EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

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saintluc
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1741 Message par saintluc »

1640
3 novembre
Charles Ier convoque le Parlement
Afin de faire face à l’insurrection écossaise qui a éclaté en 1639, Charles Ier est contraint de convoquer un nouveau parlement. En effet, seul le vote de ce dernier peut lui attribuer de nouveaux fonds. Depuis 1629, le roi d’Angleterre était parvenu à contourner le système, grâce, notamment, à l’efficacité de son conseiller en économie, Strafford. Il pouvait ainsi imposer son pouvoir. Le 3 novembre, un nouveau Parlement se réunit donc et négocie de manière à ne pas pouvoir être dissout par le roi. Cromwell fait partie des membres de l'assemblée, qui fait condamner deux des principaux conseillers du roi, Strafford et Laud, afin de mettre un terme aux visées absolutistes du souverain. De par sa longévité (jusqu’en 1660), il obtiendra le nom de "Long Parlement".
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Ecosse - Charles Ier d'Angleterre - Histoire du Long Parlement - Histoire de la Guerre civile d'Angleterre - Histoire de la Politique



1742
3 novembre
Cebrián y Agustín prend ses fonctions de vice-roi
Sur décision du roi Philippe V d'Espagne, Cebrián y Agustín prend officiellement ses fonctions de vice-roi à Mexico. Il remplace ainsi le président de l'Audiencia, Pedro Malo de Villavicencio, qui assurait l'intérim depuis le décès de Pedro de Castro y Figueroa. Avant de devenir vice-roi, Cebrián y Agustín a été ambassadeur extraordinaire à Vienne, Dresde et Naples ainsi que majordome et écuyer de l'Infant Felipe.
Voir aussi : Espagne - Vice-roi - Histoire de la Politique



1762
3 novembre
Traité de Fontainebleau
La France ayant connu une défaite au cours de la guerre de Sept Ans, Louis XV signe en secret le traité de Fontainebleau le 3 novembre 1762. Il prévoit la cession des terres de la Louisiane qui se trouvent sur la rive droite du Mississippi à l'Espagne. L'autre partie de ces terres seront cédées à la Grande-Bretagne en 1763 par le traité de Paris.
Voir aussi : Dossier histoire des Provinces-Unies - Blocus - Joseph II - Histoire des Traités



1852
3 novembre
Naissance de Meiji, empereur du Japon.
Meiji devient empereur du Japon à l'âge de 15 ans. Il fait de nombreuses réformes dans le but d'industrialiser le pays. Le Japon se modernise et commence à avoir des contacts avec l'Occident. Il met en place une Constitution ainsi qu'un gouvernement et abolit le système de castes. Le Japon met en place des protectorats et devient une grande puissance. Son économie prend exemple sur celle du Royaume-Uni. L'empereur meurt en 1912.
Voir aussi : Constitution - Japon - Réformes - Meiji - Histoire de la Politique



1867
3 novembre
La bataille de Mentana
Les volontaires garibaldiens tentent de pénétrer à Rome et d'en chasser le pape Pie IX. Ils veulent remettre la ville au roi d'Italie Victor-Emmanuel II pour achever l'unité politique de la péninsule. Mais ils sont écrasés à Mentana (près de Rome) par les soldats pontificaux qui bénéficient du soutien d'un contingent français envoyés par Napoléon III. Le roi d'Italie attendra la défaite de la France face à la Prusse pour se saisir enfin de la ville de Rome et en faire sa capitale.
Voir aussi : Bataille - Pape - Napoléon III - Pie IX - Garibaldi - Histoire des Guerres



1868
3 novembre
Grant élu président des Etats-Unis
Le général Ulysses Simpson Grant (1822-1885), figure victorieuse de la guerre de Sécession, devient dix-huitième président des Etats-Unis, succédant ainsi au « pacificateur » Andrew Johnson, lequel accorda en fin d'exercice l'amnistie à tous les responsables confédérés (7 septembre 1867), dont leur président de 1861 à 1865, le démocrate Jefferson Davis. Malgré une réélection en 1872, fortement critiqué au sein de son propre Parti républicain, il ne put briguer de troisième mandat.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre de Sécession - Républicain - Parti démocrate - Grant - Histoire des Institutions



1896
3 novembre
William McKinley est élu président des Etats-Unis
Le républicain William McKinley devient le vingt-cinquième président des Etats-Unis, le 3 novembre 1896. Soutenu par les groupes industriels, il augmente les droits de douanes pour protéger l'économie américaine. Son mandat est marqué par la guerre contre l'Empire espagnol, symbolisée par l'indépendance de Cuba. Les Etats-Unis s'emparent des colonies espagnoles de Guam, de Porto-Rico et des Philippines. Il lance son pays à la conquête du marché asiatique mais est assassiné par un anarchiste, le 6 septembre 1901.
Voir aussi : Etats-Unis - Président - Cuba - Républicain - William McKinley - Histoire de la Politique



1903
3 novembre
L'indépendance de Panama
Libéré de la tutelle espagnole en 1821, le Panamá fait sécession d'avec la Colombie. Les Etats-Unis qui souhaitent y percer un canal pour relier les océans Atlantique et Pacifique, ont soutenu les indépendantistes. Ainsi, ils obtiennent par traité la concession de la zone du canal. Les travaux avaient commencé en 1881 par Ferdinand de Lesseps qui fit faillite. La zone du canal ne reviendra sous souveraineté panaméenne qu'en 1999.
Voir aussi : Indépendance - Dossier histoire fête nationale - Histoire de la Décolonisation



1949
3 novembre
Louis Armstrong triomphe à Paris
Louis Armstrong joue dans la salle Pleyel. Les parisiens ovationnent ses prestations à la trompette comme au chant. Il jouera ainsi plusieurs jours dans cette salle, toujours avec le même succès.
Voir aussi : Histoire de Paris - Louis Armstrong - Histoire du Jazz



1957
3 novembre
Spoutnik 2 et la chienne Laïka
Un mois après le lancement du premier satellite Spoutnik (en russe "compagnon de route"), Spoutnik 2 est lancé avec, dans un compartiment pressurisé, Laïka. Cette petite chienne est le premier être vivant satellisé. L'animal survivra 7 jours et mourra faute d'oxygène.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Dossier histoire de la conquête spatiale dans la guerre froide - Spoutnik - Histoire de l'Espace



1969
3 novembre
Les accords du Caire permettent aux fedayins et Libanais de s'entendre
Fedayins de l’OLP mené par Yasser Arafat et Libanais s’entendent lors des accords du Caire pour trouver une solution aux camps palestiniens qui fragilisent le Liban. Après avoir subi les ripostes israéliennes suites aux attaques palestiniennes et vainement tenté de se débarrasser de ces camps, le gouvernement libanais reconnait leur extraterritorialité. Mais leur présence accroît encore les oppositions entre les communautés libanaises : les chrétiens souhaitent le départ de fedayins soutenus par les musulmans. Tandis que sunnites et phalanges chrétiennes s’apprêtent à s’opposer, des mouvements politiques contestent l’organisation du régime et réclament un système laïc.
Voir aussi : Histoire de l'OLP - Arafat - Histoire du Conflit Israélo-Palestinien



1970
3 novembre
Salvador Allende, président du Chili
Le candidat de l'Unité populaire (regroupant le Mouvement de la gauche révolutionnaire et le Parti communiste), est élu président de la République du Chili avec un peu plus du tiers des suffrages. Il mettra en œuvre une importante politique de réforme agraire et de nationalisations. Le 11 septembre 1973, les forces armées du général Pinochet, avec le soutien de la CIA, assassineront Salvador Allende dans son palais de la Moneda.
Voir aussi : Président - Election - Allende - Histoire des Elections



1987
3 novembre
L'Irangate éclate
L’hebdomadaire libanais pro-syrien, Al Shiraa, fait éclater l'affaire des ventes d'armes secrètes des Etats-Unis à l'Iran. Entre 1985 et 1987, en échange de missiles livrés par Jérusalem, il s'agissait d'obtenir la libération des otages américains du Liban. Il s'agissait également de soutenir les révolutionnaires nicaraguayens, afghans et angolais, considérés alors par les Etats-Unis comme des défenseurs de la liberté.
Voir aussi : Scandale - Histoire des Scandales politiques



2004
3 novembre
Réélection de George W. Bush
Le président républicain George Bush l'emporte au terme d'une campagne disputée face à son rival démocrate John Kerry avec 286 grands électeurs contre 252 à son adversaire. George Bush Senior avait, lui, été battu en 1992 par le démocrate Bill Clinton lors de sa deuxième candidature.
Voir aussi : Bush - Histoire des Elections

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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saintluc
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#1742 Message par saintluc »

Créé le 1er janvier 1861 sur le modèle des troupes de zouaves de l'armée française, dont l'uniforme exotique est très populaire au milieu du XIXe siècle, le bataillon des zouaves pontificaux, devenu régiment au 1er janvier 1867 est constitué de volontaires, majoritairement français, belges et hollandais, venus défendre l'État pontifical dont l'existence est menacée par la réalisation de l'Unité italienne au profit du Piémont. Leur histoire s'identifie avec la dernière décennie de l'État du Saint-Siège (1860-1870). Le régiment est licencié le 21 septembre 1870 à la suite de la disparition des États pontificaux.
En 1860 le sort de l'État pontifical paraît critique. Les puissances catholiques se désintéressent de la question, aussi le camérier secret du pape Pie IX, Mgr Xavier de Mérode, ancien militaire devenu pro-ministre des armes, décide de faire appel au général de Lamoricière pour réorganiser et commander l'armée pontificale. Pour augmenter les effectifs, Lamoricière recourt à l'enrôlement volontaire et fait appel aux États catholiques. Belges et Français constituent un bataillon des tirailleurs franco-belges sous les ordres du vicomte Louis de Becdelièvre. Celui-ci veut personnellement les doter de l'uniforme inspiré des zouaves, et adapté à la chaleur romaine. Assez mal accueilli par Lamoricière qui a bien d'autres problèmes plus urgents, il a le soutien de Mgr de Merode et du Pape lui-même ; les tirailleurs sont donc appelés zouaves pontificaux avant même la création officielle du corps. Les Piémontais écrasent les Pontificaux à la bataille de Castelfidardo (18 septembre 1860) et l'État du pape se trouve réduit au seul Latium. Le désastre fait affluer les volontaires à Rome : le bataillon des zouaves pontificaux est constitué d'une partie des tirailleurs franco-belges et des Irlandais du bataillon de Saint-Patrick, auxquels s'étaient ajoutés, avant la bataille, les quelques « croisés » d'Henri de Cathelineau.

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Jusqu'en 1864, les zouaves comptent entre 300 et 600 hommes puis l'effectif monte à 1 500 hommes puis 1 800 avant d'atteindre le maximum de 3 200 hommes peu avant la chute de Rome. Entre 1861 et 1870, il y a plus de 10 000 nouveaux engagés issus de 25 nationalités différentes. Les plus nombreux sont les Hollandais, les Français et les Belges mais on trouve aussi des Suisses, des Allemands, des Italiens, des Canadiens et même des Américains. Sur 170 officiers, on compte 111 Français et 25 Belges. Leur aumônier est Mgr Jules Daniel, un Nantais, assisté par deux Belges, Mgr Sacré et Mgr de Wœlmont.

Pour les Français, les départements constituant les actuelles régions de la Bretagne et des Pays de Loire représentent plus du tiers du total. Cette affluence masque les apports non négligeables du Nord, de la région de Nîmes, et du sud du Massif Central. Si Belges néerlandophones et Hollandais sont souvent d'origine populaire, la noblesse est bien représentée chez les Français et les volontaires belges francophones. Le duc de La Rochefoucauld-Doudeauville et son frère, le duc de La Rochefoucauld-Bisaccia soutiennent financièrement l'entreprise en équipant complétement 1000 hommes. Leur point commun est leur attachement à l'Église catholique romaine : leur combat est vu comme une croisade pour défendre la capitale du catholicisme et la liberté du pape contre le révolutionnaire Garibaldi et le roi anticlérical Victor-Emmanuel II. Leur engagement religieux est souvent inséparable de leur engagement politique : nombreux sont les Français qui se réclament du légitimisme.

De couleur gris-bleu, il se compose d'une courte veste à soutaches rouges au col dégagé, un grand pantalon bouffant retenu par une large ceinture rouge et un petit képi à visière carrée. Les officiers portent des soutaches noires. La tiare et les clés croisées de Saint-Pierre sont gravées sur les boutons de cuivre. Les officiers portent des bottes et les soldats des molletières jaunes. Il a été prévu une coiffure de grande tenue, sorte de colback en faux astrakan de laine noire, sans visière, à calot de drap rouge; une courte fourragère, terminée par un gland pendant à droite, le tout en laine rouge, en fait le tour. Pour les officiers, le talpack est en astrakan véritable et le calot porte un nœud hongrois en soutache d'or.

La tenue des zouaves pontificaux n'enthousiasme pas la Curie, un cardinal a ce mot : « c'est bien une idée de Français d'habiller en musulmans les soldats du pape » mais l'idée plut à Pie IX. La solde est élevée d'où le qualificatif de mercenaire utilisé par leurs adversaires pour les discréditer.

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Le commandement est confié de nouveau au colonel de Becdelièvre. Suite à un désaccord de celui-ci avec Mgr de Mérode, il démissionne et il est alors remplacé le colonel Allet, un Suisse depuis longtemps au service du Pape. La ligne intransigeante et belligérante défendue par Mérode et qu'incarne les zouaves paraît désavoué en 1865 : par la convention franco-italienne du 15 septembre 1864, l'Italie s'engage à respecter l'État pontifical et la France s'engage à retirer ses troupes dans les deux ans. Le 20 octobre 1865, le camérier secret se voit retirer son ministère au profit du général Hermann Kanzler. Mais si les Piémontais, en effet, ne peuvent plus bouger officiellement, ils soutiennent en sous-main le harcèlement que mènent Garibaldi et ses « chemises rouges ». C'est avec eux que les zouaves vont connaître divers « accrochages » dans la défense des frontières du Latium, jusqu'à l'affrontement de 1867.
Avec la cession de la Vénétie par l'Autriche battue par la Prusse en 1866 et le retrait des troupes françaises, l'aile radicale des patriotes italiens relance les projets d'annexion. Garibaldi déclare venu le temps de « faire crouler la baraque pontificale » et au Congrès international pour la paix à Genève le 9 septembre 1867, il qualifie la papauté de « négation de Dieu (…) la honte et la plaie de l'Italie ». Pour les zouaves, Garibaldi est vu comme l'Antéchrist. Il organise une petite armée de volontaires de 8 000 hommes et il essaie de rééditer l'expédition des Mille qui avait réussi en Sicile en 1860. En décembre 1866, Athanase de Charette de la Contrie devient lieutenant-colonel des zouaves toujours sous le commandement d'Allet.

En octobre, avec la complicité du gouvernement italien, les garibaldiens envahissent l'État pontifical et tentent d'organiser l'insurrection de Rome. Le 22 octobre, le projet de soulèvement échoue, faute d'un soutien populaire, et la destruction de la caserne Serristori, logement habituel des zouaves, par une mine souterraine fait peu de victimes. Les garibaldiens s'emparent de Monte Rotondo le 26 octobre tandis qu'un corps expéditionnaire français débarque à Civitavecchia le 29 pour venir au secours du Pape.
Le général Kanzler mène la contre-offensive pontificale. Le 3 novembre 1867, dans la localité de Mentana, les zouaves et les carabiniers pontificaux soutenus par la légion romaine (ou légion d'Antibes) constituée de volontaires français enfonce la petite armée de Garibaldi suivi de la brigade de l'armée française du général Polhès, qui armée du redoutable chassepot modèle 1866, fusil qui permet de tirer 12 coups à la minute, donne le coup de grâce. Ce sont les zouaves qui apparaissent comme les véritables vainqueurs de la journée : lors du défilé victorieux du 6 novembre, les généraux se découvrent à leur passage et la foule crie : « Vive Pie IX, Vive la France, Vivent les zouaves, Vive la religion ! ». Mentana assure à l'État pontifical un répit de trois ans qui va permettre la réunion du concile de Vatican I.

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La guerre franco-prussienne de 1870 provoque le retrait des troupes françaises et l'invasion de ce qui reste des États pontificaux par une armée italienne de 70 000 hommes sous le commandement du général Raffaele Cadorna. En face, les effectifs pontificaux ne dépassent pas 13 000 hommes dont 3 000 zouaves, aussi Kanzler choisit-il de concentrer ses efforts dans la défense de Rome. Le 20 septembre l'artillerie italienne bombarde les fortifications romaines. Le pape demande à Kanzler de cesser le feu dès les premiers coups de canon au grand dépit des zouaves souhaitant se battre. Onze zouaves seulement sont tués lors des combats. Le lendemain, le régiment des zouaves est licencié et les Français sont rapatriés à Toulon.

De retour en France, Charette propose ses services au gouvernement de la Défense nationale qui l'autorise à fonder un corps franc en lui laissant toute liberté et l'uniforme de zouave mais à condition de changer le nom en Légion des volontaires de l'Ouest. Le nouveau corps se fait remarquer à la bataille d'Orléans (11 octobre). Les deux bataillons sont rattachés au 17e corps d'armée du général Louis-Gaston de Sonis à la mi-novembre. Le 2 décembre 1870, pendant la bataille de Loigny, les zouaves, sous la bannière du Sacré-Cœur, tentent de reprendre le village de Loigny dans une charge restée célèbre : Charette, blessé est fait prisonnier mais réussit à s'évader peu après. Le 11 janvier 1871, les zouaves chargent à nouveau, avec à leur tête le général Gougeard, et parviennent à reprendre aux Prussiens le plateau d'Auvours, tout proche du Mans. Dans l'afflux des mauvaises nouvelles, ces exploits locaux, qui n'ont pas d'influence sur la suite des évènements, impressionnent, en particulier, les militaires. Charette étant devenu général, il refuse que sa « légion » participe à la répression de la Commune de Paris, non par sympathie pour cette cause mais parce qu'il n'accepte pas de se battre contre d'autres Français : il l'a déjà montré en démissionnant de l'armée d'Autriche en 1859 au moment où celle-ci est opposée à la France. Finalement les Volontaires de l'Ouest sont toujours à Rennes en mai 1871. Le 28 mai, la légion des zouaves est consacrée au Sacré-Cœur de Jésus et, la guerre étant terminée, les bataillons sont dissous le 13 août.

Sur le plan diplomatique et idéologique, les zouaves pontificaux se rattachent à la ligne la plus dure de la Curie romaine de l'époque. Ils suscitent une mobilisation financière non négligeable de la part des catholiques, notamment en France, même les officiers doivent souvent payer leur équipement (ce qui peut expliquer qu'ils bénéficient d'un équipement relativement moderne). Dans toute le monde occidental, de nombreux prêtres lancent des appels à s'engager dans ce corps, et les zouaves morts au combat apparaissent aux yeux de beaucoup comme des martyrs modernes. De fait, le serment que prêtent les soldats est assez représentatif des motivations qui les animent :

Je jure à Dieu Tout-Puissant d'être obéissant et fidèle
à mon souverain, le Pontife Romain, Notre Très Saint Père
le Pape Pie IX, et à ses légitimes successeurs.
Je jure de le servir avec honneur et fidélité et de sacrifier
ma vie même pour la défense de sa personnalité auguste et sacrée,
pour le maintien de sa souveraineté et pour le maintien de ses droits.



Principaux combats livrés par les zouaves pontificaux
Campagne de 1867 contre les garibaldiens
Combat de Bagnorea
Bataille de Montelibretti
Combat de Nerola
Combat de Farnese
Bataille de Mentana
Campagne de 1870 contre l'Italie
Siège de Civita-Castellana
Siège de Rome
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

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1757
4 novembre
Création de l'Académie des Beaux-Arts de Russie
L'Académie des Beaux-Arts de Russie est fondée le 4 novembre 1757, à l'initiative du ministre de l'Education nationale, le comte Ivan Chouvalov, et sous l'impulsion de l'érudit russe Mikhaïl Lomonossov. Appelée à ses débuts l'Académie des "trois arts nobles", elle avait pour but à l'origine de développer les créations artistiques russes et de limiter l'importation d'œuvres étrangères. Le même jour commença la construction du théâtre de Saint-Pétersbourg.
Voir aussi : Lomonossov - Histoire de l'Art



1794
4 novembre
Massacre de la population de Varsovie par les troupes russes
Les Polonais, dirigés par Kosciuszko, s'insurgent contre le pouvoir russe et se réfugient dans la ville de Varsovie après avoir été attaqués par l'Autriche et la Prusse, pays alliés de la Russie. Kosciuszko est fait prisonnier et l'armée des insurgés est affaiblie. Les Russes, dirigés par Souvorov, attaquent donc la ville de Varsovie le 4 novembre. Les Polonais sont rapidement vaincus et massacrés par l'armée russe. Il y a plus de 20 000 civils tués. Le 5 novembre, les troupes polonaises se retirent.
Voir aussi : Russie - Histoire de Varsovie - Souvorov - Histoire des Guerres



1826
4 novembre
Le palais Brongniart est inauguré
Le palais Brongniart est achevé et prêt à abriter la Bourse de Paris. Napoléon confia la réalisation de l’édifice à Alexandre Théodore Brongniart dès 1808. Ce dernier élabora les plans du monument mais mourut en 1813, avant son aboutissement. Achevée par Labarre, son œuvre architecturale abritera les activités boursières françaises pendant plus d’un siècle. Les échanges à la criée disparaîtront au cours du XXe siècle. La 13 juillet 1987, l’immense corbeille sera démontée, laissant la place à l’informatisation.
Voir aussi : Napoléon - Dossier histoire de la bourse - Palais Brongniart - Histoire de la Finance



1830
4 novembre
L’indépendance de la Belgique reconnue
Suite à la révolution belge du 25 août 1830, une conférence réunit à Londres l’Angleterre, l’Autriche, la Prusse, la Russie et la France. Ces grandes puissances reconnaissent alors officiellement l’indépendance de la Belgique vis-à-vis des Pays-Bas. Les Pays-Bas espagnols et les Provinces-Unies étaient en effet unis depuis 1815. Le 20 janvier de l’année suivante, un protocole renforcera encore le statut d’indépendance du pays et établira sa neutralité perpétuelle.
Voir aussi : Dossier histoire des Provinces-Unies - Conférence - Pays-Bas espagnols - Histoire de l'Etat



1838
4 novembre
Stendhal commence "La Chartreuse de Parme"
L'écrivain français Henri Beyle, alias Stendhal, dicte à son secrétaire le texte de ce qui constituera son dernier roman, "la chartreuse de Parme". Le manuscrit sera achevé le 26 décembre et paraîtra en deux volumes en mars 1839.
Voir aussi : Stendhal - Chartreuse de Parme - Histoire des Romans



1847
4 novembre
Décès de Felix Mendelssohn-Bartholdy, compositeur.
Felix enchaîne les créations durant son adolescence et joue souvent avec sa grande sœur prénommée Fanny. En 1827, il suit des cours à la faculté de Berlin. Il voyage ensuite dans plusieurs pays européens. Ces expéditions lui inspirent quelques créations symphoniques. En 1835, il est nommé directeur musical du Gewandhaus de la ville de Leipzig. Il met ensuite son art au service du roi Frédéric-Guillaume IV. Il meurt quelque mois après sa sœur en 1847.
Voir aussi : Création - Musique - Composition - Symphonies - Histoire de l'Art



1856
4 novembre
Décès de Paul Delaroche, peintre français.
Paul Delaroche est remarqué pour ses œuvres en 1824. Il expose alors au Salon de nombreux tableaux contant des anecdotes historiques. Durant quatre années, il travaille sur l'œuvre "L'hémicycle de l'école des Beaux-Arts" qui compte 75 grands artistes. Il devient professeur aux Beaux-Arts jusqu'en 1843. Il continue ensuite son œuvre historique et peint pour le musée de Versailles. Durant sa vie, il enseigne à des nombreux peintres de la génération suivante.
Voir aussi : Peinture - Beaux-Arts - Salon - Scènes historiques - Histoire de la Peinture



1870
4 novembre
Début du siège de Belfort
Le maréchal prussien Moltke à la tête de 40 000 hommes établit un siège à Belfort. La ville est gouvernée par le colonel français Denfert-Rochereau qui va la défendre pendant 104 jours. Belfort ne se rendra qu'après la capitulation française et sur ordre du gouvernement, le 18 février 1871.
Voir aussi : Napoléon III - Bismarck - Histoire de Belfort - Denfert-Rochereau - Histoire de la Guerre de 1870



1884
4 novembre
Election de Grover Cleveland
Le 4 novembre 1884, le leader des démocrates Bourbons, Grover Cleveland, est élu président des Etats-Unis. Il effectue son mandat de 1885 à 1889, et en effectue un second de 1893 à 1897. Avec sa réputation d'homme politique honnête et indépendant, il récupère les voix de toutes les personnes anti-corruption. Durant ses mandats, il prône avec ferveur le libéralisme classique et combat l'inflation galopante. Il meurt le 24 juin 1908.
Voir aussi : Président des Etats-Unis - Grover Cleveland - Histoire de la Politique



1904
4 novembre
L'Affaire des fiches éclate au grand jour
A la chambre des députés, le général André est giflé à deux reprises par le député nationaliste du IIème arrondissement, Gabriel Syveton. André, ancien ministre de la Guerre dans le gouvernement d'Émile Combes, avait fait rédiger par des francs-maçons des fiches de renseignements sur les opinions religieuses des officiers républicains. L'affaire éclate à la chambre des députés et le 15 novembre, le général André sera contraint de démissionner.
Voir aussi : Emile Combes - Histoire de la Troisième République



1917
4 novembre
Les Bolchévicks prennent Saint-Pétersbourg
Léon Trotski, le chef du comité militaire révolutionnaire rentre dans Petrograd (Saint-Pétersbourg) avec l'armée et investit la ville. Le chef du gouvernement provisoire Alexandre Kerenski prend la fuite. Lénine devient le président du conseil des commissaires du peuple et instaure un état socialiste. La prise de Petrograd marque la fin de la révolution d'octobre, la Russie est devenue communiste.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Lénine - Histoire de Saint-Petersbourg - Bolcheviks - Histoire de Petrograd - Histoire des Guerres



1922
4 novembre
Découverte du tombeau de Toutankhamon
L'archéologue anglais Howard Carter et son équipe réussissent à dégager un escalier de pierre descendant jusqu'à la tombe du souverain égyptien. Carter attendra plusieurs jours avant de parvenir au tombeau. La plus petite des sépultures de toute la vallée des rois, la tombe de Toutankhamon est restée célèbre car tous les trésors qu'elle renfermait ont été entièrement préservés.
Voir aussi : Découverte - Dossier histoire des découvertes archéologiques - Tombeau - Howard Carter - Toutankhamon - Histoire de l'Archéologie



1939
4 novembre
Présentation de la première voiture à air conditionné
A Chicago, dans l'Illinois, le constructeur américain Packard Motors dévoile au public la première voiture équipée de l'air conditionné. L'usine Cadillac fera de même à partir de 1941.
Voir aussi : Voiture - Histoire de l'Automobile



1946
4 novembre
Première cession de l'UNESCO
La charte de création de l'UNESCO (Organisation des Nations unies pour l'Education, le Science et la culture) est ratifiée par les 37 états membres à Londres. Le premier directeur général est le biologiste britannique Julian Huxley. L'UNESCO a pour vocation de promouvoir la paix, l'éducation, la science et la culture dans le monde. Son siège est installé à Paris.
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire de l' ONU - Histoire de l'UNESCO - Histoire de la Diplomatie



1952
4 novembre
Eisenhower est élu président de la République
L’ancien général Eisenhower, homme qui a supervisé les opérations de libération de l’Europe pendant la Seconde Guerre mondiale, est élu à la présidence de la République. Candidat républicain, il doit notamment sa victoire à la peur du communisme et à la campagne de McCarthy. Pourtant, Eisenhower n’apprécie guère cet homme qui s’en prend parfois aux généraux qui ont contribué à mettre à bas les forces de l’Axe. Succédant au démocrate Truman, Eisenhower contribuera à la coexistence pacifique avec l’URSS ainsi qu’à la lutte contre la ségrégation raciale. Il sera réélu en 1956 malgré un Congrès à majorité démocrate.
Voir aussi : Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Histoire des Elections



1956
4 novembre
L’ONU crée la FUNU
Sous la pression exercée par l’URSS et les États-Unis, la Force d’urgence des Nations Unies est créée. Sa mission consiste à apaiser les conflits de la crise de Suez, en supervisant notamment le retrait total des troupes françaises, israéliennes et britanniques. Envoyée en Égypte peu de temps après sa création, la FUNU constitue la première force armée d’intervention de l’ONU. Jusqu’à présent, seules des troupes d’observations étaient envoyées. Elle restera sur le territoire pour assurer la paix jusqu’en 1967, date à laquelle Nasser exigera son départ.
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Nasser - Dossier histoire de la Crise du canal de Suez - Histoire de la Diplomatie



1956
4 novembre
L’armée soviétique intervient à Budapest
Les troupes soviétiques entrent dans la capitale hongroise afin de mettre un terme à l’insurrection, qui sévit depuis le 23 octobre. Moscou n’a pas supporté le comportement du chef du gouvernement Imre Nagy, qui avait formé un gouvernement de coalition quelques jours plus tôt. Les négociations sont interrompues tandis que János Kádár met en place un gouvernement d’opposition, soutenu par l’URSS. Le feu est ouvert et, malgré leur résistance, les insurgés ne peuvent tenir tête aux quelques 2000 chars soviétiques. Ils sont totalement écrasés. Plus de 25 000 d’entre eux périssent à Budapest, tandis qu’une dizaine de milliers d’autres sont déportés. La lutte se poursuivra toutefois en province, durant près de deux semaines. Quant à Imre Nagy, il sera arrêté et conduit en Roumanie, avant d’être exécuté en 1958.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Dossier histoire de l' insurrection de Budapest - Imre Nagy - Histoire de l'Armée rouge - Histoire de l'Opposition



1979
4 novembre
Prise d'otage de Téhéran
Alors que les Etats-Unis accueillent depuis le 22 octobre le shah, exilé au Mexique après la révolution islamique de janvier 1979, 400 étudiants s’attaquent à l’ambassade américaine de Téhéran. Retenus dans un premier temps par les Marines, ils investissent rapidement les lieux et prennent 63 personnes en otage ainsi que des membres de l'administration. Leurs revendications sont claires, la libération des otages se fera en échange de la livraison du shah pour qu’il soit jugé en Iran. Mais les Etats-Unis ne souhaitent ni livrer leur ancien allié qu’ils reçoivent pour raisons médicales, ni céder devant Khomeiny, soupçonné d’être responsable de cette opération. Jimmy Carter fait alors le choix des rétorsions économiques et suspend notamment les importations de pétrole en provenance d’Iran. Mais en vain, alors que seulement treize otages seront libérés dans les premières semaines, cinquante-deux devront attendre 444 jours et l’élection de Reagan pour retrouver la liberté.
Voir aussi : Shah - Histoire de Téhéran - Reagan - Crise iranienne des otages - Jimmy Carter - Histoire du Terrorisme



1984
4 novembre
Lancement de Canal +
Le directeur général de la toute première chaîne à péage française, André Rousselet ouvre l'antenne. Canal + compte à ses débuts 186 000 abonnés. Le concept de la chaîne est fortement inspiré de la chaîne américaine HBO et consacre l'essentiel de ses programmes au cinéma et au sport.
Voir aussi : Histoire de Canal + - Histoire de la Télévision



1995
4 novembre
Assassinat d'Yitzhak Rabin
Alors qu'il venait de terminer un discours à la tribune d'un rassemblement pacifiste, le premier ministre israélien a été tué de trois balles dans le dos. L'artisan de la paix au Proche-orient a été la victime d'Ygal Amir un étudiant d'extrême-droite opposé au processus de paix avec la Palestine. De nombreux représentants des pays arabes seront présents lors de ses funérailles, le 6 novembre.
Voir aussi : Assassinat - Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Rabin - Histoire des Assassinats



2008
4 novembre
Barack Obama, président des Etats-Unis
Barack Obama est élu le 4 novembre 2008, président des Etats-Unis face à John McCain. Il est le premier Afro-américain à occuper cette fonction.
Voir aussi : Président - Obama - Histoire des Elections


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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1744 Message par saintluc »

La bataille de Praga, en banlieue est de Varsovie, se déroula le 4 novembre 1794 et donna lieu à l'un des plus terribles massacres de population de l'histoire de la Pologne.
Suite à un second partage de la Pologne entre la Prusse et la Russie, en septembre 1793, les Polonais se soulèvent sous la direction de Tadeusz Kosciuszko et Ignacy Potocki. Kosciuszko prend le commandement militaire de l'insurrection et remporte d'abord quelques succès contre les Russes, obligés d'évacuer Varsovie et Vilnius.

Les Autrichiens et les Prussiens viennent au secours des Russes et attaquent la Pologne par l'ouest. Kosciuszko doit se replier sur Varsovie et oblige, dans un premier temps, les assiégeants russes à dégager sa capitale. Le 10 octobre 1794, cependant, il est battu et blessé à la bataille de Maciejowice contre l'armée d'Alexandre Souvorov qui le fait prisonnier.

La lutte pour sa succession et la démoralisation de la population empêchent son successeur, le général Józef Zajączek, de terminer les fortifications à l'est et à l'ouest de la capitale. Au début novembre, les troupes russes sont de nouveau devant Varsovie.

Image
La bataille de Praga, par Aleksander Orłowski, 1797.
L'armée russe est composée de deux corps de bataille, l'une commandée par Alexandre Souvorov et l'autre par Ivan Fersen. Souvorov a maté la Confédération de Bar en 1768 et a joué un rôle déterminant dans la dernière guerre russo-turque, durant laquelle il s'est emparé des forteresses réputées imprenables d'Otchakov sur le Dniepr et d'Izmaïl sur le Danube. Plus récemment, c'est lui qui a remporté la bataille de Maciejowice.

Fersen, lui, connait bien la Pologne car il y combat depuis plusieurs mois.

Les forces polonaises sont formées des restes de l'armée de Kosciuszko ainsi que de milices non formées venant de Varsovie, Praga et Vilnius. S'y ajoute un régiment juif commandé par Berek Joselewicz.

Józef Zajączek, successeur de Kosciuszko, a organisé ses troupes en trois lignes de défense. Il dirige celle du centre, Jacob Jacsinski celle du nord et Vladislav Jablonovski celle du sud.

L'armée polonaise compte 20 000 hommes. Chez les Russes, Fersen et Souvorov commandent 11 000 hommes chacun.

Les Russes atteignent donc les périphéries de Varsovie le 3 novembre. Les Polonais tentent de les repousser par un barrage d'artillerie mais c'est un échec. Zajaczek et ses seconds croient que les troupes ennemies vont tenter de soutenir un long siège, ce en quoi ils se trompent. Souvorov préconise plutôt l'attaque surprise et l'assaut rapide, tactique qui a fait sa chance contre les Turcs.

À trois heures du matin, le 4 novembre, les forces russes s'installent tout près des fortifications. Deux heures plus tard, Souvorov ordonne l'assaut global. Les lignes polonaises sont vite enfoncées. Le général Zajaczek, blessé au début du combat, est évacué, et ses troupes, sans commandement, retraitent vers Praga et la Vistule.

Le combat continue dans la ville et dure quatre heures. Les soldats polonais sont tués ou fait prisonniers. Très peu d'entre eux réussissent à se réfugier de l'autre côté du fleuve.

Après la bataille, Souvorov laisse froidement ses hommes piller et brûler entièrement la ville de Varsovie, voulant ainsi venger le massacre de la garnison russe de la capitale, au début du soulèvement en avril 1794. C'est le faubourg de Praga, surtout, qui en subit les sévices. On croit que 20,000 civils y sont massacrés par des soldats ivres de carnage. Selon certaines sources, non seulement Souvorov n'a rien fait pour les arrêter mais il les aurait encouragés.

Image
Massacre de la population de Praga, Aleksander Orłowski, 1810
Le 5 novembre, les troupes polonaises, complètement démoralisées, se retirent vers le sud. Pour elles, c'est la fin de la guerre.

Souvorov envoie un court rapport à la tsarine Catherine II: Hourrah - Praga - Souvorov. L'impératrice lui répond aussi brièvement: Bravo, feldmaréchal, Catherine. Dès son retour à Saint-Pétersbourg, le général est en effet aussitôt promu maréchal.

En 1795, d'âpres négociations ont lieu entre la Russie, la Prusse et l'Autriche pour un troisième partage de la Pologne, qui cesse d'exister comme territoire indépendant pendant plus de cent-vingt ans.

Pendant le régime soviétique, le massacre de Praga devient un sujet tabou. Les références à l'événement sont censurées des manuels, les cours d'histoire n'en font plus mention et les recherches sur le sujet découragées. Le but est de ne pas nuire aux relations polono-soviétiques. Après la chute du communisme, la censure est levée mais, même aujourd'hui, il s'agit d'un sujet controversé et sensible.
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#1745 Message par saintluc »

1439
5 novembre
Election de l'antipape Felix V par les schismatiques bâlois
Après avoir suspendu Eugène IV, en marge du concile de Ferrare-Florence, les schismatiques – ou extrémistes – bâlois procèdent à l'élection d'un nouveau pape, Amédée VIII de Savoie (1391-1416). Intronisé le 23 juillet 1440 dans la cathédrale de Lausanne sous le nom de Felix V, il régna en tant qu'antipape jusqu'en 1449. Le concile de Bâle s'acheva le 16 mai 1443, après sa quarante-cinquième session, sur la décision de se réunir ultérieurement lors d'un nouveau concile général de l'Eglise, qui aura lieu à Lyon, trois ans plus tard.
Voir aussi : Eugène IV - Concile de bâle - Amédée de savoie - Concile de ferrare-florence - Schismatiques - Histoire des Religions



1605
5 novembre
Conjuration des poudres en Angleterre
Le jour de la séance inaugurale du Parlement de Westminster à Londres, l'officier catholique Guy Fawkes est arrêté alors qu'il tentait de mettre le feu à l'assemblée avec 36 barils de poudre. Les catholiques reprochent au roi anglican, Jacques Ier Stuart, son intolérance à l'égard de leur religion. La conspiration sera déjouée avant que le roi et ses ministres n'entrent au parlement. Fawkes sera condamné à mort.
Voir aussi : Exécution - Histoire de Westminster - Jacques Ier - Stuart - Histoire de la Renaissance



1688
5 novembre
Guillaume d’Orange débarque en Angleterre
Guillaume III d'Orange, stathouder des Provinces-Unies, débarque en Angleterre, accompagné de ses troupes armées. Il répond ainsi à l’appel des protestants et des opposants au règne de Jacques II, son beau-père. Ce dernier venait de donner naissance à un fils, Edward Stuart, et chacun voyait en cet événement le risque d’une nouvelle dynastie catholique. Sans effusion de sang, Guillaume III d’Orange parvient à faire fuir son beau-père en France, avec toute sa famille. Ce dernier tentera toutefois de reprendre le pouvoir à la Boyne, en Irlande, mais en vain.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Dossier histoire des Provinces-Unies - Guillaume III - Jacques II - Histoire des Coups d'Etat



1854
5 novembre
Victoire franco-britannique à Inkerman
Les Russes emmenés par l'Amiral Menchikov, s'inclinent face aux armées française et anglaises alors qu'ils tentent une contre-attaque sur la ville d'Inkerman en Crimée. La Russie capitulera un an plus tard après la prise par Mac-Mahon de la tour de Malakoff, le 8 septembre 1855.
Voir aussi : Bataille - Histoire de la Crimée - Histoire des Guerres



1898
5 novembre
Première transmission sans fil en France
Eugène Ducretet offre une démonstration publique de transmission sans fil avec l’aide de l’ingénieur Ernest Roger. Situé au troisième étage de la Tour Eiffel, il émet jusqu’au Panthéon, où le message est reçu en morse.
Voir aussi : Télégraphe - Histoire de la Radio



1906
5 novembre
Marie Curie devient professeur à la Sorbonne
A 39 ans, la physicienne française d'origine polonaise Marie Curie devient la première femme professeur à la Sorbonne. Marie Curie succède en fait à son mari, Pierre Curie, mort prématurément au mois d'avril, à la chaire de physique. Elle enseignera tout en continuant ses recherches et recevra son deuxième prix Nobel en 1911.
Voir aussi : Histoire de la Sorbonne - Marie Curie - Histoire de la Physique



1911
5 novembre
L'Italie annexe la Tripolitaine et la Cyrénaïque
Les Italiens déclarent la guerre à la Turquie et occupent la frange côtière de la Libye. Le conflit prendra fin en octobre 1912, et verra l'Italie l'emporter sur l'Empire Ottoman.
Voir aussi : Colonie - Annexion - Histoire de la Colonisation



1914
5 novembre
La France et la Grande-Bretagne déclarent la guerre à la Turquie
Deux jours après la Russie, c'est au tour de l'Angleterre et de la France d'entrer en conflit contre l'empire Ottoman. La Turquie est entrée dans la première guerre mondiale le 28 octobre et s'est ralliée aux empires centraux: l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie et l'Italie.
Voir aussi : Ottomans - Déclaration de guerre - Histoire de la Première Guerre mondiale



1951
5 novembre
Léon Jouhaux reçoit la Prix Nobel de la paix
L'ancien secrétaire de la CGT se voit décerner la plus haute distinction internationale pour son action courageuse menée au sein du syndicat tout au long de la deuxième guerre mondiale. Malgré la dissolution de la CGT par le régime de Vichy, Jouhaux continuera à remplir ses fonctions de directeur. La collaboration le plaça en résidence surveillée. Trois ans plus tard il est déporté à Buchenwald.
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - Histoire de la CGT - Histoire de l'Opposition



1977
5 novembre
Mort de Goscinny, l'un des pères d'Asterix
René Goscinny meurt d’une crise cardiaque et laisse Astérix orphelin. L’œuvre gauloise qu’il a créée avec Uderzo est son plus grand succès, avec des adaptations et des traductions dans de nombreuses langues. Mais ce scénariste a également participé à Lucky Luke, Iznogoud et écrit Le petit Nicolas. Uderzo prolongera toutefois les aventures d’Astérix et Obélix.
Voir aussi : Goscinny - Astérix - Lucky Luke - Uderzo - Histoire des Bandes dessinées



1980
5 novembre
Sylvie Vartan et Johnny Hallyday divorcent
La presse française divulgue annonce le divorce de Johnny Hallyday et de Sylvie Vartan. Les deux stars de la chanson se séparent après 25 ans de mariage. La France entière est en émoi.
Voir aussi : Divorce - Johnny Hallyday - Histoire du Rock n'roll



1983
5 novembre
Mort de Reiser
L’auteur de "Gros dégueulasse", aux dessins satiriques et au mauvais goût affiché, s’éteint à Paris d’un cancer des os. Présent dès la fondation du journal Hara-Kiri où il publie sa vision durement ironique du monde, il est perçu comme un auteur engagé bien que les implications politiques de ces dessins ne soient pas évidentes. Il n’a en effet presque jamais caricaturé d’hommes politiques, leur préférant les hommes de la rue et les animaux.
Voir aussi : Histoire de Hara-Kiri - Reiser - Histoire des Bandes dessinées



1991
5 novembre
Disparition de Robert Maxwell
Le magnat de la presse britannique, Ludvick Hoch, alias Robert Maxwell, est retrouvé mort au large des îles Canaries. Alors que son groupe éditorial traversait une profonde crise financière, le milliardaire avait entamé une croisière à bord de son yacht, le "lady Ghislaine". C'est le capitaine du bateau qui donna l'alerte de sa disparition aux autorités espagnoles.
Voir aussi : Décès - Histoire de l'Economie



1994
5 novembre
G. Foreman devient le plus vieux champion de boxe
A Las Vegas le boxeur américain, George Foreman bat Michael Moorer au 10ème round par K.O. Il remporte ainsi le titre de champion du monde des poids-lourd de WBA. A 45 ans Foreman est le plus vieux champion du monde de boxe.
Voir aussi : Record du monde - Champion du monde - Histoire de la Boxe



2006
5 novembre
Saddam Hussein condamné à mort
Ouvert à la mi-octobre, le Tribunal spécial irakien rend son verdict : Saddam Hussein est condamné à mort par pendaison pour crime contre l’humanité, pour le massacre de Doujaïl. En 1982, en effet, près de 150 chiites furent massacrés dans ce village. Jugé dans un premier temps pour ces faits, l’ancien président de la République d’Irak aurait encore pu répondre de nombreuses autres accusations : massacres, génocides, crimes de guerre… Il sera finalement pendu le 30 décembre.
Voir aussi : Procès - Saddam Hussein - Histoire de la Justice


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#1746 Message par saintluc »

Jean-Marc Reiser, dit Reiser, qui a signé à ses débuts Jean-Marc Roussillon, est un scénariste et dessinateur de bande dessinée, né à Réhon (Meurthe-et-Moselle) le 13 avril 1941 et mort à Paris, à l'âge de 42 ans, le 5 novembre 1983 des suites d'un cancer des os.

Il a été l'époux de Michèle Reiser, réalisatrice de télévision et membre du CSA, auteur des livres Dans le creux de la main, Jusqu'au bout du festin.
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Après avoir débuté dans la vie comme livreur chez le caviste Nicolas durant quatre ans, Reiser commence en 1958 une carrière de dessinateur en publiant dans différentes revues mineures, telles que Blagues (pseudo JIEM) et La Gazette de Nectar (pseudo J-M Roussillon - journal interne à la maison Nicolas). En 1960, il participe à la création de Hara-Kiri fondé par Cavanna, Georges Bernier (Professeur Choron) et Fred (Fred Othon Aristidès) , le mensuel Hara-Kiri qui deviendra l'un des fleurons de la culture underground des années 1970. En 1966, il entre au journal Pilote où il collabore avec quantité d'auteurs de talent : Gotlib, Alexis, Mézières, Mandryka, etc. En mai 68, il dessine dans Action, avec Siné et Wolinski. Après l'interdiction d'Hara-Kiri Hebdo en 1970, en raison de l'annonce irrespectueuse du décès du général de Gaulle (le fameux : Bal tragique à Colombey : un mort), il collabore naturellement dès le premier numéro à Charlie Hebdo qui lui succède. Tout au long de sa carrière, Reiser a également publié dans La Gueule ouverte (il s'intéresse de très près à l'écologie, particulièrement à l'énergie solaire), BD, Charlie Mensuel, Métal hurlant, L'Écho des savanes.

Son œuvre est considérable. On retiendra ses personnages : Gros Dégueulasse, Jeanine... Ses dessins ont été rassemblés dans de nombreux recueils : Ils sont moches, La Famille Oboulot aux vacances, Les Oreilles rouges, La Vie au grand air, Vive les femmes, La Vie des bêtes etc. La série des Sales Blagues publiée dans L'Écho des Savanes, poursuivie par Vuillemin, continue d'attirer un grand nombre de lecteurs.

Parmi les principales caractéristiques de son style, on peut retenir :

Son habitude de parler des gens ordinaires, de leur vie de tous les jours. Il a très rarement dessiné les hommes politiques de son époque, alors qu'il travaille pour un hebdomadaire satirique.
La simplicité de son dessin. Reiser va toujours à l'essentiel. Son but : faire rire.
Son humour, très cru pour l'époque, et souvent d'un mauvais goût assumé.
« Il est allé au cimetière à pied » (il est enterré au cimetière du Montparnasse), pour reprendre le titre du numéro spécial d'Hara-Kiri à sa mort qui reprenait un de ses dessins, réalisé initialement pour Franco. Lors de son enterrement, l'équipe d'Hara-Kiri avait déposé une gerbe sur laquelle on pouvait lire : « De la part de Hara Kiri, en vente partout ».

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La tombe de Reiser, d'une forme peu conventionnelle, a été brocardée par Pierre Desproges (qui vouait une véritable admiration pour Reiser) dans l'un de ses sketches.

Elle présente en fait le profil d'une aile car Reiser était un passionné d’aviation (il est l’un des pionniers du vol libre français à travers l’expérimentation des ailes delta). Il croque les travers de ce milieu avec le trait féroce qui caractérise son œuvre : la crise de l’industrie aéronautique française et de l’aéropostale, les difficultés de Concorde, les grèves des pilotes d’Air France, les détournements d’avion, le choc pétrolier... Une exposition au musée de l'air a dévoilé ce côté méconnu de Reiser.

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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1747 Message par saintluc »

1650
6 novembre
Mort de Guillaume II.
Guillaume II, prince d'Orange, est né le 27 mai 1626. Il est le fils Frédéric-Henri de Nassau et d'Amelia von Solms-Braunfels.
Il est le stathouder des Provinces-Unies.
Il décède le 6 novembre 1650, des suites de la maladie de la variole, laissant son pays sans stathouder. Ainsi, les Provinces-Unies plongent petit à petit dans un régime républicain.
Voir aussi : Guillaume II - Histoire de la Politique



1661
6 novembre
Naissance de Charles II d'Espagne
Charles II, le dernier roi d'Espagne issu de la famille des Habsbourg, naît le 6 novembre 1661 à Madrid. Il succède à son père dès 1665, mais ne devient roi qu'en 1675, après une régence. Faible, maladif et mentalement attardé, il sera incapable de gouverner seul tout le long de son règne. Marié à deux reprises, Charles II est stérile, ce qui entraîne une longue bataille de succession à sa mort le 1er novembre 1700.
Voir aussi : Espagne - Habsbourg - Histoire de Madrid - Charles II - Succession - Histoire de la Politique



1692
6 novembre
Décès de Gédéon Tallemant des Réaux
Issu d'une famille de banquiers de La Rochelle, Gédéon Tallemant des Réaux étudie le droit civil et canon, puis récupère la charge de conseiller au parlement. Il préfère cependant s'adonner à la rédaction de poèmes mais aussi des "Historiettes", de petites biographies de personnages importants du XVIIe siècle. A la fin de sa vie, il abjure sa confession protestante afin de bénéficier d'une pension. Ses "Historiettes" ne seront publiées qu'en 1834, et présentent un intérêt historique remarquable. Il décède le 6 novembre 1692 à Paris.
Voir aussi : Décès - Histoire de Paris - Poèmes - Histoire de la Poésie



1754
6 novembre
Naissance de Frédéric Ier de Wurtemberg
Frédéric Ier de Wurtemberg, dit "le gros Frédéric" en raison de son obésité, naît le 6 novembre 1754. Duc de Wurtemberg de 1797 à 1803, puis électeur, il est dans un premier temps fortement francophobe, au point d'épouser la sœur du roi d'Angleterre. Après une invasion française en 1800, il se rallie cependant à Napoléon en 1805, et voit son électorat devenir un royaume. Il meurt à Stuttgart le 30 octobre 1816.
Voir aussi : Napoléon - Histoire de la Politique



1764
6 novembre
Election de Stanislas Poniatowski au trône de Pologne
Le 6 novembre 1764, Stanislas Poniatowski est élu par la Diète de Varsovie, roi de Pologne. Favori de l'impératrice Catherine II de Russie, il bénéficie du soutien des troupes de l'armée russe. Tout au long de son règne, il tentera de faire appliquer des réformes, comme une réorganisation administrative ou l'augmentation des ressources. Il perd son trône en 1795, trois ans avant sa mort, en raison de l'abolition de la monarchie en Pologne.
Voir aussi : Pologne - Réforme - Histoire de Varsovie - Catherine II de Russie - Diète - Histoire de la Politique



1792
6 novembre
Bataille de Jemmapes
L'armée révolutionnaire Française, constituée de 40 000 volontaires, remporte une éclatante victoire contre l'Autriche en Belgique. Le Duc de Saxe-Tesch doit évacuer le pays et le général Dumouriez en prend possession pour la France.
Voir aussi : Bataille - Dumouriez - Histoire de la Révolution



1793
6 novembre
Philippe-Egalité meurt sur l'échafaud
Louis-Philippe Joseph d'Orléans, dit Philippe-Egalité, est guillotiné à Paris. Il est accusé de vouloir restaurer la monarchie. Fervant révolutionnaire, le Duc d'Orléans est cousin de Louis XVI. Lors du procès du roi de France il n'avait pas hésité à voter sa mort. En 1792 il décida de prendre le nom de Phillippe-Egalité. Mais la Convention ne le jugeant pas digne de confiance le fait incarcérer à Marseille au mois d'avril. Son fils deviendra roi de France en 1830 sous le nom de Louis-Philippe Ier.
Voir aussi : Exécution - Histoire de la Convention - Louis-Philippe - Histoire de la Guillotine - Histoire de la Révolution



1796
6 novembre
Catherine II devient tsarine de Russie
Sophie Augusta Fredericka d'Anhalt-Zerbst devient impératrice et autocrate de toutes les Russies après avoir fait détrôner son mari Pierre III, qui est assassiné en 1762. Au cours de son règne, la Russie annexe de nombreux territoires polonais et passe un accord avec l'Empire ottoman qui lui donne plusieurs provinces méridionales. Catherine II réorganise l'administration des provinces, elle double également la production industrielle notamment dans le secteur du fer, du cuivre et de la fonte. Sous son règne, les serfs vivent la période la plus difficile de leur histoire.
Voir aussi : Russie - Histoire de l'Empire ottoman - Pologne - Pierre III - Histoire de la Politique



1825
6 novembre
Naissance de Charles Garnier, architecte français
Charles Garnier fait des études d'architecture et en 1848, il remporte le premier grand prix de Rome d'architecture. Il est pensionnaire à l'Académie de France durant quatre ans. En 1861, il remporte le concours de l'Opéra de Paris. Il débute les travaux la même année et l'Opéra est terminé en 1875. Charles Garnier est également écrivain et devient membre de la Société des Gens de Lettres au cours de l'année 1883. Il possède une villa à Bordighera, ville dans laquelle il construira quelques édifices. Il honore de nombreuses commandes jusqu'à la fin de sa vie en 1898.
Voir aussi : écriture - Architecture - Prix de Rome - Opéra de Paris - Histoire de l'Architecture



1836
6 novembre
Mort de Charles X
L'ancien roi de France, en exil depuis son abdication le 2 août 1830, meurt du choléra dans le monastère de Gorizia en Slovénie. Sa dépouille n'a jamais été transférée dans la crypte des Bourbons de la basilique Saint-Denis.
Voir aussi : Décès - Charles X - Histoire des Bourbons



1841
6 novembre
Naissance d'Armand Fallières
Armand Fallières naît le 6 novembre 1841 à Mézin. Avocat de métier, Il s'investit en politique en étant élu membre du conseil municipal de sa ville natale, puis maire, et entre au Conseil général de Lot-et-Garonne en 1871. Député de Lot-et-Garonne en 1876, il est nommé ministre de l'Intérieur en 1882 puis dirige d'autres ministères jusqu'en 1892. Il siège au sénat dès 1890 et le préside de 1899 à 1906. En 1906, il est élu Président de la République et reste en fonction jusqu'en 1913. Il meurt en 1931.
Voir aussi : Naissance - Histoire de la Politique



1860
6 novembre
Abraham Lincoln est élu président des Etats-Unis
Candidat appartenant au Parti républicain, Abraham Lincoln remporte la majorité des voix aux élections présidentielles. Depuis sa création en 1854, son parti lutte ardemment pour l’abolition de l’esclavage, encore en vigueur dans les États du Sud. Ces derniers ne tarderont donc pas à réagir en faisant sécession.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre de Sécession - Lincoln - Histoire des Elections



1860
6 novembre
Naissance d'Ignacy Paderewski
Ignacy Paderewski naît dans la province polonaise de Podolie, aujourd'hui située en Ukraine. Il est célèbre à la fois pour sa carrière de concertiste et de compositeur, ainsi que pour son engagement politique en Pologne. Après la Première Guerre mondiale, il est devenu premier ministre et ministre des Affaires étrangères de Pologne avant de former, en 1939, un Conseil national polonais en exil. Il décède le 29 juin 1941 à New York. En 1992, il fait l'objet de funérailles nationales en présence de Georges Bush et de Lech Walesa.
Voir aussi : Naissance - Compositeur - Politique - Histoire de l'Art



1880
6 novembre
Découverte des causes du paludisme
Le médecin français Alphonse Laveran découvre le parasite responsable du paludisme. Il effectue alors ses recherches à l’hôpital de Constantine, en Algérie. Il évoque également la possibilité d’une transmission de la maladie par l’intermédiaire des piqûres de moustiques. Plus tard, les travaux de Ronald Ross viendront compléter ces recherches sur le paludisme. Mais cette maladie qui sévit depuis l’Antiquité continuera à se répandre dans le monde, tuant principalement les jeunes enfants et touchant majoritairement le continent Africain.
Voir aussi : Dossier histoire des Epidémies - Paludisme - Ronald Ross - Histoire de la Médecine



1888
6 novembre
Défaite de Grover Cleveland à l'élection présidentielle
Malgré un vote populaire en sa faveur, Grover Cleveland, président sortant, est battu par le républicain Benjamin Harrison, le 6 novembre 1888. Il paie chèrement le débat sur les droits douanes qui lui fait perdre les voix des protectionnistes industriels du Nord. Sa défaite est exclusivement due au système de grands électeurs, même si le soutien des vétérans de la guerre civile aura manqué. Enfin, une thèse évoque les fraudes électorales dans l'Indiana.
Voir aussi : Etats-Unis - Président - Grover Cleveland - Benjamin Harrison - Histoire de la Politique



1893
6 novembre
Décès de Piotr Ilitch Tchaïkovski
Né en 1840, le compositeur russe Piotr Ilitch Tchaïkovski s'inspire de la culture occidentale. Entre folklore traditionnel et éléments emprunts d'exotisme, il se spécialise dans la musique d'orchestre en composant des symphonies, des concertos ou des suites. La musique de ballet, considérée comme un courant mineur, trouve en Tchaïkovski un médiateur inspiré. Figure du romantisme russe du XIXe siècle, il meurt le 6 novembre 1893, à Saint-Pétersbourg, quelques jours avant la création de sa sixième symphonie.
Voir aussi : Russie - Compositeur - Histoire du Romantisme - Symphonie - Piotr Ilitch Tchaïkovski - Histoire de l'Art



1917
6 novembre
Début de la "révolution d'octobre" en Russie
Dans la nuit, 10 000 bolcheviks commandés par le chef du comité militaire révolutionnaire, Léon Trotski, s'emparent des centres névralgiques de Petrograd (ancienne Saint Petersbourg). Lénine et ses hommes pénètrent dans la palais d'hiver où siège la Douma et renverse la monarchie. Le régime tsariste est laminé. Lénine instaure une démocratie socialiste le 7 novembre. Selon le calendrier Julien en cours en Russie, nous sommes alors le 25 octobre.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Révolution - Lénine - Histoire de Saint-Petersbourg - Trotski - Histoire des Coups d'Etat



1936
6 novembre
Le gouvernement légal espagnol fuit à Valence
Sous le pouvoir de Largo Caballero, le gouvernement républicain de Madrid décide de se réfugier à Valence. Laissée sous la protection du général Miaja, la capitale doit alors faire face à l’offensive menée contre elle par l’armée nationaliste de Franco. Toutefois, retardée par le siège de l’Alcazar de Tolède, cette dernière a laissé le temps à la ville de s’organiser et aux Brigades internationales d’intervenir. Ainsi, l'attaque militaire envisagée par Franco n’aboutira pas immédiatement. En effet, c’est après 28 mois de résistance que Madrid sera contrainte à la reddition.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre d'Espagne - Histoire de Madrid - Franco - Histoire de l'Alcazar de Tolède - Histoire des Brigades internationales - Histoire des Guerres



1955
6 novembre
La France renonce au Maroc
Le président du Conseil Edgar Faure, reconnaît Mohammed Ben Youssef comme sultan du Maroc. Le gouvernement français renonce ainsi au protectorat qu'elle avait instauré dans le pays depuis 1912. Tiraillée entre les premiers signes de guerres d'indépendance en Afrique du nord, la France préfère consacrer ses forces armées pour l'Algérie. Le sultan Mohammed V rentrera au Maroc le 16 novembre et l'indépendance sera officiellement proclamée le 2 mars 1956.
Voir aussi : Indépendance - Protectorat - Histoire de la Décolonisation



1956
6 novembre
Cessez-le-feu dans la crise de Suez
Les Britanniques, les Français et les Israéliens acceptent le cessez-le-feu réclamé par l’ONU. Économiquement affaibli par le conflit, le Royaume-Uni n’a aucune alternative. De plus, le pays ne peut compter sur le soutien américain, puisque les deux grandes puissances – Etats-Unis et URSS – exigent le retrait des troupes. Le conflit amorcé par les trois pays se solde donc par un échec humiliant. Les troupes franco-britanniques quitteront progressivement le territoire jusqu’au mois de décembre.
Voir aussi : Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Dossier histoire de l' Egypte : la république - Dossier histoire de la Crise du canal de Suez - Histoire de la Diplomatie



1975
6 novembre
Une marche pacifique dans le Sahara occidental
Le roi Hassan II organise la "marche verte" afin de s’approprier le Sahara espagnol. Depuis 1974, il s’oppose à l’indépendance du territoire et au Polisario. Ce sont des centaines de milliers de civils qui franchissent ensemble les limites des terres sahariennes. L’Espagne signera les accords de Madrid quelques jours plus tard, partageant le territoire entre le Maroc et la Mauritanie. Le Maroc annexera finallement la totalité des terres en 1979.
Voir aussi : Histoire de Madrid - Hassan II - Histoire du Sahara - Marche verte - Histoire du Polisario - Histoire de la Décolonisation



1988
6 novembre
Référendum sur la Nouvelle-Calédonie
Les Français se déclarent en faveur de l'autodétermination en Nouvelle-Calédonie à 79,9%. Ce référendum survient après la signature des "accords de Matignon" entre les forces de libération nationale Kanak de Jean-Marie Tjibaou et le gouvernement français de Michel Rocard. Les accords prévoient d'organiser un scrutin sur l'indépendance de l'île dans les 10 ans, en 1998.
Voir aussi : Référendum - Rocard - Histoire de la Nouvelle-Calédonie - Histoire de la Cinquième République



1999
6 novembre
Deux titres pour les Wallabies, deux désillusions pour les Bleus
L’Australie est le premier pays à être deux fois sacré champion du Monde de rugby après une victoire sur la France à Twickenham. Deux sacres pour les Wallabies, mais aussi deux cruelles défaites en finale pour la France après la déconvenue de 1987. Les Bleus y croyaient d’autant plus qu’ils avaient infligé un 43-31 aux All-Blacks en demi-finale après avoir été menés 24-10 à la mi-temps…
Voir aussi : Coupe du monde de rugby - Histoire du Rugby


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1748 Message par saintluc »

La bataille de Jemappes (ou Jemmapes) a eu lieu à Jemappes près de Mons en Belgique entre l'Autriche et la France le 6 novembre 1792.
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L'armée révolutionnaire française, constituée de 40 000 volontaires et commandée par Dumouriez remporte la victoire, notamment grâce à son avantage numérique, contre l'armée autrichienne aux Pays-Bas autrichiens sous les ordres du duc Albert de Saxe-Teschen, qui doit évacuer le pays.

La victoire de Jemappes aboutit à la libération ou l'occupation (selon le point de vue) des Pays-Bas autrichiens. Mais ces derniers repasseront sous le contrôle de l'empereur à l'issue de la bataille de Neerwinden (18 mars 1793).

Nommé maréchal de camp par Charles François Dumouriez, le 20 août 1792, le général Ferrand commande l'aile gauche de l'armée. Il contribua au succès de cette bataille par l'intrépidité avec laquelle il emporta à la baïonnette les villages de Carignan (que l'on peut désigner comme la commune actuelle de Quaregnon) et de Jemmapes, et par l'habileté qu'il déploya en manœuvrant sur le flanc droit de l'ennemi.

Louis Philippe d'Orléans (1773-1850), duc de Chartres, âgé à l'époque de 19 ans et connu comme le « général Égalité », ainsi que son frère cadet, Antoine d'Orléans (1775-1807), duc de Montpensier, qui venait d'être promu au grade d'adjudant général, y participèrent du côté des révolutionnaires. Se distinguant dans le commandement de son aile droite, Louis-Philippe, futur roi des Français en 1830 sous le nom de Louis-Philippe Ier, devait s'enorgueillir jusqu'à la fin de sa vie d'avoir été l'un des artisans de cette victoire décisive. Mais le spectacle du sang versé et de la tuerie devait aussi lui inspirer une profonde aversion pour la guerre.

En 1795, après le retour des Français et l'annexion de la Rhénanie et des Pays-Bas autrichiens, la bataille donne son nom au département de Jemappes.

Image
Bas-relief de la bataille de Jemapes sur l'arc de triomphe de l'Étoile, par Carlo Marochetti
En 1911, l'un des principaux leaders du Mouvement wallon, le socialiste Jules Destrée, inaugura sur les lieux de cette bataille un obélisque surmonté d'un coq gaulois (coq chantant).

Ce monument, comme l'a montré l'historien Philippe Raxhon, a plusieurs dimensions mémorielles.

Hommage à la victoire française qui était aussi la première victoire de la République consciente d'elle-même (à Valmy, les soldats n'apprirent qu'après la victoire que la royauté avait été abolie à Paris.

Ce monument est également un hommage aux idées de la Révolution que les initiateurs du monument en Wallonie opposaient à l'époque à une Flandre jugée réactionnaire et conservatrice, et considérée comme imposant cette manière de voir à toute la Belgique grâce à sa majorité numérique.

Mais la dimension patriote belge est également présente dans le monument parce que, monument élevé à la gloire des armées françaises, il s'inscrit dans la fraternité d'armes entre la Belgique et la France à l'occasion de la Première Guerre mondiale et de la Seconde Guerre mondiale.

Depuis son inauguration en 1911, le Coq de Jemappes (orthographié Jemmappes sur le monument), a été l'objet de célébrations particulières du Mouvement wallon de manière intermittente et aussi du mouvement ouvrier (qui par exemple chanta tant L'Internationale que La Marseillaise, dans ses grands rassemblements et ses grandes grèves).

L'affiche du 150e anniversaire de la bataille est cravatée aux seules couleurs belges et françaises.
Image
Le « Coq de Jemappes ».
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1749 Message par saintluc »

1541
7 novembre
Violente introduction de la Réforme en Islande
L’évêque islandais de Holar, Jón Arason, est mis à mort par les Danois, qui, depuis des années, cherchent à imposer définitivement le protestantisme. Chrétienne depuis l’an 1000, la population s’opposait vivement au luthéranisme, ce qui consuisit le pouvoir à agir avec davantage de violence. Au lendemain de la mort de l’évêque, le Protestantisme est instauré comme religion officielle.
Voir aussi : Histoire du Protestantisme - Réforme - Histoire de la Chrétienté



1659
7 novembre
Signature du traité des Pyrénées
Le premier ministre Mazarin et Luis de Haro signent le traité franco-espagnol sur l'île des faisans, au milieu de la rivière Bidassoa au pays basque. Il met fin à 24 ans d'hostilités entre les deux puissances européennes et scelle cette nouvelle paix par le mariage de Louis XIV avec l'infante Marie-Thérèse d'Autriche, fille aînée du roi d'Espagne Philippe IV. La France reçoit de l'Espagne le Roussillon, la Cerdagne, l'Artois et plusieurs places fortes en Flandres et en Lorraine. La France confirme son hégémonie, alors que la puissance des Habsbourgs s'essouffle.
Voir aussi : Mazarin - Luis de Haro - Histoire du Traité des Pyrénées - Histoire des Rois de France



1801
7 novembre
Volta présente sa pile électrique à Bonaparte
Le physicien italien Alessandro Volta présente à l'Institut de France le premier appareil produisant un courant électrique continu: la pile volta. Le premier consul Bonaparte est subjugué. Il lui fait décerner une médaille d'or et le nomme Comte.
Voir aussi : Electricité - Pile - Histoire de la Physique



1838
7 novembre
Bataille de Lacolle
La bataille de Lacolle se déroule le 7 novembre 1838 au Québec. Elle oppose les forces des loyaux du Royaume-Uni, dirigées par le major John Scriver, aux rebelles du Bas-Canada, menés par le colonel Ferdinand-Alphonse Oklowski.
La particularité de ce combat est qu'il dura environ 30 minutes. En effet, le 6 novembre, les rebelles sont en route pour Lacolle, ils rencontrent alors les loyaux et gagnent un premier combat. Le lendemain, un nouvel affrontement a lieu et cette fois-ci ce sont les loyaux qui le gagne.
A l'issu de ces deux combats, les loyaux sont déclarés vainqueurs.
Voir aussi : Histoire des Guerres



1867
7 novembre
Naissance de Marie Curie
Naissance à Varsovie (Pologne) de la physicienne et chimiste Marie Curie, naturalisée française (nom de jeune fille : Marya Sklodowska). Seule femme à cumuler deux prix Nobel : le premier, de physique, en 1903, avec son époux Pierre Curie (partagé avec Henri Becquerel), récompensant leurs travaux sur les radiations ; le second (non partagé), de chimie, en 1911, pour ses recherches sur le polonium et le radium. Suite à son exposition prolongée à la radioactivité, elle contracta une forme aigüe de leucémie, qui finit par l'emporter, le 4 juillet 1934, au sanatorium de Sancellemoz (Haute-Savoie).
Voir aussi : Marie Curie - Pierre Curie - Prix Nobel de physique - Radium - Prix nobel de chimie - Histoire des Sciences et techniques



1876
7 novembre
USA : élection contestée de R. B. Hayes
Rutherford Birchard Hayes (1822-1893) est élu 19e président des Etats-Unis (1877-1881) dans la controverse. Gouverneur de l'Ohio et membre du Parti républicain, il ne dut sa victoire qu'à une voix pile, après validation du Collège des Grands électeurs, suite à des semaines d'une intense polémique. Une réputation de fraude entacha ainsi son accession, le candidat démocrate Samuel Jones Tilden ayant acquis le vote populaire. Son camp admit sa défaite par le compromis de 1877 en échange du retrait militaire des Etats du Sud.
Voir aussi : Etats-Unis - Parti démocrate - Parti républicain - Fraude électorale - Histoire des Institutions



1879
7 novembre
Naissance de Léon Trotski
Léon Trotski naît le 7 novembre 1879 en Ukraine. Révolutionnaire soviétique, il fut l'un des principaux partisans de Lénine lors de la révolution d'Octobre, et fut à l'origine de la création de l'Armée Rouge. Il s'opposa rapidement à Staline, qui le fit chasser du gouvernement, puis du Parti communiste, avant de le bannir d'URSS en 1929. Exilé au Mexique, où il rencontre Frida Kahlo, il est assassiné par le NKVD, le 21 août 1940.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Staline - Mexique - Histoire du Parti Communiste - Lénine - Histoire de la Politique



1933
7 novembre
Premier gagnant du gros lot
Le tirage de la loterie nationale a lieu pour la première fois en France au palais du Trocadéro à Paris. L'heureux gagnant, Monsieur Bonhoure, est coiffeur à Tarascon dans les Bouches du Rhône. Il empoche le somme de 5 millions de francs. Les bénéfices de Loterie Nationale, seront reversés à la caisse de retraite des Anciens Combattant et aux agriculteurs sinistrés. En 1976, la Loterie Nationale sera détrônée par le Loto National.
Voir aussi : Loterie - Histoire du Loto - Histoire des Loisirs



1950
7 novembre
Premier combat de l'histoire entre deux avions à réaction
Pour la première fois, deux appareils de guerre "nouvelle génération" s'affrontent en plein ciel. Un F-80 américain abat un MiG-15 chinois au dessus de Sinuiju en Corée.
Voir aussi : Dossier histoire de la guerre froide : l'apogée (1949-1953) - Histoire de la Guerre de Corée - Avion à réaction - Combat - Histoire des Guerres



1951
7 novembre
Mariage d'Ava Gardner avec Franck Sinatra
Les deux stars hollywoodiennes du cinéma et de la chanson se marient. Leur union très houleuse sera largement médiatisée par la presse à scandale. Ils se sépareront trois plus tard et leur divorce sera officiellement prononcé en 1957.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - Histoire du Cinéma



1957
7 novembre
La Trabant sort des usines de la RDA
La première Trabant sort des usines de la RDA et doit répondre à des critères similaires à ceux de la Coccinelle ou de la 2CV en Europe de l’ouest. Première automobile dotée d’une carrosserie en plastique, elle sera paradoxalement réputée autant pour sa longévité que pour ses pannes à répétition. Le premier modèle a pour combustible du mélange dans un moteur de 500 cm3 d’à peine 20 chevaux réels. Pourtant, seule la chute du mur aura raison d’elle puisqu’elle sera produite jusqu’en 1991.
Voir aussi : 2CV - Histoire de la RDA - Histoire de la Coccinelle - Histoire de l'Automobile



1964
7 novembre
Naissance de la CFDT
La CFTC (Confédération française des travailleurs chrétiens) change de nom lors de son congrès extraordinaire tenu à Paris. Le syndicat de 800 000 membres devient la CFDT (Confédération française des travailleurs démocratique). Eugène Deschamps le secrétaire général, donne ainsi un nouvelle élan idéologique à la gauche dans le monde du travail.
Voir aussi : Syndicat - Histoire du Travail



1987
7 novembre
Destitution de Bourguiba
Le président à vie de la république tunisienne et déposé par le Premier ministre, le général Zine Ben Ali. Le Coup d'Etat non-violent fait suite à un rapport de médecins stipulant "l'incapacité physique et mentale du Combattant suprême. " A 84 ans Habib Bourguiba est contraint de quitter le pouvoir, Ben Ali devient quant à lui le nouvel homme fort de la Tunisie.
Voir aussi : Bourguiba - Destitution - Histoire de la Politique



1990
7 novembre
Une femme devient présidente de l'Irlande
L'avocate issue de la gauche libérale irlandaise Mary Robinson est élue présidente de la république avec 52,8 % des voix. Son adversaire, le conservateur Brian Lenihan remporte 47,2% des voix. Mary Robinson est la première femme à remplir cette fonction dans le pays. Une autre femme lui succèdera en 1997, Mary Patricia Mc Aleese.
Voir aussi : Président - Election - Histoire des Femmes



2006
7 novembre
Mort du journaliste Servan-Schreiber
Le journaliste Jean-Jacques Servan-Schreiber meurt à Fécamp, en Haute-Normandie. Dans les années 1950, il avait fondé le magazine hebdomadaire "l’Express", en compagnie de Françoise Giroud puis s’était intéressé à la politique. Président du Parti radical dans les années 1970, brièvement ministre des Réformes en 1974, il avait aussi été directeur du Centre mondial de l’informatique. Enfin, il avait également écrit quelques essais, dont le "Défi américain" (1967).
Voir aussi : Servan-Schreiber - Françoise Giroud - Histoire de la Presse


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#1750 Message par saintluc »

1ère partie



La Rébellion des Patriotes, Rébellion du Bas-Canada, ou tout simplement Rébellions de 1837-38 sont trois noms donnés au conflit militaire de 1837-1838 dans la colonie britannique du Bas-Canada (aujourd'hui le Québec). Elle est l'aboutissement d'un conflit politique larvé qui existait depuis le début du XIXe siècle entre la population civile et l'occupant militaire colonial. Simultanée avec la Rébellion du Haut-Canada, dans la colonie voisine du Haut-Canada, les deux constituèrent les Rébellions de 1837.

La rébellion de 1837-1838 dans le Bas-Canada a été beaucoup plus violente que celle dans le Haut-Canada. Au cours du printemps et de l'été 1837, les chefs réformistes, dont le principal était Louis-Joseph Papineau, chef du Parti Patriote, ont tiré parti des tensions politiques de longue date pour mettre sur pied une large force rebelle. La situation était tellement tendue qu'en octobre 1837 toutes les troupes Britanniques régulières ont été retirées du Haut-Canada et transférées dans le Bas-Canada. Les troupes rebelles ne faisaient pas le poids devant l'importante force militaire coloniale, sous la direction du Général John Colborne, complétée par un grand nombre de miliciens orangistes loyaux venant du Haut-Canada. Les Patriotes rebelles firent face aux troupes et aux milices loyalistes à trois occasions : à Saint-Denis, à Saint-Charles et à Saint-Eustache. La loi martiale fut déclarée et de nombreux rebelles, dont Louis-Joseph Papineau, ont dû s'enfuir aux États-Unis. Des centaines ont été arrêtés, plusieurs ont été déportés en Australie, d'autres furent pendus à la prison au Pied-du-Courant à Montréal.
Image
Patriotes à Beauharnois en novembre 1838 par Katherine Jane Ellice (aquarelle). Archives nationales du Canada
Après la conquête de la Nouvelle-France par la Grande-Bretagne en 1759, le gouvernement du Bas-Canada (aujourd'hui, le Québec) est assuré par un gouverneur général nommé par Londres et celui-ci assume des pouvoirs absolus. Le Traité de Paris de 1763 confirme la perte de la colonie et le commerce devient exclusivement tourné vers l'Empire britannique, par l'intermédiaire de ses marchands, dont surtout ceux de Boston. L'immigration est limitée aux ressortissants britanniques et seuls ceux qui prêtent serment du test peuvent occuper un poste dans l'administration civile, ce qui implique de renier la religion catholique et l'autorité du pape. Ce changement a donc transformé les anciens colons français en citoyens de second rang.

La Guerre d'indépendance américaine viendra apporter un premier changement à ce statut. L'Acte de Québec de 1774 permet aux habitants de pratiquer la religion catholique et de faire partie de l'administration sans avoir à prêter le serment du test. C'est une importante concession afin de s'assurer la fidélité des habitants canadiens (descendants des premiers colons français) face à la menace des colonies américaines. Elle ne met cependant aucun frein à l'absolutisme du gouverneur anglais.

Au cours des décennies suivantes, de nombreux Américains loyalistes et immigrants britanniques gagnent l'actuelle Ontario, ce qui amène la séparation de la Province de Québec en deux, le Haut et le Bas-Canada. Le Bas-Canada est la colonie la plus peuplée et demeure majoritairement francophone et catholique, alors que le Haut-Canada est majoritairement anglophone et protestant. La région autour de Montréal devient un tampon où se rencontrent les deux peuples. Les idées de gouvernement responsable, venant d'Angleterre et des nouveaux États-Unis, font leur chemin et, finalement, les deux colonies obtiennent, en 1791, chacune une assemblée législative par l'Acte constitutionnel. Vers 1830, la population du Bas-Canada est constituée d'environ 75 000 Anglais et de 500 000 Canadiens-Français.

L'Assemblée législative du Bas-Canada obtient le pouvoir de faire les lois, mais le gouverneur colonial britannique demeure le chef de l'exécutif et possède également les cordons de la bourse. Il peut donc totalement rendre inopérantes les lois votées par l'Assemblée, majoritairement canadienne. Comme il fait partie de et sert l'oligarchie marchande britannique, qui tenait à conserver sa position dominante, il use de ses pouvoirs discrétionnaires pour nommer ses favoris aux postes de commande des Conseils législatifs et exécutifs, pour influencer les élections et pour bloquer toute réforme. Les exemples ne manquent pas où par simple hostilité envers l'Assemblée élue, des personnes incompétentes ont été élevées à des postes d'importance. Non seulement cette inégalité touchait le nombre de fonctionnaires, 54 Canadiens-français contre 126 Anglais selon la liste officielle des fonctionnaires pour 1835, mais le traitement était de 58 000 louis aux Anglais, et seulement 13 500 aux Canadiens. Même constat du côté des juges où les juges anglais obtiennent 28 000 louis contre 8 000 pour les Canadiens.

Malgré un accroissement de la population, le domaine cultivable n'augmente pratiquement pas car les terres sont régies par Londres. Les Canadiens-français doivent entreprendre un voyage jusqu'à Québec pour demander personnellement les titres au gourvernement, titres, s'ils les obtiennent, qui n'existent souvent que sur papier car les routes ne permettent pas d'atteindre les terres. Au même moment, Londres attibuait des terres, sans consulter le parlement ; en 1833, 847 661 acres de terres étaient cédés à la British American Land Company pour favoriser l'implantation de colons américains.

Dans ce contexte, la politique devint rapidement musclée. Le Parti Canadien est formé par les habitants et s'oppose au Parti Anglais favorisé par les gouverneurs successifs. Les élections se déroulent dans un climat d'intimidation et le gouverneur n'hésite pas à dissoudre l'Assemblée lorsqu'elle va à l'encontre de ses intérêts. Le mouvement Patriote, réformiste, prit officiellement forme vers 1826 lorsque le Parti Canadien se transforma en Parti Patriote. Son but était d'obtenir la souveraineté de l'Assemblée en limitant les pouvoirs du gouverneur. Ce dernier ne voulant rien céder, met certains des députés Patriotes en prison pour motif d'agitation populaire. Toutefois, certains patriotes se font élire même depuis leur cellule.
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Le drapeau des Patriotes du Bas-Canada.
Le conflit, qui a perduré trois décennies, se radicalise durant les années 1830, alors qu'un conflit similaire se développe dans le Haut-Canada. Les rangs des réformistes sont surtout formés de paysans et de sujets britanniques issus des professions libérales (avocats, médecins, notaires, journalistes), opposés aux grands marchands coloniaux et aux membres de l'establishment politique. Le 21 mai 1832, une élection partielle dans le Quartier-Ouest du district de Montréal tourne à la tragédie lorsque l'armée britannique intervient pour contenir une émeute. L'élection du 21 mai 1832 au Bas-Canada se conclut par la mort de trois partisans Patriotes, François Languedoc, Pierre Billette et Casimir Chauvin. Le 24 mai, près de 5 000 personnes assistent à leurs funérailles à l'église Notre-Dame. Cette journée allait avoir un retentissement important sur les esprits de l'époque, et elle fait encore aujourd'hui figure de symbole pour expliquer la rébellion armée. En 1834, les Quatre-vingt-douze Résolutions sont présentées devant la Chambre d'Assemblée. Parmi les demandes : un gouvernement responsable, l'élection des membres du conseil législatif et avoir plus d'habitants canadiens à l'administration du pays. Celles-ci sont envoyées au Parlement d'Angleterre, mais sont refusées par le ministre britannique John Russell qui, lui-même, proposera, en 1837, ses 10 résolutions. Le tout se transforme finalement en un affrontement armé, au moment même où plusieurs pays européens, comme l'Allemagne, la Grèce ou l'Irlande, subissent eux aussi des insurrections similaires.
Au printemps de 1836, la loi scolaire temporaire, mise en place en 1829 par l'Assemblée élue, est bloquée par sept membres anglo-protestants et un canadien du conseil législatif. Ce blocage échauffe les esprits car l'instruction publique était considérée comme essentielle à l'émancipation politique, économique et nationale des Canadiens-français. En réaction, au moins deux journaux canadiens-français, le Vindicator et La Minerve du 1er mai 1836, paraissent rayés de noir.
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L'élection du 21 mai 1832 au Bas-Canada se conclue par la mort de trois partisans Patriotes.
L'Assemblée des Six-Comtés fut une assemblée de chefs patriotes et d'approximativement 6 000 partisans tenue à Saint-Charles, au Bas-Canada, aujourd'hui le Québec, le 23 et 24 octobre 1837, malgré la proclamation du 15 juin du gouvernement interdisant les assemblées publiques. Présidée par Wolfred Nelson et Louis-Joseph Papineau elle est la plus célèbre des nombreuses assemblées populaires tenues cette année-là pour protester contre les Résolutions Russell. C'est un événement précurseur de la Rébellion. Les « six comtés » font référence à Richelieu, Rouville, Saint-Hyacinthe, Chambly, Verchères et l'Acadie.

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L'Assemblée des six-comtés.
Les chefs patriotes étaient en majorité des descendants des colons de Nouvelle-France comme Louis-Joseph Papineau. Cependant, on retrouve également de nombreux intellectuels francophiles de la minorité anglaise et irlandaise, dont le docteur Robert Nelson et son frère Wolfred, ainsi que l'Irlandais catholique Edmund Bailey O'Callaghan. Il est significatif que le bas clergé ait eu des sympathies pour les Patriotes alors que le haut clergé s'est associé au pouvoir britannique.

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Louis-Joseph Papineau
Jean-Jacques Lartigue, l'évêque de Montréal, a notamment pris le parti des autorités britanniques, en s'appuyant sur l'encyclique Cum Primum de Grégoire XVI, qui avait recommandé l'obéissance civile. Les directives sévères de l'Église envers les Patriotes ont déplu à de nombreux fidèles et à plusieurs membres du clergé. Issus du peuple, les prêtres des campagnes avaient toujours montré une grande solidarité avec leurs paroissiens et avaient même assisté à plusieurs assemblées Patriotes. La polémique sur l'influence du clergé dans les rébellions a eu un impact durable, de sorte que Mgr Jean-Marie Fortier de Sherbrooke a dû accorder un pardon aux rebelles patriotes 150 ans plus tard en 1987. Cependant, certains curés se sont toujours engagés en faveur des patriotes, dont spécialement le père Étienne Chartier.

La Société des Fils de la Liberté était un groupe paramilitaire fondé au mois d'août 1837 qui tient sa première assemblée publique le 5 septembre de cette même année. Entre 500 et 700 jeunes ont participé à cette assemblée. Les membres de la Société des Fils de la Liberté calquaient leurs visées sur un groupe qui avait existé lors de la Révolution américaine du nom de « Sons of Liberty ». Les liens entre ce nouveau club et les autres membres du parti Patriote sont assurés par François-Marie-Thomas Chevalier de Lorimier. C'est à l'assemblée des Six-Comtés, le 23 octobre 1837, que le mouvement patriote approuve solennellement l'organisation des Fils de la Liberté. L'endroit habituel où les membres de cette association se rassemblaient était l'Hôtel Nelson rue Saint-Jacques surnommé « rue du sang », au Marché Neuf à Montréal, aujourd'hui la place Jacques-Cartier, lieu même où se déroulera l'affrontement du 6 novembre 1837 entre le Doric Club et les Fils de la Liberté.

L'organisation des Fils de la Liberté disparaît peu de temps après l'échauffourée avec le Doric Club du 6 novembre et devient clandestine, soit suite à l'émission des mandats d'arrêt contre les leaders de l'association, dont Papineau, O'Callaghan, Brown et Ouimet, le 16 novembre 1837. Au moment de sa disparition, elle comptait, selon le Gouverneur Gosford, 2 000 membres. Les membres de cette association voulaient redresser les griefs qu'ils disaient ne pouvoir obtenir par la force morale. En d'autres termes, ils souhaitent utiliser d'autres moyens que les instances politiques pour faire valoir leur point. La publication de l' Adresse des Fils de la Liberté de Montréal aux jeunes gens des colonies de l'Amérique du Nord, le 4 octobre 1837, marque en quelque sorte le début des hostilités entre cette association et les Loyalistes
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Wolfred Nelson
Le Doric Club était une association de Loyalistes anglais mise sur pied par Adam Thom sous la forme de club social et de société armée qui tentaient de faire valoir des droits et des privilèges spéciaux pour les anglais face à la "menace patriote". Les membres se retrouvaient habituellement dans le marché sur la rue Saint-Jacques, tout près de l'endroit où leur bande rivale de l'Association des Fils de la Liberté se rencontre. C'est par la parution de plusieurs articles dans le Herald que Thom fait appel aux anciens membres du British Rifle Corpages Le British Rifle Corp était un corps militaire de volontaires qui a été dissout en janvier 1836 par le gouverneur Gosford. Ils étaient en majorité des jeunes très militants et parmi les plus radicaux issus du parti anglais qui formaient le nouveau club. Malgré cette ardente volonté de regroupement, Gosford affirmait que les sujets britanniques n'étaient pas en danger, qu'il était donc inutile de s'organiser en groupes de volontaires armés. Plus tard, le Doric Club deviendra la faction armée et clandestine des Loyalistes et sera organisé et présidé par John Shay, un comptable anglophone de Montréal. Le gouverneur Gosford évaluait le nombre de membres à près de 2000. Le 16 mars 1836, les loyalistes publient leur manifeste de création. Le groupe sera largement toléré par le général en chef John Colborne, tout comme de nombreux autres regroupements de Loyalistes et ce, malgré l'opposition du Gouverneur Gosford.

Dans leur rapport, publié en 1836, Gosford, Grey et Gibbs mentionne que le retrait de la protection Britanniques entraînerait une guerre entre les canadiens-français et les sujets Britanniques. Ils ajoutent que l'oligarchie anglaise planifie cette offensive. Le rapport souligne aussi que l'acceptation des demandes de l'assemblée élue par le gouverneur entraînerait immédiatement le soulèvement du parti anglais et puisque ce serait eux les agresseurs, il faudraient que l'armée se battent d'abord contre ses propres sujets natifs des Îles.
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#1751 Message par saintluc »

2è partie



Après le rejet des demandes de réformes, une série d'assemblées publiques par les chefs du Parti Patriote enflamme les passions durant l'été de 1837. Elles culminent par une Assemblée à Saint-Charles-sur-Richelieu le 23 octobre. Les affrontements débutent, le 6 novembre par une échauffourée entre les membres des groupes paramilitaires des deux camps, soit les gens du Doric Club et ceux de la Société des Fils de la Liberté. Il y eu trois affrontements d'importance soit à Saint-Denis, Saint-Charles et à Saint-Eustache. Les patriotes réussirent à défaire les troupes et milices britanniques à Saint-Denis le 23 novembre, mais la victoire ne fut que de courte durée car, peu entraînées et mal équipées, les forces insurgées ne faisaient pas le poids face aux forces militaires coloniales britanniques, plus nombreuses et mieux préparées. C'est ainsi que les rebelles furent vaincus le 25 novembre à Saint-Charles, puis le 14 décembre à Saint-Eustache. La loi martiale fut décrétée. Il y eut des arrestations par centaines. Plusieurs patriotes s'enfuirent aux États-Unis.
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Escarmouche près de Saint-Denis, 1837
La Bataille de Saint-Denis est un combat livré le 23 novembre 1837. Elle opposa les 200 patriotes du docteur Wolfred Nelson aux 300 Britanniques de Sir Charles Gore, et prit fin avec la victoire des Patriotes. Cette bataille fut l'unique succès remporté par les Patriotes lors de ce conflit. À la mi-novembre 1837, les Britanniques décident de lancer l'armée contre les Patriotes et ordonnent d'arrêter leurs chefs. Sous la conduite de Thomas Storrow Brown, de Montréal, les Patriotes du comté de Richelieu s'emparent du manoir du seigneur Pierre Debartzch et l'entourent de fortifications, pendant qu'à Saint-Denis, ils se regroupent autour de Wolfred Nelson. Deux détachements de l'armée viennent de Montréal pour attaquer Saint-Charles : l'un, sous le commandement du colonel Wetherall, prend la route du sud par Chambly, et l'autre, commandé par le lieutenant-colonel Gore, prend la route du nord par Sorel. Après avoir marché toute la nuit par un temps affreux, les troupes de Gore arrivent à Saint-Denis le matin du 23 novembre et attaquent les rebelles retranchés à l'autre bout du village, à l'endroit où se trouvent la maison Saint-Germain. Les murs de la maison Saint-Germain résistent à l'attaque de l'artillerie et ses occupants sont bien placés pour tirer par les fenêtres sur les troupes exposées. Gore doit ordonner la retraite vers 15 h quand les renforts des patriotes assiégés commencent à affluer dans les villages voisins et menacent de lui barrer la route de Sorel.
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Bataille de Saint-Denis, Novembre 1837
Le 25 novembre 1837 , l'armée britannique est déterminée à écraser la résistance patriote. Le sort de la rébellion dans le Bas-Canada se joue à Saint-Charles, dans la vallée du Richelieu. Deux cent cinquante Patriotes sont retranchés derrière une barricade autour du manoir seigneurial. Le Colonel Wetherall se prépare à les attaquer avec quatre cent vingt-cinq soldats venus de Fort Chambly. Jean-Philippe Boucher-Belleville, journaliste et enseignant, fait partie des insurgés. Dans son journal, il raconte : « Nous étions parfaitement sur la défensive et la question pour nous se réduisait à celle-ci : devions-nous livrer sans défense nos propriétés, nos femmes et nos enfants à des barbares qui venaient, non pour faire respecter les lois, mais porter le fer et le feu chez nous, et s'enrichir par le pillage? Comme à Saint-Denis, la plupart de nos braves bonnets bleus montrèrent un zèle et un intrépidité qui n'auraient pas manqué de faire décider la victoire en notre faveur. Les femmes mêmes avaient coulé des balles et fait des cartouches ; des vieillards et des enfants voulurent partager les dangers du combat. » La Bataille de Saint-Charles se termine dans un bain de sang. Cent cinquante Patriotes meurent au combat tandis que trente soldats anglais sont tués. Louis-Joseph Papineau, Wolfred Nelson, Jean-Philippe Boucher-Belleville et des centaines de Patriotes fuient la vallée et se réfugient aux États-Unis. D'autres sont capturés et emprisonnés à Montréal, au Pied-du-Courant, dans des conditions difficiles.
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Bataille de Saint-Charles, Novembre 1837
La Bataille de Saint-Eustache eut lieu le 14 décembre 1837. Au matin du 13 décembre, les troupes anglaises avaient quitté Montréal pour le comté de Deux-Montagnes sous le commandement du général Colborne en personne. Elles tentèrent de traverser la Rivière des Mille Îles à environ 5 kilomètres en aval de Saint-Eustache, après avoir essuyé quelques coups de feu durant leur approche. Selon John Colborne, commandant en chef des forces armées dans les colonies du Haut et du Bas-Canada, les chefs rebelles du comté des Deux-Montagnes Girouard, Girod, Chénier, Masson et Chartier étaient les plus actifs de la révolte et mieux préparés à une résistance armée que leurs compatriotes du Richelieu. Le 14 décembre, à la tête de plus de 1200 soldats et volontaires, le général John Colborne se lance à l’attaque de la localité. Les Patriotes sont barricadés à l’intérieur du couvent, du presbytère et de l’église locale. Jean-Olivier Chénier, devenu commandant en chef de la Résistance, se réfugie avec 300 Patriotes dans l’église. Il donne l’ordre de résister le plus longtemps possible. À 11h15, les Patriotes sonnent le tocsin qui annonce au village l'arrivée de l'ennemi. Jean-Olivier Chénier, à la tête de de 200 hommes, va à la rencontre des Britanniques sur la glace. À ce moment, les Patriotes reçoivent la mitraille des troupes de Colborne alors situées à moins d'un kilomètre du village sur la rive nord. La retraite se fait aussitôt vers le village où il ne reste qu'environ 250 personnes. Amury Girod et Jean-Olivier Chénier placent donc leurs hommes dans le couvent, le presbytère, l'église et le manoir seigneurial qui forment ensembles la meilleure infrastructure de défense tandis que d'autres se postent dans d'autres demeures avoisinantes. Disant qu'il allait tenter de retenir les fuyards, Girod parti à cheval en direction de Saint-Benoît où il fut reçu en déserteur par Girouard et les frères Masson. Quoi qu'il en soit, il se suicida d'une balle dans la tête trois jours plus tard. À Saint-Eustache, Chénier, qui a pris les commandes des insurgés, s'était retranché dans l'église avec une centaine d'hommes. Conscient que certains de ses compatriotes enfermés dans l'église n'avaient pas d'armes, il leur répondit : « Soyez tranquille, il y en aura de tués et vous prendrez leurs fusils » .
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Bataille de Saint-Eustache, Décembre 1837
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Les défenseurs Patriotes réfugiés dans l'église de Saint-Eustache.
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#1752 Message par saintluc »

3è partie
Vers midi, le village entier est encerclé sur cinq kilomètres par l'armée britannique. Pendant une heure, les bombardement se poursuivent sur les principaux édifices où sont retranchés les insurgés, mais sans résultat significatif. À une heure, Colborne fait placer un de ses obusiers dans la grand rue pour enfoncer les portes de l'église, mais le feu nourri des Patriotes l'oblige à se replier. Un groupe de soldats réussit à pénétrer dans le presbytère et à y mettre le feu. Par la suite, le même sort devait attendre le couvent et le manoir seigneurial. Il ne restait plus que la gigantesque église qui résiste toujours aux Britanniques. Passé de justesse entre le feu des Patriotes, un groupe de soldats réussirent à pénétrer dans l'église. Ils allumèrent rapidement un feu derrière l'autel. Se tenant pour la plupart dans les jubés, les rebelles qui voulaient fuir n'avaient pas d'autre choix que de sauter par les fenêtres. Voyant que tout espoir était perdu, Chénier réunit ses hommes les plus braves et, ensemble, ils décident de sauter par les fenêtres. En mettant les pieds à terre, la plupart des Patriotes sont immédiatement atteints. Chénier est tué alors qu’il tente de résister, atteint par deux balles en pleine poitrine. Vers 4h30, le village de Saint-Eustache est en flamme. Les volontaires loyalistes sont responsables de l'incendie d'une cinquantaine de maisons sur les 65 qui sont brûlées. Les autres étant le fruit des soldats britanniques. La plupart des résidences du village sont victimes du pillage par les soldats et les volontaires. Près de 70 Patriotes ont trouvé la mort dans la bataille de Saint-Eustache, ainsi que dix soldats anglais.

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La mort de Jean-Olivier Chénier.
Robert Nelson et ses partisans, après l'insurrection manquée de 1837, se sont réfugiés aux États-Unis. Ils y organisent deux invasions en 1838. Une première invasion du Bas-Canada est tentée le 28 février. Les six ou sept cents rebelles, commandés par les docteurs Côté et Nelson, quittent le Vermont dans le but de traverser la frontière. Arrivés au lieu de campement, situé à un mille de la frontière, les rebelles proclament Robert Nelson président de la République du Bas-Canada. Ce dernier lit sa Déclaration d'indépendance du Bas-Canada qui pose des revendications très progressistes pour l'époque. Le Bas-Canada y est auto proclamé république indépendante et le peuple est déclaré absout de toute allégeance à la couronne britannique, jette les bases du nouvel État : séparation de l'Église et de l'État, droits égaux pour les Blancs et les autochtones, abolition du régime seigneurial, liberté de presse, égalité des langues française et anglaise, etc.

Malheureusement pour les rebelles, le gouvernement américain, sous les pressions britanniques, a décidé de rester neutre et de ne pas permettre qu'une telle invasion utilise son territoire comme sanctuaire. Nelson et Côté sont donc refoulés à la frontière et arrêtés pour violation de la neutralité. Ils sont amenés en cour puis relâchés. Suite à cette tentative d'invasion manquée, ils forment une organisation militaire du nom des Frères chasseurs. Nelson met aussi sur pieds un plan pour une insurrection prévue pour le 3 novembre 1838. Le plan d'action s'articule autour de différents camps qui doivent approvisionner les troupes en armes, rechercher un appui des États-Unis et développer des liens avec les rebelles du Haut-Canada.

Le 3 novembre, les Chasseurs doivent emprunter le Richelieu, prendre possession de St-Jean et se diriger vers Montréal sous le commandement de Nelson. Avec 250 fusils, Nelson gagne Napierville le 4 novembre vers les neuf heures du matin. Il est accueilli par le docteur Côté qui le présente aux troupes, 800 ou 900 rebelles, comme chef de la République. Le 7 novembre, Côté envoie des hommes à Rouses Point (État de New York) afin qu'ils rencontrent des recrues américaines et récupèrent les armes cachées près du quai Vitman, mais tout a disparu. De retour à Napierville, les mandatés font face à l'armée britannique du capitaine Marsh et doivent fuir vers Napierville ou pour les États-Unis.

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Le Patriote, dessin de Henri Julien
Certains Patriotes rapportaient qu'un vapeur, le "Henry Brougham", rempli de soldats anglais venant de Glengarry, était en route vers Beauharnois afin de venir assurer la protection des Loyalistes de la seigneurie de Beauharnois. Les Patriotes décidèrent de s'emparer du vapeur et de ses occupants. Il ne trouvèrent que quelques soldats parmi tous ces gens, et les Patriotes s'aperçurent que la rumeur était fausse. Ils firent descendre tous les passagers, qu'ils ajoutèrent aux autres Loyalistes déjà prisonniers. Après quoi les Patriotes décidèrent de couler le vapeur. Quelques jours après la victoire des Patriotes, on apprit la nouvelle qu'une armée du gouvernement composée de 1 200 hommes, venant de Glengarry, était en route vers Beauharnois. Les Loyalistes s'emparèrent de plusieurs habitants du village et les gardèrent prisonniers dans le moulin du village. Les Loyalistes du Haut-Canada mirent le feu dans le village et pillèrent plusieurs maisons. Après quelques jours, soit le 1er décembre, les Patriotes furent transférés à la prison de Montréal, où ils furent jugés et condamnés.

Les chasseurs décident de faire une halte à Lacolle afin de voler des armes aux volontaires loyaux aux Britanniques de cette région. Une fois sur les lieux, un petit groupe de chasseurs décide de faire prisonnier Nelson, le soupçonnant de vouloir fuir les lieux de la bataille. Ils ligotent également Trépanier et Nicholas et les envoient tous trois au camp de Lacolle. Ils les libèrent cependant après que ces derniers les ont convaincus de leur fidélité envers le mouvement d'insurrection. La Bataille de Lacolle se déroula le 7 novembre 1838 entre les forces des volontaires Loyalistes du Haut-Canada sous le commandement du Major John Scriver et les rebelles du Bas-Canada sous le commandement du Colonel Ferdinand-Alphonse Oklowski. Le 6 novembre, les rebelles patriotes gagnèrent une première escarmouche mais perdirent la confrontation finale le jour suivant.
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Patriotes du Bas-Canada à Beauharnois en novembre 1838
Afin de rétablir les relations avec la frontière, Robert Nelson et l`armée Patriotes tente de marcher sur Odelltown. Devant la marche de cette armée, les volontaires loyalistes retraitent jusque dans l`église d`Odelltown où s`établit un front qui va au-delà de Fisher`s Tavern. Après plusieurs fructueuses sorties, les volontaires font reculer les rebelles grâce aux renforts britannique. Les rebelles retraitent ensuite sur Napierville avant de se disperser devant la venue des troupes régulières dépêchées de Montréal. Les Frères chasseurs, qui avançaient vers l`église d`Odelltown en 3 colonnes, se séparent pour mieux endiguer les volontaires qui s`y était réfugiés. En début d`après-midi, voyant que la tactique patriote se montrait efficace, environ 150 volontaires s`approchent du champ de bataille en continuant de tirer sur les rebelles. Puis, voyant que les Patriotes résistent toujours, ils décident d`incendier la grange derrière laquelle se trouve Charles Hindelang, ses hommes et une partie de la colonne du Major Hébert. Les rebelles doivent alors, eux aussi, se rendre à la clôture. Malgré le fait qu'ils y soient moins bien protégés, ils poursuivent le combat une partie de l`après-midi. Grâce à l`incendie, les Loyalistes qui se trouvaient toujours dans l`église peuvent en sortir. À la suite de cette bataille, certains se sauvent vers la frontière américaine, d`autres se réfugient en région pendant que le Major Hébert, Charles Hindelang et le reste de leurs hommes marchent vers Napierville. Découragé, Robert Nelson quitte le Bas-Canada pour les États-Unis. Entre temps, Colborne avait pris la route de Napierville au commande d`une armée de 5 000 hommes. En marchant vers le grand camp, les Frères chasseurs sont informés que Colborne et sa troupe ne sont qu`à une demie lieue de là, mais ils n`arriveront à Napierville que dans l`avant-midi du vendredi 10 novembre alors que la majorité des rebelles ont déjà quitté les lieux. Ne pouvant s`organiser suffisamment vite, les chefs patriotes renoncent à toute riposte après la tenue d`un conseil de guerre. Par la suite Colborne se rend à Odelltown pour prendre connaissance de la situation près de la frontière. Hindenlang essaie de gagner la frontière Américaine dans la nuit du 9, mais il est arrêté le samedi 10 novembre. Le Major Hébert quant à lui y parvient après s`être caché toute la nuit.
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La Bataille d'Odelltown, novembre 1838.
Au cours des Rébellions les Iroquois de Kahnawake et de Kanesatake ont tenu un discours de neutralité tout en collaborant avec les Britanniques. Leur geste n'est cependant pas nécessairement une « trahison » envers les Patriotes, ou un acte de loyauté aveugle envers la Couronne.

Il s’explique en partie par une alliance militaire de longue date avec le gouvernement. Ces alliances diplomatiques datent du régime français et ont pour but de souder des amitiés politiques entre les gouvernements et les Amérindiens. On peut spéculer également que la menace gouvernementale d’éliminer les cadeaux annuels, une autre tradition qui date du régime français, et rendue très claire à l'aube des Rébellions peut avoir causé l’apparition d’une loyauté « stratégique » chez les Iroquois afin de défendre leurs intérêts. En habiles diplomates, les 23 chefs de Kahnawake et de Kanesatake pétitionnent d’ailleurs le Gouverneur John Colborne quelques années suivant les troubles pour exiger les services d’un « médecin salarié » en soulignant qu’ils ont « montré leur dévouement au gouvernement de Sa Majesté, nommément dans les deux Guerres avec les États-Unis, et encore récemment pendant les dernières Rébellions ».

Enfin, il faut tenir compte de la nature des rapports entre Iroquois et Patriotes, ainsi que des perceptions que les Iroquois ont développées sur les événements se déroulant dans les campagnes environnantes et dans leurs propres villages. Dans un climat de discordes continues relatives à la terre et de rumeurs angoissantes, le péril de se faire exproprier, qu’il soit réel ou exagéré, a joué un rôle important dans le façonnement d’attitudes et des gestes qui en découlent.

Dans ce contexte fort bien documenté dans les archives, les Iroquois de Kahnawake et de Kanesatake ont profité des Rébellions pour rappeler aux autorités coloniales, aux Patriotes et à leurs voisins « Canadiens » que leur identité collective distincte existe toujours et qu’ils n’ont nullement l’intention de se laisser assimiler et exproprier
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Joseph Légaré, L'incendie du Parlement à Montréal, 1849
Suite à la Rébellion du Bas-Canada, le gouverneur Bond Head fut rappelé et remplacé par Lord Durham, qui avait pour mission de faire un rapport sur les mécontentements des colons et trouver une façon de les apaiser. Son rapport comportait deux volets : réunir le Haut et le Bas-Canada et ainsi réduire l'autonomie des Canadiens-Français.
Selon Lord Durham le peuple Canadiens-Français était un peuple inférieur, sans histoire et sans littérature qui était directement responsable des rébellions de 1837-1838. Lord Durham, croyait que le caractère national qui devait être donné au Bas-Canada devait être celui de l'Empire Britannique, celui de la race qu'il considérait comme supérieure et qui devait un jour dominer le continent de l'Amérique du Nord.
Le 25 septembre 1839, 58 patriotes, condamnés à l'exil, quittent Québec à destination de la Nouvelle-Hollande, qui était en ce temps là le continent prison des Britanniques, à bord de la frégate anglaise Buffalo, commandée par le capitaine Wood.
Le Canada-Uni fut ainsi créé en 1840 à la suite de l'Acte d'Union.
Elle visait à assimiler les Canadiens-Français, et donc d'éliminer la possibilité de récidive, en les submergeant dans une mer anglaise toujours en augmentation grâce à l'immigration venant du Royaume-Uni.
La Province du Canada ou Canada-Uni naît de l'union législative des provinces du Haut-Canada (Ontario) et du Bas-Canada (Québec) en février 1841.
L'édifice du marché Sainte-Anne, situé là où se trouve l'actuelle Place D'Youville, est rénové par l'architecte John Ostell pour y accueillir le parlement provincial. L'incendie du Parlement à Montréal par les Canadiens-Anglais loyalistes se produit le soir du 25 avril 1849 à Montréal pour le voir changer d'emplacement.
Les Canadiens-français réagirent par la revanche des berceaux, sous l'impulsion de l'Église catholique romaine, pour maintenir leur nombre relatif. Ils utilisèrent également les discussions lors de la (Conférence de Charlottetown) pour reformer une province francophone et catholique distincte, le Québec.
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#1753 Message par saintluc »

1226
8 novembre
Mort de Louis VIII
Atteint d'une dysenterie aiguë, le roi de France meurt à Montpensier en Auvergne alors qu'il revenait de croisade contre les hérétiques albigeois.
Voir aussi : Décès - Histoire des Capétiens



1414
8 novembre
Sigsimond de Luxembourg couronné roi de Germanie
Devenu empereur romain germanique après une élection contestée (1410) – il 'n'obtint pas l'unanimité des voix tandis que son adversaire, Jobst de Moravie, fut désigné par les Grands-Electeurs de Cologne et Mayence avant de mourir quelques mois plus tard –, Sigismond de Luxembourg est enfin couronné, avec son épouse, Barbe de Cilley, à la cathédrale d'Aix-la-Chapelle (Rhénanie-Westphalie, Allemagne). Son règne dura jusqu'à sa mort, en 1437.
Voir aussi : Sigismond de Luxembourg - Histoire d'Aix-la-Chapelle - Saiint-empire romain germanique - Histoire de la Politique



1519
8 novembre
Les Espagnols entrent dans Mexico
Le conquérant Hernan Cortés et ses hommes débarquent dans la capitale de l'empire aztèque Tenochtitlan. Au terme d'un douloureux siège, les espagnols prendront possession de la ville après avoir tué le souverain du pays, l'empereur Moctezuma II. La ville sera rasée par les "conquistadores"et Mexico verra le jour sur les vestiges de l'ancienne capitale aztèque.
Voir aussi : Dossier histoire des conquistadores - Conquête - Cortés - Moctezuma - Histoire de Tenochtitlan - Histoire des Explorations



1620
8 novembre
Bataille de la Montagne Blanche
Les protestants de Bohème sont écrasés par les troupes germaniques du comte wallon Jean de Tilly, à l'ouest de Prague. La révolte protestante s'était soulevée contre l'empereur Ferdinand II de Habsbourg qui voulait attenter à la liberté des insurgés. A la suite de cette bataille le souverain exercera une très forte répression contre les protestants et annexera la région jusqu'en 1918.
Voir aussi : Bataille - Habsbourg - Empire - Histoire de Prague - Histoire de la Bohème - Histoire des Guerres



1632
8 novembre
Election de Ladislas IV Vasa au trône de Pologne et début de son règne
Ladislas est le fils unique de Sigismond III de Pologne et appartient à la dynastie des Vasa. A 15 ans, alors que son père combat l'armée Russe et prend Moscou, il est nommé tsar par une petite partie des nobles boyards, mais les Russes refusent cette nomination et se soulèvent contre les 3000 soldats polonais stationnés au Kremlin. Bien que vaincu, Ladislas revendiquera le titre de Tsar de Russie jusqu'en 1634. Il combat également contre les Ottomans en 1621, puis contre les Suédois de 1626 à 1629 et s'impose comme le défenseur du catholicisme. Il rêve même un temps de mener une croisade pour regagner les Balkans alors sous domination ottomane. Ladislas est élu roi de Pologne par la Diète, l'assemblée des nobles de Pologne, le 8 novembre 1832. Il proclamera la Pologne neutre durant la guerre de Trente ans même s'il épousera ensuite l'archiduchesse Cécile Renée, des Habsbourg.
Voir aussi : Histoire de la Guerre de Trente Ans - Guerres polono-suédoises - Histoire de la Russie - Archiduchesse Cécile Renée - Dynastie des Vasa - Histoire de la Politique



1632
8 novembre
Elections de Ladislas IV Vasa au trône de Pologne et début de son règne
Ladislas est le fils unique de Sigismond III de Pologne et appartient à la dynastie des Vasa. A 15 ans, alors que son père combat l'armée Russe et prend Moscou, il est nommé tsar par une petite partie des nobles boyards, mais les Russes refusent cette nomination et se soulèvent contre les 3000 soldats polonais stationnés au Kremlin. Bien que vaincu, Ladislas revendiquera le titre de Tsar de Russie jusqu'en 1634. Il combat également contre les Ottomans en 1621, puis contre les Suédois de 1626 à 1629 et s'impose comme le défenseur du catholicisme. Il rêve même un temps de mener une croisade pour regagner les Balkans alors sous domination ottomane. Ladislas est élu roi de Pologne par la Diète, l'assemblée des nobles de Pologne, le 8 novembre 1832. Il proclamera la Pologne neutre durant la guerre de Trente ans même s'il épousera ensuite l'archiduchesse Cécile Renée, des Habsbourg.
Voir aussi : Histoire de la Guerre de Trente Ans - Guerres polono-suédoises - Histoire de la Russie - Archiduchesse Cécile Renée - Dynastie des Vasa - Histoire de la Politique



1658
8 novembre
Bataille de l'Øresund
Le 8 novembre 1658, lors de la Première guerre du Nord, les Danois, soutenu par les Provinces-Unies, remportent une victoire capitale sur les Suédois, lors de la bataille de l'Øresund. Alors que Charles X Gustave tente d'envahir Copenhague, les Provinces-Unies envoient une flotte commandée par l'amiral Jacob van Wassenaer Obdam, qui bien qu'inférieur en nombre, remportera la victoire. Les Néerlandais capturent quatre bateaux, et obligent le roi de Suède à lever son siège.
Voir aussi : Dossier histoire des Provinces-Unies - 1re guerre du Nord - Charles X Gustave - Copenhague - Histoire des Guerres



1673
8 novembre
Colbert fonde la Compagnie du Sénégal
C'est sur ordre du roi Louis XIV qu'est fondée la Compagnie du Sénégal par Colbert. Elle cherche à profiter du commerce triangulaire florissant et monopolisé par les Hollandais. Elle est créée en remplacement de la Compagnie des Indes Occidentales. Son premier directeur est Jean-Baptiste du Casse. La compagnie se révèle être une ruine financière. Il n'y a plus de monopole, ce qui provoque une augmentation des négriers et une hausse considérable du prix des esclaves africains.
Voir aussi : Louis XIV - Colbert - Compagnie des Indes occidentales - Commerce triangulaire - Histoire de l'Economie



1674
8 novembre
John Milton, poète anglais
Après avoir étudié dans de célèbres collèges anglais, John Milton continue à se former de manière autodidacte. Après la victoire du gouvernement républicain en Angleterre, il devient secrétaire d'état aux langues étrangères. Il se consacre également à écrire de nombreux traités ainsi que des pamphlets mais il devient totalement aveugle à l'âge de 40 ans. Durant la Restauration, il est fait prisonnier dans la ville de Londres mais il est vite relâché.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Dossier histoire de la Restauration - écriture - Histoire de l'Art



1687
8 novembre
Début du sultanat de Soliman II
Soliman II né le 15 avril 1642 et devient le sultan de l'empire ottoman le 8 novembre 1687, suite à la déposition de son frère Mehmed IV. Il refuse dans un premier temps la couronne par respect pour son frère mais décide de l'accepter par la suite. Son sultanat se termine en 1691, et son frère Ahmet II lui succède.
Voir aussi : Ahmet II - Mehmed IV - Histoire des Sacres



1830
8 novembre
Début du règne de Ferdinand II, roi des Deux-Siciles
Ferdinand II des Deux-Siciles, né en 1810, monta sur le trône du royaume des Deux-Siciles le 8 novembre 1830. Il s'attacha à réorganiser le gouvernement, à réduire la dette publique, à pacifier le pays et développa fortement l'industrialisation du royaume. Marqué par la crise révolutionnaire européenne de 1848, son règne se termina à sa mort, en 1859. Deux ans plus tard, le royaume des Deux-Siciles fut annexé au Royaume d'Italie.
Voir aussi : Roi - Règne - Royaume des Deux-Siciles - Royaume d'Italie - Histoire de la Politique



1847
8 novembre
Naissance de Bram Stoker, écrivain irlandais auteur de Dracula.
Après ses études, Bram Stoker devient fonctionnaire tout en écrivant pour un journal. Il côtoie alors les intellectuels de la ville de Londres. C'est en 1875 qu'est publié son premier roman "The chain of destiny". Grâce à sa rencontre avec Henry Irving, il devient administrateur du Lyceum Theatre. Après dix ans de travail, il publie son œuvre majeure "Dracula". Ce roman ne devient un succès qu'après la mort de son auteur.
Voir aussi : Littérature - Histoire de Londres - Roman - Histoire de l'Art



1847
8 novembre
Naissance de Jean Casimir-Perier, futur président de la république française.
Jean Casimir-Perier débute dans la politique en devenant le secrétaire de son père alors ministre dans le gouvernement de Thiers. Il devient ensuite conseiller général de l'Aube puis président de la Chambre en 1893. La même année, il est choisi comme président du Conseil. Après l'assassinat de Carnot, ce républicain modéré est élu président le 27 juin 1894 mais, subissant de nombreuses attaques, il démissionne du poste. Il délaisse alors la politique au profit des affaires.
Voir aussi : Politique - Gouvernement - Président de la République - Thiers - Histoire de la Politique



1880
8 novembre
Parution des"Frères Karamazov"
Le dernier roman de l'écrivain russe Fiodor Dostoïevski est publié en Russie. Ecrit en deux ans, "Les Frères Karamazov" est considéré par son auteur comme son œuvre la plus aboutie.
Voir aussi : Dostoïevski - Histoire des Romans



1889
8 novembre
Le Montana intègre l'Union américaine
Le 8 novembre 1889, le territoire du Montana devient le quarante-et-unième état de l'Union américaine. Cette adhésion fait suite à la loi de l'Enabling Act, promulguée sous la première présidence de Glover Cleveland, le 22 février de la même année. Le Montana intègre les Etats-Unis d'Amérique en même temps que les états du Dakota du Nord, du Dakota du Sud et de Washington. Signifiant montagne en espagnol, ce territoire, frontalier du Canada, se situe au Nord.
Voir aussi : Etats-Unis - Enabling Act - Montana - Histoire de la Politique



1892
8 novembre
Grover Cleveland est élu président des Etats-Unis
Le 8 novembre 1892 marque le retour, au poste de président des Etats-Unis, de Glover Cleveland. Le démocrate remporte le scrutin face au sortant Benjamin Harrison. Ce dernier est lesté par l'endettement spectaculaire qui sévit au niveau fédéral et par la hausse des prix industriels. Cette élection note l'apparition du parti populiste, fondé en 1890, de James Weawer, qui conteste principalement, avec le soutien des fermiers de l'Ouest, la politique monétaire républicaine.
Voir aussi : Etats-Unis - Grover Cleveland - Benjamin Harrison - Présidentielle - Histoire de la Politique



1895
8 novembre
Découverte des rayons X
Le physicien allemand Wilhelm Röntgen découvre les rayons X. Les premières radiographies seront pratiquées quelques mois plus tard et la radiologie sera enseignée dans la plupart des facultés de médecine européennes à partir de 1897. A l'époque, les radiologues ne connaissaient pas les risques de la radiodermite et ne se protégeaient pas contre les rayons. Les patients devaient quant à eux garder la pose pendant plus de 20 minutes.
Voir aussi : Rayons X - Histoire de la Médecine



1941
8 novembre
Début du siège de Leningrad
Capitale historique de la Russie et ville hautement symbolique par son nom, Leningrad (Saint-Pétersbourg) voient les armées allemande et finlandaise l’entourer. C'est un objectif majeur de la conquête de la Russie mais, plutôt que de lancer son armée dans une bataille qui peut s’avérer périlleuse et causer de lourdes pertes, Hitler préfère faire le siège. Ainsi, jusqu’au 18 janvier 1944, la ville de trois millions d’habitants sera totalement coupée de l’extérieur, à l’exception d’une voie d’eau via le lac Ladoga. Survivant dans des conditions extrêmement difficiles, la ville verra mourir plus d’un tiers de sa population.
Voir aussi : Siège - Histoire de Saint-Petersbourg - Histoire de Leningrad - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1942
8 novembre
Débarquement allié en Afrique du Nord
Au petit matin, 75 000 soldats anglais et américains débarquent sur les côtes du Maroc et de l'Algérie. L'intervention alliée, appellée "opération Torch", est menée par le commandant anglais Cunningham et le général américain Dwight Eisenhower. Au même moment François Darlan, le second de Pétain, se trouve à Alger. Il exhorte les français d'Afrique du Nord, fidèles au régime de Vichy, à résister face à l'invasion des alliés. Les combat entre les forces alliées et les Français vont entraîner la mort de plusieurs centaines de personnes. Malgré leur résistance la flotte Française est en déroute. Darlan signera peu après le reddition d'Alger. En représailles, l'Allemagne envahira le sud de la France, la zone libre, le 11 novembre.
Voir aussi : Débarquement - Eisenhower - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1960
8 novembre
JFK président
A 43 ans, le jeune sénateur démocrate du Massachusetts, John Fitzgerald Kennedy, est élu président des Etats-Unis. Il bat son rival républicain Richard Nixon avec l’une des plus courtes majorités obtenues à des présidentielles dans l’histoire du pays : 49,7% des voix contre 49,5%. Fils d'une famille d'origine irlandaise, JFK est le premier président catholique des Etats-Unis. Il sera assassiné à Dallas trois ans plus tard (22/11/1963).
Voir aussi : Président - Election - Kennedy - JFK - Histoire des Elections



1997
8 novembre
Les Chinois devient le Yang-Tse-Kiang
Le lit du plus grand fleuve du monde est dévié par des milliers de tonne de béton afin de permettre la construction du barrage des Trois-Gorges. La Chine peut dès lors entreprendre la création du plus grand barrage du monde. Haut de 175 mètres et pouvant produire 18 200 mégawatts par an, il sera achevé en 2009. L'ampleur des travaux entraînera le déplacement de plus de 1 million de chinois.
Voir aussi : Yang-Tse-Kiang - Histoire des Grands travaux


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1754 Message par saintluc »

La bataille de l'Öresund ou de l' Øresund ou du détroit du Sund a lieu le 29 octobre 1658 pendant la première Guerre du Nord, dans le détroit du Sund, au nord de Copenhague, et voit la victoire de la flotte néerlandaise, venue secourir ses alliés danois, sur la flotte suédoise.
La Suède a vaincu le Danemark sur le champ de bataille et une armée suédoise emmenée par le roi Charles X Gustave met le siège devant Copenhague. Les Provinces-Unies envoient leur flotte pour empêcher la Suède de gagner le contrôle des deux côtés du détroit du Sund et ainsi de pouvoir contrôler librement le commerce dans la mer Baltique.

Image
Bataille de l'Öresund par Jan Abrahamsz Beerstraten
La flotte néerlandaise, commandée par l'amiral Jacob van Wassenaer Obdam, est légèrement inférieure en termes de navires et de puissance de feu à la flotte suédoise, d'autant que les 7 navires danois envoyés pour l'assister ne peuvent se mêler à l'action en raison d'un fort vent contraire et doivent se contenter de jouer le rôle de spectateurs. Obdam, qui a reçu des instructions très compliquées de la part du grand-pensionnaire Johan de Witt et lui a demandé de lui expliquer plus brièvement, résume sa mission en une phrase : « Sauver Copenhague et frapper au visage quiconque essaie de nous en empêcher », ce « quiconque » visant la flotte anglaise, qui s'abstient toutefois d'intervenir.

Le jour de la bataille, Obdam est victime d'une crise de goutte et doit se faire remplacer par son second, Egbert Bartholomeuszoon Kortenaer, qui, à bord du navire-amiral Eendragt, repousse toutes les attaques suédoises. Les Néerlandais, qui ont divisé leurs forces en trois escadres, ont l'avantage du vent face aux Suédois, qui sont quant à eux répartis en quatre escadres. Malgré la mort de Witte de With, dont le navire est coulé par les Suédois, les Néerlandais capturent quant à eux 4 navires et en brûlent un cinquième qui a été abandonné par son équipage. En remportant cette victoire, ils forcent ainsi la flotte suédoise à mettre fin au blocus de Copenhague, ce qui oblige par la suite Charles X Gustave à lever le siège de la capitale danoise.
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1755 Message par saintluc »

1729
9 novembre
Gibraltar à l'Angleterre
La France, l'Angleterre et l'Espagne signent le traité de Séville. Les Espagnols stipulent qu'ils renoncent définitivement à Gibraltar qui appartient aux Britanniques depuis la signature du traité d'Utrecht en 1713. Le rocher est depuis lors une colonie anglaise.
Voir aussi : Traité - Histoire de Gibraltar - Histoire de Séville - Histoire des Traités



1729
9 novembre
Signature du Traité de Séville entre la France, la Grande-Bretagne et l'Espagne
Le traité de Séville du 9 novembre 1729 met fin à la guerre entre l'Angleterre et l'Espagne de 1727 à 1729. Il est également signé par la France (plus tard par les Pays-Bas). Ce texte accorde à la Grande-Bretagne la conservation du contrôle et des échanges commerciaux sur Minorque et Gibraltar, au détriment de l'Espagne. En contrepartie, la reine d'Espagne (Elisabeth Farnèse, 1692-1766) obtient le soutien de la Grande-Bretagne pour la succession du duché de Parme et la Toscane.
Voir aussi : France - Espagne - Grande-Bretagne - Histoire de Séville - Histoire des Guerres



1799
9 novembre
Coup d'Etat du 18 Brumaire
De retour de sa campagne d'Egypte, Bonaparte décide avec l'aide de son frère Lucien, président du Directoire et de Sieyès de "sauver la République" menacée par les royalistes et un retour de Louis XVIII. Le Directoire est réuni au château de Saint-Cloud. Les députés se refusent dans un premier temps à modifier la Constitution en faveur du général Bonaparte. C'est par la force qu'ils acceptent de nommer un gouvernement provisoire en la personne de trois Consuls, Napoléon Bonaparte, Emmanuel Joseph Sieyès et Roger Ducos. Bonaparte devient très vite Premier Consul et la réalité des pouvoirs lui sont octroyés. L'image d'un dictateur se profile.
Voir aussi : Napoléon - Bonaparte - Coup d'Etat - Consul - Histoire du Consulat - Histoire de la Révolution



1836
9 novembre
Echec de l'expédition sur Constantine
Les troupes françaises emmenées par la maréchal Clauzel doivent battrent en retraite face au bey de Constantine Ahmd. Les français mal équipés pour le froid sont surpris par la neige et se retirent sans livrer bataille. La conquête de l'Algérie est compromise, Clauzel est immédiatement remplacé par le général Damrémont à la tête de l'Armée d'Afrique.
Voir aussi : Clauzel - Histoire de la Colonisation



1841
9 novembre
Naissance d'Edouard VII
Edouard VII, futur roi du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande, naît le 9 novembre 1841 à Londres. Fils de la reine Victoria, il règne de 1901 jusqu'à sa mort en 1910. Durant son règne, qualifié de « période édouardienne », Edouard VII reconnaît officiellement le bureau du Premier Ministre et amorce la modernisation de la marine britannique.
Voir aussi : Naissance - Roi - Histoire de Londres - Royaume-Uni - Edouard VII - Histoire de l'Etat



1853
9 novembre
Combat de Pitsounda.
La bataille de Pistounda a lieu au cours de la guerre de Crimée qui oppose l'Empire ottoman et ses alliés à la puissance russe. Le 9 novembre 1853, au cœur de la mer Noire, une bataille navale a lieu entre une frégate russe et trois frégates à vapeur appartenant aux Turcs. Les Ottomans attaquent et après un affrontement entre les deux camps opposés, le combat est finalement remporté par la Russie.
Voir aussi : Russie - Histoire de l'Empire ottoman - Bataille navale - Histoire de la Guerre de crimée - Mer Noire - Histoire des Guerres



1856
9 novembre
Décès d'Etienne Cabet, fondateur de la communauté des Icariens.
Etienne Cabet débute sa carrière en tant qu'avocat puis s'intéresse de près à la politique. Il écrit de nombreux ouvrages critiquant la restauration de la monarchie. Il devient député et critique Louis-Philippe dans un journal démocratique. Il est condamné à la prison puis fuit en Angleterre. En 1840, il écrit "Voyage en Icarie" qui est une description de la cité idéale et part au Texas afin de fonder cette communauté idyllique.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Littérature - Politique - Histoire du Texas - Histoire des Décès



1867
9 novembre
Début de l'ère "Meiji" au Japon
A 15 ans, l'empereur du Japon Mutsuhito reprend le pouvoir aux Shoguns. Il décide de faire de son pays une nation avancée et puissante en instaurant une nouvelle ère, l'ère des lumières (meiji signifie lumière en japonais). Cette profonde transformation entraîne l'abolition de la féodalité et l'instauration du shintoïsme comme religion d'état. Mutsuhito rétablit la monarchie absolue et se fait désormais appeler Meiji Tenno. En quelques années, le Japon va passer d'un état moyenâgeux à un pays moderne.
Voir aussi : Shogun - Meiji - Mutsuhito - Histoire de la Politique



1918
9 novembre
Le Kaiser quitte son empire
Alors que l'Allemagne est sur le point de perdre la guerre, la révolte éclate à Berlin et la marine se mutine. L'empereur Guillaume II abdique et part pour les Pays-Bas avec sa famille. Le socialiste Scheidemann proclame la République. Deux jours plus tard il demandera l'armistice aux alliés.
Voir aussi : Dossier histoire de Berlin - Abdication - Guillaume II - Kaiser - Histoire de la République de Weimar - Histoire de la Première Guerre mondiale



1938
9 novembre
Tragique "Nuit de Cristal" en Allemagne
Le ministre Allemand de la propagande, Goebbels, dénonçant un complot juif contre l'Allemagne incite les militants nazis à se soulever contre les juifs. Dans la nuit les principales villes d'Allemagne voient des milliers de militants nazis attaquer synagogues, magasins et maisons particulières juives. Les affrontements feront 91 morts et plus de 10 000 prisonniers juifs. Hitler donnera la nom de "Nuit de Cristal" à ces premières violences antisémites en référence aux vitrines cassées lors du "pogrom". La communauté juive sera taxée d'une amende d'un milliard de marks pour cause de tapage nocturne.
Voir aussi : Hitler - Histoire du Nazisme - Religion - Nazi - Juifs - Histoire du Judaïsme



1945
9 novembre
La Régie nationale présente la 4 CV
Nationalisée au mois de janvier, l'entreprise Renault n'a pas tiré un trait sur ses projets. Au contraire, l'entreprise nationale présente sa voiture populaire : la 4 CV. Doté d'un moteur situé à l'arrière sur un modèle proche de la Coccinelle, elle est commercialisée en 1949 et sera la première voiture à être produite au rythme de 300 exemplaires par jour et à dépasser le million de modèles vendus.
Voir aussi : Histoire de Renault - Voiture - 4CV - Histoire de l'Automobile



1965
9 novembre
New York dans le noir
A 18h27, l'Est de l'Amérique subi la plus grande panne d'électricité de l'histoire. Un ordinateur central de répartition du courant des usines du Niagara tombe subitement en panne. Pendant 14 heures New-York et les états voisins, soit plus de 30 millions d'habitants, se retrouvent sans lumière. 800 000 personnes sont bloquées dans le métro New-Yorkais.
Voir aussi : Dossier histoire de New York - Histoire des Faits divers



1970
9 novembre
Mort de Charles de Gaulle
Charles de Gaulle s'éteint à Colombey-les-Deux-Eglises un an et demi après sa démission. Selon ses vœux, son enterrement se fait dans l'intimité, seuls les habitants du villages et ses compagnons de l'Ordre de la Libération étant invités à la messe. Toutefois, une cérémonie officielle rassemblant les présidents de nombreux pays a lieu parallélement à Paris.
Voir aussi : De Gaulle - Histoire des Décès



1981
9 novembre
Autorisation des radios libres
L'assemblée nationale promulgation la loi sur les radios libres. Les anciennes radios "pirates" deviennent des "radios locales privées". Dans les premiers temps, les radios libres n'auront pas le droit de diffuser de la publicité.
Voir aussi : Radio - Histoire de la Radio



1989
9 novembre
Le Mur de la honte tombe
Les autorités est-allemandes annoncent que les personnes désirant se rendre à l'ouest peuvent "passer par tous les postes frontaliers entre la RDA et la RFA ou par Berlin-Ouest." A partir de 22h00 des milliers de Berlinois massés près du Mur ouvrent un à un les postes frontières. Déjà le 7 novembre un million de manifestants à Berlin-Est avait entraîné la démission collective du gouvernement communiste. Après 28 ans de séparation entre l'est et l'ouest, le mur de la honte s'écroule entraînant bientôt dans sa chute le communisme soviétique.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de Berlin - Histoire du Mur de Berlin - Réunification - Histoire de la Guerre froide



2005
9 novembre
Le gouvernement décrète l'état d'urgence
Alors que les incidents en banlieue parisienne s’étendent et font les couvertures de la presse mondiale, le Président de la République et le gouvernement décident d’appliquer l’état d’urgence. A partir d’un décret conçu lors de la guerre d’Algérie, les préfectures pourront instaurer des couvre-feux dans des zones précises et interdire les rassemblements. Les émeutes diminueront progressivement d’intensité avant que le retour au calme soit annoncé après le 12 novembre. A cette date on comptera alors environ 10 000 voitures et 300 bâtiments brûlés, 217 policiers blessés, et 4 700 interpellations. Les dégâts seront estimés à 200 millions d'Euros tandis que le décret sera prolongé pour trois mois.
Voir aussi : Histoire de Paris - Chirac - Emeutes - Crise des banlieues - Histoire du Social



2005
9 novembre
Sortie de Joyeux Noël
Joyeux Noël de Christian Carion est l'un des rares films (le seul ?) à aborder le sujet des fraternisations durant la guerre 14-18. Aux côtés de Guillaume Canet, Diane Kruger y incarne une chanteuse d'opéra allemande qui, venue chanter le soir de Noël, poussera les soldats à cesser le combat le temps des Fêtes. La présence d'une actrice germano-française dans cette histoire de guerre des tranchées représente un symbole fort. Alors qu'elle parlait déjà couramment allemand, français et anglais, l'actrice dut apprendre un peu de russe pour les besoins du film...
Voir aussi : Kruger - Canet - Histoire du Cinéma


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