LE LOUP (philatélie, poésie, romans, fables etc...)

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LE LOUP (philatélie, poésie, romans, fables etc...)

#1 Message par saintluc »

Si vous avez des histoires de loups, des photos, des articles, photos de timbres etc....
Enfin, tout ce qui concerne le loup, n'hésitez pas à poster.
Ce topic est ouvert à tous





Canis lupus est l'espèce de loups de la famille des canidés la plus répandue. Elle a plusieurs noms vernaculaires : loup gris, loup commun, loup vulgaire ou encore loup tout court. L'espèce a évolué au cours de l'histoire pour se différencier en plusieurs sous-espèces comme le loup d'Europe (Canis lupus lupus), le loup arctique (Canis lupus arctos) et de nombreuses autres sous-espèces de loups, mais aussi très probablement des canidés plus petits comme le chien chanteur (Canis lupus hallstromi), le dingo (Canis lupus dingo) et même le chien domestique (Canis lupus familiaris), y compris les diverses races de chiens obtenues par élevage sélectif. En Occident la sous-espèce de loup la plus connue est le loup gris commun, c'est celui auquel il est fait majoritairement référence dans la partie comportementale ou culturelle de cet article.
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Comme cette espèce regroupe la majorité des populations de loups actuelles, de nombreuses publications assimilent Canis lupus au Loup en excluant chiens, dingos et aussi les espèces de loups plus marginales de leurs études. Pourtant, en français, tous les Canis lupus ne sont pas des « loups » et tous les « loups » ne sont pas non plus de l'espèce Canis lupus.

Éradiqués dans plusieurs zones de leur aire de répartition originelle peu à peu par l'homme, en particulier au XIXe siècle, ces loups sont principalement présents au XXIe siècle dans des zones « de grands espaces » telles que les steppes de Sibérie et les parcs du Canada. Ils sont désormais protégés dans de nombreux pays où l'on tente de préserver les populations restantes, quelques programmes de sauvegarde ayant permis aux loups de revenir sur des zones d'où ils avaient été évacués, en particulier en Amérique du Nord.

Les loups ont toujours fasciné les humains au cours de l'histoire, alimentant tous les domaines de la culture : la mythologie, la littérature, les arts mais aussi les peurs et les fantasmes collectifs.
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Michel N°4531
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N°1191
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N°1195 - N°1199
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BF N°35
Les individus de l'espèce Canis lupus appelé communément loups peuvent prendre des aspects très différents selon leur région d'origine. Les loups sont des prédateurs, vivant et chassant en groupes organisés, selon une hiérarchie sociale complexe.
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- N°
Morphologie : Bien que semblable aux morphologies des autres canidés, le loup est comparé à certaines races de chiens tels que le berger allemand, mais le loup présente une tête plus large, une poitrine moins profonde, un cou plus épais et des oreilles moins longues et plus écartées. Morphologiquement, les chiens primitifs de type Huskies sibérien sont plus proches du loup, moins grands, plus compacts et plus courts sur pattes du fait de leur adaptation à leur environnement.
En général le mâle est plus grand que la femelle. Les loups adultes vivant à l’état sauvage du fait de leur adaptation peuvent peser de 16 à 80 kilogrammes, en fonction de la sous-espèce et du sexe (comme par exemple une femelle de 12 kg pesée dans la péninsule Arabique en 1982, ou bien un individu de 96 kg abattu dans les Carpates en 1942).
Chromosomes : 78, identique chez le chien
Dentition : 42 dents (32 chez les jeunes, dentition définitive à 7 mois). Les crocs des loups peuvent mesurer jusqu'à 6 à 7 cm dont 2 cm enchâssées dans la gencive. Les muscles de la mâchoire sont puissants. Ils servent à broyer les os ou permettent d'agripper une proie plus lourde que lui. La gueule du loup est bien plus largement fendue et puissante que celle du chien : la mâchoire du loup peut exercer une pression de 150 kg/cm² contre 60 a 65 kg/cm² chez le chien.
Répartition : Amérique du Nord et Eurasie (y compris la péninsule arabique) pour les loups vivant à l’état sauvage.
Ces animaux pour communiquer utilisent divers moyens tels que la gestuelle, les vocalisations, etc
Ces animaux, comme tous les canidés, émettent des vocalisations ainsi les loups peuvent: glapir (en anglais : yelp), gémir (whimper), geindre (whine), geindre plaintivement (whine moan), lancer une plainte (moan), gronder plaintivement (growl-moan), gronder (growl), grogner (snarl), japper (woof), aboyer (bark). Ces vocalisations étant liées aux contextes, exemples: glapissement lors de douleur ou de peur; gronder lors d'action de dominance, d'attaque, de mise en garde, de défense, de protestation ou de jeu. (ref: Schassburger 1993). L'étude et la compréhension des vocalisations est donc extrêmement complexe.
ces animaux utilisent aussi toute une série de gestuelles liées au contexte de leur vie sociale qui leur permettront de montrer divers comportements tels que dominance, soumission, apaisement, de quémander, etc. Il existe de nombreux dessins schématisant ces gestuelles de manière globale ou spécifiques tels que ceux de Schenkel concernant le positionnement de queue, Zimmer concernant les expressions de tête, etc
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N°56
La femelle du loup est la louve, son petit est le louveteau. Le loup hurle, jappe, gémit et grogne. La population mondiale de loups, vivants à l’état sauvage, est actuellement estimée à environ 200 000 individus (alors qu’il pouvait y avoir jusqu’à deux millions d’individus dans des temps plus anciens). Ils sont répartis au sein de 57 pays
La morsure du loup atteint une pression de 150 kg/cm², soit le double d'un gros chien.

Le loup est un bon nageur et un meilleur coureur encore : sa vitesse de pointe est de 45 à 50 km/h, et il peut parcourir jusqu'à 60 km en une nuit

Son odorat lui permet de détecter un animal à 270 m contre le vent et sa morphologie lui offre un angle de vision à 250 ° (180 ° chez l'homme). La nuit, les yeux du loup paraissent phosphorescents car ils sont tapissés d'une couche de cellules, le tapetum lucidum, qui lui permettent de voir aussi bien que le jour.

L'audition du loup lui permet d'entendre des sons jusqu'à 40 kHz (20 kHz chez l'homme), il perçoit notamment d'autres loups hurler jusqu'à une distance de 6,4 à 9,6 km.

Les battements cardiaques ont une fréquence de 90 pulsations par minute, jusqu'à 200 lors d'efforts importants.

La fréquence respiratoire est de 15-20/minute, jusqu'à 100 lorsque le loup halète

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N°824
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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Re: LOUP (philatélie)

#2 Message par saintluc »

Les loups ont un régime alimentaire de carnivores. L'espèce inscrit à son menu cervidés, volailles, renards, marcassins, ânes, reptiles, charognes ... et fruits blets. Il peuvent aussi parfois chasser le bœuf musqué et l'orignal. Dans le Grand Nord, les loups préfèrent manger des petits rongeurs, les lemmings, plutôt que les rennes, pourtant plus charnus. Les loups traquent les rongeurs parce qu'ils sont proportionnellement beaucoup plus gras que les rennes. Cette graisse stockée par l'organisme des loups les protège du froid. Les loups sont aussi friands de raisin, qui leur apporte du sucre et des vitamines. Par temps de disette, ils peuvent aussi manger des insectes ou des champignons. Capables d'avaler plus de 4,5 kg de viande d'un coup, les loups peuvent tenir plus d'une semaine sans manger.
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En automne, les loups modifient leur régime alimentaire et consomment de grandes quantités de saumons qui sont alors en pleine montaison. La pêche au saumon est en effet nettement moins dangereuse que la chasse au cerf. De plus, le saumon, à l’approche de l’hiver, offre une meilleure qualité nutritive en termes de matières grasses et d’énergie.
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Michel BF N°5877
Les attaques du loup contre l'homme ne relèvent pas de l'imaginaire ou du fantasme mais elles n'ont pas commencé avant le Haut-Moyen-Age. Dans l'antiquité greco-romaine le loup gris méditérannéen n'était pas en force pour s'attaquer à l'homme. Il constituait uniquement une nuisance concurrentielle aux éleveurs et aux chasseurs. Mais avec la chute de l'Empire romain, le loup gris des forêts germaniques a suivi les grandes invasions (du Vème et du VIème siècle), ce troisième aspect d'un danger direct pour l'espèce humaine,s'est ajouté aux deux autres. Mais ces attaques sont restées très occasionnelles, le loup prédateur restant très méfiant à l'égard de ce gibier aux réactions très imprévisibles. C'est ce qu'ont établi Gerhardo Ortalli et Robert Delort. Un dépouillement d'archive non exhaustif dans les registres paroissiaux menée par Jean-Marc Moriceau dénombre à partir des débuts de l'Ancien Régime, jusqu'en 1918, plus de 1100 cas de prédation de l'homme par le loup, nettement distingués des décès suites à des morsures de loups enragés (plus de 400 à partir des mêmes sources), en France (territoire métropolitain actuel), entre les années 1580 et 1842.
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Michel N°1639
Les victimes sont en très grande majorité des enfants ou adolescents isolés, voire des femmes se soulageant. Cette prédation de l'homme, jugée inhabituelle par les contemporains eux-mêmes, pourrait être favorisée (selon l'auteur de l'étude) par les guerres et troubles politiques qui, en parsemant les campagnes de cadavres sans sépulture, développeraient chez une minorité de loups un goût pour la chair humaine. Bien que marginaux vis-à-vis de la mortalité sous l'Ancien Régime, ces cas ont eu une répercussion sur l'imaginaire collectif, nourrissant la peur du loup. Selon l'auteur l'affaire de la bête du Gévaudan est bien un cas d'anthropophagie lupine qu'il explique scientifiquement. A partir de 1764 un couple de grands loups a pris goût à la chair humaine après la guerre de sept ans (1756-1763); épaulés par une dizaine de loups communs prédateurs qui agissaient efficacement dans une contrée en comptant des centaines (et disparaissaient blessés par l'homme dans des ravins), attaquaient le plus souvent des filles, comme à l'habitude au printemps ou pendant des hivers à température clémente (permettant la sortie du bétail).
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Des journalistes en mal de scoops depuis la fin de la guerre en firent un thème d'écriture à sensation autour de la bêtependant trois ans le temps de la destruction de tous les loups communs de la région. Toujours d'après Jean-Marc Moriceau les adultes de sexe masculin ne sont attaqués que par les loups enragés dans la mesure où ils s'éloignent souvent de leurs domiciles ruraux,lesquels intéressent seulement les loups anthropophages à la recherche de jeunes bouvières. Toutefois ponctuellement, au début du XIXe siècle, les guerres révolutionnaires et surtout napoléonniennes particulièrement longues, meurtrières et étendues géographiquement, entraînèrent un essor considérable ds populations de loups et par voie de conséquence des attaques de soldats par des meutes de prédateurs. Ainsi une attaque en pleine nuit de 80 soldats dans le centre de la France qui se déplaçaient à pied en novembre 1812 se solda par la mort de tous les militaires qu'on retrouva dévorés au milieu de 200 ou 300 fauves tués dans le combat. D'autres attaques de ce genre se terminèrent moins tragiquement : quelques hommes survécurent et devinrent, sous la Restauration, braconniers ou louvetiers.
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Re: LOUP (philatélie)

#3 Message par saintluc »

Le loup vivant à l’état sauvage (mâle ou femelle) atteint sa maturité sexuelle à l’âge de 22 mois (en captivité, il y a eu des cas de louves qui se sont reproduites à l’âge de 10 mois seulement). La saison des amours a lieu, selon les régions, de janvier à mars. Au terme d'une gestation de 61 à 63 jours, la femelle met donc bas entre mars et juin.
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N° - N°
Les portées comptent de un à sept louveteaux (en général les jeunes louves ont des petites portées, 1 à 3 petits, puis leur fertilité augmente avec l’âge). Ces louveteaux sont recouverts d'une légère couche de poils et pèsent de 300 à 500 grammes, leur mère les allaite à l'aide de ses 5 paires de mamelles.

Cependant, en cas de raréfaction des effectifs, les loups peuvent augmenter leur capacité de reproduction pour compenser les pertes ou leur faible nombre : ils deviennent matures plus tôt, et peuvent avoir jusqu'à 11 petits par portée[
Les loups vivent en meutes organisées selon une hiérarchie stricte dirigée par un couple de loups. La meute est dirigée par un mâle alpha et une femelle alpha. Le couple alpha est généralement le seul à procréer. Ce type d'organisation se retrouve également chez d'autres canidés vivant en meutes, tels que les dholes (Cuon alpinus) et les lycaons (Lycaon pictus), respectivement chiens sauvages d'Asie et d'Afrique.
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N° - N°
Généralement, la meute est une famille composée des deux parents et d'une ou plusieurs générations de louveteaux, ainsi s'établissent les liens de domination et de soumission (classiquement le rang de dominance est indiquée par une lettre de l'alphabet grec, en suivant l'ordre d'importance dans la hiérarchie). À l'occasion, on verra apparaître un ou plusieurs loups oméga : ceux-ci sont les souffre-douleur de la meute et c'est vers eux que converge toute l'agressivité. Autour de cette structure s'organise la vie des loups : ainsi ils peuvent chasser en groupe mais aussi élever leur progéniture. Le chef a le privilège de décider la chasse et de se nourrir en premier sur les proies, c'est également lui qui ordonne la poursuite d'un intrus sur le territoire. Enfin, c'est lui seul qui se reproduit avec la louve alpha à la saison des amours (bien qu'il y ait des exceptions). Lorsqu'un alpha est trop vieux, c'est l'un de ses subalternes qui lui dispute la place de leader et la prend s'il réussit à le dominer.
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N°227
La taille des meutes varie du simple couple à la douzaine d'individus. Toutefois des cas rares de meute de plus de 30 loups ont été observés, ainsi la meute la plus nombreuse jamais observée était composée de 36 membres et vivait en Alaska. Elle varie également selon la période de l'année : les principaux facteurs en sont la mortalité et les dispersions. En effet, certains loups décident de quitter la meute (comme les loups oméga) ou sont bannis après avoir échoué lors d'un conflit. Des tensions peuvent naître pour plusieurs raisons : quand la nourriture se fait rare et peu disponible (surtout à la fin de l'hiver), pour pouvoir s'accoupler (en hiver de la fin février à la mi-mars) ou tout simplement pour dominer les autres loups. La plupart des loups quittent ainsi leur meute natale entre 9 et 36 mois. Une nouvelle meute se forme lorsque deux loups dispersants se rencontrent et disposent d'un territoire approprié (i.e. où la nourriture est accessible et suffisante) pour fonder une nouvelle famille.
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Michel N°479
Pour des animaux sociaux comme les loups, la vie en meute présente plusieurs avantages:

La possibilité d'attaquer des animaux plus grands qu'eux, ainsi la chasse est plus efficace pour moins d'efforts.
Les réserves sont mieux gérées (moins de surplus abandonné aux concurrents lorsque plus de bouches sont à nourrir).
La protection des louveteaux, leur éducation et l'initiation aux rudiments de la chasse - la meute est une véritable maternelle où chaque membre prend soin des petits.
Le fait que seul le couple alpha se reproduise empêche la prolifération de loups sur un territoire, de plus les loups ne se reproduisent pas chaque année si la nourriture fait vraiment défaut.
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N°2862
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Re: LOUP (philatélie)

#4 Message par saintluc »

Leur moyen de communication est le hurlement, ils poussent des cris. Les loups hurlent — entre autres — pour se rassembler et maintenir une cohésion dans le groupe. Leurs gémissements avertissent également les loups aux alentours de la présence de la meute, afin de prévenir contre les intrusions. Tout comme les gémissements, les hurlements sont composés de plusieurs harmoniques ce qui donne l'impression que la meute qui hurle est beaucoup plus nombreuse qu'elle ne l'est réellement. Il arrive parfois qu'un loup solitaire hurle pour se signaler à un conjoint potentiel. Chaque loup a une fréquence vocale distinctive. Rarement, certains loups peuvent présenter le même hurlement. On peut enregistrer les hurlements d'une meute et développer des algorithmes pour décomposer le signal sonore. Ces algorithmes peuvent attribuer à chaque animal ses vocalisations propres.

Un autre sens utilisé pour la communication externe chez le loup est l'odorat. Ses facultés olfactives supérieures à celles de l'homme lui permettent de distinguer l'odeur de ses congénères. Il utilise ainsi des marquages au sol tel que l'urine ou les fèces (excréments). Ces marquages servent à délimiter son territoire ainsi qu'à donner des renseignements sur lui-même, par exemple tel que l'état sexuel (hormonal) des femelles pendant la période de reproduction
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PL: N°2678 - N°2679 - N°2680 - N°2681
Les loups utilisent tout un éventail de grognements, gémissements et brefs aboiements pour communiquer entre eux au sein de la meute que ce soit pour exprimer la peur, l'anxiété, la domination ou la soumission, la protestation ou encore pour jouer ou avertir la meute de la présence d'un intrus.

Les loups ajoutent à ces signaux sonores des signaux visuels, principalement par l'expression de leur visage, leur posture leur mouvements et la position de leur queue. Un loup dans un état agressif aura par exemple le regard fixe, les babines retroussés, les crocs apparents, se tiendra droit les poils du dos hérissés et la queue levée pour chercher à impressionner. Inversement, un loup en état de soumission se fera plus petit, le regard fuyant et les oreilles baissés, la queue entre les jambes. Le loup peut en cas de soumission passive, rouler sur le dos et exposer sa région génito-anale afin de montrer qu'il est le dominé à l'autre loup.

En plus des marquages au sol, l'odeur laissée par un loup s'il se roule sur la neige ou se frotte contre un arbre sera comme une « carte de visite ». Le loup sécrète de nombreuses substances odorantes : à la base des poils, des pattes, au niveau de la région génito-anale.

Il reste une part de mystère dans la communication chez le loup, notamment sur les fonctions exactes du hurlement bien que sa fonction première soit après le plaisir, la réaffirmation des liens qui unissent les loups du clan. La communication tactile (par exemple : le contact physique du museau du louveteau sur les lèvres d'un aîné pour régurgiter de la nourriture) et la communication gustative sont également encore peu étudiées

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Re: LOUP (philatélie)

#5 Message par saintluc »

Le loup est un animal sauvage doté d'instincts précis lui permettant d'exceller dans la vie sauvage. Domestiquer le loup nécessiterait une sélection permettant de limiter les instincts les plus incompatibles avec une vie domestique, ce qui nécessiterait de nombreuses générations comme cela fut le cas pour le chien.

Le cas le plus fréquent pour l'apprivoisement se fait via une imprégnation, où l'humain se substitue aux parents en élevant le louveteau, ou, comme pour les chiens, en mettant fréquemment le louveteau au contact d'humain durant ses premières semaines. Le comportement de l'animal demeure foncièrement différent de celui du chien, ce qui est source éventuelle de danger et d'autres problèmes.

D'autres personnes tentent de "minimiser" ce comportement typique du loup en hybridant chien et loup. Il demeure que, dans les deux cas, loup apprivoisé ou hybride, ces animaux ont une faible crainte de l'humain et du fait d'un comportement très spécifique, auquel en général les humains ne sont pas habitués, des incidents ou des accidents graves peuvent survenir. Ainsi, aux É.U., entre 1986 et 1994, ont été répertoriés plusieurs cas d'enfants mutilés dont 9 cas ayant entraîné la mort de l'enfant. Ces pratiques sont déconseillées entre autres par l'IUCN Wolf Specialist Group
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N°2316
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BF N°154
Ce loup s'est adapté de différentes manières, dans sa grande aire de répartition. Des sous-espèces ont vu le jour. Cette subdivision est cependant contestée par certains spécialistes.

Généticiens, morphologistes et les spécialistes du comportement hésitent ainsi sur la classification du Loup rouge, du Loup de l'Est (loup du Canada) ou même du chien dont le statut d'espèces séparées est régulièrement débattu. L'origine du chien domestique, en particulier, n'est pas évidente à établir: certains estiment que l'ancêtre direct du chien est bien le loup gris mais d'autres ont évoqué plutôt le Chacal doré (Canis aureus), tandis que des études considèrent que c'est plutôt un hybride de différentes espèces du genre Canis ou bien une espèce à part entière (Canis familiaris) qui aurait évoluée parallèlement au loup gris. Malgré tout le chien est généralement considéré officiellement comme une sous-espèce de Canis lupus (Canis lupus familiaris) comme d'autres canidés qui se distinguent pourtant des « loups » proprement dits par leur aspect ou leurs mœurs : le dingo (Canis lupus dingo) ou le Chien chanteur (Canis lupus hallstromi)
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N°228
En Europe, tous les loups sont décrits comme des loups gris. Il existe cependant des différences considérables : en Italie et en Espagne, par exemple, les loups sont plus petits et plus roux, et surtout plus craintifs que les animaux vivant plus au nord.

Selon les références on trouve de 15 à 40 sous-espèces, cependant la tendance aujourd'hui est à réduire considérablement cette liste de sous-espèces en considérant qu'il s'agit dans la majorité des cas d'adaptations locales de l'espèce Canis lupus (notamment par les analyses et statistiques du taxonomiste Ron Nowak).

La classification des populations suivantes ont été et sont encore régulièrement discutées au sein de la communauté scientifique.

Classée en tant qu'espèce à part entière depuis le début des années 1970, le loup rouge (Canis rufus), est considéré par une minorité d'auteurs comme un hybride entre un loup gris et le coyote (Canis latrans) suite à plusieurs études génétiques controversées menées depuis 1992, son nom scientifique est alors Canis lupus x Canis latrans. Il n'est dans ce cas donc plus rattaché à une espèce particulière. Il en existait trois populations distinctes dont deux ont disparu, la dernière est très menacée et le classement en tant qu'hybride menacerait sa réintroduction ou l'existence même des populations survivantes.

A contrario, des populations de loups autrefois considérées comme sous-espèce de Canis lupus comme le Loup des Indes ou considérées comme des hybrides, par exemple le Loup de l'Est, sont de plus en plus considérés comme des espèces à part entière.

Des incertitudes demeurent au niveau du chien qui semble issu de population de loup gris du Caucase. Comme pour l'ensemble des animaux domestiques, la communauté scientifique est réticente à considérer ce groupe comme une sous-espèce, voir une espèce, elle préfère considérer ces animaux comme simplement des variétés d'animaux sauvages.

Le Dingo a un statut plus compliqué encore, les études phylogénétique le rapprochant des populations de loup iranien, il est pourtant considéré comme une variété du chien domestique, qui lui ne semble pas directement issu du loup iranien.

Les recherches sont encore en cours.
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Unitrade[b]N°1175[/b]
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Re: LOUP (philatélie)

#6 Message par saintluc »

Il y a environ 50 millions d'années est apparu un mammifère avec des dents en partie conçues pour découper la viande, les carnassières. Au cours des 10 millions d'années qui suivirent, ces créatures se sont développées en grand nombre et sous des formes différentes. Une de ces espèces, appelée Miacis, ressemblait aux chiens d'aujourd'hui. L'espèce Miacis fait partie de la famille Miacidae, de laquelle sont issues toutes les familles actuelles de carnivores : les chiens, les chats, les ours, les belettes, les ratons laveurs, civettes, et hyènes.

Il y a trente à quarante millions d'années, l'espèce Miacis donna naissance à deux types de mammifères que l'on peut rattacher, grâce à deux séries de fossiles, au chien et à l'ours. L'ancêtre du chien, le Cynodictis, avait le même nombre de dents que le loup. Il était plus petit que ce dernier, mais son corps était long et flexible comme celui d'une belette ; ses pattes étaient d'une taille moyenne. Les 15 millions d'années qui suivirent virent le développement de la famille des ratons laveurs qui se démarqua pour continuer son évolution séparément.

Par la suite, il y a entre 15 et 30 millions d'années, la tendance s'accentua pour donner les caractéristiques du loup contemporain, du Cynodictis en passant par le Cynodesmus et le Tomarctus. La partie supérieure de la patte s'allongea, ainsi que les pattes qui devinrent plus compactes, l'empreinte intérieure devint plus atrophiée sur la patte arrière et plus réduite sur la patte avant ; la queue se raccourcit, et toutes ces proportions commencèrent à se rapprocher de celles des loups et des renards.

Le loup et le renard sont tous deux issus du Tomarctus et commencèrent à se développer séparément il y a environ 15 millions d'années. Bien que la taille du renard n'ait pas beaucoup évoluée, le loup quant à lui, continua à grandir. Une autre espèce apparentée Canis dirus se démarqua également. Certains d'entre eux étaient bien plus grands que les loups d'aujourd'hui, mais ils ont disparu. Depuis environ un ou deux millions d'années, le loup est pratiquement resté le même.
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Re: LOUP (philatélie)

#7 Message par saintluc »

Certaines populations de Canis lupus ont évolué parallèlement aux loups, puis choisi de s'allier avec l'homme pour obtenir des proies plus facilement, jusqu'à devenir peu à peu le chien domestique et toutes les races que nous lui connaissons. Les chiens parias, semi sauvages, de l'Inde donnent une idée de ce qu'a pu être cette évolution progressive vers la domestication.

L'homme cherche aussi à faire des croisements entre le chien et le loup dans le but d'augmenter la résistance des chiens et leurs performances physiques, perdues au fil des sélections. Les chiens-loups sont des hybrides plus ou moins stables. En France par exemple ne sont reconnues que les races appelées chien-loup tchécoslovaque et de chien-loup de Saarloos mais d'autres tentatives sont faites aussi en Amérique du Nord.

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Parallèlement à la domestication du chien, il y eut toujours des rapports de concurrence difficiles entre le loup gris et l'homme.

Les loups étaient jadis très répandus dans tout l'hémisphère nord, puis les effectifs ont été régulés, et on peut même parler d'extermination dans la seconde moitié du XIXe siècle en Europe occidentale et en Amérique du Nord : À l’époque, du fait d’une chasse humaine abusive et/ou d’une déforestation massive, les populations de grands herbivores sauvages furent fortement réduites ou même éliminées. Cela eut pour conséquence de priver les loups de leurs sources naturelles de nourriture, les obligeant ainsi à se rabattre sur les animaux d’élevage pour tenter de survivre. Il en résulta des conflits croissants avec les éleveurs qui amenèrent les loups à être pourchassés sans relâche. Les travaux de Pasteur faisant également du loup le principal vecteur sauvage de la rage. Une récompense était attribuée aux personnes abattant un loup.
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Re: LOUP (philatélie)

#8 Message par saintluc »

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La question de savoir si le loup est, ou a été, réellement un prédateur habituel de l'homme reste posée. Il existe une prime au Canada (Le Canada et la Russie sont les deux pays au sein desquels il vit le plus de loups actuellement) à verser à toute personne pouvant prouver une attaque de loup sur l'homme. L'anthropophagie isolée d'un ou quelques loups, sans lien avec la rage, paraît vraisemblable (voir Bête du Gévaudan), mais, pour la période contemporaine, aucune attaque spontanée de la part de canis lupus n'a été documentée.
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En France, comme dans de nombreux pays, les loups ont mieux survécu dans les zones reculées et près des frontières. Cependant au XIXe siècle ils avaient presque disparu. C'est l'époque où la courbe de sa population s’infléchit inéluctablement vers le bas. De 5 000 au début du XIXe s., la population lupine en France est réduite à 500 en 1900. Les derniers loups disparaissent du territoire dans les années 1930.

La dépouille d'un loup tué dans le bois de Valloires (Pas-de Calais) en 1830 est conservée par le Museum d'histoire naturelle de Lille. Des loups ont survécu plus tardivement en échappant aux battues en passant de la France à la Belgique (selon le côté duquel on les pourchassait). Le dernier loup officiellement reconnu dans le Pas-de-Calais a été tué dans le bois de Créquy (Ternois, Pas-de-calais) en 1871. Cependant un autre a été abattu un peu plus au sud, dans le nord de la Somme en 1880. En 1937, un loup est abattu dans le Limousin, connu comme la région des derniers loups de souche française.
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N°1355
En Amérique, au parc national de Yellowstone, survivent encore aujourd'hui quelques 3 000 loups qui côtoient les bisons et les lynx. Ceux-ci sont remarquables pour leur technique de chasse en groupe unique. Une fois la proie repérée, ils s'élancent et utilisent la technique de l'encerclement dite technique "catapulte" pour ensuite faire la course et gagner l'estime de leurs congénères.

Dans de nombreux pays les loups bénéficient à présent d'un statut d'espèce protégée.
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Re: LOUP (philatélie)

#9 Message par saintluc »

En novembre 1992, les deux premiers loups ont été aperçus en Alpes maritimes, dans le Parc national du Mercantour. Des analyses ADN de loups installés en France et en Italie ont montré qu'il s'agissait d'individus appartenant à la même sous espèce. Le loup, qui s'étendait déjà en Italie a fait sa réapparition dans le nord de l'Italie, puis en France, dans le parc national du Mercantour. Sa réinsertion est donc naturelle, et non volontaire. En 2000, il y avait une trentaine de loup dans les Alpes françaises, dont une vingtaine dans le massif du Mercantour
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Convention de Berne du 19 septembre 1979 :
Annexe 2 : Sont notamment interdits : a) toute forme de capture intentionnelle, de détention et de mise à mort intentionnelle; b) la détérioration ou la destruction intentionnelle des sites de reproduction ou des aires de repos; c) la perturbation intentionnelle de la faune sauvage, notamment durant la période de reproduction, de dépendance et d'hibernation, pour autant que la perturbation ait un effet significatif eu égard aux objectifs de la présente Convention; d) la destruction ou le ramassage intentionnel des œufs dans la nature ou leur détention, même vides; e) la détention et le commerce interne de ces animaux, vivants ou morts, y compris des animaux naturalisés, et de toute partie ou de tout produit, facilement identifiables, obtenus à partir de l'animal, lorsque cette mesure contribue à l'efficacité des dispositions de cet article.
Directives européennes du 21 mai 1992 et du 27 octobre 1997 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages :
CE/92/43 - Annexe 2 : Directive Faune-Flore-Habitat, annexe 2 : espèces animales et végétales d'intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de zones spéciales de conservation modifiée par la Directive 97/62/CE : prioritaire.
CE/92/43 - Annexe 4 : Directive Faune-Flore-Habitat, annexe 4 : espèce strictement protégée, la capture et la mise à mort intentionnelle est interdite tout comme la perturbation des phases critiques du cycle vital et la destruction de leurs aires de repos et de leurs sites de reproduction.
CE/92/43 - Annexe 5 : Directive Faune-Flore-Habitat, annexe 5 : espèce d'intérêt communautaire dont le prélèvement dans la nature et l'exploitation sont susceptibles de faire l'objet de mesures de gestion.
Convention de Bonn : Aucune réglementation
Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l'ensemble du territoire (NOR : DEVN0752752A).
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Re: LOUP (philatélie)

#10 Message par saintluc »

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N°1740
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Les mythologies européennes, depuis les côtes de la Méditerranée jusqu'au nord de la Scandinavie, n'ont eu de cesse de relier le loup à la fécondité, à la protection, à la destruction, à la punition, au soleil et aux divinités héroïques qui incarnaient ces valeurs comme Apollon ou Belen.

L'aspect particulier de l'approche des peuples indo-Européens par rapport aux Amérindiens du Nord est que le loup symbolise à la fois la protection et la destruction. Il existe donc à l'origine une dualité dans le culte ou la vision de cet animal. Le loup occupe une place dans toutes les religions d'Europe même monothéistes, il est respecté, vénéré ou craint.

Avant le développement de l'agriculture et de l'élevage, de nombreux peuples d'Europe se disaient descendants des loups et vouaient ainsi un culte au dieu-loup ancêtre.

Dans l'Antiquité, voir un loup avant le début d'une bataille était aussi présage de victoire, le loup étant l'animal symbolique du chasseur et du guerrier.

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N°2678
Dans l’imagination occidentale, le loup incarne l’animal féroce par excellence. « Craint dans toute l’Antiquité et du Moyen Âge, il revient aux temps modernes périodiquement se réincarner dans une quelconque bête du Gévaudan ».

Chez les anciens Égyptiens, Anubis a une tête de canidé. De même Kronos, qui a le visage d'Anubis, se montre comme un monstre dévorant le temps humain. Chez les Étrusques, «le dieu de la Mort a des oreilles de loup».

Ce n'est qu'à partir du moment où l'on a commencé à se rendre compte de sa forte décimation (à partir du XIXe) que l'image du loup s'est soudainement améliorée.

En contre-partie, chez les Amérindiens, le loup est beaucoup mieux vu, comme "incarnation de l'esprit" ou "réincarnation

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Sigmund Freud associait, dans l'inconscient, le loup au désir, aux pulsions primales, particulièrement sexuelles.

Dans le conte traditionnel, le loup est vu comme un personnage cruel. Il est là pour faire peur et terroriser ses futures proies. En effet, il se régale des enfants égarés, des grands-mères, mais aussi des animaux plus faibles que lui. La plupart du temps, ce loup qui fait peur se trouve dans les bois. Donc ces contes renforcent la mauvaise image que le loup colportait à cette époque. En effet, à l’époque où ces contes traditionnels furent écrits, c’est-à-dire entre le 17ème et le XIXe siècle, le loup était vu par l’homme comme un prédateur, qui pouvait s’attaquer à l’homme à n’importe quel moment. Or ceci n’est qu’un mythe, installant dans la littérature jeunesse, le stéréotype d’un prédateur cruel, prêt à tout pour manger.
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Cependant, cette figure mythique que nous donne les contes traditionnels, a évolué de nos jours dans la littérature jeunesse. On trouve ce personnage dans différents types d’ouvrages. Il est dans les documentaires, les romans et les fictions. Cette catégorie se divise en contes merveilleux et en contes animaliers.

Mais tout d’abord, il convient de dire que c’est Jack London qui introduit au cours du XIXe siècle, une autre image du loup. En effet, à travers son roman Croc blanc, écrit en 1903, il montre que les loups obéissent à la loi de la nature et Croc blanc incarne l’amour de la liberté, la haine de la servitude et de l’esclavage. Ce n’est qu’en 1921 que le loup aura une autre image que celle d’un être qui terrorise, dans le conte merveilleux. En effet, cette année a été écrit la fille au loup qui ressemble aux contes de Grimm et Perrault. Dans ce conte, la jeune fille est accompagnée de deux jeunes loups qui sont à son service et qui ont des pouvoirs extraordinaires. Bien que ce récit merveilleux contredise la présence du loup comme animal cruel, ceci n’est pas vrai pour tous les récits. À cette époque, il y a aussi des écrits où le loup est toujours une bête redoutée.

De nos jours, ces deux figures sont présentes dans la littérature jeunesse. En effet, dans certains albums le loup est méchant et fait peur. Les auteurs de ces récits suivent les paroles des psychologues qui disent que les enfants doivent avoir peur pour leur bon développement, le loup en fait donc partie. Mais on retrouve aussi de nombreux auteurs qui donnent d’autres sentiments, d’autres buts au loup.

Nous pouvons donc dire que la première idée qui nous vient à l’esprit sur le loup est qu’il est méchant et qu’il fait peur. Depuis des siècles, ce mythe voyage à travers les écrits, mais certains auteurs contemporains détournent ce stéréotype dans les albums.
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Re: LOUP (philatélie)

#11 Message par saintluc »

Alfred de Vigny
Les Destinées : poëmes philosophiques
Michel Lévy frères, 1864 (pp. 95-101).

LA MORT DU LOUP.
I


Les nuages couraient sur la lune enflammée
Comme sur l’incendie on voit fuir la fumée,
Et les bois étaient noirs jusques à l’horizon.
Nous marchions, sans parler, dans l’humide gazon,
Dans la bruyère épaisse et dans les hautes brandes,
Lorsque, sous des sapins pareils à ceux des landes,
Nous avons aperçu les grands ongles marqués

Par les loups voyageurs que nous avions traqués.
Nous avons écouté, retenant notre haleine
Et le pas suspendu. — Ni le bois ni la plaine
Ne poussaient un soupir dans les airs ; seulement
La girouette en deuil criait au firmament ;
Car le vent, élevé bien au-dessus des terres,
N’effleurait de ses pieds que les tours solitaires,
Et les chênes d’en bas, contre les rocs penchés,
Sur leurs coudes semblaient endormis et couchés.
Rien ne bruissait donc, lorsque, baissant la tête,
Le plus vieux des chasseurs qui s’étaient mis en quête
A regardé le sable en s’y couchant ; bientôt,
Lui que jamais ici l’on ne vit en défaut,
A déclaré tout bas que ces marques récentes
Annonçaient la démarche et les griffes puissantes

De deux grands loups-cerviers et de deux louveteaux.
Nous avons tous alors préparé nos couteaux,
Et, cachant nos fusils et leurs lueurs trop blanches,
Nous allions pas à pas en écartant les branches.
Trois s’arrêtent, et moi, cherchant ce qu’ils voyaient,
J’aperçois tout à coup deux yeux qui flamboyaient,
Et je vois au-delà quatre formes légères
Qui dansaient sous la lune au milieu des bruyères,
Comme font chaque jour, à grand bruit sous nos yeux,
Quand le maître revient, les lévriers joyeux.
Leur forme était semblable et semblable la danse ;
Mais les enfants du Loup se jouaient en silence,
Sachant bien qu’à deux pas, ne dormant qu’à demi,
Se couche dans ses murs l’homme leur ennemi.
Le père était debout, et plus loin, contre un arbre,

Sa Louve reposait comme celle de marbre
Qu’adoraient les Romains, et dont les flancs velus
Couvaient les demi-dieux Rémus et Romulus.
Le Loup vient et s’assied, les deux jambes dressées,
Par leurs ongles crochus dans le sable enfoncées.
Il s’est jugé perdu, puisqu’il était surpris,
Sa retraite coupée et tous ses chemins pris ;
Alors il a saisi, dans sa gueule brûlante,
Du chien le plus hardi la gorge pantelante,
Et n’a pas desserré ses mâchoires de fer,
Malgré nos coups de feu qui traversaient sa chair,
Et nos couteaux aigus qui, comme des tenailles,
Se croisaient en plongeant dans ses larges entrailles,
Jusqu’au dernier moment où le chien étranglé,
Mort longtemps avant lui, sous ses pieds a roulé.

Le Loup le quitte alors et puis il nous regarde.
Les couteaux lui restaient au flanc jusqu’à la garde,
Le clouaient au gazon tout baigné dans son sang,
Nos fusils l’entouraient en sinistre croissant.
Il nous regarde encore, ensuite il se recouche,
Tout en léchant le sang répandu sur sa bouche,
Et, sans daigner savoir comment il a péri,
Refermant ses grands yeux, meurt sans jeter un cri.
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II


J’ai reposé mon front sur mon fusil sans poudre,
Me prenant à penser, et n’ai pu me résoudre
À poursuivre sa Louve et ses fils qui, tous trois,
Avaient voulu l’attendre, et, comme je le crois,

Sans ses deux louveteaux, la belle et sombre veuve
Ne l’eût pas laissé seul subir la grande épreuve ;
Mais son devoir était de les sauver, afin
De pouvoir leur apprendre à bien souffrir la faim,
À ne jamais entrer dans le pacte des villes
Que l’homme a fait avec les animaux serviles
Qui chassent devant lui, pour avoir le coucher,
Les premiers possesseurs du bois et du rocher.

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III


Hélas ! ai-je pensé, malgré ce grand nom d’Hommes,
Que j’ai honte de nous, débiles que nous sommes !
Comment on doit quitter la vie et tous ses maux,
C’est vous qui le savez, sublimes animaux !

À voir ce que l’on fut sur terre et ce qu’on laisse,
Seul, le silence est grand ; tout le reste est faiblesse.
— Ah ! je t’ai bien compris, sauvage voyageur,
Et ton dernier regard m’est allé jusqu’au cœur!
Il disait : « Si tu peux, fais que ton âme arrive,
À force de rester studieuse et pensive,
Jusqu’à ce haut degré de stoïque fierté
Où, naissant dans les bois, j’ai tout d’abord monté.
Gémir, pleurer, prier, est également lâche.
Fais énergiquement ta longue et lourde tâche
Dans la voie où le sort a voulu t’appeler,
Puis après, comme moi, souffre et meurs sans parler. »


Écrit au Château du M***,
1843.
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Re: LOUP (philatélie)

#12 Message par saintluc »

Jean de La Fontaine — Fables
Livre 1 • Fable 10
Le Loup et l’Agneau


La raison du plus fort est toujours la meilleure ;
Nous l’allons montrer tout à l’heure.
Un Agneau se désaltérait
Dans le courant d’une onde pure.
Un Loup survient à jeun qui cherchait aventure,
Et que la faim en ces lieux attirait.
« Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?
Dit cet animal plein de rage ;
Tu seras châtié de ta témérité.
— Sire, répond l’Agneau, que votre Majesté
Ne se mette pas en colère ;
Mais plutôt qu’elle considère
Que je me vas désaltérant
Dans le courant,
Plus de vingt pas au-dessous d’Elle,
Et que par conséquent en aucune façon,
Je ne puis troubler sa boisson.
— Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,
Et je sais que de moi tu médis l’an passé.
— Comment l’aurais-je fait si je n’étais pas né ?
Reprit l’Agneau ; je tette encor ma mère.
— Si ce n’est toi, c’est donc ton frère.
— Je n’en ai point. — C’est donc quelqu’un des tiens :
Car vous ne m’épargnez guère,
Vous, vos Bergers, et vos Chiens.
On me l’a dit : il faut que je me venge. »
Là-dessus au fond des forêts
Le Loup l’emporte, et puis le mange,
Sans autre forme de procès.
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Re: LE LOUP (philatélie, poésie, romans, fables etc...)

#13 Message par saintluc »

Jean de La Fontaine — Fables
LIVRE PREMIER


Le Loup & le Chien.
Un Loup n’avoit que les os & la peau,
Tant les Chiens faiſoient bonne garde.
Ce Loup rencontre un Dogue auſſi puiſſant que beau ;
Gras, poli, qui s’eſtoit fourvoyé par mégarde.
L’attaquer, le mettre en quartiers,
Sire Loup l’euſt fait volontiers.
Mais il falloit livrer bataille ;
Et le Mâtin eſtoit de taille
A ſe défendre hardiment.
Le Loup donc l’aborde humblement,
Entre en propos, & luy fait compliment
Sur ſon embonpoint qu’il admire :
Il ne tiendra qu’à vous, beau Sire,
D’eſtre auſſi gras que moy, luy repartit le Chien.
Quittez les bois, vous ferez bien :
Vos pareils y ſont miſerables,
Cancres, haires, & pauvres diables,
Dont la condition eſt de mourir de faim.
Car quoy ? Rien d’aſſuré ; point de franche lipée ;
Tout à la pointe de l’épée.
Suivez-moy ; vous aurez bien un meilleur deſtin.
Le Loup reprit : Que me faudra-t-il faire ?
Preſque rien, dit le Chien, donner la chaſſe aux gens
Portans baſtons, & mendians ;
Flater ceux du logis ; à ſon Maiſtre complaire ;
Moyennant quoy voſtre ſalaire
Sera force reliefs de toutes les façons ;
Os de poulets, os de pigeons :
Sans parler de mainte careſſe.
Le Loup déja ſe forge une felicité
Qui le fait pleurer de tendreſſe.
Chemin faiſant il vid le col du Chien pelé.
Qu’eſt-ce là, luy dit-il ? Rien. Quoy rien ? Peu de choſe.
Mais encor ? Le collier dont je ſuis attaché
De ce que vous voyez eſt peut-eſtre la cauſe.
Attaché ? dit le Loup, vous ne courez donc pas
Où vous voulez ? Pas toujours ; mais qu’importe ?
Il importe ſi bien, que de tous vos repas
Je ne veux en aucune ſorte ;
Et ne voudrois pas meſme à ce prix un treſor.
Cela dit, Maiſtre Loup s’enfuit, & court encor.

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Re: LE LOUP (philatélie, poésie, romans, fables etc...)

#14 Message par saintluc »

Jean de La Fontaine — Fables
Livre 2 • Fable 3

Le Loup plaidant contre le Renard par-devant le Singe


Un Loup disait que l’on l’avait volé :
Un Renard, son voisin, d’assez mauvaise vie,
Pour ce prétendu vol par lui fut appelé.
Devant le Singe il fut plaidé,
Non point par Avocats, mais par chaque Partie.
Thémis n’avait point travaillé,
De mémoire de Singe, à fait plus embrouillé.
Le Magistrat suait en son lit de Justice.
Après qu’on eut bien contesté,
Répliqué, crié, tempêté,
Le Juge, instruit de leur malice,
Leur dit : « Je vous connais de longtemps, mes amis ;
Et tous deux vous paierez l’amende :
Car toi, Loup, tu te plains, quoiqu’on ne t’ait rien pris ;
Et toi, Renard, as pris ce que l’on te demande. »
Le Juge prétendait qu’à tort et à travers
On ne saurait manquer condamnant un pervers.
Quelques personnes de bon sens ont cru que
l'impossibilité et la contradiction qui est dans le
Jugement de ce Singe était une chose à censurer ; mais je
ne m'en suis servi qu'après
Phédre ; et c'est en cela que consiste le bon mot, selon
mon avis.
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Re: LE LOUP (philatélie, poésie, romans, fables etc...)

#15 Message par saintluc »

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N°1758 - N°
Jean de La Fontaine — Fables
Livre 3 • Fable 3
Le Loup devenu berger


Un Loup qui commençait d’avoir petite part
Aux Brebis de son voisinage,
Crut qu’il fallait s’aider de la peau du Renard
Et faire un nouveau personnage.
Il s’habille en Berger, endosse un Hoqueton,
Fait sa Houlette d’un bâton,
Sans oublier la Cornemuse.
Pour pousser jusqu’au bout la ruse,
Il aurait volontiers écrit sur son chapeau :
« C’est moi qui suis Guillot, berger de ce troupeau. »
Sa personne étant ainsi faite
Et ses pieds de devant posés sur sa Houlette,
Guillot le sycophante (Trompeur) approche doucement.
Guillot, le vrai Guillot, étendu sur l’herbette,
Dormait alors profondément.
Son Chien dormait aussi, comme aussi sa Musette.
La plupart des Brebis dormaient pareillement.
L’Hypocrite les laissa faire,
Et pour pouvoir mener vers son fort les Brebis
Il voulut ajouter la parole aux habits ;
Chose qu’il croyait nécessaire.
Mais cela gâta son affaire,
Il ne put du Pasteur contrefaire la voix.
Le ton dont il parla fit retentir les Bois,
Et découvrit tout le mystère.
Chacun se réveille à ce son,
Les Brebis, le Chien, le Garçon.
Le pauvre Loup, dans cet esclandre,
Empêché par son Hoqueton,
Ne put ni fuir ni se défendre.
Toujours par quelque endroit Fourbes se laissent prendre :
Quiconque est Loup agisse en Loup ;
C’est le plus certain de beaucoup.

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