EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1861 Message par administration »

Tu cherches de bons sujets?

Trouves moi un résumé de Mers El Kébir!
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saintluc
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1862 Message par saintluc »

Je met en ligne. Il faut un peu de temps, c'est assez long :)) ;)
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qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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#1863 Message par administration »

saintluc a écrit :Je met en ligne. Il faut un peu de temps, c'est assez long :)) ;)

Surtout qu'en tant que Français,la rage doit te rendre aveugle en tapant!
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saintluc
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#1864 Message par saintluc »

La bataille de Mers el-Kébir est un épisode de la Seconde Guerre mondiale ; on désigne par cette expression l'attaque, le 3 juillet 1940, de la marine britannique contre une escadre de la marine française mouillant dans le port militaire de Mers el-Kébir (golfe d'Oran, Algérie). Il y eut 1 297 morts. Le Royaume-Uni, alors seul devant l'ennemi allemand et italien, craignait que l'armistice signé par le gouvernement français avec l'Allemagne nazie et l'Italie fasciste quelques jours auparavant ne fasse tomber cette flotte dans les mains d'Hitler, lui permettant ainsi de remettre en cause la suprématie maritime britannique et lui faisant courir un grave péril.
Les deux puissances française et britannique s'étaient engagées, dans une déclaration solennelle, à l'issue de la réunion commune du Comité suprême de guerre tenu à Londres le 28 mars 1940, à laquelle assistèrent, entre autres, le Premier ministre britannique Neville Chamberlain, le président du Conseil français Paul Reynaud et le premier lord de l'Amirauté Winston Churchill, à ne conclure ni paix ni armistice séparés.

Après la débâcle de juin 1940, le gouvernement français, déplacé à Bordeaux, doit choisir entre la capitulation ou une demande d'armistice. Une capitulation aurait engagé l'armée mais aurait permis au gouvernement de poursuivre la guerre en exil avec les alliés et ce qui restait des forces françaises (c'est-à-dire la Marine et les forces françaises d'Afrique). Un armistice, au contraire, devait engager le gouvernement dans son ensemble à ne pas poursuivre la guerre. Une attention toute particulière devait alors être portée sur les conditions de l'armistice pour que celui-ci soit « honorable ».

Début juin 1940, le président du Conseil Paul Reynaud et avec lui, la majorité du Gouvernement, penchent pour la première solution. Au contraire, le général-en-chef, Weygand, et le maréchal Pétain, vice-président du Conseil, et l'armée dans son ensemble considèrent que la charge de la défaite appartient aux politiques et souhaitent, pour cette raison, que le gouvernement endosse pleinement sa responsabilité en demandant l'armistice. Laval, de son côté, est également favorable à l'armistice mais il va encore plus loin puisque, particulièrement anglophobe, il penche pour un renversement des alliances. Laval et les militaires s'appuient sur l'anglophobie ambiante (depuis l'affaire de Dunkerque) pour amener les membres du gouvernement à rejoindre leur position, conduisant Paul Reynaud à démissionner de la Présidence du Conseil.

D'après Albert Kammerer, l'amiral Darlan qui était à la tête d'une des marines de guerre les plus puissantes du monde, et qui n'avait pas été vaincue (à la différence de l'armée de terre) était début juin sur la même position que Paul Reynaud. Il n'était pas, à l'origine, anglophobe mais il avait beaucoup d'ambitions personnelles et Pétain réussit à le faire changer d'avis en lui promettant de devenir ministre de la Marine dans le nouveau gouvernement.

Finalement, les relations entre les deux nations, qui se sont dégradées après la bataille de Dunkerque, prennent une nouvelle tournure quand Paul Reynaud démissionne et que Pétain, nouveau président du Conseil, se prépare à signer l'armistice du 22 juin 1940 avec l'Allemagne (puis le 24 juin avec l'Italie).

Image
Le croiseur de bataille Strasbourg appareille sous le feu de la Royal Navy
L'armistice impliquait d'être délié de l'engagement interallié du 28 mars 1940 puisque celui-ci prévoyait qu’aucune paix séparée n’était possible sans l’accord de l’autre partie. Winston Churchill fait savoir à plusieurs reprises, d'abord à Paul Reynaud puis plus tard au gouvernement Pétain, qu'il comprend la position difficile dans laquelle se trouve la France et qu'il peut admettre que la France soit déliée de ses engagements en concluant un armistice séparé, mais à condition que la flotte française ne puisse jamais tomber dans les mains de l'ennemi, ce qui suppose ou bien que la flotte française se saborde, ou bien qu'elle rallie les positions britanniques ou américaines (ce qu’elle fait jusqu’au 18 juin, avant de se réfugier en Afrique).

C'est à ce moment-là que démarre un terrible malentendu. Les conditions britanniques ont d'abord été adressées par deux télégrammes à Paul Reynaud, mais elles n'ont même pas été discutées par le Conseil des ministres du 16 juin 1940 car un autre télégramme britannique est venu proposer une « union indissoluble » avec le Royaume-Uni en vue de poursuivre la guerre (ce qui rendait évidemment caducs les télégrammes précédents). Seule cette dernière proposition a été discutée en Conseil des ministres. Quelques jours plus tard, la Chancellerie britannique a rappelé ses conditions au gouvernement Pétain mais, d'après Albert Kammerer, celui-ci a un comportement équivoque. Pétain affirme qu'il n'a pas l'intention de remettre la flotte française aux mains des Allemands et que le projet d'armistice ne le prévoit d'ailleurs pas, ce qui est vrai, mais ceci ne répond pas vraiment à la demande des Britanniques qui craignent que les Allemands puissent s'emparer de la flotte française contre le gré de celle-ci. C'est pourquoi le télégramme transmis le 16 juin, et reconfirmé ensuite, exige que, si l'armistice est signé, il ne peut l'être qu’« à la seule condition que la flotte française soit immédiatement dirigée sur les ports britanniques en attendant l’ouverture de négociations ». Cet aspect durant la discussion de l’armistice entre la France et l'Allemagne est complètement omis. Pire, les Britanniques ne sont pas informés des clauses de l'armistice qui est finalement signé le 22 juin.

De facto, l'ambassadeur britannique ne prend connaissance de la clause 8 de l'armistice, exigeant que les navires français ne fussent désarmés dans leur ports d'attache sous contrôle allemand et italien, qu'après la signature (les navires devaient rejoindre leur port d'attache habituel de temps de paix). Comme le confirme l'historien Max Lagarrigue : « Trois ports militaires de la marine française sont en zone d’occupation (Cherbourg, Brest et Lorient) et donc à la merci d’un coup de force de la Wehrmacht. Seul Toulon est en zone non occupée. Dans l’état actuel de ses forces, l’Angleterre ne peut prendre le risque de ne pas demeurer la première puissance navale du monde. » Cette clause inquiétait évidemment les Britanniques qui ne savaient pas que les installations portuaires de l'Atlantique et de la Manche avaient été sabotées par les marins français, avant l'arrivée des troupes allemandes, ni que l'amiral de la flotte, Darlan, avait donné l'ordre à tous ses états-majors de saborder leurs bâtiments si les Allemands essayaient de s'en emparer. Ce dernier ajouta même que, s'il devait donner plus tard un ordre contraire sous la contrainte, il ne faudrait pas en tenir compte et que seul l'ordre de sabordage devrait être considéré. Un peu plus de deux ans plus tard, le 27 novembre 1942, les Allemands tentent effectivement de s'emparer des navires français après avoir franchi la ligne de démarcation le 11 novembre 1942 et la flotte se saborde effectivement à Toulon.

Le 27 juin, Churchill décida donc de mettre hors d'état de nuire la marine française. Cette opération déclenchée le 3 juillet 1940 avait pour nom de code Catapult et ne visait pas que les navires basés à Mers el-Kébir. A Alexandrie une escadre française composée d'un cuirassé, 2 croiseurs lourds, de 3 torpilleurs et 1 sous-marin est internée sans combat. Les Britanniques s'emparent par la ruse ou par la force des bâtiments réfugiés en Grande Bretagne. Un officier français du sous marin Surcouf et 3 marins de la Royal Navy perdront la vie dans cette opération.

Image
Le cuirassé Bretagne en feu, quelques minutes avant qu'il n'explose
L'amiral James Somerville reçut donc l'ordre d'appareiller afin de mettre hors d'état de nuire la flotte française basée à Mers el-Kébir. Arrivé à l'aube du 3 juillet devant la base navale, l’amiral Somerville adressa au vice-amiral d'escadre Marcel Gensoul un télégramme imposant un ultimatum dont le terme échouait six heures plus tard. Il fit trois propositions :

soit la flotte française rejoignait la flotte britannique dans sa lutte contre les forces de l'Axe ;
soit elle se sabordait ;
soit elle gagnait les ports britanniques, américains ou français des Antilles afin d'être désarmée.
Selon Kammerer, il y eut quatre propositions et non pas trois ni deux : la proposition de rejoindre les ports américains était en effet très différente de celle de rejoindre les ports britanniques, puisque les États-Unis n'étaient pas encore entrés en guerre (c'est le gouvernement de Vichy qui fit croire que l'ultimatum ne laissait le choix que de se rallier à l'Angleterre ou de se saborder). Selon les marins français rescapés, il semblerait que l'intention de Gensoul était de saborder (ou du moins de saboter son escadre française pour la rendre inutilisable) et qu'il en aurait fait part à Somerville. Mais, selon Kammerer, Gensoul attendait les ordres du gouvernement (qui était en train de s'installer à Vichy) et, comme l'armistice prévoyait que toute décision concernant la flotte devait être approuvée par le comité de l'armistice (donc par les Allemands), les ordres de Vichy ne pouvaient pas aller dans ce sens.

Dans le courant de l'après-midi, un compromis était sur le point d'être trouvé, après que Somerville eut prolongé son délai. Mais un des adjoints de Darlan, le vice-amiral d'escadre Le Luc fit savoir par radio à Gensoul que les escadres françaises de Toulon et d'Alger se portaient à son secours. Les Britanniques captèrent ce message et Londres ordonna à Somerville d'ouvrir le feu.

Fin de la 1ère partie
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1865 Message par saintluc »

Non, pas du tout, c'est une page d'histoire comme une autre.
Les anglais sont comme ils sont...
La preuve ils viennent encore de s'isoler de l'Europe pour protéger leur bourse.(peur des taxes sur les transactions financières).
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1866 Message par saintluc »

Le 21 juin 1940, la Royal Navy avait positionné en Méditerranée la force H de Gibraltar, commandée par l'amiral Somerville. Cette flotte comptait 1 porte-avions, 2 cuirassés, 1 croiseur de bataille, 2 croiseurs légers et 9 destroyers. De son côté, la marine française, sous le commandement du vice-amiral d'escadre Gensoul, alignait dans la base navale de Mers El Kébir 2 croiseurs de bataille, 2 cuirassés, 1 transport d'hydravions et 6 contre-torpilleurs.

D'autres unités françaises qui se trouvaient dans le port de commerce d'Oran n'ont pas participé au combat du 3 juillet : les 10 torpilleurs Casque, Corsaire, Bordelais, Boulonnais , Brestois, Tornade, Tramontane, Trombe, Typhon et La Poursuivante, les 4 sous-marins Ariane, Danaë, Diane et Euridyce, ainsi que l'aviso colonial Rigault de Genouilly, l'aviso dragueur de mines Chamois, les patrouilleurs Sétoise, Toulonnaise et Terre Neuve, et enfin les remorqueurs Armen et Estérel .


Navires ayant participé au combat de Mers el Kébir Français Britanniques
Transport d'hydravions/Porte-avions Commandant Teste Ark Royal
Cuirassés Bretagne Résolution
Provence Valiant
Croiseurs de bataille Dunkerque Hood
Strasbourg
Croiseurs légers Aréthuse
Emeraude
Contre-torpilleurs/destroyers Mogador Faulknor
Volta Fearless
Le Terrible Foxhound
Kersaint Vidette
Tigre Foresight
Lynx Escort
Keppel
Active Wrestler
Vortigern

À 16 h 53, l'amiral Somerville donne à contrecœur l'ordre d'attaquer la flotte française. Il a bien préparé son affaire : il a fait miner la passe du port avec les mines magnétiques larguées par avions. Embossés "cul à quai" à la jetée, les bâtiments français ne peuvent manœuvrer et difficilement riposter aux tirs de la flotte britannique, qui est, elle, bien abritée par le relief. De ce fait, l'artillerie principale des 2 croiseurs de bataille (2 tourelles quadruples de 330mm), concentrée sur la plage avant, est orientée vers la terre. Les navires français sont écrasés sous des salves d'obus rapides et bien réglées par le guidage des avions de l'Ark Royal. Le cuirassé Provence et le croiseur de bataille Dunkerque sont touchés et s'échouent pour ne pas couler. Le cuirassé Bretagne, atteint par une salve britannique, prend feu puis explose. Il chavire et coule en quelques minutes, entraînant avec lui dans la mort 997 marins de son équipage.
Image
Appareillage sous le feu de la Royal Navy. Le contre-torpilleurs le Terrible en ligne de file, dans les eaux du contre-torpilleurs Volta...
Durant le combat, le croiseur de bataille Strasbourg, commandé par le capitaine de vaisseau Louis Edmond Collinet réussi par une brillante manœuvre à appareiller à 17 heures sans être touché. Suivi de six contre-torpilleurs, il gagne alors le large après un bref engagement contre un destroyer anglais. Le premier contre-torpilleur de la ligne de file, le Mogador, est touché sur l'arrière par un obus de 380 mm qui fait exploser ses grenades anti-sous-marines. Hors de combat, il ne peut s'échapper. Le Strasbourg augmente sa vitesse et gagne la haute mer, escorté des cinq autres contre-torpilleurs. Le croiseur de bataille Hood tente en vain de l'intercepter et renonce lorsque la nuit tombe. Les bâtiments français, indemnes, accostent au port de Toulon le lendemain.

Seul le transport d'hydravions Commandant Teste, resté au mouillage, sort indemne de la bataille. Il quitte le port seul pendant la nuit. À 18 heures, le vice-amiral d'escadre Gensoul demande un cessez-le-feu pour évacuer ses blessés. Les Anglais ont d'ailleurs cessé le feu car les fumées des tirs et des explosions leur cachent la vue du port.

L'amiral Esteva, annonce à la radio que le Dunkerque n'a été que légèrement avarié. Les Anglais décident alors de le frapper à nouveau. Le 6 juillet, les avions torpilleurs du porte-avions Ark Royal reviennent achever le travail en bombardant le Dunkerque et en faisant exploser le patrouilleur Terre-Neuve amarré à couple et à bord duquel les marins débarquaient les munitions du croiseur de bataille.
Cet engagement fait 1 297 morts du côté français, tandis que les blessés sont évacués vers les hôpitaux d'Oran. La plus grande partie de l'escadre présente à Mers el-Kébir est hors de combat. Victime collatérale, l'aviso colonial Rigault de Genouilly, qui avait appareillé d'Oran est torpillé le 4 juillet au large d'Alger par le sous-marin HMS Pandora, causant la mort de 3 officiers mariniers et 9 quartiers maîtres et matelots. Mis à part les FNFL, la Marine française ne prit plus part au combat contre les forces de l'Axe avant 1943 ; au contraire, elle fut engagée ponctuellement plusieurs fois contre les Alliés.
Pertes humaines de Mers el-Kébir du 3 au 6 juillet 1940 Officiers Officers mariniers Quartiers-maître et marins Totaux
Bretagne 997
Dunkerque 225
Provence 8
Strasbourg 5
Mogador 40
Terre Neuve 9
Armen 5
Esterel 6
Totaux 1 297

Les Britanniques ont pour leur part perdu 4 avions (2 chasseurs et 2 avions torpilleurs) et déplorent 2 morts. Avec cette attaque, le message des Anglais adressé au monde est clair : "nous sommes résolus à continuer la guerre quel qu'en soit le prix".

À Londres, le général de Gaulle justifie l'opération Catapult en déclarant le 8 juillet :

« en vertu d’un engagement déshonorant, le gouvernement de Bordeaux avait consenti à livrer les navires à la discrétion de l’ennemi. Il n’y a pas le moindre doute qu’en principe et par nécessité l’ennemi les aurait employés soit contre l'Angleterre, soit contre notre propre Empire. Eh bien, je le dis sans ambages, il vaut mieux qu’ils aient été détruits. »

On prétend souvent que cette attaque ainsi que la déclaration de De Gaulle a porté un coup à la dynamique de l'Appel du 18 Juin. Toutefois les renoncements à la poursuite de la lutte par les principaux gouverneurs de l'Empire sont antérieurs à cet évènement, les quelques ralliements de territoires sont postérieurs et les engagements dans les forces françaises libres, ne décroissent pas avant septembre 1940.

De Gaulle écrira cependant plus tard dans ses Mémoires de guerre :

« contrairement à ce que les agences anglaises et américaines avaient d'abord donné à croire, les termes de l'armistice ne comportaient aucune mainmise directe des Allemands sur la flotte française.
Par contre, il faut reconnaître que devant la capitulation des gouvernants de Bordeaux et les perspectives de leurs défaillances futures, l'Angleterre pouvait redouter que l'ennemi parvînt un jour à disposer de notre flotte »

L'affaire de Mers el-Kébir indisposa les Français d'Algérie qui voyaient disparaître un élément essentiel à leur protection. Mais la population métropolitaine n'était pas disposée à se jeter dans les bras de l'Allemagne. Seuls les collaborateurs ultra comme Pierre Laval et l'amiral Darlan étaient favorables à une déclaration de guerre immédiate au Royaume-Uni. En l'occurrence c'est le maréchal Pétain qui joua un rôle modérateur, déclarant : « Une défaite suffit ». Cependant les relations diplomatiques entre les deux pays furent rompues. C'est ce moment que choisirent Pétain et Laval pour en finir avec la IIIe République et instaurer un régime autoritaire le 10 juillet 1940.

Contrairement à une idée largement répandue, la plupart des officiers et des amiraux français n'étaient pas anglophobes. Pour preuve, l'entente entre la Marine Nationale et la Royal Navy pendant l'entre-deux-guerres était bonne et la coopération fut remarquable entre les deux marines dès le début du conflit. Mais les chefs de la marine française n'avaient plus vraiment confiance en leur allié britannique à la suite de l'accord naval de Londres passé en juin 1935 avec l'Allemagne nazie. En complète violation du traité de Versailles, car sans consulter ses autres signataires (États-Unis, France, Italie), cet accord autorisait Hitler à reconstruire une marine de guerre équivalente à 35% du tonnage de la Royal Navy, soit un tonnage sensiblement équivalent à celui de la marine nationale française. Les amiraux français virent leurs préjugés confirmés quand plusieurs incidents franco-britanniques eurent lieu, du printemps 1940 à l'automne 1942 : campagne de Norvège, rembarquement de Dunkerque, combats de Dakar, du Gabon, de Syrie, de Madagascar, enfin d'Afrique du Nord, où cette fois elle affronta également les Américains. Et c'est ce qui explique en partie que le 27 novembre 1942, l'amiral Laborde refusa d'obéir à l'amiral Darlan (qu'il détestait), quand celui-ci lui ordonna de rallier les forces anglo-américaines. Resté fidèle à son serment au maréchal Pétain, l'amiral Laborde préféra ordonner le sabordage des bâtiments de la flotte de Toulon en état d'appareiller, pour qu'ils échappent aux Allemands, plutôt que de chercher à rejoindre les Alliés et continuer la guerre à leur côté.

Image
Contre-torpilleur Mogador, sa plage arrière détruite par un coup au but qui fit exploser ses grenades anti-sous-marines
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#1867 Message par administration »

Merci!

J'ai lu le livre et l'essence du message n'est pas le même ,mais qu'importe! Les faits demeure! :))
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saintluc
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1868 Message par saintluc »

627
12 décembre
Victoire d'Héraclius sur les Perses
L'empereur byzantin Héraclius écrase l'armée perse du souverain Chosroès devant Ninive en Mésopotamie. Il contraint les Perses sassanides à rendre l'Egypte à l'empire byzantin et entre triomphalement dans la capitale sassanide, Ctésiphon. Héraclius ramènera la relique de la vraie croix, volée par les Perses en 614, à Jérusalem.
Voir aussi : Bataille - Empire byzantin - Dossier histoire de Constantinople - Histoire des Perses - Héraclius - Histoire du Moyen-Âge



1772
12 décembre
Naissance de Bertrand Clauzel
Bertrand Clauzel, Maréchal de France, naît le 12 décembre 1772. Il prend rapidement le chemin d'une carrière militaire qui lui vaudra tous les honneurs, participant à toutes les grandes campagnes napoléoniennes. Obligé de s'exiler avec le retour de la monarchie, pour éviter la condamnation à mort, il revient cependant grâce à l'intervention d'un ami, devient député et participe également à la conquête de l'Algérie. Il meurt le 21 avril 1842.
Voir aussi : Député - Maréchal de France - Monarchie - Clauzel - Conquête de l'Algérie - Histoire des Guerres



1773
12 décembre
Naissance de Robert Surcouf
L'un des plus grands marins français, le corsaire Robert Surcouf, naît à Saint-Malo le 12 décembre 1773. D'abord destiné à rentrer dans les ordres, il préfère s'engager dans la marine dès l'âge de 13 ans. Il se fera rapidement connaître par ses faits d'armes et ses nombreux abordages de navires ennemis. Il fera fortune grâce à ses prises de guerre et à son métier d'armateur. Il meurt d'un cancer le 8 juillet 1827.
Voir aussi : Marine - Marin - Corsaire - Saint-Malo - Histoire des Grandes aventures et découvertes



1821
12 décembre
Naissance de Gustave Flaubert, écrivain français
Gustave Flaubert étudie tout d'abord le droit. Il rencontre de nombreuses personnalités littéraires et abandonne ses études en 1844. En 1849, il entreprend, avec Maxime du Camp, un voyage en Orient. Il se servira de ses observations durant ce voyage pour alimenter de nombreux écrits. En 1851, il débute l'écriture de "Madame Bovary" et l'achève en 1856. Ce roman de style réaliste fait scandale et un procès est intenté à l'encontre de l'auteur qui est acquitté grâce à ses relations avec l'impératrice. Durant les années suivantes, il écrits de nombreux romans et achève "L'éducation sentimentale". La fin de sa vie est synonyme de tristesse. Il est malade, a des problèmes d'argent et nombre de ses amis meurent. Il décède en 1880.
Voir aussi : Littérature - Voyage - Réalisme - Histoire de l'Art



1897
12 décembre
Publication d'une des premières BD
Le "New York Journal" publie la bande dessinée de l'américain d'origine allemande Rudolph Dirks. "The Katzenjammers Kids" est l'histoire de deux chenapans, Hans et Fritz, et de leur mère, Mama Katzenjammer. Traduite en français sous le nom de "Pim, Pam, Poum", "The Katzenjammers Kids" est considéré comme l'un des plus anciens feuilletons publiés sous forme de bande dessinée.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Dossier histoire de New York - BD - Histoire des Bandes dessinées



1901
12 décembre
Première liaison radio transatlantique
Le physicien italien Guglielmo Marconi réussit à envoyer un message en morse depuis Poldhu, en Cornouailles, jusqu'à Terre-Neuve. Le signal "S" reçu par Percy Wright au Canada, traverse une distance de plus de 3 000 kilomètres au dessus de l'océan Atlantique. Pour ses recherches radiophoniques, Marconi recevra le prix Nobel de physique en 1909.
Voir aussi : Histoire des Télécommunications



1923
12 décembre
Raymond Radiguet s'éteint
Le jeune écrivain français Raymond Radiguet succombe à une fièvre typhoïde à Paris. Agé de 20 ans, il avait publié au mois de mars son premier livre, "Le diable au corps", qui fut un extraordinaire succès. Son ultime roman, "Le bal du comte d'Orgel", paraîtra à titre posthume en juillet 1924. En 1947, le réalisateur Claude Autant-Lara adaptera "Le diable au corps" au cinéma.
Voir aussi : Décès - Le diable au corps - Radiguet - Histoire des Romans



1936
12 décembre
Incident de Xi'an
Concentré sur l’effort de guerre contre les communistes, Tchang Kaï-chek ne semble pas prendre la mesure de la menace japonaise. C’est en tout cas ce que pense le jeune dirigeant de la Mandchourie, Zhang Xueliang. Sa région est en effet la cible de l’empire du soleil levant qui s'y est établi depuis 1931. C’est pourquoi il organise à Xi’an l’enlèvement de Tchang Kaï-chek. L’objectif est alors de mettre un terme à la guerre civile et d’imposer un front uni entre nationalistes et communistes. Le dirigeant chinois sera finalement relâché avec des excuses mais respectera l’accord de coopération avec les communistes. La guerre Sino-japonaise débutera moins d’un an plus tard. Quant à Zhang Xueliang, il passera presque toute sa vie en prison.
Voir aussi : Guerre civile - Dossier histoire de la Chine : la révolution communiste - Tchang Kaï-Chek - Histoire du Guomindang - Histoire de la Mandchourie - Histoire de la Diplomatie



1981
12 décembre
Création de NRJ
Suite à la loi autorisant les radios libres, Jean-Paul Baudecroux crée l’association NRJ, qui deviendra privée en 1983. NRJ est dans les années 1990 une des principales radios commerciales en France et prend la tête des audiences cumulées dans les années 2000, devant RTL. NRJ Group diffuse également les stations Nostalgie, Rire et Chanson et Chérie FM, ainsi que la chaîne de télévision NRJ 12 depuis le lancement de la TNT en France. Il est implanté dans plusieurs pays d’Europe.
Voir aussi : Radio - Histoire de RTL - Histoire de NRJ - Histoire de la Radio



1999
12 décembre
Naufrage de l'"Erika"
A 6 heures du matin, le pétrolier maltais "Erika", affrété pour le compte de la société TotalFina, lance un SOS au sud de Penmarc'h dans le Finistère. A 8 heures, le bateau se casse en deux et commence à libérer 10 000 tonnes de pétrole. Les nappes de fioul souilleront le littoral français du Sud-Finistère jusqu'à la Charente-Maritime. L'épave de l'"Erika" sombrera complètement par 120 mètres de fond le 13 décembre.
Voir aussi : Naufrage - Marée noire - Pétrolier - Histoire de l'Environnement


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1869 Message par saintluc »

L'accord de Xi'an de décembre 1936, est un traité qui conduira au deuxième front uni entre les nationalistes et les communistes chinois contre l'Empire du Japon.
Dans les années 1930, les intentions expansionnistes de l'Empire du Japon ne faisaient aucun doute. Le Japon avait envahi et annexé de fait la Mandchourie en 1931, et ses troupes avaient affronté plusieurs fois les forces armées chinoises, à Shanghai en 1932, à l'est de la Grande Muraille en 1933, et en Mongolie-intérieure la même année. En 1935, le Hebei avait été annexé de fait avec la création d'un gouvernement collaborateur pro-japonais. En 1936, à nouveau en Mongolie-intérieure, le Japon avait soutenu l'insurrection manquée des indépendantistes mongols.

Tchang Kaï-chek, chef du gouvernement et chef de l'armée de la République de Chine, consacrait cependant l'essentiel de ses efforts à la lutte contre les communistes, considérant ses troupes comme encore trop faibles pour se mesurer directement aux Japonais.

Le Komintern poussait les communistes chinois à réaliser une nouvelle alliance avec le Kuomintang. Le 1er août 1935, avec l'accord du Komintern, Wang Ming diffusa un manifeste appelant à la constitution d'un second front uni. Mao Zedong y demeura cependant opposé.
À la fin 1936, Tchang Kaï-chek se reposait dans la résidence impériale de Huaqing (清) dans les environs de Xi'an, avec une faible protection. Le 12 décembre - évènement dit de l'incident de Xi'an - il fut enlevé et retenu en otage par le seigneur de la guerre Zhang Xueliang, qui avait négocié avec les communistes et souhaitait que Tchang accepte finalement de constituer un front uni avec ces derniers pour lutter contre les Japonais.

Les différentes forces politiques de la République de Chine furent très partagées sur la marche à suivre. He Yingqin fut nommé commandant par intérim de l'Armée nationale révolutionnaire chinoise et les troupes furent aussitôt mises en alerte, dans l'éventualité d'une intervention militaire pour attaquer les forces de Zhang Xueliang et délivrer Tchang. Des opposants à Tchang comme Li Zongren ou Yan Xishan ne souhaitaient pas que la situation dégénère et qu'il lui arrive malheur, sa disparition pouvant priver la Chine d'un leader national face au Japon. Au sein du Parti communiste chinois, certains comme Mao Zedong et Zhu De voulaient profiter de la situation pour faire exécuter Tchang, mais d'autres comme Zhou Enlai et Zhang Wentian penchaient pour la négociation, considérant que sa mort ne pourrait bénéficier qu'aux Japonais : cette dernière tendance l'emporta.
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Le 17 décembre, une délégation du Parti communiste chinois, comptant plusieurs chefs comme Zhou Enlai et Qin Bangxian, vint à Xi'an en territoire nationaliste pour les négociations. Staline pesa en faveur de l'accord, qui fut conclu le 24 décembre.

Les communistes de l'Armée rouge chinoise furent intégrés au sein de l'Armée nationale révolutionnaire chinoise du Guomindang, où ils formèrent deux unités, la Huitième armée de route et la Nouvelle Quatrième armée.

La guerre ouverte entre la Chine et le Japon commença quelques mois plus tard, en juillet 1937.

Malgré l'entrée en vigueur de l'alliance avec les communistes, Zhang Xueliang fut ensuite arrêté sur ordre de Tchang Kaï-Chek. Il vécut en captivité jusqu'en 1990.

La résidence de Tchang Kai-chek à Huaqing a été reconstituée sur les lieux et est une des attractions du site touristique.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1870 Message par orchidee »

Gustave Flaubert, né à Rouen le 12 décembre 1821 et mort à Canteleu, au hameau de Croisset, le 8 mai 1880, est un écrivain français.
Prosateur de premier plan de la seconde moitié du XIXe siècle, Gustave Flaubert a marqué la littérature française par la profondeur de ses analyses psychologiques, son souci de réalisme, son regard lucide sur les comportements des individus et de la société, et par la force de son style dans de grands romans comme Madame Bovary (1857), Salammbô (1862), L'Éducation sentimentale (1869), ou le recueil de nouvelles Trois contes (1877).
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Biographie Né dans une famille de la petite bourgeoisie catholique et d'ancêtres protestants[2], Gustave Flaubert est le deuxième enfant d’Achille Cléophas Flaubert (1784-1846), chirurgien-chef très occupé à l'Hôtel Dieu (hôpital) de Rouen, et de son épouse, Anne Justine Caroline Fleuriot (1793-1872).

Il naît le 12 décembre 1821 après une sœur et deux frères décédés en bas âge, et sera délaissé en faveur de son frère aîné, brillant élève admiré par la famille (qui succèdera d'ailleurs à son père comme chirurgien chef de l'Hôtel-Dieu de Rouen). Gustave Flaubert passe une enfance sans joie, marquée par l'environnement sombre de l'appartement de fonction de son père à l'hôpital de Rouen (aujourd'hui musée Flaubert et d'histoire de la médecine), mais adoucie par sa complicité avec sa sœur cadette, Caroline, née trois ans après lui.

Adolescent aux exaltations romantiques, il est déjà attiré par l'écriture au cours d'une scolarité vécue sans enthousiasme au Collège royal, puis au lycée de Rouen, à partir de l'année 1832. Il est renvoyé en décembre 1839 pour indiscipline et passe seul le baccalauréat en 1840. Le premier événement notable dans sa jeunesse est sa rencontre à Trouville-sur-Mer, durant l'été 1836, d'Élisa Schlésinger qui laissera une profonde empreinte en lui jusqu'à la fin de ses jours. Il transposera d'ailleurs cette passion, avec la charge émotionnelle qu'elle a développée chez lui, dans son roman L'Éducation sentimentale, en particulier dans la page célèbre de « l'apparition » de Madame Arnoux au regard du jeune Frédéric et dans leur dernière rencontre poignante.

Dispensé de service militaire grâce au tirage au sort qui lui est favorable (cela se pratiquait ainsi à l'époque), Flaubert entreprend sans conviction, en 1841, des études de Droit à Paris où il mène une vie agitée. Il y rencontre des personnalités dans les mondes des arts, comme le sculpteur James Pradier, et de la littérature, comme l'écrivain Maxime Du Camp qui deviendra son grand ami, le poète et auteur dramatique Victor Hugo. Il abandonne le droit, qu'il abhorre, en janvier 1844 après une première grave crise d'épilepsie. Il revient à Rouen, avant de s'installer en juin 1844 à Croisset, au bord de la Seine, à quelques kilomètres en aval de Rouen. Il y rédige quelques nouvelles et une première version de L'Éducation sentimentale. En début 1846 meurent à peu de semaines d'intervalle, son père, puis sa jeune sœur (deux mois après son accouchement — Gustave prendra la charge de sa nièce, Caroline). C'est également, au printemps de cette année que commence sa liaison houleuse et intermittente sur une dizaine d'années avec la poétesse Louise Colet. Jusqu'à leur rupture — sa dernière lettre à Louise Colet est datée du 6 mars 1855 —, il entretiendra avec elle une correspondance considérable dans laquelle il développera son point de vue sur le travail de l'écrivain, les subtilités de la langue française et ses vues sur les rapports entre hommes et femmes. Gustave Flaubert au physique de plus en plus massif est cependant un jeune homme sportif : il pratique la natation, l'escrime, l'équitation, la chasse…

Il assiste à Paris à la Révolution de 1848 d'un regard très critique que l'on retrouve dans L'Éducation sentimentale. Poursuivant ses tentatives littéraires, il reprend entre mai 1848 et septembre 1849 la première version commencée en 1847 de La Tentation de saint Antoine inspirée par un tableau qu'il a vu à Gênes en 1843 au cours du voyage de noces de sa sœur que la famille accompagnait. Puis Gustave Flaubert organise, avec Maxime du Camp un long voyage en Orient qui se réalisera entre 1849 et 1852. Voyage qui le conduit en Égypte et à Jérusalem en passant, au retour, par Constantinople et l'Italie. Il nourrira ses écrits ultérieurs de ses observations, de ses expériences et de ses impressions, par exemple dans Hérodias.

Le 19 septembre 1851, Flaubert, poussé par ses amis Louis Bouilhet et Maxime Du Camp, commence la rédaction de Madame Bovary, en s'inspirant d'un fait divers normand. Il achèvera son roman réaliste et psychologique en mai 1856 après 56 mois de travail. Il fréquente épisodiquement les salons parisiens les plus influents du Second Empire, comme celui de Madame de Loynes dont il est très amoureux ; il y rencontre entre autres George Sand. À la fin de l'année 1856, Madame Bovary paraît en revue puis, en avril 1857, le roman sort en librairie et fait l’objet d’un procès retentissant pour atteinte aux bonnes mœurs : Flaubert est acquitté grâce à ses liens avec la société du Second Empire et avec l'impératrice, ainsi qu'à l'habileté de son avocat, tandis que Baudelaire, poursuivi par le même tribunal, pour les mêmes raisons, après publication de son recueil Les Fleurs du mal dans la même année 1857, est condamné. À partir de la parution de Madame Bovary Flaubert poursuit une correspondance avec Marie-Sophie Leroyer de Chantepie, femme de lettres vivant à Angers, et dévouée aux pauvres. Flaubert se partage dès 1855 entre Croisset et Paris où il fréquente les milieux littéraires et côtoie les frères Goncourt, Sainte-Beuve, Baudelaire, Théophile Gautier et un peu plus tard Tourgueniev et la Princesse Mathilde.

Le 1er septembre 1857, Flaubert entame la rédaction de Salammbô, roman historique qui évoque Carthage en révolte au troisième siècle avant J.-C., et pour cela, il voyage au cours des mois d'avril et juin 1858 en Tunisie afin de se documenter et de voir Carthage. Le roman paraît après une longue maturation en 1862.

Deux ans plus tard, le 1er septembre 1864, Flaubert entreprend la version définitive de L'Éducation sentimentale, roman de formation marqué par l'échec et l'ironie avec des éléments autobiographiques comme la première passion amoureuse ou les débordements des révolutionnaires de 1848. Le roman est publié en novembre 1869 : mal accueilli par la critique il ne s'en vend que quelques centaines d'exemplaires.

Flaubert continue sa vie mondaine : il rencontre l'empereur, reçoit la Légion d'honneur en 1866 et resserre ses liens avec George Sand qui le reçoit à Nohant. En juillet 1869, il est très affecté par la mort de son ami Louis Bouilhet. Il devient l'amant de la mère de Guy de Maupassant, se faisant passer auprès de ce dernier pour un simple ami. Il sera d'ailleurs très proche de ce jeune écrivain qui le considère comme un père spirituel.

Durant l'hiver 1870-1871, les Prussiens occupant une partie de la France dont la Normandie et Croisset, Flaubert se réfugie avec sa mère chez sa nièce, Caroline, à Rouen ; sa mère meurt le 6 avril 1872. À cette époque, il a des difficultés financières liées à la faillite de son neveu par alliance : il vend ses fermes et quitte par économie son appartement parisien alors que, touchée par des maladies nerveuses, sa santé devient délicate. Il achève et publie toutefois le 1er avril 1874 la troisième version de La Tentation de saint Antoine, juste après l'échec de sa pièce de théâtre Le Candidat en mars 1874. Sa production littéraire continue avec les Trois contes, volume qui comporte trois nouvelles : Un cœur simple, centré sur la figure de Félicité inspirée par Julie, nourrice puis domestique qui servira la famille Flaubert, puis Gustave seul jusqu'à la mort de ce dernier, - La Légende de saint Julien l'Hospitalier, conte hagiographique des temps médiévaux écrit en cinq mois en 1875, et Hérodias autour de la figure de saint Jean Baptiste, écrit dans l'hiver 1875-1876. La publication du volume le 24 avril 1877 est bien accueillie par la critique.

De 1877 à 1880, il poursuit la rédaction de Bouvard et Pécuchet, qu'il avait entamée en 1872-1874 : l'œuvre satirique pour laquelle il réunissait une documentation immense restera inachevée, elle sera publiée en l'état dans l'année 1881, un an après sa mort.
Tombeau de Flaubert et de sa famille à Rouen

Ses dernières années sont assombries par la disparition de ses amis, les difficultés financières et par des problèmes de santé. Il meurt subitement le 8 mai 1880, à Canteleu, au hameau de Croisset, foudroyé par une hémorragie cérébrale. Son enterrement au cimetière monumental de Rouen se déroule le 11 mai 1880, en présence de nombreux écrivains importants qui le reconnaissent comme leur maître, qu'il s'agisse d'Émile Zola, d'Alphonse Daudet, d'Edmond de Goncourt, de Théodore de Banville ou de Guy de Maupassant, dont il avait encouragé la carrière depuis 1873.

La Bibliothèque historique de la Ville de Paris possède le manuscrit de l'Education sentimentale ainsi que 36 carnets de notes de voyages et de lectures écrites de la main de l'écrivain. Ce fonds a été légué par sa niéce en 1931.

Les quatre piliers de l'œuvre flaubertienne
Madame Bovary
Flaubert commence le roman en 1851 et y travaille pendant 5 ans, jusqu’en 1856. À partir d’octobre, le texte est publié dans la Revue de Paris sous la forme de feuilleton jusqu’au 15 décembre suivant. En février 1857, le gérant de la revue, Léon Laurent-Pichat, l’imprimeur et Gustave Flaubert sont jugés pour « outrage à la morale publique et religieuse et aux bonnes mœurs ». Défendu par l’avocat Jules Sénard, malgré le réquisitoire du procureur Ernest Pinard, Gustave Flaubert est blâmé pour « le réalisme vulgaire et souvent choquant de la peinture des caractères » mais est finalement acquitté notamment grâce à à ses soutiens dans le milieu artistique et politique, la notoriété de sa famille et la plaidoirie de son avocat. Le roman connaîtra un important succès en librairie.

Honoré de Balzac avait déjà abordé le même sujet dans La Femme de trente ans en 1831 sous forme de nouvelle-roman qui parut en 1842 dans l’édition Furne de La Comédie humaine, sans toutefois faire scandale.

Le récit débute ainsi. Après avoir suivi ses études dans un lycée de province, Charles Bovary s'établit comme officier de santé et se marie à une riche veuve. À la mort de celle-ci, Charles épouse une jeune femme, Emma Rouault, élevée dans un couvent, vivant à la ferme avec son père (un riche fermier, patient du jeune médecin). Emma se laisse séduire par Charles et se marie avec lui. Fascinée par ses lectures romantiques d'adolescence, elle rêve d’une nouvelle vie, méprisant son mari, délaissant son rôle maternel et elle fait la rencontre d'amants méprisables qui vont faire basculer sa famille.
Salammbô Salammbô vient après Madame Bovary. Flaubert en commence les premières rédactions en septembre 1857. Quelques mois plus tôt, après avoir gagné le procès qui avait été intenté contre Madame Bovary, il avait fait part dans sa correspondance (lettre à Mlle Leroyer de Chantepie) de son désir de s’extirper littérairement du monde contemporain, et de travailler à un roman dont l’action se situe trois siècles avant Jésus-Christ. En avril-juin 1858, il séjourne à Tunis pour s’imprégner du cadre de son histoire. Si l’intrigue est une fiction, il se nourrit des textes de Polybe, Appien, Pline, Xénophon, Plutarque, et Hippocrate pour peindre le monde antique et bâtir la « couleur locale ». Dès sa parution en 1862, le roman connaît un succès immédiat, en dépit de quelques critiques réservées (Charles-Augustin Sainte-Beuve) mais avec d’appréciables encouragements (Victor Hugo, Jules Michelet, Hector Berlioz).

Le roman débute par le paragraphe intitulé « Le Festin ». Les mercenaires fêtent à Carthage la fin de la guerre dans les jardins d’Hamilcar, leur général. Échauffés par son absence et par le souvenir des injustices qu’ils ont subis de la part de Carthage, ils ravagent sa propriété ; Salammbô, sa fille, descend alors du palais pour les calmer. Mathô et Narr’havas, tous deux chefs dans le camp des mercenaires, en tombent amoureux. Spendius, un esclave libéré lors du saccage, se met au service de Mathô et lui conseille de prendre Carthage afin d’obtenir Salammbô.
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Salammbô, peinture par Gaston Bussière, 1907

L’Éducation sentimentale Le roman, rédigé à partir de septembre 1864 et achevé le 16 mai 1869 au matin, comporte de nombreux éléments autobiographiques (tels la rencontre de Madame Arnoux, inspirée de la rencontre de Flaubert avec Élisa Schlésinger). Il a pour personnage principal Frédéric Moreau, jeune provincial de dix-huit ans venant faire ses études à Paris. De 1840 à 1867, celui-ci connaîtra l’amitié indéfectible et la force de la bêtise, l’art, la politique, les révolutions d’un monde qui hésite entre la monarchie, la république et l’empire. Plusieurs femmes [Rosanette, Mme Dambreuse] traversent son existence, mais aucune ne peut se comparer à Marie Arnoux, épouse d’un riche marchand d’art, dont il est éperdument amoureux. C’est au contact de cette passion inactive et des contingences du monde qu’il fera son éducation sentimentale, qui se résumera pour l’essentiel à brûler, peu à peu, ses illusions.

Bouvard et Pécuchet
Le projet de ce roman remonte à 1872, puisque l'auteur affirme son intention comique dans un courrier à George Sand. Dès cette époque, il songe à écrire une vaste raillerie sur la vanité de ses contemporains. Entre l'idée et la rédaction interrompue par sa mort, il a le temps de collecter une impressionnante documentation : on avance le chiffre de mille cinq cents livres. Lors de l'écriture, Flaubert avait songé au sous-titre : « encyclopédie de la bêtise humaine » et c'est effectivement en raison du catalogue qu’il nous en propose que le roman est célèbre. Le comique vient de la frénésie des deux compères, à tout savoir, tout expérimenter, et surtout leur incapacité à comprendre correctement. Le roman est inachevé et ne constitue que la première partie du plan. L'accueil fut réservé, mais certains le considèrent comme un chef-d'œuvre.

Par une chaude journée d'été, à Paris, deux hommes, Bouvard et Pécuchet, se rencontrent par hasard sur un banc et font connaissance. Ils découvrent que, non seulement ils exercent le même métier (copiste), mais en plus qu'ils ont les mêmes centres d'intérêts. S'ils le pouvaient, ils aimeraient vivre à la campagne. Un héritage fort opportun va leur permettre de changer de vie. Ils reprennent une ferme dans le Calvados, non loin de Caen et se lancent dans l'agriculture. Leur inaptitude ne va engendrer que des désastres. Ils vont s'intéresser à la médecine, la chimie, la géologie, la politique avec les mêmes difficultés. Lassés par tant d'échecs, ils retournent à leur métier de copiste.
Critiquant les idées reçues, Flaubert montre que contrairement à ce que pense Hegel, l'Histoire n'a pas de fin, elle est un éternel recommencement. Les deux compères, qui étaient copistes au début du roman, retournent à leur état.
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Médaille à l'effigie de Flaubert et le pavillon-musée à Croisset
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gustave_Flaubert
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#1871 Message par saintluc »

1294
13 décembre
Le pape Célestin V démissionne
Ecrasé par le poids des responsabilités et se sentant incapable de résister aux pressions du roi de France Philippe IV le Bel, Célestin V abdique cinq mois à peine après son élection à Rome. La démission de cet ancien ermite bénédictin de 80 ans sera longtemps appellée "Le grand refus".
Voir aussi : Pape - Abdication - Philippe IV le Bel - Histoire de la Chrétienté



1404
13 décembre
Accession de Guillaume IV de Bavière au titre de comte de Hainaut
A la mort de son père, Albert Ier, Guillaume de Wittelsbach (1365-1417) devient Guillaume IV de Hainaut mais lui succède également en tant que duc de Bavière-Straubing et comte de Hollande et de Zélande. A peine intronisé, il dut lutter contre les seigneurs d'Arkel, qui se révoltèrent pour mettre la main sur le Hainaut. Il s'allia notamment aux Bourguignons de Jean sans Peur dans le conflit avec les Armagnacs de Louis d'Orléans (1407).
Voir aussi : Jean sans Peur - Histoire des Armagnacs - Histoire des Bourguignons - Louis d'Orléans - Albert Ier - Histoire de la Politique



1408
13 décembre
Refondation de l'ancien Ordre du dragon
L'empereur germanique Sigismond du Luxembourg (1368-1437) publie, durant son règne en Hongrie, la charte de l'Ordre du dragon, afin de protéger la famille royale des avancées ottomanes. Réactivant les préceptes de la « défense de la croix », et se proclamant Primus inter pares, il réunit autour de lui vingt-quatre dépositaires des grandes familles de la noblesse et des baronnies de l'Empire, dont Alphonse d'Aragon, Stefan Lazarevi? de Serbie, Christophe III du Danemark ou Ladislas II de Hongrie.
Voir aussi : Sigismond de Luxembourg - Invasions ottomanes - Royaume de hongrie - Histoire de la Politique



1545
13 décembre
Ouverture du Concile de Trente
Convoqué en Italie par le pape Paul III, le Concile de Trente a pour objectif de définir la doctrine et la discipline de l'église catholique romaine face aux progrès de la réforme protestante. Dès le début de la réunion, deux tendances s'affrontent : celle de Charles Quint qui souhaite la réforme disciplinaire et celle de du pape qui veut en premier lieu examiner les questions dogmatiques. Ce 19ème concile oecuménique se terminera dix-huit ans plus tard, en 1563, après une révision des institutions ecclésiastiques.
Voir aussi : Pape - Charles Quint - Paul III - Histoire du Concile de Trente - Histoire de la Chrétienté



1669
13 décembre
Première de "Britannicus"
La tragédie romaine de Racine est présentée pour la première fois à la Comédie Française. Le rival de Racine, Corneille, est présent dans la salle. Il fera l'éloge de la pièce à l'Académie quelques jours plus tard mais omettra de mentionner le nom de son auteur, ce qui provoquera une querelle entre les deux hommes. Bien que jouée 1 258 fois (jusqu'en septembre 1680), "Britannicus" n'aura qu'un succès mitigé, notamment à cause des partisans de Corneille qui monteront une cabale contre la pièce de Racine.
Voir aussi : Dossier histoire de la tragédie - Pièce - Racine - Histoire du Théâtre



1739
13 décembre
Défaite française à Borgo
Indifférentes au sort de la Corse lors de ses premières années de rébellion, les grandes puissances européennes s’intéressent de plus en plus à cette petite île qui pourrait être une base navale stratégique. La France, qui a signé en 1737 la convention de Versailles avec Gênes, respecte ses engagements en intervenant en Corse suite à une demande génoise. Cependant, elle est défaite par les insurgés à Borgo.
Voir aussi : Dossier histoire de la Corse - Histoire de Gênes - Histoire des Guerres



1793
13 décembre
L'armée vendéenne décimée au Mans
Après un échec une semaine plus tôt à Angers, l’armé vendéenne se dirige vers Le Mans. Forte de sa victoire à Angers, l’armée républicaine fait converger une partie de ses troupes, bien supérieures en nombre, vers la cité mancelle. L’affrontement s’avère très violent et se conclut par une victoire républicaine. Les Blancs sont décimés : la moitié de leurs hommes seulement survivent à la bataille et s’orientent finalement vers le sud, pour retraverser la Loire. Après quelques victoires, notamment à Laval, la virée de Galerne est un cuisant échec pour l’armée catholique et royale.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre de Vendée - Le Mans - Virée de Galerne - Angers - Histoire de la Révolution



1799
13 décembre
Naissance du Consulat
Le texte définitif de la nouvelle Constitution, dite Constitution de l'an VIII, est promulgué. Rédigée par Daunou, elle affaiblit le pouvoir législatif et renforce le pouvoir exécutif qui sera détenu par trois consuls nommés par le Sénat pour une période de 10 ans. Bonaparte, Cambacérès et Lebrun sont élus consuls, mais seul Bonaparte détiendra la réalité du pouvoir. En instaurant le "Consulat", la Constitution de l'an VIII met un terme définitif à la Révolution.
Voir aussi : Napoléon - Bonaparte - Consul - Histoire du Consulat - Histoire de la Révolution



1839
13 décembre
Christian VIII monte sur le trône de Danemark
A la mort de Frédéric VI, Christian VIII devient roi du Danemark, le 13 décembre 1839. Il conserve un système absolutiste tout en développant la culture et les arts, mais s'oppose formellement au principe de monarchie constitutionnelle. Il tente de renforcer son autorité sur les duchés du Schleswig et du Holstein en imposant le danois comme langue officielle, pour contrer l'influence de la Prusse. Il meurt en 1848.
Voir aussi : Roi - Danemark - Christian VIII - Histoire des Sacres



1862
13 décembre
Bataille de Fredericksburg
La bataille de Fredericksburg voit s'affronter l'armée du Potomac, dirigée par le général nordiste Ambrose Burnside, et l'armée sudiste de Robert Lee pendant la guerre Sécession. Cette bataille voit Ambrose Burnside remplacer Mc Cellan à la tête de l'armée de l'Union. Malgré sa large supériorité numérique, l'armée nordiste subit une cuisante défaite, avec près de 13 000 blessés et tués contre seulement 500 du côté des troupes de Robert Lee.
Voir aussi : Bataille - Dossier histoire de la Guerre de Sécession - Histoire des Guerres



1887
13 décembre
Expédition de secours à Emin Pasha
Emin Pasha, de son nom Edouard Schnitzer, gouverneur de la province égyptienne du Soudan, l'Equatoria, est en danger, depuis qu'en 1885, les maddhistes se sont emparés du pouvoir à Karthoum. Une expédition privée britannique est organisée par Stanley pour lui venir en secours. L'expédition traverse l'Afrique intérieure durant trois ans et cause des pertes humaines considérables. Elle atteint le 13 décembre 1786 le lac Albert avec succès, tout en restant la dernière expédition de ce genre en Afrique.
Voir aussi : Expédition - Soudan - Emin Pasha - Stanley - Histoire des Grandes aventures et découvertes



1918
13 décembre
Un président américain en France
Parti le 4 décembre de Etats-Unis, le président américain Woodrow Wilson arrive à Brest dans la nuit à bord du "George Washington". Accompagné de son épouse, il doit se rendre à Paris pour la conférence de paix qui se tiendra la 18 janvier 1919. Wilson est le premier chef d'état américain à effectuer un voyage officiel en France.
Voir aussi : Histoire de Paris - Wilson - Diplomatie - Histoire de la Diplomatie



1920
13 décembre
Création de l'entreprise Haribo
Hans Riegel crée une petite entreprise de bonbon qu’il nomme Haribo, reprenant ainsi les deux premières lettres de son prénom, de son nom et de sa ville, à savoir Bonn. Avec l’invention de « l’ours dansant » en 1922, l’entreprise prend de l’ampleur et croît de plus en plus vite. A la veille de la guerre, elle emploiera 400 personnes.
Voir aussi : Histoire de l'Alimentation



1928
13 décembre
Première de "Un américain à Paris"
La pièce de George Gershwin est présentée pour la première fois au Carnegie Hall de New York devant 2 800 spectateurs. "An American in Paris" a été écrit lors d'un long séjour de Gershwin à Paris. La pièce sera adaptée au cinéma par Vicente Minelli en 1951 avec, dans le rôle de Jerry Mulligan, Gene Kelly qui participera à toute la création chorégraphique. Son interprétation lui vaudra un oscar et il restera internationalement célèbre avec la chanson "Singin' in the rain".
Voir aussi : Dossier histoire de New York - Gershwin - Histoire de la Musique classique



1937
13 décembre
Massacre de Nankin
Quelques mois seulement après le début de la guerre Sino-japonaise, les troupes de l’empereur Hirohito entrent dans la ville de Nankin, siège du gouvernement nationaliste. Mais Tchang Kaï-chek et sa famille ont quitté les lieux le 8 décembre. L’armée japonaise commence alors un des massacres les plus terribles de la Seconde Guerre mondiale. Environ 20 000 viols sont commis sur des femmes de tout âge tandis que 150 000 à 300 000 personnes sont tuées ou mutilées en l’espace de six semaines. La reconnaissance de ces massacres, minimisés par le Japon, restera un point de mésentente entre les deux pays au début du XXIème siècle.
Voir aussi : Massacre - Dossier histoire de la Chine : la révolution communiste - Histoire de Nankin - Histoire du Guomindang - Deuxième guerre Sino-japonaise - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1940
13 décembre
Pétain renvoie Laval
Pierre Laval est démis de ses fonctions de vice-président du Conseil par le général Pétain qui lui assène : "Vous n'avez plus ma confiance". Pierre-Etienne Flandin le remplace. Accusé d'être trop impliqué avec l'Allemagne, Laval est arrêté par le général de La Laurencie et assigné à résidence. Cette arrestation rend Hitler furieux. Le Führer fait libérer Laval le 17. Ce dernier reviendra sur la scène politique française en avril 1942 pour consolider la politique de collaboration.
Voir aussi : Collaboration - Histoire de la Politique



1981
13 décembre
Etat de guerre en Pologne
Le général Jaruzelski, chef de l'état polonais et chef du parti communiste, proclame l'état de guerre en Pologne. Un conseil militaire prend les commandes du gouvernement. 6 000 syndicalistes et opposants au régime communiste sont arrêtés. Le syndicat ouvrier "Solidarnosc" est dissous et son leader, Lech Walesa, arrêté. Ce coup de force de Jaruzelski participe à l'isolement de la Pologne de la scène internationale. .
Voir aussi : Syndicat - Lech Walesa - Grève - Histoire de la Guerre froide



1999
13 décembre
Processus de Matignon
Un an après l’assassinat du préfet Erignac et quelques mois après l’affaire des paillotes, le Premier ministre Lionel Jospin reçoit à Matignon l’ensemble des élus corses, y compris les nationalistes. Cette réunion a pour but de sortir la Corse d’une situation chaotique. Elle aboutit au Processus de Matignon qui prévoit notamment l’enseignement du Corse dans les écoles, des mesures économiques spécifiques et des transferts de compétence à l’Assemblée de Corse. Le transfert de compétences législatives sera par contre annulé par le Conseil constitutionnel, saisi par l’opposition. Le processus de Matignon sera promulgué le 22 janvier 2002.
Voir aussi : Dossier histoire de la Corse - Jospin - Histoire de la Politique



2007
13 décembre
Traité de Lisbonne
Le traité de Lisbonne est signé par les 27 pays de l’Union Européenne. Suite aux référendums français et néerlandais, la Constitution européenne a été remaniée pour former un nouveau traité moins ambitieux. Il permet de moderniser les traités de Rome et de Maastricht pour un meilleur fonctionnement de l’Union. Contrairement à la constitution, aucun pays ne prévoit de référendum pour le ratifier.
Voir aussi : Histoire de Lisbonne - Histoire du Traité de Maastricht - Histoire du Traité de Rome - Histoire de la Construction européenne


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1872 Message par saintluc »

La bataille de Fredericksburg est une bataille de la Guerre de Sécession qui se déroula le 13 décembre 1862 entre l'armée du Potomac dirigée par le général nordiste Ambrose Burnside et l'armée sudiste dirigée par Lee, qui lui inflige une défaite écrasante.
Au mois d'octobre 1862, McClellan fut relevé de son commandement de général de l'armée du Potomac à cause de sa trop grande prudence, qui ne lui avait pas permis de prendre Richmond. Il n'avait fait que reculer durant l'année 1862, et cela finit par exaspérer Lincoln qui le remplaça par le général Burnside. Ce dernier était plutôt attristé du départ de l'ancien général et ne se sentait pas prêt à diriger une armée de cette importance. L'avenir allait lui donner raison. Burnside commença par faire avancer ses 110 000 hommes en direction de Falmouth, en face de Fredericksburg. Il était séparé de cette ville par la rivière Rappahannock. Pour Ambrose Burnside, son armée devait pouvoir franchir la rivière et s'avancer vers Richmond avec l'aide de la marine nordiste, plus puissante que celle des Sudistes et qui protègerait l'axe de ravitaillement de l'armée du Potomac. Le 17 novembre, malgré un grand nombre d'obstacles, deux corps nordistes parvinrent à Falmouth. Lee, pris de vitesse, ne put bloquer l'avance nordiste. Malheureusement pour les fédéraux, le ponton qui devait être mis en place pour traverser la Rappahannock arriva une semaine trop tard et Stonewall Jackson eut le temps d'arriver pour soutenir Longstreet. Les 75 000 sudistes s'étaient ainsi établis sur les hauteurs sud dominant la Rappahannock.

Ainsi Lee pouvait-il se permettre d'hiverner sur ses nouvelles positions, mais cela ne convenait pas à Burnside qui avait été nommé par Lincoln pour obtenir des victoires pour remonter le moral de la population nordiste. Il décida de surprendre Lee en traversant la rivière juste en face de ses positions, au lieu de la traverser sur leurs flancs. Le général sudiste ne comprit d'ailleurs pas toute la subtilité de cette manœuvre plutôt sotte. Le corps de Longstreet, établi sur une longueur de 6 kilomètres, pouvait tirer avec une grande facilité sur les nordistes qui franchiraient la rivière et auraient 800 mètres à parcourir avant d'atteindre ses positions. Un officier dit : « Un poulet ne sortirait pas vivant de ce champ, quand nous ouvrirons le feu ».

Dès le début de l'engagement, les hommes de Stonewall Jackson devaient faire leur jonction avec le corps de Longstreet et prolonger le front sudiste de 5 kilomètres vers le Sud Est.

Image
La Bataille de Fredericksburg
lithographie en couleurs de Kurz & Allison (1888)

Le 11 décembre, le génie nordiste installa trois ponts flottants juste en face de Fredericksburg et trois autres à trois kilomètres en aval. Sur cette position, les hommes du génie ne subirent aucune attaque, contrairement à ceux qui installaient les pontons à Fredericksburg, qui furent attaqués par une brigade du Mississippi positionnée dans des tranchées, qui se mit à tirer dès que l'aube fit son apparition. Malgré la réaction des batteries nordistes, les tirailleurs sudistes continuèrent leurs tirs, jusqu'à ce que trois régiments nordistes furent débarqués par bateau à Fredericksburg et les chassent de leurs positions, avant de piller la ville désertée par ses habitants.

Burnside avait prévu que l'aile gauche de l'Union dirigée par le général William B. Franklin devait attaquer l'aile droite des sudistes dirigée par Jackson. De son côté l'aile droite de l'Union devait simplement tâter la défense sudiste qui était positionnée sur la côte de Marye's Heights. Néanmoins, en cas de réussite de l'assaut de Franklin sur l'aile gauche, l'aile droite nordiste devait lancer une véritable attaque sur les Sudistes. Ce plan basique avait bien peu de chance de réussir face à un général de la trempe de Lee. Franklin reçut de plus les ordres de manière décousue et ne put attaquer efficacement les sudistes avec ses 50 000 hommes.

Image
Deux des trois ponts flottants ayant permis la traversée des troupes de Franklin.
Le lendemain, les nordistes s'avancèrent en direction de la colline de Prospect Hill où s'étaient établi les sudistes. L'assaut commença par l'attaque de la division venant de Pennsylvanie de George Gordon Meade, appuyé par les divisions de Gibbon et de Doubleday. Le général s'aperçut qu'un ravin boisé formait une brèche dans la ligne de Jackson et en attaquant ce point faible les fédéraux réussirent à forcer la ligne sudiste, mais les divisions de Gibbon et de Meade se trouvèrent séparées. De plus, les nordistes ne purent exploiter cette attaque, Franklin n'envoyant pas de troupes de soutien à Meade. C'est la réserve sudiste, envoyée par Lee, qui repoussa les fédéraux. Il fallut le soutien de l'artillerie pour stopper la contre-offensive sudiste. Malgré les ordres de Burnside, Franklin ne contre-attaqua pas, il n'arrivait de toute façon pas à mettre en ordre de bataille la totalité de ses hommes.
De leur côté, les Nordistes qui devaient tâter les défenses sudistes se mirent à les attaquer. Ces assauts étaient plus ou moins désespérés, les fédéraux lançant des vagues d'attaques par des détachements de la taille d'une division. Ainsi de durs combats se déroulèrent du côté du mur de Marye's Heights. Les obstacles étaient nombreux pour les assaillants, un ravin et un petit marécage barraient le passage vers le chemin creux protégé par un mur de pierre de 800 mètres de long derrière lequel les sudistes s'étaient établis. Ainsi les nordistes voyaient leurs assauts bloqués à 50 mètres de leur objectif, et laissaient presque toujours derrière eux une centaine de morts et de blessés. Les sudistes étaient organisés en quatre rangées gardées par des Caroliniens du Nord et des Géorgiens. Ainsi organisés, ils tiraient et rechargeaient pendant que les hommes derrière se mettaient à tirer et ainsi de suite. La concentration des tirs pouvait faire penser à une mitrailleuse. Malgré cela, les nordistes continuèrent désespérément à assaillir leurs positions. Quatorze brigades furent lancées à l'assaut mais les sudistes tinrent bon. Le dernier assaut fédéral se conclut par le massacre de la brigade irlandaise : en 10 minutes, 250 morts jonchaient le sol.

Image
Carte de la bataille de Fredericksburg.
Alors que la nuit s'apprêtait à tomber, les nordistes venaient de subir une terrible défaite, perdant 13 000 tués et blessés surtout concentrés au niveau du mur de Marye's Heights. Les sudistes eux perdirent moins de 500 hommes grâce à leur excellente défense. Le 14 décembre Burnside voulut mener le 9e corps d'armée dans un ultime assaut avant de se résigner et de refranchir la Rappahannock. Cette défaite fut une des plus terribles de la guerre et la population du Nord fut frappée par les horreurs de la guerre. Des soldats devant enterrer les morts ont décrit plus tard les horreurs de leur travail. La plupart du temps les cadavres étaient déjà en train de pourrir, certains n'avaient plus de tête, d'autres étaient démembrés. Cette défaite donna un rude coup au moral pour les nordistes, aussi bien pour l'armée que pour les civils. Certains pensaient que le président allait démissionner mais il n'en fut rien, Lincoln resta à son poste.
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#1873 Message par saintluc »

557
14 décembre
Constantinople touchée par un séisme
Constantinople est frappée par un tremblement de terre. Néanmoins l’intensité de ce dernier ne suffit pas à la détruire. En effet, les témoignages de religieux évoquent un séisme qui les a finalement épargné, élément qui reste dans la mémoire orthodoxe de la ville. Toutefois, si l’Eglise Sainte-Sophie, consacrée seulement vingt ans plus tôt, n’a pas été rasée, elle est sérieusement endommagée : son dôme s’effondrera un an plus tard.
Voir aussi : Dossier histoire de Constantinople - Tremblement de terre - Histoire des Catastrophes naturelles



1417
14 décembre
Mort en martyr du Lollard John Oldcastle
A St Giles-in-the-Fields (Londres) a lieu l'exécution du chef et martyr lollard John Oldcastle, condamné pour hérésie à être pendu puis brûlé. Partisan du réformateur John Wyclif, lequel prôna un strict « retour à la pauvreté », et malgré les tentatives de son ami Henry V pour le raisonner, le baron Cobham (par sa femme) refusa d'embrasser l'« Eglise mère ». Excommunié et arrêté une première fois en 1413 – il parvint alors à s'enfuir de la Tour de Londres –, il servit de modèle au Falstaff de Shakespeare.
Voir aussi : Henry v - Excommunication - John wyclif - église catholique - Histoire des Affaires religieuses



1702
14 décembre
Vengeance des 47 rônin
Les 47 vassaux du daimyo Asano Naganori assaillent la résidence de Kira Yoshinaka, le maître de cérémonie du shogun, et le décapitent. Par ce geste, les rônin, "samouraïs sans maître", veulent venger la mort de leur maître, condamné à se suicider par seppuku pour avoir dégainé son sabre dans le palais, deux ans auparavant. En accomplissant leur vengeance, les 47 rônin ont respecté le code des samouraïs et sont élevés au rang de héros nationaux. Les autorités leur permettront de se suicider à leur tour selon la tradition. Terasaka Kichiemon sera le seul rônin à rester en vie pour accomplir les offrandes rituelles aux esprits des condamnés. Les 47 rônin seront enterrés au temple de Sengakuji. Leur histoire nourrira pendant plusieurs siècles la culture et les arts du Japon.
Voir aussi : Shogun - Samouraï - Dossier histoire des 47 rônin - Seppuku - Histoire de la Renaissance



1745
14 décembre
Bataille de Kesselsdorf
Les armées prussiennes commandées par le prince Léopold de Anhalt-Dessau tentent de neutraliser les Saxons à l'ouest de Dresde. Ils finissent par les rattraper le 15 décembre, alors que les Saxons viennent de recevoir le soutien du contingent autrichien du général Grunne. L'offensive durera moins de deux heures, durant lesquelles 5 100 Prusses et 7 000 à 10 000 Austro-Saxons succomberont. Le même jour, les Saxes proposeront aux Prusses de signer une paix.
Voir aussi : Bataille - Histoire de la Prusse - Saxe - Autrichien - Histoire des Guerres



1748
14 décembre
Naissance de Louis-François de Bausset
Louis-François de Bausset naît à Pondichéry. Il débarque très jeune en France où il entre au séminaire de Saint-Sulpice. En 1770, il devient député à l'assemblée du clergé puis grand-vicaire de Mgr de Boisgelin, archevêque d'Aix. Incarcéré durant la Terreur, il se retira ensuite à Villemoisson pour se consacrer aux lettres. Ses ouvrages connurent un grand succès et le firent entrer en 1816 à l'Académie française. Il fut également un temps président du conseil royal de l'Instruction publique. En 1817, il devint cardinal avant de décéder à Paris sept ans plus tard.
Voir aussi : Naissance - Histoire de l'Académie Française - Cardinal - Histoire de la Chrétienté



1788
14 décembre
Début du règne de Charles IV d'Espagne
Charles IV d'Espagne démarre son règne le 14 décembre 1788, succédant à son père décédé, Charles III. Réformiste et expérimenté, le souverain espagnol nomme le comte de Floridablanca premier ministre. Ce dernier choisit un type de gouvernance calqué sur le mode du despotisme éclairé. L'occupation française et le soulèvement d'Aranjuez obligent, en 1808, Charles IV à abdiquer en faveur de son fils. Charles IV est contraint à l'exil et meurt en 1814.
Voir aussi : Espagne - Exil - Charles IV - Histoire de la Politique



1799
14 décembre
Décès de George Washington, premier président des États-Unis
George Washington participe tout d'abord à la guerre de Sept ans avant de prendre part à la Révolution américaine en devenant chef d'état-major de l'armée continentale. Il contribue grandement à la victoire américaine. Il aide également à la rédaction de la constitution et c'est lui qui est élu comme premier président américain. Il est au pouvoir durant deux mandats. II se retire du pouvoir en 1797 et meurt d'une infection bactérienne en 1799.
Voir aussi : Président - Guerre de Sept Ans - élections - Révolution américaine - Histoire des Décès



1821
14 décembre
Le comte de Villèle arrive à la tête du gouvernement
Le comte Villèle, représentant des Ultras, est nommé à la tête du gouvernement. Son association avec une chambre qui lui est largement favorable et le pouvoir déclinant de Louis XVIII dû à son état de santé permettront la mise en place d’une politique particulièrement réactionnaire. Ainsi l’Etat donne son soutien à l'Église, finance ses missions et lui donne les rennes de l’enseignement tandis que la liberté de la presse disparaît. Alors que les cinq dernières années s’étaient déroulées sans troubles, les premiers soulèvements se produisent dans Paris et quelques grandes villes entre 1820 et 1822. Mais ils ne bénéficient pas d’un véritable soutien populaire.
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire de la Restauration - Louis XVIII - Ultraroyalistes - Histoire de la Liberté de la presse - Histoire de la Politique



1824
14 décembre
Pierre Puvis de Chavannes, peintre français.
Pierre Cécile Puvis de Chavannes fait plusieurs voyages en Italie tout en étudiant aux côtés de peintres de renom. Il est tout d'abord refusé par le Salon avant de rencontrer le succès dans les années 1860. Sa femme, la princesse Marie Cantacuzène, est pour lui une grande source d'inspiration. Il fait également de nombreux décors muraux qui deviennent très populaires et sont très étudiés. En 1890, il fonde la Société nationale des beaux-arts avec Jean-Louis-Ernest Meissonier et Auguste Rodin dont il devient président. Par la suite, il tombe malade et meurt le 24 octobre 1898.
Voir aussi : Peinture - Italie - Histoire de la Peinture



1825
14 décembre
Révolte des Décembristes, groupe de jeunes officiers et aristocrates russeS
Le 14 décembre 1825, Serge Troubetzkoï mène 3 000 soldats sur la place du Sénat de la ville de Saint-Pétersbourg. Il tente alors de faire un coup d'état afin de mettre en place une constitution dans le pays. La mauvaise organisation fait échouer ses plans et le grand-duc Nicolas décide de réprimer ce soulèvement et donne à l'armée l'ordre de charger contre la foule. Le bilan se monte à 70 morts. De nombreux décembristes seront condamnés à mort ou exilés.
Voir aussi : Russie - Coup d'état - Saint-Pétersbourg - Répression - Histoire de la Politique



1837
14 décembre
Bataille de Saint-Eustache.
La bataille de Saint-Eustache s'est déroulée le 14 décembre 1837 dans la ville du même nom, au Québec.
Elle a lieu durant la Rébellion du Bas-Canada de 1837 à 1838.
Elle oppose ainsi les Britnanniques commandés par John Colborne, aux patriotes du Bas-Canada, dirigés par Jean-Olivier Chénier.
Les troupes anglaises sont composées d'environ 1 200 hommes et de 200 volontaires. Quant aux patriotes, ils s'appuient sur 200 miliciens prêts à se battre.
Ne faisant pas le poids, les patriotes se replient dans les différents bâtiments de la ville, et se font bombarder jusqu'à ce que mort s'en suive.
A la fin de la bataille, ce sont les Britanniques qui gagnent.
Voir aussi : Histoire des Guerres



1895
14 décembre
Naissance de Paul Eluard
Paul Eluard, alias Eugène Emile Paul Grindel, est né le 14 décembre 1895. Il adhère au dadaïsme au coté de son ami André Breton, avant que les deux ne constituent les bases du surréalisme. Il s'inscrit, en tant que citoyen, au sein du parti communiste français. La guerre civile espagnole le rapproche de Picasso pour qui il voue une réelle admiration. Après la Seconde Guerre mondiale, il s'engage pour la paix et meurt en 1952.
Voir aussi : Picasso - Histoire du Surréalisme - Histoire du Communisme - André Breton - Paul Eluard - Histoire de l'Art



1895
14 décembre
Naissance de George VI
Second fils du roi britannique George V, George VI hérite du trône suite à l'abdication, en 1936, de son ainé Edouard VII, qui favorise sa vie privée au coté de la controversée Wallis Simpson. Né le 14 décembre 1895, il devient le troisième monarque Windsor, le dernier empereur des Indes jusqu'en 1947, et le dernier roi d'Irlande jusqu'en 1949. Atteint d'un cancer des poumons, il décède en 1952, laissant le trône à sa fille Elisabeth II.
Voir aussi : Edouard VIII - George V - Histoire de la Politique



1911
14 décembre
Roald Amundsen atteint le pôle Sud
A 15 heures, le norvégien Roald Amundsen est le premier homme à atteindre le pôle sud. Parti le 19 octobre 1911 de sa base de la "Baie des Baleines" avec quatre hommes et 52 chiens, il a devancé d'un mois son concurrent, le britannique Falcon Scott, pourtant parti 4 jours plus tôt. Amundsen hissera un mat haut de 4 mètres aux couleurs du drapeau norvégien dès son arrivé au pôle.
Voir aussi : Amundsen - Histoire du Pôle Sud - Scott - Histoire des Explorations



1939
14 décembre
Première de "Autant en emporte le vent"
Le film de Victor Fleming "Gone with the Wind" est projeté pour la première fois à Atlanta. Adapté du best-seller de Margaret Mitchell paru en 1936, "Autant en emporte le vent" est une fresque monumentale sur fond de guerre de sécession avec Vivien Leigh, Clark Gable, Leslie Howard et Olivia de Havilland. Le film deviendra très vite un monument du cinéma hollywoodien et donc international.
Voir aussi : Film - Victor Fleming - Histoire du Cinéma



1963
14 décembre
Inauguration de la Maison de la Radio
Alors que les chaînes radiophoniques françaises viennent d'être réorganisées, -RTF-Inter est devenue France Inter, RTF-Promotion France Culture et RTF-Haute Fidélité France Musique- le général de Gaulle inaugure leur nouveau siège à Paris, en bord de Seine. La Maison de la Radio et sa forme arrondie font sensation. Conçue sur 25 000 m² de superficie par l'architecte Henry Bernard, elle compte 64 studios.
Voir aussi : Histoire de Paris - Histoire de la RTF - Histoire de Radio France - Histoire de la Radio



1994
14 décembre
Les Tapie en liquidation judiciaire
Le tribunal de commerce de Paris prononce la liquidation judiciaire des époux Tapie. La faillite sera confirmée en appel le 31 mars 1995. Bernard Tapie, impliqué dans diverses affaires de corruption et d'abus de biens sociaux, doit faire face à une dette de 1,3 milliard de francs. Le Crédit Lyonnais et le fisc sont ses principaux créanciers. Son yacht, le "Phocéa", ses objets d'art et son hôtel particulier à Paris seront saisis par la justice. En novembre 1995, l'ancien patron de l'OM mais aussi de La Vie Claire, Terraillon, Wonder, Look ou Adidas sera condamné à deux ans de prison dont 8 mois fermes.
Voir aussi : Faillite - Histoire de l'Economie


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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#1874 Message par saintluc »

L'histoire des 47 rōnin, aussi connue sous le nom de 47 samouraïs, ou la « vendetta d'Akō », ou en japonais Akō rōshi (赤穂浪士, Akō rōshi?) ou encore genroku akō jiken (元禄赤穂事件, genroku akō jiken?), est le prototype de l'histoire japonaise classique. Elle est décrite dans les manuels d'histoire japonais comme une « légende nationale » où les 47 rōnin sont aussi appelés les 47 gishi ou Akō gishi.

L'histoire des 47 rōnin n'est pas une pure fiction ; elle correspond à un fait historique. En 1701 dans la région d'Ako (préfecture de Hyōgo), un groupe de samouraïs est laissé sans chef (rōnin) après la condamnation de leur daimyo Naganori Asano, au suicide rituel (seppuku) par le shogun Tokugawa Tsunayoshi. Il est accusé d'avoir blessé Yoshinaka Kira (1641-1703), maître des cérémonies de la maison du shogun, qui l'avait insulté. Les 47 rōnin décident de le venger en tuant Kira.
Après avoir patiemment attendu et planifié l'attaque pendant près de deux ans, l'attentat a lieu le 14 décembre 1702. Les 47 furent eux-aussi condamnés au seppuku pour meurtre et s'exécutèrent le 4 février 1703. Ils connaissaient tous les conséquences de leur acte et c'est pour cette raison que leur action est considérée comme particulièrement honorable.

Quelque peu enjolivée, cette histoire a trouvé sa place dans la culture populaire japonaise, par les valeurs de loyauté, de sacrifice, de dévouement et d'honneur dont tout Japonais était censé s'inspirer dans sa vie quotidienne. Cette popularité a connu un regain avec la rapide modernisation de l'ère Meiji, qui bousculait les traditions, et où beaucoup de gens cherchaient à y retrouver une part de leurs racines perdues.

Le cimetière de Sengakuji existe toujours. On voit le puits, le bassin où a été lavée la tête de Kira. On y voit le tombeau d'Asano et les quarante huit stèles dressées et alignées sous les arbres. Trois siècles après, de nombreux Japonais viennent encore y brûler des baguettes d'encens sur ces tombes pour honorer la mémoire des rōnin. Le thème est resté populaire : dans la seule décennie 1997-2007, la télévision japonaise a consacré dix réalisations à cette épopée.

Image
Tombes des 47 rōnin au temple Sengakuji.
Les sources étant parfois divergentes, la version donnée ici compile prudemment de nombreuses sources, et notamment le récit de témoins oculaires sur différents épisodes de cette « saga ».

En 1701, deux daimyos (seigneurs) sont appelés à la cour du Shōgun à Edo (l'actuelle Tōkyō). Il s'agit de Kamei Korechika et d'Asano Naganori, le jeune daimyo du fief d' Akō dans la province de Harima (à l'ouest du Honshū). Ils sont chargés d'organiser la cérémonie d'accueil pour le cortège de l'empereur Higashiyama, attendu à la cour du Shōgun à l'occasion du Sankin kōtai, la réunion périodique des daimyos.

Pour être instruits de l'étiquette très rigide de la cour, ils se présentent au maître des cérémonies Kira Kōzuke no Suke Yoshinaka, haut fonctionnaire dans le shogunat de Tokugawa Tsunayoshi. Or Kira se montre particulièrement mal disposé à leur égard, probablement à cause de la modicité des présents qu'il reçoit en contrepartie de la formation qu'il leur a donnée alors que, selon l'usage, il attendait beaucoup plus. Selon certains témoins, Kira était un personnage assez cassant, d'autres le décrivent comme quelqu'un de corrompu. Comme Asano, très croyant et conformément à l'enseignement de Confucius, refuse d'entrer dans ce jeu de corruption, le maître de cour Kira devient plus arrogant, commence à se conduire de façon injurieuse à l'égard des deux daimyos et néglige totalement la formation qu'il est censé leur donner.

Tandis qu'Asano supporte stoïquement les humiliations, son compagnon Kamei en est de plus en plus irrité et décide de tuer Kira, pour laver cet affront. C'est alors que les conseillers avisés de Kamei, inquiets de la tournure prise par les événements, soudoient en cachette et grassement Kira, ce qui évite un meurtre qui aurait été un désastre aussi bien pour leur prince que pour la Cour. De fait, Kira se montre maintenant tout miel envers Kamei, ce qui atténue le courroux de ce dernier.

Kira reporte désormais sa hargne grossière contre Asano, qui n'a fait aucun geste dans le même sens. Il ne rate aucune occasion de le bafouer et finit par le traiter de cul-terreux. Pour le coup, Asano sort de ses gonds. Il bondit sur Kira une dague au poing, le blesse d'abord au visage, manquant son second coup qui éventre un coussin, avant que la garde accourue ne sépare les deux adversaires.
Image
Représentation de l'attaque de Naganori Asano sur Yoshinaka Kira au château d'Edo
Certes, la blessure de Kira était bénigne, mais oser attaquer un haut fonctionnaire du shogunat à Edo et dans l'enceinte du palais du Shogun était en soi un acte gravissime - le simple fait d'y tirer une arme y était passible de la peine de mort. Selon d'autres sources, le crime d'Asano aurait plutôt été d'avoir endommagé dans l'action une célèbre porte coulissante dorée. C'est pourquoi Asano se voit contraint à exécuter sur le champ un seppuku (suicide rituel).

Aussitôt après le suicide d'Asano, tous ses biens sont confisqués, le fief d'Akō revient au Shogun et les samouraïs d'Asano se retrouvent rōnin, chevaliers sans seigneur.

Quand l'information parvient au principal conseiller à la cour d'Asano, Ōishi Kuranosuke Yoshio, celui-ci prend les affaires en main, met la famille d'Asano en sécurité avant de remettre les clefs du château aux envoyés du gouvernement.

Fin de la 1ère partie
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
Jazz

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1875 Message par Jazz »

saintluc, j'adore ce topic.
On en apprend tous les jours. :thumb
Merci pour ta fidélité. ;)
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