EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Bonjour, bonjour
Sur la Provence, le soleil à l'air de s'être bien installé et la chaleur tout doucement arrive.
Aujourd'hui comme hier une journée de folie, beaucoup de problèmes à régler à l'extérieur.
Bonne journée à toutes et tous.
Sur la Provence, le soleil à l'air de s'être bien installé et la chaleur tout doucement arrive.
Aujourd'hui comme hier une journée de folie, beaucoup de problèmes à régler à l'extérieur.
Bonne journée à toutes et tous.
- saintluc
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1624
4 mai
L'île de Manhattan achetée 24 dollars
Le colonisateur hollandais, Peter Minuit, achète aux Indiens Algonquins, au nom de la Compagnie hollandaise des Indes occidentales, l'île de Manhattan pour l'équivalent de 24 dollars. Il fondera la colonie de La Nouvelle-Amsterdam. Les Anglais s'empareront de ce territoire en 1664 et la rebaptiseront New York en l'honneur du duc d'York (le futur roi Jacques II).
Voir aussi : Dossier histoire de New York - Achat - Histoire de Manhattan - Histoire de la Nouvelle Amsterdam - Histoire de la Colonisation
1677
4 mai
Isaac Barrow, mathématicien anglais
Après avoir terminé ses études et voyagé en Europe, Isaac Barrow devient professeur à Cambridge. Il intègre la Royal Society en 1662 et devient titulaire de la chaire lucasienne de mathématiques à Cambridge. Quelques années plus tard, il laisse ce poste à l'un de ses élèves : Isaac Newton. Il est nommé chapelain du roi Charles II puis chargé de la direction du Trinity collège. Parallèlement, il écrit plusieurs ouvrages scientifiques.
Voir aussi : Charles II - Royal Society - Cambridge - Histoire des Sciences et techniques
1729
4 mai
Mort du cardinal de Noailles en France
Louis Antoine de Noailles (1651-1729) est un ecclésiastique français. En 1695 sa conduite et ses relations le font nommer archevêque de Paris par Louis XIV (jusqu'en 1729). Homme pieux et zélé, il est nommé cardinal en 1700 par Innocent XII. Il condamnera les propositions de Jansénius (fondateur du jansénisme) mais se montrera conciliant avec les jansénistes et intransigeants avec leurs adversaires, les jésuites. Ce qui provoquera sa disgrâce.
Voir aussi : France - Archevêque de Paris - Histoire de la Chrétienté
1814
4 mai
Napoléon 1er débarque sur l'île d'Elbe
Napoléon 1er arrive à Portoferraio, sur l'île d'Elbe située à l'ouest de l'Italie. Il y séjournera jusqu'à son retour en France, le 26 février 1815. A la chute de l'Empire, le traité de Fontainebleau (11 avril 1814) a accordé la souveraineté pleine et entière de l'île à l'empereur Napoléon qui l'a conquise en 1802. L'île deviendra partie intégrante de l'Italie en 1860.
Voir aussi : Napoléon - Elbe - Histoire de l'Empire
1822
4 mai
Naissance de Charles-Eugène Boucher de Boucherville.
Charles-Eugène Boucher de Boucherville est né le 4 mai 1822 à Montréal et au Québec. Il est reconnu pour avoir été un médecin mais aussi un homme politique.
Durant sept ans, il est député à l'assemblée du Canada-Uni.
Enchaînant les succès politiques, il a à deux reprises le poste de Premier ministre conservateur dans la région provinciale de Québec. Il défend les opinions des conservateurs et succède à Honoré Mercier.
Il décède à Montréal le 10 septembre 1915, à l'âge de 93 ans.
Voir aussi : Histoire de la Politique
1896
4 mai
Lancement du quotidien britannique "Daily Mail
l'ère de la grande presse au Royaume-Uni débute avec le lancement le 4 mai 1896 du "Daily Mail". Le quotidien, fondé par Alfred Harmsworth, est publié à Londres à un tarif préférentiel d'un demi-penny. Ce bas prix est compétitif face à la concurrence, et génère rapidement beaucoup de ventes. En 1916, le quotidien dépasse le million d'exemplaires. Actuel deuxième publication la plus vendue derrière "The Sun", il est considéré comme un journal très conservateur.
Voir aussi : Royaume-Uni - The Sun - Histoire des Sciences et techniques
1897
4 mai
Le Bazar de la Charité prend feu
Un incendie se déclare dans la salle de cinéma du Bazar de la Charité, rue Jean Goujon, à Paris. L'incendie se propage à toute allure à l'ensemble du magasin qui reçoit alors près de 1 200 invités, à l'occasion d'une vente de charité. On comptera 160 victimes, essentiellement des femmes de la haute société que leurs robes ont gênées dans leur fuite. Un service funèbre sera célébré à Notre-Dame le 8 mai, en présence du président Félix Faure.
Voir aussi : Histoire de Paris - Incendie - Histoire des Faits divers
1907
4 mai
Fondation de l'Union nationale des étudiants de France
L'Union nationale des étudiants de France, mieux connue sous l'acronyme Unef, a été fondée le 4 mai 1907. Cette organisation étudiante a pour but de permettre aux étudiants de s'exprimer sur la gestion des universités. Elle a connu des scissions dans les années 1960 et en 1971, avant d'être refondée en 2001. Elle est aujourd'hui reconnue représentative par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et est la première organisation étudiante si l'on considère le nombre de sièges aux assemblées.
Voir aussi : France - Fondation - Syndicat - Histoire de la Politique
1919
4 mai
Mouvement du 4 mai à Pékin
Ulcérés par le Traité de Versailles qui attribue au Japon les possessions que l'Allemagne détient en Chine, les étudiants de l'Université de Pékin descendent dans la rue. Les troubles gagnent rapidement le pays, alors animé par une volonté d’indépendance et peu enclin à passer de la tutelle européenne à une tutelle japonaise.
Voir aussi : Soulèvement - Histoire de Pékin - Histoire du Traité de Versailles - Histoire de l'Opposition
1919
4 mai
Mouvement du 4 mai en Chine
L'attribution d'une partie des territoires chinois du Shandong à l'Empire du Japon entraîne en 1919 un vaste mouvement de protestation en Chine. Le mouvement du 4 mai réunit 3000 étudiants à Pékin et provoque une vague de protestations nationalistes à travers le pays. La manifestation porte non seulement sur le refus de la domination japonaise mais également sur la volonté de modernisation et de démocratie des Chinois. Ce soulèvement marque l'émergence d'une conscience patriotique au sein de la Chine.
Voir aussi : Japon - Chine - Histoire de Pékin - Histoire de la Démocratie - Modernisation - Histoire de la Politique
1924
4 mai
Ouverture des VIIIèmes JO à Paris
Les VIIIèmes Jeux Olympiques d'été débutent par le rugby au stade de Colombes (Hauts-de-Seine). La devise olympique : “Citius, Altius, Fortius,” (plus vite, plus haut, plus fort) sera introduite lors de ces J.O qui mettront en compétition plus de 3 000 athlètes (dont 135 femmes) de 44 pays. Les compétitions seront marquées par la performance du coureur finlandais Paavo Nurmi qui remportera 5 médailles d'or. Ce seront aussi les derniers Jeux où le tennis figurera au programme.
Voir aussi : Histoire de Paris - Histoire des Jeux Olympiques d'été - Histoire des Jeux Olympiques
1924
4 mai
Élections législatives en Allemagne : le NSDAP entre au Reichstag
Le 4 mai 1924, à la suite d'élections législatives en Allemagne, Wilhelm Marx, chancelier allemand et président du Zentrum (parti catholique), forme un nouveau gouvernement de coalition composé du Zentrum, du DDP (parti démocrate allemand) et du DVP. Lors de ces élections, le NSDAP d'Adolf Hitler, plus connu sous le nom de Parti national-socialiste des travailleurs allemands, obtient 6,6% des voix et, avec 32 sièges, fait son entrée au Reichstag.
Voir aussi : Histoire du Reichstag - NSDAP - Wilhelm Marx - Histoire de la Politique
1937
4 mai
Inauguration de l'Exposition universelle à Paris
Le 4 mai 1937 marque l'inauguration de l'Exposition universelle de Paris. Cette première exposition internationale est intitulée « Arts et techniques dans la vie moderne ». Elle doit démontrer que l'union de l'art et de la technique est indispensable. Elle a également un but d'apaisement dans une situation de crise économique et sociale. Le palais Chaillot naîtra de cette exposition où s'installent le musée de l'Homme et le Musée national de la marine.
Voir aussi : Histoire de Paris - Exposition universelle - Histoire des Sciences et techniques
1939
4 mai
Sortie d'Ondine de Jean Giraudoux
Le 4 mai 1939 est la date de la première de la pièce Ondine, mise en scène par Louis Jouvet, au théâtre de l'Athénée. L'auteur, Jean Giraudoux, s'est inspiré du conte éponyme, écrit en 1811 par l'Allemand La Motte-Fouqué. Dans un décor féérique, Giraudoux représente les liens impossibles entre l'homme et la femme nymphe, thème déjà évoqué dans le mythe celtique de Mélusine. L'héroïne doit perdre ses atouts surnaturels pour assumer son amour.
Voir aussi : Théâtre - Louis Jouvet - Jean Giraudoux - Histoire de l'Art
1942
4 mai
Bataille de la Mer de Corail
La bataille de la mer de Corail s'est déroulée du 4 au 8 mai 1942 au large des côtes australiennes, et a opposé les troupes américaines et japonaises. Il s'agit de la première bataille aéronavale de l'histoire. Les Japonais ont remporté la bataille de la mer de Corail sur le plan tactique. Les Américains revendiquent cependant une victoire morale, puisqu'ils ont déjoué pour la première fois une opération japonaise. La propagande des deux camps prend donc à son compte l'issue de cette bataille.
Voir aussi : Bataille navale - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1969
4 mai
Le SFIO devient le PS
Le SFIO s’unit avec d’autres partis de gauche et souhaite le renouveau. Il prend alors le nom de Parti Socialiste et décide de présenter Gaston Defferre aux présidentielles. Mais, à l’image du score décevant de Defferre, le renouveau est un échec, et il faudra attendre l’action de Mitterrand pour faire du PS un grand parti.
Voir aussi : Mitterrand - Histoire du Parti Socialiste - Histoire du SFIO - Defferre - Histoire des Partis
1988
4 mai
Le Liban libère les otages français
Marcel Carton, Marcel Fontaine et Jean-Paul Kauffmann, les 3 otages séquestrés depuis 3 ans par l'organisation pro-iranienne du Jihad Islamique, sont libérés à Beyrouth. Les relations diplomatiques entre la France et l'Iran reprendront le mois suivant. Beaucoup se sont interrogés sur les conditions de cette libération, intervenue très opportunément entre les 2 tours de l'élection présidentielle.
Voir aussi : Journalistes - Otages - Histoire du Terrorisme
1989
4 mai
A la découverte de Vénus
La sonde américaine Magellan est propulsée par la navette Atlantis afin d’étudier plus en détail Vénus. Placée en orbite près d’un an plus tard, elle sera la première à cartographier précisément la surface de la planète. Au bout de deux années, elle fournira, grâce à son radar, une carte de 98% de la planète, faisant apparaître ses nombreux volcans. La sonde servira également à étudier la gravité de Vénus avant de se consumer dans l’atmosphère en 1994. La mission Magellan permettra de connaître la géologie vénusienne et d’établir des comparaisons avec la Terre.
Voir aussi : Magellan - Histoire de Vénus - Histoire de l'Astronomie
1994
4 mai
Premier accord israëlo-palestinien
L'Organisation de libération de la Palestine (OLP) et l'Etat d'Israël signent l'accord "Oslo I" au Caire (Egypte). Les accords d'Oslo constituent le cadre d'une paix par étapes. Ils prévoient, dans un premier temps, la mise en place d'un régime d'autonomie à Gaza et en Cisjordanie, puis l'ouverture de négociations sur le statut définitif de ces territoires. Le déclenchement de la deuxième Intifada en septembre 2000 mettra un terme à ces négociations.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Accord - Le Caire - Histoire d'Oslo - Histoire des Traités
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
4 mai
L'île de Manhattan achetée 24 dollars
Le colonisateur hollandais, Peter Minuit, achète aux Indiens Algonquins, au nom de la Compagnie hollandaise des Indes occidentales, l'île de Manhattan pour l'équivalent de 24 dollars. Il fondera la colonie de La Nouvelle-Amsterdam. Les Anglais s'empareront de ce territoire en 1664 et la rebaptiseront New York en l'honneur du duc d'York (le futur roi Jacques II).
Voir aussi : Dossier histoire de New York - Achat - Histoire de Manhattan - Histoire de la Nouvelle Amsterdam - Histoire de la Colonisation
1677
4 mai
Isaac Barrow, mathématicien anglais
Après avoir terminé ses études et voyagé en Europe, Isaac Barrow devient professeur à Cambridge. Il intègre la Royal Society en 1662 et devient titulaire de la chaire lucasienne de mathématiques à Cambridge. Quelques années plus tard, il laisse ce poste à l'un de ses élèves : Isaac Newton. Il est nommé chapelain du roi Charles II puis chargé de la direction du Trinity collège. Parallèlement, il écrit plusieurs ouvrages scientifiques.
Voir aussi : Charles II - Royal Society - Cambridge - Histoire des Sciences et techniques
1729
4 mai
Mort du cardinal de Noailles en France
Louis Antoine de Noailles (1651-1729) est un ecclésiastique français. En 1695 sa conduite et ses relations le font nommer archevêque de Paris par Louis XIV (jusqu'en 1729). Homme pieux et zélé, il est nommé cardinal en 1700 par Innocent XII. Il condamnera les propositions de Jansénius (fondateur du jansénisme) mais se montrera conciliant avec les jansénistes et intransigeants avec leurs adversaires, les jésuites. Ce qui provoquera sa disgrâce.
Voir aussi : France - Archevêque de Paris - Histoire de la Chrétienté
1814
4 mai
Napoléon 1er débarque sur l'île d'Elbe
Napoléon 1er arrive à Portoferraio, sur l'île d'Elbe située à l'ouest de l'Italie. Il y séjournera jusqu'à son retour en France, le 26 février 1815. A la chute de l'Empire, le traité de Fontainebleau (11 avril 1814) a accordé la souveraineté pleine et entière de l'île à l'empereur Napoléon qui l'a conquise en 1802. L'île deviendra partie intégrante de l'Italie en 1860.
Voir aussi : Napoléon - Elbe - Histoire de l'Empire
1822
4 mai
Naissance de Charles-Eugène Boucher de Boucherville.
Charles-Eugène Boucher de Boucherville est né le 4 mai 1822 à Montréal et au Québec. Il est reconnu pour avoir été un médecin mais aussi un homme politique.
Durant sept ans, il est député à l'assemblée du Canada-Uni.
Enchaînant les succès politiques, il a à deux reprises le poste de Premier ministre conservateur dans la région provinciale de Québec. Il défend les opinions des conservateurs et succède à Honoré Mercier.
Il décède à Montréal le 10 septembre 1915, à l'âge de 93 ans.
Voir aussi : Histoire de la Politique
1896
4 mai
Lancement du quotidien britannique "Daily Mail
l'ère de la grande presse au Royaume-Uni débute avec le lancement le 4 mai 1896 du "Daily Mail". Le quotidien, fondé par Alfred Harmsworth, est publié à Londres à un tarif préférentiel d'un demi-penny. Ce bas prix est compétitif face à la concurrence, et génère rapidement beaucoup de ventes. En 1916, le quotidien dépasse le million d'exemplaires. Actuel deuxième publication la plus vendue derrière "The Sun", il est considéré comme un journal très conservateur.
Voir aussi : Royaume-Uni - The Sun - Histoire des Sciences et techniques
1897
4 mai
Le Bazar de la Charité prend feu
Un incendie se déclare dans la salle de cinéma du Bazar de la Charité, rue Jean Goujon, à Paris. L'incendie se propage à toute allure à l'ensemble du magasin qui reçoit alors près de 1 200 invités, à l'occasion d'une vente de charité. On comptera 160 victimes, essentiellement des femmes de la haute société que leurs robes ont gênées dans leur fuite. Un service funèbre sera célébré à Notre-Dame le 8 mai, en présence du président Félix Faure.
Voir aussi : Histoire de Paris - Incendie - Histoire des Faits divers
1907
4 mai
Fondation de l'Union nationale des étudiants de France
L'Union nationale des étudiants de France, mieux connue sous l'acronyme Unef, a été fondée le 4 mai 1907. Cette organisation étudiante a pour but de permettre aux étudiants de s'exprimer sur la gestion des universités. Elle a connu des scissions dans les années 1960 et en 1971, avant d'être refondée en 2001. Elle est aujourd'hui reconnue représentative par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et est la première organisation étudiante si l'on considère le nombre de sièges aux assemblées.
Voir aussi : France - Fondation - Syndicat - Histoire de la Politique
1919
4 mai
Mouvement du 4 mai à Pékin
Ulcérés par le Traité de Versailles qui attribue au Japon les possessions que l'Allemagne détient en Chine, les étudiants de l'Université de Pékin descendent dans la rue. Les troubles gagnent rapidement le pays, alors animé par une volonté d’indépendance et peu enclin à passer de la tutelle européenne à une tutelle japonaise.
Voir aussi : Soulèvement - Histoire de Pékin - Histoire du Traité de Versailles - Histoire de l'Opposition
1919
4 mai
Mouvement du 4 mai en Chine
L'attribution d'une partie des territoires chinois du Shandong à l'Empire du Japon entraîne en 1919 un vaste mouvement de protestation en Chine. Le mouvement du 4 mai réunit 3000 étudiants à Pékin et provoque une vague de protestations nationalistes à travers le pays. La manifestation porte non seulement sur le refus de la domination japonaise mais également sur la volonté de modernisation et de démocratie des Chinois. Ce soulèvement marque l'émergence d'une conscience patriotique au sein de la Chine.
Voir aussi : Japon - Chine - Histoire de Pékin - Histoire de la Démocratie - Modernisation - Histoire de la Politique
1924
4 mai
Ouverture des VIIIèmes JO à Paris
Les VIIIèmes Jeux Olympiques d'été débutent par le rugby au stade de Colombes (Hauts-de-Seine). La devise olympique : “Citius, Altius, Fortius,” (plus vite, plus haut, plus fort) sera introduite lors de ces J.O qui mettront en compétition plus de 3 000 athlètes (dont 135 femmes) de 44 pays. Les compétitions seront marquées par la performance du coureur finlandais Paavo Nurmi qui remportera 5 médailles d'or. Ce seront aussi les derniers Jeux où le tennis figurera au programme.
Voir aussi : Histoire de Paris - Histoire des Jeux Olympiques d'été - Histoire des Jeux Olympiques
1924
4 mai
Élections législatives en Allemagne : le NSDAP entre au Reichstag
Le 4 mai 1924, à la suite d'élections législatives en Allemagne, Wilhelm Marx, chancelier allemand et président du Zentrum (parti catholique), forme un nouveau gouvernement de coalition composé du Zentrum, du DDP (parti démocrate allemand) et du DVP. Lors de ces élections, le NSDAP d'Adolf Hitler, plus connu sous le nom de Parti national-socialiste des travailleurs allemands, obtient 6,6% des voix et, avec 32 sièges, fait son entrée au Reichstag.
Voir aussi : Histoire du Reichstag - NSDAP - Wilhelm Marx - Histoire de la Politique
1937
4 mai
Inauguration de l'Exposition universelle à Paris
Le 4 mai 1937 marque l'inauguration de l'Exposition universelle de Paris. Cette première exposition internationale est intitulée « Arts et techniques dans la vie moderne ». Elle doit démontrer que l'union de l'art et de la technique est indispensable. Elle a également un but d'apaisement dans une situation de crise économique et sociale. Le palais Chaillot naîtra de cette exposition où s'installent le musée de l'Homme et le Musée national de la marine.
Voir aussi : Histoire de Paris - Exposition universelle - Histoire des Sciences et techniques
1939
4 mai
Sortie d'Ondine de Jean Giraudoux
Le 4 mai 1939 est la date de la première de la pièce Ondine, mise en scène par Louis Jouvet, au théâtre de l'Athénée. L'auteur, Jean Giraudoux, s'est inspiré du conte éponyme, écrit en 1811 par l'Allemand La Motte-Fouqué. Dans un décor féérique, Giraudoux représente les liens impossibles entre l'homme et la femme nymphe, thème déjà évoqué dans le mythe celtique de Mélusine. L'héroïne doit perdre ses atouts surnaturels pour assumer son amour.
Voir aussi : Théâtre - Louis Jouvet - Jean Giraudoux - Histoire de l'Art
1942
4 mai
Bataille de la Mer de Corail
La bataille de la mer de Corail s'est déroulée du 4 au 8 mai 1942 au large des côtes australiennes, et a opposé les troupes américaines et japonaises. Il s'agit de la première bataille aéronavale de l'histoire. Les Japonais ont remporté la bataille de la mer de Corail sur le plan tactique. Les Américains revendiquent cependant une victoire morale, puisqu'ils ont déjoué pour la première fois une opération japonaise. La propagande des deux camps prend donc à son compte l'issue de cette bataille.
Voir aussi : Bataille navale - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1969
4 mai
Le SFIO devient le PS
Le SFIO s’unit avec d’autres partis de gauche et souhaite le renouveau. Il prend alors le nom de Parti Socialiste et décide de présenter Gaston Defferre aux présidentielles. Mais, à l’image du score décevant de Defferre, le renouveau est un échec, et il faudra attendre l’action de Mitterrand pour faire du PS un grand parti.
Voir aussi : Mitterrand - Histoire du Parti Socialiste - Histoire du SFIO - Defferre - Histoire des Partis
1988
4 mai
Le Liban libère les otages français
Marcel Carton, Marcel Fontaine et Jean-Paul Kauffmann, les 3 otages séquestrés depuis 3 ans par l'organisation pro-iranienne du Jihad Islamique, sont libérés à Beyrouth. Les relations diplomatiques entre la France et l'Iran reprendront le mois suivant. Beaucoup se sont interrogés sur les conditions de cette libération, intervenue très opportunément entre les 2 tours de l'élection présidentielle.
Voir aussi : Journalistes - Otages - Histoire du Terrorisme
1989
4 mai
A la découverte de Vénus
La sonde américaine Magellan est propulsée par la navette Atlantis afin d’étudier plus en détail Vénus. Placée en orbite près d’un an plus tard, elle sera la première à cartographier précisément la surface de la planète. Au bout de deux années, elle fournira, grâce à son radar, une carte de 98% de la planète, faisant apparaître ses nombreux volcans. La sonde servira également à étudier la gravité de Vénus avant de se consumer dans l’atmosphère en 1994. La mission Magellan permettra de connaître la géologie vénusienne et d’établir des comparaisons avec la Terre.
Voir aussi : Magellan - Histoire de Vénus - Histoire de l'Astronomie
1994
4 mai
Premier accord israëlo-palestinien
L'Organisation de libération de la Palestine (OLP) et l'Etat d'Israël signent l'accord "Oslo I" au Caire (Egypte). Les accords d'Oslo constituent le cadre d'une paix par étapes. Ils prévoient, dans un premier temps, la mise en place d'un régime d'autonomie à Gaza et en Cisjordanie, puis l'ouverture de négociations sur le statut définitif de ces territoires. Le déclenchement de la deuxième Intifada en septembre 2000 mettra un terme à ces négociations.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Accord - Le Caire - Histoire d'Oslo - Histoire des Traités
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
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- Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
- Localisation : Macabanaufondujardin france
Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
La bataille de la mer de Corail fut une importante bataille navale du théâtre Pacifique de la Seconde Guerre mondiale qui opposa du 4 au 8 mai 1942 la marine impériale japonaise et les forces alliées navales et aériennes des États-Unis et de l'Australie. Cette affrontement fut la première bataille navale uniquement aéronavale de l'histoire, dans laquelle les navires se sont affrontés par porte-avions interposés sans jamais être à portée de canon.
Pour renforcer leur dispositif défensif dans le Pacifique Sud et isoler l'Australie, les Japonais avaient décidé d'envahir Port Moresby, au sud de la Nouvelle-Guinée, et Tulagi, au sud-est des îles Salomon. Les forces déployées par la marine du Japon pour cette opération, de nom de code MO, sous le commandement général de Shigeyoshi Inoue, comprenaient plusieurs éléments importants de la force aéronavale japonaise dont deux porte-avions et un porte-avions léger pour fournir une couverture aérienne aux flottes d'invasion. Les États-Unis, dont les services d'écoute avaient percé le plan ennemi, dépêchèrent deux groupes de porte-avions et une force de croiseurs américains et australiens, sous le commandement de l'amiral Frank J. Fletcher.
Les 3 et 4 mai, les forces japonaises envahirent et occupèrent Tulagi, même si plusieurs navires de guerre furent surpris et endommagés ou coulés par les appareils de l'USS Yorktown. Conscient de la présence des porte-avions américains dans la zone, le groupe aéronaval japonais entra dans la mer de Corail avec l'intention de les détruire.
Les attaques aériennes menées par les deux groupes aéronavals commencèrent le 7 mai et durèrent les deux jours suivants. Le premier jour, les Américains coulèrent le porte-avions léger Shoho, tandis que les Japonais détruisirent un destroyer et un pétrolier américain. Le lendemain, le porte-avion japonais Shokaku fut lourdement endommagé, tout comme l'USS Lexington (qui fut par la suite sabordé), et l'USS Yorktown (plus légèrement). Les pertes étaient également lourdes dans les escadrilles aériennes et les deux flottes se retirèrent de la zone de bataille. Désormais privé de sa couverture aérienne, Inoue reporta à plus tard l'invasion de Port Moresby.
Même si cette bataille fut une victoire tactique pour les Japonais en termes de navires coulés, elle représenta pour plusieurs raisons une victoire stratégique pour les Alliés. L'expansion japonaise, jusqu'à présent irrésistible, avait été pour la première fois stoppée. De plus, les porte-avions japonais Shokaku et Zuikaku, l'un endommagé et l'autre avec une escadrille réduite, ne purent participer à la bataille de Midway le mois suivant, alors que les Américains parvinrent à y engager l'USS Yorktown. La perte de quatre porte-avions à Midway empêcha les Japonais de tenter à nouveau une invasion maritime de Port Moresby. Deux mois plus tard, les Alliés profitèrent de la nouvelle faiblesse japonaise pour déclencher la bataille de Guadalcanal.
Le porte-avions américain USS Lexington explose le 8 mai 1942 quelques heures après avoir été attaqué par des avions japonais.
Le 7 décembre 1941, le Japon lança une attaque aérienne pour anéantir la flotte du pacifique américaine basée à Pearl Harbor dans l'archipel d'Hawaï. La flotte cuirassée américaine fut largement détruite et les États-Unis déclarèrent la guerre au Japon. En déclenchant ce conflit, les dirigeants japonais espéraient neutraliser la puissance américaine pour avoir le temps de s'emparer des territoires riches en matières premières et préparer au mieux l'inévitable contre-attaque des Alliés. Simultanément à l'attaque de Pearl Harbor, les Japonais lancèrent une offensive contre la Malaisie britannique entrainant la déclaration de guerre du Royaume-Uni, de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande et leur alliance avec les États-Unis. Selon les mots de l'"Ordre Secret Numéro Un" de la marine impériale japonaise (MIJ) datée du 1er novembre 1941, les objectifs initiaux japonais dans la guerre à venir étaient "(d'expulser) la force britannique et américaine des Indes néerlandaises et des Philippines et d'établir une politique d'autosuffisance et une indépendance économique".
Durant les premiers mois de l'année 1942, la progression japonaise fut fulgurante. Les batailles des Philippines, de Thaïlande, de Singapour, de Wake, des Indes orientales néerlandaises, des îles Salomon, des îles Gilbert et de Guam furent des désastres militaires pour les Alliés qui subirent de lourdes pertes alors que celles japonaises furent relativement légères. Le Japon planifiait d'utiliser ces territoires conquis pour établir un périmètre défensif et mener une guerre d'attrition pour épuiser les Alliés et les contraindre à négocier.
Peu après le début de la guerre, l'état-major de la marine japonaise recommanda une invasion du nord de l'Australie pour l'empêcher de menacer les positions défensives du Japon dans le Pacifique Sud. L'armée impériale japonaise (AIJ) rejeta cependant cette idée en avançant qu'elle n'avait pas les forces ou les capacités nécessaires à cette opérations. Le vice-amiral Shigeyoshi Inoue, commandant de la 4e flotte (également appelée "Force des Mers du Sud") composée de la plupart des unités navales dans le Pacifique Sud, proposa l'occupation de Tulagi dans le sud-est des îles Salomon et de Port Moresby en Nouvelle-Guinée, qui mettrait le nord de l'Australie sous la menace des appareils japonais. Inoue considérait que la capture et le contrôle de ces zones augmenterait la sécurité et la possibilité de défense en profondeur de la principale base japonaise à Rabaul en Nouvelle-Bretagne. La marine et l'armée acceptèrent la proposition d'Inoue et envisagèrent des opérations ultérieures à partir de ces bases comme la conquête de la Nouvelle-Calédonie, des Fidji et des Samoa qui couperaient les lignes de communication et de ravitaillement entre l'Australie et les États-Unis
Avancées japonaises dans le Pacifique Sud de décembre 1941 à avril 1942.
En avril 1942, l'armée et la marine développèrent un plan intitulé opération MO prévoyant la capture de Port Moresby le 10 mai. Le plan incluait également la conquête de Tulagi les 2 et 3 mai où la marine établirait une base aéronavale pour de potentielles opérations contre les territoires alliés du Pacifique Sud. Après la réalisation de l'opération MO, la marine prévoyait de lancer l'opération RY qui utiliserait les mêmes navires pour s'emparer des mines de phosphate de Nauru et de Banaba le 15 mai. D'autres opérations contre les Fidji, les Samoa et la Nouvelle-Calédonie (opération FS) étaient prévues après la fin des opérations MO et RY. Du fait des attaques menées par les appareils basés à terre et sur les porte-avions contre les navires japonais lors de l'invasion de la région de Morobe en Nouvelle-Guinée en mars, Inoue demanda que la force aéronavale détache des porte-avions pour offrir une couverture aérienne à l'opération MO. Inoue s'inquiétait particulièrement de la présence des bombardiers alliés stationnés sur les bases aériennes de Townsville et de Cooktown en Australie qui étaient hors de portée de ses propres bombardiers situés à Rabaul et Lae.
L'amiral Isoroku Yamamoto, commandant de la force aéronavale japonaise, planifiait une autre opération en juin pour attirer les porte-avions américains, dont aucun n'avait été endommagé lors de l'attaque de Pearl Harbor, dans un affrontement décisif avec sa propre flotte dans le Pacifique Central près de l'atoll de Midway. En attendant, Yamamoto détacha quelques navires dont deux porte-avions, un porte-avion léger, une escadre de croiseurs et deux escadres de destroyers pour soutenir MO et confia à Inoue la responsabilité de la composante navale de l'opération
Les Japonais ignoraient cependant que l'US Navy et son Bureau des communications navales était parvenue à casser les codes secrets japonais. En mars 1942, les Américains étaient en mesure de déchiffrer 15 % des codes Ro ou D qui étaient utilisés par la MIJ pour crypter approximativement la moitié de ses communications. À la fin du mois d'avril, les Américains comprenaient jusqu'à 85 % des messages transmis avec le code Ro.
En mars 1942, les Américains notèrent pour la première fois la mention de l'opération MO dans des messages interceptés. Le 5 avril, les Américains interceptèrent un message de la MIJ dirigeant un porte-avion et plusieurs autres grands navires en direction de la zone d'opération d'Inoue. Le 13 avril, les Britanniques déchiffrèrent un message de la MIJ informant Inoue que la 5e division aéronavale, composée des porte-avions Shokaku et Zuikaku, était en route depuis Formose via la base de Truk. Les Britanniques transmirent le message aux Américains avec leur conclusion que Port Moresby était la cible probable de MO.
Shigeyoshi Inoue, commandant de la 4e flotte de la marine impériale japonaise.
L'amiral Chester Nimitz, le nouveau commandant des forces alliées du Pacifique, et son état-major discutèrent des messages déchiffrés et conclurent que les Japonais préparaient probablement une opération majeure dans le Pacifique Sud au début du mois de mai et que Port Moresby était leur objectif probable. Les Alliés considéraient Port Moresby comme une base importante en vue d'une contre-offensive planifiée par Douglas MacArthur contre les forces japonaises dans le sud-ouest du Pacifique. L'état-major de Nimitz conclut également que l'opération japonaise pourrait inclure des attaques aéronavales contre les bases alliées dans les Samoa et à Suva. Nimitz, après avoir consulté l'amiral Ernest King, le chef des opérations navales, décida de contrer l'opération japonaise en envoyant ses quatre porte-avions disponibles dans la Mer de Corail. Le 27 avril, d'autres rapports des services de renseignement confirmèrent les détails et les cibles des opérations MO et RY
Le 29 avril, Nimitz ordonna à ses quatre porte-avions et à leurs escortes de se rendre dans la Mer de Corail. La Task Force 17 (TF 17), commandée par le contre-amiral Fletcher et composée du porte-avion USS Yorktown, escorté par trois croiseurs et quatre destroyers et soutenu par un groupe de ravitaillement de deux pétroliers et de deux destroyers était déjà dans le Pacifique Sud car elle avait quitté Tongatapu le 27 avril et se dirigeait vers la Mer de Corail. La TF 11, commandée par le contre-amiral Aubrey Fitch et composée du porte-avion USS Lexington, escorté par deux croiseurs et cinq destroyers, se trouvait entre les Fidji et la Nouvelle-Calédonie. La TF 16, commandée par le contre-amiral William F. Halsey et composée des porte-avions USS Enterprise et USS Hornet, était juste retournée à Pearl Harbor après le raid de Doolittle dans le Pacifique Central et ne pouvait donc pas rejoindre le Pacifique Sud à temps pour participer à la bataille. Nimitz plaça Fletcher au commandement des forces navales alliées dans la zone du Pacifique Sud jusqu'à l'arrivée de Halsey avec la TF 16. Si la Mer de Corail était sous le commandement de MacArthur, Fletcher et Halsey continuèrent à rendre des comptes à Nimitz et non à MacArthur.
En s'appuyant sur des messages radios interceptés émanant de la TF 16 alors qu'elle rentrait à Pearl Harbor, les Japonais supposèrent que tous les porte-avions américains sauf un se trouvaient dans le Pacifique Central. Les Japonais ignoraient la position du dernier porte-avion mais n'envisagèrent pas une réponse aéronavale américains contre MO jusqu'à ce que la bataille soit largement engagée.
À la fin du mois d'avril, les sous-marins japonais RO-33 et RO-34 partirent en reconnaissance dans la zone où les débarquements étaient planifiés. Les sous-marins firent des repérages dans l'archipel des Louisiades et sur la route en direction de Port Moresby depuis l'est. Ils ne virent aucun navire allié dans la zone et retournèrent à Rabaul respectivement le 23 et le 24 avril.
La force d'invasion japonaise de Port Moresby, commandée par le contre-amiral Koso Abe, était composée de 5 000 soldats de l'AIJ répartis dans 11 navires de transport. L'escorte du convoi était assurée par un croiseur léger et six destroyers sous le commandement du contre-amiral Sadamichi Kajioka. Les navires d'Abe quittèrent Rabaul le 4 mai pour une traversée de 1 560 km en direction de Port Moresby et ils furent rejoints par les unités de Kajioka le lendemain. La flotte progressant à la vitesse de 15 km/h devait passer dans le détroit de Jomard à l'extrémité orientale de la Nouvelle-Guinée et arriver à Port Moresby le 10 mai. La garnison alliée de Port Moresby comptait environ 5 333 soldats mais seule la moitié étaient des fantassins et ils étaient mal équipés et peu entrainés
La force d'invasion de Tulagi était commandée par le contre-amiral Kiyohide Shima et était composée de deux mouilleurs de mines, deux destroyers, deux dragueurs de mines, deux navires ASM et un transport avec 400 soldats. L'attaque était soutenue par le porte-avion léger Shoho, quatre croiseurs lourds et un destroyer, sous le commandement du contre-amiral Aritomo Goto. Une seconde flotte de soutien, commandée par le contre-amiral Kuninori Marumo, composée de deux croiseurs légers, du transport d'hydravions Kamikawa Maru et de trois canonnières rejoignit la flotte de Goto. Une fois la conquête de Tulagi achevée le 3 ou le 4 mai, la flotte devait se repositionner pour couvrir l'invasion de Port Moresby. Inoue dirigea l'opération MO depuis le croiseur Kashima avec lequel il était arrivé à Rabaul depuis Truk le 4 mai.
La flotte de Goto quitta Truk le 28, traversa les Salomon entre Bougainville et Choiseul et se positionna près de l'île de Nouvelle-Géorgie. Le groupe de soutien de Marumo quitta l'île de Nouvelle-Irlande le 29 avril en direction d'une baie au sud de l'île Santa Isabel afin d'y établir une base d'hydravions. La force d'invasion de Shima quitta Rabaul le 30 avril.
Le groupe aéronaval avec les porte-avions Zuikaku and Shokaku, deux croiseurs lourds et six destroyers, quitta Truk le 1er mai. Le commandant de la flotte, le vice-amiral Takeo Takagi, se trouvait sur le navire-amiral, le croiseur Myoko, tandis que le contre-amiral Chuichi Hara se trouvait sur le Zuikaku d'où il commandait l'aviation embarquée. La flotte devait longer la façade orientale des Salomon et entrer dans la Mer de Corail au sud de Guadalcanal. Une fois dans la zone, les porte-avions devaient fournir une couverture aérienne à la force d'invasion contre les appareils basés à Port Moresby et contre toute flotte alliée pénétrant dans la Mer.
Pour alerter la flotte de la présence éventuelle de navires alliés, les Japonais avaient envoyé les sous-marins I-22, I-24, I-28 et I-29 en reconnaissance à environ 830 km au sud-ouest de Guadalcanal. Les navires de Fletcher étaient cependant entrés dans la Mer de Corail avant le déploiement des sous-marins et les Japonais ignoraient donc leur présence. Le I-21, qui avait été envoyé en reconnaissance à Nouméa, fut attaqué par des appareils de l'USS Yorktown le 2 mai. Le submersible ne fut pas touché mais il ne sembla pas réaliser qu'il avait été attaqué par des appareils embarqués. Le RO-33 et le RO-34 furent également déployés pour bloquer Port Moresby et ils arrivèrent devant le port le 5 mai. Aucun sous-marin ne participa à la bataille de la Mer de Corail.
Le matin du 1er mai, la TF 17 et la TF 11 se rejoignirent à environ 560 km au nord de la Nouvelle-Calédonie. Fletcher fit immédiatement ravitailler la TF 11 et la TF 17 par respectivement les pétroliers USS Tippecanoe et USS Neosho. La TF 17 termina son ravitaillement le lendemain mais la TF 11 indiqua que le sien ne serait pas achevé avant le 4 mai. Fletcher choisit d'emmener la TF 17 vers le nord-ouest en direction des Louisiades et il ordonna à la TF 11 de rallier la TF 44 en provenance de Sydney et de Nouméa une fois qu'elle aurait terminé son ravitaillement. La TF 44 était une force navale commandée par le contre-amiral australien John Crace et composée des croiseurs HMAS Australia, HMAS Hobart et USS Chicago ainsi que trois destroyers. Après la fin de sa mission de ravitaillement avec la TF 11, l'USS Tippecanoe quitta la Mer de Corail pour fournir du carburant aux navires alliés basés à Éfaté
Carte de la bataille du 3 au 9 mai montrant les mouvements des principales forces impliquées.
Le matin du 3 mai, la force de Shima arriva au large de Tulagi et commença à débarquer des troupes pour occuper l'île. Tulagi était sans défense car la petite garnison composée de commandos australiens et d'une unité de reconnaissance de la Royal Australian Air Force avait évacué juste avant l'arrivée de Shima. Les Japonais entreprirent immédiatement la construction d'un centre de communications et d'une base pour hydravions. Les appareils du Shoho couvrirent le débarquement jusque dans l'après-midi lorsque la flotte de Goto se rendit à Bougainville pour se ravitailler en préparation de l'attaque de Port Moresby.
À 17 h le 3 mai, Fletcher apprit que la flotte d'invasion de Tulagi avait été repérée la veille et qu'elle approchait du sud des Salomon. À l'insu de Fletcher, la TF 11 avait terminé son ravitaillement plus tôt que prévu et se trouvait à moins de 110 km à l'est de la TF 17 mais elle ne pouvait pas communiquer sa position car Fletcher avait ordonné un silence radio. Le 2 mai, la flotte de Shima fut repérée par un appareil américain basé en Australie ou par un coastwatcher des Salomon. La TF 17 modifia son cap et se dirigea à 50 km/h en direction de Guadalcanal pour lancer dés le lendemain des frappes aériennes contre les forces japonaises à Tulagi.
Le 4 mai, depuis une position située à 190 km au sud de Guadalcanal, 60 appareils de la TF 17 menèrent trois attaques successives contre les navires de Shima au large de Tulagi. Les avions de l'USS Yorktown surprirent les Japonais et coulèrent le destroyer Kikuzuki et trois des dragueurs de mines, endommagèrent quatre autres navires et détruisirent quatre hydravions soutenant le débarquement. Les Américains perdirent trois appareils mais tous les pilotes furent secourus. Après avoir récupéré ses avions dans la soirée du 4 mai, la TF 17 se retira vers le sud. Malgré les dégâts, les Japonais poursuivirent la construction de la base d'hydravions et commencèrent à mener des missions de reconnaissance depuis l'île à partir du 6 mai.
Le groupe aéronaval de Takagi se ravitaillait à 650 km au nord de Tulagi lorsqu'il apprit l'attaque américaine du 4 mai. Takagi termina le ravitaillement, se dirigea vers le sud et envoya des appareils de reconnaissance dans l'est des Salomon. Comme les Américains ne se trouvaient pas dans la zone, ses appareils revinrent bredouilles
À 8 h 16, le 5 mai, la TF 17 rejoignit la TF 11 et la TF 44 à 590 km au sud de Guadalcanal. À peu près au même moment, quatre chasseurs F4F Wildcat de l'USS Yorktown interceptèrent un Kawanishi Type 97 de reconnaissance basé dans les îles Shortland et l'abattirent à 20 km de la TF 11. Le pilote n'eut pas le temps de transmettre son rapport avant de s'écraser mais quand il ne revint pas à sa base, les Japonais supposèrent correctement qu'il avait été abattu par un appareil basé sur un porte-avion.
Un message provenant de Pearl Harbor informa Fletcher que les renseignements avaient déduits que les Japonais planifiaient de débarquer leurs troupes à Port Moresby le 10 mai et que leurs porte-avions se trouveraient vraisemblablement à proximité du convoi d'invasion. Fletcher décida donc de ravitailler la TF 17 avec le ravitailleur Neosho et le 6 mai, il planifia de mener ses forces vers le nord en direction des Louisiades et de déclencher la bataille le 7 mai
Dans le même temps, le groupe aéronaval de Takagi longea la cote est des Salomon durant le 5 mai et tourna au sud de l'île San Cristobal (Makira) pour entrer dans la Mer de Corail après être passé entre Guadalcanal et l'île Rennel à l'aube du 6 mai. Takagi commença à ravitailler ses navires à 330 km à l'ouest de Tulagi en préparation de la bataille de porte-avions qu'il prévoyait pour le lendemain.
Le 6 mai, Fletcher incorpora les TF 11 et 44 au sein de la TF 17. Croyant que les porte-avions japonais se trouvaient toujours bien au nord près de Bougainville, Fletcher poursuivit ses opérations de ravitaillement. Des patrouilles de reconnaissances menées à partie des porte-avions américains tout au long de la journée échouèrent à localiser tout navire japonais ; en effet ces derniers se trouvaient juste au delà de la zone de surveillance.
À 10 h, un hydravion de reconnaissance Kawanishi de Tulagi repéra la TF 17 et en informa ses supérieurs. Takagi reçut l'information à 10 h 50. À ce moment, sa force se trouvait à environ 560 km au nord de celle de Fletcher, juste à la limite de la portée de son aviation embarquée. Takagi, dont les navires continuaient à être ravitaillés, n'était pas prêt à engager le combat. Il conclut, en s'appuyant sur le rapport de reconnaissance, que la TF 17 se dirigeait vers le sud et augmentait l'écart entre les deux flottes. De plus, les navires de Fletcher se trouvaient sous une épaisse couverture nuageuse et Takagi et Hara considérèrent qu'il serait difficile pour leurs avions de localiser les porte-avions japonais. Takagi détacha ses deux porte-avions et deux destroyers sous le commandement de Hara en direction de la TF 17 à environ 38 km/h afin d'être prêt à l'attaque aux première lueurs du 7 mai tandis que le reste de ses navires terminerait leur ravitaillement.
Des bombardiers B-17 américains basés en Australie attaquèrent à plusieurs reprises la flotte d'invasion de Port Moresby, dont les navires de Goto, mais sans résultats. Le quartier-général de MacArthur informa Fletcher des attaques et de la position de la flotte d'invasion japonaise. Le message de MacArthur indiquant qu'un porte-avion (Shoho) avait été repéré à environ 787 km au nord-ouest de la TF 17 convainquit Fletcher que des porte-avions accompagnaient la force d'invasion japonaise
Fin de la 1ère partie
Pour renforcer leur dispositif défensif dans le Pacifique Sud et isoler l'Australie, les Japonais avaient décidé d'envahir Port Moresby, au sud de la Nouvelle-Guinée, et Tulagi, au sud-est des îles Salomon. Les forces déployées par la marine du Japon pour cette opération, de nom de code MO, sous le commandement général de Shigeyoshi Inoue, comprenaient plusieurs éléments importants de la force aéronavale japonaise dont deux porte-avions et un porte-avions léger pour fournir une couverture aérienne aux flottes d'invasion. Les États-Unis, dont les services d'écoute avaient percé le plan ennemi, dépêchèrent deux groupes de porte-avions et une force de croiseurs américains et australiens, sous le commandement de l'amiral Frank J. Fletcher.
Les 3 et 4 mai, les forces japonaises envahirent et occupèrent Tulagi, même si plusieurs navires de guerre furent surpris et endommagés ou coulés par les appareils de l'USS Yorktown. Conscient de la présence des porte-avions américains dans la zone, le groupe aéronaval japonais entra dans la mer de Corail avec l'intention de les détruire.
Les attaques aériennes menées par les deux groupes aéronavals commencèrent le 7 mai et durèrent les deux jours suivants. Le premier jour, les Américains coulèrent le porte-avions léger Shoho, tandis que les Japonais détruisirent un destroyer et un pétrolier américain. Le lendemain, le porte-avion japonais Shokaku fut lourdement endommagé, tout comme l'USS Lexington (qui fut par la suite sabordé), et l'USS Yorktown (plus légèrement). Les pertes étaient également lourdes dans les escadrilles aériennes et les deux flottes se retirèrent de la zone de bataille. Désormais privé de sa couverture aérienne, Inoue reporta à plus tard l'invasion de Port Moresby.
Même si cette bataille fut une victoire tactique pour les Japonais en termes de navires coulés, elle représenta pour plusieurs raisons une victoire stratégique pour les Alliés. L'expansion japonaise, jusqu'à présent irrésistible, avait été pour la première fois stoppée. De plus, les porte-avions japonais Shokaku et Zuikaku, l'un endommagé et l'autre avec une escadrille réduite, ne purent participer à la bataille de Midway le mois suivant, alors que les Américains parvinrent à y engager l'USS Yorktown. La perte de quatre porte-avions à Midway empêcha les Japonais de tenter à nouveau une invasion maritime de Port Moresby. Deux mois plus tard, les Alliés profitèrent de la nouvelle faiblesse japonaise pour déclencher la bataille de Guadalcanal.
Le porte-avions américain USS Lexington explose le 8 mai 1942 quelques heures après avoir été attaqué par des avions japonais.
Le 7 décembre 1941, le Japon lança une attaque aérienne pour anéantir la flotte du pacifique américaine basée à Pearl Harbor dans l'archipel d'Hawaï. La flotte cuirassée américaine fut largement détruite et les États-Unis déclarèrent la guerre au Japon. En déclenchant ce conflit, les dirigeants japonais espéraient neutraliser la puissance américaine pour avoir le temps de s'emparer des territoires riches en matières premières et préparer au mieux l'inévitable contre-attaque des Alliés. Simultanément à l'attaque de Pearl Harbor, les Japonais lancèrent une offensive contre la Malaisie britannique entrainant la déclaration de guerre du Royaume-Uni, de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande et leur alliance avec les États-Unis. Selon les mots de l'"Ordre Secret Numéro Un" de la marine impériale japonaise (MIJ) datée du 1er novembre 1941, les objectifs initiaux japonais dans la guerre à venir étaient "(d'expulser) la force britannique et américaine des Indes néerlandaises et des Philippines et d'établir une politique d'autosuffisance et une indépendance économique".
Durant les premiers mois de l'année 1942, la progression japonaise fut fulgurante. Les batailles des Philippines, de Thaïlande, de Singapour, de Wake, des Indes orientales néerlandaises, des îles Salomon, des îles Gilbert et de Guam furent des désastres militaires pour les Alliés qui subirent de lourdes pertes alors que celles japonaises furent relativement légères. Le Japon planifiait d'utiliser ces territoires conquis pour établir un périmètre défensif et mener une guerre d'attrition pour épuiser les Alliés et les contraindre à négocier.
Peu après le début de la guerre, l'état-major de la marine japonaise recommanda une invasion du nord de l'Australie pour l'empêcher de menacer les positions défensives du Japon dans le Pacifique Sud. L'armée impériale japonaise (AIJ) rejeta cependant cette idée en avançant qu'elle n'avait pas les forces ou les capacités nécessaires à cette opérations. Le vice-amiral Shigeyoshi Inoue, commandant de la 4e flotte (également appelée "Force des Mers du Sud") composée de la plupart des unités navales dans le Pacifique Sud, proposa l'occupation de Tulagi dans le sud-est des îles Salomon et de Port Moresby en Nouvelle-Guinée, qui mettrait le nord de l'Australie sous la menace des appareils japonais. Inoue considérait que la capture et le contrôle de ces zones augmenterait la sécurité et la possibilité de défense en profondeur de la principale base japonaise à Rabaul en Nouvelle-Bretagne. La marine et l'armée acceptèrent la proposition d'Inoue et envisagèrent des opérations ultérieures à partir de ces bases comme la conquête de la Nouvelle-Calédonie, des Fidji et des Samoa qui couperaient les lignes de communication et de ravitaillement entre l'Australie et les États-Unis
Avancées japonaises dans le Pacifique Sud de décembre 1941 à avril 1942.
En avril 1942, l'armée et la marine développèrent un plan intitulé opération MO prévoyant la capture de Port Moresby le 10 mai. Le plan incluait également la conquête de Tulagi les 2 et 3 mai où la marine établirait une base aéronavale pour de potentielles opérations contre les territoires alliés du Pacifique Sud. Après la réalisation de l'opération MO, la marine prévoyait de lancer l'opération RY qui utiliserait les mêmes navires pour s'emparer des mines de phosphate de Nauru et de Banaba le 15 mai. D'autres opérations contre les Fidji, les Samoa et la Nouvelle-Calédonie (opération FS) étaient prévues après la fin des opérations MO et RY. Du fait des attaques menées par les appareils basés à terre et sur les porte-avions contre les navires japonais lors de l'invasion de la région de Morobe en Nouvelle-Guinée en mars, Inoue demanda que la force aéronavale détache des porte-avions pour offrir une couverture aérienne à l'opération MO. Inoue s'inquiétait particulièrement de la présence des bombardiers alliés stationnés sur les bases aériennes de Townsville et de Cooktown en Australie qui étaient hors de portée de ses propres bombardiers situés à Rabaul et Lae.
L'amiral Isoroku Yamamoto, commandant de la force aéronavale japonaise, planifiait une autre opération en juin pour attirer les porte-avions américains, dont aucun n'avait été endommagé lors de l'attaque de Pearl Harbor, dans un affrontement décisif avec sa propre flotte dans le Pacifique Central près de l'atoll de Midway. En attendant, Yamamoto détacha quelques navires dont deux porte-avions, un porte-avion léger, une escadre de croiseurs et deux escadres de destroyers pour soutenir MO et confia à Inoue la responsabilité de la composante navale de l'opération
Les Japonais ignoraient cependant que l'US Navy et son Bureau des communications navales était parvenue à casser les codes secrets japonais. En mars 1942, les Américains étaient en mesure de déchiffrer 15 % des codes Ro ou D qui étaient utilisés par la MIJ pour crypter approximativement la moitié de ses communications. À la fin du mois d'avril, les Américains comprenaient jusqu'à 85 % des messages transmis avec le code Ro.
En mars 1942, les Américains notèrent pour la première fois la mention de l'opération MO dans des messages interceptés. Le 5 avril, les Américains interceptèrent un message de la MIJ dirigeant un porte-avion et plusieurs autres grands navires en direction de la zone d'opération d'Inoue. Le 13 avril, les Britanniques déchiffrèrent un message de la MIJ informant Inoue que la 5e division aéronavale, composée des porte-avions Shokaku et Zuikaku, était en route depuis Formose via la base de Truk. Les Britanniques transmirent le message aux Américains avec leur conclusion que Port Moresby était la cible probable de MO.
Shigeyoshi Inoue, commandant de la 4e flotte de la marine impériale japonaise.
L'amiral Chester Nimitz, le nouveau commandant des forces alliées du Pacifique, et son état-major discutèrent des messages déchiffrés et conclurent que les Japonais préparaient probablement une opération majeure dans le Pacifique Sud au début du mois de mai et que Port Moresby était leur objectif probable. Les Alliés considéraient Port Moresby comme une base importante en vue d'une contre-offensive planifiée par Douglas MacArthur contre les forces japonaises dans le sud-ouest du Pacifique. L'état-major de Nimitz conclut également que l'opération japonaise pourrait inclure des attaques aéronavales contre les bases alliées dans les Samoa et à Suva. Nimitz, après avoir consulté l'amiral Ernest King, le chef des opérations navales, décida de contrer l'opération japonaise en envoyant ses quatre porte-avions disponibles dans la Mer de Corail. Le 27 avril, d'autres rapports des services de renseignement confirmèrent les détails et les cibles des opérations MO et RY
Le 29 avril, Nimitz ordonna à ses quatre porte-avions et à leurs escortes de se rendre dans la Mer de Corail. La Task Force 17 (TF 17), commandée par le contre-amiral Fletcher et composée du porte-avion USS Yorktown, escorté par trois croiseurs et quatre destroyers et soutenu par un groupe de ravitaillement de deux pétroliers et de deux destroyers était déjà dans le Pacifique Sud car elle avait quitté Tongatapu le 27 avril et se dirigeait vers la Mer de Corail. La TF 11, commandée par le contre-amiral Aubrey Fitch et composée du porte-avion USS Lexington, escorté par deux croiseurs et cinq destroyers, se trouvait entre les Fidji et la Nouvelle-Calédonie. La TF 16, commandée par le contre-amiral William F. Halsey et composée des porte-avions USS Enterprise et USS Hornet, était juste retournée à Pearl Harbor après le raid de Doolittle dans le Pacifique Central et ne pouvait donc pas rejoindre le Pacifique Sud à temps pour participer à la bataille. Nimitz plaça Fletcher au commandement des forces navales alliées dans la zone du Pacifique Sud jusqu'à l'arrivée de Halsey avec la TF 16. Si la Mer de Corail était sous le commandement de MacArthur, Fletcher et Halsey continuèrent à rendre des comptes à Nimitz et non à MacArthur.
En s'appuyant sur des messages radios interceptés émanant de la TF 16 alors qu'elle rentrait à Pearl Harbor, les Japonais supposèrent que tous les porte-avions américains sauf un se trouvaient dans le Pacifique Central. Les Japonais ignoraient la position du dernier porte-avion mais n'envisagèrent pas une réponse aéronavale américains contre MO jusqu'à ce que la bataille soit largement engagée.
À la fin du mois d'avril, les sous-marins japonais RO-33 et RO-34 partirent en reconnaissance dans la zone où les débarquements étaient planifiés. Les sous-marins firent des repérages dans l'archipel des Louisiades et sur la route en direction de Port Moresby depuis l'est. Ils ne virent aucun navire allié dans la zone et retournèrent à Rabaul respectivement le 23 et le 24 avril.
La force d'invasion japonaise de Port Moresby, commandée par le contre-amiral Koso Abe, était composée de 5 000 soldats de l'AIJ répartis dans 11 navires de transport. L'escorte du convoi était assurée par un croiseur léger et six destroyers sous le commandement du contre-amiral Sadamichi Kajioka. Les navires d'Abe quittèrent Rabaul le 4 mai pour une traversée de 1 560 km en direction de Port Moresby et ils furent rejoints par les unités de Kajioka le lendemain. La flotte progressant à la vitesse de 15 km/h devait passer dans le détroit de Jomard à l'extrémité orientale de la Nouvelle-Guinée et arriver à Port Moresby le 10 mai. La garnison alliée de Port Moresby comptait environ 5 333 soldats mais seule la moitié étaient des fantassins et ils étaient mal équipés et peu entrainés
La force d'invasion de Tulagi était commandée par le contre-amiral Kiyohide Shima et était composée de deux mouilleurs de mines, deux destroyers, deux dragueurs de mines, deux navires ASM et un transport avec 400 soldats. L'attaque était soutenue par le porte-avion léger Shoho, quatre croiseurs lourds et un destroyer, sous le commandement du contre-amiral Aritomo Goto. Une seconde flotte de soutien, commandée par le contre-amiral Kuninori Marumo, composée de deux croiseurs légers, du transport d'hydravions Kamikawa Maru et de trois canonnières rejoignit la flotte de Goto. Une fois la conquête de Tulagi achevée le 3 ou le 4 mai, la flotte devait se repositionner pour couvrir l'invasion de Port Moresby. Inoue dirigea l'opération MO depuis le croiseur Kashima avec lequel il était arrivé à Rabaul depuis Truk le 4 mai.
La flotte de Goto quitta Truk le 28, traversa les Salomon entre Bougainville et Choiseul et se positionna près de l'île de Nouvelle-Géorgie. Le groupe de soutien de Marumo quitta l'île de Nouvelle-Irlande le 29 avril en direction d'une baie au sud de l'île Santa Isabel afin d'y établir une base d'hydravions. La force d'invasion de Shima quitta Rabaul le 30 avril.
Le groupe aéronaval avec les porte-avions Zuikaku and Shokaku, deux croiseurs lourds et six destroyers, quitta Truk le 1er mai. Le commandant de la flotte, le vice-amiral Takeo Takagi, se trouvait sur le navire-amiral, le croiseur Myoko, tandis que le contre-amiral Chuichi Hara se trouvait sur le Zuikaku d'où il commandait l'aviation embarquée. La flotte devait longer la façade orientale des Salomon et entrer dans la Mer de Corail au sud de Guadalcanal. Une fois dans la zone, les porte-avions devaient fournir une couverture aérienne à la force d'invasion contre les appareils basés à Port Moresby et contre toute flotte alliée pénétrant dans la Mer.
Pour alerter la flotte de la présence éventuelle de navires alliés, les Japonais avaient envoyé les sous-marins I-22, I-24, I-28 et I-29 en reconnaissance à environ 830 km au sud-ouest de Guadalcanal. Les navires de Fletcher étaient cependant entrés dans la Mer de Corail avant le déploiement des sous-marins et les Japonais ignoraient donc leur présence. Le I-21, qui avait été envoyé en reconnaissance à Nouméa, fut attaqué par des appareils de l'USS Yorktown le 2 mai. Le submersible ne fut pas touché mais il ne sembla pas réaliser qu'il avait été attaqué par des appareils embarqués. Le RO-33 et le RO-34 furent également déployés pour bloquer Port Moresby et ils arrivèrent devant le port le 5 mai. Aucun sous-marin ne participa à la bataille de la Mer de Corail.
Le matin du 1er mai, la TF 17 et la TF 11 se rejoignirent à environ 560 km au nord de la Nouvelle-Calédonie. Fletcher fit immédiatement ravitailler la TF 11 et la TF 17 par respectivement les pétroliers USS Tippecanoe et USS Neosho. La TF 17 termina son ravitaillement le lendemain mais la TF 11 indiqua que le sien ne serait pas achevé avant le 4 mai. Fletcher choisit d'emmener la TF 17 vers le nord-ouest en direction des Louisiades et il ordonna à la TF 11 de rallier la TF 44 en provenance de Sydney et de Nouméa une fois qu'elle aurait terminé son ravitaillement. La TF 44 était une force navale commandée par le contre-amiral australien John Crace et composée des croiseurs HMAS Australia, HMAS Hobart et USS Chicago ainsi que trois destroyers. Après la fin de sa mission de ravitaillement avec la TF 11, l'USS Tippecanoe quitta la Mer de Corail pour fournir du carburant aux navires alliés basés à Éfaté
Carte de la bataille du 3 au 9 mai montrant les mouvements des principales forces impliquées.
Le matin du 3 mai, la force de Shima arriva au large de Tulagi et commença à débarquer des troupes pour occuper l'île. Tulagi était sans défense car la petite garnison composée de commandos australiens et d'une unité de reconnaissance de la Royal Australian Air Force avait évacué juste avant l'arrivée de Shima. Les Japonais entreprirent immédiatement la construction d'un centre de communications et d'une base pour hydravions. Les appareils du Shoho couvrirent le débarquement jusque dans l'après-midi lorsque la flotte de Goto se rendit à Bougainville pour se ravitailler en préparation de l'attaque de Port Moresby.
À 17 h le 3 mai, Fletcher apprit que la flotte d'invasion de Tulagi avait été repérée la veille et qu'elle approchait du sud des Salomon. À l'insu de Fletcher, la TF 11 avait terminé son ravitaillement plus tôt que prévu et se trouvait à moins de 110 km à l'est de la TF 17 mais elle ne pouvait pas communiquer sa position car Fletcher avait ordonné un silence radio. Le 2 mai, la flotte de Shima fut repérée par un appareil américain basé en Australie ou par un coastwatcher des Salomon. La TF 17 modifia son cap et se dirigea à 50 km/h en direction de Guadalcanal pour lancer dés le lendemain des frappes aériennes contre les forces japonaises à Tulagi.
Le 4 mai, depuis une position située à 190 km au sud de Guadalcanal, 60 appareils de la TF 17 menèrent trois attaques successives contre les navires de Shima au large de Tulagi. Les avions de l'USS Yorktown surprirent les Japonais et coulèrent le destroyer Kikuzuki et trois des dragueurs de mines, endommagèrent quatre autres navires et détruisirent quatre hydravions soutenant le débarquement. Les Américains perdirent trois appareils mais tous les pilotes furent secourus. Après avoir récupéré ses avions dans la soirée du 4 mai, la TF 17 se retira vers le sud. Malgré les dégâts, les Japonais poursuivirent la construction de la base d'hydravions et commencèrent à mener des missions de reconnaissance depuis l'île à partir du 6 mai.
Le groupe aéronaval de Takagi se ravitaillait à 650 km au nord de Tulagi lorsqu'il apprit l'attaque américaine du 4 mai. Takagi termina le ravitaillement, se dirigea vers le sud et envoya des appareils de reconnaissance dans l'est des Salomon. Comme les Américains ne se trouvaient pas dans la zone, ses appareils revinrent bredouilles
À 8 h 16, le 5 mai, la TF 17 rejoignit la TF 11 et la TF 44 à 590 km au sud de Guadalcanal. À peu près au même moment, quatre chasseurs F4F Wildcat de l'USS Yorktown interceptèrent un Kawanishi Type 97 de reconnaissance basé dans les îles Shortland et l'abattirent à 20 km de la TF 11. Le pilote n'eut pas le temps de transmettre son rapport avant de s'écraser mais quand il ne revint pas à sa base, les Japonais supposèrent correctement qu'il avait été abattu par un appareil basé sur un porte-avion.
Un message provenant de Pearl Harbor informa Fletcher que les renseignements avaient déduits que les Japonais planifiaient de débarquer leurs troupes à Port Moresby le 10 mai et que leurs porte-avions se trouveraient vraisemblablement à proximité du convoi d'invasion. Fletcher décida donc de ravitailler la TF 17 avec le ravitailleur Neosho et le 6 mai, il planifia de mener ses forces vers le nord en direction des Louisiades et de déclencher la bataille le 7 mai
Dans le même temps, le groupe aéronaval de Takagi longea la cote est des Salomon durant le 5 mai et tourna au sud de l'île San Cristobal (Makira) pour entrer dans la Mer de Corail après être passé entre Guadalcanal et l'île Rennel à l'aube du 6 mai. Takagi commença à ravitailler ses navires à 330 km à l'ouest de Tulagi en préparation de la bataille de porte-avions qu'il prévoyait pour le lendemain.
Le 6 mai, Fletcher incorpora les TF 11 et 44 au sein de la TF 17. Croyant que les porte-avions japonais se trouvaient toujours bien au nord près de Bougainville, Fletcher poursuivit ses opérations de ravitaillement. Des patrouilles de reconnaissances menées à partie des porte-avions américains tout au long de la journée échouèrent à localiser tout navire japonais ; en effet ces derniers se trouvaient juste au delà de la zone de surveillance.
À 10 h, un hydravion de reconnaissance Kawanishi de Tulagi repéra la TF 17 et en informa ses supérieurs. Takagi reçut l'information à 10 h 50. À ce moment, sa force se trouvait à environ 560 km au nord de celle de Fletcher, juste à la limite de la portée de son aviation embarquée. Takagi, dont les navires continuaient à être ravitaillés, n'était pas prêt à engager le combat. Il conclut, en s'appuyant sur le rapport de reconnaissance, que la TF 17 se dirigeait vers le sud et augmentait l'écart entre les deux flottes. De plus, les navires de Fletcher se trouvaient sous une épaisse couverture nuageuse et Takagi et Hara considérèrent qu'il serait difficile pour leurs avions de localiser les porte-avions japonais. Takagi détacha ses deux porte-avions et deux destroyers sous le commandement de Hara en direction de la TF 17 à environ 38 km/h afin d'être prêt à l'attaque aux première lueurs du 7 mai tandis que le reste de ses navires terminerait leur ravitaillement.
Des bombardiers B-17 américains basés en Australie attaquèrent à plusieurs reprises la flotte d'invasion de Port Moresby, dont les navires de Goto, mais sans résultats. Le quartier-général de MacArthur informa Fletcher des attaques et de la position de la flotte d'invasion japonaise. Le message de MacArthur indiquant qu'un porte-avion (Shoho) avait été repéré à environ 787 km au nord-ouest de la TF 17 convainquit Fletcher que des porte-avions accompagnaient la force d'invasion japonaise
Fin de la 1ère partie
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Alphonse de Lamartine
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À 18 h, la TF 17 termina son ravitaillement et Fletcher détacha le Neosho avec un destroyer, l'USS Sims, pour qu'ils se positionnent plus au sud. La TF 17 se tourna ensuite vers le nord-ouest en direction de l'île Rossel dans les Louisiades. À 20 h, à l'insu des deux adversaires, les porte-avions américains et japonais n'étaient distants que de 130 km. À ce moment, Hara changea de cap pour rejoindre Takagi qui avait terminé son ravitaillement et se dirigeait dans la direction de Hara.
Dans la nuit du 6 au 7 mai, le Kamikawa Maru déploya une base pour hydravions au nord des Louisiades pour fournir un soutien aérien à l'invasion de Port Moresby. Le reste de la flotte de couverture de Marumo se positionna près des îles d'Entrecasteaux pour aider à la défense du coinvoi d'Abe en approche
À 6 h 25 le 7 mai, la TF 17 se trouvait à 213 km au sud de l'île Rossel. À ce moment, Fletcher envoya la flotte de croiseurs et de destroyers de Crace, renommée TF 17,3, pour bloquer le détroit de Jomard. Fletcher savait que Crace opérerait sans couverture aérienne car les appareils des porte-avions seraient occupés par l'attaque des navires japonais. Le détachement des navires de Crace réduisait également la protection anti-aérienne de ses porte-avions mais Fletcher décida que le risque en valait la peine pour éviter que les Japonais ne profitent de l'affrontement pour débarquer à Port Moresby.
Pensant que le groupe aéronaval de Takagi se trouvait quelque part au nord de sa position, autour des Louisiades, Fletcher demanda à l'USS Yorktown d'envoyer 10 bombardiers en piqué SBD pour reconnaitre la zone à partir de 6 h 19. Dans le même temps, Takagi, situé à environ 560 km à l'est de Fletcher, lança 12 bombardiers B5N à 6 h pour essayer de localiser la flotte américaine. Hara considérait que les navires de Fletcher se trouvaient au sud et il conseilla à Takagi d'envoyer des appareils dans la zone. Les croiseurs Kinugasa et Furutaka lancèrent quatre hydravions pour explorer le sud-est des Louisiades. D'autres avions furent envoyés de Tulagi, de Rabaul et des Louisiades. Dans le même temps, les deux flottes préparaient leurs appareils pour qu'ils soient prêts à attaquer une fois que la flotte adverse aurait été localisée
Carte animée de la bataille, 6-8 mai.
À 7 h 22, l'un des appareils du Shokaku rapporta qu'il avait repéré des appareils américains à 302 km de la flotte de Takagi. Un autre appareil confirma rapidement que le groupe était composé d'"un porte-avion, d'un croiseur et de trois destroyers". En réalité, l'avion de reconnaissance avait repéré mais mal identifié l'USS Neosho et l'USS Sims. Croyant qu'il avait localisé les porte-avions américains, Hara, avec le soutien de Takagi, lança tous ses appareils disponibles. 78 avions dont 18 chasseurs Zero, 36 bombardiers en piqué D3A et 24 bombardier-torpilleurs décollèrent du Shokaku et du Zuikaku à 8 h et se rendirent vers la cible désignée à 8 h 15.
À 8 h 20, l'un des appareils du Furutaka repéra les porte-avions et en informa immédiatement le quartier-général d'Inoue à Rabaul qui transmit le message à Takagi. L'observation fut confirmée par un hydravion du Kinugasa à 8 h 30. Takagi et Hara, troublés par les deux messages opposés qu'ils reçurent, décidèrent de poursuivre l'attaque des navires au sud mais s'orientèrent vers le nord-ouest pour se rapprocher des navires repérés par l'hydravion du Furutaka[68]. Takagi et Hara avaient considéré que les rapports différents signifiaient que les porte-avions américains opéraient en deux groupes séparés.
À 8 h 15, un SBD de l'USS Yorktown repéra la flotte de soutien de l'invasion de Goto. Le pilote se trompa dans le message codé et signala la présence de "deux porte-avions et quatre croiseurs lourds" à 417 km au nord-ouest de la TF 17[70]. Fletcher conclut que la principale force aéronavale japonaise avait été repérée et il lança tous ses appareils disponibles sur elle. À 10 h 13, l'escadrille de 93 avions composée de 18 F4F Wildcat, 53 bombardiers en piqué SBD et 22 TBD Devastator était en route. À 10 h 12, Fletcher reçut un autre rapport envoyé par un groupe de trois B-17 indiquant la présence d'un porte-avion, de dix transports et de seize navires de guerre à 56 km au sud de la position repérée par le pilote du SBD. Les deux pilotes avaient en réalité vu la même chose : le Shoho, les croiseurs de Goto et la force d'invasion de Port Moresby. Croyant que l'observation des B-17 était la principale flotte aéronavale japonaise, Fletcher orienta ses appareils en direction de cette cible.
À 9 h 15, les appareils de Takagi arrivèrent sur la zone désignée, repérèrent l'USS Neosho et l'USS Sims et cherchèrent en vain les porte-avions américains. Finalement à 10 h 51, les équipages du Shokaku réalisèrent leur erreur et la confusion entre le pétrolier et le destroyer avec des porte-avions. Takagi réalisa alors que les porte-avions américains se trouvaient entre lui et le convoi d'invasion, ce qui plaçait ce dernier en très grand danger. Takagi ordonna à ses appareils d'attaquer immédiatement l'USS Neosho et l'USS Sims et de rentrer le plus vite possible sur les porte-avions. À 11 h 15, les bombardier-torpilleurs et les chasseurs abandonnèrent leur mission et retournèrent vers les porte-avions avec leurs munitions tandis que les 36 bombardiers en piqué attaquèrent les deux navires américains.
Quatre bombardiers en piqué attaquèrent l'USS Sims et le reste plongea sur l'USS Neosho. Le destroyer fut coupé en deux par trois bombes et coula immédiatement. Il n'y eut que 14 survivants sur les 192 membres d'équipage. L'USS Neosho fut touché par sept bombes et l'un des bombardiers, endommagé par la DCA, s'écrasa sur le pétrolier. Gravement endommagé et privé d'énergie, le navire sombra lentement mais il eut le temps d'informer Fletcher de l'attaque même s'il donna une mauvaise position.
Les appareils américains repérèrent le Shoho au nord-est de l'île Misima à 10 h 40 et se déployèrent pour l'attaque. Le porte-avion japonais était protégé par six Zeros et deux A5M tandis que le reste des avions étaient préparés dans les ponts inférieurs. Les croiseurs de Goto étaient disposés en carré autour du porte-avion à une distance d'environ 2 700 à 4 600 m.
Le premier groupe d'attaque, venant de l'USS Lexington, toucha le Shoho avec deux bombes de 450 kg et cinq torpilles qui causèrent de lourds dégâts. À 11 h, le groupe de l'USS Yorktown attaqua le porte-avion en feu et presque immobile avec 11 autres bombes de 450 kg et au moins deux torpilles. Complétement démoli, le Shoho sombra à 11 h 35. Craignant d'autres attaques, Goto retira ses navires de guerre vers le nord mais il envoya le destroyer Sazanami pour secourir les survivants à 14 h. Seul 203 des 834 marins du navire furent retrouvés. Trois avions américains furent abattus. Les 18 appareils du Shoho furent perdus mais trois pilotes de la patrouille de défense du navire parvinrent à amerrir dans les Louisiades et survécurent.
Le Shoho est bombardé et torpillé par des appareils américains.
Les appareils américains se posèrent sur leurs porte-avions à partir de 13 h 38 et à 14 h 20, les avions étaient prêts à repartir pour intercepter la flotte d'invasion de Port Moresby ou le groupe des croiseurs de Goto. Fletcher s'inquiétait cependant de la position des autres porte-avions japonais. Il avait été informé que les services de renseignements alliés pensaient que l'opération MO pouvait être couverte par quatre porte-avions. Fletcher conclut que lorsque ses appareils de reconnaissance repéreraient le groupe aéronaval japonais, il serait difficile de mener une attaque avant la tombée de la nuit. Il annula donc l'assaut et décida de rester dissimulé dans le temps couvert avec des chasseurs prêts à décoller en cas de besoin. La TF 17 mit le cap au sud-est.
Ayant appris la destruction du Shoho, Inoue ordonna au convoi d'invasion de se retirer temporairement au nord et ordonna à Takagi, à ce moment à 417 km à l'est de la TF 17, de détruire les porte-avions américains. Alors que la flotte d'invasion se retirait, elle fut bombardée par huit bombardiers B-17 de l'US Air Force mais ces derniers ne causèrent aucun dégâts. Goto et Kajioka reçurent l'ordre de disposer leurs navires au sud de l'île Rossel dans l'éventualité d'un combat nocturne si les navires américains passaient à proximité.
À 12 h 40, un hydravion japonais repéra la force de Crace à 144 km des Louisiades orientée à 175°. À 13 h 15, un appareil de Rabaul repéra aussi la flotte de Crace mais il se trompa en rapportant que la force comprenait deux porte-avions et se trouvait à 213 km des Louisiades suivant un cap au 205°. S'appuyant sur ces rapports, Takagi, qui attendait toujours le retour de ses appareils partis attaquer l'USS Neosho, orienta ses porte-avions vers l'ouest à 13 h 30 et indiqua à Inoue à 15 h que les porte-avions américains se trouvaient à au moins 800 km à l'ouest de sa position et qu'il ne pourrait pas les attaquer avant la nuit.
L'état-major d'Inoue dirigea deux groupes d'attaque de Rabaul, déjà en vol depuis le matin, en direction de la flotte de Crace. Le premier groupe comprenait 12 bombardier-torpilleurs Mitsubishi G4M et le second était composé de 19 appareils Mitsubishi G3M d'attaque au sol équipés de bombes. Les deux escadrons attaquèrent les navires de Crace à 14 h 30 et rapportèrent avoir coulé un "cuirassé de classe Tennessee" et endommagé un autre cuirassé et un croiseur. En réalité, les navires de Crace n'avaient pas été touchés et ils avaient abattus quatre G4M. Peu de temps après, trois B-17 américains bombardèrent par erreur le groupe de Crace mais sans causer de dommages.
À 15 h 26, Crace indiqua à Fletcher qu'il ne pourrait pas réaliser sa mission sans soutien aérien. Crace se retira vers le sud à environ 410 km au sud-est de Port Moresby pour s'éloigner de la menace des appareils japonais tout en restant suffisamment proche pour intercepter toute force navale japonaise. Les navires de Crace manquaient de carburant mais comme Fletcher maintenait le silence radio, Crace n'avait aucune idée de sa position, de son cap ou de ses intentions.
Peu après 15 h, le Zuikaku reçut le message d'un hydravion rapportant (incorrectement) que la flotte de Crace avait changé de cap en direction du sud-est. Takagi supposa que l'appareil suivait discrètement les porte-avions de Fletcher et détermina que si les navires alliés continuaient sur leur cap, ils arriveraient à portée de l'aviation embarquée même si les appareils devraient rentrer de nuit. Afin de confirmer la position des porte-avions américains, Hara envoya un escadron de huit bombardier-torpilleurs à 15 h 15 pour reconnaitre une zone à 370 km à l'ouest. Après être arrivés sur place, ils cherchèrent sans succès les navires américaine et revinrent sur leurs porte-avions. À 16 h 15, Hara envoya 27 bombardiers des deux porte-avions en direction de l'ouest.
À 17 h 47, la TF 17 opérait sous une épaisse couverture nuageuse à 370 km à l'ouest de Takagi quand elle détecta l'escadron japonais volant dans sa direction. Fletcher mit le cap au sud et envoya 11 F4F Wildcats pour les intercepter. La formation japonais fut prise par surprise et neuf appareils furent détruits tandis que trois avions américains furent abattus.
Ayant subi de lourdes pertes, les officiers de l'escadron japonais décidèrent d'annuler la mission. Ils larguèrent leurs bombes et retournèrent à leurs porte-avions. Le soleil s'étant couché à 18 h 30, plusieurs bombardiers japonais approchèrent les porte-avions américains dans l'obscurité et certains se préparèrent même à se poser avant d'être repoussés par les tirs des destroyers. À 20 h, les flottes américaines et japonaises étaient distantes de 190 km. Takagi alluma les lumières de ses navires pour guider les 18 appareils survivants et tous furent récupérés à 22 h.
À 15 h 18 et 17 h 18, l'USS Neosho informa la TF 17 qu'il dérivait vers le nord-ouest et qu'il était en train de couler. Le rapport de l'USS Neosho de 17 h 18 mentionnait de mauvaises coordonnées et cela gêna les opérations de secours. De manière plus significative, Fletcher apprit que son ravitaillement en pétrole le plus proche était perdu.
Les opérations aériennes s'arrêtèrent à la tombée de la nuit. Fletcher ordonna à la TF 17 de se diriger vers l'ouest pour être prêt à lancer son aviation dés l'aube. Crace s'orienta également vers l'ouest pour rester à distance de combat des Louisiades. Inoue demanda à Takagi de détruire les porte-avions américains et il repoussa les débarquements de Port Moresby au 12 mai. Takagi choisit de mener ses porte-avions vers le nord durant la nuit pour offrir une meilleure protection au convoi d'invasion et pour concentrer ses recherches à l'ouest et au sud. Goto et Kajioka furent incapables de positionner et de coordonner leurs navires pour mener une attaque nocturne.
Les deux camps espéraient trouver la flotte adverse tot le lendemain et ils passèrent la nuit à se préparer pour la bataille anticipée. En 1972, le vice-amiral américain H. S. Duckworth, après avoir lu les documents japonais sur la bataille, commenta, "Sans aucun doute, le 7 mai dans la Mer Corail fut la zone de combat la plus confuse de l'histoire du monde". Hara déclara ultérieurement au chef d'état-major de Yamamoto, l'amiral Matome Ugaki, qu'il était si contrarié par la "malchance" que les Japonais avaient connus le 7 mai, qu'il pensa quitter la marine.
Le HMAS Australia (au centre) est attaqué par des avions japonais le 7 mai.
À 6 h 15 le 8 mai, depuis une position à 190 km à l'est de l'île Rossel, Hara lança sept bombardier-torpilleurs pour explorer une zone à 460 km au sud de sa position. Trois appareils de Tulagi et un quatrième de Rabaul participèrent également à la reconnaissance. À 7 h, le groupe aéronaval tourna vers le sud-ouest et fut rejoint par deux des croiseurs de Goto, le Kinugasa et le Furutaka pour fournir un rideau défensif supplémentaire. Le convoi d'invasion, Goto et Kajioka se mirent en route en direction d'un point de rendez-vous à 74 km à l'est de l'île Woodlark pour attendre l'issue de la bataille. Durant la nuit, le front chaud et la couverture nuageuse qui avait dissimulé les porte-avions américains le 7 mai se déplaça vers le nord et couvrait maintenant la flotte japonaise, ce qui limitait la visibilité à une distance de 3,7 à 23 km
À 6 h 35, la TF 17 opérant sous le contrôle tactique de Fitch était positionnée à 330 km au sud des Louisiades. Elle lança 18 SBD pour mener une reconnaissance à 360° autour du navire jusqu'à une distance de 370 km. Le ciel au dessus des navires américain était clair et la visibilité était de 31 km.
À 8 h 20, un SBD de l'USS Lexington repéra les porte-avions japonais à travers un trou dans les nuages et il avertit la TF 17. Deux minutes plus tard, un appareil du Shokaku repéra la TF 17 et en informa Hara. Les deux flottes étaient distantes d'environ 390 km et se dépêchèrent de lancer leur force de frappe.
À 9 h 15, les porte-avions japonais lancèrent un groupe conjoint de 18 chasseurs, 33 bombardiers en piqué et 18 bombardier-torpilleurs commandé par le lieutenant-commandeur Kakuichi Takahashi. Les Américains lancèrent deux groupes séparés. L'escadron de l'USS Yorktown était composé de 6 chasseurs, de 24 bombardiers en piqué et de 9 bombardier-torpilleurs et commença sa progression à 9 h 15. Le groupe de l'USS Lexington comprenait 9 chasseurs, 15 bombardiers en piqué et 12 bombardier-torpilleurs et se mit en route à 9 h 25. Les deux groupes aéronavales mirent le cap l'un sur l'autre pour réduire la distance de retour de leurs appareils.
Les bombardiers en piqué de l'USS Yorktown arrivèrent au niveau de la flotte japonaise à 10 h 32 et attendirent l'arrivée des bombardier-torpilleurs plus lents pour mener une attaque simultanée. À ce moment, le Shokakuet le Zuikaku étaient distants de 9 100 m l'un de l'autre et ce dernier était caché par un rideau de pluie. Les deux porte-avions étaient protégés par 16 chasseurs Zero. Les bombardiers en piqué de l'USS Yorktown commencèrent leur attaque du Shokaku à 10 h 57. Le navire vira fortement sur tribord mais il fut touché par deux bombes de 450 kg qui éventrèrent le gaillard d'avant et causèrent de gros dégâts au pont et aux hangars. Aucun des bombardier-torpilleurs de l'USS Yorktown ne parvint à toucher le navire japonais. Deux bombardiers en piqué américains et deux Zeros furent abattus durant le combat.
Les appareils de l'USS Lexington arrivèrent à 11 h 30. Deux bombardiers en piqué attaquèrent le Shokaku et le touchèrent avec une bombe de 450 kg. Deux autres bombardiers plongèrent sur le Zuikaku mais leurs bombes tombèrent à coté. Les autres bombardiers en piqué de l'USS Lexington ne parvinrent pas à trouver les navires japonais dans l'épaisse couverture nuageuse. Aucune des torpilles des bombardiers-torpilleurs ne trouva sa cible. Les 13 Zeros en patrouille abattirent trois Wildcats mais ils avancèrent avoir détruit 24 avions américains.
Avec son pont d'envol lourdement endommagé et 223 membres d'équipage tués ou blessés, le Shokaku ne pouvait plus mener d'opérations aériennes. Son capitaine, Takatsugu Jōjima, demanda la permission de se retirer de la bataille et Takagi accepta. À 12 h 10, le Shokaku, accompagné de deux destroyers, se retira vers le nord-est
Le Shokaku en feu est photographié depuis un appareil américain.
À 10 h 55, le radar CXAM de l'USS Lexington détecta les appareils japonais en approche à 128 km et neuf Wildcats furent envoyé pour les intercepter. S'attendant à trouver les bombardier-torpilleurs à basse altitude, six Wildcats étaient positionnés trop bas et ils furent survolés par les appareils japonais. Du fait des lourdes pertes subies la nuit précédente, les Japonais ne purent pas mener une attaque à la torpille complète sur les deux porte-avions. Le lieutenant-commandeur Shigekazu Shimazaki, à la tête de l'escadron des bombardier-torpilleurs, en envoya 14 contre l'USS Lexington et 4 contre l'USS Yorktown. Un Wildcat en abattit un et huit SBD en patrouille de l'USS Yorktown détruisirent trois autres bombardier-torpilleurs. Quatre SBD furent détruits par les Zeros accompagnant l'attaque japonaise
L'attaque japonaise commença à 11 h 13 alors que les porte-avions, distants de 2 700 m l'un de l'autre, et leurs navires d'escorte ouvrirent le feu avec leur artillerie anti-aérienne. Les quatre bombardier-torpilleurs lancés contre l'USS Yorktown ratèrent tous leur cible. Les autres appareils menèrent une attaque en pince contre l'USS Lexington qui avait un rayon de braquage plus grand que l'USS Yorktown et à 11 h 20, le porte-avion fut touché par deux torpilles. Le première toucha les réservoir de carburant et les vapeurs de mazout commencèrent à se répandre dans les compartiments voisins. La seconde détruisit la principale canalisation d'eau à bâbord qui commença à inonder les trois chaudières avant du navire qui furent arrêtées. Le porte-avion pouvait néanmoins continuer de naviguer à la vitesse de 44 km/h. Quatre bombardier-torpilleurs furent abattus par la DCA.
Les 33 bombardiers en piqué réalisaient des cercles autour des navires pour attaquer contre le vent et ils ne commencèrent leurs plongeons depuis une altitude de 4 300 m que trois minutes après le début de l'attaque des bombardier-torpilleurs. Les 19 bombardiers du Shokaku ciblaient l'USS Lexington tandis que les 14 autres visaient l'USS Yorktown. Deux bombes touchèrent l'USS Lexington et provoquèrent des incendies qui furent maitrisés vers 12 33. À 11 h 27, le centre du pont d'envol de l'USS Yorktown fut touché par une bombe de 250 kg antiblindage qui traversa quatre ponts avant d'exploser causant de graves dégâts structurels au hangar et tuant 66 hommes. Jusqu'à 12 bombes ratèrent l'USS Yorktown mais tombèrent suffisamment prés pour l'endommager sous la ligne de flottaison.
Au moment où les appareils japonais terminaient leurs attaques et commençaient à se replier, pensant avoir infligé des dégâts irréparables aux deux porte-avions, ils s'exposèrent au feu des Wildcats et des SBD de patrouille. Dans les duels aériens qui suivirent, les Américains perdirent trois SBD et trois Wildcats tandis que trois bombardier-torpilleurs, un bombardier en piqué et un Zero furent abattus. À partir de 12 h, les escadrons américains et japonais commencèrent à rentrer vers leurs navires respectifs. Lors des retours, des appareils se croisèrent et de nouveaux affrontement eurent lieu dans lesquels Takahashi fut tué
Les escadrons d'attaques, ayant de nombreux appareils endommagés, retournèrent à leurs porte-avions respectifs et se posèrent entre 12 h 50 et 14 h 30. Malgré les dégâts subis, l'USS Yorktown et l'USS Lexington furent tous les deux capables de récupérer leurs avions. 46 appareils sur 69 revinrent dans le camp japonais et se posèrent sur le Zuikaku. Parmi ceux-ci, trois Zeros, quatre bombardiers en piqué et cinq bombardier-torpilleurs, jugés trop endommagés, furent immédiatement jetés à la mer.
Au retour de son aviation, Fletcher évalua la situation. Les aviateurs l'informèrent qu'ils avaient lourdement endommagé un porte-avion mais qu'un autre s'était échappé indemne. L'amiral s'inquiétait du fait que ses deux porte-avions étaient en mauvais état et que ses escadrons avaient subi de lourdes pertes. De plus, le ravitaillement pétrole était problématique depuis la perte de l'USS Neosho. À 14 h 22, Fitch informa Fletcher qu'on lui rapportait que deux porte-avions japonais n'étaient pas endommagés et que cela était corroboré par des messages radio interceptés. Croyant qu'il se trouvait face à une force japonaise supérieure en nombre, Fletcher décida de se retirer de la bataille. Fletcher envoya la position approximative des porte-avions japonais à MacArthur et lui suggéra de les attaquer avec des bombardiers basés à terre.
Vers 14 h 30, Hara informa Takagi que seulement 24 Zeros, 8 bombardiers en piqué et 4 bombardier-torpilleurs étaient à ce moment opérationnels. Takagi s'inquiétait de son autonomie car les niveaux de carburant de ses croiseurs n'étaient plus que 50 % et certains de ses destroyers n'en étaient plus qu'à 20 %. À 15 h, Takagi informa Inoue que ses appareils avaient coulé deux porte-avions américains, l'USS Yorktown et un autre de la "classe Lexington", mais que du fait de ses lourdes pertes, ils ne serait pas en mesure de couvrir le débarquement de Port Moresby. Inoue, dont l'appareil de reconnaissance avait repéré les navires de Crace dans la matinée, rappela le convoi d'invasion, repoussa l'opération MO au 3 juillet et ordonna à ses forces de se rassembler au nord-est des Salomon pour commencer l'opération RY. Le Zuikaku et son escorte mirent le cap vers Rabaul tandis que le Shokaku se dirigeait vers le Japon.
L'USS Lexington en feu après avoir été abandonné par son équipage.
À bord de l'USS Lexington, les équipes de pompiers étaient parvenus à éteindre les incendies et à rendre le navire de nouveau opérationnel. Cependant, à 12 h 47, des étincelles produites par un moteur électrique enflammèrent les vapeurs de carburant près du poste de commandement. L'explosion qui en résulta tua 25 marins et déclencha un énorme incendie. Vers 14 h 42, une seconde puissante explosion créa un second foyer d'incendie. Une troisième explosion eut lieu à 15 h 25 et à 15 h 38, l'équipage rapporta que les incendies étaient incontrôlables. L'équipage commença à abandonner l'USS Lexington à 17 h 07. À 19 h 15, après que les survivants eurent été secourus, dont Fitch et le capitaine Frederick C. Sherman, le destroyer USS Phelps tira cinq torpilles dans le navire en feu qui coula à 19 h 52. 260 hommes sur les 2 951 membres d'équipage étaient morts. L'USS Phelps et les autres navires de soutien quittèrent immédiatement la zone pour rejoindre l'USS Yorktown et son escorte qui avaient mit le cap au sud-ouest à 16 h 01. Dans la soirée, MacArthur informa Fletcher que huit de ses B-17 avaient attaqué le convoi d'invasion et qu'il se retirait vers le nord-ouest.
Le soir du 8 mai, Crace envoya le HMAS Hobart, dont le niveau de carburant était dangereusement bas, et le destroyer USS Walke, qui connaissait des ennuis avec sa propulsion, à Townsville. Crace recut des rapports radio indiquant que le convoi d'invasion japonais avait fait demi-tour mais comme il ne savait pas que Fletcher s'était retiré, il resta en patrouille avec le reste de la TG 17,3 dans la Mer de Corail dans la cas où les Japonais reprendraient leur progression vers Port Moresby
Le 9 mai, la TF 17 changea de cap et sortit de la Mer de Corail par un passage au sud de la Nouvelle-Calédonie. Nimitz ordonna à Fletcher de renvoyer l'USS Yorktown à Pearl Harbor aussi vite que possible après l'avoir ravitaillé à Tongatapu. Comme il n'avait aucune nouvelles de Fletcher, Crace en déduisit que la TF 17 avait quitté la zone. À 1 h le 10 mai, n'ayant pas non plus reçu de rapports indiquant que la flotte d'invasion japonaise progressait vers Port Moresby, Crace mit le cap sur l'Australie et il arriva dans les îles Whitsunday à 240 km au nord de Townsville le 11 mai.
À 22 h le 8 mai, Yamamoto ordonna à Inoue de faire demi-tour, de détruire les navires alliés et de mener à bien l'invasion de Port Moresby. Inoue n'annula pas l'ordre de repli du convoi d'invasion mais renvoya Takagi et Goto à la poursuite des derniers navires de guerre alliés dans la Mer de Corail. N'ayant presque plus de carburant, les navires de Takagi passèrent la plus grande partie du 9 mai à se ravitailler auprès du pétrolier Toho Maru. Dans la nuit du 9 au 10 mai, Takagi et Goto mirent le cap au sud-est puis au sud-ouest de la Mer de Corail. Les hydravions basés dans les Louisiades assistèrent Takagi dans sa recherche de la TF 17. Fletcher et Crace étaient cependant déjà loin de la zone de recherche. À 13 h le 10 mai, Takagi conclut que l'ennemi était parti et il décida de faire demi-tour en direction de Rabaul. Yamamoto accepta la décision de Takagi et il ordonna au Zuikaku de revenir au Japon pour recevoir les nouveaux appareils. Au même moment, le Kamikawa Maru quitta les Louisiades. Le 11 mai vers midi, un hydravion de l'US Navy en patrouille depuis Nouméa repéra l'USS Neosho à la dérive. Le lendemain, l'USS Henley récupéra 109 survivants de l'USS Neosho et 14 de l'USS Sims et saborda le pétrolier avec plusieurs torpilles.
L'opération RY commença le 10 mai. Après que le navire-amiral, le mouilleur de mines Okinoshima, eut été coulé par le sous-marin américain S-42 le 12 mai, les débarquements furent repoussés au 17 mai. Dans le même temps, la TF 16 de Halsey arriva dans le Pacifique Sud près d'Étafé et le 13 mai, elle mit le cap au nord pour s'opposer aux attaques japonaises contre Nauru et Banaba. Le 14 mai, Nimitz, ayant reçu des renseignements sur l'opération prévue des porte-avions japonais contre Midway, ordonna à Halsey de s'assurer que les avions de reconnaissance japonais repèrent ses navires le lendemain, après quoi il devrait retourner immédiatement à Pearl Harbor. À 10 h 15 le 15 mai, un appareil de reconnaissance basé à Tulagi repéra la TF 16 à 824 km à l'est des Salomon. La feinte de Halsey fonctionna. Craignant une attaque aéronavale contre sa force d'invasion peu défendue, Inoue annula immédiatement l'opération RY et renvoya ses navires à Rabaul et Truk. Le 19 mai, la TF 16, qui s'était ravitaillée à Étafé, mit le cap sur Pearl Harbor où elle arriva le 26 mai. L'USS Yorktown atteignit Pearl Harbor le lendemain.
Le Shokaku arriva à Kure au Japon le 17 mai après avoir failli chavirer dans une tempête lors du voyage de retour du fait des dégâts reçus pendant la bataille. Le Zuikaku arriva également à Kure le 21 mai après s'être brièvement arrêté à Truk le 15 mai. En exploitant les rapports de l'espionnage radio, les Américains placèrent huit sous-marins sur la route de retour probable des porte-avions japonais mais aucun des submersibles ne fut en mesure d'attaquer. Le quartier-général de la marine japonaise estima qu'il faudrait entre deux et trois mois pour réparer le Shokaku et reconstituer l'aviation embarquée. Les deux porte-avions seraient donc indisponibles pour l'opération prévue de Yamamoto contre Midway. Les deux navires rejoignirent le groupe aéronaval japonais le 14 juillet et jouèrent un rôle décisif dans les futurs affrontements contre les forces aéronavales américaines. Les cinq sous-marins japonais de la classe I soutenant l'opération MO furent redéployés pour soutenir une attaque dans la baie de Sydney trois semaines après dans le cadre d'une campagne pour désorganiser les lignes de ravitaillement alliées. Le I-28 fut cependant torpillé par le sous-marin américain USS Tautog alors qu'il rentrait à Truk
Dans la nuit du 6 au 7 mai, le Kamikawa Maru déploya une base pour hydravions au nord des Louisiades pour fournir un soutien aérien à l'invasion de Port Moresby. Le reste de la flotte de couverture de Marumo se positionna près des îles d'Entrecasteaux pour aider à la défense du coinvoi d'Abe en approche
À 6 h 25 le 7 mai, la TF 17 se trouvait à 213 km au sud de l'île Rossel. À ce moment, Fletcher envoya la flotte de croiseurs et de destroyers de Crace, renommée TF 17,3, pour bloquer le détroit de Jomard. Fletcher savait que Crace opérerait sans couverture aérienne car les appareils des porte-avions seraient occupés par l'attaque des navires japonais. Le détachement des navires de Crace réduisait également la protection anti-aérienne de ses porte-avions mais Fletcher décida que le risque en valait la peine pour éviter que les Japonais ne profitent de l'affrontement pour débarquer à Port Moresby.
Pensant que le groupe aéronaval de Takagi se trouvait quelque part au nord de sa position, autour des Louisiades, Fletcher demanda à l'USS Yorktown d'envoyer 10 bombardiers en piqué SBD pour reconnaitre la zone à partir de 6 h 19. Dans le même temps, Takagi, situé à environ 560 km à l'est de Fletcher, lança 12 bombardiers B5N à 6 h pour essayer de localiser la flotte américaine. Hara considérait que les navires de Fletcher se trouvaient au sud et il conseilla à Takagi d'envoyer des appareils dans la zone. Les croiseurs Kinugasa et Furutaka lancèrent quatre hydravions pour explorer le sud-est des Louisiades. D'autres avions furent envoyés de Tulagi, de Rabaul et des Louisiades. Dans le même temps, les deux flottes préparaient leurs appareils pour qu'ils soient prêts à attaquer une fois que la flotte adverse aurait été localisée
Carte animée de la bataille, 6-8 mai.
À 7 h 22, l'un des appareils du Shokaku rapporta qu'il avait repéré des appareils américains à 302 km de la flotte de Takagi. Un autre appareil confirma rapidement que le groupe était composé d'"un porte-avion, d'un croiseur et de trois destroyers". En réalité, l'avion de reconnaissance avait repéré mais mal identifié l'USS Neosho et l'USS Sims. Croyant qu'il avait localisé les porte-avions américains, Hara, avec le soutien de Takagi, lança tous ses appareils disponibles. 78 avions dont 18 chasseurs Zero, 36 bombardiers en piqué D3A et 24 bombardier-torpilleurs décollèrent du Shokaku et du Zuikaku à 8 h et se rendirent vers la cible désignée à 8 h 15.
À 8 h 20, l'un des appareils du Furutaka repéra les porte-avions et en informa immédiatement le quartier-général d'Inoue à Rabaul qui transmit le message à Takagi. L'observation fut confirmée par un hydravion du Kinugasa à 8 h 30. Takagi et Hara, troublés par les deux messages opposés qu'ils reçurent, décidèrent de poursuivre l'attaque des navires au sud mais s'orientèrent vers le nord-ouest pour se rapprocher des navires repérés par l'hydravion du Furutaka[68]. Takagi et Hara avaient considéré que les rapports différents signifiaient que les porte-avions américains opéraient en deux groupes séparés.
À 8 h 15, un SBD de l'USS Yorktown repéra la flotte de soutien de l'invasion de Goto. Le pilote se trompa dans le message codé et signala la présence de "deux porte-avions et quatre croiseurs lourds" à 417 km au nord-ouest de la TF 17[70]. Fletcher conclut que la principale force aéronavale japonaise avait été repérée et il lança tous ses appareils disponibles sur elle. À 10 h 13, l'escadrille de 93 avions composée de 18 F4F Wildcat, 53 bombardiers en piqué SBD et 22 TBD Devastator était en route. À 10 h 12, Fletcher reçut un autre rapport envoyé par un groupe de trois B-17 indiquant la présence d'un porte-avion, de dix transports et de seize navires de guerre à 56 km au sud de la position repérée par le pilote du SBD. Les deux pilotes avaient en réalité vu la même chose : le Shoho, les croiseurs de Goto et la force d'invasion de Port Moresby. Croyant que l'observation des B-17 était la principale flotte aéronavale japonaise, Fletcher orienta ses appareils en direction de cette cible.
À 9 h 15, les appareils de Takagi arrivèrent sur la zone désignée, repérèrent l'USS Neosho et l'USS Sims et cherchèrent en vain les porte-avions américains. Finalement à 10 h 51, les équipages du Shokaku réalisèrent leur erreur et la confusion entre le pétrolier et le destroyer avec des porte-avions. Takagi réalisa alors que les porte-avions américains se trouvaient entre lui et le convoi d'invasion, ce qui plaçait ce dernier en très grand danger. Takagi ordonna à ses appareils d'attaquer immédiatement l'USS Neosho et l'USS Sims et de rentrer le plus vite possible sur les porte-avions. À 11 h 15, les bombardier-torpilleurs et les chasseurs abandonnèrent leur mission et retournèrent vers les porte-avions avec leurs munitions tandis que les 36 bombardiers en piqué attaquèrent les deux navires américains.
Quatre bombardiers en piqué attaquèrent l'USS Sims et le reste plongea sur l'USS Neosho. Le destroyer fut coupé en deux par trois bombes et coula immédiatement. Il n'y eut que 14 survivants sur les 192 membres d'équipage. L'USS Neosho fut touché par sept bombes et l'un des bombardiers, endommagé par la DCA, s'écrasa sur le pétrolier. Gravement endommagé et privé d'énergie, le navire sombra lentement mais il eut le temps d'informer Fletcher de l'attaque même s'il donna une mauvaise position.
Les appareils américains repérèrent le Shoho au nord-est de l'île Misima à 10 h 40 et se déployèrent pour l'attaque. Le porte-avion japonais était protégé par six Zeros et deux A5M tandis que le reste des avions étaient préparés dans les ponts inférieurs. Les croiseurs de Goto étaient disposés en carré autour du porte-avion à une distance d'environ 2 700 à 4 600 m.
Le premier groupe d'attaque, venant de l'USS Lexington, toucha le Shoho avec deux bombes de 450 kg et cinq torpilles qui causèrent de lourds dégâts. À 11 h, le groupe de l'USS Yorktown attaqua le porte-avion en feu et presque immobile avec 11 autres bombes de 450 kg et au moins deux torpilles. Complétement démoli, le Shoho sombra à 11 h 35. Craignant d'autres attaques, Goto retira ses navires de guerre vers le nord mais il envoya le destroyer Sazanami pour secourir les survivants à 14 h. Seul 203 des 834 marins du navire furent retrouvés. Trois avions américains furent abattus. Les 18 appareils du Shoho furent perdus mais trois pilotes de la patrouille de défense du navire parvinrent à amerrir dans les Louisiades et survécurent.
Le Shoho est bombardé et torpillé par des appareils américains.
Les appareils américains se posèrent sur leurs porte-avions à partir de 13 h 38 et à 14 h 20, les avions étaient prêts à repartir pour intercepter la flotte d'invasion de Port Moresby ou le groupe des croiseurs de Goto. Fletcher s'inquiétait cependant de la position des autres porte-avions japonais. Il avait été informé que les services de renseignements alliés pensaient que l'opération MO pouvait être couverte par quatre porte-avions. Fletcher conclut que lorsque ses appareils de reconnaissance repéreraient le groupe aéronaval japonais, il serait difficile de mener une attaque avant la tombée de la nuit. Il annula donc l'assaut et décida de rester dissimulé dans le temps couvert avec des chasseurs prêts à décoller en cas de besoin. La TF 17 mit le cap au sud-est.
Ayant appris la destruction du Shoho, Inoue ordonna au convoi d'invasion de se retirer temporairement au nord et ordonna à Takagi, à ce moment à 417 km à l'est de la TF 17, de détruire les porte-avions américains. Alors que la flotte d'invasion se retirait, elle fut bombardée par huit bombardiers B-17 de l'US Air Force mais ces derniers ne causèrent aucun dégâts. Goto et Kajioka reçurent l'ordre de disposer leurs navires au sud de l'île Rossel dans l'éventualité d'un combat nocturne si les navires américains passaient à proximité.
À 12 h 40, un hydravion japonais repéra la force de Crace à 144 km des Louisiades orientée à 175°. À 13 h 15, un appareil de Rabaul repéra aussi la flotte de Crace mais il se trompa en rapportant que la force comprenait deux porte-avions et se trouvait à 213 km des Louisiades suivant un cap au 205°. S'appuyant sur ces rapports, Takagi, qui attendait toujours le retour de ses appareils partis attaquer l'USS Neosho, orienta ses porte-avions vers l'ouest à 13 h 30 et indiqua à Inoue à 15 h que les porte-avions américains se trouvaient à au moins 800 km à l'ouest de sa position et qu'il ne pourrait pas les attaquer avant la nuit.
L'état-major d'Inoue dirigea deux groupes d'attaque de Rabaul, déjà en vol depuis le matin, en direction de la flotte de Crace. Le premier groupe comprenait 12 bombardier-torpilleurs Mitsubishi G4M et le second était composé de 19 appareils Mitsubishi G3M d'attaque au sol équipés de bombes. Les deux escadrons attaquèrent les navires de Crace à 14 h 30 et rapportèrent avoir coulé un "cuirassé de classe Tennessee" et endommagé un autre cuirassé et un croiseur. En réalité, les navires de Crace n'avaient pas été touchés et ils avaient abattus quatre G4M. Peu de temps après, trois B-17 américains bombardèrent par erreur le groupe de Crace mais sans causer de dommages.
À 15 h 26, Crace indiqua à Fletcher qu'il ne pourrait pas réaliser sa mission sans soutien aérien. Crace se retira vers le sud à environ 410 km au sud-est de Port Moresby pour s'éloigner de la menace des appareils japonais tout en restant suffisamment proche pour intercepter toute force navale japonaise. Les navires de Crace manquaient de carburant mais comme Fletcher maintenait le silence radio, Crace n'avait aucune idée de sa position, de son cap ou de ses intentions.
Peu après 15 h, le Zuikaku reçut le message d'un hydravion rapportant (incorrectement) que la flotte de Crace avait changé de cap en direction du sud-est. Takagi supposa que l'appareil suivait discrètement les porte-avions de Fletcher et détermina que si les navires alliés continuaient sur leur cap, ils arriveraient à portée de l'aviation embarquée même si les appareils devraient rentrer de nuit. Afin de confirmer la position des porte-avions américains, Hara envoya un escadron de huit bombardier-torpilleurs à 15 h 15 pour reconnaitre une zone à 370 km à l'ouest. Après être arrivés sur place, ils cherchèrent sans succès les navires américaine et revinrent sur leurs porte-avions. À 16 h 15, Hara envoya 27 bombardiers des deux porte-avions en direction de l'ouest.
À 17 h 47, la TF 17 opérait sous une épaisse couverture nuageuse à 370 km à l'ouest de Takagi quand elle détecta l'escadron japonais volant dans sa direction. Fletcher mit le cap au sud et envoya 11 F4F Wildcats pour les intercepter. La formation japonais fut prise par surprise et neuf appareils furent détruits tandis que trois avions américains furent abattus.
Ayant subi de lourdes pertes, les officiers de l'escadron japonais décidèrent d'annuler la mission. Ils larguèrent leurs bombes et retournèrent à leurs porte-avions. Le soleil s'étant couché à 18 h 30, plusieurs bombardiers japonais approchèrent les porte-avions américains dans l'obscurité et certains se préparèrent même à se poser avant d'être repoussés par les tirs des destroyers. À 20 h, les flottes américaines et japonaises étaient distantes de 190 km. Takagi alluma les lumières de ses navires pour guider les 18 appareils survivants et tous furent récupérés à 22 h.
À 15 h 18 et 17 h 18, l'USS Neosho informa la TF 17 qu'il dérivait vers le nord-ouest et qu'il était en train de couler. Le rapport de l'USS Neosho de 17 h 18 mentionnait de mauvaises coordonnées et cela gêna les opérations de secours. De manière plus significative, Fletcher apprit que son ravitaillement en pétrole le plus proche était perdu.
Les opérations aériennes s'arrêtèrent à la tombée de la nuit. Fletcher ordonna à la TF 17 de se diriger vers l'ouest pour être prêt à lancer son aviation dés l'aube. Crace s'orienta également vers l'ouest pour rester à distance de combat des Louisiades. Inoue demanda à Takagi de détruire les porte-avions américains et il repoussa les débarquements de Port Moresby au 12 mai. Takagi choisit de mener ses porte-avions vers le nord durant la nuit pour offrir une meilleure protection au convoi d'invasion et pour concentrer ses recherches à l'ouest et au sud. Goto et Kajioka furent incapables de positionner et de coordonner leurs navires pour mener une attaque nocturne.
Les deux camps espéraient trouver la flotte adverse tot le lendemain et ils passèrent la nuit à se préparer pour la bataille anticipée. En 1972, le vice-amiral américain H. S. Duckworth, après avoir lu les documents japonais sur la bataille, commenta, "Sans aucun doute, le 7 mai dans la Mer Corail fut la zone de combat la plus confuse de l'histoire du monde". Hara déclara ultérieurement au chef d'état-major de Yamamoto, l'amiral Matome Ugaki, qu'il était si contrarié par la "malchance" que les Japonais avaient connus le 7 mai, qu'il pensa quitter la marine.
Le HMAS Australia (au centre) est attaqué par des avions japonais le 7 mai.
À 6 h 15 le 8 mai, depuis une position à 190 km à l'est de l'île Rossel, Hara lança sept bombardier-torpilleurs pour explorer une zone à 460 km au sud de sa position. Trois appareils de Tulagi et un quatrième de Rabaul participèrent également à la reconnaissance. À 7 h, le groupe aéronaval tourna vers le sud-ouest et fut rejoint par deux des croiseurs de Goto, le Kinugasa et le Furutaka pour fournir un rideau défensif supplémentaire. Le convoi d'invasion, Goto et Kajioka se mirent en route en direction d'un point de rendez-vous à 74 km à l'est de l'île Woodlark pour attendre l'issue de la bataille. Durant la nuit, le front chaud et la couverture nuageuse qui avait dissimulé les porte-avions américains le 7 mai se déplaça vers le nord et couvrait maintenant la flotte japonaise, ce qui limitait la visibilité à une distance de 3,7 à 23 km
À 6 h 35, la TF 17 opérant sous le contrôle tactique de Fitch était positionnée à 330 km au sud des Louisiades. Elle lança 18 SBD pour mener une reconnaissance à 360° autour du navire jusqu'à une distance de 370 km. Le ciel au dessus des navires américain était clair et la visibilité était de 31 km.
À 8 h 20, un SBD de l'USS Lexington repéra les porte-avions japonais à travers un trou dans les nuages et il avertit la TF 17. Deux minutes plus tard, un appareil du Shokaku repéra la TF 17 et en informa Hara. Les deux flottes étaient distantes d'environ 390 km et se dépêchèrent de lancer leur force de frappe.
À 9 h 15, les porte-avions japonais lancèrent un groupe conjoint de 18 chasseurs, 33 bombardiers en piqué et 18 bombardier-torpilleurs commandé par le lieutenant-commandeur Kakuichi Takahashi. Les Américains lancèrent deux groupes séparés. L'escadron de l'USS Yorktown était composé de 6 chasseurs, de 24 bombardiers en piqué et de 9 bombardier-torpilleurs et commença sa progression à 9 h 15. Le groupe de l'USS Lexington comprenait 9 chasseurs, 15 bombardiers en piqué et 12 bombardier-torpilleurs et se mit en route à 9 h 25. Les deux groupes aéronavales mirent le cap l'un sur l'autre pour réduire la distance de retour de leurs appareils.
Les bombardiers en piqué de l'USS Yorktown arrivèrent au niveau de la flotte japonaise à 10 h 32 et attendirent l'arrivée des bombardier-torpilleurs plus lents pour mener une attaque simultanée. À ce moment, le Shokakuet le Zuikaku étaient distants de 9 100 m l'un de l'autre et ce dernier était caché par un rideau de pluie. Les deux porte-avions étaient protégés par 16 chasseurs Zero. Les bombardiers en piqué de l'USS Yorktown commencèrent leur attaque du Shokaku à 10 h 57. Le navire vira fortement sur tribord mais il fut touché par deux bombes de 450 kg qui éventrèrent le gaillard d'avant et causèrent de gros dégâts au pont et aux hangars. Aucun des bombardier-torpilleurs de l'USS Yorktown ne parvint à toucher le navire japonais. Deux bombardiers en piqué américains et deux Zeros furent abattus durant le combat.
Les appareils de l'USS Lexington arrivèrent à 11 h 30. Deux bombardiers en piqué attaquèrent le Shokaku et le touchèrent avec une bombe de 450 kg. Deux autres bombardiers plongèrent sur le Zuikaku mais leurs bombes tombèrent à coté. Les autres bombardiers en piqué de l'USS Lexington ne parvinrent pas à trouver les navires japonais dans l'épaisse couverture nuageuse. Aucune des torpilles des bombardiers-torpilleurs ne trouva sa cible. Les 13 Zeros en patrouille abattirent trois Wildcats mais ils avancèrent avoir détruit 24 avions américains.
Avec son pont d'envol lourdement endommagé et 223 membres d'équipage tués ou blessés, le Shokaku ne pouvait plus mener d'opérations aériennes. Son capitaine, Takatsugu Jōjima, demanda la permission de se retirer de la bataille et Takagi accepta. À 12 h 10, le Shokaku, accompagné de deux destroyers, se retira vers le nord-est
Le Shokaku en feu est photographié depuis un appareil américain.
À 10 h 55, le radar CXAM de l'USS Lexington détecta les appareils japonais en approche à 128 km et neuf Wildcats furent envoyé pour les intercepter. S'attendant à trouver les bombardier-torpilleurs à basse altitude, six Wildcats étaient positionnés trop bas et ils furent survolés par les appareils japonais. Du fait des lourdes pertes subies la nuit précédente, les Japonais ne purent pas mener une attaque à la torpille complète sur les deux porte-avions. Le lieutenant-commandeur Shigekazu Shimazaki, à la tête de l'escadron des bombardier-torpilleurs, en envoya 14 contre l'USS Lexington et 4 contre l'USS Yorktown. Un Wildcat en abattit un et huit SBD en patrouille de l'USS Yorktown détruisirent trois autres bombardier-torpilleurs. Quatre SBD furent détruits par les Zeros accompagnant l'attaque japonaise
L'attaque japonaise commença à 11 h 13 alors que les porte-avions, distants de 2 700 m l'un de l'autre, et leurs navires d'escorte ouvrirent le feu avec leur artillerie anti-aérienne. Les quatre bombardier-torpilleurs lancés contre l'USS Yorktown ratèrent tous leur cible. Les autres appareils menèrent une attaque en pince contre l'USS Lexington qui avait un rayon de braquage plus grand que l'USS Yorktown et à 11 h 20, le porte-avion fut touché par deux torpilles. Le première toucha les réservoir de carburant et les vapeurs de mazout commencèrent à se répandre dans les compartiments voisins. La seconde détruisit la principale canalisation d'eau à bâbord qui commença à inonder les trois chaudières avant du navire qui furent arrêtées. Le porte-avion pouvait néanmoins continuer de naviguer à la vitesse de 44 km/h. Quatre bombardier-torpilleurs furent abattus par la DCA.
Les 33 bombardiers en piqué réalisaient des cercles autour des navires pour attaquer contre le vent et ils ne commencèrent leurs plongeons depuis une altitude de 4 300 m que trois minutes après le début de l'attaque des bombardier-torpilleurs. Les 19 bombardiers du Shokaku ciblaient l'USS Lexington tandis que les 14 autres visaient l'USS Yorktown. Deux bombes touchèrent l'USS Lexington et provoquèrent des incendies qui furent maitrisés vers 12 33. À 11 h 27, le centre du pont d'envol de l'USS Yorktown fut touché par une bombe de 250 kg antiblindage qui traversa quatre ponts avant d'exploser causant de graves dégâts structurels au hangar et tuant 66 hommes. Jusqu'à 12 bombes ratèrent l'USS Yorktown mais tombèrent suffisamment prés pour l'endommager sous la ligne de flottaison.
Au moment où les appareils japonais terminaient leurs attaques et commençaient à se replier, pensant avoir infligé des dégâts irréparables aux deux porte-avions, ils s'exposèrent au feu des Wildcats et des SBD de patrouille. Dans les duels aériens qui suivirent, les Américains perdirent trois SBD et trois Wildcats tandis que trois bombardier-torpilleurs, un bombardier en piqué et un Zero furent abattus. À partir de 12 h, les escadrons américains et japonais commencèrent à rentrer vers leurs navires respectifs. Lors des retours, des appareils se croisèrent et de nouveaux affrontement eurent lieu dans lesquels Takahashi fut tué
Les escadrons d'attaques, ayant de nombreux appareils endommagés, retournèrent à leurs porte-avions respectifs et se posèrent entre 12 h 50 et 14 h 30. Malgré les dégâts subis, l'USS Yorktown et l'USS Lexington furent tous les deux capables de récupérer leurs avions. 46 appareils sur 69 revinrent dans le camp japonais et se posèrent sur le Zuikaku. Parmi ceux-ci, trois Zeros, quatre bombardiers en piqué et cinq bombardier-torpilleurs, jugés trop endommagés, furent immédiatement jetés à la mer.
Au retour de son aviation, Fletcher évalua la situation. Les aviateurs l'informèrent qu'ils avaient lourdement endommagé un porte-avion mais qu'un autre s'était échappé indemne. L'amiral s'inquiétait du fait que ses deux porte-avions étaient en mauvais état et que ses escadrons avaient subi de lourdes pertes. De plus, le ravitaillement pétrole était problématique depuis la perte de l'USS Neosho. À 14 h 22, Fitch informa Fletcher qu'on lui rapportait que deux porte-avions japonais n'étaient pas endommagés et que cela était corroboré par des messages radio interceptés. Croyant qu'il se trouvait face à une force japonaise supérieure en nombre, Fletcher décida de se retirer de la bataille. Fletcher envoya la position approximative des porte-avions japonais à MacArthur et lui suggéra de les attaquer avec des bombardiers basés à terre.
Vers 14 h 30, Hara informa Takagi que seulement 24 Zeros, 8 bombardiers en piqué et 4 bombardier-torpilleurs étaient à ce moment opérationnels. Takagi s'inquiétait de son autonomie car les niveaux de carburant de ses croiseurs n'étaient plus que 50 % et certains de ses destroyers n'en étaient plus qu'à 20 %. À 15 h, Takagi informa Inoue que ses appareils avaient coulé deux porte-avions américains, l'USS Yorktown et un autre de la "classe Lexington", mais que du fait de ses lourdes pertes, ils ne serait pas en mesure de couvrir le débarquement de Port Moresby. Inoue, dont l'appareil de reconnaissance avait repéré les navires de Crace dans la matinée, rappela le convoi d'invasion, repoussa l'opération MO au 3 juillet et ordonna à ses forces de se rassembler au nord-est des Salomon pour commencer l'opération RY. Le Zuikaku et son escorte mirent le cap vers Rabaul tandis que le Shokaku se dirigeait vers le Japon.
L'USS Lexington en feu après avoir été abandonné par son équipage.
À bord de l'USS Lexington, les équipes de pompiers étaient parvenus à éteindre les incendies et à rendre le navire de nouveau opérationnel. Cependant, à 12 h 47, des étincelles produites par un moteur électrique enflammèrent les vapeurs de carburant près du poste de commandement. L'explosion qui en résulta tua 25 marins et déclencha un énorme incendie. Vers 14 h 42, une seconde puissante explosion créa un second foyer d'incendie. Une troisième explosion eut lieu à 15 h 25 et à 15 h 38, l'équipage rapporta que les incendies étaient incontrôlables. L'équipage commença à abandonner l'USS Lexington à 17 h 07. À 19 h 15, après que les survivants eurent été secourus, dont Fitch et le capitaine Frederick C. Sherman, le destroyer USS Phelps tira cinq torpilles dans le navire en feu qui coula à 19 h 52. 260 hommes sur les 2 951 membres d'équipage étaient morts. L'USS Phelps et les autres navires de soutien quittèrent immédiatement la zone pour rejoindre l'USS Yorktown et son escorte qui avaient mit le cap au sud-ouest à 16 h 01. Dans la soirée, MacArthur informa Fletcher que huit de ses B-17 avaient attaqué le convoi d'invasion et qu'il se retirait vers le nord-ouest.
Le soir du 8 mai, Crace envoya le HMAS Hobart, dont le niveau de carburant était dangereusement bas, et le destroyer USS Walke, qui connaissait des ennuis avec sa propulsion, à Townsville. Crace recut des rapports radio indiquant que le convoi d'invasion japonais avait fait demi-tour mais comme il ne savait pas que Fletcher s'était retiré, il resta en patrouille avec le reste de la TG 17,3 dans la Mer de Corail dans la cas où les Japonais reprendraient leur progression vers Port Moresby
Le 9 mai, la TF 17 changea de cap et sortit de la Mer de Corail par un passage au sud de la Nouvelle-Calédonie. Nimitz ordonna à Fletcher de renvoyer l'USS Yorktown à Pearl Harbor aussi vite que possible après l'avoir ravitaillé à Tongatapu. Comme il n'avait aucune nouvelles de Fletcher, Crace en déduisit que la TF 17 avait quitté la zone. À 1 h le 10 mai, n'ayant pas non plus reçu de rapports indiquant que la flotte d'invasion japonaise progressait vers Port Moresby, Crace mit le cap sur l'Australie et il arriva dans les îles Whitsunday à 240 km au nord de Townsville le 11 mai.
À 22 h le 8 mai, Yamamoto ordonna à Inoue de faire demi-tour, de détruire les navires alliés et de mener à bien l'invasion de Port Moresby. Inoue n'annula pas l'ordre de repli du convoi d'invasion mais renvoya Takagi et Goto à la poursuite des derniers navires de guerre alliés dans la Mer de Corail. N'ayant presque plus de carburant, les navires de Takagi passèrent la plus grande partie du 9 mai à se ravitailler auprès du pétrolier Toho Maru. Dans la nuit du 9 au 10 mai, Takagi et Goto mirent le cap au sud-est puis au sud-ouest de la Mer de Corail. Les hydravions basés dans les Louisiades assistèrent Takagi dans sa recherche de la TF 17. Fletcher et Crace étaient cependant déjà loin de la zone de recherche. À 13 h le 10 mai, Takagi conclut que l'ennemi était parti et il décida de faire demi-tour en direction de Rabaul. Yamamoto accepta la décision de Takagi et il ordonna au Zuikaku de revenir au Japon pour recevoir les nouveaux appareils. Au même moment, le Kamikawa Maru quitta les Louisiades. Le 11 mai vers midi, un hydravion de l'US Navy en patrouille depuis Nouméa repéra l'USS Neosho à la dérive. Le lendemain, l'USS Henley récupéra 109 survivants de l'USS Neosho et 14 de l'USS Sims et saborda le pétrolier avec plusieurs torpilles.
L'opération RY commença le 10 mai. Après que le navire-amiral, le mouilleur de mines Okinoshima, eut été coulé par le sous-marin américain S-42 le 12 mai, les débarquements furent repoussés au 17 mai. Dans le même temps, la TF 16 de Halsey arriva dans le Pacifique Sud près d'Étafé et le 13 mai, elle mit le cap au nord pour s'opposer aux attaques japonaises contre Nauru et Banaba. Le 14 mai, Nimitz, ayant reçu des renseignements sur l'opération prévue des porte-avions japonais contre Midway, ordonna à Halsey de s'assurer que les avions de reconnaissance japonais repèrent ses navires le lendemain, après quoi il devrait retourner immédiatement à Pearl Harbor. À 10 h 15 le 15 mai, un appareil de reconnaissance basé à Tulagi repéra la TF 16 à 824 km à l'est des Salomon. La feinte de Halsey fonctionna. Craignant une attaque aéronavale contre sa force d'invasion peu défendue, Inoue annula immédiatement l'opération RY et renvoya ses navires à Rabaul et Truk. Le 19 mai, la TF 16, qui s'était ravitaillée à Étafé, mit le cap sur Pearl Harbor où elle arriva le 26 mai. L'USS Yorktown atteignit Pearl Harbor le lendemain.
Le Shokaku arriva à Kure au Japon le 17 mai après avoir failli chavirer dans une tempête lors du voyage de retour du fait des dégâts reçus pendant la bataille. Le Zuikaku arriva également à Kure le 21 mai après s'être brièvement arrêté à Truk le 15 mai. En exploitant les rapports de l'espionnage radio, les Américains placèrent huit sous-marins sur la route de retour probable des porte-avions japonais mais aucun des submersibles ne fut en mesure d'attaquer. Le quartier-général de la marine japonaise estima qu'il faudrait entre deux et trois mois pour réparer le Shokaku et reconstituer l'aviation embarquée. Les deux porte-avions seraient donc indisponibles pour l'opération prévue de Yamamoto contre Midway. Les deux navires rejoignirent le groupe aéronaval japonais le 14 juillet et jouèrent un rôle décisif dans les futurs affrontements contre les forces aéronavales américaines. Les cinq sous-marins japonais de la classe I soutenant l'opération MO furent redéployés pour soutenir une attaque dans la baie de Sydney trois semaines après dans le cadre d'une campagne pour désorganiser les lignes de ravitaillement alliées. Le I-28 fut cependant torpillé par le sous-marin américain USS Tautog alors qu'il rentrait à Truk
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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614
5 mai
Les Perses s'emparent de la Vraie Croix
Les Perses de l'empereur Chosroès II prennent Jérusalem, centre de pèlerinage chrétien, et s'emparent de la relique de la "Vraie Croix". 35 000 habitants seront vendus comme esclaves et les églises seront détruites. En 630, l'empereur byzantin Héraclius Ier, vainqueur des Perses à Ninive en 627, ramènera la Vraie Croix à Jérusalem. La ville tombera aux mains des musulmans en 638.
Voir aussi : Histoire de Jérusalem - Histoire des Perses - Histoire du Moyen-Âge
1705
5 mai
Mort de Léopold Ier du Saint-Empire
Léopold Ier du Saint-Empire meurt le 5 mai 1705 à Vienne. Issu de la dynastie des Habsbourg, il règne sur le Saint-Empire romain germanique de 1658 à 1705. Son règne est marqué par la conquête de la Transylvanie et d'une partie de la Hongrie au détriment de l'Empire ottoman, mais aussi par des conflits avec la France, durant la guerre de Neuf Ans et la guerre de Succession d'Espagne.
Voir aussi : Roi - Saint-Empire romain germanique - Mort - Histoire de Vienne - Léopold Ier - Histoire des Décès
1789
5 mai
Ouverture des états généraux
Alors que les caisses du royaume sont vides, Louis XVI se résout à convoquer les états généraux à Versailles. Selon le contrôleur général des Finances, Loménie de Brienne, seule une assemblée des délégués de tout le pays peut imposer des réformes (modifier l'assiette de l'impôt) aux privilégiés et au Parlement. A la différence des précédents états généraux de 1614, le nombre de représentants du tiers état est doublé. Les députés formeront une "Assemblée nationale" et commenceront à remettre en cause les institutions monarchiques.
Voir aussi : Histoire des Etats généraux - Histoire de la Révolution
1821
5 mai
Napoléon s'éteint à Sainte-Hélène
L'ex-empereur Napoléon Ier, 52 ans, meurt dans sa pauvre maison de Longwood à Sainte-Hélène, un îlot perdu au milieu de l'Atlantique sud où l'ont exilé les Anglais en 1815 après la défaite de Waterloo. Selon le rapport d'autopsie publié par le gouverneur britannique de l'île, sa mort aurait été provoquée par un cancer de l'estomac. Pendant ses 2 000 jours d'exil, l'ex-empereur a peaufiné sa légende en se confiant au comte de Las Cases qui publiera ses notes l'année suivante sous le titre "Le Mémorial de Sainte-Hélène".
Voir aussi : Décès - Napoléon - Histoire de Sainte-Hélène - Mémorial - Histoire de l'Empire
1833
5 mai
Naissance de Ferdinand von Richthofen, géographe et géologue allemand
Ferdinand von Richthofen, né en 1833, fut professeur de géologie et géographie aux universités de Berlin, Bonn et Leipzig. Voyageant beaucoup, il fit de nombreuses recherches qui firent de lui l'un des géographes les plus influents du monde. Il écrivit plusieurs livres sur la Chine, publia de nombreux articles et inventa le nom de "route de la soie" désignant les voies de transit du commerce entre l'Asie et l'Europe. Il mourut en 1905.
Voir aussi : Chine - Géologie - Histoire des Sciences et techniques
1855
5 mai
Début du règne de Théodoros II en Éthiopie .
Kassa Hailou décide de partir en campagne contre les seigneurs du Nord de l'Ethiopie. Il les fait tous tomber et devient, en 1855, le dirigeant du pays sous le nom de Téwodros II. Il met fin au pouvoir des seigneurs et commence à centraliser le pouvoir en unifiant le pays. Il reforme le territoire en prenant des mesures contre l'esclavage, construit des routes, met sur pied une armée, donne des terres aux pauvres.
Voir aussi : Réformes - Ethiopie - Téwodros II - Histoire de la Politique
1862
5 mai
Bataille de Puebla
Les soldats de l'Empire français commandés par Charles de Lorencez affrontent l'armée mexicaine d'Ignacio Zaragoza à Puebla (Etat de Puebla, Mexique), dans le cadre de l'expédition du Mexique. L'importance stratégique de ce lieu, situé sur la route de Mexico, rend le combat important. Il se soldera par une défaite de l'armée française, qui subira de fortes pertes humaines (environ 450 morts). Depuis cette date, le 5 mai est un jour de fête nationale au Mexique.
Voir aussi : Bataille - Expédition du Mexique - Histoire des Guerres
1863
5 mai
Bataille de San Pablo del Monte
La bataille de San Pablo del Monte intervient au cours du siège de Puebla. Assiégée depuis le 16 mars, l'armée mexicaine tente sans succès une sortie. A l'issue des combats, le Chef d'Escadron Aymard de Foucauld trouva la mort et le chef d'escadron de Montarby, qui avait la fonction de capitaine, fut blessé. Le 1er régiment de Durango fut décoré de la légion d'honneur, ce qui a constitué à l'époque une première dans la cavalerie.
Voir aussi : Bataille - Expédition du Mexique - Histoire des Guerres
1864
5 mai
La général Grant marche sur la Virginie
Alors que l’armée du Potomac marche en direction de la Virginie, selon les ordres du général Grant, elle se heurte à des corps de l’armée sudiste. L’affrontement est inévitable et particulièrement difficile pour l’armée du Nord, qui connaît mal le terrain. En effet, la région de Wilderness se compose principalement de forêt dense. Malgré ses faiblesses, elle résiste et poursuit coûte que coûte sa progression. Une nouvelle bataille aura lieu à Spotsylvania, en Virginie, quelques jours plus tard, sans toutefois mettre fin à la détermination des troupes unionistes. Grâce à elle, Grant parviendra à faire tomber Richmond, provoquant la fuite de Lee.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre de Sécession - Robert Lee - Grant - Histoire des Guerres
1893
5 mai
Panique de 1893 à la Bourse de new-York
La Panique de 1893 a lieu à la Bourse de New-York. Elle correspond à un krach financier de grande ampleur aux Etats-Unis. Les investisseurs essaient d'échanger en masse leurs avoirs fédéraux avec la valeur refuge de l'étalon-or. La conséquence est une grave dépression économique qui marque le second mandat de Grover Cleveland jusqu'en 1897. Les entreprises sont en faillite, entrainant de nombreuses fusions alors que la population est touchée par un chômage dépassant les 10%.
Voir aussi : Etats-Unis - Dossier histoire de la bourse - Grover Cleveland - Crise économique - Faillite - Histoire de l'Economie
1921
5 mai
Coco lance Chanel °5
La couturière Gabrielle Chanel (alias Coco) lance le parfum qui porte sa marque. Pour la première fois, une styliste endosse le manteau de parfumeuse. Elle fait alors appel à Ernest Beaux - parfumeur de la cour de Russie - pour la création du produit. Après que ce dernier lui propose plusieurs échantillons, Coco Chanel fait son choix : le cinquième d’entre eux. C’est ainsi que naît le Chanel n°5, qui gagnera une popularité remarquable dans les années à venir.
Voir aussi : Coco Chanel - Histoire des Femmes
1933
5 mai
La galaxie envoie des ondes radio
Le physicien et ingénieur américain Karl Guthe Jansky fait publier ses découvertes dans la presse : la voie lactée émet des ondes radio. Alors qu’il travaillait pour les laboratoires de télécommunications Bell, dans le New Jersey, sur les interférences radio, il s’aperçut par hasard que certaines ondes n’étaient pas d’origine humaine. Elles étaient bel et bien issues du centre de la galaxie. Ses recherches s’arrêteront là, mais ouvriront la voie à la radioastronomie.
Voir aussi : Radio - Galaxie - Histoire de l'Astronomie
1936
5 mai
Haïle Sélassié chassé d'Ethiopie
Les troupes de l'Italie fasciste pénètrent dans la capitale Addis-Abeba et le négus (roi) Haïlé Sélassié se réfugie dans la zone française du golfe d'Aden, à Djibouti. Un an plus tôt, le dictateur Benito Mussolini, pour venger une humiliante défaite des armées italiennes face aux Éthiopiens à Adoua en 1896, a lancé la conquête de l'Ethiopie. Le 9 mai, le roi Victor-Emmanuel III sera proclamé empereur d'Éthiopie. Haïlé Sélassié reprendra sa place en 1941, puis sera renversé par un coup d'Etat en 1970.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Italie fasciste - Fuite - Haïlé Sélassié - Histoire de la Colonisation
1945
5 mai
Gouvernement de Flensbourg
Après la mort d'Adolf Hitler, l'Allemagne tente de mettre en place un gouvernement provisoire du Reich (également nommé gouvernement de Flensbourg). Dans son testament, Hitler a nommé Karl Dönitz à la tête de l'État et Joseph Goebbels, chancelier du Reich. Goebbels s'étant suicidé, Dönitz demande à Lutz Schwerin Von Krosigk de prendre le poste de chancelier. Ce dernier préfère le titre de ministre-président.
Voir aussi : Allemagne - Seconde guerre mondiale - Adolf Hitler - Chancelier - Histoire du Reich - Histoire de la Politique
1947
5 mai
Exclusion des communistes du gouvernement français
Alors qu’il doit faire face à des grèves et à une vague de contestation face à la guerre d’Indochine, le socialiste Ramadier, alors président du Conseil, décide d’exclure les communistes du gouvernement. Dans un contexte économique encore difficile et en pleine Guerre froide, les grèves s’amplifient et font craindre un soulèvement communiste. Cependant, les tensions s’apaiseront dans les mois suivants.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre froide : de l'Alliance aux deux blocs - Histoire du PCF - Histoire de la Quatrième république
1950
5 mai
Couronnement du Roi Bhumibol Adulyadej
Le roi Bhumibol Adulyadej est né le 5 décembre 1927 aux États-Unis. Il fait ses études en Suisse, mais doit rentrer en Thaïlande, en 1946, pour succéder à son frère le roi Ananda Mahidol, mort dans des conditions suspectes. Bhumibol, encore mineur, profite d'une période de régence pour continuer ses études. En 1950, il retourne dans son pays, et le 5 mai, il est couronné roi de Thaïlande sous le nom de Rama IX. Toujours en exercice, le roi a fêté ses soixante-cinq ans de règne en juin 2011.
Voir aussi : Thaïlande - Rama IX - Histoire de la Politique
1958
5 mai
Le Grand Bond en avant de Mao
A l’occasion du VIIIème congrès du parti communiste, Mao annonce un programme ambitieux de réforme de la société chinoise. Souhaitant abandonner le programme industriel inspiré du modèle soviétique, le PCC décide d’un programme de collectivisation ambitieux passant par les communes populaires, structures plus importantes que les modèles alors en place. Le but est de « marcher sur les deux jambes », en stimulant industrie et agriculture. Mais c’est un véritable désastre qui engendre la plus grande famine du siècle. Celle-ci aurait fait de 15 à 30 millions de morts.
Voir aussi : Famine - Mao - PCC - Zedong - Histoire de l'Etat
1976
5 mai
Naissance du FLNC
Au terme d’une nuit marquée par seize attentats, le Front de libération nationale de la Corse (FLNC) annonce officiellement sa naissance. Symboliquement, l’annonce est faite dans le couvent Saint-Antoine de Casabianca, où Paoli avait proclamé l’indépendance de la Corse en 1755. Depuis le début des années 1970, la Corse, en profonde mutation notamment depuis l’immigration pied-noir, a vu renaître les revendications nationalistes.
Voir aussi : Dossier histoire de la Corse - Histoire du Terrorisme
1981
5 mai
Mort des militants de l'IRA en grève de la faim
Bobby Sands, 27 ans, meurt dans sa cellule de Long Kesh (Irlande du Nord) après 66 jours de grève de la faim pour obtenir le statut de prisonnier politique. Il fait parti des 10 prisonniers, militants de l'Irish Republican Army (IRA), grévistes de la faim, qui mourront entre le 5 mai et le 20 août. 100 000 personnes assisteront à ses funérailles et de violentes émeutes éclateront en Irlande du Nord. Le gouvernement de Margaret Thatcher finira par satisfaire les revendications des prisonniers.
Voir aussi : Histoire de l'IRA - Thatcher - Histoire de l'Opposition
1992
5 mai
Drame au stade de Furiani
Lors de la demi-finale de Coupe de France de football opposant Bastia à Marseille, le sommet d'une tribune provisoire construite à la hâte s'effondre. Le stade de Furiani compte alors 18 000 spectateurs et l'accident fera 17 morts et 2 000 blessés.
Voir aussi : Accident - Histoire de Marseille - Stade - Histoire de Bastia - Histoire du Football
1998
5 mai
Les accords de Nouméa
Les négociations entre le gouvernement, le RPCR (Rassemblement pour la Calédonie dans la République française) et le FLNKS (Front de libération national kanak socialiste) aboutissent à la signature des accords de Nouméa. Ils prévoient l'organisation dans 20 ans d'une consultation de la population locale sur le transfert des compétences régaliennes à la Nouvelle-Calédonie. Ces accords s'inscrivent dans la continuité de ceux de Matignon qui, en 1988, avaient mis fin au conflit entre les indépendantistes kanaks et les anti-indépendantistes caldoches.
Voir aussi : Accord - Histoire de la Nouvelle Calédonie - Histoire de la Cinquième République
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
5 mai
Les Perses s'emparent de la Vraie Croix
Les Perses de l'empereur Chosroès II prennent Jérusalem, centre de pèlerinage chrétien, et s'emparent de la relique de la "Vraie Croix". 35 000 habitants seront vendus comme esclaves et les églises seront détruites. En 630, l'empereur byzantin Héraclius Ier, vainqueur des Perses à Ninive en 627, ramènera la Vraie Croix à Jérusalem. La ville tombera aux mains des musulmans en 638.
Voir aussi : Histoire de Jérusalem - Histoire des Perses - Histoire du Moyen-Âge
1705
5 mai
Mort de Léopold Ier du Saint-Empire
Léopold Ier du Saint-Empire meurt le 5 mai 1705 à Vienne. Issu de la dynastie des Habsbourg, il règne sur le Saint-Empire romain germanique de 1658 à 1705. Son règne est marqué par la conquête de la Transylvanie et d'une partie de la Hongrie au détriment de l'Empire ottoman, mais aussi par des conflits avec la France, durant la guerre de Neuf Ans et la guerre de Succession d'Espagne.
Voir aussi : Roi - Saint-Empire romain germanique - Mort - Histoire de Vienne - Léopold Ier - Histoire des Décès
1789
5 mai
Ouverture des états généraux
Alors que les caisses du royaume sont vides, Louis XVI se résout à convoquer les états généraux à Versailles. Selon le contrôleur général des Finances, Loménie de Brienne, seule une assemblée des délégués de tout le pays peut imposer des réformes (modifier l'assiette de l'impôt) aux privilégiés et au Parlement. A la différence des précédents états généraux de 1614, le nombre de représentants du tiers état est doublé. Les députés formeront une "Assemblée nationale" et commenceront à remettre en cause les institutions monarchiques.
Voir aussi : Histoire des Etats généraux - Histoire de la Révolution
1821
5 mai
Napoléon s'éteint à Sainte-Hélène
L'ex-empereur Napoléon Ier, 52 ans, meurt dans sa pauvre maison de Longwood à Sainte-Hélène, un îlot perdu au milieu de l'Atlantique sud où l'ont exilé les Anglais en 1815 après la défaite de Waterloo. Selon le rapport d'autopsie publié par le gouverneur britannique de l'île, sa mort aurait été provoquée par un cancer de l'estomac. Pendant ses 2 000 jours d'exil, l'ex-empereur a peaufiné sa légende en se confiant au comte de Las Cases qui publiera ses notes l'année suivante sous le titre "Le Mémorial de Sainte-Hélène".
Voir aussi : Décès - Napoléon - Histoire de Sainte-Hélène - Mémorial - Histoire de l'Empire
1833
5 mai
Naissance de Ferdinand von Richthofen, géographe et géologue allemand
Ferdinand von Richthofen, né en 1833, fut professeur de géologie et géographie aux universités de Berlin, Bonn et Leipzig. Voyageant beaucoup, il fit de nombreuses recherches qui firent de lui l'un des géographes les plus influents du monde. Il écrivit plusieurs livres sur la Chine, publia de nombreux articles et inventa le nom de "route de la soie" désignant les voies de transit du commerce entre l'Asie et l'Europe. Il mourut en 1905.
Voir aussi : Chine - Géologie - Histoire des Sciences et techniques
1855
5 mai
Début du règne de Théodoros II en Éthiopie .
Kassa Hailou décide de partir en campagne contre les seigneurs du Nord de l'Ethiopie. Il les fait tous tomber et devient, en 1855, le dirigeant du pays sous le nom de Téwodros II. Il met fin au pouvoir des seigneurs et commence à centraliser le pouvoir en unifiant le pays. Il reforme le territoire en prenant des mesures contre l'esclavage, construit des routes, met sur pied une armée, donne des terres aux pauvres.
Voir aussi : Réformes - Ethiopie - Téwodros II - Histoire de la Politique
1862
5 mai
Bataille de Puebla
Les soldats de l'Empire français commandés par Charles de Lorencez affrontent l'armée mexicaine d'Ignacio Zaragoza à Puebla (Etat de Puebla, Mexique), dans le cadre de l'expédition du Mexique. L'importance stratégique de ce lieu, situé sur la route de Mexico, rend le combat important. Il se soldera par une défaite de l'armée française, qui subira de fortes pertes humaines (environ 450 morts). Depuis cette date, le 5 mai est un jour de fête nationale au Mexique.
Voir aussi : Bataille - Expédition du Mexique - Histoire des Guerres
1863
5 mai
Bataille de San Pablo del Monte
La bataille de San Pablo del Monte intervient au cours du siège de Puebla. Assiégée depuis le 16 mars, l'armée mexicaine tente sans succès une sortie. A l'issue des combats, le Chef d'Escadron Aymard de Foucauld trouva la mort et le chef d'escadron de Montarby, qui avait la fonction de capitaine, fut blessé. Le 1er régiment de Durango fut décoré de la légion d'honneur, ce qui a constitué à l'époque une première dans la cavalerie.
Voir aussi : Bataille - Expédition du Mexique - Histoire des Guerres
1864
5 mai
La général Grant marche sur la Virginie
Alors que l’armée du Potomac marche en direction de la Virginie, selon les ordres du général Grant, elle se heurte à des corps de l’armée sudiste. L’affrontement est inévitable et particulièrement difficile pour l’armée du Nord, qui connaît mal le terrain. En effet, la région de Wilderness se compose principalement de forêt dense. Malgré ses faiblesses, elle résiste et poursuit coûte que coûte sa progression. Une nouvelle bataille aura lieu à Spotsylvania, en Virginie, quelques jours plus tard, sans toutefois mettre fin à la détermination des troupes unionistes. Grâce à elle, Grant parviendra à faire tomber Richmond, provoquant la fuite de Lee.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre de Sécession - Robert Lee - Grant - Histoire des Guerres
1893
5 mai
Panique de 1893 à la Bourse de new-York
La Panique de 1893 a lieu à la Bourse de New-York. Elle correspond à un krach financier de grande ampleur aux Etats-Unis. Les investisseurs essaient d'échanger en masse leurs avoirs fédéraux avec la valeur refuge de l'étalon-or. La conséquence est une grave dépression économique qui marque le second mandat de Grover Cleveland jusqu'en 1897. Les entreprises sont en faillite, entrainant de nombreuses fusions alors que la population est touchée par un chômage dépassant les 10%.
Voir aussi : Etats-Unis - Dossier histoire de la bourse - Grover Cleveland - Crise économique - Faillite - Histoire de l'Economie
1921
5 mai
Coco lance Chanel °5
La couturière Gabrielle Chanel (alias Coco) lance le parfum qui porte sa marque. Pour la première fois, une styliste endosse le manteau de parfumeuse. Elle fait alors appel à Ernest Beaux - parfumeur de la cour de Russie - pour la création du produit. Après que ce dernier lui propose plusieurs échantillons, Coco Chanel fait son choix : le cinquième d’entre eux. C’est ainsi que naît le Chanel n°5, qui gagnera une popularité remarquable dans les années à venir.
Voir aussi : Coco Chanel - Histoire des Femmes
1933
5 mai
La galaxie envoie des ondes radio
Le physicien et ingénieur américain Karl Guthe Jansky fait publier ses découvertes dans la presse : la voie lactée émet des ondes radio. Alors qu’il travaillait pour les laboratoires de télécommunications Bell, dans le New Jersey, sur les interférences radio, il s’aperçut par hasard que certaines ondes n’étaient pas d’origine humaine. Elles étaient bel et bien issues du centre de la galaxie. Ses recherches s’arrêteront là, mais ouvriront la voie à la radioastronomie.
Voir aussi : Radio - Galaxie - Histoire de l'Astronomie
1936
5 mai
Haïle Sélassié chassé d'Ethiopie
Les troupes de l'Italie fasciste pénètrent dans la capitale Addis-Abeba et le négus (roi) Haïlé Sélassié se réfugie dans la zone française du golfe d'Aden, à Djibouti. Un an plus tôt, le dictateur Benito Mussolini, pour venger une humiliante défaite des armées italiennes face aux Éthiopiens à Adoua en 1896, a lancé la conquête de l'Ethiopie. Le 9 mai, le roi Victor-Emmanuel III sera proclamé empereur d'Éthiopie. Haïlé Sélassié reprendra sa place en 1941, puis sera renversé par un coup d'Etat en 1970.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Italie fasciste - Fuite - Haïlé Sélassié - Histoire de la Colonisation
1945
5 mai
Gouvernement de Flensbourg
Après la mort d'Adolf Hitler, l'Allemagne tente de mettre en place un gouvernement provisoire du Reich (également nommé gouvernement de Flensbourg). Dans son testament, Hitler a nommé Karl Dönitz à la tête de l'État et Joseph Goebbels, chancelier du Reich. Goebbels s'étant suicidé, Dönitz demande à Lutz Schwerin Von Krosigk de prendre le poste de chancelier. Ce dernier préfère le titre de ministre-président.
Voir aussi : Allemagne - Seconde guerre mondiale - Adolf Hitler - Chancelier - Histoire du Reich - Histoire de la Politique
1947
5 mai
Exclusion des communistes du gouvernement français
Alors qu’il doit faire face à des grèves et à une vague de contestation face à la guerre d’Indochine, le socialiste Ramadier, alors président du Conseil, décide d’exclure les communistes du gouvernement. Dans un contexte économique encore difficile et en pleine Guerre froide, les grèves s’amplifient et font craindre un soulèvement communiste. Cependant, les tensions s’apaiseront dans les mois suivants.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre froide : de l'Alliance aux deux blocs - Histoire du PCF - Histoire de la Quatrième république
1950
5 mai
Couronnement du Roi Bhumibol Adulyadej
Le roi Bhumibol Adulyadej est né le 5 décembre 1927 aux États-Unis. Il fait ses études en Suisse, mais doit rentrer en Thaïlande, en 1946, pour succéder à son frère le roi Ananda Mahidol, mort dans des conditions suspectes. Bhumibol, encore mineur, profite d'une période de régence pour continuer ses études. En 1950, il retourne dans son pays, et le 5 mai, il est couronné roi de Thaïlande sous le nom de Rama IX. Toujours en exercice, le roi a fêté ses soixante-cinq ans de règne en juin 2011.
Voir aussi : Thaïlande - Rama IX - Histoire de la Politique
1958
5 mai
Le Grand Bond en avant de Mao
A l’occasion du VIIIème congrès du parti communiste, Mao annonce un programme ambitieux de réforme de la société chinoise. Souhaitant abandonner le programme industriel inspiré du modèle soviétique, le PCC décide d’un programme de collectivisation ambitieux passant par les communes populaires, structures plus importantes que les modèles alors en place. Le but est de « marcher sur les deux jambes », en stimulant industrie et agriculture. Mais c’est un véritable désastre qui engendre la plus grande famine du siècle. Celle-ci aurait fait de 15 à 30 millions de morts.
Voir aussi : Famine - Mao - PCC - Zedong - Histoire de l'Etat
1976
5 mai
Naissance du FLNC
Au terme d’une nuit marquée par seize attentats, le Front de libération nationale de la Corse (FLNC) annonce officiellement sa naissance. Symboliquement, l’annonce est faite dans le couvent Saint-Antoine de Casabianca, où Paoli avait proclamé l’indépendance de la Corse en 1755. Depuis le début des années 1970, la Corse, en profonde mutation notamment depuis l’immigration pied-noir, a vu renaître les revendications nationalistes.
Voir aussi : Dossier histoire de la Corse - Histoire du Terrorisme
1981
5 mai
Mort des militants de l'IRA en grève de la faim
Bobby Sands, 27 ans, meurt dans sa cellule de Long Kesh (Irlande du Nord) après 66 jours de grève de la faim pour obtenir le statut de prisonnier politique. Il fait parti des 10 prisonniers, militants de l'Irish Republican Army (IRA), grévistes de la faim, qui mourront entre le 5 mai et le 20 août. 100 000 personnes assisteront à ses funérailles et de violentes émeutes éclateront en Irlande du Nord. Le gouvernement de Margaret Thatcher finira par satisfaire les revendications des prisonniers.
Voir aussi : Histoire de l'IRA - Thatcher - Histoire de l'Opposition
1992
5 mai
Drame au stade de Furiani
Lors de la demi-finale de Coupe de France de football opposant Bastia à Marseille, le sommet d'une tribune provisoire construite à la hâte s'effondre. Le stade de Furiani compte alors 18 000 spectateurs et l'accident fera 17 morts et 2 000 blessés.
Voir aussi : Accident - Histoire de Marseille - Stade - Histoire de Bastia - Histoire du Football
1998
5 mai
Les accords de Nouméa
Les négociations entre le gouvernement, le RPCR (Rassemblement pour la Calédonie dans la République française) et le FLNKS (Front de libération national kanak socialiste) aboutissent à la signature des accords de Nouméa. Ils prévoient l'organisation dans 20 ans d'une consultation de la population locale sur le transfert des compétences régaliennes à la Nouvelle-Calédonie. Ces accords s'inscrivent dans la continuité de ceux de Matignon qui, en 1988, avaient mis fin au conflit entre les indépendantistes kanaks et les anti-indépendantistes caldoches.
Voir aussi : Accord - Histoire de la Nouvelle Calédonie - Histoire de la Cinquième République
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
La bataille de San Pablo del Monte a eu lieu le 5 mai 1863, durant le siège de Puebla.
Le 6e escadron du 1er régiment de chasseurs d’Afrique commandé par le chef d'escadron de Montarby, qui n'était encore que Capitaine, s'illustra particulièrement en chargeant plus de mille Mexicains. Le Chef d'Escadron Aymard de Foucauld trouva la mort lors du combat.
L’armée mexicaine assiégée dans Puebla tenta une sortie, le 5 mai 1863, combinée avec un mouvement de Comonfort. Un corps de cavalerie évalué à un millier de chevaux, soutenu en arrière par des colonnes d’infanterie et d’artillerie, se présenta tout à coup en avant du village de San Pablo del Monte. Le Général L’Hérillier dirigea de ce côté une reconnaissance composée d’un escadron du 1er Régiment de Chasseurs d’Afrique et d’une section de grenadiers du 99ème de Ligne aux ordres du Commandant Aymard de Foucauld. Les Mexicains furent refoulés et poursuivis vigoureusement. Le Commandant de Foucauld voyant l’ennemi à bonne portée se précipita le sabre au poing sur les escadrons mexicains. L’ennemi céda du terrain et se replia en combattant vers la ferme d’Acapulco où il fut de nouveau chargé avec la même impétuosité. Là, le Commandant de Foucauld tomba percé d’un coup de lance et expira quelques instants après. Au même instant la garde mexicaine qui protégeait le porte étendard du 1er Régiment de Durango était assaillie par les cavaliers Bordes et Imbert, du 1er de chasseurs d’Afrique. Bordes abattit le porte étendard et s’empara du trophée qu’il avait si vaillamment conquis pendant qu’Imbert poursuivait le porte étendard et lui enlevait le baudrier de l’étendard qu’il portait sur lui. Le Capitaine de Montarby se mit à la tête de l’escadron et continua la poursuite que le de Foucauld avait commencée. Trois fois il rallia l’escadron, trois fois il chargea l’ennemi jusqu’à ce que, blessé lui-même, il dût se retirer. Nos troupes ramassèrent les blessés les armes et les prisonniers ramenant dans leurs camps comme trophées de leur victoire sur un ennemi vingt fois plus nombreux le magnifique étendard finement brodé des Lanciers de Durango, vingt et un prisonniers et une grande quantité de lances et de fusils. Ce fait d'armes vaut au régiment d'être décoré de la Légion d'honneur, fait alors unique dans la cavalerie.
Lors de l'Expédition du Mexique, une bataille a lieu autour de la ville de Puebla de Los Angeles, le 5 mai 1862 puis elle est à nouveau attaquée et assiégée par l'armée française du 16 mars au 17 mai 1863, tombant finalement aux mains des Français.
Les Français ayant remporté la bataille de Las Cumbres, la seule place susceptible de les bloquer sur la route de Mexico était Puebla, ville de plus de 70 000 habitants. Les Mexicains renforcèrent donc ses défenses, les principales étant : le fort de Guadalupe - un ancien couvent - tenu par 1 200 hommes du général Negrete et le fort de Loreto. Le général Zaragoza arrive en ville le 3 mai 1862 avec 3 000 hommes et demande des renforts qui lui parviendront le six.
Le corps expéditionnaire français composé de 7300 hommes, arrive devant la ville le 5 mai 1862 au matin. Il est commandé par le général Lorencez, accompagné du général mexicain Almonte. Les Français décident de faire porter l'attaque sur le fort de Guadalupe sans attendre les renforts du général Marquez. La ville est tenue par les troupes de Benito Juárez commandées par le général Ignacio Zaragoza,
L'attaque est menée par deux bataillons de zouaves soutenus par de l'artillerie et couverts par les fusiliers-marins à droite et des chasseurs à pied à gauche, l'infanterie de marine étant tenue en réserve. De 11 heures à midi l'action commence par un bombardement. Le général Ignacio Zaragoza fait renforcer Negrete et lance sa cavalerie sur la gauche des Français.
La supériorité numérique des Mexicains déployés, sous les ordres du général Porfirio Diaz, entre les deux forts stoppe l'assaut et les Français doivent à leur tour subir les assauts de la cavalerie adverse. À 16 heures, un orage gêne les combats et les Français sont contraints d'abandonner le siège.
Le 6 mai les français reçoivent des renforts du gouvernement conservateur commandés par les généraux Márquez, Cobos et Zuloaga, puis le 7 les renforts d'une troupe de 2000 mexicains subsidiés par l'Eglise catholique venus de Guanajuato.[2]
Les Français perdirent 482 tués ou blessés, dont 35 officiers, et la moitié de leurs munitions d'artillerie employées au bombardement. Les Mexicains ne comptèrent que 83 morts et 132 blessés.
Le 8 mai, les français et les mexicains conservateurs venus les aider se retirèrent dans le port de Veracruz.
Depuis cette bataille, le 5 mai deviendra une fête nationale au Mexique.
Le 24 octobre 1862, le général de Lorencez fut remplacé par le général Forey, debarqué le 21 septembre à Veracruz. L'hiver fut occupé à préparer la reprise de la campagne au printemps. Il disposait alors de 26 300 hommes et 56 pièces d'artillerie, ainsi que de 2300 auxiliaires et 2000 soldats mexicains commandés par le général conservateur Márquez.
À Puebla, la défense était dirigée par le général Ortega avec 22 000 hommes. Les fortifications s'étaient enrichies du rancho de Toledo et des forts Santa Anita, San Javier, Carmen, Los Ingenios, Zaragoza et Independencía. L'état de siège est déclaré le 10 mars.
Le siège débuta le 16 mars par une manœuvre d'encerclement menée par les généraux Douay et Bazaine. Le 18 l'encerclement était effectif et le 22 une tentative de secours des Mexicains sur Cholula fut repoussée.
Le 29 mars, le premier assaut est lancé sur le fort San Javier. Face à la sérieuse résistance des Mexicains il faudra 20 heures aux Français pour sortir victorieux d'une mêlée particulièrement confuse. Et le 31 les Français s'emparaient du couvent de Guadalupita.
À partir de ce moment-là résistance mexicaine devint plus opiniâtre avec des barricades dans chaque quartier. Désormais les Français devront se battre maison par maison. En même temps il fallait repousser toute contre-offensive extérieure des Mexicains.
Le 25 avril, après un échec pour prendre le couvent San Inès, décision est prise de se maintenir sur ses positions et d'attendre un renfort d'artillerie pour réduire la ville par un bombardement. C'est à cette période qu'eut lieu la bataille de Camerone pour des légionnaires escortant le matériel de siège.
À partir du 5 mai le général Comonfort tente de briser le siège, mais échoue aussi bien à San Pablo del Monte qu'à San Lorenzo. Une grande tentative le 8 mai, avec 7 000 hommes fut victorieusement repoussée par Bazaine.
Le 16 mai, les assiégés demandèrent l'armistice. Le 17, les Mexicains débandèrent leur troupe et la ville fut occupée le 19.
Le 6e escadron du 1er régiment de chasseurs d’Afrique commandé par le chef d'escadron de Montarby, qui n'était encore que Capitaine, s'illustra particulièrement en chargeant plus de mille Mexicains. Le Chef d'Escadron Aymard de Foucauld trouva la mort lors du combat.
L’armée mexicaine assiégée dans Puebla tenta une sortie, le 5 mai 1863, combinée avec un mouvement de Comonfort. Un corps de cavalerie évalué à un millier de chevaux, soutenu en arrière par des colonnes d’infanterie et d’artillerie, se présenta tout à coup en avant du village de San Pablo del Monte. Le Général L’Hérillier dirigea de ce côté une reconnaissance composée d’un escadron du 1er Régiment de Chasseurs d’Afrique et d’une section de grenadiers du 99ème de Ligne aux ordres du Commandant Aymard de Foucauld. Les Mexicains furent refoulés et poursuivis vigoureusement. Le Commandant de Foucauld voyant l’ennemi à bonne portée se précipita le sabre au poing sur les escadrons mexicains. L’ennemi céda du terrain et se replia en combattant vers la ferme d’Acapulco où il fut de nouveau chargé avec la même impétuosité. Là, le Commandant de Foucauld tomba percé d’un coup de lance et expira quelques instants après. Au même instant la garde mexicaine qui protégeait le porte étendard du 1er Régiment de Durango était assaillie par les cavaliers Bordes et Imbert, du 1er de chasseurs d’Afrique. Bordes abattit le porte étendard et s’empara du trophée qu’il avait si vaillamment conquis pendant qu’Imbert poursuivait le porte étendard et lui enlevait le baudrier de l’étendard qu’il portait sur lui. Le Capitaine de Montarby se mit à la tête de l’escadron et continua la poursuite que le de Foucauld avait commencée. Trois fois il rallia l’escadron, trois fois il chargea l’ennemi jusqu’à ce que, blessé lui-même, il dût se retirer. Nos troupes ramassèrent les blessés les armes et les prisonniers ramenant dans leurs camps comme trophées de leur victoire sur un ennemi vingt fois plus nombreux le magnifique étendard finement brodé des Lanciers de Durango, vingt et un prisonniers et une grande quantité de lances et de fusils. Ce fait d'armes vaut au régiment d'être décoré de la Légion d'honneur, fait alors unique dans la cavalerie.
Lors de l'Expédition du Mexique, une bataille a lieu autour de la ville de Puebla de Los Angeles, le 5 mai 1862 puis elle est à nouveau attaquée et assiégée par l'armée française du 16 mars au 17 mai 1863, tombant finalement aux mains des Français.
Les Français ayant remporté la bataille de Las Cumbres, la seule place susceptible de les bloquer sur la route de Mexico était Puebla, ville de plus de 70 000 habitants. Les Mexicains renforcèrent donc ses défenses, les principales étant : le fort de Guadalupe - un ancien couvent - tenu par 1 200 hommes du général Negrete et le fort de Loreto. Le général Zaragoza arrive en ville le 3 mai 1862 avec 3 000 hommes et demande des renforts qui lui parviendront le six.
Le corps expéditionnaire français composé de 7300 hommes, arrive devant la ville le 5 mai 1862 au matin. Il est commandé par le général Lorencez, accompagné du général mexicain Almonte. Les Français décident de faire porter l'attaque sur le fort de Guadalupe sans attendre les renforts du général Marquez. La ville est tenue par les troupes de Benito Juárez commandées par le général Ignacio Zaragoza,
L'attaque est menée par deux bataillons de zouaves soutenus par de l'artillerie et couverts par les fusiliers-marins à droite et des chasseurs à pied à gauche, l'infanterie de marine étant tenue en réserve. De 11 heures à midi l'action commence par un bombardement. Le général Ignacio Zaragoza fait renforcer Negrete et lance sa cavalerie sur la gauche des Français.
La supériorité numérique des Mexicains déployés, sous les ordres du général Porfirio Diaz, entre les deux forts stoppe l'assaut et les Français doivent à leur tour subir les assauts de la cavalerie adverse. À 16 heures, un orage gêne les combats et les Français sont contraints d'abandonner le siège.
Le 6 mai les français reçoivent des renforts du gouvernement conservateur commandés par les généraux Márquez, Cobos et Zuloaga, puis le 7 les renforts d'une troupe de 2000 mexicains subsidiés par l'Eglise catholique venus de Guanajuato.[2]
Les Français perdirent 482 tués ou blessés, dont 35 officiers, et la moitié de leurs munitions d'artillerie employées au bombardement. Les Mexicains ne comptèrent que 83 morts et 132 blessés.
Le 8 mai, les français et les mexicains conservateurs venus les aider se retirèrent dans le port de Veracruz.
Depuis cette bataille, le 5 mai deviendra une fête nationale au Mexique.
Le 24 octobre 1862, le général de Lorencez fut remplacé par le général Forey, debarqué le 21 septembre à Veracruz. L'hiver fut occupé à préparer la reprise de la campagne au printemps. Il disposait alors de 26 300 hommes et 56 pièces d'artillerie, ainsi que de 2300 auxiliaires et 2000 soldats mexicains commandés par le général conservateur Márquez.
À Puebla, la défense était dirigée par le général Ortega avec 22 000 hommes. Les fortifications s'étaient enrichies du rancho de Toledo et des forts Santa Anita, San Javier, Carmen, Los Ingenios, Zaragoza et Independencía. L'état de siège est déclaré le 10 mars.
Le siège débuta le 16 mars par une manœuvre d'encerclement menée par les généraux Douay et Bazaine. Le 18 l'encerclement était effectif et le 22 une tentative de secours des Mexicains sur Cholula fut repoussée.
Le 29 mars, le premier assaut est lancé sur le fort San Javier. Face à la sérieuse résistance des Mexicains il faudra 20 heures aux Français pour sortir victorieux d'une mêlée particulièrement confuse. Et le 31 les Français s'emparaient du couvent de Guadalupita.
À partir de ce moment-là résistance mexicaine devint plus opiniâtre avec des barricades dans chaque quartier. Désormais les Français devront se battre maison par maison. En même temps il fallait repousser toute contre-offensive extérieure des Mexicains.
Le 25 avril, après un échec pour prendre le couvent San Inès, décision est prise de se maintenir sur ses positions et d'attendre un renfort d'artillerie pour réduire la ville par un bombardement. C'est à cette période qu'eut lieu la bataille de Camerone pour des légionnaires escortant le matériel de siège.
À partir du 5 mai le général Comonfort tente de briser le siège, mais échoue aussi bien à San Pablo del Monte qu'à San Lorenzo. Une grande tentative le 8 mai, avec 7 000 hommes fut victorieusement repoussée par Bazaine.
Le 16 mai, les assiégés demandèrent l'armistice. Le 17, les Mexicains débandèrent leur troupe et la ville fut occupée le 19.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
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Alphonse de Lamartine
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1527
6 mai
Le sac de Rome
Les troupes de l’empereur Charles Quint envahissent Rome, en représailles de l’alliance du pape Clément VII avec François Ier. Pendant huit jours, la ville sera pillée et saccagée.
Voir aussi : Charles Quint - Histoire de Rome - François Ier - Dossier histoire des Etats pontificaux - Histoire de la Renaissance
1576
6 mai
La paix de Beaulieu clôt la cinquième guerre de Religion
Déclenchée en 1574, alors qu’Henri III vient de succéder à son défunt frère, la cinquième guerre de Religion est menée par le parti des Politiques, aussi appelé Malcontents. Celui-ci a réuni autour du duc d’Alençon, frère cadet du roi, la noblesse catholique modérée opposée au roi. Les protestants, tels Henri de Condé, n’ont pas tardé à se joindre au mouvement, d’autant plus que Henri de Navarre s’est enfuit de la cour. Inquiet, le roi accepte finalement de négocier. Le conflit s’achève ainsi avec l’édit de Beaulieu, qui octroie d’importants avantages au frère du roi, mais aussi aux protestants. Ceux-ci peuvent désormais jouir de la liberté de culte dans toute la France, à l’exception de la capitale. Ils obtiennent huit places de sûreté ainsi que l’égalité de représentation dans les chambres. De tels avantages ne peuvent que mécontenter les catholiques les plus fermes, qui formeront la Sainte Ligue, dirigée par Henri de Guise.
Voir aussi : Henri IV - Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Condé - Henri III - Guise - Histoire des Guerres de religion
1682
6 mai
Louis XIV s'installe à Versailles
Le Roi, la Cour et le gouvernement quittent le Louvre et Saint-Germain-en-Laye pour s'installer au château de Versailles. Les travaux de l’architecte Louis Le Vau et du jardinier André Le Nôtre, pour transformer le pavillon de chasse de Louis XIII en résidence royale, ont commencé en 1661. Ils dureront pendant tout le règne du Roi-Soleil et coûteront 82 millions de livres à l'Etat, au grand désespoir de son administrateur, Colbert.
Voir aussi : Louis XIV - Histoire de Versailles - Histoire du Château de Versailles - Histoire de l'Architecture
1686
6 mai
Le traité de paix éternelle
Le traité de paix éternelle de 1686, aussi connu sous le nom du Traité de Moscou, a été conclu entre le Tsarat de Russie et la République des Deux Nations. Cet accord de paix fut signé par Krzysztof Grzymu?towski, représentant de l'Union de Pologne-Lituanie et Marcjan Ogi?ski, chancelier de Lituanie, et le prince de Russie Galitzine. La Biélorussie et la Petite Russie entrent dans l'empire de Russie. Cette dernière se joint à la Sainte Ligue (Saint-Empire, Pologne, Venise) contre l'Empire turque. Cette alliance a pour conséquence de déclencher une nouvelle guerre russo-turque.
Voir aussi : Histoire des Traités
1758
6 mai
Naissance de Maximilien de Robespierre
Maximilien de Robespierre naît le 6 mai 1758. Cet avocat, élu député du Tiers-Etat aux Etats généraux de 1789, fut l'une des plus grandes figures de la Révolution française. Défenseur de l'abolition de la peine de mort et de l'esclavage, et défenseur du suffrage universel, ce fut l'instigateur de la Terreur après son entrée au Comité de salut public en 1793. Attaqué de toute part, il est guillotiné à Paris, le 28 juillet 1794.
Voir aussi : Révolution française - Député - Robespierre - Histoire de la Terreur - Avocat - Histoire de la Politique
1791
6 mai
Les débuts du musée du Louvre
Un décret crée le Muséum central des arts de la République. En 1793 sera inaugurée la grande galerie des peintures au palais du Louvre, ancienne résidence royale. En 1803, le musée deviendra "musée Napoléon" et s'enrichira du butin des campagnes militaires de l'Empereur. Sous la IIIème République l'établissement deviendra officiellement "propriété de l'État", accédant ainsi à son statut actuel de musée national.
Voir aussi : Musée - Histoire du Louvre - Histoire de l'Architecture
1820
6 mai
Exil de Pouchkine dans le sud de la Russie
Pouchkine écrit des poèmes qui sont considérés par le gouvernement russe en opposition avec le régime. Alexandre Ier décide alors d'exiler le poète en l'envoyant à Lekaterinoslav en Ukraine. Il tombe malade et est autorisé à partir en voyage dans la région du Caucase et de la Crimée. Quelques temps plus tard, il est envoyé à Kichinev puis à Odessa où il mène une vie dissolue et s'attire les foudres du gouverneur. Il est alors envoyé à Mikaïlovskoïe où il vit reclus et sans aucune distraction. Après six années d'exil, il est pardonné par le tsar Nicolas Ier.
Voir aussi : Russie - Exil - Alexandre Ier - Nicolas Ier - Histoire de la Politique
1840
6 mai
Emission du premier timbre poste
Pour abaisser le prix de transport des lettres, l'Anglais Rowland Hill invente le timbre poste payé à un prix unique quelle que soit la destination. L'expédition du courrier devient bon marché et mieux organisée. Le système sera adopté par les pays du monde entier, à commencer par la Suisse et le Brésil dès 1843. Le premier timbre français sera émis en 1849.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Poste - Histoire de la Société
1856
6 mai
Naissance de Sigmund Freud, neurologue et psychanalyste autrichien.
Sigmund Freud devient médecin et débute sa longue carrière de théoricien en psychiatrie. Il collabore avec Joseph Breuer et Jean-Martin Charcot ce qui le mène à travailler sur le fonctionnement psychique de l'homme. Il s'intéresse aux rêves, à l'inconscient, théorise le complexe d'œdipe. Il met en place la cure psychanalytique et devient le fondateur de la psychanalyse. En 1908, Freud fonde la Société viennoise de psychanalyse. Il meurt en 1939.
Voir aussi : Médecine - Psychanalyse - Joseph Breuer - Sigmund Freud - Histoire des Sciences et techniques
1868
6 mai
Naissance de Gaston Leroux
Le romancier français Gaston Leroux naît à Paris (mort à Nice le 15 avril 1927). Après avoir œuvré pour différents journaux, dont "Le Matin", il inventa le personnage de Rouletabille, journaliste et détective à ses heures, qu'il dirigea avec malice dans des enquêtes abracadabrantesques telles "Le Mystère de la chambre jaune" (1903) ou "Le Parfum de la dame en noir" (1913), enquêtes souvent adaptées au cinéma, sous les traits du facétieux Denis Podalydés notamment. On lui doit également les aventures épicées de Chéri-Bibi, l'histoire d'un évadé du bagne de Cayenne, qui connurent elles aussi un grand succès.
Voir aussi : Journaliste - Gaston Leroux - Rouletabille - Histoire de la Littérature
1871
6 mai
Naissance du chimiste François Auguste Victor Grignard
François Auguste Victor Grignard, chimiste français. vient au monde à Cherbourg (Manche). En 1900, il découvre les propriétés des réactifs dits de Grignard. A savoir que les composés organomagnésiens se révèlent être de puissants agents de synthèses susceptibles d'intervenir dans de nombreuses réactions, et dont les applications sont multiples. En clair, cela permet d'obtenir par exemple de l'alcool et des hydrocarbures à partir d'aldéhydes et de cétones. Prix Nobel (avec Paul Sabatier) en 1912 et élu membre de l'Académie des sciences en 1926, il décède à Lyon le 13 décembre 1935.
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - Chimie - Alcool - Histoire des Sciences et techniques
1882
6 mai
Loi d'exclusion des Chinois aux Etats-Unis
Le 6 mai 1882, le Congrès des Etats-Unis vote la loi d'exclusion des Chinois du territoire, et cela pour une durée de dix ans. Le vote a eu lieu, malgré le veto du président, sous la pression du parti des travailleurs californien, qui accusaient les Chinois de voler le travail des Américains. La loi sera renouvelée par deux fois, et ce jusqu'en 1943, date de son abrogation, grâce au vote de la loi Magnuson.
Voir aussi : Histoire de la Politique
1889
6 mai
La tour Eiffel, vedette de l'Exposition universelle
L'ouverture de la 4ème Exposition universelle de Paris célèbre le 100ème anniversaire de la Révolution. Pour l'occasion, un concours a été lancé visant à ériger une tour temporaire de 300 mètres de haut. Le projet de l'ingénieur Gustave Eiffel est retenu parmi 700 concurrents. L'Exposition accueillera 33 millions de visiteurs et la tour d'acier connaîtra un grand succès. A l'expiration de la concession en 1909, elle sera sauvée grâce à sa reconversion militaire puis civile avec l'installation d'un émetteur radio.
Voir aussi : Histoire de Paris - Exposition universelle - Histoire de la Tour Eiffel - Histoire de l'Architecture
1910
6 mai
Début du règne de Georges du Royaume-Uni
Le 6 mai 1910 le roi Edouard VII décède. Son successeur, Georges Frederick Ernest Albert, de la maison Saxe-Cobourg et Gotha, accède au trône et devient Georges V. Le couronnement a lieu le 22 juin 1911 en l'abbaye de Westminster. Afin d'effacer ses origines, Georges V renonce à tous ses titres allemands. Considéré comme un bon souverain, il joue un rôle important durant la Première Guerre mondiale et en 1931 adopte « Le Statut de Westminster ». Georges V meurt le 20 janvier 1936 au château de Sandringham.
Voir aussi : Edouard VII - Abbaye de Westminster - Georges V - Histoire de la Politique
1910
6 mai
Décès d'Edouard VII de Saxe-Cobourg-Gotha
Edouard VII, fils de la reine Victoria et du prince Albert, appartenant à la maison de Saxe-Cobourg-Gotha, est né le 9 novembre 1841 à Buckingham. Peu sérieux, Edouard n'apparaît pas comme un bon candidat à la monarchie. A la mort de la reine le 22 Janvier 1901, il devient roi et sera couronné en l'Abbaye de Westminster le 22 août 1902. Edouard VII est à l'initiative de l'Entente cordiale avec la France en 1904. Il se révèle bon monarque, mais son règne est de courte durée, il meurt le 6 mai 1910.
Voir aussi : Edouard VII - Reine Victoria - Abbaye de Westminster - Histoire de la Politique
1915
6 mai
Naissance d'Orson Welles
Orson Welles naît le 6 mai 1915 à Kenosha, dans l'État américain du Wisconsin. Artiste très précoce, il multiplie les expériences dans le dessin, l'écriture et la comédie avant de se faire connaître grâce à une performance radiophonique. Le 30 octobre 1938, son interprétation de « La Guerre des mondes », de HG Wells, réussit à faire croire à plus d'un million d'auditeurs que des extra-terrestres sont en train d'envahir les États-Unis. Reconverti dans le cinéma, « Citizen Kane », son premier long-métrage en tant que réalisateur, est toujours considéré comme un des plus grands films de l'histoire du cinéma. Il décède d'une crise cardiaque à Los Angeles en 1985.
Voir aussi : Naissance - Etats-Unis - Cinéma - Réalisateur - Acteur - Histoire de l'Art
1932
6 mai
Assassinat de Paul Doumer
Paul Doumer, né le 22 mars 1857, a été élu président de la République française en 1931. Membre du parti radical, il a aussi été gouverneur général d'Indochine et a fait partie de la Commission de l'armée du Sénat pendant la Première Guerre mondiale. Un peu plus d'un an après son élection, le 6 mai 1932, il est assassiné par Paul Gorgulov, qui voulait condamner la passivité de la France dans le conflit contre les bolcheviks.
Voir aussi : Assassinat - Paul Doumer - Histoire de la Politique
1937
6 mai
Le dirigeable "Hindenburg" prend feu
Le Zeppelin allemand "LZ-129 Hindenburg" de 245 mètres de long s'enflamme à son arrivée à l'aéroport de Lakehurst près de New York. Il était parti de Francfort avec 97 passagers à son bord. L'accident fait 35 victimes et met fin au transport de passagers par ballon dirigeable.
Voir aussi : Dossier histoire de New York - Incendie - Zeppelin - Hindenburg - Histoire de l'Aéronautique
1941
6 mai
Staline devient chef du gouvernement soviétique
Staline remplace Molotov au poste de président du Conseil des commissaires du peuple, prenant ainsi pour la première fois une responsabilité officielle au sein de l'appareil d'état soviétique. Le secrétaire général du Parti communiste de l’URSS a su, depuis la mort de Lénine en 1924, éliminer ses rivaux et s'imposer comme seul maître de l'URSS. Il le restera jusqu'à sa mort en 1953.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Staline - Gouvernement - Molotov - Histoire des Elections
1994
6 mai
Inauguration du tunnel sous la Manche
L'Angleterre n'est plus tout à fait une île : la reine Elizabeth II et le président François Mitterrand inaugurent les 3 galeries de 50 kilomètres qui relient Calais à Folkestone. En 1986, le groupe privé franco-britannique Eurotunnel obtient une concession de 55 ans pour exploiter le tunnel. L'ouvrage coûtera près de 100 milliards de francs. Le premier projet de tunnel sous la Manche datait de 1751 avec les plans de l'ingénieur Nicolas Desmarets.
Voir aussi : Dossier histoire du Tunnel sous la Manche - Histoire des Grands travaux
2007
6 mai
Sarkozy est élu président de la République
Nicolas Sarkozy est élu président de la République avec 53% des suffrages. Il devance la socialiste Ségolène Royal. L’élection a été marquée par une forte participation, à hauteur de 85 %. Suite au succès relatif de François Bayrou qui, avec un score de 16% au premier tour, avait refusé de soutenir un des deux candidats, un des enjeux de l’entre-deux tour était pour les candidats de séduire ces voix. Misant sur un programme de rupture et de profondes réformes, Sarkozy y parvient et est élu avec une confortable avance.
Voir aussi : Sarkozy - Histoire de l'UMP - Histoire des Elections
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
6 mai
Le sac de Rome
Les troupes de l’empereur Charles Quint envahissent Rome, en représailles de l’alliance du pape Clément VII avec François Ier. Pendant huit jours, la ville sera pillée et saccagée.
Voir aussi : Charles Quint - Histoire de Rome - François Ier - Dossier histoire des Etats pontificaux - Histoire de la Renaissance
1576
6 mai
La paix de Beaulieu clôt la cinquième guerre de Religion
Déclenchée en 1574, alors qu’Henri III vient de succéder à son défunt frère, la cinquième guerre de Religion est menée par le parti des Politiques, aussi appelé Malcontents. Celui-ci a réuni autour du duc d’Alençon, frère cadet du roi, la noblesse catholique modérée opposée au roi. Les protestants, tels Henri de Condé, n’ont pas tardé à se joindre au mouvement, d’autant plus que Henri de Navarre s’est enfuit de la cour. Inquiet, le roi accepte finalement de négocier. Le conflit s’achève ainsi avec l’édit de Beaulieu, qui octroie d’importants avantages au frère du roi, mais aussi aux protestants. Ceux-ci peuvent désormais jouir de la liberté de culte dans toute la France, à l’exception de la capitale. Ils obtiennent huit places de sûreté ainsi que l’égalité de représentation dans les chambres. De tels avantages ne peuvent que mécontenter les catholiques les plus fermes, qui formeront la Sainte Ligue, dirigée par Henri de Guise.
Voir aussi : Henri IV - Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Condé - Henri III - Guise - Histoire des Guerres de religion
1682
6 mai
Louis XIV s'installe à Versailles
Le Roi, la Cour et le gouvernement quittent le Louvre et Saint-Germain-en-Laye pour s'installer au château de Versailles. Les travaux de l’architecte Louis Le Vau et du jardinier André Le Nôtre, pour transformer le pavillon de chasse de Louis XIII en résidence royale, ont commencé en 1661. Ils dureront pendant tout le règne du Roi-Soleil et coûteront 82 millions de livres à l'Etat, au grand désespoir de son administrateur, Colbert.
Voir aussi : Louis XIV - Histoire de Versailles - Histoire du Château de Versailles - Histoire de l'Architecture
1686
6 mai
Le traité de paix éternelle
Le traité de paix éternelle de 1686, aussi connu sous le nom du Traité de Moscou, a été conclu entre le Tsarat de Russie et la République des Deux Nations. Cet accord de paix fut signé par Krzysztof Grzymu?towski, représentant de l'Union de Pologne-Lituanie et Marcjan Ogi?ski, chancelier de Lituanie, et le prince de Russie Galitzine. La Biélorussie et la Petite Russie entrent dans l'empire de Russie. Cette dernière se joint à la Sainte Ligue (Saint-Empire, Pologne, Venise) contre l'Empire turque. Cette alliance a pour conséquence de déclencher une nouvelle guerre russo-turque.
Voir aussi : Histoire des Traités
1758
6 mai
Naissance de Maximilien de Robespierre
Maximilien de Robespierre naît le 6 mai 1758. Cet avocat, élu député du Tiers-Etat aux Etats généraux de 1789, fut l'une des plus grandes figures de la Révolution française. Défenseur de l'abolition de la peine de mort et de l'esclavage, et défenseur du suffrage universel, ce fut l'instigateur de la Terreur après son entrée au Comité de salut public en 1793. Attaqué de toute part, il est guillotiné à Paris, le 28 juillet 1794.
Voir aussi : Révolution française - Député - Robespierre - Histoire de la Terreur - Avocat - Histoire de la Politique
1791
6 mai
Les débuts du musée du Louvre
Un décret crée le Muséum central des arts de la République. En 1793 sera inaugurée la grande galerie des peintures au palais du Louvre, ancienne résidence royale. En 1803, le musée deviendra "musée Napoléon" et s'enrichira du butin des campagnes militaires de l'Empereur. Sous la IIIème République l'établissement deviendra officiellement "propriété de l'État", accédant ainsi à son statut actuel de musée national.
Voir aussi : Musée - Histoire du Louvre - Histoire de l'Architecture
1820
6 mai
Exil de Pouchkine dans le sud de la Russie
Pouchkine écrit des poèmes qui sont considérés par le gouvernement russe en opposition avec le régime. Alexandre Ier décide alors d'exiler le poète en l'envoyant à Lekaterinoslav en Ukraine. Il tombe malade et est autorisé à partir en voyage dans la région du Caucase et de la Crimée. Quelques temps plus tard, il est envoyé à Kichinev puis à Odessa où il mène une vie dissolue et s'attire les foudres du gouverneur. Il est alors envoyé à Mikaïlovskoïe où il vit reclus et sans aucune distraction. Après six années d'exil, il est pardonné par le tsar Nicolas Ier.
Voir aussi : Russie - Exil - Alexandre Ier - Nicolas Ier - Histoire de la Politique
1840
6 mai
Emission du premier timbre poste
Pour abaisser le prix de transport des lettres, l'Anglais Rowland Hill invente le timbre poste payé à un prix unique quelle que soit la destination. L'expédition du courrier devient bon marché et mieux organisée. Le système sera adopté par les pays du monde entier, à commencer par la Suisse et le Brésil dès 1843. Le premier timbre français sera émis en 1849.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Poste - Histoire de la Société
1856
6 mai
Naissance de Sigmund Freud, neurologue et psychanalyste autrichien.
Sigmund Freud devient médecin et débute sa longue carrière de théoricien en psychiatrie. Il collabore avec Joseph Breuer et Jean-Martin Charcot ce qui le mène à travailler sur le fonctionnement psychique de l'homme. Il s'intéresse aux rêves, à l'inconscient, théorise le complexe d'œdipe. Il met en place la cure psychanalytique et devient le fondateur de la psychanalyse. En 1908, Freud fonde la Société viennoise de psychanalyse. Il meurt en 1939.
Voir aussi : Médecine - Psychanalyse - Joseph Breuer - Sigmund Freud - Histoire des Sciences et techniques
1868
6 mai
Naissance de Gaston Leroux
Le romancier français Gaston Leroux naît à Paris (mort à Nice le 15 avril 1927). Après avoir œuvré pour différents journaux, dont "Le Matin", il inventa le personnage de Rouletabille, journaliste et détective à ses heures, qu'il dirigea avec malice dans des enquêtes abracadabrantesques telles "Le Mystère de la chambre jaune" (1903) ou "Le Parfum de la dame en noir" (1913), enquêtes souvent adaptées au cinéma, sous les traits du facétieux Denis Podalydés notamment. On lui doit également les aventures épicées de Chéri-Bibi, l'histoire d'un évadé du bagne de Cayenne, qui connurent elles aussi un grand succès.
Voir aussi : Journaliste - Gaston Leroux - Rouletabille - Histoire de la Littérature
1871
6 mai
Naissance du chimiste François Auguste Victor Grignard
François Auguste Victor Grignard, chimiste français. vient au monde à Cherbourg (Manche). En 1900, il découvre les propriétés des réactifs dits de Grignard. A savoir que les composés organomagnésiens se révèlent être de puissants agents de synthèses susceptibles d'intervenir dans de nombreuses réactions, et dont les applications sont multiples. En clair, cela permet d'obtenir par exemple de l'alcool et des hydrocarbures à partir d'aldéhydes et de cétones. Prix Nobel (avec Paul Sabatier) en 1912 et élu membre de l'Académie des sciences en 1926, il décède à Lyon le 13 décembre 1935.
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - Chimie - Alcool - Histoire des Sciences et techniques
1882
6 mai
Loi d'exclusion des Chinois aux Etats-Unis
Le 6 mai 1882, le Congrès des Etats-Unis vote la loi d'exclusion des Chinois du territoire, et cela pour une durée de dix ans. Le vote a eu lieu, malgré le veto du président, sous la pression du parti des travailleurs californien, qui accusaient les Chinois de voler le travail des Américains. La loi sera renouvelée par deux fois, et ce jusqu'en 1943, date de son abrogation, grâce au vote de la loi Magnuson.
Voir aussi : Histoire de la Politique
1889
6 mai
La tour Eiffel, vedette de l'Exposition universelle
L'ouverture de la 4ème Exposition universelle de Paris célèbre le 100ème anniversaire de la Révolution. Pour l'occasion, un concours a été lancé visant à ériger une tour temporaire de 300 mètres de haut. Le projet de l'ingénieur Gustave Eiffel est retenu parmi 700 concurrents. L'Exposition accueillera 33 millions de visiteurs et la tour d'acier connaîtra un grand succès. A l'expiration de la concession en 1909, elle sera sauvée grâce à sa reconversion militaire puis civile avec l'installation d'un émetteur radio.
Voir aussi : Histoire de Paris - Exposition universelle - Histoire de la Tour Eiffel - Histoire de l'Architecture
1910
6 mai
Début du règne de Georges du Royaume-Uni
Le 6 mai 1910 le roi Edouard VII décède. Son successeur, Georges Frederick Ernest Albert, de la maison Saxe-Cobourg et Gotha, accède au trône et devient Georges V. Le couronnement a lieu le 22 juin 1911 en l'abbaye de Westminster. Afin d'effacer ses origines, Georges V renonce à tous ses titres allemands. Considéré comme un bon souverain, il joue un rôle important durant la Première Guerre mondiale et en 1931 adopte « Le Statut de Westminster ». Georges V meurt le 20 janvier 1936 au château de Sandringham.
Voir aussi : Edouard VII - Abbaye de Westminster - Georges V - Histoire de la Politique
1910
6 mai
Décès d'Edouard VII de Saxe-Cobourg-Gotha
Edouard VII, fils de la reine Victoria et du prince Albert, appartenant à la maison de Saxe-Cobourg-Gotha, est né le 9 novembre 1841 à Buckingham. Peu sérieux, Edouard n'apparaît pas comme un bon candidat à la monarchie. A la mort de la reine le 22 Janvier 1901, il devient roi et sera couronné en l'Abbaye de Westminster le 22 août 1902. Edouard VII est à l'initiative de l'Entente cordiale avec la France en 1904. Il se révèle bon monarque, mais son règne est de courte durée, il meurt le 6 mai 1910.
Voir aussi : Edouard VII - Reine Victoria - Abbaye de Westminster - Histoire de la Politique
1915
6 mai
Naissance d'Orson Welles
Orson Welles naît le 6 mai 1915 à Kenosha, dans l'État américain du Wisconsin. Artiste très précoce, il multiplie les expériences dans le dessin, l'écriture et la comédie avant de se faire connaître grâce à une performance radiophonique. Le 30 octobre 1938, son interprétation de « La Guerre des mondes », de HG Wells, réussit à faire croire à plus d'un million d'auditeurs que des extra-terrestres sont en train d'envahir les États-Unis. Reconverti dans le cinéma, « Citizen Kane », son premier long-métrage en tant que réalisateur, est toujours considéré comme un des plus grands films de l'histoire du cinéma. Il décède d'une crise cardiaque à Los Angeles en 1985.
Voir aussi : Naissance - Etats-Unis - Cinéma - Réalisateur - Acteur - Histoire de l'Art
1932
6 mai
Assassinat de Paul Doumer
Paul Doumer, né le 22 mars 1857, a été élu président de la République française en 1931. Membre du parti radical, il a aussi été gouverneur général d'Indochine et a fait partie de la Commission de l'armée du Sénat pendant la Première Guerre mondiale. Un peu plus d'un an après son élection, le 6 mai 1932, il est assassiné par Paul Gorgulov, qui voulait condamner la passivité de la France dans le conflit contre les bolcheviks.
Voir aussi : Assassinat - Paul Doumer - Histoire de la Politique
1937
6 mai
Le dirigeable "Hindenburg" prend feu
Le Zeppelin allemand "LZ-129 Hindenburg" de 245 mètres de long s'enflamme à son arrivée à l'aéroport de Lakehurst près de New York. Il était parti de Francfort avec 97 passagers à son bord. L'accident fait 35 victimes et met fin au transport de passagers par ballon dirigeable.
Voir aussi : Dossier histoire de New York - Incendie - Zeppelin - Hindenburg - Histoire de l'Aéronautique
1941
6 mai
Staline devient chef du gouvernement soviétique
Staline remplace Molotov au poste de président du Conseil des commissaires du peuple, prenant ainsi pour la première fois une responsabilité officielle au sein de l'appareil d'état soviétique. Le secrétaire général du Parti communiste de l’URSS a su, depuis la mort de Lénine en 1924, éliminer ses rivaux et s'imposer comme seul maître de l'URSS. Il le restera jusqu'à sa mort en 1953.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Staline - Gouvernement - Molotov - Histoire des Elections
1994
6 mai
Inauguration du tunnel sous la Manche
L'Angleterre n'est plus tout à fait une île : la reine Elizabeth II et le président François Mitterrand inaugurent les 3 galeries de 50 kilomètres qui relient Calais à Folkestone. En 1986, le groupe privé franco-britannique Eurotunnel obtient une concession de 55 ans pour exploiter le tunnel. L'ouvrage coûtera près de 100 milliards de francs. Le premier projet de tunnel sous la Manche datait de 1751 avec les plans de l'ingénieur Nicolas Desmarets.
Voir aussi : Dossier histoire du Tunnel sous la Manche - Histoire des Grands travaux
2007
6 mai
Sarkozy est élu président de la République
Nicolas Sarkozy est élu président de la République avec 53% des suffrages. Il devance la socialiste Ségolène Royal. L’élection a été marquée par une forte participation, à hauteur de 85 %. Suite au succès relatif de François Bayrou qui, avec un score de 16% au premier tour, avait refusé de soutenir un des deux candidats, un des enjeux de l’entre-deux tour était pour les candidats de séduire ces voix. Misant sur un programme de rupture et de profondes réformes, Sarkozy y parvient et est élu avec une confortable avance.
Voir aussi : Sarkozy - Histoire de l'UMP - Histoire des Elections
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Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Le dirigeable Zeppelin LZ 129 Hindenburg était un aéronef allemand ; il s'agit du plus grand jamais construit. Son vol inaugural est effectué en 1936. Après 14 mois de service actif affecté au transport commercial de passagers, il est détruit par un incendie, le 6 mai 1937 , lors de son atterrissage à Lakehurst.
L'ingénieur en chef du projet LZ 129 était Ludwig Dürr. Le projet est financé par une souscription publique.
La coque, construite en duralumin, était constituée de 15 cadres circulaires séparés de près de 15 m et d'entretoises longitudinales. Entre les cadres et aux extrémités on trouvait les 16 ballons destinés à contenir le gaz de sustentation. Contrairement aux Zeppelin précédents les ballons n'étaient pas en caoutchouc, mais en toile enduite d'une substance imperméable, comme sur les dirigeables américains USS Akron et USS Macon. Le volume total disponible était de 200 000 m³ et le remplissage nominal était prévu à 95 %, soit 190 000 m3.
La coque avait une longueur de 246,7 m et un maître couple de 41,2 m pour une hauteur totale sur roues de 44,7 m. La largeur, avec les hélices de propulsion, atteignait 46,8 m. On approchait des dimensions du Titanic (269,04 m de long, 66,5 m de haut et 28,19 m de large). La masse à vide était d'environ 118 t et la masse totale en charge pouvait atteindre 248 t. La masse nominale en charge était de 220 t dont 11 t prévues pour le fret, le courrier et les bagages. Il emportait 88 000 l de carburant gazole, 4 500 l d'huile de graissage et 40 000 l d'eau pour le ballast. Le carburant était entreposé dans des fûts d'aluminium disposés sur le pourtour de la coque. Il était propulsé par 4 moteurs alimentés non plus à l'essence mais à l'huile lourde, moins inflammable que l'essence.
L'enveloppe extérieure était tissée dans un mélange de coton et de lin et sa surface était de 34 000 m2. Elle était recouverte d'une préparation à base de cellulose pour la protéger des intempéries et pour la rendre plus lisse. L'adjonction de poudre d'aluminium dans la peinture protégeait les ballons du risque de surchauffe et l'adjonction d'oxyde de fer dans la partie haute les protégeait contre les rayonnements ultra-violets qui pouvaient les endommager.
Salle à manger
L'architecte d'intérieur était l'Allemand Fritz August Breuhaus de Groot assisté de César F. Pinnau. Il avait conçu auparavant les wagons de la compagnie Pullman, des paquebots et des bateaux de guerre de la marine allemande.
Contrairement aux dirigeables Zeppelin précédents, les espaces dédiés aux passagers étaient à l'intérieur de la coque. Cette disposition avait déjà été utilisée par les dirigeables britanniques R100 et R101. Elle permet d'augmenter la place disponible pour les passagers et de réduire la taille de la nacelle, donc de réduire la traînée, celle-ci ne servant plus qu'au pilotage de l'engin. La cabine passagers se trouvait à peu près au milieu de la coque et disposait à bâbord et tribord de hublots inclinés, certains ouvrants, offrant aux passagers une vue magnifique. Deux escaliers rabattables en duralumin facilitaient, au sol, l'embarquement et le débarquement des passagers.
Le pont supérieur, pont A, était occupé au centre par les petites cabines (taille : 2 × 1,50 m, 2 couchettes superposées, penderie, lavabo en bakélite disposant d'eau chaude et d'eau froide, sans ouverture extérieure à l'origine), à bâbord par la salle à manger (2 tables de 15 couverts qui permettent 2 services), à tribord par les salons. Les repas servis aux passagers, plutôt aisés, se composaient de mets et vins choisis et la restauration était renommée. Une douzaine de stewards et une femme de chambre, supervisés par un chef steward, sont au service des passagers.
Le pont inférieur, pont B, était occupé par les salles de douche, une première sur un dirigeable, le carré de l'équipage, les cuisines et un fumoir. Ce dernier était pressurisé pour empêcher l'hydrogène d'y pénétrer en cas de fuite. Il était équipé du seul briquet disponible à bord et le serveur du bar s'assurait qu'aucun passager ne franchissait la porte tournante faisant office de sas avec une cigarette ou une pipe allumée.
Salon
Initialement la capacité prévue était 50 couchettes. Elle fut portée à 72 pendant l'hiver 1937 en ajoutant dans la partie arrière du pont B une dizaine de cabines vitrées (auparavant, les passagers disposaient d'une coursive panoramique à baies inclinées), dont une de 4 places. Chaque cabine était équipée d'un lit double en osier, d'un lavabo escamotable avec eau chaude et froide et un bouton d'appel du personnel. Comparées aux luxueuses cabines des vapeurs transatlantiques, les cabines chauffées du LZ 129 étaient assez spartiates, comme un compartiment de wagon-lits, mais les passagers passaient la majeure partie de leur temps dans les espaces communs. Selon les témoignages des passagers du Hindenburg, c'était le plus luxueux des aéronefs et aucun d'eux n'a souffert du mal de l'air.
Le LZ 129 transportait aussi un piano spécialement conçu, le Blüthner-Flügel, devenu célèbre. Comme le dirigeable il était fabriqué en aluminium et recouvert de cuir de porc jaune. Il pesait environ 180 kg. Il a été débarqué par la suite pour augmenter la capacité marchande. Il fut détruit en 1943 lors du bombardement de Leipzig.
Les espaces réservés à l'équipage, séparés des espaces passagers, étaient situés au milieu de la coque. L'équipage disposait de 54 couchettes.
Cabine
Le projet initial prévoyait d'utiliser de l'hélium, gaz ininflammable, pour assurer la sustentation. À cette époque, c'était un gaz cher car il provenait de sources naturelles aux États-Unis ; le dihydrogène, par contre, pouvait être produit facilement dans un pays industrialisé et son potentiel de sustentation est légèrement plus élevé. Les dirigeables américains, à l'hélium, devaient économiser leur gaz alors que le dihydrogène pouvait être évacué : les manœuvres de descente s'en trouvaient facilitées. Les Allemands avaient conçu leur projet avec de l'hélium, mais les États-Unis appliquaient un embargo sur l'exportation du gaz. En 1930, les États-Unis laissaient espérer un accord de livraison aux Allemands mais l'arrivée des nazis au pouvoir puis la volonté américaine de protéger de cette concurrence American Airlines qui développait sa flottille de Douglas DC-3 font persister cet embargo. Ils furent obligés de modifier leur projet et d'utiliser du dihydrogène. Le dihydrogène est évidemment dangereux mais il n'existe pas d'autre gaz pouvant être produit en quantité et assurant la sustentation nécessaire ; par ailleurs les Allemands avaient fait voler des dirigeables au dihydrogène sans aucun accident pendant des années et ils pensaient maîtriser son utilisation. De plus, à volume égal, l'utilisation du dihydrogène permettait d'emporter plus de passagers.
La construction débuta en 1931 et dura environ 5 ans. Le premier vol d'essai fut effectué en mars 1936 avec 87 personnes à bord au-dessus du lac de Constance. Les essais furent concluants.
En mars 1936 le LZ 129 est remis à la compagnie allemande DZR (Deutsche Zeppelin-Reederei). Il est baptisé "Hindenburg"[4], nom du deuxième Président du Reich allemand Paul von Hindenburg (1847 – 1934). Cette compagnie est une association entre le constructeur, Luftschiffbau Zeppelin, et le ministère de l'aéronautique d'Allemagne. Elle assurait déjà les vols du LZ 127 "Graf Zeppelin" vers l'Amérique du Sud et le "Hindenburg" était le premier des deux dirigeables prévus pour assurer des vols transatlantiques.
Logo de la compagnie
Le « Hindenburg » sert tout d'abord à assurer la propagande du NSDAP. Les nazis envisagent de faire peindre sur ses flancs deux croix gammées de 30 mètres de hauteur mais le Dr Hugo Eckener ne consent à les peindre que sur les gouvernails. Trois jours après son vol inaugural les troupes allemandes occupaient la région démilitarisée de la Rhénanie-Palatinat, près des frontières avec les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg et la France. Une élection et un référendum sont organisés par Adolf Hitler, le 29 mars 1936 pour ratifier cette action. Pendant 4 jours le « Hindenburg » et le LZ 127 Graf Zeppelin assurent des vols en tandem au-dessus des défilés militaires en larguant des prospectus, en diffusant de la musique et des discours à partir d'un studio de radio monté à bord.
Le « Hindenburg » est de nouveau utilisé pendant les cérémonies d'ouverture des Jeux olympiques de 1936. Le 1er août il survole le stade en tractant le drapeau olympique juste avant l'arrivée de Hitler. Les spectateurs ayant plus tendance à le regarder plutôt que le Führer, ce dernier aurait dit « Hindenburg, raus ».
Le cinéaste Veit Harlan rapporte à ce sujet des propos d’Hitler tenus en aparté : « Jamais je ne monterai dans cet engin. C’est un cercueil volant ! Je ne traverserai l’océan que le jour où les avions seront capables de le faire. Ce cigare géant est rempli de gaz parce que les Américains ne veulent pas nous vendre de l'hélium. Tôt ou tard, il explosera. C’est pour cette raison-là que ce zeppelin n’a pas été baptisé Adolf Hitler comme il avait été prévu tout d’abord ».
La première traversée avait Rio de Janeiro pour destination. Le dirigeable était commandé par Ernst Lehmann dont le prédécesseur, le Dr Hugo Eckener, était à bord.
La première traversée commerciale était à destination des États-Unis le 6 mai 1936. Le dirigeable a atterri le 9 mai à 06:10 après un vol de 61,5 h entre son mât d'ancrage ("Ankermast" en allemand) et Lakehurst.
Au cours de l'année 1936 le LZ 129 "Hindenburg" a réalisé 10 traversées vers les États-Unis et 7 vers le Brésil. Il a transporté 1 600 passagers au-dessus de l'Atlantique et a accumulé 3 000 h de vol. La durée moyenne du vol vers les États-Unis était de 59 h et de 47 h au retour grâce aux vents favorables. Le taux de remplissage a atteint 87 % à l'aller et 107 % au retour, les passagers supplémentaires étaient alors logés dans les cabines des officiers. Le billet simple coûtait entre 400 et 450 USD, l'aller-retour entre 720 et 810 USD (soit environ 10 000 € actuels).
Le « Hindenburg » à Berlin, en 1936
Entre sa mise en service le 4 mars 1936 et l'accident qui le détruisit le 6 mai 1937 le LZ 129 "Hindenburg" a parcouru environ 337 000 km en 63 voyages.
Le plus long trajet a été effectué entre Francfort et Rio de Janeiro du 21 au 25 octobre 1936. Le trajet, 11 278 km a été effectué en 111,41 h à une vitesse moyenne de 101,8 km/h. Le trajet le plus rapide effectué entre Lakehurst et Francfort les 10 et 11 août 1936 a permis de parcourir 6 732 km en 43,02 h soit une moyenne de 157 km/h grâce à des vents particulièrement favorables.
Le 6 mai 1937 le dirigeable atterrit à Lakehurst, dans le New Jersey, après une traversée commerciale de la compagnie DZR. Le voyage s'est déroulé sans incident particulier mais l'atterrissage est retardé par un orage. 200 manœuvres (marins et ouvriers) s'apprêtent à l'amarrer. Un incendie éclate à la poupe du dirigeable, rapidement alimenté par le dihydrogène. Le dirigeable perd son stabilisateur horizontal et s'écrase au sol en 34 secondes. Les flammes sont attisées par le carburant diesel des moteurs. Sur les 97 personnes à bord, on compte 35 morts. C'est le premier accident mortel d'un dirigeable civil depuis la Première Guerre mondiale.
Les dépouilles mortelles de l'équipage et de quelques passagers (22 membres d'équipage sur 61 et 13 passagers sur 36) sont rapatriées le 21 mai jusqu'à Cuxhaven où une cérémonie officielle est organisée. Les cercueils sont ensuite acheminés par train spécial vers les lieux de résidence respectifs. À Friedrichshafen, une cérémonie a lieu le 23 mai pour l'enterrement de 6 membres d'équipage. D'autres cérémonies de deuil sont organisées comme à Francfort.
L'accident a la particularité d'avoir été filmé par plusieurs compagnies d'actualités cinématographiques, car l'arrivée du Zeppelin aux États-Unis attirait une importante foule de curieux et l'attention des journalistes. Les images de la catastrophe seront donc vues dans le monde entier, et reproduites par tous les journaux, ce qui ruinera la carrière des zeppelins. Faire voler des passagers sous une telle quantité d'hydrogène devint impensable, alors même que les zeppelins n'avaient jamais connu d'accident auparavant, et que les accidents d'avion qui auront lieu par la suite n'auront jamais un tel retentissement.
L'accident fut également commenté par un journaliste radio présent sur place, Herbert Morrison. Diffusé quelques heures plus tard par la station de radio de Chicago WLS, et rediffusé le lendemain par la station nationale NBC, son reportage fut l'un des premiers exemples d'un désastre de grande ampleur commenté à chaud par un média audiovisuel.
Début de l'incendie du Hindenburg
Immédiatement après l'accident, le 6 mai 1937, Göring, Ministre d'État pour l'aéronautique, crée une commission d'enquête qui rédige un rapport dont seule une partie fut publiée. De son côté, le Département du commerce des États-Unis crée sa propre commission d'enquête qui, dès le 21 juillet 1937, publie un rapport détaillé long de 56 pages avec 4 annexes.
Dans son résumé le rapport américain indique qu'une décharge électrique est probablement à l'origine de l'incendie mais n'en apporte pas la preuve.
Le rapport allemand est rédigé de manière plus circonspecte mais appuie la thèse de la décharge électrique entre le dirigeable et un des filins d'amarrage mouillé qui fut lancé au sol. Au final la cause de l'accident reste indéterminée.
Un extrait du rapport de la Commission d'enquête allemande est présenté ci-dessous :
Sauf si l'accident a été causé par l'attaque criminelle évoquée ci-dessus, on ne peut conclure qu'à une série de circonstances malheureuses entraînant des conséquences majeures. Dans ce dernier cas la séquence d'évènements la plus probable est :
Alors que le dirigeable était en phase d'atterrissage une fuite du ballon 4 ou 5 a entraîné une accumulation d'hydrogène dans la partie arrière-haute de l'enveloppe.
L'inflammation de ce mélange peut avoir 2 causes :
a) en raison des conditions atmosphériques le gradient de potentiel électrique près du sol était tel qu'une décharge électrostatique s'est produite à l'arrière causant l'ignition.
b) l'enveloppe externe s'est trouvée mise à la terre à cause des câbles d'arrimage plus rapidement que le squelette du dirigeable. En raison des changements rapides du potentiel causés par l'orage il a pu y avoir une différence de potentiel entre le squelette et l'enveloppe externe. Si ces parties étaient humides, ce qui est probable puisque le dirigeable avait rencontré de la pluie, la différence de potentiel a pu générer une étincelle qui a enflammé le mélange gazeux.
À noter que l'hydrogène pur ne peut être enflammé, ainsi, on peut déduire que la première des causes du feu a été provoquée par une infiltration d'air et donc d'oxygène qui aurait rendu le mélange inflammable.
Un expert américain s'est occupé de cette enquête en 2008, et dit avoir trouvé les causes de l'accident :
Le commandant de bord voulait atterrir au plus vite, car le retard déjà pris par le dirigeable devait être récupéré pour retourner en Allemagne au plus tôt et permettre à Hitler de l'utiliser pour se rendre en Angleterre (au couronnement de Georges VI le 12 mai). Il a dû faire deux virages serrés, que l'armature n'a pas supportés ; un câble a lâché et est venu déchirer la poche n°3, entraînant une fuite d'hydrogène. Cet hydrogène a pris feu à la suite de l'arrimage du Zeppelin : la charge électrique de l'armature est devenue neutre, mais celle de la coque est restée positive. Cette différence a créé une étincelle qui a fait embraser le Zeppelin et l'a détruit en 34 secondes.
Plusieurs autres hypothèses sont émises : sabotage (à la suite du bombardement de Guernica, du réarmement de la Rhénanie et de l'intensification de la persécution des Juifs, les lettres de menace dans ce sens s'accumulent : un membre de l'équipage Eric Spehl est accusé d'avoir posé une bombe), pale d'hélice brisée, imprudence d'un fumeur, mauvais fonctionnement d'une soupape au ballast, attentat avec un fusil à lunette tirant des balles traçantes incendiaires.
C'est donc 15 mois après sa construction que le Hindenburg est détruit. Après l'accident, toutes les machines volantes ne voleront plus à l'hydrogène mais à l'hélium. Le Hindenburg reste le plus gros ballon dirigeable jamais construit.
L'ingénieur en chef du projet LZ 129 était Ludwig Dürr. Le projet est financé par une souscription publique.
La coque, construite en duralumin, était constituée de 15 cadres circulaires séparés de près de 15 m et d'entretoises longitudinales. Entre les cadres et aux extrémités on trouvait les 16 ballons destinés à contenir le gaz de sustentation. Contrairement aux Zeppelin précédents les ballons n'étaient pas en caoutchouc, mais en toile enduite d'une substance imperméable, comme sur les dirigeables américains USS Akron et USS Macon. Le volume total disponible était de 200 000 m³ et le remplissage nominal était prévu à 95 %, soit 190 000 m3.
La coque avait une longueur de 246,7 m et un maître couple de 41,2 m pour une hauteur totale sur roues de 44,7 m. La largeur, avec les hélices de propulsion, atteignait 46,8 m. On approchait des dimensions du Titanic (269,04 m de long, 66,5 m de haut et 28,19 m de large). La masse à vide était d'environ 118 t et la masse totale en charge pouvait atteindre 248 t. La masse nominale en charge était de 220 t dont 11 t prévues pour le fret, le courrier et les bagages. Il emportait 88 000 l de carburant gazole, 4 500 l d'huile de graissage et 40 000 l d'eau pour le ballast. Le carburant était entreposé dans des fûts d'aluminium disposés sur le pourtour de la coque. Il était propulsé par 4 moteurs alimentés non plus à l'essence mais à l'huile lourde, moins inflammable que l'essence.
L'enveloppe extérieure était tissée dans un mélange de coton et de lin et sa surface était de 34 000 m2. Elle était recouverte d'une préparation à base de cellulose pour la protéger des intempéries et pour la rendre plus lisse. L'adjonction de poudre d'aluminium dans la peinture protégeait les ballons du risque de surchauffe et l'adjonction d'oxyde de fer dans la partie haute les protégeait contre les rayonnements ultra-violets qui pouvaient les endommager.
Salle à manger
L'architecte d'intérieur était l'Allemand Fritz August Breuhaus de Groot assisté de César F. Pinnau. Il avait conçu auparavant les wagons de la compagnie Pullman, des paquebots et des bateaux de guerre de la marine allemande.
Contrairement aux dirigeables Zeppelin précédents, les espaces dédiés aux passagers étaient à l'intérieur de la coque. Cette disposition avait déjà été utilisée par les dirigeables britanniques R100 et R101. Elle permet d'augmenter la place disponible pour les passagers et de réduire la taille de la nacelle, donc de réduire la traînée, celle-ci ne servant plus qu'au pilotage de l'engin. La cabine passagers se trouvait à peu près au milieu de la coque et disposait à bâbord et tribord de hublots inclinés, certains ouvrants, offrant aux passagers une vue magnifique. Deux escaliers rabattables en duralumin facilitaient, au sol, l'embarquement et le débarquement des passagers.
Le pont supérieur, pont A, était occupé au centre par les petites cabines (taille : 2 × 1,50 m, 2 couchettes superposées, penderie, lavabo en bakélite disposant d'eau chaude et d'eau froide, sans ouverture extérieure à l'origine), à bâbord par la salle à manger (2 tables de 15 couverts qui permettent 2 services), à tribord par les salons. Les repas servis aux passagers, plutôt aisés, se composaient de mets et vins choisis et la restauration était renommée. Une douzaine de stewards et une femme de chambre, supervisés par un chef steward, sont au service des passagers.
Le pont inférieur, pont B, était occupé par les salles de douche, une première sur un dirigeable, le carré de l'équipage, les cuisines et un fumoir. Ce dernier était pressurisé pour empêcher l'hydrogène d'y pénétrer en cas de fuite. Il était équipé du seul briquet disponible à bord et le serveur du bar s'assurait qu'aucun passager ne franchissait la porte tournante faisant office de sas avec une cigarette ou une pipe allumée.
Salon
Initialement la capacité prévue était 50 couchettes. Elle fut portée à 72 pendant l'hiver 1937 en ajoutant dans la partie arrière du pont B une dizaine de cabines vitrées (auparavant, les passagers disposaient d'une coursive panoramique à baies inclinées), dont une de 4 places. Chaque cabine était équipée d'un lit double en osier, d'un lavabo escamotable avec eau chaude et froide et un bouton d'appel du personnel. Comparées aux luxueuses cabines des vapeurs transatlantiques, les cabines chauffées du LZ 129 étaient assez spartiates, comme un compartiment de wagon-lits, mais les passagers passaient la majeure partie de leur temps dans les espaces communs. Selon les témoignages des passagers du Hindenburg, c'était le plus luxueux des aéronefs et aucun d'eux n'a souffert du mal de l'air.
Le LZ 129 transportait aussi un piano spécialement conçu, le Blüthner-Flügel, devenu célèbre. Comme le dirigeable il était fabriqué en aluminium et recouvert de cuir de porc jaune. Il pesait environ 180 kg. Il a été débarqué par la suite pour augmenter la capacité marchande. Il fut détruit en 1943 lors du bombardement de Leipzig.
Les espaces réservés à l'équipage, séparés des espaces passagers, étaient situés au milieu de la coque. L'équipage disposait de 54 couchettes.
Cabine
Le projet initial prévoyait d'utiliser de l'hélium, gaz ininflammable, pour assurer la sustentation. À cette époque, c'était un gaz cher car il provenait de sources naturelles aux États-Unis ; le dihydrogène, par contre, pouvait être produit facilement dans un pays industrialisé et son potentiel de sustentation est légèrement plus élevé. Les dirigeables américains, à l'hélium, devaient économiser leur gaz alors que le dihydrogène pouvait être évacué : les manœuvres de descente s'en trouvaient facilitées. Les Allemands avaient conçu leur projet avec de l'hélium, mais les États-Unis appliquaient un embargo sur l'exportation du gaz. En 1930, les États-Unis laissaient espérer un accord de livraison aux Allemands mais l'arrivée des nazis au pouvoir puis la volonté américaine de protéger de cette concurrence American Airlines qui développait sa flottille de Douglas DC-3 font persister cet embargo. Ils furent obligés de modifier leur projet et d'utiliser du dihydrogène. Le dihydrogène est évidemment dangereux mais il n'existe pas d'autre gaz pouvant être produit en quantité et assurant la sustentation nécessaire ; par ailleurs les Allemands avaient fait voler des dirigeables au dihydrogène sans aucun accident pendant des années et ils pensaient maîtriser son utilisation. De plus, à volume égal, l'utilisation du dihydrogène permettait d'emporter plus de passagers.
La construction débuta en 1931 et dura environ 5 ans. Le premier vol d'essai fut effectué en mars 1936 avec 87 personnes à bord au-dessus du lac de Constance. Les essais furent concluants.
En mars 1936 le LZ 129 est remis à la compagnie allemande DZR (Deutsche Zeppelin-Reederei). Il est baptisé "Hindenburg"[4], nom du deuxième Président du Reich allemand Paul von Hindenburg (1847 – 1934). Cette compagnie est une association entre le constructeur, Luftschiffbau Zeppelin, et le ministère de l'aéronautique d'Allemagne. Elle assurait déjà les vols du LZ 127 "Graf Zeppelin" vers l'Amérique du Sud et le "Hindenburg" était le premier des deux dirigeables prévus pour assurer des vols transatlantiques.
Logo de la compagnie
Le « Hindenburg » sert tout d'abord à assurer la propagande du NSDAP. Les nazis envisagent de faire peindre sur ses flancs deux croix gammées de 30 mètres de hauteur mais le Dr Hugo Eckener ne consent à les peindre que sur les gouvernails. Trois jours après son vol inaugural les troupes allemandes occupaient la région démilitarisée de la Rhénanie-Palatinat, près des frontières avec les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg et la France. Une élection et un référendum sont organisés par Adolf Hitler, le 29 mars 1936 pour ratifier cette action. Pendant 4 jours le « Hindenburg » et le LZ 127 Graf Zeppelin assurent des vols en tandem au-dessus des défilés militaires en larguant des prospectus, en diffusant de la musique et des discours à partir d'un studio de radio monté à bord.
Le « Hindenburg » est de nouveau utilisé pendant les cérémonies d'ouverture des Jeux olympiques de 1936. Le 1er août il survole le stade en tractant le drapeau olympique juste avant l'arrivée de Hitler. Les spectateurs ayant plus tendance à le regarder plutôt que le Führer, ce dernier aurait dit « Hindenburg, raus ».
Le cinéaste Veit Harlan rapporte à ce sujet des propos d’Hitler tenus en aparté : « Jamais je ne monterai dans cet engin. C’est un cercueil volant ! Je ne traverserai l’océan que le jour où les avions seront capables de le faire. Ce cigare géant est rempli de gaz parce que les Américains ne veulent pas nous vendre de l'hélium. Tôt ou tard, il explosera. C’est pour cette raison-là que ce zeppelin n’a pas été baptisé Adolf Hitler comme il avait été prévu tout d’abord ».
La première traversée avait Rio de Janeiro pour destination. Le dirigeable était commandé par Ernst Lehmann dont le prédécesseur, le Dr Hugo Eckener, était à bord.
La première traversée commerciale était à destination des États-Unis le 6 mai 1936. Le dirigeable a atterri le 9 mai à 06:10 après un vol de 61,5 h entre son mât d'ancrage ("Ankermast" en allemand) et Lakehurst.
Au cours de l'année 1936 le LZ 129 "Hindenburg" a réalisé 10 traversées vers les États-Unis et 7 vers le Brésil. Il a transporté 1 600 passagers au-dessus de l'Atlantique et a accumulé 3 000 h de vol. La durée moyenne du vol vers les États-Unis était de 59 h et de 47 h au retour grâce aux vents favorables. Le taux de remplissage a atteint 87 % à l'aller et 107 % au retour, les passagers supplémentaires étaient alors logés dans les cabines des officiers. Le billet simple coûtait entre 400 et 450 USD, l'aller-retour entre 720 et 810 USD (soit environ 10 000 € actuels).
Le « Hindenburg » à Berlin, en 1936
Entre sa mise en service le 4 mars 1936 et l'accident qui le détruisit le 6 mai 1937 le LZ 129 "Hindenburg" a parcouru environ 337 000 km en 63 voyages.
Le plus long trajet a été effectué entre Francfort et Rio de Janeiro du 21 au 25 octobre 1936. Le trajet, 11 278 km a été effectué en 111,41 h à une vitesse moyenne de 101,8 km/h. Le trajet le plus rapide effectué entre Lakehurst et Francfort les 10 et 11 août 1936 a permis de parcourir 6 732 km en 43,02 h soit une moyenne de 157 km/h grâce à des vents particulièrement favorables.
Le 6 mai 1937 le dirigeable atterrit à Lakehurst, dans le New Jersey, après une traversée commerciale de la compagnie DZR. Le voyage s'est déroulé sans incident particulier mais l'atterrissage est retardé par un orage. 200 manœuvres (marins et ouvriers) s'apprêtent à l'amarrer. Un incendie éclate à la poupe du dirigeable, rapidement alimenté par le dihydrogène. Le dirigeable perd son stabilisateur horizontal et s'écrase au sol en 34 secondes. Les flammes sont attisées par le carburant diesel des moteurs. Sur les 97 personnes à bord, on compte 35 morts. C'est le premier accident mortel d'un dirigeable civil depuis la Première Guerre mondiale.
Les dépouilles mortelles de l'équipage et de quelques passagers (22 membres d'équipage sur 61 et 13 passagers sur 36) sont rapatriées le 21 mai jusqu'à Cuxhaven où une cérémonie officielle est organisée. Les cercueils sont ensuite acheminés par train spécial vers les lieux de résidence respectifs. À Friedrichshafen, une cérémonie a lieu le 23 mai pour l'enterrement de 6 membres d'équipage. D'autres cérémonies de deuil sont organisées comme à Francfort.
L'accident a la particularité d'avoir été filmé par plusieurs compagnies d'actualités cinématographiques, car l'arrivée du Zeppelin aux États-Unis attirait une importante foule de curieux et l'attention des journalistes. Les images de la catastrophe seront donc vues dans le monde entier, et reproduites par tous les journaux, ce qui ruinera la carrière des zeppelins. Faire voler des passagers sous une telle quantité d'hydrogène devint impensable, alors même que les zeppelins n'avaient jamais connu d'accident auparavant, et que les accidents d'avion qui auront lieu par la suite n'auront jamais un tel retentissement.
L'accident fut également commenté par un journaliste radio présent sur place, Herbert Morrison. Diffusé quelques heures plus tard par la station de radio de Chicago WLS, et rediffusé le lendemain par la station nationale NBC, son reportage fut l'un des premiers exemples d'un désastre de grande ampleur commenté à chaud par un média audiovisuel.
Début de l'incendie du Hindenburg
Immédiatement après l'accident, le 6 mai 1937, Göring, Ministre d'État pour l'aéronautique, crée une commission d'enquête qui rédige un rapport dont seule une partie fut publiée. De son côté, le Département du commerce des États-Unis crée sa propre commission d'enquête qui, dès le 21 juillet 1937, publie un rapport détaillé long de 56 pages avec 4 annexes.
Dans son résumé le rapport américain indique qu'une décharge électrique est probablement à l'origine de l'incendie mais n'en apporte pas la preuve.
Le rapport allemand est rédigé de manière plus circonspecte mais appuie la thèse de la décharge électrique entre le dirigeable et un des filins d'amarrage mouillé qui fut lancé au sol. Au final la cause de l'accident reste indéterminée.
Un extrait du rapport de la Commission d'enquête allemande est présenté ci-dessous :
Sauf si l'accident a été causé par l'attaque criminelle évoquée ci-dessus, on ne peut conclure qu'à une série de circonstances malheureuses entraînant des conséquences majeures. Dans ce dernier cas la séquence d'évènements la plus probable est :
Alors que le dirigeable était en phase d'atterrissage une fuite du ballon 4 ou 5 a entraîné une accumulation d'hydrogène dans la partie arrière-haute de l'enveloppe.
L'inflammation de ce mélange peut avoir 2 causes :
a) en raison des conditions atmosphériques le gradient de potentiel électrique près du sol était tel qu'une décharge électrostatique s'est produite à l'arrière causant l'ignition.
b) l'enveloppe externe s'est trouvée mise à la terre à cause des câbles d'arrimage plus rapidement que le squelette du dirigeable. En raison des changements rapides du potentiel causés par l'orage il a pu y avoir une différence de potentiel entre le squelette et l'enveloppe externe. Si ces parties étaient humides, ce qui est probable puisque le dirigeable avait rencontré de la pluie, la différence de potentiel a pu générer une étincelle qui a enflammé le mélange gazeux.
À noter que l'hydrogène pur ne peut être enflammé, ainsi, on peut déduire que la première des causes du feu a été provoquée par une infiltration d'air et donc d'oxygène qui aurait rendu le mélange inflammable.
Un expert américain s'est occupé de cette enquête en 2008, et dit avoir trouvé les causes de l'accident :
Le commandant de bord voulait atterrir au plus vite, car le retard déjà pris par le dirigeable devait être récupéré pour retourner en Allemagne au plus tôt et permettre à Hitler de l'utiliser pour se rendre en Angleterre (au couronnement de Georges VI le 12 mai). Il a dû faire deux virages serrés, que l'armature n'a pas supportés ; un câble a lâché et est venu déchirer la poche n°3, entraînant une fuite d'hydrogène. Cet hydrogène a pris feu à la suite de l'arrimage du Zeppelin : la charge électrique de l'armature est devenue neutre, mais celle de la coque est restée positive. Cette différence a créé une étincelle qui a fait embraser le Zeppelin et l'a détruit en 34 secondes.
Plusieurs autres hypothèses sont émises : sabotage (à la suite du bombardement de Guernica, du réarmement de la Rhénanie et de l'intensification de la persécution des Juifs, les lettres de menace dans ce sens s'accumulent : un membre de l'équipage Eric Spehl est accusé d'avoir posé une bombe), pale d'hélice brisée, imprudence d'un fumeur, mauvais fonctionnement d'une soupape au ballast, attentat avec un fusil à lunette tirant des balles traçantes incendiaires.
C'est donc 15 mois après sa construction que le Hindenburg est détruit. Après l'accident, toutes les machines volantes ne voleront plus à l'hydrogène mais à l'hélium. Le Hindenburg reste le plus gros ballon dirigeable jamais construit.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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1373
7 mai
Bataille de Montichiari
La Ligue pontificale de Grégoire XI et la famille Visconti s'affrontent lors de la bataille de Montichiari le 7 et 8 mai. Le pape visait ainsi à sécuriser les Etats pontificaux en menaçant le pouvoir des potentats de Milan. Le premier jour de conflit se solde par une défaite de la Ligue pontificale mais celle-ci reprend l'avantage et remporte la bataille le lendemain. Cet épisode est l'un des plus importants de la guerre entre les Visconti et la Ligue pontificale.
Voir aussi : Bataille - Histoire des Guerres
1673
7 mai
Naissance du général polonais Poniatowki, figure des guerres napoléoniennes
Le prince et général polonais Jósef Antoni Poniatowki, surnommé le « Bayard polonais », naît à Vienne. Neveu du roi de Pologne, Stanislas II Auguste Poniatowki (1732-1798), fils d'un feld-maréchal de l'armée autrichienne, il engagea une carrière militaire au service des Habsbourg avant de rejoindre son oncle (1789) et l'armée polonaise, en tant que général en chef, où il défendit vaillamment Varsovie contre les Russes (1792). Poussé à l'exil par la confédération de Targowica (1792), son ralliement au bonapartisme le fait nommer ministre de la Guerre (1807) par Napoléon Ier (1769-1821), qu'il suit, à la tête d'une armée polonaise réorganisée, dans toutes ses campagnes. Fait maréchal d'empire le 16 octobre 1813, chargé de couvrir la retraite de l'empereur après la déroute de Leipzig, il se noie trois jours plus tard, cherchant à franchir l'Elster à cheval. Le Grand aigle de la Légion d'honneur lui fut remis à titre posthume.
Voir aussi : Pologne - Habsbourg - Guerres napoléoniennes - Russie tsariste - Bonapartisme - Histoire de la Politique
1724
7 mai
Couronnement de Catherine Ière de Russie
Catherine Ière (1684-1727) est issue d'une famille catholique pauvre. Analphabète mais d'une grande beauté, elle connaît une enfance et une adolescence difficiles : viol, mariage forcé, prostitution etc. En 1705, elle devient la maîtresse de Pierre Le Grand (1672-1725), premier empereur russe, et se convertit à la religion orthodoxe. Le tsar la prend pour femme en 1712. Elle est couronnée impératrice en 1724. A la mort du tsar en 1725, elle est reconnue souveraine.
Voir aussi : Russie - Couronnement - Dynastie - Catherine Ière - Histoire des Sacres
1748
7 mai
Naissance de Marie-Olympe de Gouges
Marie Gouze, surnommée Marie-Olympe de Gouges, naît à Montauban. En 1792, elle publie différents ouvrages sur le thème de l'esclavage tels que " l'Esclavage des Noirs" ou "Réflexions sur les hommes nègre". En 1792, elle rejoint les Girondins. Elle combattit également en faveur du droit des femmes avec la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne et sa demande pour l'instauration du divorce. Traduite au Tribunal au matin du 2 novembre pour avoir dénoncé dans ses écrits, Marat, Robespierre et la dictature montagnarde, elle est guillotinée à Paris le 3 novembre 1793.
Voir aussi : Naissance - Politique - Révolution française - Histoire de la Politique
1751
7 mai
Naissance d'Isabelle de Montolieu
Isabelle de Montolieu naît le 7 mai 1751 à Lausanne. Inspirée par Rousseau, elle est l'auteur de traductions, de romans et de récits historiques. Elle devient célèbre en 1786, après la parution de son premier roman, "Catherine de Liechtfield". Elle est aussi l'auteur de "Châteaux suisses", "Le Mystère" ou encore, "Le Robinson suisse". Elle meurt en 1832 à Vennes.
Voir aussi : Naissance - Roman - Auteur - Histoire des Romans
1794
7 mai
Le culte de l'Etre suprême
La Convention crée par décret une nouvelle religion : le culte de l'Etre suprême. C'est Robespierre, inspiré par les idées des philosophes du XVIIIème siècle, qui fait adopter ce culte. Il y voit un fondement métaphysique des idéaux républicains. Mais la fête de l'Etre suprême mécontente les Montagnards et n'intéresse pas le peuple. Robespierre, à l'origine de la Terreur, sera guillotiné le 28 juillet 1794.
Voir aussi : Histoire de la Convention - Robespierre - Histoire de la Terreur - Histoire de la Révolution
1824
7 mai
Beethoven joue la 9ème symphonie
Le compositeur allemand Ludwig van Beethoven fait donner au théâtre Kärtnertor de Vienne sa "9ème symphonie en ré mineur". Son succès est considérable. Cette symphonie qui célèbre le triomphe de la volonté et de la joie sur les forces du chaos, impose une idée optimiste de l'homme. Depuis 1972, le 4ème mouvement, "l'Ode à la joie", sur un poème de Schiller, est l'hymne européen.
Voir aussi : Histoire de Vienne - Beethoven - Symphonie - Histoire de la Musique classique
1825
7 mai
Décès d'Antonio Salieri, compositeur italien
Antonio Salieri étudie le chant ainsi que la composition dès son adolescence. Son professeur est Florian Gassmann, personnage influent dans la ville de Vienne. Lorsque son maître meurt, il devient compositeur de la cour puis, en 1788, maître de chapelle de l'empereur. Il parcourt l'Europe pour présenter ses œuvres musicales. Il devient un personnage important de Vienne et fréquente le milieu musical de la ville. Il sera un grand rival de Mozart.
Voir aussi : Histoire de Vienne - Musique - Mozart - Composition - Histoire des Décès
1833
7 mai
Naissance de Johannes Brahms, compositeur, pianiste et chef d'orchestre allemand
Johannes Brahms fut un compositeur, pianiste et chef d'orchestre allemand né en 1833. Considéré comme le successeur de Beethoven, il passa la majorité de sa carrière à Vienne et créa des œuvres de style romantique : piano, musique de chambre, orchestre, concertos, œuvres vocales, lieder… Perfectionniste à l'extrême, il détruisit beaucoup de ses créations. Considéré comme l'un des plus grands musiciens de son époque, il mourut en 1897 à Vienne.
Voir aussi : Compositeur - Histoire de Vienne - Pianiste - Chef d'orchestre - Romantique - Histoire de la Musique classique
1840
7 mai
Naissance de Piotr Ilitch Tchaïkovski
Piotr Ilitch Tchaïkovski naît le 7 mai 1840 à Votkinsk, dans l'Empire russe. Il commence à jouer du piano dès l'âge de cinq ans et entre au Collège impérial de la Jurisprudence, à Saint-Pétersbourg, en 1852. Diplômé de droit en 1859, il entre au ministère de la justice qu'il abandonne en 1863 pour se consacrer à la musique. Il suit l'enseignement d'Anton Rubinstein et devient professeur de théorie musicale en 1866. C'est durant cette période que Tchaïkovski écrit ses premières symphonies puis son premier ballet, en 1875. Le compositeur devient progressivement célèbre, incarnant la musique romantique russe et voyageant en Europe et aux Etats-Unis. Il décède en 1893. Ses œuvres les plus connues sont Le "Lac des cygnes" (1875-1876), "Sérénade pour cordes" (1880) ou encore "La Belle au bois dormant" (1889).
Voir aussi : Naissance - Compositeur - Piotr Ilitch Tchaïkovski - Histoire de la Musique classique
1875
7 mai
Le Traité de Saint-Pétersbourg améliore les relations russo-japonaises
Signature entre Japon et Russie du Traité de Saint-Pétersbourg, ratifié le 22 août suivant. Selon ses termes, l'Empire du Soleil-Levant renonce à revendiquer le sud de l'île de Sakhaline, en échange de la rétrocession par les Russes de la totalité de l'archipel de Kouriles, composé de dix-huit îles. L'absence de délimitation précise du territoire de Sakhaline, que le Traité de Shimoda (1855) laissa caduque, provoqua maints heurts entre colons japonais et Russie, ce pour quoi un ambassadeur (Takeaki Enomoto) fut mandaté dans la capitale russe afin de régler la question des limites frontalières de la zone convoitée.
Voir aussi : Russie - Japon - Saint-Pétersbourg - Colons - Ambassadeur - Histoire de la Diplomatie
1892
7 mai
Naissance de Josip Broz Tito
Josip Broz Tito naît le 7 mai 1892, en Croatie, à Kumrovec. Ouvrier, il est enrolé pour défendre l'empire austro-hongrois contre les Russes, durant la Première Guerre mondiale, où il est fait prisonnier. Il intègre l'Armée rouge, puis le parti communiste yougoslave, en 1920. Agent stalinien, Il s'empare du pouvoir en Yougoslavie, en 1945, profitant de la présence libératrice de l'Armée rouge. Instaurant une dictature, il rompt avec Staline et fonde le mouvement non-aligné. Il disparait en 1980.
Voir aussi : Staline - Communiste - Dictature - Tito - Histoire de la Yougoslavie - Histoire de la Politique
1901
7 mai
Naissance de Gary Cooper
Frank James, Cooper, mieux connu sous le nom de Gary Cooper, est né le 7 mai 1901 dans le Montana. Après avoir tenté une carrière de dessinateur, il se lance dans le cinéma en 1923, et obtient son premier contrat en 1926. Il tourne dans « Pour qui sonne le glas » en 1943, ou encore « Le train sifflera trois fois » en 1952. Il meurt le 13 mai 1961.
Voir aussi : Histoire de l'Art
1913
7 mai
Naissance de François Brousse
Le 7 mai 1913, François Brousse naît à Perpignan. C'est un professeur de philosophie, auteur de poèmes, essais, romans, pièces de théâtre et de contes. Il met en place les premiers cafés philosophiques ; dès 1961 il anime des discutions sur des places publiques ou des cafés. Il participe à de nombreuses conférences sur l'ésotérisme. Il publie près de 80 ouvrages où il couche notamment ses connaissances en termes de métaphysique, astronomie, histoire et ésotérisme. Il meurt le 25 octobre 1995 à Clamart.
Voir aussi : Philosophie - Auteur - Professeur - Histoire de l'Art
1915
7 mai
Un sous-marin coule le "Lusitania"
Le sous-marin allemand "U-20" torpille le paquebot britannique "Lusitania" en provenance de New-York, au large de l'Irlande. Le bateau coule rapidement et sur les 1 959 passagers, 1 198, dont 128 américains, meurent. Ce drame choque l'opinion publique américaine, de plus en plus favorable à un engagement militaire contre les "Puissances centrales". En 1917, l'empereur Guillaume II proclamera la reprise de la guerre sous-marine à outrance et le président Wilson déclarera la guerre à l'Allemagne.
Voir aussi : Torpille - Histoire de la Première Guerre mondiale
1918
7 mai
Traité de paix de Bucarest
Le traité de paix de Bucarest a été signé le 7 mai 1918, lors de la Première Guerre mondiale, entre la Roumanie et les empires centraux, constitués de l'empire allemand, de l'empire ottoman, du royaume de Bulgarie et de l'Autriche-Hongrie. Cet accord stipulait la cession de la Dobroudja roumaine à la Bulgarie, ainsi que celle des Carpates roumains à la Hongrie. La Roumanie reçut la Bessarabie russe. L'annulation de ce traité fut l'une des conditions de l'armistice du 11 novembre 1918.
Voir aussi : Guerre - Paix - Balkans - Histoire de Bucarest - Histoire des Traités
1948
7 mai
Congrès européen à la Haye
Sous l’impulsion du Comité international de coordination des Mouvements pour l’unité européenne, près de 800 délégués de toutes les tendances politiques européennes se réunissent à la Haye. Quelques représentants du Canada et des Etats-Unis sont également présents. C’est Winston Churchill qui est chargé de présider le congrès. En septembre 1946, lors d’un discours à Zurich, ce dernier avait déjà montré son intérêt pour une éventuelle création des "Etats-Unis d’Europe". Ainsi, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’idée d’une unité européenne revient au premier plan et se renforce dans les esprits. Le but du congrès est de mettre en place une union européenne économique, politique, culturelle et monétaire. De cette réunion naîtra le Mouvement européen et le Conseil de l’Europe.
Voir aussi : Dossier histoire de la naissance de l'Union européenne - Churchill - Histoire du Conseil de l'Europe - Histoire de la Construction européenne
1954
7 mai
La chute de Diên Biên Phu
Retranchées dans la région de Diên Biên Phu, les forces françaises sont envahies par les troupes communistes du Viêt-minh, alors sous le commandement du général Giap. Les Français, dirigés par le colonel de Castries, ont résisté avec détermination pendant près de 60 jours. Mais une fois la base tombée aux mains du Viêt-minh, ils sont contraints à la capitulation. Les accords de Genève, signés le 21 juillet mettront fin au conflit. La France devra alors quitter l’intégralité du territoire vietnamien. Quant au Viêt-Nam, il sera divisé en deux.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Empire colonial français - Histoire de la Guerre d'Indochine - Histoire de Diên Biên Phu - Histoire des Guerres
1998
7 mai
Naissance de Daimler-Chrysler
L'alliance entre l'allemand Daimler-Benz et l'américain Chrysler Corporation est officialisée. Par une fusion-acquisition évaluée à 35 milliards de dollars, le 5ème constructeur automobile mondial est né. Les experts pensent qu'à l'horizon 2010 seuls 8 à 10 constructeurs de taille mondiale subsisteront sur le marché. Il y en a près de 20 aujourd'hui.
Voir aussi : Histoire de Mercedes - Histoire de Daimler-Chrysler - Fusion - Histoire de l'Entreprise
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
7 mai
Bataille de Montichiari
La Ligue pontificale de Grégoire XI et la famille Visconti s'affrontent lors de la bataille de Montichiari le 7 et 8 mai. Le pape visait ainsi à sécuriser les Etats pontificaux en menaçant le pouvoir des potentats de Milan. Le premier jour de conflit se solde par une défaite de la Ligue pontificale mais celle-ci reprend l'avantage et remporte la bataille le lendemain. Cet épisode est l'un des plus importants de la guerre entre les Visconti et la Ligue pontificale.
Voir aussi : Bataille - Histoire des Guerres
1673
7 mai
Naissance du général polonais Poniatowki, figure des guerres napoléoniennes
Le prince et général polonais Jósef Antoni Poniatowki, surnommé le « Bayard polonais », naît à Vienne. Neveu du roi de Pologne, Stanislas II Auguste Poniatowki (1732-1798), fils d'un feld-maréchal de l'armée autrichienne, il engagea une carrière militaire au service des Habsbourg avant de rejoindre son oncle (1789) et l'armée polonaise, en tant que général en chef, où il défendit vaillamment Varsovie contre les Russes (1792). Poussé à l'exil par la confédération de Targowica (1792), son ralliement au bonapartisme le fait nommer ministre de la Guerre (1807) par Napoléon Ier (1769-1821), qu'il suit, à la tête d'une armée polonaise réorganisée, dans toutes ses campagnes. Fait maréchal d'empire le 16 octobre 1813, chargé de couvrir la retraite de l'empereur après la déroute de Leipzig, il se noie trois jours plus tard, cherchant à franchir l'Elster à cheval. Le Grand aigle de la Légion d'honneur lui fut remis à titre posthume.
Voir aussi : Pologne - Habsbourg - Guerres napoléoniennes - Russie tsariste - Bonapartisme - Histoire de la Politique
1724
7 mai
Couronnement de Catherine Ière de Russie
Catherine Ière (1684-1727) est issue d'une famille catholique pauvre. Analphabète mais d'une grande beauté, elle connaît une enfance et une adolescence difficiles : viol, mariage forcé, prostitution etc. En 1705, elle devient la maîtresse de Pierre Le Grand (1672-1725), premier empereur russe, et se convertit à la religion orthodoxe. Le tsar la prend pour femme en 1712. Elle est couronnée impératrice en 1724. A la mort du tsar en 1725, elle est reconnue souveraine.
Voir aussi : Russie - Couronnement - Dynastie - Catherine Ière - Histoire des Sacres
1748
7 mai
Naissance de Marie-Olympe de Gouges
Marie Gouze, surnommée Marie-Olympe de Gouges, naît à Montauban. En 1792, elle publie différents ouvrages sur le thème de l'esclavage tels que " l'Esclavage des Noirs" ou "Réflexions sur les hommes nègre". En 1792, elle rejoint les Girondins. Elle combattit également en faveur du droit des femmes avec la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne et sa demande pour l'instauration du divorce. Traduite au Tribunal au matin du 2 novembre pour avoir dénoncé dans ses écrits, Marat, Robespierre et la dictature montagnarde, elle est guillotinée à Paris le 3 novembre 1793.
Voir aussi : Naissance - Politique - Révolution française - Histoire de la Politique
1751
7 mai
Naissance d'Isabelle de Montolieu
Isabelle de Montolieu naît le 7 mai 1751 à Lausanne. Inspirée par Rousseau, elle est l'auteur de traductions, de romans et de récits historiques. Elle devient célèbre en 1786, après la parution de son premier roman, "Catherine de Liechtfield". Elle est aussi l'auteur de "Châteaux suisses", "Le Mystère" ou encore, "Le Robinson suisse". Elle meurt en 1832 à Vennes.
Voir aussi : Naissance - Roman - Auteur - Histoire des Romans
1794
7 mai
Le culte de l'Etre suprême
La Convention crée par décret une nouvelle religion : le culte de l'Etre suprême. C'est Robespierre, inspiré par les idées des philosophes du XVIIIème siècle, qui fait adopter ce culte. Il y voit un fondement métaphysique des idéaux républicains. Mais la fête de l'Etre suprême mécontente les Montagnards et n'intéresse pas le peuple. Robespierre, à l'origine de la Terreur, sera guillotiné le 28 juillet 1794.
Voir aussi : Histoire de la Convention - Robespierre - Histoire de la Terreur - Histoire de la Révolution
1824
7 mai
Beethoven joue la 9ème symphonie
Le compositeur allemand Ludwig van Beethoven fait donner au théâtre Kärtnertor de Vienne sa "9ème symphonie en ré mineur". Son succès est considérable. Cette symphonie qui célèbre le triomphe de la volonté et de la joie sur les forces du chaos, impose une idée optimiste de l'homme. Depuis 1972, le 4ème mouvement, "l'Ode à la joie", sur un poème de Schiller, est l'hymne européen.
Voir aussi : Histoire de Vienne - Beethoven - Symphonie - Histoire de la Musique classique
1825
7 mai
Décès d'Antonio Salieri, compositeur italien
Antonio Salieri étudie le chant ainsi que la composition dès son adolescence. Son professeur est Florian Gassmann, personnage influent dans la ville de Vienne. Lorsque son maître meurt, il devient compositeur de la cour puis, en 1788, maître de chapelle de l'empereur. Il parcourt l'Europe pour présenter ses œuvres musicales. Il devient un personnage important de Vienne et fréquente le milieu musical de la ville. Il sera un grand rival de Mozart.
Voir aussi : Histoire de Vienne - Musique - Mozart - Composition - Histoire des Décès
1833
7 mai
Naissance de Johannes Brahms, compositeur, pianiste et chef d'orchestre allemand
Johannes Brahms fut un compositeur, pianiste et chef d'orchestre allemand né en 1833. Considéré comme le successeur de Beethoven, il passa la majorité de sa carrière à Vienne et créa des œuvres de style romantique : piano, musique de chambre, orchestre, concertos, œuvres vocales, lieder… Perfectionniste à l'extrême, il détruisit beaucoup de ses créations. Considéré comme l'un des plus grands musiciens de son époque, il mourut en 1897 à Vienne.
Voir aussi : Compositeur - Histoire de Vienne - Pianiste - Chef d'orchestre - Romantique - Histoire de la Musique classique
1840
7 mai
Naissance de Piotr Ilitch Tchaïkovski
Piotr Ilitch Tchaïkovski naît le 7 mai 1840 à Votkinsk, dans l'Empire russe. Il commence à jouer du piano dès l'âge de cinq ans et entre au Collège impérial de la Jurisprudence, à Saint-Pétersbourg, en 1852. Diplômé de droit en 1859, il entre au ministère de la justice qu'il abandonne en 1863 pour se consacrer à la musique. Il suit l'enseignement d'Anton Rubinstein et devient professeur de théorie musicale en 1866. C'est durant cette période que Tchaïkovski écrit ses premières symphonies puis son premier ballet, en 1875. Le compositeur devient progressivement célèbre, incarnant la musique romantique russe et voyageant en Europe et aux Etats-Unis. Il décède en 1893. Ses œuvres les plus connues sont Le "Lac des cygnes" (1875-1876), "Sérénade pour cordes" (1880) ou encore "La Belle au bois dormant" (1889).
Voir aussi : Naissance - Compositeur - Piotr Ilitch Tchaïkovski - Histoire de la Musique classique
1875
7 mai
Le Traité de Saint-Pétersbourg améliore les relations russo-japonaises
Signature entre Japon et Russie du Traité de Saint-Pétersbourg, ratifié le 22 août suivant. Selon ses termes, l'Empire du Soleil-Levant renonce à revendiquer le sud de l'île de Sakhaline, en échange de la rétrocession par les Russes de la totalité de l'archipel de Kouriles, composé de dix-huit îles. L'absence de délimitation précise du territoire de Sakhaline, que le Traité de Shimoda (1855) laissa caduque, provoqua maints heurts entre colons japonais et Russie, ce pour quoi un ambassadeur (Takeaki Enomoto) fut mandaté dans la capitale russe afin de régler la question des limites frontalières de la zone convoitée.
Voir aussi : Russie - Japon - Saint-Pétersbourg - Colons - Ambassadeur - Histoire de la Diplomatie
1892
7 mai
Naissance de Josip Broz Tito
Josip Broz Tito naît le 7 mai 1892, en Croatie, à Kumrovec. Ouvrier, il est enrolé pour défendre l'empire austro-hongrois contre les Russes, durant la Première Guerre mondiale, où il est fait prisonnier. Il intègre l'Armée rouge, puis le parti communiste yougoslave, en 1920. Agent stalinien, Il s'empare du pouvoir en Yougoslavie, en 1945, profitant de la présence libératrice de l'Armée rouge. Instaurant une dictature, il rompt avec Staline et fonde le mouvement non-aligné. Il disparait en 1980.
Voir aussi : Staline - Communiste - Dictature - Tito - Histoire de la Yougoslavie - Histoire de la Politique
1901
7 mai
Naissance de Gary Cooper
Frank James, Cooper, mieux connu sous le nom de Gary Cooper, est né le 7 mai 1901 dans le Montana. Après avoir tenté une carrière de dessinateur, il se lance dans le cinéma en 1923, et obtient son premier contrat en 1926. Il tourne dans « Pour qui sonne le glas » en 1943, ou encore « Le train sifflera trois fois » en 1952. Il meurt le 13 mai 1961.
Voir aussi : Histoire de l'Art
1913
7 mai
Naissance de François Brousse
Le 7 mai 1913, François Brousse naît à Perpignan. C'est un professeur de philosophie, auteur de poèmes, essais, romans, pièces de théâtre et de contes. Il met en place les premiers cafés philosophiques ; dès 1961 il anime des discutions sur des places publiques ou des cafés. Il participe à de nombreuses conférences sur l'ésotérisme. Il publie près de 80 ouvrages où il couche notamment ses connaissances en termes de métaphysique, astronomie, histoire et ésotérisme. Il meurt le 25 octobre 1995 à Clamart.
Voir aussi : Philosophie - Auteur - Professeur - Histoire de l'Art
1915
7 mai
Un sous-marin coule le "Lusitania"
Le sous-marin allemand "U-20" torpille le paquebot britannique "Lusitania" en provenance de New-York, au large de l'Irlande. Le bateau coule rapidement et sur les 1 959 passagers, 1 198, dont 128 américains, meurent. Ce drame choque l'opinion publique américaine, de plus en plus favorable à un engagement militaire contre les "Puissances centrales". En 1917, l'empereur Guillaume II proclamera la reprise de la guerre sous-marine à outrance et le président Wilson déclarera la guerre à l'Allemagne.
Voir aussi : Torpille - Histoire de la Première Guerre mondiale
1918
7 mai
Traité de paix de Bucarest
Le traité de paix de Bucarest a été signé le 7 mai 1918, lors de la Première Guerre mondiale, entre la Roumanie et les empires centraux, constitués de l'empire allemand, de l'empire ottoman, du royaume de Bulgarie et de l'Autriche-Hongrie. Cet accord stipulait la cession de la Dobroudja roumaine à la Bulgarie, ainsi que celle des Carpates roumains à la Hongrie. La Roumanie reçut la Bessarabie russe. L'annulation de ce traité fut l'une des conditions de l'armistice du 11 novembre 1918.
Voir aussi : Guerre - Paix - Balkans - Histoire de Bucarest - Histoire des Traités
1948
7 mai
Congrès européen à la Haye
Sous l’impulsion du Comité international de coordination des Mouvements pour l’unité européenne, près de 800 délégués de toutes les tendances politiques européennes se réunissent à la Haye. Quelques représentants du Canada et des Etats-Unis sont également présents. C’est Winston Churchill qui est chargé de présider le congrès. En septembre 1946, lors d’un discours à Zurich, ce dernier avait déjà montré son intérêt pour une éventuelle création des "Etats-Unis d’Europe". Ainsi, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’idée d’une unité européenne revient au premier plan et se renforce dans les esprits. Le but du congrès est de mettre en place une union européenne économique, politique, culturelle et monétaire. De cette réunion naîtra le Mouvement européen et le Conseil de l’Europe.
