EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
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- saintluc
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
La Shoah (hébreu : שואה, « catastrophe »), désignée également sous les noms d’Holocauste ou de génocide juif est l'extermination systématique par l'Allemagne nazie des trois quarts des Juifs de l'Europe occupée, soit les deux tiers de la population juive européenne totale et environ 40 % des Juifs du monde, pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce bilan représente, selon les estimations des historiens, entre cinq et six millions de victimes: la Shoah (ou « Solution finale à la question juive »: die Endlösung der Judenfrage des nazis) est le seul génocide industrialisé de l'histoire. Ce génocide particulier est également appelé « judéocide ».
Les Juifs, désignés par les nazis comme leurs ennemis irréductibles et assimilés à une race inférieure selon leur idéologie, furent affamés jusqu'à la mort dans les ghettos de Pologne et d'URSS occupées, assassinés par les fusillades massives des Einsatzgruppen sur le front de l'Est (la « Shoah par balles »), par le travail forcé dans les camps de concentration, dans les « camions à gaz », et dans les chambres à gaz des camps d'extermination.
L'horreur de ce « crime de masse » a conduit, après-guerre, à l'élaboration des notions juridiques de « crime contre l'humanité » et de « génocide », utilisé postérieurement dans d'autres contextes (génocide arménien, génocide des Tutsi, etc.). Le droit international humanitaire a également été enrichi avec l'adoption des Conventions de Genève de 1949, qui protègent la population civile en temps de guerre.
L'extermination des Juifs durant la Seconde Guerre mondiale se distingue par son caractère industriel, bureaucratique et systématique qui la rend unique dans l'histoire de l'humanité. Paroxysme d'antisémitisme, ce génocide a voulu éliminer radicalement la totalité d'une population qui ne représentait aucune menace militaire ou politique, sinon dans l'imagination des bourreaux. Les femmes, les enfants (y compris les bébés) et les vieillards furent tout aussi systématiquement traqués et voués à la mort de masse que les hommes adultes. En particulier, 1 500 000 enfants furent victimes de l'anéantissement. L'extermination physique des Juifs fut aussi précédée ou accompagnée de leur spoliation systématique (aryanisation) et de la destruction d'une part considérable de leur patrimoine culturel ou religieux.
Perpétré sur l’ordre d’Adolf Hitler, le crime a principalement été mis en œuvre par la SS et le RSHA dirigés par Heinrich Himmler, ainsi que par une partie de la Wehrmacht, et par de nombreux experts et bureaucrates du IIIe Reich. Il a bénéficié de complicités individuelles et collectives dans toute l’Europe, notamment au sein des mouvements collaborationnistes d’inspiration fasciste ou nazie, et de la part de gouvernements ou d’administrations ayant fait le choix de la collaboration d'État. L'ignorance du début puis les passivités indifférentes ou lâches de beaucoup ont aussi indirectement aidé à son accomplissement. Parallèlement, de nombreux anonymes souvent au péril de leur vie, se sont dévoués pour sauver des persécutés. Certains d'entre eux reçurent après-guerre le titre honorifique de « Juste parmi les nations »
Le Troisième Reich a aussi exterminé en masse les handicapés mentaux : leur gazage massif lors de l’aktion T4 a précédé et préfiguré celui des Juifs d'Europe. Les Tziganes sont eux-aussi victimes d'un génocide connu sous le nom de Porajmos. Les populations civiles slaves notamment polonaises et soviétiques connaissent des pertes importantes causées par des crimes de guerre et des massacres. Mais seul le génocide des Juifs a été conduit de façon systématique et avec acharnement, jusqu'aux derniers jours des camps en 1945.
La Shoah constitue l'un des événements les plus marquants et les plus étudiés de l'histoire contemporaine. Son impact moral, historique, culturel et religieux a été immense et universel, surtout depuis sa redécouverte à partir des années 1960-1970. À côté de l'investigation historique, la littérature de la Shoah offre quelques pistes aux nombreuses interrogations posées à la conscience humaine par la nature et l'horreur exceptionnelles du génocide.
Dans La Destruction des Juifs d'Europe, Raul Hilberg analyse la Shoah comme un processus, dont les étapes sont la définition des Juifs, leur expropriation, leur concentration, et enfin leur destruction.
La première étape est loi sur la restauration de la fonction publique du 7 avril 1933 (gleichschaltung) qui a pour but l'élimination de l'État national-socialiste de tous les adversaires du régime et en premier lieu les Juifs. La loi stipulait la mise à la retraite de tous les fonctionnaires non aryens. Suivirent les lois dites de Nuremberg, en 1935.
Les Juifs y sont définis par la législation nazie selon la religion de leurs ascendants et leur propre confession. Toute personne ayant trois ou quatre grands-parents juifs est considérée comme juive. Une personne ayant deux grands-parents juifs est considérée également comme juive si elle est elle-même de religion israélite, ou si elle est mariée à une personne de cette confession. Si tel n'est pas le cas, ou si la personne n'a qu'un seul grand-parent juif, elle est rangée dans une catégorie spécifique, les Mischlinge. La définition des Mischlinge est arrêtée en 1935. À partir de là, ils restent soumis aux mesures de discriminations concernant les non-aryens, mais échappent en principe aux mesures ultérieures, comme le processus de destruction, qui ne concerneront que les seuls Juifs. À partir de l'automne 1941, les Juifs d'Allemagne doivent porter une étoile jaune, signe rendu également obligatoire en 1942 à travers les territoires européens occupés, où les nazis ont d'emblée fait recenser et discriminer la population juive. Le 28 juillet 1942, alors que l'extermination bat son plein, Himmler interdit à ses experts de continuer à chercher la définition du Juif - afin de ne pas lier les mains aux tortionnaires.
En règle générale, les lois de Nuremberg sont rapidement introduites telles quelles par ordonnance allemande dans la plupart des pays vaincus et occupés (Belgique, Pays-Bas, Grèce, etc.). Mais plusieurs pays européens avaient adopté d'eux-mêmes leur propre législation antisémite dès l'avant-guerre, notamment l'Italie fasciste de Mussolini en 1938, la Hongrie de l'amiral Horty, la Roumanie du maréchal Ion Antonescu, la Slovaquie de Mgr Tiso. En France, le gouvernement de Vichy du maréchal Pétain, issu de la défaite de juin 1940, a mis en place un statut discriminatoire des Juifs dès octobre 1940[18]. Toutes ces dispositions n'ont aucun objectif homicide par elles-mêmes, mais elles prédisposent les gouvernants à collaborer aux futures déportations. Et, en isolant et en fragilisant les Juifs nationaux et étrangers, elles les rendent vulnérables lorsque surviendra la tentative nazie d'extermination.
L'expropriation prend la forme de très fortes incitations sur les Juifs à vendre les entreprises qu'ils possèdent (aryanisation), puis, à partir de 1938, de ventes légalement forcées. La concentration des Juifs du Reich dans des immeubles réservés commence à partir d'avril 1939. Cette phase d'expropriation est également mise en œuvre avec des variantes dues aux circonstances locales dans l'ensemble des pays d'Europe sous domination nazie.
La dernière étape, l'extermination physique, se dessine entre 1938 et 1941.
Avant-guerre, le but est d'abord de chasser les Juifs par une persécution sans cesse plus radicale. La liste des métiers interdits s'allonge sans fin, celle des brimades et des interdictions aussi : toute vie normale leur est rendue impossible, afin de les contraindre à l'émigration hors du Reich. Mais beaucoup refusent de quitter leur pays, et à partir de 1938, la volonté nazie d'expansion territoriale met cette politique dans une impasse : à chaque agrandissement, le Reich absorbe plus de Juifs qu'il n'en sort de ses frontières.
C'est le cas lorsqu'il annexe l'Autriche en mars 1938 (l'Anschluss est accompagnée d'un déchaînement immédiat de brutalités contre les Juifs, agressés, battus, dépouillés ou humiliés jusqu'en pleine rue), puis lors du rattachement des Sudètes (octobre 1938) et de l'entrée des troupes allemandes à Prague le 15 mars 1939. La conquête de la Pologne, en septembre 1939, fait à elle seule tomber plus de trois millions de Juifs sous la coupe des nazis.
En octobre 1939, dans un acte antidaté au 1er septembre 1939 pour le faire coïncider avec le début de la guerre, Hitler autorise personnellement l'Aktion T4, qui entraîne l'extermination par gazage d'environ 70 000 handicapés mentaux allemands en deux ans, dans des « centres d'euthanasie » prévus à cet effet. Les forces nazies fusillent en outre systématiquement les malades incurables qu'elles trouvent en Pologne et en URSS occupées. La continuité entre cette politique d'eugénisme criminelle et la Shoah est très importante : nombre de spécialistes de l'euthanasie sont ensuite réaffectés au gazage massif des Juifs, qui survient à son tour à partir de fin 1941.
L'élimination physique des Juifs a commencé à partir de la nuit de Cristal du 9 novembre 1938, pogrom planifié d'en-haut qui fait 91 morts à travers toute l'Allemagne et entraîne l'arrestation de 30 000 Juifs conduits en camp de concentration, la dévastation de centaines de magasins et la destruction de dizaines de synagogues.
Le 30 janvier 1939, pour le sixième anniversaire de sa prise du pouvoir, dans un discours tonitruant devant le Reichstag, Hitler « prophétise » qu'au cas où les Juifs « provoqueraient » une nouvelle guerre mondiale, la conséquence en serait « l'extermination des Juifs d'Europe ». Or c'est à l'accomplissement de cette « prophétie » que lui-même comme Goebbels et de nombreux responsables nazis feront de nombreuses références au cours de la guerre.
En particulier, lorsque la guerre devient mondiale en décembre 1941 avec l'agression japonaise à Pearl Harbor et la déclaration de guerre du Reich aux États-Unis, Hitler et son entourage se persuadent qu'il faut « punir » les Juifs, jugés responsables de la guerre que l'Axe a elle-même provoquée, et donc vus comme coupables des pertes allemandes au front ou des bombardements sur les villes.
Hantés par le mythe mensonger du « coup de poignard dans le dos » (l'Allemagne aurait perdu la guerre en 1918 sans être militairement vaincue, mais parce qu'elle aurait été trahie de l'intérieur, entre autres par les Juifs), les nazis veulent aussi anéantir la menace imaginaire que représenteraient les communautés du continent. Beaucoup de tortionnaires seront persuadés de mener contre ces civils désarmés une lutte toute aussi méritoire que celle des combattants au front.
Dans son célèbre discours secret de Posen prononcé en octobre 1943, Himmler justifie la nécessité pour les Allemands de tuer aussi les femmes et les enfants en raison du danger que ces derniers exercent un jour des représailles sur eux-mêmes ou leurs propres enfants. C'est à cette occasion qu'il qualifie le massacre en cours de « page glorieuse de notre histoire, et qui ne sera jamais écrite ».
À l'heure où ils entrent en guerre totale, les nazis veulent aussi brûler leurs vaisseaux en perpétrant un crime d'une telle gravité qu'il rend impossible tout compromis et ne leur laisse le choix qu'entre se battre jusqu'au bout ou l'assurance de finir tous condamnés et punis.
Au-delà, la Shoah est l'aboutissement logique de la haine idéologique absolue des antisémites nazis pour une « race » qu'ils ne jugent pas seulement inférieure, mais radicalement nuisible et dangereuse. Vus comme des « poux » et des « vermines », exclus de l'humanité (au point qu'on ne se donnera jamais la peine d'établir aucun décret les condamnant à mort, a fortiori de le lire aux victimes), les Juifs n'ont pas leur place sur terre - notamment pas dans l'espace vital arraché à l'Est sur les « sous-hommes » slaves.
Le judéocide trouve en effet aussi en partie ses origines dans le vaste projet de remodelage démographique de l'Europe mis au point par les nazis, secondés par une pléthore d'experts, de géographes et de savants souvent hautement diplômés. Dans l'espace vital conquis à l'Est, il s'agit de faire de la place pour des colons allemands en déportant les Slaves en masse, mais aussi en les stérilisant et en les réduisant à l'état d'une masse de sous-hommes voués à l'esclavage, tandis que les mêmes territoires doivent être nettoyés des Tziganes et surtout des Juifs par l'extermination.
Comme le résume Marc Mazower, « génocide et colonisation étaient inextricablement liés, car le but de Hitler était la complète recomposition raciale de l’Europe ». Ce n'est en rien un hasard si les premières expulsions puis mises à mort massives de Juifs eurent lieu dans les territoires polonais annexés par le Reich et qu'il s'agissait de « nettoyer » et de germaniser au plus vite, ainsi le Warthegau ou les environs de Dantzig, ni si la ville d'Auschwitz, siège du plus grand camp de concentration et d'extermination nazi, devait être aussi redessinée pour accueillir des colons allemands.
Ces projets démographiques ne sont toutefois qu'un point de départ. Car à partir du meurtre des Juifs de l'Est, c'est par extension, par pure haine idéologique, tous les Juifs d'Europe et tous ceux du monde entier tombés sous la coupe des hitlériens qui doivent être tués (en 1943, on verra même les nazis déporter par avion 200 Juifs de Tunis vers les camps de la mort, tandis qu'Hitler demandera en vain à ses alliés japonais de s'en prendre aux Juifs allemands réfugiés à Shanghai).
Dès la conquête de la Pologne en septembre 1939, près de 10 000 Juifs sont fusillés par les Einsatzgruppen (uniquement des hommes adultes, toutefois). Les Juifs polonais sont enfermés dans des ghettos mortifères où la faim, le travail forcé, les mauvais traitements et les exécutions sommaires font des coupes claires.
Après l'agression de l'URSS le 22 juin 1941, cependant, la violence meurtrière se déchaîne à une échelle sans précédent : ce sont près de 1 500 000 Juifs qui périssent en quelques mois, fusillés par les Einsatzgruppen, et cette fois-ci, essentiellement des femmes, des enfants, des vieillards ou des hommes adultes non mobilisés.
En 1940, le Plan Madagascar des Allemands prévoyait encore une émigration massive et forcée des Juifs d'Europe occupée vers Madagascar qui serait devenue une « réserve juive ». La continuation du conflit avec le Royaume-Uni empêche cette solution à la « question juive » d'aboutir. Début 1941, Hitler songe également à déporter les Juifs en Sibérie : cette solution aurait suffi à entraîner une hécatombe et était donc déjà en elle-même quasi-génocidaire. Mais dès le ralentissement de l'avancée allemande en Russie à l'automne 1941 et avant même l'échec de la Wehrmacht devant Moscou, cette solution n'est plus à l'ordre du jour.
L'extermination de la totalité des Juifs d'Europe est décidée dans le courant de l'automne 1941. Le 31 juillet 1941, le haut chef SS Reinhard Heydrich se fait signer par Hermann Göring, no 2 du régime, un ordre officiel secret qui lui confie la recherche et la mise en œuvre d'une « solution finale au problème juif ». Sans doute vers la fin de l'été, Adolf Eichmann est convoqué dans le bureau de Reinhard Heydrich, qui lui dit : « Je sors de chez le Reichsführer Heinrich Himmler ; le Führer Adolf Hitler a maintenant ordonné l'extermination physique des Juifs. »
Pour Raul Hilberg, la Shoah est un crime de bureaucrates, qui passent d'une étape à l'autre, minutieusement, logiquement, mais sans plan préétabli. Cette analyse a été approuvée par les autres spécialistes de la Shoah, mais le moment exact où l'intention exterminatrice apparaît fait l'objet de débats, analysés ci-après dans la section « Historiographie » de l'article.
Après l'invasion allemande de la Pologne, les Juifs de ce pays sont contraints de vivre dans des quartiers clos, les ghettos. Les conditions de vie y sont nettement dures pour trois raisons. D’abord, les responsables de la concentration des Juifs en Pologne sont, souvent, des membres de la NSDAP, et non, comme en Allemagne, des fonctionnaires sans affiliation partisane. Ensuite, les Juifs polonais représentent ce qu’il y a de plus méprisable dans la mythologie nazie, et sont les plus persécutés dès avant la guerre. Enfin, les Juifs étaient beaucoup plus nombreux numériquement et proportionnellement, en Pologne (3,3 millions, dont deux millions dans la zone allemande, sur 33 millions d’habitants dans tout le pays) qu’en Allemagne. Les Juifs de l’Ancien Reich (frontières de 1937) sont également déportés vers les ghettos de Pologne, à partir de 1940.
Les premiers ghettos sont édifiés dans la partie de la Pologne « incorporée » au Reich, pendant l’hiver 1939-1940, puis dans le gouvernement général, partie de la Pologne administrée par Hans Frank. Le plus ancien est le ghetto de Łódź, le plus grand, celui de Varsovie. La ghettoïsation est achevée pour l’essentiel au cours de l’année 1941, et complètement terminée en 1942.
À l’intérieur même du ghetto, les mouvements des Juifs sont limités : ils doivent rester chez eux de dix-neuf heures à sept heures. La surveillance extérieure est assurée par la police régulière et la surveillance intérieure par la Police de sûreté (Gestapo et Kripo), elle-même renforcée par la police régulière, à la demande de cette dernière.
Dès le 26 octobre 1939, le principe du travail forcé pour les Juifs de Pologne est adopté. Les Juifs sont décimés par la malnutrition, les épidémies — notamment de typhus, de tuberculose, de grippe —, et la fatigue consécutive au travail que leur imposent les autorités allemandes. Par exemple, le ghetto de Łódź, qui compte 200 000 habitants à l’origine, compte plus de 45 000 morts jusqu’en août 1944. Au cours de l'année 1943, sur l'ordre d'Himmler, les ghettos sont progressivement réorganisés en camps de concentration. Ce ne sont plus les administrations civiles qui s'en occupent mais les SS. En Ostland, les tueries continuent jusqu'à la disparition quasi-totale de Juifs. À partir de décembre 1941, les survivants des ghettos sont déportés vers les centres de mise à mort. Les premiers sont les Juifs du Wartheland, envoyés à Chełmno. En mars 1942, ceux de Lublin sont envoyés à Belzec. À partir de juillet, le ghetto de Varsovie commence à être vidé.
Fin de la 1ère partie
Les Juifs, désignés par les nazis comme leurs ennemis irréductibles et assimilés à une race inférieure selon leur idéologie, furent affamés jusqu'à la mort dans les ghettos de Pologne et d'URSS occupées, assassinés par les fusillades massives des Einsatzgruppen sur le front de l'Est (la « Shoah par balles »), par le travail forcé dans les camps de concentration, dans les « camions à gaz », et dans les chambres à gaz des camps d'extermination.
L'horreur de ce « crime de masse » a conduit, après-guerre, à l'élaboration des notions juridiques de « crime contre l'humanité » et de « génocide », utilisé postérieurement dans d'autres contextes (génocide arménien, génocide des Tutsi, etc.). Le droit international humanitaire a également été enrichi avec l'adoption des Conventions de Genève de 1949, qui protègent la population civile en temps de guerre.
L'extermination des Juifs durant la Seconde Guerre mondiale se distingue par son caractère industriel, bureaucratique et systématique qui la rend unique dans l'histoire de l'humanité. Paroxysme d'antisémitisme, ce génocide a voulu éliminer radicalement la totalité d'une population qui ne représentait aucune menace militaire ou politique, sinon dans l'imagination des bourreaux. Les femmes, les enfants (y compris les bébés) et les vieillards furent tout aussi systématiquement traqués et voués à la mort de masse que les hommes adultes. En particulier, 1 500 000 enfants furent victimes de l'anéantissement. L'extermination physique des Juifs fut aussi précédée ou accompagnée de leur spoliation systématique (aryanisation) et de la destruction d'une part considérable de leur patrimoine culturel ou religieux.
Perpétré sur l’ordre d’Adolf Hitler, le crime a principalement été mis en œuvre par la SS et le RSHA dirigés par Heinrich Himmler, ainsi que par une partie de la Wehrmacht, et par de nombreux experts et bureaucrates du IIIe Reich. Il a bénéficié de complicités individuelles et collectives dans toute l’Europe, notamment au sein des mouvements collaborationnistes d’inspiration fasciste ou nazie, et de la part de gouvernements ou d’administrations ayant fait le choix de la collaboration d'État. L'ignorance du début puis les passivités indifférentes ou lâches de beaucoup ont aussi indirectement aidé à son accomplissement. Parallèlement, de nombreux anonymes souvent au péril de leur vie, se sont dévoués pour sauver des persécutés. Certains d'entre eux reçurent après-guerre le titre honorifique de « Juste parmi les nations »
Le Troisième Reich a aussi exterminé en masse les handicapés mentaux : leur gazage massif lors de l’aktion T4 a précédé et préfiguré celui des Juifs d'Europe. Les Tziganes sont eux-aussi victimes d'un génocide connu sous le nom de Porajmos. Les populations civiles slaves notamment polonaises et soviétiques connaissent des pertes importantes causées par des crimes de guerre et des massacres. Mais seul le génocide des Juifs a été conduit de façon systématique et avec acharnement, jusqu'aux derniers jours des camps en 1945.
La Shoah constitue l'un des événements les plus marquants et les plus étudiés de l'histoire contemporaine. Son impact moral, historique, culturel et religieux a été immense et universel, surtout depuis sa redécouverte à partir des années 1960-1970. À côté de l'investigation historique, la littérature de la Shoah offre quelques pistes aux nombreuses interrogations posées à la conscience humaine par la nature et l'horreur exceptionnelles du génocide.
Dans La Destruction des Juifs d'Europe, Raul Hilberg analyse la Shoah comme un processus, dont les étapes sont la définition des Juifs, leur expropriation, leur concentration, et enfin leur destruction.
La première étape est loi sur la restauration de la fonction publique du 7 avril 1933 (gleichschaltung) qui a pour but l'élimination de l'État national-socialiste de tous les adversaires du régime et en premier lieu les Juifs. La loi stipulait la mise à la retraite de tous les fonctionnaires non aryens. Suivirent les lois dites de Nuremberg, en 1935.
Les Juifs y sont définis par la législation nazie selon la religion de leurs ascendants et leur propre confession. Toute personne ayant trois ou quatre grands-parents juifs est considérée comme juive. Une personne ayant deux grands-parents juifs est considérée également comme juive si elle est elle-même de religion israélite, ou si elle est mariée à une personne de cette confession. Si tel n'est pas le cas, ou si la personne n'a qu'un seul grand-parent juif, elle est rangée dans une catégorie spécifique, les Mischlinge. La définition des Mischlinge est arrêtée en 1935. À partir de là, ils restent soumis aux mesures de discriminations concernant les non-aryens, mais échappent en principe aux mesures ultérieures, comme le processus de destruction, qui ne concerneront que les seuls Juifs. À partir de l'automne 1941, les Juifs d'Allemagne doivent porter une étoile jaune, signe rendu également obligatoire en 1942 à travers les territoires européens occupés, où les nazis ont d'emblée fait recenser et discriminer la population juive. Le 28 juillet 1942, alors que l'extermination bat son plein, Himmler interdit à ses experts de continuer à chercher la définition du Juif - afin de ne pas lier les mains aux tortionnaires.
En règle générale, les lois de Nuremberg sont rapidement introduites telles quelles par ordonnance allemande dans la plupart des pays vaincus et occupés (Belgique, Pays-Bas, Grèce, etc.). Mais plusieurs pays européens avaient adopté d'eux-mêmes leur propre législation antisémite dès l'avant-guerre, notamment l'Italie fasciste de Mussolini en 1938, la Hongrie de l'amiral Horty, la Roumanie du maréchal Ion Antonescu, la Slovaquie de Mgr Tiso. En France, le gouvernement de Vichy du maréchal Pétain, issu de la défaite de juin 1940, a mis en place un statut discriminatoire des Juifs dès octobre 1940[18]. Toutes ces dispositions n'ont aucun objectif homicide par elles-mêmes, mais elles prédisposent les gouvernants à collaborer aux futures déportations. Et, en isolant et en fragilisant les Juifs nationaux et étrangers, elles les rendent vulnérables lorsque surviendra la tentative nazie d'extermination.
L'expropriation prend la forme de très fortes incitations sur les Juifs à vendre les entreprises qu'ils possèdent (aryanisation), puis, à partir de 1938, de ventes légalement forcées. La concentration des Juifs du Reich dans des immeubles réservés commence à partir d'avril 1939. Cette phase d'expropriation est également mise en œuvre avec des variantes dues aux circonstances locales dans l'ensemble des pays d'Europe sous domination nazie.
La dernière étape, l'extermination physique, se dessine entre 1938 et 1941.
Avant-guerre, le but est d'abord de chasser les Juifs par une persécution sans cesse plus radicale. La liste des métiers interdits s'allonge sans fin, celle des brimades et des interdictions aussi : toute vie normale leur est rendue impossible, afin de les contraindre à l'émigration hors du Reich. Mais beaucoup refusent de quitter leur pays, et à partir de 1938, la volonté nazie d'expansion territoriale met cette politique dans une impasse : à chaque agrandissement, le Reich absorbe plus de Juifs qu'il n'en sort de ses frontières.
C'est le cas lorsqu'il annexe l'Autriche en mars 1938 (l'Anschluss est accompagnée d'un déchaînement immédiat de brutalités contre les Juifs, agressés, battus, dépouillés ou humiliés jusqu'en pleine rue), puis lors du rattachement des Sudètes (octobre 1938) et de l'entrée des troupes allemandes à Prague le 15 mars 1939. La conquête de la Pologne, en septembre 1939, fait à elle seule tomber plus de trois millions de Juifs sous la coupe des nazis.
En octobre 1939, dans un acte antidaté au 1er septembre 1939 pour le faire coïncider avec le début de la guerre, Hitler autorise personnellement l'Aktion T4, qui entraîne l'extermination par gazage d'environ 70 000 handicapés mentaux allemands en deux ans, dans des « centres d'euthanasie » prévus à cet effet. Les forces nazies fusillent en outre systématiquement les malades incurables qu'elles trouvent en Pologne et en URSS occupées. La continuité entre cette politique d'eugénisme criminelle et la Shoah est très importante : nombre de spécialistes de l'euthanasie sont ensuite réaffectés au gazage massif des Juifs, qui survient à son tour à partir de fin 1941.
L'élimination physique des Juifs a commencé à partir de la nuit de Cristal du 9 novembre 1938, pogrom planifié d'en-haut qui fait 91 morts à travers toute l'Allemagne et entraîne l'arrestation de 30 000 Juifs conduits en camp de concentration, la dévastation de centaines de magasins et la destruction de dizaines de synagogues.
Le 30 janvier 1939, pour le sixième anniversaire de sa prise du pouvoir, dans un discours tonitruant devant le Reichstag, Hitler « prophétise » qu'au cas où les Juifs « provoqueraient » une nouvelle guerre mondiale, la conséquence en serait « l'extermination des Juifs d'Europe ». Or c'est à l'accomplissement de cette « prophétie » que lui-même comme Goebbels et de nombreux responsables nazis feront de nombreuses références au cours de la guerre.
En particulier, lorsque la guerre devient mondiale en décembre 1941 avec l'agression japonaise à Pearl Harbor et la déclaration de guerre du Reich aux États-Unis, Hitler et son entourage se persuadent qu'il faut « punir » les Juifs, jugés responsables de la guerre que l'Axe a elle-même provoquée, et donc vus comme coupables des pertes allemandes au front ou des bombardements sur les villes.
Hantés par le mythe mensonger du « coup de poignard dans le dos » (l'Allemagne aurait perdu la guerre en 1918 sans être militairement vaincue, mais parce qu'elle aurait été trahie de l'intérieur, entre autres par les Juifs), les nazis veulent aussi anéantir la menace imaginaire que représenteraient les communautés du continent. Beaucoup de tortionnaires seront persuadés de mener contre ces civils désarmés une lutte toute aussi méritoire que celle des combattants au front.
Dans son célèbre discours secret de Posen prononcé en octobre 1943, Himmler justifie la nécessité pour les Allemands de tuer aussi les femmes et les enfants en raison du danger que ces derniers exercent un jour des représailles sur eux-mêmes ou leurs propres enfants. C'est à cette occasion qu'il qualifie le massacre en cours de « page glorieuse de notre histoire, et qui ne sera jamais écrite ».
À l'heure où ils entrent en guerre totale, les nazis veulent aussi brûler leurs vaisseaux en perpétrant un crime d'une telle gravité qu'il rend impossible tout compromis et ne leur laisse le choix qu'entre se battre jusqu'au bout ou l'assurance de finir tous condamnés et punis.
Au-delà, la Shoah est l'aboutissement logique de la haine idéologique absolue des antisémites nazis pour une « race » qu'ils ne jugent pas seulement inférieure, mais radicalement nuisible et dangereuse. Vus comme des « poux » et des « vermines », exclus de l'humanité (au point qu'on ne se donnera jamais la peine d'établir aucun décret les condamnant à mort, a fortiori de le lire aux victimes), les Juifs n'ont pas leur place sur terre - notamment pas dans l'espace vital arraché à l'Est sur les « sous-hommes » slaves.
Le judéocide trouve en effet aussi en partie ses origines dans le vaste projet de remodelage démographique de l'Europe mis au point par les nazis, secondés par une pléthore d'experts, de géographes et de savants souvent hautement diplômés. Dans l'espace vital conquis à l'Est, il s'agit de faire de la place pour des colons allemands en déportant les Slaves en masse, mais aussi en les stérilisant et en les réduisant à l'état d'une masse de sous-hommes voués à l'esclavage, tandis que les mêmes territoires doivent être nettoyés des Tziganes et surtout des Juifs par l'extermination.
Comme le résume Marc Mazower, « génocide et colonisation étaient inextricablement liés, car le but de Hitler était la complète recomposition raciale de l’Europe ». Ce n'est en rien un hasard si les premières expulsions puis mises à mort massives de Juifs eurent lieu dans les territoires polonais annexés par le Reich et qu'il s'agissait de « nettoyer » et de germaniser au plus vite, ainsi le Warthegau ou les environs de Dantzig, ni si la ville d'Auschwitz, siège du plus grand camp de concentration et d'extermination nazi, devait être aussi redessinée pour accueillir des colons allemands.
Ces projets démographiques ne sont toutefois qu'un point de départ. Car à partir du meurtre des Juifs de l'Est, c'est par extension, par pure haine idéologique, tous les Juifs d'Europe et tous ceux du monde entier tombés sous la coupe des hitlériens qui doivent être tués (en 1943, on verra même les nazis déporter par avion 200 Juifs de Tunis vers les camps de la mort, tandis qu'Hitler demandera en vain à ses alliés japonais de s'en prendre aux Juifs allemands réfugiés à Shanghai).
Dès la conquête de la Pologne en septembre 1939, près de 10 000 Juifs sont fusillés par les Einsatzgruppen (uniquement des hommes adultes, toutefois). Les Juifs polonais sont enfermés dans des ghettos mortifères où la faim, le travail forcé, les mauvais traitements et les exécutions sommaires font des coupes claires.
Après l'agression de l'URSS le 22 juin 1941, cependant, la violence meurtrière se déchaîne à une échelle sans précédent : ce sont près de 1 500 000 Juifs qui périssent en quelques mois, fusillés par les Einsatzgruppen, et cette fois-ci, essentiellement des femmes, des enfants, des vieillards ou des hommes adultes non mobilisés.
En 1940, le Plan Madagascar des Allemands prévoyait encore une émigration massive et forcée des Juifs d'Europe occupée vers Madagascar qui serait devenue une « réserve juive ». La continuation du conflit avec le Royaume-Uni empêche cette solution à la « question juive » d'aboutir. Début 1941, Hitler songe également à déporter les Juifs en Sibérie : cette solution aurait suffi à entraîner une hécatombe et était donc déjà en elle-même quasi-génocidaire. Mais dès le ralentissement de l'avancée allemande en Russie à l'automne 1941 et avant même l'échec de la Wehrmacht devant Moscou, cette solution n'est plus à l'ordre du jour.
L'extermination de la totalité des Juifs d'Europe est décidée dans le courant de l'automne 1941. Le 31 juillet 1941, le haut chef SS Reinhard Heydrich se fait signer par Hermann Göring, no 2 du régime, un ordre officiel secret qui lui confie la recherche et la mise en œuvre d'une « solution finale au problème juif ». Sans doute vers la fin de l'été, Adolf Eichmann est convoqué dans le bureau de Reinhard Heydrich, qui lui dit : « Je sors de chez le Reichsführer Heinrich Himmler ; le Führer Adolf Hitler a maintenant ordonné l'extermination physique des Juifs. »
Pour Raul Hilberg, la Shoah est un crime de bureaucrates, qui passent d'une étape à l'autre, minutieusement, logiquement, mais sans plan préétabli. Cette analyse a été approuvée par les autres spécialistes de la Shoah, mais le moment exact où l'intention exterminatrice apparaît fait l'objet de débats, analysés ci-après dans la section « Historiographie » de l'article.
Après l'invasion allemande de la Pologne, les Juifs de ce pays sont contraints de vivre dans des quartiers clos, les ghettos. Les conditions de vie y sont nettement dures pour trois raisons. D’abord, les responsables de la concentration des Juifs en Pologne sont, souvent, des membres de la NSDAP, et non, comme en Allemagne, des fonctionnaires sans affiliation partisane. Ensuite, les Juifs polonais représentent ce qu’il y a de plus méprisable dans la mythologie nazie, et sont les plus persécutés dès avant la guerre. Enfin, les Juifs étaient beaucoup plus nombreux numériquement et proportionnellement, en Pologne (3,3 millions, dont deux millions dans la zone allemande, sur 33 millions d’habitants dans tout le pays) qu’en Allemagne. Les Juifs de l’Ancien Reich (frontières de 1937) sont également déportés vers les ghettos de Pologne, à partir de 1940.
Les premiers ghettos sont édifiés dans la partie de la Pologne « incorporée » au Reich, pendant l’hiver 1939-1940, puis dans le gouvernement général, partie de la Pologne administrée par Hans Frank. Le plus ancien est le ghetto de Łódź, le plus grand, celui de Varsovie. La ghettoïsation est achevée pour l’essentiel au cours de l’année 1941, et complètement terminée en 1942.
À l’intérieur même du ghetto, les mouvements des Juifs sont limités : ils doivent rester chez eux de dix-neuf heures à sept heures. La surveillance extérieure est assurée par la police régulière et la surveillance intérieure par la Police de sûreté (Gestapo et Kripo), elle-même renforcée par la police régulière, à la demande de cette dernière.
Dès le 26 octobre 1939, le principe du travail forcé pour les Juifs de Pologne est adopté. Les Juifs sont décimés par la malnutrition, les épidémies — notamment de typhus, de tuberculose, de grippe —, et la fatigue consécutive au travail que leur imposent les autorités allemandes. Par exemple, le ghetto de Łódź, qui compte 200 000 habitants à l’origine, compte plus de 45 000 morts jusqu’en août 1944. Au cours de l'année 1943, sur l'ordre d'Himmler, les ghettos sont progressivement réorganisés en camps de concentration. Ce ne sont plus les administrations civiles qui s'en occupent mais les SS. En Ostland, les tueries continuent jusqu'à la disparition quasi-totale de Juifs. À partir de décembre 1941, les survivants des ghettos sont déportés vers les centres de mise à mort. Les premiers sont les Juifs du Wartheland, envoyés à Chełmno. En mars 1942, ceux de Lublin sont envoyés à Belzec. À partir de juillet, le ghetto de Varsovie commence à être vidé.
Fin de la 1ère partie
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Le 13 mars 1941, pendant les préparatifs de l'invasion de l'URSS, le feld-maréchal Keitel rédige une série d’« ordre pour les zones spéciales » :
« Dans la zone des opérations armées, au Reichsführer SS Himmler seront confiées, au nom du Führer, les tâches spéciales en vue de préparer le passage à l’administration politique — tâche qu'impose la lutte finale qui devra se livrer entre deux systèmes politiques opposés. Dans le cadre de ces tâches, le Reichsführer SS agira en toute indépendance et sous sa propre responsabilité. »
En termes clairs, il est décidé que des unités mobiles du RSHA, les Einsatzgruppen, seraient chargées d'exterminer les Juifs — ainsi que les Tziganes, les cadres communistes, voire les handicapés et les homosexuels. Ce passage aurait été dicté par Adolf Hitler en personne.
Pendant les premières semaines, les membres des Einsatzgruppen, inexpérimentés en matière d'extermination, ne tuent que les hommes juifs. À partir d'août, les autorités centrales clarifient leurs intentions, et les Juifs sont assassinés par familles entières. Les Einsatzgruppen se déplacent par petits groupes, les Einsatzkommandos, pour massacrer leurs victimes. Ils se placent le plus près possible des lignes de front, quitte à revenir vers l'arrière après avoir massacré leurs premières victimes. C'est le cas, par exemple, de l’Einsatzgruppe A, qui s’approche de Leningrad avec les autres troupes, puis se replie vers les pays baltes et la Biélorussie, détruisant, entre autres, les communautés juives de Liepāja, Riga, Kaunas (en treize opérations successives) et Vilnius (en quatorze attaques). Dans les premiers mois de l'invasion de l'URSS, les unités mobiles annoncent près de 100 000 tués par mois.
Les SS sont assistés par une partie de la Wehrmacht. Dans bien des cas, les soldats raflent eux-mêmes les Juifs pour que les Einsatzkommados les fusillent, participent eux-mêmes aux massacres, fusillent, sous prétexte de représailles, des Juifs. Ainsi, à Minsk, plusieurs milliers de « Juifs, criminels, fonctionnaires soviétiques et asiatiques » sont rassemblés dans un camp d’internement, puis assassinés par des membres de l’Einsatzgruppe B et de la Police secrète de campagne. Leur action est complétée par des unités formées par les chefs de la SS et de la Police, ou plus rarement par la seule Gestapo. C’est le cas, notamment, à Memel (plusieurs milliers de victimes), Minsk (2 278 victimes), Dnipropetrovsk (15 000 victimes) et Riga. Des troupes roumaines participent également aux fusillades, ainsi que le sonderkommando letton de Viktors Arājs: responsable à lui seul de la mort d'entre 50 000 et 100 000 personnes (juives et/ou communistes), Arājs ne sera condamné qu'en 1979.
Les procédures de massacres sont standardisées pour être rapides et efficaces. Les Einsatzgruppen choisissent généralement un lieu en dehors de la ville. Ils approfondissent un fossé anti-char ou creusent une nouvelle fosse. À partir d'un point de rassemblement, ils amènent les victimes jusqu'au fossé par petits groupes en commençant par les hommes. Les prisonniers remettent alors tout ce qu'ils ont comme objet de valeur au chef des tueurs. Par beau temps, ils doivent donner leurs vêtement et même parfois leur linge de corps.
Certains Einsatzgruppen alignent les condamnés face aux fossés puis les mitraillent laissant leurs corps inertes tomber dans la tombe collective. D'autres tirent une balle dans la nuque de chaque condamné.
Paul Blobel et Ohlendorf, commandants d’Einsatzgruppen refusent ces méthodes jugées trop stressantes pour les SS et préfèrent les tirs à distance. Ils utilisent ce qui a été appelé le « système des sardines », Ölsardinenmanier : Une première rangée de victimes doit s'allonger au fond du fossé. Elle est fusillée du haut du fossé par des tirs croisés. Les suivants se couchent à leur tour sur les cadavres de la première rangée et la fusillade recommence. À la cinquième ou sixième couche, la tombe est recouverte de terre. Les Einsatzgruppen veulent que leurs actions soient la plus discrète possible et s'efforcent d'agir à l'écart des populations civiles et de la Wehrmacht.
Les Einsatzgruppen s’efforcent de susciter des pogroms locaux, à la fois pour diminuer leur charge de travail et pour impliquer une part maximale de la population locale dans l’anéantissement des Juifs. Les bureaucrates du RSHA et les commandants de l’armée ne souhaitent pas que de telles méthodes soient employées, les uns parce que ces formes de tueries leur paraissent primitives et donc d’une efficacité médiocre par rapport à l’extermination soigneuse des Einsatzgruppen ; les autres parce que ces pogroms font mauvais effet. Les pogroms ont donc lieu, principalement, dans des territoires où le commandement militaire était encore mal assuré de son autorité : en Galicie et dans les pays baltes, tout particulièrement en Lituanie.
En quelques jours, des Lituaniens massacrent 3 800 Juifs à Kaunas. Les Einsatzgruppen trouvent une aide plus importante et plus durable en formant des bataillons auxiliaires dans la population locale, dès le début de l’été 1941. Ils ont été créés, pour la plupart, dans les pays baltes et en Ukraine. L’Einsatzkommando 4a (de l’Einsatzgruppe C) décide ainsi de ne plus fusiller que les adultes, les Ukrainiens se chargeant d’assassiner les enfants. Quelquefois, la férocité des collaborateurs locaux effraie jusqu’aux cadres des Einsatzgruppen eux-mêmes. C’est le cas, en particulier, des membres de l’Einsatzkommando 6 (de l’Einsatzgruppe C), « littéralement épouvantés par la soif de sang » que manifeste un groupe d’« Allemands ethniques » ukrainiens.
Le recrutement en Ukraine, Lituanie et Lettonie est d’autant plus facile qu’un fort antisémitisme y sévissait avant la guerre — à la différence de l’Estonie, où la haine des Juifs était presque inexistante.
Lorsque les tueurs estiment que l’extermination prendra du temps, ils créent des ghettos pour y parquer les survivants, en attendant leur élimination. Mais dans plusieurs cas, cette création n’est pas nécessaire, notamment à Kiev : 33 000 Juifs sont assassinés en quelques jours, près de Babi Yar.
De passage à Minsk, le 15 août 1941, Himmler assiste à une opération mobile de tuerie. Ébranlé par le massacre mais pénétré de l'importance supérieure de ses actes, il demande à ses subordonnés de chercher un moyen moins traumatisant pour les SS de remplir leur mission.
C'est ainsi que les premiers camions à gaz sont testés. À partir de décembre 1941, deux à trois camions à gaz sont envoyés dans chaque Einsatzgruppe. Le procédé est toujours le même. Les camions sont garés à l'écart. Des groupes de 70 juifs en linge de corps s'entassent à l'intérieur. Les gaz d'échappement sont déversés à l'intérieur faisant suffoquer les victimes. Les camions roulent ensuite jusqu'au fossé où les corps inanimés sont jetés. Mais la pluie met à mal l'étanchéité des camions. Les hommes souffrent de maux de tête en déchargeant les camions, car tous les gaz d'échappement ne se sont pas dispersés. La vision des visages défigurés des asphyxiés stresse les SS.
Selon le tribunal de Nuremberg, environ deux millions de Juifs ont été assassinés par les unités mobiles de tuerie — une estimation reprise à son compte par Lucy S. Dawidowicz. Raul Hilberg compte de son côté 1,4 million de victimes, et Léon Poliakov 1,5 million, mais cette fois pour la seule URSS.
Une femme juive et son enfant fusillés par les Einsatzgruppen pendant que d'autres victimes doivent creuser leur fosse. Ivangorod, Ukraine, 1942.
La première vague de massacres s'arrête pour l'essentiel à la fin de l'année 1941, sauf en Crimée où elle se prolonge jusqu'à l'été 1942.
Une deuxième vague de tuerie s'amorce dès la fin de l'année 1941 dans les régions de la Baltique et se diffuse tout au long de l'année 1942 dans tous les territoires occupés.
Les Einsatzgruppen jouent un rôle moins important. Ils sont placés sous le commandement des chefs suprêmes des SS et de la police. Les effectifs de la police régulière s'accroissent beaucoup pour prendre part à la deuxième vague de massacres. À la fin de l'année 1942, 5 régiments de la police régulières servent sur le front, 4 sont stationnés à l'arrière, renforcés par 6 bataillons supplémentaires qui obéissent tous aux dirigeants SS et de la police. Les villes importantes et les zones rurales des régions occupées fournissent elles aussi des éléments. Ces éléments recrutés sur place sont essentiellement composés de Baltes, Biélorusses et Ukrainiens. Ils forment la Schutzmannschaft (Schuma en abrégé). Son effectif passe de 33 270 hommes au milieu de l'année 1942 à 47 974 à la fin de l'année. Les SS reçoivent aussi l'appui de la gendarmerie militaire et de la police secrète militaire.
Dans l’Ostland, il reste au début de l'année 1942, environ 100 000 Juifs. Environ 68 000 vivent dans les grands ghettos, le reste a trouvé refuge dans les forêts, certains comme partisans. En janvier 1942, les SS et la police du Nord commencent à ratisser la région méthodiquement, zone par zone, tuant les Juifs des petits ghettos et exécutant ceux des forêts. Seulement quelques milliers parviennent à en réchapper. En même temps, se prépare la destruction des grands ghettos de l’Ostland.
La méthode est souvent la même. La veille de la tuerie, un détachement juif creuse des grandes tombes. Dans la nuit ou à l'aube, les forces allemandes pénètrent dans le ghetto et rassemblent les Juifs. Ceux qui tentent de se cacher sont exécutés parfois à la grenade. Ceux qui se sont groupés sont amenés par camions jusqu'aux fosses communes où ils sont exécutés par balle. Fin 1942, il n'y pas plus de Juifs en Ukraine.
Malgré toutes les précautions d'Himmler pour garder les tueries secrètes, des photos prises par des soldats alliés, hongrois ou slovaques circulent. Himmler craint aussi que les Soviétiques ne découvrent un jour les charniers, si l'armée allemande recule. Il ordonne à Paul Blobel d'effacer les traces des exécutions des Einsatzgruppen. Le commando « 1005 » reçoit la mission de rouvrir les tombes et de brûler deux millions de cadavres. Mais ce travail est imparfaitement accompli pour de nombreuses raisons.
Encore en novembre 1943, pour démanteler l'empire économique que son subordonné Odilo Globocnik s'est taillé autour de Lublin grâce à la main-d'œuvre juive servile, Himmler ordonne le massacre de cette dernière : en deux jours, plus de 40 000 Juifs sont assassinés au cours de ce qui est connu comme l'opération « Fête des Moissons ».
La Pologne et les Balkans occupés ont vu de nombreux massacres de Juifs par fusillade, mais aussi par pendaison, noyade ou sévices exercés jusqu'à la mort. Les cas de la Roumanie, de la Serbie et de la Croatie sont décrits ci-après à la sixième partie de cet article.
En Europe de l'Ouest, la terreur nazie revêt des formes moins amples et de tels déchaînements publics de sauvagerie sont difficilement pensables. Les massacres collectifs de Juifs en plein air sont de ce fait restés rares ou inexistants. Cependant, les nombreux otages fusillés par les nazis sont souvent pris parmi les Juifs.
Serge Klarsfeld a ainsi établi que sur plus d'un millier d'otages assassinés au fort du Mont-Valérien, 174 étaient juifs[56]. Encore en 29 juin 1944, à Rillieux-la-Pape, le chef milicien Paul Touvier fait abattre arbitrairement sept Juifs pour venger la mort de l'orateur collaborationniste Philippe Henriot, exécuté par la Résistance, le 28 juin 1944. Des Juifs italiens figurent parmi les victimes du massacre des Fosses ardéatines à Rome en mars 1944.
L'élimination physique s'étend au cours de l'automne 1941 aux Juifs allemands puis à ceux de toute l'Europe occupée. C'est le passage décisif d'un judéocide jusque là localisé en URSS à un génocide industriel planifié de l'ensemble du peuple juif et mis en œuvre dans toute l'Europe occupée.
À partir de septembre - octobre 1941, des Juifs allemands sont à leur tour déportés dans les ghettos mortifères de l’Est, voire dans les zones de massacre en URSS. 80 convois partent ainsi du Reich avant fin 1941. Dans des conditions épouvantables, 72 trains acheminent leur chargement humain dans des ghettos où les fusillades ont libéré de la place (presque tous périront gazés ou fusillés à leur tour lors des liquidations de ghettos en 1942-1943). 8 autres voient leurs passagers liquidés dès l'arrivée[59].
Ainsi le 15 octobre, près de 5 000 Juifs déportés de Berlin, Munich, Francfort, Vienne ou Breslau sont déportés en Lituanie et fusillés par les Einsatzgruppen dès leur descente du train : le rapport Jäger fait état de leur exécution au fort IX de Kaunas les 25 et 29 novembre. Le 18 octobre, d'autres convois quittent Prague, Luxembourg ou Berlin. Tout le Grand-Reich est donc concerné.
On bascule un peu plus du meurtre des Juifs d’URSS à ceux de l’espace européen entier lorsque le 2 octobre, Heydrich laisse dynamiter six synagogues de Paris par les collaborationnistes doriotistes du PPF, avec des explosifs fournis par ses services, afin de bien montrer que la France ne sera plus jamais « la citadelle européenne des Juifs » et que ceux-ci doivent craindre pour leur vie partout en Europe occupée.
Le 23 octobre, Himmler interdit officiellement l’émigration des Juifs. Ne reste donc plus ouverte que l’option de l'extermination.
Le 7 décembre, le premier camp d'extermination est ouvert à Chełmno en Pologne annexée : de fusillades « artisanales », la tuerie passe à l'échelle industrielle. Les victimes, emmenées de tout le Warthegau dirigé par le fanatique gauleiter Arthur Greiser, sont enfermées dans des camions à gaz où elles meurent lentement asphyxiées par les fumées d'échappement, dirigées sur l'intérieur du véhicule. En sept mois, plus de 100 000 personnes trouvent ainsi la mort.
Au même moment, la construction de Belzec et celle de Sobibor sont lancées.
Fin de la 2è partie
« Dans la zone des opérations armées, au Reichsführer SS Himmler seront confiées, au nom du Führer, les tâches spéciales en vue de préparer le passage à l’administration politique — tâche qu'impose la lutte finale qui devra se livrer entre deux systèmes politiques opposés. Dans le cadre de ces tâches, le Reichsführer SS agira en toute indépendance et sous sa propre responsabilité. »
En termes clairs, il est décidé que des unités mobiles du RSHA, les Einsatzgruppen, seraient chargées d'exterminer les Juifs — ainsi que les Tziganes, les cadres communistes, voire les handicapés et les homosexuels. Ce passage aurait été dicté par Adolf Hitler en personne.
Pendant les premières semaines, les membres des Einsatzgruppen, inexpérimentés en matière d'extermination, ne tuent que les hommes juifs. À partir d'août, les autorités centrales clarifient leurs intentions, et les Juifs sont assassinés par familles entières. Les Einsatzgruppen se déplacent par petits groupes, les Einsatzkommandos, pour massacrer leurs victimes. Ils se placent le plus près possible des lignes de front, quitte à revenir vers l'arrière après avoir massacré leurs premières victimes. C'est le cas, par exemple, de l’Einsatzgruppe A, qui s’approche de Leningrad avec les autres troupes, puis se replie vers les pays baltes et la Biélorussie, détruisant, entre autres, les communautés juives de Liepāja, Riga, Kaunas (en treize opérations successives) et Vilnius (en quatorze attaques). Dans les premiers mois de l'invasion de l'URSS, les unités mobiles annoncent près de 100 000 tués par mois.
Les SS sont assistés par une partie de la Wehrmacht. Dans bien des cas, les soldats raflent eux-mêmes les Juifs pour que les Einsatzkommados les fusillent, participent eux-mêmes aux massacres, fusillent, sous prétexte de représailles, des Juifs. Ainsi, à Minsk, plusieurs milliers de « Juifs, criminels, fonctionnaires soviétiques et asiatiques » sont rassemblés dans un camp d’internement, puis assassinés par des membres de l’Einsatzgruppe B et de la Police secrète de campagne. Leur action est complétée par des unités formées par les chefs de la SS et de la Police, ou plus rarement par la seule Gestapo. C’est le cas, notamment, à Memel (plusieurs milliers de victimes), Minsk (2 278 victimes), Dnipropetrovsk (15 000 victimes) et Riga. Des troupes roumaines participent également aux fusillades, ainsi que le sonderkommando letton de Viktors Arājs: responsable à lui seul de la mort d'entre 50 000 et 100 000 personnes (juives et/ou communistes), Arājs ne sera condamné qu'en 1979.
Les procédures de massacres sont standardisées pour être rapides et efficaces. Les Einsatzgruppen choisissent généralement un lieu en dehors de la ville. Ils approfondissent un fossé anti-char ou creusent une nouvelle fosse. À partir d'un point de rassemblement, ils amènent les victimes jusqu'au fossé par petits groupes en commençant par les hommes. Les prisonniers remettent alors tout ce qu'ils ont comme objet de valeur au chef des tueurs. Par beau temps, ils doivent donner leurs vêtement et même parfois leur linge de corps.
Certains Einsatzgruppen alignent les condamnés face aux fossés puis les mitraillent laissant leurs corps inertes tomber dans la tombe collective. D'autres tirent une balle dans la nuque de chaque condamné.
Paul Blobel et Ohlendorf, commandants d’Einsatzgruppen refusent ces méthodes jugées trop stressantes pour les SS et préfèrent les tirs à distance. Ils utilisent ce qui a été appelé le « système des sardines », Ölsardinenmanier : Une première rangée de victimes doit s'allonger au fond du fossé. Elle est fusillée du haut du fossé par des tirs croisés. Les suivants se couchent à leur tour sur les cadavres de la première rangée et la fusillade recommence. À la cinquième ou sixième couche, la tombe est recouverte de terre. Les Einsatzgruppen veulent que leurs actions soient la plus discrète possible et s'efforcent d'agir à l'écart des populations civiles et de la Wehrmacht.
Les Einsatzgruppen s’efforcent de susciter des pogroms locaux, à la fois pour diminuer leur charge de travail et pour impliquer une part maximale de la population locale dans l’anéantissement des Juifs. Les bureaucrates du RSHA et les commandants de l’armée ne souhaitent pas que de telles méthodes soient employées, les uns parce que ces formes de tueries leur paraissent primitives et donc d’une efficacité médiocre par rapport à l’extermination soigneuse des Einsatzgruppen ; les autres parce que ces pogroms font mauvais effet. Les pogroms ont donc lieu, principalement, dans des territoires où le commandement militaire était encore mal assuré de son autorité : en Galicie et dans les pays baltes, tout particulièrement en Lituanie.
En quelques jours, des Lituaniens massacrent 3 800 Juifs à Kaunas. Les Einsatzgruppen trouvent une aide plus importante et plus durable en formant des bataillons auxiliaires dans la population locale, dès le début de l’été 1941. Ils ont été créés, pour la plupart, dans les pays baltes et en Ukraine. L’Einsatzkommando 4a (de l’Einsatzgruppe C) décide ainsi de ne plus fusiller que les adultes, les Ukrainiens se chargeant d’assassiner les enfants. Quelquefois, la férocité des collaborateurs locaux effraie jusqu’aux cadres des Einsatzgruppen eux-mêmes. C’est le cas, en particulier, des membres de l’Einsatzkommando 6 (de l’Einsatzgruppe C), « littéralement épouvantés par la soif de sang » que manifeste un groupe d’« Allemands ethniques » ukrainiens.
Le recrutement en Ukraine, Lituanie et Lettonie est d’autant plus facile qu’un fort antisémitisme y sévissait avant la guerre — à la différence de l’Estonie, où la haine des Juifs était presque inexistante.
Lorsque les tueurs estiment que l’extermination prendra du temps, ils créent des ghettos pour y parquer les survivants, en attendant leur élimination. Mais dans plusieurs cas, cette création n’est pas nécessaire, notamment à Kiev : 33 000 Juifs sont assassinés en quelques jours, près de Babi Yar.
De passage à Minsk, le 15 août 1941, Himmler assiste à une opération mobile de tuerie. Ébranlé par le massacre mais pénétré de l'importance supérieure de ses actes, il demande à ses subordonnés de chercher un moyen moins traumatisant pour les SS de remplir leur mission.
C'est ainsi que les premiers camions à gaz sont testés. À partir de décembre 1941, deux à trois camions à gaz sont envoyés dans chaque Einsatzgruppe. Le procédé est toujours le même. Les camions sont garés à l'écart. Des groupes de 70 juifs en linge de corps s'entassent à l'intérieur. Les gaz d'échappement sont déversés à l'intérieur faisant suffoquer les victimes. Les camions roulent ensuite jusqu'au fossé où les corps inanimés sont jetés. Mais la pluie met à mal l'étanchéité des camions. Les hommes souffrent de maux de tête en déchargeant les camions, car tous les gaz d'échappement ne se sont pas dispersés. La vision des visages défigurés des asphyxiés stresse les SS.
Selon le tribunal de Nuremberg, environ deux millions de Juifs ont été assassinés par les unités mobiles de tuerie — une estimation reprise à son compte par Lucy S. Dawidowicz. Raul Hilberg compte de son côté 1,4 million de victimes, et Léon Poliakov 1,5 million, mais cette fois pour la seule URSS.
Une femme juive et son enfant fusillés par les Einsatzgruppen pendant que d'autres victimes doivent creuser leur fosse. Ivangorod, Ukraine, 1942.
La première vague de massacres s'arrête pour l'essentiel à la fin de l'année 1941, sauf en Crimée où elle se prolonge jusqu'à l'été 1942.
Une deuxième vague de tuerie s'amorce dès la fin de l'année 1941 dans les régions de la Baltique et se diffuse tout au long de l'année 1942 dans tous les territoires occupés.
Les Einsatzgruppen jouent un rôle moins important. Ils sont placés sous le commandement des chefs suprêmes des SS et de la police. Les effectifs de la police régulière s'accroissent beaucoup pour prendre part à la deuxième vague de massacres. À la fin de l'année 1942, 5 régiments de la police régulières servent sur le front, 4 sont stationnés à l'arrière, renforcés par 6 bataillons supplémentaires qui obéissent tous aux dirigeants SS et de la police. Les villes importantes et les zones rurales des régions occupées fournissent elles aussi des éléments. Ces éléments recrutés sur place sont essentiellement composés de Baltes, Biélorusses et Ukrainiens. Ils forment la Schutzmannschaft (Schuma en abrégé). Son effectif passe de 33 270 hommes au milieu de l'année 1942 à 47 974 à la fin de l'année. Les SS reçoivent aussi l'appui de la gendarmerie militaire et de la police secrète militaire.
Dans l’Ostland, il reste au début de l'année 1942, environ 100 000 Juifs. Environ 68 000 vivent dans les grands ghettos, le reste a trouvé refuge dans les forêts, certains comme partisans. En janvier 1942, les SS et la police du Nord commencent à ratisser la région méthodiquement, zone par zone, tuant les Juifs des petits ghettos et exécutant ceux des forêts. Seulement quelques milliers parviennent à en réchapper. En même temps, se prépare la destruction des grands ghettos de l’Ostland.
La méthode est souvent la même. La veille de la tuerie, un détachement juif creuse des grandes tombes. Dans la nuit ou à l'aube, les forces allemandes pénètrent dans le ghetto et rassemblent les Juifs. Ceux qui tentent de se cacher sont exécutés parfois à la grenade. Ceux qui se sont groupés sont amenés par camions jusqu'aux fosses communes où ils sont exécutés par balle. Fin 1942, il n'y pas plus de Juifs en Ukraine.
Malgré toutes les précautions d'Himmler pour garder les tueries secrètes, des photos prises par des soldats alliés, hongrois ou slovaques circulent. Himmler craint aussi que les Soviétiques ne découvrent un jour les charniers, si l'armée allemande recule. Il ordonne à Paul Blobel d'effacer les traces des exécutions des Einsatzgruppen. Le commando « 1005 » reçoit la mission de rouvrir les tombes et de brûler deux millions de cadavres. Mais ce travail est imparfaitement accompli pour de nombreuses raisons.
Encore en novembre 1943, pour démanteler l'empire économique que son subordonné Odilo Globocnik s'est taillé autour de Lublin grâce à la main-d'œuvre juive servile, Himmler ordonne le massacre de cette dernière : en deux jours, plus de 40 000 Juifs sont assassinés au cours de ce qui est connu comme l'opération « Fête des Moissons ».
La Pologne et les Balkans occupés ont vu de nombreux massacres de Juifs par fusillade, mais aussi par pendaison, noyade ou sévices exercés jusqu'à la mort. Les cas de la Roumanie, de la Serbie et de la Croatie sont décrits ci-après à la sixième partie de cet article.
En Europe de l'Ouest, la terreur nazie revêt des formes moins amples et de tels déchaînements publics de sauvagerie sont difficilement pensables. Les massacres collectifs de Juifs en plein air sont de ce fait restés rares ou inexistants. Cependant, les nombreux otages fusillés par les nazis sont souvent pris parmi les Juifs.
Serge Klarsfeld a ainsi établi que sur plus d'un millier d'otages assassinés au fort du Mont-Valérien, 174 étaient juifs[56]. Encore en 29 juin 1944, à Rillieux-la-Pape, le chef milicien Paul Touvier fait abattre arbitrairement sept Juifs pour venger la mort de l'orateur collaborationniste Philippe Henriot, exécuté par la Résistance, le 28 juin 1944. Des Juifs italiens figurent parmi les victimes du massacre des Fosses ardéatines à Rome en mars 1944.
L'élimination physique s'étend au cours de l'automne 1941 aux Juifs allemands puis à ceux de toute l'Europe occupée. C'est le passage décisif d'un judéocide jusque là localisé en URSS à un génocide industriel planifié de l'ensemble du peuple juif et mis en œuvre dans toute l'Europe occupée.
À partir de septembre - octobre 1941, des Juifs allemands sont à leur tour déportés dans les ghettos mortifères de l’Est, voire dans les zones de massacre en URSS. 80 convois partent ainsi du Reich avant fin 1941. Dans des conditions épouvantables, 72 trains acheminent leur chargement humain dans des ghettos où les fusillades ont libéré de la place (presque tous périront gazés ou fusillés à leur tour lors des liquidations de ghettos en 1942-1943). 8 autres voient leurs passagers liquidés dès l'arrivée[59].
Ainsi le 15 octobre, près de 5 000 Juifs déportés de Berlin, Munich, Francfort, Vienne ou Breslau sont déportés en Lituanie et fusillés par les Einsatzgruppen dès leur descente du train : le rapport Jäger fait état de leur exécution au fort IX de Kaunas les 25 et 29 novembre. Le 18 octobre, d'autres convois quittent Prague, Luxembourg ou Berlin. Tout le Grand-Reich est donc concerné.
On bascule un peu plus du meurtre des Juifs d’URSS à ceux de l’espace européen entier lorsque le 2 octobre, Heydrich laisse dynamiter six synagogues de Paris par les collaborationnistes doriotistes du PPF, avec des explosifs fournis par ses services, afin de bien montrer que la France ne sera plus jamais « la citadelle européenne des Juifs » et que ceux-ci doivent craindre pour leur vie partout en Europe occupée.
Le 23 octobre, Himmler interdit officiellement l’émigration des Juifs. Ne reste donc plus ouverte que l’option de l'extermination.
Le 7 décembre, le premier camp d'extermination est ouvert à Chełmno en Pologne annexée : de fusillades « artisanales », la tuerie passe à l'échelle industrielle. Les victimes, emmenées de tout le Warthegau dirigé par le fanatique gauleiter Arthur Greiser, sont enfermées dans des camions à gaz où elles meurent lentement asphyxiées par les fumées d'échappement, dirigées sur l'intérieur du véhicule. En sept mois, plus de 100 000 personnes trouvent ainsi la mort.
Au même moment, la construction de Belzec et celle de Sobibor sont lancées.
Fin de la 2è partie
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Convoquée par Reinhard Heydrich, le principal adjoint de Heinrich Himmler, cette conférence réunit alors les secrétaires d'État des principaux ministères. Himmler et Heydrich ont en effet besoin pour la mise en œuvre des déportations dans l'Europe entière de la pleine coopération de l'administration allemande. À cet égard la Deutsche Reichsbahn la société ferrovaire d'état a joué un rôle essentiel.
La conférence ne décide pas du génocide, la solution finale de la question juive (die Endlösung der Judenfrage) est déjà activée bien avant même le début de la conférence de Wannsee, le 20 janvier 1942 (initialement prévue pour le 9 décembre 1941 mais reportée). L'ordre en a été donné en juillet 1941 par Hermann Göring à Heydrich . Chez les nazis, les questions ne se décident nullement au cours de conférences. La seule question dont on discute – et qui ne sera d'ailleurs jamais tranchée – est celle des Mieschehe (Juifs à conjoint aryen) et des Mischlinge (demi-Juifs). Le Protocole montre que la plus grande partie de la conférence a été dédiée à cette question insoluble. L'autre grande question fut celle des Juifs allemands travaillant dans les usines d'armement, qui obtiennent un sursis éphémère à la déportation.
Le procès-verbal de la conférence, rédigé par Eichmann, ne laisse aucun doute sur le plan criminel d'extermination systématique. Plus de 11 millions de Juifs de l'Europe entière (y compris les Juifs britanniques, suisses ou portugais, inclus dans le décompte statistique établi minutieusement par Eichmann) doivent être arrêtés et « évacués » vers l'Est où ils trouveront la mort.
Ce document est capital aux historiens pour comprendre le processus de décision, même s'il a été épuré pour que rien de trop compromettant ne soit écrit. Déjà les nazis recourent en effet à tout un langage codé spécifique qui leur servira à dissimuler leurs crimes dans les années suivantes : jusqu'à la fin, la déportation-extermination des Juifs sera ainsi désignée par l'euphémisme d’« évacuation », le gazage massif comme un « traitement spécial » (Sonderbehandlung), les détenus livrés à l'extermination par le travail comme des « pièces » (Stück).
Rafle d'enfants conduits au train de déportation, Pologne.
Les Juifs sont arrêtés dans de grandes rafles synchrones menées en Europe occidentale et enfermés dans des camps de transit (Drancy, Westerbork, Theresienstadt) dans l'attente de leur déportation vers l'est, tandis qu'en Pologne occupée les ghettos (Varsovie, Lodz, Cracovie, Lublin) sont progressivement vidés de leurs occupants en les déportant par trains entiers vers les camps d'extermination nouvellement construits. Dans les états satellites (Serbie, Grèce, Slovaquie, Croatie, Bulgarie, Roumanie, Hongrie), le ministère des affaires étrangères par le biais des consuls et ambassadeurs y joue un rôle prépondérant en mettant en place les mesures préparatoires essentielles aux déportations de masse avec l'aide des représentants d'Adolf Eichmann sur place: définitions, expropriations, concentration.
Le processus est partout similaire. Les Juifs de tous âges et de tout sexe sont traqués et raflés chez eux, sur leurs lieux de travail, et jusque dans des orphelinats, des hôpitaux, des asiles d'aliénés ou des maisons de retraite. Beaucoup répondent simplement, surtout au début, aux convocations qui leur sont adressées, par peur, par légalisme, par absence d'alternative, ou dans l'ignorance de ce qui les attend.
Dans des conditions généralement très sordides, hommes, femmes, enfants et vieillards sont parqués dans des lieux qui font office d'antichambre des camps de la mort nazis : Drancy en France, la caserne Dossin à Malines en Belgique, Westerbork aux Pays-Bas ou encore Fossoli en Italie sont parmi les plus célèbres.
À Terezín, dans les Sudètes, les nazis ouvrent même le 24 novembre 1941 un camp-modèle destiné à berner (avec succès) les représentants de la Croix-Rouge. Ce ghetto surpeuplé, où les familles ne sont pas disloquées ni le travail forcé imposé, offre des conditions de vie dures mais peu mortifères, et relativement privilégiées par rapport à ce que les Juifs connaissent ailleurs. Mais la plupart des 140 000 personnes à y avoir transité, en majorité des Tchèques, ont ensuite été déportées pour Auschwitz où elles seront assassinées, notamment lors de la liquidation du « camp des familles » en avril 1944.
Conduits à une gare, les déportés sont partout entassés brutalement dans des wagons à bestiaux délibérément surchargés, dans une promiscuité éprouvante et des conditions sanitaires dégradantes, sans presque rien à manger ni à boire. L'angoisse est accrue par l'ignorance de la destination (Pitchipoï, comme l'appellent les détenus de Drancy) et l'incertitude quant à ce qui attend à l'arrivée, même si peu imaginent la mise à mort industrielle. Le voyage est épouvantable, et plus ou moins long (de quelques heures à une ou deux journées pour les Juifs polonais, trois à quatre jours en moyenne depuis la France, plus de deux semaines pour certains convois de Grèce). Il n'est pas rare que des déportés finissent par boire leur urine ou par lécher leur sueur. Certains meurent en route, d'autres deviennent fous ou se suicident (parfois collectivement). Rares sont ceux qui tentent une évasion, par peur des représailles collectives, par absence de lieu de refuge ou pour ne pas se séparer des leurs, enfin par ignorance de leur sort futur. Ce sont des êtres déjà épuisés et ravagés qui arrivent aux centres de mise à mort.
Les compagnies ferroviaires nationales, dont la SNCF, n'ont jamais manifesté de réticences particulières à faire circuler ces trains, pas plus que leurs employés (même si des cheminots eurent des gestes de compassion, ou transmirent aux proches les ultimes billets jetés des convois). Les frais des transports étaient payés sur les biens volés aux Juifs, qui se trouvaient ainsi financer leur propre envoi à la mort. En revanche, rien ne prouve que les nazis aient systématiquement donné la priorité aux convois de déportation sur les convois militaires ou d'importance vitale pour le Reich.
Les convois (un millier de personnes en moyenne) sont intégralement gazés s'il s'agit d'un camp d'extermination. Dans les camps mixtes d'Auschwitz-Birkenau et de Maidanek, une minorité est désignée à l'arrivée pour le travail forcé et découvre brutalement l'horreur concentrationnaire. En général, l'extermination par le travail forcé ne leur laisse pas plus de quelques semaines ou de quelques mois à survivre. Ainsi, seuls 7 % des Juifs de France désignés pour le travail forcé ont vu la fin de la guerre.
De nombreux convois de Juifs d'Europe roulent déjà vers les camps de la mort dès les premiers mois de 1942. Au 1er mai 1941, 168 972 Juifs vivent en Allemagne, il n'en reste plus que 131 823 au 1er janvier 1942 et 51 257 au 1er avril. En Slovaquie, de mars à août 1942, 75 000 des 90 000 Juifs du pays sont déjà déportés sur ordre du gouvernement de Mgr Tiso, avant suspension des transports. Ce sont des déportées slovaques qui sont les premières victimes à l'été 1942 de la sélection instituée sur la Jüdenrampe à l'arrivée à Auschwitz.
L'été 1942 est particulièrement fatidique, avec les grandes rafles de Juifs presque simultanées qui marquent l'Europe occupée.
Au cours de cet été 1942, en effet, 300 000 Juifs du ghetto de Varsovie sont déportés en masse à Treblinka et aussitôt gazés. Le premier transport part de l’Umschlagplatz le 21 juillet.
Le 15 juillet 1942, 1 135 Juifs d'Amsterdam convoqués « pour aller travailler en Allemagne » sont aussitôt déportés les premiers à Auschwitz. La cadence des rafles et des convois est telle que dès septembre 1943, les Allemands proclament la capitale néerlandaise judenrein (libre de Juifs). Sur 120 000 Juifs hollandais, 105 000 ont été déportés à Auschwitz et Sobibor, dont 5 500 seulement ont survécu. 80 % de cette communauté séfarade présente depuis le XVIIe siècle a donc été anéanti.
Les 16 et 17 juillet, à la demande des Allemands, les forces de l'ordre du régime de Vichy arrêtent 13 152 Juifs étrangers au cours de la rafle du Vel' d'Hiv, parmi lesquels 3 031 hommes, 5 802 femmes et 4 051 enfants. Internés à Pithiviers et Beaune-la-Rolande, ils sont pour l'essentiel déportés dans les deux mois qui suivent.
D'autres rafles et déportations sans retour ont lieu en zone nord dans les mêmes temps. Le 15 juillet, 200 Juifs sont ainsi arrêtés à Tours, 66 à Saint-Nazaire. À Angers, le Sipo-SD agissant seul en arrête 824 le 20 juillet 1942. À Lille, le 15 septembre, 526 personnes sont déportées : 25 reviendront. À Bordeaux, le préfet régional Sabatier et son secrétaire général pour la Gironde Maurice Papon font partir le 18 juillet un premier convoi de 172 personnes : 10 autres suivront jusqu'au 5 juin 1944, totalisant 1560 victimes.
Bien qu'aucun soldat allemand ne soit présent en zone sud, le gouvernement français accepte, cas unique en Europe occupée, de livrer des Juifs qui y résident, qu'ils soient puisés dans les très durs camps d'internement de Gurs, Noé, Récébédou, Les Milles, ou bien qu'ils soient victimes de la grande rafle du 26 août 1942 perpétré à Lyon, Toulouse et autres grandes villes méridionales (5 885 Juifs étrangers arrêtés et déportés). Entre le 6 août et le 15 septembre, 3 456 internés des camps et 913 travailleurs extraits de 18 GTE (groupements de travailleurs étrangers) sont également déportés à Drancy puis Auschwitz.
À partir du 15 août, le SD commence à rafler les Juifs d'Anvers avec la collaboration active des autorités communales. À Bruxelles, où le bourgmestre Jules Coest a refusé d'aider l'occupant, les rafles de septembre donnent des résultats nettement moins satisfaisants. Les deux tiers des Juifs d'Anvers sont déportés, contre un tiers de ceux de Bruxelles.
Du 13 au 20 août, de très nombreux Juifs croates sont déportés à Auschwitz par les collaborateurs oustachis.
Particulièrement nombreuses donc en 1942, les rafles de Juifs continuent à intervalles réguliers dans pratiquement tous les pays d'Europe, jusqu'à la fin de l'occupation allemande ou de la guerre.
En règle générale, les Juifs travaillant pour des entreprises allemandes (notamment dans l'armement) sont déportés en dernier, ainsi que les privilégiés des Conseils juifs. En 1943-1944, les revers militaires et le besoin de main-d'œuvre obligeront les nazis à mettre à part un certain nombre de « Juifs de travail » (Arbeitsjuden) dans des camps de travail assez durs, mais où leur mort n'est pas recherchée et leur déportation au moins retardée.
Les fusillades et les camions à gaz avaient permis dès 1941-1942 de déclarer les pays baltes et l'Ukraine judenrein (« nettoyés de juifs »). La cadence des rafles et des déportations est telle que dès 1943 les nazis peuvent déclarer judenrein Berlin le 19 juin, Salonique le 20 août, ou Amsterdam en septembre.
Après celui de Belzec, le camp d'extermination de Sobibor est ouvert le 1er mars 1942, celui de Treblinka le 1er juillet, celui de Maidanek près de Lublin à l'automne. Ils sont essentiellement destinés au gazage massif des Juifs de Pologne - même si en raison d'une épidémie de typhus à Auschwitz, 34 convois de Juifs hollandais ont été détournés sur Sobibor en 1943, et donc intégralement anéantis, de même que quatre convois de Juifs de France.
Ces camps ne servent qu'à tuer, seuls quelques centaines de déportés sur des centaines de milliers étaient « épargnés » pour aider en tant qu'esclaves au fonctionnement élémentaire du camp. Les victimes sont tuées au monoxyde de carbone (au zyklon B à Maidanek) dans les chambres à gaz où elles sont conduites dès leur descente de train.
Treblinka est surtout destiné aux Juifs de Varsovie, Maidanek à ceux de Lublin, Belzec et Sobibor assumant le massacre industriel des Juifs des autres ghettos Juifs du Gouvernement général;. Le but est de les exterminer systématiquement.
Le 17 mars 1942, avec le premier convoi des Juifs de Lublin vers Belzec débute l’« action Reinhardt » décidée le 20 janvier 1942 à la conférence de Wannsee dans la banlieue de Berlin et qui aurait reçu ce nom en hommage à Reinhard Heydrich, abattu par la résistance tchèque fin mai 1942. Elle va faire deux millions de victimes et signifier la mort de plus de 90 % de la communauté juive de Pologne, jusque-là la première du monde.
De ce fait, l'année 1942 est de loin l'année la plus meurtrière dans les centres d'extermination (hors Auschwitz). Au 31 décembre 1942, 1 449 000 êtres humains ont trouvé la mort dans les camps à monoxyde de carbone. À leur démantèlement en 1943-1944, 1 750 000 personnes y auront en tout trouvé la mort.
L'industrie de la mort atteint son apogée à Auschwitz avec la liquidation en août 1944 des 67 000 dernières victimes du ghetto de Lodz, le dernier subsistant encore en Pologne, et surtout avec la déportation en 56 jours de plus de 435 000 Juifs hongrois par Adolf Eichmann, du 15 mai au 8 juillet 1944. Plus du tiers des victimes juives d'Auschwitz sont hongroises.
La Hongrie connaissait un fort antisémitisme depuis la fin du XIXe siècle, aggravé par la participation de nombreux Juifs à l'éphémère « République des conseils » fondée en 1919 par Béla Kun. En septembre 1919, 3 000 Israélites avaient trouvé la mort dans les pogroms de la terreur blanche, et dès 1920, Miklós Horthy, régent du Royaume de Hongrie, édictait la plus précoce législation antisémite d'Europe, radicalisée en 1938-1939 puis en 1941. Depuis 1939, la définition légale du Juif était même raciale, les 100 000 Juifs de confession catholique étant donc également victimes des discriminations.
À l'été 1941, Budapest fait déporter 18 000 Juifs de Hongrie "apatrides" en Ukraine, sur les arrières du front russe. Les 27 et 28 août, plus de 10 000 d'entre eux sont exterminés par l'Einsatzgruppen C à Kamianets-Podilskyï, premier massacre de Juifs à atteindre les cinq chiffres, et étape-clé dans le passage à l'extermination à grande échelle. Seuls 2000 à 3000 de ces premiers déportés hongrois survivent à l'été. À la suite de cet épisode, le gouvernement suspend les expulsions en zone allemande. Mais l'armée hongroise exécute de son côté un millier de Juifs dans les territoires annexés à la Serbie, et surtout, elle impose aux Juifs de Hongrie un "Service du Travail" aux armées particulièrement meurtrier: les victimes de ce service ne sont pas officiellement des déportés, et elles conservent par exemple leurs biens et leurs domiciles en leur absence, mais de fait, plus de 42 000 personnes emmenées ainsi travailler en Ukraine occupée y décèdent dès avant le tournant de mars 1944..
Certes, à plusieurs reprises, le régent Horthy se refuse à éliminer totalement les Juifs de la vie du pays, pas plus qu'il n'accepte les demandes répétées de Hitler de les déporter ou de leur faire porter l'étoile jaune. La Hongrie fait de ce fait figure d'asile relatif dans l'Europe de la Shoah, certains Juifs venant même y trouver refuge depuis des pays voisins. Bien que 63 000 Juifs hongrois et apatrides aient perdu la vie dès avant mars 1944, tout ne change vraiment de façon brutale et radicale qu'avec l'irruption des troupes allemandes, appuyées par les collaborationnistes fascistes, les Croix fléchées.
Le 19 mars 1944, en effet, les nazis envahissent leur allié hongrois, qui songe à virer de bord à l'approche de l'Armée rouge. Le nouveau premier ministre, Döme Sztójay, collabore pleinement avec les Allemands. Le processus de concentration et de déportation des Juifs s'y répète sur le même schéma qu'ailleurs depuis 1939 mais de manière particulièrement accélérée : étoile jaune obligatoire, constitution de conseils juifs, enfermement en ghettos, puis déportations. Celles-ci ne concernent que les Juifs des provinces et de la banlieue de Budapest, ceux de la capitale restant pour le moment épargnés.
Sur ces 435 000 Juifs provinciaux activement déportés du 15 mai au 8 juillet 1944, avec l'aide des forces de l'ordre hongroises, seuls 10 % ont été mis au travail forcé, les autres étant exterminés à l'arrivée à Birkenau. Pour accélérer la cadence de mise à mort, en dérivation de la ligne principale un tronçon de voie ferrée est construit qui, une fois franchi le porche d'entrée en forme de tour entre dans le camp pour aboutir à proximité immédiate des chambres à gaz. On aménage une rampe pour la descente des déportés et la sélection. Cette rampe deviendra l'un des symboles les plus connus d'Auschwitz et du génocide. Les crématoires ne suffisant plus à l'incinération de tous les cadavres à un rythme suffisant, des milliers d'entre eux sont brûlés en plein air sur d'énormes bûchers. À cette période, Auschwitz reçoit jusqu'à quatre trains quotidiens, et les opérations de mise à mort par le Zyklon B tuent jusqu'à 10 000 personnes par jour.
L'amiral Horthy, qui avait autorisé les transports dans un premier temps, retire son autorisation le 9 juillet, alors que des informations sur l'extermination parviennent en Hongrie et que le Vatican ou les États-Unis multiplient les pressions. Sztójay est limogé par Horthy en août. Les déportations sont suspendues jusqu'au 15 octobre, alors que 150 000 Juifs demeurent encore domiciliés ou réfugiés à Budapest, où ils survivent tant bien que mal dans le ghetto, spoliés de tout. Entre mars et octobre 1944, par ailleurs, 150 000 Juifs sont encore envoyés au "Service du Travail" sous l'égide de l'armée hongroise, dont seulement 20 000 reviendront..
Le 15 octobre, Horthy est arrêté par les nazis et remplacé par les collaborationnistes des Croix fléchées, qui instaurent un gouvernement fasciste hongrois. Sous la conduite de leur chef, le nouveau Premier Ministre Ferenc Szálasi, les Croix fléchées relancent la persécution, et multiplient, sur place, les massacres désordonnés de Juifs et les marches de la mort. Un certain nombre de Juifs restés à Budapest sont sauvés par des protections diplomatiques, en particulier grâce à l'action de Raoul Wallenberg.
En 1941, 825 000 Juifs vivaient sur le territoire hongrois, dont 100 000 convertis ou chrétiens d'ascendance juive. 63 000 ont perdu la vie dès avant le 19 mars 1944. Après cette date, 618 000 ont été victimes de la déportation à Auschwitz, des marches de la mort ou de l'envoi au Service du Travail aux armées : 501 500 y ont perdu la vie. 116 500 Juifs de Hongrie sont revenus de déportation, 20 000 du Service du Travail, et 119 000 autres restés à Budapest ont survécu. Au total, si 225 000 Juifs de Hongrie ont survécu (soit 31 %), une proportion très forte à l'échelle de l'Europe centrale et orientale, leur communauté a perdu 569 507 membres dont 564 507 assassinés et 5 000 autres exilés.
Soumise à l'autorité militaire allemande, la Serbie connaît la Shoah selon des modalités particulières. Les différents responsables allemands (SS, Wehrmacht) de ce territoire mettent un zèle tout particulier à éliminer physiquement les Juifs — et les Tziganes — présents sur le territoire qu'ils administrent. La définition et la concentration des Juifs s'effectuent en quelques mois. Le général Franz Böhme fait exécuter par fusillade l'ensemble des Juifs et des Tziganes de sexe masculin, entre l'automne 1941 et le printemps 1942, reproduisant les ordres donnés aux Einsatzgruppen. Les femmes et les enfants sont raflés et internés dans des camps en novembre et décembre 1941. Ils sont tous assassinés par gazage au monoxyde de carbone entre janvier et mai 1942.
En août 1942, le chef d’état-major administratif en Serbie écrit une note pour son nouveau supérieur, mentionnant en particulier ceci :
« Serbie, seul pays où question juive et question tzigane résolues. » (« Serbien einziges Land in dem Judenfrage und Zigeunerfrage gelöst. »)
Les seize mille Juifs de Serbie ont été anéantis jusqu’au dernier.
Si la rapidité et la relative originalité de la destruction des Juifs de Serbie sont dues à l'initiative des officiers locaux, les dirigeants nazis n'ont en rien entravé leur action, bien au contraire : l'idée de fusiller des hommes juifs est suggérée en premier par Adolf Eichmann, et le camion de gazage est fourni par les autorités de Berlin.
Après l'invasion de la Yougoslavie par l'Allemagne, Hitler autorise la création de l'État indépendant de Croatie, satellite de l'Allemagne, dirigé par l'organisation fasciste des Oustachis. L'extermination des Juifs, des Serbes et des Tziganes est assurée principalement par les autorités croates, dans des camps de concentration tels que Jasenovac, et ce jusqu'en 1942. Les nazis obtiennent alors l'autorisation du gouvernement croate de déporter les survivants vers les camps d'extermination.
Victimes du camp de Jasenovac.
Membre de l'Axe depuis octobre 1940, le régime du dictateur Antonescu est responsable de la mort d'environ 320 000 Juifs, ce qui met les collaborateurs roumains au second rang des bourreaux de la Shoah après les nazis et devant les Oustachis croates. La Roumanie abritait avant-guerre la troisième communauté juive d'Europe, selon le recensement de décembre 1930. La Roumanie avait naturalisé tous ses Juifs, qu'ils fussent ou non roumanophones, lors des réformes démocratiques de 1919 (qui avaient aussi donné le droit de vote aux femmes), mais la tradition antisémite s'y était développée à partir des années 1930, avec la montée en puissance du parti nazi local d'Andreas Schmidt et de la Garde de Fer de Corneliu Codreanu. Peu avant la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement, menacé par ces mouvements, entreprend une politique antisémite, excluant les Juifs des chemins de fer, imposant des quotas dans l'encadrement industriel et les universités, et révoquant une partie des fonctionnaires de confession israélite, mais il entreprend, en même temps, de réprimer militairement la Garde de Fer, et un climat de guerre civile s'installe, durant lequel les membres de la Garde de Fer commettent des attentats et se livrent à des pogroms. Le 8 août 1940, la persécution prend une dimension raciste : les « Marranes », juifs convertis au christianisme, sont considérés comme juifs au même titre que les personnes de religion juive. Seuls les Juifs « calotesques » qui possédaient la nationalité roumaine avant le 30 décembre 1918, leurs descendants, les Juifs qui avaient combattu pendant la Première Guerre mondiale (soit environ dix mille personnes) étaient exemptés de certaines discriminations[87].
En février 1941, les fascistes de la Garde de fer perpètrent un coup d'état et un pogrom sanglant à Bucarest. 118 morts sont identifiés. Les cadavres sont atrocement mutilés[88]. Après l'invasion de l'URSS, l'armée roumaine, alliée de la Wehrmacht, participe activement au massacre massif des Juifs. Le 25 juin 1941, l'armée, la gendarmerie et la police roumaine assassinent 7 000 Juifs à Iassy.
Six jours après l'entrée des troupes roumaines à Odessa, un attentat tue le général Glogojanu, commandant d'Odessa et 40 autres militaires. Le soir même, le gouvernement roumain ordonne des représailles implacables. Aussitôt, le nouveau commandant d'Odessa, le général Trestioreanu, annonce qu'il va prendre des mesures pour pendre les Juifs et les communistes sur les places publiques. Durant la nuit 5 000 personnes sont exécutées. Le 23 octobre, 19 000 Juifs sont exécutés et leurs cadavres arrosés d'essence et brûlés. Des milliers d'autres sont emprisonnés comme otages. Le 24 octobre, les Juifs emprisonnés sont transportés en dehors de la ville et fusillés devant des fossés anti-chars par groupes de 40 ou 50. L'opération se révélant trop lente, les 5 000 Juifs restants sont enfermés dans trois entrepôts, mitraillés puis les entrepôts sont incendiés. 40 000 Juifs sont ainsi tués ce jour-là. Le 24 au soir, le maréchal Antonescu demande que les otages qui ne sont pas encore morts connaissent les mêmes souffrances que les Roumains morts dans l'explosion. Les victimes sont amenées dans un entrepôt, fusillées. L'entrepôt est dynamité le 25 octobre, jour de l'enterrement des Roumains victimes de l'attentat du 22 octobre. Le premier novembre, la ville ne compte plus que 33 885 Juifs, essentiellement des femmes et des enfants qui vivent terrorisés dans le ghetto. Les Juifs d'Odessa et de sa région sont ensuite déportés vers la Roumanie à Bogdanovca, Domanevka et Acmecetca. Ils sont logés dans des conditions déplorables, entassés dans des ruines, des étables ou des porcheries. Ils souffrent de nombreuses maladies avant d'être massacrés à partir du mois de décembre.
Cas particulier dans l'Europe du génocide, c'est un territoire entier, la Transnistrie, région ukrainienne occupée par la Roumanie, qui est transformé en territoire d’extermination pour 217 757 Juifs, dont 130 000 de nationalité soviétique et 87 757 Roumains. 139 957 des victimes sont mortes de froid, de privations et de typhus dans les camps de fortune dressés par les autorités d'occupation roumaines.
En revanche, les Juifs vivant dans les frontières roumaines de 1940 et qui avaient conservé leur nationalité roumaine n'ont été ni fusillés ni déportés. Le gouvernement roumain pense initialement les déporter mais y renonce ensuite brusquement sur les insistances de Wilhelm Filderman et des cercles humanistes auprès d'Antonescu mais surtout pour des raisons cyniquement économiques : il était plus rentable pour le régime de rançonner les juifs en partance pour l'exil (vers la Turquie neutre, via la Bulgarie) grâce à l'organisation bucarestoise « Aliyah » dirigée par Eugen Meissner et Samuel Leibovici, que d'organiser leur déportation. Wilhelm Filderman, bien qu'ami de jeunesse du dictateur, sera pourtant, pour sa part, déporté en Transnistrie.
La conférence ne décide pas du génocide, la solution finale de la question juive (die Endlösung der Judenfrage) est déjà activée bien avant même le début de la conférence de Wannsee, le 20 janvier 1942 (initialement prévue pour le 9 décembre 1941 mais reportée). L'ordre en a été donné en juillet 1941 par Hermann Göring à Heydrich . Chez les nazis, les questions ne se décident nullement au cours de conférences. La seule question dont on discute – et qui ne sera d'ailleurs jamais tranchée – est celle des Mieschehe (Juifs à conjoint aryen) et des Mischlinge (demi-Juifs). Le Protocole montre que la plus grande partie de la conférence a été dédiée à cette question insoluble. L'autre grande question fut celle des Juifs allemands travaillant dans les usines d'armement, qui obtiennent un sursis éphémère à la déportation.
Le procès-verbal de la conférence, rédigé par Eichmann, ne laisse aucun doute sur le plan criminel d'extermination systématique. Plus de 11 millions de Juifs de l'Europe entière (y compris les Juifs britanniques, suisses ou portugais, inclus dans le décompte statistique établi minutieusement par Eichmann) doivent être arrêtés et « évacués » vers l'Est où ils trouveront la mort.
Ce document est capital aux historiens pour comprendre le processus de décision, même s'il a été épuré pour que rien de trop compromettant ne soit écrit. Déjà les nazis recourent en effet à tout un langage codé spécifique qui leur servira à dissimuler leurs crimes dans les années suivantes : jusqu'à la fin, la déportation-extermination des Juifs sera ainsi désignée par l'euphémisme d’« évacuation », le gazage massif comme un « traitement spécial » (Sonderbehandlung), les détenus livrés à l'extermination par le travail comme des « pièces » (Stück).
Rafle d'enfants conduits au train de déportation, Pologne.
Les Juifs sont arrêtés dans de grandes rafles synchrones menées en Europe occidentale et enfermés dans des camps de transit (Drancy, Westerbork, Theresienstadt) dans l'attente de leur déportation vers l'est, tandis qu'en Pologne occupée les ghettos (Varsovie, Lodz, Cracovie, Lublin) sont progressivement vidés de leurs occupants en les déportant par trains entiers vers les camps d'extermination nouvellement construits. Dans les états satellites (Serbie, Grèce, Slovaquie, Croatie, Bulgarie, Roumanie, Hongrie), le ministère des affaires étrangères par le biais des consuls et ambassadeurs y joue un rôle prépondérant en mettant en place les mesures préparatoires essentielles aux déportations de masse avec l'aide des représentants d'Adolf Eichmann sur place: définitions, expropriations, concentration.
Le processus est partout similaire. Les Juifs de tous âges et de tout sexe sont traqués et raflés chez eux, sur leurs lieux de travail, et jusque dans des orphelinats, des hôpitaux, des asiles d'aliénés ou des maisons de retraite. Beaucoup répondent simplement, surtout au début, aux convocations qui leur sont adressées, par peur, par légalisme, par absence d'alternative, ou dans l'ignorance de ce qui les attend.
Dans des conditions généralement très sordides, hommes, femmes, enfants et vieillards sont parqués dans des lieux qui font office d'antichambre des camps de la mort nazis : Drancy en France, la caserne Dossin à Malines en Belgique, Westerbork aux Pays-Bas ou encore Fossoli en Italie sont parmi les plus célèbres.
À Terezín, dans les Sudètes, les nazis ouvrent même le 24 novembre 1941 un camp-modèle destiné à berner (avec succès) les représentants de la Croix-Rouge. Ce ghetto surpeuplé, où les familles ne sont pas disloquées ni le travail forcé imposé, offre des conditions de vie dures mais peu mortifères, et relativement privilégiées par rapport à ce que les Juifs connaissent ailleurs. Mais la plupart des 140 000 personnes à y avoir transité, en majorité des Tchèques, ont ensuite été déportées pour Auschwitz où elles seront assassinées, notamment lors de la liquidation du « camp des familles » en avril 1944.
Conduits à une gare, les déportés sont partout entassés brutalement dans des wagons à bestiaux délibérément surchargés, dans une promiscuité éprouvante et des conditions sanitaires dégradantes, sans presque rien à manger ni à boire. L'angoisse est accrue par l'ignorance de la destination (Pitchipoï, comme l'appellent les détenus de Drancy) et l'incertitude quant à ce qui attend à l'arrivée, même si peu imaginent la mise à mort industrielle. Le voyage est épouvantable, et plus ou moins long (de quelques heures à une ou deux journées pour les Juifs polonais, trois à quatre jours en moyenne depuis la France, plus de deux semaines pour certains convois de Grèce). Il n'est pas rare que des déportés finissent par boire leur urine ou par lécher leur sueur. Certains meurent en route, d'autres deviennent fous ou se suicident (parfois collectivement). Rares sont ceux qui tentent une évasion, par peur des représailles collectives, par absence de lieu de refuge ou pour ne pas se séparer des leurs, enfin par ignorance de leur sort futur. Ce sont des êtres déjà épuisés et ravagés qui arrivent aux centres de mise à mort.
Les compagnies ferroviaires nationales, dont la SNCF, n'ont jamais manifesté de réticences particulières à faire circuler ces trains, pas plus que leurs employés (même si des cheminots eurent des gestes de compassion, ou transmirent aux proches les ultimes billets jetés des convois). Les frais des transports étaient payés sur les biens volés aux Juifs, qui se trouvaient ainsi financer leur propre envoi à la mort. En revanche, rien ne prouve que les nazis aient systématiquement donné la priorité aux convois de déportation sur les convois militaires ou d'importance vitale pour le Reich.
Les convois (un millier de personnes en moyenne) sont intégralement gazés s'il s'agit d'un camp d'extermination. Dans les camps mixtes d'Auschwitz-Birkenau et de Maidanek, une minorité est désignée à l'arrivée pour le travail forcé et découvre brutalement l'horreur concentrationnaire. En général, l'extermination par le travail forcé ne leur laisse pas plus de quelques semaines ou de quelques mois à survivre. Ainsi, seuls 7 % des Juifs de France désignés pour le travail forcé ont vu la fin de la guerre.
De nombreux convois de Juifs d'Europe roulent déjà vers les camps de la mort dès les premiers mois de 1942. Au 1er mai 1941, 168 972 Juifs vivent en Allemagne, il n'en reste plus que 131 823 au 1er janvier 1942 et 51 257 au 1er avril. En Slovaquie, de mars à août 1942, 75 000 des 90 000 Juifs du pays sont déjà déportés sur ordre du gouvernement de Mgr Tiso, avant suspension des transports. Ce sont des déportées slovaques qui sont les premières victimes à l'été 1942 de la sélection instituée sur la Jüdenrampe à l'arrivée à Auschwitz.
L'été 1942 est particulièrement fatidique, avec les grandes rafles de Juifs presque simultanées qui marquent l'Europe occupée.
Au cours de cet été 1942, en effet, 300 000 Juifs du ghetto de Varsovie sont déportés en masse à Treblinka et aussitôt gazés. Le premier transport part de l’Umschlagplatz le 21 juillet.
Le 15 juillet 1942, 1 135 Juifs d'Amsterdam convoqués « pour aller travailler en Allemagne » sont aussitôt déportés les premiers à Auschwitz. La cadence des rafles et des convois est telle que dès septembre 1943, les Allemands proclament la capitale néerlandaise judenrein (libre de Juifs). Sur 120 000 Juifs hollandais, 105 000 ont été déportés à Auschwitz et Sobibor, dont 5 500 seulement ont survécu. 80 % de cette communauté séfarade présente depuis le XVIIe siècle a donc été anéanti.
Les 16 et 17 juillet, à la demande des Allemands, les forces de l'ordre du régime de Vichy arrêtent 13 152 Juifs étrangers au cours de la rafle du Vel' d'Hiv, parmi lesquels 3 031 hommes, 5 802 femmes et 4 051 enfants. Internés à Pithiviers et Beaune-la-Rolande, ils sont pour l'essentiel déportés dans les deux mois qui suivent.
D'autres rafles et déportations sans retour ont lieu en zone nord dans les mêmes temps. Le 15 juillet, 200 Juifs sont ainsi arrêtés à Tours, 66 à Saint-Nazaire. À Angers, le Sipo-SD agissant seul en arrête 824 le 20 juillet 1942. À Lille, le 15 septembre, 526 personnes sont déportées : 25 reviendront. À Bordeaux, le préfet régional Sabatier et son secrétaire général pour la Gironde Maurice Papon font partir le 18 juillet un premier convoi de 172 personnes : 10 autres suivront jusqu'au 5 juin 1944, totalisant 1560 victimes.
Bien qu'aucun soldat allemand ne soit présent en zone sud, le gouvernement français accepte, cas unique en Europe occupée, de livrer des Juifs qui y résident, qu'ils soient puisés dans les très durs camps d'internement de Gurs, Noé, Récébédou, Les Milles, ou bien qu'ils soient victimes de la grande rafle du 26 août 1942 perpétré à Lyon, Toulouse et autres grandes villes méridionales (5 885 Juifs étrangers arrêtés et déportés). Entre le 6 août et le 15 septembre, 3 456 internés des camps et 913 travailleurs extraits de 18 GTE (groupements de travailleurs étrangers) sont également déportés à Drancy puis Auschwitz.
À partir du 15 août, le SD commence à rafler les Juifs d'Anvers avec la collaboration active des autorités communales. À Bruxelles, où le bourgmestre Jules Coest a refusé d'aider l'occupant, les rafles de septembre donnent des résultats nettement moins satisfaisants. Les deux tiers des Juifs d'Anvers sont déportés, contre un tiers de ceux de Bruxelles.
Du 13 au 20 août, de très nombreux Juifs croates sont déportés à Auschwitz par les collaborateurs oustachis.
Particulièrement nombreuses donc en 1942, les rafles de Juifs continuent à intervalles réguliers dans pratiquement tous les pays d'Europe, jusqu'à la fin de l'occupation allemande ou de la guerre.
En règle générale, les Juifs travaillant pour des entreprises allemandes (notamment dans l'armement) sont déportés en dernier, ainsi que les privilégiés des Conseils juifs. En 1943-1944, les revers militaires et le besoin de main-d'œuvre obligeront les nazis à mettre à part un certain nombre de « Juifs de travail » (Arbeitsjuden) dans des camps de travail assez durs, mais où leur mort n'est pas recherchée et leur déportation au moins retardée.
Les fusillades et les camions à gaz avaient permis dès 1941-1942 de déclarer les pays baltes et l'Ukraine judenrein (« nettoyés de juifs »). La cadence des rafles et des déportations est telle que dès 1943 les nazis peuvent déclarer judenrein Berlin le 19 juin, Salonique le 20 août, ou Amsterdam en septembre.
Après celui de Belzec, le camp d'extermination de Sobibor est ouvert le 1er mars 1942, celui de Treblinka le 1er juillet, celui de Maidanek près de Lublin à l'automne. Ils sont essentiellement destinés au gazage massif des Juifs de Pologne - même si en raison d'une épidémie de typhus à Auschwitz, 34 convois de Juifs hollandais ont été détournés sur Sobibor en 1943, et donc intégralement anéantis, de même que quatre convois de Juifs de France.
Ces camps ne servent qu'à tuer, seuls quelques centaines de déportés sur des centaines de milliers étaient « épargnés » pour aider en tant qu'esclaves au fonctionnement élémentaire du camp. Les victimes sont tuées au monoxyde de carbone (au zyklon B à Maidanek) dans les chambres à gaz où elles sont conduites dès leur descente de train.
Treblinka est surtout destiné aux Juifs de Varsovie, Maidanek à ceux de Lublin, Belzec et Sobibor assumant le massacre industriel des Juifs des autres ghettos Juifs du Gouvernement général;. Le but est de les exterminer systématiquement.
Le 17 mars 1942, avec le premier convoi des Juifs de Lublin vers Belzec débute l’« action Reinhardt » décidée le 20 janvier 1942 à la conférence de Wannsee dans la banlieue de Berlin et qui aurait reçu ce nom en hommage à Reinhard Heydrich, abattu par la résistance tchèque fin mai 1942. Elle va faire deux millions de victimes et signifier la mort de plus de 90 % de la communauté juive de Pologne, jusque-là la première du monde.
De ce fait, l'année 1942 est de loin l'année la plus meurtrière dans les centres d'extermination (hors Auschwitz). Au 31 décembre 1942, 1 449 000 êtres humains ont trouvé la mort dans les camps à monoxyde de carbone. À leur démantèlement en 1943-1944, 1 750 000 personnes y auront en tout trouvé la mort.
L'industrie de la mort atteint son apogée à Auschwitz avec la liquidation en août 1944 des 67 000 dernières victimes du ghetto de Lodz, le dernier subsistant encore en Pologne, et surtout avec la déportation en 56 jours de plus de 435 000 Juifs hongrois par Adolf Eichmann, du 15 mai au 8 juillet 1944. Plus du tiers des victimes juives d'Auschwitz sont hongroises.
La Hongrie connaissait un fort antisémitisme depuis la fin du XIXe siècle, aggravé par la participation de nombreux Juifs à l'éphémère « République des conseils » fondée en 1919 par Béla Kun. En septembre 1919, 3 000 Israélites avaient trouvé la mort dans les pogroms de la terreur blanche, et dès 1920, Miklós Horthy, régent du Royaume de Hongrie, édictait la plus précoce législation antisémite d'Europe, radicalisée en 1938-1939 puis en 1941. Depuis 1939, la définition légale du Juif était même raciale, les 100 000 Juifs de confession catholique étant donc également victimes des discriminations.
À l'été 1941, Budapest fait déporter 18 000 Juifs de Hongrie "apatrides" en Ukraine, sur les arrières du front russe. Les 27 et 28 août, plus de 10 000 d'entre eux sont exterminés par l'Einsatzgruppen C à Kamianets-Podilskyï, premier massacre de Juifs à atteindre les cinq chiffres, et étape-clé dans le passage à l'extermination à grande échelle. Seuls 2000 à 3000 de ces premiers déportés hongrois survivent à l'été. À la suite de cet épisode, le gouvernement suspend les expulsions en zone allemande. Mais l'armée hongroise exécute de son côté un millier de Juifs dans les territoires annexés à la Serbie, et surtout, elle impose aux Juifs de Hongrie un "Service du Travail" aux armées particulièrement meurtrier: les victimes de ce service ne sont pas officiellement des déportés, et elles conservent par exemple leurs biens et leurs domiciles en leur absence, mais de fait, plus de 42 000 personnes emmenées ainsi travailler en Ukraine occupée y décèdent dès avant le tournant de mars 1944..
Certes, à plusieurs reprises, le régent Horthy se refuse à éliminer totalement les Juifs de la vie du pays, pas plus qu'il n'accepte les demandes répétées de Hitler de les déporter ou de leur faire porter l'étoile jaune. La Hongrie fait de ce fait figure d'asile relatif dans l'Europe de la Shoah, certains Juifs venant même y trouver refuge depuis des pays voisins. Bien que 63 000 Juifs hongrois et apatrides aient perdu la vie dès avant mars 1944, tout ne change vraiment de façon brutale et radicale qu'avec l'irruption des troupes allemandes, appuyées par les collaborationnistes fascistes, les Croix fléchées.
Le 19 mars 1944, en effet, les nazis envahissent leur allié hongrois, qui songe à virer de bord à l'approche de l'Armée rouge. Le nouveau premier ministre, Döme Sztójay, collabore pleinement avec les Allemands. Le processus de concentration et de déportation des Juifs s'y répète sur le même schéma qu'ailleurs depuis 1939 mais de manière particulièrement accélérée : étoile jaune obligatoire, constitution de conseils juifs, enfermement en ghettos, puis déportations. Celles-ci ne concernent que les Juifs des provinces et de la banlieue de Budapest, ceux de la capitale restant pour le moment épargnés.
Sur ces 435 000 Juifs provinciaux activement déportés du 15 mai au 8 juillet 1944, avec l'aide des forces de l'ordre hongroises, seuls 10 % ont été mis au travail forcé, les autres étant exterminés à l'arrivée à Birkenau. Pour accélérer la cadence de mise à mort, en dérivation de la ligne principale un tronçon de voie ferrée est construit qui, une fois franchi le porche d'entrée en forme de tour entre dans le camp pour aboutir à proximité immédiate des chambres à gaz. On aménage une rampe pour la descente des déportés et la sélection. Cette rampe deviendra l'un des symboles les plus connus d'Auschwitz et du génocide. Les crématoires ne suffisant plus à l'incinération de tous les cadavres à un rythme suffisant, des milliers d'entre eux sont brûlés en plein air sur d'énormes bûchers. À cette période, Auschwitz reçoit jusqu'à quatre trains quotidiens, et les opérations de mise à mort par le Zyklon B tuent jusqu'à 10 000 personnes par jour.
L'amiral Horthy, qui avait autorisé les transports dans un premier temps, retire son autorisation le 9 juillet, alors que des informations sur l'extermination parviennent en Hongrie et que le Vatican ou les États-Unis multiplient les pressions. Sztójay est limogé par Horthy en août. Les déportations sont suspendues jusqu'au 15 octobre, alors que 150 000 Juifs demeurent encore domiciliés ou réfugiés à Budapest, où ils survivent tant bien que mal dans le ghetto, spoliés de tout. Entre mars et octobre 1944, par ailleurs, 150 000 Juifs sont encore envoyés au "Service du Travail" sous l'égide de l'armée hongroise, dont seulement 20 000 reviendront..
Le 15 octobre, Horthy est arrêté par les nazis et remplacé par les collaborationnistes des Croix fléchées, qui instaurent un gouvernement fasciste hongrois. Sous la conduite de leur chef, le nouveau Premier Ministre Ferenc Szálasi, les Croix fléchées relancent la persécution, et multiplient, sur place, les massacres désordonnés de Juifs et les marches de la mort. Un certain nombre de Juifs restés à Budapest sont sauvés par des protections diplomatiques, en particulier grâce à l'action de Raoul Wallenberg.
En 1941, 825 000 Juifs vivaient sur le territoire hongrois, dont 100 000 convertis ou chrétiens d'ascendance juive. 63 000 ont perdu la vie dès avant le 19 mars 1944. Après cette date, 618 000 ont été victimes de la déportation à Auschwitz, des marches de la mort ou de l'envoi au Service du Travail aux armées : 501 500 y ont perdu la vie. 116 500 Juifs de Hongrie sont revenus de déportation, 20 000 du Service du Travail, et 119 000 autres restés à Budapest ont survécu. Au total, si 225 000 Juifs de Hongrie ont survécu (soit 31 %), une proportion très forte à l'échelle de l'Europe centrale et orientale, leur communauté a perdu 569 507 membres dont 564 507 assassinés et 5 000 autres exilés.
Soumise à l'autorité militaire allemande, la Serbie connaît la Shoah selon des modalités particulières. Les différents responsables allemands (SS, Wehrmacht) de ce territoire mettent un zèle tout particulier à éliminer physiquement les Juifs — et les Tziganes — présents sur le territoire qu'ils administrent. La définition et la concentration des Juifs s'effectuent en quelques mois. Le général Franz Böhme fait exécuter par fusillade l'ensemble des Juifs et des Tziganes de sexe masculin, entre l'automne 1941 et le printemps 1942, reproduisant les ordres donnés aux Einsatzgruppen. Les femmes et les enfants sont raflés et internés dans des camps en novembre et décembre 1941. Ils sont tous assassinés par gazage au monoxyde de carbone entre janvier et mai 1942.
En août 1942, le chef d’état-major administratif en Serbie écrit une note pour son nouveau supérieur, mentionnant en particulier ceci :
« Serbie, seul pays où question juive et question tzigane résolues. » (« Serbien einziges Land in dem Judenfrage und Zigeunerfrage gelöst. »)
Les seize mille Juifs de Serbie ont été anéantis jusqu’au dernier.
Si la rapidité et la relative originalité de la destruction des Juifs de Serbie sont dues à l'initiative des officiers locaux, les dirigeants nazis n'ont en rien entravé leur action, bien au contraire : l'idée de fusiller des hommes juifs est suggérée en premier par Adolf Eichmann, et le camion de gazage est fourni par les autorités de Berlin.
Après l'invasion de la Yougoslavie par l'Allemagne, Hitler autorise la création de l'État indépendant de Croatie, satellite de l'Allemagne, dirigé par l'organisation fasciste des Oustachis. L'extermination des Juifs, des Serbes et des Tziganes est assurée principalement par les autorités croates, dans des camps de concentration tels que Jasenovac, et ce jusqu'en 1942. Les nazis obtiennent alors l'autorisation du gouvernement croate de déporter les survivants vers les camps d'extermination.
Victimes du camp de Jasenovac.
Membre de l'Axe depuis octobre 1940, le régime du dictateur Antonescu est responsable de la mort d'environ 320 000 Juifs, ce qui met les collaborateurs roumains au second rang des bourreaux de la Shoah après les nazis et devant les Oustachis croates. La Roumanie abritait avant-guerre la troisième communauté juive d'Europe, selon le recensement de décembre 1930. La Roumanie avait naturalisé tous ses Juifs, qu'ils fussent ou non roumanophones, lors des réformes démocratiques de 1919 (qui avaient aussi donné le droit de vote aux femmes), mais la tradition antisémite s'y était développée à partir des années 1930, avec la montée en puissance du parti nazi local d'Andreas Schmidt et de la Garde de Fer de Corneliu Codreanu. Peu avant la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement, menacé par ces mouvements, entreprend une politique antisémite, excluant les Juifs des chemins de fer, imposant des quotas dans l'encadrement industriel et les universités, et révoquant une partie des fonctionnaires de confession israélite, mais il entreprend, en même temps, de réprimer militairement la Garde de Fer, et un climat de guerre civile s'installe, durant lequel les membres de la Garde de Fer commettent des attentats et se livrent à des pogroms. Le 8 août 1940, la persécution prend une dimension raciste : les « Marranes », juifs convertis au christianisme, sont considérés comme juifs au même titre que les personnes de religion juive. Seuls les Juifs « calotesques » qui possédaient la nationalité roumaine avant le 30 décembre 1918, leurs descendants, les Juifs qui avaient combattu pendant la Première Guerre mondiale (soit environ dix mille personnes) étaient exemptés de certaines discriminations[87].
En février 1941, les fascistes de la Garde de fer perpètrent un coup d'état et un pogrom sanglant à Bucarest. 118 morts sont identifiés. Les cadavres sont atrocement mutilés[88]. Après l'invasion de l'URSS, l'armée roumaine, alliée de la Wehrmacht, participe activement au massacre massif des Juifs. Le 25 juin 1941, l'armée, la gendarmerie et la police roumaine assassinent 7 000 Juifs à Iassy.
Six jours après l'entrée des troupes roumaines à Odessa, un attentat tue le général Glogojanu, commandant d'Odessa et 40 autres militaires. Le soir même, le gouvernement roumain ordonne des représailles implacables. Aussitôt, le nouveau commandant d'Odessa, le général Trestioreanu, annonce qu'il va prendre des mesures pour pendre les Juifs et les communistes sur les places publiques. Durant la nuit 5 000 personnes sont exécutées. Le 23 octobre, 19 000 Juifs sont exécutés et leurs cadavres arrosés d'essence et brûlés. Des milliers d'autres sont emprisonnés comme otages. Le 24 octobre, les Juifs emprisonnés sont transportés en dehors de la ville et fusillés devant des fossés anti-chars par groupes de 40 ou 50. L'opération se révélant trop lente, les 5 000 Juifs restants sont enfermés dans trois entrepôts, mitraillés puis les entrepôts sont incendiés. 40 000 Juifs sont ainsi tués ce jour-là. Le 24 au soir, le maréchal Antonescu demande que les otages qui ne sont pas encore morts connaissent les mêmes souffrances que les Roumains morts dans l'explosion. Les victimes sont amenées dans un entrepôt, fusillées. L'entrepôt est dynamité le 25 octobre, jour de l'enterrement des Roumains victimes de l'attentat du 22 octobre. Le premier novembre, la ville ne compte plus que 33 885 Juifs, essentiellement des femmes et des enfants qui vivent terrorisés dans le ghetto. Les Juifs d'Odessa et de sa région sont ensuite déportés vers la Roumanie à Bogdanovca, Domanevka et Acmecetca. Ils sont logés dans des conditions déplorables, entassés dans des ruines, des étables ou des porcheries. Ils souffrent de nombreuses maladies avant d'être massacrés à partir du mois de décembre.
Cas particulier dans l'Europe du génocide, c'est un territoire entier, la Transnistrie, région ukrainienne occupée par la Roumanie, qui est transformé en territoire d’extermination pour 217 757 Juifs, dont 130 000 de nationalité soviétique et 87 757 Roumains. 139 957 des victimes sont mortes de froid, de privations et de typhus dans les camps de fortune dressés par les autorités d'occupation roumaines.
En revanche, les Juifs vivant dans les frontières roumaines de 1940 et qui avaient conservé leur nationalité roumaine n'ont été ni fusillés ni déportés. Le gouvernement roumain pense initialement les déporter mais y renonce ensuite brusquement sur les insistances de Wilhelm Filderman et des cercles humanistes auprès d'Antonescu mais surtout pour des raisons cyniquement économiques : il était plus rentable pour le régime de rançonner les juifs en partance pour l'exil (vers la Turquie neutre, via la Bulgarie) grâce à l'organisation bucarestoise « Aliyah » dirigée par Eugen Meissner et Samuel Leibovici, que d'organiser leur déportation. Wilhelm Filderman, bien qu'ami de jeunesse du dictateur, sera pourtant, pour sa part, déporté en Transnistrie.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1338
21 janvier
Naissance de Charles V
La princesse héréditaire Bonne de Luxembourg, épouse de Jean II le Bon, donne naissance à un fils, Charles à Vincennes. Ce dernier deviendra roi sous le nom de Charles V dit le Sage à 26 ans le 8 avril 1364.
Voir aussi : Naissance - Charles V - Histoire des Valois
1686
21 janvier
Mort de l'architecte français François Blondel
Nicolas-François Blondel, plus connu sous le nom de François Blondel, est un architecte français né le 15 juin 1618 à Ribemont. Il étudie de nombreuses langues dont l'espagnol, l'italien, le portugais, l'allemand mais également les mathématiques. Après avoir collaboré à la guerre de Trente Ans, il se voit confier des missions au Portugal, en Espagne et en Italie par le cardinal Richelieu où il analyse de plus près les fortifications. Il est désigné par le cardinal sous-lieutenant du navire « la Cardinale » et plus tard il est nommé précepteur du fils du secrétaire d'État Loménie de Brienne et l'accompagne dans toute l'Europe. En 1664, il est choisi comme ingénieur du Roy pour la Marine par Colbert. En 1975, son ½uvre « Cours d'architecture enseigné à l'Académie royale d'architecture » est éditée. Il a réalisé le plan de la ville, l'arsenal, la corderie royale de Rochefort ou encore la Porte Saint-Denis.
Voir aussi : Histoire des Décès
1774
21 janvier
Mort du Sultan ottoman Mustafa III
Né en 1717, Mustafa III fut sultan de l'Empire ottoman de 1757 à 1774. Durant son règne, il échoua dans sa tentative de moderniser l'administration et l'armée, par la faute des janissaires qui s'opposèrent à lui et l'empêchèrent de mener ses réformes. Constamment ridiculisé par Voltaire, qui le traitait de "gros ignorant", il connut plusieurs défaites militaires, perdant la Crimée au profit de la Russie. Il mourut en 1774, cédant son règne à son frère Abdul-Hamid.
Voir aussi : Histoire de l'Empire ottoman - Sultan - Histoire de la Crimée - Histoire des Décès
1793
21 janvier
Mort de Louis XVI
A 10h20, sur la place de la Révolution (actuelle place de la Concorde), Louis Capet, 39 ans, ancien roi de France, est guillotiné. Emprisonné aux Tuileries avec sa famille depuis le mois d'août 1792, il est condamné à la peine de mort par le tribunal révolutionnaire. La Convention l'accuse d'être un traître envers la Nation. Ses dernières paroles : "Français, je meurs innocent; je pardonne à mes ennemis; je désire que ma mort soit..." Mais la fin de ses mots sera occultée par la roulement de tambour annonçant son exécution. Le 16 octobre, sa femme Marie-Antoinette sera à son tour guillotinée en place publique.
Voir aussi : Exécution - Louis XVI - Histoire de la Guillotine - Histoire de la Révolution
1794
21 janvier
Les colonnes infernales de Turreau fondent sur la Vendée
Après la dislocation de l’armée vendéenne à Savenay, la Convention décide de poursuivre la "pacification" de la Vendée. Le soutien apporté à la contre-révolution par la population ayant été puissant, Robespierre et son gouvernement souhaitent appliquer jusqu’au bout leur résolution du 1er août, prônant des mesures extrêmes pour détruire la rébellion : destruction des récoltes et des villages, exécution des suspects, confiscation du bétail. Turreau va mettre en œuvre avec application cette politique de la terre brûlée. Seules quelques villes d’importance doivent être épargnées, le reste peut être rasé… Pendant près de cinq mois, les colonnes infernales vont multiplier exactions et massacres.
Voir aussi : Histoire de la Convention - Dossier histoire de la Guerre de Vendée - Robespierre - Histoire de la Terreur - Histoire de la Révolution
1879
21 janvier
Début de la première guerre scolaire en Belgique
Le 21 janvier 1879, le ministère libéral belge dépose un projet de loi visant à réformer l'enseignement primaire, ce dernier passant des mains de l'Eglise catholique à celles de l'Etat. L'Eglise, très mécontente, refusa l'extrême-onction à tous les instituteurs et aux parents d'élèves, malgré la volonté du roi Léopold II de voir le catéchisme toujours enseigné. Cette loi extrêmement polémique fut à l'origine de la première guerre scolaire, qui ne s'acheva qu'en 1884.
Voir aussi : Léopold II - Histoire de la Politique
1911
21 janvier
Départ du premier rallye de Monte-Carlo
Dans le but de rivaliser avec la ville de Nice qui organise, depuis 1898, la course Paris-Nice, les monégasques Gabriel Vialon et Anthony Noghès créent un concours d'élégance automobile : le rallye de Monte-Carlo. La première édition se déroule du 21 au 25 janvier. Le règlement du rallye prévoit que les participants doivent rejoindre Monte-Carlo en partant de leur pays d'origine, sans dépasser les 25 km/h. Un système de points, relativement original, est établi de telle sorte que les voitures arrivant à Monaco avec une carrosserie en parfait état gagnent un maximum de points. Le premier gagnant du rallye de Monte-Carlo est le français Rougier, parti de Paris à bord d'une Turcat-Mery 25 HP.
Voir aussi : Automobile - Histoire des Sports mécaniques
1919
21 janvier
La fondation de l'IRA
Liée au Sinn Fein, l’Armée républicaine irlandaise naît dans le contexte de la guerre civile d’indépendance en Irlande. Elle mène des actions violentes contre les britanniques afin de les obliger à rendre une autonomie totale au pays. Lorsque l’indépendance de l’Irlande sera décrétée, l’organisation s’amoindrira. Elle reprendra toutefois les armes pour combattre en faveur des Catholiques d’Irlande du Nord et pour la réunification de l’île.
Voir aussi : Histoire de l'IRA - Histoire de l'Irlande du Nord - Guerre civile - Histoire du Sinn Fein - Histoire du Terrorisme
1937
21 janvier
Première création de "Musique pour cordes, percussion et célesta"
Le compositeur Béla Bartók présente son œuvre "Musique pour cordes, percussion et célesta" écrite sur commande. Fortement influencé par la musique hongroise et folklorique en général, le compositeur intègre ici cette influence avec des structures classiques dans une musique atonale et rythmiquement innovante.
Voir aussi : Compositeur - Histoire de la Musique classique
1949
21 janvier
Première révolution Miles Davis.
Miles Davis s’éloigne du be-bop et du quintet de Charlie Parker pour enregistrer « Birth of the Cool ». Et c’est en effet la naissance du jazz cool qu’il augure ainsi. Des rythmes plus souples, un accent mis sur la couleur musicale plutôt que sur la virtuosité assurent un succès rapide à ce courant musical.
Voir aussi : Disque - Miles Davis - Charlie Parker - Histoire du Jazz
1952
21 janvier
Sidney Bechet enregistre "Petite Fleur"
Le titre "Petite Fleur", composé par Sidney Bechet est enregistré à Paris par sa formation : le Sidney Bechet All Stars. Bechet s’est en effet installé en France en 1949 où il jouit d’un succès énorme, succès à l’image de ce véritable « tube » qu’est « Petite Fleur » à travers le monde.
Voir aussi : Succès - Histoire du Jazz
1954
21 janvier
Lancement du premier sous-marin nucléaire
L'USS "Nautilus" sort des chantiers navals de Croton dans le Connecticut. Long de 91 mètres et pesant plus de 3 000 tonnes, le "Nautilus" est le premier bâtiment à propulsion nucléaire au monde. Il est baptisé ainsi en hommage à Jules Vernes et au sous-marin du Capitaine Nemo dans "Vingt mille lieues sous les mers". Il entrera officiellement en fonction à partir du mois de septembre. Le "Nautilus" est capable de rester plusieurs semaines immergé et de parcourir ainsi 140 000 kilomètres. En août 1958, il sera le premier bâtiment à naviguer sous la calotte glacière du pôle Nord.
Voir aussi : Dossier histoire du nucléaire - Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Sous-marin - Histoire de l'Armement
1976
21 janvier
Premiers vols réguliers du Concorde
Le supersonique franco-britannique effectue ses deux premiers vols commerciaux : l'Angleterre ouvre la ligne Heathrow-Bahrein aux Emirats Arabes Unis et la France inaugure le trajet Orly-Rio de Janeiro via le Sénégal. Au début de février, les vols réguliers seront autorisés vers les Etats-Unis.
Voir aussi : Avion - Histoire du Concorde - Histoire de l'Aéronautique
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
21 janvier
Naissance de Charles V
La princesse héréditaire Bonne de Luxembourg, épouse de Jean II le Bon, donne naissance à un fils, Charles à Vincennes. Ce dernier deviendra roi sous le nom de Charles V dit le Sage à 26 ans le 8 avril 1364.
Voir aussi : Naissance - Charles V - Histoire des Valois
1686
21 janvier
Mort de l'architecte français François Blondel
Nicolas-François Blondel, plus connu sous le nom de François Blondel, est un architecte français né le 15 juin 1618 à Ribemont. Il étudie de nombreuses langues dont l'espagnol, l'italien, le portugais, l'allemand mais également les mathématiques. Après avoir collaboré à la guerre de Trente Ans, il se voit confier des missions au Portugal, en Espagne et en Italie par le cardinal Richelieu où il analyse de plus près les fortifications. Il est désigné par le cardinal sous-lieutenant du navire « la Cardinale » et plus tard il est nommé précepteur du fils du secrétaire d'État Loménie de Brienne et l'accompagne dans toute l'Europe. En 1664, il est choisi comme ingénieur du Roy pour la Marine par Colbert. En 1975, son ½uvre « Cours d'architecture enseigné à l'Académie royale d'architecture » est éditée. Il a réalisé le plan de la ville, l'arsenal, la corderie royale de Rochefort ou encore la Porte Saint-Denis.
Voir aussi : Histoire des Décès
1774
21 janvier
Mort du Sultan ottoman Mustafa III
Né en 1717, Mustafa III fut sultan de l'Empire ottoman de 1757 à 1774. Durant son règne, il échoua dans sa tentative de moderniser l'administration et l'armée, par la faute des janissaires qui s'opposèrent à lui et l'empêchèrent de mener ses réformes. Constamment ridiculisé par Voltaire, qui le traitait de "gros ignorant", il connut plusieurs défaites militaires, perdant la Crimée au profit de la Russie. Il mourut en 1774, cédant son règne à son frère Abdul-Hamid.
Voir aussi : Histoire de l'Empire ottoman - Sultan - Histoire de la Crimée - Histoire des Décès
1793
21 janvier
Mort de Louis XVI
A 10h20, sur la place de la Révolution (actuelle place de la Concorde), Louis Capet, 39 ans, ancien roi de France, est guillotiné. Emprisonné aux Tuileries avec sa famille depuis le mois d'août 1792, il est condamné à la peine de mort par le tribunal révolutionnaire. La Convention l'accuse d'être un traître envers la Nation. Ses dernières paroles : "Français, je meurs innocent; je pardonne à mes ennemis; je désire que ma mort soit..." Mais la fin de ses mots sera occultée par la roulement de tambour annonçant son exécution. Le 16 octobre, sa femme Marie-Antoinette sera à son tour guillotinée en place publique.
Voir aussi : Exécution - Louis XVI - Histoire de la Guillotine - Histoire de la Révolution
1794
21 janvier
Les colonnes infernales de Turreau fondent sur la Vendée
Après la dislocation de l’armée vendéenne à Savenay, la Convention décide de poursuivre la "pacification" de la Vendée. Le soutien apporté à la contre-révolution par la population ayant été puissant, Robespierre et son gouvernement souhaitent appliquer jusqu’au bout leur résolution du 1er août, prônant des mesures extrêmes pour détruire la rébellion : destruction des récoltes et des villages, exécution des suspects, confiscation du bétail. Turreau va mettre en œuvre avec application cette politique de la terre brûlée. Seules quelques villes d’importance doivent être épargnées, le reste peut être rasé… Pendant près de cinq mois, les colonnes infernales vont multiplier exactions et massacres.
Voir aussi : Histoire de la Convention - Dossier histoire de la Guerre de Vendée - Robespierre - Histoire de la Terreur - Histoire de la Révolution
1879
21 janvier
Début de la première guerre scolaire en Belgique
Le 21 janvier 1879, le ministère libéral belge dépose un projet de loi visant à réformer l'enseignement primaire, ce dernier passant des mains de l'Eglise catholique à celles de l'Etat. L'Eglise, très mécontente, refusa l'extrême-onction à tous les instituteurs et aux parents d'élèves, malgré la volonté du roi Léopold II de voir le catéchisme toujours enseigné. Cette loi extrêmement polémique fut à l'origine de la première guerre scolaire, qui ne s'acheva qu'en 1884.
Voir aussi : Léopold II - Histoire de la Politique
1911
21 janvier
Départ du premier rallye de Monte-Carlo
Dans le but de rivaliser avec la ville de Nice qui organise, depuis 1898, la course Paris-Nice, les monégasques Gabriel Vialon et Anthony Noghès créent un concours d'élégance automobile : le rallye de Monte-Carlo. La première édition se déroule du 21 au 25 janvier. Le règlement du rallye prévoit que les participants doivent rejoindre Monte-Carlo en partant de leur pays d'origine, sans dépasser les 25 km/h. Un système de points, relativement original, est établi de telle sorte que les voitures arrivant à Monaco avec une carrosserie en parfait état gagnent un maximum de points. Le premier gagnant du rallye de Monte-Carlo est le français Rougier, parti de Paris à bord d'une Turcat-Mery 25 HP.
Voir aussi : Automobile - Histoire des Sports mécaniques
1919
21 janvier
La fondation de l'IRA
Liée au Sinn Fein, l’Armée républicaine irlandaise naît dans le contexte de la guerre civile d’indépendance en Irlande. Elle mène des actions violentes contre les britanniques afin de les obliger à rendre une autonomie totale au pays. Lorsque l’indépendance de l’Irlande sera décrétée, l’organisation s’amoindrira. Elle reprendra toutefois les armes pour combattre en faveur des Catholiques d’Irlande du Nord et pour la réunification de l’île.
Voir aussi : Histoire de l'IRA - Histoire de l'Irlande du Nord - Guerre civile - Histoire du Sinn Fein - Histoire du Terrorisme
1937
21 janvier
Première création de "Musique pour cordes, percussion et célesta"
Le compositeur Béla Bartók présente son œuvre "Musique pour cordes, percussion et célesta" écrite sur commande. Fortement influencé par la musique hongroise et folklorique en général, le compositeur intègre ici cette influence avec des structures classiques dans une musique atonale et rythmiquement innovante.
Voir aussi : Compositeur - Histoire de la Musique classique
1949
21 janvier
Première révolution Miles Davis.
Miles Davis s’éloigne du be-bop et du quintet de Charlie Parker pour enregistrer « Birth of the Cool ». Et c’est en effet la naissance du jazz cool qu’il augure ainsi. Des rythmes plus souples, un accent mis sur la couleur musicale plutôt que sur la virtuosité assurent un succès rapide à ce courant musical.
Voir aussi : Disque - Miles Davis - Charlie Parker - Histoire du Jazz
1952
21 janvier
Sidney Bechet enregistre "Petite Fleur"
Le titre "Petite Fleur", composé par Sidney Bechet est enregistré à Paris par sa formation : le Sidney Bechet All Stars. Bechet s’est en effet installé en France en 1949 où il jouit d’un succès énorme, succès à l’image de ce véritable « tube » qu’est « Petite Fleur » à travers le monde.
Voir aussi : Succès - Histoire du Jazz
1954
21 janvier
Lancement du premier sous-marin nucléaire
L'USS "Nautilus" sort des chantiers navals de Croton dans le Connecticut. Long de 91 mètres et pesant plus de 3 000 tonnes, le "Nautilus" est le premier bâtiment à propulsion nucléaire au monde. Il est baptisé ainsi en hommage à Jules Vernes et au sous-marin du Capitaine Nemo dans "Vingt mille lieues sous les mers". Il entrera officiellement en fonction à partir du mois de septembre. Le "Nautilus" est capable de rester plusieurs semaines immergé et de parcourir ainsi 140 000 kilomètres. En août 1958, il sera le premier bâtiment à naviguer sous la calotte glacière du pôle Nord.
Voir aussi : Dossier histoire du nucléaire - Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Sous-marin - Histoire de l'Armement
1976
21 janvier
Premiers vols réguliers du Concorde
Le supersonique franco-britannique effectue ses deux premiers vols commerciaux : l'Angleterre ouvre la ligne Heathrow-Bahrein aux Emirats Arabes Unis et la France inaugure le trajet Orly-Rio de Janeiro via le Sénégal. Au début de février, les vols réguliers seront autorisés vers les Etats-Unis.
Voir aussi : Avion - Histoire du Concorde - Histoire de l'Aéronautique
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Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Mustafa III (1757-1774)
MUSTAFA III, fils d'Ahmet III, né en 1716, parvint au trône le 26 novembre 1757. Il était renfermé depuis la déposition de son père en 1730. Mustapha avait le jugement sain, le coeur droit ; mais sa faible santé l'empêchait de se livrer assidûment aux affaires. Malgré les guerres qu'il eut à soutenir, il amassa des trésors, et laissa 60 000 000 de piastres. Il montra dans quelques occasions un caractère guerrier. Il prit les armes en 1769 contre les Russes, mais il fut battu, et perdit plusieurs places ; l'année suivante, il eut à essuyer la terrible défaite de son armée navale près de Scio, celle du Pruth et du grand-vizir. En 1771 les Russes s'emparèrent de Bender et de la Crimée. Il mourut en 1774,avant que d'avoir vu la fin de la guerre funeste qui s'éleva sous son règne entre la Russie et la Porte, relativement aux troubles de la Pologne. Son frère Abdul-hamid, qui lui a succédé, a donné la paix à ses états au commencement de son règne, le 14 juillet 1774, après être sorti d'une prison où il était retenu depuis 1730, comme son frère, et où il a fait renfermer son neveu, fils de Mustafa III.
Notice extraite de F.X. de Feller, Dictionnaire historique, 1833
MUSTAFA III, fils d'Ahmet III, né en 1716, parvint au trône le 26 novembre 1757. Il était renfermé depuis la déposition de son père en 1730. Mustapha avait le jugement sain, le coeur droit ; mais sa faible santé l'empêchait de se livrer assidûment aux affaires. Malgré les guerres qu'il eut à soutenir, il amassa des trésors, et laissa 60 000 000 de piastres. Il montra dans quelques occasions un caractère guerrier. Il prit les armes en 1769 contre les Russes, mais il fut battu, et perdit plusieurs places ; l'année suivante, il eut à essuyer la terrible défaite de son armée navale près de Scio, celle du Pruth et du grand-vizir. En 1771 les Russes s'emparèrent de Bender et de la Crimée. Il mourut en 1774,avant que d'avoir vu la fin de la guerre funeste qui s'éleva sous son règne entre la Russie et la Porte, relativement aux troubles de la Pologne. Son frère Abdul-hamid, qui lui a succédé, a donné la paix à ses états au commencement de son règne, le 14 juillet 1774, après être sorti d'une prison où il était retenu depuis 1730, comme son frère, et où il a fait renfermer son neveu, fils de Mustafa III.
Notice extraite de F.X. de Feller, Dictionnaire historique, 1833
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
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Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1724
22 janvier
Création de l'Académie des sciences de Russie
L'Académie est fondée à Saint-Pétersbourg sous Pierre Le Grand (1672-1725) et instituée par un décret du Sénat le 22 janvier. Cette structure regroupe tous les instituts scientifiques de la Fédération russe. Elle est à l'origine, entre autres, d'un dictionnaire académique de la langue russe. En 1925, elle est reconnue par l'Union soviétique comme la plus importante institution scientifique et rebaptisée "Académie des sciences d'URSS". L'Académie des sciences existe toujours.
Voir aussi : Russie - Création - Académie des sciences - Pierre le Grand - Sciences - Histoire des Sciences et techniques
1729
22 janvier
Naissance de l'écrivain allemand Gotthold Ephraim Lessing
Gotthold Ephraim Lessing (1729-1781) est un écrivain allemand. Il s'oppose au classicisme français et défend avec talent la philosophie des Lumières. Il est particulièrement connu pour ses critiques littéraires et artistiques. Il excelle dans l'écriture des pièces de théâtre dont "Minna de Barnheim" (1763) considérée comme la première comédie allemande. Il écrit également un recueil de fables (1763) très connu et des ouvrages philosophiques. Son œuvre est précurseur du romantisme.
Voir aussi : écrivain - Allemagne - Histoire de l'Art
1788
22 janvier
Naissance de Lord Byron
Georges Gordon Byron est né le 22 janvier 1788 à Londres. Cet écrivain britannique est l'un des poètes de la langue anglaise les plus connus. Issu du romantisme comme Robert Southey ou Wordsworth, il se spécialise dans divers genres : narratif, épique ou lyrique. Son existence est tumultueuse comme le démontrent ses exploits sportifs, ou son implication guerrière aux cotés des patriotes grecs. Il meurt le 19 avril 1824, à Missolonghi, cité grecque occupée par les forces ottomanes.
Voir aussi : Littérature - Poésie - Lord Byron - Guerrier - Histoire de l'Art
1799
22 janvier
Décès de Horace-Bénédict de Saussure, naturaliste et géologue
Horace-Bénédict de Saussure fait ses études à l'université et s'intéresse de près à la botanique. Il devient professeur de philosophie à l'âge de 22 ans. Il est également passionné par l'altitude et se rend à Chamonix à de nombreuses reprises avant d'offrir de l'argent à la personne qui serait capable d'atteindre le sommet du Mont Blanc, exploit que réalisent Jacques Balmat et Michel Paccard. Après avoir démissionné de son poste de professeur, il entreprend lui-même l'ascension du Mont Blanc. Tout au long de sa vie, il publie des récits de ses expéditions. Parallèlement, il invente de nombreux appareils de mesure.
Voir aussi : Botanique - Histoire du Mont Blanc - Histoire de Chamonix - Jacques Balmat - Histoire des Grandes aventures et découvertes
1820
22 janvier
Bataille de Tacuarembó pendant la guerre d'indépendance d'Uruguay
La bataille de Tacuarembo a lieu durant la guerre d'indépendance d'Uruguay. Pour la seconde fois, le Portugal envahit la Banda Oriental du pays. Les forces armées uruguayennes décident alors d'affronter l'ennemi en l'attaquant. L'armée portugaise écrase les soldats uruguayens menés par Artigas qui fuit alors du pays. Cette victoire met fin à l'indépendance de l'Uruguay qui est annexée par le Portugal. Le pays ne retrouvera sa liberté qu'après la guerre de Cisplatine.
Voir aussi : Portugal - Annexion - Histoire des Guerres
1843
22 janvier
Première du Vaisseau Fantôme
Richard Wagner révolutionne l’opéra en présentant le "Vaisseau Fantôme" à Dresde. Inspiré par une œuvre de Heinrich Heine, ce drame rompt avec l’opéra conventionnel et annonce la maturité de l’auteur, pleinement exprimée quelques années plus tard avec "Tannhäuser". Le leitmotiv, c’est-à-dire thème musical associé à un élément du drame ou à une émotion, qui sera abondamment utilisé dans la Tétralogie, y apparaît en gestation.
Voir aussi : Histoire du Romantisme - Wagner - Histoire de l'Opéra
1852
22 janvier
Création de la médaille militaire
Le président de la République Louis-Napoléon Bonaparte, futur Napoléon III, crée une nouvelle décoration : la médaille militaire. Elle est accordée aux sous-officiers et hommes de troupe pour leur ancienneté de service. Ainsi qu'aux officiers généraux qui ont commandé en chef devant l'ennemi.
Voir aussi : Napoléon III - Histoire des Institutions
1863
22 janvier
Insurrection polonaise
Une insurrection débute dans la partie russe de la Pologne, après qu'Aleksandre Wielopolski a ordonné la conscription des Polonais au sein de l'armée russe. Les Polonais boycottèrent la décision, tandis que paraissait le manifeste du Comité central national des " rouges ". A la suite de cet épisode, un Gouvernement Provisoire National, dirigé par Stefan Bobrowski, fut mis en place. La révolte polonaise fut finalement écrasée par les forces russes.
Voir aussi : Pologne - Empire russe - Histoire de la Politique
1875
22 janvier
Le cinéaste D. W. Griffith naît dans le Kentucky
Naissance dans le Kentucky (Crestwood) du producteur et réalisateur américain David Wark Griffith, probablement l'un des tout premiers « Mogols » hollywoodiens. Considéré comme l'un des pionniers du septième art et inventeurs du langage cinématographique – la découverte du gros plan –, il est l'auteur d'une filmographie abondante, parfois grandiloquente, de plus de 400 métrages, que consacrent ses chefs-d'œuvre, "Naissance d'une nation" (1915) ou la superproduction "Intolérance" (1916). Avec Charles Chaplin, Mary Pickford et Douglas Fairbanks, il fonda le studio indépendant « United Artists » (1919) et mourut, à Hollywood, le 23 juillet 1948, d'une hémorragie cérébrale.
Voir aussi : Chaplin - Cinématographe - Hollywood - Histoire de l'Art
1879
22 janvier
Bataille d'Isandhlwana
Le 22 janvier 1879, un corps de l'armée britannique constitué de près de 15 000 soldats est sévèrement battu lors de la bataille d'Isandhlwana. 1 600 soldats britanniques sont tués par les troupes du chef zoulou Chettiwaya, et la Grande-Bretagne subit l'une de ses plus grandes défaites de la guerre anglo-zouloue. Le conflit s'achèvera d'ailleurs sur la victoire des Zoulous et sur l'indépendance totale de leur royaume.
Voir aussi : Bataille - Histoire du Transvaal - Histoire des Zoulous - Histoire des Guerres
1888
22 janvier
Décès d'Eugène Labiche
Eugène Labiche naît le 6 mai 1815, à Paris, au sein d'une famille bourgeoise aisée. Le contingent de ses œuvres atteint 174 pièces de théâtre, principalement des comédies sous forme de potaches, de vaudevilles ou de farces. Il se plaindra de ne pas avoir réussi dans un style littéraire plus relevé, le drame, malgré quelques essais infructueux. Il meurt le 6 mai 1888 après avoir été élu membre de l'Académie française en 1880.
Voir aussi : Histoire de l'Académie Française - Comédies - Histoire de l'Art
1892
22 janvier
Naissance de Marcel Dassault
Marcel Dassault, né Marcel Ferdinand Bloch, voit le jour le 22 janvier 1892. Etudiant l'électricité, l'aéronautique et la mécanique, il construit son premier avion en 1917. En 1928, il fonde la société des avions éponyme. Durant la Seconde Guerre mondiale, juif, il est arrêté et déporté. Sauvé du camp de Buchenwald par le communiste Marcel Paul, il revient au secteur aéronautique. Il en résulte Dassault Aviation, leader industriel actuel de l'aviation militaire et civil. Il disparaît en 1986.
Voir aussi : France - Industriel - Aéronautique - Histoire des Sciences et techniques
1898
22 janvier
Naissance de Sergueï Eisenstein
Le cinéaste Sergueï Mikhaïlovitch Eisenstein naît le 22 janvier 1898 à Riga, dans l'Empire russe. Issu de l'Institut des Ingénieurs Civils de Petrograd, il entre dans l'Armée Rouge en 1917 puis devient metteur en scène et décorateur de théâtre. Il réalise son premier film en 1923, mettant au point la technique de « montage-attraction ». Au service de la propagande soviétique, il crée des affiches et réalise des films comme "La Grève" (1924), "Le Cuirassé Potemkine" (1925) ou "Octobre" (1928). Eisenstein met au point un nouveau style cinématographique, surnommé « cinéma-poing », travaillant sur la luminosité, les couleurs et la rythmique. Après un séjour aux Etats-Unis et en Europe pour étudier le cinéma sonore, il retourne en URSS, où il réalise "Alexandre Nevski" (1938) puis la trilogie "Ivan le terrible", dont la troisième partie reste inachevée. Il meurt le 11 février 1948 à Moscou.
Voir aussi : Naissance - Dossier histoire de l' URSS - Histoire du Cinéma
1901
22 janvier
Mort de la reine Victoria
La reine d'Angleterre et impératrice des Indes meurt dans son château d'Osbone sur l'île de Wight. Agée de 81 ans, Victoria a régné pendant plus de 60 ans sur un immense empire s'étendant sur les cinq continents. Elle a seulement 18 ans lorsqu'elle monte sur le trône d'Angleterre. Taxée d'incompétente, elle doit rapidement faire ses preuves. Son règne marquera pourtant l'apogée économique et territoriale de la Grande-Bretagne. Son fils aîné, le prince de Galles, lui succèdera sous le nom d'Edouard VII.
Voir aussi : Décès - Reine Victoria - Histoire des Décès
1905
22 janvier
Dimanche rouge en Russie
A l'initiative du pope Gheorghi Gapone, plus de 100 000 ouvriers russes manifestent pacifiquement devant le palais d'hiver de Saint-Pétersbourg. Ils désirent présenter au Tsar Nicolas II une pétition en faveur de réformes sociales er politiques. Mais l'armée tire sur la foule et tue près d'un millier de manifestants. La grève générale s'étend bientôt à toute le Russie, la Pologne et le Caucase. Cette répression sanglante marque le début de la première révolution russe. Lénine affirmera plus tard que le "dimanche rouge" de 1905 constitua "la répétition générale" de 1917.
Voir aussi : Tsar - Manifestation - Nicolas II - Histoire de l'Opposition
1963
22 janvier
France-Allemagne : signature du traité de l'Elysée
Le chancelier d'Allemagne de l'Ouest Konrad Adenauer et le président de la République française Charles de Gaulle signent le traité d'amitié franco-allemand de l'Elysée. Il stipule que des sommets seront organisés régulièrement entre les deux pays et instaure la création de l'Office franco-allemand de la Jeunesse. Ce rapprochement met fin à une rivalité séculaire entre les deux puissances européennes. En 1988, François Mitterrand et Helmut Kohl viendront compléter le dispositif en instituant un Conseil franco-allemand de défense et de sécurité et un Conseil franco-allemand économique et financier.
Voir aussi : De Gaulle - Adenauer - Histoire des Traités
1972
22 janvier
Elargissement de la CEE
A Bruxelles, l'Irlande, le Royaume-Uni, le Danemark et la Norvège signent un traité d'adhésion au marché commun européen. Dès le 1er janvier 1973, les Britanniques, les Danois et les Irlandais intègreront la CEE. En revanche, les Norvégiens, soumis à un référendum, refuseront d'entrer dans la Communauté européenne.
Voir aussi : Dossier histoire de la naissance de l'Union européenne - Histoire de la CEE - Elargissement - Marché commun - Histoire de la Construction européenne
1972
22 janvier
L’Irlande adhère à la CEE
L'acte d'adhésion de la République d’Irlande au sein de la Communauté économique européenne est signé. Cet événement bouleversera les fortes tendances conservatrices du pays. L’Irlande s’ouvrira d’avantage sur le reste du monde et l’Église catholique développera une certaine tolérance vis-à-vis des femmes et des jeunes gens. L’Irlande apposera sa signature sur le traité de Maastricht en 1991 et rejoindra ainsi les membres de l’Union européenne.
Voir aussi : Dossier histoire de la naissance de l'Union européenne - Histoire de la CEE - Histoire de l'Union Européenne - Histoire du Traité de Maastricht - Histoire de la Construction européenne
1981
22 janvier
Dallas arrive en France
La série américaine "Dallas" est diffusée pour la première fois sur TF1, trois ans après son apparition sur la chaîne américaine CBS (2 avril 1978). Les tribulations des Ewing, une riche famille texane ayant fait fortune dans le pétrole, feront trembler la France durant 356 épisodes.
Voir aussi : Série - Histoire de la CBS - Histoire de Dallas - Histoire de la Télévision
1988
22 janvier
Dissolution de la Compagnie des Agents de Change
Une loi est promulguée et réforme le système boursier en France. La Compagnie des Agents de Change est supprimée pour laisser la place à la Société des Bourses Françaises.
Voir aussi : Dossier histoire de la bourse - Bourse de Paris - Histoire de la Finance
1992
22 janvier
"L’Amant", le chef d’œuvre de Marguerite Duras, adapté au cinéma
Le roman de Marguerite Duras, "L’Amant", est largement autobiographique et a pour cadre l’Indochine des années 30. Il avait reçu le prix Goncourt lors de sa sortie en 1984. L’adaptation cinématographique est réalisée par Jean-Jacques Annaud. Lors du tournage du film, Marguerite Duras est associée au projet. Cependant, elle désapprouve le travail du réalisateur et en viendra à réécrire son roman en 1991. Cette nouvelle version s’appellera "L'Amant de la Chine du Nord".
Voir aussi : Sortie - Cinéma - Histoire du Prix Goncourt - Histoire des Romans
2007
22 janvier
Mort de l’abbé Pierre
À 94 ans, l’abbé Pierre, fondateur d'Emmaüs, s’éteint des suites d’une infection pulmonaire. La France entière est endeuillée par la perte d’un homme hors du commun. Religieux, résistant, pacifiste, il a consacré sa vie à la défense des droits de l’homme et à la lutte contre la misère et l’inégalité. Son appel à la bonté au cours de l’hiver 54 reste gravé dans toutes les mémoires.
Voir aussi : Abbé Pierre - Histoire d'Emmaüs - Histoire de la Société
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
22 janvier
Création de l'Académie des sciences de Russie
L'Académie est fondée à Saint-Pétersbourg sous Pierre Le Grand (1672-1725) et instituée par un décret du Sénat le 22 janvier. Cette structure regroupe tous les instituts scientifiques de la Fédération russe. Elle est à l'origine, entre autres, d'un dictionnaire académique de la langue russe. En 1925, elle est reconnue par l'Union soviétique comme la plus importante institution scientifique et rebaptisée "Académie des sciences d'URSS". L'Académie des sciences existe toujours.
Voir aussi : Russie - Création - Académie des sciences - Pierre le Grand - Sciences - Histoire des Sciences et techniques
1729
22 janvier
Naissance de l'écrivain allemand Gotthold Ephraim Lessing
Gotthold Ephraim Lessing (1729-1781) est un écrivain allemand. Il s'oppose au classicisme français et défend avec talent la philosophie des Lumières. Il est particulièrement connu pour ses critiques littéraires et artistiques. Il excelle dans l'écriture des pièces de théâtre dont "Minna de Barnheim" (1763) considérée comme la première comédie allemande. Il écrit également un recueil de fables (1763) très connu et des ouvrages philosophiques. Son œuvre est précurseur du romantisme.
Voir aussi : écrivain - Allemagne - Histoire de l'Art
1788
22 janvier
Naissance de Lord Byron
Georges Gordon Byron est né le 22 janvier 1788 à Londres. Cet écrivain britannique est l'un des poètes de la langue anglaise les plus connus. Issu du romantisme comme Robert Southey ou Wordsworth, il se spécialise dans divers genres : narratif, épique ou lyrique. Son existence est tumultueuse comme le démontrent ses exploits sportifs, ou son implication guerrière aux cotés des patriotes grecs. Il meurt le 19 avril 1824, à Missolonghi, cité grecque occupée par les forces ottomanes.
Voir aussi : Littérature - Poésie - Lord Byron - Guerrier - Histoire de l'Art
1799
22 janvier
Décès de Horace-Bénédict de Saussure, naturaliste et géologue
Horace-Bénédict de Saussure fait ses études à l'université et s'intéresse de près à la botanique. Il devient professeur de philosophie à l'âge de 22 ans. Il est également passionné par l'altitude et se rend à Chamonix à de nombreuses reprises avant d'offrir de l'argent à la personne qui serait capable d'atteindre le sommet du Mont Blanc, exploit que réalisent Jacques Balmat et Michel Paccard. Après avoir démissionné de son poste de professeur, il entreprend lui-même l'ascension du Mont Blanc. Tout au long de sa vie, il publie des récits de ses expéditions. Parallèlement, il invente de nombreux appareils de mesure.
Voir aussi : Botanique - Histoire du Mont Blanc - Histoire de Chamonix - Jacques Balmat - Histoire des Grandes aventures et découvertes
1820
22 janvier
Bataille de Tacuarembó pendant la guerre d'indépendance d'Uruguay
La bataille de Tacuarembo a lieu durant la guerre d'indépendance d'Uruguay. Pour la seconde fois, le Portugal envahit la Banda Oriental du pays. Les forces armées uruguayennes décident alors d'affronter l'ennemi en l'attaquant. L'armée portugaise écrase les soldats uruguayens menés par Artigas qui fuit alors du pays. Cette victoire met fin à l'indépendance de l'Uruguay qui est annexée par le Portugal. Le pays ne retrouvera sa liberté qu'après la guerre de Cisplatine.
Voir aussi : Portugal - Annexion - Histoire des Guerres
1843
22 janvier
Première du Vaisseau Fantôme
Richard Wagner révolutionne l’opéra en présentant le "Vaisseau Fantôme" à Dresde. Inspiré par une œuvre de Heinrich Heine, ce drame rompt avec l’opéra conventionnel et annonce la maturité de l’auteur, pleinement exprimée quelques années plus tard avec "Tannhäuser". Le leitmotiv, c’est-à-dire thème musical associé à un élément du drame ou à une émotion, qui sera abondamment utilisé dans la Tétralogie, y apparaît en gestation.
Voir aussi : Histoire du Romantisme - Wagner - Histoire de l'Opéra
1852
22 janvier
Création de la médaille militaire
Le président de la République Louis-Napoléon Bonaparte, futur Napoléon III, crée une nouvelle décoration : la médaille militaire. Elle est accordée aux sous-officiers et hommes de troupe pour leur ancienneté de service. Ainsi qu'aux officiers généraux qui ont commandé en chef devant l'ennemi.
Voir aussi : Napoléon III - Histoire des Institutions
1863
22 janvier
Insurrection polonaise
Une insurrection débute dans la partie russe de la Pologne, après qu'Aleksandre Wielopolski a ordonné la conscription des Polonais au sein de l'armée russe. Les Polonais boycottèrent la décision, tandis que paraissait le manifeste du Comité central national des " rouges ". A la suite de cet épisode, un Gouvernement Provisoire National, dirigé par Stefan Bobrowski, fut mis en place. La révolte polonaise fut finalement écrasée par les forces russes.
Voir aussi : Pologne - Empire russe - Histoire de la Politique
1875
22 janvier
Le cinéaste D. W. Griffith naît dans le Kentucky
Naissance dans le Kentucky (Crestwood) du producteur et réalisateur américain David Wark Griffith, probablement l'un des tout premiers « Mogols » hollywoodiens. Considéré comme l'un des pionniers du septième art et inventeurs du langage cinématographique – la découverte du gros plan –, il est l'auteur d'une filmographie abondante, parfois grandiloquente, de plus de 400 métrages, que consacrent ses chefs-d'œuvre, "Naissance d'une nation" (1915) ou la superproduction "Intolérance" (1916). Avec Charles Chaplin, Mary Pickford et Douglas Fairbanks, il fonda le studio indépendant « United Artists » (1919) et mourut, à Hollywood, le 23 juillet 1948, d'une hémorragie cérébrale.
Voir aussi : Chaplin - Cinématographe - Hollywood - Histoire de l'Art
1879
22 janvier
Bataille d'Isandhlwana
Le 22 janvier 1879, un corps de l'armée britannique constitué de près de 15 000 soldats est sévèrement battu lors de la bataille d'Isandhlwana. 1 600 soldats britanniques sont tués par les troupes du chef zoulou Chettiwaya, et la Grande-Bretagne subit l'une de ses plus grandes défaites de la guerre anglo-zouloue. Le conflit s'achèvera d'ailleurs sur la victoire des Zoulous et sur l'indépendance totale de leur royaume.
Voir aussi : Bataille - Histoire du Transvaal - Histoire des Zoulous - Histoire des Guerres
1888
22 janvier
Décès d'Eugène Labiche
Eugène Labiche naît le 6 mai 1815, à Paris, au sein d'une famille bourgeoise aisée. Le contingent de ses œuvres atteint 174 pièces de théâtre, principalement des comédies sous forme de potaches, de vaudevilles ou de farces. Il se plaindra de ne pas avoir réussi dans un style littéraire plus relevé, le drame, malgré quelques essais infructueux. Il meurt le 6 mai 1888 après avoir été élu membre de l'Académie française en 1880.
Voir aussi : Histoire de l'Académie Française - Comédies - Histoire de l'Art
1892
22 janvier
Naissance de Marcel Dassault
Marcel Dassault, né Marcel Ferdinand Bloch, voit le jour le 22 janvier 1892. Etudiant l'électricité, l'aéronautique et la mécanique, il construit son premier avion en 1917. En 1928, il fonde la société des avions éponyme. Durant la Seconde Guerre mondiale, juif, il est arrêté et déporté. Sauvé du camp de Buchenwald par le communiste Marcel Paul, il revient au secteur aéronautique. Il en résulte Dassault Aviation, leader industriel actuel de l'aviation militaire et civil. Il disparaît en 1986.
Voir aussi : France - Industriel - Aéronautique - Histoire des Sciences et techniques
1898
22 janvier
Naissance de Sergueï Eisenstein
Le cinéaste Sergueï Mikhaïlovitch Eisenstein naît le 22 janvier 1898 à Riga, dans l'Empire russe. Issu de l'Institut des Ingénieurs Civils de Petrograd, il entre dans l'Armée Rouge en 1917 puis devient metteur en scène et décorateur de théâtre. Il réalise son premier film en 1923, mettant au point la technique de « montage-attraction ». Au service de la propagande soviétique, il crée des affiches et réalise des films comme "La Grève" (1924), "Le Cuirassé Potemkine" (1925) ou "Octobre" (1928). Eisenstein met au point un nouveau style cinématographique, surnommé « cinéma-poing », travaillant sur la luminosité, les couleurs et la rythmique. Après un séjour aux Etats-Unis et en Europe pour étudier le cinéma sonore, il retourne en URSS, où il réalise "Alexandre Nevski" (1938) puis la trilogie "Ivan le terrible", dont la troisième partie reste inachevée. Il meurt le 11 février 1948 à Moscou.
Voir aussi : Naissance - Dossier histoire de l' URSS - Histoire du Cinéma
1901
22 janvier
Mort de la reine Victoria
La reine d'Angleterre et impératrice des Indes meurt dans son château d'Osbone sur l'île de Wight. Agée de 81 ans, Victoria a régné pendant plus de 60 ans sur un immense empire s'étendant sur les cinq continents. Elle a seulement 18 ans lorsqu'elle monte sur le trône d'Angleterre. Taxée d'incompétente, elle doit rapidement faire ses preuves. Son règne marquera pourtant l'apogée économique et territoriale de la Grande-Bretagne. Son fils aîné, le prince de Galles, lui succèdera sous le nom d'Edouard VII.
Voir aussi : Décès - Reine Victoria - Histoire des Décès
1905
22 janvier
Dimanche rouge en Russie
A l'initiative du pope Gheorghi Gapone, plus de 100 000 ouvriers russes manifestent pacifiquement devant le palais d'hiver de Saint-Pétersbourg. Ils désirent présenter au Tsar Nicolas II une pétition en faveur de réformes sociales er politiques. Mais l'armée tire sur la foule et tue près d'un millier de manifestants. La grève générale s'étend bientôt à toute le Russie, la Pologne et le Caucase. Cette répression sanglante marque le début de la première révolution russe. Lénine affirmera plus tard que le "dimanche rouge" de 1905 constitua "la répétition générale" de 1917.
Voir aussi : Tsar - Manifestation - Nicolas II - Histoire de l'Opposition
1963
22 janvier
France-Allemagne : signature du traité de l'Elysée
Le chancelier d'Allemagne de l'Ouest Konrad Adenauer et le président de la République française Charles de Gaulle signent le traité d'amitié franco-allemand de l'Elysée. Il stipule que des sommets seront organisés régulièrement entre les deux pays et instaure la création de l'Office franco-allemand de la Jeunesse. Ce rapprochement met fin à une rivalité séculaire entre les deux puissances européennes. En 1988, François Mitterrand et Helmut Kohl viendront compléter le dispositif en instituant un Conseil franco-allemand de défense et de sécurité et un Conseil franco-allemand économique et financier.
Voir aussi : De Gaulle - Adenauer - Histoire des Traités
1972
22 janvier
Elargissement de la CEE
A Bruxelles, l'Irlande, le Royaume-Uni, le Danemark et la Norvège signent un traité d'adhésion au marché commun européen. Dès le 1er janvier 1973, les Britanniques, les Danois et les Irlandais intègreront la CEE. En revanche, les Norvégiens, soumis à un référendum, refuseront d'entrer dans la Communauté européenne.
Voir aussi : Dossier histoire de la naissance de l'Union européenne - Histoire de la CEE - Elargissement - Marché commun - Histoire de la Construction européenne
1972
22 janvier
L’Irlande adhère à la CEE
L'acte d'adhésion de la République d’Irlande au sein de la Communauté économique européenne est signé. Cet événement bouleversera les fortes tendances conservatrices du pays. L’Irlande s’ouvrira d’avantage sur le reste du monde et l’Église catholique développera une certaine tolérance vis-à-vis des femmes et des jeunes gens. L’Irlande apposera sa signature sur le traité de Maastricht en 1991 et rejoindra ainsi les membres de l’Union européenne.
Voir aussi : Dossier histoire de la naissance de l'Union européenne - Histoire de la CEE - Histoire de l'Union Européenne - Histoire du Traité de Maastricht - Histoire de la Construction européenne
1981
22 janvier
Dallas arrive en France
La série américaine "Dallas" est diffusée pour la première fois sur TF1, trois ans après son apparition sur la chaîne américaine CBS (2 avril 1978). Les tribulations des Ewing, une riche famille texane ayant fait fortune dans le pétrole, feront trembler la France durant 356 épisodes.
Voir aussi : Série - Histoire de la CBS - Histoire de Dallas - Histoire de la Télévision
1988
22 janvier
Dissolution de la Compagnie des Agents de Change
Une loi est promulguée et réforme le système boursier en France. La Compagnie des Agents de Change est supprimée pour laisser la place à la Société des Bourses Françaises.
Voir aussi : Dossier histoire de la bourse - Bourse de Paris - Histoire de la Finance
1992
22 janvier
"L’Amant", le chef d’œuvre de Marguerite Duras, adapté au cinéma
Le roman de Marguerite Duras, "L’Amant", est largement autobiographique et a pour cadre l’Indochine des années 30. Il avait reçu le prix Goncourt lors de sa sortie en 1984. L’adaptation cinématographique est réalisée par Jean-Jacques Annaud. Lors du tournage du film, Marguerite Duras est associée au projet. Cependant, elle désapprouve le travail du réalisateur et en viendra à réécrire son roman en 1991. Cette nouvelle version s’appellera "L'Amant de la Chine du Nord".
Voir aussi : Sortie - Cinéma - Histoire du Prix Goncourt - Histoire des Romans
2007
22 janvier
Mort de l’abbé Pierre
À 94 ans, l’abbé Pierre, fondateur d'Emmaüs, s’éteint des suites d’une infection pulmonaire. La France entière est endeuillée par la perte d’un homme hors du commun. Religieux, résistant, pacifiste, il a consacré sa vie à la défense des droits de l’homme et à la lutte contre la misère et l’inégalité. Son appel à la bonté au cours de l’hiver 54 reste gravé dans toutes les mémoires.
Voir aussi : Abbé Pierre - Histoire d'Emmaüs - Histoire de la Société
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Bataille de Tacuarembó
Bataille livrée le 22 janvier 1820, pendant la guerre d'indépendance d'Uruguay.
Après leur victoire sur l'occupant espagnol et la prise de Montevideo, puis leur succès dans la guerre qui les opposa à Buenos Aires (bataille de Guayabos), les Uruguayens, commandés par José Gervasio Artigas allaient devoir affronter un nouvel adversaire, le Portugal, dont les troupes envahissaient pour la deuxième fois la Banda Oriental en moins de 5 ans. Après des alternances de succès et de revers (bataille d'India Muerta), les armées ennemies allaient s'opposer dans une bataille décisive à Tacuarembó.
Ce fut un désastre pour les orientaux, dont les troupes, commandées par Andrés Latorre, l'un des lieutenants d'Artigas, ne purent tenir face aux soldats portugais, dont une bonne partie était des vétérans des guerres napoléoniennes.
Cette défaite sonna le glas de l'indépendance uruguayenne; sans armée, trahi par ses alliés fédéralistes argentins, Artigas partit pour l'exil au Paraguay et se retira de la vie politique. Le Portugal annexa l'Uruguay à sa colonie du Brésil. Le pays ne recouvra son indépendance qu'à l'issue d'un conflit difficile, la guerre de Cisplatine (1825-1828), et après avoir remporté sur le Brésil la bataille de Sarandi et la bataille d'Ituzaingo.
José Artigas par Juan Manuel Blanes
José Gervasio Artigas (né à Montevideo, Uruguay, le 19 juin 1764 - mort à Ibiray, Paraguay, le 23 septembre 1850) fut un militaire des Provinces-Unies du Río de la Plata qui participa à la guerre d'indépendance de l'Argentine et de l'Uruguay, il est d'ailleurs surnommé « el libertador ».
José Artigas naquit à Montevideo dans une famille riche. À l'âge de 12 ans, il parcourait les terrains ruraux de sa famille et s'occupait des travaux de la propriété. Observant les habitants locaux et spécialement les gaúchos, il devint un bon manieur d'armes à feu et un bon cavalier, ce qui fit qu'il s'engagea dans des affaires de contrebande sur les frontières brésiliennes.
À l'âge de 33 ans, alors qu'il recherchait l'amnistie réservée à ceux qui n'avaient pas commis d'actes violents, il intégra le régiment de Blandengues (aujourd'hui, la garde d'honneur) pour protéger la frontière commune avec le Brésil.
En 1810, l'Espagne transféra les institutions de la vice-royauté du Río de la Plata à Montevideo puisque la révolution de mai força le vice-roi à abandonner Buenos Aires. Le 15 février 1811, il quitta le régiment de Blandengues et partit à Buenos Aires pour offrir ses services à la cause indépendantiste. Les peuples des colonies espagnoles en Amérique commençaient donc les guerres d'indépendance et Artigas voulait défendre cet idéal aussi dans la Banda Oriental. C'est donc au début du moi d'avril qu'il retourna dans son pays avec environ 180 soldats, mandaté par le gouvernement de Buenos Aires. Le 11 avril, il prononça la proclamation de Mercedes et devint le chef de la révolution le 18 mai lorsqu'il défit les forces espagnoles à la bataille de Las Piedras. Puis il commença le siège de Montevideo et fut officiellement nommé Premier chef des Orientaux (Primer Jefe de los Orientales).
En 1814, il organisa la Ligue des peuples libres (Liga de los Pueblos Libres) et en fut déclaré le « Protecteur ». L'année suivante, il libéra Montevideo de l'emprise des partisans du parti Unitaire (prônant le centralisme) argentin qui refusait le fédéralisme proposé par Artigas. La même année, il mit en place dans la ville d'Arroyo de la China (aujourd'hui nommée Concepción del Uruguay) le Pré-congrès de l'indépendance des provinces d'Argentine avec les provinces de Córdoba, Corrientes, Entre Ríos, Misiones et Santa Fe et de la Banda Oriental (actuel Uruguay) qui se déclaraient indépendantes de l'Espagne et des autres pays étrangers et invita les autres provinces des Provinces-Unies du Río de la Plata (nom donné alors à l'Argentine) à les joindre dans un système fédéral.
Drapeau d'Artigas
Ce fut à ce congrès qu'Artigas ratifia l'utilisation du drapeau créé par Manuel Belgrano.
L'augmentation constante de l'influence et du prestige de la Ligue fédérale fit peur à Buenos Aires, à cause du fédéralisme, et au Portugal, à cause de son républicanisme. C'est pour cette raison qu'en août 1816 ce dernier envahit le Province Orientale avec l'accord tacite du gouvernement de Buenos Aires, dans l'intention de démanteler la révolution et de tuer son chef.
L'armée portugaise était commandée par Carlos Federico Lecor qui aidée par sa supériorité numérique et technologique, battit l'armée d'Artigas et conquit dès le 20 janvier 1817 la ville de Montevideo ; mais la lutte armée continua encore pendant trois années dans les campagnes. Furieux de la passivité de Buenos Aires, Artigas déclara la guerre au régime central argentin en même temps que son armée essuyait nombre d'échecs successifs face aux Portugais. Ses lieutenants membre de la Ligue Fédérale: Francisco Ramírez (gouverneur de Entre Ríos) et Estanislao López (gouverneur de Santa Fe), parvinrent à battre le pouvoir central de Buenos Aires, mais l'espoir d'une aide de leur part fut court puisqu'ils signèrent la paix avec ce gouvernement central et s'engagèrent à ne pas aider Artigas. C'est alors qu'ils décidèrent d'attaquer Artigas pour ramener la stabilité dans la région, Artigas se retrouva alors coincé entre d'un côté l'armée portugaise et de l'autre, l'armée argentine.
Sans ressources et sans hommes pour combattre, le 22 janvier 1820 marqua la dernière grande bataille d'Artigas et aussi une importante défaite. Après cette bataille de Tacuarembó, Artigas partit en septembre 1820 seul jusqu'au Paraguay et disparut définitivement de la vie politique de la région.
Artigas fut à l'origine d'une des premières réformes agraires aux Amériques. Le code agraire de 1815 fut la constitution la plus avancée et la plus glorieuse connue des Uruguayens, inspirée des idées de Campomanes de Jovellanos. On décréta l'expropriation et la répartition des terres des mauvais Européens et des encore plus mauvais Américains entendre les habitants du pays) et de ceux qui avaient émigré pendant la révolution. On confisqua ces terres sans aucune indemnisation. Les enfants des anciens propriétaires n'eurent pas à payer les fautes de leurs parents et eurent droit à la même surface de terre que celle attribuée aux patriotes pauvres. Après le départ d'Artigas les législations successives ne reconnurent pas la validité des répartitions de terres qu'il effectua, ceux qui avaient bénéficié de terres en furent expulsés.
La répartition des terres s'effectua selon le principe que les plus malheureux devaient être les mieux servis. Les indigènes selon Artigas avaient les droits les plus importants. L'idée était de fixer les gaúchos errants et sans terre en en faisant des paysans.
Il mourut en 1850 dans ce même pays et on dit qu'avant de mourir, il demanda à monter sur un cheval pour mourir dessus comme les gaúchos.
« Je ne vendrai pas le patrimoine riche des Orientaux au bas prix de la nécessité. » (No venderé el rico patrimonio de los Orientales al bajo precio de la necesidad.)
« Mon autorité émane de vous, et elle cesse en votre présence souveraine. » (Mi autoridad emana de vosotros, y ella cesa ante vuestra presencia soberana)
« Libre, je n'offense pas et je ne crains pas.» (Con libertad, ni ofendo ni temo, devise de Montevideo)
« Clémence pour les vaincus. » (Clemencia para los vencidos)
« Que les Orientaux soient autant lettrés que courageux » (Sean los Orientales tan ilustrados como valientes)
On dit qu'il admirait les États-Unis d'Amérique et qu'il portait toujours sur lui une reproduction de la Constitution des États-Unis d'Amérique. Il voulait que le gouvernement des Provinces-Unies du Río de la Plata fût basé sur la même idée de fédéralisme. C'est cet idéal que ne supportait pas le gouvernement central de Buenos Aires qui voulait un état centralisé comme les monarchies européennes, mais il réussit tout de même à avoir le soutien de nombreuses provinces. C'est pour cette raison que Buenos Aires et le Portugal voulaient sa mort.
Diverses statues lui rendent hommage à Washington, DC, à Montevideo, un buste à Paris, ainsi que dans la ville de Québec.
Bataille livrée le 22 janvier 1820, pendant la guerre d'indépendance d'Uruguay.
Après leur victoire sur l'occupant espagnol et la prise de Montevideo, puis leur succès dans la guerre qui les opposa à Buenos Aires (bataille de Guayabos), les Uruguayens, commandés par José Gervasio Artigas allaient devoir affronter un nouvel adversaire, le Portugal, dont les troupes envahissaient pour la deuxième fois la Banda Oriental en moins de 5 ans. Après des alternances de succès et de revers (bataille d'India Muerta), les armées ennemies allaient s'opposer dans une bataille décisive à Tacuarembó.
Ce fut un désastre pour les orientaux, dont les troupes, commandées par Andrés Latorre, l'un des lieutenants d'Artigas, ne purent tenir face aux soldats portugais, dont une bonne partie était des vétérans des guerres napoléoniennes.
Cette défaite sonna le glas de l'indépendance uruguayenne; sans armée, trahi par ses alliés fédéralistes argentins, Artigas partit pour l'exil au Paraguay et se retira de la vie politique. Le Portugal annexa l'Uruguay à sa colonie du Brésil. Le pays ne recouvra son indépendance qu'à l'issue d'un conflit difficile, la guerre de Cisplatine (1825-1828), et après avoir remporté sur le Brésil la bataille de Sarandi et la bataille d'Ituzaingo.
José Artigas par Juan Manuel Blanes
José Gervasio Artigas (né à Montevideo, Uruguay, le 19 juin 1764 - mort à Ibiray, Paraguay, le 23 septembre 1850) fut un militaire des Provinces-Unies du Río de la Plata qui participa à la guerre d'indépendance de l'Argentine et de l'Uruguay, il est d'ailleurs surnommé « el libertador ».
José Artigas naquit à Montevideo dans une famille riche. À l'âge de 12 ans, il parcourait les terrains ruraux de sa famille et s'occupait des travaux de la propriété. Observant les habitants locaux et spécialement les gaúchos, il devint un bon manieur d'armes à feu et un bon cavalier, ce qui fit qu'il s'engagea dans des affaires de contrebande sur les frontières brésiliennes.
À l'âge de 33 ans, alors qu'il recherchait l'amnistie réservée à ceux qui n'avaient pas commis d'actes violents, il intégra le régiment de Blandengues (aujourd'hui, la garde d'honneur) pour protéger la frontière commune avec le Brésil.
En 1810, l'Espagne transféra les institutions de la vice-royauté du Río de la Plata à Montevideo puisque la révolution de mai força le vice-roi à abandonner Buenos Aires. Le 15 février 1811, il quitta le régiment de Blandengues et partit à Buenos Aires pour offrir ses services à la cause indépendantiste. Les peuples des colonies espagnoles en Amérique commençaient donc les guerres d'indépendance et Artigas voulait défendre cet idéal aussi dans la Banda Oriental. C'est donc au début du moi d'avril qu'il retourna dans son pays avec environ 180 soldats, mandaté par le gouvernement de Buenos Aires. Le 11 avril, il prononça la proclamation de Mercedes et devint le chef de la révolution le 18 mai lorsqu'il défit les forces espagnoles à la bataille de Las Piedras. Puis il commença le siège de Montevideo et fut officiellement nommé Premier chef des Orientaux (Primer Jefe de los Orientales).
En 1814, il organisa la Ligue des peuples libres (Liga de los Pueblos Libres) et en fut déclaré le « Protecteur ». L'année suivante, il libéra Montevideo de l'emprise des partisans du parti Unitaire (prônant le centralisme) argentin qui refusait le fédéralisme proposé par Artigas. La même année, il mit en place dans la ville d'Arroyo de la China (aujourd'hui nommée Concepción del Uruguay) le Pré-congrès de l'indépendance des provinces d'Argentine avec les provinces de Córdoba, Corrientes, Entre Ríos, Misiones et Santa Fe et de la Banda Oriental (actuel Uruguay) qui se déclaraient indépendantes de l'Espagne et des autres pays étrangers et invita les autres provinces des Provinces-Unies du Río de la Plata (nom donné alors à l'Argentine) à les joindre dans un système fédéral.
Drapeau d'Artigas
Ce fut à ce congrès qu'Artigas ratifia l'utilisation du drapeau créé par Manuel Belgrano.
L'augmentation constante de l'influence et du prestige de la Ligue fédérale fit peur à Buenos Aires, à cause du fédéralisme, et au Portugal, à cause de son républicanisme. C'est pour cette raison qu'en août 1816 ce dernier envahit le Province Orientale avec l'accord tacite du gouvernement de Buenos Aires, dans l'intention de démanteler la révolution et de tuer son chef.
L'armée portugaise était commandée par Carlos Federico Lecor qui aidée par sa supériorité numérique et technologique, battit l'armée d'Artigas et conquit dès le 20 janvier 1817 la ville de Montevideo ; mais la lutte armée continua encore pendant trois années dans les campagnes. Furieux de la passivité de Buenos Aires, Artigas déclara la guerre au régime central argentin en même temps que son armée essuyait nombre d'échecs successifs face aux Portugais. Ses lieutenants membre de la Ligue Fédérale: Francisco Ramírez (gouverneur de Entre Ríos) et Estanislao López (gouverneur de Santa Fe), parvinrent à battre le pouvoir central de Buenos Aires, mais l'espoir d'une aide de leur part fut court puisqu'ils signèrent la paix avec ce gouvernement central et s'engagèrent à ne pas aider Artigas. C'est alors qu'ils décidèrent d'attaquer Artigas pour ramener la stabilité dans la région, Artigas se retrouva alors coincé entre d'un côté l'armée portugaise et de l'autre, l'armée argentine.
Sans ressources et sans hommes pour combattre, le 22 janvier 1820 marqua la dernière grande bataille d'Artigas et aussi une importante défaite. Après cette bataille de Tacuarembó, Artigas partit en septembre 1820 seul jusqu'au Paraguay et disparut définitivement de la vie politique de la région.
Artigas fut à l'origine d'une des premières réformes agraires aux Amériques. Le code agraire de 1815 fut la constitution la plus avancée et la plus glorieuse connue des Uruguayens, inspirée des idées de Campomanes de Jovellanos. On décréta l'expropriation et la répartition des terres des mauvais Européens et des encore plus mauvais Américains entendre les habitants du pays) et de ceux qui avaient émigré pendant la révolution. On confisqua ces terres sans aucune indemnisation. Les enfants des anciens propriétaires n'eurent pas à payer les fautes de leurs parents et eurent droit à la même surface de terre que celle attribuée aux patriotes pauvres. Après le départ d'Artigas les législations successives ne reconnurent pas la validité des répartitions de terres qu'il effectua, ceux qui avaient bénéficié de terres en furent expulsés.
La répartition des terres s'effectua selon le principe que les plus malheureux devaient être les mieux servis. Les indigènes selon Artigas avaient les droits les plus importants. L'idée était de fixer les gaúchos errants et sans terre en en faisant des paysans.
Il mourut en 1850 dans ce même pays et on dit qu'avant de mourir, il demanda à monter sur un cheval pour mourir dessus comme les gaúchos.
« Je ne vendrai pas le patrimoine riche des Orientaux au bas prix de la nécessité. » (No venderé el rico patrimonio de los Orientales al bajo precio de la necesidad.)
« Mon autorité émane de vous, et elle cesse en votre présence souveraine. » (Mi autoridad emana de vosotros, y ella cesa ante vuestra presencia soberana)
« Libre, je n'offense pas et je ne crains pas.» (Con libertad, ni ofendo ni temo, devise de Montevideo)
« Clémence pour les vaincus. » (Clemencia para los vencidos)
« Que les Orientaux soient autant lettrés que courageux » (Sean los Orientales tan ilustrados como valientes)
On dit qu'il admirait les États-Unis d'Amérique et qu'il portait toujours sur lui une reproduction de la Constitution des États-Unis d'Amérique. Il voulait que le gouvernement des Provinces-Unies du Río de la Plata fût basé sur la même idée de fédéralisme. C'est cet idéal que ne supportait pas le gouvernement central de Buenos Aires qui voulait un état centralisé comme les monarchies européennes, mais il réussit tout de même à avoir le soutien de nombreuses provinces. C'est pour cette raison que Buenos Aires et le Portugal voulaient sa mort.
Diverses statues lui rendent hommage à Washington, DC, à Montevideo, un buste à Paris, ainsi que dans la ville de Québec.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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4
23 janvier
Siège de Clairac
Ville du Lot-et-Garonne, Clairac fut une victime majeure de la Guerre des Religions. Ancien bastion protestant, le village subit un siège conduit par le roi Louis XIII et son armée, du 23 juillet au 4 août 1621. Bien que la bataille pour imposer la foi catholique et le pouvoir divin de Louis XIII débuta par de nombreux morts du côté catholique, le siège de Clairac s'acheva sur la défaite des protestants, suite à la destruction des murailles à coups de canons, et du massacre de près des trois quarts des habitants.
Voir aussi : Siège - Louis XIII - Protestant - Histoire des Guerres
98
23 janvier
Trajan devient empereur de Rome
Marcus Ulpius Trajanus est proclamé empereur romain à la mort de Nerva. Il entraînera l'Empire dans une politique de conquêtes si intense que le royaume romain atteindra des dimensions jamais égalées. Souverain provincial, Trajan brillera aussi par sa simplicité et sa tolérance. L'empereur Hadrien lui succèdera.
Voir aussi : Histoire de Rome - Sacre - Trajan - Histoire de la Rome antique
1556
23 janvier
Shaanxi victime du séisme le plus meurtrier de l'histoire
La province de Shaanxi, au centre de la Chine, est secouée par un terrible tremblement de terre, considéré comme le plus meurtrier de l’histoire. Entre 800 000 et un million de victimes auraient été dénombrées.
Voir aussi : Tremblement de terre - Histoire des Catastrophes naturelles
1631
23 janvier
Signature du Traité de Barwald entre la France et la Suède
En 1631, le roi de France Louis XIII décide de soutenir le roi de Suède Gustave Adolphe II dans son combat contre le Saint-Empire romain germanique. La France entre ainsi dans la Guerre de Trente Ans contre les Habsbourg. Le 23 janvier, les deux souverains signent le Traité de Barwald qui donne naissance à une alliance politique, militaire et commerciale. Le cardinal de Richelieu va pouvoir, grâce au matériel donné par les Suédois, équiper la marine royale en plein essor. La Suède doit également conduire une armée de 30 000 soldats et 6 000 chevaliers en Allemagne. La France, quant à elle, contracte une dette de 1,5 million de livres tournois par an envers la Suède. Ce Traité durera jusqu'au rétablissement de la paix.
Voir aussi : Histoire de la Guerre de Trente Ans - Saint-Empire romain germanique - Louis XIII - Cardinal de Richelieu - Gustave II Adolphe de Suède - Histoire des Guerres
1656
23 janvier
Les Lettres provinciales de Pascal
Lorsque Blaise Pascal publie "Les Lettres provinciales", il cherche à défendre son ami Antoine Arnauld, un janséniste condamné par la Sorbonne pour ses opinions jugées hérétiques. Sous le pseudonyme de Louis de Montalte, il publie dix-huit lettres qui s'adressent aux Pères jésuites, et dont la première est datée du 23 janvier 1656. La controverse naît entre la vision catholique de l'homme guidé par Dieu et sur le libre-arbitre défendu par les jansénistes.
Voir aussi : Histoire de la Sorbonne - Pascal - Antoine Arnauld - Jansénistes - Lettres provinciales - Histoire de l'Art
1662
23 janvier
Décès de Jean Kemény
Le 23 janvier 1662, Jean Kemény, prince de Transylvanie, meurt à la bataille de Nagyszölös contre les envahisseurs Ottomans. Né le 14 décembre 1607, Jean Kemény est chef de guerre de Georges II Rákóczy, avant de se retourner contre lui et d'être élu voïevode en décembre 1660. Suite à son décès, les Ottomans placent Michel Ier Apafi, ou Abaffi Ier, sur le trône du royaume de Transylvanie.
Voir aussi : Ottomans - Transylvanie - Voïevode - Kemény - Histoire de la Politique
1668
23 janvier
Signature de la triple alliance à La Haye
Le 23 janvier, une triple alliance est scellée entre les Provinces-Unies, l'Angleterre et la Suède par le traité de La Haye. Durant la guerre de Dévolution, Louis XIV conquiert des territoires au détriment des Pays-Bas espagnols et menace les Provinces-Unies (Hollande). De plus, il a signé un pacte secret avec Léopold Ier du Saint-Empire pour partager les Pays-Bas espagnols. Les Hollandais demandent à leurs alliés, l'Angleterre et la Suède, d'agir pour que la France et les Provinces-Unies ne soient pas voisins, au cas où les Pays-Bas espagnols tomberaient aux mains des Français.
Voir aussi : France - Histoire de l'Angleterre - Dossier histoire des Provinces-Unies - Suède - Signature - Histoire de la Diplomatie
1677
23 janvier
Don Juan d'Autriche (1629-1679) entre dans Madrid en compagnie de dix-huit Grands et s'empare du pouvoir en Espagne
Don Juan d'Autriche, fils bâtard du roi Philippe IV et opposant au gouvernement mis en place par la régente, devient le leader d'une révolte en Catalogne et en Aragon. Il réussit à faire tomber du pouvoir le conseiller de la reine. En 1677, cette dernière est bannie de la cour et le gouvernement élit Don Juan comme 1er ministre qui fait son entrée dans la capitale espagnole le 23 janvier et prend la tête du royaume
Voir aussi : Espagne - Révolte - Histoire de la Catalogne - Aragon - Régence - Histoire de la Politique
1693
23 janvier
Naissance de Georg Bernhard Bilfinger
Georg Bernhard Bilfinger naît le 23 janvier 1693 à Cannstatt. Philosophe, mathématicien et homme d'Etat allemand, il enseigne la philosophie à Halle avant de devenir le conseiller privé de Charles-Alexandre, duc de Wurtemberg. A la mort de celui-ci, Bilfinger prend en charge la réorganisation du duché de Wurtemberg. Il entreprend des réformes fructueuses, devenant ainsi le chef de l'Etat.
Voir aussi : Naissance - Philosophe - Homme d'Etat - Histoire de la Philosophie
1719
23 janvier
Création du Liechtenstein
Les seigneuries de Schellenberg et de Vaduz, acquises par les princes autrichiens de Liechtenstein, sont érigées en principauté d'empire indépendante sous le nom de Liechtenstein par l'empereur d'Allemagne, Charles VI.
Voir aussi : Fondation - Schellenberg - Histoire de l'Etat
1783
23 janvier
Naissance de Marie-Henri Beyle, dit Stendhal, écrivain français
Marie-Henri Beyle, dit Stendhal, fut un écrivain français né le 23 janvier 1783. Après avoir servi dans l'armée, il écrivit quelques essais consacrés à la peinture, la musique ou la littérature. A partir de 1827, il sa consacra au roman, signant, avec "Le Rouge et le Noir" (1830) et "La Chartreuse de Parme" (1837) deux grands classiques du roman français. Auteur d'une oeuvre caractérisée par un style bref, une recherche psychologique et des thèmes romantiques, Stendhal mourut en 1842.
Voir aussi : écrivain - Histoire du Romantisme - Français - Roman - Stendhal - Histoire de l'Art
1790
23 janvier
Fletcher brûle le "Bounty"
Afin d'échapper aux autorités britanniques et à la prison, le maître d'équipage du "Bounty" Christian Fletcher, ainsi que huit de ses compagnons et leurs épouses tahitiennes débarquent sur l'île déserte de Pitcairn à plus de 2000 kilomètres de Tahiti. Dès leur arrivée, les mutins décident de brûler la frégate pour ne jamais être retrouvés. La petite colonie vivra en autarcie jusqu'en 1808, date à laquelle un baleinier américain, le Topaz, fera escale à Pitcairn. Le capitaine du Topaz retrouvera le dernier survivant de la mutinerie, John Adams et 34 femmes et enfants métis de sang tahitien. Fletcher était mort deux ans après son arrivée sur l'île. Sa femme, Maimiti, vivra jusqu'à 90 ans.
Voir aussi : Mutinerie - Bligh - Histoire du Bounty - Fletcher - Histoire des Faits divers
1793
23 janvier
Second partage de la Pologne
Suite à la confédération de Targowica, de 1792, qui s'oppose à la nouvelle constitution polonaise, le comte Potocki reçoit l'aide de la Russie puis de la Prusse. Les deux puissances envahissent la Pologne en mai 1792. Cet événement aura pour conséquence le second partage de la Pologne, ratifié par la diète polonaise, le 23 janvier 1793. La Russie obtient l'annexion des territoires de l'ouest ukrainien et de la Biélorussie lituanienne. La Prusse reçoit Dantzig, Thorn et la Grande-Pologne.
Voir aussi : Russie - Histoire de la Prusse - Pologne - Partage - Confédération de Targowica - Histoire de la Politique
1832
23 janvier
Naissance d'Edouard Manet, peintre français
Edouard Manet était un peintre né en 1832, considéré comme un initiateur de la peinture moderne. Il présenta ses premières toiles à partir de 1860 et réalisa plusieurs tableaux qui firent scandale, tels que "Le Déjeuner sur l'Herbe" ou "Olympia". Il créa plus de quatre cent toiles, se distinguant des impressionnistes par son souci du réel et un traitement particulier de la lumière. Atteint de syphilis, il mourut de la gangrène en 1883.
Voir aussi : Peintre - Histoire de l'Olympia - Impressionniste - Histoire de la Peinture
1852
23 janvier
La famille d'Orléans est bannie de France
Les biens de la famille d'Orléans, héritière du trône de France, sont confisqués par l'Etat français. Toutes les recettes des ventes seront attribuées aux sociétés de secours mutuels, à la construction de logements ouvriers et aux établissements pratiquant le crédit foncier. Plusieurs ministres préfèrent quitter le gouvernement plutôt qu'être associés à cette mesure voulue par Louis-Napoléon Bonaparte.
Voir aussi : Bannissement - Confiscation - Histoire des Bourbons-Orléans
1860
23 janvier
Signature d'un traité de commerce franco-anglais
La France et l'Angleterre signent un traité de libre-échange destiné à abolir les taxes douanières sur les matières premières et la majorité des produits alimentaires. Une taxe de 30% est fixée pour les produits manufacturés. L'accord est négocié par les français Rouher et Michel Chevalier et le britannique Richard Gobden. Ce rapprochement franco-britannique voulu par la reine Victoria et Napoléon III, confirme la volonté d'alliance et de coopération entre les deux ennemis héréditaires.
Voir aussi : Traité - Commerce - Taxes - Histoire du Commerce
1930
23 janvier
Première apparition de "Quick et Flupke"
Georges Rémy, alias Hergé, publie pour la première fois les aventures de "Quick et Flupke" dans le journal belge "le Petit vingtième", tout comme il l'avait fait pour "Tintin" un an auparavant. Les deux garnements bruxellois resteront pourtant dans l'ombre écrasante du jeune reporter.
Voir aussi : BD - Hergé - Tintin - Histoire des Bandes dessinées
1937
23 janvier
Deuxième procès de Moscou
Outil majeur des purges staliniennes, le deuxième procès de Moscou, ou procès des 17, met en cause essentiellement des responsables économiques. En tout, quatre procès décimeront les élites russes afin d’asseoir le pouvoir de Staline. A chaque fois, les motifs invoqués tournent autour de trahison trotskyste et de sabotage. Ils donnent lieu à des aveux fantaisistes pour finir dans le sang des accusés. Le premier procès mettait en cause des hauts dirigeants politiques, ce qui sera également le cas du quatrième. Ceci permet à Staline d’exécuter trois responsables politiques majeurs : Zinoviev, Kamenev et Boukharine. Quant au troisième procès, il décimera la tête de l’Armée rouge. La plupart des accusés sont condamnés à mort et exécutés le 30 janvier.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Procès - Staline - Histoire de Moscou - Purges - Histoire de la Justice
1955
23 janvier
Premières émissions de Télé Luxembourg
La CLR, devenue CLT (Compagnie Luxembourgeoise de télédiffusion), lance ses premières émissions de télévision et dépasse ainsi le cadre de la radio, son activité historique. Dans les années 2000, RTL group diffuse, au travers de l’Europe, 25 chaînes de télévision et 18 stations de radio.
Voir aussi : Radio - Histoire de RTL - Histoire de la Télévision
1960
23 janvier
Le "Trieste" descend à 11 020 mètres
Le bathyscaphe américain "Trieste" atteint la profondeur de 11 020 mètres dans la fosse des Mariannes dans le Pacifique Ouest. A son bord, le suisse Jacques Picard, fils de l'inventeur du sous-marin Auguste Picard, et le lieutenant américain Don Walsh. Les deux hommes ont commencé leur descente à 8h23. Il leur aura fallu 5 heures pour atteindre les abysses. Le bathyscaphe refera surface à 16h56 précises. Aucun homme au monde avant Picard et Walsh n'avait pu observer de telles profondeurs.
Voir aussi : Record du monde - Sous-marin - Plongée - Histoire de la Mer
1978
23 janvier
Enlèvement du baron Empain
Le baron belge Edouard-Jean Empain, 41 ans, PDG du groupe Empain-Schneider, est enlevé à 11 heures du matin en sortant de son domicile parisien, avenue Foch. Ses ravisseurs demanderont une rançon de 100 millions de francs puis de 40 millions. Pour faire pression sur la famille Empain, ils n'hésiteront pas à amputer leur otage de l'auriculaire. Au terme de deux mois de séquestration, le Baron Empain sera libéré le 26 mars après que l'un de ses preneurs d'otage se soit fait arrêter par la police.
Voir aussi : Enlèvement - Baron Empain - Histoire des Faits divers
1999
23 janvier
Troisième mariage de Caroline de Monaco
Veuve de Stefano Casiraghi, mort dans un accident de off-shore en 1990, Caroline de Monaco refait sa vie avec Ernst Auguste de Hanovre. Le mariage civil se déroule à Monaco. Ensemble, ils auront une petite fille, Alexandra. Caroline de Monaco s’était déjà unie à Philippe Junot en 1978, avant de divorcer en 1980. C'est en deuxième noce qu'elle épousa Stefano Casiraghi.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - Caroline de Monaco - Stefano Casiraghi - Histoire des Faits divers
2002
23 janvier
Décès de Pierre Bourdieu
Le sociologue français Pierre Bourdieu s’éteint à Paris, rongé par le cancer. Il s’est fortement impliqué dans la vie politique et sociale française, publiant de nombreux ouvrages souvent étudiés dans les universités. Il a d’ailleurs longtemps enseigné au Collège de France, faisant bénéficier ses élèves de ses grandes réflexions sociologiques sur tous les domaines du monde moderne.
Voir aussi : Histoire de la Philosophie
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
23 janvier
Siège de Clairac
Ville du Lot-et-Garonne, Clairac fut une victime majeure de la Guerre des Religions. Ancien bastion protestant, le village subit un siège conduit par le roi Louis XIII et son armée, du 23 juillet au 4 août 1621. Bien que la bataille pour imposer la foi catholique et le pouvoir divin de Louis XIII débuta par de nombreux morts du côté catholique, le siège de Clairac s'acheva sur la défaite des protestants, suite à la destruction des murailles à coups de canons, et du massacre de près des trois quarts des habitants.
Voir aussi : Siège - Louis XIII - Protestant - Histoire des Guerres
98
23 janvier
Trajan devient empereur de Rome
Marcus Ulpius Trajanus est proclamé empereur romain à la mort de Nerva. Il entraînera l'Empire dans une politique de conquêtes si intense que le royaume romain atteindra des dimensions jamais égalées. Souverain provincial, Trajan brillera aussi par sa simplicité et sa tolérance. L'empereur Hadrien lui succèdera.
Voir aussi : Histoire de Rome - Sacre - Trajan - Histoire de la Rome antique
1556
23 janvier
Shaanxi victime du séisme le plus meurtrier de l'histoire
La province de Shaanxi, au centre de la Chine, est secouée par un terrible tremblement de terre, considéré comme le plus meurtrier de l’histoire. Entre 800 000 et un million de victimes auraient été dénombrées.
Voir aussi : Tremblement de terre - Histoire des Catastrophes naturelles
1631
23 janvier
Signature du Traité de Barwald entre la France et la Suède
En 1631, le roi de France Louis XIII décide de soutenir le roi de Suède Gustave Adolphe II dans son combat contre le Saint-Empire romain germanique. La France entre ainsi dans la Guerre de Trente Ans contre les Habsbourg. Le 23 janvier, les deux souverains signent le Traité de Barwald qui donne naissance à une alliance politique, militaire et commerciale. Le cardinal de Richelieu va pouvoir, grâce au matériel donné par les Suédois, équiper la marine royale en plein essor. La Suède doit également conduire une armée de 30 000 soldats et 6 000 chevaliers en Allemagne. La France, quant à elle, contracte une dette de 1,5 million de livres tournois par an envers la Suède. Ce Traité durera jusqu'au rétablissement de la paix.
Voir aussi : Histoire de la Guerre de Trente Ans - Saint-Empire romain germanique - Louis XIII - Cardinal de Richelieu - Gustave II Adolphe de Suède - Histoire des Guerres
1656
23 janvier
Les Lettres provinciales de Pascal
Lorsque Blaise Pascal publie "Les Lettres provinciales", il cherche à défendre son ami Antoine Arnauld, un janséniste condamné par la Sorbonne pour ses opinions jugées hérétiques. Sous le pseudonyme de Louis de Montalte, il publie dix-huit lettres qui s'adressent aux Pères jésuites, et dont la première est datée du 23 janvier 1656. La controverse naît entre la vision catholique de l'homme guidé par Dieu et sur le libre-arbitre défendu par les jansénistes.
Voir aussi : Histoire de la Sorbonne - Pascal - Antoine Arnauld - Jansénistes - Lettres provinciales - Histoire de l'Art
1662
23 janvier
Décès de Jean Kemény
Le 23 janvier 1662, Jean Kemény, prince de Transylvanie, meurt à la bataille de Nagyszölös contre les envahisseurs Ottomans. Né le 14 décembre 1607, Jean Kemény est chef de guerre de Georges II Rákóczy, avant de se retourner contre lui et d'être élu voïevode en décembre 1660. Suite à son décès, les Ottomans placent Michel Ier Apafi, ou Abaffi Ier, sur le trône du royaume de Transylvanie.
Voir aussi : Ottomans - Transylvanie - Voïevode - Kemény - Histoire de la Politique
1668
23 janvier
Signature de la triple alliance à La Haye
Le 23 janvier, une triple alliance est scellée entre les Provinces-Unies, l'Angleterre et la Suède par le traité de La Haye. Durant la guerre de Dévolution, Louis XIV conquiert des territoires au détriment des Pays-Bas espagnols et menace les Provinces-Unies (Hollande). De plus, il a signé un pacte secret avec Léopold Ier du Saint-Empire pour partager les Pays-Bas espagnols. Les Hollandais demandent à leurs alliés, l'Angleterre et la Suède, d'agir pour que la France et les Provinces-Unies ne soient pas voisins, au cas où les Pays-Bas espagnols tomberaient aux mains des Français.
Voir aussi : France - Histoire de l'Angleterre - Dossier histoire des Provinces-Unies - Suède - Signature - Histoire de la Diplomatie
1677
23 janvier
Don Juan d'Autriche (1629-1679) entre dans Madrid en compagnie de dix-huit Grands et s'empare du pouvoir en Espagne
Don Juan d'Autriche, fils bâtard du roi Philippe IV et opposant au gouvernement mis en place par la régente, devient le leader d'une révolte en Catalogne et en Aragon. Il réussit à faire tomber du pouvoir le conseiller de la reine. En 1677, cette dernière est bannie de la cour et le gouvernement élit Don Juan comme 1er ministre qui fait son entrée dans la capitale espagnole le 23 janvier et prend la tête du royaume
Voir aussi : Espagne - Révolte - Histoire de la Catalogne - Aragon - Régence - Histoire de la Politique
1693
23 janvier
Naissance de Georg Bernhard Bilfinger
Georg Bernhard Bilfinger naît le 23 janvier 1693 à Cannstatt. Philosophe, mathématicien et homme d'Etat allemand, il enseigne la philosophie à Halle avant de devenir le conseiller privé de Charles-Alexandre, duc de Wurtemberg. A la mort de celui-ci, Bilfinger prend en charge la réorganisation du duché de Wurtemberg. Il entreprend des réformes fructueuses, devenant ainsi le chef de l'Etat.
Voir aussi : Naissance - Philosophe - Homme d'Etat - Histoire de la Philosophie
1719
23 janvier
Création du Liechtenstein
Les seigneuries de Schellenberg et de Vaduz, acquises par les princes autrichiens de Liechtenstein, sont érigées en principauté d'empire indépendante sous le nom de Liechtenstein par l'empereur d'Allemagne, Charles VI.
Voir aussi : Fondation - Schellenberg - Histoire de l'Etat
1783
23 janvier
Naissance de Marie-Henri Beyle, dit Stendhal, écrivain français
Marie-Henri Beyle, dit Stendhal, fut un écrivain français né le 23 janvier 1783. Après avoir servi dans l'armée, il écrivit quelques essais consacrés à la peinture, la musique ou la littérature. A partir de 1827, il sa consacra au roman, signant, avec "Le Rouge et le Noir" (1830) et "La Chartreuse de Parme" (1837) deux grands classiques du roman français. Auteur d'une oeuvre caractérisée par un style bref, une recherche psychologique et des thèmes romantiques, Stendhal mourut en 1842.
Voir aussi : écrivain - Histoire du Romantisme - Français - Roman - Stendhal - Histoire de l'Art
1790
23 janvier
Fletcher brûle le "Bounty"
Afin d'échapper aux autorités britanniques et à la prison, le maître d'équipage du "Bounty" Christian Fletcher, ainsi que huit de ses compagnons et leurs épouses tahitiennes débarquent sur l'île déserte de Pitcairn à plus de 2000 kilomètres de Tahiti. Dès leur arrivée, les mutins décident de brûler la frégate pour ne jamais être retrouvés. La petite colonie vivra en autarcie jusqu'en 1808, date à laquelle un baleinier américain, le Topaz, fera escale à Pitcairn. Le capitaine du Topaz retrouvera le dernier survivant de la mutinerie, John Adams et 34 femmes et enfants métis de sang tahitien. Fletcher était mort deux ans après son arrivée sur l'île. Sa femme, Maimiti, vivra jusqu'à 90 ans.
Voir aussi : Mutinerie - Bligh - Histoire du Bounty - Fletcher - Histoire des Faits divers
1793
23 janvier
Second partage de la Pologne
Suite à la confédération de Targowica, de 1792, qui s'oppose à la nouvelle constitution polonaise, le comte Potocki reçoit l'aide de la Russie puis de la Prusse. Les deux puissances envahissent la Pologne en mai 1792. Cet événement aura pour conséquence le second partage de la Pologne, ratifié par la diète polonaise, le 23 janvier 1793. La Russie obtient l'annexion des territoires de l'ouest ukrainien et de la Biélorussie lituanienne. La Prusse reçoit Dantzig, Thorn et la Grande-Pologne.
Voir aussi : Russie - Histoire de la Prusse - Pologne - Partage - Confédération de Targowica - Histoire de la Politique
1832
23 janvier
Naissance d'Edouard Manet, peintre français
Edouard Manet était un peintre né en 1832, considéré comme un initiateur de la peinture moderne. Il présenta ses premières toiles à partir de 1860 et réalisa plusieurs tableaux qui firent scandale, tels que "Le Déjeuner sur l'Herbe" ou "Olympia". Il créa plus de quatre cent toiles, se distinguant des impressionnistes par son souci du réel et un traitement particulier de la lumière. Atteint de syphilis, il mourut de la gangrène en 1883.
Voir aussi : Peintre - Histoire de l'Olympia - Impressionniste - Histoire de la Peinture
1852
23 janvier
La famille d'Orléans est bannie de France
Les biens de la famille d'Orléans, héritière du trône de France, sont confisqués par l'Etat français. Toutes les recettes des ventes seront attribuées aux sociétés de secours mutuels, à la construction de logements ouvriers et aux établissements pratiquant le crédit foncier. Plusieurs ministres préfèrent quitter le gouvernement plutôt qu'être associés à cette mesure voulue par Louis-Napoléon Bonaparte.
Voir aussi : Bannissement - Confiscation - Histoire des Bourbons-Orléans
1860
23 janvier
Signature d'un traité de commerce franco-anglais
La France et l'Angleterre signent un traité de libre-échange destiné à abolir les taxes douanières sur les matières premières et la majorité des produits alimentaires. Une taxe de 30% est fixée pour les produits manufacturés. L'accord est négocié par les français Rouher et Michel Chevalier et le britannique Richard Gobden. Ce rapprochement franco-britannique voulu par la reine Victoria et Napoléon III, confirme la volonté d'alliance et de coopération entre les deux ennemis héréditaires.
Voir aussi : Traité - Commerce - Taxes - Histoire du Commerce
1930
23 janvier
Première apparition de "Quick et Flupke"
Georges Rémy, alias Hergé, publie pour la première fois les aventures de "Quick et Flupke" dans le journal belge "le Petit vingtième", tout comme il l'avait fait pour "Tintin" un an auparavant. Les deux garnements bruxellois resteront pourtant dans l'ombre écrasante du jeune reporter.
Voir aussi : BD - Hergé - Tintin - Histoire des Bandes dessinées
1937
23 janvier
Deuxième procès de Moscou
Outil majeur des purges staliniennes, le deuxième procès de Moscou, ou procès des 17, met en cause essentiellement des responsables économiques. En tout, quatre procès décimeront les élites russes afin d’asseoir le pouvoir de Staline. A chaque fois, les motifs invoqués tournent autour de trahison trotskyste et de sabotage. Ils donnent lieu à des aveux fantaisistes pour finir dans le sang des accusés. Le premier procès mettait en cause des hauts dirigeants politiques, ce qui sera également le cas du quatrième. Ceci permet à Staline d’exécuter trois responsables politiques majeurs : Zinoviev, Kamenev et Boukharine. Quant au troisième procès, il décimera la tête de l’Armée rouge. La plupart des accusés sont condamnés à mort et exécutés le 30 janvier.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Procès - Staline - Histoire de Moscou - Purges - Histoire de la Justice
1955
23 janvier
Premières émissions de Télé Luxembourg
La CLR, devenue CLT (Compagnie Luxembourgeoise de télédiffusion), lance ses premières émissions de télévision et dépasse ainsi le cadre de la radio, son activité historique. Dans les années 2000, RTL group diffuse, au travers de l’Europe, 25 chaînes de télévision et 18 stations de radio.
Voir aussi : Radio - Histoire de RTL - Histoire de la Télévision
1960
23 janvier
Le "Trieste" descend à 11 020 mètres
Le bathyscaphe américain "Trieste" atteint la profondeur de 11 020 mètres dans la fosse des Mariannes dans le Pacifique Ouest. A son bord, le suisse Jacques Picard, fils de l'inventeur du sous-marin Auguste Picard, et le lieutenant américain Don Walsh. Les deux hommes ont commencé leur descente à 8h23. Il leur aura fallu 5 heures pour atteindre les abysses. Le bathyscaphe refera surface à 16h56 précises. Aucun homme au monde avant Picard et Walsh n'avait pu observer de telles profondeurs.
Voir aussi : Record du monde - Sous-marin - Plongée - Histoire de la Mer
1978
23 janvier
Enlèvement du baron Empain
Le baron belge Edouard-Jean Empain, 41 ans, PDG du groupe Empain-Schneider, est enlevé à 11 heures du matin en sortant de son domicile parisien, avenue Foch. Ses ravisseurs demanderont une rançon de 100 millions de francs puis de 40 millions. Pour faire pression sur la famille Empain, ils n'hésiteront pas à amputer leur otage de l'auriculaire. Au terme de deux mois de séquestration, le Baron Empain sera libéré le 26 mars après que l'un de ses preneurs d'otage se soit fait arrêter par la police.
Voir aussi : Enlèvement - Baron Empain - Histoire des Faits divers
1999
23 janvier
Troisième mariage de Caroline de Monaco
Veuve de Stefano Casiraghi, mort dans un accident de off-shore en 1990, Caroline de Monaco refait sa vie avec Ernst Auguste de Hanovre. Le mariage civil se déroule à Monaco. Ensemble, ils auront une petite fille, Alexandra. Caroline de Monaco s’était déjà unie à Philippe Junot en 1978, avant de divorcer en 1980. C'est en deuxième noce qu'elle épousa Stefano Casiraghi.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - Caroline de Monaco - Stefano Casiraghi - Histoire des Faits divers
2002
23 janvier
Décès de Pierre Bourdieu
Le sociologue français Pierre Bourdieu s’éteint à Paris, rongé par le cancer. Il s’est fortement impliqué dans la vie politique et sociale française, publiant de nombreux ouvrages souvent étudiés dans les universités. Il a d’ailleurs longtemps enseigné au Collège de France, faisant bénéficier ses élèves de ses grandes réflexions sociologiques sur tous les domaines du monde moderne.
Voir aussi : Histoire de la Philosophie
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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- saintluc
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- Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
- Localisation : Macabanaufondujardin france
Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Le tremblement de terre de Shaanxi a eu lieu dans la matinée du 23 janvier 1556 dans la province du même nom et est le séisme le plus meurtrier de l'histoire de l'humanité en ayant causé la mort de 830 000 personnes.
Ce séisme est également connu sous le nom du Grand tremblement de terre de Jiajing en référence au fait qu'il s'est produit sous le règne de l'empereur Jiajing de la dynastie Ming.
C'est dans la vallée de la rivière Wei, près des villes de Huaxian, de Weinan et Huayin que se trouve l'épicentre. A Huaxian, tous les bâtiments et maisons sont détruits, tuant plus de la moitié de la population de la ville, soit plusieurs dizaines de milliers de personnes, la situation est similaire dans les deux autres villes. À certains endroits, des crevasses de plus de 20 mètres se sont ouvertes dans la terre et des éboulements ont également augmenté le nombre de victimes, causant la destruction et la mort dans un rayon de 500 km à autour de l'épicentre.
Le séisme est décrit dans les annales chinoises de cette façon :
« En hiver 1556, un catastrophique tremblement de terre s'est produit à Shaanxi et dans la province de Shanxi. Dans notre région de Hua, de nombreux malheurs ont eu lieu. Les montagnes et les fleuves ont changé de place et les routes ont été détruites. À chaque endroit, la terre avait créé de nouvelles collines, alors que d'autres collines étaient devenues des vallées. Dans d'autres secteurs, l'eau avait jailli et avait donné naissance à de nouvelles rivières. Les huttes, les maisons officielles et les murs des villes s'étaient effondrés soudainement. »
L'érudit Qin Keda, qui a survécu au tremblement de terre, en a rapporté quelques détails et en a tiré comme conclusion que les gens n'auraient pas dû sortir immédiatement, qu'il valait mieux se tapir au niveau du sol et attendre : « Car même si le nid est effondré, quelques œufs peuvent être conservés intacts ». Cela semble indiquer que de nombreuses personnes ont trouvé la mort en fuyant alors que d'autres ont survécu en restant chez elles.
La secousse a réduit la taille de la Petite pagode de l'oie sauvage de 45 à 43,4 mètres.
Les évaluations modernes donnent à ce tremblement de terre une magnitude approximative de 8 sur l'échelle de Richter (ou 11 sur l'échelle de Mercalli) . C'est le tremblement de terre le plus meurtrier de l'histoire et l'une des plus grandes catastrophes naturelles de l'histoire.
Ce séisme est également connu sous le nom du Grand tremblement de terre de Jiajing en référence au fait qu'il s'est produit sous le règne de l'empereur Jiajing de la dynastie Ming.
C'est dans la vallée de la rivière Wei, près des villes de Huaxian, de Weinan et Huayin que se trouve l'épicentre. A Huaxian, tous les bâtiments et maisons sont détruits, tuant plus de la moitié de la population de la ville, soit plusieurs dizaines de milliers de personnes, la situation est similaire dans les deux autres villes. À certains endroits, des crevasses de plus de 20 mètres se sont ouvertes dans la terre et des éboulements ont également augmenté le nombre de victimes, causant la destruction et la mort dans un rayon de 500 km à autour de l'épicentre.
Le séisme est décrit dans les annales chinoises de cette façon :
« En hiver 1556, un catastrophique tremblement de terre s'est produit à Shaanxi et dans la province de Shanxi. Dans notre région de Hua, de nombreux malheurs ont eu lieu. Les montagnes et les fleuves ont changé de place et les routes ont été détruites. À chaque endroit, la terre avait créé de nouvelles collines, alors que d'autres collines étaient devenues des vallées. Dans d'autres secteurs, l'eau avait jailli et avait donné naissance à de nouvelles rivières. Les huttes, les maisons officielles et les murs des villes s'étaient effondrés soudainement. »
L'érudit Qin Keda, qui a survécu au tremblement de terre, en a rapporté quelques détails et en a tiré comme conclusion que les gens n'auraient pas dû sortir immédiatement, qu'il valait mieux se tapir au niveau du sol et attendre : « Car même si le nid est effondré, quelques œufs peuvent être conservés intacts ». Cela semble indiquer que de nombreuses personnes ont trouvé la mort en fuyant alors que d'autres ont survécu en restant chez elles.
La secousse a réduit la taille de la Petite pagode de l'oie sauvage de 45 à 43,4 mètres.
Les évaluations modernes donnent à ce tremblement de terre une magnitude approximative de 8 sur l'échelle de Richter (ou 11 sur l'échelle de Mercalli) . C'est le tremblement de terre le plus meurtrier de l'histoire et l'une des plus grandes catastrophes naturelles de l'histoire.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
41
24 janvier
Assassinat de Caligula
L'empereur Caligula, arrière petit-fils d'Antoine, est assassiné par des soldats de la garde prétorienne. La folie qui avait frappé l'empereur peu de temps après son avènement (37) l'avait transformé en tyran sanguinaire et mégalomane. Il n'hésitait pas à rabaisser ses sujets en disant d'eux : "Qu'ils me haïssent pourvu qu'ils me craignent", et se considérait comme le "Nouveau Soleil". La légende raconte aussi qu'il avait élevé son cheval favori au rang de consul. Son assassinat est vécu à Rome comme une libération.
Voir aussi : Assassinat - Histoire de Rome - Histoire de la Rome antique
661
24 janvier
Mort d'Ali, gendre de Mahomet
Le gendre du prophète Mahomet et quatrième calife (remplaçant du prophète) est assassiné d'un coup d'épée empoisonnée devant la mosquée de Koufa, en Mésopotamie (Irak aujourd'hui). Son assassin n'est autre qu'un de ses ex-partisans devenu adepte de la secte kharidjite. La mort d'Ali entraîne un grave schisme dans le monde musulman entre les shiites d'Ali, qui prônent une grande rigueur dans la pratique de la religion, et les sunnites, défenseurs d'une application souple de la doctrine musulmane. Le prochain calife, Moawiya, un sunnite, établira la capitale de l'empire arabe à Damas et fondera la dynastie héréditaire des Omeyyades.
Voir aussi : Décès - Mahomet - Ali - Histoire de l'Islam
1076
24 janvier
Querelle des Investitures : le pape est déposé
Depuis quelques années, un mouvement réformateur dit "grégorien" vise à redresser l’Église. Il s’oppose au principe d’investiture laïque selon lequel les princes nominent les abbés et les évêques, leur attribuant souvent un fief. Ce système a pour conséquence de féodaliser les prélats, qui deviennent des vassaux de l’empereur et, en tant que seigneurs, peuvent facilement s’adonner à la simonie (trafic de biens spirituels tels que les charges religieuses) et se marier. En réponse au décret du pape Grégoire VII qui supprimait ce système, le roi germanique Henri IV le fait déposer. Le pape réplique à son tour en excommuniant l’empereur.
Voir aussi : Dossier histoire des Etats pontificaux - Querelle des Investitures - Grégoire VII - Histoire du Moyen-Âge
1690
24 janvier
Joseph de Habsbourg est élu roi des Romains
Joseph de Habsbourg est élu roi des Romains le 24 janvier 1690, et sacré deux jours plus tard. En 1705, il sera couronné roi de Hongrie, roi de Bohême, archiduc d'Autriche et empereur germanique en 1705, devenant ainsi Joseph Ier.
Joseph de Habsbourg est né le 26 juillet 1678 à Vienne. Il est le fils de l'empereur germanique Léopold Ier et d'Eléonore de Neubourg. Proche du prince Eugène, il dut faire face durant son règne à la guerre de Succession d'Espagne, et à la révolte de François II Rákóczi en Hongrie orientale. Quelques semaines avant sa mort le 17 avril 1711, il reconnaît le calvinisme en Hongrie ainsi que le droit des Etats. Faute d'héritier mâle (son épouse Wilhelmine de Brunswick-Lünebourg lui donna deux filles), c'est son frère, Charles III d'Espagne, qui lui succède.
Voir aussi : Histoire des Sacres
1732
24 janvier
Naissance de l'écrivain et dramaturge français Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais
Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais (1732-1799) a marqué le siècle des Lumières. Il fut écrivain, dramaturge, poète, musicien et homme d'affaires. Son œuvre est riche et concerne essentiellement le théâtre, l'opéra et les factums (mémoires judiciaires). Ses pièces de théâtres célèbres sont "Eugénie" (1767), "Le Barbier de Séville" (1775) ou "Le mariage de Figaro" (1178). Ces deux dernières pièces seront adaptées pour l'opéra (1786 et 1792).
Voir aussi : France - Naissance - écrivain - Poète - Dramaturge - Histoire de l'Art
1746
24 janvier
Naissance de Gustave III de Suède
Fils d'Adolphe Frédéric de Suède et de Louise Ulrike de Prusse, Gustave III de Suède naît à Stockholm. Suite au décès de son père en 1771, Gustave III devient roi de Suède à l'âge de 25 ans. Soutenu par l'armée et le peuple, il fait un coup d'Etat en aout 1772, ordonnant l'arrestation des membres du riksdag et du rad. En 1792, la noblesse suédois organise un complot et le fait assassiner. Son fils, Gustave IV Adolphe lui succéda au trône.
Voir aussi : Naissance - Suède - Gustave III - Histoire de la Politique
1848
24 janvier
Le Mexique cède la Californie
La signature du traité de Guadalupe Hidalgo marque la fin de la guerre du Mexique (1846-1848) qui oppose Mexicains et Américains. Défaits, les Mexicains se voient contraints de céder le Texas, la Californie et le Nouveau-Mexique. Les Etats-Unis récupèrent la moitié du territoire mexicain.
Voir aussi : Histoire de Californie - Histoire du Texas - Histoire du Nouveau-Mexique - Histoire des Traités
1848
24 janvier
Début de la "ruée vers l'or" et de la "conquête de l'Ouest".
C'est la découverte d'un morceau d'or dans une scierie de Coloma qui donne lieu à la "ruée vers l'or". La rumeur de la présence d'or à Sutter's Mill se répand très vite et des milliers de colons américains et de nouveaux venus européens partent pour la Californie afin de devenir chercheurs d'or. En même temps, la conquête des territoires de l'Ouest des États-Unis commence et se traduira par de nombreux affrontements et guerres durant des années.
Voir aussi : Découverte - états-unis - Ruée vers l'or - Or - Conquête de l'ouest - Histoire des Grandes aventures et découvertes
1920
24 janvier
Mort du peintre Amadeo Modigliani
D’une santé fragile dès sa jeunesse, Modigliani meurt de la tuberculose après avoir mené une vie tourmentée. En effet, le peintre était aussi connu pour ses tableaux que pour ses excès d’alcool et de drogue, qui l’ont fragilisé et conduit à cette fin prématurée. Le lendemain de sa mort, sa femme et modèle Jeanne Hébuterne se suicidera, laissant leur fille de deux ans, Jeanne, orpheline. Ses addictions et sa fin tragique font de Modigliani l’incarnation vivante du mythe romantique du "peintre maudit".
Voir aussi : Tuberculose - Modigliani - Histoire de la Peinture
1922
24 janvier
Invention de l'esquimau glacé
L'esquimau glacé est inventé par l'américain Christian K. Nelson, originaire de Onawa dans l'Iowa. Le brevet stipule qu'il s'agit d'une crème glacée ou d'un sorbet, recouvert d'une enveloppe en chocolat.
Voir aussi : Glace - Histoire de l'Alimentation
1924
24 janvier
Petrograd devient Leningrad
En hommage au père de la révolution russe Vladimir Ilitch Oulianov dit Lénine qui vient de mourir (21 janvier), la capitale soviétique est rebaptisée Leningrad. Sa ville natale Simbirsk reçoit le nom d'Oulianovsk. Leningrad redeviendra Saint-Pétersbourg au lendemain de la chute du régime soviétique.
Voir aussi : Lénine - Histoire de Saint-Petersbourg - Histoire de Petrograd - Histoire de Leningrad - Histoire de l'Etat
1935
24 janvier
Apparition des canettes de bière
La première bière en boîte métallique est vendue par la société américaine Krueger Brewing Company à Richmond, en Virginie.
Voir aussi : Bière - Histoire de l'Alimentation
1966
24 janvier
Catastrophe aérienne sur le Mont-Blanc
Un Boeing 707 de la compagnie Air India effectuant le trajet Bombay-New-York, s'écrase sur le massif du Mont-Blanc. A son bord, 117 passagers dont 48 marins et Homi Bahabha, le père de la bombe nucléaire indienne. Il n'y a aucun survivant. Seize ans auparavant (3 novembre 1950), le "Malabar Princess", un autre appareil d'Air India, s'était abîmé au même endroit faisant 48 morts.
Voir aussi : Histoire du Mont Blanc - Catastrophe aérienne - Histoire des Faits divers
1981
24 janvier
Congrès de Créteil
Le congrès de Créteil du PS désigne Mitterrand comme candidat du parti à la présidentielle de 1981. Il était alors en concurrence avec Michel Rocard. La défaite aux élections de 1974 a en fait été le début d’une montée en puissance du parti qui gagne des voix dans l’opinion. Pour la première fois de son histoire, il aurait pu sortir majoritaire aux législatives en 1978 mais a échoué de peu. Pour enfin réussir, le candidat adopte les célèbres « 110 propositions », qui proposent entre autres l’abolition de la peine de mort. C'est Jospin qui lui succède à la tête du parti.
Voir aussi : Mitterrand - Histoire du Parti Socialiste - Congrès - Jospin - Rocard - Histoire des Partis
1986
24 janvier
Voyager-2 survole Uranus
La sonde spatiale Voyager-II s'approche à 81 593 kilomètres de la planète Uranus. Ses observations donnent des informations précieuses sur l'étonnante diversité de ses satellites, Miranda, Ariel, Umbriel, Titania et Obéron, ainsi que sur les neuf anneaux qui entourent la planète. Partie en 1977, Voyager-II a d'abord atteint Saturne en août 1981 puis s'est dirigée vers Uranus. Le 25 août 1989, elle parviendra jusqu'à Neptune. Puis elle sortira du système solaire pour continuer à circuler dans l'espace jusqu'en 2017, année où son réacteur nucléaire devrait cesser de fonctionner.
Voir aussi : Sonde - Uranus - Histoire de l'Astronomie
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
24 janvier
Assassinat de Caligula
L'empereur Caligula, arrière petit-fils d'Antoine, est assassiné par des soldats de la garde prétorienne. La folie qui avait frappé l'empereur peu de temps après son avènement (37) l'avait transformé en tyran sanguinaire et mégalomane. Il n'hésitait pas à rabaisser ses sujets en disant d'eux : "Qu'ils me haïssent pourvu qu'ils me craignent", et se considérait comme le "Nouveau Soleil". La légende raconte aussi qu'il avait élevé son cheval favori au rang de consul. Son assassinat est vécu à Rome comme une libération.
Voir aussi : Assassinat - Histoire de Rome - Histoire de la Rome antique
661
24 janvier
Mort d'Ali, gendre de Mahomet
Le gendre du prophète Mahomet et quatrième calife (remplaçant du prophète) est assassiné d'un coup d'épée empoisonnée devant la mosquée de Koufa, en Mésopotamie (Irak aujourd'hui). Son assassin n'est autre qu'un de ses ex-partisans devenu adepte de la secte kharidjite. La mort d'Ali entraîne un grave schisme dans le monde musulman entre les shiites d'Ali, qui prônent une grande rigueur dans la pratique de la religion, et les sunnites, défenseurs d'une application souple de la doctrine musulmane. Le prochain calife, Moawiya, un sunnite, établira la capitale de l'empire arabe à Damas et fondera la dynastie héréditaire des Omeyyades.
Voir aussi : Décès - Mahomet - Ali - Histoire de l'Islam
1076
24 janvier
Querelle des Investitures : le pape est déposé
Depuis quelques années, un mouvement réformateur dit "grégorien" vise à redresser l’Église. Il s’oppose au principe d’investiture laïque selon lequel les princes nominent les abbés et les évêques, leur attribuant souvent un fief. Ce système a pour conséquence de féodaliser les prélats, qui deviennent des vassaux de l’empereur et, en tant que seigneurs, peuvent facilement s’adonner à la simonie (trafic de biens spirituels tels que les charges religieuses) et se marier. En réponse au décret du pape Grégoire VII qui supprimait ce système, le roi germanique Henri IV le fait déposer. Le pape réplique à son tour en excommuniant l’empereur.
Voir aussi : Dossier histoire des Etats pontificaux - Querelle des Investitures - Grégoire VII - Histoire du Moyen-Âge
1690
24 janvier
Joseph de Habsbourg est élu roi des Romains
Joseph de Habsbourg est élu roi des Romains le 24 janvier 1690, et sacré deux jours plus tard. En 1705, il sera couronné roi de Hongrie, roi de Bohême, archiduc d'Autriche et empereur germanique en 1705, devenant ainsi Joseph Ier.
Joseph de Habsbourg est né le 26 juillet 1678 à Vienne. Il est le fils de l'empereur germanique Léopold Ier et d'Eléonore de Neubourg. Proche du prince Eugène, il dut faire face durant son règne à la guerre de Succession d'Espagne, et à la révolte de François II Rákóczi en Hongrie orientale. Quelques semaines avant sa mort le 17 avril 1711, il reconnaît le calvinisme en Hongrie ainsi que le droit des Etats. Faute d'héritier mâle (son épouse Wilhelmine de Brunswick-Lünebourg lui donna deux filles), c'est son frère, Charles III d'Espagne, qui lui succède.
Voir aussi : Histoire des Sacres
1732
24 janvier
Naissance de l'écrivain et dramaturge français Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais
Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais (1732-1799) a marqué le siècle des Lumières. Il fut écrivain, dramaturge, poète, musicien et homme d'affaires. Son œuvre est riche et concerne essentiellement le théâtre, l'opéra et les factums (mémoires judiciaires). Ses pièces de théâtres célèbres sont "Eugénie" (1767), "Le Barbier de Séville" (1775) ou "Le mariage de Figaro" (1178). Ces deux dernières pièces seront adaptées pour l'opéra (1786 et 1792).
Voir aussi : France - Naissance - écrivain - Poète - Dramaturge - Histoire de l'Art
1746
24 janvier
Naissance de Gustave III de Suède
Fils d'Adolphe Frédéric de Suède et de Louise Ulrike de Prusse, Gustave III de Suède naît à Stockholm. Suite au décès de son père en 1771, Gustave III devient roi de Suède à l'âge de 25 ans. Soutenu par l'armée et le peuple, il fait un coup d'Etat en aout 1772, ordonnant l'arrestation des membres du riksdag et du rad. En 1792, la noblesse suédois organise un complot et le fait assassiner. Son fils, Gustave IV Adolphe lui succéda au trône.
Voir aussi : Naissance - Suède - Gustave III - Histoire de la Politique
1848
24 janvier
Le Mexique cède la Californie
La signature du traité de Guadalupe Hidalgo marque la fin de la guerre du Mexique (1846-1848) qui oppose Mexicains et Américains. Défaits, les Mexicains se voient contraints de céder le Texas, la Californie et le Nouveau-Mexique. Les Etats-Unis récupèrent la moitié du territoire mexicain.
Voir aussi : Histoire de Californie - Histoire du Texas - Histoire du Nouveau-Mexique - Histoire des Traités
1848
24 janvier
Début de la "ruée vers l'or" et de la "conquête de l'Ouest".
C'est la découverte d'un morceau d'or dans une scierie de Coloma qui donne lieu à la "ruée vers l'or". La rumeur de la présence d'or à Sutter's Mill se répand très vite et des milliers de colons américains et de nouveaux venus européens partent pour la Californie afin de devenir chercheurs d'or. En même temps, la conquête des territoires de l'Ouest des États-Unis commence et se traduira par de nombreux affrontements et guerres durant des années.
Voir aussi : Découverte - états-unis - Ruée vers l'or - Or - Conquête de l'ouest - Histoire des Grandes aventures et découvertes
1920
24 janvier
Mort du peintre Amadeo Modigliani
D’une santé fragile dès sa jeunesse, Modigliani meurt de la tuberculose après avoir mené une vie tourmentée. En effet, le peintre était aussi connu pour ses tableaux que pour ses excès d’alcool et de drogue, qui l’ont fragilisé et conduit à cette fin prématurée. Le lendemain de sa mort, sa femme et modèle Jeanne Hébuterne se suicidera, laissant leur fille de deux ans, Jeanne, orpheline. Ses addictions et sa fin tragique font de Modigliani l’incarnation vivante du mythe romantique du "peintre maudit".
Voir aussi : Tuberculose - Modigliani - Histoire de la Peinture
1922
24 janvier
Invention de l'esquimau glacé
L'esquimau glacé est inventé par l'américain Christian K. Nelson, originaire de Onawa dans l'Iowa. Le brevet stipule qu'il s'agit d'une crème glacée ou d'un sorbet, recouvert d'une enveloppe en chocolat.
Voir aussi : Glace - Histoire de l'Alimentation
1924
24 janvier
Petrograd devient Leningrad
En hommage au père de la révolution russe Vladimir Ilitch Oulianov dit Lénine qui vient de mourir (21 janvier), la capitale soviétique est rebaptisée Leningrad. Sa ville natale Simbirsk reçoit le nom d'Oulianovsk. Leningrad redeviendra Saint-Pétersbourg au lendemain de la chute du régime soviétique.
Voir aussi : Lénine - Histoire de Saint-Petersbourg - Histoire de Petrograd - Histoire de Leningrad - Histoire de l'Etat
1935
24 janvier
Apparition des canettes de bière
La première bière en boîte métallique est vendue par la société américaine Krueger Brewing Company à Richmond, en Virginie.
Voir aussi : Bière - Histoire de l'Alimentation
1966
24 janvier
Catastrophe aérienne sur le Mont-Blanc
Un Boeing 707 de la compagnie Air India effectuant le trajet Bombay-New-York, s'écrase sur le massif du Mont-Blanc. A son bord, 117 passagers dont 48 marins et Homi Bahabha, le père de la bombe nucléaire indienne. Il n'y a aucun survivant. Seize ans auparavant (3 novembre 1950), le "Malabar Princess", un autre appareil d'Air India, s'était abîmé au même endroit faisant 48 morts.
Voir aussi : Histoire du Mont Blanc - Catastrophe aérienne - Histoire des Faits divers
1981
24 janvier
Congrès de Créteil
Le congrès de Créteil du PS désigne Mitterrand comme candidat du parti à la présidentielle de 1981. Il était alors en concurrence avec Michel Rocard. La défaite aux élections de 1974 a en fait été le début d’une montée en puissance du parti qui gagne des voix dans l’opinion. Pour la première fois de son histoire, il aurait pu sortir majoritaire aux législatives en 1978 mais a échoué de peu. Pour enfin réussir, le candidat adopte les célèbres « 110 propositions », qui proposent entre autres l’abolition de la peine de mort. C'est Jospin qui lui succède à la tête du parti.
Voir aussi : Mitterrand - Histoire du Parti Socialiste - Congrès - Jospin - Rocard - Histoire des Partis
1986
24 janvier
Voyager-2 survole Uranus
La sonde spatiale Voyager-II s'approche à 81 593 kilomètres de la planète Uranus. Ses observations donnent des informations précieuses sur l'étonnante diversité de ses satellites, Miranda, Ariel, Umbriel, Titania et Obéron, ainsi que sur les neuf anneaux qui entourent la planète. Partie en 1977, Voyager-II a d'abord atteint Saturne en août 1981 puis s'est dirigée vers Uranus. Le 25 août 1989, elle parviendra jusqu'à Neptune. Puis elle sortira du système solaire pour continuer à circuler dans l'espace jusqu'en 2017, année où son réacteur nucléaire devrait cesser de fonctionner.
Voir aussi : Sonde - Uranus - Histoire de l'Astronomie
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Une canette alimentaire désigne habituellement une boîte métallique (en aluminium et/ou en fer-blanc) qui contient une boisson que l'on peut emporter facilement puis boire sans outil ni gobelet. L'ancien usage désignait une bouteille en verre.
Pour éviter le risque de corrosion, le couvercle (muni d'un anneau à ouverture facile) d'une canette en métal est toujours en aluminium, quel que soit le matériau de la boîte (acier ou aluminium).
À l'origine, la canette désigne une unité de mesure spécifique à la bière. Elle avait alors la forme d'un vase ou d'un pichet avec un bec verseur et souvent un capuchon ou un couvercle
Ces canettes sont des bouteilles en verre dotées d'un bouchon mécanique, qui est un système d'ouverture en métal qui comprime un bouchon en porcelaine, doté d'un joint en caoutchouc. Le système de fermeture étanche de la canette permet la conservation des boissons gazeuses, notamment la bière et la limonade, qui étaient le plus souvent vendues, jusque dans les années 1970, sous cette forme, notamment en bouteilles d'un litre. De nos jours seules quelques marques de bière ou de limonade utilisent encore ce système (on peut citer entre autres la bière Brasserie_Fischer et la limonade Lorina)
Dès 1935 aux États-Unis, et 1937 en France, certaines boissons étaient vendues en boîtes rondes métalliques, sans anneau d'ouverture facile. Fabriquées en fer-blanc, semblables aux boîtes destinées à la conserve. On les appelait tin can, ce qui signifie « boîte en fer-blanc » ou plus simplement can. Elles étaient ouvertes avec un ouvre-boîtes spécial qui permettait de faire deux ouvertures dans l'un des deux couvercles. L'un des trous permettait à l'air d'entrer tandis que l'autre laissait s'écouler le liquide, soit dans un verre soit directement à la bouche.
En 1959, le brasseur américain Coors Brewing Company introduit la boîte en aluminium. Ces premières boîtes faites entièrement d'aluminium ressemblaient toujours beaucoup aux boîtes de conserve en fer-blanc. En 1962, grâce à l'invention d'Ermal Fraze, les entreprises Alcoa et Pittsburgh Brewing Company introduisirent les couvercles à ouverture facile en commercialisant la bière Iron City Beer avec le slogan Easy-Open Snap Top que l'on peut traduire librement par « dessus à ouverture facile ».
Dans les années 1970, ces boissons américaines en boîte arrivent en force sur le marché français. Elles étaient toujours appelées can par les Anglo-Saxons, et « boite » par les professionnels francophones alors que le mot « canette », issu d'un anglicisme, s’est imposé au grand public francophone. Dès les années 1980, le mot « canette » était utilisé par la presse québécoise. Le mot kanete est attesté au XIIIe siècle au sens de « vase ».
Pesant un peu plus de 50 g en 1937, une canette métallique de 33 cl pèse, au XXIe siècle, 21 g pour le modèle en acier et 13,2 g pour celui en aluminium. Il reste encore une petite marge de manœuvre pour réduire la masse de métal nécessaire à sa fabrication et cela sans nuire à sa résistance notamment en continuant à diminuer le diamètre du couvercle par rapport au corps de la boite. Initialement les premiers modèles de 33 cl avaient un couvercle d'un diamètre de 66 mm identique à celui de la boite, il a progressivement été diminué pour atteindre 52 mm en 2008.
Dans les dernières années, la canette avec une ouverture agrandie pour boire a fait son apparition.
La fabrication actuelle des canettes oblige de créer sur le couvercle une cavité qui peut permettre à une éventuelle poussière de s'y loger, ce qui n'est pas très hygiénique. Pour remédier à cet inconvénient, quelques fabricants de boisson posent une feuille de protection sur le dessus de la canette.
Avant 1980, ces canettes étaient fabriquées avec un anneau qui se détachait lors de l'ouverture. Lorsqu'ils étaient jetés dans la nature, ces anneaux causaient par leurs bords tranchants divers désordres, notamment des blessures aux pieds nus sur les plages en particulier. Pour contrer cette situation, des industriels travaillèrent sur le moyen de maintenir l'anneau attaché au couvercle de la canette. Daniel F. Cudzik, un employé de Reynolds Metals Company, a travaillé cinq ans à développer le procédé industriel[6] qui a permis de le faire. Breveté en juillet 1976, ce procédé est appelé Stay-On-Tab.
Ce processus appelé Draw and Wall Iron (DWI) a été breveté en décembre 1974 au États-Unis. Les canettes modernes sont produites en emboutissant une rondelle issue d'une feuille d'aluminium ou d'acier étamé, lequel est couramment appelé fer-blanc. La malléabilité de ces deux métaux permet, en plusieurs passes, de créer une boîte cylindrique avec un côté ouvert et un côté fermé.
Après formation de la boîte, le bord du métal du côté ouvert étant irrégulier, le métal est coupé d'une façon régulière. Une étude menée par l'École des mines de Saint-Étienne et Péchiney dans les années 1990 a montré que l'irrégularité de l'emboutissage était liée à un problème de texture du matériau. Une modification du laminage peut d'ailleurs réduire considérablement ce phénomène d'anisotropie.
Le côté ouvert est ensuite déformé par rétreint pour former un cône et un bord sur lequel sera serti le couvercle après remplissage. Ce couvercle possède un anneau rivé qui permet de casser et déchirer une zone où le métal a été aminci afin de permettre une ouverture partielle du couvercle. La boite ainsi fabriquée reçoit toujours un vernissage intérieur et une impression à l'extérieur.
Une étude de 1992 du Medical Journal of Australia signale qu'un taux d'aluminium est quintuplé dans les boissons conditionnées dans des canettes d'aluminium. Ces milliards de canettes fabriquées chaque année en Europe, présentent de sérieux risques de santé publique dans la mesure où l’aluminium qui les tapisse peut provoquer à la fois des carences et des intoxications . L'aluminium augmenterait notablement les risques de maladie d'Alzheimer. Cependant, il ne faut pas oublier que dans n'importe quelle canette le produit à consommer n'est pas en contact direct avec l'aluminium ou l'acier. En effet, lors du processus de fabrication de la canette, un revêtement alimentaire spécialement étudié est vaporisé sur les parois intérieures de la boîte afin d'isoler le liquide contenu du métal.
Certains consommateurs trouvent que le goût du liquide bu de la canette est différent de celui obtenu d'une distributrice, d'une bouteille en plastique ou d'une bouteille en verre.
L'opacité du matériau rendant difficile l'appréciation visuelle du niveau par d'autres moyens, les procédés de contrôle du remplissage des boîtes métalliques font intervenir des sources radioactives. Les récipients, destinés aux boissons notamment, sont placés entre une source de rayons gamma et un détecteur. L'intensité du rayonnement faiblit lorsque le contenu de la boîte vient s'interposer entre la source radioactive et le détecteur. L'arrêt du remplissage est alors déclenché. Les industries utilisant ces procédés sont soumises au respect des règles de radioprotection.
À l'époque où les canettes métalliques étaient munies d'anneaux détachables, certaines personnes les collectionnaient et en faisaient des rideaux. Elles fabriquaient dans un premier temps des chaînes, qui étaient ensuite attachées ensemble pour faire un rideau.
La première boisson gazeuse vendue dans une canette faite entièrement d'aluminium, en 1964, contenait du R.C. Cola ou du Diet-Rite Cola, les deux fabriqués par Royal Crown Cola Company.
Il est possible de monter debout sur des canettes métalliques vides, car elles sont capables de supporter une masse axiale d'environ 100 kg sans s'écraser. Par contre, un adulte peut facilement presser et déformer une canette vide par l'action mécanique préhensile de la main.
Les Français consomment en moyenne une cinquantaine de boîtes par an, soit 7 à 8 fois moins que les Américains. Les jeunes jusqu'à 25 ans les consomment en nombre, pour ensuite leur préférer les bouteilles en verre.
En 1993, Pepsi introduit un nouveau modèle d'opercule, percé d'un trou rond qui permet de maintenir la paille. Le succès rapide de ce nouveau modèle permettra a Pepsi de prendre un important avantage commercial sur Coca-Cola au milieu des années 90 (principalement aux États-Unis où l'usage de la paille est plus répandu). L'impossibilité pour Pepsi de breveter le système permettra à ses concurrents de généraliser cette invention géniale que l'on retrouve aujourd'hui sur toutes les canettes.
En 1996, 80 % des canettes vendues sur le marché mondial sont en aluminium[
Pour éviter le risque de corrosion, le couvercle (muni d'un anneau à ouverture facile) d'une canette en métal est toujours en aluminium, quel que soit le matériau de la boîte (acier ou aluminium).
À l'origine, la canette désigne une unité de mesure spécifique à la bière. Elle avait alors la forme d'un vase ou d'un pichet avec un bec verseur et souvent un capuchon ou un couvercle
Ces canettes sont des bouteilles en verre dotées d'un bouchon mécanique, qui est un système d'ouverture en métal qui comprime un bouchon en porcelaine, doté d'un joint en caoutchouc. Le système de fermeture étanche de la canette permet la conservation des boissons gazeuses, notamment la bière et la limonade, qui étaient le plus souvent vendues, jusque dans les années 1970, sous cette forme, notamment en bouteilles d'un litre. De nos jours seules quelques marques de bière ou de limonade utilisent encore ce système (on peut citer entre autres la bière Brasserie_Fischer et la limonade Lorina)
Dès 1935 aux États-Unis, et 1937 en France, certaines boissons étaient vendues en boîtes rondes métalliques, sans anneau d'ouverture facile. Fabriquées en fer-blanc, semblables aux boîtes destinées à la conserve. On les appelait tin can, ce qui signifie « boîte en fer-blanc » ou plus simplement can. Elles étaient ouvertes avec un ouvre-boîtes spécial qui permettait de faire deux ouvertures dans l'un des deux couvercles. L'un des trous permettait à l'air d'entrer tandis que l'autre laissait s'écouler le liquide, soit dans un verre soit directement à la bouche.
En 1959, le brasseur américain Coors Brewing Company introduit la boîte en aluminium. Ces premières boîtes faites entièrement d'aluminium ressemblaient toujours beaucoup aux boîtes de conserve en fer-blanc. En 1962, grâce à l'invention d'Ermal Fraze, les entreprises Alcoa et Pittsburgh Brewing Company introduisirent les couvercles à ouverture facile en commercialisant la bière Iron City Beer avec le slogan Easy-Open Snap Top que l'on peut traduire librement par « dessus à ouverture facile ».
Dans les années 1970, ces boissons américaines en boîte arrivent en force sur le marché français. Elles étaient toujours appelées can par les Anglo-Saxons, et « boite » par les professionnels francophones alors que le mot « canette », issu d'un anglicisme, s’est imposé au grand public francophone. Dès les années 1980, le mot « canette » était utilisé par la presse québécoise. Le mot kanete est attesté au XIIIe siècle au sens de « vase ».
Pesant un peu plus de 50 g en 1937, une canette métallique de 33 cl pèse, au XXIe siècle, 21 g pour le modèle en acier et 13,2 g pour celui en aluminium. Il reste encore une petite marge de manœuvre pour réduire la masse de métal nécessaire à sa fabrication et cela sans nuire à sa résistance notamment en continuant à diminuer le diamètre du couvercle par rapport au corps de la boite. Initialement les premiers modèles de 33 cl avaient un couvercle d'un diamètre de 66 mm identique à celui de la boite, il a progressivement été diminué pour atteindre 52 mm en 2008.
Dans les dernières années, la canette avec une ouverture agrandie pour boire a fait son apparition.
La fabrication actuelle des canettes oblige de créer sur le couvercle une cavité qui peut permettre à une éventuelle poussière de s'y loger, ce qui n'est pas très hygiénique. Pour remédier à cet inconvénient, quelques fabricants de boisson posent une feuille de protection sur le dessus de la canette.
Avant 1980, ces canettes étaient fabriquées avec un anneau qui se détachait lors de l'ouverture. Lorsqu'ils étaient jetés dans la nature, ces anneaux causaient par leurs bords tranchants divers désordres, notamment des blessures aux pieds nus sur les plages en particulier. Pour contrer cette situation, des industriels travaillèrent sur le moyen de maintenir l'anneau attaché au couvercle de la canette. Daniel F. Cudzik, un employé de Reynolds Metals Company, a travaillé cinq ans à développer le procédé industriel[6] qui a permis de le faire. Breveté en juillet 1976, ce procédé est appelé Stay-On-Tab.
Ce processus appelé Draw and Wall Iron (DWI) a été breveté en décembre 1974 au États-Unis. Les canettes modernes sont produites en emboutissant une rondelle issue d'une feuille d'aluminium ou d'acier étamé, lequel est couramment appelé fer-blanc. La malléabilité de ces deux métaux permet, en plusieurs passes, de créer une boîte cylindrique avec un côté ouvert et un côté fermé.
Après formation de la boîte, le bord du métal du côté ouvert étant irrégulier, le métal est coupé d'une façon régulière. Une étude menée par l'École des mines de Saint-Étienne et Péchiney dans les années 1990 a montré que l'irrégularité de l'emboutissage était liée à un problème de texture du matériau. Une modification du laminage peut d'ailleurs réduire considérablement ce phénomène d'anisotropie.
Le côté ouvert est ensuite déformé par rétreint pour former un cône et un bord sur lequel sera serti le couvercle après remplissage. Ce couvercle possède un anneau rivé qui permet de casser et déchirer une zone où le métal a été aminci afin de permettre une ouverture partielle du couvercle. La boite ainsi fabriquée reçoit toujours un vernissage intérieur et une impression à l'extérieur.
Une étude de 1992 du Medical Journal of Australia signale qu'un taux d'aluminium est quintuplé dans les boissons conditionnées dans des canettes d'aluminium. Ces milliards de canettes fabriquées chaque année en Europe, présentent de sérieux risques de santé publique dans la mesure où l’aluminium qui les tapisse peut provoquer à la fois des carences et des intoxications . L'aluminium augmenterait notablement les risques de maladie d'Alzheimer. Cependant, il ne faut pas oublier que dans n'importe quelle canette le produit à consommer n'est pas en contact direct avec l'aluminium ou l'acier. En effet, lors du processus de fabrication de la canette, un revêtement alimentaire spécialement étudié est vaporisé sur les parois intérieures de la boîte afin d'isoler le liquide contenu du métal.
Certains consommateurs trouvent que le goût du liquide bu de la canette est différent de celui obtenu d'une distributrice, d'une bouteille en plastique ou d'une bouteille en verre.
L'opacité du matériau rendant difficile l'appréciation visuelle du niveau par d'autres moyens, les procédés de contrôle du remplissage des boîtes métalliques font intervenir des sources radioactives. Les récipients, destinés aux boissons notamment, sont placés entre une source de rayons gamma et un détecteur. L'intensité du rayonnement faiblit lorsque le contenu de la boîte vient s'interposer entre la source radioactive et le détecteur. L'arrêt du remplissage est alors déclenché. Les industries utilisant ces procédés sont soumises au respect des règles de radioprotection.
À l'époque où les canettes métalliques étaient munies d'anneaux détachables, certaines personnes les collectionnaient et en faisaient des rideaux. Elles fabriquaient dans un premier temps des chaînes, qui étaient ensuite attachées ensemble pour faire un rideau.
La première boisson gazeuse vendue dans une canette faite entièrement d'aluminium, en 1964, contenait du R.C. Cola ou du Diet-Rite Cola, les deux fabriqués par Royal Crown Cola Company.
Il est possible de monter debout sur des canettes métalliques vides, car elles sont capables de supporter une masse axiale d'environ 100 kg sans s'écraser. Par contre, un adulte peut facilement presser et déformer une canette vide par l'action mécanique préhensile de la main.
Les Français consomment en moyenne une cinquantaine de boîtes par an, soit 7 à 8 fois moins que les Américains. Les jeunes jusqu'à 25 ans les consomment en nombre, pour ensuite leur préférer les bouteilles en verre.
En 1993, Pepsi introduit un nouveau modèle d'opercule, percé d'un trou rond qui permet de maintenir la paille. Le succès rapide de ce nouveau modèle permettra a Pepsi de prendre un important avantage commercial sur Coca-Cola au milieu des années 90 (principalement aux États-Unis où l'usage de la paille est plus répandu). L'impossibilité pour Pepsi de breveter le système permettra à ses concurrents de généraliser cette invention géniale que l'on retrouve aujourd'hui sur toutes les canettes.
En 1996, 80 % des canettes vendues sur le marché mondial sont en aluminium[
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Amedeo Clemente Modigliani (12 juillet 1884 à Livourne, Italie - 24 janvier 1920 à Paris) est un peintre et un sculpteur italien rattaché à l'École de Paris. Peintre de figures, nus, portraits, sculpteur, dessinateur. Connu au départ comme un peintre figuratif, il est devenu célèbre par ses peintures et ses sculptures de facture dite modernes où les visages ressemblent à des masques et où les formes sont étirées.
Jeunesse et formation
Né au sein d'une famille romaine d'origine juive séfarade, Amedeo est le quatrième enfant d'un homme d'affaires ruiné, Flaminio Modigliani et d'Eugénie Garsin. Son enfance est pauvre et marquée par la maladie. À 14 ans, il subit une attaque de typhoïde et deux ans plus tard une tuberculose. En 1898, son frère de 26 ans, Emmanuel, est condamné à six mois de prison pour anarchisme.
En 1902, il s'inscrit à l'école libre du nu, la Scuola Libera di Nudo de l'Accademia di Belle Arti à Florence dirigée par le professeur Giovanni Fattori, le peintre chef de file des Macchiaioli, à Florence et l'année suivante à l'Institut des arts de Venise où il fréquente les bas-fonds.
Arrivée à Paris et influences de ses contemporains
En 1906, il déménage à Paris, alors le centre de l'avant-garde, dans le Bateau-Lavoir, un phalanstère pour prolétaires de Montmartre. D'abord influencé par Toulouse-Lautrec, il s'inspire de Paul Cézanne, du cubisme et de la période bleue de Picasso. Il est remarqué pour sa vitesse d'exécution. Il ne retouche jamais ses tableaux mais ceux qui ont posé pour lui ont dit que c'était comme avoir son âme mise à nu.
Modigliani peint par Jeanne Hébuterne.
En 1909, il fait un court séjour à Livourne, malade et usé par son mode de vie. Il revient à Paris et loue un studio à Montparnasse. Il se considère au début plus comme un sculpteur que comme un peintre, se consacrant à cet art après que Paul Guillaume, un jeune et ambitieux négociant, lui a présenté Constantin Brancusi.
En 1910 il fait la rencontre de la poétesse russe, Anna Akhmatova, et sont amoureux pendant le temps qu'elle vit à Paris.
Il découvre l'art nègre et cambodgien au Musée de l'Homme. Ses statues sont reconnaissables à leurs yeux en amande, la bouche petite, les nez fins et longs et les cous allongés. Une série fut présentée au Salon d'automne de 1912, mais sa mauvaise santé lui fait abandonner cette voie brutalement ; les poussières et l'épuisement l'obligent à se consacrer seulement à la peinture.
Il fait le portrait des habitués de Montparnasse, comme Soutine qui avait un « gosier en pente », Diego Rivera, Juan Gris, Léopold Survage, Max Jacob, Blaise Cendrars, Foujita, Jean Cocteau et Raymond Radiguet...
Au déclenchement de la Première Guerre mondiale, il essaye de s'engager dans l'armée mais sa santé précaire le fait réformer.
Connu comme « Modì » par ses amis, Amedeo est magnétique pour la gent féminine. Il a beaucoup d'aventures jusqu'à ce que Beatrice Hastings entre dans sa vie. Elle reste avec lui pendant presque deux ans, étant le modèle pour plusieurs portraits comme « Madame Pompadour ». Sous l'effet de l'alcool, il est maussade et violent, comme le montre le dessin de Marie Vassilieff. À jeun, il est gracieusement timide et charmant, citant Dante Alighieri et récitant des poèmes du comte de Lautréamont Les Chants de Maldoror dont il garde un recueil en permanence auprès de lui.
En 1916, il se lie avec le poète et marchand d'art polonais Léopold Zborowski et sa femme Hanka. Modigliani le peint plusieurs fois ne faisant payer que dix francs par portrait.
L'été suivant, le sculpteur russe Chana Orloff lui présente Jeanne Hébuterne, une belle étudiante de 18 ans inscrite à l'Académie Colarossi, et qui avait notamment posé pour Foujita. Lorsque la famille bourgeoise de Jeanne apprend sa liaison avec celui qu'elle considérait comme un débauché et une épave, elle lui coupe les vivres. Leurs relations très orageuses deviennent bientôt encore plus célèbres que le comportement de Modigliani ivre.
Le 3 décembre 1917 Zborowski organise la première exposition personnelle de Modigliani à la Galerie Berthe Weill, 50 rue Taitbout. L'exposition est fermée sur ordre de la Préfecture pour indécence : les nus en vitrine de la galerie montraient des poils. Avec ce scandale, aucun tableau ne sera vendu4.
À cause de problèmes de santé, Zborowski l'envoie à Nice avec Jeanne Hébuterne, qui accouche fin 1918 d'une fille prénommée Giovanna. Il peint de plus grands formats et éclaircit ses couleurs, il peindra les quatre seuls paysages que l'on connaisse de lui.
Retour à Paris, décès et funérailles
En mai 1919, il retourne à Paris, rue de la Grande Chaumière.
En 1920, sa santé se détériore rapidement. Il fait son autoportrait6. N'ayant pas entendu parler de lui depuis plusieurs jours, Manuel Ortiz de Zárate le trouve délirant dans son lit tenant la main de Jeanne enceinte de près de neuf mois. Le docteur ne peut que constater son état désespéré. Il meurt d'une méningite tuberculeuse le 24 janvier 1920.
Les funérailles sont suivies par les communautés d'artistes de Montmartre et Montparnasse. Jeanne Hébuterne, qui avait été conduite chez ses parents, se donne la mort en se jetant d'une fenêtre au cinquième étage, deux jours après le décès de Modigliani.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Amedeo_Modigliani
Jeunesse et formation
Né au sein d'une famille romaine d'origine juive séfarade, Amedeo est le quatrième enfant d'un homme d'affaires ruiné, Flaminio Modigliani et d'Eugénie Garsin. Son enfance est pauvre et marquée par la maladie. À 14 ans, il subit une attaque de typhoïde et deux ans plus tard une tuberculose. En 1898, son frère de 26 ans, Emmanuel, est condamné à six mois de prison pour anarchisme.
En 1902, il s'inscrit à l'école libre du nu, la Scuola Libera di Nudo de l'Accademia di Belle Arti à Florence dirigée par le professeur Giovanni Fattori, le peintre chef de file des Macchiaioli, à Florence et l'année suivante à l'Institut des arts de Venise où il fréquente les bas-fonds.
Arrivée à Paris et influences de ses contemporains
En 1906, il déménage à Paris, alors le centre de l'avant-garde, dans le Bateau-Lavoir, un phalanstère pour prolétaires de Montmartre. D'abord influencé par Toulouse-Lautrec, il s'inspire de Paul Cézanne, du cubisme et de la période bleue de Picasso. Il est remarqué pour sa vitesse d'exécution. Il ne retouche jamais ses tableaux mais ceux qui ont posé pour lui ont dit que c'était comme avoir son âme mise à nu.
Modigliani peint par Jeanne Hébuterne.
En 1909, il fait un court séjour à Livourne, malade et usé par son mode de vie. Il revient à Paris et loue un studio à Montparnasse. Il se considère au début plus comme un sculpteur que comme un peintre, se consacrant à cet art après que Paul Guillaume, un jeune et ambitieux négociant, lui a présenté Constantin Brancusi.
En 1910 il fait la rencontre de la poétesse russe, Anna Akhmatova, et sont amoureux pendant le temps qu'elle vit à Paris.
Il découvre l'art nègre et cambodgien au Musée de l'Homme. Ses statues sont reconnaissables à leurs yeux en amande, la bouche petite, les nez fins et longs et les cous allongés. Une série fut présentée au Salon d'automne de 1912, mais sa mauvaise santé lui fait abandonner cette voie brutalement ; les poussières et l'épuisement l'obligent à se consacrer seulement à la peinture.
Il fait le portrait des habitués de Montparnasse, comme Soutine qui avait un « gosier en pente », Diego Rivera, Juan Gris, Léopold Survage, Max Jacob, Blaise Cendrars, Foujita, Jean Cocteau et Raymond Radiguet...
Au déclenchement de la Première Guerre mondiale, il essaye de s'engager dans l'armée mais sa santé précaire le fait réformer.
Connu comme « Modì » par ses amis, Amedeo est magnétique pour la gent féminine. Il a beaucoup d'aventures jusqu'à ce que Beatrice Hastings entre dans sa vie. Elle reste avec lui pendant presque deux ans, étant le modèle pour plusieurs portraits comme « Madame Pompadour ». Sous l'effet de l'alcool, il est maussade et violent, comme le montre le dessin de Marie Vassilieff. À jeun, il est gracieusement timide et charmant, citant Dante Alighieri et récitant des poèmes du comte de Lautréamont Les Chants de Maldoror dont il garde un recueil en permanence auprès de lui.
En 1916, il se lie avec le poète et marchand d'art polonais Léopold Zborowski et sa femme Hanka. Modigliani le peint plusieurs fois ne faisant payer que dix francs par portrait.
L'été suivant, le sculpteur russe Chana Orloff lui présente Jeanne Hébuterne, une belle étudiante de 18 ans inscrite à l'Académie Colarossi, et qui avait notamment posé pour Foujita. Lorsque la famille bourgeoise de Jeanne apprend sa liaison avec celui qu'elle considérait comme un débauché et une épave, elle lui coupe les vivres. Leurs relations très orageuses deviennent bientôt encore plus célèbres que le comportement de Modigliani ivre.
Le 3 décembre 1917 Zborowski organise la première exposition personnelle de Modigliani à la Galerie Berthe Weill, 50 rue Taitbout. L'exposition est fermée sur ordre de la Préfecture pour indécence : les nus en vitrine de la galerie montraient des poils. Avec ce scandale, aucun tableau ne sera vendu4.
À cause de problèmes de santé, Zborowski l'envoie à Nice avec Jeanne Hébuterne, qui accouche fin 1918 d'une fille prénommée Giovanna. Il peint de plus grands formats et éclaircit ses couleurs, il peindra les quatre seuls paysages que l'on connaisse de lui.
Retour à Paris, décès et funérailles
En mai 1919, il retourne à Paris, rue de la Grande Chaumière.
En 1920, sa santé se détériore rapidement. Il fait son autoportrait6. N'ayant pas entendu parler de lui depuis plusieurs jours, Manuel Ortiz de Zárate le trouve délirant dans son lit tenant la main de Jeanne enceinte de près de neuf mois. Le docteur ne peut que constater son état désespéré. Il meurt d'une méningite tuberculeuse le 24 janvier 1920.
Les funérailles sont suivies par les communautés d'artistes de Montmartre et Montparnasse. Jeanne Hébuterne, qui avait été conduite chez ses parents, se donne la mort en se jetant d'une fenêtre au cinquième étage, deux jours après le décès de Modigliani.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Amedeo_Modigliani
la douceur est la plenitude de la force-Alphonse Gratry
....qui s'aiment, se taquinent...parfois
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1077
25 janvier
Henri IV se confesse à Canossa
Au cœur de la querelle des Investitures, Henri IV, roi des Romains, se rend à Canossa pour s’agenouiller devant le pape et implorer son pardon. Ayant été excommunié l’année précédente, sa légitimité d’empereur est mise en péril par des princes allemands révoltés. Pendant trois jours, il attendra la réponse du pape, qui, finalement, acceptera d’annuler l’excommunication. Humilié, Henri IV ne tardera pas à entreprendre la conquête de Rome et sera une nouvelle fois excommunié.
Voir aussi : Dossier histoire des Etats pontificaux - Histoire du Saint Empire romain germanique - Querelle des Investitures - Henri IV du Saint Empire - Histoire du Moyen-Âge
1477
25 janvier
Naissance d'Anne de Bretagne
Marguerite de Foix donne naissance à Anne de Bretagne au château de Nantes. Unique héritière du duc François II, elle devra veiller durant toute sa vie à l'indépendance de son duché. Mariée une première fois, à 15 ans, au roi Charles VIII, son mariage sera annulé à la mort de ce dernier afin qu'elle puisse épouser Louis XII avec qui elle aura un fille, Claude de France, future épouse de François Ier.
Voir aussi : Naissance - Histoire de la Bretagne - Louis XII - Histoire de Nantes - Charles VIII - Histoire des Valois
1515
25 janvier
Sacre de François Ier
A 20 ans, François Ier succède à son cousin et beau-père Louis XII, mort le 1er janvier. Il est sacré roi de France à Reims. Son règne va durer 32 ans.
Voir aussi : Sacre - François Ier - Histoire de Reims - Louis XII - Histoire des Valois
1755
25 janvier
Création de l'université de Moscou
Le 25 janvier 1755, l'université de Moscou prend naissance, grâce à la ténacité de Lomonossov, un érudit russe professeur à l'Académie des sciences de Saint-Pétersbourg, et surtout grâce à Ivan Chouvalov. Ce dernier, ministre de l'Education nationale sous l'impératrice Elisabeth et grand mécène, fut aussi à l'origine de l'Académie impériale des Beaux-arts de Russie. Dans un premier temps, seuls le droit, la philosophie et la médecine, furent enseignés à l'université de Moscou.
Voir aussi : Lomonossov - Histoire de l'Art
1782
25 janvier
Bataille de Saint-Kitts
La bataille de Saint-Kitts a opposé les flottes françaises et britanniques les 25 et 26 janvier 1782 pendant la guerre d'indépendance des Etats-Unis d'Amérique. Commandés par l'amiral De Grasse, les Français attaquèrent les îles Saint-Christophe et Niévès dans les Caraïbes, alors aux mains des Britanniques. La flotte britannique, menée par le contre-amiral Samuel Hood, parvint à perturber l'attaque française et à chasser la flotte ennemie de son mouillage à Basse Terre, mais l'île fut tout de même conquise par les Français.
Voir aussi : Bataille - France - Indépendance - Guerre - Grande-Bretagne - Histoire des Guerres
1831
25 janvier
La Pologne affirme son indépendance
La Diète vote la déposition de son roi, Nicolas Ier, ce qui constitue une véritable déclaration de guerre contre la Russie. En effet, l’insurrection de Novembre s’est étendue dans le pays et a jusqu’ici maintenu les Russes à distance. Toutefois, cette déclaration convainc l’Empire d’envoyer plus de troupes pour en finir avec cette rébellion.
Voir aussi : Indépendance - Insurrection - Histoire de l'Insurrection de Novembre - Histoire des Coups d'Etat
1890
25 janvier
Traité de Montevideo
Le Traité de Montevideo, signé le 25 janvier 1889, fixe la frontière entre le Brésil et l'Argentine. Le contentieux territorial se révèle problématique dans la région de Palmas, territoire revendiqué par les deux pays. Le diplomate brésilien Quintino Bacaiuva, ministre des relations extérieures, engage quelques concessions, qui lui sont reprochées par le Congrès brésilien dès 1891. Finalement, il faut attendre l'arbitrage de l'administration américaine de Glover Cleveland qui octroie Palmas au Brésil.
Voir aussi : Brésil - Argentine - Glover Cleveland - Histoire des Traités
1919
25 janvier
L'usine Citroën devient une usine automobile
A Paris, l'usine de munitions et de fabrication d'obus André Citroën est reconvertie pour produire des voitures en grandes quantités. Citroën affirme que ses usines produiront 100 voitures par jour d'un même modèle. Au mois de septembre, sortira la première voiture française fabriquée en série, le type A.
Voir aussi : Histoire de Paris - Histoire de Citroën - Automobile - Usine - Histoire de l'Entreprise
1924
25 janvier
Premier jeux olympiques d'hiver
28 ans après la naissance des Olympiades d'Athènes, les tout premiers Jeux olympiques d'hiver s'ouvrent à Chamonix. 16 pays sont représentés et près de 300 sportifs participent à cette nouvelle compétition. Outre le combiné nordique et le patinage artistique, on retrouve également le hockey sur glace, le curling et le bobsleigh.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire de Chamonix - Histoire des Jeux Olympiques
1947
25 janvier
Mort d'Al Capone
A 48 ans, le gangster américain d'origine italienne, Alfonso Caponi, dit Al Capone ou "Scarface" (le balafré) meurt dans sa propriété de Miami, rongé par la syphilis et atteint de paralysie. Il est enterré au cimetière de Mount Carmel à Chicago, ville où il a régné en maître incontesté du syndicat du crime durant toute la période de la prohibition (1919-1932).
Voir aussi : Décès - Al Capone - Histoire des Faits divers
1948
25 janvier
Dévaluation du franc
La monnaie française, qui ne cesse de se déprécier depuis la fin de la guerre, est dévaluée de 80 % par le gouvernement Schuman. Un dollar vaut désormais 214 francs au lieu de 119.
Voir aussi : Monnaie - Dollar - Franc - Schuman - Histoire de la Finance
1974
25 janvier
Première édition du festival d'Angoulême
Deux ans après l’exposition « Dix millions d’images », la première édition du Festival de la bande dessiné d’Angoulême ouvre ses portes. Dès sa première édition, le salon organisé par la municipalité reçoit de grands auteurs comme Hugo Pratt et André Franquin. Multipliant les prix, le festival prend une ampleur internationale et s’accompagne dès les années 1990 d’un marché où les éditeurs du monde entier achètent et vendent des droits de la bande dessinée.
Voir aussi : Histoire du Festival d'Angoulême - Histoire d'Angoulême - Franquin - Hugo Pratt - Histoire des Bandes dessinées
1985
25 janvier
Le Général Audran assassiné par Action Directe
Action directe s’attaque de front et avec force à la puissance de l’Etat français en abattant René Audran, responsable des affaires internationales du Ministère de la Défense. Le représentant des programmes et de la coopération militaire est abattu. Cet assassinat sera suivi par celui de Georges Besse et entouré de nombreuses actions parfois sanglantes.
Voir aussi : Assassinat - Histoire d'Action Directe - Histoire du Terrorisme
2006
25 janvier
Victoire du Hamas aux élections législatives palestiniennes
Le Hamas, mouvement considéré par l’Occident comme terroriste, remporte la majorité des voix au Parlement palestinien. Jusqu’alors, c’était le Fatah – dont l’un des fondateurs est le président palestinien Mahmoud Abbas - qui détenait la majorité des sièges. Le mouvement Hamas ne reconnaît aucune légitimité à Israël et s’est toujours opposé aux accords d’Oslo. Au début du mois, le Hamas décidait même d’interrompre les accords qui assuraient une trêve de la violence avec Israël.
Voir aussi : Parlement - Histoire d'Israël - Histoire d'Oslo - Fatah - Hamas - Histoire du Conflit Israélo-Palestinien
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
25 janvier
Henri IV se confesse à Canossa
Au cœur de la querelle des Investitures, Henri IV, roi des Romains, se rend à Canossa pour s’agenouiller devant le pape et implorer son pardon. Ayant été excommunié l’année précédente, sa légitimité d’empereur est mise en péril par des princes allemands révoltés. Pendant trois jours, il attendra la réponse du pape, qui, finalement, acceptera d’annuler l’excommunication. Humilié, Henri IV ne tardera pas à entreprendre la conquête de Rome et sera une nouvelle fois excommunié.
Voir aussi : Dossier histoire des Etats pontificaux - Histoire du Saint Empire romain germanique - Querelle des Investitures - Henri IV du Saint Empire - Histoire du Moyen-Âge
1477
25 janvier
Naissance d'Anne de Bretagne
Marguerite de Foix donne naissance à Anne de Bretagne au château de Nantes. Unique héritière du duc François II, elle devra veiller durant toute sa vie à l'indépendance de son duché. Mariée une première fois, à 15 ans, au roi Charles VIII, son mariage sera annulé à la mort de ce dernier afin qu'elle puisse épouser Louis XII avec qui elle aura un fille, Claude de France, future épouse de François Ier.
Voir aussi : Naissance - Histoire de la Bretagne - Louis XII - Histoire de Nantes - Charles VIII - Histoire des Valois
1515
25 janvier
Sacre de François Ier
A 20 ans, François Ier succède à son cousin et beau-père Louis XII, mort le 1er janvier. Il est sacré roi de France à Reims. Son règne va durer 32 ans.
Voir aussi : Sacre - François Ier - Histoire de Reims - Louis XII - Histoire des Valois
1755
25 janvier
Création de l'université de Moscou
Le 25 janvier 1755, l'université de Moscou prend naissance, grâce à la ténacité de Lomonossov, un érudit russe professeur à l'Académie des sciences de Saint-Pétersbourg, et surtout grâce à Ivan Chouvalov. Ce dernier, ministre de l'Education nationale sous l'impératrice Elisabeth et grand mécène, fut aussi à l'origine de l'Académie impériale des Beaux-arts de Russie. Dans un premier temps, seuls le droit, la philosophie et la médecine, furent enseignés à l'université de Moscou.
Voir aussi : Lomonossov - Histoire de l'Art
1782
25 janvier
Bataille de Saint-Kitts
La bataille de Saint-Kitts a opposé les flottes françaises et britanniques les 25 et 26 janvier 1782 pendant la guerre d'indépendance des Etats-Unis d'Amérique. Commandés par l'amiral De Grasse, les Français attaquèrent les îles Saint-Christophe et Niévès dans les Caraïbes, alors aux mains des Britanniques. La flotte britannique, menée par le contre-amiral Samuel Hood, parvint à perturber l'attaque française et à chasser la flotte ennemie de son mouillage à Basse Terre, mais l'île fut tout de même conquise par les Français.
Voir aussi : Bataille - France - Indépendance - Guerre - Grande-Bretagne - Histoire des Guerres
1831
25 janvier
La Pologne affirme son indépendance
La Diète vote la déposition de son roi, Nicolas Ier, ce qui constitue une véritable déclaration de guerre contre la Russie. En effet, l’insurrection de Novembre s’est étendue dans le pays et a jusqu’ici maintenu les Russes à distance. Toutefois, cette déclaration convainc l’Empire d’envoyer plus de troupes pour en finir avec cette rébellion.
Voir aussi : Indépendance - Insurrection - Histoire de l'Insurrection de Novembre - Histoire des Coups d'Etat
1890
25 janvier
Traité de Montevideo
Le Traité de Montevideo, signé le 25 janvier 1889, fixe la frontière entre le Brésil et l'Argentine. Le contentieux territorial se révèle problématique dans la région de Palmas, territoire revendiqué par les deux pays. Le diplomate brésilien Quintino Bacaiuva, ministre des relations extérieures, engage quelques concessions, qui lui sont reprochées par le Congrès brésilien dès 1891. Finalement, il faut attendre l'arbitrage de l'administration américaine de Glover Cleveland qui octroie Palmas au Brésil.
Voir aussi : Brésil - Argentine - Glover Cleveland - Histoire des Traités
1919
25 janvier
L'usine Citroën devient une usine automobile
A Paris, l'usine de munitions et de fabrication d'obus André Citroën est reconvertie pour produire des voitures en grandes quantités. Citroën affirme que ses usines produiront 100 voitures par jour d'un même modèle. Au mois de septembre, sortira la première voiture française fabriquée en série, le type A.
Voir aussi : Histoire de Paris - Histoire de Citroën - Automobile - Usine - Histoire de l'Entreprise
1924
25 janvier
Premier jeux olympiques d'hiver
28 ans après la naissance des Olympiades d'Athènes, les tout premiers Jeux olympiques d'hiver s'ouvrent à Chamonix. 16 pays sont représentés et près de 300 sportifs participent à cette nouvelle compétition. Outre le combiné nordique et le patinage artistique, on retrouve également le hockey sur glace, le curling et le bobsleigh.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire de Chamonix - Histoire des Jeux Olympiques
1947
25 janvier
Mort d'Al Capone
A 48 ans, le gangster américain d'origine italienne, Alfonso Caponi, dit Al Capone ou "Scarface" (le balafré) meurt dans sa propriété de Miami, rongé par la syphilis et atteint de paralysie. Il est enterré au cimetière de Mount Carmel à Chicago, ville où il a régné en maître incontesté du syndicat du crime durant toute la période de la prohibition (1919-1932).
Voir aussi : Décès - Al Capone - Histoire des Faits divers
1948
25 janvier
Dévaluation du franc
La monnaie française, qui ne cesse de se déprécier depuis la fin de la guerre, est dévaluée de 80 % par le gouvernement Schuman. Un dollar vaut désormais 214 francs au lieu de 119.
Voir aussi : Monnaie - Dollar - Franc - Schuman - Histoire de la Finance
1974
25 janvier
Première édition du festival d'Angoulême
Deux ans après l’exposition « Dix millions d’images », la première édition du Festival de la bande dessiné d’Angoulême ouvre ses portes. Dès sa première édition, le salon organisé par la municipalité reçoit de grands auteurs comme Hugo Pratt et André Franquin. Multipliant les prix, le festival prend une ampleur internationale et s’accompagne dès les années 1990 d’un marché où les éditeurs du monde entier achètent et vendent des droits de la bande dessinée.
Voir aussi : Histoire du Festival d'Angoulême - Histoire d'Angoulême - Franquin - Hugo Pratt - Histoire des Bandes dessinées
1985
25 janvier
Le Général Audran assassiné par Action Directe
Action directe s’attaque de front et avec force à la puissance de l’Etat français en abattant René Audran, responsable des affaires internationales du Ministère de la Défense. Le représentant des programmes et de la coopération militaire est abattu. Cet assassinat sera suivi par celui de Georges Besse et entouré de nombreuses actions parfois sanglantes.
Voir aussi : Assassinat - Histoire d'Action Directe - Histoire du Terrorisme
2006
25 janvier
Victoire du Hamas aux élections législatives palestiniennes
Le Hamas, mouvement considéré par l’Occident comme terroriste, remporte la majorité des voix au Parlement palestinien. Jusqu’alors, c’était le Fatah – dont l’un des fondateurs est le président palestinien Mahmoud Abbas - qui détenait la majorité des sièges. Le mouvement Hamas ne reconnaît aucune légitimité à Israël et s’est toujours opposé aux accords d’Oslo. Au début du mois, le Hamas décidait même d’interrompre les accords qui assuraient une trêve de la violence avec Israël.
Voir aussi : Parlement - Histoire d'Israël - Histoire d'Oslo - Fatah - Hamas - Histoire du Conflit Israélo-Palestinien
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
La Bataille de Saint-Kitts aussi connue sous le nom de Bataille de Frigate Bay, se déroule le 25 et 26 janvier 1782 lors de la Guerre d'indépendance des États-Unis entre la flotte britannique du contre-amiral Samuel Hood et la flotte française de l'amiral de Grasse.
Quand Samuel Hood retourne aux Antilles à la fin de 1781 après la Bataille de la baie de Chesapeake, il est alors seul aux commandes en l'absence de l'Amiral Rodney. L'Amiral français de Grasse, attaque les îles britanniques des îles Saint-Christophe et Niévès. La tentative de Hood en janvier 1782 de les sauver de la capture est un échec mais sa tactique de harcèlement contraint le français à quitter leur mouillage à Basseterre, et perturbe l'attaque française sur les positions britanniques à terre.
Hood réussit à chasser De Grasse de son mouillage à Basseterre, à y mouiller lui-même puis à repousser ensuite ses attaques. Malgré cette manœuvre brillante, il ne parvient pas à empêcher l'île de tomber entre les mains des Français.
Plan de la bataille de Saint-Kitts
Quand Samuel Hood retourne aux Antilles à la fin de 1781 après la Bataille de la baie de Chesapeake, il est alors seul aux commandes en l'absence de l'Amiral Rodney. L'Amiral français de Grasse, attaque les îles britanniques des îles Saint-Christophe et Niévès. La tentative de Hood en janvier 1782 de les sauver de la capture est un échec mais sa tactique de harcèlement contraint le français à quitter leur mouillage à Basseterre, et perturbe l'attaque française sur les positions britanniques à terre.
Hood réussit à chasser De Grasse de son mouillage à Basseterre, à y mouiller lui-même puis à repousser ensuite ses attaques. Malgré cette manœuvre brillante, il ne parvient pas à empêcher l'île de tomber entre les mains des Français.
Plan de la bataille de Saint-Kitts
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1531
26 janvier
Un séisme frappe Lisbonne
Lisbonne est frappée par un séisme de très forte intensité et qui s’avère meurtrier. Environ trente milles personnes meurent tandis que la ville est en partie détruite. Si Lisbonne est la ville la plus gravement touchée, la secousse fut ressentie dans toute une partie du bassin méditerranéen, jusqu’en Tunisie. Lisbonne en profitera toutefois pour se moderniser lors de sa reconstruction, mais elle subira deux siècles plus tard un séisme encore plus dévastateur.
Voir aussi : Tremblement de terre - Histoire de Lisbonne - Histoire des Catastrophes naturelles
1611
26 janvier
Démission de Sully
Maximilien de Béthune, duc de Sully, ancien Premier ministre du roi Henri IV, démissionne de sa charge de surintendant des Finances. Protestant, il se sent menacé par le comité de régence présidé par la reine mère Marie de Médicis. De plus, il est en total désaccord avec sa politique pro-espagnole. A 52 ans, Sully qui était à la tête des finances de la France depuis 1598, conserve son titre de gouverneur du Poitou et reçoit une indemnité de 300 000 livres. Concini lui succèdera dès l'annonce de sa démission.
Voir aussi : Ministre - Démission - Histoire de la Renaissance
1699
26 janvier
Traité de Karlovci.
Le Traité de Karlovci, est signé le 26 janvier 1699. Il met fin à la cinquième guerre austro-turque, qui commença en 1683. Il conclut aussi la guerre de Morée qui débuta en 1684.
Après des mois de discussions sur ce traité, c'est finalement l'Empire ottoman qui est considéré comme perdant.
La signature de ce traité marque ainsi le début de sa chute.
Voir aussi : Histoire des Traités
1720
26 janvier
Signature du traité de Madrid.
Le traité de Madrid du 26 janvier 1720 stipule que Charles VI se détourne de la couronne d'Espagne et reconnaît que l'infant Don Carlos est le suzerain des duchés de Parme et de Toscane. Philippe V d'Espagne, quant à lui, dit adieu au trône de France et retire ses troupes en Sardaigne et en Sicile.
Voir aussi : Charles VI - Philippe V d'Espagne - Traité de Madrid - Don Carlos - Histoire des Guerres
1788
26 janvier
Les premiers colons débarquent en Australie
Onze navires anglais, commandés par le capitaine Arthur Phillip, accostent à Port Jackson (futur Sydney), sur la côte orientale de l'Australie. Partis d'Angleterre en mai 1787, les 450 marins et leurs familles ainsi que 714 prisonniers ou "convicts" qui vont s'installer en Nouvelle-Galles du Sud, constituent la base de peuplement européen de la nouvelle colonie britannique. Le jour du débarquement de cette "First Fleet" est la date de la fête nationale australienne. Pour la couronne britannique, cette terre remplace les treize colonies d'Amérique qui ont acquis leur indépendance en 1783. En 80 ans, 160 000 prisonniers, pour l'essentiel des condamnés de droit commun, seront acheminés en Australie.
Voir aussi : Dossier histoire fête nationale - Colonie - Histoire de l'Australie - Histoire de Sydney - Histoire de la Colonisation
1823
26 janvier
Décès d'Edward Jenner.
Edward Jenner naît le 17 mai 1749. C'est un scientifique ainsi qu'un médecin anglais. Il est aussi membre de la Royal Society.
Son œuvre la plus importante est sans doute la découverte du vaccin contre la variole, même si, officiellement Benjamin Jesty a aussi fait cette découverte.
Grâce à cela, en 1980, l'Organisation Mondiale de la Santé déclare que cette maladie a été complètement éradiquée.
Il meurt d'un accident vasculaire cérébral le 26 janvier 1823, à l'âge de 73 ans, après avoir fait un grand pas en avant pour la médecine.
Voir aussi : Edward Jenner - Histoire de la Médecine
1824
26 janvier
Décès Théodore Géricault, peintre français
Théodore Géricault naît dans une famille riche de Paris. Il étudie au sein de l'atelier de Carle Vernet. Il est admis à l'école des Beaux-Arts à l'âge de 20 ans. Il part ensuite en Italie et découvre les peintres de la Renaissance. Il expose ensuite plusieurs œuvres au Salon. En 1819, il s'inspire du naufrage de la méduse pour peindre son œuvre" Le radeau de la méduse". Il voyage ensuite en Angleterre et trouve une grande inspiration dans les courses de chevaux. Il meurt après être tombé à cheval et dans une longue agonie.
Voir aussi : Peinture - Beaux-Arts - Histoire de la Peinture
1852
26 janvier
Naissance de Pierre Savorgnan de Brazza, explorateur français.
Pierre Savorgnan de Brazza commence sa carrière dans la Marine française. Il part en expédition en Afrique et arrive jusqu'au fleuve Congo en 1880 et découvre les sources d'Ogooué. Il devient Commissaire général du Congo français. Il est partisan de la non-violence et en faveur des droits des indigènes. Opposé à l'expédition Marchand, il est mis à l'écart. Il est rappelé en 1905 pour inspecter les conditions dans lesquelles vivent les colonisés et meurt durant la mission.
Voir aussi : Expédition - Afrique - Marine française - Histoire des Grandes aventures et découvertes
1854
26 janvier
Saint Bosco fonde l'ordre des Salésiens à Turin.
En 1854, le prêtre italien Saint Jean Bosco fonde l'oratoire Saint-François de Sales qui a pour but d'aider les jeunes pauvres. Son action pédagogique se développe et Il s'entoure de prêtres éducateurs. Il fonde alors la Société de Saint François de Sales également appelée Congrégation des salésiens dans la ville de Turin qui est destinée à éduquer les jeunes en difficultés. Le nom de la société rend hommage à Saint-François de Sales.
Voir aussi : Turin - Prêtre - Histoire des Religions
1855
26 janvier
Gérard de Nerval se suicide
A 47 ans, le poète Gérard de Nerval, de son vrai nom Gérard Labrunie, se pend à une grille, rue de la Vieille-Lanterne, près du Châtelet, à Paris. Figure emblématique du romantisme, Nerval souffrait depuis 14 ans de crises d'hallucinations et de délire. Bouleversé par la mort de sa mère dans sa petite enfance, il donnera une place prépondérante dans sa vie et son oeuvre au mythe féminin. "Fantaisies" (1832), "les Filles du feu" (1854), mais aussi "Aurélia ou le rêve de la vie" (1855) publié après sa mort, en sont le parfait témoignage.
Voir aussi : Suicide - Gérard de Nerval - Histoire de la Poésie
1859
26 janvier
Signature d'un traité d'alliance franco-sarde
A la suite de l'entrevue de Plombières, Napoléon III et Camillo Cavour signent secrètement un traité d'alliance visant à chasser l'empire d'Autriche de l'Italie du nord. La guerre opposant la coalition franco-sarde à l'Autriche s'achèvera par la signature du traité de Zurich les 10 et 11 novembre 1859. En contrepartie de son soutien, la France va récupérer le comté de Nice et le duché de Savoie. Cette décision sera officialisée par la signature du traité de Turin le 24 mars 1860.
Voir aussi : France - Autriche - Histoire de la Sardaigne - Histoire des Traités
1885
26 janvier
Prise de Khartoum par le Mahdi
Le 26 janvier 1885, le Mahdi prend Khartoum, après un siège de près de neuf mois. Le général britannique Charles Gordon trouve la mort, et donne ainsi une justification pour l'Empire, d'avoir des troupes en Egypte. Le Mahdi s'attèle à la construction d'un Etat islamique sur la quasi-totalité de la surface du Soudan, et installe sa capitale face à Khartoum, à Omdourman. L'armée de secours du général britannique Wolseley renonce à reprendre la ville.
Voir aussi : Siège - Egypte - Histoire de Khartoum - Soudan - Général Gordon - Histoire de la Politique
1905
26 janvier
Découverte du plus gros diamant du monde
Dans la mine "Premier" près de Pretoria, en Afrique du Sud, est trouvé le plus gros diamant naturel du monde. La pierre de 3,106 carat (637 grammes) est appellée "Cullinan" en honneur au propriétaire de la mine, Sir Thomas Cullinan. Il sera taillé pour la couronne d'Angleterre en 105 pièces. La plus grosse d'entre elle, "Etoile d'Afrique", ornera le sceptre du roi Edouard VII.
Voir aussi : Découverte - Edouard VII - Histoire des Grandes aventures et découvertes
1939
26 janvier
Barcelone tombe aux mains des franquistes
Les troupes nationalistes commandées par le général Yagüe y Solchaga s'emparent de la capitale catalane. Les républicains se réfugient vers la France et près de 500 000 personnes affluent à la frontière. Bientôt Madrid et Valence tomberont à leur tour. La guerre civile espagnole prendra fin en avril.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre d'Espagne - Franco - Histoire des Guerres
1943
26 janvier
Fondation du MUR
Malgré les conflits internes entre différents chefs, Jean Moulin parvient à unifier les trois plus grands mouvements de Résistance français. Il fonde ainsi le MUR, Mouvements unis de la Résistance, qui comprend "Combat", de Henri Frenay, "Franc-Tireur", de Jean-Pierre Levy et "Libération-Sud" d’Emmanuel d’Astier de la Vigerie.
Voir aussi : Histoire de la Résistance - Jean Moulin - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1950
26 janvier
Inde : proclamation de la République
Trois ans après la déclaration d'indépendance de l'Union Indienne (15 août 1947), le Premier ministre Jawârharlâl Nehru proclame la République. Le Docteur Rajendra Prasad devient le président de la toute jeune république.
Voir aussi : Dossier histoire fête nationale - République - Proclamation - Nehru - Histoire de l'Etat
1978
26 janvier
Émeutes violemment réprimées en Tunisie
Le Premier ministre tunisien, Heidi Nouira, s’efforce depuis quelques années d’appliquer une politique plus libérale. L’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT) s’oppose dès lors au Néo-Destour, parti unique de Bourguiba. Il organise une grève générale qui se termine très vite en émeute. Le gouvernement réplique par la violence, faisant plusieurs dizaines de victimes. Afin d’apaiser les tensions, le président Bourguiba autorisera le pluralisme politique quelques années plus tard.
Voir aussi : Bourguiba - Histoire du Néo-Destour - Histoire des Partis
2005
26 janvier
Sortie de la Marche de l'Empereur
Le documentaire de Luc Jacquet dédié à la marche du manchot empereur dans les déserts glacés du pôle sud débute sa carrière fulgurante. Détrônant l’habituelle explication scientifique en voix off pour une histoire poétique évoquée par des acteurs de renom tels que Romane Bohringer et Charles Berling, il fera la conquête du monde et établira le record d’audience aux Etats-Unis pour un film français. Cependant, la version américaine adopte les traditionnels discours scientifiques et musiques symphoniques.
Voir aussi : Sortie - Histoire du Cinéma
2006
26 janvier
Disparition de Jean-Christophe Lafaille
L’alpiniste français Jean-Christophe Lafaille disparaît au mont Makalu, au Népal, mettant un terme à son projet de gravir les quatorze sommets himalayens de plus de 8 000 mètres en solitaire et sans oxygène. Il tentait alors l’ascension de son douzième sommet, qui s’élevait cette fois à 8 463 mètres. Infructueuses, les recherches effectuées n’ont apporté aucunes informations sur les causes de sa disparition, officiellement déclarée le 29 janvier 2006.
Voir aussi : Disparition - Himalaya - Histoire de l'Alpinisme
2006
26 janvier
Enfin une vraie exoplanète tellurique ?
L’équipe internationale d’astrophysiciens PLANET, orchestrée par Jean-Philippe Beaulieu, dévoile sa découverte : une planète située hors du Système solaire et qui présente certaines similitudes avec la Terre. Elle se compose en effet d’une surface solide et d’une densité importante. Jusqu’à maintenant, les exoplanètes découvertes n’étaient que des géantes gazeuses ou possédait encore une masse trop conséquente. D’une masse de seulement 5 fois celle de la Terre, OGLE-05-390Lb, comme on l’appelle, possède par contre une température au sol de -220°. L’étoile autour de laquelle elle orbite est une naine rouge. Il lui faut dix années pour en faire le tour. Les caractéristiques de cette nouvelle planète ne permettront pas de l'assimiler véritablement à la Terre, mais les scientifiques poursuivront leurs recherches et leurs observations.
Voir aussi : Histoire du Système solaire - Exoplanète - Histoire de l'Astronomie
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
26 janvier
Un séisme frappe Lisbonne
Lisbonne est frappée par un séisme de très forte intensité et qui s’avère meurtrier. Environ trente milles personnes meurent tandis que la ville est en partie détruite. Si Lisbonne est la ville la plus gravement touchée, la secousse fut ressentie dans toute une partie du bassin méditerranéen, jusqu’en Tunisie. Lisbonne en profitera toutefois pour se moderniser lors de sa reconstruction, mais elle subira deux siècles plus tard un séisme encore plus dévastateur.
Voir aussi : Tremblement de terre - Histoire de Lisbonne - Histoire des Catastrophes naturelles
1611
26 janvier
Démission de Sully
Maximilien de Béthune, duc de Sully, ancien Premier ministre du roi Henri IV, démissionne de sa charge de surintendant des Finances. Protestant, il se sent menacé par le comité de régence présidé par la reine mère Marie de Médicis. De plus, il est en total désaccord avec sa politique pro-espagnole. A 52 ans, Sully qui était à la tête des finances de la France depuis 1598, conserve son titre de gouverneur du Poitou et reçoit une indemnité de 300 000 livres. Concini lui succèdera dès l'annonce de sa démission.
Voir aussi : Ministre - Démission - Histoire de la Renaissance
1699
26 janvier
Traité de Karlovci.
Le Traité de Karlovci, est signé le 26 janvier 1699. Il met fin à la cinquième guerre austro-turque, qui commença en 1683. Il conclut aussi la guerre de Morée qui débuta en 1684.
Après des mois de discussions sur ce traité, c'est finalement l'Empire ottoman qui est considéré comme perdant.
La signature de ce traité marque ainsi le début de sa chute.
Voir aussi : Histoire des Traités
1720
26 janvier
Signature du traité de Madrid.
Le traité de Madrid du 26 janvier 1720 stipule que Charles VI se détourne de la couronne d'Espagne et reconnaît que l'infant Don Carlos est le suzerain des duchés de Parme et de Toscane. Philippe V d'Espagne, quant à lui, dit adieu au trône de France et retire ses troupes en Sardaigne et en Sicile.
Voir aussi : Charles VI - Philippe V d'Espagne - Traité de Madrid - Don Carlos - Histoire des Guerres
1788
26 janvier
Les premiers colons débarquent en Australie
Onze navires anglais, commandés par le capitaine Arthur Phillip, accostent à Port Jackson (futur Sydney), sur la côte orientale de l'Australie. Partis d'Angleterre en mai 1787, les 450 marins et leurs familles ainsi que 714 prisonniers ou "convicts" qui vont s'installer en Nouvelle-Galles du Sud, constituent la base de peuplement européen de la nouvelle colonie britannique. Le jour du débarquement de cette "First Fleet" est la date de la fête nationale australienne. Pour la couronne britannique, cette terre remplace les treize colonies d'Amérique qui ont acquis leur indépendance en 1783. En 80 ans, 160 000 prisonniers, pour l'essentiel des condamnés de droit commun, seront acheminés en Australie.
Voir aussi : Dossier histoire fête nationale - Colonie - Histoire de l'Australie - Histoire de Sydney - Histoire de la Colonisation
1823
26 janvier
Décès d'Edward Jenner.
Edward Jenner naît le 17 mai 1749. C'est un scientifique ainsi qu'un médecin anglais. Il est aussi membre de la Royal Society.
Son œuvre la plus importante est sans doute la découverte du vaccin contre la variole, même si, officiellement Benjamin Jesty a aussi fait cette découverte.
Grâce à cela, en 1980, l'Organisation Mondiale de la Santé déclare que cette maladie a été complètement éradiquée.
Il meurt d'un accident vasculaire cérébral le 26 janvier 1823, à l'âge de 73 ans, après avoir fait un grand pas en avant pour la médecine.
Voir aussi : Edward Jenner - Histoire de la Médecine
1824
26 janvier
Décès Théodore Géricault, peintre français
Théodore Géricault naît dans une famille riche de Paris. Il étudie au sein de l'atelier de Carle Vernet. Il est admis à l'école des Beaux-Arts à l'âge de 20 ans. Il part ensuite en Italie et découvre les peintres de la Renaissance. Il expose ensuite plusieurs œuvres au Salon. En 1819, il s'inspire du naufrage de la méduse pour peindre son œuvre" Le radeau de la méduse". Il voyage ensuite en Angleterre et trouve une grande inspiration dans les courses de chevaux. Il meurt après être tombé à cheval et dans une longue agonie.
Voir aussi : Peinture - Beaux-Arts - Histoire de la Peinture
1852
26 janvier
Naissance de Pierre Savorgnan de Brazza, explorateur français.
Pierre Savorgnan de Brazza commence sa carrière dans la Marine française. Il part en expédition en Afrique et arrive jusqu'au fleuve Congo en 1880 et découvre les sources d'Ogooué. Il devient Commissaire général du Congo français. Il est partisan de la non-violence et en faveur des droits des indigènes. Opposé à l'expédition Marchand, il est mis à l'écart. Il est rappelé en 1905 pour inspecter les conditions dans lesquelles vivent les colonisés et meurt durant la mission.
Voir aussi : Expédition - Afrique - Marine française - Histoire des Grandes aventures et découvertes
1854
26 janvier
Saint Bosco fonde l'ordre des Salésiens à Turin.
En 1854, le prêtre italien Saint Jean Bosco fonde l'oratoire Saint-François de Sales qui a pour but d'aider les jeunes pauvres. Son action pédagogique se développe et Il s'entoure de prêtres éducateurs. Il fonde alors la Société de Saint François de Sales également appelée Congrégation des salésiens dans la ville de Turin qui est destinée à éduquer les jeunes en difficultés. Le nom de la société rend hommage à Saint-François de Sales.
Voir aussi : Turin - Prêtre - Histoire des Religions
1855
26 janvier
Gérard de Nerval se suicide
A 47 ans, le poète Gérard de Nerval, de son vrai nom Gérard Labrunie, se pend à une grille, rue de la Vieille-Lanterne, près du Châtelet, à Paris. Figure emblématique du romantisme, Nerval souffrait depuis 14 ans de crises d'hallucinations et de délire. Bouleversé par la mort de sa mère dans sa petite enfance, il donnera une place prépondérante dans sa vie et son oeuvre au mythe féminin. "Fantaisies" (1832), "les Filles du feu" (1854), mais aussi "Aurélia ou le rêve de la vie" (1855) publié après sa mort, en sont le parfait témoignage.
Voir aussi : Suicide - Gérard de Nerval - Histoire de la Poésie
1859
26 janvier
Signature d'un traité d'alliance franco-sarde
A la suite de l'entrevue de Plombières, Napoléon III et Camillo Cavour signent secrètement un traité d'alliance visant à chasser l'empire d'Autriche de l'Italie du nord. La guerre opposant la coalition franco-sarde à l'Autriche s'achèvera par la signature du traité de Zurich les 10 et 11 novembre 1859. En contrepartie de son soutien, la France va récupérer le comté de Nice et le duché de Savoie. Cette décision sera officialisée par la signature du traité de Turin le 24 mars 1860.
Voir aussi : France - Autriche - Histoire de la Sardaigne - Histoire des Traités
1885
26 janvier
Prise de Khartoum par le Mahdi
Le 26 janvier 1885, le Mahdi prend Khartoum, après un siège de près de neuf mois. Le général britannique Charles Gordon trouve la mort, et donne ainsi une justification pour l'Empire, d'avoir des troupes en Egypte. Le Mahdi s'attèle à la construction d'un Etat islamique sur la quasi-totalité de la surface du Soudan, et installe sa capitale face à Khartoum, à Omdourman. L'armée de secours du général britannique Wolseley renonce à reprendre la ville.
Voir aussi : Siège - Egypte - Histoire de Khartoum - Soudan - Général Gordon - Histoire de la Politique
1905
26 janvier
Découverte du plus gros diamant du monde
Dans la mine "Premier" près de Pretoria, en Afrique du Sud, est trouvé le plus gros diamant naturel du monde. La pierre de 3,106 carat (637 grammes) est appellée "Cullinan" en honneur au propriétaire de la mine, Sir Thomas Cullinan. Il sera taillé pour la couronne d'Angleterre en 105 pièces. La plus grosse d'entre elle, "Etoile d'Afrique", ornera le sceptre du roi Edouard VII.
Voir aussi : Découverte - Edouard VII - Histoire des Grandes aventures et découvertes
1939
26 janvier
Barcelone tombe aux mains des franquistes
Les troupes nationalistes commandées par le général Yagüe y Solchaga s'emparent de la capitale catalane. Les républicains se réfugient vers la France et près de 500 000 personnes affluent à la frontière. Bientôt Madrid et Valence tomberont à leur tour. La guerre civile espagnole prendra fin en avril.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre d'Espagne - Franco - Histoire des Guerres
1943
26 janvier
Fondation du MUR
Malgré les conflits internes entre différents chefs, Jean Moulin parvient à unifier les trois plus grands mouvements de Résistance français. Il fonde ainsi le MUR, Mouvements unis de la Résistance, qui comprend "Combat", de Henri Frenay, "Franc-Tireur", de Jean-Pierre Levy et "Libération-Sud" d’Emmanuel d’Astier de la Vigerie.
Voir aussi : Histoire de la Résistance - Jean Moulin - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1950
26 janvier
Inde : proclamation de la République
Trois ans après la déclaration d'indépendance de l'Union Indienne (15 août 1947), le Premier ministre Jawârharlâl Nehru proclame la République. Le Docteur Rajendra Prasad devient le président de la toute jeune république.
Voir aussi : Dossier histoire fête nationale - République - Proclamation - Nehru - Histoire de l'Etat
1978
26 janvier
Émeutes violemment réprimées en Tunisie
Le Premier ministre tunisien, Heidi Nouira, s’efforce depuis quelques années d’appliquer une politique plus libérale. L’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT) s’oppose dès lors au Néo-Destour, parti unique de Bourguiba. Il organise une grève générale qui se termine très vite en émeute. Le gouvernement réplique par la violence, faisant plusieurs dizaines de victimes. Afin d’apaiser les tensions, le président Bourguiba autorisera le pluralisme politique quelques années plus tard.
Voir aussi : Bourguiba - Histoire du Néo-Destour - Histoire des Partis
2005
26 janvier
Sortie de la Marche de l'Empereur
Le documentaire de Luc Jacquet dédié à la marche du manchot empereur dans les déserts glacés du pôle sud débute sa carrière fulgurante. Détrônant l’habituelle explication scientifique en voix off pour une histoire poétique évoquée par des acteurs de renom tels que Romane Bohringer et Charles Berling, il fera la conquête du monde et établira le record d’audience aux Etats-Unis pour un film français. Cependant, la version américaine adopte les traditionnels discours scientifiques et musiques symphoniques.
Voir aussi : Sortie - Histoire du Cinéma
2006
26 janvier
Disparition de Jean-Christophe Lafaille
L’alpiniste français Jean-Christophe Lafaille disparaît au mont Makalu, au Népal, mettant un terme à son projet de gravir les quatorze sommets himalayens de plus de 8 000 mètres en solitaire et sans oxygène. Il tentait alors l’ascension de son douzième sommet, qui s’élevait cette fois à 8 463 mètres. Infructueuses, les recherches effectuées n’ont apporté aucunes informations sur les causes de sa disparition, officiellement déclarée le 29 janvier 2006.
Voir aussi : Disparition - Himalaya - Histoire de l'Alpinisme
2006
26 janvier
Enfin une vraie exoplanète tellurique ?
L’équipe internationale d’astrophysiciens PLANET, orchestrée par Jean-Philippe Beaulieu, dévoile sa découverte : une planète située hors du Système solaire et qui présente certaines similitudes avec la Terre. Elle se compose en effet d’une surface solide et d’une densité importante. Jusqu’à maintenant, les exoplanètes découvertes n’étaient que des géantes gazeuses ou possédait encore une masse trop conséquente. D’une masse de seulement 5 fois celle de la Terre, OGLE-05-390Lb, comme on l’appelle, possède par contre une température au sol de -220°. L’étoile autour de laquelle elle orbite est une naine rouge. Il lui faut dix années pour en faire le tour. Les caractéristiques de cette nouvelle planète ne permettront pas de l'assimiler véritablement à la Terre, mais les scientifiques poursuivront leurs recherches et leurs observations.
Voir aussi : Histoire du Système solaire - Exoplanète - Histoire de l'Astronomie
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine