EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
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- saintluc
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Le premier traité de Rapallo signé le 12 novembre 1920 est un accord par lequel l'Italie et la Yougoslavie établissent les frontières des deux royaumes et leur respective souveraineté, dans une tentative pour résoudre la situation difficile créée par le traité de paix de Versailles de 1919.
À Paris au cours de la conférence de la paix, les puissances victorieuses de la Première Guerre mondiale décident d'annexer à l'Italie qu'une partie seulement des territoires qui avaient été promis par le pacte de Londres, conclu en 1915. Cela provoque, les protestations du Premier ministre Vittorio Emanuele Orlando, qui quitte Paris indigné, et un mécontentement très large en Italie ce qui donne naissance à l'idée de « la victoire mutilée ».
Lorsque le Sénat américain choisit de ne pas ratifier le traité de Versailles et lorsque la ville de Rijeka (Fiume en italien) est occupée par des groupes de volontaires dirigés par l'écrivain Gabriele D'Annunzio, il devient nécessaire de conclure un accord entre les deux royaumes, parrainé par le président du Conseil Giovanni Giolitti. Le traité, signé dans la ville ligure, après plusieurs mois de négociations, confirme les points essentiels qui avaient déjà été décidés au cours de la conférence de paix. Il ne permet donc pas d'apaiser les mécontentements des nationalistes. La situation de la ville de Rijeka n'est résolu qu'en 1924.
Immédiatement après le déclenchement de la Première Guerre mondiale, le 3 août 1914, l'Italie déclare sa neutralité. En réalité, le gouvernement de droite dirigé par Antonio Salandra débute, à l'initiative du ministre des Affaires étrangères Sidney Sonnino, les négociations avec les deux parties, et particulièrement avec les puissances de l' Entente, qui promettent de grandes compensations territoriales en cas de victoire. Par le pacte de Londres, signé dans le plus grand secret, le 26 avril 1915, l'Italie s'engage à entrer en guerre en mai aux côtés de la Russie, de la France et du Royaume-Uni, en échange des régions du Trentin, du Tyrol du Sud jusqu'au Brenner , de l'Istrie (à l'exception de la ville de Rijeka car il permet d'assurer à l'Autriche-Hongrie un débouché sur la mer auquel elle a droit) de la Dalmatie, les villes de Trieste, Gorizia et Gradisca, d'un protectorat sur l'Albanie, de la souveraineté sur le port de Vlora, de la province de Antalya en Turquie, en plus de Dodécanèse et d'autres colonies en Afrique de l'Est et Libye. Le 24 mai, l'Italie déclare la guerre à l'Autriche.
Après plus de trois ans de batailles dans le Triveneto, la situation tourne à l'avantage de l'Entente avec la décisive bataille de Vittorio Veneto, qui débute le 24 octobre 1918, et qui est remportée par les troupes d'Armando Diaz contre les forces impériales, à Padoue, le 3 novembre 1918, l'armistice est signé et les troupes italiennes occupent Rovinj, Zadar, Pola, Šibenik et Rijeka, qui s'est auto-proclamée italienne, cherchant à pousser jusqu'à Ljubljana, mais elles sont arrêtées vers Postojna par les Serbes.
Les terres du littoral adriatique en 1911
Le 18 janvier 1919, la Conférence de paix de Paris débute, elle dure plus d'un an et demi. Le président du conseil Vittorio Emanuele Orlando, accompagné par une délégation composée du ministre des Affaires étrangères en charge Sidney Sonnino, l'ancien chef du gouvernement Antonio Salandra et le journaliste de Trieste Salvatore Barzilai représentent l'Italie. Luigi Luzzatti exprime sa perplexité quant aux difficultés de la délégation italienne à être écoutée, Orlando ne parle pas l'anglais et Sonnino est critiqué pour son rôle pendant le conflit. En 1914 il avait entamé des négociations avec la ses alliés de l'époque et, surtout, il ne peut justifier le fait que la guerre n'ait été déclarée à Allemagne, l'ennemi le plus redoutable, qu'en août 1916 en raison de la crainte de l'aide que les troupes de Guillaume II, mieux organisées sur le plan technologique et en supériorité numérique, auraient pu apporter à celles de l'Autrichie.
La question des territoires attendue par les Italiens est débattue à partir du mois de février, et Orlando, doit faire face à l'hostilité des Yougoslaves, qui cherchent à obtenir, en plus de la Dalmatie, Gorizia Trieste et l'Istrie, aussi le 11 février, ils proposent à la délégation italienne de confier au président des États-Unis, Woodrow Wilson, la résolution des différends sur les territoires. Le refus des Italiens provoque des émeutes à Ljubljana Split et Dubrovnik auquel Orlando répond en revendiquant fermement Fiume.
C'est sur la question liée aux villes portuaires que l'Italie trouve la grande hostilité de Wilson, qui, le 19 avril, avance la proposition de créer un état libre de Fiume, en expliquant que la ville d'Istrie doit être un port utile pour toute l'Europe balkanique et que les revendications de l'Italie sur les territoires à l'Est de la mer Adriatique vont à l'encontre des quatorze points qu'il a fixés, le 8 janvier 1918, avec l'objectif de créer une base pour les négociations de paix. Traité d'impérialiste, il fait publier, dans les journaux français, un article rappelant ces concepts
Woodrow Wilson à Versailles avec la délégation américaine
« Fiume doit servir de débouché commercial non pas à l'Italie mais aux territoires situés dans le nord et le nord-est de ce port : à la Hongrie, la République tchèque, la Roumanie et aux états du nouveau groupe yougoslave. Attribuer Fiume à l'Italie signifierait créer la conviction que nous avons, délibérément, mis le port (...) dans les mains d'une puissance dont il ne fait pas partie intégrante (...) Et la raison pour laquelle la ligne du Pacte de Londres a inclus un grand nombre d'îles de la côte orientale de l'Adriatique et la partie de la côte dalmate a été (...) qu'il est nécessaire pour l'Italie d'avoir une position dans les canaux de l'Adriatique orientale afin qu'elle puisse défendre ses côtes d'une agression navale de l'Autriche-Hongrie. Or l'Autriche-Hongrie n'existe plus. »
— Woodrow Wilson, 23 avril 1919
Orlando réagit vivement au propos du président des États-Unis:
« Et moi, je pense encore que c'est celui qui peut se vanter (...)d'avoir proclamé au monde le droit à l'autodétermination des peuples, que ce droit doit reconnaître Fiume, une ancienne ville italienne (...) Qui peut dire excessive l'aspiration italienne envers la côte dalmate qui fut pendant des siècles un bastion de l'Italie, rendue noble et grande par le génie romain et l'activité vénitienne (...)? On proclama au propos de la Pologne, le principe que la nationalisation due à la violence et à l'arbitraire ne peut pas créer des droits, pourquoi ce même principe ne s'applique pas à la Dalmatie? »
— Vittorio Emanuele Orlando, 24 avril 1919
Le même jour, le Premier ministre italien face à la controverse quitte Paris. À son retour en Italie, il est accueilli avec beaucoup de chaleur, tandis qu'à Rome, Milan, Turin et Naples des désordres ont lieu auprès des représentations britanniques, françaises et américaines. Orlando revient à Paris, le 7 mai, après que le 29 avril, la Camera dei deputati confirme la confiance en son gouvernement. Le 4 mai, depuis le balcon du Capitole, l'écrivain Gabriele D'Annunzio, fervent nationaliste, attaque violemment l'attitude de Wilson et insulte son épouse en des termes similaires à ceux d'une déclaration de guerre.
« Là-bas en bas, dans les rues de l'Istrie et de la Dalmatie, qui sont toutes romaines, n'entendez vous pas une armée en marche? »
— Gabriele D'Annunzio, 4 mai 1919
Mais l'action d'Orlando n'a pas l'effet souhaité et, à son arrivée dans la capitale française, le politicien italien trouve un climat résolument hostile à son encontre, de sorte qu'en moins d'un mois, il est amené à accepter la proposition qui prévoit la création de l'État de Fiume et l'attribution de la majeure partie de la Dalmatie du Royaume de Yougoslavie. L'Italie obtient la plus grande partie de l'Istrie, avec Pola, mais seulement une partie de la côte dalmate et la souveraineté sur Zadar, et pas le port albanais de Vlora. Les ex-colonies allemandes sont partagées seulement entre la France et le Royaume-Unie.
Le consentement de la délégation italienne au projet de Paris coute au Premier ministre son poste : la chambre des députés lui refuse sa confiance et le gouvernement est en crise. Sonnino reste à la conférence pour représenter l'Italie alors qu'Orlando cède sa place à Francesco Saverio Nitti qui, le 21 juin, obtient du roi Victor-Emmanuel III la charge de former un nouveau gouvernement. Nitti obtient la confiance le 21 juillet et Vittorio Scialoja devient le nouveau ministre des Affaires étrangères. Le 28 juin, le Traité de paix est signé à Versailles.
Lorsque le Sénat des États-Unis choisit de ne pas ratifier le traité de Versailles, les pays entament des négociations séparées. Mais distrait par des problèmes internes (ce sont les années du Biennio rosso), Nitti préfère conclure, le plus rapidement possible, les négociations de paix avec l'Autriche, il renonce à Rijeka et trouve un terrain d'entente à la fin du mois d'août. Il signe officiellement l'armistice le 10 septembre. Pour cette « reculade », il est sévèrement critiqué par les nationalistes et, en particulier, par Gabriele d'Annunzio, médaille d'or de la valeur militaire, pour lequel il invente le surnom de « Cagoia », l'accusant de lâcheté.
La déception de la « victoire mutilée » croit parmi la population ainsi que la méfiance envers les institutions après la chute du Cabinet Orlando et, surtout, après l'armistice avec l'Autriche.
Bien que la confiance du gouvernement de Nitti soit confirmée, celui-ci choisit de démissionner le 16 novembre, préoccupé par les troubles des travailleurs et des agriculteurs italiens. Les élections de décembre permettent la victoire des socialistes et le pouvoir exécutif est, jusqu'au mois de juin, confiée à Nitti. Une nouvelle crise gouvernementale conduit pour la huitième fois Giovanni Giolitti à la présidence du Conseil, il occupe aussi la fonction de ministre de l'intérieur.
[imghttp://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/97/Stamp_Fiume_1920_25c_Annunzio.jpg][/img]
D'Annunzio, portrait sur un timbre de Fiume de 1920
Malgré la signature du traité, Gabriele d'Annunzio, qui le 8 septembre 1920 publie la Charte de Carnaro et se proclame gouverneur, se refuse catégoriquement à quitter Fiume : ceci en dépit que la situation économique de la ville, après plus d'un an d'isolement, ne soit pas dans les meilleures conditions, les citoyens et bénévoles commencent à répandre le mécontentement et une aversion envers l'excentrique poète. Même Mussolini, qui a lui aussi soutenu financièrement l'initiative de l'intellectuel, approuve le traité de Rapallo, le définissant comme « l'unique solution possible » pour sortir de la période de stagnation qui caractérise la politique étrangère italienne.
Le gouvernement italien opte pour un ultimatum, et impose à un d'Annunzio, de plus en plus isolé, de quitter la ville avec ses troupes avant le 24 décembre, puis, s'il devait résister, l'armée italienne serait entrée en action. D'Annunzio sous-estime les avertissements du gouvernement. Convaincu que Rome n'attaquera jamais Fiule, il maintient sa position jusqu'à la veille de Noël, jusqu'à six heures du soir, lorsque le premier coup de canon est tiré depuis le navire de guerre Andrea Doria qui éventre la résidence du poète. Il sort indemne mais opte, le 31 décembre, pour la reddition, après que dans les affrontements avec l'armée italienne, cinquante de ses hommes aient perdu la vie (Natale di sangue).
D'Annunzio, amère, quitte Fiume le 18 janvier, choisissant de se retirer dans sa villa à Gardone Riviera, le Vittoriale . L'État de Fiume peut commencer.
Déjà, pendant le gouvernement de Nitti, Vittorio Scialoja et le ministre des affaires étrangères yougoslave Ante Trumbić, lors d'une réunion le 11 mai 1920 à Pallanza débutent les négociations, jetant les bases d'un traité. Après la crise du gouvernement, Trumbić rencontre Carlo Sforza, le nouveau ministre des Affaires étrangères du cabinet Giolitti, à Spa en Belgique, c'est à cette occasion que l'accord est trouvé.
Le 12 novembre à Villa Spinola (maintenant connue sous le nom de la « villa du traité »), dans le village de San Michele di Pagana à Rapallo, Trumbić et Sforza accompagné de Giolitti et du ministre de la Guerre Ivanoe Bonomi pour l'Italie et de Milenko Vesnić (Vesnitch) (Président du Conseil) et Kosta Stojanovic (Ministre des Finances) pour la Yougoslavie se réunissent vers minuit et signent le traité composé de neuf articles qui confirment pratiquement ce qui avait été décidé à Paris.
Villa du traité
« Le royaume d'Italie et Royaume de Serbie, des Croates et des Slovènes, désireux d'établir entre eux un système de sincère amitié et les relations cordiales, pour le bien commun des deux peuples (...) ont convenu ce qui suit. »
— Introduction du Traité de Rapallo
L'article I remodèle les frontières à l'Est, Trieste, Gorizia et Gradisca, l'Istrie et certains districts de la Carniole (Postojna Ilirska Bistrica, Idria, Vipava, Ajdovščina) sont annexés à l'Italie.
Avec l'article II, Zadar est attribuée à l'Italie .
L'article III établit que les îles de Kvarner sont partagées, Cres, Losinj, Pelagia et l'île de Lastovo sont affectés à l'Italie, tandis que les autres îles, qui appartenait auparavant à l'Empire austro-hongrois vont au Royaume des Serbes, des Croates et des Slovènes.
Avec l'article IV, l'état libre de Fiume nait officiellement. L'État aura pour territoire, un prétendu corpus separatum « délimité par les limites de la ville et le district de Fiume » et une partie de territoire en Istrie.
L'article V établit la méthode pour établir les frontière; en cas de divergence, le président de la Confédération Helvétique apporterait son aide..
Avec les articles VI et VIII sont organisés les entretiens sur les thèmes économiques et culturels afin de maintenir des liens solides entre les deux royaumes. Les accords économiques sont approuvés et signés à Rome le 23 octobre 1922.
L'article VII liste une série de résolutions concernant la citoyenneté en raison du passage des territoires serbes à l'Italie.
L'article IX explique les modalités par lesquelles le traité a été rédigé qui prend fin avec la signature des six plénipotentiaires.
D'après les données du recensement de 1910, 480 000 Slovènes et Croates se trouvent à l'intérieur du Royaume d'Italie contre les 15 000 Italiens devenus citoyens du Royaume des Serbes, des Croates et des Slovènes.
Après 1922 et la marche sur Rome, la population de Fiume se partage entre autonomistes et fascistes, augmentant ainsi les tensions internes. La situation est réglée en 1924 pour un événement totalement étranger à ces événements qui a pour protagoniste la ville de Rijeka au cours des années précédentes.
Le 27 août 1923, près de la ville grecque d'Ioannina, quatre diplomates italiens, envoyés par la Société des Nations à la frontière avec la l'Albanie pour régler un différend entre les deux pays, sont tués. Le président du Conseil Benito Mussolini réagit avec colère, exigeant la peine de mort pour les assassins et l'indemnisation de 50 millions de lires. L'ultimatum expiré, le 31 août, il organise un raid sur Corfou qui entraîne la mort de vingt civils et de revendication de l'île.
Mis en garde par la Société des Nations, dont les États-Unis ne font pas partie, Mussolini répond, non seulement le maintien des troupes sur l'île grecque, mais il annexe Fiume à l'Italie par le traité de Rome signé le 27 janvier 1924. Les Français et les Britanniques ne prennent aucune mesure contre l'Italie, les premiers parce que, intéressés par la la région de la Ruhr, il pourrait avoir besoin d'un allié lors d'une éventuelle confrontation avec l'Allemagne, les seconds parce qu'ils préfèrent ne pas intervenir pour des territoires qui ne suscitent pas leurs intérêts. Fiume devient alors la capitale d'une province italienne jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.
Avant la grande guerre et après le traité de Rapallo
À Paris au cours de la conférence de la paix, les puissances victorieuses de la Première Guerre mondiale décident d'annexer à l'Italie qu'une partie seulement des territoires qui avaient été promis par le pacte de Londres, conclu en 1915. Cela provoque, les protestations du Premier ministre Vittorio Emanuele Orlando, qui quitte Paris indigné, et un mécontentement très large en Italie ce qui donne naissance à l'idée de « la victoire mutilée ».
Lorsque le Sénat américain choisit de ne pas ratifier le traité de Versailles et lorsque la ville de Rijeka (Fiume en italien) est occupée par des groupes de volontaires dirigés par l'écrivain Gabriele D'Annunzio, il devient nécessaire de conclure un accord entre les deux royaumes, parrainé par le président du Conseil Giovanni Giolitti. Le traité, signé dans la ville ligure, après plusieurs mois de négociations, confirme les points essentiels qui avaient déjà été décidés au cours de la conférence de paix. Il ne permet donc pas d'apaiser les mécontentements des nationalistes. La situation de la ville de Rijeka n'est résolu qu'en 1924.
Immédiatement après le déclenchement de la Première Guerre mondiale, le 3 août 1914, l'Italie déclare sa neutralité. En réalité, le gouvernement de droite dirigé par Antonio Salandra débute, à l'initiative du ministre des Affaires étrangères Sidney Sonnino, les négociations avec les deux parties, et particulièrement avec les puissances de l' Entente, qui promettent de grandes compensations territoriales en cas de victoire. Par le pacte de Londres, signé dans le plus grand secret, le 26 avril 1915, l'Italie s'engage à entrer en guerre en mai aux côtés de la Russie, de la France et du Royaume-Uni, en échange des régions du Trentin, du Tyrol du Sud jusqu'au Brenner , de l'Istrie (à l'exception de la ville de Rijeka car il permet d'assurer à l'Autriche-Hongrie un débouché sur la mer auquel elle a droit) de la Dalmatie, les villes de Trieste, Gorizia et Gradisca, d'un protectorat sur l'Albanie, de la souveraineté sur le port de Vlora, de la province de Antalya en Turquie, en plus de Dodécanèse et d'autres colonies en Afrique de l'Est et Libye. Le 24 mai, l'Italie déclare la guerre à l'Autriche.
Après plus de trois ans de batailles dans le Triveneto, la situation tourne à l'avantage de l'Entente avec la décisive bataille de Vittorio Veneto, qui débute le 24 octobre 1918, et qui est remportée par les troupes d'Armando Diaz contre les forces impériales, à Padoue, le 3 novembre 1918, l'armistice est signé et les troupes italiennes occupent Rovinj, Zadar, Pola, Šibenik et Rijeka, qui s'est auto-proclamée italienne, cherchant à pousser jusqu'à Ljubljana, mais elles sont arrêtées vers Postojna par les Serbes.
Les terres du littoral adriatique en 1911
Le 18 janvier 1919, la Conférence de paix de Paris débute, elle dure plus d'un an et demi. Le président du conseil Vittorio Emanuele Orlando, accompagné par une délégation composée du ministre des Affaires étrangères en charge Sidney Sonnino, l'ancien chef du gouvernement Antonio Salandra et le journaliste de Trieste Salvatore Barzilai représentent l'Italie. Luigi Luzzatti exprime sa perplexité quant aux difficultés de la délégation italienne à être écoutée, Orlando ne parle pas l'anglais et Sonnino est critiqué pour son rôle pendant le conflit. En 1914 il avait entamé des négociations avec la ses alliés de l'époque et, surtout, il ne peut justifier le fait que la guerre n'ait été déclarée à Allemagne, l'ennemi le plus redoutable, qu'en août 1916 en raison de la crainte de l'aide que les troupes de Guillaume II, mieux organisées sur le plan technologique et en supériorité numérique, auraient pu apporter à celles de l'Autrichie.
La question des territoires attendue par les Italiens est débattue à partir du mois de février, et Orlando, doit faire face à l'hostilité des Yougoslaves, qui cherchent à obtenir, en plus de la Dalmatie, Gorizia Trieste et l'Istrie, aussi le 11 février, ils proposent à la délégation italienne de confier au président des États-Unis, Woodrow Wilson, la résolution des différends sur les territoires. Le refus des Italiens provoque des émeutes à Ljubljana Split et Dubrovnik auquel Orlando répond en revendiquant fermement Fiume.
C'est sur la question liée aux villes portuaires que l'Italie trouve la grande hostilité de Wilson, qui, le 19 avril, avance la proposition de créer un état libre de Fiume, en expliquant que la ville d'Istrie doit être un port utile pour toute l'Europe balkanique et que les revendications de l'Italie sur les territoires à l'Est de la mer Adriatique vont à l'encontre des quatorze points qu'il a fixés, le 8 janvier 1918, avec l'objectif de créer une base pour les négociations de paix. Traité d'impérialiste, il fait publier, dans les journaux français, un article rappelant ces concepts
Woodrow Wilson à Versailles avec la délégation américaine
« Fiume doit servir de débouché commercial non pas à l'Italie mais aux territoires situés dans le nord et le nord-est de ce port : à la Hongrie, la République tchèque, la Roumanie et aux états du nouveau groupe yougoslave. Attribuer Fiume à l'Italie signifierait créer la conviction que nous avons, délibérément, mis le port (...) dans les mains d'une puissance dont il ne fait pas partie intégrante (...) Et la raison pour laquelle la ligne du Pacte de Londres a inclus un grand nombre d'îles de la côte orientale de l'Adriatique et la partie de la côte dalmate a été (...) qu'il est nécessaire pour l'Italie d'avoir une position dans les canaux de l'Adriatique orientale afin qu'elle puisse défendre ses côtes d'une agression navale de l'Autriche-Hongrie. Or l'Autriche-Hongrie n'existe plus. »
— Woodrow Wilson, 23 avril 1919
Orlando réagit vivement au propos du président des États-Unis:
« Et moi, je pense encore que c'est celui qui peut se vanter (...)d'avoir proclamé au monde le droit à l'autodétermination des peuples, que ce droit doit reconnaître Fiume, une ancienne ville italienne (...) Qui peut dire excessive l'aspiration italienne envers la côte dalmate qui fut pendant des siècles un bastion de l'Italie, rendue noble et grande par le génie romain et l'activité vénitienne (...)? On proclama au propos de la Pologne, le principe que la nationalisation due à la violence et à l'arbitraire ne peut pas créer des droits, pourquoi ce même principe ne s'applique pas à la Dalmatie? »
— Vittorio Emanuele Orlando, 24 avril 1919
Le même jour, le Premier ministre italien face à la controverse quitte Paris. À son retour en Italie, il est accueilli avec beaucoup de chaleur, tandis qu'à Rome, Milan, Turin et Naples des désordres ont lieu auprès des représentations britanniques, françaises et américaines. Orlando revient à Paris, le 7 mai, après que le 29 avril, la Camera dei deputati confirme la confiance en son gouvernement. Le 4 mai, depuis le balcon du Capitole, l'écrivain Gabriele D'Annunzio, fervent nationaliste, attaque violemment l'attitude de Wilson et insulte son épouse en des termes similaires à ceux d'une déclaration de guerre.
« Là-bas en bas, dans les rues de l'Istrie et de la Dalmatie, qui sont toutes romaines, n'entendez vous pas une armée en marche? »
— Gabriele D'Annunzio, 4 mai 1919
Mais l'action d'Orlando n'a pas l'effet souhaité et, à son arrivée dans la capitale française, le politicien italien trouve un climat résolument hostile à son encontre, de sorte qu'en moins d'un mois, il est amené à accepter la proposition qui prévoit la création de l'État de Fiume et l'attribution de la majeure partie de la Dalmatie du Royaume de Yougoslavie. L'Italie obtient la plus grande partie de l'Istrie, avec Pola, mais seulement une partie de la côte dalmate et la souveraineté sur Zadar, et pas le port albanais de Vlora. Les ex-colonies allemandes sont partagées seulement entre la France et le Royaume-Unie.
Le consentement de la délégation italienne au projet de Paris coute au Premier ministre son poste : la chambre des députés lui refuse sa confiance et le gouvernement est en crise. Sonnino reste à la conférence pour représenter l'Italie alors qu'Orlando cède sa place à Francesco Saverio Nitti qui, le 21 juin, obtient du roi Victor-Emmanuel III la charge de former un nouveau gouvernement. Nitti obtient la confiance le 21 juillet et Vittorio Scialoja devient le nouveau ministre des Affaires étrangères. Le 28 juin, le Traité de paix est signé à Versailles.
Lorsque le Sénat des États-Unis choisit de ne pas ratifier le traité de Versailles, les pays entament des négociations séparées. Mais distrait par des problèmes internes (ce sont les années du Biennio rosso), Nitti préfère conclure, le plus rapidement possible, les négociations de paix avec l'Autriche, il renonce à Rijeka et trouve un terrain d'entente à la fin du mois d'août. Il signe officiellement l'armistice le 10 septembre. Pour cette « reculade », il est sévèrement critiqué par les nationalistes et, en particulier, par Gabriele d'Annunzio, médaille d'or de la valeur militaire, pour lequel il invente le surnom de « Cagoia », l'accusant de lâcheté.
La déception de la « victoire mutilée » croit parmi la population ainsi que la méfiance envers les institutions après la chute du Cabinet Orlando et, surtout, après l'armistice avec l'Autriche.
Bien que la confiance du gouvernement de Nitti soit confirmée, celui-ci choisit de démissionner le 16 novembre, préoccupé par les troubles des travailleurs et des agriculteurs italiens. Les élections de décembre permettent la victoire des socialistes et le pouvoir exécutif est, jusqu'au mois de juin, confiée à Nitti. Une nouvelle crise gouvernementale conduit pour la huitième fois Giovanni Giolitti à la présidence du Conseil, il occupe aussi la fonction de ministre de l'intérieur.
[imghttp://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/97/Stamp_Fiume_1920_25c_Annunzio.jpg][/img]
D'Annunzio, portrait sur un timbre de Fiume de 1920
Malgré la signature du traité, Gabriele d'Annunzio, qui le 8 septembre 1920 publie la Charte de Carnaro et se proclame gouverneur, se refuse catégoriquement à quitter Fiume : ceci en dépit que la situation économique de la ville, après plus d'un an d'isolement, ne soit pas dans les meilleures conditions, les citoyens et bénévoles commencent à répandre le mécontentement et une aversion envers l'excentrique poète. Même Mussolini, qui a lui aussi soutenu financièrement l'initiative de l'intellectuel, approuve le traité de Rapallo, le définissant comme « l'unique solution possible » pour sortir de la période de stagnation qui caractérise la politique étrangère italienne.
Le gouvernement italien opte pour un ultimatum, et impose à un d'Annunzio, de plus en plus isolé, de quitter la ville avec ses troupes avant le 24 décembre, puis, s'il devait résister, l'armée italienne serait entrée en action. D'Annunzio sous-estime les avertissements du gouvernement. Convaincu que Rome n'attaquera jamais Fiule, il maintient sa position jusqu'à la veille de Noël, jusqu'à six heures du soir, lorsque le premier coup de canon est tiré depuis le navire de guerre Andrea Doria qui éventre la résidence du poète. Il sort indemne mais opte, le 31 décembre, pour la reddition, après que dans les affrontements avec l'armée italienne, cinquante de ses hommes aient perdu la vie (Natale di sangue).
D'Annunzio, amère, quitte Fiume le 18 janvier, choisissant de se retirer dans sa villa à Gardone Riviera, le Vittoriale . L'État de Fiume peut commencer.
Déjà, pendant le gouvernement de Nitti, Vittorio Scialoja et le ministre des affaires étrangères yougoslave Ante Trumbić, lors d'une réunion le 11 mai 1920 à Pallanza débutent les négociations, jetant les bases d'un traité. Après la crise du gouvernement, Trumbić rencontre Carlo Sforza, le nouveau ministre des Affaires étrangères du cabinet Giolitti, à Spa en Belgique, c'est à cette occasion que l'accord est trouvé.
Le 12 novembre à Villa Spinola (maintenant connue sous le nom de la « villa du traité »), dans le village de San Michele di Pagana à Rapallo, Trumbić et Sforza accompagné de Giolitti et du ministre de la Guerre Ivanoe Bonomi pour l'Italie et de Milenko Vesnić (Vesnitch) (Président du Conseil) et Kosta Stojanovic (Ministre des Finances) pour la Yougoslavie se réunissent vers minuit et signent le traité composé de neuf articles qui confirment pratiquement ce qui avait été décidé à Paris.
Villa du traité
« Le royaume d'Italie et Royaume de Serbie, des Croates et des Slovènes, désireux d'établir entre eux un système de sincère amitié et les relations cordiales, pour le bien commun des deux peuples (...) ont convenu ce qui suit. »
— Introduction du Traité de Rapallo
L'article I remodèle les frontières à l'Est, Trieste, Gorizia et Gradisca, l'Istrie et certains districts de la Carniole (Postojna Ilirska Bistrica, Idria, Vipava, Ajdovščina) sont annexés à l'Italie.
Avec l'article II, Zadar est attribuée à l'Italie .
L'article III établit que les îles de Kvarner sont partagées, Cres, Losinj, Pelagia et l'île de Lastovo sont affectés à l'Italie, tandis que les autres îles, qui appartenait auparavant à l'Empire austro-hongrois vont au Royaume des Serbes, des Croates et des Slovènes.
Avec l'article IV, l'état libre de Fiume nait officiellement. L'État aura pour territoire, un prétendu corpus separatum « délimité par les limites de la ville et le district de Fiume » et une partie de territoire en Istrie.
L'article V établit la méthode pour établir les frontière; en cas de divergence, le président de la Confédération Helvétique apporterait son aide..
Avec les articles VI et VIII sont organisés les entretiens sur les thèmes économiques et culturels afin de maintenir des liens solides entre les deux royaumes. Les accords économiques sont approuvés et signés à Rome le 23 octobre 1922.
L'article VII liste une série de résolutions concernant la citoyenneté en raison du passage des territoires serbes à l'Italie.
L'article IX explique les modalités par lesquelles le traité a été rédigé qui prend fin avec la signature des six plénipotentiaires.
D'après les données du recensement de 1910, 480 000 Slovènes et Croates se trouvent à l'intérieur du Royaume d'Italie contre les 15 000 Italiens devenus citoyens du Royaume des Serbes, des Croates et des Slovènes.
Après 1922 et la marche sur Rome, la population de Fiume se partage entre autonomistes et fascistes, augmentant ainsi les tensions internes. La situation est réglée en 1924 pour un événement totalement étranger à ces événements qui a pour protagoniste la ville de Rijeka au cours des années précédentes.
Le 27 août 1923, près de la ville grecque d'Ioannina, quatre diplomates italiens, envoyés par la Société des Nations à la frontière avec la l'Albanie pour régler un différend entre les deux pays, sont tués. Le président du Conseil Benito Mussolini réagit avec colère, exigeant la peine de mort pour les assassins et l'indemnisation de 50 millions de lires. L'ultimatum expiré, le 31 août, il organise un raid sur Corfou qui entraîne la mort de vingt civils et de revendication de l'île.
Mis en garde par la Société des Nations, dont les États-Unis ne font pas partie, Mussolini répond, non seulement le maintien des troupes sur l'île grecque, mais il annexe Fiume à l'Italie par le traité de Rome signé le 27 janvier 1924. Les Français et les Britanniques ne prennent aucune mesure contre l'Italie, les premiers parce que, intéressés par la la région de la Ruhr, il pourrait avoir besoin d'un allié lors d'une éventuelle confrontation avec l'Allemagne, les seconds parce qu'ils préfèrent ne pas intervenir pour des territoires qui ne suscitent pas leurs intérêts. Fiume devient alors la capitale d'une province italienne jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.
Avant la grande guerre et après le traité de Rapallo
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
- Élite
- Messages : 21133
- Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
- Localisation : Macabanaufondujardin france
Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1903
13 novembre
Camille Pissarro s’éteint
L’un des plus grands maîtres impressionnistes meurt à Paris. Il passa sa vie à défendre son art en compagnie des plus grands, tels que Monet, Renoir, Cézanne ou Manet. Ses œuvres représentant la campagne de Pontoise ou les longues rues de Paris ont marqué les esprits. En 1980, un musée lui rendant hommage sera inauguré à Pontoise, ville où il peignit durant près de 20 ans.