Voir aussi : Dossier histoire de la naissance de l'Union européenne - Churchill - Histoire du Conseil de l'Europe - Histoire de la Construction européenne
1954
7 mai
La chute de Diên Biên Phu
Retranchées dans la région de Diên Biên Phu, les forces françaises sont envahies par les troupes communistes du Viêt-minh, alors sous le commandement du général Giap. Les Français, dirigés par le colonel de Castries, ont résisté avec détermination pendant près de 60 jours. Mais une fois la base tombée aux mains du Viêt-minh, ils sont contraints à la capitulation. Les accords de Genève, signés le 21 juillet mettront fin au conflit. La France devra alors quitter l’intégralité du territoire vietnamien. Quant au Viêt-Nam, il sera divisé en deux.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Empire colonial français - Histoire de la Guerre d'Indochine - Histoire de Diên Biên Phu - Histoire des Guerres
1998
7 mai
Naissance de Daimler-Chrysler
L'alliance entre l'allemand Daimler-Benz et l'américain Chrysler Corporation est officialisée. Par une fusion-acquisition évaluée à 35 milliards de dollars, le 5ème constructeur automobile mondial est né. Les experts pensent qu'à l'horizon 2010 seuls 8 à 10 constructeurs de taille mondiale subsisteront sur le marché. Il y en a près de 20 aujourd'hui.
Voir aussi : Histoire de Mercedes - Histoire de Daimler-Chrysler - Fusion - Histoire de l'Entreprise
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Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Le Traité de Bucarest désigne un traité de paix conclu pendant la Première Guerre mondiale entre la Roumanie et les Empires centraux le 7 mai 1918 après l'armistice du 9 décembre 1917. L'abrogation du traité de Bucarest a été l'une des conditions de l'armistice entre les Empires centraux et la Triple Entente du 11 novembre 1918.
Dans la Première Guerre mondiale, la Roumanie a été l'alliée de la Triple Entente. Mais la révolution russe de 1917 et le retrait des troupes russes laisse la Roumanie, déjà occupée aux deux-tiers après les défaites de l'été 1916 et retenant à peine les Empires centraux sur le front du Siret, seule face à l'ennemi austro-allemand. La petite troupe française du général Henri Berthelot, composée surtout d'officiers du génie et du renseignement, ne saurait être d'un quelconque secours, à l'heure où les mutineries de la Marne secouent l'armée française. De plus, les troupes russes en débandade, ne recevant plus de ravitaillement, se mettent à piller la Roumanie et à tuer les militaires et les civils roumains.
Par ailleurs, le 9 avril 1918, le vote du Sfatul Țării (le parlement moldave élu en 1917 à Chișinău, qui avait proclamé l'indépendance de la première république de Moldavie vis-à-vis de l'Empire russe) venait de sceller l'union de la Bessarabie à la Roumanie, qui se trouvait dès lors agrandie de plus de 42.000 km2
La Roumanie au traité de Bucarest (mai 1918): le liséré rouge montre la limite de la zone occupée (à l'ouest).
Dans ces conditions, le gouvernement roumain demande alors l'armistice et accepte de céder aux Empires centraux et à leur allié Bulgare environ 18.000 km2 du territoire de 1914, à savoir une frange de territoire tout le long de la frontière austro-hongroise avec les cols des Carpates, et la Dobrogée au sud d'une ligne Rasova-Agigea, au sud de la voie ferrée reliant Bucarest à Constanța. Les Bulgares pourront en outre occuper et exploiter la totalité de la Dobrogée jusqu'à la fin de la guerre. L'armée roumaine s'engageait à déposer les armes, mais l'armée française Berthelot pouvait rester en Roumanie, à condition de ne pas en sortir. La zone déjà occupée (en gros, la Valachie) devait le rester jusqu'à la fin de la guerre, par contre les Empires centraux n'occuperont pas le reste de la Roumanie. Le détail des indemnités dues par la Roumanie restait à régler.
C'est sur ces bases que le traité est signé le 7 mai 1918 au palais royal de Bucarest, occupé par le général Falkenhayn qui y reçoit le roi roumain Ferdinand en invité de marque vaincu.
Le traité ne resta valide que six mois. Le général Berthelot avait conseillé au roi d'accepter, se doutant que sur le plan économique et stratégique, l'entrée en guerre des États-Unis compenserait largement le retrait des russes. Le 31 octobre 1918, la Roumanie dénonce le traité et reprend les hostilités contre les Austro-Allemands[
Dans la Première Guerre mondiale, la Roumanie a été l'alliée de la Triple Entente. Mais la révolution russe de 1917 et le retrait des troupes russes laisse la Roumanie, déjà occupée aux deux-tiers après les défaites de l'été 1916 et retenant à peine les Empires centraux sur le front du Siret, seule face à l'ennemi austro-allemand. La petite troupe française du général Henri Berthelot, composée surtout d'officiers du génie et du renseignement, ne saurait être d'un quelconque secours, à l'heure où les mutineries de la Marne secouent l'armée française. De plus, les troupes russes en débandade, ne recevant plus de ravitaillement, se mettent à piller la Roumanie et à tuer les militaires et les civils roumains.
Par ailleurs, le 9 avril 1918, le vote du Sfatul Țării (le parlement moldave élu en 1917 à Chișinău, qui avait proclamé l'indépendance de la première république de Moldavie vis-à-vis de l'Empire russe) venait de sceller l'union de la Bessarabie à la Roumanie, qui se trouvait dès lors agrandie de plus de 42.000 km2
La Roumanie au traité de Bucarest (mai 1918): le liséré rouge montre la limite de la zone occupée (à l'ouest).
Dans ces conditions, le gouvernement roumain demande alors l'armistice et accepte de céder aux Empires centraux et à leur allié Bulgare environ 18.000 km2 du territoire de 1914, à savoir une frange de territoire tout le long de la frontière austro-hongroise avec les cols des Carpates, et la Dobrogée au sud d'une ligne Rasova-Agigea, au sud de la voie ferrée reliant Bucarest à Constanța. Les Bulgares pourront en outre occuper et exploiter la totalité de la Dobrogée jusqu'à la fin de la guerre. L'armée roumaine s'engageait à déposer les armes, mais l'armée française Berthelot pouvait rester en Roumanie, à condition de ne pas en sortir. La zone déjà occupée (en gros, la Valachie) devait le rester jusqu'à la fin de la guerre, par contre les Empires centraux n'occuperont pas le reste de la Roumanie. Le détail des indemnités dues par la Roumanie restait à régler.
C'est sur ces bases que le traité est signé le 7 mai 1918 au palais royal de Bucarest, occupé par le général Falkenhayn qui y reçoit le roi roumain Ferdinand en invité de marque vaincu.
Le traité ne resta valide que six mois. Le général Berthelot avait conseillé au roi d'accepter, se doutant que sur le plan économique et stratégique, l'entrée en guerre des États-Unis compenserait largement le retrait des russes. Le 31 octobre 1918, la Roumanie dénonce le traité et reprend les hostilités contre les Austro-Allemands[
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1360
8 mai
La paix franco-anglaise de Bretigny
Durant la guerre de Cent Ans (1337-1453), les préliminaires d'un traité de paix entre les rois de France et d'Angleterre sont signés à Brétigny (Eure-et-Loir). Le roi de France Jean II le Bon, prisonnier des Anglais depuis 1356, cède ainsi des terres au nord entre Calais et le Ponthieu et au sud, l'Aquitaine. Le roi d'Angleterre Edouard III ramène la rançon de 4 à 3 millions d'écus et renonce à revendiquer le trône de France. Les conflits entre les deux pays reprendront 9 ans plus tard.
Voir aussi : Paix - Edouard III - Jean II le Bon - Histoire de la Guerre de Cent Ans
1653
8 mai
Basile Le Loup est vaincu à la bataille de Finta
Le 8 mai 1653, le voïvode (prince) de Moldavie, Basile Le Loup est vaincu par le voïvode de Valachie, Matthieu Basarab, à la bataille de Finta. Suite à cette défaite, les boyards (aristocrates orthodoxes) se révoltent et éliminent Basile Le Loup pour mettre à sa place Gheorghe ?tefan. Celui-ci était l'ancien chancelier de Basile Le Loup et avait été trahi par ce dernier.
Voir aussi : Bataille - Histoire de la Moldavie - Voïvode - Histoire des Guerres
1660
8 mai
Charles II rentre à Londres
Après des années d’exil, Charles II est rappelé à Londres par le Parlement Convention, une assemblée royaliste qui a succédé au Parlement croupion. Fils de Charles Ier, il avait tenté de mettre fin à la guerre civile et d’asseoir son pouvoir légitime en Angleterre. Il n’était toutefois pas parvenu à vaincre l’armée d’Oliver Cromwell et avait été contraint de fuir son pays. Après avoir accepté la déclaration de Breda assurant la liberté religieuse et une amnistie générale, Charles II sera proclamé roi le 29 mai, relançant ainsi la dynastie des Stuarts, après un interrègne de plus de dix ans.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Histoire de Londres - Cromwell - Charles II - Dossier histoire du Commonwealth d'Angleterre - Histoire de la Renaissance
1667
8 mai
La Guerre de Dévolution
La Guerre de Dévolution a débuté en 1667 et s'est terminée le 2 mai 1668 par la signature du traité d'Aix-la-Chapelle. Il s'agit de la première guerre du roi Soleil, Louis XIV. Cette guerre oppose le Royaume de France à l'Espagne. Ainsi, à la mort de son beau-père Philippe IV d'Espagne, le roi soleil requiert au nom de son épouse Marie-Thérèse une partie des Pays-Bas ainsi que de la Franche-Comté. Il envahit alors en mai 1667, la Flandre et s'accapare les douze places et occupe la Franche-Comté un an après. Cependant, face à la Triple-Alliance convenue contre la France, il décide de signer le traité d'Aix-la-Chapelle et remet la Franche-Comté à l'Espagne, mais garde les douze places conquises par Turenne en Flandre.
Voir aussi : Louis XIV - Marie-Thérèse - Histoire des Guerres
1684
8 mai
Décès de Henry Du Mont
Henry Du Mont meurt le 8 mai 1684 à Paris. D'origine flamande, il est organiste de l'église Saint-Paul à Paris avant d'être claveciniste pour le Duc d'Anjou. Maître de la Chapelle Royale en 1663, il prend sa retraite en 1683. Durant sa carrière, il compose des ½uvres religieuses de musique baroque, en particulier des motets utilisant la basse continue, une technique encore rare à cette époque.
Voir aussi : Décès - Compositeur - Musicien - Histoire de la Musique classique
1721
8 mai
Election du pape Innocent XIII
Le 8 mai 1721, Michelangelo Conti est élu pape et prend le nom d'Innocent XIII. Durant son pontificat, il subit l'invasion du duché de Parme et de Plaisance par Charles VI du Saint-Empire en 1723 et soutient Jacques François Stuart pour l'accession au trône d'Angleterre.
Voir aussi : Pape - élection - Innocent XIII - Histoire de la Chrétienté
1721
8 mai
Elections du pape Innocent XIII
Le 8 mai 1721, Michelangelo Conti est élu pape et prend le nom d'Innocent XIII. Durant son pontificat, il subit l'invasion du duché de Parme et de Plaisance par Charles VI du Saint-Empire en 1723 et soutient Jacques François Stuart pour l'accession au trône d'Angleterre.
Voir aussi : Pape - élection - Innocent XIII - Histoire de la Chrétienté
1785
8 mai
Décès de Etienne François de Choiseul
Né le 28 juin 1719, à Nancy, Etienne François de Choiseul effectue une carrière au service de la France. Duc de Choiseul, ambassadeur, bailli des Vosges, il cumule des fonctions à responsabilité et côtoie la cour auprès de Madame de Pompadour. Entre 1758 et 1770, il est nommé Secrétaire d'Etat aux Affaires Etrangères. Il finit disgracié, victime de la comtesse du Barry et du chancelier Maupeou. Exilé au château de Chanteloup, il s'éteint le 8 mai 1785.
Voir aussi : France - Madame de Pompadour - Secrétaire d'état - Histoire des Décès
1785
8 mai
Décès de Pietro Longhi
Pietro Falca est né en Italie, à Venise, le 5 novembre 1701. Il est le fils unique d'un fondeur d'argent, Alessandro Falca. Il choisit de suivre les cours de peinture, d'abord auprès d'Antonio Balestra, puis à Bologne au sein de l'Académie de Giuseppe Crespi. Il revient à Venise e 1730, et en 1732, prend le nom de Pietro Longhi. Peu inspiré par les grandes fresques, il se spécialise dans les portraits vénitiens et les gravures satiriques qui le rendront célèbre.
Voir aussi : Peinture - Histoire de Venise - Gravure - Histoire des Décès
1828
8 mai
Naissance d'Henri Dunant, fondateur de la Croix-Rouge
Henri Dunant, né le 8 mai 1828, était un homme d'affaires suisse. Après avoir découvert, lors d'un voyage d'affaire, les dégâts humains de la bataille de Solférino en 1859, il participa à la création, à Genève, de la fondation du Comité international de secours aux militaires blessés, appelé Comité international de la Croix-Rouge dès 1876. Considéré comme le fondateur de ce mouvement, il obtint le Prix Nobel de la Paix en 1901.
Voir aussi : Suisse - Prix Nobel de la Paix - Histoire de la Croix-Rouge - Fondateur - Histoire de la Politique
1842
8 mai
Décès de Jules Dumont d'Urville, explorateur.
Il commence sa carrière en 1811 sur le bateau l'Aquilon. En 1819, il fait partie de l'expédition qui découvre la Vénus de Milo. Il devient lieutenant de vaisseau en 1821 puis capitaine de l'Astrolabe. C'est à bord de ce vaisseau qu'il découvre les îles Fidji. En 1837, il part en expédition dans l'Antarctique, explore les mers australes et découvre la terre Adélie. Il visite également la Nouvelle-Zélande et la Nouvelle-Calédonie. Il devient contre-amiral mais décède en 1842.
Voir aussi : Expédition - Histoire de l'Antarctique - Astrolabe - Vénus de Milo - Histoire des Grandes aventures et découvertes
1852
8 mai
Traité de Londres.
Le traité de Londres permet de résoudre la succession au trône du Danemark qui avait provoqué de nombreux problèmes. L'Angleterre et la Russie prennent le rôle de médiateurs et l'accord est conclu le 8 mai 1852. La monarchie est composée du Danemark, de l'Islande, du Schleswig, du Holstein et de Lauenburg ainsi que des îles Féroé. C'est alors le prince Christian de Sonderbourg-Gtucksbourg qui devient le souverain de ce royaume.
Voir aussi : Russie - Histoire de l'Angleterre - Danemark - Succession - Histoire des Traités
1873
8 mai
Décès de l'économiste John Stuart Mill
Le philosophe et économiste britannique John Stuart Mill s'éteint à Avignon. Né en 1806 à Londres et formé à la philosophie utilitariste de Bentham et à l'associationnisme, il développe une théorie empirique de la connaissance fondée sur la déduction et la logique. Individualiste et libéral, il refuse de voir dans la morale utilitariste un simple reflet de l'égoïsme, considérant que le rôle de l'Etat est de veiller à l'assistance de ses déshérités, en vue d'achever le « bonheur général ». En reconnaissant l'existence de Dieu, Mill se détacha de l'agnosticisme de rigueur de l'école empiriste.
Voir aussi : Philosophie - économie - Empirisme - Histoire des Guerres
1880
8 mai
Décès de Gustave Flaubert
Le célèbre écrivain français Gustave Flaubert meurt le 8 mai 1880. Né à Rouen le 12 décembre 1821, il débute des études de droit à Paris en 1841, avant de les abandonner en 1844. De retour à Rouen, il se met à écrire. Réputé pour son réalisme et ses portraits psychologiques très aboutis, Flaubert est surtout célèbre pour avoir rédigé "Mme Bovary" en 1857, ou encore "l'Education sentimentale" en 1869.
Voir aussi : écrivain - Histoire de Rouen - Réalisme - Droit - Flaubert - Histoire des Décès
1884
8 mai
Naissance de Harry Truman
Harry Truman naît le 8 mai 1884. Elu vice-président de Franklin Delano Roosevelt, il lui succède en tant que président des Etats-Unis lorsque ce dernier meurt en 1945. Il sera réélu en 1948, et achèvera son mandat en 1954. Les années Truman furent fortement marquées par la décision des bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki, et par les grands débuts de la Guerre Froide. Il meurt le 26 décembre 1972.
Voir aussi : Président des Etats-Unis - Harry Truman - Histoire d'Hiroshima - Histoire de Nagasaki - Vice-président - Histoire de la Politique
1886
8 mai
Invention du Coca-Cola
John Styth Pemberton, pharmacien d'Atlanta (Géorgie), invente une nouvelle boisson gazeuse. En voulant créer un sirop désaltérant, il met au point un mélange d'extrait de noix de kola, de sucre, de caféine, de feuilles de coca et d'extraits végétaux. La boisson est mise en vente à la "soda-fountain" de la Jacob's Pharmacy. Un serveur a l'idée de diluer le sirop avec de l'eau gazeuse : le Coca-Cola est né.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Histoire d'Atlanta - Coca-Cola - Histoire de l'Alimentation
1902
8 mai
Eruption de la Montagne Pelée
En quelques instants, la ville de Saint-Pierre de la Martinique est détruite par l'éruption du volcan voisin, la Montagne Pelée. Une gigantesque explosion s'est produite et une nuée ardente a dévalé les flancs de la montagne. Près de 28 000 personnes périront et une seule personne, un prisonnier protégé par les murs de son cachot, survivra. Les vulcanologues, pris en défaut, découvrirent alors un type d'éruption inédit, auquel ils donneront le nom de "péléen".
Voir aussi : Histoire des Eruptions - Volcan - Histoire de la Martinique - Histoire des Catastrophes naturelles
1903
8 mai
Décès de Paul Gauguin
Le peintre Paul Gauguin meurt le 8 mai 1903 à Atuona sur les îles Marquises. Né le 7 juin 1848 à Paris, ce fils de journaliste est considéré comme l'un des plus grands peintres du XIXe siècle. Postimpressionniste, il est le chef de la fameuse Ecole de Pont-Aven. L'artiste de « Ferme à Arles » en 1888 ou de « Manao Tupapau » en 1892, fut un grand ami de Van Gogh et Cézanne.
Voir aussi : Cézanne - Van Gogh - Histoire de l'Art
1903
8 mai
Naissance de Fernandel
Fernand Joseph Désiré Contandin, ou Fernandel, naît à Marseille le 8 mai 1903. Ce célèbre acteur et chanteur français est rapidement devenu l'un des artistes les plus appréciés en France. Avec des films comme « François Ier » en 1936, « La vache et le prisonnier » en 1959, ou encore la série des « Don Camillo » dans les années 1950, Fernandel a connu un immense succès. Il meurt le 26 février 1971.
Voir aussi : Histoire de l'Art
1945
8 mai
Fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe
Au lendemain de la capitulation sans condition de l'Allemagne, les chefs d'états et de gouvernements alliés, annoncent simultanément sur les radios la cessation officielle des hostilités en Europe. Mais, la fin véritable de la Seconde Guerre mondiale interviendra le 2 septembre suivant, avec la capitulation du Japon après les explosions atomiques de Hiroshima et Nagasaki, les 6 et 9 août.
Voir aussi : Paix - Capitulation - Armistice - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1945
8 mai
Répression des émeutes algériennes
Une manifestation se produit à Sétif aux cris de "Istiqlal" ("indépendance") et "libérez Messali" (Messali Hadj, leader du Parti Populaire Algérien, vient d'être arrêté et déporté au Gabon). Un scout brandissant le drapeau algérien est abattu par la police française. Les manifestations s'étendent alors à des villes voisines du Constantinois, faisant en quelques jours 103 morts dans la population européenne. La répression menée par l'armée française se soldera par près de 10 000 morts. Les émeutes de Sétif consacrent la rupture entre le peuple algérien et les colons français et annoncent la guerre d'indépendance.
Voir aussi : Soulèvement - Histoire de la Décolonisation
1982
8 mai
Tragique accident sur le circuit de Zolder
Aux prises avec Didier Pironi lors de la séance de qualification, le canadien Gilles Villeneuve heurte l’arrière d’un autre concurrent. Sa monoplace s’envole et fait plusieurs tonneaux. Le jeune pilote n’y survivra pas. Favori du public et considéré comme l’un des meilleurs pilotes de sa génération, Gilles Villeneuve restera une des grandes figures de la formule 1.
Voir aussi : Dossier histoire de la Formule 1 - Accident - Histoire des Sports mécaniques
1984
8 mai
Les Soviétiques boycottent les JO de Los Angeles
L'URSS ainsi que 13 pays communistes annoncent qu'ils ne participeront pas aux XXIIIèmes Jeux Olympiques qui se dérouleront à Los Angeles. Cette décision fait suite au boycott lancé par les Etats-Unis lors des XXIIèmes Jeux Olympiques à Moscou, pour protester contre l'intervention militaire soviétique en Afghanistan.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Boycott - Histoire des Jeux Olympiques
1988
8 mai
Réélection de Mitterrand
François Mitterrand devance nettement Jacques Chirac au second tour des Présidentielles en faisant un score de 54%. Il propose alors un tournant sans faire de véritable référence au socialisme mais plutôt en se présentant comme un rassembleur, au-delà des partis. La majorité relative du PS aux législatives renforcera cette tendance. Ainsi, le gouvernement Rocard ne se composera pas uniquement de membres du PS, mais aussi de radicaux et de ministres issus de l’UDF.
Voir aussi : Chirac - Mitterrand - Histoire du Parti Socialiste - Rocard - Histoire de l'UDF - Histoire de la Cinquième République
1992
8 mai
Sortie française de Basic Instinct
Scandale ! Après Liaison Fatale, Michael Douglas persiste dans le genre sulfureux avec Basic Instinct, un thriller érotique de Paul Verhoeven. L'acteur est le jouet de la véritable star du film : Sharon Stone, vénéneuse comme jamais. Leurs ébats rageurs et pourtant voluptueux resteront gravés dans toutes les mémoires.
Voir aussi : Douglas - Histoire du Cinéma
2007
8 mai
Alliance historique entre catholiques et protestants en Irlande du nord
Les unionistes (protestants) et le Sinn Fein (catholiques) parviennent à un accord pour former un gouvernement d’union en Irlande du nord. Le transfert d’une partie du pouvoir exécutif de Londres à Belfast trouve ainsi un accomplissement symbolique dont se félicitent les parties en question, autant que Tony Blair et Bertie Ahern, le premier ministre irlandais. Belfast semble s’éloigner de plus en plus de son image de ville en guerre grâce au processus de paix initié en 1998.
Voir aussi : Histoire de l'Irlande du Nord - Histoire du Sinn Fein - Blair - Belfast - Histoire des Elections
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
8 mai
La paix franco-anglaise de Bretigny
Durant la guerre de Cent Ans (1337-1453), les préliminaires d'un traité de paix entre les rois de France et d'Angleterre sont signés à Brétigny (Eure-et-Loir). Le roi de France Jean II le Bon, prisonnier des Anglais depuis 1356, cède ainsi des terres au nord entre Calais et le Ponthieu et au sud, l'Aquitaine. Le roi d'Angleterre Edouard III ramène la rançon de 4 à 3 millions d'écus et renonce à revendiquer le trône de France. Les conflits entre les deux pays reprendront 9 ans plus tard.
Voir aussi : Paix - Edouard III - Jean II le Bon - Histoire de la Guerre de Cent Ans
1653
8 mai
Basile Le Loup est vaincu à la bataille de Finta
Le 8 mai 1653, le voïvode (prince) de Moldavie, Basile Le Loup est vaincu par le voïvode de Valachie, Matthieu Basarab, à la bataille de Finta. Suite à cette défaite, les boyards (aristocrates orthodoxes) se révoltent et éliminent Basile Le Loup pour mettre à sa place Gheorghe ?tefan. Celui-ci était l'ancien chancelier de Basile Le Loup et avait été trahi par ce dernier.
Voir aussi : Bataille - Histoire de la Moldavie - Voïvode - Histoire des Guerres
1660
8 mai
Charles II rentre à Londres
Après des années d’exil, Charles II est rappelé à Londres par le Parlement Convention, une assemblée royaliste qui a succédé au Parlement croupion. Fils de Charles Ier, il avait tenté de mettre fin à la guerre civile et d’asseoir son pouvoir légitime en Angleterre. Il n’était toutefois pas parvenu à vaincre l’armée d’Oliver Cromwell et avait été contraint de fuir son pays. Après avoir accepté la déclaration de Breda assurant la liberté religieuse et une amnistie générale, Charles II sera proclamé roi le 29 mai, relançant ainsi la dynastie des Stuarts, après un interrègne de plus de dix ans.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Histoire de Londres - Cromwell - Charles II - Dossier histoire du Commonwealth d'Angleterre - Histoire de la Renaissance
1667
8 mai
La Guerre de Dévolution
La Guerre de Dévolution a débuté en 1667 et s'est terminée le 2 mai 1668 par la signature du traité d'Aix-la-Chapelle. Il s'agit de la première guerre du roi Soleil, Louis XIV. Cette guerre oppose le Royaume de France à l'Espagne. Ainsi, à la mort de son beau-père Philippe IV d'Espagne, le roi soleil requiert au nom de son épouse Marie-Thérèse une partie des Pays-Bas ainsi que de la Franche-Comté. Il envahit alors en mai 1667, la Flandre et s'accapare les douze places et occupe la Franche-Comté un an après. Cependant, face à la Triple-Alliance convenue contre la France, il décide de signer le traité d'Aix-la-Chapelle et remet la Franche-Comté à l'Espagne, mais garde les douze places conquises par Turenne en Flandre.
Voir aussi : Louis XIV - Marie-Thérèse - Histoire des Guerres
1684
8 mai
Décès de Henry Du Mont
Henry Du Mont meurt le 8 mai 1684 à Paris. D'origine flamande, il est organiste de l'église Saint-Paul à Paris avant d'être claveciniste pour le Duc d'Anjou. Maître de la Chapelle Royale en 1663, il prend sa retraite en 1683. Durant sa carrière, il compose des ½uvres religieuses de musique baroque, en particulier des motets utilisant la basse continue, une technique encore rare à cette époque.
Voir aussi : Décès - Compositeur - Musicien - Histoire de la Musique classique
1721
8 mai
Election du pape Innocent XIII
Le 8 mai 1721, Michelangelo Conti est élu pape et prend le nom d'Innocent XIII. Durant son pontificat, il subit l'invasion du duché de Parme et de Plaisance par Charles VI du Saint-Empire en 1723 et soutient Jacques François Stuart pour l'accession au trône d'Angleterre.
Voir aussi : Pape - élection - Innocent XIII - Histoire de la Chrétienté
1721
8 mai
Elections du pape Innocent XIII
Le 8 mai 1721, Michelangelo Conti est élu pape et prend le nom d'Innocent XIII. Durant son pontificat, il subit l'invasion du duché de Parme et de Plaisance par Charles VI du Saint-Empire en 1723 et soutient Jacques François Stuart pour l'accession au trône d'Angleterre.
Voir aussi : Pape - élection - Innocent XIII - Histoire de la Chrétienté
1785
8 mai
Décès de Etienne François de Choiseul
Né le 28 juin 1719, à Nancy, Etienne François de Choiseul effectue une carrière au service de la France. Duc de Choiseul, ambassadeur, bailli des Vosges, il cumule des fonctions à responsabilité et côtoie la cour auprès de Madame de Pompadour. Entre 1758 et 1770, il est nommé Secrétaire d'Etat aux Affaires Etrangères. Il finit disgracié, victime de la comtesse du Barry et du chancelier Maupeou. Exilé au château de Chanteloup, il s'éteint le 8 mai 1785.
Voir aussi : France - Madame de Pompadour - Secrétaire d'état - Histoire des Décès
1785
8 mai
Décès de Pietro Longhi
Pietro Falca est né en Italie, à Venise, le 5 novembre 1701. Il est le fils unique d'un fondeur d'argent, Alessandro Falca. Il choisit de suivre les cours de peinture, d'abord auprès d'Antonio Balestra, puis à Bologne au sein de l'Académie de Giuseppe Crespi. Il revient à Venise e 1730, et en 1732, prend le nom de Pietro Longhi. Peu inspiré par les grandes fresques, il se spécialise dans les portraits vénitiens et les gravures satiriques qui le rendront célèbre.
Voir aussi : Peinture - Histoire de Venise - Gravure - Histoire des Décès
1828
8 mai
Naissance d'Henri Dunant, fondateur de la Croix-Rouge
Henri Dunant, né le 8 mai 1828, était un homme d'affaires suisse. Après avoir découvert, lors d'un voyage d'affaire, les dégâts humains de la bataille de Solférino en 1859, il participa à la création, à Genève, de la fondation du Comité international de secours aux militaires blessés, appelé Comité international de la Croix-Rouge dès 1876. Considéré comme le fondateur de ce mouvement, il obtint le Prix Nobel de la Paix en 1901.
Voir aussi : Suisse - Prix Nobel de la Paix - Histoire de la Croix-Rouge - Fondateur - Histoire de la Politique
1842
8 mai
Décès de Jules Dumont d'Urville, explorateur.
Il commence sa carrière en 1811 sur le bateau l'Aquilon. En 1819, il fait partie de l'expédition qui découvre la Vénus de Milo. Il devient lieutenant de vaisseau en 1821 puis capitaine de l'Astrolabe. C'est à bord de ce vaisseau qu'il découvre les îles Fidji. En 1837, il part en expédition dans l'Antarctique, explore les mers australes et découvre la terre Adélie. Il visite également la Nouvelle-Zélande et la Nouvelle-Calédonie. Il devient contre-amiral mais décède en 1842.
Voir aussi : Expédition - Histoire de l'Antarctique - Astrolabe - Vénus de Milo - Histoire des Grandes aventures et découvertes
1852
8 mai
Traité de Londres.
Le traité de Londres permet de résoudre la succession au trône du Danemark qui avait provoqué de nombreux problèmes. L'Angleterre et la Russie prennent le rôle de médiateurs et l'accord est conclu le 8 mai 1852. La monarchie est composée du Danemark, de l'Islande, du Schleswig, du Holstein et de Lauenburg ainsi que des îles Féroé. C'est alors le prince Christian de Sonderbourg-Gtucksbourg qui devient le souverain de ce royaume.
Voir aussi : Russie - Histoire de l'Angleterre - Danemark - Succession - Histoire des Traités
1873
8 mai
Décès de l'économiste John Stuart Mill
Le philosophe et économiste britannique John Stuart Mill s'éteint à Avignon. Né en 1806 à Londres et formé à la philosophie utilitariste de Bentham et à l'associationnisme, il développe une théorie empirique de la connaissance fondée sur la déduction et la logique. Individualiste et libéral, il refuse de voir dans la morale utilitariste un simple reflet de l'égoïsme, considérant que le rôle de l'Etat est de veiller à l'assistance de ses déshérités, en vue d'achever le « bonheur général ». En reconnaissant l'existence de Dieu, Mill se détacha de l'agnosticisme de rigueur de l'école empiriste.
Voir aussi : Philosophie - économie - Empirisme - Histoire des Guerres
1880
8 mai
Décès de Gustave Flaubert
Le célèbre écrivain français Gustave Flaubert meurt le 8 mai 1880. Né à Rouen le 12 décembre 1821, il débute des études de droit à Paris en 1841, avant de les abandonner en 1844. De retour à Rouen, il se met à écrire. Réputé pour son réalisme et ses portraits psychologiques très aboutis, Flaubert est surtout célèbre pour avoir rédigé "Mme Bovary" en 1857, ou encore "l'Education sentimentale" en 1869.
Voir aussi : écrivain - Histoire de Rouen - Réalisme - Droit - Flaubert - Histoire des Décès
1884
8 mai
Naissance de Harry Truman
Harry Truman naît le 8 mai 1884. Elu vice-président de Franklin Delano Roosevelt, il lui succède en tant que président des Etats-Unis lorsque ce dernier meurt en 1945. Il sera réélu en 1948, et achèvera son mandat en 1954. Les années Truman furent fortement marquées par la décision des bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki, et par les grands débuts de la Guerre Froide. Il meurt le 26 décembre 1972.
Voir aussi : Président des Etats-Unis - Harry Truman - Histoire d'Hiroshima - Histoire de Nagasaki - Vice-président - Histoire de la Politique
1886
8 mai
Invention du Coca-Cola
John Styth Pemberton, pharmacien d'Atlanta (Géorgie), invente une nouvelle boisson gazeuse. En voulant créer un sirop désaltérant, il met au point un mélange d'extrait de noix de kola, de sucre, de caféine, de feuilles de coca et d'extraits végétaux. La boisson est mise en vente à la "soda-fountain" de la Jacob's Pharmacy. Un serveur a l'idée de diluer le sirop avec de l'eau gazeuse : le Coca-Cola est né.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Histoire d'Atlanta - Coca-Cola - Histoire de l'Alimentation
1902
8 mai
Eruption de la Montagne Pelée
En quelques instants, la ville de Saint-Pierre de la Martinique est détruite par l'éruption du volcan voisin, la Montagne Pelée. Une gigantesque explosion s'est produite et une nuée ardente a dévalé les flancs de la montagne. Près de 28 000 personnes périront et une seule personne, un prisonnier protégé par les murs de son cachot, survivra. Les vulcanologues, pris en défaut, découvrirent alors un type d'éruption inédit, auquel ils donneront le nom de "péléen".
Voir aussi : Histoire des Eruptions - Volcan - Histoire de la Martinique - Histoire des Catastrophes naturelles
1903
8 mai
Décès de Paul Gauguin
Le peintre Paul Gauguin meurt le 8 mai 1903 à Atuona sur les îles Marquises. Né le 7 juin 1848 à Paris, ce fils de journaliste est considéré comme l'un des plus grands peintres du XIXe siècle. Postimpressionniste, il est le chef de la fameuse Ecole de Pont-Aven. L'artiste de « Ferme à Arles » en 1888 ou de « Manao Tupapau » en 1892, fut un grand ami de Van Gogh et Cézanne.
Voir aussi : Cézanne - Van Gogh - Histoire de l'Art
1903
8 mai
Naissance de Fernandel
Fernand Joseph Désiré Contandin, ou Fernandel, naît à Marseille le 8 mai 1903. Ce célèbre acteur et chanteur français est rapidement devenu l'un des artistes les plus appréciés en France. Avec des films comme « François Ier » en 1936, « La vache et le prisonnier » en 1959, ou encore la série des « Don Camillo » dans les années 1950, Fernandel a connu un immense succès. Il meurt le 26 février 1971.
Voir aussi : Histoire de l'Art
1945
8 mai
Fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe
Au lendemain de la capitulation sans condition de l'Allemagne, les chefs d'états et de gouvernements alliés, annoncent simultanément sur les radios la cessation officielle des hostilités en Europe. Mais, la fin véritable de la Seconde Guerre mondiale interviendra le 2 septembre suivant, avec la capitulation du Japon après les explosions atomiques de Hiroshima et Nagasaki, les 6 et 9 août.
Voir aussi : Paix - Capitulation - Armistice - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1945
8 mai
Répression des émeutes algériennes
Une manifestation se produit à Sétif aux cris de "Istiqlal" ("indépendance") et "libérez Messali" (Messali Hadj, leader du Parti Populaire Algérien, vient d'être arrêté et déporté au Gabon). Un scout brandissant le drapeau algérien est abattu par la police française. Les manifestations s'étendent alors à des villes voisines du Constantinois, faisant en quelques jours 103 morts dans la population européenne. La répression menée par l'armée française se soldera par près de 10 000 morts. Les émeutes de Sétif consacrent la rupture entre le peuple algérien et les colons français et annoncent la guerre d'indépendance.
Voir aussi : Soulèvement - Histoire de la Décolonisation
1982
8 mai
Tragique accident sur le circuit de Zolder
Aux prises avec Didier Pironi lors de la séance de qualification, le canadien Gilles Villeneuve heurte l’arrière d’un autre concurrent. Sa monoplace s’envole et fait plusieurs tonneaux. Le jeune pilote n’y survivra pas. Favori du public et considéré comme l’un des meilleurs pilotes de sa génération, Gilles Villeneuve restera une des grandes figures de la formule 1.
Voir aussi : Dossier histoire de la Formule 1 - Accident - Histoire des Sports mécaniques
1984
8 mai
Les Soviétiques boycottent les JO de Los Angeles
L'URSS ainsi que 13 pays communistes annoncent qu'ils ne participeront pas aux XXIIIèmes Jeux Olympiques qui se dérouleront à Los Angeles. Cette décision fait suite au boycott lancé par les Etats-Unis lors des XXIIèmes Jeux Olympiques à Moscou, pour protester contre l'intervention militaire soviétique en Afghanistan.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Boycott - Histoire des Jeux Olympiques
1988
8 mai
Réélection de Mitterrand
François Mitterrand devance nettement Jacques Chirac au second tour des Présidentielles en faisant un score de 54%. Il propose alors un tournant sans faire de véritable référence au socialisme mais plutôt en se présentant comme un rassembleur, au-delà des partis. La majorité relative du PS aux législatives renforcera cette tendance. Ainsi, le gouvernement Rocard ne se composera pas uniquement de membres du PS, mais aussi de radicaux et de ministres issus de l’UDF.
Voir aussi : Chirac - Mitterrand - Histoire du Parti Socialiste - Rocard - Histoire de l'UDF - Histoire de la Cinquième République
1992
8 mai
Sortie française de Basic Instinct
Scandale ! Après Liaison Fatale, Michael Douglas persiste dans le genre sulfureux avec Basic Instinct, un thriller érotique de Paul Verhoeven. L'acteur est le jouet de la véritable star du film : Sharon Stone, vénéneuse comme jamais. Leurs ébats rageurs et pourtant voluptueux resteront gravés dans toutes les mémoires.
Voir aussi : Douglas - Histoire du Cinéma
2007
8 mai
Alliance historique entre catholiques et protestants en Irlande du nord
Les unionistes (protestants) et le Sinn Fein (catholiques) parviennent à un accord pour former un gouvernement d’union en Irlande du nord. Le transfert d’une partie du pouvoir exécutif de Londres à Belfast trouve ainsi un accomplissement symbolique dont se félicitent les parties en question, autant que Tony Blair et Bertie Ahern, le premier ministre irlandais. Belfast semble s’éloigner de plus en plus de son image de ville en guerre grâce au processus de paix initié en 1998.
Voir aussi : Histoire de l'Irlande du Nord - Histoire du Sinn Fein - Blair - Belfast - Histoire des Elections
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
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- Messages : 21133
- Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
- Localisation : Macabanaufondujardin france
Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
L'éruption de la montagne Pelée, du 8 mai 1902 a détruit entièrement Saint-Pierre, alors préfecture de la Martinique, faisant environ 30 000 morts, d'après l'observatoire volcanologique de la montagne Pelée.
La montagne Pelée est l'un des neuf volcans actifs de l'arc antillais. Des datations au carbone 14 démontrent qu'elle a été par le passé le siège de violentes éruptions, bien antérieurement à l'arrivée des Français, en 1635. Il n'existe toutefois des traces écrites d'éruptions qu'à partir de 1792.
Entre 1792 et 1902, la montagne Pelée connaît deux périodes d'activité volcanique, sous forme d'éruptions phréatiques.
Le premier épisode relaté a lieu le 22 janvier 1792, sous la forme d'une explosion et d'un mouvement sismique simultanés. Une note publiée dans le Journal des Mines de 1795 fait état d'une « assez violente secousse de tremblement de terre », d'une forte odeur de soufre, d'arbres brûlés et d'animaux morts. De plus, d'après ce document, la terre était criblée de trous et une eau noirâtre, sulfureuse et chaude s'échappait d'un trou, au bas d'une petite cascade. Trois mois après, une autre explosion retentit.
Le deuxième épisode se produit en 1851. Au printemps, des fumerolles laissèrent échapper une odeur de soufre. Le 5 août, des détonations se firent entendre. Puis, de la cendre couvrit la montagne et ses abords, jusqu'à Saint-Pierre et jusqu'au Morne Rouge. Puis un panache de vapeur s'éleva au dessus du volcan et la Rivière Blanche laissa écouler des eaux noires charriant des débris d'arbres. Le 9 août, les détonations furent plus violentes et les eaux noires de la Rivière Blanche gonflèrent. Puis, après une période d'accalmie, l'activité volcanique reprit fin octobre jusqu'en début novembre. Enfin, l'activité déclina, caractérisée pendant quatre années par des émissions de fumerolles.
Ces deux éruptions phréatiques connues mais minimisées par certaines personnes assez influentes de l'époque eurent un impact sur l'attitude de la population face aux manifestations volcaniques de 1902. En effet, M. Leprieur, pharmacien de l'hôpital de Fort-de-France était, en août 1851, responsable de la commission d'étude des manifestations du volcan. Il rédigea un rapport qui conclut que « donc en résumé le volcan de la Montagne Pelée ne parait devoir être qu'une curiosité de plus ajoutée à l'histoire naturelle de notre Martinique… Par temps calme, des navires qui arrivent de France et qui voient onduler au loin ce long panache de fumée blanche qui s'élève vers le ciel, doivent trouver que c'est une décoration pittoresque ajoutée au pays et le complément qui manquait à la majesté de notre vieille Montagne Pelée ».
Vue de la nuée ardente sur Saint-Pierre.
Considérée comme endormie, la montagne Pelée entre en éruption le 25 avril 1902. Cependant, l'activité volcanique avait débuté dès 1889. En effet, des petites fumerolles sulfhydriques apparurent dans la cuvette de l'Étang Sec.
Au début du mois d'avril 1902, les excursionnistes rapportent l'aspect inhabituel des vapeurs sulfureuses émises des fumerolles près du sommet. Elles ne sont pas tenues pour inquiétantes, car des fumerolles étaient souvent apparues puis avaient disparu dans le passé.
Le 23 avril, le volcan émet une légère pluie de cendres sur ses côtés sud et ouest, et des grondements souterrains se font entendre.
Le 25 avril, il émet un grand nuage de roches et de cendres à son sommet, où l'Étang Sec, un bassin asséché — est localisé. Les matériaux éjectés ne produisent que des dégâts minimes.
Le 26 avril, la zone est recouverte par une couche de cendres indiquant la proximité d'une future éruption ; les autorités publiques ne s'en inquiètent pas outre mesure.
Le 27 avril, alors qu'en ville a lieu le premier tour des élections législatives, de nombreux curieux au sommet du volcan trouvent l'Étang Sec rempli d'eau, formant un lac de 180 m de largeur. Il y a un cône de débris volcaniques de 15 m de haut sur un des côtés du lac, alimentant le lac d'un jet régulier d'eau bouillante. Des sons ressemblant à ceux dégagés par un chaudron d'eau bouillante proviennent du sous-sol. Une forte odeur de soufre envahit les rues de Saint-Pierre et incommode hommes et chevaux à 10 km à la ronde.
Le 30 avril, les rivières Roxelane et des Pères gonflent, charrient des rochers et des arbres arrachés au sommet. Les villages du Prêcheur et de Sainte-Philomène reçoivent des jets réguliers de cendres.
Le 2 mai à 11 h 30, la montagne produit de fortes détonations, des tremblements de terre, et un panache noir de fumée s'élève. Des cendres recouvrent toute la partie nord de la Martinique. Les détonations se reproduisent à des intervalles de 5 à 6 heures. Le journal local Les Colonies propose de repousser indéfiniment le pique-nique, prévu à l'origine le 4. Les animaux domestiques commencent à souffrir de la faim et de la soif, la cendre recouvrant l'herbe et souillant l'eau.
Le samedi 3 mai, le vent souffle au nord, allégeant la crainte à Saint-Pierre.
Le dimanche 4 mai, les chutes de cendres reviennent et s'intensifient, les communications entre Saint-Pierre et Le Prêcheur sont coupées. Le nuage de cendres est si dense que les bateaux côtiers n'osent plus s'approcher du port. Les habitants commencent à paniquer et à fuir l'île par les bateaux à vapeur des lignes régulières. La région est recouverte d'une couche de cendres blanche « comme de la farine ».
Le lundi 5 mai, la montagne paraît s'être calmée au matin ; cependant, à 13 h, la mer recule de 100 m puis revient sous forme d'un raz-de-marée, inondant les quartiers bas de la ville, et un large nuage de fumée apparaît à l'ouest de la montagne. Une paroi du cratère de l'Étang Sec s'écroule et propulse une masse d'eau bouillante et de boue, ou lahar, dans la rivière Blanche, submergeant l'usine de raffinage de canne à sucre Guérin et emportant 150 victimes, dont le patron et son épouse, sous 60 à 90 mètres de boue. Des réfugiés des villages environnants s'enfuient à Saint-Pierre, croyant y être plus en sécurité. Cette nuit-là, les conditions météorologiques endommagent le réseau électrique urbain : la ville est plongée dans le noir absolu.
Le mardi 6 mai, à 2 h du matin, des bruits sourds parviennent des profondeurs de la montagne.
Le mercredi 7 mai à la même heure, les nuages de cendres provoquent des éclairs et les deux cratères du volcan rougeoient dans la nuit. Le jour suivant, les habitants continuent à quitter l'île. Dans le même temps, les ruraux de la région viennent y chercher refuge. Les journaux continuent à dire que la ville ne craint rien. Les nouvelles de la Soufrière de l'île voisine de Saint-Vincent rassurent la population en prétendant que « la pression du sous-sol était allégée » et donc les risques atténués. Tout le monde n'était pas rassuré, loin de là. Pour exemple, le capitaine Marina Leboffe du navire Orsolina de l'armateur napolitain Pollio Frères, étant un peu familier du comportement du Vésuve, refuse d'embarquer la moitié de sa cargaison de sucre, en dépit des protestations des expéditeurs, du refus des autorités portuaires et des menaces d'arrestation en disant : « Qui me les appliquera ? Demain, vous serez tous morts ! ». Le gouverneur Mouttet et son épouse restent sur l'île. Le soir, le volcan semble s'être apaisé.
Le matin du jeudi 8 mai, jour de l'Ascension, les habitants observent des incandescences au sommet du volcan. L'opérateur du télégraphe de nuit transmet le rapport sur l'activité du volcan à un opérateur de Fort-de-France, sans déclarer de nouveaux développements ; son dernier mot est « Allez », rendant la ligne à l'opérateur de distance. Il est 7 h 52 ; la ligne est coupée la seconde suivante. Un bateau de réparation de câble voit directement la destruction de la ville ; un dense nuage noir s'est réparti horizontalement au-dessus du volcan. Un second nuage noir forme un panache monstrueux en forme de champignon visible à 100 km à la ronde. La vitesse initiale des deux nuages a été calculée plus tard à 670 km/h.
Une nuée ardente, composée de poussières, de vapeurs et de gaz volcaniques surchauffés avec des températures de l'ordre de 1 000 °C, dévale les pentes du volcan à une vitesse considérable, noire et lourde d'aspect, mais rouge et brûlante à l'intérieur. Elle atteint la ville en une minute, enflammant tout combustible et couvrant la ville entière. Elle s'arrêta aux portes du Carbet, village voisin de Saint-Pierre.
Des précipitations surviennent alors, entraînant des torrents de boue qui achèvent la destruction de la ville. Pendant de nombreuses heures, toute communication est coupée aussi bien par terre que par mer. Personne ne sait ce qui s'est passé, ni qui a autorité sur l'île, le gouverneur, Louis Mouttet, étant lui aussi dans la ville. Quelques rescapés sont tirés de la mer ; le plus souvent des marins, tous affreusement brûlés, qui ont été emportés par le souffle dans la mer et se sont accrochés à quelque débris flottant.
Un premier navire de guerre arrive à 12 h 30, mais la chaleur l'empêche de s'approcher avant 15 h. La ville brûle durant 150 jours.
La nuée ardente a dévasté une superficie de 16 km2 et le reste de la ville est la proie des flammes.
Il y eut très peu de survivants parmi les 28 000 habitants de la ville, auxquels s'étaient rajoutés les réfugiés des explosions mineures et des torrents précédant les nuées ardentes : Louis-Auguste Cyparis, un prisonnier sauvé par l'épaisseur des murs de son cachot, et Léon Compère-Léandre, un cordonnier qui vivait à la périphérie de la ville. D'autres sources citent Havivra Da Ifrile, une petite fille. Une domestique survécut à la nuée ardente mais périt de ses brûlures ; la seule chose dont elle se souvenait était la brusque montée de chaleur. Elle mourut très peu de temps après qu'on l'eut découverte. Sont aussi considérés comme victimes les passagers et les équipages de bateaux accostés dans le port.
Peu avant l'éruption, le célèbre Belem, arrivé du Havre, doit son salut au fait que son emplacement habituel était occupé par le voilier Tamaya (capitaine Mahéo) de l’armement Rozier de Nantes. Ce petit incident va sauver le Belem, qui est resté au large en dépit des protestations de son capitaine Julien-Marie Chauvelon. Le Belem subit néanmoins une pluie de scories, de cailloux et de cendres et quelques dégâts sur le gréement et la mâture, mais put reprendre la mer quelques semaines plus tard.
Dès le 13 mai 1902, un comité officiel d'assistance et de secours aux victimes est créé. Sous la direction du ministre des Colonies, une souscription nationale est organisée. À sa dissolution, en 1904, le comité aura récolté près de 10 millions de francs.
L'aide internationale se mit en place. Les États-Unis d'Amérique, plus proches des Antilles, furent le premier pays à intervenir. Ainsi, à la demande du président Théodore Roosevelt, le Congrès vota un crédit de 200 000 dollars, soit environ un million de francs, pour l'achat de vivres et de matières de première nécessité. Puis, 300 000 dollars furent alloués pour la survie des sinistrés.
D'autres pays suivirent le mouvement d'aide humanitaire : l'Angleterre, la Russie, l'Allemagne, la Hollande.
Les réfugiés furent au nombre de 22 000 dont des dizaines de milliers à Fort-de-France. Ils y furent victimes du chômage, de la pauvreté et de l'insécurité. Les pouvoirs publics optèrent ainsi pour leur rapatriement dans les communes environnantes. Mais les routes vers Saint-Pierre, Basse-Pointe ou le Morne-Rouge étaient impraticables. Malgré le danger, le gouverneur intérimaire Georges Lhuerre, décida, toutefois, de renvoyer les rescapés chez eux dans les communes du Nord, le 5 août 1902. Il a été, en outre, décidé que les réfugiés ne recevraient aucun secours en nature de l'administration après la date du 15 août 1902.
La ville en ruine après l'éruption
La montagne Pelée continua son éruption jusqu'au 4 juillet 1905.
Le 20 mai, une éruption semblable à la première par le type et la force eut lieu. Lors d'une puissante explosion le 30 août 1902, une nuée ardente s'écoula plus à l'est que celles des 8 et 20 mai. Bien que moins puissante que les deux premières, elle tua au moins environ 1 000 personnes dont au moins 800 au Morne-Rouge, 250 à L'Ajoupa-Bouillon, 25 à Basse-Pointe et 10 à Morne Capot. C'est la dernière éruption mortelle jusqu'à nos jours.
Les conséquences sur la vie sociale, politique et économique de la Martinique furent considérables. C'est Fort-de-France qui allait remplacer Saint-Pierre comme ville principale de la Martinique. De nombreux enfants se retrouvèrent orphelins, d'où la création de l'orphelinat de l'Espérance à Fort-de-France. Enfin, une partie de la population sinistrée fut relogée dans d'autres communes de Martinique, sur la côte nord-atlantique et dans le sud de l'île. D'autres partirent vers la Guadeloupe, Sainte-Lucie, Trinidad, la Guyane, le Panama et le Venezuela.
L'étude des causes de ce désastre marque le début de la volcanologie moderne avec la définition et l'analyse du risque volcanique le plus mortel : les écoulements pyroclastiques ou nuées ardentes. L'éruption a aussi donné son nom au type d'éruption péléen. Parmi ceux qui ont étudié la montagne Pelée, il y a Angelo Heilprin et Alfred Lacroix. Lacroix est le premier à avoir décrit précisément une nuée ardente.
Les destructions causées par l'éruption de 1902 sont rapidement publiées grâce aux moyens modernes de communication. Elles attirèrent l'attention du public et des gouvernements sur les risques et les dangers d'un volcanisme actif.
De nombreuses épaves sont depuis la catastrophe au fond de la rade, notamment le Roraima, le Dalia, le Diamant, le Tamaya... Ces sites archéologiques sous-marins font partie des plus beaux sites de plongée de la Caraïbe.
Les ruines de Saint-Pierre et ses épaves font l'objet d'une demande de classement au patrimoine mondial de l'UNESCO.
A Saint-Pierre, au mouillage, il y a eu des survivants notamment sur le Roddam et la Gabrielle par exemple. À Saint-Pierre, à terre, dans la zone ravagée par la nuée ardente, il n'y aurait eu que deux rescapés.
Cachot de Cyparis à Saint Pierre
Léon Compère dit Léandre (1874-1936) était un cordonnier à Saint-Pierre en Martinique lorsque la Montagne Pelée entra en éruption le 8 mai 1902.
Sa description du matin du 8 mai 1902.
« J'ai senti souffler un vent terrible, la terre commençait à trembler et le ciel devint soudainement noir. Je retournai dans ma maison, montai avec de grandes difficultés les trois ou quatre marches qui me séparaient de celle-ci, et sentis mes bras et mes jambes me bruler, et tout mon corps. Je me suis laissé tomber sur une table. À ce moment, quatre autres personnes sont venues se réfugier chez moi, criant et hurlant de douleur, leurs habits ne paraissaient pas avoir été touchés par des flammes. Au bout de 10 minutes, la petite Delavaud, âgée de environ 10 ans, semblait morte ; les autres vivants. Je me suis levé et je suis allé dans une autre pièce, où j'ai trouvé le père Delavaud, toujours habillé et allongé sur le lit, mort. Il était violet et gonflé mais ses vêtements étaient toujours intacts. Fou et presque évanoui, je me suis jeté sur un lit, inerte et attendant la mort. Mes sens me sont revenus peut-être 1 h après, quand j'ai vu le toit bruler. Avec la force de vie suffisante, mes jambes saignantes et couvertes de brulures, j'ai couru à Fonds-Saint-Denis, à six kilomètres de Saint-Pierre. »
On sait peu de chose sur Léandre, depuis qu'il s'est retiré de la vue du public après le désastre. Certains disent qu'il a survécu grâce à un bâtiment aux murs épais, mais d'autres disent qu'il s'était enfui et échappa à la coulée pyroclastique (la dernière version semble peu probable). Certains disent que Léon Compère Léandre était européen, d'autre qu'il était métis.
Louis-Auguste Cyparis, ou Ludger Sylbaris, était un prisonnier de la prison de Saint-Pierre. C'est un survivant de l'éruption du 8 mai 1902 de la Montagne Pelée en Martinique.
Au moment de l'éruption, Cyparis, un ouvrier de 27 ans, était enfermé seul dans une cellule de la prison pour avoir participé à une bagarre dans un bar. Sa cellule n'avait pas de fenêtre, ventilée par une simple ouverture sur la face opposée au volcan.
Le 11 mai, Léon Danglis, Maurice Nirdé et Georges Hilaire entendirent ses plaintes et le délivrèrent. Bien qu'horriblement brûlé, il survécut et put décrire l'évènement. Selon lui, l'éruption eut lieu à l'heure du petit-déjeuner, ce jour-là, il faisait alors très sombre. De l'air chaud se mélangeait aux fines cendres. Un moment d'intense chaleur a duré très peu de temps, mais assez pour brûler profondément ses mains, ses bras, ses jambes et son dos, mais ses vêtements ne prirent pas feu et il ne respira pas l'air brûlant. Il fut soigné au Morne-Rouge dans l'enceinte de l'église de Notre Dame de la Délivrandre. Il devint l'homme à tout faire du Père Mary. Mais, après l'éruption du 30 août 1902 qui décima une partie de la commune du Morne-Rouge, il quitta la Martinique, ceci en 1903.
Risquant la peine de mort pour meurtre, il fut pardonné et rejoignit le cirque "Barnum & Bailey's", traversa l'Amérique et, racontant les horreurs de l'éruption, devint célèbre comme « l'homme qui a vécu le jour du jugement dernier » ou « l'homme le plus merveilleux au monde ». En tant qu'élément du « plus grand spectacle au monde » de Barnum and Bailey's, il fut le premier noir célèbre dans le show-business durant la ségrégation.
Cependant, à part ces deux survivants, il y aurait eu une autre miraculée : Havivra Da Ifrile, une petite fille.
La montagne Pelée est l'un des neuf volcans actifs de l'arc antillais. Des datations au carbone 14 démontrent qu'elle a été par le passé le siège de violentes éruptions, bien antérieurement à l'arrivée des Français, en 1635. Il n'existe toutefois des traces écrites d'éruptions qu'à partir de 1792.
Entre 1792 et 1902, la montagne Pelée connaît deux périodes d'activité volcanique, sous forme d'éruptions phréatiques.
Le premier épisode relaté a lieu le 22 janvier 1792, sous la forme d'une explosion et d'un mouvement sismique simultanés. Une note publiée dans le Journal des Mines de 1795 fait état d'une « assez violente secousse de tremblement de terre », d'une forte odeur de soufre, d'arbres brûlés et d'animaux morts. De plus, d'après ce document, la terre était criblée de trous et une eau noirâtre, sulfureuse et chaude s'échappait d'un trou, au bas d'une petite cascade. Trois mois après, une autre explosion retentit.
Le deuxième épisode se produit en 1851. Au printemps, des fumerolles laissèrent échapper une odeur de soufre. Le 5 août, des détonations se firent entendre. Puis, de la cendre couvrit la montagne et ses abords, jusqu'à Saint-Pierre et jusqu'au Morne Rouge. Puis un panache de vapeur s'éleva au dessus du volcan et la Rivière Blanche laissa écouler des eaux noires charriant des débris d'arbres. Le 9 août, les détonations furent plus violentes et les eaux noires de la Rivière Blanche gonflèrent. Puis, après une période d'accalmie, l'activité volcanique reprit fin octobre jusqu'en début novembre. Enfin, l'activité déclina, caractérisée pendant quatre années par des émissions de fumerolles.
Ces deux éruptions phréatiques connues mais minimisées par certaines personnes assez influentes de l'époque eurent un impact sur l'attitude de la population face aux manifestations volcaniques de 1902. En effet, M. Leprieur, pharmacien de l'hôpital de Fort-de-France était, en août 1851, responsable de la commission d'étude des manifestations du volcan. Il rédigea un rapport qui conclut que « donc en résumé le volcan de la Montagne Pelée ne parait devoir être qu'une curiosité de plus ajoutée à l'histoire naturelle de notre Martinique… Par temps calme, des navires qui arrivent de France et qui voient onduler au loin ce long panache de fumée blanche qui s'élève vers le ciel, doivent trouver que c'est une décoration pittoresque ajoutée au pays et le complément qui manquait à la majesté de notre vieille Montagne Pelée ».
Vue de la nuée ardente sur Saint-Pierre.
Considérée comme endormie, la montagne Pelée entre en éruption le 25 avril 1902. Cependant, l'activité volcanique avait débuté dès 1889. En effet, des petites fumerolles sulfhydriques apparurent dans la cuvette de l'Étang Sec.
Au début du mois d'avril 1902, les excursionnistes rapportent l'aspect inhabituel des vapeurs sulfureuses émises des fumerolles près du sommet. Elles ne sont pas tenues pour inquiétantes, car des fumerolles étaient souvent apparues puis avaient disparu dans le passé.
Le 23 avril, le volcan émet une légère pluie de cendres sur ses côtés sud et ouest, et des grondements souterrains se font entendre.
Le 25 avril, il émet un grand nuage de roches et de cendres à son sommet, où l'Étang Sec, un bassin asséché — est localisé. Les matériaux éjectés ne produisent que des dégâts minimes.
Le 26 avril, la zone est recouverte par une couche de cendres indiquant la proximité d'une future éruption ; les autorités publiques ne s'en inquiètent pas outre mesure.
Le 27 avril, alors qu'en ville a lieu le premier tour des élections législatives, de nombreux curieux au sommet du volcan trouvent l'Étang Sec rempli d'eau, formant un lac de 180 m de largeur. Il y a un cône de débris volcaniques de 15 m de haut sur un des côtés du lac, alimentant le lac d'un jet régulier d'eau bouillante. Des sons ressemblant à ceux dégagés par un chaudron d'eau bouillante proviennent du sous-sol. Une forte odeur de soufre envahit les rues de Saint-Pierre et incommode hommes et chevaux à 10 km à la ronde.
Le 30 avril, les rivières Roxelane et des Pères gonflent, charrient des rochers et des arbres arrachés au sommet. Les villages du Prêcheur et de Sainte-Philomène reçoivent des jets réguliers de cendres.
Le 2 mai à 11 h 30, la montagne produit de fortes détonations, des tremblements de terre, et un panache noir de fumée s'élève. Des cendres recouvrent toute la partie nord de la Martinique. Les détonations se reproduisent à des intervalles de 5 à 6 heures. Le journal local Les Colonies propose de repousser indéfiniment le pique-nique, prévu à l'origine le 4. Les animaux domestiques commencent à souffrir de la faim et de la soif, la cendre recouvrant l'herbe et souillant l'eau.
Le samedi 3 mai, le vent souffle au nord, allégeant la crainte à Saint-Pierre.
Le dimanche 4 mai, les chutes de cendres reviennent et s'intensifient, les communications entre Saint-Pierre et Le Prêcheur sont coupées. Le nuage de cendres est si dense que les bateaux côtiers n'osent plus s'approcher du port. Les habitants commencent à paniquer et à fuir l'île par les bateaux à vapeur des lignes régulières. La région est recouverte d'une couche de cendres blanche « comme de la farine ».
Le lundi 5 mai, la montagne paraît s'être calmée au matin ; cependant, à 13 h, la mer recule de 100 m puis revient sous forme d'un raz-de-marée, inondant les quartiers bas de la ville, et un large nuage de fumée apparaît à l'ouest de la montagne. Une paroi du cratère de l'Étang Sec s'écroule et propulse une masse d'eau bouillante et de boue, ou lahar, dans la rivière Blanche, submergeant l'usine de raffinage de canne à sucre Guérin et emportant 150 victimes, dont le patron et son épouse, sous 60 à 90 mètres de boue. Des réfugiés des villages environnants s'enfuient à Saint-Pierre, croyant y être plus en sécurité. Cette nuit-là, les conditions météorologiques endommagent le réseau électrique urbain : la ville est plongée dans le noir absolu.
Le mardi 6 mai, à 2 h du matin, des bruits sourds parviennent des profondeurs de la montagne.
Le mercredi 7 mai à la même heure, les nuages de cendres provoquent des éclairs et les deux cratères du volcan rougeoient dans la nuit. Le jour suivant, les habitants continuent à quitter l'île. Dans le même temps, les ruraux de la région viennent y chercher refuge. Les journaux continuent à dire que la ville ne craint rien. Les nouvelles de la Soufrière de l'île voisine de Saint-Vincent rassurent la population en prétendant que « la pression du sous-sol était allégée » et donc les risques atténués. Tout le monde n'était pas rassuré, loin de là. Pour exemple, le capitaine Marina Leboffe du navire Orsolina de l'armateur napolitain Pollio Frères, étant un peu familier du comportement du Vésuve, refuse d'embarquer la moitié de sa cargaison de sucre, en dépit des protestations des expéditeurs, du refus des autorités portuaires et des menaces d'arrestation en disant : « Qui me les appliquera ? Demain, vous serez tous morts ! ». Le gouverneur Mouttet et son épouse restent sur l'île. Le soir, le volcan semble s'être apaisé.
Le matin du jeudi 8 mai, jour de l'Ascension, les habitants observent des incandescences au sommet du volcan. L'opérateur du télégraphe de nuit transmet le rapport sur l'activité du volcan à un opérateur de Fort-de-France, sans déclarer de nouveaux développements ; son dernier mot est « Allez », rendant la ligne à l'opérateur de distance. Il est 7 h 52 ; la ligne est coupée la seconde suivante. Un bateau de réparation de câble voit directement la destruction de la ville ; un dense nuage noir s'est réparti horizontalement au-dessus du volcan. Un second nuage noir forme un panache monstrueux en forme de champignon visible à 100 km à la ronde. La vitesse initiale des deux nuages a été calculée plus tard à 670 km/h.
Une nuée ardente, composée de poussières, de vapeurs et de gaz volcaniques surchauffés avec des températures de l'ordre de 1 000 °C, dévale les pentes du volcan à une vitesse considérable, noire et lourde d'aspect, mais rouge et brûlante à l'intérieur. Elle atteint la ville en une minute, enflammant tout combustible et couvrant la ville entière. Elle s'arrêta aux portes du Carbet, village voisin de Saint-Pierre.
Des précipitations surviennent alors, entraînant des torrents de boue qui achèvent la destruction de la ville. Pendant de nombreuses heures, toute communication est coupée aussi bien par terre que par mer. Personne ne sait ce qui s'est passé, ni qui a autorité sur l'île, le gouverneur, Louis Mouttet, étant lui aussi dans la ville. Quelques rescapés sont tirés de la mer ; le plus souvent des marins, tous affreusement brûlés, qui ont été emportés par le souffle dans la mer et se sont accrochés à quelque débris flottant.
Un premier navire de guerre arrive à 12 h 30, mais la chaleur l'empêche de s'approcher avant 15 h. La ville brûle durant 150 jours.
La nuée ardente a dévasté une superficie de 16 km2 et le reste de la ville est la proie des flammes.
Il y eut très peu de survivants parmi les 28 000 habitants de la ville, auxquels s'étaient rajoutés les réfugiés des explosions mineures et des torrents précédant les nuées ardentes : Louis-Auguste Cyparis, un prisonnier sauvé par l'épaisseur des murs de son cachot, et Léon Compère-Léandre, un cordonnier qui vivait à la périphérie de la ville. D'autres sources citent Havivra Da Ifrile, une petite fille. Une domestique survécut à la nuée ardente mais périt de ses brûlures ; la seule chose dont elle se souvenait était la brusque montée de chaleur. Elle mourut très peu de temps après qu'on l'eut découverte. Sont aussi considérés comme victimes les passagers et les équipages de bateaux accostés dans le port.
Peu avant l'éruption, le célèbre Belem, arrivé du Havre, doit son salut au fait que son emplacement habituel était occupé par le voilier Tamaya (capitaine Mahéo) de l’armement Rozier de Nantes. Ce petit incident va sauver le Belem, qui est resté au large en dépit des protestations de son capitaine Julien-Marie Chauvelon. Le Belem subit néanmoins une pluie de scories, de cailloux et de cendres et quelques dégâts sur le gréement et la mâture, mais put reprendre la mer quelques semaines plus tard.
Dès le 13 mai 1902, un comité officiel d'assistance et de secours aux victimes est créé. Sous la direction du ministre des Colonies, une souscription nationale est organisée. À sa dissolution, en 1904, le comité aura récolté près de 10 millions de francs.
L'aide internationale se mit en place. Les États-Unis d'Amérique, plus proches des Antilles, furent le premier pays à intervenir. Ainsi, à la demande du président Théodore Roosevelt, le Congrès vota un crédit de 200 000 dollars, soit environ un million de francs, pour l'achat de vivres et de matières de première nécessité. Puis, 300 000 dollars furent alloués pour la survie des sinistrés.
D'autres pays suivirent le mouvement d'aide humanitaire : l'Angleterre, la Russie, l'Allemagne, la Hollande.
Les réfugiés furent au nombre de 22 000 dont des dizaines de milliers à Fort-de-France. Ils y furent victimes du chômage, de la pauvreté et de l'insécurité. Les pouvoirs publics optèrent ainsi pour leur rapatriement dans les communes environnantes. Mais les routes vers Saint-Pierre, Basse-Pointe ou le Morne-Rouge étaient impraticables. Malgré le danger, le gouverneur intérimaire Georges Lhuerre, décida, toutefois, de renvoyer les rescapés chez eux dans les communes du Nord, le 5 août 1902. Il a été, en outre, décidé que les réfugiés ne recevraient aucun secours en nature de l'administration après la date du 15 août 1902.
La ville en ruine après l'éruption
La montagne Pelée continua son éruption jusqu'au 4 juillet 1905.
Le 20 mai, une éruption semblable à la première par le type et la force eut lieu. Lors d'une puissante explosion le 30 août 1902, une nuée ardente s'écoula plus à l'est que celles des 8 et 20 mai. Bien que moins puissante que les deux premières, elle tua au moins environ 1 000 personnes dont au moins 800 au Morne-Rouge, 250 à L'Ajoupa-Bouillon, 25 à Basse-Pointe et 10 à Morne Capot. C'est la dernière éruption mortelle jusqu'à nos jours.
Les conséquences sur la vie sociale, politique et économique de la Martinique furent considérables. C'est Fort-de-France qui allait remplacer Saint-Pierre comme ville principale de la Martinique. De nombreux enfants se retrouvèrent orphelins, d'où la création de l'orphelinat de l'Espérance à Fort-de-France. Enfin, une partie de la population sinistrée fut relogée dans d'autres communes de Martinique, sur la côte nord-atlantique et dans le sud de l'île. D'autres partirent vers la Guadeloupe, Sainte-Lucie, Trinidad, la Guyane, le Panama et le Venezuela.
L'étude des causes de ce désastre marque le début de la volcanologie moderne avec la définition et l'analyse du risque volcanique le plus mortel : les écoulements pyroclastiques ou nuées ardentes. L'éruption a aussi donné son nom au type d'éruption péléen. Parmi ceux qui ont étudié la montagne Pelée, il y a Angelo Heilprin et Alfred Lacroix. Lacroix est le premier à avoir décrit précisément une nuée ardente.
Les destructions causées par l'éruption de 1902 sont rapidement publiées grâce aux moyens modernes de communication. Elles attirèrent l'attention du public et des gouvernements sur les risques et les dangers d'un volcanisme actif.
De nombreuses épaves sont depuis la catastrophe au fond de la rade, notamment le Roraima, le Dalia, le Diamant, le Tamaya... Ces sites archéologiques sous-marins font partie des plus beaux sites de plongée de la Caraïbe.
Les ruines de Saint-Pierre et ses épaves font l'objet d'une demande de classement au patrimoine mondial de l'UNESCO.
A Saint-Pierre, au mouillage, il y a eu des survivants notamment sur le Roddam et la Gabrielle par exemple. À Saint-Pierre, à terre, dans la zone ravagée par la nuée ardente, il n'y aurait eu que deux rescapés.
Cachot de Cyparis à Saint Pierre
Léon Compère dit Léandre (1874-1936) était un cordonnier à Saint-Pierre en Martinique lorsque la Montagne Pelée entra en éruption le 8 mai 1902.
Sa description du matin du 8 mai 1902.
« J'ai senti souffler un vent terrible, la terre commençait à trembler et le ciel devint soudainement noir. Je retournai dans ma maison, montai avec de grandes difficultés les trois ou quatre marches qui me séparaient de celle-ci, et sentis mes bras et mes jambes me bruler, et tout mon corps. Je me suis laissé tomber sur une table. À ce moment, quatre autres personnes sont venues se réfugier chez moi, criant et hurlant de douleur, leurs habits ne paraissaient pas avoir été touchés par des flammes. Au bout de 10 minutes, la petite Delavaud, âgée de environ 10 ans, semblait morte ; les autres vivants. Je me suis levé et je suis allé dans une autre pièce, où j'ai trouvé le père Delavaud, toujours habillé et allongé sur le lit, mort. Il était violet et gonflé mais ses vêtements étaient toujours intacts. Fou et presque évanoui, je me suis jeté sur un lit, inerte et attendant la mort. Mes sens me sont revenus peut-être 1 h après, quand j'ai vu le toit bruler. Avec la force de vie suffisante, mes jambes saignantes et couvertes de brulures, j'ai couru à Fonds-Saint-Denis, à six kilomètres de Saint-Pierre. »
On sait peu de chose sur Léandre, depuis qu'il s'est retiré de la vue du public après le désastre. Certains disent qu'il a survécu grâce à un bâtiment aux murs épais, mais d'autres disent qu'il s'était enfui et échappa à la coulée pyroclastique (la dernière version semble peu probable). Certains disent que Léon Compère Léandre était européen, d'autre qu'il était métis.
Louis-Auguste Cyparis, ou Ludger Sylbaris, était un prisonnier de la prison de Saint-Pierre. C'est un survivant de l'éruption du 8 mai 1902 de la Montagne Pelée en Martinique.
Au moment de l'éruption, Cyparis, un ouvrier de 27 ans, était enfermé seul dans une cellule de la prison pour avoir participé à une bagarre dans un bar. Sa cellule n'avait pas de fenêtre, ventilée par une simple ouverture sur la face opposée au volcan.
Le 11 mai, Léon Danglis, Maurice Nirdé et Georges Hilaire entendirent ses plaintes et le délivrèrent. Bien qu'horriblement brûlé, il survécut et put décrire l'évènement. Selon lui, l'éruption eut lieu à l'heure du petit-déjeuner, ce jour-là, il faisait alors très sombre. De l'air chaud se mélangeait aux fines cendres. Un moment d'intense chaleur a duré très peu de temps, mais assez pour brûler profondément ses mains, ses bras, ses jambes et son dos, mais ses vêtements ne prirent pas feu et il ne respira pas l'air brûlant. Il fut soigné au Morne-Rouge dans l'enceinte de l'église de Notre Dame de la Délivrandre. Il devint l'homme à tout faire du Père Mary. Mais, après l'éruption du 30 août 1902 qui décima une partie de la commune du Morne-Rouge, il quitta la Martinique, ceci en 1903.
Risquant la peine de mort pour meurtre, il fut pardonné et rejoignit le cirque "Barnum & Bailey's", traversa l'Amérique et, racontant les horreurs de l'éruption, devint célèbre comme « l'homme qui a vécu le jour du jugement dernier » ou « l'homme le plus merveilleux au monde ». En tant qu'élément du « plus grand spectacle au monde » de Barnum and Bailey's, il fut le premier noir célèbre dans le show-business durant la ségrégation.
Cependant, à part ces deux survivants, il y aurait eu une autre miraculée : Havivra Da Ifrile, une petite fille.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1386
9 mai
Signature du traité de Windsor
Un traité d'alliance entre le Portugal et l'Angleterre est signé à Windsor. Il constitue le plus vieux traité diplomatique du monde encore en vigueur aujourd'hui. Il vient confirmer un premier traité d'alliance signé treize ans plus tôt et officialisé par le mariage du roi Jean 1er de Portugal et de Philippa de Lancastre. Ce pacte de soutien mutuel a été utilisé par le Portugal en 1640 ainsi que par l'Angleterre lors de la Première et de la Seconde Guerre mondiale.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Traité - Portugal - Windsor - Histoire des Traités
1435
9 mai
Victoire française sur les Anglais à Gerberoy
Alors que la guerre de Cent Ans s'envenime, les troupes françaises des seigneurs Jean Poton de Xaintrailles (v. 1400-1461) et Etienne de Vignolles (dit « la Hire », 1390-1443) vainquent les 3 000 Anglais de John FitzAlan, comte d'Arundel, dans la bataille de Gerberoy (Beauvaisis), dite également « d'Arondel », en Picardie. Ce n'est qu'en 1451 que la Normandie passa effectivement sous le contrôle de Charles VII.
Voir aussi : Charles VII - Guerre de Cent ans - Normandie - Histoire de la Picardie - La hire - Histoire des Guerres
1462
9 mai
Traité de Bayonne
Le 9 mai 1462 est signé le traité de Bayonne. Dans un contexte de guerre civile catalane, Jean II d'Aragon réclame l'aide militaire de Louis XI de France en échange de laquelle il cède de manière temporaire les comtés de Roussillon et de Cerdagne. L'aide militaire apportée par le roi de France était estimée à 200 000 écus. Les comtés cédés au français seront récupérés en 1493.
Voir aussi : Louis XI - Histoire des Traités
1630
9 mai
Décès du poète Agrippa d'Aubigné
Ecrivain et poète français protestant, Théodore Agrippa d'Aubigné fut le favori d'Henri IV jusqu'à ce que ce dernier se convertisse au catholicisme au lendemain de la Saint-Barthélémy (24 août 1572). D'Aubigné n'y échappe lui-même que parce qu'il a dû fuir Paris à la suite d'un duel. Ses "Ecrits politiques" expliquent extrêmement bien l'histoire des luttes religieuses à cette époque, même s'il se tiendra loin du pouvoir et d'Henri IV jusqu'à l'assassinat de celui-ci en 1610. Ses pamphlets et ses polémiques contre les catholiques et les protestants convertis l'obligent à quitter la France pour Genève en 1620, où ses autres oeuvres seront publiées. Agrippa d'Aubigné meurt le 9 mai 1630 en laissant un fils et une petite-fille qui sera la maîtresse et l'épouse de Louis XIV : Françoise d'Aubigné, aussi appelée Madame de Maintenon.
Voir aussi : Henri IV - Histoire du Protestantisme - Madame de Maintenon - Françoise d'Aubigné - Guerre de religion - Histoire de l'Art
1688
9 mai
Mort de Frédéric-Guillaume Ier de Brandebourg
Frédéric-Guillaume de Brandebourg, duc de Brandebourg-Prusse, est né le 13 février 1620 à Berlin en Allemagne. Le 1er décembre 1640, il devient électeur de Brandebourg et duc de Prusse et doit rebâtir le pays qui a traversé une période catastrophique de son histoire, la Guerre de Trente ans. Il réussit à restaurer la puissance des Hohenzollern. En 1641, il signe un armistice avec le roi de Suède qui libère rapidement les villes de la Marche de Brandebourg. Par la suite il effectue de nombreuses réformes dans le domaine administratif, financier, militaire et économique. Il s'éteint le 9 mai 1688 à Potsdam.
Voir aussi : Histoire des Décès
1754
9 mai
Première caricature politique
Un dessin paru dans le "Pennsylvania Gazette" de Benjamin Franklin est considéré comme la première caricature politique en Amérique. Elle représente un serpent divisé en plusieurs sections avec la légende "Join or Die". Chaque coupure représente en fait une possession française, qui divise les colonies américaines, illustrées par les morceaux de serpents. Il s’agit en fait d’une dénonciation du manque de coopération entre les huit colonies américaines. Benjamin Franklin sera d’ailleurs le premier à proposer un plan d’union des territoires. En 1776, il participera à la rédaction de la déclaration d'indépendance des Etats-Unis.
Voir aussi : Benjamin Franklin - Histoire de la Pennsylvanie - Caricature - Histoire des Loisirs
1769
9 mai
La bataille de Ponte-Novo
Les indépendantistes corses sont défaits par l'armée française à Ponte-Novo (Haute-Corse). C'est la fin d'une guerre de 40 ans qui a mis aux prises le peuple corse, mené par Pascal Paoli, avec la République de Gênes puis le Royaume de France. En 1796, le général Napoléon Bonaparte, réprimera la tentative de sécession de Pascal Paoli allié aux Anglais. Depuis, la Corse est restée française.
Voir aussi : Bataille - Dossier histoire de la Corse - Dossier histoire des grandes batailles - Paoli - Histoire des Guerres
1832
9 mai
Signature du traité de Payne's Landing
Le traité de Payne's Landing fut signé le 9 mai 1832 entre le gouvernement des Etats-Unis et la tribu indienne des Séminoles. Il faisait suite à l'Indian Removal Act, voté en 1830 et prévoyant le transfert des Indiens à l'ouest du Mississipi. Le traité de Payne's Landing entérinait donc une déportation des Séminoles vers l'ouest. Signé en secret, ce traité provoqua des troubles et conduisit à une guerre entre Indiens et Etats-Unis.
Voir aussi : Etats-Unis - Traité - Indiens - Mississipi - Séminoles - Histoire des Traités
1846
9 mai
Taylor remporte la bataille du Resaca de la Palma et refoule les Mexicains au-delà du Río Grande.
La bataille du Resaca de la Palma a lieu pendant la guerre américano-mexicaine près de Fort Texas. Les troupes mexicaines dirigées par Mariano Arista mettent toutes les chances de leur côté pour venir facilement à bout de l'armée américaine. Cependant, la situation tourne à l'avantage du général américain Zachary Taylor qui repousse les Mexicains et les obligent à se replier. Après cette grande défaite, Arista perd son poste de commandant.
Voir aussi : états-unis - Mexique - Guerre americano-mexicaine - Taylor - Histoire des Guerres
1850
9 mai
Décès de Louis Joseph Gay-Lussac, physicien et chimiste français.
Louis Joseph Gay-Lussac étudie à l'École polytechnique. Très doué en chimie, il devient préparateur en 1800. Il obtient un poste de professeur à Feu Fourcroy en 1810. Il fait des recherches sur l'air avec Humboldt et part dans les Alpes durant un an. Il devient membre de l'Académie des sciences. Il obtient la chaire de physique de la faculté des sciences de Paris en 1809. En 1831, il obtient un siège de député de Limoges.
Voir aussi : Académie des sciences - Chimie - École polytechnique - Professorat - Histoire des Sciences et techniques
1864
9 mai
Bataille d'Heligoland
La marine danoise affronta avec succès la flotte austro-prussienne au sud de l'île britannique d'Heligoland, lors de la deuxième guerre des Duchés. Toutefois, ce combat n'eut aucune conséquence sur la guerre des Duchés, si bien que celle-ci se terminera sur une défaite danoise, le 12 mai 1864. Ce fut à la fois la dernière bataille livrée entre des navires en bois et le dernier conflit comprenant la marine danoise.
Voir aussi : Bataille - Dannemark - Guerre des Duchés - Heligoland - Histoire des Guerres
1873
9 mai
Le krach de Vienne
La bourse s’effondre à Vienne, en Autriche. Très vite, le krach affectera l’Allemagne, puis les Etats-Unis. C’est le début d’une stagnation, voire d’une crise économique qui perdurera jusqu’en 1896. L’Europe et l’Amérique du nord retrouveront par la suite leur croissance économique, grâce notamment aux industries du pétrole, de l’électricité et de la chimie. On appellera cette période la "deuxième révolution industrielle".
Voir aussi : Histoire de Vienne - Dossier histoire de la bourse - Dossier histoire de la révolution industrielle - Krach - Histoire de la Finance
1873
9 mai
La Bourse de Vienne craque
Vendredi noir : krach boursier à Vienne (Autriche), qui provoque les débuts de la « Grande Dépression » de 1873, ralentissement économique qui dura jusqu'au carrefour du nouveau siècle (1893 ou 1896). L'explosion de la bulle spéculative, due originellement à des emprunts et prêts hypothécaires contractés par les financiers en vue d'opérations immobilières d'envergure, pousse les banques viennoises à la faillite. L'onde de choc gagne Berlin, Paris, Londres puis la bourse de New York. La crise affectera durablement les industries sidérurgiques européennes et ferroviaires américaines.
Voir aussi : Histoire de Vienne - Krach - Crise économique - Histoire de l'Economie
1877
9 mai
La Roumanie proclame son indépendance
Profitant de la guerre entre la Russie et l'Empire ottoman, la Roumanie proclame son indépendance. Celle-ci sera reconnue l'année suivante au Congrès de Berlin où les grandes puissances européennes tenteront de régler la question des Balkans. Mais les découpages complexes qui en résulteront seront responsables du déclenchement des guerres balkaniques (1912-13).
Voir aussi : Indépendance - Histoire de la Décolonisation
1892
9 mai
Naissance de Zita de Bourbon-Parme
La dernière impératrice d'Autriche, Zita de Bourbon-Parme, est née le 9 mai 1892. La princesse de Parme épouse l'archiduc d'Autriche en 1911, lequel devient Charles Ier, empereur d'Autriche, en 1916. A la fin de la Première Guerre mondiale, l'empire austro-hongrois se disloque. Les Habsbourg doivent s'exiler en Suisse puis sur l'île portugaise de Madères. Charles Ier décède en 1922, laissant son épouse veuve symbolisée, avec son fils Otto, la dynastie exilée jusqu'à sa disparition en 1989.
Voir aussi : Histoire de l'Autriche-Hongrie - Impératrice - Charles Ier - Histoire de la Politique
1901
9 mai
Inauguration du Parlement australien
Le 9 mai 1901, l'Australie inaugure son Parlement à Melbourne. Cette institution à deux chambres représentant le pouvoir législatif du système politique, siège pour la première fois dans le Royal Exhibition Building, le seul bâtiment assez grand pour accueillir les politiciens. Jusqu'en 1927, le Parlement siègera dans l'Etat de Victoria, avant de s'installer définitivement dans un bâtisse de Canberra, capitale de l'Australie. En 1988, le bâtiment définitif a enfin été inauguré par les politiciens.
Voir aussi : Parlement - Histoire de l'Australie - Histoire de Melbourne - Histoire de la Politique
1915
9 mai
Bataille de l'Artois
Sur le front ouest de la Première Guerre mondiale, la bataille de l'Artois (du 9 au 15 mai 1915) oppose les troupes françaises et britanniques, menées par Joseph Joffre, à l'armée allemande commandée par le prince Rupprecht de Bavière. Si les forces alliées parviennent à percer le front allemand, l'issue de la bataille n'est pas vraiment victorieuse. Les Français ont avancé, mais ont subi de lourdes pertes (plus de 100 000 hommes contre 75 000 côté allemand).
Voir aussi : France - Allemagne - Première Guerre mondiale - Royaume-Uni - Artois - Histoire des Guerres
1939
9 mai
Naissance de Pierre Desproges
Pierre Desproges est un célèbre humoriste français né le 9 mai 1939 à Pantin. Il se distingue par un humour noir prononcé, un anticonformisme agressif, le tout avec une touche d'absurde. Ses thèmes de prédilection tournent autour des plaisirs épicuriens, de la mort, du cancer, de l'antisémitisme, du nazisme et du racisme. On lui doit la célèbre formule "On peut rire de tout mais pas avec tout le monde". Il est décédé en avril 1988.
Voir aussi : France - Anticonformisme - Histoire de l'Art
1939
9 mai
Fin de la bataille de Nanchang
Le 9 mai 1939 marque la défaite de l'armée nationale révolutionnaire chinoise face au Japon lors de la bataille de Nanchang. Dans ces combats, le soutien de l'aviation nippone fit la différence. Les troupes chinoises, obligées de se replier et de quitter la ville, exposent dangereusement les territoires des provinces du Sud-Est. Cette défaite menace également grandement les voies de ravitaillement, vitales pour l'armée du Kuomintang alors dirigée par Tchang Kai-chek.
Voir aussi : Bataille - Japon - Chine - Kuomintang - Nanchang - Histoire des Guerres
1940
9 mai
Combat de Pont-de-l'Arche
Dans le marasme de la déroute de la bataille de France, le combat victorieux de Pont-de-l'Arche apparaît comme héroïque pour le camp des alliés. Le 9 juin 1940, le 4e groupe franc de cavalerie s'interpose aux unités d'avant-garde de la division Rommel. L'ordre est donné au capitaine Huet de protéger les ponts de la basse Seine à proximité de Rouen. L'objectif est de mener une action de retardement pour permettre aux troupes françaises de se replier.
Voir aussi : Bataille - Histoire de Rouen - Rommel - Histoire des Guerres
1944
9 mai
Début de la bataille de Henan-Hunan-Guangxi
La bataille de Henan-Hunan-Guangxi, également appelée opération Ichi-Go en japonais, a débuté le 9 mai 1944. Offensive japonaise contre les armées chinoises et américaines, elle fut remportée par le Japon. La stratégie nippone consistait à prendre le contrôle des bases américaines dans le sud-est de la Chine afin de se prémunir de leurs attaques. Si les Japonais ont ensuite rejoint l'Indochine comme prévu, les attaques aériennes américaines n'ont pas cessé pour autant.
Voir aussi : Etats-Unis - Seconde guerre mondiale - Japon - Chine - Histoire de l'Indochine - Histoire des Guerres
1950
9 mai
Schuman propose un plan pour l'Europe
Le ministre des Affaires étrangères Robert Schuman lance l'idée d'une Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA). Ce plan mis au point par Jean Monnet, a notamment reçu le soutien de l'Italien Alcide de Gasperi et de l'Allemand Konrad Adenauer. Il amorce le rapprochement franco-allemand et jette les bases de la future Union européenne. Malgré le refus de l'Angleterre, la CECA sera mise en place en 1951. Schuman sera surnommé "le père de l'Europe" et le 9 mai deviendra le "Jour de l'Europe".
Voir aussi : Dossier histoire de la naissance de l'Union européenne - Histoire de la CECA - Alcide De Gasperi - Schuman - Histoire de la Construction européenne
1950
9 mai
Création du constructeur automobile Seat
Créé le 9 mai 1950 en Espagne, Seat (Instituto nacional de industria) produit sous licence des modèles Fiat, marque qui détient 7% du capital. Le 13 novembre 1953 sort la première Seat, la « 1400 ». Les modèles produits sont presque identiques aux modèles italiens. En 1982, Fiat quitte le producteur espagnol et en 1984, Seat produit son premier modèle original, l'« Ibiza ». Dès 1986, Volkswagen acquiert 51% du capital pour arriver à 75%. Les voitures Seat sont présentes dans 72 pays.
Voir aussi : Histoire de Volkswagen - Fiat - Histoire de l'Economie
1960
9 mai
La pilule mise en vente aux Etats-Unis
La Food and Drug Administration (FDA) autorise la commercialisation de la pilule contraceptive mise au point par l'Américain Gregory Pincus. En France en 1920, pour redresser la démographie, une loi a interdit toute propagande anticonceptionnelle. Ce n'est quand 1967 que la loi du député Lucien Neuwirth légalisera la contraception.
Voir aussi : Dossier histoire du féminisme - Histoire de la Contraception - Pilule - Histoire de la Médecine
1978
9 mai
Assassinat d'Aldo Moro
Le cadavre d'Aldo Moro, président de la Démocratie chrétienne italienne, est retrouvé à Rome dans le coffre d'une voiture. L'ancien Premier ministre et candidat à la présidence de la République a été enlevé le 6 mars par le groupe terroriste d'extrême gauche, les Brigades Rouges. Celui-ci réclamait la libération de 13 prisonniers. La police italienne, grâce aux dénonciations de militants repentis, parviendra à arrêter de nombreux brigadistes dont les activités cesseront dans les années 80.
Voir aussi : Assassinat - Président - Histoire des Assassinats
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
9 mai
Signature du traité de Windsor
Un traité d'alliance entre le Portugal et l'Angleterre est signé à Windsor. Il constitue le plus vieux traité diplomatique du monde encore en vigueur aujourd'hui. Il vient confirmer un premier traité d'alliance signé treize ans plus tôt et officialisé par le mariage du roi Jean 1er de Portugal et de Philippa de Lancastre. Ce pacte de soutien mutuel a été utilisé par le Portugal en 1640 ainsi que par l'Angleterre lors de la Première et de la Seconde Guerre mondiale.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Traité - Portugal - Windsor - Histoire des Traités
1435
9 mai
Victoire française sur les Anglais à Gerberoy
Alors que la guerre de Cent Ans s'envenime, les troupes françaises des seigneurs Jean Poton de Xaintrailles (v. 1400-1461) et Etienne de Vignolles (dit « la Hire », 1390-1443) vainquent les 3 000 Anglais de John FitzAlan, comte d'Arundel, dans la bataille de Gerberoy (Beauvaisis), dite également « d'Arondel », en Picardie. Ce n'est qu'en 1451 que la Normandie passa effectivement sous le contrôle de Charles VII.
Voir aussi : Charles VII - Guerre de Cent ans - Normandie - Histoire de la Picardie - La hire - Histoire des Guerres
1462
9 mai
Traité de Bayonne
Le 9 mai 1462 est signé le traité de Bayonne. Dans un contexte de guerre civile catalane, Jean II d'Aragon réclame l'aide militaire de Louis XI de France en échange de laquelle il cède de manière temporaire les comtés de Roussillon et de Cerdagne. L'aide militaire apportée par le roi de France était estimée à 200 000 écus. Les comtés cédés au français seront récupérés en 1493.
Voir aussi : Louis XI - Histoire des Traités
1630
9 mai
Décès du poète Agrippa d'Aubigné
Ecrivain et poète français protestant, Théodore Agrippa d'Aubigné fut le favori d'Henri IV jusqu'à ce que ce dernier se convertisse au catholicisme au lendemain de la Saint-Barthélémy (24 août 1572). D'Aubigné n'y échappe lui-même que parce qu'il a dû fuir Paris à la suite d'un duel. Ses "Ecrits politiques" expliquent extrêmement bien l'histoire des luttes religieuses à cette époque, même s'il se tiendra loin du pouvoir et d'Henri IV jusqu'à l'assassinat de celui-ci en 1610. Ses pamphlets et ses polémiques contre les catholiques et les protestants convertis l'obligent à quitter la France pour Genève en 1620, où ses autres oeuvres seront publiées. Agrippa d'Aubigné meurt le 9 mai 1630 en laissant un fils et une petite-fille qui sera la maîtresse et l'épouse de Louis XIV : Françoise d'Aubigné, aussi appelée Madame de Maintenon.
Voir aussi : Henri IV - Histoire du Protestantisme - Madame de Maintenon - Françoise d'Aubigné - Guerre de religion - Histoire de l'Art
1688
9 mai
Mort de Frédéric-Guillaume Ier de Brandebourg
Frédéric-Guillaume de Brandebourg, duc de Brandebourg-Prusse, est né le 13 février 1620 à Berlin en Allemagne. Le 1er décembre 1640, il devient électeur de Brandebourg et duc de Prusse et doit rebâtir le pays qui a traversé une période catastrophique de son histoire, la Guerre de Trente ans. Il réussit à restaurer la puissance des Hohenzollern. En 1641, il signe un armistice avec le roi de Suède qui libère rapidement les villes de la Marche de Brandebourg. Par la suite il effectue de nombreuses réformes dans le domaine administratif, financier, militaire et économique. Il s'éteint le 9 mai 1688 à Potsdam.
Voir aussi : Histoire des Décès
1754
9 mai
Première caricature politique
Un dessin paru dans le "Pennsylvania Gazette" de Benjamin Franklin est considéré comme la première caricature politique en Amérique. Elle représente un serpent divisé en plusieurs sections avec la légende "Join or Die". Chaque coupure représente en fait une possession française, qui divise les colonies américaines, illustrées par les morceaux de serpents. Il s’agit en fait d’une dénonciation du manque de coopération entre les huit colonies américaines. Benjamin Franklin sera d’ailleurs le premier à proposer un plan d’union des territoires. En 1776, il participera à la rédaction de la déclaration d'indépendance des Etats-Unis.
Voir aussi : Benjamin Franklin - Histoire de la Pennsylvanie - Caricature - Histoire des Loisirs
1769
9 mai
La bataille de Ponte-Novo
Les indépendantistes corses sont défaits par l'armée française à Ponte-Novo (Haute-Corse). C'est la fin d'une guerre de 40 ans qui a mis aux prises le peuple corse, mené par Pascal Paoli, avec la République de Gênes puis le Royaume de France. En 1796, le général Napoléon Bonaparte, réprimera la tentative de sécession de Pascal Paoli allié aux Anglais. Depuis, la Corse est restée française.
Voir aussi : Bataille - Dossier histoire de la Corse - Dossier histoire des grandes batailles - Paoli - Histoire des Guerres
1832
9 mai
Signature du traité de Payne's Landing
Le traité de Payne's Landing fut signé le 9 mai 1832 entre le gouvernement des Etats-Unis et la tribu indienne des Séminoles. Il faisait suite à l'Indian Removal Act, voté en 1830 et prévoyant le transfert des Indiens à l'ouest du Mississipi. Le traité de Payne's Landing entérinait donc une déportation des Séminoles vers l'ouest. Signé en secret, ce traité provoqua des troubles et conduisit à une guerre entre Indiens et Etats-Unis.
Voir aussi : Etats-Unis - Traité - Indiens - Mississipi - Séminoles - Histoire des Traités
1846
9 mai
Taylor remporte la bataille du Resaca de la Palma et refoule les Mexicains au-delà du Río Grande.
La bataille du Resaca de la Palma a lieu pendant la guerre américano-mexicaine près de Fort Texas. Les troupes mexicaines dirigées par Mariano Arista mettent toutes les chances de leur côté pour venir facilement à bout de l'armée américaine. Cependant, la situation tourne à l'avantage du général américain Zachary Taylor qui repousse les Mexicains et les obligent à se replier. Après cette grande défaite, Arista perd son poste de commandant.
Voir aussi : états-unis - Mexique - Guerre americano-mexicaine - Taylor - Histoire des Guerres
1850
9 mai
Décès de Louis Joseph Gay-Lussac, physicien et chimiste français.
Louis Joseph Gay-Lussac étudie à l'École polytechnique. Très doué en chimie, il devient préparateur en 1800. Il obtient un poste de professeur à Feu Fourcroy en 1810. Il fait des recherches sur l'air avec Humboldt et part dans les Alpes durant un an. Il devient membre de l'Académie des sciences. Il obtient la chaire de physique de la faculté des sciences de Paris en 1809. En 1831, il obtient un siège de député de Limoges.
Voir aussi : Académie des sciences - Chimie - École polytechnique - Professorat - Histoire des Sciences et techniques
1864
9 mai
Bataille d'Heligoland
La marine danoise affronta avec succès la flotte austro-prussienne au sud de l'île britannique d'Heligoland, lors de la deuxième guerre des Duchés. Toutefois, ce combat n'eut aucune conséquence sur la guerre des Duchés, si bien que celle-ci se terminera sur une défaite danoise, le 12 mai 1864. Ce fut à la fois la dernière bataille livrée entre des navires en bois et le dernier conflit comprenant la marine danoise.
Voir aussi : Bataille - Dannemark - Guerre des Duchés - Heligoland - Histoire des Guerres
1873
9 mai
Le krach de Vienne
La bourse s’effondre à Vienne, en Autriche. Très vite, le krach affectera l’Allemagne, puis les Etats-Unis. C’est le début d’une stagnation, voire d’une crise économique qui perdurera jusqu’en 1896. L’Europe et l’Amérique du nord retrouveront par la suite leur croissance économique, grâce notamment aux industries du pétrole, de l’électricité et de la chimie. On appellera cette période la "deuxième révolution industrielle".
Voir aussi : Histoire de Vienne - Dossier histoire de la bourse - Dossier histoire de la révolution industrielle - Krach - Histoire de la Finance
1873
9 mai
La Bourse de Vienne craque
Vendredi noir : krach boursier à Vienne (Autriche), qui provoque les débuts de la « Grande Dépression » de 1873, ralentissement économique qui dura jusqu'au carrefour du nouveau siècle (1893 ou 1896). L'explosion de la bulle spéculative, due originellement à des emprunts et prêts hypothécaires contractés par les financiers en vue d'opérations immobilières d'envergure, pousse les banques viennoises à la faillite. L'onde de choc gagne Berlin, Paris, Londres puis la bourse de New York. La crise affectera durablement les industries sidérurgiques européennes et ferroviaires américaines.
Voir aussi : Histoire de Vienne - Krach - Crise économique - Histoire de l'Economie
1877
9 mai
La Roumanie proclame son indépendance
Profitant de la guerre entre la Russie et l'Empire ottoman, la Roumanie proclame son indépendance. Celle-ci sera reconnue l'année suivante au Congrès de Berlin où les grandes puissances européennes tenteront de régler la question des Balkans. Mais les découpages complexes qui en résulteront seront responsables du déclenchement des guerres balkaniques (1912-13).
Voir aussi : Indépendance - Histoire de la Décolonisation
1892
9 mai
Naissance de Zita de Bourbon-Parme
La dernière impératrice d'Autriche, Zita de Bourbon-Parme, est née le 9 mai 1892. La princesse de Parme épouse l'archiduc d'Autriche en 1911, lequel devient Charles Ier, empereur d'Autriche, en 1916. A la fin de la Première Guerre mondiale, l'empire austro-hongrois se disloque. Les Habsbourg doivent s'exiler en Suisse puis sur l'île portugaise de Madères. Charles Ier décède en 1922, laissant son épouse veuve symbolisée, avec son fils Otto, la dynastie exilée jusqu'à sa disparition en 1989.
Voir aussi : Histoire de l'Autriche-Hongrie - Impératrice - Charles Ier - Histoire de la Politique
1901
9 mai
Inauguration du Parlement australien
Le 9 mai 1901, l'Australie inaugure son Parlement à Melbourne. Cette institution à deux chambres représentant le pouvoir législatif du système politique, siège pour la première fois dans le Royal Exhibition Building, le seul bâtiment assez grand pour accueillir les politiciens. Jusqu'en 1927, le Parlement siègera dans l'Etat de Victoria, avant de s'installer définitivement dans un bâtisse de Canberra, capitale de l'Australie. En 1988, le bâtiment définitif a enfin été inauguré par les politiciens.
Voir aussi : Parlement - Histoire de l'Australie - Histoire de Melbourne - Histoire de la Politique
1915
9 mai
Bataille de l'Artois
Sur le front ouest de la Première Guerre mondiale, la bataille de l'Artois (du 9 au 15 mai 1915) oppose les troupes françaises et britanniques, menées par Joseph Joffre, à l'armée allemande commandée par le prince Rupprecht de Bavière. Si les forces alliées parviennent à percer le front allemand, l'issue de la bataille n'est pas vraiment victorieuse. Les Français ont avancé, mais ont subi de lourdes pertes (plus de 100 000 hommes contre 75 000 côté allemand).
Voir aussi : France - Allemagne - Première Guerre mondiale - Royaume-Uni - Artois - Histoire des Guerres
1939
9 mai
Naissance de Pierre Desproges
Pierre Desproges est un célèbre humoriste français né le 9 mai 1939 à Pantin. Il se distingue par un humour noir prononcé, un anticonformisme agressif, le tout avec une touche d'absurde. Ses thèmes de prédilection tournent autour des plaisirs épicuriens, de la mort, du cancer, de l'antisémitisme, du nazisme et du racisme. On lui doit la célèbre formule "On peut rire de tout mais pas avec tout le monde". Il est décédé en avril 1988.
Voir aussi : France - Anticonformisme - Histoire de l'Art
1939
9 mai
Fin de la bataille de Nanchang
Le 9 mai 1939 marque la défaite de l'armée nationale révolutionnaire chinoise face au Japon lors de la bataille de Nanchang. Dans ces combats, le soutien de l'aviation nippone fit la différence. Les troupes chinoises, obligées de se replier et de quitter la ville, exposent dangereusement les territoires des provinces du Sud-Est. Cette défaite menace également grandement les voies de ravitaillement, vitales pour l'armée du Kuomintang alors dirigée par Tchang Kai-chek.
Voir aussi : Bataille - Japon - Chine - Kuomintang - Nanchang - Histoire des Guerres
1940
9 mai
Combat de Pont-de-l'Arche
Dans le marasme de la déroute de la bataille de France, le combat victorieux de Pont-de-l'Arche apparaît comme héroïque pour le camp des alliés. Le 9 juin 1940, le 4e groupe franc de cavalerie s'interpose aux unités d'avant-garde de la division Rommel. L'ordre est donné au capitaine Huet de protéger les ponts de la basse Seine à proximité de Rouen. L'objectif est de mener une action de retardement pour permettre aux troupes françaises de se replier.
Voir aussi : Bataille - Histoire de Rouen - Rommel - Histoire des Guerres
1944
9 mai
Début de la bataille de Henan-Hunan-Guangxi
La bataille de Henan-Hunan-Guangxi, également appelée opération Ichi-Go en japonais, a débuté le 9 mai 1944. Offensive japonaise contre les armées chinoises et américaines, elle fut remportée par le Japon. La stratégie nippone consistait à prendre le contrôle des bases américaines dans le sud-est de la Chine afin de se prémunir de leurs attaques. Si les Japonais ont ensuite rejoint l'Indochine comme prévu, les attaques aériennes américaines n'ont pas cessé pour autant.
Voir aussi : Etats-Unis - Seconde guerre mondiale - Japon - Chine - Histoire de l'Indochine - Histoire des Guerres
1950
9 mai
Schuman propose un plan pour l'Europe
Le ministre des Affaires étrangères Robert Schuman lance l'idée d'une Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA). Ce plan mis au point par Jean Monnet, a notamment reçu le soutien de l'Italien Alcide de Gasperi et de l'Allemand Konrad Adenauer. Il amorce le rapprochement franco-allemand et jette les bases de la future Union européenne. Malgré le refus de l'Angleterre, la CECA sera mise en place en 1951. Schuman sera surnommé "le père de l'Europe" et le 9 mai deviendra le "Jour de l'Europe".
Voir aussi : Dossier histoire de la naissance de l'Union européenne - Histoire de la CECA - Alcide De Gasperi - Schuman - Histoire de la Construction européenne
1950
9 mai
Création du constructeur automobile Seat
Créé le 9 mai 1950 en Espagne, Seat (Instituto nacional de industria) produit sous licence des modèles Fiat, marque qui détient 7% du capital. Le 13 novembre 1953 sort la première Seat, la « 1400 ». Les modèles produits sont presque identiques aux modèles italiens. En 1982, Fiat quitte le producteur espagnol et en 1984, Seat produit son premier modèle original, l'« Ibiza ». Dès 1986, Volkswagen acquiert 51% du capital pour arriver à 75%. Les voitures Seat sont présentes dans 72 pays.
Voir aussi : Histoire de Volkswagen - Fiat - Histoire de l'Economie
1960
9 mai
La pilule mise en vente aux Etats-Unis
La Food and Drug Administration (FDA) autorise la commercialisation de la pilule contraceptive mise au point par l'Américain Gregory Pincus. En France en 1920, pour redresser la démographie, une loi a interdit toute propagande anticonceptionnelle. Ce n'est quand 1967 que la loi du député Lucien Neuwirth légalisera la contraception.
Voir aussi : Dossier histoire du féminisme - Histoire de la Contraception - Pilule - Histoire de la Médecine
1978
9 mai
Assassinat d'Aldo Moro
Le cadavre d'Aldo Moro, président de la Démocratie chrétienne italienne, est retrouvé à Rome dans le coffre d'une voiture. L'ancien Premier ministre et candidat à la présidence de la République a été enlevé le 6 mars par le groupe terroriste d'extrême gauche, les Brigades Rouges. Celui-ci réclamait la libération de 13 prisonniers. La police italienne, grâce aux dénonciations de militants repentis, parviendra à arrêter de nombreux brigadistes dont les activités cesseront dans les années 80.
Voir aussi : Assassinat - Président - Histoire des Assassinats
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
La bataille de Heligoland est livrée le 9 mai 1864, durant la deuxième guerre des Duchés et oppose la marine danoise à la flotte alliée austro-prussienne, au sud de l'île alors britannique de Heligoland, en mer du Nord. Ce fut la dernière bataille significative livrée entre des escadres de navires en bois et également la dernière impliquant le Danemark. Quoique la bataille prit fin avec la victoire tactique de ce pays, elle n'eut aucune incidence stratégique sur l'issue de la guerre qui se termina par sa défaite le 12 mai 1864.
Bataille de Heligoland par Josef Carl Barthold Puettner
En conséquence de la déclaration de guerre du 1er février 1864, le Danemark décréte un blocus naval à l'encontre de tous les ports du Schleswig-Holstein, qu'il étend à compter du 8 mars, à tous les ports de Prusse. La mise en œuvre de ce blocus est initialement confiée à la frégate à vapeur et à hélices Niels Juel, armée de 42 canons, à laquelle se joint peu après la corvette à hélices Dagmar.
Ne disposant que d'une flotte très réduite, la Prusse requiert l'aide de l'Empire d'Autriche, et début mars, une escadre de trois navires: les frégates à hélices Schwarzenberg (50 canons) et Radetzky (31 canons) ainsi que la canonnière Seehund, quitte la Méditerranée sous le commandement du capitaine de vaisseau Wilhelm von Tegetthoff en direction du théâtre des opérations.
Pour contrer cette menace, le Danemark constitue l'escadre de la mer du Nord, confiée au capitaine Edouard Suenson. Celle-ci se compose du Niels Juel (42 canons), du Dagmar ainsi que de la corvette à hélices Heimdal (16 canons). Sa mission est de protéger le trafic maritime commercial danois, de capturer tout navire battant pavillon ennemi et d'affronter les bâtiments de guerre adverses. Très rapidement, le Dagmar est remplacé par la frégate cuirassée de 44 canons Jylland.
Pendant son périple, l'escadre autrichienne doit se séparer du Seehund, qui subit d'importantes avaries dans la Manche et doit rejoindre un port britannique pour réparer. Début mai, elle arrive au large du Texel, aux Pays-Bas et est rejointe par les canonnières prussiennes Basilisk et Blitz (2 canons chacune) et le bateau à aubes Preussischer Adler, armé de 2 canons.
Le Schwarzenberg en feu, par Johan Carl Neumann
Le matin du 9 mai, comme l'escadre danoise arrive en descendant du nord, elle aperçoit vers 10 heures d'abord la frégate britannique Aurora puis cinq autres navires non identifiés en provenance du sud-ouest. C'est bien entendu l'escadre austro-allemande et les deux flottes se dirigent l'une vers l'autre. À 13 heures 45, le Schwarzenberg ouvre le feu. Les Danois se rapprochent et répliquent à une distance beaucoup plus courte. Tegetthoff infléchit la route de ses bâtiments vers l'ouest pour tenter de barrer le T mais la manœuvre est parée par Suenson. Incapables de suivre le train des frégates, les canonnières prussiennes sont distancées, alors que les bâtiments autrichiens et danois ne sont guère qu'à un mile nautique les uns des autres et s'échangent de furieuses bordées. Tegetthoff revient sur ses pas pour rejoindre les canonnières, et les deux flottilles naviguent alors parallèlement, tout en continuant à se bombarder. Le Niels Juel et le Schwarzenberg se livrent un duel féroce tandis que les Jylland et Hejmdal concentrent leurs tirs sur le Radetzky. Trop éloignées, les canonnières prussiennes ne peuvent intervenir.
À 15 heures 30 environ, un incendie se déclare sur le Schwarzenberg et la frégate est incapable de continuer la lutte. Tegetthoff décide donc de rompre le combat et ramène ses navires dans les eaux neutres de Heligoland. L'Aurora qui a assisté à la bataille se tient prêt à défendre la souveraineté britannique aussi Suenson ne peut poursuivre l'escadre adverse et quitte le champ de bataille vers 16 heures 30.
Suenson tient son escadre à l'affût à la limite de la zone territoriale britannique de 3 miles, mais les navires austro-prussiens parviennent à quitter Heligoland dans la nuit sans être repérés et réussissent à atteindre Cuxhaven, à l'embouchure de l'Elbe. Avec la prise d'effet de l'armistice le 12 mai suivant, l'escadre danoise lève le blocus des ports ennemis et regagne Copenhague.
Tant le Danemark que l'Autriche revendiquent la victoire. L'escadre danoise est accueillie en triomphe à Copenhague. Il est vrai que la guerre a été défavorable aux Danois et que la bonne tenue de leur marine a atténué l'amertume de la défaite. Quant à Tegetthoff, il est promu au rang de contre-amiral. Deux ans plus tard, il gagne la bataille de Lissa sur l'escadre italienne de l'amiral Carlo Persano.
Cette bataille est le dernier affrontement important entre marines en bois et le dernier combat auquel la marine danoise a participé.
La frégate Jylland est aujourd'hui exposée à Ebeltoft, au Danemark.
À bord de la frégate Niels Juel, tableau de Christian Ferdinand Andreas Mølsted
Escadre danoise, Suenson
Niels Juel, commandant Gottlieb, frégate, 42 canons, 422 marins
Jylland, commandant Holms, frégate, 44 canons, 327 marins, endommagé
Heimdal, commandant Lund, corvette, 16 canons, 260 marins
Escadre austro-prussienne, Tegetthof
Schwarzenberg, commandant Tegetthof, frégate, 50 canons, 498 marins, endommagé, 101 tués et blessés
Radetzky, commandant Jeremiasch, frégate, 31 canons, 372 marins
Preussischer Adler, commandant Klatt, canonnière, 2 canons, 110 marins
Blitz, commandant Mac Lean, canonnière, 2 canons, 66 marins
Basilisk, commandant Schau, canonnière, 2 canons, 66 marins
La frégate Jylland
Bataille de Heligoland par Josef Carl Barthold Puettner
En conséquence de la déclaration de guerre du 1er février 1864, le Danemark décréte un blocus naval à l'encontre de tous les ports du Schleswig-Holstein, qu'il étend à compter du 8 mars, à tous les ports de Prusse. La mise en œuvre de ce blocus est initialement confiée à la frégate à vapeur et à hélices Niels Juel, armée de 42 canons, à laquelle se joint peu après la corvette à hélices Dagmar.
Ne disposant que d'une flotte très réduite, la Prusse requiert l'aide de l'Empire d'Autriche, et début mars, une escadre de trois navires: les frégates à hélices Schwarzenberg (50 canons) et Radetzky (31 canons) ainsi que la canonnière Seehund, quitte la Méditerranée sous le commandement du capitaine de vaisseau Wilhelm von Tegetthoff en direction du théâtre des opérations.
Pour contrer cette menace, le Danemark constitue l'escadre de la mer du Nord, confiée au capitaine Edouard Suenson. Celle-ci se compose du Niels Juel (42 canons), du Dagmar ainsi que de la corvette à hélices Heimdal (16 canons). Sa mission est de protéger le trafic maritime commercial danois, de capturer tout navire battant pavillon ennemi et d'affronter les bâtiments de guerre adverses. Très rapidement, le Dagmar est remplacé par la frégate cuirassée de 44 canons Jylland.
Pendant son périple, l'escadre autrichienne doit se séparer du Seehund, qui subit d'importantes avaries dans la Manche et doit rejoindre un port britannique pour réparer. Début mai, elle arrive au large du Texel, aux Pays-Bas et est rejointe par les canonnières prussiennes Basilisk et Blitz (2 canons chacune) et le bateau à aubes Preussischer Adler, armé de 2 canons.
Le Schwarzenberg en feu, par Johan Carl Neumann
Le matin du 9 mai, comme l'escadre danoise arrive en descendant du nord, elle aperçoit vers 10 heures d'abord la frégate britannique Aurora puis cinq autres navires non identifiés en provenance du sud-ouest. C'est bien entendu l'escadre austro-allemande et les deux flottes se dirigent l'une vers l'autre. À 13 heures 45, le Schwarzenberg ouvre le feu. Les Danois se rapprochent et répliquent à une distance beaucoup plus courte. Tegetthoff infléchit la route de ses bâtiments vers l'ouest pour tenter de barrer le T mais la manœuvre est parée par Suenson. Incapables de suivre le train des frégates, les canonnières prussiennes sont distancées, alors que les bâtiments autrichiens et danois ne sont guère qu'à un mile nautique les uns des autres et s'échangent de furieuses bordées. Tegetthoff revient sur ses pas pour rejoindre les canonnières, et les deux flottilles naviguent alors parallèlement, tout en continuant à se bombarder. Le Niels Juel et le Schwarzenberg se livrent un duel féroce tandis que les Jylland et Hejmdal concentrent leurs tirs sur le Radetzky. Trop éloignées, les canonnières prussiennes ne peuvent intervenir.
À 15 heures 30 environ, un incendie se déclare sur le Schwarzenberg et la frégate est incapable de continuer la lutte. Tegetthoff décide donc de rompre le combat et ramène ses navires dans les eaux neutres de Heligoland. L'Aurora qui a assisté à la bataille se tient prêt à défendre la souveraineté britannique aussi Suenson ne peut poursuivre l'escadre adverse et quitte le champ de bataille vers 16 heures 30.
Suenson tient son escadre à l'affût à la limite de la zone territoriale britannique de 3 miles, mais les navires austro-prussiens parviennent à quitter Heligoland dans la nuit sans être repérés et réussissent à atteindre Cuxhaven, à l'embouchure de l'Elbe. Avec la prise d'effet de l'armistice le 12 mai suivant, l'escadre danoise lève le blocus des ports ennemis et regagne Copenhague.
Tant le Danemark que l'Autriche revendiquent la victoire. L'escadre danoise est accueillie en triomphe à Copenhague. Il est vrai que la guerre a été défavorable aux Danois et que la bonne tenue de leur marine a atténué l'amertume de la défaite. Quant à Tegetthoff, il est promu au rang de contre-amiral. Deux ans plus tard, il gagne la bataille de Lissa sur l'escadre italienne de l'amiral Carlo Persano.
Cette bataille est le dernier affrontement important entre marines en bois et le dernier combat auquel la marine danoise a participé.
La frégate Jylland est aujourd'hui exposée à Ebeltoft, au Danemark.
À bord de la frégate Niels Juel, tableau de Christian Ferdinand Andreas Mølsted
Escadre danoise, Suenson
Niels Juel, commandant Gottlieb, frégate, 42 canons, 422 marins
Jylland, commandant Holms, frégate, 44 canons, 327 marins, endommagé
Heimdal, commandant Lund, corvette, 16 canons, 260 marins
Escadre austro-prussienne, Tegetthof
Schwarzenberg, commandant Tegetthof, frégate, 50 canons, 498 marins, endommagé, 101 tués et blessés
Radetzky, commandant Jeremiasch, frégate, 31 canons, 372 marins
Preussischer Adler, commandant Klatt, canonnière, 2 canons, 110 marins
Blitz, commandant Mac Lean, canonnière, 2 canons, 66 marins
Basilisk, commandant Schau, canonnière, 2 canons, 66 marins
La frégate Jylland
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1655
10 mai
Prise de la Jamaïque par les Anglais
Colonie espagnole depuis le débarquement de Christophe Colomb en 1494, la Jamaïque est colonisée par les Anglais le 10 mai 1655, suite à l'attaque de l'amiral Penn, du général Venables, et de leurs troupes. L'île ne devient cependant colonie britannique qu'en 1670, après le départ de la majorité des colons espagnols pour Cuba, toujours à l'Espagne. Suite à cette attaque anglaise, la Jamaïque est devenue un point stratégique pour la lutte contre les Espagnols.
Voir aussi : Espagne - Christophe Colomb - Anglais - Jamaïque - Histoire des Grandes aventures et découvertes
1746
10 mai
Naissance du mathématicien français Gaspard Monge
Gaspard Monge naît à Beaune en Bourgogne. Dès l'âge de 17 ans, il enseigne les sciences physiques. Membre de l'Académie des Sciences, il est l'inventeur de la géométrie descriptive. En 1792, il devient ministre de la Marine. Il participe par la suite à la fondation de l'École normale de l'an III et de l'École polytechnique. Entre 1806 et 1807, il est président du Sénat. Il décedera le 28 juillet 1818 à la suite de plusieurs attaques d'apoplexie.
Voir aussi : Naissance - Politique - Mathématique - Histoire des Sciences et techniques
1760
10 mai
Naissance de Rouget de l'Isle
Rouget de l'Isle naît le 10 mai 1760 à Lons-le-Saunier. Cet officier du génie, également auteur dramatique, reste célèbre pour avoir composé ce qui est aujou d'hui l'hymne national français, "La Marseillaise", tiré d'un autre chant, "Chant de guerre pour l'armée du Rhin". Emprisonné sous la Terreur pour royalisme, il tente de faire son retour, sans succès, sous la Restauration, et finit sa vie le 26 juin 1836, dans une situation précaire.
Voir aussi : Dossier histoire de la Restauration - Histoire de la Terreur - Génie - Histoire de la Politique
1774
10 mai
Mort de Louis XV
Louis XV, surnommé dans sa jeunesse"le Bien-Aimé", meurt à 69 ans de la petite vérole à Versailles, au milieu de l'indifférence générale. Louis XV reste une des figures les plus attachantes de sa lignée. Fin, sensible et généreux, mais faible de caractère, il n'a pas su moderniser le pays et prendre en compte les nouvelles attentes des Français.
Voir aussi : Décès - Louis XV - Histoire des Bourbons
1774
10 mai
Louis XVI, roi de France
Petit-fils de Louis XV, qui vient de décéder, Louis XVI accède au trône de France, en compagnie de son épouse, Marie-Antoinette. C’est un roi bon et intelligent qui prend les rênes du pouvoir. Mais il souffre d’une timidité presque handicapante qui l’empêche de s’imposer véritablement. Au bout de quelques années, le royaume souffrira d’une crise financière catastrophique, causée notamment par la guerre d’Indépendance américaine et également attribuée aux dépenses capricieuses de la reine. La situation empire, jusqu’à l’éclatement de la Révolution française.
Voir aussi : Louis XVI - Révolution - Marie-Antoinette - Histoire des Bourbons
1775
10 mai
Second Congrès continental en Amérique
Alors que les hostilités ont déjà éclaté entre les minutemen (milice américaine) et la Grande-Bretagne, les représentants des colonies d’Amérique du Nord se réunissent pour un second congrès continental. Ils décident d’organiser leur résistance et rassemblent au sein de "l’armée continentale" les milices formées par les différentes colonies américaines. George Washington est alors nommé commandant en chef des troupes insurgées.
Voir aussi : Dossier histoire des Etats-Unis : la guerre d'Indépendance - George Washington - Histoire des Guerres
1787
10 mai
Décès de Sir William Watson
Physicien et botaniste britannique, Sir William Watson naît le 3 avril 1715 à Londres et décède le 10 mai 1787. Ses travaux abordent l'électricité et l'histoire naturelle, pour laquelle il importe la classification de Linné en Grande-Bretagne. Sa théorie sur les charges électriques négatives et positives le rapproche de Benjamin Franklin avec lequel il se lie d'amitié. Membre de la Royal Society dès 1741, il y obtient la fonction de vice-président, et remporte la médaille Copley, en 1745.
Voir aussi : Histoire de Londres - Benjamin Franklin - électricité - Histoire des Décès
1798
10 mai
Décès de George Vancouver, navigateur britannique.
George Vancouver s'engage dans la Royal Navy à l'âge de 14 ans et navigue aux côtés de Cook jusqu'en 1779. Nommé lieutenant à son retour en Grande-Bretagne, il doit organiser une expédition de cartographie des côtes américaines. Il explore les terres du côté Pacifique, de la Colombie-Britannique jusqu'à l'Alaska. Il rentre de ce voyage en 1795 et passe le reste de sa vie à écrire le récit de son expédition. La ville de Vancouver ainsi que l'île rendent hommage au navigateur.
Voir aussi : Histoire de l'Amérique - Royal Navy - Histoire de l'Alaska - Exploration - Cook - Histoire des Grandes aventures et découvertes
1806
10 mai
Napoléon crée l’université impériale
Après avoir remplacé les écoles centrales par les lycées en 1802, Napoléon Bonaparte fonde l’université impériale. Il favorise ainsi l’établissement d’un enseignement public centralisé. L’université impériale détient en effet le monopole de l’éducation. Avec à sa tête un dirigeant nommé par Bonaparte lui-même, elle rassemble et gère tous les établissements français. Durant cette période, la France se voit également divisée en académies, avec un recteur à la tête de chacune d'entre elles. Deux ans plus tard, un décret organisera plus concrètement le système.
Voir aussi : Dossier histoire de l' enseignement - Napoléon Bonaparte - Histoire des Ecoles centrales - Histoire des Institutions
1827
10 mai
Naissance d'Alphonse de Rothschild, banquier français
Fils aîné du baron James de Rothschild, Alphonse de Rothschild est né le 10 mai 1827. Accédant en 1855 au conseil de régence de la Banque de France, il réussit, en 1871, à réduire l'indemnité de guerre demandée par les Allemands et participa à son règlement. Elu à l'Académie des Beaux-Arts, il fut un grand collectionneur de tableaux et fit d'importantes donations aux musées français. Il mourut à Paris en 1905.
Voir aussi : Histoire de la Banque de France - Banquier - Académie des beaux-arts - Alphonse de Rothschild - Collectionneur - Histoire de l'Economie
1869
10 mai
Jonction du trancontinental américain
Les deux équipes chargées de la construction du chemin de fer qui traverse les Etats-Unis d'est en ouest opèrent une jonction à Promontory Point (Utah). La compagnie "Central Pacific" est partie de Sacramento (Californie), tandis que la compagnie "Union Pacific" a démarré à Omaha (Iowa).
Voir aussi : Histoire des Chemins de fer
1871
10 mai
Signature du traité de Francfort
Le gouvernement provisoire de la France accepte le paiement d'une indemnité de 5 milliards de francs-or, la présence d'une armée d'occupation jusqu'au paiement de cette somme et surtout, la cession de l'Alsace et d'une partie de la Lorraine. Cette victoire renforcera le chancelier Otto von Bismarck et lui permettra d'unifier les Etats allemands autour de la Prusse.
Voir aussi : Traité - Dossier histoire de la Commune de Paris - Histoire de l'Alsace - Histoire de la Lorraine - Histoire de Francfort - Histoire de la Guerre de 1870
1914
10 mai
Premier député Africain en France
Né le 13 octobre 1872 à Gorée, au Sénégal, Blaise Diagne est le premier Africain élu à la Chambre des députés. Dès la mise en place des structures coloniales, il fut un fervent partisan de la participation des Africains à la politique française. Avant sa nomination comme député français, les seuls députés noirs étaient antillais. Il devient par la suite sous-secrétaire d'Etat aux colonies. Il décède le 13 octobre 1934 à Cambo-les-Bains.
Voir aussi : France - Député - Sénégal - Histoire de la Politique
1918
10 mai
Démission de Sun Yat-sen
Leader révolutionnaire de Chine, Sun Yat-Sen est né le 12 novembre 1866. A l'origine de l'émergence de la république de Chine et donc du renversement de la dynastie des Qing, il devient premier président de la république de Chine en 1912. Ce gouvernement reste assez faible d'un point de vue militaire, surtout face aux provinces du nord restées fidèles à la dynastie Qing. Sous la pression, Sun Yat-Sen démissionne de ses fonctions le 10 mai 1918.
Voir aussi : Chine - République - Démission - Qing - Sun Yat-Sen - Histoire de la Politique
1933
10 mai
Autodafés en Allemagne
Poursuivant son programme d'uniformisation intellectuelle du pays, le pouvoir national-socialiste s'en prend au représentants de la vie culturelle et scientifique. Des étudiants nazis livrent aux flammes les ouvrages considérés comme "déviants" par rapport à l’idéologie aryenne et la tradition allemande. Heinrich Mann, Sigmund Freud, Albert Einstein, Kurt Tucholsky, Bertolt Brecht, Stefan Zweig, Paul Klee et bien d'autres s'exileront. Un monument érigé au milieu de la Bebelplatz de Berlin rappelle l’autodafé et ses conséquences.
Voir aussi : Dossier histoire de Berlin - Histoire du Nazisme - Nazi - Histoire de la Politique
1933
10 mai
Naissance de Jean Becker
Né le 10 mai 1933, Jean Becker est un réalisateur, acteur et scénariste français. Issu d'une famille ancrée dans le cinéma, Jean Becker réalise plusieurs films avec de grands acteurs comme Jean-Paul Belmondo, Jacques Villeret et Isabelle Adjani. Il a aussi réalisé des épisodes de séries télé. Plusieurs de ses œuvres furent nommées au Festival de Cannes et il obtint un César pour le Clémenceau en 1986.
Voir aussi : Naissance - Réalisateur - Acteur - Scénariste - Histoire de l'Art
1940
10 mai
Hitler envahit la Belgique
7 mois après la déclaration de guerre de la France et de l'Angleterre, l'Allemagne rompt le front occidental. Le Führer met ainsi fin à la "drôle de guerre" en lançant ses armées sur les Pays-Bas, la Belgique et la France. En quelques jours, 8 à 10 millions de Belges et de Français se retrouvent sur les routes. Les états-majors néerlandais et belge capitulent les 15 et 27 mai. Les Allemands entrent dans Paris le 14 juin et le maréchal Pétain demande l'armistice qui sera signé le 22 juin.
Voir aussi : Hitler - Invasion - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1940
10 mai
Churchill premier ministre
Face à la situation de crise provoquée par le début de la Seconde Guerre mondiale, Chamberlain démissionne et laisse sa place à Winston Churchill. Celui-ci s’était fait remarquer en 1938 lorsqu’il dénonçait les Accords de Munich et prédisait une guerre imminente. Lors de son premier discours devant la Chambre des communes le 13 mai, il prononce la célèbre phrase : "Je n’ai rien d’autre à offrir que du sang, de la peine, de la sueur et des larmes" qui démontre sa détermination. Churchill devient rapidement l’incarnation de la farouche résistance anglaise aux nazis. Très favorable à la France, il n’hésitera pas à bombarder la flotte postée à Mers el-Kébir après la signature du traité de Rethondes entre l’Allemagne et la France.
1940
10 mai
Début de la bataille de France
En appliquant le Fall Gelb, le plan jaune, l'armée allemande lance le début de la bataille de France le 10 mai 1940. Elle implique l'invasion des Pays-Bas, de la Belgique, du Luxembourg et de la France. La Wehrmacht traverse le Luxembourg et la Belgique avec pour visée la ville française de Sedan. Les troupes allemandes franchissent les Ardennes au grand dam des Français, évitant les fortifications de la ligne Maginot. La percée de Sedan est une opération décisive de la bataille de France.
Voir aussi : France - Allemagne - Histoire des Ardennes - Histoire de Sedan - Meuse - Histoire des Guerres
1944
10 mai
Déclaration de Philadelphie
Les représentants de l'Organisation internationale du travail adoptent à l'unanimité la déclaration de Philadelphie le 10 mai 1944. Ce texte reconnaît l'importance des droits de l'homme, de la justice sociale et du respect de la dignité humaine dans les questions économiques et sociales et dans le maintien de la paix mondiale. Première déclaration universelle des droits, c'est un texte pionnier qui laisse pressentir la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948.
Voir aussi : Histoire de l'Organisation Internationale du Travail - Histoire des Traités
1963
10 mai
Le premier 45 tours des Rolling Stones
Les Rolling Stones sont remarqués par Andrew Loog Oldham qui devient leur manager, façonne leur image provocante, et leur procure un contrat d'enregistrement avec la firme Decca. Le premier 45 tours "Come on" se vend assez mal mais les Beatles leur confient une de leurs compositions, "I Wanna Be Your Man" qui leur permettra de s'affirmer, début 1964, comme le deuxième groupe le plus populaire auprès des jeunes Anglais. En avril 1964, leur premier 33 tours, "The Rolling Stones", sera numéro un au hit-parade.
Voir aussi : Histoire des Rolling Stones - Histoire du Rock n'roll
1968
10 mai
La "nuit des barricades"
La révolte des étudiants atteint son point culminant dans la nuit du 10 au 11 mai au cours de laquelle étudiants et CRS s'affrontent dans de véritables combats de rues : voitures incendiées, rues dépavées, vitrines brisées, centaines de blessés. Le pays est stupéfait et l'agitation étudiante, jusque-là isolée, rencontre alors la sympathie d'une grande partie de l'opinion publique. Le 13 mai, les syndicats manifesteront avec les étudiants pour protester contre les brutalités policières et, le 14 mai, une vague de grèves commencera.
Voir aussi : Syndicat - Dossier histoire de Mai 68 - Histoire des Barricades - Histoire du Social
1973
10 mai
La fondation du Polisario
Les Sahraoui créent le Polisario, mouvement armé qui revendique un État indépendant dans le Sahara espagnol (ou Sahara occidental). Occupé depuis la fin du XIXe siècle par l’Espagne, ce territoire n’était pas considéré comme autonome. Après la "marche verte", le front organisera une lutte armée contre le Maroc et la Mauritanie. L’ONU mettra un terme à la violence en imposant un cessez-le-feu (1991). Toutefois, cette mesure ne mettra pas définitivement fin au conflit.
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Histoire du Sahara - Marche verte - Histoire du Polisario - Histoire de la Décolonisation
1981
10 mai
Mitterrand président
Avec 15 708 262 voix contre 14 642 306 pour Valéry Giscard d’Estaing, François Mitterrand gagne le deuxième tour des élections présidentielles. Le soir même le "peuple de gauche" manifeste sa joie en masse dans les grandes villes de France. C'est la première fois qu'un président de gauche accède au pouvoir sous la Cinquième République. Le 21 mai, jour de sa prise de fonctions, François Mitterrand se rendra au Panthéon pour s’incliner sur les tombes de Jean Jaurès, de Jean Moulin et de Victor Schoelcher.
Voir aussi : Président - Mitterrand - Election - Première - Histoire du Panthéon - Histoire de la Cinquième République
1989
10 mai
Record du tour du monde en solitaire battu par Kersauson
Olivier de Kersauson rentre d’un tour du monde en solitaire et sans escale. Il bat alors le record du monde détenu par Philippe Monnet depuis deux ans. Kersauson a passé 125 jours et 19 heures en mer, à bord du trimaran "Un autre regard", long de 23 mètres. L’année suivante, il sera détrôné par Titouan Lamazou, vainqueur du Vendée Globe.
Voir aussi : Record - Vendée Globe - Titouan Lamazou - Olivier de Kersauson - Trimaran - Histoire de la Voile
2005
10 mai
Inauguration du mémorial de l'holocauste
Dans le cadre des commémorations du soixantième anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, Berlin inaugure le Mémorial aux victimes de la Shoah. Situé dans le cœur de la ville, à proximité des anciens bureaux du troisième Reich, le monument reproduit sur des murs les noms des victimes juives de l’holocauste.
Voir aussi : Dossier histoire de Berlin - Inauguration - Shoah - Mémorial - Histoire du Racisme
2007
10 mai
Départ programmé de Downing Street
Suite à des tensions au sein de son parti et à une contestation de sa politique, Tony Blair annonce au peuple britannique, le 10 mai 2007, son départ du poste de Premier ministre. Cette démission est effective le 27 juin 2007. Gordon Brown, alors ministre des finances, doit lui succèder.
Voir aussi : Démission - Blair - Tony Blair - Histoire de la Politique
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
10 mai
Prise de la Jamaïque par les Anglais
Colonie espagnole depuis le débarquement de Christophe Colomb en 1494, la Jamaïque est colonisée par les Anglais le 10 mai 1655, suite à l'attaque de l'amiral Penn, du général Venables, et de leurs troupes. L'île ne devient cependant colonie britannique qu'en 1670, après le départ de la majorité des colons espagnols pour Cuba, toujours à l'Espagne. Suite à cette attaque anglaise, la Jamaïque est devenue un point stratégique pour la lutte contre les Espagnols.
Voir aussi : Espagne - Christophe Colomb - Anglais - Jamaïque - Histoire des Grandes aventures et découvertes
1746
10 mai
Naissance du mathématicien français Gaspard Monge
Gaspard Monge naît à Beaune en Bourgogne. Dès l'âge de 17 ans, il enseigne les sciences physiques. Membre de l'Académie des Sciences, il est l'inventeur de la géométrie descriptive. En 1792, il devient ministre de la Marine. Il participe par la suite à la fondation de l'École normale de l'an III et de l'École polytechnique. Entre 1806 et 1807, il est président du Sénat. Il décedera le 28 juillet 1818 à la suite de plusieurs attaques d'apoplexie.
Voir aussi : Naissance - Politique - Mathématique - Histoire des Sciences et techniques
1760
10 mai
Naissance de Rouget de l'Isle
Rouget de l'Isle naît le 10 mai 1760 à Lons-le-Saunier. Cet officier du génie, également auteur dramatique, reste célèbre pour avoir composé ce qui est aujou d'hui l'hymne national français, "La Marseillaise", tiré d'un autre chant, "Chant de guerre pour l'armée du Rhin". Emprisonné sous la Terreur pour royalisme, il tente de faire son retour, sans succès, sous la Restauration, et finit sa vie le 26 juin 1836, dans une situation précaire.
Voir aussi : Dossier histoire de la Restauration - Histoire de la Terreur - Génie - Histoire de la Politique
1774
10 mai
Mort de Louis XV
Louis XV, surnommé dans sa jeunesse"le Bien-Aimé", meurt à 69 ans de la petite vérole à Versailles, au milieu de l'indifférence générale. Louis XV reste une des figures les plus attachantes de sa lignée. Fin, sensible et généreux, mais faible de caractère, il n'a pas su moderniser le pays et prendre en compte les nouvelles attentes des Français.
Voir aussi : Décès - Louis XV - Histoire des Bourbons
1774
10 mai
Louis XVI, roi de France
Petit-fils de Louis XV, qui vient de décéder, Louis XVI accède au trône de France, en compagnie de son épouse, Marie-Antoinette. C’est un roi bon et intelligent qui prend les rênes du pouvoir. Mais il souffre d’une timidité presque handicapante qui l’empêche de s’imposer véritablement. Au bout de quelques années, le royaume souffrira d’une crise financière catastrophique, causée notamment par la guerre d’Indépendance américaine et également attribuée aux dépenses capricieuses de la reine. La situation empire, jusqu’à l’éclatement de la Révolution française.
Voir aussi : Louis XVI - Révolution - Marie-Antoinette - Histoire des Bourbons
1775
10 mai
Second Congrès continental en Amérique
Alors que les hostilités ont déjà éclaté entre les minutemen (milice américaine) et la Grande-Bretagne, les représentants des colonies d’Amérique du Nord se réunissent pour un second congrès continental. Ils décident d’organiser leur résistance et rassemblent au sein de "l’armée continentale" les milices formées par les différentes colonies américaines. George Washington est alors nommé commandant en chef des troupes insurgées.
Voir aussi : Dossier histoire des Etats-Unis : la guerre d'Indépendance - George Washington - Histoire des Guerres
1787
10 mai
Décès de Sir William Watson
Physicien et botaniste britannique, Sir William Watson naît le 3 avril 1715 à Londres et décède le 10 mai 1787. Ses travaux abordent l'électricité et l'histoire naturelle, pour laquelle il importe la classification de Linné en Grande-Bretagne. Sa théorie sur les charges électriques négatives et positives le rapproche de Benjamin Franklin avec lequel il se lie d'amitié. Membre de la Royal Society dès 1741, il y obtient la fonction de vice-président, et remporte la médaille Copley, en 1745.
Voir aussi : Histoire de Londres - Benjamin Franklin - électricité - Histoire des Décès
1798
10 mai
Décès de George Vancouver, navigateur britannique.
George Vancouver s'engage dans la Royal Navy à l'âge de 14 ans et navigue aux côtés de Cook jusqu'en 1779. Nommé lieutenant à son retour en Grande-Bretagne, il doit organiser une expédition de cartographie des côtes américaines. Il explore les terres du côté Pacifique, de la Colombie-Britannique jusqu'à l'Alaska. Il rentre de ce voyage en 1795 et passe le reste de sa vie à écrire le récit de son expédition. La ville de Vancouver ainsi que l'île rendent hommage au navigateur.
Voir aussi : Histoire de l'Amérique - Royal Navy - Histoire de l'Alaska - Exploration - Cook - Histoire des Grandes aventures et découvertes
1806
10 mai
Napoléon crée l’université impériale
Après avoir remplacé les écoles centrales par les lycées en 1802, Napoléon Bonaparte fonde l’université impériale. Il favorise ainsi l’établissement d’un enseignement public centralisé. L’université impériale détient en effet le monopole de l’éducation. Avec à sa tête un dirigeant nommé par Bonaparte lui-même, elle rassemble et gère tous les établissements français. Durant cette période, la France se voit également divisée en académies, avec un recteur à la tête de chacune d'entre elles. Deux ans plus tard, un décret organisera plus concrètement le système.
Voir aussi : Dossier histoire de l' enseignement - Napoléon Bonaparte - Histoire des Ecoles centrales - Histoire des Institutions
1827
10 mai
Naissance d'Alphonse de Rothschild, banquier français
Fils aîné du baron James de Rothschild, Alphonse de Rothschild est né le 10 mai 1827. Accédant en 1855 au conseil de régence de la Banque de France, il réussit, en 1871, à réduire l'indemnité de guerre demandée par les Allemands et participa à son règlement. Elu à l'Académie des Beaux-Arts, il fut un grand collectionneur de tableaux et fit d'importantes donations aux musées français. Il mourut à Paris en 1905.
Voir aussi : Histoire de la Banque de France - Banquier - Académie des beaux-arts - Alphonse de Rothschild - Collectionneur - Histoire de l'Economie
1869
10 mai
Jonction du trancontinental américain
Les deux équipes chargées de la construction du chemin de fer qui traverse les Etats-Unis d'est en ouest opèrent une jonction à Promontory Point (Utah). La compagnie "Central Pacific" est partie de Sacramento (Californie), tandis que la compagnie "Union Pacific" a démarré à Omaha (Iowa).
Voir aussi : Histoire des Chemins de fer
1871
10 mai
Signature du traité de Francfort
Le gouvernement provisoire de la France accepte le paiement d'une indemnité de 5 milliards de francs-or, la présence d'une armée d'occupation jusqu'au paiement de cette somme et surtout, la cession de l'Alsace et d'une partie de la Lorraine. Cette victoire renforcera le chancelier Otto von Bismarck et lui permettra d'unifier les Etats allemands autour de la Prusse.
Voir aussi : Traité - Dossier histoire de la Commune de Paris - Histoire de l'Alsace - Histoire de la Lorraine - Histoire de Francfort - Histoire de la Guerre de 1870
1914
10 mai
Premier député Africain en France
Né le 13 octobre 1872 à Gorée, au Sénégal, Blaise Diagne est le premier Africain élu à la Chambre des députés. Dès la mise en place des structures coloniales, il fut un fervent partisan de la participation des Africains à la politique française. Avant sa nomination comme député français, les seuls députés noirs étaient antillais. Il devient par la suite sous-secrétaire d'Etat aux colonies. Il décède le 13 octobre 1934 à Cambo-les-Bains.
Voir aussi : France - Député - Sénégal - Histoire de la Politique
1918
10 mai
Démission de Sun Yat-sen
Leader révolutionnaire de Chine, Sun Yat-Sen est né le 12 novembre 1866. A l'origine de l'émergence de la république de Chine et donc du renversement de la dynastie des Qing, il devient premier président de la république de Chine en 1912. Ce gouvernement reste assez faible d'un point de vue militaire, surtout face aux provinces du nord restées fidèles à la dynastie Qing. Sous la pression, Sun Yat-Sen démissionne de ses fonctions le 10 mai 1918.
Voir aussi : Chine - République - Démission - Qing - Sun Yat-Sen - Histoire de la Politique
1933
10 mai
Autodafés en Allemagne
Poursuivant son programme d'uniformisation intellectuelle du pays, le pouvoir national-socialiste s'en prend au représentants de la vie culturelle et scientifique. Des étudiants nazis livrent aux flammes les ouvrages considérés comme "déviants" par rapport à l’idéologie aryenne et la tradition allemande. Heinrich Mann, Sigmund Freud, Albert Einstein, Kurt Tucholsky, Bertolt Brecht, Stefan Zweig, Paul Klee et bien d'autres s'exileront. Un monument érigé au milieu de la Bebelplatz de Berlin rappelle l’autodafé et ses conséquences.
Voir aussi : Dossier histoire de Berlin - Histoire du Nazisme - Nazi - Histoire de la Politique
1933
10 mai
Naissance de Jean Becker
Né le 10 mai 1933, Jean Becker est un réalisateur, acteur et scénariste français. Issu d'une famille ancrée dans le cinéma, Jean Becker réalise plusieurs films avec de grands acteurs comme Jean-Paul Belmondo, Jacques Villeret et Isabelle Adjani. Il a aussi réalisé des épisodes de séries télé. Plusieurs de ses œuvres furent nommées au Festival de Cannes et il obtint un César pour le Clémenceau en 1986.
Voir aussi : Naissance - Réalisateur - Acteur - Scénariste - Histoire de l'Art
1940
10 mai
Hitler envahit la Belgique
7 mois après la déclaration de guerre de la France et de l'Angleterre, l'Allemagne rompt le front occidental. Le Führer met ainsi fin à la "drôle de guerre" en lançant ses armées sur les Pays-Bas, la Belgique et la France. En quelques jours, 8 à 10 millions de Belges et de Français se retrouvent sur les routes. Les états-majors néerlandais et belge capitulent les 15 et 27 mai. Les Allemands entrent dans Paris le 14 juin et le maréchal Pétain demande l'armistice qui sera signé le 22 juin.
Voir aussi : Hitler - Invasion - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1940
10 mai
Churchill premier ministre
Face à la situation de crise provoquée par le début de la Seconde Guerre mondiale, Chamberlain démissionne et laisse sa place à Winston Churchill. Celui-ci s’était fait remarquer en 1938 lorsqu’il dénonçait les Accords de Munich et prédisait une guerre imminente. Lors de son premier discours devant la Chambre des communes le 13 mai, il prononce la célèbre phrase : "Je n’ai rien d’autre à offrir que du sang, de la peine, de la sueur et des larmes" qui démontre sa détermination. Churchill devient rapidement l’incarnation de la farouche résistance anglaise aux nazis. Très favorable à la France, il n’hésitera pas à bombarder la flotte postée à Mers el-Kébir après la signature du traité de Rethondes entre l’Allemagne et la France.
1940
10 mai
Début de la bataille de France
En appliquant le Fall Gelb, le plan jaune, l'armée allemande lance le début de la bataille de France le 10 mai 1940. Elle implique l'invasion des Pays-Bas, de la Belgique, du Luxembourg et de la France. La Wehrmacht traverse le Luxembourg et la Belgique avec pour visée la ville française de Sedan. Les troupes allemandes franchissent les Ardennes au grand dam des Français, évitant les fortifications de la ligne Maginot. La percée de Sedan est une opération décisive de la bataille de France.
Voir aussi : France - Allemagne - Histoire des Ardennes - Histoire de Sedan - Meuse - Histoire des Guerres
1944
10 mai
Déclaration de Philadelphie
Les représentants de l'Organisation internationale du travail adoptent à l'unanimité la déclaration de Philadelphie le 10 mai 1944. Ce texte reconnaît l'importance des droits de l'homme, de la justice sociale et du respect de la dignité humaine dans les questions économiques et sociales et dans le maintien de la paix mondiale. Première déclaration universelle des droits, c'est un texte pionnier qui laisse pressentir la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948.
Voir aussi : Histoire de l'Organisation Internationale du Travail - Histoire des Traités
1963
10 mai
Le premier 45 tours des Rolling Stones
Les Rolling Stones sont remarqués par Andrew Loog Oldham qui devient leur manager, façonne leur image provocante, et leur procure un contrat d'enregistrement avec la firme Decca. Le premier 45 tours "Come on" se vend assez mal mais les Beatles leur confient une de leurs compositions, "I Wanna Be Your Man" qui leur permettra de s'affirmer, début 1964, comme le deuxième groupe le plus populaire auprès des jeunes Anglais. En avril 1964, leur premier 33 tours, "The Rolling Stones", sera numéro un au hit-parade.
Voir aussi : Histoire des Rolling Stones - Histoire du Rock n'roll
1968
10 mai
La "nuit des barricades"
La révolte des étudiants atteint son point culminant dans la nuit du 10 au 11 mai au cours de laquelle étudiants et CRS s'affrontent dans de véritables combats de rues : voitures incendiées, rues dépavées, vitrines brisées, centaines de blessés. Le pays est stupéfait et l'agitation étudiante, jusque-là isolée, rencontre alors la sympathie d'une grande partie de l'opinion publique. Le 13 mai, les syndicats manifesteront avec les étudiants pour protester contre les brutalités policières et, le 14 mai, une vague de grèves commencera.
Voir aussi : Syndicat - Dossier histoire de Mai 68 - Histoire des Barricades - Histoire du Social
1973
10 mai
La fondation du Polisario
Les Sahraoui créent le Polisario, mouvement armé qui revendique un État indépendant dans le Sahara espagnol (ou Sahara occidental). Occupé depuis la fin du XIXe siècle par l’Espagne, ce territoire n’était pas considéré comme autonome. Après la "marche verte", le front organisera une lutte armée contre le Maroc et la Mauritanie. L’ONU mettra un terme à la violence en imposant un cessez-le-feu (1991). Toutefois, cette mesure ne mettra pas définitivement fin au conflit.
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Histoire du Sahara - Marche verte - Histoire du Polisario - Histoire de la Décolonisation
1981
10 mai
Mitterrand président
Avec 15 708 262 voix contre 14 642 306 pour Valéry Giscard d’Estaing, François Mitterrand gagne le deuxième tour des élections présidentielles. Le soir même le "peuple de gauche" manifeste sa joie en masse dans les grandes villes de France. C'est la première fois qu'un président de gauche accède au pouvoir sous la Cinquième République. Le 21 mai, jour de sa prise de fonctions, François Mitterrand se rendra au Panthéon pour s’incliner sur les tombes de Jean Jaurès, de Jean Moulin et de Victor Schoelcher.
Voir aussi : Président - Mitterrand - Election - Première - Histoire du Panthéon - Histoire de la Cinquième République
1989
10 mai
Record du tour du monde en solitaire battu par Kersauson
Olivier de Kersauson rentre d’un tour du monde en solitaire et sans escale. Il bat alors le record du monde détenu par Philippe Monnet depuis deux ans. Kersauson a passé 125 jours et 19 heures en mer, à bord du trimaran "Un autre regard", long de 23 mètres. L’année suivante, il sera détrôné par Titouan Lamazou, vainqueur du Vendée Globe.
Voir aussi : Record - Vendée Globe - Titouan Lamazou - Olivier de Kersauson - Trimaran - Histoire de la Voile
2005
10 mai
Inauguration du mémorial de l'holocauste
Dans le cadre des commémorations du soixantième anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, Berlin inaugure le Mémorial aux victimes de la Shoah. Situé dans le cœur de la ville, à proximité des anciens bureaux du troisième Reich, le monument reproduit sur des murs les noms des victimes juives de l’holocauste.
Voir aussi : Dossier histoire de Berlin - Inauguration - Shoah - Mémorial - Histoire du Racisme
2007
10 mai
Départ programmé de Downing Street
Suite à des tensions au sein de son parti et à une contestation de sa politique, Tony Blair annonce au peuple britannique, le 10 mai 2007, son départ du poste de Premier ministre. Cette démission est effective le 27 juin 2007. Gordon Brown, alors ministre des finances, doit lui succèder.
Voir aussi : Démission - Blair - Tony Blair - Histoire de la Politique
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine