EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
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- saintluc
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1516
13 mars
Début du règne de Louis II Jagellon
Fils de Vladislas II et d'Anne de Foix, Louis Jagellon devient à la mort de son père, le 13 mars 1516, l'héritier au trône de la couronne de Hongrie et de Bohême. Agé de seulement dix ans à l'époque, il est adopté par Maximilien 1er du Saint-Empire et éduqué par son tuteur Georges de Hohenzollern. Son règne est marqué par l'augmentation des hostilités avec les Turcs, qui aboutit à la bataille de Mohács, où Louis II Jagellon est vaincu par Soliman le Magnifique et meurt au combat.
Voir aussi : Roi - Soliman le Magnifique - Louis Jagellon - Histoire de la Politique
1569
13 mars
Les protestants vaincus à Jarnac
La troisième guerre de Religion vient d’éclater suite à la décision du roi, Charles IX, toujours sous l’influence de Catherine de Médicis, d’ordonner l’arrestation du prince de Condé. Contraints de reprendre les armes, les protestants doivent affronter une nouvelle fois les catholiques. La bataille de Jarnac se clôt finalement sur la défaite des huguenots et sur la mort de Condé.
Voir aussi : Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Catherine de Médicis - Condé - Charles IX - Histoire de Jarnac - Histoire des Guerres de religion
1593
13 mars
Naissance de Georges de La Tour
Le peintre français Georges de La Tour naît à Vic-sur-Seille. Il fut redécouvert au tout début du XXe siècle ; ses origines restent mystérieuses. Probablement influencé par le mouvement caravagiste et le luministe Le Clerc, il devint peintre officiel de Lunéville, où il s'éteint le 30 janvier 1652. Ayant admiré son Saint-Sébastien, Louis XIII le fit peintre ordinaire du roi. L'art de Georges de La Tour se caractérise par une maîtrise des techniques de l'éclairage nocturne, lesquelles magnifient des thèmes d'inspiration religieuse, où transparaissent ainsi des visages recueillis et sereins simplement illuminés d'une bougie (La Madeleine à la veilleuse, L'Adoration des bergers, Le Nouveau-Né), tandis que ses œuvres profanes demeurent « diurnes » (Le Tricheur à l'as de carreau).
Voir aussi : Louis XIII - Le caravage - Lunéville - Georges de La Tour - Histoire de l'Art
1720
13 mars
Naissance de Charles Bonnet.
Charles Bonnet voit le jour le 13 mars 1720 à Genève. Il devient philosophe et biologiste et se passionne pour la reproduction des pucerons, notamment pour leur phénomène de parthénogénèse. Il est fait membre de la Royal Society le 17 novembre 1743 et publie un "Traité d'insectologie" deux ans plus tard qui lui permet d'être admis à l'Académie des sciences de Paris comme correspondant. Il publie également un "Traité sur l'usage des feuilles" en 1754. Atteint de cécité, il se tourne vers la biologie théorique et écrit des essais et devient célèbre pour son ½uvre ambitieuse intitulée la "Palingénésie philosophique". Il décède le 20 mai 1793 des suites d'une longue maladie.
Voir aussi : Histoire de la Philosophie
1781
13 mars
Découverte d'Uranus par William Herschel
L'astronome anglais William Herschel détecte la septième planète du système solaire, Uranus. Il croit d'abord avoir découvert une comète mais comprend rapidement que l'astre est une planète qui parcourt une orbite presque circulaire au-delà de Saturne. Uranus est la première planète découverte à l'aide d'un télescope.
Voir aussi : Découverte - Histoire de l'Astronomie - Uranus - Histoire de l'Astronomie
1846
13 mars
Incident de Ballinglass.
Les agriculteurs irlandais sont victimes des mauvaises récoltes au milieu des années 1840 et ne peuvent payer leur loyer. Ils sont expulsés des terres par les propriétaires. Les habitants de Ballinglass sont également expulsés, non pas parce qu'ils ne peuvent pas payer mais parce que la propriétaire souhaite mettre en place une ferme de pâturage sur le terrain où se trouve le village. Les autorités les expulsent alors que l'Irlande traverse une famine depuis 1845.
Voir aussi : Irlande - Famine - Histoire de la Société
1848
13 mars
Révolution à Vienne
Les étudiants viennois et les bourgeois libéraux se rassemblent devant l'Assemblée. Ils réclament la démission du chancelier Metternich et l'instauration d'une constitution libérale. La troupe tire sur les manifestants. Toute la capitale se révolte. Metternich s'enfuit vers l'Angleterre. L'empereur François-Joseph fera publier une nouvelle constitution le 25 avril. Mais elle ne répondra pas aux attentes du peuple viennois qui continuera à se soulever jusqu'à la fin du mois octobre.
Voir aussi : Révolution - Histoire de Vienne - Metternich - Printemps des Peuples - François-Joseph - Histoire des Coups d'Etat
1884
13 mars
Début du siège de Khartoum
Le siège de Khartoum, au Soudan, débute le 13 mars 1884. Le conflit débute par les troubles lancés dans tout le pays contre les Britanniques, par un chef religieux. Le gouvernement ordonne alors au général Gordon d'évacuer le Soudan. Arrivée à Khartoum, il se retrouve encerclé dans la ville par les insurgés. Le siège ne prendra fin que le 26 janvier 1885, avec la défaite des Britanniques.
Voir aussi : Britanniques - Soudan - Général Gordon - Histoire des Guerres
1888
13 mars
Naissance de Paul Morand
Paul Morand est un écrivain français, né le 13 mars 1888, à Paris. Sa carrière littéraire débute en 1921 avec la parution de poèmes. Il diversifie ses écrits, des nouvelles aux récits de voyages. Proche du régime de Vichy, pour lequel il devient ambassadeur en Roumanie, il est contraint à l'exil en Suisse, à la Libération. Figure du mouvement littéraire des Hussards, opposé à l'existentialisme de Sartre et anti-gaullien de droite, il est élu à l'Académie française en 1968.
Voir aussi : écrivain - Roumanie - Vichy - Histoire de l'Art
1905
13 mars
Renforcement du blocus de l'Allemagne
La France renforce sa politique de guerre économique et de blocus de l’Allemagne en publiant un décret affirmant que toute marchandise en provenance ou en direction de l’Allemagne sera interceptée. Ce traité est en fait une réponse à la décision de l’Allemagne le 4 février de déclarer zone de guerre la Manche et les eaux entourant la France et le Royaume-Uni. La réponse française est en fait concertée avec les britanniques qui avaient donnés des ordres similaires dès le 9 février.
Voir aussi : Manche - Blocus - Guerre sous-marine - Histoire de la Première Guerre mondiale
1920
13 mars
Le putsch de Kapp
A la suite de la dissolution de la « brigade Ehrhardt » par le gouvernement du Reich, le capitaine Ehrhardt organise le putsch de Kapp en soutien à Wolfgang Kapp qu'il veut voir à la tête du gouvernement. Le 13 mars 1920, 6000 hommes envahissent Berlin afin de faire tomber le gouvernement en place. Kapp forme alors un gouvernement provisoire mais une grève générale est organisée par le Parti communiste et le Parti socialiste et le 17 mars Kapp est contraint de fuir, marquant ainsi l'échec du putsch.
Voir aussi : Allemagne - Dossier histoire de Berlin - Putsch - Histoire de la Politique
1921
13 mars
Fondation du Parti populaire révolutionnaire mongol
Le Parti populaire mongol a été créé le 13 mars 1921 et restera le seul parti du pays jusqu'en 1990. Il est fondé par Damdin Sükhbaatar, aussi appelé le " Lénine mongol " en raison de son appartenance à la doctrine communiste. Il obtient le soutien de l'URSS pour chasser les Chinois du pays et institue un gouvernement provisoire. La Mongolie devient membre de « l'Union des républiques socialistes soviétiques ». En 1924 le pays devient la République populaire mongole ; sa capitale est renommée Oulan-Bator (héros rouge) en l'honneur de Sükhbaatar.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Histoire du Communisme - Chinois - Histoire de la Politique
1938
13 mars
Hitler réalise l'Anchluss
Après la démission forcée du chancelier autrichien, Hitler donne l'ordre à ses troupes d'envahir l'Autriche au petit matin. Les Autrichiens acclament les soldats du Reich qui ne rencontrent aucune difficulté à prendre possession du pays. Le chancelier allemand défilera dans sa ville natale, Braunau-am-Inn. Il proclamera la réunification de l'Autriche et de l'Allemagne au nom de "l'Anschluss", le "rattachement". Tenté dès 1934 mais avorté sous la menace de l’Italie, ce rapprochement entre les deux pays était interdit par les traités de Versailles et de Saint-Germain, pourtant les démocraties occidentales ne réagissent pas. Un référendum organisé par Hitler en Allemagne et en Autriche approuvera massivement cette annexion. L'Autriche, nouveau pion sur l'échiquier nazi, devient la marche de l'Est du Reich, "l'Ostmark".
Voir aussi : Hitler - Invasion - Histoire de l'Etat
1979
13 mars
Entrée en vigueur du système monétaire européen
Réuni à Paris, le Conseil européen prend la décision de créer un système monétaire européen, le SME. La nouvelle monnaie européenne, qui n'est, dans un premier temps, qu'une unité de compte, est baptisée ECU.
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire de la naissance de l'Union européenne - Histoire de la Construction européenne
1986
13 mars
Inauguration de la Cité des Sciences
La Cité des sciences et de l'industrie de La Villette est inaugurée à Paris après huit ans de travaux. Construite par l'architecte Adrien Fainsilber, elle abrite une salle de cinéma à écran hémisphérique et de nombreux espaces réservés aux expositions.
Voir aussi : Histoire de Paris - Histoire de l'Architecture
1988
13 mars
Ouverture du plus long tunnel sous-marin du monde
Le Japon inaugure un tunnel reliant l'île principale du pays, Honshu, à l'île du nord, Hokkaido. D'une longueur de 53,8 km, il s'agit de la plus grande voie de communication souterraine du monde (le tunnel sous la Manche mesure, lui, 50,5 km)
Voir aussi : Record du monde - Tunnel - Histoire des Grands travaux
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
13 mars
Début du règne de Louis II Jagellon
Fils de Vladislas II et d'Anne de Foix, Louis Jagellon devient à la mort de son père, le 13 mars 1516, l'héritier au trône de la couronne de Hongrie et de Bohême. Agé de seulement dix ans à l'époque, il est adopté par Maximilien 1er du Saint-Empire et éduqué par son tuteur Georges de Hohenzollern. Son règne est marqué par l'augmentation des hostilités avec les Turcs, qui aboutit à la bataille de Mohács, où Louis II Jagellon est vaincu par Soliman le Magnifique et meurt au combat.
Voir aussi : Roi - Soliman le Magnifique - Louis Jagellon - Histoire de la Politique
1569
13 mars
Les protestants vaincus à Jarnac
La troisième guerre de Religion vient d’éclater suite à la décision du roi, Charles IX, toujours sous l’influence de Catherine de Médicis, d’ordonner l’arrestation du prince de Condé. Contraints de reprendre les armes, les protestants doivent affronter une nouvelle fois les catholiques. La bataille de Jarnac se clôt finalement sur la défaite des huguenots et sur la mort de Condé.
Voir aussi : Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Catherine de Médicis - Condé - Charles IX - Histoire de Jarnac - Histoire des Guerres de religion
1593
13 mars
Naissance de Georges de La Tour
Le peintre français Georges de La Tour naît à Vic-sur-Seille. Il fut redécouvert au tout début du XXe siècle ; ses origines restent mystérieuses. Probablement influencé par le mouvement caravagiste et le luministe Le Clerc, il devint peintre officiel de Lunéville, où il s'éteint le 30 janvier 1652. Ayant admiré son Saint-Sébastien, Louis XIII le fit peintre ordinaire du roi. L'art de Georges de La Tour se caractérise par une maîtrise des techniques de l'éclairage nocturne, lesquelles magnifient des thèmes d'inspiration religieuse, où transparaissent ainsi des visages recueillis et sereins simplement illuminés d'une bougie (La Madeleine à la veilleuse, L'Adoration des bergers, Le Nouveau-Né), tandis que ses œuvres profanes demeurent « diurnes » (Le Tricheur à l'as de carreau).
Voir aussi : Louis XIII - Le caravage - Lunéville - Georges de La Tour - Histoire de l'Art
1720
13 mars
Naissance de Charles Bonnet.
Charles Bonnet voit le jour le 13 mars 1720 à Genève. Il devient philosophe et biologiste et se passionne pour la reproduction des pucerons, notamment pour leur phénomène de parthénogénèse. Il est fait membre de la Royal Society le 17 novembre 1743 et publie un "Traité d'insectologie" deux ans plus tard qui lui permet d'être admis à l'Académie des sciences de Paris comme correspondant. Il publie également un "Traité sur l'usage des feuilles" en 1754. Atteint de cécité, il se tourne vers la biologie théorique et écrit des essais et devient célèbre pour son ½uvre ambitieuse intitulée la "Palingénésie philosophique". Il décède le 20 mai 1793 des suites d'une longue maladie.
Voir aussi : Histoire de la Philosophie
1781
13 mars
Découverte d'Uranus par William Herschel
L'astronome anglais William Herschel détecte la septième planète du système solaire, Uranus. Il croit d'abord avoir découvert une comète mais comprend rapidement que l'astre est une planète qui parcourt une orbite presque circulaire au-delà de Saturne. Uranus est la première planète découverte à l'aide d'un télescope.
Voir aussi : Découverte - Histoire de l'Astronomie - Uranus - Histoire de l'Astronomie
1846
13 mars
Incident de Ballinglass.
Les agriculteurs irlandais sont victimes des mauvaises récoltes au milieu des années 1840 et ne peuvent payer leur loyer. Ils sont expulsés des terres par les propriétaires. Les habitants de Ballinglass sont également expulsés, non pas parce qu'ils ne peuvent pas payer mais parce que la propriétaire souhaite mettre en place une ferme de pâturage sur le terrain où se trouve le village. Les autorités les expulsent alors que l'Irlande traverse une famine depuis 1845.
Voir aussi : Irlande - Famine - Histoire de la Société
1848
13 mars
Révolution à Vienne
Les étudiants viennois et les bourgeois libéraux se rassemblent devant l'Assemblée. Ils réclament la démission du chancelier Metternich et l'instauration d'une constitution libérale. La troupe tire sur les manifestants. Toute la capitale se révolte. Metternich s'enfuit vers l'Angleterre. L'empereur François-Joseph fera publier une nouvelle constitution le 25 avril. Mais elle ne répondra pas aux attentes du peuple viennois qui continuera à se soulever jusqu'à la fin du mois octobre.
Voir aussi : Révolution - Histoire de Vienne - Metternich - Printemps des Peuples - François-Joseph - Histoire des Coups d'Etat
1884
13 mars
Début du siège de Khartoum
Le siège de Khartoum, au Soudan, débute le 13 mars 1884. Le conflit débute par les troubles lancés dans tout le pays contre les Britanniques, par un chef religieux. Le gouvernement ordonne alors au général Gordon d'évacuer le Soudan. Arrivée à Khartoum, il se retrouve encerclé dans la ville par les insurgés. Le siège ne prendra fin que le 26 janvier 1885, avec la défaite des Britanniques.
Voir aussi : Britanniques - Soudan - Général Gordon - Histoire des Guerres
1888
13 mars
Naissance de Paul Morand
Paul Morand est un écrivain français, né le 13 mars 1888, à Paris. Sa carrière littéraire débute en 1921 avec la parution de poèmes. Il diversifie ses écrits, des nouvelles aux récits de voyages. Proche du régime de Vichy, pour lequel il devient ambassadeur en Roumanie, il est contraint à l'exil en Suisse, à la Libération. Figure du mouvement littéraire des Hussards, opposé à l'existentialisme de Sartre et anti-gaullien de droite, il est élu à l'Académie française en 1968.
Voir aussi : écrivain - Roumanie - Vichy - Histoire de l'Art
1905
13 mars
Renforcement du blocus de l'Allemagne
La France renforce sa politique de guerre économique et de blocus de l’Allemagne en publiant un décret affirmant que toute marchandise en provenance ou en direction de l’Allemagne sera interceptée. Ce traité est en fait une réponse à la décision de l’Allemagne le 4 février de déclarer zone de guerre la Manche et les eaux entourant la France et le Royaume-Uni. La réponse française est en fait concertée avec les britanniques qui avaient donnés des ordres similaires dès le 9 février.
Voir aussi : Manche - Blocus - Guerre sous-marine - Histoire de la Première Guerre mondiale
1920
13 mars
Le putsch de Kapp
A la suite de la dissolution de la « brigade Ehrhardt » par le gouvernement du Reich, le capitaine Ehrhardt organise le putsch de Kapp en soutien à Wolfgang Kapp qu'il veut voir à la tête du gouvernement. Le 13 mars 1920, 6000 hommes envahissent Berlin afin de faire tomber le gouvernement en place. Kapp forme alors un gouvernement provisoire mais une grève générale est organisée par le Parti communiste et le Parti socialiste et le 17 mars Kapp est contraint de fuir, marquant ainsi l'échec du putsch.
Voir aussi : Allemagne - Dossier histoire de Berlin - Putsch - Histoire de la Politique
1921
13 mars
Fondation du Parti populaire révolutionnaire mongol
Le Parti populaire mongol a été créé le 13 mars 1921 et restera le seul parti du pays jusqu'en 1990. Il est fondé par Damdin Sükhbaatar, aussi appelé le " Lénine mongol " en raison de son appartenance à la doctrine communiste. Il obtient le soutien de l'URSS pour chasser les Chinois du pays et institue un gouvernement provisoire. La Mongolie devient membre de « l'Union des républiques socialistes soviétiques ». En 1924 le pays devient la République populaire mongole ; sa capitale est renommée Oulan-Bator (héros rouge) en l'honneur de Sükhbaatar.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Histoire du Communisme - Chinois - Histoire de la Politique
1938
13 mars
Hitler réalise l'Anchluss
Après la démission forcée du chancelier autrichien, Hitler donne l'ordre à ses troupes d'envahir l'Autriche au petit matin. Les Autrichiens acclament les soldats du Reich qui ne rencontrent aucune difficulté à prendre possession du pays. Le chancelier allemand défilera dans sa ville natale, Braunau-am-Inn. Il proclamera la réunification de l'Autriche et de l'Allemagne au nom de "l'Anschluss", le "rattachement". Tenté dès 1934 mais avorté sous la menace de l’Italie, ce rapprochement entre les deux pays était interdit par les traités de Versailles et de Saint-Germain, pourtant les démocraties occidentales ne réagissent pas. Un référendum organisé par Hitler en Allemagne et en Autriche approuvera massivement cette annexion. L'Autriche, nouveau pion sur l'échiquier nazi, devient la marche de l'Est du Reich, "l'Ostmark".
Voir aussi : Hitler - Invasion - Histoire de l'Etat
1979
13 mars
Entrée en vigueur du système monétaire européen
Réuni à Paris, le Conseil européen prend la décision de créer un système monétaire européen, le SME. La nouvelle monnaie européenne, qui n'est, dans un premier temps, qu'une unité de compte, est baptisée ECU.
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire de la naissance de l'Union européenne - Histoire de la Construction européenne
1986
13 mars
Inauguration de la Cité des Sciences
La Cité des sciences et de l'industrie de La Villette est inaugurée à Paris après huit ans de travaux. Construite par l'architecte Adrien Fainsilber, elle abrite une salle de cinéma à écran hémisphérique et de nombreux espaces réservés aux expositions.
Voir aussi : Histoire de Paris - Histoire de l'Architecture
1988
13 mars
Ouverture du plus long tunnel sous-marin du monde
Le Japon inaugure un tunnel reliant l'île principale du pays, Honshu, à l'île du nord, Hokkaido. D'une longueur de 53,8 km, il s'agit de la plus grande voie de communication souterraine du monde (le tunnel sous la Manche mesure, lui, 50,5 km)
Voir aussi : Record du monde - Tunnel - Histoire des Grands travaux
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
L' Incident de Ballinglass (Ballinglass Incident) désigne une expulsion de paysans irlandais pendant la Grande famine (1845-1849).
Depuis l'acte d'Union de 1800, l'Irlande était intégrée dans le Royaume-Uni, et la majeure partie des terres en Irlande appartenait à de grands propriétaires anglais. Les paysans irlandais étaient des locataires, produisant des céréales, des pommes de terre et du bétail. Mais seules les pommes de terre restaient comme nourriture pour les paysans eux-mêmes ; les autres produits servaient à payer le loyer et étaient exportés d'Irlande vers l'Angleterre. Ces exportations continuèrent même quand la récolte de pomme de terre de 1845 fut désastreuse. Des paysans qui ne pouvaient pas payer le loyer dans cette situation ont été expulsés de leurs maisons et de leur terre. Des dizaines de milliers d'entre eux ont été expulsés pendant la famine.
Les 300 habitants du village de Ballinglass dans le comté de Galway étaient relativement « riches » et pouvaient payer leur loyer. Ils furent malgré tout expulsés le 13 mars 1846 parce que la propriétaire, une femme du nom de Gerrard, voulait établir une ferme de pâturage à l'emplacement du village. Les maisons de Ballinglass furent démolies par l'armée et la police. Le premier soir, leurs habitants ont dormi dans les ruines mais le lendemain, la police et l'armée revinrent pour les expulser définitivement.
Expulsion en Irlande autour de 1879 ("Land War")
Depuis l'acte d'Union de 1800, l'Irlande était intégrée dans le Royaume-Uni, et la majeure partie des terres en Irlande appartenait à de grands propriétaires anglais. Les paysans irlandais étaient des locataires, produisant des céréales, des pommes de terre et du bétail. Mais seules les pommes de terre restaient comme nourriture pour les paysans eux-mêmes ; les autres produits servaient à payer le loyer et étaient exportés d'Irlande vers l'Angleterre. Ces exportations continuèrent même quand la récolte de pomme de terre de 1845 fut désastreuse. Des paysans qui ne pouvaient pas payer le loyer dans cette situation ont été expulsés de leurs maisons et de leur terre. Des dizaines de milliers d'entre eux ont été expulsés pendant la famine.
Les 300 habitants du village de Ballinglass dans le comté de Galway étaient relativement « riches » et pouvaient payer leur loyer. Ils furent malgré tout expulsés le 13 mars 1846 parce que la propriétaire, une femme du nom de Gerrard, voulait établir une ferme de pâturage à l'emplacement du village. Les maisons de Ballinglass furent démolies par l'armée et la police. Le premier soir, leurs habitants ont dormi dans les ruines mais le lendemain, la police et l'armée revinrent pour les expulser définitivement.
Expulsion en Irlande autour de 1879 ("Land War")
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1571
14 mars
Décès de Jean Sigismond
La mort de Jean Sigismond, Jean II de Hongrie et prince de Transylvanie, le 14 mars 1571, entraîne des troubles visant les unitariens. Persécutés tour à tour par les calvinistes puis par les catholiques, les éléments de cette Eglise subsistent clandestinement en Transylvanie. Toutefois, à la mort de Jean II de Hongrie, ils sont poussés à l'exil vers la Pologne ou contraints de rejoindre l'Eglise réformée afin de survivre aux poursuites.
Voir aussi : Hongrie - Religion - Transylvanie - Histoire de la Chrétienté
1590
14 mars
Henri IV gagne la bataille d'Ivry
En lutte avec les ligueurs catholiques conduits par le duc de Mayenne (famille des Guise), le protestant Henri IV remporte la bataille d'Ivry. L’année précédente, il avait déjà remporté une victoire similaire à Arques. Au cours d'une manoeuvre, le Béarnais s'exclame : "Si vos cornettes vous manquent, ralliez-vous à mon panache blanc, vous le trouverez toujours au chemin de la victoire et de l'honneur." Les partisans du roi de France attribuent cette victoire à une intervention divine.
Voir aussi : Bataille - Henri IV - Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Histoire des Guerres de religion
1647
14 mars
Décès de Frédéric-Henri d'Orange-Nassau
Frédéric-Henri de Nassau est décédé le 14 mars 1647. Il occupait une fonction politique et militaire importante aux Pays-Bas : Stathouder. A ce titre, il connut de nombreux exploits militaires, développa une politique étrangère de qualité avec comme alliée, la France, et encouragea l'expansion maritime et le commerce international. A son décès, son fils Guillaume II lui succéda, mais ne lui survécut que trois années. Assez malgré tout pour donner un héritier qui sera roi d'Angleterre : Guillaume III d'Angleterre.
Voir aussi : Roi - Stathouder - Orange - Histoire de la Politique
1682
14 mars
Décès de Jacob Van Ruysdael.
Jacob Van Ruisdael, né Jacob Izaaksz Van Ruysdael, est né en 1628 à Haarlem. C'est un célèbre peintre néerlandais.
Il est l'élève de Meindert Hobbema.
Au cours de sa carrière, il peint essentiellement des paysages reflétant des souvenirs qu'il eut avec son père ou encore son grand-père. Toutefois, ses peintures ne retracent pas vraiment la réalité, il ajoute toujours une touche de poésie et de dramatique à ses ½uvres.
Il trouve la mort le 14 mars 1682 à Amsterdam.
Voir aussi : Histoire des Décès
1757
14 mars
Exécution de l'amiral John Byng
Le 14 mars 1757 a lieu l'exécution par fusillade, de l'amiral britannique John Byng, à Portsmouth, sur le HMS Monarch. L'ancien gouverneur-commodore de la colonie de Terre-Neuve avait été condamné pour trahison par la cour martiale d'Angleterre, suite à son abandon d'un fort assiégé par les Français lors de la bataille de Minorque. Prenant peur, il avait fui avec son équipage vers Gibraltar, abandonnant les soldats britanniques à leur triste sort.
Voir aussi : Exécution - Français - Bataille de Minorque - Portsmouth - Histoire de la Politique
1787
14 mars
Tharrawaddy Min est intronisé Roi de Birmanie
Tharrawaddy Min est né le 14 mars 1787 à Amarapura, en Birmanie. Sous les ordres de son frère, Bagyidaw, il prend part aux combats durant la première guerre anglo-birmane. Il finit par se révolter contre ce dernier en 1837, après avoir fui à Shwebo, siège de la dynastie Konbaung. Il est couronné huitième roi de Birmanie, en 1840. Son règne se caractérise par les tensions avec les Britanniques après avoir rejeté le traité de Yandabo, ratifié par son prédécesseur.
Voir aussi : Birmanie - Konbaung - Histoire de la Politique
1793
14 mars
Cholet aux mains des Vendéens
Quelques jours seulement après le début de la rébellion des paysans vendéens, ceux-ci sont parvenus à s’organiser et à se trouver un chef en la personne de Jacques Cathelineau, simple colporteur et sacristain de Pin en Mauges. Avec ce chef à son image, l’armée paysanne parvient à s’emparer de Cholet. Rapidement, ils progressent vers Chalonnes-sur-Loire (au sud d’Angers) puis Thouars. La Guerre de Vendée commence ainsi par une succession de victoires des "Blancs".
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre de Vendée - Cathelineau - Cholet - Histoire de la Révolution
1823
14 mars
Décès de Charles François Dumouriez.
Charles-François Dumouriez, de son vrai nom Charles-François du Perrier du Mouriez, naît le 26 janvier 1739 à Cambrai. Il est connu pour être le petit-fils d'un comédien et le fils d'un militaire. De plus, sa brillante carrière de général français le rendra célèbre. En effet, il a été le chef des armées des Ardennes et du Nord.
Il a aussi participé aux batailles de Valmy, de Jemmapes et de Neerwinden.
Grâce à sa carrière fructueuse, il est nommé Chevalier de Saint-Louis.
En plus de ses fonctions de protection de son royaume, il a aussi été ministre des affaires étrangères ainsi que ministre de la guerre.
Il meurt le 14 mars 1823, près de Londres, à l'âge de 84 ans.
Voir aussi : Histoire des Guerres
1823
14 mars
Naissance de Théodore de Banville.
Théodore de Banville, de son vrai nom Étienne Jean Baptiste Claude Théodore Faullain de Banville, naît le 14 mars 1822 dans l'Allier. C'est un poète, dramaturge, critique dramatique ainsi qu'un journaliste.
Il fait parti des mouvements d'écritures suivants : le romantisme, le symbolisme et le parnasse. Il excelle particulièrement dans la poésie.
Il s'est occupé en collaborant avec Asselineau, de la publication du troisième tome des "Fleurs du mal" de Baudelaire. Il écrit de nombreux livres comme "Les Cariatides" (1843), "Contes pour les Femmes" (1881) et "Les Belles Poupées" (1888). Il fait aussi paraître des pièces de théâtre comme "Le Beau Léandre" (1856), "La Perle" (1877) et "Socrate et sa femme" (1885).
Il meurt le 13 mai 1891 en laissant derrière lui une importante œuvre littéraire.
Voir aussi : Histoire de la Poésie
1836
14 mars
Naissance de Jules Joseph Lefebvre.
Jules Joseph Lefebvre, plus connu sous le nom de Jules Lefebvre, est né le 14 mars 1836 à Tournan-en-Brie. C'est un peintre de l'Académie française ainsi qu'un professeur dans cette même école et à l'Académie de Julian.
Il est un spécialiste des portraits et des peintures de genre.
Il est principalement reconnu pour ses nus féminins. En 1868, il fait parler de lui grâce à sa peinture nommée "Femme couchée". Plus tard, c'est "La Vérité" qui le rendra célèbre. Aujourd'hui cette peinture est exposée au musée d'Orsay à Paris.
Grâce à son talent, il reçoit de nombreuses distinctions dont la médaille de première classe à l'exposition de Paris en 1878, la médaille d'honneur en 1886, et il reçoit également le titre de commandeur de la Légion d'honneur.
Il meurt le 24 février 1911 à Paris.
Voir aussi : Histoire de la Peinture
1844
14 mars
Carlos Antonio López devient président de la république du Paraguay.
En 1840, Carlos Antonio Lopez devient consul au côté du lieutenant Mariano Roque Alonso qu'il arrive à évincer du pouvoir en 1844. La même année, le Congrès abandonne le régime consulaire. Une présidence est alors mise en place et C'est Carlos Antonio Lopez qui occupe ce poste. Il devient président du Paraguay pour une durée de dix ans. Par la suite, il est réélu à deux reprises : en 1854 puis en 1857.
Voir aussi : Présidence - Paraguay - Histoire de la Politique
1861
14 mars
Victor-Emmanuel II est proclamé roi d'Italie
Deux ans après la fin de la campagne d'Italie, Victor-Emmanuel II, roi de Sardaigne depuis 1849, devient le premier dirigeant du Royaume d'Italie. On lui confère l'appellation de Père de la Patrie (" Padre della Patria ") pour avoir réussi à unifier l'Italie au moyen de plébiscites, dérivés du référendum. Le 18 février, le parlement italien se réunit, décidant de porter Victor-Emmanuel II sur le trône d'Italie. Il occupera cette fonction jusqu'à sa mort en 1878.
Voir aussi : Roi - Italie - Victor-emmanuel ii - Histoire de la Politique
1879
14 mars
Naissance d'Albert Einstein
Albert Einstein, le plus célèbre des physiciens, naît à Ulm le 14 mars 1879. Autodidacte, il fut à l'origine de nombreuses théories aujou d'hui célèbres, comme celle de la relativité générale qui se traduit par la fameuse équation, E=mc2. Il reçoit même le prix Nobel de physique en 1921 pour son explication des effets photoélectriques. Devenu helvético-américain à la fin de sa vie, il meurt à Princeton le 18 avril 1955.
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - Physique - Einstein - Histoire des Sciences et techniques
1883
14 mars
Décès de Karl Marx
Karl Marx, historien, économiste et théoricien révolutionnaire, meurt à Londres le 14 mars 1883. Né en Rhénanie le 5 mai 1818, il suit des études de philosophie, avant de s'engager dans la politique. Marx est surtout connu pour sa théorisation du capitalisme et son ouvrage, "Le Capital", sorti en 1867. Sa philosophie, aujourd'hui appelée le marxisme, a inspiré le socialisme d'aujourd'hui, ainsi que la révolution soviétique du début du XXe siècle.
Voir aussi : Marx - Socialisme - Marxisme - Révolutionnaire - Capitalisme - Histoire des Décès
1939
14 mars
Naissance de Bertrand Blier
À la fois réalisateur, écrivain, dialoguiste et acteur français, Bertrand Blier est né le 14 mars 1939 à Boulogne-Billancourt. Le cinéma iconoclaste qu'il propose est caractérisé par un anticonformisme. Il n'hésite pas à tancer les mœurs bourgeoises tout en réinstallant les plaisirs du corps au centre des débats. Ses thèmes tournent autour des milieux des prostituées, des marginaux ou des policiers. Alternant dialogues grossiers et absurdes, il rencontre le succès avec les Valseuses, Buffet froid, Tenue de soirée…
Voir aussi : France - Cinéaste - Anticonformisme - Histoire de l'Art
1964
14 mars
Jack Ruby condamné à mort
L'assassin de Lee Harvey Oswald, meurtrier présumé du président Kennedy, est condamné à la chaise électrique par la cour de Dallas. Jacob Rubinstein, alias Jack Ruby, avait empêché Oswald de parler en le tuant à bout portant deux jours après le meurtre du chef de l'Etat. Atteint d'un cancer, Ruby ne sera jamais exécuté. Il mourra dans un hôpital de Dallas, emportant avec lui ses secrets sur ce qui est devenu "l'affaire Kennedy".
Voir aussi : Kennedy - Condamnation - JFK - Oswald - Ruby - Histoire des Assassinats
1978
14 mars
Israël lance l'opération Litani pour occuper le sud Liban
Alors qu’arabes et chrétiens s’entredéchirent, Israël décide de mettre en place une zone tampon au sud Liban pour se protéger des attaques des feddayins palestiniens. L’opération prend le nom de Litani car Jérusalem veut occuper et contrôler les terres qui se situent au sud du fleuve et en faire une zone de sécurité. Les réactions internationales sont vives et le Conseil de sécurité de l’ONU réclame dès le 19 mars le retrait des troupes israëliennes dans la résolution 425. Finalement, Tsahal se retirera en juin pour laisser place à la FINUL.
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Guerre du Liban - Histoire de l'OLP - Tsahal - Histoire du Conflit Israélo-Palestinien
1995
14 mars
Un américain dans l'espace avec les Russes
Au petit matin, l'astronaute Norman Earl Thagart s'envole de la base de Baïkonour en Russie à bord de la fusée Soyouz TM-21 "Ouragan". C'est le premier américain de l'histoire spatiale à participer à une mission russe. Thagart et ses équipiers Vladimir Dejourov et Guennady Strekalov ont pour objectif de rejoindre la station internationale Mir. Ils reviendront sur Terre après un séjour de 115 jours dans l'espace.
Voir aussi : Astronaute - Histoire de l'Espace
2007
14 mars
Mort de Lucie Aubrac
Une des grandes figures de la libération s’éteint avec la personne de Lucie Aubrac. Connue pour avoir organiser la libération de son mari Raymond Aubrac en 1940, elle participe ensuite à la création et aux actions du mouvement de résistance « libération » dans le sud-est. Participant à l’Assemblée du Gouvernement provisoire à la libération, elle a ensuite passé une partie de son existence à témoigner de son engagement dans la résistance et à transmettre ses valeurs. Elle est enterrée le 21 mars avec les honneurs militaires.
Voir aussi : Histoire de la Résistance - Histoire de La Libération - Histoire des Décès
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
14 mars
Décès de Jean Sigismond
La mort de Jean Sigismond, Jean II de Hongrie et prince de Transylvanie, le 14 mars 1571, entraîne des troubles visant les unitariens. Persécutés tour à tour par les calvinistes puis par les catholiques, les éléments de cette Eglise subsistent clandestinement en Transylvanie. Toutefois, à la mort de Jean II de Hongrie, ils sont poussés à l'exil vers la Pologne ou contraints de rejoindre l'Eglise réformée afin de survivre aux poursuites.
Voir aussi : Hongrie - Religion - Transylvanie - Histoire de la Chrétienté
1590
14 mars
Henri IV gagne la bataille d'Ivry
En lutte avec les ligueurs catholiques conduits par le duc de Mayenne (famille des Guise), le protestant Henri IV remporte la bataille d'Ivry. L’année précédente, il avait déjà remporté une victoire similaire à Arques. Au cours d'une manoeuvre, le Béarnais s'exclame : "Si vos cornettes vous manquent, ralliez-vous à mon panache blanc, vous le trouverez toujours au chemin de la victoire et de l'honneur." Les partisans du roi de France attribuent cette victoire à une intervention divine.
Voir aussi : Bataille - Henri IV - Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Histoire des Guerres de religion
1647
14 mars
Décès de Frédéric-Henri d'Orange-Nassau
Frédéric-Henri de Nassau est décédé le 14 mars 1647. Il occupait une fonction politique et militaire importante aux Pays-Bas : Stathouder. A ce titre, il connut de nombreux exploits militaires, développa une politique étrangère de qualité avec comme alliée, la France, et encouragea l'expansion maritime et le commerce international. A son décès, son fils Guillaume II lui succéda, mais ne lui survécut que trois années. Assez malgré tout pour donner un héritier qui sera roi d'Angleterre : Guillaume III d'Angleterre.
Voir aussi : Roi - Stathouder - Orange - Histoire de la Politique
1682
14 mars
Décès de Jacob Van Ruysdael.
Jacob Van Ruisdael, né Jacob Izaaksz Van Ruysdael, est né en 1628 à Haarlem. C'est un célèbre peintre néerlandais.
Il est l'élève de Meindert Hobbema.
Au cours de sa carrière, il peint essentiellement des paysages reflétant des souvenirs qu'il eut avec son père ou encore son grand-père. Toutefois, ses peintures ne retracent pas vraiment la réalité, il ajoute toujours une touche de poésie et de dramatique à ses ½uvres.
Il trouve la mort le 14 mars 1682 à Amsterdam.
Voir aussi : Histoire des Décès
1757
14 mars
Exécution de l'amiral John Byng
Le 14 mars 1757 a lieu l'exécution par fusillade, de l'amiral britannique John Byng, à Portsmouth, sur le HMS Monarch. L'ancien gouverneur-commodore de la colonie de Terre-Neuve avait été condamné pour trahison par la cour martiale d'Angleterre, suite à son abandon d'un fort assiégé par les Français lors de la bataille de Minorque. Prenant peur, il avait fui avec son équipage vers Gibraltar, abandonnant les soldats britanniques à leur triste sort.
Voir aussi : Exécution - Français - Bataille de Minorque - Portsmouth - Histoire de la Politique
1787
14 mars
Tharrawaddy Min est intronisé Roi de Birmanie
Tharrawaddy Min est né le 14 mars 1787 à Amarapura, en Birmanie. Sous les ordres de son frère, Bagyidaw, il prend part aux combats durant la première guerre anglo-birmane. Il finit par se révolter contre ce dernier en 1837, après avoir fui à Shwebo, siège de la dynastie Konbaung. Il est couronné huitième roi de Birmanie, en 1840. Son règne se caractérise par les tensions avec les Britanniques après avoir rejeté le traité de Yandabo, ratifié par son prédécesseur.
Voir aussi : Birmanie - Konbaung - Histoire de la Politique
1793
14 mars
Cholet aux mains des Vendéens
Quelques jours seulement après le début de la rébellion des paysans vendéens, ceux-ci sont parvenus à s’organiser et à se trouver un chef en la personne de Jacques Cathelineau, simple colporteur et sacristain de Pin en Mauges. Avec ce chef à son image, l’armée paysanne parvient à s’emparer de Cholet. Rapidement, ils progressent vers Chalonnes-sur-Loire (au sud d’Angers) puis Thouars. La Guerre de Vendée commence ainsi par une succession de victoires des "Blancs".
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre de Vendée - Cathelineau - Cholet - Histoire de la Révolution
1823
14 mars
Décès de Charles François Dumouriez.
Charles-François Dumouriez, de son vrai nom Charles-François du Perrier du Mouriez, naît le 26 janvier 1739 à Cambrai. Il est connu pour être le petit-fils d'un comédien et le fils d'un militaire. De plus, sa brillante carrière de général français le rendra célèbre. En effet, il a été le chef des armées des Ardennes et du Nord.
Il a aussi participé aux batailles de Valmy, de Jemmapes et de Neerwinden.
Grâce à sa carrière fructueuse, il est nommé Chevalier de Saint-Louis.
En plus de ses fonctions de protection de son royaume, il a aussi été ministre des affaires étrangères ainsi que ministre de la guerre.
Il meurt le 14 mars 1823, près de Londres, à l'âge de 84 ans.
Voir aussi : Histoire des Guerres
1823
14 mars
Naissance de Théodore de Banville.
Théodore de Banville, de son vrai nom Étienne Jean Baptiste Claude Théodore Faullain de Banville, naît le 14 mars 1822 dans l'Allier. C'est un poète, dramaturge, critique dramatique ainsi qu'un journaliste.
Il fait parti des mouvements d'écritures suivants : le romantisme, le symbolisme et le parnasse. Il excelle particulièrement dans la poésie.
Il s'est occupé en collaborant avec Asselineau, de la publication du troisième tome des "Fleurs du mal" de Baudelaire. Il écrit de nombreux livres comme "Les Cariatides" (1843), "Contes pour les Femmes" (1881) et "Les Belles Poupées" (1888). Il fait aussi paraître des pièces de théâtre comme "Le Beau Léandre" (1856), "La Perle" (1877) et "Socrate et sa femme" (1885).
Il meurt le 13 mai 1891 en laissant derrière lui une importante œuvre littéraire.
Voir aussi : Histoire de la Poésie
1836
14 mars
Naissance de Jules Joseph Lefebvre.
Jules Joseph Lefebvre, plus connu sous le nom de Jules Lefebvre, est né le 14 mars 1836 à Tournan-en-Brie. C'est un peintre de l'Académie française ainsi qu'un professeur dans cette même école et à l'Académie de Julian.
Il est un spécialiste des portraits et des peintures de genre.
Il est principalement reconnu pour ses nus féminins. En 1868, il fait parler de lui grâce à sa peinture nommée "Femme couchée". Plus tard, c'est "La Vérité" qui le rendra célèbre. Aujourd'hui cette peinture est exposée au musée d'Orsay à Paris.
Grâce à son talent, il reçoit de nombreuses distinctions dont la médaille de première classe à l'exposition de Paris en 1878, la médaille d'honneur en 1886, et il reçoit également le titre de commandeur de la Légion d'honneur.
Il meurt le 24 février 1911 à Paris.
Voir aussi : Histoire de la Peinture
1844
14 mars
Carlos Antonio López devient président de la république du Paraguay.
En 1840, Carlos Antonio Lopez devient consul au côté du lieutenant Mariano Roque Alonso qu'il arrive à évincer du pouvoir en 1844. La même année, le Congrès abandonne le régime consulaire. Une présidence est alors mise en place et C'est Carlos Antonio Lopez qui occupe ce poste. Il devient président du Paraguay pour une durée de dix ans. Par la suite, il est réélu à deux reprises : en 1854 puis en 1857.
Voir aussi : Présidence - Paraguay - Histoire de la Politique
1861
14 mars
Victor-Emmanuel II est proclamé roi d'Italie
Deux ans après la fin de la campagne d'Italie, Victor-Emmanuel II, roi de Sardaigne depuis 1849, devient le premier dirigeant du Royaume d'Italie. On lui confère l'appellation de Père de la Patrie (" Padre della Patria ") pour avoir réussi à unifier l'Italie au moyen de plébiscites, dérivés du référendum. Le 18 février, le parlement italien se réunit, décidant de porter Victor-Emmanuel II sur le trône d'Italie. Il occupera cette fonction jusqu'à sa mort en 1878.
Voir aussi : Roi - Italie - Victor-emmanuel ii - Histoire de la Politique
1879
14 mars
Naissance d'Albert Einstein
Albert Einstein, le plus célèbre des physiciens, naît à Ulm le 14 mars 1879. Autodidacte, il fut à l'origine de nombreuses théories aujou d'hui célèbres, comme celle de la relativité générale qui se traduit par la fameuse équation, E=mc2. Il reçoit même le prix Nobel de physique en 1921 pour son explication des effets photoélectriques. Devenu helvético-américain à la fin de sa vie, il meurt à Princeton le 18 avril 1955.
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - Physique - Einstein - Histoire des Sciences et techniques
1883
14 mars
Décès de Karl Marx
Karl Marx, historien, économiste et théoricien révolutionnaire, meurt à Londres le 14 mars 1883. Né en Rhénanie le 5 mai 1818, il suit des études de philosophie, avant de s'engager dans la politique. Marx est surtout connu pour sa théorisation du capitalisme et son ouvrage, "Le Capital", sorti en 1867. Sa philosophie, aujourd'hui appelée le marxisme, a inspiré le socialisme d'aujourd'hui, ainsi que la révolution soviétique du début du XXe siècle.
Voir aussi : Marx - Socialisme - Marxisme - Révolutionnaire - Capitalisme - Histoire des Décès
1939
14 mars
Naissance de Bertrand Blier
À la fois réalisateur, écrivain, dialoguiste et acteur français, Bertrand Blier est né le 14 mars 1939 à Boulogne-Billancourt. Le cinéma iconoclaste qu'il propose est caractérisé par un anticonformisme. Il n'hésite pas à tancer les mœurs bourgeoises tout en réinstallant les plaisirs du corps au centre des débats. Ses thèmes tournent autour des milieux des prostituées, des marginaux ou des policiers. Alternant dialogues grossiers et absurdes, il rencontre le succès avec les Valseuses, Buffet froid, Tenue de soirée…
Voir aussi : France - Cinéaste - Anticonformisme - Histoire de l'Art
1964
14 mars
Jack Ruby condamné à mort
L'assassin de Lee Harvey Oswald, meurtrier présumé du président Kennedy, est condamné à la chaise électrique par la cour de Dallas. Jacob Rubinstein, alias Jack Ruby, avait empêché Oswald de parler en le tuant à bout portant deux jours après le meurtre du chef de l'Etat. Atteint d'un cancer, Ruby ne sera jamais exécuté. Il mourra dans un hôpital de Dallas, emportant avec lui ses secrets sur ce qui est devenu "l'affaire Kennedy".
Voir aussi : Kennedy - Condamnation - JFK - Oswald - Ruby - Histoire des Assassinats
1978
14 mars
Israël lance l'opération Litani pour occuper le sud Liban
Alors qu’arabes et chrétiens s’entredéchirent, Israël décide de mettre en place une zone tampon au sud Liban pour se protéger des attaques des feddayins palestiniens. L’opération prend le nom de Litani car Jérusalem veut occuper et contrôler les terres qui se situent au sud du fleuve et en faire une zone de sécurité. Les réactions internationales sont vives et le Conseil de sécurité de l’ONU réclame dès le 19 mars le retrait des troupes israëliennes dans la résolution 425. Finalement, Tsahal se retirera en juin pour laisser place à la FINUL.
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Guerre du Liban - Histoire de l'OLP - Tsahal - Histoire du Conflit Israélo-Palestinien
1995
14 mars
Un américain dans l'espace avec les Russes
Au petit matin, l'astronaute Norman Earl Thagart s'envole de la base de Baïkonour en Russie à bord de la fusée Soyouz TM-21 "Ouragan". C'est le premier américain de l'histoire spatiale à participer à une mission russe. Thagart et ses équipiers Vladimir Dejourov et Guennady Strekalov ont pour objectif de rejoindre la station internationale Mir. Ils reviendront sur Terre après un séjour de 115 jours dans l'espace.
Voir aussi : Astronaute - Histoire de l'Espace
2007
14 mars
Mort de Lucie Aubrac
Une des grandes figures de la libération s’éteint avec la personne de Lucie Aubrac. Connue pour avoir organiser la libération de son mari Raymond Aubrac en 1940, elle participe ensuite à la création et aux actions du mouvement de résistance « libération » dans le sud-est. Participant à l’Assemblée du Gouvernement provisoire à la libération, elle a ensuite passé une partie de son existence à témoigner de son engagement dans la résistance et à transmettre ses valeurs. Elle est enterrée le 21 mars avec les honneurs militaires.
Voir aussi : Histoire de la Résistance - Histoire de La Libération - Histoire des Décès
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
L'Admiral John Byng (29 octobre 1704 - 14 mars 1757), est un officier de marine britannique. Entré dans la Royal Navy à l'âge de treize ans, il prend part à la bataille du cap Passaro en 1718. Pendant les trente années qui suivent, il se construit une réputation d'officier de marine de qualité et est promu Vice-Admiral en 1747. Byng est surtout connu pour la perte de Minorque en 1756 au début de la guerre de Sept Ans. Les vaisseaux dont il disposait nécessitaient des réparations et il est relevé de son commandement avant d'avoir pu les effectuer ou faire parvenir sur place les renforts dont il avait besoin. Il passe en cour martiale et est jugé coupable de n'avoir pas fait « tout son possible » pour empêcher Minorque de tomber aux mains des Français à la suite de la bataille de Minorque. Il est condamné à mort et exécuté le 14 mars 1757.
John Byng naît dans le Bedfordshire, Angleterre. Il est le quatrième fils du Rear Admiral George Byng, plus tard 1er vicomte de Torrington. À l'époque où il entre dans la Royal Navy en mars 1718, la carrière de son père, Premier Lord de l’Amirauté de 1727 à 1733, est à son apogée. Il jouit d'une influence considérable depuis son soutien à Guillaume III dans sa prétention au trône d'Angleterre en 1689. Ce soutien, assure à la famille la fortune et les honneurs. En 1721, son père est récompensé par le Roi George Ier avec un vicomté, il est créé premier vicomte Torrington.
Portrait de John Byng par Thomas Hudson, 1749
Comme de nombreux fils cadets des familles de la noblesse britannique, John Byng ne pouvait compter sur la fortune ni les titres acquis par son père qui, selon la tradition, revenaient à l'ainé. Cependant, le soutien de son père permet à John Byng une ascension rapide. Au début de sa carrière, Byng reçoit une série d'affectation en Méditerranée. Il est promu au grade de lieutenant en 1723 puis celui de capitaine en 1727, à l'âge de 23 ans. Il reçoit le commandement du HMS Gibraltar. Il continue à servir en Méditerranée jusqu'en 1739, sans prendre part aux combats. En 1742 il est gouverneur-commodore de la colonie de Terre-Neuve.
Il est promu Rear-Admiral en 1745, puis Vice-Admiral en 1747. Il a alors la chance de servir dans une zone sans combat, et évite alors les places les plus difficiles de la Royal Navy. Il est Member of Parliament pour Rochester de 1751 à sa mort.
Au début de la guerre de Sept Ans, l'île de Minorque - possession britannique depuis qu'elle a été capturée en 1708 pendant la guerre de succession d'Espagne - est sous la menace d'une attaque française lancée depuis Toulon. Byng, alors amiral dans la Manche depuis 1755, prend la relève de la garnison du fort Saint-Philippe, situé à Port-Mahon, et passe en Méditerranée. Malgré ses protestations, l'escadre est insuffisamment équipée, faute d'argent et de temps. Ses ordres de mettre les voiles sont retardés de cinq jours, sans explication, ce qui se révèlera par la suite décisif dans l'échec de son expédition. Byng craint alors fortement une attaque française à laquelle il serait difficile de faire face. Les marines sous ses ordres sont remplacés par des soldats destinés à renforcer la garnison, ce qui fait craindre à Byng que s'il rencontre la flotte française en haute mer il n'aurait pas assez de marins pour lui faire face[5]. Byng prend cependant la mer le 8 mai avec dix vaisseaux en mauvais état, prenant l'eau et n'ayant pas été correctement radoubés, et en sous-effectifs.
Sa correspondance montre qu'il envisageait un échec avant même de prendre la mer, qu'il ne pensait pas que la garnison pourrait faire face longtemps aux forces françaises, et qu'il avait déjà pris la décision de ne pas débarquer ses hommes à Minorque s'il se rendait compte sur place que la tâche présentait un trop grand risque. Il écrit ces préoccupations dans une lettre envoyée à l'Amirauté depuis Gibraltar, dont le gouverneur avait refusé de renforcer la force envoyée au secours de l'île.
Avant qu'il n'arrive à Minorque, les Français avaient débarqué 12 000 hommes sur la côte occidentale de l'île, et ces derniers étaient en train de se répartir afin d 'occuper toute l'île. Le 19 mai, Byng est en vue de la côte orientale de l'île quand il entre en communication avec le fort. Avant d'avoir pu débarquer un seul de ses soldats, l'escadre française commandée par le marquis de La Galissonière, mais la bataille ne devait pas débuter avant le lendemain.
Byng, qui parvient à se placer de sorte à obtenir l'avantage du vent, attaque la ligne française en formant un angle, de telle sorte que son avant-garde débute le combat alors que le reste de la flotte, y compris le navire amiral monté par Byng, reste hors de portée du feu. Les vaisseaux français infligent des dégâts importants à l'avant-garde anglaise avant de se retirer. Lorsque son capitaine de pavillon lui fait remarquer qu'en se positionnant en dehors de la ligne, il pourrait amener le centre français plus près du combat, il rejette cette idée au motif que Thomas Mathews avait été renvoyé pour avoir agi de la sorte. Les Français, dont les forces étaient équivalentes à celles de la flotte anglaise, s'éloignent sans dommages.
Après être resté dans les parages de Minorque pendant quatre jours sans parvenir à rétablir la communication avec le fort ni que les Français reviennent l'affronter, Byng pense qu'il a fait tout ce qu'il pouvait et il est pressé par l'état de ses bâtiments. Le port le plus proche pour effectuer les réparations et débarquer les blessés étant alors Gibraltar, le plan envisagé par Byng est de s'y rendre, de réparer ses vaisseaux, d'embarquer de nouvelles troupes et de retourner au secours du Fort Saint-Philippe. C'est ce qu'il fit, et après l'arrivée des renforts il débute les préparatifs pour retourner à Minorque. Cependant, avant qu'il n'ait quitté Gibraltar avec sa flotte, un navire arrive d'Angleterre avec des instructions, relevant Byng de son commandement et l'enjoignant à rentrer en Angleterre sur ce bâtiment, où il est immédiatement détenu. Ironiquement, Byng est finalement promu au grade de full Admiral le 1er juin, après le combat de Minorque.
La garnison anglaise à Minorque résiste malgré le nombre bien plus important de troupes française jusqu'au 29 juin, date à laquelle est est contrainte de capituler. Selon les termes négociés, la garnison est autorisée à passer en Angleterre, et le fort et l'île passent sous contrôle anglais.
La bataille de Minorque, le 20 mai 1756 est indécise. La retraite de Byng laisse cependant la victoire à La Galissonière.
L'échec et la perte du Fort Saint-Philippe causent, dans un premier temps, parmi les officiers de marine et dans tout le pays, émotion et colère. Byng rapatrié en Angleterre est présenté devant une cour martiale pour avoir enfreint les Articles of War, qui avaient été récemment modifiés pour requérir la peine capitale pour les officiers qui n'auraient pas fait tout leur possible face à l'ennemi, au cours du combat ou de la poursuite.
En 1745, pendant la guerre de succession d'Autriche, un jeune lieutenant nommé Baker Phillips est jugé en cour martiale et exécuté en application de ces nouvelles règles. Son navire avait été capturé par un vaisseau français et son capitaine, qu'il n'avait pas préparé de manière adéquate son vaisseau pour le combat, est tué lors des premières bordées. Prenant le commandement, ce jeune officier inexpérimenté est contraint d'abaisser son pavillon lorsque le vaisseau n'était plus en mesure de se défendre.
Bien que l'attitude négligente de l'officier sous lequel officiait Phillips est soulignée par la cour martiale et qu'une recommandation est rédigée pour que ce dernier soit acquitté, cet acquittement est refusé par le Lords Justices of Appeal. Cette injustice révolte alors la nation et les Articles of War sont amendé afin que la loi soit la même pour tous les officiers, quel que soit leur grade, et que la peine de mort soit appliquée à tout officier qui n'aurait pas fait tout son possible face à l'ennemi.
Concernant le jugement de Byng, la cour martiale l'acquitte des chefs d'accusation de couardise et de défection, et ne le condamne que pour n'avoir pas fait tout son possible, ce dernier ayant décidé de ne pas poursuivre la flotte française qui venait d'infliger des dégâts considérables à son avant-garde, et de protéger le reste de sa flotte. La cour martiale ne disposait alors d'aucune marge de manœuvre et, en vertu des Articles of War, elle est contrainte de condamner Byng à être exécuté. Cependant, ses membres recommandent que les Lords de l'Amirauté demandent au Roi George II d'exercer sa prérogative royale de grâce.
Le nouveau First Lord of the Admiralty, Lord Temple, obtient une audience avec le Roi pour lui demander la clémence, mais cette dernière lui est refusée après un échange tendu. Quatre membres du de la cour martiale présente une requête devant le Parlement, demandant à être relevés de leur serment afin de pouvoir s'exprimer et prendre la défense de l'amiral Byng. La Chambre des communes vote une loi en ce sens, mais la Chambre des Lords rejette cette demande.
Le Premier Ministre, William Pitt l'Ancien, est alors que l'Amirauté est au moins partiellement responsable de la perte de Minorque en raison de l'insuffisance des forces et des moyens affectés à sa défense. Lord Newcastle, qui était l'homme politique responsable de cet échec, avait depuis rejoint le Premier Ministre au sein d'une coalition politique si bien qu'il était difficile pour Pitt de contester le verdict de la cour martiale avec autant de force qu'il aurait voulu. Néanmoins, il demande à son tour au roi de commuer la peine de mort en peine de prison. Cet appel est rejeté: Pitt et George II étant opposés politiquement, Pitt ayant pressé le roi George II de céder ses droits héréditaires d'Électeur de Hanovre, cette position étant en conflit d'intérêt avec les politiques menées par le gouvernement britannique en Europe continentale.
La sévérité de la condamnation, combinée avec la suspicion que l'Amirauté essayait de se protéger de la colère publique en rejetant la faute sur un amiral, débouche sur une réaction en faveur de Byng aussi bien dans la Navy que dans le reste du pays, qui avait auparavant exigé plus de sévérité. Pitt, alors Leader of the House of Commons, dit alors au roi: « the House of Commons, Sir, is inclined to mercy » (en français : Sire, la Chambre des Commune est enclin à accorder le pardon), ce à quoi George II répond: « You have taught me to look for the sense of my people elsewhere than in the House of Commons » (en français : Vous m'avez appris à chercher le bien de mon peuple ailleurs que dans la Chambre des communes).
Le roi n'exerce pas sa prérogative. Suivant le jugement de la cour martiale et la peine prononcée, l'amiral Byng avait été détenu à bord du HMS Monarch dans le Solent, et le 14 mars 1757, il est amené sur le quarterdeck pour son exécution. En présence de tous les hommes des bâtiments de la flotte entourrant le Monarch, l'amiral s'agenouille sur un coussin et signifie qu'il était prêt à affronter la mort en laissant tomber son mouchoir, à ce signal un peloton de Royal Marines fit feu sur John Byng.
The Shooting of Admiral Byng, artiste inconnu. Gravure représentant l'exécution de l'amiral Byng à bord du HMS Monarch.
La sévérité de la peine et la lâcheté du ministère, soupçonné d'avoir cherché à se couvrir en rejetant tout le blâme sur l'amiral, suscitèrent ensuite une réaction en faveur de l'amiral Byng. Il devint un lieu commun de dire que Byng avait été mis à mort par suite d'une erreur de jugement, la cour l'ayant acquitté des chefs d'inculpation de couardise et poltronnerie.
Byng avait été condamné uniquement pour n'avoir pas fait de son mieux. Cependant, suite à de nombreux scandales durant les guerres précédentes, la loi martiale avait été délibérément durcie afin de ne laisser aucune faute impunie et d'appliquer la peine de mort pour tout officier, quel que soit son rang, n'ayant pas fait l'impossible devant l'ennemi.
Byng est le dernier officier supérieur de son rang à être exécuté de la sorte, et 22 ans plus tard les Articles of War sont amendés pour prévoir « such other punishment as the nature and degree of the offence shall be found to deserve » comme alternative à la peine capitale. En 2007, certains des descendants de Byng pétitionnent le gouvernement pour obtenir un posthume; le Ministère de la Défense britannique refuse. Des membres de sa famille et une association de Southill dans le Bedfordshire où la famille de Byng vivait continuent à chercher à obtenir ce pardon.
L'exécution de Byng a été appelée « le pire crime légal dans les annales de la nation ». Cependant, elle a pu aider à influencer le comportement ultérieur des officiers de marine en leur inculquant « une culture de détermination agressive qui distinguera les officiers Britanniques de leurs contemporains étrangers, et qui leur donnera un ascendant psychologique ». Assez paradoxalement, son exécution pourrait avoir contribué au succès ultérieur de la Royal Navy, dans l'acquisition et la défense de l'Empire britannique, ses commandants étant conscients que s'ils échouaient lors d'une bataille, ils risquaient un châtiment sévère. Selon les mots d'un des historiens de la Royal Navy, cet assassinat judiciaire démontre brutalement que l'on attendait alors des officiers de marine britanniques plus que du courage et de la loyauté.
Ces considérations n'étaient d'aucun réconfort pour la famille de la victime. L'épitaphe de l'amiral Byng sur le caveau familial en l'église All Saints Church à Southill (Bedfordshire), exprime leur vision des choses, vision partagée alors par une grande partie de la population:
Epitaphe
À la Disgrâce perpétuelle
de la JUSTICE PUBLIQUE
L' Honorable. JOHN BYNG Esqr
Admiral of the Blue
Est tombé en MARTYR de la
PERSÉCUTION POLITIQUE
Le 14e de Mars de l'an 1757 quand
BRAVOURE et LOYAUTÉ
étaient des Garanties Insuffisantes
Pour la
Vie et l'Honneur
d'un
OFFICIER DE MARINE
L'exécution de Byng a inspiré quelques lignes à Voltaire :
« En causant ainsi ils abordèrent à Portsmouth ; une multitude de peuples couvrait le rivage, et regardait attentivement un assez gros homme qui était à genoux, les yeux bandés, sur le tillac d'un des vaisseaux de la flotte ; quatre soldats, postés vis-à-vis de cet homme, lui tirèrent chacun trois balles dans le crâne le plus paisiblement du monde, et toute l'assemblée s'en retourna extrêmement satisfaite.
— Qu'est-ce donc que tout ceci ? dit Candide, et quel démon exerce partout son empire ? » Il demanda qui était ce gros homme qu'on venait de tuer en cérémonie.
— C'est un amiral, lui répondit-on.
— Et pourquoi tuer cet amiral ?
— C'est, lui dit-on, parce qu'il n'a pas fait tuer assez de monde ; il a livré un combat à un amiral français, et on a trouvé qu'il n'était pas assez près de lui.
— Mais, dit Candide, l'amiral français était aussi loin de l'amiral anglais que celui-ci l'était de l'autre !
— Cela est incontestable, lui répliqua-t-on ; mais dans ce pays-ci il est bon de tuer de temps en temps un amiral pour encourager les autres. »
— Candide ou l'optimisme, chapitre 23
John Byng naît dans le Bedfordshire, Angleterre. Il est le quatrième fils du Rear Admiral George Byng, plus tard 1er vicomte de Torrington. À l'époque où il entre dans la Royal Navy en mars 1718, la carrière de son père, Premier Lord de l’Amirauté de 1727 à 1733, est à son apogée. Il jouit d'une influence considérable depuis son soutien à Guillaume III dans sa prétention au trône d'Angleterre en 1689. Ce soutien, assure à la famille la fortune et les honneurs. En 1721, son père est récompensé par le Roi George Ier avec un vicomté, il est créé premier vicomte Torrington.
Portrait de John Byng par Thomas Hudson, 1749
Comme de nombreux fils cadets des familles de la noblesse britannique, John Byng ne pouvait compter sur la fortune ni les titres acquis par son père qui, selon la tradition, revenaient à l'ainé. Cependant, le soutien de son père permet à John Byng une ascension rapide. Au début de sa carrière, Byng reçoit une série d'affectation en Méditerranée. Il est promu au grade de lieutenant en 1723 puis celui de capitaine en 1727, à l'âge de 23 ans. Il reçoit le commandement du HMS Gibraltar. Il continue à servir en Méditerranée jusqu'en 1739, sans prendre part aux combats. En 1742 il est gouverneur-commodore de la colonie de Terre-Neuve.
Il est promu Rear-Admiral en 1745, puis Vice-Admiral en 1747. Il a alors la chance de servir dans une zone sans combat, et évite alors les places les plus difficiles de la Royal Navy. Il est Member of Parliament pour Rochester de 1751 à sa mort.
Au début de la guerre de Sept Ans, l'île de Minorque - possession britannique depuis qu'elle a été capturée en 1708 pendant la guerre de succession d'Espagne - est sous la menace d'une attaque française lancée depuis Toulon. Byng, alors amiral dans la Manche depuis 1755, prend la relève de la garnison du fort Saint-Philippe, situé à Port-Mahon, et passe en Méditerranée. Malgré ses protestations, l'escadre est insuffisamment équipée, faute d'argent et de temps. Ses ordres de mettre les voiles sont retardés de cinq jours, sans explication, ce qui se révèlera par la suite décisif dans l'échec de son expédition. Byng craint alors fortement une attaque française à laquelle il serait difficile de faire face. Les marines sous ses ordres sont remplacés par des soldats destinés à renforcer la garnison, ce qui fait craindre à Byng que s'il rencontre la flotte française en haute mer il n'aurait pas assez de marins pour lui faire face[5]. Byng prend cependant la mer le 8 mai avec dix vaisseaux en mauvais état, prenant l'eau et n'ayant pas été correctement radoubés, et en sous-effectifs.
Sa correspondance montre qu'il envisageait un échec avant même de prendre la mer, qu'il ne pensait pas que la garnison pourrait faire face longtemps aux forces françaises, et qu'il avait déjà pris la décision de ne pas débarquer ses hommes à Minorque s'il se rendait compte sur place que la tâche présentait un trop grand risque. Il écrit ces préoccupations dans une lettre envoyée à l'Amirauté depuis Gibraltar, dont le gouverneur avait refusé de renforcer la force envoyée au secours de l'île.
Avant qu'il n'arrive à Minorque, les Français avaient débarqué 12 000 hommes sur la côte occidentale de l'île, et ces derniers étaient en train de se répartir afin d 'occuper toute l'île. Le 19 mai, Byng est en vue de la côte orientale de l'île quand il entre en communication avec le fort. Avant d'avoir pu débarquer un seul de ses soldats, l'escadre française commandée par le marquis de La Galissonière, mais la bataille ne devait pas débuter avant le lendemain.
Byng, qui parvient à se placer de sorte à obtenir l'avantage du vent, attaque la ligne française en formant un angle, de telle sorte que son avant-garde débute le combat alors que le reste de la flotte, y compris le navire amiral monté par Byng, reste hors de portée du feu. Les vaisseaux français infligent des dégâts importants à l'avant-garde anglaise avant de se retirer. Lorsque son capitaine de pavillon lui fait remarquer qu'en se positionnant en dehors de la ligne, il pourrait amener le centre français plus près du combat, il rejette cette idée au motif que Thomas Mathews avait été renvoyé pour avoir agi de la sorte. Les Français, dont les forces étaient équivalentes à celles de la flotte anglaise, s'éloignent sans dommages.
Après être resté dans les parages de Minorque pendant quatre jours sans parvenir à rétablir la communication avec le fort ni que les Français reviennent l'affronter, Byng pense qu'il a fait tout ce qu'il pouvait et il est pressé par l'état de ses bâtiments. Le port le plus proche pour effectuer les réparations et débarquer les blessés étant alors Gibraltar, le plan envisagé par Byng est de s'y rendre, de réparer ses vaisseaux, d'embarquer de nouvelles troupes et de retourner au secours du Fort Saint-Philippe. C'est ce qu'il fit, et après l'arrivée des renforts il débute les préparatifs pour retourner à Minorque. Cependant, avant qu'il n'ait quitté Gibraltar avec sa flotte, un navire arrive d'Angleterre avec des instructions, relevant Byng de son commandement et l'enjoignant à rentrer en Angleterre sur ce bâtiment, où il est immédiatement détenu. Ironiquement, Byng est finalement promu au grade de full Admiral le 1er juin, après le combat de Minorque.
La garnison anglaise à Minorque résiste malgré le nombre bien plus important de troupes française jusqu'au 29 juin, date à laquelle est est contrainte de capituler. Selon les termes négociés, la garnison est autorisée à passer en Angleterre, et le fort et l'île passent sous contrôle anglais.
La bataille de Minorque, le 20 mai 1756 est indécise. La retraite de Byng laisse cependant la victoire à La Galissonière.
L'échec et la perte du Fort Saint-Philippe causent, dans un premier temps, parmi les officiers de marine et dans tout le pays, émotion et colère. Byng rapatrié en Angleterre est présenté devant une cour martiale pour avoir enfreint les Articles of War, qui avaient été récemment modifiés pour requérir la peine capitale pour les officiers qui n'auraient pas fait tout leur possible face à l'ennemi, au cours du combat ou de la poursuite.
En 1745, pendant la guerre de succession d'Autriche, un jeune lieutenant nommé Baker Phillips est jugé en cour martiale et exécuté en application de ces nouvelles règles. Son navire avait été capturé par un vaisseau français et son capitaine, qu'il n'avait pas préparé de manière adéquate son vaisseau pour le combat, est tué lors des premières bordées. Prenant le commandement, ce jeune officier inexpérimenté est contraint d'abaisser son pavillon lorsque le vaisseau n'était plus en mesure de se défendre.
Bien que l'attitude négligente de l'officier sous lequel officiait Phillips est soulignée par la cour martiale et qu'une recommandation est rédigée pour que ce dernier soit acquitté, cet acquittement est refusé par le Lords Justices of Appeal. Cette injustice révolte alors la nation et les Articles of War sont amendé afin que la loi soit la même pour tous les officiers, quel que soit leur grade, et que la peine de mort soit appliquée à tout officier qui n'aurait pas fait tout son possible face à l'ennemi.
Concernant le jugement de Byng, la cour martiale l'acquitte des chefs d'accusation de couardise et de défection, et ne le condamne que pour n'avoir pas fait tout son possible, ce dernier ayant décidé de ne pas poursuivre la flotte française qui venait d'infliger des dégâts considérables à son avant-garde, et de protéger le reste de sa flotte. La cour martiale ne disposait alors d'aucune marge de manœuvre et, en vertu des Articles of War, elle est contrainte de condamner Byng à être exécuté. Cependant, ses membres recommandent que les Lords de l'Amirauté demandent au Roi George II d'exercer sa prérogative royale de grâce.
Le nouveau First Lord of the Admiralty, Lord Temple, obtient une audience avec le Roi pour lui demander la clémence, mais cette dernière lui est refusée après un échange tendu. Quatre membres du de la cour martiale présente une requête devant le Parlement, demandant à être relevés de leur serment afin de pouvoir s'exprimer et prendre la défense de l'amiral Byng. La Chambre des communes vote une loi en ce sens, mais la Chambre des Lords rejette cette demande.
Le Premier Ministre, William Pitt l'Ancien, est alors que l'Amirauté est au moins partiellement responsable de la perte de Minorque en raison de l'insuffisance des forces et des moyens affectés à sa défense. Lord Newcastle, qui était l'homme politique responsable de cet échec, avait depuis rejoint le Premier Ministre au sein d'une coalition politique si bien qu'il était difficile pour Pitt de contester le verdict de la cour martiale avec autant de force qu'il aurait voulu. Néanmoins, il demande à son tour au roi de commuer la peine de mort en peine de prison. Cet appel est rejeté: Pitt et George II étant opposés politiquement, Pitt ayant pressé le roi George II de céder ses droits héréditaires d'Électeur de Hanovre, cette position étant en conflit d'intérêt avec les politiques menées par le gouvernement britannique en Europe continentale.
La sévérité de la condamnation, combinée avec la suspicion que l'Amirauté essayait de se protéger de la colère publique en rejetant la faute sur un amiral, débouche sur une réaction en faveur de Byng aussi bien dans la Navy que dans le reste du pays, qui avait auparavant exigé plus de sévérité. Pitt, alors Leader of the House of Commons, dit alors au roi: « the House of Commons, Sir, is inclined to mercy » (en français : Sire, la Chambre des Commune est enclin à accorder le pardon), ce à quoi George II répond: « You have taught me to look for the sense of my people elsewhere than in the House of Commons » (en français : Vous m'avez appris à chercher le bien de mon peuple ailleurs que dans la Chambre des communes).
Le roi n'exerce pas sa prérogative. Suivant le jugement de la cour martiale et la peine prononcée, l'amiral Byng avait été détenu à bord du HMS Monarch dans le Solent, et le 14 mars 1757, il est amené sur le quarterdeck pour son exécution. En présence de tous les hommes des bâtiments de la flotte entourrant le Monarch, l'amiral s'agenouille sur un coussin et signifie qu'il était prêt à affronter la mort en laissant tomber son mouchoir, à ce signal un peloton de Royal Marines fit feu sur John Byng.
The Shooting of Admiral Byng, artiste inconnu. Gravure représentant l'exécution de l'amiral Byng à bord du HMS Monarch.
La sévérité de la peine et la lâcheté du ministère, soupçonné d'avoir cherché à se couvrir en rejetant tout le blâme sur l'amiral, suscitèrent ensuite une réaction en faveur de l'amiral Byng. Il devint un lieu commun de dire que Byng avait été mis à mort par suite d'une erreur de jugement, la cour l'ayant acquitté des chefs d'inculpation de couardise et poltronnerie.
Byng avait été condamné uniquement pour n'avoir pas fait de son mieux. Cependant, suite à de nombreux scandales durant les guerres précédentes, la loi martiale avait été délibérément durcie afin de ne laisser aucune faute impunie et d'appliquer la peine de mort pour tout officier, quel que soit son rang, n'ayant pas fait l'impossible devant l'ennemi.
Byng est le dernier officier supérieur de son rang à être exécuté de la sorte, et 22 ans plus tard les Articles of War sont amendés pour prévoir « such other punishment as the nature and degree of the offence shall be found to deserve » comme alternative à la peine capitale. En 2007, certains des descendants de Byng pétitionnent le gouvernement pour obtenir un posthume; le Ministère de la Défense britannique refuse. Des membres de sa famille et une association de Southill dans le Bedfordshire où la famille de Byng vivait continuent à chercher à obtenir ce pardon.
L'exécution de Byng a été appelée « le pire crime légal dans les annales de la nation ». Cependant, elle a pu aider à influencer le comportement ultérieur des officiers de marine en leur inculquant « une culture de détermination agressive qui distinguera les officiers Britanniques de leurs contemporains étrangers, et qui leur donnera un ascendant psychologique ». Assez paradoxalement, son exécution pourrait avoir contribué au succès ultérieur de la Royal Navy, dans l'acquisition et la défense de l'Empire britannique, ses commandants étant conscients que s'ils échouaient lors d'une bataille, ils risquaient un châtiment sévère. Selon les mots d'un des historiens de la Royal Navy, cet assassinat judiciaire démontre brutalement que l'on attendait alors des officiers de marine britanniques plus que du courage et de la loyauté.
Ces considérations n'étaient d'aucun réconfort pour la famille de la victime. L'épitaphe de l'amiral Byng sur le caveau familial en l'église All Saints Church à Southill (Bedfordshire), exprime leur vision des choses, vision partagée alors par une grande partie de la population:
Epitaphe
À la Disgrâce perpétuelle
de la JUSTICE PUBLIQUE
L' Honorable. JOHN BYNG Esqr
Admiral of the Blue
Est tombé en MARTYR de la
PERSÉCUTION POLITIQUE
Le 14e de Mars de l'an 1757 quand
BRAVOURE et LOYAUTÉ
étaient des Garanties Insuffisantes
Pour la
Vie et l'Honneur
d'un
OFFICIER DE MARINE
L'exécution de Byng a inspiré quelques lignes à Voltaire :
« En causant ainsi ils abordèrent à Portsmouth ; une multitude de peuples couvrait le rivage, et regardait attentivement un assez gros homme qui était à genoux, les yeux bandés, sur le tillac d'un des vaisseaux de la flotte ; quatre soldats, postés vis-à-vis de cet homme, lui tirèrent chacun trois balles dans le crâne le plus paisiblement du monde, et toute l'assemblée s'en retourna extrêmement satisfaite.
— Qu'est-ce donc que tout ceci ? dit Candide, et quel démon exerce partout son empire ? » Il demanda qui était ce gros homme qu'on venait de tuer en cérémonie.
— C'est un amiral, lui répondit-on.
— Et pourquoi tuer cet amiral ?
— C'est, lui dit-on, parce qu'il n'a pas fait tuer assez de monde ; il a livré un combat à un amiral français, et on a trouvé qu'il n'était pas assez près de lui.
— Mais, dit Candide, l'amiral français était aussi loin de l'amiral anglais que celui-ci l'était de l'autre !
— Cela est incontestable, lui répliqua-t-on ; mais dans ce pays-ci il est bon de tuer de temps en temps un amiral pour encourager les autres. »
— Candide ou l'optimisme, chapitre 23
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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15 mars
Assassinat de Jules César
Jules César, qui vient de se faire proclamer dictateur à vie, est assassiné. En pleine séance du Sénat, une cinquantaine de sénateurs partisans de la restauration de la république oligarchique, se jettent sur lui et l'assènent de 23 coups d'épée. César tombe au pied de la statue de son ancien rival, Pompée. Parmi les conspirateurs se trouve Brutus, fils de la maîtresse de César, pour lequel il a une grande estime, et Cassius, général romain. En apercevant Brutus au milieu de ses assassins, Jules César lui aurait lancé en grec: "Kai su teknon", qui pourrait se traduire en latin populaire par "Tu quoque, mi fili" ("Toi aussi, mon fils"). Le corps du tyran sera ramassé par des esclaves et incinéré au Champs de Mars, comme le veut la tradition. Dans son testament, César a désigné pour héritier son fils adoptif, Octave, futur empereur Auguste.
Voir aussi : Assassinat - Histoire de Rome - Jules César - Auguste - Octave - Histoire de la Rome antique
1751
15 mars
Naissance d'Etienne-François Le Tourneur
Étienne-François Le Tourneur naît le 15 mars 1751 à Granville. Sorti capitaine de l'école du Génie militaire de Mézières en 1768, il participe à la Révolution française. Il est élu en 1791 comme député de la Manche puis réélu à la Convention. Il préside celle-ci en 1795 avant d'être nommé général en 1797. Lazare Carnot l'envoie négocier la paix avec les Anglais. Il est nommé préfet de Loire-Inférieure en 1800 et conseiller à la Cour des comptes en 1810. En 1816, Il s'exile à Bruxelles après avoir été condamné comme régicide.
Voir aussi : Naissance - Député - Général - Préfet - Histoire de la Politique
1767
15 mars
Naissance d'Andrew Jackson
Le 15 mars 1767 naît le futur président des Etats-Unis, Andrew Jackson. Elu pour deux mandats, de 1829 à 1837, Jackson fut un grand défenseur de la démocratie, même s'il apporta son soutien à la déportation des Indiens et à l'esclavage. Il est à l'origine de la création des partis politiques tels qu'ils sont aujou d'hui. Représenté sur les billets de vingt dollars américains, il meurt le 8 juin 1845.
Voir aussi : Président des Etats-Unis - Histoire de l'Esclavage - Andrew Jackson - Histoire de la Démocratie - Histoire de la Politique
1776
15 mars
Naissance d'Aimé Picquet du Boisguy, général chouan
Aimé Picquet du Boisguy était un général chouan pendant la Révolution française. Il prit la tête des Chouans du pays de Fougères et Vitré à seulement 17 ans, puis devint général à 19 ans. Il fit du secteur de Fougères la zone de chouannerie la plus importante de Bretagne et fut le dernier général chouan à déposer les armes. Il servit à nouveau pendant la Restauration et prit sa retraite en 1830, lors de la chute de Charles X. Il mourut en 1839.
Voir aussi : Révolution française - Histoire de la Bretagne - Histoire des Chouans - Fougères - Histoire de la Politique
1781
15 mars
Bataille de Guilford Court House
La bataille de Guilford Court House s'est tenue le 15 mars 1781 entre les forces américaines et britanniques pendant la guerre d'indépendance des Etats-Unis d'Amérique. Malgré leur désavantage numérique, les Britanniques finirent par remporter la bataille, mais face à la résistance héroïque des Américains menés par le commandant Nathanael Green, ils durent se contenter d'une victoire à la Pyyrhus, essuyant de très nombreuses pertes. En hommage au commandant Green, la ville de Greensboro fut créée en 1808 sur le lieu de la bataille.
Voir aussi : Bataille - Indépendance - Guerre - Grande-Bretagne - Etats-Unis d'Amérique - Histoire des Guerres
1820
15 mars
Le Maine devient le vingt-troisième État de l'Union américaine
C'est tout d'abord Samuel de Champlain qui s'établit sur une partie du Maine qu'il nomme l'Acadie. Au cours des années, cette région devient un lieu de conflits entre les Français, possesseurs de l'Acadie et la partie sud de la région appartenant à la couronne anglaise. La France perd l'Acadie en 1713 qui est rattaché à la Nouvelle-Ecosse. Pendant la Révolution américaine, les Britanniques et les Américains se battent pour récupérer la région. En 1820, le Maine devient le 23e état américain.
Voir aussi : Histoire de l'Amérique - Révolution américaine - Acadie - Histoire du Maine - Histoire de la Nouvelle-Ecosse - Histoire de la Politique
1831
15 mars
Parution de "Notre Dame de Paris"
A 29 ans, Victor Hugo publie son premier roman historique, "Notre-Dame de Paris". Dès sa sortie en librairie, l'ouvrage connaît un très grand succès. Le public romantique amateur d'histoire apprécie tout particulièrement l'univers du Moyen-Âge recréé à la perfection par Hugo.
Voir aussi : Victor Hugo - Publication - Notre Dame de Paris - Histoire des Romans
1850
15 mars
La loi Falloux est votée
Promulguée sous l’impulsion d’Alfred de Falloux, alors ministre de l’Instruction publique, cette nouvelle loi instaure la liberté de l’enseignement secondaire. Elle fait la distinction entre l’enseignement public, à la charge d’une commune, d’un département ou de l’État, et l’enseignement privé, auquel est accordé une grande liberté. Par ailleurs, elle favorise l’enseignement catholique dans les établissements primaires et oblige les communes de plus de 800 habitants à ouvrir une école de filles. Contraire au principe de laïcité dans l’enseignement, cette loi sera finalement abrogée. En 1881 et 1882, les lois Ferry seront promulguées.
Voir aussi : Dossier histoire de l' enseignement - Jules Ferry - Histoire de la Laïcité - Falloux - Histoire des Institutions
1858
15 mars
Billy Bowlegs met fin à la troisième guerre Séminole
Après avoir rencontré les représentants du Territoire Indien, le chef séminole Billy Bowlegs ("jambes arquées") accepte de se rendre avec ses troupes dans la Nouvelle-Orléans où un territoire leur a été attribué. Cette décision met un terme à la troisième guerre Séminole qui oppose le gouvernement fédéral des États-Unis à la tribu Séminole, basée en Floride. Le 8 mai, le colonel Loomis déclare officiellement que la guerre touche à sa fin.
Voir aussi : Etats-Unis - Guerre - Histoire des Traités
1888
15 mars
Hertz propose une théorie des ondes électromagnétiques
En se référant aux travaux réalisés par James Clerk Maxwell un an plus tôt, Heinrich Hertz démontre que l’électricité peut être générée par des ondes électromagnétiques se mouvant à la vitesse de la lumière. Ses recherches permettront d’améliorer le système télégraphique sans fil utilisé dans la radio.