Voir aussi : Cézanne - Manet - Monet - Impressionnistes - Pontoise - Histoire de la Peinture
1907
13 novembre
Décollage du premier hélicoptère
Dans les environs de Lisieux, Paul Cornu réussi à s'envoler pour la première fois à bord d'un hélicoptère de sa fabrication. Il atteint l'altitude de 1,5 mètres et son engin pèse 203 kilos. Le mot hélicoptère a été inventé en 1861 par le vicomte Ponton d'Amécourt à partir du grec "helix" (spirale) et "pteron" (aile), mais déjà Léonard de Vinci en avait fait l'ébauche sur certains de ses croquis 4 siècles auparavant.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Hélicoptère - Histoire de l'Aéronautique
1909
13 novembre
Churchill est malmené par une suffragette
Le ministre du commerce britannique, Winston Churchill est frappé au visage par une suffragette de 25 ans à la gare de Bristol. Membre du groupe "L'union féminine sociale et politique" créée en 1903, la jeune militante, comme l'ensemble des "suffragettes", revendique le droit de vote des femmes. Au moment de donner un coup de fouet à Churchill, elle dit ces mots: "Vous ne l'avez pas volé et ce n'est pas fini. Les femmes britanniques vous en feront voir d'autres..."
Voir aussi : Dossier histoire du féminisme - Histoire de Londres - Churchill - Histoire des Suffragettes - Histoire des Femmes
1942
13 novembre
L'armée britannique reprend Tobrouk
La ville Tobrouk en Libye est reprise aux Allemands par la Grande-Bretagne lors de la campagne de Libye. En Juin 1942, Rommel s'était emparé de la ville avec l'Afrikakorps. Le port de Tobrouk constituait un enjeu stratégique pour l'Allemagne et l'Angleterre car il était le seul à se situer entre l'Egypte et la Tunisie. Grâce à ses eaux profondes il permettait de débarquer avec des navires de guerre et de l'artillerie. Tobrouk est le seul port d'Afrique du Nord à avoir cet avantage.
Voir aussi : Rommel - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1945
13 novembre
De Gaulle chef du gouvernement
Le général de Gaulle est élu à l'unanimité par l'Assemblée constituante nouveau chef du gouvernement provisoire. Il formera son équipe aux côtés de ministres communistes. Mais au début de l'année 1946, en désaccord avec eux, il démissionnera.
Voir aussi : De Gaulle - Gouvernement - Histoire des Elections
1947
13 novembre
André Gide obtient le prix Nobel de littérature
L'écrivain français André Gide se voit décerner le prix Nobel de littérature. Il est le 7ème écrivain français à le recevoir depuis le création du prix.
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - André Gide - Histoire des Romans
1955
13 novembre
Première émission du « Masque et la plume »
Après quelques tests préalables effectués par le Club d’Essai de la RTF, la première émission du « Masque et la plume » est diffusée sur les ondes. Produite et présentée par Michel Polac et François-Régis Bastide, elle dure 1h45 et propose un magazine culturel porté principalement sur le théâtre et la littérature. Elle met ainsi en scène plusieurs critiques de renom et un public qui peut intervenir dans les débats. Le succès de l’émission est immédiat et cette dernière sera dès lors émise sur France Inter.
Voir aussi : Histoire de la RTF - France Inter - Histoire de la Radio
1970
13 novembre
Hafez-Al-Assad prend le pouvoir en Syrie
Le ministre de la défense, le général Hafez-Al-Assad, renverse par un Coup d'Etat le président Syrien Nouredine Atassi. Il sera élu président de la république en Mars 1971 et restera pendant 30 ans à la tête du pays. Assad mènera une politique autoritaire qui ne prendra fin qu'à sa mort en juin 2000. Son fils, Bachar lui succèdera.
Voir aussi : Président - Coup d'Etat - Histoire des Coups d'Etat
1985
13 novembre
Le terrible réveil du Nevado del Ruiz
S’élevant à 5390 mètres dans la Cordillère des Andes (Colombie), le volcan de Nevado del Ruiz entre en éruption. Couvert de neige, son sommet se met à fondre et finit par laisser s’échapper une immense coulée de boue qui s’acharne sur la ville d’Armero. Les habitants n’ont aucune possibilité de s’enfuir. Le nombre de victimes s’élèvera à environ 24 000. Depuis plusieurs semaines, le volcan annonçait des signes de son réveil imminent mais la population n’avait pas été évacuée. S’ajoutera à ce drame le cas de la fillette Omeyra, qui, coincée au beau milieu des eaux, sera filmée par les médias jusqu’à sa mort, 60 heures plus tard.
Voir aussi : Histoire des Eruptions - Volcan - Histoire des Catastrophes naturelles
1994
13 novembre
Schumacher champion du monde
Sur le circuit d'Adélaïde en Australie, le coureur automobile est sacré champion du monde. Michael Schumacher est le premier pilote allemand champion du monde de l'histoire.
Voir aussi : Champion du monde - Dossier histoire de la Formule 1 - Schumacher - Histoire des Sports mécaniques
1994
13 novembre
La Suède adhère à l'Europe
Par référendum, les Suédois se prononcent à 52,3% favorables à l'entrée de leur pays dans l'Union européenne. Le 1er Janvier 1995, la Suède fera officiellement partie de l’UE.
Voir aussi : Elargissement - Histoire de l'UE - Adhésion - Histoire de la Construction européenne
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
13 novembre
Camille Pissarro s’éteint
L’un des plus grands maîtres impressionnistes meurt à Paris. Il passa sa vie à défendre son art en compagnie des plus grands, tels que Monet, Renoir, Cézanne ou Manet. Ses œuvres représentant la campagne de Pontoise ou les longues rues de Paris ont marqué les esprits. En 1980, un musée lui rendant hommage sera inauguré à Pontoise, ville où il peignit durant près de 20 ans.
Voir aussi : Cézanne - Manet - Monet - Impressionnistes - Pontoise - Histoire de la Peinture
1907
13 novembre
Décollage du premier hélicoptère
Dans les environs de Lisieux, Paul Cornu réussi à s'envoler pour la première fois à bord d'un hélicoptère de sa fabrication. Il atteint l'altitude de 1,5 mètres et son engin pèse 203 kilos. Le mot hélicoptère a été inventé en 1861 par le vicomte Ponton d'Amécourt à partir du grec "helix" (spirale) et "pteron" (aile), mais déjà Léonard de Vinci en avait fait l'ébauche sur certains de ses croquis 4 siècles auparavant.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Hélicoptère - Histoire de l'Aéronautique
1909
13 novembre
Churchill est malmené par une suffragette
Le ministre du commerce britannique, Winston Churchill est frappé au visage par une suffragette de 25 ans à la gare de Bristol. Membre du groupe "L'union féminine sociale et politique" créée en 1903, la jeune militante, comme l'ensemble des "suffragettes", revendique le droit de vote des femmes. Au moment de donner un coup de fouet à Churchill, elle dit ces mots: "Vous ne l'avez pas volé et ce n'est pas fini. Les femmes britanniques vous en feront voir d'autres..."
Voir aussi : Dossier histoire du féminisme - Histoire de Londres - Churchill - Histoire des Suffragettes - Histoire des Femmes
1942
13 novembre
L'armée britannique reprend Tobrouk
La ville Tobrouk en Libye est reprise aux Allemands par la Grande-Bretagne lors de la campagne de Libye. En Juin 1942, Rommel s'était emparé de la ville avec l'Afrikakorps. Le port de Tobrouk constituait un enjeu stratégique pour l'Allemagne et l'Angleterre car il était le seul à se situer entre l'Egypte et la Tunisie. Grâce à ses eaux profondes il permettait de débarquer avec des navires de guerre et de l'artillerie. Tobrouk est le seul port d'Afrique du Nord à avoir cet avantage.
Voir aussi : Rommel - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1945
13 novembre
De Gaulle chef du gouvernement
Le général de Gaulle est élu à l'unanimité par l'Assemblée constituante nouveau chef du gouvernement provisoire. Il formera son équipe aux côtés de ministres communistes. Mais au début de l'année 1946, en désaccord avec eux, il démissionnera.
Voir aussi : De Gaulle - Gouvernement - Histoire des Elections
1947
13 novembre
André Gide obtient le prix Nobel de littérature
L'écrivain français André Gide se voit décerner le prix Nobel de littérature. Il est le 7ème écrivain français à le recevoir depuis le création du prix.
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - André Gide - Histoire des Romans
1955
13 novembre
Première émission du « Masque et la plume »
Après quelques tests préalables effectués par le Club d’Essai de la RTF, la première émission du « Masque et la plume » est diffusée sur les ondes. Produite et présentée par Michel Polac et François-Régis Bastide, elle dure 1h45 et propose un magazine culturel porté principalement sur le théâtre et la littérature. Elle met ainsi en scène plusieurs critiques de renom et un public qui peut intervenir dans les débats. Le succès de l’émission est immédiat et cette dernière sera dès lors émise sur France Inter.
Voir aussi : Histoire de la RTF - France Inter - Histoire de la Radio
1970
13 novembre
Hafez-Al-Assad prend le pouvoir en Syrie
Le ministre de la défense, le général Hafez-Al-Assad, renverse par un Coup d'Etat le président Syrien Nouredine Atassi. Il sera élu président de la république en Mars 1971 et restera pendant 30 ans à la tête du pays. Assad mènera une politique autoritaire qui ne prendra fin qu'à sa mort en juin 2000. Son fils, Bachar lui succèdera.
Voir aussi : Président - Coup d'Etat - Histoire des Coups d'Etat
1985
13 novembre
Le terrible réveil du Nevado del Ruiz
S’élevant à 5390 mètres dans la Cordillère des Andes (Colombie), le volcan de Nevado del Ruiz entre en éruption. Couvert de neige, son sommet se met à fondre et finit par laisser s’échapper une immense coulée de boue qui s’acharne sur la ville d’Armero. Les habitants n’ont aucune possibilité de s’enfuir. Le nombre de victimes s’élèvera à environ 24 000. Depuis plusieurs semaines, le volcan annonçait des signes de son réveil imminent mais la population n’avait pas été évacuée. S’ajoutera à ce drame le cas de la fillette Omeyra, qui, coincée au beau milieu des eaux, sera filmée par les médias jusqu’à sa mort, 60 heures plus tard.
Voir aussi : Histoire des Eruptions - Volcan - Histoire des Catastrophes naturelles
1994
13 novembre
Schumacher champion du monde
Sur le circuit d'Adélaïde en Australie, le coureur automobile est sacré champion du monde. Michael Schumacher est le premier pilote allemand champion du monde de l'histoire.
Voir aussi : Champion du monde - Dossier histoire de la Formule 1 - Schumacher - Histoire des Sports mécaniques
1994
13 novembre
La Suède adhère à l'Europe
Par référendum, les Suédois se prononcent à 52,3% favorables à l'entrée de leur pays dans l'Union européenne. Le 1er Janvier 1995, la Suède fera officiellement partie de l’UE.
Voir aussi : Elargissement - Histoire de l'UE - Adhésion - Histoire de la Construction européenne
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
- Élite
- Messages : 21133
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Le Nevado del Ruiz est un volcan de la cordillère des Andes, un des plus élevés de Colombie. Il culmine à 5 321 mètres d'altitude. Comme son nom l'indique, il est recouvert de glaciers, lesquels entourent le cratère Arenas et sont en phase de régression rapide. Issu d'un volcanisme de subduction, le Nevado del Ruiz a connu de fréquentes éruptions pliniennes au cours de l'Holocène. Celle de 1985 a été l'une des plus meurtrières de l'histoire, rasant la ville d'Armero sous l'objectif des caméras. En effet, le mélange de cendres et d'eau de fonte provoque régulièrement des lahars dévastateurs. Le volcan est, désormais, en constante observation afin de protéger au mieux les centaines de milliers de personnes vivant dans les vallées à ses pieds.
La montagne a été gravie pour la première fois en 1936. Sa faune et sa flore, qui comportent plusieurs espèces endémiques de la cordillère Centrale, sont protégées au sein du parc national naturel de Los Nevados.
En espagnol, l'adjectif nevado signifie « enneigé » ; par substantivation, un nevado désigne plus particulièrement, en Amérique, une montagne couverte de neiges éternelles. Le Nevado del Ruiz est également appelé Paramo de Ruiz et Mesa de Herveo(la « table de Herveo »). À l'époque précolombienne, il était nommé Kumanday, soit la « montagne blanche », ou Tabuchía, c'est-à-dire la « chandelle » ou le « feu », mais encore Tama, le « doyen » ou le « grand-père ». Il est surnommé le « lion endormi »
Le Nevado del Ruiz s'élève à 5 321 mètres d'altitude. Il s'agit d'un stratovolcan de taille moyenne, grossièrement conique, composé de strates de coulées de lave solidifiées et de dépôts de téphras, avec un sommet relativement plat recouvert d'un glacier de moins de 10 km2. L'édifice moderne est constitué de cinq dômes de lave, tous compris dans la caldeira de l'édifice ancestral : le Nevado del Cisne, l'Alto de la Laguna, l'Alto la Pirana, l'Alto de Santano et la Olleta[5]. Ce dernier, sur le versant sud-ouest du volcan, est désormais inactif mais a pu entrer en éruption depuis le début de notre ère. L'ensemble couvre une surface de 200 km2 et s'étend sur 65 kilomètres d'est en ouest. Le sommet principal abrite le cratère Arenas qui mesure un kilomètre de diamètre et 240 mètres de profondeur. La partie supérieure du volcan a des pentes raides, avec des inclinaisons de 20 à 30° ; le relief de la partie inférieure s'adoucit avec des pentes d'environ 10°. Les piémonts s'étendent pratiquement jusqu'au fleuve Magdalena au nord et la rivière Cauca à l'ouest. Sur les deux versants principaux du sommet, des escarpements montrent l'avancée maximale d'anciens glissements de terrain
Les glaciers du Nevado del Ruiz se sont formés il y a plusieurs milliers d'années et sont en phase de retrait quasi continu depuis le dernier maximum glaciaire. De 28 000 à 21 000 ans BP, la calotte locale occupe environ 1 500 km2 dans le chaînon du Ruiz-Tolima. Vers 12 000 ans BP, alors que les glaciers sont déjà en phase de retrait, ils couvrent encore 800 km2. Au cours du petit âge glaciaire, qui dure de 1600 à 1900 environ, ils occupent approximativement 100 km2.
Depuis, les glaciers ont reculé encore sensiblement en raison du réchauffement climatique[16]. En 1959, leur superficie a chuté à 34 km2[16]. Depuis l'éruption de 1985, qui a détruit 10 % de la calotte sommitale, elle a encore diminué de moitié pour passer de 17-21 km2 selon les estimations à 10 km2 en 2003. Les glaciers, qui atteignaient 4 500 mètres d'altitude en 1985, sont remontés à 4 800 voire 4 900 mètres d'altitude en 2007.
La calotte locale a une épaisseur moyenne d'environ 50 mètres. Elle atteint 190 mètres dans certaines parties du plateau sommital et au niveau du glacier Nereides, sur le versant sud-ouest. Les glaciers du versant septentrional et, dans une moindre mesure, du versant oriental sont ceux qui ont le plus fondu lors de l'éruption de 1985[10] ; ils ne dépassent plus 30 mètres d'épaisseur. La calotte recouvrant le plateau sommital pourrait cacher une caldeira. En effet, cinq dômes entourant le sommet ont émergé à la suite du retrait des glaciers.
L'eau de fonte des glaciers alimente directement la rivière Cauca et le fleuve Magdalena, respectivement au pied des versants occidentaux et orientaux. Le ruissellement provenant de ces glaciers et de ceux des volcans alentours est une source d'eau potable pour une quarantaine de villes en aval. Les autorités et les scientifiques colombiens sont préoccupés par l'approvisionnement des villes dans le cas où les glaciers viendraient à fondre complètement
Le Nevado del Ruiz est le second volcan le plus actif de Colombie après le Galeras. La plus ancienne éruption identifiée, au cours de l'Holocène, date de 6 600 ans BP. D'autres éruptions se sont produites vers 1245 av. J.-C. ± 150 ans, en 850 av. J.-C., vers 200 av. J.-C. ± 100 ans, vers 350 ± 300 ans, vers 675 ± 50 ans, en 1350, en 1541 (incertaine), en 1570, en 1595, en 1623, en 1805, en 1826, en 1828 (incertaine), en 1829, en 1831, en 1833 (incertaine), en 1845, en 1916, du 22 décembre 1984 au 19 mars 1985, du 11 septembre 1985 au 13 juillet 1991. Une nouvelle éruption le 23 avril 1994 n'a pas été confirmée. La quasi-totalité de ces événements a consisté en une éruption initiale au niveau du cratère principal suivie d'une explosion phréatique avec émission de nuées ardentes. Elle a été accompagnée de glissements de terrain, de lahars et de la destruction partielle des dômes de lave. L'intensité des éruptions au cours des derniers milliers d'années tend toutefois à diminuer et les dépôts pyroclastiques sont moins volumineux qu'au cours du Pléistocène.
Les plus vieux témoignages connus sur l'activité du Nevado del Ruiz remontent à 1595 puis 1845, dates où des destructions majeures lui sont imputables. En 1845, l'éruption volcanique emporte dans ses coulées de lave les petits villages le long de la rivière Lagunillas. Elles tuent sur leur passage toute la population vivant dans le haut de la vallée.
Le 9 mars 1595, un violent tremblement de terre se produit, comme un précurseur. Au matin du 12 mars, le Nevado del Ruiz entre en éruption. Trois explosions pliniennes successives se font entendre à plus de cent kilomètres du sommet. Une grande quantité de cendres est éjectée et noircit les environs. Le volcan émet également des lapilli et des bombes volcaniques. Au total, l'éruption produit 0,16 km3 d'éjectas. Elle déclenche des lahars qui dévalent au fond des vallées de la Gualí et de la Lagunillas, obstruant le cours des rivières, tuant toute la faune aquatique et détruisant une grande partie de la végétation. Plus de 600 personnes meurent directement suite aux lahars. Cette éruption est la dernière de grande ampleur avant celle de 1985. Elles s'avèrent très similaires sur de nombreux points, notamment la composition chimique du matériel éruptif
Au matin du 19 février 1845, un violent tremblement de terre provoque une vaste coulée de boue. Après avoir atteint un cône de déjection, elle se sépare en deux. La branche la plus importante dévale la vallée de la Lagunillas sur environ 70 kilomètres, comblant le lit de la rivière, jusqu'à rejoindre la confluence avec le fleuve Magdalena, et tuant la plus grande partie de la population. La seconde branche, moins importante, est déviée par des collines dans le canyon de la Lagunillas, s'infléchit de 90° vers le nord, puis atteint la rivière Sabandija qui s'écoule en direction de l'est, avant de rejoindre la branche principale à la jonction de la Sabandija et du fleuve Magdalena. Le bilan humain est estimé à un millier de morts
À partir de novembre 1984, l'activité sismique augmente dans la région. Le 11 septembre 1985, le volcan entre une nouvelle fois en éruption. Après deux mois d'activité enregistrée par des volcanologues et les hautes instances gouvernementales de la région, elle redouble d'intensité. Le 13 novembre, vers 15 heures, son sommet couvert de neige et de glaciers voit sa cime fondre substantiellement. En quelques heures, sous la pression de la lave volcanique et l'effet de la chaleur, la neige se transforme en eau liquide qui, mêlée de boues et de cendres – un lahar –, se met à dévaler les vallées voisines. Peu avant minuit, la ville d'Armero à 50 km de là, qui n'avait pas été évacuée, est submergée par un fleuve de boue progressant à une vitesse de 80 km/h et possédant un débit de 47 500 m3⋅s-. Cette catastrophe est la quatrième éruption la plus meurtrière de l'histoire avec près de 24 000 morts et 10 000 sans-abri. L'éruption se termine le 13 juillet 1991.
Ce drame est resté célèbre dans le monde entier au travers du visage d'une fillette de 13 ans, Omayra Sánchez et de son agonie, filmée par la télévision
La montagne a été gravie pour la première fois en 1936. Sa faune et sa flore, qui comportent plusieurs espèces endémiques de la cordillère Centrale, sont protégées au sein du parc national naturel de Los Nevados.
En espagnol, l'adjectif nevado signifie « enneigé » ; par substantivation, un nevado désigne plus particulièrement, en Amérique, une montagne couverte de neiges éternelles. Le Nevado del Ruiz est également appelé Paramo de Ruiz et Mesa de Herveo(la « table de Herveo »). À l'époque précolombienne, il était nommé Kumanday, soit la « montagne blanche », ou Tabuchía, c'est-à-dire la « chandelle » ou le « feu », mais encore Tama, le « doyen » ou le « grand-père ». Il est surnommé le « lion endormi »
Le Nevado del Ruiz s'élève à 5 321 mètres d'altitude. Il s'agit d'un stratovolcan de taille moyenne, grossièrement conique, composé de strates de coulées de lave solidifiées et de dépôts de téphras, avec un sommet relativement plat recouvert d'un glacier de moins de 10 km2. L'édifice moderne est constitué de cinq dômes de lave, tous compris dans la caldeira de l'édifice ancestral : le Nevado del Cisne, l'Alto de la Laguna, l'Alto la Pirana, l'Alto de Santano et la Olleta[5]. Ce dernier, sur le versant sud-ouest du volcan, est désormais inactif mais a pu entrer en éruption depuis le début de notre ère. L'ensemble couvre une surface de 200 km2 et s'étend sur 65 kilomètres d'est en ouest. Le sommet principal abrite le cratère Arenas qui mesure un kilomètre de diamètre et 240 mètres de profondeur. La partie supérieure du volcan a des pentes raides, avec des inclinaisons de 20 à 30° ; le relief de la partie inférieure s'adoucit avec des pentes d'environ 10°. Les piémonts s'étendent pratiquement jusqu'au fleuve Magdalena au nord et la rivière Cauca à l'ouest. Sur les deux versants principaux du sommet, des escarpements montrent l'avancée maximale d'anciens glissements de terrain
Les glaciers du Nevado del Ruiz se sont formés il y a plusieurs milliers d'années et sont en phase de retrait quasi continu depuis le dernier maximum glaciaire. De 28 000 à 21 000 ans BP, la calotte locale occupe environ 1 500 km2 dans le chaînon du Ruiz-Tolima. Vers 12 000 ans BP, alors que les glaciers sont déjà en phase de retrait, ils couvrent encore 800 km2. Au cours du petit âge glaciaire, qui dure de 1600 à 1900 environ, ils occupent approximativement 100 km2.
Depuis, les glaciers ont reculé encore sensiblement en raison du réchauffement climatique[16]. En 1959, leur superficie a chuté à 34 km2[16]. Depuis l'éruption de 1985, qui a détruit 10 % de la calotte sommitale, elle a encore diminué de moitié pour passer de 17-21 km2 selon les estimations à 10 km2 en 2003. Les glaciers, qui atteignaient 4 500 mètres d'altitude en 1985, sont remontés à 4 800 voire 4 900 mètres d'altitude en 2007.
La calotte locale a une épaisseur moyenne d'environ 50 mètres. Elle atteint 190 mètres dans certaines parties du plateau sommital et au niveau du glacier Nereides, sur le versant sud-ouest. Les glaciers du versant septentrional et, dans une moindre mesure, du versant oriental sont ceux qui ont le plus fondu lors de l'éruption de 1985[10] ; ils ne dépassent plus 30 mètres d'épaisseur. La calotte recouvrant le plateau sommital pourrait cacher une caldeira. En effet, cinq dômes entourant le sommet ont émergé à la suite du retrait des glaciers.
L'eau de fonte des glaciers alimente directement la rivière Cauca et le fleuve Magdalena, respectivement au pied des versants occidentaux et orientaux. Le ruissellement provenant de ces glaciers et de ceux des volcans alentours est une source d'eau potable pour une quarantaine de villes en aval. Les autorités et les scientifiques colombiens sont préoccupés par l'approvisionnement des villes dans le cas où les glaciers viendraient à fondre complètement
Le Nevado del Ruiz est le second volcan le plus actif de Colombie après le Galeras. La plus ancienne éruption identifiée, au cours de l'Holocène, date de 6 600 ans BP. D'autres éruptions se sont produites vers 1245 av. J.-C. ± 150 ans, en 850 av. J.-C., vers 200 av. J.-C. ± 100 ans, vers 350 ± 300 ans, vers 675 ± 50 ans, en 1350, en 1541 (incertaine), en 1570, en 1595, en 1623, en 1805, en 1826, en 1828 (incertaine), en 1829, en 1831, en 1833 (incertaine), en 1845, en 1916, du 22 décembre 1984 au 19 mars 1985, du 11 septembre 1985 au 13 juillet 1991. Une nouvelle éruption le 23 avril 1994 n'a pas été confirmée. La quasi-totalité de ces événements a consisté en une éruption initiale au niveau du cratère principal suivie d'une explosion phréatique avec émission de nuées ardentes. Elle a été accompagnée de glissements de terrain, de lahars et de la destruction partielle des dômes de lave. L'intensité des éruptions au cours des derniers milliers d'années tend toutefois à diminuer et les dépôts pyroclastiques sont moins volumineux qu'au cours du Pléistocène.
Les plus vieux témoignages connus sur l'activité du Nevado del Ruiz remontent à 1595 puis 1845, dates où des destructions majeures lui sont imputables. En 1845, l'éruption volcanique emporte dans ses coulées de lave les petits villages le long de la rivière Lagunillas. Elles tuent sur leur passage toute la population vivant dans le haut de la vallée.
Le 9 mars 1595, un violent tremblement de terre se produit, comme un précurseur. Au matin du 12 mars, le Nevado del Ruiz entre en éruption. Trois explosions pliniennes successives se font entendre à plus de cent kilomètres du sommet. Une grande quantité de cendres est éjectée et noircit les environs. Le volcan émet également des lapilli et des bombes volcaniques. Au total, l'éruption produit 0,16 km3 d'éjectas. Elle déclenche des lahars qui dévalent au fond des vallées de la Gualí et de la Lagunillas, obstruant le cours des rivières, tuant toute la faune aquatique et détruisant une grande partie de la végétation. Plus de 600 personnes meurent directement suite aux lahars. Cette éruption est la dernière de grande ampleur avant celle de 1985. Elles s'avèrent très similaires sur de nombreux points, notamment la composition chimique du matériel éruptif
Au matin du 19 février 1845, un violent tremblement de terre provoque une vaste coulée de boue. Après avoir atteint un cône de déjection, elle se sépare en deux. La branche la plus importante dévale la vallée de la Lagunillas sur environ 70 kilomètres, comblant le lit de la rivière, jusqu'à rejoindre la confluence avec le fleuve Magdalena, et tuant la plus grande partie de la population. La seconde branche, moins importante, est déviée par des collines dans le canyon de la Lagunillas, s'infléchit de 90° vers le nord, puis atteint la rivière Sabandija qui s'écoule en direction de l'est, avant de rejoindre la branche principale à la jonction de la Sabandija et du fleuve Magdalena. Le bilan humain est estimé à un millier de morts
À partir de novembre 1984, l'activité sismique augmente dans la région. Le 11 septembre 1985, le volcan entre une nouvelle fois en éruption. Après deux mois d'activité enregistrée par des volcanologues et les hautes instances gouvernementales de la région, elle redouble d'intensité. Le 13 novembre, vers 15 heures, son sommet couvert de neige et de glaciers voit sa cime fondre substantiellement. En quelques heures, sous la pression de la lave volcanique et l'effet de la chaleur, la neige se transforme en eau liquide qui, mêlée de boues et de cendres – un lahar –, se met à dévaler les vallées voisines. Peu avant minuit, la ville d'Armero à 50 km de là, qui n'avait pas été évacuée, est submergée par un fleuve de boue progressant à une vitesse de 80 km/h et possédant un débit de 47 500 m3⋅s-. Cette catastrophe est la quatrième éruption la plus meurtrière de l'histoire avec près de 24 000 morts et 10 000 sans-abri. L'éruption se termine le 13 juillet 1991.
Ce drame est resté célèbre dans le monde entier au travers du visage d'une fillette de 13 ans, Omayra Sánchez et de son agonie, filmée par la télévision
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1805
14 novembre
Napoléon entre dans Vienne
La grande armée conduite par le général Masséna entre dans la capitale autrichienne. Napoléon trouve la ville désertée par son souverain. L'empereur François II de Habsbourg est parti se réfugier auprès de son allié le tsar Alexandre de Russie.
Voir aussi : Napoléon - Histoire de Vienne - François II d'Autriche - Histoire de l'Empire
1851
14 novembre
Parution de "Moby Dick"
Le plus célèbre roman de l'écrivain américain Herman Melville paraît pour la première fois aux Etats-Unis sous le titre original "Moby Dick or the white Whale".
Voir aussi : Publication - Histoire des Romans
1860
14 novembre
Les Russes poussent leurs frontières en Mandchourie
Les Russes profitent de la situation en Chine au lendemain de la seconde guerre de l’Opium pour faire signer au gouvernement impérial un nouveau traité. Ils obtiennent ainsi toute la partie située à l’Est de l’Oussouri. En 1858, ils avaient déjà réussi à pousser leurs frontières sur toute la rive gauche du fleuve de l’Amour.
Voir aussi : Histoire des Guerres de l'Opium - Fleuve Amour - Histoire de la Politique
1888
14 novembre
Inauguration de l'Institut Pasteur
Le président de la république, Sadi Carnot, inaugure à Paris un centre de recherche sur les virus. Désiré par le savant français Louis Pasteur, l'institut est financé par une souscription internationale. Pasteur le dirigera jusqu'à sa mort en septembre 1895 et il y sera inhumé. Grâce à l'Institut Pasteur de nombreux vaccins seront mis au point et plusieurs virus tels que le virus du Sida réussiront à être isolés.
Voir aussi : Histoire de Paris - Pasteur - Histoire de la Médecine
1913
14 novembre
Proust publie le premier tome de "A la recherche du temps perdu
Marcel Proust publie à compte d'auteur "Du côté de chez Swann". Ce roman est le premier d'une série de sept tomes. L'œuvre complète sera achevé 17 ans plus tard et prendra la nom de "A la recherche du temps perdu". Il s'agit du roman le plus long de la langue française.
Voir aussi : A la recherche du temps perdu - Histoire des Romans
1922
14 novembre
Première émission de la BBC
La BBC (British Broadcasting Company puis British Broadcasting Corporation) diffuse sa première émission. Fondée par plusieurs fabricants de radio qui perçoivent une redevance sur les postes, elle sera en situation de monopole jusqu’en 1955. Elle aura pendant la Seconde Guerre mondiale le statut de radio de la résistance en Europe et celui de soutien pour les troupes et la population du Royaume-Uni.
Voir aussi : Histoire de la Résistance - Histoire de la BBC - Histoire de la Radio
1925
14 novembre
Les surréalistes exposent à Paris
La galerie Loeb à Paris accueille pour la première fois une exposition collective de peintres surréalistes. Les œuvres de Paul Klee, Man Ray, Juan Miro, Max Ernst et Pablo Picasso sont présentés au grand public. Le fondateur du mouvement, André Breton, et le poète Robert Desnos sont à l'origine de l'évènement.
Voir aussi : Picasso - Histoire du Surréalisme - Miro - Histoire de la Peinture
1971
14 novembre
Mariner 9 en orbite
La sonde américaine Mariner 9 se place en orbite autour de la planète Mars après un voyage de 167 jours. Elle a pour but de prendre des clichés de la surface de la planète et de transmettre des données météorologiques. Jusqu'en janvier 1972, une terrible tempête de poussière empêche la réalisation d'images et la sonde se lance alors dans l'observation des satellites de Mars, Phobos et Deimos. Quand le manteau poussiéreux disparaîtra, Mariner 9 pourra collecter plus de 7000 clichés jusqu'à la fin de sa mission, le 27 octobre 1972. La sonde, toujours en orbite, se désagrègera en 2022 lorsqu'elle rentrera dans l'atmosphère martienne.
Voir aussi : Sonde - Mars - Histoire de l'Astronomie
1992
14 novembre
Les coqs croqués à domicile par les Pumas
L’Argentine est en bonne voie pour s’imposer dans le cercle fermé des nations de rugby. Et elle le prouve au détriment des Français, leur imposant une défaite à domicile à la Beaujoire à Nantes. Si l’efficacité des Pumas qui donnent fréquemment du fil à retordre aux Français à Buenos Aires n’était plus à prouver, cette victoire à l’extérieur est plutôt de bon augure pour les Argentins. Toutefois, malgré des victoires dans des matches amicaux, ils ne parviendront pas de sitôt à concurrencer les grandes équipes lors de la Coupe du Monde. Et surtout, ils souffriront encore longtemps de l’absence de compétition, ne participant ni au Tri-nations, ni au Tournoi des Cinq Nations.
Voir aussi : Histoire de Nantes - Histoire du Rugby
1994
14 novembre
Casio présente l'appareil photo numérique
Casio révolutionne la photographie en présentant le premier appareil photo numérique. Ce n’est pas le premier essai utilisant cette technologie mais le premier appareil grand public, ce qui révolutionnera bientôt la photographie de loisir. En effet, l’abandon de la pellicule pour la mémoire numérique permet de visualiser immédiatement les photos sur l’écran de l’appareil et de les garder ou de les supprimer à sa guise, et sans surcoût. Le développement rapide de la résolution à la fin des années 90 accompagnera le boom de ce produit.
Voir aussi : Histoire de la Photographie - Histoire des Loisirs
1994
14 novembre
Première parution de Lanfeust
Tarquin et Arleston publient leur premier album de « Lanfeust de Troy ». Le forgeron un peu naïf qui donne son nom a cette bande dessiné d’heroic fantasy est doté de pouvoirs extraordinaires qui sont révélés au cours des huits albums de la série. Le monde de Troy verra par la suite naître « Trolls de Troy », « Gnomes de Troy » puis la série « Lanfeust des étoiles ».
Voir aussi : Histoire des Bandes dessinées
1997
14 novembre
Première élection au suffrage universel direct au Maroc
Le parti de l’USFP (Union socialiste des forces populaires) sort vainqueur des premières élections législatives au suffrage universel. Fondé en 1975, ce parti est dirigé par Abderrahmane Youssoufi, qui sera Premier ministre l’année suivante. Ces élections n’auraient pas abouti sans l’adoption d’une nouvelle constitution par référendum en 1992.
Voir aussi : Constitution - Référendum - Socialiste - USFP - Histoire des Elections
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
14 novembre
Napoléon entre dans Vienne
La grande armée conduite par le général Masséna entre dans la capitale autrichienne. Napoléon trouve la ville désertée par son souverain. L'empereur François II de Habsbourg est parti se réfugier auprès de son allié le tsar Alexandre de Russie.
Voir aussi : Napoléon - Histoire de Vienne - François II d'Autriche - Histoire de l'Empire
1851
14 novembre
Parution de "Moby Dick"
Le plus célèbre roman de l'écrivain américain Herman Melville paraît pour la première fois aux Etats-Unis sous le titre original "Moby Dick or the white Whale".
Voir aussi : Publication - Histoire des Romans
1860
14 novembre
Les Russes poussent leurs frontières en Mandchourie
Les Russes profitent de la situation en Chine au lendemain de la seconde guerre de l’Opium pour faire signer au gouvernement impérial un nouveau traité. Ils obtiennent ainsi toute la partie située à l’Est de l’Oussouri. En 1858, ils avaient déjà réussi à pousser leurs frontières sur toute la rive gauche du fleuve de l’Amour.
Voir aussi : Histoire des Guerres de l'Opium - Fleuve Amour - Histoire de la Politique
1888
14 novembre
Inauguration de l'Institut Pasteur
Le président de la république, Sadi Carnot, inaugure à Paris un centre de recherche sur les virus. Désiré par le savant français Louis Pasteur, l'institut est financé par une souscription internationale. Pasteur le dirigera jusqu'à sa mort en septembre 1895 et il y sera inhumé. Grâce à l'Institut Pasteur de nombreux vaccins seront mis au point et plusieurs virus tels que le virus du Sida réussiront à être isolés.
Voir aussi : Histoire de Paris - Pasteur - Histoire de la Médecine
1913
14 novembre
Proust publie le premier tome de "A la recherche du temps perdu
Marcel Proust publie à compte d'auteur "Du côté de chez Swann". Ce roman est le premier d'une série de sept tomes. L'œuvre complète sera achevé 17 ans plus tard et prendra la nom de "A la recherche du temps perdu". Il s'agit du roman le plus long de la langue française.
Voir aussi : A la recherche du temps perdu - Histoire des Romans
1922
14 novembre
Première émission de la BBC
La BBC (British Broadcasting Company puis British Broadcasting Corporation) diffuse sa première émission. Fondée par plusieurs fabricants de radio qui perçoivent une redevance sur les postes, elle sera en situation de monopole jusqu’en 1955. Elle aura pendant la Seconde Guerre mondiale le statut de radio de la résistance en Europe et celui de soutien pour les troupes et la population du Royaume-Uni.
Voir aussi : Histoire de la Résistance - Histoire de la BBC - Histoire de la Radio
1925
14 novembre
Les surréalistes exposent à Paris
La galerie Loeb à Paris accueille pour la première fois une exposition collective de peintres surréalistes. Les œuvres de Paul Klee, Man Ray, Juan Miro, Max Ernst et Pablo Picasso sont présentés au grand public. Le fondateur du mouvement, André Breton, et le poète Robert Desnos sont à l'origine de l'évènement.
Voir aussi : Picasso - Histoire du Surréalisme - Miro - Histoire de la Peinture
1971
14 novembre
Mariner 9 en orbite
La sonde américaine Mariner 9 se place en orbite autour de la planète Mars après un voyage de 167 jours. Elle a pour but de prendre des clichés de la surface de la planète et de transmettre des données météorologiques. Jusqu'en janvier 1972, une terrible tempête de poussière empêche la réalisation d'images et la sonde se lance alors dans l'observation des satellites de Mars, Phobos et Deimos. Quand le manteau poussiéreux disparaîtra, Mariner 9 pourra collecter plus de 7000 clichés jusqu'à la fin de sa mission, le 27 octobre 1972. La sonde, toujours en orbite, se désagrègera en 2022 lorsqu'elle rentrera dans l'atmosphère martienne.
Voir aussi : Sonde - Mars - Histoire de l'Astronomie
1992
14 novembre
Les coqs croqués à domicile par les Pumas
L’Argentine est en bonne voie pour s’imposer dans le cercle fermé des nations de rugby. Et elle le prouve au détriment des Français, leur imposant une défaite à domicile à la Beaujoire à Nantes. Si l’efficacité des Pumas qui donnent fréquemment du fil à retordre aux Français à Buenos Aires n’était plus à prouver, cette victoire à l’extérieur est plutôt de bon augure pour les Argentins. Toutefois, malgré des victoires dans des matches amicaux, ils ne parviendront pas de sitôt à concurrencer les grandes équipes lors de la Coupe du Monde. Et surtout, ils souffriront encore longtemps de l’absence de compétition, ne participant ni au Tri-nations, ni au Tournoi des Cinq Nations.
Voir aussi : Histoire de Nantes - Histoire du Rugby
1994
14 novembre
Casio présente l'appareil photo numérique
Casio révolutionne la photographie en présentant le premier appareil photo numérique. Ce n’est pas le premier essai utilisant cette technologie mais le premier appareil grand public, ce qui révolutionnera bientôt la photographie de loisir. En effet, l’abandon de la pellicule pour la mémoire numérique permet de visualiser immédiatement les photos sur l’écran de l’appareil et de les garder ou de les supprimer à sa guise, et sans surcoût. Le développement rapide de la résolution à la fin des années 90 accompagnera le boom de ce produit.
Voir aussi : Histoire de la Photographie - Histoire des Loisirs
1994
14 novembre
Première parution de Lanfeust
Tarquin et Arleston publient leur premier album de « Lanfeust de Troy ». Le forgeron un peu naïf qui donne son nom a cette bande dessiné d’heroic fantasy est doté de pouvoirs extraordinaires qui sont révélés au cours des huits albums de la série. Le monde de Troy verra par la suite naître « Trolls de Troy », « Gnomes de Troy » puis la série « Lanfeust des étoiles ».
Voir aussi : Histoire des Bandes dessinées
1997
14 novembre
Première élection au suffrage universel direct au Maroc
Le parti de l’USFP (Union socialiste des forces populaires) sort vainqueur des premières élections législatives au suffrage universel. Fondé en 1975, ce parti est dirigé par Abderrahmane Youssoufi, qui sera Premier ministre l’année suivante. Ces élections n’auraient pas abouti sans l’adoption d’une nouvelle constitution par référendum en 1992.
Voir aussi : Constitution - Référendum - Socialiste - USFP - Histoire des Elections
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Cap sur Vienne
Si la coalition a perdu 65 000 hommes, il lui en reste encore 300 000, sans compter les réserves, et Napoléon ne peut plus espérer bénéficier de l'effet de surprise.
Il ne le sait pas encore, mais le 16 octobre, c’est la défaite de Trafalgar.
Par contre il sait qu'afin d'éviter le regroupement des forces coalisées, auxquels la Prusse, abandonnant sa neutralité, se dispose à apporter son secours, il lui faut aller vite, très vite.
L'Empereur, avec les corps d'armée de Davout, de Soult et de Lannes, la cavalerie et la Garde, descend le Danube. Ses flancs sont protégés par Ney, envoyé dans le Tyrol, Bernadotte et Marmont sur l'Inn. Les divisions Gazan et Dupont progressent sur la rive gauche sous les ordres du maréchal Mortier.
Vienne n'est défendue que par les troupes austro-russes du général Koutousov. Les Autrichiens sont conscients qu'ils ne pourront empêcher les Français de prendre la capitale ; ils envoient à Napoléon le général Giulay avec mission de conclure un armistice. Mais l'Empereur ne veut pas de suspension d'armes qui ne soit pas suivie de négociation de paix.
Le 3 novembre, Murat annonce à Napoléon que le désordre et la confusion augmentent dans la capitale. Là, paraît un appel à la formation d'un corps municipal de cavalerie. Doivent s'y enrôler "les hommes et les jeunes gens de la noblesse, les bourgeois et leurs fils, les fonctionnaires, les commerçants en gros, les manufacturiers et les rentiers"
Les objets précieux de la Cour - tableaux, monnaies, archives, caisses de l'État - sont évacués de Vienne. Le 5 novembre, les archives de la capitale sont évacuées vers la Hongrie. On échange, autant que faire se peut, le papier monnaie contre des pièces sonnantes et trébuchantes ou contre des marchandises. Le marché noir se développe. Le commissaire à la cour, Wrbna, doit intervenir.
Le 7 Murat est à Melk, et il informe de nouveau:
"Sire, le domestique du comte de Giulay, qui a été retenu ici, a raconté ce soir, en soupant avec les miens, et en buvant un peu largement, que l'Empereur d'Allemagne avait voulu quitter Vienne, mais que la garde bourgeoise de cette ville s'y était opposée et le retenait comme prisonnier dans son palais, afin de le forcer à faire la paix. Selon lui, la consternation est à son comble et la pluspart (sic) des riches seigneurs se seraient éloignés de la capitale, si on le les avait empêchés de partir."
Le lendemain, du château de Mitterau, près de Saint-Pölten, il réitère:
"Il est très positif que l'Empereur d'Allemagne voulait quitter Vienne et qu'il a été retenu malgré lui par les habitants de cette capitale, mais l'Impératrice est partie avec sa famille depuis quatre jours"
Le 9, Murat annonce son intention de continuer la marche en avant "avec d'autant plus de sécurité que les avant-postes ont déjà reçu un parlementaire qui a déclaré, au nom des Autrichiens, avoir l'ordre positif de ne plus se battre."
Les Austro-Russes décrochent, les Russes passant sur la rive gauche à Krems, les Autrichiens gagnant les Alpes en vue de faire leur jonction avec les archiducs Jean et Charles. Vienne est désormais une proie facile.
Le 11, Murat campe en vue de la ville, vers Hütteldorf.
"Par ma position, je suis dans Vienne, puisque c'est la garde nationale qui fait le service aux portes, et que je n'ensuis qu'à une lieue; et cependant je n'y suis pas par le fait et l'Empereur (François II) n'en pourra pas tirer prétexte pour ne pas faire la paix"
Il reçoit une députation de Vienne. De nombreux badauds se pressent aux défenses de Mariahilf, on apporte même pain, vin et viande aux soldats français.
Dumas: "A 9 heures du matin (note: le 12 novembre) un convoy considérable composé de toutes les voitures de place de Vienne, chargé de provisions de toute espèce, vint au camp français et l'on distribua aux soldats pain, vin, viande et eau-de-vie"
Pourtant, Napoléon n'est pas vraiment satisfait de l'avancée si rapide de Murat
"Mon Cousin, je n'applaudit pas à votre façon d'avancer. Vous allez comme un étourdi....Vous ne souhaitez que la gloire d'entrer à Vienne.(...) Il n'y a de gloire que là où il y a du danger !"
Murat: "La lettre de Monsieur le Maréchal Ministre m'avait affligé; celle de Votre Majesté m'anéantit et cependant je ne mérite pas ce cruel traitement.... Ma marche sur Vienne avait pour but d'y gagner de vitesse les Russes, qu'on m'assurait descendre sur cette capitale, d'y empêcher la jonction du corps de Merfeldt qui fuyait devant le maréchal Davoust, enfin de forcer l'Empereur d'Allemagne à signer toutes les conditions qu'il plairait à Votre Majesté de lui dicter. Voilà, Sire, ce qui m'a conduit à Vienne et non la gloire d'y rentrer le premier."
Les Russes, justement, venaient de franchir le Danube, le 11 novembre, et étaient tombés à Durnstein sur les divisions du maréchal Mortier. Le Russes étaient forts d'environ 40 000 hommes commandés par le général autrichien Schmidt. La division Gazan, composant l'avant-garde, comptait seulement 5 000 hommes. Elle du supporter les premiers combats qui vont durer deux jours et une nuit, et perdait la moitié de son effectif. Elle resta cependant maîtresse de Durnstein grâce à l'arrivée de la division Dupont. Les alliés ont 2 500 tués et 1 500 prisonniers. Le général Schmidt était parmi les morts.
Le 13 novembre, Murat entre dans Vienne, par la Burgtor, à la tête de l'avant-garde française, drapeaux déployés et clairons sonnant. Il traverse la ville, par le Kohlmarkt, le Graben, Stephanplatz, Rotemturm, finalement Leopolstadt pour atteindre, vite, vite, le pont de Tabor, qui donne accès à l'autre rive.
Dumas: "A dix heures et demi du matin, les divisions d'infanterie formées en colonne par pelotons, et précédées de dragons, sont entrées dans Vienne. Le peuple s'est porté en foule sir notre passage, toutes les rues et toutes les fenêtres étoient garnies de curieux. La garde nationale de Vienne bordoit la haie; le plus grand ordre a régné, nous n'avons fait que traverser la ville dans sa longueur ainsi que le faubourg de Leopolstadt. Nous nous sommes dirigés de suite vers le pont du Tabor sur le Danube."
De fait, les viennois accueillent les français avec, pour le moins, curiosité. Le général en retraite Funk accompagne même, en uniforme, les troupes ennemies, leur désignant le chemin le plus court pour atteindre Tabor.
Les Autrichiens ont choisi de ne pas défendre la ville, et les ponts de Tabor doivent seulement être brûlés lorsque les français s'en approcheront. Grâce à la ruse de Murat et de Lannes, qui font croire au prince Auersperg, chargé de la défense des ponts sur le fleuve, qu'une armistice a été conclue, et qu'elle prévoit, entre autres choses, que ces ponts doivent être remis aux français, l'affaire est rapidement menée
Marbot: "Le stratagème dont ils (les français) s'étaient servis était-il admissible ? je ne le pense pas. Je sais que dans les guerres d'État à État on élargit sa conscience, sous prétexte que tout ce qui assure la victoire peut-être employé afin de diminuer les pertes d'hommes, tout en donnant de grands avantages à son pays. Cependant, malgré ces graves considérations, je ne pense pas que l'on doive approuver le moyen employé pour s'emparer du pont de Spitz; quant à moi, je ne voudrais pas le faire en pareille circonstances."
Tolstoï (Guerre et Paix): "Je ne plaisante pas - continua Bilibine - il n'y a rien de plus vrai et de plus tristes. Ces messieurs (Murat, Lannes et Béliard) arrivent seuls sur le pont et affirment que c'est l'armistice et qu'eux, les maréchaux, viennent pour parler avec le prince Auersperg. L'officier d service les laisse passer en tête du pont. Ils lui racontent des milliers de gasconnades, ils disent que la guerre est terminée, que l'empereur Franz a donné une entrevue à Bonaparte, qu'ils désirent voir le prince Auersperg, etc...
Murat est donc dans Vienne. Installé dans le palais du prince Albert de Saxe-Teschen, il mande : "Les habitants de Vienne n'ont paru aucunement alarmés de notre visite (!); ils se portaient en foule sur notre passage. On attend Votre Majesté avec la plus vive impatience."
Bigarré: "On vit les Viennois et les Viennoises border la haie pour voir passer cette magnifique armée dont la réputation était colossale. Les femmes les plus élégantes offrirent à nos officiers des lauriers et des rafraîchissements; pas un habitant ne fut vexé par un soldat français dans cette marche triomphante"
d'Hauptoul: "Notre armée faisait son entrée triomphale dans Vienne, au bruit de la musique et des fanfares de chaque régiment; tous les habitants étaient aux fenêtres pour nous voir passer (..)"
Le 14, les clés de la ville sont remises à Napoléon et le 15, les armées françaises entrent à Vienne. Napoléon prend ses quartiers à Schönbrunn. La milice assure la garde des postes avec les français. Les habitants de la ville sont aux fenêtres.
"Il était onze heures et demi lorsqu'ils sont arrivés par la Burgplatz. La foule se déplaçait, se pressait à la porte et sur les places et pourtant pas le moindre incident n'arriva. Les régiments arrivèrent l'un après l'autre jusque tard dans la nuit. Les ennemis saluaient les gardes placés aux portes avec leur drapeaux et se dirigeaient avec hâte, et en musique, vers les ponts de Tabor...."
Thiébault: "Ce sera toujours une volupté que de battre un ennemi, mais après avoir battu un ennemi acharné formant la première puissance militaire de l'Europe, c'est un enivrement que d'entrer après cent lieues de victoires dans sa capitale, surtout quand cette capitale est celle des modernes Césars. On juge de notre exaltation quand nous prîmes possession de Vienne, que nous vîmes ses casernes devenir celles de nos soldats; son arsenal avec ses deux mille canons et ses cent mille fusils, notre parc de réserve; ses palais et ses maisons que nous occupions en maîtres; et Schönbrunn (un équivalent de de Fontainebleau) la résidence de notre souverain. Pour le moment, ces jouissances, que de plus glorieux souvenirs allaient suivre, furent d'autant plus vives qu'elles devaient avoir moins de durée"
Caroline Pichler: "Le 14 novembre, l'ennemi est entré dans la ville et s'est hâté de la traverser pour rejoindre le fleuve"
Coignet: "Sur la gauche, il y avait des collines boisées. Là, il y avait un corps d'armée, qui bivouaquait. Finalement, nous arrivâmes á Schönbrunn, la résidence impériale. Le palais est magnifique avec les forêts qui l'entourent, et plein de cochons sauvages.. Les carrosses arrivaient de Vienne, et l'on faisait la cour à Napoléon, pour qu'il protège la ville. Les corps d'armée arrivaient de partout. Celui du maréchal Mortier avait particulièrement souffert. Il resta en réserve, pour se refaire."
Caroline Pichler: "Ce fut le soir du 15 novembre, une nuit claire et froide d'hiver, que s'annonça, alors que nous étions réuni avec un petit groupe d'amis, le premier français que nous devions loger. Tout était prêt pour son arrivée. Ma mère m'envoya à la porte, pour l'accueillir. Je reçu comme une douche froide - ce n'était pas de la peur, car que pouvais-je craindre dans une maison remplie de temps d'hommes - c'était de devoir montrer notre douloureuse situation, le découragement de mon patriotisme, un sentiment de haine envers ces arrogants qui maintenant nous piétinaient. Ainsi, nous avions vécu le pire: notre ville, la résidence de l'Empereur, qui avait par deux fois résisté à l'assaut des turcs, était tombée aux mains d'un peuple ennemi, et ces <bleus> (note: les républicains, par opposition aux "blancs" monarchistes), enfants d'une Nation pour lesquels, depuis mon enfance, j'avais éprouvé un penchant presque naturel, étaient maintenant les nos vainqueurs et nos maîtres"
Le butin de l'armée française est important: l'argent des caisses impériales et de la ville, la presse à billet et la presque totalité de l'armement de l'arsenal. Dans la nuit, vers deux heures du matin, Napoléon visite la ville, puis passe le restant de la nuit à inspecter les postes des rives du fleuve.
Il écrit à Berthier: "Donnez l'ordre que tous les blessés graves russes (note: des combats de Dürnstein) soient évacués vers Vienne. Mon intention est de montrer à cette grande ville, que les russes ont subis des pertes importantes. Avertissez immédiatement les autorités sanitaires. Aucun français ou autrichien ne doit être hébergé dans les hôpitaux."
Il ordonne également de placer une garde devant le logis de Joseph Haydn !
Cadet de Gassicourt: "Peureusement, il ouvrit la porte et nous demanda ce que nous voulions. <Nous cherchons > dit le lieutenant qui commandait le détachement <la maison du compositeur Haydn> <Messieurs, qu'ai-je donc fait, que me voulez vous ?> <Nous voulons lui offrir une garde d'honneur. La maison de cet homme célèbre doit être respectée, les lois de la guerre doivent protéger un tel génie, le soldat français.......> Après ce cour échange, la garde d'honneur pris position devant la porte. Chaque jour, au moment de la relève, les musiciens français jouaient les mélodies les plus célèbres de ce grand compositeur."
Le général Clarke (il loge à la Hofburg) va être nommé gouverneur d'Autriche, le général Hulin (lui s'installe au palais Lobkowitz) commandant la place de Vienne, Daru intendant général de l'Autriche. Le général Macon est désigné gouverneur de Schönbrunn. La division d'Hauptoul s'établit dans la ville avec une brigade de la division Suchet.
La première proclamation est affichée sur les murs de la ville:
"L'Empereur ordonne que l'on porte le plus grand respect aux propriétés et que l'on ait les plus grands égards pour le peuple de cette capitale qui a vu avec peine la guerre injuste qu'on nous a faite, et qui nous témoigne, par sa conduite, autant d'amitié qu'il montre de haine contre les Russes, peuple qui, par ses habitudes et ses mœurs barbares, doit inspirer le même sentiment à toutes les nations policées."
Le 15, Napoléon écrit à Joseph:
"Vous avez vu par le bulletin tout ce que j'ai trouvé à Vienne. Je manœuvre aujourd'hui contre l'armée russe, et, dans cette circonstance, j'ai été peu content de Bernadotte; peut-être sa santé est-elle la cause (...) Il m'a fait perdre un jour, et d'un jour dépend le destin du monde; pas un homme ne m'aurait échappé (...) Je désire beaucoup voir Junot; car je me convaincs tous les jours davantage que les hommes que j'ai formés sont, sans comparaison, les meilleurs. Je continue à être fort content de Murat, de Lannes, de Davout, de Soult, de Ney et de Marmont...."
Lorsque, quelques jours plus tard, Caroline Pichler revient dans sa ville: "Quel spectacle désolant ! Bien sûr, il n'y avait aucun français aux portes de la ville, les postes de gardes, comme partout ailleurs, y étaient tenus par notre milice et nos gardes nationaux; mais ces "bleus" (encore !) fourmillaient partout. On m'a dit plus tard qu'il avaient été très étonnés et imposés de voir, le jour de leur arrivée, qu'aucun magasin n'avait été fermé, que les gardes étaient partout á leurs postes, et que la population avait regardé le passage de l'armée ennemie en silence et dans le calme, avec tout au plus de la curiosité."
Sans tarder, on s'affaire à l'amélioration des fortifications de la ville. On réquisitionne 150 000 paires de chaussures et 6000 selles ! La garde de la ville est confiée aux troupes hollandaises, les français continuant vers la Moravie
Car les français poursuivent Koutousov, qui ne cherche plus maintenant qu'à faire sa jonction avec l'armée russe de Pologne. De son côté, Buxhoewden, ayant renoncé à attaquer le Hanovre, se dirige également vers la Moravie.
C'est donc là que le sort de la 3ème coalition va être scellé.
Murat, Soult et la Garde ont pour mission de couper la retraite de Koutouzov et d'empêcher le regroupement des forces russes. Mais Murat, ayant rejoint ceux-ci à Hollabrunn le 16 novembre, accepte de signer une suspension d'armes. Quand, prévenu, Napoléon, furieux, ordonne de rompre les pourparlers, il est trop tard, et Murat ne peut battre que l'arrière-garde de Bagration. Le gros des forces de Koutousov profitant de la trêve a fait sa jonction avec l'armée de Pologne.
"Il m'est impossible de trouver les termes pour vous exprimer mon mécontentement. Vous ne commandez que mon avant-garde et vous n'avez pas le droit de faire armistice sans mon ordre; vous me faîtes perdre le fruit d'une campagne. Rompez l'armistice sur le champ et marchez à l'ennemi.(..) L'aide camp de l'Empereur de Russie est un polisson; les officiers ne sont rien quand ils n'ont pas de pouvoir; celui-ci n'en avait point. Les Autrichiens se sont laissés joués pour le passage du pont de Vienne, vous vous laissez jouer par un aide de camp de l'Empereur, je ne conçois pas comment vous avez pu vous laisser jouer à ce point."
Allons ! Il faut continuer !
Le 19 novembre, les Français entrent à Brno, y trouvant un butin considérable, mais l'espoir de vaincre séparément les deux armées s'est envolé. Le quartier général s'y transporte le lendemain 20 novembre.
Au maréchal Soult, le 20 novembre:
Il est ordonné au maréchal Soult de se rendre à Austerlitz.
Ce même jour, la presse locale se fait l'écho des combats d'Hollabrunn.
Le 20, c'est aussi, à Vienne, au Theater an der Wien, la Première de Léonore (qui deviendra Fidelio) de Ludwig van Beethoven. C'est un four.
Napoléon, lui, on s'en doute, a d'autres soucis, car il est alors dans une situation inconfortable: l'armée est à plus de mille kilomètres de ses bases ; la situation intérieure du pays est fort sombre ; le Trésor Public en est réduit à demander une avance de 100 millions à la Banque de France ; les royalistes, opposants au régime, relèvent la tête. Il faut donc une décision militaire rapide.
Mais comment l'obtenir, quand on se trouve au centre même du dispositif ennemi: l'archiduc Ferdinand en Bohème, l'empereur François en Moravie, les archiducs Charles et Jean en Italie ? Position certes solide en cas d'attaque séparée des Austro-Russes, mais périlleuse si l'assaut est simultané. Il est donc de la plus haute importance de faire accélérer le pas et de rassembler le plus de troupes possible.
Lieutenant Putigny: "Nous reprenions nos forces (à Laxenburg), mais nous dûmes dès l'aube du 30 novembre repartir. cette marche fut une des plus dures que l'Empereur exigea de ses soldats, bien que l'on disait de lui qu'il gagnait les batailles plus avec les jambes de ses soldats qu'avec leurs fusils. Nous parcourâmes 36 lieues en 36 heures, pour pouvoir combattre à Austerlitz. Nous marchions sans halte, nous traînant toujours plus loin, oubliant notre fatigue. Je portais le drapeau - sa hampe penchait toujours plus en arrière, me causant une douleur à l'épaule, tandis que la colonne s'allongeait. J'allais comme un automate, sans penser. Je fixais machinalement devant moi les traces du cheval de mon capitaine. Sa croupe montait et descendait. Je me laissais porter par ce rythme."
Sources: ANOVI histoire-empire
Si la coalition a perdu 65 000 hommes, il lui en reste encore 300 000, sans compter les réserves, et Napoléon ne peut plus espérer bénéficier de l'effet de surprise.
Il ne le sait pas encore, mais le 16 octobre, c’est la défaite de Trafalgar.
Par contre il sait qu'afin d'éviter le regroupement des forces coalisées, auxquels la Prusse, abandonnant sa neutralité, se dispose à apporter son secours, il lui faut aller vite, très vite.
L'Empereur, avec les corps d'armée de Davout, de Soult et de Lannes, la cavalerie et la Garde, descend le Danube. Ses flancs sont protégés par Ney, envoyé dans le Tyrol, Bernadotte et Marmont sur l'Inn. Les divisions Gazan et Dupont progressent sur la rive gauche sous les ordres du maréchal Mortier.
Vienne n'est défendue que par les troupes austro-russes du général Koutousov. Les Autrichiens sont conscients qu'ils ne pourront empêcher les Français de prendre la capitale ; ils envoient à Napoléon le général Giulay avec mission de conclure un armistice. Mais l'Empereur ne veut pas de suspension d'armes qui ne soit pas suivie de négociation de paix.
Le 3 novembre, Murat annonce à Napoléon que le désordre et la confusion augmentent dans la capitale. Là, paraît un appel à la formation d'un corps municipal de cavalerie. Doivent s'y enrôler "les hommes et les jeunes gens de la noblesse, les bourgeois et leurs fils, les fonctionnaires, les commerçants en gros, les manufacturiers et les rentiers"
Les objets précieux de la Cour - tableaux, monnaies, archives, caisses de l'État - sont évacués de Vienne. Le 5 novembre, les archives de la capitale sont évacuées vers la Hongrie. On échange, autant que faire se peut, le papier monnaie contre des pièces sonnantes et trébuchantes ou contre des marchandises. Le marché noir se développe. Le commissaire à la cour, Wrbna, doit intervenir.
Le 7 Murat est à Melk, et il informe de nouveau:
"Sire, le domestique du comte de Giulay, qui a été retenu ici, a raconté ce soir, en soupant avec les miens, et en buvant un peu largement, que l'Empereur d'Allemagne avait voulu quitter Vienne, mais que la garde bourgeoise de cette ville s'y était opposée et le retenait comme prisonnier dans son palais, afin de le forcer à faire la paix. Selon lui, la consternation est à son comble et la pluspart (sic) des riches seigneurs se seraient éloignés de la capitale, si on le les avait empêchés de partir."
Le lendemain, du château de Mitterau, près de Saint-Pölten, il réitère:
"Il est très positif que l'Empereur d'Allemagne voulait quitter Vienne et qu'il a été retenu malgré lui par les habitants de cette capitale, mais l'Impératrice est partie avec sa famille depuis quatre jours"
Le 9, Murat annonce son intention de continuer la marche en avant "avec d'autant plus de sécurité que les avant-postes ont déjà reçu un parlementaire qui a déclaré, au nom des Autrichiens, avoir l'ordre positif de ne plus se battre."
Les Austro-Russes décrochent, les Russes passant sur la rive gauche à Krems, les Autrichiens gagnant les Alpes en vue de faire leur jonction avec les archiducs Jean et Charles. Vienne est désormais une proie facile.
Le 11, Murat campe en vue de la ville, vers Hütteldorf.
"Par ma position, je suis dans Vienne, puisque c'est la garde nationale qui fait le service aux portes, et que je n'ensuis qu'à une lieue; et cependant je n'y suis pas par le fait et l'Empereur (François II) n'en pourra pas tirer prétexte pour ne pas faire la paix"
Il reçoit une députation de Vienne. De nombreux badauds se pressent aux défenses de Mariahilf, on apporte même pain, vin et viande aux soldats français.
Dumas: "A 9 heures du matin (note: le 12 novembre) un convoy considérable composé de toutes les voitures de place de Vienne, chargé de provisions de toute espèce, vint au camp français et l'on distribua aux soldats pain, vin, viande et eau-de-vie"
Pourtant, Napoléon n'est pas vraiment satisfait de l'avancée si rapide de Murat
"Mon Cousin, je n'applaudit pas à votre façon d'avancer. Vous allez comme un étourdi....Vous ne souhaitez que la gloire d'entrer à Vienne.(...) Il n'y a de gloire que là où il y a du danger !"
Murat: "La lettre de Monsieur le Maréchal Ministre m'avait affligé; celle de Votre Majesté m'anéantit et cependant je ne mérite pas ce cruel traitement.... Ma marche sur Vienne avait pour but d'y gagner de vitesse les Russes, qu'on m'assurait descendre sur cette capitale, d'y empêcher la jonction du corps de Merfeldt qui fuyait devant le maréchal Davoust, enfin de forcer l'Empereur d'Allemagne à signer toutes les conditions qu'il plairait à Votre Majesté de lui dicter. Voilà, Sire, ce qui m'a conduit à Vienne et non la gloire d'y rentrer le premier."
Les Russes, justement, venaient de franchir le Danube, le 11 novembre, et étaient tombés à Durnstein sur les divisions du maréchal Mortier. Le Russes étaient forts d'environ 40 000 hommes commandés par le général autrichien Schmidt. La division Gazan, composant l'avant-garde, comptait seulement 5 000 hommes. Elle du supporter les premiers combats qui vont durer deux jours et une nuit, et perdait la moitié de son effectif. Elle resta cependant maîtresse de Durnstein grâce à l'arrivée de la division Dupont. Les alliés ont 2 500 tués et 1 500 prisonniers. Le général Schmidt était parmi les morts.
Le 13 novembre, Murat entre dans Vienne, par la Burgtor, à la tête de l'avant-garde française, drapeaux déployés et clairons sonnant. Il traverse la ville, par le Kohlmarkt, le Graben, Stephanplatz, Rotemturm, finalement Leopolstadt pour atteindre, vite, vite, le pont de Tabor, qui donne accès à l'autre rive.
Dumas: "A dix heures et demi du matin, les divisions d'infanterie formées en colonne par pelotons, et précédées de dragons, sont entrées dans Vienne. Le peuple s'est porté en foule sir notre passage, toutes les rues et toutes les fenêtres étoient garnies de curieux. La garde nationale de Vienne bordoit la haie; le plus grand ordre a régné, nous n'avons fait que traverser la ville dans sa longueur ainsi que le faubourg de Leopolstadt. Nous nous sommes dirigés de suite vers le pont du Tabor sur le Danube."
De fait, les viennois accueillent les français avec, pour le moins, curiosité. Le général en retraite Funk accompagne même, en uniforme, les troupes ennemies, leur désignant le chemin le plus court pour atteindre Tabor.
Les Autrichiens ont choisi de ne pas défendre la ville, et les ponts de Tabor doivent seulement être brûlés lorsque les français s'en approcheront. Grâce à la ruse de Murat et de Lannes, qui font croire au prince Auersperg, chargé de la défense des ponts sur le fleuve, qu'une armistice a été conclue, et qu'elle prévoit, entre autres choses, que ces ponts doivent être remis aux français, l'affaire est rapidement menée
Marbot: "Le stratagème dont ils (les français) s'étaient servis était-il admissible ? je ne le pense pas. Je sais que dans les guerres d'État à État on élargit sa conscience, sous prétexte que tout ce qui assure la victoire peut-être employé afin de diminuer les pertes d'hommes, tout en donnant de grands avantages à son pays. Cependant, malgré ces graves considérations, je ne pense pas que l'on doive approuver le moyen employé pour s'emparer du pont de Spitz; quant à moi, je ne voudrais pas le faire en pareille circonstances."
Tolstoï (Guerre et Paix): "Je ne plaisante pas - continua Bilibine - il n'y a rien de plus vrai et de plus tristes. Ces messieurs (Murat, Lannes et Béliard) arrivent seuls sur le pont et affirment que c'est l'armistice et qu'eux, les maréchaux, viennent pour parler avec le prince Auersperg. L'officier d service les laisse passer en tête du pont. Ils lui racontent des milliers de gasconnades, ils disent que la guerre est terminée, que l'empereur Franz a donné une entrevue à Bonaparte, qu'ils désirent voir le prince Auersperg, etc...
Murat est donc dans Vienne. Installé dans le palais du prince Albert de Saxe-Teschen, il mande : "Les habitants de Vienne n'ont paru aucunement alarmés de notre visite (!); ils se portaient en foule sur notre passage. On attend Votre Majesté avec la plus vive impatience."
Bigarré: "On vit les Viennois et les Viennoises border la haie pour voir passer cette magnifique armée dont la réputation était colossale. Les femmes les plus élégantes offrirent à nos officiers des lauriers et des rafraîchissements; pas un habitant ne fut vexé par un soldat français dans cette marche triomphante"
d'Hauptoul: "Notre armée faisait son entrée triomphale dans Vienne, au bruit de la musique et des fanfares de chaque régiment; tous les habitants étaient aux fenêtres pour nous voir passer (..)"
Le 14, les clés de la ville sont remises à Napoléon et le 15, les armées françaises entrent à Vienne. Napoléon prend ses quartiers à Schönbrunn. La milice assure la garde des postes avec les français. Les habitants de la ville sont aux fenêtres.
"Il était onze heures et demi lorsqu'ils sont arrivés par la Burgplatz. La foule se déplaçait, se pressait à la porte et sur les places et pourtant pas le moindre incident n'arriva. Les régiments arrivèrent l'un après l'autre jusque tard dans la nuit. Les ennemis saluaient les gardes placés aux portes avec leur drapeaux et se dirigeaient avec hâte, et en musique, vers les ponts de Tabor...."
Thiébault: "Ce sera toujours une volupté que de battre un ennemi, mais après avoir battu un ennemi acharné formant la première puissance militaire de l'Europe, c'est un enivrement que d'entrer après cent lieues de victoires dans sa capitale, surtout quand cette capitale est celle des modernes Césars. On juge de notre exaltation quand nous prîmes possession de Vienne, que nous vîmes ses casernes devenir celles de nos soldats; son arsenal avec ses deux mille canons et ses cent mille fusils, notre parc de réserve; ses palais et ses maisons que nous occupions en maîtres; et Schönbrunn (un équivalent de de Fontainebleau) la résidence de notre souverain. Pour le moment, ces jouissances, que de plus glorieux souvenirs allaient suivre, furent d'autant plus vives qu'elles devaient avoir moins de durée"
Caroline Pichler: "Le 14 novembre, l'ennemi est entré dans la ville et s'est hâté de la traverser pour rejoindre le fleuve"
Coignet: "Sur la gauche, il y avait des collines boisées. Là, il y avait un corps d'armée, qui bivouaquait. Finalement, nous arrivâmes á Schönbrunn, la résidence impériale. Le palais est magnifique avec les forêts qui l'entourent, et plein de cochons sauvages.. Les carrosses arrivaient de Vienne, et l'on faisait la cour à Napoléon, pour qu'il protège la ville. Les corps d'armée arrivaient de partout. Celui du maréchal Mortier avait particulièrement souffert. Il resta en réserve, pour se refaire."
Caroline Pichler: "Ce fut le soir du 15 novembre, une nuit claire et froide d'hiver, que s'annonça, alors que nous étions réuni avec un petit groupe d'amis, le premier français que nous devions loger. Tout était prêt pour son arrivée. Ma mère m'envoya à la porte, pour l'accueillir. Je reçu comme une douche froide - ce n'était pas de la peur, car que pouvais-je craindre dans une maison remplie de temps d'hommes - c'était de devoir montrer notre douloureuse situation, le découragement de mon patriotisme, un sentiment de haine envers ces arrogants qui maintenant nous piétinaient. Ainsi, nous avions vécu le pire: notre ville, la résidence de l'Empereur, qui avait par deux fois résisté à l'assaut des turcs, était tombée aux mains d'un peuple ennemi, et ces <bleus> (note: les républicains, par opposition aux "blancs" monarchistes), enfants d'une Nation pour lesquels, depuis mon enfance, j'avais éprouvé un penchant presque naturel, étaient maintenant les nos vainqueurs et nos maîtres"
Le butin de l'armée française est important: l'argent des caisses impériales et de la ville, la presse à billet et la presque totalité de l'armement de l'arsenal. Dans la nuit, vers deux heures du matin, Napoléon visite la ville, puis passe le restant de la nuit à inspecter les postes des rives du fleuve.
Il écrit à Berthier: "Donnez l'ordre que tous les blessés graves russes (note: des combats de Dürnstein) soient évacués vers Vienne. Mon intention est de montrer à cette grande ville, que les russes ont subis des pertes importantes. Avertissez immédiatement les autorités sanitaires. Aucun français ou autrichien ne doit être hébergé dans les hôpitaux."
Il ordonne également de placer une garde devant le logis de Joseph Haydn !
Cadet de Gassicourt: "Peureusement, il ouvrit la porte et nous demanda ce que nous voulions. <Nous cherchons > dit le lieutenant qui commandait le détachement <la maison du compositeur Haydn> <Messieurs, qu'ai-je donc fait, que me voulez vous ?> <Nous voulons lui offrir une garde d'honneur. La maison de cet homme célèbre doit être respectée, les lois de la guerre doivent protéger un tel génie, le soldat français.......> Après ce cour échange, la garde d'honneur pris position devant la porte. Chaque jour, au moment de la relève, les musiciens français jouaient les mélodies les plus célèbres de ce grand compositeur."
Le général Clarke (il loge à la Hofburg) va être nommé gouverneur d'Autriche, le général Hulin (lui s'installe au palais Lobkowitz) commandant la place de Vienne, Daru intendant général de l'Autriche. Le général Macon est désigné gouverneur de Schönbrunn. La division d'Hauptoul s'établit dans la ville avec une brigade de la division Suchet.
La première proclamation est affichée sur les murs de la ville:
"L'Empereur ordonne que l'on porte le plus grand respect aux propriétés et que l'on ait les plus grands égards pour le peuple de cette capitale qui a vu avec peine la guerre injuste qu'on nous a faite, et qui nous témoigne, par sa conduite, autant d'amitié qu'il montre de haine contre les Russes, peuple qui, par ses habitudes et ses mœurs barbares, doit inspirer le même sentiment à toutes les nations policées."
Le 15, Napoléon écrit à Joseph:
"Vous avez vu par le bulletin tout ce que j'ai trouvé à Vienne. Je manœuvre aujourd'hui contre l'armée russe, et, dans cette circonstance, j'ai été peu content de Bernadotte; peut-être sa santé est-elle la cause (...) Il m'a fait perdre un jour, et d'un jour dépend le destin du monde; pas un homme ne m'aurait échappé (...) Je désire beaucoup voir Junot; car je me convaincs tous les jours davantage que les hommes que j'ai formés sont, sans comparaison, les meilleurs. Je continue à être fort content de Murat, de Lannes, de Davout, de Soult, de Ney et de Marmont...."
Lorsque, quelques jours plus tard, Caroline Pichler revient dans sa ville: "Quel spectacle désolant ! Bien sûr, il n'y avait aucun français aux portes de la ville, les postes de gardes, comme partout ailleurs, y étaient tenus par notre milice et nos gardes nationaux; mais ces "bleus" (encore !) fourmillaient partout. On m'a dit plus tard qu'il avaient été très étonnés et imposés de voir, le jour de leur arrivée, qu'aucun magasin n'avait été fermé, que les gardes étaient partout á leurs postes, et que la population avait regardé le passage de l'armée ennemie en silence et dans le calme, avec tout au plus de la curiosité."
Sans tarder, on s'affaire à l'amélioration des fortifications de la ville. On réquisitionne 150 000 paires de chaussures et 6000 selles ! La garde de la ville est confiée aux troupes hollandaises, les français continuant vers la Moravie
Car les français poursuivent Koutousov, qui ne cherche plus maintenant qu'à faire sa jonction avec l'armée russe de Pologne. De son côté, Buxhoewden, ayant renoncé à attaquer le Hanovre, se dirige également vers la Moravie.
C'est donc là que le sort de la 3ème coalition va être scellé.
Murat, Soult et la Garde ont pour mission de couper la retraite de Koutouzov et d'empêcher le regroupement des forces russes. Mais Murat, ayant rejoint ceux-ci à Hollabrunn le 16 novembre, accepte de signer une suspension d'armes. Quand, prévenu, Napoléon, furieux, ordonne de rompre les pourparlers, il est trop tard, et Murat ne peut battre que l'arrière-garde de Bagration. Le gros des forces de Koutousov profitant de la trêve a fait sa jonction avec l'armée de Pologne.
"Il m'est impossible de trouver les termes pour vous exprimer mon mécontentement. Vous ne commandez que mon avant-garde et vous n'avez pas le droit de faire armistice sans mon ordre; vous me faîtes perdre le fruit d'une campagne. Rompez l'armistice sur le champ et marchez à l'ennemi.(..) L'aide camp de l'Empereur de Russie est un polisson; les officiers ne sont rien quand ils n'ont pas de pouvoir; celui-ci n'en avait point. Les Autrichiens se sont laissés joués pour le passage du pont de Vienne, vous vous laissez jouer par un aide de camp de l'Empereur, je ne conçois pas comment vous avez pu vous laisser jouer à ce point."
Allons ! Il faut continuer !
Le 19 novembre, les Français entrent à Brno, y trouvant un butin considérable, mais l'espoir de vaincre séparément les deux armées s'est envolé. Le quartier général s'y transporte le lendemain 20 novembre.
Au maréchal Soult, le 20 novembre:
Il est ordonné au maréchal Soult de se rendre à Austerlitz.
Ce même jour, la presse locale se fait l'écho des combats d'Hollabrunn.
Le 20, c'est aussi, à Vienne, au Theater an der Wien, la Première de Léonore (qui deviendra Fidelio) de Ludwig van Beethoven. C'est un four.
Napoléon, lui, on s'en doute, a d'autres soucis, car il est alors dans une situation inconfortable: l'armée est à plus de mille kilomètres de ses bases ; la situation intérieure du pays est fort sombre ; le Trésor Public en est réduit à demander une avance de 100 millions à la Banque de France ; les royalistes, opposants au régime, relèvent la tête. Il faut donc une décision militaire rapide.
Mais comment l'obtenir, quand on se trouve au centre même du dispositif ennemi: l'archiduc Ferdinand en Bohème, l'empereur François en Moravie, les archiducs Charles et Jean en Italie ? Position certes solide en cas d'attaque séparée des Austro-Russes, mais périlleuse si l'assaut est simultané. Il est donc de la plus haute importance de faire accélérer le pas et de rassembler le plus de troupes possible.
Lieutenant Putigny: "Nous reprenions nos forces (à Laxenburg), mais nous dûmes dès l'aube du 30 novembre repartir. cette marche fut une des plus dures que l'Empereur exigea de ses soldats, bien que l'on disait de lui qu'il gagnait les batailles plus avec les jambes de ses soldats qu'avec leurs fusils. Nous parcourâmes 36 lieues en 36 heures, pour pouvoir combattre à Austerlitz. Nous marchions sans halte, nous traînant toujours plus loin, oubliant notre fatigue. Je portais le drapeau - sa hampe penchait toujours plus en arrière, me causant une douleur à l'épaule, tandis que la colonne s'allongeait. J'allais comme un automate, sans penser. Je fixais machinalement devant moi les traces du cheval de mon capitaine. Sa croupe montait et descendait. Je me laissais porter par ce rythme."
Sources: ANOVI histoire-empire
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
la foret de broceliande (partie 2)
Viviane promit à l'Enchanteur, une amitié qui saurait toujours demeurer forte et pure. Alors, il fit surgir, devant elle, un château somptueux, précédé d'une vaste pelouse qu'entourait un verger aux arbres chargés de fruits sûrs et sur laquelle des couples nombreux de dames et de seigneurs s'avancèrent aux accords d'une musique exquisement mélodieuse. Leur danse terminée, les couples s'évanouirent dans la forêt. Le château disparut
ensuite. Seul, à la demande de Viviane, le verger demeura.
Viviane était curieuse comme toutes les jeunes filles. Elle pria Merlin de lui apprendre le secret de ses jeux. Merlin y consentit, à condition qu'elle se donnerait elle-même à son plaisir.
- Je le ferai si vous m'enseignez tout ce que veux savoir.
Il lui apprit ainsi à faire couler un ruisseau en tous lieux qu'il lui plairait, à marcher sur un étang sans se mouiller les pieds.
Quand il l'eut satisfaite, il prit congé d'elle, après lui avoir promis de revenir bientôt.
A son retour, Merlin fut accueilli avec joie à la cour de Léodagan où l'attendaient Arthur et ses compagnons. Le roi de Carmélide ne savait toujours pas quels étaient les chevaliers qui, si courageusement et si gentiment, étaient venus se mettre à son service, bien qu'il les eût, à maintes reprises, invités à décliner leurs noms et qualités.
Il renouvela ses questions devant Merlin. Celui-ci lui répondit, en désignant Arthur :
- Si grand que vous soyez, il est encore plus grand. Nous courons tout le monde dans l'espoir de lui trouver une femme qui soit digne de ses mérites.
- N'ai-je pas ici, en ma fille Guenièvre, la femme la plus belle et la plus sage qui soit ?
- Elle ne sera pas refusée, s'il plaît à Dieu.
Léodagan prit la main de Guenièvre et, bien qu'il ignorât toujours ses titres, la plaça dans la main d'Arthur.
Guenièvre
Merlin, reprenant la parole, déclara au roi que le gendre qu'il venait librement de choisir n'était autre qu'Arthur, roi des Bretons.
On fit les fiançailles. Dès qu'elles furent terminées, Arthur annonça qu'il se voyait dans l'obligation de s'éloigner pour quelque temps, car il lui restait encore des ennemis à vaincre.
Léodagan et Guenièvre s'inclinèrent.
Arthur et ses compagnons gagnèrent le Val Périlleux. Le roi de Bretagne y découvrit, toujours par l'entremise de Merlin, quinze épées merveilleuses. Il vit également venir à lui, le soir même, quatorze chevaliers, que conduisait Gauvain, fils du roi d'Orcanie.
Alors, devant le roi, les seigneurs, les chevaliers assemblés, Merlin conta l'histoire du saint Graal, le vase précieux dans lequel Joseph d'Arimathie avait recueilli le sang de Jésus-Christ au moment où, après sa mort, on le détachait de sa croix. Il exposa comment, de Judée, Joseph d'Arimathie avait transporté le Graal chez les Bretons du pays de Galles et de l'Ecosse pour, finalement, le déposer au château de Corbanie, sous la garde du plus jeune de ses frères, fondateur de la dynastie des Rois Pêcheurs, dont le dernier descendant, Pellehan-Pellès, donnerait le jour à une fille qui, elle-même engendrerait celui qui connaîtrait la vérité du saint Graal et achèverait les temps aventureux.
Ce récit avait été écouté avec autant d'attention que de respect. Merlin, finalement, s'adressa plus particulièrement à Arthur : il lui dit qu'il lui appartenait, maintenant, de dresser la table du Graal en mémoire de la Sainte Trinité et que, de cette table, il aurait grand honneur, car il en adviendrait moult merveilles.
- La table sera dressée au château de Carduel, en Galles, répondit Arthur, et, le jour de Noël, j'élirai les chevaliers qui auront le droit d'y siéger.
Fort de cette assurance, Merlin retourna en Brocéliande, auprès de Viviane. Ils eurent l'un l'autre grande joie de se revoir, mais elle, tout de suite, lui demanda de lui enseigner quelques nouveaux jeux : par exemple, de pouvoir endormir un homme à son gré !
- Et pourquoi voulez-vous savoir pareille chose ? questionna Merlin.
- Pour pouvoir endormir mon père, et ma mère quand vous viendrez me voir.
Merlin n'était aucunement dupe de la ruse de Viviane. Il se refusa tout d'abord à lui livrer son secret. Elle n'en parut pas chagrine cependant. Elle savait qu'elle arriverait à ses fins. Le dernier jour, il céda. Il lui donna trois mots qu'elle prit par écrit c�ur qui avaient cette vertu que nul homme ne la pouvait posséder charnellement lorsqu'elle les portait sur elle .
Arthur obtint à quelque temps de là l'hommage de tous ses vassaux. N'ayant plus rien à redouter d'eux, il leur rendit leurs fiefs et il épousa Guenièvre.
Merlin conseille ArthurQuand, le jour de ses noces, la future reine parut, ce fut un éblouissement. Elle était
merveilleusement belle. Les plus somptueux vêtements que l'on eût jamais vus drapaient son corps. Sa robe tissée d'or traînait à plus d'une demi toise. Les fêtes durèrent toute une semaine. On y entendit les meilleurs ménestrels du pays. Les chevaliers coururent la quintaine. Les dames et les jouvenceaux dansèrent dans les salles du palais, décorées de fleurs rares et de tentures de soie.
Le neuvième jour, Arthur prévint ses barons de se préparer au départ, car, en compagnie de la reine, il désirait regagner son château.
Les rois Ban de Benoic et Bahor, qui n'avaient pas quitté leur suzerain depuis qu'il guerroyait contre les infidèles, obtinrent de rejoindre leurs domaines. Ils partirent, accompagnés de Merlin.
Ce fut grande joie chez eux quand ils arrivèrent. La nuit même, la reine Hélène conçut du roi Ban un enfant qui, plus tard, eût nom Lancelot, et la femme du roi Bahor, elle aussi, conçut, cette nuit-là, un fils lorsqu'il naquit, portait sur la poitrine l'image d'un lion couronné, ce qui fit qu'on le baptisa Lionel.
En quittant les rois Ban et Bahor, Merlin se rendit, pour la troisième fois, dans la forêt de Brocéliande. Viviane fit à son ami un accueil si chaleureux qu'il sentit grandir encore pour elle son amour. Elle connaissait déjà la plupart de ses secrets. Elle savait surtout qu'il était incapable de ne pas lui accorder ce qu'elle réclamerait.
Il fit surgir, pour lui complaire, à la place du lac, au bord duquel ils cheminaient, un, château plus merveilleux encore que le premier qu'il avait évoqué pour elle.
- C'est votre manoir, lui dit Merlin. Jamais personne ne le verra qui ne soit de votre maison, car il est invisible pour t out autre ; aux yeux de tous il n'y a que de l'eau. Et si, par envie ou traîtrise, quelqu'un de vos gens en révélait le secret, aussitôt le château disparaîtrait pour lui, et il se noierait en y croyant entrer.
Viviane ne cacha pas sa joie. Elle était vraiment femme et elle savait pouvoir se montrer impunément exigeante. Elle demanda à son ami de lui apprendre quelques autres de ces enchantements.
- Beau sire, murmura-t-elle, il y a encore une chose que je voudrais savoir : c'est comment je pourrais enserrer un homme sans tour, sans murs, et sans fers, de manière qu'il ne pût jamais s'échapper sans mon consentement.
Merlin qui devinait toute sa pensée lui répondit :
- Je vois bien ce que vous voulez. Votre but est de me retenir ici, mais je vous aime tellement qu'il me faudra bien vous obéir.
- Puisque je vous aime autant que vous m'aimez, ne devez-vous pas faire mes volontés et moi les vôtres ?
- La prochaine fois que je vous viendrai voir, je vous enseignerai ce que vous désirez...
Et Merlin fut obligé de se faire violence à lui-même pour retourner auprès d'Arthur et de ses compagnons.
Le jour de Noël qui suivit ces événements, il y eut grand festin au château de Carduel. Comme le repas se terminait, Merlin, avec la permission du Roi, prit la parole en ces termes :
- Seigneurs, je vous rappelle que le très saint Graal, où Joseph d'Arimathie recueillit le sang divin, a été transporté dans la Bretagne bleue. Il sera retrouvé par le meilleur chevalier de ce monde. Il est écrit aussi que notre roi Arthur doit établir ici même la table qui sera la troisième après celle de la Cène et celle du Graal. Cette table sera ronde, pour signifier que tous ceux qui s'y devront asseoir n'y jouiront d'aucune préséance. A la droite du roi demeurera toujours un siège vide en mémoire de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Qui se risquerait à le prendre, sans être l'élu, serait englouti en terre puisqu'il est réservé au Chevalier qui ayant conquis le saint Graal en connaîtra le sens et la vérité.
- Qu'il en soit ainsi, déclara Arthur.
Ces mots étaient à peine achevés qu'apparut, au milieu de la salle, une immense table ronde, autour de laquelle se trouvaient cent cinquante sièges de bois. Sur beaucoup d'entre eux était écrit en lettres d'or : " Ici doit seoir un tel ". Sur le fauteuil à droite du roi, aucun nom ne se lisait.
Arthur fit alors apporter et placer sur le milieu de la table les meilleures reliques que l'on put trouver. Gauvain prononça, au nom de tous, le serment solennel : que jamais dame, demoiselle ou homme ne viendrait demander aide à la cour sans l'obtenir et que si l'un des compagnons présents disparaissait, les autres, tour à tour, se mettraient sans arrêt à sa recherche, pendant un an et un jour.
Tous les chevaliers, d'une même voix, jurèrent alors sur les saints de tenir le serment exprimé pour eux par Gauvain. La reine, à son tour, demanda que les quatre clercs se tinssent toujours céans et consignassent par écrit les aventures des chevaliers. Et il en fut ainsi décidé.
Pour la quatrième fois, Merlin quitta la cour du roi Arthur. De longtemps on n'y entendit plus parler de lui.
Il était retourné à Brocéliande auprès de Viviane, et, cédant à sa prière, il lui avait donné les moyens de le faire prisonnier d'amour pour toujours désormais.
Merlin avait été ordonné chevalier par Arthur avant son départ de Carduel. Gauvain résolut donc, conformément à son serment, de se mettre à la recherche de l'Enchanteur, puisqu'il ne revenait pas. Il partit bien décidé à courir le monde et à le retrouver.
Un jour qu'il traversait une forêt, il rencontra une demoiselle qui chevauchait montée sur un magnifique palefroi. Perdu dans sa rêverie, il passa auprès d'elle sans la saluer. Pour un chevalier c'était une faute grave. La demoiselle lui reprocha son manque de courtoisie et lui dit que, par représailles, elle lui souhaitait de ressembler au premier homme qu'il croiserait.
Gauvain
Gauvain continua sa route, sans trop prêter d'attention à ce souhait. Tout à coup, il se trouva face avec un nain. Il le salua et poursuivit son chemin. A mesure qu'il avançait, il sentit ses bras et ses jambes diminuer de longueur et son corps se rapetisser à la taille de celui d'un enfant. Il comprit alors que, suivant le désir de la demoiselle, il était à son tour devenu nain. Il ne voulut pas, malgré son chagrin d'une pareille mésaventure, abandonner sa mission et il s'enfonça dans la forêt de Brocéliande.
Comme il arrivait auprès de la fontaine de Baranton, il s'entendit appeler par son nom et reconnut la voix de Merlin.
- Où êtes-vous - demanda Gauvain à l'Enchanteur. Ne pouvez-vous vous montrer, vous le plus sage des hommes -
- Dites le plus fol, car je savais ce qu'il m'adviendrait si je revenais ici, et je suis revenu.
Et il raconta comment, pendant son sommeil, Viviane l'avait enserré pour le retenir à tout jamais, et l'empêcher, à moins qu'elle le lui permit quelque jour, de retourner chez le roi.
Gauvain, désolé, se remit en route pour Carduel, de façon à y être de retour un an, jour pour jour, après son départ. En retraversant la forêt, il rencontra de nouveau la demoiselle qui l'avait enchanté. Elle était aux prises avec des chevaliers félons qui lui voulaient du mal. Gauvain fondit sur eux et, malgré la petitesse de sa taille, comparée à celle de ses adversaires qui étaient grands et forts, il les mit en déroute. La demoiselle se montra reconnaissante de son dévouement, et, sur la promesse qu'il lui fit d'être toujours courtois, elle lui permit de redevenir ce qu'il était avant leur première rencontre.
Gauvain arriva à la cour au jour prévu. Il fit à Arthur et à Guenièvre un long récit de son voyage, récit que les clercs couchèrent immédiatement par écrit.
La puissance et la gloire d'Arthur avaient atteint leur apogée. Cependant, pour les garder, le roi de Bretagne se voyait obligé de lutter continuellement contre ses irascibles ennemis, les Saxons, les Pictes et les Scots. Il en triomphait facilement, car de nouveaux chevaliers, vaillants autant que dévoués, étaient venus prendre place autour de la Table Ronde, où le siège réservé à celui qui aurait l'honneur et la joie de reconquérir le saint Graal demeurait pourtant toujours inoccupé.
C'est ainsi qu'Arthur combattit tour à tour dans 1'lle de Bretagne et en Armorique. Il débarrassa Tombelaine et le Mont Saint-Michel d'un géant qui les terrorisait. Il mit à mort, avec l'appui de saint Efflam, le dragon de la Lieue de Grève qui était bien le monstre le plus redoutable qui se fût vu en Armorique.
Au cours de ces chevauchées, il résida successivement dans son camp, auprès du Huelgoat, dans son château de Kerdhuel, bâti sur les plans de celui de Carduel, dont les murailles se reflétaient dans l'eau de l'étang que l'on voit toujours en Pleumeur-Bodou sur le chemin de l'Ile Grande et de l'Ile d'Aval. Arthur séjourna également dans le château de Joyeuse Garde, devenu le domaine de Lancelot, lequel, après avoir chassé les quarante géants qui l'habitaient, en avait fait un lieu de délice.
Lancelot, fils du roi Ban de Bénoie et de la reine Hélène, avait été, au moment de sa naissance, baptisé du nom de Galahad. Ses parents avaient dû prendre la fuite, parce que Claudas, roi de la Terre-Déserte, s'était emparé de leur château, par suite de la trahison du sénéchal Banin. Viviane avait recueilli Galahad. Elle l'avait élevé dans une retraite au fond du lac de Diane et avait exigé qu'il prit le nom de Lancelot.
Lancelot, par sa mère, descendait directement de Pallès, frère de Joseph d'Arimathie et dernier des riches Rois Pêcheurs. La gloire de reconquérir le saint Graal, suivant la tradition, devait donc lui revenir. Il en fut autrement.
Compagnon de Gauvain, frère d'armes de ses cousins Lionel et Bohor, et aussi de Perceval, Lancelot était, comme ce dernier, jeune, ardent et fort, d'une grande beauté et d'un caractère généreux et noble.
A l'âge de seize ans, il quitta, malgré ses supplications, la " Dame du Lac à qui il devait tout Et se présenta à la cour. Arthur et la reine l'accueillirent avec amitié et Guenièvre ne tarda pas à lui témoigner une tendre affection qu'il lui rendit.
Arthur avait vieilli. Certains, dans son entourage, désiraient qu'il disparût. Ils espéraient, en leur for intérieur, lui succéder. Cependant les événements ne tournaient ni assez vite, ni selon leur gré. Les serviteurs félons n'hésitèrent donc pas à sceller une alliance avec les pires ennemis de leur suzerain et tout particulièrement avec le roi c du pays d'où l'on ne revient pas ". Supposant que les difficultés extérieures ne suffiraient pas à abattre Arthur, ils essayèrent encore de jeter le trouble dans son esprit et dans son c�ur. Ils lui firent entendre que l'affection de Guenièvre pour Lancelot était un amour coupable. Arthur refusa d'écouter la calomnie. Ce que voyant, les ambitieux déçus attirèrent la reine dans un guet-apens. Le roi " du Pays d'où l'on ne revient pas> la surprit et l'emmena en captivité.
Le vieux roi, désespéré, appela à son recours les chevaliers qui lui étaient demeurés fidèles. Gauvain, Perceval et Lancelot partirent à la recherche de la reine, décidés à mourir ou à la ramener. Les félons les attaquèrent et les séparèrent, si bien que chacun d'eux, après s'être défait de ses adversaires, se retrouva seul sur la route. Lancelot mena de rudes combats. Jamais son courage et sa patience ne furent à bout. Mais à l'issue d'une rencontre avec les partisans du ravisseur de Guenièvre, il découvrit enfin le château où elle était retenue prisonnière et la délivra.
Le retour de la reine et le triomphe de Lancelot constituaient un échec pour les coalisés. Ils n'en devinrent que plus audacieux. Ils n'eurent plus d'autre pensée que de provoquer un scandale qui rejaillirait sur Guenièvre, chagrinerait le roi et perdrait le " chevalier blanc -
L'amour entre Guenièvre et Lancelot avait grandi. S'il demeurait pur, il pouvait, aux yeux du monde, paraître coupable. Le roi lui-même, cédant aux instances de ceux qui ne cessaient d'attirer son attention sur la prétendue trahison de la reine et du chevalier, se résolut un jour à les chasser. La cour était assemblée et Arthur allait prononcer la sentence, quand il vit arriver Merlin accompagné de Viviane. L'Enchanteur démasqua les délateurs et convainquit le roi de l'innocence des accusés.
Les noirs projets des chevaliers félons échouaient donc une fois de plus. Ceux-ci, pourtant, ne se considéraient pas encore comme battus. Ils reprirent la lutte sur un terrain plus vaste. lis mirent à leur tête Medraud, le propre neveu du roi, et déclarèrent une guerre ouverte. L'ennemi se montra partout dès son entrée en campagne. La haine et la jalousie s'entr'appuyèrent. Les Saxons, les Pictes et les Scots donnèrent la main aux Norvégiens, aux Normands et aux Danois. Leurs nefs croisèrent en vue des côtes. Les soldats r épandirent la terreur dans les villes et dans les villages.
Arthur, malgré son grand âge, releva le dé passa en Armorique.
Un grand combat eut lieu dans l'île d'Aval, en avant de l'Ile-Grande, dont les falaises de granit blanc dominent la côte entre Trébeurden et Trégastel, à quelque distance de Kerdhuel. Arthur, grièvement blessé, aurait été fait prisonnier si les siens ne l'eussent emporté. Et il serait mort sans aucun doute, si la fée Morgane n'avait elle-même pansé ses blessures.
Quand les forces lui revinrent, Arthur manifesta l'intention de quitter l'île d'Aval et de prendre sa place à la tête de ses chevaliers. Mais il dut demeurer prisonnier de celle qui l'avait soigné et qui le faisait étroitement garder par neuf de ses fées. Il souffrit d'abord beaucoup de cette situation, contre laquelle son caractère se révoltait. Il pria Merlin de lui indiquer les moyens de réduire à néant les effets de l'enchantement qu'il subissait. L'ami de Viviane se rendit aussitôt à l'île d'Aval et, au lieu d'entrer dans les vues d'Arthur, à sa grande surprise, il lui recommanda la patience et la résignation.
- Rends-moi ma jeunesse et rends-moi mon royaume, supplia le roi de Bretagne.
- Je n'en ai plus le pouvoir, lui répondit Merlin.
- N'es-tu plus l'Enchanteur
- Je ne suis plus qu'un homme. J'ai abdiqué toute ma science dans le c�ur de mon amie. En échange elle m'a donné toute sa tendresse. Fais comme moi. Détache-toi de la grandeur et de l'amour humain. Ton trône était éphémère. Conquiers, tu le peux, un trône éternel et en outre tu demeureras immortel dans l'esprit des hommes.
Le roi comprit toute la sagesse des paroles de Merlin. Il renonça à sa couronne pour qu'en fût ceint le front de Gauvain à la conquête du saint Graal, qui fut l��uvre du fils de Lancelot, lequel s'appelait du premier nom de son père Galahad à Guenièvre, l'épouse qu'il avait injustement soupçonnée.
Et c'est ainsi que, depuis quinze siècles, Arthur repose dans l'île d'Aval, en attendant que sonne l'heure où la Bretagne, ayant besoin de lui, le rappellera à la lumière.
Viviane promit à l'Enchanteur, une amitié qui saurait toujours demeurer forte et pure. Alors, il fit surgir, devant elle, un château somptueux, précédé d'une vaste pelouse qu'entourait un verger aux arbres chargés de fruits sûrs et sur laquelle des couples nombreux de dames et de seigneurs s'avancèrent aux accords d'une musique exquisement mélodieuse. Leur danse terminée, les couples s'évanouirent dans la forêt. Le château disparut
ensuite. Seul, à la demande de Viviane, le verger demeura.
Viviane était curieuse comme toutes les jeunes filles. Elle pria Merlin de lui apprendre le secret de ses jeux. Merlin y consentit, à condition qu'elle se donnerait elle-même à son plaisir.
- Je le ferai si vous m'enseignez tout ce que veux savoir.
Il lui apprit ainsi à faire couler un ruisseau en tous lieux qu'il lui plairait, à marcher sur un étang sans se mouiller les pieds.
Quand il l'eut satisfaite, il prit congé d'elle, après lui avoir promis de revenir bientôt.
A son retour, Merlin fut accueilli avec joie à la cour de Léodagan où l'attendaient Arthur et ses compagnons. Le roi de Carmélide ne savait toujours pas quels étaient les chevaliers qui, si courageusement et si gentiment, étaient venus se mettre à son service, bien qu'il les eût, à maintes reprises, invités à décliner leurs noms et qualités.
Il renouvela ses questions devant Merlin. Celui-ci lui répondit, en désignant Arthur :
- Si grand que vous soyez, il est encore plus grand. Nous courons tout le monde dans l'espoir de lui trouver une femme qui soit digne de ses mérites.
- N'ai-je pas ici, en ma fille Guenièvre, la femme la plus belle et la plus sage qui soit ?
- Elle ne sera pas refusée, s'il plaît à Dieu.
Léodagan prit la main de Guenièvre et, bien qu'il ignorât toujours ses titres, la plaça dans la main d'Arthur.
Guenièvre
Merlin, reprenant la parole, déclara au roi que le gendre qu'il venait librement de choisir n'était autre qu'Arthur, roi des Bretons.
On fit les fiançailles. Dès qu'elles furent terminées, Arthur annonça qu'il se voyait dans l'obligation de s'éloigner pour quelque temps, car il lui restait encore des ennemis à vaincre.
Léodagan et Guenièvre s'inclinèrent.
Arthur et ses compagnons gagnèrent le Val Périlleux. Le roi de Bretagne y découvrit, toujours par l'entremise de Merlin, quinze épées merveilleuses. Il vit également venir à lui, le soir même, quatorze chevaliers, que conduisait Gauvain, fils du roi d'Orcanie.
Alors, devant le roi, les seigneurs, les chevaliers assemblés, Merlin conta l'histoire du saint Graal, le vase précieux dans lequel Joseph d'Arimathie avait recueilli le sang de Jésus-Christ au moment où, après sa mort, on le détachait de sa croix. Il exposa comment, de Judée, Joseph d'Arimathie avait transporté le Graal chez les Bretons du pays de Galles et de l'Ecosse pour, finalement, le déposer au château de Corbanie, sous la garde du plus jeune de ses frères, fondateur de la dynastie des Rois Pêcheurs, dont le dernier descendant, Pellehan-Pellès, donnerait le jour à une fille qui, elle-même engendrerait celui qui connaîtrait la vérité du saint Graal et achèverait les temps aventureux.
Ce récit avait été écouté avec autant d'attention que de respect. Merlin, finalement, s'adressa plus particulièrement à Arthur : il lui dit qu'il lui appartenait, maintenant, de dresser la table du Graal en mémoire de la Sainte Trinité et que, de cette table, il aurait grand honneur, car il en adviendrait moult merveilles.
- La table sera dressée au château de Carduel, en Galles, répondit Arthur, et, le jour de Noël, j'élirai les chevaliers qui auront le droit d'y siéger.
Fort de cette assurance, Merlin retourna en Brocéliande, auprès de Viviane. Ils eurent l'un l'autre grande joie de se revoir, mais elle, tout de suite, lui demanda de lui enseigner quelques nouveaux jeux : par exemple, de pouvoir endormir un homme à son gré !
- Et pourquoi voulez-vous savoir pareille chose ? questionna Merlin.
- Pour pouvoir endormir mon père, et ma mère quand vous viendrez me voir.
Merlin n'était aucunement dupe de la ruse de Viviane. Il se refusa tout d'abord à lui livrer son secret. Elle n'en parut pas chagrine cependant. Elle savait qu'elle arriverait à ses fins. Le dernier jour, il céda. Il lui donna trois mots qu'elle prit par écrit c�ur qui avaient cette vertu que nul homme ne la pouvait posséder charnellement lorsqu'elle les portait sur elle .
Arthur obtint à quelque temps de là l'hommage de tous ses vassaux. N'ayant plus rien à redouter d'eux, il leur rendit leurs fiefs et il épousa Guenièvre.
Merlin conseille ArthurQuand, le jour de ses noces, la future reine parut, ce fut un éblouissement. Elle était
merveilleusement belle. Les plus somptueux vêtements que l'on eût jamais vus drapaient son corps. Sa robe tissée d'or traînait à plus d'une demi toise. Les fêtes durèrent toute une semaine. On y entendit les meilleurs ménestrels du pays. Les chevaliers coururent la quintaine. Les dames et les jouvenceaux dansèrent dans les salles du palais, décorées de fleurs rares et de tentures de soie.
Le neuvième jour, Arthur prévint ses barons de se préparer au départ, car, en compagnie de la reine, il désirait regagner son château.
Les rois Ban de Benoic et Bahor, qui n'avaient pas quitté leur suzerain depuis qu'il guerroyait contre les infidèles, obtinrent de rejoindre leurs domaines. Ils partirent, accompagnés de Merlin.
Ce fut grande joie chez eux quand ils arrivèrent. La nuit même, la reine Hélène conçut du roi Ban un enfant qui, plus tard, eût nom Lancelot, et la femme du roi Bahor, elle aussi, conçut, cette nuit-là, un fils lorsqu'il naquit, portait sur la poitrine l'image d'un lion couronné, ce qui fit qu'on le baptisa Lionel.
En quittant les rois Ban et Bahor, Merlin se rendit, pour la troisième fois, dans la forêt de Brocéliande. Viviane fit à son ami un accueil si chaleureux qu'il sentit grandir encore pour elle son amour. Elle connaissait déjà la plupart de ses secrets. Elle savait surtout qu'il était incapable de ne pas lui accorder ce qu'elle réclamerait.
Il fit surgir, pour lui complaire, à la place du lac, au bord duquel ils cheminaient, un, château plus merveilleux encore que le premier qu'il avait évoqué pour elle.
- C'est votre manoir, lui dit Merlin. Jamais personne ne le verra qui ne soit de votre maison, car il est invisible pour t out autre ; aux yeux de tous il n'y a que de l'eau. Et si, par envie ou traîtrise, quelqu'un de vos gens en révélait le secret, aussitôt le château disparaîtrait pour lui, et il se noierait en y croyant entrer.
Viviane ne cacha pas sa joie. Elle était vraiment femme et elle savait pouvoir se montrer impunément exigeante. Elle demanda à son ami de lui apprendre quelques autres de ces enchantements.
- Beau sire, murmura-t-elle, il y a encore une chose que je voudrais savoir : c'est comment je pourrais enserrer un homme sans tour, sans murs, et sans fers, de manière qu'il ne pût jamais s'échapper sans mon consentement.
Merlin qui devinait toute sa pensée lui répondit :
- Je vois bien ce que vous voulez. Votre but est de me retenir ici, mais je vous aime tellement qu'il me faudra bien vous obéir.
- Puisque je vous aime autant que vous m'aimez, ne devez-vous pas faire mes volontés et moi les vôtres ?
- La prochaine fois que je vous viendrai voir, je vous enseignerai ce que vous désirez...
Et Merlin fut obligé de se faire violence à lui-même pour retourner auprès d'Arthur et de ses compagnons.
Le jour de Noël qui suivit ces événements, il y eut grand festin au château de Carduel. Comme le repas se terminait, Merlin, avec la permission du Roi, prit la parole en ces termes :
- Seigneurs, je vous rappelle que le très saint Graal, où Joseph d'Arimathie recueillit le sang divin, a été transporté dans la Bretagne bleue. Il sera retrouvé par le meilleur chevalier de ce monde. Il est écrit aussi que notre roi Arthur doit établir ici même la table qui sera la troisième après celle de la Cène et celle du Graal. Cette table sera ronde, pour signifier que tous ceux qui s'y devront asseoir n'y jouiront d'aucune préséance. A la droite du roi demeurera toujours un siège vide en mémoire de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Qui se risquerait à le prendre, sans être l'élu, serait englouti en terre puisqu'il est réservé au Chevalier qui ayant conquis le saint Graal en connaîtra le sens et la vérité.
- Qu'il en soit ainsi, déclara Arthur.
Ces mots étaient à peine achevés qu'apparut, au milieu de la salle, une immense table ronde, autour de laquelle se trouvaient cent cinquante sièges de bois. Sur beaucoup d'entre eux était écrit en lettres d'or : " Ici doit seoir un tel ". Sur le fauteuil à droite du roi, aucun nom ne se lisait.
Arthur fit alors apporter et placer sur le milieu de la table les meilleures reliques que l'on put trouver. Gauvain prononça, au nom de tous, le serment solennel : que jamais dame, demoiselle ou homme ne viendrait demander aide à la cour sans l'obtenir et que si l'un des compagnons présents disparaissait, les autres, tour à tour, se mettraient sans arrêt à sa recherche, pendant un an et un jour.
Tous les chevaliers, d'une même voix, jurèrent alors sur les saints de tenir le serment exprimé pour eux par Gauvain. La reine, à son tour, demanda que les quatre clercs se tinssent toujours céans et consignassent par écrit les aventures des chevaliers. Et il en fut ainsi décidé.
Pour la quatrième fois, Merlin quitta la cour du roi Arthur. De longtemps on n'y entendit plus parler de lui.
Il était retourné à Brocéliande auprès de Viviane, et, cédant à sa prière, il lui avait donné les moyens de le faire prisonnier d'amour pour toujours désormais.
Merlin avait été ordonné chevalier par Arthur avant son départ de Carduel. Gauvain résolut donc, conformément à son serment, de se mettre à la recherche de l'Enchanteur, puisqu'il ne revenait pas. Il partit bien décidé à courir le monde et à le retrouver.
Un jour qu'il traversait une forêt, il rencontra une demoiselle qui chevauchait montée sur un magnifique palefroi. Perdu dans sa rêverie, il passa auprès d'elle sans la saluer. Pour un chevalier c'était une faute grave. La demoiselle lui reprocha son manque de courtoisie et lui dit que, par représailles, elle lui souhaitait de ressembler au premier homme qu'il croiserait.
Gauvain
Gauvain continua sa route, sans trop prêter d'attention à ce souhait. Tout à coup, il se trouva face avec un nain. Il le salua et poursuivit son chemin. A mesure qu'il avançait, il sentit ses bras et ses jambes diminuer de longueur et son corps se rapetisser à la taille de celui d'un enfant. Il comprit alors que, suivant le désir de la demoiselle, il était à son tour devenu nain. Il ne voulut pas, malgré son chagrin d'une pareille mésaventure, abandonner sa mission et il s'enfonça dans la forêt de Brocéliande.
Comme il arrivait auprès de la fontaine de Baranton, il s'entendit appeler par son nom et reconnut la voix de Merlin.
- Où êtes-vous - demanda Gauvain à l'Enchanteur. Ne pouvez-vous vous montrer, vous le plus sage des hommes -
- Dites le plus fol, car je savais ce qu'il m'adviendrait si je revenais ici, et je suis revenu.
Et il raconta comment, pendant son sommeil, Viviane l'avait enserré pour le retenir à tout jamais, et l'empêcher, à moins qu'elle le lui permit quelque jour, de retourner chez le roi.
Gauvain, désolé, se remit en route pour Carduel, de façon à y être de retour un an, jour pour jour, après son départ. En retraversant la forêt, il rencontra de nouveau la demoiselle qui l'avait enchanté. Elle était aux prises avec des chevaliers félons qui lui voulaient du mal. Gauvain fondit sur eux et, malgré la petitesse de sa taille, comparée à celle de ses adversaires qui étaient grands et forts, il les mit en déroute. La demoiselle se montra reconnaissante de son dévouement, et, sur la promesse qu'il lui fit d'être toujours courtois, elle lui permit de redevenir ce qu'il était avant leur première rencontre.
Gauvain arriva à la cour au jour prévu. Il fit à Arthur et à Guenièvre un long récit de son voyage, récit que les clercs couchèrent immédiatement par écrit.
La puissance et la gloire d'Arthur avaient atteint leur apogée. Cependant, pour les garder, le roi de Bretagne se voyait obligé de lutter continuellement contre ses irascibles ennemis, les Saxons, les Pictes et les Scots. Il en triomphait facilement, car de nouveaux chevaliers, vaillants autant que dévoués, étaient venus prendre place autour de la Table Ronde, où le siège réservé à celui qui aurait l'honneur et la joie de reconquérir le saint Graal demeurait pourtant toujours inoccupé.
C'est ainsi qu'Arthur combattit tour à tour dans 1'lle de Bretagne et en Armorique. Il débarrassa Tombelaine et le Mont Saint-Michel d'un géant qui les terrorisait. Il mit à mort, avec l'appui de saint Efflam, le dragon de la Lieue de Grève qui était bien le monstre le plus redoutable qui se fût vu en Armorique.
Au cours de ces chevauchées, il résida successivement dans son camp, auprès du Huelgoat, dans son château de Kerdhuel, bâti sur les plans de celui de Carduel, dont les murailles se reflétaient dans l'eau de l'étang que l'on voit toujours en Pleumeur-Bodou sur le chemin de l'Ile Grande et de l'Ile d'Aval. Arthur séjourna également dans le château de Joyeuse Garde, devenu le domaine de Lancelot, lequel, après avoir chassé les quarante géants qui l'habitaient, en avait fait un lieu de délice.
Lancelot, fils du roi Ban de Bénoie et de la reine Hélène, avait été, au moment de sa naissance, baptisé du nom de Galahad. Ses parents avaient dû prendre la fuite, parce que Claudas, roi de la Terre-Déserte, s'était emparé de leur château, par suite de la trahison du sénéchal Banin. Viviane avait recueilli Galahad. Elle l'avait élevé dans une retraite au fond du lac de Diane et avait exigé qu'il prit le nom de Lancelot.
Lancelot, par sa mère, descendait directement de Pallès, frère de Joseph d'Arimathie et dernier des riches Rois Pêcheurs. La gloire de reconquérir le saint Graal, suivant la tradition, devait donc lui revenir. Il en fut autrement.
Compagnon de Gauvain, frère d'armes de ses cousins Lionel et Bohor, et aussi de Perceval, Lancelot était, comme ce dernier, jeune, ardent et fort, d'une grande beauté et d'un caractère généreux et noble.
A l'âge de seize ans, il quitta, malgré ses supplications, la " Dame du Lac à qui il devait tout Et se présenta à la cour. Arthur et la reine l'accueillirent avec amitié et Guenièvre ne tarda pas à lui témoigner une tendre affection qu'il lui rendit.
Arthur avait vieilli. Certains, dans son entourage, désiraient qu'il disparût. Ils espéraient, en leur for intérieur, lui succéder. Cependant les événements ne tournaient ni assez vite, ni selon leur gré. Les serviteurs félons n'hésitèrent donc pas à sceller une alliance avec les pires ennemis de leur suzerain et tout particulièrement avec le roi c du pays d'où l'on ne revient pas ". Supposant que les difficultés extérieures ne suffiraient pas à abattre Arthur, ils essayèrent encore de jeter le trouble dans son esprit et dans son c�ur. Ils lui firent entendre que l'affection de Guenièvre pour Lancelot était un amour coupable. Arthur refusa d'écouter la calomnie. Ce que voyant, les ambitieux déçus attirèrent la reine dans un guet-apens. Le roi " du Pays d'où l'on ne revient pas> la surprit et l'emmena en captivité.
Le vieux roi, désespéré, appela à son recours les chevaliers qui lui étaient demeurés fidèles. Gauvain, Perceval et Lancelot partirent à la recherche de la reine, décidés à mourir ou à la ramener. Les félons les attaquèrent et les séparèrent, si bien que chacun d'eux, après s'être défait de ses adversaires, se retrouva seul sur la route. Lancelot mena de rudes combats. Jamais son courage et sa patience ne furent à bout. Mais à l'issue d'une rencontre avec les partisans du ravisseur de Guenièvre, il découvrit enfin le château où elle était retenue prisonnière et la délivra.
Le retour de la reine et le triomphe de Lancelot constituaient un échec pour les coalisés. Ils n'en devinrent que plus audacieux. Ils n'eurent plus d'autre pensée que de provoquer un scandale qui rejaillirait sur Guenièvre, chagrinerait le roi et perdrait le " chevalier blanc -
L'amour entre Guenièvre et Lancelot avait grandi. S'il demeurait pur, il pouvait, aux yeux du monde, paraître coupable. Le roi lui-même, cédant aux instances de ceux qui ne cessaient d'attirer son attention sur la prétendue trahison de la reine et du chevalier, se résolut un jour à les chasser. La cour était assemblée et Arthur allait prononcer la sentence, quand il vit arriver Merlin accompagné de Viviane. L'Enchanteur démasqua les délateurs et convainquit le roi de l'innocence des accusés.
Les noirs projets des chevaliers félons échouaient donc une fois de plus. Ceux-ci, pourtant, ne se considéraient pas encore comme battus. Ils reprirent la lutte sur un terrain plus vaste. lis mirent à leur tête Medraud, le propre neveu du roi, et déclarèrent une guerre ouverte. L'ennemi se montra partout dès son entrée en campagne. La haine et la jalousie s'entr'appuyèrent. Les Saxons, les Pictes et les Scots donnèrent la main aux Norvégiens, aux Normands et aux Danois. Leurs nefs croisèrent en vue des côtes. Les soldats r épandirent la terreur dans les villes et dans les villages.
Arthur, malgré son grand âge, releva le dé passa en Armorique.
Un grand combat eut lieu dans l'île d'Aval, en avant de l'Ile-Grande, dont les falaises de granit blanc dominent la côte entre Trébeurden et Trégastel, à quelque distance de Kerdhuel. Arthur, grièvement blessé, aurait été fait prisonnier si les siens ne l'eussent emporté. Et il serait mort sans aucun doute, si la fée Morgane n'avait elle-même pansé ses blessures.
Quand les forces lui revinrent, Arthur manifesta l'intention de quitter l'île d'Aval et de prendre sa place à la tête de ses chevaliers. Mais il dut demeurer prisonnier de celle qui l'avait soigné et qui le faisait étroitement garder par neuf de ses fées. Il souffrit d'abord beaucoup de cette situation, contre laquelle son caractère se révoltait. Il pria Merlin de lui indiquer les moyens de réduire à néant les effets de l'enchantement qu'il subissait. L'ami de Viviane se rendit aussitôt à l'île d'Aval et, au lieu d'entrer dans les vues d'Arthur, à sa grande surprise, il lui recommanda la patience et la résignation.
- Rends-moi ma jeunesse et rends-moi mon royaume, supplia le roi de Bretagne.
- Je n'en ai plus le pouvoir, lui répondit Merlin.
- N'es-tu plus l'Enchanteur
- Je ne suis plus qu'un homme. J'ai abdiqué toute ma science dans le c�ur de mon amie. En échange elle m'a donné toute sa tendresse. Fais comme moi. Détache-toi de la grandeur et de l'amour humain. Ton trône était éphémère. Conquiers, tu le peux, un trône éternel et en outre tu demeureras immortel dans l'esprit des hommes.
Le roi comprit toute la sagesse des paroles de Merlin. Il renonça à sa couronne pour qu'en fût ceint le front de Gauvain à la conquête du saint Graal, qui fut l��uvre du fils de Lancelot, lequel s'appelait du premier nom de son père Galahad à Guenièvre, l'épouse qu'il avait injustement soupçonnée.
Et c'est ainsi que, depuis quinze siècles, Arthur repose dans l'île d'Aval, en attendant que sonne l'heure où la Bretagne, ayant besoin de lui, le rappellera à la lumière.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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1315
15 novembre
La bataille de Morgarten
Se sentant menacé par la Confédération suisse, Léopold Ier de Habsbourg tente de réaffirmer son autorité, accompagné d’une importante armée. Les confédérés n’ont cependant aucun mal à remporter la victoire à Morgarten. Cet événement consolidera le pacte signé en 1291 et permettra d’enrichir l’union avec l’adhésion des cantons de Zurich, Lucerne, Glaris, Zoug et Berne. Multipliant les défaites, les Habsbourgs finiront par reconnaître l’indépendance de la Confédération et établiront un traité de paix en 1389.
Voir aussi : Habsbourg - Léopold Ier - Histoire du Moyen-Âge
1533
15 novembre
Prise de Cuzco par les Espagnols
Francisco Pizarro fait son entrée dans la capitale de l'Empire inca. La ville est mise à sac, le temple du soleil est entièrement détruit pour son or et les tombes des souverains incas sont profanées. La capitale de l'immense et majestueux empire n'est plus. Les espagnols construiront Lima et en feront la nouvelle capitale de la vice-royauté du Pérou.
Voir aussi : Invasion - Dossier histoire des conquistadores - Dossier histoire de l' Empire inca - Pizarro - Histoire des Inca - Histoire des Explorations
1866
15 novembre
Naissance de la Ligue française de l’enseignement
La Ligue française de l’enseignement naît grâce à la volonté de Jean Macé. Ce dernier avait en effet lancé un appel dans le journal l’ "Opinion nationale", afin de réunir un maximum de volontaires pour améliorer l’instruction en France. Beaucoup s’enthousiasment pour le projet et y prennent part. Avec un nombre d’adhérents toujours croissant dans toute la France, la Ligue se battra pour l’éducation populaire et publique. Elle lancera également une pétition pour une instruction gratuite, obligatoire et laïque. Lorsque les lois Ferry seront promulguées, elle se donnera un statut juridique, s’organisera en fédérations et ne cessera de lutter contre les inégalités et pour le développement culturel.
Voir aussi : Dossier histoire de l' enseignement - Jules Ferry - Histoire des Institutions
1889
15 novembre
Dom Pedro II abdique au Brésil
Un Coup d'Etat militaire dirigé par le maréchal Manuel Deodoro Da Fonseca renverse l'empereur du Brésil Dom Pedro II. La révolution est conduite par la bourgeoisie créole et les grands propriétaires terriens qui reprochent au souverain d'avoir abuser des réformes libérales et l'abolition de l'esclavage. Dom Pedro est contraint d'abdiquer et la république est proclamée. Les idées positivistes du philosophe français Auguste Comte influenceront énormément la Constitution des "Etats-Unis du Brésil" de 1891 et la devise du pays: "Ordre, amour et progrès.
Voir aussi : Abdication - Histoire de la Politique
1897
15 novembre
Matthieu Dreyfus accuse Esterhazy
Alors que la mobilisation des Dreyfusards augmente notamment dans les milieux intellectuels de gauche, le frère d’Alfred Dreyfus envoie une lettre au ministre de la guerre. Celle-ci reprend les conclusions du sénateur Scheurer-Kestner qui s’est joint à Lazare et au "Figaro" dans la défense de Dreyfus. Une enquête est alors ouverte, elle aboutira au procès d’Esterhazy au mois de janvier suivant.
Voir aussi : Dossier histoire de l' affaire Dreyfus - Le Figaro - Esterhazy - Histoire de la Justice
1900
15 novembre
Le jeune Churchill défraie la chronique
Parti en Afrique du Sud couvrir la guerre des Boers pour le Morning Post, Churchill est fait prisonnier par les troupes de Louis Botha lorsque le train blindé qu’il emprunte déraille. Agé de 26 ans, le futur Premier ministre anglais ne met même pas un mois avant de trouver la faille et de s’évader. Il rejoint alors l’ambassade anglaise du Mozambique alors que sa tête est mise à prix. Faisant la une des journaux, il profite de sa popularité pour être élu député dans les mois qui suivent.
Voir aussi : Churchill - Histoire des Faits divers
1908
15 novembre
Le Congo devient une colonie belge
Propriété personnelle du roi des Belges, Léopold II, depuis 1885, l'état indépendant du Congo devient la colonie du Congo Belge. Léopold II choisit de remettre ce territoire à son pays car il s'est fortement discrédité auprès de ses sujets avec la révélation des atrocités commises sous son autorité par les compagnies coloniales. Entre 1875 et 1879, l'explorateur anglais Sir Henry Morton Stanley avait pris possession au nom de la Belgique de la rive gauche du fleuve Congo. C'est en hommage au roi des Belges qu'il fonde Léopoldville près du village de pêcheurs de Kinshasa. Après 75 ans de domination Belge, le Congo accèdera officiellement à l'indépendance en 1960 et prendra le nom de Zaïre en 1971.
Voir aussi : Colonie - Histoire de la Colonisation
1908
15 novembre
Puyi devient empereur de Chine
L'Impératrice de Chine Ts'eu-hi meurt à Pékin. Son arrière-neveu, Puyi, âgé de 2 ans monte sur le trône. Puyi sera le dernier empereur de Chine et abdiquera le 12 février 1912 lorsque la république sera proclamée par les révolutionnaires.
Voir aussi : Sacre - Empereur - Puyi - Dernier empereur - Histoire des Sacres
1927
15 novembre
Trotski exclu du PC
L'ancien collaborateur de Lénine, Léon Trotski, est exclu du parti communiste soviétique par le premier secrétaire du parti, Staline. Déporté en Asie centrale, il sera expulsé d'URSS vers la Turquie en Février 1929 et déchu de sa nationalité. Trotski, avait été l'un des principaux acteurs de la révolution d'octobre en 1917. Il sera assassiné au Mexique par un agent stalinien le 20 août 1941.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Histoire du PC - Lénine - Trotski - Histoire des Partis
1951
15 novembre
Première sortie en mer pour "la Calypso"
L'ancien dragueur des mines acheté par le commandant Cousteau en 1950, effectue sa première sortie en mer au large de Toulon. Entièrement aménagé en bateau océonographique de haute technologie, "la Calypso" partira pour sa première expédition en Mer Rouge le 25 novembre.
Voir aussi : Cousteau - Histoire des Sciences et techniques
1971
15 novembre
Mise en vente du premier microprocesseur
La société américaine "Intel" lance sur le marché informatique l'invention de Marcian Hoff, le microprocesseur. Baptisé "Intel 4004", il coûte 200 dollars. Le processeur 4 bits permettra le développement des micro-ordinateurs.
Voir aussi : Histoire de l'Informatique
1999
15 novembre
Adoption du PACS
Le Pacte civil de solidarité (PACS) est adopté par l’Assemblée Nationale malgré les protestations d’une partie de la population. Permettant aux personnes de s’associer sans pour autant vivre en concubinage ou répondre aux contraintes légales demandées pour le mariage, il a été avant tout conçu comme une étape vers le mariage homosexuel. Mais c’est justement ce point qui fait débat, la droite et les associations traditionalistes et catholiques ne souhaitant pas cautionner un texte qui reconnaît le couple homosexuel en lui ouvrant un statut. Cependant le PACS connaîtra un rapide succès pour les couples hétérosexuels et homosexuels.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - Histoire du Parti Socialiste - Jospin - Histoire des Mœurs
2000
15 novembre
Pétillon publie l'Enquête corse
L’auteur de bande dessinée René Pétillon envoie son enquêteur Jack Palmer en Corse. Cette caricature suscite un véritable intérêt et se voit décerner le prix du meilleur album au Festival d’Angoulême en 2001 avant qu’ Alain Berbérian ne la transpose au cinéma avec Christian Clavier et Jean Reno en 2004. Oeuvrant dans le milieu de la BD depuis 1968 et diffusant les aventures de Jack Palmer depuis 1974, Pétillon avait déjà obtenu le grand prix de la ville du Festival d’Angoulême en 1987.
Voir aussi : Histoire du Festival d'Angoulême - Histoire des Bandes dessinées
2003
15 novembre
Drame lors d'une visite du Queen Mary 2
Quelques semaines avant sa livraison et alors qu’il est au stade des essais et finitions, le Queen Mary 2 est ouvert aux visites pour les employés et leur famille. C’est alors qu’une passerelle qui relie la cale sèche, où le navire est en cours d’armement, au quai s’effondre. Les victimes tombent de plusieurs dizaines de mètres et on compte alors 15 morts et 37 blessés.
Voir aussi : Paquebot - Chantiers de l’Atlantique - Queen Mary 2 - Histoire des Faits divers
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
15 novembre
La bataille de Morgarten
Se sentant menacé par la Confédération suisse, Léopold Ier de Habsbourg tente de réaffirmer son autorité, accompagné d’une importante armée. Les confédérés n’ont cependant aucun mal à remporter la victoire à Morgarten. Cet événement consolidera le pacte signé en 1291 et permettra d’enrichir l’union avec l’adhésion des cantons de Zurich, Lucerne, Glaris, Zoug et Berne. Multipliant les défaites, les Habsbourgs finiront par reconnaître l’indépendance de la Confédération et établiront un traité de paix en 1389.
Voir aussi : Habsbourg - Léopold Ier - Histoire du Moyen-Âge
1533
15 novembre
Prise de Cuzco par les Espagnols
Francisco Pizarro fait son entrée dans la capitale de l'Empire inca. La ville est mise à sac, le temple du soleil est entièrement détruit pour son or et les tombes des souverains incas sont profanées. La capitale de l'immense et majestueux empire n'est plus. Les espagnols construiront Lima et en feront la nouvelle capitale de la vice-royauté du Pérou.
Voir aussi : Invasion - Dossier histoire des conquistadores - Dossier histoire de l' Empire inca - Pizarro - Histoire des Inca - Histoire des Explorations
1866
15 novembre
Naissance de la Ligue française de l’enseignement
La Ligue française de l’enseignement naît grâce à la volonté de Jean Macé. Ce dernier avait en effet lancé un appel dans le journal l’ "Opinion nationale", afin de réunir un maximum de volontaires pour améliorer l’instruction en France. Beaucoup s’enthousiasment pour le projet et y prennent part. Avec un nombre d’adhérents toujours croissant dans toute la France, la Ligue se battra pour l’éducation populaire et publique. Elle lancera également une pétition pour une instruction gratuite, obligatoire et laïque. Lorsque les lois Ferry seront promulguées, elle se donnera un statut juridique, s’organisera en fédérations et ne cessera de lutter contre les inégalités et pour le développement culturel.
Voir aussi : Dossier histoire de l' enseignement - Jules Ferry - Histoire des Institutions
1889
15 novembre
Dom Pedro II abdique au Brésil
Un Coup d'Etat militaire dirigé par le maréchal Manuel Deodoro Da Fonseca renverse l'empereur du Brésil Dom Pedro II. La révolution est conduite par la bourgeoisie créole et les grands propriétaires terriens qui reprochent au souverain d'avoir abuser des réformes libérales et l'abolition de l'esclavage. Dom Pedro est contraint d'abdiquer et la république est proclamée. Les idées positivistes du philosophe français Auguste Comte influenceront énormément la Constitution des "Etats-Unis du Brésil" de 1891 et la devise du pays: "Ordre, amour et progrès.
Voir aussi : Abdication - Histoire de la Politique
1897
15 novembre
Matthieu Dreyfus accuse Esterhazy
Alors que la mobilisation des Dreyfusards augmente notamment dans les milieux intellectuels de gauche, le frère d’Alfred Dreyfus envoie une lettre au ministre de la guerre. Celle-ci reprend les conclusions du sénateur Scheurer-Kestner qui s’est joint à Lazare et au "Figaro" dans la défense de Dreyfus. Une enquête est alors ouverte, elle aboutira au procès d’Esterhazy au mois de janvier suivant.
Voir aussi : Dossier histoire de l' affaire Dreyfus - Le Figaro - Esterhazy - Histoire de la Justice
1900
15 novembre
Le jeune Churchill défraie la chronique
Parti en Afrique du Sud couvrir la guerre des Boers pour le Morning Post, Churchill est fait prisonnier par les troupes de Louis Botha lorsque le train blindé qu’il emprunte déraille. Agé de 26 ans, le futur Premier ministre anglais ne met même pas un mois avant de trouver la faille et de s’évader. Il rejoint alors l’ambassade anglaise du Mozambique alors que sa tête est mise à prix. Faisant la une des journaux, il profite de sa popularité pour être élu député dans les mois qui suivent.
Voir aussi : Churchill - Histoire des Faits divers
1908
15 novembre
Le Congo devient une colonie belge
Propriété personnelle du roi des Belges, Léopold II, depuis 1885, l'état indépendant du Congo devient la colonie du Congo Belge. Léopold II choisit de remettre ce territoire à son pays car il s'est fortement discrédité auprès de ses sujets avec la révélation des atrocités commises sous son autorité par les compagnies coloniales. Entre 1875 et 1879, l'explorateur anglais Sir Henry Morton Stanley avait pris possession au nom de la Belgique de la rive gauche du fleuve Congo. C'est en hommage au roi des Belges qu'il fonde Léopoldville près du village de pêcheurs de Kinshasa. Après 75 ans de domination Belge, le Congo accèdera officiellement à l'indépendance en 1960 et prendra le nom de Zaïre en 1971.
Voir aussi : Colonie - Histoire de la Colonisation
1908
15 novembre
Puyi devient empereur de Chine
L'Impératrice de Chine Ts'eu-hi meurt à Pékin. Son arrière-neveu, Puyi, âgé de 2 ans monte sur le trône. Puyi sera le dernier empereur de Chine et abdiquera le 12 février 1912 lorsque la république sera proclamée par les révolutionnaires.
Voir aussi : Sacre - Empereur - Puyi - Dernier empereur - Histoire des Sacres
1927
15 novembre
Trotski exclu du PC
L'ancien collaborateur de Lénine, Léon Trotski, est exclu du parti communiste soviétique par le premier secrétaire du parti, Staline. Déporté en Asie centrale, il sera expulsé d'URSS vers la Turquie en Février 1929 et déchu de sa nationalité. Trotski, avait été l'un des principaux acteurs de la révolution d'octobre en 1917. Il sera assassiné au Mexique par un agent stalinien le 20 août 1941.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Histoire du PC - Lénine - Trotski - Histoire des Partis
1951
15 novembre
Première sortie en mer pour "la Calypso"
L'ancien dragueur des mines acheté par le commandant Cousteau en 1950, effectue sa première sortie en mer au large de Toulon. Entièrement aménagé en bateau océonographique de haute technologie, "la Calypso" partira pour sa première expédition en Mer Rouge le 25 novembre.
Voir aussi : Cousteau - Histoire des Sciences et techniques
1971
15 novembre
Mise en vente du premier microprocesseur
La société américaine "Intel" lance sur le marché informatique l'invention de Marcian Hoff, le microprocesseur. Baptisé "Intel 4004", il coûte 200 dollars. Le processeur 4 bits permettra le développement des micro-ordinateurs.
Voir aussi : Histoire de l'Informatique
1999
15 novembre
Adoption du PACS
Le Pacte civil de solidarité (PACS) est adopté par l’Assemblée Nationale malgré les protestations d’une partie de la population. Permettant aux personnes de s’associer sans pour autant vivre en concubinage ou répondre aux contraintes légales demandées pour le mariage, il a été avant tout conçu comme une étape vers le mariage homosexuel. Mais c’est justement ce point qui fait débat, la droite et les associations traditionalistes et catholiques ne souhaitant pas cautionner un texte qui reconnaît le couple homosexuel en lui ouvrant un statut. Cependant le PACS connaîtra un rapide succès pour les couples hétérosexuels et homosexuels.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - Histoire du Parti Socialiste - Jospin - Histoire des Mœurs
2000
15 novembre
Pétillon publie l'Enquête corse
L’auteur de bande dessinée René Pétillon envoie son enquêteur Jack Palmer en Corse. Cette caricature suscite un véritable intérêt et se voit décerner le prix du meilleur album au Festival d’Angoulême en 2001 avant qu’ Alain Berbérian ne la transpose au cinéma avec Christian Clavier et Jean Reno en 2004. Oeuvrant dans le milieu de la BD depuis 1968 et diffusant les aventures de Jack Palmer depuis 1974, Pétillon avait déjà obtenu le grand prix de la ville du Festival d’Angoulême en 1987.
Voir aussi : Histoire du Festival d'Angoulême - Histoire des Bandes dessinées
2003
15 novembre
Drame lors d'une visite du Queen Mary 2
Quelques semaines avant sa livraison et alors qu’il est au stade des essais et finitions, le Queen Mary 2 est ouvert aux visites pour les employés et leur famille. C’est alors qu’une passerelle qui relie la cale sèche, où le navire est en cours d’armement, au quai s’effondre. Les victimes tombent de plusieurs dizaines de mètres et on compte alors 15 morts et 37 blessés.
Voir aussi : Paquebot - Chantiers de l’Atlantique - Queen Mary 2 - Histoire des Faits divers
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
- Élite
- Messages : 21133
- Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
- Localisation : Macabanaufondujardin france
Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
La bataille de Morgarten eut lieu le 15 novembre 1315, au sud de Zurich où quelque 1 500 confédérés suisses repoussèrent les 4 000 à 8 000 soldats du duc Léopold Ier d'Autriche, seigneur de Habsbourg.
Cette bataille fut causée par la tension entre les Habsbourgs et les Confédérés, tension qui augmenta encore lorsqu’un conflit éclata en 1314 entre le duc Louis IV de Bavière et Frédéric le Bel, réclamant chacun la couronne. Comme les Confédérés avaient soutenu Louis IV, la guerre éclata après un nouveau conflit entre les Schwytzois et les Habsbourgs.
Le frère de Frederick, Léopold Ier d'Autriche avait avec lui une armée complète (3 000 à 5 000 hommes armés, un tiers étant des chevaliers). Il prévoyait une attaque surprise contre les Waldstätten par le sud, aux alentours du Lac d'Ägeri et du passage de Morgarten. Il s’attendait à une victoire totale et aisée sur ces simples paysans qui défiaient l’Autriche. Mais les Confédérés, ayant été prévenus, attendirent l’ennemi en embuscade, à un passage étroit de la route, entre des falaises et le lac.
Lorsque les Habsbourgs arrivèrent sur le lieu de l’embuscade, une avalanche de pierres, de rochers, et de troncs d’arbres dévala sur les chevaliers, effrayant les chevaux et provoquant la confusion. C’est à ce moment-là que les Schwytzois, conduits par Werner Stauffacher, attaquèrent. Les montagnards, armés de hallebardes, profitèrent de la confusion.
Il y eut alors un grand massacre d’Autrichiens qui ne pouvaient se défendre correctement du fait de la grande confusion dans les rangs autrichiens. En effet, l’avant-garde se battait pour rompre les lignes confédérées sans avoir l’appui de l’arrière-garde qui s’enfuyait, la confusion étant telle qu’aucun ordre n’était respecté. De plus, les montagnards n’ayant aucun intérêt à faire des prisonniers, ils assommèrent les blessés et les dépouillèrent complètement. De plus certains chevaliers tentèrent de fuir par le lac mais la plupart se noyèrent à cause du poids des armures.
Ceci participa concrètement à fonder la réputation des Confédérés en tant que barbares. On les considéra ensuite comme de féroces et redoutables combattants, respectés des autres pays.
C'est l'une des rares occasions, au Moyen Âge, où des communautés paysannes réussirent à s'émanciper de leur suzerain féodal.
La victoire de Morgarten renforça la cohésion des cantons alpins. Elle leur rallia les cantons environnants et surtout les villes de Lucerne, Zurich et Berne. Ces communes libres, bien que bourgeoises, firent front commun avec les cantons paysans contre les prétentions des Habsbourg.
Le réalisateur suisse Leopold Lindtberg tourna en 1941 Landammann Stauffacher, film mettant en scène la bataille de Morgarten, avec Heinrich Gretler et Anne-Marie Blanc. Ce film historique est aussi un film de combat, tourné pour renforcer le patriotisme suisse face au danger nazi : après le rapport du Grütli du 25 juillet 1940, où six cent cinquante commandants de l'armée suisse avaient renouvelé leur serment de fidélité au drapeau suisse, le scénariste Richard Schweizer, qui entendait d'abord mettre en scène le fils de Guillaume Tell, décida de se concentrer sur le chef militaire de Morgarten, pour le présenter comme le précurseur du général Henri Guisan.
Eric Langjahr a aussi tourné en 1978 un film sur la bataille de Morgarten (Morgarten findet statt en allemand), mettant en scène le concours de tir organisé sur place chaque année pour la commémorer, avec des emprunts à d'autres documents dont le film de Lindtberg.
Cette bataille fut causée par la tension entre les Habsbourgs et les Confédérés, tension qui augmenta encore lorsqu’un conflit éclata en 1314 entre le duc Louis IV de Bavière et Frédéric le Bel, réclamant chacun la couronne. Comme les Confédérés avaient soutenu Louis IV, la guerre éclata après un nouveau conflit entre les Schwytzois et les Habsbourgs.
Le frère de Frederick, Léopold Ier d'Autriche avait avec lui une armée complète (3 000 à 5 000 hommes armés, un tiers étant des chevaliers). Il prévoyait une attaque surprise contre les Waldstätten par le sud, aux alentours du Lac d'Ägeri et du passage de Morgarten. Il s’attendait à une victoire totale et aisée sur ces simples paysans qui défiaient l’Autriche. Mais les Confédérés, ayant été prévenus, attendirent l’ennemi en embuscade, à un passage étroit de la route, entre des falaises et le lac.
Lorsque les Habsbourgs arrivèrent sur le lieu de l’embuscade, une avalanche de pierres, de rochers, et de troncs d’arbres dévala sur les chevaliers, effrayant les chevaux et provoquant la confusion. C’est à ce moment-là que les Schwytzois, conduits par Werner Stauffacher, attaquèrent. Les montagnards, armés de hallebardes, profitèrent de la confusion.
Il y eut alors un grand massacre d’Autrichiens qui ne pouvaient se défendre correctement du fait de la grande confusion dans les rangs autrichiens. En effet, l’avant-garde se battait pour rompre les lignes confédérées sans avoir l’appui de l’arrière-garde qui s’enfuyait, la confusion étant telle qu’aucun ordre n’était respecté. De plus, les montagnards n’ayant aucun intérêt à faire des prisonniers, ils assommèrent les blessés et les dépouillèrent complètement. De plus certains chevaliers tentèrent de fuir par le lac mais la plupart se noyèrent à cause du poids des armures.
Ceci participa concrètement à fonder la réputation des Confédérés en tant que barbares. On les considéra ensuite comme de féroces et redoutables combattants, respectés des autres pays.
C'est l'une des rares occasions, au Moyen Âge, où des communautés paysannes réussirent à s'émanciper de leur suzerain féodal.
La victoire de Morgarten renforça la cohésion des cantons alpins. Elle leur rallia les cantons environnants et surtout les villes de Lucerne, Zurich et Berne. Ces communes libres, bien que bourgeoises, firent front commun avec les cantons paysans contre les prétentions des Habsbourg.
Le réalisateur suisse Leopold Lindtberg tourna en 1941 Landammann Stauffacher, film mettant en scène la bataille de Morgarten, avec Heinrich Gretler et Anne-Marie Blanc. Ce film historique est aussi un film de combat, tourné pour renforcer le patriotisme suisse face au danger nazi : après le rapport du Grütli du 25 juillet 1940, où six cent cinquante commandants de l'armée suisse avaient renouvelé leur serment de fidélité au drapeau suisse, le scénariste Richard Schweizer, qui entendait d'abord mettre en scène le fils de Guillaume Tell, décida de se concentrer sur le chef militaire de Morgarten, pour le présenter comme le précurseur du général Henri Guisan.
Eric Langjahr a aussi tourné en 1978 un film sur la bataille de Morgarten (Morgarten findet statt en allemand), mettant en scène le concours de tir organisé sur place chaque année pour la commémorer, avec des emprunts à d'autres documents dont le film de Lindtberg.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Le Clocher de Tréguier
La ville actuelle de Tréguier n'existait probablement pas avant le VI ème siècle. C'est en 545 que Tugdual, fils du roi Hoël 1er et parent d'Arthur, sur l'ordre de Dieu, vint planter son bâton apostolique à l'entrée de la vallée de Traoun-Trécor. Il avait traversé la Manche sur un vaisseau que montaient les « jeunes gens de bonne façon », dit Albert Le Grand. Sa mère, sainte Pompée, qui est devenue la patronne de Langoat, sa soeur, la bienheureuse Sève, soixante-douze solitaires et une sainte veuve, nommée Mahélen, l'accompagnaient.
Le monastère de Tugdual fut bientôt le plus important de la Domnonée. Des pêcheurs et des agriculteurs, attirés par la beauté et la sainteté des lieux, y établirent leur foyer. La ville naquit ainsi, puis se développa jusqu'à devenir une cité florissante : à telle enseigne qu'à la mort de Tridanus, le dernier évêque de Lexovie, le peuple appelé à se prononcer, désigna Tugdual pour le remplacer.
Tugdual
Tréguier grandit de plus en plus, jusqu'à ce qu'elle fût digne de son titre de capitale de Trécor où la campagne, pleine de verdure et de fleurs, semble un îlot arcadien, un joyau de splendeur, qu'entourent des côtes sauvages sans cesse battues par les tempêtes.
Tugdual entra bientôt en lutte avec Conomor. Certains habitants de Lexovie prirent fait et cause pour le Prince du Poher. Une voix conseilla à Tugdual de se rendre à Rome. Il partit accompagné de deux disciples. Ses calomniateurs exultèrent. Leur joie ne dura pas. Tous les malheurs fondirent sur le pays. Les terres et les femmes devinrent stériles. La famine et la peste portèrent la désolation dans la plupart des familles. Les yeux des coupables s'ouvrirent. Il y eut des prières publiques et des processions, pour demander le retour de Tugdual. Une nuit que celui-ci était en oraison, un ange lui apparut qui lui ordonna de le suivre. Dès qu'ils furent dans la rue, l'ange présenta un cheval à Tugdual et lui dit de retourner dans son évêché.
ConomorLe lendemain, au point du jour. Tugdual se trouva transporté par ce cheval ailé sur un petit tertre en vue de son ancien monastère. Il mit pied à terre et, aussitôt, le cheval disparut dans les airs. Quand on apprit le retour miraculeux de l'évêque, chacun voulut lui offrir l'hospitalité. Tugdual refusa d'habiter le palais du roi de Lexovie et les plus riches demeures. Il fut dans les faubourgs demander l'hospitalité d'un humble journalier.
Suite demain....
sources: légendes celtes
La ville actuelle de Tréguier n'existait probablement pas avant le VI ème siècle. C'est en 545 que Tugdual, fils du roi Hoël 1er et parent d'Arthur, sur l'ordre de Dieu, vint planter son bâton apostolique à l'entrée de la vallée de Traoun-Trécor. Il avait traversé la Manche sur un vaisseau que montaient les « jeunes gens de bonne façon », dit Albert Le Grand. Sa mère, sainte Pompée, qui est devenue la patronne de Langoat, sa soeur, la bienheureuse Sève, soixante-douze solitaires et une sainte veuve, nommée Mahélen, l'accompagnaient.
Le monastère de Tugdual fut bientôt le plus important de la Domnonée. Des pêcheurs et des agriculteurs, attirés par la beauté et la sainteté des lieux, y établirent leur foyer. La ville naquit ainsi, puis se développa jusqu'à devenir une cité florissante : à telle enseigne qu'à la mort de Tridanus, le dernier évêque de Lexovie, le peuple appelé à se prononcer, désigna Tugdual pour le remplacer.
Tugdual
Tréguier grandit de plus en plus, jusqu'à ce qu'elle fût digne de son titre de capitale de Trécor où la campagne, pleine de verdure et de fleurs, semble un îlot arcadien, un joyau de splendeur, qu'entourent des côtes sauvages sans cesse battues par les tempêtes.
Tugdual entra bientôt en lutte avec Conomor. Certains habitants de Lexovie prirent fait et cause pour le Prince du Poher. Une voix conseilla à Tugdual de se rendre à Rome. Il partit accompagné de deux disciples. Ses calomniateurs exultèrent. Leur joie ne dura pas. Tous les malheurs fondirent sur le pays. Les terres et les femmes devinrent stériles. La famine et la peste portèrent la désolation dans la plupart des familles. Les yeux des coupables s'ouvrirent. Il y eut des prières publiques et des processions, pour demander le retour de Tugdual. Une nuit que celui-ci était en oraison, un ange lui apparut qui lui ordonna de le suivre. Dès qu'ils furent dans la rue, l'ange présenta un cheval à Tugdual et lui dit de retourner dans son évêché.
ConomorLe lendemain, au point du jour. Tugdual se trouva transporté par ce cheval ailé sur un petit tertre en vue de son ancien monastère. Il mit pied à terre et, aussitôt, le cheval disparut dans les airs. Quand on apprit le retour miraculeux de l'évêque, chacun voulut lui offrir l'hospitalité. Tugdual refusa d'habiter le palais du roi de Lexovie et les plus riches demeures. Il fut dans les faubourgs demander l'hospitalité d'un humble journalier.
Suite demain....
sources: légendes celtes
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
- Élite
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- Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
- Localisation : Macabanaufondujardin france
Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
-414
16 novembre
Désastre de l'Assinaros
Le stratège Nicias, qui conduit un des deux contingents de l’armée athénienne présente en Sicile, ne parvient pas à traverser l’Assinaros et se fait prendre au piège par l’armée de Syracuse. Ses troupes sont massacrées et lui exécuté. Quant à Démosthène, à la tête de l’autre contingent, il s’est fait encercler : exécuté lui aussi, ses soldats sont enfermés dans des carrières, les Latomies. Les conditions de captivité sont extrêmes et les survivants seront vendus comme esclaves. L’expédition à Syracuse est un désastre sur toute la ligne pour Athènes : la cité a perdu des milliers d’hommes, des dizaines de trières tandis que Sparte reprenait les armes et occupait à nouveau l’Attique.
Voir aussi : Histoire d'Athènes - Histoire de Sparte - Dossier histoire de la Guerre du Péloponnèse - Syracuse - Histoire de l'Antiquité
1532
16 novembre
Pizarro capture le dernier empereur Inca
Invité par l'espagnol Francisco Pizarro, l'empereur Inca Atahualpa se rend à Cajamarca au nord du Pérou. Atahualpa, à qui l’on présente les livres sacrés, refuse de se convertir au christianisme. Il aurait même lancé l’Ouvrage par terre. Les Espagnols utilisent ce prétexte pour massacrer l’escorte de l’empereur et le village. Le souverain inca est fait prisonnier. Ses sujets feront amasser une quantité extraordinaire d'or et d'argent pour obtenir sa libération, mais en vain. Pizarro condamnera Atahualpa à mort et le fera garrotter dans sa cellule le 29 août 1533. L'empire Inca est anéanti, les Espagnols en seront les maîtres pendant 3 siècles.
Voir aussi : Bataille - Invasion - Dossier histoire des conquistadores - Dossier histoire de l' Empire inca - Pizarro - Histoire des Explorations
1620
16 novembre
Les colons européens découvrent le maïs
Non loin de Provincetown dans le Massachusetts, des colons britanniques font une surprenante découverte: l'épis de maïs. Les populations indigènes leur apprendront à en faire la culture et le maïs deviendra la céréale américaine par excellence.
Voir aussi : Découverte - Colonie - Histoire de l'Alimentation
1700
16 novembre
Louis XIV désigne son petit-fils roi d'Espagne
Le Roi-Soleil annonce à sa cour et à l'ambassadeur d'Espagne, Castel dos Rios, qu'il autorise son petit-fils le Duc d'Anjou à coiffer la couronne espagnole. Charles II, le défunt roi d'Espagne, l'avait désigné pour successeur sur son testament. Castel dos Rios s'exclame: "Quelle joie Sire ! Il n'y a plus de Pyrénées!". Philippe d'Anjou prendra le nom de Philippe V et sera le premier souverain de la maison des Bourbons à faire son entrée en Espagne au début de l'année 1701. Mais son accession au trône déclanchera une guerre de succession en Espagne avec l'archiduc d'Autriche qui revendiquera son droit à devenir souverain d'Espagne et des Amériques.
Voir aussi : Louis XIV - Duc d'Anjou - Histoire des Bourbons
1866
16 novembre
L'hebdomadaire le Figaro devient un quotidien
Repris en 1854 par Hippolyte de Willemessant après des débuts difficiles, Le Figaro se porte plutôt bien et décide de passer au format quotidien. Il accueille à cette période des écrivains et des chroniqueurs célèbres tels que Zola, Vallès ou Dumas père, et a fortement innové avec des brèves, une rubrique nécrologie… Soutenant l’Empire, puis réclamant la Restauration, le journal est orienté plutôt à droite.
Voir aussi : Quotidien - Zola - Le Figaro - Histoire de la Presse
1907
16 novembre
l'Oklahoma devient le 46ème état des Etats-Unis
Alors que depuis 90 ans le gouvernement fédéral y déplace en masse les populations indiennes des états voisins, l’Oklahoma entre finalement dans l’Union. Depuis des années, les « blancs » réclamaient l’ouverture de ce territoire et la possibilité de s’y installer. Après l’annexion d’une partie du territoire dès la guerre de Sécession, l’obtention de cette autorisation en 1889 et l’installation de dizaines de milliers de colons, ces derniers pourront profiter de la découverte de gisements minéraux pour prospérer.
Voir aussi : Indien - Colons - Histoire de l'Oklahoma - Histoire de l'Etat
1920
16 novembre
Fin de la guerre civile en Russie
Le général Russe Wrangel à la tête de "l'armée blanche" s'incline à Sébastopol face aux bolcheviks "L'armée rouge" qui a forcé l'isthme de Pérékop, s'est emparé de la ville et a contraint Wrangel et ses alliés de battre en retraite. La victoire des bolcheviks met fin à la guerre civile qui enflammait la Russie depuis la révolution d'Octobre 1917 et consacre Lénine.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Lénine - Histoire de l'Armée rouge - Histoire de Sébastopol - Histoire des Guerres
1945
16 novembre
Création de l'UNESCO
L’Unesco, c’est-à-dire l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, est créée. La mission de cette branche de l’ONU est de promouvoir la paix dans le monde via la valorisation de l’éducation, des sciences exactes, sociales et humaines, de la culture, de la communication et de l’information. Sa première cession se tiendra en fait près d’un an plus tard. Son siège sera établi à Paris.
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire de l' ONU - Histoire de l'UNESCO - Histoire de la Diplomatie
1977
16 novembre
Spielberg présente "Rencontre du troisième type"
Steven Spielberg se lance véritablement dans la science-fiction avec la réalisation de "Rencontre du troisième type". Une multitude d’événements étranges ont lieu dans le monde entier. Il semblerait qu’une présence extra-terrestre en soit à l’origine. Plusieurs personnages tenteront d’élucider ces mystères, peut-être jusqu’à cette fameuse rencontre du troisième type. Spielberg présente ici une nouvelle facette de l’homme face à une éventuelle invasion. Les êtres humains semblent l’espérer, semblent s’y soumettre, à défaut d'être présentés comme les maîtres absolus de l’univers.
Voir aussi : Dossier histoire de la science-fiction - Extra-terrestre - Spielberg - Histoire du Cinéma
1978
16 novembre
Disparition d'Alain Colas
Le navigateur français Alain Colas disparaît dans l'océan atlantique alors qu'il participe à la première édition de la Route du Rhum, course transatlantique en solitaire. Au large des Açores, la tempête fait rage et son bateau, le "Manureva", ne répond plus. Dans son dernier message radio du 16 novembre, Alain Colas disait pourtant : "Le bateau marche à merveille. J'ai retrouvé le contact avec Manureva."
Voir aussi : Décès - Disparition - Navigateur - Alain Colas - Histoire de la Route du Rhum - Histoire de la Voile
1993
16 novembre
Privatisation de Rhône-Poulenc
L’entreprise d’industrie pharmaceutique Rhône-Poulenc, crée en 1928, redevient privée. Décidée par Edouard Balladur, cette privatisation intervient onze ans après la nationalisation, alors impulsée par François Mitterrand.
Voir aussi : Mitterrand - Balladur - Privatisation - Histoire de l'Entreprise
2002
16 novembre
Conflit religieux autour de Miss Monde
Le journal nigérian « This Day » publie un article d’une jeune journaliste, Isomia Daniel, prenant la défense du concours Miss Monde à Abuja. Les fondamentalistes ont en effet manifesté leur mécontentement et pour y répondre la journaliste affirme que Mahomet lui-même n’aurait pas renié cette manifestation, il aurait même pu y choisir une femme. Cette association du prophète avec Miss Monde met le feu aux poudres et les émeutes qui suivront feront plus de deux cents morts. La jeune femme s’est exilée suite à une condamnation à mort par les fondamentalistes.
Voir aussi : Emeutes - Histoire des Femmes
2002
16 novembre
Apparition du SRAS
Le premier cas connu de Syndrome respiratoire aigu (SRAS) ou pneumonie atypique se déclare dans la région de Guangdong. Au cours du mois de février 2003, la maladie se répandra hors des frontières chinoises, par l’intermédiaire de touristes et d’hommes d’affaire en voyage.
Voir aussi : Dossier histoire des Epidémies - SRAS - Histoire des Catastrophes naturelles
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
16 novembre
Désastre de l'Assinaros
Le stratège Nicias, qui conduit un des deux contingents de l’armée athénienne présente en Sicile, ne parvient pas à traverser l’Assinaros et se fait prendre au piège par l’armée de Syracuse. Ses troupes sont massacrées et lui exécuté. Quant à Démosthène, à la tête de l’autre contingent, il s’est fait encercler : exécuté lui aussi, ses soldats sont enfermés dans des carrières, les Latomies. Les conditions de captivité sont extrêmes et les survivants seront vendus comme esclaves. L’expédition à Syracuse est un désastre sur toute la ligne pour Athènes : la cité a perdu des milliers d’hommes, des dizaines de trières tandis que Sparte reprenait les armes et occupait à nouveau l’Attique.
Voir aussi : Histoire d'Athènes - Histoire de Sparte - Dossier histoire de la Guerre du Péloponnèse - Syracuse - Histoire de l'Antiquité
1532
16 novembre
Pizarro capture le dernier empereur Inca
Invité par l'espagnol Francisco Pizarro, l'empereur Inca Atahualpa se rend à Cajamarca au nord du Pérou. Atahualpa, à qui l’on présente les livres sacrés, refuse de se convertir au christianisme. Il aurait même lancé l’Ouvrage par terre. Les Espagnols utilisent ce prétexte pour massacrer l’escorte de l’empereur et le village. Le souverain inca est fait prisonnier. Ses sujets feront amasser une quantité extraordinaire d'or et d'argent pour obtenir sa libération, mais en vain. Pizarro condamnera Atahualpa à mort et le fera garrotter dans sa cellule le 29 août 1533. L'empire Inca est anéanti, les Espagnols en seront les maîtres pendant 3 siècles.
Voir aussi : Bataille - Invasion - Dossier histoire des conquistadores - Dossier histoire de l' Empire inca - Pizarro - Histoire des Explorations
1620
16 novembre
Les colons européens découvrent le maïs
Non loin de Provincetown dans le Massachusetts, des colons britanniques font une surprenante découverte: l'épis de maïs. Les populations indigènes leur apprendront à en faire la culture et le maïs deviendra la céréale américaine par excellence.
Voir aussi : Découverte - Colonie - Histoire de l'Alimentation
1700
16 novembre
Louis XIV désigne son petit-fils roi d'Espagne
Le Roi-Soleil annonce à sa cour et à l'ambassadeur d'Espagne, Castel dos Rios, qu'il autorise son petit-fils le Duc d'Anjou à coiffer la couronne espagnole. Charles II, le défunt roi d'Espagne, l'avait désigné pour successeur sur son testament. Castel dos Rios s'exclame: "Quelle joie Sire ! Il n'y a plus de Pyrénées!". Philippe d'Anjou prendra le nom de Philippe V et sera le premier souverain de la maison des Bourbons à faire son entrée en Espagne au début de l'année 1701. Mais son accession au trône déclanchera une guerre de succession en Espagne avec l'archiduc d'Autriche qui revendiquera son droit à devenir souverain d'Espagne et des Amériques.
Voir aussi : Louis XIV - Duc d'Anjou - Histoire des Bourbons
1866
16 novembre
L'hebdomadaire le Figaro devient un quotidien
Repris en 1854 par Hippolyte de Willemessant après des débuts difficiles, Le Figaro se porte plutôt bien et décide de passer au format quotidien. Il accueille à cette période des écrivains et des chroniqueurs célèbres tels que Zola, Vallès ou Dumas père, et a fortement innové avec des brèves, une rubrique nécrologie… Soutenant l’Empire, puis réclamant la Restauration, le journal est orienté plutôt à droite.
Voir aussi : Quotidien - Zola - Le Figaro - Histoire de la Presse
1907
16 novembre
l'Oklahoma devient le 46ème état des Etats-Unis
Alors que depuis 90 ans le gouvernement fédéral y déplace en masse les populations indiennes des états voisins, l’Oklahoma entre finalement dans l’Union. Depuis des années, les « blancs » réclamaient l’ouverture de ce territoire et la possibilité de s’y installer. Après l’annexion d’une partie du territoire dès la guerre de Sécession, l’obtention de cette autorisation en 1889 et l’installation de dizaines de milliers de colons, ces derniers pourront profiter de la découverte de gisements minéraux pour prospérer.
Voir aussi : Indien - Colons - Histoire de l'Oklahoma - Histoire de l'Etat
1920
16 novembre
Fin de la guerre civile en Russie
Le général Russe Wrangel à la tête de "l'armée blanche" s'incline à Sébastopol face aux bolcheviks "L'armée rouge" qui a forcé l'isthme de Pérékop, s'est emparé de la ville et a contraint Wrangel et ses alliés de battre en retraite. La victoire des bolcheviks met fin à la guerre civile qui enflammait la Russie depuis la révolution d'Octobre 1917 et consacre Lénine.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Lénine - Histoire de l'Armée rouge - Histoire de Sébastopol - Histoire des Guerres
1945
16 novembre
Création de l'UNESCO
L’Unesco, c’est-à-dire l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, est créée. La mission de cette branche de l’ONU est de promouvoir la paix dans le monde via la valorisation de l’éducation, des sciences exactes, sociales et humaines, de la culture, de la communication et de l’information. Sa première cession se tiendra en fait près d’un an plus tard. Son siège sera établi à Paris.
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire de l' ONU - Histoire de l'UNESCO - Histoire de la Diplomatie
1977
16 novembre
Spielberg présente "Rencontre du troisième type"
Steven Spielberg se lance véritablement dans la science-fiction avec la réalisation de "Rencontre du troisième type". Une multitude d’événements étranges ont lieu dans le monde entier. Il semblerait qu’une présence extra-terrestre en soit à l’origine. Plusieurs personnages tenteront d’élucider ces mystères, peut-être jusqu’à cette fameuse rencontre du troisième type. Spielberg présente ici une nouvelle facette de l’homme face à une éventuelle invasion. Les êtres humains semblent l’espérer, semblent s’y soumettre, à défaut d'être présentés comme les maîtres absolus de l’univers.
Voir aussi : Dossier histoire de la science-fiction - Extra-terrestre - Spielberg - Histoire du Cinéma
1978
16 novembre
Disparition d'Alain Colas
Le navigateur français Alain Colas disparaît dans l'océan atlantique alors qu'il participe à la première édition de la Route du Rhum, course transatlantique en solitaire. Au large des Açores, la tempête fait rage et son bateau, le "Manureva", ne répond plus. Dans son dernier message radio du 16 novembre, Alain Colas disait pourtant : "Le bateau marche à merveille. J'ai retrouvé le contact avec Manureva."
Voir aussi : Décès - Disparition - Navigateur - Alain Colas - Histoire de la Route du Rhum - Histoire de la Voile
1993
16 novembre
Privatisation de Rhône-Poulenc
L’entreprise d’industrie pharmaceutique Rhône-Poulenc, crée en 1928, redevient privée. Décidée par Edouard Balladur, cette privatisation intervient onze ans après la nationalisation, alors impulsée par François Mitterrand.
Voir aussi : Mitterrand - Balladur - Privatisation - Histoire de l'Entreprise
2002
16 novembre
Conflit religieux autour de Miss Monde
Le journal nigérian « This Day » publie un article d’une jeune journaliste, Isomia Daniel, prenant la défense du concours Miss Monde à Abuja. Les fondamentalistes ont en effet manifesté leur mécontentement et pour y répondre la journaliste affirme que Mahomet lui-même n’aurait pas renié cette manifestation, il aurait même pu y choisir une femme. Cette association du prophète avec Miss Monde met le feu aux poudres et les émeutes qui suivront feront plus de deux cents morts. La jeune femme s’est exilée suite à une condamnation à mort par les fondamentalistes.
Voir aussi : Emeutes - Histoire des Femmes
2002
16 novembre
Apparition du SRAS
Le premier cas connu de Syndrome respiratoire aigu (SRAS) ou pneumonie atypique se déclare dans la région de Guangdong. Au cours du mois de février 2003, la maladie se répandra hors des frontières chinoises, par l’intermédiaire de touristes et d’hommes d’affaire en voyage.
Voir aussi : Dossier histoire des Epidémies - SRAS - Histoire des Catastrophes naturelles
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
- Élite
- Messages : 21133
- Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
- Localisation : Macabanaufondujardin france
Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Francisco Pizarro González, marqués de los Atabillos (également appelé François Pizarre en français), né à Trujillo le 16 mars 1476 et mort à Lima le 26 juin 1541, fut un des plus fameux conquistadores espagnols. Il parvint à conquérir et soumettre l'Empire inca.
Fils naturel, analphabète, du navigateur Gonzalo Pizarro Rodríguez de Aguilar (membre de la petite noblesse) et cousin de Hernando Cortés au deuxième degré, il s'engage avec son père dans l'armée, fait la campagne d'Italie, puis en compagnie de Nicolás de Ovando, gagne l'Amérique en 1502. Nommé lieutenant de Alonso de Ojeda à San Sebastián de Urabá en 1510, il accompagne Vasco Núñez de Balboa dans l'expédition qui découvre l'océan Pacifique en 1513.
En 1526, une expédition, montée sans Dávila, tourne également au désastre comme la 1ère dès juin 1527. Alors qu'Almagro retourne à Panama pour chercher des renforts, Pizarro et douze hommes restent sur l'île d'El Gallo. Bartolomé Ruiz les rejoint en 1528 avec soixante-dix hommes, autant de chevaux et trois arquebuses. L'exploration repart vers le Sud, où elle découvre le Pérou, avant de rentrer à Panama, fin 1528.
Malgré le succès final de leur expédition, le gouverneur Pedro de los Ríos refuse son soutien à toute tentative de conquête. Pizarro regagne alors l'Espagne pour demander le soutien de l'empereur Charles Quint. Reçu en juin 1529, l'entrevue débouche sur l'accord de Tolède par lequel Pizarro se voit accorder d'importants privilèges au détriment de Diego de Almagro, pour qui il s'agit d'une amère déconvenue.
Maison et musée de Francisco Pizarro, à Trujillo
Pizarro retourne au Panama en 1530 avec une véritable expédition. Il est accompagné de ses frères Hernando, Gonzalo, Juan et de son demi-frère Francisco Martin de Alcántara.
Fin janvier 1531, l'expédition part pour le Pérou. Elle compte 180 hommes, 37 chevaux et 3 caravelles. Arrivé à Tumbes, Pizarro est informé qu'une guerre civile divise l'empire inca. Depuis la mort de Huayna Capac en 1529, ses deux fils Huáscar et Atahualpa s'affrontent pour prendre le pouvoir.
À Cajamarca, il envoie des émissaires auprès d'Atahualpa pour lui proposer une entrevue. Le 16 novembre 1532, en digne émule d'Hernán Cortés alors que l'entrevue aurait dû se faire sans armes, mais lors de la rencontre Pizarro prend le chef inca par surprise et au prix d'un grand massacre, le fait prisonnier (Bataille de Cajamarca)
L'Inca livre à Pizarro six tonnes d'or, mais contrairement à la promesse qui lui est faite, il ne retrouve pas la liberté. Pour éviter un soulèvement, Pizarro le fait exécuter après un procès expéditif et proclame Topa Hualpa, frère cadet d'Huáscar et d'Atahualpa nouvel Inca, mais celui-ci meurt du choléra en 1533. Son frère Manco Inca lui succède et Pizarro fait son entrée dans Cuzco en 1534. Profitant de l'occasion, l'adelantado de Guatemala, Pedro de Alvarado, envahit lui aussi le Pérou pour conquérir Quito. Pizarro envoie alors Sebastián de Belalcázar s'emparer de Quito et Almagro réussit à convaincre Alvarado de renoncer à son projet.
En 1534, Pizarro fonde la première ville espagnole de San Miguel de Piura, puis le 18 janvier 1535 Ciudad de los Reyes, qui deviendra Lima. Son frère Hernando rentre en Espagne pour rendre compte de la conquête du Pérou et remettre à l'empereur le fabuleux trésor amassé. En échange il obtient pour son frère le titre de marquis ainsi que le droit d'étendre le territoire de 200 à 270 lieues. Cette fois Diego de Almagro n'est pas oublié et obtient le titre de gouverneur de la Nouvelle Tolède, territoire à conquérir sur 200 lieues, au sud du Pérou.
Entre Pizarro et Almagro rien ne va plus, la propriété de l'opulente ville de Cuzco est un sujet de discorde et le motif des premières escarmouches entre pizarristes et almagristes, jusqu'à ce que Pizarro persuade Almagro d'entreprendre une expédition pour la conquête du Chili (1535-1536).
En 1536, les abus des frères de Pizarro allument une révolte à travers tout le pays. Sous la conduite de Manco Inca, Lima et Cuzco sont assiégées. C'est le moment où Almagro, déçu de son expédition, décide de rentrer en triomphe à Cuzco où il fait prisonnier Hernando.
A Lima, Pizarro repousse l'assaut des Indiens. Réclamant la souveraineté sur Cuzco, il obtient la libération de son frère. En avril 1538, ce dernier bat Almagro à la bataille de Las Salinas, le capture et le fait aussitôt exécuter. Maître de Cuzco, Pizarro fait de son domaine le centre de l'expansion coloniale espagnole. Il procède à la distribution des terres et des mines et fonde de nouvelles villes.
Cependant, Manco Inca continue de résister face aux Espagnols. Les almagristes, groupés autour de Diego el Monzo Almagro (fils de Diego de Almagro), attisent le mécontentement contre Pizarro. Cristóbal Vaca de Castro est envoyé par la Couronne pour mettre fin à la dispute. Mais les almagristes précipitent la conspiration contre Pizarro et, le 26 juin 1541, donnent l'assaut au palais, où ils mettent à mort Pizarro et proclament Almagro le Jeune gouverneur. Celui-ci est lui-même arrêté et décapité par Vaca de Castro qui prend la succession de Francisco Pizarro.
Détail du tombeau de Pizarro, dans la cathédrale de Lima
Aux environs de Lima, des travaux de construction d'une autoroute ont mis au jour les restes d'environ 70 hommes, femmes et enfants portant des signes d'une mort extrêmement violente. 500 ans après leur décès, le sol sableux de leur dernière demeure a préservé leurs ossements, conservant des preuves médicolégales, comme l'a constaté Guillermo Cock, archéologue péruvien qui a exhumé d'autres cimetières incas. Les blessures au mousquet donnent un indice sur l'identité des assassins. Certaines victimes ont été tuées à coup de hache, écartelées ou empalées. « De nombreux autochtones ont été victimes des armes européennes pendant la colonisation » explique-t-il. « Mais c'est peut-être la première fois qu'on en a la preuve ». Guillermo Cock estime que la mort remonte à l'été 1536, pendant le soulèvement des Incas contre les Espagnols.
Les frères Pizarro
Gonzalo Pizarro né en 1502 à Trujillo province espagnole de Cáceres, vengea la mort de son frère Francisco en assassinant le vice-roi de Lima en 1546. Proclamé dictateur du Pérou, il fut renversé et exécuté par l'envoyé spécial de l'empereur Charles Quint qui le tua près de Cuzco en 1548.
Juan Pizarro né en 1505 à Trujillo province espagnole de Cáceres, fut gouverneur de Cuzco en 1535 et périt lors du siège de la ville.
Hernando Pizarro né en 1508 à Trujillo province espagnole de Cáceres, succéda comme gouverneur de Cuzco à son frère Juan en 1535 et vainquit Almagro qui assiégea la ville en 1537, et l'exécuta en 1538. Rappelé en Espagne en 1539, il y fut emprisonné jusqu'en 1560. Il mourut à Trujillo en 1578.
Fils naturel, analphabète, du navigateur Gonzalo Pizarro Rodríguez de Aguilar (membre de la petite noblesse) et cousin de Hernando Cortés au deuxième degré, il s'engage avec son père dans l'armée, fait la campagne d'Italie, puis en compagnie de Nicolás de Ovando, gagne l'Amérique en 1502. Nommé lieutenant de Alonso de Ojeda à San Sebastián de Urabá en 1510, il accompagne Vasco Núñez de Balboa dans l'expédition qui découvre l'océan Pacifique en 1513.
En 1526, une expédition, montée sans Dávila, tourne également au désastre comme la 1ère dès juin 1527. Alors qu'Almagro retourne à Panama pour chercher des renforts, Pizarro et douze hommes restent sur l'île d'El Gallo. Bartolomé Ruiz les rejoint en 1528 avec soixante-dix hommes, autant de chevaux et trois arquebuses. L'exploration repart vers le Sud, où elle découvre le Pérou, avant de rentrer à Panama, fin 1528.
Malgré le succès final de leur expédition, le gouverneur Pedro de los Ríos refuse son soutien à toute tentative de conquête. Pizarro regagne alors l'Espagne pour demander le soutien de l'empereur Charles Quint. Reçu en juin 1529, l'entrevue débouche sur l'accord de Tolède par lequel Pizarro se voit accorder d'importants privilèges au détriment de Diego de Almagro, pour qui il s'agit d'une amère déconvenue.
Maison et musée de Francisco Pizarro, à Trujillo
Pizarro retourne au Panama en 1530 avec une véritable expédition. Il est accompagné de ses frères Hernando, Gonzalo, Juan et de son demi-frère Francisco Martin de Alcántara.
Fin janvier 1531, l'expédition part pour le Pérou. Elle compte 180 hommes, 37 chevaux et 3 caravelles. Arrivé à Tumbes, Pizarro est informé qu'une guerre civile divise l'empire inca. Depuis la mort de Huayna Capac en 1529, ses deux fils Huáscar et Atahualpa s'affrontent pour prendre le pouvoir.
À Cajamarca, il envoie des émissaires auprès d'Atahualpa pour lui proposer une entrevue. Le 16 novembre 1532, en digne émule d'Hernán Cortés alors que l'entrevue aurait dû se faire sans armes, mais lors de la rencontre Pizarro prend le chef inca par surprise et au prix d'un grand massacre, le fait prisonnier (Bataille de Cajamarca)
L'Inca livre à Pizarro six tonnes d'or, mais contrairement à la promesse qui lui est faite, il ne retrouve pas la liberté. Pour éviter un soulèvement, Pizarro le fait exécuter après un procès expéditif et proclame Topa Hualpa, frère cadet d'Huáscar et d'Atahualpa nouvel Inca, mais celui-ci meurt du choléra en 1533. Son frère Manco Inca lui succède et Pizarro fait son entrée dans Cuzco en 1534. Profitant de l'occasion, l'adelantado de Guatemala, Pedro de Alvarado, envahit lui aussi le Pérou pour conquérir Quito. Pizarro envoie alors Sebastián de Belalcázar s'emparer de Quito et Almagro réussit à convaincre Alvarado de renoncer à son projet.
En 1534, Pizarro fonde la première ville espagnole de San Miguel de Piura, puis le 18 janvier 1535 Ciudad de los Reyes, qui deviendra Lima. Son frère Hernando rentre en Espagne pour rendre compte de la conquête du Pérou et remettre à l'empereur le fabuleux trésor amassé. En échange il obtient pour son frère le titre de marquis ainsi que le droit d'étendre le territoire de 200 à 270 lieues. Cette fois Diego de Almagro n'est pas oublié et obtient le titre de gouverneur de la Nouvelle Tolède, territoire à conquérir sur 200 lieues, au sud du Pérou.
Entre Pizarro et Almagro rien ne va plus, la propriété de l'opulente ville de Cuzco est un sujet de discorde et le motif des premières escarmouches entre pizarristes et almagristes, jusqu'à ce que Pizarro persuade Almagro d'entreprendre une expédition pour la conquête du Chili (1535-1536).
En 1536, les abus des frères de Pizarro allument une révolte à travers tout le pays. Sous la conduite de Manco Inca, Lima et Cuzco sont assiégées. C'est le moment où Almagro, déçu de son expédition, décide de rentrer en triomphe à Cuzco où il fait prisonnier Hernando.
A Lima, Pizarro repousse l'assaut des Indiens. Réclamant la souveraineté sur Cuzco, il obtient la libération de son frère. En avril 1538, ce dernier bat Almagro à la bataille de Las Salinas, le capture et le fait aussitôt exécuter. Maître de Cuzco, Pizarro fait de son domaine le centre de l'expansion coloniale espagnole. Il procède à la distribution des terres et des mines et fonde de nouvelles villes.
Cependant, Manco Inca continue de résister face aux Espagnols. Les almagristes, groupés autour de Diego el Monzo Almagro (fils de Diego de Almagro), attisent le mécontentement contre Pizarro. Cristóbal Vaca de Castro est envoyé par la Couronne pour mettre fin à la dispute. Mais les almagristes précipitent la conspiration contre Pizarro et, le 26 juin 1541, donnent l'assaut au palais, où ils mettent à mort Pizarro et proclament Almagro le Jeune gouverneur. Celui-ci est lui-même arrêté et décapité par Vaca de Castro qui prend la succession de Francisco Pizarro.
Détail du tombeau de Pizarro, dans la cathédrale de Lima
Aux environs de Lima, des travaux de construction d'une autoroute ont mis au jour les restes d'environ 70 hommes, femmes et enfants portant des signes d'une mort extrêmement violente. 500 ans après leur décès, le sol sableux de leur dernière demeure a préservé leurs ossements, conservant des preuves médicolégales, comme l'a constaté Guillermo Cock, archéologue péruvien qui a exhumé d'autres cimetières incas. Les blessures au mousquet donnent un indice sur l'identité des assassins. Certaines victimes ont été tuées à coup de hache, écartelées ou empalées. « De nombreux autochtones ont été victimes des armes européennes pendant la colonisation » explique-t-il. « Mais c'est peut-être la première fois qu'on en a la preuve ». Guillermo Cock estime que la mort remonte à l'été 1536, pendant le soulèvement des Incas contre les Espagnols.
Les frères Pizarro
Gonzalo Pizarro né en 1502 à Trujillo province espagnole de Cáceres, vengea la mort de son frère Francisco en assassinant le vice-roi de Lima en 1546. Proclamé dictateur du Pérou, il fut renversé et exécuté par l'envoyé spécial de l'empereur Charles Quint qui le tua près de Cuzco en 1548.
Juan Pizarro né en 1505 à Trujillo province espagnole de Cáceres, fut gouverneur de Cuzco en 1535 et périt lors du siège de la ville.
Hernando Pizarro né en 1508 à Trujillo province espagnole de Cáceres, succéda comme gouverneur de Cuzco à son frère Juan en 1535 et vainquit Almagro qui assiégea la ville en 1537, et l'exécuta en 1538. Rappelé en Espagne en 1539, il y fut emprisonné jusqu'en 1560. Il mourut à Trujillo en 1578.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Le Clocher de Tréguier (partie 2)
Quelque temps avant sa mort, Tugdual décida de transformer en cathédrale l'église de son monastère. Cette cathédrale que connut saint Yves, n'est pas celle qui existe actuellement et dont la première pierre fut posée en l'an 1339. Cependant, la Tour d'Hasting, sur laquelle elle s'appuie en partie, construite par les Normands quand ils envahirent la péninsule armoricaine, date du ix ème siècle. Le cloître n'a été construit qu'au xv ème siècle, en l'an 1461.
[youtube]http://www.notrefamille.com/cartes-postales-photos//cartes-postales-photos-L-Abside-de-la-Cathedrale-Tour-d-Hastings-et-le-Cloitre-TREGUIER-22220-5022-20070929-b8a7b6d2x6r8v7e9a5n0.jpg-1-maxi.jpg[/youtube]
" Il y a des cathédrales plus belles que celle de Tréguier, il n'y en a peut-être pas de plus élégantes, ni d'une pureté de dessin et d'une harmonie de détails plus vraies ", a dit Onfroy Kermoalquin. Ses dimensions sont bien proportionnées et son aspect général, à l'intérieur, est plein de majesté.
Trois tours, en comptant la tour d'Hasting, s'élèvent au-dessus des combles. L'une d'elles est surmontée d'une flèche octogonale de granit, haute de soixante-douze mètres, dont les faces sont taillées à jour. Cette flèche commencée en 1785 fut achevée en deux ans. Elle remplace une flèche en plomb qui datait du xv ème siècle et dont la construction, suivant la légende, s'était faite dans des conditions qui valent d'être rapportées.
A la fin du xiv ème siècle, l'évêque de Tréguier, appauvri par les calamités qui avaient sévi sur la Bretagne, manquait d'argent pour achever sa cathédrale. Elle formait une masse compacte, un immense vaisseau dépourvu de son grand mât. C'est en vain qu'il avait tendu la main. Les seigneurs et les gens du peuple ne pouvaient, faute de moyens, lui venir en aide et il se désespérait.
Un jour que dans sa demeure épiscopale il réfléchissait à son infortune, il reçut la visite d'un seigneur étranger au pays qui lui dit :
- Je sais ce qui cause votre chagrin et je veux essayer de vous sortir d'embarras. Faites-moi confiance et dans très peu de temps une flèche magnifique et très haute couronnera votre église.
L'évêque alléché par cette offre en demanda les conditions.
Le visiteur se fit alors connaître. C'était Satan en personne.
Bal chez Satan
- Je vous construirai, dit-il, la flèche que vous désirez, sous réserve que j'aie pour moi les âmes de tous ceux qui décéderont entre grand'messe et vêpres, le premier dimanche qui suivra son achèvement.
Le prélat réfléchit un instant, puis répondit qu'il acceptait le marché. Dès le lendemain, les ouvriers se mirent à l'ouvrage. Les Trécorrois n'en revenaient pas de l'ardeur qu'ils apportaient à leur labeur. Ils se demandaient bien où leur évêque s'était procuré les fonds nécessaires, quelle était l'origine des plombiers qui travaillaient aussi rapidement, aussi artistiquement surtout, mais faute de pouvoir répondre à la question, ils se satisfaisaient de regarder la haute et fine pyramide monter chaque jour davantage vers le ciel.
L'édification. s'acheva un samedi soir. Satan vint retrouver l'évêque et lui demanda s'il était satisfait. Il l'invita à lui présenter ses observations, s'il en avait à formuler. L'évêque répondit qu'il ne pouvait que rendre hommage au zèle des ouvriers et reconnaître que l'engagement avait été tenu.
- Il ne reste plus qu'à payer, ajouta Satan en rappelant les conditions du marché.
- C'est chose entendue, ce sera fait demain, répliqua l'évêque en le congédiant.
Le diable sortit de chez le prélat en se frottant les mains, à la pensée de la bonne récolte d'âmes qu'il allait faire. Il attendit sans impatience la messe du lendemain.
Elle commença et dura plus longtemps que de coutume. Cependant elle approchait de sa fin. Tout à coup l'évêque se tourna vers les fidèles et chanta l'Ite missa est, puis, sans prendre le temps de souffler, il entonna le premier psaume des vêpres : Dixit Dominus Domino meo ...
Alors seulement Satan comprit qu'il avait eu affaire à plus malin que lui.
Quelque temps avant sa mort, Tugdual décida de transformer en cathédrale l'église de son monastère. Cette cathédrale que connut saint Yves, n'est pas celle qui existe actuellement et dont la première pierre fut posée en l'an 1339. Cependant, la Tour d'Hasting, sur laquelle elle s'appuie en partie, construite par les Normands quand ils envahirent la péninsule armoricaine, date du ix ème siècle. Le cloître n'a été construit qu'au xv ème siècle, en l'an 1461.
[youtube]http://www.notrefamille.com/cartes-postales-photos//cartes-postales-photos-L-Abside-de-la-Cathedrale-Tour-d-Hastings-et-le-Cloitre-TREGUIER-22220-5022-20070929-b8a7b6d2x6r8v7e9a5n0.jpg-1-maxi.jpg[/youtube]
" Il y a des cathédrales plus belles que celle de Tréguier, il n'y en a peut-être pas de plus élégantes, ni d'une pureté de dessin et d'une harmonie de détails plus vraies ", a dit Onfroy Kermoalquin. Ses dimensions sont bien proportionnées et son aspect général, à l'intérieur, est plein de majesté.
Trois tours, en comptant la tour d'Hasting, s'élèvent au-dessus des combles. L'une d'elles est surmontée d'une flèche octogonale de granit, haute de soixante-douze mètres, dont les faces sont taillées à jour. Cette flèche commencée en 1785 fut achevée en deux ans. Elle remplace une flèche en plomb qui datait du xv ème siècle et dont la construction, suivant la légende, s'était faite dans des conditions qui valent d'être rapportées.
A la fin du xiv ème siècle, l'évêque de Tréguier, appauvri par les calamités qui avaient sévi sur la Bretagne, manquait d'argent pour achever sa cathédrale. Elle formait une masse compacte, un immense vaisseau dépourvu de son grand mât. C'est en vain qu'il avait tendu la main. Les seigneurs et les gens du peuple ne pouvaient, faute de moyens, lui venir en aide et il se désespérait.
Un jour que dans sa demeure épiscopale il réfléchissait à son infortune, il reçut la visite d'un seigneur étranger au pays qui lui dit :
- Je sais ce qui cause votre chagrin et je veux essayer de vous sortir d'embarras. Faites-moi confiance et dans très peu de temps une flèche magnifique et très haute couronnera votre église.
L'évêque alléché par cette offre en demanda les conditions.
Le visiteur se fit alors connaître. C'était Satan en personne.
Bal chez Satan
- Je vous construirai, dit-il, la flèche que vous désirez, sous réserve que j'aie pour moi les âmes de tous ceux qui décéderont entre grand'messe et vêpres, le premier dimanche qui suivra son achèvement.
Le prélat réfléchit un instant, puis répondit qu'il acceptait le marché. Dès le lendemain, les ouvriers se mirent à l'ouvrage. Les Trécorrois n'en revenaient pas de l'ardeur qu'ils apportaient à leur labeur. Ils se demandaient bien où leur évêque s'était procuré les fonds nécessaires, quelle était l'origine des plombiers qui travaillaient aussi rapidement, aussi artistiquement surtout, mais faute de pouvoir répondre à la question, ils se satisfaisaient de regarder la haute et fine pyramide monter chaque jour davantage vers le ciel.
L'édification. s'acheva un samedi soir. Satan vint retrouver l'évêque et lui demanda s'il était satisfait. Il l'invita à lui présenter ses observations, s'il en avait à formuler. L'évêque répondit qu'il ne pouvait que rendre hommage au zèle des ouvriers et reconnaître que l'engagement avait été tenu.
- Il ne reste plus qu'à payer, ajouta Satan en rappelant les conditions du marché.
- C'est chose entendue, ce sera fait demain, répliqua l'évêque en le congédiant.
Le diable sortit de chez le prélat en se frottant les mains, à la pensée de la bonne récolte d'âmes qu'il allait faire. Il attendit sans impatience la messe du lendemain.
Elle commença et dura plus longtemps que de coutume. Cependant elle approchait de sa fin. Tout à coup l'évêque se tourna vers les fidèles et chanta l'Ite missa est, puis, sans prendre le temps de souffler, il entonna le premier psaume des vêpres : Dixit Dominus Domino meo ...
Alors seulement Satan comprit qu'il avait eu affaire à plus malin que lui.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
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- Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1558
17 novembre
Elisabeth 1re accède au trône
Après la mort de sa demi-sœur Marie 1re Tudor, Elisabeth arrive sur le trône et fait rentrer l’Angleterre dans une nouvelle ère. Anglicane et prônant la tolérance religieuse au début de son règne, elle devient progressivement un monarque absolu et s’attire les foudres des pays catholiques, ce qui amène notamment l’épisode de « l’Invincible Armada ». Dernière des Tudor, son règne coïncidera avec une prospérité économique ainsi qu’une littérature et un théâtre resplendissant, dont la meilleure illustration reste Shakespeare.
Voir aussi : Shakespeare - Théâtre - Histoire de l'Invincible armada - Grandes périodes historiques
1667
17 novembre
Racine présente "Andromaque"
Le poète Jean Racine offre à la Cour de Louis XIV la première représentation "d'Andromaque". Il enlève à Molière l'une de ses meilleures actrices, la Du Parc, pour lui offrir le rôle-titre. La pièce est caractéristique de son œuvre par la modification d'une trame narrative connue (ici l'Andromaque d'Euripide) pour décrire les passions malheureuses qui atteignent leur paroxysme dans le dénouement tragique. Il entrera à l'Académie française en 1773.
Voir aussi : Dossier histoire de la tragédie - Pièce - Racine - Histoire du Théâtre
1796
17 novembre
Bonaparte victorieux à Arcole
Bonaparte, commandant en chef de l'armée d'Italie, vainc les Autrichiens commandés par le maréchal Alvinczy à Arcole (Italie). Après deux jours de combats indécis, Bonaparte entraîne ses troupes et franchit le pont d'Arcole sous une grêle de balles. La campagne d'Italie s'achèvera avec la capitulation de l'armée autrichienne à Mantoue (2 février 1797) et le traité de Campoformio entre la France et l'Autriche (18 octobre 1797).
Voir aussi : Bataille - Napoléon - Dossier histoire des grandes batailles - Bonaparte - Histoire du Traité de Campo Formio - Histoire de la Révolution
1839
17 novembre
Le premier opéra de Verdi
Le musicien romantique italien, Giuseppe Verdi, présente au théâtre lyrique de la Scala (Milan) son premier opéra, "Oberto, conte di San Bonifacio", qui obtient un succès honorable. Verdi créera 26 opéras dont les plus célèbres sont "La Traviata" en 1853 et "Othello" en 1887. Il mourra en 1901, a l'âge de 88 ans, à Milan.
Voir aussi : Histoire de Milan - Histoire de la Scala - Verdi - Histoire de l'Opéra
1855
17 novembre
Livingstone découvre les chutes Victoria
Pour la première fois, un européen assiste à l’impressionnant spectacle naturel qu’offre les chutes Victoria. Livingstone les renomme en l’honneur de la Reine d’Angleterre, bien qu’elles portaient déjà le nom de « Mosi-oa-Tunya » (la fumée qui tonne). Appartenant au fleuve Zambèze, en Afrique, elles tombent de plus de 100 mètres de haut. Bien plus tard, les chutes seront classées par l’Unesco.
Voir aussi : Livingstone - Histoire des Explorations
1869
17 novembre
Flaubert publie l'Education sentimentale
Flaubert désirait écrire un livre sur rien, maintenu uniquement par « la force de son style ». L’illustration de ce désir d’écriture se révèle avec L’Education sentimentale, superbe roman d’apprentissage où Frédéric Moreau perd progressivement ses illusions en côtoyant dans l’indécision la réalité du monde du XIXème siècle. L'écriture et le parcours de ce personnage irrésolu qui ne vivra qu’un instant, et bien tard, sa passion pour Madame Arnoux bouleversent le genre par leur modernité.
Voir aussi : Flaubert - Histoire des Romans
1869
17 novembre
Ouverture du canal de Suez
Le canal de Suez, réalisé par la compagnie de Ferdinand de Lesseps, est inauguré en présence de l'impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III, et de l'empereur d'Autriche François-Joseph. Il mesure 162 kilomètres de long, 54 mètres de large et 8 mètres de profondeur. Il relie la mer Rouge à la mer Méditerranée et permet à Londres de rallier Bombay sans contourner le continent africain. Aussi, les Britanniques prendront le contrôle du canal et le conserveront jusqu'à la nationalisation imposée par Nasser en 1956.
Voir aussi : Histoire du Canal de Suez - Ferdinand de Lesseps - Suez - Histoire des Grands travaux
1917
17 novembre
Clémenceau rappelé au gouvernement
Georges Clémenceau, 76 ans, est appelé à la présidence du Conseil par son vieil ennemi, le Président de la République Raymond Poincaré. Il forme un gouvernement de choc afin de poursuivre et intensifier la guerre avec l'Allemagne. Celui-ci comprend essentiellement des ministres radicaux et seulement deux membres rescapés du cabinet Painlevé. Dans son discours d'investiture Clémenceau annonce son intention de traquer les défaitistes et les traîtres de l'arrière. Sa détermination vaut au Président du Conseil d'être surnommé le "Tigre".
Voir aussi : Gouvernement - Clemenceau - Poincaré - Président du conseil - Histoire de la Première Guerre mondiale
1933
17 novembre
Les Etats-Unis reconnaissent l'URSS
Les Etats-Unis, par un échange de lettres, reconnaissent officiellement l'URSS après avoir condamné des années sa naissance dans la violence et son intolérance religieuse. Mais s’il était en 1918 difficile d’admettre la paix séparée avec la l’Allemagne signée par le nouveau régime russe, un nouvel ennemi commun apparaît : le Japon. Par ailleurs, toutes les grandes puissances avaient reconnus l’URSS, sans pour autant afficher de quelconques affinités. Toutefois, s’il annonce la coopération des deux super-puissances lors de la Seconde Guerre mondiale, ce geste ne cache pas l’opposition idéologique qui pourra se réaffirmer dès que l'axe sera à terre.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Roosevelt - Histoire de la Diplomatie
1969
17 novembre
Début des négociations sur la limitation des armes stratégiques
Alors que la Guerre Froide est dans un contexte de « Détente », les Etats-Unis et l’URSS entreprennent des négociations sur la limitation des armes stratégiques. Elles aboutiront au traité SALT qui limite le nombre d’équipements anti-balistiques et les armements offensifs stratégiques.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Traité - Limitation - SALT - Histoire de la Guerre froide
1970
17 novembre
Hara-Kiri disparaît des kiosques
Le journal créé dix ans plus tôt par le professeur Choron subit une énième interdiction. Misant sur la provocation, ce dernier s’est encore illustré dernièrement en titrant « Bal tragique à Colombey : 1 mort ». Cette approche ironique de la mort de De Gaulle et du traitement journalistique de la tragédie du dancing de Saint-Laurent-du-Pont dépasse les bornes aux yeux de la censure. Hara-Kiri disparaît ainsi en tant que quotidien, mais il paraîtra encore jusqu’en 1985 en tant que mensuel.
Voir aussi : Histoire de la Censure - Histoire de Hara-Kiri - Colombey - Histoire de la Presse
1986
17 novembre
Action directe abat Georges Besse
La formation terroriste Action directe assassine le PDG de la Régie Renault, Georges Besse, au nom de la lutte contre l’impérialisme capitaliste. Les attaques s’opèrent contre des symboles de la puissance de l’Etat et le grand patronat. C’est donc en tant que représentant d’une entreprise à vocation internationale que Georges Besse est abattu.
Voir aussi : Assassinat - Histoire de Renault - Histoire d'Action Directe - Histoire du Terrorisme
1993
17 novembre
Le Congrès américain ratifie l'ALENA
Après des débats assez rudes, une division interne au sein des partis et une vive opposition des syndicats, le Congrès américain ratifie l’ALENA. Les craintes portent sur les emplois dans les grands secteurs industriels tels que le textile ou l’automobile. Cet accord, qui lie le Canada, les Etats-Unis et le Mexique, instaure une zone de libre échange entre ces pays, tout en aménageant certaines restrictions.
Voir aussi : Accord - Histoire de l'ALENA - Histoire du Commerce
1993
17 novembre
La Bulgarie interdit à la France de participer à la Coupe du monde
Quelques secondes avant la fin du match, et alors que les deux équipes sont à égalité les Bulgares s’emparent du ballon et vont marquer le but de la victoire. Après cette défaite (2-1), la France n’ira pas en Coupe du monde aux Etats-Unis… C’était en effet leur dernière occasion de se qualifier.
Voir aussi : Dossier histoire de la Coupe du monde - Equipe de France - Histoire du Football
1994
17 novembre
L'Eurostar prend du service
Le trafic dans le tunnel sous la manche est ouvert aux TGV Eurostar. Ils permettent de rallier le centre de Paris au centre de Londres en trois heures. La liaison Bruxelles-Londres est plus rapide: 2h40. Construit avec les compagnies ferroviaires belge (SNCB), française (SNCF) et anglaise (BR); l'Eurostar est le premier train véritablement européen. Il peut accueillir 766 passagers et compter 24 départs pour jours depuis Paris.
Voir aussi : Dossier histoire du Tunnel sous la Manche - Manche - Tunnel - Histoire des Chemins de fer
1997
17 novembre
Un attentat perpétré à Louxor
Des extrémistes la Jamaa islamiya – groupe islamiste – ouvrent le feu sur des touristes au temple d'Hatshepsout de Louxor (Egypte), faisant une soixantaine de victimes. Les six terroristes seront arrêtés par la police égyptienne. Les conséquences de cette action sur l'économie du pays se révéleront dramatiques puisque le tourisme fait vivre près du tiers des Egyptiens.
Voir aussi : Attentat - Dossier histoire de l' Egypte : la république - Histoire de Louxor - Histoire du Terrorisme
2002
17 novembre
Création de l'UMP
Le congrès fondateur de l’UMP (Union pour un mouvement populaire) crée un nouveau parti politique. L’UMP, d’abord appelé Union pour la majorité présidentielle, succède au RPR. Il a pour objectif de créer un parti unique de droite, et comprend également Démocratie libérale et des anciens membres de l’UDF. Alain Juppé en sera le premier président jusqu’en 2004.
Voir aussi : Création - Parti - Congrès - Histoire de l'UMP - Histoire des Partis
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
17 novembre
Elisabeth 1re accède au trône
Après la mort de sa demi-sœur Marie 1re Tudor, Elisabeth arrive sur le trône et fait rentrer l’Angleterre dans une nouvelle ère. Anglicane et prônant la tolérance religieuse au début de son règne, elle devient progressivement un monarque absolu et s’attire les foudres des pays catholiques, ce qui amène notamment l’épisode de « l’Invincible Armada ». Dernière des Tudor, son règne coïncidera avec une prospérité économique ainsi qu’une littérature et un théâtre resplendissant, dont la meilleure illustration reste Shakespeare.
Voir aussi : Shakespeare - Théâtre - Histoire de l'Invincible armada - Grandes périodes historiques
1667
17 novembre
Racine présente "Andromaque"
Le poète Jean Racine offre à la Cour de Louis XIV la première représentation "d'Andromaque". Il enlève à Molière l'une de ses meilleures actrices, la Du Parc, pour lui offrir le rôle-titre. La pièce est caractéristique de son œuvre par la modification d'une trame narrative connue (ici l'Andromaque d'Euripide) pour décrire les passions malheureuses qui atteignent leur paroxysme dans le dénouement tragique. Il entrera à l'Académie française en 1773.
Voir aussi : Dossier histoire de la tragédie - Pièce - Racine - Histoire du Théâtre
1796
17 novembre
Bonaparte victorieux à Arcole
Bonaparte, commandant en chef de l'armée d'Italie, vainc les Autrichiens commandés par le maréchal Alvinczy à Arcole (Italie). Après deux jours de combats indécis, Bonaparte entraîne ses troupes et franchit le pont d'Arcole sous une grêle de balles. La campagne d'Italie s'achèvera avec la capitulation de l'armée autrichienne à Mantoue (2 février 1797) et le traité de Campoformio entre la France et l'Autriche (18 octobre 1797).
Voir aussi : Bataille - Napoléon - Dossier histoire des grandes batailles - Bonaparte - Histoire du Traité de Campo Formio - Histoire de la Révolution
1839
17 novembre
Le premier opéra de Verdi
Le musicien romantique italien, Giuseppe Verdi, présente au théâtre lyrique de la Scala (Milan) son premier opéra, "Oberto, conte di San Bonifacio", qui obtient un succès honorable. Verdi créera 26 opéras dont les plus célèbres sont "La Traviata" en 1853 et "Othello" en 1887. Il mourra en 1901, a l'âge de 88 ans, à Milan.
Voir aussi : Histoire de Milan - Histoire de la Scala - Verdi - Histoire de l'Opéra
1855
17 novembre
Livingstone découvre les chutes Victoria
Pour la première fois, un européen assiste à l’impressionnant spectacle naturel qu’offre les chutes Victoria. Livingstone les renomme en l’honneur de la Reine d’Angleterre, bien qu’elles portaient déjà le nom de « Mosi-oa-Tunya » (la fumée qui tonne). Appartenant au fleuve Zambèze, en Afrique, elles tombent de plus de 100 mètres de haut. Bien plus tard, les chutes seront classées par l’Unesco.
Voir aussi : Livingstone - Histoire des Explorations
1869
17 novembre
Flaubert publie l'Education sentimentale
Flaubert désirait écrire un livre sur rien, maintenu uniquement par « la force de son style ». L’illustration de ce désir d’écriture se révèle avec L’Education sentimentale, superbe roman d’apprentissage où Frédéric Moreau perd progressivement ses illusions en côtoyant dans l’indécision la réalité du monde du XIXème siècle. L'écriture et le parcours de ce personnage irrésolu qui ne vivra qu’un instant, et bien tard, sa passion pour Madame Arnoux bouleversent le genre par leur modernité.
Voir aussi : Flaubert - Histoire des Romans
1869
17 novembre
Ouverture du canal de Suez
Le canal de Suez, réalisé par la compagnie de Ferdinand de Lesseps, est inauguré en présence de l'impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III, et de l'empereur d'Autriche François-Joseph. Il mesure 162 kilomètres de long, 54 mètres de large et 8 mètres de profondeur. Il relie la mer Rouge à la mer Méditerranée et permet à Londres de rallier Bombay sans contourner le continent africain. Aussi, les Britanniques prendront le contrôle du canal et le conserveront jusqu'à la nationalisation imposée par Nasser en 1956.
Voir aussi : Histoire du Canal de Suez - Ferdinand de Lesseps - Suez - Histoire des Grands travaux
1917
17 novembre
Clémenceau rappelé au gouvernement
Georges Clémenceau, 76 ans, est appelé à la présidence du Conseil par son vieil ennemi, le Président de la République Raymond Poincaré. Il forme un gouvernement de choc afin de poursuivre et intensifier la guerre avec l'Allemagne. Celui-ci comprend essentiellement des ministres radicaux et seulement deux membres rescapés du cabinet Painlevé. Dans son discours d'investiture Clémenceau annonce son intention de traquer les défaitistes et les traîtres de l'arrière. Sa détermination vaut au Président du Conseil d'être surnommé le "Tigre".
Voir aussi : Gouvernement - Clemenceau - Poincaré - Président du conseil - Histoire de la Première Guerre mondiale
1933
17 novembre
Les Etats-Unis reconnaissent l'URSS
Les Etats-Unis, par un échange de lettres, reconnaissent officiellement l'URSS après avoir condamné des années sa naissance dans la violence et son intolérance religieuse. Mais s’il était en 1918 difficile d’admettre la paix séparée avec la l’Allemagne signée par le nouveau régime russe, un nouvel ennemi commun apparaît : le Japon. Par ailleurs, toutes les grandes puissances avaient reconnus l’URSS, sans pour autant afficher de quelconques affinités. Toutefois, s’il annonce la coopération des deux super-puissances lors de la Seconde Guerre mondiale, ce geste ne cache pas l’opposition idéologique qui pourra se réaffirmer dès que l'axe sera à terre.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Roosevelt - Histoire de la Diplomatie
1969
17 novembre
Début des négociations sur la limitation des armes stratégiques
Alors que la Guerre Froide est dans un contexte de « Détente », les Etats-Unis et l’URSS entreprennent des négociations sur la limitation des armes stratégiques. Elles aboutiront au traité SALT qui limite le nombre d’équipements anti-balistiques et les armements offensifs stratégiques.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Traité - Limitation - SALT - Histoire de la Guerre froide
1970
17 novembre
Hara-Kiri disparaît des kiosques
Le journal créé dix ans plus tôt par le professeur Choron subit une énième interdiction. Misant sur la provocation, ce dernier s’est encore illustré dernièrement en titrant « Bal tragique à Colombey : 1 mort ». Cette approche ironique de la mort de De Gaulle et du traitement journalistique de la tragédie du dancing de Saint-Laurent-du-Pont dépasse les bornes aux yeux de la censure. Hara-Kiri disparaît ainsi en tant que quotidien, mais il paraîtra encore jusqu’en 1985 en tant que mensuel.
Voir aussi : Histoire de la Censure - Histoire de Hara-Kiri - Colombey - Histoire de la Presse
1986
17 novembre
Action directe abat Georges Besse
La formation terroriste Action directe assassine le PDG de la Régie Renault, Georges Besse, au nom de la lutte contre l’impérialisme capitaliste. Les attaques s’opèrent contre des symboles de la puissance de l’Etat et le grand patronat. C’est donc en tant que représentant d’une entreprise à vocation internationale que Georges Besse est abattu.
Voir aussi : Assassinat - Histoire de Renault - Histoire d'Action Directe - Histoire du Terrorisme
1993
17 novembre
Le Congrès américain ratifie l'ALENA
Après des débats assez rudes, une division interne au sein des partis et une vive opposition des syndicats, le Congrès américain ratifie l’ALENA. Les craintes portent sur les emplois dans les grands secteurs industriels tels que le textile ou l’automobile. Cet accord, qui lie le Canada, les Etats-Unis et le Mexique, instaure une zone de libre échange entre ces pays, tout en aménageant certaines restrictions.
Voir aussi : Accord - Histoire de l'ALENA - Histoire du Commerce
1993
17 novembre
La Bulgarie interdit à la France de participer à la Coupe du monde
Quelques secondes avant la fin du match, et alors que les deux équipes sont à égalité les Bulgares s’emparent du ballon et vont marquer le but de la victoire. Après cette défaite (2-1), la France n’ira pas en Coupe du monde aux Etats-Unis… C’était en effet leur dernière occasion de se qualifier.
Voir aussi : Dossier histoire de la Coupe du monde - Equipe de France - Histoire du Football
1994
17 novembre
L'Eurostar prend du service
Le trafic dans le tunnel sous la manche est ouvert aux TGV Eurostar. Ils permettent de rallier le centre de Paris au centre de Londres en trois heures. La liaison Bruxelles-Londres est plus rapide: 2h40. Construit avec les compagnies ferroviaires belge (SNCB), française (SNCF) et anglaise (BR); l'Eurostar est le premier train véritablement européen. Il peut accueillir 766 passagers et compter 24 départs pour jours depuis Paris.
Voir aussi : Dossier histoire du Tunnel sous la Manche - Manche - Tunnel - Histoire des Chemins de fer
1997
17 novembre
Un attentat perpétré à Louxor
Des extrémistes la Jamaa islamiya – groupe islamiste – ouvrent le feu sur des touristes au temple d'Hatshepsout de Louxor (Egypte), faisant une soixantaine de victimes. Les six terroristes seront arrêtés par la police égyptienne. Les conséquences de cette action sur l'économie du pays se révéleront dramatiques puisque le tourisme fait vivre près du tiers des Egyptiens.
Voir aussi : Attentat - Dossier histoire de l' Egypte : la république - Histoire de Louxor - Histoire du Terrorisme
2002
17 novembre
Création de l'UMP
Le congrès fondateur de l’UMP (Union pour un mouvement populaire) crée un nouveau parti politique. L’UMP, d’abord appelé Union pour la majorité présidentielle, succède au RPR. Il a pour objectif de créer un parti unique de droite, et comprend également Démocratie libérale et des anciens membres de l’UDF. Alain Juppé en sera le premier président jusqu’en 2004.
Voir aussi : Création - Parti - Congrès - Histoire de l'UMP - Histoire des Partis
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
ARCOLE Première campagne d’Italie. Une armée autrichienne est assiégée à Mantoue. Une autre arrive du Frioul pour la dégager. Bonaparte manœuvre pour la détruire.(15-17 novembre 1796, Italie)
Le général autrichien Alvinzi lance une nouvelle offensive pour dégager Mantoue. Il attaque en venant du Frioul. Le 11 novembre, il s’installe en force à Caldiero. Le 14 novembre, Bonaparte (17000 hommes) semble abandonner le siège de Mantoue. En fait, il cherche à tourner les positions autrichiennes par les marais. Il attaque à Arcole le 15 novembre, à une trentaine de kilomètres au nord-est de la ville assiégée.
La position autrichienne est solide, mais les deux ailes sont séparées par les marais. Augereau arrive le premier et tente de forcer le passage de l’Alpone. Les Autrichiens résistent. L’image de Bonaparte à la tête de ses troupes sur le pont est célèbre. Mais il est repoussé. Masséna accroche les Autrichiens à Bionde et parvient à repousser Provera.
Le lendemain, une brigade passe l’Adige au dessous de l’Alpone et enlève Arcole. Laissée sans appui, la brigade est repoussée. Elle évacue Arcole vers Ronco. A Ronco, la division Augereau rétablit la situation. Masséna passe alors par la digue d’Arcole à Saint-Martin; il détruit cinq bataillons autrichiens. Enfin, le 17 novembre, Bonaparte fait passer la division Augereau au dessus de l’Alpone et l’envoie sur Arcole. Masséna prend le pont, attaque le village puis, ayant repoussé les Autrichiens attaque vers Caldiero. Le 18 novembre, Alvinzi abandonne sa position de Caldiero.
La bataille du Pont d'Arcole s'est déroulée du 15 au 17 novembre 1796 lors de la première campagne d’Italie. Elle opposa les 19 000 hommes de l’armée française, sous les ordres de Napoléon Bonaparte, aux 24 000 hommes de l'armée autrichienne, commandée par le général Josef Alvinczy.
Ce furent deux jours de bataille sur les rives de l'Alpone, affluent de l'Adige. La manœuvre de tenaille effectué par Charles Augereau et André Masséna échoue.
Augereau passe l’Adige à Ronco all'Adige mais est repoussé par un feu violent devant le pont d’Arcole et Masséna s'enlise dans les marais. Alors commandant de l'armée d'Italie, Bonaparte, un drapeau à la main, à la tête de ses grenadiers, s'élance à l'attaque du pont. Le colonel Muiron, à ses côtés, est atteint d'une balle. Mais cet assaut échoue à son tour, Bonaparte tente alors d'envoyer des renforts à Masséna mais tombe dans un marécage. C'est le général Belliard qui rallie ses hommes et sauve le futur empereur.
Bonaparte ordonne à ses tambours d'aller discrètement sur les arrières des Autrichiens et de faire le plus de bruit possible afin de faire croire que des renforts sont arrivés. Alvinczy, croyant les Français en train d'attaquer ses arrières, désunit sa solide défense et poursuit les tambours avec son armée, ce qui permet à Masséna de traverser l'Adige. Bonaparte ordonne à Masséna et à Augereau de prendre l'armée ennemie en tenaille ce qui permet de l'anéantir.
L'armée française est victorieuse et reste solidement accrochée dans le nord de la péninsule italienne. Le siège de Mantoue continue, et la campagne aboutit courant 1797 à l’éviction des Autrichiens de la péninsule italienne.
Le général autrichien Alvinzi lance une nouvelle offensive pour dégager Mantoue. Il attaque en venant du Frioul. Le 11 novembre, il s’installe en force à Caldiero. Le 14 novembre, Bonaparte (17000 hommes) semble abandonner le siège de Mantoue. En fait, il cherche à tourner les positions autrichiennes par les marais. Il attaque à Arcole le 15 novembre, à une trentaine de kilomètres au nord-est de la ville assiégée.
La position autrichienne est solide, mais les deux ailes sont séparées par les marais. Augereau arrive le premier et tente de forcer le passage de l’Alpone. Les Autrichiens résistent. L’image de Bonaparte à la tête de ses troupes sur le pont est célèbre. Mais il est repoussé. Masséna accroche les Autrichiens à Bionde et parvient à repousser Provera.
Le lendemain, une brigade passe l’Adige au dessous de l’Alpone et enlève Arcole. Laissée sans appui, la brigade est repoussée. Elle évacue Arcole vers Ronco. A Ronco, la division Augereau rétablit la situation. Masséna passe alors par la digue d’Arcole à Saint-Martin; il détruit cinq bataillons autrichiens. Enfin, le 17 novembre, Bonaparte fait passer la division Augereau au dessus de l’Alpone et l’envoie sur Arcole. Masséna prend le pont, attaque le village puis, ayant repoussé les Autrichiens attaque vers Caldiero. Le 18 novembre, Alvinzi abandonne sa position de Caldiero.
La bataille du Pont d'Arcole s'est déroulée du 15 au 17 novembre 1796 lors de la première campagne d’Italie. Elle opposa les 19 000 hommes de l’armée française, sous les ordres de Napoléon Bonaparte, aux 24 000 hommes de l'armée autrichienne, commandée par le général Josef Alvinczy.
Ce furent deux jours de bataille sur les rives de l'Alpone, affluent de l'Adige. La manœuvre de tenaille effectué par Charles Augereau et André Masséna échoue.
Augereau passe l’Adige à Ronco all'Adige mais est repoussé par un feu violent devant le pont d’Arcole et Masséna s'enlise dans les marais. Alors commandant de l'armée d'Italie, Bonaparte, un drapeau à la main, à la tête de ses grenadiers, s'élance à l'attaque du pont. Le colonel Muiron, à ses côtés, est atteint d'une balle. Mais cet assaut échoue à son tour, Bonaparte tente alors d'envoyer des renforts à Masséna mais tombe dans un marécage. C'est le général Belliard qui rallie ses hommes et sauve le futur empereur.
Bonaparte ordonne à ses tambours d'aller discrètement sur les arrières des Autrichiens et de faire le plus de bruit possible afin de faire croire que des renforts sont arrivés. Alvinczy, croyant les Français en train d'attaquer ses arrières, désunit sa solide défense et poursuit les tambours avec son armée, ce qui permet à Masséna de traverser l'Adige. Bonaparte ordonne à Masséna et à Augereau de prendre l'armée ennemie en tenaille ce qui permet de l'anéantir.
L'armée française est victorieuse et reste solidement accrochée dans le nord de la péninsule italienne. Le siège de Mantoue continue, et la campagne aboutit courant 1797 à l’éviction des Autrichiens de la péninsule italienne.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Alphonse de Lamartine
- saintluc
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Où la terre devient de l'or
Deux Bretons insulaires, le mari Glaudan et la femme Galoguen avaient vu leur barque séparée par la tempête de la flottille à laquelle ils appartenaient. Le vent s'étant calmé, ils vinrent échouer dans une anse de la côte du Léon, que l'on appelle aujourd'hui l'anse du Goulven, en bordure du territoire de la commune de Plouider (canton de Lesneven).
anse du Goulven
La détresse des naufragés est grande. La côte, couverte de taillis épais, paraît habitée seulement par les fauves. A peine Galoguen a-t-elle mis le pied sur le sol armoricain, qu'elle se sent prise des douleurs de l'enfantement. Glaudan ne sait comment secourir sa femme. Fiévreuse, celle-ci réclame de l'eau. Seule la mer pourrait lui offrir son onde amère. Le mari désespéré se voit dans la nécessité d'abandonner son épouse pour aller à la découverte d'une source prochaine, mais il n'a aucun vase pour rapporter de l'eau. Il s'avance au milieu du taillis. Soudain, il aperçoit une chaumière, dressée à l'orée de la forêt, sur la falaise qui domine la mer. Il reprend espoir et frappe à la porte. Celle-ci s'ouvre. Un véritable sauvage apparaît. Glaudan implore une hospitalité qui lui est brutalement refusée. Tout au plus, l'homme consentit à indiquer à Glaudan un sentier qui conduit au ruisseau. Il lui prête aussi un vase. Mais Glaudan s'égare dans l'épaisseur du bois et ne parvient pas à joindre le ruisseau. Il tombe à genoux, supplie le ciel de venir à son aide, de secourir l'infortunée Galoguen.
Glaudan
Après avoir marché toute une nuit et tout un jour, Glaudan, épuisé à son tour, se retrouve à l'endroit où il a laissé Galoguen. Celle-ci, en souriant, lui présente son fils qui est né, qu'elle allaite et auquel elle a donné le nom de Goulven. A ses côtés, une fontaine a jailli. Dieu a exaucé la prière de Glaudan. Cette fontaine se nomme toujours la fontaine de Saint-Goulven.
Glaudan et Galoguen s'établirent à l'endroit même ' où était né leur fils. Et ceci se passait à l'aurore du vi-ème siècle.
Quelques années Plus tard, un riche Breton s'intéressa à Goulven enfant. Il le fit instruire en vue de l'instaurer son héritier.
Goulven dédaigne la fortune. Il préfère demeurer pauvre et habiter le désert. Sur la plage même où ses parents ont abordé, où il a vu le jour, il construit son pénity. Il n'a qu'un compagnon, nommé Maden. Tous deux travaillent avec acharnement pour défricher la forêt voisine. Ils ne s'arrêtent que pour prier et processionner autour de trois croix qu'ils ont eux-mêmes dressées. Le sol est devenu fertile grâce à leur labeur. Des émigrants s'établissent dans le « Minihy de SaintGoulven ». Goulven ne sort pas pour cela de sa solitude. Il ne parle à personne, sauf à un rude laboureur appelé Ioncor (nom qui existe encore en Bretagne sous la forme de Joncour) qui habite le vallon voisin
- Tu vas aller trouver loncor et tu lui diras qu'il te donne pour sceller notre amitié ce qui se trouvera sous sa main lorsque tu lui adresseras la parole.
Quant à toi, quoi que te donne Ioncor, tu l'en remercieras. Tu reviendras ensuite, sans regarder, avant d'être de retour au pénity, ce que tu apportes.
Maden arrive à Plou-Enéour. loncor conduit sa charrue et creuse un sillon. L'envoyé dit le but de sa visite. loncor veut satisfaire le désir de Goulven, mais il ne sait quoi lui remettre. Tout à coup, pris d'une idée subite, il se baisse, ramasse trois poignées de terre et les jette dans la tunique de Maden.
Celui-ci, après avoir remercié Ioncor, reprend le chemin du pénity. Il a l'impression, à mesure qu'il avance, que ce qu'il emporte s'alourdit. il lui faut ralentir sa marche. Sa poitrine est oppressée et sa tunique risque de se déchirer. Enfin, à bout de forces, il arrive devant Goulven. A ce moment seulement il regarde le présent de Ioncor et s'aperçoit que les trois poignées de terre se sont changées en trois lingots d'or.
Cette légende montre dans sa forme symbolique les bienfaits qui ont résulté pour l'Armorique de la venue des saints et des émigrés bretons, qui ont fait n sol fertile d'une terre inculte.
Dans sa vieillesse, bien malgré lui, on fit de Gouiven un évêque. Le bruit du monde l'effraya. La crainte d'être retenu par ses ouailles l'incita à quitter clandestinement son pays de Léon et même la Bretagne. Il alla se cacher dans un coin perdu de l'évêché de Rennes et, dans le nouveau pénity qu'il se construisit, il recommença sa rude vie d'ascétisme et de prière.
Source: légendes celtes
Deux Bretons insulaires, le mari Glaudan et la femme Galoguen avaient vu leur barque séparée par la tempête de la flottille à laquelle ils appartenaient. Le vent s'étant calmé, ils vinrent échouer dans une anse de la côte du Léon, que l'on appelle aujourd'hui l'anse du Goulven, en bordure du territoire de la commune de Plouider (canton de Lesneven).
anse du Goulven
La détresse des naufragés est grande. La côte, couverte de taillis épais, paraît habitée seulement par les fauves. A peine Galoguen a-t-elle mis le pied sur le sol armoricain, qu'elle se sent prise des douleurs de l'enfantement. Glaudan ne sait comment secourir sa femme. Fiévreuse, celle-ci réclame de l'eau. Seule la mer pourrait lui offrir son onde amère. Le mari désespéré se voit dans la nécessité d'abandonner son épouse pour aller à la découverte d'une source prochaine, mais il n'a aucun vase pour rapporter de l'eau. Il s'avance au milieu du taillis. Soudain, il aperçoit une chaumière, dressée à l'orée de la forêt, sur la falaise qui domine la mer. Il reprend espoir et frappe à la porte. Celle-ci s'ouvre. Un véritable sauvage apparaît. Glaudan implore une hospitalité qui lui est brutalement refusée. Tout au plus, l'homme consentit à indiquer à Glaudan un sentier qui conduit au ruisseau. Il lui prête aussi un vase. Mais Glaudan s'égare dans l'épaisseur du bois et ne parvient pas à joindre le ruisseau. Il tombe à genoux, supplie le ciel de venir à son aide, de secourir l'infortunée Galoguen.
Glaudan
Après avoir marché toute une nuit et tout un jour, Glaudan, épuisé à son tour, se retrouve à l'endroit où il a laissé Galoguen. Celle-ci, en souriant, lui présente son fils qui est né, qu'elle allaite et auquel elle a donné le nom de Goulven. A ses côtés, une fontaine a jailli. Dieu a exaucé la prière de Glaudan. Cette fontaine se nomme toujours la fontaine de Saint-Goulven.
Glaudan et Galoguen s'établirent à l'endroit même ' où était né leur fils. Et ceci se passait à l'aurore du vi-ème siècle.
Quelques années Plus tard, un riche Breton s'intéressa à Goulven enfant. Il le fit instruire en vue de l'instaurer son héritier.
Goulven dédaigne la fortune. Il préfère demeurer pauvre et habiter le désert. Sur la plage même où ses parents ont abordé, où il a vu le jour, il construit son pénity. Il n'a qu'un compagnon, nommé Maden. Tous deux travaillent avec acharnement pour défricher la forêt voisine. Ils ne s'arrêtent que pour prier et processionner autour de trois croix qu'ils ont eux-mêmes dressées. Le sol est devenu fertile grâce à leur labeur. Des émigrants s'établissent dans le « Minihy de SaintGoulven ». Goulven ne sort pas pour cela de sa solitude. Il ne parle à personne, sauf à un rude laboureur appelé Ioncor (nom qui existe encore en Bretagne sous la forme de Joncour) qui habite le vallon voisin
- Tu vas aller trouver loncor et tu lui diras qu'il te donne pour sceller notre amitié ce qui se trouvera sous sa main lorsque tu lui adresseras la parole.
Quant à toi, quoi que te donne Ioncor, tu l'en remercieras. Tu reviendras ensuite, sans regarder, avant d'être de retour au pénity, ce que tu apportes.
Maden arrive à Plou-Enéour. loncor conduit sa charrue et creuse un sillon. L'envoyé dit le but de sa visite. loncor veut satisfaire le désir de Goulven, mais il ne sait quoi lui remettre. Tout à coup, pris d'une idée subite, il se baisse, ramasse trois poignées de terre et les jette dans la tunique de Maden.
Celui-ci, après avoir remercié Ioncor, reprend le chemin du pénity. Il a l'impression, à mesure qu'il avance, que ce qu'il emporte s'alourdit. il lui faut ralentir sa marche. Sa poitrine est oppressée et sa tunique risque de se déchirer. Enfin, à bout de forces, il arrive devant Goulven. A ce moment seulement il regarde le présent de Ioncor et s'aperçoit que les trois poignées de terre se sont changées en trois lingots d'or.
Cette légende montre dans sa forme symbolique les bienfaits qui ont résulté pour l'Armorique de la venue des saints et des émigrés bretons, qui ont fait n sol fertile d'une terre inculte.
Dans sa vieillesse, bien malgré lui, on fit de Gouiven un évêque. Le bruit du monde l'effraya. La crainte d'être retenu par ses ouailles l'incita à quitter clandestinement son pays de Léon et même la Bretagne. Il alla se cacher dans un coin perdu de l'évêché de Rennes et, dans le nouveau pénity qu'il se construisit, il recommença sa rude vie d'ascétisme et de prière.
Source: légendes celtes
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine