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Re: INFOS EN VRAC...

#31 Message par saintluc »

Champagne: la guerre des bulles
Le roi des vins n’est pas seulement apprécié pour ses bulles enivrantes, c’est aussi une marque qui attire les convoitises. Parfum, chaussures gâteaux et même jouets pour chiens veulent s'emparer de son nom. Et cela agace les viticulteurs champenois. Comment font-il pour protéger leur précieuse appellation ? Le journal de l’Intelligence Economique d’Ali Laïdi est allé à leur rencontre.INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE
Par Camille RUSTICI A Colombey la Fosse, Frédéric Gallois achève sa dernière journée de vendanges. Comme chaque année, ses voisins et amis sont venus l’aider à ramasser les précieuses grappes. Et cette année, la récolte s’annonce plutôt bonne.

Dans la famille Gallois, on est viticulteur de père en fils depuis des générations. La vigne, c’est donc toute sa vie. Et si Frédéric Gallois est si attaché à sa terre, c’est qu’elle est presque unique au monde. Elle fait partie des 34 000 hectares protégés par l’appellation d’origine contrôlée Champagne. Seuls quelques centaines de viticulteurs champenois comme lui ont le privilège de pouvoir y planter leurs vignes et produire le précieux nectar.

Pour défendre ce trésor dionysiaque, la profession s’est organisée. Elle est rassemblée au sein du Comité interprofessionnel des vins de champagne, le CIVC. Six juristes veillent quotidiennement au respect de la marque Champagne. Car sur ce front les batailles ne manquent pas. De faux champagnes, des shampooings, des chaussures, des biscuits et même des jouets pour chiens veulent s’emparer de l’appellation. L’objectif du CIVC, c’est de combattre ces détournements de notoriété.

Et il y met les moyens. 2 millions d’euros sont chaque année dévolus à la protection de l’appellation. Les procès en justice sont le principal levier d'action du CIVC. Et il attaque systématiquement les contrefaçons et détournements de notoriété. En 1990, le prestigieux créateur YSL en fait les frais, après avoir sorti un parfum nommé Champagne. « Les champenois ont considéré qu'un tel usage détournait la notoriété de l'appellation champagne, explique Charles Goemaere, directeur du service protection, c'est à dire permettait à la société YSL de profiter indûment du bénéfice, de la valeur ajoutée créée par la notoriété de l'appellation champagne. »

Condamné, YSL est contraint de rebaptiser son parfum Yvresse. Ce procès pourtant très médiatisé n’en a pas découragé certains. En 2008, « Cham'Alal » propose une alternative sans alcool au traditionnel vin champenois en reprenant les codes et l’univers du Champagne, comme l’explique Marie-Anne Genand, juriste au CIVC. «Vous avez une capsule, un muselet en fil de fer, une coiffe métallique qui est symbolique des bouteilles de champagne. Vous retrouvez également une coiffe, l'étiquette et bien évidemment le nom Cham'Alal qui évoque manifestement l'appellation champagne.»

Le CIVC porte une nouvelle fois l'affaire devant la justice et obtient gain de cause. La marque est immédiatement retirée.

Grâce à une présence internationale du CIVC par l’intermédiaire d’ambassadeurs du Champagne, l’appellation est aujourd’hui protégée dans 130 pays. La seule ombre au tableau, ce sont les Etats-Unis. Certains vins effervescents produits en Californie continuent d’y être appelés Champagne.

Le CIVC a lancé une campagne spécifique à destination du consommateur américain. Le but : suggérer au lecteur des origines absurdes pour un produit familier de manière à susciter son interrogation. Par exemple, une première affiche de campagne posait la question « Le saumon d’Alaska vient-il de Floride ? » et la seconde se demandait « Le Champagne ne vient-il pas de Champagne ? ».

Bruno Paillard, producteur de Champagne et Président de la Commission Appellation et Communication au CIVC a conduit cette campagne. Pour lui, il était important d’utiliser le registre de l’humour pour véhiculer le message du CIVC. « Nous nous adressons dans sa langue, à un consommateur moyen avec des repères qui sont les siens et sans agressivité puisqu'il y avait une forme très humoristique dans cette campagne. »

Mais l’humour, le CIVC n’en avait pas lorsqu’il a fallu évoquer le cas du Champomy, cette boisson pétillante pour enfant dont le nom et la bouteille rappellent le Champagne. Le Comité a refusé de répondre à nos questions concernant le procès qu’il a perdu contre la marque.

Maître Thibault du Manoir, auteur de « Les robes noires dans la guerre économique », revient sur cette affaire. Selon lui, dès la sortie du Champomy, le CIVC poursuit la marque devant un juge. Mais il consent finalement à un accord. « A ce moment-là, on va passer un accord, ce qui est très fréquent en terme d’usage, explique Maître du Manoir, ce qu’on appelle les accords de coexistence de dire, vous pouvez utiliser la marque Champomy mais par contre vous ne faites pas référence à l’univers du Champagne dans vos publicités, dans votre commercialisation. »

Dix ans après, Champomy rompt cet accord de coexistence et conçoit des publicités qui reprennent l’univers du Champagne. Le CIVC l’attaque donc une nouvelle fois. Mais la Cour d’appel de Paris estime qu’en dix ans, Champomy a créé son propre univers, celui de la boisson des goûters pour enfants, et que la marque ne saurait être confondue avec le roi des vins.

Pour Maître du Manoir, la stratégie du CIVC sur le cas Champomy est un échec. « Ils auraient dû, exactement, ne pas faire cet accord de coexistence. »


http://www.france24.com/fr/12-24-1014-c ... protection
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Re: INFOS EN VRAC...

#32 Message par saintluc »

05/03 | 07:00 | Thierry Ogier
Monnaies : Brasilia furieux contre l'Europe et les Etats-Unis
La présidente brésilienne, Dilma Rousseff, dans un discours, jeudi, aux chefs d'entreprise et aux dirigeants syndicaux, a stigmatisé les politiques monétaires des pays riches.
Trop c'est trop. La guerre est déclarée. La présidente brésilienne, Dilma Rousseff, a fustigé, jeudi, devant un parterre de chefs d'entreprise et de syndicalistes, les politiques monétaires européennes et américaines, qui aboutissent à l'arrivée de capitaux sur le marché brésilien : « Oui, ce tsumani monétaire déclenché par les pays développés nous inquiète. » Le Brésil se doit de créer des instruments pour combattre les politiques « perverses mises en oeuvre par les pays riches tels que l'Union européenne, qui inondent le monde de dollars ». Elle a dénoncé, depuis le palais du Planalto, « les méthodes de sortie de crise employées par les pays développés qui impliquent une cannibalisation des marchés émergents ».

L'irritation, déjà affichée lors d'une interview récente du ministre des Finances brésilien, Guido Mantega, au « Financial Times », pourrait bien s'étendre à d'autres grands pays émergents qui se débattent dans des difficultés similaires.

Enrayer la hausse du real
La goutte qui a fait déborder le vase a été la décision, jeudi, de la Banque centrale européenne d'accorder au système bancaire plus de 500 milliards d'euros de crédit à 3 ans au taux fixe de 1 %. Une facilité énorme qui s'ajoute aux politiques monétaires très accommodantes des Etats-Unis, du Japon et du Royaume-Uni. Du coup, la chef de l'Etat brésilienne a de nouveau dénoncé, comme l'avait fait son ministre à l'automne 2010 peu avant le sommet des chefs d'Etat du G20 de Séoul, une « guerre des monnaies qui s'appuie sur une politique monétaire expansionniste qui fausse les règles de la concurrence ». De fait, les dollars affluent vers le Brésil depuis plus d'un an, attirés par des rendements alléchants. Des flux qui contribuent au renchérissement du real et nuisent, de ce fait, à la compétitivité de l'industrie brésilienne. Les taux d'intérêt monétaires de la banque centrale s'élèvent en effet à 10,5 %.

Sur la défensive, le Brésil multiplie les mesures techniques pour tenter de contrôler ces flux de capitaux et d'enrayer la hausse de sa devise. Dernière en date : jeudi, le gouvernement a porté de deux à trois ans la durée d'application de l'impôt de 6 % sur les emprunts des entreprises à l'étranger. Mais cela ne suffira sans doute pas à inverser la tendance. Et certaines banques craignent déjà que d'autres mesures de contrôle de capital soient annoncées dans les prochains jours.

CORRESPONDANT À SÃO PAULO
thierry ogier
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Re: INFOS EN VRAC...

#33 Message par saintluc »

AFP: 06/03/2012 à 19:08
La France "n'est pas un paradis" pour le blanchiment d'argent sale, mais les signalements augmentent
La cellule de renseignement financier française, Tracfin, a transmis en 2011 plus d'un millier de signalements à la justice, la police judiciaire, aux douanes ou aux services de renseignement, soit 20% de plus qu'en 2010, a annoncé mardi son directeur Jean-Baptiste Carpentier.
Parmi ces 1.064 "notes de transmissions", 495 sont allées à la justice et 569 à la police judiciaire, au fisc, aux douanes ainsi qu'aux services de renseignement français ou étrangers, a-t-il précisé lors d'une conférence de presse à Bercy.

Créé en 1990, Tracfin est un service de renseignement chargé de la lutte contre les circuits financiers clandestins, le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.

Ses 83 agents "ne posent pas de micros et n'effectuent ni filatures, ni travail de terrain" mais font des recoupements de fichiers et de relevés bancaires à partir de "déclarations de soupçons" émanant pour l'essentiel des banques, a expliqué M. Carpentier.

De nombreuses autres professions sont tenues de leur signaler les "opérations atypiques" comme les assureurs, les professionnels des casinos et des jeux, les experts comptables et commissaires aux comptes, notaires, avocats, commissaires-priseurs et même, depuis peu, les agents sportifs.

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"Nous faisons face à une croissance de 20% des déclarations de soupçons chaque année", s'est félicité Jean-Baptiste Carpentier. Elles étaient ainsi plus de 23.000 en 2011.

Le directeur de Tracfin a également confirmé que les quelque 500 dossiers transmis à la justice l'an dernier portaient sur des montants identifiés de 370 millions d'euros mais a souligné que "bien souvent, les enjeux sont multipliés par trois ou cinq au terme des enquêtes judiciaires".

Selon M. Carpentier, les tendances montantes sont la "maltraitance financière" (abus de faiblesse) mais aussi la monnaie électronique et surtout l'économie souterraine avec "des affaires qui représentent unitairement des millions voire des dizaines de millions d'euros et des réseaux parfois très organisés de centaines d'entreprises".

Se défendant de répondre à divers griefs et recommandations du rapport 2012 de la Cour des comptes, il a "simplement" relevé "qu'un nombre substantiel d'affaires judiciaires émane directement ou indirectement de Tracfin" même s'il a jugé "évident que l'on peut toujours mieux faire".

"La France n'est pas un paradis pour le blanchiment" d'argent sale, a-t-il également assuré.

Les enquêtes initiées par Tracfin défraient régulièrement la chronique comme récemment avec une enquête préliminaire visant Thierry Gaubert, un proche de Nicolas Sarkozy, la spectaculaire perquisition menée dans un appartement du fils du président de Guinée équatoriale, Teodoro Obiang, l'affaire dite de la "Madoff de Touraine" ou la fraude sur les quotas de CO2.
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Re: INFOS EN VRAC...

#34 Message par saintluc »

AFP: 07/03/2012 à 20:21
Horlogerie: Hublot dévoile une montre exceptionnelle à 5 millions de dollars
L'horloger suisse Hublot a dévoilé mercredi sa dernière création unique: une montre à 5 millions de dollars sertie de plus de 1.200 diamants dont six pierres pesant plus de trois carats, une pièce exceptionnelle déjà convoitée, selon Jean-Claude Biver, président de la société.
La "5 millions de dollars" est la montre la plus chère présentée au salon Baselword mais "il devient de plus en plus difficile d'aller plus loin car la surface de la montre est limitée", a expliqué M. Biver à quelques journalistes, en marge d'une conférence de presse consacrée aux dernières créations de la marque.

Le salon Baselworld rassemble à Bâle (Suisse) à partir de jeudi, et pour une semaine, le gotha mondial de l'horlogerie et de la bijouterie.

La marque, qui appartient au groupe français LVMH, avait déjà fait parler d'elle avec la montre à un million, puis à trois millions de dollars présentée à Baselworld 2011 et qui a rejoint le poignet de son propriétaire, originaire de Russie, en juin, a précisé M. Biver.

Et la dernière née est déjà courtisée par plusieurs prétendants, a-t-il indiqué sans autre détail.
Image
Photographe : Sebastien Bozon, AFP :
La dernière création de Hublot, une montre à 5 millions de dollars, le 7 mars 2012 à Bâle

De style art déco, cette montre est constituée de 1.282 diamants, dont six pesant chacun plus de trois carats. Au total, plus de 140 carats de diamants ont été montés sur un bracelet en or blanc. Elle a nécessité 14 mois de travail, et mobilisé à plein temps 12 tailleurs et 5 sertisseurs.

L'horloger prépare déjà la relève, a reconnu M. Biver, confiant que pour faire grimper le prix, la solution pourrait être de remplacer le verre du cadran par une feuille de diamant.

Hublot a également présenté la première utilisation concrète de son "magic gold", un or 18 carats inrayable, inoxydable (pour l'or rouge, jaune, rose) et plus léger. Cet alliage d'or 24 carats avec de la céramique, développé dans les ateliers de métallurgie Hublot fin 2011, équipe la Big Bang Ferrari dans le cadre du partenariat noué en novembre dernier.
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Re: INFOS EN VRAC...

#35 Message par saintluc »

AFP: 08/03/2012 à 21:30
La Grèce en position de pouvoir restructurer sa dette
La Grèce semblait jeudi en passe de remporter son pari en vue de la restructuration de son énorme dette, après s'être assurée un taux d'acceptation de ses créanciers privés supérieur à 75% pour l'opération d'échange d'obligations souveraines qui doit effacer une ardoise de 100 milliards d'euros.
La participation des créanciers privés de la Grèce à l'opération dite PSI d'effacement de dette "dépasse 75%" depuis au moins mercredi soir, avait indiqué à la presse une source gouvernementale grecque peu après 16H00 GMT.

La Grèce avait prévenu qu'elle renoncerait à l'opération si le taux de réponse des créanciers ne représentait pas au moins 75% de la dette, ce qui aurait de facto exposé ce pays à un défaut de paiement incontrôlé le 20 mars face à son impossibilité de rembourser 14,4 milliards d'euros d'obligations arrivant à échéance à cette date.

Les banquiers, assureurs ou gestionnaires de fonds du monde entier détenant des obligations souveraines grecques avaient jusqu'à 20H00 GMT, pour dire s'ils acceptent ou non d'échanger volontairement leurs titres de dette, sorte de semi-faillite contrôlée de la Grèce visant à pacifier la zone euro.

Les résultats doivent être annoncés à 06H00 GMT vendredi matin, avait indiqué le gouvernement grec.
Image
Photographe : Louisa Gouliamaki, AFP :
Le ministre grec des Finances Evangelos Venizelos au parlement grec à Athènes le 8 mars 2012

Le directeur de l'Institut de la Finance Internationale (IIF) Charles Dallara qui a mené les négociations du côté des banques face au gouvernement grec pour fixer les modalités de l'échange, avait dit dans l'après-midi, à Rio de Janeiro, qu'il était "optimiste" sur le fait de parvenir à un accord "dans les prochaines heures".

A Belgrade, le Premier ministre italien Mario Monti a aussi fait part de son optimisme dans l'après-midi sur la plus grosse opération d'effacement de dette d'un pays jamais réalisée de façon volontaire par les banques dans l'histoire financière.

Dès jeudi matin, à quelques heures du dénouement de ce vaste appel à la bonne volonté des détenteurs de dette grecque, la majorité des médias grecs tablaient sur une participation d'au moins 75%.

En cas de réussite confirmée, l'échange concret des titres est prévu pour lundi pour les obligations de droit grec (86% du total) et le 11 avril pour les titres de droit étranger, selon le calendrier officiel.

Parmi les banques ayant déjà donné leur accord figurent les principales banques grecques et internationales (Deutsche Bank, HSBC, BNP Paribas, Société Générale, Dexia, Banque Nationale de Grèce, Alpha bank, Eurobank).

Une adhésion dans laquelle le conégociateur en chef de l'opération, le Français Jean Lemierre, perçoit un signal fort : "c'est très important actuellement de voir que beaucoup d'institutions qui ont des montants importants (de dettes grecques) vont à l'échange" a-t-il dit à l'AFP.

Le Premier ministre grec Lucas Papademos veut également croire que le message a été entendu par les créanciers : "je table sur une participation maximale du secteur privé, a-t-il déclaré jeudi après-midi, soulignant qu'"un taux relativement limité aurait des conséquences sur l'application du programme économique de la Grèce et recèlerait des dangers pour les créanciers privés et la stabilité financière de la zone euro".

A part les grandes institutions, le reste de la dette grecque est dispersé entre des centaines de fonds d'investissement, hedge funds ou petites banques dont certains attendent la dernière minute pour se manifester.

Le scénario catastrophe d'une adhésion inférieure à 75% qui aurait précipité la Grèce vers un défaut de paiement brutal le 20 mars semblant écarté, il reste deux autres possibilités : celle de l'adhésion à 90% ou plus, qui permettrait de procéder à l'opération en douceur, et la plus probable, celle d'un résultat médian, avec une participation entre 75 et 90%, qui pourrait donner un tour contraint à la restructuration.

Le gouvernement grec a en effet introduit, de manière rétroactive, des clauses d'action collective (CAC) dans les contrats régissant les obligations éligibles à l'échange. Ces clauses permettent d'imposer à l'ensemble des créanciers l'opération qui n'aurait été acceptée que par une partie d'entre eux.

Le principal inconvénient de l'activation de clauses serait le déclenchement vraisemblable des CDS (credit default swaps), les contrats de couverture contre le risque de défaut, dont le montant net atteignait 3,2 milliards de dollars fin février.

"Si l'opération perdait son caractère volontaire (...) cela pourrait dégrader l'offre pour les créanciers", a prévenu Jean Lemierre dans un entretien avec le Monde daté du 8 mars.

Une réunion téléphonique des ministres des Finances de la zone euro est prévue pour vendredi afin de faire le point, discuter d'un éventuel déclenchement des CAC et surtout de la mise en place du prêt de 130 milliards d'euros qui doit suivre l'opération dans le cadre du deuxième plan d'aide à la Grèce.

Dans la foulée, le Fonds Monétaire International a annoncé jeudi qu'une réunion de son conseil d'adminitration pour examiner un nouveau prêt à la Grèce était provisoirement programmée le 15 mars.

La Bourse de Paris a terminé en forte hausse jeudi (+2,54%), celle de Paris d 1,18%, et celle de Francfort de 2,45%.
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Re: INFOS EN VRAC...

#36 Message par saintluc »

AFP: 10/03/2012 à 11:01
Tourisme: quand les avis des clients dictent leur loi aux professionnels
Les avis des consommateurs sur les sites web comme Tripadvisor ou Holidaychecking ont révolutionné l'industrie du tourisme, obligeant agences de voyages, hôtels et autres professionnels à s'adapter à ces notations qui font et défont les réputations.
En septembre 2011, Tripadvisor a dépassé les 50 millions de visiteurs par mois, ce qui lui a permis de se revendiquer comme "le plus grand site de voyage du monde".

A la fin 2012, un tiers des acheteurs de voyage réserveront leurs séjours sur internet, selon le Conseil mondial du voyage et du tourisme (WTTC). Ces achats en ligne devraient croître deux fois plus vite que l'ensemble des réservations pour atteindre 237 milliards d'euros à cette échéance.

Ces clients sont particulièrement influencés par les avis de consommateurs postés sur des sites spécialisés.

"Les gens préfèrent faire confiance à quelqu'un qui s'est déjà rendu dans tel ou tel établissement, qui a cette expérience, plutôt qu'à une autre source", expliquait Patrick Feil, directeur général de Holidaychecking.de, leader du secteur en Allemagne, lors d'un débat au salon du tourisme ITB de Berlin.

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Pour les hôteliers, restaurateurs ou promoteurs de sites touristiques, ce phénomène que les anglo-saxons ont baptisé "User-generated Content" (contenu généré par les utilisateurs, UGC) ne peut plus être ignoré. "Ce serait faire comme Don Quichotte se battant contre les moulins", sourit M. Feil.

La bonne nouvelle pour eux, c'est qu'une très large majorité des avis "postés" sont positifs, estime Jo Gröbel, directeur du Deutsches Digital Institut et spécialiste des médias. La moins bonne, c'est qu'ils peuvent aussi détruire, très rapidement, une réputation.

L'histoire du "Golden Beach Hotel" de Blackpool (nord-ouest de l'Angleterre) qui a expulsé un couple de clients après qu'ils eurent posté une note désastreuse a fait le tour du web.

Depuis, les fédérations hôtelières et offices du tourisme offrent à leurs membres une multitude de conseils pour gérer la pression des avis exprimés sur le web. "Rester passif n'est pas une option", explique par exemple l'office du tourisme du Queensland (Australie) dans son kit de formation, ajoutant : "La seule solution est d'utiliser l'UGC à son avantage".

"De plus en plus d'hôteliers affichent les avis sur leurs propres pages internet", souligne d'ailleurs M. Feil.

Pour les agences de voyages traditionnelles, l'UGC est aussi un véritable défi. "La question qui se pose est évidemment celle de notre valeur ajoutée", a affirmé Kerstin Hartmann, responsable du site internet du géant allemand Tui.

Pour son nouveau site internet, elle mise sur les "avis d'experts", a-t-elle expliqué à l'ITB, ajoutant : "Notre différence, c'est l'information spécialisée de professionnels à disposition des clients sur notre portail".

D'autant que l'UGC, source de transparence pour ses promoteurs, a déjà généré ses effets pervers : les "fake reviews", ces faux avis postés pour nuire à un concurrent, pour faire son autopromotion, etc.

Selon un sondage présenté à l'ITB par un professeur de l'Ecole supérieure de Worms (ouest de l'Allemagne) spécialisée dans le tourisme, sur 300 hôteliers allemands interrogés, "la moitié a fait l'expérience de fausses notations".

"Notre système de vérification compte 16 critères" et "après une première analyse automatique, une équipe d'une soixantaine de personnes scrute les avis douteux", plaide M. Feil.

La fiabilité des avis se trouve ainsi en première position des dix principes de la charte de bonne pratique créée par l'association européenne des hôtels, cafés, restaurants (Hotrec), un texte sur la base duquel l'organisation a engagé le dialogue avec Tripadvisor et ses semblables.
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Re: INFOS EN VRAC...

#37 Message par saintluc »

Le Qatar serait devenu l'un des principaux actionnaires de Total
Le Qatar aurait acquis 2 % du capital du géant français de l'énergie, affirme, mercredi, le quotidien économique "Les Échos". L'émirat deviendrait ainsi le plus important actionnaire de Total derrière les salariés et le milliardaire Albert Frère. Par Dépêche (texte) AFP - L'émirat du Qatar a pris discrètement depuis l'été 2% du capital du groupe pétrolier Total, première société française par la valorisation boursière, dont il figure désormais parmi les principaux actionnaires, affirme le quotidien économique Les Echos de mercredi.

Au cours actuel, cette participation -- qui n'est pas soumise à une obligation de déclaration car elle est inférieure à 5% -- vaut plus de deux milliards d'euros, ajoute le journal, qui ne précise pas ses sources.

Le Qatar figure désormais parmi les principaux actionnaires de Total, derrière les

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salariés et le milliardaire belge Albert Frère, et à égalité avec le fonds chinois State Administration of Foreign Exchange (Safe), présent au capital du groupe pétrolier depuis 2008. Le cinquième actionnaire est la Compagnie nationale à portefeuille (CNP), une holding de M. Frère.

Interrogé par l'AFP, Total a refusé de commenter cette information.

"Je crois que nos entreprises ont besoin aujourd'hui d'investir", a commenté la ministre du Budget et porte-parole du gouvernement Valérie Pécresse, interrogée sur I-Télé sur cette opération. "Elles ont besoin de capitaux frais. Aujourd'hui, c'est 2% du capital de Total, il ne s'agit pas de prendre un pouvoir de décision sur une très grande entreprise française", a-t-elle ajouté.

Cet investissement est une nouvelle preuve de l'intérêt du riche émirat gazier du Qatar pour la France, après son rachat en deux temps de la totalité du club de football Paris Saint-Germain, la reprise des palaces cannois Carlton et parisien Royal Montceau et la razzia sur les droits télévisés de Ligue 1 menée par sa chaîne de télévision Al-Jazira Sports.

Dans l'industrie, il possède déjà 5,6% du constructeur Vinci, 5% du groupe de services aux collectivités Veolia Environnement et 7,5% du constructeur aéronautique EADS (Airbus). Il est aussi devenu récemment le premier actionnaire du groupe de médias Lagardère, avec 10,1% du capital.
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Re: INFOS EN VRAC...

#38 Message par saintluc »

AFP: 16/03/2012 à 00:05
Le taux d'effort pour se loger continue d'augmenter pour les ménages modestesLe taux d'effort pour se loger, c'est à dire le pourcentage des dépenses dans ce secteur par rapport aux revenus, continue d'agumenter pour les ménages les plus modestes et pour les locataires du parc privé, selon une étude de l'Insee publiée vendredi.
De 1996 à 2010, l'augmentation la plus sensible de ce taux d'effort concerne les ménages les plus modestes (+2,8 points entre 1996 et 2006 et +0,6 point entre 2008 et 2010) et les locataires du secteur privé (+3,1 points de 1996 à 2006 et +1,0 point de 2008 à 2010), selon l'Institut national de la statistique et des études économiques.

Ainsi un locataire du parc privé sur cinq dépense plus de 40% de ses revenus pour se loger.

Par contre les loyers maîtrisés du parc HLM et les aides personnelles au logement on limité l'évolution du taux d'effort des locataires du secteur social (+1,0 point de 1996 à 2006 puis -0,3 point de 2008 à 2010), selon cette étude intitulée "la part du logement dans le budget des ménages en 2010".

De plus, en 15 ans, le profit des locataires s'est modifié: cette catégorie s'est progressivement vidée des ménages aux ressources suffisantes pour accéder à la propriété, les deux tiers des locataires étant désormais des ménages modestes.
Image
Dans le même temps, la part des locataires au sein des ménages aisés a régulièrement diminuée, chutant de 28% en 1996 à 19% en 2010.

Premier poste de dépenses

Le logement reste le premier poste des ménages devant l'alimentation et les transports. En 2010, en métropole, un ménage sur deux consacrait au moins 18,5% de ses revenus pour se loger.

Ces dépenses concernent, pour les propriétaires, les remboursements d'emprunt, les gros travaux, la taxe foncière, et les charges de copropriété. Pour les locataires, elles comprennent les loyers et les charges. Pour tous viennent s'ajouter la taxe d'habitation, les dépenses d'eau et d'énergie mais les aides personnelles au logement viennent en déduction.

Entre 2005 et 2010, les dépenses des ménages dans ce secteur ont, avant déduction des aides éventuelles, augmenté de 17%, soit 4 points de plus que le niveau de vie moyen. La progression est bien plus marquée pour les accédants à la propriété (+26%) dans un contexte d'envolée des prix de vente de l'immobilier.

Les conditions de logement continuent de s'améliorer, presque tous les ménages disposant désormais du confort sanitaire de base, mais cette tendance est moins marquée pour les ménages modestes, indique l'Insee dans une autre étude consacrée à ce sujet.

En 2010, seulement 1,4% des logements ne disposait pas d'un des trois éléments suivants: eau chaude courante, baignoire ou douche, wc intérieur contre 2,1% en 2005 et 15,7% en 1984.

La quasi-totalité (95%) possédiaent, en métropole, un système de chauffage central ou électrique. Les 5% de logmements restants, dont la moitié sont antérieurs à 1949, avaient des appareils de chauffage indépendants (poêles de chauffage, cuisinière chauffante, cheminée) ou pas de chauffage du tout.

La surface moyenne par personne était de 41m2 en 2010, celle-ci ayant peu progressé par rapport aux 20 années ayant précédé 2005. Mais les personnes seules ont en moyenne deux fois plus d'espace que celles qui cohabitent (73 m2 contre 36m2). Le surpeuplement recule sauf pour les ménages modestes.

A Paris toutefois il concerne 16% des ménages et même 44% pour le plus faible quartile de niveau de vie.
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Re: INFOS EN VRAC...

#39 Message par saintluc »

Pékin veut faire du yuan une arme de politique internationale
Le Premier ministre chinois Wen Jiabao a, pour la première fois, lors d'une conférence de presse, évoqué la fin du taux de change administré. Une révolution silencieuse qui pourrait bouleverser le commerce mondial.
Par Sébastian SEIBT
Les promesses de réformes de Wen Jiabao font beaucoup de bruit. Lors de sa dernière conférence, mercredi 14 mars, le Premier ministre chinois a évoqué des changements économiques majeurs qui pourraient avoir un impact important sur le commerce mondial. Il s’exprimait à l’issue de la session plénière annuelle du Parlement.

Le chef du gouvernement chinois a ainsi, pour le première fois, laissé entendre que le pays pourrait laisser le yuan flotter librement face aux autres monnaies et notamment face au dollar. La monnaie chinoise “est proche du niveau d’équilibre”, a ainsi commenté lors de la conférence de presse Wen Jiabao. “Il veut dire que le taux de change du yuan n’a plus besoin d’intervention étatique”, explique à FRANCE 24 Mary-Françoise Renard, présidente de l’Institut de recherches sur l'économie de la Chine (Idrec).

“C’est une annonce économique majeure, mais elle n’est pas surprenante”, précise-t-elle. Mary-Françoise Renard rappelle qu’en novembre 2011 le gouverneur de la Banque centrale chinoise, Zhou Xiaochuan, avait également émis le vœu de laisser le yuan flotter davantage sur le marché des changes. En outre, le gouvernement a préparé le terrain depuis longtemps à cette inflexion de sa politique monétaire : il a déjà laissé la valeur du yuan s’apprécier de 4,7% par rapport au dollar en 2011.

Tradition de grand exportateur

Depuis des années, et notamment depuis la dernière crise mondiale, les pays industrialisés - États-Unis en tête - accusent Pékin de concurrence déloyale : en sous-évaluant le yuan, la Chine permet à ses entreprises d’exporter leurs produits à des prix nettement inférieurs à ceux pratiqués par leurs concurrents étrangers.

Si les déclarations d'intention de Wen Jiabao se concrétisent, "les prix des produits chinois à l'exportation vont immédiatement monter”, prévient Mary-Françoise Renard. Une évolution qui cadre mal avec la tradition de grand exportateur qui fait depuis longtemps la réputation de la Chine. “C’est une image d’Épinal qui correspond de moins en moins à la réalité”, assure Mary-Françoise Renard, en rappelant qu’en 2011 les exportations chinoises ont moins augmenté que ses importations.
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Les dernières déclarations du Premier ministre chinois au Parlement confirment le virage amorcé aux plans économique et commercial. Plutôt que de tout miser sur les exportations, Pékin cherche aujourd'hui à se doter d’une monnaie internationale qui pourrait devenir une devise étalon au même titre que le dollar. Mais pour y parvenir, elle doit d'abord gagner en crédibilité internationale. "Pour que les partenaires de la Chine acceptent d’utiliser le yuan plutôt que le dollar dans leurs échanges internationaux, il faut qu’ils n’aient pas l’impression que c’est une monnaie administrée par le pouvoir chinois", analyse Mary-Françoise Renard.

Grogne sociale

La Chine s’apprête en fait à utiliser sa monnaie comme une arme plus politique. “Le gouvernement chinois veut dans un premier temps que le yuan soit la principale monnaie utilisée dans les échanges de la zone Asie”, souligne la directrice de l’Idrec. “Plus il y aura de produits échangés en yuan, plus l'influence chinoise, autant économique que politique, sera grande", rajoute-t-elle.

Reste que cette inflexion de la politique monétaire est aussi dictée par un impératif économique. Un yuan plus fort signifie des importations moins chères. Pékin cherche, actuellement, à diversifier ses exportations et doit acheter à l'étranger de plus en plus de matières comme l'or ou le pétrole afin de se spécialiser dans des produits à valeur technologique ajoutée, très gourmands en matières premières.

Reste que la volonté réformiste de Wen Jiabao pourrait se heurter à la réalité sociale. La grogne gagne en effet de plus en plus le monde rural et ouvrier qui, face à la montée des prix et des inégalités en Chine, est de plus en plus prompt à réagir voire à manifester. En juin 2011, le niveau de l'inflation avait conduit des milliers de personnes à descendre dans les rues de Canton. Les autorités semblent aujourd'hui davantage préoccupées par cette agitation que par une profonde réforme monétaire dont les effets, à court terme, semblent encore bien incertains.

source: France 24
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Re: INFOS EN VRAC...

#40 Message par saintluc »

AFP: 20/03/2012 à 00:04
Apple se met à rémunérer ses actionnaires, prudemment

Apple, l'une des entreprises les plus riches au monde, a annoncé lundi son intention de verser des dividendes à ses actionnaires pour la première fois depuis 1995, renouant avec une pratique récusée par son fondateur Steve Jobs, décédé il y a cinq mois.
Au total, le groupe californien prévoit de dépenser 45 milliards de dollars sur trois ans, dont environ 10 milliards par an en dividendes et 10 milliards sous forme de rachats d'actions.

Comme l'a souligné la direction, cela laisse une marge confortable pour faire tourner l'entreprise, qui avait environ 98 milliards de dollars de liquidités à la fin 2011 et en génère encore beaucoup: 16 milliards de dollars de flux de trésorerie pour la période octobre-décembre 2011.

"Même avec (les dividendes et rachats d'actions), nous pouvons garder un trésor de guerre pour des opportunités stratégiques et nous avons plein de liquidités pour mener nos affaires", a souligné le directeur général Tim Cook.

Cette annonce du groupe à la pomme croquée intervient trois jours après le lancement de la dernière version de la tablette iPad.

Apple a annoncé lundi soir qu'il avait déjà vendu trois millions d'exemplaires du nouvel iPad, son premier modèle de tablette à sortir simultanément dans dix pays.
Image
M. Cook a souligné "qu'avec le lancement du nouvel iPad, (le marché des tablettes) ne cesse de s'améliorer".

Plus généralement, M. Cook a justifié la dépense en dividendes et rachats d'actions par son optimisme. "Nous participons à un marché très vaste et en croissance", a-t-il souligné, et "nous innovons à un rythme phénoménal".

"Nous ne voyons pas de limites à nos possibilités" de croissance, a-t-il encore lancé.

De nombreux groupes technologiques ont pour politique de ne pas verser de dividende, jugeant préférable de préserver leur capacité financière dans un secteur qui doit être en mesure de constamment innover.

Cependant, plusieurs poids-lourds du secteur en versent déjà, y compris Microsoft, le géant des microprocesseurs Intel ou encore l'éditeur de logiciels professionnels Oracle, seulement depuis 2009.

De plus en plus d'analystes et d'actionnaires estimaient qu'Apple devait commencer à rémunérer ses actionnaires, vu qu'il est maintenant l'une des toutes premières capitalisations boursières du monde.

Les analystes de FBN Securities notaient que les dividendes, à hauteur de 10,6 dollars par an, restaient encore relativement modestes, puisque de fait Apple avait fini l'année 2011 avec quelque 104 dollars de liquidités par action.

"Nous pensons que c'est une première étape et que cela pourrait être considérablement amplifié à l'avenir", notaient-ils.

Chez Jefferies, Peter Misek a estimé que cette initiative rendait "une acquisition majeure moins probable".

"Par le passé Steve Jobs disait que la raison pour ne pas rémunérer les actionnaires était le désir d'avoir la flexibilité de faire une acquisition stratégique majeure", écrivait M. Misek, selon qui "le fait que cette perspective s'éloigne devrait être considéré positivement, même si Apple garde assez de cash aux Etats-Unis pour des acquisitions plus petites".

Dimanche, certains spéculaient sur un investissement d'Apple dans le site de microblogs Twitter, particulièrement bien intégré dans ses systèmes d'exploitation pour ordinateurs et appareils portables.

Tim Cook, de son côté, a souligné que les dépenses en faveur des actionnaires "ne ferment aucune porte". "L'innovation est l'objectif le plus important pour Apple et nous ne perdrons pas cela de vue".

A la différence d'autres groupes technologiques, Apple avait déjà versé des dividendes par le passé alors que Steve Jobs n'y travaillait pas.

L'action a pris 2,65% à 601,10 dollars, terminant la séance au-delà des 600 dollars pour la première fois.
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Re: INFOS EN VRAC...

#41 Message par saintluc »

22/03/2012 à 18:59
Budget européen: une taxe "Tobin" ferait baisser de 50% la part des Etats
La création d'une taxe sur les transactions financières permettrait de réduire de 50% la contribution des Etats dans le budget de l'Union européenne, a avancé jeudi le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.
"Selon des estimations préliminaires, la taxe sur les transactions financières pourrait réduire la contribution des Etats membres au budget européen de l'ordre de 50%. Cela signifie que des fonds supplémentaires des secteurs financiers pourraient être engrangés plutôt que des (fonds des) budgets nationaux", a-t-il affirmé jeudi lors d'une conférence au Parlement européen.

La Commission européenne planche sur le budget pluriannuel européen 2014-2020, qu'elle souhaite voir uniquement doter de ressources propres.

Pour ce, elle envisage d'avoir recours au produit d'une taxe sur les transactions financières, en cours de discussions, et de modifier une taxe sur la valeur ajoutée (TVA) européenne, a rappelé M. Barroso.

L'idée est que les deux tiers du produit de la future taxe sur les transactions financières soient versés au budget européen, le tiers restant servant aux budgets nationaux, a indiqué le commissaire au Budget, Janusz Lewandowski, lors d'un point de presse à Bruxelles.
Image
Photographe : Thierry Charlier, AFP :
La Première ministre du Danemark, Helle Thorning-Schmidt (G), le président du Parlement européen Martin Schulz (C) et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso (D) à Bruxelles, le 22 mars 2012.

La part versée par un Etat à la taxe sur les transactions financières réduira d'autant le montant de sa contribution au budget européen.

Selon les projections de la Commission, cette taxe devrait rapporter 80 milliards d'euros en 2020, dont les deux tiers, soit 54 milliards, seraient versés au budget européen.

"Ce sont des discussions éminemment délicates", a reconnu M. Barroso. "Il nous faut le courage de réformer un système trop complexe et qui a vécu", a-t-il ajouté, faisant référence à la formation du budget européen.

La Commission européenne milite pour l'instauration d'une taxe sur les transactions financières dans l'UE mais le projet ne fait pas l'unanimité.

Neuf pays de l'UE dont l'Allemagne et la France sont en faveur de ce projet. Le fait qu'ils soient neuf pourrait théoriquement leur permettre de la mettre en place grâce au mécanisme de coopération renforcée. Mais il faut au préalable démontrer qu'un accord à l'unanimité est impossible au sein de l'UE.
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Re: INFOS EN VRAC...

#42 Message par saintluc »

AFP: 25/03/2012 à 21:55
L'achat de terres agricoles étrangères, un marché en pleine expansion
Investissement rémunérateur ou retour au colonialisme? L'achat de terres agricoles à l'étranger est un marché en pleine expansion depuis quelques années, qui comporte des risques pour l'environnement et génèrent des tensions géopolitiques, selon des experts.
Premiers intéressés, les Chinois, Indiens, Coréens du Sud et les économies pétrolières du Golfe sont à la recherche de terres étrangères pour répondre à leurs besoins alimentaires croissants. Les pays occidentaux, quant à eux, se sont mis en quête de trouver des surfaces agricoles pour leurs biocarburants.

Selon le Land Matrix Project, une initiative internationale de surveillance des acquisitions importantes de terres étrangères, un total de 203 millions d'hectares (huit fois la taille de la Grande-Bretagne) sont passés sous contrôle d'étrangers entre 2000 et 2010, par des ventes ou locations de longue durée.

Plus de la moitié (66%) des transferts concernaient l'Afrique, en particulier l'Ethiopie, le Libéria, le Mozambique et le Soudan. L'Asie comptait pour 14%, mais les experts ont souligné l'opacité de ce marché.
Image
Photographe : Georges Gobet, AFP :
Des paysans sénégalais dans un champ près de Dakar

Image
Paul Mathieu, expert auprès de la FAO (Organisation mondiale de l'agriculture et l'alimentation) a observé une envolée des transactions en 2008-2009, à la suite de la crise alimentaire mondiale. Depuis, les ventes ont un peu reculé, selon lui.

Cependant, à long terme, la hausse attendue de la population (9,1 milliards d'humains prévus en 2050) et les besoins accrus en nourriture, ajoutés à la flambée des prix des carburants fossiles, contribueront à maintenir la demande de terres agricoles à un niveau élevé.

"C'est une bombe qui peut exploser si on ne s'en occupe pas", prévient M. Mathieu.

En théorie, les transactions de terres agricoles peuvent constituer une chance pour un pays pauvre avec une faible densité de population d'acquérir des nouvelles technologies, des formations et des capitaux.

Toutefois, de nombreuses enquêtes, quoique incomplètes, indiquent que ces investissements n'arrivent que très rarement. En revanche le marché des terres est souvent entaché de corruption et entraîne des dégâts environnementaux.

La Banque mondiale a ainsi révélé en 2010 que sur 14 pays ayant vendu des terres à des étrangers, l'exploitation agricole n'avait effectivement démarré que dans 21% d'entre eux.

Le 4e rapport mondial de l'Onu sur l'eau, publié mi-mars, a averti que les régions en proie à la sécheresse en Afrique occidentale risquaient d'être victimes de l'engouement des pays industrialisés pour les agro-carburants avec "des conséquences particulièrement dévastatrices". Pour produire un litre d'éthanol à partir de canne à sucre il faut 18,4 l d'eau.

A ce rythme, les acquisitions de terres agricoles non surveillées conduiront les pays développés à tout simplement exporter "leur empreinte eau" pour produire des céréales et aliments à bas prix, avec des conséquences désastreuses pour les pays pauvres, a souligné l'expert suédois Anders Jaegerskog du Stockholm International Water Institute.

Et pour la ministre sud-africaine de l'Agriculture, Tina Joemat-Pettersson, ce nouveau marché "n'est qu'une nouvelle forme de colonisation", citant le Sud-Soudan dont 40% des terres ont été vendues à des investisseurs étrangers.

"Les acquisitions controversées de terres ont largement contribué à l'éclatement des guerres civiles au Soudan, Libéria et Sierra Leone et il y a toutes les raisons de s'inquiéter parce que les conditions sont mûres pour de nouveaux conflits dans de nombreuses autres régions", selon Jeffrey Hatcher de la coalition d'ONG américaines Rights and Resources Initiative.
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Re: INFOS EN VRAC...

#43 Message par saintluc »

AFP: 26/03/2012 à 21:36
La présidente du Brésil se rend en Inde, une visite cruciale pour le RafaleLa présidente du Brésil Dilma Rousseff participe cette semaine au sommet des Brics à New Delhi, une visite qui pourrait être décisive dans le choix du Rafale par le Brésil.
Dilma Rousseff participera jeudi au IVè Sommet des Brics (le groupe des puissances émergentes: Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du sud) et effectuera vendredi une visite d'Etat dans le pays.

Un moment crucial de cette visite bilatérale sera la discussion sur le choix de l'Inde en faveur du Rafale.

L'Inde a annoncé en février qu'elle ouvrait des négociations exclusives avec l'avionneur Dassault pour l'achat de 126 Rafale, un méga-contrat de 12 milliards de dollars, marquant le premier succès à l'exportation de l'avion français.

Des analystes et des sources du gouvernement brésilien ont indiqué que la décision de l'Inde pourrait inciter le Brésil à faire le même choix.

"L'échange d'idées et d'impressions" sur le choix de l'Inde en faveur de l'avion de chasse français Rafale "sera certainement enrichissant pour nous", a déclaré récemment la sous-secrétaire politique du ministère des Affaires étrangères, Maria Eudileuza Fonteneles Reis.
Image
Après plusieurs reports dus à des coupes budgétaires, le Brésil doit désigner le vainqueur de l'appel d'offre portant sur l'achat de 36 avions de chasse pour moderniser son armée de l'air, un contrat de 5 milliards de dollars.

Le Rafale du français Dassault est en compétition avec le F/A-18 Super Hornet de l'américain Boeing et le Gripen NG du suédois Saab.

"La décision de l'Inde, non officielle encore, peut avoir un impact sur la décision du Brésil, parce qu'elle montre que le Rafale -jusqu'à présent jamais vendu à l'étranger- a déjà un client", a déclaré à l'AFP Nelson During, directeur du site spécialisé Defesanet.

Selon lui, cela pourrait même "relancer un vieux projet discuté entre les deux pays en 2002, de s'organiser pour produire un même avion" (à l'époque, le Mirage).

La diplomate brésilienne a expliqué que le ministre de la Défense, Celso Amorim, s'était rendu en Inde en février et que la possibilité "d'un accord technique militaire" entre les deux pays avait été débattue sur la base d'un projet présenté par le Brésil.

"Il est extrêmement intéressant" que les deux pays discutent d'un accord militaire car "il pourrait y avoir beaucoup de choses complémentaires dans le domaine industriel", a souligné Nelson During.

Le gouvernement brésilien a prévu de prendre sa décision seulement après les voyages de la présidente Rousseff en Inde et aux Etats-Unis en avril, et seulement une fois connus les résultats de l'élection présidentielle française en mai.

L'analyste militaire et général de réserve Alvaro Pinheiro avait dit récemment à l'AFP que "beaucoup dépendra de la négociation en Inde" sur le prix et l'étendue du transfert de technologie.

Le Brésil exige un transfert de technologie total pour construire sur place l'appareil, avec la possibilité de le vendre ensuite sur le marché régional. Sur ce point, le Rafale est clairement le mieux placé, le gouvernement français s'étant engagé à un transfert "sans restriction" et les Brésiliens étant méfiants sur la possibilité des Etats-Unis de faire de même en dépit de leurs engagements, selon les analystes.

En revanche, les Etats-Unis offrent, avec le F-18, le meilleur prix.
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Re: INFOS EN VRAC...

#44 Message par saintluc »

Cise de la dette : ces communes qui plombent les finances du pays
Les communes espagnoles sont proches de l'effondrement budgétaire, et doivent pourtant faire face à des coupes drastiques dans les dépenses.FOCUS
Par Adeline PERCEPT / Clément PERROUAULT Emission préparée par Patrick Lovett et Kate Williams


http://www.france24.com/fr/20120417-cri ... es-du-pays
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Re: INFOS EN VRAC...

#45 Message par saintluc »

Diplomatie du Qatar : improvisation ou stratégie à long terme ?
Depuis quelques années, le Qatar est pris d’une frénésie d’achat. Des œuvres d’art aux entreprises, en passant par les équipes de football ou les hôtels prestigieux, le Qatar achète tout ! Mais quelle est sa stratégie ? Le Journal de l’Intelligence Economique d’Ali Laïdi a enquêté sur les mystères de la diplomatie du Qatar.INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE
Par Camille RUSTICI / Thomas DUDZINSKI Le Qatar. Coincé entre l’Arabie Saoudite et l’Iran, ce territoire désertique grand comme la Corse est assis sur la 3ème réserve gazière du monde. Depuis 2000, ces gisements ont fait bondir les revenus de ce petit Etat d’1,7 million d’habitants dont 300 000 nationaux. Des buildings ultramodernes, des marinas luxueuses, des îles artificielles exubérantes. Selon le FMI, le Qatar est aujourd’hui l’un des plus riches états du monde. Et c’est sans doute le plus actif sur la scène internationale : investissements tous azimuts, intervention en Libye, médiation dans le dossier syrien, le tout relayé par l’influente chaîne qatarienne Al-Jazira. En 10 ans, le Qatar est sorti de l’anonymat pour s’imposer dans la cour des grands. Quel est donc ce nouvel acteur omniprésent du paysage mondial? Et surtout, que cherche-t-il ?

Nous nous sommes rendus à Doha, la capitale. Notre enquête commence au Centre pour handicapés Shafallah. Depuis 5 ans, le Shafallah organise en janvier un forum international sur le handicap. Il est présidé par Shekha Moza Bint Nasser, la seconde épouse de l’émir. Nous avons été invités par le gouvernement avec d’autres journalistes français et étrangers. Cette année, le Shafallah, à force de lobbying s’est offert la participation des plus grands acteurs humanitaires du monde. Des premières Dames et des représentants de l’ONU ont répondu présent.

Parmi ces invités de marque Cherie Blair, l’ancienne première dame de Grande-Bretagne. Pour elle, « le Shafallah est devenu un grand événement mondial. C’est l’endroit où les activistes du monde entier peuvent venir et débattre des problèmes liés au handicap. » Pour Valerie Amos, sous-secrétaire de l’ONU en charge de l’action humanitaire, « si le Qatar s’intéresse depuis peu aux questions humanitaires, il a su s’imposer comme une vraie force ». En clair, le Qatar est devenu en quelques années un acteur humanitaire très influent.

Le temps était aussi à la coopération. Parmi les invités, la française Nora Berra. La secrétaire d’Etat à la santé en a profité pour rencontrer son homologue qatarien. L’occasion aussi d’entretenir les bonnes relations bilatérales. « La France est un vieil ami. Nous avons de très bonnes relations et nous sommes ravis que son Excellence la Ministre ait accepté notre invitation au forum », nous a affirmé le ministre de la Santé Abdullah Khalid Al-Qahtani

Le Qatar apprécie la France et l’Europe en général. Ses milliards de dollars pleuvent sur le vieux continent, transformé en Casino où l’émirat gagne à tous les coups. Dans l’immobilier, le Qatar s’est offert en quelques mois le palace parisien Royal Monceau, l’ancien centre de conférences internationales avenue Kléber, le célèbre Carlton de Cannes et la société qui possède l’ hôtel Majestic. A Londres, c’est le prestigieux magasin de luxe Harrods qu’il a racheté.

En décembre 2011 le fonds souverain a racheté 10% du capital du groupe Lagardère, après être déjà entré au capital de Veolia Environnment et de Vinci. A travers cette acquisition, c’est le constructeur aéronautique EADS que semble viser Doha. Car Lagardère détient 7,5% de son capital.

Même la culture n’échappe pas à la main mise Qatarienne. Le pays aurait racheté un Cézanne pour 250 millions de dollars. Et c’est maintenant à Doha que les artistes internationaux viennent exposer, comme le japonais Takashi Murakami.

Mais ce qui surprend, c’est l’offensive sportive de ce pays pourtant peu sportif. Après la Coupe d’Asie de football en 2011, Doha accueillera les mondiaux de handball et d’athlétisme en 2015 et 2017 et surtout la coupe du monde de football en 2022.

Le fonds souverain s’est offert le PSG pour 150 millions d’euros après le club Espagnol de Malaga. Et la chaîne Al-Jazira a raflé les droits TV de la Ligue 1 en France et une partie des droits de la ligue des Champions pour près de 300 millions d’euros. Et ce n’est pas fini…

Nous sommes allés visiter Aspire, l’immense complexe sportif de Doha. Sur 200 hectares, des stades gigantesques, des pistes d’athlétisme climatisées, et une clinique du sport Aspetar, que la FIFA a reconnu comme établissement d’excellence. Les plus grands sportifs du monde viennent s’y faire soigner. Et les médecins les plus renommés y exercent. En tout, 45 nationalités sont représentées à Aspetar.

Le Français Bouabdellah Tahri, recordman d’Europe du 3000m steeplechase a choisi d’y effectuer sa rééducation du tibia. Pour lui, « l’avenir du sport mondial sera au Moyen-Orient, pas ailleurs. »

Et l’avenir passe par la jeunesse. A Aspire, on forme les futurs footballeurs du Qatar. Les enfants que nous avons pu rencontrer n’ont que 8 ans et comme tous les écoliers de Doha, ils sont ici en cours de sport. Car les entraîneurs ont bien compris que c’était le meilleur moyen de repérer les futurs champions qui composeront l’équipe nationale à la Coupe du Monde dans dix ans.

L’argent du Qatar ne sert pas seulement à faire pousser les jeunes footballeurs. Il sert aussi à planter les graines des futurs champions économiques. En France, l’émirat a doté un fonds de 50 millions d’euros pour financer les projets de jeunes entrepreneurs de banlieues.

Nous avons rencontré Mohamed Khemliche à Drancy, en Seine-Saint-Denis. A 43 ans, Mohammed cherche depuis longtemps à monter son entreprise de réparation d’ascenseurs. Il vient de déposer un dossier de candidature auprès du Qatar. Car malgré un business plan solide, il se heurte toujours au même problème. « C'est assez difficile d’avoir des financements aujourd’hui. Les banques ne prêtent pas. Donc là ça a été l'occasion, le fait que le Qatar vienne avec des financements. On a envie d'en profiter. Si les Qatariens sont prêts à financer les projets, tant mieux ! En sachant très bien que c'est les compétences qui sont demandées et non autre chose. Je ne pense pas qu'ils viennent investir dans les entreprises s’il n’y a pas une certaine compétence. »

Nabéla Aïssaoui a créé son entreprise d’accompagnement juridique en 2009. Nous la retrouvons au forum pour la diversité entrepreneuriale à Paris. Elle a aujourd’hui besoin de financements pour s’agrandir. Elle aussi vient de déposer un dossier auprès du Qatar. Pour Nabéla, ce n’est que du business. « Ils investissent de manière privée. Je suis une entreprise privée. Pour moi il n'y a aucune contre indication à faire une négociation financière avec n'importe qui. Ce serait les Etats-Unis qui apporteraient les fonds, je serais la première à y aller aussi. Donc pour moi le pays ne change pas grand chose du moment qu'on est d'accord sur la négociation et que je n'ai pas l'impression que la négociation est en ma défaveur. »

Humanitaire, sport, art, business et maintenant banlieues...Le Qatar est partout. Pourquoi cette diplomatie du portefeuille ?

En février dernier, l’Institut Français des Relations Internationales a organisé à Paris une table ronde sur le sujet. Nous y avons rencontré Hasni Abidi, le directeur du centre d’études et de recherche sur le monde arabe de Genève. Son explication : l’épuisement prochaine des ressources. « Le Qatar est conscient d'abord que ses ressources gazières et pétrolières ne sont pas éternelles et donc c'est pourquoi il a fondé ce fonds souverain qu'il a doté de plusieurs centaines de milliards pour investir dans plusieurs projets soit en Europe, aux Etats-Unis, en Afrique et dans le monde arabe. »

Karim Sader est un spécialiste du Qatar. Pour lui, derrière la communication du Qatar, se cache une angoisse existentielle : exister hors de ses frontières pour compenser ses vulnérabilités géographiques, géopolitiques et militaires. Mais alors pourquoi l’émirat mise sur les achats compulsifs plutôt que les placements stratégiques comme le rachat de brevets ?« Le Qatar n'a pas les moyens d'effectuer une stratégie sur le long terme que ce soit dans ses implantations, que ce soit dans ses politiques de placement, explique Karim Sader. Il y a ce handicap je dirais qui est lié à son facteur démographique. »

Ce qui ne l’empêche pas d’avoir des prétentions régionales et mêmes mondiales. D’après Karim, le Qatar envisagerait de devenir le nouveau pôle islamique du XXième siècle. Il volerait ainsi à l’Arabie Saoudite, son géant de voisin, ses prétentions islamiques.

Mais pour réussir ce pari audacieux, le Qatar doit d’abord assurer sa sécurité. Pas seulement militaire, mais aussi alimentaire. Nous avons rencontré à Doha le Président du programme de sécurité alimentaire, Fayad Bin Mohammed Al-Attiya. Il est aussi un proche conseiller du fils héritier de l’émir. Il nous a confié la grande vulnérabilité de son pays. « Un pays comme le Qatar qui importe 90% de sa nourriture est dans une situation si vulnérable qu’il doit sécuriser ses importations de manière durable. C’est la raison pour laquelle nous avons lancé le programme de sécurité alimentaire. »

Le Qatar a donc pris les devants pour réduire sa dépendance alimentaire. Il investit à tour de bras en Europe, son principal fournisseur en denrées alimentaires de manière à se rendre indispensable au vieux continent. Et pendant qu’il rachète devant les caméras des équipes de foot et des tableaux de maître, il mène discrètement une politique de conquête de terres à l’étranger. D’après Karim Sader, «depuis bientôt une décennie, le Qatar a développé une stratégie qu'on appelle l'agri business. C'est à dire il est parti à la conquête des terres arables et achète des terrains en Afrique, en Asie. »

D’après la Banque Africaine de Développement, la monarchie exploite 40 000 hectares de terres fertiles au Kenya. Des projets similaires sont en discussion au Soudan, en Ukraine, en Argentine, en Chine, en Australie ou en Afrique du Sud.

Autre enjeu vital, l’eau potable. Le Qatar n’a que deux jours de réserve et d’ici 2020 les besoins vont doubler. Allié à GDF Suez l’émirat a ouvert des usines de dessalement et de traitement des eaux usées comme ici à Doha.

De l’art à l’eau, du foot aux terres arables, la stratégie du Qatar reste difficile à cerner. Quelles ambitions derrière tous ces investissements. Indépendance, sécurité ou bien désir de grandeur ?



REPORTAGE: http://www.france24.com/fr/20120324-201 ... igence-eco
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