Voir aussi : électromagnétisme - Histoire de la Physique
1892
15 mars
Invention de l'escalator
Le premier escalier roulant mécanique est breveté à New York par son inventeur, l'américain Jesse W.Reno.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Dossier histoire de New York - Histoire des Sciences et techniques
1892
15 mars
Naissance de Charles Nungesser
Charles Nungesser est un aviateur français, né le 15 mars 1892. Pilote plébiscité durant la Première Guerre mondiale où il se distingue, il se lance le défi, avec François Coli, de traverser, en avion et sans escale, l'océan Atlantique Nord. Partis le 8 mai 1927 de l'aéroport parisien du Bourget, les deux précurseurs s'élancent à bord de l'Oiseau Blanc pour New-York, mais ils n'arriveront jamais à destination. Deux semaines plus tard, l'américain Charles Lindbergh réalise cet exploit.
Voir aussi : Aviateur - Histoire des Grandes aventures et découvertes
1900
15 mars
Sarah Bernhart triomphe
La tragédienne française Rosine Bernard, alias Sarah Bernhardt, reçoit un accueil triomphal pour sa prestation dans la pièce d'Edmond Rostand, "L'Aiglon", qu'elle a elle-même mise en scène. Elle y tient le rôle masculin du duc de Reichstadt aux côtés de Lucien Guitry.
Voir aussi : Histoire du Théâtre
1917
15 mars
Nicolas II abdique
Face à la révolte qui gronde dans toutes les grandes villes de Russie, le tsar choisi de se retirer du pouvoir au profit de son frère, le grand-duc Michel. Ce dernier, ne voyant aucune possibilité de rétablir l'ordre, refuse le trône. Le pouvoir revient dès lors au comité exécutif provisoire de la Douma présidé par Rodzianko. Le 6 avril la famille royale sera arrêtée.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Abdication - Tsar - Nicolas II - Histoire de la Douma - Histoire de la Politique
1933
15 mars
Naissance de Philippe de Broca
Philippe de Broca est né le 15 mars 1933 à Paris. Cinéaste de carrière, il a d'abord été opérateur de presse pendant la guerre d'Algérie. Après avoir connu les horreurs de la guerre, il décide de faire des films où seul le côté fantaisiste de la vie serait exploité. Parmi ses œuvres, on compte les Sept Péchés capitaux, les Jeux de l'amour et le Diable par la queue. Il a succombé à un cancer en 2004.
Voir aussi : Naissance - Cinéaste - Histoire de l'Art
1939
15 mars
L'Allemagne occupe la Bohème Moravie
Après les accords de Munich, l’annexion de territoires par la Pologne et la Hongrie, puis la sécession de la Slovaquie qui adopte un régime fascisant, la Bohème Moravie est envahie par l’Allemagne nazie. C’est la fin de la Tchécoslovaquie ainsi que des accords de Versailles et de Saint-Germain-en-Laye. Quant aux accords de Munich, ils ont manifestement raté leur objectif qui était le maintien de la paix. La Bohème Moravie devient dès le lendemain un protectorat soumis à une rude occupation tandis que la Slovaquie ne sera rien d’autre qu’un Etat satellite de l’Allemagne. Le gouvernement Beneš, qui a démissionné et quitté le pays après les accords de Munich, organisera la résistance à partir de Londres.
Voir aussi : Histoire de la Bohème - Moravie - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1991
15 mars
Les Duchesnay roi du patinage artistique
Les patineurs français d'origine canadienne, Isabelle et Paul Duchesnay, sont sacrés champions du monde de danse sur glace lors des championnats de Munich.
Voir aussi : Champion du monde - Histoire du Patinage artistique - Histoire des Sports
1997
15 mars
Rugby: La France gagne le Tournoi des 5 nations
Lors du dernier match du Tournoi des cinq nations au Parc des Princes, le XV de France bat les Ecossais 47 à 20. 6 essais sont inscrits du côté français. L'équipe de France emmenée par Abdelatif Benazzi, n'a perdu aucune épreuve depuis le début de la compétition et réalise ainsi le "Grand Chelem".
Voir aussi : Ecosse - Histoire du Tournoi des Cinq Nations - Histoire du Tournoi des Six Nations - Grand Chelem - Histoire du Rugby
2003
15 mars
Hu Jintao élu président de la République de Chine
Désigné par l’Assemblée nationale, Hu Jintao succède à Jiang Zemin, alors âgé de 76 ans. Avant cette accession au pouvoir, Hu Jintao occupait le poste de Secrétaire du Parti Communiste Chinois (PCC).
Voir aussi : Histoire du Parti Communiste - Histoire des Elections
2003
15 mars
L’OMS lance une alerte mondiale sur le SRAS
Face au Syndrome respiratoire aigu sévère qui est apparu en Chine en novembre 2002, l’Organisation mondiale de la santé lance une alerte mondiale. Celle-ci vise à prévenir les voyageurs de la gravité et des risques de la maladie, qu’on a vu se développer à Taiwan, au Viêt Nam, à Singapour et au Canada. Endiguée en juillet 2003, l’épidémie fera en tout plus de 800 morts dans le monde sur un total de 8000 cas.
Voir aussi : Dossier histoire des Epidémies - Histoire de l'OMS - SRAS - Histoire des Catastrophes naturelles
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
15 mars
Assassinat de Jules César
Jules César, qui vient de se faire proclamer dictateur à vie, est assassiné. En pleine séance du Sénat, une cinquantaine de sénateurs partisans de la restauration de la république oligarchique, se jettent sur lui et l'assènent de 23 coups d'épée. César tombe au pied de la statue de son ancien rival, Pompée. Parmi les conspirateurs se trouve Brutus, fils de la maîtresse de César, pour lequel il a une grande estime, et Cassius, général romain. En apercevant Brutus au milieu de ses assassins, Jules César lui aurait lancé en grec: "Kai su teknon", qui pourrait se traduire en latin populaire par "Tu quoque, mi fili" ("Toi aussi, mon fils"). Le corps du tyran sera ramassé par des esclaves et incinéré au Champs de Mars, comme le veut la tradition. Dans son testament, César a désigné pour héritier son fils adoptif, Octave, futur empereur Auguste.
Voir aussi : Assassinat - Histoire de Rome - Jules César - Auguste - Octave - Histoire de la Rome antique
1751
15 mars
Naissance d'Etienne-François Le Tourneur
Étienne-François Le Tourneur naît le 15 mars 1751 à Granville. Sorti capitaine de l'école du Génie militaire de Mézières en 1768, il participe à la Révolution française. Il est élu en 1791 comme député de la Manche puis réélu à la Convention. Il préside celle-ci en 1795 avant d'être nommé général en 1797. Lazare Carnot l'envoie négocier la paix avec les Anglais. Il est nommé préfet de Loire-Inférieure en 1800 et conseiller à la Cour des comptes en 1810. En 1816, Il s'exile à Bruxelles après avoir été condamné comme régicide.
Voir aussi : Naissance - Député - Général - Préfet - Histoire de la Politique
1767
15 mars
Naissance d'Andrew Jackson
Le 15 mars 1767 naît le futur président des Etats-Unis, Andrew Jackson. Elu pour deux mandats, de 1829 à 1837, Jackson fut un grand défenseur de la démocratie, même s'il apporta son soutien à la déportation des Indiens et à l'esclavage. Il est à l'origine de la création des partis politiques tels qu'ils sont aujou d'hui. Représenté sur les billets de vingt dollars américains, il meurt le 8 juin 1845.
Voir aussi : Président des Etats-Unis - Histoire de l'Esclavage - Andrew Jackson - Histoire de la Démocratie - Histoire de la Politique
1776
15 mars
Naissance d'Aimé Picquet du Boisguy, général chouan
Aimé Picquet du Boisguy était un général chouan pendant la Révolution française. Il prit la tête des Chouans du pays de Fougères et Vitré à seulement 17 ans, puis devint général à 19 ans. Il fit du secteur de Fougères la zone de chouannerie la plus importante de Bretagne et fut le dernier général chouan à déposer les armes. Il servit à nouveau pendant la Restauration et prit sa retraite en 1830, lors de la chute de Charles X. Il mourut en 1839.
Voir aussi : Révolution française - Histoire de la Bretagne - Histoire des Chouans - Fougères - Histoire de la Politique
1781
15 mars
Bataille de Guilford Court House
La bataille de Guilford Court House s'est tenue le 15 mars 1781 entre les forces américaines et britanniques pendant la guerre d'indépendance des Etats-Unis d'Amérique. Malgré leur désavantage numérique, les Britanniques finirent par remporter la bataille, mais face à la résistance héroïque des Américains menés par le commandant Nathanael Green, ils durent se contenter d'une victoire à la Pyyrhus, essuyant de très nombreuses pertes. En hommage au commandant Green, la ville de Greensboro fut créée en 1808 sur le lieu de la bataille.
Voir aussi : Bataille - Indépendance - Guerre - Grande-Bretagne - Etats-Unis d'Amérique - Histoire des Guerres
1820
15 mars
Le Maine devient le vingt-troisième État de l'Union américaine
C'est tout d'abord Samuel de Champlain qui s'établit sur une partie du Maine qu'il nomme l'Acadie. Au cours des années, cette région devient un lieu de conflits entre les Français, possesseurs de l'Acadie et la partie sud de la région appartenant à la couronne anglaise. La France perd l'Acadie en 1713 qui est rattaché à la Nouvelle-Ecosse. Pendant la Révolution américaine, les Britanniques et les Américains se battent pour récupérer la région. En 1820, le Maine devient le 23e état américain.
Voir aussi : Histoire de l'Amérique - Révolution américaine - Acadie - Histoire du Maine - Histoire de la Nouvelle-Ecosse - Histoire de la Politique
1831
15 mars
Parution de "Notre Dame de Paris"
A 29 ans, Victor Hugo publie son premier roman historique, "Notre-Dame de Paris". Dès sa sortie en librairie, l'ouvrage connaît un très grand succès. Le public romantique amateur d'histoire apprécie tout particulièrement l'univers du Moyen-Âge recréé à la perfection par Hugo.
Voir aussi : Victor Hugo - Publication - Notre Dame de Paris - Histoire des Romans
1850
15 mars
La loi Falloux est votée
Promulguée sous l’impulsion d’Alfred de Falloux, alors ministre de l’Instruction publique, cette nouvelle loi instaure la liberté de l’enseignement secondaire. Elle fait la distinction entre l’enseignement public, à la charge d’une commune, d’un département ou de l’État, et l’enseignement privé, auquel est accordé une grande liberté. Par ailleurs, elle favorise l’enseignement catholique dans les établissements primaires et oblige les communes de plus de 800 habitants à ouvrir une école de filles. Contraire au principe de laïcité dans l’enseignement, cette loi sera finalement abrogée. En 1881 et 1882, les lois Ferry seront promulguées.
Voir aussi : Dossier histoire de l' enseignement - Jules Ferry - Histoire de la Laïcité - Falloux - Histoire des Institutions
1858
15 mars
Billy Bowlegs met fin à la troisième guerre Séminole
Après avoir rencontré les représentants du Territoire Indien, le chef séminole Billy Bowlegs ("jambes arquées") accepte de se rendre avec ses troupes dans la Nouvelle-Orléans où un territoire leur a été attribué. Cette décision met un terme à la troisième guerre Séminole qui oppose le gouvernement fédéral des États-Unis à la tribu Séminole, basée en Floride. Le 8 mai, le colonel Loomis déclare officiellement que la guerre touche à sa fin.
Voir aussi : Etats-Unis - Guerre - Histoire des Traités
1888
15 mars
Hertz propose une théorie des ondes électromagnétiques
En se référant aux travaux réalisés par James Clerk Maxwell un an plus tôt, Heinrich Hertz démontre que l’électricité peut être générée par des ondes électromagnétiques se mouvant à la vitesse de la lumière. Ses recherches permettront d’améliorer le système télégraphique sans fil utilisé dans la radio.
Voir aussi : électromagnétisme - Histoire de la Physique
1892
15 mars
Invention de l'escalator
Le premier escalier roulant mécanique est breveté à New York par son inventeur, l'américain Jesse W.Reno.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Dossier histoire de New York - Histoire des Sciences et techniques
1892
15 mars
Naissance de Charles Nungesser
Charles Nungesser est un aviateur français, né le 15 mars 1892. Pilote plébiscité durant la Première Guerre mondiale où il se distingue, il se lance le défi, avec François Coli, de traverser, en avion et sans escale, l'océan Atlantique Nord. Partis le 8 mai 1927 de l'aéroport parisien du Bourget, les deux précurseurs s'élancent à bord de l'Oiseau Blanc pour New-York, mais ils n'arriveront jamais à destination. Deux semaines plus tard, l'américain Charles Lindbergh réalise cet exploit.
Voir aussi : Aviateur - Histoire des Grandes aventures et découvertes
1900
15 mars
Sarah Bernhart triomphe
La tragédienne française Rosine Bernard, alias Sarah Bernhardt, reçoit un accueil triomphal pour sa prestation dans la pièce d'Edmond Rostand, "L'Aiglon", qu'elle a elle-même mise en scène. Elle y tient le rôle masculin du duc de Reichstadt aux côtés de Lucien Guitry.
Voir aussi : Histoire du Théâtre
1917
15 mars
Nicolas II abdique
Face à la révolte qui gronde dans toutes les grandes villes de Russie, le tsar choisi de se retirer du pouvoir au profit de son frère, le grand-duc Michel. Ce dernier, ne voyant aucune possibilité de rétablir l'ordre, refuse le trône. Le pouvoir revient dès lors au comité exécutif provisoire de la Douma présidé par Rodzianko. Le 6 avril la famille royale sera arrêtée.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Abdication - Tsar - Nicolas II - Histoire de la Douma - Histoire de la Politique
1933
15 mars
Naissance de Philippe de Broca
Philippe de Broca est né le 15 mars 1933 à Paris. Cinéaste de carrière, il a d'abord été opérateur de presse pendant la guerre d'Algérie. Après avoir connu les horreurs de la guerre, il décide de faire des films où seul le côté fantaisiste de la vie serait exploité. Parmi ses œuvres, on compte les Sept Péchés capitaux, les Jeux de l'amour et le Diable par la queue. Il a succombé à un cancer en 2004.
Voir aussi : Naissance - Cinéaste - Histoire de l'Art
1939
15 mars
L'Allemagne occupe la Bohème Moravie
Après les accords de Munich, l’annexion de territoires par la Pologne et la Hongrie, puis la sécession de la Slovaquie qui adopte un régime fascisant, la Bohème Moravie est envahie par l’Allemagne nazie. C’est la fin de la Tchécoslovaquie ainsi que des accords de Versailles et de Saint-Germain-en-Laye. Quant aux accords de Munich, ils ont manifestement raté leur objectif qui était le maintien de la paix. La Bohème Moravie devient dès le lendemain un protectorat soumis à une rude occupation tandis que la Slovaquie ne sera rien d’autre qu’un Etat satellite de l’Allemagne. Le gouvernement Beneš, qui a démissionné et quitté le pays après les accords de Munich, organisera la résistance à partir de Londres.
Voir aussi : Histoire de la Bohème - Moravie - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1991
15 mars
Les Duchesnay roi du patinage artistique
Les patineurs français d'origine canadienne, Isabelle et Paul Duchesnay, sont sacrés champions du monde de danse sur glace lors des championnats de Munich.
Voir aussi : Champion du monde - Histoire du Patinage artistique - Histoire des Sports
1997
15 mars
Rugby: La France gagne le Tournoi des 5 nations
Lors du dernier match du Tournoi des cinq nations au Parc des Princes, le XV de France bat les Ecossais 47 à 20. 6 essais sont inscrits du côté français. L'équipe de France emmenée par Abdelatif Benazzi, n'a perdu aucune épreuve depuis le début de la compétition et réalise ainsi le "Grand Chelem".
Voir aussi : Ecosse - Histoire du Tournoi des Cinq Nations - Histoire du Tournoi des Six Nations - Grand Chelem - Histoire du Rugby
2003
15 mars
Hu Jintao élu président de la République de Chine
Désigné par l’Assemblée nationale, Hu Jintao succède à Jiang Zemin, alors âgé de 76 ans. Avant cette accession au pouvoir, Hu Jintao occupait le poste de Secrétaire du Parti Communiste Chinois (PCC).
Voir aussi : Histoire du Parti Communiste - Histoire des Elections
2003
15 mars
L’OMS lance une alerte mondiale sur le SRAS
Face au Syndrome respiratoire aigu sévère qui est apparu en Chine en novembre 2002, l’Organisation mondiale de la santé lance une alerte mondiale. Celle-ci vise à prévenir les voyageurs de la gravité et des risques de la maladie, qu’on a vu se développer à Taiwan, au Viêt Nam, à Singapour et au Canada. Endiguée en juillet 2003, l’épidémie fera en tout plus de 800 morts dans le monde sur un total de 8000 cas.
Voir aussi : Dossier histoire des Epidémies - Histoire de l'OMS - SRAS - Histoire des Catastrophes naturelles
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Charles Nungesser, est un aviateur français né à Paris le 15 mars 1892 et mort quelque part dans l'Atlantique Nord ou en Amérique du Nord le 8 mai 1927.
As de l'aviation française pendant la Première Guerre mondiale, il disparut avec François Coli lors d'une tentative de traversée Paris-New York sans escale à bord de l'Oiseau blanc.
Charles Nungesser est né à Paris et passe son enfance à Valenciennes, ville dont la mère, Laure Prignet, est originaire. Il est élève de l'ENP (École Nationale Professionnelle) d'Armentières (Nord) de 1905 à 1907 ; une plaque lui rend hommage dans le hall d'honneur de cette prestigieuse école qui est devenue le lycée Gustave Eiffel. Nungesser part à l'âge de quinze ans en Amérique du Sud, où il exerce différents métiers : cow-boy, boxeur, pilote de course automobile. Il découvre également l'aviation naissante et commence à piloter.
Revenu en France avant la déclaration de guerre, il s'engage au 2e régiment de hussards, où il obtient la médaille militaire après dix jours de combat. Il parvient, après avoir passé seul les lignes ennemies, à capturer une automobile Mors et à tuer les quatre officiers prussiens, puis à ramener la voiture au quartier-général de sa division avec des plans trouvés sur les officiers prussiens. Son général le surnomme « le hussard de la Mors » en référence à cet exploit et l'autorise à passer dans l'aviation. Il est cité à l'ordre de l'armée :
« Le 3 septembre [1914], son officier ayant été blessé au cours d’une reconnaissance, le mit d’abord à l’abri ; puis, avec l’aide de quelques fantassins, après avoir mis les officiers qui l’occupaient hors de combat, s’empara d’une auto et rapporta les papiers qu’elle contenait en traversant une région battu par les feux de l’ennemi. »
Il intègre à Dunkerque l'escadrille VB 106, dans laquelle il pilote un bombardier Voisin III et accomplit 53 missions de bombardement. Mais il s'en sert aussi à l'occasion pour faire la chasse des avions qu'il croise : le 30 juillet 1915, il abat un Albatros allemand au cours d'un vol d'essai, ce qui lui vaut la Croix de Guerre et une mutation dans l'escadrille de chasse N 65 (équipée de Nieuport Bébé) basée à Nancy. À plusieurs reprises, il termine des patrouilles de chasse par des acrobaties au-dessus de son terrain, ce qui lui coûte huit jours d'arrêts. Sa punition est toutefois levée lorsqu'il abat un biplace Albatros le 28 novembre 1915.
En février 1916, il est grièvement blessé en s'écrasant au décollage aux commandes d'un prototype d'avion de chasse de type Ponnier. Le manche à balai lui traverse le palais et lui fracasse la mâchoire, et il se fracture les deux jambes. Le 28 mars, il sort de l'hôpital sur des béquilles, refuse sa réforme et retourne à son escadrille. Il doit alors se faire porter et extraire de son avion.
Il participe à la Bataille de Verdun et y remporte dix victoires, jusqu'au 22 juillet 1916, avant de survoler le front de la Somme. C'est là qu'il fait peindre sans doute pour la première fois son insigne personnel sur son Nieuport 17 : une tête de mort aux tibias entrecroisés, surmontée par un cercueil entouré de deux chandeliers, le tout dessiné dans un cœur noir. Il remporte neuf autres victoires homologuées sur la Somme avant la fin de l'année 1916, portant son total à 21, avec notamment un « triplé » le 26 septembre.
Mais son état de santé est très précaire depuis son accident de février 1916, auquel s'ajoutent diverses blessures en combat. Il doit repartir à l'hôpital et ne parvient à en sortir qu'après avoir négocié un accord avec ses médecins et l'état-major : il devra retourner à l'hôpital après chacun de ses vols pour y suivre son traitement. Il est détaché à l'escadrille VB 116, une escadrille de bombardement qu'il rejoint avec son chasseur Nieuport à Dunkerque au mois de mai 1917. Cette escadrille a la particularité d'être à côté d'un hôpital. Il remporte neuf autres victoires avant la fin de l'année 1917.
Son état de santé s'améliorant, il peut rejoindre son escadrille, la N 65. Mais à peine est-il de retour qu'il est victime d'un grave accident de voiture, en octobre 1917, dans lequel périt son fidèle mécanicien Roger Pochon, qui était au volant. Nungesser retourne à l'hôpital. Jusqu'à la fin de la guerre, malgré ses lourds handicaps physiques, il continue d'accumuler les succès, mais se fait dépasser par René Fonck et Georges Guynemer en nombre de victoires.
Le 15 août 1918, il abat plusieurs Drachens et remporte sa 43e victoire homologuée, qui est aussi la dernière.
Le Nieuport 17 de Nungesser
Sur proposition du sous-secrétaire d'État à l'Aéronautique, Nungesser monte à Orly une école de pilotage où l'aviatrice Hélène Boucher fait ses premiers vols. Mais l'école fait faillite. Il part alors en tournée exhibition (55 représentations aux États-Unis) où il reconstitue ses principaux combats.
En 1927, dévoré par le besoin de se surpasser, Nungesser forme avec François Coli le projet de franchir l'Atlantique nord, sans même s'inscrire au Prix Orteig offert à qui réalisera l'exploit le premier. Depuis 1923, François Coli envisageait un vol transatlantique sans escale avec son camarade de guerre Paul Tarascon. À la suite d'une blessure en vol, ce dernier abandonne le projet, laissant la voie libre à Nungesser.
Le duo décolla de l'aéroport du Bourget le 8 mai 1927, à destination de New York, dans L'Oiseau blanc, un biplan Levasseur frappé de l'insigne de guerre de Nungesser. Leur avion, qui fut aperçu pour la dernière fois au large des côtes irlandaises, n'atteint jamais New York.
Deux semaines après la disparition de L'Oiseau blanc, l'aviateur américain Charles Lindbergh réussit la première traversée transatlantique de New York à Paris. Le public français, encore en deuil de Nungesser et Coli, célébra toutefois avec enthousiasme la performance de Lindbergh.
Au cours des années, plusieurs enquêtes et investigations furent entreprises afin de percer à jour le mystère de la disparition de Nungesser et Coli. L'hypothèse communément acceptée voudrait que l'avion se soit abîmé en mer du fait d'une violente tempête, mais l'appareil ne fut jamais retrouvé. Certains spécialistes soutiennent que le biplan se serait écrasé près des côtes de Saint-Pierre-et-Miquelon, ou dans le Maine, aux États-Unis.
Légion d'honneur (officier)
Médaille militaire
Croix de Guerre avec vingt-huit palmes{{ref nécessaire}} et deux étoiles
Military Cross (Royaume-Uni)
Ordre de Léopold et la Croix de guerre 1914-1918 belges,
Distinguished Service Cross (États-Unis)
Croix de Michel le Brave (Roumanie)
Croix de la Bravoure (Serbie).
Ordre de Danilo Ier, chevalier (Monténégro)
Ordre de Karageorges, chevalier avec glaives (Serbie)
Outre les nombreuses écoles et rues qui portent son nom, associé le plus souvent à celui de François Coli, Nungesser reçut l'hommage de deux aviateurs français, Dieudonné Costes et Joseph Le Brix, qui baptisèrent le Bréguet 19 GR dans lequel ils réalisèrent leur tour du monde en 39 étapes (57 000 km) le Nungesser et Coli.
À Valenciennes, le club de football évoluait dans le stade qui portait son nom.
Nungesser vécut à Saint-Mandé dans ce qui est aujourd'hui la rue Guynemer, du nom d'un autre as de l'aviation française.
As de l'aviation française pendant la Première Guerre mondiale, il disparut avec François Coli lors d'une tentative de traversée Paris-New York sans escale à bord de l'Oiseau blanc.
Charles Nungesser est né à Paris et passe son enfance à Valenciennes, ville dont la mère, Laure Prignet, est originaire. Il est élève de l'ENP (École Nationale Professionnelle) d'Armentières (Nord) de 1905 à 1907 ; une plaque lui rend hommage dans le hall d'honneur de cette prestigieuse école qui est devenue le lycée Gustave Eiffel. Nungesser part à l'âge de quinze ans en Amérique du Sud, où il exerce différents métiers : cow-boy, boxeur, pilote de course automobile. Il découvre également l'aviation naissante et commence à piloter.
Revenu en France avant la déclaration de guerre, il s'engage au 2e régiment de hussards, où il obtient la médaille militaire après dix jours de combat. Il parvient, après avoir passé seul les lignes ennemies, à capturer une automobile Mors et à tuer les quatre officiers prussiens, puis à ramener la voiture au quartier-général de sa division avec des plans trouvés sur les officiers prussiens. Son général le surnomme « le hussard de la Mors » en référence à cet exploit et l'autorise à passer dans l'aviation. Il est cité à l'ordre de l'armée :
« Le 3 septembre [1914], son officier ayant été blessé au cours d’une reconnaissance, le mit d’abord à l’abri ; puis, avec l’aide de quelques fantassins, après avoir mis les officiers qui l’occupaient hors de combat, s’empara d’une auto et rapporta les papiers qu’elle contenait en traversant une région battu par les feux de l’ennemi. »
Il intègre à Dunkerque l'escadrille VB 106, dans laquelle il pilote un bombardier Voisin III et accomplit 53 missions de bombardement. Mais il s'en sert aussi à l'occasion pour faire la chasse des avions qu'il croise : le 30 juillet 1915, il abat un Albatros allemand au cours d'un vol d'essai, ce qui lui vaut la Croix de Guerre et une mutation dans l'escadrille de chasse N 65 (équipée de Nieuport Bébé) basée à Nancy. À plusieurs reprises, il termine des patrouilles de chasse par des acrobaties au-dessus de son terrain, ce qui lui coûte huit jours d'arrêts. Sa punition est toutefois levée lorsqu'il abat un biplace Albatros le 28 novembre 1915.
En février 1916, il est grièvement blessé en s'écrasant au décollage aux commandes d'un prototype d'avion de chasse de type Ponnier. Le manche à balai lui traverse le palais et lui fracasse la mâchoire, et il se fracture les deux jambes. Le 28 mars, il sort de l'hôpital sur des béquilles, refuse sa réforme et retourne à son escadrille. Il doit alors se faire porter et extraire de son avion.
Il participe à la Bataille de Verdun et y remporte dix victoires, jusqu'au 22 juillet 1916, avant de survoler le front de la Somme. C'est là qu'il fait peindre sans doute pour la première fois son insigne personnel sur son Nieuport 17 : une tête de mort aux tibias entrecroisés, surmontée par un cercueil entouré de deux chandeliers, le tout dessiné dans un cœur noir. Il remporte neuf autres victoires homologuées sur la Somme avant la fin de l'année 1916, portant son total à 21, avec notamment un « triplé » le 26 septembre.
Mais son état de santé est très précaire depuis son accident de février 1916, auquel s'ajoutent diverses blessures en combat. Il doit repartir à l'hôpital et ne parvient à en sortir qu'après avoir négocié un accord avec ses médecins et l'état-major : il devra retourner à l'hôpital après chacun de ses vols pour y suivre son traitement. Il est détaché à l'escadrille VB 116, une escadrille de bombardement qu'il rejoint avec son chasseur Nieuport à Dunkerque au mois de mai 1917. Cette escadrille a la particularité d'être à côté d'un hôpital. Il remporte neuf autres victoires avant la fin de l'année 1917.
Son état de santé s'améliorant, il peut rejoindre son escadrille, la N 65. Mais à peine est-il de retour qu'il est victime d'un grave accident de voiture, en octobre 1917, dans lequel périt son fidèle mécanicien Roger Pochon, qui était au volant. Nungesser retourne à l'hôpital. Jusqu'à la fin de la guerre, malgré ses lourds handicaps physiques, il continue d'accumuler les succès, mais se fait dépasser par René Fonck et Georges Guynemer en nombre de victoires.
Le 15 août 1918, il abat plusieurs Drachens et remporte sa 43e victoire homologuée, qui est aussi la dernière.
Le Nieuport 17 de Nungesser
Sur proposition du sous-secrétaire d'État à l'Aéronautique, Nungesser monte à Orly une école de pilotage où l'aviatrice Hélène Boucher fait ses premiers vols. Mais l'école fait faillite. Il part alors en tournée exhibition (55 représentations aux États-Unis) où il reconstitue ses principaux combats.
En 1927, dévoré par le besoin de se surpasser, Nungesser forme avec François Coli le projet de franchir l'Atlantique nord, sans même s'inscrire au Prix Orteig offert à qui réalisera l'exploit le premier. Depuis 1923, François Coli envisageait un vol transatlantique sans escale avec son camarade de guerre Paul Tarascon. À la suite d'une blessure en vol, ce dernier abandonne le projet, laissant la voie libre à Nungesser.
Le duo décolla de l'aéroport du Bourget le 8 mai 1927, à destination de New York, dans L'Oiseau blanc, un biplan Levasseur frappé de l'insigne de guerre de Nungesser. Leur avion, qui fut aperçu pour la dernière fois au large des côtes irlandaises, n'atteint jamais New York.
Deux semaines après la disparition de L'Oiseau blanc, l'aviateur américain Charles Lindbergh réussit la première traversée transatlantique de New York à Paris. Le public français, encore en deuil de Nungesser et Coli, célébra toutefois avec enthousiasme la performance de Lindbergh.
Au cours des années, plusieurs enquêtes et investigations furent entreprises afin de percer à jour le mystère de la disparition de Nungesser et Coli. L'hypothèse communément acceptée voudrait que l'avion se soit abîmé en mer du fait d'une violente tempête, mais l'appareil ne fut jamais retrouvé. Certains spécialistes soutiennent que le biplan se serait écrasé près des côtes de Saint-Pierre-et-Miquelon, ou dans le Maine, aux États-Unis.
Légion d'honneur (officier)
Médaille militaire
Croix de Guerre avec vingt-huit palmes{{ref nécessaire}} et deux étoiles
Military Cross (Royaume-Uni)
Ordre de Léopold et la Croix de guerre 1914-1918 belges,
Distinguished Service Cross (États-Unis)
Croix de Michel le Brave (Roumanie)
Croix de la Bravoure (Serbie).
Ordre de Danilo Ier, chevalier (Monténégro)
Ordre de Karageorges, chevalier avec glaives (Serbie)
Outre les nombreuses écoles et rues qui portent son nom, associé le plus souvent à celui de François Coli, Nungesser reçut l'hommage de deux aviateurs français, Dieudonné Costes et Joseph Le Brix, qui baptisèrent le Bréguet 19 GR dans lequel ils réalisèrent leur tour du monde en 39 étapes (57 000 km) le Nungesser et Coli.
À Valenciennes, le club de football évoluait dans le stade qui portait son nom.
Nungesser vécut à Saint-Mandé dans ce qui est aujourd'hui la rue Guynemer, du nom d'un autre as de l'aviation française.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
3
16 mars
Combat de Shipu
Dans la nuit du 14 au 15 février 1885, l'amiral Courbet et ses hommes battent la flotte chinoise lors du combat de Shipu. Courbet ayant déjà détruit une grande partie des navires chinois lors de la bataille de Fuzhou, la victoire est facile à remporter. La France, pour la guerre franco-chinoise, s'empare du Ningho, et des îles Pescadores, au large de Taïwan. La guerre ne prend fin qu'avec le traité de Tianjin, en juin.
Voir aussi : Guerre franco-chinoise - Histoire de Taïwan - Histoire du Traité de Tianjin - Histoire des Guerres
1244
16 mars
Les Cathares capitulent à Montségur
Depuis des mois, de nombreux cathares occupent le château de Montségur, élevé entre les roches pyrénéennes. Jusque-là, ils sont parvenus à tenir le siège tant bien que mal contre les croisés du roi Saint-Louis et de l’Inquisition, mais lorsqu’un paysan révèle l’emplacement d’un passage secret menant à la forteresse, ils sont perdus. Les troupes envahissent les lieux ; les cathares capitulent. Ils seront faits prisonniers et plus de 200 d’entre eux seront brûlés vifs au pied des murailles, dans un champ appelé "Prat des cramats" (Pré des brûlés). Les survivants seront conduits à Bram et remis au tribunal de l'Inquisition.
Voir aussi : Bataille - Dossier histoire de l' Inquisition - Dossier histoire des Cathares - Histoire de la Chrétienté
1448
16 mars
Début de la campagne de Normandie
Le 16 mars 1448 marque, avec la reddition de la ville du Mans, le début de la campagne de Bretagne et de Normandie entre, d'un côté, le duché de Bretagne et le Royaume de France, et, de l'autre, le duché de Normandie et le Royaume d'Angleterre. Après une année de combats dans l'est de la France de 1448 à 1449, la victoire finale sera franco bretonne.
Voir aussi : Histoire des Guerres
1506
16 mars
Edmond de la Pole, est capturé en Bourgogne
Edmond de la Pole, troisième duc de Suffolk puis sixième comte de Suffolk, est arrêté le 16 mars 1506 en Bourgogne par Philippe Ier de Castille, qui le livre à Henri VII contre la promesse de ne pas attenter à sa vie. Enfermé dans la Tour de Londres, il est finalement condamné à mort pour complot, et le roi Henri VIII d'Angleterre ordonne son exécution par décapitation en avril 1513.
Voir aussi : Mort - Tour de londres - Décapitation - Histoire de la Politique
1521
16 mars
Magellan découvre les Philippines
A la tête d'une expédition de trois navires (il en a perdu deux en route) battant pavillon espagnol, le navigateur portugais Fernand de Magellan, arrive en vue des Philippines. Parti le 20 septembre 1519, Magellan a réussi à atteindre l'Asie par la route de l'ouest. Il débarquera aux Philippines et y évangélise la population locale. Le 27 avril il sera tué par des indigènes de l'île de Mactan.
Voir aussi : Découverte - Magellan - Histoire des Philippines - Histoire de la Mer
1649
16 mars
Mort de Jean de Brébeuf.
Saint Jean de Brébeuf est né le 25 mars 1593 à Condé-sur-Vire.
En 1617, il entre chez les Jésuites, mais à cause de soucis de santé, il ne peut y rester que jusqu'à l'âge de 28 ans. C'est en 1625 qu'il arrive dans ce que l'on appelait la Nouvelle-France.
Il décède le 16 mars 1649 à l'âge de 56 ans, torturé par les Iroquois dans la baie Géorgienne, au Canada.
Il sera par la suite canonisé le 29 juin 1930.
Aujourd'hui, il est reconnu comme le saint patron du Canada et est vénéré par l'Eglise catholique romaine ainsi que la Communion anglicane.
Voir aussi : Histoire de la Politique
1750
16 mars
Naissance de l'astronome Caroline Herschel
L'astronome britannique d'origine allemande Caroline Herschel naît à Hanovre. Après avoir passé son enfance en Allemagne, elle déménage en Angleterre avec son frère. Elle est à l'origine de la découverte de plusieurs comètes et nébuleuses, notamment la comète périodique 35P/Herschel-Rigollet. Elle a travaillé en collaboration avec son frère William Herschel, à qui l'on doit la découverte de la planète Uranus. A la mort de celui-ci, elle choisit de retourner vivre dans sa ville natale Hanovre où elle succomba le 9 janvier 1848.
Voir aussi : Naissance - Histoire de l'Astronomie - Histoire des Sciences et techniques
1751
16 mars
Naissance de James Madison
James Madison naît le 16 mars 1751, à Port Conway, en Virginie. Il sort de l'université de Princeton en 1771 et passe sous la protection de Thomas Jefferson. En raison de sa santé précaire, il ne participe pas à la guerre d'indépendance des Etats-Unis, mais s'implique dans la vie politique de l'Etat de Virginie. Il participe à la rédaction de la Constitution des Etats-Unis, organisant le système d'équilibre des pouvoirs. Il rédige les « lois sur les droits du citoyen » et est à l'origine de la création des premiers partis américains, suite à sa position sur la limitation du pouvoir du gouvernement fédéral. En 1809, il est élu en tant que quatrième président des Etats-Unis et est réélu en 1812. Il prend sa retraite à la fin de son deuxième mandat et meurt en 1836.
Voir aussi : Naissance - Etats-Unis - Président - James Madison - Histoire de la Politique
1754
16 mars
Début du ministère de Thomas Pelham-Holles
Le 16 mars 1754 débute le mandat du duc de Newcastle, Thomas Pelham-Holles, en tant que premier ministre du Royaume-Uni. Membre du parti Whig, il est vite décrié, notamment en raison de plusieurs échecs de l'Angleterre lors de la Guerre de Sept ans. Il cède sa place en novembre 1756, avant de redevenir premier ministre en 1757. Irritant le roi Georges III, il perd son poste en 1762, et meurt le 17 novembre 1768.
Voir aussi : Guerre des Sept ans - Georges III - Premier ministre du Royaume-Uni - Histoire de la Politique
1756
16 mars
Naissance de Jean-Baptiste Carrier
Le 16 mars 1756 naît Jean-Baptiste Carrier, homme politique français sous la Révolution française. Procureur d'Aurillac en 1784, puis conseiller pour le bailliage d'Aurillac, il est élu député du Cantal à la Convention nationale en 1792. Son nom reste attaché aux massacres et noyades de Nantes, qui conclurent tragiquement les insurrections vendéennes. Devenu peu à peu impopulaire auprès des autres députés suite à ces évènements, il est guillotiné le 16 décembre 1794.
Voir aussi : Révolution française - Député - Convention nationale - Histoire de la Politique
1771
16 mars
Naissance d'Antoine Gros
Antoine Gros, peintre français, naît le 16 mars 1771. Rattaché au néoclassicisme et au préromantisme, il fut l'apprenti de David dès 1785, avant de devenir l'un des peintres officiels de Napoléon Ier, après un séjour en Italie, l'accompagnant dans ses campagnes. Le changement de régime en 1815, le perturbe grandement, et il finit par se suicider en se jetant dans la Seine près de Sèvres, le 25 juin 1835.
Voir aussi : Italie - Peintre - Napoléon Ier - Néoclassicisme - David - Histoire de l'Art
1781
16 mars
Bataille du cap Henry
La bataille du cap Henry eut lieu le 16 mars 1781 dans la baie de Chesapeake, en Virginie. Elle opposa les flottes françaises et britanniques pendant la guerre d'indépendance des Etats-Unis d'Amérique. Les Français, menés par le commandant Charles Sochet des Touches, attaquèrent les Anglais mais l'expédition échoua devant l'escadre britannique commandée par Marriott Arbuthnot. Le 5 septembre de la même année, une deuxième bataille eut lieu au même endroit et vit la victoire décisive des Français.
Voir aussi : Bataille - France - Indépendance - Guerre - Grande-Bretagne - Histoire des Guerres
1827
16 mars
Publication du Freedom's Journal
Le 16 mars 1827 parut le premier numéro du "Freedom's Journal", la première publication dirigée par des afro-américains : John Brown Russwurm et Samuel Cornish. Jouissant d'une position sociale confortable, les deux hommes créèrent ce journal pour contrer les journaux new-yorkais favorables à l'esclavage, et critiquer le mouvement de colonisation visant à renvoyer les esclaves libres en Afrique. De périodicité hebdomadaire, le "Freedom's Journal" parut jusqu'au 28 mars 1829.
Voir aussi : Histoire de l'Esclavage - Histoire du Racisme
1851
16 mars
Le Concordat de 1851 en Espagne.
Au cours du XIXe siècle en Espagne, l'église passe par un processus de désamortissement de ses biens. En 1851, la reine et Juan Bravo Murillo, président du Conseil des ministres, essaient de retrouver de bonnes relations avec la papauté en signant un concordat. Le catholicisme devient religion d'état, l'église devient l'un des acteurs majeurs de l'enseignement et a un pouvoir de censure. Elle a également le droit de posséder des biens.
Voir aussi : Espagne - Catholicisme - Histoire du Concordat - Histoire des Religions
1871
16 mars
Insurrection des Mokrani
Sous l'emprise des cheikhs kabyles Mohamed El Mokrani, qui donna son nom à l'insurrection, et El Haddad, chef de la confrérie des Rahmaniya, débute le plus importante révolte que connut l'Algérie depuis la mise en place de l'administration coloniale française. Le mouvement, qui rassembla pas moins de 250 tribus – soit près du tiers de la population algérienne – s'acheva lors de la prise par les troupes françaises de Bou-Mezrag en janvier 1872.
Voir aussi : Armée française - Kabylie - Histoire des Guerres
1906
16 mars
Suspension des inventaires
À la suite de la loi de séparation de l'Église et de l'État, adoptée le 9 décembre 1905, un décret prévoyait de dresser un inventaire des biens du clergé. Mais cet inventaire suscitait des tensions et des conflits. Pour faire face à ces troubles, Clémenceau, alors ministre de l'Intérieur, diffusa une circulaire confidentielle visant à faire cesser l'inventaire dans les cas où la force est nécessaire.
Voir aussi : France - Clémenceau - église - Crise - état - Histoire de la Politique
1914
16 mars
Le directeur du Figaro tué par Madame Caillaux
L'épouse du ministre des Finances Joseph Caillaux, assassine de cinq coup de revolver le directeur du journal 'Le Figaro", Gaston Calmette. Depuis plusieurs mois, "Le Figaro" mène une campagne de diffamation contre le ministre radical qui veut introduire l'impôt progressif sur le revenu. Gaston Calmette était sur le point de faire publier des lettres compromettantes sur les relations intimes des époux Caillaux avant leur mariage. Henriette Caillaux sera acquittée le 28 juillet.
Voir aussi : Assassinat - Le Figaro - Calmette - Histoire des Faits divers
1926
16 mars
Première fusée à carburant liquide
Le physicien américain Robert Hutchings Goddard réalise à Auburn dans le Massachusetts, le lancement d'une fusée propulsée par un mélange d'essence et d'oxygène liquide. L'engin atteint une altitude de 12,50 mètres et une vitesse de 100 km/h. Ce premier essai encouragera Goddard à perfectionner son système de propulsion. Il déposera 214 brevets d'inventions qui joueront une importance capitale dans la conquête spatiale.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Fusée - Histoire de l'Aéronautique
1935
16 mars
Hitler rétablit le service militaire
Le chancelier allemand Adolf Hitler annonce le rétablissement du service militaire obligatoire en Allemagne. Dans le même temps il décide que les effectifs de l'armée seront portés de 100 000 à 500 000 hommes. La France, l'Angleterre et les États-Unis, vainqueurs de la première Guerre mondiale, assistent impuissants à la première violation du traité de Versailles. Hitler ne cache plus son désir de former une armée offensive et puissante.
Voir aussi : Hitler - Histoire du Nazisme - Service militaire - Histoire de la Politique
1935
16 mars
Réarmement de l'Allemagne d'Adolf Hitler
Contournant les dispositions du traité de Versailles, le chancelier allemand Adolf Hitler permet le réarmement du Troisième Reich en rétablissant le service militaire obligatoire le 16 mars 1935. Quelques mois plus tard, la marine et l'armée de l'air se remirent en place sans qu'aucun pays ne réagisse. La Wehrmacht remplace alors la Reichswehr, nom qui était donné à l'armée allemande par le traité de Versailles.
Voir aussi : Allemagne - Histoire de la Wehrmacht - Adolf Hitler - Troisième Reich - Service militaire - Histoire de la Politique
1940
16 mars
Naissance de Bernardo Bertolucci
Le scénariste et réalisateur italien Bernardo Bertolucci est né dans la province de Parme le 16 mars 1940. Prometteur, il travaille avec Sergio Leone et Dario Argento sur le film Il était une fois dans l'Ouest. La reconnaissance arrive rapidement avec son deuxième film, Prima della Rivoluzione, inspiré de la Chartreuse de Parme de Stendhal. Il reçoit de multiples récompenses dont neuf Oscars pour le Dernier Empereur, et une palme d'or à Cannes en 2011 pour l'ensemble de son œuvre.
Voir aussi : Italie - Cinéaste - Histoire de l'Art
1958
16 mars
Premier vol pour Air Inter
La compagnie aérienne française Air Inter inaugure son premier vol intérieur sur la ligne Paris-Strasbourg. L'activité commerciale d'Air Inter ne débutera réellement qu'à partir de 1960.
Voir aussi : Histoire de l'Aviation - Histoire d'Air France - Histoire d'Air Inter - Histoire de l'Aéronautique
1978
16 mars
Naufrage de l'Amoco Cadiz
Le supertanker américain "Amoco Cadiz" fait route vers Rotterdam quand à 9h45 l'homme de barre prévient le capitaine que le gouvernail ne répond plus. Le navire s'échoue peu de temps après sur les rochers de Portsall dans le Nord-Finistère. Plus de 200 000 tonnes de fuel brut s'en échappent. Les 42 hommes d'équipage sont sauvés avant que le bateau ne sombre. 360 km de côtes seront souillés par les nappes de pétrole et 200 000 hectares de surface marine pollués. Le capitaine de l'Amoco, Pascuale Bardari, sera placé sous contrôle judiciaire.
Voir aussi : Naufrage - Marée noire - Histoire de l'Environnement
1988
16 mars
Bombardement de Halabja
La ville kurde d’Halabja est bombardée avec les armes chimiques utilisées contre l’Iran. Ainsi, pour la première fois, un État utilise ses agents chimiques contre sa propre population. Le bilan est catastrophique : on compte 5000 morts, femmes, hommes et enfants. Les images font le tour du monde. Un tel massacre intervient dans le cadre de la répression contre les Kurdes, qui ont profité de la guerre Iran-Irak pour reprendre la lutte contre Saddam Hussein et pour leur autodétermination. En effet, quelques jours auparavant, la ville d’Halabja avait été prise par les peshmergas (maquisards) de l’Union patriotique du Kurdistan, auxquels s’étaient ralliés les Gardiens de la révolution iranienne (pasdaran).
Voir aussi : Massacre - Saddam Hussein - Histoire de la Société
1996
16 mars
Le Tournoi des Cinq Nations officiellement coupe d'Europe des Nations
Après sa victoire contre l'Irlande, l’Angleterre remporte la première Coupe d’Europe de rugby. Nonobstant ce nouveau statut, le Tournoi des Cinq Nations conserve son nom prestigieux, simplement altéré cinq ans plus tard avec l’arrivée de l’Italie. Parmi les nouvelles règles, la victoire finale est désormais obtenue à la différence de points marqués en cas de nombre égal de victoires. Le charme des victoires à trois, voire à cinq comme en 1973, disparaît mais l’organisation espère encourager ainsi les équipes à marquer plus d'essais.
Voir aussi : Histoire du Tournoi des Cinq Nations - Histoire du Tournoi des Six Nations - Histoire du Rugby
2005
16 mars
Bruno Peyron bat le record du Tour du monde à la voile
Après 50 jours; 16 heures, et 20 minutes de navigation, Bruno Peyron et son équipage arrivent à Brest sur le catamaran Orange II. Il a par la même occasion remporté le trophée Jules Verne, détenu depuis le 29 avril 2004 par Olivier de Kersauson, et qu'il avait contribué à créer.
Voir aussi : Record - Histoire de Brest - Bruno Peyron - Histoire de la Voile
16 mars
Combat de Shipu
Dans la nuit du 14 au 15 février 1885, l'amiral Courbet et ses hommes battent la flotte chinoise lors du combat de Shipu. Courbet ayant déjà détruit une grande partie des navires chinois lors de la bataille de Fuzhou, la victoire est facile à remporter. La France, pour la guerre franco-chinoise, s'empare du Ningho, et des îles Pescadores, au large de Taïwan. La guerre ne prend fin qu'avec le traité de Tianjin, en juin.
Voir aussi : Guerre franco-chinoise - Histoire de Taïwan - Histoire du Traité de Tianjin - Histoire des Guerres
1244
16 mars
Les Cathares capitulent à Montségur
Depuis des mois, de nombreux cathares occupent le château de Montségur, élevé entre les roches pyrénéennes. Jusque-là, ils sont parvenus à tenir le siège tant bien que mal contre les croisés du roi Saint-Louis et de l’Inquisition, mais lorsqu’un paysan révèle l’emplacement d’un passage secret menant à la forteresse, ils sont perdus. Les troupes envahissent les lieux ; les cathares capitulent. Ils seront faits prisonniers et plus de 200 d’entre eux seront brûlés vifs au pied des murailles, dans un champ appelé "Prat des cramats" (Pré des brûlés). Les survivants seront conduits à Bram et remis au tribunal de l'Inquisition.
Voir aussi : Bataille - Dossier histoire de l' Inquisition - Dossier histoire des Cathares - Histoire de la Chrétienté
1448
16 mars
Début de la campagne de Normandie
Le 16 mars 1448 marque, avec la reddition de la ville du Mans, le début de la campagne de Bretagne et de Normandie entre, d'un côté, le duché de Bretagne et le Royaume de France, et, de l'autre, le duché de Normandie et le Royaume d'Angleterre. Après une année de combats dans l'est de la France de 1448 à 1449, la victoire finale sera franco bretonne.
Voir aussi : Histoire des Guerres
1506
16 mars
Edmond de la Pole, est capturé en Bourgogne
Edmond de la Pole, troisième duc de Suffolk puis sixième comte de Suffolk, est arrêté le 16 mars 1506 en Bourgogne par Philippe Ier de Castille, qui le livre à Henri VII contre la promesse de ne pas attenter à sa vie. Enfermé dans la Tour de Londres, il est finalement condamné à mort pour complot, et le roi Henri VIII d'Angleterre ordonne son exécution par décapitation en avril 1513.
Voir aussi : Mort - Tour de londres - Décapitation - Histoire de la Politique
1521
16 mars
Magellan découvre les Philippines
A la tête d'une expédition de trois navires (il en a perdu deux en route) battant pavillon espagnol, le navigateur portugais Fernand de Magellan, arrive en vue des Philippines. Parti le 20 septembre 1519, Magellan a réussi à atteindre l'Asie par la route de l'ouest. Il débarquera aux Philippines et y évangélise la population locale. Le 27 avril il sera tué par des indigènes de l'île de Mactan.
Voir aussi : Découverte - Magellan - Histoire des Philippines - Histoire de la Mer
1649
16 mars
Mort de Jean de Brébeuf.
Saint Jean de Brébeuf est né le 25 mars 1593 à Condé-sur-Vire.
En 1617, il entre chez les Jésuites, mais à cause de soucis de santé, il ne peut y rester que jusqu'à l'âge de 28 ans. C'est en 1625 qu'il arrive dans ce que l'on appelait la Nouvelle-France.
Il décède le 16 mars 1649 à l'âge de 56 ans, torturé par les Iroquois dans la baie Géorgienne, au Canada.
Il sera par la suite canonisé le 29 juin 1930.
Aujourd'hui, il est reconnu comme le saint patron du Canada et est vénéré par l'Eglise catholique romaine ainsi que la Communion anglicane.
Voir aussi : Histoire de la Politique
1750
16 mars
Naissance de l'astronome Caroline Herschel
L'astronome britannique d'origine allemande Caroline Herschel naît à Hanovre. Après avoir passé son enfance en Allemagne, elle déménage en Angleterre avec son frère. Elle est à l'origine de la découverte de plusieurs comètes et nébuleuses, notamment la comète périodique 35P/Herschel-Rigollet. Elle a travaillé en collaboration avec son frère William Herschel, à qui l'on doit la découverte de la planète Uranus. A la mort de celui-ci, elle choisit de retourner vivre dans sa ville natale Hanovre où elle succomba le 9 janvier 1848.
Voir aussi : Naissance - Histoire de l'Astronomie - Histoire des Sciences et techniques
1751
16 mars
Naissance de James Madison
James Madison naît le 16 mars 1751, à Port Conway, en Virginie. Il sort de l'université de Princeton en 1771 et passe sous la protection de Thomas Jefferson. En raison de sa santé précaire, il ne participe pas à la guerre d'indépendance des Etats-Unis, mais s'implique dans la vie politique de l'Etat de Virginie. Il participe à la rédaction de la Constitution des Etats-Unis, organisant le système d'équilibre des pouvoirs. Il rédige les « lois sur les droits du citoyen » et est à l'origine de la création des premiers partis américains, suite à sa position sur la limitation du pouvoir du gouvernement fédéral. En 1809, il est élu en tant que quatrième président des Etats-Unis et est réélu en 1812. Il prend sa retraite à la fin de son deuxième mandat et meurt en 1836.
Voir aussi : Naissance - Etats-Unis - Président - James Madison - Histoire de la Politique
1754
16 mars
Début du ministère de Thomas Pelham-Holles
Le 16 mars 1754 débute le mandat du duc de Newcastle, Thomas Pelham-Holles, en tant que premier ministre du Royaume-Uni. Membre du parti Whig, il est vite décrié, notamment en raison de plusieurs échecs de l'Angleterre lors de la Guerre de Sept ans. Il cède sa place en novembre 1756, avant de redevenir premier ministre en 1757. Irritant le roi Georges III, il perd son poste en 1762, et meurt le 17 novembre 1768.
Voir aussi : Guerre des Sept ans - Georges III - Premier ministre du Royaume-Uni - Histoire de la Politique
1756
16 mars
Naissance de Jean-Baptiste Carrier
Le 16 mars 1756 naît Jean-Baptiste Carrier, homme politique français sous la Révolution française. Procureur d'Aurillac en 1784, puis conseiller pour le bailliage d'Aurillac, il est élu député du Cantal à la Convention nationale en 1792. Son nom reste attaché aux massacres et noyades de Nantes, qui conclurent tragiquement les insurrections vendéennes. Devenu peu à peu impopulaire auprès des autres députés suite à ces évènements, il est guillotiné le 16 décembre 1794.
Voir aussi : Révolution française - Député - Convention nationale - Histoire de la Politique
1771
16 mars
Naissance d'Antoine Gros
Antoine Gros, peintre français, naît le 16 mars 1771. Rattaché au néoclassicisme et au préromantisme, il fut l'apprenti de David dès 1785, avant de devenir l'un des peintres officiels de Napoléon Ier, après un séjour en Italie, l'accompagnant dans ses campagnes. Le changement de régime en 1815, le perturbe grandement, et il finit par se suicider en se jetant dans la Seine près de Sèvres, le 25 juin 1835.
Voir aussi : Italie - Peintre - Napoléon Ier - Néoclassicisme - David - Histoire de l'Art
1781
16 mars
Bataille du cap Henry
La bataille du cap Henry eut lieu le 16 mars 1781 dans la baie de Chesapeake, en Virginie. Elle opposa les flottes françaises et britanniques pendant la guerre d'indépendance des Etats-Unis d'Amérique. Les Français, menés par le commandant Charles Sochet des Touches, attaquèrent les Anglais mais l'expédition échoua devant l'escadre britannique commandée par Marriott Arbuthnot. Le 5 septembre de la même année, une deuxième bataille eut lieu au même endroit et vit la victoire décisive des Français.
Voir aussi : Bataille - France - Indépendance - Guerre - Grande-Bretagne - Histoire des Guerres
1827
16 mars
Publication du Freedom's Journal
Le 16 mars 1827 parut le premier numéro du "Freedom's Journal", la première publication dirigée par des afro-américains : John Brown Russwurm et Samuel Cornish. Jouissant d'une position sociale confortable, les deux hommes créèrent ce journal pour contrer les journaux new-yorkais favorables à l'esclavage, et critiquer le mouvement de colonisation visant à renvoyer les esclaves libres en Afrique. De périodicité hebdomadaire, le "Freedom's Journal" parut jusqu'au 28 mars 1829.
Voir aussi : Histoire de l'Esclavage - Histoire du Racisme
1851
16 mars
Le Concordat de 1851 en Espagne.
Au cours du XIXe siècle en Espagne, l'église passe par un processus de désamortissement de ses biens. En 1851, la reine et Juan Bravo Murillo, président du Conseil des ministres, essaient de retrouver de bonnes relations avec la papauté en signant un concordat. Le catholicisme devient religion d'état, l'église devient l'un des acteurs majeurs de l'enseignement et a un pouvoir de censure. Elle a également le droit de posséder des biens.
Voir aussi : Espagne - Catholicisme - Histoire du Concordat - Histoire des Religions
1871
16 mars
Insurrection des Mokrani
Sous l'emprise des cheikhs kabyles Mohamed El Mokrani, qui donna son nom à l'insurrection, et El Haddad, chef de la confrérie des Rahmaniya, débute le plus importante révolte que connut l'Algérie depuis la mise en place de l'administration coloniale française. Le mouvement, qui rassembla pas moins de 250 tribus – soit près du tiers de la population algérienne – s'acheva lors de la prise par les troupes françaises de Bou-Mezrag en janvier 1872.
Voir aussi : Armée française - Kabylie - Histoire des Guerres
1906
16 mars
Suspension des inventaires
À la suite de la loi de séparation de l'Église et de l'État, adoptée le 9 décembre 1905, un décret prévoyait de dresser un inventaire des biens du clergé. Mais cet inventaire suscitait des tensions et des conflits. Pour faire face à ces troubles, Clémenceau, alors ministre de l'Intérieur, diffusa une circulaire confidentielle visant à faire cesser l'inventaire dans les cas où la force est nécessaire.
Voir aussi : France - Clémenceau - église - Crise - état - Histoire de la Politique
1914
16 mars
Le directeur du Figaro tué par Madame Caillaux
L'épouse du ministre des Finances Joseph Caillaux, assassine de cinq coup de revolver le directeur du journal 'Le Figaro", Gaston Calmette. Depuis plusieurs mois, "Le Figaro" mène une campagne de diffamation contre le ministre radical qui veut introduire l'impôt progressif sur le revenu. Gaston Calmette était sur le point de faire publier des lettres compromettantes sur les relations intimes des époux Caillaux avant leur mariage. Henriette Caillaux sera acquittée le 28 juillet.
Voir aussi : Assassinat - Le Figaro - Calmette - Histoire des Faits divers
1926
16 mars
Première fusée à carburant liquide
Le physicien américain Robert Hutchings Goddard réalise à Auburn dans le Massachusetts, le lancement d'une fusée propulsée par un mélange d'essence et d'oxygène liquide. L'engin atteint une altitude de 12,50 mètres et une vitesse de 100 km/h. Ce premier essai encouragera Goddard à perfectionner son système de propulsion. Il déposera 214 brevets d'inventions qui joueront une importance capitale dans la conquête spatiale.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Fusée - Histoire de l'Aéronautique
1935
16 mars
Hitler rétablit le service militaire
Le chancelier allemand Adolf Hitler annonce le rétablissement du service militaire obligatoire en Allemagne. Dans le même temps il décide que les effectifs de l'armée seront portés de 100 000 à 500 000 hommes. La France, l'Angleterre et les États-Unis, vainqueurs de la première Guerre mondiale, assistent impuissants à la première violation du traité de Versailles. Hitler ne cache plus son désir de former une armée offensive et puissante.
Voir aussi : Hitler - Histoire du Nazisme - Service militaire - Histoire de la Politique
1935
16 mars
Réarmement de l'Allemagne d'Adolf Hitler
Contournant les dispositions du traité de Versailles, le chancelier allemand Adolf Hitler permet le réarmement du Troisième Reich en rétablissant le service militaire obligatoire le 16 mars 1935. Quelques mois plus tard, la marine et l'armée de l'air se remirent en place sans qu'aucun pays ne réagisse. La Wehrmacht remplace alors la Reichswehr, nom qui était donné à l'armée allemande par le traité de Versailles.
Voir aussi : Allemagne - Histoire de la Wehrmacht - Adolf Hitler - Troisième Reich - Service militaire - Histoire de la Politique
1940
16 mars
Naissance de Bernardo Bertolucci
Le scénariste et réalisateur italien Bernardo Bertolucci est né dans la province de Parme le 16 mars 1940. Prometteur, il travaille avec Sergio Leone et Dario Argento sur le film Il était une fois dans l'Ouest. La reconnaissance arrive rapidement avec son deuxième film, Prima della Rivoluzione, inspiré de la Chartreuse de Parme de Stendhal. Il reçoit de multiples récompenses dont neuf Oscars pour le Dernier Empereur, et une palme d'or à Cannes en 2011 pour l'ensemble de son œuvre.
Voir aussi : Italie - Cinéaste - Histoire de l'Art
1958
16 mars
Premier vol pour Air Inter
La compagnie aérienne française Air Inter inaugure son premier vol intérieur sur la ligne Paris-Strasbourg. L'activité commerciale d'Air Inter ne débutera réellement qu'à partir de 1960.
Voir aussi : Histoire de l'Aviation - Histoire d'Air France - Histoire d'Air Inter - Histoire de l'Aéronautique
1978
16 mars
Naufrage de l'Amoco Cadiz
Le supertanker américain "Amoco Cadiz" fait route vers Rotterdam quand à 9h45 l'homme de barre prévient le capitaine que le gouvernail ne répond plus. Le navire s'échoue peu de temps après sur les rochers de Portsall dans le Nord-Finistère. Plus de 200 000 tonnes de fuel brut s'en échappent. Les 42 hommes d'équipage sont sauvés avant que le bateau ne sombre. 360 km de côtes seront souillés par les nappes de pétrole et 200 000 hectares de surface marine pollués. Le capitaine de l'Amoco, Pascuale Bardari, sera placé sous contrôle judiciaire.
Voir aussi : Naufrage - Marée noire - Histoire de l'Environnement
1988
16 mars
Bombardement de Halabja
La ville kurde d’Halabja est bombardée avec les armes chimiques utilisées contre l’Iran. Ainsi, pour la première fois, un État utilise ses agents chimiques contre sa propre population. Le bilan est catastrophique : on compte 5000 morts, femmes, hommes et enfants. Les images font le tour du monde. Un tel massacre intervient dans le cadre de la répression contre les Kurdes, qui ont profité de la guerre Iran-Irak pour reprendre la lutte contre Saddam Hussein et pour leur autodétermination. En effet, quelques jours auparavant, la ville d’Halabja avait été prise par les peshmergas (maquisards) de l’Union patriotique du Kurdistan, auxquels s’étaient ralliés les Gardiens de la révolution iranienne (pasdaran).
Voir aussi : Massacre - Saddam Hussein - Histoire de la Société
1996
16 mars
Le Tournoi des Cinq Nations officiellement coupe d'Europe des Nations
Après sa victoire contre l'Irlande, l’Angleterre remporte la première Coupe d’Europe de rugby. Nonobstant ce nouveau statut, le Tournoi des Cinq Nations conserve son nom prestigieux, simplement altéré cinq ans plus tard avec l’arrivée de l’Italie. Parmi les nouvelles règles, la victoire finale est désormais obtenue à la différence de points marqués en cas de nombre égal de victoires. Le charme des victoires à trois, voire à cinq comme en 1973, disparaît mais l’organisation espère encourager ainsi les équipes à marquer plus d'essais.
Voir aussi : Histoire du Tournoi des Cinq Nations - Histoire du Tournoi des Six Nations - Histoire du Rugby
2005
16 mars
Bruno Peyron bat le record du Tour du monde à la voile
Après 50 jours; 16 heures, et 20 minutes de navigation, Bruno Peyron et son équipage arrivent à Brest sur le catamaran Orange II. Il a par la même occasion remporté le trophée Jules Verne, détenu depuis le 29 avril 2004 par Olivier de Kersauson, et qu'il avait contribué à créer.
Voir aussi : Record - Histoire de Brest - Bruno Peyron - Histoire de la Voile
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
- Élite
- Messages : 21133
- Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
- Localisation : Macabanaufondujardin france
Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
La Révolte des At-Amokrane (les Mokrani), survenue le 16 mars 1871 en Algérie, est la plus importante insurrection contre le pouvoir colonial français depuis le début de la conquête de l'Algérie en 1830. Elle est menée par le cheikh Mohand Amokrane (Mohamed Mokrani) et le cheikh Mohand Ameziane Ahaddad cheikh Ahaddad, chef de la confrérie des Rahmaniya.
En 1870, un notable Kabyle, Mohand Amokrane, surnommé Cheikh El Mokrani, est rétrogradé au titre de bachagha pour avoir soutenu la révolte du Cheikh Bouaquaz, un proche de son père, en 1864-1865.
Mohand Amokrane, pour pallier la disette qui touche alors les campagnes, investit sa fortune personnelle et emprunte. L’empressement de ses créanciers et la pression des autorités l'oblige à hypothéquer ses biens.
À cela s'ajoute l'annonce du remplacement de l'autorité militaire française, dont il acceptait de dépendre, par une autorité civile. Il décide alors de se révolter, mais, en homme d'honneur, il en avise auparavant le général Augerand. Après quoi il entre en rébellion en mars 1871.
Mais la première manifestation de l'insurrection est intervenue dès janvier 1871, sous la forme d'une révolte de spahis qui ont refusé d'être envoyés sur le front de métropole ; les intéressés estimant leur engagement valable uniquement pour servir en Algérie. Cette révolte, d'abord déclenchée à Aïn Guettar et à Mondjebeur, s'est ensuite étendue au Tarf et à Bou Hadjar, ainsi qu'à Bône encerclée pendant trois jours. Quelque vingt colons ont été tués, jusqu'à ce qu'une répression très forte soit engagée.
Est complètement fausse, par contre, l'assertion répandue selon laquelle le décret Crémieux du 24 octobre 1870, attribuant la citoyenneté aux juifs d'Algérie, aurait été la cause de la révolte. On sait cela par Mokrani lui-même, puisque sa lettre exposant les causes de sa rébellion au général Augerand ne contient pas la moindre allusion à ce décret. Cette légende a, en réalité, été inventée par les Européens et militaires locaux, hostiles à cette accession d'indigènes à la citoyenneté.
Quoi qu'il en soit, la révolte des spahis fut amplifiée à partir du 16 mars 1871 par sa prise en main par Mokrani, dont l'influence était très forte. Elle constitua la plus importante insurrection et la dernière d'Algérie durant l'occupation française.
Le mouvement soulève 250 tribus, près du tiers de la population algérienne. Les insurgés sont contraints à la reddition après l’attaque des Français. Ils sont arrêtés à l’Alma le 22 avril 1871, et le 5 mai le bachagha Mokrani mourut au combat près de l’oued Soufflat. Les troupes françaises (vingt colonnes) marchent sur Dellys et Draâ El Mizan. Le cheikh Haddad et ses fils se rendent le 13 juillet, après la bataille d'Icheriden. L’insurrection ne prend fin qu’après la capture de Bou-Mezrag, le 20 janvier 1872.
La répression fut très sévère et se traduisit, une fois matée l'insurrection, par des internements de Kabyles et déportations en Nouvelle-Calédonie (on parle des « Algériens du Pacifique »), mais aussi par d'importantes confiscations de terres, qui ensuite ont obligé de nombreux Kabyles à s'expatrier.
En 1870, un notable Kabyle, Mohand Amokrane, surnommé Cheikh El Mokrani, est rétrogradé au titre de bachagha pour avoir soutenu la révolte du Cheikh Bouaquaz, un proche de son père, en 1864-1865.
Mohand Amokrane, pour pallier la disette qui touche alors les campagnes, investit sa fortune personnelle et emprunte. L’empressement de ses créanciers et la pression des autorités l'oblige à hypothéquer ses biens.
À cela s'ajoute l'annonce du remplacement de l'autorité militaire française, dont il acceptait de dépendre, par une autorité civile. Il décide alors de se révolter, mais, en homme d'honneur, il en avise auparavant le général Augerand. Après quoi il entre en rébellion en mars 1871.
Mais la première manifestation de l'insurrection est intervenue dès janvier 1871, sous la forme d'une révolte de spahis qui ont refusé d'être envoyés sur le front de métropole ; les intéressés estimant leur engagement valable uniquement pour servir en Algérie. Cette révolte, d'abord déclenchée à Aïn Guettar et à Mondjebeur, s'est ensuite étendue au Tarf et à Bou Hadjar, ainsi qu'à Bône encerclée pendant trois jours. Quelque vingt colons ont été tués, jusqu'à ce qu'une répression très forte soit engagée.
Est complètement fausse, par contre, l'assertion répandue selon laquelle le décret Crémieux du 24 octobre 1870, attribuant la citoyenneté aux juifs d'Algérie, aurait été la cause de la révolte. On sait cela par Mokrani lui-même, puisque sa lettre exposant les causes de sa rébellion au général Augerand ne contient pas la moindre allusion à ce décret. Cette légende a, en réalité, été inventée par les Européens et militaires locaux, hostiles à cette accession d'indigènes à la citoyenneté.
Quoi qu'il en soit, la révolte des spahis fut amplifiée à partir du 16 mars 1871 par sa prise en main par Mokrani, dont l'influence était très forte. Elle constitua la plus importante insurrection et la dernière d'Algérie durant l'occupation française.
Le mouvement soulève 250 tribus, près du tiers de la population algérienne. Les insurgés sont contraints à la reddition après l’attaque des Français. Ils sont arrêtés à l’Alma le 22 avril 1871, et le 5 mai le bachagha Mokrani mourut au combat près de l’oued Soufflat. Les troupes françaises (vingt colonnes) marchent sur Dellys et Draâ El Mizan. Le cheikh Haddad et ses fils se rendent le 13 juillet, après la bataille d'Icheriden. L’insurrection ne prend fin qu’après la capture de Bou-Mezrag, le 20 janvier 1872.
La répression fut très sévère et se traduisit, une fois matée l'insurrection, par des internements de Kabyles et déportations en Nouvelle-Calédonie (on parle des « Algériens du Pacifique »), mais aussi par d'importantes confiscations de terres, qui ensuite ont obligé de nombreux Kabyles à s'expatrier.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
180
17 mars
Mort de l'Empereur philosophe Marc-Aurèle
Marc-Aurèle meurt à Vienne de la peste au cours d’une campagne pour étendre les frontières de l’Empire Romain vers le nord. Au-delà de son statut d’Empereur, Marc-Aurèle reste dans l’histoire l’homme qui a en quelque sorte accompli les espoirs de Platon d’un "philosophe roi". Grand stoïcien, Marc-Aurèle laisse en effet une œuvre philosophique imprégnée des théories morales des philosophes du Portique et d’Epictète. Le tyran Domintien avait bannit Epictète et ses idées de Rome. Elle seront finalement parvenues à la tête de Rome quelques dizaines d'années plus tard avec Marc-Aurèle.
Voir aussi : Histoire de Rome - Histoire de Vienne - Peste - Epictète - Marc-Aurèle - Histoire de la Philosophie
432
17 mars
La mort de Saint Patrick
Évêque d’Irlande, Saint Patrick décède après avoir accompli sa mission religieuse dans le pays. Débarqué sur l’île des années plus tôt, il avait prêché l’Évangile auprès des rois irlandais, portant le symbole fort de la feuille de trèfle. Il considérait la plante comme la représentation naturelle de la Sainte-Trinité. Des siècles plus tard, la journée du 17 mars lui sera entièrement consacrée par le peuple irlandais.
Voir aussi : Dossier histoire fête nationale - Histoire de la Chrétienté
1406
17 mars
Mort du philosophe arabe Ibn Khaldûn
Le philosophe, historien et sociologue arabe Abd al-Rahman ibn Muhammad ibn Khaldûn disparaît au Caire (Egypte). Né à Tunis en 1332, ses nombreux voyages et aventures, en Andalousie, Afrique du Nord ou Egypte – où il fut grand qadi maliqite du Caire – lui inspirèrent une "Histoire des Arabes, des Persans et des Berbères" ("Kitab-al-Ibar", ou livre des exemples) : il définit dans sa "Muqqadima" (introduction) une méthodologie basée sur le respect scrupuleux des faits et causes, fondations de la science historique moderne.
Voir aussi : Philosophie - Le Caire - Andalousie - Histoire de l'Art
1426
17 mars
Prise de Brescia par la coalition florento-vénitienne
Sous la conduite du général piémontais Francesco Bussone da Carmagnola (1366-1432), l'alliance entre la république et Venise et la cité-état de Florence parvient à reprendre Brescia au duché de Milan, contrecarrant ainsi les prétentions territoriales de Philippe Marie Visconti. Durant trente ans, la Lombardie fut déchirée par d'incessantes guerres (1423-1454), prise en étau entre la menace vénitienne et les ambitions milanaises, afin de déterminer leur hégémonie en l'Italie du Nord. Elles s'achevèrent avec la paix de Lodi.
Voir aussi : Histoire de Florence - Duché de milan - République de Venise - Paix de lodi - Philippe marie visconti - Histoire des Guerres
1526
17 mars
Libération de François Ier
Prisonnier de Charles Quint depuis sa défaite à Pavie, le roi de France est libéré de sa prison de Madrid. Le traité négociant sa libération l’oblige à céder à l'empereur la Bourgogne et à remettre ses deux fils, François et Henri, comme otages. François Ier s'empressera de renier cet accord et s'alliera avec les princes italiens et le pape au sein de la Ligue de Cognac, contre Charles Quint. La guerre reprendra aussitôt jusqu’à la paix de Cambrai, en 1529.
Voir aussi : Charles Quint - François Ier - Histoire de Madrid - Libération - Histoire des Valois
1680
17 mars
Décès de La Rochefoucauld.
François de La Rochefoucauld, dit François VI ou encore duc de la Rochefoucauld est né à Paris le 15 septembre 1613.
C'est à la fois un écrivain, un mémorialiste ainsi qu'un moraliste.
Cet homme est principalement écrivain, officiellement, on ne compte que deux ouvrages à son actif, "Maximes" et "Mémoires".
Il a un style qui plaît beaucoup, c'est pourquoi il aurait pu candidater à l'Académie française, ce qu'il ne fait pas.
Il décède le 17 mars 1680 à Paris, à l'âge de 66 ans.
Voir aussi : Histoire des Décès
1824
17 mars
Traité de Londres, qui met fin au conflit hollando-britannique dans l'espace malais et sépare en deux le détroit de Malacca
Le Traité de Londres de 1824 est signé par les Pays-Bas et le Royaume-Uni dans la ville de Londres. Il a pour but de résoudre les problèmes posés par l'invasion britannique des terres néerlandaises durant les guerres napoléoniennes mais également les problèmes liés aux droits commerciaux dans les îles aux épices. Les Pays-Bas abandonnent leur territoire de Malacca ainsi que les colonies situées en Inde. En échange, les Britanniques cèdent Bengkulu et laissent le champ libre aux Pays-Bas au sud du détroit de Malacca.
Voir aussi : Histoire de Londres - Pays-Bas - Accord - Histoire des Traités
1853
17 mars
Décès de Christian Doppler, physicien autrichien.
Christian Andreas Doppler fait ses études à l'université de Vienne puis y travaille en tant qu'assistant-professeur. Au cours de sa carrière, il fait de nombreuses recherches qui sont saluées par le milieu scientifique. En 1849, il obtient un poste à l'École polytechnique de Vienne. L'année suivante, il crée l'Institut de physique de l'université de Vienne qu'il préside également. En 1852, malade, il démissionne de son poste. Il meurt l'année suivante.
Voir aussi : Physique - Ecole Polytechnique - Recherche scientifique - Histoire des Sciences et techniques
1861
17 mars
Unification du royaume d’Italie
D’avril à mai 1860, Guiseppe Garibaldi conquiert la Sicile avec son armée de « chemises rouges » pour le compte du roi de Piémont-Sardaigne, Victor-Emmanuel II. Ayant ainsi repris la Sicile à François II, il décide alors de poursuivre son expédition sur Naples. Son combat se solde par une victoire : le 17 mars 1861 est institué le royaume d’Italie, avec à sa tête le roi Victor-Emmanuel II.
Voir aussi : Victoire - Histoire de la Sicile - Garibaldi - Unification - Victor-Emmanuel - Histoire de l'Etat
1861
17 mars
Victor-Emmanuel II roi d'Italie
Le premier parlement italien réunit à Turin consacre le roi de Piémont-Sardaigne, Victor-Emmanuel, comme "roi d'Italie par la grâce de Dieu et la volonté de la Nation." Il prend le nom de Victor-Emmanuel II. Grâce au soutien de Napoléon III qui l'a aidé à chasser les Habsbourg du pays, l'Italie est presque entièrement unifiée. Seuls le royaume vénitien et Rome sont encore hostiles à l'unification.
Voir aussi : Sacre - Histoire du Piémont - Victor-Emmanuel - Histoire des Sacres
1893
17 mars
Décès de Jules Ferry
Jules Ferry naît à Saint-Dié, le 5 avril 1832. Avocat défenseur des républicains, il devient célèbre pour ses pamphlets humoristiques anti-haussmanniens. Elu député de Paris, il entre au gouvernement provisoire de 1870. Maire de Paris en 1871, il rédige les lois défendant une école laïque, gratuite et obligatoire. Colonialiste, il est déchu, en 1885, après la défaite à Tonkin. Il termine sa carrière comme président du Sénat, un mois avant son décès, le 17 mars 1893.
Voir aussi : Histoire de Paris - Tonkin - Jules Ferry - Histoire de la Laïcité - Histoire de la Politique
1904
17 mars
Inauguration de la Foire de Paris
La première foire de Paris ouvre ses portes. Elle devient très rapidement la plus grande et la plus prestigieuse de France. Aujourd'hui, elle compte plus de 3000 exposants et recense plus de 700 000 visiteurs.
Voir aussi : Histoire de Paris - Inauguration - Histoire des Loisirs
1916
17 mars
Début de l'offensive russe du Lac Naroch
L'empire russe et l'empire allemand s'affrontent lors de l'offensive du lac Naroch (aujourd'hui situé en Biélorussie) dans le cadre de la Première Guerre mondiale. Cette intervention vise à soulager les forces françaises qui combattent depuis le mois de février à Verdun. Malgré une large supériorité numérique, les assaillants ne gagnèrent qu'une poignée de kilomètres qui furent immédiatement repris par les Allemands lors de ses contre-attaques. Les combats prirent fin dès le mois suivant.
Voir aussi : France - Russie - Allemagne - Première Guerre mondiale - Histoire de Verdun - Histoire des Guerres
1939
17 mars
Bataille de Nanchang
La bataille de Nanchang a débuté le 17 mars 1939, deux ans après le début de la guerre opposant l'armée impériale du Japon à l'armée nationale révolutionnaire chinoise. Stoppés dans un premier temps, les Japonais parviennent à entrer dans Nanchang par l'ouest le 26 mars. Le 21 avril, la contre-attaque chinoise s'organise mais l'appui de l'aviation nippone fait la différence. Les Chinois battent en retraite le 9 mai 1939, exposant les territoires des provinces du Sud-Est.
Voir aussi : Bataille - Japon - Chine - Nanchang - Histoire des Guerres
1939
17 mars
Signature du Pacte Ibérique
Le Pacte ibérique est signé le 17 mars 1939 par le Portugal et l'Espagne. Il est connu également sous le nom de Traité d'amitié et de non-agression luso-espagnol. Le soutien du dictateur portugais Salazar aux nationalistes franquistes durant la guerre civile espagnole est ainsi récompensé. La nature dictatoriale des régimes en place facilite ce rapprochement. Il faut noter que les Britanniques ont donné leur aval pour contrebalancer l'hégémonie grandissante du couple germano-italien sur le continent.
Voir aussi : Espagne - Portugal - Franco - Pacte - Salazar - Histoire de la Politique
1948
17 mars
Signature du Traité de Bruxelles
Les représentants du Benelux, de la Grande-Bretagne et de la France signent le traité de Bruxelles qui institue l'UEO (Union de l'Europe occidentale). Il s'agit d'un pacte régional d'assistance militaire et économique valable sur une période de 50 ans auquel d'autres pays peuvent se rallier. A la demande de la France, l'Allemagne est désignée comme adversaire potentiel dans la partie du traité concernant la défense commune. Les instances militaires du traité de Bruxelles seront incorporées à celles de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) en décembre 1950.
Voir aussi : Histoire de l'OTAN - Histoire du Traité de Bruxelles - Histoire des Traités
1948
17 mars
Traité d'assistance entre la Grande-Bretagne, la France et le Bénélux
Inquiétés par le coup de Prague qui fait planer sur l’Europe la menace de révolutions communistes soutenues par le Kremlin, la Grande-Bretagne, les pays du Benelux et la France passent un accord d’assistance mutuelle en cas d’agression. Pour la première fois depuis l’armistice de 1945, les alliances politiques et militaires ne sont plus dirigées contre l’Allemagne mais contre l’URSS. L’Europe craint en effet à ce moment une Troisième Guerre mondiale. Cet accord précède en fait d’un an la création d’un accord militaire de plus grande ampleur : l’OTAN.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre froide : de l'Alliance aux deux blocs - Histoire de l'OTAN - Histoire du Coup de Prague - Histoire de la Guerre froide
1969
17 mars
Une femme Premier ministre en Israël
A 71 ans, Golda Meir succède à Lévi Eshkol au poste de Premier ministre. Ancienne secrétaire générale du parti social démocrate, le Mapaï, elle a été le premier ambassadeur israélien en Russie entre 1948 et 1949. A son arrivée à la tête de l'état israélien Golda Meir annonce avec fermeté qu'elle ne renoncera pas aux territoires gagnés lors de la guerre des six jours (juin 1967). Golda Meir démissionnera en 1974 après la guerre du Kippour .
Voir aussi : Dossier histoire du féminisme - Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Premier ministre - Golda Meir - Histoire des Femmes
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
17 mars
Mort de l'Empereur philosophe Marc-Aurèle
Marc-Aurèle meurt à Vienne de la peste au cours d’une campagne pour étendre les frontières de l’Empire Romain vers le nord. Au-delà de son statut d’Empereur, Marc-Aurèle reste dans l’histoire l’homme qui a en quelque sorte accompli les espoirs de Platon d’un "philosophe roi". Grand stoïcien, Marc-Aurèle laisse en effet une œuvre philosophique imprégnée des théories morales des philosophes du Portique et d’Epictète. Le tyran Domintien avait bannit Epictète et ses idées de Rome. Elle seront finalement parvenues à la tête de Rome quelques dizaines d'années plus tard avec Marc-Aurèle.
Voir aussi : Histoire de Rome - Histoire de Vienne - Peste - Epictète - Marc-Aurèle - Histoire de la Philosophie
432
17 mars
La mort de Saint Patrick
Évêque d’Irlande, Saint Patrick décède après avoir accompli sa mission religieuse dans le pays. Débarqué sur l’île des années plus tôt, il avait prêché l’Évangile auprès des rois irlandais, portant le symbole fort de la feuille de trèfle. Il considérait la plante comme la représentation naturelle de la Sainte-Trinité. Des siècles plus tard, la journée du 17 mars lui sera entièrement consacrée par le peuple irlandais.
Voir aussi : Dossier histoire fête nationale - Histoire de la Chrétienté
1406
17 mars
Mort du philosophe arabe Ibn Khaldûn
Le philosophe, historien et sociologue arabe Abd al-Rahman ibn Muhammad ibn Khaldûn disparaît au Caire (Egypte). Né à Tunis en 1332, ses nombreux voyages et aventures, en Andalousie, Afrique du Nord ou Egypte – où il fut grand qadi maliqite du Caire – lui inspirèrent une "Histoire des Arabes, des Persans et des Berbères" ("Kitab-al-Ibar", ou livre des exemples) : il définit dans sa "Muqqadima" (introduction) une méthodologie basée sur le respect scrupuleux des faits et causes, fondations de la science historique moderne.
Voir aussi : Philosophie - Le Caire - Andalousie - Histoire de l'Art
1426
17 mars
Prise de Brescia par la coalition florento-vénitienne
Sous la conduite du général piémontais Francesco Bussone da Carmagnola (1366-1432), l'alliance entre la république et Venise et la cité-état de Florence parvient à reprendre Brescia au duché de Milan, contrecarrant ainsi les prétentions territoriales de Philippe Marie Visconti. Durant trente ans, la Lombardie fut déchirée par d'incessantes guerres (1423-1454), prise en étau entre la menace vénitienne et les ambitions milanaises, afin de déterminer leur hégémonie en l'Italie du Nord. Elles s'achevèrent avec la paix de Lodi.
Voir aussi : Histoire de Florence - Duché de milan - République de Venise - Paix de lodi - Philippe marie visconti - Histoire des Guerres
1526
17 mars
Libération de François Ier
Prisonnier de Charles Quint depuis sa défaite à Pavie, le roi de France est libéré de sa prison de Madrid. Le traité négociant sa libération l’oblige à céder à l'empereur la Bourgogne et à remettre ses deux fils, François et Henri, comme otages. François Ier s'empressera de renier cet accord et s'alliera avec les princes italiens et le pape au sein de la Ligue de Cognac, contre Charles Quint. La guerre reprendra aussitôt jusqu’à la paix de Cambrai, en 1529.
Voir aussi : Charles Quint - François Ier - Histoire de Madrid - Libération - Histoire des Valois
1680
17 mars
Décès de La Rochefoucauld.
François de La Rochefoucauld, dit François VI ou encore duc de la Rochefoucauld est né à Paris le 15 septembre 1613.
C'est à la fois un écrivain, un mémorialiste ainsi qu'un moraliste.
Cet homme est principalement écrivain, officiellement, on ne compte que deux ouvrages à son actif, "Maximes" et "Mémoires".
Il a un style qui plaît beaucoup, c'est pourquoi il aurait pu candidater à l'Académie française, ce qu'il ne fait pas.
Il décède le 17 mars 1680 à Paris, à l'âge de 66 ans.
Voir aussi : Histoire des Décès
1824
17 mars
Traité de Londres, qui met fin au conflit hollando-britannique dans l'espace malais et sépare en deux le détroit de Malacca
Le Traité de Londres de 1824 est signé par les Pays-Bas et le Royaume-Uni dans la ville de Londres. Il a pour but de résoudre les problèmes posés par l'invasion britannique des terres néerlandaises durant les guerres napoléoniennes mais également les problèmes liés aux droits commerciaux dans les îles aux épices. Les Pays-Bas abandonnent leur territoire de Malacca ainsi que les colonies situées en Inde. En échange, les Britanniques cèdent Bengkulu et laissent le champ libre aux Pays-Bas au sud du détroit de Malacca.
Voir aussi : Histoire de Londres - Pays-Bas - Accord - Histoire des Traités
1853
17 mars
Décès de Christian Doppler, physicien autrichien.
Christian Andreas Doppler fait ses études à l'université de Vienne puis y travaille en tant qu'assistant-professeur. Au cours de sa carrière, il fait de nombreuses recherches qui sont saluées par le milieu scientifique. En 1849, il obtient un poste à l'École polytechnique de Vienne. L'année suivante, il crée l'Institut de physique de l'université de Vienne qu'il préside également. En 1852, malade, il démissionne de son poste. Il meurt l'année suivante.
Voir aussi : Physique - Ecole Polytechnique - Recherche scientifique - Histoire des Sciences et techniques
1861
17 mars
Unification du royaume d’Italie
D’avril à mai 1860, Guiseppe Garibaldi conquiert la Sicile avec son armée de « chemises rouges » pour le compte du roi de Piémont-Sardaigne, Victor-Emmanuel II. Ayant ainsi repris la Sicile à François II, il décide alors de poursuivre son expédition sur Naples. Son combat se solde par une victoire : le 17 mars 1861 est institué le royaume d’Italie, avec à sa tête le roi Victor-Emmanuel II.
Voir aussi : Victoire - Histoire de la Sicile - Garibaldi - Unification - Victor-Emmanuel - Histoire de l'Etat
1861
17 mars
Victor-Emmanuel II roi d'Italie
Le premier parlement italien réunit à Turin consacre le roi de Piémont-Sardaigne, Victor-Emmanuel, comme "roi d'Italie par la grâce de Dieu et la volonté de la Nation." Il prend le nom de Victor-Emmanuel II. Grâce au soutien de Napoléon III qui l'a aidé à chasser les Habsbourg du pays, l'Italie est presque entièrement unifiée. Seuls le royaume vénitien et Rome sont encore hostiles à l'unification.
Voir aussi : Sacre - Histoire du Piémont - Victor-Emmanuel - Histoire des Sacres
1893
17 mars
Décès de Jules Ferry
Jules Ferry naît à Saint-Dié, le 5 avril 1832. Avocat défenseur des républicains, il devient célèbre pour ses pamphlets humoristiques anti-haussmanniens. Elu député de Paris, il entre au gouvernement provisoire de 1870. Maire de Paris en 1871, il rédige les lois défendant une école laïque, gratuite et obligatoire. Colonialiste, il est déchu, en 1885, après la défaite à Tonkin. Il termine sa carrière comme président du Sénat, un mois avant son décès, le 17 mars 1893.
Voir aussi : Histoire de Paris - Tonkin - Jules Ferry - Histoire de la Laïcité - Histoire de la Politique
1904
17 mars
Inauguration de la Foire de Paris
La première foire de Paris ouvre ses portes. Elle devient très rapidement la plus grande et la plus prestigieuse de France. Aujourd'hui, elle compte plus de 3000 exposants et recense plus de 700 000 visiteurs.
Voir aussi : Histoire de Paris - Inauguration - Histoire des Loisirs
1916
17 mars
Début de l'offensive russe du Lac Naroch
L'empire russe et l'empire allemand s'affrontent lors de l'offensive du lac Naroch (aujourd'hui situé en Biélorussie) dans le cadre de la Première Guerre mondiale. Cette intervention vise à soulager les forces françaises qui combattent depuis le mois de février à Verdun. Malgré une large supériorité numérique, les assaillants ne gagnèrent qu'une poignée de kilomètres qui furent immédiatement repris par les Allemands lors de ses contre-attaques. Les combats prirent fin dès le mois suivant.
Voir aussi : France - Russie - Allemagne - Première Guerre mondiale - Histoire de Verdun - Histoire des Guerres
1939
17 mars
Bataille de Nanchang
La bataille de Nanchang a débuté le 17 mars 1939, deux ans après le début de la guerre opposant l'armée impériale du Japon à l'armée nationale révolutionnaire chinoise. Stoppés dans un premier temps, les Japonais parviennent à entrer dans Nanchang par l'ouest le 26 mars. Le 21 avril, la contre-attaque chinoise s'organise mais l'appui de l'aviation nippone fait la différence. Les Chinois battent en retraite le 9 mai 1939, exposant les territoires des provinces du Sud-Est.
Voir aussi : Bataille - Japon - Chine - Nanchang - Histoire des Guerres
1939
17 mars
Signature du Pacte Ibérique
Le Pacte ibérique est signé le 17 mars 1939 par le Portugal et l'Espagne. Il est connu également sous le nom de Traité d'amitié et de non-agression luso-espagnol. Le soutien du dictateur portugais Salazar aux nationalistes franquistes durant la guerre civile espagnole est ainsi récompensé. La nature dictatoriale des régimes en place facilite ce rapprochement. Il faut noter que les Britanniques ont donné leur aval pour contrebalancer l'hégémonie grandissante du couple germano-italien sur le continent.
Voir aussi : Espagne - Portugal - Franco - Pacte - Salazar - Histoire de la Politique
1948
17 mars
Signature du Traité de Bruxelles
Les représentants du Benelux, de la Grande-Bretagne et de la France signent le traité de Bruxelles qui institue l'UEO (Union de l'Europe occidentale). Il s'agit d'un pacte régional d'assistance militaire et économique valable sur une période de 50 ans auquel d'autres pays peuvent se rallier. A la demande de la France, l'Allemagne est désignée comme adversaire potentiel dans la partie du traité concernant la défense commune. Les instances militaires du traité de Bruxelles seront incorporées à celles de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) en décembre 1950.
Voir aussi : Histoire de l'OTAN - Histoire du Traité de Bruxelles - Histoire des Traités
1948
17 mars
Traité d'assistance entre la Grande-Bretagne, la France et le Bénélux
Inquiétés par le coup de Prague qui fait planer sur l’Europe la menace de révolutions communistes soutenues par le Kremlin, la Grande-Bretagne, les pays du Benelux et la France passent un accord d’assistance mutuelle en cas d’agression. Pour la première fois depuis l’armistice de 1945, les alliances politiques et militaires ne sont plus dirigées contre l’Allemagne mais contre l’URSS. L’Europe craint en effet à ce moment une Troisième Guerre mondiale. Cet accord précède en fait d’un an la création d’un accord militaire de plus grande ampleur : l’OTAN.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre froide : de l'Alliance aux deux blocs - Histoire de l'OTAN - Histoire du Coup de Prague - Histoire de la Guerre froide
1969
17 mars
Une femme Premier ministre en Israël
A 71 ans, Golda Meir succède à Lévi Eshkol au poste de Premier ministre. Ancienne secrétaire générale du parti social démocrate, le Mapaï, elle a été le premier ambassadeur israélien en Russie entre 1948 et 1949. A son arrivée à la tête de l'état israélien Golda Meir annonce avec fermeté qu'elle ne renoncera pas aux territoires gagnés lors de la guerre des six jours (juin 1967). Golda Meir démissionnera en 1974 après la guerre du Kippour .
Voir aussi : Dossier histoire du féminisme - Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Premier ministre - Golda Meir - Histoire des Femmes
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
L’offensive du Lac Naroch (en russe : Нарочская операция, Narotchskaïa Operatsiia) est une bataille qui eut lieu en mars 1916 entre l'Empire allemand et l'Empire russe, pendant la Première Guerre mondiale. L'objectif de la Russie était de soulager les troupes françaises qui combattaient à Verdun.
Au fur et à mesure que la situation se détériorait à Verdun, le général Joffre fit appel aux Alliés pour qu'ils ouvrent un nouveau front et ainsi obliger les Allemands à retirer une partie de leurs troupes de Verdun.
Le tsar Nicolas II entendit la requête française, et choisit la région du lac Narotch en Russie blanche (actuelle Biélorussie) parce que 350 000 Russes y étaient stationnés, faisant face à seulement 75 000 Allemands de la Xe Armée, sous les ordres du général Eichhorn.
Les bombardements préliminaires de l'artillerie russe durèrent deux jours, mais ils furent très imprécis laissant l'artillerie allemande presque intacte. De plus les Russes commirent l'erreur de traverser le no man's land, les séparant des Allemands, en groupe, faisant d'eux des cibles faciles pour les mitrailleuses allemandes. Les assaillants gagnèrent quelques kilomètres, mais n'infligèrent pas de pertes sérieuses aux défenses allemandes — bien organisées et fortifiées —, malgré leur supériorité numérique.
L'offensive russe prit fin en avril 1916, et tout le terrain gagné fut perdu lors des contre-attaques allemandes.
Une attaque similaire près de Riga, le 21 mars, n'eut pas plus de réussite.
En définitive, cette opération fut un échec cuisant. Elle affaiblit le moral des troupes russes sans parvenir à aider les Français.
Au fur et à mesure que la situation se détériorait à Verdun, le général Joffre fit appel aux Alliés pour qu'ils ouvrent un nouveau front et ainsi obliger les Allemands à retirer une partie de leurs troupes de Verdun.
Le tsar Nicolas II entendit la requête française, et choisit la région du lac Narotch en Russie blanche (actuelle Biélorussie) parce que 350 000 Russes y étaient stationnés, faisant face à seulement 75 000 Allemands de la Xe Armée, sous les ordres du général Eichhorn.
Les bombardements préliminaires de l'artillerie russe durèrent deux jours, mais ils furent très imprécis laissant l'artillerie allemande presque intacte. De plus les Russes commirent l'erreur de traverser le no man's land, les séparant des Allemands, en groupe, faisant d'eux des cibles faciles pour les mitrailleuses allemandes. Les assaillants gagnèrent quelques kilomètres, mais n'infligèrent pas de pertes sérieuses aux défenses allemandes — bien organisées et fortifiées —, malgré leur supériorité numérique.
L'offensive russe prit fin en avril 1916, et tout le terrain gagné fut perdu lors des contre-attaques allemandes.
Une attaque similaire près de Riga, le 21 mars, n'eut pas plus de réussite.
En définitive, cette opération fut un échec cuisant. Elle affaiblit le moral des troupes russes sans parvenir à aider les Français.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1438
18 mars
Election d'Albert II de Habsbourg en tant que roi des Romains
Le duc Albert V d'Autriche (1397-1439) est élu roi des Romains à la diète de Francfort, alors qu'il ne s'était pas porté candidat. Succédant à son beau-père, Sigismond Ier de Luxembourg, son règne ne dura pourtant qu'un an. Le 27 octobre 1439, il meurt de dysenterie lors d'une croisade contre les Turcs de Murat II, à Neszmély (Hongrie). Quoiqu'il en soit, le titre d'empereur échoit à Frédéric III de Habsbourg (1415-1493), lequel titre'n'échappa plus à la maison Habsbourg jusqu'en 1806.
Voir aussi : Sigismond de Luxembourg - Saint-Empire - Roi des Romains - Frédéric III de habsbourg - Albert ii de habsbourg - Histoire de la Politique
1523
18 mars
Création du Trésor de l'Epargne
Le 18 mars 1523 apparaît en France le Trésor de l'Epargne. Créé sous l'Ancien Régime par le roi François Ier, cette institution avait pour mission de récolter sur une seule caisse, les recettes et les dépenses de la monarchie alors en place. Le premier à occuper la fonction de trésorier de l'Epargne sera Philibert Babou. En 1664, le Trésor de l'Epargne sera remplacé par Colbert par le Trésor Royal.
Voir aussi : François Ier - Histoire de la Politique
1538
18 mars
Décès de l'évêque Erard de La Marck
Erard de La Marck, né le 31 mai 1472 à Sedan, est un évêque et cardinal de l'Eglise catholique. Prince évêque de Liège entre 1505 et 1538, il fut également évêque en France et en Espagne avant d'être nommé cardinal par Léon X. On considère son règne comme étant le plus brillant de l'histoire du pays de Liège. Il meurt à Sedan, le 18 mars 1538.
Voir aussi : Cardinal - Histoire de Liège - 1538 - Histoire de Sedan - Histoire de la Chrétienté
1584
18 mars
Mort d'Ivan IV de Russie
Ivan IV de Russie, dit Ivan le Terrible, meurt le 18 mars 1584, manifestement empoisonné. Il laisse la succession à Fédor Ier, qu'il sait pourtant malade et simple d'esprit. C'est pourquoi il programme avant sa mort un conseil de régence chargé de surveiller les actes de Fédor Ier et de le régir. Ce conseil est constitué de Nikita Romanov, Boris Godounov, les princes Mstislavski, Bogdan Belski, Ivan Chouïski et Zourev. Il laisse derrière lui un empire très puissant, notamment d'un point de vue militaire.
Voir aussi : Russie - Tsar - Fédor Ier - Ivan IV - Histoire de la Politique
1634
18 mars
Naissance de l'écrivain français Madame de La Fayette
Marie-Madeleine Pioche de La Vergne, comtesse de La Fayette, est née le 18 mars 1634 à Paris. Dame d'honneur de la reine Anne d'Autriche, elle acquiert une éducation littéraire raffinée et est introduite dans les salons de Paris tels ceux de Madame de Rambouillet ou de la marquise de Plessis-Bellière. Elle écrira un premier roman anonymement, "La Princesse de Montpensier", en 1662, mais son oeuvre la plus célèbre sera "La Princesse de Clèves" publiée en 1678. On lui doit également la biographie d'Henriette d'Angleterre. Elle mourra à Paris le 25 mai 1693.
Voir aussi : Anne d'Autriche - Henriette d'Angleterre - Histoire de l'Art
1651
18 mars
Décès de Gerard Seghers
Le peintre flamand Gerard Seghers décède le 18 mars 1651 à Anvers. Il était le frère de Daniel Seghers. Ses ½uvres baroques représentent principalement des scènes historiques, de mythologie et de religion. Il travailla notamment à la cour de Philippe III d'Espagne. Avec Rubens, il était l'un des peintres les plus connus de son époque.
Voir aussi : Décès - Peintre - Dossier histoire du baroque - Anvers - Flamand - Histoire de la Peinture
1662
18 mars
Premier transport en commun
Sur une proposition du philosophe Blaise Pascal, un système de transport en commun est élaboré à Paris. Sept carrosses publics sont mis en service entre la Porte Saint-Antoine et le Luxembourg. La course coûte 5 sols.
Voir aussi : Histoire de Paris - Pascal - Histoire de l'Automobile
1746
18 mars
Décès d'Anna Léopoldovna
Anna Leopoldovna décède à l'âge de 28 ans dans la prison d'Arkhangelsk. Fille de Charles II Léopold et de Catherine de Russie, elle voit son fils être proclamé tsar en 1740. Elle devient régente de Russie du fait de la minorité de son enfant. Moins d'un an après son accession au pouvoir, Anna Leopoldovna est victime d'un coup d'Etat. Elle est emprisonnée avec son fils Ivan VI. Ils mourront tout deux en captivité.
Voir aussi : Décès - Russie - Histoire des Décès
1781
18 mars
Mort d'Anne Robert Jacques Turgot, homme d'État et économiste français
Anne Robert Jacques Turgot, surnommé "Turgot", était un homme d'État et économiste qui fut ministre de la marine puis contrôleur général des finances sous Louis XVI. Face à une situation économique catastrophique, il mit en place une politique d'économies dans l'ensemble des ministères. Il tenta d'instaurer le libéralisme économique, supprimant les frontières intérieures françaises afin de favoriser la liberté de commerce. S'étant fait de nombreux ennemis, dont Marie-Antoinette, il fut forcé de se retirer en 1776 et mourut en 1781.
Voir aussi : Louis XVI - Marie-Antoinette - Libéralisme économique - Ministre de la marine - Turgot - Histoire de l'Economie
1793
18 mars
La bataille de Neerwinden
Le général français Dumouriez essuie une cuisante défaite à Neerwinden. Attaquée par Frédéric de Saxe-Cobourg, duc autrichien, l’armée française sera contrainte de quitter le territoire. La victoire française à Jemmapes n’est plus qu’un ancien souvenir mais la France reprendra possession de la Belgique au cours de la bataille de Fleurus, en 1794.
Voir aussi : Bataille - Dumouriez - Histoire de Fleurus - Neerwinden - Histoire de la Révolution
1793
18 mars
Bataille de Neerdwinden
Le 18 mars 1793 se déroule la bataille de Neerwinden, en Belgique, opposant l'armée révolutionnaire française du général Dumouriez, aux troupes autrichiennes du prince de Cobourg. Mal préparée, l'armée française est défaite par des militaires mieux équipés et mieux formés au combat. La défaite française engendre la dissolution de cette armée. La coalition stoppe la campagne des Provinces-Unies et débute l'invasion de la France. Devant ce désastre militaire, Dumouriez se retrouve clairement menacé par la Convention et s'enfuit.
Voir aussi : France - Dumouriez - Provinces-Unis - Histoire des Guerres
1806
18 mars
Création du conseil de prud'hommes
Napoléon Ier crée une institution visant à régler les différends entre employeurs et salariés. La loi, qui sera complétée par un décret le 3 juillet, prévoit l'établissement d'un conseil de prud'hommes "dans les villes de fabriques où le gouvernement le jugera convenable". Le premier conseil de prud'hommes verra le jour à Lyon à la demande des industriels de la soie. En 1813, on dénombrera 26 conseils à travers toute la France.
Voir aussi : Création - Dossier histoire du droit du travail - Histoire de Lyon - Histoire du Travail
1830
18 mars
Adresse des 221
221 députés expriment leur défiance envers le gouvernement réactionnaire de Polignac en votant une adresse. Celle-ci rappelle à l’exécutif les droits de la Chambre et rend compte de l’absence de confiance des députés envers le gouvernement. Destinée à faire tomber Polignac, cette adresse vise indirectement le roi, unique responsable de l’existence d’un tel gouvernement contre l’avis de la Chambre et dont le discours du 2 mars n’a pas été à même d’effrayer les députés.
Voir aussi : Dossier histoire de la Restauration - Charles X - Polignac - Histoire des Elections
1837
18 mars
Naissance Grover Cleveland.
Grover Cleveland, de son vrai nom Stephen Grover Cleveland, naît le 18 mars 1837.
Il est connu pour avoir été le 22e et le 24e président des Etats-Unis.
Il succède à Chester Alan Arthur en 1884 et à Benjamin Harrison en 1892.
Il adhère au parti démocrate.
Il mena de nombreux combats politiques, notamment au sujet des droits de douanes, des droits civiques, de la monnaie (à savoir, la valeur de l'or ou de l'argent) et de la politique étrangère.
Il décède le 24 juin 1908 dans le New Jersey, à l'âge de 71 ans.
Voir aussi : Grover Cleveland - Histoire de la Politique
1842
18 mars
Naissance de Stéphane Mallarmé, poète français.
Dès son adolescence Mallarmé écrit ses premiers poèmes, influencé par Victor Hugo et Charles Baudelaire. Il devient professeur d'anglais à Tournon et ne cesse d'écrire. Il se lie d'amitié avec Verlaine et Frédéric Mistral. En 1871, il s'installe à Paris. Il fréquente le milieu littéraire de la capitale et devient "Prince des poètes" en 1896, à la mort de Paul Verlaine. En 1898, il soutient Emile Zola et son article "J'accuse". Il meurt la même année.
Voir aussi : Histoire de Paris - Littérature - Poésie - Zola - Verlaine - Histoire de l'Art
1848
18 mars
Le Printemps des peuples gagne Berlin
La fièvre révolutionnaire apparue en France au mois de Février, après avoir gagné l’Autriche, met en difficulté le Royaume de Prusse. Un affrontement sanglant éclate à Berlin entre les troupes et le peuple qui réclame une libéralisation du régime. Face à l’inaction des princes, Frédéric-Guillaume IV promet dès le lendemain de retirer ses troupes de Berlin. Toutefois, le conflit se poursuivra après l’échec des discussions avec l’Assemblée et l’état de siège sera instauré à Berlin.
Voir aussi : Histoire de la Prusse - Dossier histoire de Berlin - Printemps des Peuples - Frédéric-Guillaume IV - Histoire des Coups d'Etat
1871
18 mars
Début de la Commune
Les Parisiens, se sentant trahis par le gouvernement de Défense nationale qui a capitulé face aux Prussiens et s'est installé à Versailles, sont au bord de l’insurrection. Les tensions poussent le chef du pouvoir exécutif, Adolphe Thiers, à faire enlever des canons érigés par le peuple pour se défendre contre l'ennemi. Mais les soldats chargés de la mission sont encerclés à Montmartre par une foule pacifique, avec laquelle ils fraternisent. Lorsque le général Lecomte ordonne de tirer sur la foule, il n’est pas obéi et ne fait qu’aviver la haine du peuple. Il sera fait prisonnier et fusillé en même temps que le général Clément Thomas. Après l’événement, Adolphe Thiers quittera la capitale avec son gouvernement pour se rendre à Versailles. Dès lors, le Comité central de la Garde nationale prendra possession de l’Hôtel de ville et organisera les votes qui éliront la Commune de Paris.
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire de la Commune de Paris - Thiers - Histoire de la Troisième République
1913
18 mars
Georges Ier de Grèce est assassiné
Le 18 mars 1913, le roi Georges Ier de Grèce est tué par un anarchiste, Alexandros Schinas. Alors que le monarque se promène dans les rues de Thessalonique sans gardes pour le protéger, l'assassin tire sur lui avec son révolver. Il est déjà mort lorsqu'il arrive à l'hôpital. Schinas est arrêté et conduit en prison où il est torturé. Il se suicide quelques semaines plus tard. Le corps du roi est rapatrié à Athènes. Son fils Constantin Ier lui succède mais il n'a pas le même charisme et commet des erreurs désastreuses pour le pays.
Voir aussi : Assassinat - Grèce - Georges Ier - Histoire de la Politique
1921
18 mars
Massacre des marins de Kronstadt
Après 10 jours d'affrontements, les troupes bolcheviques de Léon Trotski lancent l'assaut contre les mutins de Kronstadt. 900 marins sont exécutés tandis que 8000 parviennent à fuir vers la Finlande. Lassés par le communisme de guerre et le centralisme léniniste, les marins de Kronstadt réclamaient l'instauration d'une démocratie socialiste réelle. Leur slogan : "Tout le pouvoir au Soviet". La violence de la répression menée par Trotski et Toukhatchevski montre combien leur contestation est considérée par Moscou comme contre-révolutionnaire.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Massacre - Bolcheviks - Trotski - Histoire de l'Opposition
1921
18 mars
La bataille de Crossbarry
La bataille de Crossbarry, en Irlande, se déroule le 19 mars 1921. Elle s'inscrit dans un contexte de guerre d'indépendance irlandaise qui dure de 1917 à 1921. L'offensive britannique est violente et vise les militants indépendantistes de l'IRA, notamment leur chef Tom Barry. Inférieurs en nombre, les Irlandais sortent pourtant vainqueurs de cet épisode sanglant et infligent une grande humiliation à leurs adversaires, humiliation qui se répètera dès le 22 mars suivant à Rosscarbery.
Voir aussi : Histoire de l'IRA - Irlande - Britannique - Histoire des Guerres
1921
18 mars
Traité de Riga
Le traité de Riga est également appelé « la paix de Riga ». Signé le 18 avril 1921, il met un terme à la guerre que se livrent depuis 2 ans les Russes bolcheviks et les Polonais, et permet de redéfinir les frontières entre les deux pays. La Pologne sort avantagée de cet accord puisqu'elle récupère une grande partie des territoires de l'actuelle Biélorussie, de la Galicie et Volhynie, aujourd'hui rattachées à l'Ukraine. Cependant, les relations avec cette dernière vont se dégrader et conduire à des massacres de Polonais en Volhynie dès 1930.
Voir aussi : Paix - Bolcheviks - Galicie - Biélorussie - Histoire des Traités
1937
18 mars
Les Italiens sont repoussés par les Brigades internationales en Espagne
Venues au secours des républicains au début de la guerre civile espagnole, les Brigades internationales mettent en déroute les forces italiennes fascistes, alliées à Franco. Ces dernières tentèrent de prendre Guadalajara dans le but de diviser le territoire républicain. Depuis des mois, Franco cherche en effet à s’emparer des alentours de Madrid afin d’affaiblir la capitale. La défaite nationaliste de Guadalajara permettra aux troupes républicaines d’acquérir une certaine assurance et de prendre Teruel au début de l’année suivante. Mais les pertes humaines sont et seront particulièrement lourdes dans les deux camps.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Italie fasciste - Franco - Histoire de Madrid - Dossier histoire de la Guerre d'Espagne - Histoire des Brigades internationales - Histoire des Guerres
1940
18 mars
Naissance d'Arlette Laguiller
Femme politique française, Arlette Laguiller est née le 18 mars 1940 à Paris. Elle possède deux records : celui de la première femme candidate à se présenter à la fonction de président de la République et celui du candidat à s'être présenté à cette même élection le plus grand nombre de fois - de 1974 à 2007 sans discontinuité. Membre du parti Lutte ouvrière, elle se situe à l'extrême gauche de l'échiquier politique.
Voir aussi : France - Politique - Histoire de la Politique
1950
18 mars
3 millions de signatures pour l'appel de Stockholm
Lancé par le communiste Frédéric Joliot-Curie et le Mouvement mondial pour la paix, l'appel de Stockholm contre la bombe atomique recueille 3 millions de signatures en France. Le texte stipule: "Nous exigeons l'interdiction immédiate de l'arme atomique, arme d'épouvante et d'extermination des populations.[...] Nous considérons que le gouvernement qui, le premier, utiliserait contre n'importe quel pays l'arme atomique, commettrait un crime contre l'humanité et serait à traiter comme un criminel de guerre. Nous appelons tous les hommes de bonne volonté dans le monde à signer cet appel." L'appel de Stockholm sera signé par plus de 150 millions de personnes dans le monde entier.
Voir aussi : Dossier histoire du nucléaire - Histoire de la Bombe atomique - Histoire de Stockholm - Joliot-Curie - Histoire de l'Appel de Stockholm - Histoire du Social
1962
18 mars
Signature des Accords d'Evian
Les négociations concernant le règlement du conflit franco-algérien aboutissent à la signature des accords d'Evian. Le ministre des Affaires étrangères du gouvernement provisoire de la République algérienne, Krim Belkacem et le ministre français des Affaires algériennes Louis Joxe (assisté de Robert Buron et Jean de Broglie) reconnaissent la souveraineté de l'Etat algérien. Les accords d'Evian mettent fin à huit ans de guerre et à plus d'un siècle de présence française en Algérie. Le cessez-le-feu est programmé pour le lendemain, à midi. La France s'engage à évacuer progressivement ses troupes et à maintenir son aide économique pendant trois ans. Elle obtient des assurances sur le pétrole et bénéficie d'un "droit de préférence". Malgré la signature des accords, la guerre va continuer à faire rage jusqu'à la proclamation solennelle de l'indépendance de l’Algérie le 3 juillet 1962.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Empire colonial français - Histoire d'Evian - Histoire des Accords d'Evian - Histoire de la Guerre d'Algérie
1965
18 mars
Première sortie dans l'espace pour un cosmonaute
Relié à la navette Voskhod 2 par un cordon, le soviétique Alexeï Leonov flotte pendant une quinzaine de minutes dans l'espace. Il est le premier homme de l'Histoire à effectuer une sortie dans le cosmos. Le 3 juin de la même année, l'Américain Edward White réalisera une sortie similaire de 20 minutes.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de la conquête spatiale dans la guerre froide - Histoire de l'Espace
1970
18 mars
Coup d'Etat au Cambodge
Le maréchal Lon Nol, soutenu par les États-Unis, renverse la monarchie et instaure un régime militaire au Cambodge. Le contexte régional, dominé par la guerre du Vietnam est alors chaotique. Lon Nol sera chassé du pouvoir par les khmers rouges de Pol Pot cinq ans plus tard.
Voir aussi : Pol Pot - Histoire des Khmers rouges - Histoire des Coups d'Etat
18 mars
Election d'Albert II de Habsbourg en tant que roi des Romains
Le duc Albert V d'Autriche (1397-1439) est élu roi des Romains à la diète de Francfort, alors qu'il ne s'était pas porté candidat. Succédant à son beau-père, Sigismond Ier de Luxembourg, son règne ne dura pourtant qu'un an. Le 27 octobre 1439, il meurt de dysenterie lors d'une croisade contre les Turcs de Murat II, à Neszmély (Hongrie). Quoiqu'il en soit, le titre d'empereur échoit à Frédéric III de Habsbourg (1415-1493), lequel titre'n'échappa plus à la maison Habsbourg jusqu'en 1806.
Voir aussi : Sigismond de Luxembourg - Saint-Empire - Roi des Romains - Frédéric III de habsbourg - Albert ii de habsbourg - Histoire de la Politique
1523
18 mars
Création du Trésor de l'Epargne
Le 18 mars 1523 apparaît en France le Trésor de l'Epargne. Créé sous l'Ancien Régime par le roi François Ier, cette institution avait pour mission de récolter sur une seule caisse, les recettes et les dépenses de la monarchie alors en place. Le premier à occuper la fonction de trésorier de l'Epargne sera Philibert Babou. En 1664, le Trésor de l'Epargne sera remplacé par Colbert par le Trésor Royal.
Voir aussi : François Ier - Histoire de la Politique
1538
18 mars
Décès de l'évêque Erard de La Marck
Erard de La Marck, né le 31 mai 1472 à Sedan, est un évêque et cardinal de l'Eglise catholique. Prince évêque de Liège entre 1505 et 1538, il fut également évêque en France et en Espagne avant d'être nommé cardinal par Léon X. On considère son règne comme étant le plus brillant de l'histoire du pays de Liège. Il meurt à Sedan, le 18 mars 1538.
Voir aussi : Cardinal - Histoire de Liège - 1538 - Histoire de Sedan - Histoire de la Chrétienté
1584
18 mars
Mort d'Ivan IV de Russie
Ivan IV de Russie, dit Ivan le Terrible, meurt le 18 mars 1584, manifestement empoisonné. Il laisse la succession à Fédor Ier, qu'il sait pourtant malade et simple d'esprit. C'est pourquoi il programme avant sa mort un conseil de régence chargé de surveiller les actes de Fédor Ier et de le régir. Ce conseil est constitué de Nikita Romanov, Boris Godounov, les princes Mstislavski, Bogdan Belski, Ivan Chouïski et Zourev. Il laisse derrière lui un empire très puissant, notamment d'un point de vue militaire.
Voir aussi : Russie - Tsar - Fédor Ier - Ivan IV - Histoire de la Politique
1634
18 mars
Naissance de l'écrivain français Madame de La Fayette
Marie-Madeleine Pioche de La Vergne, comtesse de La Fayette, est née le 18 mars 1634 à Paris. Dame d'honneur de la reine Anne d'Autriche, elle acquiert une éducation littéraire raffinée et est introduite dans les salons de Paris tels ceux de Madame de Rambouillet ou de la marquise de Plessis-Bellière. Elle écrira un premier roman anonymement, "La Princesse de Montpensier", en 1662, mais son oeuvre la plus célèbre sera "La Princesse de Clèves" publiée en 1678. On lui doit également la biographie d'Henriette d'Angleterre. Elle mourra à Paris le 25 mai 1693.
Voir aussi : Anne d'Autriche - Henriette d'Angleterre - Histoire de l'Art
1651
18 mars
Décès de Gerard Seghers
Le peintre flamand Gerard Seghers décède le 18 mars 1651 à Anvers. Il était le frère de Daniel Seghers. Ses ½uvres baroques représentent principalement des scènes historiques, de mythologie et de religion. Il travailla notamment à la cour de Philippe III d'Espagne. Avec Rubens, il était l'un des peintres les plus connus de son époque.
Voir aussi : Décès - Peintre - Dossier histoire du baroque - Anvers - Flamand - Histoire de la Peinture
1662
18 mars
Premier transport en commun
Sur une proposition du philosophe Blaise Pascal, un système de transport en commun est élaboré à Paris. Sept carrosses publics sont mis en service entre la Porte Saint-Antoine et le Luxembourg. La course coûte 5 sols.
Voir aussi : Histoire de Paris - Pascal - Histoire de l'Automobile
1746
18 mars
Décès d'Anna Léopoldovna
Anna Leopoldovna décède à l'âge de 28 ans dans la prison d'Arkhangelsk. Fille de Charles II Léopold et de Catherine de Russie, elle voit son fils être proclamé tsar en 1740. Elle devient régente de Russie du fait de la minorité de son enfant. Moins d'un an après son accession au pouvoir, Anna Leopoldovna est victime d'un coup d'Etat. Elle est emprisonnée avec son fils Ivan VI. Ils mourront tout deux en captivité.
Voir aussi : Décès - Russie - Histoire des Décès
1781
18 mars
Mort d'Anne Robert Jacques Turgot, homme d'État et économiste français
Anne Robert Jacques Turgot, surnommé "Turgot", était un homme d'État et économiste qui fut ministre de la marine puis contrôleur général des finances sous Louis XVI. Face à une situation économique catastrophique, il mit en place une politique d'économies dans l'ensemble des ministères. Il tenta d'instaurer le libéralisme économique, supprimant les frontières intérieures françaises afin de favoriser la liberté de commerce. S'étant fait de nombreux ennemis, dont Marie-Antoinette, il fut forcé de se retirer en 1776 et mourut en 1781.
Voir aussi : Louis XVI - Marie-Antoinette - Libéralisme économique - Ministre de la marine - Turgot - Histoire de l'Economie
1793
18 mars
La bataille de Neerwinden
Le général français Dumouriez essuie une cuisante défaite à Neerwinden. Attaquée par Frédéric de Saxe-Cobourg, duc autrichien, l’armée française sera contrainte de quitter le territoire. La victoire française à Jemmapes n’est plus qu’un ancien souvenir mais la France reprendra possession de la Belgique au cours de la bataille de Fleurus, en 1794.
Voir aussi : Bataille - Dumouriez - Histoire de Fleurus - Neerwinden - Histoire de la Révolution
1793
18 mars
Bataille de Neerdwinden
Le 18 mars 1793 se déroule la bataille de Neerwinden, en Belgique, opposant l'armée révolutionnaire française du général Dumouriez, aux troupes autrichiennes du prince de Cobourg. Mal préparée, l'armée française est défaite par des militaires mieux équipés et mieux formés au combat. La défaite française engendre la dissolution de cette armée. La coalition stoppe la campagne des Provinces-Unies et débute l'invasion de la France. Devant ce désastre militaire, Dumouriez se retrouve clairement menacé par la Convention et s'enfuit.
Voir aussi : France - Dumouriez - Provinces-Unis - Histoire des Guerres
1806
18 mars
Création du conseil de prud'hommes
Napoléon Ier crée une institution visant à régler les différends entre employeurs et salariés. La loi, qui sera complétée par un décret le 3 juillet, prévoit l'établissement d'un conseil de prud'hommes "dans les villes de fabriques où le gouvernement le jugera convenable". Le premier conseil de prud'hommes verra le jour à Lyon à la demande des industriels de la soie. En 1813, on dénombrera 26 conseils à travers toute la France.
Voir aussi : Création - Dossier histoire du droit du travail - Histoire de Lyon - Histoire du Travail
1830
18 mars
Adresse des 221
221 députés expriment leur défiance envers le gouvernement réactionnaire de Polignac en votant une adresse. Celle-ci rappelle à l’exécutif les droits de la Chambre et rend compte de l’absence de confiance des députés envers le gouvernement. Destinée à faire tomber Polignac, cette adresse vise indirectement le roi, unique responsable de l’existence d’un tel gouvernement contre l’avis de la Chambre et dont le discours du 2 mars n’a pas été à même d’effrayer les députés.
Voir aussi : Dossier histoire de la Restauration - Charles X - Polignac - Histoire des Elections
1837
18 mars
Naissance Grover Cleveland.
Grover Cleveland, de son vrai nom Stephen Grover Cleveland, naît le 18 mars 1837.
Il est connu pour avoir été le 22e et le 24e président des Etats-Unis.
Il succède à Chester Alan Arthur en 1884 et à Benjamin Harrison en 1892.
Il adhère au parti démocrate.
Il mena de nombreux combats politiques, notamment au sujet des droits de douanes, des droits civiques, de la monnaie (à savoir, la valeur de l'or ou de l'argent) et de la politique étrangère.
Il décède le 24 juin 1908 dans le New Jersey, à l'âge de 71 ans.
Voir aussi : Grover Cleveland - Histoire de la Politique
1842
18 mars
Naissance de Stéphane Mallarmé, poète français.
Dès son adolescence Mallarmé écrit ses premiers poèmes, influencé par Victor Hugo et Charles Baudelaire. Il devient professeur d'anglais à Tournon et ne cesse d'écrire. Il se lie d'amitié avec Verlaine et Frédéric Mistral. En 1871, il s'installe à Paris. Il fréquente le milieu littéraire de la capitale et devient "Prince des poètes" en 1896, à la mort de Paul Verlaine. En 1898, il soutient Emile Zola et son article "J'accuse". Il meurt la même année.
Voir aussi : Histoire de Paris - Littérature - Poésie - Zola - Verlaine - Histoire de l'Art
1848
18 mars
Le Printemps des peuples gagne Berlin
La fièvre révolutionnaire apparue en France au mois de Février, après avoir gagné l’Autriche, met en difficulté le Royaume de Prusse. Un affrontement sanglant éclate à Berlin entre les troupes et le peuple qui réclame une libéralisation du régime. Face à l’inaction des princes, Frédéric-Guillaume IV promet dès le lendemain de retirer ses troupes de Berlin. Toutefois, le conflit se poursuivra après l’échec des discussions avec l’Assemblée et l’état de siège sera instauré à Berlin.
Voir aussi : Histoire de la Prusse - Dossier histoire de Berlin - Printemps des Peuples - Frédéric-Guillaume IV - Histoire des Coups d'Etat
1871
18 mars
Début de la Commune
Les Parisiens, se sentant trahis par le gouvernement de Défense nationale qui a capitulé face aux Prussiens et s'est installé à Versailles, sont au bord de l’insurrection. Les tensions poussent le chef du pouvoir exécutif, Adolphe Thiers, à faire enlever des canons érigés par le peuple pour se défendre contre l'ennemi. Mais les soldats chargés de la mission sont encerclés à Montmartre par une foule pacifique, avec laquelle ils fraternisent. Lorsque le général Lecomte ordonne de tirer sur la foule, il n’est pas obéi et ne fait qu’aviver la haine du peuple. Il sera fait prisonnier et fusillé en même temps que le général Clément Thomas. Après l’événement, Adolphe Thiers quittera la capitale avec son gouvernement pour se rendre à Versailles. Dès lors, le Comité central de la Garde nationale prendra possession de l’Hôtel de ville et organisera les votes qui éliront la Commune de Paris.
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire de la Commune de Paris - Thiers - Histoire de la Troisième République
1913
18 mars
Georges Ier de Grèce est assassiné
Le 18 mars 1913, le roi Georges Ier de Grèce est tué par un anarchiste, Alexandros Schinas. Alors que le monarque se promène dans les rues de Thessalonique sans gardes pour le protéger, l'assassin tire sur lui avec son révolver. Il est déjà mort lorsqu'il arrive à l'hôpital. Schinas est arrêté et conduit en prison où il est torturé. Il se suicide quelques semaines plus tard. Le corps du roi est rapatrié à Athènes. Son fils Constantin Ier lui succède mais il n'a pas le même charisme et commet des erreurs désastreuses pour le pays.
Voir aussi : Assassinat - Grèce - Georges Ier - Histoire de la Politique
1921
18 mars
Massacre des marins de Kronstadt
Après 10 jours d'affrontements, les troupes bolcheviques de Léon Trotski lancent l'assaut contre les mutins de Kronstadt. 900 marins sont exécutés tandis que 8000 parviennent à fuir vers la Finlande. Lassés par le communisme de guerre et le centralisme léniniste, les marins de Kronstadt réclamaient l'instauration d'une démocratie socialiste réelle. Leur slogan : "Tout le pouvoir au Soviet". La violence de la répression menée par Trotski et Toukhatchevski montre combien leur contestation est considérée par Moscou comme contre-révolutionnaire.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Massacre - Bolcheviks - Trotski - Histoire de l'Opposition
1921
18 mars
La bataille de Crossbarry
La bataille de Crossbarry, en Irlande, se déroule le 19 mars 1921. Elle s'inscrit dans un contexte de guerre d'indépendance irlandaise qui dure de 1917 à 1921. L'offensive britannique est violente et vise les militants indépendantistes de l'IRA, notamment leur chef Tom Barry. Inférieurs en nombre, les Irlandais sortent pourtant vainqueurs de cet épisode sanglant et infligent une grande humiliation à leurs adversaires, humiliation qui se répètera dès le 22 mars suivant à Rosscarbery.
Voir aussi : Histoire de l'IRA - Irlande - Britannique - Histoire des Guerres
1921
18 mars
Traité de Riga
Le traité de Riga est également appelé « la paix de Riga ». Signé le 18 avril 1921, il met un terme à la guerre que se livrent depuis 2 ans les Russes bolcheviks et les Polonais, et permet de redéfinir les frontières entre les deux pays. La Pologne sort avantagée de cet accord puisqu'elle récupère une grande partie des territoires de l'actuelle Biélorussie, de la Galicie et Volhynie, aujourd'hui rattachées à l'Ukraine. Cependant, les relations avec cette dernière vont se dégrader et conduire à des massacres de Polonais en Volhynie dès 1930.
Voir aussi : Paix - Bolcheviks - Galicie - Biélorussie - Histoire des Traités
1937
18 mars
Les Italiens sont repoussés par les Brigades internationales en Espagne
Venues au secours des républicains au début de la guerre civile espagnole, les Brigades internationales mettent en déroute les forces italiennes fascistes, alliées à Franco. Ces dernières tentèrent de prendre Guadalajara dans le but de diviser le territoire républicain. Depuis des mois, Franco cherche en effet à s’emparer des alentours de Madrid afin d’affaiblir la capitale. La défaite nationaliste de Guadalajara permettra aux troupes républicaines d’acquérir une certaine assurance et de prendre Teruel au début de l’année suivante. Mais les pertes humaines sont et seront particulièrement lourdes dans les deux camps.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Italie fasciste - Franco - Histoire de Madrid - Dossier histoire de la Guerre d'Espagne - Histoire des Brigades internationales - Histoire des Guerres
1940
18 mars
Naissance d'Arlette Laguiller
Femme politique française, Arlette Laguiller est née le 18 mars 1940 à Paris. Elle possède deux records : celui de la première femme candidate à se présenter à la fonction de président de la République et celui du candidat à s'être présenté à cette même élection le plus grand nombre de fois - de 1974 à 2007 sans discontinuité. Membre du parti Lutte ouvrière, elle se situe à l'extrême gauche de l'échiquier politique.
Voir aussi : France - Politique - Histoire de la Politique
1950
18 mars
3 millions de signatures pour l'appel de Stockholm
Lancé par le communiste Frédéric Joliot-Curie et le Mouvement mondial pour la paix, l'appel de Stockholm contre la bombe atomique recueille 3 millions de signatures en France. Le texte stipule: "Nous exigeons l'interdiction immédiate de l'arme atomique, arme d'épouvante et d'extermination des populations.[...] Nous considérons que le gouvernement qui, le premier, utiliserait contre n'importe quel pays l'arme atomique, commettrait un crime contre l'humanité et serait à traiter comme un criminel de guerre. Nous appelons tous les hommes de bonne volonté dans le monde à signer cet appel." L'appel de Stockholm sera signé par plus de 150 millions de personnes dans le monde entier.
Voir aussi : Dossier histoire du nucléaire - Histoire de la Bombe atomique - Histoire de Stockholm - Joliot-Curie - Histoire de l'Appel de Stockholm - Histoire du Social
1962
18 mars
Signature des Accords d'Evian
Les négociations concernant le règlement du conflit franco-algérien aboutissent à la signature des accords d'Evian. Le ministre des Affaires étrangères du gouvernement provisoire de la République algérienne, Krim Belkacem et le ministre français des Affaires algériennes Louis Joxe (assisté de Robert Buron et Jean de Broglie) reconnaissent la souveraineté de l'Etat algérien. Les accords d'Evian mettent fin à huit ans de guerre et à plus d'un siècle de présence française en Algérie. Le cessez-le-feu est programmé pour le lendemain, à midi. La France s'engage à évacuer progressivement ses troupes et à maintenir son aide économique pendant trois ans. Elle obtient des assurances sur le pétrole et bénéficie d'un "droit de préférence". Malgré la signature des accords, la guerre va continuer à faire rage jusqu'à la proclamation solennelle de l'indépendance de l’Algérie le 3 juillet 1962.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Empire colonial français - Histoire d'Evian - Histoire des Accords d'Evian - Histoire de la Guerre d'Algérie
1965
18 mars
Première sortie dans l'espace pour un cosmonaute
Relié à la navette Voskhod 2 par un cordon, le soviétique Alexeï Leonov flotte pendant une quinzaine de minutes dans l'espace. Il est le premier homme de l'Histoire à effectuer une sortie dans le cosmos. Le 3 juin de la même année, l'Américain Edward White réalisera une sortie similaire de 20 minutes.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de la conquête spatiale dans la guerre froide - Histoire de l'Espace
1970
18 mars
Coup d'Etat au Cambodge
Le maréchal Lon Nol, soutenu par les États-Unis, renverse la monarchie et instaure un régime militaire au Cambodge. Le contexte régional, dominé par la guerre du Vietnam est alors chaotique. Lon Nol sera chassé du pouvoir par les khmers rouges de Pol Pot cinq ans plus tard.
Voir aussi : Pol Pot - Histoire des Khmers rouges - Histoire des Coups d'Etat
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Les Brigades internationales les plus connues sont celles qui, sous le nom espagnol de Brigadas Internacionales, se sont battues au côté des Républicains contre les rebelles nationalistes, lors de la guerre civile espagnole, entre 1936 et 1938. Elles étaient composées de volontaires antifascistes venant de 53 pays différents. On estime que durant la durée totale de la guerre, entre 32 000 et 35 000 volontaires servirent dans les Brigades Internationales, dont 15 000 moururent au combat ; il n'y avait cependant jamais plus de 20 000 brigadistes présents sur les fronts de la guerre civile au même moment.
Les brigades avaient leur quartier général sur la base aérienne de Los Llanos, à Albacete. Les volontaires participèrent aux combats du Jarama, de Guadalajara, de Brunete, de Belchite, de Teruel, du front d'Aragon et de l'Èbre. Ils furent retirés et dissous par le gouvernement espagnol à partir du 23 septembre 1938, afin de souscrire aux exigences du Comité de Non-intervention.
Les brigadistes ne représentaient cependant pas l'ensemble des volontaires étrangers engagés aux côtés des Républicains espagnols. Beaucoup, par anti-stalinisme, rejoignirent plutôt les rangs du POUM à l'exemple de George Orwell. D'autres, comme les Français et Italiens de la colonne Durruti ou les militants de l'AIT, s'engagent aupres des anarchistes.
Les brigadistes ne furent ni les premiers ni les seuls volontaires étrangers à se battre en Espagne en faveur de la République. Dès les premiers jours du coup d'État militaire de juillet 1936, des étrangers, principalement des Français, franchissent les Pyrénées afin de participer aux combats : certains intègrent par exemple la colonne Durruti. André Malraux, avec le soutien implicite de Pierre Cot, ministre de l'Air français, constitue une escadrille aérienne, qu'il appelle España.
D'autres sont déjà présents sur le sol espagnol au moment des événements de juillet et se rallient au gouvernement légal : ce sont généralement des Allemands et des Italiens qui ont fui les dictatures fascistes de leur pays et ont trouvé l'asile en Espagne. Mais ces troupes sont extrêmement dispersées et peu organisées.
On compte enfin quelque 200 à 300 volontaires issus des rangs des athlètes réunis à Barcelone pour les Olympiades populaires, programmées entre les 19 et 26 juillet 1936, en protestation contre les JO de Berlin, mais interrompues par le coup d'État des 17 et 18 juillet 1936. Les athlètes participèrent aux combats de rue de la capitale catalane et à la prise de l'hôtel Colón, près des Ramblas. Mais la plupart d'entre eux quittèrent l'Espagne dès le 24 juillet.
Ces premiers volontaires étrangers se rassemblent au sein d'unités originales, portant le nom de héros du siècle passé, tel que le bataillon « Walery Wroblewski », héros de la Commune de Paris, ou le bataillon « Tom Mann », un socialiste anglais.
Drapeau des Brigades internationales, avec l'étoile rouge à trois branches.
C'est en septembre 1936, apparemment à la suggestion de Maurice Thorez, secrétaire du Parti communiste français, et avec l'accord du NKVD, que Willy Münzenberg, chef de la propagande du Komintern pour l'Europe occidentale, propose à Staline la création d'une organisation internationale de volontaires afin d'aider la République espagnole. L'idée est de recruter le plus largement possible, des communistes évidemment, mais aussi des anarchistes, des socialistes ou de simples compagnons de route.
Dans un premier temps, Staline reste favorable à la neutralité, afin de ne pas se brouiller avec ses « alliés objectifs » français et britanniques, animateurs du Comité international pour la non-intervention depuis le 26 août 1936. Mais les communistes trotskistes l'accusent de faire le « jeu du fascisme » et finalement Staline décide de soutenir publiquement les républicains : le 17 octobre 1936 est publiée dans le Mundo Obrero, organe du Parti communiste espagnol, une lettre ouverte de Staline à José Díaz Ramos, secrétaire général du même parti, dans laquelle il affirme publiquement son soutien.
C'est le Komintern qui est chargé de superviser l'organisation des Brigades internationales, et ses membres sont omniprésents. Le bureau de recrutement, qui est actif depuis le 18 septembre, est basé à Paris, sous la direction du général soviétique d'origine polonaise Karol "Walter" Świerczewski. Le ministère de la Défense soviétique décide d'apporter l'aide matérielle, tandis que le Parti communiste français doit fournir des uniformes aux brigadistes. C'est le Yougoslave Tito qui est chargé d'assister les volontaires originaires d'Europe orientale.
Mais dans l'ensemble, l'organisation reste mal assurée : l'improvisation se retrouve d'un point de vue administratif, puisqu'ils n'ont aucun contrat, et la durée de leur engagement n'est pas non plus définie. Les volontaires sont envoyés par train ou bateau de France en Espagne, tandis que d'autres traversent la frontière par leurs propres moyens. Les premières unités ne suivent qu'un entraînement rudimentaire et sont engagées dans la défense de Madrid, assiégée depuis le 8 novembre, dans le secteur de la Casa de Campo. Ils sont amalgamés aux défenseurs espagnols dans la proportion d'un homme pour quatre, dans le but de les soutenir moralement et de transmettre leur expérience militaire.
Par la suite, l'organisation s'améliore. Les brigadistes rejoignent Albacete, en Castille, qui devient rapidement le siège du quartier général des Brigades internationales. Ils y reçoivent l'aide du comité d'organisation de la División Orgánica de Albacete, créée le 23 octobre par le président du gouvernement Francisco Largo Caballero, afin de subvenir aux besoins des brigadistes. Les dirigeants, stationnés sur la base aérienne de Los Llanos, sont tous issus du Komintern : André Marty est nommé commandant, Luigi Longo, surnommé Gallo, est inspecteur général, et Giuseppe Di Vittorio, surnommé Nicoletti, est le chef commissaire politique. Les brigadistes sont répartis en plusieurs camps, éparpillés dans les villages de La Roda, Tarazona de la Mancha, Villanueva de la Jara et Madrigueras. La discipline y est extrême : les brigadistes subissent un entraînement militaire poussé et restent enfermés plusieurs semaines, le temps de leur formation.
Les motivations sont multiples. Chez les Italiens, les Allemands et autres Européens venant de pays contrôlés par des gouvernements répressifs, le combat en Espagne est vu comme une première étape pour restaurer la démocratie ou promouvoir une cause révolutionnaire dans leur propre pays. Chez les Français, la proximité joue à plein. Les volontaires font l'analogie entre les gouvernements de Front populaire français et espagnol, et entre les menaces militaro-nationalistes française et espagnole.
Il semble cependant que l'antifascisme ne fut pas l'unique motivation. Nombre de brigadistes ne souhaitaient pas défendre la « démocratie bourgeoise », mais la révolution prolétarienne et la mise en place d'un État ouvrier.
Enfin, quelque 500 communistes qui avaient été exilés en URSS sont envoyés en Espagne : leur expérience militaire était appréciable. Parmi eux on retrouve en effet des chefs militaires qui se sont illustrés lors de la Première Guerre mondiale, comme Manfred « Kléber » Stern, Wilhelm « Gomez » Zaisser, Máté « Lukacs » Zalka et Janos « Gal » Galicz, qui représentèrent une valeur inestimable dans le combat.
Les motivations peuvent être parfois plus prosaïques. On retrouve également beaucoup de chômeurs, et des aventuriers.
Bannière du Bataillon Dąbrowski
Le recrutement commence par la formation de 23 bataillons, composés chacun de 6 brigades. Des quotas de communistes sont fixés par le Komintern et rapidement remplis par les différents parti communistes français, allemand et italien. En revanche, le nombre de volontaires des communistes britanniques et américains reste beaucoup plus faible proportionnellement, en partie à cause de la réticence de leur pays respectifs, ayant signé le traité du Comité international pour la non-intervention.
Les volontaires étrangers étaient groupés en formations par langues, comme la Brigade Abraham Lincoln, composée de Canadiens et d'Américains, avant que les Canadiens fussent assez nombreux pour constituer leur propre bataillon Mac-Pac.
La Commune de Paris était une formation francophone, les Allemands antinazis étaient dans le Bataillon Thälmann, Bataillon Edgar André, les Italiens anti-fascistes dans le Bataillon Garibaldi. Le Bataillon Saklatava regroupait Britanniques, Irlandais et les ressortissants de divers pays du Commonwealth. Le Bataillon Dąbrowski, composé majoritairement des communistes polonais, avait une sous-section, la Compagnie Naftali Botwin, réservée aux Juifs.
Les Soviétiques, dont le nombre était certainement inférieur à 2 000 et ne dépassait jamais plus de 500 à la fois, occupaient des positions relativement importantes, à l'état-major ou comme instructeurs sur les aérodromes militaires.
En juin 1937, on estime que les Brigades internationales regroupaient environ 59 000 personnes, dont 25 000 Français, 5 000 Polonais, 5 000 Anglo-Américains, 3 000 Belges, 2 000 « Balkaniques », 5 000 Germano-Italiens, soit près de 45 000 personnes. On comptait aussi la participation de deux Chinois.
XIe Brigade internationale
1er Bataillon Edgar André (allemand)
2e Bataillon Commune de Paris (franco-belge)
3e Bataillon Dombrowski (polonais, tchèque et hongrois)
Bataillon Hans-Beimler (allemand)
Bataillon 12 febbraio (autrichien)
XIIe Brigade internationale
1er Bataillon Thälmann (allemand)
2e Bataillon Garibaldi (italien)
3e Brigade André Marty (franco-belge)
XIIIe Brigade internationale
1er Bataillons Louise Michel (franco-belge)
2e Bataillon Tchapaiev (balkan)
3e Bataillon Henri Vuillemin (français)
4e Bataillon Miskiewicz Palafox (polonais et slave)
XIVe Brigade internationale
1er Bataillon Nueve Naciones
2e Bataillon Domingo Germinal (espagnol)
3e Bataillon Henri Barbusse (français)
4e Bataillon Pierre Brachet (franco-belge)
XVe Brigade internationale
1er Bataillon Dimitrov (balkan, polonais et tchèque)
2e Bataillon Britannique (britannique)
3e Bataillon Abraham Lincoln (américain)
4e Bataillon Six-Février (franco-belge)
Bataillon Mackenzie-Papineau (canadien)
Bataillon Spagnolo (sud américain)
Bataillon George-Washington (américain)
129e Brigade internationale
1er Bataillon Magaryk (tchécoslovaque)
2e Bataillon Dayachovitch (bulgare)
150e Brigade internationale
1er Bataillon Rakosi (hongrois)
La Bataille de Madrid.
La garde de la route Madrid-Valence.
La Bataille de Jarama.
La Bataille de Belchite.
La Bataille de l'Èbre
La Bataille de Guadalajara
Les Brigades internationales représentent une force vitale pour la défense de Madrid. Au début de 1937, elles contribuaient à empêcher, en subissant des pertes énormes, l'encerclement de Madrid par les troupes nationalistes, notamment lors de la bataille de Jarama en février, où elles gardaient le contrôle de l'axe routier Madrid-Valence. Les pertes sont toujours importantes. En mars 1937, les Brigades sont aussi impliquées dans la bataille de Guadalajara. Elles jouent un rôle substantiel dans les offensives ultérieures, comme la prise de Belchite et de Teruel. Dans la phase défensive finale de la guerre, les Brigades jouaient un rôle stratégique dans l'attaque de diversion spectaculaire des républicains sur l'Ebre, afin de tenter de rétablir le contact avec la Catalogne. Cependant, malgré leurs premiers succès et après avoir subi trois mois de bombardements d'artillerie intenses sous une chaleur torride, les républicains doivent se retirer.
Le rôle souvent décisif des Brigades internationales s'explique aussi par l'expérience acquise par certains brigadiers plus âgés lors de combats de la Première Guerre mondiale face à une armée espagnole restée neutre en 14-18.
Malgré leur soutien, les républicains ont finalement perdu la guerre face aux nationalistes de Franco soutenus par les forces de l'Axe.
Proportionnellement à sa population, le Canada avait plus de volontaires dans les Brigades internationales que tout autre pays, à l’exception de la France qui a une frontière commune avec l’Espagne. Le Canadien Norman Bethune, médecin pneumologue et chirurgien thoracique a créé l'Unité Mobile de transfusion Sanguine qui opérait sur la ligne de front avant d'aller rejoindre la 8e Armée de Marche de Mao Zedong pour créer les premières MASH (Military Advanced Surgical Hospital) ou Antennes Chirurgicales Militaires Avancées.
À la suite de la bataille de l'Èbre, la situation se fait de plus en plus difficile pour les républicains. Le gouvernement de Juan Negrín estime alors comme prioritaire le rétablissement de bons rapports avec la France et le Royaume-Uni afin d'obtenir des crédits supplémentaires, la levée de l'embargo sur les armes et le renvoi des volontaires étrangers qui soutiennent les nationalistes. Pour cela, le gouvernement républicain se soumet à la décision de la Société des Nations et dissout les Brigades internationales le 21 septembre 1938.
Le 23 septembre, les brigadistes livrent leur dernier jour de combat. Ils sont ensuite progressivement regroupés : le 27 octobre 1938, les volontaires des armées du Centre et du Levant sont rassemblés à Valence, tandis que ceux qui sont engagés en Catalogne sont réunis à Barcelone. C'est dans cette ville que les brigadistes participent à une grande cérémonie : ils défilent sur l'avenue du 14-Avril devant une foule de 300 000 personnes, dont le président de la République Manuel Azaña, le président du gouvernement Juan Negrín, le président de la Généralité Lluís Companys, le général Vicente Rojo Lluch et la Pasionaria, Dolores Ibárruri.
La plupart des brigadistes sont rapatriés dans leur propre pays. Cependant, une partie des brigadistes est originaire de l'Allemagne nazie, de l'Italie fasciste ou de pays qui, comme la Hongrie, ont des gouvernements autoritaires de droite. Ils ne peuvent donc pas retourner en toute sécurité chez eux. Plusieurs décident de rester en Espagne : ils obtiennent la citoyenneté espagnole d'honneur et sont intégrés dans les unités espagnoles de l'Armée populaire. Quant aux volontaires belges, ils perdent leur citoyenneté pour avoir servi dans une armée étrangère.
Les brigadistes qui étaient restés en Espagne après 1938 sont, comme les autres combattants républicains, repoussés par les soldats nationalistes. En 1939, à la suite de la débâcle de Catalogne, une grande partie d'entre eux traverse la frontière et rentre en France. Ils sont alors, comme les 450 000 autres Espagnols qui fuient les représailles franquistes, internés dans des camps improvisés mis en place le long de la côte méditerranéenne, notamment à Argelès-sur-Mer, Saint-Cyprien et Agde.
Toujours internés au moment du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, les anciens brigadistes subissent des fortunes diverses. En vertu de l'article 19 de l'armistice du 22 juin 1940, les internés allemands et autrichiens sont livrés aux nazis. La plupart passent par le camp de Drancy avant d'être acheminés vers l'Allemagne, en particulier à Dachau, où se trouvait un bloc réservé aux anciens brigadistes, l’Interbrigadistenblock. D'autres, tels que le juif Kurt Goldstein, sont directement envoyés à Auschwitz.
D'autres brigadistes s'engagèrent aux côtés de la Résistance française : on peut citer Artur London, Pierre Georges (alias « Colonel Fabien »), Henri Rol-Tanguy (responsable FFI de Paris en 1944), Marcel Lamant (ancien brigadiste et commissaire politique de bataillon, dénoncé, torturé puis fusillé au fort du Mont-Valérien), Marcel Langer (guillotiné à Toulouse en 1943), ou encore Joseph Epstein (surnommé « Colonel Gilles », Polonais fusillé au fort du Mont-Valérien le 11 avril 1944).
La qualité d'anciens combattants est accordée en 1996, par Jacques Chirac, aux survivants français des Brigades internationales, à la demande des députés communistes, dont trois fils de brigadistes, José Fort, Jean-Claude Lefort et François Asensi. Cette demande avait jusque là été refusée, y compris sous la présidence de François Mitterrand.
Les droits acquis par les anciens brigadistes sont évidemment perdus après la défaite républicaine du 1er avril 1939 et la mise en place du système franquiste, qui perdure jusqu'en 1975.
Le 26 janvier 1996, le gouvernement du socialiste González Márquez décide de rétablir les droits acquis en 1938 et accorde la nationalité espagnole aux anciens brigadistes, au cas où ils n'auraient pas de nationalité propre ou à la condition qu'ils y renoncent.
Cette mesure a été confirmée par le gouvernement du socialiste Zapatero, qui a étendu les droits des brigadistes au titre de la loi sur la mémoire historique, en les autorisant à conserver leur nationalité antérieure s'ils le désirent.
Timbre est-allemand de 1986 célébrant le 50e anniversaire de la création des Brigades internationales. Il est illustré par une représentation du monument commémoratif érigé à Berlin-Est.
Après la Deuxième Guerre mondiale, la République démocratique allemande se trouva dans le besoin d'un « mythe fondateur » propre, qui ne se réduise pas à l'épopée de la conquête de l'Allemagne nazie par l'Armée rouge, comme la bataille de Berlin. La guerre civile espagnole et l'aventure des Brigades internationales sont devenues une partie importante de la mémoire de l'Allemagne de l'Est, en raison du nombre important de communistes allemands qui avaient servi dans les brigades.
Les autres démocraties populaires célébrèrent également les héros de la guerre d'Espagne et les anciens brigadistes furent honorés comme les précurseurs de la lutte antifasciste. Il faut pourtant souligner que les anciens des brigadistes furent souvent victimes de purges, tels qu'Artur London, vice-ministre des Affaires étrangères de Tchécoslovaquie, mais arrêté en 1951 dans le cadre du procès de Prague en 1952, accusé de « conspiration contre l’État » et condamné à la prison à perpétuité. D'autres procès se déroulent au même moment en Bulgarie et en Hongrie.
D'autres furent plus simplement frappés d'exclusion du Parti communiste, tels qu'André Marty. Ils étaient considérés comme « infectés » par l'internationalisme.
Quelque 170 volontaires suisses furent tués durant la guerre. À leur retour, les survivants furent jugés pour avoir servi une armée étrangère. Les tribunaux militaires prononcèrent 420 peines, de deux semaines à quatre ans de prison, dépouillant les condamnés de leurs droits politiques. Les propositions pour une amnistie furent plusieurs fois repoussées, comme en 1939 ou en 2002, en vertu de cette loi. En mars 2009, l'Assemblée fédérale a finalement adopté un projet de loi d'amnistie - une poignée des brigadistes est cependant encore en vie.
Au Canada:
Les survivants du bataillon Mackenzie-Papineau furent à leur retour surveillés par la Gendarmerie royale du Canada. Stigmatisés, on leur refusa l'exercice de plusieurs emplois administratifs. Certains furent même empêchés de servir dans l'armée pendant la Seconde Guerre mondiale en raison de leur « manque de fiabilité politique ».
Aux États-Unis:
Les anciens volontaires furent étiquetés comme « anti-fascistes prématurés » par le FBI. Pour ceux qui servirent dans l'armée américaine, on leur refusa toute promotion. Plusieurs furent également inquiétés par les comités du Congrès lors de la « chasse aux sorcières » maccarthiste.
Les brigades avaient leur quartier général sur la base aérienne de Los Llanos, à Albacete. Les volontaires participèrent aux combats du Jarama, de Guadalajara, de Brunete, de Belchite, de Teruel, du front d'Aragon et de l'Èbre. Ils furent retirés et dissous par le gouvernement espagnol à partir du 23 septembre 1938, afin de souscrire aux exigences du Comité de Non-intervention.
Les brigadistes ne représentaient cependant pas l'ensemble des volontaires étrangers engagés aux côtés des Républicains espagnols. Beaucoup, par anti-stalinisme, rejoignirent plutôt les rangs du POUM à l'exemple de George Orwell. D'autres, comme les Français et Italiens de la colonne Durruti ou les militants de l'AIT, s'engagent aupres des anarchistes.
Les brigadistes ne furent ni les premiers ni les seuls volontaires étrangers à se battre en Espagne en faveur de la République. Dès les premiers jours du coup d'État militaire de juillet 1936, des étrangers, principalement des Français, franchissent les Pyrénées afin de participer aux combats : certains intègrent par exemple la colonne Durruti. André Malraux, avec le soutien implicite de Pierre Cot, ministre de l'Air français, constitue une escadrille aérienne, qu'il appelle España.
D'autres sont déjà présents sur le sol espagnol au moment des événements de juillet et se rallient au gouvernement légal : ce sont généralement des Allemands et des Italiens qui ont fui les dictatures fascistes de leur pays et ont trouvé l'asile en Espagne. Mais ces troupes sont extrêmement dispersées et peu organisées.
On compte enfin quelque 200 à 300 volontaires issus des rangs des athlètes réunis à Barcelone pour les Olympiades populaires, programmées entre les 19 et 26 juillet 1936, en protestation contre les JO de Berlin, mais interrompues par le coup d'État des 17 et 18 juillet 1936. Les athlètes participèrent aux combats de rue de la capitale catalane et à la prise de l'hôtel Colón, près des Ramblas. Mais la plupart d'entre eux quittèrent l'Espagne dès le 24 juillet.
Ces premiers volontaires étrangers se rassemblent au sein d'unités originales, portant le nom de héros du siècle passé, tel que le bataillon « Walery Wroblewski », héros de la Commune de Paris, ou le bataillon « Tom Mann », un socialiste anglais.
Drapeau des Brigades internationales, avec l'étoile rouge à trois branches.
C'est en septembre 1936, apparemment à la suggestion de Maurice Thorez, secrétaire du Parti communiste français, et avec l'accord du NKVD, que Willy Münzenberg, chef de la propagande du Komintern pour l'Europe occidentale, propose à Staline la création d'une organisation internationale de volontaires afin d'aider la République espagnole. L'idée est de recruter le plus largement possible, des communistes évidemment, mais aussi des anarchistes, des socialistes ou de simples compagnons de route.
Dans un premier temps, Staline reste favorable à la neutralité, afin de ne pas se brouiller avec ses « alliés objectifs » français et britanniques, animateurs du Comité international pour la non-intervention depuis le 26 août 1936. Mais les communistes trotskistes l'accusent de faire le « jeu du fascisme » et finalement Staline décide de soutenir publiquement les républicains : le 17 octobre 1936 est publiée dans le Mundo Obrero, organe du Parti communiste espagnol, une lettre ouverte de Staline à José Díaz Ramos, secrétaire général du même parti, dans laquelle il affirme publiquement son soutien.
C'est le Komintern qui est chargé de superviser l'organisation des Brigades internationales, et ses membres sont omniprésents. Le bureau de recrutement, qui est actif depuis le 18 septembre, est basé à Paris, sous la direction du général soviétique d'origine polonaise Karol "Walter" Świerczewski. Le ministère de la Défense soviétique décide d'apporter l'aide matérielle, tandis que le Parti communiste français doit fournir des uniformes aux brigadistes. C'est le Yougoslave Tito qui est chargé d'assister les volontaires originaires d'Europe orientale.
Mais dans l'ensemble, l'organisation reste mal assurée : l'improvisation se retrouve d'un point de vue administratif, puisqu'ils n'ont aucun contrat, et la durée de leur engagement n'est pas non plus définie. Les volontaires sont envoyés par train ou bateau de France en Espagne, tandis que d'autres traversent la frontière par leurs propres moyens. Les premières unités ne suivent qu'un entraînement rudimentaire et sont engagées dans la défense de Madrid, assiégée depuis le 8 novembre, dans le secteur de la Casa de Campo. Ils sont amalgamés aux défenseurs espagnols dans la proportion d'un homme pour quatre, dans le but de les soutenir moralement et de transmettre leur expérience militaire.
Par la suite, l'organisation s'améliore. Les brigadistes rejoignent Albacete, en Castille, qui devient rapidement le siège du quartier général des Brigades internationales. Ils y reçoivent l'aide du comité d'organisation de la División Orgánica de Albacete, créée le 23 octobre par le président du gouvernement Francisco Largo Caballero, afin de subvenir aux besoins des brigadistes. Les dirigeants, stationnés sur la base aérienne de Los Llanos, sont tous issus du Komintern : André Marty est nommé commandant, Luigi Longo, surnommé Gallo, est inspecteur général, et Giuseppe Di Vittorio, surnommé Nicoletti, est le chef commissaire politique. Les brigadistes sont répartis en plusieurs camps, éparpillés dans les villages de La Roda, Tarazona de la Mancha, Villanueva de la Jara et Madrigueras. La discipline y est extrême : les brigadistes subissent un entraînement militaire poussé et restent enfermés plusieurs semaines, le temps de leur formation.
Les motivations sont multiples. Chez les Italiens, les Allemands et autres Européens venant de pays contrôlés par des gouvernements répressifs, le combat en Espagne est vu comme une première étape pour restaurer la démocratie ou promouvoir une cause révolutionnaire dans leur propre pays. Chez les Français, la proximité joue à plein. Les volontaires font l'analogie entre les gouvernements de Front populaire français et espagnol, et entre les menaces militaro-nationalistes française et espagnole.
Il semble cependant que l'antifascisme ne fut pas l'unique motivation. Nombre de brigadistes ne souhaitaient pas défendre la « démocratie bourgeoise », mais la révolution prolétarienne et la mise en place d'un État ouvrier.
Enfin, quelque 500 communistes qui avaient été exilés en URSS sont envoyés en Espagne : leur expérience militaire était appréciable. Parmi eux on retrouve en effet des chefs militaires qui se sont illustrés lors de la Première Guerre mondiale, comme Manfred « Kléber » Stern, Wilhelm « Gomez » Zaisser, Máté « Lukacs » Zalka et Janos « Gal » Galicz, qui représentèrent une valeur inestimable dans le combat.
Les motivations peuvent être parfois plus prosaïques. On retrouve également beaucoup de chômeurs, et des aventuriers.
Bannière du Bataillon Dąbrowski
Le recrutement commence par la formation de 23 bataillons, composés chacun de 6 brigades. Des quotas de communistes sont fixés par le Komintern et rapidement remplis par les différents parti communistes français, allemand et italien. En revanche, le nombre de volontaires des communistes britanniques et américains reste beaucoup plus faible proportionnellement, en partie à cause de la réticence de leur pays respectifs, ayant signé le traité du Comité international pour la non-intervention.
Les volontaires étrangers étaient groupés en formations par langues, comme la Brigade Abraham Lincoln, composée de Canadiens et d'Américains, avant que les Canadiens fussent assez nombreux pour constituer leur propre bataillon Mac-Pac.
La Commune de Paris était une formation francophone, les Allemands antinazis étaient dans le Bataillon Thälmann, Bataillon Edgar André, les Italiens anti-fascistes dans le Bataillon Garibaldi. Le Bataillon Saklatava regroupait Britanniques, Irlandais et les ressortissants de divers pays du Commonwealth. Le Bataillon Dąbrowski, composé majoritairement des communistes polonais, avait une sous-section, la Compagnie Naftali Botwin, réservée aux Juifs.
Les Soviétiques, dont le nombre était certainement inférieur à 2 000 et ne dépassait jamais plus de 500 à la fois, occupaient des positions relativement importantes, à l'état-major ou comme instructeurs sur les aérodromes militaires.
En juin 1937, on estime que les Brigades internationales regroupaient environ 59 000 personnes, dont 25 000 Français, 5 000 Polonais, 5 000 Anglo-Américains, 3 000 Belges, 2 000 « Balkaniques », 5 000 Germano-Italiens, soit près de 45 000 personnes. On comptait aussi la participation de deux Chinois.
XIe Brigade internationale
1er Bataillon Edgar André (allemand)
2e Bataillon Commune de Paris (franco-belge)
3e Bataillon Dombrowski (polonais, tchèque et hongrois)
Bataillon Hans-Beimler (allemand)
Bataillon 12 febbraio (autrichien)
XIIe Brigade internationale
1er Bataillon Thälmann (allemand)
2e Bataillon Garibaldi (italien)
3e Brigade André Marty (franco-belge)
XIIIe Brigade internationale
1er Bataillons Louise Michel (franco-belge)
2e Bataillon Tchapaiev (balkan)
3e Bataillon Henri Vuillemin (français)
4e Bataillon Miskiewicz Palafox (polonais et slave)
XIVe Brigade internationale
1er Bataillon Nueve Naciones
2e Bataillon Domingo Germinal (espagnol)
3e Bataillon Henri Barbusse (français)
4e Bataillon Pierre Brachet (franco-belge)
XVe Brigade internationale
1er Bataillon Dimitrov (balkan, polonais et tchèque)
2e Bataillon Britannique (britannique)
3e Bataillon Abraham Lincoln (américain)
4e Bataillon Six-Février (franco-belge)
Bataillon Mackenzie-Papineau (canadien)
Bataillon Spagnolo (sud américain)
Bataillon George-Washington (américain)
129e Brigade internationale
1er Bataillon Magaryk (tchécoslovaque)
2e Bataillon Dayachovitch (bulgare)
150e Brigade internationale
1er Bataillon Rakosi (hongrois)
La Bataille de Madrid.
La garde de la route Madrid-Valence.
La Bataille de Jarama.
La Bataille de Belchite.
La Bataille de l'Èbre
La Bataille de Guadalajara
Les Brigades internationales représentent une force vitale pour la défense de Madrid. Au début de 1937, elles contribuaient à empêcher, en subissant des pertes énormes, l'encerclement de Madrid par les troupes nationalistes, notamment lors de la bataille de Jarama en février, où elles gardaient le contrôle de l'axe routier Madrid-Valence. Les pertes sont toujours importantes. En mars 1937, les Brigades sont aussi impliquées dans la bataille de Guadalajara. Elles jouent un rôle substantiel dans les offensives ultérieures, comme la prise de Belchite et de Teruel. Dans la phase défensive finale de la guerre, les Brigades jouaient un rôle stratégique dans l'attaque de diversion spectaculaire des républicains sur l'Ebre, afin de tenter de rétablir le contact avec la Catalogne. Cependant, malgré leurs premiers succès et après avoir subi trois mois de bombardements d'artillerie intenses sous une chaleur torride, les républicains doivent se retirer.
Le rôle souvent décisif des Brigades internationales s'explique aussi par l'expérience acquise par certains brigadiers plus âgés lors de combats de la Première Guerre mondiale face à une armée espagnole restée neutre en 14-18.
Malgré leur soutien, les républicains ont finalement perdu la guerre face aux nationalistes de Franco soutenus par les forces de l'Axe.
Proportionnellement à sa population, le Canada avait plus de volontaires dans les Brigades internationales que tout autre pays, à l’exception de la France qui a une frontière commune avec l’Espagne. Le Canadien Norman Bethune, médecin pneumologue et chirurgien thoracique a créé l'Unité Mobile de transfusion Sanguine qui opérait sur la ligne de front avant d'aller rejoindre la 8e Armée de Marche de Mao Zedong pour créer les premières MASH (Military Advanced Surgical Hospital) ou Antennes Chirurgicales Militaires Avancées.
À la suite de la bataille de l'Èbre, la situation se fait de plus en plus difficile pour les républicains. Le gouvernement de Juan Negrín estime alors comme prioritaire le rétablissement de bons rapports avec la France et le Royaume-Uni afin d'obtenir des crédits supplémentaires, la levée de l'embargo sur les armes et le renvoi des volontaires étrangers qui soutiennent les nationalistes. Pour cela, le gouvernement républicain se soumet à la décision de la Société des Nations et dissout les Brigades internationales le 21 septembre 1938.
Le 23 septembre, les brigadistes livrent leur dernier jour de combat. Ils sont ensuite progressivement regroupés : le 27 octobre 1938, les volontaires des armées du Centre et du Levant sont rassemblés à Valence, tandis que ceux qui sont engagés en Catalogne sont réunis à Barcelone. C'est dans cette ville que les brigadistes participent à une grande cérémonie : ils défilent sur l'avenue du 14-Avril devant une foule de 300 000 personnes, dont le président de la République Manuel Azaña, le président du gouvernement Juan Negrín, le président de la Généralité Lluís Companys, le général Vicente Rojo Lluch et la Pasionaria, Dolores Ibárruri.
La plupart des brigadistes sont rapatriés dans leur propre pays. Cependant, une partie des brigadistes est originaire de l'Allemagne nazie, de l'Italie fasciste ou de pays qui, comme la Hongrie, ont des gouvernements autoritaires de droite. Ils ne peuvent donc pas retourner en toute sécurité chez eux. Plusieurs décident de rester en Espagne : ils obtiennent la citoyenneté espagnole d'honneur et sont intégrés dans les unités espagnoles de l'Armée populaire. Quant aux volontaires belges, ils perdent leur citoyenneté pour avoir servi dans une armée étrangère.
Les brigadistes qui étaient restés en Espagne après 1938 sont, comme les autres combattants républicains, repoussés par les soldats nationalistes. En 1939, à la suite de la débâcle de Catalogne, une grande partie d'entre eux traverse la frontière et rentre en France. Ils sont alors, comme les 450 000 autres Espagnols qui fuient les représailles franquistes, internés dans des camps improvisés mis en place le long de la côte méditerranéenne, notamment à Argelès-sur-Mer, Saint-Cyprien et Agde.
Toujours internés au moment du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, les anciens brigadistes subissent des fortunes diverses. En vertu de l'article 19 de l'armistice du 22 juin 1940, les internés allemands et autrichiens sont livrés aux nazis. La plupart passent par le camp de Drancy avant d'être acheminés vers l'Allemagne, en particulier à Dachau, où se trouvait un bloc réservé aux anciens brigadistes, l’Interbrigadistenblock. D'autres, tels que le juif Kurt Goldstein, sont directement envoyés à Auschwitz.
D'autres brigadistes s'engagèrent aux côtés de la Résistance française : on peut citer Artur London, Pierre Georges (alias « Colonel Fabien »), Henri Rol-Tanguy (responsable FFI de Paris en 1944), Marcel Lamant (ancien brigadiste et commissaire politique de bataillon, dénoncé, torturé puis fusillé au fort du Mont-Valérien), Marcel Langer (guillotiné à Toulouse en 1943), ou encore Joseph Epstein (surnommé « Colonel Gilles », Polonais fusillé au fort du Mont-Valérien le 11 avril 1944).
La qualité d'anciens combattants est accordée en 1996, par Jacques Chirac, aux survivants français des Brigades internationales, à la demande des députés communistes, dont trois fils de brigadistes, José Fort, Jean-Claude Lefort et François Asensi. Cette demande avait jusque là été refusée, y compris sous la présidence de François Mitterrand.
Les droits acquis par les anciens brigadistes sont évidemment perdus après la défaite républicaine du 1er avril 1939 et la mise en place du système franquiste, qui perdure jusqu'en 1975.
Le 26 janvier 1996, le gouvernement du socialiste González Márquez décide de rétablir les droits acquis en 1938 et accorde la nationalité espagnole aux anciens brigadistes, au cas où ils n'auraient pas de nationalité propre ou à la condition qu'ils y renoncent.
Cette mesure a été confirmée par le gouvernement du socialiste Zapatero, qui a étendu les droits des brigadistes au titre de la loi sur la mémoire historique, en les autorisant à conserver leur nationalité antérieure s'ils le désirent.
Timbre est-allemand de 1986 célébrant le 50e anniversaire de la création des Brigades internationales. Il est illustré par une représentation du monument commémoratif érigé à Berlin-Est.
Après la Deuxième Guerre mondiale, la République démocratique allemande se trouva dans le besoin d'un « mythe fondateur » propre, qui ne se réduise pas à l'épopée de la conquête de l'Allemagne nazie par l'Armée rouge, comme la bataille de Berlin. La guerre civile espagnole et l'aventure des Brigades internationales sont devenues une partie importante de la mémoire de l'Allemagne de l'Est, en raison du nombre important de communistes allemands qui avaient servi dans les brigades.
Les autres démocraties populaires célébrèrent également les héros de la guerre d'Espagne et les anciens brigadistes furent honorés comme les précurseurs de la lutte antifasciste. Il faut pourtant souligner que les anciens des brigadistes furent souvent victimes de purges, tels qu'Artur London, vice-ministre des Affaires étrangères de Tchécoslovaquie, mais arrêté en 1951 dans le cadre du procès de Prague en 1952, accusé de « conspiration contre l’État » et condamné à la prison à perpétuité. D'autres procès se déroulent au même moment en Bulgarie et en Hongrie.
D'autres furent plus simplement frappés d'exclusion du Parti communiste, tels qu'André Marty. Ils étaient considérés comme « infectés » par l'internationalisme.
Quelque 170 volontaires suisses furent tués durant la guerre. À leur retour, les survivants furent jugés pour avoir servi une armée étrangère. Les tribunaux militaires prononcèrent 420 peines, de deux semaines à quatre ans de prison, dépouillant les condamnés de leurs droits politiques. Les propositions pour une amnistie furent plusieurs fois repoussées, comme en 1939 ou en 2002, en vertu de cette loi. En mars 2009, l'Assemblée fédérale a finalement adopté un projet de loi d'amnistie - une poignée des brigadistes est cependant encore en vie.
Au Canada:
Les survivants du bataillon Mackenzie-Papineau furent à leur retour surveillés par la Gendarmerie royale du Canada. Stigmatisés, on leur refusa l'exercice de plusieurs emplois administratifs. Certains furent même empêchés de servir dans l'armée pendant la Seconde Guerre mondiale en raison de leur « manque de fiabilité politique ».
Aux États-Unis:
Les anciens volontaires furent étiquetés comme « anti-fascistes prématurés » par le FBI. Pour ceux qui servirent dans l'armée américaine, on leur refusa toute promotion. Plusieurs furent également inquiétés par les comités du Congrès lors de la « chasse aux sorcières » maccarthiste.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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1314
19 mars
Le Templier Jacques de Molay sur le bûcher
Sur ordre du roi Philippe IV le Bel, le dernier grand maître des Templiers, Jacques de Molay, est brûlé vif sur l'île de la Cité à Paris. Au moment de mourir il maudit le roi et le pape Clément V leur prédisant qu'ils mourraient eux aussi avant la fin de l'année. Arrêté en 1307 parce qu'il refuse que son ordre fusionne avec l'ordre concurrent des Hospitaliers, Jacques de Molay est torturé. Tous les Templiers de France sont remis aux inquisiteurs dominicains et l'ordre est supprimé le 3 avril 1312 par la bulle papale "Vox in excelso".
Voir aussi : Histoire de Paris - Exécution - Histoire des Templiers - Histoire de la Chrétienté
1315
19 mars
La Charte aux Normands
Suite aux différentes révoltes nées des pressions fiscales, Louis X le Hutin est contraint d’octroyer la Charte aux Normands. Cette exception rappelle la puissance de la Normandie dans les siècles qui ont précédé et sera par la suite perçue comme l’expression du particularisme normand dans l’histoire de France. Elle confère une plus grande indépendance au duché concernant ces lois et garantit l’absence d’impôts extraordinaires.
Voir aussi : Dossier histoire du duché de Normandie - Normandie - Histoire du Moyen-Âge
1563
19 mars
Paix d'Amboise
Signé par Louis de Condé et le connétable de Montmorency, l’édit marque la fin de la première guerre de religion qui oppose depuis un an les catholiques et les protestants. La paix d'Amboise accorde aux huguenots une amnistie complète et la liberté de leur culte dans certaines limites territoriales. Par ailleurs, elle divise la noblesse des masses protestantes en autorisant uniquement les seigneurs à célébrer le culte. Loin de satisfaire les deux camps adverses, l’édit ne servira qu’à instaurer une paix temporaire. Le conflit reprendra en effet dès 1567.
Voir aussi : Paix - Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Histoire du Protestantisme - Condé - Histoire des Huguenots - Histoire des Guerres de religion
1682
19 mars
Déclaration des quatre articles.
La Déclaration des Quatre articles est écrite par Jacques-Bénigne Bossuet. Elle est adoptée le 19 mars 1682, grâce au vote du clergé du royaume de France.
Les ecclésiastiques ont adhéré à cette déclaration à cause du conflit qui opposait le roi Louis XIV au ape Innocent XI, à propos du pouvoir qu'ont les rois sur l'Eglise du royaume de France.
La Déclaration est adoptée par de nombreux pays.
Voir aussi : Histoire des Traités
1684
19 mars
Naissance de Jean Astruc
Jean Astruc naît le 19 mars 1684 à Sauve, dans le Gard. Médecin et écrivain, il enseigne l'anatomie à Toulouse en 1710 puis la médecine en 1716. En 1730, il est médecin consultant de Louis XV. Il entre à l'Académie de médecine en 1743 où il est critiqué pour privilégier la théorie à la pratique. Outre son "Traité des maladies vénériennes" (1740), il est reconnu comme l'inventeur de la théorie documentaire, au sujet de l'origine de l'Ancien Testament.
Voir aussi : Naissance - Médecin - Histoire de la Médecine
1687
19 mars
Assassinat de René Robert Cavelier de La Salle
René Robert Cavelier de La Salle, né le 22 novembre 1643, est un explorateur-voyageur. En 1667, il réalise son premier voyage et débarque en Nouvelle-France à Montréal, où il explore les lacs Ontario et Érié. Par la suite, il parcourt le Mississippi, occupe de nouveaux territoires et leurs attribue le nom de Louisiane à l'égard de Louis XIV. La Salle est victime d'un meurtre le 19 mars 1687, près de Navasota.
Voir aussi : Louis XIV - René Robert Cavelier de La Salle - Histoire des Assassinats
1687
19 mars
Assassinats de René Robert Cavelier de La Salle
René Robert Cavelier de La Salle, né le 22 novembre 1643, est un explorateur-voyageur. En 1667, il réalise son premier voyage et débarque en Nouvelle-France à Montréal, où il explore les lacs Ontario et Érié. Par la suite, il parcourt le Mississippi, occupe de nouveaux territoires et leurs attribue le nom de Louisiane à l'égard de Louis XIV. La Salle est victime d'un meurtre le 19 mars 1687, près de Navasota.
Voir aussi : Louis XIV - René Robert Cavelier de La Salle - Histoire des Assassinats
1747
19 mars
Décès de l'ancienne reine Catherine Opali?ska
L'ancienne reine de la République des Deux Nations - qui comprend le royaume de Pologne et le Grand-Duché de Lituanie - et duchesse de Lorraine, Catherine Opali?ska, décède à Lunéville à l'âge de 64 ans. Elle a épousé à 16 ans, Stanislas Leszczynski, ce qui lui permis d'être portée à la fonction de reine entre 1704 et 1709, où elle fut remplacée par Christiane Eberhardine de Brandenburg-Bayreuth. Une porte lui rend hommage à Nancy, la porte Sainte-Catherine.
Voir aussi : Décès - Pologne - Reine - Lituanie - Histoire des Décès
1815
19 mars
Louis XVIII fuit la France
Face à l’avancée inexorable de Napoléon vers Paris et aux défections des généraux de l’armée française, Louis XVIII préfère ne pas risquer sa tête. Même le maréchal Ney, qui avait assuré au roi qu’il ramènerait Bonaparte dans une cage de fer, a rejoint l’Empereur pour accompagner son retour. De fait, si la politique de compromis de Louis XVIII ne lui a pas véritablement attiré les foudres du peuple comme ce sera le cas pour Charles X, ses concessions et sa personnalité peu affirmée ne l’ont pas rendu très populaire pour autant. En somme, le sort du roi et du régime laisse indifférent les Français qui soutiennent plutôt l’Empereur. Celui-ci ne rencontre donc aucune résistance quand il arrive à la capitale le lendemain pour y prendre le pouvoir.
Voir aussi : Histoire de Paris - Napoléon - Dossier histoire de la Restauration - Louis XVIII - Histoire des Cent jours - Histoire des Bourbons
1853
19 mars
Les Taiping s'emparent de Nankin
La ville de Nankin tombe aux mains des rebelles Taiping, qui en font leur capitale. Les guerriers appartiennent à une secte religieuse, révolutionnaire et féministe, luttant pour l’égalité et le collectivisme. Ils veulent instaurer une société plus juste et porter à la tête du pays une dynastie chinoise et non plus mandchoue. Très influencé par les idées des missionnaires protestants, leur chef Honq Xiuquan se réclame "Frère de Jésus Christ". Les Taiping s'empareront d’une grande partie du Sud de la Chine. Mais, avec l'aide des Occidentaux, l'armée impériale reprendra Nankin le 19 juillet 1864 et les rebelles Taiping seront exterminés.
Voir aussi : Histoire de Nankin - Taïping - Histoire de la Politique
1858
19 mars
Nouveau conflit entre les Boers et les Sothos
Les Boers (terme néerlandais signifiant littéralement " paysans ") de l'Etat libre d'Orange entrent en conflit avec le peuple Sotho. Forts de la création de leur république en 1854, les Boers cherchent à s'emparer des terres de celui-là. Le conflit reprendra de nouveau durant les années 60. Afin de protéger son territoire, Moshoeshoe Ier obtient la mise en place d'un protectorat britannique sur ce qui est aujourd'hui le Lesotho.
Voir aussi : Histoire des Boers - Conflit - Etat libre d'Orange - Histoire des Guerres
1900
19 mars
Début des fouilles du palais de Cnossos
L'archéologue britannique Arthur John Evans commence l'exhumation du temple de Cnossos en Crète, ancien centre de la civilisation crétoise au II millénaire avant J.C. Evans, qui a dans l'idée de restaurer entièrement le palais, a dû acheté sur ses fonds propres le terrain sur lequel se trouvent tous les vestiges de la cité. Il y découvrira des tablettes minoennes ornées de caractères crétois datant de 2000 avant J.C.
Voir aussi : Dossier histoire des découvertes archéologiques - Histoire de la Crète - Fouilles - Palais - Histoire de l'Archéologie
1900
19 mars
Naissance de Frédéric Joliot-Curie
Le physicien Frédéric Joliot-Curie, naît à Paris le 19 mars 1900. Après des études à l'Ecole supérieure de physique et de chimie industrielles de Paris, il devient préparateur de Marie Curie, et épouse sa fille, Irène, en 1926. Ensemble, ils travaillent à des recherches sur la structure de l'atome, et reçoivent le prix Nobel de chimie en 1935. Il est à l'origine de la découverte de la radioactivité artificielle. Il meurt le 14 août 1958.
Voir aussi : Marie Curie - Prix nobel de chimie - Histoire des Sciences et techniques
1905
19 mars
Naissance d'Albert Speer
Albert Speer est né le 19 mars 1905 à Mannheim en Allemagne. Architecte de profession, il est notamment connu pour avoir été ministre de l'Allemagne nazie. Il a plaidé coupable au procès de Nuremberg où il fut condamné à vingt années de prison. Après sa libération, il publia en 1969 une autobiographie intitulée Au cœur du IIIe Reich. Toute sa vie, il a nié avoir été au courant de la Shoah. Il est décédé le 1er septembre 1981.
Voir aussi : Naissance - Allemagne - Histoire du Nazisme - Histoire de Nuremberg - Histoire de la Politique
1946
19 mars
Quatre nouveaux départements en France
La Guadeloupe, la Guyane, la Martinique et la Réunion deviennent des départements français. Les îles prennent le titre de DOM, département d'outre-mer.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Empire colonial français - Histoire de la Martinique - Réunion - Histoire de la Guyane - Histoire de la Guadeloupe - Histoire de la Quatrième république
1980
19 mars
Balavoine en colère dans le journal d'Antenne 2
Invité sur le plateau du journal télévisé d’Antenne 2 face à Mitterrand notamment, Daniel Balavoine se met en colère et adresse un avertissement aux politiques et journalistes. Il affirme que « la jeunesse se désespère », que les propos des médias n’intéressent personne et que ceux-ci passent à côté des vrais problèmes. Cette dénonciation de l’absence de droit à la parole des jeunes dans les médias restera une expression du caractère passionné du chanteur.
Voir aussi : Histoire d'Antenne 2 - Daniel Balavoine - Histoire de la Chanson
2005
19 mars
Grand Chelem pour le Pays de Galles
Vainqueur de l’Irlande, le Pays de Galles obtient son premier Grand Chelem du Tournoi des Six Nations et le premier du tournoi depuis 1978. C’est aussi l’année de la débâcle pour les Anglais, champions du monde en titre, qui perdent successivement contre le Pays de Galles, la France et l’Irlande.
Voir aussi : Histoire du Tournoi des Cinq Nations - Histoire du Tournoi des Six Nations - Grand Chelem - Histoire du Pays de Galles - Histoire du Rugby
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
19 mars
Le Templier Jacques de Molay sur le bûcher
Sur ordre du roi Philippe IV le Bel, le dernier grand maître des Templiers, Jacques de Molay, est brûlé vif sur l'île de la Cité à Paris. Au moment de mourir il maudit le roi et le pape Clément V leur prédisant qu'ils mourraient eux aussi avant la fin de l'année. Arrêté en 1307 parce qu'il refuse que son ordre fusionne avec l'ordre concurrent des Hospitaliers, Jacques de Molay est torturé. Tous les Templiers de France sont remis aux inquisiteurs dominicains et l'ordre est supprimé le 3 avril 1312 par la bulle papale "Vox in excelso".
Voir aussi : Histoire de Paris - Exécution - Histoire des Templiers - Histoire de la Chrétienté
1315
19 mars
La Charte aux Normands
Suite aux différentes révoltes nées des pressions fiscales, Louis X le Hutin est contraint d’octroyer la Charte aux Normands. Cette exception rappelle la puissance de la Normandie dans les siècles qui ont précédé et sera par la suite perçue comme l’expression du particularisme normand dans l’histoire de France. Elle confère une plus grande indépendance au duché concernant ces lois et garantit l’absence d’impôts extraordinaires.
Voir aussi : Dossier histoire du duché de Normandie - Normandie - Histoire du Moyen-Âge
1563
19 mars
Paix d'Amboise
Signé par Louis de Condé et le connétable de Montmorency, l’édit marque la fin de la première guerre de religion qui oppose depuis un an les catholiques et les protestants. La paix d'Amboise accorde aux huguenots une amnistie complète et la liberté de leur culte dans certaines limites territoriales. Par ailleurs, elle divise la noblesse des masses protestantes en autorisant uniquement les seigneurs à célébrer le culte. Loin de satisfaire les deux camps adverses, l’édit ne servira qu’à instaurer une paix temporaire. Le conflit reprendra en effet dès 1567.
Voir aussi : Paix - Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Histoire du Protestantisme - Condé - Histoire des Huguenots - Histoire des Guerres de religion
1682
19 mars
Déclaration des quatre articles.
La Déclaration des Quatre articles est écrite par Jacques-Bénigne Bossuet. Elle est adoptée le 19 mars 1682, grâce au vote du clergé du royaume de France.
Les ecclésiastiques ont adhéré à cette déclaration à cause du conflit qui opposait le roi Louis XIV au ape Innocent XI, à propos du pouvoir qu'ont les rois sur l'Eglise du royaume de France.
La Déclaration est adoptée par de nombreux pays.
Voir aussi : Histoire des Traités
1684
19 mars
Naissance de Jean Astruc
Jean Astruc naît le 19 mars 1684 à Sauve, dans le Gard. Médecin et écrivain, il enseigne l'anatomie à Toulouse en 1710 puis la médecine en 1716. En 1730, il est médecin consultant de Louis XV. Il entre à l'Académie de médecine en 1743 où il est critiqué pour privilégier la théorie à la pratique. Outre son "Traité des maladies vénériennes" (1740), il est reconnu comme l'inventeur de la théorie documentaire, au sujet de l'origine de l'Ancien Testament.
Voir aussi : Naissance - Médecin - Histoire de la Médecine
1687
19 mars
Assassinat de René Robert Cavelier de La Salle
René Robert Cavelier de La Salle, né le 22 novembre 1643, est un explorateur-voyageur. En 1667, il réalise son premier voyage et débarque en Nouvelle-France à Montréal, où il explore les lacs Ontario et Érié. Par la suite, il parcourt le Mississippi, occupe de nouveaux territoires et leurs attribue le nom de Louisiane à l'égard de Louis XIV. La Salle est victime d'un meurtre le 19 mars 1687, près de Navasota.
Voir aussi : Louis XIV - René Robert Cavelier de La Salle - Histoire des Assassinats
1687
19 mars
Assassinats de René Robert Cavelier de La Salle
René Robert Cavelier de La Salle, né le 22 novembre 1643, est un explorateur-voyageur. En 1667, il réalise son premier voyage et débarque en Nouvelle-France à Montréal, où il explore les lacs Ontario et Érié. Par la suite, il parcourt le Mississippi, occupe de nouveaux territoires et leurs attribue le nom de Louisiane à l'égard de Louis XIV. La Salle est victime d'un meurtre le 19 mars 1687, près de Navasota.
Voir aussi : Louis XIV - René Robert Cavelier de La Salle - Histoire des Assassinats
1747
19 mars
Décès de l'ancienne reine Catherine Opali?ska
L'ancienne reine de la République des Deux Nations - qui comprend le royaume de Pologne et le Grand-Duché de Lituanie - et duchesse de Lorraine, Catherine Opali?ska, décède à Lunéville à l'âge de 64 ans. Elle a épousé à 16 ans, Stanislas Leszczynski, ce qui lui permis d'être portée à la fonction de reine entre 1704 et 1709, où elle fut remplacée par Christiane Eberhardine de Brandenburg-Bayreuth. Une porte lui rend hommage à Nancy, la porte Sainte-Catherine.
Voir aussi : Décès - Pologne - Reine - Lituanie - Histoire des Décès
1815
19 mars
Louis XVIII fuit la France
Face à l’avancée inexorable de Napoléon vers Paris et aux défections des généraux de l’armée française, Louis XVIII préfère ne pas risquer sa tête. Même le maréchal Ney, qui avait assuré au roi qu’il ramènerait Bonaparte dans une cage de fer, a rejoint l’Empereur pour accompagner son retour. De fait, si la politique de compromis de Louis XVIII ne lui a pas véritablement attiré les foudres du peuple comme ce sera le cas pour Charles X, ses concessions et sa personnalité peu affirmée ne l’ont pas rendu très populaire pour autant. En somme, le sort du roi et du régime laisse indifférent les Français qui soutiennent plutôt l’Empereur. Celui-ci ne rencontre donc aucune résistance quand il arrive à la capitale le lendemain pour y prendre le pouvoir.
Voir aussi : Histoire de Paris - Napoléon - Dossier histoire de la Restauration - Louis XVIII - Histoire des Cent jours - Histoire des Bourbons
1853
19 mars
Les Taiping s'emparent de Nankin
La ville de Nankin tombe aux mains des rebelles Taiping, qui en font leur capitale. Les guerriers appartiennent à une secte religieuse, révolutionnaire et féministe, luttant pour l’égalité et le collectivisme. Ils veulent instaurer une société plus juste et porter à la tête du pays une dynastie chinoise et non plus mandchoue. Très influencé par les idées des missionnaires protestants, leur chef Honq Xiuquan se réclame "Frère de Jésus Christ". Les Taiping s'empareront d’une grande partie du Sud de la Chine. Mais, avec l'aide des Occidentaux, l'armée impériale reprendra Nankin le 19 juillet 1864 et les rebelles Taiping seront exterminés.
Voir aussi : Histoire de Nankin - Taïping - Histoire de la Politique
1858
19 mars
Nouveau conflit entre les Boers et les Sothos
Les Boers (terme néerlandais signifiant littéralement " paysans ") de l'Etat libre d'Orange entrent en conflit avec le peuple Sotho. Forts de la création de leur république en 1854, les Boers cherchent à s'emparer des terres de celui-là. Le conflit reprendra de nouveau durant les années 60. Afin de protéger son territoire, Moshoeshoe Ier obtient la mise en place d'un protectorat britannique sur ce qui est aujourd'hui le Lesotho.
Voir aussi : Histoire des Boers - Conflit - Etat libre d'Orange - Histoire des Guerres
1900
19 mars
Début des fouilles du palais de Cnossos
L'archéologue britannique Arthur John Evans commence l'exhumation du temple de Cnossos en Crète, ancien centre de la civilisation crétoise au II millénaire avant J.C. Evans, qui a dans l'idée de restaurer entièrement le palais, a dû acheté sur ses fonds propres le terrain sur lequel se trouvent tous les vestiges de la cité. Il y découvrira des tablettes minoennes ornées de caractères crétois datant de 2000 avant J.C.
Voir aussi : Dossier histoire des découvertes archéologiques - Histoire de la Crète - Fouilles - Palais - Histoire de l'Archéologie
1900
19 mars
Naissance de Frédéric Joliot-Curie
Le physicien Frédéric Joliot-Curie, naît à Paris le 19 mars 1900. Après des études à l'Ecole supérieure de physique et de chimie industrielles de Paris, il devient préparateur de Marie Curie, et épouse sa fille, Irène, en 1926. Ensemble, ils travaillent à des recherches sur la structure de l'atome, et reçoivent le prix Nobel de chimie en 1935. Il est à l'origine de la découverte de la radioactivité artificielle. Il meurt le 14 août 1958.
Voir aussi : Marie Curie - Prix nobel de chimie - Histoire des Sciences et techniques
1905
19 mars
Naissance d'Albert Speer
Albert Speer est né le 19 mars 1905 à Mannheim en Allemagne. Architecte de profession, il est notamment connu pour avoir été ministre de l'Allemagne nazie. Il a plaidé coupable au procès de Nuremberg où il fut condamné à vingt années de prison. Après sa libération, il publia en 1969 une autobiographie intitulée Au cœur du IIIe Reich. Toute sa vie, il a nié avoir été au courant de la Shoah. Il est décédé le 1er septembre 1981.
Voir aussi : Naissance - Allemagne - Histoire du Nazisme - Histoire de Nuremberg - Histoire de la Politique
1946
19 mars
Quatre nouveaux départements en France
La Guadeloupe, la Guyane, la Martinique et la Réunion deviennent des départements français. Les îles prennent le titre de DOM, département d'outre-mer.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Empire colonial français - Histoire de la Martinique - Réunion - Histoire de la Guyane - Histoire de la Guadeloupe - Histoire de la Quatrième république
1980
19 mars
Balavoine en colère dans le journal d'Antenne 2
Invité sur le plateau du journal télévisé d’Antenne 2 face à Mitterrand notamment, Daniel Balavoine se met en colère et adresse un avertissement aux politiques et journalistes. Il affirme que « la jeunesse se désespère », que les propos des médias n’intéressent personne et que ceux-ci passent à côté des vrais problèmes. Cette dénonciation de l’absence de droit à la parole des jeunes dans les médias restera une expression du caractère passionné du chanteur.
Voir aussi : Histoire d'Antenne 2 - Daniel Balavoine - Histoire de la Chanson
2005
19 mars
Grand Chelem pour le Pays de Galles
Vainqueur de l’Irlande, le Pays de Galles obtient son premier Grand Chelem du Tournoi des Six Nations et le premier du tournoi depuis 1978. C’est aussi l’année de la débâcle pour les Anglais, champions du monde en titre, qui perdent successivement contre le Pays de Galles, la France et l’Irlande.
Voir aussi : Histoire du Tournoi des Cinq Nations - Histoire du Tournoi des Six Nations - Grand Chelem - Histoire du Pays de Galles - Histoire du Rugby
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
La révolte des Taiping est un soulèvement majeur qui eut lieu dans le sud, puis le centre de la Chine, entre 1851 et 1864 ; cette révolte, dont la dynastie des Qing mit près de quinze ans à venir à bout, tire son nom du royaume que les rebelles avaient fondé en Chine du sud et en Chine centrale, le Taiping Tian Guo, ou « Royaume céleste de la Grande Paix » (chinois traditionnel : 太平天國 ; chinois simplifié : 太平天国 ; hanyu pinyin : Tàipíng Tiān Guó), d'où provient le nom de Tàipíng (« Grande Paix ») qui désigne cette révolte.
Cette guerre civile totale est généralement considérée comme l'un des conflits les plus meurtriers de toute l'Histoire.
Le fondateur du mouvement, Hong Xiuquan (1812-1864), qui avait lu des brochures religieuses remises par des missionnaires, se disait frère cadet de Jésus-Christ. Il promulgua une réforme agraire après la prise de Nankin en 1853, dans laquelle il instituait de profondes réformes sociales telles que l'égalité des sexes, accompagnées toutefois d'une stricte séparation entre les hommes et les femmes. Cette réforme s'accompagnait de mesures révolutionnaires : la propriété foncière privée était abolie ; nourriture, vêtements et autres biens de consommation courante étaient mis en commun dans des entrepôts publics, et distribués à la population selon leurs besoins par leurs chefs militaires ; l'opium, le tabac et l'alcool étaient désormais interdits.
L'historiographie communiste chinoise considère que le mouvement Taiping préfigure la révolution communiste par ses aspects sociaux et ses concepts égalitaires.
Les grandes révoltes paysannes, précédées ou accompagnées du développement de sociétés secrètes, ponctuent l'histoire de la Chine. Elles sont généralement la conséquence d'une crise alimentaire ou de graves difficultés économiques, souvent liées à des catastrophes naturelles (débordement du Yangzi Jiang ou du Fleuve jaune (Huang He). Les Chinois voient dans de telles catastrophes le signe que la dynastie perd le « mandat du Ciel » (Tianming), ce qui légitime alors son renversement.
Ainsi, la fin de la dynastie des Han a été marqué par la révolte des Turbans jaunes, la fin de la dynastie des Song par la révolte de Fang Xi, et la fin de la dynastie des Yuan par la société du Lotus blanc.
Vers le milieu du XIXe siècle, dans un contexte très difficile, ces révoltes se multiplient, ce pour plusieurs raisons. D'abord, depuis le XVIIIe siècle, la Chine connaît un essor démographique ; vers 1850, elle compte plus de 410 millions d'habitants. Parallèlement, les surfaces cultivées ne peuvent guère augmenter, ce qui conduit à une pauvreté croissante, et aggrave les famines. De plus, en 1842, le Royaume-Uni a imposé des sanctions financières très lourdes à la Chine après la première guerre de l'opium, ce qui conduit le gouvernement chinois à accroître la pression fiscale, et la ponction annuelle d'argent-métal, liée au commerce de l'opium, est énorme, et chaque année grandissante. Cela entraîne le renchérissement de l'argent, avec lequel sont payés impôts et loyers, ce qui génère de facto une forte augmentation du coût de la vie.
À ce contexte économique et social difficile viennent s'ajouter des catastrophes naturelles : terrible famine dans le Sichuan de 1839 à 1841, famine dans le Hunan en 1851, inondations du Yang-tsé Kiang en 1849. En 1851 et en 1855, le Fleuve jaune sort de son lit, noyant des milliers de personnes, et contribuant à provoquer la révolte des Nian. Même lorsque les catastrophes naturelles n'en sont pas la cause première, la misère absolue règne ; en 1833, un missionnaire décrit ainsi la situation dans le Jiangxi : « La misère est telle que les gens vendent femme et enfants, et se nourrissent d'écorce d'arbre ».
Enfin, politiquement, la dynastie mandchoue des Qing est tombée dans un grand discrédit. Son impuissance à secourir rapidement les victimes des catastrophes naturelles, jointe à sa défaite face aux Occidentaux et à la situation économique totalement dégradée, montre à tous que les Qing ont perdu le peu de légitimité qui leur restait et que le Ciel leur a retiré son mandat. Le gouvernement est de plus désorganisé par l'accumulation des problèmes auxquels il ne peut faire face.
L'empereur Qing Xianfeng (1831-1861), qui régnait lors de la Révolte des Taiping
La figure emblématique de cette révolte est le chef des Taiping, Hong Xiuquan (1813-1864), Hakka originaire de la classe sociale paysanne. Le nom qu'il avait reçu à la naissance était Hong Huoxiu, qu'il changera après avoir eu ses visions en 1837. En 1836, il rencontre un étranger barbu, un missionnaire (probablement Edwin Stevens) dont l'interprète, un cantonnais chrétien du nom de Liang Afa, lui remet neuf fascicules, intitulés « Bonnes Paroles pour exhorter notre époque » (Quanshi liangyan) qu'il avait lui-même rédigés sur la foi chrétienne. Hong Xiuquan ne les lit pas, mais les conserve. Après son troisième échec aux examens de la fonction publique de la Chine impériale, en 1837, il tombe gravement malade, et est pris de délires ; il a des visions, qu'il ne sait pas interpréter.
Après son quatrième et ultime échec au shengyuan, en 1843, le premier degré des examens d'entrée dans la fonction publique (le fait d'y réussir lui aurait conféré le statut de lettré, et lui aurait permis de percevoir une subsistance régulière de la part du pouvoir), Hong Xiuquan, aigri par son insuccès, lit enfin les brochures qui lui avaient été données en 1836, et donne d'un coup un sens aux visions qu'il avait eu en 1837. Pour lui, elles signifient qu'il est en réalité le deuxième fils du Dieu de la religion chrétienne et qu'il a pour mission de combattre la domination du mal, qu'il n'identifie que beaucoup plus tard, à la fin de 1849, comme étant la dynastie mandchoue des Qing.
À la fin de 1844, l'un de ses tout premiers disciples, Feng Yunshan, commence à prêcher, et crée le Bai Shangdi Hui, la « Société des adorateurs de Dieu », qui faisait la synthèse de l'Ancien Testament et des traditions des sociétés secrètes chinoises, obtenant ainsi l'adhésion des minorités Hakka, Zhuang et Yao de la province du Guangxi, en Chine du Sud.
En effet, dans les années 1840 et au début des années 1850, le Guangxi était secoué par des famines, des émeutes, de la contrebande, et l'ensemble de la province était quadrillé par de nombreuses sociétés secrètes ; un clivage social se rajoutait aux différences ethniques entre les populations Han et les minorités locales. L'éloignement de Pékin, la capitale, faisait du Guangxi un lieu propice à la révolte.
Peu à peu se rassemblent dans la Société des adorateurs de Dieu de nombreux arrivants d'humble extraction, et, en particulier, des mineurs travaillant dans les mines d'argent de la Montagne du Chardon, dans la région de Yong'an, au sud de Guilin. À l'automne de 1847, Hong Xiuquan et Feng Yunshan vivent dans la Montagne du Chardon, et écrivent des textes sur leur nouvelle religion. En 1848, le groupe compte deux nouveaux membres qui jouent un rôle important : tout d'abord Yang Xiuqing (le futur roi de l'Est), un Hakka comme Hong Xiuquan, qui est pris de transes à la fin du printemps 1848 et devient alors le « porte-parole de Dieu le Père » ; et Xiao Chaogui (le futur roi de l'Ouest), un paysan qui, de son côté, devient le « porte-parole de Jésus ». En novembre 1849 enfin, la femme de Hong Xiuquan accouche de son fils, Tiangui Fu, à qui il abandonnera le trône du Royaume céleste peu avant la catastrophe finale.
La carte ci-dessus permet de situer les provinces occupées, lors de sa plus grande expansion, par la révolte des Taiping : la province du Guangxi (le point de départ, abandonnée ensuite), Hubei (partie orientale), Jiangxi, Zhejiang Anhui (partie sud), Zhejiang, Jiangsu (partie sud, avec Nankin). On y voit aussi Shanghai, Tianjin et Pékin, notée Jingshi sur la carte (ce qui signifie « capitale du nord »), trois villes menacées par les Taiping. L'aire contrôlée par les Taiping peut apparaître relativement faible (3 fois la taille de la France) ; mais elle regroupait des provinces comptant parmi les plus fertiles et les plus peuplées de la Chine.
L'année 1850 est une année de préparation au combat : dès le mois de février, Hong Xiuquan tient un langage martial, parlant en juillet de « la nécessité de se battre pour le Ciel ». En août et septembre enfin, on rassemble des armes, que l'on distribue aux membres de la Société. La révolte des Taiping débute en décembre 1850, avec le massacre d'une petite force d'une cinquantaine de soldats Qing. Un nouveau massacre de soldats Qing a lieu dès le mois de janvier 1851.
En septembre 1851, l'armée des Taiping s'empare de leur première ville fortifiée, Yong'an dans le Guangxi. Au printemps 1852, elle marche vers le nord. Elle échoue à prendre les capitales régionales de Guilin et de Changsha, mais remporte de grands succès en Chine centrale, prenant Wuchang, l'une des trois villes formant Wuhan, sur le Yangzi Jiang, avant de prendre finalement Nankin, l'ancienne capitale des Ming, le 19 mars 1853. Rebaptisée Tianjing (« Capitale céleste »), la ville devient la capitale du royaume. L'armée des Taiping contrôle ainsi une grande partie de la Chine du Sud et de la vallée du Yangzi Jiang.
L'arrivée à Nankin est une date-clé pour le mouvement Taiping puisque c'est à partir de cette date que le « Royaume céleste » s'organise : Hong Xiuquan établit un « Système agraire de la dynastie céleste » ; il élabore dix « Commandements célestes », et constitue un système à la fois politique, religieux et social. Le mouvement adopte, dès la prise de Nankin, une organisation et une hiérarchie strictes, ce qui fait sa force initiale et le démarque des nombreuses révoltes du passé.
Les réformes mises en place sont radicales : l’esclavage est aboli, la polygamie et le bandage des pieds des femmes interdits. L'égalité des sexes (mais aussi leur rigoureuse séparation) est instaurée pour la première fois dans l'histoire du pays. Toutes les terres sont réparties également entre tous les habitants. Les récoltes, les vivres, les vêtements, les étoffes et l'argent sont mis en commun, puis redistribués égalitairement.
La religion occupe une place importante dans le « Royaume céleste ». La société Taiping présente d'ailleurs certains des caractères d'une secte, comme l’obligation d'assister aux offices religieux, toutes les semaines pour les adultes, tous les jours pour les enfants, ou encore la forte hiérarchisation, la centralisation des décisions, et la remise de tous les biens et de l'argent excédentaires au Trésor Public. Ces caractéristiques de secte que l'on peut trouver chez les Taiping n'ont d'ailleurs rien d'étonnant si l'on considère l'influence qu'ont eue sur eux les sociétés secrètes du Guangxi. En signe de rébellion, les Taiping coupent la natte dont le port avait été imposée aux Chinois Han au XVIIe siècle par la dynastie Qing (d'origine mandchoue) sous peine de mort. Ils se laissent pousser les cheveux, d'où le nom de « rebelles aux cheveux longs » (cháng máo fěi ).
Si les Taiping englobent très majoritairement des paysans, ainsi que d'autres personnes de milieu défavorisé, tels que les mineurs Zhuang, ils comptent aussi quelques rares personnes plus instruites ; celles-ci participent au mouvement à cause de leurs sentiments anti-mandchous, plutôt que pour la lutte sociale.
Hong Xiuquan vers 1860.
Une des difficultés que rencontre le gouvernement Qing pour lutter contre la révolte des Taiping est l'existence quasi-simultanée d'un certain nombre d'autres révoltes, qui l'obligent à puiser dans ses ultimes réserves (amoindries par ailleurs par les deux Guerres de l'opium), tant militaires que financières, pour faire face à ces crises simultanées. Les plus importantes de ces révoltes sont la révolte des Nian en Chine du Nord, la révolte des Panthay au Yunnan, et la révolte des Dungan dans le Turkestan chinois.
La révolte des Nian en particulier pose un problème considérable aux Qing : elle éclate presque en même temps que la révolte des Taiping dont elle constitue l'équivalent septentrional, et elle dispose d'une cavalerie qui fait défaut aux Taiping, ce qui leur permet de couper les lignes de communication des Qing vers les provinces occupées par les Taiping. Face à une action coordonnée rapide entre les Taiping et les Nian, la dispersion des forces Qing sur un territoire aussi vaste aurait mené à une situation encore plus périlleuse pour le régime. Les provinces concernées par la révolte des Nian sont en effet le Shandong, le Jiangsu, le Henan et l'Anhui, c'est-à-dire une zone voisine de la zone occupée par les Taiping eux-mêmes, et en contrôlant d'ailleurs l'accès.
De fait, les Nian prêtent main-forte aux Taiping lors de l'expédition vers Pékin en juin 1853 ; de même, l'expédition Taiping de renfort de février 1854 reçoit un important appui des Nian. Mais aucune alliance formelle n'a lieu entre Taiping et Nian : les Taiping, imbus de leur origine céleste, montrent en effet une certaine arrogance vis-à-vis du chef des Nian, Zhang Lexing.
Ce n'est finalement qu'après la mort de Yang Xiuqing, puis le départ de Shi Dakai en 1857, que Li Xiucheng, plus pragmatique et moins soucieux d'exiger l'obéissance des Nian, met en place une véritable association avec les Nian. Cette alliance ne dure cependant que jusqu'en 1861, du fait des relations difficiles avec Zhang Lexing.
1ère partie sur quatre
Cette guerre civile totale est généralement considérée comme l'un des conflits les plus meurtriers de toute l'Histoire.
Le fondateur du mouvement, Hong Xiuquan (1812-1864), qui avait lu des brochures religieuses remises par des missionnaires, se disait frère cadet de Jésus-Christ. Il promulgua une réforme agraire après la prise de Nankin en 1853, dans laquelle il instituait de profondes réformes sociales telles que l'égalité des sexes, accompagnées toutefois d'une stricte séparation entre les hommes et les femmes. Cette réforme s'accompagnait de mesures révolutionnaires : la propriété foncière privée était abolie ; nourriture, vêtements et autres biens de consommation courante étaient mis en commun dans des entrepôts publics, et distribués à la population selon leurs besoins par leurs chefs militaires ; l'opium, le tabac et l'alcool étaient désormais interdits.
L'historiographie communiste chinoise considère que le mouvement Taiping préfigure la révolution communiste par ses aspects sociaux et ses concepts égalitaires.
Les grandes révoltes paysannes, précédées ou accompagnées du développement de sociétés secrètes, ponctuent l'histoire de la Chine. Elles sont généralement la conséquence d'une crise alimentaire ou de graves difficultés économiques, souvent liées à des catastrophes naturelles (débordement du Yangzi Jiang ou du Fleuve jaune (Huang He). Les Chinois voient dans de telles catastrophes le signe que la dynastie perd le « mandat du Ciel » (Tianming), ce qui légitime alors son renversement.
Ainsi, la fin de la dynastie des Han a été marqué par la révolte des Turbans jaunes, la fin de la dynastie des Song par la révolte de Fang Xi, et la fin de la dynastie des Yuan par la société du Lotus blanc.
Vers le milieu du XIXe siècle, dans un contexte très difficile, ces révoltes se multiplient, ce pour plusieurs raisons. D'abord, depuis le XVIIIe siècle, la Chine connaît un essor démographique ; vers 1850, elle compte plus de 410 millions d'habitants. Parallèlement, les surfaces cultivées ne peuvent guère augmenter, ce qui conduit à une pauvreté croissante, et aggrave les famines. De plus, en 1842, le Royaume-Uni a imposé des sanctions financières très lourdes à la Chine après la première guerre de l'opium, ce qui conduit le gouvernement chinois à accroître la pression fiscale, et la ponction annuelle d'argent-métal, liée au commerce de l'opium, est énorme, et chaque année grandissante. Cela entraîne le renchérissement de l'argent, avec lequel sont payés impôts et loyers, ce qui génère de facto une forte augmentation du coût de la vie.
À ce contexte économique et social difficile viennent s'ajouter des catastrophes naturelles : terrible famine dans le Sichuan de 1839 à 1841, famine dans le Hunan en 1851, inondations du Yang-tsé Kiang en 1849. En 1851 et en 1855, le Fleuve jaune sort de son lit, noyant des milliers de personnes, et contribuant à provoquer la révolte des Nian. Même lorsque les catastrophes naturelles n'en sont pas la cause première, la misère absolue règne ; en 1833, un missionnaire décrit ainsi la situation dans le Jiangxi : « La misère est telle que les gens vendent femme et enfants, et se nourrissent d'écorce d'arbre ».
Enfin, politiquement, la dynastie mandchoue des Qing est tombée dans un grand discrédit. Son impuissance à secourir rapidement les victimes des catastrophes naturelles, jointe à sa défaite face aux Occidentaux et à la situation économique totalement dégradée, montre à tous que les Qing ont perdu le peu de légitimité qui leur restait et que le Ciel leur a retiré son mandat. Le gouvernement est de plus désorganisé par l'accumulation des problèmes auxquels il ne peut faire face.
L'empereur Qing Xianfeng (1831-1861), qui régnait lors de la Révolte des Taiping
La figure emblématique de cette révolte est le chef des Taiping, Hong Xiuquan (1813-1864), Hakka originaire de la classe sociale paysanne. Le nom qu'il avait reçu à la naissance était Hong Huoxiu, qu'il changera après avoir eu ses visions en 1837. En 1836, il rencontre un étranger barbu, un missionnaire (probablement Edwin Stevens) dont l'interprète, un cantonnais chrétien du nom de Liang Afa, lui remet neuf fascicules, intitulés « Bonnes Paroles pour exhorter notre époque » (Quanshi liangyan) qu'il avait lui-même rédigés sur la foi chrétienne. Hong Xiuquan ne les lit pas, mais les conserve. Après son troisième échec aux examens de la fonction publique de la Chine impériale, en 1837, il tombe gravement malade, et est pris de délires ; il a des visions, qu'il ne sait pas interpréter.
Après son quatrième et ultime échec au shengyuan, en 1843, le premier degré des examens d'entrée dans la fonction publique (le fait d'y réussir lui aurait conféré le statut de lettré, et lui aurait permis de percevoir une subsistance régulière de la part du pouvoir), Hong Xiuquan, aigri par son insuccès, lit enfin les brochures qui lui avaient été données en 1836, et donne d'un coup un sens aux visions qu'il avait eu en 1837. Pour lui, elles signifient qu'il est en réalité le deuxième fils du Dieu de la religion chrétienne et qu'il a pour mission de combattre la domination du mal, qu'il n'identifie que beaucoup plus tard, à la fin de 1849, comme étant la dynastie mandchoue des Qing.
À la fin de 1844, l'un de ses tout premiers disciples, Feng Yunshan, commence à prêcher, et crée le Bai Shangdi Hui, la « Société des adorateurs de Dieu », qui faisait la synthèse de l'Ancien Testament et des traditions des sociétés secrètes chinoises, obtenant ainsi l'adhésion des minorités Hakka, Zhuang et Yao de la province du Guangxi, en Chine du Sud.
En effet, dans les années 1840 et au début des années 1850, le Guangxi était secoué par des famines, des émeutes, de la contrebande, et l'ensemble de la province était quadrillé par de nombreuses sociétés secrètes ; un clivage social se rajoutait aux différences ethniques entre les populations Han et les minorités locales. L'éloignement de Pékin, la capitale, faisait du Guangxi un lieu propice à la révolte.
Peu à peu se rassemblent dans la Société des adorateurs de Dieu de nombreux arrivants d'humble extraction, et, en particulier, des mineurs travaillant dans les mines d'argent de la Montagne du Chardon, dans la région de Yong'an, au sud de Guilin. À l'automne de 1847, Hong Xiuquan et Feng Yunshan vivent dans la Montagne du Chardon, et écrivent des textes sur leur nouvelle religion. En 1848, le groupe compte deux nouveaux membres qui jouent un rôle important : tout d'abord Yang Xiuqing (le futur roi de l'Est), un Hakka comme Hong Xiuquan, qui est pris de transes à la fin du printemps 1848 et devient alors le « porte-parole de Dieu le Père » ; et Xiao Chaogui (le futur roi de l'Ouest), un paysan qui, de son côté, devient le « porte-parole de Jésus ». En novembre 1849 enfin, la femme de Hong Xiuquan accouche de son fils, Tiangui Fu, à qui il abandonnera le trône du Royaume céleste peu avant la catastrophe finale.
La carte ci-dessus permet de situer les provinces occupées, lors de sa plus grande expansion, par la révolte des Taiping : la province du Guangxi (le point de départ, abandonnée ensuite), Hubei (partie orientale), Jiangxi, Zhejiang Anhui (partie sud), Zhejiang, Jiangsu (partie sud, avec Nankin). On y voit aussi Shanghai, Tianjin et Pékin, notée Jingshi sur la carte (ce qui signifie « capitale du nord »), trois villes menacées par les Taiping. L'aire contrôlée par les Taiping peut apparaître relativement faible (3 fois la taille de la France) ; mais elle regroupait des provinces comptant parmi les plus fertiles et les plus peuplées de la Chine.
L'année 1850 est une année de préparation au combat : dès le mois de février, Hong Xiuquan tient un langage martial, parlant en juillet de « la nécessité de se battre pour le Ciel ». En août et septembre enfin, on rassemble des armes, que l'on distribue aux membres de la Société. La révolte des Taiping débute en décembre 1850, avec le massacre d'une petite force d'une cinquantaine de soldats Qing. Un nouveau massacre de soldats Qing a lieu dès le mois de janvier 1851.
En septembre 1851, l'armée des Taiping s'empare de leur première ville fortifiée, Yong'an dans le Guangxi. Au printemps 1852, elle marche vers le nord. Elle échoue à prendre les capitales régionales de Guilin et de Changsha, mais remporte de grands succès en Chine centrale, prenant Wuchang, l'une des trois villes formant Wuhan, sur le Yangzi Jiang, avant de prendre finalement Nankin, l'ancienne capitale des Ming, le 19 mars 1853. Rebaptisée Tianjing (« Capitale céleste »), la ville devient la capitale du royaume. L'armée des Taiping contrôle ainsi une grande partie de la Chine du Sud et de la vallée du Yangzi Jiang.
L'arrivée à Nankin est une date-clé pour le mouvement Taiping puisque c'est à partir de cette date que le « Royaume céleste » s'organise : Hong Xiuquan établit un « Système agraire de la dynastie céleste » ; il élabore dix « Commandements célestes », et constitue un système à la fois politique, religieux et social. Le mouvement adopte, dès la prise de Nankin, une organisation et une hiérarchie strictes, ce qui fait sa force initiale et le démarque des nombreuses révoltes du passé.
Les réformes mises en place sont radicales : l’esclavage est aboli, la polygamie et le bandage des pieds des femmes interdits. L'égalité des sexes (mais aussi leur rigoureuse séparation) est instaurée pour la première fois dans l'histoire du pays. Toutes les terres sont réparties également entre tous les habitants. Les récoltes, les vivres, les vêtements, les étoffes et l'argent sont mis en commun, puis redistribués égalitairement.
La religion occupe une place importante dans le « Royaume céleste ». La société Taiping présente d'ailleurs certains des caractères d'une secte, comme l’obligation d'assister aux offices religieux, toutes les semaines pour les adultes, tous les jours pour les enfants, ou encore la forte hiérarchisation, la centralisation des décisions, et la remise de tous les biens et de l'argent excédentaires au Trésor Public. Ces caractéristiques de secte que l'on peut trouver chez les Taiping n'ont d'ailleurs rien d'étonnant si l'on considère l'influence qu'ont eue sur eux les sociétés secrètes du Guangxi. En signe de rébellion, les Taiping coupent la natte dont le port avait été imposée aux Chinois Han au XVIIe siècle par la dynastie Qing (d'origine mandchoue) sous peine de mort. Ils se laissent pousser les cheveux, d'où le nom de « rebelles aux cheveux longs » (cháng máo fěi ).
Si les Taiping englobent très majoritairement des paysans, ainsi que d'autres personnes de milieu défavorisé, tels que les mineurs Zhuang, ils comptent aussi quelques rares personnes plus instruites ; celles-ci participent au mouvement à cause de leurs sentiments anti-mandchous, plutôt que pour la lutte sociale.
Hong Xiuquan vers 1860.
Une des difficultés que rencontre le gouvernement Qing pour lutter contre la révolte des Taiping est l'existence quasi-simultanée d'un certain nombre d'autres révoltes, qui l'obligent à puiser dans ses ultimes réserves (amoindries par ailleurs par les deux Guerres de l'opium), tant militaires que financières, pour faire face à ces crises simultanées. Les plus importantes de ces révoltes sont la révolte des Nian en Chine du Nord, la révolte des Panthay au Yunnan, et la révolte des Dungan dans le Turkestan chinois.
La révolte des Nian en particulier pose un problème considérable aux Qing : elle éclate presque en même temps que la révolte des Taiping dont elle constitue l'équivalent septentrional, et elle dispose d'une cavalerie qui fait défaut aux Taiping, ce qui leur permet de couper les lignes de communication des Qing vers les provinces occupées par les Taiping. Face à une action coordonnée rapide entre les Taiping et les Nian, la dispersion des forces Qing sur un territoire aussi vaste aurait mené à une situation encore plus périlleuse pour le régime. Les provinces concernées par la révolte des Nian sont en effet le Shandong, le Jiangsu, le Henan et l'Anhui, c'est-à-dire une zone voisine de la zone occupée par les Taiping eux-mêmes, et en contrôlant d'ailleurs l'accès.
De fait, les Nian prêtent main-forte aux Taiping lors de l'expédition vers Pékin en juin 1853 ; de même, l'expédition Taiping de renfort de février 1854 reçoit un important appui des Nian. Mais aucune alliance formelle n'a lieu entre Taiping et Nian : les Taiping, imbus de leur origine céleste, montrent en effet une certaine arrogance vis-à-vis du chef des Nian, Zhang Lexing.
Ce n'est finalement qu'après la mort de Yang Xiuqing, puis le départ de Shi Dakai en 1857, que Li Xiucheng, plus pragmatique et moins soucieux d'exiger l'obéissance des Nian, met en place une véritable association avec les Nian. Cette alliance ne dure cependant que jusqu'en 1861, du fait des relations difficiles avec Zhang Lexing.
1ère partie sur quatre
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Le gouvernement de la dynastie des Qing prend conscience de l'ampleur de la révolte des Taiping, et les impériaux s'emploient à lever des armées pour la stopper. Le manque de généraux Qing qualifiés — qui s'explique par les autres révoltes en cours, telles la révolte des Nian, puis la révolte des Panthay — est cependant un frein à la lutte contre les Taiping.
Un des principaux dirigeants de l'armée impériale est Zeng Guo Fan (1811-1872), qui est chargé en 1853 par les Qing de lever une armée et de diriger les opérations. Cette armée, l'armée de Xiang, est initialement constituée et financée sur place, comme une milice d'auto-défense des propriétaires terriens. Un autre homme, Li Hongzhang lève une milice dans sa province de l'Anhui, dont les succès face aux Taiping attirent l'attention de Zeng Guofan. Cette « armée de l'Anhui » (Huai Jun) joue ensuite un rôle considérable, puisque Li Hongzhan en fait plus tard la base de l’armée de Beiyang, la première armée chinoise moderne.
L'armée de Xiang, chargée au départ uniquement de contrer les Taiping dans le Hunan, se montre rapidement efficace, et est peu à peu utilisée par le gouvernement Qing en lieu et place de l'armée régulière chinoise. Elle compte jusqu'à 360 000 hommes, et joue un rôle essentiel dans la reconquête de Nankin en 1864.
En 1853-1854, le « Royaume céleste de la Grande paix » cherche à s'étendre vers le nord et vers l'ouest. L'« armée du nord » des Taiping arrive en octobre 1853 dans la région de Tianjin, à une centaine de kilomètres de Pékin, mais ne peut prendre la capitale à cause du froid de l'hiver pékinois qui arrive, et du manque de vivres. En 1854, elle est vaincue par les troupes Qing commandées par le général mongol Sengge Rinchen, et les restes de l'armée sont écrasés en mars 1855, après une ultime résistance à Lianzhen, près du Grand Canal. Lin Fengxiang, le général Taiping, est mis à mort par Sengge Rinchen.
Outre l'offensive des Taiping vers Pékin, qui se termine par un grave échec et ne sera pas renouvelée, les années 1854 et 1855 sont marquées par des combats sur d'autres fronts, dans le Hunan ou sur le cours du Yangzi Jiang. Comme au nord, ces combats marquent aussi un coup d'arrêt à l'avancée des Taiping. Ainsi, le 25 juillet 1854, les Qing remportent une importante victoire au lac Dongting, dans le Hunan, qui sauve une nouvelle fois Changsha.
Les années 1854 et 1855 voient également des combats indécis se dérouler sur la partie centrale du cours du Yangzi, autour de Wuhan, qui est prise deux fois, et perdue deux fois. De même, Wuhu, située sur le Yangzi Jiang en amont de Nankin, fait l'objet de combats acharnés et change de main huit fois entre 1853 et 1855.
En octobre 1855, les Qing remportent aussi la victoire à la bataille de Tongcheng, qui empêche les Taiping de contrôler le Hunan. Enfin, en novembre 1855, Luzhou est reprise par les Qing après un siège de 22 mois ; les Taiping qui la défendaient, épuisés et affamés, sont écrasés.
Zeng Guofan, fondateur de l'Armée de Xiang
Le royaume de Hong Xiuquan va voir son élan s'enrayer. La marche vers le nord s'arrête en pratique après la prise de Nankin. Peu à peu, le mouvement, qui avait pris une grande ampleur, n'accroît plus les territoires qu'il occupe et voit se réduire les territoires contrôlés. Les expéditions contre Pékin échouent, notamment à cause des paysans du nord qui n'adhérent pas à la révolte, et à cause de l'absence d'une alliance forte avec la révolte Nian.
Les principes énoncés ne sont plus respectés par les plus hauts gradés dans la hiérarchie. Hong Xiuquan et les dirigeants des Taiping pratiquent la polygamie, alors que celle-ci a été interdite. L'application des règles est pratiquée avec brutalité : les fumeurs d'opium sont décapités, et leurs têtes sont accrochées aux murs dans des cages ; Xiao Chaogui, le roi de l'Ouest, fait juger et exécuter ses parents parce qu'ils vivent ensemble, en contradiction avec la loi Taiping d'avant mars 1855, qui interdit à l'époque toute relation entre homme et femme, même mariés.
Par ailleurs, Hong Xiuquan n'est plus autant impliqué dans les décisions politiques et stratégiques de la révolte. On parle même de chef « invisible », car à partir de 1853 il cesse de s'impliquer activement dans la conduite des affaires. Hong Xiuquan perd peu à peu la réalité du pouvoir, au bénéfice de Yang Xiuqing, le « Roi de l'Est » et « Conseiller Militaire », qui cumule en fait les pouvoirs de général en chef de l'armée Taiping et de premier ministre, au travers de son titre de « Seigneur des 9000 ans », qui en fait le second personnage du royaume. Hong Xiuquan ne règne plus que par des proclamations écrites essentiellement centrées sur des questions religieuses, à partir de son « Palais du Roi céleste » à Nankin.
La paysannerie, tant défendue au début de la révolte, est peu à peu oubliée : ainsi par exemple, les dirigeants vivent dans le luxe, et les concepts de société sans classe et d'égalité entre hommes et femmes, si forts au début, sont contrecarrés par la mise en place d'une hiérarchie marquée, dans laquelle le droit d'avoir plusieurs femmes est devenu une marque importante de pouvoir.
Le général mongol Sengge Rinchen
Le royaume de Hong Xiuquan va voir son élan s'enrayer. La marche vers le nord s'arrête en pratique après la prise de Nankin. Peu à peu, le mouvement, qui avait pris une grande ampleur, n'accroît plus les territoires qu'il occupe et voit se réduire les territoires contrôlés. Les expéditions contre Pékin échouent, notamment à cause des paysans du nord qui n'adhérent pas à la révolte, et à cause de l'absence d'une alliance forte avec la révolte Nian.
Les principes énoncés ne sont plus respectés par les plus hauts gradés dans la hiérarchie. Hong Xiuquan et les dirigeants des Taiping pratiquent la polygamie, alors que celle-ci a été interdite. L'application des règles est pratiquée avec brutalité : les fumeurs d'opium sont décapités, et leurs têtes sont accrochées aux murs dans des cages; Xiao Chaogui, le roi de l'Ouest, fait juger et exécuter ses parents parce qu'ils vivent ensemble, en contradiction avec la loi Taiping d'avant mars 1855, qui interdit à l'époque toute relation entre homme et femme, même mariés.
Par ailleurs, Hong Xiuquan n'est plus autant impliqué dans les décisions politiques et stratégiques de la révolte. On parle même de chef « invisible », car à partir de 1853 il cesse de s'impliquer activement dans la conduite des affaires. Hong Xiuquan perd peu à peu la réalité du pouvoir, au bénéfice de Yang Xiuqing, le « Roi de l'Est » et « Conseiller Militaire », qui cumule en fait les pouvoirs de général en chef de l'armée Taiping et de premier ministre, au travers de son titre de « Seigneur des 9000 ans », qui en fait le second personnage du royaume. Hong Xiuquan ne règne plus que par des proclamations écrites essentiellement centrées sur des questions religieuses, à partir de son « Palais du Roi céleste » à Nankin.
La paysannerie, tant défendue au début de la révolte, est peu à peu oubliée : ainsi par exemple, les dirigeants vivent dans le luxe, et les concepts de société sans classe et d'égalité entre hommes et femmes, si forts au début, sont contrecarrés par la mise en place d'une hiérarchie marquée, dans laquelle le droit d'avoir plusieurs femmes est devenu une marque importante de pouvoir.
L'unité du mouvement vole en éclats lorsque les dirigeants Taiping eux-mêmes se livrent à des luttes intestines. En 1856, à Nankin, le second de Hong Xiuquan, Yang Xiuqing, qui intriguait pour prendre le pouvoir, est mis à mort par Wei Changhui, le « roi du Nord », et par Qin Rigang, rappelés précipitamment, ainsi que Shi Dakai, par Hong Xiuquan pour contrecarrer les manœuvres de Yang Xiuqing. Ce meurtre est suivi par le massacre par Wei Changhui des troupes restées fidèles à Yang Xiuqing. Wei Changhui et Qin Rigang sont eux-mêmes assassinés peu après, sur ordre de Hong Xiuquan, pour avoir essayé d'assassiner aussi Shi Dakai à son retour. Cet évènement est sans aucun doute le point de départ de la désagrégation de la cause Taiping, désormais en proie à la suspicion de ses chefs les uns envers les autres.
Cette série de meurtres est connue sous le nom de « massacre de Tianjing » (Tianjing, la « Capitale du Ciel », donc Nankin), et marque un tournant capital, en décimant le haut commandement Taiping, et en cassant définitivement l'unité du mouvement.
Cette désagrégation est encore accentuée, dès l'année suivante, en 1857, par le départ de Shi Dakai, le « roi des Côtés » (Yi Wang), vers le Sud-Ouest où il va faire la guerre à son compte. Le départ de Shi Dakai, accompagné d'une armée de 100 000 hommes, fait suite à la mort de sa femme et de ses enfants, massacrés au cours du coup de force de Wei Changhui, ainsi qu'à la défiance que lui témoigne maintenant Hong Xiuquan.
Enfin, Hong Rengan (1822-1864), un cousin de Hong Xiuquan, rejoint les Taiping en 1859 à la demande de celui-ci. Il revitalise pour un temps le mouvement par ses idées modernes, qu'il ne peut malheureusement guère mettre en œuvre. Au contraire, il est mis à l'écart au printemps 1861, sous la pression des deux frères corrompus de Hong Xiuquan, Hong Renfa et Hong Renda, au profit du jeune fils de Hong Xiuquan, Hong Tianguifu.
Trône du Roi Céleste, Hong Xiuquan
Les querelles internes ont durablement désorganisé le royaume des Taiping, et éliminé un certain nombre de leurs meilleurs généraux. L'élan est cassé, et la question d'étendre le royaume vers Pékin n'est plus à l'ordre du jour. Du côté des Qing, les armées inefficaces du début sont secondées par l’armée de Xiang et l’armée de l'Anhui. Et bientôt, les Occidentaux abandonnent leur neutralité.
L'appui des Occidentaux, à partir de 1860 environ, est acquis aux Impériaux, et principalement celui de la France et du Royaume-Uni. Ces deux pays étaient restés neutres au départ dans ce conflit interne, car ils menaient par ailleurs la seconde guerre de l'opium avec le gouvernement des Qing, et regardaient avec sympathie les Taiping « chrétiens ». Mais après les missions d'observation de 1854 (qui conclurent à la difficulté de traiter avec les Taiping et au caractère fantaisiste de leur christianisme), et surtout avec la fin de la seconde guerre de l'opium (1856-1860), conclue par le traité de Tianjin en 1858, puis la convention de Pékin en 1860, les raisons de se distancier du gouvernement Qing cessent. La convention de Pékin accorde en effet à la France, au Royaume-Uni et à la Russie de grands avantages commerciaux et territoriaux (Hong Kong pour les Anglais, une partie de la Mandchourie pour la Russie).
Les Britanniques fondent leur décision de ne pas rester neutres sur quatre points:
1.protéger les intérêts commerciaux du Royaume-Uni, et en particulier le commerce de l'opium, commerce auquel les Taiping sont radicalement opposés ;
2.répondre favorablement à l'approche désormais conciliante des Qing ;
3.mettre fin aux destructions provoquées par les Taiping ;
4.réagir à la façon déplacée dont Hong Xiuquan traite les envoyés occidentaux, traités comme de simples « porteurs de tribut » venus s'incliner devant « le Seigneur de tous les royaumes ».
Cette aide occidentale s'explique enfin également par le fait que les Taiping essaient à plusieurs reprises (1860, 1862) de s'emparer de la ville de Shanghai, dont le port, ouvert aux Occidentaux, est pour eux essentiel en tant que point d'accès à la Chine.
C'est en effet l'échec des Taiping devant Shanghai en 1860, suivi par l'incapacité à reprendre le contrôle du cours supérieur du Yangzi Jiang, qui marque une nouvelle phase de la guerre : les Taiping échouent en effet à contrôler l'ensemble du Yangzi Jiang, alors que ce fleuve est l'axe central de leur royaume. Simultanément, ils se sont aliéné les Occidentaux en menaçant Shanghai ; or, c'est la menace sur Shanghai qui mène à la constitution d'une petite troupe entraînée à l'occidentale qui est bientôt appelée « Armée Toujours Victorieuse ». Dès 1860 en effet, Frederick Townsend Ward, un aventurier américain ayant une vision claire de ce que devait être une armée efficace, met sur pied une petite troupe qu'il commande avec brio jusqu'à sa mort, en 1862. Les succès remportés sont si nombreux et si réguliers que le nom d’« Armée Toujours Victorieuse » lui est conféré en 1862, après la seconde attaque infructueuse des Taiping sur Shanghai, en janvier-février 1862 (les défenseurs sont d'ailleurs aidés par une chute de neige qui dure 58 heures, accompagnée d'une température de -12°C, qui prend par surprise les Taiping). L'Armée Toujours Victorieuse, commandée par le général britannique Charles George Gordon à partir de 1862, est un acteur important dans la victoire finale contre les Taiping.
Frederick Townsend Ward en 1861, alors qu'il mettait sur pied l’Armée Toujours Victorieuse pour défendre Shanghai
Une première très grave défaite a lieu à Anqing le 5 septembre 1861, où les Taiping sont lourdement battus par l’armée de Xiang.
Puis Hong Xiuquan voit son Royaume céleste voler en éclats face à l’Armée Toujours Victorieuse, qui reprend Suzhou en 1863, et à l’armée de Xiang, qui assiège Nankin l'année suivante. Alors que la ville commence à manquer de vivres, il cherche à s'alimenter avec des herbes sauvages, et meurt d'intoxication alimentaire, le 1er juin 1864. Le 19 juillet 1864, après de longs travaux de sape, Zeng Guofan fait sauter le rempart est de la ville, et les troupes Qing s'engouffrent dans Nankin. Les Taiping sont écrasés après de sanglants combats de rue, faisant plus de 100 000 morts. Ainsi s'effondre le « Royaume céleste de la Grande paix », autrement dit le royaume Taiping.
Mais la reconquête de Nankin par les Qing ne marque pas pour autant la fin de la guerre civile : celle-ci continue encore de longues années, car des bandes comprenant des centaines de milliers d'anciens Taiping continuent à livrer combat. Ce n'est qu'en août 1871, lorsque le général Li Fuzhong (李福忠), commandant les restes de l'armée de Shi Dakai, est finalement écrasé par les Qing, que la paix revient réellement dans cette partie de la Chine.
1839-1842 : première guerre de l'opium
1837 : après son troisième échec aux examens, Hong Xiuquan fait une forme de dépression nerveuse pendant laquelle il a des visions mystiques.
1843 : après la lecture de brochures chrétiennes, Hong Xiuquan comprend que ses visions lui montraient Dieu le Père, dont il est le fils cadet.
1844-1845 : Hong Xiuquan commence à prêcher dans les montagnes du Guangxi, et rassemble ses premiers disciples.
1850 : en décembre, Hong Xiuquan et ses hommes attaquent pour la première fois et mettent en pièce une petite troupe Qing.
1851 : Hong Xiuquan fonde la dynastie du Royaume céleste de la Grande Paix (Tàipíng Tiān Guó).
1852 : les Taiping progressent vers le nord.
1853 : les armées Taiping sont de plus en plus nombreuses. Le 19 mars, les Taiping prennent la ville de Nankin, qui deviendra leur capitale, puis commencent à marcher vers Pékin. Ils atteignent Tianjin le 30 octobre, mais échouent à prendre Pékin.
1853-1856 : expédition vers l'ouest par les Taiping, pour contrôler le cours supérieur du Yangzi Jiang. Succès mitigés.
1856 : assassinat de trois des chefs du mouvement lors du massacre de Tianjing. Débarquement de 5 000 soldats britanniques à Canton le 23 octobre 1856 (début de la Seconde guerre de l'opium)
1857 : Shi Dakai, le général en chef des Taiping, abandonne les Taiping, accompagné de 100 000 hommes, suite au massacre de Tianjing où il a failli être assassiné, et à la défiance que lui témoigne désormais Hong Xiuquan.
1860 : les Taiping s'emparent de Hangzhou et de Suzhou (au mois de juin), mais échouent devant Shanghai (en août), défendue avec l'aide des Occidentaux. Le 24 octobre 1860, la convention de Pékin met fin à la Seconde guerre de l'opium, et donc, au contentieux opposant les Qing et les Occidentaux.
1861 : l’empereur Xianfeng meurt ; l'impératrice douairiaire Cixi lui succède au pouvoir.
1860-1862 : Frederick Ward créé le « Shanghai Foreign Arms Corps » pour défendre Shanghai, puis le développe pour en faire ce qui deviendra l'Armée toujours victorieuse, commandée ensuite par Charles George Gordon.
19 juillet 1864 : Nankin est reprise, et les principaux chefs Taiping tués. La dynastie mandchoue est sauvée. Hong Xiuquan lui-même est mort peu avant que Nankin soit reprise par l'armée impériale.
août 1871 : les dernières bandes Taiping du général Li Fuzhong (restes de l'armée de Shi Dakai) sont écrasées.
1880 : les Taiping ayant fui la Chine s'engagent dans les « Pavillons noirs ».
Portrait de l'impératrice douairiaire Cixi, qui détint le pouvoir après la mort de l'empereur Xianfeng, en 1861
Un des principaux dirigeants de l'armée impériale est Zeng Guo Fan (1811-1872), qui est chargé en 1853 par les Qing de lever une armée et de diriger les opérations. Cette armée, l'armée de Xiang, est initialement constituée et financée sur place, comme une milice d'auto-défense des propriétaires terriens. Un autre homme, Li Hongzhang lève une milice dans sa province de l'Anhui, dont les succès face aux Taiping attirent l'attention de Zeng Guofan. Cette « armée de l'Anhui » (Huai Jun) joue ensuite un rôle considérable, puisque Li Hongzhan en fait plus tard la base de l’armée de Beiyang, la première armée chinoise moderne.
L'armée de Xiang, chargée au départ uniquement de contrer les Taiping dans le Hunan, se montre rapidement efficace, et est peu à peu utilisée par le gouvernement Qing en lieu et place de l'armée régulière chinoise. Elle compte jusqu'à 360 000 hommes, et joue un rôle essentiel dans la reconquête de Nankin en 1864.
En 1853-1854, le « Royaume céleste de la Grande paix » cherche à s'étendre vers le nord et vers l'ouest. L'« armée du nord » des Taiping arrive en octobre 1853 dans la région de Tianjin, à une centaine de kilomètres de Pékin, mais ne peut prendre la capitale à cause du froid de l'hiver pékinois qui arrive, et du manque de vivres. En 1854, elle est vaincue par les troupes Qing commandées par le général mongol Sengge Rinchen, et les restes de l'armée sont écrasés en mars 1855, après une ultime résistance à Lianzhen, près du Grand Canal. Lin Fengxiang, le général Taiping, est mis à mort par Sengge Rinchen.
Outre l'offensive des Taiping vers Pékin, qui se termine par un grave échec et ne sera pas renouvelée, les années 1854 et 1855 sont marquées par des combats sur d'autres fronts, dans le Hunan ou sur le cours du Yangzi Jiang. Comme au nord, ces combats marquent aussi un coup d'arrêt à l'avancée des Taiping. Ainsi, le 25 juillet 1854, les Qing remportent une importante victoire au lac Dongting, dans le Hunan, qui sauve une nouvelle fois Changsha.
Les années 1854 et 1855 voient également des combats indécis se dérouler sur la partie centrale du cours du Yangzi, autour de Wuhan, qui est prise deux fois, et perdue deux fois. De même, Wuhu, située sur le Yangzi Jiang en amont de Nankin, fait l'objet de combats acharnés et change de main huit fois entre 1853 et 1855.
En octobre 1855, les Qing remportent aussi la victoire à la bataille de Tongcheng, qui empêche les Taiping de contrôler le Hunan. Enfin, en novembre 1855, Luzhou est reprise par les Qing après un siège de 22 mois ; les Taiping qui la défendaient, épuisés et affamés, sont écrasés.
Zeng Guofan, fondateur de l'Armée de Xiang
Le royaume de Hong Xiuquan va voir son élan s'enrayer. La marche vers le nord s'arrête en pratique après la prise de Nankin. Peu à peu, le mouvement, qui avait pris une grande ampleur, n'accroît plus les territoires qu'il occupe et voit se réduire les territoires contrôlés. Les expéditions contre Pékin échouent, notamment à cause des paysans du nord qui n'adhérent pas à la révolte, et à cause de l'absence d'une alliance forte avec la révolte Nian.
Les principes énoncés ne sont plus respectés par les plus hauts gradés dans la hiérarchie. Hong Xiuquan et les dirigeants des Taiping pratiquent la polygamie, alors que celle-ci a été interdite. L'application des règles est pratiquée avec brutalité : les fumeurs d'opium sont décapités, et leurs têtes sont accrochées aux murs dans des cages ; Xiao Chaogui, le roi de l'Ouest, fait juger et exécuter ses parents parce qu'ils vivent ensemble, en contradiction avec la loi Taiping d'avant mars 1855, qui interdit à l'époque toute relation entre homme et femme, même mariés.
Par ailleurs, Hong Xiuquan n'est plus autant impliqué dans les décisions politiques et stratégiques de la révolte. On parle même de chef « invisible », car à partir de 1853 il cesse de s'impliquer activement dans la conduite des affaires. Hong Xiuquan perd peu à peu la réalité du pouvoir, au bénéfice de Yang Xiuqing, le « Roi de l'Est » et « Conseiller Militaire », qui cumule en fait les pouvoirs de général en chef de l'armée Taiping et de premier ministre, au travers de son titre de « Seigneur des 9000 ans », qui en fait le second personnage du royaume. Hong Xiuquan ne règne plus que par des proclamations écrites essentiellement centrées sur des questions religieuses, à partir de son « Palais du Roi céleste » à Nankin.
La paysannerie, tant défendue au début de la révolte, est peu à peu oubliée : ainsi par exemple, les dirigeants vivent dans le luxe, et les concepts de société sans classe et d'égalité entre hommes et femmes, si forts au début, sont contrecarrés par la mise en place d'une hiérarchie marquée, dans laquelle le droit d'avoir plusieurs femmes est devenu une marque importante de pouvoir.
Le général mongol Sengge Rinchen
Le royaume de Hong Xiuquan va voir son élan s'enrayer. La marche vers le nord s'arrête en pratique après la prise de Nankin. Peu à peu, le mouvement, qui avait pris une grande ampleur, n'accroît plus les territoires qu'il occupe et voit se réduire les territoires contrôlés. Les expéditions contre Pékin échouent, notamment à cause des paysans du nord qui n'adhérent pas à la révolte, et à cause de l'absence d'une alliance forte avec la révolte Nian.
Les principes énoncés ne sont plus respectés par les plus hauts gradés dans la hiérarchie. Hong Xiuquan et les dirigeants des Taiping pratiquent la polygamie, alors que celle-ci a été interdite. L'application des règles est pratiquée avec brutalité : les fumeurs d'opium sont décapités, et leurs têtes sont accrochées aux murs dans des cages; Xiao Chaogui, le roi de l'Ouest, fait juger et exécuter ses parents parce qu'ils vivent ensemble, en contradiction avec la loi Taiping d'avant mars 1855, qui interdit à l'époque toute relation entre homme et femme, même mariés.
Par ailleurs, Hong Xiuquan n'est plus autant impliqué dans les décisions politiques et stratégiques de la révolte. On parle même de chef « invisible », car à partir de 1853 il cesse de s'impliquer activement dans la conduite des affaires. Hong Xiuquan perd peu à peu la réalité du pouvoir, au bénéfice de Yang Xiuqing, le « Roi de l'Est » et « Conseiller Militaire », qui cumule en fait les pouvoirs de général en chef de l'armée Taiping et de premier ministre, au travers de son titre de « Seigneur des 9000 ans », qui en fait le second personnage du royaume. Hong Xiuquan ne règne plus que par des proclamations écrites essentiellement centrées sur des questions religieuses, à partir de son « Palais du Roi céleste » à Nankin.
La paysannerie, tant défendue au début de la révolte, est peu à peu oubliée : ainsi par exemple, les dirigeants vivent dans le luxe, et les concepts de société sans classe et d'égalité entre hommes et femmes, si forts au début, sont contrecarrés par la mise en place d'une hiérarchie marquée, dans laquelle le droit d'avoir plusieurs femmes est devenu une marque importante de pouvoir.
L'unité du mouvement vole en éclats lorsque les dirigeants Taiping eux-mêmes se livrent à des luttes intestines. En 1856, à Nankin, le second de Hong Xiuquan, Yang Xiuqing, qui intriguait pour prendre le pouvoir, est mis à mort par Wei Changhui, le « roi du Nord », et par Qin Rigang, rappelés précipitamment, ainsi que Shi Dakai, par Hong Xiuquan pour contrecarrer les manœuvres de Yang Xiuqing. Ce meurtre est suivi par le massacre par Wei Changhui des troupes restées fidèles à Yang Xiuqing. Wei Changhui et Qin Rigang sont eux-mêmes assassinés peu après, sur ordre de Hong Xiuquan, pour avoir essayé d'assassiner aussi Shi Dakai à son retour. Cet évènement est sans aucun doute le point de départ de la désagrégation de la cause Taiping, désormais en proie à la suspicion de ses chefs les uns envers les autres.
Cette série de meurtres est connue sous le nom de « massacre de Tianjing » (Tianjing, la « Capitale du Ciel », donc Nankin), et marque un tournant capital, en décimant le haut commandement Taiping, et en cassant définitivement l'unité du mouvement.
Cette désagrégation est encore accentuée, dès l'année suivante, en 1857, par le départ de Shi Dakai, le « roi des Côtés » (Yi Wang), vers le Sud-Ouest où il va faire la guerre à son compte. Le départ de Shi Dakai, accompagné d'une armée de 100 000 hommes, fait suite à la mort de sa femme et de ses enfants, massacrés au cours du coup de force de Wei Changhui, ainsi qu'à la défiance que lui témoigne maintenant Hong Xiuquan.
Enfin, Hong Rengan (1822-1864), un cousin de Hong Xiuquan, rejoint les Taiping en 1859 à la demande de celui-ci. Il revitalise pour un temps le mouvement par ses idées modernes, qu'il ne peut malheureusement guère mettre en œuvre. Au contraire, il est mis à l'écart au printemps 1861, sous la pression des deux frères corrompus de Hong Xiuquan, Hong Renfa et Hong Renda, au profit du jeune fils de Hong Xiuquan, Hong Tianguifu.
Trône du Roi Céleste, Hong Xiuquan
Les querelles internes ont durablement désorganisé le royaume des Taiping, et éliminé un certain nombre de leurs meilleurs généraux. L'élan est cassé, et la question d'étendre le royaume vers Pékin n'est plus à l'ordre du jour. Du côté des Qing, les armées inefficaces du début sont secondées par l’armée de Xiang et l’armée de l'Anhui. Et bientôt, les Occidentaux abandonnent leur neutralité.
L'appui des Occidentaux, à partir de 1860 environ, est acquis aux Impériaux, et principalement celui de la France et du Royaume-Uni. Ces deux pays étaient restés neutres au départ dans ce conflit interne, car ils menaient par ailleurs la seconde guerre de l'opium avec le gouvernement des Qing, et regardaient avec sympathie les Taiping « chrétiens ». Mais après les missions d'observation de 1854 (qui conclurent à la difficulté de traiter avec les Taiping et au caractère fantaisiste de leur christianisme), et surtout avec la fin de la seconde guerre de l'opium (1856-1860), conclue par le traité de Tianjin en 1858, puis la convention de Pékin en 1860, les raisons de se distancier du gouvernement Qing cessent. La convention de Pékin accorde en effet à la France, au Royaume-Uni et à la Russie de grands avantages commerciaux et territoriaux (Hong Kong pour les Anglais, une partie de la Mandchourie pour la Russie).
Les Britanniques fondent leur décision de ne pas rester neutres sur quatre points:
1.protéger les intérêts commerciaux du Royaume-Uni, et en particulier le commerce de l'opium, commerce auquel les Taiping sont radicalement opposés ;
2.répondre favorablement à l'approche désormais conciliante des Qing ;
3.mettre fin aux destructions provoquées par les Taiping ;
4.réagir à la façon déplacée dont Hong Xiuquan traite les envoyés occidentaux, traités comme de simples « porteurs de tribut » venus s'incliner devant « le Seigneur de tous les royaumes ».
Cette aide occidentale s'explique enfin également par le fait que les Taiping essaient à plusieurs reprises (1860, 1862) de s'emparer de la ville de Shanghai, dont le port, ouvert aux Occidentaux, est pour eux essentiel en tant que point d'accès à la Chine.
C'est en effet l'échec des Taiping devant Shanghai en 1860, suivi par l'incapacité à reprendre le contrôle du cours supérieur du Yangzi Jiang, qui marque une nouvelle phase de la guerre : les Taiping échouent en effet à contrôler l'ensemble du Yangzi Jiang, alors que ce fleuve est l'axe central de leur royaume. Simultanément, ils se sont aliéné les Occidentaux en menaçant Shanghai ; or, c'est la menace sur Shanghai qui mène à la constitution d'une petite troupe entraînée à l'occidentale qui est bientôt appelée « Armée Toujours Victorieuse ». Dès 1860 en effet, Frederick Townsend Ward, un aventurier américain ayant une vision claire de ce que devait être une armée efficace, met sur pied une petite troupe qu'il commande avec brio jusqu'à sa mort, en 1862. Les succès remportés sont si nombreux et si réguliers que le nom d’« Armée Toujours Victorieuse » lui est conféré en 1862, après la seconde attaque infructueuse des Taiping sur Shanghai, en janvier-février 1862 (les défenseurs sont d'ailleurs aidés par une chute de neige qui dure 58 heures, accompagnée d'une température de -12°C, qui prend par surprise les Taiping). L'Armée Toujours Victorieuse, commandée par le général britannique Charles George Gordon à partir de 1862, est un acteur important dans la victoire finale contre les Taiping.
Frederick Townsend Ward en 1861, alors qu'il mettait sur pied l’Armée Toujours Victorieuse pour défendre Shanghai
Une première très grave défaite a lieu à Anqing le 5 septembre 1861, où les Taiping sont lourdement battus par l’armée de Xiang.
Puis Hong Xiuquan voit son Royaume céleste voler en éclats face à l’Armée Toujours Victorieuse, qui reprend Suzhou en 1863, et à l’armée de Xiang, qui assiège Nankin l'année suivante. Alors que la ville commence à manquer de vivres, il cherche à s'alimenter avec des herbes sauvages, et meurt d'intoxication alimentaire, le 1er juin 1864. Le 19 juillet 1864, après de longs travaux de sape, Zeng Guofan fait sauter le rempart est de la ville, et les troupes Qing s'engouffrent dans Nankin. Les Taiping sont écrasés après de sanglants combats de rue, faisant plus de 100 000 morts. Ainsi s'effondre le « Royaume céleste de la Grande paix », autrement dit le royaume Taiping.
Mais la reconquête de Nankin par les Qing ne marque pas pour autant la fin de la guerre civile : celle-ci continue encore de longues années, car des bandes comprenant des centaines de milliers d'anciens Taiping continuent à livrer combat. Ce n'est qu'en août 1871, lorsque le général Li Fuzhong (李福忠), commandant les restes de l'armée de Shi Dakai, est finalement écrasé par les Qing, que la paix revient réellement dans cette partie de la Chine.
1839-1842 : première guerre de l'opium
1837 : après son troisième échec aux examens, Hong Xiuquan fait une forme de dépression nerveuse pendant laquelle il a des visions mystiques.
1843 : après la lecture de brochures chrétiennes, Hong Xiuquan comprend que ses visions lui montraient Dieu le Père, dont il est le fils cadet.
1844-1845 : Hong Xiuquan commence à prêcher dans les montagnes du Guangxi, et rassemble ses premiers disciples.
1850 : en décembre, Hong Xiuquan et ses hommes attaquent pour la première fois et mettent en pièce une petite troupe Qing.
1851 : Hong Xiuquan fonde la dynastie du Royaume céleste de la Grande Paix (Tàipíng Tiān Guó).
1852 : les Taiping progressent vers le nord.
1853 : les armées Taiping sont de plus en plus nombreuses. Le 19 mars, les Taiping prennent la ville de Nankin, qui deviendra leur capitale, puis commencent à marcher vers Pékin. Ils atteignent Tianjin le 30 octobre, mais échouent à prendre Pékin.
1853-1856 : expédition vers l'ouest par les Taiping, pour contrôler le cours supérieur du Yangzi Jiang. Succès mitigés.
1856 : assassinat de trois des chefs du mouvement lors du massacre de Tianjing. Débarquement de 5 000 soldats britanniques à Canton le 23 octobre 1856 (début de la Seconde guerre de l'opium)
1857 : Shi Dakai, le général en chef des Taiping, abandonne les Taiping, accompagné de 100 000 hommes, suite au massacre de Tianjing où il a failli être assassiné, et à la défiance que lui témoigne désormais Hong Xiuquan.
1860 : les Taiping s'emparent de Hangzhou et de Suzhou (au mois de juin), mais échouent devant Shanghai (en août), défendue avec l'aide des Occidentaux. Le 24 octobre 1860, la convention de Pékin met fin à la Seconde guerre de l'opium, et donc, au contentieux opposant les Qing et les Occidentaux.
1861 : l’empereur Xianfeng meurt ; l'impératrice douairiaire Cixi lui succède au pouvoir.
1860-1862 : Frederick Ward créé le « Shanghai Foreign Arms Corps » pour défendre Shanghai, puis le développe pour en faire ce qui deviendra l'Armée toujours victorieuse, commandée ensuite par Charles George Gordon.
19 juillet 1864 : Nankin est reprise, et les principaux chefs Taiping tués. La dynastie mandchoue est sauvée. Hong Xiuquan lui-même est mort peu avant que Nankin soit reprise par l'armée impériale.
août 1871 : les dernières bandes Taiping du général Li Fuzhong (restes de l'armée de Shi Dakai) sont écrasées.
1880 : les Taiping ayant fui la Chine s'engagent dans les « Pavillons noirs ».
Portrait de l'impératrice douairiaire Cixi, qui détint le pouvoir après la mort de l'empereur Xianfeng, en 1861
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine