LES CHATEAUX DE LA LOIRE

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Léo
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Re: LES CHATEAUX DE LA LOIRE

#16 Message par Léo »

Une chance qu'il n'y a pas de trop gros tremblement en France, parce que cela serait une catastrophe patrimoniale et culturelle.
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StellaRose
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Re: LES CHATEAUX DE LA LOIRE

#17 Message par StellaRose »

:E Malade les Châteaux !! les jardins.. ouff que c'est beau .
‎''C'est impossible" dit l'orgueil. "Trop risqué" dit l'expérience. "Ça ne marchera pas "dit la raison. " Fais confiance" murmure le coeur.
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saintluc
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Re: LES CHATEAUX DE LA LOIRE

#18 Message par saintluc »

Le château d'Azay-le-Rideau est un monument classé appartenant à l'État et situé dans la commune du même nom, en Indre-et-Loire, en France.

On peut y accéder par la ligne TER Tours - Chinon qui marque systématiquement l'arrêt dans la commune.

Le château fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 11 août 1905.
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Le premier château médiéval d'Azay fut construit aux alentours de 1119 par l'un des premiers seigneurs du lieu, Ridel (ou Rideau) d'Azay, chevalier de Philippe Auguste, qui édifia une forteresse défensive censée protéger la route entre Tours et Chinon.

Il fut brûlé par Charles VII en 1418 lorsque le roi, de séjour à Azay sur la route de Chinon, est provoqué par les troupes bourguignonnes qui occupent la place forte.

Le capitaine et 350 soldats sont exécutés, et le village gardera d'ailleurs jusqu'au XVIIIe siècle le nom d'Azay-le-Brûlé, encore porté par une commune des Deux-Sèvres.

Le domaine est acquis à la fin du XVe siècle par Martin Berthelot, maître de la Chambre aux Deniers du roi, qui le cède à son fils Gilles.

Le château actuel fut bâti entre 1518 et 1523 par le maire de Tours et trésorier du roi François Ier, Gilles Berthelot et par sa femme, Philippa Lesbahy ; il s'agit d'un des chefs-d'œuvre de la première Renaissance française. Les fondations à base de pilotis et de pierres de Saint-Aignan sont réalisées sous la direction de Denis Guillourd. Philippa Lesbahy aidée par l'abbé Guillaume Artault, dirige l'essentiel des travaux en l'absence de son mari.

Lorsqu'en 1527, le cousin de Gilles Berthelot, Jacques de Beaune-Semblançay, est exécuté, le couple décide de vider les lieux et de se rendre à Metz. Gilles Berthelot décèdera en 1529 à Cambrai.

En juin 1523, le roi confisque le château inachevé. Bien que Philippa Lesbahy insiste pour garder son château, elle le perdra définitivement en 1535 lorsque le roi l'offre à l'un de ses compagnons d'armes, Antoine Raffin, capitaine des gardes, qui l'a accompagné à Pavie. Le château encore inachevé ne reçoit de son nouveau propriétaire que quelques aménagements et l'idée de fermer le château en quadrilatère est abandonnée. L'édifice conservera désormais une forme en L.

Le château ne sera en réalité occupé qu'à partir de 1547.

La petite-fille d'Antoine Raffin, Antoinette, ancienne dame d'honneur de Marguerite de Valois, s'y installe en 1583 et entreprend d'actualiser les décors de l'édifice avec l'aide de son époux, Guy de Saint-Gelais.

Son fils Arthus en hérite avec sa femme Françoise de Souvré, qui sera la gouvernante du futur Louis XIV. Louis XIII sera reçu par la suite au château le 27 juin 1619 et après lui, Louis XIV.

Les Raffin puis leurs alliés en 1751, les Vassé, en seront propriétaires jusqu'en 1787 où le château est vendu à Charles de Biencourt, un maréchal de camp.
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En 1791, le château « abandonné et très dégradé » est vendu pour 300 000 livres par Henry de Courtemanche au marquis Charles de Biencourt (1747 - 1824), page des écuries de la Reine en 1761, maréchal des camps et armées royales, député de la Noblesse aux États Généraux de 1789, puis de la Constituante, dont les descendants le conserveront un siècle.

Celui-ci lui donne son aspect actuel en procédant à de profonds changements intérieurs et extérieurs. Époux depuis 1770 de Marie-Jeanne Chauvelin de Beauséjour, le marquis avait un hôtel rue de Richelieu à Paris.

En 1824 il fit ajouter au rez-de-chaussée Sud du château un « pavillon chinois » (détruit vers 1860 ?) et vers 1825 ou 1826 aménager la bibliothèque qui, comme le salon situé à l'opposé, fut décorée de lambris bas en bois mouluré surmontés d'une toile peinte à grands motifs végétaux (conservée).

Quelques œuvres d'art de la collection du marquis :

un tableau de Salomon van Ruysdael, Vue de fleuve avec la ville de Weep (vers 1650), ayant fait partie au XVIIIe siècle de la collection, a figuré à la XXVème Biennale des Antiquaires de Paris en septembre 2010;
Louis XIV franchissant le Rhin, de Adam François van der Meulen et une paire de tableaux, Louis XIV à la bataille de Bruxelles, et La défaite du comte Marsin près le canal de Bruges, atelier de Martin dit des batailles, les trois toiles portant une étiquette de collection gravée aux nom et armes du marquis et restés dans sa descendance dans la région, ont passé en vente aux enchères publiques à Cheverny les 6, 7 et 8 juin 2009.
Son fils Armand-François-Marie (1773 - 1854), garde de Louis XVI qui participa à la défense des Tuileries le 10 août 1792, et qui, du fait de son mariage en 1800 avec Antoinette-Marie d'Apchon, put constituer un des premiers patrimoines fonciers de France, fut maire de la commune d'Azay de 1825 à 1830; il entreprit la première grande restauration du château : rétablissement des voûtes et des lucarnes, restitution des médaillons et insignes royaux de l'escalier - bûchés sous la Révolution ? - construction d'une nouvelle tour de style Renaissance « remplaçant le vieux donjon », par l'architecte Dusillon. Il fait aussi élargir le terre-plein dominant la rivière au Sud, créant ainsi une grande terrasse desservie depuis le salon par un perron, qui furent supprimés lors de la restauration du XXe siècle.

Dès 1840, le château est inscrit sur la liste des Monuments Historiques, mais en 1845, les derniers vestiges médiévaux sont démolis pour laisser place à deux nouvelles tours d'angle sur cour.

En 1870, il sert de logement au prince Frédéric Charles de Prusse, neveu du roi de Prusse, qui occupera aussi pendant six semaines avec ses soldats le village de Saint-Patrice (Indre-et-Loire) et le château de Rochecotte.
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« M. le marquis de Biencourt entretient avec beaucoup de soin son château on y visite surtout vec intérêt une collection de portraits historiques attribuée aux meilleurs maîtres » .

Cette série unique de 300 effigies, selon un inventaire réalisé au décès du marquis (1802 - 1862), constituée en partie grâce à la fortune de son épouse depuis 1824, Anne-Elie-Marie de Montmorency (+ 1882), fait alors du château l'un des plus beaux musées de France de l'époque, et chose rare pour un bien privé, ouvert aux visiteurs.

En 1898 des revers de fortune causés entre autres par le krach boursier de l'Union Générale (1882) l'empêchant d'assurer l'entretien du domaine, Charles-Marie-Christian (1826-1914), 4ème du nom et propriétaire depuis 1862, veuf jeune et sans héritiers directs, est contraint de vendre le château, son mobilier et 540 hectares de terres, qui sont acquis pour 517 000 francs par l'homme d'affaires Achille Arteau, ancien avocat de Tours...qui veut démembrer l'ensemble avec profit.

Le mobilier, œuvres et objets d'art sont alors dispersés en plusieurs ventes, où malgré tout des portraits de la collection purent être acquis par la famille, d'où par la vicomtesse de Montaigne de Poncins, arrière-petite-fille du marquis, au musée Condé de Chantilly de 52 portraits dessinés par les Clouet, Corneille de Lyon, Holbein, Memling, Pourbus, Cranach, Rubens, Stella, fait en 1939 mais qui du fait de la guerre ne fut que le 8 septembre 1946 (Henri Malo, Une journée à Chantilly, Braun, 1946, pp.14 et 15).

Une paire de fusils de chasse par l'armurier londonien Purdey (fournisseur royal en 1868) dans sa valise en cuir et portant les armes d'un comte de Poncins, "dernier propriétaire privé du château", a été vendue lors d'une vacation à Tours les 17 et 18/03/2012 ("La Gazette de l'Hôtel Drouot" n°12 du 23/03/2012, p. 172, reprod. coul.).


Le château resta vide jusqu'à son achat par l'État le 11 août 1905 pour 250 000 francs grâce à un legs de l'industriel Léon Dru, et fut aussitôt classé Monument Historique; depuis 1907 il a fait l'objet d'importantes restaurations.

En 1939-1940, le château, en partie démeublé, abrita la Direction Générale de l'Education Nationale "en repli" comme les autre ministères français.

Il est aujourd'hui géré par le Centre des Monuments nationaux.
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La salamandre de François Ier et sa devise : « Nutrisco et extinguo »
Décrit par Balzac qui vint y déjeuner une fois, comme « un diamant taillé à facettes serti par l’Indre », Azay-le-Rideau est l'un des châteaux les plus célèbres de la Loire.

Relativement petit, le corps de logis s'articule en un corps principal et une aile en équerre, quadrillés de bandeaux horizontaux, entourés par l'Indre et par un parc boisé. Chaque angle est pourvu d'une tourelle. Le centre du bâtiment est désigné par l'entrée monumentale, ainsi que par l'escalier d'honneur à rampes droites qui dérègle le rythme des fenêtres : il dispose en effet de trois étages de baies jumelées formant des loggias et un fronton ouvragé, décalés par rapport au réseau des fenêtres du reste de l'édifice. Cet élément à grande valeur décorative est composé de plusieurs ornements à la mode italienne : colonnes, pilastres, coquilles, médaillons, etc.
La porte d'entrée, semblable aux arcs de triomphes romains est orné des initiales de Gilles Berthelot et de sa femme, tandis que la partie inférieure des baies est décorée de la salamandre et de l'hermine, en référence au roi François Ier et à son épouse Claude.

Le plafond de l'escalier, quant à lui, est sculpté de portraits antiques et des profils se faisant face des rois et reines de France de Louis XI à Henri IV. Les clé d'arc présentent des sculptures très travaillées.

Mais cette inspiration italianisante alterne avec des références féodales devenues éléments de décor. Ainsi, on observe la trace d'un chemin de ronde sur les murs extérieurs ou encore des mâchicoulis sur les toits. Tout cela mêlé à de hautes toitures, ornées de poivrières effilées et de longues lucarnes.
L'intérieur reste celui d'un château de la Renaissance italienne, avec ses décors sculpturaux riches, où restent des traces de la Renaissance flamande avec les tapisseries du XVIe siècle et XVIIe siècle exposées dans plusieurs pièces du château.

On note des « verdures » d'Anvers et Tournai, des scènes de 'L'Ancien Testament tissés à Audenarde,'l'Histoire de Psyché' réalisée à Bruxelles, ou encore la tenture de 'Renaud et Armide', exécutée à Paris, dans les ateliers du faubourg Saint-Marcel d'après des cartons de Simon Vouet. Le mobilier et le décor est également très riche : chaire à dais en chêne de la fin du XVe siècle, crédences, etc. ainsi que plusieurs tableaux, dont une Dame au bain (Diane de Poitiers?) de François Clouet, le portrait de Catherine de Médicis, ou encore un tableau représentant la scène du 'Camp du Drap d'Or'.

L'intérieur est notamment constitué de plusieurs salons et appartements d'apparat, dont la plupart ont été redécorés dans le style néo-Renaissance au XIXe siècle :

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Une chambre au premier étage du château. Au-dessus de la cheminée, un portrait du marquis de Beringhen, par Mignard.
Une "chambre blanche", meublée d'un lit de satin brodé de la fin du XVIIe siècle et de tapisseries représentant des scènes de chasse du XVIIe siècle. ainsi qu'un portrait ornant la cheminée;
La « chambre bleue », au deuxième étage, qui fut occupée par Louis XIII. Elle est notamment meublée d'un cabinet en poirier noirci orné de scènes gravées sur ivoire, représentant la guerre de Trente Ans;
La bibliothèque possède une cheminée, des lambris bas un riche décor mural, et abrite un ensemble de gravures plans et dessins montrant les différentes restaurations menés par les Biencourt;
La salle à manger;
Le salon, ouvert par des vitraux des XVIe et XVIIe siècles, et orné de portraits royaux et tableau de la Renaissance et du XVIIe siècle, dont un portrait de Diane de Poitiers tiré de l'atelier de François Ier, un portrait du duc et de la duchesse de Longueville, un portrait de Marie d'Autriche, sœur de Charles Quint, et de Catherine de Médicis. Cette salle possède une cheminée monumentale décorée d'une salamandre;
Les appartements royaux, composés d'une antichambre dans laquelle sont exposés des portraits représentant certains rois de France comme François Ier, Henri III ou encore Louis XIII, et murée de tentures rouge et or; la grande chambre royale, décorée d'une tapisserie du début du XVIIe siècle;
La grande salle du premier étage, ornés de tapisseries des XVIe et XVIIe siècles, et dont la cheminée est ornée de la salamandre de François Ier et d'une frise de feuillages. Le murs sont teints de bleu;
Cabinet espagnol du XVIe siècle et un autre portugais du XVIIe siècle;
La vaste cuisine voûtée en croisée d'ogives, rehaussé au XIXe siècle, dont la cheminée est ornées du sceau des Berthelot.;
Chambre du maître de maison, meublé et tapissé à la mode du XVIe siècle;
La salle de billard (beau meuble du XIXe siècle), avec sa cheminée du XVIe siècle, moulage dont l'original est au château de Montal (Lot). Cette salle est ornée de deux tapisseries de Beauvais du XVIIIe siècle : Chasse au canard et Chasse au cerf.
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Charpente
Les jardins actuels ont été profondément réaménagés au XIXe siècle par les Biencourt, qui les redessinent en un grand parc paysagé.

Au Sud et à l'Ouest, ils sont dotés de deux miroirs d'eau dans lesquels se reflètent les façades.

Le château a tout d'abord été classé monument historique sur la liste de 1875, il a été déclassé en 1888[réf. nécessaire] avant d'être re-classé par arrêté du 11 août 1905 avec son parc et ses dépendances.
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Ouvert tous les jours
octobre à mars : 10h à 17h15
avril, mai, juin et septembre : 9h30 à 18h
juillet et août : 9h30 à 19h
dernier accès 1h avant la fermeture

Fermé
1er janvier, 1er mai, 25 décembre

CHÂTEAU D'AZAY-LE-RIDEAU

Au cœur de la Touraine, découvrez le château d'Azay-le-Rideau, bâti sur une île au milieu de l'Indre. Visitez un joyau de la Renaissance française, édifié sous le règne de François Ier. Du majestueux parc à l'anglaise, goûtez la magie des façades de pierre ciselée se reflétant dans l'eau.
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Ouverture / Fermeture
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Tarifs
Plein tarif : 8,50 €
Tarif réduit : 5,50 €
Groupe adultes : 6,50 € (à partir de 20 personnes)
Groupes scolaires : 30 € (20 € pour les ZEP) ; 35 élèves maximum ; 1 accompagnateur bénéficie de la gratuité par tranche de 15 élèves (8 élèves pour les écoles maternelles) ; pour tout accompagnateur supplémentaire, le tarif "groupes adultes" s’applique, sauf pour les titulaires du Pass Education (gratuité) ou d’une carte professionnelle de l’Education nationale (tarif réduit).

Gratuité :
Moins de 18 ans (en famille et hors groupes scolaires)
18-25 ans (ressortissants des 27 pays de l’Union Européenne et résidents réguliers non-européens sur le territoire français)
Personne handicapée et son accompagnateur
Demandeur d’emploi, sur présentation d’une attestation de moins de 6 mois





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Visite avec audioguide (tarif en supplément du droit d’entrée)
Plein tarif : + 4,50 €
Couple (2 appareils) : + 6 €
Groupe adulte : + 3 €
Visiteurs handicapés : + 3 €
Moins de 18 ans : + 3 €

http://azay-le-rideau.monuments-nationaux.fr/
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
Léo
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Re: LES CHATEAUX DE LA LOIRE

#19 Message par Léo »

« Le miroir enchanté » au château d'Azay-le-Rideau. durée : 5:55
http://www.youtube.com/watch?v=11F74xtiK8Y
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saintluc
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Re: LES CHATEAUX DE LA LOIRE

#20 Message par saintluc »

Le château de Beauregard, datant du XVIe siècle, est situé dans la commune de Cellettes dans le Loir-et-Cher à une dizaine de kilomètres au sud de Blois.

Il fait partie des châteaux de la Loire et est célèbre par sa Galerie des Illustres. Il fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840.
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Le château est bâti en bordure de la forêt de Russy.

Les ruines d'une chapelle, antérieure au XVe siècle, sont encore visibles dans le parc. Elle montre, gravée dans la pierre, la coquille des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle et la devise des chevaliers croisés « Dieu le Volt ».

Le manoir d'origine fut construit à la fin du XVe siècle par la famille Doulcet. Jean Doulcet, maître de la Chambre des Deniers du duc Charles d'Orléans. En 1495, Louis d'Orléans (futur Louis XII), érigea la terre de Beauregard en seigneurie, on autorisa par édit l'édification d'un pigeonnier.

Le fils de Jean Doulcet, François, maître de la Chambre aux Deniers de Louis XII, fut démis de ses fonctions pour avoir escroqué la Couronne pendant les campagnes d'Italie, et Beauregard alors confisqué et intégré dans le domaine royal.

En 1521, François Ier, qui utilisait jusqu'alors le château en tant que rendez-vous de chasse, l'offrit à son oncle René de Savoie, qui mourut lors de la bataille de Pavie en 1525, et le domaine échut à sa veuve.

En 1545, pour 2 000 écus d'or, le domaine fut acquis par Jean du Thier, secrétaire d'État chargé des finances pour Henri II et grand humaniste, protecteur des poètes Joachim du Bellay et Pierre de Ronsard.

Jean du Thier fut le véritable constructeur du château. Il incorpora le vieux logis au sein du nouveau bâtiment et construisit dans le style Renaissance, la galerie centrale qui reliait les deux corps de bâtiments d'habitation. L'architecte reste inconnu. À partir de 1553, Jean du Thier, pour la décoration intérieure, fit appel à plusieurs artistes étrangers qui travaillaient alors pour le roi Henri II. Le peintre Nicolò dell'Abbate décora de fresques lors de la destruction de l'aile Nord au XIXe siècle.

Le menuisier du roi Francisque Scibec de Carpi sculpta les boiseries du cabinet de travail, "le Cabinet des Grelots". Au pied des fenêtres de l'aile Sud, Jean du Thier créa un jardin typique de la Renaissance, rigoureusement ordonnancé. Il présentait des collections de plantes rares répondant aux goûts botaniques du propriétaire.

Le château a été décrit et dessiné dans l'ouvrage d'Androuet du Cerceau, "Des plus excellens bâtiments de France Second Volume (1579).

Florimond Robertet reprit Beauregard en 1566. À la mort de Jean du Thier en 1559, Catherine de Médicis l'avait nommé secrétaire d'Etat aux Finances. Florimond Robertet n'effectua aucun aménagement à Beauregard, étant alors absorbé par la construction de son château de Bury.

Les héritiers de Florimond Robertet cédèrent Beauregard à Paul Ardier en 1617. Le nouveau propriétaire du château venait de se retirer du service de Louis XIII après 55 ans passés auprès des rois Henri III, Henri IV et Louis XIII.

Contrôleur général des Guerres, Grand Trésorier de L'Epargne, il était âgé de 72 ans quand il se consacra à l'embellissement de son nouveau domaine. Il détruisit le vieux logis pour entourer la galerie centrale de deux ailes modernes symétriques. Il donna également aux communs leur apparence actuelle. L'oeuvre majeure de Paul Ardier fut le décor de la galerie des Portraits qui occupa également les deux générations suivantes. Son fils, Paul Ardier, président de la Chambre des Comptes et le mari de sa petite fille, Gaspard de Fieubet, chancelier de la reine mère Anne d'Autriche, poursuivirent son œuvre. La terre de Beauregard fut érigée en vicomté par Louis XIV.

Le domaine de Beauregard quitta le patrimoine des Ardier en 1816 pour être vendu au vicomte de Préval.

La comtesse de Sainte Aldegonde, née Adélaide-Joséphine de Bourlon de Chavagne, veuve du duc de Castiglione, lui succéda au château.

Sa fille, Marie-Valentine Joséphine (1820-1891), épousa au château le 8 octobre 1839 Alexandre-Edmond de Talleyrand-Périgord, duc de Dino et fils du duc de Talleyrand et devint la maîtresse du richissime sujet russe Anatole Demidoff, "prince de San Donato" en 1840 par décret ducal, éphémère époux de Mathilde-Laetizia Bonaparte, fille du prince Jérôme et cousine germaine de Napoléon III.

En 1837 Virginie de Sainte-Aldegonde, duchesse de Mortemart, avait hérité de Henriette de Tourzel, duchesse de Charost, le château de Meillant (Cher), qu'elle fit restaurer à partir de 1842.

En 1850, Jules, Comte de Cholet (1798-1884), nouveau propriétaire du château, confia la restauration du bâtiment à Jules de la Morandière et en 1864 il fut classé Monument Historique par Prosper Mérimée. Le château resta dans sa famille pendant soixante-deux ans.

En 1912, Louis Thillier débuta un vaste projet de modernisation et de restauration.

Le domaine appartient depuis 1925 à la famille de Gosselin dont est issue la comtesse du Cheyron du Pavillon, qui poursuit aujourd'hui la restauration du château et de la galerie des portraits.

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Le bâtiment central présente deux étages de galerie: au rez-de-chaussée une galerie couverte en portique comptant sept arcades et au premier étage une galerie couverte. Au XVIe siècle, les galeries furent conçues pour relier les deux bâtiments d'habitation. Au sud, en retour d'équerre, avance une aile à deux étage qui présente sur ses toits, des cheminées à l'italienne, hautes et étroites, décorées d'inclusions d'ardoise.Il faut imaginer, de l'autre côté de la cour, une autre aile, probablement le corps de logis primitif du XVe siècle, inclus par Jean du Thier lors de la construction du château. Cette aile, visible sur les plans d'Androuet du Cerceau, fut détruite au XVIIe siècle pour laisser la place à un bâtiment plus moderne qui a définitivement disparu au XIXe siècle. La façade arrière, donnant sur le parc, fut modifiée au XIXe siècle. On supprima la cour du jeu de paume afin de doubler le bâtiment central. Ainsi, les ailes d'habitation ne font plus avant-corps et la façade arrière est résolument plus massive.

Paul Ardier, propriétaire de Beauregard en 1617, réalisa dans la galerie principale du château son rêve d'historien : conter à travers une collection de portraits 315 ans d'histoire de France.

Trois générations de sa famille se sont relayées, pendant 60 ans, pour concevoir cette pièce d'exception.

Située à « l'étage noble », la galerie mesure 26 mètres de long par 6 mètres de large. La collection, qui fait le tour complet de la pièce, comporte 327 portraits répartis sur trois niveaux, en douze panneaux.

Chaque portrait peint sur toile mesure en moyenne 55 cm par 45 cm. Les personnages sont représentés en buste sauf deux exceptions : Henri IV de France et Louis XIII de France. Le grand portrait équestre d'Henri IV est placé sur la cheminée datée du XVIe siècle.

Les portraits des 14 personnages qui l'entourent sont nettement plus petits que l'ensemble de la collection.

Le portrait d'apparat de Louis XIII couvre les trois niveaux de portraits.

Le nombre de portraits est variable en fonction du roi auquel ils sont associés. Par exemple, le règne de Philippe IV compte six portraits, celui de Charles VII, 21 portraits, Louis XIII, 40 portraits.

Les dates des règnes concernés ainsi que l'emblème et la devise du roi sont peints sur les boiseries situées entre le sol et les portraits.

Les premières collections de portraits historiques apparurent en Italie au XVIIe siècle. À travers le courant de pensée de l'Humanisme renaquit l'intérêt antique pour les hommes ayant joué un rôle dominant sur le cours de l'histoire. On était fasciné par la vie, les actions mais aussi par les traits de ces Illustres que l'on s'efforçait de représenter le plus fidèlement possible.

La plus célèbre des collections italiennes était celle de que Paul Jove, évêque de Nocera, rassemble dans sa villa du lac de Côme, ensemble constitué de 240 tableaux de personnalités politiques et artistiques qui connut un retentissement considérable en Europe. Une copie de cette collection, commandée par les Médicis, est aujourd'hui visible à la Galerie des Offices à Florence.

À la fin du XVIe siècle, le goût pour les galeries de portraits se diffusa en France. Ces collections ne nous sont pas parvenues, dispersées ou définitivement perdues telles les galeries que commandèrent Henri IV au Louvre ou Richelieu en son Palais-Cardinal (Palais-Royal). Ces deux collections rassemblaient des personnages politiques et annonçaient le thème qui fut retenu pour la galerie des Illustres de Beauregard.

La galerie de Beauregard n'est en rien une initiative isolée, elle doit être comprise au sein d'une mode.

Cependant dès le XVIIe siècle, cette collection fut distinguée par ses contemporains. On en trouve une mention admirative dans les mémoires de la Grande Mademoiselle lors de sa venue au château en 1655. La démesure du projet et le soin apporté à la réalisation de l'ouvrage rendirent la galerie célèbre dès sa création. Elle reste encore aujourd'hui la plus importante collection de portraits de personnages historiques connue en Europe.

Une autre collection de portraits est visible en France, mais son thème et son ampleur sont bien différents; elle fut rassemblée, durant le XVIIe siècle,au château de Bussy-Rabutin en Bourgogne. Au XIXe siècle, les marquis de Biencourt en constituèrent une autre dans leur château d'Azay-Le-Rideau (Indre-et-Loire), dont une partie fut acquise lors de sa vente aux enchères par une descendante et léguée par elle au musée Condé de Chantilly (Oise).

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Entre 1620 et 1638, Paul Ardier passa commande des 327 portraits auprès d'une école de peinture parisienne. Certains groupes de portraits présentent une unité de style laissant à penser qu'ils sont l'œuvre d'un même artiste. Mais aucun tableau ne porte de signature ou de marque permettant d'identifier le peintre ou l'école de peinture en charge de la commande. Suivant la tradition des collections de portraits de la Renaissance italienne, le portrait est conçu comme un véritable document historique. La recherche des sources iconographiques les plus sûres était un aspect primordial du travail de Paul Ardier et de ses peintres.

Les toiles sont en majorité des copies réalisées dans d'autres galeries françaises et européennes. Les copistes de Paul Ardier travaillèrent dans les différentes collections existantes comme, par exemple, celle du château de Selles-sur-Cher, non loin de Beauregard où Philippe de Béthune avait rassemblé une collection de portraits historiques.

Ce fut dans la galerie de Richelieu au Palais Cardinal, en 1635, que le tableau représentant Louis XIII fut copié d'après la toile de Philippe de Champaigne. On reconnaît des œuvres célèbres, tel Charles VII par Jean Fouquet, Marie de Médicis par Van Dyck ou encore le comte d'Olivarès par Vélasquez.

Concernant les personnages des règnes les plus anciens, lorsque les représentations picturales n'existaient pas, les élèves de l'école de peinture travaillèrent d'après des médailles, des dessins mais aussi en observant, dans les églises, les gisants mortuaires et les vitraux.

Ce souci de la fidélité à la ressemblance physique fut complété par une identification soigneuse des personnages. Dans la partie supérieure de chaque portrait figure le nom et la fonction de l'illustre.

Paul Ardier constitua sa collection suivant une logique rigoureuse. En homme d'État, il axa son travail sur l'histoire politique. Les "Illustres de Beauregard" sont les personnages qui, par leurs actions, ont influé sur l'histoire politique du royaume de France.

Les limites temporelles furent strictement fixées : la chronologie débute lors de l'accession au trône de Philippe VI de Valois en 1328 et s'achève à la mort de Louis XIII en 1643.

Géographiquement, ce projet ne se limita pas à la politique intérieure, la France est systématiquement remplacée au sein de sa politique européenne.

Le choix des personnages représentés fut le fruit d'une longue réflexion pour Paul Ardier. Il s'agissait d'illustrer la vie politique de la façon la plus exhaustive et représentative possible. la dimension européenne qu'il donna à sa galerie ne facilita pas sa tâche.

Cette petite pièce, entièrement coffrée de boiseries de chêne, s'inscrit dans la tradition du studiolo italien. À l'origine, le cabinet de travail était relié à la galerie par une petite porte sacrifiée au XVIIe siècle au moment de la mise en place de la collection de portraits.

Jean du Thier commanda les lambris de son cabinet de travail à l'ébéniste Francisque Scibec de Carpi. L'artiste italien travailla pour François Ier au château de Fontainebleau, pour Henri II au Louvre et pour Diane de Poitiers au château d'Anet. La commande date de 1554, le prix reste inconnu. La réalisation des boiseries nécessita six mois de travail seulement.

Le plafond à caissons, chevillé, passe pour l'un des plus beaux de France. Il est composé d'un grand octogone entouré de huit petits hexagones finement sculptés. En son centre, le plafond porte les armoiries de Jean du Thier : « d'azur à trois grelots posés deux sur un » (trois grelots d'or sur un fond azur).

Jean du Thier commanda en effet un décor très personnel. Les éléments de son blason constituent les éléments décoratifs majeurs de la pièce. Les frises de grelots qui ornent tous les murs donnèrent son surnom au cabinet.

Dans la partie supérieure des boiseries sont enchâssées des toiles réalisées par des artistes locaux à partir de cartons de Nicolò dell'Abbate. Jean du Thier s'est entouré, dans son cabinet de travail, de ses activités préférées : les arts (la peinture, la sculpture, la littérature, la musique et l'orfèvrerie) et des disciplines plus physiques (l'art de la guerre, la chasse et le jeu de paume).

Au XVIIe siècle, Paul Ardier fit coffrer la cheminée d'origine. Les blasons de sa famille ornent les montants.

Une toile représentant Louis XIII à cheval ornait la cheminée jusqu'au début du XXe siècle. Pour pallier sa disparition en 1925, la famille de Gosselin commanda, au musée du Louvre, une copie de la Diane chasseresse de François Clouet.

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Ouvertures 2012 :
- 18 février au 14 avril 2012 inclus :
Weekends: 10h30 à 17h puis 18h dès mars. Semaine, le matin sur réservation, et de 13h à 17h puis 18h dès mars.
- 15 avril au 31 mai 2012 inclus: Tous les jours: 10h30 à 18h
- 1 juin au 30 septembre 2012 inclus: Tous les jours: 10h à 19h
-1 octobre au 11 novembre 2012 inclus: Weekends: 10h30 à 18h puis 17h dès novembre
Semaine: Le matin sur réservation
13h à 18h puis 17h dès novembre
Fermeture annuelle à partir du 12 novembre 2012 à mi-février 2013.
Visites :
Visites libres.
Visites guidées sur rendez-vous, durée : 1h15.
Accès partiel aux personnes à mobilité réduite.
Jeux de pistes gratuits pour petits et grands, plan du parc et textes de visite mis à disposition.
"LEUR CHIEN"- Le retour aux sources: du 18 février au 11 novembre
Antoine Schnek expose dès l'ouverture 100 nouveaux portraits atypiques !

Tarifs :
Parc seul :
- Individuel: 9€; 5-13 ans: 5€; Etudiants- Groupes/20: 9.€
Château et Parc :
- Individuel: 12.5€; 5-13 ans: 5€; Etudiants- Groupes/20: 10€
Déjeuner sur place et visite guidée*: Etudiants-Groupe/16€
* Repas traiteur non compris environ 20€ par personne soit un total d'environ 33€/personne
Formules scolaires (Base d'environ 28 élèves) :
Sur le pouce (1h30): 98€; 1/2 journée: 145€; Journée: 280€.
Services sur place et activités :
Boutique, Aire de pique nique aménagée, Buvette et confiseries, Petite restauration, Restaurant, Gîte, Location de salles, Séminaires, Réceptions, Congrès, Conférences, Cocktails, Dîner dansant, Concerts, Représentations théâtrales, Prises de vues Mariages, Tournage de film, Aire de jeux pour enfants, Stages de formation, Animations pédagogiques, Pelouses accessibles au public, Chiens tenus en laisse acceptés, Parking aménagé gratuit, Visite du Château, Location de vélos.
Orangeries aménagées pour réceptions et repas de groupes.
Forfait Lys- Visite guidée du Château et Mise à disposition de la salle des Lys pour le déjeuner- à partir de 16€ par personne (traiteur libre).
Plus de renseignements, voir site internet ci-dessus.
Accès :
Sortie Blois. Suivre la direction « Châteauroux-Contres ».
Entrée du domaine par la RD 956. Village de Cellettes.
Navette Château (en saison) - ligne 18 - départ de Blois Gare SNCF (www.TLCinfo.net)
BUS ligne régulière: Départ Gare SNCF Blois ligne EXT 5 direction "Cormeray- les Lombardes" arrêt CELLETTES BOURG.
Plateforme hélicoptère disponible (150€).
Coordonnées GPS (Lat x Long) : 47.536944400, 1.383611100

http://www.jardinez.com/Parcs-et-jardin ... r_312.html
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Re: LES CHATEAUX DE LA LOIRE

#21 Message par orchidee »



tres interresantes ces chambres a plantes, toi qui les aime-saintluc :))
la douceur est la plenitude de la force-Alphonse Gratry

....qui s'aiment, se taquinent...parfois
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Re: LES CHATEAUX DE LA LOIRE

#22 Message par Léo »

Ce serait une bonne idée que de lire un livre racontant chacun des 327 portraits du Châteaux de Beauregard. ;)
C'est fantastique cette galerie et s'il y a un guide qui raconte tous les portraits, il doit bien en avoir pour deux jours.
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Re: LES CHATEAUX DE LA LOIRE

#23 Message par saintluc »

Le boulot... :E :E
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Re: LES CHATEAUX DE LA LOIRE

#24 Message par saintluc »

Le château d'Amboise surplombe la Loire à Amboise dans le département d'Indre-et-Loire. Il fait partie des châteaux de la Loire.

Avant d'être rattaché à la couronne en 1434, le château appartenait, depuis plus de quatre siècles, à la puissante famille d'Amboise. Pendant la Renaissance, il sert de résidence à plusieurs rois de France.

Il a été en grande partie détruit après la Révolution.

Le château d'Amboise fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840.

Le site d'Amboise, habité dès l'Antiquité, est une étape stratégique le long de la Loire. Un oppidum y est construit aux Chantelliers, sur un plateau entre la Loire et l'Amasse. En 504 Clovis, roi des Francs, et Alaric II, roi des Wisigoths, se rencontrent sur l’Île d'Or (Saint Jean). Peu après, Clovis bat les Wisigoths à Vouillé en 507. Ces derniers abandonnent la Loire et se replient vers le sud.

Quatre-cents ans plus tard, à l'époque des invasions normandes. En accord avec les rois de France Charles le Chauve et Louis le Bègue, Adalard, Archevêque de Tours, dont la famille contrôle Amboise, confie la garde de la place à deux de ses parents: Ingelger, le mari d'Adelais qui est une nièce d'Adalard, et Sulpice Ier de Buzançais. Ingelger relève les fortifications de la ville. Aux abords de l'An Mil, Amboise est la place la mieux protégée de tout l'ouest de la France. Au début du XIIe siècle les seigneurs d'Amboise prennent le contrôle complet de la ville et de toutes ses forteresses. Louis d'Amboise, l'un des membres de la famille seigneuriale, participa en 1431 à un complot contre Louis de la Trémoille, favori de Charles VII. Démasqué, il est d'abord condamné à mort avant d'être gracié. Son château en revanche, lui sera confisqué en 1434. Dès lors, Amboise entre dans le domaine royal. Rapidement, Amboise devient une demeure royale, et Charles VIII en fait un véritable palais.

Le fils de Charles VII, Louis XI, fait élever son propre fils (le futur Charles VIII) à Amboise pour des raisons de sécurité. Étant né en 1470 au château, le dauphin Charles apprécie Amboise et en fait sa demeure de prédilection. Il y est élevé sous la garde d'un seigneur de Touraine, Jean Bourré.

Charles VIII y fit les premières constructions marquantes dès le début de son règne, et entreprend de profondes modifications de 1492 à sa mort en 1498:

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La chapelle Saint-Hubert ;
L'aile, dite « Charles VIII », également de style gothique flamboyant, comprenant les logis du Roi et de la Reine ;
Les deux tours cavalières (Tour des Minimes et Tour Heurtault) ;
Un parc est aménagé sur la terrasse ; on comptera plus tard un buste de Léonard de Vinci et un mémorial musulman pour les accompagnants d'Abd El Kader décédés à Amboise durant sa captivité.
Passionné par la culture italienne qu'il a découverte pendant les campagnes d'Italie, Charles VIII invite à Amboise de nombreux artistes italiens en 1495 (Dominique de Cortone et Fra Giocondo notamment) qui vont totalement transformer le château à la mode de la Renaissance. Il fait aussi appel à l'horticulteur Pacello da Mercogliano pour l'aménagement des jardins. D'autres éléments seront créés par des artistes français. La construction fut supervisée par Raymond de Dezest, bailli d'Amboise, avec l'aide de trois architectes: Colin Biart, Guillaume Senault et Louis Armangeart assistés des maîtres Jacques Sourdeau et Pierre Trinqueau. Plus de 250 maçons travaillaient en permanence sur ce chantier.

Charles VIII mourut à Amboise d'une hémorragie cérébrale en 1498 à l'âge de 27 ans, après avoir heurté de la tête un linteau de porte le 7 avril, se rendant au jeu de paume.

Louis XII, son successeur, y fait construire une seconde aile, perpendiculaire à l'aile Charles VIII, dans le style renaissance. Il cède le domaine à Louise de Savoie, qui y élève ses deux enfants, Marguerite d'Angoulême et François, lequel était pressenti pour succéder à Louis XII. Lorsque Louis XII décède en 1515 et que François Ier monte sur le trône, la cour va peu à peu se désintéresser du château d'Amboise. Bien que la construction continue, avec l'achèvement de la tour Heurtault et le réaménagement de l'aile Louis XII, François Ier va préférer d'autres demeures comme les châteaux de Chambord, de Blois ou de Fontainebleau.
Il invita néanmoins Léonard de Vinci à séjourner à Amboise dans le Clos Lucé, situé près du château. On a souvent entendu dire qu'un souterrain, permettant la communication entre les deux sites fut percé : ceci est une légende et les dernières fouilles archéologiques ont bien démontré que ce souterrain n'a jamais existé. Le grand peintre mourut en 1519 à Amboise et fut inhumé premièrement dans la collégiale Saint-Florentin, puis dans la chapelle Saint-Hubert.

Henri II, son fils, continuera l'agrandissement de l'édifice en ordonnant la construction de nouveaux bâtiments sur la partie est. En 1560, sous le règne éphémère de François II, le château fut le théâtre de la conjuration d'Amboise, prélude aux guerres de Religion.

À partir d'Henri III, les séjours royaux se firent plus rares, pour devenir quasi inexistants. Peu à peu, le château se transforme en prison de luxe pour les grands personnages de l'état. En 1626, César, duc de Vendôme et son frère Alexandre, grand-prieur de France, y sont internés pour avoir conspiré contre Richelieu. Le château passe ensuite entre les mains du frère du roi, Gaston d'Orléans. Celui-ci y effectue quelques démolitions dans les années 1660. Confisqué de nouveau par le roi, Amboise redevient une prison. Louis XIV y enfermera Nicolas Fouquet et le duc de Lauzun.

Propriété du duc de Choiseul au XVIIIe siècle, celui-ci l'abandonne vers 1760 au profit de Chanteloup à quelques kilomètres au sud d'Amboise. Le château passe ensuite entre les mains du duc de Penthièvre, avant d'être confisqué par la nation en 1792, en pleine révolution française.

Une grande partie du château fut démolie lors du premier Empire, lorsque Napoléon offrit le château déjà en mauvais état à l'ex-consul Roger Ducos ; lequel n'ayant pas les moyens de restaurer l'ensemble, préféra détruire les deux tiers du bâtiment (la collégiale Saint-Florentin et le logis des reines notamment) entre 1806 et 1810.

Louis-Philippe Ier hérita du château par le biais de sa mère. Il dégagea les anciens remparts en faisant détruire les maisons attenantes et redécora l'aile Louis XII. Il est de nouveau confisqué lors de la Révolution de 1848.

En 1848, à la suite d'un traité de reddition non respecté par les autorités françaises, l'émir Abd El-Kader et une centaine de compagnons y furent placés en captivité, avant d'être libérés par Napoléon III en 1852.

En 1873, le château repasse à la famille d'Orléans qui le transforme en maison d'accueil pour personnes âgées. Au tout début du XXe siècle, la restauration de l'édifice est entreprise par monsieur Ruprich-Robert et son fils. Aujourd'hui, le château est géré par la Fondation Saint-Louis.

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Le château avant son démantèlement, par Jacques Androuet du Cerceau, avant 1579.
Le château d'Amboise se caractérisait par une très bonne sécurité. Le 7 octobre 1461, le roi Louis XI vint saluer la reine Marie d'Anjou, sa mère, après son sacre à Reims. Elle demeurait désormais en Poitou, afin que la reine Charlotte de Savoie et leur fille Anne de France puissent s'y installer. En effet, en 1433, le dauphin Louis qui était au château de Loches pour son éducation aurait pu trouver refuge à Amboise, menacé par les alliés des Bourguignons. Désormais, le château devint en raison de sa sécurité la résidence ainsi que l'école des princes et des princesses, notamment Charles VIII, Louise de Savoie, enfin François Ier de France. Il faut ajouter dans la liste Marguerite d'Autriche qui devint la plus grande politicienne au XVIe siècle. La paix de Cambrai est un des bénéfices de cette éducation à Amboise. De plus, ce château possédait une bibliothèque remarquable avec un libraire, grâce non seulement à un grand nombre de livres privés de Charlotte de Savoie mais aussi à Louis XI, véritable fondateur de la Bibliothèque royale, de nos jours il s'agit de la Bibliothèque nationale dont le château d'Amboise était l'incubateur.
Le logis fait face à la Loire, et se trouve au sommet de la colline castrale. Premier exemple de l'inspiration italienne sur les bords de la Loire, il traduit le passage progressif entre l'architecture gothique et Renaissance.
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Façade est du château d'Amboise avec le jardin de Naples
La chapelle Saint-Hubert fut édifiée et sculptée entre 1491 et 1496 par des artistes flamands dans le pur goût gothique flamboyant en pierre et craie de Touraine (Tuffeau) sur ordre de Charles VIII, avant que celui-ci ne découvre l'architecture italienne. La chapelle sert ensuite d'oratoire à Anne de Bretagne, avant de devenir la dernière demeure présumée du corps de Léonard de Vinci, mort à Amboise en 1519.

Le linteau de la porte d'entrée représente la chasse de Saint-Hubert. Les vitraux, assez récents, retracent des épisodes de la vie de Saint-Louis, et le tympan datant du XIXe siècle, représente Charles VIII et Anne de Bretagne.

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Détails du linteau de la façade
La tour des Minimes et la tour Heurtault, toutes deux très massives, permettaient aux carrosses et attelages de monter sur la terrasse, car on accède à leur sommet par des rampes en pente douce. Elles se situent respectivement sur la façade nord et ouest du château et sont d'architecture renaissance.
Salle des gardes: La salle des gardes aux voûtes en croisée d'ogives permettait de contrôler l'accès à l'étage occupé par le roi. La salle est meublée de coffre, banc et buffets gothiques en chêne massif du style XVe et XVIe siècle.

Promenoir des gardes: Cette galerie ouverte permettait de surveiller la Loire et les alentours d'Amboise. Y sont exposés des reproductions de dessins par Jacques Androuet du Cerceau illustrant l'importance du château au XVIe siècle.

Salle des gardes nobles: La garde rapprochée du souverain était composée principalement de nobles. La salle des gardes nobles contrôlait l'accès de l'escalier menant à l'étage supérieur. La pièce s'articule autour d'un pilier central ou "palmier gothique" soutenant l'ensemble. On observe des copies réalisées au XIXe siècle d'armures du XVIe siècle. Une armure de combat dite "à côté", et une armure de parade plus légère. On note également un coffre de marine du XVIIe siècle.

Salle des tambourineurs: Cette salle correspond à l'emplacement d'une "chambre à parer" du roi. Son nom fait référence aux nombreuses fêtes et bals donnés au château sous le règne des Valois. Le sol est fait de carreaux de terre cuite fleurdelisés d'inspiration XVe siècle. Le mobilier se compose d'une table Renaissance, d'une chaire, ou cathèdre gothique ornée des armes du cardinal Georges d'Amboise, et un coffre datant du règne de Charles VIII. Sur les murs, une tapisserie des Flandres du XVIe siècle représentant l'Hommage de la famille de Darius à Alexandre le Grand...

Salle du conseil: C'est dans cette vaste salle (la plus grande du château) que le roi réunissait son conseil, véritable pôle du pouvoir royal. La salle possède deux cheminées: la première, disposant d'une hotte trapézoïdale, est encore marquée par la tradition gothique tandis que la seconde (à l'autre extrémité de la salle), illustre le style Renaissance. Le blason d'Anne de Bretagne (fleurs de lys et mouchetures d'hermine), décorent de nombreux éléments de la salle: hotte de la première cheminée, piliers centraux, vitraux des fenêtres sur Loire. L'emblème de Charles VIII (épée flamboyante ou palmée) orne également la hotte de la première cheminée. Au plafond sont inscrits des monogrammes de Charles VIII (entrelacs de C) et d'Anne de Bretagne (lettre A).

Sur les côtés, adossés aux murs, on observe de grandes chayères, bancs à dossiers ornés de plis de serviette de style gothique. Sur les murs sont exposés des portraits de rois Bourbon: Henri IV (d'après Franz Pourbus), et Louis XIII (d'après Philippe de Champaigne).
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Sculpture de dentelle de pierre à l'intérieur
Salle de l'échanson: Cette salle montre de nombreux changements apportés par le goût de la Renaissance, notamment dans les arts de la table. La salle est meublée à la fois de style gothique: un dressoir (appelé aussi crédence ou buffet), un coffre, deux chaires; et Renaissance: une chaire, des tables "à l'italienne" disposant d'allonges, un grand coffre en noyer sculpté et anciennement doré. Les murs sont décorés de tapisseries d'Aubusson du XVIIe siècle d'après des cartons de Le Brun.

L'embrasure de la fenêtre décorée de bâtons de pèlerins, de bourses pleines de pièces de monnaie et d'une besace, rappelle qu'Amboise était une étape des pèlerins qui se rendaient à Saint-Martin-de-Tours avant de poursuivre leur chemin jusqu'à Saint-Jacques-de-Compostelle.

Chambre de Henri II: La chambre de Henri II possède un lit ouvragé de style Henri II aux grandes dimensions (2,18 m x 1,82 m). On note également un coffre bijou pourvu d'un double fond, ainsi que des portières et tapisseries de Bruxelles et de Tournai de la fin du XVIe siècle et du XVIIe siècle.

Antichambre de la cordelière: Il s'agit de l'ancienne antichambre des appartements Renaissance (l'entrée a aujourd'hui disparu). Le manteau de la cheminée est orné d'entrelacs de cordes (symbole de l'ordre franciscain), ainsi que du collier de l'ordre de Saint-Michel, autour du blason d'Anne de Bretagne. Le panneau de bois au-dessus de la cheminée est quant à lui décoré de la Salamandre, emblème de François Ier.
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Cabinet Louis-Philippe: Dans cette pièce est reconstitué un cabinet de travail sous Louis-Philippe. On peut y admirer un Portrait de la duchesse d'Orléans, mère de Louis-Philippe, ainsi que, sur une commode, la maquette de la "Belle Poule", navire commandé par le prince de Joinville, fils de Louis-Philippe, lors du retour en France des cendres de Napoléon Ier.

Chambre Louis-Philippe: Cette chambre est meublée de style "Premier Empire": un lit en bateau, un secrétaire, un guéridon au piètement de quatre colonnes, une commode en bois plaqué d'acajou; et de style "Louis-Philippe": semainier en acajou, chaise aux croisillons ajourés.

Sur les murs, on observe un Portrait de Madame Adélaïde, peint par Court, ainsi qu'un Portrait du duc et de la duchesse d'Orléans, d'après Franz-Xaver Winterhalter.

Salon de musique: Le mobilier de ce vaste salon de musique se compose notamment d'un piano à queue Érard en placage de palissandre de Rio du XIXe siècle, d'un secrétaire et d'une console de style "Restauration", et d'une chaise à dossier barrette en acajou estampillé Jacob. Sur les murs sont exposés un Portrait de Louis-Philippe Ier représenté avec les insignes de la monarchie et la Charte constitutionnelle de 1830, un Portrait de la reine Marie-Amélie, avec deux de ses fils, le duc d'Aumale et le duc de Montpensier, ainsi qu'un Portrait de Louis-Philippe-Joseph, dit "Philippe-Égalité". On note également un Portrait d'Abd El Kader, sur chevalet.
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Horaires d'ouverture de la billeterie
Le Château est ouvert à la visite tous les jours de l'année
à l'exception du 1er Janvier et du 25 Décembre.
Du 02 janvier au 31 janvier 9h-12h30, 14h-16h45
Du 01 février au 28 février 9h-12h30, 13h30-17h
Du 01 mars au 31 mars 9h-17h30 en continu
Du 01 avril au 30 juin 9h-18h30 en continu
Du 01 juillet au 31 août 9h-19h00 en continu
Du 01 septembre au 01 novembre 9h-18h00 en continu
Du 02 novembre au 15 novembre 9h-17h30 en continu
Du 16 novembre au 31 décembre 9h-12h30 14h-16h45

Fermeture du Logis royal 30 mn après celle de la billetterie. Fermeture du parc 1 heure après celle de la billetterie.

Tarifs: http://www.chateau-amboise.com/fr/tarifs.php


http://www.chateau-amboise.com/
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Re: LES CHATEAUX DE LA LOIRE

#25 Message par orchidee »

la douceur est la plenitude de la force-Alphonse Gratry

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Re: LES CHATEAUX DE LA LOIRE

#26 Message par Léo »

saintluc a écrit :Le boulot... :E :E
Ça ne ferait qu'apprécier davantages ceux qui aiment ce château.
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Re: LES CHATEAUX DE LA LOIRE

#27 Message par saintluc »

Le château de Brissac se trouve à Brissac-Quincé, dans le département de Maine-et-Loire, à quinze kilomètres d'Angers. Il fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 3 novembre 1958
C'est à l'origine un château-fort construit par Foulques Nerra, comte d'Anjou, au XIe siècle.

Après la défaite des Anglais par Philippe Auguste, celui-ci le céde à Guillaume des Roches.

Le château est acquis en 1435 et reconstruit en 1455 par Pierre de Brézé, un riche ministre de Charles VII. À la mort de celui-ci, survenue à la bataille de Montlhéry en sauvant le roi, c'est son fils, Jacques, qui en hérite et s'installe au château.

Il s'y installe avec sa femme Charlotte de Valois ( Fille de Charles VII et Agnès Sorel )lorsque que Jacques découvre que sa femme a une liaison avec son ami Pierre de Lavergne il la transperça avec son épée le 1er mars 1462, aujourd'hui une légende prétend qu'elle apparaît sous la forme d'une dame blanche les nuits d'orage.

Pendant le règne de François Ier (1515 à 1547), la propriété est achetée en 1502 par René de Cossé que le roi nomme gouverneur du Maine et de l'Anjou. Le château entre ainsi dans la famille des Cossé qui adopte alors le nom de Brissac.

Pendant les guerres de religion, Charles de Cossé (petit-fils de René) prend le parti de la Ligue et le château est assiégé par le roi Henri IV.

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Après son ralliement au roi en 1594, il retrouve son château gravement endommagé en 1606, et obtient le titre de maréchal de France, ainsi que celui de duc de Brissac en 1611. La forteresse étant tout près d'être démolie, elle est reconstruite sous la conduite de l'architecte Jacques Corbineau qui en fait un édifice grandiose. À la même époque, le duc de Brissac prend pour secrétaire particulier le gentilhomme Goddes de Varennes, marquis de la Perrière.

Son architecture en fait le château le plus haut de France, il compte sept étages au total, ainsi que deux-cents salles, et sa façade traduit les influences baroques de l'époque. Par mariage, la famille Cossé-Brissac devient aussi quelque temps propriétaire du château de Montreuil-Bellay qui fut vendu par la suite.

En août 1620, une entrevue de conciliation a lieu à Brissac en terrain neutre entre Louis XIII et sa mère Marie de Médicis.

Les Cossé-Brissac conservent le château jusqu'en 1792 ; lors de la Révolution, l'édifice est réquisitionné et transformé en cantonnement pour les « Bleus » de Vendée.

Mis à sac par les révolutionnaires il reste dans cet état jusqu'en 1844, où un programme de restauration est entrepris et poursuivi par les Cossé-Brissac, à qui le château est restitué après la Révolution, et dont les membres s'y sont succédé jusqu'à aujourd'hui.

En 1890 est inauguré son théâtre, créé sur deux étages par sa propriétaire, née Jeanne-Marie Say (1848-1916), petite-fille du célèbre raffineur de sucre Louis Say, veuve en premières noces de Roland de Cossé, marquis de Brissac en 1871, puis vicomtesse de Trédern. Ce théâtre a été restauré vers 1983.

Le comte de Brissac ayant proposé son château pour abriter des œuvres d'art, il reçut en 1939-1940 le mobilier de Versailles - gardé sur place jusqu'en 1946 par l'épouse de Gaston Brière, son ancien conservateur - des œuvres des musées Gustave Moreau, Nissim de Camondo, Arts Décoratifs, de Châlons sur-Marne, des palais de l'Elysée et du Sénat, de la Comédie Française, de la légation Suisse, des ambassades d'Argentine et de Grande-Bretagne et parmi 65 collections privées celles d'André Lhote, Maurice Denis, Paul Valéry...et le trésor de la cathédrale d'Angers.

(Corinne Bouchoux, "Rose Valland - La résistance au musée" - Geste éditions/Archives de vie, 2002, pp. 46 à 48, qui cite un rapport de Brière sur l'irruption de cinq soldats allemands au château en août 1944, qui y tuèrent le gardien J.B.Faucher).


Ouvert au public, le château héberge chaque année le Festival de la Vallée de la Loire.

Il est évoqué dans les souvenirs de Simon Charles Timoléon Pierre de Cossé (1900-1993), duc de Brissac en 1944 : En d'autres temps (1900-1939), La suite des temps (1939-1958), Le temps qui court (1959-1974) et Le Château d'en face (1974-1985). (B. Grasset et Fasquelle).
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Début de la saison touristique le
samedi 24 mars 2012

D'avril à fin Juin et Sept-Oct :
10h-12h15, 14h00 - 18h00
Tous les jours sauf Mardi

Juillet et Août :
10h00 - 18h00
Tous les jours

Nov à Mars :
Nous consulter

Dernier départ de visite 30 min avant la fermeture.

INDIVIDUELS :

Plein tarif adulte (visite plus parc) 10€

Tarif réduit adulte
(étudiants, invalides, demandeurs d’emploi, carte CEZAM, PASS LOISIRS) 8,50 €

Tarif enfant moins de 8 ans gratuit

Tarif enfant 8 à 16 ans inclus 4,50 €

Parc-souterrains-cuisines (Hors château) 5€

http://www.enpaysdelaloire.com/var/ayal ... aImage.jpg[/img]
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Re: LES CHATEAUX DE LA LOIRE

#28 Message par Léo »

En regardant le lit à baldaquin, on dirait qu'il est habité ce château de Brissac.
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Re: LES CHATEAUX DE LA LOIRE

#29 Message par orchidee »

la douceur est la plenitude de la force-Alphonse Gratry

....qui s'aiment, se taquinent...parfois
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saintluc
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Re: LES CHATEAUX DE LA LOIRE

#30 Message par saintluc »

Le château de Chaumont-sur-Loire se trouve sur les bords de la Loire, entre Amboise et Blois, en France. Il est situé sur le dernier fleuve sauvage d'Europe, récemment inscrit au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco. Il fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840.
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Au Xe siècle, Eudes Ier, comte de Blois, fait construire une forteresse pour protéger la ville de Blois contre les attaques des comtes d'Anjou. Le chevalier normand Gelduin reçoit Chaumont et consolide la forteresse. Sa petite-nièce, Denise de Fougères ou de Pontlevoy, ayant épousé en 1039 Sulpice Ier d'Amboise, le château passe dans la famille d'Amboise pour cinq siècles.

Louis XI ordonne en 1465 de brûler et de raser Chaumont pour punir Pierre d'Amboise de s'être révolté contre le pouvoir royal lors de la « Ligue du Bien public ». Rentrée en grâce, la famille d'Amboise est autorisée à reconstruire le château. C'est son fils Charles Ier d'Amboise qui l'entreprend de 1469 à 1481 en édifiant notamment l'aile nord, faisant face à la Loire, aujourd'hui disparue. La porte d'entrée précédée d'un double pont-levis est enserrée par deux grosses tours rondes, massives, dotées de mâchicoulis et de chemins de ronde. Contrairement à l'usage, le donjon central est abandonné au profit de la tour ouest, dite tour d'Amboise, destinée à planter l'étendard du seigneur des lieux.

De 1498 à 1510, Charles II de Chaumont d'Amboise, assisté par son oncle, le cardinal Georges d'Amboise, ministre de Louis XII, poursuit la reconstruction dans un style déjà marqué par la Renaissance tout en conservant la même allure générale fortifiée.

À la fin de 1559, peu après le décès accidentel d'Henri II, Catherine de Médicis, qui possède le château depuis 1550, l'échange à sa rivale Diane de Poitiers, maîtresse du défunt roi, contre celui de Chenonceau.

À la mort de Charlotte de La Marck, petite-fille de Diane (1594), le château est hérité par son époux, Henri de La Tour d'Auvergne, duc de Bouillon, qui le revend à un fermier général des gabelles nommé Largentier.

Profitant de l'arrestation de Largentier pour fraude et du droit lignager de sa femme Isabelle de Limeuil, le gentilhomme lucquois Scipion Sardini, devenant baron du lieu, puis ses fils, acquièrent le château et le conservent de 1600 à 1667.

À cette date, le château passe par alliance aux seigneurs de Ruffignac, famille périgourdine.

Le duc de Beauvilliers (devenu duc de Saint-Aignan à la mort de son père) l'achète à cette famille en 1699. Le château retrouve son faste passé et accueille même en 1700 le duc d'Anjou qui cheminait vers l'Espagne pour s'y asseoir sur le trône.

À la mort du duc, une de ses filles en hérite et l'apporte à Louis de Rochechouart, duc de Mortemart, son époux. Ce dernier, grand joueur, contracte des dettes et doit s'en séparer.

Il est vendu à un maître des requêtes ordinaires de Louis XV, Monsieur Bertin, qui fait certaines modifications, dont l'ouverture sur la Loire, en abattant le corps de logis qui fermait la cour.

En 1750, Chaumont passe à un maître des eaux et forêts, Jacques-Donatien Le Ray, futur intendant des Invalides, qui y fonde une célèbre manufacture de produits céramiques. Benjamin Franklin y séjourne et obtient même de son hôte l'envoi d'un navire chargé de munitions destinées aux indépendantistes américains. Après sa mort, son fils tente même de fonder, sans succès, une colonie et une ville sur les bords de l'Ohio qui avait été baptisée Chaumont. En 1810, Madame de Stael, exilée, s'installe au château pendant les aventures de monsieur Le Ray, fils, aux États-Unis.
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Monsieur Le Ray avait fait de Chaumont une manufacture, le château devient une ferme après sa cession en 1829 à un certain monsieur d'Etchegoyen.

Des restaurations commencent avec le comte d'Aramon qui l'acquiert en 1834 (mort en 1847) et se poursuivent avec le vicomte Walsh qui épouse sa veuve.

Marie Say en devient propriétaire en 1875. Elle épouse peu après Amédée de Broglie (fils d'Albert de Broglie). Ils font aménager de luxueuses écuries et un parc paysager à l'anglaise.

L'édification en 1877 de ces écuries somptueuses est confiée à l'architecte Paul-Ernest Sanson, également chargé par le prince Henri Amédée de Broglie et son épouse Marie de la restauration complète du château. L'architecte fait le choix d'un ensemble en brique et pierre.

Les écuries de Chaumont sont représentatives de ce que l'aristocratie fortunée fait construire à la fin du XIXe siècle pour abriter ses chevaux. Elles sont considérées à l'époque comme les plus luxueuses d'Europe, bénéficiant alors d'un éclairage électrique à arc, en même temps que l'Opéra Garnier et l'hôtel de ville de Paris.

Pendant quarante ans, le château connaît une époque fastueuse durant laquelle les Broglie donnent fêtes et réceptions, en menant une vie luxueuse. Finalement, des revers de fortune obligent la princesse de Broglie à vendre Chaumont en 1938 à l'État qui l'affecte au service des Monuments historiques.

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Désormais, le château de Chaumont-sur-Loire et le Festival international des Jardins sont réunis. Ils forment le Domaine de Chaumont-sur-Loire, propriété de la Région Centre et leurs programmations culturelles deviennent complémentaires ; le parc bénéficie du label Jardin remarquable
Honoré de Balzac, dans son roman Sur Catherine de Médicis (1842) montre Diane de Poitiers recevant le château de Chaumont des mains de Catherine de Médicis, en échange du château de Chenonceau que Diane avait offert à la reine
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Le sol du salon


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L'escalier à vis du château

Informations pratiques
Château de Chaumont-sur-Loire - 41150 Chaumont-sur-Loire - TEL : 02 54 20 91 16

Ouvert tous les jours
02/01 au 31/03 : 10h-17h
01/04 au 07/05 : 10h30-17h30
08/05 au 11/09 : 9h30-18h30
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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