EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

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saintluc
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1801 Message par saintluc »

1407
23 novembre
Assassinat de Louis d'Orléans
Jean sans Peur fait assassiner le Duc Louis d'Orléans à sa sortie de l'hôtel Barbette, rue Vieille-du-Temple à Paris. Le Duc de Bourgogne avait pour dessein d'unir l'Artois et la Flandre à son duché. Mais son cousin, Louis Ier d'Orléans, fils du roi de France Charles VI, s'opposait à son projet. En faisant éliminer son adversaire, Jean sans Peur déclanche une sanglante guerre civile entre les Armagnacs et les Bourguignons qui se terminera 30 ans plus tard avec la signature du traité d'Arras (1435).
Voir aussi : Assassinat - Jean sans Peur - Charles VI - Louis d'Orléans - Histoire du Moyen-Âge



1700
23 novembre
Election de Clément XI
Gianfrancesco Albani est élu pape sous le nom de Clément XI, le 23 novembre 1700. Il soutient Philippe V lors de la guerre du Succession d'Espagne, s'attirant l'hostilité de l'Autriche. Suite aux défaites françaises, il est obligé de reconnaître Charles III et s'attire les foudres de Louis XIV. Clément XI se prononce également contre le jansénisme.
Voir aussi : Pape - élection - Clément XI - Histoire de la Chrétienté



1700
23 novembre
Elections de Clément XI
Gianfrancesco Albani est élu pape sous le nom de Clément XI, le 23 novembre 1700. Il soutient Philippe V lors de la guerre du Succession d'Espagne, s'attirant l'hostilité de l'Autriche. Suite aux défaites françaises, il est obligé de reconnaître Charles III et s'attire les foudres de Louis XIV. Clément XI se prononce également contre le jansénisme.
Voir aussi : Pape - élection - Clément XI - Histoire de la Chrétienté



1837
23 novembre
Bataille de Saint-Denis.
La bataille de Saint-Denis se déroule au Québec le 23 novembre 1837.
Elle a lieu pendant la rébellion du Bas-Canada (1837-1838).
Elle oppose les patriotes menés par le docteur Wolfred Nelson, aux hommes du britannique Sir Charles Gore.
A l'issue de ce combat, le Royaume-Uni observe la perte d'une soixantaine d'hommes (sur 300 combattants). Quant aux patriotes, ils en perdent une douzaine (sur 200).
Malgré les forces Britanniques en présence, ce sont les patriotes qui gagnent la bataille.
Voir aussi : Histoire des Guerres



1863
23 novembre
Début de la troisième bataille de Chattanooga
La troisième bataille de Chattanooga voit s'affronter les troupes du général confédéré Braxton Bragg à celles du général Ulysses S. Grant. Elle se déroule entre le 23 et le 25 novembre près de la ville de Chattanooga (Tennessee) et se solde par une victoire nordiste, qui met en position difficile les Etats Confédérés. Le général Braxton Bragg donnera sa démission suite à cet épisode et sera remplacé à la tête de l'armée du Tennessee par Jefferson Davis.
Voir aussi : Bataille - Dossier histoire de la Guerre de Sécession - Histoire des Guerres



1868
23 novembre
Invention de la photo couleur
Après dix années de recherches, le physicien Louis Ducos du Hauron met au point le procédé de trichromie et invente ainsi la photographie couleur. Originaire de la région d’Agen , il s’était tourné vers l’étude des couleurs et de la lumière par passion pour la peinture. Son exposition de photos à l’Exposition Universelle de Paris en 1878 lui valu un franc succès.
Voir aussi : Exposition universelle - Histoire de la Photographie - Histoire de la Physique



1884
23 novembre
Début du siège de Tuyen Quang
Le siège de Tuyen Quang, dans la région du Tonkin, débute le 23 novembre 1884, dans le cadre de la guerre franco-chinoise. Deux compagnies de la Légion étrangère sont attaquées par des Pavillons Noirs, des soldats à la solde des Chinois en Indochine. Le siège ne s'achèvera que le 28 février 1885, avec l'abandon du champ de combat par les Pavillons Noirs, et par la victoire de la France.
Voir aussi : Tonkin - Guerre franco-chinoise - Histoire de la Légion étrangère - Histoire des Guerres



1889
23 novembre
Installation du 1er Juke-box
L'entrepreneur américain Louis Glass et son associé William S. Arnold font installer le premier juke box à San Francisco. L'appareil utilisé est un phonographe doté d'un mécanisme à pièces. Les deux hommes gagneront près de 1000 dollars en six mois et déposeront le brevet de leur invention.
Voir aussi : Histoire de San Francisco - Histoire des Loisirs



1890
23 novembre
Séparation du Luxembourg et des Pays-Bas
Guillaume III, roi des Pays-Bas et souverain du grand-duché de Luxembourg meurt sans descendance. Le duc Adophe de Nassau, issu de la branche aînée de a famille royale, les Walram, devient grand-duc de Luxembourg. Le pays avait acquis sa neutralité en 1867 grâce à la signature du traité de Londres.
Voir aussi : Indépendance - Guillaume III - Histoire de l'Etat



1900
23 novembre
Monet expose ses "Nymphéas"
Les premiers tableaux de la série des "Nymphéas" sont exposés à la galerie Durand-Ruel à Paris lors de la première exposition Monet du siècle. Jusqu'en 1926, le peintre s'attache à prendre comme seul motif le bassin aux nymphéas de son jardin de Giverny. A la fin de la première guerre mondiale, Monnet grand ami de Georges Clémenceau, fera cadeau à l'état de 19 "Nymphéas". Les tableaux seront exposés dans deux salles de l'Orangerie aux Tuileries.
Voir aussi : Histoire de Paris - Monet - Histoire de la Peinture



1924
23 novembre
Jean Jaurès au Panthéon
Dix ans après sa mort (31 juillet 1914); la dépouille de Jean Jaurès est transférée au Panthéon sur décision du gouvernement du Cartel des Gauches.
Voir aussi : Histoire du Panthéon - Jaurès - Histoire de la Politique



1937
23 novembre
Première de la pièce "Des souris et des hommes" à New-York
Adaptée du roman de l'américain John Steinbeck, "Des souris et des hommes" ( "Of mice and men" en anglais) est représentée pour la première fois au Music Box Theatre de Broadway à New-York. La pièce remporte un très grand succès. Steinbeck qui à participé à la mise en scène, n'est pas présent dans la salle. Il est en Oklahoma où il rencontre des hommes qui lui inspireront l'écriture de son prochain roman: "Les raisins de la colère". Il n'ira jamais voir la pièce qui remportera pourtant le " New York Drama Critics Circle" de la meilleure pièce.
Voir aussi : Dossier histoire de New York - Pièce - Histoire du Théâtre



1943
23 novembre
Les américains libèrent Tarawa
Après trois jours de combat, les japonais sont défaits à Tarawa, atoll du Pacifique. Cette victoire fait suite à un des premiers débarquements alliés dans le Pacifique et participe au retournement de la situation dans le Pacifique, au détriment du Japon. Les américains pourront alors débarquer le 23 février sur les îles Marshall, qui étaient leur principal objectif.
Voir aussi : Débarquement - Iles Marshall - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1944
23 novembre
Libération de Strasbourg
La deuxième division blindée du général Leclerc entre dans Strasbourg après avoir parcouru plus de 100 km en 6 jours. La ville est libérée et 12 500 soldats allemands sont faits prisonniers. Leclerc s'adressera aux Alsaciens en ces termes: " […] la flèche de votre cathédrale est demeurée notre obsession. Nous avions juré d'y arborer de nouveau les couleurs nationales. C'est chose faite.
Voir aussi : Libération - Histoire de La Libération - Histoire de Strasbourg - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1946
23 novembre
Bombardements français sur Haiphong
Sous l'impulsion de l'amiral Thierry d'Argenlieu, les troupes françaises tentent de reprendre la ville d'Haiphong au Vietminh (Front de l'indépendance du Vietnam). Le grand port de la ville est bombardé et plusieurs quartiers annamites et chinois sont détruits. Plusieurs milliers de personnes perdent la vie. Irrémédiablement, la guerre d'Indochine éclate. Le conflit s'enlisera jusqu'au retrait des troupes françaises et la proclamation de l'indépendance du Laos et du Cambodge le 21 juillet 1954. La naissance d'un nouvel état vietnamien, divisé en deux zones, se fera dans la douleur d'une nouvelle guerre, cette fois avec les Etats-Unis.
Voir aussi : Indépendance - Bombardement - Histoire de l'Indochine - Ho Chi Minh - Histoire de la Guerre d'Indochine - Histoire des Guerres



1963
23 novembre
Obsèques de Kennedy
Des funérailles nationales sont rendues au président John Fitzgerald Kennedy assassiné trois jours auparavant. Des chefs d’Etat du monde entier assistent à la cérémonie. Exposé à la Maison Blanche et au Capitole, son cercueil est ensuite porté au cimetière d’Arlington.
Voir aussi : Kennedy - Histoire de la Maison Blanche - Histoire des Assassinats



1971
23 novembre
La Chine devient membre permanent du siège de sécurité de l'ONU
Membre fondateur de l’ONU, la Chine retrouve son siège au Conseil de Sécurité au détriment de Taïwan. Les forces nationalistes s’étaient en effet réfugiées sur l’île après leur défaite contre les communistes. En sécession avec le reste du territoire Chinois, elles prétendaient toujours représenter le pays et avaient conservé le siège. Mais l’ONU a reconnu la République Populaire de Chine comme légitime héritière de la République de Chine. Cette arrivée d’un nouveau pays communiste marque la fin de la domination des occidentaux au Siège de Sécurité.
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Grandes périodes historiques



1976
23 novembre
Jacques Mayol atteint la profondeur de 100 m en apnée
A l’âge de 49 ans, Jacques Mayol est le premier homme à plonger à la profondeur de cent mètres en apnée. Installé sur l’île d’Elbe depuis 1973, il considère moins l’apnée comme un sport que comme une quête spirituelle. Il n’a alors qu’un concurrent, l’italien Enzo Maiorca. En 1983, il atteindra les 105 mètres, record qui ne sera battu qu’en 1996. Son histoire inspirera Luc Besson pour le film "Le Grand Bleu".
Voir aussi : Record - Histoire des Sports



1996
23 novembre
Les cendres de Malraux sont transférées au Panthéon
Vingt ans jour pour jour après sa mort, les cendres d'André Malraux sont transférées au Panthéon. Jacques Chirac prendra une place importante dans les hommages rendus à l’homme de lettres et au Gaulliste que fut Malraux.
Voir aussi : Chirac - Histoire du Panthéon - Malraux - Histoire des Romans



2002
23 novembre
Miss Monde ne sera pas élue au Nigéria
Le lendemain des émeutes à Kaduna, au nord du Nigeria, les organisateurs du concours de Miss Monde annoncent que l’élection aura finalement lieu à Londres. L’attaque d’une communauté chrétienne par des islamistes offensés par la venue du concours à Abuja a causé la veille plus de deux cents décès.
Voir aussi : Histoire de Londres - Emeutes - Histoire des Femmes



2002
23 novembre
Ellen MacArthur remporte l'épreuve monocoque de la route du Rhum
Ellen MacArthur remporte l’épreuve monocoque de la Route du Rhum et pulvérise de deux jours l’ancien record de la catégorie. Elle réalise l’exploit d’arriver avant les monocoques, ceux-ci étant partis vingt-quatre heures plus tard. C’est la deuxième femme à remporter cette compétition après Florence Arthaud. Michel Desjoyeaux arrivera dix-huit heures plus tard et sera le vainqueur de l’épreuve multicoque avec le meilleur temps toutes catégories confondues.
Voir aussi : Record - Florence Arthaud - Michel Desjoyeaux - Histoire de la Voile



2005
23 novembre
Ellen Johnson-Sirleaf, première présidente africaine
Diplômé à Harvard, ancien ministre des finances, ayant rempli des missions pour l’ONU et la Banque Mondiale : voilà un curriculum vitae qui sied bien à un nouveau président, quelque soit le continent ou le pays. A priori, il n’y a rien d’étonnant à ce qu’un tel parcours ait terrassé un ancien footballeur aux élections présidentielles du Libéria. Pourtant, l’élection d’Ellen Johnson-Sirleaf est la première présidente e l'histoire africaine. Ce vote est salué dans le monde entier comme une bonne surprise et une bouffée d’optimisme quant à la modernisation de la politique du continent africain. Elle a alors pour mission de reconstruire un pays ravagé par des années de guerre civile. Sa première requête dans le domaine international va à l’ONU, à qui elle demande de lever l’embargo sur les diamants mais de laisser ses casques bleus. Quant à son adversaire malheureux, Georges Weah, elle lui propose un poste de ministre de la jeunesse et des sports.
Voir aussi : Histoire des Elections



2006
23 novembre
Philippe Noiret s’éteint
Le comédien français Philippe Noiret décède d’un cancer, à Paris, à l’âge de 76 ans. Il s’était notamment illustré dans des films tels que "Zazie dans le métro", "la Grande Bouffe", "les Ripoux", "Cinema Paradisio" ou encore "la Vie et rien d’autre". Les hommes politiques et les plus grands personnages du cinéma seront nombreux à lui rendre hommage.
Voir aussi : Histoire du Cinéma


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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saintluc
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#1802 Message par saintluc »

bataille de Saint-Denis
Débarqué avec ses troupes à Sorel le soir du 22 novembre, le lieutenant-colonel Gore apprit que de grandes forces s'apprêtaient à lui barrer la route dans le village de Saint-Denis. Il fit immédiatement déployer ses troupes et donna l'ordre d'avancer toute la nuit.

Les Patriotes, retranchés dans une grosse maison en maçonnerie et dans la distillerie, ouvrirent un feu bien nourri et d'une grande précision. Devant ce tir plongeant, l'infanterie de Gore fut impuissante. Impuissante aussi son artillerie contre les gros murs de la Maison Saint-Germain, sauf pourtant le premier coup qui pénétra dans par une fenêtre, tuant quatre Patriotes.

Gore sonna la retraite vers les trois heures car les Patriotes des paroisses voisines commençaient à affluer et à menacer les communications avec Sorel. La troupe laisse sur le terrain un matériel important dont un canon howitzer.


Situé sur la rive est de la rivière Richelieu à environ 25 kilomètres au sud de Sorel, le village de Saint-Denis est reconnu pour être un des châteaux fort de la cause patriotique. Durant la première moitié du XIXe siècle, le village est prospère et très dynamique. Avec la présence de plusieurs dizaines de potiers et d'artisans en tout genre, il est considéré comme la capitale de la poterie au Bas-Canada. Souffrant de la crise agricole que subit la région du Richelieu dans les années 1830, plusieurs habitants du petit village de Saint-Denis et des environs prennent les armes lors des rébellions de 1837.
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Le 22 novembre 1837, l'armée de Sir Charles Gore arrive à Sorel par le bateau à vapeur St.George. Le but de l'expédition est de rejoindre les troupes du colonel George Augustus Wetherall, parties de Chambly pour attaquer le village de Saint-Charles réputé pour être le bastion de la résistance patriote dans la vallée du Richelieu. Le soir venu, Gore convient de marcher sur Saint-Denis où il croit ne devoir faire face qu'à un faible détachement de Patriotes. Le départ est donné vers 22h00 sous une pluie glaciale. Le quartier-maître général et colonel Sir Charles Gore a donc sous son commandement: les compagnies de flancs du 24e Régiment dirigées par le lieutenant-colonel Charles H. Hughes (Senior: 1997, 126), une compagnie légère du 32e Régiment commandée par le capitaine Frederick Markham, un détachement de la Royal Artillery (doté d'un seul obusier) et un détachement de la Royal Montreal Cavalry commandé par le cornette Campbell Sweeney. Rendue à Sorel, l'armée s'adjoint une compagnie du 66e Régiment sous les ordres du capitaine Crompton pour un total de 300 soldats réguliers (Senior, 1997: 115). Ils sont aussi accompagnés par le shérif Édouard-Louis-Antoine Juchereau-Duchesnay et par le magistrat Pierre-Édouard Leclère, détenteur de mandats d'arrestations contre certains chefs patriotes, dont Papineau, O'Callaghan et W. Nelson, réunis à Saint-Denis.
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Désirant surprendre les rebelles à leur réveil, l'armée britannique arrive aux portes de Saint-Denis au matin du 23 novembre. Par contre, les soldats de Gore sont trempés, gelés et épuisés à cause du mauvais temps qu'ils ont dû subir. De leur côté, les rebelles de Saint-Denis, sous les ordre du Dr Wolfred Nelson, sont déjà sur le qui-vive. Les hostilités débutent donc vers 9h00. Il y a alors au village 200 Patriotes qui sont armés de fusils, dont la plupart en mauvais état, les autres attendent que les premiers succombent pour prendre leurs armes (Senior, 1997: 120). À ce moment, Louis-Joseph Papineau est présent au village. Il partira durant l'affrontement avec Edmund B. O'Callaghan en direction de Saint-Hyacinthe en apprenant que les troupes de Wetherall marchaient sur Saint-Charles. Soulignons que la réaction de Papineau durant la bataille est un fait controversé chez les historiens. En plus d'occuper une douzaine de maisons le long de la grand rue qui longe la rivière, les insurgés ont érigé une barricade devant leur principal forteresse, l'imposante maison en pierre de trois étages de la veuve St-Germain. De plus, une trentaine d'hommes sont postés autours de la distillerie de Nelson, le long du chemin derrière le village et derrière différentes granges. La stratégie de Gore est simple: diviser ses troupes en trois détachements. La première se dirige le long de la rivière, la deuxième continue sur la route face au village tandis que la troisième se doit d'aller vers la gauche, dans les champs, dans le but de prendre les insurgés à revers. Au fur et à mesure que la troupe du centre avance sur la grand rue, deux hommes sont abattus par les tireurs patriotes. Par ailleurs, trois canonniers sont touchés avant qu'un quatrième puisse allumer le canon. D'un peu partout, des groupes de rebelles viennent prêter main-forte aux gens de Saint-Denis si bien que le nombre de Patriotes va augmenter toute la journée (Filteau, 1975: 326). Par exemple, on note l'arrivée d'un détachement de Patriotes dirigé par le Dr Henri-Alphonse Gauvin. Durant plusieurs heures, l'armée bombarde la maison fortifiée, mais sans créer de dommage important, et ce, malgré un boulet qui tua trois personnes au premier étage (Senior, 1997: 121). Entre temps, un détachement de Patriotes qui doit conduire un prisonnier à Saint-Charles, le lieutenant George Weir, tue ce dernier qui tente de s'enfuir. Malgré plusieurs blessures qu'on lui inflige, le capitaine Frederick Markham et quelques hommes de la compagnie légère du 32e régiment s'emparent de la résidence faisant face à la maison St-Germain en y délogeant un groupe de rebelles. Vers 14h00, voyant les réserves de poudre et de munitions diminuer, W. Nelson envoie George-Étienne Cartier à Saint-Antoine, sur l'autre rive du Richelieu, pour aller chercher des munitions. Après une traversée laborieuse, il revient avec un nombre considérable de Patriotes de Saint-Antoine, Contrecoeur, Saint-Ours, Saint-Roch et Verchères (Senior, 1997: 125). Ce sont effectivement ces renforts qui font pencher le sort en faveur des Patriotes. Malgré la tentative d'encerclement par la gauche du village, dans les champs, les soldats sont repoussés par un détachement de Patriotes de Saint-Antoine.
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Gore doit maintenant prendre une importante décision. Ses soldats, épuisés par leur marche depuis Sorel avec leurs vêtements mouillés et gelés sur le dos, le froid glacial qui ne les favorise pas, sans compter les munitions presque épuisées, ne font pas le poids devant les excellents tireurs patriotes (Filteau: 1975, 331). Ainsi, après sept longues heures de combat, Gore décide à contre cœur de se replier et de revenir à Sorel le plus vite possible. C'est donc avec regret que Gore laisse sa seule pièce d'artillerie aux rebelles. Les Patriotes de Wolfred Nelson sont donc les vainqueurs de la bataille de Saint-Denis.

Selon Amédée Papineau, il y a une soixantaine de morts chez les Britanniques, mais ceux-ci jettent les corps dans les rivières avoisinantes pour cacher le nombre de pertes (Papineau, 1992: 94). Selon l'historien L.-O. David, il y a trente morts (David, 2000: 41) tandis que selon E. K. Senior, 6 morts, 10 blessés et 6 disparus (Senior, 1997: 126). Bref, le nombre de pertes est très controversé. Du côté patriote, il y aurait eu 12 morts et 7 blessés. Parmi les noms les plus importants, soulignons le décès du député de Vaudreuil Charles-Ovide Perrault à l'âge de 28 ans qui, traversant la rue pour avertir un groupe d'insurgés de ne pas s'exposer inutilement au feu de l'adversaire, reçoit une balle dans l'abdomen. Il succombe durant la nuit de cette journée fatidique. Pour ce qui est des blessés, peu importe leur camp durant la bataille, ils sont soignés avec respect par les médecins patriotes dont W. Nelson lui-même. Après la victoire historique de Saint-Denis, les autorités gouvernementales sentent pour la première fois qu'ils n'ont pas les choses en main (Senior, 1997: 128). Mais la bataille du 23 novembre 1837 à Saint-Denis sera la seule et unique victoire des Patriotes lors des rébellions de 1837-1838. En effet, Gore revient le 2 décembre suivant pour incendier le village qui n'oppose plus aucune résistance.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=Qd1QLx-LiIM[/youtube]
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=Dyo-J8XFfv4[/youtube]
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=SOJo_FZD1jQ[/youtube]
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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#1803 Message par orchidee »

Philippe Noiret, né Philippe Pierre Fernand Noiret le 1er octobre 1930 à Lille et mort le 23 novembre 2006 à Paris, est un acteur français de cinéma et de théâtre.
Biographie-Il a été le mari de Monique Chaumette qu'il a rencontrée à Avignon et dont il a eu une fille, Frédérique Noiret.
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Enfance-Il naît dans une famille de petite bourgeoisie de petits commerçants, et passe son enfance à Toulouse en Midi-Pyrénées, région à laquelle il reste très attaché. Il possède non loin de là une maison traditionnelle familiale, où il se ressource régulièrement lorsqu'il ne travaille pas et où il cultive sa passion de l'élevage de chevaux (à Montréal, 20 km à l'ouest de Carcassonne). Son père, Pierre Georges Noiret est passionné de littérature, de textes d'auteurs et de poésie. Sa mère, Lucy Clémence Ghislaine Heirman, est femme au foyer.

Il va au lycée Janson-de-Sailly du 16e arrondissement de Paris, où il est un parfait cancre, puis au collège de Juilly en Seine-et-Marne. C'est là qu'il découvre sa très belle voix en chantant à la chorale de la Cigale, filiale des Petits chanteurs à la croix de bois, avec laquelle notamment il chantera à Saint Pierre de Rome à Pâques 1949 et enregistrera son premier disque de chanteur sous la direction de François Vercken. En 1950, après avoir échoué trois fois au baccalauréat, il abandonne les études et suit les cours d'art dramatique de Roger Blin à Paris, puis se forme au Centre dramatique de l'Ouest où il rencontre Jean-Pierre Darras. L'auteur dramatique Henry de Montherlant le convainc de devenir comédien et de consacrer sa vie à la comédie.

Le théâtre : la passion d'une vie
Philippe Noiret lors de l'inauguration de la loge qui lui a été dédiée au théâtre du château d'Eu en Normandie en 2003.

En 1953, il entre au Théâtre National Populaire après une audition réussie dirigée par Jean Vilar et Gérard Philipe avec qui il connaît la vie de troupe de théâtre pendant sept ans, joue au Festival d'Avignon, interprète plus de quarante rôles et grands classiques de théâtre (Le Cid de Pierre Corneille en 1953, Macbeth de William Shakespeare en 1954, Dom Juan de Molière en 1955, Le Mariage de Figaro de Beaumarchais en 1956, Le Malade imaginaire en 1957 et L'École des femmes de Molière en 1958…).

En même temps, il interprète avec succès un duo comique railleur d'actualité politique avec Jean-Pierre Darras au cabaret : à l'Écluse, aux Trois Baudets, à la Villa d'Este et à l'Échelle de Jacob. À travers leurs personnages de Louis XIV et Racine, les deux comédiens se moquent des politiques de De Gaulle et Michel Debré ou André Malraux.

Il rencontre au Théâtre national populaire la comédienne Monique Chaumette, qu'il épouse en 1962. Ils ont une fille, Frédérique Noiret qui deviendra assistante de direction de tournage de cinéma et scénariste.

En 1997, il effectue un retour remarqué au théâtre dans Les Côtelettes de Bertrand Blier, où il joue le rôle « d'un pauvre mec de gauche qui se retrouve en train de glisser à droite »1. La pièce est jugée sévèrement par la critique, mais est un succès auprès d'un certain public. S'ensuivent L'Homme du hasard de Yasmina Reza en 2001 (aux côtés de Catherine Rich) ; Les Contemplations (2002), seul en scène il se livre à la lecture du texte de Victor Hugo ; Love Letters de Albert Ramsdell Gurney avec Anouk Aimée en 2005, correspondance épistolaire de deux personnages durant toute leur vie. Ces pièces sont autant de succès publics.

Un acteur de théâtre au cinéma

En 1955, il passe pour la première fois sur le grand écran dans La Pointe Courte d'Agnès Varda, où il prend la place à la dernière minute de Georges Wilson qui tombe malade et se désiste de son rôle.

En 1960, il quitte le Théâtre national populaire pour jouer dans la pièce de théâtre Château en Suède de Françoise Sagan, sous la direction d'André Barsacq, au Théâtre de l'Atelier, et commence une véritable carrière d'acteur de cinéma avec le rôle loufoque de l'oncle Gabriel dans Zazie dans le métro de Louis Malle. Après avoir joué un rôle dur et odieux dans Thérèse Desqueyroux de Georges Franju en 1962, il devient un des acteurs les plus connus du cinéma français, sans obtenir de rôle important jusqu'à la Vie de château de Jean-Paul Rappeneau en 1966.

En 1968, il devient une star en France avec le film Alexandre le Bienheureux d'Yves Robert. Deux ans plus tard, il tournera avec Alfred Hitchcock dans le film d'espionnage l'Étau, le second rôle (en français) de l'économiste Henri Jarré.

N'ayant pas le physique de jeune premier, il interprète généralement le personnage de Monsieur Tout-le-Monde, bien qu'il n'hésite pas à accepter des rôles controversés, comme dans la Grande Bouffe de Marco Ferreri aux côtés de Marcello Mastroianni, Michel Piccoli, Ugo Tognazzi et son épouse Monique Chaumette. Ce film délirant, où un groupe d'amis quinquagénaires, désabusés de la vie, décident de se suicider collectivement dans une dernière orgie en se gavant de nourriture et de sexe, provoque un scandale au festival de Cannes en 1973. Il continue une carrière parallèle en Italie avec Mes chers amis de Mario Monicelli, dont l'énorme succès le fait définitivement adopter par le public italien, Touche pas à la femme blanche de Marco Ferreri, le Désert des Tartares de Valerio Zurlini, Trois Frères et Oublier Palerme de Francesco Rosi, La Famille d'Ettore Scola, Les Lunettes d'or de Giuliano Montaldo où il interprète un homosexuel à l'époque fasciste, puis Cinéma Paradiso de Giuseppe Tornatore qui le rend internationalement célèbre et Le Facteur de Michael Radford où il campe le rôle du poète chilien Pablo Neruda, exilé en Italie pour protester contre la dictature de González Videla.

Il obtient son premier César avec son rôle dans le Vieux Fusil aux côtés de Romy Schneider en 1976 qui remporte un énorme succès.
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En 1978, il prête sa voix au spectacle de nuit La Cinéscenie du Puy du Fou, aux côtés d'Alain Delon, Jean Piat, Suzanne Flon ou encore Robert Hossein.

Il rencontre ensuite Bertrand Tavernier qu'il aide à monter son premier film, L'Horloger de Saint-Paul. S'ensuit une longue collaboration et une grande complicité (il a été le témoin de mariage de Tavernier). Ils tournent ensemble neuf films, dont Que la fête commence de 1975, le Juge et l'Assassin de 1976, Coup de torchon de 1981, la Vie et rien d'autre pour lequel Philippe Noiret reçoit son second César du meilleur acteur en 1990 et la Fille de d'Artagnan de 1994.

En 1984, il tourne la trilogie à grand succès les Ripoux de Claude Zidi suivi de Ripoux contre ripoux en 1990, puis de Ripoux 3 en 2003, un tandem tonitruant de flics formé par Noiret et Thierry Lhermitte avec Régine, Line Renaud et Grace de Capitani dans les rôles de leurs compagnes prostituées.
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En 1996, il retrouve ses deux grands amis Jean Rochefort et Jean-Pierre Marielle dans un trio au sommet avec le film les Grands Ducs de Patrice Leconte
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Il a joué dans plus de cent vingt films, en figurant parmi les acteurs les plus importants et les plus charismatiques de la comédie et du cinéma français et international. Il est également connu par le grand public pour sa voix chaleureuse et son élégance.

Couronnement de sa carrière
En mai 2000, Gilles Jacob lui remet le Trophée du meilleur ouvrier de France.
À l'occasion du 14 juillet 2005, alors qu'il l'avait toujours refusée auparavant (estimant que la reconnaissance venait du public), il se voit remettre la décoration de chevalier de la Légion d'honneur par le Premier ministre Dominique de Villepin. Il est alors âgé de 74 ans

Des obsèques qui réunissent le monde du cinéma-Il meurt dans l'après-midi (vers 18 heures) du 23 novembre 2006 à son domicile parisien, à l'âge de 76 ans, des suites d'un cancer généralisé. Son ami Jean Rochefort dit de lui : « Un grand seigneur nous a quittés » et le président de la République Jacques Chirac : « Avec lui, c'est un géant qui nous quitte, il restera l'un de nos plus grands acteurs. » Il a été inhumé le lundi 27 novembre 2006 au cimetière du Montparnasse (3e division) à Paris, face à la tombe de l'acteur et réalisateur Jean Poiret, de l'autre côté de l'avenue Transversale.
Ses obsèques ont été célébrées en la Basilique Sainte-Clotilde à Paris en présence du Premier ministre, Dominique de Villepin, et de nombreux cinéastes et comédiens, dont beaucoup ont tourné avec lui. Très affectés, ses amis Jean-Pierre Marielle et Jean Rochefort ont préféré ne pas assister à la cérémonie.

Autobiographie-Dans les derniers mois de sa vie, Philippe Noiret a écrit son autobiographie avec la collaboration d'Antoine de Meaux. Le texte a été publié en mars 2007 aux éditions Robert Laffont sous le titre Mémoire cavalière.
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http://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Noiret
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#1804 Message par orchidee »

John Ernst Steinbeck, Jr. (27 février 1902 à Salinas - 20 décembre 1968 à New York) est un écrivain américain du milieu du XXe siècle, dont les romans décrivent fréquemment sa Californie natale.

Il a reçu le prix Nobel de littérature en 1959.

Sa vie

Il naît en Californie, à Salinas. John Steinbeck Senior, son père, est trésorier, et sa mère, Olive Steinbeck, est enseignante. Il a trois sœurs : Elizabeth (1894-1992), Esther (1892-1986) et Mary (1905-1965). Son grand-père paternel était allemand. Il étudie au lycée de Salinas, puis à l'université Stanford. Il occupe divers emplois ( reporter, apprenti peintre, maçon, ouvrier et chimiste ) puis abandonne ses études et part à New York en 1925. Il y travaille brièvement au New York American, mais rentre à Salinas dès 1926.

Il publie en 1920 un premier roman, La Coupe d'or (Cup of Gold: A Life of Sir Henry Morgan, Buccaneer, With Occasional Reference to History), une fiction historique basée sur la vie de Henry Morgan, qui ne rencontre pas le succès. En 1930, il épouse Carol Henning et déménage à Pacific Grove. Il y rencontre Edward Ricketts, un biologiste avec qui il se lie d'amitié.

En 1932, il publie Les Pâturages du Ciel (The Pastures of Heaven), un ensemble d'histoires se situant dans la ville de Monterey. En 1933, il publie Le Poney rouge (The Red Pony) et Au dieu inconnu (To a God Unknown). Il reste ensuite au chevet de sa mère qui meurt en 1934. Il commence à recueillir des informations sur les syndicats fermiers. Son père meurt en 1935.

Tortilla Flat, écrit en 1935, lui vaut son premier prix littéraire, la médaille d'or du meilleur roman écrit par un californien décernée par le Commonwealth Club of California. Cette histoire humoristique lui assure le succès. Il devient ami avec son éditeur, Pascal Covici.

Avec Des souris et des hommes (Of Mice and Men) et En un combat douteux (In Dubious Battle), publiés en 1936, ses œuvres deviennent plus sérieuses. Dans une lettre à un ami, il se désole : « Il y a des émeutes dans Salinas et des meurtres dans les rues de cette chère petite ville où je suis né. » Il reçoit le New York Drama Critics Award pour sa pièce.

Après La Grande Vallée (The Long Valley) en 1937 et Their Blood Is Strong, un reportage sur les travailleurs immigrants, en 1938, il publie Les Raisins de la colère (The Grapes of Wrath) en 1939, qu'il considère comme son meilleur travail. Néanmoins, estimant que son écrit est trop révolutionnaire pour connaître le succès, il conseille à son éditeur un petit tirage... Le livre connaît le succès. On lui reproche néanmoins le langage utilisé et les idées développées. Le livre est interdit dans plusieurs villes de Californie. En 1940, lorsque le roman est adapté au cinéma, il reçoit le prix Pulitzer.

En 1941, il lance une expédition marine avec Ricketts et Hamza Kaddouri et publie Dans la mer de Cortez (Sea of Cortez), écrit en collaboration avec son ami. Steinbeck publie Lune noire en 1942. Cette même année, il divorce et épouse Gwyndolyn Conger en 1943. Lifeboat, dont il a écrit le script, sort au cinéma en 1944. La même année, il déménage à Monterey, mais y est mal accueilli par les habitants. Il déménage à New York. Il a un premier fils, Thom (qui sera l'oncle du chanteur Johnny Irion).

Après avoir écrit Rue de la sardine (Cannery Row) en 1945, il déménage à Pacific Grove en 1948. Il commence ses recherches pour l'écriture de À l'est d'Éden (East of Eden). En 1946, son second fils, John IV, vient au monde. Il essaye d'acheter le ranch où se déroulent les aventures du Poney rouge, mais il échoue. Les personnages de Rue de la sardine se retrouvent dans un autre roman, Tendre jeudi (Sweet Thursday).

En 1947, il publie La Perle et part en URSS, accompagné du photographe Robert Capa, pour le New York Herald Tribune. Il en tire Journal russe (Russian Journal) en 1948. Ricketts meurt dans un accident de voiture. Il divorce.

Il rencontre Elaine Anderson Scott en 1949 et l'épouse en 1950. En 1952, il participe au film de Elia Kazan, Viva Zapata! et publie À l'est d'Éden.

Il publie en 1954 Tendre jeudi (Sweet Thursday). Une comédie musicale, Pipe Dream, en est tirée en 1955. Il déménage à Sag Harbor, dans l'État de New York. En 1957, la ville de Salinas propose de donner son nom à un lycée. Il refuse.

En 1958 est publié Once There Was a War, recueil de ses reportages de guerre. Il a une attaque en 1959, ce qui l'encourage à voyager en Angleterre et au Pays de Galles, puis à parcourir l'Amérique en 1960.

En 1962, il écrit L'Hiver de notre mécontentement (The Winter of Our Discontent) en espérant « revenir en arrière de presque quinze ans et recommencer à l'intersection où il avait mal tourné ». Il est alors déprimé, et estime que la célébrité l'a détourné « des vraies choses ».

Les premières critiques sur le livre sont mitigées, mais il reçoit néanmoins le Prix Nobel de littérature en 1962. Après un autre voyage en Europe en 1963 avec Edward Albee, il reçoit la médaille de la Liberté des États-Unis en 1964.

Il meurt le 20 décembre 1968 à New York d'artériosclérose.
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#1805 Message par saintluc »

1642
24 novembre
Abel Tasman découvre la Tasmanie
Alors qu’il est chargé par la compagnie néerlandaise des Indes orientales de trouver un passage de l’Asie vers le Chili, le navigateur Abel Janszoon Tasman découvre une île au sud de l’Australie. Il la nomme alors terre de Van Diemen, nom de l’homme qui l’a chargé de cette mission. Cette terre sera par la suite renommée Tasmanie par les Anglais. Durant cette expédition, Tasman a contourné l’Australie, qu’il recherchait, sans la voir.
Voir aussi : Dossier histoire des Provinces-Unies - Découverte - Navigateur - Histoire de la Tasmanie - Histoire de la Mer



1667
24 novembre
Commencement de la régence de Pierre II de Portugal
Pierre II de Portugal est né le 26 avril 1648. Fils du roi Jean IV de Portugal, il devient régent du royaume portugais, suite à la déchéance de son frère par les Cortes le 24 novembre 1667. Le 12 février 1667, il conclut le traité de Lisbonne avec son voisin espagnol. Il accède au trône à la mort de son frère, le 12 septembre 1683. Son règne se termine en 1706, date de sa mort.
Voir aussi : Histoire des Sacres



1729
24 novembre
Naissance d'Alexandre Souvorov, général russe
Alexandre Souvorov (1729-1800) est un militaire russe. De 1777 à 1783, il se distingue en Crimée et dans le Caucase. Grâce à ses exploits, il monte rapidement en grades. Il est général d'infanterie en 1783. Il participera à la guerre contre la Turquie (1787-1792), à la campagne de Pologne (1792-1794) et à la campagne d'Italie (1799-1800). On ne lui connait aucune défaite et il est réputé comme l'un des plus grands stratèges de l'armée russe.
Voir aussi : Russie - Militaire - Général - Histoire des Guerres



1784
24 novembre
Naissance de Zachary Taylor, 12e président des Etats-Unis
Le douzième président des Etats-Unis, Zachary Taylor, naît en Virginie le 24 novembre 1784. Issu d'une famille de riches planteurs du sud, il reçoit une éducation dans le Kentucky puis opte pour une carrière militaire. Il obtient de réels succès durant la Seconde Guerre séminole contre les Mexicains. Propriétaire d'une plantation dans le Mississipi et d'une maison en Louisiane, il devient le candidat du Parti wigh à l'élection présidentielle de 1849 qu'il remporte, avant de décéder un an plus tard.
Voir aussi : Etats-Unis - Président - Sécession - Zachary Taylor - Histoire de la Politique



1793
24 novembre
La publication du calendrier révolutionnaire
La Convention publie le calendrier républicain. Le 22 septembre 1792, au lendemain de l'abolition de la royauté, les députés décident que les actes du gouvernement seront désormais datés de "l'An 1 de la République". Le 5 octobre 1793, les députés votent l'abolition du calendrier grégorien, hérité de Jules César et modifié par le pape Grégoire XIII en 1582. Les semaines deviennent des décades, les mois ont tous 30 jours et le poète Fabre d'Églantine renomme les mois et les jours. Napoléon Ier l'abolira le 9 septembre 1805 et le calendrier grégorien reprendra le 1er janvier 1806.
Voir aussi : Histoire de la Convention - Histoire de la Révolution



1803
24 novembre
Inauguration du pont des Arts
Le premier pont métallique de France est inauguré à Paris : le pont des Arts. Cette passerelle réservée aux piétons est conçue comme un pont suspendu et a été construite sous l’initiative de Bonaparte. Elle doit son nom au palais des Arts, actuellement Palais du Louvre, qu’elle relie à l’Institut de France. Elle s’écroulera en partie en 1979 alors qu’elle était fermée à la circulation. Tandis qu'elle était remplacée à partir de 1982, un de ses éléments a été transféré et installé sur les quais de Nogent sur Marne.
Voir aussi : Histoire de Paris - Inauguration - Pont - Histoire des Grands travaux



1826
24 novembre
Naissance de Carlo Collodi, écrivain italien
Carlo Collodi, de son vrai nom Carlo Lorenzini, était un écrivain italien né en 1826 et mort en 1890. Après avoir travaillé dans des journaux humoristiques et lutté pour l'indépendance italienne, il se spécialisa dans l'écriture pour enfants. De 1881 à 1883, il écrivit "Pinocchio", chef d'oeuvre de la littérature enfantine, qui parut en feuilleton dans le "Journal des Enfants". Il écrivit ensuite quelques oeuvres mais aucune ne rencontra le succès de "Pinocchio".
Voir aussi : écrivain - Littérature enfantine - Histoire de l'Art



1827
24 novembre
Retour des libéraux à la chambre des députés
Après la dissolution de la Chambre par Charles X, les élections législatives de 1827 ont fait l’objet d’une campagne acharnée qui a vue gauche et droite s’allier contre les Ultras. Les Libéraux, réagissant à la loi de 1824 dite "du double vote", ont réussi à faire s’inscrire près de 15 000 votants supplémentaires. La "Chambre retrouvée" tombe pour faire place à un équilibre entre Libéraux et partisans du gouvernement. Les royalistes extrémistes ne conservent que 75 sièges. Privé de majorité, Villèle démissionnera au mois de janvier suivant.
Voir aussi : Dossier histoire de la Restauration - Loi - Charles X - Ultraroyalistes - Libéraux - Histoire des Elections



1832
24 novembre
La Caroline du Sud recourt à l’ordonnance de "nullification"
La Caroline du Sud s’oppose à la politique douanière du Nord en promulguant une ordonnance de "nullité". Cette dernière vise à annuler la loi protectionniste tout juste établie par le gouvernement fédéral. Alors que l’économie du Nord repose sur les manufactures, celle du Sud se base sur les revenus des plantations de coton. Pour protéger leur système de l’Europe, les États du Nord avaient imposé des tarifs douaniers exorbitants, qui affectaient les territoires du Sud. Finalement, la Caroline du Sud et le président Jackson trouveront un compromis. Cet événement illustre une fois de plus les dissensions présentes entre le Nord et le Sud.
Voir aussi : Andrew Jackson - Histoire de la Caroline du Sud - Histoire de l'Opposition



1859
24 novembre
Darwin publie "De L'origine des espèces"
Le naturaliste britannique Charles Darwin publie "De l'origine des espèces au moyen de la sélection naturelle ou la lutte pour l’existence dans la nature" qui connaît un succès immense. Les exemplaires tirés sont tous vendus en l’espace d’une journée seulement. Il y explique que les espèces descendent des mêmes ancêtres et qu’elles ont évolué selon le principe de la sélection naturelle. Darwin entend par "sélection naturelle" le fait que la nature choisisse les plus aptes à survivre dans leur environnement, afin d’améliorer les espèces. Ce processus naturel détermine ainsi l’évolution de chaque espèce, puisque les caractéristiques qui ont favorisé la survie sont sans cesse transmises de génération en génération.
Voir aussi : Darwin - Beagle - Histoire de la Médecine



1864
24 novembre
Naissance d'Henri de Toulouse-Lautrec
Henri de Toulouse-Lautrec naît à Albi (Tarn). Il est célèbre pour ses peintures postimpressionnistes, ses illustrations appartenant à l'Art nouveau et son travail de lithographie. Atteint de pycnodysostose, il a essentiellement vécu par et pour son art. Il est décédé le 9 septembre 1901 au château Malromé. Un musée lui est dédié à Albi et de nombreux hommages lui ont été rendus au cinéma (Lautrec, Moulin Rouge, Minuit à Paris, etc.).
Voir aussi : Naissance - Peinture - Histoire de l'Art



1874
24 novembre
L'invention du fil barbelé
L'Américain Joseph Farewell Glidden dépose le brevet du fil de fer barbelé. Cette invention permettra de d'installer des clôtures dans les vastes prairies l'Ouest américain, qui mettront fin à l'époque des pâturages libres ("open ranges") et au métier de cow-boy.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Histoire des Sciences et techniques



1936
24 novembre
Signature du Pacte anti-komintern
Alors que le Japon se heurte lors de ses conquêtes à l’armée soviétique, il décide de s’allier avec l’Allemagne nazie contre le communisme. Ce pacte est officiellement destiné à contrer le Komintern, c’est-à-dire la Troisième Internationale communiste. En fait, c’est un pacte d’assistance militaire qui sera renforcé par l’adhésion de l’Italie fasciste un an plus tard et qui contribuera à la consolidation de l’Axe.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Italie fasciste - Histoire du Nazisme - Histoire de l'Internationale - Histoire de l'Axe - Pacte - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1960
24 novembre
Première réunion de l'Oulipo
Sous l’impulsion de Raymond Queneau et de Francis Le Lionnais, l’OUvroir de LIttérature POtentiel est fondé. Il regroupe, outre ces deux personnages, une dizaine d’écrivains, mathématiciens ou peintres et a pour but d’inventer de nouvelles formes poétiques ou romanesques. Ces membres considèrent en effet les contraintes formelles comme un stimulant. L’oulipo se partagera en deux mouvements : le mouvement synthétique pour la création de nouvelles formes, et le courant analytique chargé de les appliquer à des ouvrages anciens.
Voir aussi : Queneau - Histoire de l'Art



1963
24 novembre
Jack Ruby abat Oswald
Il est 11h21 lorsque Lee Harvey Oswald sort du commissariat pour être transféré en prison. Un homme s’approche, sort un revolver et l’abat devant les caméras qui retransmettent les images en direct. Jack Ruby vient de tuer l’assassin présumé de Kennedy. Il dit avoir agit sur un coup de folie mais aussi pour sauver l’honneur des juifs que l’extrême droite incriminait. Certains présenteront cette intervention comme un coup monté. Toutefois cette hypothèse ne sera pas retenue et Ruby sera condamné à mort.
Voir aussi : Kennedy - Oswald - Ruby - Histoire des Assassinats



1965
24 novembre
Coup d'Etat de Mobutu
Le commandant en chef de l'armée nationale congolaise, le général Joseph Désiré Mobutu, s'empare du pouvoir et élimine le président Joseph Kasavubu. Mobutu bénéficie alors du soutien des Occidentaux. Cumulant les fonctions de président de la République et de Premier ministre, il mettra en place un régime autoritaire et corrompu. L'arrivée au pouvoir de Laurent-Désiré Kabila en mai 1997, le contraindra à l'exil.
Voir aussi : Coup d'Etat - Mobutu - Histoire des Coups d'Etat



1988
24 novembre
Cousteau à l'Académie Française
L’océanographe Jacques Yves Cousteau, connu pour ses films sur les fonds marins et son engagement écologique, est élu à l’Académie Française. Il devient très présent dans les institutions en étant également conseiller pour l’ONU et la Banque Mondiale avant de s’éteindre en 1997.
Voir aussi : Histoire de l'Académie Française - Cousteau - Histoire de la Mer



1991
24 novembre
La mort de Freddy Mercury
Le chanteur du groupe de rock Queen meurt à l'âge de 45 ans. Malade du SIDA, il n'était plus remonté sur scène depuis le 6 août 1986, date du 658ème et dernier concert de Queen, au festival de Knebworth (Grande-Bretagne). Après sa mort, le groupe restera silencieux, à l'exception d'un hommage rendu en avril 1992 au stade de Wembley par ses trois camarades avec George Michael.
Voir aussi : Décès - Histoire du Rock n'roll



1995
24 novembre
L'Irlande légalise le divorce
La loi irlandaise sur le divorce est approuvée par loi de référendum. Le vote extrêmement serré est remporté avec 50,3% de "oui" contre 49,7 % de "non". L'Irlande était le seul pays à maintenir cette interdiction en vigueur. Malgré les exhortations du Pape Jean-paul II, les Irlandais pourront désormais librement divorcer.
Voir aussi : Divorce - Histoire des Mœurs



2002
24 novembre
Mort du philosophe John Rawls
Le philosophe américain John Rawls s’éteint à Lewiston. Il s’était fait connaître par son ouvrage "Théorie de la justice." Celui-ci propose un nouveau développement du concept de contrat social développé essentiellement par les philosophes des Lumières. Sa théorie libérale de la justice, plutôt perçue comme à "gauche", marquera fortement la philosophie du XXème siècle.
Voir aussi : Contrat social - Histoire de la Philosophie


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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#1806 Message par saintluc »

Alexandre Vassilievitch Souvorov (Suwarow ou Souwarow Rimniski ou Rimnitskoï) (Алекса́ндр Васи́льевич Суво́ров) (né le 24 novembre 1729 ou 1730 à Moscou, mort le 18 mai 1800 à Saint-Pétersbourg), est un feld-maréchal russe de l'époque de Catherine II et de Paul Ier qui n'a perdu aucune bataille. Il est considéré comme l'un des plus brillants stratèges de l'histoire militaire russe.
Né d'une famille noble venant de Novgorod, fils d'un officier supérieur distingué, il fut élevé à l'école des Cadets de Saint-Pétersbourg. Entré au service à l'âge de 13 ans, après avoir passé par tous les grades inférieurs, il est colonel à 32 ans.

Il sert d'abord en Finlande contre les Suédois puis se distingue contre les troupes prussiennes durant la Guerre de Sept Ans. En 1759, il participe à la bataille de Kunersdorf, où les Russes remportent une grande victoire contre Frédéric II de Prusse. Souvorov y démontre son courage et son opiniâtreté. En 1762, il devient colonel.

En 1768, il sert en Pologne à l'occasion de la guerre de la Confédération de Bar. Ses troupes dispersent les forces polonaises et s'emparent de Cracovie. Les campagnes de 1769 à 1772, qui précédent le premier démembrement de la Pologne, lui valent le grade de général major et la décoration de l'ordre d'Alexandre Newski.

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En 1773, Souvorov est envoyé en Crimée où la guerre contre les Turcs sévit depuis 1768. Il s'y bâtit une réputation d'invincibilité en écrasant l'armée tatare à Kozludji.

Rappelé en Prusse, après la guerre de Pologne, dans laquelle les confédérés polonais luttent contre l'envahisseur russe, Souvorov contribue à la défaite de l'armée d'Iemelian Pougatchev, qui avait soulevé des peuplades de Cosaques et de Tartares, dévasté et soumis une vaste étendue de pays, et qui, secondé par les moines et les mécontents de l'intérieur, se flattait déjà de placer sur sa tête la couronne sanglante de Pierre III, dont il avait pris le nom.

Arrivé dans la région du Don, il s'empare du chef cosaque rebelle que des traîtres lui ont livré pour la somme de 100 000 roubles. Il est le premier à l'interroger puis le ramène dans une cage à Moscou où il sera décapité.

De 1777 à 1783, Souvorov continue à se distinguer en Crimée et dans le Caucase. Il soumet entre autres une révolte de tribus caucasiennes en 1780.

Lieutenant général après la victoire remportée sur les Turcs, sous les murs de Silistrie, il soumit, en 1783, les Tartares de Kuban et Badzinck, et leur fit prêter serment de fidélité à sa souveraine.

Ses exploits le font monter en grade. Il est promu lieutenant général en 1780 et général d'infanterie en 1783, il fut récompensé par la grand'croix de l'Ordre de Saint-Vladimir et par le portrait de Catherine II de Russie, que l'impératrice lui envoya enrichi de diamants. Il était courtisan, il l'était à sa manière.

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Timbre de l'Union soviétique, Alexandre Souvorov, 1980 (Michel 5009, Scott 4878)
En 1787, suite à l'annexion de la Crimée par les Russes, la Turquie déclare la guerre à la Russie. Catherine II veut d'abord s'emparer d'Otchakov, qui contrôle l'embouchure du Dniepr. C'est Souvorov qui y est envoyé. Le général vainc d'abord ses adversaires à Kinburn. Puis il assiège Otchakov dont il s'empare en 1788.

Il franchit ensuite le Prout, battant les Turcs successivement à Fokchany et à la rivière Rymnick. Par la suite, il sera nommé comte d'Otchakov et comte de Rymnicki.

Après les victoires remportées par les Russes et les Autrichiens réunis, pendant les années 1788 et 1789, après la défaite de 10 000 Russes sur les bords de la rivière Rymnick, une place importante résistait, c'était Izmail, la plus importante forteresse turque sur le Danube et l'une des plus importantes d'Europe.

En 1790, Souvorov assiège Izmail. Le 7 décembre, il donne un ultimatum de 24 heures aux assiégés sinon ce sera l'assaut et la mort. Les Turcs refusent de se rendre; Souvorov la prend d'assaut. Pendant trois jours, il laisse ses soldats massacrer les civils de la ville.

Le traité de Iassy de 1792 donne aux Russes tout le littoral de la mer Noire entre Azov et le Kouban, comprenant les embouchures du Dniestr et du Bug.

Après la paix russo-turque, Souvorov est de nouveau transféré en Pologne où vient d'éclater une insurrection menée par Tadeusz Kosciuszko. Chargé par Catherine II de l'écraser, il s'y engage avec ardeur. Souvorov avait donné à Ismaïl une preuve d'obéissance qui devait le faire préférer à tous les généraux russes pour cette mission. Ce fut lui, en effet, qui fut chargé d'entrer dans ce pays, avec un nombreux corps d'armée, pour seconder les opérations du général de Fersen, qui venait déjà d'accabler, par ses forces supérieures, la petite armée polonaise.

Il remporte d'abord la bataille de Maciejowice où il réussit à faire prisonnier Kosciuszko lui-même. Sa faible troupe était vaincue et dispersée. Souvorov n'était pas chargé de vaincre, mais d'anéantir.

Attaquant, avec sa fougue ordinaire, tous les corps polonais qui tenaient la campagne, il marcha droit, sur Varsovie qu'il encercle. Le 4 novembre 1794, une foule de citoyens tente de lui résister dans le faubourg de Praga. L'assaut est donné, l'armée russe marche sur sept colonnes, s'empare, dès la première attaque, des fortifications qu'une artillerie insuffisante défendait et sur ordre de Catherine II de Russie, massacre près de 9 000 citoyens.

Après la prise de la ville, la tsarine le nomme feld-maréchal. Il commande Varsovie jusqu'à sa rentrée à Saint-Pétersbourg en 1795.

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Massacre de la population de Praga, Aleksander Orłowski, 1810
Malheureusement pour Souvorov, sa souveraine, pour laquelle il professait un véritable culte, meurt d'une attaque d'apoplexie foudroyante : il la regrettera amèrement pendant les dernières années de sa vie. Le 17 novembre 1796, Paul Ier succède à Catherine II.

Paul Ier, commença son règne par faire des innovations dans le système militaire, qui déplurent à toute l'armée et particulièrement à Souvorov. Voulant se débarrasser des familiers de sa mère, il renvoie Souvorov qui tombe en semi-disgrâce.

Le feld-maréchal profite de sa retraite pour publier un livre, L'art de la victoire, contenant ses idées sur la guerre. Il était disgracié et exilé dans ses terres.

En 1798, la Russie, alliée à la Grande-Bretagne et à l'Autriche, soutenus par la Turquie, déclare la guerre à la France. Paul Ier rappelle Souvorov, à la demande expresse de François Ier d'Autriche. Celui-ci voudrait le voir commander les troupes qui assureront la reconquête de l'Italie, dont Napoléon Bonaparte vient de s'emparer.

Le 18 avril 1799, il prit le commandement en chef des armées combinées austro-russes. À la tête d'une armée russo-autrichienne, Souvorov entre donc en Italie au printemps 1799.

À l'automne, Souvorov passe le col du Saint-Gothard afin de soutenir le général Korsakov qui s'apprête à envahir la France. Mais Korsakov, mal soutenu par les Autrichiens jaloux des succès de Souvorov, s'est fait battre le 25 septembre par les troupes du général André Masséna à la bataille de Zurich. Les Russes sont alors obligés de se replier vers le Vorarlberg.

Choqué, Paul Ier dissout l'alliance et rappelle Souvorov. C'est alors que le feld-maréchal se décida à abandonner les Autrichiens à eux-mêmes et à ramener à son souverain les faibles restes de l'armée confiée à son commandement. Mais la retraite sur Lindau présentait de sérieuses difficultés

Après des peines et des fatigues inouïes, Souvorov parvint en Allemagne avec les restes d'une armée naguère brillante et victorieuse.

En apprenant la retraite du feld-maréchal, Paul Ier approuva sa conduite, il annonça hautement l'intention de célébrer ses victoires en Italie en faisant entrer Souvorov à Saint-Pétersbourg sous un arc de triomphe ; mais tout à coup les dispositions de l'Empereur changèrent, et au lieu d'une entrée triomphale, le tsar, jaloux de sa popularité, a annulé la cérémonie. Il lui fait même l'injure de le dégrader.

Souvorov, après avoir séjourné, pendant le mois de janvier de l'année 1800, à Prague où il eut plusieurs conférences avec le général autrichien Bellegarde et l'ambassadeur britannique Spencer Smith, et où il célébra le mariage de son fils avec une princesse de Courlande, continua de rouler vers Saint-Pétersbourg, d'après les ordres précis de Paul Ier, déterminé à rompre avec la coalition qu'il accusait de l'avoir trahi et qui s'indignait de voir un feld-maréchal russe en rapport avec un diplomate anglais, quand lui, empereur, renvoyait au cabinet britannique, percée de son épée, la dépêche par laquelle on lui refusait la souveraineté promise de l'île de Malte.

Au lieu des honneurs qu'il attendait et qui lui étaient dus, Souvorov trouva un ordre d'exil ; ce fut secrètement et de nuit qu'il entra dans la capitale de l'Empereur, et il ne fit que traverser Pétersbourg pour aller chercher un asile auprès d'une de ses nièces. Forcé de s'éloigner, le vieux guerrier, accablé de chagrin, se retira dans sa terre de Pollendorff dans le gouvernement d'Estland, où il ne languit que peu de temps ; tombé dangereusement malade, il fut bientôt aux portes du tombeau.

L'empereur, se repentant alors de sa conduite injuste et cruelle envers un homme qui avait couvert de gloire les armées russes, l'envoya visiter par ses deux fils, Alexandre, depuis empereur, et Constantin, qui avait partagé avec le feld-maréchal une partie des dangers de la dernière campagne.

C'est dans la quasi-pauvreté que l'un des plus grands généraux de son temps décède le 18 mai 1800.

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Le monument dédié à Alexsandre Suvorov, dans les Alpes suisses
Après la mort de Paul Ier, Alexandre Souvorov est vite reconnu par la Russie entière comme un grand héros et le plus grand génie militaire de l'histoire du pays. Au XIXe siècle comme au XXe siècle, il sera une source d'inspiration pour tous les généraux.

Un musée militaire à son nom est ouvert en 1908 à Saint-Pétersbourg. Des monuments lui sont érigés à Saint-Pétersbourg, Otchakov, Izmaïl, Ladoga, Kherse, Simferopol, Kaliningrad, Rymnick et dans les Alpes suisses. Le 29 juillet 1942, Le Présidium du Soviet Suprême crée l'Ordre de Souvorov afin de récompenser le succès d'actions offensives contre des forces supérieures ennemies. Le premier récipiendaire est le maréchal Georgui Joukov. Un cuirassé de la Marine impériale de Russie porta le nom de Knyaz Souvorov en l'honneur du maréchal.

La Transnistrie lui a rendu hommage en le représentant sur plusieurs de ses billets.

La vie de Souvorov était austère et dure.

À Vérone, il refusa l'appartement qu'on lui avait préparé et en choisit un autre beaucoup plus simple, dont il fit enlever les glaces comme un objet de luxe qui blessait ses yeux. Il ne portait son uniforme que dans les occasions où il s'agissait de faire respecter en lui le général des armées de son souverain ; dans toutes les autres, ou le trouvait vêtu de toile, ou dans les plus grands froids, d'une touloupe (pelisse commune) en peau de mouton. Mais, par un contraste frappant, quand, dans les jours d'apparat, il quittait sa peau de mouton, pour le grand uniforme de feld-maréchal, il se chargeait d'ornements, de tous ses cordons, de ses plaques en diamants et décorations de toute espèce, attachait à son chapeau une aigrette en brillants qui lui avait été donnée par Catherine, et à son cou le portrait de cette princesse.

Souvorov possédait un assez grand fond d'instruction et parlait avec facilité plusieurs langues, mais il se refusait aux longues écritures diplomatiques et politiques. « La plume sied mal, disait-il, dans la main d'un soldat. » On s'occupait à la cour de l'originalité de caractère de Souvorov, de sa manière de vivre, de la singularité de son langage et de la rudesse de ses mœurs. Sa mise aussi prêtait aux sarcasmes des courtisans qui ne l'aimaient pas. Les soldats adoraient un chef qui partageait toutes leurs fatigues, qui vivait au milieu d'eux sans faste, sans recherche et aussi simplement qu'eux-mêmes. Connaissant tout l'empire de la religion, de la superstition même sur les soldats russes, il obligeait les officiers à réciter le soir, après la retraite, des prières publiques devant leurs troupes. Aussi actif qu'audacieux, il possédait au suprême degré l'art d'exalter l'enthousiasme du soldat et de l'attacher à sa destinée.
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Minutieux et sévère dans le service, il voulait, avec raison, que la discipline fût rigoureuse et que l'obéissance envers le chef fût exacte et absolue.

Souvorov avait une fortune immense, mais on n'eut à lui reprocher aucune déprédation ; tout ce qu'il possédait lui avait été donné par Catherine.

L'Empereur Alexandre, aussitôt son avènement au trône, rendit à Souvorov la justice que Paul Ier, son père, lui avait refusée. Il lui fit élever une statue, et tous les anciens compagnons d'armes du feld-maréchal furent appelés à l'inauguration de ce monument. Le grand duc Constantin, qui participait un peu de la nature de Souvorov, prononça publiquement, en présence des troupes assemblées, l'éloge du vieux guerrier ; tous les corps de l'armée, en défilant devant la statue, lui rendirent les honneurs militaires que le feld-maréchal recevait de son vivant.

Marié assez jeune, Souvorov avait aimé sa femme à l'idolâtrie : elle exerçait sur lui un empire absolu. Sa faiblesse pour son fils était également extrême.

Personnalité exceptionnelle, adulé par ses soldats, admiré par les grands capitaines de son temps, ce petit homme (il mesure à peine 1,60 m) n'a jamais subi de défaite de toute sa carrière. Tacticien hors pair, il remporta la plupart de ses batailles avec parfois des effectifs inférieurs en nombre à ceux de ses adversaires, jouant sur l'audace, la rapidité, la mobilité, et surtout cherchant à inculquer à ses hommes une éducation militaire faite d'esprit d'initiative et de responsabilisation, au rebours de l'éducation militaire prussienne, brutale, rigide et lourde de l'armée de Frédéric II (toujours battue par Souvorov), considérée pourtant à l'époque comme un modèle d'efficacité. Son génie militaire, étayé par un palmarès de victoires sans précédent dans l'histoire militaire, en fait un égal d'Alexandre ou de César.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1807 Message par orchidee »

Henri de Toulouse-Lautrec, né le 24 novembre 1864 à Albi et mort le 9 septembre 1901 au château Malromé, est un peintre et lithographe français de la fin du XIXe siècle.
Jeunesse Fils du comte Alphonse de Toulouse-Lautrec-Monfa (1838-1913) et d'Adèle Tapié de Celeyran (1841-1930), il grandit entre Albi, le château du Bosc (demeure de ses grands-parents) et le château de Celeyran.

Henri de Toulouse-Lautrec est né dans l'une des plus vieilles familles de France, descendant en effet en droite ligne des comtes de Toulouse, qui furent jusqu'au XIIIe siècle parmi les plus puissants féodaux du royaume. Cependant, cette branche cadette, malgré son nom illustre, ne vit que comme une famille aisée de l'aristocratie de province.

Au XIXe siècle, les mariages dans la noblesse se faisaient couramment entre cousins afin d'éviter la division des patrimoines et l'amoindrissement de la fortune. Ce fut le cas des parents d'Henri, Alphonse de Toulouse-Lautrec-Monfa et Adèle Tapié de Celeyran, qui étaient cousins au premier degré. Ils eurent deux garçons dont Henri était l'aîné ; quatre ans plus tard naquit son frère Richard-Constantin, qui mourut un an après.

L'incompatibilité d'humeur entre les deux époux entraîna leur séparation et Henri resta sous la garde de sa mère.

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Toulouse-Lautrec en train de peindre le Moulin rouge, 1890

Problème de santé et infirmité Henri de Toulouse-Lautrec eut une enfance heureuse jusqu'au moment où, par suite de la consanguinité de ses parents, débuta en 1874 une maladie qui affectait le développement des os, la pycnodysostose. Ses os étaient fragiles et entre mai 1878 et août 1879, il souffrit d'une fracture au fémur à chaque jambe, qui l'empêcha de grandir au-delà d'une taille de 1,52 m1. On essaya de le guérir au moyen de décharges électriques et en lui plaçant à chaque pied une grande quantité de plomb.

Son tronc était d'une taille normale, mais ses jambes étaient trop courtes. Il avait des lèvres et un nez épais. Il avait un cheveu sur la langue, ce qui le faisait zézayer en parlant. Il en jouait, faisait le provocateur dans les salons. Il se fit photographier nu sur la plage de Trouville-sur-Mer, en enfant de chœur barbu, ou avec le boa de Jane Avril (dit « Mélinite »), tout en étant très conscient du malaise que son exhibitionnisme suscitait.

En juillet 1881 Henri échoue au baccalauréat à Paris, mais est reçu à Toulouse à la session d'octobre. C'est alors qu'il décida de devenir artiste. Soutenu par son oncle Charles et René Princeteau, ami de son père et peintre animalier, il finit par convaincre sa mère. De retour à Paris, il rend visite à René Princeteau, dans son atelier au 233, de la rue du Faubourg-Saint-Honoré.
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Monsieur Boileau, (1893)

Vie parisienne Incapable de participer aux activités qu’un corps normal aurait permises, Toulouse-Lautrec vécut pour son art. Il devint un peintre du post-impressionnisme, un illustrateur de l’Art nouveau et un remarquable lithographe ; il a croqué le mode de vie de la Bohème parisienne à la fin du XIXe siècle. Au milieu des années 1890, il a contribué par des illustrations à l'hebdomadaire humoristique Le Rire.

On le considérait comme « l’âme de Montmartre », le quartier parisien où il habitait. Ses peintures dépeignent la vie au Moulin Rouge et dans d’autres cabarets et théâtres montmartrois ou parisiens, il peint Aristide Bruant ainsi que dans les maisons closes qu’il fréquentait et où peut-être il contracta la syphilis. Il avait notamment une chambre à demeure à La Fleur blanche. Trois des femmes bien connues qu’il a représentées étaient Jane Avril, la chanteuse Yvette Guilbert, et Louise Weber, plus connue comme La Goulue, danseuse excentrique qui créa le « cancan » et enfant de Clichy dans les Hauts-de-Seine où elle travailla comme blanchisseuse avec sa mère.

Toulouse-Lautrec donnait des cours de peinture, et il encouragea les efforts de Suzanne Valadon, un de ses modèles qui fut probablement sa maîtresse.

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Femme à sa toilette (1889)


Décès
Alcoolique pendant la plus grande partie de sa vie d’adulte (il avait coutume de mélanger à son absinthe quotidienne du cognac au mépris des convenances de l'époque), il entra dans un sanatorium peu avant sa mort à Malromé, la propriété de sa mère, à la suite de complications dues à l’alcoolisme et à la syphilis, à près de 37 ans. Il est enterré à Verdelais (Gironde) à quelques kilomètres de Malromé.

Ses derniers mots furent adressés à son père qui était présent au moment de sa mort, faisant allusion aux goûts de cet aristocrate fantasque et passionné de chasse : « Je savais que vous ne manqueriez pas l'hallali ». Les relations que Lautrec entretenait avec son père ont été sujettes à de nombreuses divagations non fondées. Le peintre n'a jamais été un artiste maudit par sa famille, bien au contraire. Voici la lettre que le comte Alphonse, père de Lautrec, écrit à Gabrielle de Toulouse-Lautrec, sa mère et donc grand-mère du peintre, le soir de la mort de son fils : « Malromé, 9 septembre 1901 : Ah chère Maman, que de tristesses. Dieu n'a pas béni notre union. Que sa volonté soit faite, mais c'est bien dur de voir renverser l'ordre de la nature. J'ai hâte de vous rejoindre après le triste spectacle de l'agonie longue de mon pauvre enfant si inoffensif, n'ayant jamais eu pour son père un mot enfiellé. Plaignez-nous. Alphonse. »
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La Goulue arrivant au Moulin Rouge (1892)

Postérité Après la mort de Toulouse-Lautrec, Maurice Joyant son ami intime, son protecteur, marchand de tableaux voulut mettre en valeur son œuvre avec l'accord de la comtesse de Toulouse-Lautrec, ils donnèrent les fonds nécessaires pour qu’un musée fût crée à Albi, ville où naquit l'artiste. La comtesse Alphonse de Toulouse-Lautrec (1841-1930) et Maurice Joyant (1864-1930) offrirent leur superbe collection de tableaux au musée Toulouse-Lautrec d'Albi.

On dit que Toulouse-Lautrec est un artiste génial dont les remarquables capacités d’observation se sont accompagnées d’une sympathie profonde envers l’humanité. Il n’a jamais laissé voir quelque regret que ce fût en raison de sa difformité. Il vécut sa vie pleinement, se fit de nombreux amis et fut toujours accepté malgré sa taille étriquée.
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Yvette Guilbert (1894)

Son art Malgré une vie courte et marquée par la maladie, l’œuvre du peintre fut très vaste : le catalogue raisonné de ses œuvres publié en 1971 énumère 737 peintures, 275 aquarelles, 369 lithographies (y compris les affiches) et environ 5 000 dessins.

Dans sa jeunesse les chevaux constituaient pour lui un sujet habituel. Depuis l’enfance il aimait l’équitation et devoir y renoncer à cause de sa maladie fut pour lui quelque chose de très douloureux, et c’est pourquoi il décida de continuer à faire vivre dans ses œuvres sa passion pour les chevaux.

Au début de sa carrière il peignit quelques nus masculins comme exercices, mais ses meilleurs nus représentent des femmes. En général il préférait partir d’ébauches, mais beaucoup de ses nus doivent avoir été faits d’après nature. D’habitude ses modèles ne sont pas de belles jeunes filles, mais des femmes qui commencent à vieillir. Pour peindre ce genre de tableaux il s’inspirait d’Edgar Degas.

Il ne cessait de dessiner : quelques dessins sont des œuvres en eux-mêmes, mais beaucoup sont des ébauches pour des peintures ou des lithographies. Quelquefois ses dessins ressemblaient à des caricatures qui, en quelques traits, rendaient un geste ou une expression ; pour les réaliser il employait divers moyens (crayon, encre, pastel et fusain).

N’ayant pas besoin d’exécuter des œuvres sur commande, Lautrec choisissait des sujets qu'il connaissait bien ou des visages qui l’intéressaient et, comme il fréquentait des gens de toute sorte, ses tableaux couvrent une vaste gamme de classes sociales : nobles et artistes, écrivains et sportifs, médecins, infirmières et figures pittoresques de Montmartre. Beaucoup de ses tableaux montrent des prostituées parce qu’il les considérait comme des modèles idéaux pour la spontanéité avec laquelle elles savaient se mouvoir, qu’elles fussent nues ou à moitié habillées. Il peignait leur vie avec curiosité, mais sans moralisme ni sentimentalisme et, surtout, sans chercher à leur attribuer le moindre caractère fascinant.
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Divan japonais (1892-1893)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_de_Toulouse-Lautrec
la douceur est la plenitude de la force-Alphonse Gratry

....qui s'aiment, se taquinent...parfois
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#1808 Message par saintluc »

1174
25 novembre
Saladin unit l'Egypte et la Syrie
Le sultan égyptien Saladin (Salah al-Din en arabe), entre dans Damas et s'empare de la Syrie. Il rattache les deux pays arabes et devient dès lors sultan de Syrie. Fondateur de la dynastie sunnite ayyubide, Saladin poursuivra sa conquête du Moyen-Orient jusqu'à Jérusalem. La dynastie sera supplantée par le sultanat mamelouk.
Voir aussi : Sultan - Alliance - Saladin - Sunnisme - Histoire de l'Islam



1510
25 novembre
Les Portugais prennent Goa
Le navigateur portugais Alfonso de Albuquerque prend possession de la cité de Goa, à 400 km au sud de Bombay. La ville devient la capitale de l'empire portugais des Indes orientales jusqu'à sa restitution à l'Inde de Nehru 12 décembre 1961.
Voir aussi : Bataille - Invasion - Histoire de Goa - Histoire de la Renaissance



1837
25 novembre
Bataille de Saint-Charles.
La bataille de Saint-Charles se déroule le 25 novembre 1837 au Québec. C'est la bataille finale de la rébellion du Haut-Canada et du Bas-Canada.
Elle oppose ainsi les troupes anglaises dirigées par George Augustus Wetherall à celles dirigées par Thomas Storrow Brown.
Après avoir perdu 56 miliciens sur les 80 qui constituaient la force québécoise, les Anglais gagnent finalement cette bataille.
Voir aussi : Histoire de la Politique



1867
25 novembre
Nobel dépose le brevet de la dynamite
Alors que l’Europe a interdit la vente et la circulation de nitroglycérine, jugée trop instable et donc dangereuse, Alfred Nobel trouve un moyen de la vendre autrement. En effet, il découvre qu’il peut la mêler à une argile particulière et la proposer sous forme de bâton. Il décidera avant sa mort que la fortune amassée grâce à cette invention devra servir à récompenser les personnes ayant rendu un grand service à l’humanité.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Nobel - Dynamite - Histoire de l'Armement



1911
25 novembre
Zapata publie le 'Plan de Ayala"
Dans l'état de Morelos au Mexique, le révolutionnaire Emilo Zapata propose un projet de réforme agraire qu'il intitule le "Plan de Ayala". Le texte réclame la restitution aux populations indiennes d'un tiers des territoires communaux spoliés par les propriétaires terriens. Ce plan révolutionnaire est le premier au monde à évoquer l'idée d'une réforme agraire et d'une meilleure distribution des terres et des richesses. Les indiens du Mexique en bénéficieront de manière partielle, malgré l'assassinat de Zapata, mais ils seront définitivement écartés du pouvoir par les riches créoles.
Voir aussi : Révolution - Zapata - Ayala - Histoire de la Politique



1913
25 novembre
Formation de la milice Irlandaise des Irish Volunteers
La milice Irish Volunteers se forme en Irlande pour défendre le projet "Home Rule" destiné à accorder plus d’autonomie au pays vis-à-vis de la couronne d’Angleterre. Elle participera aux Pâques sanglantes en 1916 et se fondera en 1919 dans l’IRA.
Voir aussi : Histoire de l'IRA - Emeutes - Histoire des Coups d'Etat



1922
25 novembre
Mussolini obtient les pleins pouvoirs
Un vote de la Chambre confère les pleins pouvoirs à Mussolini pour un an. Le futur "Duce" a obtenu ce vote grâce au discours d'intimidation dit "du bivouac" et quelques violences. Il peut ainsi mettre en place l'Etat fasciste totalitaire. Il interdira définitivement toute opposition quatre ans plus tard.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Italie fasciste - Mussolini - Discours - Histoire du Fascisme - Histoire de la Politique



1959
25 novembre
Mort de Gérard Philipe
A 37 ans, le comédien français Gérard Philipe est fauché par la mort en pleine gloire. Il s'éteint à Paris des suites d'une embolie. L'idole des années cinquante a été révélée au public en 1945 dans son interprétation de Caligula d'Albert Camus. Sa carrière compte 20 pièces de théâtre et plus de 30 films. Il restera pour beaucoup inoubliable dans "La diable au corps", "Les liaisons dangereuses" ou "Fanfan la Tulipe". Acteur engagé, Gérard Philipe avait été élu en 1957 président du syndicat français des acteurs.
Voir aussi : Décès - Histoire du Cinéma



1970
25 novembre
Mishima se suicide
L'écrivain japonais Yukio Mishima âgé de 45 ans, de son vrai nom Kimitake Hiraoka, se donne la mort au cours d'un "seppuku" au quartier général du ministère de la Défense japonais. L'auteur de "Confession d'un masque" (1949) est fasciné par la mort. Il choisi de se suicider selon le rite exigé par la tradition japonaise en s'ouvrant le ventre avec un sabre avant que son ami Morita ne le décapite. Le suicide de Mishima intervient après la tentative d'un Coup d'Etat fomenté avec son armée privée: La Société du bouclier, crée en 1968. Il écrira au matin de sa mort: "La vie est courte mais moi, je voudrai vivre éternellement."
Voir aussi : Suicide - Seppuku - Histoire des Décès



1973
25 novembre
Coup d'Etat militaire en Grèce
Une junte militaire emmenée par le chef de la police Dimitrios Lionnidis, renverse le régime dictatorial du général Papadhópoulos. La Grèce, gouvernée par les "colonels' depuis 1967, s'est révolté au début du mois contre la junte militaire. Mais une junte fait place à une autre et c'est le général Phaedon Gizikis qui prend la place de l'ancien président. La fin de la dictature militaire grecque prendra fin en juin 1975.
Voir aussi : Histoire de la Grèce indépendante - Colonels - Gizikis - Histoire des Coups d'Etat



1975
25 novembre
Indépendance du Suriname
Les Pays-Bas accordent l’indépendance au Suriname. Celui-ci est alors doté d’un régime parlementaire et l’homme politique d’origine créole Henk Arron devient premier ministre. Toutefois, environ 100 000 habitants préfèrent conserver la nationalité néerlandaise et émigrent vers les Pays-Bas. Egalement nommé Guyane hollandaise, le Suriname était une colonie depuis 1667.
Voir aussi : Indépendance - Dossier histoire fête nationale - Colonie - Histoire de la Colonisation



1985
25 novembre
Coluche et Thierry Le Luron se marient "pour le meilleur et pour le rire"
Parodiant le mariage d’Yves Mourousi, Coluche et Thierry Le Luron invitent les français à assister gratuitement à leur nouveau canular : leur mariage. Le coup médiatique fonctionne et préfigure le débat sur le mariage homosexuel. Petit détail de la provocation : c’était Coluche l’épouse.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - Coluche - Histoire des Mœurs



1995
25 novembre
Mort de Léon Zitrone
Le Journaliste Léon Zitrone s’éteint à Levallois-Perret. Ayant débuté à la RTF en 1959, il présente le journal télévisé deux ans plus tard, activité poursuivie pendant vingt ans. Il a également animé de nombreux événements de grande audience tels que le Tour de France, Les Jeux Olympiques ou encore les défilés militaires du 14 juillet.
Voir aussi : Histoire de la RTF - Histoire de la Télévision



1997
25 novembre
Mort de Barbara
Monique Serf, connue sous le nom de Barbara, est victime d’une infection respiratoire foudroyante. Sa mort intervient juste après la sortie de « Femme Piano », regroupant ses plus belles chansons. Chanteuse et auteur compositeur, ses titres « Ma plus belle histoire d’amour » et « l’Aigle noir » l’avaient rendue populaire malgré son image jugée sinistre et sophistiquée. Elle a également joué dans "Franz", film de Jacques Brel, et dansé pour Maurice Béjart.
Voir aussi : Béjart - Brel - Barbara - Histoire de la Chanson


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1809 Message par saintluc »

Le 25 novembre 1837, l'armée britannique est déterminée à écraser la résistance patriote. Le sort de la rébellion dans le Bas-Canada se joue à Saint-Charles, dans la vallée du Richelieu. Deux cent cinquante Patriotes sont retranchés derrière une barricade autour du manoir seigneurial. Le Colonel Wetherall se prépare à les attaquer avec quatre cent vingt-cinq soldats venus de Fort Chambly. Jean-Philippe Boucher-Belleville, journaliste et enseignant, fait partie des insurgés. Dans son journal, il raconte: "Nous étions parfaitement sur la défensive et la question pour nous se réduisait à celle-ci : devions-nous livrer sans défense nos propriétés, nos femmes et nos enfants à des barbares qui venaient, non pour faire respecter les lois, mais porter le fer et le feu chez nous, et s'enrichir par le pillage? Comme à Saint-Denis, la plupart de nos braves bonnets bleus montrèrent un zèle et un intrépidité qui n'auraient pas manqué de faire décider la victoire en notre faveur. Les femmes mêmes avaient coulé des balles et fait des cartouches; des vieillards et des enfants voulurent partager les dangers du combat." La Bataille de Saint-Charles se termine dans un bain de sang. Cent cinquante Patriotes meurent au combat tandis que trois soldats anglais sont tués. Louis-Joseph Papineau, Wolfred Nelson, Boucher-Belleville et des centaines de Patriotes fuient et se réfugient aux États-Unis. D'autres sont capturés et emprisonnés à Montréal, au Pied-du-Courant, dans des conditions difficiles.
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#1810 Message par orchidee »

Monique Andrée Serf, dite Barbara (Barbara Brodi à ses débuts) est une chanteuse, auteur-compositeur-interprète française née à Paris, le 9 juin 1930 et morte à Neuilly-sur-Seine, le 24 novembre 1997. Sa poésie lyrique, la beauté mélodique de ses compositions, et la profondeur de l’émotion que dégageait sa voix lui assurèrent un public qui la suivit pendant quarante ans.
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Biographie Née dans le 17e arrondissement de Paris au 6 rue Brochant, Monique Serf passe dans ce quartier des Batignolles les premières années de sa vie entourée de ses parents, Jacques, juif alsacien et Esther Brodsky, de sa grand-mère russe et de son frère Jean, de deux ans son aîné. La famille s’est agrandie : une deuxième fille, Régine, est née à Roanne en 1938 et un deuxième garçon, Claude, né à Tarbes en 1942.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=Q1l40_qYZ94&feature=related[/youtube]
Bien avant que la guerre n'éclate, sa jeunesse est marquée par des déménagements successifs rue Nollet à Paris XVIIe, et à Marseille, ceux-ci redoubleront sous l’occupation nazie pour fuir la chasse faite aux Juifs sous le gouvernement de Vichy. S’y ajouteront les séparations pour déjouer les dénonciations. À la fin de la guerre, les membres de la famille se retrouvent au Vésinet.

Barbara aura à supporter le comportement incestueux de son propre père pendant son enfance. Elle refusera d'évoquer le drame en public, sauf dans ses Mémoires.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=kwTFAWwAHaA[/youtube]
La période belge : Monique Serf devient Barbara Voulant à tout prix concrétiser son rêve, devenir « pianiste chantante », elle quitte Paris, en 1950. Grâce à l’argent prêté par une amie, elle se rend chez un cousin à Bruxelles qu’elle quitte au bout de deux mois. Sans ressources ni connaissances, la vie est difficile. Au hasard d’une rencontre elle rejoint une communauté d’artistes à Charleroi, qui se réunissent dans un local appelé la Mansarde4. Là, elle trouve de l’aide et commence à chanter dans des cabarets sous le nom de Barbara Brodi (inspiré du nom de sa grand-mère, Varvara Brodsky). Son répertoire est constitué de chansons d’Édith Piaf, de Juliette Gréco et de Germaine Montero.

Fin 1951, elle retourne à Paris pour des auditions sans lendemain. Elle revient à Bruxelles où un ami du groupe de Charleroi lui donne l’occasion de chanter. Elle est mise en relation avec Ethery Rouchadze, une pianiste qui accepte de l’accompagner et auprès de qui elle se perfectionnera au piano. Cette dernière lui présente Claude Sluys, jeune apprenti avocat5. Habitué des lieux de spectacles, il se pique d’écrire quelques chansons. Fin 1952, il déniche le « Théâtre du Cheval blanc » et use de ses relations pour y ouvrir un cabaret afin qu’elle s’y produise sous le nom de Barbara.

Premiers succès, première télé, premiers enregistrements Le « bouche à oreille » aidant, le succès ne se fait pas attendre, le mariage (avec Claude Sluys) non plus (31 octobre 1953) ni l’occasion d’enregistrer deux chansons chez Decca au début de l’année 19556.

En 1955, les époux se séparent. À la fin de cette année-là, Barbara retourne à Paris où elle chante dans de petits cabarets : « La Rose rouge », en 1956, « Chez Moineau », en 1957 puis à « L’Écluse » où elle a déjà chanté pour de courts engagements. En 1958, elle réussit à s’imposer, sous le surnom de « La Chanteuse de minuit », si bien que sa notoriété grandit et attire un public de fidèles, en particulier parmi les étudiants du Quartier latin. C’est cependant bien sous le nom de Barbara qu’elle effectue son premier passage à la télévision le 12 juillet 1958, sur l’unique chaîne de la RTF, dans l’émission « Cabaret du Soir », où la présentatrice la compare à Yvette Guilbert et lui assure « qu’elle deviendra certainement une grande vedette ».

C’est à cette époque qu’elle commence à écrire. Remarquée et engagée par Pathé Marconi, elle enregistre (sous le label « La Voix de son Maître ») son premier disque 45 tours 4 titres avec 2 de ses propres chansons : J’ai troqué et J’ai tué l’amour et au printemps 1959, son premier 33 tours (Barbara à L’Écluse).

Le 21 décembre 1959, elle apprend la mort de son père à Nantes. Au lendemain de l’enterrement, elle commence l’écriture de la chanson : Nantes (qu’elle terminera quelques heures avant son passage au théâtre des Capucines le 5 novembre 1963) ; ce sera l'une de ses plus grandes chansons.

En 1960, elle change de maison de disques pour signer chez Odéon. Elle enregistre Barbara chante Brassens et Barbara chante Jacques Brel : le premier de ces albums est couronné par l’Académie Charles-Cros dans la catégorie « Meilleure interprète ».
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=AtrvZ2PtMQs&feature=related[/youtube]
La période parisienne En 1961, elle décroche un tour de chant du 9 au 20 février, en première partie de Félix Marten à Bobino, dans le quartier du Montparnasse. Sa performance fut peu appréciée, sa présentation jugée austère, à l’évidence pas encore prête pour les grandes scènes. Loin de se décourager, elle reprend ses récitals à « L’Écluse ».
Deux années plus tard, les mardis de novembre et décembre 1963, au Théâtre des Capucines, elle retient et captive l’attention avec un répertoire nouveau comprenant deux de ses chansons : Dis, quand reviendras-tu ? et Nantes. Le succès est tel que la maison Philips lui signe un contrat. Séduit, Georges Brassens lui propose la première partie de son prochain spectacle à Bobino.

En attendant, le 4 juillet 1964, elle se rend sans enthousiasme en Allemagne en réponse à l’invitation de Hans-Gunther Klein, directeur du Junges Theater de la ville universitaire de Göttingen. Agréablement surprise et touchée par l’accueil chaleureux qu’elle reçoit, elle prolonge son séjour d’une semaine. Le dernier soir, elle offre la chanson Göttingen qu’elle a écrite d’un trait dans les jardins du théâtre. En mai 1967, elle sera à Hambourg pour l’enregistrer, avec neuf autres titres, traduits en allemand, pour le 33 tours Barbara Singt Barbara et retournera chanter à Göttingen le 4 octobre. En 1988, Barbara recevra la Médaille d’honneur de la ville. En 2002, Xavier Darcos, alors délégué au ministère de l’enseignement, inscrit cette chanson aux programmes officiels des classes de Primaire.

Comme convenu, elle chante à Bobino avec Georges Brassens en « vedette » du 21 octobre au 9 novembre 1964. Le public est conquis et les critiques sont unanimes pour saluer sa prestation. Paris-presse-L’Intransigeant écrit qu’elle « fait presque oublier Brassens », L’Humanité : « Un faux pas de Brassens, une prouesse de Barbara. »7 Elle quittera Paris pour s’installer à Précy-sur-Marne.

Le 14 mars 1965, son premier album Philips Barbara chante Barbara est distribué. Il obtient le prix de l’Académie Charles-Cros8 et se révèle être un vrai succès commercial.
La même année, elle triomphe à Bobino, avec une première exceptionnelle le 15 septembre, qui la marquera à jamais et qu’elle immortalise peu après dans l’une de ses plus grandes chansons : Ma plus belle histoire d’amour, c’est vous.

« Ce fut, un soir, en septembre / Vous étiez venus m’attendre / Ici même, vous en souvenez-vous ? … »

Dès cette époque, Barbara distribue son argent et use de sa célébrité pour porter secours aux enfants nécessiteux.

Le 6 novembre 1967, alors en tournée en Italie, elle apprend la mort de sa mère.

En février 1969, Barbara est à l’Olympia. À la fin de la dernière représentation, à la stupeur générale, elle annonce qu’elle arrête la chanson. Toutefois, elle respecte ses engagements passés jusqu’en 1971.
On la retrouve, début 1970, au Théâtre de la Renaissance dans Madame, musique : Barbara, texte : Rémo Forlani, elle joue le rôle « d’une tenancière de lupanar en Afrique »9. Cette pièce de théâtre chantée est un échec malgré des chansons aux textes et aux musiques soignés. Mais Barbara remet rapidement le pied à l’étrier grâce au succès de l’album studio L’Aigle noir dont la chanson éponyme sera l’un des plus gros succès discographiques de l’année. De nombreuses interprétations font état d'un lien entre l'inceste et L'aigle noir, mais cette affirmation n'est pas prouvée. Barbara disait de cette chanson qu'elle l'avait rêvée, «un rêve plus beau que la chanson elle-même».

En février 1972, Franz, le premier film réalisé par son ami Jacques Brel, sort sur les écrans : même si Jacques Brel et Barbara y tiennent les rôles principaux, le film ne rencontre pas un grand succès malgré sa profonde originalité.

Deux ans plus tard, elle apparaît dans L'Oiseau rare, film réalisé par Jean-Claude Brialy.

Le danseur, chorégraphe et grand admirateur de Barbara, Maurice Béjart, la fait tourner dans Je suis né à Venise. Barbara y tient deux rôles : celui de chanteuse (avec trois chansons : L’Amour magicien, L’Homme en habit rouge et La Mort), et celui de la Dame de la nuit. Ce film ne sera diffusé qu’à la télévision10.

Sa carrière musicale demeure active dans les années 1970. Elle intervient dans une émission de variétés à la télévision avec Johnny Hallyday et fait des tournées au Japon, au Canada, en Belgique, en Israël, aux Pays-Bas et en Suisse. Par décision, elle interrompt néanmoins ses apparitions audiovisuelles à partir de 1974. À partir de cette période où elle se fixe également à Précy-sur-Marne, ses textes et ses choix musicaux évoluent en profondeur et ses concerts en 1974, 1975 et 1978 accueillent de nouveaux titres importants.

La chanson de 1974 L’homme en habit rouge évoque le souvenir de sa liaison avec son parolier de l’album La Louve, François Wertheimer, auquel Barbara avait offert le parfum « Habit rouge » de Guerlain.

Son album Seule est l’une des meilleures ventes de 1981. Son plus grand succès sur scène est celui qu’elle présente la même année à l’hippodrome de Pantin (emplacement actuel du Zénith de Paris). Elle offre là bien plus que de simples concerts, ses représentations sont de véritables messes dont les rappels ininterrompus se prolongent jusque tard dans la nuit. Elle interprétera notamment Regarde, chanson pleine d'émotions qu'elle composa et chanta pour la campagne présidentielle de François Mitterrand à partir du 8 avril 1981. C’est lors de ce spectacle phare que la voix de la chanteuse, pour la première fois, et irrémédiablement, sera brisée. Elle ne cherchera pas à le cacher mais saura au contraire s’en servir pour renforcer l’aspect dramatique et authentique de son interprétation.

Se renouvelant sans cesse, la chanteuse continue d’attirer un public très jeune. L’année suivante, on lui attribue le Grand Prix National de la Chanson en reconnaissance de sa contribution à la culture française. Par ailleurs, elle développe une relation de travail et d’amitié avec la vedette cinématographique montante Gérard Depardieu et son épouse Élisabeth. En 1985, elle coécrit la musique et le texte de la pièce Lily Passion avec Luc Plamondon, dans laquelle elle joue et chante avec Depardieu. Sorte d’autobiographie romancée ; c’est l’histoire d’une chanteuse qui voua toute sa vie à son public. La première représentation a lieu au Zénith de Paris, le 21 janvier 1986. L’été venu, elle est invitée sur la scène du Metropolitan Opera de New York pour un Gala Performance, donné le 8 juillet. Elle accompagne au piano le danseur étoile Mikhaïl Barychnikov qui danse sur deux de ses chansons (Pierre et Le Mal de vivre).

À cette période elle devient active dans la collecte de financement pour le traitement du Sida. Elle rend visite aux malades dans les hôpitaux et dans les prisons. Lors de ses concerts, elle met des corbeilles de préservatifs à la disposition des personnes venues l’écouter ; engagement dont témoignera artistiquement le titre Sid’amour à mort.

En 1988, elle est faite chevalier de la Légion d’honneur par le Président François Mitterrand.

En 1991, elle enregistre « Lettres à un jeune poète » de Rainer Maria Rilke pour les Éditions Claudine Ducaté. Elle dédicacera cet enregistrement dans une librairie parisienne, la même année.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=nUE80DTNxK4&feature=related[/youtube]
En novembre/décembre 1993, Barbara est à nouveau sur la scène parisienne du Théâtre du Châtelet. C’est alors que des problèmes de santé la contraignent à interrompre les représentations. Après quelques jours de repos, elle retrouve son public, le temps d’enregistrer le spectacle, puis renonce à poursuivre et annule les dernières représentations. Suit une tournée. Son ultime apparition sur scène aura lieu le soir du samedi 26 mars 1994 au Centre de congrès Vinci de la ville de Tours.

Après 16 années passées loin des studios, elle enregistre douze nouvelles chansons en été 1996. Pour ce disque, Jean-Louis Aubert signe le texte Vivant poème et Guillaume Depardieu le texte émouvant de la chanson À force de. Sorti le 6 novembre, cet album sobrement intitulé Barbara, sera son chant du cygne.

Malade, elle consacre son temps à la rédaction de ses mémoires, interrompues par une intoxication alimentaire foudroyante le 24 novembre 1997. Elle meurt à l’hôpital américain de Neuilly à l’âge de 67 ans. Elle est enterrée trois jours plus tard en présence d’une foule innombrable, au cimetière de Bagneux, au sud de Paris.

Dans ses mémoires, qui paraissent en 1998, elle dévoile la part douloureuse de son enfance en révélant (sans que le mot ne soit écrit) l’inceste de son père sur l’enfant qu’elle avait été, ce qui donne un autre éclairage à certaines de ses chansons, plus particulièrement Au cœur de la nuit, Nantes ou Mon enfance.

Ses chansons sont devenues des classiques et restent largement diffusées. Parmi ses titres incontournables, on peut citer : Dis, quand reviendras-tu ?, Nantes11, Au bois de Saint-Amand, Göttingen, La solitude, Une petite cantate, La Dame brune, L’Aigle noir, Marienbad, Ma plus belle histoire d’amour, Pierre, Le mal de vivre, Vienne, Drouot…
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=mk3ot0qSw5c&feature=related[/youtube]
http://fr.wikipedia.org/wiki/Barbara
la douceur est la plenitude de la force-Alphonse Gratry

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#1811 Message par orchidee »

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=AyWMxXTUo7M&feature=related[/youtube]
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#1812 Message par orchidee »

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La période parisienne En 1961, elle décroche un tour de chant du 9 au 20 février, en première partie de Félix Marten à Bobino, dans le quartier du Montparnasse. Sa performance fut peu appréciée, sa présentation jugée austère, à l’évidence pas encore prête pour les grandes scènes. Loin de se décourager, elle reprend ses récitals à « L’Écluse ».
Deux années plus tard, les mardis de novembre et décembre 1963, au Théâtre des Capucines, elle retient et captive l’attention avec un répertoire nouveau comprenant deux de ses chansons : Dis, quand reviendras-tu ? et Nantes. Le succès est tel que la maison Philips lui signe un contrat. Séduit, Georges Brassens lui propose la première partie de son prochain spectacle à Bobino.

En attendant, le 4 juillet 1964, elle se rend sans enthousiasme en Allemagne en réponse à l’invitation de Hans-Gunther Klein, directeur du Junges Theater de la ville universitaire de Göttingen. Agréablement surprise et touchée par l’accueil chaleureux qu’elle reçoit, elle prolonge son séjour d’une semaine. Le dernier soir, elle offre la chanson Göttingen qu’elle a écrite d’un trait dans les jardins du théâtre. En mai 1967, elle sera à Hambourg pour l’enregistrer, avec neuf autres titres, traduits en allemand, pour le 33 tours Barbara Singt Barbara et retournera chanter à Göttingen le 4 octobre. En 1988, Barbara recevra la Médaille d’honneur de la ville. En 2002, Xavier Darcos, alors délégué au ministère de l’enseignement, inscrit cette chanson aux programmes officiels des classes de Primaire.

Comme convenu, elle chante à Bobino avec Georges Brassens en « vedette » du 21 octobre au 9 novembre 1964. Le public est conquis et les critiques sont unanimes pour saluer sa prestation. Paris-presse-L’Intransigeant écrit qu’elle « fait presque oublier Brassens », L’Humanité : « Un faux pas de Brassens, une prouesse de Barbara. »7 Elle quittera Paris pour s’installer à Précy-sur-Marne.

Le 14 mars 1965, son premier album Philips Barbara chante Barbara est distribué. Il obtient le prix de l’Académie Charles-Cros8 et se révèle être un vrai succès commercial.
La même année, elle triomphe à Bobino, avec une première exceptionnelle le 15 septembre, qui la marquera à jamais et qu’elle immortalise peu après dans l’une de ses plus grandes chansons : Ma plus belle histoire d’amour, c’est vous.

« Ce fut, un soir, en septembre / Vous étiez venus m’attendre / Ici même, vous en souvenez-vous ? … »

Dès cette époque, Barbara distribue son argent et use de sa célébrité pour porter secours aux enfants nécessiteux.

Le 6 novembre 1967, alors en tournée en Italie, elle apprend la mort de sa mère.

En février 1969, Barbara est à l’Olympia. À la fin de la dernière représentation, à la stupeur générale, elle annonce qu’elle arrête la chanson. Toutefois, elle respecte ses engagements passés jusqu’en 1971.
On la retrouve, début 1970, au Théâtre de la Renaissance dans Madame, musique : Barbara, texte : Rémo Forlani, elle joue le rôle « d’une tenancière de lupanar en Afrique »9. Cette pièce de théâtre chantée est un échec malgré des chansons aux textes et aux musiques soignés. Mais Barbara remet rapidement le pied à l’étrier grâce au succès de l’album studio L’Aigle noir dont la chanson éponyme sera l’un des plus gros succès discographiques de l’année. De nombreuses interprétations font état d'un lien entre l'inceste et L'aigle noir, mais cette affirmation n'est pas prouvée. Barbara disait de cette chanson qu'elle l'avait rêvée, «un rêve plus beau que la chanson elle-même».

En février 1972, Franz, le premier film réalisé par son ami Jacques Brel, sort sur les écrans : même si Jacques Brel et Barbara y tiennent les rôles principaux, le film ne rencontre pas un grand succès malgré sa profonde originalité.

Deux ans plus tard, elle apparaît dans L'Oiseau rare, film réalisé par Jean-Claude Brialy.

Le danseur, chorégraphe et grand admirateur de Barbara, Maurice Béjart, la fait tourner dans Je suis né à Venise. Barbara y tient deux rôles : celui de chanteuse (avec trois chansons : L’Amour magicien, L’Homme en habit rouge et La Mort), et celui de la Dame de la nuit. Ce film ne sera diffusé qu’à la télévision10.

Sa carrière musicale demeure active dans les années 1970. Elle intervient dans une émission de variétés à la télévision avec Johnny Hallyday et fait des tournées au Japon, au Canada, en Belgique, en Israël, aux Pays-Bas et en Suisse. Par décision, elle interrompt néanmoins ses apparitions audiovisuelles à partir de 1974. À partir de cette période où elle se fixe également à Précy-sur-Marne, ses textes et ses choix musicaux évoluent en profondeur et ses concerts en 1974, 1975 et 1978 accueillent de nouveaux titres importants.

La chanson de 1974 L’homme en habit rouge évoque le souvenir de sa liaison avec son parolier de l’album La Louve, François Wertheimer, auquel Barbara avait offert le parfum « Habit rouge » de Guerlain.

Son album Seule est l’une des meilleures ventes de 1981. Son plus grand succès sur scène est celui qu’elle présente la même année à l’hippodrome de Pantin (emplacement actuel du Zénith de Paris). Elle offre là bien plus que de simples concerts, ses représentations sont de véritables messes dont les rappels ininterrompus se prolongent jusque tard dans la nuit. Elle interprétera notamment Regarde, chanson pleine d'émotions qu'elle composa et chanta pour la campagne présidentielle de François Mitterrand à partir du 8 avril 1981. C’est lors de ce spectacle phare que la voix de la chanteuse, pour la première fois, et irrémédiablement, sera brisée. Elle ne cherchera pas à le cacher mais saura au contraire s’en servir pour renforcer l’aspect dramatique et authentique de son interprétation.

Se renouvelant sans cesse, la chanteuse continue d’attirer un public très jeune. L’année suivante, on lui attribue le Grand Prix National de la Chanson en reconnaissance de sa contribution à la culture française. Par ailleurs, elle développe une relation de travail et d’amitié avec la vedette cinématographique montante Gérard Depardieu et son épouse Élisabeth. En 1985, elle coécrit la musique et le texte de la pièce Lily Passion avec Luc Plamondon, dans laquelle elle joue et chante avec Depardieu. Sorte d’autobiographie romancée ; c’est l’histoire d’une chanteuse qui voua toute sa vie à son public. La première représentation a lieu au Zénith de Paris, le 21 janvier 1986. L’été venu, elle est invitée sur la scène du Metropolitan Opera de New York pour un Gala Performance, donné le 8 juillet. Elle accompagne au piano le danseur étoile Mikhaïl Barychnikov qui danse sur deux de ses chansons (Pierre et Le Mal de vivre).

À cette période elle devient active dans la collecte de financement pour le traitement du Sida. Elle rend visite aux malades dans les hôpitaux et dans les prisons. Lors de ses concerts, elle met des corbeilles de préservatifs à la disposition des personnes venues l’écouter ; engagement dont témoignera artistiquement le titre Sid’amour à mort.

En 1988, elle est faite chevalier de la Légion d’honneur par le Président François Mitterrand.

En 1991, elle enregistre « Lettres à un jeune poète » de Rainer Maria Rilke pour les Éditions Claudine Ducaté. Elle dédicacera cet enregistrement dans une librairie parisienne, la même année.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=nUE80DTNxK4&feature=related[/youtube]
En novembre/décembre 1993, Barbara est à nouveau sur la scène parisienne du Théâtre du Châtelet. C’est alors que des problèmes de santé la contraignent à interrompre les représentations. Après quelques jours de repos, elle retrouve son public, le temps d’enregistrer le spectacle, puis renonce à poursuivre et annule les dernières représentations. Suit une tournée. Son ultime apparition sur scène aura lieu le soir du samedi 26 mars 1994 au Centre de congrès Vinci de la ville de Tours.

Après 16 années passées loin des studios, elle enregistre douze nouvelles chansons en été 1996. Pour ce disque, Jean-Louis Aubert signe le texte Vivant poème et Guillaume Depardieu le texte émouvant de la chanson À force de. Sorti le 6 novembre, cet album sobrement intitulé Barbara, sera son chant du cygne.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=Aad4Bm_Y0So[/youtube]

Malade, elle consacre son temps à la rédaction de ses mémoires, interrompues par une intoxication alimentaire foudroyante le 24 novembre 1997. Elle meurt à l’hôpital américain de Neuilly à l’âge de 67 ans. Elle est enterrée trois jours plus tard en présence d’une foule innombrable, au cimetière de Bagneux, au sud de Paris.

Dans ses mémoires, qui paraissent en 1998, elle dévoile la part douloureuse de son enfance en révélant (sans que le mot ne soit écrit) l’inceste de son père sur l’enfant qu’elle avait été, ce qui donne un autre éclairage à certaines de ses chansons, plus particulièrement Au cœur de la nuit, Nantes ou Mon enfance.

Ses chansons sont devenues des classiques et restent largement diffusées. Parmi ses titres incontournables, on peut citer : Dis, quand reviendras-tu ?, Nantes11, Au bois de Saint-Amand, Göttingen, La solitude, Une petite cantate, La Dame brune, L’Aigle noir, Marienbad, Ma plus belle histoire d’amour, Pierre, Le mal de vivre, Vienne, Drouot…

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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1813 Message par saintluc »

1580
26 novembre
Signature de la paix de Fleix
Le duc d'Anjou et Henri de Navarre signent au château de Fleix le traité mettant fin à la septième guerre de religion. Il vient ainsi confirmer le traité de Bergerac, signé en 1577. L'équilibre entre les forces catholiques et protestantes est retrouvé. Cette septième guerre sera aussi appelée "guerre des Amoureux" car elle aurait été déclenchée par les amours de Marguerite de Valois, dite la reine Margot.
Voir aussi : Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Henri IV - Duc d'Anjou - Henri de Navarre - Reine Margot - Histoire des Guerres de religion



1620
26 novembre
Le "Mayflower" accoste en Amérique
Le "Mayflower" aborde en un lieu qui sera baptisé Plymouth, près de Cape Cod et de l'actuel Boston. Les colons, arrivés trop tard pour les plantations, vivront un premier hiver difficile. Leurs tentatives de cultures échouent pour la plupart et la moitié de la colonie meurt de maladie. Au printemps suivant, les indiens iroquois leur enseigneront la culture du maïs, ainsi que la chasse et la pêche dans ces terres inconnues. A la suite de leur première récolte, les colons décideront de remercier Dieu et les Indiens. Ces derniers célébraient déjà "thanksgiving" à l'automne, après les moissons. Les pèlerins reprennent cette idée : chaque année, ils célèbrent la récolte d'automne au cours du "Thanksgiving Day".
Voir aussi : Colonie - Dossier histoire des Indiens d'Amérique du Nord - Histoire de Plymouth - Histoire du Mayflower - Thanksgiving - Histoire de la Colonisation



1686
26 novembre
Mort de Niels Stensen
Niels Stensen (en français Nicolas Sténon), anatomiste et géologue danois, est né le 10 janvier 1638 à Copenhague. Il est l'un des premiers à édicter les principes en géologie comme ceux de l'horizontalité primaire, de la superposition ou encore de la continuité latérale. Il publie de nombreux ouvrages dont « Observationes anatomicae » (1662), « Discours sur l'anatomie du cerveau » (1669) ou encore « De solido intra solidum naturaliter contento dissertationis prodromus »(1669).
Voir aussi : Histoire des Décès



1687
26 novembre
Le Parthénon endommagé par une explosion
Transformé en église, puis en mosquée, sans jamais subir de grandes modifications, admiré et respecté par Romains, Chrétiens et Musulmans, le site de l’Acropole est demeuré en très bon état pendant deux millénaires. Mais en ce jour, la guerre fait rage entre Vénitiens et Ottomans qui sont alors maîtres des lieux. Retranchés sur le site, ces derniers ont stocké de la poudre dans le Parthénon. Un boulet vénitien atteint le bâtiment qui explose. Ce qui restait du toit tombe définitivement comme le haut des colonnes et la partie sud. Un millénaire plus tôt la statue d’Athéna avait été emmenée, tandis que 150 ans plus tard les Anglais pilleront littéralement les sculptures.
Voir aussi : Histoire d'Athènes - Histoire de Venise - Acropole - Histoire du Parthénon - Ottoman - Histoire des Faits divers



1764
26 novembre
Le jésuites sont chassés de France
Après le Portugal, c'est au tour de la France de supprimer les la Compagnie de Jésus. Un décret de Louis XV dissout l'ordre des Jésuites. En 1767, l'Espagne et ses colonies d'Amérique agiront de la même façon.
Voir aussi : Louis XV - Jésuites - Expulsion - Histoire de la Chrétienté



1812
26 novembre
Désastre de la Bérézina
Cinq semaines après avoir quitter Moscou, les troupes napoléoniennes harcelées par las cosaques du maréchal Koutouzov se retrouvent face à un obstacle de taille: la rivière Bérézina. Le seul pont permettant de la traverser a été détruit par les Russes. La Grande Armée construit des ouvrages de fortune et 500 000 hommes réussissent à échapper à l'ennemi. Mais les troupes sont déjà décimées par le froid et la faim. 300 000 soldats sur 700 000 rentreront en France. La retraite se transforme en déroute. L'armée impériale a tout perdu de son prestige.
Voir aussi : Napoléon - Dossier histoire des grandes batailles - Histoire de Moscou - Histoire de la Bérézina - Débacle - Histoire de l'Empire



1827
26 novembre
Naissance d'Ellen White, créatrice de l'Église adventiste du septième jour
Ellen White, née en 1827, était une chrétienne américaine qui créa, avec son mari James White et Joseph Bates, l'Église adventiste du septième jour. Si elle n'occupa jamais de poste de direction au sein de l'Eglise, elle fut une guide spirituelle pour le mouvement, prêchant pour la vie de famille, la santé, l'éducation et une hygiène de vie holistique. Elle écrivit 26 livres dédiés à la spiritualité chrétienne et mourut en 1915.
Voir aussi : Chrétienne - Église adventiste du septième jour - Histoire de la Chrétienté



1865
26 novembre
Combat naval de Papudo
Un navire chilien, l'Esmeralda, et un navire espagnol, le Virgen de Covadonga, s'affrontent au large du Chili pendant la guerre hispano-sud-américaine. A l'issue du combat, le commandant du Virgen de Covadonga, Luis Fery, se rend. En envoyant un équipage à bord, le capitaine Williams s'aperçoit que les espagnols tentent de se saborder. En apprenant la nouvelle, l'amiral Juan Manuel Pareja, commandant de l'escadre espagnole, se suicide.
Voir aussi : Combat naval - Guerre hispano-sud-américaine - Histoire des Guerres



1911
26 novembre
Paul Lafargue met fin à ses jours
Ne souhaitant pas subir les affres de la vieillesse, Paul Lafargue se donne la mort avec sa femme. Marié à une fille de Marx, cet intellectuel fût l’un des principaux penseurs socialistes français. Il est notamment l’auteur du pamphlet "Le droit à la paresse" où il dénonce l’aliénation du système capitaliste par le travail.
Voir aussi : Socialiste - Marx - Histoire de la Philosophie



1918
26 novembre
Le Monténégro intègre la Serbie
Le roi Nicolas Ier est déchu afin que le Monténégro intègre le royaume des Serbes. L’Etat met ainsi fin à quarante années d’indépendance et fera ainsi partie de la Yougoslavie lors de sa proclamation en 1929.
Voir aussi : Histoire de la Serbie - Histoire du Monténégro - Histoire de la Yougoslavie - Histoire de l'Etat



1942
26 novembre
Première de "Casablanca"
Le film américain de Michael Curtiz, "Casablanca", est projeté pour la première fois au Hollywood Theater de New-York. Il réunit sur la même affiche deux grandes stars du cinéma: Ingrid Bergman et Humphrey Bogart.
Voir aussi : Film - Histoire de Casablanca - Histoire du Cinéma



1965
26 novembre
Premier satellite français dans l'espace
Une fusée "Diamant A" met sur orbite "Astérix", le premier satellite français. Le lancement est effectué depuis Hammaguir dans le désert du Sahara algérien. La France devient dès lors la 3ème puissance spatiale mondiale. D'un poids de 42 kilos, Astérix fonctionnera jusqu'au 26 août 1968 après avoir effectué plus de 1400 révolutions autour de la terre.
Voir aussi : Satellite - Histoire des Télécommunications



1966
26 novembre
Première usine marémotrice à Rance
C'est en Bretagne, entre Dinard et Saint-Malo, que le président de la République, le général de Gaulle, inaugure le première usine marémotrice française. Chef d'oeuvre technologique, l'usine de Rance est le seule au monde a pouvoir produire de l'énergie électrique grâce à la force des marées. Elle produit chaque année 500 millions de kWh.
Voir aussi : De Gaulle - Histoire des Sciences et techniques



1977
26 novembre
Marseille ouvre sa première ligne de métro
Marseille inaugure sa première ligne de métro et devient ainsi la seconde ville en France à adopter ce type de transport en commun. La ligne rejoint les stations La rose / Castellane suivant un axe nord – sud. Elle est exploitée par la Régie autonome des Transports de la Ville de Marseille (RATVM) qui deviendra la Régie des Transports de Marseille (RTM) en 1986.
Voir aussi : Histoire de Marseille - Métro - Transport - Histoire des Chemins de fer



1980
26 novembre
Blues Brothers dans les salles françaises
Le film Blues Brothers sort dans les salles françaises. Centré autour de deux personnages musiciens de l’émission « Saturday Night Live » de la chaîne américaine NBC, il deviendra rapidement culte. Il sera suivi par un deuxième épisode en 1998, Blues Brothers 2000, qui connaîtra un succès mitigé.
Voir aussi : Film - Histoire du Cinéma



1989
26 novembre
Départ du premier Vendée Globe
Treize concurrents s’élancent dans cette première édition du Vendée Globe. Chacun d’eux s’apprête à faire le tour du monde à la voile, à bord de son monocoque, sans aide extérieure ni escale. Mise en place par Philippe Jeantot, l’épreuve forme une boucle reliant les Sables-d’Olonne, les îles Canaries, l’Antarctique et le cap Horn. Le vainqueur de cette première course sera Titouan Lamazou sur "Écureuil Aquitaine", en environ 110 jours. Au cours de cette année d’épreuve, Philippe Poupon devra être secouru près du cap de Bonne Espérance. C’est Loïck Peyron qui se détournera de sa trajectoire pour lui venir en aide.
Voir aussi : Course - Vendée Globe - Titouan Lamazou - Philippe Poupon - Sables-d'Olonne - Histoire de la Voile



2003
26 novembre
Sortie du Monde de Némo
Les histoires du poisson clown Némo arrivent en France et s’apprêtent à poursuivre le succès du film d’animation aux Etats-Unis et dans le monde. En effet, "Le monde de Némo" bat les records d’affluence pour un film d’animation 3D. C’est le cinquième fruit de la collaboration entre les studios Disney et Pixar.
Voir aussi : Disney - Sortie - Animation 3D - Histoire de Pixar - Histoire des Dessins animés


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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#1814 Message par saintluc »

La bataille de la Bérézina eut lieu du 26 au 29 novembre 1812 près de la rivière Bérézina, aux alentours de la ville de Borissov dans l'actuelle Biélorussie, entre l'armée française de Napoléon Ier et les armées russes de Koutousov, de Wittgenstein et de Tchitchagov, après l'échec de la campagne de Russie.
Cinq mois après le franchissement du Niémen le 24 juin 1812, la Grande Armée bat en retraite et se trouve devant une rivière marécageuse, la Bérézina. Les armées russes comptent sur cet obstacle naturel pour bloquer l'armée de Napoléon et ainsi l'anéantir.

La retraite de Russie se fait dans de mauvaises conditions : l’hiver est précoce et très rigoureux. Exposée sur son flanc aux coups de l'armée de Wittgenstein, poursuivie par celle de Koutousov, et bloquée par la Bérézina dont l'armée de Tchitchagov maîtrise le pont de Borisov depuis la veille, la Grande Armée se trouve, le 22 novembre 1812 au matin, dans une situation désespérée.

Image
Le 23 novembre, les Russes attendent les Français à Borissov. Napoléon décide d'y organiser une manœuvre de diversion pour permettre le franchissement de la Bérézina 15 km en amont, face au village de Stoudienka, où le général Corbineau a identifié un passage possible.

Le succès de l'opération passe par la très rapide construction de deux ponts à Stoudienka. Travaillant dans l'eau glacée les 26, 27, 28 novembre, les pontonniers néerlandais du général Eblé réalisent et entretiennent ces deux ouvrages que la Grande Armée franchit le 26, dès 13 heures, malgré l'opposition des trois armées russes.

Dans la nuit, Tchitchagov se rend compte de son erreur mais ne peut intervenir immédiatement. Lui, Wittgenstein et l'avant-garde de Koutousov prennent l'offensive le 28 vers 8 heures du matin.

Le maréchal Victor avec 10 000 hommes, défend toute la journée les hauteurs de Stoudienka face à l'armée de Wittgenstein, dont les effectifs se renforcent à mesure que le temps passe. Fournier emmène 800 cavaliers à la charge à de multiples reprises pour repousser la cavalerie et l'infanterie russes. Alors que la traversée s'achève, la nuit interrompt les combats et Victor en profite pour passer à son tour sur la rive droite. Ce même jour (28 novembre), Tchitchagov attaque sur le côté droit. Là, la bataille se déroule dans une forêt de pins et se poursuit toute la journée du 28 : les maréchaux Oudinot et Ney à la tête de 18 000 vétérans dont 9 000 Polonais commandés par les généraux Joseph Zajonchek, Jean Henri Dombrowski et Charles Kniaziewicz, culbutent l'amiral Tchitchagov qui se replie sur Bolchoi Stakhov et lui font 1 500 prisonniers, ce qui permet à la Grande Armée de passer le fleuve. Pour que cette armée puisse se replier, le 126e régiment d'infanterie de ligne se sacrifie volontairement pour permettre aux éléments qui n'ont pas encore traversé de le faire, il n'y aura que quelques survivants.

Plus tard, alors que le gros de l'armée a déjà franchi la Bérézina, de nombreux retardataires sont encore sur l'autre rive. Eblé envoie plusieurs fois dire autour des bivouacs que les ponts vont être détruits dès l'aube du 29 pour protéger la retraite. Des voitures sont incendiées pour convaincre les retardataires de l'urgence à traverser, mais la plupart des traînards, épuisés, préférant attendre le jour, restent sourds à ces injonctions.

Après avoir autant que possible reporté l'échéance, les deux ponts sont incendiés sur l'ordre de Napoléon entre 8 h 30 et 9 heures. La rive gauche de la Bérézina offre alors le spectacle tragique d'hommes, de femmes et d'enfants se précipitant à travers les flammes des ponts ou tentant de traverser la rivière à la nage.

Les cosaques russes, trouvant le passage libéré après le départ de Victor, arrivent à 9 h 30. Ils s'emparent du matériel abandonné par la Grande Armée et font de nombreux prisonniers (les Russes prendront en tout environ 10 000 prisonniers).

Même si la Grande Armée évite l'anéantissement, après le passage de la Bérézina sa situation est critique. Il n'y a guère plus de quelques milliers de soldats en état de combattre (surtout des grenadiers de la Vieille Garde), alors qu'environ 50 000 traînards se replient sur Vilnius. Lors de la bataille, les soldats français et polonais ont fait preuve d'une grande bravoure et d'un esprit de sacrifice : malgré leur supériorité numérique et leurs initiatives les Russes n'ont pas réussi à anéantir l'armée impériale éprouvée par la retraite.

Les formations combattantes, l'état-major et l'artillerie de la Grande Armée ont franchi la Bérézina, mais ce succès militaire a couté de nombreuses pertes, évaluées à environ 45 000 morts ou prisonniers.

132 ans plus tard, en 1944, des soldats français collaborateurs de la Légion des volontaires français livrèrent bataille au même endroit avec les troupes allemandes nazies contre l'Armée rouge.

Image
Napoléon traversant la Bérézina
Huile sur toile de Janvier Suchodolski, 1866, Musée national de Poznań

Ces œuvres et les récits terribles des soldats ont fait de la traversée de la Bérézina le symbole de la tragique retraite de Napoléon et de la débâcle que fut la campagne de Russie. Au point que, les livres d'histoire français s'étendent très peu sur les deux campagnes suivantes (Allemagne et France) où le sort de la guerre a pourtant été sur le point de basculer à plusieurs reprises. La Bérézina est ainsi restée une profonde blessure dans l'imaginaire français, un désastre national au cours duquel la neige a enseveli les rêves de conquête de Napoléon. Le mot de « bérézina » est d'ailleurs passé dans le langage courant comme synonyme de déroute, d'échec cuisant, en dépit de la victoire de l'armée française lors de cette bataille.

Cet épisode de l'histoire a inspiré de nombreux écrivains :

Honoré de Balzac : Dans la nouvelle Adieu publiée en (1830), il met en scène une femme séparée du militaire français qu'elle aimait lors du passage de la Bérézina, et devenue folle depuis. Le héros Philippe de Sucy brosse le tableau le plus effrayant du passage de la Bérézina : « En quittant sur les neuf heures du soir les hauteurs de Stubzianka qu'ils avaient défendues pendant toute la journée du 28 novembre 1812 le maréchal Victor y laissa un millier d'hommes chargés de protéger jusqu'au dernier moment deux ponts construits sur la Bérézina qui subsistaient encore ». Il décrit ensuite les soldats mourant de faim qui tuent son propre cheval (celui de Philippe), pour se nourrir et la mort du mari de Stéphanie de Vandières, tué par un glaçon. La bataille de la Bérézina et la retraite de Russie sont aussi évoquées dans La Peau de chagrin, où le grenadier Gaudin de Witschnau a disparu. Dans Le Médecin de campagne, Balzac donne la parole au commandant Genestas qui en fait un récit apocalyptique. Il décrit la débandade de l'armée : « C'était pendant la retraite de Moscou. Nous avions plus l'air d'un troupeau de bœufs harassés que d'une grande armée. ». On retrouve aussi cet affreux épisode guerrier dans le récit du général de Montriveau dans un recueil de nouvelles de Balzac : Autre étude de femme « L'armée n'avait plus, comme vous le savez, de discipline et ne connaissait plus d'obéissance militaire. C'était un ramas d'hommes de toutes nations qui allaient instinctivement. Les soldats chassaient de leur foyer un général en haillons et pieds nus. ».

Victor Hugo dans le poème L'Expiation, tiré de Les Châtiments, décrit la terrible souffrance de la Grande Armée, exprimée par cette complainte lancinante : « Il neigeait ».

Léon Tolstoï dans Guerre et paix (1864), dont l'épopée d'une famille russe au XIXe siècle est l'occasion d'illustrer l'impuissance de l'homme face aux caprices de l'Histoire.

Patrick Rambaud : Il neigeait (2000), sur la campagne de Russie, de l'entrée à Moscou jusqu'au retour de Napoléon à Paris.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1815 Message par orchidee »

...puisque c'est samedi...on en a le droit :D

Le Droit à la paresse, ouvrage de Paul Lafargue, paru en 1880, est un manifeste social qui centre son propos sur la « valeur travail » et l'idée que les hommes s'en font.

Texte classique, très riche historiquement — il propose une monographie sociale, économique et intellectuelle et analyse les structures mentales collectives du XIXe siècle —, Le Droit à la paresse démythifie le travail et son statut de valeur.

Resume-Dans l'introduction de son ouvrage, Paul Lafargue cite Adolphe Thiers : « Je veux rendre toute puissante l'influence du clergé, parce que je compte sur lui pour propager cette bonne philosophie qui apprend à l'hom­me qu'il est ici-bas pour souffrir et non cette autre philosophie qui dit au contraire à l'homme : "Jouis". »
Pour lui, ce sont donc « les prêtres, les économistes, les moralistes » qui sont à l'origine de cet amour absurde du travail.

« Un dogme désastreux » Dans ce premier chapitre, Lafargue s'étonne de « l'étrange folie » qu'est l'amour que la classe ouvrière porte au travail alors qu'il décrit celui-ci comme « la cause de toute dégénérescence intellectuelle, de toute déformation organique ».

Pourtant cet amour n'est pas universel : les sociétés primitives « que les missionnaires du commerce et les commerçants de la religion n'ont pas encore corrompu avec le christianisme, la syphilis et le dogme du travail » y échappent ainsi que les civilisations antiques dans lesquelles les philosophes considéraient que le travail comme une « dégradation de l'homme libre ».

« Bénédictions du travail » Dans ce chapitre, Lafargue s'attache à décrire les conditions de travail particulièrement difficiles de la classe ouvrière dans l'Europe capitaliste du XIXe siècle.

« Ce qui suit la surproduction » Dans ce contexte de révolution industrielle et de progrès technique, la machine, au lieu de libérer l'homme du travail le plus pénible, rentre en concurrence avec lui : « à mesure que la machine se perfectionne et abat le travail de l’homme avec une rapidité et une précision sans cesse croissantes l’ouvrier, au lieu de prolonger son repos d’autant, redouble d’ardeur, comme s’il voulait rivaliser avec la machine ». Il en résulte une augmentation du temps de travail par la suppression des jours fériés et l'allongement des journées de travail, ce qui provoque une augmentation de la production.

Lafargue explique ironiquement que les bourgeois sont alors « contraints » d'arrêter de travailler et de surconsommer. Ils soustraient pour ce faire une quantité d'hommes au travail productif pour les employer à leur service. La bourgeoisie « s'accommode » de ce mode de vie et ne peut plus envisager un retour en arrière. C'est alors que les prolétaires avec des mots d'ordres comme « Qui ne travaille pas, ne mange pas » se mirent en devoir d'imposer le travail à cette bourgeoisie oisive. Afin de mater ces soulèvements, les capitalistes « s'entourent de prétoriens, de policiers, de magistrats, de geôliers entretenus dans une improductivité laborieuse ».

Cette masse d'hommes soustraits au travail productif ne suffit pas à écouler la surproduction, les capitalistes doivent donc chercher de nouveaux débouchés dans les colonies, diminuer la qualité des produits afin d'accélérer leur renouvellement (« Dans nos départements lainiers, on [...] fait des draps dits de renaissance, qui durent ce que durent les promesses électorales ») et créer de nouveaux besoins factices. Ces mesures ne suffisant toujours pas à écouler toute la surproduction, le recours au chômage est inévitable.

Il convient donc de réduire le temps de travail et d'augmenter les salaires car c'est lorsque le coût du travail est élevé que, pour l'économiser, le capitaliste est contraint de développer le travail mécanique.
« À nouvel air, chanson nouvelle »[modifier]

Pour sortir de la crise, il faut forcer les ouvriers à consommer leurs produits. « La bour­geoisie, déchargée alors de sa tâche de consommateur universel, s'empressera de licencier la cohue de soldats, de magistrats, de figaristes, de proxénètes, etc., qu'elle a retirée du travail utile pour l'aider à consommer et à gaspiller. »

Suite à cet afflux d'improductifs sur le marché du travail, celui-ci deviendra « débordant » et la seule solution serait de réduire drastiquement le temps de travail. Paul Lafargue propose trois heures par jour. Les hommes pourraient alors se consacrer aux loisirs.

« Si, déracinant de son cœur le vice qui la domine et avilit sa nature, la classe ouvrière se levait dans sa force terrible, non pour réclamer les Droits de l'homme, qui ne sont que les droits de l'exploitation capitaliste, non pour réclamer le Droit au travail qui n'est que le droit à la misère, mais pour forger une loi d'airain, défendant à tout homme de travailler plus de trois heures par jour, la Terre, la vieille Terre, frémissant d'allégresse, sentirait bondir en elle un nouvel univers... »

Citations « Aristote prévoyait que « si chaque outil pouvait exécuter sans sommation, ou bien de lui-même, sa fonction propre, comme les chefs-d'œuvre de Dédale se mouvaient d'eux-mêmes, ou comme les trépieds de Vulcain se mettaient spontanément à leur travail sacré ; si, par exemple, les navettes des tisserands tissaient d'elles-mêmes, le chef d'atelier n'aurait plus besoin d'aides, ni le maître d'esclaves.
Le rêve d'Aristote est notre réalité. Nos machines au souffle de feu, aux membres d'acier, infatigables, à la fécondité merveilleuse, inépuisable, accom­plissent docilement d'elles-mêmes leur travail sacré ; et cependant le génie des grands philosophes du capitalisme reste dominé par le préjugé du salariat, le pire des esclavages. Ils ne comprennent pas encore que la machine est le rédempteur de l'humanité, le Dieu qui rachètera l'homme des sordidæ artes et du travail salarié, le Dieu qui lui donnera des loisirs et la liberté. »

« Pour qu’il parvienne à la conscience de sa force, il faut que le prolétariat foule aux pieds les préjugés de la morale chrétienne, économique, libre penseuse ; il faut qu’il retourne à ses instincts naturels, qu’il proclame les Droits de la Paresse, mille et mille fois plus sacrés que les phtisiques Droits de l’Homme concoctés par les avocats métaphysiques de la révolution bourgeoise ; qu’il se contraigne à ne travailler que trois heures par jour, à fainéanter et bombancer le reste de la journée et de la nuit. »

« Paressons en toute chose, sauf en aimant et en buvant, sauf en paressant. » (Citation de Lessing, reprise par Paul Lafargue)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Droit_%C3%A0_la_paresse
la douceur est la plenitude de la force-Alphonse Gratry

....qui s'aiment, se taquinent...parfois
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