EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Ce qui s'est passé dernièrement sur la planête
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saintluc
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#1186 Message par saintluc »

Le traité de Brest-Litovsk fut signé le 3 mars 1918 entre les gouvernements des empires centraux, menés par l'Empire allemand et la jeune république russe bolchevique, issue de la révolution d'Octobre en Russie, dans la ville de Brest-Litovsk et mit fin aux combats sur le front de l'Est.
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Territoire occupé par les puissances centrales après le traité de Brest-Litovsk
Dès le début de l'année 1917, la population russe, dans son immense majorité souhaite la fin de la Première Guerre mondiale. Ce désir de paix est une des causes immédiates des deux Révolutions russes.

Il faudra attendre la révolution d'octobre et l'arrivée au pouvoir des bolcheviks pour qu'un décret de paix soit ratifié par le congrès des Soviets le 26 octobre 1917. Le 7 novembre, Trotsky, en tant que commissaire du Peuple aux Affaires étrangères, propose aux Alliés et aux Empires d'Europe centrale une paix générale. Pour ces derniers, et en particulier pour l'Empire allemand, une paix séparée permettrait de se concentrer sur un front unique à l'ouest, où l'apport de troupes supplémentaires pourrait être décisif.

Les négociations ne débutent que le 9 décembre, par des pourparlers auxquels les Alliés ne prennent pas part.

Le 10 février, la délégation russe, en accord avec les dirigeants bolchéviques, refuse de signer le traité de paix proposé par l'Allemagne ; celui-ci en effet n'a rien de la « paix démocratique : sans annexions, sans contributions, en réservant aux peuples le droit de disposer d'eux-mêmes » que demandaient les bolcheviks. Ils espèrent ainsi montrer au monde entier que le nouveau pouvoir en Russie ne se place pas sur le terrain des luttes entre impérialistes en ignorant les populations. Ils espèrent également que le réveil de la classe ouvrière allemande (voir Révolution allemande de novembre 1918), qui s'est déjà manifestée par des grèves importantes fin 1917 et début 1918, ne permettra pas aux armées impériales de continuer les combats.

Cependant, cette solution « ni guerre, ni paix » ne tient pas : la révolution tarde en Allemagne, et le 21 février les troupes reprennent leur avancée en Russie, défont les troupes bolchéviques, occupent les pays baltes et l'Ukraine dont les ressources agricoles doivent venir en aide à l'Allemagne sous blocus. Les bolcheviks sont alors contraints d'accepter les conditions qui leurs sont imposées.

Le traité est signé le 3 mars 1918.

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Signature de l'armistice germano-russe du 15 décembre 1917, avec à gauche le commandant des opérations du front de l'Est (Maréchal général Prince Léopold de Bavière) et à droite la délégation soviétique bolchévique russe (Adolf Joffe, Leo et Kamenev Bitsenko (selon la légende de la photo conservée par les archives fédérales allemandes).
Par ce traité, d'immenses territoires sont annexés à l'Empire allemand, en particulier l'Ukraine (cette dernière sera toutefois reprise après la défaite de l'Allemagne en novembre), la Biélorussie, les Pays baltes et la Pologne. D'autre part, le gouvernement bolchevique doit verser au Reich une indemnité de 94 tonnes d'or.

Par ailleurs, les renforts allemands ne parvinrent que tardivement en France, du fait des distances énormes et des nécessaires temps de récupération. Ils permirent une offensive, repoussée lors de la seconde bataille de la Marne en juillet 1918, qui ne put être exploitée par manque de cavalerie, celle-ci étant restée à l'Est, pour contrôler les immenses territoires annexés (environ un million de kilomètres carrés).

Avec la révolution allemande et l'armistice du 11 novembre 1918, le traité devint caduc, et durant la guerre civile russe (1918-1921), l'Armée rouge reprit l'Ukraine et la Biélorussie, tandis que l'or versé à l'Allemagne fut reversé à l'Entente en tant que compensation (conformément aux clauses du traité de Versailles).
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#1187 Message par saintluc »

1193
4 mars
Mort du sultan Saladin
Le sultan d'Egypte et de Syrie Salah al-Din Yusuf al-Ayyubi s'éteint à Damas à l'âge de 55 ans. Saladin a repris Jérusalem aux Croisés en 1187, après un siècle de présence occidentale. Il a mis en pratique une politique de tolérance religieuse dans la ville Sainte et a permis aux chrétiens le libre accès au Saint-Sépulcre. Cette grande indulgence lui vaudra l'estime des Croisés et des Arabes. A sa mort, l'Occident et l'Orient s'allient pour saluer la disparition d'un modèle de vertu chevaleresque.
Voir aussi : Décès - Sultan - Saladin - Histoire de l'Islam



1930
4 mars
Inondations dans le Sud-Ouest : un millier de morts
Les vallées de l'Orb, de l'Aude et du Tarn sont victimes d'inondations sans précédent. La ville de Moissac est entièrement détruite et une partie de Montauban, dévastée. Le président de la République Paul Doumergue annoncera le 7 mars une aide d'urgence de un milliard de francs. La décrue sera complète le 24. Bilan définitif : un millier de morts.
Voir aussi : Inondations - Histoire des Catastrophes naturelles



1933
4 mars
Roosevelt lance le "New Deal"
Elu en novembre 1932, le nouveau président des Etats-Unis, Franklin Delano Roosevelt, prend officiellement ses fonctions. Dans son discours d'investiture, il présente son nouveau programme de redressement économique : le "New Deal" (Nouvelle Donne). Depuis 1929, le pays fait face à une récession sans précédent. Entouré d'une équipe de jeunes technocrates appelée "Brain Trust", Roosevelt met en place un programme de financements publics destiné à lancer des grands travaux. Le concept de "New Deal" vient du titre d'un ouvrage écrit par l'économiste américain Stuart Chase en 1932. Les réformes du New Deal ne permettront pas au pays de retrouver sa croissance d’autrefois mais bouleverseront l'histoire de la politique américaine. En effet, le capitalisme prend une tournure nouvelle avec le principe d'intervention de l'Etat dans les affaires économiques et sociales du pays.
Voir aussi : Dossier histoire de la crise de 1929 - Roosevelt - Histoire du New-Deal - Histoire de la Politique



1975
4 mars
Charlie Chaplin décoré par la reine d'Angleterre
L'acteur et réalisateur anglais est fait commandeur de l'ordre britannique par la reine Elisabeth II. La musique de son film "Limelight" (Les Lumières de la ville) sorti en 1952, est jouée lors de la cérémonie au palais de Buckingham.
Voir aussi : Chaplin - Histoire du Cinéma



1988
4 mars
Inauguration de la Pyramide du Louvre
Le président de la République, François Mitterrand, inaugure la nouvelle entrée principale du musée du Louvre à Paris. L'architecte américain d'origine chinoise, Ieoh Ming Pei, l'a imaginée sur une commande du chef de l'Etat. La grande pyramide d'acier et de verre mesure 21 mètres de haut et se compose de 673 losanges. Construite au milieu de la cour Napoléon du Louvre, elle abritera désormais de nombreux services : restaurants, librairie d'art, boutiques, etc.
Voir aussi : Histoire de Paris - Mitterrand - Histoire du Louvre - Pyramide - Histoire de l'Architecture



1989
4 mars
Manisfestations pro serbes en Croatie
Pour la première fois depuis l’arrivée de Milosevic au pouvoir, des manifestations nationalistes serbes sont organisées en Croatie. L’Etat fédéral subit alors un glissement vers la centralisation. Les Croates et les Slovènes se méfient de la politique nationaliste et expansionniste de Milosevic qui prône la Grande Serbie. De surcroît, la présence de certains emblèmes serbes associés au nazisme provoquent l’émotion. C’est le début d’un conflit qui deviendra ouvert dès l’année suivante, entraînant une guerre destructrice sur fond d’épuration ethnique.
Voir aussi : Guerre de Yougoslavie - Milosevic - Histoire des Guerres



2000
4 mars
Razzia sur la Play Station II
Sony orchestre savamment la sortie de sa nouvelle console et en vend ainsi près d’un million d’exemplaires en 48 heures. Malgré les efforts de la concurrence, le succès de la Play Station ne se dément pas et se poursuit avec cette nouvelle génération plus puissante, plus compacte et qui intègre la lecture d’un support désormais incontournable : le dvd.
Voir aussi : Succès - Histoire des Jeux vidéo - Console - Histoire de Sony - Histoire des Loisirs


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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#1188 Message par saintluc »

Al-Malik an-Nâsir Salâh ad-Dîn Yûsuf, ou Saladin (Tikrit, 1138 ; Damas, 4 mars 1193) est le premier dirigeant de la dynastie ayyoubide, qui a régné en Égypte de 1169 à 1250 et en Syrie de 1174 à 1260. Lui-même dirige l’Égypte de 1169 à 1193, Damas de 1174 à 1193 et Alep de 1183 à 1193. Son nom, an-Nâsir, signifie « celui qui reçoit la victoire de Dieu » et Saladin signifie la « rectitude de la Foi ». Il est connu pour avoir été le principal adversaire des Francs installés durant le dernier tiers du XIIe siècle et l’artisan de la reconquête de Jérusalem par les musulmans en 1187.
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Youssouf (Joseph), fils d'Ayyûb, est né à Tikrit sur le Tigre dans une famille kurde originaire de Dvin, l'Arménie antique. Peu après sa naissance, sa famille quitte Tikrit et se rend à la cour de Zengi , atabeg de Mossoul. Ce dernier nomme Ayyub gouverneur de Baalbek et Shirkuh (oncle de Saladin) officier dans son armée.

En 1163, Nur ad-Din, le fils de Zengi, envoie Shirkuh rétablir Shawar au vizirat. Nur ad-Din, sunnite, était peu enclin à intervenir dans les affaires du califat fatimide chiite, mais il ne peut pas se permettre de laisser les Francs occuper le pays. La première expédition se termine par un demi-succès, Shawar est rétabli, mais n’a pas versé les indemnités à Shirkuh. En 1167, une seconde expédition est envoyée en Égypte, au cours de laquelle Saladin accompagne son oncle. Saladin assure notamment la défense d’Alexandrie, pendant que Shirkuh combat en Haute Égypte. Finalement, une paix est conclue entre Égyptiens, Francs et Zengides et les armées franques et zengides évacuent l’Égypte. En 1169, une troisième expédition permet à Shirkuh de s’emparer du vizirat, mais il meurt peu après, le 23 mars 1169.

Les conseillers du calife fatimide Al-Adid lui conseillent de nommer Saladin comme vizir, espérant profiter de sa jeunesse et de son inexpérience. Mais Saladin ne se laisse pas contrôler et remplace les fonctionnaires égyptiens dont le loyalisme n'est pas jugé à toute épreuve par ses proches. L’homme de confiance du calife, un eunuque du nom d’al-Mûtamen al-Khilâfa, tente de faire appel aux Francs, mais son message est intercepté et Saladin le fait discrètement décapiter le 20 août 1169. La garde noire, dont les membres étaient très liés aux fonctionnaires disgraciés, se révolte, mais Saladin envoie son frère Fakhr al-Dîn Tûranshâh les combattre et les gardes sont massacrés après deux jours de combats très rudes, le 23 août. Saladin fait venir auprès de lui la plupart des membres de sa famille et les installe en Égypte sur des domaines confisqués à de riches propriétaires qui avaient soutenu la révolte.
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Saladin rex Aegypti", manuscrit du XVe siècle"
Le 16 octobre 1169, l’armée franque menée par le roi Amaury Ier de Jérusalem quitte Ascalon et atteint l’Égypte le 25 octobre et, rejointe par une flotte byzantine, met le siège devant Damiette. Saladin pressent que la situation au Caire n'est pas sûre et craint une révolte s'il quitte la ville pour défendre Damiette. Il envoie une armée commandée par son oncle Sihab al-Din Mahmoud et son neveu Taqi al-Din Omar, qui réussit à ravitailler Damiette et à la doter d'une garnison. Finalement, la mésentente s'installe entre Francs et Byzantins et le siège est levé le 19 décembre. Amaury tente ensuite de conclure une alliance avec Saladin contre Nur ad-Din, sentant que Saladin commence à envisager son indépendance vis à vis de Nur ad-Din.

Saladin entoure la capitale d'un mur de calcaire qui s'étend d'al-Qahira jusqu'à Fustat et le Nil. Au centre de ce système défensif se trouve la Citadelle, d'où le nouveau souverain gouverne le pays. Ouverte désormais au peuple, al-Qahira, dont les palais sont démolis, abrite les caravansérails, les souks et les demeures des commerçants, des artisans et des bourgeois du nouveau régime.

En décembre 1170, il tente une incursion dans le royaume de Jérusalem sur Daron, mais Amaury Ier l'oblige à battre en retraite. En 1171, Nur ad-Din, sunnite, lui ordonne d'abolir le califat chiite d'Égypte et de placer le pays sous l'autorité morale du calife abbasside de Bagdad, Al-Mustadhî bi-'Amr Allah. Saladin hésite, car il tient son poste du calife : abolir le califat risque de compromettre la légitimité de son pouvoir. Finalement, un habitant de Mossoul en visite au Caire monte en chaire et prononce la prière au nom du calife de Bagdad le 10 septembre 1171. Al-Adid, mourant, n'est pas informé de l'événement et meurt peu après.

L'abolition du califat fatimide donne une dimension internationale à Saladin, qui ne se contente pas d'un simple rôle de gouverneur au nom de Nur ad-Din. Malgré les déclarations de soumission et de vassalité, il cherche à se rendre indépendant, trouve toujours un prétexte pour ne pas rejoindre les troupes de Nur ad-Din lors d'actions contre les Francs. Il charge également Shams al-Dawla Tûrân Shâh, un de ses frères, de faire la conquête du Yémen pour se ménager une terre de repli et de refuge. Les Francs profitent de ces dissensions pour fomenter une révolte chiite en Égypte, mais elle est découverte et écrasée par Saladin le 6 avril 1174. À la même époque, Nur ad-Din prépare une expédition pour soumettre Saladin, quand il meurt à Damas le 15 mai 1174. Le 11 juillet, c'est au tour d'Amaury Ier de décéder.

Suite: http://fr.wikipedia.org/wiki/Saladin


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#1189 Message par saintluc »

1558
5 mars
La tabac débarque en Europe
Le médecin Francisco Fernandez offre au roi d'Espagne Philippe II une plante venue du nouveau continent, le tabac. Les Indiens d'Amérique fument ces feuilles depuis des temps immémoriaux au cours de leurs cérémonies religieuses. Elles sont réputées pour avoir des vertus curatives. L'introduction du tabac en France se fera vers 1560 grâce à l'ambassadeur de France au Portugal Jean Nicot.
Voir aussi : Tabac - Histoire de la Société



1770
5 mars
Combat meurtrier à Boston
Depuis le vote des lois Townshend, les tensions restent vives entre les colons et les soldats britanniques. Les Britanniques ont d’ailleurs fait parvenir des renforts à Boston, afin de protéger les douaniers de la colère des habitants. Ainsi, les altercations entre les deux parties sont très fréquentes, jusqu’au jour où l’armée, sous les insultes et les provocations, ouvrent le feu sur la foule, faisant cinq morts. Finalement, les taxes imposées par les lois Townshend seront supprimées, à l’exception de celles prélevées sur le thé.
Voir aussi : Dossier histoire des Etats-Unis : la guerre d'Indépendance - Histoire de Boston - Townshend - Histoire de la Colonisation



1815
5 mars
Arrivée triomphante de Napoléon à Grenoble
Arrivé cinq jours plus tôt en France à la tête d’environ huit cents hommes, Napoléon fait face au Cinquième Régiment d’infanterie à l’entrée de Grenoble. Mais cette confrontation n’aboutit à aucun combat. Au contraire, le Régiment fait le choix de l’Empereur déchu et l’accompagne pour une entrée triomphante à Grenoble. Malgré les concessions de Louis XVIII, le retour de la Monarchie dans les fourgons de l’étranger à peine un an plus tôt n’a pas la faveur du peuple. Napoléon peut marcher sur Paris sans rencontrer de véritable résistance.
Voir aussi : Napoléon - Dossier histoire de la Restauration - Histoire des Cent jours - Histoire de Grenoble - Histoire de l'Empire



1886
5 mars
Attentat manqué à la Bourse de Paris
L'anarchiste Charles Gallo lance une fiole d'acide prussique, un poison très violent à base de cyanure d'hydrogène, au milieu de la Bourse. Le liquide n'agit pas et Gallo tire finalement cinq coups de feu à l'aveuglette qui ne feront aucune victime. Arrêté, il sera condamné à 20 ans de travaux forcés.
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire de la bourse - Attentat - Anarchiste - Histoire du Terrorisme



1904
5 mars
La Cour de Cassation accepte la demande en révision du procès Dreyfus
Les démarches d’Alfred Dreyfus en vue de sa réhabilitation aboutissent à une première victoire auprès de la justice française. La Cour de Cassation, réputée pour son indépendance, accepte d’étudier le dossier Dreyfus pour éventuellement casser le jugement de Rennes de 1899 et demander un renvoi. Un an et demi plus tard, le jugement sera en effet cassé sans que le renvoi ne soit demandé : Dreyfus sera dès lors réhabilité.
Voir aussi : Procès - Dossier histoire de l' affaire Dreyfus - Dreyfus - Réhabilitation - Histoire de la Justice



1918
5 mars
Moscou nouvelle capitale russe
Petrograd, l'ancienne Saint-Pétersbourg, n'est plus la première ville de Russie. Le siège du gouvernement des Soviets sera transféré le 9 dans la nouvelle capitale.
Voir aussi : Histoire de Moscou - Histoire de Saint-Petersbourg - Capitale - Histoire de l'Etat



1922
5 mars
Première projection de "Nosferatu"
Le réalisateur allemand Friederich Wilhem Murnau présente son film "Nosferatu le vampire" à Berlin. Adapté du roman "Dracula" de Bram Stoker, "Nosferatu" devient rapidement la référence du cinéma expressionniste fantastique. Le comte Orlock est interprété par l'acteur Max Schreck, incarnation cauchemardesque du vampire.
Voir aussi : Dossier histoire de Berlin - Film - Histoire du Cinéma



1939
5 mars
Le gouvernement républicain de Negrín est renversé à Madrid
Une junte organisée à Madrid par le général Miaja s’empare du pouvoir républicain et s’oppose aux communistes. Jusqu’alors, ces derniers avaient combattu dans la résistance de Negrín. Le nouveau gouvernement souhaite mettre fin à cette résistance et privilégier les négociations avec Franco concernant la reddition de la capitale espagnole. Madrid sera envahie sans violence le 28 mars.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre d'Espagne - Franco - Histoire de Madrid - Reddition - Général Miaja - Histoire des Coups d'Etat



1946
5 mars
Début de la guerre froide
Lors d'un discours prononcé au Westminster College de Fulton dans le Missouri, Winston Churchill utilise pour la première fois l'expression "rideau de fer". L'ancien chef d'Etat britannique déclare : "De Stettin dans la Baltique jusqu'à Trieste dans l'Adriatique, un rideau de fer est descendu à travers le continent." Il termine son allocution en exhortant les pays d'Europe occidentale à contrecarrer le pouvoir communiste afin "d'établir dans tous les pays, aussi rapidement que possible, les prémices de la liberté et de la démocratie." Bien que Churchill ne soit plus Premier ministre, son discours marque le début "officiel" de la Guerre froide.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de la Guerre froide : de l'Alliance aux deux blocs - Churchill - Discours - Histoire de la Guerre froide



1953
5 mars
Mort de Staline
A 21h50, Joseph Vissarionovich Djougachvili meurt dans sa datcha des environs de Moscou, victime d'une hémorragie cérébrale. Il a 73 ans. Appelé Staline, "l'homme d'acier" en russe, il a dirigé la Russie durant plus de 20 ans. A sa mort, toutes les organisations communistes du monde orchestrent des manifestations de deuil conformes au culte de la personnalité que Staline avait instauré. La communauté internationale rend hommage au vainqueur de Stalingrad qui a libéré la Russie du nazisme durant la Seconde Guerre mondiale. Son "règne", symbolisé par des collectivisations massives et une période de répression sans précédent, aura des conséquences désastreuses sur la Russie et l'ensemble de ses dominions communistes.
Voir aussi : Décès - Dossier histoire de l' URSS - Staline - Dossier histoire de la guerre froide : l'apogée (1949-1953) - Histoire des Décès



1974
5 mars
Record de vitesse pour l'aérotrain
Imaginé par l'ingénieur français Jean Bertin, le train aéroglisseur bat le record du monde de vitesse d'un véhicule terrestre sur coussin d'air. Il a atteint une vitesse moyenne de 417,6 km/h et effectue même une pointe à 430 km/h. "L'avion sans aile" comme l'appelle son créateur est propulsé par un turboréacteur d'avion de ligne. Il est destiné à effectuer des liaisons rapides telles que Paris-Orléans, Orly-Roissy ou La Défense-Cergy. L'avènement du TGV signera l'arrêt de mort de l'Aérotrain et les prototypes seront abandonnés sur la base d'Orléans.
Voir aussi : Record du monde - TGV - Train - Vitesse - Histoire des Chemins de fer


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#1190 Message par saintluc »

Christophe Colomb, en découvrant l'Amérique en 1492, constate que les Indiens utilisent le tabac pour ses propriétés magiques et médicamenteuses. André Thevet en ramena des graines et c'est ainsi que le tabac commença sa culture en Europe.
Le mot tabac, désignant à l'origine, pour les européens, à la fois la plante et le cigare confectionné avec ses feuilles, vient de l'espagnol tabaco, lui-même emprunté à un mot arawak désignant une sorte de pipe, un instrument à deux tuyaux. Il est attesté sous sa forme espagnole depuis la première moitié du XVIe siècle. Les Arawaks, ensemble de peuplades amérindiennes des Antilles et d'Amazonie, possédaient donc probablement un autre mot pour désigner la plante que nous appelons tabac (digo selon l'archeologue Benoît Bérard) ; ce mot est apparu en espagnol par glissement sémantique, le contenant (pipe, instrument) finissant par désigner le contenu (feuilles séchées de la plante) puis la plante elle-même.

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La culture du tabac trouve son origine en Amérique, il y a plus de 500 ans. Lorsque Christophe Colomb rencontre les Amérindiens, ceux-ci pour se soigner roulent des feuilles de tabac jusqu'à obtenir une sorte de grand cigare qu'ils appellent « tabaco ».

Dans leur calumet brûle également un mélange de plusieurs herbes dont le tabac.

À la même époque, comme le tabac n'existe pas en Europe, les Romains et les Grecs, qui fumaient la pipe, emploient des feuilles d'autres végétaux tels que le poirier. Divers travaux ont aussi postulé la consommation de nicotine dans l'Égypte antique, mais sans parvenir à une conclusion claire à propos de son origine.
En 1492, lors de son expédition en Amérique, Christophe Colomb découvre le tabac et le rapporte en Europe, à la Cour espagnole et portugaise, où il est pendant longtemps utilisé comme simple plante d'ornement. Ce n'est qu'au milieu du XVIe siècle que le médecin personnel de Philippe II d'Espagne commence à le promouvoir comme « médicament universel ». La première description écrite serait le fait de l'historien espagnol d'Oviedo.

Il sera introduit en France en 1556 par un moine cordelier, André Thévet qui au retour de son séjour au Brésil, en fit la culture dans les environs de sa ville natale d'Angoulême. On l'appelle alors « herbe angoulmoisine » ou « herbe pétun ».

Dès 1775, les premiers soupçons de relation entre tabac et cancer sont exprimés.
En 1560, l'ambassadeur de François II au Portugal, Jean Nicot, se basant sur l'effet curatif du tabac des rituels indiens, envoie de la poudre à la Reine Catherine de Médicis afin de traiter les terribles migraines de son fils François II. Le traitement a du succès et le tabac devient ainsi « l'herbe à la Reine ». Sa vente sous forme de poudre est réservée aux apothicaires. Pour honorer Jean Nicot, le duc de Guise proposa d'appeler cette herbe nicotiane. Cette proposition fut retenue par le botaniste Jacques Daléchamps qui dans son livre Histoire générale des plantes au chapitre "Du Petum ou Herbe à la Reine" l'illustre d'une gravure intitulée Nicotiane ou Tabacum, terminologie reprise ensuite par Linné pour créer son binôme. La plante reçut de très nombreux noms parmi lesquels on peut citer « nicotiane », « médicée », « catherinaire », « herbe de Monsieur Le Prieur », « herbe sainte », « herbe à tous les maux », « panacée antarctique » et finalement « herbe à ambassadeur ».

C'est à la fin du XVIe siècle qu'apparaît le mot « tabac » : la première illustration botanique en est donnée par Nicolas Monardes en 1571. En 1575, André Thevet donne un "pourtrait de l'herbe Petum ou Angoulmoisine" dans sa Cosmographie universelle (t II, livre XXI, chap VIII).

À la même époque, est publié un des premiers traités sur le tabac, vu alors comme une plante médicinale : L'instruction sur l'herbe petum (1572) par Jacques Gohory.

Le Cardinal de Richelieu instaure une taxe sur la vente de tabac en 1621. Colbert fit de sa production et de son commerce un monopole royal et à l'époque la production nationale est la plus développée d'Europe, avec des plantations dans l'Est, le Sud-Ouest, ainsi que dans les 4 îles des Antilles les plus peuplées : Saint-Christophe, Martinique, Guadeloupe et Saint-Domingue .
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Esclaves travaillant dans un atelier de production de tabac. 1670, Virginie.
À la demande de Louis XIV, Colbert établit un « Privilège de fabrication et de vente » en 1674, l'année de la création de la Compagnie du Sénégal. Les premières Manufactures des tabacs sont fondées à Morlaix, Dieppe et Paris. Le privilège est d'abord concédé à des particuliers dont le premier est Madame de Maintenon qui le revend, puis à la seule Compagnie des Indes, au moment où celle-ci doit se retirer du commerce du sucre, relevant alors directement du roi et des ports qu'ils souhaitent favoriser.

La culture du tabac devient un monopole et rapidement les gouvernants voient les rentrées d'argent qu'ils peuvent espérer des taxes sur le tabac. Ces taxes augmentent le prix de vente, tandis que la recherche d'un bénéfice rapide dicte un faible prix d'achat aux planteurs, à une époque où les rois souhaitent remplacer la culture du tabac aux Antilles par celle du sucre, beaucoup plus rentable, à l'image de ce qui s'est passé sur l'île de la Barbade britannique.

Plus que le monopole, c'est la stratégie de prix de vente et d'achats qui modifie alors en profondeur la production mondiale de tabac.

La contrebande se développe sur les côtes, en particulier sur l'île de Noirmoutier, et le nouveau monopole doit installer des acheteurs dans les ports d'Amsterdam et Liverpool, pour acheter le tabac des Antilles françaises, puis le tabac de Virginie, beaucoup moins cher, auquel les consommateurs prennent goût, et qui prend son essor.

Les planteurs de Virginie commencent à importer des esclaves grâce à la Compagnie royale d'Afrique, créée en 1672. En trente ans, les importations françaises font plus que tripler, passant de 20 % à 70 % de la consommation intérieure de tabac. La Virginie représente à elle seule 60 % des importations françaises. En échange, la monarchie anglaise tente d'empêcher les raids de flibustiers anglais sur les îles à sucre françaises.

Cette politique subit cependant un coup d'arrêt à la fin du siècle lorsque les taxes sur l'exportation du tabac anglais augmentent de 150 %. En 70 ans, elles quadruplent, mais sans gêner encore la position dominante déjà acquise sur le marché. Le port de Londres, qui a le monopole d'importation depuis 1624, a les moyens de rendre cette filière compétitive.

Dès le milieu du 18e siècle, la Virginie contrôle l'essentiel du marché mondial. L'autre grand producteur est la colonie voisine du Maryland, également soutenue par la dynastie Stuart.

Afin de maîtriser les flux, la culture du tabac est prohibée dès 1719 dans toute la France, avec des condamnations qui peuvent aller jusqu'à la peine de mort. Exceptions : la Franche-Comté, la Flandre et l'Alsace. Elle le restera jusqu'en 1791.

En 1809, Louis-Nicolas Vauquelin, professeur de chimie de l'École de Médecine de Paris, isole un principe actif azoté des feuilles de tabac. La nicotine, quant à elle, sera identifiée quelques années plus tard.

La cigarette est introduite en France vers 1825.
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Tabagie du roi Frédéric-Guillaume de Prusse
La composition du tabac est complexe (certains avancent un ordre de grandeur de 4000 constituants), à cause de la complexité de la plante et à cause des nombreux traitements réalisés sur le tabac récolté pour en assurer la conservation, la couleur, le parfum, le goût, la plasticité, etc. Dans la plante fraiche de Nicotiana tabacum, on trouve un mélange d'alcaloïdes composés de 93% de (S)-nicotine, 3,9% de (S)-anatabine, de 2,4% de (S)-nornicotine, et de 0,5% de (S)-anabasine.

L'American Journal of Public Health a montré, en septembre 2008, que les « majors » de l'industrie du tabac, Philip Morris (PM), RJ Reynolds, British American Tobacco, etc., ont volontairement caché au public, depuis les années 1960, la présence de polonium 210, une substance hautement cancérigène (et utilisée pour l'assassinat de l'espion Alexander Litvinenko) dans les cigarettes. Cette présence s'explique en raison de l'utilisation d'engrais à base d'apatites, utilisés pour donner une saveur spécifique au tabac



Les tabagies (en allemand Tabakskollegium) étaient des réunions réservées aux hommes au XVIIIe et au XIXe siècle pour discuter d'affaires entre eux, en particulier après la chasse. Frédéric-Guillaume Ier de Prusse y était fort assidu dans son château de Wusterhausen, où il s'entourait de ses proches conseillers, en fumant de longues pipes.
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#1191 Message par saintluc »

1824
6 mars
Election de la "Chambre retrouvée"
Les élections au suffrage censitaire donnent à nouveau une large majorité aux Ultras. Les Libéraux sont réduits au nombre de 19 sur 430 députés. Cette nouvelle domination écrasante des royalistes est surnommée « la chambre retrouvée » en référence à la chambre de 1815 connue sous le nom de « Chambre introuvable » selon une expression de Louis XVIII. Ce dernier a d’ailleurs délaissé en partie son pouvoir pour des raisons de santé. Cette situation a permis au comte d’Artois, son frère cadet et futur Charles X, de s’affirmer sur le terrain politique.
Voir aussi : Dossier histoire de la Restauration - Charles X - Ultraroyalistes - Louis XVIII - Libéraux - Histoire des Elections



1836
6 mars
Le Mexique s'empare de Fort Alamo
5 000 soldats mexicains lance l'offensive contre le Fort d'Alamo tenu par les Texans. Le Texas avait officiellement proclamé son indépendance vis à vis du Mexique mais le général mexicain Santa Ana, qui commande les troupes, n'entend pas perdre une partie de son territoire. L'offensive de Fort Alamo servira d'exemple et les 187 ressortissants texans du fort seront massacrés. Parmi eux, le trappeur Davy Crockett.
Voir aussi : Histoire du Texas - Histoire du Fort Alamo - Histoire des Guerres



1869
6 mars
Chimie : Mendeleïv présente son tableau périodique des éléments
Le chimiste russe Dimitri Ivanovitch Mendeleïev présente sa "classification périodique des éléments" devant la Société chimique russe. Son classement des 63 éléments chimiques connus lui a permis de découvrir que les propriétés chimiques de chaque élément se répètent à intervalles réguliers. Ainsi, dans son tableau, tous les éléments d'une même colonne affichent des propriétés comparables. Son invention révolutionnera le monde de la chimie et de nouveaux éléments découverts trouveront naturellement leur place dans le tableau de Mendeleïev.
Voir aussi : Dossier histoire de la révolution industrielle - Classification - Tableau - Histoire de la Physique



1899
6 mars
Brevet de l'aspirine
Le laboratoire allemand Dreser met au point un procédé de fabrication de l'aspirine et dépose le brevet à Munich. Cette avancée médicale est l'oeuvre du chimiste Felix Hoffmann qui a réussi à synthétiser le dérivé acétylé de l'acide salicylique en 1893. Doté de grandes propriétés analgésiques, le produit a aussi la faculté de faire baisser la fièvre. La firme Bayer s'empressera de commercialiser le médicament et donnera naissance à un nouveau marché : l'industrie pharmaceutique.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Histoire de la Médecine



1946
6 mars
Le France reconnaît le Vietnam
L'émissaire français en Indochine Jean Sainteny et le président de la République Démocratique du Vietnam, Hô Chi Minh, signent une convention à Hanoï. Elle stipule que "Le gouvernement français reconnaît la République du Vietnam comme un Etat autonome ayant son gouvernement, son parlement, son armée et ses finances." En contrepartie, le Vietnam accepte de rester lié à la France au nom de l'Union Française, scellée en 1887. Ces accords n'empêcheront pas la guerre d'éclater au mois de novembre.
Voir aussi : Ho Chi Minh - Histoire de la Décolonisation



1952
6 mars
Patachou lance la carrière de Georges Brassens
Georges Brassens décroche une audition dans le cabaret de Patachou. Il lui chante quelques textes dans l'espoir que cette dernière accepte de les interpréter. Patachou lui promet d'en choisir quelques une qui lui correspondent ("Le bricoleur", "La chasse aux papillons") mais incite également l'auteur à les faire vivre sur scène. Il se produit dans son cabaret le lendemain et les jours suivants jusqu'à ce que le public l'écoute et l’ovationne. Il interprète certains de ces futurs succès : "Gare au Gorille" et "La mauvaise réputation". Patachou continue à être la bonne étoile de Georges Brassens. Elle le présente à Jacques Canneti, un des hommes les plus influents de la musique de l'époque. En signant chez Polydor, sa carrière est lancée. Georges Brassens devient auteur-interprète, il sort ses premiers 78 tours et fait sa première scène à Bobino.
Voir aussi : Brassens - Histoire de la Chanson



1957
6 mars
Indépendance du Togo et du Ghana
La Côte de l'Or (Gold Coast) sous contrôle anglais est la première colonie d'Afrique noire à accéder à l'indépendance. L'ancien Togo anglais est rattaché au nouvel état qui prend le nom de Ghana. La république sera proclamée en 1960. A la même date le Togo se séparera du Ghana.
Voir aussi : Indépendance - Dossier histoire fête nationale - Histoire de la Décolonisation



1975
6 mars
Signature des accords d’Alger
En tant que vice-président du Conseil de commandement de la révolution (CCR), Saddam Hussein signe un accord avec le shah d’Iran, qui met fin au différend territorial entre les deux pays. L’Irak renonce ainsi à la région du Chatt el-Arab en échange de la promesse iranienne de ne plus soutenir les populations kurdes. Toutefois, cet accord ne sera pas vraiment respecté. Il sera même dénoncé en 1980 par Saddam Hussein lui-même, qui déclenchera la guerre Iran-Irak.
Voir aussi : Saddam Hussein - Hussein - Histoire de la Diplomatie



1980
6 mars
Une femme à l'Académie française
Marguerite Yourcenar est la première femme élue à l'Académie française. A 76 ans, l'auteur des "Mémoires d'Adrien" et de "L'Oeuvre au noir" prend le fauteuil de Roger Caillois. Son admission au côté des "sages" a provoqué une vive polémique parmi les académiciens.
Voir aussi : Dossier histoire du féminisme - Histoire de l'Académie Française - Histoire des Femmes


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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#1192 Message par saintluc »

Le siège de Fort Alamo (février à mars 1836) est un événement majeur de la guerre d'indépendance de la République du Texas et un symbole d'une résistance désespérée, ainsi qu'un grand moment dans l'expansion des États-Unis au XIXe siècle.

Le siège de Fort Alamo est un sujet de plusieurs films plus ou moins proches de la réalité historique.

En 1836, moins de deux cents hommes la plupart venus des États-Unis dont Davy Crockett se retranchèrent dans le fort qu'ils étaient venus détruire avant l'arrivée de l'armée Mexicaine. 1 500 soldats mexicains réguliers participèrent au siège sur près des 7 000 hommes que comptait l'armée composée en grande partie d'hommes recrutés de force par levées dans les villages durant le déplacement vers le nord, mal habillés et mal équipés et pour certains marchant pieds nus commandée par le général Santa Anna. Les défenseurs du fort venus des États-Unis étaient considérés comme des flibustiers et ils étaient passibles de la peine de mort - ce terme s'appliquait aux étrangers occupant illégalement une portion du territoire national et qui sont naturellement opposés aux autorités et s'adonnent à des trafics. Le siège, qui dura treize jours jusqu'à l'assaut du 6 mars, a retardé et affaibli l'armée mexicaine (environ six cents soldats mexicains tués). Cet épisode entraîna pour le Mexique la perte du Texas quelques semaines plus tard.
Image
La chute de Fort-Alamo peinte par Theodore Gentilz

Déjà au temps de la Nouvelle-Espagne, les États-Unis cherchaient à annexer le Texas par la voie du peuplement par des citoyens américains.

Le 22 février 1819 les gouvernements de l'Espagne et des États-Unis signèrent le traité Transcontinental qui modifiait les limites de la frontière nord de la Nouvelle-Espagne.

L'indépendance du Mexique date de 1821.

Après un essai d'empire, la République est proclamée en 1824.

Dès 1830 le colonel américain Butler fut envoyé à Mexico par le président Andrew Jackson pour négocier avec Lucas Alamán, alors ministre des relations extérieures, la vente par le Mexique du Texas. Le colonel Butler devant la réponse négative du ministre mexicain, lui déclara que son pays enverrait plus de colons américains au Texas pour ainsi l'annexer de facto. Pour essayer de décourager la venue de colons américains, le gouvernement mexicain décréta que tous les esclaves amenés par eux y seraient libres, l'esclavage étant aboli au Mexique depuis 1829.
Au temps des événements du Texas, le Mexique est alors sous les présidences de Miguel Barragan (du 28 janvier 1835 au 1er mars 1836) et de José Justo Corro (du 2 mars 1836 au 18 avril 1837).

En 1836, le Texas est une partie de l'État mexicain du Coahuila y Texas où, depuis plusieurs années, un grand nombre de colons provenant des États-unis s'étaient établis et représentaient 85 % des quelque 70 000 habitants de la région (la population en 1806 n'était évaluée qu'à 7 000 habitants).

Ces colons, la plupart du temps, ignoraient les us et coutumes du pays, ayant peu de respect pour ses lois et institutions notamment l'interdiction de posséder des esclaves (au XIXe siècle, malgré l'abolition de l'esclavage, le Mexique autorisait la pratique de contrat de travail de 99 ans, qui ne pouvait être rompu qu'à l'initiative de l'employeur et admettait le principe de la servitude pour dette) et voulant continuer leur mode de vie et refusant pour la plupart de parler le castillan . La faiblesse militaire du Mexique avait conduit son gouvernement à les autoriser à s'armer pour lutter contre les tribus indiennes hostiles à la présence de colons sur leur terres. Sentant l'unité du pays menacée, le gouvernement mexicain décida d'abroger toutes les mesures favorables qui leurs étaient accordées, ce qui mit le feu aux poudres.

Le 23 octobre 1835, sous la présidence de Miguel Barragan, une Constitution centraliste inspirée par Santa Anna, fait des États fédérés de simples départements dirigés depuis Mexico. Les États de Zacatecas et la partie texane du Coahuila se déclarent alors indépendants tandis que des troubles séparatistes ont lieu dans le Nord-Est et le Sud du pays pendant des années suite à cette décision.

Des escarmouches éclatèrent obligeant l'armée mexicaine à abandonner certaines places de moindre importance. Santa Anna (Antonio de Padua Maria Severino Lopez de Santa Anna) fut chargé de rétablir l'ordre et de préserver l'intégrité nationale, avec une armée dont les officiers dont certains étaient des vétérans des guerres précédentes ou don Vicente Filisola un Italien ancien capitaine général de Guatemala, Juan Nepomuceno Almonte fils du curé Morelos Adrian Wolle d'origine française, Antonio Gaona, cubain et Martin Perfecto de Cos et les 7 000 hommes pour la plupart recrutés de force (leva) et peu expérimentés, mal équipés, mal vêtus, mal nourris et surtout pourvus d'un armement désuet provenant en partie d'armes achetées aux Anglais et ayant servi à la bataille de Waterloo par une administration corrompue et désargentée, formant un ensemble de faible valeur combative. Du côté des insurgés au Texas un homme actif, le Général Sam Houston, charge un James Bowie (connu pour son célèbre Bowie-knife et esclavagiste notoire) de détruire le Fort Alamo.
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Plan d'Alamo par José Juan Sánchez-Navarro, 1836.
L'objectif est de préparer une armée plus au Nord. Arrivés sur place, Bowie et ses hommes prennent leur temps, pensant l'armée mexicaine encore loin.

À cette centaine d'hommes s'ajoutent une trentaine de soldats sous les ordres de William Travis, lieutenant-colonel de l'armée texane en formation ainsi que les seuls hommes nés au Texas au nombre de onze (Toribio Losoya, Gregorio Esparza, Juan Badillo, Antonio Fuentes, José Maria Guerrero, Damasio Ximénes, Andrés Nava, Carlos Espalier, Juan Abamillo, William Philipp King et Richardson Pery). Ces onze hommes ne se battaient peut-être pas pour créer une nouvelle république, mais pour le fédéralisme au Mexique, contre un État centralisé où les États ne jouissaient plus de leur liberté mais étaient devenus de simples divisions administratives. On compte aussi quatre Ecossais, douze Anglais, une dizaine d'Irlandais, deux Allemands et un Danois. Contrairement à la légende aucun Français ou francophone ne figure parmi les défenseurs du fort . Ces hommes sont rejoints par le légendaire Davy Crockett (citoyen des États-Unis) à la recherche d'un nouveau départ après sa défaite aux élections au Congrès des États-Unis et ses soixante-cinq hommes enhardis par la promesse du gouvernement provisoire du Texas d'offrir à chacun d'entre eux des terres pour une surface de 4 605 acres (19 km²) après la victoire.
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James Bowie
L'armée mexicaine arrivant plus tôt que prévu par les insurgés, ceux-ci se retranchèrent à la hâte dans le fort. Le général Santa Anna proposa une reddition sans conditions (offre généreuse, la plupart des défenseurs du fort étant étrangers au Mexique et passibles de la peine de mort), faute de quoi la garnison serait passée par les armes.

Travis refusa de se rendre. C'est alors que le drapeau rouge fut hissé du haut du clocher de l'église de la ville. Tous les défenseurs d'Alamo comprirent alors qu'aucun d'entre eux ne serait épargné lors de l'assaut qui s'annonçait imminent. Le lieutenant-colonel Travis envoya des missives hors du fort demandant des renforts aux États-Unis.

Il prévint qu'il préférerait la mort à la capitulation dans sa célèbre lettre au gouvernement de la révolution.

Le siège fut marqué par d'intenses tirs d'artillerie et par un assaut manqué de deux heures qui mobilisa plus de cinq cents soldats mexicains.

Quant aux défenseurs, ils n'obtinrent presque aucun renfort, si ce n'est une trentaine d'hommes, portant à 187 le nombre des assiégés.

Selon Susanna Dickinson, épouse d'un défenseur et épargnée par Santa Anna, il semble qu'un seul homme ait décidé de quitter le fort. Un certain "Moses" Rose qui serait un ancien soldat français de Napoléon.
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William Travis
Le 6 mars, vers 5 heures du matin, alors que le jour ne s'était pas encore levé, une partie de l'infanterie mexicaine divisée en quatre colonnes attaqua.

La première colonne était composée au maximum de 400 hommes conduits par Martin Perfecto de Cos, la seconde de 380 hommes sous le commandement du colonel Francisco Duque, la troisième conduite par le colonel José Maria Romero, la quatrième aux ordres du colonel Juan Morales avec cent hommes, aidés par les trois cent cinquante cavaliers du brigadier général Ramirez y Sesma chargés d'empêcher toute fuite des assiégés.

Travis fut tué au tout début de l'assaut d'une balle dans la tête alors qu'il tirait du haut d'un mur.

Bowie, tombé gravement malade pendant le siège, perdit la vie dans son lit (certains ont dit aussi qu'il se cacha sous un matelas).

Quant à Davy Crockett, qui un mois plus tôt se vantait auprès des journalistes de New-York d'y apporter la tête de Santa Anna, certains pensent qu'il mourut au combat alors que d'autres, appuyés par le témoignage d'un officier mexicain, pensent qu'il fut fait prisonnier et exécuté comme étant un flibustier ainsi que l'exigeait la loi (comme ce fut le cas pour William Walker).

Les restes des défenseurs du fort furent incinérés pour éviter des épidémies. Un seul ne le fut pas, Gregorio Esparza dont le frère se battait aux côtés de l'armée mexicaine.

Si les 187 défenseurs du fort furent tués, Santa Anna vit son armée amputée de plusieurs centaines de soldats (six cents morts au total), mais cela le laissa indifférent. S'il avait de la peine à payer leur solde, il savait aussi que nombre d'entre eux auraient été décimés par la faim, les maladies, les conditions atmosphériques lors du voyage de retour, sans compter les très nombreuses désertions.
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Davy Crockett
Au grand dam du général Santa Anna et du gouvernement central, la chute d'Alamo n'effraya pas les insurgés. La répression s'abattit et l'armée mexicaine se livra à des pillages qui ne firent que souder les colons américains. La mort des défenseurs fut utilisée par les promoteurs de l'indépendance du Texas, les présentant sous le jour de martyrs de la liberté. Les hommes tombés à Fort Alamo devinrent rapidement des héros pour les Texans qui souhaitaient ardemment prendre leur revanche.

Wiliam Barret Travis emmena ses hommes à une mort certaine mais il réussit à retarder l'armée gouvernementale dans son avancée vers le nord destinée à nettoyer le Texas de tous les insurgés.

Plus au nord, ce délai permit au général Sam Houston vétéran de la guerre de 1812 contre les Anglais, partisan de l'annexion du Texas par les États-Unis et propriétaire lui aussi d'esclaves et adversaire de l'abolitionnisme , de recevoir des renforts en hommes, vivres, armes, munitions et argent des États-Unis. Cela lui permit de constituer une armée de moins de 2 000 hommes qui défit celle de Santa Anna quelques semaines plus tard lors de la bataille de San Jacinto au cri de ralliement « Remember the Alamo! ». À noter que Houston et Santa Anna étaient tous deux francs-maçons comme nombre de notables de l'époque.
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Le général Antonio Lopez de Santa Anna
Prisonnier, le général mexicain, qui avait déjà été trois fois président et le sera à nouveau en 1837, dut se résoudre à donner l'ordre à ses troupes de quitter le Texas en échange de sa vie. Le major-général Vicente Filisola obéit aux ordres de son chef et ratifia le traité de Velasco. Le président mexicain José Justo Corro lui envoya plus tard l'ordre de rester au Texas, mais bien que lui "obéissant", il retira ses troupes jusqu'à Matamoros où il fut relevé par le général José Urrea.

Lettre de Santa Anna à Filisola :

« Campo de San Jacinto, abril 22 de 1836

Excelentisimo Général de Division don Vicente Filisola ; Habiendo ayer tarde tenido un encuentro desgraciado la division que operaba a mis inmediaciones, he resultado estar prisoniero de guerra entre los contrarios, habiéndose guardado todas la consideraciones posibles : en tal concepto, prevengo a Vuestra Excelencia ordene al general Gaona contramarchar a Béjar a esperar ordenes, lo mismo que verificara V.E. con las tropas bajo sus ordenes, previniendo asimismo al general Urrea se retire con su brigada a la poblacion de Guadalupe Victoria, pues he acordado con el general Houston un armisticio interin se arreglan algunas negociaciones que haran cesar la guerra para siempre. Puede usted disponer para la manutencion del ejército de los caudales y viveres llegados a Matamoros, ademas de los 20 mil pesos que se sacaron de Béjar. Espero cumpla estas disposiciones sin falta dandome aviso cuando comience a ponerlas en practica. Antonio Lopez de Santa Anna. »

À Mexico, Filisola fut traité de traître, accusé de lâcheté face à l'ennemi et d'impéritie, car un militaire ne doit pas obéir à un chef prisonnier. De nos jours, il est encore considéré comme le véritable responsable de la perte du Texas.
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Demi dollar commémoratif du centenaire du Texas, frappé de 1934 à 1938. Œuvre du sculpteur italien Pompeo Coppini (1870-1957)
Le gouvernement mexicain ne fit aucune tentative sérieuse pour récupérer le Texas, dont l'indépendance fut reconnue par les États-Unis en 1837, par la France en 1839 et par le Royaume-Uni en 1840. Les Mexicains étaient mal équipés. Ils utilisaient en effet du matériel de guerre qui avait servi à Waterloo en 1815 et acheté au moyen d'emprunts aux Anglais en 1823 par l'ambassadeur du Mexique à Londres. Plus tard la guerre américano-mexicaine le confirmera.

Le désir du Texas de s'affranchir du Mexique procédait aussi d'un refus de sa part d'abolir l'esclavage comme l'avait décrété le 15 septembre 1829 le gouvernement du président mexicain Vicente Guerrero . Miguel Hidalgo à Guadalajara le 6 décembre 1810 avait proclamé la fin de l'esclavage et condamnait à mort tout propriétaire d'esclave.
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#1193 Message par saintluc »

1884
7 mars
Les poubelles deviennent obligatoires à Paris
Le préfet de la Seine, Eugène Poubelle, impose l'usage de réceptacles fermés destinés à recevoir les ordures ménagères dans toute la ville de Paris. Ces récipients prendront rapidement le nom de son inventeur.
Voir aussi : Histoire de Paris - Histoire de la Société



1897
7 mars
Le Dr Kellogg prescrit ses céréales
Le médecin américain John Kellogg sert pour la première fois des pétales de maïs à ses patients de l'hôpital de Battle Creek (Michigan). Les "Corn-Flakes" du Dr Kellogg sont nés.
Voir aussi : Corn flakes - Kellogg - Histoire de l'Alimentation



1933
7 mars
Naissance du Monopoly
L'américain Charles B. Darrow dépose la marque de son jeu, le "Monopoly", en Pennsylvanie. Il s'est largement inspiré du "Jeu du propriétaire" inventé en 1904. Les noms des rues sont ceux des vraies rues d’Atlantic City où Darrow avait l'habitude de passer ses vacances. Le jeu sera mis sur le marché par la société Parker Brothers en 1935.
Voir aussi : Histoire des Loisirs



1936
7 mars
L'Allemagne viole le traité de Versailles
Les troupes de la Wehrmacht occupent la zone démilitarisée de Rhur. Le chancelier allemand, Adolf Hitler, déclare caduques les dispositions du Traité de Versailles par lesquelles l'Allemagne s'engage à démilitariser la Rhur. Si les puissances occidentales s'insurgent face à cette violation du droit international, elles ne prennent aucune mesure concrète pour contrer l'Allemagne. Le service militaire obligatoire avait déjà été rétabli illégalement un an auparavant. En 1938, les accords sur les frontières seront à nouveau bafoués quand le Fürher ordonnera l'invasion de l'Autriche.
Voir aussi : Hitler - Histoire de la Wehrmacht - Histoire du Traité de Versailles - Histoire des Traités



1966
7 mars
La France se retire de l'OTAN
Le général de Gaulle annonce officiellement l’intention de la France de se retirer de la structure militaire de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN). Le chef de l'Etat refuse de voir la politique nucléaire américaine dominer l'organisation. Il demande également aux Etats-Unis d'évacuer leurs bases situées sur le territoire français, à Fontainebleau et à Châteauroux notamment.
Voir aussi : De Gaulle - Histoire de l'OTAN - Retrait - Histoire de la Cinquième République

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#1194 Message par saintluc »

Le monopoly
Elizabeth Magie (en) invente en 1904 The Landlord's Game (en), jeu de plateau ayant pour but de montrer la « nature antisociale du monopole », et souhaite une propagation de celui-ci la plus large possible. Durant les années 1910 et 1920, la diffusion de ce jeu politiquement marqué s'étend sur le territoire des États-Unis. En 1931, Charles Darrow, chômeur, découvre le jeu grâce à des voisins. Il décide alors de le recopier plus ou moins et de le proposer à Hasbro, qui le refuse notamment car trop complexe. Charles Darrow commercialise alors le jeu par ses propres moyens et obtient un succès tel qu'en 1935, Hasbro lui achète les droits du jeu. La firme rachète ensuite les droits originaux à Elizabeth Magie en 1936 ; celle-ci les cède à bas prix, sans droits d'auteur : elle n'est pas intéressée par l'argent mais veut la diffusion du message du jeu
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The Landlord’s Game
En août 2007, l’éditeur Hasbro lance un vote sur Internet, Monopoly England, proposant aux internautes de voter chaque jour pour une ville du Royaume-Uni, les 22 villes lauréates se voyant au terme du jeu accorder une des 22 cases du plan de jeu de l’édition à venir.

En Allemagne, un vote identique a abouti à désigner la ville de Sarrebruck comme case la plus chère, la seconde position revenant à Berlin, la capitale de l’Allemagne.

Du 10 septembre au 10 octobre 2007, le même type de vote est lancé en France pour une édition Monopoly France. Les internautes sont invités à désigner les 22 villes lauréates. Des comités de soutien appellent à voter pour plusieurs villes, parfois même sur le site officiel municipal. Un village imprévu, Montcuq (rendu célèbre par l’émission Le Petit Rapporteur), se place en tête de sondage dès la deuxième semaine de vote. L'appel à voter pour Montcuq avait été lancé par un habitant de la ville. Il a rapidement été relayé par de nombreux sites, dont un site fréquenté par des amateurs de jeux, Trictrac.net. Les résultats ont été dévoilés le 9 novembre 2007 et Montcuq arrive largement en tête. Toutefois, la société Hasbro décide de ne respecter ni le vote des internautes ni son propre règlement en éliminant la ville du Lot. C’est donc Dunkerque, la deuxième ville au classement, qui remplace la rue de la Paix, tandis que Lens, arrivé 23e, se retrouve repêchée dans les villes lauréates. Ni Paris, ni Marseille ne figurent dans le palmarès. Pour atténuer sa décision très fortement critiquée par les votants et les médias, Hasbro annonce une édition spéciale consacrée à Montcuq, ce qui ne satisfait pas le maire de Montcuq qui parle d’injustice tandis que Télérama qualifie cette décision de « scandale » et de « parodie de démocratie participative ».

En octobre 2007, la même procédure de vote est prévue pour la Belgique, mais l’éditeur du jeu (Hasbro) s’inquiète des questions politiques sous-jacentes avec les 3 versions qu’il prévoit.

En janvier et février 2008, une procédure similaire est engagée pour une version avec les villes du monde. Les célèbres cases bleues (représentant les villes les plus chères) sont dans cette version Montréal et Riga. À nouveau, après une participation record, la ville de Montcuq est discrètement évincée par Hasbro après quelques semaines de jeu .

En septembre 2009, Hasbro lance Monopoly Street une version en ligne avec la société Google
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#1195 Message par saintluc »

1500
8 mars
L'expédition Cabral part de Lisbonne
A la tête d'une armada de 13 navires et de 1200 hommes, le navigateur portugais Pedro Alvares Cabral appareille de Lisbonne et met le cap sur le sud-est. Les Portugais savent que cette route a conduit les Espagnols jusqu'aux nouvelles terres des Indes occidentales. Le 23 avril, Cabral et ses hommes débarquent à l'embouchure du rio Cahy sur une terre qu'il baptisera "Terra da vera cruz" (la Terre de la vraie croix). Elle prendra plus tard le nom de Brésil.
Voir aussi : Découverte - Histoire de Lisbonne - Pedro Álvares Cabral - Histoire de Santa Cruz - Histoire de la Mer



1843
8 mars
Restauration de l’Althing
Remplacé en 1800 par la Cour nationale, l’Althing est finalement rétabli en tant qu’assemblée consultative. A sa création en 930, il représentait l’unique pouvoir législatif de la population islandaise, et ce, jusqu’en 1262. A partir de cette date, il perdit progressivement son autorité. Il est ainsi restituée dans un contexte où le régime autoritaire exercé jusqu’alors par le Danemark s’adoucit de plus en plus. Par ailleurs, cette période s’ancre dans un certain réveil nationaliste qui mènera à l’indépendance totale du pays en 1944. Dès 1874, une Constitution sera d’ailleurs promulguée, octroyant à l’Althing une plus grande autonomie.
Voir aussi : Constitution - Histoire de l'Althing - Histoire de la Décolonisation



1848
8 mars
La Garde nationale est ouverte à tous les citoyens
La milice bourgeoise créée sous la Révolution pour contrôler les débordements populaires devient ouverte à tous. Désarmée par Napoléon et ayant repris du service sous la Restauration et la Monarchie de juillet, cette milice fut un élément déterminant pour la réussite ou l’échec des insurrections. Ainsi, en 1830 (dissoute mais non désarmée) comme en février 1848, elle a fortement contribué à faire tomber les régimes en place. Cette ouverture à l’ensemble des Français est symbolique et, tout comme le suffrage universel, donne le sentiment d’être représentative (du moins de droit) de l’ensemble de la population. Toutefois, elle deviendra trois mois plus tard une arme de répression féroce contre les Ateliers nationaux, phénomène qui se reproduira en 1871 avec la Commune de Paris.
Voir aussi : Dossier histoire de la révolution de février 1848 - Garde Nationale - Histoire de la Deuxième République



1854
8 mars
La Japon ouvre son marché à l'Occident
Les Japonais et les Américains signent le traité de Kanagawa qui permet aux navires de commerce américains d'entrer dans les ports nippons. Au mois d'octobre, les Anglais signeront à leur tour un traité qui concerne uniquement les ports de Nagasaki et d'Hakodate. Ce sont les premiers signes d'ouverture du Japon qui va bientôt en finir avec la féodalité pour devenir l'un des pays les plus avancés du monde.
Voir aussi : Ouverture - Histoire de Nagasaki - Histoire du Commerce



1893
8 mars
Début du procès du scandale de Panama
Le dossier de la Compagnie de Panama est porté devant la cour d'assises de la Seine. Ferdinand de Lesseps, le fondateur de la société, et ses associés sont accusés d'avoir versé des pots de vin à des députés et des sénateurs pour qu'ils votent une loi autorisant la Compagnie à émettre des obligations. Au terme des 13 jours de procès, l'ancien ministre des Travaux publics, Baïhaut, sera condamné à 5 ans de prison pour corruption. Il sera le seul homme politique à avouer les faits. Les frères Lesseps et l'entrepreneur Gustave Eiffel écoperont d'un an pour abus de confiance. Clemenceau, lui aussi sali par le scandale, ne sera pas condamné.
Voir aussi : Scandale - Histoire du Canal de Panama - Histoire des Scandales politiques



1917
8 mars
Début de la "Révolution de février" en Russie
Affamé et épuisé par la guerre, les Russes organisent grèves générales et manifestations dans toutes les grandes villes du pays. A Petrograd, la capitale, les ouvriers réclament la formation d'un nouveau gouvernement. Leur slogan : "A bas l'autocratie". Le mouvement aboutira à l'abdication du tsar Nicolas II. La Russie vit sa première révolution, dite "révolution de février", car selon le calendrier orthodoxe elle se déroule au mois de février et non pas en mars.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Révolution - Février - Histoire des Coups d'Etat



1946
8 mars
Les Français débarquent à Haiphong
Les troupes du général Leclerc débarquent au Tonkin (Vietnam), occupé par les troupes chinoises depuis la défaite japonaise. Dès leur arrivée, les navires français essuient des tirs d'artillerie chinois. Le cessez-le-feu est proclamé après quelques heures de combat. Résigné, le président vietnamien Hô Chi Minh déclare : "Mieux vaut flairer un peu la crotte des Français que manger celle des Chinois toute notre vie."
Voir aussi : Débarquement - Ho Chi Minh - Histoire de Haiphong - Histoire de la Décolonisation



1974
8 mars
Inauguration de l'aéroport Charles-de-Gaulle
Le Premier ministre Pierre Messmer inaugure l'aéroport Roissy Charles-de-Gaulle (CDG). 10 ans de travaux auront été nécessaires pour voir apparaître l'aérogare le plus moderne d'Europe. Elle sera ouverte au public à partir du 13 mars. Les premiers vols rallieront Paris à New-York.
Voir aussi : Histoire de Paris - Aéroport - Histoire de l'Aéronautique



1986
8 mars
Des journalistes français otages au Liban
Une équipe de journalistes de la chaîne Antenne 2 est enlevée par le Jihad islamique à Beyrouth. Le groupe justifie le rapt de Philippe Rochot, Georges Hansen, Aurel Cornéa et Jean-Louis Normandin en évoquant l'expulsion de France de deux Irakiens opposés au régime de Bagdad. A quelques jours des élections législatives, le Premier ministre Laurent Fabius déclare: "Nous ne céderons pas au chantage. Céder signifierait mettre en péril des Français partout dans le monde." Le 6 mars, le Jihad avait annoncé l'exécution du chercheur au CNRS Michel Seurat.
Voir aussi : Journalistes - Otages - Histoire du Terrorisme

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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#1196 Message par saintluc »

Pedro Álvares Cabral , né à Belmonte en 1467 ou 1468) et mort à Santarém vers 1520, était un navigateur portugais, commandant de flotte, chargé par le roi du Portugal Manuel Ier d'aller aux Indes et de poursuivre l'œuvre de Vasco de Gama.

Pedro Alvares Cabral est considéré comme « Le découvreur du Brésil », même si l'Espagnol Vicente Yáñez Pinzón l'avait précédé de peu sur les côtes du nord-est du Brésil à l'embouchure de l'Amazone.

Cabral est aujourd'hui considéré comme un personnage essentiel de l'âge des Grandes découvertes.
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Le 15 février 1500, Cabral fut nommé Capitão-mor (littéralement Major-Capitaine, ou commandant-en-chef) de la Seconde flotte voguant vers les Indes, succédant à celle commandée par Vasco de Gama. La Couronne Portugaise nommait traditionnellement des nobles aux commandements militaires et maritimes, sans égard pour leur compétence ou leur expérience professionnelles . C'était le cas pour les capitaines des navires placés sous le commandement de Cabral. Cette pratique avait d'évidents inconvénients, car l'autorité pouvait aussi brin être conférée à des personnes hautement incompétentes et mal préparées que conférée à des chefs remarquables tels que Afonso de Albuquerque ou Dom João de Castro.

Peu de détails nous sont parvenus sur les critères utilisés par la cour quant à la sélection de Cabral en tant que chef de l'expédition aux Indes. Dans le décret royal le nommant commandant-en-chef, la seule raison donnée était "ses mérites et ses services". Rien de plus sur ses qualifications ne nous est connu. L'historien William Greenlee pense que le roi Manuel I "l'avait certainement bien connu à la Cour". Cela, ainsi que la "situation de la famille Cabral, leur loyauté inconditionnelle à la Couronne, l'apparence personnelle de Cabral, et l'habileté qu'il a montré à la cour et au conseil furent des facteurs importants". A sans doute aussi joué en sa faveur, l'influence de deux de ses frères qui siégeaient au conseil du roi. Étant donné les intrigues politiques permanentes à la cour, Cabral a pu aussi appartenir à une faction qui favorisa sa nomination. L'historien Malyn Newitt soutint l'hypothèse d'un choix résultant "d'une tentative délibérée d'équilibrer les intérêts de factions rivales de familles nobles, qui n'avaient pas de raison de le recommander et parce qu'il n'avait pas d'expérience connue de commandement d'expédition majeures."
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En rouge, la route suivie par Cabral du Portugal vers l'Inde en 1500, et la route retour en bleu
Cabral devint le commandant, cependant des navigateurs bien plus expérimentés furent adjoints à l'expédition pour l'aider sur les questions navales. Les plus fameux étaient Bartolomeu Dias, Diogo Dias et Nicolau Coelho. Ils devaient, avec les autres capitaines, commander 13 navires et 1 500 hommes. Sur ce contingent, 700 étaient des soldats, quoique la plupart étaient de simples roturier sans formation ni expérience au combat.

La flotte avait deux divisions. La première était composée de neuf naus (caraques) et deux ronde caravelles, et mirent le cap sur Calicut (aujourd'hui connu sous le nom de Kozhikode) en Inde dans le but de mettre en place des relations commerciales et une factorerie. La deuxième division, consistant d'une nau et d'une caravelle, mit les voiles avec comme destination le port de Sofala au Mozambique. En échange de la direction de la flotte, Cabral reçut 10 000 cruzados (une vieille monnaie Portugaise équivalente à environ 35 kg d'or) et le droit de négocier l'achat de 30 tonnes de poivre sur son propre compte et de les rapporter en Europe. Le poivre pouvait alors être revendu, hors-taxe, à la couronne Portugaise. Il fut aussi autorisé à importer 10 ballots de n'importe quel autres épices, en franchise de droits. bien que le voyage était extrêmement dangereux, Cabral avait la perspective de devenir un homme très riche s'il parvenait à revenir au Portugal avec la cargaison. Les épices était alors très rares en Europe et très recherchées.

La flotte l'ayant précédé avait été la première à atteindre les Indes en contournant l'Afrique. Cette expédition, commandée par Vasco da Gama, était retournée au Portugal en 1499. Pendant des décennies, le Portugal avait chercher une route alternative vers l'est, afin d'éviter la Méditerranée qui était sous le contrôle des Républiques maritimes italiennes et l'Empire Ottoman. L'expansionnisme du Portugal le conduisit d'abord en Inde, et plus tard à la colonisation d'une bonne partie du monde. La volonté de diffuser la foi catholique sur des terres impies était un autre facteur de motivation. Enfin, venait la longue tradition de refouler les Musulmans qui provenait des combats pour al reconquête de leur nation contre les Maures. Cette lutte s'engagea d'abord en Afrique du Nord et finalement sur le sous-continent indien. Une dernière ambition qui galvanisait les explorateurs était la recherche du mythique Prêtre Jean — un roi Chrétien avec qui une alliance contre les forces de l'Islam pourrait être forgée. Enfin, la Couronne portugaise voulait accaparer une part du très lucratif commerce ouest-Africain des esclaves, de l'or, et du commerce des épices indiennes
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Cabral (au centre-gauche, levant le bras) observe la côte brésilienne pour la première fois le 22 Avril 1500.
La flotte sous le commandement de Cabral, âgé de 32 à 33 ans, pris la mer à Lisbonne le 9 mars 1500 à midi. Le jour précédant, avaient eu lieu les adieux publics avec une messe et des célébrations suivies par le roi, la Cour et une foule nombreuse. Au matin du 14 mars, la flottille contourna la Grande Canarie, la plus importante des Iles Canaries. Elle cingla vers Cap Vert, une colonie portugaise située sur la côte de l' Afrique de l'ouest qu'elle toucha le 22 Mars. Le lendemain, une nau commandée par Vasco de Ataíde avec 150 hommes disparu sans laisser de traces. La flotte franchit l'Équateur le 9 avril, et mis le cap à l'ouest aussi loin du contient africain qu'il semblait possible vers ce qui était alors nommé la technique de navigation dite de la volta do mar (littéralement le "tour de la mer")
Des algues furent aperçues le 21 avril, ce qui laissait penser aux marins qu'ils approchaient d'une côte. Cela s'avéra exact le lendemain après-midi, mercredi 22 avril 1500, quand la flotte s'ancra près de ce que Cabral baptisa le Monte Pascoal ("Mont de Pâques", car c'était la semaine de Pâques). Cet emplacement est situé au nord-est de ce qui est aujourd'hui le Brésil.

Les portugais détectèrent la présence d'habitants sur le rivage, et tous les capitaines se rassemblèrent sur le navire amiral de Cabral le 23 avril. Cabral ordonna à Nicolau Coelho, un capitaine qui avait l'expérience des voyages en Inde avec Vasco de Gama, de débarquer et de nouer en contact. Il mit pied à terre et échangea des cadeaux avec les indigènes. Après que Coelho soit revenu, Cabral emmena la flotte vers le Nord,ou après 65 km de navigation, il ancra le 24 avril dans ce que le commandant en chef nomma Porto Seguro (port sûr). la place était un port naturel, et Afonso Lopes (pilote du navire amiral) embarqua deux indigènes à bord pour rencontrer Cabral
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Peinture Romantique du premier débarquement de Cabral sur l'Ile Vera Cruz. On peut l'apercevoir sur le rivage au centre debout devant les soldats en armes qui déploie une bannière de l'Ordre du Christ.
Comme la fois précédente, la rencontre fut amicale et Cabral leur offrit des cadeaux. Les habitants étaient des chasseurs cueilleurs, à qui les Européens appelèrent du nom générique d'"Indiens". Les hommes cherchaient la nourriture en traquant le gibier, péchant et cueillant des végétaux, alors que les femmes cultivaient de petits lopins de terre. Ils étaient divisés en innombrables tribus rivales. Les tribus que Cabral rencontra étaient des Tupiniquim. certains de ces groupes étaient nomades et d'autres sédentaires — connaissant le feu mais pas la métallurgie. Quelques tribus pratiquaient le cannibalisme. Le 26 avril, comme de plus en plus d'indigènes curieux apparaissaient, Cabral ordonna à ses hommes de construire un autel ou une messe serait célébrée.

Les jours suivants furent utilisés pour faire les réserves d'eau,de nourriture, de bois, et d'autres provisions. Les portugais édifièrent aussi une croix de bois - peut-être haute de sept mètres. Cabral détermina que ces nouvelles terres étaient bien à l'est de la ligne de démarcation entre le Portugal et l'Espagne qui avait été définie par le Traité de Tordesillas. Le territoire était bien dans la partie du monde allouée au Portugal. Pour solenniser la revendication du Portugal sur cette contrée, la croix fut érigée et un second service religieux organisé le 1er mai. Cabral nomma cette terre découverte Ilha de Vera Cruz . Le lendemain, un navire de ravitaillement sous le commandement de Gaspar de Lemos ou d'André Gonçalves (les sources divergent) retourna au Portugal pour apprendre la nouvelle de la découverte au roi Manuel Ier et lui apporter la fameuse lettre de Pero Vaz de Caminha, le secrétaire de Cabral.
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Lettre de Pero Vaz de Caminha à Manuel I de Portugal.
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#1197 Message par saintluc »

2ème partie

La flotte repris la mer soit le 2 ou le 3 mai 1500 et navigua le long des côtes est de l'Amérique du sud. Cabral fut convaincu qu'il avait découvert un continent entier, plutôt qu'une île. Autour du 5 mai, la flotte vira de bord vers l'Afrique. Le 23 ou 24 mai, ils traversèrent une tempête dans la zone de haute-pression de de l'Atlantique sud, provoquant la perte de quatre bateaux. L'emplacement exact du désastre n'est pas connu — les conjectures vont du Cap de Bonne espérance à la pointe sud du continent africain à en vue de la côte sud-américaine -. Trois naus et une caravelle commandée par Bartolomeu Dias — le premier Européen à atteindre la cap de Bonne espérance en 1488 — disparurent, et 380 hommes furent perdus.

Les vaisseaux restants, mis à mal par les conditions climatiques très difficiles et leur gréements endommagés furent séparés. Un navire commandé par Diogo Dias, erra isolé,, les six autres ayant pu se regrouper. Ils se rassemblèrent en deux formations consistant en trois navires chacune, puis naviguèrent vers l'est, doublant le cap. Suivant la côte, ils remontèrent vers le nord et accostèrent quelque part dans le Primeiras and Segundas Archipelago, sur les côtes du Mozambique et au nord de Sofala. La flotte resta dix jours pour des réparations. Puis, l'expédition repartit vers le nord, et le 26 mai atteint Quiloa (Kilwa Kisiwani), ou Cabral s'efforça en vain de négocier un traité.

De Kilwa Kisiwani, la flotte partit pour Malindi, qu'elle rejoignit le 2 Aout. Cabral rencontra le roi, avec qui il noua des relations amicales et échangea des présents. Des pilotes furent recrutés à Malindi pour la dernière partie du voyage vers l'Inde. la terre fut atteinte à Anjadip, une ile fréquentée par les navires en quête de ravitaillement sur leur route vers Calicut. Les bateaux fut mis au sec, calfatés et repeints. Des arrangements furent mis en place en vue de la rencontre avec le dirigeant de Calicut
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12 des 13 navires de lma flotte de Cabral sont reproduits. La plupart furent perdus, comme on peut le voir sur ce dessin extrait de Memória das Armadas, vers 1568
La flotte ariva à Calicut le 13 Septembre. Cabral réussit à négocier avec le Zamorin (titre en portugais du raja de Calicut) et obtint la permission d'établir un comptoir et un entrepôt. Dans l'espoir d'une amélioration continue des relations, Cabral répartit ses hommes dans plusieurs missions militaire à la demande du Zamorin. Cependant, le 16 ou 17 Décembre, le comptoir fut attaqué par surprise par des centaines (ou d'après d'autres récits, des milliers) d'Arabes musulmans et d'Hindous. En dépit de la défense désespérée des arbalétriers, plus de 50 Portugais furent tués. les derniers survivants se replièrent sur les navires. Pensant que l'attaque résultait de la jalousie de marchands arabes, Cabral attendit 24 heures une explication du dirigeant de Calicut, mais aucune excuse ne lui parvint.

Les Portugais rendus furieux par l'attaque du comptoir et la mort de leurs camarades saisirent dix navires marchants arabes à l'ancre dans le port. Environ 600 des membres d'équpage furent tués et leur cargaison confisquée puis les marchands furent brulés vifs. Cabral ordonna à ses navires de bombarder Calicut pendant une journée entière en représailles pour la violation des accords.

Le massacre fut mis au compte de l'animosité envers les Musulmans, que les portugais avaient développé pendant des siècles de lutte avec le Maures dans la péninsule ibérique et en Afrique du Nord. Plus encore, les portugais étaient déterminés à dominer le négoce des épices et n'avaient pas l'intention de permettre à la compétition de se renforcer. les Arabes, à l'inverse n'avait aucun désir de permettre aux portugais de briser leur monopole de l'accès aux épices. Les Portugais avait commencé par demander à recevoir un traitement préférentiel dans chaque aspect de ce commerce. la lettre du roi Manuel I apporté par Cabral au roi de Calicut, qui fut traduite par les interprètes arabes du dirigeant, demandait l'exclusion des commerçants arabes. Les marchants Musulmans crurent qu'ils allaient perdre leur possibilité de négoce et leur fortune, et tentèrent de soulever le roi hindou contre les Portugais.
L'historien William Greenlee expliqua que les Portugais avaient réalises qu'"ils étaient moins nombreux et que ceux qui viendraient en Inde sur les flottes futures auraient toujours un désavantage numérique; et donc que la traitrise devait être punie de telle façon qu'il seraient craints et respectés. C'était leur artillerie supérieure qui leur permettrait d'atteindre ce but." De ce fait, ils créèrent un précédent pour la politique de la canonnière pratqiuées dans les siècles suivants
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La nau (carraque) était un type de vaisseau qui était plus large qu'une caravelle mais plus étroit que le galion, plus tardif.
Des indications dans les relations de voyages de Vasco da Gama avait décidé le roi Manuel I à informer Cabral de l'existence d'un autre port au sud de Calicut ou il pourrait aussi commercer. Cette ville était Cochin (Kochi) que la flotte atteint le 24 Décembre. Cochin était formellement vassale de Calicut, et aussi sous la domination d'autres. Cochin souhaitait obtenir son indépendance, et les Portugais étaient prêt à exploiter les mésententes Indiennes - comme les britanniques le feront trois siècles plus tard. Cette tactique finalement permit d'établir l'hégémonie des portugais sur la région.. Cabral négocia une alliance avec les dirigeants de Kochi, comme avec les dirigeants d'autres villes, et fut en mesure d'établir un autre comptoir. Enfin, chargée de précieuses épices, la flotte mit le cap sur Kannur pour des derniers achats avant d'entreprendre le retour vers le Portugal le 16 Janvier 1501.
L'expédition se dirigea vers la côte orientale de l'Afrique. Un des navires se drossa sur un banc de sable et le vaisseau commença à couler. Comme il n'y avait pas de place disponible sur les autres vaisseaux, la cargaison fut perdue et Cabral ordonna que la carraque soit incendiée. La flotte s'en vint ensuite sur l'Ile de Mozambique (nord-est de Sofala), pour faire des provisions et préparer les bateaux pour le difficile passage du Cap de Bonne espérance. Une caravelle fut envoyée vers Sofala — un des buts de l'expédition. une seconde caravelle, considérée comme la plus rapide de la flotte et commandée par Nicolau Coelho, fut expédiée en avant pour informer le roi du succès du voyage. Un troisième vaisseau, commandé par Pedro de Ataíde, resta séparé du reste de la flotte après avoir quitté le Mozambique..

Le 22 Mai, la flotte réduite à seulement deux navires doubla le Cap de Bonne espérance. Elle toucha Beseguiche (aujourd'hui Dakar, situé près de Cap Vert) le 2 Juin. ils y retrouvèrent non seulement la caravelle de Nicolau Coelho mais aussi la nau commandée par Diogo Dias — qui vaiat été perdue de vue depuis près d'un an à la suyite du désastre dans l'Atlantique sud. La nau avait vécu de nombreuses aventures et était maintenant en mauvais état avec seulement sept hommes en mauvaise condition . une autre flotte Portugaise était aussi à l'ancre à Beseguiche. Lorsque Manuel I fut informé de la découverte du Brésil, il envoya une autre plus réduite flotte pour l'explorer. L'un de ses navigateurs était Amerigo Vespucci (qui donna son nom à l'Amérique, qui prévint Cabral de son exploration, confirmant qu'il avait mis le pied sur un nouveau continent et pas simplement une ile.

La caravelle de Nicolau Coelho partit en premier de Beseguiche et arriva au Portugal le 23 Juin 1501. Cabral resta derrière, attendant le vaisseau manquant de Pedro de Ataíde et celui envoyé à Sofala. Les deux arrivèrent finalement et Cabral arriva au Portugal le 21 Juillet 1501. Au total, deux navires rentrèrent vides, cinq étaient plein et six perdus.

Les marchandises transportées rapportèrent 800% de profit à la Couronne Portugaise. Une fois la cargaison vendue, les capitaux reçus firent plus que couvrir les couts d'équipement de la flotte, le cout des vaisseaux qui avaient été perdus.

Anciennement à Santarém, une partie de ses ossements se trouve aujourd'hui dans la chapelle de l'église romane aux côtés de ses parents et de ses grands-parents.
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#1198 Message par saintluc »

1309
9 mars
Le Saint-Siège s'établit en Avignon
Le pape Clément V s’installe à Avignon, propriété du comte de Provence et roi de Naples. Suite à l’attentat d’Anagni et sur les conseils du roi de France, Philippe IV le Bel, le souverain pontife d’origine française a renoncé à Rome. Avignon sera achetée par Clément VI en 1348 et demeura la résidence des papes jusqu'en 1377.
Voir aussi : Pape - Dossier histoire des Etats pontificaux - Philippe IV le Bel - Histoire d'Avignon - Papauté d'Avignon - Histoire de la Chrétienté



1661
9 mars
Mort de Mazarin
Le principal ministre de Louis XIV, le cardinal Mazarin s'éteint à Vincennes à l'âge de 58 ans. Le lendemain, le roi de France âgé de 22 ans convoque ses ministres et leur annonce sa volonté de reprendre seul les rênes du pouvoir : "[...] jusqu'à présent j'ai bien voulu laisser gouverner mes affaires par feu M. le Cardinal; il est temps que je les gouverne moi-même."
Voir aussi : Louis XIV - Mazarin - Histoire des Décès



1765
9 mars
Réhabilitation de Jean Calas
Trois ans exactement après son procès, la famille Calas, soutenue par Voltaire, obtient la réhabilitation de Jean. Soupçonné d’avoir tué son fils, le protestant Jean Calas avait été supplicié et mis à mort sur fond d’intolérance religieuse. Afin de parvenir à la révision du procès, Voltaire avait publié en 1763 l’ouvrage "Traité sur la tolérance à l’occasion de la mort de Jean Calas" tandis que la famille avait obtenu un entretien à Versailles auprès de Louis XV. Le capitoul, c’est-à-dire l’officier municipal de Toulouse, qui avait largement contribué à monter les fausses accusations contre Calas, est destitué.
Voir aussi : Histoire de Toulouse - Histoire de Versailles - Voltaire - Réhabilitation - Affaire Calas - Histoire des Scandales politiques



1796
9 mars
Mariage de Napoléon Bonaparte
Le général Bonaparte épouse civilement Joséphine de Beauharnais à la mairie du IIème arrondissement de Paris. Joséphine est créole, elle a grandi en Martinique puis s'est mariée une première fois en métropole en 1779. Son défunt mari, le général Alexandre de Beauharnais, lui a donné deux enfants, Hortense et Eugène. Deux jours après son union, Napoléon Bonaparte partira rejoindre son commandement à Nice.
Voir aussi : Napoléon - Dossier histoire Mariage - Bonaparte - Beauharnais - Joséphine - Histoire de l'Empire



1831
9 mars
Création de la légion étrangère
Louis-Philippe annonce la création d'une nouvelle unité militaire composée uniquement de volontaires pour la plupart d'origine étrangère.
Voir aussi : Création - Louis-Philippe - Histoire de la Légion étrangère - Histoire des Institutions



1945
9 mars
Sortie du film "Les enfants du paradis"
Réalisé pendant l'occupation à Nice, le dernier film de Marcel Carné et de Jacques Prévert sort sur les écrans. Cette fresque se déroule dans le milieu artistique parisien entre 1840 et 1847, là où se regroupent tous les théâtres populaires de la capitale : le boulevard du Crime. Arletty, Pierre Brasseur et Jean-Louis Barrault interprètent des comédiens de quartier qui, pour certains, ont réellement existé. "Les Enfants du Paradis" séduira largement le public français.
Voir aussi : Histoire du Cinéma



2000
9 mars
La bulle Internet prête à éclater
Les valeurs boursières des entreprises du secteur de l’Internet atteignent un paroxysme qui annonce un sévère revers. En effet, depuis quelques années, toute arrivée d’actions de start-up Internet est accompagnée d’une forte confiance dans le potentiel de croissance de ces entreprises. Les cours atteignent ainsi des proportions impressionnantes sans rapport avec le chiffre d’affaire de ces dernières. Mais à partir de mars la bulle va éclater pour aboutir à un réajustement violent, entraînant le secteur dans la récession.
Voir aussi : Dossier histoire de la bourse - Histoire d'Internet


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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1199 Message par saintluc »

La Légion étrangère est un corps de l'armée de terre française.

Formée en 1831 pour contourner l'interdiction d'intégrer des étrangers dans l'armée française, une partie de ses unités a fait partie, jusqu'en 1962, fin de la période coloniale, du 19e corps d'armée, noyau de l'Armée d'Afrique.

La Légion est toujours réservée aux hommes dont l'âge est compris entre 17 ans et 40 ans. Ce corps a compté depuis sa création et jusqu'en 1963 plus de 600 000 soldats composé d'une majorité d'Allemands, suivi de 3 fois et demi moins d'Italiens, puis Belges, mais aussi de Français, d'Espagnols et de Suisses. De nombreuses autres nationalités sont représentées. Ce corps d'armée reste pour certain un moyen d'immigration privilégié et sécurisé, mais pour la plupart, le prestige de la Légion et l'amour du pays demeurent la cause de leur volontariat. D'autres y entrent afin d'oublier leur passé. Les motifs de l'engagement ainsi que le recrutement restent aujourd'hui dans la culture mystérieux et énigmatiques.

Les légionnaires, aussi appelés les képis blancs, ont acquis leur prestige lors des combats menés sur les champs de bataille du monde entier, notamment dans le cadre des conquêtes coloniales, des deux Guerres mondiales, et les guerres d'Indochine et d'Algérie.

Les traditions à la Légion étrangère constituent un ciment pour ce corps qui se traduisent à travers les détails vestimentaires, les emblèmes et symboles spécifiques, les chants et musiques, et enfin par ses fêtes particulières. L'image qu'elle véhicule sur le public et les artistes est à l'origine de nombreuses œuvres dans tous les domaines : musique, cinéma, peinture, sculpture et littérature.

Principalement constituée de régiments d'infanterie à ses débuts, la Légion étrangère comporte maintenant également des unités de génie, de cavalerie et de parachutistes.
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Légionnaires en uniforme. Épaulettes rouges à parement vert, ceinture bleue et képi blanc distinctif. Ils portent le fusil d'assaut FA-MAS.
La Légion étrangère est créée par ordonnance le 9 mars 1831 par le roi Louis-Philippe, à l'instigation du maréchal Soult, ministre de la Guerre. Elle rassemble, à cette date, les différents corps étrangers de l'armée française, dont les gardes suisses, issus de la paix perpétuelle signée après la bataille de Marignan, le régiment Hohenlohe. Cette troupe nouvelle est destinée à combattre hors du Royaume (en Algérie). La Légion étrangère ne peut combattre qu'outre-mer sauf si la métropole est envahie.

Loi du 9 mars 1831 :

qui autorise la formation d'une légion d'étrangers en France, et de corps militaires composés d'indigènes et d'étrangers, hors du territoire continental.
Art.1. Il pourra être formé dans l'intérieur du royaume une légion d'étrangers ; mais ne pourra être employée que hors du territoire continental du Royaume.
2. Les généraux en chef, commandant les pays occupés par les armées françaises hors du territoire continental, pourront être autorisés à former des corps militaires composés d'indigènes et d'étrangers.
Les premiers cantonnements des dépôts de la Légion sont implantés à Langres, Bar-le-Duc, Agen et Auxerre. Les anciens des gardes suisses et du régiment Hohenlohe sont placés dans le 1er bataillon. Les 2e et 3e reçoivent les Suisses et les Allemands, le 4e est réservé aux Espagnols et Portugais, le 5e aux Sardes et Italiens, le 6e aux Belges et Hollandais et le 7e aux Polonais.

Au commencement, la Légion constitue un moyen très efficace pour retirer les éléments les plus « indésirables » de la société française du XIXe siècle. Dans ses rangs, se trouvent des meurtriers, des évadés, des mendiants, des criminels de droit commun mais surtout des immigrés non désirés, opposants au Régime.

À l'origine le légionnaire est très mal formé, peu ou pas payé, et reçoit le plus sommaire en matière d'équipement, de vêtements et de nourriture. La motivation des hommes est alors au plus bas, car les raisons de rejoindre la Légion sont le plus souvent le désespoir et l'instinct de survie plutôt que le patriotisme. Certains légionnaires tentent très probablement d'échapper à de graves problèmes. Les conditions de vie et de travail sont terribles et les premières campagnes provoquent de lourdes pertes. En conséquence, les désertions posent un problème important à la Légion. Forger une force de combat efficace à partir d'un groupe de soldats peu motivés, représente une entreprise des plus difficiles. Dans ce but, la Légion développe d'emblée une discipline stricte, dépassant de loin celle imposée à l'armée française régulière.
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Emblème de la légion : fanion et grenades.
Le 16 décembre 1835, après le passage de la Légion étrangère dans les rangs de l'armée espagnole, Louis-Philippe décide de la création d'une nouvelle Légion afin de renforcer les troupes françaises en Algérie. Trois bataillons sont alors créés pour combler le vide laissé par les départs en Espagne. En 1840, deux autres, les 4e et 5e, sont formés à Pau et à Perpignan avec les survivants de l'aventure espagnole, anciens légionnaires comme carlistes. Ces bataillons viennent rapidement compléter le dispositif et renforcer les troupes françaises de l'armée d'Afrique.
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1200 Message par saintluc »

1761
10 mars
Exécution de Jean Calas
Jean Calas est exécuté selon le supplice de la roue sur la place Saint-Georges de Toulouse. L’homme, protestant, est accusé d’avoir tué son fils parce que celui-ci voulait se convertir au catholicisme. En fait, la famille Calas avait prétendu avoir retrouvé son fils assassiné alors que celui-ci s’était pendu, cela afin d’éviter l’humiliation réservée au corps des suicidés à cette époque. Mais l’intolérance religieuse, la rumeur ainsi que l’acharnement du capitoul de Toulouse ont eu raison de la vérité. Jean Calas est supplicié alors qu’il crie son innocence. Découvrant la vérité, Voltaire a alors œuvré pour la réhabilitation de Calas.
Voir aussi : Exécution - Histoire de Toulouse - Voltaire - Affaire Calas - Supplice - Histoire des Scandales politiques



1793
10 mars
Création du Tribunal révolutionnaire
La Convention met en place le Tribunal criminel extraordinaire communément appelé "Tribunal révolutionnaire". Les jurés sont choisis en nombre égal dans tous les départements. Le tribunal dépend directement de l'accusateur public, Fouquier-Tinville, qui décide si les suspects doivent être traduits ou non en justice. Ses sentences seront souvent radicales : l'acquittement ou la guillotine. Le but de cette cour de justice est selon les révolutionnaires de lutter contre "toute entreprise contre-révolutionnaire, tout attentat contre la liberté, tout complot royaliste." En faisant allusion à la période de troubles et de massacres que vit la France, Danton déclare : "Soyons terribles pour dispenser le peuple de l'être." Le tribunal révolutionnaire fonctionnera à plein régime jusqu'au 31 mai 1795, date à laquelle il sera définitivement supprimé.
Voir aussi : Histoire de la Convention - Histoire de la Guillotine - Danton - Histoire du Tribunal révolutionnaire - Histoire de la Révolution



1793
10 mars
Révolte de Machecoul
Depuis l’annonce de la conscription de 300 000 hommes pour aller combattre sur le front est, la région vendéenne est en proie à une agitation grandissante. Lorsque les patriotes en charge de la conscription (habillés en bleu, d’où leur surnom) arrivent à Machecoul, la population accueille les tirages au sort avec des fourches. Le conflit tourne à l’affrontement entre paysans et patriotes. En quelques jours, ce sont plusieurs villages, tels que Chemillé, Saint-Florent-le-Vieil, ou encore Tiffauges qui se rebellent. Les premiers morts se comptent surtout chez les "Bleus", lynchés par la population. Rapidement, cette dernière s’organise.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre de Vendée - Révolte - Histoire de la Révolution



1876
10 mars
Première conversation téléphonique
L'Américain Alexandre Graham Bell effectue le premier appel téléphonique à Boston avec l'aide de son assistant Thomas Watson. Situé dans une pièce voisine de celle de Bell, Watson entend la voix de son professeur lui dire : "Mr. Watson, come here. I want you." ("Monsieur Watson venez ici, je veux vous voir".) Galvanisé par son succès, Bell se prend déjà à rêver du temps où les câbles de son invention, qu'il appelle encore télégraphe, permettront à tous les gens de communiquer entre eux sans qu'ils aient à se déplacer.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Téléphone - Bell - Watson - Histoire des Télécommunications



1911
10 mars
La France adopte l'heure de Greenwich
Paris accepte d'aligner son heure légale sur celle du méridien de Greenwich. Ainsi tous les pays d'Europe occidentale se réfèrent au même fuseau horaire. Pour les Français la nouvelle heure retarde de 9 minutes et 21 secondes sur l'ancienne.
Voir aussi : Histoire des Institutions



1923
10 mars
"Le Diable au corps" sort en librairie
Le premier roman du jeune écrivain Raymond Radiguet, intitulé "Le Diable au corps" paraît dans "Les Nouvelles Littéraires". Ses détracteurs l'accusent d'avoir écrit un roman cynique. Pourtant son livre remportera un extraordinaire succès. L'écrivain mourra à 20 ans, le 12 décembre, terrassé par la fièvre typhoïde. En 1947, le réalisateur Claude Autant-Lara adaptera "Le diable au corps" au cinéma, avec Gérard Philipe et Micheline Presle.
Voir aussi : Publication - Le diable au corps - Radiguet - Histoire des Romans



1966
10 mars
Béatrix se marie à Claus von Amsberg
Fille de la reine Juliana des Pays-Bas, Béatrix épouse le diplomate allemand Claus von Amsberg, à Amsterdam. Ce dernier, qui s'est fait naturaliser Néerlandais, acquiert ainsi le titre de prince Claus des Pays-Bas. Cette union n’est pas appréciée par toute la population. En effet, certains esprits antigermaniques accablent la voiture des mariés de fumigènes. De leur union naîtront Guillaume-Alexandre, Johan Friso et Constantin. Béatrix, quant à elle, accèdera au trône hollandais le 30 avril 1980, après l’abdication de sa mère.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - Histoire d'Amsterdam - Histoire des Faits divers



1998
10 mars
Pinochet sénateur à vie
L'ancien dictateur chilien Augusto Pinochet entre au Sénat pour y occuper un siège de sénateur à vie. Le 16 octobre, le juge espagnol Baltazar Garzon demandera sa mise en examen et la levée de son immunité parlementaire pour "génocides", "tortures" et "disparitions".
Voir aussi : Pinochet - Histoire de la Politique


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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