EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

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saintluc
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2026 Message par saintluc »

L'émeute organisée à Bologne en 1843, attire deux jeunes officiers de la marine autrichienne, Attilio et Emilio Bandiera. Avec le soutien de Mazzini, ils débarquent près de Cosenza dans le Royaume de Naples, mais ils sont arrêtés et exécutés.

Nobles, fils de l'amiral Francesco Bandiera et, à leur tour, officiers de la marine autrichienne, ils adhèrent aux idées de Mazzini et fondent une société secrète, l'Esperia avec laquelle ils envisagent de provoquer un soulèvement populaire dans le sud de l'Italie.

Ils apprennent le déclenchement d'une émeute à Cosenza, le 15 mars, qu'ils croient conduite au nom de Mazzini. Le 13 juin 1844, les frères Attilio et Emilio Bandiera rejoignent la Calabre, accompagnés de dix-sept camarades, du brigand calabrais Giuseppe Meluso et du corse Pietro Boccheciampe. Ils débarquent, le 16 juin 1844, à l'embouchure de la rivière Neto, près de Crotone où ils apprennent que l'insurrection a été réprimée dans le sang et qu'il n'y a plus aucune rébellion contre l'autorité du roi.

Boccheciampe, apprenant qu'il n'y a plus d'insurrection disparaît et se rend au poste de police de Crotone pour dénoncer ses compagnons tandis que les deux frères veulent poursuivre l'entreprise et se rendent à la Sila.

La recherche des rebelles par les gardes civiques des Bourbon débute, aidé par des citoyens ordinaires qui croient que les mazziniens sont des brigands. Rejoints, après quelques échanges de tir, ils sont capturés et conduits à Cosenza, où les frères Bandiera avec d'autres combattants sont fusillés dans le vallon de Rovito, le 25 juillet 1844.

Le roi Ferdinand II remercie la population pour le grand attachement montré à la Couronne et les récompense en distribuant des médailles d'or, de l'argent et des généreuses pensions.

Mazzini, de son côté, accuse le gouvernement britannique d'avoir transmis des informations sur les expéditions aux Napolitains, et la question est soulevée devant le Parlement britannique. Quand il est admis que sa correspondance privée a été ouverte, et que son contenu a été révélé par le ministère des Affaires étrangères au gouvernement napolitain, Mazzini gagne en popularité et le soutien des libéraux britanniques, qui sont scandalisés par l'intrusion du gouvernement dans sa correspondance privée. Des publications récentes, en particulier la biographie de Sir James Graham, ont tendance à disculper le gouvernement britannique.

Le 28 avril 1847, il crée, avec William James Linton, la People's International League, la première association populaire anglaise à s'occuper d'affaires étrangères après l'annexion d'une partie de la Pologne par l'Autriche.

Le 8 septembre 1847 il demande au pape Pie IX de prendre la tête d'un mouvement pour l'unité de l'Italie, celui-ci ne lui répond pas:
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exécution des frères Bandiera
Le 5 mars 1848, Mazzini est à Paris, où la Deuxième République vient de mettre en place un gouvernement provisoire républicain, mettant ainsi fin à la Monarchie de Juillet. Il lance une nouvelle association politique, l'Associazione Nazionale Italiana (Association nationale italienne) qui remplace Giovine Italia.

Au cours des années 1848-1849, Mazzini a la possibilité, pour la première fois, d'occuper le premier rôle dans les évènements italiens. Le 7 avril, il se rend en Italie où il est acclamé à Milan qui s'est insurgée contre les Autrichiens. Là, il s'entretient avec les chefs républicains avec qui il s'oppose, notamment Carlo Cattaneo, privilégiant l'indépendance italienne à la démocratie et à la république. Il quitte la ville après la défaite italienne de Custoza, celle-là même qui contraint Charles-Albert de Sardaigne a signé l'armistice de Salasco. Il se joint à un groupe de volontaires garibaldiens avant de rejoindre la Suisse puis la France.

Après l'échec des insurrections de 1848, Mazzini est le chef de la courte expérience de la République romaine avec Aurelio Saffi et Carlo Armellini ce qui est, pour lui, un succès d'une énorme portée, il déclare : « Vingt ans d'exil me sont largement payés ". Il en est chassé par les Français venus rétablir sur le trône le pape Pie IX.

En 1849, il s'installe à Londres, où il reste jusqu'en 1868. Au cours de cette période, il entre en conflit avec les courants du mouvements démocratique européen leur reprochant de trop mettre en avant le principe des droits de l'homme, au détriment de celui de ses devoirs et notamment avec la gauche française. Ceux-ci lui reprochent d'avoir une activité trop orientée en faveur de l'Italie et d'être un tyran en puissance. George Sand, avec qui il s'est lié d'amitié depuis 1842, se détache de lui. Mazzini collabore avec Ledru-Rollin alors exilé à Londres en créant le Comité central démocratique européen et noue des contacts avec Victor Hugo. La devise Dio e il Popolo, l'appel aux devoirs plutôt qu'aux droits, la critique de la Révolution française constituent, selon l'historien Simon Levis Sullam, les composants anti-démocratiques de sa pensée politique.

Il tente sans succès de soulever Mantoue (1852), Milan (1853), Gênes et Livourne (1857) ce qui lui vaut une seconde condamnation à mort. Concernant les évènements de Milan, Karl Marx, dans un article dans le New York Daily Tribune du 8 mars 1853, intitulé « Les mouvements de Milan », critique violemment Mazzini qu'il appelle ironiquement le « Théopompe », le «messager de Dieu», lui attribuant la culpabilité de l’échec des révolutions spontanées par manque d’organisation aboutissant au sacrifice des insurgés, il écrit : « L'insurrection de Milan est importante parce qu'elle est un symptôme de la crise révolutionnaire qui menace le continent européen tout entier. Et elle est admirable en raison de l'acte héroïque d'une poignée de prolétaires qui, armés seulement de couteaux, ont eu le courage d'attaquer une ville et une armée de 40 000 soldats parmi les meilleurs en Europe… Mais comme grand final de la conspiration éternelle de Mazzini, de ses proclamations ronflantes et ses tirades contre le peuple français, est un résultat très pauvre. La présomption est que, désormais, il faut mettre fin aux révolutions improvisées, comme disent les Français… En politique, comme cela se fait dans la poésie, les révolutions ne sont jamais faites sur ordre ». Avec cet échec, Mazzini dilapide une grande partie du prestige acquis en 1848-1849.

En 1853, il dissout l'Associazione Nazionale Italiana et crée le partito d'azione (parti d'action) afin de relancer l'action révolutionnaire et en riposte aux critiques de sa stratégie qui se diffusent dans le camp démocratique. Alors que certains comme Ferrari, Montanelli et Pisacane veulent un contenu plus social au mouvement démocratique d'autres, les plus nombreux commencent à voir dans le roi du Royaume de Sardaigne et son Premier ministre Camillo Cavour les dirigeants du mouvement de réunification. Garibaldi a déjà pris ses distance en 1854. En 1855, Daniele Manin, en particulier, appelle ses amis à soutenir l'action de la Maison de Savoie dans une déclaration retentissante : « Persuadé qu'il faut avant tout faire l'Italie, que c'est la question primordiale, je dis à la maison de Savoie : Faites l'Italie et je suis avec vous, sinon non... Moi républicain, je plante le premier l'étendard de l'unification : L'Italie avec le roi sarde ». Il fonde, avec La Farina, un parti monarcho-unitaire opposé à celui de Mazzini, la Società nazionale italiana en 1857 ce qui signifie séparer l'unification de l'Italie de la réforme sociale et politique préconisée par Mazzini.

Cavour est habile à forger une alliance avec la France et à conduire une série de guerres qui conduisent à la naissance de l'État italien entre 1859 et 1861, mais la nature politique de la nouvelle équipe gouvernementale est bien loin de la république mazzinienne.

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Vision satyrique de la situation politique italienne en mars 1850 signée Gabriele Castagnola et publiée dans le journal de Mazzini, La Strega
Le plan initial, selon la méthode insurrectionnelle mazzinienne, prévoit d'activer un foyer de rébellion en Sicile où il y a un mécontentement généralisé contre les Bourbon, et de là, l'étendre à l'ensemble du sud de l'Italie. Plus la suite, un départ du port de Gênes pour débarquer à Ponza semble plus approprié afin de libérer les prisonniers politiques qui viendront renforcer les rangs de l'expédition avant d'atteindre Sapri, qui, à la frontière entre la Campanie et la Basilicate, est considérée comme une position stratégique idéale pour attendre des renforts et marcher sur Naples.

Le 25 juin 1857, Pisacane s'embarque avec vingt-quatre compagnons, y compris Giovanni Nicotera et Giovan Battista Falcone, sur le bateau de ligne Cagliari, de la Société Rubattino. Le 26 juin, ils débarquent à Ponza où, en agitant le drapeau tricolore, ils réussissent facilement à libérer 323 prisonniers, quelques-uns pour des raisons politiques mais pour le reste, des criminels de droit commun, qui s'engagent pour la quasi-totalité dans l'expédition. Le 28 juin, le Cagliari repart accompagné de ses prisonniers de droit commun et des armes volées aux gardes de la prison. Dans la soirée, les conspirateurs débarquent à Sapri, où mais ils ne trouvent pas les rebelles qu'ils espéraient. Au contraire, ils doivent affronter les faux des paysans auxquels les autorités ont annoncé le débarquement d'une bande de bandits évadés de l'île de Ponza. Le 1er juillet, à Padula, ils sont encerclés et vingt-cinq d'entre eux sont massacrés par les paysans. Les autres, au total 150 hommes sont capturés et remis à la police.

Pisacane, avec Nicotera, Falcone et les derniers survivants réussissent à fuir à Sanza où ils sont à nouveau agressés par la population, 83 autres rebelles sont tués. Pisacane et Falcone se suicident avec leurs armes, tandis que ceux qui ont échappé à la colère populaire sont jugés en janvier 1858. Condamné à mort, ils sont graciés par le roi et condamnés à la prison à perpétuité.

Bien qu'il s'agisse d'une entreprise typiquement mazzinienne, Pisacane avait pris ses distances avec le credo politiques du Maitre pour se rapprocher d'un socialisme libertaire exprimé par la formule « libertà e associazione » (liberté et association).

Contrairement à Mazzini, qui en ce concerne les questions sociales, propose une solution sur les classes seulement après avoir résolu le problème unitaire, Pisacane pense que pour parvenir à une révolution patriotique unifiée et nationale, il faut d'abord résoudre la question paysanne, qui est celle de la réforme agraire. Comme il l'écrit dans son testament politique en l'annexe de Saggio sulla rivoluzione : « profonde est ma conviction d'être la propagande de l'idée une chimère et l'instruction populaire une absurdité. les idées découlent des faits et non le contraire, le peuple ne sera pas libre dès lors qu’il sera instruit, mais sera tôt instruit une fois libre L’utilisation de la baïonnette à Milan a produit une propagande plus efficace qu’un millier de livres. ».

Pisacane est proche des idées de Mazzini quand il ajoute que même si la rébellion est un échec « ma récompense, je la trouverais dans les profondeurs de ma conscience et l'âme de ces chers et généreux amis ... que si notre sacrifice n'apporte pas de bien à l'Italie, ce sera au moins une gloire pour elle d'avoir engendré des enfants qui voulait se sacrifier pour son avenir.».

L'expédition ratée a en effet le mérite de relancer auprès de l'opinion publique italienne la «question napolitaine», à savoir la libération du mezzogiorno italien de la mauvaise gouvernance des Bourbons italiens que le politicien britannique, William Ewart Gladstone, décrit comme « la négation de Dieu érigée en système de gouvernement ».

En 1858, Mazzini condamne l'alliance franco-piémontaise (1858) et la cession de la Savoie et du comté de Nice à la France (1860) mais son influence est alors réduit à sa plus simple expression, l'union patriotique se faisant autour de la monarchie. Le 20 mai 1860, il quitte Londres souhaitant rejoindre Giuseppe Garibaldi pour participer à l'expédition des Mille qu'il soutient voyant l'occasion de poursuivre l'action par la libération de Rome ce qui place Camillo Cavour dans une situation diplomatique difficile à l'égard de la France qui protège les États pontificaux. Il arrive le 7 mai à Gênes où il incite à porter la révolution dans les provinces de la papauté et sollicite une autre expédition en Ombrie et dans les Marches. Le gouvernement piémontais fait en sorte que les aides recueillies par le mouvement de solidarité national et centralisé par la Società Nazionale soient dirigées uniquement vers la Sicile.

Le Royaume d'Italie institué en 1861 est repoussé par Mazzini, il juge que le gouvernement Cavour s'est opposé au Risorgimento pour finalement en recueillir les bénéfices sans jamais en prendre l'initiative, la guerre menée contre les Autrichiens l'a été sous les ordres de Napoléon III et l'invasion des Marches et de l'Ombrie avait pour objectif d’empêcher une la prise de Rome.

En 1860, le livre Dei doveri dell'uomo, synthèse de sa pensée morale, politique et sociale est édité à Lugano. L'ouvrage adressé aux ouvriers italiens est probablement inspiré du livre du peuple de Lamennais que Mazzini appelle le représentant du « catholicisme social » et avec qui, il échange une longue correspondance.

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Carlo Pisacane
Mazzini crée ses deux dernières associations La Falange sacra (1864) et l’Alleanza repubblicana universale (1866).

Le 25 février 1866 Messine est appelée à voter pour élire ses députés au nouveau parlement de Florence. Mazzini est candidat dans le deuxième collège, mais il est incapable de faire campagne, car il est en exil à Londres. Il a, sur sa tête, deux condamnations à mort : celle infligée par un tribunal de Gênes pour les émeutes de 1857 (le 19 novembre 1857, en première instance et le 20 mars 1858 en appel) ; une condamnation à mort lui a été infligée par le tribunal de Paris pour complicité dans un attentat contre Napoléon III.
De façon inattendue, Mazzini gagne l'élection avec une large avance, 446 voix. Le 24 mars, après deux jours de débat, la Chambre annule l'élection en raison des condamnations.
Deux mois après, les électeurs du deuxième collège de Messine retournent aux urnes : Mazzini remporte de nouveau les élections. La Chambre, après un examen plus approfondi, annule de nouveau l'élection le 18 juin. Le 18 novembre, Mazzini est réélu une troisième fois, la Chambre, cette fois, valide l'élection.
Mazzini, même amnistié ou gracié, refuse la charge pour éviter d'avoir à prêter serment au Statut albertin, la constitution de la monarchie de Savoie. En fait, il n'acceptera jamais la monarchie et continuera à se battre pour ses idéaux républicains.
En 1868, il quitte Londres et s'installe en Suisse, à Lugano et tente de fonder une alliance républicaine universelle. En 1870, les deux condamnations à mort prononcées à l'époque du Royaume de Sardaigne sont amnistiées. Mazzini rentre en Italie et se consacre immédiatement à l'organisation des mouvements populaires en faveur de la conquête des États de l'Église. Le 11 août il part en bateau pour la Sicile dans le but de créer la république italienne alors que le roi Victor-Emmanuel II vient de terminer l'unification de l'Italie, mais le 14, à l'arrivée dans le port de Palerme, il est arrêté et emprisonné dans la prison militaire de Gaète. Il est contraint de nouveau à l'exil.

De mars à juillet 1871, Mazzini lance dans son journal, La Roma del Popolo, de vigoureuses attaques contre le socialisme, contre la Commune de Paris et contre l'Internationale, qu'il dénonce aux ouvriers italiens comme une institution dangereuse alors qu'il influence le mouvement socialiste naissant et que de nombreuses associations ouvrières sont organisées par les mazziniens. L'appel de la Commune à faire de la France une fédération de villes libres est particulièrement intolérable à ce nationaliste qui est l'artisan infatigable de l'unité italienne. Bakounine, qui connait bien l'Italie pour y avoir vécu, répond par un article paru dans le Gazzettino Rosa du 16 août : la Risposta d'un Internazionale a Giuseppe Mazzini. Il y prend le contre-pied complet des opinions de Mazzini, sur la religion notamment, et affirme hautement les valeurs de l'Internationale. Au cours de la polémique qui se développe ensuite entre Mazzini et Bakounine, ce dernier se lance dans la rédaction d'une longue brochure, La Théologie politique de Mazzini et l'Internationale, qui est publiée (en français) à Neuchâtel chez Guillaume.

Fin de la 2è partie
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saintluc
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2027 Message par saintluc »

Mazzini suggère, dans ce même numéro de La Roma del Popolo qui a provoqué la Risposta de Bakounine, la tenue d'un congrès des associations ouvrières. Il espère ainsi reprendre le contrôle de ces organisations sur les bases idéalistes et nationales qui sont les siennes. Le congrès se tient à Rome du 1er au 3 novembre 1871. Bakounine, à partir du milieu du mois d'octobre, rédige en toute hâte un texte qui est publié en brochure et distribué aux délégués du congrès : Il socialismo e Mazzini. Lettera agli amici d'Italia

Si la stratégie suivie par Mazzini est dictée par la peur de voir le mouvement ouvrier échapper à son influence, il est clair que le débat n'a pas les résultats qu'il escompte. La brutale répression de la Commune de Paris a attiré en Italie la sympathie sur l'Internationale et les attaques de Mazzini ont accéléré le processus en faisant se détourner de lui nombre de travailleurs. Bakounine dit de Mazzini : « Le célèbre révolutionnaire Giuseppe Mazzini, mieux connu en Russie comme un patriote italien, conspirateur et agitateur que métaphysiste déiste et fondateur de la nouvelle église en Italie, oui, Mazzini jugea utile et nécessaire en 1871, au lendemain de la défaite de la Commune de Paris, lorsque les féroces exécuteurs de Versailles fusillèrent par milliers les Communards désarmés, de soutenir l'anathème de l’Église catholique et les persécutions policières de l’État avec son propre anathème prétendument patriotique et révolutionnaire mais dans sa substance absolument bourgeoise et théologique ». L'influence de Bakounine en Italie s'en trouve grandie et lorsque le conflit avec le Conseil général entre dans sa phase aigüe, les réseaux militants et les groupes de l'Internationale qui se sont constitués en Italie se placent majoritairement de son côté.

Le 7 février 1872, Mazzini réussit à venir sous le faux nom de Giorgio Brown à Pise. Malade depuis quelque temps, il vit caché dans la maison de Pellegrino Rosselli jusqu'au jour de sa mort, le 10 mars alors que police du Royaume d'Italie est sur le point de l'arrêter à nouveau.

La nouvelle de sa mort se répand rapidement, bouleversant l'Italie. Le lendemain de sa mort, le Parlement approuve à l'unanimité un ordre du jour de condoléances mais aucun parlementaire ne prend la parole dans la crainte de mettre Victor-Emmanuel II et le gouvernement dans l'embarras.

Son corps est embaumé par le scientifique Paolo Gorini, accouru spécialement de Lodi. Une foule immense assiste aux funérailles qui se tiennent l'après-midi du 14 mars dans la ville toscane, et accompagne le cercueil vers le train à destination de Gênes, où il est enterré au cimetière de Staglieno.

Sur le mausolée, de style néoclassique, n'est inscrit que son nom et dans la crypte sont présents de nombreux drapeaux tricolores et inscriptions laissées par les groupes mazziniens ou des personnalités comme Carducci. Sur la tombe il est écrit : « Giuseppe Mazzini. Un Italiano » et l'épitaphe : « Le corps à Gênes, le nom aux siècles, l'âme de l'humanité ».
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Le lit de mort de Mazzini, qui a été détruit pendant les bombardements de Pise 1943
La pensée politique mazzinienne doit donc être située dans ce climat de romantisme politico-religieux qui domina en Europe après la révolution de 1830, mais qui était déjà présente dans le désaccord du Congrès de Vienne entre les « idéologues » qui proposaient un pur et simple retour au passé prérévolutionnaire et les « politiciens » qui pensaient qu'il fallait un compromis avec le passé.

Certains historiens ont situé la conception religieuse de Mazzini à l'éducation religieuse reçu par sa mère, fervente janséniste, mais selon d'autres, la vision religieuse de Mazzini ne coïnciderait pas avec celle d'aucune religion révélée. Le concept personnel de Dieu mazzinien, qui par certains traits est proche du déisme du XVIIIe siècle, exige une totale laïcité de l’État, et l'absence d'intermédiaires : pour cela et pour le rôle qu'il a eu dans l'histoire humaine et italienne, Mazzini définit la papauté « la base de toute autorité tyrannique ». Il refuse l'athéisme matérialiste mais aussi la transcendance en faveur de l'immanence : il croit dans la réincarnation, afin d'améliorer continuellement le monde et de s'améliorer soi-même. Sa religion a été aussi définie comme une «religion civile» où la politique jouait le rôle de la foi et où la divinité s'incarne de manière panthéiste dans l'Univers et dans l'Humanité même, qui met en œuvre la loi qui dans le progrès se révèle.

Il était convaincu qu’était désormais présent dans l'histoire un nouvel « ordonnancement divin »' dans lequel la lutte pour rejoindre l'unité nationale assumait une signification providentielle. « Opérer dans le monde signifiait pour Mazzini collaborer à l'action que Dieu exerce, à reconnaître et accepter la mission que les hommes et les peuples reçoivent de Dieu.». Pour cela, il faut « mettre au centre de sa propre vie le devoir sans espoir de récompense, sans calcul utile.». Celui de Mazzini était un projet politique, mais mû par un impératif religieux qu'aucune défaite, aucune adversité aurait pu affaiblir. « Après avoir atteint cette tension de la foi, l'ordre logique et commun des événements serait inversé ; la défaite ne provoquait pas l'abattement, le succès des adversaires ne se consolidait pas dans un ordre stable».

L'histoire de l'humanité, donc, serait une révélation progressive de la Providence divine qui, d'étape en étape, se dirige vers l'objectif fixé par Dieu. Épuisé la tache du christianisme, fini l'ère de la Révolution française maintenant il faillait que les peuples prennent l'initiative pour «avancer de manière concordante vers le but fixé au progrès humain» . Chaque individu, comme la collectivité, doivent mener à bien la mission que Dieu leur a confiée et qui, au travers de la formation et l'éducation du peuple même, rend acceptable sa mission, il se réalisera au travers de deux phases : la Patrie et l'Humanité.

Sans une patrie libre, aucun peuple ne peut se réaliser ni accomplir la mission que Dieu lui a confié, le second objectif sera l'Humanité qui se réalisera dans l'association des peuples libres sur la base de la civilisation européenne commune à travers ce que Mazzini appelle le « banquet des Nations sœur ». Un objectif, donc, tout à fait différent de cette confédération européenne imaginée par Napoléon où la France aurait exercé sa primauté hégémonique de « Grande Nation ». La future unité européenne ne se réalisera pas au travers d'une course de nationalismes, mais par une noble émulation des peuples libres pour construire une nouvelle liberté.

Le processus de construction européen, selon Mazzini, devait avoir lieu principalement par l'affirmation des nationalités opprimées, telles que celles appartenant à l'empire des Habsbourg, et aussi de celles qui n'avaient pas encore atteint leur unité nationale dans un État unique.

Parmi celles-ci appartenaient à la fois le peuple italien, celui germanique et polonais. Pour obtenir la conscience révolutionnaire nécessaire à la poursuite de ce programme politique, Mazzini fonde la Giovine Europa, comme association révolutionnaire européenne qui avait comme objectif spécifique d'agir d'une manière ordinaire, à partir du bas et utilisant les instruments révolutionnaires et démocratiques pour réaliser dans les États une conscience nationale et révolutionnaire.

Mazzini rejette le marxisme convaincu que pour pousser le peuple à la révolution, il faut lui indiquer prioritairement l'objectif de l'unité, de la république et la démocratie. Mais Mazzini est parmi les premiers à considérer la grave question sociale qui est, surtout en Italie, la question paysanne, comme l'indique Carlo Pisacane , mais il pense qu'elle devrait être examinée et résolue qu'après la réalisation de l'unité nationale et non par l'affrontement des classes, mais avec leur coopération, en organisant l'association et le mutualisme entre les travailleurs.

Son programme de solidarité nationale, s'il ne prévoyait pas l'autonomie culturelle et politique du prolétariat, ne s'adressait pas seulement aux citoyens de la classe moyenne, aux intellectuels, aux étudiants, parmi lesquels il recueille le plus large consensus, mais aussi pour les artisans et les secteurs plus conscients de leurs droits parmi les travailleurs.

Au cours d’une interview de R. Landor en 1871, Marx dit que les idées de Mazzini ne représente « rien de mieux que la vieille idée d'une république bourgeoise». Marx croyait, surtout après les révolutions de 1848, que le prétendu point de vue de classes intermédiaires était devenu réactionnaire et que le prolétariat n'avait rien à voir avec elle.

Mazzini critiqua le marxisme et il fut critiqué par Marx pour les aspects de sa doctrine idéaliste, et les attitudes d'«envoyé de Dieu», pour l'attitude prophétique qu'il assumait dans son rôle d'éducateur religieux et de politicien du peuple.


Mazzini critiquait les socialistes pour la proclamation internationaliste, teintée d'anarchisme et fort négationniste, pour l'attention prêtée aux intérêts d'une seule classe : le prolétariat ; de plus il définit comme arbitraire et impossible d'exiger la suppression de la propriété privée : cela aurait donné un coup mortel à l'économie, qui n'aurait plus récompensé les meilleurs. Mais la principale critique était dirigée contre le risque que les idéologies socialistes extrémistes conduisent à un nouveau totalitarisme.

De cette critique, Mazzini porte un jugement négatif sur la révolte qui conduit à la Commune de Paris de 1871. Alors que pour Marx, la Commune était une première tentative de détruire l’État centralisateur bourgeois réalisant depuis le bas un nouveau type d’État, Mazzini critique la Commune y voyant la fin de la nation, la menace d'un démembrement de la France.

Afin de préserver l'économie et en même temps protéger les plus pauvres, Mazzini propose une forme de travail coopératif : le travailleur doit regarder au-delà d'une lutte basée uniquement sur les salaires, mais promouvoir les espaces croissants d'économie sociale avec des éléments de la «pleine responsabilité et propriété sur l’entreprise.».

Mazzini visait au dépassement du sens social et démocratique du capitalisme d'entreprise classique, anticipant par ceci aussi bien la théorie distributioniste que les théories qui exaltent la valeur de l'association entre les producteurs.

Son influence sur la première phase du mouvement ouvrier fut très important et même le fascisme, en particulier son courant «républicain» et« socialisateur », s'inspira de la pensée économique mazzinienne comme troisième voie entre le modèle capitaliste et le marxiste.
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L'héritage politique et de l'idéal mazzinien a été un long objet de débats entre des interprétations opposées, en particulier au cours du fascisme et de la résistance.

Dans la période fasciste, Mazzini fut l'objet de nombreuses citations dans les livres, les articles, les discours, au point d'être considéré comme une sorte de précurseur du régime mussolien. Des écrits et des discours politiques de Giovanni Gentile, le « philosophe du fascisme », le nom le plus cité après celui de Mussolini est celui de Mazzini, Pierre Milza jugeant importante la culture mazzinienne chez Mussolini.

La popularité de Mazzini pendant la période fasciste est due aussi aux nombreux républicains qui se réunirent au sein des Faisceaux italiens de combat, initiant leur rapprochement avec Mussolini pendant la bataille interventionniste, en particulier dans les zones où il y avait la plus grande présence du Parti républicain italien, à savoir en Romagne et dans les Marches. En 1917, sur les pages de L'Iniziativa, l'organe de presse du Parti républicain italien, on regardait Mussolini comme « le grand poète de notre intervention ».

Ce fut particulièrement le cas de Bologne, la ville où les républicains Pietro Nenni, Guido et Mario Bergamo prirent part activement en 1919 à la fondation du premier Faisceaux italiens de combat formé dans le chef-lieu émilien pour l'abandonner peu après devenant des adversaires irréductibles du fascisme.

Parmi les républicains les plus célèbres qui adhérèrent au fascisme, il y eut Italo Balbo (qui avait obtenu son diplôme avec une thèse sur La pensée sociale et économique de Mazzini) et dont l'historien Claudio Segrè écrivit : « Balbo, avant de rejoindre le fascisme en 1921, hésita à laisser les républicains jusqu'au dernier moment et considéra la possibilité de maintenir une double inscription », Curzio Malaparte et Berto Ricci qui voyait dans le fascisme la parfaite synthèse entre «La Monarchie de Dante et le concile de Mazzini» .

Selon l'historien Robert Pertici, « le fascisme était considéré comme l'accomplissement de la révolution nationale commencé avec le Risorgimento, qui devait réussir là où le processus risorgimental et les cinquante années suivantes avait échoué : « dans l'insertion et l'intégration des masses dans l'État national » ».

Les fascistes, de plus, revendiquaient une continuité avec la pensée mazzinienne aussi en ce qui concerne l'idée de patrie, la conception spirituelle de la vie, l'importance de l'éducation de masse comme instrument pour créer un «homme nouveau» et une doctrine économique inspirée par la collaboration entre les classes sociales.

L'historien Massimo Baio écrit à propos de la célébration de 1932 du 50e anniversaire de la mort de Garibaldi et le dixième anniversaire de la marche sur Rome : « Les principales manifestations de 1932 semblaient confirmer le lien entre la nécessité de présenter le fascisme comme l'héritier des meilleures traditions nationales et la volonté non moins forte de mettre l'accent sur les composantes modernes qui auraient dû les distinguer comme une expérimentation politique et sociale originale. ».

Pendant les années de Résistance (1944-1945), la situation s'avère plus compliquée : le fascisme de la République sociale intensifie ses références à Mazzini (la date du serment de la Garde nationale républicaine est fixée au 9 février, anniversaire de la République romaine en 1849, mais les antifascistes aussi, notamment les partisans de Giustizia e Libertà de Carlo Rosselli, commencent à se réclamer toujours plus ouvertement du révolutionnaire génois. Rosselli écrit en 1931 à un universitaire anglais : « Nous agissons dans l'esprit de Mazzini, et nous sentons profondément la continuité des idées entre la lutte de nos ancêtres pour la liberté et celle d'aujourd'hui ».
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#2028 Message par saintluc »

1258
10 février
Les mongols anéantissent Bagdad
Les troupes du redoutable Hûlagû Khan, petit-fils de Gengis Khan, assiègent la capitale de l'Islam depuis le 20 janvier. Elles donnent l'assaut final le 10 février en tuant toute personne cherchant à s'enfuir. La ville toute entière est désarmée. Hûlagû Khan exige que tous les habitants sortent de Bagdad et les fait massacrer. Le calife Al Musta'sim sera lui-même tué le 20, enveloppé dans un sac cousu et foulé par les pieds des chevaux mongols. Il est le dernier sultan de la dynastie des Abbassides.
Voir aussi : Bataille - Histoire de Bagdad - Histoire de l'Islam



1635
10 février
Fondation de l'Académie Française
Louis XIII, sur les conseils de Richelieu, crée une nouvelle institution : l'Académie française. Le cardinal est nommé "père et protecteur" de l'académie qui compte 40 membres élus à vie. L'institution a pour but de donner à la langue française des règles précises afin qu'elle puisse à terme se substituer au latin. Sa première tâche sera de rédiger un dictionnaire. Mais l'Académie se doit aussi de donner son avis sur les livres. Pour Richelieu, elle constitue un moyen de contrôle sur toute espèce de réunion, même intellectuelle.
Voir aussi : Histoire de l'Académie Française - Fondation - Louis XIII - Richelieu - Histoire des Romans



1755
10 février
Mort de Montesquieu
Charles-Louis de Secondat, mieux connu sous le nom de Montesquieu, meurt le 10 février 1755 à Paris. Le célèbre écrivain naît le 18 janvier 1699 à La Brède dans le château familial. Après de brillantes études de philosophie, il s'illustrera par ses écrits, et plus particulièrement les "Lettres persanes" en 1721, et "De l'esprit des lois" en 1748, tous deux publiés anonymement. Il meurt aveugle, avant d'avoir fini son article pour l'"Encyclopédie".
Voir aussi : Philosophie - Montesquieu - Histoire de l'Art



1756
10 février
Fin de la guerre des Guaranis
Le 10 février 1756 prend fin la guerre des Guaranis, au Paraguay, qui vit l'affrontement des troupes espagnoles et portugaises contre les Indiens Guaranis. La guerre avait débuté en 1750, suite à la signature du traité de Madrid entre Ferdinand VI et Jean V, qui expropriait les Indiens de leur territoire. Ils furent des milliers à être massacrés, et les survivants furent obligés de se réfugier au cœur de la forêt.
Voir aussi : Indiens - Paraguay - Ferdinand VI - Traité de Madrid - Histoire des Guerres



1763
10 février
Fin de la guerre de Sept Ans
La signature du traité de Paris met fin à la guerre franco-anglaise. La France perd de nombreuses colonies : elle cède aux Anglais le Canada ainsi que la région à l’est du Mississippi, la Dominique, plusieurs îles antillaises, le Sénégal. En revanche, elle garde ses cinq comptoirs indous de Pondichéry, Chandernagor, Mahé, Yanaon et Karikal, ainsi que la Guadeloupe et la Martinique. Elle doit par contre renoncer à toute activité politique sur le territoire, détruisant les efforts diplomatiques de Dupleix. L'Espagne, quant à elle, récupère l'île de Cuba et reçoit la Louisiane des Français en compensation de la perte de la Floride qu'elle a donnée aux Anglais. Les accords du Traité de Paris sont signés par les représentants de la France, de l'Angleterre, de l’Espagne et du Portugal, après trois ans d'âpres négociations.
Voir aussi : Histoire de Paris - Traité - Dossier histoire de l' Empire colonial français - Cuba - Histoire du Traité de Paris - Histoire des Traités



1828
10 février
Bataille de Mariel
La bataille de Mariel opposa les flottes mexicaines et espagnoles le 10 février 1828 au large de Mariel, l'un des principaux ports cubains. Indépendant depuis 1821, le Mexique souhaitait chasser les Espagnols de Cuba et sa flotte attaqua des navires de commerce espagnols. Mais les Espagnols répliquèrent et leur frégate Lealtad, puissamment armée, gagna facilement la bataille, capturant le brigantin mexicain Guerrero qui fut intégré à la flotte espagnole.
Voir aussi : Bataille - Espagne - Cuba - Frégate - Histoire de Mariel - Histoire des Guerres



1840
10 février
Unification du Canada
Suite à la révolte manquée de Louis-Joseph Papineau en 1837, le gouvernement britannique signe l'Acte d'Union, le "Reunion Act". Cette union législative entre les provinces du Haut-Canada (loyaliste) et celles du Bas-Canada (francophone) fait écho au rapport de Lord John Durham, qui propose l'assimilation des Canadiens français. L'anglais devient la seule langue officielle. Mais cette mesure ouvre aussi la voie vers l'autonomie du Canada qui bénéficie désormais d'un conseil de huit députés choisi par le gouverneur. Près d'un siècle plus tard (1931), le Canada accèdera à l'indépendance.
Voir aussi : Histoire du Québec - Unification - Histoire de l'Etat



1841
10 février
L'Acte d'Union du Canada est proclamé
Le 10 février 1841, l'Acte d'Union (Act of Union) est proclamé par le parlement britannique. Il stipule que le Bas-Canada devient le Canada-Est et que le Haut-Canada devient le Canada-Ouest pour former les Provinces-Unies du Canada.
Voir aussi : Canada - Acte d'Union - Histoire de l'Etat



1842
10 février
Traité de Grand-Bassam entre le Grand-Bassam et la France.
Le 10 février 1842, Attékéblé dit Peter, négociant et présumé roi du Grand-Bassam et le lieutenant de vaisseau Charles Philippe de Kerhallet signent le traité de Grand-Bassam qui permet à la France de Louis-Philippe Ier de se réimplanter sur le sol africain. La France exerce son protectorat sur le Grand-Bassam en louant un fort sur la lagune et cède en échange, une "coutume" annuelle de 4 000 francs au Grand-Bassam jusqu'en 1915.
Voir aussi : France - Traité - Protectorat - Afrique - Histoire des Traités



1859
10 février
Naissance d'Alexandre Millerand
Alexandre Millerand naît à Paris. Il commence sa carrière en tant qu'avocat, puis comme journaliste, avant d'embrasser une carrière politique. En 1895, il est élu député de la Seine. Il entre au gouvernement en plein cœur de l'Affaire Dreyfus, devenant ainsi le premier homme politique de tendance communiste à intégrer un gouvernement. Il est élu président de la République en 1920, poste dont il démissionne en 1924. Il décède dans sa demeure versaillaise le 7 avril 1943.
Voir aussi : Naissance - Politique - Président de la République - Histoire de la Politique



1878
10 février
Paix du Zanjon
Le 10 février 1878, l'Espagne et les rebelles cubains qui s'affrontent depuis 1868, dans la Guerre des Dix ans, signent la paix du Zanjon. Avec ce traité, les Espagnols offrent une autonomie, limitée, à Cuba, mais refusent l'indépendance de l'île, ainsi que l'abolition de l'esclavage. Cet accord sera de nouveau mis en question lors de la Guerre d'indépendance cubaine entre 1895 et 1898, qui entraînera la victoire des Cubains.
Voir aussi : Espagne - Cuba - Histoire des Traités



1898
10 février
Naissance de Joseph Kessel
Joseph Kessel naît le 10 février 1898 à Clara, en Argentine. Il combat durant la Première Guerre mondiale et collabore au Journal des débats puis devient grand reporter. Il publie son premier ouvrage, "La Steppe rouge", en 1922, " l'Equipage" en 1923 et obtient le Grand Prix du roman de l'Académie française avec Les Captifs (1926). Résistant durant la Seconde Guerre mondiale, il compose les paroles du "Chant des Partisans" et publie " l'Armée des Ombres" (1943). Après la guerre, Kessel reprend ses activités de reporter et entre à l'Académie française en 1962. Il meurt en 1979. Parmi ses œuvres les plus célèbres figurent également "Belle de jour" (1928), "Le Bataillon du ciel" (1947), "Le Lion" (1958) ou encore "Les Cavaliers" (1967).
Voir aussi : Naissance - Roman - Histoire des Romans



1898
10 février
Naissance de Bertolt Brecht
Le poète, dramaturge et metteur en scène Bertolt Brecht naît le 10 février 1898 à Augsbourg. Sa mobilisation durant la Première Guerre mondiale lui inspire ses premières œuvres. Il publie en 1919 "Tambours dans la nuit", "Dans la jungle des villes" et "Spartacus". Il écrit dans les années 1920 "Homme pour homme", "Grandeur et décadence de la ville de Mahagony" ou encore " l'Opéra de qu't'sous". Il adhère au communisme dans les années 1930 et fuit le régime nazi, traversant le Danemark, puis la Suède ainsi que la Finlande et se réfugie finalement aux Etats-Unis en 1941. En 1947, le maccarthysme l'oblige à quitter les USA. Il s'installe enfin en RDA en 1949 où il décède en 1956.
Voir aussi : Naissance - Dramaturge - Augsbourg - Metteur en scène - Histoire du Théâtre



1918
10 février
Mort d'Abdülhamid II
Abdülhamid II, né le 21 septembre 1842 à Constantinople, était un sultan de l'empire ottoman et calife des musulmans. Il succède à son frère et sera destitué par les Jeunes turcs le 27 avril 1909. Un autre de ses frères prendra sa succession. Il est alors mis en résidence surveillée et passera ses dernières années à écrire et étudier. Il meurt à Constantinople le 10 février 1918.
Voir aussi : Décès - Histoire de l'Empire ottoman - Sultan - Histoire de la Politique



1939
10 février
Décès du pape Pie XI
Ambrogio Damiano Achille Ratti, connu sous le nom de Pie XI, est né en 1857 en Italie. Il est élu Pape le 6 février 1922 et mène une politique pour la reconnaissance et l'institution de la cité du Vatican. Cette problématique fut réglée en 1929 par les accords du Latran. Confronté au nazisme et au communisme, son pontificat s'arrête à sa mort, le 10 février 1939.
Voir aussi : Mort - Histoire du Vatican - Pie XI - Latran - Histoire de la Chrétienté



1942
10 février
Mort d'Ernest Pérochon
Ernest Pérochon est né à Courlay en 1885. Cet instituteur devenu écrivain a reçu en 1920 le prix Goncourt pour son roman « Nêne », l'histoire de Madeleine Clarandeau, servante en région vendéenne. Cette biographie est surtout un hommage de l'écrivain à la religion « dissidente », héritage des chouans et des prêtres catholiques, qu'il a longtemps côtoyée durant son enfance. Ernest Pérochon a été sommé durant la Seconde Guerre mondiale de rallier le régime de Vichy, ce qu'il a toujours refusé de faire. Il est mort en 1942 à Niort.
Voir aussi : Histoire du Régime de Vichy - Histoire du Prix Goncourt - Histoire de l'Art



1945
10 février
Le General von Steuben est coulé
Paquebot de luxe à sa construction, le DS Steuben est utilisé comme navire de transport de troupes par l'armée allemande à partir de 1944. Le 10 février 1945, il transporte des blessés et des réfugiés de Prusse Orientale vers le port de Kiel. Durant le trajet, un sous-marin S-13 commandé par Alexandre Marinesko le repère et l'attaque. Le bateau coule et fait entre 3 000 et 4 000 morts. Environ 600 personnes survivent.
Voir aussi : Allemagne - Seconde guerre mondiale - Naufrage - Kiel - Navire - Histoire des Guerres



1947
10 février
Signature du Traité de Paris
Le 10 février 1947 marque la signature du Traité de Paris entre les Alliés, vainqueurs du dernier conflit mondial (États-Unis, URSS, Royaume-Uni, France, Pologne, Tchécoslovaquie, Grèce et Yougoslavie), et les puissances européennes anciennement affiliées à l'Allemagne nazie (Italie, Roumanie, Bulgarie, Hongrie et Finlande). Par ce traité, ces derniers s'engagent à rétribuer les territoires conquis aux premiers et à leur verser des indemnités, tout en renonçant définitivement à l'arme nucléaire.
Voir aussi : Histoire de Paris - Traité - Charles Quint - Louis XII - Renée de France - Histoire des Traités



1970
10 février
Avalanche meurtrière à Val d'Isère
Une énorme coulée de neige se détache à 3 206 mètres d'altitude, franchi l'Isère puis la route nationale pour finir sa course sur le foyer UCPA de Val d'Isère. 39 jeunes sont ensevelis. Le centre de plein air comptait à cette époque de l'année 194 vacanciers. Suite à cette avalanche dramatique une carte des risques naturels dans les régions alpines est élaborée.
Voir aussi : Histoire des Catastrophes naturelles


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2029 Message par saintluc »

La Guerre des Guaranis ou Guerre des sept Réductions est le nom donné au conflit ayant opposé les troupes espagnoles et portugaises aux Indiens Guaranis, suite au traité de Madrid de 1750, dont l'une des clauses expropriait ces derniers de leur territoire de manière unilatérale.
Les Jésuites ont établi leurs premiers contacts avec les Guaranis à la fin du XVIe siècle. En 1604, le roi Philippe III d'Espagne leur donna l'administration du territoire guarani, comprenant le Paraguay et le sud du Brésil. Les Jésuites transforment alors la région en une véritable république chrétienne où les Indiens vivent protégés de la traite d'esclaves, que pratiquent colons espagnols et portugais.

Les Jésuites divisent la région qui leur a été attribuée en une trentaine de "réductions". Une "réduction" est un village autonome administré par un conseil élu uniquement composé d'Indiens. Le territoire lui-même est contrôlé et administré par les Jésuites qui veillent à garder son indépendance vis-à-vis des colonies espagnoles et portugaises voisines. Celles-ci, qui croient y voir leurs intérêts lésés, font pression auprès de leurs gouvernements respectifs afin de supprimer cet état de fait.
Image
Suite à de longues négociations, Ferdinand VI d'Espagne et Jean V de Portugal signent le traité de Madrid en 1750. Le roi d'Espagne consent alors à faire évacuer les sept réductions situées à l'est du rio Uruguay et à donner ce territoire au Portugal. Le fleuve devient alors la frontière entre les deux colonies. Les sept réductions (San Miguel, Santos Angeles, San Lorenzo Martin, San Nicolas, San Juan Batista, San Luis Gonzaga et San Francisco de Borja) doivent être replacées à l'ouest, et les Guaranis sont expulsés de leurs territoires.

Les Guaranis refusent d'être déplacés de l'autre côté du rio Uruguay et, avec l'aide d'une partie des Jésuites, entreprennent une guerilla de résistance. Au début de 1753, les missionnaires guaranis annoncent leur décision de ne pas quitter le territoire et commencent à empêcher les travaux de délimitation des frontières.

Les autorités espagnoles et portugaises décident de riposter en envoyant des contingents mater la rébellion. En 1754, les troupes espagnoles, parties de Buenos Aires et de Montevideo, attaquent par le sud, alors que l'armée lusitano-brésilienne, commandée par le général Gomez Freire, entre au Paraguay par le rio Jacuí. Les deux armées (environ 3 000 hommes) se rejoignent à proximité de la frontière paraguayenne.

Le principal leader guarani est le capitaine Sepé Tiaraju qui justifie la résistance envers le traité au nom du droit légitime de rester sur leurs propres territoires.

Au début de 1756, les troupes coloniales attaquent de front les Guaranis qui sont rapidement écrasés. Des milliers d'Indiens sont alors massacrés et les survivants doivent se réfugier dans la forêt.

Image
Localisation des Réductions jésuites.
Suite aux pressions hispano-portugaises, sur les autorités papales, les Jésuites sont expulsés d'Amérique du Sud en 1767 et les réductions restantes abolies. Les Guaranis n'ont alors d'autre choix que de se réfugier plus loin en forêt.

En 1777, l'Espagne recouvre une partie du territoire à l'est du rio Uruguay (qui deviendra l'Uruguay) lors du traité de San Ildefonso.

Ces événements ont été racontés de façon romancée dans le film Mission , réalisé en 1986 par Roland Joffé et mettant en vedette Robert de Niro et Jeremy Irons.
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2030 Message par saintluc »

-660
11 février
Naissance de l'Empire du Japon
Selon la mythologue japonaise, après avoir vaincu le royaume Yamato, le prince Jimmu Tennô monte sur le trône du Japon et fonde l'empire japonais. Jimmu Tennô est, selon la légende, un descendant de la déesse solaire Amaterasu Omikami, divinité majeure du culte shintô. Tous les souverains de l'histoire japonaise se réclament de Jimmu Tennô.
Voir aussi : Dossier histoire fête nationale - Fondation - Histoire de l'Antiquité



1229
11 février
Frédéric II signe le traité de Jaffa
Parti en croisade l’année précédente, l’empereur Frédéric II de Hohenstaufen conclut un accord avec le sultan Malik el-Kamil. Il récupère ainsi Bethléem, Nazareth, Sidon et Jérusalem. La paix est alors instituée pour plusieurs années et Frédéric II se fait couronner roi de Jérusalem. Toutefois, son manque de piété ne sera pas apprécié et il ne tardera pas à regagner ses terres. Jérusalem, quant à elle, sera reconquise par les Turcs en 1244.
Voir aussi : Histoire de Jérusalem - Dossier histoire des Croisades - Histoire du Saint Empire romain germanique - Frédéric de Hohenstaufen - Histoire des Traités



1482
11 février
Torquemada inquisiteur
Le roi Ferdinand V nomme de nouveaux inquisiteurs chargés d’éradiquer l’hérésie dans le territoire espagnol. Parmi eux, figure le futur inquisiteur général, Tomas de Torquemada. Symbole du fanatisme religieux et de la violence de l’Inquisition espagnole, il a une grande responsabilité dans la généralisation de la torture et des bûchers. Les jugements de l’Inquisition prennent alors le nom d’Autos da fe (acte de foi). Soucieuse de se débarrasser des minorités religieuses, l’Espagne s’engage avec l’Inquisition dans la "Limpieza de sangre", la pureté du sang. Celle-ci consiste à écarter du pouvoir des personnes qui se sont récemment converties au christianisme.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Inquisition espagnole - Torture - Ferdinand V - Limpieza de sangre - Torquemada - Histoire de la Chrétienté



1531
11 février
Création de l'Eglise Anglicane
Le 11 février 1531 marque la création de l'Eglise anglicane, après que le roi Henri VIII d'Angleterre se vit refuser le droit de divorcer de Catherine d'Aragon par le Pape Clément VII. Ce schisme avec l'Eglise de Rome fut officiel lorsque l'archevêque de Cantorbéry, William Warham, reconnut Henri VIII d'Angleterre comme « chef suprême de l'Eglise anglaise autant que le Christ le permet ».
Voir aussi : Pape - Henri VIII d'Angleterre - 1531 - Cantorbéry - Eglise anglicane - Histoire de la Chrétienté



1536
11 février
Philippe Chabot occupe la Bresse et la Savoie
Le décès, en 1535, de François II Sforza précipite l'amiral de France, Philippe Chabot, à occuper la Bresse ainsi que la Savoie, le 11 février 1536. La mort du duc de Milan provoque la huitième guerre d'Italie, dans laquelle François 1er et l'empereur espagnol, Charles Quint, se disputent le duché de Lombardie. Le roi de France prendra possession de la Savoie et du piémont mais renoncera, finalement, à Milan.
Voir aussi : Charles Quint - Histoire du Piémont - Histoire de la Savoie - François 1er - Duché de milan - Histoire de la Politique



1650
11 février
Décès de René Descartes.
René Descartes est né le 31 mars 1596 dans le Royaume de France. C'est un philosophe et un scientifique de l'époque moderne; de plus, il participe aux travaux de l'Ecole du rationalisme.
Ainsi, ses recherches et conclusions tournent autour des sujets suivants: l'épistémologie, la métaphysique, la physique, l'optique, les mathématiques, la morale, la psychologie, et la biologie.
Il a été influencé par Platon, Montaigne, et bien d'autres.
Il trouve la mort à Stockholm, en Suède, le 11 février 1650.
Voir aussi : Descartes - René Descartes - Histoire des Sciences et techniques



1657
11 février
Naissance de Bernard Le Bouyer de Fontenelle
Bernard Le Bouyer de Fontenelle, écrivain français, naît le 11 février 1657 à Rouen. Après une très courte carrière d'avocat, il se lance dans l'écriture, rencontrant un vif succès dans la littérature scientifique, avec des ouvrages de vulgarisation, comme « Entretiens sur la pluralité des mondes » en 1686. Nommé membre de l'Académie française après quatre refus en 1691, il meurt le 9 janvier 1757 à Paris, laissant une grande ½uvre derrière lui.
Voir aussi : Histoire de l'Académie Française - Fontenelle - Histoire de l'Art



1659
11 février
Mort de Guillaume Colletet
Le poète français né le 12 mars 1598, Guillaume Colletet, est mort à Paris le 11 février 1659. Parmi les premiers membres de l'Académie française, il laisse à la postérité de nombreux poèmes, dont le « Banquet des poètes » composé en 1646. Grâce à son talent, il put se mettre sous la protection des plus grands noms, comme le cardinal de Richelieu, qui appréciait beaucoup sa prose.
Voir aussi : Histoire de l'Académie Française - Richelieu - Poète - Histoire de l'Art



1695
11 février
Naissance de Françoise de Graffigny
Françoise de Graffigny naît le 11 février 1695 à Nancy. Femme de lettres, elle devient célèbre grâce à son roman "Lettres d'une Péruvienne" (1747), qui est le premier roman épistolaire écrit par une femme. Elle ouvre son propre salon, accueillant les plus grands intellectuels de son époque. Sa pièce de théâtre "Cénie" (1750) obtient également un grand succès. Elle décède à Paris en 1758.
Voir aussi : Naissance - Nancy - Femme de lettres - Histoire des Romans



1764
11 février
Naissance de Marie-Joseph de Chénier
Marie-Joseph de Chénier, poète et homme politique français, naît à Constantinople le 11 février 1764, d'un père diplomate. Membre de la Comédie-Française en 1785, il ne rencontre vraiment le succès qu'en 1789, avec "Charles IX, ou l'école des rois". Il fut également député de la Convention, dans le parti de Georges Danton et participa à l'organisation de toutes les grandes fêtes révolutionnaires. Il meurt à Paris le 10 janvier 1811.
Voir aussi : Histoire de la Convention - Poète - Député - Homme politique - Danton - Histoire de l'Art



1856
11 février
Bernadette Soubirous est témoin d'apparitions de la Vierge.
Bernadette Soubirous est témoin de dix-huit apparitions de la Vierge dans la grotte de Massabielle qui se trouve près de la ville de Lourdes. Elle déclare tout d'abord qu'elle a seulement vu de la lumière puis elle finit par détailler ses visions. Lorsque la neuvième apparition se produit, la Vierge la guide jusqu'à une source d'eau. En 1862, l'église reconnaît l'existence des apparitions. Lourdes devient l'un des lieux de pèlerinage les plus connus au monde.
Voir aussi : Vierge - Histoire de la Société



1868
11 février
Mort de Foucault
Le physicien et astronome français Léon Foucault (né en 1819) s'éteint à Paris. On lui doit notamment l'invention du gyroscope et ses travaux sur la vitesse de la lumière. Mais il est surtout resté pour avoir déterminé, au cours d'une expérience menée en 1851, la rotation quotidienne de la Terre autour de son axe, au moyen d'un pendule d'une longueur de 67 m. d'où le fameux « pendule de Foucault », dont Umberto Eco tira un dense (et fort complexe) roman. Son nom figure sur la tour Eiffel.
Voir aussi : Physique - Histoire de l'Astronomie - Umberto eco - Histoire des Sciences et techniques



1873
11 février
Abdication d'Amédée de Savoie
Désarmé à réguler la bataille des partis, illégitime aux yeux de ses sujets, Amédée de Savoie (1845-1890), proclamé roi d'Espagne par les Cortès deux ans plus tôt, se voit contraint d'abdiquer. La remière République est aussitôt proclamée par les deux chambres. Alors que la troisième guerre des absolutistes carlistes fait rage au nord, leurs opposants libéraux, favorables au règne d'Isabelle II, sont confortés dans leurs prétentions au trône : dès l'année suivante, les Bourbons seront restaurés avec l'avènement d'Alphonse XII (1874-1885), tout jeune fils de la souveraine, chassée du pouvoir en 1868.
Voir aussi : Libéralisme - Carlisme - Amédée de savoie - Alphonse XII - Première république espagnole - Histoire des Institutions



1878
11 février
Naissance de Kasimir Malevitch
Kasimir Malevitch, peintre et écrivain soviétique, naît à Kiev le 11 février 1878. Après une formation de dessinateur technique, il se lance peu à peu dans l'art, et devient l'un des premiers peintres abstraits du XXe siècle. On lui doit notamment la création du mouvement suprématiste, ainsi que le premier monochrome de l'histoire de la peinture, "Carré blanc sur fond blanc" en 1918. Il meurt à Leningrad le 15 mai 1935.
Voir aussi : Peintre - Kasimir Malevitch - Monochrome - Histoire de l'Art



1902
11 février
Naissance de Arne Jacobsen
Arne Jacobsen, architecte et designer danois, naît le 11 février 1902 à Copenhague. Après une formation en maçonnerie, Jacobsen intègre en 1924, l'Académie royale danoise des Beaux-Arts. Il est encore aujourd'hui l'un des plus grands représentants du courant fonctionnaliste au Danemark. Durant toute sa carrière, il met en avant un certain modernisme organique. On lui doit notamment le St-Catherine's College à Oxford. Il meurt le 24 mars 1971 à Copenhague.
Voir aussi : Danemark - Histoire de l'Art



1928
11 février
Ouverture des IIèmes JO d'hiver
Le président de la confédération helvétique Edmund Schulthess inaugure le deuxième rendez-vous olympique des jeux d'hiver à Saint-Moritz. 25 pays et 464 athlètes y participent. Parmi les 14 épreuves disputées, une toute nouvelle discipline fait son apparition, le skeleton. Comme sur une luge, les sportifs doivent dévaler une descente mais sur le ventre.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire de Saint-Moritz - Histoire des Jeux Olympiques



1929
11 février
Signature des accords du Latran
Benito Mussolini, chef du gouvernement italien, et le cardinal Pietro Gasparri signent au palais du Latran à Rome un traité pacifiant enfin les relations entre la papauté et le royaume italien. Le pape Pie XI est reconnu comme souverain de la cité du Vatican et reçoit 750 millions de lires en dédommagement de la perte des Etats de l'église entre 1860 et 1870. Un concordat instaure le catholicisme comme la "seule religion de l'Etat Italien". L'enseignement religieux devient obligatoire dans le primaire comme dans le secondaire et le divorce civil est interdit. De son côté, le pape reconnaît la souveraineté de la maison de Savoie sur l'Italie, avec Rome comme capitale.
Voir aussi : Pape - Dossier histoire de l' Italie fasciste - Mussolini - Dossier histoire des Etats pontificaux - Histoire des Accords du Latran - Histoire des Traités



1948
11 février
Décès de l'artiste russe Sergueï Eisenstein
Sergueï Eisenstein naît en janvier 1898 en Lettonie. Proche des bolcheviks, il intègre l'Armée Rouge avant de devenir metteur en scène au théâtre en 1920. En 1923, il réalise un court-métrage intitulé « Le Journal de Gloumov ». Son premier film, « La Grève » sort au cinéma en 1924. En véritable précurseur, il utilise la technique de montage des attractions, propre aux caricatures et au burlesque. Eisenstein est aussi un dessinateur et un théoricien peu connu du grand public. Il meurt le 11 février 1948 à Moscou.
Voir aussi : Histoire de l'Armée rouge - Grève - Eisenstein - Histoire de l'Art



1950
11 février
Raymond Queneau entre au collège de Pataphysique
Dans le but de poursuivre ses recherches littéraires et mathématiques, Raymond Queneau intègre le collège de Pataphysique. Le fondateur de la pataphysique, Alfred Jarry définissait la discipline comme une "science des solutions imaginaires". Le collège, quant à lui, fut créé en 1948 et c’est dans son enceinte qui sera mis en place l’Oulipo.
Voir aussi : Queneau - Histoire des Romans



1950
11 février
Création du SMIG
Le Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) entre en vigueur en France. Le nouveau dispositif impose le principe d'une rémunération minimale en dessous de laquelle aucun salarié ne peut être payé. Déterminé en fonction du budget type d'un ménage, le SMIG permet aussi de garantir un pouvoir d'achat minimum aux ménages les plus modestes. A partir de 1952, le SMIG sera indexé sur les prix. Le 21 janvier 1970, il sera remplacé par le SMIC (Salaire minimum interprofessionnel de croissance). Mais la loi de 1950 permet aussi de restaurer les conventions collectives supprimées lors du régime de Vichy. Toutefois, des modifications seront instaurées vis-à-vis de la loi de 1936.
Voir aussi : Dossier histoire du droit du travail - Conventions collectives - Histoire du SMIC - Histoire du Social



1972
11 février
Triplé japonais au saut à ski
Pour la première fois les Jeux quittent l’Europe et l’Amérique du Nord pour l’Asie. Les Japonais prouvent à cette date qu’ils méritent amplement de les recevoir en réalisant un triplé historique au saut à ski. Toutefois ce seront leurs seules médailles. La France devra quant à elle se contenter d’une médaille d’argent et de deux de bronze.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'été - Histoire du Ski



1990
11 février
Libération de Nelson Mandela
Après 27 ans d’incarcération dans la prison de Paarl, Nelson Mandela est libéré, sous la présidence de Frederik De Klerk. En 1964, il avait été condamné à la prison à perpétuité pour trahison, après avoir lutté contre le régime de l’apartheid. Depuis son incarcération, il était devenu le symbole de la lutte pour la liberté des Noirs en Afrique du Sud. En avril 1994, il sera élu président de la République sud-africaine, juste après avoir obtenu le prix Nobel de la paix avec De Klerk.
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - Dossier histoire de l' Apartheid - Libération - Mandela - African National Congress - Histoire de l'Opposition


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#2031 Message par saintluc »

Philippe Chabot (1492-15 juin 1543), dit l'Amiral de Brion, amiral de France, seigneur de Brion et d'Aspremont, comte de Charny et de Buzançais, chevalier des ordres de Saint-Michel et de la Jarretière, gouverneur de Bourgogne et de Normandie, et amiral de France sous François Ier. Issu d'une ancienne famille du Bas-Poitou, dont l'origine remonte au XIe siècle, il était le second fils de Jacques Ier Chabot, premier baron de Jarnac, seigneur de Brion et d'Aspremont, décédé en 1496, et de Madeleine de Luxembourg, fille de Thibault, seigneur de Fiennes.
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Il s'attacha au roi François Ier avant qu'il fût monté sur le trône, ce prince lui donna le gouvernement du duché de Valois, le 28 octobre 1524.

Il fut fait prisonnier en 1525 à la bataille de Pavie avec François Ier, dont il était le favori. Il négocie avec succès la libération du roi, ce qui lui vaut, le 23 mars 1525, d'être nommé amiral, et pourvu du gouvernement de Bourgogne. Envoyé en Piémont à la tête d'une armée en 1535, il y fit de rapides conquêtes : il conquiert le Bugey, la Bresse, la Savoie et le Piémont.
En 1534, il avait accueilli très favorablement la demande de Jacques Cartier, d'aller visiter les terres de l'Amérique septentrionale, alors désignées sous le nom de Terres-Neuves et présenté l'explorateur au roi, qui donna une suite favorable à cette requête.
Mais Montmorency et le cardinal de Lorraine, jaloux de son crédit, l'accusèrent de malversation (d'après les archives portugaises, Chabot fut acheté par le roi Dom João III dès 1531 afin d'interdire toute exploration française hors d'Europe) : il fut livré à une commission présidée par le chancelier Poyet, destitué de sa charge en 1541 et condamné à une forte amende (soixante-dix mille écus) qui le ruina.


Après plus de deux ans de détention, il obtint, par les instances de la duchesse d'Étampes, la révision de son procès, fut élargi, et même rentra en grâce (29 mars 1542) ; mais il mourut peu après, d'une maladie de langueur, contractée par le chagrin que lui avait causé son procès, en 1543.

On a de lui des cartes maritimes, dressées avant l'invention de la gravure. Il a aidé Giovanni da Verrazano (découverte du Maine) et Jacques Cartier (découverte du Canada).

Il se maria à Françoise de Longwy, nièce de François Ier, dame de Pagny et de Mirebeau en Bourgogne, épousée le 10 janvier 1526, dont il eut deux fils: Léonor Chabot, dit Chabot-Charny, comte de Charny, et François Chabot, marquis de Mirebeau et seigneur de Brion, époux de Françoise de Lugny; ils eurent également quatre filles: Françoise, mariée à Charles de La Rochefoucauld, baron de Barbezieux, Antoinette, femme de Jean VI d'Aumont, comte de Châteauroux, maréchal de France, Anne, Dame de la reine Marie Stuart de 1562 à 1570, mariée à Charles de Hallwin, duc d'Hallwin, pair de France, ainsi que Jeanne, abbesse du Paraclet.

Son mariage avec Françoise de Longwy, la fille de Jeanne d'Orléans, influa aussi sur sa vie et son ascension.

Le roi le fit enterrer avec beaucoup de magnificence dans la chapelle d'Orléans du monastère des Célestins de Paris. Son tombeau était surmonté d'un gisant en albatre, considéré comme l'un des chefs-d'œuvre de la sculpture de la Renaissance en France. Le tombeau a sans doute été conçu par Jean Cousin le Père, mais l'identité du sculpteur reste encore inconnue (ZERNER, Henri, L’Art de la Renaissance en France, Paris, Flammarion, pp. 246-250). Ce gisant est aujourd'hui conservé au musée du Louvre.
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Tombeau de Philippe Chabot, comte de Brion, amiral de France Sculpture au musée du Louvre
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
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#2032 Message par saintluc »

1429
12 février
Déroute française lors de la "Journée des harengs
Désireux de se ravitailler, plusieurs milliers d'Orléanais, conduits par Jean de Dunois, comte de Longueville, décident de sortir de leur cité assiégée, afin d'arraisonner un convoi de 300 chariots anglais venant de Chartres, lequel transportait parmi ses victuailles quantité de poisson. Dans ce qui fut la bataille de Rouvray, dite « journée des harengs », les Français furent déboutés par la tactique défensive – en cercle – de la caravane, que protégeaient 1 500 soldats d'escorte, menés par John Falstoff.
Voir aussi : Siège d'orléans - Histoire de la Politique



1541
12 février
Fondation de Santiago du Chili
L'espagnol Pedro Valdivia, ancien soldat de l'armée de Pizarro fonde, dans une vallée des Andes du Sud, la capitale de la région que les indiens mapuches appelle "Chile" (la neige). Valdivia baptise la nouvelle cité "Santiago del nuevo Estremo" en honneur de Saint-Jacques et de la région espagnole dont il est originaire, l'Estrémadure. Pedro Valvidia continuera à asseoir son pouvoir dans toute la région en tentant de soumettre les indiens mapuches. Il mourra torturé par ces même indiens, douze ans plus tard.
Voir aussi : Fondation - Dossier histoire des conquistadores - Histoire de Santiago - Histoire des Explorations



1542
12 février
Exécution de la cinquième femme d'Henri VIII
Trompé par sa cinquième épouse, Catherine Howard, le roi d'Angleterre Henri VIII la fait décapiter. En 1536, il avait aussi fait exécuter sa première femme Anne Boleyn, accusée d'inceste. En 1543, Henri VIII épousera la protestante Catherine Parr. Elle sera sa dernière épouse.
Voir aussi : Exécution - Henri VIII - Histoire de la Renaissance



1554
12 février
L'exécution de Jeanne Grey, reine de neuf jours
Le 12 février 1554, celle qu'on surnomme la reine de neuf jours, est exécutée. Jeanne Grey, héritière d'Edouard VI, est proclamée reine, à la mort du jeune souverain qui la choisit car ils ont en commun le fait d'être protestants. Sacrée en juillet 1553, Jeanne Grey est destituée par Marie Tudor, la sœur catholique du roi défunt. Enfermée dans la tour de Londres, elle est décapitée sur ordre de la reine Marie Tudor qui la soupçonne d'avoir participé au complot de Suffolk.
Voir aussi : Exécution - Reine - Marie Tudor - Complot - Jeanne Grey - Histoire de la Politique



1635
12 février
Création de la Compagnie des îles d'Amérique
En 1626, les deux marins Pierre Belain d'Esnambuc et de Roissey proposent au roi Louis XIII la création d'une "Compagnie des seigneurs de Saint-Christophe", projet soutenu par le cardinal de Richelieu. Celle-ci sera fondée le 12 juillet 1635 sous le nom de "Compagnie des îles d'Amérique", laquelle aura pour but de développer la présence française et le commerce dans les îles des Caraïbes. En 1649, Charles Houël du Petit Pré achètera la Guadeloupe et Les Saintes. Cette compagnie prospèrera en grande partie grâce au commerce triangulaire et à l'importation d'esclaves dans les plantations de canne à sucre.
Voir aussi : Louis XIII - Cardinal de Richelieu - Histoire de la Guadeloupe - Histoire de l'esclavagisme - Histoire de l'Economie



1728
12 février
Naissance de l'architecte français Etienne-Louis Boullée
Etienne-Louis Boullée (1728-1799) est l'un des maîtres de l'architecture néoclassique en France. Après ses études aux environs de 1750, il commence à travailler sur des rénovations et de la décoration, puis sur des résidences privées. En 1778, il est architecte de l'hôtel des Invalides. Mais il est surtout réputé pour son travail de théoricien à l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées (1778-1788) en développant un style géométrique dépouillé, original et un goût prononcé pour le grandiose.
Voir aussi : France - Architecture - Néoclassicisme - Histoire de l'Architecture



1733
12 février
Le général britannique James Edward Oglethorpe fonde la colonie de Géorgie
James Edward Oglethorpe (1696-1785) est un général britannique et un philanthrope. En 1733, il fonde la colonie de Géorgie avec l'établissement de la ville de Savannah. Outre de contrer l'expansionnisme espagnol, la colonie a aussi pour objectif de servir de prison aux migrants emprisonnés pour dettes en Angleterre. L'esclavage est prohibé jusqu'en 1749. Cette colonie deviendra une province américaine après la Guerre d'Indépendance (1775-1783).
Voir aussi : Fondation - Empire britannique - Histoire de la Colonisation



1742
12 février
Charles VII devient empereur du Saint-Empire romain germanique
Après avoir été duc d'Autriche et roi de Bohême dans des circonstances conflictuelles, Charles Albert est couronné empereur du Saint-Empire romain germanique à Francfort avec l'appui de la France. Il succède à Charles VI, décédé en 1740. Charles VII ne conservera son poste que durant trois ans, durant lesquels il perdit toutes ses conquêtes. Il régnera jusqu'en 1745 et son décès à Munich, laissant son trône au duc de Lorraine, François Ier.
Voir aussi : Charles VII - Saint-Empire romain germanique - Courronnement - Histoire de la Politique



1771
12 février
Décès d'Adolphe Frédéric de Suède
Adolphe Frédéric de Suède meurt à Stockholm le 12 février 1771, d'une indigestion. Né le 14 mai 1710, il est couronné en 1751, et rétablit ainsi la paix en Russie. Il'n'exerça cependant par réellement durant son règne, car tous les pouvoirs appartenaient au Parlement de Suède et de Finlande. Grand amoureux des arts et de la science, il fit également fortement progresser le commerce dans son pays.
Voir aussi : Russie - Commerce - Adolphe Frédéric de Suède - Science - Histoire de la Politique



1771
12 février
Début du règne de Gustave III de Suède
Le règne de Gustave III de Suède commence à la mort de son père, le 12 février 1771. Né le 24 janvier 1746, il fomente un coup d'Etat en août 1772 contre le Parlement, et opère un retour en autocratie. Despote éclairé, il abolit la torture, et agrandit l'empire colonial de la Suède en obtenant Saint-Barthélemy des Français. Il meurt assassiné par la noblesse le 29 mars 1792.
Voir aussi : Suède - Coup d'Etat - Parlement - Gustave III - Histoire de la Saint-Barthélemy - Histoire de la Politique



1772
12 février
Découverte des îles Kerguelen
Le 12 février 1772, Yves Joseph de Kerguelen de Tremarec, navigateur breton, aperçoit les îles qui portent aujourd'hui son nom, dans le sud de l'océan Indien. Croyant avoir trouvé, à tort, le continent austral, il le baptise dans un premier temps, France australe. L'un de ses aides de camp débarque deux jours plus tard, le 14 février, et prend possession du territoire au nom du roi de France, Louis XV.
Voir aussi : Louis XV - Océan Indien - Continent austral - Histoire des Grandes aventures et découvertes



1798
12 février
Décès de Stanislas II, roi de Pologne
Stanislas II Augustus devient tout d'abord ambassadeur de Saxe. Grâce à sa rencontre avec Catherine II, il devient roi de la République des Deux Nations. Il tente de mettre en place des réformes économiques mais il est confronté à de nombreuses oppositions. Son portrait est même retiré des pièces du pays. Il finit par abdiquer et passe le reste de sa vie dans le palais de Marbre de Saint-Pétersbourg où il écrit ses mémoires.
Voir aussi : Pologne - Abdication - Réforme - Catherine II - République des Deux Nations - Histoire des Décès



1866
12 février
Ultimatum des Etats-Unis à Napoléon III
Au nom de la doctrine Monroe (l'Amérique aux Américains), Washington somme l'empereur français de retirer ses troupes du Mexique. Napoléon III refuse et demande à Maximilien, empereur du Mexique depuis 1863, de constituer une armée nationale. L'expédition française au Mexique a commencé en 1862 quand l'empereur, sur les conseils du duc de Morny, décide de créer un empire catholique pour contrebalancer le pouvoir des jeunes Etats-Unis protestants. Il a placé à la tête du Mexique le frère de l'empereur d'Autriche, Maximilien. Mais face à la pression américaine et aux guérillas mexicaines, Napoléon III rappellera ses troupes en mars 1867, laissant Maximilien seul face aux insurgés mexicains.
Voir aussi : Napoléon III - Maximilien - Histoire de la Politique



1873
12 février
Figueras président de la première République espagnole
Au lendemain de la proclamation de la première République espagnole, Estanislao Figueras y Moragas (1819-1882) en est élu président du gouvernement par l'Assemblée nationale. Son mandat dure à peine quatre mois : miné par les dissensions internes au sein de son propre parti (Partido Democrático Federal), la crise économique ou la croissance du mouvement « cantonaliste », il est remplacé, suite à son échec aux élections générales de mai, par Francisco Pi y Margall, dès le mois suivant. Après s'être réfugié en France, Figueras tentera une reconstruction du parti, réorganisé sous le nom de Partido Democrático Federal Orgánico. En vain.
Voir aussi : Carlisme - Cantonalisme - Parti fédéraliste - Première république espagnole - Histoire des Institutions



1874
12 février
Perret, père du béton armé, naît en Belgique
L'architecte français Auguste Perret voit le jour à Ixelles en Belgique. Issu de l'école des Beaux-arts, ce fils de maçon communard se porta très vite sur les possibilités infinies offertes par les matériaux modernes, tels le béton armé – une de ses premières réalisations, l'immeuble de la rue Franklin, en démontre tout le parti-pris. Il fut appelé à la reconstruction du Havre après la guerre, mais ses idées trop audacieuses furent alors mal perçues. Pour autant, il influença durablement l'architecture contemporaine, notamment dans le recours systématique au béton, dont le style monumental standardisé fut longtemps la norme en Italie, Allemagne ou URSS. Il décède en 1954 à Paris.
Voir aussi : Seconde guerre mondiale - Architecture - Perret - Histoire de l'Architecture



1876
12 février
Naissance de Thubten Gyatso 13e dalai Lama
Thubten Gyatso, 13e dalaï-lama, voit le jour. « Avant-gardiste » pour l'abbé Jean-de-Champagne et « grand treizième » pour son peuple, appelé à gouverner dès ses 18 ans (1895), il se distingua par ses réformes, abolition de la peine de mort et des châtiments corporels (tels l'amputation) et une rénovation de l'administration. De retour d'exil en Inde (1909-12), où il côtoya les affres de la modernité au contact de l'occupant britannique, il proclama l'indépendance du Tibet (14 février 1913) et créa également une monnaie propre et un drapeau national tibétain. Il décède le 17 décembre 1933.
Voir aussi : Tibet - Histoire de la Peine de mort - Empire colonial britannique - Histoire de la Politique



1909
12 février
Fondation de la National Association for the Advancement of Colored People
La National Association for the Advancement of Colored People est une association qui lutte pour l'égalité entre les Blancs et les Noirs aux Etats-Unis. Elle est issue du Niagara Movement, créé en juillet 1905 par le sociologue et historien afro-américain William Edward Burghardt Du Bois. Après les émeutes de 1908 à Springfield, l'association décide de s'organiser efficacement. Elle prend le nom de NAACP le 12 février 1909 à New-York, bien que l'assemblée générale ne se soit tenue que le 30 mai de la même année ; la première date rendait hommage à la naissance de l'ancien président Lincoln, qui a aboli l'esclavage.
Voir aussi : Lincoln - New-york - Histoire des Traités



1931
12 février
Début de Radio Vatican
Créée le 12 février 1931 suivant le désir de Pie XI après l'instauration de l'État du Vatican, Radio Vatican se veut être la voix du Pape. Le siège de la radio se trouve aujourd'hui à Rome, son centre émetteur est à San Maria di Galeria. Sur les ondes de Radio Vatican, il est désormais possible d'écouter des émissions en quarante langues différentes. On peut observer l'ancien émetteur depuis les jardins du Vatican.
Voir aussi : Histoire de Rome - Pie XI - Histoire de la Radio



1932
12 février
Edward Eagan médaillé aux JO d'été et d'hiver
L’américain Edward Eagan rentre dans l’histoire des Jeux Olympiques en parvenant à un exploit inégalé : médaillé d’or en boxe lors des Jeux Olympiques d’été de 1920, il obtient l’or 12 ans après lors de l’épreuve de bobsleigh à Lake Placid.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire des Jeux Olympiques d'été - Histoire des Jeux Olympiques



1947
12 février
Première collection pour Dior
A 42 ans, Christian Dior lance sa première collection de couture. Il révolutionne le monde de la mode avec des formes totalement inédites. Le style "New-look" est né : épaules arrondies, taille fine, jupe ample en forme de corolle. La créativité de Dior sera récompensée aux Etats-Unis par un oscar de la mode.
Voir aussi : Couture - Dior - Histoire de l'Art



1951
12 février
Iran : Sorayah épouse le shah
Le jeune shah d'Iran Mohammad-Réza Pahlavi épouse la princesse irano-allemande Soraya Esfandiari. Issue d'une des plus riches familles iraniennes, Soraya, "la princesse aux yeux tristes", sera répudiée sept ans après son mariage : elle ne pouvait donner d'enfant au shah.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - Shah - Histoire du Mariage



1994
12 février
Ouverture des JO de Lillehammer
Le roi de Norvège, Harald V, ouvre officiellement les 17ème Jeux Olympiques d'hiver de Lillehammer. 67 pays sont représentés. La Norvège attend beaucoup de l'enfant du pays, le patineur de vitesse Johann Olav Koss. Il remportera trois médailles d'or en établissant un nouveau record du monde dans chacune des épreuves gagnées.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire de Lillehammer - Histoire des Jeux Olympiques



2006
12 février
Victoire inattendue du français Antoine Dénériaz
Antoine Dénériaz offre à la France sa première médaille d’or des Jeux de Turin. Il portait le dossard numéro 30 lorsque, contre toute attente, il devance les Autrichiens, les Américains et les Norvégiens. Malgré une grave blessure au genou qui l’avait longtemps privé de ski l’année précédente, il n’a laissé aucune chance aux favoris de cette épreuve de descente de ski alpin.
Voir aussi : Turin - Histoire des Jeux Olympiques


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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#2033 Message par saintluc »

Catherine Howard (aussi orthographié Katherine ou Katheryn), née entre 1518 et 1524[1] et morte le 13 février 1542 à Londres, est la cinquième épouse d'Henri VIII d'Angleterre, qui la surnommait « la rose sans épine ». À ce titre, elle fut reine consort d'Angleterre de 1540 à 1542. Catherine épousa Henri VIII le 28 juillet 1540 au château d'Oatlands dans le Surrey, juste après l'annulation du mariage du roi et d'Anne de Clèves. Le 13 février 1542, reconnue coupable d'adultère et de trahison, elle fut décapitée à la tour de Londres après moins de deux ans de mariage.
Catherine Howard est la fille de lord Edmund Howard (v. 1479-1539), un fils cadet de Thomas Howard, 2e duc de Norfolk, et de Joyce Culpeper (v. 1484 – peu après 1527), veuve de Ralph Legh de Stockwell. On ignore la date et le lieu de sa naissance, mais les sources contemporaines ainsi que les documents familiaux laissent à penser qu'elle se situe entre 1518 et 1524, et probablement plus près de cette dernière date. Sa mère décède alors qu'elle est encore jeune, et elle est élevée par sa belle-grand-mère, Agnès Tilney, duchesse douairière de Norfolk.

Elle était la nièce de Thomas Howard, troisième duc de Norfolk, fervent catholique et adversaire de Thomas Cromwell. Cette parenté faisait d'elle une cousine de la deuxième épouse du roi, la reine Anne Boleyn, et de la sœur de celle-ci Mary Boleyn, qui avait aussi été la maîtresse d'Henri.

La famille de Catherine appartenait à l'aristocratie anglaise. Cependant, la loi de primogéniture avait privé son père de l'héritage familial. Il était donc relativement pauvre et demandait fréquemment de l'aide à des parents mieux lotis. En 1531, sa cousine Anne Boleyn lui obtint un emploi gouvernemental au service du roi à Calais. À cette époque, la jeune Catherine fut envoyée vivre chez sa belle-grand-mère, Agnès Tilney.

Au palais de Lambeth, la duchesse était à la tête d'une grande maisonnée qui comprenait entre autres ses nombreuses pupilles, principalement des parents pauvres dont la famille ne pouvait assumer la charge. Faire élever ses jeunes enfants dans une maison noble autre que la sienne fut pendant des siècles une pratique commune chez les nobles européens. Cependant, la surveillance à Lambeth était très lâche. La duchesse douairière passait la plupart de son temps à la Cour et n'accordait que peu d'intérêt à l'éducation de ses pupilles. Catherine fut donc la moins instruite des épouses de Henry, bien qu'elle sut apparemment lire et écrire, à la différence des autres Anglaises de son époque moins bien nées. Elle est décrite comme enjouée, mais jamais comme érudite ou dévote. L'atmosphère licencieuse qui régnait au palais de la duchesse mène à Henry Manox, le professeur de musique de Catherine. Il entama une relation avec elle aux alentours de 1536, alors qu'elle avait entre 11 et 16 ans. Quand elle devint reine, Manox fut nommé musicien dans sa maison. C'est lui qui apportera plus tard des preuves dans l'enquête dirigée contre elle.

Manox et Catherine avouèrent tous deux pendant le procès avoir eu des contacts sexuels, mais jamais de rapports complets.

Cette relation prit fin en 1538, quand Catherine fut séduite par un secrétaire de la maison de la duchesse, Francis Dereham. Ils tombèrent amoureux, s'adressant même l'un à l'autre comme « mari » et « femme ». Dereham confia également à Catherine de nombreuses responsabilités qui incombaient d'ordinaire à une épouse, comme garder son argent quand il voyageait pour affaires. La plupart des compagnes de Catherine, dames d'honneur ou pupilles de la duchesse étaient au courant de cette relation, qui s'acheva apparemment en 1539, quand cette dernière eut vent de l'affaire. En dépit de cette désapprobation, Catherine et Dereham auraient eu l'intention de se marier, se mettant d'accord sur un « pré-contrat ». S'ils avaient effectivement fait une promesse de se marier avant d'avoir eu des rapports sexuels, ils auraient été considérés comme mariés par l'Église.
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L'oncle de Catherine lui trouva une place à la cour d'Henri VIII, en tant que demoiselle d'honneur de la nouvelle épouse du roi, l'Allemande Anne de Clèves. La jeune et séduisante Catherine attira rapidement l'attention du roi, qui dès le début de son mariage avait accordé peu d'intérêt à Anne. Les proches de Catherine ne pensaient pas que la jeune femme fût assez mature et intelligente pour assumer les responsabilités d'une favorite, car elle était très peu instruite à son arrivée à la Cour, mais d'autres facteurs entraient en jeu. L'exécution d'Anne Boleyn pour adultère avait entaché la réputation des Norfolk, et cette prestigieuse famille catholique voyait en Catherine une figure de proue de leur détermination à restaurer la foi catholique en Angleterre. Leur influence grandissait en même temps que l'intérêt du roi pour leur parente. Quelques mois après son arrivée à la Cour, Henri accordait des terres et de somptueuses parures à Catherine.
Henri obtint le 9 juillet 1540 l'annulation de son mariage avec Anne de Clèves, donnant du poids aux rumeurs affirmant que Catherine était enceinte. Son rapide mariage, moins de trois semaines après son divorce, reflétait l'impatience d'Henri d'assurer la succession des Tudors en ayant de vigoureux fils légitimes, puisqu'il n'en avait qu'un seul, le futur Édouard VI. Henri, proche de la cinquantaine, inondait sa jeune épouse de biens, bijoux et autres cadeaux ruineux. La guerre contre la France et la Réforme anglicane avaient coûté à Henri sa popularité, et il souffrait de plus de nombreux soucis de santé. La présence à ses côtés d'une jeune et charmante épouse lui apporta beaucoup de joie. La devise de celle-ci, « Non autre volonté que la sienne » reflétait son désir de satisfaire Henri, un homme de trente ans son aîné.
Elle prit sur son époux un ascendant important et le poussa alors qu'il était chef de l'Église anglicane à se rapprocher des catholiques. Elle s'attira ainsi l'inimitié du parti de la Réforme.

Malgré sa richesse et son pouvoir récents, Catherine trouvait pourtant peu d'attraits à sa relation conjugale. Elle n'était toujours pas enceinte. L'obésité de son époux la dégoûtait (il pesait dans les 136 kilos, et un ulcère sur sa cuisse dégageait une odeur nauséabonde).

« Henri n'avait jamais été un homme raffiné et galant ; comme en toutes choses, ses manières amoureuses étaient brutales et directes, les préambules fort courts, les développements restreints et la conclusion abrupte ; l'amour physique fut toujours pour lui réduit à l'essentiel, un rite biologique sans fantaisie, dans un but de procréation. La galante Catherine avait connu mieux avant d'épouser le roi, dont l'apparence n'avait par ailleurs plus rien d'attirant. »

— Georges Minois, Henri VIII, p. 461

En 1541, elle s'engagea dans une relation avec un des favoris d'Henri, Thomas Culpeper, qu'elle trouvait déjà séduisant à son arrivée à la Cour, deux ans plus tôt. Les rendez-vous galants étaient organisés par une des plus vieilles dames d'honneur de Catherine, Lady Rochford, la veuve de George Boleyn, frère d'Anne Boleyn.

Henri et Catherine parcoururent l'Angleterre ensemble à l'été 1541, et les préparatifs d'un couronnement, qui aurait suivi toute annonce de grossesse, suivaient leur cours, ce qui indique que le couple était encore sexuellement actif. Cependant, à mesure que la liaison extraconjugale de Catherine se développait, les témoins de sa conduite légère au palais de Lambeth commencèrent à la contacter pour obtenir des faveurs. Afin d'acheter leur silence, elle donna des places dans sa suite à la plupart d'entre eux. En particulier, elle nomma Henry Manox musicien dans sa maison et fit de Francis Dereham son secrétaire personnel. Ce calcul désastreux la conduisit à être accusée de trahison et d'adultère deux ans après son mariage.

À la fin de l'année 1541, la conduite licencieuse de Catherine fut dévoilée au grand jour par John Lascelles, un réformateur protestant dont la sœur, Mary Hall, était femme de chambre de la duchesse douairière, et avait été témoin des liaisons adultérines de Catherine. Lascelles en informa Thomas Cranmer, alors archevêque de Cantorbéry, antipapiste virulent et l'un des plus proches conseillers du roi. Cranmer, conscient qu'un pré-contrat conclu avec Dereham invaliderait le mariage de Catherine et d'Henri, lui donna une lettre contenant les accusations portées contre son épouse, alors qu'ils assistaient à la messe le 2 novembre 1541. Henri refusa d'abord de croire ces allégations, pensant que la lettre était un faux, et demanda que Cranmer enquête plus profondément. Quelques jours plus tard, des preuves furent fournies, notamment les aveux de Dereham et Culpeper après qu'ils eurent été torturés à la tour de Londres, et une lettre d'amour de Catherine adressée à Culpeper.

Catherine fut accusée de trahison, mais jusqu'au bout, même auprès de son confesseur quelques heures avant sa mort, elle nia avoir trompé le roi avec Culpeper. En revanche, elle admit que sa conduite avant son mariage avait été indigne d'une dame de son rang, qui plus est une reine d'Angleterre.
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Catherine fut arrêtée le 12 novembre 1541. Selon la légende, elle échappa brièvement à ses gardes pour courir à la chapelle où Henri communiait. Elle tambourina aux portes et cria son nom. Elle fut néanmoins reconduite à ses appartements de Hampton Court, où elle resta confinée, accompagnée seulement de Lady Rochford. Ses supplications pour voir le roi furent ignorées. L'austère Cranmer trouva l'état hagard, éperdu de Catherine pitoyable : « Je l'ai trouvée dans le plus grand désespoir et la plus grande faiblesse que j'ai jamais vue chez une créature, et cela aurait attendri le cœur de n'importe quel homme de la voir ». Il ordonna aux gardes d'ôter de ses appartements tous les objets qu'elle aurait pu utiliser pour se suicider.

L'existence d'un pré-contrat entre Catherine et Dereham aurait permis l'annulation du mariage et le bannissement de la Cour. Catherine aurait certes été disgraciée et exilée, mais aurait échappé au tragique destin d'Anne Boleyn. Cependant, elle nia obstinément l'existence d'un tel pré-contrat.

Catherine fut déchue de son titre de reine le 22 novembre 1541, et emprisonnée à Syon House, dans le Middlesex, pendant l'hiver 1541. Culpeper et Dereham furent exécutés à Tyburn le 10 décembre 1541, le premier décapité, le second pendu, éviscéré et démembré pour trahison. Comme c'était l'habitude, leurs têtes furent exposées sur le pont de Londres. Les parents de Catherine furent également emprisonnés dans la Tour, à l'exception de son oncle Thomas, le duc de Norfolk, qui avait suffisamment pris ses distances du scandale. Tous les Howard furent jugés, reconnus coupables de dissimulation de trahison, et condamnés à la prison à vie et à la confiscation des biens. Finalement, ils furent néanmoins libérés et leurs biens leur furent restitués.

Le sort de Catherine demeura également en suspens, jusqu'à ce que le parlement anglais promulgue un décret de mort civile le 21 janvier 1542, qui déclarait la trahison punissable de mort.

Cela résolvait le problème du pré-contrat supposément signé par Catherine et la rendait indiscutablement coupable, car un adultère commis par la reine était considéré comme une trahison. Catherine fut transférée à la tour de Londres le 10 février 1542. Le 11 février, Henry signa le décret de mort civile, et l'exécution de Catherine fut fixée à 7 heures le 13 février.

La nuit précédant son exécution, Catherine aurait passé de nombreuses heures à s'entraîner à poser sa tête sur le billot. Elle mourut en gardant relativement son calme, mais elle était pâle et semblait terrifiée. Elle demanda de l'aide pour monter sur l'estrade de Tower Green. Elle fit un discours où elle qualifia son châtiment de « noble et juste ». Elle demanda grâce pour sa famille et des prières pour son âme. Elle fut décapitée en un coup. Le corps de Catherine fut enterré dans une tombe anonyme dans la proche chapelle de St Peter ad Vincula, où reposait déjà le corps de sa cousine, Anne Boleyn. Henri n'assista pas à la cérémonie.

C'est à cette occasion que la peine de mort fut édictée contre toute femme, qui n'étant pas vierge au moment où il serait question de la marier au roi, ne dévoilerait pas son état, et contre toute femme de prince ou reine convaincue d'adultère.

En 1543, Henri VIII se remaria avec Catherine Parr, qui lui survécut un an. Le corps de Catherine Howard fut identifié pendant les restaurations de la chapelle sous le règne de la reine Victoria, et elle est commémorée sur une plaque du mur ouest dédiée à ceux qui moururent dans la Tour.
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#2034 Message par saintluc »

1575
13 février
Sacre d'Henri III
Le quatrième fils d'Henri II et de Catherine de Médicis est sacré roi de France à Reims. Henri III est à Cracovie, sur le trône de Pologne, lorsqu'il apprend la mort de son frère le roi Charles IX (30 mai 1574). Son voyage de retour vers la France dura cinq mois pendant lesquels sa mère assura la régence. Deux jours après son sacre, Henri III épousera Louise de Lorraine-Vaudémont.
Voir aussi : Sacre - Henri III - Histoire de Reims - Histoire des Valois



1650
13 février
Décès d'Urbain de Maillé-Brézé.
Urbain de Maillé dit second marquis de Brézé, est né en 1597. On lui attribue d'autres titres comme maréchal de France (le 28 novembre 1632), seigneur de Thévalle ou encore châtelain de Milly-le-Meugon.
En 1617, il épouse la s½ur du Cardinal Richelieu, Nicole du Plessis-Richelieu.
Il est aussi célèbre pour les nombreuses batailles où il a combattu pour le compte du roi de France, Louis XIII. De plus, celui-ci lui confie trois missions d'ordre diplomatique, qu'il mène à bien avec succès.
Il décède le 13 février 1650.
Voir aussi : Histoire des Guerres



1668
13 février
L'Espagne reconnaît l'indépendance du Portugal
Par la signature du traité de Lisbonne, l'Espagne met fin à la guerre qui l'oppose au Portugal et reconnaît son indépendance. Le roi Philippe II d'Espagne avait annexé le Portugal en 1580. Près d'un siècle plus tard, le pays recouvre définitivement son autonomie.
Voir aussi : Indépendance - Philippe II - Histoire des Guerres



1689
13 février
Guillaume III d’Orange est proclamé roi d’Angleterre
Guillaume III d’Orange et sa femme, Marie, sont proclamés roi et reine d’Angleterre. Malgré ses nouvelles fonctions, le souverain conserve son statut de stathouder des Provinces-Unies. Depuis 1685, Guillaume d’Orange voyait d’un mauvais œil l’accession au trône britannique de Jacques II, son beau-père de religion catholique. Celui-ci entretenait par ailleurs des relations avec la France, principale ennemie de Guillaume d’Orange. Cette situation l’avait donc conduit à débarquer sur le territoire, à la demande des protestants. Après son accession au trône, Guillaume III fera entrer l’Angleterre et les Provinces-Unies dans la guerre de la Ligue des Augsbourg, contre Louis XIV.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Louis XIV - Dossier histoire des Provinces-Unies - Guillaume III - Jacques II - Histoire des Sacres



1692
13 février
Massacre de Glen Coe
Durant la Glorieuse Révolution menée par Guillaume III d'Orange, ce dernier demande l'allégeance des clans écossais en échange de son pardon pour leur participation au soulèvement jacobite. Le chef du clan MacDonald, Alastair Maclain, prête allégeance avec un peu de retard, ce qui donne prétexte au gouvernement pour faire un exemple. Le 13 février 1692, 38 hommes du clan MacDonald sont assassinés dans la vallée de Glen Coe par les hommes de Guillaume III d'Orange.
Voir aussi : Massacre - Ecosse - Guillaume III d'Orange - Macdonald - Histoire des Assassinats



1706
13 février
Bataille de Fraustadt.
La bataille de Fraustadt opposant la Suède au duché de Saxe et à la Russie se déroule le 13 février 1706. Elle est l'un des conflits majeurs de la seconde guerre du Nord (1700 - 1721). Ce jour-là, Carl Gustav Rehnskiöld, commandant suédois, met en place une stratégie dans le but d'éliminer l'armée commandée par Johann Matthias von der Schulenburg avant qu'elle ne soit renforcée par une cavalerie de 8 000 hommes toute proche. Il fait alors mine de se replier et attire ainsi ses adversaires en supériorité numérique (deux contre un) sur un terrain choisi avec soin. Ils sont pris en tenaille et piégés par la disposition du champ de bataille. Schulenburg parvient cependant à s'échapper laissant derrière lui 7 000 morts et 7 500 prisonniers saxons et russes. C'est une grande victoire pour la Suède, qui de son côté, ne compte que 400 morts.
Voir aussi : Russie - Suède - Histoire des Guerres



1769
13 février
Naissance d'Ivan Krylov
Ivan Krylov, écrivain et fabuliste russe, naît le 13 février 1769. Cet auteur incontournable de la jeunesse russe, commença par écrire des drames et des comédies, avant de publier ses premières fables en 1809. Il rencontre rapidement le succès, empruntant la plupart de ses sujets à Esope ou La Fontaine. Employé à la bibliothèque impériale de Saint-Pétersbourg de 1812 à 1841, il ne cessa d'écrire jusqu'à sa mort, le 21 novembre 1844.
Voir aussi : Russe - Fables - Histoire de l'Art



1784
13 février
Henri Cort invente le puddlage
Le Britannique Henri Cort met au point le procédé du puddlage. Celui-ci permet d’affiner la fonte – autrement dit, de réduire sa teneur en carbone – afin d’obtenir du fer ou de l’acier de meilleure qualité. Disposée dans un four à très haute température, la fonte est brassée à l’aide d’un crochet et de scories oxydantes. Cette invention est l’un des progrès les plus importants de la métallurgie, à l’époque de la révolution industrielle britannique.
Voir aussi : Dossier histoire de la révolution industrielle - Métallurgie - Histoire de l'Entreprise



1787
13 février
Décès de Ruder Josip Boskovic
Ruder Josip Boskovic naît le 18 mai 1711 dans la République indépendante de Raduse. Il suit des études au Collège des jésuites. Professeur de mathématiques entre 1740 et 1770, le Pape l'envoie en France et en Angleterre pour des missions diplomatiques et scientifiques. Mathématicien, astronome et physicien, il enseigne à Pavie et à Paris, après la disparition de l'ordre des jésuites. Il ne peut terminer le calcul du degré des méridiens et meurt à Milan, le 13 février 1787.
Voir aussi : Histoire de l'Astronomie - Mathématiques - Jésuite - Histoire des Décès



1820
13 février
Assassinat de duc de Berry
Dans la nuit du 13 au 14, l'ouvrier sellier Louis-Pierre Louvel poignarde le duc de Berry alors qu'il sort de l'opéra avec son épouse. Fils du comte d'Artois et neveu du roi Louis XVIII, le duc de Berry est le seul prince royal susceptible de perpétuer la race des Bourbons. Il meurt à 6 heures du matin. Mais le geste de Louvel aura été inutile puisque la femme du duc, la duchesse de Berry est enceinte. Elle donnera naissance au duc de Bordeaux quelques mois plus tard qui assurera la continuité de la dynastie en devenant comte de Chambord. Louvel sera condamné à mort et guillotiné.
Voir aussi : Assassinat - Dossier histoire de la Restauration - Histoire des Bourbons



1855
13 février
Naissance de Paul Deschanel, futur président de la République française.
Paul Deschanel débute sa carrière politique en 1877 lorsqu'il est nommé sous-préfet de la ville de Dreux. En 1885, il est élu député du département d'Eure-et-Loir puis devient président de la Chambre des députés à partir de 1898. En 1920, il est élu président de la République mais démissionne quelques mois plus tard à cause de problèmes de santé. Il devient sénateur et publie, parallèlement à sa carrière, de nombreux ouvrages littéraires.
Voir aussi : Politique - Littérature - Président de la République - Député - Sénateur - Histoire de la Politique



1883
13 février
Décès de Richard Wagner
Richard Wagner, l'un des plus grands compositeurs d'opéra du XIXe siècle, meurt le 13 février 1883 à Venise. Né le 22 mai 1813, cet amoureux de la vie bohème et des femmes vit sa carrière propulsée sur le devant de la scène, grâce au protectorat de Louis II de Bavière. On lui doit de très célèbres pièces, comme notamment "La Walkyrie" en 1870, ou encore "L'Or du Rhin" en 1869.
Voir aussi : Compositeur - Opéra - Wagner - Louis II de Bavière - Histoire des Décès



1897
13 février
Paul Doumer est nommé Gouverneur général de l'Indochine
L'homme politique Paul Doumer est nommé Gouverneur général de l'Indochine le 13 février 1897. Durant ses fonctions, il s'investit dans la construction du chemin de fer du Yunnan et encourage la plantation massive d'hévéas pour la production de caoutchouc. L'échec économique lié au chemin de fer mène à son remplacement en 1902.
Voir aussi : Histoire de l'Indochine - Gouverneur général - Paul Doumer - Histoire de la Colonisation



1910
13 février
Inauguration du vélodrome Vel d'Hiv
C'est le 13 février 1910 que le vélodrome « Vel d'Hiv » est inauguré. Cet édifice spectaculaire peut accueillir 1 700 spectateurs et sa piste en bois longue de deux cent cinquante mètres contourne une pelouse centrale. Durant près de cinquante ans ce temple du sport va offrir de grands spectacles comme « Les six jours », un évènement incontournable, ou des combats de boxe entre les plus grands champions. En 1942 pendant quelques jours, 12 880 juifs y sont retenus prisonniers avant leur déportation pour Auschwitz. Le vélodrome sera détruit en 1959.
Voir aussi : Juifs - Vélodrome - Histoire des Sciences et techniques



1912
13 février
Chine : le dernier empereur abdique
L'empereur de Chine, Puyi, âgé de 6 ans est contraint de renoncer au trône sous la pression du président du Conseil du gouvernement impérial, Yuan Shih-kai. C'est sa mère qui lit au souverain enfant l'édit d'abdication. Depuis l'automne, deux gouvernements coexistent en Chine : le républicain dirigé par Sun Yat-sen, à Nankin, et un gouvernement impérial, à Pékin. L'abdication de Puyi marque le fin de ce dernier régime et instaure définitivement la république chinoise. La dynastie Quing, qui domine le pays depuis 1664, s'éteint.
Voir aussi : Sacre - Empereur - Abdication - Puyi - Sun Yat-Sen - Histoire des Sacres



1932
13 février
Fin des JO de Lake Placid
Les IIIèmes JO d'hiver de Lake Placid, dans l'état de New-York, ferment leurs portes. Pour la première fois dans la compétition olympique le système du podium a été mis en place pour la remise protocolaire des médailles. Effet inattendu de la crise économique qui sévit, le président du comité d'organisation des Jeux a fait don d'un terrain qui appartenait à sa famille pour construire la piste de bobsleigh.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Lake Placid - Histoire des Jeux Olympiques



1933
13 février
Naissance de Costa-Gavras
Costa-Gavras est un réalisateur grec né le 12 février 1933. Quand il arrive à Paris, il entame une licence de littérature et entre finalement à l'Institut des hautes études cinématographiques. La lecture de certains livres lui inspire des scénarios dans lesquels il met en avant son engagement politique et propose un point de vue critique sur le pouvoir. On lui doit Mad City, Z ou encore Éden à l'ouest.
Voir aussi : Naissance - Réalisateur - Histoire de l'Art



1945
13 février
Bombardement de Dresde
La capitale de la Saxe est rasée par l'aviation alliée. L'attaque commence le soir par une première vague de 244 bombardiers Lancaster britanniques et canadiens qui déferlent sur la ville. Un incendie géant se déclenche dans le centre ville. Une deuxième et une troisième vague de bombardements anéantiront définitivement Dresde. En quatre jours, le feu ravage 20 km². Le nombre de morts, en majorité des civils venus se réfugier dans la ville, a fait l'objet d'un vif débat. Si les chiffres de 250 000 morts ou 135 000 ont été longtemps considérés comme probables, une étude collégiale les a ramené à 35 000. Dresde était dépourvue de système de défense antiaérienne.
Voir aussi : Bombardement - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1950
13 février
Naissance du chanteur anglais Peter Gabriel
Peter Gabriel est né le 13 février 1950 à Chobham, en Angleterre. En 1966, avec des amis de la Charterhouse School, il fonde le groupe « The Garden Wall » qui deviendra « Genesis » en 1967. Après la sortie du premier album, « From Genesis to Revelation », le succès est immédiat. En 1975, Peter Gabriel quitte le groupe pour continuer sa carrière en solo ; ses albums sont parmi les meilleures ventes de disques. Depuis toujours, il s'intéresse à la world music. Il crée son propre label, « Real World », pour enregistrer des chanteurs comme Youssou N'Dour.
Voir aussi : Histoire de l'Art



1960
13 février
Première bombe atomique française
Une bombe A, d'une puissance de 70 kilotonnes et surnommée Gerboise bleue, est testée par l'armée française dans le désert du Tanezrouf en Algérie. "Hourra pour la France ! Depuis ce matin, elle est plus forte et plus fière", s'enthousiasme le général de Gaulle, président de la République. Les Etats du Maghreb réagissent violemment contre ces tests : deux jours plus tard, le Maroc rappellera son ambassadeur à Paris.
Voir aussi : Dossier histoire du nucléaire - Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Histoire de la Bombe atomique - Histoire de l'Armement



1980
13 février
Cinq médailles et cinq records pour Eric Heiden
Alors qu’il se fait remarquer dès le premier jour en prononçant le serment olympique des jeux de Lake Placid, Eric Heiden est prêt pour faire parler de lui pendant les dix jours qui suivront et pour inscrire son nom dans l’histoire du patinage de vitesse. Il va en effet remporter les cinq épreuves de patinage de vitesse en améliorant à chaque fois le record olympique de l’épreuve.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire du Patinage de vitesse - Histoire des Jeux Olympiques



1988
13 février
Ouverture des JO de Calgary
Le Gouverneur Général du Canada ouvre les XVèmes Jeux Olympiques d'hiver au stade MacMahon à Calgary. Durant 16 jours, 57 nations vont s'affronter. Pour la première fois le slalom géant et le combiné sont admis dans les épreuves de ski alpin. Pour le skieur Alberto Tomba, Calgary est sa première participation aux JO d'hiver. Il remportera le slalom et le slalom géant. Quant au Canada, il obtiendra le triste privilège d'être le seul pays hôte à n'emporter aucune médaille d'or.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire des Jeux Olympiques



1992
13 février
Grospiron médaillé d'or
Les Jeux d’Albertville voient l’apparition d’une nouvelle épreuve : le ski artistique, et notamment les bosses. C’est vers cette épreuve que se tournent les regards français qui espèrent un nouveau héros du ski couronnant ces jeux comme Killy à Grenoble en 1968. La médaille d’or de Grospiron concrétisera cet espoir alors que les Français ratent de peu le triplé : Olivier Allamand est second tandis que Eric Berthon rate le bronze pour trois centièmes de seconde.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire d'Albertville - Histoire du Ski


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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#2035 Message par saintluc »

La bataille de Fraustadt fut livrée le 13 février 1706 entre la Suède d'un côté et le Duché de Saxe et la Russie de l'autre. Elle se conclut par l'une des plus grandes victoires suédoises de la Grande guerre du Nord.
Carl Gustav Rehnskiöld, le commandant de l'armée suédoise, veut se débarrasser de l'armée commandée par Johann Matthias von der Schulenburg avant que celle-ci ne soit rejointe par une force de cavalerie de 8 000 hommes qui se trouve à une centaine de kilomètres. Il fait semblant de se replier avec précipitation pour attirer ses adversaires sur un terrain qu'il a choisi à l'avance, près de Fraustadt, pour les prendre dans un mouvement en tenailles. L'armée alliée composée de Saxons et de Russes possède une supériorité numérique de deux contre un mais compte moins de cavaliers que les Suédois. Les alliés prennent une forte position défensive derrière des lignes de chevaux de Frise et couverts par leur artillerie. Rehnskiöld place quant à lui son armée en deux lignes, entre des lacs gelés et des marécages, avec l'infanterie au centre et sa cavalerie pour couvrir ses flancs.

Sur le flanc gauche, la cavalerie suédoise a des difficultés à traverser des marécages gelés mais la cavalerie saxonne n'en profite pas. Après s'être regroupés, les Suédois chargent les Saxons à trois reprises et les mettent en déroute complète. De l'autre côté, 12 escadrons de dragons de la cavalerie suédoise commandés par le colonel von Krassow contournent le flanc gauche russe et chargent les cavaliers saxons qui couvrent les Russes. Les Saxons, qui ont assisté à la déroute de leur flanc droit, sont facilement mis en fuite et les Suédois se portent alors sur l'arrière des lignes ennemies ce qui amène plusieurs régiments saxons à briser leur formation.

Image
L'infanterie suédoise attaque alors les lignes ennemies de manière frontale sous un feu intense. Ayant découvert que l'aile gauche adverse est tenue par des troupes russes de qualité douteuse, Rehnskiöld concentre l'assaut sur leurs positions et les Russes, également attaqués de l'arrière par la cavalerie de von Krassow, sont rapidement encerclés et dispersés. Le centre saxon a désormais ses flancs et son arrière exposés et les régiments placés sur la gauche fléchissent et rompent leur formation très vite. Ceux placés à droite soutiennent l'assaut, infligeant des pertes à l'infanterie suédoise, jusqu'à ce que la cavalerie les attaque par-derrière. L'armée alliée perd alors toute cohésion et la majorité des troupes fuit vers le sud. La cavalerie suédoise, auparavant enlisée dans les marécages, se lance à leur poursuite et les rattrape dans les faubourgs de Fraustadt. Pris au piège entre la cavalerie et l'infanterie, les Russes et les Saxons se rendent en grand nombre.

Schulenburg réussit à s'échapper mais les Saxons et les Russes laissent plus de 7 000 morts sur le champ de bataille et plus de 7 500 sont faits prisonniers alors que les Suédois n'ont à déplorer qu'environ 400 morts. Rehnskiöld a pu attirer l'ennemi sur un terrain qui n'était pas à son avantage et sa cavalerie, grâce à sa grande mobilité, a réussi son mouvement en tenailles semblable à celui réalisé par Hannibal à la bataille de Cannes. La route de la Saxe est grande ouverte pour les Suédois et Auguste II doit abandonner ses prétentions sur la couronne polonaise, bien qu'il demeure électeur de Saxe.
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#2036 Message par saintluc »

La grande guerre du Nord est un conflit qui opposa une coalition menée par la Russie à la Suède entre 1700 et 1721 et qui se déroula dans le nord de l'Europe Centrale et en Europe de l'Est. Les leaders initiaux de l'alliance anti-suédoise étaient Pierre Ier de Russie, Frédéric IV de Danemark et Auguste II de Saxe-Pologne-Lituanie. Frédéric IV et Auguste II furent respectivement sortis de l'alliance en 1700 et 1706 avant de la rejoindre en 1709. George I of Brunswick-Lunebourg (Hanovre) rejoignit la coalition en 1714 pour le Hanovre, et en 1717 pour le Royaume-Uni ainsi que Frédéric-Guillaume Ier de Brandebourg-Prusse en 1715.

Charles XII de Suède menait l'armée suédoise et s'était allié aux Holstein-Gottorp, à de nombreux magnats polonais et lituaniens menés par Stanislas Leszczynski et des cosaques ukrainiens sous le commandement de l'hetman Ivan Mazepa. L'Empire ottoman accueilli temporairement Charles XII et intervint contre la Russie.

La guerre débuta lorsqu'une alliance du Danemark-Norvège, de la Saxe, de la Pologne-Lituanie et de la Russie déclara la guerre à l'Empire suédois et lança une triple offensive contre les possessions suédoises dans le Schleswig-Holstein, en Livonie et en Ingrie car elle voyait comme une opportunité l'arrivée de Charles XII alors âge de 18 ans sur le trône de Suède. La Suède repoussa les attaques russes et danoises à Travendal et à Narva et lors de la contre-attaque, elle repoussa les forces d'Auguste II à travers la Lituanie et la Pologne jusqu'en Saxe où Auguste II fut détrôné et dut reconnaître sa défaite dans le traité d'Altranstädt. Pierre Ier avait profité de la situation pour envahir les provinces suédoises de Baltique où il cimenta l'accès de la Russie à la mer Baltique en fondant Saint-Pétersbourg. Charles XII se lança alors dans l'invasion de la Russie pour affronter Pierre mais la campagne se termina avec la destruction de la principale armée suédoise lors de la Bataille de Poltava et l'exil de Charles dans l'Empire ottoman où il est accueilli à Bendery par le sultan. Ses poursuivants russes sont stoppés sur la rivière Prout par l'armée ottomane.

Après Poltava, la coalition initiale anti-suédoise fut rétablie et le Hanovre et la Prusse la rejoignirent. Les forces suédoises restantes au sud et l'est de la mer Baltique furent chassées. Les dominions suédois furent divisés entre les membres de la Coalition. La Suède elle-même fut envahie par le Danemark-Norvège à l'ouest et par la Russie à l'est. Si les attaques danoises furent repoussées, la Russie parvint à s'emparer de la Finlande et à infliger de lourdes pertes à la marine et aux fortifications côtières suédoises. Charles XII ouvre un front en Norvège mais est tué à Fredriksten en 1718.

La guerre se termina avec la défaite de la Suède, ce qui faisait de la Russie la nouvelle puissance principale de la mer Baltique et un nouvel acteur important dans les affaires européennes. La conclusion formelle de la guerre fut marquée par les traités de Stockholm (1719) entre la Suède, le Hanovre et la Prusse, par le traité de Frederiksborg (1720) entre la Suède et le Danemark et par le Traité de Nystad (1721) entre la Suède et la Russie. À travers ces traités, la Suède abandonnait son exemption pour les droits de passages dans l'Øresund, perdait tous ses dominions à l'exception de la Finlande et de la partie nord de la Poméranie suédoise. Le Hanovre gagnait le Brême-et-Verden, le Brandebourg-Prusse intégrait l'estuaire de l'Oder, le Danemark renforçait sa position dans le Schleswig-Holstein et la Russie sécurisait les provinces baltiques. En Suède, la monarchie absolue se termina avec la mort de Charles XII et l'Ère de la Liberté commença.

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La Suède dans les années 1650.
Entre 1560 et 1660, la Suède conquit un empire autour de la Baltique centré sur le golfe de Finlande comprenant les provinces de Carélie, d'Ingrie, d'Estonie et de Livonie. Pendant la guerre de Trente Ans, elle conquit des territoires en Allemagne incluant l'Ouest de la Poméranie occidentale, Wismar et Brême et Verden. Pendant la même période, la Suède envahit les provinces danoises et norvégiennes au nord de l'Øresund. Ces victoires ont été attribuées à l'armée suédoise qui bien qu'inférieure en nombre était bien plus professionnelle que la plupart des armées d'Europe et à la modernisation de l'administration (civile et militaire) au cours du XVIIe siècle, ce qui permit à la monarchie de rassembler les ressources de son empire de manière efficace.

Cependant, l'état suédois se révéla finalement incapable de soutenir et d'entretenir son armée lors d'une guerre prolongée. Les campagnes sur le continent ont été proposées sur la base que l'armée se financerait et se ravitaillerait sur place en pillant et en taxant les territoires conquis ; cette tactique était utilisée par toutes les puissances majeures de l'époque. Le cout d'une guerre prolongée se révéla trop lourd pour la plupart des territoires occupés et les ressources financières et humaines de la Suède furent finalement drainées lors de ces conflits

Les interventions étrangères en Russie durant le Temps des troubles débouchèrent sur les gains territoriaux suédois lors du traité de Stolbovo en 1617. Le traité priva la Russie d'un accès direct à la mer Baltique. La Russie recouvra sa puissance à la fin du XVIIe siècle grâce à l'accession au pouvoir de Pierre le Grand qui chercha à récupérer les territoires perdus lors des années précédentes. À la fin des années 1690, l'aventurier Johann Paktul parvint à allier la Russie avec le Danemark et la Saxe et les trois puissances attaquèrent la Suède en 1700.

Image
Narva (1700)
Frédéric IV de Danemark-Norvège dirigea sa première attaque contre les Holstein-Gottorp, alliés de la Suède. En 1697, les forces danoises s'emparèrent de plusieurs forteresses des Gottorp. En mars 1700, une armée danoise mena le siège de Tönning. Simultanément, les forces d'Auguste II avancèrent à travers la Livonie suédoise, capturèrent Dünamünde et mirent en place le siège de Riga.
Charles XII de Suède concentra ses attaques sur le Danemark. La flotte suédoise fut capable de contourner le blocus danois de l'Øresund et débarqua une armée près de la capitale danoise, Copenhague. Cette attaque surprise et les pressions des puissances maritimes (Royaume-Uni et Pays-Bas) forcèrent le Danemark-Norvège à se retirer du conflit en août 1700 selon les termes de la paix de Travendal.

Charles XII était maintenant capable de déployer rapidement son armée sur la côte orientale de la mer Baltique pour faire face à ses autres adversaires : aux côtés de l'armée d'Auguste II en Livonie, l'armée du tsar Pierre Ier se préparait à envahir l'Ingrie suédoise où elle mit en place le siège de Narva en octobre. En novembre, les armées russes et suédoises s'affrontèrent lors de la première bataille de Narva où les Russes subirent une sévère défaite.

Après la dissolution de la première alliance lors de la paix de Travendal et la victoire de Narva ; le chancelier suédois, Benedict Oxenstjerna, tenta de faire monter les enchères en faveur de la Suède par la France et les Puissances maritimes (alors à la veille de la guerre de Succession d'Espagne) pour mettre fin à la guerre et faire de Charles un arbitre en Europe.
Charles XII se tourna alors vers le sud pour affronter son dernier opposant : Auguste II, électeur de Saxe, roi de Pologne et grand-duc de Lituanie. Charles XII entra dans la République des Deux Nations et écrasa les Polonais lors de la bataille de Kliszów en 1702. Cette invasion réussie permit à Charles XII de détrôner Auguste II et de le remplacer par Stanisław Leszczyński en 1704. Auguste II résista mais après la bataille de Fraustadt, il fut forcé de signer le traité d'Altranstadt (1706) par lequel il faisait la paix avec l'Empire suédois, renonçait à ses revendications sur la couronne polono-lituanienne, acceptait Stanisław Leszczyński en tant que roi et mettait fin à son alliance avec la Russie. Patkul fut également extradé et roué en 1707, un incident qui, étant donné son immunité diplomatique, irrita l'opinion contre le roi suédois dont on s'attendait à ce qu'il batte la dernière puissance hostile, la Russie.
ImageImage
Stanisław Leszczyński (gauche) et Auguste II (droite)
La bataille de Narva fut un sérieux revers pour Pierre Ier mais le mouvement de l'armée de Charles XII contre la Saxe et la Pologne-Lituanie lui fournit une opportunité pour reprendre l'offensive dans les provinces baltes. Les victoires russes à Erastfer et à Nöteborg fournirent à la Russie un accès à l'Ingrie où Pierre Ier fonda sa nouvelle capitale, Saint-Petersbourg sur le site de l'ancienne forteresse suédoise de Nyenskans. Il entama également la mise en place d'une marine et d'une armée moderne basée sur une infanterie entraînée au maniement des armes à feu. Grâce aux efforts du général Adam Ludwig Lewenhaupt qui repoussa les Russes avec des armées inférieures en nombre aux batailles de Gemauerthof et de Jēkabpils, la plupart des provinces baltiques tenues par la Suède restèrent sous son contrôle.

Charles XII passa les années 1702-1706 à lutter contre Auguste II ; il lui avait déjà infligé une défaite à Riga en juin 1701 et avait prit Varsovie l'année suivante mais ses efforts pour obtenir une victoire décisive ne furent pas récompensés. Charles XII voulait détrôner Auguste II et le remplacer par un allié de la Suède. Après des années de combats en Pologne, il dut finalement envahir la Saxe pour mettre un terme à la guerre. Dans le traité d'Altranstädt, Auguste II quittait l'alliance anti-suédoise et renonçait au trône de Pologne mais Charles XII avait perdu un temps précieux face à Pierre le Grand qui avait eu le temps de reformer son armée.

À ce moment, en 1707, Pierre Ier offrit de tout rétrocéder à la Suède à l'exception de Saint-Pétersbourg et des territoires au nord de la Neva mais Charles XII refusa et entama son invasion de la Russie. L'objectif principal était Moscou mais ses forces furent sapées par le froid et les tactiques de terre brûlée de Pierre Ier. Lorsque la principale armée se tourna vers le sud pour récupérer en Ukraine, la seconde armée amenant les renforts et les provisions fut interceptée et mise en déroute lors de la bataille de Lesnaya. Charles XII fut écrasé par une armée russe supérieure en nombre à la bataille de Poltava avant de fuir vers l'Empire ottoman où le reste de son armée se rendit aux russes.

Cette défaite éclatante ne mit pas fin à la guerre mais en fut le tournant. Le Danemark et la Saxe rejoignirent la guerre et Auguste II, à travers les manœuvres de Boris Kourakine regagna le trône polonais. Pierre Ier continua ses campagnes dans la Baltique et acheva la construction d'une puissante marine. En 1710, les forces russes prirent Riga et Tallinn. Les provinces baltes furent ensuite intégrées à l'Empire russe.

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Pierre Ier de Russie s'emparant de Nöteborg
Après la déroute de Charles XII en Russie, une nouvelle alliance anti-suédoise se forma avec la Russie, le Danemark-Norvège, la Pologne-Lituanie, le Hanovre et le Brandebourg-Prusse. Lors de la reddition de son armée, Charles XII de Suède et quelque soldats s'échappèrent vers le territoire ottoman où ils s'installent en face de Bendery dans l'actuelle Moldavie. Pierre Ier demanda l'éviction de Charles XII mais lorsque le sultan refusa, il envahit l'Empire ottoman. L'armée de Pierre Ier fut piégée par une armée ottomane près de la rivière Prout. Pierre Ier parvint à négocier une retraite en faisant quelques concessions territoriales, en promettant de retirer ses forces du Saint-Empire romain germanique et en permettant à Charles XII de rentrer en Suède. Ces termes furent formalisés par le traité d'Adrianople de 1713. Charles XII ne semblait cependant pas enthousiaste à l'idée de rentrée en Suède et il essaya d'engager le sultan dans une alliance contre la Russie. Le sultan mit fin à la généreuse hospitalité et fit arrêter le roi de Suède en 1713. Charles XII fut confiné à Constantinople avant d'abandonner ses espoirs d'alliance avec l'Empire ottoman et de rentrer en Suède.
En 1710, l'armée suédoise en Pologne se retira en Poméranie suédoise poursuivit par la coalition qui assiégea Stralsund en 1711. Cependant, la ville ne fut pas prise grâce à l'arrivée d'une armée de secours qui sécurisa la poche de Poméranie avant de se tourner vers l'est et de défaire l'armée coalisée à la bataille de Gadebusch. Malgré cette victoire, l'armée suédoise fut piégée et dut se rendre au lors du siège de Tönning.

En 1714, Charles XII quitta l'Empire ottoman avant d'arriver à Stralsund en novembre. Près de Greifswald, anciennement suédois, le tsar russe Pierre le Grand et le roi britannique Georges Ier en sa position d'électeur de Hanovre s'allièrent le 28 octobre. Auparavant neutre, le Brandebourg-Prusse rejoignit la coalition en déclarant la guerre à la Suède à l'été 1715. Charles XII était alors en guerre avec la plus grande partie de l'Europe du Nord et il s'échappa de Stralsund quelques jours avant la chute de la ville en décembre 1715. Lorsque Wismar capitula en 1716, la Suède avait perdu toutes ses possessions en Allemagne et sur la mer Baltique.
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La ville danoise d'Altona incendiée durant la campagne de Magnus Stenbock en 1713. Les forces russes répliquèrent en détruisant la ville suédoise de Wolgast
Après son retour en Suède, Charles XII initia la campagne de Norvège en février 1716 pour forcer le Danemark-Norvège à une paix séparée et barrer l'accès de la mer Baltique à la Grande-Bretagne. Il négocia également avec les jacobites britanniques, ce qui entraîna une déclaration de guerre du Royaume-Uni en 1717. La campagne de Norvège s'arrêta et l'armée se retira lorsque Charles XII fut abattu dans la ville norvégienne assiégée de Fredriksten le 30 novembre 1718. Sa sœur Ulrique Éléonore lui succéda.
En 1714, les galères de Pierre Ier parvinrent à remporter une victoire sur la marine suédoise lors de la bataille de Gangut au large de la péninsule de Hanko. L'armée russe occupa alors la plus grande partie de la Finlande. Les dernières troupes finlandaises furent battue à la bataille de Napue dans la région d'Ostrobotnie. Cette période d'occupation est connue en Finlande sous le nom de Grande colère (finnois : isoviha), tant les armées russes se déchaînèrent sur les habitants, brûlant les villes et les villages et contraignant aux travaux forcés des milliers de paysans.
Malgré la mort de Charles XII, la Suède refusait encore les termes de la paix offerts par la Russie. En 1719, la flotte russe pilla la côte orientale de la Suède. Plusieurs villes furent attaquées et presque tous les bâtiments de l'archipel de Stockholm furent détruit. Un petite force russe avança vers la capitale suédoise avant d'être stoppée à la bataille de Stäket le 13 août. Les Russes reprirent l'offensive en 1720 et en 1721 même si la présence d'une flottille britannique réduisit le nombre de raids. En effet, après avoir fait la paix avec la Suède en 1719, les Britanniques se tournèrent vers une politique anti-russe dans la Baltique.
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Bataille de Gangut (Hanko)
Au moment de la mort de Charles XII, l'alliance anti-suédoise se divisa sur la répartition des territoires conquis. Georges Ier et Frédéric IV convoitaient tout deux l'hégémonie en Allemagne du Nord tandis qu'Auguste II s'inquiétait des ambitions de Frédéric-Guillaume Ier de Prusse sur le sud-est de la mer Baltique. Pierre le Grand dont les forces étaient déployées tout autour de la mer Baltique visait la domination sur l'est de l'Europe centrale et envisageait d'établir des bases navales jusque dans le Mecklembourg. En janvier 1719, Georges Ier, Auguste II et l'empereur Charles VI signèrent le traité de Vienne visant à ramener les limites de la Russie aux frontières d'avant-guerre.

Sur ce, le Hanovre-Grande-Bretagne et le Brandebourg-Prusse signèrent des traités de paix séparés avec la Suède : les traités de Stockholm en 1719 et 1720 qui répartissait les dominions suédois entre les différents partis. Les négociations furent menées par des diplomates français qui cherchaient à éviter un effondrement total de la position suédoise en mer Baltique. La Suède put donc conserver Wismar et le nord de la Poméranie tandis que le Brandebourg-Prusse incorporait le Sud de la région et que le Hanovre gagnait le Bremen-Verden suédois.

En plus des rivalités au sein de la coalition anti-suédoise, il existait des rivalités au sein de la Suède entre Charles-Frédéric de Holstein-Gottorp et Frédéric Ier de Hesse-Cassel pour le trône de Suède. Lorsque la paix fut signée avec le Danemark, la coalition s'était déjà divisée et le Danemark n'était pas en position de force pour obtenir le retour de ses anciennes provinces à travers l'Öresund. Frédéric Ier souhaitait cependant arrêter le soutien suédois pour son rival en Holstein-Gottorp qui passa sous contrôle danois et la partie nord fut annexée ; la Suède fut également exempté de payer les droits du Sund. Un traité séparé fut signé à Frederiksborg en juin 1720.

Lorsque la Suède fut finalement en paix avec le Hanovre, la Grande-Bretagne, le Brandebourg-Prusse et le Danemark-Norvège, elle espérait que les sentiments anti-russes au sein des signataires du traité de Vienne et de la France se concrétisent au sein d'une alliance qui lui permettrait de récupérer ses provinces baltes. Cependant, cette alliance ne vit jamais le jour, principalement en raison des tensions entre le Royaume-Uni et la France. Par conséquent, la guerre se termina par la signature du traité de Nystad entre la Russie et la Suède à Uusikaupunki (Nystad) le 30 août 1721. La Finlande fut rendue à la Suède tandis que l'Estonie, la Livonie, l'Ingrie, le Kexholm et une large part de la Carélie était cédée à la Russie. Le mécontentement de la Suède mena à une série de guerre malheureuses au cours du XVIIIe siècle pour récupérer les territoires perdus comme lors de la guerre des Chapeaux et de la guerre de Gustave III.

La Saxe-Pologne-Lituanie et la Suède ne signèrent pas un traité de paix formel mais renouvelèrent la paix d'Oliva qui avait mit fin à la Première Guerre du Nord en 1660.

La Suède avait perdu toutes les possessions outre-mer qu'elle avait conquises au cours du siècle et demi précédent et cessait d'être une force de premier ordre dans les affaires européennes. À l'inverse, la Russie de Pierre le Grand devint la puissance incontournable en Europe de l'Est.
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Campagnes et changements territoriaux 1700-1709 (gauche) et 1709-1721 (droite).
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2037 Message par saintluc »

842
14 février
Serments de Strasbourg
Charles le Chauve et Louis le Germanique, les petits-fils de Charlemagne, échangent les "Serments de Strasbourg". Par ce traité d'assistance mutuelle, ils s'unissent contre leur frère aîné, Lothaire, empereur d'occident. Pour la première fois, un document officiel est rédigé en langue populaire et non en latin. Louis le Germanique prononce le serment en langue romane et Charles le Chauve en langue tudesque, l'ancêtre de l'allemand. Les deux frères alliés battront Lothaire à Fontenay-en-Puisaye, dans l'actuelle Bourgogne, le 25 juin 842.
Voir aussi : Alliance - Charles le Chauve - Lothaire - Louis le Germanique - Histoire des Carolingiens



1400
14 février
Meurtre de l'ex-roi Richard II d'Angleterre
Face au mécontentement du peuple anglais et à son comportement de plus en plus tyrannique qui inquiète même ses proches, Richard II d'Angleterre est contraint de laisser sa couronne à Henri Bolingbroke, futur Henri IV, le 29 septembre 1399. Enfermé dans la Tour de Londres, il meurt le 14 février 1400 dans des conditions troubles, probablement assassiné, ou suite à une privation de nourriture par ses geôliers. Son règne, marqué par les tentatives d'apaiser les querelles belliqueuses avec la France, marque les prémices de la monarchie absolue en Angleterre.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Henri IV - Richard ii - Meurtre - Couronne - Histoire de la Politique



1400
14 février
Mort de Richard II d'Angleterre
Après avoir renoncé à sa couronne en 1399 et suite à son arrestation, Richard II d'Angleterre meurt en 1400, probablement entre le 14 et le 17 février de cette année. Si les raisons du décès sont encore mystérieuses, les historiens estiment que l'ancien roi a été victime d'un assassinat ou alors que ses geôliers l'ont laissé mourir de faim dans la cellule où il était emprisonné. Le 17 février, son corps est emmené dans la cathédrale Saint-Paul, avant d'être enterré dans l'église de Kings Langley le 6 mars.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Assassinat - Mort - Arrestation - Richard ii - Histoire de la Politique



1645
14 février
Mort de François de La Rochefoucauld
François de La Rochefoucauld est pris en charge par son oncle, Jean de La Rochefoucauld, à l'âge de 4 ans, car il se retrouve orphelin. Son oncle est abbé de Marmoutier et c'est tout naturellement que le jeune François suit un chemin tout tracé. Il devient cardinal en 1607 et quelque temps plus tard est nommé ambassadeur de France à Rome. En 1639, il fonde un hospice qui deviendra l'hôpital Laennec à Nantes.
Voir aussi : Cardinal - Histoire de l'Art



1750
14 février
Naissance du botaniste René Louiche Desfontaines
Le botaniste René Louiche Desfontaines naît à Tremblay en Ille-et-Vilaine. Après des études d'histoire naturelle sous la direction de Bernard de Jussieu, il devient président de l'Académie des Sciences en 1804. Suite à une longue expédition en Afrique du Nord, il revient avec un herbier important comportant des descriptions du dattierou et du lofos de Libye.Il fit paraître de nombreux ouvrages de botanique durant sa carrière dont "Cours élémentaire" et "Tableau de l'école botanique du Muséum d'histoire naturelle". Il décèdera à Paris le 16 novembre 1833.
Voir aussi : Naissance - Botanique - Histoire des Sciences et techniques



1779
14 février
Cook tué aux îles Sandwich
Au cours d'une échauffourée avec les indigènes des îles Sandwich, aujourd'hui appelées Hawaï, l'explorateur anglais James Cook meurt. Pour sa troisième expédition dans le Pacifique, Cook était venu hiverner dans ces îles à son retour du détroit de Béring.
Voir aussi : Assassinat - Histoire d'Hawaï - Cook - Histoire de la Mer



1859
14 février
l'Oregon intègre l'Union américaine
Après le Minnesota en 1858, l'Oregon intègre l'Union américaine, devenant son trente-troisième État. Situé sur la côte pacifique des Etats-Unis, l'Oregon est placé entre l'Etat de Washington et celui de Californie. En 1848, les Américains et les Britanniques signent le traité de l'Oregon, qui partage ce qu'on appelait l'Oregon county en deux pour donner naissance au Territoire de l'Oregon. Grâce à la ratification du Donation Land Claim Act en 1850, le territoire connut une forte émigration, accélérant son développement.
Voir aussi : Oregon - Union américaine - Histoire des Traités



1879
14 février
La Marseillaise, hymne national
La chambre des députés adopte "La Marseillaise" comme hymne national français. Composée pour l'armée du Rhin en 1792 par l'officier Claude Rouget de Lisle, l'air était déjà devenu "chant national" en 1795 (26 messidor an III), mais ce texte n'avait jamais été officialisé.
Voir aussi : Rouget de Lisle - Histoire de la Marseillaise - Histoire de la Troisième République



1916
14 février
Naissance de Marcel Bigeard
Marcel Bigeard naît à Toul (Meurthe-et-Moselle). Six mois après avoir effectué son service militaire, il est rappelé à l'occasion de la Seconde Guerre mondiale. Il occupera des postes importants durant le conflit ainsi que lors des guerres d'Indochine et d'Algérie. A la fin des années 70, il entame une carrière politique avant de se retirer pour écrire sur sa carrière militaire et politique. Il décède à Toul le 18 juin 2010. Il fut pendant de nombreuses années le plus décoré des militaires français vivants.
Voir aussi : Naissance - Militaire - Histoire de la Politique



1928
14 février
Per Erik Hedlund maître des conditions exceptionnelles
Les IIèmes Jeux Olympiques d’hiver à Saint-Moritz voient l’épreuve de ski de fond se dérouler dans des conditions exceptionnelles et déroutantes. Durant les 50 km de parcours, la température passe de 0 à 25 degrés, conditions extrêmes que le suédois Per Erik Hedlund s’approprie : il remporte l’épreuve avec 13 minutes d’avance sur ses concurrents. Avec également une annulation des épreuves de patinage de vitesse, les jeux de Saint-Moritz auront été fortement affectés par les conditions météorologiques.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire de Saint-Moritz - Histoire du Ski



1929
14 février
Massacre de la Saint-Valentin
Les hommes d'Al Capone exécutent sept membres d'un gang rival à Chicago, le gang de Buggs Morane ou "gang des Irlandais". La tuerie a lieu dans un local clandestin de consommation de bière. Déguisés en policiers, les sbires de Capone ont berné leurs ennemis. Al Capone était en Floride au moment des faits. Depuis le milieu des années 20, il contrôle le commerce clandestin de l'alcool. Son organisation mafieuse compte une centaine de membres.
Voir aussi : Massacre - Al Capone - Histoire des Faits divers



1933
14 février
Mise au point de l'horloge parlante
La première horloge parlante du monde est mise en service à Paris. 140 000 personnes téléphonent le premier jour mais seulement 20 000 appels peuvent être satisfaits : les 20 lignes mises en place sont saturées. L'inventeur du système, calqué sur celui du cinéma parlant, est l'astronome et mathématicien français Ernest Esclangon.
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire des inventions - Histoire des Sciences et techniques



1936
14 février
Des Canadiens médaillés d'or en Hockey sur glace… mais pas le Canada
La Grande Bretagne s’adjuge la médaille d’or en Hockey sur glace lors des Jeux Olympiques de Garmisch et Partenkirchen en Allemagne dans des conditions qui, avant même le début des jeux, avaient révolté le Canada. En effet, 10 des 12 joueurs britanniques sont d’origine canadienne. Lors de la rencontre fratricide la Grande-Bretagne l’avait emporté dans les dernières minutes.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire des Jeux Olympiques



1939
14 février
Naissance d'Yves Boisset
Yves Boisset est un réalisateur et un cinéaste français né à Paris le 14 février 1939. Durant les années soixante-dix, il incarne le cinéma de gauche en traitant de nombreux sujets de société dits sensibles, comme la guerre d'Algérie avec R.A.S., le racisme avec Dupont Lajoie, ou encore l'affaire Ben Barka avec l'Attentat. Il poursuit par la suite ces thématiques à la télévision en réalisant l'Affaire Seznec, l'Affaire Dreyfus, Jean Moulin… pour lesquels il reçoit plusieurs récompenses.
Voir aussi : France - Réalisateur - Cinéaste - Histoire de l'Art



1939
14 février
Lancement du Bismarck, plus grand cuirassé allemand
Le cuirassé Bismarck porte le nom du chancelier allemand Otto von Bismarck, qui a vécu de 1815 à 1898. Son lancement se déroule le 14 février 1939, sous le regard d'Hitler, dans la rade d'Hambourg. Atout majeur de la marine nazie du IIIe Reich, avec le Tirpitz, il entre en service le 24 août 1940 sous le commandement d'Ernst Lindemann. Il est resté célèbre pour avoir coulé son homologue britannique, le HMS Hood.
Voir aussi : Allemagne - Hitler - Bismarck - Cuirassé - Histoire des Guerres



1941
14 février
L'Afrikakorps débarque à Tripoli
Envoyé par Hitler pour secourir leurs alliés italiens débordés par les Anglais, un corps expéditionnaire de l'armée allemande arrive à Tripoli, capitale de la Libye italienne. A la tête des unités allemandes, le général Erwin Rommel. L'Afrikakorps se divisera en deux sections, une de reconnaissance et une antichar, qui viendront appuyer les troupes du général Rodolfo Graziani.
Voir aussi : Rommel - Histoire de l'Afrikakorps - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1946
14 février
Présentation du premier ordinateur
L’ENIAC, premier ordinateur totalement programmable, est dévoilé à l’université de Pennsylvanie. Il doit en partie sa taille impressionnante et son poids de 30 tonnes à l’utilisation de tubes à vide (ou lampes) qui seront remplacés dans le futur par des transistors. Il fut cependant précédé par le projet secret Colossus qui permettait aux Britanniques de déchiffrer les codes allemands.
Voir aussi : Ordinateur - Histoire de la Pennsylvanie - Colossus - Histoire de l'Informatique



1950
14 février
Traité Sino-soviétique de 1950
En 1949, l'URSS est le premier pays à reconnaître le gouvernement chinois de Mao Tsé-toung. Les relations entre les deux dirigeants sont tendues, mais des intérêts économiques poussent Mao et Staline à s'unir. Le 14 février 1950, afin de sceller leur entente, l'Union soviétique et la République populaire de Chine signent un traité d'alliance et d'assistance mutuelle. Ce traité permet aux Chinois d'intervenir dans la guerre de Corée, sans courir le risque d'une attaque américaine sur leur territoire.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Staline - Mao Tsé-tung - Histoire des Traités



1974
14 février
Bretagne : le FLB coupe la télé
La branche armée du FLB (Front de libération de la Bretagne) plastique dans la nuit un émetteur de l'ORTF à Roc'h Trédudon, au sud de Morlaix. Les militants de l'organisation indépendantiste entendent dénoncer l'absence de la langue et de la culture bretonne à la télévision française. Pendant plus d'un mois, les Bretons seront privés de petit écran.
Voir aussi : Attentat - Histoire de la Bretagne - Histoire de l'ORTF - Histoire du Terrorisme



1989
14 février
Fatwa sur Salman Rushdie
La publication du roman "Les Versets sataniques" de l'écrivain musulman britannique Salman Rushdie, est condamnée par les autorités religieuses d'une dizaine de pays islamiques. Le maître de l'Iran, l'ayatollah Khomeiny, appelle tous les musulmans du monde à "exécuter rapidement l'auteur et les éditeurs du livre, où qu'ils se trouvent." Rushdie est déclaré coupable d'avoir offensé "l'islam, le Prophète et le Coran". Le roman est brûlé en place publique à Téhéran. Salman Rushdie est placé sous protection policière par le gouvernement britannique. La communauté internationale est choquée par la détermination et la virulence des propos de l'Iman Khomeiny.
Voir aussi : Khomeiny - Histoire de l'Islam



2005
14 février
Assassinat de Rafiq Hariri
L’ancien premier ministre libanais Rafiq Hariri est tué avec 21 autres personnes lors d’un attentat à la voiture piégée. La réaction de la population est, au-delà des clivages communautaires, unanime : elle accuse et condamne la Syrie pour qui ces pratiques sont courantes. Rafiq Hariri n’est en effet pas le premier opposant à la tutelle de Damas à être ainsi éliminé. Des manifestations de grande ampleur suivent et, malgré l’organisation de contre-manifestations, la Syrie est contrainte de reculer. Outre la pression de la rue libanaise, Damas doit faire face à la communauté internationale qui demande des comptes, notamment à Paris et Washington. Finalement, la Syrie mettra fin à sa présence au Liban au cours du mois d’avril. Après celui des troupes israéliennes en 2000, ce départ permet au Liban de retrouver, suite à 30 années d’occupation et malgré la présence forte du Hezbollah, son entière souveraineté.
Voir aussi : Attentat - Histoire des Assassinats


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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#2038 Message par saintluc »

Le massacre de la Saint-Valentin (Saint Valentine's Day massacre) est le nom donné à l'assassinat de sept personnes qui s'est produit le 14 février 1929 entre les deux puissantes mafias criminelles de Chicago (Illinois) : le South Side (à prédominance italienne) de Chicago, dirigé par Al Capone et le North Side (à prédominance irlandaise) mené par Bugs Moran. Se déroulant dans le cadre historique de la Prohibition, cet évènement est considéré comme le dernier épisode de la guerre des gangs qui a ensanglanté Chicago dans les années 1920.
Les sept hommes tués, membres ou apparentés du clan mafieux de Bugs Moran représentent pour la plupart des caciques de l'organisation. Ils sont :

Nom Place dans le clan Moran
1. Peter Gusenberg Un membre du clan Moran.
2. Frank Gusenberg Le frère du précédent. Étonnamment encore en vie lorsque la police est arrivée sur la scène du crime, malgré 14 coups dans le corps, il a déclaré que « Personne ne m'a tiré dessus ». Il est mort trois heures plus tard, alors qu'il était interrogé par la police sur les auteurs du drame.
3. Albert Kachellek, alias « James Clark » Le deuxième membre le plus important du clan Moran.
4. Adam Heyer Le gestionnaire-comptable et homme d'affaires du clan Moran.
5. Reinhart Schwimmer Un opticien (sans formation) qui avait abandonné son emploi pour jouer sur les courses hippiques (sans succès) avant de s'associer avec le clan Moran.
6. Albert Weinshank Le teinturier de Bugs Moran, cultivant une ressemblance physique et vestimentaire avec son patron.
7. John May Le mécanicien automobile du clan Moran, mais pas un membre de clan lui-même. Il avait écopé de deux arrestations antérieures (sans condamnation), mais tentait de travailler légalement. Cependant, son besoin désespéré d'argent (il avait à charge une femme et sept enfants), l'avait conduit à accepter de travailler pour le clan.

Image
Le commanditaire du massacre est Al Capone, chef de la mafia de Chicago de 1925 à 1932. Pendant le massacre, Al Capone est depuis quelque temps en vacances en Floride, ce qui signifie que le projet est mûri de longue date.

Il juge dangereuse l'ascension des North Side Gang, des malfrats irlandais (autrefois dirigés par Dean O'Banion, assassiné cinq ans plus tôt) qui contrôlent les quartiers-Nord de Chicago et se confrontent à ses hommes. Il s'agit d'abord de représailles à une tentative infructueuse de Frank et son frère Peter Gusenberg d'assassiner Jack McGurn (adjoint d'Al Capone) plus tôt dans l'année. Ayant survécu à deux attentats en moins de deux ans, Al Capone voit aussi dans l'élimination de cette concurrence la solution aux menaces qui pèsent sur sa vie et enfin une possibilité d'étendre son contrôle sur la ville de Chicago. Il prend donc la décision d'anéantir toute la bande, surtout son chef, George Bugs Moran, alias « Moran le Branque », un des hommes importants de la pègre locale.

Al Capone confie la réalisation de ce projet à son ami Jack McGurn, dit « La Sulfateuse ». Ce dernier s'entoure d'une équipe de tueurs, regroupant John Scalise, Albert Anselmi, les frères Keywell, George Ziegler, dit « Joe la Pétoire », poursuivi, entre autres, pour le viol d'une fillette de sept ans, ainsi que Joseph Lolordo et Fred Burke, dit « Le Tueur ».

Le plan de Jack McGurn consiste à attirer leurs adversaires dans un lieu retiré pour les y abattre. Il prétexte une réunion au fond d'un vieux garage, le Cartage SMC, situé au 2122 North Clark Street (dans le quartier de Lincoln Park), où sont conviés Bugs Moran et ses hommes autour d'une prétendue cargaison de whisky de contrebande, fournies par le gang de Détroit « The Purple Gang ». Le filet ainsi tendu, une fausse descente de police permettra d'enlever sans difficulté leurs armes aux adversaires ; les hommes d'Al Capone pourront alors liquider la bande rivale sans résistance. Cependant, certaines études semblent contester cela. Les sept victimes (à l'exception de John May) étaient vêtus de leurs plus beaux habits : cela ne convient donc guère au déchargement d'une importante cargaison de caisses de whisky. La vraie raison de l'appât n'est donc pas connue avec certitude.

Elle a lieu dans la matinée du jeudi 14 février 1929, jour de la Saint-Valentin, à 10 h 30. Une fois les cibles entrées dans l'entrepôt du 2122 North Clark Street, une équipe de quatre hommes descendent d'une berline Cadillac et pénètrent dans le bâtiment. Deux des tueurs sont déguisés en policiers de Chicago ; leur identité n'est pas connue avec certitude : il s'agit peut-être des membres du gang d'Al Capone, ou éventuellement de gangsters embauchés à l'extérieur de la ville pour ne pas être reconnus par leurs victimes. Les victimes, cinq membres du North Side Gang, plus deux personnes non-membres du clan (Reinhardt H. Schwimmer et John May) sont alignées contre le mur et tuées, après que comme convenu, l'on s'est assuré que le chef de la bande, Bugs Moran, est bien présent, puisque le piège le vise principalement. Toutefois, Bugs Moran n'est jamais lui-même entré : en retard au rendez-vous, il s'était arrêté prendre un café le long de la route (au Circus Café). Une fois sur place, il s'est enfui en apercevant la fausse voiture de police qu'il avait prise pour une vraie. L'homme que l'équipe de tueurs avait pris par erreur pour Bugs Moran était en réalité Albert Weinshank, surnommé « Albert le Gorille », en raison de sa ressemblance physique avec Bugs Moran. Ce sont des vigies, postées dans les appartements en face de l'entrepôt qui ont confondu Moran avec l'un de ses hommes : ils ont donc indiqué par téléphone aux hommes armés qu'ils pouvaient entrer dans l'entrepôt. Les deux faux policiers portent des fusils de chasse, les deux autres tueurs des mitraillettes Thompson, l'un à réservoir de 20 balles, l'autre de 50. Le rapport de police conclut que les sept hommes sont tués par la décharge de soixante-dix balles de mitrailleuse et deux coups de fusil.

Pour montrer aux témoins présents dans la rue que la situation est sous contrôle et prévenir toute panique dans le voisinage, deux des tueurs, habillés en civil et jouant le rôle de bandits embarqués dans une rafle, ouvrent la marche les bras en l'air, tandis que leurs complices, gardant leur uniforme de policier, les suivent en feignant de les tenir en respect. Les seuls survivants de l'entrepôt sont le berger allemand de John May (« Highbal »), et Frank Gusenberg qui, en dépit de quatorze coups de balles est encore (pour trois heures) vivant. Lorsque la vraie police arrive, ils entendent d'abord le chien aboyer. En entrant dans l'entrepôt, ils voient celui-ci coincé sous un camion de bière, près de douilles d'obus, de coulées de sang et des cadavres. Des photographies de la scène sont prises immédiatement après la fusillade par Russell V. Hamm et publiées les jours qui suivent dans le The Chicago Daily News.

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Sur les lieux, les (vrais) policiers dénombrent sept cadavres. À cette époque, l'ampleur de ce massacre mafieux est alors inédit aux États-Unis. Au début, on pense que la police pouvait avoir une part de responsabilité dans la tuerie, mais le travail de 255 détectives efface rapidement cette piste. Comme il est alors de notoriété publique que Bugs Moran avait détourné des expéditions d'alcool d'Al Capone en provenance de Detroit, la police concentre ses investigations sur le Purple Gang. Des membres notables de ce clan, George Lewis, Eddie Fletcher, Phil Keywell et son jeune frère Harry, sont ainsi trouvés à proximité, mais la femme qui les avait identifié se rétracte. Ils sont ainsi mis de côté par les enquêteurs.

Une semaine après le massacre, une Cadillac 1927 Sedan est découverte, démontée et partiellement brûlée dans un garage sur Wood Street. Il est alors prouvé que la voiture avait été utilisée par les assassins lors du massacre. Le garage était situé à deux pâtés de maisons du Circus Café, qui était exploité par Claude Maddox, un ancien gangster de Saint-Louis (Missouri) et membre du clan Capone. Une enquête parallèle menée à Saint-Louis lie d'anciens membres de la mafia Egan's Rats au massacre. Fred Burke et James Ray sont ainsi rapidement suspectés d'être les deux assassins déguisés en policiers, étant donné qu'ils avaient l'habitude de tromper leurs victimes en portant un uniforme. La police a également suspecté Joseph Lolordo comme étant l'un des mitrailleurs, probablement parce que son frère Pasqualino avait été récemment assassiné par le North Side Gang. La police annonce aussi que deux hommes de mains d'Al Capone, John Scalise et Albert Anselmi, ainsi que Jack McGurn lui-même, et Frank Rio, un garde du corps de Capone, pourraient être mêlés au massacre. Elle concentre finalement ses investigations sur McGurn et Scalise. John Scalise est pourtant assassiné avant son procès et les accusations portées contre Jack McGurn sont déclassés suite à une violation de la loi Mann, après l'utilisation du principal témoin contre lui, sa petite amie Louise Rolfe (surnommée l'« Alibi blonde »).

L'affaire stagne jusqu'au 14 décembre 1929, lorsque les shérifs du comté de Berrien attaquent conjointement le bungalow de Frédéric Dane (un nom d'emprunt de Fred Burke), à Saint-Joseph (Michigan). Il avait en effet été enregistré comme le propriétaire d'un véhicule conduit par Fred Burke. Conduisant sa voiture, Burke ivre, avait embouti un autre véhicule en face d'un poste de police. L'officier Charles Skelly avait alors couru hors du commissariat pour le forcer à arrêter. Quand Burke tente alors de le chasser, l'agent Skelly est abattu. Lorsque la police perquisitionne le bungalow, ils y trouvent un gilet pare-balles, des obligations récemment volés dans une banque du Wisconsin, deux mitraillettes Thompson, des pistolets, deux fusils de chasse, et beaucoup de munitions. Les deux mitraillettes sont alors identifiées comme celles utilisées dans le massacre. Malheureusement, aucune preuve concrète supplémentaire n'apparaît. Burke est capturé près d'un an plus tard, dans une ferme du Missouri. Il est alors jugé comme assassin d'un agent de police, jugé dans le Michigan et par la suite condamné à la réclusion à perpétuité. Il décède en prison, en 1940.

Bien que Bugs Moran voie dépérir son clan, il réussit à garder le contrôle de son territoire jusqu'au début des années 1930, lorsqu'il passe sous la domination de Chicago Outfit, menés par Frank Nitti. Par la suite, Bugs Moran poursuit une discrète carrière de malfrat, puis assassine Jack la Sulfateuse en 1936. Ne vivant plus que d'expédients (en 1946, il détrousse un garçon de courses) et de petits hold-up, il termine son existence au fond d’une cellule, en 1957.

Le massacre attire également, mais de manière tardive, l'attention du gouvernement fédéral sur les activités criminelles d'Al Capone. En 1931, celui-ci est reconnu coupable d'évasion fiscale et est emprisonné à vie et condamné à la chaise électrique. Le massacre finalement affecte donc en définitive autant Moran que Capone et met fin à cette période faste pour la mafia de Chicago. Jack McGurn, lui, est assassiné le 15 février 1936.

Le 8 janvier 1935, des forces du FBI encerclent un immeuble de Chicago, au 3920 Grove Pine Nord, à la recherche de membres du gang Barker-Karpis. Une brève fusillade éclate et entraîne la mort du braqueur de banques Russell Gibson. Doc Barker, Byron Bolton, et deux femmes sont également placés en garde à vue. Alors que les interrogateurs n'obtiennent rien Barker, Bolton (un criminel jusque-là obscur) se révèle être ce que les criminologues appellent un « geyser d'informations ». Bolton, un ancien mitrailleur de l'US Navy et associé des Rat's Egan, avait été le valet de chambre et l'acolyte d'un tueur de Chicago, Fred Goetz. Il est donc au courant de beaucoup de crimes du gang Barker, notamment de ceux de la criminelle Ma Barker. Il connaissait le lieu de leur repaire en Floride ; deux membres du gang sont tués par la police dans une fusillade menée par FBI une semaine plus tard. À la surprise des agents, Bolton dévoile qu'il avait participé au massacre de la Saint-Valentin avec Goetz, Fred Burke, et d'autres criminels.

Parce que le FBI n'avait pas de compétence juridique dans les affaires de meurtres de cette envergure, ils tentent de maintenir confidentielles les révélations de Bolton, jusqu'à ce que le journal Chicago American en obtienne des confessions. Le journal déclare que le crime avait été « résolu », en dépit de l'obstruction menée par John Edgar Hoover et le FBI, qui ne voulaient pas s'impliquer dans l'affaire du massacre. Diverses versions de l'histoire de Bolton sortent alors dans les médias nationaux. Les morceaux rassemblés, il semble que le massacre s'est déroulé de la sorte : Bolton affirme que l'assassinat de Bugs Moran avait été décidé en « octobre ou novembre » 1928 dans une propriété de Fred Goetz, dans le village de Couderay (Wisconsin). Sont présents à cette rencontre Goetz, Al Capone, Frank Nitti, Fred Burke, Gus Winkeler, Louis Campagna, Daniel Serritella, William Pacelli, et Bolton lui-même. Les hommes y séjournent deux ou trois semaines et s'adonnent à la chasse et la pêche entre les séances de planification.

Bolton affirme que lors du massacre, les deux vigies chargées de surveiller le garage SMC Camionnage étaient chargées de téléphoner aux tueurs au Circus Café pour leur dire que Bugs Moran est arrivé à la réunion. La police avait en effet trouvé une lettre adressée à Bolton dans le nid d'observation. Bolton devine donc que les assassins étaient Burke, Winkeler, Goetz, Bob Carey, Raymond « Crane Neck » Nugent, et Claude Maddox (les quatre tireurs et les deux chauffeurs). Le compte-rendu de Bolton est néanmoins différent de celui expliqué par les historiens. Il a affirmé qu'il n'avait vu que des hommes en civil sortir de la Cadillac et se diriger vers le garage, ce qui indique qu'une deuxième voiture avait été utilisée par les assassins. Un témoin, George Brichet, avait affirmé avoir vu deux hommes en uniforme sortir d'une voiture dans l'allée du garage, grâce à ses portes arrière. Dans les jours qui suivirent le massacre, une berline Peerless avait en outre été trouvée près d'une maison appartenant à Claude Maywood Maddox, et dans une cache, un carnet d'adresses appartenant à Albert Weinshank (une des victimes du massacre).

Bolton a aussi indiqué qu'il avait confondu l'un des hommes de Moran avec Moran lui-même, après quoi il avait téléphoné au Circus Café pour leur donner le signal. Lorsque les tueurs (qui avaient prévu de tuer Moran et peut-être deux ou trois de ses hommes) ont été confrontés de manière inattendue avec sept hommes, ils ont simplement décidé de les tuer tous et de sortir rapidement. Bolton a affirmé que Capone était furieux contre lui à cause de son erreur (et de la pression policière qui s'ensuivit) et avait menacé de le tuer, avant d'en être dissuadé par Fred Goetz.

Ses conclusions ont été corroborées par Georgette, la veuve de Gus Winkeler, à la fois dans une déclaration officielle du FBI et dans ses Mémoires, qui ont été publiées dans une série de quatre épisodes dans un magazine d'investigation pendant l'hiver 1935-1936. Elle a révélé que son mari et ses amis avaient formé dans une équipe spéciale utilisée par Capone pour les missions à haut risque. Le chef de la mafia les avait surnommés les « American Boys ». Les déclarations de Bolton ont également été soutenues par William Drury, un détective de Chicago qui avait continué à enquêter sur l'affaire du massacre, longtemps après la fin des investigations officielles. Alvin Karpis prétendit plus tard avoir entendu de la bouche de Ray Nugent que les American Boys avaient été payés collectivement 2 000 dollars par semaine, sans compter des bonus. Karpis a également affirmé que Capone lui-même lui avait dit, alors qu'ils étaient emprisonnés ensemble à Alcatraz que Goetz avait été le planificateur réel du massacre.

Malgré les déclarations de Byron Bolton, aucune mesure n'a été prise par le FBI. Tous les hommes qu'il a nommés, à l'exception de Burke et Maddox, étaient tous morts en 1935. Le braqueur de banque Harvey Bailey se plaignit plus tard dans son autobiographie (rédigée en 1973) qu'au moment du massacre, Fred Burke et lui-même étaient en train de boire une bière à Calumet City. Claude Maddox a été ultérieurement interrogé en vain par la police de Chicago. Les historiens-criminologues sont aujourd'hui toujours divisés sur l'existence des « American Boys » .

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Au fil des années, de nombreux gangsters, appartenant ou non à la mafia de Chicago se sont trouvés impliqués dans l'affaire du massacre de la Saint-Valentin. Deux suspects, des tueurs efficaces, John Scalise et Albert Anselmi, membres de la Cosa Nostra sont fréquemment cités pour avoir été deux des tireurs. Dans les jours qui suivirent le massacre, Scalise a été entendu se vanter d'être « l'homme le plus puissant de Chicago » (« I am the most powerful man in Chicago »). Récemment, il avait été élevé au poste de vice-président de l'Unione Siciliana par son président, Joseph Guinta. Néanmoins, Scalise, Anselmi, et Guinta sont retrouvés morts sur une route isolée près de Hammond (Indiana), le 8 mai 1929. Il est dit qu'Al Capone aurait découvert que le couple avait l'intention de le trahir.

Un gangster de vingt-deux ans, Tony Accardo, est également ajouté à la liste des suspects. Il était le chauffeur de Jack McGurn. Plusieurs années plus tard, Accardo se vantait à ses collègues qu'il avait pris part au massacre (chose accréditée par l'agent du FBI William Roemer, qui l'avait entendu sur une bande audio). La plupart des historiens pensent néanmoins qu'Accardo n'a joué qu'un rôle périphérique dans la tuerie. Un autre suspect, Sam Giancana, âgé de vingt ans à l'époque (futur ponte de la mafia, connu pour ses liens avec John F. Kennedy) était membre du Forty-Two Gang. Il avait été arrêté dans les jours après le massacre mais ne semble pas y avoir joué un rôle majeur. L'informateur Dominick Montiglio prétendit plus tard dans son livre Murder Machine que son oncle Anthony Gaggi « Nino » avait laissé entendre que son propre oncle, Frank Scalise, a été l'un des tueurs dans le massacre. Bien que peu probable, cela montre combien le massacre continue de séduire les gens en quête de reconnaissance sociale. La véritable identité des tireurs n'est donc pas connue avec certitude.

Les deux mitraillettes Thompson (numéros de série 2347 et 7580) sont trouvées dans le bungalow de Fred Dane (un nom d'emprunt pour Fred Burke), dans le comté de Berrien. L'expert en ballistique Calvin Goddard a testé les armes et a déterminé que les deux avaient été utilisées dans le massacre. Les deux mitraillettes sont toujours en la possession du bureau du shérif du comté de Berrien (Michigan), à Saint-Joseph. L'une d'elles avait également été utilisée dans l'assassinat du chef de la mafia de Brooklyn (New York) Frankie Yale, ce qui confirme également la théorie de longue date du département de la police de New York que Burke, et par extension Al Capone, avait été responsable de la mort de Yale.

L'arme n°2347 avait été initialement achetée le 12 novembre 1924 par Les Farmer, un shérif adjoint à Marion (Illinois), le siège du comté de Williamson. Marion et ses environs ont ensuite été envahis par les factions belligérantes du Shelton Brothers Gang et de Charlie Birger. L'adjoint Farmer est connu pour avoir eu des liens avec les Rat's Egan, basé à 160 km de Saint-Louis. Début 1927 au plus tard, l'arme est en possession Fred Burke. Il est possible qu'elle ait été utilisée à Détroit, le 28 mars 1927 lors du massacre de Milaflores.
L'arme n°7580 avait été vendue par son propriétaire (habitant à Chicago), Peter von Frantzius à un certain Victor Thompson (également connu sous le nom Frank V. Thompson) dans l'hôtel Fox, à Elgin (Illinois). Quelque temps après, l'armée est vendue à James « Bozo » Shupe, un petit malfrat de du quartier de West Side (Chicago) qui avait des liens avec divers membres de l'Outfit d'Al Capone.
Le garage, qui s'élevait au 2122 North Clark Street, est démoli en 1967. Le site est maintenant un parc de stationnement pour la maison de soins infirmiers adjacente. Il y a encore des controverses superstitieuses sur l'utilisation des briques qui ont constitué le peloton d'exécution.

Les briques marquées de balles, issues du mur nord, sont achetées et enregistrées par l'homme d'affaires canadien George Patey, en 1967. Son intention initiale était de les utiliser dans un restaurant qu'il représentait, mais le propriétaire du restaurant n'a pas aimé l'idée. Patey a donc fini par acheter les briques lui-même, par surenchère vis-à-vis de trois ou quatre autres acheteurs. Patey a démonté soigneusement la paroi, numéroté les 414 briques numérotées, puis les a expédiées vers le Canada. Il existe différentes histoires sur l'utilisation qu'en fit George Patey, après les avoir reçues. En 1978, le Time Magazine signale ainsi que Patey a remonté le mur et l'a exposé dans un musée de cire, avec des mannequins de gangsters et des coups enregistrés. Le musée fait plus tard faillite. Une autre source, un journal britannique indépendant, a déclaré en février 2000, que le mur a été exposé dans divers centres commerciaux et d'expositions aux États-Unis pendant une vingtaine d'années.

En 1971, Patey ouvre une boîte de nuit appelée le Banjo Palace, qui a pour thème les années 1920. Les fameuses briques sont alors installés à l'intérieur des toilettes des hommes avec une vitre en plexiglas pour les protéger. Dans une interview donnée en 2001 à un journaliste argentin, Patey affirme « j'ai eu le club le plus populaire de la ville. Des gens de la haute société et du monde du spectacle sont venus, comme Jimmy Stewart ou Robert Mitchum. ».

Les briques sont placées dans un entrepôt jusqu'en 1997, quand Patey essaie de les vendre aux enchères sur un site Web appelé « Jet Set On The Net ». La transaction pourtant échoue, après une longue période d'enchère. La dernière offre substantielle connue pour l'ensemble du mur est faite par un casino de Las Vegas, mais Patey refuse l'offre de 175 000 dollars. En 1999, Patey essaie de vendre le mur brique par brique sur son propre site. Il en écoule une centaine, chacune étant livrée avec un certificat signé par lui-même. Patey décède le 26 mars 2004, n'ayant jamais révélé combien il avait payé les briques à l'origine. Les briques restantes sont données en héritage à sa nièce. Elle les vend à un musée qui ouvrira bientôt ses portes à Las Vegas. Si le mur n'est plus complet en raison de la vente de quelques dizaines de briques, il reste encore la partie originale devant laquelle les sept hommes furent alignés et tués par les tueurs d'Al Capone.

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Le 2122 N. Clark St. (Chicago), ancien site du garage de la SMC Cartage Company, désormais un parking.
Rapidement exagéré par la presse de l'époque, le massacre de la Saint-Valentin connait un retentissement immédiat. L'imagerie prend alors peu à peu le pas sur le fait divers, conférant à la guerre des gangs une dimension « mythique ». Une abondante littérature y est consacrée.

Le massacre est le sujet du scénario du film de 1959, Certains l'aiment chaud, avec notamment Tony Curtis et Marilyn Monroe.
L'histoire du massacre est relatée en 1967 dans le film éponyme The St. Valentine's Day Massacre (L'Affaire Al Capone en français). Ce film, peut-être le plus connu de toutes les représentations de l'incident, est un mélange de solides faits historiques et de conjectures sujettes à caution.
Une scène du film original Scarface (sorti en 1932) évoque dans une scène le massacre.
Un épisode de la saison 4 de la série télévisée Demain à la une, intitulé « Everybody Goes to Rick’s » est fondé sur cet évènement.
Le groupe de musique de ska Mark Foggo's Skasters a fait un album ainsi qu'une chanson portant le même nom de St Valentines Day Massacre.
Le massacre a inspiré la chanson Valentine's Day à l'auteur-compositeur James Taylor ainsi qu'au rappeur 50 Cent, en 2005, l'album The Massacre, initialement intitulée The St. Valentine's Day Massacre.
Le film de 1995 Oscar (L'embrouille est dans le sac en français) comprend une référence au massacre. Sylvester Stallone y joue « Snaps » Provolone, un gangster de premier plan de Chicago, en 1931. Dans une scène du début du film, son comptable lui rappelle, « Vous avez été à Chicago… C'était le jour de la Saint-Valentin », à laquelle Stallone et un de ses hommes de main répondent un sourire et un petit rire.
Le surnom de « massacre la Saint-Valentin » a été utilisé pour faire référence au sixième et dernier combat, entre les boxeurs Sugar Ray Robinson et Jake LaMotta, parce qu'il avait lieu le jour de la Saint-Valentin de 1951.
Wu-Tang Associate/Rapper Cilvaringz a intitulé une de ses chansons Valentine's Day Massacre.
Au parc à thème Disney's Hollywood Studios (situé à Walt Disney World Resort, en Floride, États-Unis), une partie de l'attraction The Great Movie Ride a lieu dans le Chicago des années 1920. Il est présenté une fusillade ; sur le côté, une des des voitures des gangsters porte la plaque d'immatriculation « 021429 », qui décomposée donne « 02/14/29 », la date du massacre de la Saint-Valentin.
Depuis 1963, un concours annuel organisé par la société Rand McNally Road Atlases a lieu. Il porte le nom de « Saint Valentin's Day Massacre » ; les participants peuvent s'y inscrire seulement les 14 février.
Le film de 1987 Les Incorruptibles présente une version très romancée du massacre.
En 1981, Motörhead et Girlschool réalisent un EP sous le titre St. Valentine's Day Massacre.
The St. Valentine's Day Massacre est une chanson du groupe Starling Electric, présente sur leur album, sorti en 2005, Clouded Staircase.
The Valentine's Day Massacre est une chanson du groupe The Red Shore, présente sur leur album, sorti en 2009, Lost Verses.
The Touchables est un morceau célèbre des années 1960, qui parodie le massacre de la Saint-Valentin en utilisant des échantillons de chansons populaires.
La chanson Peacemaker de l'album de Green Day 21st Century Breakdown contient le vers suivant : « Il s'agit d'un néo-massacre de la Saint-Valentin »
Dans un épisode de la série télévisée The Golden Girls (Les Craquantes en français), le personnage de Sophia prétend avoir été là le jour du massacre.
Le chanteur Joe Bataan sort en 1972 un album intitulé Saint latine's Day Massacre (chez Fania Records).
Dans l'épisode « Goodies Rule - O.K ? » de la série des années 1970 The Goodies, un incident a lieu lorsque des personnages se déguisent comme des gangsters de la période des années 1920 et attaquent des victimes, contre un mur, avec des tartes. Il est déclaré que « Les autorités ont finalement été s'asseoir et ont pris note de leurs activités après les événements du 14 février, jour de la Saint-Valentin ».
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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saintluc
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#2039 Message par saintluc »

1113
15 février
L’ordre des Hospitaliers est reconnu
Peu de temps après la prise de Jérusalem par les croisés, le pape Pascal II reconnaît l’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem et le place sous la protection du Saint-Siège. À l’origine, l’ordre n’était autre qu’un petit hôpital fondé à Jérusalem pour venir en aide aux pèlerins malades ou blessés. La communauté religieuse qui assurait jusqu’alors la gestion de l’établissement est désormais chargée de défendre la Ville sainte et le royaume de Jérusalem. Ils occuperont, dès 1142, le krak des Chevaliers, grande forteresse de Tripoli. Au lendemain de la dernière croisade, les chevaliers de l’ordre seront contraints de fuir à Chypre, et s’empareront de l’île de Rhodes. Ils prendront alors le nom de "chevaliers de Rhodes". Lorsque Charles Quint leur fera don de l’île de Malte, ils troqueront une fois de plus leur nom contre celui de "chevaliers de Malte".
Voir aussi : Charles Quint - Histoire de Jérusalem - Dossier histoire des Croisades - Hospitaliers - Histoire de la Chrétienté



1564
15 février
Naissance de Galilée
Le célèbre astronome, mathématicien et physicien italien Galilée, est né à Pise le 15 février 1564. Sa renommée se construit par son rejet des fondements des sciences mécaniques et par ses réalisations technologiques, notamment la lunette astronomique. Il est le défenseur de l'héliocentrisme, positionnant le Soleil au centre de l'univers, se heurtant aux doctrines catholiques qui y placent la Terre. Il meurt à proximité de Florence le 8 janvier 1642.
Voir aussi : Italie - Physique - Histoire de l'Astronomie - Héliocentrisme - Galilée - Histoire des Grandes aventures et découvertes



1637
15 février
Début du règne de l'empereur du Saint-Empire romain germanique Ferdinand III
Fils de l'empereur Ferdinand II et de Marie-Anne de Bavière, Ferdinand III de Habsbourg est né le 13 juillet 1608. Il est devenu roi de Hongrie en 1625 et roi de Bohème en 1627, mais devra attendre la mort de Ferdinand II en 1637 pour devenir "Roi des Romains", à savoir Empereur du Saint-Empire romain germanique. Durant la Guerre de Trente ans, il deviendra célèbre pour sa victoire sur les protestants suédois à la bataille de Nördlingen. Cependant, dans les années qui suivirent, il ne put se battre à la fois contre les Suédois et contre leurs alliés français. En 1648, il sera obligé de signer les traités de Westphalie, Münster et Osnabrück, et signera en réalité la fin de la toute-puissance du Saint-Empire en Europe.
Voir aussi : Ferdinand III - Ferdinand II de Habsbourg - Histoire de la Politique



1637
15 février
Mort de l'empereur du Saint-Empire germanique Ferdinand II de Habsbourg
Ferdinand II de Habsbourg est né en 1578 et élevé par les jésuites d'Ingolstadt qui en font un catholique fervent et un adversaire du protestantisme. Il contribua d'ailleurs à déclencher la Guerre de Trente ans en provoquant la colère des nobles protestants de Bohême. Lui et son général Tilly parviendront à défaire l'armée protestante à la bataille de la Montagne Blanche en 1620 et la Bohême deviendra un territoire de l'empire. Les Suédois, menés par leur roi Gustave Adolphe II, entrent dans le conflit et leur infligent une défaite à la bataille de Breitenfeld. Ainsi, son règne est entièrement occupé par la Guerre de Trente ans et se soldera par la ruine démographique et économique de l'Allemagne. Son fils, Ferdinand III de Habsbourg, lui succèdera à sa mort survenue le 15 février 1637.
Voir aussi : Histoire de la Guerre de Trente Ans - Général Tilly - Ferdinand II de Habsbourg - Histoire de la Politique



1673
15 février
Signature du traité de Hubertusburg sur la Silésie entre Prusse et Autriche
Frédéric II le Grand de Prusse (1712-86) et Marie-Thérèse d'Autriche (1717-80) signent le traité de Hubertusburg, en Saxe, qui met officiellement fin à la troisième guerre de Silésie (1756-63). Les termes entérinent le statu quo : la Prusse se voit confirmer ses prétentions territoriales sur la Silésie – région d'Europe orientale à cheval sur le sud-ouest de la Pologne, la République tchèque et l'Allemagne – par l'Autriche, qui récupère l'Electorat de Saxe, au profit de Frédéric IV. Du reste, Marie-Thérèse obtient de Frédéric II la promesse de donner sa voix à son fils, futur Joseph II du Saint-Empire, lors de l'élection impériale de 1765.
Voir aussi : Frédéric II de Prusse - Joseph II du Saint-Empire - Histoire des Traités



1705
15 février
Naissance de Carle van Loo
Carle van Loo naît Charles André van Loo le 15 février 1705, à Nice. Après avoir étudié la peinture en Italie, il s'installe à Paris où il travaille à la restauration de toiles du château de Fontainebleau. Il remporte le prix de Rome en 1724, puis retourne en Italie où il excelle dans la réalisation de trompe-l'½il. Durant la guerre de Succession de Pologne, il fuit l'Italie pour se réinstaller en France. Il réalise de nombreux portraits, allégories et scènes mythologiques, qui font sa renommée. Il devient peintre du roi en 1762. Parmi ses ½uvres les plus célèbres, on trouve "Enée portant Anchise" (1729), "Les Trois Grâces" (1763), ou encore "Le Sacrifice d'Iphigénie" (1757).
Voir aussi : Naissance - Peintre - Histoire de Nice - Carle Van Loo - Histoire de la Peinture



1710
15 février
Naissance de Louis XV
Louis de France, fils du duc et de la duchesse de Bourgogne, voit le jour à Versailles. Arrière-petit-fils de Louis XIV, il montera sur le trône de France à l'âge de 5 ans sous le nom de Louis XV. La régence sera assurée jusqu'en 1723 par Philippe d'Orléans.
Voir aussi : Naissance - Louis XV - Histoire des Bourbons



1755
15 février
Naissance de Jean-Nicolas Corvisart
Né le 15 février 1755 à Dricourt, Jean-Nicolas Corvisart fut le médecin personnel de Napoléon et de Joséphine de Beauharnais, à partir de 1804. Après de brillantes études, il obtient une chaire à l'Ecole de médecine, puis au collège de France en 1797. Médecin talentueux, on lui doit "Essai sur les maladies et les lésions organiques du cœur et des gros vaisseaux" en 1806. Il meurt le 18 septembre 1821 à Courbevoie
Voir aussi : Napoléon - Médecine - Histoire du Collège de France - Joséphine de Beauharnais - Histoire des Sciences et techniques



1775
15 février
Début du pontificat de Pie VI
L'Italien Giannangelo Braschi fut élu pape en 1775 à l'âge de 58 ans et prit le nom de Pie VI. Au cours de son pontificat, il fit face à la politique anticléricale autrichienne et aux événements de la Révolution française. Il excommunia la Nation Française en juillet 1790, ce qui l'obligea ensuite à quitter le Vatican lors de l'occupation de Rome en 1798. Capturé, il fut emprisonné à Valence par la République Française. Il y mourut épuisé le 29 août 1799.
Voir aussi : Pape - Révolution française - République française - Pie VI - Histoire de la Chrétienté



1794
15 février
La marine française adopte le drapeau tricolore
Sur une proposition du pasteur André Jeanbon, la Convention Nationale décrète "qu'à compter du 1er prairial an II (20 mai 1794), le pavillon sera formé des trois couleurs nationales disposées en trois bandes égales posées verticalement." Cette mesure permet d'uniformiser les étendards de la marine française. En 1812, Napoléon Ier étendra cette mesure aux régiments de l'armée de terre. En juillet 1880, le drapeau bleu, blanc, rouge sera définitivement adopté par la IIIème République à tous les corps de l'état.
Voir aussi : Drapeau - Marine - Tricolore - Histoire de la Révolution



1839
15 février
Création de la République du Natal
Les Voortrekkers étaient des Boers qui avaient quitté la colonie du Cap pour fonder de nouvelles républiques au Transvaal. Après leur victoire contre les Zoulous lors de la bataille de Blood River, ils fondent la République du Natal, dite aussi « Natalia », le 15 février 1839. Représentée par Andries Pretorius, elle disparaît en 1843 avec l'occupation du territoire par les Britanniques.
Voir aussi : Histoire des Boers - Histoire de l'Etat



1874
15 février
Naissance de l'explorateur britannique Ernest Shackleton
Sir Ernest Shackleton, navigateur et explorateur polaire britannique, surnommé le « Boss », voit le jour à Killea en Irlande. Il resta dans les mémoires pour avoir réussi à ramener chacun de ses 28 hommes d'équipage à bon port (sauf trois), lors de la folle odyssée de l'Endurance (1914-1917) – bien que certains périrent dans les tranchées par la suite. Admiré de Paul-Emile Victor, son récit éponyme conte toute l'imagination et les ressources humaines employées pour affronter la banquise dérivante, 265 jours durant, après que le trois-mâts Endurance fut broyé par le pack (novembre 1915). Shackleton disparut en Géorgie du Sud le 5 janvier 1922.
Voir aussi : Première Guerre mondiale - Histoire de l'Antarctique - Histoire des Sciences et techniques



1881
15 février
Assassinat de Paul Flatters
Le colonel français Paul Flatters meurt assassiné par les Touareg le 15 février 1882. Cet explorateur né le 10 septembre 1832 à Laval était parti en expédition, le 4 décembre 1880, avec une centaine d'hommes et une réserve d'or, afin de parcourir le désert du Sahara. Malgré ses ambitions pacifiques, il est arrêté dans sa mission au puits de Bir-el-Gharama, par un attentat fomenté par les Touareg.
Voir aussi : Explorateur - Histoire du Sahara - Attentat. - Histoire des Assassinats



1896
15 février
Theodor Herzl publie "l’État juif"
Outré par l’affaire Dreyfus, le Juif hongrois Theodor Herzl publie "l’État juif", un ouvrage qui prône l’établissement d’un territoire juif indépendant en Palestine. Selon lui, ce serait là l’unique solution à l’antisémitisme. Son ouvrage servira de base, plus tard, au mouvement sioniste, qui conduira à la création de l’État d’Israël.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Dossier histoire de l' affaire Dreyfus - Histoire du Sionisme - Theodor Herzl - Histoire du Judaïsme



1898
15 février
Le cuirassé "Maine" explose à Cuba
Le navire américain explose dans la rade de La Havane. 260 personnes périssent dans l'accident. Les Américains se servent de cette explosion pour déclarer la guerre à l'Espagne qui dirige l'île depuis près de trois siècles. Le président des Etats-Unis, William McKinley, lance un ultimatum aux Espagnols le 25 avril. En quelques semaines, l'Espagne sera vaincue et perdra son hégémonie sur la très riche île de Cuba.
Voir aussi : Explosion - Cuirassé - Histoire des Guerres



1901
15 février
Giuseppe Zanardelli devient Président du Conseil en Italie
Le 15 février 1901, Giuseppe Zanardelli, politicien libéral progressiste, est rappelé au pouvoir par Victor-Emmanuel III d'Italie, à la démission de Giuseppe Saracco. L'homme à l'origine du Code pénal italien en 1889, né en 1826, n'aura pas l'occasion de mener beaucoup de réformes durant son mandant en raison de problèmes de santé. Il rappelle Giovanni Giolitti au ministère de l'Intérieur, avant de démissionner le 21 novembre 1903. Il meurt le 26 décembre.
Voir aussi : Victor-Emmanuel III - Giuseppe Saracco - Giuseppe Zanardelli - Histoire de la Politique



1902
15 février
Inauguration du métro de Berlin
Le métro de Berlin est inauguré et mis en service, le 15 février 1902. Les premières lignes circulent entre Warschauer Straße et Zoologischer Garten. A partir de 1923, le métro connaît une grande expansion suite à la création du Grand Berlin. Modernisé après la chute du mur de Berlin en 1989, le réseau du métro possède aujourd'hui plus de 146 kilomètres de voies, et est géré par la Berliner Verkehrsbetriebe.
Voir aussi : Histoire des Sciences et techniques



1948
15 février
Rómulo Gallegos élu président de la République du Venezuela
Rómulo Gallegos est né le 2 août 1884 à Caracas. Instituteur et journaliste de formation, il est connu pour son talent d'écrivain. « Doña Bárbara » est son roman le plus célèbre, mais il provoque la colère du dictateur Juan Vincente Gómez, et l'oblige à l'exil. Après la destitution de Gómez, il revient dans son pays et entame une carrière politique. Devenu ministre, il est élu président de la République du Venezuela le 15 février 1948. En novembre de la même année, son régime est victime d'un coup d'État ; Gallegos s'exile à nouveau.
Voir aussi : Président - Venezuela - Rómulo Gallegos - Histoire de la Politique



1954
15 février
Deux français descendent à 4 050 mètres de profondeur
Le bathyscaphe FNRS III emmène le commandant Georges Houot et l'ingénieur Pierre Willm à 4 050 mètres de profondeur au large de Dakar. Les deux hommes atteignent la plaque de l'océan Atlantique. Avec le "Trieste" qui atteindra plus de 10 000 mètres de profondeur le 23 janvier 1960, le "FNRS III" est un des fleurons de l'exploration sous-marine française.
Voir aussi : Record - Plongée - Histoire de la Mer



1954
15 février
Mise au point du vaccin anti-poliomyélite
Le laboratoire pharmaceutique allemand Behring annonce la mise au point du premier vaccin contre la poliomyélite. Véritable fléau pour les enfants en bas âge, la maladie provoque des paralysies musculaires et respiratoires entraînant la mort. Grâce au vaccin, elle sera presque éradiquée dans le monde entier.
Voir aussi : Découverte - Vaccin - Polio - Histoire de la Médecine



1974
15 février
"Mes adieux au Music Hall"
Coluche revêt pour la première fois sa célèbre salopette et son t-shirt jaune pour son premier one man show : « Mes adieux au Music Hall ». C’est le début du succès national et en solo pour Coluche qui peut désormais remplir l’Olympia. Il apparaît aussi à la télé où les Français peuvent tous rire de "C'est l'histoire d'un mec".
Voir aussi : Coluche - Histoire de l'Art


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2040 Message par saintluc »

Suite au traité de Paris signé en 1814, les Britanniques annexent la colonie du Cap où des milliers de néerlandais s'étaient installés (les Boers) et de nombreux huguenots français. Afin d'échapper aux Britanniques, les Boers émigrent vers le nord au-delà du fleuve Orange. Cette migration (le grand Trek) se déroule entre 1835 et 1837. Rapidement, les Boers se heurtent aux autochtones (les Zoulous). Les nombreux conflits firent beaucoup de victimes jusqu'à la bataille de Blood River le 16 décembre 1838 où quelques centaines de Boers mirent en déroute des milliers de Zoulous.

En 1839, Les Boers fonde la république du Natal. Toutefois, les Britanniques ne voulurent pas que les Boers aient accès à la mer et s'empressèrent de leur enlever cette possession maritime trop stratégique. Le Natal fut rapidement annexé dès 1843 par les Britanniques. Les Boers retournèrent à l'intérieur des terres et fondèrent finalement deux nouvelles républiques boers :

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En 1839, Les Boers fonde la république du Natal. Toutefois, les Britanniques ne voulurent pas que les Boers aient accès à la mer et s'empressèrent de leur enlever cette possession maritime trop stratégique. Le Natal fut rapidement annexé dès 1843 par les Britanniques. Les Boers retournèrent à l'intérieur des terres. En 1852, Le traité de Sand-River conclu entre les Britanniques et les Boers reconnaît la République du Transvaal (Zuid-Afrikaansche Republiek) regroupant la plupart des petites républiques boers.

Capitale
Potchefstroom (1852-1855)

Pretoria (1855-1860)

Superficie ? km²


Les Boers se crurent enfin à l'abri des Britanniques, mais la découverte de gisements de diamants dans le Transvaal en 1867 relança l’expansionnisme anglais, encouragé par le financier Cecil de Rhodes. De plus, les Zoulous en révolte étaient redevenus un danger pour les Boers. En 1877, les Anglais en profitèrent pour annexer la république du Transvaal, qui se résigna.

Après que l'empire zoulou eut été définitivement détruit par les Britanniques en 1879, les Boers tentèrent de reconquérir leur indépendance en 1880. La première guerre anglo-boer s’acheva par la sévère défaite des Britanniques à Amajuba Hill en 1881. En 1883, le Transvaal retrouve son indépendance.

Mais cela ne marque pas la fin des conflits. En 1899, suite à un incident de frontière, la guerre des Boers débute. Elle s'achèvera en 1902 par le traité de Vereeniging entérinant la défaite des boers et l'annexion définitive du Transvaal à la couronne britannique.

Image
Engagée au côté du Transvaal contre les anglais durant "la guerre des Boers" (1899-1902), l'Etat libre d'Orange perdit son indépendance dès 1900 après la prise de sa capitale, Bloemfontein. Les Britanniques l'annexe sous le nom de "Colonie de la rivière Orange".

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