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saintluc
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1486 Message par saintluc »

1077
14 juillet
Dédicace de Bayeux
Odon de Conteville, évêque de Bayeux et demi-frère de Guillaume Le Conquérant, consacre la nouvelle cathédrale de sa ville, l'une des plus importantes de Normandie. La dédicace est présidée par l'archevêque de Rouen en présence de Guillaume, duc de Normandie et roi d'Angleterre. La tapisserie dite "'de Bayeux" longue de 69 mètres est étendue dans la cathédrale. Elle a été réalisée spécialement entre 1066 et 1077 pour célébrer cet événement.
Voir aussi : Dossier histoire du duché de Normandie - Normandie - Consécration - Cathédrale - Histoire de Bayeux - Histoire de la Chrétienté



1223
14 juillet
Mort de Philippe II Auguste
Le roi de France s'éteint à Mantes à l'âge de 58 ans. Rongé par la fièvre depuis plus d'un an, il a souhaité mourir à Paris mais c'est en faisant route vers la capitale qu'il a rendu l'âme. Son corps est transporté à Saint-Denis où pour la première fois un nouveau cérémonial adopté : le roi repose dans son cercueil à visage découvert, habillé de son manteau royal et coiffé de sa couronne. Son fils Louis VIII lui succède.
Voir aussi : Décès - Philippe Auguste - Philippe II - Histoire des Capétiens



1755
14 juillet
Paoli est élu général en chef de la Corse
Arrivé en avril pour rejoindre les insurgés corses qui luttent contre Gênes, Pascal Paoli est désigné général de la nation. Il proclame alors l’indépendance de l’Etat corse. Dans les années qui suivent, après s’être imposé aux autres chefs corses, il entreprend la rédaction d’une constitution démocratique, réforme la justice, lance des plans économiques et fait frapper une monnaie. Gênes se replie dans quelques places fortes qu’elle ne maintient que grâce à l’aide française. Dans l’incapacité de prendre Calvi, Paoli compense en faisant construire un nouveau port, l’Île-Rousse. En 1765, une université est crée à Corte, désormais capitale de l’île.
Voir aussi : Dossier histoire de la Corse - Histoire de Gênes - Paoli - Corte - Calvi - Histoire des Guerres



1789
14 juillet
Prise de la Bastille
Les Parisiens excédés par les restrictions et l'immobilisme du roi Louis XVI, se révoltent. A la recherche d'armes ils envahissent d'abord l'Hôtel des Invalides puis se ruent vers la prison de la Bastille. Le gouverneur de Launay qui détient les clés de la forteresse est sommé de les remettre aux insurgés. Mais certains révolutionnaires réussissent à pénétrer dans l'enceinte et De Launay ordonne d'ouvrir le feu. Plus de 80 Parisiens sont tués. En fin d'après-midi le gouverneur capitule, il est tué une heure plus tard. La prise de la Bastille marque le point de départ du mouvement révolutionnaire français. Le symbole de l'arbitraire royal est tombé, l'Ancien régime touche à sa fin.
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire fête nationale - Louis XVI - Histoire de la Bastille - Prise - Histoire de la Révolution



1795
14 juillet
La Marseillaise devient l'hymne national
Le décret du 26 messidor an III proposé par le député Debry déclare "La Marseillaise" hymne national français. D'abord appelé "Chant de guerre pour l'armée du Rhin", la chanson a été écrite dans la nuit du 25 au 26 avril 1792 par Rouget de Lisle, officier du génie en poste à Strasbourg. Interdite durant le premier et le second empire, elle sera définitivement proclamée "hymne national" en 1879.
Voir aussi : Histoire de la Marseillaise - Rouget de Lisle - Histoire des Institutions



1865
14 juillet
Le drame du mont Cervin
Après quelques vaines tentatives, l’alpiniste britannique Edward Whymper réalise la première ascension du mont Cervin (4478 mètres), situé dans les Alpes. Parti deux jours plus tôt de la ville de Zermatt, il est accompagné par six personnes, professionnels ou passionnés. Lors de la descente, le rêve est entaché par la chute mortelle de quatre d’entre eux. Seuls Whymper, le guide Peter Taugwalder et son fils rejoindront la ville de Zermatt, sauvés par la rupture de la corde qui les liait.
Voir aussi : Ascension - Alpes - Cervin - Histoire de l'Alpinisme



1940
14 juillet
Première diffusion de l’émission "les Français parlent aux Français"
Au lendemain du célèbre Appel du Général De Gaulle, l’émission de propagande "les Français parlent aux Français" est créée. Diffusée depuis la BBC à Londres, elle et son équipe sont dirigées par Michel Saint-Denis. Elle propose de nombreux reportages et commentaires sur l’actualité, tous destinés à servir la cause alliée, et sera diffusée jusqu’en août 1944.
Voir aussi : De Gaulle - Histoire de la BBC - Propagande - Histoire de la Radio



1941
14 juillet
Armistice au Liban et en Syrie
Aidées par une division de la France libre dirigée par le Général Catroux, les troupes britanniques contraignent les Vichystes à l’armistice en Syrie et au Liban. Les combats avaient commencé début juin. Le Général Catroux, au nom du Général de Gaulle, promet alors l’indépendance à Damas et à Beyrouth. Mais les français, pressés par les britanniques, ne sont en fait guère enthousiastes et préfèrent reculer l’échéance. De fait, la France ne renoncera à ses mandats que lorsque la guerre sera achevée en 1946, même si l’indépendance officielle du Liban date de 1943.
Voir aussi : Armistice - Histoire de Damas - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1960
14 juillet
Lancement de l’Opération des Nations Unies au Congo
L’ONU envoie ses forces militaires au Congo, où les tensions s’intensifient. Le Congo vient de proclamer son indépendance, mais des révoltes éclatent, renforcées par l’arrivée de nouvelles forces belges venues protéger les leurs. Face aux menaces, le Premier ministre Lumumba demande l’aide de l’ONU, qui ne tarde pas à intervenir. L’Onuc, Opération des Nations Unies au Congo, compte près de 20 000 militaires chargés de veiller au bon déroulement du retrait des troupes belges. Toutefois, les tensions ne s’apaiseront pas : Mobutu prendra le pouvoir en septembre, soutenu par l’ONU. Lumumba, quant à lui, sera arrêté puis assassiné. On accusera alors l’ONU d’en être en partie responsable et l’URSS en sera particulièrement indignée.
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Mobutu - Histoire de la Diplomatie



1964
14 juillet
Jacques Anquetil remporte le maillot jaune
Anquetil bat tous les records en sortant vainqueur pour la cinquième fois du Tour de France. Il a donné le meilleur de lui-même tout au long de la course et s’est battu avec acharnement contre l’obstination de son adversaire, Raymond Poulidor. Les deux sportifs ont remarquablement confronté leurs forces dans la montée du Puy de Dôme. Finalement, Poulidor franchit la ligne d’arrivée avec à peine une minute de retard sur le vainqueur. Avec déjà une victoire au Giro (Tour d’Italie) dans la poche, Anquetil gagne ici son dernier Tour.
Voir aussi : Histoire du Tour de France - Maillot jaune - Anquetil - Poulidor - Histoire du Cyclisme



1979
14 juillet
Le XV de France bat les All Blacks
L'équipe de France de rugby s'impose à Auckland lors d'un deuxième test-match face aux All Blacks, 24 à 19. Pour les hommes de Jean-Pierre Rives la victoire est historique d'autant qu'une semaine auparavant la France avait essuyé une cuisante défaite face aux colosses néo-zélandais, 23 à 9.
Voir aussi : All Blacks - Histoire du Rugby



2002
14 juillet
Attentat manqué contre Jacques Chirac
Maxime Brunerie, 25 ans, tire en direction du président Jacques Chirac pendant le défilé du 14 juillet sur les Champs-Elysées à Paris. Au moment où il vise M. Chirac avec sa carabine 22 long rifle, trois spectateurs l'immobilisent. Un coup part mais rate le président de la République qui ne remarque rien. Maxime Brunerie, membre du groupe d'extrême droite "Unité radicale" et du MNR de Bruno Mégret, avait laissé un message sur un site internet britannique incitant les internautes à regarder la télévision ce dimanche 14 juillet. Entendu par la police, le déséquilibré sera interné en unité psychiatrique.
Voir aussi : Chirac - Attentat - Histoire des Faits divers

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1487 Message par saintluc »

La prise de la Bastille est un évènement de la Révolution française survenu le mardi 14 juillet 1789. Cette journée, durant laquelle la Bastille est prise d’assaut par les Parisiens, est, par tradition, considérée comme marquant la fin de l’« Ancien Régime » et le début de la Révolution française. La reddition de la Bastille, symbole du despotisme, fit l’effet d’un séisme, en France comme en Europe, jusque dans la lointaine Russie impériale.

La Fête de la Fédération fut organisée à la même date l’année suivante, pour coïncider avec le premier anniversaire de l’évènement. C'est ce premier anniversaire qui est commémoré chaque année depuis 1880, lors de la Fête nationale française du Quatorze Juillet, et non l'épisode sanglant de 1789
Le peuple avait imaginé que la Bastille renfermait beaucoup de victimes de l’arbitraire. On dut se rendre à l’évidence lors de sa chute, le 14 juillet 1789 : elle ne comptait que sept prisonniers : quatre faussaires, dont le procès était en cours d'instruction ; deux fous, Auguste Tavernier et de White ; un noble, criminel, enfermé à la demande de sa famille, le comte de Solages. Les autres prisonniers, comme le marquis de Sade, avaient été transférés ailleurs peu avant.

Après la prise de la Bastille, des auteurs inventèrent de toutes pièces des supplices qu'auraient subis les détenus. Une vieille armure, et une imprimerie, furent présentées comme des instruments de torture. On retrouva des squelettes dans le remblai d'un bastion, et on prétendit qu'il s'agissait de ceux des victimes de la tyrannie. La légende raconte aussi que les révolutionnaires auraient trouvés le squelette du célèbre "Homme au masque de fer". « Quasi vide sans doute, mais surchargée : surchargée de la longue histoire entretenue entre la monarchie et sa justice ». L’imagerie révolutionnaire, notamment par des gravures, a largement contribué à entretenir le mythe d’une Bastille abritant des cachots où pourrissaient les victimes de la monarchie. En fait, la Bastille avait perdu pour partie sa fonction de prison d’État qu'elle avait gardée pendant les siècles de la monarchie absolue, où furent emprisonnés sans jugement les adversaires ou désignés comme tel du monarque ou d'autres grands personnages. La Bastille était le symbole de la tyrannie monarchique. Elle était aussi la forteresse dominant Paris, en particulier le populaire faubourg Saint-Antoine, et dont l'ombre rappelait l'usage que pouvait en faire le pouvoir en période de troubles.

La Bastille fut ensuite démolie sous la direction de l'entrepreneur Palloy. Celui-ci monta un commerce annexe en transformant les chaînes de la Bastille en médailles patriotiques et en vendant des bagues serties d'une pierre de l'ancienne forteresse.

L’importance de la prise de la Bastille a été exaltée par les historiens romantiques, comme Jules Michelet, qui en ont fait un symbole fondateur de la République. Celle-ci n’était défendue que par une poignée d’hommes, mais qui firent près de cent morts parmi les assiégeants. Il y en eut six parmi les assiégés, dont le gouverneur M. de Launay.

Dès le 16 juillet, le duc de Dorset, ambassadeur d’Angleterre et familier du comte d’Artois, écrivait au Foreign Office : « Ainsi, mylord, s’est accomplie la plus grande révolution dont l’Histoire ait conservé le souvenir, et, relativement parlant, si l’on considère l’importance des résultats, elle n’a coûté que bien peu de sang. De ce moment, nous pouvons considérer la France comme un pays libre. »

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La Forteresse de la Bastille.
Le peuple de Paris était inquiet depuis plusieurs jours, craignant que les troupes étrangères stationnant autour de Paris ne finissent par être utilisées pour réprimer la révolution. Une milice de 48 000 hommes avait été constituée, mais sans armes
Le matin du dimanche 12 juillet 1789, les Parisiens sont informés du renvoi de Necker, la nouvelle se répand dans Paris. À midi, au Palais-Royal, un avocat et journaliste alors peu connu, Camille Desmoulins, monte sur une table du café de Foy et harangue la foule des promeneurs et l’appelle à prendre les armes contre le gouvernement du roi. Dans les rues de Paris et dans le jardin du Palais-Royal de nombreuses manifestations ont lieu, les bustes de Jacques Necker et de Philippe d’Orléans sont portés en tête des cortèges. Le régiment de cavalerie, le Royal-allemand charge la foule amassée aux Tuileries. On compte plusieurs blessés, peut-être un tué parmi les émeutiers.

En début de soirée, Pierre-Victor de Besenval à la tête des troupes installées à Paris, donne l’ordre aux régiments suisses cantonnés au Champ-de-Mars d’intervenir.

À une heure du matin, quarante des cinquante barrières (postes d’octroi) qui permettent l’entrée dans Paris sont incendiées. La foule des émeutiers exige la baisse du prix des grains et du pain - prix qu’ils n'avaient jamais atteint au cours du siècle.

Une rumeur circule dans Paris : au couvent Saint-Lazare seraient entreposés les grains ; le couvent est pillé à six heures. Deux heures plus tard, une réunion des "électeurs" de la capitale se tient à l’Hôtel de Ville (ceux qui, au deuxième degré, ont élu les députés des États généraux). À leur tête se trouve le prévôt des marchands de Paris, Jacques de Flesselles. Au milieu d’une foule déchaînée, ils décident de former un «comité permanent» et prennent la décision de créer une «milice bourgeoise» de 48 000 hommes, afin de limiter les désordres. Chaque homme portera comme marque distinctive une cocarde aux couleurs de Paris, rouge et bleu. Pour armer cette milice, les émeutiers mettent à sac le Garde-Meuble où sont entreposées des armes, mais aussi des collections anciennes. Sur ordre de Jacques de Flesselles, 50 000 piques furent forgées. La foule obéissant aux ordres qui semblaient provenir du Palais-Royal, parlait de prendre la Bastille.

À 17 heures, une délégation des électeurs parisiens se rend aux Invalides pour réclamer les armes de guerre qui y sont entreposées. Le gouverneur refuse. La Cour ne réagit pas. Les électeurs n’obtiennent pas les armes.
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10h : Les émeutiers s’emparent des 30 000 à 40 000 fusils entreposés aux Invalides. Devant le refus du gouverneur des Invalides, une foule énorme (40 000 à 50 000 personnes) se présente devant les Invalides pour s’en emparer de force. Pour défendre l’Hôtel des Invalides il existe des canons servis par des invalides, mais ceux-ci ne paraissent pas disposés à ouvrir le feu sur les Parisiens. À quelques centaines de mètres de là, plusieurs régiments de cavalerie d’infanterie et d’artillerie campent sur l’esplanade du Champ-de-Mars, sous le commandement de Pierre-Victor de Besenval. Celui-ci réunit les chefs des corps pour savoir si leurs soldats marcheraient sur les émeutiers. Unanimement, ils répondent non. C’est l’évènement capital de la journée. La foule, que rien désormais ne peut arrêter, escalade les fossés des Invalides, défonce les grilles, descend dans les caves et s’empare des 30 000 à 40 000 fusils à poudre noire qui y sont stockés ainsi que 12 pièces de canons et d’un mortier. Les Parisiens sont désormais armés. Il ne leur manque que de la poudre à canon et des balles. Le bruit court qu’il y en a au château de la Bastille.

10h30 : une délégation se rend à la Bastille pour demander des balles et de la poudre. Pressés par la foule des émeutiers, les électeurs de la ville de Paris en réunion à l’Hôtel de Ville, envoient une délégation au gouverneur de la Bastille, M. de Launay, avec pour mission de demander la distribution de la poudre et des balles aux Parisiens qui doivent former une « milice bourgeoise ». En effet, au-dessus du portail monumental de la Bastille construit en 1643, se trouve un magasin d’armes et de poudre. Cette délégation est reçue avec amabilité, elle est même invitée à déjeuner, mais repart bredouille.

11h30 : une deuxième délégation repart pour la Bastille. À 11 heures 30 une seconde délégation conduite par Jacques Alexis Thuriot de la Rozière et Louis Ethis de Corny se rend au château de la Bastille. Elle ne peut rien obtenir. La foule des émeutiers armée des fusils pris aux Invalides s’agglutine devant la Bastille.

13h30 : les défenseurs de la Bastille ouvrent le feu sur les assiégeants. Les quatre-vingt-deux invalides défenseurs de la Bastille et trente-deux gardes suisses détachés du régiment de Salis-Samade obéissant aux ordres de René-Bernard Jordan de Launay ouvrent le feu sur les émeutiers.

14h : Une troisième délégation se rend à la Bastille. Une troisième délégation se rend à la Bastille, dans cette députation se trouve l’abbé Claude Fauchet.

15h: Une quatrième délégation se rend à la Bastille.Une quatrième délégation se rend à la Bastille avec de nouveau Louis Ethis de Corny, elle se présente devant le marquis de Launay mais n’obtient toujours rien. Les soldats de la garnison de la Bastille et les assiégeants se tirent les uns sur les autres.

15h30 : 61 Gardes Françaises se présentent devant la Bastille avec cinq canons
Un détachement de soixante et un garde-française sous le commandement de Pierre-Augustin Hulin, ancien sergent aux Gardes-Suisses se présente devant la forteresse de la Bastille. Ils ont emmené avec eux cinq canons provenant des Invalides. Ces canons sont mis en batterie contre les portes et le pont-levis du château.

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La Prise de la Bastille, Charles Thévenin, 1793, Musée Carnavalet.
17h : capitulation de la Bastille. La garnison de la Bastille rend les armes, sur promesse des assiégeants qu’aucune exécution n’aura lieu s’il y a reddition. Les émeutiers envahissent la forteresse, s’emparent de la poudre et des balles, puis libèrent les sept captifs qui y étaient emprisonnés : deux fous (Tavernier et De Whyte qui seront transférés à l'Asile de Charenton), un débauché (le comte Hubert de Solages victime des lettres de cachet durant l'Affaire Barrau - Solages depuis 1765) et quatre faussaires (Béchade, Laroche, La Corrège et Pujade, qui avaient escroqué deux banquiers parisiens et furent remis aussitôt en prison). La garnison de la Bastille, prisonnière, est emmenée à l’Hôtel de Ville. Sur le chemin, M. de Launay est massacré, sa tête sera dit-on, découpée au canif par un garçon cuisinier nommé Desnot, avant d'être promenée au bout d'une pique dans les rues de la capitale. Plusieurs des invalides trouvent aussi la mort pendant le trajet. Jacques de Flesselles est assassiné sur l’accusation de traîtrise. Les assiégeants eurent une centaine de tués et soixante-treize blessés.

Outre les prisonniers, la forteresse héberge les archives du lieutenant de police de Paris qui sont soumises à un pillage systématique. Ce n’est qu’au bout de deux jours que les mesures sont prises par les autorités afin de conserver ces traces de l’histoire. Même Beaumarchais, dont la maison est située juste en face, n’avait pas hésité à puiser dans les papiers. Dénoncé, il doit d’ailleurs les restituer.

18h : Louis XVI ordonne aux troupes d’évacuer Paris. Ignorant la chute de la Bastille, Louis XVI donne l’ordre aux troupes stationnées dans Paris d’évacuer la capitale. Cet ordre sera apporté à l’Hôtel de Ville à deux heures du matin.

Les têtes des victimes décapitées promenées dans Paris. Les têtes de M. de Launay et de Jacques de Flesselles, prévôt des marchands de Paris, ainsi que d’autres, furent promenées au bout d’une pique dans les rues de la capitale, et ce jusqu’au Palais-Royal.

Anecdote:
Le 14 juillet 1789, en rédigeant son journal intime, le Roi qui revenait d'une partie de chasse, écrira pour cette même date : « Rien ».
Attention à ne pas s'y méprendre, puisque la matière ordinaire de son journal est composée de chasses, réceptions, cérémonies civiles ou religieuses, voyages, etc…
De plus, les moyens de communications de l'époque étant fortement limités à cause des longues distances, le Roi ne put être tenu informé des événements parisiens le jour même, et pour cause : ce n'est qu'au lendemain, le 15 juillet, à Versailles, à 8 heures, au moment de son réveil, que le duc de La Rochefoucauld-Liancourt annonça à Louis XVI la prise de la Bastille.
Le dialogue suivant aurait eu lieu :

— « C’est une révolte ? » demanda Louis XVI.
— « Non sire, ce n’est pas une révolte, c’est une révolution. » répondit le duc de La Rochefoucauld.
La prise de la Bastille vue par Chateaubriand. "Le 14 juillet, prise de la Bastille. J'assistai, comme spectateur, à cet assaut contre quelques invalides et un timide gouverneur : si l'on eût tenu les portes fermées, jamais le peuple ne fût entré dans la forteresse. Je vis tirer deux ou trois coups de canon, non par les invalides, mais par des gardes-françaises, déjà montés sur les tours. De Launay, arraché de sa cachette, après avoir subi mille outrages, est assommé sur les marches de l'Hôtel de Ville ; le prévôt des marchands, Flesselles, a la tête cassée d'un coup de pistolet ; c'est ce spectacle que des béats sans coeur trouvaient si beau. Au milieu de ces meurtres, on se livrait à des orgies, comme dans les troubles de Rome, sous Othon et Vitellius. On promenait dans des fiacres les vainqueurs de la Bastille, ivrognes heureux, déclarés conquérants au cabaret ; des prostituées et des sans-culottes commençaient à régner, et leur faisaient escorte. Les passants se découvraient avec le respect de la peur, devant ces héros, dont quelques-uns moururent de fatigue au milieu de leur triomphe. Les clefs de la Bastille se multiplièrent ; on en envoya à tous les niais d'importance dans les quatre parties du monde. Que de fois j'ai manqué ma fortune ! Si moi, spectateur, je me fusse inscrit sur le registre des vainqueurs, j'aurais une pension aujourd'hui."

François-René de Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, 1848.

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La Bastille dans les premiers jours de sa démolition par Hubert Robert
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#1488 Message par saintluc »

1099
15 juillet
Les croisés prennent Jérusalem
Partis de France en 1096 à l'appel du pape Urbain II, les croisés emmenés par Godefroi de Bouillon et le comte de Toulouse, font leur entrée dans Jérusalem. Tous les défenseurs de la ville, musulmans ou juifs, sont massacrés. La prise de la Ville sainte provoque la mort de près de 100 000 personnes. C'est ainsi que naît le royaume latin de Jérusalem. Godefroi de Bouillon prendra en charge l'administration de la ville au titre d'avoué du Saint-Sépulcre.
Voir aussi : Histoire de Jérusalem - Dossier histoire des Croisades - Godefroi de Bouillon - Histoire de la Chrétienté



1796
15 juillet
Fin de la Guerre de Vendée
Après l’exécution des principaux dirigeants, Charette et Stofflet, le Directoire annonce la fin des troubles dans l’ouest. Depuis mars 1793, la région Vendéenne était secouée par la guerre civile entre républicains et royalistes. Après un épisode intense et extrêmement violent d’un an, la guerre s’était poursuivie, entrecoupée de pauses, notamment grâce au Traité de Jaunaye. La région, saignée à blanc, mettra de nombreuses années à s’en remettre et tentera sans succès de se soulever à nouveau en 1800.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre de Vendée - Histoire du Directoire - Histoire de la Révolution



1869
15 juillet
Brevet de la margarine
Le chimiste français Hippolyte Mège-Mauriés remporte le concours lancé par Napoléon III pour trouver un produit de substitution au beurre et dépose le brevet de son invention. A partir d'huiles et de graisses végétales, il a mis au point l'oléomargarine qu'il a baptisée simplement "margarine" du nom grec "margaritari" signifiant "perle". La margarine qui présente es mêmes caractéristiques nutritionnelles que le beurre est au départ destinée à la marine française.
Voir aussi : Histoire de l'Alimentation



1958
15 juillet
Les troupes américaines au secours de Chamoun
Face à une guerre civile larvée, le Liban voit débarquer à Beyrouth les Marines américains. Les Etats-Unis répondent ainsi à la demande du président maronite Camille Chamoun qui doit faire face à une insurrection de musulmans menés par Rachid Karamé. La crise est née de la conjonction d’une crise politique intérieure et d’un climat international tendu depuis deux ans. Chamoun est accusé par ses détracteurs d’avoir truqué les élections de 1957, détracteurs musulmans qui n’ont d’ailleurs pas apprécié la position pro-occidentale de Beyrouth lors de la crise du canal de Suez en 1956. Ils applaudissent au contraire à la République arabe unie qui intensifie les liens entre l’Egypte et la Syrie désormais baasiste. C’est d’ailleurs ce dernier point qui fait craindre aux Etats-Unis l’instabilité et qui motive leur intervention.
Voir aussi : Histoire des Marines - Histoire des Guerres



1968
15 juillet
Reprise des liaisons aériennes USA-URSS
Une ligne aérienne directe est inaugurée entre Moscou et New-York avec l'atterrissage du premier avion russe de la compagnie Aeroflot. Cet événement est le premier signe d'un réchauffement diplomatique entre les États-Unis et l'Union Soviétique depuis le début de la Guerre froide en 1945.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de New York - Réchauffement - Histoire de la Guerre froide



1997
15 juillet
Assassinat de Gianni Versace
Le couturier italien est tué de deux balles dans la nuque sur la perron de sa villa de Miami aux États-Unis. L'assassin, Andrew Cunanan, s'enfuit aussitôt. Il sera retrouvé mort neuf jours plus tard (suicide) à quelques centaines de mètres de la résidence de Versace. Cunanan était recherché depuis deux mois par le services de police américaine pour quatre autres meurtres. A 51 ans, Gianni Versace était connu et adulé par tous les spécialistes de la mode. Il laisse aux mains de sa soeur Donatella un empire colossal.
Voir aussi : Assassinat - Histoire des Faits divers


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#1489 Message par saintluc »

L’intervention militaire américaine de juillet 1958 au Liban
par Anne-Lucie Chaigne-Oudin

En 1958, en pleine guerre froide, les Etats-Unis interviennent diplomatiquement et militairement au Liban, à la demande du président libanais Camille Chamoun.

La guerre froide et le Moyen-Orient
Pour la première fois, des troupes américaines débarquent dans un pays du Moyen-Orient. Le contexte de la guerre froide, les aides militaires et financières du bloc soviétique à l’Egypte de Nasser, les ventes d’armes de l’URSS à la Syrie ainsi que les programmes de formation des militaires syriens, la crise de Suez de 1956 et le retrait de la France et de la Grande-Bretagne de la scène moyen-orientale, font craindre à la diplomatie américaine une possible contagion du communisme au Moyen-Orient.

L’événement qui met le feu aux poudres dans une région déjà très déstabilisée est la création le 1er février 1958 de la République Arabe Unie(RAU), union sur le plan politique de l’Egypte et de la Syrie. La création de la RAU relance le débat de l’unité, thème récurrent du nationalisme arabe, plus particulièrement au Liban et en Irak où les gouvernements pro-occidentaux se heurtent aux volontés d’unité arabe. Au Liban, le président de la République Camille Chamoun, favorable aux Etats-Unis, a accepté la proposition américaine connue sous le nom de doctrine Eisenhower, d’aider les Etats qui en feraient la demande sur le plan économique et militaire, afin de limiter le développement du communisme. La création de la RAU cristallise les oppositions entre les chrétiens favorables à l’occident et les musulmans désireux d’unir le Liban à la Syrie. En mai 1958, à la suite de l’assassinat du directeur du journal pro-syrien Telegraph, des émeutes éclatent dans tout le Liban. Les opposants au président Chamoun reçoivent de l’aide et de l’armement par la frontière syrienne. Les violences poussent Camille Chamoun à solliciter l’aide extérieure, la Ligue des Etats arabes ainsi que l’ONU, puis les Etats-Unis en vertu de la doctrine Eisenhower. Réticents au départ, les Etats-Unis décident finalement d’intervenir au Liban, en raison du changement politique en Irak. En effet, dans cet Etat membre du pacte de Bagdad, une révolte est déclenchée le 14 juillet 1958. Le roi et son Premier ministre Nouri Saïd sont massacrés et le général Kassem prend le pouvoir. La nouvelle de cette révolution fait craindre aux Etats-Unis une propagation du communisme, notamment au Liban, et une possible répercussion pour l’approvisionnement en pétrole.
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L’intervention militaire américaine
Le 15 juillet, 15 000 marines américains débarquent sur la plage de Khaldé, près de Beyrouth. Ils ont pour mission de rétablir le calme en sécurisant les lieux stratégiques (port et aéroport de Beyrouth, routes et ponts). L’intervention américaine provoque les protestations de l’Union Soviétique, qui craint au final que celle-ci s’étende à la Syrie et à l’Irak. Le général de Gaulle, qui vient de revenir au pouvoir, marque sa désapprobation à l’intervention américaine en raison de l’ancienneté des liens entre la France et le Liban. L’affaire est finalement portée devant l’ONU où la Ligue des Etats arabes décide le 21 août de ne pas prendre parti dans la guerre opposant les deux grands. Les troupes américaines évacuent le Liban en octobre 1958. Au Liban, le chef des armées, le général Fouad Chehab succède à Camille Chamoun à la présidence de la république et le chef de l’insurrection, Rachid Karamé est nommé Premier ministre. Cette intervention met en évidence la capacité de réaction de la diplomatie américaine et sa détermination afin d’éviter la contagion du communisme à l’époque de la guerre froide au Moyen-Orient, ainsi que son intérêt pour une région productrice de pétrole. Le Liban compte en effet en 1958 deux terminaux pétroliers : le pipe-line de Tripoli au nord et celui de Saïda au sud (fermé en 1975).

Bibliographie

Edouard de TINGUY, « Qu’allaient faire les Américains au Liban ? » In L’Histoire, numéro 337, décembre 2008, pages 20-21.
Henry LAURENS, Le grand jeu, Orient arabe et rivalités internationales, Paris, Armand Colin, 1991, 447 pages.

Source: les clefs du Moyen Orient com
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#1490 Message par orchidee »

bravooo et youpiiii...100 pages pour la boite a clous :thumb :thumb
merci saintluc ;) :))
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....qui s'aiment, se taquinent...parfois
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#1491 Message par saintluc »

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#1492 Message par orchidee »

saintluc a écrit :ImageImage
yesssss...pour un verre de champ, anytime :E
...a pluche :thumb :thumb
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#1493 Message par saintluc »

622
16 juillet
Début de l'ère musulmane
Persécuté par des tribus arabes polythéistes mecquoises qui ne croient pas à la conversion à un dieu unique, Mahomet quitte la Mecque pour se réfugier à Yathrib, la future Médine. C'est à partir de cette ville, rebaptisée Madinat al-Nabî ("ville du prophète"), qu'il va diffuser son message religieux à toute la péninsule arabique. Pour les musulmans, le départ de Mahomet marque le début de l'ère musulmane. Cet épisode fondateur prendra le nom d'Hégire, du mot arabe "hijra" qui signifie "émigration".
Voir aussi : Mahomet - Histoire de Médine - Histoire de l'Islam



1212
16 juillet
Bataille de Las Navas de Tolosa
Les chrétiens espagnols conduits par les seigneurs Sanche VII de Navarre, Pierre II d'Aragon et Alphonse VIII de Castille battent les musulmans almohades en Andalousie. Près de 60 000 soldats arabes trouvent la mort dans les combats. Pour les catholiques, cette éclatante victoire marque une grande progression dans la reconquête de l'Espagne occupée par les musulmans depuis le VIIIème siècle. La bataille de Las Navas de Tolosa signe la fin de l’Espagne almohade et annonce le déclin de l'empire arabe en Espagne.
Voir aussi : Dossier histoire des grandes batailles - Dossier histoire de la Reconquista - Histoire des Almohades - Histoire de la Bataille de Las Navas de Tolosa - Maroc - Histoire de la Chrétienté



1394
16 juillet
Expulsion des juifs de France
Le roi de France Charles VI, dit "le Fou", décrète l'expulsion de tous les juifs "sans exception ni privilège". C'est la troisième fois que les juifs sont expulsés de France depuis le début du siècle (1306 et 1322). Ils sont rendus responsables de la famine, de la misère et même de la folie du roi... Les Parisiens les flagellent en place publique. Le roi et la reine de France leur donnent jusqu'au 3 novembre pour regagner les frontières du royaume. Il n'existera plus de communautés juives en France jusqu'au XVIème siècle.
Voir aussi : Juifs - Charles VI - Expulsion - Histoire du Judaïsme



1639
16 juillet
Révolte des va-nu-pieds
Exaspérée par l’empilement de nouvelles taxes destinées à soutenir l’effort de guerre, la population de Normandie s’agite. Lorsque la décision de rétablir la gabelle dans cette région est annoncée, les habitants d’Avranche décident de se rebeller et assassinent un agent du fisc. C’est le début de la révolte des va-nu-pieds qui va secouer la Normandie pendant plusieurs mois, notamment dans les villes d’Avranche, Rouen ou Bayeux. Face aux dépenses engendrées par la guerre de Trente ans, de nombreuses révoltes et jacqueries ont éclaté en France depuis 1635, mais l’action des va-nu-pieds prend de l’ampleur. Richelieu adopte alors la stratégie de la force et donne des pouvoirs exceptionnels à Gassion ou encore Séguier pour écraser les insurgés. Les violences prendront fin en janvier suivant.
Voir aussi : Louis XIII - Richelieu - Révolte - Histoire de Rouen - Paquebot Normandie - Histoire des Assassinats



1801
16 juillet
Signature du Concordat
A 2h du matin, Napoléon Bonaparte et Pie VII signent le Concordat à Paris. Le texte déclare la religion catholique "religion de la grande majorité des citoyens français" et abolit la loi de 1795 séparant l'Église de l'État. En contrepartie, le Saint-Siège reconnaît le Consulat et accepte que les évêques soient nommés par le Premier consul, Napoléon Bonaparte. La signature du Concordat met fin à 10 ans de querelles entre le Vatican et la France, et assure le retour de la paix religieuse dans le pays. Le Concordat sera promulgué le 8 avril 1802 et Pie VII sacrera Napoléon empereur en 1804.
Voir aussi : Histoire de Paris - Napoléon - Pape - Dossier histoire des Etats pontificaux - Bonaparte - Histoire de la Révolution



1945
16 juillet
Première explosion d'une bombe nucléaire
L’expérience "Trinity", dans le désert du Nouveau-Mexique, à Alamogordo, voit exploser la première bombe atomique de l’histoire. La bombe n’est pas lâchée par avion mais disposée dans une tour. Celle-ci est rasée par l’explosion tandis que le sable alentour est vitrifié et qu’un champignon de 300 mètres de diamètre s’élève. Ce test marque l’aboutissement du projet Manhattan qui a permis de construire trois bombes nucléaires. Celle-ci, nommée "Gadget", était constituée de Plutonium, comme celle qui sera lancée sur Nagasaki. Par contre, la bombe qui explosera à Hiroshima est constituée d’Uranium 235.
Voir aussi : Dossier histoire du nucléaire - Histoire de la Bombe atomique - Projet Manhattan - Histoire de Nagasaki - Histoire d'Hiroshima - Histoire de l'Armement



1950
16 juillet
La victoire de l'Uruguay noyée par les larmes des Brésiliens
Après douze ans d’absence, la Coupe du monde de football fait son retour au Brésil. Le pays tout entiers rêve alors du titre. La formule finale est unique cette année puisqu’elle se déroule sous la forme d’une poule. Mais le dernier match, qui oppose l’Uruguay au Brésil, a finalement la valeur d’une finale. En effet, les Brésiliens partent favoris puisqu’ils ont littéralement écrasé leurs adversaires : 7-1 face à la Suède et 6-1 face à l’Espagne. L’Uruguay a par contre fait match nul face aux Espagnols. Mais ce dernier bat le Brésil 2 à 1 et laisse le stade Maracanã dans un silence de mort. Abattus par cette défaite inattendue, les officiels brésiliens en oublient la cérémonie, si bien que c’est Jules Rimet en personne qui remet le trophée portant son nom au capitaine des Uruguayens.
Voir aussi : Dossier histoire de la Coupe du monde - Rimet - Histoire du Football



1965
16 juillet
Ouverture du tunnel du Mont Blanc
Le général de Gaulle et le président italien Giuseppe Saragat inaugurent le tunnel long de 11,6 kilomètres qui relie la France à l'Italie. Après six années de travaux, une "brèche" large de 8,6 mètres permet de rejoindre la Vallée d'Aoste en dix minutes depuis la Haute-Savoie. Le tunnel du Mont-Blanc sera ouvert à la circulation dès le 19 juillet.
Voir aussi : Histoire des Grands travaux



1969
16 juillet
Apollo 11 : objectif Lune
La capsule spatiale Apollo 11 décolle de Cap Kennedy en Floride (Cap Canaveral) avec à son bord un équipage de trois astronautes : Neil Armstrong, Edwin Aldrin et Michael Collins. La mission a pour objectif de conduire les trois hommes à la surface de la lune. Le 21 juillet, Neil Armstrong sera le premier à réaliser le rêve de nombreux terriens en foulant le sol lunaire.
Voir aussi : Dossier histoire de la conquête spatiale dans la guerre froide - Histoire de la Lune - Histoire d'Apollo - Aldrin - Histoire d'Apollo 11 - Histoire de l'Espace



1974
16 juillet
Françoise Giroud secrétaire d'Etat
Le président Giscard d'Estaing choisit la journaliste Françoise Giroud, pour devenir la première secrétaire d'Etat à la Condition féminine. Cofondatrice du magazine "l'Express" avec Jean-Jacques Servan-Schreiber et directrice de la publication, elle est considérée comme l'une des meilleures journalistes de sa génération.
Voir aussi : Dossier histoire du féminisme - Ministre - Françoise Giroud - Histoire des Femmes



1979
16 juillet
Saddam Hussein président d’Irak
Le deuxième homme fort du pays succède au président Hassan al-Bakr, qui vient de poser sa démission pour raison de santé. Saddam Hussein possède désormais la totalité des pouvoirs en occupant les fonctions les plus importantes du régime : président de la République, président du CCR, secrétaire général du parti et commandant en chef des armées. Dès la fin du mois de juillet, il sécurise son pouvoir en organisant une purge sanglante au sein de son entourage politique.
Voir aussi : Saddam Hussein - Histoire de la Politique



1982
16 juillet
Patrick Dewaere se suicide
Alors qu'il préparait son rôle de Marcel Cerdan dans "Edith et Marcel" de Claude Lelouch, Patrick Dewaere se donne la mort d'une balle dans la tête avec une carabine 22 long rifle, une arme qui lui avait été donnée par son ami Coluche. Les circonstances de ce suicide restent à ce jour inconnues, même si l'acteur souffrait de dépression à la suite de sa relation houleuse avec sa seconde femme, Elsa, et qu'il luttait pour sortir de l'enfer de la drogue.
Voir aussi : Suicide - Dewaere - Histoire du Cinéma


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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#1494 Message par saintluc »

La bataille de Las Navas de Tolosa, ou Hisn al-Iqab, se déroula au lieu-dit Castillo de la cuesta (de nos jours Castro Ferral, dans la province de Jaén, en Espagne) le lundi 16 juillet 1212, entre, d'une part, des troupes sous le commandement de Muhammad an-Nâsir de la dynastie des Almohades et, d'autre part, une coalition de circonstance, moins nombreuse mais plus aguerrie, de plusieurs États chrétiens de la péninsule ibérique.
Depuis que les Almohades ont unifié en 1147 la quasi totalité du Maghreb et de l'Espagne du Sud, la reconquête du territoire par les chrétiens se fait plus difficile.

À partir de 1172, les attaques almohades contre les frontières chrétiennes s’intensifient. Dès lors, guerres et trêves se succèdent entre musulmans et chrétiens. Les Castillans remportent une grande victoire avec l’occupation de Cuenca en 1177, mais ils sont écrasés à Alarcos en 1195. L’offensive almohade anéantit le système de défense que les ordres militaires d’Alcántara, de Santiago et de Calatrava ont établis dans la Manche. Désormais, devant la fougue guerrière des Almohades, l'union des princes ibériques paraît indispensable.

Entre 1206 et 1209, Rodrigo Jiménez de Rada (archevêque de Tolède entre 1208 et 1247), chroniqueur de cette bataille, réussit à rétablir la paix entre les rois chrétiens au traité de Guadalajara. Il obtient du pape Innocent III (pape de 1198 à 1216) qu'il décrète une croisade contre les Almohades, avec les mêmes indulgences pour les croisés que celles accordées aux combattants en Terre Sainte. Alphonse VIII préparait la revanche d'Alarcos en appelant au secours tous les souverains d'Espagne, le roi du Portugal, les chevaliers et aventuriers accouraient de toute l'Europe.
Image
Peinture à l’huile du XIXe siècle, de F.P van Halen, exposée au palais du Sénat à Madrid.
Les croisés se rassemblent, fin mai, à Tolède, ville symbole de la Reconquista. Il y a là :

60 000 Castillans, conduits par Alphonse VIII le Grand (1155-roi 1158-1214),
50 000 Aragonais et Catalans, emmenés par Pierre II (1148-comte-roi 1196-1213),[réf. nécessaire]
50 000 vassaux d’Alphonse IX de Leon (1171-roi 1188-1230),
et plus de 60 000 Francs avec les prélats de Narbonne, Bordeaux et Nantes.
L'armée s'ébranle dans la chaleur du mois de juin et fait route vers le sud. Calatrava, importante cité, qui commande l'accès vers l'Andalousie, est bientôt conquise : sa perte est un grand désastre pour les musulmans. Son défenseur, Yusuf ben Kadis, est exécuté par le IVe calife Muhammad an-Nâsir (vers 1168-calife 1199-1213), connu sous le nom de Miramamolin, pour avoir échoué.

Cette victoire provoque la défection de la plupart des croisés non ibériques, qui s'estiment quittes de leur vœu de croisade, à l’exception de ceux qui ont suivi le légat du pape et archevêque de Narbonne, Arnaud Amaury (1150-1225), le chef spirituel d'une autre croisade, celle contre les Albigeois en Languedoc. De plus, ces soldats fanatiques ne comprennent pas que le roi de Castille épargne les populations musulmanes : sa tolérance les irrite. Car pour Alphonse VIII, ce sont des nouveaux sujets qu'il s'agit avant tout de ménager.

Le prince Yaqub ben Yusuf, fils du calife Muhammad an-Nâsir, inquiet des mouvements et des victoires récentes des chrétiens, quitte précipitamment l'actuel Maroc à la tête de ses guerriers berbères et arabes, et s’empare de la forteresse de Salvatierra que tenaient les chrétiens. Le 24 juin 1212, l’armée chrétienne quitte Tolède.

C'est une armée essentiellement espagnole qui marche contre le prince des Almohades. Car après la victoire de Calatrava, Sanche VII le Fort, roi de Navarre (1152-roi 1172-1221), rejoint l'Ost.

La traversée de la Sierra Morena, par des sentiers détournés que ne surveillent pas les Maures, est pénible et périlleuse. Un berger indiqua aux chrétiens un chemin pour éviter le défilé dans la Sierra Morena. Cela leur permit de s'installer sur un plateau (dit du roi).

Arrivés le vendredi 13 juillet, à 9 km au nord-ouest du petit village de Las Navas de Tolosa, au pied de la Sierra Morena, dans l'actuelle province de Ciudad Real, au creux d'une de ces larges vallées aux pentes douces (que les Castillans appellent nava et les Arabes al-Iqab), les croisés aperçoivent enfin l'immense armée almohade.

Le porte-drapeau du roi de Navarre, Diego López de Haro, est monté jusqu’au « puerto de la Losa » accompagné par le berger du lieu qui connaissait bien le terrain. Depuis ce lieu il a pu observer l’emplacement des troupes musulmanes, ce qui a grandement favorisé les troupes chrétiennes.

Sur le site de Las Navas, le prince Yaqub ben Yusuf avait eu le temps d'en exploiter au mieux les ressources. Ses troupes, fortes de 200 000 hommes environ, sont disposées en deux ailes de cavalerie formées de volontaires berbères et de contingents andalous, de part et d'autre des troupes régulières Almohades. Celles-ci occupent un tertre, où est dressée la tente du prince, elles regroupent des abids, esclaves armés de longs javelots, qui constituent la garde spéciale du chef, et des archers, qui, de cette position, se préparent à accueillir la cavalerie chrétienne. La position est renforcée de pieux soutenant de lourdes chaines, le tout constituant une muraille de circonstance mais solide.

Face à eux, l'emplacement choisi par les chrétiens est un peu moins favorable, un plateau, qui s'élève de la plaine. Les Castillans et les Ordres Militaires formaient le centre flanqués à droite par les Navarrais et les milices urbaines d’Avila, de Ségovie et de Medina del Campo, et à gauche par les Aragonais.

Pendant le samedi et dimanche se produisent de nombreuses escarmouches.
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Alphonse VIII (J. Villanueva, 1753)
Après s'être confessés et avoir reçu la communion, les chrétiens lancent l'offensive à l'aube du lundi 16 juillet 1212.

L'assaut commence très mal pour les forces de la Reconquista. Tandis que les flèches lancées depuis le fortin où se trouvent les musulmans font des ravages, la cavalerie légère des Berbères et des Andalous enveloppent les ailes des chrétiens. Le risque est grand et plusieurs corps de bataille commencent à se débander.

Mais, avec des cavaliers d'élite, le roi de Castille et l'archevêque de Tolède prennent alors la tête d'une charge furieuse qui enfonce le centre des Berbères. Les rois d'Aragon et Navarre, voyant ce fait, chargent à leur tour sur les flancs droit et gauche des troupes musulmanes.

Les chrétiens parviennent jusqu'au retranchement des archers maures. À ce moment, les troupes musulmanes, décontenancées, lâchent pied et fuient en désordre. Enhardis par ce succès, les chrétiens se lancent à leur poursuite. Le prince almohade lui-même s'échappe avec sa garde personnelle, et la fuite de leur chef accentue la panique des soldats musulmans, qui sont littéralement massacrés.

Sur le champ de bataille où gisent d'innombrables cadavres, les croisés se rassemblent et, menés par l'archevêque de Tolède, entament un Te Deum pour rendre grâces à Dieu de cette victoire qui a bénéficié de l'intervention de Notre-Dame de Rocamadour.

Yaqub ben Yusuf a le temps de se replier sur Baeza, mais il est contraint à nouveau de quitter cette ville pour regagner le Maroc, lorsque Alphonse VIII, poursuivant son avance, attaque Baeza et s'en saisit.

La fuite précipité de Yaqub ben Yusuf permit aux chrétiens de récupérer un immense butin de guerre. De ce butin on a conservé le Pendon, un étendard musulman, dont le motif en étoile reprend les exhortations des enluminures figurant sur les exemplaires du Coran de l'époque. Il est actuellement exposé au Monastère de Santa Maria de las Huelgas Reales, à Burgos.

La bataille de Las Navas de Tolosa n'a pas de conséquences immédiates importantes, à l'exception des raids sur Baeza et la haute vallée du Guadalquivir (de l’arabe wâdî al-Kebir - la rivière Grande.) Le château de Calatrava la Nueva, près d’Almagro, a été construit par l’Ordre de Calatrava, en utilisant des prisonniers musulmans de la bataille des Navas de Tolosa, entre 1213 et 1217.

Mais, à plus long terme, elle ouvre la voie à la conquête de la majeure partie du sud de l'Espagne (Al Andalous pour les musulmans) en brisant le mythe de l'invincibilité des Almohades, et, ainsi, leur férule sur la péninsule ibérique. L'union réussie par le père et le grand-père de Muhammad an-Nasir n'est plus, l'empire almohade se morcelle en plusieurs royaumes, les Taïfas, dans la péninsule ibérique.

C'en est fini de l'unité à tel point que l'une de ces entités, le futur émirat de Grenade, signe un accord de vassalité avec les Castillans, ce qui le préserve pour longtemps encore (jusqu'en 1492) et laisse les mains libres aux Espagnols pour engranger les bienfaits de cette victoire sous forme de territoires conquis ; la Frontera nouvelle se stabilise pour les deux siècles à venir, elle sera militarisée car non pacifiée tout du long.

Après une trêve d’une dizaine d’années, l’expansion chrétienne reprend : Cordoue (capitale de l'Andalousie, Al Andalous musulmane) tombe en 1236, Séville en 1248, Cadiz en 1261.

La légende raconte que le roi Sanche de Navarre a traversé la dernière défense, avec une troupe choisie spécialement pour sa bravoure, et a cassé les chaînes qui entouraient les réserves de Yaqub ben Yusuf.

En mémoire de son geste, le roi de Navarre aurait incorporé les chaînes à son blason et qui apparaissent de même dans le quart inférieur droit des armes d'Espagne.

La recherche historique penche plutôt pour une évolution d'un écu à rais d'escarboucle vers l'écu actuel, mais la légende est belle.

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#1495 Message par saintluc »

1203
17 juillet
Les croisés prennent Constantinople
Les croisés prennent la ville byzantine de Constantinople. Suite à l’appel du pape Innocent III en 1202, quelques chevaliers avaient pris la route des croisades, à destination de l’Égypte. Les Vénitiens acceptèrent de transporter les croisés par voie maritime à condition que les chevaliers s’emparent, pour eux, de Zara, en Dalmatie. Dès lors, plus personne ne s’intéressa à la reconquête de la Terre sainte et tous se mirent en tête de rétablir Isaac II Ange sur le trône byzantin. Le pape eut beau excommunier les Vénitiens, rien n’empêcha les croisés de s’attaquer à d’autres Chrétiens. Quelques mois après cette première prise, ils s’empareront une nouvelle fois de la ville et la pilleront avant d’établir l’Empire latin d’Orient.
Voir aussi : Empire byzantin - Dossier histoire des Croisades - Dossier histoire de Constantinople - Innocent III - Empire latin d'Orient - Histoire de la Chrétienté



1245
17 juillet
Le pape Innocent IV dépose Frédéric II
Tandis que la lutte entre le Sacerdoce et le Saint Empire se poursuit, Innocent IV, exilé à Lyon, convoque le XIIIe concile œcuménique. Devant son assistance, il dépose l’empereur du Saint Empire romain germanique, Frédéric II de Hohenstaufen. Depuis quelques années, celui-ci tente en effet d’imposer son autorité à toute l’Italie. Le conflit prend une ampleur considérable, notamment dans la confrontation entre pouvoir temporel et puissance spirituelle. Suite à l’événement, Frédéric II essuiera plusieurs révoltes et complots, puis mourra brusquement en 1250. Sa mort mettra un terme à la lutte entre le Sacerdoce et l’Empire, de laquelle la papauté sort renforcée.
Voir aussi : Dossier histoire des Etats pontificaux - Histoire du Saint Empire romain germanique - Frédéric de Hohenstaufen - Dossier histoire de la Lutte entre le sacerdoce et l'Empire - Innocent IV - Histoire du Moyen-Âge



1429
17 juillet
Couronnement de Charles VII
Charles VII est couronné dans la cathédrale de Reims. Le dauphin s’est semble-t-il laissé convaincre par Jeanne d’Arc, qui est d'ailleurs présente lors de la cérémonie.
Voir aussi : Histoire de Reims - Jeanne d'Arc - Charles VII - Couronnement - Histoire de la Guerre de Cent Ans



1453
17 juillet
Fin de la Guerre de Cent Ans
L'armée française de Charles VII remporte une victoire décisive sur les Anglais dans le village girondin de Castillon. Cette bataille marque la fin de la Guerre de Cent Ans car à l'issue des combats les Anglais renoncent à s'emparer du trône de France. Elle met aussi un terme définitif à la présence anglaise en Guyenne. La reconquête de la région aquitaine sera complète quand le roi de France s'emparera de Bordeaux le 19 octobre. Les Anglais seront alors définitivement boutés hors du royaume.
Voir aussi : Paix - Charles VII - Histoire de la Guerre de Cent Ans



1717
17 juillet
Haendel présente "Water music"
Lors d’une soirée du roi sur la Tamise entre Whitehall et Chelsea, "Water music" est créée pour la première fois. L’œuvre de Haendel a certainement été composée pour cette occasion, comme le montre le choix des instruments, parfaits pour les concerts de plein air. Composée de trois suites, en fa, ré et sol, cette pièce deviendra un des plus grands succès de la musique baroque.
Voir aussi : Dossier histoire de la musique baroque - Haendel - Histoire de la Musique classique



1791
17 juillet
Fusillade du Champ-de-Mars
Suite à la l’évasion ratée de la famille royale, les démocrates et les républicains veulent la déchéance du souverain. Mais l’Assemblée constituante en décide autrement et le roi, qui avait été relevé de ses fonctions, retrouve ses droits mi-juillet. Les démocrates et les républicains se rassemblent alors au Champ-de-Mars, afin de faire signer une nouvelle pétition pour priver le roi de ses pouvoirs. Aussitôt, l’Assemblée réagit et, sous le commandement de La Fayette, la Garde nationale ouvre le feu. Environ cinquante personnes, de tout sexes et de tout âges sont tuées.
Voir aussi : Louis XVI - Histoire de l'Assemblée Constituante - Garde Nationale - La Fayette - Fusillade du Champ-de-Mars - Histoire de la Révolution



1942
17 juillet
Rafle du Vel' d'Hiv'
Sur ordre de René Bousquet, secrétaire général de la police au ministère de l'Intérieur, 13 000 juifs, dont 4051 enfants, de Paris et la région parisienne sont arrêtés dans la nuit par la police française. Ils sont parqués dans la salle de sports du Vélodrome d'Hiver où ils resteront plusieurs jours. Acheminés à Drancy, les prisonniers seront ensuite conduits dans les camps d'extermination d'Auschwitz à partir du 19 juillet. La rafle du Vel' d'Hiv' est organisée par le gouvernement de Vichy de manière spontanée : jamais les autorités allemandes n'ont donné l'ordre de mettre en oeuvre une telle opération.
Voir aussi : Histoire de Paris - Antisémitisme - Rafle - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1945
17 juillet
Conférence de Postdam
Alors que la Deuxième Guerre mondiale n'est pas encore terminée, les représentants des États-Unis (Truman et Byrnes), de l'URSS (Staline et Molotov) et de la Grande-Bretagne (Churchill et Eden) se réunissent à Postdam, au Sud-Ouest de Berlin, pour débattre du sort de l'Allemagne. La France n'est pas conviée. La conférence annonce le début de la "dénazification". Chaque puissance alliée aura sa zone d'occupation délimitée en Allemagne. Les trois pays se mettent également d'accord sur la formation d'un conseil des Cinq Grands (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, URSS), chargé d'assurer la paix avec les anciens alliés du Reich. Ils posent ainsi les prémisses de l’ONU.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Staline - Churchill - Conférence - Truman - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1955
17 juillet
Ouverture de Disneyland
Après de longues années de conception et de développement, Disneyland ouvre enfin ses portes à Anaheim, en Californie. C'est l'un des premiers parcs de loisirs à thème au monde. Lors de sa conception, Walt Disney avait dans un premier temps destiné ce parc à ses employés et leurs enfants, mais le projet a vite pris de l'envergure et fut finalement destiné au grand public.
Voir aussi : Disney - Ouverture - Histoire des Dessins animés



1968
17 juillet
Nouveau coup d’Etat en Irak
Le général Hassan al-Bakr, à la tête des militants baasistes, organise un coup d’État avec la participation de Saddam Hussein. Ce dernier aurait d’ailleurs assiégé le palais présidentiel en char d’assaut. Al-Bakr prend la tête du Conseil du commandement de la révolution (CCR) et Saddam Hussein occupe, avec lui, le sommet de l’État. Dès l’année suivante, il sera d’ailleurs nommé vice-président du CCR, ce qui lui permettra d’asseoir sa domination sur les services de sécurité et sur l’armée.
Voir aussi : Saddam Hussein - Hussein - Histoire des Coups d'Etat



1976
17 juillet
Ouverture des JO de Montréal
En présence de la reine d'Angleterre Elizabeth II, les XXIème jeux olympiques d'été sont ouverts à Montréal. 92 nations y sont représentées. Pour la première fois les épreuves de handball, d'aviron et des basket-ball sont ouvertes aux femmes.
Voir aussi : Histoire de Montréal - Histoire des Jeux Olympiques



1979
17 juillet
Simone Veil présidente du Parlement Européen
Elu en juin au suffrage universel, le Parlement européen siégeant à Strasbourg procède, lors de sa première session, à l'élection de son président. A la majorité absolue et au deuxième tour, l'ancienne ministre française de la Santé, Simone Veil (52 ans), l'emporte. Madame Veil, qui conduit la liste UDF (Union pour la démocratie française), le parti du président Valéry Giscard d’Estaing, est connue du grand public pour son combat en faveur de la légalisation de l'interruption volontaire de grossesse en 1975. Elue pour cinq ans à la présidence du Parlement européen, elle s'attachera jusqu'en 1982 à promouvoir l'élargissement de l'Europe tout en ayant à coeur d'améliorer les conditions sociales des Européens.
Voir aussi : Dossier histoire de la naissance de l'Union européenne - Histoire du Parlement européen - Histoire de la Construction européenne



1994
17 juillet
Un quatrième trophée obtenu aux tirs aux buts
Le Brésil entre dans l’histoire du football en devenant à Los Angeles le premier pays à remporter quatre Coupes du monde. Avant même que la finale soit jouée, on savait d’ailleurs que le record serait battu. En effet, le Brésil faisait face à un autre triple champion du monde : l’Italie. Mais le match est quelque peu décevant et se termine par une séance de tirs aux buts alors que le score est resté vierge. La compétition aura également été marquée par la fin de Maradona, expulsé après avoir été contrôlé positif à un test anti-dopage.
Voir aussi : Dossier histoire de la Coupe du monde - Squadra Azzura - Maradona - Histoire du Football



1998
17 juillet
Tsunami géant en Papouasie-Nouvelle-Guinée
Le 17 juillet 1998, deux secousses sismiques de magnitude 7.1 déclenchent un raz-de-marée sur la côte nord de la Papousie-Nouvelle-Guinée. Trois énormes vagues de plus de 10 mètres de haut submergent entièrement sept villages côtiers, faisant plus de 2000 morts. Plus de 6000 personnes sont restées sans abri.
Voir aussi : Tremblement de terre - Tsunami - Histoire des Catastrophes naturelles


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1496 Message par saintluc »

La rafle du Vélodrome d'Hiver (16-17 juillet 1942), souvent appelée rafle du Vel' d'Hiv, est la plus grande arrestation massive de Juifs réalisée en France pendant la Seconde Guerre mondiale. En juillet 1942, le régime nazi organise l'opération « Vent Printanier » : une rafle à grande échelle de Juifs dans plusieurs pays européens. En France, le régime de Vichy mobilise la police française pour participer à l'opération : à Paris, 9 000 policiers et gendarmes rafleront les Juifs. Le 17 juillet, en fin de journée, le nombre des arrestations dans Paris et la banlieue était de 13 152 selon les chiffres de la préfecture de police.
Image
Jardin du souvenir à l'emplacement du Vel' d'Hiv
Les Juifs français étant légalement fichés depuis 1940 (le dernier recensement français ayant recueilli des données religieuses est celui de 1866), les autorités peuvent s'informer de leur adresse en consultant le fichier Tulard.

René Bousquet, le secrétaire général de la police nationale, accompagné de Louis Darquier de Pellepoix, commissaire général aux questions juives, rencontre le 4 juillet, au siège de la Gestapo à Paris, les colonel et capitaine SS Knochen et Dannecker, le premier dirigeant la police allemande en France. Un nouvel entretien, dans les bureaux de Dannecker avenue Foch, afin d'organiser la rafle prévue pour le 13 juillet 1942, se tient le 7 juillet en compagnie de Jean Leguay, l'adjoint de Bousquet, accompagné de François, directeur de la police générale, Hennequin, directeur de la police municipale, André Tulard, chargé des questions juives à la préfecture, Garnier, sous-directeur du ravitaillement à la préfecture de la Seine, Guidot, commissaire de police à l'état-major de la police municipale et enfin Schweblin, directeur de la police aux questions juives. Le capitaine SS Dannecker déclare: « Les policiers français — malgré quelques scrupules de pure forme — n'auront qu'à exécuter les ordres! ». La rafle vise les Juifs allemands, autrichiens, polonais, tchèques, russes et les indéterminés, de tous âges. Des dérogations exceptionnelles pour les femmes « dont l'état de grossesse sera très avancé » ou « nourrissant leur bébé au sein » sont prévues, mais « pour éviter toute perte de temps, ce tri ne sera pas fait au domicile mais au premier centre de rassemblement par le commissaire de la voie publique ». Les nazis prévoient de faire arrêter par la police française 22 000 Juifs étrangers dans le Grand Paris, qui seront conduits à Drancy, Compiègne, Pithiviers et Beaune-la-Rolande. Pour cela, « le service de M. Tulard fera parvenir à la Direction de la police municipale les fiches des Juifs à arrêter. Les enfants de moins de quinze ou seize ans seront confiés à l'Union générale des Israélites de France qui à son tour les placera dans des fondations. Le tri des enfants sera fait dans les centres primaires de rassemblement. »
Le SS Dannecker s'entretient le 10 juillet 1942 avec Adolf Eichmann, tandis qu'une nouvelle réunion se tient le même jour au siège du Commissariat général aux questions juives (CGQJ) en compagnie des SS Dannecker, Röthke, Ernst Heinrichsohn, et de Jean Leguay, Pierre Gallien, adjoint de Darquier de Pellepoix (chef du CGQJ), quelques cadres de la préfecture de police ainsi que des représentants de la SNCF et de l'Assistance publique.

Les instructions du directeur de la police municipale de Paris Émile Hennequin, le 12 juillet 1942, stipulent que «1. Les gardiens et inspecteurs, après avoir vérifié l'identité des Juifs qu'ils ont mission d'arrêter, n'ont pas à discuter les différentes observations qui peuvent être formulées par eux. Ils n'ont pas à discuter non plus sur l'état de santé. Tout Juif à arrêter doit être conduit au Centre primaire. Les opérations doivent être effectuées avec le maximum de rapidité, sans paroles inutiles et sans aucun commentaire.»

Le 13 juillet 1942, la circulaire n°173-42 de la préfecture de police ordonne l’arrestation et le rassemblement de 27 391 Juifs étrangers habitant en France.

Finalement, un peu de retard est pris. Les autorités allemandes évitent d'ordonner la rafle pour le 14 juillet, bien que la fête nationale ne soit pas célébrée en zone occupée, ils craignent une réaction de la population civile. Celle-ci a donc lieu le surlendemain soir.

12 884 Juifs sont arrêtés : (4 051 enfants, 5 802 femmes et 3 031 hommes). Un nombre indéterminé, prévenu par la Résistance ou bénéficiant du manque de zèle de certains policiers, parvient à échapper à la rafle.

Après leur arrestation, une partie des Juifs est emmenée par autobus dans le camp de Drancy (au nord de Paris). Une autre partie est envoyée vers le Vélodrome d'hiver (situé dans le XVe arrondissement), qui sert de prison provisoire (cela avait déjà été le cas lors d'une rafle à l'été 1941). Ce sont donc environ 7 000 personnes qui devront survivre pendant cinq jours, sans nourriture et avec un seul point d'eau. Ceux qui tentent de s’enfuir sont tués sur-le-champ. Une centaine de prisonniers se suicident. Les prisonniers seront conduits dans les camps de Drancy, Beaune-la-Rolande et Pithiviers (dans le département du Loiret), avant d'être déportés vers les camps d'extermination allemands.

Cette rafle représente à elle seule plus du quart des 42 000 Juifs envoyés de France à Auschwitz en 1942, dont seuls 811 reviendront chez eux après la fin de la guerre. En 1979, Jean Leguay, le représentant du secrétaire général de la police nationale en zone occupée, est inculpé pour son implication dans l'organisation de la rafle, mais il meurt avant d'être jugé, en 1993.

Selon la préfecture de police, le nombre d'individus arrêtés s'élève à 13 152. C'est aussi ce nombre qui est gravé sur la stèle commémorative située à l'emplacement du vélodrome. Sur les 13 152 juifs raflés, seuls 25 adultes et quelques enfants ont survécu.

Image
Arrestation de Juifs à Paris par des policiers français - rafle du 20 aout 1941
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#1497 Message par saintluc »

1898
18 juillet
Zola part en exil
A la suite de sa lettre ouverte intitulée "J'accuse" publiée dans le journal l'Aurore, l'écrivain Emile Zola est condamné par la cour d'assises de Versailles à un an de prison et 30 000 francs d'amende pour avoir attaqué le président de la République Félix Faure. Zola qui se déclarait pourtant prêt à affronter ses juges préfère l'exil et se réfugie à Londres. Il sera radié de la liste des officiers de la Légion d'honneur.
Voir aussi : Dossier histoire de l' affaire Dreyfus - Zola - Exil - Félix Faure - Histoire des Romans



1898
18 juillet
Pierre et Marie Curie découvrent le polonium
Effectuant des recherches sur un minerai riche en uranium appelé Pechblende, le couple parvient à en extraire un premier élément radioactif : le polonium, nommé ainsi par Marie Curie en hommage à son pays natal, la Pologne. En décembre, ils annonceront la découverte d’un autre élément, encore plus radioactif : le radium.
Voir aussi : Marie Curie - Radioactivité - Pierre Curie - Histoire de la Physique



1921
18 juillet
Naissance du BCG, contre la Tuberculose
Le médecin Albert Calmette et le vétérinaire Camille Guérin mettent au point le vaccin antituberculeux, auquel ils donnent leur nom : BCG (bacille Calmette-Guérin). C’est ainsi qu’une première vaccination est effectuée sur un nouveau-né. Les deux chercheurs travaillaient depuis déjà quelques années sur le bacille tuberculeux, découvert par Robert Koch en 1882.
Voir aussi : Dossier histoire des Epidémies - Vaccin - Koch - Calmette - Tuberculose - Histoire de la Médecine



1936
18 juillet
Début de la guerre civile espagnole
Menés par l'ancien chef d'état-major de l'armée, le général Francisco Franco Bahamonde, les militaires de la garnison de Melilla se soulèvent contre le gouvernement du Front Populaire (gauche, républicains). Grâce à l'appui des généraux Mola et Sanjurjo, le mouvement d'insurrection des militaires s'étend bientôt à toute l'Espagne et la guerre civile éclate. Après trois ans de ravages, elle aboutira à la défaite des républicains et à l'instauration de la dictature de Franco, le "Caudillo", pendant 36 ans.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre d'Espagne - Franco - Général Mola - Général Sanjurjo - Histoire des Guerres



1947
18 juillet
L'Exodus refoulé en Palestine
Les Britanniques, administrateurs de la Palestine depuis la fin de la Première guerre mondiale, arraisonnent le navire "Exodus" dans le port de Haïfa. A son bord 4500 juifs survivants des camps de la mort, partis du port de Sète le 10 juillet et fuyant vers la terre d'Israël. Les Anglais qui interdisent toute immigration juive sur leur protectorat, font ramener de force les passagers en France et en Allemagne à bord de bateaux-prisons. Les affrontements provoqueront la mort de 3 personnes et feront 146 blessés. Quatre mois plus tard l"ONU prendra le décision de créer l'Etat d'Israël.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Histoire du Sionisme - Histoire d'Israël - Histoire de la Palestine - Histoire du Judaïsme



1975
18 juillet
Apollo-Soyouz : une poignée de main dans l'espace
La première grande coopération spatiale entre les Etas-Unis et l’URSS aboutit à une poignée de main historique dans l’espace. L’astronaute Thomas Stafford et le cosmonaute Alexis Leonov se rejoignent quand le vaisseau américain Apollo et le vaisseau russe Soyouz se rencontrent dans l’espace. Au-delà de l’avancée technique, la véritable révolution est politique : après s’être affrontées pendant plus de dix ans dans la course à l’espace, les puissances ennemies sont parvenues à s’entendre. Il faudra toutefois attendre la station orbitale Mir pour qu'Américains et Russes entament une coopération plus avancée.
Voir aussi : Dossier histoire de la conquête spatiale dans la guerre froide - Histoire d'Apollo - Coopération spatiale - Histoire de l'Espace



1976
18 juillet
Nadia Comaneci obtient 10.0
Aux XXIème Jeux Olympiques de Montréal, la jeune gymnaste roumaine Nadia Comaneci (14 ans) est la première athlète de la discipline à se voir attribuer une note parfaite de 10.0 aux barres asymétriques. Les tableaux d'affichage n'étant pas conçus pour afficher une telle note - ils ne vont que jusqu'à 9.9 - les membres du jury se résignent à y faire inscrire 1.0 pour annoncer la note parfaite. Durant les jours suivants, Nadia Comaneci renouvellera par six fois cet exploit, du jamais vu dans l'histoire des J.O.
Voir aussi : Médaille d'or - Histoire des Jeux Olympiques



1994
18 juillet
Maman à 62 ans
A 62 ans, l'Italienne Rosanna Della Corte donne naissance à un petit Ricardo de 3,2 kilos. L'accouchement par césarienne a été réalisé par le gynécologue romain Severino Antinori. Rosanna Della Corte devient la première sexagénaire à mettre un enfant au monde par fécondation in-vitro. Son "record" sera battu trois ans plus tard par une californienne de 63 ans.
Voir aussi : Record du monde - Histoire de la Médecine



1995
18 juillet
Décès tragique de Fabio Casartelli, au Tour de France
L’italien Fabio Casartelli, de l’équipe Motorola, fait une chute mortelle dans les Pyrénées, au col du Portet-d’Aspet. Dans un virage, plusieurs coureurs glissent et sont propulsés hors de la route. Personne ne semble blessé, excepté le jeune italien à l’avenir prometteur qui ne se relève pas. Sa tête a violement heurté le parapet de pierre, au bord de la route. L'ancien champion olympique (1992 à Barcelone) n’y survivra pas.
Voir aussi : Histoire du Tour de France - Histoire des Pyrénées - Histoire du Cyclisme


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#1498 Message par saintluc »

Exodus 47 est un bateau qui transporta en 1947 des Juifs émigrant clandestinement d'Europe vers la Palestine, alors sous mandat britannique. Le bateau quitta le port de Sète (à côté de Montpellier) en France, le 11 juillet 1947.

Beaucoup de ces émigrants étaient des réfugiés survivants de la Shoah. Ils n'avaient pas de certificat légal d'immigration pour la Palestine d'autant que les Britanniques limitaient l'immigration juive dans ce pays.

La marine royale britannique s'empara du navire, et renvoya tous ses passagers dans la zone sous contrôle britannique en Allemagne.

De nombreux passagers entament une grève de la faim. La dureté de la répression anglaise aura une grande influence sur la future reconnaissance de l'État d'Israël.

Image
Le Président-Warfield.
Le 11 juillet 1947, un bâtiment battant pavillon panaméen, acquis en 1928 par la Baltimore Steam Packet Company et réquisitionné en 1942 pour la Seconde Guerre mondiale, le Président-Warfield, quittait le port de Sète (France) à destination de la Colombie. Les 4500 passagers émigrants que le cargo transportait, auraient tous été en règle avec des passeports visés.

Ike Aronowicz était le capitaine de l'Exodus. Yossi Harel, plus connu, en était le commandant "politique".

Après 5 jours de navigation, et hors des eaux territoriales françaises, le Président-Warfield devient l'Exodus 47, le drapeau d'Israël remplace le pavillon panaméen et le soir même des avions de reconnaissance survolent le navire qui approche des eaux territoriales britanniques.

Le commandant américain de l’Exodus 47 lance un message codé pour la Haganah à Tel-Aviv et continue sa route.

Le 18 juillet au matin à l'entrée des eaux territoriales de la Palestine, un croiseur et cinq contre-torpilleurs apparaissent, mais le navire Exodus 47 refuse de s'arrêter et d'obtempérer à la demande des autorités. Il est cependant arraisonné à seulement 27 kilomètres des côtes. Le commandant tente de s'enfuir pour s'échouer sur Rafah, et en dépit de la résistance à la pénétration, des marins britanniques, celle-ci communique dans la matinée du 18 juillet que : La marine britannique a intercepté de bonne heure ce matin le Président-Warfield avec 4500 immigrants illégaux à bord, le navire est attendu à 13 heures.

Avec l'affaire de l'Exodus 47 et le problème de l'immigration clandestine, l'affaire prend une autre tournure et, au lieu d'interner les prisonniers à Chypre, la Grande-Bretagne décide de les renvoyer à leur point de départ. Les passagers prisonniers embarqués sur trois navires britanniques, l'Océan Vigour, l'Empire rival, et le Runnymede Park, véritables bateaux-cages où les passagers étaient enfermés, hormis deux passagers tués lors de l'abordage et le capitaine emprisonné.

Le 29 juillet, les bateaux stoppent devant Port-de-Bouc, mais devant le refus des prisonniers de débarquer et les pourparlers franco-britanniques qui s'éternisent, ceux-ci demeurent inertes jusqu'au 23 août. Le gouvernement français communique : Le gouvernement français fait savoir aux immigrants de l'Exodus 47 qu'avec leur consentement, il leur sera donné asile sur le sol français où ils jouiront de toutes leurs libertés.

Image
L’Exodus à Haifa, le 20 juillet 1947.
75 passagers épuisés acceptent la proposition française, les autres refusent catégoriquement et répliquent : Nous désirons nous rendre en Palestine, on ne nous débarquera ici que morts. Convaincu, le gouvernement de sa majesté donne l'ordre aux trois navires de rallier Hambourg via Gibraltar. La flottille appareille le 23 août et aperçoit l'estuaire de l'Elbe le 6 septembre, le débarquement commençant le 8 septembre par le premier navire, l’Océan Vigour. Tout est prévu sur le quai n°29 pour accueillir les prisonniers : forces militaires et policières, lances à incendie, grenades lacrymogènes et ambulances de la Croix-Rouge, cette opération étant baptisée Oasis.

Le 8 septembre au matin, les haut-parleurs diffusent une sommation, les malades sont débarqués, les soldats pénètrent dans les cales pour l'expulsion manu militari et l'embarquement dans des trains spéciaux. Le lendemain, le débarquement de l’Empire rival se déroule presque sans difficulté, mais une bombe à retardement prévue au quartier général de la Royal Navy avait été placée dans le navire pour éclater l'après midi. Au débarquement du troisième navire, le Runnymede Park, c'est le drame, les immigrants refusent de descendre, et le plan Oasis est appliqué, les soldats chargent sous des projectiles de toutes sortes, les lances à incendie sont en action et les prisonniers s'organisent dans le refus et le combat. Les passagers sont tout de même débarqués, mais le bilan s'est soldé par 27 blessés dont trois britanniques et 50 arrestations. Les trains bondés d'immigrants se dirigent vers les camps allemands de Poppendorf et d'Amstau, près de Lübeck, mais les prisonniers immigrants résistent, certains s'échappent, d'autres tentent de recommencer l'exode. La presse du monde entier et en particulier britannique se déchaîne en termes violents, en faisant le parallèle avec les camps allemands. Le Manchester Guardian écrit le 10 septembre : On ne s'attendait pas à une telle conduite de la part d'un gouvernement britannique encore moins d'un gouvernement travailliste.

L'affaire Exodus 47 bouleverse l'opinion mondiale et beaucoup d'émigrants gagnèrent finalement Israël après la création de l'État. Cette affaire aura un poids considérable dans le partage de la Palestine vers la fin de l'année 1947.

Finalement, quelques mois plus tard, tous les passagers de l'Exodus pourront atteindre la Terre Sainte. Quant au bateau lui-même, en août 1952 il sombra à Haïfa, détruit par un incendie. Le capitaine du navire, Ike Aronowicz, né en 1923, est mort le 23 décembre 2009.
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#1499 Message par saintluc »

64
19 juillet
Rome ravagée par un incendie
Dans la nuit, un feu immense éclate près du "Circus Maximus" et ravage toute la ville de Rome. L'incendie est d'une telle ampleur qu'il faudra six jours pour le maîtriser. L'empereur Néron, en séjour à la campagne, regagne précipitamment la capitale de son empire. Sur les hauteurs de Rome, il observe la ville en flammes en récitant des vers. Après ce terrible incendie, il fera construire un nouveau palais aux dimensions nettement supérieures au précédent. La plèbe l'accusera d'avoir lui-même provoqué le feu pour faire reconstruire Rome selon son goût. L'empereur despote rejettera la responsabilité de l'incendie sur la minorité chrétienne. Il entreprendra, dès le mois d’octobre, des persécutions sans précédent vis-à-vis d’eux.
Voir aussi : Histoire de Rome - Dossier histoire de la naissance du christianisme - Incendie - Néron - Histoire de la Rome antique



1195
19 juillet
Défaite chrétienne à Alarcos
Tandis que les rois chrétiens espagnols poursuivent leur conquête, l’Afrique du Nord passe sous la domination des Almohades au détriment des Almoravides. La nouvelle dynastie musulmane ne tarde pas à intervenir en Espagne et inflige, grâce à Yakoub el-Mansour, une défaite terrible à Alphonse VIII de Castille, à Alarcos. Après l’événement, les chrétiens s’uniront contre les musulmans. La reconquête se transformera en véritable croisade insufflée par le pape Innocent III. Elle conduira à la grande victoire de Las Navas de Tolosa en 1212.
Voir aussi : Dossier histoire de la Reconquista - Histoire des Almohades - Innocent III - Histoire de la Bataille de Las Navas de Tolosa - Histoire du Moyen-Âge



1864
19 juillet
Fin de la révolte des Taiping
L’insurrection des Taiping est écrasée par une armée occidentale, formée d’Américains et d’Européens. Celle-ci parvient en effet à récupérer la ville de Nankin, capitale de la rébellion depuis mars 1853. Membre d’une secte religieuse et politique luttant pour l’égalité et la déchéance des Mandchous, les Taiping seront pour la plupart exécutés tandis que leur chef, Honq Xiuguan, se suicidera. De leur côté, les Occidentaux ne sont pas intervenus pour la simple défense de la dynastie mandchoue. En effet, ils craignaient surtout que la révolte ne vienne nuire au commerce étranger.
Voir aussi : Histoire de Nankin - Taïping - Histoire de l'Opposition



1870
19 juillet
La guerre de 1870 éclate
Napoléon III déclare précipitamment la guerre à la Prusse à la suite à la dépêche d'Ems. Bismark, qui a besoin d’une guerre pour renforcer l’unité Prussienne et aboutir au IIème Reich, avait déformé les propos de cette dernière pour provoquer Napoléon III. Ce-dernier, loin d’avoir la clairvoyance de son oncle, réagit vivement alors que son armée n’est pas prête. L'alliance germano-prussienne mobilise 800 000 hommes contre seulement 250 000 pour la France. La guerre de 1870 sera expéditive. En un mois et demi, les armées prussiennes captureront Napoléon III à Sedan et marcheront sur Paris.
Voir aussi : Napoléon III - Bismarck - Histoire de Sedan - Histoire de la Guerre de 1870



1900
19 juillet
Paris inaugure son métro
La ligne numéro 1 du métro parisien reliant la porte Maillot à la porte de Vincennes est mise en service. Construite en 17 mois sous la direction de l'ingénieur des Ponts et Chaussées Fulgence Bienvenüe, le nouveau moyen de transport remporte un succès immédiat. La ligne transportera jusqu'au 31 décembre près de 16 millions de passagers.
Voir aussi : Histoire de Paris - Inauguration - Métro - Histoire des Chemins de fer



1903
19 juillet
Fin du premier tour de France
Partie le 1er juillet de Montgeron dans l'Essonne, la plus grande course cycliste jamais organisée en France arrive à Paris au parc des Princes. C'est le coureur français d'origine italienne Maurice Garin, surnommé "Le ramoneur", qui l'emporte. L'idée de créer le Tour de France vient du directeur du quotidien sportif "l'Auto", futur "l'Équipe", Henri Desgrange. Sur les 60 concurrents présents au départ, seuls 20 arriveront jusqu'à Paris.
Voir aussi : Histoire de Paris - Création - Histoire du Tour de France - Henri Desgrange - L'Auto - Histoire du Cyclisme



1956
19 juillet
Conférence de Brioni
Nehru, Tito et Nasser se réunissent à Brioni, en Yougoslavie et posent les bases du mouvement des non-alignés. Ce dernier vise à éviter aux pays membres de prendre part au conflit de la guerre froide et de tomber sous l’influence de l’un des deux belligérants (Etats-Unis et URSS).
Voir aussi : Tiers-monde - Histoire des Non-alignés - Histoire de la Diplomatie



1961
19 juillet
Les Tunisiens assiègent Bizerte
Les troupes tunisiennes envahissent la base navale de Bizerte, occupée par les Français. La réplique française, deux jours plus tard, sera particulièrement violente, faisant plus d’un millier de victimes. Sous la pression des Nations Unies, les deux camps cesseront le feu et entameront des discussions plus pacifiques. Ce n’est qu’en octobre 1963 que la France se décidera à évacuer la base.
Voir aussi : Histoire des Nations unies - Histoire de la Décolonisation



1966
19 juillet
La Corée du Nord sort l'Italie
La Corée du Nord, après une sévère défaite face à l’URSS, crée la surprise en battant l’Italie 1-0. Misant sur un jeu collectif très discipliné, les Coréens accèdent ainsi aux huitièmes de finale. Ils joueront alors contre le Portugal et mèneront rapidement en inscrivant 3 buts dans la première demi-heure. Mais l’entrée en jeu d’Eusebio changera la donne puisqu’il inscrira quatre buts pour le compte du Portugal en l’espace d’une demi-heure. Les Portugais s’imposeront alors 5-3.
Voir aussi : Dossier histoire de la Coupe du monde - Histoire du Football



1980
19 juillet
Ouverture des JO de Moscou
Le président du Soviet suprême d'URSS Leonid Brejnev, préside la cérémonie d'ouverture des XXIIème Jeux olympiques d'été. 80 nations seulement y sont représentées suite au boycott lancé par les États-Unis pour protester contre l'intervention militaire soviétique en Afghanistan. Il s'agit du plus faible chiffre de participation depuis 1956. La France ne s'associe pas à la protestation des pays de l'Ouest et participe aux olympiades. Elle remportera 14 médailles.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Histoire de Moscou - Histoire des Jeux Olympiques



1981
19 juillet
Tuerie d'Auriol
Le gendarme Massié, ainsi que toute sa famille, est retrouvé assassiné dans la ville d’Auriol, près de Marseille. Rapidement, l’enquête rapprochera ce crime au Service d’Action Civique, le SAC. Les meurtriers en sont des membres actifs. Mouvement de soutien non politique et non syndical pour les Gaullistes, le SAC avait perdu depuis quelques années ses prérogatives initiales pour devenir une organisation parallèle douteuse. La gauche, arrivée au pouvoir récemment, décidera de le dissoudre en août 1982.
Voir aussi : Histoire des Scandales politiques



2001
19 juillet
Découverte de Toumaï
La mission dirigée par Michel Brunet au Tchad découvre le crâne d’un hominidé vieux de sept millions d’années. S’il n’est pas établi qu’il est un ancêtre de l’homme, il date de la période de séparation des singes et des hominidés. Sa localisation géographique et son âge incitent toutefois à repenser les théories de l’évolution admises jusqu’alors.
Voir aussi : Découverte - Dossier histoire des découvertes archéologiques - Histoire de l'Archéologie


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#1500 Message par saintluc »

Le 18 juillet 1981, Jacques Massié, chef du SAC de Marseille, est assassiné avec toute sa famille par ses hommes qui le soupçonnent de vouloir les trahir au profit de la Gauche, dans un contexte d'extrême paranoïa anticommuniste. Le meurtre a lieu dans la bastide familiale, près d'Auriol.
Massié, chef local du SAC marseillais, est un simple brigadier de police qui avait, grâce aux réseaux gaullistes, décroché une place à l'école des inspecteurs à Cannes-Écluse (Seine-et-Marne). Ses absences répétées avaient laissé libre cours aux accusations de son adjoint, Jean-Joseph Maria, avec qui il était en conflit, et qui finit par le soupçonner de trahison et de malversations.

En avril 1981, Massié prévient la police que Maria et l'un de ses fidèles, Lionel Collard, un ancien parachutiste, sont probablement derrière les coups de feu tirés quelques jours auparavant sur sa voiture. L'épouse du brigadier avait demandé à l'école de son fils de redoubler de vigilance.

Au mois de juillet, une équipe recrutée par Maria et Collard prévoit de kidnapper Massié puis de le tuer, et aussi de récupérer des documents à son domicile, une bastide près d'Auriol, dans la campagne marseillaise.

Les repérages sont effectués par un curieux attelage. Jean-Bruno Finochietti est un instituteur aimé de ses élèves, dont les qualités pédagogiques seront encore louées par les parents et ses collègues après son inculpation. Didier Campana, un motard ayant fait quelques études de psychologie, Jean-François Massoni et Ange Poletti, aux personnalités sans relief, sont trois postiers syndiqués à la CGT. Jean-Joseph Maria prétend avoir été « colonel de paras ». En réalité, il n'a jamais été que simple soldat dans des bureaux à Nancy et n'est que le très ordinaire directeur d'une entreprise familiale de peinture, en mal de reconnaissance.

Le 18 juillet, à 15 heures, l'assaut est lancé : le calvaire va durer trois heures. Marie-Dominique Massié, l'épouse, son fils, Alexandre, âgé de 7 ans, sa mère, son père et le beau-frère sont rassemblés et ligotés au premier étage. Ils sont gardés par Finochietti, qui racontera qu'Alexandre s'est endormi avant que sa mère ne le supplie: "Ils nous tuent, sauve au moins l'enfant." Il ne fera rien, malgré la proximité d'une porte-fenêtre qui aurait permis de le laisser filer.

Vers 18 heures, le seul vrai para de la bande, Lionel Collard, tranche : "Il faut les descendre." Au bas de l'escalier, ils sont étranglés un par un par Collard, à l'aide d'une cordelette. Alexandre est le dernier. C'est Finochietti, l'instituteur modèle et père de deux enfants, qui le prend dans ses bras. Poletti le frappe à coups de tisonnier. N'en pouvant plus d'entendre ses râles, Finochietti l'achève d'un coup de couteau.

Les corps sont transportés par Collard et Massoni au fond d'une mine désaffectée. Finochietti, Poletti et Campana attendent le retour de Massié et le tuent vers 3 heures du matin à coups de poignard alors qu'il tentait de s'enfuir.

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Les déclarations de Marina Massié, la sœur de la principale victime, et l'empreinte de Finochietti retrouvée sur une bouteille dans la maison permettent de remonter la piste et de retrouver les corps. Finochietti craque le premier et avoue le crime. Campana indiquera : "On nous a dit qu'il s'agissait de l'exécution d'un ordre venu d'un niveau supérieur."

Par le déchaînement de violence et par les implications politiques de ces assassinats, l'affaire a eu un grand retentissement dans la presse française au début des années 1980. Elle a généralement mis en lumière la persistance de diverses organisations para-militaires d'obédience extrémiste et la négligence bienveillante de l'appareil d'état à leur égard pendant deux décennies.

L'affaire entraînera la dissolution du SAC par le président François Mitterrand le 3 août 1982. Une commission d'enquête parlementaire (uniquement composée de membres de la majorité de gauche, la droite ayant refusé d'y siéger) avait été constituée immédiatement après les faits mais décida de ne pas demander la dissolution du SAC. Cette question fut cependant abordée par le Parlement, qui vota la dissolution.

Les assises des Bouches-du-Rhône ont jugé, en mai 1985, Finochietti, Campana, Poletti, Massoni, qui ont plaidé coupable. Maria et Collard ont au contraire démenti toute participation.

Jean-Joseph Maria, Lionel Collard et Ange Poletti ont été condamnés à la réclusion à perpétuité, Jean-Bruno Finochietti et Didier Campana à vingt ans de prison, et Jean-François Massoni à quinze ans. Tous ont, aujourd'hui, retrouvé la liberté. Pierre Debizet, inculpé et renvoyé, dans un premier temps, devant les assises, a bénéficié, après cassation, d'un non-lieu rendu par la Chambre d'accusation de Paris. Il est décédé en mai 1996.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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