EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Ce qui s'est passé dernièrement sur la planête
Message
Auteur
Avatar de l’utilisateur
saintluc
Élite
Élite
Messages : 21133
Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
Localisation : Macabanaufondujardin france

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2131 Message par saintluc »

Le combat des Trente est un fameux épisode de la guerre de succession de Bretagne qui se déroula le 26 mars 1351 en pays Vannetais entre Josselin et Ploërmel près du « chêne de la lande de Mi-Voie ».
Pendant la guerre de succession de Bretagne, Josselin est aux mains de Jean de Beaumanoir, partisan de Charles de Blois alors que Ploërmel est tenu par l’Anglais Robert de Brandenburg (ou Bramborough), partisan des ducs de Bretagne de la maison de Montfort. Un jour que Beaumanoir se rend traiter avec Brandenburg, il aperçoit des paysans bretons maltraités par des soldats anglais. Outré, il s’en plaint à son adversaire. La dispute qui s’ensuit conduit les deux hommes à déterminer les modalités d’un duel destiné à régler l’attribution du territoire.

Image
Penguilly l’Haridon, Le Combat des Trente

Le 26 mars 1351, un combat épique se déroule près du « chêne de Mi-Voie », entre Ploërmel et Josselin. Les trente deux Bretons de Jean de Beaumanoir s’immortalisent en luttant contre les trente deux hommes commandés par Brandenburg. Dans ce camp figure le célèbre aventurier allemand Croquart dont Philippe VI de Valois aurait bien aimé s’attacher les services. Aux côtés de Robert Knolles, on remarque aussi Thomas Dagworth déjà vainqueur de Charles de Blois à la bataille de La Roche Derrien.

On ne peut en aucun cas présenter ce combat comme une confrontation anglo-bretonne sans risquer de travestir la vérité historique. Il s’agit d’un épisode de la guerre de Succession de Bretagne où l’un des belligérants était neveu du roi de France, et l’autre évidemment soutenu par l’Angleterre.

Brandenburg et huit de ses hommes sont tués ainsi que six hommes de Beaumanoir (sans compter ceux qui décéderont de leurs blessures). D’après la légende, le chef des Bretons aurait, épuisé par la chaleur, le combat et le jeûne, réclamé à boire, ce à quoi son compagnon Geoffroy du Boüays lui aurait répondu « Bois ton sang, Beaumanoir, la soif te passera ». Cette parole demeurera la devise des Beaumanoir. Les Anglo-Bretons survivants se rendent car il serait déloyal de priver les vainqueurs du bénéfice des rançons : dans la guerre féodale on ne cherche pas à tuer sur le champ de bataille mais à rentabiliser sa campagne en capturant de riches prisonniers.

Croquart est déclaré meilleur combattant pour les Anglo-Bretons, Tinténiac étant, pour sa part, considéré comme le meilleur parmi les Bretons.

L’issue du combat ne règle en définitive rien et les garnisons anglaises continueront à traiter la région en pays conquis, l’exploitant et la rançonnant durement.
Image
Le Combat des Trente, miniature de 1480 dans la Compillation de Le Baud.
Camp breton
Olivier Arrel (ou Harel)
Geoffroy de Beaucorps
Jean de Beaumanoir, sire de Beaumanoir, connétable de Bretagne, gouverneur de Josselin
Caro de Bodegat
Geoffroy du Bois (ou du Bouays)
Hugues Catus (dit Huguet Trapus ou Huet de Captus)
Even Charruel
Olivier de Fontenay
Louis de Goyon-Miniac
Olivier de Keranrais
Alain de Keranrais
Guillaume de la Lande
Geslin Lanloup
Guillaume de la Marche
Geoffroy de Mellon
Guillaume de Montauban
Olivier de Monteville
Maurice du Parc
Tristan de Pestivien
Guyon de Pontblanc
Geoffroy Poulard
Robin Raguenel
Simonet Richard (ou Pachard)
Geoffroy de la Roche (fait chevalier par Beaumanoir, durant le combat)
Guy de Rochefort
Jean Rouxelot
Huon de Saint-Hugeon
Jehannot de Serent
Alain de Tinténiac
Jean de Tinténiac
Maurice de Tréziguidy
Geslin de Trésiguidy (frère du précédent)
Camp britto-anglais
Robert de Bembrough ou Bembro, capitaine de Ploërmel
Chevaliers :

Robert Knolles
Thomelin Billefort
Thomelin Walton
Hugues de Calveley
Hervé Laxaualan
Richard Lalande
Écuyers :

Richard Gaillard
Hugues Gaillard
Huceton Clemenbean
Hennequin de Guenchamp
Renequin Hérouard
Hennequin Lemareschal
Raoulet d’Aspremont
Croquart l’Allemand
Gaultier l’Alemant
Bobinet Melipart
Jehan Roussel
Thomas d’Agworth
Hulbité
Helecoq
Le Musart
Robin Adès
Perrot Gannelon
Raoul Prévot
Jean Plesington
Guillemin le Gaillard
Rango le Couart
Dardaine
Ropefort
Isannay
Jennequin Taillard
Image
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
Avatar de l’utilisateur
saintluc
Élite
Élite
Messages : 21133
Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
Localisation : Macabanaufondujardin france

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2132 Message par saintluc »

922
26 mars
Al-Hallaj, grand soufi, est supplicié
Adepte du mouvement théologique soufi, al-Hallaj est soumis à la torture puis exécuté. Plus ou moins opposé aux conceptions orthodoxes, le soufisme apparut en Irak, sous les Abbassides. Ses disciples rejetaient l’importance des biens matériaux pour des croyances plus spirituelles. Des années après la mort de son grand maître, le soufisme sera concilié avec l’orthodoxie par al-Ghazali. Les doctrines du soufisme se développeront et s’étendront au cours des siècles, donnant naissance à de nombreuses confréries.
Voir aussi : Abbassides - Soufisme - Histoire de l'Islam



1350
26 mars
Début du règne de Pierre Ier de Castille
Pierre Ier de Castille, dit « Le Cruel », fut roi de Castille de 1350 à 1369. Son surnom lui vient des multiples assassinats de nobles qu'il commanda pour assurer son pouvoir. Il fut directement associé à la première guerre civile de Castille, qui dura tout le long de son règne, en combattant son demi-frère Henri de Trastamare pour le contrôle du royaume et de la péninsule ibérique. Lors d'un combat à mort avec ce dernier, il perdit et fut exécuté.
Voir aussi : Royaume de Castille - Henri de Trastamare - Pierre Ier de Castille - Histoire des Guerres



1415
26 mars
Le concile de Constance se déclare au-dessus du pape
Le concile de Constance entre dans sa troisième session. Se défiant de mettre fin à l'anarchie religieuse, ledit concile annonce ainsi son intention de ne pas se séparer avant d'avoir rétabli l'unité de l'Église et de sa discipline, le décret Hæc sancta (6 avril) établissant sa supériorité sur le pape. Reconnu légitime par le concile, mais déjà très affaibli par le nouveau mode de scrutin (une voix par nation et non par tête), Jean XXIII est alors arrêté et déposé.
Voir aussi : Grand schisme d'occident - Concile de constance - Jean XXIII - Saint-siège de rome - Histoire des Affaires religieuses



1517
26 mars
Mort de Heinrich Isaac, compositeur flamand
Compositeur germano-flamand, Heinrich Isaac meurt le 26 mars 1517 à Florence après avoir grandement influencé le paysage musical dans les pays germaniques. Ayant tour à tour offert ses services auprès de la famille des Médicis et de l'empereur Maximilien Ier, il a été au cours de sa vie un compositeur particulièrement prolifique, étant l'auteur de nombreuses œuvres polyphoniques (messes, motets) à caractère religieux. Il a excellé dans le mélange des styles flamand, allemand et italien.
Voir aussi : Compositeur - Maximilien Ier - Histoire de l'Art



1648
26 mars
Traité de Concordia
Après le départ des Espagnols de l'ile de Saint-Martin, Français et Hollandais ont signé le traité de Concordia afin de délimiter quelles seraient les parties occupées par chaque camp. Il est fait état aussi de tous les éléments qui peuvent régir une vie en communauté et en bonne intelligence, à savoir : assistance en cas d'attaque ennemie, délivrance à l'autre camp de contrevenant à la loi. Ce traité a toujours été respecté et est également toujours en vigueur.
Voir aussi : Traité - Français - Hollandais - Histoire de la Politique



1772
26 mars
Décès de Charles Pinot Duclos
Charles Pinot Duclos meurt à Paris le 26 mars 1772. Né le 12 février 1704 à Dinan, il est voué à rependre le métier de chapelier de son père. Il préfère se lancer dans la littérature. Protégé de Mme de Pompadour, il rejoint l'Académie des inscriptions et belles lettres en 1739, puis l'Académie française en 1747. On lui doit "Considérations sur les mœurs du siècle" ou "Histoire de Louis XI".
Voir aussi : Littérature - Histoire de l'Académie Française - Mme de Pompadour - Histoire de l'Art



1827
26 mars
Mort de Ludwig van Beethoven, compositeur allemand
Né en 1770, Ludwig van Beethoven était un compositeur allemand qui fut l'auteur d'œuvres allant du classicisme au romantisme. Sa production musicale variée en a fait l'un des compositeurs les plus marquants de l'histoire de la musique, lui qui eut également une grande influence sur l'écriture pianistique. Atteint, toute sa vie, d'une surdité grandissante, il s'isola fréquemment pour masquer ce handicap. Il mourut à Vienne en 1827, ses funérailles attirant plusieurs milliers de personnes.
Voir aussi : Compositeur - Histoire de Vienne - Piano - Surdité - Histoire de la Musique classique



1832
26 mars
Première victime du choléra à Paris
Après avoir franchi les frontières de l’Europe occidentale dès 1829, le choléra tue sa première victime parisienne. La maladie se propage et fait de nombreuses victimes tout au long du mois d’avril, avant de se faire encore plus meurtrière durant le mois de juin. D’importants personnages, tel que le politicien Casimir Périer, sont contaminés. Le 1er mars 1849, une seconde épidémie ravage la France, puis encore une à partir du 1er juillet 1854. C’est l’Allemand Robert Koch qui découvrira le bacille responsable de la maladie, en 1883.
Voir aussi : Dossier histoire des Epidémies - Choléra - Koch - Histoire des Catastrophes naturelles



1838
26 mars
Décès de Jean-Baptiste Grenier.
Jean-Baptiste Grenier naît le 21 avril 1753.
Il était un avocat ainsi qu'un homme politique. Il exerça ces deux fonctions durant la Révolution française.
En 1789, il est élu, avec 172 voix, député du Tiers état d'Auvergne. Au cours de l'Assemblée consituante, c'est un homme très discret.
En parallèle de sa carrière, il participe à la fondation du "Journal des Débats" avec Gaultier de Biauzat et Sémonville.
En 1793 et 1794, il arrête toutes ses fonctions publiques car il est déclaré suspect. D'ailleurs, il ne retrouvera que quelques fonctions à partir du coup d'Etat daté du 18 Brumaire.
Le 27 avril 1800, il est nommé sous-préfet de Brioude, il en deviendra le maire quelques temps après.
Le 26 mars 1838, Jean-Baptiste Grenier meurt dans son village natal.
Voir aussi : Histoire de la Politique



1871
26 mars
Élection de la Commune
Le Comité central de la Garde nationale, détenant le pouvoir à la capitale, invite les Parisiens à élire leurs représentants. Seulement 229 000 personnes remplissent les bulletins, pour un total estimé à 485 000 habitants. Mais il faut alors prendre en compte la fuite de bon nombre d’entre eux lors de la journée du 18 mars. Le conseil de 90 membres élus s’installe le 28 mars à l’Hôtel de ville, hérite des pouvoirs du Comité central et prend le nom de Commune de Paris.
Voir aussi : Dossier histoire de la Commune de Paris - Garde Nationale - Histoire de la Politique



1873
26 mars
Débuts de la Guerre d'indépendance d'Aceh (Indonésie)
Le royaume des Pays-Bas déclare la guerre au sultanat d'Aceh (pointe nord de l'île de Sumatra), centre du commerce du poivre, et y envoie l'armée royale des Indes néerlandaises. Le conflit, qui durera jusqu'en 1904, fit 4 000 morts du côté hollandais et 25 000 chez les révoltés, et aboutit à la domination de l'empire colonial sur tout l'archipel. Dans les remous du Traité de Sumatra de 1871, la Couronne britannique avait cédé aux ambitions hollandaises sur Sumatra, bradant alors l'indépendance d'Aceh, en compensation de ses droits à naviguer librement dans toutes les eaux passées sous autorité néerlandaise (ainsi que la rétrocession de leurs comptoirs établis en Afrique de l'Ouest).
Voir aussi : Pays-Bas - Empire britannique - Histoire de Sumatra - Empire colonial - Indes néerlandaises - Histoire des Guerres



1885
26 mars
Début de la rébellion du Nord-Ouest
Le 26 mars 1885 débute la rébellion du Nord-Ouest au Canada, vaine tentative des Métis d'établir un Etat autonome sur l'actuel Saskatchewan. Le conflit démarre avec la bataille du lac aux Canards où Gabriel Dumont, le chef du gouvernement provisoire, et quelques hommes, attaquent et battent des colons britanniques. La rébellion prend fin au mois de mai, lorsque les Britanniques parviennent à obtenir la pacification des Indiens grâce à de la nourriture.
Voir aussi : Canada - Indiens - Métis - Histoire de Saskatchewan - Histoire de la Politique



1899
26 mars
Robert Koldewey découvre Babylone
Le 26 mars 1899, l'archéologue allemand Robert Koldewey découvre les murailles de la ville antique de Babylone, en Irak. Travaillant pour le compte du Musée impérial de Berlin, Koldewey découvre par la suite le palais de Nabuchodonosor, la Porte d'Ishtar ou encore la ziggourat.
Voir aussi : Histoire de Babylone - Irak - Histoire des Grandes aventures et découvertes



1911
26 mars
Naissance de Tennessee Williams, écrivain américain
Tennessee Williams est né le 26 mars 1911 aux Etats-Unis. Son véritable nom est Thomas Lanier. Après une enfance tumultueuse, il s'installe à Hollywood où il devient scénariste de films. Il connaît son premier succès en 1945 à Broadway avec la pièce « La ménagerie de verre ». Les personnages qu'il met en scène sont souvent perturbés, psychologiquement fragiles. Si les pièces de Tennessee Williams ont du succès, c'est avec leur adaptation au cinéma qu'il connaît la gloire. « La chatte sur un toit brûlant » avec Liz Taylor et « Un tramway nommé désir » avec Marlon Brando, lui donnent une renommée internationale. Pourtant à sa mort, le 25 février 1983, Tennessee Williams est oublié.
Voir aussi : Cinéma - Scénariste - Marlon Brando - Histoire de l'Art



1913
26 mars
Naissance de Jacqueline de Romilly
Le 26 mars 1913, Jacqueline de Romilly naît à Chartres. C'est une philosophe, professeur, écrivaine et helléniste française. C'est ce dernier point qui fait d'elle une personne connue internationalement. Son père, professeur de philosophie et sa mère, écrivaine, lui donnent des fondements solides pour sa future carrière. Elle étudie le latin, le grec et les Belles Lettres puis devient professeur. En 1989, elle entre à l'Académie Française et est nommé ambassadrice de l'hellénisme en 2000. Elle meurt le 18 décembre 2010.
Voir aussi : Philosophe - Professeur - Histoire de l'Art



1917
26 mars
Première bataille de Gaza
L'Egyptian Expeditionary Force des forces armées britanniques lance une offensive dans la bande de Gaza afin de chasser l'armée turque. 16 000 hommes dirigés par le général britannique sir Archibald Murray pénètrent le territoire, alors propriété de l'empire ottoman. Malgré des effectifs équivalents, la première tentative se solde par un échec. Quand bien même, les forces britanniques renouvèleront l'attaque à deux reprises au mois d'avril puis au mois d'octobre de l'année 1917.
Voir aussi : Bataille - Histoire de l'Angleterre - Histoire de l'Empire ottoman - Histoire de Gaza - Histoire des Guerres



1918
26 mars
Foch commandant des forces alliées
Le général français Ferdinand Foch est chargé à la conférence franco-anglaise de Doullens, de coordonner l'action des alliées sur le front ouest. La dangereuse percée des Allemands sur l'Oise exige un commandement unique des armées alliées. Foch réussira à bloquer l'offensive allemande en Champagne au mois de juillet et présidera à la signature de l'armistice le 11 novembre.
Voir aussi : Foch - Histoire de la Première Guerre mondiale



1942
26 mars
Naissance de François Léotard
Né le 26 mars 1942 à Cannes, François Léotard a été ministre de la Culture entre 1986 et 1988, puis ministre de la Défense entre 1993 et 1995, sous François Mitterrand. Il a également été président du parti républicain en 1995, et de l'UDF entre 1996 et 1998. Il s'est progressivement retiré de la vie politique à partir de 2001, et se consacre à présent à l'écriture d'essais politiques (« Ça va mal finir ») et de romans.
Voir aussi : François Mitterrand - Parti républicain - Ministre de la Défense - Histoire de l'UDF - Histoire de la Politique



1944
26 mars
Naissance de Diana Ross
Chanteuse de soul, de rhythm and blues et de pop, Diana Ross est née le 26 mars 1944 à Détroit. Chanteuse emblématique du groupe The Supremes et signée sur le légendaire label Motown, elle a contribué à de nombreuses chansons populaires comme Stop ! in the name of love. Sa carrière solo a aussi été marquée par de nombreux succès. Se produisant encore aujourd'hui, elle jouit d'une reconnaissance internationale.
Voir aussi : Rythm and blues - Soul - Histoire de Detroit - Motown - Histoire de l'Art



1953
26 mars
Découverte du vaccin contre la polio
Le médecin américain Jonas Salk annonce sur une radio nationale qu'il vient de découvrir un vaccin antipoliomyélitique. Un an plus tard, le vaccin sera mis en vente par le laboratoire pharmaceutique allemand Berhing.
Voir aussi : Découverte - Vaccin - Polio - Histoire de la Médecine



1962
26 mars
Massacre de la rue d'Isly à Alger
8 jours après la signature des accords de paix à Evian, 4 000 Européens d'Algérie se sont réunis à Bab El-Oued pour protester contre le bouclage du quartier par l'armée française. La France soupçonne cette partie de la ville d'abriter un important foyer d'activistes de l'OAS. A 15 heures, alors que la manifestation pacifique atteint la rue d'Isly, les manifestants se heurtent aux artilleurs de l'armée française. Pris de panique devant une telle foule, un des soldats du 4ème RT tire. Le cordon de militaires croient à un signal et donne l'assaut pendant 12 minutes. 46 personnes sont tuées dans la fusillade. On dénombre 200 blessés. La radio présente sur les lieux du carnage enregistrera l'appel vain d'un lieutenant criant "Halte au feu !".
Voir aussi : Massacre - Histoire d'Alger - Histoire de la Guerre d'Algérie



1971
26 mars
Indépendance du Bangladesh
Le Pakistan oriental, séparé de 1600 km du Pakistan occidental proclame son indépendance. Il prend le nom de Bangladesh. Le cheikh Mujibur Rahman, chef du mouvement nationaliste, devient Premier ministre. Dans la partie occidentale du pays, le gouvernement d'Islamabad n'accepte pas cette émancipation et déclenchera une offensive contre les indépendantistes bangladais. Les bombardements provoqueront un exode de plus de 2 millions de civils vers l'Inde et le Bengale. 500 000 personnes trouveront la mort.
Voir aussi : Indépendance - Dossier histoire fête nationale - Histoire de la Décolonisation



1978
26 mars
Libération du Baron Empain
Enlevé le 23 janvier, le baron belge Edouard-Jean Empain, est libéré près d'une station de métro dans la banlieue parisienne. Avec 10 francs en poche, il regagne la station Opéra où il téléphone à sa femme. Deux jours auparavant une fusillade avait éclaté entre la police et les ravisseurs où l'un d'entre eux s'était fait interpeller par les forces de l'ordre. Après 63 jours de détention, l'homme d'affaires belge, qui a souffert de l'amputation de l'auriculaire, se dit fortement choqué.
Voir aussi : Enlèvement - Baron Empain - Histoire des Faits divers



1979
26 mars
L’Égypte et Israël signent un traité de paix
Après trente années de luttes et de tensions, l’Égypte et Israël signent un traité de paix à Washington. Ce dernier met un terme aux pourparlers entamés par le président égyptien Sadate et le ministre israélien Begin. Le Sinaï sera totalement restitué à l’Égypte en 1982, et les Israéliens quitteront les alentours du canal de Suez. Toutefois, suite à la signature de cet accord, l’Égypte sera exclue de la Ligue arabe et Sadate deviendra l’ennemi des islamistes extrémistes. Il bénéficiera en revanche de nouvelles relations avec les Etats-Unis.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Dossier histoire de l' Egypte : la république - Sadate - Begin - Histoire des Traités



1999
26 mars
Melissa pollue le Web
Un virus du nom de Melissa apparaît et génère un important trafique de messages électroniques, saturant en partie les serveurs. L’auteur du virus sera rapidement identifié et verra sa peine réduite grâce à sa collaboration avec le FBI pour l'identification d'auteurs de virus.
Voir aussi : Virus - Histoire d'Internet


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
Avatar de l’utilisateur
saintluc
Élite
Élite
Messages : 21133
Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
Localisation : Macabanaufondujardin france

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2133 Message par saintluc »

La Rébellion du Nord-Ouest (ou Rébellion de la Saskatchewan) de 1885 désigne une tentative brève et sans succès des Métis canadiens d'établir un État indépendant dans l'actuel territoire de la Saskatchewan.
Image
Troupe en marche
vallée de Qu'Appelle, 1885

Après la Rébellion de la rivière Rouge de 1869-70, nombre de Métis se déplacèrent du Manitoba vers la Saskatchewan, alors intégrée aux Territoires du Nord-Ouest, pour fonder la colonie de Batoche, au sud de la rivière Saskatchewan. Mais des colons anglophones commencèrent à arriver d'Ontario, réarrangeant la distribution des terres selon le système de concessions carrées « à l'anglaise » plutôt que d'après le système seigneurial de la Nouvelle-France de bandes perpendiculaires à la rivière, que les Métis avaient héritée de leurs ancêtres canadiens français.

En 1884, les Métis demandèrent à Louis Riel de revenir de son exil américain, où il avait fui après la première rébellion, pour approcher le gouvernement en leur nom. Sans réponse claire de la part de ce dernier, Riel, Gabriel Dumont, Honoré Jackson et d'autres instituèrent un gouvernement provisoire en mars 1885, espérant influencer les canadiens de la même manière qu'en 1869. Riel et ses alliés avaient cependant sous-estimé l'importance de la toute nouvelle ligne ferroviaire transcontinentale, ainsi que la création de la Police montée du Nord-Ouest. Manquant de soutiens chez les colons anglophones ainsi que chez les Amérindiens non métis, sa croyance dans le fait qu'il était le prophète de Dieu au Canada lui aliéna également l'Église catholique romaine : le père Albert Lacombe obtint l'assurance de la part de Crowfoot que ses guerriers Pieds-Noirs (Blackfoot) n'interviendraient pas.

Image
Prisonniers indiens et métis en 1885
La Bataille du lac aux Canards est le nom d'une escarmouche qui oppose le 26 mars 1885 les forces du Métis Louis Riel aux troupes canadiennes menée par Leif Newry Fitzroy Crozier, quelque part au sud de l'actuelle Saskatchewan. Elle marque le début de la Rébellion du Nord-Ouest. Le site de la bataille a été désigné lieu historique national en 1924.

Le superintendant de la Police montée du Nord-Ouest, Leif Crozier, part de Fort Carlton le 25 mars à la tête d'une force mixte de policiers et miliciens équipée d'un canon de sept livres. Son objectif est de s'assurer du contrôle de la route reliant son avant-poste à Prince Albert. Pour répondre à cette menace, Gabriel Dumont, commandant en chef des troupes rebelles du gouvernement provisoire de Louis Riel, envoie plusieurs guerriers du front de Regina à leur rencontre.

Les deux groupes se rencontrent le jour suivant. Repoussés par les scouts métis, les hommes de Crozier se mettent à l'abri de leurs traineaux, tandis que les hommes de Dumont se retranchent dans un chalet à proximité. Des parlementaires sont envoyés par les deux camps pour négocier mais, lorsque les émissaires Métis (dont le frère de Dumont) sont abattus à la suite d'une rixe, Crozier ordonne à ses hommes d'attaquer. En dépit de leur puissance de feu supérieure, les canadiens décident de charger, avançant péniblement dans la neige. Pris sous le feu des défenseurs, l'attaque échoua et Crozier dû sonner la retraite.

Le 4 juin 1924, le site de la bataille a été désigné lieu historique national du Canada par la commission des lieux et monuments historiques du Canada.
Image

La bataille de la coulée des Tourond, ou bataille de Fish Creek, livrée le 24 avril 1885 à Fish Creek, dans l'actuelle Saskatchewan, est une importante victoire des Métis sur les troupes canadiennes essayant de réprimer la rébellion du Nord-Ouest de Louis Riel. Ce revers, bien qu'insuffisant pour décider du sort de la guerre, arrêta l'avance du général Frederick Middleton sur Batoche, où les Métis devaient mener leur dernier combat.

Middleton, ayant pris sous son commandement une large force depuis Fort Qu'Appelle le 10 avril, avait commencé sa progression le long de la rivière Saskatchewan en amont de Clarke's Crossing lorsqu'il tomba dans une embuscade montée à la hâte par les hommes de Gabriel Dumont. Les Métis mitraillèrent les hommes de Middleton en une rafale dévastatrice avant de se retirer et de se restreindre à des tirs de franc-tireurs afin d'économiser leurs munitions.

Avec la moitié de ses forces de l'autre côté de la rivière, Middleton ne put faire usage de sa supériorité numérique écrasante. Ses deux batteries d'artillerie étaient inefficaces contre les Métis, bien que quelques canonades bien ajustées réussirent à faire fuir les alliés Cris de Dumont.

En dépit des lourdes pertes infligées à l'ennemi lors du premier assaut, le moral des Métis s'effondra rapidement alors que la bataille s'installa. Affamés, déshydratés, avec peu de munitions (conditions difficiles qu'ils eurent à subir durant toute la rébellion), les rebelles de Dumont, bien qu'à l'abri du feu canadien dans leurs ravines et caches, savaient qu'ils ne pourraient résister à un assaut en règle. Heureusement pour eux, Middleton était de son côté particulièrement inquiet de l'importance de ses pertes et opta pour une retraite prudente. Quelques semaines plus tard, apprenant la victoire des Cris face au Colonel Otter, qui disposait pourtant de la redoutable mitrailleuse Gatling, Middleton décida d'entreprendre une nouvelle action décisive contre Batoche.

Image

fin 1ère partie
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
Avatar de l’utilisateur
saintluc
Élite
Élite
Messages : 21133
Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
Localisation : Macabanaufondujardin france

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2134 Message par saintluc »

La Bataille de Cut Knife s'est tenue le 2 mai, 1885 lorsqu'une petite force de guerriers Cris et Assiniboines attaquèrent une force composée de la police montée, de miliciens et de soldats canadiens. Les guerriers ont défait les forces canadiennes avec des pertes des deux côtés.
Au printemps de 1885, Les métis vivant en Saskatchewan forment un gouvernement provisoire sous Louis Riel, prenant le contrôle autour de Batoche. À ce moment Riel commença à contacter les Cris et les Assiniboines. Le gouvernement canadien décida d'écraser la rébellion, craignant que les tribus de l'ouest joignent celle-ci. Les Cris sous la direction de Poundmaker allèrent à Battleford pour parler à l'agent des indiens, Rae. Le but de la visite était d'obtenir de Rae plus de vivres car il y avait une famine et de discuter de la situation. La population de Battleford et plusieurs résidents autour en apprenant que plusieurs Cris et Assiniboines quittaient leur réserve pour venir à Battleford eurent peur pour leur sécurité. Le 30 mars 1885, les gens commencèrent à abandonner leur résidence pour chercher refuge auprès de la Police montée du Nord-Ouest à fort Battleford. Lorsque Poundmaker arriva en ville, l'agent des indiens refusa de le rencontrer. Il le fit attendre 2 jours. À la fin du deuxième jour, les indiens eurent faim. Finalement, ils pillèrent pour obtenir de la nourriture.

Dans le même temps, des bandes d'Assiniboine vivant su sud de Battleford avait appris la rébellion des métis. Un petit groupe d'entre eux tuèrent un fermier qui les traitait durement dans le passé. Ils tuèrent aussi l'agent des indiens pour avoir battu une jeune fille adolescente. Ils décidèrent ensuite d'aller rencontrer Poundmaker. Quoiqu'il y ait de la controverse pour la responsabilité dans la poursuite de la violence, plusieurs maisons et commerces furent pillés et brûlés à Battleford.

Le gouvernement canadien envoya le major-général Frederick Middleton en Saskatchewan pour écraser la rébellion des métis. Le petit détachement de police de Fort Battleford, soudainement responsable de la sécurité de près de 500 civils demanda des renforts. Middleton détacha une colonne sous la direction du lieutenant-colonel William Otter pour relever Battleford.

La colonne de Otter consistait de 763 hommes du régiment Queen's Own Rifles of Canada, batterie B, régiment de l'artillerie canadienne, compagnie C de l'infanterie. La colonne voyagea par train jusqu'à Swift Current, se dirigea vers Battleford le 13 avril et arriva le 24 avril. Lorsque Otter arriva, il trouva des centaines de civils, incluant des métis entassés dans le fort. Pourtant les partisans de Poundmaker n'étaient pas là. Très content de l'arrivée de Otter, les habitants voulaient une revanche sur les indiens pour les pertes en vie et de matériel dont ils avaient souffert. Plusieurs miliciens des troupes d'Otter étaient fâchés d'avoir raté une bataille.

Mis sous pression par les habitants de Battleford et de ses propres troupes, Otter décida de passer à l'action. En dépit des ordres du général Middleton, il demanda au lieutenant-gouverneur des territoires du Nord-Ouest et commissaires des affaires indiennes, Edgar Dewdney la permission de punir Poundmaker. Cela lui fut accordé. Une garnison de 392 hommes quitta Battleford pour attaquer les Crees et les Assiniboines à la colline de Cut Knife. Cette force était composée de 75 hommes de la police montée du Nord-Ouest (cavalerie), plusieurs petites unités de l'armée canadienne réguliers et plusieurs miliciens et volontaires. Ils apportaient avec eux 2 7-pounder field rifles et une mitrailleuse Gatling. Ils quittèrent l'après-midi du premier mai. Le plan de Otter étaient de marcher jusqu'au crépuscule, se reposer jusqu'à ce que la Lune se lève et de porter l'attaque tôt le matin alors que les Crees et les Assiniboines seraient encore en train de dormir.

Dans le même temps, les Cris campaient sur leur réserve au nord de Battleford au ruisseau Cut Knife. Ils furent rejoint par plusieurs autres bandes, incluant des Assiniboines. Ils savaient qu'ils y avait plusieurs milliers de soldats dans la région pour combattre la rébellion des métis et ils décidèrent de se protéger. Comme dans la coutume Crie, Fine-Days remplaça Poundmaker le chef politique comme chef jusqu'à la fin du conflit. Le camp au complet fut déplacé de l'autre côté du ruisseau Cut Knife sur le côté ouest. La colline Cut Knife était derrière le camp et sur les deux côtés. Il y avait des ravins avec des boisés et des arbres. Dans l'ensemble, 9 bandes de Cris et 3 d'Assiniboines étaient présentes, comptant en tout 1500 hommes, femmes et enfants.

Image
À l'aube du 2 mai, la colonne de Otter arriva. Il s'attendait à ce que le camp soit dans la prairie sur le côté est du ruisseau Cut Knife. Il n'avait pas anticipé d'avoir à traverser le ruisseau. Le colonne le traversa et ensuite, ils eurent de la difficulté à traverser un marais avant d'atteindre le camp. Un vieux Cri nommé Jacob Avec les Longs Cheveux était levé quand il entendit le bruit des soldats traversant le ruisseau et il alerta le camp. Le colonel Otter fit installer les 2 canons et la mitrailleuse Gatling et commença à tirer sur le camp. Dans les premières minutes, ce fut la confusion totale. Les armes détruisirent les maisons et le camp. Les femmes et les enfants couraient pour leur sécurité dans les ravins. un groupe de guerriers Assiniboine chargea les hommes de Otter pour les empêcher de tuer les femmes et les enfants. Les autres guerriers se déplacèrent dans les ravins et Fine-Day alla au sommet de la colline Cut Knife pour diriger la contre-attaque des Cris. Les guerriers se battirent en petits groupes. Un groupe courait de l'avant pour attaquer les soldats de Otter et il se retirait aussitôt avant que les soldats puissent répliquer. Aussitôt que les soldats tentèrent d'attaquer les guerriers sur un côté du ravin, un autre groupe sortait de l'autre côté pour les attaquer par derrière. les autres guerriers gardaient les femmes et les enfants. Otter ne pouvait attaquer car il ne savait pas où était l'ennemi et combien ils étaient. Robert Jefferson, un témoin, rapporte que pas plus de 50 guerriers en tout ont pris part à la bataille. C'était incompréhensible d'autant qu'ils étaient mal armés. Les recherches de Douglas Light indiquent que 243 hommes Cris et Assiniboines furent présents et note qu'un certain nombre de jeunes garçons prirent part à la bataille.

Otter mit ses hommes dans un piège. Deux lignes de soldats faisaient face aux deux ravins. Les volontaires et la milice gardaient le devant face au marais. Comme la bataille continuait, Fine-Day employa une manœuvre d'encerclement où ses guerriers allèrent de plus en plus proche des soldats. Les guerriers restèrent derrière les arbres et le boisé, ce qui faisait en sorte que les hommes de Otter ne savaient où tirer. Les soldats du colonel Otter étaient coincés: sur la gauche et la droite, il y avait les ravins et derrière eux, le marais. Après 6 heures de combat, Otter décida de se retirer. Alors que les soldats traversaient le marais, quelques guerriers commencèrent à monter sur leur cheval pour attaquer. Poundmaker leur demanda de laisser les hommes de Otter partir. Les guerriers le respectèrent et permirent à Otter de retourner à Battleford. Certains historiens croient que seulement cela permit d'éviter un massacre des troupes de Otter.

La bataille de Cut Knife fut le plus grand succès des batailles amérindiennes pendant la rébellion du Nord-Ouest. Ils eurent l'avantage d'être sur leur propre territoire bien qu'ils eurent plusieurs désavantages. Ils furent peu nombreux, attaqués par surprise et peu armés. 14 soldats furent blessés, 8 furent tués incluant un soldat abandonné qui fut mutilé par des femmes amérindiennes. 3 amérindiens furent blessés et 5 furent tués incluant un Nez Percé qui provenait des États-Unis quelques années auparavant. La bataille inspira en fait aux hommes de Otter un nouveau respect pour leur ennemi. Otter s'attendait à ce que le peuple de Poundmaker ne soit pas sur ses gardes, soit démoralisé et se rende rapidement. En dépit d'avoir souffert du pire revers durant la campagne, le poids du nombre et un bon approvisionnement favorisèrent les forces canadiennes. En seulement quelques semaines, les Cris affamés allèrent à Battleford demander la paix au Major-Général Middleton. Fine-Day, le chef guerrier Cri qui avait dirigé la bataille, se réfugia aux États-Unis. Poundmaker fut arrêté et emprisonné. Le lieutenant-colonel Wiliam Otter survit à la bataille et demeura une figure prééminente chez les militaires. Il commanda le régiment Royal Canadien durant la Seconde Guerre des Boers et fut directeur de camps d'internement durant la Première Guerre mondiale.

Plusieurs personnes ont comparé la bataille de Cut Knife à celle de la Bataille de Little Big Horn. Il y a plusieurs similitudes: dans les 2 cas, un officier de l'armée a désobéi aux ordres, essayé de prendre le camp amérindien par surprise; Les deux, Custer et Otter, ont mal jugé le terrain et ont dû ralentir leur attaque. Les deux furent encerclés par l'ennemi et ne savaient où charger. Otter au moins sut quand se retirer et heureusement on lui permit de le faire alors que Custer continua de se battre et eut plusieurs centaines de pertes. Sûrement ces deux batailles eurent un résultat différent. Le tiers des soldats de Custer furent tués alors que la majorité des soldats de Otter survécurent en ayant un nouveau respect pour les guerriers.

Un monument commémore cette bataille à Ottawa près de l'Hôtel de Ville.



La bataille de Batoche, du 9 au 12 mai 1885, est le nom de la victoire décisive des forces canadiennes sur les Métis du chef rebelle Louis Riel, menant à sa reddition le 15 mai et à la chute de son gouvernement provisoire dans la Rébellion du Nord-Ouest. Les Cris poursuivirent cependant la lutte avec succès contre les Canadiens dans les semaines qui suivirent (voir Bataille de Frenchman's Butte). Le siège de la "capitale" des Métis fut la première démonstration tactique de l'armée canadienne représentait par le Infantry School Corps.
Image

Conscient des nombreux revers essuyés par les forces gouvernementales au cours des escarmouches des semaines précédentes (batailles de Duck Lake, Fish Creek et Cut Knife), Middleton fait preuve d'une extrême prudence en approchant Batoche, atteignant Gabriel's crossing le 7 mai 1885 et s'arrêtant à une douzaine de kilomètres de la ville le jour suivant.

Middleton entame un astucieux plan d'encerclement : alors que le gros de ses troupes engage les défenses métis, le transport de troupes à vapeur Northcote doit dépasser les défenseurs et débarquer une cinquantaine d'hommes à l'arrière de la ville, prenant toute la défense rebelle à revers. Cependant, l'extrême prudence de Middleton se conjuguant à la difficulté du terrain, ses forces arrivent en retard sur leur objectif et lorsque le Northcote se présente le 9 mai aux abords de la ville, il est immédiatement repéré par des Métis qui ne sont pas encore engagés dans la bataille. Bien que leur armes légères aient peu d'effet sur son blindage, les rebelles réussissent à tendre le câble du ferry local en travers de la rivière Saskatchewan, le Northcote se précipitant dessus. Le mat et les cheminées sont arrachés, et le bateau est finalement emporté par le courant hors de la zone de combat.

Ignorant du sort du Northcote, Middleton s'approche de l'église de Mission Ridge au matin du 9 mai. Trouvant la mission seulement occupée par un prêtre et quelques civils, Middleton installe son artillerie sur la crête et commence le pilonnage de la ville. La présence d'une mitrailleuse gatling prouve son efficacité lorsqu'elle permet un tir de couverture pendant le retrait des canons, attaqués par des tirs de snipers et par les hommes de Dumont qui tente de les capturer.

L'infanterie canadienne avance moins facilement, mais les pertes restent limitées au minimum. Une tentative d'encerclement par les Métis échoue lorsque les feux de buissons censés masquer leur sortie ne se propagent pas. À la fin de la journée, les deux camps maintiennent leurs positions, les Canadiens se repliant derrière leurs barricades improvisées pour y dormir.

Le 10 mai, Middleton fortifie ses batteries et se lance dans un long et dévastateur pilonnage du village. Les tentatives d'assaut sont toutefois repoussées par les Métis, et aucun gain n'est réalisé sur le terrain. Le lendemain matin, les canadiens tentent une estimation des forces adverses en envoyant quelques hommes attaquer le flanc nord des défenseurs, tout en lançant une attaque sur toute la longueur du front principal. Ayant diverti une partie de leurs ressources pour faire face à la menace au nord, les Métis ne peuvent soutenir l'avancée principale et se replient sans grande résistance. Les soldats canadiens avancent jusqu'au cimetière avant de rebrousser chemin. Satisfait des résultats de la journée, Middleton retourne au camp, résolu à prendre la place dès le lendemain matin.

Le 12, les défenseurs sont en mauvaise posture. Du contingent d'origine, les trois-quarts ont été blessés par les barrages d'artillerie ou dispersés par les nombreux accrochages avec les canadiens aux abords du village. Les derniers en poste sont affaiblis et à court de munitions.
Image
Middleton table sur une réédition de son succès de la veille, une colonne attirant l'attention au nord, tandis que le reste de la troupe, sous la direction du colonel van Straubenzie, part directement à l'assaut du village. Les hommes de Straubenzie se conduisent brillamment, menant l'assaut sous un feu nourri et chassant les derniers Métis de leurs positions.

La défaite de Batoche mit fin de manière quasi-immédiate à la rébellion du Nord-Ouest. Capturé, Louis Riel fut pendu le 16 novembre 1885, tandis que Dumont put s'enfuir aux États-Unis, ne revenant à Batoche qu'en 1893.

Poundmaker et Big Bear déposèrent les armes peu après. Le gouvernement obtint la pacification des Indiens par l'envoi de nourriture et de biens de première nécessité. Poundmaker et Big Bear furent condamnés à la prison, et 8 autres guerriers furent pendus. Riel fur également pendu, déclenchant une controverse nationale entre les Canada francophone et anglophone.

Le chemin de fer Canadien Pacifique joua un rôle essentiel dans cette rébellion, transportant les troupes fédérales à travers le pays en une fraction du temps nécessaire lors de la rébellion de la rivière Rouge. Paradoxalement, Riel joua un rôle essentiel dans l'exécution du rêve de John A. Macdonald d'un réseau ferré national et dans le sauvetage de sa carrière. Au moment de la seconde rébellion, la société était au bord de la banqueroute. L'ouverture des hostilités et le rôle essentiel du CP dans le transport de troupes sur le terrain (en 9 jours, à comparer des 3 mois nécessaires lors de la rébellion de la rivière Rouge) permirent d'accumuler suffisamment de capital politique pour assurer sa survie par l'injection de fonds gouvernementaux.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
Avatar de l’utilisateur
saintluc
Élite
Élite
Messages : 21133
Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
Localisation : Macabanaufondujardin france

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2135 Message par saintluc »

1462
27 mars
Ivan III devient prince de Moscou
Le 27 mars 1462, Ivan III dit « le Grand » devient prince de Moscou, juste après la mort de son père Vassili II. Ivan III aura marqué le règne de la ville de Moscou d'une étape importante dans l'unification de l'Etat russe. Il est ainsi le prince qui a déclaré l'indépendance de la Russie, jusqu'alors rattachée au pouvoir mongol. Son règne s'achèvera à sa mort en 1505.
Voir aussi : Le grand - Ivan III - Vassili II - Histoire de la Politique



1785
27 mars
Naissance de Louis-Charles de France
Le 27 mars 1785 est le jour de la naissance du duc de Normandie, Louis Charles de France, futur Louis XVII. Deuxième fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette, il est dauphin de France en 1789, puis prince royal entre 1791 et 1792. Après l'exécution de Louis XVI, il est reconnu comme l'héritier du trône par les défenseurs de la monarchie et par Louis XVIII, son oncle. Il meurt à dix ans à la prison du Temple, en 1795.
Voir aussi : Louis XVI - Marie-Antoinette - Dauphin - Prison du Temple - Histoire de la Politique



1794
27 mars
Décision du Congrès des États-Unis de créer l'United States Navy
Durant la guerre d'indépendance, le congrès des Etats-Unis avait crée les Continental Marines afin de pouvoir lutter dans les conflits maritimes. Cette marine militaire est finalement dissoute en 1785. Le président George Washington se décide finalement à reprendre ce projet d'armée et instaure de nouvelles taxes afin de pouvoir la financer. Malgré quelques oppositions, l'augmentation des attaques pirates permet de lancer le projet et le congrès des Etats-Unis vote la création de l'United States Navy le 27 mars 1794.
Voir aussi : Etats-Unis - Armée - Marine - Histoire de la Politique



1797
27 mars
Naissance d'Alfred de Vigny, poète français
Alfred de Vigny commence une carrière militaire en 1814 tout en se consacrant à l'écriture romantique. Durant les quinze années de sa vie militaire, il ne combat pas une seule fois. Il côtoie les littéraires en vogue de l'époque, notamment Victor Hugo. Ce sont les poèmes qu'il crée entre les années 1820 et 1840 qui lui permettent d'atteindre la célébrité. En 1845, il entre à l'Académie française. Il passe les vingt-cinq dernières années de sa vie loin de la société et décède d'un cancer en 1863.
Voir aussi : Histoire de l'Académie Française - Poésie - Histoire du Romantisme - écriture - Histoire de la Poésie



1854
27 mars
Début de la guerre de Crimée
La France et la Grande-Bretagne déclarent la guerre à la Russie qui menace l'intégrité de l'empire Ottoman. Cette décision entraîne le déclenchement de la guerre de Crimée. Les forces franco-britanniques l'emporteront sur la Russie après le terrible siège de Sébastopol de septembre 1854 à septembre 1855. La paix sera signée à Paris le 30 mars 1856.
Voir aussi : Ottomans - Histoire de la Guerre de crimée - Histoire de la Crimée - Histoire des Guerres



1854
27 mars
Ferdinand-Charles III est assassiné.
Fils de Marie-Thérèse de Savoie et de Charles II de Parme, Charles II de Parme monte sur le trône à la mort de son père en 1849. Durant son règne, il met en place une sévère répression anti-libérale. Suite à cette violente mesure, il est assassiné le 27 mars 1854. C'est alors son fils Robert de Bourbon qui lui succède et qui sera le dernier dirigeant du duché de Parme.
Voir aussi : Répression - Duché de Parme - Histoire des Assassinats



1871
27 mars
Premier match international de Rugby
L'International Rugby Football Board organise le premier match international au stade de Raeburn Place près d'Edinburgh. Il oppose l'Ecosse à l'Angleterre. Les Ecossais l'emportent à domicile.
Voir aussi : Premier match - Histoire du Rugby



1939
27 mars
Adhésion de l'Espagne au pacte antikomintern
Le 27 mars 1939 est la date à laquelle le dictateur espagnol Franco donne son accord pour l'adhésion au pacte Antikomintern. Ce dernier est ratifié dès 1936 par l'Allemagne nazie et l'Empire du Japon en réaction à la IIIe Internationale communiste. Ils sont rejoints par l'Italie, en 1937, et par la Hongrie, en 1939. Les signataires se doivent assistance militaire en cas d'offensive soviétique. Franco déclare cependant la neutralité de l'Espagne dès le début du conflit mondial.
Voir aussi : Allemagne - Espagne - Japon - Franco - Pacte - Histoire des Traités



1941
27 mars
Pierre II de Yougoslavie renverse les nazis
Le jeune roi de Yougoslavie Pierre II, âgé de 17 ans, opère un coup d'Etat contre le gouvernement du président du Conseil yougoslave qui a ratifié le pacte tripartite germano-italo-japonais avec Hitler. Le putsch militaire ramène le pays à la neutralité. Les Yougoslaves descendent dans les rues et affirment leur soutien au jeune monarque. Le 6 avril, sans aucune déclaration de guerre, la Yougoslavie sera attaquée par les forces de l'Axe. Elle capitulera quelques jours plus tard.
Voir aussi : Hitler - Coup d'Etat - Pierre II - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1943
27 mars
Bataille des îles Komandorski
Lors de la Seconde Guerre mondiale et de la reconquête des îles du Pacifique, les Américains surveillaient les garnisons japonaises stationnées sur deux îles Aléoutiennes appelées Komandorski. Ayant eu vent de l'arrivée d'un convoi d'approvisionnement, le contre-amiral McNorris fut chargé de l'intercepter. Les forces en présence étant éloignées de leurs renforts potentiels, destroyers et croiseurs japonais et américains se livrèrent le dernier duel d'artillerie de ce genre dans toute l'histoire navale. Les navires subirent d'importants dégâts et l'amiral Hosogaya fit l'erreur de croire qu'un renfort aérien américain était en route. Les Japonais abandonnèrent leurs positions alors qu'ils auraient pu remporter la victoire.
Voir aussi : Seconde guerre mondiale - Histoire des Guerres



1945
27 mars
Début de l'Opération Famine
À partir du mois de mars 1945, l'armée américaine met en place l'opération Famine. Il s'agit de miner les ports et les voies fluviales du Japon dans le but d'empêcher la circulation des convois logistiques et des troupes. L'opération militaire est menée à bien par la 313th Bombardment Wing, qui largue des mines à senseurs acoustiques et magnétiques le 27 mars 1945. Au mois d'avril, la compagnie a largué 2 000 mines marines.
Voir aussi : Etats-Unis - Seconde guerre mondiale - Japon - Histoire des Guerres



1968
27 mars
Mort de Youri Gagarine
Le cosmonaute soviétique Youri Gagarine, le premier homme de l'histoire à être allé dans l'espace (12 avril 1961), meurt dans un accident d'avion. Gagarine et le colonel Vladimir Serioguine effectuaient un vol d'essai dans les environs de Moscou à bord d'un appareil prototype quand celui-ci a soudainement explosé.
Voir aussi : Décès - Gagarine - Histoire de l'Espace



1973
27 mars
Brando refuse l'Oscar
Pour la deuxième fois de sa carrière Marlon Brando reçoit l'Oscar d'interprétation pour son rôle dans "Le Parrain" de Francis Ford Coppola. L'acteur refuse de se rendre à Hollywood pour recevoir son prix et envoie en son nom une jeune indienne Apache nommée Petite Plume. Elle annoncera devant le tout-Hollywood que Brando "refuse cet honneur à cause du traitement réservé aux indiens dans les films, à la télévision et à Wounded Knee." Depuis le début du mois, la ville de Wounded Knee dans le Dakota du Sud est occupée par des Sioux qui réclament une amélioration de leurs conditions de vie dans les réserves.
Voir aussi : Oscar - Brando - Le Parrain - Histoire du Cinéma



1996
27 mars
Sortie de Toy Story
Premier fruit de la collaboration de Disney et Pixar, « Toy Story » sort en France. C’est le premier long métrage en images de synthèse trois dimensions de l’histoire. Il relate les aventures des jouets d’un petit garçon lorsque que celui-ci les laisse seuls dans sa chambre.
Voir aussi : Disney - Sortie - Animation 3D - Histoire de Pixar - Histoire des Dessins animés



1999
27 mars
Alliance Renault - Nissan
Renault, par l’intermédiaire de Louis Schweitzer et Nissan, représenté par Yoshikazu Hanawa, signent une alliance entre les deux groupes automobiles. Tout en gardant leur identité mutuelle, les protagonistes souhaitent prendre ensemble du poids sur le marché. Ainsi les deux marques partageront pièces, moteurs et usines tandis que certains modèles apparaîtront sous l'une où l'autre marque en fonction du marché. L'intervention du numéro deux de Renault, Carlos Ghosn, dans le redressement de Nissan avant un retour à la tête de la marque au losange, illustrera les collaborations en terme de ressources humaines.
Voir aussi : Histoire de Renault - Alliance - Nissan - Schweitzer - Carlos Ghosn - Histoire de l'Entreprise



2004
27 mars
Victoire symbolique de la France face à l'Angleterre
Après l’humiliation subie en demi-finale de la coupe du monde face à "l’ennemi juré", la France compte bien se laver de cet affront. Pour cela, elle reçoit l’équipe de la Rose au Stade de France, et une victoire signifierait à la fois revanche et Grand Chelem. Les Bleus dominent largement en première mi-temps, puis contiennent tant qu’ils peuvent une équipe peu disposée à se laisser ainsi faire. Ils l’emporteront finalement 24 à 21.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Histoire du Tournoi des Cinq Nations - Histoire du Tournoi des Six Nations - Grand Chelem - Histoire du Rugby


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
Avatar de l’utilisateur
saintluc
Élite
Élite
Messages : 21133
Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
Localisation : Macabanaufondujardin france

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2136 Message par saintluc »

La guerre de Crimée oppose de 1853 à 1856 l'Empire russe à une coalition comprenant l’Empire ottoman, le Royaume-Uni, l'Empire français de Napoléon III et le royaume de Sardaigne.
La presqu'île de Crimée est située au sud du territoire ukrainien. Elle se trouve dans la mer Noire et est reliée au territoire par l’isthme de Perekop. La Crimée constitue aujourd'hui une république autonome de l'Ukraine et sa capitale est Simferopol. À l'époque de la guerre de Crimée, elle se trouvait dans la province de Nouvelle Russie.

Image
La charge de la brigade légère
La Crimée, successivement occupée par plusieurs peuples, dont les Huns, les Coumans, les Tatars, devenue possession de la République de Gênes, est conquise en 1475 par les Ottomans.

En 1774, Catherine II de Russie oblige l'Empire ottoman à reconnaître l’indépendance de la presqu’île. Neuf ans plus tard, elle annexe le territoire et y implante des colons russes et ukrainiens à côté des Tatars, qui forment la majorité de la population.

Sébastopol devient une importante base navale sur la mer Noire et le principal centre de peuplement russe de la région.

Au milieu du XIXe siècle, la circulation des marchandises se fait essentiellement par mer, car le réseau routier est très mauvais et se révélera un des graves handicaps des armées russes pendant les opérations militaires.

L'expansionnisme russe se manifeste d'abord avec Pierre le Grand. Dans la même logique, l'empereur Nicolas Ier, qui règne depuis 1825, souhaite s’installer à Constantinople pour accéder aux détroits du Bosphore et des Dardanelles. De plus, et c'est évidemment important pour légitimer ses visées, il entend protéger les communautés chrétiennes orthodoxes de l'Empire ottoman et occupe la Moldavie et la Valachie.

En février 1854, la France et la Grande-Bretagne demandent à la Russie de quitter ces deux principautés.

Le 27 mars 1854, sans réponse de la Russie, les nations française et britannique lui déclarent la guerre. Loin du prétexte religieux, la véritable raison du conflit est d'empêcher la Russie de profiter de la faiblesse de l'Empire ottoman pour s'assurer le contrôle des détroits du Bosphore et des Dardanelles et de contrôler ainsi le commerce maritime entre les mers Noire et Méditerranée.

Image
Carte de la guerre de Crimée
Les événements qui affectent l’Empire ottoman sont à l’origine du premier conflit qui aboutit à la guerre de Crimée. Le problème se trouve posé depuis le début du siècle par la décadence de la puissance ottomane et par l’opposition radicale du Royaume-Uni et de la Russie quant à l’avenir des territoires qui la composent. Afin de légitimer cet expansionnisme de la Russie, et se déclarant protecteur des Slaves orthodoxes, Nicolas Ier souhaite établir sa domination sur la plus grande partie de la péninsule balkanique et s’assurer le contrôle des détroits afin d’obtenir ce débouché sur la Méditerranée. Or cette ambition expansionniste se heurte aux intérêts de la Grande-Bretagne, qui entend maintenir le contrôle de la route des Indes par le Proche-Orient, et pour ce faire préserver l’intégrité de l’Empire ottoman. En 1853, tirant argument de la préférence donnée par le sultan aux moines « latins » protégés par la France, sur les moines « grecs » soutenus par l’Empire des tsars, le gouvernement de Saint-Pétersbourg adresse à l'empire ottoman un ultimatum lui demandant d’accepter le protectorat russe. Le sultan Abdülmecit Ier ayant refusé de se plier au diktat de Nicolas Ier, celui-ci donne l’ordre à ses troupes, le 4 octobre 1853, d’envahir les provinces roumaines de l’Empire.

La guerre de Crimée a pour origine lointaine un conflit religieux : la querelle opposant Français (catholiques romains) et Russes (chrétiens orthodoxes) pour la protection des Lieux saints. Le Vendredi saint 10 avril 1846, une querelle entre les deux communautés religieuses fait plus de 40 morts au Saint-Sépulcre à Jérusalem. La modernisation des transports (chemin de fer, navires à vapeur) a fait exploser le nombre de pèlerins à Jérusalem. Dans les années qui précèdent la guerre, Jérusalem est d'ailleurs l'objet d'une intense concurrence religieuse et diplomatique : fondation d'un évêché anglican par les autorités britanniques, le pape rétablit un patriarche permanent (le premier depuis le XIIe siècle), les Grecs y réinstallent le patriarche de Constantinople, les Français ouvrent un consulat, etc. À cette époque, les Russes forment la majorité des pèlerins, environ 15 000 chaque année.

Ce prétexte est exploité par le pouvoir tsariste afin d’imposer sa domination sur un Empire ottoman qui semble à sa merci. Depuis l’indépendance grecque, Nicolas Ier ne cesse de penser au démantèlement de l’Empire. Après leurs victoires dans la guerre russo-ottomane (1828-1829) et surtout après le traité d'Unkiar-Skelessi en 1833, les Russes veulent s’assurer le protectorat des peuples slaves et orthodoxes des Balkans pour dominer la plus grande partie de la péninsule. Le but est aussi de s’emparer des détroits (Bosphore, mer de Marmara, Dardanelles) pour obtenir un débouché sur la Méditerranée.

À cette vision impérialiste mêlant religion et volonté de puissance s’oppose celle du gouvernement de Londres. Pour les Britanniques, il s’agit de protéger la route des Indes par le Proche-Orient en empêchant le tsar de prendre pied dans les détroits et sa flotte de faire irruption en Méditerranée orientale. En vertu des Capitulations, conclues en 1535 entre François Ier et Soliman le Magnifique, la France a obtenu que la garde des Lieux Saints (église du Saint-Sépulcre et le tombeau de la Vierge à Jérusalem, église de la nativité à Bethléem) soit assurée par des moines latins. Or, depuis la fin du XVIIIe siècle, les pèlerins et les moines orthodoxes sont de plus en plus nombreux à venir en Terre sainte et à s’y fixer afin d’en chasser les franciscains.

À cette date, les relations entre Nicolas Ier et Napoléon III sont courtoises mais sans plus après la proclamation de l’Empire par la France et au refus de l'empereur russe de donner à Napoléon III une épouse parmi les princesses de sa famille. Ni l’un ni l’autre n’ont pris l’échange de piques très au sérieux et ne songent à déclencher une crise pour une simple « querelle de moines ». La question des Lieux saints semble donc réglée. L’accord conclu fin avril et rendu officiel le 5 mai 1853, établit une nouvelle répartition des sanctuaires plus favorable aux pèlerins de rite byzantin. Napoléon III veut bien s’en contenter. Grâce aux concessions françaises, l’affaire paraît donc entendue. Pourtant, c’est de cette bénigne querelle que naît le premier conflit armé entre puissances de première grandeur qu’ait connu l’Europe depuis 1814.

À la suite du refus ottoman, l'empire russe fait occuper les principautés roumaines de Moldavie et Valachie le 1er juillet 1853. En tant que suzerain de ces principautés chrétiennes qui sont vassales de l'Empire ottoman, le sultan ottoman déclare alors la guerre à la Russie le 4 octobre.
Image
Vieille ville de Jérusalem - façade du Saint-Sépulcre.
Bien que Napoléon III, empereur de fraîche date, ait affirmé : « L'empire, c'est la paix », il voulut manifester sa bonne volonté à l'égard du Royaume-Uni et de la Reine Victoria en envoyant des troupes françaises combattre aux côtés des Britanniques pour la défense de l'Empire ottoman et surtout des intérêts britanniques (le maintien dans leurs mains de la route des Indes). Il entraîna dans l'aventure le royaume de Piémont-Sardaigne qui attendait son appui contre l'Autriche. C'était une occasion pour lui de briser l'isolement politique en se montrant l'allié fidèle des Britanniques, chez qui il avait trouvé refuge après son évasion du fort de Ham, sans aucun autre profit pour la France elle-même.

Dans l'ouvrage d'Alain Gouttman, La Guerre de Crimée (1853-1856), Napoléon III semble au contraire avoir tout fait pour éviter la guerre, mais une fois celle-ci inévitable, il prend l'initiative avant l'Angleterre, contrairement à ce qui est communément écrit.

Les Russes occupent donc les principautés de Moldavie et Valachie, mais Nicolas Ier refuse de franchir le Danube : il craint une réaction autrichienne sur ses frontières, même si l'Autriche proclame sa neutralité dans le conflit. Le général turc Omer Pacha occupe le sud du Danube et harcèle les Russes avec quelques succès.

La guerre se déroule non seulement dans les principautés, mais aussi de l'autre côté de la mer Noire, à l'est. Des éléments ottomans originaires du Maghreb, les bachi-bouzouks prennent un avant-poste russe et commettent nombre d'atrocités.

Quand les Anglo-Français entrent en guerre, le conflit s'élargit à la mer Baltique et même à l'océan Pacifique, où des navires britanniques attaquent les ports russes, sans succès.

Cette guerre est caractérisée par la grande inertie, voire l'improvisation des généraux français et britanniques. La plupart nommés pour des raisons politiques plus que pour leurs compétences ou expériences de la guerre. Cela n'empêchera pas les soldats français et britanniques de faire preuve de courage dans ce conflit. Cette guerre est aussi marquée par le nombre élevé de pertes chez les alliés à cause du choléra et autres maladies, des mauvaises conditions sanitaires et des problèmes d'approvisionnement. En fait, plus de soldats meurent de faim et de maladie qu'à cause des combats. La guerre montre aussi l'efficacité des troupes turques sous commandement du général Omer Pacha, qui furent grandement sous-estimées, notamment par Nicolas Ier.

Le Royaume-Uni, qui a poussé le gouvernement ottoman à la résistance, ne peut rester les bras croisés devant une agression dont le but évident est d’assurer à la flotte russe la clé de la Méditerranée orientale. Mais il souhaite ne pas agir seul et s’efforce d’entraîner la France dans l’aventure.

Celle-ci n’a aucun intérêt immédiat à entrer en guerre contre la Russie. Mais Napoléon III voit dans l’entreprise un triple avantage :

elle pourrait lui offrir la gloire militaire dont le nouveau régime a besoin pour se consolider ;
elle lui permettrait de briser l’isolement diplomatique qui a suivi la proclamation de l’Empire, laquelle a réveillé chez les souverains européens les souvenirs des conquêtes napoléoniennes ;
elle constituerait enfin un moyen d’affaiblir l’une des puissances qui garantit l’ordre instauré en 1815.
Un arrangement paraît néanmoins possible, lorsque l’on apprend, le 30 novembre 1853, la destruction par la flotte russe d’une escadre ottomane dans le port de Sinop, sur la mer Noire, qui soulève une réclamation pleine de colère au Royaume-Uni et en France. Pendant six mois, les pourparlers se poursuivent entre Londres, Paris et Saint-Pétersbourg, mais l’intransigeance du gouvernement russe fait échouer toutes les tentatives de compromis.

Le 29 janvier 1854, Napoléon III adresse à l'empereur russe une lettre personnelle : « Les coups de canons de Sinope ont retenti douloureusement dans les cœurs de tout ceux qui, en Angleterre et en France, ont un vif sentiment de la dignité nationale ». Il fait appel à ses sentiments pacifiques et propose l’évacuation des principautés danubiennes en échange du retrait des flottes occidentales. La réponse de Nicolas Ier est sans appel : « Ma confiance est en Dieu et en mon droit ; et la Russie, j’en suis garant, saura se montrer en 1854 ce qu’elle fut en 1812. » Une semaine plus tard, les ambassadeurs russes quittent Londres et Paris.

Image
Le 12 mars 1854, le Royaume-Uni et la France s’unissent à l'Empire ottoman. Le 14, ils somment la Russie d'évacuer les principautés roumaines et, le 27, leur ultimatum étant resté sans réponse, ils lui déclarent la guerre.

Persuadés qu’il suffira de quelques opérations ponctuelles pour convaincre l'empire russe de leur détermination commune, Français et Britanniques ne se sont pas préparés à une longue et dure campagne menée à des milliers de kilomètres de leur base. C’est la raison pour laquelle l’empereur Napoléon III, ne prend pas personnellement le commandement de son armée, confiant celle-ci à Armand de Saint-Arnaud.

Trois divisions sont envoyées à Gallipoli, sur la rive nord des Dardanelles, où elles attendent un matériel insuffisant qui arrive tardivement. Le corps expéditionnaire britannique, placé sous les ordres de Lord Raglan, s’établit à Malte, lui aussi en attente de moyens. Aucun objectif n’a encore été défini. On se montre d’autant moins pressé que l’Autriche, à son tour, donne des signes d’impatience et qu’à Vienne, on songe à entrer en guerre aux côtés des alliés occidentaux.

La menace autrichienne, conjuguée avec le débarquement à Varna, le 29 avril 1854, de troupes franco-britanniques, amène les Russes, qui ont mis le siège devant Silistrie, à évacuer sans combattre les provinces roumaines. En attendant que l’Autriche se joigne à la coalition, les alliés adoptent durant l’été une attitude conciliante. On décide finalement d’adopter le plan proposé dès le mois d’avril par Napoléon III, qui consiste à avancer à la rencontre des Russes ou d'attaquer la Crimée et s’emparer de Sébastopol, où une puissante base navale s'est établie.

Pour débloquer la situation, les alliés décident finalement de débarquer en Crimée et d’attaquer Sébastopol. Le 14 septembre 1854, ils arrivent dans la baie d’Eupatoria, à une soixantaine de kilomètres au nord de Sébastopol. Les Russes ont 51 000 hommes en Crimée, dont 40 000 à l’ouest, sous les ordres du prince Menchikov. Campés sur les hauteurs qui dominent la rivière de l’Alma, ils tentent de barrer la route de Sébastopol. Ainsi se déroule la première bataille en Crimée proprement dite. La bataille de l’Alma est une bataille courte, les Franco-Britanniques, appuyés par leur flotte à l’embouchure de l’Alma, mettent les Russes rapidement en déroute. L’inertie dans le haut commandement allié, tout au long de ce conflit est aussi bien caractéristique chez les Français que les Britanniques, fait que ceux-ci ratent une excellente occasion de terminer rapidement ce conflit. En effet, l’armée russe a souffert de nombreuses pertes, environ 6 000 hommes, et est en déroute, mais les alliés tardent à poursuivre l’ennemi avec leur cavalerie pour lui infliger encore d’autres pertes et provoquer une plus grande confusion parmi les troupes russes. De plus, l’armée alliée tarde à reprendre sa marche sur Sébastopol, et perd plusieurs journées. Cela donne le temps à l’armée russe de battre en retraite et de se reformer dans la forteresse de Sébastopol.

Lorsque les Britanniques arrivent devant Sébastopol, la ville est mal défendue par des fortifications inachevées. Elle ne résisterait probablement pas à une attaque rapide et vigoureuse. Mais Saint-Arnaud, déjà affaibli par le choléra (il meurt le 29 septembre), doit céder le commandement à François de Canrobert. Les alliés tergiversent et ratent une autre occasion de prendre d’assaut la ville, ce qui aurait permis d'éviter un long siège de huit mois.

Les semaines passent, laissant aux Russes le temps d’organiser la défense. Sur ordre de Menchikov, sept bâtiments de l’escadre sont coulés à l’entrée de la rade bloquant l’accès aux alliés. Ceux-ci sont obligés de s’enterrer à leur tour pendant une année entière, tantôt repoussés par une défense intraitable, tantôt assaillis par les unités envoyées en renfort par les Russes.

Le siège et la chute de Sébastopol constituent les éléments les plus importants de la guerre de Crimée et conduisent à sa conclusion. Le blocus n’est cependant pas complet puisqu’à plusieurs reprises les Franco-Britanniques doivent repousser les armées russes de secours (lors des batailles de Balaklava et d’Inkermann, en automne 1854). Avec choléra et scorbut, l’état sanitaire des armées devint désastreux.

Pendant le siège, les adversaires s’affrontent au sud de la ville, à la bataille de Balaklava, le 25 octobre 1854. L’armée britannique s’impose face aux forces russes. Le même épisode se reproduit le 5 novembre, sur le plateau d’Inkerman, tandis que les assiégés tentent une sortie.

Image
La prise de la tour Malakoff par Horace Vernet. Un officier britannique y salue le drapeau français.
L’arrivée de 140 000 hommes, côté alliés, ne suffit pas à renverser la situation avant l’hiver. Ainsi le 14 novembre, une violente tornade balaie la région, coulant des navires, emportant les tentes et les équipements. À cela s'ajoutent les ravages des épidémies. Le choléra, fait plusieurs dizaines de milliers de victimes, suivi en cela du typhus et de la dysenterie. Attaques et contre-attaques, tirs d’artillerie et corps à corps sauvages coûtent d’innombrables vies humaines.

Avec le printemps cependant, la situation des alliés s’améliore un peu. À défaut de l’Autriche, la coalition reçoit le renfort du royaume de Sardaigne qui ne semble pourtant avoir aucune raison de s’engager contre la Russie. Camillo Cavour, récemment nommé président du conseil, entend ainsi se ménager le soutien de la France et de l’Angleterre dans la perspective d’un conflit avec l’Autriche auquel il se prépare. L’alliance est conclue le 26 janvier 1855. 15 000 hommes sont envoyés en Crimée à partir du mois d’avril. L’arrivée de ces renforts fait renaître l’espoir d’un dénouement rapide.

Le 16 mai, Canrobert est à son tour remplacé par Aimable Pélissier, tandis que Simpson prend la place de Lord Raglan, atteint lui aussi du choléra. Le 7 juin, les alliés s’emparèrent du mamelon vert, un ouvrage fortifié qui couvre Malakoff à l’est. Le 18 juin l’assaut général ordonné par Pélissier se solde par un sanglant échec.

Le 7 septembre 1855, le général Patrice de Mac Mahon attaque le fort de Malakoff, clé de la défense russe. Le lendemain, les Russes abandonnent la position après y avoir mis le feu. La tour Malakoff tombe aux mains des Français et des Anglais. Par cette victoire, Mac Mahon passe à la postérité. C’est à ce moment qu’il prononce son fameux « J’y suis ! J’y reste ».

Le soir même, après avoir incendié leurs navires, et détruit les défenses de la ville, les Russes évacuent Sébastopol. En 332 jours de siège, les alliés ont perdu 120 000 hommes, autant que l’adversaire : les Français ont perdu 95 000 hommes dont 75 000 de maladies, les Anglais en ont perdu environ 25 000 et les Sardes, entrés plus tard dans le conflit, environ 2 000.
Une escadre franco-anglaise est envoyée en mer Baltique sous les commandements de l'amiral Charles Napier et d'Alexandre Ferdinand Parseval-Deschenes. Forte de 20 000 hommes (marins, marines britanniques, troupes de l'infanterie de marine et de l'infanterie coloniale françaises), elle s'attaque aux forts de la côte finlandaise, en particulier à la forteresse de Bomarsund (dans les îles Åland, à l'entrée du golfe de Botnie) .

En août 1854, après un bombardement intense de la forteresse de Bomarsund, les Alliés débarquent 12 000 soldats (sous les ordres du général Achille Baraguey d'Hilliers) contre les 3 000 défenseurs finlandais. Les Alliés ont 17 tués, contre 1 700 pertes chez les Finlandais, dont 300 prisonniers qui sont déportés dans une petite ville du sud de l'Angleterre : Lewes (East Sussex) .


Août 1854 : par calme plat, le HMS Duke of Wellington (1852) bombarde la forteresse de Bomarsund. Napier, le chapeau de paille aux bord rabattus sur les yeux et la longue vue sous le bras, rend une visite débonnaire à une de ses pièces en action. Noter le boulet posé sur le pont dans un cordage lové, le jack-tar agenouillé qui prépare une gargousse - et à gauche les 2 jeunes hommes appuyés sur le bastingage qui tripotent la hausse de leur Brown Bess modifiée, comme si une balle de plomb de 18 mm de diamètre pouvait avoir une efficacité quelconque contre des fortifications, et à pareille distance...En 1855 Richard Saunders Dundas remplace Napier tombé en disgrâce pour avoir, entre autres, refusé de bombarder des forts russes trop bien défendus. Napier, défavorisé par le mauvais temps et l'absence de batteries flottantes, était par ailleurs harcelé par la presse : alimentée par les correspondants de guerre nouvellement apparus, elle critiquait à la fois « son inaction », les destructions et les morts que les bombardements infligeaient aux populations côtières... Dundas, lui, bombarde (massivement et inutilement) la forteresse de Sveaborg, devant Helsinki, ainsi que Kronstadt (devant Saint Petersbourg).

La campagne franco-anglaise en mer Baltique aura en somme mis en jeu d'énormes moyens pour peu de résultats. Elle aura cependant empêché la Russie d'envoyer 30 000 hommes vers la Crimée et ses bateaux de guerre vers la Mer Noire.

Si les navires russes sont restés au port, privant les franco-anglais de combat naval, par contre la technique des opérations de débarquement conjointes a été éprouvée — et de nouvelles armes sont apparues : les mines marines et les torpilles créées par Immanuel Nobel, père d'Alfred Nobel.
Image
Les îles Åland en mer Baltique (en bas et à gauche de la carte) portaient une forteresse russe neuve, édifiée 22 ans auparavant : Bomarsund.
Les Tcherkesses du Caucase, en révolte contre les Russes, ont envoyé des émissaires aux Français pour leur demander des armes. Napoléon III, qui ne souhaite pas engager ses forces vers l'intérieur ni attirer des représailles sur les populations, décline leur offre. Il renoncera aussi, lors des négociations, à évoquer la question de la Pologne : Le nouvel empereur Alexandre II de Russie (fils de Nicolas Ier mort en 1855) a clairement fait savoir qu'il combattrait jusqu'à la dernière extrémité pour conserver la souveraineté russe sur ce pays. Les puissances vont donc vers une paix de compromis. Cette défaite fait prendre conscience à Alexandre II que son pays a beaucoup de retard sur les plans économique et social.
Nicolas Ier meurt le 2 mars 1855. Son fils et successeur, Alexandre II, se décide à accepter les quatre points du congrès de Vienne du 4 août 1854 :

Substitution d’une tutelle collective de l’Europe au protectorat russe sur les principautés ;
Liberté de navigation sur le Danube ;
Révision de la convention de 1841 sur les détroits;
Les îles de Åland seront démilitarisées;
Abandon des prétentions russes à un protectorat sur les chrétiens de rite grec de l’Empire ottoman.
L’Autriche conclut un premier accord le 1er février 1856. Le 26 février, un congrès s’ouvre à Paris sous la présidence de Alexandre Colonna Walewski, ministre des Affaires étrangères. Les Anglais et les Français obligent la Russie à reconnaître l’indépendance de l’Empire ottoman. Les négociations aboutissent le 30 mars, avec la signature du traité de Paris, dont les clauses principales reprennent les dispositions des quatre points de Vienne.

Le traité signé à l’issue de la rencontre prévoit également l’autonomie des deux principautés roumaines de Moldavie et de Valachie qui doivent chacune élire un hospodar (gouverneur). En fait, appuyées par Napoléon III, elles choisissent le même gouverneur en la personne d’Alexandre Cuza. Le congrès s’achève enfin sur un débat de politique générale le 8 avril. Pour Cavour, c'est le moment de dénoncer l’occupation autrichienne dans la péninsule italienne.

Le Royaume-Uni a obtenu ce qu’il désirait en faisant garantir par les puissances l’intégrité de l’Empire ottoman, la fermeture des détroits, la neutralisation de la mer Noire, tandis que l’Autriche tire de son habile jeu diplomatique un avantage de taille : la liberté de navigation sur les bouches du Danube. Pour la France, le congrès de Paris apparaît un peu comme la revanche du congrès de Vienne et des humiliations subies en 1815, c’est le début d’une nouvelle période de prépondérance.

La guerre de Crimée est considérée comme étant la « première guerre moderne ». On y voit apparaître de nouvelles armes et de nouvelles blessures. Les fusils à canon rayé, employés pour la première fois à grande échelle par les Français et les Britanniques, décuplent la portée du tir d'infanterie et font des ravages dans les rangs russes. Les obus et les boulets explosifs font plus de morts que les armes blanches. Au cours du conflit, le chemin de fer est pour la première fois utilisé de façon tactique et le télégraphe électrique permet des communications plus rapides y compris avec le pouvoir politique.

Cette guerre est aussi restée célèbre pour les manifestations d'incompétence militaire et logistique, dont on trouve un exemple dans la charge de la brigade légère immortalisée par le poème de Alfred Tennyson. La plupart des soldats tombés au cours de cette guerre périssent de maladies plutôt que des combats. La mauvaise viande de mouton mal fumée en Dobrogée (barbaque) avait déjà provoqué une violente dysenterie avant même le début des hostilités. L'eau croupie et la mauvaise hygiène provoquent le choléra, qui sape les préparatifs français du siège de Sébastopol. La tempête du 14 novembre 1854 incite le français Urbain Le Verrier à mettre au point un réseau européen d'information météorologique afin d'anticiper les variations climatiques et météorologiques.

Dans l'hiver qui suit, les correspondants de presse écrite font état du traitement scandaleux des soldats blessés. Florence Nightingale propose l'organisation d'une prise en charge des blessés, introduisant des méthodes de soins modernes.

C'est au cours de cette guerre que pour la première fois un photographe fut engagé par un gouvernement pour faire un reportage photographique. C'est ainsi que le Britannique Roger Fenton réalisa environ 360 photos entre mars et juin 1855. Bien que ne bénéficiant pas d'une mission officielle du gouvernement britannique, il fut suivi peu de temps après par d'autres photographes, comme James Robertson et Felice A. Beato. Les photographies des champs de bataille furent publiées dans la presse londonienne provoquant un certain émoi du public non sans effet sur le gouvernement britannique. La guerre de Crimée marque ainsi la naissance balbutiante des opinions publiques.

Cette guerre marque aussi la naissance des cuirassés. En effet, les manœuvres de l'infanterie appuyées par la marine démontrent l'utilité de navires de guerre fortement armés, à coque renforcée et ligne de flottaison basse.

L'autonomie des principautés roumaines marque la reconnaissance officielle du principe des nationalités et la rupture avec l'ordre dynastique hérité du congrès de Vienne. La participation du royaume de Sardaigne à cette guerre permet à Victor-Emmanuel II de revendiquer ce principe, point de départ de la progressive unification de l'Italie autour du Piémont.

Image
Août 1854 : par calme plat, le HMS Duke of Wellington (1852) bombarde la forteresse de Bomarsund. Napier, le chapeau de paille aux bord rabattus sur les yeux et la longue vue sous le bras, rend une visite débonnaire à une de ses pièces en action. Noter le boulet posé sur le pont dans un cordage lové, le jack-tar agenouillé qui prépare une gargousse - et à gauche les 2 jeunes hommes appuyés sur le bastingage qui tripotent la hausse de leur Brown Bess modifiée, comme si une balle de plomb de 18 mm de diamètre pouvait avoir une efficacité quelconque contre des fortifications, et à pareille distance...
Les soldats des troupes occidentales virent leurs camarades ottomans rouler leurs cigarettes dans du papier, ce qui était bien plus efficace que les feuilles de tabac qu'ils utilisaient jusqu'alors (parce que celles-ci s'émiettaient).

Durant la défense de Sébastopol, l'armée a coulé des navires, d'une part pour encombrer l'accès à la rade, d'autre part pour éviter qu'ils ne tombent aux mains de l'ennemi. Une fois la paix signée, une vaste entreprise de renflouement est organisée pour récupérer les bâtiments et leurs équipements, dont une partie a été préparée à cet effet avant le sabordage.

Dans ses Souvenirs d'un demi-siècle, Maxime du Camp raconte que Napoléon III, « résolu à s'engager à fond dans le conflit et désirant un point d'appui pour les armées françaises, regarda vers Saint-Pétersbourg, car il avait toujours penché du côté de l'alliance russe ». Il envoya donc son cousin, le prince Napoléon, en mission secrète auprès du prince Alexandre Gortchakov, en poste à Baden-Baden. Celui-ci s'entremit avec Nicolas Ier de Russie. La réponse fut lente à venir mais concise : « Entre un Romanoff et un Bonaparte, il ne peut y avoir rien de commun ». Trois jours après, la France et l'Angleterre se serraient la main.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
Avatar de l’utilisateur
saintluc
Élite
Élite
Messages : 21133
Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
Localisation : Macabanaufondujardin france

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2137 Message par saintluc »

1484
28 mars
Création de la Garde civile en Espagne.
En 1844, le général Narvaez décide de mettre en place une police rurale. Pour la créer, il souhaite s'inspirer du règlement régissant la Gendarmerie française. Il en fait une institution policière et militaire qui a pour but d'éradiquer le banditisme qui règne depuis des années dans le sud du pays mais qui doit également protéger les propriétaires et faire régner l'ordre. La Garde civile est créée grâce à un décret royal le 28 mars.
Voir aussi : Espagne - Police - Histoire de la Politique



1672
28 mars
Troisième Guerre anglo-néerlandaise
Les Anglais déclarent la guerre aux Provinces-Unies suite au traité de Douvres signé avec la France qui l'engage dans la guerre contre la Hollande. Après la défaite de la bataille navale de Solebay et celle de Texel en 1673, l'Angleterre finit par perdre la Nouvelle-Néerlande qu'elle avait envahi neuf ans auparavant. Le parlement anglais demande au roi Charles II de mettre fin au conflit. Le traité de Westminster est signé le 19 février 1674.
Voir aussi : France - Dossier histoire des Provinces-Unies - Guerre anglo-néerlandaise - Traité de Westminster - Histoire des Guerres



1727
28 mars
Naissance de Maximilien III Joseph de Bavière
Maximilien III Joseph (1727-1777) devient Prince-électeur de Bavière en 1745. Le pays est sur le point d'être envahi par les troupes autrichiennes (Guerre de Succession d'Autriche, 1740-1748). Il signe la paix. Maximilien III est un despote éclairé. En 1759, il fonde l'Académie des sciences de Bavière. Il promulgue des lois en faveur de l'éducation, réduit le faste de l'église etc. Sans descendance, sa mort provoque la guerre de Succession de Bavière (1778-1779).
Voir aussi : Histoire de la Bavière - Histoire de la Politique



1787
28 mars
Naissance de Claudius James Rich
Le Britannique Claudius James Rich voit le jour le 28 mars 1787, à Dijon, en France. Très jeune, à Bristol, il se passionne pour l'apprentissage des langues comme le grec ou le latin, mais aussi le perse ou d'autres dialectes orientaux. Il voyage énormément dans toute le Moyen-Orient et acquiert une haute expérience en archéologie et en anthropologie. En 1811, il étudie le site de Babylone et sera le précurseur en termes de recherche sur la Mésopotamie.
Voir aussi : Histoire de Babylone - Histoire des Grandes aventures et découvertes



1794
28 mars
Décès de Marie Jean Antoine Nicolas de Caritat, marquis de Condorcet
Marie Jean Antoine Nicolas de Caritat se distingue tout d'abord pour ses dons en mathématiques. En 1769, il est élu à l'Académie Royale des Sciences. En 1774, il entre au ministère et se tourne vers la politique et la philosophie en écrivant de nombreux pamphlets sur les droits des femmes et des minorités. L'année suivante, il devient inspecteur général de la Monnaie. En 1782, il est nommé secrétaire de l'Académie française. Durant la Révolution, il fait partie du conseil municipal de Paris. Il est élu député en 1791. Suivant les idées des girondins, il finit par perdre le contrôle de l'Assemblée. Opposé à la nouvelle constitution, il est condamné pour trahison. Il se cache mais il est arrêté dans la ville de Clamart. Emprisonné, il est retrouvé mort deux jours plus tard.
Voir aussi : Histoire de l'Académie Française - Girondins - Histoire de la Politique



1797
28 mars
Première machine à laver
Le tout premier brevet pour une machine à laver mécanique est délivré à l'Américain Nathaniel Briggs dans le New Hampshire. Son fonctionnement, consistant à faire tourner du linge avec de l'eau et un produit nettoyant, reste la base des machines modernes.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Histoire des Sciences et techniques



1803
28 mars
Création du Franc Germinal
Le consul Napoléon Bonaparte crée le franc germinal par la loi du 7 Germinal an XI. La nouvelle pièce de un franc contient 4,5 grammes d'argent pur et 9/10ème d'or fin. Une pièce de 20 francs en or voit aussi le jour. Elle est baptisée Napoléon. Le franc germinal restera en vigueur jusqu'en 1914.
Voir aussi : Napoléon - Bonaparte - Consul - Monnaie - Histoire du Franc Germinal - Histoire de la Finance



1830
28 mars
Arrestation de Dinopegoro pendant la guerre de Java
La guerre de Java fut provoquée par le refus du prince Diponegoro de laisser les Hollandais faire passer leur route postale sur l'île de Java. Elle dura de 1827 à 1830, et prit fin le 28 mars 1830, lorsque les Hollandais capturèrent le prince Diponegoro à Magelang, après l'y avoir convié pour négocier un cessez-le-feu. Il fut exilé à Makassar, dans le sud de l'île, où il mourut en 1855.
Voir aussi : Arrestation - Hollande - Diponegoro - Histoire de la Politique



1868
28 mars
Naissance de Gorki
Le poète, romancier et auteur dramatique russe Maxime Gorki (pseudo qui signifie « amer ») naît à Nijni-Novgorod. D'une enfance pauvre et de jeunes années difficiles, où il exerça maints petits métiers (apprenti-cordonnier, il fut même vagabond), il tire le sel de premiers écrits pittoresques. La Mère (1907), son œuvre la plus célèbre, aux accents révolutionnaires, impose son style « réaliste », mais non emprunt de philosophie et d'engagement, qui en fait le premier écrivain « social » et officiel du régime soviétique post-tsariste. Il meurt en pleine gloire, à Moscou, le 18 juin 1936.
Voir aussi : Union soviétique - Gorki - Réalisme socialiste - Histoire de la Littérature



1903
28 mars
Combat de Ksar el Azoudj
Le 28 mars 1903 a lieu, en Algérie, le combat de Ksar el Azoudj, un fort avancé proche de Béni-Ounif. Charles Lovy, militaire français, reçoit l'ordre d'occuper le fort, ce qu'il fait dès le 3 mars. Ksar el Azoudj est ensuite attaqué par des Berbères marocains. Ces derniers parviennent à faire reculer les Français et à remporter la bataille. Charles Lovy y perdra cependant la vie, après un corps à corps acharné.
Voir aussi : Histoire des Guerres



1910
28 mars
Premier vol d'un hydravion
L'inventeur de l'hydravion, l'ingénieur français Henri Favre, réussit pour la première fois à faire voler son appareil sur l'étang de Berre dans les Bouches-du-Rhône. Baptisé "Canard", l'hydravion réalise quatre vols successifs.
Voir aussi : Histoire de l'Aéronautique



1930
28 mars
Constantinople devient Isanbul, Angora devient Ankara
En 1923, la capitale turque située à Constantinople est transférée à Ankara. Mais Constantinople se fait rebaptiser Istanbul en 1930, une forme modernisée du nom de la vieille ville « Stambul », réécrit sous la forme nouvelle imposée par Ataturc et sa « Révolution des signes ». La ville continue alors sa croissance jusqu'à devenir une ville frontière entre l'Europe et l'Asie, et atteindre la taille de mégalopole que nous connaissons de nos jours.
Voir aussi : Dossier histoire de Constantinople - Turquie - Histoire d'Ankara - Histoire de la Politique



1933
28 mars
Fritz Lang fuit le nazisme
Le réalisateur allemand, en qui Hitler voit "L'homme qui créera le cinéma national-socialiste", refuse de collaborer avec le régime nazi. Il décline l'offre du ministre de la Propagande et de l'Information, le Docteur Goebbels. L'auteur de "M le maudit" et "Metropolis" quitte Berlin pour Paris, sans bagages ni argent. Son épouse scénariste, Thea von Harbou, fervente admiratrice de l'idéologie nazie, restera en Allemagne et participera à la propagande.
Voir aussi : Histoire du Nazisme - Fuite - Fritz Lang - Histoire du Cinéma



1933
28 mars
Déclaration de Fulda
Le 28 mars 1933, la déclaration de Fulda est proclamée par des évêques allemands. Lors de cette conférence épiscopale allemande, il est décidé que le christianisme est incompatible avec le nazisme. Les catholiques ne peuvent donc pas adhérer au parti national-socialiste. Cette déclaration place alors une certaine distance entre l'idéologie nazie et l'Église, afin de préserver l'intégrité de cette dernière et les différentes missions qu'elle essaye de mener.
Voir aussi : Eglise - Histoire de la Politique



1939
28 mars
Reddition des républicains à Madrid
La 1ère armée nationaliste du général Franco entre dans la capitale espagnole. A midi les militaires occupent les bâtiments officiels. Les républicains vaincus, se rendent ou prennent la fuite. La chute de Madrid marque la fin de la guerre civile espagnole qui sévit depuis 1936 entre républicains et nationalistes. La dictature de Francesco Franco Bahamonde, dit Franco, durera jusqu'en 1976.
Voir aussi : Franco - Dossier histoire de la Guerre d'Espagne - Histoire des Guerres



1943
28 mars
Décès du compositeur russe Sergueï Rachmaninov
Né en 1873, le pianiste et chef d'orchestre russe Sergueï Vassilievitch Rachmaninov est surtout connu comme l'un des plus grands compositeurs romantiques de musique classique. Au début du 20ème siècle, il compose ses célèbres concertos pour piano n°1 à n°3, ce dernier ayant été immortalisé par l'interprétation du pianiste David Helfgott dans les années 1960. Ce moment d'une rare intensité fut d'ailleurs porté à l'écran dans le film " Shine " de Scott Hicks. On doit également à Rachmaninov la très célèbre " Rhapsodie sur un thème de Paganini ", inspirée du 24ème Caprice de Paganini et publiée en 1934. Alors en tournée aux États-Unis, la Seconde Guerre mondiale éclate et l'empêche de rentrer dans son pays. Il mourra dans sa maison de Beverly Hills d'un cancer du poumon le 28 mars 1943.
Voir aussi : Histoire du Romantisme - Histoire de l'Art



1945
28 mars
Pif illustre l'Humanité
Créé par le réfugié espagnol José Cabrero Arnal, Pif fait sa première apparition dans l’Humanité, en noir et blanc, entouré de Tata, Tonton et Doudou mais pas encore d’Hercule. Rejoint deux ans plus tard par son ami au pansement, il trouvera sa couleur jaune en 1952 dans la revue spécialisée Vaillant avant d'avoir un magazine à son effigie, Pif Gadget.
Voir aussi : Pif - Histoire des Bandes dessinées



1954
28 mars
Première utilisation de la modulation de fréquence (FM)
La première émission radiophonique en modulation de fréquence est diffusée à Paris. Ce système permet de multiplier le nombre de station sur les ondes hertziennes et améliore fortement la qualité sonore des émissions. L’utilisation de la bande FM demeure toutefois sous le monopole de l’État et les différentes gammes de fréquence couvrant le territoire dans sa totalité seront découvertes seulement quelques années plus tard.
Voir aussi : Histoire de la Radio



1979
28 mars
Incident à la centrale de Three Mile Island
A 4 heures du matin, le système de refroidissement de la centrale nucléaire de "Three Mile Island" (Pennsylvanie) tombe en panne. Quelques instants plus tard, un technicien désamorce le dispositif de refroidissement de secours par inadvertance. La température grimpe dangereusement au coeur du réacteur nucléaire qui commence à fondre. Des barrettes d'uranium se brisent. La vapeur d'eau radioactive s'accumule et menace de faire exploser la structure. Alertées, les autorités américaines font évacuer les femmes enceintes et les enfants dans un rayon de 8 km. Un million et demi de litres d'eau contaminée seront déversés dans la rivière Susquehanna pour accélérer le refroidissement du réacteur. La menace d'explosion durera plusieurs jours. Pour les Etats-Unis c'est le plus grave accident nucléaire jamais survenu.
Voir aussi : Dossier histoire du nucléaire - Centrale nucléaire - Histoire de l'Environnement



1982
28 mars
El Chichón pulvérise son dôme
Situé au Mexique, le volcan el Chichón se réveille, explose et laisse s’échapper des coulées pyroclastiques, accompagnées d’une impressionnante pluie de cendres. Les bâtiments alentours sont engloutis, la panique s’empare des habitants. Après une très brève accalmie, le volcan reprendra de plus bel dès le 3 avril. Les terres cultivées seront littéralement détruites. Plus de 3600 personnes disparaissent tandis que 40 000 sont évacuées. Les émissions de soufre du Chichón sont telles qu’elles perturberont le climat de la Terre, faisant baisser anormalement les températures.
Voir aussi : Histoire des Eruptions - Volcan - Histoire des Catastrophes naturelles



1989
28 mars
Le Kosovo et la Voïvodine perdent leur autonomie
Suivant son idéal nationaliste de Grande Serbie, Milosevic entérine la fin de l’autonomie du Kosovo et de la Voïvodine. Contraire à la constitution fédérale alors en cours, cet acte est un véritable putsch. Mais s’il annonce la prochaine guerre ethnique et l’éclatement de la Yougoslavie, ce nouveau pas de l’expansionnisme serbe ne suscite pas de réaction violente en Croatie ou en Slovénie.
Voir aussi : Guerre de Yougoslavie - Milosevic - Slovénie - Histoire des Guerres



2004
28 mars
Raz de marée rose aux régionales
En pleine reconstruction depuis la défaite de Jospin dès le premier tour des Présidentielles et les résultats médiocres aux législatives, le PS retrouve le sourire avec les élections régionales. Pour la première fois de l’histoire, seules l’Alsace et la Corse, sur les 22 régions dont les résultats sont connus, restent à droite. La gauche conserve ainsi ses huit régions et en gagne 12. Toutefois les observateurs concluent avant tout à une défaite de la droite due à un gouvernement peu populaire plutôt qu'à une véritable victoire de la gauche.
Voir aussi : Histoire du Parti Socialiste - Histoire des Elections



2006
28 mars
CPE : Grande manifestation en France
Pour protester contre la mise en place du Contrat Première Embauche (CPE), les Français se mobilisent lors d’une manifestation et d’une grève interprofessionnelle. On dénombre un à trois millions de manifestants dans les rues, un mouvement sans précédent depuis le début des troubles. Tout a commencé en janvier, lorsque Dominique de Villepin a parlé pour la première fois du CPE. En février, la loi pour l’égalité des chances, contenant l’amendement du CPE, a été votée par l’Assemblée nationale. Selon le Premier ministre, son but consistait en fait à diminuer le taux de chômage des jeunes. Mais ces jeunes, justement, bientôt soutenus par les syndicats, n’ont pas tardé à s’y opposer, dénonçant la précarité d’un tel contrat. Progressivement, les universités ont été bloquées, la Sorbone envahie puis vidée par les forces de l’ordre, les rues des grandes villes se sont remplies de manifestants...
Voir aussi : CPE - Villepin - Histoire des Institutions


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
Avatar de l’utilisateur
saintluc
Élite
Élite
Messages : 21133
Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
Localisation : Macabanaufondujardin france

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2138 Message par saintluc »

La Guerre de Java, que les Indonésiens appellent Guerre de Diponegoro (Perang Diponegoro), s'est déroulée de 1825 à 1830. Son point de départ est le refus du prince Diponegoro, fils aîné du sultan Hamengkubuwono II de Yogyakarta, de laisser les Hollandais faire passer la "grande route postale" (Groote Postweg) qu'ils sont en train de construire pour relier les extrémités occidentale et orientale de l'île de Java, à l'initiative du gouverneur général Daendels.

Une des causes de cette guerre est le sentiment de trahison qu'éprouve une partie des princes du sang et de l'aristocratie javanaise à l'égard des Hollandais. Ces derniers interdisaient désormais aux nobles de louer leurs terres à un prix trop élevé. Une autre cause était la question de la succession au trône de Yogyakarta. Diponegoro était l'aîné, mais sa mère n'était pas la reine, et il n'avait donc aucun droit à la succession.

Au début, les campagnes de Diponegoro sont couronnées de succès. Il contrôle rapidement le centre de Java et assiège Yogyakarta. La moitié de la noblesse javanaise a pris son parti. La population le soutient. Mais Diponegoro a du mal a maintenir les effectifs de ses troupes. En revanche, l'armée coloniale hollandaise parvient à enrôler des soldats minahasa du nord de Sulawesi puis des Pays-Bas. Le commandant des troupes hollandaises, le général De Kock, parvient ainsi à mettre rapidement fin au siège de Yogyakarta.
Image
Portrait du prince Diponegoro
Diponegoro évite les batailles rangées et pratique la guérilla. Les embuscades et le choléra déciment les troupes hollandaises. Ce n'est qu'en 1827 que les Hollandais parviennent à avoir le dessus. La rébellion prend fin en 1830, lorsqu'ils arrêtent Diponegoro à Magelang, où ils l'avaient invité pour négocier un cessez-le-feu. Diponegoro est exilé à Manado dans le nord de Sulawesi, puis à Makassar dans le sud de l'île, où il meurt. Les Hollandais annexent les principautés javanaises.

On estime à 200 000 le nombre de morts dû au conflit, dont 15 000 soldats, parmi lesquels 8 000 Européens. La majorité des morts sont des paysans affamés par les destructions de récoltes.

La fin de la Guerre de Java inaugure une nouvelle période de paix qui va permettre au gouvernement colonial hollandais de commencer l'exploitation économique de l'île. Le gouverneur général van den Bosch initie un système de cultures forcées (cultuurstelsel) par lequel le paysan javanais doit, soit consacrer un quart de sa terre à des productions commerciales dont le produit va au gouvernement, soit un quart de son temps à travailler dans des plantations gouvernementales.

Par ailleurs, les Hollandais sont devenus prudents dans leurs relations avec l'aristocratie javanaise. Pour compenser la perte de revenu de celle-ci résultant de la limitation des loyers de ses terres, les Hollandais recrutent des membres des familles nobles pour remplir les postes de l'administration moderne qu'ils mettent en place. Ces fonctionnaires, en plus de leur traitement, percevront un pourcentage sur les récoltes et les produits des plantations.

Enfin, la pacification de Java va permettre aux Hollandais de se consacrer à la soumission des autres états indigènes à Sumatra (notamment le sultanat de Palembang), Bornéo (sultanat de Pontianak) et dans les autres îles de l'archipel indonésien.

Image
Attaque de la colonne Le Bron de Vexela contre les troupes de Diponegoro près de Gawok.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
Avatar de l’utilisateur
saintluc
Élite
Élite
Messages : 21133
Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
Localisation : Macabanaufondujardin france

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2139 Message par saintluc »

1368
29 mars
Ch?kei devient empereur du Japon
Suite au décès de Go-Murakami, son fils Ch?kei devient le 98ème empereur du Japon. Il règnera de 1368 à 1383, ce qui correspond à l'époque Nanboku-ch?. Son statut d'empereur de la maison du grand prêtre du sanctuaire de Sumiyoshi, situé à proximité d'Osaka, est mis en doute car la Cour du Sud est en déclin. Aussi, jusqu'à la fin de son règne, Ch?kei n'aura de cesse de se battre contre la dynastie du Nord. Ch?kei abdique en faveur de Go-Kameyama en 1383.
Voir aussi : Japon - Empereur - Histoire de la Politique



1382
29 mars
Charles VI entre dans Rouen après la Révolte de la Harelle
Plus d'un mois après le déclenchement de la révolte de la Harelle, le roi Charles VI fait une entrée triomphale dans la ville de Rouen (Normandie). Une semaine après avoir ordonné des arrestations et des exécutions, il décide de supprimer Rouen afin de mettre en place une municipalité régie par l'autorité du bailli royal. Il détruira par ailleurs plusieurs bâtiments, augmentera les impôts et supprimera certains privilèges. Il accordera son pardon à la ville le jour de Pâques.
Voir aussi : Charles VI - Histoire de Rouen - Histoire des Guerres



1432
29 mars
Naissance du sultan ottoman Mehmet II "le Conquérant
Le sultan ottoman Mehmet II al Fatih (« le Conquérant ») naît à Edirne. Fils de Murad II (1404-1452), il devient le septième sultan de l'Empire en 1444 et s'empare de Constantinople le 29 mai 1453, sonnant la chute de l'empire byzantin. Il poursuit alors une politique active de conquête, occupant la Serbie, la Morée, les îles grecques, menant une guerre contre Venise et lançant ses troupes en Europe centrale (Autriche, Hongrie) et jusqu'en Crimée. Empoisonné en 1481, son fils Bayezid lui succéda.
Voir aussi : Empire byzantin - Histoire de Venise - Histoire de la Serbie - Mehmet II - Chute de constantinople - Histoire de la Politique



1516
29 mars
Création du ghetto de Venise
Le 29 mars 1516, suite à une décision du "Conseil des prieurs" (sorte d'organe décisionnel du pouvoir vénitien), tous les Juifs qui résident dans la ville de Venise sont contraints d'aller vivre dans le Ghetto Nuovo, un quartier situé sur une île au nord de la ville. Les Juifs étaient soumis à des règles de vie strictes, ils ne pouvaient pas construire de nouveaux édifices, et des lois somptuaires leur obligeaient à suivre un code vestimentaire bien précis.
Voir aussi : Histoire de Venise - Juifs - Histoire de la Politique



1673
29 mars
Test Act qui prétend exclure les non-anglicans de toutes fonctions administratives ou militaires. Il reste en vigueur jusqu'en 1828. Le duc d'York doit abandonner sa charge d'amiral.
L'Angleterre met en place un Test Act, une loi pénale qui ôte certains droits et certaines fonctions aux catholiques et autre personnes non anglicanes. Pour avoir le droit d'occuper un emploi public ou militaire dans le royaume d'Angleterre, le candidat doit recevoir les sacrements de l'église anglicane dans un délai maximal de trois mois après avoir pris ses fonctions. La loi devient applicable à la noblesse en 1678. Jacques Stuart, duc d'York est également obligé d'abandonner son poste d'amiral.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Loi - Jacques Stuart - Histoire de la Politique



1790
29 mars
Naissance de John Tyler
John Tyler est né le 29 mars 1790 et devient le dixième président des Etats-Unis en 1841. Vice-président, il succède à Harrison, décédé la même année. Son mandat se termine en 1845 après qu'il ait pu appliquer sa politique. En désaccord avec son parti, il subit une procédure de destitution menée par des sénateurs. Il œuvrera pour la cause esclavagiste dans les Etats du Sud. Il est élu au Congrès de la Confédération regroupant les Etats sécessionnistes.
Voir aussi : Etats-Unis - Président - Sécession - Histoire de la Politique



1792
29 mars
Assassinat de Gustave III
Le 29 mars 1792, le monarque suédois Gustave III est assassiné à Ankarstrôm, suite à un complot fomenté par la noblesse. Despote éclairé, il s'était emparé de la couronne par un coup d'état et avait rétabli l'absolutisme pour réaffirmer la tolérance religieuse, abolir la torture et faciliter les conditions paysannes. Proche de la France, il souhaitait intervenir pour y rétablir la monarchie. Mort, son fils Gustave IV lui succède, sous la régence de son frère Charles.
Voir aussi : Assassinat - Suède - Gustave III - Histoire des Décès



1847
29 mars
Prise de Veracruz par les Américains.
L'armée américaine, dirigée par Winfield Scott débarque à quelques kilomètres de Veracruz puis se dirige vers la ville qui est encerclée et bombardée durant plusieurs jours. Les forces américaines avancent dans les terres et imposent une nouvelle défaite aux Mexicains à Cerro Gordo. Elles font tomber la ville de Perote sans effort ainsi que Moline del Rey, puis mettent le cap vers la ville de Mexico qui cédera au mois de septembre.
Voir aussi : Bataille - états-unis - Mexique - Histoire des Guerres



1867
29 mars
Création de la Confédération canadienne
Par la loi de l'Acte de l'Amérique du Nord britannique, votée par le Parlement du Royaume-Uni, est établi le « dominion » du Canada, gouverné sous le mode fédéral de la Confédération. Celle-ci comprend alors le Haut et Bas-Canada (aujourd'hui Ontario et Québec), la Nouvelle-Ecosse et le Nouveau-Brunswick, tout en anticipant la future entrée des autres provinces : le Manitoba (1870), la Colombie-Britannique (1871), l'île du Prince-Edouard (1871), l'Alberta et le Saskatchewan (1905), et pour finir Terre-Neuve (1949). Le conservateur John A. Macdonald en sera le premier ministre effectif.
Voir aussi : Royaume-Uni - Histoire du Québec - Canada - Colonisation - Dominion - Histoire des Institutions



1879
29 mars
Bataille de Kambula
Le 29 mars 1879, les Zoulous sont battus les Britanniques lors de la bataille de Kambula en Afrique du Sud. Avec de lourdes pertes du côté zoulou, ce conflit est un tournant majeur dans la guerre anglo-zouloue, car ces derniers se rendent compte qu'ils ne font pas le poids face aux fusils. La guerre s'achèvera pourtant quelques mois plus tard, sur l'indépendance totale du royaume zoulou.
Voir aussi : Britanniques - Afrique du Sud - Histoire des Zoulous - Indépendance. - Royaume Zoulou - Histoire des Guerres



1895
29 mars
Naissance de Ernst Jünger
Ernst Jünger est un écrivain allemand né le 29 mars 1895. L'inspiration de son œuvre profite des événements du XXe siècle. Son appartenance aux troupes de choc de la Whermacht, en 1914, lui inspire le roman "Orage d'acier", paru en 1920. L'entre-deux-guerres le consacre figure intellectuelle de la révolution conservatrice de la Weimar. Il s'écarte du mouvement nazi mais ses accointances lui seront reprochées jusqu'à la fin de ses jours en Allemagne. Ce francophile décède en 1998.
Voir aussi : Allemagne - écrivain - Histoire de Weimar - Histoire de l'Art



1902
29 mars
Naissance de Marcel Aymé
Le 29 mars 1902, à Joigny, naît l'écrivain français, Marcel Aymé. Deuxième d'une famille de six enfants, il est élevé par ses grands-parents maternels dans le Jura. Après son service militaire, il exerce différents métiers, avant de se lancer dans la littérature. Marcel Aymé est à l'origine de « La jument verte » en 1932, ou « Les contes du chat perché » entre 1934 et 1946. Il meurt à Paris le 14 octobre 1967.
Voir aussi : Histoire de l'Art



1903
29 mars
Création d'une ligne TSF entre Londres et New-York
Le 29 mars 1903, est inauguré par le président Roosevelt, une liaison TSF entre Londres et New-York. Cette grande innovation technologique, mode de transmission sans fil, représente le tout premier câble de communication transatlantique jamais réalisé. Cette invention a initialement été assemblée et exploitée par Marconi, un physicien et inventeur italien lauréat du prix Nobel de physique. Cette liaison TSF a permis d'améliorer les systèmes de communication entre la Grande-Bretagne et les Etats-Unis.
Voir aussi : Histoire de Londres - New-york - Marconi - Histoire des Sciences et techniques



1911
29 mars
Approbation par l'US Ordnance Department du Colt M1911 de John Moses browning
Le 29 mars 1911, l'US Ordnance Department donne son accord pour la fabrication du révolver Colt M1911 de l'Américain John Moses Browning. Ce nouveau pistolet semi-automatique fiable et solide dès sa première version, bouleverse l'univers des armes à feu. Sa conception commence le 28 décembre 1911. Les armées du monde entier le demandent. L'armée américaine l'utilise jusqu'en 1985, d'autres continuent encore de l'employer. Véritable référence en matière d'arme, le M1911 et son dérivé le M1911A1 sont largement repris dans les films et jeux vidéo modernes.
Voir aussi : Histoire des Sciences et techniques



1919
29 mars
Le procès de l'assassinat de Jean Jaurès
En juillet 1914, Jean Jaurès, le leader socialiste et opposant fervent de la Première Guerre mondiale, fut assassiné à Paris par Raoul Villain, un étudiant nationaliste qui déclare « avoir supprimé un ennemi de son pays ». Raoul Villain fut arrêté et incarcéré en attente de son procès durant toute la Première Guerre mondiale. Il fut jugé cinq ans plus tard dans un contexte patriotique et finalement acquitté le 29 mars 1919. Cette injustice provoqua la manifestation de milliers de personnes à Paris.
Voir aussi : Histoire de Paris - Manifestation - Jean Jaurès - Meurtre - Histoire de la Politique



1947
29 mars
Mouvements indépendentistes à Madagascar
Une insurrection contre la présence française à Madagascar débute dans la nuit. 150 français sont tués. La rébellion indépendantiste inspirée par le Mouvement démocratique de rénovation malgache sera sévèrement réprimée par le France. Cette dernière enverra un corps expéditionnaire de 18 000 hommes pour y mettre fin. La répression entraînera la mort de 1 900 malgaches et 550 européens.
Voir aussi : Soulèvement - Histoire de la Décolonisation



1949
29 mars
Fondation de "Paris-Match"
L'homme d'affaires français Jean Prouvost lance une nouvelle formule du journal sportif "Match" qu'il a racheté en 1938. Le nouveau magazine d'actualité s'appelle désormais "Paris-Match". Son contenu est largement inspiré de la revue américaine "Life". Le premier ministre britannique Winston Churchill est en couverture du premier numéro.
Voir aussi : Fondation - Prouvost - Histoire de la Presse



1967
29 mars
La France lance le "Redoutable"
Le premier sous-marin nucléaire français est mis à l'eau dans le port de Cherbourg. Le navire de 7 500 tonnes, possède une capacité d'armement allant jusqu'à 16 missiles. Dans la lignée du "Redoutable" un deuxième sous-marin nucléaire sera lancé en décembre 1969, le "Terrible".
Voir aussi : Dossier histoire du nucléaire - Sous-marin - Histoire de l'Armement



1973
29 mars
Les derniers GI quittent le Vietnam
Le dernier marine rentre aux Etats-Unis tandis que le gouvernement d'Hanoï libère les prisonniers de guerre américains. Conformément aux accords de paix signés à Paris le 27 janvier, les forces américaines disposaient de 60 jours pour se retirer du Sud Vietnam.
Voir aussi : Paix - Histoire de la Guerre du Vietnam



1985
29 mars
Jean-Marie Villemin tue Bernard Laroche
Le père du petit Grégory Villemin retrouvé mort dans les eaux de la Vologne (Vosges) le 16 octobre 1984, tue d'un coup de fusil de chasse son cousin Bernard Laroche. L'assassinat se déroule dans la maison familiale des Laroche vers 13 heures. A 14 heures, Jean-Marie Villemin se constitue prisonnier à la gendarmerie d'Epinal. Bernard Laroche avait été mis en détention pour le meurtre de l'enfant puis libéré. Le père de Grégory avait déjà déclaré que "Si la justice ne faisait pas son travail, il s'en chargerait...." La vengeance du père de Grégory est un nouveau rebondissement dans ce qui est devenu "l'affaire Villemin".
Voir aussi : Assassinat - Affaire Grégory - Grégory - Villemin - Histoire des Faits divers



1990
29 mars
Dépénalisation de l'avortement en Belgique
La Chambre des députés belges approuve la loi sur la dépénalisation de l'avortement à 126 voix contre 69 et 12 abstentions. Fervent catholique, le roi des Belges, Baudouin, affirme que sa conscience ne lui permet pas de signer le texte sur l'IVG. Il abdique pour une durée de 36 heures, en accord avec l'article 82 de la Constitution qui invoque "l'impossibilité de régner".
Voir aussi : Dossier histoire du féminisme - Histoire de l'Avortement - Histoire des Femmes



1992
29 mars
Des Oscars pour Impitoyable
Clint Eastwood reçoit l'Oscar du meilleur réalisateur pour son western crépusculaire, Impitoyable. Grand gagnant de la cérémonie, le film repart également avec l'Oscar suprême du meilleur film, mais aussi celui du meilleur montage et du meilleur second rôle pour Gene Hackman. Eastwood dédiera Impitoyable à ses maîtres : Sergio Leone et Don Siegel, tous deux décédés quelques années avant.
Voir aussi : Eastwood - Histoire du Cinéma



2004
29 mars
Extension de l'OTAN
L'entrée de l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Bulgarie, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie au sein de l’organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) est désormais effective. L’entrée de ces sept anciens membres du bloc de l’est est symbolique et renforce l’alliance de l’Europe avec les Etats-Unis. Certains considèrent cela aussi comme l’échec d’une Europe militaire indépendante.
Voir aussi : Traité - Histoire de l'OTAN - Histoire des Traités


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
Avatar de l’utilisateur
saintluc
Élite
Élite
Messages : 21133
Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
Localisation : Macabanaufondujardin france

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2140 Message par saintluc »

C'est à Venise que revient le triste privilège d'avoir inventé le ghetto.
L'attitude de la Sérénissime a toujours été ambiguë à l'égard des Juifs. Au commencement de son ascension économique, elle les considéra avec méfiance car ils concurrençaient son hégémonie commerciale.
Le Ghetto (ou Gheto) de Venise
La Sérénissime attribuait une zone d'habitation bien définie à chaque communauté étrangère.


La Giudecca
Au XIIe siècle, on attribua à la communauté juive (la plus importante, après les grecs) l'île de la Spinalunga, qui prit le nom de Giudecca quand Les juifs s'y installèrent.

En 1527, un décret ordonna aux Juifs de déménager dans la zone du Cannaregio, où se trouvaient les anciennes fonderies à canons.

Image
Le Premier Ghetto
Le mot ghetto vient du mot italien geto (fusion).

La prononciation gutturale de geto en ghetto s'expliquerait par l'accent des Juifs ashkénazes originaires d'Allemagne et d'Europe centrale.

Sachez aussi que la municipalité de Venise, dans son souçi de vénétianiser les noms en supprimant quasi-systématiquement les doubles consonnes, a transformé tous les panneaux et inscriptions liés au Ghetto en “Gheto” avec un seul “t”.

Pour en revenir à l'origine du mot, Ghetto pourrait aussi être un jeu de mots synthétisant geto avec le terme talmudique ghet (séparation)... le “quartier” de la fusion était bien celui de la séparation, puisque tous les Juifs devaient être hébergés dans Le ghetto.

Chaque soir on fermait les portes du ghetto. Aucun juif ne devait plus circuler dans la ville. Mais, à la même époque, la même chose était aussi vraie pour les Vénitiens qui habitaient dans le quartier des étrangers à Alexandrie en Egypte. On les enfermait même en pleine journée, pendant les offices religieux de la mosquée.

Image
Un “geto” des Connaissances
Là, se rassemblèrent tous les Juifs de la diaspora : Sépharades réfugiés d'Espagne et du Portugal, Ashkénazes venus d'Allemagne et d'Europe centrale, Levantins réfugiés de Constantinople...

On y parlait diverses langues et dialectes, on comparait les divers contes et récits secrets rapportés en héritage.

Il y avait des thalmudistes, mais aussi des kabbalistes, des gnostiques, des alchimistes. Tout cela stimulait la réflexion et la dispute.


Un signe Distinctif
Les Juifs du ghetto devaient se signaler en portant une rouelle (petite roue) jaune sur la poitrine, puis par un béret ou un chapeau jaune (Au Moyen-Âge, le jaune était la couleur infâmante de la folie et du crime).

Celui qui ne portait pas son chapeau jaune devait payer une amende de 50 ducas et faire un mois de prison.
De la même manière, les Vénitiens avaient peur que les juifs puissent empoisonner leur puits et la Sérénissime avait décrété qu'ils n'avaient pas le droit d'utiliser les puits publics de la ville.

Ils ne pouvaient donc utiliser que les seuls puits situés à l'intérieur du Ghetto pour puiser de l'eau. Cette interdiction dura jusqu'en 1703.

Les puits actuels ne datent sans doute pas de l'époque de la création du Ghetto car les sculptures et armoiries qui s'y trouvent sont d'origine plus récente, ce qui fait penser que les puits d'origine ont dû être déplacés et ont été remplacés par ceux-ci.

Ghetto Vecchio, Ghetto Nuovo et Ghetto Nuovissimo

Le ghetto de Venise (ou Gheto, avec un seul t, en vénitien) est composé du Ghetto Vecchio, du Ghetto Nuovo et du Ghetto Nuovissimo.

On y construisit 5 synagogues, appelées Scuole :

la Scuola Grande Tedesca, la Scuola Canton, la Scuola Italiana.

Les deux plus importantes sont la Scuola Grande Spagnola et la Levantina.

C'est dans la Scuola Levantina que se trouve le fameux escalier de la bimàh, qui monte vers le ciel.

« J'entre ici avec émotion et respect.
Les synagogues sont admirables.

Diversité et beauté intérieure, rouleaux
et livres entourés et éclairés d'un
rouge qui est la ferveur du coeur. »
Philippe Sollers - Dictionnaire Amoureux de Venise.
Image
Un petit Manhattan
Avec l'afflux des juifs du monde entier, chassés d'un peu partout, et qui venaient, de plus en plus nombreux, se réfugier dans Venise, la tolérante, la population ne cessait d'augmenter, mais pas l’espace disponible…

Venise, tout en étant devenue terre d'accueil n'était pas pour autant “extensible” et la priorité en matière de logement était alors, et c'est normal, réservée aux Vénitiens.

La seule solution pour cette communauté qui ne cessait de croître, fut de construire... en hauteur et donc d’optimiser la zone dite du Ghetto.

Ce qui transforma rapidement le ghetto en un petit Manhattan, et dès le moyen âge avec des maisons qui atteignaient les 7 étages.

« Nous sentons cet espace réduit,
cette petite ville dans la ville,
de façon de plus en plus intérieure,
au plus profond de nous et de nos îles :
et c'est ce qui compte au-delà de ce que
nous voyons ou de ce qu'il nous semble voir avec les yeux. »
Paolo Barbaro - Petit Guide Sentimal de Venise
Image


source: http://www.e-venise.com/venise-ghetto-v ... rienne.htm
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
Avatar de l’utilisateur
saintluc
Élite
Élite
Messages : 21133
Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
Localisation : Macabanaufondujardin france

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2141 Message par saintluc »

(25 réponses)


1282
30 mars
Tragiques vêpres siciliennes
Les Siciliens s'insurgent contre l'occupation française sur leurs terres et massacrent les troupes de Charles Ier d'Anjou postées à Palerme. La tuerie qui débute à l'heure des vêpres deviendra célèbre sous le nom de "Vêpres siciliennes". Les assassinats contre les Français se poursuivront dans toute la Sicile jusqu'au 28 avril. 8 000 d'entre eux y trouveront la mort. Charles d'Anjou sera contraint de quitter la Sicile qui passera aux mains de Pierre d'Aragon.
Voir aussi : Soulèvement - Histoire de la Sicile - Histoire du Moyen-Âge



1580
30 mars
Groningue est livrée aux espagnols
La date du 30 mars 1580 note un nouvel épisode dans la guerre de Quatre-Vingts Ans qui oppose les troupes catholiques espagnoles de Philippe II aux calvinistes révoltés dirigés par Guillaume II d'Orange. La ville de Groningue, située au nord des Pays-Bas, est livrée aux Espagnols qui ont déjà remis de l'ordre en Wallonie par la signature de l'Union d'Arras. Par cet acte, Georges de Lalaing, stathouder des provinces du nord, se rallie à l'Espagne.
Voir aussi : Pays-Bas - Philippe II - Histoire des Guerres



1707
30 mars
Décès de Vauban
Sébastien Le Prestre, marquis de Vauban, décède le 30 mars 1707 à Paris. Architecte, ingénieur, urbaniste et hydraulicien, il est particulièrement connu pour sa maîtrise de la poliorcétique (art d'assiéger une forteresse) et pour avoir doté la France de défenses contre les envahisseurs, en construisant des citadelles réputées inviolables. Nommé maréchal par Louis XIV, il travaille sur 180 forteresses, créant ainsi le « système Vauban ».
Voir aussi : Décès - Histoire de Paris - Ingénieur - Architecte - Vauban - Histoire de l'Architecture



1746
30 mars
Naissance du peintre et graveur espagnol Francisco Goya
Francisco Goya naît à Fuendetodos dans la province de Saragosse. A 13 ans, il entre à l'Académie de dessin de José Luzán avant de partir étudier les grands peintres en Italie. En 1786, il est nommé peintre du roi d'Espagne avant de devenir peintre de la Chambre sous le règne de Charles IV. La coupole de la chapelle royale de San Antonio de la Florida à Madrid ou le portrait de groupe de La famille de Charles IV (1800) figurent parmi ses œuvres les plus célèbres. Fransisco Goya est décédé le 16 avril 1828 à Bordeaux.
Voir aussi : Naissance - Peinture - Gravure - Histoire de la Peinture



1754
30 mars
Naissance de Jean-François Pilâtre de Rozier
Le 30 mars 1754 naît à Metz, le premier aérostier français, Jean-François Pilâtre de Rozier. Après des études de chimie, il devient intendant des cabinets de physique, chimie et histoire naturelle de Monsieur en 1780, puis fonde le premier musée technique. Il rejoint les frères Montgolfier dans leurs essais en 1783, et participe au premier vol humain le 21 novembre. Il meurt lors du premier accident aérien de l'histoire le 15 juin 1785.
Voir aussi : Chimie - Montgolfier - Aérostier - Histoire des Sciences et techniques



1774
30 mars
Obligation de la criée en France
Un arrêt établit la mise en place du « Parquet » à la Bourse de Paris. Ce lieu est uniquement réservé aux Agents de Change et les cours doivent désormais être obligatoirement criés.
Voir aussi : Dossier histoire de la bourse - Bourse de Paris - Histoire de la Finance



1844
30 mars
Naissance de Paul Verlaine, poète Français.
Paul Verlaine côtoie le monde littéraire parisien et participe au Parnasse contemporain. Il commence sa production littéraire influencé par Baudelaire. Il rencontre Rimbaud et abandonne son épouse. Il part en Angleterre et devient l'amant de Rimbaud qu'il blesse d'un coup de revolver à la main. Il est emprisonné durant deux ans. A sa sortie, il publie nombreux poèmes et devient très populaire. Les dernier années de sa vie, il tombe dans la misère et meurt en 1896.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Littérature - Poésie - Rimbaud - Verlaine - Histoire de l'Art



1853
30 mars
Naissance de Vincent Van Gogh, peintre néerlandais.
Vincent Willem van Gogh travaille d'abord en tant que marchand d'art puis s'oriente vers la peinture en 1880. Il déménage en Belgique et passe des années à étudier la peinture et les artistes. Il retranscrit sa culture picturale et ses nombreuses recherches dans ses propres œuvres. Au cours de sa vie, il crée plus de 2 000 peintures. Il souffre de nombreuses hallucinations qui finissent par provoquer son suicide. Après sa mort, son œuvre connaît un grand succès.
Voir aussi : Peinture - Art - Van Gogh - Artiste - Histoire de la Peinture



1856
30 mars
Fin de la guerre de Crimée
L'Angleterre, la France, la Turquie et la Russie signent la paix de Paris et mettent un terme à la guerre de Crimée. La fin du siège de Sébastopol en septembre 1855, a marqué la défaite de la Russie. Elle accepte sans condition de renoncer à ses prétentions sur la Turquie et reconnaît l'intégrité du territoire turc. La mer Noire et le Danube sont déclarés territoires neutres.
Voir aussi : Histoire de la Guerre de crimée - Histoire de la Moldavie - Histoire de la Bessarabie - Histoire des Guerres



1856
30 mars
Traité de Paris entre la Russie et l'empire Ottoman.
Le traité de Paris est le symbole de la fin de la guerre Crimée. Ce traité fait de la mer Noire un territoire maritime neutre où sont interdits les bateaux de guerres et la construction de fortifications. Cette mesure fait perdre à la Russie une grande partie de son influence dans cette région. Le traité met également en place la commission du Danube que régit la navigation sur le fleuve.
Voir aussi : Russie - Histoire de la Guerre de crimée - Histoire du Traité de Paris - Mer Noire - Histoire des Traités



1863
30 mars
Georges Ier, nouveau roi de Grèce
Le prince danois est élu par l’Assemblée nationale grecque pour succéder à Othon Ier, déposé par un coup d’état militaire l’année précédente. Il sera couronné peu de temps après. C’est à cet instant qu’il prendra le nom de Georges Ier. Au cours de son règne, il mettra en place une nouvelle Constitution, plus démocratique, puis récupérera les îles Ioniennes ainsi que la Thessalie et des territoires de l’Épire. Après avoir participé aux guerres balkaniques, le pays se verra encore attribuer la Macédoine, le sud de l’Épire et la Crète. Georges Ier sera finalement assassiné à Salonique le 18 mars 1913. C’est son fils qui lui succèdera sous le nom de Constantin Ier.
Voir aussi : Histoire de la Grèce indépendante - Georges Ier - Histoire de la Guerre des Balkans - Constantin Ier - Othon - Histoire des Coups d'Etat



1867
30 mars
Les Etats-Unis rachètent l'Alaska
Le secrétaire d'Etat américain William H.Steward achète l'Alaska à la Russie pour la somme de 7 200 000 dollars. Pour les américains cet achat est considéré comme une hérésie.
Voir aussi : Traité - Histoire de l'Alaska - Vente - Histoire de l'Etat



1867
30 mars
Les USA achètent l'Alaska
La Russie vend l'imposant territoire de l'Alaska (1 717 854 km2) aux Etats-Unis pour 7,2 millions de dollars de l'époque (environ 1,7 milliards de dollars selon les normes actuelles). Menées par le secrétaire d'Etat William Seward, les négociations en vue de l'achat avec l'ambassadeur du tsar Alexandre II, le baron Edouard de Stoekl, n'aboutirent qu'après un mois de fervents pourparlers, et le traité ne fut signé que dans la nuit du 30 mars, à quatre heures du matin exactement. Fut créé un « Alaska Day » qui célèbre la rétrocession le 17 octobre.
Voir aussi : Russie - états-unis - Colonisation - Histoire de l'Alaska - Histoire de la Diplomatie



1870
30 mars
USA : ultime ratification du 15e amendement
L'Etat de New York est le dernier à ratifier le XVe amendement de la Constitution, proposé le 26 février 1869 par le Congrès, dans les ricochets de la fin de la Guerre de Sécession (1861-1865). Il stipule que les anciens esclaves jouiront désormais du droit de vote, affermant qu'aucun État américain ne pourra plus retirer ou nier à tout citoyen les dits droits « pour des raisons de race, couleur, ou de condition antérieure de servitude ».
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre de Sécession - Histoire de l'Amérique - Congrès - Union - Histoire du Droit de vote - Histoire des Institutions



1895
30 mars
Naissance de Jean Giono
Jean Giono naît à Manosque, le 30 mars 1895. Le cadre provençal constitue une grande partie du décor de ses écrits. L'écrivain et scénariste puise dans la Grèce antique un style axé sur la condition de l'homme dans le monde et sa portée universelle. Ce pacifiste s'oppose au conflit armé contre l'Allemagne nazie, attisant les accusations de collaboration. Ami d'artistes comme André Gide, il préfère rester en marge des courants littéraires et décède en 1970.
Voir aussi : écrivain - André Gide - Jean Giono - Histoire de l'Art



1900
30 mars
Millerand réforme le droit du travail
Alexandre Millerand inaugure un ensemble de lois qui va modifier le statut de l’ouvrier d’avant-guerre. La limitation du temps de travail concerne pour la première fois toute la population. Fonctionnant par paliers, la limitation horaire absolue est de onze heures par jour. C’est le début d’une série de lois qui vont se succéder en dix ans sur les thèmes de la sécurité, du repos hebdomadaire ou encore des retraites. Par ailleurs, on s’oriente vers une réglementation du travail qui n’est plus unilatérale mais qui inclut les syndicats dans les négociations.
Voir aussi : Dossier histoire du droit du travail - Temps de travail - Histoire du Travail



1912
30 mars
Le Maroc devient protectorat français
La signature du traité de Fès instaure l'installation d'un protectorat français au Maroc. Le sultan Moulay Hafiz s'engage à ne conclure aucune alliance avec un autre pays que la France et à ne contracter aucun emprunt auprès d'une autre puissance. De son côté la France promet de respecter le sultan et la religion musulmane. Les pouvoirs du gouvernement français au Maroc seront détenus par un commissaire général de la République. Le général Lyautey doit remplir cette fonction.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Empire colonial français - Protectorat - Histoire de Fès - Lyautey - Histoire de la Colonisation



1918
30 mars
Mise à disposition de Foch des forces américaines
En mars 1918, Paris est bombardée dans le cadre de la Première Guerre mondiale. Les Américains, comprenant l'urgence de la situation, décident de venir en aide à l'Entente. Le général de l'US Army, John Joseph Pershing, envoie donc plus de deux millions de soldats en Europe. Le maréchal français Ferdinand Foch, disposant de plus d'effectifs, adapte ainsi sa stratégie et arrive petit à petit à reprendre le dessus sur les forces de l'alliance.
Voir aussi : Première Guerre mondiale - Histoire des Guerres



1925
30 mars
Disparition du philosophe autrichien Rudolf Steiner
Disparu le 30 mars 1925 à l'âge de 64 ans, Rudolf Steiner était un philosophe autrichien d'origine croate. Il est à l'origine de la création de l'anthroposophie, doctrine prônant l'étude de la spiritualité de manière scientifique. Ce mode de pensée lui permettra d'avoir une certaine aura auprès d'adeptes qui l'ont longtemps considéré comme un guide spirituel. Par le biais de l'anthroposophie, Rudolf Steiner est notamment à l'origine de la médecine anthroposophique et de l'agriculture biodynamique.
Voir aussi : Création - Anthroposophie - Rudolf Steiner - Histoire des Sciences et techniques



1940
30 mars
Naissance d'Astrud Gilberto
Astrud Gilberto, de son nom de jeune fille Astrud Weinert, est née le 29 mars 1940 dans l'État brésilien de Bahia, à Rio de Janeiro. Elle part aux États-Unis en 1963, suivant son mari Joao Gilberto, père du style musical bossa nova. Cette chanteuse est d'ailleurs connue essentiellement pour interpréter des œuvres liées à la bossa nova et à la samba. Elle collabore notamment avec Georges Michael ou, en France, avec Étienne Daho. Elle défend aussi la cause des animaux.
Voir aussi : Brésil - Jazz - Histoire de l'Art



1945
30 mars
Naissance d'Eric Clapton
Eric Clapton est né au Royaume-Uni en 1945. Élevé par ses grands-parents, il apprend à jouer de la guitare durant son adolescence. Il fréquente les bars musicaux et intègre, en 1963, le groupe des Roosters. Quelques mois plus tard, il est embauché par les Yardbirds, grâce à lui, le groupe décolle. Dans les années 1970, il entre dans une période noire, marquée par la drogue et l'alcool. Il joue ensuite en solo et collabore avec de nombreux musiciens de son époque.
Voir aussi : Royaume-Uni - Musique - Drogue - Eric Clapton - Guitare - Histoire de l'Art



1949
30 mars
Le coup d'Etat d'Husni al-Zaim en Syrie
Husni al-Zaim naît en 1897 en Syrie. Militaire au sein de l'armée ottomane, il occupe ensuite un haut poste de l'armée française sous l'administration de la France en Syrie. Le 30 mars 1949, il fait un coup d'État et renverse le président Shukri al-Kuwatli. La rumeur veut que les États-Unis l'aient aidé, de même que le parti social nationaliste syrien. Le 14 août 1949, il est à son tour victime d'un coup d'État. Il sera exécuté peu de temps après.
Voir aussi : France - Etats-Unis - Coup d'Etat - Syrie - Histoire de la Politique



1950
30 mars
Décès de Léon Blum
Léon Blum est né le 9 avril 1872 à Paris. Fervent admirateur de Jean Jaurès, il adhère au parti socialiste en 1899, et collabore au journal « L'Humanité ». Après la guerre, en 1920, il dirige la SFIO (Section française de l'internationale ouvrière). En 1936 et 1938, il préside le conseil des ministres. Léon Blum est à l'origine des mesures sociales les plus marquantes comme les congés payés et la semaine de 40 heures. Il meurt d'un infarctus le 30 mars 1950 à Versailles.
Voir aussi : Histoire du SFIO - Léon Blum - Histoire des Congés payés - Jean Jaurès - Histoire de la Politique



1981
30 mars
Attentat contre Reagan
A Washington, John Hinckley, 25 ans, tire six coups de feu sur le président des Etats-Unis. Une seule balle atteint Ronald Reagan et lui perfore le poumon gauche. Le tireur est immédiatement maîtrisé par les services de sécurité. Le chef de l'Etat est opéré d'urgence et mis hors de danger. Le vice-président George Bush, assumera les fonctions présidentielles durant toute la période d'hospitalisation de Ronald Reagan.
Voir aussi : Attentat - Reagan - Histoire des Assassinats



1995
30 mars
Inauguration de la BNF
François Mitterrand inaugure la Bibliothèque nationale de France construite sur le site de Tolbiac à Paris. Les quatre tours de la bibliothèque, à l'image de quatre livres ouverts, ont été conçues par l'architecte Dominique Perrault. Le coût de construction de la BNF s'élève à 7,8 milliards de francs.
Voir aussi : Histoire de Paris - Mitterrand - Bibliothèque - Histoire de l'Architecture


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
Avatar de l’utilisateur
saintluc
Élite
Élite
Messages : 21133
Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
Localisation : Macabanaufondujardin france

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2142 Message par saintluc »

Les « Vêpres siciliennes » désignent un soulèvement et une révolte populaire de l'île de Sicile contre la domination féodale du roi français Charles d'Anjou, survenu à Palerme et Corleone, le 31 mars 1282, mardi de Pâques. À la suite de ce soulèvement et du massacre des Français, les Siciliens se libèrent du joug angevin en passant sous la protection du roi d'Aragon Pierre III. L'événement est donc à la fois un moment clef de l'histoire nationale sicilienne et un tournant géopolitique.
Le contexte italien est celui de la lutte entre les partisans du pape et de l'empereur : les partis des guelfes (guelfi, pour le pape) et des gibelins (ghibellini, pour l'empereur) se cristallisent à cette occasion.

La situation sicilienne était complexe depuis la mort en 1250 de l'empereur Frédéric II de Hohenstaufen, roi de Sicile et ennemi déclaré de la papauté. Son fils Conrad IV lui succède mais meurt en 1254. Le pape Innocent IV, suzerain nominal de Sicile, veut profiter de la minorité de son fils Conradin pour évincer les Hohenstaufen d'Italie. Le régent de Conradin, Manfred de Hohenstaufen, fils bâtard de Frédéric II, se proclame roi en 1258 au détriment de son neveu. Il est alors excommunié et privé de son royaume par le pape, qui cherche un nouveau prétendant à faire valoir pour abattre la « race de vipères » que représente pour le pouvoir pontifical la famille de Hohenstaufen. En 1266 c'est le comte Charles d'Anjou, frère de Louis IX dit saint Louis qui est investi par le pape du royaume de Sicile. Il envahit le sud de la péninsule italienne et tue Manfred à la bataille de Bénévent le 26 février 1266. Il doit faire face par la suite aux attaques de Conradin, dorénavant assez âgé pour faire valoir ses droits. Toutefois ce dernier est vaincu et fait prisonnier en 1268 à la suite de la bataille de Tagliacozzo. Le 29 octobre, après un procès pour trahison, il est décapité à Naples.

Dès lors, fort de l'appui du pape et de ses victoires militaires, Charles d'Anjou nourrit des projets plus vastes de croisade : il prend le titre de roi de Jérusalem (1277), fait occuper Saint-Jean-d'Acre, et veut contraindre les Byzantins à l'union religieuse. Pour cela, il prépare une expédition contre l'Empire byzantin pour le printemps 1283 et masse sa flotte à Messine.

La mort du dernier des Hohenstaufen et les exactions des seigneurs français de la suite de Charles d'Anjou, peu au fait des institutions particulières de la Sicile, entraînent dans l'aristocratie et les classes urbaines siciliennes un rejet des Français qui se traduit par la préparation d'une révolte. L'un des souverains les plus intéressés par la Sicile est alors le roi Pierre III d'Aragon, qui avait épousé en 1262 Constance de Sicile, fille de Manfred. S'il n'encourage pas la révolte, il est probable qu'il ne fait rien pour l'empêcher. L'empereur byzantin Michel VIII Paléologue, inquiet des visées sur l'Orient qu'entretient Charles d'Anjou, est également contacté par des émissaires siciliens. Début 1282 une flotte de cent quatre-vingt vaisseaux part de Collioure et de Valence. Elle est destinée à punir l'émir de Tunis du non-versement de son tribut à l'Aragon, mais il est probable que le roi Pierre ait également un projet sicilien.
Image
Les Vêpres siciliennes (1846), par Francesco Hayez.
Le soulèvement des « Vêpres siciliennes » débute le 30 mars 1282 à Palerme et à Messine. En ce lundi de Pâques à l’heure des vêpres, au son des cloches, c’est un massacre des troupes de Charles d’Anjou à Palerme et de la plupart des Français.

À en suivre les chroniques du temps, le 31 mars, mardi de Pâques, on assiste à un pèlerinage habituel des familles palermitaines de la porte Sainte-Agathe à l'église du Saint-Esprit (Santo Spirito) hors les murs ; on constate la présence oppressive des soldats français. Le prétexte à l'embrasement n'est pas clair : l'indélicate recherche d'armes sur les jeunes gens et sur les femmes – certaines chroniques évoquent l'offense particulière faite à une jeune fille sur son intimité – ou une pierre lancée par des enfants insultés par les Français ? Dans tous les cas l'étincelle est une atteinte à l'honneur. La réaction se fait violente, les Français ainsi que le personnel administratif amalfitain, sont alors traqués et massacrés. Les artisans palermitains mettent en place une éphémère commune avant d'être rejoints par les habitants de Corleone. Le 30 août 1282, l’héritier le plus proche de Manfred met fin à la République fédérale. Pendant quatre mois, la république avait connu une liberté aussi extraordinaire que sanglante. Seulement le Château de Sperlinga n’a pas participé à la rébellion de 1282 contre les soldats de Charles d’Anjou. Les documents historiques témoignent de la présence de soldats « angevins » dans le château et que les habitants fournissaient de la nourriture pendant le long siège qui a duré presque 13 mois. La légende populaire raconte que les siciliens révoltés obligeaient les étrangers à prononcer le mot « cicero » (pois-chiche) pour découvrir s’il s’agissait d’un Français. Ce mot sicilien était en peu difficile à prononcer pour les Français du Moyen Âge et peut-être pour les Français du XXIe siècle. Sur l’arc en ogive de la première chambre du château on peut apercevoir la devise gravée sur deux pierres qui résume les faits de l’aide du village aux angevins: Quod Siculis Placuit Sola Sperlinga Negavit.(Ce que les Siciliens ont aimé, seulement Sperlinga l’a nié). Finalement ces soldats guidés par Petro de Lemannon ont eu la vie sauve et ils arrivèrent en Calabre où Charles d'Anjou les attendait leur donnant des fiefs.

Une révolte anti-française ? le cri des révoltés est bien « Mort aux Français ». Ce cri sera repris par la formule en Italien ancien : Morta Alla Francia Italia Aviva (A mort la France vive l'Italie) , qui est probablemant à l'origine du mot MAFIA . Les sources présentent les vêpres tantôt comme un complot – ainsi l'Anonyme de Messine, La conspiration de Jean Prochyta et ses références au soutien occulte de Pierre III d’Aragon et de Giovanni da Procida, médecin et jurisconsulte en exil depuis 1275 – tantôt comme un mouvement populaire – Crònica de Ramon Muntaner. Quelle que soit la réalité de ses complots – il apparaît certain que Procida, alors chancelier de la couronne d'Aragon, ait noué des contacts avec les Gibelins de Sicile – le mouvement fut récupéré par Pierre III d'Aragon, massivement soutenu par l'aristocratie et la bourgeoisie catalane.
La flotte aragono-catalane débarque à Palerme et chasse les troupes fidèles à Charles d'Anjou en dehors de l'île. Peu de français échappent au massacre, parmi lequel Guillaume III des Porcellets, chambellan de Charles d'Anjou et membre de l'illustre Maison de Provence des Porcellets, en considération de sa droiture et de sa vertu. Les émissaires siciliens apportent au roi Pierre la couronne de l'île au nom de sa femme. Il est proclamé roi le 4 septembre. Toutefois son armée n'arrive pas à mettre le pied dans la partie continentale du royaume de Sicile ; c'est le début de la division entre les royaumes de Naples et de Sicile, dont les rois prétendent tous deux au même titre de « roi de Sicile ». Le pape Martin IV, furieux de voir un héritier des Hohenstaufen remettre le pied en Italie, excommunie le roi Pierre et donne son royaume d'Aragon, dont il est également le suzerain, à Charles de Valois, fils de Philippe le Hardi, roi de France, ce qui donne lieu à la croisade d'Aragon.

Image
Pierre III d'Aragon débarque à Trapani, ms Biblioteca Vaticana.
De 1282 à 1372, puis jusqu'en 1422, la Sicile devait connaître un cycle de conflit qui épuisa la monarchie et renforça l'influence des familles gibelines. La guerre entre la maison de Barcelone et la maison capétienne commence et dure vingt ans, jusqu'à la Paix de Caltabellotta (1302) où le roi de Sicile Frédéric III reconnaît les possessions angevines en Italie du sud. Mais la paix ne fut guère solide qu'en 1373 (traité d'Aversa) : les Angevins reconnaissent la possession des Aragons sur la Sicile.

Au-delà, comme a pu le souligner Henri Bresc, les Vêpres peuvent être lues comme une l'« affirmation tumultueuse de la sicilianité », la « première expression unitaire d'une population unie politiquement et bientôt culturellement ».

Littérature
Frappant les imaginations, l'événement fut utilisé par Dante (Paradis, VIIIe chant), inspira à Casimir Delavigne une tragédie en cinq actes en 1819 et fut la source d'un roman historique d'Étienne de Lamothe-Langon.

Musique
En 1821 (Jean de Procida ou les vêpres siciliennes) et en 1855, Verdi y consacra un opéra intitulée Les Vêpres siciliennes.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
Avatar de l’utilisateur
saintluc
Élite
Élite
Messages : 21133
Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
Localisation : Macabanaufondujardin france

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2143 Message par saintluc »

1084
31 mars
Henri IV de Germanie couronné empereur
Henri IV de Germanie est couronné empereur par l’antipape Clément III, qu’il s’est efforcé de faire élire à la place de Grégoire VII, lequel finit par s’exiler. L'événement est lié à la querelle des Investitures, opposant les papes aux empereurs depuis 1076. Le conflit perdurera sous le pontificat d’Urbain II, de Pascal II, de Gélase II et sous le règne d’Henri V, fils du précédent. Les papes marcheront dans les pas du réformateur Grégoire VII, de manière moins virulente toutefois, jusqu’à la signature du Concordat de Worms, qui mettra fin à la querelle.
Voir aussi : Dossier histoire des Etats pontificaux - Querelle des Investitures - Grégoire VII - Henri IV du Saint Empire - Histoire du Moyen-Âge



1340
31 mars
Mort de Ivan Ier de Russie
Le prince de Moscou et grand-prince de Vladimir, Ivan Ier de Russie, appartenant à la longue dynastie des Riourikides, meurt à Moscou le 31 mars 1340. Son fils aîné, Siméon Ier de Russie, dit "le Fier" ou "le Superbe", lui succède. Il se fait investir à la Horde d'Or, l'empire turco-mongol fondé par Gengis Kahn, comme prince de Moscou. Puis en 1341, il se fait couronner grand-prince de Vladimir, à la principauté de Vladimir-Souzdal.
Voir aussi : Horde d'or - Siméon Ier de Russie - Histoire de la Politique



1519
31 mars
Naissance d'Henri II
La reine Claude de France donne naissance à son second fils, Henri, à Saint-Germain-en-Laye. L'enfant prend le titre de duc d'Orléans. Il doit son prénom à son parrain, Henry VIII d'Angleterre. A la mort de son père François Ier en 1547, il montera sur le trône de France pour une période de 12 ans et prendra le titre d'Henri II.
Voir aussi : Naissance - Henri II - Histoire des Valois



1547
31 mars
Mort de François Ier
A 53 ans, le roi de France meurt dans son château de Rambouillet. Malade depuis des mois, il avait déjà reçu l'extrême-onction. Les funérailles du "Grand roi François" dureront deux mois. Le 24 mai son cercueil sera descendu dans la crypte de l'abbaye royale de Saint-Denis. Symbole de la Renaissance française, François Ier cède la place à son fils, Henri II, âgé de 28 ans.
Voir aussi : Décès - François Ier - Histoire des Valois



1596
31 mars
Naissance de Descartes
Le philosophe, mathématicien et savant français René Descartes naît à La Haye (Touraine). D'une éducation chez les Jésuites poursuivie par une formation militaire en Hollande, ce « gentilhomme de petite noblesse » établit, avec Le Discours de la méthode (1637) puis Les Méditations métaphysiques, la définition d'une méthode didactique et intuitive, fondée sur l'unique raison et applicable à toute chose, afin de parvenir à la vérité. Au doute sceptique, il opposa l'expérience innée du « cogito » – « Je pense donc je suis » –, scellant une conception anthropocentriste du monde qui faisait de l'homme le maître de la nature. Appelé par la reine Christine en Suède, il y mourut (1650). Contredite par les philosophies empiriste et sensualiste, l'influence cartésienne s'exerça sur ses contemporains (Leibniz, Spinoza) jusqu'aux Lumières, qui virent dans son rationalisme le prolongement de l'humanisme.
Voir aussi : Lumières - René Descartes - Spinoza - Cogito - Discours de la méthode - Histoire des Sciences et techniques



1621
31 mars
Début du règne de Philippe IV
A la suite du décès de son père Philippe III, le prince d'Asturies devient roi d'Espagne, du Portugal et des Deux-Siciles le 31 mars 1621, sous le titre de Philippe IV. Né en 1605, ce roi surnommé aujourd'hui Philippe le Grand, profita de ses premières années au pouvoir pour renforcer la puissance des Habsbourg en Europe. Jusqu'à la fin de son règne en 1665, Philippe IV fut un grand mécène et un grand collectionneur.
Voir aussi : Espagne - Habsbourg - Philippe IV - Histoire de la Politique



1621
31 mars
Mort de Philippe III d'Espagne
Malade depuis plusieurs années, Philippe III, roi d'Espagne, du Portugal et d'Algarves meurt le 31 mars 1621 de déshydratation. Alors que le souverain se plaignait de la chaleur, il n'y eut personne à ses côtés pour éteindre le feu de cheminée. Il est remplacé par son fils, Philippe IV. Particulièrement pieux, Philippe IV, passa son règne dans les prières, et dépensa une bonne partie de la fortune royale dans les fastes de sa cour.
Voir aussi : Espagne - Portugal - Philippe IV - Philippe III - Histoire de la Politique



1644
31 mars
Le traité de Ferrare
Urbain VIII, le pape, autorise Édouard Farnèse, duc de Parme, à émettre des titres d'emprunts couverts par le duché de Castro, afin de résorber ses dettes. Les Barberini (famille du pape) tentent de prendre possession du duché. Édouard Farnèse riposte en faisant fortifier la place. Contrarié, Urbain VIII excommunie le duc et envahit Castro. C'est grâce au cardinal Mazarin que le traité de Ferrare est signé le 31 mars 1644, rendant le duché de Castro aux Farnèse et réintégrant le duc dans l'Eglise.
Voir aussi : Urbain VIII - Histoire de la Politique



1670
31 mars
Le duc du Maine, bâtard de Louis XIV et de Madame de Montespan
Le 31 mai 1670 naît Louis Auguste de Bourbon. Il est le fruit d'un adultère entre Louis XIV et la marquise de Montespan. Il est légitimé en 1673 et s'installe à Versailles. En 1714, il est considéré prince de sang. Après la mort de Louis XIV, il est évincé du pouvoir par les princes et les ducs de la cour et entraîné dans la conspiration de Cellamare. Il finit sa vie éloigné de la politique et méprisé des grands.
Voir aussi : Louis XIV - Marquise de Montespan - Histoire de la Politique



1682
31 mars
Avvakoum et ses disciples subissent le supplice du feu.
Avvakoum est un archiprêtre dans la ville de Kazan.
Il soutient les personnes qui sont pour les réformes de l'Eglise orthodoxe sous le règne de Nikon.
Les écrits qu'il a rédigé durant cette période sont considérés comme de véritables vestiges et sont vénérés par beaucoup de religieux actuellement.
A cause de sa forte opposition et de son influence dans le monde religieux, il est souvent emprisonné. Le 31 mars 1682, il sera brûlé vif avec ses disciples sous le commandement du tsar Fédor.
Voir aussi : Histoire des Faits divers



1727
31 mars
Mort du scientifique Isaac Newton
Isaac Newton (1643-1727) est un scientifique britannique qui étudie à Cambridge et qui dispose de multiples casquettes : mathématicien, philosophe, théologien, physicien, alchimiste etc. Il doit sa notoriété notamment à la fondation de la mécanique classique et à sa théorie de la gravitation universelle. Il est aussi le co-découvreur du calcul infinitésimal et d'innovations dans le domaine de l'optique. Son ouvrage "Philosophiae Naturalis Principia Mathematica" (1686) est un ouvrage de référence pour les sciences.
Voir aussi : Grande-Bretagne - Scientifique - Isaac Newton - Histoire des Sciences et techniques



1732
31 mars
Naissance du compositeur autrichien Joseph Haydn
Joseph Haydn (1732-1809) est un compositeur d'origine autrichienne. Tout comme Mozart et Beethoven, il incarne le classicisme viennois. Son œuvre fait le lien entre la fin du baroque et le début du romantisme. Autodidacte, ses premières créations datent de 1750. Vers 1760, son style pré-romantique se consolide. Après 1772, il revient à un style plus classique. Sa renommée dépasse les frontières autrichiennes. Son œuvre compte des symphonies, des quatuors à cordes, des sonates pour piano etc.
Voir aussi : Naissance - Autriche - Compositeur - Histoire de la Musique classique



1751
31 mars
Le futur George III devient prince de Galles
A la mort de son père, le 31 mars 1751, le prince Frederick de Galles, George devient l'héritier du trône de Grande-Bretagne. Il devient duc d'Edimbourg puis est fait prince de Galles par George II, son grand-père. Lorsque celui-ci meurt en 1760, George monte sur le trône sous le nom de George III.
Voir aussi : George III - Prince - Histoire des Sacres



1777
31 mars
Naissance de Charles Cagniard de Latour, ingénieur et physicien français
Charles Cagniard de Latour fut un ingénieur et physicien, à l'origine de nombreuses découvertes. Après des études à Polytechnique, il devient fonctionnaire en 1810, mais quitte rapidement ses fonctions pour se consacrer à la recherche. Parmi ses découvertes, on peut citer la cagniardelle, la sirène, le canon pompe, des appareils d'éclairage au gaz...Ces derniers lui valurent le titre de baron, offert par Louis XVIII en 1819. Il fut membre de l'Académie des Sciences et décéda en 1859.
Voir aussi : Physicien - Académie des sciences - Louis XVIII - Ingénieur - Histoire de Polytechnique - Histoire des Sciences et techniques



1820
31 mars
Premières restrictions de la liberté de la presse
L’assassinat du duc de Berry plonge la France dans une période de réaction et la première traduction de ce climat concerne la presse. Moins d’un an après sa libéralisation et moins de deux mois après la mort du duc, les Ultras deviennent très influents et obtiennent le musellement de la presse. Ainsi, avec la loi qui suivra en 1822, le « délit d’opinion » est créé tandis qu’il sera désormais possible de punir un journal pour son « esprit ». Il faudra également une autorisation préalable pour diffuser un journal.
Voir aussi : Dossier histoire de la Restauration - Ultraroyalistes - Histoire de la Liberté de la presse - Histoire de la Presse



1829
31 mars
Début du pontificat de Pie VIII
Francesco Saverio Maria Felice Castiglioni, né en 1761, fut élu pape le 31 mars 1829 suite au décès de Léon XII et prit le nom de Pie VIII. Il condamna le libéralisme et fit face à une période d'agitation en Europe (avènement de Louis-Philippe en France, troubles en Belgique et Pologne). Son règne ne dura qu'un an et demi puisqu'il mourut à Rome le 30 novembre 1830 et fut remplacé par Grégoire XVI.
Voir aussi : Pape - Libéralisme - Grégoire XVI - Pie VIII - Histoire de la Chrétienté



1830
31 mars
Ferdinand VII d'Espagne promulgue la Pragmatique Sanction
Le 31 mars 1830, le roi Ferdinand VII d'Espagne promulgua la Pragmatique Sanction, une loi qui avait pour conséquence d'annuler la loi salique. Cela établissait qu'en cas de décès du roi, son héritier devait être un descendant direct, peu importe son sexe. Sa fille Isabelle lui succéda donc à sa mort en 1833, au grand mécontentement des Bourbons qui souhaitaient le couronnement de Charles de Bourbon, frère du roi.
Voir aussi : Bourbons - Isabelle - Roi d'Espagne - Pragmatique sanction - Loi salique - Histoire de la Politique



1889
31 mars
Présentation de la Tour Eiffel à Paris
L'œuvre de Gustave Eiffel est présentée en avant-première de l'Exposition universelle de Paris. La cérémonie est présidée par Eiffel lui-même et le Premier ministre Pierre Tirard. L'ingénieur français a imaginé cette tour de 318 mètres de haut en participant à un concours ouvert par le ministre du Commerce et de l'Industrie Lockroy pour célébrer le centenaire de la révolution française. Après deux ans de travaux la Tour Eiffel est enfin montrée au public. Elle sera officiellement inaugurée le 6 mai. Malgré la véhémence des protestations «contre l'érection en plein cœur de notre capitale de l'inutile et monstrueuse tour…», elle deviendra le symbole de Paris.
Voir aussi : Histoire de Paris - Exposition universelle - Histoire de la Tour Eiffel - Histoire de l'Architecture



1910
31 mars
Sidney Sonnino démissionne du conseil italien
Sidney Sonnino (1847-1922) est un homme politique italien, grand réformateur libéral et partisan du suffrage universel. Ambassadeur en Europe de 1867 à 1873, Sonnino devient ministre des Finances du gouvernement Crispi de 1893 à 1896. Président du conseil à deux reprises, en 1906 et en 1909, il démissionne de son poste le 31 mars 1910. Ministre des Affaires étrangères de 1914 à 1919, Sonnino mène les négociations qui conduisent au traité de Londres de 1915.
Voir aussi : Traité de Londres - Histoire de la Politique



1927
31 mars
Naissance de Vladimir Ilyushin, pilote d'essai soviétique
Le lieutenant-colonel Vladimir Sergueïevitch Iliouchine est né le 31 mars 1927. Ce pilote d'essai est l'objet de plusieurs légendes qui le donnent comme le premier homme à avoir réalisé un vol orbital autour de la Terre, cinq jours avant Gagarine. Le vol aurait été interrompu, selon les versions, par un problème technique ou par un évanouissement d'Iliouchine. Aucune trace officielle ne subsiste de cette rumeur.
Voir aussi : Gagarine - Histoire des Grandes aventures et découvertes



1948
31 mars
Naissance d'Al Gore
Al Gore naît le 31 mars 1948 à Washington. Homme politique membre du parti démocrate, il est vice-président de Bill Clinton entre 1993 et 2001. Il est candidat à l'élection présidentielle de 2001, mais perd face à George W. Bush. Opposé à la guerre en Irak, il s'implique activement dans l'écologie. Son film « Une vérité qui dérange » sorti en 2007 reçoit l'Oscar du meilleur documentaire, malgré la polémique qui l'entoure. La même année, il reçoit le prix Nobel de la Paix et reverse l'intégralité de l'argent à sa fondation, ACP.
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - Oscar - Irak - Démocrate - Bush - Histoire de la Politique



1949
31 mars
Terre-Neuve devient une province canadienne
Après deux référendums, la région englobant Terre-Neuve et le Labrador entre dans la confédération canadienne. Elle constitue ainsi la dixième province du pays. Le libéral Louis Stephen Saint-Laurent est alors Premier ministre ; il a succédé à Mackenzie en 1948.
Voir aussi : Histoire du Saint-Laurent - Histoire du Labrador - Histoire de Terre-Neuve - Histoire de la Colonisation



1997
31 mars
Martina Hingins n°1 mondiale
La joueuse suisse Martina Hingis remporte le tournoi de Key Biscayne à Miami en battant Monica Seles 6-2/6-1. Elle devient à 17ans la plus jeune joueuse numéro un mondial de l'histoire du tennis professionnel.
Voir aussi : Record du monde - Histoire du Tennis



1998
31 mars
Netscape donne son code source et fonde Mozilla
L’entreprise Netscape, qui subit les assauts d'Internet Explorer, décide d’ouvrir son code pour fonctionner comme les logiciels libres. Le procès de Netscape face à Microsoft ne permet pas d’éradiquer l’hémorragie qui touche l'ancien géant du Web. Ce dernier intègre en fait son navigateur dans Windows et Netscape Navigator perd rapidement du terrain tout en prenant du retard techniquement. Finalement, Netscape, racheté par AOL, ne reprendra jamais le dessus et l’entreprise disparaîtra en 2003.
Voir aussi : Windows - Histoire de Microsoft - Netscape - Histoire d'Internet



2005
31 mars
Lancement de la télévision numérique terrestre en France
A 19 heures, les téléspectateurs équipés d'un adaptateur et situés dans la zone de couverture (35 % du territoire) ont pu regarder 14 chaînes gratuitement, dont 3 entièrement nouvelles. Sont ainsi disponibles TMC, Direct 8, NT1, La Chaîne Parlementaire-Public Sénat, France 4, NRJ 12, W9, France 5 et Arte toute la journée, et les "anciennes chaînes" TF1, France 2, France 3, Canal + en clair, et M6. Un lancement qui s'est fait attendre : le premier appel à candidatures pour la TNT avait été lancé en 2001.
Voir aussi : Histoire de TF1 - Chaîne - Histoire de France 2 - Histoire de Canal + - Histoire d'Arte - Histoire de la Télévision


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
Avatar de l’utilisateur
saintluc
Élite
Élite
Messages : 21133
Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
Localisation : Macabanaufondujardin france

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2144 Message par saintluc »

Avvakoum Petrov ou Avvakoum Petrovitch Kondratiev (né à Grigorovo, près de Nijni-Novgorod le 20 novembre 1620 ou 1621 et mort le 14 avril 1682 à Poustozersk, sur la Petchora) était un archiprêtre de la cathédrale de Kazan qui mena l'opposition aux réformes de l'église orthodoxe du patriarche Nikon. Son autobiographie et ses lettres au tsar, à la Boyarynya Morozova ainsi qu'aux autres vieux croyants sont considérées comme des chefs-d'œuvre de la littérature russe du XVIIe siècle.
Fils d'un pope ivrogne, Avvakoum et sa mère sont expulsés du village à la mort du père. Après son mariage, il est ordonné prêtre et chargé de la paroisse de Lopachtichtchi. Il s'y montre très exigeant à l'égard de ses ouailles qui le chassent en 1647. Il se rend alors à Moscou et rejoint le cercle des Amis de Dieu, formé d'ecclésiastiques dont Stépan Vonifatiev, confesseur du tsar Alexis, qui luttent pour la pureté et la perfection de la foi.

À partir de 1652, Nikon, en tant que patriarche de l'Église russe, lança un large ensemble de réformes de la liturgie russe. Ces réformes étaient globalement destinées à réunifier l'église avec les autres églises orthodoxes de l'Europe de l'est. Avvakoum, et d'autres s'opposèrent violemment à ces changements. Ils les voyaient comme une corruption de l'Église russe, qu'ils considéraient comme étant la vraie Église de Dieu. Les liturgies des autres églises étaient plus proches de Constantinople, et Avvakoum clamait que cette ville était tombée aux mains des Turcs à cause de pratiques et de croyances hérétiques.

Suite à son opposition aux réformes, Avvakoum fut souvent emprisonné, avant d'être finalement brulé avec ses compagnons à Poustozersk sur ordre du tsar Fédor, lieu où il avait été exilé par le gouvernement. L'endroit de son exécution est maintenant marqué d'une croix en bois. Cependant, des groupes continuèrent à rejeter les changements, ils en vinrent à être surnommés les vieux croyants.

L'autobiographie de Avvakoum raconte son emprisonnement et son exil en Russie de l'est, son amitié et sa rupture avec le tsar Alexis, ses exorcismes des démons et diables, enfin son admiration sans faille pour la nature et les autres manifestations de Dieu.

Ses textes en font le dernier des écrivains de la Russie ancienne s'exprimant en slavon et en russe.

Image
Icône montrant le martyre d'Avvakoum.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
orchidee
niveau3
niveau3
Messages : 1833
Inscription : mer. juin 16, 2010 5:37 am
Localisation : la et la-bas...Roumanie

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2145 Message par orchidee »

la douceur est la plenitude de la force-Alphonse Gratry

....qui s'aiment, se taquinent...parfois
Répondre