EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
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- saintluc
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Le volcan Tambora est un stratovolcan, qui forme la péninsule de Sanggar de l'île de Sumbawa, en Indonésie. Le diamètre du volcan au niveau de la mer est d'environ 60 km. Avant l'éruption de 1815, le volcan semble avoir eu une hauteur de 4 000 m. L'éruption du 10 avril 1815 a formé une caldeira de près de 6 km de diamètre et 1 110 m de profondeur, et a été la plus meurtrière de l'histoire. Un village du même nom de 6 000 à 10 000 habitants se trouve près du volcan.
Le 5 avril 1815 eut lieu une première éruption donnant une colonne éruptive de 33 km de hauteur et qui dura 33 heures. Les gens ne quittèrent pas leur maison. Durant les jours qui suivirent, le volcan demeura dans un état de basse activité. Le 6 avril, une légère chute de cendres fit comprendre aux habitants de Batavia (Jakarta aujourd'hui, à 1 260 km du volcan) que les détonations entendues la veille, qui avaient motivé l'envoi de patrouilles militaires par crainte d'une attaque, étaient d'origine volcanique.
Le paroxysme de l'éruption eut lieu 5 jours plus tard, le 10 avril. Vers 10 h du matin, une colonne éruptive de 44 km de haut monta dans le ciel, mais l'éruption dura seulement 3 heures. Vers 19 h, l'activité du volcan augmenta, suivie une heure plus tard d'une pluie de ponce sur le village de Sanggar, 30 km à l'est. Le volcan à ce moment était alors surmonté d'après les témoins de trois « colonnes de flammes », en fait trois colonnes éruptives. La chute de pierres ponces dura jusqu'à 22 h, lorsque le village de Sanggar fut ravagé par une onde de choc. Vers ce moment, toujours d'après les témoins, les trois colonnes fusionnèrent et la montagne ne fut plus qu'une masse de « feu liquide ». Cela correspond à l'élargissement du conduit d'émission dû au débit éruptif important et aux premiers stades de la formation de la caldeira. En conséquence, la colonne éruptive s'engorgea en matières et finit par s'effondrer, créant plusieurs coulées pyroclastiques de gaz surchauffés, de cendres et de pierres ponces qui donnèrent lieu à des dépôts d'ignimbrite. On en a compté 7 qui se sont étalées radialement autour du volcan et ont pénétré dans la mer jusqu'à 40 km de distance du sommet du volcan. Ces coulées pyroclastiques lancées dans la mer y ont généré des explosions secondaires, augmentant le volume de cendres dispersés dans l'atmosphère jusqu'à représenter la principale source de cendres volcaniques de l'éruption. Le 12 avril, alors que l'éruption continuait, l'ombrelle éruptive s'était étendue au point qu'à 900 km de là à Java alors que retentissait au loin les explosions, les premières lueurs du jour n'apparurent qu'à 10 h et que ce n'est qu'à 11 h que les oiseaux se mirent à chanter. Ce n'est que le 15 avril que l'éruption cessa et le 17 avril que les chutes de cendre cessèrent, après s'être étendues jusqu'à 1 300 km de distance, en laissant un paysage dévasté sur la péninsule de Sanggar .
L'éruption eut une puissance estimée à 8 fois celle de l'éruption du Vésuve, soit plus de dix mille fois les bombes d'Hiroshima et de Nagasaki réunies. Les explosions ont été entendues à plus de 1 400 km de distance.
À la suite de l'expulsion de tant de magma, le reste de la montagne s'effondra sur lui-même, et forma une grande caldeira de 6 km de diamètre et de 1 km de profondeur, diminuant ainsi l'altitude du volcan de 1 400 mètres.
Des raz de marée s'abattirent sur les îles à plusieurs centaines de kilomètres de distance. L'activité volcanique tua directement 11 000 personnes. À ces victimes s'ajoutèrent celles des tsunamis, de la famine et des épidémies qui sévirent sur Sumbawa et Lombok et qui tuèrent 49 000 personnes. Au total, l'éruption semble avoir tué entre 61 000 et 71 000 personnes.
La cendre envoyée dans la stratosphère fit plusieurs fois le tour de la Terre, causant, au début de l'été, de magnifiques couchers de soleil rougeoyants, peints par le peintre William Turner : voir notamment Didon construisant Carthage (ou la naissance de l'Empire Carthaginois), 1815, National Gallery, Londres.
En 1816, les moyennes des températures dans l'hémisphère nord descendirent de 0,5 °C à plus de 1 °C. Les fermiers d'Europe et d'Amérique du Nord appelèrent cette année-là l'année sans été.
Cette éruption a été la plus violente éruption volcanique jamais connue historiquement, et surtout la plus meurtrière de l'Histoire, bien plus forte que celle du Vésuve et pourtant beaucoup moins célèbre (pour ne pas dire inconnue).
La quantité de matière émise a été de 150 km3, et a été bien plus importante que pour le Krakatoa et le Vésuve.
L'éruption a affecté océans et tropiques, et tous les records de baisse de température ont été battus en 1815 et 1816.
Cette catastrophe fut à l'origine d'« étés glacés » :
l'« été sans soleil » de 1815 en Nouvelle-Angleterre, causé par le blocage des rayons solaires par les particules de soufre réparties dans l'atmosphère et la stratosphère ;
l'été 1816, le plus froid jamais enregistré en Europe (dans les pays dotés d'une météo fiable), fut à l'origine d'une famine qui fit plus de 200 000 victimes.
Les Alpes suisses furent particulièrement touchées, à tel point que pendant l'été 1816, il y neigeait presque toutes les semaines.
Caldeira sommitale du mont Tambora.
Le volcanologue Haraldur Sigurðsson a étudié de façon approfondie cette éruption, pendant plus de 20 ans.
Lors d'une expédition difficile, il est descendu dans la caldeira du volcan. La descente à la verticale nécessita une demi-journée.
Sur l'ancien site du village, à l'aide de scanners, il a pu retrouver des restes d'habitations et des squelettes carbonisés ensevelis dans les cendres.
Aujourd'hui, les recherches effectuées sur cette éruption sont de grande importance, parce qu'elles aident à distinguer les changements climatiques naturels de ceux créés par l'Homme.
De nombreux témoignages des changements climatiques ont été fait par différentes personnes. Michael Chenoweth a étudié les journaux de bord de la marine britannique de l'époque, et ceux du capitaine du navire L'inconstant qui a fait des relevés très précis. Le président américain Thomas Jefferson a observé de façon précise tous ces changements climatiques.
Le 5 avril 1815 eut lieu une première éruption donnant une colonne éruptive de 33 km de hauteur et qui dura 33 heures. Les gens ne quittèrent pas leur maison. Durant les jours qui suivirent, le volcan demeura dans un état de basse activité. Le 6 avril, une légère chute de cendres fit comprendre aux habitants de Batavia (Jakarta aujourd'hui, à 1 260 km du volcan) que les détonations entendues la veille, qui avaient motivé l'envoi de patrouilles militaires par crainte d'une attaque, étaient d'origine volcanique.
Le paroxysme de l'éruption eut lieu 5 jours plus tard, le 10 avril. Vers 10 h du matin, une colonne éruptive de 44 km de haut monta dans le ciel, mais l'éruption dura seulement 3 heures. Vers 19 h, l'activité du volcan augmenta, suivie une heure plus tard d'une pluie de ponce sur le village de Sanggar, 30 km à l'est. Le volcan à ce moment était alors surmonté d'après les témoins de trois « colonnes de flammes », en fait trois colonnes éruptives. La chute de pierres ponces dura jusqu'à 22 h, lorsque le village de Sanggar fut ravagé par une onde de choc. Vers ce moment, toujours d'après les témoins, les trois colonnes fusionnèrent et la montagne ne fut plus qu'une masse de « feu liquide ». Cela correspond à l'élargissement du conduit d'émission dû au débit éruptif important et aux premiers stades de la formation de la caldeira. En conséquence, la colonne éruptive s'engorgea en matières et finit par s'effondrer, créant plusieurs coulées pyroclastiques de gaz surchauffés, de cendres et de pierres ponces qui donnèrent lieu à des dépôts d'ignimbrite. On en a compté 7 qui se sont étalées radialement autour du volcan et ont pénétré dans la mer jusqu'à 40 km de distance du sommet du volcan. Ces coulées pyroclastiques lancées dans la mer y ont généré des explosions secondaires, augmentant le volume de cendres dispersés dans l'atmosphère jusqu'à représenter la principale source de cendres volcaniques de l'éruption. Le 12 avril, alors que l'éruption continuait, l'ombrelle éruptive s'était étendue au point qu'à 900 km de là à Java alors que retentissait au loin les explosions, les premières lueurs du jour n'apparurent qu'à 10 h et que ce n'est qu'à 11 h que les oiseaux se mirent à chanter. Ce n'est que le 15 avril que l'éruption cessa et le 17 avril que les chutes de cendre cessèrent, après s'être étendues jusqu'à 1 300 km de distance, en laissant un paysage dévasté sur la péninsule de Sanggar .
L'éruption eut une puissance estimée à 8 fois celle de l'éruption du Vésuve, soit plus de dix mille fois les bombes d'Hiroshima et de Nagasaki réunies. Les explosions ont été entendues à plus de 1 400 km de distance.
À la suite de l'expulsion de tant de magma, le reste de la montagne s'effondra sur lui-même, et forma une grande caldeira de 6 km de diamètre et de 1 km de profondeur, diminuant ainsi l'altitude du volcan de 1 400 mètres.
Des raz de marée s'abattirent sur les îles à plusieurs centaines de kilomètres de distance. L'activité volcanique tua directement 11 000 personnes. À ces victimes s'ajoutèrent celles des tsunamis, de la famine et des épidémies qui sévirent sur Sumbawa et Lombok et qui tuèrent 49 000 personnes. Au total, l'éruption semble avoir tué entre 61 000 et 71 000 personnes.
La cendre envoyée dans la stratosphère fit plusieurs fois le tour de la Terre, causant, au début de l'été, de magnifiques couchers de soleil rougeoyants, peints par le peintre William Turner : voir notamment Didon construisant Carthage (ou la naissance de l'Empire Carthaginois), 1815, National Gallery, Londres.
En 1816, les moyennes des températures dans l'hémisphère nord descendirent de 0,5 °C à plus de 1 °C. Les fermiers d'Europe et d'Amérique du Nord appelèrent cette année-là l'année sans été.
Cette éruption a été la plus violente éruption volcanique jamais connue historiquement, et surtout la plus meurtrière de l'Histoire, bien plus forte que celle du Vésuve et pourtant beaucoup moins célèbre (pour ne pas dire inconnue).
La quantité de matière émise a été de 150 km3, et a été bien plus importante que pour le Krakatoa et le Vésuve.
L'éruption a affecté océans et tropiques, et tous les records de baisse de température ont été battus en 1815 et 1816.
Cette catastrophe fut à l'origine d'« étés glacés » :
l'« été sans soleil » de 1815 en Nouvelle-Angleterre, causé par le blocage des rayons solaires par les particules de soufre réparties dans l'atmosphère et la stratosphère ;
l'été 1816, le plus froid jamais enregistré en Europe (dans les pays dotés d'une météo fiable), fut à l'origine d'une famine qui fit plus de 200 000 victimes.
Les Alpes suisses furent particulièrement touchées, à tel point que pendant l'été 1816, il y neigeait presque toutes les semaines.
Caldeira sommitale du mont Tambora.
Le volcanologue Haraldur Sigurðsson a étudié de façon approfondie cette éruption, pendant plus de 20 ans.
Lors d'une expédition difficile, il est descendu dans la caldeira du volcan. La descente à la verticale nécessita une demi-journée.
Sur l'ancien site du village, à l'aide de scanners, il a pu retrouver des restes d'habitations et des squelettes carbonisés ensevelis dans les cendres.
Aujourd'hui, les recherches effectuées sur cette éruption sont de grande importance, parce qu'elles aident à distinguer les changements climatiques naturels de ceux créés par l'Homme.
De nombreux témoignages des changements climatiques ont été fait par différentes personnes. Michael Chenoweth a étudié les journaux de bord de la marine britannique de l'époque, et ceux du capitaine du navire L'inconstant qui a fait des relevés très précis. Le président américain Thomas Jefferson a observé de façon précise tous ces changements climatiques.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1241
11 avril
Ecrasante victoire Mongole en Hongrie
Les Mongols conduits par le petit-fils de Gengis Khan, Batû Khan, écrasent les troupes hongroises du roi Bela IV à Mohi. Depuis 1237 la "Horde d'Or" mongole a entrepris de s'emparer de l'Europe. Avant la Hongrie, elle a ravagé l'Ukraine, la Pologne et une partie de la Russie. L'Europe occidentale échappera à la terrible invasion mongole.
Voir aussi : Bataille - Histoire du Moyen-Âge
1713
11 avril
Les Pays-Bas espagnols passent à l’Autriche
Au lendemain des traités d’Utrecht, le territoire revient majoritairement aux Habsbourg d'Autriche. Les traités d'Utrecht avaient réuni les principaux pays d'Europe afin de mettre fin à la guerre de succession espagnole. Désormais, la Belgique comprend les duchés de Brabant, de Limbourg, de Luxembourg, de Gueldre ainsi que les comtés de Hainaut, de Flandre, le marquisat de Namur et, enfin, les villes de Tournai et de Malines.
Voir aussi : Habsbourg - Pays-Bas espagnols - Histoire d'Utrecht - Tournai - Histoire des Traités
1713
11 avril
Fin des négocations à Utrecht
Le congrès d'Utrecht, ouvert le 29 janvier, prend fin avec la signature de plusieurs traités qui mettent un terme à la guerre de Succession en Espagne. La France, l'Angleterre, l'Espagne, la Hollande, la Prusse, la Savoie et le Portugal reconnaissent le petit-fils de Louis XIV, Philippe d'Anjou, roi d'Espagne. L'Espagne doit céder Minorque et Gibraltar aux Anglais ainsi que Naples, la Sardaigne et le Milanais à l'empereur d'Allemagne Charles VI. La France de son côté perd ses terres d'Acadie et de Terre-Neuve, toujours au profit de l'Angleterre.
Voir aussi : Traité - Dossier histoire de l' Empire colonial français - Dossier histoire des Provinces-Unies - Histoire d'Utrecht - Charles d'Autriche - Histoire des Traités
1876
11 avril
Brevet du sténotype
L'américain John Zachos dépose le brevet du sténotype à New-York. Son invention permet de transcrire un texte sous forme phonétique simplifiée à la vitesse de la parole.
Voir aussi : Histoire de la Société
1919
11 avril
Création de l'OIT
La conférence de la paix réunie à Versailles adopte une charte internationale du travail baptisée Organisation internationale du travail (OIT) ou aussi Organisation mondiale du travail (OMT). Composée de 150 états, l'institution a pour but d'améliorer les conditions de travail, le niveau de vie et de veiller à la stabilité économique et sociale. Etablie à Genève, l'OIT sera rattachée à l'ONU en 1946.
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Création - Dossier histoire du droit du travail - Histoire de la SDN - Histoire du Travail
1935
11 avril
Ouverture de la conférence de Stresa
La France, le Royaume-Uni et l’Italie se réunissent en réaction à la remise en cause du traité de Versailles par Hitler. Les trois représentants se rencontrent à Stresa pendant quatre jours. Ils décident de créer le "front de Stresa", afin que nulles violations du traité de Versailles ne puissent être accomplies. Toutefois, lorsque l’Italie de Mussolini se lancera dans la guerre d’Ethiopie peu de temps après, le front sera dissout. Mussolini entreprendra alors un rapprochement progressif avec Hitler.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Italie fasciste - Hitler - Mussolini - Histoire du Fascisme - Guerre d'Ethiopie - Histoire de la Diplomatie
1951
11 avril
MacArthur est relevé de son commandement en Corée
Truman relève le général MacArthur de son commandement des forces armées opérant dans la guerre de Corée. Cette décision fait suite à l’opposition frontale entre le gouvernement et le général concernant le règlement du conflit Coréen. Alors que Truman opte pour la paix, quitte à revenir au statu quo, le général MacArthur souhaite étendre le conflit sur le territoire Chinois, quitte à utiliser l’arme nucléaire. Démis de ses fonctions, il restera néanmoins très populaire aux Etats-Unis. C’est la fin de sa carrière militaire.
Voir aussi : Histoire de la Guerre de Corée - Truman - MacArthur - Histoire de la Guerre froide
1974
11 avril
Démission de Golda Meir
Le Premier ministre israélien, affaibli par la guerre du Kippour menée contre l'Egypte et la Syrie en octobre 1973, remet sa démission à la Knesset. Son ministre du Travail, Yitzhak Rabin, lui succède et forme un nouveau gouvernement.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Démission - Golda Meir - Histoire de la Politique
1995
11 avril
Inauguration de la cathédrale d'Evry
La première cathédrale construite en France depuis plus d'un siècle est inaugurée par la messe du Mardi Saint donnée par Monseigneur Herbulot. Baptisée "Cathédrale de la résurrection Saint-Corbinien", sa forme cylindrique en briques est imaginée par l'architecte suisse Mario Botta. Elle peut accueillir jusqu'à 1300 personnes, dont 800 dans la nef. Les 70 millions de francs (11 millions d'euros) nécessaires à sa construction ont été assurés par un mécénat d'entreprise et une souscription qui a rassemblé plus de 300.000 donateurs.
Voir aussi : Cathédrale - Histoire de l'Architecture
1996
11 avril
Israël lance l'opération Raisins de la colère
Suite à des échanges de tir de missiles et de roquettes entre Israël et le Hezbollah, Tsahal lance une offensive sur le Liban pour briser ce dernier. Occupant encore le sud du pays, Israël décide de bombarder la région est de Békaa et la banlieue sud de Beyrouth. Les combats dureront seize jours, tueront 176 personnes et en déplaceront 300 000. Ils seront marqués par le bombardement de Cana qui fera fortement réagir la communauté internationale, l’incitant à demander un cessez le feu. Finalement, un accord sera signé le 27 avril.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Hezbollah - Tsahal - Histoire de Beyrouth - Cana - Histoire du Conflit Israélo-Palestinien
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
11 avril
Ecrasante victoire Mongole en Hongrie
Les Mongols conduits par le petit-fils de Gengis Khan, Batû Khan, écrasent les troupes hongroises du roi Bela IV à Mohi. Depuis 1237 la "Horde d'Or" mongole a entrepris de s'emparer de l'Europe. Avant la Hongrie, elle a ravagé l'Ukraine, la Pologne et une partie de la Russie. L'Europe occidentale échappera à la terrible invasion mongole.
Voir aussi : Bataille - Histoire du Moyen-Âge
1713
11 avril
Les Pays-Bas espagnols passent à l’Autriche
Au lendemain des traités d’Utrecht, le territoire revient majoritairement aux Habsbourg d'Autriche. Les traités d'Utrecht avaient réuni les principaux pays d'Europe afin de mettre fin à la guerre de succession espagnole. Désormais, la Belgique comprend les duchés de Brabant, de Limbourg, de Luxembourg, de Gueldre ainsi que les comtés de Hainaut, de Flandre, le marquisat de Namur et, enfin, les villes de Tournai et de Malines.
Voir aussi : Habsbourg - Pays-Bas espagnols - Histoire d'Utrecht - Tournai - Histoire des Traités
1713
11 avril
Fin des négocations à Utrecht
Le congrès d'Utrecht, ouvert le 29 janvier, prend fin avec la signature de plusieurs traités qui mettent un terme à la guerre de Succession en Espagne. La France, l'Angleterre, l'Espagne, la Hollande, la Prusse, la Savoie et le Portugal reconnaissent le petit-fils de Louis XIV, Philippe d'Anjou, roi d'Espagne. L'Espagne doit céder Minorque et Gibraltar aux Anglais ainsi que Naples, la Sardaigne et le Milanais à l'empereur d'Allemagne Charles VI. La France de son côté perd ses terres d'Acadie et de Terre-Neuve, toujours au profit de l'Angleterre.
Voir aussi : Traité - Dossier histoire de l' Empire colonial français - Dossier histoire des Provinces-Unies - Histoire d'Utrecht - Charles d'Autriche - Histoire des Traités
1876
11 avril
Brevet du sténotype
L'américain John Zachos dépose le brevet du sténotype à New-York. Son invention permet de transcrire un texte sous forme phonétique simplifiée à la vitesse de la parole.
Voir aussi : Histoire de la Société
1919
11 avril
Création de l'OIT
La conférence de la paix réunie à Versailles adopte une charte internationale du travail baptisée Organisation internationale du travail (OIT) ou aussi Organisation mondiale du travail (OMT). Composée de 150 états, l'institution a pour but d'améliorer les conditions de travail, le niveau de vie et de veiller à la stabilité économique et sociale. Etablie à Genève, l'OIT sera rattachée à l'ONU en 1946.
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Création - Dossier histoire du droit du travail - Histoire de la SDN - Histoire du Travail
1935
11 avril
Ouverture de la conférence de Stresa
La France, le Royaume-Uni et l’Italie se réunissent en réaction à la remise en cause du traité de Versailles par Hitler. Les trois représentants se rencontrent à Stresa pendant quatre jours. Ils décident de créer le "front de Stresa", afin que nulles violations du traité de Versailles ne puissent être accomplies. Toutefois, lorsque l’Italie de Mussolini se lancera dans la guerre d’Ethiopie peu de temps après, le front sera dissout. Mussolini entreprendra alors un rapprochement progressif avec Hitler.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Italie fasciste - Hitler - Mussolini - Histoire du Fascisme - Guerre d'Ethiopie - Histoire de la Diplomatie
1951
11 avril
MacArthur est relevé de son commandement en Corée
Truman relève le général MacArthur de son commandement des forces armées opérant dans la guerre de Corée. Cette décision fait suite à l’opposition frontale entre le gouvernement et le général concernant le règlement du conflit Coréen. Alors que Truman opte pour la paix, quitte à revenir au statu quo, le général MacArthur souhaite étendre le conflit sur le territoire Chinois, quitte à utiliser l’arme nucléaire. Démis de ses fonctions, il restera néanmoins très populaire aux Etats-Unis. C’est la fin de sa carrière militaire.
Voir aussi : Histoire de la Guerre de Corée - Truman - MacArthur - Histoire de la Guerre froide
1974
11 avril
Démission de Golda Meir
Le Premier ministre israélien, affaibli par la guerre du Kippour menée contre l'Egypte et la Syrie en octobre 1973, remet sa démission à la Knesset. Son ministre du Travail, Yitzhak Rabin, lui succède et forme un nouveau gouvernement.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Démission - Golda Meir - Histoire de la Politique
1995
11 avril
Inauguration de la cathédrale d'Evry
La première cathédrale construite en France depuis plus d'un siècle est inaugurée par la messe du Mardi Saint donnée par Monseigneur Herbulot. Baptisée "Cathédrale de la résurrection Saint-Corbinien", sa forme cylindrique en briques est imaginée par l'architecte suisse Mario Botta. Elle peut accueillir jusqu'à 1300 personnes, dont 800 dans la nef. Les 70 millions de francs (11 millions d'euros) nécessaires à sa construction ont été assurés par un mécénat d'entreprise et une souscription qui a rassemblé plus de 300.000 donateurs.
Voir aussi : Cathédrale - Histoire de l'Architecture
1996
11 avril
Israël lance l'opération Raisins de la colère
Suite à des échanges de tir de missiles et de roquettes entre Israël et le Hezbollah, Tsahal lance une offensive sur le Liban pour briser ce dernier. Occupant encore le sud du pays, Israël décide de bombarder la région est de Békaa et la banlieue sud de Beyrouth. Les combats dureront seize jours, tueront 176 personnes et en déplaceront 300 000. Ils seront marqués par le bombardement de Cana qui fera fortement réagir la communauté internationale, l’incitant à demander un cessez le feu. Finalement, un accord sera signé le 27 avril.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Hezbollah - Tsahal - Histoire de Beyrouth - Cana - Histoire du Conflit Israélo-Palestinien
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Batu ou Batou (mongol Bat Xaan, de bat : fort, solide et xaan : prince), fils de Djötchi et petit-fils de Gengis Khan, né vers 1205 et mort en 1255. Il est le premier khan de la Horde Bleue ou khanat de Kiptchak, établi en 1237 dans les steppes de Russie. Son frère Orda, premier khan de la Horde Blanche au Kazakhstan est son subordonné.
Batu selon un dessin chinois médiéval
Batu succède à son père mort en 1227 dans l'apanage constitué des steppes de l'Oural et du Tourgaï que ce dernier avait reçu de son père Gengis Khan vers 1220. En 1236, il reçoit de concert avec le grand général Subotaï le commandement, de la part de son oncle et suzerain le grand khan Ogodeï, d'une grande armée mongole de peut-être 150 000 cavaliers parmi lesquels de nombreux princes Gengiskhanides : Güyük et Kadan, fils d’Ögödei, Qaïdu, son petit-fils, Mongke, fils de Tolouï, Baïdar, fils de Djaghataï et son petit-fils Buri, les frères de Batu : Orda, Berké et Chayban.
Leur objectif n'était autre que la conquête de l'ouest. Le khanat bulgare de la Volga est soumis en automne 1236 et Bolgar est incendiée, ce qui permet aux Mongols de passer la Volga gelée durant l'hiver 1236-1237. Au printemps, Batu soumet les Kiptchaks qui se rallient. Seul le khan Batchman résiste plus longtemps, mais vaincu, il est coupé en deux sur ordre de Mongke.
Durant l'hiver 1237-1238, les Mongols marchent contre les principautés russes divisées. Le 21 décembre 1237 ils dévastent Riazan. Sa population est exterminée et la ville incendiée. Batu prend Kolomna, Moscou, Vladimir le 7 février 1238, Souzdal le lendemain, massacrant ou réduisant en esclavage la population des villes prises. Le 4 mars, le prince Georges II est vaincu et tué sur la rivière Sit. Batu marche le lendemain sur Tver et Torjok, qu’il assiège. Au printemps, Novgorod est sauvée des Mongols par le dégel qui empêche la cavalerie de manœuvrer dans les bourbiers. Batu met alors le siège devant Kozelsk qui résiste sept semaines, puis sa population est massacrée. Batu retourne ensuite vers le sud où il établit définitivement l’ordre dans les steppes Coumans. Le khan Kotian vaincu à nouveau, se présente aux frontières orientales de la Hongrie avec quarante mille Coumans et obtient l'asile du roi Béla IV. En 1239, il mène une seconde campagne en Russie. Il rejoint Möngke dans la vallée du Don, puis occupe Pereiaslav et Tchernikov en Ukraine à la fin de l’année pendant qui Mongke réduit les Alains pendant l’hiver 1239-1240. Batu reprend l'offensive au début de l’été 1240. Il met à sac Pereïaslav, Tchernigov et les principautés de la Russie méridionale. Kiev est détruite le 6 décembre.
Siège de Kozelsk, 1238
En novembre 1240 les Mongols entrent en Pologne. Le 13 février 1241 les troupes mongoles de son frère Orda franchissent la Vistule gelée et incendient Cracovie désertée par ses habitants, puis ravagent la Silésie, dont le duc Henri II le Pieux est tué lord de la bataille de Legnica (Liegnitz) le 9 avril. Dans le même temps, celles de Chayban ravagent l'actuelle Roumanie avant de rejoindre les troupes de Batu. Le 11 avril les armées de Batu et de Chayban réunies battent difficilement les Hongrois à la bataille de Mohi, sur la rivière Sajó et prennent Pest. Les Mongols pillent la Hongrie et massacrent une partie de la population. Il atteignent Neustadt près de Vienne en juillet. En mars 1242, il lance des raids en Croatie. L’avant garde de Batu, commandée par Kadan, atteint Spalatto et Cattaro sur l’Adriatique. À l’annonce de la mort d’Ögödei, Batu et ses troupes refluent vers l’orient pour participer au quriltay organisé pour l’élection de son successeur. L’Europe est sauvée. Batu traverse la Bulgarie jusqu’à la mer Noire, puis la Moldavie pendant l’hiver 1242-1243, et rentre dans ses campements installés le long du cours inférieur de la Volga.
En 1243, Batu établit sa capitale à Saraï sur la basse Volga (près de l’actuelle Volgograd) et fonde la Horde d'Or ou khanat de Qiptchaq. Les khans de la Horde d’Or règneront sur la Sibérie occidentale et le sud de la Russie jusqu’au XVIe siècle (1241-1480).
L’oulous de Batu se divise en trois parties indépendantes. Batu et sa cour s’établissent en été sur le territoire central dans la région de la Volga, près de la Kama et de l’ancienne Bolgar. En hiver, ils établissent leurs campements plus au sud, à l’emplacement de Saraï sur la basse Volga. Le frère de Batu, Orda, reçoit en apanage la région est de l’Aral jusqu’au villes de Sugnak et d’Otrar et au nord jusqu’aux montagnes Oulogtag. Un autre frère de Batu, Chayban, reçoit les territoires du sud et du sud-est de l’Oural méridional
Batu reçoit l'hommage des princes russes dont les États n'avaient pas été annexés, comme Alexandre Nevski, le prince de Novgorod. Les coutumes, les lois et le gouvernement des Tatars sont partout imposés en Russie. La région de Kiev est presque complètement dépeuplée en raison des massacres et de la fuite vers l’ouest des survivants. Un groupe, influencé culturellement par les Polonais et les Lituaniens, devient les Biélorusses ou Russes Blancs. Un deuxième groupe, formé par la population slave de Kiev et des régions environnantes, devient les Petits-Russes ou Malorusses. La région de la Kiévie, influencée par des langues et coutumes étrangères qui se superposèrent aux traditions initiales, est appelée Ukraine. Les habitants de la Russie du Nord deviennent le principal groupe de Russes slaves, les Grands-Russes, principalement influencé par les diverses branches de la population finno-ougrienne.
En 1246, Batu favorise son parent Möngke pour accéder au titre de grand khan. Il meurt en 1255 à Saraï. Sartak, son fils et successeur désigné, séjourne alors chez le grand khan Möngke à Karakorum en qualité de plénipotentiaire. Möngke le nomme à la tête du l’oulous kiptchak, mais il meurt brusquement et c’est son fils, Ulakchi, qui est désigné comme khan de la Horde d'Or sous la régence de Boraktchik, veuve de Batu.
La bataille de Legnica
Batu selon un dessin chinois médiéval
Batu succède à son père mort en 1227 dans l'apanage constitué des steppes de l'Oural et du Tourgaï que ce dernier avait reçu de son père Gengis Khan vers 1220. En 1236, il reçoit de concert avec le grand général Subotaï le commandement, de la part de son oncle et suzerain le grand khan Ogodeï, d'une grande armée mongole de peut-être 150 000 cavaliers parmi lesquels de nombreux princes Gengiskhanides : Güyük et Kadan, fils d’Ögödei, Qaïdu, son petit-fils, Mongke, fils de Tolouï, Baïdar, fils de Djaghataï et son petit-fils Buri, les frères de Batu : Orda, Berké et Chayban.
Leur objectif n'était autre que la conquête de l'ouest. Le khanat bulgare de la Volga est soumis en automne 1236 et Bolgar est incendiée, ce qui permet aux Mongols de passer la Volga gelée durant l'hiver 1236-1237. Au printemps, Batu soumet les Kiptchaks qui se rallient. Seul le khan Batchman résiste plus longtemps, mais vaincu, il est coupé en deux sur ordre de Mongke.
Durant l'hiver 1237-1238, les Mongols marchent contre les principautés russes divisées. Le 21 décembre 1237 ils dévastent Riazan. Sa population est exterminée et la ville incendiée. Batu prend Kolomna, Moscou, Vladimir le 7 février 1238, Souzdal le lendemain, massacrant ou réduisant en esclavage la population des villes prises. Le 4 mars, le prince Georges II est vaincu et tué sur la rivière Sit. Batu marche le lendemain sur Tver et Torjok, qu’il assiège. Au printemps, Novgorod est sauvée des Mongols par le dégel qui empêche la cavalerie de manœuvrer dans les bourbiers. Batu met alors le siège devant Kozelsk qui résiste sept semaines, puis sa population est massacrée. Batu retourne ensuite vers le sud où il établit définitivement l’ordre dans les steppes Coumans. Le khan Kotian vaincu à nouveau, se présente aux frontières orientales de la Hongrie avec quarante mille Coumans et obtient l'asile du roi Béla IV. En 1239, il mène une seconde campagne en Russie. Il rejoint Möngke dans la vallée du Don, puis occupe Pereiaslav et Tchernikov en Ukraine à la fin de l’année pendant qui Mongke réduit les Alains pendant l’hiver 1239-1240. Batu reprend l'offensive au début de l’été 1240. Il met à sac Pereïaslav, Tchernigov et les principautés de la Russie méridionale. Kiev est détruite le 6 décembre.
Siège de Kozelsk, 1238
En novembre 1240 les Mongols entrent en Pologne. Le 13 février 1241 les troupes mongoles de son frère Orda franchissent la Vistule gelée et incendient Cracovie désertée par ses habitants, puis ravagent la Silésie, dont le duc Henri II le Pieux est tué lord de la bataille de Legnica (Liegnitz) le 9 avril. Dans le même temps, celles de Chayban ravagent l'actuelle Roumanie avant de rejoindre les troupes de Batu. Le 11 avril les armées de Batu et de Chayban réunies battent difficilement les Hongrois à la bataille de Mohi, sur la rivière Sajó et prennent Pest. Les Mongols pillent la Hongrie et massacrent une partie de la population. Il atteignent Neustadt près de Vienne en juillet. En mars 1242, il lance des raids en Croatie. L’avant garde de Batu, commandée par Kadan, atteint Spalatto et Cattaro sur l’Adriatique. À l’annonce de la mort d’Ögödei, Batu et ses troupes refluent vers l’orient pour participer au quriltay organisé pour l’élection de son successeur. L’Europe est sauvée. Batu traverse la Bulgarie jusqu’à la mer Noire, puis la Moldavie pendant l’hiver 1242-1243, et rentre dans ses campements installés le long du cours inférieur de la Volga.
En 1243, Batu établit sa capitale à Saraï sur la basse Volga (près de l’actuelle Volgograd) et fonde la Horde d'Or ou khanat de Qiptchaq. Les khans de la Horde d’Or règneront sur la Sibérie occidentale et le sud de la Russie jusqu’au XVIe siècle (1241-1480).
L’oulous de Batu se divise en trois parties indépendantes. Batu et sa cour s’établissent en été sur le territoire central dans la région de la Volga, près de la Kama et de l’ancienne Bolgar. En hiver, ils établissent leurs campements plus au sud, à l’emplacement de Saraï sur la basse Volga. Le frère de Batu, Orda, reçoit en apanage la région est de l’Aral jusqu’au villes de Sugnak et d’Otrar et au nord jusqu’aux montagnes Oulogtag. Un autre frère de Batu, Chayban, reçoit les territoires du sud et du sud-est de l’Oural méridional
Batu reçoit l'hommage des princes russes dont les États n'avaient pas été annexés, comme Alexandre Nevski, le prince de Novgorod. Les coutumes, les lois et le gouvernement des Tatars sont partout imposés en Russie. La région de Kiev est presque complètement dépeuplée en raison des massacres et de la fuite vers l’ouest des survivants. Un groupe, influencé culturellement par les Polonais et les Lituaniens, devient les Biélorusses ou Russes Blancs. Un deuxième groupe, formé par la population slave de Kiev et des régions environnantes, devient les Petits-Russes ou Malorusses. La région de la Kiévie, influencée par des langues et coutumes étrangères qui se superposèrent aux traditions initiales, est appelée Ukraine. Les habitants de la Russie du Nord deviennent le principal groupe de Russes slaves, les Grands-Russes, principalement influencé par les diverses branches de la population finno-ougrienne.
En 1246, Batu favorise son parent Möngke pour accéder au titre de grand khan. Il meurt en 1255 à Saraï. Sartak, son fils et successeur désigné, séjourne alors chez le grand khan Möngke à Karakorum en qualité de plénipotentiaire. Möngke le nomme à la tête du l’oulous kiptchak, mais il meurt brusquement et c’est son fils, Ulakchi, qui est désigné comme khan de la Horde d'Or sous la régence de Boraktchik, veuve de Batu.
La bataille de Legnica
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1229
12 avril
Fin de la croisade contre les albigeois
Un traité est signé à Paris entre Blanche de Castille, régente mère de Louis IX, et Raymond VII, comte de Toulouse, contraint à en accepter les termes. L’ "accord" met fin à la croisade menée contre les albigeois, ou cathares, depuis 1209. Le comte doit alors céder une grande partie de ses terres au royaume mais conserve le comté de Toulouse et le Lauragais. Il s’engage également à marier Jeanne de Toulouse, son héritière, à Alphonse de Poitiers, frère cadet du roi. Ainsi, à sa mort, le reste de son territoire reviendra définitivement au royaume de France.
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire des Cathares - Histoire de Toulouse - Louis IX - Histoire de la Croisade des albigeois - Histoire de la Chrétienté
1606
12 avril
Le Royaume-Uni adopte "l'Union Jack"
Le roi Jacques Ier, fils de Marie Stuart, instaure "L'Union Jack" comme drapeau officiel du royaume d'Ecosse et d'Angleterre. Il est composé des croix de Saint-Georges, patron de l'Angleterre, et de Saint-André, patron de l'Ecosse. La croix de Saint-Patrick sera rajoutée lorsque l'Irlande rejoindra le royaume en 1800.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Ecosse - Histoire de l'Irlande du Nord - Drapeau - Histoire du Pays de Galles - Histoire de la Renaissance
1803
12 avril
Apparition du livret ouvrier
La loi du 22 Germinal an XI réaffirme l’interdiction des rassemblements d’ouvriers et donc l’illégalité des syndicats. Elle fait aussi de la grève un délit. Mais surtout, elle instaure un nouveau système de contrôle plus stricte des travailleurs : le livret ouvrier. Sur celui-ci, les dates de début et de fin de chaque emploi doivent être inscrits. Dans les sources de motivation de cette mesure, la volonté de renforcer la dépendance du salarié vis-à-vis de son employeur et celle d'accentuer le contrôle policier figurent en bonne place.
Voir aussi : Dossier histoire du droit du travail - Histoire du Droit de grève - Livret ouvrier - Histoire du Social
1861
12 avril
Les confédérés attaquent fort Sumter
Élu à la présidence des Etats-Unis l’année précédente, Abraham Lincoln n’accepte pas l’indépendance des États confédérés d’Amérique. Pour cette raison, il refuse d’accéder à la demande du président des Confédérés, Jefferson Davis, qui demande le retrait des garnisons fédérales installées au Sud. Mais les troupes de fort Sumter, situées près de la baie de Charleston, commencent à manquer de vivres. Après maintes hésitations, Lincoln accepte finalement d’envoyer une expédition de ravitaillement vers le fort, ce qui n’est pas sans déplaire à Davis. Les troupes confédérées, stationnées depuis un moment autour du fort s’empressent d’ouvrir le feu, avant que la flotte ne parvienne dans la baie. Les hostilités sont lancées et la guerre de Sécession est amorcée. Mécontents, la Caroline du Nord, l’Arkansas, la Virginie et le Tennessee rejoindront les confédérés.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre de Sécession - Lincoln - Jefferson Davis - Histoire des Guerres
1893
12 avril
Inauguration de l'Olympia
Une nouvelle salle de spectacle ouvre ses portes sur le boulevard des Capucines à Paris, dans le quartier de l'Opéra. Construite par l'architecte Léon Carle, l'Olympia est destiné a accueillir les grands noms du music-hall.
Voir aussi : Histoire de Paris - Inauguration - Histoire de l'Olympia - Histoire de l'Architecture
1927
12 avril
Le Kouo-min-tang lance l'offensive contre l'insurrection de Shangai
Profitant d’une révolte d’ouvriers à Shanghai, Tchang Kaï-chek lance sa première offensive de masse contre le communisme. A l’image de cette insurrection écrasée sans pitié, la campagne engagée par le leader nationaliste contre les communistes va s’avérer efficace et sanglante. Tchang Kaï-chek avait rompu avec les communistes quelques mois plus tôt lors de l’expédition du nord dans laquelle il a repoussé les "seigneurs de la guerre". Les communistes, menés par Mao à partir de 1934, et le régime militaire dictatorial de Tchang Kaï-chek vont s’affronter pendant 22 ans.
Voir aussi : Dossier histoire de la Chine : la révolution communiste - Mao - Histoire du Guomindang - Tchang Kaï-Chek - Histoire des Guerres
1954
12 avril
Enregistrement de "Rock around the clock"
La chanteur Bill Haley, 29 ans, et son groupe les "Comets" enregistrent au Pythian Temple de New-York la chanson qui révélera le rock'n'roll au monde entier. "Rock around the clock", édité par la maison de disque Decca, sera numéro 1 aux Etats-Unis dès le mois de mai et 20 millions d'exemplaires seront vendus dans le monde.
Voir aussi : Histoire du Rock n'roll
1961
12 avril
Youri Gagarine : le premier homme dans l'espace
A 27 ans, le cosmonaute soviétique Youri Gagarine est le premier homme à effectuer un vol dans l'espace. Il s'envole de la station spatiale de Tyura-Tam à 9h07 à bord de la fusée Vostok 1 (Orient en russe). 108 minutes plus tard, il a accompli une révolution complète autour de la Terre et atterrit en Sibérie. Après le lancement du premier satellite "Spoutnik" le 4 octobre 1957, les Russes prennent une avance décisive dans la course à l'espace qui les oppose aux Américains.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Dossier histoire de la conquête spatiale dans la guerre froide - Spoutnik - Gagarine - Histoire de l'Espace
1963
12 avril
Martin Luther King arrêté lors des actions de Birmingham
Martin Luther King est arrêté lors d'une opération de provocation à Birmingham. Avec le SCLC, il avait organisé une action dans une des villes appliquant le plus fermement la ségrégation. Le but était alors de lancer une vaste campagne pour les droits civiques, campagne qui doit aboutir le 28 Août à la marche sur Washington. Encore une fois, King sera libéré après l'intervention de Kennedy.
Voir aussi : Kennedy - Ségrégation - Martin Luther King - SCLC - Histoire du Racisme
1992
12 avril
La Super NES débarque en Europe
Face à la concurrence de la Mega Drive de Sega, Nintendo décide de lancer en Europe la Super NES, adoptant également la technologie 16 bits. Sortie le 21 novembre 1990 au Japon, elle ne parvient, et ne parviendra jamais à renouveler le succès de la NES. Quant à Mario, il ne semble pas apte à détrôner Sonic, le nouvel icône de la rapidité chez la concurrence, mais l'attaque toutefois avec Mario Kart.
Voir aussi : Histoire des Jeux vidéo - Console - Histoire de Nintendo - Histoire des Loisirs
1992
12 avril
Inauguration du Parc Eurodisney
Le premier parc d'attraction Disney implanté en Europe ouvre ses porte en France, à Marne-la-Vallée. Situé à 30 km à l'est de Paris, il est destiné à devenir le passage obligé pour les touristes qui visitent la France et les pays voisins. Les six hôtels à thème du site proposent 5 200 chambres.
Voir aussi : Ouverture - Histoire de l'Entreprise
1992
12 avril
Fin des programmes sur La Cinq
La chaîne de télévision privée disparaît en direct après que les salariés, dont le présentateur vedette Jean-Claude Bourret, eurent procédé au compte à rebours. Créée en 1986 par le magnat italien de la communication Silvio Berlusconi, puis reprise par le groupe Hachette, La Cinq a déposé la bilan quelques semaines avant de cesser définitivement d'émettre.
Voir aussi : Chaîne - Berlusconi - Histoire de La Cinq - Histoire de la Télévision
1996
12 avril
Yahoo! entre en bourse
Moins de deux ans et demi après sa naissance, Yahoo ! fait son entrée en bourse. Transformant son statut de simple annuaire en celui de portail aux contenus divers, implanté dans différents pays, le site est devenu incontournable sur le Web. Le portail arrivera d’ailleurs en France au mois de septembre de la même année.
Voir aussi : Dossier histoire de la bourse - Histoire du Web - Yahoo - Histoire d'Internet
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
12 avril
Fin de la croisade contre les albigeois
Un traité est signé à Paris entre Blanche de Castille, régente mère de Louis IX, et Raymond VII, comte de Toulouse, contraint à en accepter les termes. L’ "accord" met fin à la croisade menée contre les albigeois, ou cathares, depuis 1209. Le comte doit alors céder une grande partie de ses terres au royaume mais conserve le comté de Toulouse et le Lauragais. Il s’engage également à marier Jeanne de Toulouse, son héritière, à Alphonse de Poitiers, frère cadet du roi. Ainsi, à sa mort, le reste de son territoire reviendra définitivement au royaume de France.
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire des Cathares - Histoire de Toulouse - Louis IX - Histoire de la Croisade des albigeois - Histoire de la Chrétienté
1606
12 avril
Le Royaume-Uni adopte "l'Union Jack"
Le roi Jacques Ier, fils de Marie Stuart, instaure "L'Union Jack" comme drapeau officiel du royaume d'Ecosse et d'Angleterre. Il est composé des croix de Saint-Georges, patron de l'Angleterre, et de Saint-André, patron de l'Ecosse. La croix de Saint-Patrick sera rajoutée lorsque l'Irlande rejoindra le royaume en 1800.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Ecosse - Histoire de l'Irlande du Nord - Drapeau - Histoire du Pays de Galles - Histoire de la Renaissance
1803
12 avril
Apparition du livret ouvrier
La loi du 22 Germinal an XI réaffirme l’interdiction des rassemblements d’ouvriers et donc l’illégalité des syndicats. Elle fait aussi de la grève un délit. Mais surtout, elle instaure un nouveau système de contrôle plus stricte des travailleurs : le livret ouvrier. Sur celui-ci, les dates de début et de fin de chaque emploi doivent être inscrits. Dans les sources de motivation de cette mesure, la volonté de renforcer la dépendance du salarié vis-à-vis de son employeur et celle d'accentuer le contrôle policier figurent en bonne place.
Voir aussi : Dossier histoire du droit du travail - Histoire du Droit de grève - Livret ouvrier - Histoire du Social
1861
12 avril
Les confédérés attaquent fort Sumter
Élu à la présidence des Etats-Unis l’année précédente, Abraham Lincoln n’accepte pas l’indépendance des États confédérés d’Amérique. Pour cette raison, il refuse d’accéder à la demande du président des Confédérés, Jefferson Davis, qui demande le retrait des garnisons fédérales installées au Sud. Mais les troupes de fort Sumter, situées près de la baie de Charleston, commencent à manquer de vivres. Après maintes hésitations, Lincoln accepte finalement d’envoyer une expédition de ravitaillement vers le fort, ce qui n’est pas sans déplaire à Davis. Les troupes confédérées, stationnées depuis un moment autour du fort s’empressent d’ouvrir le feu, avant que la flotte ne parvienne dans la baie. Les hostilités sont lancées et la guerre de Sécession est amorcée. Mécontents, la Caroline du Nord, l’Arkansas, la Virginie et le Tennessee rejoindront les confédérés.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre de Sécession - Lincoln - Jefferson Davis - Histoire des Guerres
1893
12 avril
Inauguration de l'Olympia
Une nouvelle salle de spectacle ouvre ses portes sur le boulevard des Capucines à Paris, dans le quartier de l'Opéra. Construite par l'architecte Léon Carle, l'Olympia est destiné a accueillir les grands noms du music-hall.
Voir aussi : Histoire de Paris - Inauguration - Histoire de l'Olympia - Histoire de l'Architecture
1927
12 avril
Le Kouo-min-tang lance l'offensive contre l'insurrection de Shangai
Profitant d’une révolte d’ouvriers à Shanghai, Tchang Kaï-chek lance sa première offensive de masse contre le communisme. A l’image de cette insurrection écrasée sans pitié, la campagne engagée par le leader nationaliste contre les communistes va s’avérer efficace et sanglante. Tchang Kaï-chek avait rompu avec les communistes quelques mois plus tôt lors de l’expédition du nord dans laquelle il a repoussé les "seigneurs de la guerre". Les communistes, menés par Mao à partir de 1934, et le régime militaire dictatorial de Tchang Kaï-chek vont s’affronter pendant 22 ans.
Voir aussi : Dossier histoire de la Chine : la révolution communiste - Mao - Histoire du Guomindang - Tchang Kaï-Chek - Histoire des Guerres
1954
12 avril
Enregistrement de "Rock around the clock"
La chanteur Bill Haley, 29 ans, et son groupe les "Comets" enregistrent au Pythian Temple de New-York la chanson qui révélera le rock'n'roll au monde entier. "Rock around the clock", édité par la maison de disque Decca, sera numéro 1 aux Etats-Unis dès le mois de mai et 20 millions d'exemplaires seront vendus dans le monde.
Voir aussi : Histoire du Rock n'roll
1961
12 avril
Youri Gagarine : le premier homme dans l'espace
A 27 ans, le cosmonaute soviétique Youri Gagarine est le premier homme à effectuer un vol dans l'espace. Il s'envole de la station spatiale de Tyura-Tam à 9h07 à bord de la fusée Vostok 1 (Orient en russe). 108 minutes plus tard, il a accompli une révolution complète autour de la Terre et atterrit en Sibérie. Après le lancement du premier satellite "Spoutnik" le 4 octobre 1957, les Russes prennent une avance décisive dans la course à l'espace qui les oppose aux Américains.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Dossier histoire de la conquête spatiale dans la guerre froide - Spoutnik - Gagarine - Histoire de l'Espace
1963
12 avril
Martin Luther King arrêté lors des actions de Birmingham
Martin Luther King est arrêté lors d'une opération de provocation à Birmingham. Avec le SCLC, il avait organisé une action dans une des villes appliquant le plus fermement la ségrégation. Le but était alors de lancer une vaste campagne pour les droits civiques, campagne qui doit aboutir le 28 Août à la marche sur Washington. Encore une fois, King sera libéré après l'intervention de Kennedy.
Voir aussi : Kennedy - Ségrégation - Martin Luther King - SCLC - Histoire du Racisme
1992
12 avril
La Super NES débarque en Europe
Face à la concurrence de la Mega Drive de Sega, Nintendo décide de lancer en Europe la Super NES, adoptant également la technologie 16 bits. Sortie le 21 novembre 1990 au Japon, elle ne parvient, et ne parviendra jamais à renouveler le succès de la NES. Quant à Mario, il ne semble pas apte à détrôner Sonic, le nouvel icône de la rapidité chez la concurrence, mais l'attaque toutefois avec Mario Kart.
Voir aussi : Histoire des Jeux vidéo - Console - Histoire de Nintendo - Histoire des Loisirs
1992
12 avril
Inauguration du Parc Eurodisney
Le premier parc d'attraction Disney implanté en Europe ouvre ses porte en France, à Marne-la-Vallée. Situé à 30 km à l'est de Paris, il est destiné à devenir le passage obligé pour les touristes qui visitent la France et les pays voisins. Les six hôtels à thème du site proposent 5 200 chambres.
Voir aussi : Ouverture - Histoire de l'Entreprise
1992
12 avril
Fin des programmes sur La Cinq
La chaîne de télévision privée disparaît en direct après que les salariés, dont le présentateur vedette Jean-Claude Bourret, eurent procédé au compte à rebours. Créée en 1986 par le magnat italien de la communication Silvio Berlusconi, puis reprise par le groupe Hachette, La Cinq a déposé la bilan quelques semaines avant de cesser définitivement d'émettre.
Voir aussi : Chaîne - Berlusconi - Histoire de La Cinq - Histoire de la Télévision
1996
12 avril
Yahoo! entre en bourse
Moins de deux ans et demi après sa naissance, Yahoo ! fait son entrée en bourse. Transformant son statut de simple annuaire en celui de portail aux contenus divers, implanté dans différents pays, le site est devenu incontournable sur le Web. Le portail arrivera d’ailleurs en France au mois de septembre de la même année.
Voir aussi : Dossier histoire de la bourse - Histoire du Web - Yahoo - Histoire d'Internet
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
La bataille du fort Sumter désigne le bombardement des 12 et 13 avril 1861 par l'armée des États confédérés qui visait à déloger la garnison fédérale qui occupait le Fort Sumter à l’entrée de la baie de Charleston en Caroline du Sud. Cette bataille, qui n'a pas fait de mort, déclenche la guerre de Sécession (1861-1865) aux États-Unis, conflit plus meurtrier que toutes les autres guerres américaines réunies.
Plus qu’une bataille militaire dont l’issue ne faisait aucun doute, les tractations politiques représentent le principal enjeu de la reddition du fort et de ses conditions. Pour les deux camps, il s’agit de galvaniser ses troupes et de rallier à sa cause les États encore indécis, le meilleur moyen étant de faire de l’adversaire un agresseur, en cas de guerre. Ce conflit oppose d’abord le gouverneur de Caroline du Sud, Francis W. Pickens, au président sortant, le démocrate James Buchanan ; puis à partir de mars, le président Abraham Lincoln au président Jefferson Davis. L'attaque du fort par les rebelles après plusieurs mois de négociation provoque la mobilisation d'une armée par Abraham Lincoln et précipite le pays dans une guerre fratricide.
Depuis l’indépendance des États-Unis, la question de l’esclavage envenime les relations entre les États du Nord et du Sud. L’apparition du parti républicain, ouvertement anti-esclavagiste, aggrave la lutte idéologique entre les deux camps. L’élection d’Abraham Lincoln à la fin de l’année 1860, uniquement grâce aux voix républicaines du Nord, achève de rompre l’équilibre politique qui garantissait au Sud la pérennité de son système social et politique. Sentant le système esclavagiste menacé par la future présidence d’un républicain, certains États du Sud décident de déclarer leur indépendance. La plupart des infrastructures publiques et militaires tombent logiquement sous le contrôle des États sécessionnistes, mais quelques officiers fédéraux décident de tenir leurs positions : parmi elles une place forte de Charleston.
Le major Robert Anderson.
Le fort Sumter est un fort américain, situé sur un îlot de granit artificiel à l’entrée de la baie de Charleston. Au début décembre 1860, le fort n'est occupé que par quelques ouvriers qui en achèvent les aménagements intérieurs. La garnison, 68 hommes, occupe une autre fortification de la ville, le fort Moultrie.
Après avoir déclaré son indépendance le 20 décembre 1860, la Caroline du Sud envoie une ambassade au gouvernement fédéral pour négocier la remise des forts de Charleston contrôlés par l'armée régulière. Cette demande est soutenue par plusieurs centaines de miliciens qui promettent de s’emparer par la violence des forts fédéraux si le gouvernement refuse leurs propositions. À ce moment, Abraham Lincoln a été élu à la présidence des États-Unis, mais le président en poste reste le démocrate James Buchanan jusqu’au 4 mars 1861.
La petite garnison stationnée dans le fort Moultrie n'est pas commandée par un militaire venant du Nord, mais par un habitant du Kentucky, jadis propriétaire d'esclaves et sympathisant de la cause du Sud. Le commandant Robert Anderson est pourtant fidèle à son drapeau ; il espère que l’Amérique évitera de se jeter dans une guerre qui ne manquerait pas de diviser son pays, son État et même sa famille. Il a de plus conscience que si la guerre avait lieu, elle commencerait probablement dans une des rares positions militaires sous contrôle fédéral mais situées dans le Sud.
Afin de protéger le fort contre les éventuelles attaques de la confédération, Robert Anderson envoie à Washington une demande de renfort. Le président Buchanan, qui souhaite empêcher que soit versée la moindre goutte de sang avant que ne s’achève son mandat, refuse d'envoyer des renforts, sans pour autant faire évacuer la garnison. En échange de quoi, la Caroline du Sud accepte de ne pas attaquer la position avant la fin des négociations visant à transférer l’autorité des forts dans les États du Sud.
Le président James Buchanan.
Dans la nuit du 26 décembre 1860, le major Anderson décide de sa propre initiative de transférer ses hommes, discrètement, du fort Moultrie au fort Sumter, plus aisément défendable en cas d’attaque des habitants sécessionnistes. Les réactions à cette manœuvre ne sont pas celles auxquelles ils s’attendaient.
Les Nordistes l'acclament comme un héros qui venait de jouer un tour aux Sudistes. Le sénateur du Massachusetts, Leverett Saltonstall, déclare par exemple à Boston : « Tant que vous tiendrez le fort Sumter, je ne désespérai point de notre noble, de notre glorieuse Union. »
La réaction sudiste est d'un tout autre genre. Les Sudistes considèrent en effet la manœuvre d’Anderson comme un abus de confiance. Certains journaux en font une déclaration de guerre. Le président Buchanan hésite à ordonner à Anderson de rejoindre son ancienne position, mais au plan politique une telle décision risque de mettre à mal la réputation du parti démocrate dans le Nord, alors qu'elle est déjà fragilisée par la récente première victoire à la présidentielle du parti républicain représenté par Abraham Lincoln. Finalement, Buchanan choisit la fermeté, et va même jusqu’à accepter la proposition du général Winfield Scott de renforcer le fort Sumter.
À bord d'un navire marchand, sont envoyés 200 hommes en renfort. Anderson n’est pas averti de ses renforts, mais les fuites parviennent pourtant à avertir les journaux, puis tout le reste de la population. Alors que le Star of the West arrive finalement dans le port de Charleston, l’artillerie sudiste ouvre le feu. Le navire fait alors demi-tour.
La tension politique s’accroît et les deux camps s’accusent mutuellement d’agression. Toutefois les autres États sécessionnistes enjoignent la Caroline du Sud à ne pas déclencher une guerre avant que ne s’organise et ne se prépare militairement la Confédération.
Le Fort Sumter avant la bataille.
Plus qu’une bataille militaire dont l’issue ne faisait aucun doute, les tractations politiques représentent le principal enjeu de la reddition du fort et de ses conditions. Pour les deux camps, il s’agit de galvaniser ses troupes et de rallier à sa cause les États encore indécis, le meilleur moyen étant de faire de l’adversaire un agresseur, en cas de guerre. Ce conflit oppose d’abord le gouverneur de Caroline du Sud, Francis W. Pickens, au président sortant, le démocrate James Buchanan ; puis à partir de mars, le président Abraham Lincoln au président Jefferson Davis. L'attaque du fort par les rebelles après plusieurs mois de négociation provoque la mobilisation d'une armée par Abraham Lincoln et précipite le pays dans une guerre fratricide.
Depuis l’indépendance des États-Unis, la question de l’esclavage envenime les relations entre les États du Nord et du Sud. L’apparition du parti républicain, ouvertement anti-esclavagiste, aggrave la lutte idéologique entre les deux camps. L’élection d’Abraham Lincoln à la fin de l’année 1860, uniquement grâce aux voix républicaines du Nord, achève de rompre l’équilibre politique qui garantissait au Sud la pérennité de son système social et politique. Sentant le système esclavagiste menacé par la future présidence d’un républicain, certains États du Sud décident de déclarer leur indépendance. La plupart des infrastructures publiques et militaires tombent logiquement sous le contrôle des États sécessionnistes, mais quelques officiers fédéraux décident de tenir leurs positions : parmi elles une place forte de Charleston.
Le major Robert Anderson.
Le fort Sumter est un fort américain, situé sur un îlot de granit artificiel à l’entrée de la baie de Charleston. Au début décembre 1860, le fort n'est occupé que par quelques ouvriers qui en achèvent les aménagements intérieurs. La garnison, 68 hommes, occupe une autre fortification de la ville, le fort Moultrie.
Après avoir déclaré son indépendance le 20 décembre 1860, la Caroline du Sud envoie une ambassade au gouvernement fédéral pour négocier la remise des forts de Charleston contrôlés par l'armée régulière. Cette demande est soutenue par plusieurs centaines de miliciens qui promettent de s’emparer par la violence des forts fédéraux si le gouvernement refuse leurs propositions. À ce moment, Abraham Lincoln a été élu à la présidence des États-Unis, mais le président en poste reste le démocrate James Buchanan jusqu’au 4 mars 1861.
La petite garnison stationnée dans le fort Moultrie n'est pas commandée par un militaire venant du Nord, mais par un habitant du Kentucky, jadis propriétaire d'esclaves et sympathisant de la cause du Sud. Le commandant Robert Anderson est pourtant fidèle à son drapeau ; il espère que l’Amérique évitera de se jeter dans une guerre qui ne manquerait pas de diviser son pays, son État et même sa famille. Il a de plus conscience que si la guerre avait lieu, elle commencerait probablement dans une des rares positions militaires sous contrôle fédéral mais situées dans le Sud.
Afin de protéger le fort contre les éventuelles attaques de la confédération, Robert Anderson envoie à Washington une demande de renfort. Le président Buchanan, qui souhaite empêcher que soit versée la moindre goutte de sang avant que ne s’achève son mandat, refuse d'envoyer des renforts, sans pour autant faire évacuer la garnison. En échange de quoi, la Caroline du Sud accepte de ne pas attaquer la position avant la fin des négociations visant à transférer l’autorité des forts dans les États du Sud.
Le président James Buchanan.
Dans la nuit du 26 décembre 1860, le major Anderson décide de sa propre initiative de transférer ses hommes, discrètement, du fort Moultrie au fort Sumter, plus aisément défendable en cas d’attaque des habitants sécessionnistes. Les réactions à cette manœuvre ne sont pas celles auxquelles ils s’attendaient.
Les Nordistes l'acclament comme un héros qui venait de jouer un tour aux Sudistes. Le sénateur du Massachusetts, Leverett Saltonstall, déclare par exemple à Boston : « Tant que vous tiendrez le fort Sumter, je ne désespérai point de notre noble, de notre glorieuse Union. »
La réaction sudiste est d'un tout autre genre. Les Sudistes considèrent en effet la manœuvre d’Anderson comme un abus de confiance. Certains journaux en font une déclaration de guerre. Le président Buchanan hésite à ordonner à Anderson de rejoindre son ancienne position, mais au plan politique une telle décision risque de mettre à mal la réputation du parti démocrate dans le Nord, alors qu'elle est déjà fragilisée par la récente première victoire à la présidentielle du parti républicain représenté par Abraham Lincoln. Finalement, Buchanan choisit la fermeté, et va même jusqu’à accepter la proposition du général Winfield Scott de renforcer le fort Sumter.
À bord d'un navire marchand, sont envoyés 200 hommes en renfort. Anderson n’est pas averti de ses renforts, mais les fuites parviennent pourtant à avertir les journaux, puis tout le reste de la population. Alors que le Star of the West arrive finalement dans le port de Charleston, l’artillerie sudiste ouvre le feu. Le navire fait alors demi-tour.
La tension politique s’accroît et les deux camps s’accusent mutuellement d’agression. Toutefois les autres États sécessionnistes enjoignent la Caroline du Sud à ne pas déclencher une guerre avant que ne s’organise et ne se prépare militairement la Confédération.
Le Fort Sumter avant la bataille.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
2ème partie
Le 4 mars 1861, James Buchanan remet ses pouvoirs à Abraham Lincoln. À ce moment la situation des Nordistes à Charleston s’est dégradée. Le président des États confédérés d'Amérique, Jefferson Davis, a relancé les négociations visant à assurer le transfert des forts, mais il a aussi envoyé à Charleston le général Pierre Gustave Toutant de Beauregard pour prendre le commandement de milliers de miliciens. Le lendemain de sa prise de fonction, Lincoln apprend que le fort commence à manquer de ressources et de vivres.
Lincoln a alors plusieurs possibilités. Il peut décider de faire intervenir la flotte fédérale pour qu’elle rallie par la force le fort Sumter en prenant d’assaut la baie de Charleston. Une telle décision ferait du Nord l’agresseur ce qui ne manquerait pas de le diviser tout en stimulant le Sud. Il peut aussi choisir de céder le fort en espérant faire durer la paix et conserver le soutien de quelques États limitrophes du Sud dont la position dans le conflit est encore hésitante, le risque étant de fragiliser une autorité encore à démontrer. Lincoln, vainqueur de l'élection présidentielle avec une minorité des suffrages, a en effet obtenu la nomination du parti républicain uniquement parce que les grands ténors qui le dirigeaient s’étaient fait trop d'ennemis pour le rassembler derrière eux. Parmi eux, William Henry Seward, secrétaire d'État de la nouvelle administration, espère diriger officieusement le pays. Il prend d’ailleurs des contacts avec les Confédérés pour leur annoncer que le fort Sumter sera évacué, ce que Lincoln n’a absolument pas décidé.
Parmi les membres du cabinet de Lincoln, un seul ministre, Montgomery Blair, s'oppose à la reddition du fort Sumter. Pour ce dernier, renoncer au fort, c’est renoncer à l’Union. Lors de la prise de décision à ce sujet, un mémorandum du général Winfield Scott, un Virginien, recommande la capitulation sans conditions du fort pour des motifs politiques, ce qui rend suspect son avis militaire portant sur l’incapacité de secourir le major Anderson. Au plan militaire, il estime en effet que l'intervention nécessite une flotte importante et au moins 25 000 hommes.
Investiture d'Abraham Lincoln, le 4 mars 1861.
Lincoln décide, finalement, de secourir un autre fort, le fort Pickens, qui est dans une situation semblable en Floride. Sans prendre de décision définitive concernant fort Sumter, il demande aussi la préparation d'une expédition visant à le secourir, et ce malgré l’opposition de la majorité de ses conseillers.
Hostile à l'intervention, le secrétaire d’État William Seward affaiblit l’expédition en préparation en la privant du plus puissant navire de la flotte. Afin d’éviter la guerre, il adresse aussi au président Lincoln une lettre proposant de fonder la sauvegarde de l’Union sur un conflit, mené par le Nord et le Sud réunis, contre l’Espagne et la France qui viennent d’intervenir à Saint-Domingue et au Mexique, et ce en dépit de la doctrine Monroe. Cette proposition ridicule permet à Lincoln de prendre le dessus sur son adversaire politique.
Abraham Lincoln.
Le 4 avril, Lincoln donne finalement son approbation pour l’expédition menée par Gustavus Fox afin de secourir le fort Sumter. Le plan prévoit que l’expédition ne doit pas entrer de force dans la baie de Charleston, mais simplement tenter de réapprovisionner Anderson et ses hommes. Si les Confédérés ouvrent le feu, alors la marine fédérale et le corps expéditionnaire pourront intervenir. Dans l'esprit de Lincoln, si les Sudistes refusent qu’on secoure des hommes risquant de mourir de faim, on peut alors les faire passer pour les agresseurs. Le 6 avril, Lincoln avertit le gouverneur de Caroline du Sud de l’expédition.
Les mobiles de Lincoln pour prendre cette décision ne sont pas connus, mais plusieurs thèses ont été avancées. Selon une première thèse, Lincoln pense que seule la guerre peut sauver son administration et veut pousser le Sud à porter le premier coup. La seconde thèse avance que Lincoln ne veut pas voir son gouvernement discrédité et le Sud implicitement reconnu aux yeux des autres puissances. Il laisse au final le choix aux Sudistes entre la paix et la guerre, et n'en serait donc pas responsable. La dernière thèse affirme que Lincoln souhaite préserver la paix, mais voit arriver la guerre et souhaite donc assurer le Nord de la meilleure position au début du conflit qui se prépare.
De son côté, le président de la Confédération rencontre des problèmes politiques similaires à ceux d’Abraham Lincoln. Pressé d’intervenir avec vigueur par certains États du Sud, il sait que passer pour l’agresseur risque de précipiter les États encore indécis dans le camp de l’Union, ce qui rendrait une guerre éventuelle totalement déséquilibrée. D’un autre côté, plus le temps passe, plus les États indécis risquent de se ranger du côté de la paix et de l'Union. Le sang servirait à faire taire dans ces États les « soumis » et les « temporisateurs ». Le Charleston Mercury déclare par exemple que :
« Les États limitrophes du Sud ne se rallieront jamais à notre cause tant que nous n’aurons pas prouvé qu’une garnison de soixante-dix hommes ne saurait tenir le portail de notre commerce. »
Jefferson Davis, président des États confédérés d'Amérique.
Le 4 mars 1861, James Buchanan remet ses pouvoirs à Abraham Lincoln. À ce moment la situation des Nordistes à Charleston s’est dégradée. Le président des États confédérés d'Amérique, Jefferson Davis, a relancé les négociations visant à assurer le transfert des forts, mais il a aussi envoyé à Charleston le général Pierre Gustave Toutant de Beauregard pour prendre le commandement de milliers de miliciens. Le lendemain de sa prise de fonction, Lincoln apprend que le fort commence à manquer de ressources et de vivres.
Lincoln a alors plusieurs possibilités. Il peut décider de faire intervenir la flotte fédérale pour qu’elle rallie par la force le fort Sumter en prenant d’assaut la baie de Charleston. Une telle décision ferait du Nord l’agresseur ce qui ne manquerait pas de le diviser tout en stimulant le Sud. Il peut aussi choisir de céder le fort en espérant faire durer la paix et conserver le soutien de quelques États limitrophes du Sud dont la position dans le conflit est encore hésitante, le risque étant de fragiliser une autorité encore à démontrer. Lincoln, vainqueur de l'élection présidentielle avec une minorité des suffrages, a en effet obtenu la nomination du parti républicain uniquement parce que les grands ténors qui le dirigeaient s’étaient fait trop d'ennemis pour le rassembler derrière eux. Parmi eux, William Henry Seward, secrétaire d'État de la nouvelle administration, espère diriger officieusement le pays. Il prend d’ailleurs des contacts avec les Confédérés pour leur annoncer que le fort Sumter sera évacué, ce que Lincoln n’a absolument pas décidé.
Parmi les membres du cabinet de Lincoln, un seul ministre, Montgomery Blair, s'oppose à la reddition du fort Sumter. Pour ce dernier, renoncer au fort, c’est renoncer à l’Union. Lors de la prise de décision à ce sujet, un mémorandum du général Winfield Scott, un Virginien, recommande la capitulation sans conditions du fort pour des motifs politiques, ce qui rend suspect son avis militaire portant sur l’incapacité de secourir le major Anderson. Au plan militaire, il estime en effet que l'intervention nécessite une flotte importante et au moins 25 000 hommes.
Investiture d'Abraham Lincoln, le 4 mars 1861.
Lincoln décide, finalement, de secourir un autre fort, le fort Pickens, qui est dans une situation semblable en Floride. Sans prendre de décision définitive concernant fort Sumter, il demande aussi la préparation d'une expédition visant à le secourir, et ce malgré l’opposition de la majorité de ses conseillers.
Hostile à l'intervention, le secrétaire d’État William Seward affaiblit l’expédition en préparation en la privant du plus puissant navire de la flotte. Afin d’éviter la guerre, il adresse aussi au président Lincoln une lettre proposant de fonder la sauvegarde de l’Union sur un conflit, mené par le Nord et le Sud réunis, contre l’Espagne et la France qui viennent d’intervenir à Saint-Domingue et au Mexique, et ce en dépit de la doctrine Monroe. Cette proposition ridicule permet à Lincoln de prendre le dessus sur son adversaire politique.
Abraham Lincoln.
Le 4 avril, Lincoln donne finalement son approbation pour l’expédition menée par Gustavus Fox afin de secourir le fort Sumter. Le plan prévoit que l’expédition ne doit pas entrer de force dans la baie de Charleston, mais simplement tenter de réapprovisionner Anderson et ses hommes. Si les Confédérés ouvrent le feu, alors la marine fédérale et le corps expéditionnaire pourront intervenir. Dans l'esprit de Lincoln, si les Sudistes refusent qu’on secoure des hommes risquant de mourir de faim, on peut alors les faire passer pour les agresseurs. Le 6 avril, Lincoln avertit le gouverneur de Caroline du Sud de l’expédition.
Les mobiles de Lincoln pour prendre cette décision ne sont pas connus, mais plusieurs thèses ont été avancées. Selon une première thèse, Lincoln pense que seule la guerre peut sauver son administration et veut pousser le Sud à porter le premier coup. La seconde thèse avance que Lincoln ne veut pas voir son gouvernement discrédité et le Sud implicitement reconnu aux yeux des autres puissances. Il laisse au final le choix aux Sudistes entre la paix et la guerre, et n'en serait donc pas responsable. La dernière thèse affirme que Lincoln souhaite préserver la paix, mais voit arriver la guerre et souhaite donc assurer le Nord de la meilleure position au début du conflit qui se prépare.
De son côté, le président de la Confédération rencontre des problèmes politiques similaires à ceux d’Abraham Lincoln. Pressé d’intervenir avec vigueur par certains États du Sud, il sait que passer pour l’agresseur risque de précipiter les États encore indécis dans le camp de l’Union, ce qui rendrait une guerre éventuelle totalement déséquilibrée. D’un autre côté, plus le temps passe, plus les États indécis risquent de se ranger du côté de la paix et de l'Union. Le sang servirait à faire taire dans ces États les « soumis » et les « temporisateurs ». Le Charleston Mercury déclare par exemple que :
« Les États limitrophes du Sud ne se rallieront jamais à notre cause tant que nous n’aurons pas prouvé qu’une garnison de soixante-dix hommes ne saurait tenir le portail de notre commerce. »
Jefferson Davis, président des États confédérés d'Amérique.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
3ème partie
Le 9 avril, Jefferson Davis et son cabinet donne l’ordre au brigadier général Pierre Beauregard de tenter de prendre le fort Sumter avant l’arrivée de la flotte fédérale. Parmi son cabinet, seul le Secrétaire d'État Robert Toombs s'oppose à cette décision et déclare :
« Monsieur le Président, à l'heure actuelle il s'agit d'un suicide, d'un meurtre, et nous perdrons tous nos amis dans le Nord. Par caprice, vous allez frapper un nid de frelons s'étendant de l'océan à la montagne, et leurs légions, actuellement calmes, vont nous envahir lentement et tous nous tuer de leur piqûre. Ce n'est pas nécessaire, cela nous met dans notre tort ; c'est fatal. »
Carte du port de Charleston au moment de la bataille.
Depuis trois mois, les troupes confédérées stationnés autour du fort Sumter se préparent à une éventuelle défense de la baie de Charleston contre un assaut de la flotte fédérale ou pour une attaque contre le fort Sumter.
Le 12 avril 1861, à 3 h 20 du matin, les Confédérés avertissent Anderson qu’ils ouvriront le feu une heure plus tard. Anderson refuse la demande de capitulation de Beauregard, mais fait remarquer au messager sudiste que la faim le pousserait de toute façon à la reddition d’ici quelques jours s’il n’était pas ravitaillé. À 4 h 30, un tir de canon du fort Johnson sur le fort Sumter signale le début des hostilités et le bombardement de 43 canons et obusiers, situés au fort Johnson, au fort Moultrie et à Cummings Point. Anderson ne réplique pas avant 7 heures du matin, heure à laquelle le capitaine Abner Doubleday vise la batterie rebelle de Cummings Point.
Le général Beauregard.
Le bombardement commence donc le 12 avril au matin, alors que la flotte de secours subit une tempête la mettant hors d’état d’intervenir. Des ordres confus de William Seward et de Lincoln avaient détourné le principal vaisseau de l’expédition, l'USS Powhatan vers le fort Pickens. En sous-effectifs, la garnison et les canons du fort répondent sans grande efficacité. Éloignant ses soldats des endroits du fort les plus exposés au bombardement confédéré, Anderson les prive aussi de ses meilleurs canons. Le fort a été conçu pour repousser les attaques navales, les canons principaux sont donc situés aux endroits élevés où la marine a des difficultés à tirer, mais où tombent par contre les obus de la milice de Caroline du Sud.
Le Fort Sumter est bombardé.
De plus en sous-effectifs, la garnison fédérale n’utilise que les canons des niveaux inférieurs du fort, n’ayant qu’une faible chance de mettre en péril les batteries des forts tenus par la milice de Caroline du Sud. Le drapeau des États-Unis ayant été mis plusieurs fois à terre, les troupes confédérées doivent vérifier régulièrement si les défenseurs ne se sont pas résignés à la capitulation. Celle-ci n’est acceptée par les fédéraux qu’après 34 heures de bombardements. Le 14 avril, le drapeau de la Confédération flotte sur le fort Sumter.
Durant la bataille, les Confédérés tirent environ 4 000 coups de mitraille et d’obus, tandis que les fédéraux en tirent un millier. Pourtant, la seule victime de la bataille est un cheval sudiste[14], à laquelle s’ajoutent cinq blessés nordistes et quatre sudistes. Après la bataille, une salve de cent coups de canons, faisant partie des conditions de capitulation imposées par le major Anderson, occasionne un accident et tue un soldat confédéré et en blesse plusieurs autres. C’est la seule victime de l’évènement. Les troupes fédérales sont ramenées en territoire nordiste, permettant à Anderson, mais surtout à Abner Doubleday de faire carrière dans l'armée.
Les boulets s'abattent sur le fort.
Le 15 avril 1861, en riposte au bombardement confédéré sur le fort, Lincoln décide d’appeler sous les drapeaux 75 000 miliciens, afin de mater une rébellion que le système judiciaire ne peut prendre en charge. La plupart des villes et villages du Nord se montrent favorables à cette intervention afin de prendre une revanche sur les sécessionnistes. Même dans les villes du Nord pro-sudistes dominées par le parti démocrate, la population se montre favorable à la sauvegarde de l'Union. Ainsi, à New York, ville qui se révoltera contre l’autorité fédérale en 1863, un meeting unioniste réunit plus de 250 000 personnes.
Les démocrates du Nord relaient pour une fois le message des républicains. L’un de leurs principaux représentants, Stephen A. Douglas, qui avait battu dans l'Illinois Abraham Lincoln en 1858, déclara aux citoyens de Chicago :
« La question n’a que deux faces. Chacun ne peut être que pour les États-Unis ou contre eux. Dans cette guerre, il ne peut y avoir de neutres, rien que des patriotes – ou des traîtres. »
Pour les journaux nordistes, le Sud a violé la constitution en s'opposant par la force au gouvernement légal de Washington. Les soldats pensent qu'ils vont se battre pour préserver le gouvernement, l'unité du pays, la constitution et l'héritage de la guerre d'indépendance contre l'Angleterre. Le problème de l'esclavage n'est qu'une préoccupation secondaire, passant derrière la question de la sécession.
L’union politique au Nord est assurée pour un court moment par l'attaque contre fort Sumter. Dans certains États du Nord, la levée de troupes est largement supérieure à celle demandée par le gouvernement fédéral. L’Indiana propose douze régiments contre les six demandés par Washington. Après avoir reçu une demande de treize régiments, le gouverneur de l’Ohio télégraphie au gouvernement : « À moins de réprimer sérieusement l’ardeur de nos citoyens, je ne saurais vraiment en mobiliser moins de vingt. »
Le fort Sumter après l'assaut.
Le Sud ne veut pas passer pour l'agresseur. Après la bataille, Jefferson Davis déclare :
« Nous sentons que notre cause est juste et sacrée ; nous protestons solennellement devant l'humanité que nous désirons la paix, quel qu'en soit le prix s'il sauvegarde notre honneur et notre indépendance, que nous ne désirons chercher nulle conquête, nul agrandissement, nulle concession d'aucune sorte de la part des États avec lesquels nous étions hier encore unis ; tout ce que nous demandons, c'est qu'on nous laisse tranquilles. »
— Jefferson Davis, Message au congrès des États confédérés, 29 avril 1861
Si le Nord se sent attaqué à fort Sumter, la réaction du Sud se construit en réaction à la proclamation d'Abraham Lincoln visant à lever une armée pour envahir son propre pays, et pour soumettre par la force ses propres citoyens. La décision de Lincoln précipite certains militaires du Sud hésitants dans le camp de la Confédération. Robert Lee refuse ainsi le commandement de l'armée fédérale en cours de constitution, pour finalement prendre celui de l'armée de Virginie du Nord. Cet état a déclaré son indépendance le 17 avril, deux jours après la mobilisation annoncée par Lincoln.
Finalement, le Sud pense prolonger l'héritage de 1776 dans une seconde guerre d'indépendance, et résister à un « tyran ». De fait, si la légitimité du président Lincoln dans le Sud est débattue au plan constitutionnel, elle y est clairement nulle au plan populaire (au moins dans la population blanche). Lincoln n'a en effet été élu qu'avec les voix des États du Nord. De plus, le parti démocrate, qui présentait deux candidats, a recueilli 47,6 % des suffrages contre 39,9 % pour le parti républicain, seul le jeu des grands électeurs ayant assuré la victoire de ce dernier.
Après la Virginie, trois autres États limitrophes, l'Arkansas, le Tennessee et la Caroline du Nord, se joignent à la confédération suite à l'attaque du fort, et surtout suite à l'appel à la guerre du président Lincoln.
Le 14 avril 1861, le major Anderson avait pris soin de ramener le drapeau du fort Sumter à Washington. Quelques jours après la reddition de Robert E. Lee à Appomattox, le 9 avril 1865, et la fin effective de la guerre de Sécession, Robert Anderson retourne au fort Sumter en Caroline du Sud et fait de nouveau flotter l’ancien drapeau sur la place forte. Ce soir du 14 avril 1865, Lincoln est assassiné à Washington.
Le drapeau du fort Sumter.
Le 9 avril, Jefferson Davis et son cabinet donne l’ordre au brigadier général Pierre Beauregard de tenter de prendre le fort Sumter avant l’arrivée de la flotte fédérale. Parmi son cabinet, seul le Secrétaire d'État Robert Toombs s'oppose à cette décision et déclare :
« Monsieur le Président, à l'heure actuelle il s'agit d'un suicide, d'un meurtre, et nous perdrons tous nos amis dans le Nord. Par caprice, vous allez frapper un nid de frelons s'étendant de l'océan à la montagne, et leurs légions, actuellement calmes, vont nous envahir lentement et tous nous tuer de leur piqûre. Ce n'est pas nécessaire, cela nous met dans notre tort ; c'est fatal. »
Carte du port de Charleston au moment de la bataille.
Depuis trois mois, les troupes confédérées stationnés autour du fort Sumter se préparent à une éventuelle défense de la baie de Charleston contre un assaut de la flotte fédérale ou pour une attaque contre le fort Sumter.
Le 12 avril 1861, à 3 h 20 du matin, les Confédérés avertissent Anderson qu’ils ouvriront le feu une heure plus tard. Anderson refuse la demande de capitulation de Beauregard, mais fait remarquer au messager sudiste que la faim le pousserait de toute façon à la reddition d’ici quelques jours s’il n’était pas ravitaillé. À 4 h 30, un tir de canon du fort Johnson sur le fort Sumter signale le début des hostilités et le bombardement de 43 canons et obusiers, situés au fort Johnson, au fort Moultrie et à Cummings Point. Anderson ne réplique pas avant 7 heures du matin, heure à laquelle le capitaine Abner Doubleday vise la batterie rebelle de Cummings Point.
Le général Beauregard.
Le bombardement commence donc le 12 avril au matin, alors que la flotte de secours subit une tempête la mettant hors d’état d’intervenir. Des ordres confus de William Seward et de Lincoln avaient détourné le principal vaisseau de l’expédition, l'USS Powhatan vers le fort Pickens. En sous-effectifs, la garnison et les canons du fort répondent sans grande efficacité. Éloignant ses soldats des endroits du fort les plus exposés au bombardement confédéré, Anderson les prive aussi de ses meilleurs canons. Le fort a été conçu pour repousser les attaques navales, les canons principaux sont donc situés aux endroits élevés où la marine a des difficultés à tirer, mais où tombent par contre les obus de la milice de Caroline du Sud.
Le Fort Sumter est bombardé.
De plus en sous-effectifs, la garnison fédérale n’utilise que les canons des niveaux inférieurs du fort, n’ayant qu’une faible chance de mettre en péril les batteries des forts tenus par la milice de Caroline du Sud. Le drapeau des États-Unis ayant été mis plusieurs fois à terre, les troupes confédérées doivent vérifier régulièrement si les défenseurs ne se sont pas résignés à la capitulation. Celle-ci n’est acceptée par les fédéraux qu’après 34 heures de bombardements. Le 14 avril, le drapeau de la Confédération flotte sur le fort Sumter.
Durant la bataille, les Confédérés tirent environ 4 000 coups de mitraille et d’obus, tandis que les fédéraux en tirent un millier. Pourtant, la seule victime de la bataille est un cheval sudiste[14], à laquelle s’ajoutent cinq blessés nordistes et quatre sudistes. Après la bataille, une salve de cent coups de canons, faisant partie des conditions de capitulation imposées par le major Anderson, occasionne un accident et tue un soldat confédéré et en blesse plusieurs autres. C’est la seule victime de l’évènement. Les troupes fédérales sont ramenées en territoire nordiste, permettant à Anderson, mais surtout à Abner Doubleday de faire carrière dans l'armée.
Les boulets s'abattent sur le fort.
Le 15 avril 1861, en riposte au bombardement confédéré sur le fort, Lincoln décide d’appeler sous les drapeaux 75 000 miliciens, afin de mater une rébellion que le système judiciaire ne peut prendre en charge. La plupart des villes et villages du Nord se montrent favorables à cette intervention afin de prendre une revanche sur les sécessionnistes. Même dans les villes du Nord pro-sudistes dominées par le parti démocrate, la population se montre favorable à la sauvegarde de l'Union. Ainsi, à New York, ville qui se révoltera contre l’autorité fédérale en 1863, un meeting unioniste réunit plus de 250 000 personnes.
Les démocrates du Nord relaient pour une fois le message des républicains. L’un de leurs principaux représentants, Stephen A. Douglas, qui avait battu dans l'Illinois Abraham Lincoln en 1858, déclara aux citoyens de Chicago :
« La question n’a que deux faces. Chacun ne peut être que pour les États-Unis ou contre eux. Dans cette guerre, il ne peut y avoir de neutres, rien que des patriotes – ou des traîtres. »
Pour les journaux nordistes, le Sud a violé la constitution en s'opposant par la force au gouvernement légal de Washington. Les soldats pensent qu'ils vont se battre pour préserver le gouvernement, l'unité du pays, la constitution et l'héritage de la guerre d'indépendance contre l'Angleterre. Le problème de l'esclavage n'est qu'une préoccupation secondaire, passant derrière la question de la sécession.
L’union politique au Nord est assurée pour un court moment par l'attaque contre fort Sumter. Dans certains États du Nord, la levée de troupes est largement supérieure à celle demandée par le gouvernement fédéral. L’Indiana propose douze régiments contre les six demandés par Washington. Après avoir reçu une demande de treize régiments, le gouverneur de l’Ohio télégraphie au gouvernement : « À moins de réprimer sérieusement l’ardeur de nos citoyens, je ne saurais vraiment en mobiliser moins de vingt. »
Le fort Sumter après l'assaut.
Le Sud ne veut pas passer pour l'agresseur. Après la bataille, Jefferson Davis déclare :
« Nous sentons que notre cause est juste et sacrée ; nous protestons solennellement devant l'humanité que nous désirons la paix, quel qu'en soit le prix s'il sauvegarde notre honneur et notre indépendance, que nous ne désirons chercher nulle conquête, nul agrandissement, nulle concession d'aucune sorte de la part des États avec lesquels nous étions hier encore unis ; tout ce que nous demandons, c'est qu'on nous laisse tranquilles. »
— Jefferson Davis, Message au congrès des États confédérés, 29 avril 1861
Si le Nord se sent attaqué à fort Sumter, la réaction du Sud se construit en réaction à la proclamation d'Abraham Lincoln visant à lever une armée pour envahir son propre pays, et pour soumettre par la force ses propres citoyens. La décision de Lincoln précipite certains militaires du Sud hésitants dans le camp de la Confédération. Robert Lee refuse ainsi le commandement de l'armée fédérale en cours de constitution, pour finalement prendre celui de l'armée de Virginie du Nord. Cet état a déclaré son indépendance le 17 avril, deux jours après la mobilisation annoncée par Lincoln.
Finalement, le Sud pense prolonger l'héritage de 1776 dans une seconde guerre d'indépendance, et résister à un « tyran ». De fait, si la légitimité du président Lincoln dans le Sud est débattue au plan constitutionnel, elle y est clairement nulle au plan populaire (au moins dans la population blanche). Lincoln n'a en effet été élu qu'avec les voix des États du Nord. De plus, le parti démocrate, qui présentait deux candidats, a recueilli 47,6 % des suffrages contre 39,9 % pour le parti républicain, seul le jeu des grands électeurs ayant assuré la victoire de ce dernier.
Après la Virginie, trois autres États limitrophes, l'Arkansas, le Tennessee et la Caroline du Nord, se joignent à la confédération suite à l'attaque du fort, et surtout suite à l'appel à la guerre du président Lincoln.
Le 14 avril 1861, le major Anderson avait pris soin de ramener le drapeau du fort Sumter à Washington. Quelques jours après la reddition de Robert E. Lee à Appomattox, le 9 avril 1865, et la fin effective de la guerre de Sécession, Robert Anderson retourne au fort Sumter en Caroline du Sud et fait de nouveau flotter l’ancien drapeau sur la place forte. Ce soir du 14 avril 1865, Lincoln est assassiné à Washington.
Le drapeau du fort Sumter.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
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1598
13 avril
Signature de l'Edit de Nantes
Henri IV et son secrétaire Pierre Forget de Fresnes signent avec des émissaires protestants l’édit de Nantes. Les huguenots obtiennent du roi de France, converti à la religion catholique depuis 1593, la liberté de conscience et des garanties en matière de droits. Les protestants peuvent se vouer à leur culte dans deux villages par bailliage ainsi que dans les villes où leur religion est déjà ancrée. Jouissant de l’égalité civile, ils peuvent occuper des postes publics, et ont pour garantie la concession de plus de cent villes françaises. Les anciens temples leur sont restitués et ils peuvent également en construire de nouveaux. L'édit de Nantes marque aussi la fin des guerres de religion, mais ne sera jamais entièrement respecté. En partie aboli par Richelieu sous Louis XIII, il sera révoqué en 1685 par Louis XIV.
Voir aussi : Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Henri IV - Histoire des Huguenots - Histoire de Nantes - Histoire des Protestants - Histoire des Guerres de religion
1695
13 avril
Mort du plus grand des fabulistes
Jean de La Fontaine, décède à l'âge de 74 ans. Il laisse derrière lui un héritage littéraire comptant près de 250 fables, de nombreux recueils de contes et bien d'autres poèmes, textes en prose ou en vers. Il sera reconnu par les générations à venir comme le plus grand fabuliste français.
Voir aussi : De La Fontaine - Contes - Fable - Histoire de la Poésie
1742
13 avril
"Le Messie" de Haendel présenté pour la première fois
Ecrit l’été précédent en seulement trois semaines, "le Messie" de Haendel est présenté pour la première fois à Dublin, au profit d’institutions de charité. Frustré par ses échecs à l’opéra, Haendel en utilise certains ressorts pour donner à son oratorio une dimension nouvelle, même si le caractère sacré du genre ne permet pas toutes les excentricités. Le succès de cette œuvre, qui deviendra la plus connue du compositeur, sera pourtant tardive et essentiellement posthume.
Voir aussi : Dossier histoire de la musique baroque - Haendel - Histoire de la Musique classique
1870
13 avril
Inauguration du Metropolitan Museum of Art
Le plus grand musée d'art des Etats-Unis ouvre ses portes sur la 5eme Avenue, à New York. Construit par l'architecte R.M. Hunt, il abrite toutes les périodes de l'histoire de l'art, de l'Égypte antique à l'art contemporain.
Voir aussi : Dossier histoire de New York - Musée - Histoire de l'Architecture
1946
13 avril
Fermeture des maisons closes
La loi Marthe Richard, du nom de la conseillère municipale de Paris qui l'a élaborée, est votée par la gouvernement provisoire. Elle impose la fermeture des maisons closes en France. 20 000 femmes environ sont concernées par cette loi et près d'un millier de maisons de tolérance ferment leurs portes.
Voir aussi : Fermeture - Histoire des Mœurs
1950
13 avril
« L’Observateur » sort en kiosque
Gilles Martinet, Roger Stéphane et Claude Bourdet donnent naissance au premier numéro de « l’Observateur ». Ce dernier troquera son nom contre celui de « l’Observateur aujourd’hui », puis de « France observateur ». Fortement engagé à gauche, le journal regorge d’articles polémiques sur le gouvernement français. Malheureusement, les esprits militants d’autrefois sont moins virulents et le journal rencontrera d’importantes difficultés financières. Il sera malgré tout sauvé en devenant « le Nouvel Observateur ».
Voir aussi : Magazine - Nouvel Observateur - Histoire de la Presse
1964
13 avril
Sidney Poitier reçoit l'oscar du meilleur acteur
L'américain Sidney Poitier est le premier noir à recevoir l'oscar du meilleur acteur pour le film de Ralf Nelson "Lilies of the Field" ("Le lys dans les champs"). Avant lui, l'actrice Hattie McDaniel avait remporté l'oscar du meilleur second rôle en 1939 pour sa prestation de nourrice dans "Autant en emporte le vent".
Voir aussi : Oscar - Histoire du Cinéma
1970
13 avril
Apollo 13 : "Houston on a un problème"
Le réservoir d'oxygène du module de service de la mission spatiale lunaire Apollo 13 explose lorsque la navette s'approche de la lune. Le programme est brusquement écourté et les trois astronautes présents à bord doivent retourner sur terre. James Lovell, John Swigert, Fred Haise se réfugient dans le LEM Aquarius durant toute la durée de leur sauvetage par les équipes techniques basées à Houston. Ils atterriront sains et saufs dans le Pacifique Sud. En 1995, la mésaventure des trois spationautes d'Apollo 13 sera portée au cinéma par le réalisateur Ron Howard.
Voir aussi : Dossier histoire de la conquête spatiale dans la guerre froide - Histoire d'Apollo - Histoire d'Apollo 13 - Histoire de l'Espace
1975
13 avril
La guerre civile éclate au Liban
Après l’assassinat d’un garde du corps du phalangiste Pierre Gemayel, les milices de ce dernier provoquent l’incident d’Aï Remmaneh : 27 palestiniens sont massacrés dans un bus. Déjà victime d’un climat de violence quasi-quotidienne, le Liban s’enfonce à partir de cette date dans la guerre civile. Crées par Gemayel en 1936, les Kataëb - phalanges armées maronites d’inspiration franquiste - s’opposent aux nationalistes et aux progressistes arabes. Le territoire se partagera rapidement entre les deux camps qui s’affrontent dans les rues et multiplient les massacres. L’Etat libanais, dont la crédibilité a été déjà affectée ces dernières années par des crises internes, n’est pas en mesure de réagir : une barrière est-ouest va alors s’ériger entre chrétiens et arabes.
Voir aussi : Guerre du Liban - Maronites - Pierre Gemayel - Histoire des Guerres
1997
13 avril
Tiger Woods nouvelle étoile du golf
A 21 ans, Eldrick "Tiger" Woods devient le plus jeune golfeur et le premier noir à remporter les Masters d'Augusta en Georgie. Déjà champion du monde junior en 1991, Tiger Woods détient un drive exceptionnellement long et précis qu'il doit à l'étonnante souplesse de sa colonne vertébrale. La Georgie a attendu 1975 pour autoriser les golfeurs noirs à disputer des compétitions.
Voir aussi : Histoire du Golf - Histoire des Sports
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
13 avril
Signature de l'Edit de Nantes
Henri IV et son secrétaire Pierre Forget de Fresnes signent avec des émissaires protestants l’édit de Nantes. Les huguenots obtiennent du roi de France, converti à la religion catholique depuis 1593, la liberté de conscience et des garanties en matière de droits. Les protestants peuvent se vouer à leur culte dans deux villages par bailliage ainsi que dans les villes où leur religion est déjà ancrée. Jouissant de l’égalité civile, ils peuvent occuper des postes publics, et ont pour garantie la concession de plus de cent villes françaises. Les anciens temples leur sont restitués et ils peuvent également en construire de nouveaux. L'édit de Nantes marque aussi la fin des guerres de religion, mais ne sera jamais entièrement respecté. En partie aboli par Richelieu sous Louis XIII, il sera révoqué en 1685 par Louis XIV.
Voir aussi : Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Henri IV - Histoire des Huguenots - Histoire de Nantes - Histoire des Protestants - Histoire des Guerres de religion
1695
13 avril
Mort du plus grand des fabulistes
Jean de La Fontaine, décède à l'âge de 74 ans. Il laisse derrière lui un héritage littéraire comptant près de 250 fables, de nombreux recueils de contes et bien d'autres poèmes, textes en prose ou en vers. Il sera reconnu par les générations à venir comme le plus grand fabuliste français.
Voir aussi : De La Fontaine - Contes - Fable - Histoire de la Poésie
1742
13 avril
"Le Messie" de Haendel présenté pour la première fois
Ecrit l’été précédent en seulement trois semaines, "le Messie" de Haendel est présenté pour la première fois à Dublin, au profit d’institutions de charité. Frustré par ses échecs à l’opéra, Haendel en utilise certains ressorts pour donner à son oratorio une dimension nouvelle, même si le caractère sacré du genre ne permet pas toutes les excentricités. Le succès de cette œuvre, qui deviendra la plus connue du compositeur, sera pourtant tardive et essentiellement posthume.
Voir aussi : Dossier histoire de la musique baroque - Haendel - Histoire de la Musique classique
1870
13 avril
Inauguration du Metropolitan Museum of Art
Le plus grand musée d'art des Etats-Unis ouvre ses portes sur la 5eme Avenue, à New York. Construit par l'architecte R.M. Hunt, il abrite toutes les périodes de l'histoire de l'art, de l'Égypte antique à l'art contemporain.
Voir aussi : Dossier histoire de New York - Musée - Histoire de l'Architecture
1946
13 avril
Fermeture des maisons closes
La loi Marthe Richard, du nom de la conseillère municipale de Paris qui l'a élaborée, est votée par la gouvernement provisoire. Elle impose la fermeture des maisons closes en France. 20 000 femmes environ sont concernées par cette loi et près d'un millier de maisons de tolérance ferment leurs portes.
Voir aussi : Fermeture - Histoire des Mœurs
1950
13 avril
« L’Observateur » sort en kiosque
Gilles Martinet, Roger Stéphane et Claude Bourdet donnent naissance au premier numéro de « l’Observateur ». Ce dernier troquera son nom contre celui de « l’Observateur aujourd’hui », puis de « France observateur ». Fortement engagé à gauche, le journal regorge d’articles polémiques sur le gouvernement français. Malheureusement, les esprits militants d’autrefois sont moins virulents et le journal rencontrera d’importantes difficultés financières. Il sera malgré tout sauvé en devenant « le Nouvel Observateur ».
Voir aussi : Magazine - Nouvel Observateur - Histoire de la Presse
1964
13 avril
Sidney Poitier reçoit l'oscar du meilleur acteur
L'américain Sidney Poitier est le premier noir à recevoir l'oscar du meilleur acteur pour le film de Ralf Nelson "Lilies of the Field" ("Le lys dans les champs"). Avant lui, l'actrice Hattie McDaniel avait remporté l'oscar du meilleur second rôle en 1939 pour sa prestation de nourrice dans "Autant en emporte le vent".
Voir aussi : Oscar - Histoire du Cinéma
1970
13 avril
Apollo 13 : "Houston on a un problème"
Le réservoir d'oxygène du module de service de la mission spatiale lunaire Apollo 13 explose lorsque la navette s'approche de la lune. Le programme est brusquement écourté et les trois astronautes présents à bord doivent retourner sur terre. James Lovell, John Swigert, Fred Haise se réfugient dans le LEM Aquarius durant toute la durée de leur sauvetage par les équipes techniques basées à Houston. Ils atterriront sains et saufs dans le Pacifique Sud. En 1995, la mésaventure des trois spationautes d'Apollo 13 sera portée au cinéma par le réalisateur Ron Howard.
Voir aussi : Dossier histoire de la conquête spatiale dans la guerre froide - Histoire d'Apollo - Histoire d'Apollo 13 - Histoire de l'Espace
1975
13 avril
La guerre civile éclate au Liban
Après l’assassinat d’un garde du corps du phalangiste Pierre Gemayel, les milices de ce dernier provoquent l’incident d’Aï Remmaneh : 27 palestiniens sont massacrés dans un bus. Déjà victime d’un climat de violence quasi-quotidienne, le Liban s’enfonce à partir de cette date dans la guerre civile. Crées par Gemayel en 1936, les Kataëb - phalanges armées maronites d’inspiration franquiste - s’opposent aux nationalistes et aux progressistes arabes. Le territoire se partagera rapidement entre les deux camps qui s’affrontent dans les rues et multiplient les massacres. L’Etat libanais, dont la crédibilité a été déjà affectée ces dernières années par des crises internes, n’est pas en mesure de réagir : une barrière est-ouest va alors s’ériger entre chrétiens et arabes.
Voir aussi : Guerre du Liban - Maronites - Pierre Gemayel - Histoire des Guerres
1997
13 avril
Tiger Woods nouvelle étoile du golf
A 21 ans, Eldrick "Tiger" Woods devient le plus jeune golfeur et le premier noir à remporter les Masters d'Augusta en Georgie. Déjà champion du monde junior en 1991, Tiger Woods détient un drive exceptionnellement long et précis qu'il doit à l'étonnante souplesse de sa colonne vertébrale. La Georgie a attendu 1975 pour autoriser les golfeurs noirs à disputer des compétitions.
Voir aussi : Histoire du Golf - Histoire des Sports
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
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- Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
- Localisation : Macabanaufondujardin france
Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Marthe Richard, née Betenfeld le 15 août 1889 à Blâmont (Meurthe-et-Moselle) et morte le 9 février 1982, fut une prostituée, aviatrice et femme politique française. La loi de fermeture des maisons closes en France en 1946 porte communément son nom.
Issue d'une famille modeste (son père est ouvrier brasseur et sa mère domestique), Marthe Richard est envoyée quelques années dans une institution catholique. Puis elle devient à Nancy apprentie culottière, à quatorze ans. Le métier ne l'enchantant guère, elle fugue de chez ses parents. Elle est interpellée pour racolage en mai 1905 par la Police des mœurs et ramenée chez ses parents. Elle fugue à nouveau à 16 ans et se retrouve à Nancy, ville avec une importante garnison militaire, où elle tombe amoureuse d'un Italien se disant sculpteur mais qui se révèle être un proxénète. Il l'envoie sur les trottoirs puis elle devient prostituée dans les « bordels à soldats » de Nancy. Devant effectuer plus de 50 passes par jour, elle tombe rapidement malade et contracte la syphillis. Virée du bordel, dénoncée par un soldat pour lui avoir transmis la syphilis et fichée par la police (où elle est inscrite comme prostituée mineure le 21 août 1905), elle est contrainte de s'enfuir à Paris. Elle rentre dans un « établissement de bains » rue Godot-de-Mauroy (maison close d'un standing supérieur à ses anciennes maisons d'abattage) où elle rencontre, un soir de septembre 1907, Henri Richer, mandataire aux Halles. Le riche industriel a le coup de foudre et l'épouse le 13 avril 1915. Elle fait table rase de son passé et devient une respectable bourgeoise de la Belle Époque dans son hôtel particulier de l'Odéon. Elle demande à être rayée du fichier national de la prostitution, ce qui lui est refusé.
Son mari lui achète un avion qui devient alors sa passion. Marthe Richer obtient son brevet de pilote le 23 juin 1913 (n°1369), devenant la sixième Française à obtenir ce diplôme. Elle a, auparavant, fait un peu d'aérostation, et est membre de la Stella, un aéroclub féminin créé en 1908 par l'aéronaute de l'Aéronautique Club de France Marie Surcouf qui regroupe les premières aéronautes sportives puis les premières aviatrices. Par la suite, elle participe à des meetings aériens dont celui de Nantes, de Château-Gontier et de Pornic. Le presse, qui la trouve frêle et volontaire, la surnomme « l'Alouette ». Elle se blesse grièvement le 31 août 1913 à La Roche-Bernard en atterrissant sur un terrain non approprié. Elle passe trois semaines dans le coma et en gardera des séquelles à vie, qui lui enlèveront notamment tout espoir d'enfanter[5].
Elle reprend son entrainement le 5 février 1914 sur son tout nouveau Caudron G.3 pour participer au meeting de Zurich.
Elle donne à penser à la presse de l'époque qu'elle a volé depuis Le Crotoy, en baie de Somme, jusqu'à Zurich avec son avion. En fait, elle accompagne un certain « Poulet » et, suite à des pannes, ils atterrissent dans une prairie aux environs de la Bourgogne d'où, démontant leur avion, ils le convoient par train jusqu'à la campagne zurichoise d'où ils décollent. En 1914, elle participe à la fondation de l'Union Patriotique des Aviatrices Françaises dans le but de devenir pilote militaire ; c'est un échec.
En mai 1916 elle se retrouve veuve de guerre, Henri Richer étant tombé sur le front de Verdun. Marthe Richer raconte qu'elle devient, grâce à son amant Jean Violan (jeune anarchiste russe appartenant au Deuxième Bureau), espionne sous les ordres du capitaine Ladoux, chef du service de contre-espionnage SCR (Service de Centralisation des Renseignements) durant la Première Guerre Mondiale. Ladoux lui donne un nom de code (L'Alouette), des encres sympathiques, des contacts et différentes missions de juin 1916 à septembre 1917. Pour approcher l'attaché naval de l'ambassade allemande à Madrid, Hans Von Krohn, elle en devient sa maîtresse, faisant d'elle une agent double. Elle fréquente dans la capitale espagnole Mata Hari, toutes les deux étant sous le commandement du colonel Denvignes alors sur place. Ayant un accident d'automobile avec Vonn Krohn, Léon Daudet s'indigne de cette compromission dans le quotidien l'Action Française. Sa carrière d'agente étant révélée par la presse, elle doit rentrer en France où elle découvre que son nom est rayé du service et le capitaine Ladoux arrêté (accusé d'espionnage au profit de l'Allemagne à l'instar de son agente Mata Hari). En avril 1926, féquentant les immigrés anglais vivant à Paris, elle épouse le Britannique Thomas Crompton, directeur financier de la fondation Rockefeller, mécène de la restauration du Petit Trianon, qui meurt subitement en 1928 d'une crise d'urémie à Genève. Thomas Crompton a pris des dispostions testamentaires pour qu'elle recoive de la part de la fondation Rockfeller une rente mensuelle de 2 000 francs, indexée sur le coût de la vie. Elle mène alors grand train à Bougival et passe ses soirées dans les boîtes à la mode, ce qui lui vaut le surnom de « veuve joyeuse ». Parallèlement, on la suspecte de voler dans des bureaux d'études en aéronautique des plans de fabrication pour l'Intelligence Service.
En 1930, le capitaine Ladoux, libéré et rétabli au poste de commandant, publie ses Mémoires romancées. Le volume sur Richer intitulé « Marthe Richard espionne au service de la France » ne fut, lui, qu'invention. Celle-ci, réclamant la moitié des énormes droits d'auteur amassés, reçoit le conseil d'écrire ses propres mémoires... affabulées. Elle publie, sous le pseudonyme de Richard donc, un best-seller : Ma vie d'espionne au service de la France (adapté au cinéma en 1937 dans Marthe Richard, au service de la France avec Edwige Feuillère dans le rôle de l’espionne) et devient brusquement une héroïne : elle y raconte comment elle a pu faire arrêter plusieurs agents allemands, comment elle a remis à Ladoux le procédé des encres secrètes de l'ennemi ou les déplacement des sous-marin UB 52. Dès lors, elle donne dans toute la France conférences rémunérées et vols de démonstration à bord du Potez 43 prêté par le ministère de l'Air. Après cinq années à courir les cabinets ministériels, sous la pression médiatique, son amant Édouard Herriot, chef du gouvernement de l'époque, obtient le 17 janvier 1933 la légion d'honneur à Mme veuve Crompton dans la catégorie Affaires étrangères, avec la mention « Services signalés rendus aux intérêts français ». Cette mention conforte le mythe de l'espionne alors qu'il s'agit d'honorer à travers elle Thomas Crompton et les dons financiers de la Fondation Rockefeller.
Alors que pendant la Seconde Guerre mondiale, tout le monde admire son courage, elle n'est pas inquiétée par l'occupant nazi, pour la simple et bonne raison qu'elle est inconnue des services allemands. Vexée par cette indifférence, elle finit par se rendre dans les locaux de la Gestapo où elle déclare : « Messieurs, je suis Marthe Richard, celle qui vous a fait tant de mal au cours de la dernière guerre ». L'officier lui fait répéter son nom, qui ne lui dit rien, et pour cause, sa vie d'« espionne » durant la Première guerre n'est que pure affabulation. Elle se rapprocha d'ailleurs de certains membres de la Gestapo, ainsi que de François Spirito, un mafieux marseillais et collaborateur. En été 1944, elle se fait intégrer dans les Forces françaises de l'intérieur. Elle se forge ainsi un destin de grande résistante qu'elle racontera dans plusieurs de ses mémoires.
En 1945, héroïne des deux guerres, elle est élue conseillère dans le 4e arrondissement de Paris sur la liste de la Résistance Unifiée (proche du MRP). Bien que mentionnés sur des documents officiels, ses hauts faits de résistance ont aussi rencontré beaucoup de scepticisme avec trop de contradictions troublantes.
Elle dépose le 13 décembre 1945 devant le conseil municipal un projet pour la fermeture des maisons closes. Sa proposition est votée et le préfet Charles Luizet décide de fermer les maisons du département de la Seine dans les 3 mois. Encouragée, Marthe Richard commence une campagne de presse pour le vote d'une loi généralisant ces mesures.
Le 9 avril 1946, le député Marcel Roclore présente le rapport de la Commission de la famille, de la population et de la santé publique, et conclut à la nécessité de la fermeture. Le député Pierre Dominjon dépose une proposition de loi dans ce sens.
Votée le 13 avril 1946, le fichier national de la prostitution est détruit et environ 1400 établissements sont fermés, dont 180 à Paris : le Chabanais (2e arrondissement, connu depuis 1820), le Sphinx, la Rue des Moulins, le One-two-two mais aussi les sinistres maisons d’abattage comme le Fourcy et le Charbo... Beaucoup de tenanciers de maisons closes se reconvertirent en propriétaires d'hôtels de passe. La prostitution est alors une activité libre ; seules sont interdites son organisation et son exploitation — le proxénétisme — et ses manifestations visibles.
Ceci vaut à Marthe Richard le pseudonyme humoristique de « Veuve qui Clôt », en référence à la maison de Champagne.
En 1947, l'agent secret Jean Violan (un russe naturalisé français dont le vrai nom est Joseph Davritschevy) raconte dans la presse les affabulations de Marthe Richard : son insistance à vouloir devenir agente l'avait en fait rendue suspecte à Ladoux qui l'avait fait mettre sous la surveillance de l'un de ses agents, Joseph Davritschevy. Celui-ci, tombé amoureux de la suspecte de Marthe Richard pendant la première guerre mondiale, considère que ses mémoires ne sont que des romances. D'ailleurs aucun état de ses hauts faits n'a été retrouvé dans les archives militaires.
En 1948, on découvre que Mme Crompton étant anglaise par mariage (sa demande de réintégration fut refusée en 1937 car plusieurs enquêtes sur elle étaient en cours) et que son élection était donc illégale ainsi que les votes auxquels elle avait participé. L'affaire n'a cependant pas de suites.
Après quoi, le directeur du Crapouillot Jean Galtier-Boissière remet en cause les services à la nation de Marthe Richard et l'inspecteur de la Sûreté nationale Jacques Delarue, « spécialiste » des faux héros de guerre, qui enquête pendant deux ans avant de l'accuser d'organisation de malfaiteurs, de vol de bijoux et de recel en juin 1954. Emprisonnée à la Petite-Roquette, elle bénéficie d'un non-lieu en 1955.
Elle fonde un prix de littérature érotique, le prix Tabou, publie des livres dont Appel des sexes en 1951 dans lequel elle revient sur ses positions : considérant qu'elle a été instrumentalisée par Léo Hamon et Pierre Lefaucheux, chefs de son groupe de Résistance, elle n'est plus contre la réouverture des maisons closes.
Elle continue de faire des conférences sur sa « vie d'espionne ». En février 1971, elle est invitée aux Dossiers de l'écran où l'on remet en question son passé d'aviatrice, d'espionne et de résistante. Pour se justifier, elle publie début 1974 ses derniers mémoires, Mon destin de femme. Après avoir retrouvé le devant de l'actualité en 1978-1979, lors d'une controverse sur la réouverture des maisons closes où elle ne brille pas par sa clarté, Marthe Richard meurt le 9 février 1982 à Paris, âgée de 93 ans, à son domicile. Elle est enterrée au cimetière du Père-Lachaise.
Issue d'une famille modeste (son père est ouvrier brasseur et sa mère domestique), Marthe Richard est envoyée quelques années dans une institution catholique. Puis elle devient à Nancy apprentie culottière, à quatorze ans. Le métier ne l'enchantant guère, elle fugue de chez ses parents. Elle est interpellée pour racolage en mai 1905 par la Police des mœurs et ramenée chez ses parents. Elle fugue à nouveau à 16 ans et se retrouve à Nancy, ville avec une importante garnison militaire, où elle tombe amoureuse d'un Italien se disant sculpteur mais qui se révèle être un proxénète. Il l'envoie sur les trottoirs puis elle devient prostituée dans les « bordels à soldats » de Nancy. Devant effectuer plus de 50 passes par jour, elle tombe rapidement malade et contracte la syphillis. Virée du bordel, dénoncée par un soldat pour lui avoir transmis la syphilis et fichée par la police (où elle est inscrite comme prostituée mineure le 21 août 1905), elle est contrainte de s'enfuir à Paris. Elle rentre dans un « établissement de bains » rue Godot-de-Mauroy (maison close d'un standing supérieur à ses anciennes maisons d'abattage) où elle rencontre, un soir de septembre 1907, Henri Richer, mandataire aux Halles. Le riche industriel a le coup de foudre et l'épouse le 13 avril 1915. Elle fait table rase de son passé et devient une respectable bourgeoise de la Belle Époque dans son hôtel particulier de l'Odéon. Elle demande à être rayée du fichier national de la prostitution, ce qui lui est refusé.
Son mari lui achète un avion qui devient alors sa passion. Marthe Richer obtient son brevet de pilote le 23 juin 1913 (n°1369), devenant la sixième Française à obtenir ce diplôme. Elle a, auparavant, fait un peu d'aérostation, et est membre de la Stella, un aéroclub féminin créé en 1908 par l'aéronaute de l'Aéronautique Club de France Marie Surcouf qui regroupe les premières aéronautes sportives puis les premières aviatrices. Par la suite, elle participe à des meetings aériens dont celui de Nantes, de Château-Gontier et de Pornic. Le presse, qui la trouve frêle et volontaire, la surnomme « l'Alouette ». Elle se blesse grièvement le 31 août 1913 à La Roche-Bernard en atterrissant sur un terrain non approprié. Elle passe trois semaines dans le coma et en gardera des séquelles à vie, qui lui enlèveront notamment tout espoir d'enfanter[5].
Elle reprend son entrainement le 5 février 1914 sur son tout nouveau Caudron G.3 pour participer au meeting de Zurich.
Elle donne à penser à la presse de l'époque qu'elle a volé depuis Le Crotoy, en baie de Somme, jusqu'à Zurich avec son avion. En fait, elle accompagne un certain « Poulet » et, suite à des pannes, ils atterrissent dans une prairie aux environs de la Bourgogne d'où, démontant leur avion, ils le convoient par train jusqu'à la campagne zurichoise d'où ils décollent. En 1914, elle participe à la fondation de l'Union Patriotique des Aviatrices Françaises dans le but de devenir pilote militaire ; c'est un échec.
En mai 1916 elle se retrouve veuve de guerre, Henri Richer étant tombé sur le front de Verdun. Marthe Richer raconte qu'elle devient, grâce à son amant Jean Violan (jeune anarchiste russe appartenant au Deuxième Bureau), espionne sous les ordres du capitaine Ladoux, chef du service de contre-espionnage SCR (Service de Centralisation des Renseignements) durant la Première Guerre Mondiale. Ladoux lui donne un nom de code (L'Alouette), des encres sympathiques, des contacts et différentes missions de juin 1916 à septembre 1917. Pour approcher l'attaché naval de l'ambassade allemande à Madrid, Hans Von Krohn, elle en devient sa maîtresse, faisant d'elle une agent double. Elle fréquente dans la capitale espagnole Mata Hari, toutes les deux étant sous le commandement du colonel Denvignes alors sur place. Ayant un accident d'automobile avec Vonn Krohn, Léon Daudet s'indigne de cette compromission dans le quotidien l'Action Française. Sa carrière d'agente étant révélée par la presse, elle doit rentrer en France où elle découvre que son nom est rayé du service et le capitaine Ladoux arrêté (accusé d'espionnage au profit de l'Allemagne à l'instar de son agente Mata Hari). En avril 1926, féquentant les immigrés anglais vivant à Paris, elle épouse le Britannique Thomas Crompton, directeur financier de la fondation Rockefeller, mécène de la restauration du Petit Trianon, qui meurt subitement en 1928 d'une crise d'urémie à Genève. Thomas Crompton a pris des dispostions testamentaires pour qu'elle recoive de la part de la fondation Rockfeller une rente mensuelle de 2 000 francs, indexée sur le coût de la vie. Elle mène alors grand train à Bougival et passe ses soirées dans les boîtes à la mode, ce qui lui vaut le surnom de « veuve joyeuse ». Parallèlement, on la suspecte de voler dans des bureaux d'études en aéronautique des plans de fabrication pour l'Intelligence Service.
En 1930, le capitaine Ladoux, libéré et rétabli au poste de commandant, publie ses Mémoires romancées. Le volume sur Richer intitulé « Marthe Richard espionne au service de la France » ne fut, lui, qu'invention. Celle-ci, réclamant la moitié des énormes droits d'auteur amassés, reçoit le conseil d'écrire ses propres mémoires... affabulées. Elle publie, sous le pseudonyme de Richard donc, un best-seller : Ma vie d'espionne au service de la France (adapté au cinéma en 1937 dans Marthe Richard, au service de la France avec Edwige Feuillère dans le rôle de l’espionne) et devient brusquement une héroïne : elle y raconte comment elle a pu faire arrêter plusieurs agents allemands, comment elle a remis à Ladoux le procédé des encres secrètes de l'ennemi ou les déplacement des sous-marin UB 52. Dès lors, elle donne dans toute la France conférences rémunérées et vols de démonstration à bord du Potez 43 prêté par le ministère de l'Air. Après cinq années à courir les cabinets ministériels, sous la pression médiatique, son amant Édouard Herriot, chef du gouvernement de l'époque, obtient le 17 janvier 1933 la légion d'honneur à Mme veuve Crompton dans la catégorie Affaires étrangères, avec la mention « Services signalés rendus aux intérêts français ». Cette mention conforte le mythe de l'espionne alors qu'il s'agit d'honorer à travers elle Thomas Crompton et les dons financiers de la Fondation Rockefeller.
Alors que pendant la Seconde Guerre mondiale, tout le monde admire son courage, elle n'est pas inquiétée par l'occupant nazi, pour la simple et bonne raison qu'elle est inconnue des services allemands. Vexée par cette indifférence, elle finit par se rendre dans les locaux de la Gestapo où elle déclare : « Messieurs, je suis Marthe Richard, celle qui vous a fait tant de mal au cours de la dernière guerre ». L'officier lui fait répéter son nom, qui ne lui dit rien, et pour cause, sa vie d'« espionne » durant la Première guerre n'est que pure affabulation. Elle se rapprocha d'ailleurs de certains membres de la Gestapo, ainsi que de François Spirito, un mafieux marseillais et collaborateur. En été 1944, elle se fait intégrer dans les Forces françaises de l'intérieur. Elle se forge ainsi un destin de grande résistante qu'elle racontera dans plusieurs de ses mémoires.
En 1945, héroïne des deux guerres, elle est élue conseillère dans le 4e arrondissement de Paris sur la liste de la Résistance Unifiée (proche du MRP). Bien que mentionnés sur des documents officiels, ses hauts faits de résistance ont aussi rencontré beaucoup de scepticisme avec trop de contradictions troublantes.
Elle dépose le 13 décembre 1945 devant le conseil municipal un projet pour la fermeture des maisons closes. Sa proposition est votée et le préfet Charles Luizet décide de fermer les maisons du département de la Seine dans les 3 mois. Encouragée, Marthe Richard commence une campagne de presse pour le vote d'une loi généralisant ces mesures.
Le 9 avril 1946, le député Marcel Roclore présente le rapport de la Commission de la famille, de la population et de la santé publique, et conclut à la nécessité de la fermeture. Le député Pierre Dominjon dépose une proposition de loi dans ce sens.
Votée le 13 avril 1946, le fichier national de la prostitution est détruit et environ 1400 établissements sont fermés, dont 180 à Paris : le Chabanais (2e arrondissement, connu depuis 1820), le Sphinx, la Rue des Moulins, le One-two-two mais aussi les sinistres maisons d’abattage comme le Fourcy et le Charbo... Beaucoup de tenanciers de maisons closes se reconvertirent en propriétaires d'hôtels de passe. La prostitution est alors une activité libre ; seules sont interdites son organisation et son exploitation — le proxénétisme — et ses manifestations visibles.
Ceci vaut à Marthe Richard le pseudonyme humoristique de « Veuve qui Clôt », en référence à la maison de Champagne.
En 1947, l'agent secret Jean Violan (un russe naturalisé français dont le vrai nom est Joseph Davritschevy) raconte dans la presse les affabulations de Marthe Richard : son insistance à vouloir devenir agente l'avait en fait rendue suspecte à Ladoux qui l'avait fait mettre sous la surveillance de l'un de ses agents, Joseph Davritschevy. Celui-ci, tombé amoureux de la suspecte de Marthe Richard pendant la première guerre mondiale, considère que ses mémoires ne sont que des romances. D'ailleurs aucun état de ses hauts faits n'a été retrouvé dans les archives militaires.
En 1948, on découvre que Mme Crompton étant anglaise par mariage (sa demande de réintégration fut refusée en 1937 car plusieurs enquêtes sur elle étaient en cours) et que son élection était donc illégale ainsi que les votes auxquels elle avait participé. L'affaire n'a cependant pas de suites.
Après quoi, le directeur du Crapouillot Jean Galtier-Boissière remet en cause les services à la nation de Marthe Richard et l'inspecteur de la Sûreté nationale Jacques Delarue, « spécialiste » des faux héros de guerre, qui enquête pendant deux ans avant de l'accuser d'organisation de malfaiteurs, de vol de bijoux et de recel en juin 1954. Emprisonnée à la Petite-Roquette, elle bénéficie d'un non-lieu en 1955.
Elle fonde un prix de littérature érotique, le prix Tabou, publie des livres dont Appel des sexes en 1951 dans lequel elle revient sur ses positions : considérant qu'elle a été instrumentalisée par Léo Hamon et Pierre Lefaucheux, chefs de son groupe de Résistance, elle n'est plus contre la réouverture des maisons closes.
Elle continue de faire des conférences sur sa « vie d'espionne ». En février 1971, elle est invitée aux Dossiers de l'écran où l'on remet en question son passé d'aviatrice, d'espionne et de résistante. Pour se justifier, elle publie début 1974 ses derniers mémoires, Mon destin de femme. Après avoir retrouvé le devant de l'actualité en 1978-1979, lors d'une controverse sur la réouverture des maisons closes où elle ne brille pas par sa clarté, Marthe Richard meurt le 9 février 1982 à Paris, âgée de 93 ans, à son domicile. Elle est enterrée au cimetière du Père-Lachaise.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1722
14 avril
Découverte de l'île de Pâques
Le navigateur hollandais Jacob Roggeveen découvre l'île "du jour de Pâques" en plein Pacifique. La population indigène (environ 4 000 habitants) et les statues géantes érigées sur toute l'île impressionnent fortement l'explorateur. Cook et La Pérouse la visiteront en 1774 et en 1786.
Voir aussi : Découverte - Cook - La Pérouse - Histoire de la Mer
1759
14 avril
Mort de Haendel
Georg Friedrich Haendel meurt à Londres à l’âge de 74 ans. Grand compositeur d’oratorio dramatique en langue anglaise comme Athalia, son style, évitant le contrepoint, était à l’opposé de celui de son illustre contemporain Jean-Sébastien Bach.
Voir aussi : Compositeur - Dossier histoire de la musique baroque - Haendel - Histoire de la Musique classique
1834
14 avril
Massacre de la rue Transnonain
Alors que Lyon est en proie à l’agitation des Canuts, plusieurs villes de France connaissent des troubles. Les lois restrictives sur la liberté d’association ont en effet mis les milieux républicains en effervescence. C’est ainsi que des barricades sont dressées à Paris. Au passage d’un détachement militaire dans la rue Transnonain (désormais rue Baubourg), un coup de feu est tiré d’une maison au numéro 12 et tue un officier. Furieux, les soldats investissent la maison et massacrent sans distinction tous les habitants : hommes de tout âge mais aussi femmes et enfants. Immortalisé par Daumier, l’incident provoque l’émotion. Toutefois, maintenant Paris d’une main de fer grâce à une armée puissante, le roi et Thiers évitent toute tentative d’insurrection.
Voir aussi : Histoire de Paris - Massacre - Histoire de Lyon - Histoire de la Monarchie de juillet - Histoire des Faits divers
1865
14 avril
Abraham Lincoln est assassiné
Seulement une semaine après la capitulation du général sudiste Robert Lee, Abraham Lincoln est assassiné au Ford’s Theatre, à Washington. L’auteur du crime est un certain John Wilkes Booth, partisan dévoué des sudistes. Il tire à bout portant sur le président, lequel meurt de sa blessure le lendemain matin. Lincoln décède avant d’avoir pu assister à la ratification du 13e amendement de la Constitution américaine, lequel abolit l’esclavage aux Etats-Unis.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre de Sécession - Lincoln - Histoire de l'Esclavage - Histoire des Assassinats
1900
14 avril
Ouverture de l'exposition universelle de Paris
Le président de la République Emile Loubet inaugure l'exposition universelle de Paris. Organisée entre la Place de la Concorde et du Champs-de-Mars, l'exposition accueille des pavillons somptueux. Elle rend hommage au siècle qui s'achève et célèbre le nouveau qui s'annonce riche en découvertes et en progrès techniques.
Voir aussi : Histoire de Paris - Exposition universelle - Histoire des Loisirs
1912
14 avril
Naufrage du Titanic
A 23h45, le paquebot américain "Titanic" heurte un iceberg au large de Terre-Neuve dans l'Atlantique Nord. Le choc provoque un trou de 90 mètres de long de l'avant au milieu du bateau. Fleuron de la compagnie maritime "White Star Line", le plus grand (269 mètres) et le plus luxueux navire du monde était réputé insubmersible. Il sombre pourtant dans l'océan quelques heures plus tard. La catastrophe entraîne la mort de 1513 personnes en majorité des hommes et des passagers de troisième classe qui n'ont pu embarquer sur le canots de sauvetage. Avec 2224 voyageurs à son bord, le "Titanic" ne possède que 1178 places sur les canots. Le navire "Carpathia" sauvera dans la nuit 711 personnes. Le "Titanic" avait quitté Southampton en Angleterre le 10 avril, il devait arriver à New-York le 16.
Voir aussi : Naufrage - Histoire du Titanic - Histoire des Faits divers
1931
14 avril
Proclamation de la République espagnole
Les républicains, grands vainqueurs des élections régionales du 12 avril, proclament la République. Le roi, Alphonse XIII abdique et quitte l'Espagne avec les honneurs militaires. Il choisi de s'exiler en France avec sa famille. Une constitution démocratique entrera en vigueur lorsque la gauche remportera les élections au mois de Juin.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre d'Espagne - République - Abdication - Proclamation - Histoire de l'Etat
1931
14 avril
Première émission de télévision publique
L'ingénieur français René Barthélemy réussit pour la première fois en France à retransmettre une image de 30 lignes entre Montrouge et Malakoff en banlieue parisienne. Directeur du centre expérimental de Montrouge, Barthélemy a développé un procédé de télévision qu'il ne cessera de perfectionner. Quatre ans plus tard il réalisera la première émission régulière de télévision française.
Voir aussi : Emission - Histoire de la Télévision
1947
14 avril
Fondation du Rassemblement du Peuple Français
Afin de promouvor ses idées, Charles de Gaulle crée son parti qui n'en est pas un. Le Rassemblement du peuple (RPF) rassemble autour du général de nombreux hommes politiques qui appartiennent en fait à d'autres formations. De surcroît, luttant contre le "régime des partis", de Gaulle ne souhaite pas que son mouvement soit considéré comme tel. Le RPF connaîtra le succès électoral lors des municipales de 1947 mais s'affaiblira pour ne faire qu'un score moyen aux Législatives de 1951. Finalement, de Gaulle quittera la politique en 1953, entamant ainsi sa "traversée du désert".
Voir aussi : De Gaulle - Fondation - Parti - RPF - Histoire de la Quatrième république
1973
14 avril
Un Tournoi des Cinq Nations avec… cinq vainqueurs
Le tournoi se clôt sur le match France-Irlande, mais la victoire des Irlandais ne leur donnera pas d’avantage dans la compétition. En effet, toutes les équipes cumulent un total de quatre points, soit deux victoires chacune. Ainsi, c’est l’égalité parfaite… Le tournoi s’achève sans vainqueurs ni perdants.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Ecosse - Histoire du Tournoi des Cinq Nations - Histoire du Tournoi des Six Nations - Histoire du Pays de Galles - Histoire du Rugby
1986
14 avril
Décès de Simone de Beauvoir
Simone de Beauvoir décède à l’âge de 78 ans, laissant dans son sillage les éléments fondateurs du mouvement féministe. Elle sera enterrée près de Jean-Paul Sartre, au cimetière Montparnasse, à Paris.
Voir aussi : Sartre - Simone de Beauvoir - Histoire de la Philosophie
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
14 avril
Découverte de l'île de Pâques
Le navigateur hollandais Jacob Roggeveen découvre l'île "du jour de Pâques" en plein Pacifique. La population indigène (environ 4 000 habitants) et les statues géantes érigées sur toute l'île impressionnent fortement l'explorateur. Cook et La Pérouse la visiteront en 1774 et en 1786.
Voir aussi : Découverte - Cook - La Pérouse - Histoire de la Mer
1759
14 avril
Mort de Haendel
Georg Friedrich Haendel meurt à Londres à l’âge de 74 ans. Grand compositeur d’oratorio dramatique en langue anglaise comme Athalia, son style, évitant le contrepoint, était à l’opposé de celui de son illustre contemporain Jean-Sébastien Bach.
Voir aussi : Compositeur - Dossier histoire de la musique baroque - Haendel - Histoire de la Musique classique
1834
14 avril
Massacre de la rue Transnonain
Alors que Lyon est en proie à l’agitation des Canuts, plusieurs villes de France connaissent des troubles. Les lois restrictives sur la liberté d’association ont en effet mis les milieux républicains en effervescence. C’est ainsi que des barricades sont dressées à Paris. Au passage d’un détachement militaire dans la rue Transnonain (désormais rue Baubourg), un coup de feu est tiré d’une maison au numéro 12 et tue un officier. Furieux, les soldats investissent la maison et massacrent sans distinction tous les habitants : hommes de tout âge mais aussi femmes et enfants. Immortalisé par Daumier, l’incident provoque l’émotion. Toutefois, maintenant Paris d’une main de fer grâce à une armée puissante, le roi et Thiers évitent toute tentative d’insurrection.
Voir aussi : Histoire de Paris - Massacre - Histoire de Lyon - Histoire de la Monarchie de juillet - Histoire des Faits divers
1865
14 avril
Abraham Lincoln est assassiné
Seulement une semaine après la capitulation du général sudiste Robert Lee, Abraham Lincoln est assassiné au Ford’s Theatre, à Washington. L’auteur du crime est un certain John Wilkes Booth, partisan dévoué des sudistes. Il tire à bout portant sur le président, lequel meurt de sa blessure le lendemain matin. Lincoln décède avant d’avoir pu assister à la ratification du 13e amendement de la Constitution américaine, lequel abolit l’esclavage aux Etats-Unis.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre de Sécession - Lincoln - Histoire de l'Esclavage - Histoire des Assassinats
1900
14 avril
Ouverture de l'exposition universelle de Paris
Le président de la République Emile Loubet inaugure l'exposition universelle de Paris. Organisée entre la Place de la Concorde et du Champs-de-Mars, l'exposition accueille des pavillons somptueux. Elle rend hommage au siècle qui s'achève et célèbre le nouveau qui s'annonce riche en découvertes et en progrès techniques.
Voir aussi : Histoire de Paris - Exposition universelle - Histoire des Loisirs
1912
14 avril
Naufrage du Titanic
A 23h45, le paquebot américain "Titanic" heurte un iceberg au large de Terre-Neuve dans l'Atlantique Nord. Le choc provoque un trou de 90 mètres de long de l'avant au milieu du bateau. Fleuron de la compagnie maritime "White Star Line", le plus grand (269 mètres) et le plus luxueux navire du monde était réputé insubmersible. Il sombre pourtant dans l'océan quelques heures plus tard. La catastrophe entraîne la mort de 1513 personnes en majorité des hommes et des passagers de troisième classe qui n'ont pu embarquer sur le canots de sauvetage. Avec 2224 voyageurs à son bord, le "Titanic" ne possède que 1178 places sur les canots. Le navire "Carpathia" sauvera dans la nuit 711 personnes. Le "Titanic" avait quitté Southampton en Angleterre le 10 avril, il devait arriver à New-York le 16.
Voir aussi : Naufrage - Histoire du Titanic - Histoire des Faits divers
1931
14 avril
Proclamation de la République espagnole
Les républicains, grands vainqueurs des élections régionales du 12 avril, proclament la République. Le roi, Alphonse XIII abdique et quitte l'Espagne avec les honneurs militaires. Il choisi de s'exiler en France avec sa famille. Une constitution démocratique entrera en vigueur lorsque la gauche remportera les élections au mois de Juin.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre d'Espagne - République - Abdication - Proclamation - Histoire de l'Etat
1931
14 avril
Première émission de télévision publique
L'ingénieur français René Barthélemy réussit pour la première fois en France à retransmettre une image de 30 lignes entre Montrouge et Malakoff en banlieue parisienne. Directeur du centre expérimental de Montrouge, Barthélemy a développé un procédé de télévision qu'il ne cessera de perfectionner. Quatre ans plus tard il réalisera la première émission régulière de télévision française.
Voir aussi : Emission - Histoire de la Télévision
1947
14 avril
Fondation du Rassemblement du Peuple Français
Afin de promouvor ses idées, Charles de Gaulle crée son parti qui n'en est pas un. Le Rassemblement du peuple (RPF) rassemble autour du général de nombreux hommes politiques qui appartiennent en fait à d'autres formations. De surcroît, luttant contre le "régime des partis", de Gaulle ne souhaite pas que son mouvement soit considéré comme tel. Le RPF connaîtra le succès électoral lors des municipales de 1947 mais s'affaiblira pour ne faire qu'un score moyen aux Législatives de 1951. Finalement, de Gaulle quittera la politique en 1953, entamant ainsi sa "traversée du désert".
Voir aussi : De Gaulle - Fondation - Parti - RPF - Histoire de la Quatrième république
1973
14 avril
Un Tournoi des Cinq Nations avec… cinq vainqueurs
Le tournoi se clôt sur le match France-Irlande, mais la victoire des Irlandais ne leur donnera pas d’avantage dans la compétition. En effet, toutes les équipes cumulent un total de quatre points, soit deux victoires chacune. Ainsi, c’est l’égalité parfaite… Le tournoi s’achève sans vainqueurs ni perdants.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Ecosse - Histoire du Tournoi des Cinq Nations - Histoire du Tournoi des Six Nations - Histoire du Pays de Galles - Histoire du Rugby
1986
14 avril
Décès de Simone de Beauvoir
Simone de Beauvoir décède à l’âge de 78 ans, laissant dans son sillage les éléments fondateurs du mouvement féministe. Elle sera enterrée près de Jean-Paul Sartre, au cimetière Montparnasse, à Paris.
Voir aussi : Sartre - Simone de Beauvoir - Histoire de la Philosophie
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Le Massacre de la rue Transnonain est une lithographie de Honoré Daumier (1808-1879) qui porte témoignage d'un massacre lié à un mouvement populaire le 13 avril 1834 à Paris.
L’ancienne rue Transnonain, située entre la rue Michel-le-Comte et la rue au Maire, fut ouverte au début du XIIIe siècle ; on l’appela successivement rue de Châlons ou de Chalon, rue Trousse Nonnain, rue Trace-Putain puis rue Tasse Nonnain et enfin rue Transnonnain. La rue Transnonain était la partie de la rue Beaubourg située entre la rue du Grenier-Saint-Lazare et la rue Michel-le-Comte au sud, et la rue au Maire qui longeait Saint-Nicolas-des-Champs au nord ; elle appartenait pour sa partie septentrionale au quartier Sainte-Avoye (3e arr.) et pour sa partie méridionale au quartier Saint-Martin-des-Champs (6e arr.). On l'a englobée dans le nom de la rue Beaubourg en 1851.
Les premières années du règne de Louis-Philippe furent marquées par divers mouvements populaires dont la répression fit rapidement retourner à l’opposition les républicains d’abord favorables au régime. Le malaise économique favorisa l’agitation, entretenue par les sociétés secrètes, telle la Société des Droits de l'Homme, qui voyait dans la République le seul régime capable de fonder une vraie justice sociale. Pour juguler la propagande républicaine, le gouvernement fit alors voter une série de lois qui soumettaient la profession des crieurs publics et marchands de journaux ambulants à une autorisation toujours révocable. Ils interdisaient les associations politiques et déféraient devant la chambre de Paris les complots contre l’État. Le journaliste Armand Carrel invita alors ses lecteurs du National à « répondre à la suspension de la légalité par la suspension de l’ordre public ». Le 9 avril 1834, une manifestation fut organisée à Lyon par la Société des Droits de l’Homme et le conseil exécutif des sociétés ouvrières de secours mutuel. L’émeute des ouvriers soyeux qui s’ensuivit (9-12 avril) s’étendit dès le 13 avril à la capitale, où Thiers la laissa se développer pour mieux l’écraser. Elle s’acheva à Paris le 14 avril, par le massacre des habitants d’une maison de la rue Transnonain.
En avril 1834, Honoré Daumier crée une lithographie. Il s’agit de la vingt-quatrième et dernière planche de l’Association Mensuelle. Cette lithographie (art de reproduire par impression les dessins tracés avec un corps gras sur une pierre calcaire) est l’un des chefs-d’œuvre de Daumier, souvent tenue pour l’une des premières manifestation du réalisme. Cette gravure est l’une des œuvres majeures de l’histoire de l’estampe (image imprimée au moyen d’une planche gravée ou par lithographie / gravure) du XIXe siècle. Daumier démontra à la fois la puissance de son style et ses convictions politiques en dénonçant la répression policière. Les occupants du 12 de la rue Transnonain, dont la maison était située à côté d’une barricade, furent massacrés sans distinction pour un coup de feu qui avait été tiré d’un des étages en direction d’un officier : les soldats pénétrèrent dans la maison et tuèrent 12 habitants et blessèrent de nombreux autres (hommes, vieillards, femmes, enfants). Les 12 victimes étaient : M. Breffort père, son fils Louis Breffort et sa nièce Annette Besson, Henri de Larivière, Mme Bonneville, M. Hordesseaux, M. Lepère, M. Robiquet, M. Hû, M. Bouton, M. Thierry et M. Loisillon.
En effet, lors de l’insurrection parisienne des 13 et 14 avril 1834, les forces qui étaient destinées à réprimer cette insurrection furent divisées en trois brigades dont l’une fut commandée par Thomas-Robert Bugeaud (né à Limoges en 1784, mort à Paris en 1849). Il fut marquis de la Piconnerie, duc d’Isly, maréchal de France. Il devint maréchal sous Louis-Philippe. Il se rendit impopulaire suite à la répression de l’insurrection de 1834.
Cette gravure est le constat de la mort dressé par Daumier à l’intérieur d’une chambre au lit défait, où l’homme glissant du lit a écrasé un bébé sous son poids, tandis que l’on aperçoit au premier plan de façon fragmentaire le visage d’un vieil homme, lui aussi mort.
Dans son explication, Charles Philipon laissa libre cours à l’indignation suscitée par « la boucherie de la rue Transnonain », alors que Daumier s’en tint à la « chose vue », de sorte que la planche ne put être saisie (mais Louis-Philippe en fit rechercher et détruire les exemplaires disponibles sur le marché) : « cette lithographie est horrible à voir, horrible comme l’action épouvantable qu’elle retrace ».
Face à l’absence de polémique dans la lithographie de Daumier, simple constat de la vérité, la censure ne put rien. La planche fut donc publiée et exposée chez Aubert, passage Véro-Dodat, où elle remporta un vif succès. Le gouvernement fit ensuite saisir les épreuves et la pierre. « Ce n’est point une caricature, ce n’est point une charge, c’est une page sanglante de notre histoire moderne », notait Philipon dans le commentaire de la planche. Baudelaire alla dans le même sens quelques années plus tard : « Ce n’est pas précisément de la caricature, c’est de l’histoire, de la terrible et triviale réalité ». De caricaturiste, Daumier se hissa au rang de peintre d’histoire en noir et blanc et devança le courant réaliste en peinture.
Pour le dernier spectacle, dans la salle Transnonain, la toile se leva dans la rue : un drame fut improvisé par la sanglante affaire d’avril. La veille de l’insurrection, on y jouait encore des vaudevilles ; le jour même, on y répéta le bruit d’une vive fusillade. Il ne resta pas beaucoup de morts sur le champ de bataille de la rue Transnonain, et le cimetière Saint-Nicolas, qui n’avait été séparé de l’hôtel de Châlons que par l’une des rues latérales, n’existait plus.
La sanglante « bavure », dénoncée par Daumier, rendit tristement célèbre la maison du 12 rue Transnonain pendant les émeutes d’avril 1834. Pour le procès de l’année suivante, des relevés précis furent effectués pour permettre à la cour des Pairs de localiser les faits relatés par les nombreuses dépositions. Construite en 1796 à l’angle de la rue Transnonain et de la rue de Montmorency, cette maison occupa une parcelle où subsistaient les vestiges d’un couvent : ce fut là un de ces espaces parisiens livrés à la spéculation par suite de la vente des biens du clergé à partir de 1793. On estime qu’ils représentaient 400 des 3370 hectares que comptait alors la ville. Les deux propriétaires de l’immeuble n’habitaient pas la maison. Mais il n’y avait pas moins de trente-quatre locataires dont cinq enfants. Au début du règne de Louis-Philippe, la population du centre de Paris fut en plein accroissement. Tous les espaces furent habités y compris les mansardes.
Massacre de la rue Transnonain par Honoré Daumier
Dans cette maison, trente « actifs » exercent, pour la plupart sur place, des métiers très divers et se répartissent dans les étages en fonction de leur fortune : au rez-de-chaussée, les boutiquiers ou artisans ; au premier et au deuxième étage, des artisans plus cossus ou des petites entreprises ; aux étages supérieurs, des employés, ouvriers, apprentis et journaliers sont bijoutier, chapelier, doreur sur papier, gainier, monteur sur bronze, peintre en bâtiment, tailleur de pierre, couturière, artiste peintre, peintre vitrier, polisseuse en pendules ou ravaudeuse. Cet immeuble est représentatif de la densité et de la diversité des activités dans le centre de Paris à l’époque de la monarchie de juillet. L’activité artisanale, le commerce et l’habitat s’y côtoient. Artisans, ouvriers et même le fabricant de papier peint Breffort, habitent des pièces adjacentes à leur atelier, comptoir ou entreprise. Et, sur place encore, le théâtre propose deux ou trois spectacles par semaine !
Les dépositions renseignent avec précision sur les modes de vie et les mentalités des habitants qui, malgré des différences de fortune, semblent avoir appartenu à des milieux relativement homogènes. Ils s’étaient presque tous réfugiés dans deux ou trois logements sur l’arrière pour éviter les balles perdues du côté de la rue, quand la troupe a chargé à l’intérieur de la maison.
Cette convivialité entre les habitants pourrait expliquer le fait que toutes les familles endeuillées par la tuerie ont continué à habiter ensemble sous ce toit, après le drame.
En pleine époque romantique, l’actualité politique (répression sanglante de l’insurrection consécutive à l’arrestation des membres de la Société des Droits de l’Homme en avril 1831), conduit Honoré Daumier au constat d’une réalité dramatique, loin de toute recherche d’évasion. De caricaturiste, Daumier se hissa au rang de peintre d’histoire en noir et blanc et devança le courant réaliste en peinture.
L’ancienne rue Transnonain, située entre la rue Michel-le-Comte et la rue au Maire, fut ouverte au début du XIIIe siècle ; on l’appela successivement rue de Châlons ou de Chalon, rue Trousse Nonnain, rue Trace-Putain puis rue Tasse Nonnain et enfin rue Transnonnain. La rue Transnonain était la partie de la rue Beaubourg située entre la rue du Grenier-Saint-Lazare et la rue Michel-le-Comte au sud, et la rue au Maire qui longeait Saint-Nicolas-des-Champs au nord ; elle appartenait pour sa partie septentrionale au quartier Sainte-Avoye (3e arr.) et pour sa partie méridionale au quartier Saint-Martin-des-Champs (6e arr.). On l'a englobée dans le nom de la rue Beaubourg en 1851.
Les premières années du règne de Louis-Philippe furent marquées par divers mouvements populaires dont la répression fit rapidement retourner à l’opposition les républicains d’abord favorables au régime. Le malaise économique favorisa l’agitation, entretenue par les sociétés secrètes, telle la Société des Droits de l'Homme, qui voyait dans la République le seul régime capable de fonder une vraie justice sociale. Pour juguler la propagande républicaine, le gouvernement fit alors voter une série de lois qui soumettaient la profession des crieurs publics et marchands de journaux ambulants à une autorisation toujours révocable. Ils interdisaient les associations politiques et déféraient devant la chambre de Paris les complots contre l’État. Le journaliste Armand Carrel invita alors ses lecteurs du National à « répondre à la suspension de la légalité par la suspension de l’ordre public ». Le 9 avril 1834, une manifestation fut organisée à Lyon par la Société des Droits de l’Homme et le conseil exécutif des sociétés ouvrières de secours mutuel. L’émeute des ouvriers soyeux qui s’ensuivit (9-12 avril) s’étendit dès le 13 avril à la capitale, où Thiers la laissa se développer pour mieux l’écraser. Elle s’acheva à Paris le 14 avril, par le massacre des habitants d’une maison de la rue Transnonain.
En avril 1834, Honoré Daumier crée une lithographie. Il s’agit de la vingt-quatrième et dernière planche de l’Association Mensuelle. Cette lithographie (art de reproduire par impression les dessins tracés avec un corps gras sur une pierre calcaire) est l’un des chefs-d’œuvre de Daumier, souvent tenue pour l’une des premières manifestation du réalisme. Cette gravure est l’une des œuvres majeures de l’histoire de l’estampe (image imprimée au moyen d’une planche gravée ou par lithographie / gravure) du XIXe siècle. Daumier démontra à la fois la puissance de son style et ses convictions politiques en dénonçant la répression policière. Les occupants du 12 de la rue Transnonain, dont la maison était située à côté d’une barricade, furent massacrés sans distinction pour un coup de feu qui avait été tiré d’un des étages en direction d’un officier : les soldats pénétrèrent dans la maison et tuèrent 12 habitants et blessèrent de nombreux autres (hommes, vieillards, femmes, enfants). Les 12 victimes étaient : M. Breffort père, son fils Louis Breffort et sa nièce Annette Besson, Henri de Larivière, Mme Bonneville, M. Hordesseaux, M. Lepère, M. Robiquet, M. Hû, M. Bouton, M. Thierry et M. Loisillon.
En effet, lors de l’insurrection parisienne des 13 et 14 avril 1834, les forces qui étaient destinées à réprimer cette insurrection furent divisées en trois brigades dont l’une fut commandée par Thomas-Robert Bugeaud (né à Limoges en 1784, mort à Paris en 1849). Il fut marquis de la Piconnerie, duc d’Isly, maréchal de France. Il devint maréchal sous Louis-Philippe. Il se rendit impopulaire suite à la répression de l’insurrection de 1834.
Cette gravure est le constat de la mort dressé par Daumier à l’intérieur d’une chambre au lit défait, où l’homme glissant du lit a écrasé un bébé sous son poids, tandis que l’on aperçoit au premier plan de façon fragmentaire le visage d’un vieil homme, lui aussi mort.
Dans son explication, Charles Philipon laissa libre cours à l’indignation suscitée par « la boucherie de la rue Transnonain », alors que Daumier s’en tint à la « chose vue », de sorte que la planche ne put être saisie (mais Louis-Philippe en fit rechercher et détruire les exemplaires disponibles sur le marché) : « cette lithographie est horrible à voir, horrible comme l’action épouvantable qu’elle retrace ».
Face à l’absence de polémique dans la lithographie de Daumier, simple constat de la vérité, la censure ne put rien. La planche fut donc publiée et exposée chez Aubert, passage Véro-Dodat, où elle remporta un vif succès. Le gouvernement fit ensuite saisir les épreuves et la pierre. « Ce n’est point une caricature, ce n’est point une charge, c’est une page sanglante de notre histoire moderne », notait Philipon dans le commentaire de la planche. Baudelaire alla dans le même sens quelques années plus tard : « Ce n’est pas précisément de la caricature, c’est de l’histoire, de la terrible et triviale réalité ». De caricaturiste, Daumier se hissa au rang de peintre d’histoire en noir et blanc et devança le courant réaliste en peinture.
Pour le dernier spectacle, dans la salle Transnonain, la toile se leva dans la rue : un drame fut improvisé par la sanglante affaire d’avril. La veille de l’insurrection, on y jouait encore des vaudevilles ; le jour même, on y répéta le bruit d’une vive fusillade. Il ne resta pas beaucoup de morts sur le champ de bataille de la rue Transnonain, et le cimetière Saint-Nicolas, qui n’avait été séparé de l’hôtel de Châlons que par l’une des rues latérales, n’existait plus.
La sanglante « bavure », dénoncée par Daumier, rendit tristement célèbre la maison du 12 rue Transnonain pendant les émeutes d’avril 1834. Pour le procès de l’année suivante, des relevés précis furent effectués pour permettre à la cour des Pairs de localiser les faits relatés par les nombreuses dépositions. Construite en 1796 à l’angle de la rue Transnonain et de la rue de Montmorency, cette maison occupa une parcelle où subsistaient les vestiges d’un couvent : ce fut là un de ces espaces parisiens livrés à la spéculation par suite de la vente des biens du clergé à partir de 1793. On estime qu’ils représentaient 400 des 3370 hectares que comptait alors la ville. Les deux propriétaires de l’immeuble n’habitaient pas la maison. Mais il n’y avait pas moins de trente-quatre locataires dont cinq enfants. Au début du règne de Louis-Philippe, la population du centre de Paris fut en plein accroissement. Tous les espaces furent habités y compris les mansardes.
Massacre de la rue Transnonain par Honoré Daumier
Dans cette maison, trente « actifs » exercent, pour la plupart sur place, des métiers très divers et se répartissent dans les étages en fonction de leur fortune : au rez-de-chaussée, les boutiquiers ou artisans ; au premier et au deuxième étage, des artisans plus cossus ou des petites entreprises ; aux étages supérieurs, des employés, ouvriers, apprentis et journaliers sont bijoutier, chapelier, doreur sur papier, gainier, monteur sur bronze, peintre en bâtiment, tailleur de pierre, couturière, artiste peintre, peintre vitrier, polisseuse en pendules ou ravaudeuse. Cet immeuble est représentatif de la densité et de la diversité des activités dans le centre de Paris à l’époque de la monarchie de juillet. L’activité artisanale, le commerce et l’habitat s’y côtoient. Artisans, ouvriers et même le fabricant de papier peint Breffort, habitent des pièces adjacentes à leur atelier, comptoir ou entreprise. Et, sur place encore, le théâtre propose deux ou trois spectacles par semaine !
Les dépositions renseignent avec précision sur les modes de vie et les mentalités des habitants qui, malgré des différences de fortune, semblent avoir appartenu à des milieux relativement homogènes. Ils s’étaient presque tous réfugiés dans deux ou trois logements sur l’arrière pour éviter les balles perdues du côté de la rue, quand la troupe a chargé à l’intérieur de la maison.
Cette convivialité entre les habitants pourrait expliquer le fait que toutes les familles endeuillées par la tuerie ont continué à habiter ensemble sous ce toit, après le drame.
En pleine époque romantique, l’actualité politique (répression sanglante de l’insurrection consécutive à l’arrestation des membres de la Société des Droits de l’Homme en avril 1831), conduit Honoré Daumier au constat d’une réalité dramatique, loin de toute recherche d’évasion. De caricaturiste, Daumier se hissa au rang de peintre d’histoire en noir et blanc et devança le courant réaliste en peinture.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1736
15 avril
Le baron Von Neuhoff roi de Corse
L’aristocrate allemand Théodore de Neuhoff est proclamé roi de Corse sous le nom de Théodore Ier. Ayant milité auprès des cours européennes en faveur de l’île avant de la rejoindre avec quelques armes et un peu d’or, il a su convaincre les Corses et accepter une monarchie constitutionnelle plutôt libérale. Cependant, l’homme est rapidement dépassé par la situation et n’obtient pas soutien de la part de la France, de l’Angleterre ou de l’Espagne. Finalement, il se retire sept mois plus tard.
Voir aussi : Dossier histoire de la Corse - Histoire des Guerres
1798
15 avril
Genève perd son indépendance
Les troupes françaises, sur ordre du gouvernement du Directoire (1795-1799), occupent la République indépendante de Genève. Quelques semaines plus tôt, elles ont envahi la Suisse et créé une République suisse unitaire, à l'image de la République française. La ville annexée est transformée en chef-lieu du département du Léman. En 1814, à la chute de Napoléon Ier, Genève recouvrera sa liberté et sera intégrée à la Confédération helvétique.
Voir aussi : Invasion - Histoire du Directoire - Histoire de Genève - Histoire de la Révolution
1874
15 avril
La naissance des impressionnistes
Une trentaine d'artistes ne sont pas acceptés par le jury du Salon officiel de Paris. Parmi eux figurent des peintres aujourd'hui célèbres: Cézanne, Degas, Monet, Pissaro, Renoir, Sisley, etc. Ils décident d'exposer eux-mêmes leurs œuvres dans l'atelier de leur ami, le photographe Félix Tournachon, plus connu sous le pseudonyme Nadar. Quelques jours plus tard, le critique Louis Leroy dans un compte-rendu sur cette exposition parlera d'"impressionnistes" en référence au titre d'un tableau de Claude Monet: "Impression soleil levant".
Voir aussi : Histoire de Paris - Cézanne - Histoire de l'Impressionnisme - Monet - Impressionnistes - Histoire de la Peinture
1877
15 avril
Premier vol d'hélicoptère
L'ingénieur italien Enrico Forlanini réussit à faire voler un hélicoptère modèle réduit à une hauteur de 13 mètres. L'engin pèse 350 kilogrammes et est animé par une machine à vapeur. En 1907 pour que les frères Louis et Jacques Bréguet s'envoleront à bord d'un hélicoptère avec un moteur à explosion.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Hélicoptère - Histoire de l'Aéronautique
1938
15 avril
Le territoire républicain est divisé par les franquistes
Les troupes franquistes sont parvenues à atteindre la mer Méditerranée et séparent la Catalogne de la Castille, et notamment de Valence. Le terrain est ainsi préparé pour la terrible offensive franquiste menée contre Barcelone. Malgré la forte résistance républicaine le long du fleuve de l’Èbre, la Catalogne sera envahie et sa capitale tombera le 26 janvier 1939. Ce sera ensuite Madrid qui sera prise le 28 mars 1939, mettant fin à la guerre civile espagnole et marquant le début de la dictature franquiste.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre d'Espagne - Franco - Histoire de Madrid - Histoire de Barcelone - Histoire de la Catalogne - Histoire des Guerres
1955
15 avril
Ouverture du premier Mc Do
Ray Kroc ouvre son 1er Mc Donald's à Des Plaines (Illinois). Il a été séduit par le restaurant des frères McDonald à San Bernardino (Californie) qui offre des plats standardisés qu'on peut manger avec les doigts. Le succès est immédiat. En 1959, la chaîne comprend déjà 100 restaurants. En 1965, l'entreprise entre en Bourse. En 1979, le 1er McDonald's est ouvert en France à Strasbourg. Aujourd'hui, Mc Donald's reçoit 45 millions de clients par jour.
Voir aussi : Dossier histoire de la bourse - Ouverture - Histoire de Mc Donald's - Histoire de l'Entreprise
1960
15 avril
Création du comité de coordination des étudiants non-violents
Un mouvement étudiant noir prend naissance en Caroline du Nord et inaugure une nouvelle manière d'opérer : le sit-in. Le point de départ fut donné par le refus de deux jeunes de quitter un lieu réservé aux blancs. D'autres étudiants les avaient alors rejoint. Le mouvement prend de l'ampleur et s'organise avec la création du comité de coordination des étudiants non-violents. Martin Luther King joue alors un rôle actif tant dans la création du comité que dans ses actions. Arrêté plus tard lors d'un sit-in, il est condamné à quatre mois de travaux forcés. Mais Kennedy interviendra en sa faveur.
Voir aussi : Kennedy - Ségrégation - Martin Luther King - SCLC - Histoire du Racisme
1980
15 avril
Décès de Jean-Paul Sartre
Jean-Paul Sartre s’éteint à Paris, à l’âge de 74 ans. Plusieurs dizaines de milliers de personnes assisteront à ses funérailles. Simone de Beauvoir raconte sa disparition dans "la Cérémonies des adieux", publié en 1981. Six ans plus tard, elle sera inhumée près de lui, au cimetière Montparnasse.
Voir aussi : Sartre - Simone de Beauvoir - Histoire de la Philosophie
1989
15 avril
Tragédie au stade de Sheffield
95 personnes périssent écrasées ou étouffées contre les grilles du stade Hillsborough de 54 000 places à Sheffield (Grande-Bretagne). Les incidents se sont produits lorsque quelque 2000 supporters ont tenté de forcer l'entrée pour assister à la demi-finale très attendue de la Coupe d'Angleterre opposant les équipes de Liverpool et de Nottingham Forest.
Voir aussi : Stade - Histoire du Football
1994
15 avril
Les accords de l'Uruguay Round
Dans le cadre du GATT (General Agreement on Tariffs and Trade), l’Uruguay Round aboutit, à Marrakech, à la signature de l’acte de naissance de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Ouvert en septembre 1986, ce cycle de négociations a réuni 125 pays. Il a été le plus long et le plus riche de l’histoire du GATT. Avant d’aboutir à l’OMC, il a porté sur la réduction des droits de douane et surtout sur l’élargissement des domaines de négociation à l’agriculture, au textile et aux services, incluant également le principe de propriété intellectuelle.
Voir aussi : Accord - Commerce - Histoire de l'OMC - Histoire du Gatt - Uruguay Round - Histoire du Commerce
1998
15 avril
Mort de Pol Pot
Le tyran khmer rouge meurt d’une crise cardiaque dans sa résidence. Responsable d’un régime sanguinaire qui a ravagé le Cambodge de 1975 à 1979, accusé « d’auto-génocide » pour ses crimes contre la population cambodgienne, il ne fut jamais jugé. Quelques rumeurs de manipulation rôderons autour de cette mort : Pol Pot risquait en effet un procès et son corps fût incinéré avant qu’une autopsie indépendante ait put être réalisée.
Voir aussi : Histoire des Khmers rouges - Pol Pot - Histoire des Décès
1999
15 avril
Bouteflika président de l'Algérie
Abdelaziz Bouteflika, avec 74% des voix, devient le 7ème président de l'Algérie indépendante. Après 7 ans d'une guerre civile qui a fait des centaines de milliers de morts, l'ancien ministre des Affaires étrangères du président autoritaire Houari Boumediène (1965-1979), veut apparaître comme l'homme du changement. Sa loi sur la "concorde civile" ne ramènera pourtant pas la paix dans le pays.
Voir aussi : Président - Election - Histoire des Elections
2005
15 avril
L'incendie d'un immeuble fait 22 morts à Paris
Un incendie au sein d’un immeuble parisien fait 22 victimes dont 10 enfants. Des événements similaires se reproduiront le 25 et 30 août de la même année, toujours au sein d’immeubles vétustes abritant des personnes en difficultés financières. Ils sont perçus à la fois comme les symptômes de la crise du logement mais aussi de discrimination pour l'accès à la location.
Voir aussi : Histoire de Paris - Incendie - Histoire des Faits divers
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
15 avril
Le baron Von Neuhoff roi de Corse
L’aristocrate allemand Théodore de Neuhoff est proclamé roi de Corse sous le nom de Théodore Ier. Ayant milité auprès des cours européennes en faveur de l’île avant de la rejoindre avec quelques armes et un peu d’or, il a su convaincre les Corses et accepter une monarchie constitutionnelle plutôt libérale. Cependant, l’homme est rapidement dépassé par la situation et n’obtient pas soutien de la part de la France, de l’Angleterre ou de l’Espagne. Finalement, il se retire sept mois plus tard.
Voir aussi : Dossier histoire de la Corse - Histoire des Guerres
1798
15 avril
Genève perd son indépendance
Les troupes françaises, sur ordre du gouvernement du Directoire (1795-1799), occupent la République indépendante de Genève. Quelques semaines plus tôt, elles ont envahi la Suisse et créé une République suisse unitaire, à l'image de la République française. La ville annexée est transformée en chef-lieu du département du Léman. En 1814, à la chute de Napoléon Ier, Genève recouvrera sa liberté et sera intégrée à la Confédération helvétique.
Voir aussi : Invasion - Histoire du Directoire - Histoire de Genève - Histoire de la Révolution
1874
15 avril
La naissance des impressionnistes
Une trentaine d'artistes ne sont pas acceptés par le jury du Salon officiel de Paris. Parmi eux figurent des peintres aujourd'hui célèbres: Cézanne, Degas, Monet, Pissaro, Renoir, Sisley, etc. Ils décident d'exposer eux-mêmes leurs œuvres dans l'atelier de leur ami, le photographe Félix Tournachon, plus connu sous le pseudonyme Nadar. Quelques jours plus tard, le critique Louis Leroy dans un compte-rendu sur cette exposition parlera d'"impressionnistes" en référence au titre d'un tableau de Claude Monet: "Impression soleil levant".
Voir aussi : Histoire de Paris - Cézanne - Histoire de l'Impressionnisme - Monet - Impressionnistes - Histoire de la Peinture
1877
15 avril
Premier vol d'hélicoptère
L'ingénieur italien Enrico Forlanini réussit à faire voler un hélicoptère modèle réduit à une hauteur de 13 mètres. L'engin pèse 350 kilogrammes et est animé par une machine à vapeur. En 1907 pour que les frères Louis et Jacques Bréguet s'envoleront à bord d'un hélicoptère avec un moteur à explosion.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Hélicoptère - Histoire de l'Aéronautique
1938
15 avril
Le territoire républicain est divisé par les franquistes
Les troupes franquistes sont parvenues à atteindre la mer Méditerranée et séparent la Catalogne de la Castille, et notamment de Valence. Le terrain est ainsi préparé pour la terrible offensive franquiste menée contre Barcelone. Malgré la forte résistance républicaine le long du fleuve de l’Èbre, la Catalogne sera envahie et sa capitale tombera le 26 janvier 1939. Ce sera ensuite Madrid qui sera prise le 28 mars 1939, mettant fin à la guerre civile espagnole et marquant le début de la dictature franquiste.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre d'Espagne - Franco - Histoire de Madrid - Histoire de Barcelone - Histoire de la Catalogne - Histoire des Guerres
1955
15 avril
Ouverture du premier Mc Do
Ray Kroc ouvre son 1er Mc Donald's à Des Plaines (Illinois). Il a été séduit par le restaurant des frères McDonald à San Bernardino (Californie) qui offre des plats standardisés qu'on peut manger avec les doigts. Le succès est immédiat. En 1959, la chaîne comprend déjà 100 restaurants. En 1965, l'entreprise entre en Bourse. En 1979, le 1er McDonald's est ouvert en France à Strasbourg. Aujourd'hui, Mc Donald's reçoit 45 millions de clients par jour.
Voir aussi : Dossier histoire de la bourse - Ouverture - Histoire de Mc Donald's - Histoire de l'Entreprise
1960
15 avril
Création du comité de coordination des étudiants non-violents
Un mouvement étudiant noir prend naissance en Caroline du Nord et inaugure une nouvelle manière d'opérer : le sit-in. Le point de départ fut donné par le refus de deux jeunes de quitter un lieu réservé aux blancs. D'autres étudiants les avaient alors rejoint. Le mouvement prend de l'ampleur et s'organise avec la création du comité de coordination des étudiants non-violents. Martin Luther King joue alors un rôle actif tant dans la création du comité que dans ses actions. Arrêté plus tard lors d'un sit-in, il est condamné à quatre mois de travaux forcés. Mais Kennedy interviendra en sa faveur.
Voir aussi : Kennedy - Ségrégation - Martin Luther King - SCLC - Histoire du Racisme
1980
15 avril
Décès de Jean-Paul Sartre
Jean-Paul Sartre s’éteint à Paris, à l’âge de 74 ans. Plusieurs dizaines de milliers de personnes assisteront à ses funérailles. Simone de Beauvoir raconte sa disparition dans "la Cérémonies des adieux", publié en 1981. Six ans plus tard, elle sera inhumée près de lui, au cimetière Montparnasse.
Voir aussi : Sartre - Simone de Beauvoir - Histoire de la Philosophie
1989
15 avril
Tragédie au stade de Sheffield
95 personnes périssent écrasées ou étouffées contre les grilles du stade Hillsborough de 54 000 places à Sheffield (Grande-Bretagne). Les incidents se sont produits lorsque quelque 2000 supporters ont tenté de forcer l'entrée pour assister à la demi-finale très attendue de la Coupe d'Angleterre opposant les équipes de Liverpool et de Nottingham Forest.
Voir aussi : Stade - Histoire du Football
1994
15 avril
Les accords de l'Uruguay Round
Dans le cadre du GATT (General Agreement on Tariffs and Trade), l’Uruguay Round aboutit, à Marrakech, à la signature de l’acte de naissance de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Ouvert en septembre 1986, ce cycle de négociations a réuni 125 pays. Il a été le plus long et le plus riche de l’histoire du GATT. Avant d’aboutir à l’OMC, il a porté sur la réduction des droits de douane et surtout sur l’élargissement des domaines de négociation à l’agriculture, au textile et aux services, incluant également le principe de propriété intellectuelle.
Voir aussi : Accord - Commerce - Histoire de l'OMC - Histoire du Gatt - Uruguay Round - Histoire du Commerce
1998
15 avril
Mort de Pol Pot
Le tyran khmer rouge meurt d’une crise cardiaque dans sa résidence. Responsable d’un régime sanguinaire qui a ravagé le Cambodge de 1975 à 1979, accusé « d’auto-génocide » pour ses crimes contre la population cambodgienne, il ne fut jamais jugé. Quelques rumeurs de manipulation rôderons autour de cette mort : Pol Pot risquait en effet un procès et son corps fût incinéré avant qu’une autopsie indépendante ait put être réalisée.
Voir aussi : Histoire des Khmers rouges - Pol Pot - Histoire des Décès
1999
15 avril
Bouteflika président de l'Algérie
Abdelaziz Bouteflika, avec 74% des voix, devient le 7ème président de l'Algérie indépendante. Après 7 ans d'une guerre civile qui a fait des centaines de milliers de morts, l'ancien ministre des Affaires étrangères du président autoritaire Houari Boumediène (1965-1979), veut apparaître comme l'homme du changement. Sa loi sur la "concorde civile" ne ramènera pourtant pas la paix dans le pays.
Voir aussi : Président - Election - Histoire des Elections
2005
15 avril
L'incendie d'un immeuble fait 22 morts à Paris
Un incendie au sein d’un immeuble parisien fait 22 victimes dont 10 enfants. Des événements similaires se reproduiront le 25 et 30 août de la même année, toujours au sein d’immeubles vétustes abritant des personnes en difficultés financières. Ils sont perçus à la fois comme les symptômes de la crise du logement mais aussi de discrimination pour l'accès à la location.
Voir aussi : Histoire de Paris - Incendie - Histoire des Faits divers
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
L’entreprise McDonald's est une multinationale qui possède plus de 32 737 franchises de restaurants rapides (fast foods) sous la marque McDonald's, dans 121 pays, dont 1 134 en France, et plus de 12 000 aux États-Unis. L’entreprise possède ou a des participations dans d’autres chaînes de restaurants, comme Aroma Café, Boston Market, Chipotle Mexican Grill, Donatos Pizza (depuis décembre 2003) et Prêt À Manger.
Les revenus pour 2001 étaient de 14,87 milliards de dollars, avec un revenu net de 1,64 milliard de dollars[8].
Selon le livre Fast Food Nation d'Eric Schlosser (2001), près d'un employé sur huit aux États-Unis a travaillé une fois dans sa vie au sein de l'entreprise McDonald's.
La France est l'un des marchés les plus dynamiques : en 2003, le chiffre d'affaires de McDonald's France a progressé de 10 %, pour atteindre les 2,2 milliards d’euros. On compte plus de 1 135 restaurants sur le territoire français. McDonald's France voit passer plus de 1,2 million de clients par jour. Selon la campagne publicitaire de juillet 2007, plus de 200 restaurants sont équipés de Wi-Fi, plus de 700 restaurants sont équipés de McDrive, plus de 900 restaurants sont climatisés, et 70 % des restaurants ouvrent jusqu'à 23 h au moins.
En 2009, la France est le deuxième pays le plus rentable après les États-Unis, et le magasin réalisant le plus grand chiffre d'affaires au monde se trouve à Paris, sur les Champs-Elysées.
McDonald's Plaza, le siège social de McDonald's
1937 : les frères Richard et Maurice McDonald ouvrent un stand de hot-dogs appelé « Airdome » à Arcadia, en Californie.
1940 : les deux frères déménagent leur Airdome (bâtiment compris) à San Bernardino, en Californie, et le renomment « restaurant McDonald's » le 15 mai. Le menu consiste en 25 articles, principalement cuisinés au grill. Et comme il était courant à l’époque, ils emploient environ 20 voituriers. Il devint un lieu de rendez-vous très populaire pour les jeunes, et très profitable pour ses propriétaires.
1948 : Après avoir remarqué que la plupart de leurs revenus provenait des hamburgers, les deux frères fermèrent leur « restaurant » pour plusieurs mois afin de développer un système innovant le système de service rapide (Speedee Service System), une ligne de préparation « aérodynamique » pour hamburgers. La carte est réduite à l’offre que 80 % des consommateurs ont l’habitude de commander (hamburgers, soda, lait, café, frites et gâteau), tandis que la taille du hamburger est diminuée mais pour un prix réduit à 15 cents et que la vaisselle laisse la place à des assiettes et gobelets en carton. Dans la mesure où le service n’est plus assuré au volant — les clients passent commandes eux-mêmes à un guichet —, les voituriers furent licenciés.
1953 : les frères McDonald commencent à franchiser leur « restaurant ». Neil Fox fut le premier franchisé. Le deuxième ouvre à Phoenix (Arizona). Il est le premier à présenter le dessin des arches dorées (formées par la lettre M) ; plus tard celui d’origine fut reconstruit dans ce style.
1953 : le quatrième ouvre à Downey en Californie : à l’angle du boulevard Lakewood et de l'avenue Florence et est à ce jour le plus vieux de la marque encore en opération.
1954 : l’entrepreneur et vendeur de machine à milk-shake (« lait frappé » au Québec) Ray Kroc fut fasciné quand il apprit leur rentabilité extraordinaire et leur popularité. Après avoir vu le système en fonctionnement, Kroc rencontra les frères McDonald, qui avaient déjà commencé à franchiser, avec une proposition de le laisser franchiser le système, avec lui comme premier franchisé. Kroc travailla dur pour vendre le système McDonald's. Il essaya même de prévaloir sur sa connaissance de la guerre avec Walt Disney, dans le vain espoir d’en ouvrir un dans le parc d'attraction Disneyland, alors en construction. D’autres le visitèrent et en repartirent inspirés, comme James McLamore, fondateur de Burger King, et Glen Bell, celui de Taco Bell.
1955 : Ray Kroc ouvre le premier McDonald de la société McDonald's actuelle à Des Plaines, dans la banlieue de Chicago dans l’Illinois. Les revenus du premier jour furent de 36 612 $US (de l’époque). Les documents officiels de la société utilisent souvent cette date comme leur commencement bien qu’il fut 15 ans plus tôt, et effaçant par la même occasion toute trace des frères McDonald en faveur de Kroc. Pendant plusieurs décennies cet établissement fut connu comme le « McDonalds numéro 1 ».
Un restaurant à Tampa, en Floride, en 1979.
1960 : la société est renommée « McDonald's Corporation ».
1961 : les frères McDonald donnent leur accord pour vendre les droits de leur entreprise à Kroc pour un montant de 2,7 millions de dollars, que Kroc avait obtenu de plusieurs investisseurs (dont l’université de Princeton). Le contrat autorise les deux frères à conserver leur commerce d’origine mais ils perdent en contrepartie le droit d’afficher le nom McDonald's. Il fut donc renommé The Big M, et resta ouvert jusqu’à ce que Kroc ouvre un McDonald's juste dans la rue située au nord. Si les frères avaient conservé l’accord précédent qui leur offraient 0,5 % des revenus annuels de la chaîne, ils auraient aujourd’hui cumulé avec leurs familles plus de 100 millions de dollars par an.
1962 : l’un des points forts du marketing de Kroc fut sa décision de vendre les hamburgers McDonald's aux familles et aux enfants. Un franchisé de Washington commandita un spectacle pour enfants baptisé Bozo's Circus. Bozo était un personnage franchisé, joué à Los Angeles par Willard Scott. Après que le spectacle fut annulé, Goldstein embaucha Scott pour représenter la nouvelle mascotte de McDonald's, Ronald McDonald dans les trois premières publicités télévisuelles incluant le personnage. Le personnage sera finalement diffusé sur le reste des États-Unis par une campagne de publicité. Bien que plus tard, il fut décidé qu’à la fois Scott et son costume d’origine étaient peu convenables pour le rôle. Une troupe entière de personnages issus du McDonaldland fut développée.
1963 : le sandwich filet de poisson (Filet-O-Fish) est proposé pour la première fois à Cincinnati dans l’Ohio, dans un restaurant situé dans un quartier à dominance catholique qui pratique l’abstinence les vendredis. Ce fut le premier ajout au menu d’origine, qui devint national l’année suivante, avec des poissons fournis par Gorton's of Gloucester.
1965 : la société McDonald's entre en Bourse
1967 : le premier McDonald's en dehors des États-Unis ouvre à Richmond en Colombie-Britannique, au Canada.
1967 : le projet d’établissement, pour la chaîne, dans un bâtiment en propre, avec un toit à mansarde et des places à l’intérieur est présenté.
1968 : le Big Mac, similaire au hamburger Big Boy, et le chausson aux pommes sont mis en vente. Ils seront suivis de près par l’Egg McMuffin (Œuf McMuffin au Canada).
Suite: http://fr.wikipedia.org/wiki/McDonald's
Les revenus pour 2001 étaient de 14,87 milliards de dollars, avec un revenu net de 1,64 milliard de dollars[8].
Selon le livre Fast Food Nation d'Eric Schlosser (2001), près d'un employé sur huit aux États-Unis a travaillé une fois dans sa vie au sein de l'entreprise McDonald's.
La France est l'un des marchés les plus dynamiques : en 2003, le chiffre d'affaires de McDonald's France a progressé de 10 %, pour atteindre les 2,2 milliards d’euros. On compte plus de 1 135 restaurants sur le territoire français. McDonald's France voit passer plus de 1,2 million de clients par jour. Selon la campagne publicitaire de juillet 2007, plus de 200 restaurants sont équipés de Wi-Fi, plus de 700 restaurants sont équipés de McDrive, plus de 900 restaurants sont climatisés, et 70 % des restaurants ouvrent jusqu'à 23 h au moins.
En 2009, la France est le deuxième pays le plus rentable après les États-Unis, et le magasin réalisant le plus grand chiffre d'affaires au monde se trouve à Paris, sur les Champs-Elysées.
McDonald's Plaza, le siège social de McDonald's
1937 : les frères Richard et Maurice McDonald ouvrent un stand de hot-dogs appelé « Airdome » à Arcadia, en Californie.
1940 : les deux frères déménagent leur Airdome (bâtiment compris) à San Bernardino, en Californie, et le renomment « restaurant McDonald's » le 15 mai. Le menu consiste en 25 articles, principalement cuisinés au grill. Et comme il était courant à l’époque, ils emploient environ 20 voituriers. Il devint un lieu de rendez-vous très populaire pour les jeunes, et très profitable pour ses propriétaires.
1948 : Après avoir remarqué que la plupart de leurs revenus provenait des hamburgers, les deux frères fermèrent leur « restaurant » pour plusieurs mois afin de développer un système innovant le système de service rapide (Speedee Service System), une ligne de préparation « aérodynamique » pour hamburgers. La carte est réduite à l’offre que 80 % des consommateurs ont l’habitude de commander (hamburgers, soda, lait, café, frites et gâteau), tandis que la taille du hamburger est diminuée mais pour un prix réduit à 15 cents et que la vaisselle laisse la place à des assiettes et gobelets en carton. Dans la mesure où le service n’est plus assuré au volant — les clients passent commandes eux-mêmes à un guichet —, les voituriers furent licenciés.
1953 : les frères McDonald commencent à franchiser leur « restaurant ». Neil Fox fut le premier franchisé. Le deuxième ouvre à Phoenix (Arizona). Il est le premier à présenter le dessin des arches dorées (formées par la lettre M) ; plus tard celui d’origine fut reconstruit dans ce style.
1953 : le quatrième ouvre à Downey en Californie : à l’angle du boulevard Lakewood et de l'avenue Florence et est à ce jour le plus vieux de la marque encore en opération.
1954 : l’entrepreneur et vendeur de machine à milk-shake (« lait frappé » au Québec) Ray Kroc fut fasciné quand il apprit leur rentabilité extraordinaire et leur popularité. Après avoir vu le système en fonctionnement, Kroc rencontra les frères McDonald, qui avaient déjà commencé à franchiser, avec une proposition de le laisser franchiser le système, avec lui comme premier franchisé. Kroc travailla dur pour vendre le système McDonald's. Il essaya même de prévaloir sur sa connaissance de la guerre avec Walt Disney, dans le vain espoir d’en ouvrir un dans le parc d'attraction Disneyland, alors en construction. D’autres le visitèrent et en repartirent inspirés, comme James McLamore, fondateur de Burger King, et Glen Bell, celui de Taco Bell.
1955 : Ray Kroc ouvre le premier McDonald de la société McDonald's actuelle à Des Plaines, dans la banlieue de Chicago dans l’Illinois. Les revenus du premier jour furent de 36 612 $US (de l’époque). Les documents officiels de la société utilisent souvent cette date comme leur commencement bien qu’il fut 15 ans plus tôt, et effaçant par la même occasion toute trace des frères McDonald en faveur de Kroc. Pendant plusieurs décennies cet établissement fut connu comme le « McDonalds numéro 1 ».
Un restaurant à Tampa, en Floride, en 1979.
1960 : la société est renommée « McDonald's Corporation ».
1961 : les frères McDonald donnent leur accord pour vendre les droits de leur entreprise à Kroc pour un montant de 2,7 millions de dollars, que Kroc avait obtenu de plusieurs investisseurs (dont l’université de Princeton). Le contrat autorise les deux frères à conserver leur commerce d’origine mais ils perdent en contrepartie le droit d’afficher le nom McDonald's. Il fut donc renommé The Big M, et resta ouvert jusqu’à ce que Kroc ouvre un McDonald's juste dans la rue située au nord. Si les frères avaient conservé l’accord précédent qui leur offraient 0,5 % des revenus annuels de la chaîne, ils auraient aujourd’hui cumulé avec leurs familles plus de 100 millions de dollars par an.
1962 : l’un des points forts du marketing de Kroc fut sa décision de vendre les hamburgers McDonald's aux familles et aux enfants. Un franchisé de Washington commandita un spectacle pour enfants baptisé Bozo's Circus. Bozo était un personnage franchisé, joué à Los Angeles par Willard Scott. Après que le spectacle fut annulé, Goldstein embaucha Scott pour représenter la nouvelle mascotte de McDonald's, Ronald McDonald dans les trois premières publicités télévisuelles incluant le personnage. Le personnage sera finalement diffusé sur le reste des États-Unis par une campagne de publicité. Bien que plus tard, il fut décidé qu’à la fois Scott et son costume d’origine étaient peu convenables pour le rôle. Une troupe entière de personnages issus du McDonaldland fut développée.
1963 : le sandwich filet de poisson (Filet-O-Fish) est proposé pour la première fois à Cincinnati dans l’Ohio, dans un restaurant situé dans un quartier à dominance catholique qui pratique l’abstinence les vendredis. Ce fut le premier ajout au menu d’origine, qui devint national l’année suivante, avec des poissons fournis par Gorton's of Gloucester.
1965 : la société McDonald's entre en Bourse
1967 : le premier McDonald's en dehors des États-Unis ouvre à Richmond en Colombie-Britannique, au Canada.
1967 : le projet d’établissement, pour la chaîne, dans un bâtiment en propre, avec un toit à mansarde et des places à l’intérieur est présenté.
1968 : le Big Mac, similaire au hamburger Big Boy, et le chausson aux pommes sont mis en vente. Ils seront suivis de près par l’Egg McMuffin (Œuf McMuffin au Canada).
Suite: http://fr.wikipedia.org/wiki/McDonald's
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1799
16 avril
La bataille de Mont-Thabor
L'armée française vainc l'armée du Grand Turc, suzerain des Mamelouks, à Mont-Thabor (Palestine). Le général Bonaparte a lancé une expédition militaire en Egypte en 1798, dans le but de saper la puissance britannique en Méditerranée orientale et contrôler la route des Indes. Après cette victoire, il continuera son avancée, mais ne parviendra pas à prendre la ville de Saint-Jean-d'Acre. Si la campagne d'Égypte se soldera par un échec sur le plan militaire en 1801, elle permettra à l'égyptologie de prendre son essor, grâce aux travaux des savants que Bonaparte avait emmenés avec lui.
Voir aussi : Bataille - Histoire de la Révolution
1912
16 avril
La première pilote
L'Américaine Harriet Quimby devient la première femme pilote à traverser la Manche à bord d'un monoplan Blériot à moteur Gnome. Quelques mois plus tard, elle fera une chute mortelle lors du meeting aérien de Harvard-Boston.
Voir aussi : Première - Pilote - Histoire des Femmes
1913
16 avril
Ouverture de hôpital de Lambaréné
Le docteur Albert Schweitzer fonde à Lambaréné (Gabon), sur les bords du fleuve Ogooué, un hôpital missionaire. La guerre qui éclate en 1914 interrompt son œuvre, il est interné en France comme ressortissant allemand (il est né en Alsace en 1875). Il reprendra ses activités humanitaires dès la fin du conflit. En 1924, Lambaréné deviendra un grand centre hospitalier de traitement de la lèpre et des maladies tropicales. En 1952, le médecin, théologien, philosophe et musicien, Albert Schweitzer, recevra le prix Nobel de la paix.
Voir aussi : Schweitzer - Histoire de la Médecine
1917
16 avril
Lénine rentre en Russie
Vladimir Ilitch Oulianov, dit Lénine, après 10 ans d'exil, quitte la Suisse pour rentrer en Russie. Le chef des bolcheviks accompagné d'autres révolutionnaires russes fait une entrée triomphale à Petrograd. Alors que le tsar Nicolas II a été forcé d'abdiquer un mois plus tôt, la Révolution d'octobre se prépare.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Lénine - Histoire de Saint-Petersbourg - Histoire de Petrograd - Histoire des Révolutions de 1917 - Histoire des Partis
1917
16 avril
Défaite du Chemin des Dames
Intégrée dans un vaste plan offensif allié, la reprise du Chemin des Dames est le principal objectif visé par Nivelle. Loin de se dérouler comme prévue, cette attaque rencontre des difficultés dès le premier jour et se soldera finalement par un échec meurtrier. Elle voit surtout se développer les premières mutineries importantes parmi les Français et annonce le remplacement de Nivelle par Pétain.
Voir aussi : Bataille - Dossier histoire des grandes batailles - Pétain - Chemin des Dames - Nivelle - Histoire de la Première Guerre mondiale
1922
16 avril
Le traité de Rapallo
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Walther Rathenau, et le commissaire du peuple soviétique aux Affaires étrangères, Georgi V. Tchicherine, signent un traité par lequel les 2 pays s'engagent à une reconnaissance diplomatique mutuelle et s'accordent le statut de nation prioritaire pour le commerce. Les négociations de la conférence internationale de Gênes (Italie) étant dans l'impasse, les délégations allemande et russe s'éclipsent à la ville voisine de Rapallo pour signer cet accord. Les autres puissances, en particulier la France qui attend les réparations de guerre allemandes et les remboursements des emprunts russe, condamneront ce rapprochement.
Voir aussi : Histoire du Traité de Rapallo - Histoire des Traités
1943
16 avril
Découverte des effets du LSD
Les effets hallucinogènes de la drogue LSD (diéthylamide de l'acide lysergique) sont découverts par hasard. Au cours de recherches pour des applications thérapeutiques, le chimiste suisse Albert Hofmann met au point en 1938, à partir de l’acide lysergique extrait de l’ergot de seigle, le LSD. Les propriétés psychiques particulières du LSD ne seront découvertes que 5 ans plus tard, lorsque Hofmann ingère à son insu une très faible quantité après une manipulation de laboratoire. Le LSD provoque avec une dose infime, une profonde ivresse hallucinogène pendant plus de 12 heures.
Voir aussi : Histoire de la Médecine
1948
16 avril
Création de l’OECE
Afin de répartir les aides financières proposées par le plan Marshall pour faciliter la reconstruction européenne, des organismes administratifs communs sont mis en place. Ainsi, l’Organisation européenne de coopération économique (OECE) est créée et chargée de dépenser équitablement les crédits entre les différents Etats d’Europe occidentale. Son but consiste aussi à renforcer les relations économiques entre ses dix-sept membres ainsi que de libéraliser les échanges commerciaux et monétaires. Mais à la fin des années 1950, l’OECE sera fragilisée par les désaccords entre les membres de la CEE et les Etats favorables à une zone de libre-échange. En 1961, l’OECE laissera place à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Voir aussi : Dossier histoire de la naissance de l'Union européenne - Dossier histoire de la Guerre froide : de l'Alliance aux deux blocs - Histoire de la CEE - Histoire du Plan Marshall - Histoire de la Construction européenne
1987
16 avril
La privatisation de TF1
Après appel à candidature, la CNCL (Commission nationale de la communication et des libertés) délivre une autorisation pour 10 ans au groupe Bouygues. En 1986, lors de la 1ère cohabitation, le gouvernement de Jacques Chirac propose la privatisation de la 1ère chaîne. Contre 3 milliards de francs, Bouygues obtient 50% du capital de la chaîne. Aujourd'hui, TF1 est la 1ère chaîne généraliste française, avec 32,7% de part d'audience.
Voir aussi : Histoire de TF1 - Privatisation - Histoire de la Télévision
2003
16 avril
La Toyota Prius II, nouvelle hybride
Le constructeur nippon présente la deuxième génération de sa Prius. Le premier modèle de cette voiture à moteur hybride avait été fabriqué dès 1997. Dans un contexte où le prix du carburant est en hausse constante et que l’effet de serre préoccupe le monde entier, la Prius remporte un succès considérable. Le principe d’hybridité consiste en fait à doter la voiture d’un moteur à essence, qui consomme et pollue peu, d’un moteur électrique et d’un générateur. Le moteur électrique permet de démarrer la voiture et d’effectuer les marches arrière ; il est relayé par un moteur thermique lors d’une importante accélération. Le générateur, quant à lui, permet de recharger les batteries et de réguler le fonctionnement du véhicule. Doté de ce système très économique, la Prius deviendra un véritable danger concurrentiel pour les autres constructeurs.
Voir aussi : Histoire de l'Automobile
2004
16 avril
Les 80 ans du grand Charles
Du 16 avril au 24 mai 2004, Charles Aznavour s'installe pendant plus d'un mois au au Palais des Congrès pour fêter ses 80 ans. Il est entouré de plusieurs dizaines d’artistes de la jeune et de l'ancienne génération de la chanson française. L'événement est retransmis à la télévision, le 8 mai 2004, sur une grande chaîne nationale. Un album et un DVD de la soirée paraissent quelques temps plus tard.
2007
16 avril
Fusillade de Virginia Tech
L’Université de Virginia Tech est le théâtre d’une nouvelle tuerie. Cho Seung-hui, un élève d’origine coréenne, tue deux personnes dans le campus, vers 7h. Les autorités considèrent ce double meurtre comme un événement isolé mais invitent les élèves à la prudence par mail tout en commençant l’enquête. Pendant cette période, le tueur compile et envoie des documents aux médias par la poste expliquant le geste qu’il s’apprête à commettre. Vers 9h30, il pénètre armé dans les bâtiments de l’université et tire sur les étudiants et professeurs avant de se donner la mort. Il tue en tout 32 personnes en l’espace de quelques minutes. C’est le plus lourd bilan d’une fusillade en milieu scolaire de l’histoire des Etats-Unis, loin devant la tragédie de Colombine en 1999. Celle-ci s’était soldée par la mort de 15 personnes.
Voir aussi : Fusillade - Histoire des Faits divers
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
16 avril
La bataille de Mont-Thabor
L'armée française vainc l'armée du Grand Turc, suzerain des Mamelouks, à Mont-Thabor (Palestine). Le général Bonaparte a lancé une expédition militaire en Egypte en 1798, dans le but de saper la puissance britannique en Méditerranée orientale et contrôler la route des Indes. Après cette victoire, il continuera son avancée, mais ne parviendra pas à prendre la ville de Saint-Jean-d'Acre. Si la campagne d'Égypte se soldera par un échec sur le plan militaire en 1801, elle permettra à l'égyptologie de prendre son essor, grâce aux travaux des savants que Bonaparte avait emmenés avec lui.
Voir aussi : Bataille - Histoire de la Révolution
1912
16 avril
La première pilote
L'Américaine Harriet Quimby devient la première femme pilote à traverser la Manche à bord d'un monoplan Blériot à moteur Gnome. Quelques mois plus tard, elle fera une chute mortelle lors du meeting aérien de Harvard-Boston.
Voir aussi : Première - Pilote - Histoire des Femmes
1913
16 avril
Ouverture de hôpital de Lambaréné
Le docteur Albert Schweitzer fonde à Lambaréné (Gabon), sur les bords du fleuve Ogooué, un hôpital missionaire. La guerre qui éclate en 1914 interrompt son œuvre, il est interné en France comme ressortissant allemand (il est né en Alsace en 1875). Il reprendra ses activités humanitaires dès la fin du conflit. En 1924, Lambaréné deviendra un grand centre hospitalier de traitement de la lèpre et des maladies tropicales. En 1952, le médecin, théologien, philosophe et musicien, Albert Schweitzer, recevra le prix Nobel de la paix.
Voir aussi : Schweitzer - Histoire de la Médecine
1917
16 avril
Lénine rentre en Russie
Vladimir Ilitch Oulianov, dit Lénine, après 10 ans d'exil, quitte la Suisse pour rentrer en Russie. Le chef des bolcheviks accompagné d'autres révolutionnaires russes fait une entrée triomphale à Petrograd. Alors que le tsar Nicolas II a été forcé d'abdiquer un mois plus tôt, la Révolution d'octobre se prépare.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Lénine - Histoire de Saint-Petersbourg - Histoire de Petrograd - Histoire des Révolutions de 1917 - Histoire des Partis
1917
16 avril
Défaite du Chemin des Dames
Intégrée dans un vaste plan offensif allié, la reprise du Chemin des Dames est le principal objectif visé par Nivelle. Loin de se dérouler comme prévue, cette attaque rencontre des difficultés dès le premier jour et se soldera finalement par un échec meurtrier. Elle voit surtout se développer les premières mutineries importantes parmi les Français et annonce le remplacement de Nivelle par Pétain.
Voir aussi : Bataille - Dossier histoire des grandes batailles - Pétain - Chemin des Dames - Nivelle - Histoire de la Première Guerre mondiale
1922
16 avril
Le traité de Rapallo
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Walther Rathenau, et le commissaire du peuple soviétique aux Affaires étrangères, Georgi V. Tchicherine, signent un traité par lequel les 2 pays s'engagent à une reconnaissance diplomatique mutuelle et s'accordent le statut de nation prioritaire pour le commerce. Les négociations de la conférence internationale de Gênes (Italie) étant dans l'impasse, les délégations allemande et russe s'éclipsent à la ville voisine de Rapallo pour signer cet accord. Les autres puissances, en particulier la France qui attend les réparations de guerre allemandes et les remboursements des emprunts russe, condamneront ce rapprochement.
Voir aussi : Histoire du Traité de Rapallo - Histoire des Traités
1943
16 avril
Découverte des effets du LSD
Les effets hallucinogènes de la drogue LSD (diéthylamide de l'acide lysergique) sont découverts par hasard. Au cours de recherches pour des applications thérapeutiques, le chimiste suisse Albert Hofmann met au point en 1938, à partir de l’acide lysergique extrait de l’ergot de seigle, le LSD. Les propriétés psychiques particulières du LSD ne seront découvertes que 5 ans plus tard, lorsque Hofmann ingère à son insu une très faible quantité après une manipulation de laboratoire. Le LSD provoque avec une dose infime, une profonde ivresse hallucinogène pendant plus de 12 heures.
Voir aussi : Histoire de la Médecine
1948
16 avril
Création de l’OECE
Afin de répartir les aides financières proposées par le plan Marshall pour faciliter la reconstruction européenne, des organismes administratifs communs sont mis en place. Ainsi, l’Organisation européenne de coopération économique (OECE) est créée et chargée de dépenser équitablement les crédits entre les différents Etats d’Europe occidentale. Son but consiste aussi à renforcer les relations économiques entre ses dix-sept membres ainsi que de libéraliser les échanges commerciaux et monétaires. Mais à la fin des années 1950, l’OECE sera fragilisée par les désaccords entre les membres de la CEE et les Etats favorables à une zone de libre-échange. En 1961, l’OECE laissera place à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Voir aussi : Dossier histoire de la naissance de l'Union européenne - Dossier histoire de la Guerre froide : de l'Alliance aux deux blocs - Histoire de la CEE - Histoire du Plan Marshall - Histoire de la Construction européenne
1987
16 avril
La privatisation de TF1
Après appel à candidature, la CNCL (Commission nationale de la communication et des libertés) délivre une autorisation pour 10 ans au groupe Bouygues. En 1986, lors de la 1ère cohabitation, le gouvernement de Jacques Chirac propose la privatisation de la 1ère chaîne. Contre 3 milliards de francs, Bouygues obtient 50% du capital de la chaîne. Aujourd'hui, TF1 est la 1ère chaîne généraliste française, avec 32,7% de part d'audience.
Voir aussi : Histoire de TF1 - Privatisation - Histoire de la Télévision
2003
16 avril
La Toyota Prius II, nouvelle hybride
Le constructeur nippon présente la deuxième génération de sa Prius. Le premier modèle de cette voiture à moteur hybride avait été fabriqué dès 1997. Dans un contexte où le prix du carburant est en hausse constante et que l’effet de serre préoccupe le monde entier, la Prius remporte un succès considérable. Le principe d’hybridité consiste en fait à doter la voiture d’un moteur à essence, qui consomme et pollue peu, d’un moteur électrique et d’un générateur. Le moteur électrique permet de démarrer la voiture et d’effectuer les marches arrière ; il est relayé par un moteur thermique lors d’une importante accélération. Le générateur, quant à lui, permet de recharger les batteries et de réguler le fonctionnement du véhicule. Doté de ce système très économique, la Prius deviendra un véritable danger concurrentiel pour les autres constructeurs.
Voir aussi : Histoire de l'Automobile
2004
16 avril
Les 80 ans du grand Charles
Du 16 avril au 24 mai 2004, Charles Aznavour s'installe pendant plus d'un mois au au Palais des Congrès pour fêter ses 80 ans. Il est entouré de plusieurs dizaines d’artistes de la jeune et de l'ancienne génération de la chanson française. L'événement est retransmis à la télévision, le 8 mai 2004, sur une grande chaîne nationale. Un album et un DVD de la soirée paraissent quelques temps plus tard.
2007
16 avril
Fusillade de Virginia Tech
L’Université de Virginia Tech est le théâtre d’une nouvelle tuerie. Cho Seung-hui, un élève d’origine coréenne, tue deux personnes dans le campus, vers 7h. Les autorités considèrent ce double meurtre comme un événement isolé mais invitent les élèves à la prudence par mail tout en commençant l’enquête. Pendant cette période, le tueur compile et envoie des documents aux médias par la poste expliquant le geste qu’il s’apprête à commettre. Vers 9h30, il pénètre armé dans les bâtiments de l’université et tire sur les étudiants et professeurs avant de se donner la mort. Il tue en tout 32 personnes en l’espace de quelques minutes. C’est le plus lourd bilan d’une fusillade en milieu scolaire de l’histoire des Etats-Unis, loin devant la tragédie de Colombine en 1999. Celle-ci s’était soldée par la mort de 15 personnes.
Voir aussi : Fusillade - Histoire des Faits divers
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
La bataille du Chemin des Dames ou seconde bataille de l'Aisne ou offensive Nivelle commence le 16 avril 1917 à 6 heures du matin pendant la Première Guerre mondiale par la tentative française de rupture du front allemand entre Soissons et Reims vers Laon, sous les ordres du général Nivelle : « l'heure est venue, confiance, courage et Vive la France ! ».
La décision d'une offensive de grande ampleur est prise par le général Joffre quand il est encore à la tête de l'armée française. Les grandes lignes de l'offensive sont alors décidées : ce sera une attaque conjointe avec les troupes anglaises sur le front entre Vimy et Reims. Le front a la forme d'un angle droit : entre Vimy et Soissons, le front est d'orientation nord-sud et ouest-est entre Soissons et Reims. Tandis que les Anglais attaqueront sur la ligne entre Vimy et Soissons, les Français le feront entre Soissons et Reims afin d'affronter les Allemands selon deux directions différentes.
En décembre 1916, Nivelle remplace Joffre à la tête des armées. Il reprend le projet de Joffre : son idée est de concentrer un maximum de forces sur cette partie du front afin de l'enfoncer. Sûrement pour prévenir une telle offensive, les Allemands se replient du 15 au 19 mars 1917 sur la ligne Hindenburg. Le front est réduit de soixante-dix kilomètres. L'angle droit de la ligne de front est gommé : la ligne de défense s'étend désormais dans une direction nord-ouest/sud-est de Vimy à Reims en passant par le Chemin des Dames. Les Alliés mettent trois semaines à se rendre compte de la réalité de ce retrait. Le plan initial de l'offensive est désormais caduc. Cependant, Nivelle persiste dans ce premier projet et se contente de dissocier l'attaque anglaise sur Vimy de l'attaque française qui se fera sur le Chemin des Dames.
Front de l'Aisne, 1917
Le Chemin des Dames est un plateau calcaire, orienté Est-Ouest, situé entre la vallée de l'Aisne, au sud, et la vallée de l'Ailette, au nord. Ce plateau est un bel observatoire, tant vers le nord et la plaine située à l'est entre Reims et Laon, que celle située au sud depuis Soissons.
Les Allemands sont présents sur le plateau depuis septembre 1914. Ils ont eu le temps de transformer cet observatoire en forteresse en aménageant les carrières souterraines (Caverne du dragon), en creusant des souterrains permettant de relier l'arrière aux premières lignes, en édifiant et camouflant de nombreux nids de mitrailleuses.
Depuis cette date, c'est un secteur relativement tranquille qui n'a pas fait l'objet, depuis la fin 1915, de grosses offensives. Les Allemands tiennent la ligne de crête et les Français sont établis sur les pentes.
Nivelle est à la tête des opérations. Sur le terrain, le Groupe d'Armée de Réserve, sous le commandement du général Micheler, se compose de la Ve Armée sous les ordres du général Mazel, de la VIe Armée sous les ordres du général Mangin et de la Xe Armée sous les ordres du général Duchêne.
La Ve Armée du général Mazel compte 16 divisions d'infanterie réparties en 5 corps, une division de cavalerie, deux brigades russes et un peu moins de 200 chars d'assaut répartis en 5 groupes.
La VIe Armée du général Mangin compte 17 divisions d'infanterie réparties également en 5 corps, une division de cavalerie et une division territoriale. De nombreux régiments de troupes coloniales, tirailleurs sénégalais et zouaves, constituent des troupes de choc.
Les troupes africaines doivent attaquer sur le secteur le plus stratégique du plateau, au niveau de l'isthme d'Hurtebise, face à la Caverne du dragon. Sur les 15 000 Africains présents face aux lignes allemandes, 6 000 mourront le 16 avril.
La Xe Armée du général Duchêne comptant 9 divisions d'infanterie est en réserve.
La IVe Armée du général François Anthoine, également en réserve, avec 5 divisions d'infanterie et le 2e Corps d'Armée colonial sous les ordres du général Blondlat.
Cette force d'environ 850 000 hommes dispose de 2 700 pièces d’artillerie de 75 et 2 300 mortiers lourds, dont 790 canons modernes.
Tranchée allemande sur l'Aisne.
Le Haut-Commandement de l'armée allemande est assuré par Hindenburg et en France par Erich Ludendorff. Ce sera sous les ordres du Kronprinz, fils de Guillaume II que seront placées les deux armées les plus importantes : la Ie et la VIIe. Fritz von Below est à la tête de la Ière Armée. La VIIe Armée quant à elle est commandée par Edouard Freiherr von Böhm-Ermolli. Il y a également une troisième armée qui s'étend du nord de Reims jusqu'au nord de Verdun, c'est la IIIe Armée de Karl von Einem (connu également sous le nom de von Rothmaler) qui la commande depuis le 15 septembre 1914.
La VIIe Armée que commande von Böhm depuis le 11 mars compte alors 14 divisions, elle est déployée de Vauxaillon à Berry-au-Bac. Du nord de Berry-au-Bac au nord de Reims, c'est le général von Below qui prend le relais avec la Ière Armée. Les Allemands occupaient une zone puissamment fortifiée, avec des mitrailleuses sous abri et un excellent réseau souterrain communiquant avec la ligne de crête. De plus, les Allemands avaient l'avantage aérien, et disposaient de 530 avions de chasse.
La décision d'une offensive de grande ampleur est prise par le général Joffre quand il est encore à la tête de l'armée française. Les grandes lignes de l'offensive sont alors décidées : ce sera une attaque conjointe avec les troupes anglaises sur le front entre Vimy et Reims. Le front a la forme d'un angle droit : entre Vimy et Soissons, le front est d'orientation nord-sud et ouest-est entre Soissons et Reims. Tandis que les Anglais attaqueront sur la ligne entre Vimy et Soissons, les Français le feront entre Soissons et Reims afin d'affronter les Allemands selon deux directions différentes.
En décembre 1916, Nivelle remplace Joffre à la tête des armées. Il reprend le projet de Joffre : son idée est de concentrer un maximum de forces sur cette partie du front afin de l'enfoncer. Sûrement pour prévenir une telle offensive, les Allemands se replient du 15 au 19 mars 1917 sur la ligne Hindenburg. Le front est réduit de soixante-dix kilomètres. L'angle droit de la ligne de front est gommé : la ligne de défense s'étend désormais dans une direction nord-ouest/sud-est de Vimy à Reims en passant par le Chemin des Dames. Les Alliés mettent trois semaines à se rendre compte de la réalité de ce retrait. Le plan initial de l'offensive est désormais caduc. Cependant, Nivelle persiste dans ce premier projet et se contente de dissocier l'attaque anglaise sur Vimy de l'attaque française qui se fera sur le Chemin des Dames.
Front de l'Aisne, 1917
Le Chemin des Dames est un plateau calcaire, orienté Est-Ouest, situé entre la vallée de l'Aisne, au sud, et la vallée de l'Ailette, au nord. Ce plateau est un bel observatoire, tant vers le nord et la plaine située à l'est entre Reims et Laon, que celle située au sud depuis Soissons.
Les Allemands sont présents sur le plateau depuis septembre 1914. Ils ont eu le temps de transformer cet observatoire en forteresse en aménageant les carrières souterraines (Caverne du dragon), en creusant des souterrains permettant de relier l'arrière aux premières lignes, en édifiant et camouflant de nombreux nids de mitrailleuses.
Depuis cette date, c'est un secteur relativement tranquille qui n'a pas fait l'objet, depuis la fin 1915, de grosses offensives. Les Allemands tiennent la ligne de crête et les Français sont établis sur les pentes.
Nivelle est à la tête des opérations. Sur le terrain, le Groupe d'Armée de Réserve, sous le commandement du général Micheler, se compose de la Ve Armée sous les ordres du général Mazel, de la VIe Armée sous les ordres du général Mangin et de la Xe Armée sous les ordres du général Duchêne.
La Ve Armée du général Mazel compte 16 divisions d'infanterie réparties en 5 corps, une division de cavalerie, deux brigades russes et un peu moins de 200 chars d'assaut répartis en 5 groupes.
La VIe Armée du général Mangin compte 17 divisions d'infanterie réparties également en 5 corps, une division de cavalerie et une division territoriale. De nombreux régiments de troupes coloniales, tirailleurs sénégalais et zouaves, constituent des troupes de choc.
Les troupes africaines doivent attaquer sur le secteur le plus stratégique du plateau, au niveau de l'isthme d'Hurtebise, face à la Caverne du dragon. Sur les 15 000 Africains présents face aux lignes allemandes, 6 000 mourront le 16 avril.
La Xe Armée du général Duchêne comptant 9 divisions d'infanterie est en réserve.
La IVe Armée du général François Anthoine, également en réserve, avec 5 divisions d'infanterie et le 2e Corps d'Armée colonial sous les ordres du général Blondlat.
Cette force d'environ 850 000 hommes dispose de 2 700 pièces d’artillerie de 75 et 2 300 mortiers lourds, dont 790 canons modernes.
Tranchée allemande sur l'Aisne.
Le Haut-Commandement de l'armée allemande est assuré par Hindenburg et en France par Erich Ludendorff. Ce sera sous les ordres du Kronprinz, fils de Guillaume II que seront placées les deux armées les plus importantes : la Ie et la VIIe. Fritz von Below est à la tête de la Ière Armée. La VIIe Armée quant à elle est commandée par Edouard Freiherr von Böhm-Ermolli. Il y a également une troisième armée qui s'étend du nord de Reims jusqu'au nord de Verdun, c'est la IIIe Armée de Karl von Einem (connu également sous le nom de von Rothmaler) qui la commande depuis le 15 septembre 1914.
La VIIe Armée que commande von Böhm depuis le 11 mars compte alors 14 divisions, elle est déployée de Vauxaillon à Berry-au-Bac. Du nord de Berry-au-Bac au nord de Reims, c'est le général von Below qui prend le relais avec la Ière Armée. Les Allemands occupaient une zone puissamment fortifiée, avec des mitrailleuses sous abri et un excellent réseau souterrain communiquant avec la ligne de crête. De plus, les Allemands avaient l'avantage aérien, et disposaient de 530 avions de chasse.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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