec les nazis et autres fascistes. Ainsi, face aux manoeuvres de Laval et de Pétain, il préfère traverser la Manche pour poursuivre le combat à partir de l'Angleterre.
Voir aussi : De Gaulle - Pétain - Laval - Paul Reynaud - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1947
5 juin
Le plan Marshall pour reconstruire l'Europe
Le secrétaire d'Etat américain George Catlett Marshall propose un programme d'aide destiné à stimuler la reconstruction de l'Europe après la Seconde Guerre mondiale. Mis en place dans le cadre de la doctrine Truman, cette aide est refusée par l’URSS qui fait d’ailleurs pression sur les pays d’Europe centrale pour qu’ils en fassent de même. Par contre, l’aide est très bien accueillie en Europe occidentale qui crée l’Organisation européenne de coopération économique pour se répartir l’aide.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre froide : de l'Alliance aux deux blocs - Truman - Reconstruction - Histoire du Plan Marshall - Histoire de l'Economie



1967
5 juin
Guerre des Six jours
Après que tous les efforts diplomatiques pour désamorcer le conflit entre Israël et ses voisins arabes aient échoué, la troisième guerre israélo-arabe éclate. L'armée israélienne, menée par le général Moshe Dayan, prend l'offensive et s'empare en quelques jours de nombreux territoires : le Sinaï égyptien, le plateau syrien du Golan, la Cisjordanie, Gaza et Jérusalem Est. Israël quadruple ainsi son territoire et commence l'implantation des colonies. L'ONU demandera le retrait des troupes israéliennes des territoires occupés, tout en reconnaissant le droit à l'existence et à la sécurité d'Israël.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Dossier histoire de l' Egypte : la république - Histoire de la Guerre des Six jours - Histoire du Conflit Israélo-Palestinien



1968
5 juin
Assassinat de Robert Kennedy
Alors qu’il fête sa victoire aux primaires californiennes, Robert Kennedy est abattu de plusieurs balles tirées à bout portant. Candidat des primaires démocrates pour les Présidentielles de 1969, le frère de l’ancien Président John Fitzgerald Kennedy luttait contre la guerre du Vietnam et était engagé dans la défense des classes sociales les plus défavorisées. Deux mois plus tôt, il avait notamment tenu un discours en faveur de la cause noire quelques jours après l’assassinat de Martin Luther King. Le meurtrier, d’origine jordanienne, reprochait à Robert Kennedy sont engagement pro palestinien lors de la Guerre de Six-Jours.
Voir aussi : Histoire des Assassinats



1972
5 juin
Ouverture de la conférence de Stockholm
Le premier sommet de la Terre s’ouvre en Suède grâce à l’initiative de Sverker Åström. Sous la devise "Une seule Terre", l’objectif est d’inaugurer une coopération internationale pour l’amélioration des conditions de vie. L’approche est foncièrement novatrice puisqu’elle cherche à lier développement et environnement dans le cadre d’une action mondiale. Un des aboutissements de cette conférence est la création du PNUE, le programme des Nations Unies pour l’environnement.
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Conférence - Histoire de Stockholm - Histoire des Nations unies - Histoire du Sommet de la Terre - Histoire de l'Environnement



1981
5 juin
Les premiers cas de SIDA
Une revue scientifique américaine publie un article relatant l'apparition de cinq cas de forme rare et grave de pneumonie, diagnostiqués au cours des huit mois précédents à Los Angeles. Comme on le découvrira plus tard, cette maladie est la conséquence d'une autre infection : le syndrome de l'immunodéficience acquise (SIDA). En 1983, la communauté scientifique internationale découvrira le nouveau virus responsable de la maladie : le virus de l'immunodéficience humaine (VIH).
Voir aussi : Dossier histoire des Epidémies - Sida - Virus - Histoire de la Médecine



1983
5 juin
Victoire de Yannick Noah à Roland Garros
Trente-sept ans après Marcel Bernard, Yannick Noah remporte la coupe des mousquetaires en battant le tenant du titre Mats Wilander en trois sets 6/2-7/5-7/6. A peine âgé de 23 ans, il devient l’une des figures de proue du tennis français, avant d'entamer une carrière de chanteur et d'entraîneur.
Voir aussi : Victoire - Histoire du Tournoi de Roland Garros - Histoire du Tennis



1994
5 juin
Victoire de Sergi Bruguera à Roland Garros
Sergi Bruguera remporte le tournoi de Roland Garros pour la seconde année consécutive. L’espagnol a battu son homologue Alberto Berasategui en quatre sets 6/3-7/5-2/6-6/1.
Voir aussi : Victoire - Histoire du Tournoi de Roland Garros - Histoire du Tennis



1999
5 juin
Steffi Graf remporte le tournoi de Roland Garros
Steffi Graf gagne la finale de Roland Garros pour la sixième fois. L’Allemande détient le record de victoires du tournoi, après l’Américaine Chris Evert. Elle fait aussi partie des six joueurs du monde à avoir remporté les quatre titres du grand chelem la même année.
Voir aussi : Victoire - Histoire du Tournoi de Roland Garros - Record - Grand Chelem - Steffi Graf - Histoire du Tennis



2004
5 juin
Victoire d'Anastasia Myskina à Roland Garros
La russe crée la surprise en remportant la 74ème édition du tournoi de Roland Garros. Jusque là peu connue, elle bat facilement son homologue russe Elena Dementieva en deux sets 6/1-6/2, et se propulse à la deuxième place du classement.
Voir aussi : Victoire - Histoire du Tournoi de Roland Garros - Histoire du Tennis


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2289 Message par saintluc »

La guerre franco-chinoise opposa la France de la Troisième République à la Chine de la dynastie Qing entre septembre 1881 et juin 1885. Elle éclata parce que les Français tentaient de prendre le contrôle du fleuve Rouge qui reliait Hanoï à la riche province du Yunnan en Chine.

Cet épisode militaire fait partie de la lente prise de contrôle de la Chine menée par les puissances européennes pendant le deuxième moitié du XIXe siècle. C'est un enjeu majeur de la politique coloniale française qui souhaitait acquérir des positions fortes dans le sud de la Chine.

Surtout, la victoire française avec la reconnaissance de son protectorat sur l'Annam et le Tonkin, s'ajoutant à la Cochinchine déjà occupée dix ans plus tôt et au Cambodge, conduisit à la création de l'Indochine française.
Image
La conquête française de l’Indochine fut entreprise par Napoléon III sous le Second Empire, et systématisée par Jules Ferry sous la Troisième République. De premières tentatives d'occupation eurent lieu dans le delta du Mékong. La France depuis 1860 s'était lancée dans une politique active de colonisation en Extrême-Orient. Dès l'année 1862, un premier traité de Saigon signé avec l'empereur d'Annam reconnaissait la souveraineté des Français sur les provinces du Sud, qui formèrent la Cochinchine.

Bien qu'un deuxième traité de Saigon signé en 1874 ouvrît le fleuve Rouge à la libre circulation, les Pavillons Noirs harcelaient les navires de commerce français au début des années 1880. Cette milice levée par Liu Yongfu (un Chinois zhuang originaire du Guangxi, Kouang-Si dans la graphie française de l'époque) gênait fortement le commerce français.

Aussi, le gouvernement français, en la personne de Jauréguiberry, ministre de la Marine, envoya un petit corps expéditionnaire au Tonkin pour nettoyer la vallée du fleuve Rouge des Pavillons Noirs. La cour de l'empereur Qing vit l'arrivée de cette armée européenne comme une menace pour ses frontières, éleva une protestation et se prépara à la guerre.

Le capitaine de vaisseau Henri Rivière, commandant trois canonnières et sept cents hommes, prit la citadelle d’Hanoï, capitale du Tonkin, le 25 avril 1882, comme l'avait fait Francis Garnier en 1873. Le 27 mars 1883, il prit Nam Định, mais la faiblesse des effectifs dont il disposait entraîna la répétition des événements de 1873.

En mai 1883, les Pavillons Noirs encerclèrent Hanoï. Rivière fit une sortie le 16 puis une autre le 19 au cours de laquelle il fut tué. La mort de Rivière déchaîna les bellicistes de la Chambre des députés à Paris. Jules Ferry confia alors les deux divisions navales d'Extrême-Orient au contre-amiral Courbet qui arriva le 18 août 1883 à l'improviste devant Thuân-an, le port de Hué qu'il bombarda.

Le 25 août 1883, par le traité de Hué, l'empereur d’Annam cédait le Tonkin à la France sous la forme d'un protectorat. La Chine rejeta le traité, et envahit la province du Tonkin. Bien qu'aucun des deux pays n'eût formellement déclaré la guerre, les opérations militaires commencèrent à l'automne 1883. Les forces fluviales françaises s'emparèrent des citadelles de Bắc Ninh, Sơn Tây sur le fleuve Rouge. Le 2e régiment étranger fut assiégé pendant quatre mois (23 novembre 1884 - 28 février 1885) par les Pavillons noirs dans la citadelle de Tuyên Quang.

Les 11 mai et 9 juin 1884, la Chine acceptait le traité de Hué par la signature de la convention de Tianjin (Tien-Tsin), le protectorat français sur l'Annam et le Tonkin. Une indemnité de guerre de 250 millions lui fut demandée.

Cependant, en juin 1884, des forces chinoises attaquèrent par surprise une colonne française à Bac-Lé, dans le sud. Cette colonne avait été envoyée pour occuper le pays, en accord avec le traité de Hué. Cela mena à une prolongation de la guerre, surtout quand il apparut que les Chinois n'avaient nullement l'intention de payer l'indemnité de guerre.

Bien que les commandants des forces terrestres et navales françaises aient fortement sollicité une attaque directe de Pékin, la capitale des Qing, le Premier ministre Jules Ferry restreignit les opérations à l'Indochine et au sud de la mer de Chine méridionale, craignant qu'une telle agression provoque une réaction des autres puissances européennes, et particulièrement du Royaume-Uni et de l'Empire de Russie.

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Le cuirassé à coque en fer de 2e classe Bayard, navire amiral de l'escadre française
La Marine française, sous le commandement du vice-amiral Amédée Courbet, bloqua les ports de Kilung et Tamsui sur l'île de Formose (actuellement Taïwan), avant de tenter un débarquement contre les troupes impériales (dans lequel Joseph Joffre, futur maréchal de France, participa en tant que capitaine du génie) qui échoua le 6 août 1884.

La bataille de Fuzhou se place au cœur des opérations effectuées sous le commandement de l'Amiral Courbet dans la rivière Min entre le 23 et le 29 août 1884. Elle vit la destruction en une demi-heure de la marine chinoise ancrée dans cette rade qui avait été récemment construite sous la supervision d'un Français, Prosper Giquel. Courbet ensuite bombarda l'arsenal de Fuzhou, écrasa les batteries de la passe Mengam et détruisit les forts de la passe Kimpaï. Cette victoire, qui fut la dernière des victoires navales françaises du XIXe siècle, se fit au prix de seulement dix tués et quarante-neuf blessés. Le 1er octobre 1884, Courbet revint une deuxième fois devant Kilung et enleva la ville, puis le 29 mars 1885, il occupa les îles Pescadores ou Penghu (rebaptisées "îles des pêcheurs"), chapelet d'îles au large de Formose qui commande tout le détroit de Fou-Kien, entre Formose et le continent.

Au Tonkin, la mousson mettait fin aux offensives françaises, permettant aux Chinois d'avancer dans le delta. Ils firent le siège de la forteresse de Tuyên Quang, qui fut défendue par un bataillon de la Légion étrangère pendant trente-six jours. Cette bataille est toujours célébrée dans la marche officielle de la Légion.
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Tableau représentant la bataille navale de Fuzhou
Un corps expéditionnaire français composé de deux brigades marchèrent vers le haut Tonkin et conquit Lạng Sơn en février 1885. Une des deux brigades quitta la ville pour venir en aide aux assiégés de Tuyên Quang. Le commandant de la brigade restante cherchant à contrer l'offensive des Chinois, lança une attaque de l'autre côté de la frontière et fut défait à la bataille du col de Zhennan (ou bataille de Bang Bo). Se retirant sur Lạng-Sơn, les Français stoppèrent une contre-attaque à la bataille de Kỳ Lừa. Cependant, son commandant, le général de Négrier étant blessé dans l'action, son remplaçant ordonna, peut-être sous l'effet de la panique, que Lạng-Sơn soit rapidement abandonnée le 28 mars 1885.

La brigade fuit en désordre vers le delta du fleuve Rouge, abandonnant l'essentiel des gains réalisés durant la campagne de 1885.

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Ce revers militaire conduit le commandant du corps expéditionnaire, Louis Briere de l'Isle, à croire que le delta lui-même était menacé. Ses rapports alarmistes à Paris entraînèrent la chute du ministère Ferry le 30 mars 1885, sous d'effroyables huées politiciennes.

Dans les jours suivants, Brière de l'Isle réalisa que la situation était moins compromise qu'il ne le pensait. Cependant, le nouveau gouvernement s'efforça de mettre fin aux opérations.

La défaite, que les Français appelèrent l'affaire du Tonkin, fut un scandale politique majeur pour les partisans de l'expansion coloniale. Ce ne fut que dans les années 1890 que le parti colonial reprit l'ascendant dans l'opinion.

Malgré cette retraite, les opérations terrestres virent le succès des Français au Tonkin, tandis que les victoires navales de la France forcèrent la Chine à reconnaître sa défaite.

Le traité mettant fin à la guerre fut signé le 9 juin 1885, la Chine reconnaissant le traité de Hué et abandonnant sa souveraineté sur l’Annam et le Tonkin.

La France était déjà présente en Cochinchine et au Cambodge. Avec l’Annam (et le Laos), elle contrôle tout l’est de la péninsule indochinoise. En 1891-1893 est créée la Confédération indochinoise, composée de la Cochinchine et des quatre protectorats. Ces territoires furent ensuite inclus dans l'Indochine française.

Pierre Loti embarque au mois de mai 1883 sur L’Atalante pour participer à la campagne du Tonkin. Il publie le récit, heure par heure, de la prise de Hué dans Trois Journées de guerre en Annam, texte qui paraît dans les colonnes du Figaro. Il écrira également l'épitaphe de l'amiral Courbet, mort le 11 juin 1885 en rade de Ma-Kung.
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2290 Message par saintluc »

1391
6 juin
Mouvements anti-juifs en Espagne
Deux synagogues sont converties en églises à Séville et des violences anti-juives s'étendent rapidement à Tolède et Valence notamment.... Les émeutes atteindront leur paroxysme le 5 août lorsque des marins castillans mettront le feu aux quartiers juifs et tueront des centaines d'habitants.
Voir aussi : Eglise - Histoire de Tolède - Histoire de Valence - Histoire du Judaïsme



1491
6 juin
Christine de Suède abdique
Après dix ans de règne personnel, Christine de Suède, 28 ans, abdique à Uppsala au profit de son cousin, Charles X Gustave. C'est la fin de la dynastie des Vasa (1523-1654). Elle quittera la Suède luthérienne pour se convertir au catholicisme à Bruxelles. Passionnée de philosophie et d'art, elle fera de nombreux voyages en Europe et finira par s'installer à Rome.
Voir aussi : Abdication - Christine de Suède - Charles X Gustave - Histoire de la Renaissance



1513
6 juin
Défaite française lors de la bataille de Novare
La bataille de Novare, qui se déroule le 6 juin 1513 à proximité de cette ville du nord de l'Italie, opposa les troupes suisses, membres de la Sainte-Ligue, à celles françaises menées par Louis II de la Trémoille et Trivulce. Malgré des effectifs semblables (10 000 hommes pour les Français contre 13 000 pour les Suisses), les forces menées par Louis de la Trémoille subirent un cuisant échec, ce qui les obligea à quitter par la suite le Milanais.
Voir aussi : Bataille - Louis II - Histoire des Guerres



1523
6 juin
Gustave Ier Vasa roi d'une Suède indépendante
A la tête de la rébellion contre les Danois, Gustav Vasa est élu roi d’une Suède qui a retrouvée son entière souveraineté. Depuis l’Union de Kalmar, en 1397, la Suède dépendait de la couronne du Danemark mais les Suédois n’était guère enclins à admettre cette domination. Le paroxysme de la crise fut atteint en 1520 quand le Danemark envahit la Suède. C’est alors à la tête d’une armée de paysans que Gustav Vasa repousse en 1523 les ennemis. La date du 6 juin reste inscrit dans les esprits puisque la première constitution libérale du pays fut proclamée le 6 juin 1806. C’est pourquoi cette date est depuis 1983 le jour de la fête nationale.
Voir aussi : Dossier histoire fête nationale - Union de Kalmar - Histoire du Moyen-Âge



1599
6 juin
Naissance de Vélasquez
Le peintre espagnol Diego Vélasquez naît à Séville (il meurt à Madrid en 1660). D'extraction noble – père portugais, mère andalouse – ses premières toiles, d'inspiration religieuse, puisent abondamment dans le ténébrisme caravagesque, dont il se détacha par la suite. Appelé à la cour (1623) pour y devenir le peintre officiel du roi, Philippe IV, dont il fit le portrait, il y renouvelle les canons de la peinture d'histoire, qu'il veut ample et aérée, palette qui s'affirma lors de deux voyages en Italie. Peintre majeur du XVIIe siècle espagnol, le goût de Vélasquez pour la simplicité et le naturel, s'épanouit dans des compositions spontanées aux couleurs claires et chatoyantes, à l'instar de ses portraits équestres ou de bouffons, œuvres dont les Ménines (1656), réalisée à la fin de sa vie, fut le point d'orgue. Par la vivacité de ses traits et sa liberté technique, il émerveilla les impressionnistes, qui virent en lui un précurseur.
Voir aussi : Espagne - Histoire de Madrid - Histoire de l'Impressionnisme - Histoire de Séville - Le caravage - Histoire de l'Art



1660
6 juin
Signature du Traité de Copenhague
Le Traité de Copenhague est signé le 6 juin 1660 par le représentant de Charles XI de Suède et Frédéric III de Danemark-Norvège, mettant fin à la longue guerre entre les deux royaumes scandinaves. Supervisé par l'Angleterre, cet accord oblige la Suède à rendre au Danemark, entre autres, Bornhoml et Trondheim, et stoppe tout désir du Danemark de fermer la mer Baltique aux vaisseaux de pays étrangers.
Voir aussi : Suède - Danemark - Charles XI - Frédéric III - Baltique - Histoire de la Politique



1661
6 juin
Naissance de Giacomo Antonio Perti
Giacomo Antonio Perti naît le 6 juin 1661 à Bologne. Compositeur baroque, principalement connu pour ses morceaux de musique sacrée, il compose ses premières ½uvres à 17 ans. Après avoir été admis à l'Académie des Philharmoniques de Bologne, il part étudier auprès de Giuseppe Corso. Maître de chapelle à San Pietro en 1690, puis du collège de San Petronio, toujours à Bologne en 1696, il meurt le 10 avril 1756.
Voir aussi : Compositeur - Dossier histoire du baroque - Bologne - Histoire de l'Art



1674
6 juin
Chhatrapati Shivaji fonde l'empire des Maratha en Inde (fin de règne en 1680)
Chhatrapati Shivaji, fils de général, organise une rébellion qui a pour but de libérer son pays des Moghols. Il pille certaines villes et fonde l'Empire marathe. Il signe un traité établissant la paix avec les Moghols. Il devient roi en 1674 et reprend les combats contre les Moghols mais également contre les pirates qui sévissent sur les côtes du pays. Il meurt en 1680 et son fils Sambhâjî devient roi à sa place.
Voir aussi : Inde - Histoire de la Politique



1710
6 juin
Décès de Louise de La Vallière.
Françoise Louise de La Baume Le Blanc, alias Louise de la Vallière, est née le 6 août 1644 au manoir de la Vallière, situé à Tours. A l'âge de 17 ans, elle entre à la Cour comme demoiselle d'honneur au sein de la Maison d'Henriette d'Angleterre, belle-s½ur du roi Louis XIV. C'est ainsi qu'elle commence à fréquenter ce dernier qui fait semblant de courtiser la jeune femme afin que personne ne se doute de son idylle avec sa belle-s½ur. Mais il se laisse prendre à son propre jeu et entretien donc une liaison avec Louise. Elle devient ensuite duchesse de La Vallière et de Vaujours en 1667, suite au décès de la reine-mère Anne d'Autriche. Trois ans plus tard, elle se remet d'une longue maladie et ne supporte plus d'être le paravent du roi, cachant ainsi ses liaisons avec d'autres femmes mariées. Elle décide alors d'entrer au couvent, confie son fils à la duchesse d'Orléans et prend le nom de Louise de la Miséricorde. Elle rend finalement son dernier souffle le 6 juin 1710 et est enterrée dans le cimetière de son couvent. Par coquetterie, elle portait étant jeune une étoffe souple grise (couleur de la famille La Vallière) nouée autour du cou à la façon d'une cravate qui prendra le nom de lavallière en 1875.
Voir aussi : Louis XIV - Anne d'Autriche - Henriette d'Angleterre - Lavallière - Histoire des Décès



1714
6 juin
Naissance de Joseph Ier de Portugal.
Joseph Ier de Portugal que l'on connaît aussi sous le nom du Réformateur, est né le 6 juin 1714.
Il est le fils du roi Jean V de Portugal et Marie-Anne d'Autriche. Il succède à son père lorsqu'il débute son règne le 31 juillet 1750.
Il marquera les esprits grâce à de nombreuses réformes économiques et artistiques, notamment en nommant comme premier ministre Sébastien José de Carvalho.
Il trouvera la mort le 24 février 1777 à 62 ans.
Voir aussi : Histoire de la Politique



1861
6 juin
Décès de Camillo Cavour
Camillo Cavour décède à Turin. Né dans la même ville le 10 août 1810, il fonde à 37 ans un journal, Risorgimento (“renaissance”), faisant ainsi ses premiers pas dans le domaine politique. Il participe l'année suivante aux premières élections du nouveau régime constitutionnel, gagnant un siège à la chambre du parlement. En 1852, Il devient chef du gouvernement. En 1861, il devient le premier président du Conseil de l'État italien nouvellement créé. Son décès arrive quelques mois après son élection.
Voir aussi : Décès - Italie - Politique - Histoire de la Politique



1862
6 juin
Première bataille de Memphis
La première bataille de Memphis est un combat naval livré entre l'armée de l'Union et l'armée des Etats confédérés pendant la guerre de Sécession. Après sa victoire un mois plus tôt lors de la bataille d'Island Number Ten, l'Union descend le Mississipi afin d'atteindre Memphis. En situation délicate, les Confédérés tentent de leur bloquer le passage sans succès. L'Union capture et coule la plupart de leurs navires, infligeant 180 pertes aux sudistes contre une seulement dans leurs rangs.
Voir aussi : Bataille - Dossier histoire de la Guerre de Sécession - Memphis - Histoire des Guerres



1868
6 juin
Naissance du héros polaire R. F. Scott
Devonport (près de Plymouth, Sud de l'Angleterre). Naît l'explorateur polaire britannique Robert Falcon Scott. Après une première expédition avec Shackleton (1901-4), il repartit en Antarctique, à bord du Terra Nova. Croyant fermement aux merveilles de la technologie, Il s'équipa d'impers Burberry et de véhicules motorisés et renonça, peut-être par humanité, à l'utilisation des chiens et leur préféra les poneys, lesquels moururent rapidement, obligeant son équipée à de longues tractions sur la banquise. Ce manque de pragmatisme lui coûta sans doute la bataille du pôle face à son rival Amundsen, qui s'en tint lui aux techniques ancestrales des esquimaux, et le prit de vitesse. Epuisé, gagné par le scorbut, il périt sur la route du retour, à quelques milles d'un dépôt de vivres, vers la fin mars 1912.
Voir aussi : Histoire de l'Antarctique - Amundsen - Histoire du Pôle Sud - Scott - Chiens de traîneaux - Histoire des Sciences et techniques



1902
6 juin
Emile Combes devient président du Conseil
Le 6 juin 1902, Emile Combes, né le 6 septembre 1835 à Roquecourbe, devient président du Conseil, en France. Il succède ainsi à Waldeck-Rousseau. Homme politique de gauche, Emile Combes fera preuve d'un très grand anticléricalisme durant la totalité de son mandat, malgré sa grande foi religieuse Il entre même en conflit avec le Vatican. Il quitte le pouvoir le 24 janvier 1905, et meurt le 25 mai 1921 dans la Charente-Maritime.
Voir aussi : Président du conseil - Waldeck-Rousseau - Emile Combes - Anticléricalisme - Histoire de la Politique



1912
6 juin
Eruption du Novarupta
Le 6 juin 1912, le volcan Novarupta en Alaska entre en érution. Il s'agit de l'éruption volcanique la plus puissante du XXe siècle. Les dépôts de cendres éjectées recouvrent une vallée entière. Une expédition est envoyée pour constater les dégats. Le ruisseau Knife est asséché et des milliers de jets de vapeurs s'échappent du sol. Cette vallée est alors appelée la Vallée des Dix Milles Fumées. Le nuage de cendre est considérable, il atteint l'Afrique le 17 juin.
Voir aussi : Volcan - Histoire de l'Alaska - Histoire des Catastrophes naturelles



1916
6 juin
Décès du Président de la République de Chine, Yuan Shikai
Yuan Shikai meurt à l'âge de 57 ans des suites d'une maladie du foie. Il avait été nommé par le Sénat président provisoire le 15 février 1912, avant de remporter les élections organisées au mois de février de l'année suivante. En 1915, il s'est autoproclamé empereur de l'empire chinois avant de faire machine arrière, notamment devant la pression des révolutionnaires. C'est le vice-président Li Yuanhong qui lui succèdera à la fonction suprême.
Voir aussi : Décès - Chine - Yuan Shikai - Histoire de la Politique



1934
6 juin
Naissance d'Albert II de Belgique
Actuel roi de Belgique, Albert II est né le 6 juin 1934. Titré prince de Liège à la naissance, il succède à son frère Baudouin sur le trône le 9 août 1993. Il règne sur un État fédéral et aspire à réunir les trois régions belges. Il a soutenu l'implication belge dans l'Europe en participant au passage à l'euro. Il est à l'origine de la modernisation de la monarchie.
Voir aussi : Naissance - Roi - Belgique - Albert II - Histoire de la Politique



1944
6 juin
Le débarquement de Normandie
Suivant les plans de l'opération "Overlord", près de 5 000 navires débarquent 130 000 hommes sur 35 kilomètres de plage en Normandie. La nuit précédente, des parachutistes ont été lâchés derrière les lignes allemandes et les avions alliés ont commencé à bombarder les fortifications du "mur de l'Atlantique". Ce débarquement, placé sous le commandement du général américain Eisenhower, était secrètement préparé depuis plus d'un an en Angleterre. Fin juillet, les Alliés auront débarqué pas moins de 1 500 000 hommes sur le sol français. En mai 1945, l'Allemagne capitulera.
Voir aussi : Dossier histoire des grandes batailles - Débarquement - Eisenhower - Histoire de La Libération - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1948
6 juin
Décès de l'inventeur français Louis Lumière
Louis Lumière naît le 5 octobre 1864 à Besançon. Avec son frère Auguste, ils forment « les frères Lumière ». Avec plus de 170 brevets - dont celui du cinématogrape, ils sont les précurseurs du cinéma et de la photographie. Ils tournent leur premier film en 1895, et la projection en public se déroule à Paris en décembre 1895. Lors de la projection de « L'Arrivée d'un train en gare de La Ciotat » l'année suivante, la légende raconte que les spectateurs étaient pétrifiés et couraient partout. Les frères Lumière ont également fait des découvertes en médecine. Louis Lumière meurt le 6 juin 1948.
Voir aussi : Film - Médecine - Cinématographe - Histoire des Sciences et techniques



1954
6 juin
La création de l'Eurovision
L'Union européenne de radiodiffusion et de télévision (UER), organisme groupant les pays de l'Europe occidentale, est fondée. Elle est chargée de coordonner les échanges de programmes de radio et de télévision entre les pays membres. Son centre administratif est situé à Genève et son centre technique à Bruxelles. L'expression "Eurovision" lancée par un journaliste anglais ne tardera pas à s'imposer.
Voir aussi : Histoire de l'Eurovision - Histoire de la Télévision



1982
6 juin
Déclenchement de l'opération "Paix en Galilée"
L'armée israélienne lance l'opération "Paix en Galilée" contre la présence palestinienne au Liban. Elle envahit le Liban et fait le siège de Beyrouth. Vaincue, l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) doit quitter le pays et s'installer en Tunisie. Les troupes israéliennes se retireront du Liban en 1985, tout en maintenant une "zone de sécurité" au sud jusqu'en mai 2000.
Voir aussi : Siège - Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Histoire de l'OLP - Histoire de Beyrouth - Tsahal - Histoire du Conflit Israélo-Palestinien



1984
6 juin
Le Temple d'or est pris d'assaut
La bataille du Temple d'or à Amritsar, métropole religieuse des sikhs en Inde, oppose les indépendantistes sikhs à l'armée indienne. Elle fait près de 650 morts, dont le dirigeant sikh Bhindranwale qui défiait le gouvernement fédéral indien depuis six ans. Le 31 octobre de la même année, Indira Gandhi, fille de Nehru et chef du gouvernement indien, sera assassinée à son tour par deux de ses gardes du corps sikhs.
Voir aussi : Bataille - Temple - Histoire des Sikhs - Histoire des Religions



1998
6 juin
Victoire de Arantxa Sanchez à Roland Garros
Arantxa Sanchez remporte le tournoi de Roland Garros pour la seconde fois, après deux finales perdues en 1995 et 1996. Elle bat l’Américaine Monica Seles en trois sets 7/6-0/6-6/2, pourtant triple championne sur la terre battue parisienne de 1990 à 1992.
Voir aussi : Victoire - Histoire du Tournoi de Roland Garros - Arantxa Sanchez - Monica Seles - Histoire du Tennis



1999
6 juin
André Agassi remporte le tournoi de Roland Garros
André Agassi remporte la finale de Roland Garros contre l’Ukrainien Medvedev en cinq sets 1/6-2/6-6/4-6/3-6/4. Grâce à cette victoire, l’Américain peut se vanter d'avoir remporté chacun des quatre tournois qui composent le Grand Chelem. Il ne fera toutefois pas partie des rares joueurs les ayant remporté la même année.
Voir aussi : Victoire - Histoire du Tournoi de Roland Garros - Grand Chelem - André Agassi - Histoire du Tennis



2000
6 juin
Loi sur la parité en France
Une loi est votée pour assurer la parité au sein des milieux politiques. Désormais, l'accès aux mandats électoraux et aux fonctions électives devra concerner autant d'hommes que de femmes. La loi s'applique aux élections municipales, seulement si les communes concernées possèdent plus de 3500 habitants. Elle prend également effet sur les élections régionales, sénatoriales (selon une proportionnalité), et européennes. Quant aux élections législatives, les partis politiques sont obligés de respecter cette loi lors de la présentation des listes électorales, sous peine d'être financièrement pénalisés. En 1995, un Observatoire de la parité avait été créé afin d'étudier les inégalités entre hommes et femmes dans les domaines politique, économique et social.
Voir aussi : Dossier histoire du féminisme - Histoire des Femmes



2004
6 juin
Gaston Gaudio remporte le tournoi de Roland Garros
Deux argentins se retrouvent en finale de Roland Garros. Guillermo Coria est battu par Gaston Gaudio, qui sera la révélation de cette édition. Il fera la différence sur terre battue en cinq sets, après un début de match difficile (0/6-3/6-6/4-6/1-8/6).
Voir aussi : Victoire - Histoire du Tournoi de Roland Garros - Histoire du Tennis


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2291 Message par saintluc »

L'éruption du Novarupta en 1912 est une éruption volcanique qui s'est produite en 1912 sur le Novarupta, un volcan d'Alaska, aux États-Unis.
L'éruption se déclenche le 6 juin 1912 et se termine en octobre. Le volume de lave émis est alors de 10 ×106⋅m3 et celui de téphras est de 28 ± 4 ×109⋅m3. Dans le même temps, le sommet du mont Katmai situé à l'est s'effondre sur lui-même en donnant naissance à la caldeira actuelle, la lave émise par le Novarupta provenant en réalité de la chambre magmatique du mont Katmai.
Image
Vue du dôme de lave du Novarupta formé au cours de l'éruption.
Des simulations réalisées au début des années 2000 montrent que les cendres et gaz volcaniques émis par le Novarupta ont entraîné un refroidissement climatique dans l'hémisphère nord et un affaiblissement de la mousson en Asie.
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2292 Message par saintluc »

1337
7 juin
Mort de Guillaume Ier de Hainaut
Guillaume Ier de Hainaut fut comte de Hainaut, de Hollande et de Zélande de 1304 à 1337. Il est réputé pour avoir mis fin aux abus du clergé et de la noblesse en matière de levée d'impôts sur ses sujets. Au début de la guerre de Cent Ans, opposant la France et l'Angleterre, il prit parti pour son gendre Édouard III, roi d'Angleterre, contre son beau-père, Philippe VI de Valois, roi de France. Il mourut peu de temps après le 7 Juin 1337.
Voir aussi : Guerre de Cent ans - Royaume de France - Royaume d'Angleterre - Histoire des Guerres



1494
7 juin
Le traité de Tordesillas
Les Rois Catholiques d'Espagne et Jean II du Portugal s'accordent sur la délimitation de leurs futures possessions coloniales. L'année précédente, une bulle du pape Alexandre VI Borgia avait partagé le globe en deux moitiés, l'une revenant au Portugal, l'autre à l'Espagne. Le traité de Tordesillas repousse vers l'ouest cette ligne de démarcation : elle passe à 2 000 kilomètres à l'ouest des îles du Cap-Vert. Toutes les terres nouvellement découvertes à l'est de cette ligne appartiendront au Portugal, l'Espagne ayant les terres situées à l'ouest. La France et l'Angleterre n'accepteront pas ce partage.
Voir aussi : Traité - Jean II - Rois catholiques - Histoire de la Mer



1520
7 juin
L'entrevue du Camp du Drap d'or
Le roi de France François Ier et le roi d'Angleterre Henri VIII se rencontrent près de Calais (Pas-de-Calais). Cette entrevue porte essentiellement sur le maintien de l'équilibre européen et sur l'attitude à adopter vis-à-vis du Saint Empire romain germanique, le roi d'Espagne ayant été élu empereur sous le nom de Charles Quint un an plus tôt. Désormais encerclé par les possessions de l’empereur, François Ier espère convaincre le roi d’Angleterre de faire alliance avec la France. Il déploie pour cela tout le luxe et le prestige possible pour le recevoir, au Camp du Drap d’or. Mais le rapprochement d'Henri VIII avec Charles Quint deux semaines plus tard effacera tout le bénéfice que François Ier pensait tirer de cette rencontre.
Voir aussi : Charles Quint - François Ier - Henri VIII - Alliance - Histoire des Valois



1576
7 juin
Expédition britannique vers le Groenland
L'expédition à la recherche du passage Nord-Ouest, lancée par le britannique Martin Frobisher, démarre de Deptford, à Londres, le 7 juin 1576. Il s'agit de franchir le Grand Nord canadien via le Groenland, pour relier l'Atlantique au Pacifique. Il atteint le 11 août la baie du Labrador qu'il interprète comme étant un détroit. Il interrompt son trajet, après le passage du détroit de Davis, pensant à tort avoir découvert des gisements aurifères.
Voir aussi : Canada - Expédition - Britannique - Histoire du Labrador - Groenland - Histoire des Grandes aventures et découvertes



1654
7 juin
Couronnement de Louis XIV
Le 7 juin 1654, le Roi-Soleil Louis XIV est officiellement sacré roi de France dans la cathédrale de Reims. Le souverain, né le 5 septembre 1638, et qui a subi la Fronde dès son plus jeune âge, continue de laisser Mazarin diriger le pays malgré son couronnement, préférant parfaire ses compétences guerrières auprès de son ami Turenne. Avec sa mort en 1715, son règne de 72 ans reste le plus long de l'histoire de France.
Voir aussi : Louis XIV - Dossier histoire de la Fronde - Histoire de Reims - Mazarin - Turenne - Histoire de la Politique



1660
7 juin
Mort de Georges II Rákóczy
Georges II Rákóczy, prince de Transylvanie né le 30 janvier 1621, meurt le 7 juin 1660, suite à une invasion des Ottomans. Couronné prince le 11 octobre 1648, il est destitué une première fois en 1657, avant de tenter de reprendre le pouvoir entre 1658 et 1659. Il est remplacé le 22 décembre 1660 par Jean Kémény, un prince pro-autrichien, au grand déplaisir des Ottomans.
Voir aussi : Ottomans - Transylvanie - Histoire de la Politique



1672
7 juin
Victoire navale hollandaise de l'amiral de Ruyter sur les Britanniques à la bataille de Solebay
Il s'agit de la première bataille de la guerre. La flotte franco-britannique s'installe à Solebay afin d'attaquer les Provinces Unies en empêchant l'accès au port. Cependant, elle est surprise par les 75 navires de la Hollande. Les pertes françaises sont grandes. Les Anglais sont attaqués et après une longue bataille, de nombreux morts et quelques vaisseaux coulés, la Hollande gagne le combat. L'alliance franco-britannique lève le camp devant la défaite.
Voir aussi : Bataille - Dossier histoire des Provinces-Unies - Histoire des Guerres



1840
7 juin
Frédéric-Guillaume IV monte sur le trône de Prusse
Frédéric-Guillaume IV monte sur le trône de Prusse le 7 juin 1840. Il règne jusqu'en 1861, période pendant laquelle il met en place de nombreuses mesures populaires comme l'allègement de la censure, la libération de prisonniers politiques ou encore le rétablissement du polonais dans le grand-duché de Posen. Il reste cependant opposé à une Constitution. En 1849, il refuse la couronne d'Allemagne. A partir de 1858, son frère Guillaume devient régent, suite à une congestion cérébrale qui le laisse paralysé. Il meurt en 1861.
Voir aussi : Histoire de la Prusse - Règne - Frédéric-Guillaume IV - Histoire des Sacres



1844
7 juin
Loi de fabrique (Factory Act) au Royaume-Uni.
Les Factory Acts, également appelés lois sur les manufactures, sont des textes mis en place par le Royaume-Uni. Ces lois ont pour but de réglementer les conditions de travail des ouvriers dans les usines du pays. C'est au cours du XIXe siècle que ces lois voient le jour. La loi votée en 1844 réduit la journée de travail des enfants, régule les horaires des jeunes et des femmes et signale que toute mort accidentelle doit être enquêtée.
Voir aussi : Royaume-Uni - Loi - Histoire de la Politique



1846
7 juin
Naissance de Louis Antoine,fondateur du culte antoiniste.
Louis Antoine est un ouvrier belge. Il crée une association qu'il appelle "Les Vignerons du Seigneur" où il met en pratique ses dons. Tous les jours, il observe des malades et promet de les guérir. Suite à ses activités il est poursuivi et condamné à une amende pour pratique illégale de la médecine. Tout au long de sa vie, il raconte ses expériences et son idéologie du culte antoiniste dans des ouvrages qu'il lit à ses fidèles.
Voir aussi : Médecine - Histoire des Sciences et techniques



1848
7 juin
Naissance de Paul Gauguin, peintre français.
Paul Gauguin devient un agent de change à la bourse de Paris. Il découvre, par l'intermédiaire d'un collègue, le mouvement des impressionnistes et s'initie à l'art de la peinture. Il démissionne, laisse sa famille à Copenhague et se consacre totalement à la peinture. Après un voyage à la Martinique, il se rend à Pont-Aven et intègre un groupe de peintres expérimentaux. Sans argent, il s'installe en Polynésie où il meurt en 1903.
Voir aussi : Peinture - Histoire de l'Impressionnisme - Histoire de la Peinture



1866
7 juin
Guerre entre la Prusse et l'Autriche
Suite à la guerre des Duchés, le Danemark a été contraint de céder les duchés de Schleswig et d' Holstein lors de la convention de Gastein. Le Schleswig est alors administré par la Prusse, tandis que le Holstein revient à l'Autriche. Les deux pays entament alors une guerre pour le contrôle des deux provinces. A l'issue des combats, la Prusse devient propriétaire des territoires qui deviennent la Province du Schleswig-Holstein.
Voir aussi : Autriche - Histoire de la Prusse - Schleswig-Holstein - Histoire des Guerres



1892
7 juin
La ségrégaton raciale aux Etats-Unis
Homer Plessy, métisse, est arrêté car il refuse de quitter la place qu'il occupe dans un compartiment réservé aux Blancs dans un train de la Nouvelle-Orléans (Louisiane). Cet événement mènera la Cour Suprême des Etats-Unis, dans le procès "Plessy contre Ferguson", à adopter la doctrine "séparés mais égaux" qui légalise en fait la ségrégation raciale. En 1954, la politique de déségrégation débutera à l'initiative de la même Cour Suprême.
Voir aussi : Ségrégation - Cour Suprême - Histoire de la Nouvelle-Orléans - Histoire du Racisme



1905
7 juin
La Norvège indépendante
Le Storting, le parlement norvégien, abolit à l'unanimité l'union avec la Suède. Le pays avait été rattaché à la Suède en 1814, sur une décision du Congrès de Vienne. En novembre, un plébiscite accordera la couronne au prince Charles de Danemark, successeur direct des rois norvégiens du Moyen Age. Aujourd'hui, la Norvège coopère étroitement avec l'Union européenne, bien qu'elle ait refusé d'en devenir membre.
Voir aussi : Indépendance - Histoire de l'Etat



1905
7 juin
Rupture de l'union personnelle entre la Suède et la Norvège
La proclamation du Parlement de Norvège, le 7 juin 1905, marque le début de la rupture de l'union entre la Suède et la Norvège, rupture souhaitée par la majeure partie des Norvégiens. Oscar II de Suède abandonne le trône de Norvège le 26 octobre 1905, la Norvège devient alors indépendante.
Voir aussi : Indépendance - Suède - Norvège - Oscar II - Histoire de la Politique



1907
7 juin
Lancement du RMS Lusitania
Mis à l'eau pour la première fois le 7 juin 1906, le voyage inaugural du RMS Lusitania eut lieu à partir de Liverpool le 7 septembre 1907. Ce paquebot transatlantique britannique se distinguait par la modernité des technologies dont il était équipé. Il fut coulé le 7 mai 1915 par un sous-marin allemand, avec près de 2000 personnes à son bord, équipage compris. Seules 760 personnes environ auraient survécu.
Voir aussi : Allemagne - Grande-Bretagne - Naufrage - Liverpool - Baptême - Histoire des Grandes aventures et découvertes



1914
7 juin
Panama ouvert à la navigation
Le cargo américain "Alliance" est le premier bateau à traverser le canal de Panama, c'est-à-dire à passer de l'océan Atlantique à l'océan Pacifique. Le canal est long de 80 kilomètres, large de 90 à 300 mètres et profond de 12 mètres. Les travaux de construction ont duré plus de trente ans. En 1905, après la banqueroute française, les Américains ont racheté les droits de construction. Ce n'est qu'en décembre 1999 que le canal sera rétrocédé à la République de Panama par les Etats-Unis.
Voir aussi : Histoire du Canal de Panama - Histoire des Grands travaux



1914
7 juin
La Semaine Rouge en Italie
Alors qu'un congrès antimilitariste a rassemblé républicains anarchistes et socialistes à Ancône sur la côte adriatique, des mouvements de foule sont réprimés violemment par les forces de l'ordre. La situation dégénère et aboutit à une insurrection populaire qui s'étend de la région des Marches vers la Toscane et la Romagne notamment. Une grève générale, à l'appel du syndicat des cheminots, paralyse le pays pendant deux jours. Il faudra l'intervention de l'armée pour convaincre le syndicat de faire marche arrière.
Voir aussi : Italie - Insurrection - Toscane - Ancône - Romagne - Histoire de la Politique



1917
7 juin
Seconde bataille de Messines
Trois ans après la première bataille de Messines, neuf divisions dirigées par le général britannique Herbert Plumer tentent de reprendre aux Allemands la crête de Wytschaete, qu'ils possèdent depuis le début de la guerre. En une seule journée, les Britanniques réussissent à atteindre leur objectif. Ils feront au passage 7 500 prisonniers et prendront 65 canons, 94 mortiers et 300 mitrailleuses à leur adversaire. Après cette victoire, le général victorieux souhaitera mener de nouvelles attaques mais Douglas Haig, commandant en chef du BEF, s'y opposera.
Voir aussi : Bataille - Allemagne - Royaume-Uni - Histoire des Guerres



1917
7 juin
Création du Lions Clubs
L'homme d'affaires américain Melvin Jones fonde le Lions Clubs à Chicago après avoir obtenu l'approbation de son club d'entreprise, le Business Circle of Chicago. Ils choisissent comme emblème le lion. Le sens de l'acronyme « LIONS » (Liberty, Intelligence, Our Nations' Safety) ainsi que la devise (We Serve), apparaîtront plus tard. Ce club-service de bénévoles a aujourd'hui une portée mondiale. Il compte 45 000 clubs répartis dans 206 pays et zones géographiques.
Voir aussi : Fondation - Histoire de la Politique



1920
7 juin
Naissance de Georges Marchais
Georges Marchais est un homme politique français né le 7 juin 1920. Il fut un des membres importants du Parti communiste français dont il fut secrétaire général de 1972 à 1994. Il cosigna, au nom du Parti communiste, le "programme commun" du gouvernement avec le Parti Socialiste et les radicaux de gauche en juin 1972 qui prévoyait de nombreuses réformes dans les domaines économique, militaire et politique en France. Il mourut en novembre 1997.
Voir aussi : Communiste - Marchais - Histoire de la Politique



1928
7 juin
Naissance de James Ivory, réalisateur américain
James Ivory est né le 7 juin 1928 d'un père américain et d'une mère française. Il revendiquera tout au long de sa vie cette double culture. Ses films sont inspirés de la société victorienne et dépeignent avec une foule de détails les mœurs du 19e siècle. Il a également beaucoup travaillé sur l'Inde, une culture qui le fascinait. Il s'est pour cela associé avec le producteur indien Ismail Merchant. James Ivory a été récompensé d'un Lion d'or à la Mostra de Venise en 1987, pour son film Maurice.
Voir aussi : Histoire de l'Art



1934
7 juin
L'Italie, à domicile
Comme l’Uruguay quatre ans plus tôt, l’Italie s’impose à domicile face à la Tchécoslovaquie lors de la finale de la Coupe du monde. Mais l’Italie de Mussolini a su prendre ses dispositions et jouer du sort. Elle décrète en effet la double nationalité pour des joueurs Argentins afin de les récupérer. Quant au champion du monde en titre, l’Uruguay, il a refusé de participer dans un pays qui n’a pas daigné se déplacer quatre ans plus tôt. Les quarts de final, n’opposant que des clubs européens pour la première et dernière fois, ont aussi été le théâtre d’une opposition violente entre l’Italie et l'Espagne. Les conflits entre les Républicains et les fascistes dans la guerre civile espagnole ont plané sur une rencontre qui dut être rejouée après un nul.
Voir aussi : Dossier histoire de la Coupe du monde - Squadra Azzura - Histoire du Football



1935
7 juin
Début du ministère de coalition de Stanley Baldwin
Début du troisième mandat de Premier ministre du Royaume-Uni pour Stanley Baldwin, le 7 juin 1935, le troisième, et dernier, mandat sous la monarchie de George V. Ce dernier décédera le 20 janvier 1936, et son successeur, son fils aîné Édouard VIII, abdiquera quelques mois plus tard. C'est sous George VI, fils cadet de George V, que se terminera le mandat de Stanley Baldwin le 28 mai 1937.
Voir aussi : Royaume-Uni - Premier ministre - Edouard VIII - George V - Stanley Baldwin - Histoire de la Politique



1936
7 juin
Congés payés et semaine de 40 heures
Dans la nuit du 7 au 8 juin, à l'hôtel Matignon à Paris, sont signés les accords entre le nouveau président du Conseil, Léon Blum, la Confédération générale du patronat français (CGPF) et la Confédération générale du travail (CGT). Consécutifs à l'arrivée au pouvoir du gouvernement du Front populaire, ces accords prévoient la généralisation des conventions collectives, la création des délégués du personnel et une augmentation de 12% des salaires. Mais on retiendra surtout l'instauration de la semaines de 40 heures et l'octroi de 15 jours de congés payés.
Voir aussi : Dossier histoire du droit du travail - Syndicat - Dossier histoire des vacances estivales - Léon Blum - Temps de travail - Histoire du Travail



1936
7 juin
Signature des accords de Matignon
La signature des accords de Matignon est officialisée le 7 juin 1936. Ces derniers mettent en accord l'État, emmené par son chef du gouvernement provisoire Léon Blum, et les syndicats. Ceux-ci permettent aux salariés français d'obtenir une augmentation de salaire automatique, des délégués syndicaux, ainsi que la semaine de 40 heures et 15 jours de congés payés. Le Front populaire a permis d'instaurer des conventions collectives par branche comme norme de négociations salariales.
Voir aussi : Léon Blum - Histoire du Front populaire - Histoire des Congés payés - Histoire de la Politique



1940
7 juin
Naissance de Tom Jones
Tom Jones est un chanteur britannique né le 7 juin 1940, dans la ville galloise de Pontypridd. Sa carrière décolle littéralement dans les années soixante et soixante-dix, notamment avec le tube planétaire, en 1965, It's not unusual. Il reçut un Grammy Awards de la révélation en 1966. Après un passage à vide, il revient sur le devant de la scène musicale et cinématographique à la fin des années quatre-vingt-dix. Il a vendu cent millions de disques.
Voir aussi : Royaume-Uni - Chanteur - Acteur - Histoire de l'Art



1942
7 juin
Victoire américaine dans la bataille de Midway
Après un premier coup d’arrêt dans la mer de Corail, l’armée japonaise subit une défaite décisive à l’atoll de Midway, base américaine la plus avancée dans le Pacifique. La encore, les flottent ne se croisent jamais et la bataille se joue dans les airs. Déjouant le plan japonais, l’aéronavale américaine parvient à couler quatre porte-avions nippons tandis qu’elle n’en perd qu’un seul. Après cette défaite, le Japon adoptera une stratégie défensive.
Voir aussi : Bataille navale - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1944
7 juin
Les évènements de Laclotte et la tragédie de Saint-Pierre-de-Clairac
La journée du 7 juin 1944 est marquée par deux crimes de guerre perpétrés par les nazis dans le Lot-et-Garonne. Les évènements de Laclotte ont été organisés par la Gestapo : les SS ont assailli la ville de Laclotte avant de fusiller des civils français. La tragédie de Saint-Pierre-de-Clairac est perpétrée par la même division de SS : onze résistants sont tués et deux ensembles d'habitations incendiés. Ces mêmes soldats commettent quelques jours plus tard les massacres de Tulle et d'Oradour-sur-Glane.
Voir aussi : France - Allemagne - Seconde guerre mondiale - Histoire de Tulle - Histoire des Guerres



1997
7 juin
Iva Majoli gagne le tournoi de Roland Garros
Unique titre du grand chelem pour la Croate Iva Majoli, à Roland Garros. Elle bat la Suissesse Martina Hingis, numéro 1 mondiale cette année là, en deux sets 6/4-6/2.
Voir aussi : Victoire - Histoire du Tournoi de Roland Garros - Histoire du Tennis



1998
7 juin
Victoire de Carlos Moya eu tournoi de Roland Garros
Finale aux couleurs de l’Espagne pour cette édition de Roland Garros : Carlos Moya bat son compatriote Alex Corretja, en trois sets 6/3-7/5-6/3.
Voir aussi : Victoire - Histoire du Tournoi de Roland Garros - Histoire du Tennis



2001
7 juin
Un second mandat contrasté
Les élections législatives consacrent le Parti travailliste avec 42% des voix (413 sièges). Tony Blair est reconduit pour un second mandat de Premier ministre, pendant lequel il continuera à appliquer ses réformes et augmentera la part du budget de l’Etat dans les domaines de la santé, de l’éduction et du social. A partir de mars 2003, sa popularité est largement entachée par son engagement, auprès des Etats-Unis, dans le conflit irakien.
Voir aussi : Blair - Tony Blair - Histoire des Elections



2003
7 juin
Justine Hennin-Ardenne remporte le tournoi de Roland Garros
Finale Belge aux Internationaux de France : Justine Hennin-Ardenne, première au classement ATP bat sa compatriote Kim Clijters en deux sets 6/0-6/4. C’est la seconde défaite de cette dernière en finale de Roland Garros depuis 2001.
Voir aussi : Victoire - Histoire du Tournoi de Roland Garros - Histoire du Tennis


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2293 Message par saintluc »

Le camp du Drap d'Or est un campement établi dans une vaste plaine des Flandres par François Ier, entre Ardres et Guînes, tenu entre le 7 et le 24 juin 1520.
Il accueille une entrevue célèbre entre François Ier, roi de France, et Henri VIII, roi d'Angleterre (1520) ; il était situé en Flandre, entre les châteaux d'Ardres et de Guines, dont le premier appartenait à la France, et le second à l'Angleterre. Son nom lui fut donné à cause du faste que les deux cours rivales y déployèrent à l'envi. François Ier, dont le but était de gagner le roi d'Angleterre et de déjouer les intrigues de Charles Quint, obtint par un traité la confirmation du mariage du Dauphin de France avec Marie Tudor ; mais le cardinal Thomas Wolsey, ministre du roi d'Angleterre, acheté par Charles Quint, prévint les effets de cette entrevue. L'entrevue fut un échec pour François Ier, qui ne parvint pas à l'alliance souhaitée. La démonstration de puissance de François Ier y est sans doute pour quelque chose.

On peut ainsi citer l'anecdote d'un combat à main nue amical, qui vit François Ier gagner facilement et Henri VIII frustré, lors de cette entrevue. Le récit de Martin du Bellay est ainsi édifiant, décrivant

... un logis de bois où y avoit quatre corps de maison qu'il [le roi d'Angleterre] avoit faict charpenter en Angleterre, et amener par mer toute faicte, et estoit couverte de toille peinte en forme de pierre de taille, puis tendue par dedans des plus riches tapisseries qui se peuvent trouver ; et estoit le dessein pris sur la maison des marchands à Calais.

On en trouve de nombreux récits dans les mémoires de contemporains (publiés notamment au XIXe siècle dans la collection Nouvelle collection des mémoires pour servir à l'histoire de France publiée par Michaud et Poujoulat, consultables sur le site gallica2). Voici ce qu'en dit par exemple Robert de La Mark :
Image
Bas-relief de l'hôtel de Bourgtheroulde à Rouen
L'an subséquent .1520, par le moyen de l'amiral de Bonnivet, lequel avoit le maniement des affaires du Roy depuis le trespas du grand maistre de Boisy son frère et du cardinal d'Iore, qui avoit la supérintendence des affaires du roy d'Angleterre, fut accordée une entreveuë entre leurs deux Majestez, à celle fin qu'en personne ils peussent confirmer l'amitié faicte entre eux par leurs députez. Et fut pris jour auquel le Roy se trouveroit à Ardres et le roy d'Angleterre à Guines; puis par leurs députez fut ordonné un lieu, my-chemin d'Ardres et Guines, où les deux princes se devoient rencontrer. Ledit jour de la Feste-Dieu, au lieu ordonné, le Roy et le roy d'Angleterre, montez sur chacun un cheval d'Espagne, s'entre-abordèrent, accompagnez, chacun de sa part, de la plus grande noblesse que l'on eust veu cent ans auparavant ensemble, estans en la fleur de leurs aages, et estimez les deux plus beaux princes du monde, et autant adroits en toutes armes, tant à pied qu'a cheval. Je n'ay que faire de dire la magnificence de leurs accoustremens puisque leurs serviteurs en avoient en si grande superfluité, qu'on nomma ladite assemblée le camp de Drap d'Or. Ayans faict leurs accollades a cheval descendirent en un pavillon ordonné pour cest effect, ayant le Roy seulement avecques luy l'amiral de Bonnivet et le chancelier Du Prat et quelque autre de son conseil, et le roy d'Angleterre, le cardinal d'York, le duc de Norfolk et le duc de Suffolk. Où, après avoir devisé de leurs affaires particulières, conclurent que audit lieu se feroient lisses et eschaffaulx, où se feroit un tournoy, estans délibérez de passer leur temps en déduit et choses de plaisir, laissans négocier leurs affaires à ceux de leur conseil, lesquels de jour en autre leur faisoient rapport de ce qui avoit esté accordé. Par douze ou quinze jours coururent tes deux princes l'un contre l'autre et se trouva audit tournoy grand nombre de bons hommes-d'armes, ainsi que vous pouvez estimer; car il est à présumer qu'ils n'amenèrent pas des pires. Ce faict, le roy d'Angleterre festoya le Roy, près de Guines, en un logis de bois où y avoit quatre corps de maison, qu'il avoit faict charpenter en Angleterre, et amener par mer toute faicte; et estoit couverte de toille peinte en forme de pierre de taille, puis tendue par dedans des plus riches tapisseries qui se peurent trouver, en sorte qu'on ne l'eust peu juger autre sinon un des beaux bastimens du monde et estoit le dessein pris sur la maison des marchands à Calaiz. La maison, estant après désassemblée, fut l'envoyée en Angleterre, sans y perdre que la voiture. Le lendemain, le Roy devoit festoyer le roy d'Angleterre près Ardres, où il avoit faict dresser un pavillon ayant soixante pieds en quarté le dessus de drap d'or frizé, et le dedans doublé de veloux bleu, tout semé de fleurs de lis de broderie d'or de Chypre, et quatre autres pavillons aux quatre coings, de pareille despense et estoit le cordage de fil d'or de Chypre et de soye bleue turquine, chose fort riche. Mais le vent et la tourmente vint telle, que tous les cables et cordages rompirent, et furent lesdites tentes et pavillons portez par terre de sorte que le Roy fut contrainct de changer d'opinion, et fit faire en grande diligence un lieu pour faire le festin, où de présent y a un boullevart nommé le boullevart du Festin. Je ne m'arresteray à dire les grands triomphes et festins qui se firent là, ny la grande dcspense superflue, car il ne se peult estimer tellement que plusieurs y portèrent leurs moulins, leurs forests et leurs prez sur leurs espaules. Après lesquels festins et tournois, le Roy se retira à Boulongnc, et le roy d'Angleterre à Calaiz. Toutes gens de bon jugement ne pouvoient penser de veoir jamais inimitié entre ces deux princes mais estant le roy d'Angleterre de retour à Calaiz adverty comme l'esleu Empereur estoit arrivé en Angleterre, venant d'Espagne, s'embarqua et le fut trouver à Cantorbéry, puis s'en vint à Calaiz et à Gravelines, en telle fraternité comme il avoit faict avec le Roy où fut accordé entre eux que là où le Roy et l'Empereur tomberoient en quelque différend, il seroit arbitre et celuy qui ne voudroit tenir son arbitrage, il se pourroit déclarer contre luy chose contraire aux accords qu'il avoit fait avec nostre Roy. Puis s'en retourna l'Empereur en Flandres et le roy d'Angleterre en Angleterre.

Image
Gravure de James Basire de 1774, d'après une peinture à l'huile du XVIe siècle
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2294 Message par saintluc »

632
8 juin
La mort du prophète Mahomet
Mahomet, le messager d'Allah, le prophète de l'islam, meurt à Médine (Arabie Saoudite). Après 20 ans de révélations coraniques et d'actions politico-religieuses, et malgré des divisions internes, la communauté musulmane est en voie de constitution, avec ses croyances, son culte, ses règles de vie, ses hiérarchies de pouvoir (califat, imamat). Les Arabes sont le dernier peuple du monde méditerranéen ancien à embrasser le monothéisme.
Voir aussi : Décès - Mahomet - Histoire de Médine - Histoire de l'Islam



793
8 juin
Premières invasions vikings
La "Chronique anglo-saxonne" (manuscrits rédigés entre le IXème et XIIème siècle) relate que le 8 juin 793 "des pillards païens détruisirent l'église de Lindisfarne (île au nord-est de l'Angleterre), ravageant et massacrant tout ce qui passent à leur portée". C'est le premier raid des Vikings, guerriers et navigateurs scandinaves, qui déferleront sur l'Europe occidentale et les plaines russes pour les piller ou s'y installer.
Voir aussi : Invasion - Histoire des Vikings - Histoire du Moyen-Âge



1376
8 juin
Décès du Prince Noir
Le Prince Noir, également connu sous les noms d'Édouard Plantagenêt et d'Édouard de Woodstock, décède à Westminster. Né au palais de Woodstock le 15 juin 1330, il est le fils aîné du roi Édouard III et de Philippa de Hainaut. Prince de Galles, comte de Chester, duc de Cornouailles et prince d'Aquitaine, il doit sa notoriété à sa carrière militaire ainsi qu'à ses chevauchées dont le célèbre Sac de Limoges.
Voir aussi : Décès - Prince Noir - Histoire de la Politique



1405
8 juin
Exécution de Richard Scrope, archevêque d'York
L'archevêque d'York, Richard Scrope (né vers 1350), est le premier ecclésiastique anglais d'envergure à être exécuté pour trahison. Aux côtés de Henry Percy, premier duc de Northumberland, il prit les armes, dès le printemps 1405, contre le roi d'Angleterre, Henry IV de Lancastre (1367-1413), avant d'être défait par les troupes loyalistes du comte de Westmorland, arrêté, emprisonné au Pontefract, puis jugé. Ignorant la loi ecclésiastique et les revendications soumises par l'archevêque Arundel, Henry IV leva l'acte d'assassinat d'un évêque populaire, décision pour laquelle il échappa de peu à l'excommunication.
Voir aussi : Henry iv - Histoire des Affaires religieuses



1442
8 juin
Départ de l'armée de Charles VII pour la campagne de Guyenne
A la tête de l'expédition de Guyenne (mai), à la tête de près de 30 000 hommes, Charles VII parvient devant Toulouse. Unissant autour de lui toute la noblesse française, comtes d'Armagnac, de Foix, d'Albret, puis s'assurant l'appui des grands vassaux du midi, il marche sur la cité gasconne de Tartas, près de Dax, qu'il prend (24 juin) aux Anglais, démunis et à court de renforts, sans rencontrer de résistance. La campagne se poursuivit victorieusement à Agen puis à Montauban, l'armée royale libérant alors durant l'été le pays des Landes, l'Aquitaine et tout le Languedoc.
Voir aussi : Charles VII - Histoire de l'Aquitaine - Languedoc - Histoire de la Politique



1637
8 juin
Le "Discours de la Méthode" de Descartes
Le "Discours de la Méthode pour bien conduire sa raison et chercher la vérité dans les sciences" est la première grande œuvre philosophique et scientifique écrite en français, et non en latin. Son auteur, René Descartes, veut être accessible à tous. Il jette les bases d'une révolution intellectuelle : contre la pensée prélogique des hommes de la Renaissance, il prône le doute méthodique et le recours à la raison. Sa première certitude étant l'existence du sujet pensant : "cogito ergo sum" ("je pense donc je suis").
Voir aussi : Descartes - Doute - Discours de la méthode - Raison - Histoire des Sciences et techniques



1663
8 juin
Défaite des Espagnols à la bataille d'Ameixial.
La bataille d'Ameixial ou d'Esmetroz se déroule le 8 juin 1663 pendant la guerre de Restauration (guerre d'indépendance du Portugal contre l'Espagne du 1er décembre 1640 au 12 février 1668). L'armée portugaise, dirigée par Schomberg et le comte de Vila Flor s'oppose à l'armée espagnole commandée par Don Juan d'Autriche, qui perd cette bataille.
Voir aussi : Espagne - Portugal - Don Juan d'Autriche - Guerre de Restauration - Histoire des Guerres



1724
8 juin
Naissance de l'ingénieur John Smeaton
John Smeaton (1724-1792) est un ingénieur anglais réputé dans le domaine du génie civil. Il est à l'origine de la construction de nombreux ouvrages : ponts, phares, canaux… Il est aussi ingénieur en mécanique et physicien. Grand inventeur et scientifique, il est à l'origine du terme "génie civil" en opposition au domaine militaire. Il est également très impliqué dans la "Lunar Society" regroupant des scientifiques, ingénieurs etc. En 1771, il fonde la "Society of Civil Engineers".
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Physicien - Ingénieur - Mécanicien - Science - Histoire des Sciences et techniques



1758
8 juin
Début du siège de Louisbourg
Le siège de Louisbourg sur l'île de Cap-Breton, à l'entrée du golfe Saint-Laurent, débute le 8 juin 1758. Construite par les Français en 1713, la forteresse constitue une base stratégique pour la conquête de Québec par les troupes britanniques. Après un siège difficile et violent, l'armée française cède Louisbourg aux Britanniques le 27 juillet 1758. La forteresse sera détruite en raison de la menace qu'elle représente en cas de reprise par les Français.
Voir aussi : Histoire du Québec - Français - Britanniques - Forteresse - Siège de Louisbourg - Histoire des Guerres



1776
8 juin
Bataille de Trois-Rivières
La bataille de Trois-Rivières a opposé l'Armée continentale américaine aux troupes britanniques pendant la guerre d'indépendance des Etats-Unis d'Amérique, le 8 juin 1776. Cet affrontement a eu lieu lors de la tentative d'invasion du Québec par les colons américains. Bien que deux fois plus nombreux que leurs ennemis (2 000 hommes contre 1 000), les colons américains, menés par le général William Thompson, furent repoussés et battus par les Britanniques du général Simon Fraser.
Voir aussi : Bataille - Indépendance - Guerre - Histoire du Québec - Etats-Unis d'Amérique - Histoire des Guerres



1783
8 juin
Le Laki se fissure
Situé en Islande, le Laki entre en éruption après plusieurs jours de secousses sismiques. Le volcan ne se contentera pas de rejeter d’impressionnantes quantités de laves mais propagera des nuages de cendres et de gaz toxiques sur la région. Après presque dix mois d’activité, environ 9000 personnes seront tuées dans la catastrophe et seul 20% du bétail insulaire survivra.
Voir aussi : Histoire des Eruptions - Volcan - Histoire du Laki - Histoire des Catastrophes naturelles



1783
8 juin
Naissance de Benjamin Collins Brodie, chirurgien britannique
Né en 1783, Sir Benjamin Collins Brodie étudia la médecine puis devint chirurgien à l'hôpital St Georges de Londres en 1808. Elu membre de la Royal Society en 1820, il écrivit de nombreux articles médicaux, publiant notamment un ouvrage de renseignements chirurgicaux en deux volumes. Il fut chirurgien de Guillaume IV et de la reine Victoria et obtint la médaille Royale en 1850. Il mourut en 1862, laissant une autobiographie qui fut publiée trois ans plus tard.
Voir aussi : Médecine - Royal Society - Reine Victoria - Guillaume IV - Histoire des Sciences et techniques



1795
8 juin
Décès de Louis de France, fils de Louis XVI et Marie-Antoinette
Louis-Charles de France est le fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Il devient dauphin de France après la mort de son frère ainé en 1789 puis prince royal en 1791. Durant la Révolution française, il est enfermé avec ses parents dans la prison du Temple. Après l'exécution de son père en 1793, il est élevé par sa mère au sein de la prison. Il est finalement confié au cordonnier Antoine Simon qui a pour mission de le transformer en citoyen commun. On le fait déclarer contre sa propre mère accusée d'inceste. En janvier 1794, après avoir passé des mois dans des conditions insalubres il tombe malade. Il finit par mourir de tuberculose à l'âge de 10 ans.
Voir aussi : Louis XVI - Révolution française - Marie-Antoinette - Maladie - Prison du Temple - Histoire des Décès



1829
8 juin
Naissance de John Everett Millais, peintre et illustrateur britannique
John Everett Millais était un peintre et illustrateur né le 8 juin 1829 à Southampton. Talent précoce, il fut admis dans la Royal Academy dès l'âge de 11 ans. Il y créa la fraternité préraphaélite avec William Holman Hunt et Dante Gabriel Rossetti. Il réalisa de nombreuses oeuvres, dont "Feuilles d'automne", "Ophélie" ou "Le passage du nord-ouest" et mourut en 1896, après avoir été élu président de la Royal Academy.
Voir aussi : Peintre - Illustrateur - Histoire de l'Art



1845
8 juin
Décès d'Andrew Jackson, ancien président des États-Unis.
Andrew Jackson s'illustre tout d'abord dans la guerre d'Indépendance puis dans la bataille de la Nouvelle-Orléans. Il devient un héros pour la population et est élu gouverneur de Floride. Après s'être présenté aux élections présidentielles une première fois en 1824, il est élu en 1828. Il reste au pouvoir durant deux mandats défendant la liberté individuelle mais déportant les Amérindiens à l'ouest du Mississippi. Il se retire en 1837 et meurt en 1845.
Voir aussi : Andrew Jackson - Amérindiens - Histoire de la Guerre d'indépendance - élections présidentielles - Histoire des Décès



1867
8 juin
Formation de l'Autriche-Hongrie
L'empereur d'Autriche François-Joseph Ier et sa femme la princesse bavaroise Elisabeth, surnommée "Sissi", ceignent à Budapest la couronne de Saint-Etienne, saint patron et premier roi de Hongrie. Ils consacrent ainsi l'union de l'Empire autrichien et du royaume de Hongrie et donc, la naissance de la monarchie bicéphale d'Autriche-Hongrie. Mais ce regroupement ne satisfait pas les multiples nationalités qui le composent. A la fin de Première Guerre mondiale, son territoire sera réparti entre l'Italie, la Roumanie et cinq nouveaux Etats : Autriche, Hongrie, Pologne, Tchécoslovaquie et Yougoslavie.
Voir aussi : Fondation - Histoire de l'Autriche-Hongrie - François-Joseph - Sissi - Histoire de l'Etat



1867
8 juin
Naissance de l'architecte novateur Frank Lloyd Wright
Naissance à Richland Center (Wisconsin) de l'architecte, dessinateur et théoricien américain Frank Lloyd Wright (Mort à Phoenix, Arizona en 1959). Frappé par l'évolution des modes de vie contemporains et cherchant à replacer l'individu dans son environnement naturel, il usa à profit des possibilités infinies offertes par le développement des nouveaux matériaux, comme le béton armé, afin de définir une conception de l'espace révolutionnaire, qui suscita pourtant la controverse, via ses projets de gratte-ciel ou de bâtiments de grande ampleur, réalisés avec une audace formelle déroutante (Larkin Building à Buffalo, NY, en 1904, Imperial Hotel de Tokyo, de 1916 à 1922, Millard House à Pasadena en 1923, ou la série des Usonian House par exemple).
Voir aussi : Nouveaux matériaux - Histoire de l'Architecture



1867
8 juin
François-Joseph d'Autriche roi de Hongrie
L'empereur d'Autriche François-Joseph Ier (1830-1916) de la dynastie des Habsbourg-Lorraine, et son épouse, l'impératrice Elisabeth, sont consacrés roi et reine de Hongrie, dans l'église catholique Matthias, de la capitale, Buda, sous la conduite (musicale) d'un éminent sujet, le compositeur Franz Lizt. La cérémonie de couronnement concrétise le dualisme né du compromis du 18 février 1867, réunissant les deux Etats souverains d'Autriche et d'Hongrie, au cœur d'une même monarchie, règne qui s'acheva en 1890.
Voir aussi : Habsbourg - Hongrie - Histoire de Budapest - François-Joseph - Histoire des Institutions



1903
8 juin
Naissance de Marguerite Yourcenar
L'écrivain français, Marguerite Yourcenar naît le 8 juin 1903 à Bruxelles, sous le nom de Marguerite Cleenewerck de Crayencour. Naturalisée américaine, l'auteur est devenue particulièrement célèbre pour ses récits autobiographiques et pour ses nombreuses nouvelles; comme « Nouvelles orientales » en 1938. Marguerite Yourcenar est la première femme à être élue à l'Académie française en 1980. Elle meurt le 17 décembre 1987 à Bangor aux Etats-Unis.
Voir aussi : Histoire de l'Académie Française - Histoire de l'Art



1908
8 juin
Décès de Nikolaï Andreï Rimski-Korsakov, compositeur de renom
Nikolaï Andreï Rimski-Korsakov est né le 18 mars 1844 en Russie. Il fait partie des plus grands compositeurs russes. Son influence sur les compositeurs de son époque est incontestable, comme ses élèves Stravinsky et Prokofiev. Il est également professeur de musique au conservatoire de Saint-Pétersbourg ; sa musique est basée sur le folklore populaire. Compositeur prolifique, il composera même dans ses périodes en manque d'inspiration. Nikolaï Andreï Rimski-Korsakov décède le 8 juin 1908 à Lioubensk en laissant une œuvre considérable.
Voir aussi : Stravinsky - Histoire de l'Art



1912
8 juin
La création d'Universal
Carl Laemmle fonde la compagnie de production cinématographique américaine "Universal Film Manufacturing Company". Elle se spécialisera dans ce qui fera son succès : le fantastique et le western. En juin 2000, pour concurrencer le numéro un mondial de la communication, AOL-Time Warner, le français Vivendi et le canadien Seagram (propriétaire de Universal depuis 1995) fusionnent et donnent naissance au groupe Vivendi-Universal. Malgré les difficultés économique du groupe, Universal Studios reste la plus vieille compagnie de films hollywoodienne toujours en activité.
Voir aussi : Création - Histoire de l'Entreprise



1924
8 juin
Disparition de George Mallory au mont Everest
Lors d’une troisième expédition britannique, l’alpiniste George Leigh Mallory, 38 ans, et son co-équipier et ami, Andrew Irvine, 22 ans, sont engloutis par le mont Everest. Alors qu’ils s’étaient lancés dans un dernier assaut pour atteindre le sommet du monde, une épaisse brume les enveloppe et jamais ils ne redescendront. Le corps de George Mallory sera retrouvé en 1999 mais rien ne permettra de prouver réellement qu’ils ont atteint leur but.
Voir aussi : Everest - Hillary - Himalaya - Norgay - Histoire de l'Alpinisme



1930
8 juin
Carol II est proclamé roi de Roumanie
En 1928, à la mort de Ferdinand Premier de Roumanie, c'est le petit-fils de celui-ci, Michel, qui monte sur le trône, conformément à la volonté du roi. Le fils de Ferdinand Premier, Charles II, abdique et s'exile à Paris, une régence s'instaure. Mais en 1930, Charles II revient en Roumanie, poussé par le Parti paysan qui a pris un pouvoir important. Il obtient l'abrogation de l'acte de destitution et monte sur le trône sous le nom de Carol II. Il instaure alors un régime autoritaire et réforme la constitution.
Voir aussi : Charles II - Régence - Ferdinand Premier de Roumanie - Histoire de la Politique



1931
8 juin
Naissance de Radio Luxembourg, future RTL
La Compagnie luxembourgeoise de la radio diffuse, sous le nom de Radio Luxembourg, sa première station. Fondée dans le Grand-Duché du Luxembourg, et bénéficiant d’un émetteur à Junglister, elle profite de sa situation géographique pour se donner des ambitions européennes. Elle sera ainsi diffusée dans trois langues : Allemand, Français et Anglais. Elle prendra le nom de RTL en 1966.
Voir aussi : Radio - Histoire de RTL - Histoire de la Radio



1945
8 juin
Décès de Robert Desnos
Robert Desnos est né à Paris le 4 juillet 1900. Dans les années vingt, il fréquente les milieux littéraires modernistes et devient un grand acteur du mouvement surréaliste. Journaliste et poète, il participe dans les années trente aux mouvements antifascistes. En 1942, il entre dans le réseau de résistance Agir. Arrêté par les Allemands le 22 février 1944, il est déporté à Buchenwald puis à Theresienstadt où il meurt du typhus, un mois après la libération du camp.
Voir aussi : Histoire du Surréalisme - Journalisme - Modernisme - Camps de concentration - Robert Desnos - Histoire de l'Art



1949
8 juin
George Orwell publie "1984"
Quelques mois avant sa mort précoce, l’écrivain britannique George Orwell assiste à la publication de son livre "1984". Cet ouvrage de science-fiction politique s’impose immédiatement comme un best-seller mondial. 400 000 exemplaires seront vendus dans l’année en Angleterre et aux Etats-Unis. Conspué par les communistes, récupéré par les Américains, il deviendra en pleine guerre froide l’enjeu d’une bataille idéologique. Orwell voulait avant tout faire une satire des idées totalitaires.
Voir aussi : Dossier histoire de la science-fiction - 1984 - Histoire des Romans



1990
8 juin
Les Lions Camerounais terrassent l'Argentine
Affrontant le pays tenant du titre pour le match d’ouverture de la Coupe du monde, les Lions camerounais créent la surprise en l’emportant sur l’équipe de Diego Maradona. Oman-Biyik inscrit le but de la victoire sur une tête plongeante et lance un parcours étonnant qui se terminera en quart de finale face à l’Angleterre. Un autre club africain dominera les champions du monde lors de l'ouverture d'une coupe : les Sénégalais en 2002...
Voir aussi : Dossier histoire de la Coupe du monde - Histoire du Football



1996
8 juin
Cinquième victoire de Steffi Graf à Roland Garros
La championne de tennis Steffi Graf remporte sa cinquième édition de Roland Garros. Elle bat pour la seconde année consécutive l’Espagnole Arantxa Sanchez, double vainqueur du tournoi en 1994 et 1998, et double finaliste en 1995 et 1996.
Voir aussi : Victoire - Histoire du Tournoi de Roland Garros - Steffi Graf - Histoire du Tennis



1997
8 juin
Gustavo Kuerten remporte le tournoi de Roland Garros
Gustavo Kuerten gagne le tournoi sur terre battue contre le double vainqueur 1993-1994 Sergi Bruguera. Cette victoire est la première d’une série de trois pour le brésilien.
Voir aussi : Victoire - Histoire du Tournoi de Roland Garros - Gustavo Kuerten - Histoire du Tennis



1998
8 juin
Time magazine désigne Martha Graham "danseuse du siècle"
Dans son numéro de juin, Time magazine classe la danseuse Martha Graham parmi les 100 personnalités les plus influentes du XXème siècle. L’artiste, décédée 7 ans plus tôt, a marqué le siècle en renouvelant la danse moderne. Elle a innové notamment par sa recherche dans les mouvements corporels et par sa mise en valeur des angularités du corps. Time lui décerne également le titre de "danseuse du siècle".
Voir aussi : Magazine - Histoire de la Danse - Histoire de la Presse



2002
8 juin
Victoire de Serena Williams à Roland Garros
Les sœurs Williams mettent la main sur la finale de Roland Garros. Serena, la plus jeune, bat Venus en deux sets 7/5-6/3. Elles seront successivement premières au classement en cette année 2002.
Voir aussi : Victoire - Histoire du Tournoi de Roland Garros - Sœurs - Histoire du Tennis



2003
8 juin
Victoire de Juan-Carlos Ferrero à Roland Garros
L’espagnol Juan-Carlos Ferrero prend sa revanche aux Internationaux de France. Alors qu'il avait perdu la finale l'année précédente, il gagne facilement face au Néerlandais Martin Verkerk en trois sets 6/1-6/3-6/2.
Voir aussi : Victoire - Histoire du Tournoi de Roland Garros - Histoire du Tennis


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qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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saintluc
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2295 Message par saintluc »

La bataille de Trois-Rivières eut lieu le 8 juin 1776 lors de l'Invasion du Canada par les patriotes américains, une campagne militaire visant à inclure une 14e colonie à la Révolution américaine. Il s'agit donc d'une bataille de la guerre d'indépendance des États-Unis, qui opposa les troupes britanniques du lieutenant-colonel Simon Fraser à une colonne de l'armée continentale américaine du brigadier-général William Thompson. Elle avait pour but, pour les Américains, de stopper l’avancée des Britanniques suite à la levée du siège de Québec au début du mois de mai 1776.

Grâce à une ruse d'un fermier local, Antoine Gauthier, les troupes britanniques furent averties des intentions des Américains et purent se préparer à leur venue, alors que ces derniers furent quant à eux retardés par le détour que leur fit faire Gauthier. Suite à cette bataille, les Américains furent acculés à une retraite désorganisée qui permit entre autres la capture du brigadier-général Thompson. Les forces américaines, menées par le brigadier-général John Sullivan, battirent en retraite vers le Fort Saint-Jean, puis vers le Fort Ticonderoga, ce qui mit fin à l'invasion.

Il s'agit de la dernière bataille de la guerre d'Indépendance à avoir eu lieu sur le sol québécois. Son site a été désigné en 1920 lieu historique national par la commission des lieux et monuments historiques du Canada.

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Monument du lieu historique national de la bataille-de-Trois-Rivières
Dès le début de la Révolution américaine, les Treize colonies démontrèrent leur intérêt d'inclure la province de Québec comme 14e colonie. L'armée continentale, qui avait envahi le Québec en septembre 1775, avait subi une cuisante défaite lors de la bataille de Québec le 31 décembre 1775. Suite à cet échec, Benedict Arnold et ses troupes assiégèrent la ville de Québec jusqu'en mai 1776.

À l'aube du 6 mai, trois navires de la Royal Navy arrivèrent au port de Québec. Les troupes britanniques furent immédiatement déployées dans la ville. Le général Guy Carleton regroupa les Forces britanniques et il les dirigea vers le camp des assiégeants américains. Le général John Thomas, qui était alors en charge des forces américaines, préparait déjà la retraite des troupes, mais l'arrivée des Britanniques provoqua leur débandade. Thomas dut conduire une retraite désorganisée qui atteignit finalement Sorel le 18 mai.

Sept autres navires britanniques arrivèrent le 27 mai 1776. Parmi ces troupes fraîches, les mercenaires allemands du Brunswick-Lunebourg du major-général Friedrich Adolf Riedesel, sous les ordres du lieutenant-colonel Ernst Ludwig Wilhelm von Speth, et le 24th Regiment of Foot commandé par le lieutenant-colonel Simon Fraser furent envoyés en renfort le 27 et le 28 mai à Trois-Rivières, ville qui venait d'être évacuée par les rebelles américains.

Le 5 juin, le gouverneur Carleton nomma le major-général Riedesel à la tête d'un corps d'armée comprenant cinq régiments composés d'Allemands et d'Écossais, ainsi que 150 miliciens canadiens et de 300 Amérindiens. Cette force avait pour mission d'établir un campement près de celui des Américains à Sorel. Elle quitta Québec le 7 juin dans le but d'atteindre Sorel le 11.

La retraite de Thomas avait été suscitée par la venue des trois premiers navires ne contenant qu'une centaine d'hommes, et le général américain ne pouvait donc pas se douter du nombre réel de soldats britanniques. Un conseil de guerre tenu à Sorel le 21 mai et auquel participèrent des représentants du Second Congrès continental décida de prendre position à Deschambault, entre Trois-Rivières et Québec. Cette décision, fondée sur des comptes-rendus incomplets et des rumeurs sur les forces de l'armée britannique, fut emportée par les représentants civils du Congrès. Le 21 mai, Thomas attrapa la variole, et il en mourut le 2 juin. Il fut brièvement remplacé par le brigadier-général William Thompson, qui remit le commandement au général John Sullivan quand ce dernier arriva avec des renforts provenant du Fort Ticonderoga[6].

À son arrivée le 5 juin, Sullivan était informé que Trois-Rivières était défendu par une garnison de seulement 350 soldats. Il envoya Thompson à la tête d'une armée de 1 800 hommes, comprenant entre autres le 1st Canadian Regiment de James Livingston. Cette colonne se rendit jusqu'à Saint-François-du-Lac où elle traversa le lac Saint-Pierre à bord de 20 embarcations et débarqua dans les environs de Machiche durant la nuit du 7 au 8 juin. Les Américains furent ensuite guidés jusqu'à Pointe-du-Lac par deux sympathisants, le capitaine de milice François Guillot dit Larose, et Pierre Dupaul.
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Vue de Trois-Rivières vers 1784
Une fois à Pointe-du-Lac, les Américains s'arrêtèrent chez un cultivateur, Antoine Gauthier, qui était le beau-frère de Dupaul. Ils forcèrent Gauthier (à moins que ce ne soient Larose et Dupaul qui l'aient forcé) à les guider durant la nuit jusqu'à Trois-Rivières. Gauthier fit mine d'être sympathisant de la cause américaine et leur recommanda d'attaquer la ville par l'arrière, soit le chemin Sainte-Marguerite, plutôt que le long du fleuve par le chemin du Roy. Autorisé à rentrer chez lui pour s'habiller plus chaudement, Gauthier demanda à sa femme Marie-Josephte Girard, d'aller prévenir le capitaine de la milice du village, Guay dit Landron, qui habitait à environ 1,6 km de là. Gauthier conduisit ensuite les Américains sur le chemin Sainte-Marguerite.

Le capitaine de milice de Pointe-du-Lac arriva à Trois-Rivières à 4 h et aussitôt le lieutenant-colonel Simon Fraser fit battre le rappel général. Il réussit à rassembler environ 1 100 combattants : des Britanniques, des mercenaires allemands et des miliciens canadiens, qui se retranchèrent alors à la pointe du coteau Saint-Louis.

Une partie des troupes américaines, se doutant d'avoir été trompée par Gauthier, tenta de rejoindre le chemin du Roy à travers les champs, mais s'enfonça très vite dans des terres marécageuses desquelles ils parvinrent à sortir mais aussitôt surpris par les navires britanniques qui les obligèrent à retourner se mettre à l'abri dans ces marécages. Prise de panique, la colonne américaine se disperse en petits groupes. Peu après 8 heures, le colonel Anthony Wayne et environ 200 hommes sortit victorieux d'une rencontre avec un détachement britannique. Au même moment, le capitaine de milice de Trois-Rivières, Joseph-Claude Boucher de Niverville, et douze miliciens surprirent Gauthier et sept ou huit éclaireurs américains et les firent prisonniers. Le reste des troupes du brigadier-général Thompson fut arrêté par la ligne de retranchement britannique, mais il n'hésita pas à attaquer. La bataille, qui se déroula sur la terre de Laframboise, dura environ deux heures selon le notaire Jean-Baptiste Badeaux.

Le général Beckwith (ou Nesbitt) trouva le point de débarquement des Américains et bloqua leur retraite avec les navires britanniques. Wayne finit par regrouper environ 800 hommes avec lesquels il tenta d’attaquer les positions britanniques, mais ils durent finalement se retrancher dans les bois. Wayne mena une retraite désorganisée pendant laquelle les compagnies se dispersèrent, la forêt leur permettant de dissimuler leur nombre réel.

Le général Carleton arriva sur les lieux du combat vers la fin de la bataille. Un détachement britannique mené par le major Grant avait alors le contrôle d'un pont sur la rivière du Loup, un important point à franchir pour la retraite des Américains sur la rive nord du Saint-Laurent. Carleton ordonna à Grant de battre en retraite, ce qui permit à la plupart des Américains de s'enfuir. Carleton voulait ainsi éviter d'avoir à gérer un grand nombre de prisonniers ou bien démoraliser encore plus les forces américaines. Un nombre significatif d'Américains ne purent même pas se rendre jusque-là et furent capturés, y compris le général Thompson et dix-sept de ses officiers. Ce n'est que le 13 juin que les Britanniques capturèrent les derniers soldats. Au total, les Britanniques firent prisonniers 200 officiers, soldats américains et « mauvais sujets » canadiens. Brendan Morrissey estime qu'environ 30 Américains périrent dans la bataille. Howard Peckham parle quant à lui de 50 décès. Du côté britannique, le notaire Badeaux note dans son journal douze blessés et aucun mort, alors que Morissey dénombre plutôt huit morts et neuf blessés.
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Carte de la région en 1781, où la bataille a eu lieu.
Des groupes dispersés de soldats américains réussirent à atteindre Bertier par la rive nord du lac Saint-Pierre où ils franchirent le fleuve vers Sorel. Certains ne purent retouner à Sorel que le 11 juin. Sullivan, qui avait sous ses ordres 2 500 hommes, voulut tout d'abord fortifier ses positions à Sorel, mais une épidémie de variole, les désertions et des rumeurs que les Britanniques se prépareraient à naviguer en amont du fleuve le convainquirent de battre en retraite. Le 17 juin, l'armée continentale avait quitté la province, mais entre temps, elle avait tenté d'incendier Montréal, de détruire le Fort Saint-Jean et les bateaux ayant une valeur militaire sur le lac Champlain.

La grande majorité de la flotte britannique arriva à Trois-Rivières et remonta le fleuve jusqu'à Sorel, qu'elle atteignit le 14 juin au soir. Les Britanniques reprirent possession de Montréal le 17 juin. Ils arrivèrent également à temps au Fort Saint-Jean pour voir les dernières forces américaines quitter ses restes encore fumants (Benedict Arnold aurait été le dernier à quitter le fort).

Les prisonniers furent bien traités par Carleton. Bien que leurs conditions de détentions n'aient pas toujours été bonnes, Carleton s'assura qu'ils ne manquaient pas de vêtements et fit conduire tous les prisonniers, à l'exception des officiers, à New York, où ils furent relâchés.

Le lieu exact de la bataille n'est pas certain, car rien ne permet de localiser avec exactitude la terre de Laframboise. Elle a vraisemblablement eu lieu sur l’actuelle rue Sainte-Marguerite, au pied du coteau Saint-Louis, entre la rue Bellefeuille où étaient positionnées les troupes britanniques et la côte Plouffe où furent surpris les Américains. Certaines sources situent plutôt la bataille sur le coteau même, ce qui est peu probable car il était boisé à l'époque et n'offrait pas suffisamment d'espace dégagé pour une bataille rangée. Il est cependant tout à fait plausible que les Britanniques et les Allemands aient formé leurs positions au pied du coteau et les miliciens canadiens sur le coteau même en vue d'une bataille « à l'indienne ».

Trois plaques commémoratives rappellent certains éléments de la bataille à Trois-Rivières. Le site de la bataille a été désigné lieu historique national par la commission des lieux et monuments historiques du Canada le 30 janvier 1920 et une plaque y a été installée en 1923. Une plaque honorant les pertes américaines a été déposée dans le parc Champlain par les filles de la Révolution américaine en 1985. Une troisième plaque rend hommage à Antoine Gauthier pour son rôle dans la déroute américaine. Deux toponymes de la ville ont été nommés en commémoration de la bataille : le parc Antoine-Gauthier et la rue des Bostonnais.

Durant l'occupation américaine de la ville en 1775-1776, les soldats américains blessés au combat furent soignés par les Ursulines de Trois-Rivières. Le Congrès refusa le paiement de ces services et la communauté religieuse s'est retrouvée avec une dette de 26 £, montant qui est estimé, avec les intérêts, entre 10 et 20 millions de $CA, ou seulement 5 000 $CA en ne comptant que l'inflation. Le 4 juillet 2009, durant les festivités du 375e anniversaire de la ville, le consul-général américain David Fetter a symboliquement remboursé cette dette aux Ursulines en leur remettant 130 $CA
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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