EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Giuseppe Fortunino Francesco Verdi est un compositeur romantique italien né le 10 octobre 1813 aux Roncole, mort le 27 janvier 1901 à Milan. Son œuvre, composée essentiellement d’opéras, très populaire de son vivant, connaît aujourd'hui encore un très grand succès.
Il est l'un des compositeurs d'opéra italien les plus influents du XIXe siècle, bien au-delà de Bellini, Donizetti et Rossini. Ses œuvres sont fréquemment jouées dans les maisons d'opéra du monde entier et, dépassant les frontières du genre, certains de ses thèmes sont depuis longtemps inscrits dans la culture populaire, comme « La donna è mobile » de Rigoletto ou le Brindisi de La traviata. Bien que ses compositions soient parfois critiquées pour utiliser un diatonisme sacrifiant au goût populaire plutôt qu'un idiome musical purement chromatique et pour leur tendance au mélodrame, les chefs-d'œuvres de Verdi dominent encore le répertoire un siècle et demi après leur création.
Visionnaire et engagé politiquement, il demeure, aux côtés de Garibaldi et Cavour, une figure emblématique du processus de réunification de la péninsule italienne, le Risorgimento.
Plusieurs de ses opéras, notamment ceux postérieurs à 1851 (Rigoletto, Il trovatore, La traviata, Aida, Otello) sont parmi les plus représentés du répertoire. Aucun compositeur d’opéras italiens n’a atteint la popularité de Verdi, à l’exception peut-être de Giacomo Puccini.
Trois des principaux conservatoires de musique italiens portent son nom : celui de Milan, celui de Turin et celui de Côme.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A ... eppe_Verdi
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=l3w4I-KElxQ&feature=related[/youtube]
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=5sBp5FDkFIU&feature=related[/youtube]
Il est l'un des compositeurs d'opéra italien les plus influents du XIXe siècle, bien au-delà de Bellini, Donizetti et Rossini. Ses œuvres sont fréquemment jouées dans les maisons d'opéra du monde entier et, dépassant les frontières du genre, certains de ses thèmes sont depuis longtemps inscrits dans la culture populaire, comme « La donna è mobile » de Rigoletto ou le Brindisi de La traviata. Bien que ses compositions soient parfois critiquées pour utiliser un diatonisme sacrifiant au goût populaire plutôt qu'un idiome musical purement chromatique et pour leur tendance au mélodrame, les chefs-d'œuvres de Verdi dominent encore le répertoire un siècle et demi après leur création.
Visionnaire et engagé politiquement, il demeure, aux côtés de Garibaldi et Cavour, une figure emblématique du processus de réunification de la péninsule italienne, le Risorgimento.
Plusieurs de ses opéras, notamment ceux postérieurs à 1851 (Rigoletto, Il trovatore, La traviata, Aida, Otello) sont parmi les plus représentés du répertoire. Aucun compositeur d’opéras italiens n’a atteint la popularité de Verdi, à l’exception peut-être de Giacomo Puccini.
Trois des principaux conservatoires de musique italiens portent son nom : celui de Milan, celui de Turin et celui de Côme.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A ... eppe_Verdi
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=l3w4I-KElxQ&feature=related[/youtube]
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=5sBp5FDkFIU&feature=related[/youtube]
la douceur est la plenitude de la force-Alphonse Gratry
....qui s'aiment, se taquinent...parfois
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1548
18 novembre
Le parlement de Paris interdit la représentation des Mystères
Les Confrères de la Passion sont interdits de représentation par le Parlement de Paris, ce qui marque le début du déclin des Mystères au profit du théâtre Renaissance. Les Mystères représentaient généralement la Passion du Christ, en se nourrissant également de légendes et d'histoires populaires. Ils étaient écrits pour plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines de personnes qu'ils mettaient en scène.
Voir aussi : Histoire de Paris - Parlement - Histoire de la Censure - Histoire du Théâtre
1647
18 novembre
Naissance de Pierre Bayle
Le 18 novembre 1647 marque la naissance de Pierre Bayle, philosophe et écrivain français. Issu d'une famille modeste et protestante, Pierre Bayle part faire ses études chez les Jésuites de Toulouse en se convertissant au catholicisme. Presque deux ans plus tard, il revient à sa religion d'origine et s'exile en Suisse, où il suit des études de théologie et apprend les théories de Descartes. Il rédige ainsi un "Dictionnaire historique et critique" qui se veut le reflet de son scepticisme.
Voir aussi : écrivain - Philosophe - Dictionnaire - Scepticisme - Histoire de la Politique
1659
18 novembre
Première des "Précieuses ridicules"
La comédie de Molière est représentée pour la première fois sur la scène du théâtre du Petit-Bourbon à Paris.
Voir aussi : Histoire de Paris - Pièce - Molière - Histoire du Théâtre
1738
18 novembre
Traité de Vienne sur la Pologne
La signature du Traité de Vienne marque la fin de la guerre de succession en Pologne. La Russie et l'Allemagne qui n'avaient pas reconnu le roi de Pologne Stanislas Leszczynski, avaient engagé le conflit. Après cinq années de guerre, le gendre de Leszczynski, Louis XV, impose au souverain polonais de renoncer à son pays au profit d'Auguste II. Selon les clauses du traité de Vienne, il recevra en échange les duchés de Bar et de Lorraine qui reviendront à sa fille Marie Leszczynska à sa mort, c'est-à-dire à la France.
Voir aussi : Traité - Histoire de Vienne - Paix - Leszczynski - Histoire des Traités
1787
18 novembre
Naissance de Louis Daguerre
Le peintre et grand photographe français, Louis Daguerre, est né le 18 novembre 1787, à Cormeilles-en-Parisis, dans le val d'Oise. Il débute sa carrière dans la peinture puis la décoration, avant d'obtenir une certaine aura avec ses toiles translucides en trompe l'œil, éclairées par des jeux de lumières innovants. Il passe à la postérité en inventant un procédé photographique engendrant une image sans négatif, sur une surface argentée, exposée à la lumière : le daguerréotype.
Voir aussi : Peinture - Histoire de la Photographie - Daguerréotype - Louis Daguerre - Histoire de l'Art
1793
18 novembre
Inauguration du musée du Louvre
La Convention inaugure le nouveau musée des arts. L'ancienne résidence des rois de France, de François Ier à jusqu'à Louis XIV, devient le plus beau musée de France. Sous l'Empire Le Louvre deviendra le musée Napoléon.
Voir aussi : Inauguration - Musée - Histoire du Louvre - Histoire de l'Architecture
1803
18 novembre
Les troupes françaises sont défaites à saint-Domingue
Le commandant Donatien de Rochambeau et ses hommes épuisés par près de deux ans de guerre d'indépendance et décimés par la fièvre jaune capitulent devant les révolutionnaires haïtiens. Le général Dessalines successeur de Toussaint Louverture proclamera l'indépendance de l'île le 1er janvier 1804, après que les garnisons napoléoniennes se soient rendues les unes après les autres. Saint-Domingue reprendra le nom que lui donnaient ses premiers habitants, les indiens Arawaks, Haïti.
Voir aussi : Bataille - Indépendance - Histoire de Saint-Domingue - Dessalines - Histoire de la Révolution
1852
18 novembre
Naissance du premier grand magasin
Le Bon Marché ouvre rue de Sèvres à Paris. Crée par Aristide Boucicaut, ce nouveau type de magasin est une véritable révolution pour les parisiens. Ils peuvent se promener à travers les rayons sans être obligés d'acheter et être remboursés s'ils sont mécontents. La grande distribution est née. 13 ans plus tard le Printemps ouvrira à son tour.
Voir aussi : Histoire de Paris - Ouverture - Histoire du Commerce
1886
18 novembre
Décès de Chester A. Arthur
Chester A. Arthur meurt le 18 novembre 1886 à New York. Cet homme politique né le 5 octobre 1830, vice-président en 1881, devient président des Etats-Unis, suite à l'assassinat de son prédécesseur, James Garfield, et finit son mandat en 1885. Fortement manipulé par le parti républicain de l'époque, il fut cependant un président assez doué, luttant toute sa vie contre la corruption, et lançant une grande réforme de la fonction publique.
Voir aussi : Président des Etats-Unis - Républicain - Corruption - James Garfield - Vice-président - Histoire des Décès
1905
18 novembre
Couronnement de Haakon VII
Quelques mois après son accession à l’indépendance, la Norvège se trouve un roi en la personne de Haakon VII, élu par le Parlement. Celui-ci est le second fils de Frédéric VIII, roi du Danemark. En exil au Royaume-Uni pendant la Seconde Guerre mondiale, il sera alors le symbole de la résistance norvégienne.
Voir aussi : Indépendance - Histoire de la Résistance - Couronnement - Histoire des Elections
1936
18 novembre
Roger Salengro se suicide
A 46 ans le ministre de l'Intérieur du gouvernement Léon Blum se suicide. Harcelé par la presse d'extrême-droite depuis le mois de juillet qui l'accusent d'avoir trahi la France pendant la guerre 14-18, la ministre s'est donné la mort en s'asphyxiant au gaz. Le décès de sa femme, 18 mois plus tôt, l'avait également profondément affecté. Avant de mourir, Salengro donnera une explication de son geste à Léon Blum dans une lettre: " Le surmenage et la calomnie c'est trop. L'un et l'autre et le chagrin m'ont vaincu. "
Voir aussi : Suicide - Roger Salengro - Histoire des Décès
1951
18 novembre
Création du TNP
Jean Vilar le fondateur du festival d'Avignon, reprend le Théâtre National Populaire installé Palais de Chaillot à Paris. Il a pour objectif de redonner une nouvelle jeunesse aux classiques du théâtre international. La première œuvre présentée sera "La Cid" avec Gérard Philipe.
Voir aussi : Histoire de Paris - Histoire du Théâtre
1963
18 novembre
Apparition du téléphone à touche
Fabriqué par l'entreprise américaine Western Electric Manufacturing, le premier téléphone à touches se compose de 10 boutons. Peu de temps après les touches dièse et étoile seront ajoutées. Le téléphone comptera désormais 12 touches.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Téléphone - Histoire des Télécommunications
1978
18 novembre
914 morts dans le suicide collectif du Temple du Peuple
L’Amérique apprend que deux journalistes ont été tués sur un aérodrome de Guyana, au milieu de la jungle équatoriale. C’est le début de la découverte d’un drame terrible : une secte, menée par le révérend Jim Jones, a procédé ici à un suicide collectif et abattu récalcitrants et témoins. Le bilan sera de 914 morts. La secte du « Temple du Peuple » était pourtant connue jusqu’ici pour ses actions bienfaisantes envers les pauvres, toxicomanes et SDF.
Voir aussi : Suicide - Secte - Histoire des Faits divers
1990
18 novembre
Florence Arthaud remporte la Route du rhum
A bord du trimaran "Pierre Ier", la navigatrice française arrive en Guadeloupe après 14 jours, 10 heures, 8 minutes et 28 secondes de traversée. Elle est la première femme à remporter une course transatlantique en solitaire.
Voir aussi : Florence Arthaud - Histoire de la Route du Rhum - Histoire de la Voile
2007
18 novembre
Sébastien Loeb atteint un nouveau record
Au terme du rallye d'Irlande, le français Sébastien Loeb s’empare du titre de champion du monde des rallyes pour la quatrième année consécutive, égalant le record de Tommi Mäkinen. Il devance au championnat Marcus Grönholm avec qui la lutte a été intense tout au long du championnat.
Voir aussi : Record - Rallye - Sébastien Loeb - Histoire des Sports mécaniques
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
18 novembre
Le parlement de Paris interdit la représentation des Mystères
Les Confrères de la Passion sont interdits de représentation par le Parlement de Paris, ce qui marque le début du déclin des Mystères au profit du théâtre Renaissance. Les Mystères représentaient généralement la Passion du Christ, en se nourrissant également de légendes et d'histoires populaires. Ils étaient écrits pour plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines de personnes qu'ils mettaient en scène.
Voir aussi : Histoire de Paris - Parlement - Histoire de la Censure - Histoire du Théâtre
1647
18 novembre
Naissance de Pierre Bayle
Le 18 novembre 1647 marque la naissance de Pierre Bayle, philosophe et écrivain français. Issu d'une famille modeste et protestante, Pierre Bayle part faire ses études chez les Jésuites de Toulouse en se convertissant au catholicisme. Presque deux ans plus tard, il revient à sa religion d'origine et s'exile en Suisse, où il suit des études de théologie et apprend les théories de Descartes. Il rédige ainsi un "Dictionnaire historique et critique" qui se veut le reflet de son scepticisme.
Voir aussi : écrivain - Philosophe - Dictionnaire - Scepticisme - Histoire de la Politique
1659
18 novembre
Première des "Précieuses ridicules"
La comédie de Molière est représentée pour la première fois sur la scène du théâtre du Petit-Bourbon à Paris.
Voir aussi : Histoire de Paris - Pièce - Molière - Histoire du Théâtre
1738
18 novembre
Traité de Vienne sur la Pologne
La signature du Traité de Vienne marque la fin de la guerre de succession en Pologne. La Russie et l'Allemagne qui n'avaient pas reconnu le roi de Pologne Stanislas Leszczynski, avaient engagé le conflit. Après cinq années de guerre, le gendre de Leszczynski, Louis XV, impose au souverain polonais de renoncer à son pays au profit d'Auguste II. Selon les clauses du traité de Vienne, il recevra en échange les duchés de Bar et de Lorraine qui reviendront à sa fille Marie Leszczynska à sa mort, c'est-à-dire à la France.
Voir aussi : Traité - Histoire de Vienne - Paix - Leszczynski - Histoire des Traités
1787
18 novembre
Naissance de Louis Daguerre
Le peintre et grand photographe français, Louis Daguerre, est né le 18 novembre 1787, à Cormeilles-en-Parisis, dans le val d'Oise. Il débute sa carrière dans la peinture puis la décoration, avant d'obtenir une certaine aura avec ses toiles translucides en trompe l'œil, éclairées par des jeux de lumières innovants. Il passe à la postérité en inventant un procédé photographique engendrant une image sans négatif, sur une surface argentée, exposée à la lumière : le daguerréotype.
Voir aussi : Peinture - Histoire de la Photographie - Daguerréotype - Louis Daguerre - Histoire de l'Art
1793
18 novembre
Inauguration du musée du Louvre
La Convention inaugure le nouveau musée des arts. L'ancienne résidence des rois de France, de François Ier à jusqu'à Louis XIV, devient le plus beau musée de France. Sous l'Empire Le Louvre deviendra le musée Napoléon.
Voir aussi : Inauguration - Musée - Histoire du Louvre - Histoire de l'Architecture
1803
18 novembre
Les troupes françaises sont défaites à saint-Domingue
Le commandant Donatien de Rochambeau et ses hommes épuisés par près de deux ans de guerre d'indépendance et décimés par la fièvre jaune capitulent devant les révolutionnaires haïtiens. Le général Dessalines successeur de Toussaint Louverture proclamera l'indépendance de l'île le 1er janvier 1804, après que les garnisons napoléoniennes se soient rendues les unes après les autres. Saint-Domingue reprendra le nom que lui donnaient ses premiers habitants, les indiens Arawaks, Haïti.
Voir aussi : Bataille - Indépendance - Histoire de Saint-Domingue - Dessalines - Histoire de la Révolution
1852
18 novembre
Naissance du premier grand magasin
Le Bon Marché ouvre rue de Sèvres à Paris. Crée par Aristide Boucicaut, ce nouveau type de magasin est une véritable révolution pour les parisiens. Ils peuvent se promener à travers les rayons sans être obligés d'acheter et être remboursés s'ils sont mécontents. La grande distribution est née. 13 ans plus tard le Printemps ouvrira à son tour.
Voir aussi : Histoire de Paris - Ouverture - Histoire du Commerce
1886
18 novembre
Décès de Chester A. Arthur
Chester A. Arthur meurt le 18 novembre 1886 à New York. Cet homme politique né le 5 octobre 1830, vice-président en 1881, devient président des Etats-Unis, suite à l'assassinat de son prédécesseur, James Garfield, et finit son mandat en 1885. Fortement manipulé par le parti républicain de l'époque, il fut cependant un président assez doué, luttant toute sa vie contre la corruption, et lançant une grande réforme de la fonction publique.
Voir aussi : Président des Etats-Unis - Républicain - Corruption - James Garfield - Vice-président - Histoire des Décès
1905
18 novembre
Couronnement de Haakon VII
Quelques mois après son accession à l’indépendance, la Norvège se trouve un roi en la personne de Haakon VII, élu par le Parlement. Celui-ci est le second fils de Frédéric VIII, roi du Danemark. En exil au Royaume-Uni pendant la Seconde Guerre mondiale, il sera alors le symbole de la résistance norvégienne.
Voir aussi : Indépendance - Histoire de la Résistance - Couronnement - Histoire des Elections
1936
18 novembre
Roger Salengro se suicide
A 46 ans le ministre de l'Intérieur du gouvernement Léon Blum se suicide. Harcelé par la presse d'extrême-droite depuis le mois de juillet qui l'accusent d'avoir trahi la France pendant la guerre 14-18, la ministre s'est donné la mort en s'asphyxiant au gaz. Le décès de sa femme, 18 mois plus tôt, l'avait également profondément affecté. Avant de mourir, Salengro donnera une explication de son geste à Léon Blum dans une lettre: " Le surmenage et la calomnie c'est trop. L'un et l'autre et le chagrin m'ont vaincu. "
Voir aussi : Suicide - Roger Salengro - Histoire des Décès
1951
18 novembre
Création du TNP
Jean Vilar le fondateur du festival d'Avignon, reprend le Théâtre National Populaire installé Palais de Chaillot à Paris. Il a pour objectif de redonner une nouvelle jeunesse aux classiques du théâtre international. La première œuvre présentée sera "La Cid" avec Gérard Philipe.
Voir aussi : Histoire de Paris - Histoire du Théâtre
1963
18 novembre
Apparition du téléphone à touche
Fabriqué par l'entreprise américaine Western Electric Manufacturing, le premier téléphone à touches se compose de 10 boutons. Peu de temps après les touches dièse et étoile seront ajoutées. Le téléphone comptera désormais 12 touches.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Téléphone - Histoire des Télécommunications
1978
18 novembre
914 morts dans le suicide collectif du Temple du Peuple
L’Amérique apprend que deux journalistes ont été tués sur un aérodrome de Guyana, au milieu de la jungle équatoriale. C’est le début de la découverte d’un drame terrible : une secte, menée par le révérend Jim Jones, a procédé ici à un suicide collectif et abattu récalcitrants et témoins. Le bilan sera de 914 morts. La secte du « Temple du Peuple » était pourtant connue jusqu’ici pour ses actions bienfaisantes envers les pauvres, toxicomanes et SDF.
Voir aussi : Suicide - Secte - Histoire des Faits divers
1990
18 novembre
Florence Arthaud remporte la Route du rhum
A bord du trimaran "Pierre Ier", la navigatrice française arrive en Guadeloupe après 14 jours, 10 heures, 8 minutes et 28 secondes de traversée. Elle est la première femme à remporter une course transatlantique en solitaire.
Voir aussi : Florence Arthaud - Histoire de la Route du Rhum - Histoire de la Voile
2007
18 novembre
Sébastien Loeb atteint un nouveau record
Au terme du rallye d'Irlande, le français Sébastien Loeb s’empare du titre de champion du monde des rallyes pour la quatrième année consécutive, égalant le record de Tommi Mäkinen. Il devance au championnat Marcus Grönholm avec qui la lutte a été intense tout au long du championnat.
Voir aussi : Record - Rallye - Sébastien Loeb - Histoire des Sports mécaniques
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
L'expédition de Saint-Domingue a lieu de décembre 1801 à décembre 1803, quand Napoléon Bonaparte, alors Consul, charge Charles Victoire Emmanuel Leclerc, son beau-frère, de se rendre à la colonie de Saint-Domingue pour y rétablir l'ordre et l'autorité de la France.
La Révolution française entraîne de graves bouleversements sociaux, dont le plus important est la révolte des esclaves qui aboutit à l'abolition de l'esclavage en 1793 par les commissaires civils Sonthonax et Polverel, (décision avalisée et généralisée à l'ensemble des colonies françaises par la Convention six mois plus tard). Le noir Toussaint Louverture, nommé Gouverneur par la France, après avoir rétabli la paix et chassé les Espagnols et les Anglais qui menacent la colonie, rétablit la prospérité par des mesures audacieuses. Mais il va trop loin en chassant le gouverneur Don Joaquino Garcia (27 janvier 1801) qui avait été maintenu dans l'ex-partie espagnole de l'île à la suite du traité de paix de Bâle, et en promulguant une constitution autonomiste (12 juillet 1801).
Le 9 février 1801, les Autrichiens se séparent de la seconde coalition et signent avec la France le Traité de Lunéville. Naples signe ensuite la paix à Florence, et la Russie de Paul Ier prend ses distances jusqu'à ce que son successeur Alexandre Ier conclue une convention de paix secrète avec Bonaparte le 10 octobre 1801. Au Royaume-Uni, William Pitt est renversé le 13 mars 1801. Les Britanniques isolés envisagent la paix.
Bonaparte peut alors se consacrer à ses problèmes de politique intérieure. Les troupes sont oisives, les officiers rêvent d'en découdre. Sous l'influence des créoles et des négociants, le Premier Consul décide d'envoyer son beau-frère le général Leclerc, avec pour instructions de ménager Toussaint Louverture, de lui offrir le rôle de lieutenant de la France, la confirmation des grades [militaires] et des biens acquis par ses officiers, la garantie de la liberté des Noirs, mais avec l'autorité positive de la métropole, représentée par le capitaine général. Afin de prouver à Toussaint la bienveillance du gouvernement, on lui envoie ses deux fils élevés en France, accompagnés de leur précepteur.
Bonaparte prévoit quand même une probable résistance de la part de Toussaint, et toutes les mesures sont prises pour la vaincre: Louverture ne dispose tout au plus que de 16 000 hommes, Leclerc recevra donc le commandement de 30 000 hommes, provenant d'à peu près toutes les armées françaises, ainsi que de corps disciplinaires.
François-Dominique Toussaint Louverture
La paix n'étant pas encore définitivement signée avec l'Angleterre, que le 14 décembre 1801, une flotte, commandée par Villaret de Joyeuse, et composée de 21 frégates et de 35 navires de ligne, dont l'un est armé de 120 canons, quitte Brest, Lorient, Rochefort emportant 7 à 8 000 hommes.
Cette flotte est suivie de l'escadre du contre-amiral Ganteaume, qui quitte Toulon le 14 février, avec 4 200 hommes, puis par l'escadre du contre-amiral Linois, qui quitte Cadix le 17 février, avec 2 400 hommes. Dans les mois qui suivirent, plusieurs navires quitteront la France, emportant des troupes fraîches, dont une division hollandaise et une légion polonaise. Il convient d'y ajouter encore les 4 000 hommes de l'artillerie de marine.
Au total, 31 131 hommes débarqueront à Saint-Domingue. Parmi eux se trouvent des hommes de couleur, comme André Rigaud qui en 1779 s'est engagé dans une brigade de volontaires pour participer à la Guerre d'indépendance des États-Unis, et Alexandre Pétion qui dirige une révolte de gens de couleur libres, à Jacmel en 1799.
Les navires ont rendez-vous dans la baie de Samaná. L'amiral Villaret de Joyeuse y parvient le 29 janvier suivi de peu par Latouche-Tréville. Sans attendre Ganteaume et Linois, les navires présents se répartissent dans différents ports, afin de surprendre Toussaint. Le général Kerversau doit se rendre à San-Dominguo dans la partie espagnole de l'île. Le général Boudet, conduit par Latouche-Tréville, doit s'emparer de Port-au-Prince. Le chef de l'expédition, conduit par Villaret de Joyeuse fait voile vers le Cap.
Lorsque Toussaint découvre les navires dans la baie de Samaná, il donne l'ordre à Christophe, chef du département du nord, à Dessalines du département de l'ouest et à Laplume du sud, de répondre aux sommations de l'escadre, qu'ils n'ont pas ordre de la recevoir, puis si elle insiste et en cas de débarquement de menacer de détruire les villes avant de se retirer dans les montagnes
L'île d'Hispaniola
Leclerc est mécontent de l'attitude de Villaret de Joyeuse lors du premier voyage: "il a rendu notre arrivée à Saint-Domingue trop tardive par les points où il nous a fait arrêter comme rendez-vous". En raison de la durée du voyage, les réserves de vivres ont été entamées et les approvisionnements, chargés sur deux navires de l'escadre de Cadix, le Desaix et le Saint-Génard, ont été perdus lorsqu'ils ont touché des roches en manœuvrant dans la rade du Cap Français.
Les relations que Leclerc entretient avec l'amiral espagnol Gravina lui permettent d'obtenir 20 jours de vivres et 60 000 livres de poudre, une aide précieuse mais insuffisante. Il envoie à La Havane le préfet colonial de la partie espagnole demander au gouvernement un mois de vivres pour 1 000 hommes et à Philadelphie le commissaire de marine Vatrin acheter des farines et du biscuit. À la veille de son entrée en campagne, il veut faire partager à Bonaparte ses inquiétudes : il n'a pas de vivres pour deux mois.
Le 17 février, les soldats se mettent en marche, avec 60 cartouches chacun et six jours de biscuits pour tout approvisionnement, mais les commandants d'unités ont été autorisés à prélever sur les habitants, patates, bananes, volailles et bestiaux.
Au moment où les troupes vont affronter un pays hostile à tous égards, le général Dugua, chef d'état-major général, leur fait passer, à la demande du service de santé, des directives d'hygiène élémentaire en zone tropicale.
" Il faut, écrit le 4 mars Leclerc au ministre de la guerre, pour conserver Saint-Domingue, "des vivres, quinze cent mille francs par mois comme je les lui ai demandés, des effets d'habillement et d'hôpitaux. Si tout cela ne m'arrive pas le plus promptement possible, quels que soient les efforts surnaturels que je fasse, je ne pourrai conserver Saint-Domingue à la République".
Il réclame de nouveau à Paris 6.000 hommes et un renfort de 2 000 par mois pendant 3 mois, 30 000 paires de souliers, des draps légers pour confectionner 20 000 capotes nécessaires aux soldats pour lutter la nuit contre le froid et l'humidité, de la toile de coton pour remplacer les tenues inadaptées au climat, 30 000 chemises, 20 000 guêtres de toile, 20 000 chapeaux ronds à haute forme "pour préserver les hommes des coups de soleil qui les mènent à l'hôpital", 10 000 fusils neufs, des effets d'hôpitaux, du linge à pansements, des caisses d'instruments et des médicaments pour 6 000 malades et 3 000 blessés pendant un an. Et, bien entendu, du vin, des farines, des salaisons, de l'eau-de-vie.
L'ambassadeur de France et chargé d'affaires à Washington (1801-1804) Louis-André Pichon se démène aussi pour assurer un bon approvisionnement à l'armée de Leclerc, mais déplore la sècheresse de celui-ci envers les marchands américains, au point que les deux hommes cesseront de s'écrire.
Louis-Alexandre-Amélie de Bauduy de Bellevue est par ailleurs capitaine dans l'armée de Leclerc, après avoir combattu en 1797 aux côtés des Anglais contre Toussaint Louverture. Il est cité dans une lettre de Victor Dupont de Nemours à Éleuthère Irénée du Pont de Nemours, compilée dans la biographie de ce dernier comme pouvant informer l'entreprise familiale sur l'obtention d'un contrat d'approvisionnement de 100.000 dollars de laine pour l'entreprise opérée par son frère Pierre de Bauduy de Bellevue et Éleuthère Irénée du Pont de Nemours à Wilmington, Delaware, qui deviendra la multinationale DuPont et qui élevait alors des moutons depuis avril 1801, en privilégiant la race merinos. Louis-André Pichon est alors démarché par le père et le fils Du Pont, tandis que l'un des frères Victor Du Pont, envisage d'importantes commissions. Pour clarifier les choses, tous les actifs sont transférés à Paris et le contrat signé aux États-Unis, mais Napoléon ne paiera pas l'entreprise, en raison de l'échec de l'expédition.
Alexandre Sabès, dit Pétion et Henri Ier, roi d'Haïti
Dans sa retraite d'Ennery, où il est assigné à résidence, Toussaint songe à sa revanche, et guette les progrès de sa meilleure alliée, la fièvre jaune, qui fait des ravages dans les rangs des Français et frappe particulièrement les derniers arrivés sur l'île. 15 000 hommes environ périssent ainsi en deux mois. Toussaint ne cesse de correspondre avec ses affidés, les incitant à se tenir prêts. Certains, cependant, n'ayant aucune envie de recommencer la guerre, avertissent le général en chef. En juin, sentant le danger, Leclerc convoque le rebelle à une entrevue et le fait arrêter. Emmené à bord d'un bateau, il est envoyé en Europe et gardé prisonnier au Fort de Joux où il meurt rapidement.
La Martinique retourne à la France avec le traité d’Amiens et la Loi du 20 mai 1802 qui y consacre le maintien de l'esclavage. La nouvelle du rétablissement de l'esclavage en Guadeloupe, parvient à Saint-Domingue. La révolte gronde. La maladie fait de nombreuses victimes dans le corps expéditionnaire. Leclerc qui avait commencé à désarmer les Noirs, tente d'accélérer le mouvement mais cela excite encore plus leur colère.
L'armée française, qui ne compte plus que 8 à 10 000 hommes, à peine en état de servir, est débordée. Réfugié sur l'île de la Tortue, pour tenter d'échapper à la maladie, Leclerc succombe à son tour, le 1er novembre 1802.
Étant l'officier le plus ancien, Rochambeau prend le commandement. Il déteste les mulâtres plus encore que les Noirs et il étend le désarmement des officiers à ces hommes de couleur qui s'étaient opposés à Toussaint et qui étaient revenus dans les bagages de l'expédition. Rigaud, ancien ennemi et rival de Toussaint Louverture, est prié d'embarquer pour les États-Unis. Dans le sud où ils sont plus nombreux, les mulâtres, comprenant qu'ils n'ont plus rien à attendre de la France s'unissent aux Noirs. Le vent de révolte, qui soufflait particulièrement dans le nord, se répand maintenant dans le sud.
Rochambeau tente de réprimer l'insurrection mais il ne peut faire face.
Le Cap-Français est le dernier bastion des Français. Quand il y parvient, Christophe a déjà enlevé l'un des forts. Rochambeau le reprend.
Le 18 novembre 1803, près du Cap-Français, les Français sont vaincus à la bataille de Vertières par le général insurgé Dessalines. L'acte de reddition est signé le lendemain au nom de Rochambeau. Les vaincus ont dix jours pour quitter l'île et livrer la ville du Cap. À peine ont-ils quitté la rade qu'ils sont capturés par une escadre britannique qui les attendait. Rochambeau est envoyé au Royaume-Uni où il est interné pendant presque neuf années.
Le 4 décembre 1803, les derniers soldats français stationnés au Môle Saint-Nicolas quittent le tiers occidental de l’île, berceau historique de la colonie.
Une faible présence française, sous les ordres des généraux Jean-Louis Ferrand et de Kerversau, subsistera encore pendant quatre ans dans la partie de l'Est, aujourd'hui République Dominicaine, et dût faire face à une révolte espagnole en 1808, fomentée par le gouverneur de Porto Rico.
Jean-Jacques Dessalines
Des quelque 31 000 soldats envoyés à Saint-Domingue, il n'en reste guère plus de 7 à 8 000. Plus de vingt généraux ont également péri.
Le 1er janvier 1804 Dessalines proclame l'indépendance d'Haïti. la colonie devient le deuxième état indépendant d'Amérique.
Dessalines se fait d'abord nommer gouverneur général à vie, puis le 6 octobre 1804, il se fait couronner empereur sous le nom de Jacques Ier. Il fait massacrer les derniers colons français présents en Haïti et poursuit une politique de caporalisme agraire, sans esclavage proprement dit, destinée à maintenir les profits de l'industrie sucrière par la force. Il périt assassiné le 17 octobre 1806.
Le pays se partage alors entre un royaume au nord, dirigé par Henri Christophe et une république au sud, dirigée par Alexandre Pétion.
L'exil est imposée à la majorité des blancs, les réfugiés français de Saint-Domingue en Amérique, pour une bonne partie d'entre eux via un séjour à Cuba.
La communauté des planteurs blancs, exilés par milliers aux États-Unis, principalement en Louisiane, en Alabama et dans la capitale Philadelphie, conserve des liens étroits avec des journaux comme L'Abeille Américaine de Jean-Simon Chaudron, et fait jouer ses réseaux pour obtenir une indemnité. En mars 1817, quelques un d'entre eux créent la Vine and Olive Colony, vaste compagnie coloniale cultivant en fait du coton et s'étendant sur 370 kilomètres carrés de terres vierges aux confins des États-Unis, dans ce qui n'était pas encore l'État d'Alabama mais le vaste territoire de Louisiane, racheté à la France napoléonienne en 1803, et qui devient un haut-lieu de l'histoire de la culture du coton jusqu'en 1930.
En 1826, Charles X accepte une indemnité de 150 millions de francs-or proposée par le président Boyer de la jeune république pour que la France reconnaisse l'indépendance d'Haïti. Allégée en 1838 à 90 millions de francs-or, cette somme sera intégralement réglée à la France par le biais d'emprunts à des banques françaises et redistribuée aux ayants-droits des anciens colons. Il faudra plus de 80 ans à l'État haïtien pour s'affranchir de cette charge.
L'amiral Louis Villaret-Joyeuse et L'amiral Louis-René Levassor de Latouche-Tréville
La Révolution française entraîne de graves bouleversements sociaux, dont le plus important est la révolte des esclaves qui aboutit à l'abolition de l'esclavage en 1793 par les commissaires civils Sonthonax et Polverel, (décision avalisée et généralisée à l'ensemble des colonies françaises par la Convention six mois plus tard). Le noir Toussaint Louverture, nommé Gouverneur par la France, après avoir rétabli la paix et chassé les Espagnols et les Anglais qui menacent la colonie, rétablit la prospérité par des mesures audacieuses. Mais il va trop loin en chassant le gouverneur Don Joaquino Garcia (27 janvier 1801) qui avait été maintenu dans l'ex-partie espagnole de l'île à la suite du traité de paix de Bâle, et en promulguant une constitution autonomiste (12 juillet 1801).
Le 9 février 1801, les Autrichiens se séparent de la seconde coalition et signent avec la France le Traité de Lunéville. Naples signe ensuite la paix à Florence, et la Russie de Paul Ier prend ses distances jusqu'à ce que son successeur Alexandre Ier conclue une convention de paix secrète avec Bonaparte le 10 octobre 1801. Au Royaume-Uni, William Pitt est renversé le 13 mars 1801. Les Britanniques isolés envisagent la paix.
Bonaparte peut alors se consacrer à ses problèmes de politique intérieure. Les troupes sont oisives, les officiers rêvent d'en découdre. Sous l'influence des créoles et des négociants, le Premier Consul décide d'envoyer son beau-frère le général Leclerc, avec pour instructions de ménager Toussaint Louverture, de lui offrir le rôle de lieutenant de la France, la confirmation des grades [militaires] et des biens acquis par ses officiers, la garantie de la liberté des Noirs, mais avec l'autorité positive de la métropole, représentée par le capitaine général. Afin de prouver à Toussaint la bienveillance du gouvernement, on lui envoie ses deux fils élevés en France, accompagnés de leur précepteur.
Bonaparte prévoit quand même une probable résistance de la part de Toussaint, et toutes les mesures sont prises pour la vaincre: Louverture ne dispose tout au plus que de 16 000 hommes, Leclerc recevra donc le commandement de 30 000 hommes, provenant d'à peu près toutes les armées françaises, ainsi que de corps disciplinaires.
François-Dominique Toussaint Louverture
La paix n'étant pas encore définitivement signée avec l'Angleterre, que le 14 décembre 1801, une flotte, commandée par Villaret de Joyeuse, et composée de 21 frégates et de 35 navires de ligne, dont l'un est armé de 120 canons, quitte Brest, Lorient, Rochefort emportant 7 à 8 000 hommes.
Cette flotte est suivie de l'escadre du contre-amiral Ganteaume, qui quitte Toulon le 14 février, avec 4 200 hommes, puis par l'escadre du contre-amiral Linois, qui quitte Cadix le 17 février, avec 2 400 hommes. Dans les mois qui suivirent, plusieurs navires quitteront la France, emportant des troupes fraîches, dont une division hollandaise et une légion polonaise. Il convient d'y ajouter encore les 4 000 hommes de l'artillerie de marine.
Au total, 31 131 hommes débarqueront à Saint-Domingue. Parmi eux se trouvent des hommes de couleur, comme André Rigaud qui en 1779 s'est engagé dans une brigade de volontaires pour participer à la Guerre d'indépendance des États-Unis, et Alexandre Pétion qui dirige une révolte de gens de couleur libres, à Jacmel en 1799.
Les navires ont rendez-vous dans la baie de Samaná. L'amiral Villaret de Joyeuse y parvient le 29 janvier suivi de peu par Latouche-Tréville. Sans attendre Ganteaume et Linois, les navires présents se répartissent dans différents ports, afin de surprendre Toussaint. Le général Kerversau doit se rendre à San-Dominguo dans la partie espagnole de l'île. Le général Boudet, conduit par Latouche-Tréville, doit s'emparer de Port-au-Prince. Le chef de l'expédition, conduit par Villaret de Joyeuse fait voile vers le Cap.
Lorsque Toussaint découvre les navires dans la baie de Samaná, il donne l'ordre à Christophe, chef du département du nord, à Dessalines du département de l'ouest et à Laplume du sud, de répondre aux sommations de l'escadre, qu'ils n'ont pas ordre de la recevoir, puis si elle insiste et en cas de débarquement de menacer de détruire les villes avant de se retirer dans les montagnes
L'île d'Hispaniola
Leclerc est mécontent de l'attitude de Villaret de Joyeuse lors du premier voyage: "il a rendu notre arrivée à Saint-Domingue trop tardive par les points où il nous a fait arrêter comme rendez-vous". En raison de la durée du voyage, les réserves de vivres ont été entamées et les approvisionnements, chargés sur deux navires de l'escadre de Cadix, le Desaix et le Saint-Génard, ont été perdus lorsqu'ils ont touché des roches en manœuvrant dans la rade du Cap Français.
Les relations que Leclerc entretient avec l'amiral espagnol Gravina lui permettent d'obtenir 20 jours de vivres et 60 000 livres de poudre, une aide précieuse mais insuffisante. Il envoie à La Havane le préfet colonial de la partie espagnole demander au gouvernement un mois de vivres pour 1 000 hommes et à Philadelphie le commissaire de marine Vatrin acheter des farines et du biscuit. À la veille de son entrée en campagne, il veut faire partager à Bonaparte ses inquiétudes : il n'a pas de vivres pour deux mois.
Le 17 février, les soldats se mettent en marche, avec 60 cartouches chacun et six jours de biscuits pour tout approvisionnement, mais les commandants d'unités ont été autorisés à prélever sur les habitants, patates, bananes, volailles et bestiaux.
Au moment où les troupes vont affronter un pays hostile à tous égards, le général Dugua, chef d'état-major général, leur fait passer, à la demande du service de santé, des directives d'hygiène élémentaire en zone tropicale.
" Il faut, écrit le 4 mars Leclerc au ministre de la guerre, pour conserver Saint-Domingue, "des vivres, quinze cent mille francs par mois comme je les lui ai demandés, des effets d'habillement et d'hôpitaux. Si tout cela ne m'arrive pas le plus promptement possible, quels que soient les efforts surnaturels que je fasse, je ne pourrai conserver Saint-Domingue à la République".
Il réclame de nouveau à Paris 6.000 hommes et un renfort de 2 000 par mois pendant 3 mois, 30 000 paires de souliers, des draps légers pour confectionner 20 000 capotes nécessaires aux soldats pour lutter la nuit contre le froid et l'humidité, de la toile de coton pour remplacer les tenues inadaptées au climat, 30 000 chemises, 20 000 guêtres de toile, 20 000 chapeaux ronds à haute forme "pour préserver les hommes des coups de soleil qui les mènent à l'hôpital", 10 000 fusils neufs, des effets d'hôpitaux, du linge à pansements, des caisses d'instruments et des médicaments pour 6 000 malades et 3 000 blessés pendant un an. Et, bien entendu, du vin, des farines, des salaisons, de l'eau-de-vie.
L'ambassadeur de France et chargé d'affaires à Washington (1801-1804) Louis-André Pichon se démène aussi pour assurer un bon approvisionnement à l'armée de Leclerc, mais déplore la sècheresse de celui-ci envers les marchands américains, au point que les deux hommes cesseront de s'écrire.
Louis-Alexandre-Amélie de Bauduy de Bellevue est par ailleurs capitaine dans l'armée de Leclerc, après avoir combattu en 1797 aux côtés des Anglais contre Toussaint Louverture. Il est cité dans une lettre de Victor Dupont de Nemours à Éleuthère Irénée du Pont de Nemours, compilée dans la biographie de ce dernier comme pouvant informer l'entreprise familiale sur l'obtention d'un contrat d'approvisionnement de 100.000 dollars de laine pour l'entreprise opérée par son frère Pierre de Bauduy de Bellevue et Éleuthère Irénée du Pont de Nemours à Wilmington, Delaware, qui deviendra la multinationale DuPont et qui élevait alors des moutons depuis avril 1801, en privilégiant la race merinos. Louis-André Pichon est alors démarché par le père et le fils Du Pont, tandis que l'un des frères Victor Du Pont, envisage d'importantes commissions. Pour clarifier les choses, tous les actifs sont transférés à Paris et le contrat signé aux États-Unis, mais Napoléon ne paiera pas l'entreprise, en raison de l'échec de l'expédition.
Alexandre Sabès, dit Pétion et Henri Ier, roi d'Haïti
Dans sa retraite d'Ennery, où il est assigné à résidence, Toussaint songe à sa revanche, et guette les progrès de sa meilleure alliée, la fièvre jaune, qui fait des ravages dans les rangs des Français et frappe particulièrement les derniers arrivés sur l'île. 15 000 hommes environ périssent ainsi en deux mois. Toussaint ne cesse de correspondre avec ses affidés, les incitant à se tenir prêts. Certains, cependant, n'ayant aucune envie de recommencer la guerre, avertissent le général en chef. En juin, sentant le danger, Leclerc convoque le rebelle à une entrevue et le fait arrêter. Emmené à bord d'un bateau, il est envoyé en Europe et gardé prisonnier au Fort de Joux où il meurt rapidement.
La Martinique retourne à la France avec le traité d’Amiens et la Loi du 20 mai 1802 qui y consacre le maintien de l'esclavage. La nouvelle du rétablissement de l'esclavage en Guadeloupe, parvient à Saint-Domingue. La révolte gronde. La maladie fait de nombreuses victimes dans le corps expéditionnaire. Leclerc qui avait commencé à désarmer les Noirs, tente d'accélérer le mouvement mais cela excite encore plus leur colère.
L'armée française, qui ne compte plus que 8 à 10 000 hommes, à peine en état de servir, est débordée. Réfugié sur l'île de la Tortue, pour tenter d'échapper à la maladie, Leclerc succombe à son tour, le 1er novembre 1802.
Étant l'officier le plus ancien, Rochambeau prend le commandement. Il déteste les mulâtres plus encore que les Noirs et il étend le désarmement des officiers à ces hommes de couleur qui s'étaient opposés à Toussaint et qui étaient revenus dans les bagages de l'expédition. Rigaud, ancien ennemi et rival de Toussaint Louverture, est prié d'embarquer pour les États-Unis. Dans le sud où ils sont plus nombreux, les mulâtres, comprenant qu'ils n'ont plus rien à attendre de la France s'unissent aux Noirs. Le vent de révolte, qui soufflait particulièrement dans le nord, se répand maintenant dans le sud.
Rochambeau tente de réprimer l'insurrection mais il ne peut faire face.
Le Cap-Français est le dernier bastion des Français. Quand il y parvient, Christophe a déjà enlevé l'un des forts. Rochambeau le reprend.
Le 18 novembre 1803, près du Cap-Français, les Français sont vaincus à la bataille de Vertières par le général insurgé Dessalines. L'acte de reddition est signé le lendemain au nom de Rochambeau. Les vaincus ont dix jours pour quitter l'île et livrer la ville du Cap. À peine ont-ils quitté la rade qu'ils sont capturés par une escadre britannique qui les attendait. Rochambeau est envoyé au Royaume-Uni où il est interné pendant presque neuf années.
Le 4 décembre 1803, les derniers soldats français stationnés au Môle Saint-Nicolas quittent le tiers occidental de l’île, berceau historique de la colonie.
Une faible présence française, sous les ordres des généraux Jean-Louis Ferrand et de Kerversau, subsistera encore pendant quatre ans dans la partie de l'Est, aujourd'hui République Dominicaine, et dût faire face à une révolte espagnole en 1808, fomentée par le gouverneur de Porto Rico.
Jean-Jacques Dessalines
Des quelque 31 000 soldats envoyés à Saint-Domingue, il n'en reste guère plus de 7 à 8 000. Plus de vingt généraux ont également péri.
Le 1er janvier 1804 Dessalines proclame l'indépendance d'Haïti. la colonie devient le deuxième état indépendant d'Amérique.
Dessalines se fait d'abord nommer gouverneur général à vie, puis le 6 octobre 1804, il se fait couronner empereur sous le nom de Jacques Ier. Il fait massacrer les derniers colons français présents en Haïti et poursuit une politique de caporalisme agraire, sans esclavage proprement dit, destinée à maintenir les profits de l'industrie sucrière par la force. Il périt assassiné le 17 octobre 1806.
Le pays se partage alors entre un royaume au nord, dirigé par Henri Christophe et une république au sud, dirigée par Alexandre Pétion.
L'exil est imposée à la majorité des blancs, les réfugiés français de Saint-Domingue en Amérique, pour une bonne partie d'entre eux via un séjour à Cuba.
La communauté des planteurs blancs, exilés par milliers aux États-Unis, principalement en Louisiane, en Alabama et dans la capitale Philadelphie, conserve des liens étroits avec des journaux comme L'Abeille Américaine de Jean-Simon Chaudron, et fait jouer ses réseaux pour obtenir une indemnité. En mars 1817, quelques un d'entre eux créent la Vine and Olive Colony, vaste compagnie coloniale cultivant en fait du coton et s'étendant sur 370 kilomètres carrés de terres vierges aux confins des États-Unis, dans ce qui n'était pas encore l'État d'Alabama mais le vaste territoire de Louisiane, racheté à la France napoléonienne en 1803, et qui devient un haut-lieu de l'histoire de la culture du coton jusqu'en 1930.
En 1826, Charles X accepte une indemnité de 150 millions de francs-or proposée par le président Boyer de la jeune république pour que la France reconnaisse l'indépendance d'Haïti. Allégée en 1838 à 90 millions de francs-or, cette somme sera intégralement réglée à la France par le biais d'emprunts à des banques françaises et redistribuée aux ayants-droits des anciens colons. Il faudra plus de 80 ans à l'État haïtien pour s'affranchir de cette charge.
L'amiral Louis Villaret-Joyeuse et L'amiral Louis-René Levassor de Latouche-Tréville
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Louis Jacques Mandé Daguerre, plus connu en France sous le nom de Louis Daguerre, né le 18 novembre 1787 à Cormeilles-en-Parisis (Val-d'Oise), mort le 10 juillet 1851 à Bry-sur-Marne (Val-de-Marne), est un artiste français considéré comme l'un des inventeurs de la photographie. Il est connu pour la mise au point du daguerréotype.
Biographie
Le décorateur-Louis Daguerre fut d'abord peintre avant de se convertir au métier de décorateur de théâtre pour lequel il exécuta des tableaux remarquables (notamment les décorations d'Aladin et la lampe merveilleuse à l'Opéra). Il fut l'élève de Pierre Prévost et contribua à réaliser des panoramas.
Le Diorama- Il connait son premier succès grâce au Diorama, un spectacle conçu avec son associé Charles Marie Bouton en 1822. Ces très grandes toiles translucides peintes en trompe-l'œil et animées par des effets d'éclairage variés donnent aux spectateurs une illusion de réalité. Selon l'éclairage la scène, représentée sur une toile de vingt-deux mètres sur quatorze, passe du jour à la nuit, change de climat, etc.
Le diorama mis en place dans l'église de Bry-sur-Marne est peint de cette façon. Lors des sermons de Monsieur le curé, les fidèles étant parfois distraits de leur pieuse méditation lorsqu'un nuage passe devant le soleil et modifie l'éclairage de la scène peinte. Excédé par cette concurrence, le curé fait opacifier le revers de la toile.
Daguerre et Bouton utilisent une chambre noire pour peindre ces immenses toiles de façon aussi réaliste que possible.
Panneau central du seul diorama subsistant de Louis Daguerre, dans l'atelier de restauration de Bry-sur-Marne, septembre 2007
L'association Daguerre-Niepce-Daguerre fait la connaissance, grâce à leur ingénieur-opticien commun Vincent Chevalier, de Joseph Nicéphore Niépce, qui réalise en 1827 la première photographie. Intéressé par ses recherches sur la capture des images, il contacte Niépce par courrier en 1826. Mondain, Daguerre impressionne l'inventeur chalonnais lors de leur première rencontre. Ils se mettent à correspondre. Niépce est très réticent à montrer les avancées de ses travaux « héliographiques », qui avaient débouché sur des premières images stabilisées. Cependant, l'entregent de Daguerre en matière de chambre noire conduisent les deux hommes à signer un contrat d'association en 1829 dans le but d'améliorer le procédé de Niépce par les perfectionnements que Daguerre y apporterait.
À partir de 1829, Daguerre commence véritablement ses travaux en chimie en utilisant l'iode découverte par Bernard Courtois, comme agent sensibilisateur sur une plaque de cuivre recouverte d'une couche d'argent.
Le Daguerréotype-Après la mort de Niépce, en 1833, Daguerre décide de poursuivre les recherches sur les propriétés photochimiques de l'iode. De 1835 à 1837, il va progresser sur les méthodes de développement et de fixation des images , en découvrant que la vapeur de mercure agit comme révélateur de l'image. Avec le principe du développement de l'image latente, Daguerre apporte une contribution majeure en trouvant le procédé qui a pour conséquence pratique de raccourcir le temps de pose, jusqu'alors très long (plusieurs heures), à quelques dizaines de minutes seulement.
En 1837, il parvient à fixer ces images avec de l'eau chaude saturée de sel marin. Le daguerréotype est né, sans que le nom de Niépce y soit associé.
Daguerre fait la démonstration de son invention à François Arago, homme politique et savant célèbre. Vivement intéressé, Arago perçoit le potentiel du nouveau procédé et annonce officiellement cette découverte par une communication à l'Académie des sciences, le 7 janvier 1839. Durant l'été 1839, à l'instigation d'Arago, une loi est votée par laquelle l'État français acquiert le nouveau procédé contre une pension annuelle de 6 000 francs à Daguerre et de 4 000 francs à Isidore Niépce, le fils de Nicéphore, successeur de son père dans l'association formée avec Daguerre. Le 19 août 1839, les détails techniques sont présentés devant les Académies des sciences et des Beaux-Arts.
L'engouement du public est immédiat. Le daguerréotype se répand rapidement dans toute la France, en Europe, puis dans le monde entier. Il connait un immense succès pendant une dizaine d'années, avant d'être détrôné par d'autres procédés. La commercialisation des chambres et du matériel nécessaire à ces images photographiques firent la fortune de Daguerre.
Boulevard du Temple, Paris, 1838, l'un des tout premiers daguerréotypes.
Publications et reconnaissance
Il a publié :
Historique et description du daguerréotype et du diorama en 1839
Nouveau moyen de préparer la couche sensible des plaques destinées à recevoir les images photographiques en 1844.
Le nom de Louis Daguerre est inscrit sur la tour Eiffel.
En août 1880, une souscription publique est décidée pour élever un monument à la mémoire de Daguerre à Cormeilles-en-Parisis. La Société française des Archives photographiques, historiques et monumentales la prend en charge. Ce monument est inauguré trois ans plus tard, en août 1883, en présence d'un public nombreux.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Jacq ... 9_Daguerre
Biographie
Le décorateur-Louis Daguerre fut d'abord peintre avant de se convertir au métier de décorateur de théâtre pour lequel il exécuta des tableaux remarquables (notamment les décorations d'Aladin et la lampe merveilleuse à l'Opéra). Il fut l'élève de Pierre Prévost et contribua à réaliser des panoramas.
Le Diorama- Il connait son premier succès grâce au Diorama, un spectacle conçu avec son associé Charles Marie Bouton en 1822. Ces très grandes toiles translucides peintes en trompe-l'œil et animées par des effets d'éclairage variés donnent aux spectateurs une illusion de réalité. Selon l'éclairage la scène, représentée sur une toile de vingt-deux mètres sur quatorze, passe du jour à la nuit, change de climat, etc.
Le diorama mis en place dans l'église de Bry-sur-Marne est peint de cette façon. Lors des sermons de Monsieur le curé, les fidèles étant parfois distraits de leur pieuse méditation lorsqu'un nuage passe devant le soleil et modifie l'éclairage de la scène peinte. Excédé par cette concurrence, le curé fait opacifier le revers de la toile.
Daguerre et Bouton utilisent une chambre noire pour peindre ces immenses toiles de façon aussi réaliste que possible.
Panneau central du seul diorama subsistant de Louis Daguerre, dans l'atelier de restauration de Bry-sur-Marne, septembre 2007
L'association Daguerre-Niepce-Daguerre fait la connaissance, grâce à leur ingénieur-opticien commun Vincent Chevalier, de Joseph Nicéphore Niépce, qui réalise en 1827 la première photographie. Intéressé par ses recherches sur la capture des images, il contacte Niépce par courrier en 1826. Mondain, Daguerre impressionne l'inventeur chalonnais lors de leur première rencontre. Ils se mettent à correspondre. Niépce est très réticent à montrer les avancées de ses travaux « héliographiques », qui avaient débouché sur des premières images stabilisées. Cependant, l'entregent de Daguerre en matière de chambre noire conduisent les deux hommes à signer un contrat d'association en 1829 dans le but d'améliorer le procédé de Niépce par les perfectionnements que Daguerre y apporterait.
À partir de 1829, Daguerre commence véritablement ses travaux en chimie en utilisant l'iode découverte par Bernard Courtois, comme agent sensibilisateur sur une plaque de cuivre recouverte d'une couche d'argent.
Le Daguerréotype-Après la mort de Niépce, en 1833, Daguerre décide de poursuivre les recherches sur les propriétés photochimiques de l'iode. De 1835 à 1837, il va progresser sur les méthodes de développement et de fixation des images , en découvrant que la vapeur de mercure agit comme révélateur de l'image. Avec le principe du développement de l'image latente, Daguerre apporte une contribution majeure en trouvant le procédé qui a pour conséquence pratique de raccourcir le temps de pose, jusqu'alors très long (plusieurs heures), à quelques dizaines de minutes seulement.
En 1837, il parvient à fixer ces images avec de l'eau chaude saturée de sel marin. Le daguerréotype est né, sans que le nom de Niépce y soit associé.
Daguerre fait la démonstration de son invention à François Arago, homme politique et savant célèbre. Vivement intéressé, Arago perçoit le potentiel du nouveau procédé et annonce officiellement cette découverte par une communication à l'Académie des sciences, le 7 janvier 1839. Durant l'été 1839, à l'instigation d'Arago, une loi est votée par laquelle l'État français acquiert le nouveau procédé contre une pension annuelle de 6 000 francs à Daguerre et de 4 000 francs à Isidore Niépce, le fils de Nicéphore, successeur de son père dans l'association formée avec Daguerre. Le 19 août 1839, les détails techniques sont présentés devant les Académies des sciences et des Beaux-Arts.
L'engouement du public est immédiat. Le daguerréotype se répand rapidement dans toute la France, en Europe, puis dans le monde entier. Il connait un immense succès pendant une dizaine d'années, avant d'être détrôné par d'autres procédés. La commercialisation des chambres et du matériel nécessaire à ces images photographiques firent la fortune de Daguerre.
Boulevard du Temple, Paris, 1838, l'un des tout premiers daguerréotypes.
Publications et reconnaissance
Il a publié :
Historique et description du daguerréotype et du diorama en 1839
Nouveau moyen de préparer la couche sensible des plaques destinées à recevoir les images photographiques en 1844.
Le nom de Louis Daguerre est inscrit sur la tour Eiffel.
En août 1880, une souscription publique est décidée pour élever un monument à la mémoire de Daguerre à Cormeilles-en-Parisis. La Société française des Archives photographiques, historiques et monumentales la prend en charge. Ce monument est inauguré trois ans plus tard, en août 1883, en présence d'un public nombreux.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Jacq ... 9_Daguerre
la douceur est la plenitude de la force-Alphonse Gratry
....qui s'aiment, se taquinent...parfois
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1665
19 novembre
Décès de Nicolas Poussin.
Nicolas Poussin est né à Andelys le 15 juin 1594.
Il commence à peindre sous l'influence de Quentin Varin, contre l'avis de ses parents. Iil apprend énormément des ½uvres d'autres peintres comme Leonard de Vinci ou Alberti.
Il fait partie du mouvement artistique du classicisme. On lui attribue de nombreuses oeuvres comme "L'Enlèvement des Sabines", aujourd'hui exposée au Musée de Louvre à Paris.
Il décède le 19 novembre 1665 à Rome, en Italie.
Voir aussi : Nicolas Poussin - Histoire des Décès
1700
19 novembre
Naissance de Jean Antoine Nollet
Jean Antoine Nollet est un physicien, né le 19 novembre 1700 à Pimprez, qui se consacre à la popularisation de la physique expérimentale en France. Il découvre l'osmose en 1748 et effectue également des travaux en électricité, notamment sur l'origine de la foudre. En 1770, il publie "L'Art des expériences", un ouvrage dans lequel il décrit la fabrication d'instruments avec précision, ce qui fait de lui un précurseur de l'enseignement technique.
Voir aussi : Naissance - Physicien - Histoire de la Physique
1703
19 novembre
Mort du "masque de fer"
Un prisonnier dont personne ne connaît l'identité meurt à la Bastille où il est enfermé depuis 1698. Il n'a cessé d'être emprisonné, d'abord à Pignerol puis à Sainte-Marguerite et enfin à Paris depuis près de 25 ans. Il gardera l'anonymat tout au long de sa captivité grâce à un masque de velours qui lui cache le visage. Ce déguisement lui vaudra d'être surnommé le "masque de fer". De nombreuses rumeurs concernant sa véritable identité circulent, certains parlent du frère jumeau du roi Louis XIV ou encore de son fils illégitime. L'homme au masque de fer était en fait emprisonné pour avoir révélé des informations confidentielles concenant Louis XIV. Il avait 45 ans.
Voir aussi : Décès - Histoire de la Bastille - Histoire des Scandales politiques
1761
19 novembre
Décès de Noël-Antoine Pluche.
Né le 13 novembre 1688 à Reims dans la rue qui porte aujourd'hui son nom, Noël-Antoine Pluche devint prêtre. Il est d'ailleurs plus connu sous le nom de l'abbé Pluche. Au cours de sa vie, il a l'occasion de donner des cours de physique qui feront naître en lui les idées qu'il racontera dans son livre intitulé "Spectacle de la nature", qualifié pour l'époque de best-seller. Il décède d'une crise d'apoplexie le 19 novembre 1761.
Voir aussi : Histoire des Décès
1828
19 novembre
Mort de Franz Schubert, compositeur autrichien
Franz Schubert était un compositeur autrichien né en 1797. Après avoir débuté comme chanteur dans le chœur de la chapelle impériale de Vienne, il devint élève d'Antonio Salieri. Son œuvre, mélodique et poétique, marqua la naissance du romantisme. Composant des symphonies, messes, musiques de chambre ou lieder, il s'illustra notamment en composant "La Truite" en 1817. Compositeur majeur de l'histoire de la musique, il mourut du typhus en 1828, à 31 ans.
Voir aussi : Compositeur - Histoire du Romantisme - Symphonies - Antonio Salieri - Histoire de la Musique classique
1831
19 novembre
Naissance de James Abram Garfield, président des Etats-Unis
James Abram Garfield, né le 19 novembre 1831, débuta sa carrière dans l'enseignement avant d'entrer au barreau puis de devenir sénateur républicain. Il servit dans l'armée de l'Union pendant la guerre de Sécession puis devint député en 1862. En 1880, il fut finalement élu président des Etats-Unis mais son mandat ne dura que six mois : victime d'une tentative d'assassinat en juillet, il décéda des suites de ses blessures en septembre 1881.
Voir aussi : Assassinat - Etats-Unis - Président - Dossier histoire de la Guerre de Sécession - Républicain - Histoire de la Politique
1858
19 novembre
Supression de la Compagnie des Indes
Suite à la révolte des soldats cipayes en Inde, la Compagnie anglaise des Indes orientales, cède ses pouvoirs à la couronne d'Angleterre. Elle ne peut plus gérer efficacement les soulèvements populaires qui éclatent régulièrement en Inde continentale contre l'occupant britannique. Fondée au XVIIème siècle à Londres, elle détient le monopole du commerce dans l'Océan Indien. Dès 1784 elle se place sous la tutelle de la monarchie. En abolissant la Compagnie des Indes, les Anglais vont instaurer une politique plus souple en Inde.
Voir aussi : Histoire de la Compagnie des Indes - Histoire de la Politique
1949
19 novembre
Rainier III devient prince de Monaco
A 26 ans, le prince Rainier succède à son grand-père Louis II décédé au mois de mai. Le souverain prendra le nom de Rainier III et le 19 novembre sera symboliquement proclamé fête nationale à Monaco. Le 19 avril 1956, Rainier épousera à Monaco l'actrice américaine Grace Kelly.
Voir aussi : Prince - Kelly - Rainier - Rainier III - Histoire des Sacres
1964
19 novembre
Premier tirage du « Nouvel Obs »
Claude Perdriel relance le magazine déficitaire « France Observateur » et le renomme en conséquence « le Nouvel Observateur ». Il conservera ses tendances socialistes et remportera un succès quasi-immédiat. Il parviendra en effet à s’adapter à une société en pleine évolution, tant au niveau politique que culturel. Toujours dans un esprit contestataire, il publiera quelques années plus tard le « Manifeste des 343 », en faveur de l’avortement.
Voir aussi : Magazine - Nouvel Observateur - Histoire de la Presse
1969
19 novembre
Pelé marque son 1000ème but
Au stade Maracana de Rio de Janeiro, le joueur de football brésilien Edson Arantes do Nascimento, alias Pelé, marque son millième but en sélection professionnelle. Son club de Santos affronte le Vasco de Gama de Rio. Pelé remportera trois coupe du monde avec l'équipe nationale du Brésil, en 1958, 1962 et 1970. En l'an 2000 il sera sacré meilleur jouer du siècle par la Fédération Internationale de Football.
Voir aussi : Pelé - Histoire de Rio de Janeiro - Histoire du Football
1977
19 novembre
Visite de Sadate en Israël
Dans le but de régler pacifiquement le conflit israélo-arabe au Proche-Orient, le président égyptien Anouar El-Sadate se rend à Jérusalem pour y rencontrer le Premier ministre, Menahem Begin. Sadate demande alors à récupérer le Sinaï. Cette visite est la première jamais effectuée par un chef d'Etat arabe en Israël depuis sa création en 1948. En septembre 1978, les deux hommes se rencontreront à nouveau sous l’égide du président américain Jim Carter, à Camp David. Ils signeront alors une convention officielle supposée restituer le Sinaï à l’Égypte et autoriser Israël à emprunter le canal de Suez. Les deux hommes politiques recevront le prix Nobel de la paix pour leurs efforts. En 1979, ils concluront leurs pourparlers par la signature d’un traité de paix, qui rendra effectifs les accords de Camp David.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Dossier histoire de l' Egypte : la république - Sadate - Begin - Visite - Histoire de la Diplomatie
2002
19 novembre
Le Prestige coule au large des côtes
En difficulté depuis le 13 novembre, et après un remorquage en haute mer, le pétrolier le Prestige se brise et emporte dans les fonds marins sa cargaison de 77 000 tonnes de fioul. L’attitude des autorités espagnoles sera très contestée dans leur pays mais aussi en France, le remorquage ayant certainement augmenté l’étendue de côtes touchées (de la Galice à la Bretagne sud). Des opérations de colmatage devront par la suite avoir lieu pour éviter une marée noire de plusieurs années provoquée par les fuites.
Voir aussi : Histoire de la Bretagne - Marée noire - Pétrolier - Histoire de l'Environnement
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
19 novembre
Décès de Nicolas Poussin.
Nicolas Poussin est né à Andelys le 15 juin 1594.
Il commence à peindre sous l'influence de Quentin Varin, contre l'avis de ses parents. Iil apprend énormément des ½uvres d'autres peintres comme Leonard de Vinci ou Alberti.
Il fait partie du mouvement artistique du classicisme. On lui attribue de nombreuses oeuvres comme "L'Enlèvement des Sabines", aujourd'hui exposée au Musée de Louvre à Paris.
Il décède le 19 novembre 1665 à Rome, en Italie.
Voir aussi : Nicolas Poussin - Histoire des Décès
1700
19 novembre
Naissance de Jean Antoine Nollet
Jean Antoine Nollet est un physicien, né le 19 novembre 1700 à Pimprez, qui se consacre à la popularisation de la physique expérimentale en France. Il découvre l'osmose en 1748 et effectue également des travaux en électricité, notamment sur l'origine de la foudre. En 1770, il publie "L'Art des expériences", un ouvrage dans lequel il décrit la fabrication d'instruments avec précision, ce qui fait de lui un précurseur de l'enseignement technique.
Voir aussi : Naissance - Physicien - Histoire de la Physique
1703
19 novembre
Mort du "masque de fer"
Un prisonnier dont personne ne connaît l'identité meurt à la Bastille où il est enfermé depuis 1698. Il n'a cessé d'être emprisonné, d'abord à Pignerol puis à Sainte-Marguerite et enfin à Paris depuis près de 25 ans. Il gardera l'anonymat tout au long de sa captivité grâce à un masque de velours qui lui cache le visage. Ce déguisement lui vaudra d'être surnommé le "masque de fer". De nombreuses rumeurs concernant sa véritable identité circulent, certains parlent du frère jumeau du roi Louis XIV ou encore de son fils illégitime. L'homme au masque de fer était en fait emprisonné pour avoir révélé des informations confidentielles concenant Louis XIV. Il avait 45 ans.
Voir aussi : Décès - Histoire de la Bastille - Histoire des Scandales politiques
1761
19 novembre
Décès de Noël-Antoine Pluche.
Né le 13 novembre 1688 à Reims dans la rue qui porte aujourd'hui son nom, Noël-Antoine Pluche devint prêtre. Il est d'ailleurs plus connu sous le nom de l'abbé Pluche. Au cours de sa vie, il a l'occasion de donner des cours de physique qui feront naître en lui les idées qu'il racontera dans son livre intitulé "Spectacle de la nature", qualifié pour l'époque de best-seller. Il décède d'une crise d'apoplexie le 19 novembre 1761.
Voir aussi : Histoire des Décès
1828
19 novembre
Mort de Franz Schubert, compositeur autrichien
Franz Schubert était un compositeur autrichien né en 1797. Après avoir débuté comme chanteur dans le chœur de la chapelle impériale de Vienne, il devint élève d'Antonio Salieri. Son œuvre, mélodique et poétique, marqua la naissance du romantisme. Composant des symphonies, messes, musiques de chambre ou lieder, il s'illustra notamment en composant "La Truite" en 1817. Compositeur majeur de l'histoire de la musique, il mourut du typhus en 1828, à 31 ans.
Voir aussi : Compositeur - Histoire du Romantisme - Symphonies - Antonio Salieri - Histoire de la Musique classique
1831
19 novembre
Naissance de James Abram Garfield, président des Etats-Unis
James Abram Garfield, né le 19 novembre 1831, débuta sa carrière dans l'enseignement avant d'entrer au barreau puis de devenir sénateur républicain. Il servit dans l'armée de l'Union pendant la guerre de Sécession puis devint député en 1862. En 1880, il fut finalement élu président des Etats-Unis mais son mandat ne dura que six mois : victime d'une tentative d'assassinat en juillet, il décéda des suites de ses blessures en septembre 1881.
Voir aussi : Assassinat - Etats-Unis - Président - Dossier histoire de la Guerre de Sécession - Républicain - Histoire de la Politique
1858
19 novembre
Supression de la Compagnie des Indes
Suite à la révolte des soldats cipayes en Inde, la Compagnie anglaise des Indes orientales, cède ses pouvoirs à la couronne d'Angleterre. Elle ne peut plus gérer efficacement les soulèvements populaires qui éclatent régulièrement en Inde continentale contre l'occupant britannique. Fondée au XVIIème siècle à Londres, elle détient le monopole du commerce dans l'Océan Indien. Dès 1784 elle se place sous la tutelle de la monarchie. En abolissant la Compagnie des Indes, les Anglais vont instaurer une politique plus souple en Inde.
Voir aussi : Histoire de la Compagnie des Indes - Histoire de la Politique
1949
19 novembre
Rainier III devient prince de Monaco
A 26 ans, le prince Rainier succède à son grand-père Louis II décédé au mois de mai. Le souverain prendra le nom de Rainier III et le 19 novembre sera symboliquement proclamé fête nationale à Monaco. Le 19 avril 1956, Rainier épousera à Monaco l'actrice américaine Grace Kelly.
Voir aussi : Prince - Kelly - Rainier - Rainier III - Histoire des Sacres
1964
19 novembre
Premier tirage du « Nouvel Obs »
Claude Perdriel relance le magazine déficitaire « France Observateur » et le renomme en conséquence « le Nouvel Observateur ». Il conservera ses tendances socialistes et remportera un succès quasi-immédiat. Il parviendra en effet à s’adapter à une société en pleine évolution, tant au niveau politique que culturel. Toujours dans un esprit contestataire, il publiera quelques années plus tard le « Manifeste des 343 », en faveur de l’avortement.
Voir aussi : Magazine - Nouvel Observateur - Histoire de la Presse
1969
19 novembre
Pelé marque son 1000ème but
Au stade Maracana de Rio de Janeiro, le joueur de football brésilien Edson Arantes do Nascimento, alias Pelé, marque son millième but en sélection professionnelle. Son club de Santos affronte le Vasco de Gama de Rio. Pelé remportera trois coupe du monde avec l'équipe nationale du Brésil, en 1958, 1962 et 1970. En l'an 2000 il sera sacré meilleur jouer du siècle par la Fédération Internationale de Football.
Voir aussi : Pelé - Histoire de Rio de Janeiro - Histoire du Football
1977
19 novembre
Visite de Sadate en Israël
Dans le but de régler pacifiquement le conflit israélo-arabe au Proche-Orient, le président égyptien Anouar El-Sadate se rend à Jérusalem pour y rencontrer le Premier ministre, Menahem Begin. Sadate demande alors à récupérer le Sinaï. Cette visite est la première jamais effectuée par un chef d'Etat arabe en Israël depuis sa création en 1948. En septembre 1978, les deux hommes se rencontreront à nouveau sous l’égide du président américain Jim Carter, à Camp David. Ils signeront alors une convention officielle supposée restituer le Sinaï à l’Égypte et autoriser Israël à emprunter le canal de Suez. Les deux hommes politiques recevront le prix Nobel de la paix pour leurs efforts. En 1979, ils concluront leurs pourparlers par la signature d’un traité de paix, qui rendra effectifs les accords de Camp David.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Dossier histoire de l' Egypte : la république - Sadate - Begin - Visite - Histoire de la Diplomatie
2002
19 novembre
Le Prestige coule au large des côtes
En difficulté depuis le 13 novembre, et après un remorquage en haute mer, le pétrolier le Prestige se brise et emporte dans les fonds marins sa cargaison de 77 000 tonnes de fioul. L’attitude des autorités espagnoles sera très contestée dans leur pays mais aussi en France, le remorquage ayant certainement augmenté l’étendue de côtes touchées (de la Galice à la Bretagne sud). Des opérations de colmatage devront par la suite avoir lieu pour éviter une marée noire de plusieurs années provoquée par les fuites.
Voir aussi : Histoire de la Bretagne - Marée noire - Pétrolier - Histoire de l'Environnement
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
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- Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Le Prestige est un pétrolier construit par Hitachi Shuipbuilding & Engineering au Japon en 1976, immatriculé à Nassau (Bahamas).
Son naufrage en large de la Galice le 13 novembre 2002 a occasionné une marée noire qui a souillé gravement les côtes de Galice, du Portugal, du Pays basque, d'Aquitaine, de Vendée, et du sud de la Bretagne.
Le Prestige est un pétrolier de type Aframax, à simple coque. Sa capacité de 81 589 tpl est répartie en 14 citernes.
Il est propulsé par un moteur Diesel B&W de 14 711 kW
Propriétaire (armateur) : Mare Shipping Inc., société basée au Libéria dont les actionnaires sont une famille anonyme d'armateurs grecs.
Pavillon des Bahamas.
Certificat d'aptitude à la navigation : délivré par une société de classification américaine, ABS (Bureau Américain de la Navigation), après une inspection mais pas des ballasts à Dubaï.
Affrêteur : Crown Resources AG, société immatriculée à Zoug en Suisse avec un bureau à Londres, filiale du groupe russe Groupe Alfa.
Équipage : roumain et philippin avec des officiers grecs.
Marchandise : fioul lourd
Le 13 novembre 2002 par gros temps, le Prestige est victime d'une déchirure de la coque, dont la cause reste inconnue ; les témoignages des marins font supposer la collision avec un conteneur, un objet flottant ou une vague déferlante ; le pétrolier doit stopper son moteur. La cargaison commence à se répandre. Les autorités espagnoles sont prévenues, et envoient un remorqueur pour tenter de le remorquer vers le large. Le 19 novembre, la brèche de la coque s'est aggravée à cause de la tempête, le navire se brise en deux et coule.
Le fioul atteint les côtes du Portugal d'Espagne et de France, causant des dégâts considérables, dont le coût est estimé à 1 milliard d'euros par l'Espagne.
Les dégâts sont considérables. La côte de Galice est fortement touchée, du pétrole a atteint l'Aquitaine (Arcachon), la Vendée et le sud de la Bretagne. Les pêcheurs, mareyeurs et cueilleurs galiciens sont sans travail. Des dizaines de kilomètres de côtes sont souillées.
Le fioul lourd est du même type que celui de l’Erika, moins toxique à court terme que l'essence ou le gasoil, mais dangereux à long terme par la diffusion lente de ses composés, toxiques et cancérigènes, dans l'eau et les sédiments. Ce fioul est constitué d'hydrocarbure aromatique (benzène, etc.) et notamment d'hydrocarbure polycyclique (HAP).
Le coût va être très élevé (estimé à 1 milliard d'euros par l'Espagne). D'autant que la situation du navire laisse présager que la pollution va durer longtemps (opération de réparation et pompage très délicats vu la profondeur).
Collision avec un objet flottant entre deux eaux (conteneur ?).
Vague scélérate ?
Ballasts très corrodés notamment par les radiateurs pour liquéfier le fioul lourd.
Utilisation en citerne intermédiaire à Saint-Pétersbourg pendant plusieurs mois avec des barges se plaçant le long de la coque.
Dimanche 1er décembre 2002, à Saint-Jacques-de-Compostelle en Galice, plus de 200 000 personnes manifestent, accusant d'incurie les gouvernements national et régional, dans leur gestion de l'après accident du pétrolier Prestige. Le lendemain, le roi Juan Carlos se rend sur les côtes de Galice pour faire part de son émotion. Le 15 décembre, le chef du gouvernement espagnol, José María Aznar a d'ailleurs demandé publiquement pardon pour les erreurs commises pendant la gestion de l'après accident ; en effet, le navire étant en difficulté, il aurait été souhaitable (comme le demandait le commandant) de le remorquer dans une zone abritée afin de transfèrer sa cargaison. Le gouvernement Aznar a préfèré tenter d'éloigner le plus possible le navire des côtes espagnoles. Évacué de l'épave avec les autres membres de l'équipage, le commandant du Prestige a été emprisonné pendant 85 jours (jusqu'au 7 février 2003), puis libéré sous caution. La gestion de l'accident a déclenché une réflexion européenne sur la notion de « ports de refuge ».
Son naufrage en large de la Galice le 13 novembre 2002 a occasionné une marée noire qui a souillé gravement les côtes de Galice, du Portugal, du Pays basque, d'Aquitaine, de Vendée, et du sud de la Bretagne.
Le Prestige est un pétrolier de type Aframax, à simple coque. Sa capacité de 81 589 tpl est répartie en 14 citernes.
Il est propulsé par un moteur Diesel B&W de 14 711 kW
Propriétaire (armateur) : Mare Shipping Inc., société basée au Libéria dont les actionnaires sont une famille anonyme d'armateurs grecs.
Pavillon des Bahamas.
Certificat d'aptitude à la navigation : délivré par une société de classification américaine, ABS (Bureau Américain de la Navigation), après une inspection mais pas des ballasts à Dubaï.
Affrêteur : Crown Resources AG, société immatriculée à Zoug en Suisse avec un bureau à Londres, filiale du groupe russe Groupe Alfa.
Équipage : roumain et philippin avec des officiers grecs.
Marchandise : fioul lourd
Le 13 novembre 2002 par gros temps, le Prestige est victime d'une déchirure de la coque, dont la cause reste inconnue ; les témoignages des marins font supposer la collision avec un conteneur, un objet flottant ou une vague déferlante ; le pétrolier doit stopper son moteur. La cargaison commence à se répandre. Les autorités espagnoles sont prévenues, et envoient un remorqueur pour tenter de le remorquer vers le large. Le 19 novembre, la brèche de la coque s'est aggravée à cause de la tempête, le navire se brise en deux et coule.
Le fioul atteint les côtes du Portugal d'Espagne et de France, causant des dégâts considérables, dont le coût est estimé à 1 milliard d'euros par l'Espagne.
Les dégâts sont considérables. La côte de Galice est fortement touchée, du pétrole a atteint l'Aquitaine (Arcachon), la Vendée et le sud de la Bretagne. Les pêcheurs, mareyeurs et cueilleurs galiciens sont sans travail. Des dizaines de kilomètres de côtes sont souillées.
Le fioul lourd est du même type que celui de l’Erika, moins toxique à court terme que l'essence ou le gasoil, mais dangereux à long terme par la diffusion lente de ses composés, toxiques et cancérigènes, dans l'eau et les sédiments. Ce fioul est constitué d'hydrocarbure aromatique (benzène, etc.) et notamment d'hydrocarbure polycyclique (HAP).
Le coût va être très élevé (estimé à 1 milliard d'euros par l'Espagne). D'autant que la situation du navire laisse présager que la pollution va durer longtemps (opération de réparation et pompage très délicats vu la profondeur).
Collision avec un objet flottant entre deux eaux (conteneur ?).
Vague scélérate ?
Ballasts très corrodés notamment par les radiateurs pour liquéfier le fioul lourd.
Utilisation en citerne intermédiaire à Saint-Pétersbourg pendant plusieurs mois avec des barges se plaçant le long de la coque.
Dimanche 1er décembre 2002, à Saint-Jacques-de-Compostelle en Galice, plus de 200 000 personnes manifestent, accusant d'incurie les gouvernements national et régional, dans leur gestion de l'après accident du pétrolier Prestige. Le lendemain, le roi Juan Carlos se rend sur les côtes de Galice pour faire part de son émotion. Le 15 décembre, le chef du gouvernement espagnol, José María Aznar a d'ailleurs demandé publiquement pardon pour les erreurs commises pendant la gestion de l'après accident ; en effet, le navire étant en difficulté, il aurait été souhaitable (comme le demandait le commandant) de le remorquer dans une zone abritée afin de transfèrer sa cargaison. Le gouvernement Aznar a préfèré tenter d'éloigner le plus possible le navire des côtes espagnoles. Évacué de l'épave avec les autres membres de l'équipage, le commandant du Prestige a été emprisonné pendant 85 jours (jusqu'au 7 février 2003), puis libéré sous caution. La gestion de l'accident a déclenché une réflexion européenne sur la notion de « ports de refuge ».
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1648
20 novembre
Jean-Casimir Vasa, roi de Pologne
Le roi Ladislas IV Vasa n'ayant pas d'héritier, c'est son demi-frère et cousin, Jean II Casimir Vasa, qui lui succède le 20 novembre 1648. Jean II obtient même une dispense pour épouser sa veuve. Il règne sur la Pologne durant vingt ans, mais ce sont des années de guerre et de lutte contre les assauts des ennemis de la Pologne. C'est pourquoi, ayant perdu son épouse et lassé de ces batailles, il abdique le 16 septembre 1668.
Voir aussi : Guerre - Pologne - Abdication - Ladislas IV - Jean II Casimir - Histoire de la Politique
1657
20 novembre
Mort de Menasseh ben Israël
Manoel Dias Soeiro, ou Menasseh ben Israël, écrivain et théologien juif, meurt le 20 novembre 1657 à Middelbourg. Né en 1604 au Portugal, il rédige de nombreux ouvrages sur le judaïsme, et défend la thèse de l'arrivée prochaine du Messie, dans des livres comme « L'espérance d'Israël » en 1650. Croyant que les juifs devaient peupler l'ensemble du monde pour voir le Messie, il tenta de convaincre les grands dirigeants de les accueillir, sans succès.
Voir aussi : Portugal - Judaïsme - Histoire de l'Art
1687
20 novembre
Mort d'Olivier Charbonneau
Olivier Charbonneau, né vers 1613, pionnier de la Ville-Marie et le premier à s'être installé sur l'Île Jésus. Dans l'espoir d'un avenir meilleur, il décide avec son épouse et sa fille, de se rendre en Nouvelle-France et embarque sur le Saint-André. Par la suite, la famille s'installe sur l'île de Jésus et le 29 octobre 1675, il obtient la première concession de terre sur ce territoire. Il meurt le 20 novembre 1687 à la Pointe-aux-Trembles.
Voir aussi : Histoire des Décès
1753
20 novembre
Naissance de Louis-Alexandre Berthier
Le 20 novembre 1753 naît Louis-Alexandre Berthier, à Versailles. Destiné à une carrière militaire, il obtient le grade de colonel lors de la Guerre d'indépendance américaine. Il devient plus tard l'un des généraux de Napoléon Bonaparte, qui le nomma ministre de la Guerre sous le Consulat et Maréchal de France en 1804. Après avoir obtenu la principauté de Neuchâtel en 1806, et celle de Wagram en 1809, il meurt le 1er juin 1815.
Voir aussi : Napoléon - Histoire du Consulat - Maréchal de France - Berthier - Guerre d'indépendance américaine - Histoire des Guerres
1759
20 novembre
Défaite de la flotte française face aux Anglais
Au large de Belle-île la flotte française de l'amiral Conlans est déroutée par celle de l'amiral britannique Hawke. La guerre qui oppose la France, la Russie et l'Autriche à l'Angleterre et la Prusse a débuté en 1756. Elle durera jusqu'en 1763 et prendra le nom de "Guerre de sept ans".
Voir aussi : Bataille navale - Histoire des Guerres
1759
20 novembre
Bataille des Cardinaux
Le 20 novembre 1759, la Royal Navy remporte l'une de ses plus grandes victoires lors de la Guerre de Sept ans, en battant l'escadre de Brest dans la bataille des Cardinaux. La marine française, déjà très affaiblie en raison du manque d'argent et de différentes épidémies, est facilement battue par la flotte britannique, et subit de très larges pertes dans la baie de Quiberon, incapable de disputer la maîtrise des mers aux Anglais.
Voir aussi : Britanniques - Royal Navy - Histoire des Guerres
1805
20 novembre
Première de Fidelio
Beethoven présente à Vienne sa première version de « Fidelio », essentiellement devant des soldats de l’armée française. Son premier et seul opéra subit alors un sort dépitant : le compositeur n’est pas à l’aise pour diriger, les interprètes sont médiocres, la pièce trop lyrique pour le goût de l’époque… Quant au public, il n’attendra pas la fin de l’œuvre pour quitter la salle. Bientôt retiré de l’affiche, l’opéra subira de profondes modifications avant que Beethoven en fasse un succès en 1814.
Voir aussi : Compositeur - Histoire de Vienne - Histoire du Romantisme - Première - Beethoven - Histoire de l'Opéra
1815
20 novembre
Signature du second traité de Paris
Suite au retour imprévu de Napoléon Ier au mois de Mars et sa défaite à Waterloo en juin, les alliés signent à Paris un traité visant à mettre un terme à l'impérialisme français. Il met fin à la guerre et crée une organisation chargée de veiller sur la paix européenne. Un premier traité avait déjà été signé en mai 1814 après l'abdication de l'empereur, mais sa fuite de l'île d'Elbe a changé la donne. La France est sanctionnée par les quatre grandes puissances (Angleterre, Autriche, Prusse, Russie) et doit payer une amende de 700 millions de francs. Elle perd certains de ses territoires tels qu'Annecy ou la Savoie. Napoléon est mis à l'écart par l'Angleterre. Il est emprisonné sur l'île de Sainte-Hélène depuis le mois d'octobre.
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire de la Restauration - Histoire du Traité de Paris - Histoire de la Bataille de Waterloo - Histoire de l'Empire
1845
20 novembre
Bataille de la Vuelta de Obligado.
Le 20 novembre 1845, l'armée française et l'armée britannique s'opposent aux soldats argentins dans la bataille de la Vuelta de Obligado. Les flottes se livrent à un combat naval sur le fleuve Parana dans la région de Buenos Aires après que les soldats franco-britanniques aient bloqué le port de la ville. L'Argentine de Juan Manuel de Rosas est facilement vaincue par les deux forces militaires européennes qui établissent un blocus jusqu'en 1848.
Voir aussi : France - Histoire de l'Angleterre - Bataille navale - Argentine - Juan Manuel de Rosas - Histoire des Guerres
1906
20 novembre
Naissance de Rolls Royce
Après avoir construit sa première voiture, l’ingénieur Henry Royce s’associe à l’aristocrate Charles Rolls, concessionnaire à Londres. Ils donnent ainsi naissance à la marque Rolls Royce et à sa première production : la Silver Ghost, équipée d’un six cylindres et atteignant les 85 km/h. Faisant parcourir 15 000 milles sans une panne à leur modèle, ils se font rapidement une place dans l’automobile de luxe aux côtés de Bugatti. La reproduction de la Victoire de Samothrace sur la calandre était présente dès les premiers modèles.
Voir aussi : Histoire de Londres - Histoire de l'Automobile
1911
20 novembre
Première posthume des Chants de la Terre
Six mois après la mort de Gustav Mahler, Bruno Walter dirige à Munich les « Chants de la Terre », en allemand « Das Lied von der Erde ». Composée à partir d’une adaptation de poèmes chinois en allemand par Hans Bethge, cette œuvre, où transparaît la douleur de Mahler suite à la mort de sa fille, est une des dernières œuvres d'un compositeur influencé par Wagner et l’école de Vienne.
Voir aussi : Histoire de Munich - Histoire de la Musique classique
1920
20 novembre
Michael Collins exécute des britanniques
À la tête de l’IRA, Michael Collins fait exécuter quatorze agents britanniques. Les représailles seront particulièrement violentes, coûtant la vie à plusieurs dizaines de spectateurs innocents venus assister à un match de football. La grève de la faim qu’entamera Terence Mac Swingey, maire de Cork emprisonné le mois précédent, ne rétablira pas la paix et aboutira à sa mort. Le cercle vicieux de la violence se forme et rongera le pays durant de nombreuses années.
Voir aussi : Histoire de l'IRA - Histoire de l'Irlande du Nord - Michael Collins - Histoire du Terrorisme
1929
20 novembre
Première exposition des oeuvres de Dali
Le surréaliste André Breton présente à Paris la première exposition consacrée au peintre espagnol Salvador Dali. Dali n'est pas inconnu du public parisien, en octobre 1928, il avait réalisé en compagnie du réalisateur Luis Buñuel le premier film surréaliste: Un chien andalou.
Voir aussi : Dali - Histoire de la Peinture
1936
20 novembre
Mort de José Primo de Rivera
Fondateur du mouvement fasciste de la Phalange espagnole (1933), Primo de Rivera est exécuté par le gouvernement populaire. Il est le fils du dictateur espagnol Miguel Primo de Rivera, au pouvoir de 1923 à 1930. Son organisation fut interdite par le Front populaire dès la victoire de ce dernier aux élections. Rivera prit part à l’insurrection nationaliste de juillet et fut arrêté le 6 de ce mois. Sommairement jugé puis fusillé, il sera élevé au rang de martyr par les franquistes.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre d'Espagne - Franco - Histoire du Front populaire - Fasciste - Histoire des Assassinats
1945
20 novembre
Ouverture du procès de Nuremberg
Les criminels de guerre nazis sont jugés par un tribunal interallié à Nuremberg en Allemagne. La ville-phare de l'idéologie nazie devient lé théâtre d'un procès qui va durer près d'un an (1er octobre 1946). Le jury est composé de représentants des Etats-Unis, de l'Angleterre, de l'URSS et de la France. Sur les 24 hauts dignitaires du IIIème Reich, 11 seront condamnés à mort par pendaison le 16 octobre 1946.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Procès - Histoire de Nuremberg - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1947
20 novembre
Elizabeth épouse le Duc d'Edimbourg
A 21 ans, l'héritière du trône d'Angleterre, la princesse Elisabeth, épouse à l'abbaye de Westminster son cousin Philip Mountbatten, arrière-petit-fils du Roi Edouard VII. Les londoniens célèbrent le mariage princier dans toute la ville. En 1953, Elisabeth deviendra reine d'Angleterre et d'Irlande du Nord. Les époux auront quatre enfants: Charles, Ann, Andrew et Edward.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - Elizabeth II - Histoire du Mariage
1959
20 novembre
Naissance de l’AELE
La convention de Stockholm, signée par les ministres britannique, norvégien, danois, suisse, portugais, suédois et autrichien, donne naissance à l’Association européenne de libre-échange. Celle-ci vise à crée une zone de libre-échange pour les pays d’Europe non membres de la Communauté économique européenne (CEE). Le but ne consiste donc pas à mettre en place, comme la CEE, un marché commun mais plutôt à faciliter les échanges économiques entre les pays membres. Toutefois, par la mise en place de l’AELE, le Royaume-Uni espère surtout pouvoir établir une grande zone de libre-échange avec la CEE. Face à l’échec d’un tel projet, le Royaume-Uni finira par poser sa candidature à la CEE en août 1961, laquelle sera refusée par la France.
Voir aussi : Dossier histoire de la naissance de l'Union européenne - Histoire de la CEE - AELE - Histoire de la Construction européenne
1962
20 novembre
La crise de Cuba s'éteint
Après plus d’un mois de tensions entre les Etats-Unis, l’URSS et Cuba, Castro annonce qu’il accepte le retrait des bombardiers soviétiques et Kennedy lève le blocus naval autour de l’île. La crise des missiles fut l'apogée de la Guerre Froide. Khrouchtchev sera rapidement remplacé, et les relations passeront alors dans la phase communément appelée de "détente".
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Kennedy - Cuba - Blocus - Histoire de la Guerre froide
1969
20 novembre
Les Américains s'opposent à la guerre du Vietnam
A Washington une manifestation spectaculaire contre la poursuite du conflit au Viêt-nam réuni 250 000 personnes. La colère gronde en Amérique depuis la révélation faite par le "New-York Times" du massacre de plusieurs centaines de vietnamiens dans le village de My Lai, au sud du pays, par des soldats américains. Face aux accusations de crimes de guerre, des commissions d'enquêtes officielles seront envoyées à Saïgon afin de mener l'enquête. Mais le 26, l'armée américaine imposera à tous les inculpés de l'affaire de May Lai de garder le silence.
Voir aussi : Histoire de Washington - Manifestation - Histoire de la Guerre du Vietnam
1975
20 novembre
Mort du Caudillo
Au terme d'une agonie qui aura duré près d'un mois, le général Francisco Franco Bahamonde meurt à 4 heures du matin. Agé de 82 ans, le généralissime libère l'Espagne de 36 ans de dictature. Son successeur désigné, le prince Juan Carlos de Bourbon rempli déjà les fonctions de chef de l'état depuis le 30 octobre en raison de l'état de santé de Franco. Il sera intronisé et couronné roi d'Espagne la 22 et ouvrira la voie de la démocratie.
Voir aussi : Décès - Franco - Caudillo - Histoire des Décès
1999
20 novembre
La Chine sur la voie du vol spatial habité
Le premier vaisseau chinois du programme Shenzhou est lancé avec une fusée « Longue marche ». C’est le premier essai d’envoi de la capsule habitable dans l’espace pour les Chinois. Le premier vol effectivement habité aura lieu en 2003.
Voir aussi : Fusée - Histoire de l'Aéronautique
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
20 novembre
Jean-Casimir Vasa, roi de Pologne
Le roi Ladislas IV Vasa n'ayant pas d'héritier, c'est son demi-frère et cousin, Jean II Casimir Vasa, qui lui succède le 20 novembre 1648. Jean II obtient même une dispense pour épouser sa veuve. Il règne sur la Pologne durant vingt ans, mais ce sont des années de guerre et de lutte contre les assauts des ennemis de la Pologne. C'est pourquoi, ayant perdu son épouse et lassé de ces batailles, il abdique le 16 septembre 1668.
Voir aussi : Guerre - Pologne - Abdication - Ladislas IV - Jean II Casimir - Histoire de la Politique
1657
20 novembre
Mort de Menasseh ben Israël
Manoel Dias Soeiro, ou Menasseh ben Israël, écrivain et théologien juif, meurt le 20 novembre 1657 à Middelbourg. Né en 1604 au Portugal, il rédige de nombreux ouvrages sur le judaïsme, et défend la thèse de l'arrivée prochaine du Messie, dans des livres comme « L'espérance d'Israël » en 1650. Croyant que les juifs devaient peupler l'ensemble du monde pour voir le Messie, il tenta de convaincre les grands dirigeants de les accueillir, sans succès.
Voir aussi : Portugal - Judaïsme - Histoire de l'Art
1687
20 novembre
Mort d'Olivier Charbonneau
Olivier Charbonneau, né vers 1613, pionnier de la Ville-Marie et le premier à s'être installé sur l'Île Jésus. Dans l'espoir d'un avenir meilleur, il décide avec son épouse et sa fille, de se rendre en Nouvelle-France et embarque sur le Saint-André. Par la suite, la famille s'installe sur l'île de Jésus et le 29 octobre 1675, il obtient la première concession de terre sur ce territoire. Il meurt le 20 novembre 1687 à la Pointe-aux-Trembles.
Voir aussi : Histoire des Décès
1753
20 novembre
Naissance de Louis-Alexandre Berthier
Le 20 novembre 1753 naît Louis-Alexandre Berthier, à Versailles. Destiné à une carrière militaire, il obtient le grade de colonel lors de la Guerre d'indépendance américaine. Il devient plus tard l'un des généraux de Napoléon Bonaparte, qui le nomma ministre de la Guerre sous le Consulat et Maréchal de France en 1804. Après avoir obtenu la principauté de Neuchâtel en 1806, et celle de Wagram en 1809, il meurt le 1er juin 1815.
Voir aussi : Napoléon - Histoire du Consulat - Maréchal de France - Berthier - Guerre d'indépendance américaine - Histoire des Guerres
1759
20 novembre
Défaite de la flotte française face aux Anglais
Au large de Belle-île la flotte française de l'amiral Conlans est déroutée par celle de l'amiral britannique Hawke. La guerre qui oppose la France, la Russie et l'Autriche à l'Angleterre et la Prusse a débuté en 1756. Elle durera jusqu'en 1763 et prendra le nom de "Guerre de sept ans".
Voir aussi : Bataille navale - Histoire des Guerres
1759
20 novembre
Bataille des Cardinaux
Le 20 novembre 1759, la Royal Navy remporte l'une de ses plus grandes victoires lors de la Guerre de Sept ans, en battant l'escadre de Brest dans la bataille des Cardinaux. La marine française, déjà très affaiblie en raison du manque d'argent et de différentes épidémies, est facilement battue par la flotte britannique, et subit de très larges pertes dans la baie de Quiberon, incapable de disputer la maîtrise des mers aux Anglais.
Voir aussi : Britanniques - Royal Navy - Histoire des Guerres
1805
20 novembre
Première de Fidelio
Beethoven présente à Vienne sa première version de « Fidelio », essentiellement devant des soldats de l’armée française. Son premier et seul opéra subit alors un sort dépitant : le compositeur n’est pas à l’aise pour diriger, les interprètes sont médiocres, la pièce trop lyrique pour le goût de l’époque… Quant au public, il n’attendra pas la fin de l’œuvre pour quitter la salle. Bientôt retiré de l’affiche, l’opéra subira de profondes modifications avant que Beethoven en fasse un succès en 1814.
Voir aussi : Compositeur - Histoire de Vienne - Histoire du Romantisme - Première - Beethoven - Histoire de l'Opéra
1815
20 novembre
Signature du second traité de Paris
Suite au retour imprévu de Napoléon Ier au mois de Mars et sa défaite à Waterloo en juin, les alliés signent à Paris un traité visant à mettre un terme à l'impérialisme français. Il met fin à la guerre et crée une organisation chargée de veiller sur la paix européenne. Un premier traité avait déjà été signé en mai 1814 après l'abdication de l'empereur, mais sa fuite de l'île d'Elbe a changé la donne. La France est sanctionnée par les quatre grandes puissances (Angleterre, Autriche, Prusse, Russie) et doit payer une amende de 700 millions de francs. Elle perd certains de ses territoires tels qu'Annecy ou la Savoie. Napoléon est mis à l'écart par l'Angleterre. Il est emprisonné sur l'île de Sainte-Hélène depuis le mois d'octobre.
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire de la Restauration - Histoire du Traité de Paris - Histoire de la Bataille de Waterloo - Histoire de l'Empire
1845
20 novembre
Bataille de la Vuelta de Obligado.
Le 20 novembre 1845, l'armée française et l'armée britannique s'opposent aux soldats argentins dans la bataille de la Vuelta de Obligado. Les flottes se livrent à un combat naval sur le fleuve Parana dans la région de Buenos Aires après que les soldats franco-britanniques aient bloqué le port de la ville. L'Argentine de Juan Manuel de Rosas est facilement vaincue par les deux forces militaires européennes qui établissent un blocus jusqu'en 1848.
Voir aussi : France - Histoire de l'Angleterre - Bataille navale - Argentine - Juan Manuel de Rosas - Histoire des Guerres
1906
20 novembre
Naissance de Rolls Royce
Après avoir construit sa première voiture, l’ingénieur Henry Royce s’associe à l’aristocrate Charles Rolls, concessionnaire à Londres. Ils donnent ainsi naissance à la marque Rolls Royce et à sa première production : la Silver Ghost, équipée d’un six cylindres et atteignant les 85 km/h. Faisant parcourir 15 000 milles sans une panne à leur modèle, ils se font rapidement une place dans l’automobile de luxe aux côtés de Bugatti. La reproduction de la Victoire de Samothrace sur la calandre était présente dès les premiers modèles.
Voir aussi : Histoire de Londres - Histoire de l'Automobile
1911
20 novembre
Première posthume des Chants de la Terre
Six mois après la mort de Gustav Mahler, Bruno Walter dirige à Munich les « Chants de la Terre », en allemand « Das Lied von der Erde ». Composée à partir d’une adaptation de poèmes chinois en allemand par Hans Bethge, cette œuvre, où transparaît la douleur de Mahler suite à la mort de sa fille, est une des dernières œuvres d'un compositeur influencé par Wagner et l’école de Vienne.
Voir aussi : Histoire de Munich - Histoire de la Musique classique
1920
20 novembre
Michael Collins exécute des britanniques
À la tête de l’IRA, Michael Collins fait exécuter quatorze agents britanniques. Les représailles seront particulièrement violentes, coûtant la vie à plusieurs dizaines de spectateurs innocents venus assister à un match de football. La grève de la faim qu’entamera Terence Mac Swingey, maire de Cork emprisonné le mois précédent, ne rétablira pas la paix et aboutira à sa mort. Le cercle vicieux de la violence se forme et rongera le pays durant de nombreuses années.
Voir aussi : Histoire de l'IRA - Histoire de l'Irlande du Nord - Michael Collins - Histoire du Terrorisme
1929
20 novembre
Première exposition des oeuvres de Dali
Le surréaliste André Breton présente à Paris la première exposition consacrée au peintre espagnol Salvador Dali. Dali n'est pas inconnu du public parisien, en octobre 1928, il avait réalisé en compagnie du réalisateur Luis Buñuel le premier film surréaliste: Un chien andalou.
Voir aussi : Dali - Histoire de la Peinture
1936
20 novembre
Mort de José Primo de Rivera
Fondateur du mouvement fasciste de la Phalange espagnole (1933), Primo de Rivera est exécuté par le gouvernement populaire. Il est le fils du dictateur espagnol Miguel Primo de Rivera, au pouvoir de 1923 à 1930. Son organisation fut interdite par le Front populaire dès la victoire de ce dernier aux élections. Rivera prit part à l’insurrection nationaliste de juillet et fut arrêté le 6 de ce mois. Sommairement jugé puis fusillé, il sera élevé au rang de martyr par les franquistes.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre d'Espagne - Franco - Histoire du Front populaire - Fasciste - Histoire des Assassinats
1945
20 novembre
Ouverture du procès de Nuremberg
Les criminels de guerre nazis sont jugés par un tribunal interallié à Nuremberg en Allemagne. La ville-phare de l'idéologie nazie devient lé théâtre d'un procès qui va durer près d'un an (1er octobre 1946). Le jury est composé de représentants des Etats-Unis, de l'Angleterre, de l'URSS et de la France. Sur les 24 hauts dignitaires du IIIème Reich, 11 seront condamnés à mort par pendaison le 16 octobre 1946.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Procès - Histoire de Nuremberg - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1947
20 novembre
Elizabeth épouse le Duc d'Edimbourg
A 21 ans, l'héritière du trône d'Angleterre, la princesse Elisabeth, épouse à l'abbaye de Westminster son cousin Philip Mountbatten, arrière-petit-fils du Roi Edouard VII. Les londoniens célèbrent le mariage princier dans toute la ville. En 1953, Elisabeth deviendra reine d'Angleterre et d'Irlande du Nord. Les époux auront quatre enfants: Charles, Ann, Andrew et Edward.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - Elizabeth II - Histoire du Mariage
1959
20 novembre
Naissance de l’AELE
La convention de Stockholm, signée par les ministres britannique, norvégien, danois, suisse, portugais, suédois et autrichien, donne naissance à l’Association européenne de libre-échange. Celle-ci vise à crée une zone de libre-échange pour les pays d’Europe non membres de la Communauté économique européenne (CEE). Le but ne consiste donc pas à mettre en place, comme la CEE, un marché commun mais plutôt à faciliter les échanges économiques entre les pays membres. Toutefois, par la mise en place de l’AELE, le Royaume-Uni espère surtout pouvoir établir une grande zone de libre-échange avec la CEE. Face à l’échec d’un tel projet, le Royaume-Uni finira par poser sa candidature à la CEE en août 1961, laquelle sera refusée par la France.
Voir aussi : Dossier histoire de la naissance de l'Union européenne - Histoire de la CEE - AELE - Histoire de la Construction européenne
1962
20 novembre
La crise de Cuba s'éteint
Après plus d’un mois de tensions entre les Etats-Unis, l’URSS et Cuba, Castro annonce qu’il accepte le retrait des bombardiers soviétiques et Kennedy lève le blocus naval autour de l’île. La crise des missiles fut l'apogée de la Guerre Froide. Khrouchtchev sera rapidement remplacé, et les relations passeront alors dans la phase communément appelée de "détente".
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Kennedy - Cuba - Blocus - Histoire de la Guerre froide
1969
20 novembre
Les Américains s'opposent à la guerre du Vietnam
A Washington une manifestation spectaculaire contre la poursuite du conflit au Viêt-nam réuni 250 000 personnes. La colère gronde en Amérique depuis la révélation faite par le "New-York Times" du massacre de plusieurs centaines de vietnamiens dans le village de My Lai, au sud du pays, par des soldats américains. Face aux accusations de crimes de guerre, des commissions d'enquêtes officielles seront envoyées à Saïgon afin de mener l'enquête. Mais le 26, l'armée américaine imposera à tous les inculpés de l'affaire de May Lai de garder le silence.
Voir aussi : Histoire de Washington - Manifestation - Histoire de la Guerre du Vietnam
1975
20 novembre
Mort du Caudillo
Au terme d'une agonie qui aura duré près d'un mois, le général Francisco Franco Bahamonde meurt à 4 heures du matin. Agé de 82 ans, le généralissime libère l'Espagne de 36 ans de dictature. Son successeur désigné, le prince Juan Carlos de Bourbon rempli déjà les fonctions de chef de l'état depuis le 30 octobre en raison de l'état de santé de Franco. Il sera intronisé et couronné roi d'Espagne la 22 et ouvrira la voie de la démocratie.
Voir aussi : Décès - Franco - Caudillo - Histoire des Décès
1999
20 novembre
La Chine sur la voie du vol spatial habité
Le premier vaisseau chinois du programme Shenzhou est lancé avec une fusée « Longue marche ». C’est le premier essai d’envoi de la capsule habitable dans l’espace pour les Chinois. Le premier vol effectivement habité aura lieu en 2003.
Voir aussi : Fusée - Histoire de l'Aéronautique
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Olivier Charbonneau (né en France, dans la région de Marans, en Aunis, Charente-Maritime, vers 1613 ; mort sur l'Île de Montréal le 20 novembre 1687), est un pionnier de Ville-Marie (aujourd'hui, Montréal), en Nouvelle-France, et le premier habitant de l'Île Jésus (aujourd'hui, ville de Laval), et l'ancêtre patronymique de quelque 35 000 Charbonneau vivant aujourd'hui en Amérique du Nord, ainsi que (par Anne, sa fille aînée) de tous les Labelle. Outre l'importance démographique de sa descendance, son rôle en Nouvelle-France, à l'époque, est aujourd'hui reconnu en Amérique du Nord, dont au Québec.
Seulement deux colons de ce nom seraient venus s'établir en Nouvelle-France : le meunier Olivier arrivé en 1659 et Jean vers 1675. Rien n'indique qu'ils aient été proches parents.
D'abord établi à Marans, Olivier Charbonneau nettoie les canaux du marais, afin d'assurer sa pitance. Devenu veuf deux fois (d'Ozanne Lussaud, puis de Marguerite Roy qu'il avait épousée à Marans, paroisse St-Étienne, le 30 avril 1646), il y épouse Marie Garnier vers 1656. Celle-ci serait une nièce de Marguerite Bourgeoys.
En quête d'un avenir meilleur, avec son épouse et leur fille de deux ans (Anne) il s'embarque pour la Nouvelle-France sur le Saint-André au port de La Rochelle le 2 juillet 1659. C'est dans cette même ville que, moins d'un mois auparavant (devant le notaire Demontreau, le 5 juin 1659), il avait été engagé « laboureur à bras », c'est-à-dire pour travailler le sol à la bêche, par opposition au « laboureur à la charrue », pour Ville-Marie, par la Société Notre-Dame de Montréal, ayant été recruté par Jeanne Mance. Celle-ci par ce contrat prête pour deux ans à Olivier l'argent pour leur traversée jusqu'à Québec (175 livres et 31 livres 12 sols 6 deniers) pour frais d'hébergement préalable à La Rochelle et achat d'une malle de voyage : « en cette ville au logis de la Grâce de Dieu pour leur dépens et pour avoir [acquérir] un coffre à mettre leur hardes ». — Dix ans plus tard (le 10 octobre 1669, à Ville-Marie, devant le notaire Bénigne Basset), elle signera un acte de quittance générale, à l'égard de tous ces débiteurs de cette 2e grande recrue pour Ville-Marie. Ces dettes étaient énormes, équivalent pour chaque famille à plus d'une année du salaire annuel d'un ouvrier du temps. Ont-ils pu vraiment tout rembourser ? Sûrement pas, mais leur dette sera à jamais effacée, grâce à Jeanne Mance et à ses généreux donateurs.
Le couple et son enfant font ainsi partie des huit familles de l'Aunis, et apparentées, qui alors s'engagent par ce contrat à migrer en Nouvelle-France.
On suit la trace d'Olivier Chabonneau à Ville-Marie, où sa famille s'accroît d'un enfant tous les deux ans jusqu'en 1666 : après Anne (née en France vers 1657), Joseph (1660), Jean (1662), Élisabeth (1664), Michel (1666). Chacun des cinq atteindra l'âge du mariage et « convolera en justes noces », les filles dès l'âge de 14 ou 15 ans.
Après quelques années au cœur même de Ville-Marie, Olivier va s'établir à la Pointe-aux-Trembles (pointe est de l'île de Montréal), où il se construit un moulin à eau avec son associé Pierre Dagenets (Dagenais).
En 1715, sa fille Anne ayant épousé Guillaume Labelle, Olivier Charbonneau s'établit dans la région qui constitue aujourd'hui la paroisse St-François-de-Sales de Laval, dont il devient le premier résident permanent avec son gendre. Il est considéré comme étant le premier citoyen de la ville de Laval, au nord de Montréal. C'est le 29 octobre 1675 qu'Olivier Charbonneau avait obtenu la première concession de terre à cet endroit. Pierre Boucher, auparavant gouverneur de Trois-Rivières devenu procureur de Monseigneur de Québec, a signé l'acte de vente. Olivier y a laissé sa marque, car, ainsi que la majorité de ses contemporains, il ne savait signer !
Olivier Charbonneau décède le 20 novembre 1687 à la Pointe-aux-Trembles (extrémité Est de l'Île de Montréal), à l'âge d'environ 74 ans et son inhumation a lieu le jour même à Rivière-des-Prairies, tout près.
Descendants célèbres :
Antoine Labelle, curé colonisateur des Laurentides
Hubert Charbonneau, démographe et professeur québécois, co-directeur-fondateur du PRDH et généalogiste
Jean-Baptiste Charbonneau et son père, Toussaint Charbonneau, de l'expédition de Lewis et Clark
Joseph Charbonneau, archevêque de Montréal
Yvon Charbonneau, enseignant, syndicaliste, relationniste, député, puis ambassadeur
Hommages posthumes[modifier]Le nom de l'avenue Olivier-Charbonneau de Montréal honore sa mémoire.
Une statue à son effigie honore sa mémoire à Laval (Québec).
La berge (aussi nommée parc) Olivier-Charbonneau de Laval rappelle le début du peuplement de l'île Jésus.
Il existe aujourd'hui au Québec et en France deux associations des Charbonneau, regroupant les descendants d'Olivier Charbonneau.
Seulement deux colons de ce nom seraient venus s'établir en Nouvelle-France : le meunier Olivier arrivé en 1659 et Jean vers 1675. Rien n'indique qu'ils aient été proches parents.
D'abord établi à Marans, Olivier Charbonneau nettoie les canaux du marais, afin d'assurer sa pitance. Devenu veuf deux fois (d'Ozanne Lussaud, puis de Marguerite Roy qu'il avait épousée à Marans, paroisse St-Étienne, le 30 avril 1646), il y épouse Marie Garnier vers 1656. Celle-ci serait une nièce de Marguerite Bourgeoys.
En quête d'un avenir meilleur, avec son épouse et leur fille de deux ans (Anne) il s'embarque pour la Nouvelle-France sur le Saint-André au port de La Rochelle le 2 juillet 1659. C'est dans cette même ville que, moins d'un mois auparavant (devant le notaire Demontreau, le 5 juin 1659), il avait été engagé « laboureur à bras », c'est-à-dire pour travailler le sol à la bêche, par opposition au « laboureur à la charrue », pour Ville-Marie, par la Société Notre-Dame de Montréal, ayant été recruté par Jeanne Mance. Celle-ci par ce contrat prête pour deux ans à Olivier l'argent pour leur traversée jusqu'à Québec (175 livres et 31 livres 12 sols 6 deniers) pour frais d'hébergement préalable à La Rochelle et achat d'une malle de voyage : « en cette ville au logis de la Grâce de Dieu pour leur dépens et pour avoir [acquérir] un coffre à mettre leur hardes ». — Dix ans plus tard (le 10 octobre 1669, à Ville-Marie, devant le notaire Bénigne Basset), elle signera un acte de quittance générale, à l'égard de tous ces débiteurs de cette 2e grande recrue pour Ville-Marie. Ces dettes étaient énormes, équivalent pour chaque famille à plus d'une année du salaire annuel d'un ouvrier du temps. Ont-ils pu vraiment tout rembourser ? Sûrement pas, mais leur dette sera à jamais effacée, grâce à Jeanne Mance et à ses généreux donateurs.
Le couple et son enfant font ainsi partie des huit familles de l'Aunis, et apparentées, qui alors s'engagent par ce contrat à migrer en Nouvelle-France.
On suit la trace d'Olivier Chabonneau à Ville-Marie, où sa famille s'accroît d'un enfant tous les deux ans jusqu'en 1666 : après Anne (née en France vers 1657), Joseph (1660), Jean (1662), Élisabeth (1664), Michel (1666). Chacun des cinq atteindra l'âge du mariage et « convolera en justes noces », les filles dès l'âge de 14 ou 15 ans.
Après quelques années au cœur même de Ville-Marie, Olivier va s'établir à la Pointe-aux-Trembles (pointe est de l'île de Montréal), où il se construit un moulin à eau avec son associé Pierre Dagenets (Dagenais).
En 1715, sa fille Anne ayant épousé Guillaume Labelle, Olivier Charbonneau s'établit dans la région qui constitue aujourd'hui la paroisse St-François-de-Sales de Laval, dont il devient le premier résident permanent avec son gendre. Il est considéré comme étant le premier citoyen de la ville de Laval, au nord de Montréal. C'est le 29 octobre 1675 qu'Olivier Charbonneau avait obtenu la première concession de terre à cet endroit. Pierre Boucher, auparavant gouverneur de Trois-Rivières devenu procureur de Monseigneur de Québec, a signé l'acte de vente. Olivier y a laissé sa marque, car, ainsi que la majorité de ses contemporains, il ne savait signer !
Olivier Charbonneau décède le 20 novembre 1687 à la Pointe-aux-Trembles (extrémité Est de l'Île de Montréal), à l'âge d'environ 74 ans et son inhumation a lieu le jour même à Rivière-des-Prairies, tout près.
Descendants célèbres :
Antoine Labelle, curé colonisateur des Laurentides
Hubert Charbonneau, démographe et professeur québécois, co-directeur-fondateur du PRDH et généalogiste
Jean-Baptiste Charbonneau et son père, Toussaint Charbonneau, de l'expédition de Lewis et Clark
Joseph Charbonneau, archevêque de Montréal
Yvon Charbonneau, enseignant, syndicaliste, relationniste, député, puis ambassadeur
Hommages posthumes[modifier]Le nom de l'avenue Olivier-Charbonneau de Montréal honore sa mémoire.
Une statue à son effigie honore sa mémoire à Laval (Québec).
La berge (aussi nommée parc) Olivier-Charbonneau de Laval rappelle le début du peuplement de l'île Jésus.
Il existe aujourd'hui au Québec et en France deux associations des Charbonneau, regroupant les descendants d'Olivier Charbonneau.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Luis Buñuel, né le 22 février 1900 à Calanda (Aragon, Espagne), mort le 29 juillet 1983 à Mexico (Mexique), est un réalisateur et scénariste d'origine espagnole et naturalisé mexicain.
Il est le père du réalisateur Juan Luis Buñuel et de Rafael Buñuel.
Le surréalismeEn 1928, avec l'aide matérielle de sa mère, Luis Buñuel tourne son premier film Un chien Andalou dont le scénario est écrit avec Salvador Dalí. Dans un premier temps, ce film est projeté en privé pour Man Ray et Louis Aragon. Très enthousiastes, ces derniers demandent à Buñuel d'organiser une séance pour les surréalistes.
Le 30 novembre 1930, après la première projection du film L'Âge d'or, co-réalisé par Salvador Dalí (selon José Pierre : « Peut-être l'unique film intentionnellement surréaliste »), la censure exige des coupes. Quelques jours après, la Ligue des patriotes et la Ligue anti-juive saccagent le Studio 28 à Montmartre, Paris 18e, qui projette le film et propose dans son hall une exposition d'œuvres surréalistes. Ce saccage est le déclenchement d'une virulente campagne de presse contre les surréalistes, et le préfet de police Chiappe fait saisir le film. En fait, seule la copie de projection sera confisquée et détruite, le négatif étant resté en la possession du vicomte de Noailles et de son épouse Marie-Laure, les mécènes du film. L'interdiction de projection ne sera levée qu'en 1980.
Du Chien andalou jusqu'à Cet obscur objet du désir, Luis Buñuel a construit une œuvre profondément marquée par le surréalisme. Ses films portent pratiquement tous, à des degrés divers, la marque du surréalisme, que ce soit dans la forme ou le discours. Le cinéaste surréaliste est celui qui « aura détruit la représentation conventionnelle de la nature […], ébranlé l'optimisme bourgeois et obligé le spectateur à douter de la pérennité de l'ordre existant » (Luis Buñuel).
http://fr.wikipedia.org/wiki/Luis_Bu%C3%B1uel
ViridianaViridiana est un film mexico-espagnol de Luis Buñuel, sorti en 1961, palme d'or du festival de Cannes 1961.
Synopsis
Viridiana va bientôt prononcer ses vœux et s'enfermer dans un couvent. Elle vient une dernière fois saluer son oncle, riche bourgeois, avant d'aller prononcer ses vœux. L'oncle la drogue et fait semblant d'abuser d'elle afin qu'elle accepte de l'épouser. Elle refuse horrifiée. Rongé par le remords, il se donne la mort.
Héritière du domaine avec son cousin, Viridiana renonce au cloître et décide de consacrer sa vie et sa propriété aux pauvres. Un soir de fête, les gens qu'elle a aidés se saoulent, pillent la maison et essaient de violer leur bienfaitrice.
Sauvée par son cousin, elle cède à ses charmes et accepte à la fin de s'installer avec lui et la servante dans un ménage à trois.
Commentaire-Buñuel continue de régler ses comptes avec l'oppression qu'il a subie dans sa jeunesse et aborde ses thèmes préférés : le fétichisme sexuel et l'inceste, l'hypocrisie de l'Église, la bêtise et la suffisance de la bourgeoisie, la bestialité populaire.
La « Cène » où le Christ et ses apôtres sont remplacés par des mendiants reste un monument de provocation.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Viridiana
L'Ange exterminateur(El ángel exterminador) est un film mexicain de Luis Buñuel sorti en 1962, qui dénonce l'hypocrisie de la haute bourgeoisie.
Lors d'une réception organisée chez un notable se produit un étrange événement : nul ne semble pouvoir partir; tout d'abord parce que le départ de chacun est toujours reporté par un événement quelconque, puis, à partir du matin, se manifeste une impossibilité physique de sortir de la maison. Seuls les notables sont présents, en compagnie de leurs épouses, les domestiques ayant tous démissionné avant le début de ces évènements mystérieux.
Durant la durée de l'enfermement - plusieurs jours -, on assiste peu à peu à la révélation du caractère et de la personnalité des protagonistes. La faim, la soif - interrompues après quelque temps suite à l'étrange apparition d'animaux vivants, dont le sacrifice contribue à la montée en violence de la situation - entraînent une déshumanisation, un effacement des apparences si soignées d'ordinaire. Les tromperies, la cruauté se révèlent peu à peu, et les dernières heures d'enfermement montrent une tension extrême, une grande violence psychique; la seule solution trouvée à la situation devient alors de tuer l'hôte afin de contenter la divinité. Ce plan funeste échoue de peu grâce à la levée de la « malédiction », permettant aux notables de retrouver les secours qui n'avaient pas été en mesure de franchir le portail de la maison, repoussés par une étrange force s'exerçant sur leurs esprits.
Le film est en quelque sorte circulaire : à la fin, les notables se réunissent à l'église pour la messe. On voit alors arriver des moutons, bien plus nombreux que lors du premier enfermement - ils assuraient alors la survie durant l'enfermement -; ils entrent dans l'église, et les portes se ferment...
http://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Ange_exterminateur
Le Journal d'une femme de chambre est un film franco-italien réalisé par Luis Buñuel et sorti en 1964.
Synopsis-Dans les années 1930, Célestine, une femme de chambre de 32 ans, arrive de Paris pour entrer au service d'une famille de notables résidants au Prieuré, leur vaste domaine provincial. La maîtresse de maison, hautaine et dédaigneuse avec sa domesticité, est une puritaine frigide, maniaque du rangement et obsédée par la propreté. Célestine doit affronter les avances du mari sexuellement frustré, et elle gère avec toute la sérénité possible le fétichisme étrange du patriarche, un ancien cordonnier qui lui demande fréquemment de porter des bottines qu'il tient jalousement enfermées dans un placard.
Malgré sa répugnance, Célestine est contrainte de côtoyer Joseph, le palefrenier de ses patrons, un rustre aux tendances sadiques, raciste et activiste d'extrême droite1 qui a des vues sur elle, l'associant à son projet de s'établir bistrotier. Une petite fille pour laquelle Célestine s'est prise d'affection est violée et assassinée. Célestine est persuadée de la culpabilité de Joseph et feint d'accepter de devenir sa femme pour obtenir ses aveux. Devant son mutisme, elle fabrique de faux indices pour le confondre, tout cela en pure perte, car il est finalement innocenté et s'en ira ouvrir son bistro avec une autre femme.
Parallèlement, Célestine a entrepris de se faire épouser par un voisin de ses patrons, l'ex-capitaine Mauger, un retraité aisé, autoritaire et tonitruant qu'elle domine cependant en exerçant subtilement son pouvoir de séduction. Elle l'asservira une fois devenue sa femme.
Thèmes et contexte-Satire féroce d'une bourgeoisie provinciale dont l'hypocrisie de façade est démantelée (et exploitée) par une femme de chambre intelligente et subversive. Du choix d'un noir et blanc austère et de l'absence de musique résulte un portrait froid et quasiment clinique, mais néanmoins jouissif, des mœurs d'une bourgeoisie des années 1930. Du grand Buñuel, et une interprétation de Jeanne Moreau justement récompensée par le prix de la meilleure actrice au Festival international du film de Karlovy Vary.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Journal ... m,_1964%29
Il est le père du réalisateur Juan Luis Buñuel et de Rafael Buñuel.
Le surréalismeEn 1928, avec l'aide matérielle de sa mère, Luis Buñuel tourne son premier film Un chien Andalou dont le scénario est écrit avec Salvador Dalí. Dans un premier temps, ce film est projeté en privé pour Man Ray et Louis Aragon. Très enthousiastes, ces derniers demandent à Buñuel d'organiser une séance pour les surréalistes.
Le 30 novembre 1930, après la première projection du film L'Âge d'or, co-réalisé par Salvador Dalí (selon José Pierre : « Peut-être l'unique film intentionnellement surréaliste »), la censure exige des coupes. Quelques jours après, la Ligue des patriotes et la Ligue anti-juive saccagent le Studio 28 à Montmartre, Paris 18e, qui projette le film et propose dans son hall une exposition d'œuvres surréalistes. Ce saccage est le déclenchement d'une virulente campagne de presse contre les surréalistes, et le préfet de police Chiappe fait saisir le film. En fait, seule la copie de projection sera confisquée et détruite, le négatif étant resté en la possession du vicomte de Noailles et de son épouse Marie-Laure, les mécènes du film. L'interdiction de projection ne sera levée qu'en 1980.
Du Chien andalou jusqu'à Cet obscur objet du désir, Luis Buñuel a construit une œuvre profondément marquée par le surréalisme. Ses films portent pratiquement tous, à des degrés divers, la marque du surréalisme, que ce soit dans la forme ou le discours. Le cinéaste surréaliste est celui qui « aura détruit la représentation conventionnelle de la nature […], ébranlé l'optimisme bourgeois et obligé le spectateur à douter de la pérennité de l'ordre existant » (Luis Buñuel).
http://fr.wikipedia.org/wiki/Luis_Bu%C3%B1uel
ViridianaViridiana est un film mexico-espagnol de Luis Buñuel, sorti en 1961, palme d'or du festival de Cannes 1961.
Synopsis
Viridiana va bientôt prononcer ses vœux et s'enfermer dans un couvent. Elle vient une dernière fois saluer son oncle, riche bourgeois, avant d'aller prononcer ses vœux. L'oncle la drogue et fait semblant d'abuser d'elle afin qu'elle accepte de l'épouser. Elle refuse horrifiée. Rongé par le remords, il se donne la mort.
Héritière du domaine avec son cousin, Viridiana renonce au cloître et décide de consacrer sa vie et sa propriété aux pauvres. Un soir de fête, les gens qu'elle a aidés se saoulent, pillent la maison et essaient de violer leur bienfaitrice.
Sauvée par son cousin, elle cède à ses charmes et accepte à la fin de s'installer avec lui et la servante dans un ménage à trois.
Commentaire-Buñuel continue de régler ses comptes avec l'oppression qu'il a subie dans sa jeunesse et aborde ses thèmes préférés : le fétichisme sexuel et l'inceste, l'hypocrisie de l'Église, la bêtise et la suffisance de la bourgeoisie, la bestialité populaire.
La « Cène » où le Christ et ses apôtres sont remplacés par des mendiants reste un monument de provocation.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Viridiana
L'Ange exterminateur(El ángel exterminador) est un film mexicain de Luis Buñuel sorti en 1962, qui dénonce l'hypocrisie de la haute bourgeoisie.
Lors d'une réception organisée chez un notable se produit un étrange événement : nul ne semble pouvoir partir; tout d'abord parce que le départ de chacun est toujours reporté par un événement quelconque, puis, à partir du matin, se manifeste une impossibilité physique de sortir de la maison. Seuls les notables sont présents, en compagnie de leurs épouses, les domestiques ayant tous démissionné avant le début de ces évènements mystérieux.
Durant la durée de l'enfermement - plusieurs jours -, on assiste peu à peu à la révélation du caractère et de la personnalité des protagonistes. La faim, la soif - interrompues après quelque temps suite à l'étrange apparition d'animaux vivants, dont le sacrifice contribue à la montée en violence de la situation - entraînent une déshumanisation, un effacement des apparences si soignées d'ordinaire. Les tromperies, la cruauté se révèlent peu à peu, et les dernières heures d'enfermement montrent une tension extrême, une grande violence psychique; la seule solution trouvée à la situation devient alors de tuer l'hôte afin de contenter la divinité. Ce plan funeste échoue de peu grâce à la levée de la « malédiction », permettant aux notables de retrouver les secours qui n'avaient pas été en mesure de franchir le portail de la maison, repoussés par une étrange force s'exerçant sur leurs esprits.
Le film est en quelque sorte circulaire : à la fin, les notables se réunissent à l'église pour la messe. On voit alors arriver des moutons, bien plus nombreux que lors du premier enfermement - ils assuraient alors la survie durant l'enfermement -; ils entrent dans l'église, et les portes se ferment...
http://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Ange_exterminateur
Le Journal d'une femme de chambre est un film franco-italien réalisé par Luis Buñuel et sorti en 1964.
Synopsis-Dans les années 1930, Célestine, une femme de chambre de 32 ans, arrive de Paris pour entrer au service d'une famille de notables résidants au Prieuré, leur vaste domaine provincial. La maîtresse de maison, hautaine et dédaigneuse avec sa domesticité, est une puritaine frigide, maniaque du rangement et obsédée par la propreté. Célestine doit affronter les avances du mari sexuellement frustré, et elle gère avec toute la sérénité possible le fétichisme étrange du patriarche, un ancien cordonnier qui lui demande fréquemment de porter des bottines qu'il tient jalousement enfermées dans un placard.
Malgré sa répugnance, Célestine est contrainte de côtoyer Joseph, le palefrenier de ses patrons, un rustre aux tendances sadiques, raciste et activiste d'extrême droite1 qui a des vues sur elle, l'associant à son projet de s'établir bistrotier. Une petite fille pour laquelle Célestine s'est prise d'affection est violée et assassinée. Célestine est persuadée de la culpabilité de Joseph et feint d'accepter de devenir sa femme pour obtenir ses aveux. Devant son mutisme, elle fabrique de faux indices pour le confondre, tout cela en pure perte, car il est finalement innocenté et s'en ira ouvrir son bistro avec une autre femme.
Parallèlement, Célestine a entrepris de se faire épouser par un voisin de ses patrons, l'ex-capitaine Mauger, un retraité aisé, autoritaire et tonitruant qu'elle domine cependant en exerçant subtilement son pouvoir de séduction. Elle l'asservira une fois devenue sa femme.
Thèmes et contexte-Satire féroce d'une bourgeoisie provinciale dont l'hypocrisie de façade est démantelée (et exploitée) par une femme de chambre intelligente et subversive. Du choix d'un noir et blanc austère et de l'absence de musique résulte un portrait froid et quasiment clinique, mais néanmoins jouissif, des mœurs d'une bourgeoisie des années 1930. Du grand Buñuel, et une interprétation de Jeanne Moreau justement récompensée par le prix de la meilleure actrice au Festival international du film de Karlovy Vary.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Journal ... m,_1964%29
la douceur est la plenitude de la force-Alphonse Gratry
....qui s'aiment, se taquinent...parfois
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- saintluc
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1430
21 novembre
Jean de Luxembourg remet Jeanne d'Arc aux Anglais
Par l’intermédiaire de Jean de Luxembourg, les Bourguignons remettent Jeanne d’Arc aux Anglais. Ce dernier l’avait lui-même capturée à Compiègne. Il la remet contre une somme de 10 000 livres. Les Anglais la confieront eux-mêmes à la justice de l’Eglise en assurant qu’ils la reprendront si elle n’est pas accusée d’hérésie.
Voir aussi : Jeanne d'Arc - Histoire des Bourguignons - Eglise - Histoire de la Guerre de Cent Ans
1629
21 novembre
Richelieu devient conseiller du roi
Louis XIII nomme le cardinal Richelieu "principal ministre d'état" et "conseiller en nos dits conseils". Le 26 il sera fait duc et pair de France.
Voir aussi : Louis XIII - Richelieu - Ministre - Histoire des Bourbons
1695
21 novembre
Décès d'Henry Purcell
Henry Purcell décède le 21 novembre 1695 à Londres. Musicien et compositeur, il étudie à l'école de Westminster, puis devient organiste de l'abbaye du même nom en 1680. Il compose de la musique sacrée, des hymnes et des opéras, dont le plus connu est Dido and Aeneas (1689). Ses ½uvres du genre baroque sont teintées d'un style anglais particulier, intégrant des caractéristiques de la musique française et italienne.
Voir aussi : Décès - Compositeur - Musicien - Henry Purcell - Histoire de la Musique classique
1783
21 novembre
Premier voyage en montgolfière
Pilâtre de Rozier et le marquis d'Arlandes s'envolent à bord d'une montgolfière de 2200 mètres cubes. Les deux hommes réalisent le premier voyage aérien. Le départ est donné du château de la Muette à Paris et c'est au dessus des Tuileries qu'ils atteignent leur altitude maximale, 1000 mètres. Après 20 minutes de vol, l'appareil se pose à la Butte aux cailles près de la place d'Italie.
Voir aussi : Histoire de Paris - Ballon - Voyage - Vol - Montgolfier - Histoire de l'Aéronautique
1806
21 novembre
Napoléon établit le blocus continental
Par l’intermédiaire du Décret de Berlin, Napoléon décide d’établir un blocus continental à l’encontre de l’Angleterre. Il s’agit d’asphyxier l’île en l’empêchant d’exporter ses marchandises. Ce traité fait suite à la rupture de paix attribuée aux Anglais et qui a abouti à la bataille de Trafalgar et à la perte de colonies.
Voir aussi : Napoléon - Traité - Blocus - Histoire de la Bataille de Trafalgar - Histoire de l'Empire
1818
21 novembre
Le congrès d'Aix-la-Chappelle met fin à l'occupation militaire de la France
Le Congrès d’Aix-la-Chapelle s’achève sur un bilan plutôt positif pour la France. Celle-ci dépasse son statut de paria européen hérité de la Révolution et de l’Empire pour rejoindre le concert de l’Europe. Cette intégration à la Sainte Alliance négociée par le duc de Richelieu traduit un retour à la sérénité dans la politique intérieur française. Elle s’accompagne du retrait des troupes d’occupation installée en France.
Voir aussi : Dossier histoire de la Restauration - Histoire d'Aix-la-Chapelle - Duc de Richelieu - Histoire de la Sainte Alliance - Histoire de la Diplomatie
1831
21 novembre
Révolte des Canuts à Lyon
Les tisserands de soie lyonnais (appelés canuts) s'insurgent contre le salaire minimum. Ils déclarent la grève générale et très vite l'insurrection prend la forme d'une révolte. Le tarif minimum avait été négocié entre les fabricants de soie, les chefs d'atelier et les canuts. Mais une centaine d'entre eux ont refusé de l'appliquer. Les ouvriers se révoltent contre leurs patrons dans tous les quartiers de Lyon. Les soldats se joignent aussi à leur mouvement. Le général Roguet qui gouverne la ville est contraint d'abandonner Lyon aux insurgés. La révolte des canuts sera réprimée dans le sang par le fils du roi Louis-Philippe, le Duc d'Orléans, au mois de décembre.
Voir aussi : Révolte - Histoire de Lyon - Histoire de la Monarchie de juillet - Canuts - Histoire du Travail
1851
21 novembre
Naissance de Désiré-Joseph Mercier, cardinal belge et archevêque de Malines-Bruxelles.
Désiré-Joseph Mercier est nommé prêtre en 1874. Il devient l'un des plus grands représentants de la philosophie thomiste en Belgique. Il tente d'expliquer le thomisme en français et non en latin. Le Vatican voit d'un mauvais œil le modernisme de cet homme. Il devient professeur de philosophie à l'université catholique de Louvain. En 1906, il est nommé archevêque de Malines. Durant la Première Guerre mondiale, il montre une grande résistance à l'occupation allemande.
Voir aussi : Religion - Belgique - Histoire des Religions
1852
21 novembre
Restauration de l'Empire
Le Sénat convoque les Français aux urnes en organisant un plébiscite sur le rétablissement de l'Empire. Le "oui" l'emporte très majoritairement, mais près de 2 millions d'électeurs se sont abstenus. Le Second Empire sera officiellement proclamé le 2 décembre. Louis-Napoléon Bonaparte deviendra le nouveau souverain des Français sous le nom de Napoléon III.
Voir aussi : Sacre - Napoléon III - Histoire du Second Empire
1878
21 novembre
Début de la seconde guerre anglo-afghane
Le 21 novembre 1878 débute la seconde guerre anglo-afghane, suite à l'invasion de l'Afghanistan par les troupes britanniques. En moins de deux ans, les Britanniques parviendront à remplir tous leurs objectifs en obligeant Shir Ali Khan à signer le traité de Gandamak en 1880. Avec cet accord, les troupes britanniques acceptent de se retirer, et le Royaume-Uni laisse le pouvoir intérieur aux Afghans, mais obtient la direction de la politique extérieure.
Voir aussi : Invasion - Royaume-Uni - Afghanistan - Seconde guerre anglo-afghane - Histoire des Guerres
1892
21 novembre
Scandale en France de l'affaire de Panama
En 1892, le scandale de Panama, affaire de corruption, éclate en France. La source se trouve dans le financement de la société de Ferdinand de Lesseps, en charge de percer le canal de Panama. En difficulté financière, l'entreprise fait appel à l'argent public mais certains fonds sont détournés au profit du banquier Jacques de Reinach, qui soudoie journalistes et politiciens. L'entreprise en faillite ruine les épargnants tandis que le 21 novembre 1892 Reinach est retrouvé mort.
Voir aussi : France - Ferdinand de Lesseps - Corruption - Jacques de Reinach - Histoire de la Politique
1910
21 novembre
Mort de Tolstoï
L'écrivain russe Léon Tolstoï est retrouvé mort à Astapovo dans une gare de campagne. Emprunt à une profonde crise spirituelle, Tolstoï avait renoncé à sa vie matérielle en quittant sa famille et sa maison de Poliana le 10 novembre. Il avait l'intention de rejoindre le Caucase en train. Mais la maladie l'empêcha d'atteindre le but de son voyage. Lors de ses funérailles, l'auteur de "Guerre et Paix" et "Anna Karenine" sera pleuré des milliers de russes.
Voir aussi : Décès - Tolstoï - Histoire des Romans
1913
21 novembre
La censure tsariste s'attaque aux manuscrits de Tolstoï
Trois ans jour pour jour après la mort de l’écrivain, la censure tsariste décide de détruire les manuscrits de Tolstoï. Ce dernier avait toujours été en rupture avec la politique de son pays malgré son engagement militaire. Il avait notamment abandonné ses études après la lecture des œuvres de Jean-Jacques Rousseau. Mais surtout, il avait fortement condamné le pouvoir autocratique de son pays et le rôle de l’Eglise orthodoxe, ce qui lui avait valu l’excommunication.
Voir aussi : Histoire de la Censure - Tolstoï - Histoire des Romans
1935
21 novembre
Première de "La Guerre de Troie n'aura pas lieu"
Louis Jouvet met en scène pour la première fois la pièce de Jean Giraudoux nommée "La guerre de Troie n’aura pas lieu". En reprenant un mythe grec et en mettant en scène la fatalité de la guerre, Giraudoux souhaite renouer avec la tragédie, genre qui a disparu en France au profit des drames romantique et bourgeois. La pièce préfigure la venue de la Seconde Guerre mondiale qui, malgré les tentatives d’apaisement des pacifistes, aura fatalement lieu.
Voir aussi : Dossier histoire de la tragédie - Louis Jouvet - Histoire du Théâtre
1945
21 novembre
Premier numéro de "Elle"
Hélène Gordon-Lazareff lance un nouveau magazine féminin: "Elle". La journaliste avait précédemment travaillé aux Etats-Unis pour "Marie-Claire". L'édition est hebdomadaire et compte 24 pages. Hélène Gordon-Lazareff sera la première à introduire la photo couleur dans un magazine français.
Voir aussi : Magazine - Femmes - Elle - Histoire de la Presse
1963
21 novembre
Le Concile Vatican II tolère l'abandon de la messe en latin
Une des premières mesures du Concile Vatican II est de tolérer l’usage des langues vernaculaires, c’est-à-dire locales, lors des liturgies. La messe pourra ainsi être prononcée dans les langues maternelles des fidèles, et ceci selon le principe d’ouverture vers les communautés prônée par Jean XXIII.
Voir aussi : Histoire de Vatican II - Histoire de la Chrétienté
1965
21 novembre
Première télé pour Mireille Mathieu
A 19 ans, la jeune chanteuse provençale Mireille Mathieu chante pour la première fois à la télévision dans l'émission "Télé Dimanche", présentée par Roger Lanzac et Raymond Marcillac. Repérée lors de la finale d'un radio-crochet à Avignon en 1964, elle est invitée devant les caméras du très populaire programme télé. Le succès est immédiat, les Français sont séduits par cette jeune femme qui leur rappelle tant Edith Piaf. Son passage à la télévision sera pour elle le point de départ d'une carrière internationale.
Voir aussi : Histoire de la Chanson
1990
21 novembre
La dame de fer démissionne
Alors qu’elle est en charge de son troisième mandat de premier ministre britannique, ce qui est alors historique, Margaret Thatcher est mise en difficulté par l’instauration d’une nouvelle taxe. Ne disposant plus d’une majorité pour la soutenir, elle démissionne et laisse sa place à son protégé John Major. La seule femme premier ministre de l’histoire du Royaume-Uni aura régné pendant 11 ans.
Voir aussi : Premier ministre - Thatcher - John Major - Histoire de la Politique
1991
21 novembre
Gérard d'Aboville achève sa traversée du Pacifique à la rame
Après avoir été le premier homme à traverser l’océan Atlantique à la rame et en solitaire, Gérard d’Aboville réitère l’exploit en parcourant l’océan Pacifique nord. Parti parti le 10 Janvier du Japon, il arrive sur les côtes californiennes. Cette traversée d’environ 10 000 km sur un bateau long de huit mètres lui aura pris 134 jours.
Voir aussi : Traversée - Rame - D'Aboville - Histoire des Sports
1995
21 novembre
Signature des accords de Dayton
Après quatre années de guerre qui ont ravagé la région et fait plus de 200 000 morts, la Bosnie-Herzégovine doit retrouver le calme grâce à la signature d’un accord de paix. Elle fait suite à une intervention militaire de l’ONU réagissant notamment aux exactions commises par les serbes dirigés par Milosevic. Le pays reste coupé en deux, entre une communauté Bosno-Croate et une entité Serbe au statut ambigu vis-à-vis de la communauté internationale.
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Accord - Guerre de Yougoslavie - Milosevic - Histoire des Guerres
2002
21 novembre
L'OTAN accueille sept nouveaux pays
L’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Bulgarie, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie sont invitées à rejoindre l’OTAN, conformément à leur souhait. L’intégration de ces pays de l’ancien Pacte de Varsovie , dix ans après l’écroulement de l’URSS, est symbolique, d’autant plus que l’utilité du traité semblait compromise. Pourtant, la menace terroriste et l’intervention en Afghanistan ont donné un nouveau sens à l’organisation.
Voir aussi : Histoire de l'OTAN - Histoire du Pacte de Varsovie - Histoire des Traités
2005
21 novembre
Angela Merkel, première femme chancelier d'Allemagne
Deux mois après le scrutin des législatives, et après d’âpres négociations avec le SPD, Angela Merkel devient la première femme à occuper le poste de chancelier en Allemagne. Elle doit, après un scrutin très serré entre son parti, le CDU/CSU et celui de Gerhard Schröder, diriger un gouvernement de coalition auquel ce dernier a refusé de participer.
Voir aussi : Chancelier - Histoire du CDU - Histoire du SPD - Histoire des Elections
2007
21 novembre
Mise en examen de Jacques Chirac
L’ancien Président de la République Jacques Chirac est mis en examen pour « détournement de fonds publics » lorsqu’il siégeait à la mairie de Paris. Ce sont des emplois de « chargé de mission » qui sont mis en cause. C’est la première fois qu’un Président est mis en examen après son mandat. Jacsques Chirac s’en explique dès le lendemain dans le quotidien le Monde en affirmant : « Ces recrutements, je les ai souhaités ou autorisés parce qu'ils étaient légitimes autant que nécessaires. » Les soupçons pesant sur le Président lors de ses mandats avaient occasionné des débats sur la légitimité de l’immunité présidentielle au début des années 2000.
Voir aussi : Chirac - Le Monde - Histoire de la Justice
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Bon, bin, heu? C'est l'heure d'aller casser la croute
21 novembre
Jean de Luxembourg remet Jeanne d'Arc aux Anglais
Par l’intermédiaire de Jean de Luxembourg, les Bourguignons remettent Jeanne d’Arc aux Anglais. Ce dernier l’avait lui-même capturée à Compiègne. Il la remet contre une somme de 10 000 livres. Les Anglais la confieront eux-mêmes à la justice de l’Eglise en assurant qu’ils la reprendront si elle n’est pas accusée d’hérésie.
Voir aussi : Jeanne d'Arc - Histoire des Bourguignons - Eglise - Histoire de la Guerre de Cent Ans
1629
21 novembre
Richelieu devient conseiller du roi
Louis XIII nomme le cardinal Richelieu "principal ministre d'état" et "conseiller en nos dits conseils". Le 26 il sera fait duc et pair de France.
Voir aussi : Louis XIII - Richelieu - Ministre - Histoire des Bourbons
1695
21 novembre
Décès d'Henry Purcell
Henry Purcell décède le 21 novembre 1695 à Londres. Musicien et compositeur, il étudie à l'école de Westminster, puis devient organiste de l'abbaye du même nom en 1680. Il compose de la musique sacrée, des hymnes et des opéras, dont le plus connu est Dido and Aeneas (1689). Ses ½uvres du genre baroque sont teintées d'un style anglais particulier, intégrant des caractéristiques de la musique française et italienne.
Voir aussi : Décès - Compositeur - Musicien - Henry Purcell - Histoire de la Musique classique
1783
21 novembre
Premier voyage en montgolfière
Pilâtre de Rozier et le marquis d'Arlandes s'envolent à bord d'une montgolfière de 2200 mètres cubes. Les deux hommes réalisent le premier voyage aérien. Le départ est donné du château de la Muette à Paris et c'est au dessus des Tuileries qu'ils atteignent leur altitude maximale, 1000 mètres. Après 20 minutes de vol, l'appareil se pose à la Butte aux cailles près de la place d'Italie.
Voir aussi : Histoire de Paris - Ballon - Voyage - Vol - Montgolfier - Histoire de l'Aéronautique
1806
21 novembre
Napoléon établit le blocus continental
Par l’intermédiaire du Décret de Berlin, Napoléon décide d’établir un blocus continental à l’encontre de l’Angleterre. Il s’agit d’asphyxier l’île en l’empêchant d’exporter ses marchandises. Ce traité fait suite à la rupture de paix attribuée aux Anglais et qui a abouti à la bataille de Trafalgar et à la perte de colonies.
Voir aussi : Napoléon - Traité - Blocus - Histoire de la Bataille de Trafalgar - Histoire de l'Empire
1818
21 novembre
Le congrès d'Aix-la-Chappelle met fin à l'occupation militaire de la France
Le Congrès d’Aix-la-Chapelle s’achève sur un bilan plutôt positif pour la France. Celle-ci dépasse son statut de paria européen hérité de la Révolution et de l’Empire pour rejoindre le concert de l’Europe. Cette intégration à la Sainte Alliance négociée par le duc de Richelieu traduit un retour à la sérénité dans la politique intérieur française. Elle s’accompagne du retrait des troupes d’occupation installée en France.
Voir aussi : Dossier histoire de la Restauration - Histoire d'Aix-la-Chapelle - Duc de Richelieu - Histoire de la Sainte Alliance - Histoire de la Diplomatie
1831
21 novembre
Révolte des Canuts à Lyon
Les tisserands de soie lyonnais (appelés canuts) s'insurgent contre le salaire minimum. Ils déclarent la grève générale et très vite l'insurrection prend la forme d'une révolte. Le tarif minimum avait été négocié entre les fabricants de soie, les chefs d'atelier et les canuts. Mais une centaine d'entre eux ont refusé de l'appliquer. Les ouvriers se révoltent contre leurs patrons dans tous les quartiers de Lyon. Les soldats se joignent aussi à leur mouvement. Le général Roguet qui gouverne la ville est contraint d'abandonner Lyon aux insurgés. La révolte des canuts sera réprimée dans le sang par le fils du roi Louis-Philippe, le Duc d'Orléans, au mois de décembre.
Voir aussi : Révolte - Histoire de Lyon - Histoire de la Monarchie de juillet - Canuts - Histoire du Travail
1851
21 novembre
Naissance de Désiré-Joseph Mercier, cardinal belge et archevêque de Malines-Bruxelles.
Désiré-Joseph Mercier est nommé prêtre en 1874. Il devient l'un des plus grands représentants de la philosophie thomiste en Belgique. Il tente d'expliquer le thomisme en français et non en latin. Le Vatican voit d'un mauvais œil le modernisme de cet homme. Il devient professeur de philosophie à l'université catholique de Louvain. En 1906, il est nommé archevêque de Malines. Durant la Première Guerre mondiale, il montre une grande résistance à l'occupation allemande.
Voir aussi : Religion - Belgique - Histoire des Religions
1852
21 novembre
Restauration de l'Empire
Le Sénat convoque les Français aux urnes en organisant un plébiscite sur le rétablissement de l'Empire. Le "oui" l'emporte très majoritairement, mais près de 2 millions d'électeurs se sont abstenus. Le Second Empire sera officiellement proclamé le 2 décembre. Louis-Napoléon Bonaparte deviendra le nouveau souverain des Français sous le nom de Napoléon III.
Voir aussi : Sacre - Napoléon III - Histoire du Second Empire
1878
21 novembre
Début de la seconde guerre anglo-afghane
Le 21 novembre 1878 débute la seconde guerre anglo-afghane, suite à l'invasion de l'Afghanistan par les troupes britanniques. En moins de deux ans, les Britanniques parviendront à remplir tous leurs objectifs en obligeant Shir Ali Khan à signer le traité de Gandamak en 1880. Avec cet accord, les troupes britanniques acceptent de se retirer, et le Royaume-Uni laisse le pouvoir intérieur aux Afghans, mais obtient la direction de la politique extérieure.
Voir aussi : Invasion - Royaume-Uni - Afghanistan - Seconde guerre anglo-afghane - Histoire des Guerres
1892
21 novembre
Scandale en France de l'affaire de Panama
En 1892, le scandale de Panama, affaire de corruption, éclate en France. La source se trouve dans le financement de la société de Ferdinand de Lesseps, en charge de percer le canal de Panama. En difficulté financière, l'entreprise fait appel à l'argent public mais certains fonds sont détournés au profit du banquier Jacques de Reinach, qui soudoie journalistes et politiciens. L'entreprise en faillite ruine les épargnants tandis que le 21 novembre 1892 Reinach est retrouvé mort.
Voir aussi : France - Ferdinand de Lesseps - Corruption - Jacques de Reinach - Histoire de la Politique
1910
21 novembre
Mort de Tolstoï
L'écrivain russe Léon Tolstoï est retrouvé mort à Astapovo dans une gare de campagne. Emprunt à une profonde crise spirituelle, Tolstoï avait renoncé à sa vie matérielle en quittant sa famille et sa maison de Poliana le 10 novembre. Il avait l'intention de rejoindre le Caucase en train. Mais la maladie l'empêcha d'atteindre le but de son voyage. Lors de ses funérailles, l'auteur de "Guerre et Paix" et "Anna Karenine" sera pleuré des milliers de russes.
Voir aussi : Décès - Tolstoï - Histoire des Romans
1913
21 novembre
La censure tsariste s'attaque aux manuscrits de Tolstoï
Trois ans jour pour jour après la mort de l’écrivain, la censure tsariste décide de détruire les manuscrits de Tolstoï. Ce dernier avait toujours été en rupture avec la politique de son pays malgré son engagement militaire. Il avait notamment abandonné ses études après la lecture des œuvres de Jean-Jacques Rousseau. Mais surtout, il avait fortement condamné le pouvoir autocratique de son pays et le rôle de l’Eglise orthodoxe, ce qui lui avait valu l’excommunication.
Voir aussi : Histoire de la Censure - Tolstoï - Histoire des Romans
1935
21 novembre
Première de "La Guerre de Troie n'aura pas lieu"
Louis Jouvet met en scène pour la première fois la pièce de Jean Giraudoux nommée "La guerre de Troie n’aura pas lieu". En reprenant un mythe grec et en mettant en scène la fatalité de la guerre, Giraudoux souhaite renouer avec la tragédie, genre qui a disparu en France au profit des drames romantique et bourgeois. La pièce préfigure la venue de la Seconde Guerre mondiale qui, malgré les tentatives d’apaisement des pacifistes, aura fatalement lieu.
Voir aussi : Dossier histoire de la tragédie - Louis Jouvet - Histoire du Théâtre
1945
21 novembre
Premier numéro de "Elle"
Hélène Gordon-Lazareff lance un nouveau magazine féminin: "Elle". La journaliste avait précédemment travaillé aux Etats-Unis pour "Marie-Claire". L'édition est hebdomadaire et compte 24 pages. Hélène Gordon-Lazareff sera la première à introduire la photo couleur dans un magazine français.
Voir aussi : Magazine - Femmes - Elle - Histoire de la Presse
1963
21 novembre
Le Concile Vatican II tolère l'abandon de la messe en latin
Une des premières mesures du Concile Vatican II est de tolérer l’usage des langues vernaculaires, c’est-à-dire locales, lors des liturgies. La messe pourra ainsi être prononcée dans les langues maternelles des fidèles, et ceci selon le principe d’ouverture vers les communautés prônée par Jean XXIII.
Voir aussi : Histoire de Vatican II - Histoire de la Chrétienté
1965
21 novembre
Première télé pour Mireille Mathieu
A 19 ans, la jeune chanteuse provençale Mireille Mathieu chante pour la première fois à la télévision dans l'émission "Télé Dimanche", présentée par Roger Lanzac et Raymond Marcillac. Repérée lors de la finale d'un radio-crochet à Avignon en 1964, elle est invitée devant les caméras du très populaire programme télé. Le succès est immédiat, les Français sont séduits par cette jeune femme qui leur rappelle tant Edith Piaf. Son passage à la télévision sera pour elle le point de départ d'une carrière internationale.
Voir aussi : Histoire de la Chanson
1990
21 novembre
La dame de fer démissionne
Alors qu’elle est en charge de son troisième mandat de premier ministre britannique, ce qui est alors historique, Margaret Thatcher est mise en difficulté par l’instauration d’une nouvelle taxe. Ne disposant plus d’une majorité pour la soutenir, elle démissionne et laisse sa place à son protégé John Major. La seule femme premier ministre de l’histoire du Royaume-Uni aura régné pendant 11 ans.
Voir aussi : Premier ministre - Thatcher - John Major - Histoire de la Politique
1991
21 novembre
Gérard d'Aboville achève sa traversée du Pacifique à la rame
Après avoir été le premier homme à traverser l’océan Atlantique à la rame et en solitaire, Gérard d’Aboville réitère l’exploit en parcourant l’océan Pacifique nord. Parti parti le 10 Janvier du Japon, il arrive sur les côtes californiennes. Cette traversée d’environ 10 000 km sur un bateau long de huit mètres lui aura pris 134 jours.
Voir aussi : Traversée - Rame - D'Aboville - Histoire des Sports
1995
21 novembre
Signature des accords de Dayton
Après quatre années de guerre qui ont ravagé la région et fait plus de 200 000 morts, la Bosnie-Herzégovine doit retrouver le calme grâce à la signature d’un accord de paix. Elle fait suite à une intervention militaire de l’ONU réagissant notamment aux exactions commises par les serbes dirigés par Milosevic. Le pays reste coupé en deux, entre une communauté Bosno-Croate et une entité Serbe au statut ambigu vis-à-vis de la communauté internationale.
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Accord - Guerre de Yougoslavie - Milosevic - Histoire des Guerres
2002
21 novembre
L'OTAN accueille sept nouveaux pays
L’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Bulgarie, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie sont invitées à rejoindre l’OTAN, conformément à leur souhait. L’intégration de ces pays de l’ancien Pacte de Varsovie , dix ans après l’écroulement de l’URSS, est symbolique, d’autant plus que l’utilité du traité semblait compromise. Pourtant, la menace terroriste et l’intervention en Afghanistan ont donné un nouveau sens à l’organisation.
Voir aussi : Histoire de l'OTAN - Histoire du Pacte de Varsovie - Histoire des Traités
2005
21 novembre
Angela Merkel, première femme chancelier d'Allemagne
Deux mois après le scrutin des législatives, et après d’âpres négociations avec le SPD, Angela Merkel devient la première femme à occuper le poste de chancelier en Allemagne. Elle doit, après un scrutin très serré entre son parti, le CDU/CSU et celui de Gerhard Schröder, diriger un gouvernement de coalition auquel ce dernier a refusé de participer.
Voir aussi : Chancelier - Histoire du CDU - Histoire du SPD - Histoire des Elections
2007
21 novembre
Mise en examen de Jacques Chirac
L’ancien Président de la République Jacques Chirac est mis en examen pour « détournement de fonds publics » lorsqu’il siégeait à la mairie de Paris. Ce sont des emplois de « chargé de mission » qui sont mis en cause. C’est la première fois qu’un Président est mis en examen après son mandat. Jacsques Chirac s’en explique dès le lendemain dans le quotidien le Monde en affirmant : « Ces recrutements, je les ai souhaités ou autorisés parce qu'ils étaient légitimes autant que nécessaires. » Les soupçons pesant sur le Président lors de ses mandats avaient occasionné des débats sur la légitimité de l’immunité présidentielle au début des années 2000.
Voir aussi : Chirac - Le Monde - Histoire de la Justice
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Bon, bin, heu? C'est l'heure d'aller casser la croute
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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- saintluc
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
La révolte des Canuts, à Lyon (France), en novembre 1831, fut la seconde insurrection sociale caractérisée, au début de l'ère de la grande industrie. Elle avait été précédée, en 1819, d'émeutes à Vienne lors de l’introduction de nouveaux métiers à tisser, écrasées par les régiments de ligne : les tisserands brisent les nouvelles machines à tisser inventées par Jacquard ; car ces machines les concurrencent et les privent de leur gagne-pain.
Au début du XIXe siècle, le textile est la principale activité industrielle. À Lyon, le tissage de la soie fait vivre la moitié de la population.
En 1831, la production lyonnaise de soieries demeure organisée selon un modèle de type pré-industriel :
Au sommet de la pyramide, on trouve la « grande fabrique », composée de quelque 1 400 négociants-banquiers appelés « fabricants » ou « soyeux », qui commandent et financent la fabrication des pièces et en assurent la commercialisation auprès de la clientèle.
Les fabricants font travailler quelque 8 000 maîtres artisans tisserands, les « canuts », qui travaillent à la commande et à la pièce. Ils sont propriétaires de leurs métiers à tisser (familièrement appelés « bistanclaques »), de deux à six selon la taille de l'atelier.
Les canuts emploient environ 30 000 compagnons, qui sont des salariés à la journée, mais vivent généralement chez le canut, qui les loge et les nourrit et dont ils partagent la condition.
On fait également travailler des femmes, moins bien payées, et des apprentis ou garçons de course, qu’on appelle à Lyon des « brasse-roquets », tout cela composant un très large éventail de métiers : gareurs, satinaires, lanceurs, battandiers, metteurs en carte, liseurs de dessins, magnanarelles, monteurs, brocheurs, plieurs, moulineurs, ourdisseuses, ovalistes, remetteuses, tordeuses, dévideuses, passementières, guimpières, taffetaquières, teinturiers, finisseuses...
Les ateliers sont pour la plupart établis dans les maisons des Pentes de la Croix-Rousse, mais aussi à Saint-Georges dans le Vieux Lyon, Bourgneuf (Pierre Scize), La Guillotière et Vaise. Une seule manufacture de type industriel, l’usine de soierie de la Sauvagère, employant 600 ouvriers, existait à Saint-Rambert-l'Île-Barbe, devenu le quartier Nord de Lyon.
La production de soieries, comme toute activité de luxe, est fortement soumise aux aléas de la conjoncture. Une grande partie de la demande vient d'Amérique du Nord, et est très sensible à la concurrence.
Sous l'Empire, le gouvernement a accepté – ou, à tout le moins, toléré – l'introduction, à certaines époques, de tarifs réglementés dans la fabrique lyonnaise. Il en a résulté une augmentation des salaires.
Après la crise économique de 1825, les canuts et leurs compagnons, encouragés par des catholiques, ont créé des sociétés de secours mutuel, alors que les associations à caractère professionnel (syndicalisme) sont interdites par la loi Le Chapelier.
Un métier Jacquard.
En 1831, la conjoncture économique est morose et pèse sur la demande de soieries. La faiblesse de l'activité entraîne les salaires des ouvriers à la baisse. Depuis les meilleures années de l'Empire, les salaires ont nettement chuté.
Le 18 octobre 1831, les canuts demandent au préfet du Rhône, Louis Bouvier-Dumolart, de jouer les intermédiaires pour obtenir des fabricants l'établissement d'un tarif, permettant de limiter la baisse des prix. Le préfet réunit aussitôt une commission de patrons et d'ouvriers qui établit un tarif le 26 octobre et confie au conseil de prud'hommes la charge d'en surveiller l'application.
Mais l'intervention du préfet a été mal vue par un certain nombre de fabricants, qui tiennent son attitude pour démagogique, et les concessions de leurs représentants pour des marques de faiblesse : 104 d'entre eux, invoquant les principes de la Révolution qui, avec notamment la loi Le Chapelier et le décret d'Allarde de 1791, a consacré le principe de non-intervention de l'État dans les relations de travail, refusent d'appliquer le tarif, qu'ils dénoncent comme entrave à la liberté économique et rejettent comme exorbitantes les prétentions des canuts en matière de salaire (10 novembre 1831). Cette attitude provoque le soulèvement des ouvriers, le 21 novembre.
Le 21 novembre 1831, plusieurs centaines de tisseurs parcourent la Croix-Rousse, qui est alors une commune indépendante. Ils obligent ceux qui travaillent encore à arrêter leurs métiers à tisser, puis descendent de la Croix-Rousse par la montée de la Grande-Côte jusqu'à la rue Vieille-Monnaie. La 1re légion de la Garde nationale, composée principalement de négociants et qui barre le passage, fait feu. Trois ouvriers sont tués, plusieurs sont blessés.
Les canuts remontent à la Croix Rousse et alertent la population en criant : « Aux armes, on assassine nos frères. » On s’arme de pioches, de pelles, de bâtons, quelques uns ont des fusils. Des barricades sont dressées et les ouvriers marchent sur Lyon, drapeau noir en tête, et bientôt, les tisseurs de la Croix-Rousse sont rejoint par ceux des Brotteaux et de la Guillotière.
Le 22 novembre, à Lyon, un combat sanglant à lieu au Pont Morand. Les soldats et gardes nationaux, battus, renoncent à contrôler la Grande Côte et la montée Saint-Sébastien et les ouvriers prennent possession de la caserne du Bon Pasteur et pillent les armureries. Des ouvriers de tous les quartiers se joignent aux canuts qui sont bientôt maîtres de toute la ville, à l'exception du quartier des Terreaux. Plusieurs corps de garde de l'armée ou de la Garde nationale sont attaqués et incendiés. L'infanterie essaie vainement de les arrêter, puis recule sous les tuiles et les balles, tandis que la Garde nationale, dont nombre de membres se recrutent parmi les canuts, passe du côté des émeutiers.
Au terme d'une rude bataille – environ 600 victimes dont quelque 100 morts et 263 blessés côté militaire, et 69 morts et 140 blessés côté civil –, les émeutiers se rendent maîtres de la ville que fuient, dans la nuit du 22 au 23 novembre, le général Roguet, commandant la 7e division militaire, ainsi que le maire, Victor Prunelle.
Le 23 novembre, les insurgés sont maîtres de la ville et se gardent de tout pillage. Ils occupent l'Hôtel de Ville, mais leurs chefs, qui n'étaient « entrés en grève » que pour obtenir la correcte application de l'accord collectif, ne savent plus que faire de leur victoire. Un comité insurrectionnel se forme sous l'impulsion de quelques républicains, mais ne prend pas de mesures concrètes, faute d'un véritable programme et aussi du soutien des canuts, qui refusent de voir leur mouvement récupéré à des fins politiques.
La semaine suivante, les ouvriers, pensant tenir leur tarif, reprennent le travail.
« Vivre libre en travaillant, ou mourir en combattant ».
À Paris, la nouvelle de l'émeute et de la prise de contrôle de la deuxième ville de France par les insurgés provoquent stupeur et consternation. À la Chambre, l'Opposition, emmenée par François Mauguin, a beau jeu de stigmatiser l'incompétence du ministère, tandis que le président du Conseil, Casimir Perier, dont le gouvernement s'est fixé comme première ambition de rétablir l'ordre public après l'agitation des Trois Glorieuses, impute les troubles lyonnais à la propagande saint-simonienne et aux menées des partisans de Charles X. Quant à Louis-Philippe, il ne doute pas que la révolte soit le fruit des menées républicaines.
Le 25 novembre, Perier s'exprime devant la Chambre des députés : il annonce que le duc d'Orléans, fils aîné du roi, et le maréchal Soult, ministre de la Guerre, se mettent à la tête d'une armée de 20 000 hommes pour reconquérir Lyon. Louis-Philippe les engage à la fermeté, mais leur interdit de recourir à des exécutions capitales. Il se montre très critique vis-à-vis du préfet mais reste prudent sur le tarif.
Le 28 novembre, le duc d'Orléans, fils du roi Louis-Philippe, et le maréchal Soult s'installent à Trévoux où ils attendent que le calme revienne dans Lyon.
Ils y rentrent le 3 décembre, sans effusion de sang, sans négociation, sans engagement de quelque nature que ce soit.
Le 6 décembre le préfet est révoqué, la Garde nationale dissoute et une importante garnison est placée dans la ville.
Le 7 décembre le tarif est annulé.
Le gouvernement décide la construction d'un fort, pour séparer la Croix-Rousse de la ville de Lyon.
90 ouvriers sont arrêtés, dont 11 qui seront poursuivis en justice et qui seront acquittés en juin 1832.
Soult rend compte au roi du succès complet de sa mission : il ne manque pas d'attribuer les acclamations qui se sont fait entendre à « la reconnaissance pour le roi et pour le prince » et les silences à « une expression de tristesse qui était évidemment le témoignage du repentir » ; il note que toutes les autorités sont venues « rendre leurs devoirs à Monseigneur » et que tous ont fait « de très bons discours, excepté M. l'archevêque, qui s'est contenté de dire qu'il n'avait que des prières à faire ».
Entre les 17 et 20 décembre 1831, l'opposition d'extrême gauche cherche à faire rebondir l'affaire de Lyon à la Chambre des députés. Casimir Perier déclare que la révolte a voulu s'armer « contre la liberté du commerce et de l'industrie » et affirme le 26 décembre que « la société ne se laissera pas menacer impunément. » La très grande majorité des députés approuve l'action du ministère et passe à l'ordre du jour, sans tenir compte des protestations et sans donner suite à la demande d'enquête présentée par le député d'extrême gauche Eusèbe de Salverte.
Louis-Philippe Ier, roi des Français.
Après l'échec de l'insurrection de 1831, les républicains parisiens ont envoyé à Lyon des émissaires qui y ont créé tout un réseau de sociétés secrètes, souvent en relation étroite avec les associations de compagnonnage des artisans de la soierie.
À la fin de 1833, le gouvernement ne s'attend absolument pas à une nouvelle insurrection à Lyon, dans la mesure où la conjoncture économique est bonne et où l'industrie lyonnaise de la soie est alors florissante. Pourtant, les républicains vont manœuvrer habilement pour créer une situation insurrectionnelle en prenant appui sur un conflit salarial apparu au mois de février chez les ouvriers de la peluche.
Le patronat juge que la bonne conjoncture économique a fait augmenter de manière excessive les salaires des ouvriers et prétend leur imposer une baisse. En résulte un conflit, des grèves, dont les meneurs sont arrêtés et traduits en justice. Leur procès commence le 5 avril, au moment où la Chambre des pairs discute d'une loi destinée à durcir la répression contre les associations républicaines (Voir l'article Grandes lois sous la monarchie de Juillet). Les républicains parviennent à créer un amalgame entre les associations politiques, qui sont en réalité visées par ce texte, et les associations mutuelles ouvrières auxquelles les canuts lyonnais sont très attachés. Aussi, le 9 avril, des milliers d'artisans se soulèvent tandis que les meneurs édictent des « ordres du jour » qu'ils n'hésitent pas à dater du « 22 germinal an XLII de la République ».
L'armée occupe la ville et les ponts. Rapidement les premières fusillades éclatent avec la troupe, qui tire sur la foule désarmée. Aussitôt, les rues se couvrent de barricades. Les ouvriers organisés prennent d'assaut la caserne du Bon-Pasteur et se barricadent dans les quartiers en en faisant de véritables camps retranchés, comme à La Croix-Rousse. C'est le début de la « Sanglante semaine ».
Adolphe Thiers, ministre de l'Intérieur, va appliquer une tactique qu'il rééditera en 1871 pour écraser la Commune de Paris : se retirer de la ville, l'abandonner aux insurgés, l'encercler, puis la reprendre.
Le 10 avril, de nouvelles fusillades ont lieu avec la troupe. Les insurgés s'emparent du télégramme, du quartier de la Guillotière, puis de Villeurbanne où les casernes sont prises. Le drapeau noir flotte sur Fourvière, Saint-Nizier et l'Antiquaille.
Le 11 avril, les combats se poursuivent. Le quartier de la Croix Rousse est bombardé par la troupe qui a reçu des renforts, tandis que des tentatives d'insurrection éclatent à Saint-Étienne et à Vienne.
Le 12 avril, la troupe attaque et prend le quartier insurgé de la Guillotière, après avoir détruit de nombreuses maisons avec l'artillerie.
Le 14 avril, l'armée reconquiert progressivement la ville et attaque pour la troisième fois le quartier de la Croix-Rousse, massacrant de nombreux ouvriers.
Le 15 avril marque la fin de la Sanglante semaine à Lyon. La deuxième grande insurrection des Canuts est matée dans le sang. Plus de 600 victimes sont à déplorer. 10 000 insurgés faits prisonniers seront jugés dans un « procès monstre » à Paris en avril 1835, et seront condamnés à la déportation ou, comme Charles Lagrange, à de lourdes peines de prison.
Maréchal Soult.
Une troisième insurrection aura lieu en février 1848, après l’abdication de Louis-Philippe et la proclamation de la République. Les Voraces prennent possession de l’Hôtel de Ville, de la Préfecture et des forts de la Croix-Rousse.
Les mêmes Voraces mèneront une quatrième insurrection en juin 1849, en écho au soulèvement des républicains parisiens (cf. journée du 13 juin 1849). Circonscrite sur le faubourg Croix-Rousse, elle sera violemment réprimée par l'armée.
La révolte des canuts a fait naître dans la conscience ouvrière le sentiment d'une réelle communauté d'intérêts. Et c'est le point de départ d'une ère revendicative, que la détresse physique et morale des ouvriers dans cette période de capitalisme naissant devait accentuer, comme en témoigne le célèbre mémoire du docteur Louis René Villermé à l'Académie des sciences morales et politiques.
La révolte des canuts a influencé les grands mouvements de pensée sociale : les Saint-Simoniens, Karl Marx, Fourier, Proudhon ou certains acteurs du catholicisme social comme Frédéric Ozanam et Antoine Chevrier.
Les révoltes ouvrières lyonnaises continuèrent de secouer la ville. Durant l'été 1869, 2 000 ouvrières « ovalistes » se mettent en grève pour demander une augmentation de leur salaire et une diminution de leur temps de travail. Cette grève, qui a duré 2 mois, a marqué l’éveil du monde féminin à la politique et au mouvement ouvrier.
Quelques années plus tard, en 1899, c'est dans une ville profondément marquée par son passé ouvrier que Marie-Louise Rochebillard donnera naissance aux premiers syndicats féminins.
Après les révoltes, certains soyeux cherchent à produire ailleurs qu'en ville. L'émigration des métiers vers les campagnes s'accentue (en milieu rural, le métier à domicile est un complément aux revenus de la terre). Les ouvriers étant disséminés, les donneurs d'ordre évitent ainsi le risque de rébellion.
En 1851, le maréchal de Castellane ne souhaite pas voir se rééditer la prise des forts lyonnais par des émeutiers. Il éloigne donc les troupes mais pas trop. Il crée ainsi le camp de Sathonay, à quelques kilomètres de la Croix-Rousse. La voie ferrée entre Sathonay et la Croix-Rousse (la Ligne Lyon - Trévoux) complète le dispositif en 1861.
Au début du XIXe siècle, le textile est la principale activité industrielle. À Lyon, le tissage de la soie fait vivre la moitié de la population.
En 1831, la production lyonnaise de soieries demeure organisée selon un modèle de type pré-industriel :
Au sommet de la pyramide, on trouve la « grande fabrique », composée de quelque 1 400 négociants-banquiers appelés « fabricants » ou « soyeux », qui commandent et financent la fabrication des pièces et en assurent la commercialisation auprès de la clientèle.
Les fabricants font travailler quelque 8 000 maîtres artisans tisserands, les « canuts », qui travaillent à la commande et à la pièce. Ils sont propriétaires de leurs métiers à tisser (familièrement appelés « bistanclaques »), de deux à six selon la taille de l'atelier.
Les canuts emploient environ 30 000 compagnons, qui sont des salariés à la journée, mais vivent généralement chez le canut, qui les loge et les nourrit et dont ils partagent la condition.
On fait également travailler des femmes, moins bien payées, et des apprentis ou garçons de course, qu’on appelle à Lyon des « brasse-roquets », tout cela composant un très large éventail de métiers : gareurs, satinaires, lanceurs, battandiers, metteurs en carte, liseurs de dessins, magnanarelles, monteurs, brocheurs, plieurs, moulineurs, ourdisseuses, ovalistes, remetteuses, tordeuses, dévideuses, passementières, guimpières, taffetaquières, teinturiers, finisseuses...
Les ateliers sont pour la plupart établis dans les maisons des Pentes de la Croix-Rousse, mais aussi à Saint-Georges dans le Vieux Lyon, Bourgneuf (Pierre Scize), La Guillotière et Vaise. Une seule manufacture de type industriel, l’usine de soierie de la Sauvagère, employant 600 ouvriers, existait à Saint-Rambert-l'Île-Barbe, devenu le quartier Nord de Lyon.
La production de soieries, comme toute activité de luxe, est fortement soumise aux aléas de la conjoncture. Une grande partie de la demande vient d'Amérique du Nord, et est très sensible à la concurrence.
Sous l'Empire, le gouvernement a accepté – ou, à tout le moins, toléré – l'introduction, à certaines époques, de tarifs réglementés dans la fabrique lyonnaise. Il en a résulté une augmentation des salaires.
Après la crise économique de 1825, les canuts et leurs compagnons, encouragés par des catholiques, ont créé des sociétés de secours mutuel, alors que les associations à caractère professionnel (syndicalisme) sont interdites par la loi Le Chapelier.
Un métier Jacquard.
En 1831, la conjoncture économique est morose et pèse sur la demande de soieries. La faiblesse de l'activité entraîne les salaires des ouvriers à la baisse. Depuis les meilleures années de l'Empire, les salaires ont nettement chuté.
Le 18 octobre 1831, les canuts demandent au préfet du Rhône, Louis Bouvier-Dumolart, de jouer les intermédiaires pour obtenir des fabricants l'établissement d'un tarif, permettant de limiter la baisse des prix. Le préfet réunit aussitôt une commission de patrons et d'ouvriers qui établit un tarif le 26 octobre et confie au conseil de prud'hommes la charge d'en surveiller l'application.
Mais l'intervention du préfet a été mal vue par un certain nombre de fabricants, qui tiennent son attitude pour démagogique, et les concessions de leurs représentants pour des marques de faiblesse : 104 d'entre eux, invoquant les principes de la Révolution qui, avec notamment la loi Le Chapelier et le décret d'Allarde de 1791, a consacré le principe de non-intervention de l'État dans les relations de travail, refusent d'appliquer le tarif, qu'ils dénoncent comme entrave à la liberté économique et rejettent comme exorbitantes les prétentions des canuts en matière de salaire (10 novembre 1831). Cette attitude provoque le soulèvement des ouvriers, le 21 novembre.
Le 21 novembre 1831, plusieurs centaines de tisseurs parcourent la Croix-Rousse, qui est alors une commune indépendante. Ils obligent ceux qui travaillent encore à arrêter leurs métiers à tisser, puis descendent de la Croix-Rousse par la montée de la Grande-Côte jusqu'à la rue Vieille-Monnaie. La 1re légion de la Garde nationale, composée principalement de négociants et qui barre le passage, fait feu. Trois ouvriers sont tués, plusieurs sont blessés.
Les canuts remontent à la Croix Rousse et alertent la population en criant : « Aux armes, on assassine nos frères. » On s’arme de pioches, de pelles, de bâtons, quelques uns ont des fusils. Des barricades sont dressées et les ouvriers marchent sur Lyon, drapeau noir en tête, et bientôt, les tisseurs de la Croix-Rousse sont rejoint par ceux des Brotteaux et de la Guillotière.
Le 22 novembre, à Lyon, un combat sanglant à lieu au Pont Morand. Les soldats et gardes nationaux, battus, renoncent à contrôler la Grande Côte et la montée Saint-Sébastien et les ouvriers prennent possession de la caserne du Bon Pasteur et pillent les armureries. Des ouvriers de tous les quartiers se joignent aux canuts qui sont bientôt maîtres de toute la ville, à l'exception du quartier des Terreaux. Plusieurs corps de garde de l'armée ou de la Garde nationale sont attaqués et incendiés. L'infanterie essaie vainement de les arrêter, puis recule sous les tuiles et les balles, tandis que la Garde nationale, dont nombre de membres se recrutent parmi les canuts, passe du côté des émeutiers.
Au terme d'une rude bataille – environ 600 victimes dont quelque 100 morts et 263 blessés côté militaire, et 69 morts et 140 blessés côté civil –, les émeutiers se rendent maîtres de la ville que fuient, dans la nuit du 22 au 23 novembre, le général Roguet, commandant la 7e division militaire, ainsi que le maire, Victor Prunelle.
Le 23 novembre, les insurgés sont maîtres de la ville et se gardent de tout pillage. Ils occupent l'Hôtel de Ville, mais leurs chefs, qui n'étaient « entrés en grève » que pour obtenir la correcte application de l'accord collectif, ne savent plus que faire de leur victoire. Un comité insurrectionnel se forme sous l'impulsion de quelques républicains, mais ne prend pas de mesures concrètes, faute d'un véritable programme et aussi du soutien des canuts, qui refusent de voir leur mouvement récupéré à des fins politiques.
La semaine suivante, les ouvriers, pensant tenir leur tarif, reprennent le travail.
« Vivre libre en travaillant, ou mourir en combattant ».
À Paris, la nouvelle de l'émeute et de la prise de contrôle de la deuxième ville de France par les insurgés provoquent stupeur et consternation. À la Chambre, l'Opposition, emmenée par François Mauguin, a beau jeu de stigmatiser l'incompétence du ministère, tandis que le président du Conseil, Casimir Perier, dont le gouvernement s'est fixé comme première ambition de rétablir l'ordre public après l'agitation des Trois Glorieuses, impute les troubles lyonnais à la propagande saint-simonienne et aux menées des partisans de Charles X. Quant à Louis-Philippe, il ne doute pas que la révolte soit le fruit des menées républicaines.
Le 25 novembre, Perier s'exprime devant la Chambre des députés : il annonce que le duc d'Orléans, fils aîné du roi, et le maréchal Soult, ministre de la Guerre, se mettent à la tête d'une armée de 20 000 hommes pour reconquérir Lyon. Louis-Philippe les engage à la fermeté, mais leur interdit de recourir à des exécutions capitales. Il se montre très critique vis-à-vis du préfet mais reste prudent sur le tarif.
Le 28 novembre, le duc d'Orléans, fils du roi Louis-Philippe, et le maréchal Soult s'installent à Trévoux où ils attendent que le calme revienne dans Lyon.
Ils y rentrent le 3 décembre, sans effusion de sang, sans négociation, sans engagement de quelque nature que ce soit.
Le 6 décembre le préfet est révoqué, la Garde nationale dissoute et une importante garnison est placée dans la ville.
Le 7 décembre le tarif est annulé.
Le gouvernement décide la construction d'un fort, pour séparer la Croix-Rousse de la ville de Lyon.
90 ouvriers sont arrêtés, dont 11 qui seront poursuivis en justice et qui seront acquittés en juin 1832.
Soult rend compte au roi du succès complet de sa mission : il ne manque pas d'attribuer les acclamations qui se sont fait entendre à « la reconnaissance pour le roi et pour le prince » et les silences à « une expression de tristesse qui était évidemment le témoignage du repentir » ; il note que toutes les autorités sont venues « rendre leurs devoirs à Monseigneur » et que tous ont fait « de très bons discours, excepté M. l'archevêque, qui s'est contenté de dire qu'il n'avait que des prières à faire ».
Entre les 17 et 20 décembre 1831, l'opposition d'extrême gauche cherche à faire rebondir l'affaire de Lyon à la Chambre des députés. Casimir Perier déclare que la révolte a voulu s'armer « contre la liberté du commerce et de l'industrie » et affirme le 26 décembre que « la société ne se laissera pas menacer impunément. » La très grande majorité des députés approuve l'action du ministère et passe à l'ordre du jour, sans tenir compte des protestations et sans donner suite à la demande d'enquête présentée par le député d'extrême gauche Eusèbe de Salverte.
Louis-Philippe Ier, roi des Français.
Après l'échec de l'insurrection de 1831, les républicains parisiens ont envoyé à Lyon des émissaires qui y ont créé tout un réseau de sociétés secrètes, souvent en relation étroite avec les associations de compagnonnage des artisans de la soierie.
À la fin de 1833, le gouvernement ne s'attend absolument pas à une nouvelle insurrection à Lyon, dans la mesure où la conjoncture économique est bonne et où l'industrie lyonnaise de la soie est alors florissante. Pourtant, les républicains vont manœuvrer habilement pour créer une situation insurrectionnelle en prenant appui sur un conflit salarial apparu au mois de février chez les ouvriers de la peluche.
Le patronat juge que la bonne conjoncture économique a fait augmenter de manière excessive les salaires des ouvriers et prétend leur imposer une baisse. En résulte un conflit, des grèves, dont les meneurs sont arrêtés et traduits en justice. Leur procès commence le 5 avril, au moment où la Chambre des pairs discute d'une loi destinée à durcir la répression contre les associations républicaines (Voir l'article Grandes lois sous la monarchie de Juillet). Les républicains parviennent à créer un amalgame entre les associations politiques, qui sont en réalité visées par ce texte, et les associations mutuelles ouvrières auxquelles les canuts lyonnais sont très attachés. Aussi, le 9 avril, des milliers d'artisans se soulèvent tandis que les meneurs édictent des « ordres du jour » qu'ils n'hésitent pas à dater du « 22 germinal an XLII de la République ».
L'armée occupe la ville et les ponts. Rapidement les premières fusillades éclatent avec la troupe, qui tire sur la foule désarmée. Aussitôt, les rues se couvrent de barricades. Les ouvriers organisés prennent d'assaut la caserne du Bon-Pasteur et se barricadent dans les quartiers en en faisant de véritables camps retranchés, comme à La Croix-Rousse. C'est le début de la « Sanglante semaine ».
Adolphe Thiers, ministre de l'Intérieur, va appliquer une tactique qu'il rééditera en 1871 pour écraser la Commune de Paris : se retirer de la ville, l'abandonner aux insurgés, l'encercler, puis la reprendre.
Le 10 avril, de nouvelles fusillades ont lieu avec la troupe. Les insurgés s'emparent du télégramme, du quartier de la Guillotière, puis de Villeurbanne où les casernes sont prises. Le drapeau noir flotte sur Fourvière, Saint-Nizier et l'Antiquaille.
Le 11 avril, les combats se poursuivent. Le quartier de la Croix Rousse est bombardé par la troupe qui a reçu des renforts, tandis que des tentatives d'insurrection éclatent à Saint-Étienne et à Vienne.
Le 12 avril, la troupe attaque et prend le quartier insurgé de la Guillotière, après avoir détruit de nombreuses maisons avec l'artillerie.
Le 14 avril, l'armée reconquiert progressivement la ville et attaque pour la troisième fois le quartier de la Croix-Rousse, massacrant de nombreux ouvriers.
Le 15 avril marque la fin de la Sanglante semaine à Lyon. La deuxième grande insurrection des Canuts est matée dans le sang. Plus de 600 victimes sont à déplorer. 10 000 insurgés faits prisonniers seront jugés dans un « procès monstre » à Paris en avril 1835, et seront condamnés à la déportation ou, comme Charles Lagrange, à de lourdes peines de prison.
Maréchal Soult.
Une troisième insurrection aura lieu en février 1848, après l’abdication de Louis-Philippe et la proclamation de la République. Les Voraces prennent possession de l’Hôtel de Ville, de la Préfecture et des forts de la Croix-Rousse.
Les mêmes Voraces mèneront une quatrième insurrection en juin 1849, en écho au soulèvement des républicains parisiens (cf. journée du 13 juin 1849). Circonscrite sur le faubourg Croix-Rousse, elle sera violemment réprimée par l'armée.
La révolte des canuts a fait naître dans la conscience ouvrière le sentiment d'une réelle communauté d'intérêts. Et c'est le point de départ d'une ère revendicative, que la détresse physique et morale des ouvriers dans cette période de capitalisme naissant devait accentuer, comme en témoigne le célèbre mémoire du docteur Louis René Villermé à l'Académie des sciences morales et politiques.
La révolte des canuts a influencé les grands mouvements de pensée sociale : les Saint-Simoniens, Karl Marx, Fourier, Proudhon ou certains acteurs du catholicisme social comme Frédéric Ozanam et Antoine Chevrier.
Les révoltes ouvrières lyonnaises continuèrent de secouer la ville. Durant l'été 1869, 2 000 ouvrières « ovalistes » se mettent en grève pour demander une augmentation de leur salaire et une diminution de leur temps de travail. Cette grève, qui a duré 2 mois, a marqué l’éveil du monde féminin à la politique et au mouvement ouvrier.
Quelques années plus tard, en 1899, c'est dans une ville profondément marquée par son passé ouvrier que Marie-Louise Rochebillard donnera naissance aux premiers syndicats féminins.
Après les révoltes, certains soyeux cherchent à produire ailleurs qu'en ville. L'émigration des métiers vers les campagnes s'accentue (en milieu rural, le métier à domicile est un complément aux revenus de la terre). Les ouvriers étant disséminés, les donneurs d'ordre évitent ainsi le risque de rébellion.
En 1851, le maréchal de Castellane ne souhaite pas voir se rééditer la prise des forts lyonnais par des émeutiers. Il éloigne donc les troupes mais pas trop. Il crée ainsi le camp de Sathonay, à quelques kilomètres de la Croix-Rousse. La voie ferrée entre Sathonay et la Croix-Rousse (la Ligne Lyon - Trévoux) complète le dispositif en 1861.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Léon Tolstoï, de son vrai nom le comte Lev Nikolaïevitch Tolstoï (en russe : Лев Николаевич Толстой), né le 9 septembre 1828 (le 28 août selon le calendrier julien) à Iasnaïa Poliana en Russie et mort le 20 novembre 1910 (le 7 novembre selon le calendrier julien) à Astapovo, est un des écrivains majeurs de la littérature russe, surtout par ses romans et ses nouvelles, riches d'analyse psychologique et de réflexion morale et philosophique.
Ainsi, l'une de ses grandes œuvres, Guerre et Paix (1869), est une reconstitution historique et réaliste des guerres napoléoniennes en Russie, mais c'est aussi une réflexion sur la violence inspirée par des conflits comme la guerre de Crimée (1853-1856) durant laquelle il a été mobilisé et qu'il relate dans les Récits de Sébastopol.
Par ailleurs, Tolstoï entame à partir des années 1870 une quête spirituelle et religieuse qui se reflète dans ses œuvres : il multiplie alors les considérations philosophiques qu'il mêle aux événements romanesques comme dans Anna Karénine, l'histoire d'une passion dramatique dont la publication finale date de 1877, et plus encore dans Résurrection (1899), où le héros en plein débat moral rencontre la figure du Christ.
À la fin de sa vie, il devient une sorte de maître à penser prônant une vie simple et morale et combattant les institutions oppressives et les formes de violence : il a eu de ce fait une grande influence sur des personnalités comme Mahatma Gandhi, Romain Rolland et bien d'autres.
La pensée de Tolstoï
Ses premières publications sont des récits autobiographiques (Enfance et Adolescence) (1852-1856). Ils rapportent comment un enfant, fils de riches propriétaires terriens, réalise lentement ce qui le sépare de ses camarades de jeu paysans. Plus tard, vers 1883, il rejette ces livres comme étant trop sentimentaux, une bonne partie de sa vie y étant révélée et décide de vivre comme un paysan en se débarrassant aussi de ses possessions matérielles héritées, qui étaient pourtant nombreuses, ayant acquis le titre de comte. Avec le temps, il sera de plus en plus guidé par une existence simple et spirituelle.
Il est frappé dès son enfance par le sentiment de l'absurdité de la vie (à la suite de la mort de son père) et il refuse l'hypocrisie des relations sociales. Le sentiment moral est ce qu'il y a de véritablement divin : toute la morale de Tolstoï est fondée sur ce sentiment. Par ailleurs, Tolstoï rejette l'État et l'Église. Si certains ont pu rapprocher la pensée de Tolstoï d'un nihilisme fondé sur une morale personnelle, d'autres ont fait de l'écrivain russe un penseur important et influent de l'anarchisme chrétien: en effet, sa critique radicale de l'État, ses préoccupations envers les masses opprimées, l'importance de ses réalisations pédagogiques, sa recherche de cohérence sur le plan personnel, en ont fait un penseur proche de l'anarchisme. Par ailleurs, il conçoit l'art véritable comme étranger à la recherche du plaisir purement esthétique : l'art est un moyen de communication des émotions et d'union entre les hommes. Aussi critique-t-il l'art pour l'art, la beauté bourgeoise inaccessible aux gens simples.
Marqué par des conflits comme la Guerre de Crimée (1853-1856) durant laquelle il a été mobilisé, relatée dans Récits de Sébastopol, ou les conflits passés telles les Guerres napoléoniennes, qui constituent la trame de son œuvre majeure: Guerre et Paix, Tolstoï entame à partir des années 1870 une sorte d'introspection, en forme de quête spirituelle. En 1879, Tolstoï se convertit au christianisme qu'il évoque dans Ma confession et Ma religion (ouvrage censuré au départ), mais il est très critique par rapport à l'Église orthodoxe russe : son christianisme reste empreint de rationalisme, la religion étant toujours chez lui un sujet de violents débats internes, ce qui l'amènera à concevoir un christianisme détaché du matérialisme et surtout non-violent. Sa critique des institutions oppressives et sources de violence inspirera le Mahatma Gandhi, ainsi que Romain Rolland. Leur message sera ensuite repris par Martin Luther King, Steve Biko, Aung San Suu Kyi, Nelson Mandela et bien d'autres. Gandhi lit Lettre à un Hindou de Tolstoï en 1908, où l'écrivain russe dénonce des actes de violence de nationalistes indiens en Afrique du Sud ; ceci amènera Gandhi et Tolstoï à correspondre jusqu'à la mort de Tolstoï. De même, Rolland publiera peu après le décès de Tolstoï sa biographie: Vie de Tolstoï.
De son côté, l'Église orthodoxe excommunie Tolstoï après la publication de son roman Résurrection.
À la fin de sa vie, Tolstoï part en vagabond, attrape froid et meurt d'une pneumonie dans la solitude, à la gare d'Astapovo, tout près de sa propriété d'Iasnaïa Poliana, mais incompris de sa famille, y compris de sa femme Sophie qu'il refusera de voir. Pourtant ils s'autorisaient chacun à lire le journal intime de l'autre et ont eu treize enfants ensemble (cinq meurent en bas âge), mais Sophie était aussi celle qui dirigeait le domaine, donc assez autoritaire. Wladimir Tchertkoff, officier de la Garde russe et grand admirateur de l'écrivain (devenu le chef du groupe des tolstoïens) exerce beaucoup d'influence sur la famille et convainc Tolstoï de casser son testament pour donner tous ses droits d'auteur au peuple russe souffrant.
Tolstoï fut aussi inspiré au cours de sa vie par d'autres figures majeures de la non-violence telles le philosophe américain Henry David Thoreau ou le prophète baha'i Baha'u'llah.
Léon Tolstoï à son bureau-Portrait de Leonid Osipovich Pasternak (1908).
Tolstoï pédagogue-Tolstoï voulait libérer l’individu de l’esclavage physique mais aussi mental. En 1856, il donne ses terres aux serfs, mais ceux-ci refusent en pensant qu’il va les escroquer. Il se posera donc sans cesse cette question : « Pourquoi, mais pourquoi donc, ne veulent-ils pas la liberté ? ».
C’était un pédagogue hors du commun. Il voyage et dit que partout, on fait à l’école l’apprentissage de la servitude. Les élèves récitent bêtement les leçons sans les comprendre. Mettre les enfants directement en contact avec la culture, c’est renoncer à cette programmation fastidieuse et stérile qui va du plus simple au plus compliqué. Ce qui intéresse les enfants, ce sont les sujets vivants et compliqués, où tout s’enchevêtre. « Que faut-il enseigner aux enfants ? » Tolstoï imagine une prolifération de lieux culturels, où les enfants apprendraient en fréquentant ces lieux.
Tolstoï anarchiste mystique chrétien-Tolstoï s'est toujours réclamé de son héritage chrétien et a tardivement formalisé son anarchisme politique à travers l'expression d'une mystique de la liberté tout entière enracinée dans l'exemple christique. Le bien-fondé de l'autorité et de toute forme de pouvoir visant à la limitation de la liberté personnelle fut dénoncé par Tolstoï dans de nombreux articles à tonalité résolument anarchiste et motivés par une foi réfléchie dans l'injonction christique du service de l'autre. Le paradigme social dérivé de ladite règle d'or est célébré par Léon Tolstoï comme celui d'un monde voué à l'épanouissement de tous dans le respect réciproque et l'exaltation personnelle.
Ses écrits présentant quelques similitudes avec le bouddhisme influenceront les anarchistes mystiques russes du début du XXe siècle, parmi lesquels Georges Tchoulkov, Vassili Nalimov ou Alexis Solonovitch. La conjonction de ces deux dimensions, mystique et anarchiste, dans maints écrits de Tolstoï, feront forte impression sur le jeune Gandhi. Ce dernier entrera en contact avec Tolstoï, une correspondance s'ensuivra, et Gandhi se réclamera toute sa vie de la pensée de Tolstoï, dont il disait être un « disciple »
Léon Tolstoï-Portrait par Ilya Repine (1887).
.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Leo_Tolstoy
Ainsi, l'une de ses grandes œuvres, Guerre et Paix (1869), est une reconstitution historique et réaliste des guerres napoléoniennes en Russie, mais c'est aussi une réflexion sur la violence inspirée par des conflits comme la guerre de Crimée (1853-1856) durant laquelle il a été mobilisé et qu'il relate dans les Récits de Sébastopol.
Par ailleurs, Tolstoï entame à partir des années 1870 une quête spirituelle et religieuse qui se reflète dans ses œuvres : il multiplie alors les considérations philosophiques qu'il mêle aux événements romanesques comme dans Anna Karénine, l'histoire d'une passion dramatique dont la publication finale date de 1877, et plus encore dans Résurrection (1899), où le héros en plein débat moral rencontre la figure du Christ.
À la fin de sa vie, il devient une sorte de maître à penser prônant une vie simple et morale et combattant les institutions oppressives et les formes de violence : il a eu de ce fait une grande influence sur des personnalités comme Mahatma Gandhi, Romain Rolland et bien d'autres.
La pensée de Tolstoï
Ses premières publications sont des récits autobiographiques (Enfance et Adolescence) (1852-1856). Ils rapportent comment un enfant, fils de riches propriétaires terriens, réalise lentement ce qui le sépare de ses camarades de jeu paysans. Plus tard, vers 1883, il rejette ces livres comme étant trop sentimentaux, une bonne partie de sa vie y étant révélée et décide de vivre comme un paysan en se débarrassant aussi de ses possessions matérielles héritées, qui étaient pourtant nombreuses, ayant acquis le titre de comte. Avec le temps, il sera de plus en plus guidé par une existence simple et spirituelle.
Il est frappé dès son enfance par le sentiment de l'absurdité de la vie (à la suite de la mort de son père) et il refuse l'hypocrisie des relations sociales. Le sentiment moral est ce qu'il y a de véritablement divin : toute la morale de Tolstoï est fondée sur ce sentiment. Par ailleurs, Tolstoï rejette l'État et l'Église. Si certains ont pu rapprocher la pensée de Tolstoï d'un nihilisme fondé sur une morale personnelle, d'autres ont fait de l'écrivain russe un penseur important et influent de l'anarchisme chrétien: en effet, sa critique radicale de l'État, ses préoccupations envers les masses opprimées, l'importance de ses réalisations pédagogiques, sa recherche de cohérence sur le plan personnel, en ont fait un penseur proche de l'anarchisme. Par ailleurs, il conçoit l'art véritable comme étranger à la recherche du plaisir purement esthétique : l'art est un moyen de communication des émotions et d'union entre les hommes. Aussi critique-t-il l'art pour l'art, la beauté bourgeoise inaccessible aux gens simples.
Marqué par des conflits comme la Guerre de Crimée (1853-1856) durant laquelle il a été mobilisé, relatée dans Récits de Sébastopol, ou les conflits passés telles les Guerres napoléoniennes, qui constituent la trame de son œuvre majeure: Guerre et Paix, Tolstoï entame à partir des années 1870 une sorte d'introspection, en forme de quête spirituelle. En 1879, Tolstoï se convertit au christianisme qu'il évoque dans Ma confession et Ma religion (ouvrage censuré au départ), mais il est très critique par rapport à l'Église orthodoxe russe : son christianisme reste empreint de rationalisme, la religion étant toujours chez lui un sujet de violents débats internes, ce qui l'amènera à concevoir un christianisme détaché du matérialisme et surtout non-violent. Sa critique des institutions oppressives et sources de violence inspirera le Mahatma Gandhi, ainsi que Romain Rolland. Leur message sera ensuite repris par Martin Luther King, Steve Biko, Aung San Suu Kyi, Nelson Mandela et bien d'autres. Gandhi lit Lettre à un Hindou de Tolstoï en 1908, où l'écrivain russe dénonce des actes de violence de nationalistes indiens en Afrique du Sud ; ceci amènera Gandhi et Tolstoï à correspondre jusqu'à la mort de Tolstoï. De même, Rolland publiera peu après le décès de Tolstoï sa biographie: Vie de Tolstoï.
De son côté, l'Église orthodoxe excommunie Tolstoï après la publication de son roman Résurrection.
À la fin de sa vie, Tolstoï part en vagabond, attrape froid et meurt d'une pneumonie dans la solitude, à la gare d'Astapovo, tout près de sa propriété d'Iasnaïa Poliana, mais incompris de sa famille, y compris de sa femme Sophie qu'il refusera de voir. Pourtant ils s'autorisaient chacun à lire le journal intime de l'autre et ont eu treize enfants ensemble (cinq meurent en bas âge), mais Sophie était aussi celle qui dirigeait le domaine, donc assez autoritaire. Wladimir Tchertkoff, officier de la Garde russe et grand admirateur de l'écrivain (devenu le chef du groupe des tolstoïens) exerce beaucoup d'influence sur la famille et convainc Tolstoï de casser son testament pour donner tous ses droits d'auteur au peuple russe souffrant.
Tolstoï fut aussi inspiré au cours de sa vie par d'autres figures majeures de la non-violence telles le philosophe américain Henry David Thoreau ou le prophète baha'i Baha'u'llah.
Léon Tolstoï à son bureau-Portrait de Leonid Osipovich Pasternak (1908).
Tolstoï pédagogue-Tolstoï voulait libérer l’individu de l’esclavage physique mais aussi mental. En 1856, il donne ses terres aux serfs, mais ceux-ci refusent en pensant qu’il va les escroquer. Il se posera donc sans cesse cette question : « Pourquoi, mais pourquoi donc, ne veulent-ils pas la liberté ? ».
C’était un pédagogue hors du commun. Il voyage et dit que partout, on fait à l’école l’apprentissage de la servitude. Les élèves récitent bêtement les leçons sans les comprendre. Mettre les enfants directement en contact avec la culture, c’est renoncer à cette programmation fastidieuse et stérile qui va du plus simple au plus compliqué. Ce qui intéresse les enfants, ce sont les sujets vivants et compliqués, où tout s’enchevêtre. « Que faut-il enseigner aux enfants ? » Tolstoï imagine une prolifération de lieux culturels, où les enfants apprendraient en fréquentant ces lieux.
Tolstoï anarchiste mystique chrétien-Tolstoï s'est toujours réclamé de son héritage chrétien et a tardivement formalisé son anarchisme politique à travers l'expression d'une mystique de la liberté tout entière enracinée dans l'exemple christique. Le bien-fondé de l'autorité et de toute forme de pouvoir visant à la limitation de la liberté personnelle fut dénoncé par Tolstoï dans de nombreux articles à tonalité résolument anarchiste et motivés par une foi réfléchie dans l'injonction christique du service de l'autre. Le paradigme social dérivé de ladite règle d'or est célébré par Léon Tolstoï comme celui d'un monde voué à l'épanouissement de tous dans le respect réciproque et l'exaltation personnelle.
Ses écrits présentant quelques similitudes avec le bouddhisme influenceront les anarchistes mystiques russes du début du XXe siècle, parmi lesquels Georges Tchoulkov, Vassili Nalimov ou Alexis Solonovitch. La conjonction de ces deux dimensions, mystique et anarchiste, dans maints écrits de Tolstoï, feront forte impression sur le jeune Gandhi. Ce dernier entrera en contact avec Tolstoï, une correspondance s'ensuivra, et Gandhi se réclamera toute sa vie de la pensée de Tolstoï, dont il disait être un « disciple »
Léon Tolstoï-Portrait par Ilya Repine (1887).
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....qui s'aiment, se taquinent...parfois
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845
22 novembre
Indépendance de la Bretagne
Le Breton Nominoë bat les troupes du roi Carolingien Charles le Chauve à ballon près de Redon. Pour le roi cette défaite marque l'échec de la conquête de la Bretagne. Celle-ci devient indépendante du royaume. Elle le restera pendant près de 7 siècles.
Voir aussi : Indépendance - Histoire de la Bretagne - Charles le Chauve - Histoire du Moyen-Âge
1497
22 novembre
Vasco de Gama atteint le Cap
Le navigateur portugais Vasco de Gama double le Cap de Bonne-espérance à la pointe Sud de l'Afrique. Il ouvre ainsi le passage entre l'Afrique et l'Asie. Bartholomeu Diaz fut le premier à la découvrir, mais à cause de la difficulté qu'il rencontra à la franchir le nomma, "Cap des tempêtes". Avec la nouvelle expédition mandatée par le roi du Portugal Manuel la Fortuné, Vasco de Gama et ses trois navires, réussissent à ouvrir le "route des épices". Ils contourneront l'Afrique et arriveront aux Indes à Calicut, l'ancienne Calcutta, en mai 1498.
Voir aussi : Découverte - Histoire du Cap de Bonne-Espérance - Vasco de Gama - Histoire de la Mer
1697
22 novembre
Décès de Libéral Bruant.
Libéral Bruant est né en 1636 à Paris.
Il est reconnu pour ses travaux architecturaux de grande importance.
Il a construit l'Hôpital de la Salpêtrière, l'Hôtel des Invalides, l'Hôtel Libéral Bruant et la Basilique Notre-Dame-des-Victoires à Paris.
En Angleterre, il a réalisé le château de Richmond pour le duc d'York.
Il trouve la mort le 22 novembre 1697 à Paris.
Voir aussi : Libéral Bruant - Histoire des Décès
1718
22 novembre
Bataille de l'île d'Ocracoke
Edward Teach, alias Barbe Noire est un pirate qui s'attaque aux navires marchands au large de la Caroline du Nord. Les négociants demandent au gouverneur de Caroline du Nord d'intervenir, mais celui-ci ayant été corrompu par le pirate, il décide de ne pas agir. C'est le gouverneur de Virginie qui envoie le lieutenant Robert Maynard pour capturer Barbe Noire. Celui-ci atteint le repaire du pirate qui se trouve dans l'île d'Ocracoke et lance une attaque le 22 novembre 1718. A l'issue d'un duel entre Maynard et Barbe Noire, ce dernier est tué et décapité.
Voir aussi : Bataille - île - Histoire des Guerres
1747
22 novembre
Guillaume IV devient Stathouder
Guillaume IV d'Orange-Nassau est nommé chef politique et militaire (appelé stathouder) des Provinces-Unies. Il occupera ce poste jusqu'à son décès en 1751, où il fut remplacé par Guillaume V. Il engagea au début de son mandat une suite de décisions populaires telles que la suppression des contrats de correspondance, la fin de l'affermage des impôts et la récupération des revenus de la poste. Après la signature du traité d'Aix-la-Chapelle qui mit un terme à la guerre de Succession d'Autriche, il resserra ses liens avec les régents et réprimera les débordements.
Voir aussi : Dossier histoire des Provinces-Unies - Guillaume IV - Stathouder - Histoire de la Politique
1757
22 novembre
Bataille de Breslau
L'armée autrichienne remporte une grande victoire sur les troupes prussiennes le 22 novembre 1757 lors de la bataille de Breslau. Alors que l'armée prussienne semble dominer l'Autriche et ses 84 000 soldats, elle bat en retraite et se retire dans Breslau, avant de capituler deux jours plus tard. Le grand général prussien Von Brunswick y est fait prisonnier. Ce conflit eut lieu dans la cadre de la Guerre de Sept ans.
Voir aussi : Autriche - Histoire de la Prusse - Guerre de Sept Ans - Histoire des Guerres
1794
22 novembre
Début du siège de Luxembourg (1794-1795)
Le siège du Luxembourg oppose l'armée française aux Autrichiens qui se trouvent dans la forteresse de Luxembourg. Les Français sont maîtres de la rive gauche du Rhin mais cherchent à conquérir la forteresse de Mayence et celle de Luxembourg. L'ordre est donné d'assiéger ces deux endroits. Le siège dure sept mois. Après plusieurs affrontements directs, les Autrichiens finissent par céder et capitulent le 7 juin 1795. Les Français s'emparent alors d'un butin de guerre composé d'innombrables armes, boulets et poudre à canon.
Voir aussi : France - Autriche - Histoire des Guerres
1842
22 novembre
Naissance de José-Maria de Heredia, poète parnassien.
José-Maria de Heredia fait des études de droit tout en commençant à écrire des poèmes. Il quitte Cuba et s'installe en France en 1861. Il fréquente le milieu littéraire et devient membre de l'École parnassienne. Ses écrits sont appréciés et il est élu membre de l'Académie française en 1894. En 1901, il devient conservateur de la bibliothèque de l'Arsenal puis il crée l'année suivante, avec Sully Prudhomme et Léon Dierx, la Société des poètes français.
Voir aussi : France - Histoire de l'Académie Française - Poésie - Cuba - Histoire de l'Art
1869
22 novembre
André Gide naît à Paris
Naissance à Paris de l'écrivain français André Gide (disparition le 19 février 1951). Découvrant son homosexualité au cours d'un périple algérien (1893) – mariage avec sa cousine Mathilde (1895) tout de même –, marqué par une éducation catholique rigide, il développera dans ses écrits une pensée spirituelle originale, à la fois rejet des conventions bourgeoises, possession matérielle ou impératifs moraux, et célébration d'un certain idéal individuel. Son œuvre, parmi laquelle compteront "Les Nourritures terrestres" (1897), "L'Immoraliste" (1902), "La Symphonie pastorale" (1919), lui valut le Prix Nobel de littérature en 1947.
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - Homosexualité - Catholicisme - Histoire de la Littérature
1883
22 novembre
Début du règne de Ranavalona III
Le 22 novembre 1883 commence le règne de la reine Ranavalona III, sur l'île de Madagascar. La jeune femme née le 22 novembre 1861, fut la dernière souveraine malgache. Dominée par la politique du premier ministre, également son mari, elle voit son pays devenir peu à peu une colonie française. Elle doit abdiquer le 28 février 1897, avant d'être exilée à La Réunion, puis en Algérie, où elle meurt le 23 mai 1917.
Voir aussi : Premier ministre - Reine - Madagascar - Colonie française - Ranavalona III - Histoire de la Politique
1893
22 novembre
Naissance de René Barthe
René Barthe est né le 22 novembre 1893 et se dirige vers des études en médecine. Au coté du professeur Langlois, il expérimente la médecine professionnelle qui influencera le reste de sa carrière. Après avoir servi la France au cours de la Première Guerre mondiale, il développe le principe de médecine préventive, véritable succès dans le milieu médical. Ses travaux constituent, en 1946, les bases de la loi sur la médecine du travail. Honoré, il décède en 1957.
Voir aussi : France - Médecin - Histoire des Sciences et techniques
1894
22 novembre
Début de la guerre de Lombok
L'île indonésienne de Lombok est le théâtre, le 22 novembre 1894, d'âpres combats entre les Hollandais et les Balinais. Les premiers cherchent à s'emparer de l'île et trouvent prétexte pour intervenir dans le fait que les seconds souhaitent lever une armée parmi les Sasak contraints. Si une première expédition échoue, les troupes hollandaises finissent par remporter la Guerre de Lombok engendrant le Puputan, une bataille jusqu'à la mort où le Balinais préférera se suicider que d'être prisonnier.
Voir aussi : Hollande - Histoire des Guerres
1906
22 novembre
Le SOS est institutionnalisé
Lors de la conférence international sur les signaux télégraphiques se tenant à Berlin, le S.O.S est adopté comme le signal radio de détresse universel. Il est choisi pour sa simplicité à la reproduire en morse : 3 points, 3 traits, 3 points.
Voir aussi : Dossier histoire de Berlin - Télégraphe - Morse - Histoire des Télécommunications
1928
22 novembre
Le Boléro fait crier "au fou!"
Sur une commande de la danseuse Ida Rubinstein, Ravel compose un morceau symphonique simple, une musique répétitive de 17 minutes. Selon ses propres dires, il n’accorde pas une grande valeur à cette partition… L’histoire ne dit pourtant pas quel sera son degré d’étonnement face au succès de cette œuvre dès la première, succès qui ne s’essoufflera pas de sitôt. Le Boléro sera en effet le titre de musique le plus joué de l’histoire. Pourtant, la légende rapporte que le compositeur aurait été amusé par l’anecdote affirmant qu’une auditrice a crié au fou en entendant son œuvre, jusqu’à affirmer : "celle-là, vois-tu, elle a compris".
Voir aussi : Compositeur - Ravel - Histoire de la Musique classique
1943
22 novembre
Indépendance du Liban
Le Liban accède à l’indépendance lorsque le chrétien maronite Béchara El Khoury est relaché de prison. Défenseur de l’indépendance, il avait été élu président de la République. Bien qu’il soit théoriquement libre d’exercer librement son pouvoir, l’armée française reste en place. En août, il parvient à un accord avec le musulman sunnite Riad Solh, accord qui sera la base du pacte national de 1947. Le 22 novembre est depuis la date de la fête nationale.
Voir aussi : Indépendance - Dossier histoire fête nationale - Histoire de l'Etat
1956
22 novembre
Ouverture des jeux olympiques de Melbourne
Le Duc d'Edimbourg ouvre officiellement les 16ème jeux olympiques de Melbourne. Ce sont les premiers jeux jamais réalisés dans l'hémisphère sud. 67 nations seront représentées jusqu'au 8 décembre. Le premier sport mis à l'honneur sera la basket-ball avec deux matchs, l'un opposant la Chine à la Corée et l'autre l'URSS au Canada.
Voir aussi : Histoire de Melbourne - Histoire des Jeux Olympiques
1963
22 novembre
Décès d’Aldous Huxley
L’écrivain britannique décède à l’âge de 69 ans. Sa carrière littéraire reste marquée par son roman "le Meilleur des mondes", publié en 1932. Il y exposait, avec une note d’humour, une vision très pessimiste de l’avenir de l’espèce humaine, se calquant sur le genre de la science-fiction. Il s’éteint exactement le même jour que le président américain John Kennedy.
Voir aussi : Dossier histoire de la science-fiction - Histoire des Romans
1963
22 novembre
Assassinat de Kennedy
En tournée à travers les Etats-Unis, le président John Fitzgerald Kennedy est abattu par trois coups de feu alors qu'il traversait le centre ville de Dallas dans une cadillac décapotable. Transporté en urgences à l'hôpital le président mourra 30 minutes plus tard. Le gouverneur du Texas, John Connaly, présent dans la voiture officielle est grièvement blessé. Mais il sortira indemne du Parkland Memorial Hospital de Dallas. Agé de 46 ans JFK n'aura gouverné que trois ans. Les circonstances et le mobile de son assassinat sont restés obscurs.
Voir aussi : Assassinat - Kennedy - JFK - Histoire de Dallas - Histoire des Assassinats
1975
22 novembre
Juan Carlos 1er monte sur le trône
Deux jours après la mort de Franco, Juan Carlos est proclamé roi d’Espagne. Ce retour à la monarchie est également un retour à la démocratie. Juan Carlos décide en effet de défaire le régime dictatorial franquiste malgré l’opposition d’un certain nombre de conservateurs, notamment au sein de l’armée. Il nomme Adolfo Suárez pour préparer cette transition et privilégie l’unité nationale plutôt que la chasse aux dirigeants de l’ancien régime.
Voir aussi : Franco - Juan Carlos - Suárez - Histoire des Sacres
1977
22 novembre
Le Concorde entre en service sur le ligne Europe-New York
Après une bataille acharnée entre les écologistes américains et les compagnies aériennes, Air France et British Airways, l'avion supersonique franco-britannique "Concorde" est enfin autoriser à se poser aux Etats-Unis. Un service régulier entre les deux continents est mis en place. A 8h47, deux appareils l'un en provenance d'Heathrow et l'autre de Roissy, se posent sur l'aéroport JFK de New-York.
Voir aussi : Dossier histoire de New York - Avion - Histoire du Concorde - Histoire de l'Aéronautique
1978
22 novembre
Première des "Bronzés"
Le film de Patrice Leconte sort sur les écrans français. Adapté de la pièce "Amour, coquillages et crustacés" écrite par la troupe du Splendid, le film réunira plus de 2 millions d'entrées. Face à un tel succès l'équipe tournera une suite en 1979 avec: "Les Bronzés font du ski".
Voir aussi : Film - Histoire du Cinéma
1986
22 novembre
Tyson : "Bébé" champion
Alors qu'il vient de fêter ses 20 ans, le boxeur américain Myke Tyson remporte le titre de champion du monde des lourds WBC à Las Vegas. Il bat par K.O au deuxième round le canadien Trevor Berbick. Grâce à cette victoire il devient le plus jeune champion du monde de sa catégorie.
Voir aussi : Champion du monde - Tyson - Histoire de la Boxe
1994
22 novembre
Le mont Merapi surprend les habitants
Le Merapi, sur l’île de Java, en Indonésie, se réveille et laisse échapper une nuée ardente qui surprend les habitants en plein jour. Déjà en 1672, le Merapi libérait une immense coulée pyroclastique, emportant près de 3000 personnes. Ici, plus de soixante personnes trouvent la mort. Le volcan se réveillera en 2006, plusieurs milliers d’habitants évacueront les lieux et le 27 mai, le Merapi provoquera un séisme particulièrement violent avant d’exploser.
Voir aussi : Histoire des Eruptions - Volcan - Histoire de l'île de Java - Histoire des Catastrophes naturelles
2003
22 novembre
La coupe du monde enfin dans l'hémisphère nord
Au terme des prolongations, l’Angleterre tient une victoire mais aussi une revanche en battant les Wallabies sur leur propre terrain, à Sydney, dans la finale de la Coupe du Monde. En effet, c’est une inversion exacte des acteurs par rapport à l’édition de 1991. L’Angleterre avait par ailleurs fait durement chuter la France en demi-finale, France pourtant perçue un an plus tôt comme la meilleure équipe du monde.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Victoire - Coupe du monde de rugby - Wallabies - Histoire du Rugby
2004
22 novembre
Déclenchement de la "Révolution Orange" en Ukraine
Au lendemain d’un scrutin présidentiel entaché de fraude, la neige et le froid n’empêchent pas 100 000 Ukrainiens de manifester sur la place de l’Indépendance à Kiev. C’est le point de départ de la « Révolution Orange », couleur du parti du candidat lésé, Viktor Iouchtchenko, qui conteste les résultats et appelle à la grève générale. Soutenue implicitement par les occidentaux, la révolution pacifique se poursuit et croît pendant plusieurs jours. La place de l’Indépendance est occupée 24 heures sur 24 par des manifestants qui dorment sur place. Finalement, un troisième tour est organisé le 26 décembre et voit la victoire définitive de Iouchtchenko.
Voir aussi : Révolution - Election présidentielle - Histoire des Elections
2007
22 novembre
Mort de Maurice Béjart
Le danseur et chorégraphe Maurice Béjart décède à Lausanne à l’âge de 80 ans. Enseignant son art en Belgique depuis 20 ans, Béjart n’avait pour autant jamais cessé de mettre en scène. Ayant plus de 230 chorégraphies à son actif, il travaillait sur sa dernière création, "Le Tour du monde en 80 minutes".
Voir aussi : Béjart - Chorégraphe - Histoire du Théâtre
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
22 novembre
Indépendance de la Bretagne
Le Breton Nominoë bat les troupes du roi Carolingien Charles le Chauve à ballon près de Redon. Pour le roi cette défaite marque l'échec de la conquête de la Bretagne. Celle-ci devient indépendante du royaume. Elle le restera pendant près de 7 siècles.
Voir aussi : Indépendance - Histoire de la Bretagne - Charles le Chauve - Histoire du Moyen-Âge
1497
22 novembre
Vasco de Gama atteint le Cap
Le navigateur portugais Vasco de Gama double le Cap de Bonne-espérance à la pointe Sud de l'Afrique. Il ouvre ainsi le passage entre l'Afrique et l'Asie. Bartholomeu Diaz fut le premier à la découvrir, mais à cause de la difficulté qu'il rencontra à la franchir le nomma, "Cap des tempêtes". Avec la nouvelle expédition mandatée par le roi du Portugal Manuel la Fortuné, Vasco de Gama et ses trois navires, réussissent à ouvrir le "route des épices". Ils contourneront l'Afrique et arriveront aux Indes à Calicut, l'ancienne Calcutta, en mai 1498.
Voir aussi : Découverte - Histoire du Cap de Bonne-Espérance - Vasco de Gama - Histoire de la Mer
1697
22 novembre
Décès de Libéral Bruant.
Libéral Bruant est né en 1636 à Paris.
Il est reconnu pour ses travaux architecturaux de grande importance.
Il a construit l'Hôpital de la Salpêtrière, l'Hôtel des Invalides, l'Hôtel Libéral Bruant et la Basilique Notre-Dame-des-Victoires à Paris.
En Angleterre, il a réalisé le château de Richmond pour le duc d'York.
Il trouve la mort le 22 novembre 1697 à Paris.
Voir aussi : Libéral Bruant - Histoire des Décès
1718
22 novembre
Bataille de l'île d'Ocracoke
Edward Teach, alias Barbe Noire est un pirate qui s'attaque aux navires marchands au large de la Caroline du Nord. Les négociants demandent au gouverneur de Caroline du Nord d'intervenir, mais celui-ci ayant été corrompu par le pirate, il décide de ne pas agir. C'est le gouverneur de Virginie qui envoie le lieutenant Robert Maynard pour capturer Barbe Noire. Celui-ci atteint le repaire du pirate qui se trouve dans l'île d'Ocracoke et lance une attaque le 22 novembre 1718. A l'issue d'un duel entre Maynard et Barbe Noire, ce dernier est tué et décapité.
Voir aussi : Bataille - île - Histoire des Guerres
1747
22 novembre
Guillaume IV devient Stathouder
Guillaume IV d'Orange-Nassau est nommé chef politique et militaire (appelé stathouder) des Provinces-Unies. Il occupera ce poste jusqu'à son décès en 1751, où il fut remplacé par Guillaume V. Il engagea au début de son mandat une suite de décisions populaires telles que la suppression des contrats de correspondance, la fin de l'affermage des impôts et la récupération des revenus de la poste. Après la signature du traité d'Aix-la-Chapelle qui mit un terme à la guerre de Succession d'Autriche, il resserra ses liens avec les régents et réprimera les débordements.
Voir aussi : Dossier histoire des Provinces-Unies - Guillaume IV - Stathouder - Histoire de la Politique
1757
22 novembre
Bataille de Breslau
L'armée autrichienne remporte une grande victoire sur les troupes prussiennes le 22 novembre 1757 lors de la bataille de Breslau. Alors que l'armée prussienne semble dominer l'Autriche et ses 84 000 soldats, elle bat en retraite et se retire dans Breslau, avant de capituler deux jours plus tard. Le grand général prussien Von Brunswick y est fait prisonnier. Ce conflit eut lieu dans la cadre de la Guerre de Sept ans.
Voir aussi : Autriche - Histoire de la Prusse - Guerre de Sept Ans - Histoire des Guerres
1794
22 novembre
Début du siège de Luxembourg (1794-1795)
Le siège du Luxembourg oppose l'armée française aux Autrichiens qui se trouvent dans la forteresse de Luxembourg. Les Français sont maîtres de la rive gauche du Rhin mais cherchent à conquérir la forteresse de Mayence et celle de Luxembourg. L'ordre est donné d'assiéger ces deux endroits. Le siège dure sept mois. Après plusieurs affrontements directs, les Autrichiens finissent par céder et capitulent le 7 juin 1795. Les Français s'emparent alors d'un butin de guerre composé d'innombrables armes, boulets et poudre à canon.
Voir aussi : France - Autriche - Histoire des Guerres
1842
22 novembre
Naissance de José-Maria de Heredia, poète parnassien.
José-Maria de Heredia fait des études de droit tout en commençant à écrire des poèmes. Il quitte Cuba et s'installe en France en 1861. Il fréquente le milieu littéraire et devient membre de l'École parnassienne. Ses écrits sont appréciés et il est élu membre de l'Académie française en 1894. En 1901, il devient conservateur de la bibliothèque de l'Arsenal puis il crée l'année suivante, avec Sully Prudhomme et Léon Dierx, la Société des poètes français.
Voir aussi : France - Histoire de l'Académie Française - Poésie - Cuba - Histoire de l'Art
1869
22 novembre
André Gide naît à Paris
Naissance à Paris de l'écrivain français André Gide (disparition le 19 février 1951). Découvrant son homosexualité au cours d'un périple algérien (1893) – mariage avec sa cousine Mathilde (1895) tout de même –, marqué par une éducation catholique rigide, il développera dans ses écrits une pensée spirituelle originale, à la fois rejet des conventions bourgeoises, possession matérielle ou impératifs moraux, et célébration d'un certain idéal individuel. Son œuvre, parmi laquelle compteront "Les Nourritures terrestres" (1897), "L'Immoraliste" (1902), "La Symphonie pastorale" (1919), lui valut le Prix Nobel de littérature en 1947.
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - Homosexualité - Catholicisme - Histoire de la Littérature
1883
22 novembre
Début du règne de Ranavalona III
Le 22 novembre 1883 commence le règne de la reine Ranavalona III, sur l'île de Madagascar. La jeune femme née le 22 novembre 1861, fut la dernière souveraine malgache. Dominée par la politique du premier ministre, également son mari, elle voit son pays devenir peu à peu une colonie française. Elle doit abdiquer le 28 février 1897, avant d'être exilée à La Réunion, puis en Algérie, où elle meurt le 23 mai 1917.
Voir aussi : Premier ministre - Reine - Madagascar - Colonie française - Ranavalona III - Histoire de la Politique
1893
22 novembre
Naissance de René Barthe
René Barthe est né le 22 novembre 1893 et se dirige vers des études en médecine. Au coté du professeur Langlois, il expérimente la médecine professionnelle qui influencera le reste de sa carrière. Après avoir servi la France au cours de la Première Guerre mondiale, il développe le principe de médecine préventive, véritable succès dans le milieu médical. Ses travaux constituent, en 1946, les bases de la loi sur la médecine du travail. Honoré, il décède en 1957.
Voir aussi : France - Médecin - Histoire des Sciences et techniques
1894
22 novembre
Début de la guerre de Lombok
L'île indonésienne de Lombok est le théâtre, le 22 novembre 1894, d'âpres combats entre les Hollandais et les Balinais. Les premiers cherchent à s'emparer de l'île et trouvent prétexte pour intervenir dans le fait que les seconds souhaitent lever une armée parmi les Sasak contraints. Si une première expédition échoue, les troupes hollandaises finissent par remporter la Guerre de Lombok engendrant le Puputan, une bataille jusqu'à la mort où le Balinais préférera se suicider que d'être prisonnier.
Voir aussi : Hollande - Histoire des Guerres
1906
22 novembre
Le SOS est institutionnalisé
Lors de la conférence international sur les signaux télégraphiques se tenant à Berlin, le S.O.S est adopté comme le signal radio de détresse universel. Il est choisi pour sa simplicité à la reproduire en morse : 3 points, 3 traits, 3 points.
Voir aussi : Dossier histoire de Berlin - Télégraphe - Morse - Histoire des Télécommunications
1928
22 novembre
Le Boléro fait crier "au fou!"
Sur une commande de la danseuse Ida Rubinstein, Ravel compose un morceau symphonique simple, une musique répétitive de 17 minutes. Selon ses propres dires, il n’accorde pas une grande valeur à cette partition… L’histoire ne dit pourtant pas quel sera son degré d’étonnement face au succès de cette œuvre dès la première, succès qui ne s’essoufflera pas de sitôt. Le Boléro sera en effet le titre de musique le plus joué de l’histoire. Pourtant, la légende rapporte que le compositeur aurait été amusé par l’anecdote affirmant qu’une auditrice a crié au fou en entendant son œuvre, jusqu’à affirmer : "celle-là, vois-tu, elle a compris".
Voir aussi : Compositeur - Ravel - Histoire de la Musique classique
1943
22 novembre
Indépendance du Liban
Le Liban accède à l’indépendance lorsque le chrétien maronite Béchara El Khoury est relaché de prison. Défenseur de l’indépendance, il avait été élu président de la République. Bien qu’il soit théoriquement libre d’exercer librement son pouvoir, l’armée française reste en place. En août, il parvient à un accord avec le musulman sunnite Riad Solh, accord qui sera la base du pacte national de 1947. Le 22 novembre est depuis la date de la fête nationale.
Voir aussi : Indépendance - Dossier histoire fête nationale - Histoire de l'Etat
1956
22 novembre
Ouverture des jeux olympiques de Melbourne
Le Duc d'Edimbourg ouvre officiellement les 16ème jeux olympiques de Melbourne. Ce sont les premiers jeux jamais réalisés dans l'hémisphère sud. 67 nations seront représentées jusqu'au 8 décembre. Le premier sport mis à l'honneur sera la basket-ball avec deux matchs, l'un opposant la Chine à la Corée et l'autre l'URSS au Canada.
Voir aussi : Histoire de Melbourne - Histoire des Jeux Olympiques
1963
22 novembre
Décès d’Aldous Huxley
L’écrivain britannique décède à l’âge de 69 ans. Sa carrière littéraire reste marquée par son roman "le Meilleur des mondes", publié en 1932. Il y exposait, avec une note d’humour, une vision très pessimiste de l’avenir de l’espèce humaine, se calquant sur le genre de la science-fiction. Il s’éteint exactement le même jour que le président américain John Kennedy.
Voir aussi : Dossier histoire de la science-fiction - Histoire des Romans
1963
22 novembre
Assassinat de Kennedy
En tournée à travers les Etats-Unis, le président John Fitzgerald Kennedy est abattu par trois coups de feu alors qu'il traversait le centre ville de Dallas dans une cadillac décapotable. Transporté en urgences à l'hôpital le président mourra 30 minutes plus tard. Le gouverneur du Texas, John Connaly, présent dans la voiture officielle est grièvement blessé. Mais il sortira indemne du Parkland Memorial Hospital de Dallas. Agé de 46 ans JFK n'aura gouverné que trois ans. Les circonstances et le mobile de son assassinat sont restés obscurs.
Voir aussi : Assassinat - Kennedy - JFK - Histoire de Dallas - Histoire des Assassinats
1975
22 novembre
Juan Carlos 1er monte sur le trône
Deux jours après la mort de Franco, Juan Carlos est proclamé roi d’Espagne. Ce retour à la monarchie est également un retour à la démocratie. Juan Carlos décide en effet de défaire le régime dictatorial franquiste malgré l’opposition d’un certain nombre de conservateurs, notamment au sein de l’armée. Il nomme Adolfo Suárez pour préparer cette transition et privilégie l’unité nationale plutôt que la chasse aux dirigeants de l’ancien régime.
Voir aussi : Franco - Juan Carlos - Suárez - Histoire des Sacres
1977
22 novembre
Le Concorde entre en service sur le ligne Europe-New York
Après une bataille acharnée entre les écologistes américains et les compagnies aériennes, Air France et British Airways, l'avion supersonique franco-britannique "Concorde" est enfin autoriser à se poser aux Etats-Unis. Un service régulier entre les deux continents est mis en place. A 8h47, deux appareils l'un en provenance d'Heathrow et l'autre de Roissy, se posent sur l'aéroport JFK de New-York.
Voir aussi : Dossier histoire de New York - Avion - Histoire du Concorde - Histoire de l'Aéronautique
1978
22 novembre
Première des "Bronzés"
Le film de Patrice Leconte sort sur les écrans français. Adapté de la pièce "Amour, coquillages et crustacés" écrite par la troupe du Splendid, le film réunira plus de 2 millions d'entrées. Face à un tel succès l'équipe tournera une suite en 1979 avec: "Les Bronzés font du ski".
Voir aussi : Film - Histoire du Cinéma
1986
22 novembre
Tyson : "Bébé" champion
Alors qu'il vient de fêter ses 20 ans, le boxeur américain Myke Tyson remporte le titre de champion du monde des lourds WBC à Las Vegas. Il bat par K.O au deuxième round le canadien Trevor Berbick. Grâce à cette victoire il devient le plus jeune champion du monde de sa catégorie.
Voir aussi : Champion du monde - Tyson - Histoire de la Boxe
1994
22 novembre
Le mont Merapi surprend les habitants
Le Merapi, sur l’île de Java, en Indonésie, se réveille et laisse échapper une nuée ardente qui surprend les habitants en plein jour. Déjà en 1672, le Merapi libérait une immense coulée pyroclastique, emportant près de 3000 personnes. Ici, plus de soixante personnes trouvent la mort. Le volcan se réveillera en 2006, plusieurs milliers d’habitants évacueront les lieux et le 27 mai, le Merapi provoquera un séisme particulièrement violent avant d’exploser.
Voir aussi : Histoire des Eruptions - Volcan - Histoire de l'île de Java - Histoire des Catastrophes naturelles
2003
22 novembre
La coupe du monde enfin dans l'hémisphère nord
Au terme des prolongations, l’Angleterre tient une victoire mais aussi une revanche en battant les Wallabies sur leur propre terrain, à Sydney, dans la finale de la Coupe du Monde. En effet, c’est une inversion exacte des acteurs par rapport à l’édition de 1991. L’Angleterre avait par ailleurs fait durement chuter la France en demi-finale, France pourtant perçue un an plus tôt comme la meilleure équipe du monde.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Victoire - Coupe du monde de rugby - Wallabies - Histoire du Rugby
2004
22 novembre
Déclenchement de la "Révolution Orange" en Ukraine
Au lendemain d’un scrutin présidentiel entaché de fraude, la neige et le froid n’empêchent pas 100 000 Ukrainiens de manifester sur la place de l’Indépendance à Kiev. C’est le point de départ de la « Révolution Orange », couleur du parti du candidat lésé, Viktor Iouchtchenko, qui conteste les résultats et appelle à la grève générale. Soutenue implicitement par les occidentaux, la révolution pacifique se poursuit et croît pendant plusieurs jours. La place de l’Indépendance est occupée 24 heures sur 24 par des manifestants qui dorment sur place. Finalement, un troisième tour est organisé le 26 décembre et voit la victoire définitive de Iouchtchenko.
Voir aussi : Révolution - Election présidentielle - Histoire des Elections
2007
22 novembre
Mort de Maurice Béjart
Le danseur et chorégraphe Maurice Béjart décède à Lausanne à l’âge de 80 ans. Enseignant son art en Belgique depuis 20 ans, Béjart n’avait pour autant jamais cessé de mettre en scène. Ayant plus de 230 chorégraphies à son actif, il travaillait sur sa dernière création, "Le Tour du monde en 80 minutes".
Voir aussi : Béjart - Chorégraphe - Histoire du Théâtre
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
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- Messages : 21133
- Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
- Localisation : Macabanaufondujardin france
Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Le 22 novembre 1718, l'île Ocracoke, situé au large des côtes de Caroline du Nord, est le théâtre d'une bataille navale entre la Royal Navy et le célèbre pirate Barbe Noire, qui y trouve une mort épique et digne de sa légende.
Né vraisemblablement vers l'année 1680, Edward Teach est l'un des plus fameux pirates de l'histoire. Pourtant, sa carrière dans cette profession est relativement brève, puisqu'elle ne commence qu'en 1716. Il participa auparavant comme corsaire à la guerre de Succession d'Espagne (1701-1713). S'estimant semble-t-il insuffisamment récompensé de ses services, il considéra qu'il lui serait plus profitable d'accomplir pour son compte exclusif, ce qu'il accomplissait jusqu'alors pour la Grande-Bretagne. Il ne tarde pas à se tailler une réputation tant au sein de sa confrérie qu'auprès des populations des Antilles et des côtes d'Amérique du Nord. Il est vrai que même dans le monde coloré de la piraterie, il ne passe guère inaperçu : polygame (on lui connaît 14 épouses mais il est probable que seule la dernière ait bénéficié d'un mariage vraiment régulier), son aspect est impressionnant avec sa barbe incrustée, dit-on, de mèches allumées et qui lui valut son surnom, sans parler de la batterie de coutelas et de pistolets dont il hérisse sa ceinture. Quant à sa violence et sa sauvagerie, elles sont à ce point redoutées que la seule vue de son pavillon noir personnel provoquait la reddition immédiate et sans combat des navires marchands ayant eu la mauvaise fortune de croiser la route de son navire, le Queen Anne's Revenge.
Le duel entre Barbe Noire et le lieutenant Maynard (Jean Leon Gerome Ferris (1863-1930))
Exaspérés par ses exploits, les négociants américains demandent à Charles Eden, gouverneur de Caroline du Nord, de les débarrasser de ce fléau. Le pirate ayant corrompu le gouverneur, ce dernier ne manifeste pas un grand enthousiasme à l'idée de se priver d'une fructueuse source de revenus et ne fait donc rien. Désespérés, les négociants se tournent vers Alexander Spotswood, gouverneur de la Virginie voisine. Quoique ce dernier n'ait aucune autorité pour traiter un problème de piraterie qui ressortit à la compétence d'une autre colonie, il décide de réagir, ayant eu vent de bruits selon lesquels Barbe Noire envisage de fortifier son repaire de l'îlot d'Ocracoke et d'en faire une base pirate à l'instar de Madagascar ou de l'île de la Tortue. Il confie donc au lieutenant Robert Maynard, officier à bord du HMS Pearl, la mission de s'emparer, mort ou vif, du forban.
Le HMS Pearl est un bâtiment dont le tirant d'eau est trop important pour s'aventurer sans danger dans les parages où mouille le pirate. Aussi deux sloops civils sont-ils loués et intégrés temporairement dans la Royal Navy : le Ranger, dont Maynard prend le commandement et qui est manœuvré par 30 marins du HMS Pearl et le Jane, confié au midshipman Hyde, un officier du HMS Lyme et qui embarque 25 hommes de ce navire. Ces bâtiments ne disposent d'aucune artillerie ; Maynard fait donc installer sur chacun d'entre eux deux canons de petit calibre à pivot, destiné non pas à couler le navire adverse mais à tirer sur le pont et l'équipage.
Le 17 novembre 1718, les deux sloops cinglent vers Ocracoke, détournant en chemin tous les navires rencontrés se dirigeant vers le sud pour éviter d'alerter le pirate. Vaine tentative car Eden, dûment informé de l'expédition a chargé son secrétaire, Tobias Knight, lui aussi grassement rémunéré par Barbe Noire, d'avertir ce dernier de la menace. Cependant, le pirate a déjà reçu par le passé de tels avis. Or comme ils se sont en définitive révélés tous inexacts, il ne tient pas compte des informations reçues et il a donc la très mauvaise surprise de découvrir les deux bateaux de guerre dans ses « eaux territoriales » le 21 au soir.
Le pavillon de Barbe Noire
Squelette tenant une épée
qui transperce des cœurs.
Maynard constatant que le navire des pirates (le sloop l’Adventure armé de 9 canons dont un sur pivot, le Queen’s Ann Revenge ayant fait naufrage au large de Beaufort, en Caroline du Nord au mois de mai) mouille dans des eaux très peu profondes décide d'attendre le jour pour attaquer, afin de se prémunir de tout risque d'échouage alors surtout qu'au contraire de son adversaire, il n'est pas du tout familier des lieux. Barbe Noire parfaitement conscient de son avantage, estime quant à lui inutile de fuir, persuadé d'être en mesure de s'échapper facilement le jour levé, et passe la nuit à se saouler ainsi que son équipage.
Au petit matin du 22 novembre, Maynard, dont le bâtiment est dépourvu de canons lui permettant de livrer un combat d'artillerie et qui n'a d'autre choix que de tenter l'abordage, envoie une chaloupe vers le navire de Barbe Noire. Celui-ci réplique par une bordée qui tue plusieurs marins, puis coupe les câbles de son vaisseau et entame sa retraite par les hauts-fonds poursuivi par les 2 sloops. Au début, tout se déroule comme l'espérait le pirate : ralentis par les bancs de sable, les navires britanniques perdent du terrain et plusieurs coups de canons bien ajustés mettent le Jane, dont le commandant Hyde est tué, hors de combat. Voyant cela, Maynard fait jeter par dessus bord tout ce qui alourdit le Ranger et n'est pas strictement nécessaire à la bataille et parvient ainsi à gagner la mer libre.
Le dernier combat de Barbe Noire (Howard Pyle)
Barbe Noire a de l'avance, mais l'entrainement et la discipline de son équipage ne peuvent rivaliser avec ceux de l'équipage du sloop adverse: il perd un temps précieux pour déployer ses voiles et le navire de Maynard gagne dangereusement sur lui. Considérant néanmoins que la victoire est à sa portée, il ordonne l'abordage, surtout qu'une nouvelle bordée de son artillerie semble avoir ravagé le pont du Ranger, sur lequel on ne voit plus que quelques corps allongés; c'est une ruse de Maynard qui a ordonné à ses hommes de se dissimuler sous le pont pour tromper le pirate. Dès que Barbe Noire et ses hommes se lancent à l'abordage ses hommes ouvrent le feu, abattant de nombreux pirates. Il s'ensuit une bataille dantesque où personne ne demande quartier et personne n'en donne. Rapidement, Barbe Noire qui mène ses hommes à la bataille, se retrouve face à Maynard et le combat s'engage entre les deux champions.
Le duel commence par un échange de coups de pistolets. Maynard est indemne, mais Barbe Noire légèrement blessé se rue alors sur son adversaire et brise son épée d'un formidable coup de coutelas. Désarmé Maynard est à la merci de Barbe Noire lorsqu'opportunément, un des marins britanniques vient au secours de son chef et assène un coup de sabre au cou du pirate qui demeure pourtant inébranlable. D'autres marins accourent et viennent enfin à bout de cette véritable force de la nature qui reçoit 5 coups de pistolets et 20 coups de sabres avant de succomber.
La victoire est donc britannique et la tête tranchée de Barbe Noire va orner les mâts du Ranger.
La mission de Maynard est un succès complet, mais elle a été payée au prix fort : 10 marins britanniques tués et 20 blessés alors que leurs ennemis comptent 9 tués dans leurs rangs et un grand nombre de blessés. Les hommes de Maynard éprouvent tout de même une grosse déception : il ne trouvent pas le trésor de Barbe Noire qui reste d'ailleurs toujours à découvrir. Interrogé à son sujet la veille de sa mort, Barbe Noire aurait répondu "seul le diable et moi connaissons sa cachette et le diable aura tout", mais certains en contestent l'existence, tel l'archéologue Jean-Pierre Moreau qui souligne qu'au long de sa carrière, le pirate n'a capturé aucune cargaison de grande valeur. Quant aux pirates capturés, ils sont jugés à Williamsburg et à l'exception de deux d'entre eux, ils sont condamnés à mort et pendus.
Né vraisemblablement vers l'année 1680, Edward Teach est l'un des plus fameux pirates de l'histoire. Pourtant, sa carrière dans cette profession est relativement brève, puisqu'elle ne commence qu'en 1716. Il participa auparavant comme corsaire à la guerre de Succession d'Espagne (1701-1713). S'estimant semble-t-il insuffisamment récompensé de ses services, il considéra qu'il lui serait plus profitable d'accomplir pour son compte exclusif, ce qu'il accomplissait jusqu'alors pour la Grande-Bretagne. Il ne tarde pas à se tailler une réputation tant au sein de sa confrérie qu'auprès des populations des Antilles et des côtes d'Amérique du Nord. Il est vrai que même dans le monde coloré de la piraterie, il ne passe guère inaperçu : polygame (on lui connaît 14 épouses mais il est probable que seule la dernière ait bénéficié d'un mariage vraiment régulier), son aspect est impressionnant avec sa barbe incrustée, dit-on, de mèches allumées et qui lui valut son surnom, sans parler de la batterie de coutelas et de pistolets dont il hérisse sa ceinture. Quant à sa violence et sa sauvagerie, elles sont à ce point redoutées que la seule vue de son pavillon noir personnel provoquait la reddition immédiate et sans combat des navires marchands ayant eu la mauvaise fortune de croiser la route de son navire, le Queen Anne's Revenge.
Le duel entre Barbe Noire et le lieutenant Maynard (Jean Leon Gerome Ferris (1863-1930))
Exaspérés par ses exploits, les négociants américains demandent à Charles Eden, gouverneur de Caroline du Nord, de les débarrasser de ce fléau. Le pirate ayant corrompu le gouverneur, ce dernier ne manifeste pas un grand enthousiasme à l'idée de se priver d'une fructueuse source de revenus et ne fait donc rien. Désespérés, les négociants se tournent vers Alexander Spotswood, gouverneur de la Virginie voisine. Quoique ce dernier n'ait aucune autorité pour traiter un problème de piraterie qui ressortit à la compétence d'une autre colonie, il décide de réagir, ayant eu vent de bruits selon lesquels Barbe Noire envisage de fortifier son repaire de l'îlot d'Ocracoke et d'en faire une base pirate à l'instar de Madagascar ou de l'île de la Tortue. Il confie donc au lieutenant Robert Maynard, officier à bord du HMS Pearl, la mission de s'emparer, mort ou vif, du forban.
Le HMS Pearl est un bâtiment dont le tirant d'eau est trop important pour s'aventurer sans danger dans les parages où mouille le pirate. Aussi deux sloops civils sont-ils loués et intégrés temporairement dans la Royal Navy : le Ranger, dont Maynard prend le commandement et qui est manœuvré par 30 marins du HMS Pearl et le Jane, confié au midshipman Hyde, un officier du HMS Lyme et qui embarque 25 hommes de ce navire. Ces bâtiments ne disposent d'aucune artillerie ; Maynard fait donc installer sur chacun d'entre eux deux canons de petit calibre à pivot, destiné non pas à couler le navire adverse mais à tirer sur le pont et l'équipage.
Le 17 novembre 1718, les deux sloops cinglent vers Ocracoke, détournant en chemin tous les navires rencontrés se dirigeant vers le sud pour éviter d'alerter le pirate. Vaine tentative car Eden, dûment informé de l'expédition a chargé son secrétaire, Tobias Knight, lui aussi grassement rémunéré par Barbe Noire, d'avertir ce dernier de la menace. Cependant, le pirate a déjà reçu par le passé de tels avis. Or comme ils se sont en définitive révélés tous inexacts, il ne tient pas compte des informations reçues et il a donc la très mauvaise surprise de découvrir les deux bateaux de guerre dans ses « eaux territoriales » le 21 au soir.
Le pavillon de Barbe Noire
Squelette tenant une épée
qui transperce des cœurs.
Maynard constatant que le navire des pirates (le sloop l’Adventure armé de 9 canons dont un sur pivot, le Queen’s Ann Revenge ayant fait naufrage au large de Beaufort, en Caroline du Nord au mois de mai) mouille dans des eaux très peu profondes décide d'attendre le jour pour attaquer, afin de se prémunir de tout risque d'échouage alors surtout qu'au contraire de son adversaire, il n'est pas du tout familier des lieux. Barbe Noire parfaitement conscient de son avantage, estime quant à lui inutile de fuir, persuadé d'être en mesure de s'échapper facilement le jour levé, et passe la nuit à se saouler ainsi que son équipage.
Au petit matin du 22 novembre, Maynard, dont le bâtiment est dépourvu de canons lui permettant de livrer un combat d'artillerie et qui n'a d'autre choix que de tenter l'abordage, envoie une chaloupe vers le navire de Barbe Noire. Celui-ci réplique par une bordée qui tue plusieurs marins, puis coupe les câbles de son vaisseau et entame sa retraite par les hauts-fonds poursuivi par les 2 sloops. Au début, tout se déroule comme l'espérait le pirate : ralentis par les bancs de sable, les navires britanniques perdent du terrain et plusieurs coups de canons bien ajustés mettent le Jane, dont le commandant Hyde est tué, hors de combat. Voyant cela, Maynard fait jeter par dessus bord tout ce qui alourdit le Ranger et n'est pas strictement nécessaire à la bataille et parvient ainsi à gagner la mer libre.
Le dernier combat de Barbe Noire (Howard Pyle)
Barbe Noire a de l'avance, mais l'entrainement et la discipline de son équipage ne peuvent rivaliser avec ceux de l'équipage du sloop adverse: il perd un temps précieux pour déployer ses voiles et le navire de Maynard gagne dangereusement sur lui. Considérant néanmoins que la victoire est à sa portée, il ordonne l'abordage, surtout qu'une nouvelle bordée de son artillerie semble avoir ravagé le pont du Ranger, sur lequel on ne voit plus que quelques corps allongés; c'est une ruse de Maynard qui a ordonné à ses hommes de se dissimuler sous le pont pour tromper le pirate. Dès que Barbe Noire et ses hommes se lancent à l'abordage ses hommes ouvrent le feu, abattant de nombreux pirates. Il s'ensuit une bataille dantesque où personne ne demande quartier et personne n'en donne. Rapidement, Barbe Noire qui mène ses hommes à la bataille, se retrouve face à Maynard et le combat s'engage entre les deux champions.
Le duel commence par un échange de coups de pistolets. Maynard est indemne, mais Barbe Noire légèrement blessé se rue alors sur son adversaire et brise son épée d'un formidable coup de coutelas. Désarmé Maynard est à la merci de Barbe Noire lorsqu'opportunément, un des marins britanniques vient au secours de son chef et assène un coup de sabre au cou du pirate qui demeure pourtant inébranlable. D'autres marins accourent et viennent enfin à bout de cette véritable force de la nature qui reçoit 5 coups de pistolets et 20 coups de sabres avant de succomber.
La victoire est donc britannique et la tête tranchée de Barbe Noire va orner les mâts du Ranger.
La mission de Maynard est un succès complet, mais elle a été payée au prix fort : 10 marins britanniques tués et 20 blessés alors que leurs ennemis comptent 9 tués dans leurs rangs et un grand nombre de blessés. Les hommes de Maynard éprouvent tout de même une grosse déception : il ne trouvent pas le trésor de Barbe Noire qui reste d'ailleurs toujours à découvrir. Interrogé à son sujet la veille de sa mort, Barbe Noire aurait répondu "seul le diable et moi connaissons sa cachette et le diable aura tout", mais certains en contestent l'existence, tel l'archéologue Jean-Pierre Moreau qui souligne qu'au long de sa carrière, le pirate n'a capturé aucune cargaison de grande valeur. Quant aux pirates capturés, ils sont jugés à Williamsburg et à l'exception de deux d'entre eux, ils sont condamnés à mort et pendus.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
José-Maria de Heredia (né José María de Heredia Girard 1842-1905) est un homme de lettres d'origine cubaine, né sujet espagnol et naturalisé français en 1893. En tant que poète, c'est un des maîtres du mouvement parnassien, véritable joaillier du vers. Son œuvre poétique est constituée d'un unique recueil, Les Trophées, comprenant 118 sonnets qui retracent l'histoire du monde, comme Les Conquérants, ou qui dépeignent des moments privilégiés, comme Le Récif de corail.
Biographie Fils de Domingo de Heredia et de sa deuxième épouse, issue d'une famille de lointaine origine française établie dans la colonie espagnole de Saint-Domingue (Santo Domingo), Luisa (dite Louise dans de nombreux textes) Girard, elle aussi sujet espagnol, le poète vint au monde dans la plantation de café familiale nommée La Fortuna, près de Santiago de Cuba, le 22 novembre 1842. Il vint en France à l'âge de neuf ans pour poursuivre ses études au collège Saint Vincent de Senlis, où il resta jusqu’à son baccalauréat, en 1859. Il y fut un élève brillant et très apprécié. La découverte de l’œuvre de Leconte de Lisle fit sur lui une impression profonde.
De retour à Cuba en juin 1859, il passa un an à La Havane, approfondissant sa connaissance de la langue et de la littérature espagnoles avec le projet d'y poursuivre éventuellement des études de droit. C'est à Cuba qu'il composa les premiers poèmes français qui nous sont parvenus. Mais il n'y trouva pas l'ambiance de travail qu'il avait connue en France, et l'équivalence du baccalauréat français lui fut refusée pour des raisons administratives. Il revint donc en France en 1861, accompagné de sa mère qui, étant veuve et ayant marié ses trois filles aînées, tenait à veiller elle-même sur l'éducation et la conduite de son fils. Il s'inscrivit en octobre de la même année à la faculté de droit de Paris.
De 1862 à 1865, il suivit également, au titre d'étudiant étranger, les cours de l'École des chartes, où il fut un élève brillant et sérieux. Ses ambitions et ses goûts étaient plus littéraires que juridiques, et la fortune de sa famille, gérée avec précision et rigueur par sa mère (la majorité était fixée alors en Espagne à l'âge de 25 ans), lui épargna pendant un certain temps les difficultés matérielles. Il continua donc à écrire des poèmes, en particulier des sonnets. Il fit partie d'associations littéraires telles que la conférence La Bruyère, et fut un membre influent de l'école parnassienne. En 1863, il rencontra Leconte de Lisle et collabora au Parnasse contemporain, tout en nouant des amitiés avec des auteurs tels que Sully Prudhomme, Catulle Mendès et Anatole France.
Poète parnassien, il devint célèbre dans le milieu littéraire parisien. Pourtant, il publia peu, faisant paraître ses poésies dans des revues littéraires de faible diffusion avant de les réunir fort tard, en 1893, en un volume de 118 sonnets, Les Trophées. Dans l'œuvre originale, il fit appel à son grand ami de toujours, Ernest Jean-Marie Millard de Bois Durand, peintre aquarelliste montmartrois, pour illustrer son ouvrage d'aquarelles originales, et le dédia à Leconte de Lisle1, qui fut couronné par l'Académie française. Il avait déjà été lauréat de l'Académie pour une traduction de l'espagnol, l'Histoire véridique de la conquête de la Nouvelle Espagne, par le capitaine Bernal Diaz del Castillo. Il traduisit aussi Historia de la Monja Alferez. Il publia à La Revue des Deux Mondes, au Temps et au Journal des débats.
L'éditeur Alphonse Lemerre commanda au peintre Paul Chabas (1869-1937) une vaste composition peinte, Chez Alphonse Lemerre, à Ville D'Avray, représentant tous les poètes du Parnasse qu'il éditait. Autour de José-Maria de Heredia, sont portraiturés notamment Paul Bourget, Sully-Prudhomme ou Leconte de Lisle. Ce tableau a pour cadre la propriété de l'éditeur.
Élu à l'Académie française le 22 février 1894 en remplacement de Charles de Mazade, il fut reçu en séance publique le 30 mai 1895 par François Coppée. Lors du voyage des souverains russes à Paris, en 1896, José-Maria de Heredia composa le Salut à l'Empereur2. Il était membre de la Commission du dictionnaire. Il devint en 1901 conservateur de la bibliothèque de l'Arsenal.
Il créa en 1902 la Société des Poètes français avec Sully Prudhomme et Léon Dierx.
Il mourut le 2 octobre 1905 au château de Bourdonné, près de Houdan, et fut inhumé le 7 octobre au cimetière de Bonsecours (Seine-Maritime).
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jos%C3%A9_ ... de_Heredia
Biographie Fils de Domingo de Heredia et de sa deuxième épouse, issue d'une famille de lointaine origine française établie dans la colonie espagnole de Saint-Domingue (Santo Domingo), Luisa (dite Louise dans de nombreux textes) Girard, elle aussi sujet espagnol, le poète vint au monde dans la plantation de café familiale nommée La Fortuna, près de Santiago de Cuba, le 22 novembre 1842. Il vint en France à l'âge de neuf ans pour poursuivre ses études au collège Saint Vincent de Senlis, où il resta jusqu’à son baccalauréat, en 1859. Il y fut un élève brillant et très apprécié. La découverte de l’œuvre de Leconte de Lisle fit sur lui une impression profonde.
De retour à Cuba en juin 1859, il passa un an à La Havane, approfondissant sa connaissance de la langue et de la littérature espagnoles avec le projet d'y poursuivre éventuellement des études de droit. C'est à Cuba qu'il composa les premiers poèmes français qui nous sont parvenus. Mais il n'y trouva pas l'ambiance de travail qu'il avait connue en France, et l'équivalence du baccalauréat français lui fut refusée pour des raisons administratives. Il revint donc en France en 1861, accompagné de sa mère qui, étant veuve et ayant marié ses trois filles aînées, tenait à veiller elle-même sur l'éducation et la conduite de son fils. Il s'inscrivit en octobre de la même année à la faculté de droit de Paris.
De 1862 à 1865, il suivit également, au titre d'étudiant étranger, les cours de l'École des chartes, où il fut un élève brillant et sérieux. Ses ambitions et ses goûts étaient plus littéraires que juridiques, et la fortune de sa famille, gérée avec précision et rigueur par sa mère (la majorité était fixée alors en Espagne à l'âge de 25 ans), lui épargna pendant un certain temps les difficultés matérielles. Il continua donc à écrire des poèmes, en particulier des sonnets. Il fit partie d'associations littéraires telles que la conférence La Bruyère, et fut un membre influent de l'école parnassienne. En 1863, il rencontra Leconte de Lisle et collabora au Parnasse contemporain, tout en nouant des amitiés avec des auteurs tels que Sully Prudhomme, Catulle Mendès et Anatole France.
Poète parnassien, il devint célèbre dans le milieu littéraire parisien. Pourtant, il publia peu, faisant paraître ses poésies dans des revues littéraires de faible diffusion avant de les réunir fort tard, en 1893, en un volume de 118 sonnets, Les Trophées. Dans l'œuvre originale, il fit appel à son grand ami de toujours, Ernest Jean-Marie Millard de Bois Durand, peintre aquarelliste montmartrois, pour illustrer son ouvrage d'aquarelles originales, et le dédia à Leconte de Lisle1, qui fut couronné par l'Académie française. Il avait déjà été lauréat de l'Académie pour une traduction de l'espagnol, l'Histoire véridique de la conquête de la Nouvelle Espagne, par le capitaine Bernal Diaz del Castillo. Il traduisit aussi Historia de la Monja Alferez. Il publia à La Revue des Deux Mondes, au Temps et au Journal des débats.
L'éditeur Alphonse Lemerre commanda au peintre Paul Chabas (1869-1937) une vaste composition peinte, Chez Alphonse Lemerre, à Ville D'Avray, représentant tous les poètes du Parnasse qu'il éditait. Autour de José-Maria de Heredia, sont portraiturés notamment Paul Bourget, Sully-Prudhomme ou Leconte de Lisle. Ce tableau a pour cadre la propriété de l'éditeur.
Élu à l'Académie française le 22 février 1894 en remplacement de Charles de Mazade, il fut reçu en séance publique le 30 mai 1895 par François Coppée. Lors du voyage des souverains russes à Paris, en 1896, José-Maria de Heredia composa le Salut à l'Empereur2. Il était membre de la Commission du dictionnaire. Il devint en 1901 conservateur de la bibliothèque de l'Arsenal.
Il créa en 1902 la Société des Poètes français avec Sully Prudhomme et Léon Dierx.
Il mourut le 2 octobre 1905 au château de Bourdonné, près de Houdan, et fut inhumé le 7 octobre au cimetière de Bonsecours (Seine-Maritime).
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jos%C3%A9_ ... de_Heredia
la douceur est la plenitude de la force-Alphonse Gratry
....qui s'aiment, se taquinent...parfois
....qui s'aiment, se taquinent...parfois