EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
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- saintluc
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Jupiter, planète géante
L'univers et ses mystères est une série documentaire sur l'univers d'une très grande qualité et dotée d'une très grande richesse. Ce quatrième épisode s'intéresse à la plus grande planète du système solaire, Jupiter, une géante gazeuse à l'instar de Saturne, fascinante pour ses caractéristiques disproportionnées et les conditions qui y règnent. Mais Jupiter n'est pas seule, elle abrite sur son orbite nombre de satellites qui s'apparentent presque à de petites planètes, comme Io le volcanique ou Europe l'océanique pour ne citer que les plus
http://www.dailymotion.com/video/xc8zxb ... jupit_tech
http://www.dailymotion.com/video/xc8zzg ... jupit_tech
http://www.dailymotion.com/video/xc8zzz ... jupit_tech
L'univers et ses mystères est une série documentaire sur l'univers d'une très grande qualité et dotée d'une très grande richesse. Ce quatrième épisode s'intéresse à la plus grande planète du système solaire, Jupiter, une géante gazeuse à l'instar de Saturne, fascinante pour ses caractéristiques disproportionnées et les conditions qui y règnent. Mais Jupiter n'est pas seule, elle abrite sur son orbite nombre de satellites qui s'apparentent presque à de petites planètes, comme Io le volcanique ou Europe l'océanique pour ne citer que les plus
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1791
14 septembre
Louis XVI, roi des français
A la suite de la fuite de Varennes, Louis XVI est suspendu de ses fonctions un mois. Le 14 septembre 1791, il juge fidélité à la nation devant l’Assemblée Constituante. Désormais, il devient le « Roi des Français ».
Voir aussi : Louis XVI - Roi - Histoire de la Révolution
1812
14 septembre
Napoléon entre dans Moscou
Après avoir vaincu les Russes à Borodino le 7 septembre, l'Empereur pénètre sans aucune difficulté dans Moscou. Il trouve la capitale Russe déserte. Dès le lendemain, elle sera ravagée par un gigantesque incendie sans doute allumé à l'instigation du gouverneur de la ville.
Voir aussi : Bataille - Napoléon - Incendie - Histoire de Moscou - Histoire de l'Empire
1870
14 septembre
La première carte postale française
La première carte postale française a été envoyée de Strasbourg lors du siège de la ville en 1870. Les cartes postales permettaient à cette époque de donner des nouvelles des assiégés, et étaient acheminées en ballon. Plus petites que les cartes actuelles, elles se constituaient de l'adresse du destinataire au recto et de la correspondance au verso. Il faudra attendre 1899 et l'inauguration de la Tour Eiffel pour voir apparaître la première carte postale illustrée. Quant au concept de carte postale, il a été initié un an plus tôt en Autriche.
Voir aussi : Histoire de Strasbourg - Carte postale - Histoire des Loisirs
1882
14 septembre
Décès de l'inventeur de la pile Leclanché
Georges Leclanché met au point en 1866 la pile qui portera son nom. Connue dans la France entière grâce au fameux slogan: "Ne s'use que si l'on s'en sert", la pile Leclanché remportera un vif succès. Elle deviendra notamment indispensable à l'usage des télégraphes et des sonneries.
Voir aussi : Décès - Dossier histoire des inventions - Pile - Histoire des Sciences et techniques
1958
14 septembre
Naissance de l'amitié De Gaulle-Adenauer.
Le chancelier allemand et le président de la République française se rencontre pour la première fois à Colombey-les-deux-Églises, dans la demeure personnelle de Charles de Gaulle. Treize ans après la fin de la Seconde guerre mondiale, cette entrevue marque le début d'une amitié franco-allemande qui ira bien plus loin que de simples relations diplomatiques. Les deux chefs d'Etat partageront une estime et une amitié réciproques qui faciliteront grandement le rapprochement entre les deux pays et la construction de la Communauté européenne.
Voir aussi : De Gaulle - Dossier histoire de la naissance de l'Union européenne - Adenauer - Colombey - Histoire de la Construction européenne
1982
14 septembre
Assassinat de Béchir Gemayel
Alors que les Etats-Unis ont obtenu un cessez-le-feu entre Israël et l’OLP et qu’une force multinationale contrôle le départ des Palestiniens, les Libanais voient leur nouveau président de la République assassiné trois semaines après son élection. Immédiatement, Israël réagit en occupant une partie de Beyrouth, rompant ainsi le cessez-le-feu. La responsabilité est certainement syrienne, mais les Palestiniens paieront cet acte lors du massacre de Sabra et Chatila. Béchir Gemayel, dirigeant phalangiste intransigeant, fils de Pierre Gemayel, mais aussi homme fort du pays qui a su négocier le départ des Palestiniens, est alors remplacé par son frère Amine, moins connu mais plus modéré.
Voir aussi : Guerre du Liban - Histoire de l'OLP - Histoire de Beyrouth - Histoire du Conflit Israélo-Palestinien
1982
14 septembre
Décès de la princesse Grace de Monaco
Alors qu'elle conduisait sa voiture sur les hauteurs de Monaco, la princesse Grace semble avoir eu un malaise qui lui a fait perdre le contrôle de son véhicule. Elle quitta la route, descendit une pente à pic pour s'immobiliser 50 mètres en contre-bas. Elle décèdera des suites de ses blessures le 14 septembre 1982. Sa fille Stéphanie de Monaco, qui l'accompagnait, fut elle aussi sérieusement blessée. La population monégasque fut très affectée par l'annonce du décès de la princesse Grace.
Voir aussi : Décès - Voiture - Kelly - Grace Kelly - Histoire des Faits divers
2007
14 septembre
Décès de Jacques Martin
Jacques Martin, le célèbre présentateur du "Petit rapporteur", décède à Biarritz à l'âge de 74 ans. En 1998, un accident vasculaire célébral l'avait obligé à mettre un terme à sa carrière.
Voir aussi : Histoire de la Télévision
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
14 septembre
Louis XVI, roi des français
A la suite de la fuite de Varennes, Louis XVI est suspendu de ses fonctions un mois. Le 14 septembre 1791, il juge fidélité à la nation devant l’Assemblée Constituante. Désormais, il devient le « Roi des Français ».
Voir aussi : Louis XVI - Roi - Histoire de la Révolution
1812
14 septembre
Napoléon entre dans Moscou
Après avoir vaincu les Russes à Borodino le 7 septembre, l'Empereur pénètre sans aucune difficulté dans Moscou. Il trouve la capitale Russe déserte. Dès le lendemain, elle sera ravagée par un gigantesque incendie sans doute allumé à l'instigation du gouverneur de la ville.
Voir aussi : Bataille - Napoléon - Incendie - Histoire de Moscou - Histoire de l'Empire
1870
14 septembre
La première carte postale française
La première carte postale française a été envoyée de Strasbourg lors du siège de la ville en 1870. Les cartes postales permettaient à cette époque de donner des nouvelles des assiégés, et étaient acheminées en ballon. Plus petites que les cartes actuelles, elles se constituaient de l'adresse du destinataire au recto et de la correspondance au verso. Il faudra attendre 1899 et l'inauguration de la Tour Eiffel pour voir apparaître la première carte postale illustrée. Quant au concept de carte postale, il a été initié un an plus tôt en Autriche.
Voir aussi : Histoire de Strasbourg - Carte postale - Histoire des Loisirs
1882
14 septembre
Décès de l'inventeur de la pile Leclanché
Georges Leclanché met au point en 1866 la pile qui portera son nom. Connue dans la France entière grâce au fameux slogan: "Ne s'use que si l'on s'en sert", la pile Leclanché remportera un vif succès. Elle deviendra notamment indispensable à l'usage des télégraphes et des sonneries.
Voir aussi : Décès - Dossier histoire des inventions - Pile - Histoire des Sciences et techniques
1958
14 septembre
Naissance de l'amitié De Gaulle-Adenauer.
Le chancelier allemand et le président de la République française se rencontre pour la première fois à Colombey-les-deux-Églises, dans la demeure personnelle de Charles de Gaulle. Treize ans après la fin de la Seconde guerre mondiale, cette entrevue marque le début d'une amitié franco-allemande qui ira bien plus loin que de simples relations diplomatiques. Les deux chefs d'Etat partageront une estime et une amitié réciproques qui faciliteront grandement le rapprochement entre les deux pays et la construction de la Communauté européenne.
Voir aussi : De Gaulle - Dossier histoire de la naissance de l'Union européenne - Adenauer - Colombey - Histoire de la Construction européenne
1982
14 septembre
Assassinat de Béchir Gemayel
Alors que les Etats-Unis ont obtenu un cessez-le-feu entre Israël et l’OLP et qu’une force multinationale contrôle le départ des Palestiniens, les Libanais voient leur nouveau président de la République assassiné trois semaines après son élection. Immédiatement, Israël réagit en occupant une partie de Beyrouth, rompant ainsi le cessez-le-feu. La responsabilité est certainement syrienne, mais les Palestiniens paieront cet acte lors du massacre de Sabra et Chatila. Béchir Gemayel, dirigeant phalangiste intransigeant, fils de Pierre Gemayel, mais aussi homme fort du pays qui a su négocier le départ des Palestiniens, est alors remplacé par son frère Amine, moins connu mais plus modéré.
Voir aussi : Guerre du Liban - Histoire de l'OLP - Histoire de Beyrouth - Histoire du Conflit Israélo-Palestinien
1982
14 septembre
Décès de la princesse Grace de Monaco
Alors qu'elle conduisait sa voiture sur les hauteurs de Monaco, la princesse Grace semble avoir eu un malaise qui lui a fait perdre le contrôle de son véhicule. Elle quitta la route, descendit une pente à pic pour s'immobiliser 50 mètres en contre-bas. Elle décèdera des suites de ses blessures le 14 septembre 1982. Sa fille Stéphanie de Monaco, qui l'accompagnait, fut elle aussi sérieusement blessée. La population monégasque fut très affectée par l'annonce du décès de la princesse Grace.
Voir aussi : Décès - Voiture - Kelly - Grace Kelly - Histoire des Faits divers
2007
14 septembre
Décès de Jacques Martin
Jacques Martin, le célèbre présentateur du "Petit rapporteur", décède à Biarritz à l'âge de 74 ans. En 1998, un accident vasculaire célébral l'avait obligé à mettre un terme à sa carrière.
Voir aussi : Histoire de la Télévision
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Super St-Luc c'est toujours intressant ce que tu écris ..j'ai vraiment aimé les liens sur Jupiter
Les vrais amis viennent dans les bons moments quand on les appelle
et dans les mauvais moments, ils viennent d'eux-mêmes.
et dans les mauvais moments, ils viennent d'eux-mêmes.
- saintluc
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Le 22 juin 1812, Napoléon déclare la guerre à la Russie, du quartier général de Wilkowiski : il apprend cette résolution à ses soldats.
L’armée impériale la plus formidable que Napoléon eût mise sur pied comptait 500 000 combattants et 2 200 bouches à feu. À cette époque, l’Empereur des Français commandait, directement ou par ses alliés, à quatre-vingt cinq millions cinq cent mille Européens ; ses ordres s’exécutaient dans un espace qui comprenait 19 degrés de latitude et 30 de longitude. Aucun des empereurs romains n’eut à sa disposition des forces aussi extraordinaires.
Napoléon avait envoyé une dernière offre de paix à Saint-Pétersbourg peu avant d'entamer les opérations. Ne recevant pas de réponse, il ordonne d'avancer en Pologne russe.
Le quartier général de l’armée française passe le Niémen vis-à-vis Kowno. L’armée se compose de dix corps commandés, le premier par le maréchal Davout, le deuxième par le maréchal Oudinot, le troisième par Ney, le quatrième, sous le nom d’armée d’Italie, par le prince Eugène de Beauharnais, le cinquième par Poniatowski, le sixième par Gouvion-Saint-Cyr, le septième par le général Reynier, le huitième par le général Vandamme, le neuvième, dont les cadres seuls sont formés, par le maréchal Victor, le dixième par le maréchal Macdonald. La vieille garde est commandée par le maréchal Lefebvre, la jeune par le maréchal Mortier, la réserve de cavalerie par Murat. La cavalerie de la garde Bessières agit à part.
Un corps auxiliaire de 30 000 Autrichiens marche séparément. Dans cette nombreuse armée, les Français figurent pour 270 000 combattants. L’armée russe est forte, tant infanterie que cavalerie, de 360 000 hommes, sans compter deux corps qui se forment, l’un en Lituanie et l’autre à Rīga.
Les troupes françaises font leur entrée à Wilna (Vilnius) , ancienne capitale de la Lituanie. Les Russes, en se retirant, détruisent tout ; ils livrent aux flammes d’immenses magasins, 150 000 quintaux de farine, des fourrages, des habillements ; ils jettent dans la Wilna une grande quantité d’armes.
Au départ, la Grande Armée ne rencontre aucune ou peu de résistance et avance rapidement en territoire ennemi. Les Russes offrent seulement une résistance sporadique et Barclay, le commandant en chef, refuse le combat malgré les instances de Bagration, sachant qu'il ne peut battre les Français lors d'une bataille rangée. À plusieurs reprises, il tente d'établir une position défensive forte, mais à chaque fois l'avance française, trop rapide pour lui permettre de finir les préparatifs, le force à battre en retraite. Ceci est souvent considéré comme un exemple de politique de la terre brûlée : en réalité, la retraite russe ne faisait pas partie d'un plan établi pour attirer les Français dans les terres russes où l'hiver et le manque de provisions suffisantes contribueraient à les anéantir, mais plutôt de l'impossibilité pour les commandants russes de trouver une occasion de combat dans des conditions favorables, en raison de la vitesse et de la puissance de l'avance française.
Le 14 juillet, l’empereur Alexandre Ier se montre à Moscou pour exciter le zèle et le courage de ses habitants.
Le 28 juillet, les Français entrent à Vitebsk. Les Russes continuent à se replier. La Grande armée les suit sans trouver l’occasion de combattre. Enfin, ils arrivent sous les murs de Smolensk, ville russe, entourée de murailles de trois mètres d’épaisseur, flanquée de tours. À ces fortifications fort massives, on venait d’ajouter d’autres ouvrages exécutés avec soin et bien entretenus. Barclay de Tolly avait jeté dans la place 30 000 hommes, et il se tenait en bataille sur les deux rives du Dniepr, communiquant avec la ville par des ponts.
Les pressions politiques sur Barclay pour entamer le combat et la constante réticence du général (vue par la population comme un signe d'intransigeance) lui valent de perdre sa position de commandant en chef pour être remplacé par le populaire et haut en couleurs Koutouzov. Malgré sa rhétorique opposée, il suit la voie de Barclay, voyant tout de suite qu'affronter les Français en bataille rangée reviendrait à sacrifier son armée inutilement. Ce vieux général, vainqueur des Turcs, avait solennellement promis de couvrir Moscou, la ville sainte, et d’anéantir l’armée française. Il finit par réussir à établir une position défensive à Borodino (suite à un affrontement indécis à Smolensk du 16 au 18 août).
Le prince russe Mikhail Koutouzov
Le 17 août 1812, à une heure de l’après-midi, Napoléon donne le signal de l’attaque. Les faubourgs, retranchés et défendus par la grosse artillerie, sont enlevés ; les remparts, ainsi que les masses postées sur la rivière, sont foudroyés. Les Russes, après des efforts désespérés de résistance, mettent le feu à la ville et l’abandonnent, laissant d’immenses magasins, 12 000 hommes tués, blessés ou prisonniers, et 200 pièces de canon.
À la suite de cette victoire, l’Empereur se met à la poursuite des russes, qu’il pousse vivement jusqu’à Valutino, plateau sur lequel leur arrière-garde prit position le 19 août. Murat et Ney l’attaquent et la mettent en fuite après lui avoir fait éprouver de grandes pertes. Valutino donna son nom à une nouvelle victoire française.
En même temps, et sur divers points, il y a plusieurs combats où les armées de l'Empire connurent diverses fortunes : le 6e corps, commandé par Gouvion-Saint-Cyr, battit Wittgenstein lors de la première bataille de Polotsk, lui tua 2 000 hommes, en blessa 4 000, lui fait un grand nombre de prisonniers, parmi lesquels 3 généraux, et s’empara de 20 pièces de canon, mais Wittgenstein organise une contre attaque et Gouvion-Saint-Cyr fut obligé de se retirer.
Après l’affaire de Valutino, poursuivant l’ennemi, la grande armée arrive à Ghjat, où il lui est permis de prendre quelques jours de repos et se préparer à la grande bataille que l’Empereur juge imminente.
C’est le 7 septembre 1812 qu'est livrée la bataille appelée, par les Français, de la Moskova, et par les Russes de Borodino, parce que l’action eut lieu sur le plateau qui domine ce village.
Napoléon haranguait ainsi ses troupes :
« Soldats ! voilà la bataille que vous avez tant désirée. Désormais la victoire dépend de vous ; elle nous est nécessaire, elle vous donnera l’abondance, de bons quartiers d’hiver et un prompt retour dans la patrie. Conduisez-vous comme à Austerlitz, à Friedland, et que la postérité la plus reculée cite avec orgueil votre conduite dans cette journée ; que l’on dise de vous : Il était à cette grande bataille livrée sous les murs de Moscou. »
La veille et pendant la nuit il avait plu. À cinq heures, le soleil se leva sans nuage : Soldats ! s’écria Napoléon, voilà le soleil d’Austerlitz ! Cette exclamation passe de rang en rang et remplit les troupes d’ardeur et d’espérance.
Les deux armées comptent chacune de 120 à 130 000 hommes. Un coup de canon tiré par les Français donne le signal, et l’action s’engage sur toute la ligne. Après quatre heures de combats opiniâtres, pendant lesquels 1 200 bouches à feu tirent, trois redoutes sont enlevées par le prince Eugène, les maréchaux Davout et Ney. Toutes les batteries russes sont successivement assaillies et enlevées. La plus formidable de leurs redoutes est emportée par les cuirassiers français.
Après avoir détruit par la mitraille la plus grande partie des masses qui résistaient à son entrée, Napoléon fait manœuvrer le 8e corps et toute la droite pour tourner la dernière position des Russes. Il ordonne à la garde et à toute la cavalerie de soutenir ce mouvement. Eugène se porte en avant de la Kalogha, et dès ce moment l'issue de la bataille est certaine. À la tombée de la nuit, l’armée russe opère sa retraite en bon ordre vers Mojaïsk, laissant sur le champ de bataille 55 000 hommes hors de combat, dont 50 généraux et 70 pièces de canon. Les pertes des Français sont évaluées à 20 000 hommes tués ou blessés, dont 2 généraux de division et 6 généraux de brigade.
On estime que 120 000 coups de canon ont été tirés durant l'action. Napoléon resta sur le champ de bataille, donnant des ordres pour faire transporter les blessés, tant russes que français, dans les hôpitaux établis sur ses lignes de retraite.
C'est aussi une des journées les plus sanglantes des guerres napoléoniennes. L'armée russe fait retraite le 8 septembre avec la moitié de ses forces, laissant ouverte la route de Moscou, que Koutouzov ordonne d'évacuer.
L’armée française victorieuse se met à la poursuite des Russes. Napoléon transporte son quartier général à Mojaïsk, ville située à vingt-six lieues à l'ouest de Moscou, que les Russes ont incendiée puis abandonnée.
À partir de là, les Russes rassemblent leur armée, qui atteint son effectif maximal, soit 904 000 hommes avec peut-être 100 000 hommes au voisinage immédiat de Moscou (les survivants de l'armée détruite à Borodino, en partie renforcée). La capacité des Russes à renouveler rapidement leurs effectifs est un avantage décisif à la fin de la campagne.
Le 14 septembre (2 heures après midi), l'Empereur fit son entrée dans l'ancienne capitale de la Moscovie, avec sa garde et le premier corps. Napoléon entra dans une ville déserte, vidée de toute provision par le gouverneur, Fédor Rostoptchine (père de la célèbre Comtesse de Ségur) .
Le lendemain il s'établit au Kremlin, palais des tsars, situé au milieu de la ville. Le maréchal Mortier fut nommé gouverneur de cette capitale, avec ordre d’employer tous les moyens pour empêcher le pillage. Des secours furent donnés aux blessés russes qui encombraient les hôpitaux, ainsi qu'aux Moscovites qui n’avaient pas voulu suivre l’armée de Koutousov.
En se basant sur les règles classiques de la guerre lors de la prise d'une capitale (même si Saint-Pétersbourg était la capitale à cette époque), il pensait que le tsar Alexandre Ier lui offrirait sa capitulation sur le Mont Poklonnaïa, mais le commandement russe ne se rendit pas. Un armistice avait été accordé aux Russes, et Napoléon, au milieu de ses triomphes, fit proposer la paix à Alexandre : il en reçut des réponses évasives, qui, néanmoins, faisaient espérer qu’on pourrait tomber d’accord. Mais Napoléon et Alexandre ne voulaient que gagner du temps, Napoléon pour recompléter son armée, Alexandre parce qu’il était persuadé que les grands froids qui approchaient obligeraient les Français à évacuer l’empire. Les événements justifièrent leurs prévisions.
Des feux démarrent à Moscou, et ravagent la ville du 14 au 18 septembre du calendrier grégorien (2 au 6 septembre du calendrier julien). Moscou, construite essentiellement en bois, brûle presque complètement, privant les Français d'abris dans la ville. Les incendies viennent de sabotages russes. À un signal donné, le feu éclate dans mille endroits à la fois. C’est en vain que les Français font tous leurs efforts pour éteindre l’incendie : le ravage des flammes ne s’arrête que dans la soirée du 20 septembre, lorsque les neuf dixièmes de la ville sont en cendres : près de 4 000 maisons en pierre et 7 000 en bois, 20 000 malades ou blessés sont victimes de ce désastre.
Napoléon a dit ensuite que s'il avait quitté Moscou deux semaines plus tôt, il aurait pu détruire l'armée de Koutouzov qui campait à proximité, à Taroutino. Même si cela n'aurait pas suffit à laisser la Russie sans défense, cela l'aurait privée de sa seule armée concentrée capable d'affronter les Français.
Le 18 octobre, la retraite commença. Siégeant dans une ville en ruines sans avoir reçu la capitulation russe, et face à une manœuvre russe le poussant à quitter Moscou, Napoléon entame sa longue retraite.
Napoléon sortit de Moscou le 19, et donna l’ordre à Mortier d’abandonner le Kremlin le 23, après l’avoir fait sauter, lui recommandant surtout de ne laisser en arrière ni blessés, ni malades. Dans sa marche rétrograde, l’armée est vivement harcelée par l’ennemi ; on en vient souvent aux mains.
L’armée impériale la plus formidable que Napoléon eût mise sur pied comptait 500 000 combattants et 2 200 bouches à feu. À cette époque, l’Empereur des Français commandait, directement ou par ses alliés, à quatre-vingt cinq millions cinq cent mille Européens ; ses ordres s’exécutaient dans un espace qui comprenait 19 degrés de latitude et 30 de longitude. Aucun des empereurs romains n’eut à sa disposition des forces aussi extraordinaires.
Napoléon avait envoyé une dernière offre de paix à Saint-Pétersbourg peu avant d'entamer les opérations. Ne recevant pas de réponse, il ordonne d'avancer en Pologne russe.
Le quartier général de l’armée française passe le Niémen vis-à-vis Kowno. L’armée se compose de dix corps commandés, le premier par le maréchal Davout, le deuxième par le maréchal Oudinot, le troisième par Ney, le quatrième, sous le nom d’armée d’Italie, par le prince Eugène de Beauharnais, le cinquième par Poniatowski, le sixième par Gouvion-Saint-Cyr, le septième par le général Reynier, le huitième par le général Vandamme, le neuvième, dont les cadres seuls sont formés, par le maréchal Victor, le dixième par le maréchal Macdonald. La vieille garde est commandée par le maréchal Lefebvre, la jeune par le maréchal Mortier, la réserve de cavalerie par Murat. La cavalerie de la garde Bessières agit à part.
Un corps auxiliaire de 30 000 Autrichiens marche séparément. Dans cette nombreuse armée, les Français figurent pour 270 000 combattants. L’armée russe est forte, tant infanterie que cavalerie, de 360 000 hommes, sans compter deux corps qui se forment, l’un en Lituanie et l’autre à Rīga.
Les troupes françaises font leur entrée à Wilna (Vilnius) , ancienne capitale de la Lituanie. Les Russes, en se retirant, détruisent tout ; ils livrent aux flammes d’immenses magasins, 150 000 quintaux de farine, des fourrages, des habillements ; ils jettent dans la Wilna une grande quantité d’armes.
Au départ, la Grande Armée ne rencontre aucune ou peu de résistance et avance rapidement en territoire ennemi. Les Russes offrent seulement une résistance sporadique et Barclay, le commandant en chef, refuse le combat malgré les instances de Bagration, sachant qu'il ne peut battre les Français lors d'une bataille rangée. À plusieurs reprises, il tente d'établir une position défensive forte, mais à chaque fois l'avance française, trop rapide pour lui permettre de finir les préparatifs, le force à battre en retraite. Ceci est souvent considéré comme un exemple de politique de la terre brûlée : en réalité, la retraite russe ne faisait pas partie d'un plan établi pour attirer les Français dans les terres russes où l'hiver et le manque de provisions suffisantes contribueraient à les anéantir, mais plutôt de l'impossibilité pour les commandants russes de trouver une occasion de combat dans des conditions favorables, en raison de la vitesse et de la puissance de l'avance française.
Le 14 juillet, l’empereur Alexandre Ier se montre à Moscou pour exciter le zèle et le courage de ses habitants.
Le 28 juillet, les Français entrent à Vitebsk. Les Russes continuent à se replier. La Grande armée les suit sans trouver l’occasion de combattre. Enfin, ils arrivent sous les murs de Smolensk, ville russe, entourée de murailles de trois mètres d’épaisseur, flanquée de tours. À ces fortifications fort massives, on venait d’ajouter d’autres ouvrages exécutés avec soin et bien entretenus. Barclay de Tolly avait jeté dans la place 30 000 hommes, et il se tenait en bataille sur les deux rives du Dniepr, communiquant avec la ville par des ponts.
Les pressions politiques sur Barclay pour entamer le combat et la constante réticence du général (vue par la population comme un signe d'intransigeance) lui valent de perdre sa position de commandant en chef pour être remplacé par le populaire et haut en couleurs Koutouzov. Malgré sa rhétorique opposée, il suit la voie de Barclay, voyant tout de suite qu'affronter les Français en bataille rangée reviendrait à sacrifier son armée inutilement. Ce vieux général, vainqueur des Turcs, avait solennellement promis de couvrir Moscou, la ville sainte, et d’anéantir l’armée française. Il finit par réussir à établir une position défensive à Borodino (suite à un affrontement indécis à Smolensk du 16 au 18 août).
Le prince russe Mikhail Koutouzov
Le 17 août 1812, à une heure de l’après-midi, Napoléon donne le signal de l’attaque. Les faubourgs, retranchés et défendus par la grosse artillerie, sont enlevés ; les remparts, ainsi que les masses postées sur la rivière, sont foudroyés. Les Russes, après des efforts désespérés de résistance, mettent le feu à la ville et l’abandonnent, laissant d’immenses magasins, 12 000 hommes tués, blessés ou prisonniers, et 200 pièces de canon.
À la suite de cette victoire, l’Empereur se met à la poursuite des russes, qu’il pousse vivement jusqu’à Valutino, plateau sur lequel leur arrière-garde prit position le 19 août. Murat et Ney l’attaquent et la mettent en fuite après lui avoir fait éprouver de grandes pertes. Valutino donna son nom à une nouvelle victoire française.
En même temps, et sur divers points, il y a plusieurs combats où les armées de l'Empire connurent diverses fortunes : le 6e corps, commandé par Gouvion-Saint-Cyr, battit Wittgenstein lors de la première bataille de Polotsk, lui tua 2 000 hommes, en blessa 4 000, lui fait un grand nombre de prisonniers, parmi lesquels 3 généraux, et s’empara de 20 pièces de canon, mais Wittgenstein organise une contre attaque et Gouvion-Saint-Cyr fut obligé de se retirer.
Après l’affaire de Valutino, poursuivant l’ennemi, la grande armée arrive à Ghjat, où il lui est permis de prendre quelques jours de repos et se préparer à la grande bataille que l’Empereur juge imminente.
C’est le 7 septembre 1812 qu'est livrée la bataille appelée, par les Français, de la Moskova, et par les Russes de Borodino, parce que l’action eut lieu sur le plateau qui domine ce village.
Napoléon haranguait ainsi ses troupes :
« Soldats ! voilà la bataille que vous avez tant désirée. Désormais la victoire dépend de vous ; elle nous est nécessaire, elle vous donnera l’abondance, de bons quartiers d’hiver et un prompt retour dans la patrie. Conduisez-vous comme à Austerlitz, à Friedland, et que la postérité la plus reculée cite avec orgueil votre conduite dans cette journée ; que l’on dise de vous : Il était à cette grande bataille livrée sous les murs de Moscou. »
La veille et pendant la nuit il avait plu. À cinq heures, le soleil se leva sans nuage : Soldats ! s’écria Napoléon, voilà le soleil d’Austerlitz ! Cette exclamation passe de rang en rang et remplit les troupes d’ardeur et d’espérance.
Les deux armées comptent chacune de 120 à 130 000 hommes. Un coup de canon tiré par les Français donne le signal, et l’action s’engage sur toute la ligne. Après quatre heures de combats opiniâtres, pendant lesquels 1 200 bouches à feu tirent, trois redoutes sont enlevées par le prince Eugène, les maréchaux Davout et Ney. Toutes les batteries russes sont successivement assaillies et enlevées. La plus formidable de leurs redoutes est emportée par les cuirassiers français.
Après avoir détruit par la mitraille la plus grande partie des masses qui résistaient à son entrée, Napoléon fait manœuvrer le 8e corps et toute la droite pour tourner la dernière position des Russes. Il ordonne à la garde et à toute la cavalerie de soutenir ce mouvement. Eugène se porte en avant de la Kalogha, et dès ce moment l'issue de la bataille est certaine. À la tombée de la nuit, l’armée russe opère sa retraite en bon ordre vers Mojaïsk, laissant sur le champ de bataille 55 000 hommes hors de combat, dont 50 généraux et 70 pièces de canon. Les pertes des Français sont évaluées à 20 000 hommes tués ou blessés, dont 2 généraux de division et 6 généraux de brigade.
On estime que 120 000 coups de canon ont été tirés durant l'action. Napoléon resta sur le champ de bataille, donnant des ordres pour faire transporter les blessés, tant russes que français, dans les hôpitaux établis sur ses lignes de retraite.
C'est aussi une des journées les plus sanglantes des guerres napoléoniennes. L'armée russe fait retraite le 8 septembre avec la moitié de ses forces, laissant ouverte la route de Moscou, que Koutouzov ordonne d'évacuer.
L’armée française victorieuse se met à la poursuite des Russes. Napoléon transporte son quartier général à Mojaïsk, ville située à vingt-six lieues à l'ouest de Moscou, que les Russes ont incendiée puis abandonnée.
À partir de là, les Russes rassemblent leur armée, qui atteint son effectif maximal, soit 904 000 hommes avec peut-être 100 000 hommes au voisinage immédiat de Moscou (les survivants de l'armée détruite à Borodino, en partie renforcée). La capacité des Russes à renouveler rapidement leurs effectifs est un avantage décisif à la fin de la campagne.
Le 14 septembre (2 heures après midi), l'Empereur fit son entrée dans l'ancienne capitale de la Moscovie, avec sa garde et le premier corps. Napoléon entra dans une ville déserte, vidée de toute provision par le gouverneur, Fédor Rostoptchine (père de la célèbre Comtesse de Ségur) .
Le lendemain il s'établit au Kremlin, palais des tsars, situé au milieu de la ville. Le maréchal Mortier fut nommé gouverneur de cette capitale, avec ordre d’employer tous les moyens pour empêcher le pillage. Des secours furent donnés aux blessés russes qui encombraient les hôpitaux, ainsi qu'aux Moscovites qui n’avaient pas voulu suivre l’armée de Koutousov.
En se basant sur les règles classiques de la guerre lors de la prise d'une capitale (même si Saint-Pétersbourg était la capitale à cette époque), il pensait que le tsar Alexandre Ier lui offrirait sa capitulation sur le Mont Poklonnaïa, mais le commandement russe ne se rendit pas. Un armistice avait été accordé aux Russes, et Napoléon, au milieu de ses triomphes, fit proposer la paix à Alexandre : il en reçut des réponses évasives, qui, néanmoins, faisaient espérer qu’on pourrait tomber d’accord. Mais Napoléon et Alexandre ne voulaient que gagner du temps, Napoléon pour recompléter son armée, Alexandre parce qu’il était persuadé que les grands froids qui approchaient obligeraient les Français à évacuer l’empire. Les événements justifièrent leurs prévisions.
Des feux démarrent à Moscou, et ravagent la ville du 14 au 18 septembre du calendrier grégorien (2 au 6 septembre du calendrier julien). Moscou, construite essentiellement en bois, brûle presque complètement, privant les Français d'abris dans la ville. Les incendies viennent de sabotages russes. À un signal donné, le feu éclate dans mille endroits à la fois. C’est en vain que les Français font tous leurs efforts pour éteindre l’incendie : le ravage des flammes ne s’arrête que dans la soirée du 20 septembre, lorsque les neuf dixièmes de la ville sont en cendres : près de 4 000 maisons en pierre et 7 000 en bois, 20 000 malades ou blessés sont victimes de ce désastre.
Napoléon a dit ensuite que s'il avait quitté Moscou deux semaines plus tôt, il aurait pu détruire l'armée de Koutouzov qui campait à proximité, à Taroutino. Même si cela n'aurait pas suffit à laisser la Russie sans défense, cela l'aurait privée de sa seule armée concentrée capable d'affronter les Français.
Le 18 octobre, la retraite commença. Siégeant dans une ville en ruines sans avoir reçu la capitulation russe, et face à une manœuvre russe le poussant à quitter Moscou, Napoléon entame sa longue retraite.
Napoléon sortit de Moscou le 19, et donna l’ordre à Mortier d’abandonner le Kremlin le 23, après l’avoir fait sauter, lui recommandant surtout de ne laisser en arrière ni blessés, ni malades. Dans sa marche rétrograde, l’armée est vivement harcelée par l’ennemi ; on en vient souvent aux mains.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Liz.22 a écrit :Super St-Luc c'est toujours intressant ce que tu écris ..j'ai vraiment aimé les liens sur Jupiter
Merci Liz Je fais de mon mieux
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Et bien soit assuré que j'apprécie tout ce travail colossal
Les vrais amis viennent dans les bons moments quand on les appelle
et dans les mauvais moments, ils viennent d'eux-mêmes.
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
LES MONSTRES PEUPLANT NOS OCÉANS
L'homme a toujours redouté que les vastes mers et océans entourant soient peuplés de créatures étranges et inconnues, souvent titanesque, qui pouvaient protéger ou mettre en danger la vie des marins. Plusieurs récits d'époque relatent des faits surprenants et même si ces observations ont été faites par des gens crédules, qui croyaient que les profondeurs étaient habitées par une panoplie de monstres plus étranges les uns que les autres, certains des témoignages restent quand même insolites.
Le calamar géant : un mythe devenu réalité Une bonne exemple est les nombreuses observations de craken (ou kraken), une immense créature, que certains navigateurs confondaient même avec une île, ressemblerait à une pieuvre cornue et était réputée pour être capable d'attaquer les plus grands navires. De nombreux écrits scandinaves, dont certains remontent à l'an 1000, relate les activités de monstres énormes dans les mers nordiques. Le terrible monstre Scylla dépeint dans « L'odyssée » de Homère, au VIII e ou IX e siècle, comme étant une curieuse pieuvre qui, malgré les nombreux membres humains la composant, ressemble en tout point au poulpe géant dans sa façon de chasser les proies, mais possèdes les tentacules en forme de dents de scies, comme les calamars géants. Des milliers d'années plus tard, nous savons maintenant que les légendes au sujet des crakens sont basées sur des observations faites de calamars géants, soit, sur des faits réels.
Les premiers indices scientifiques et reconnus de son existence remonte à 1847 et furent recueilli par un zoologue danois, Johan Japetus Steenstrup. Ce dernier, qui défendait la théorie de l'existence de cette créature, recueilli un pharynx et un bec d'un calamar géant. En 1857, le calamar géant reçoit un nom scientifique, Architeuthisdux, mais son existence est vivement contestée par les sceptiques de l'époque. Il fallut attendre en 1861 groupe de pêcheur en aperçoivent un et tentent de l'attaper. Ils échouèrent, mais réussirent à récupérer un bout de queue. Après 1870, de nombreuses preuves s'échouèrent sur les plages de Terre-Neuve et du Labrador (Canada) et firent qu'il n'était plus possible de contester l'existence de tels monstres.
Pendant longtemps, un des plus grands calamars géants jamais retrouvé à été repêché à Thimble Tickle, à Terre-Neuve, le 2 novembre 1878. Deux pêcheurs avaient réussit à capturer un magnifique spécimen de 16,50 mètres de longueur. Ils en firent du pâté pour chien, après l'avoir présenté à un prête et avoir écrit à un journal de Boston. Mais il ne fait aucun doute qu'il existe des calamars beaucoup plus grands que celui de Thimble Tickle. En effet, des traces retrouvées sur des cachalots (ces baleines et les calmars géants se livrent quelques fois combat) nous permettent d'estimer que certaines spécimens mesurent plus de 36 mètres de longueur.
Le monstre de St-Augustine
C'est deux jeunes garçons qui découvrirent, à la fin du mois de novembre 1896, une immense carcasse, en putréfaction avancée, près de St-Augustine, en Floride. Le Dr. DeWitt Webb, un naturaliste amateur de la région, examina la dépouille du mystérieux animal. La taille du plus gros fragment de corps retrouvé était de 7 mètres de long et 5,50 mètres de largueur. Des morceaux de tentacules retrouvés mesuraient jusqu'à 10 mètres de long. Selon les calculs du professeur A. Verrill, qui examina aussi les restes de la créature, les tentacules de la créature devaient mesurer, à l'origine, entre 22 et 30 mètres. Cependant, il se rétracta et déclara que la créature était, en fait, que le nez et le crâne d'une baleine en décomposition.
L'histoire tomba donc dans l'oubli jusqu'en 1957, alors que Forrest Glen, un biologiste de Floride compare des prélévements du monstre de St-Augustine avec des échantillons cellulaires de baleine et de calamar géant. Il n'y trouve aucune correspondance. Après avoir comparé le monstre inconnu avec plusieurs autres échantillons, il en vint à la conclusion que l'étrange animal était une immense pieuvre, encore inconnue, beaucoup plus grande que toutes les autres espèces de pieuvres connues.
Coelancanthe et requin grande-gueule
L'image ci-dessus présente un pêcheur du Mozambique ayant capturé un coelacanthe, une espèce considérée comme disparue depuis 70 millions d'années. C'est en 1938 que, pour la première fois, un de ces poissons fût répertorié et que les scientifiques dirent ce rendre à l'évidence que ce poisson était encore bel et bien présent dans nos cours d'eau.
Ce type de découverte est chose rare, mais loin d'être impossible. Plusieurs espèces d'animaux furent découvert au cour du dernier siècle. Notons le gorille et le panda, qui furent découvert, par les occidentaux, au début du 20e siècle. Certes, il de moins en moins probable que, des espèces terrestres soient découvertes, mais qu'en est-il des créatures vivant dans les profondeurs des fosses abyssales ?
Le fait qu'une petite chauve-sourie, de la taille d'un bourdon, ait échappée à la science n'a rien d'extraordinaire, mais qu'en est-il des créatures plus imposantes ?
Bien que la technologie s'améliore et que certains animaux comme le calmar géant peut maintenant être étudié et mieux compris, d'autres restent encore cachés ou imperceptibles.
À gauche se trouve une photo d'un requin surnommé "Grande-gueule", pêché en novembre 1976 au large des îles d'Hawaii. Un autre spécimen de cette race, que l'on croyait être tout simplement une anomalie, fut repêché en 1984, au large des côtes californiennes. Maintenant mieux connu sous le nom anglophone de "Megamouth shark", il est maintenant la preuve que certaines espèces de requins volumineuses n'ont pas toutes été découvert.
Le troisième spécimen mâle de 5,15 mètres de long a été capturé en Australie en août 1988 et depuis, quelques autres requins de la même espèce ont été capturés. L'un d'entre eux à été capturé vivant au large de Los Angeles, s'est fait greffé un électro-transmetteur et a été remis à l'eau (le spécimen mesurait 5 mètres). Les scientifiques ont donc pu le suivre et en apprendre davantage sur la migration de cette race de requin jusqu'ici inconnue de l'homme.
La mystérieuse carcasse du Zuiyo Maru
Les scientifiques japonais et du monde entier furent consternés d'apprendre qu'une telle dépouille, une découverte qui aurait pu être la preuve définitive de l'existence de telles créatures marines. Après l'examen des clichés ainsi que des croquis dessinés par Michihiko Yano, un responsable de la pêcherie qui se trouvait alors sur le Zuiyo Maru, les savants conclurent que l'animal était peut-être une plésiosaure (le même animal si souvent associé à Nessie, le monstre du Loch Ness), soit un reptile marin supposément disparut depuis fort longtemps, mais qui aurait pu survivre jusqu'à nos jours. Cette espèce vivait effectivement au large des côtes australiennes il y a près de 100 millions d'années. Des chercheurs plus septiques ayant effectués des recherches par la suite ont déclaré que la carcasse était tout simplement celle d'un immense requin-pèlerin.
Une des découvertes les plus intéressantes se produisit le 10 avril 1977, au large des côtes de Christchurch, en Nouvelle-Zélande. Un chalutier japonais, le Zuiyo Maru, prit dans ses filets, à environ 300 mètres de profondeur, une bien étrange masse pesant un peu plus de deux tonnes. Les pêcheurs furent stupéfaits, une fois la carcasse remontée à la surface, un animal inconnu de 9,60 mètres, doté d'un cou et d'une queue étirés en longueur et de quatre nageoires. Malheureusement pour la cryptozoologie, le capitaine fut davantage impressionné par l'odeur pestilentielle et le liquide graisseux qui suintait sur le pont que la créature elle-même et, craignant que cette la dépouille de l'animal ne contamine leurs poissons frais, il ordonna à ses hommes de rejeter l'intrigant cadavre à la mer, après avoir l'avoir pesé, mesuré et photographié.
L'homme a toujours redouté que les vastes mers et océans entourant soient peuplés de créatures étranges et inconnues, souvent titanesque, qui pouvaient protéger ou mettre en danger la vie des marins. Plusieurs récits d'époque relatent des faits surprenants et même si ces observations ont été faites par des gens crédules, qui croyaient que les profondeurs étaient habitées par une panoplie de monstres plus étranges les uns que les autres, certains des témoignages restent quand même insolites.
Le calamar géant : un mythe devenu réalité Une bonne exemple est les nombreuses observations de craken (ou kraken), une immense créature, que certains navigateurs confondaient même avec une île, ressemblerait à une pieuvre cornue et était réputée pour être capable d'attaquer les plus grands navires. De nombreux écrits scandinaves, dont certains remontent à l'an 1000, relate les activités de monstres énormes dans les mers nordiques. Le terrible monstre Scylla dépeint dans « L'odyssée » de Homère, au VIII e ou IX e siècle, comme étant une curieuse pieuvre qui, malgré les nombreux membres humains la composant, ressemble en tout point au poulpe géant dans sa façon de chasser les proies, mais possèdes les tentacules en forme de dents de scies, comme les calamars géants. Des milliers d'années plus tard, nous savons maintenant que les légendes au sujet des crakens sont basées sur des observations faites de calamars géants, soit, sur des faits réels.
Les premiers indices scientifiques et reconnus de son existence remonte à 1847 et furent recueilli par un zoologue danois, Johan Japetus Steenstrup. Ce dernier, qui défendait la théorie de l'existence de cette créature, recueilli un pharynx et un bec d'un calamar géant. En 1857, le calamar géant reçoit un nom scientifique, Architeuthisdux, mais son existence est vivement contestée par les sceptiques de l'époque. Il fallut attendre en 1861 groupe de pêcheur en aperçoivent un et tentent de l'attaper. Ils échouèrent, mais réussirent à récupérer un bout de queue. Après 1870, de nombreuses preuves s'échouèrent sur les plages de Terre-Neuve et du Labrador (Canada) et firent qu'il n'était plus possible de contester l'existence de tels monstres.
Pendant longtemps, un des plus grands calamars géants jamais retrouvé à été repêché à Thimble Tickle, à Terre-Neuve, le 2 novembre 1878. Deux pêcheurs avaient réussit à capturer un magnifique spécimen de 16,50 mètres de longueur. Ils en firent du pâté pour chien, après l'avoir présenté à un prête et avoir écrit à un journal de Boston. Mais il ne fait aucun doute qu'il existe des calamars beaucoup plus grands que celui de Thimble Tickle. En effet, des traces retrouvées sur des cachalots (ces baleines et les calmars géants se livrent quelques fois combat) nous permettent d'estimer que certaines spécimens mesurent plus de 36 mètres de longueur.
Le monstre de St-Augustine
C'est deux jeunes garçons qui découvrirent, à la fin du mois de novembre 1896, une immense carcasse, en putréfaction avancée, près de St-Augustine, en Floride. Le Dr. DeWitt Webb, un naturaliste amateur de la région, examina la dépouille du mystérieux animal. La taille du plus gros fragment de corps retrouvé était de 7 mètres de long et 5,50 mètres de largueur. Des morceaux de tentacules retrouvés mesuraient jusqu'à 10 mètres de long. Selon les calculs du professeur A. Verrill, qui examina aussi les restes de la créature, les tentacules de la créature devaient mesurer, à l'origine, entre 22 et 30 mètres. Cependant, il se rétracta et déclara que la créature était, en fait, que le nez et le crâne d'une baleine en décomposition.
L'histoire tomba donc dans l'oubli jusqu'en 1957, alors que Forrest Glen, un biologiste de Floride compare des prélévements du monstre de St-Augustine avec des échantillons cellulaires de baleine et de calamar géant. Il n'y trouve aucune correspondance. Après avoir comparé le monstre inconnu avec plusieurs autres échantillons, il en vint à la conclusion que l'étrange animal était une immense pieuvre, encore inconnue, beaucoup plus grande que toutes les autres espèces de pieuvres connues.
Coelancanthe et requin grande-gueule
L'image ci-dessus présente un pêcheur du Mozambique ayant capturé un coelacanthe, une espèce considérée comme disparue depuis 70 millions d'années. C'est en 1938 que, pour la première fois, un de ces poissons fût répertorié et que les scientifiques dirent ce rendre à l'évidence que ce poisson était encore bel et bien présent dans nos cours d'eau.
Ce type de découverte est chose rare, mais loin d'être impossible. Plusieurs espèces d'animaux furent découvert au cour du dernier siècle. Notons le gorille et le panda, qui furent découvert, par les occidentaux, au début du 20e siècle. Certes, il de moins en moins probable que, des espèces terrestres soient découvertes, mais qu'en est-il des créatures vivant dans les profondeurs des fosses abyssales ?
Le fait qu'une petite chauve-sourie, de la taille d'un bourdon, ait échappée à la science n'a rien d'extraordinaire, mais qu'en est-il des créatures plus imposantes ?
Bien que la technologie s'améliore et que certains animaux comme le calmar géant peut maintenant être étudié et mieux compris, d'autres restent encore cachés ou imperceptibles.
À gauche se trouve une photo d'un requin surnommé "Grande-gueule", pêché en novembre 1976 au large des îles d'Hawaii. Un autre spécimen de cette race, que l'on croyait être tout simplement une anomalie, fut repêché en 1984, au large des côtes californiennes. Maintenant mieux connu sous le nom anglophone de "Megamouth shark", il est maintenant la preuve que certaines espèces de requins volumineuses n'ont pas toutes été découvert.
Le troisième spécimen mâle de 5,15 mètres de long a été capturé en Australie en août 1988 et depuis, quelques autres requins de la même espèce ont été capturés. L'un d'entre eux à été capturé vivant au large de Los Angeles, s'est fait greffé un électro-transmetteur et a été remis à l'eau (le spécimen mesurait 5 mètres). Les scientifiques ont donc pu le suivre et en apprendre davantage sur la migration de cette race de requin jusqu'ici inconnue de l'homme.
La mystérieuse carcasse du Zuiyo Maru
Les scientifiques japonais et du monde entier furent consternés d'apprendre qu'une telle dépouille, une découverte qui aurait pu être la preuve définitive de l'existence de telles créatures marines. Après l'examen des clichés ainsi que des croquis dessinés par Michihiko Yano, un responsable de la pêcherie qui se trouvait alors sur le Zuiyo Maru, les savants conclurent que l'animal était peut-être une plésiosaure (le même animal si souvent associé à Nessie, le monstre du Loch Ness), soit un reptile marin supposément disparut depuis fort longtemps, mais qui aurait pu survivre jusqu'à nos jours. Cette espèce vivait effectivement au large des côtes australiennes il y a près de 100 millions d'années. Des chercheurs plus septiques ayant effectués des recherches par la suite ont déclaré que la carcasse était tout simplement celle d'un immense requin-pèlerin.
Une des découvertes les plus intéressantes se produisit le 10 avril 1977, au large des côtes de Christchurch, en Nouvelle-Zélande. Un chalutier japonais, le Zuiyo Maru, prit dans ses filets, à environ 300 mètres de profondeur, une bien étrange masse pesant un peu plus de deux tonnes. Les pêcheurs furent stupéfaits, une fois la carcasse remontée à la surface, un animal inconnu de 9,60 mètres, doté d'un cou et d'une queue étirés en longueur et de quatre nageoires. Malheureusement pour la cryptozoologie, le capitaine fut davantage impressionné par l'odeur pestilentielle et le liquide graisseux qui suintait sur le pont que la créature elle-même et, craignant que cette la dépouille de l'animal ne contamine leurs poissons frais, il ordonna à ses hommes de rejeter l'intrigant cadavre à la mer, après avoir l'avoir pesé, mesuré et photographié.
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Alphonse de Lamartine
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Le p'tit doc de l'aprem bin, heu? La suite... La lune
http://www.dailymotion.com/video/xc9fwp ... la-lu_tech
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1777
15 septembre
Le Congrès américain adopte les "Articles de Confédération"
Ayant proclamé l’indépendance des treize colonies d’Amérique du Nord en juillet 1776, le Congrès continental s’efforce d’organiser le nouveau gouvernement. Il adopte ainsi les "Articles de Confédération", dans lesquels apparaît le terme d’"Etats-Unis d’Amérique". Chaque Etat dispose bel et bien de sa souveraineté pour tous les domaines à l’exception de la politique extérieure, confiée au Congrès. Ce dernier se compose d’un délégué par Etat et chaque décision doit obtenir au moins neuf voix. Les citoyens peuvent circuler comme ils l’entendent dans tout le territoire. Pour entrer en vigueur, les Articles doivent toutefois être ratifiés par la totalité des Etats, ce qui ne se produira qu’en mars 1781.
Voir aussi : Dossier histoire des Etats-Unis : la guerre d'Indépendance - Congrès continental - Histoire de la Politique
1821
15 septembre
Vague d'indépendance en Amérique centrale
Les colonies du Costa Rica, Guatemala, Honduras, Nicaragua et Salvador proclament leur indépendance. Suivant le projet du général Agustín de Iturbide, ces nouveaux Etats sont d'abord intégrés dans l'Empire mexicain. Puis après la disparition rapide de celui-ci, en 1924, ils seront intégrés aux Provinces-Unies de l'Amérique centrale. Ils retrouveront leur indépendance en 1939. Tous célèbrent désormais la fête nationale à cette date.
Voir aussi : Indépendance - Dossier histoire fête nationale - Histoire de la Décolonisation
1830
15 septembre
Première ligne ferroviaire régulière
La ligne de chemin de fer reliant Liverpool à Manchester est ouverte grâce au travail de Georges Stephenson. Cet ingénieur anglais parvient ainsi à faire fonctionner la fusée, première locomotive à transporter rapidement aussi bien du charbon que des voyageurs. C’est là le point de départ du développement des chemins de fer pour passagers et, par la même occasion, du tourisme.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Dossier histoire des vacances estivales - Histoire du Tourisme - Liverpool - Manchester - Histoire des Chemins de fer
1916
15 septembre
L'arrivée des chars d'assaut
Pendant la Première Guerre mondiale, l'armée britannique utilise pour la première fois des blindés à Flers (dans la Somme). La première véritable bataille entre blindés aura lieu que le 26 avril 1918 à Villers-Bretonneux. Les chars d'assaut joueront un rôle important dans la rupture des fronts en 1918.
Voir aussi : Char - Histoire de la Première Guerre mondiale
1935
15 septembre
Création des lois de Nuremberg
A Nuremberg, pendant le congrès du parti nazi, Hitler promulgue ses premières lois antisémites. Il prive les Juifs de la citoyenneté allemande et leur interdit aussi d'épouser ou de fréquenter des "Aryens". Trente mois après l'arrivée au pouvoir des nazis, ces lois inaugurent un processus d'exclusion qui débouchera sur la "solution finale".
Voir aussi : Hitler - Histoire du Nazisme - Antisémitisme - Histoire de Nuremberg - Histoire de la Politique
1940
15 septembre
Arrestation de Léon Blum
Le gouvernement de Vichy fait arrêter Léon Blum. Représentant du Front Populaire, mouvement envers lequel la droite nationaliste éprouve un certain ressentiment, et opposant ouvert à Pétain puisqu’il a voté contre son accession aux pleins pouvoirs, il est emprisonné à Chazeron. Contrairement à de nombreux socialistes, il n’a pas rejoint Londres mais tente d’organiser la résistance depuis sa détention. La Cour de Riom veut le condamner pour une supposée participation à la défaite militaire de la France. Mais face à la faiblesse de l’accusation et à la rigueur de la défense, le procès est suspendu et Blum remis aux Allemands. Il sera alors déporté à Buchenwald.
Voir aussi : Pétain - Arrestation - Histoire de la Résistance - Histoire du Régime de Vichy - Histoire du SFIO - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1949
15 septembre
Konrad Adenauer chancelier de la RFA
A 73 ans, le chrétien-démocrate Konrad Adenauer devient le premier président de la République fédérale d'Allemagne (RFA). Il gouvernera pendant quatorze ans avec autorité et sera le principal artisan de l'intégration de son pays au sein de l'Europe occidentale.
Voir aussi : Election - Chancelier - Adenauer - Histoire des Elections
1959
15 septembre
Khrouchtchev en visite aux Etats-Unis
Khrouchtchev est accueilli par le président américain Eisenhower sur le sol des Etats-Unis. Pendant quelques jours, les deux gouvernants évoquent les sujets importants tels que Berlin, le non recours à la violence, etc. Si ce voyage ne permet aucune avancée politique concrète, il est un signe fort de la détente entre les deux pays. A ce titre, c’est un symbole de la coexistence pacifique.
Voir aussi : Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Khrouchtchev - Eisenhower - Visite - Histoire de la Diplomatie
1971
15 septembre
Première action de Greenpeace
Des militants écologistes embarquent à Vancouver sur le Phyllis Cormack pour se rendre sur le site des essais nucléaires américains en Alaska. Nommant leur mouvement « ne faites pas de vague », leur action reflète alors autant un engagement pour la protection de la nature que contre les armes nucléaires. La stratégie développée est celle de se rapprocher du risque pour empêcher l’opération en cours. Cette pratique deviendra rapidement la signature d’une organisation qui prendra le nom de Greenpeace, « paix verte », dès 1971.
Voir aussi : Dossier histoire du nucléaire - Essais nucléaires - Histoire de Greenpeace - Histoire de l'Alaska - Histoire de l'Environnement
1995
15 septembre
Fin du conflit gréco-macédonien
Un accord est signé entre la Grèce et la Macédoine, mettant ainsi fin au conflit qui sévissait entre les deux États depuis 1991. Il en résulte que la Grèce lève son embargo, qui handicapait le pays depuis 1994. La Macédoine, en contrepartie, accepte de modifier son drapeau, abandonnant l’utilisation du soleil de Vergina.
Voir aussi : Histoire de la Grèce indépendante - Accord - Histoire de la Diplomatie
1995
15 septembre
Les droits des femmes à l'ONU
La déclaration finale de la conférence de l'ONU consacrée aux femmes réaffirme que "les droits des femmes sont partie intégrante et indivisible des droits humains". Elle a été adoptée par les 181 délégations participants aux débats. Les Etats catholiques et musulmans ont essayé, en vain, d'exclure la notion de "sexualité" des textes.
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Dossier histoire du féminisme - Histoire du Droit des femmes - Déclaration - Histoire des Femmes
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
15 septembre
Le Congrès américain adopte les "Articles de Confédération"
Ayant proclamé l’indépendance des treize colonies d’Amérique du Nord en juillet 1776, le Congrès continental s’efforce d’organiser le nouveau gouvernement. Il adopte ainsi les "Articles de Confédération", dans lesquels apparaît le terme d’"Etats-Unis d’Amérique". Chaque Etat dispose bel et bien de sa souveraineté pour tous les domaines à l’exception de la politique extérieure, confiée au Congrès. Ce dernier se compose d’un délégué par Etat et chaque décision doit obtenir au moins neuf voix. Les citoyens peuvent circuler comme ils l’entendent dans tout le territoire. Pour entrer en vigueur, les Articles doivent toutefois être ratifiés par la totalité des Etats, ce qui ne se produira qu’en mars 1781.
Voir aussi : Dossier histoire des Etats-Unis : la guerre d'Indépendance - Congrès continental - Histoire de la Politique
1821
15 septembre
Vague d'indépendance en Amérique centrale
Les colonies du Costa Rica, Guatemala, Honduras, Nicaragua et Salvador proclament leur indépendance. Suivant le projet du général Agustín de Iturbide, ces nouveaux Etats sont d'abord intégrés dans l'Empire mexicain. Puis après la disparition rapide de celui-ci, en 1924, ils seront intégrés aux Provinces-Unies de l'Amérique centrale. Ils retrouveront leur indépendance en 1939. Tous célèbrent désormais la fête nationale à cette date.
Voir aussi : Indépendance - Dossier histoire fête nationale - Histoire de la Décolonisation
1830
15 septembre
Première ligne ferroviaire régulière
La ligne de chemin de fer reliant Liverpool à Manchester est ouverte grâce au travail de Georges Stephenson. Cet ingénieur anglais parvient ainsi à faire fonctionner la fusée, première locomotive à transporter rapidement aussi bien du charbon que des voyageurs. C’est là le point de départ du développement des chemins de fer pour passagers et, par la même occasion, du tourisme.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Dossier histoire des vacances estivales - Histoire du Tourisme - Liverpool - Manchester - Histoire des Chemins de fer
1916
15 septembre
L'arrivée des chars d'assaut
Pendant la Première Guerre mondiale, l'armée britannique utilise pour la première fois des blindés à Flers (dans la Somme). La première véritable bataille entre blindés aura lieu que le 26 avril 1918 à Villers-Bretonneux. Les chars d'assaut joueront un rôle important dans la rupture des fronts en 1918.
Voir aussi : Char - Histoire de la Première Guerre mondiale
1935
15 septembre
Création des lois de Nuremberg
A Nuremberg, pendant le congrès du parti nazi, Hitler promulgue ses premières lois antisémites. Il prive les Juifs de la citoyenneté allemande et leur interdit aussi d'épouser ou de fréquenter des "Aryens". Trente mois après l'arrivée au pouvoir des nazis, ces lois inaugurent un processus d'exclusion qui débouchera sur la "solution finale".
Voir aussi : Hitler - Histoire du Nazisme - Antisémitisme - Histoire de Nuremberg - Histoire de la Politique
1940
15 septembre
Arrestation de Léon Blum
Le gouvernement de Vichy fait arrêter Léon Blum. Représentant du Front Populaire, mouvement envers lequel la droite nationaliste éprouve un certain ressentiment, et opposant ouvert à Pétain puisqu’il a voté contre son accession aux pleins pouvoirs, il est emprisonné à Chazeron. Contrairement à de nombreux socialistes, il n’a pas rejoint Londres mais tente d’organiser la résistance depuis sa détention. La Cour de Riom veut le condamner pour une supposée participation à la défaite militaire de la France. Mais face à la faiblesse de l’accusation et à la rigueur de la défense, le procès est suspendu et Blum remis aux Allemands. Il sera alors déporté à Buchenwald.
Voir aussi : Pétain - Arrestation - Histoire de la Résistance - Histoire du Régime de Vichy - Histoire du SFIO - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1949
15 septembre
Konrad Adenauer chancelier de la RFA
A 73 ans, le chrétien-démocrate Konrad Adenauer devient le premier président de la République fédérale d'Allemagne (RFA). Il gouvernera pendant quatorze ans avec autorité et sera le principal artisan de l'intégration de son pays au sein de l'Europe occidentale.
Voir aussi : Election - Chancelier - Adenauer - Histoire des Elections
1959
15 septembre
Khrouchtchev en visite aux Etats-Unis
Khrouchtchev est accueilli par le président américain Eisenhower sur le sol des Etats-Unis. Pendant quelques jours, les deux gouvernants évoquent les sujets importants tels que Berlin, le non recours à la violence, etc. Si ce voyage ne permet aucune avancée politique concrète, il est un signe fort de la détente entre les deux pays. A ce titre, c’est un symbole de la coexistence pacifique.
Voir aussi : Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Khrouchtchev - Eisenhower - Visite - Histoire de la Diplomatie
1971
15 septembre
Première action de Greenpeace
Des militants écologistes embarquent à Vancouver sur le Phyllis Cormack pour se rendre sur le site des essais nucléaires américains en Alaska. Nommant leur mouvement « ne faites pas de vague », leur action reflète alors autant un engagement pour la protection de la nature que contre les armes nucléaires. La stratégie développée est celle de se rapprocher du risque pour empêcher l’opération en cours. Cette pratique deviendra rapidement la signature d’une organisation qui prendra le nom de Greenpeace, « paix verte », dès 1971.
Voir aussi : Dossier histoire du nucléaire - Essais nucléaires - Histoire de Greenpeace - Histoire de l'Alaska - Histoire de l'Environnement
1995
15 septembre
Fin du conflit gréco-macédonien
Un accord est signé entre la Grèce et la Macédoine, mettant ainsi fin au conflit qui sévissait entre les deux États depuis 1991. Il en résulte que la Grèce lève son embargo, qui handicapait le pays depuis 1994. La Macédoine, en contrepartie, accepte de modifier son drapeau, abandonnant l’utilisation du soleil de Vergina.
Voir aussi : Histoire de la Grèce indépendante - Accord - Histoire de la Diplomatie
1995
15 septembre
Les droits des femmes à l'ONU
La déclaration finale de la conférence de l'ONU consacrée aux femmes réaffirme que "les droits des femmes sont partie intégrante et indivisible des droits humains". Elle a été adoptée par les 181 délégations participants aux débats. Les Etats catholiques et musulmans ont essayé, en vain, d'exclure la notion de "sexualité" des textes.
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Dossier histoire du féminisme - Histoire du Droit des femmes - Déclaration - Histoire des Femmes
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1821
Février, Brésil : À l’annonce de la Révolution libérale au Portugal, la population du Pará dépose le gouverneur. Une junte provisoire est formée le 10 février. À Recife, c’est le gouverneur qui adhère à la Révolution et fait élire des députés à la constituante de Lisbonne. À Rio de Janeiro, le gouvernement tente de gagner du temps et envoie le prince dom Pedro en mission à Lisbonne. Mais la garnison se soulève, dirigée par un avocat, Macamboa. Elle proclame la constitution « telle que les Cortes vienne de la voter ». Le roi Jean VI de Portugal accepte la constitution. La liberté de la presse est proclamée. Le roi part pour Lisbonne le 24 avril, où il fait élire des députés brésiliens aux Cortes, selon le suffrage universel indirect à plusieurs degrés. Cependant, les Cortes de Lisbonne prennent des mesures pour la recolonisation du Brésil. Chaque province brésilienne dépend directement de Lisbonne. Un contre projet présenté pour créer un parlement brésilien provoque une telle confusion que les députés brésiliens décident d’émigrer en Angleterre. Les Cortes ordonnent à dom Pedro de rentrer en Europe et envoient une flotte pour le chercher. Les Brésiliens sont exclus des postes clefs dans l’administration du Brésil. La réaction brésilienne est énergique : conspirations chez les francs-maçons. Parution d’un journal, très violent, contre les Cortes (le Réverbère). Dom Pedro, appuyé par la population, décide de rester à Rio (8 janvier 1822).
24 février : Proclamation du plan de Iguala au Mexique. Agustín de Iturbide, placé à la tête de l’armée par le vice-roi pour réprimer l’insurrection, s’entend avec les derniers chefs rebelles, en particulier Vicente Guerrero. Le plan Iguala, ou plan des Trois Garanties, prévoit l’indépendance du Mexique, le catholicisme comme religion d’État et l’égalité sans distinction de races.
24 juin : Simon Bolivar défait définitivement les royalistes du Venezuela, sans soutien de l’Espagne (le corps expéditionnaire rassemblé à Cadix s’est révolté) à la bataille de Carabobo.
Juillet : San Martín, débarqué au Pérou le 8 septembre 1820 prend la plate-forme de Lima.
28 juillet : Proclamation de l'indépendance du Pérou par José de San Martín, déclaré « protecteur du Pérou ».
24 août : Traité de Córdoba signé entre l’ancien général royaliste Agustín de Iturbide et O'Donojù, le dernier vice-roi. L’indépendance du Mexique est mise en place par les conservateurs.
15 septembre : Indépendance de l'Amérique Centrale: Costa Rica, Guatemala, El Salvador, Nicaragua et du Honduras.
27 septembre : Agustín de Iturbide entre dans Mexico puis est proclamé empereur du Mexique sous le nom d’Augustin Ier (fin en 1823).
28 septembre : Juan O'Donojú Vice-roi de Nouvelle-Espagne signe l'Acte d'Indépendance du Mexique.
28 novembre : Panama intègre la Grande Colombie.
1er décembre : la partie orientale de l'île de Saint-Domingue se déclare indépendante de l'Espagne et se rallie à la Grande Colombie.
Février, Brésil : À l’annonce de la Révolution libérale au Portugal, la population du Pará dépose le gouverneur. Une junte provisoire est formée le 10 février. À Recife, c’est le gouverneur qui adhère à la Révolution et fait élire des députés à la constituante de Lisbonne. À Rio de Janeiro, le gouvernement tente de gagner du temps et envoie le prince dom Pedro en mission à Lisbonne. Mais la garnison se soulève, dirigée par un avocat, Macamboa. Elle proclame la constitution « telle que les Cortes vienne de la voter ». Le roi Jean VI de Portugal accepte la constitution. La liberté de la presse est proclamée. Le roi part pour Lisbonne le 24 avril, où il fait élire des députés brésiliens aux Cortes, selon le suffrage universel indirect à plusieurs degrés. Cependant, les Cortes de Lisbonne prennent des mesures pour la recolonisation du Brésil. Chaque province brésilienne dépend directement de Lisbonne. Un contre projet présenté pour créer un parlement brésilien provoque une telle confusion que les députés brésiliens décident d’émigrer en Angleterre. Les Cortes ordonnent à dom Pedro de rentrer en Europe et envoient une flotte pour le chercher. Les Brésiliens sont exclus des postes clefs dans l’administration du Brésil. La réaction brésilienne est énergique : conspirations chez les francs-maçons. Parution d’un journal, très violent, contre les Cortes (le Réverbère). Dom Pedro, appuyé par la population, décide de rester à Rio (8 janvier 1822).
24 février : Proclamation du plan de Iguala au Mexique. Agustín de Iturbide, placé à la tête de l’armée par le vice-roi pour réprimer l’insurrection, s’entend avec les derniers chefs rebelles, en particulier Vicente Guerrero. Le plan Iguala, ou plan des Trois Garanties, prévoit l’indépendance du Mexique, le catholicisme comme religion d’État et l’égalité sans distinction de races.
24 juin : Simon Bolivar défait définitivement les royalistes du Venezuela, sans soutien de l’Espagne (le corps expéditionnaire rassemblé à Cadix s’est révolté) à la bataille de Carabobo.
Juillet : San Martín, débarqué au Pérou le 8 septembre 1820 prend la plate-forme de Lima.
28 juillet : Proclamation de l'indépendance du Pérou par José de San Martín, déclaré « protecteur du Pérou ».
24 août : Traité de Córdoba signé entre l’ancien général royaliste Agustín de Iturbide et O'Donojù, le dernier vice-roi. L’indépendance du Mexique est mise en place par les conservateurs.
15 septembre : Indépendance de l'Amérique Centrale: Costa Rica, Guatemala, El Salvador, Nicaragua et du Honduras.
27 septembre : Agustín de Iturbide entre dans Mexico puis est proclamé empereur du Mexique sous le nom d’Augustin Ier (fin en 1823).
28 septembre : Juan O'Donojú Vice-roi de Nouvelle-Espagne signe l'Acte d'Indépendance du Mexique.
28 novembre : Panama intègre la Grande Colombie.
1er décembre : la partie orientale de l'île de Saint-Domingue se déclare indépendante de l'Espagne et se rallie à la Grande Colombie.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
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Alphonse de Lamartine
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
UN PACTE AVEC SATAN
À l'âge de seize ans, Clara Germana Cele fit un pacte avec Satan – ou, du moins, c'est ce qu'elle avoua en confession au père Erasmus Hörner, à l'école de la mission qu'elle fréquentait depuis l'âge de quatre ans. Elle commença bientôt à devenir ingouvernable, et, le 20 août 1906, au grand émoi des sœurs, elle déchira ses vêtements et cassa un montant de son lit, grognant comme une bête et semblant parler à des êtres invisibles. Dans un moment de lucidité, elle cria : "Ma soeur ! Appelez le frère Erasmus. Il faut que je me confesse et que je dise tout. Mais vite ! Je vous en pris ou Satan va me tuer. Il me tient en son pouvoir. J'ai jeté toute les médailles que vous m'aviez données." Un peu plus tard, elle cria encore: "Tu m'as trahie. Tu m'avais promis la gloire et maintenant tu me tortures!"
Jusqu'à ces crises, les prêtres et les religieuses de l'ordre de Marianhill, qui dirigeaient l'école d'Umzinto, à 80 kilomètres de Durban, en Afrique du Sud, considéraient Germana comme une adolescente saine et normale, bien qu'un peu fantasque. Mais elle se mit à manifester les signes par lesquels l'Église catholique reconnaît l'état de possession démoniaque. L'eau bénite, par exemple, la brûlait quand on l'en aspergeait ou qu'on lui en donnait à boire. Mais aspergée d'eau ordinaire, dont le bénitier avait été rempli en secret, elle se mettait à rire. Elle se débattait en présence d'une croix ou lorsqu'elle sentait la présence d'un objet religieux, tel qu'un petit fragment de croix, même soigneusement enveloppé ou dissimulé de quelque façon.
En Germana se développa aussi le don de voyance. Elle put décrire dans tous ses détails le voyage d'un prêtre, d'Afrique du Sud à Rome, avec les adresses et les étapes tout au long du chemin. Pour confondre un jeune homme qui s'était moqué d'elle, elle révéla des secrets scandaleux sur sa vie privée, assortis de dates, d'heures et de noms. Par ailleurs, d'après son confesseur, Germana était fréquemment sujette à des phénomènes de lévitation:
"Souvent, Germana se trouvait soulevée de 1 mètre à 1,50 mètre du sol, parfois verticalement (...), parfois horizontalement, tout son corps flottant au dessus de son lit. Elle était alors en position rigide, et même ses vêtements ne retombaient pas comme c'eût été normal: ils restaient étroitement plaqués contre son corps et ses jambes. Si on l'aspergeait d'eau bénite, elle abaissait aussitôt, et ses vêtements reprenaient leurs plis flottants habituels. Ce genre de phénomène se produisit en présence de témoins, même étrangers à la mission. À l'église, à la vue de tous, il lui arrivait de flotter au-dessus de sa chaise. Certains, la tirant par les pieds, essayaient de la ramener en position normale, mais sans y parvenir, en dépit de tous leurs efforts."
Un autre phénomène physique qui stupéfiant les prêtres et les religieuses de la mission était son don de se muer en véritable serpent humain. Son corps tout entier devenait souple comme du caoutchouc et se tordait en sinuosités sur le plancher. Parfois son cou paraissait s'allonger, accentuant encore son apparence serpentine. Un jour qu'on essayait, elle darda la tête en un éclair contre la religieuse agenouillée devant elle et la mordit au bras. La plaie montrait l'emprunte des dents de la jeune fille et une piqûre rouge, ressemblant à une morsure de serpent.
Le 10 septembre 1906, l'Église autorisa le père Erasmus, son confesseur, et le père Mansuet, directeur de la mission, à exorciser Germana. Les rites se déroulèrent du matin jusqu'à midi, et de 15 heures jusque tard dans la nuit. Le lendemain matin, ils se poursuivirent de 8 heures à 10 heures. Sur les instances inflexibles des deux exorcistes, le démon annonça qu'il manifesterait son départ par un acte de lévitation: cela se passa dans la chapelle de la mission, en présence de cent soixante-dix témoins. On récita ensuite des prières d'action de grâces.
En janvier 1907, lors d'une absence du père Erasmus, Germana eut une rechute et fit un nouveau pacte avec le diable. Une cérémonie d'exorcisme, commencée le 24 avril, dura deux jours: une odeur nauséabonde signala le départ définitif de Satan.
Demon Children, Martin Ebon, éd., p. 154-164
Possessed by Satan, Adolf Roderwyk, P. 120-127
Mysteries of the unexplained, Readers Digest, p. 104-105
À l'âge de seize ans, Clara Germana Cele fit un pacte avec Satan – ou, du moins, c'est ce qu'elle avoua en confession au père Erasmus Hörner, à l'école de la mission qu'elle fréquentait depuis l'âge de quatre ans. Elle commença bientôt à devenir ingouvernable, et, le 20 août 1906, au grand émoi des sœurs, elle déchira ses vêtements et cassa un montant de son lit, grognant comme une bête et semblant parler à des êtres invisibles. Dans un moment de lucidité, elle cria : "Ma soeur ! Appelez le frère Erasmus. Il faut que je me confesse et que je dise tout. Mais vite ! Je vous en pris ou Satan va me tuer. Il me tient en son pouvoir. J'ai jeté toute les médailles que vous m'aviez données." Un peu plus tard, elle cria encore: "Tu m'as trahie. Tu m'avais promis la gloire et maintenant tu me tortures!"
Jusqu'à ces crises, les prêtres et les religieuses de l'ordre de Marianhill, qui dirigeaient l'école d'Umzinto, à 80 kilomètres de Durban, en Afrique du Sud, considéraient Germana comme une adolescente saine et normale, bien qu'un peu fantasque. Mais elle se mit à manifester les signes par lesquels l'Église catholique reconnaît l'état de possession démoniaque. L'eau bénite, par exemple, la brûlait quand on l'en aspergeait ou qu'on lui en donnait à boire. Mais aspergée d'eau ordinaire, dont le bénitier avait été rempli en secret, elle se mettait à rire. Elle se débattait en présence d'une croix ou lorsqu'elle sentait la présence d'un objet religieux, tel qu'un petit fragment de croix, même soigneusement enveloppé ou dissimulé de quelque façon.
En Germana se développa aussi le don de voyance. Elle put décrire dans tous ses détails le voyage d'un prêtre, d'Afrique du Sud à Rome, avec les adresses et les étapes tout au long du chemin. Pour confondre un jeune homme qui s'était moqué d'elle, elle révéla des secrets scandaleux sur sa vie privée, assortis de dates, d'heures et de noms. Par ailleurs, d'après son confesseur, Germana était fréquemment sujette à des phénomènes de lévitation:
"Souvent, Germana se trouvait soulevée de 1 mètre à 1,50 mètre du sol, parfois verticalement (...), parfois horizontalement, tout son corps flottant au dessus de son lit. Elle était alors en position rigide, et même ses vêtements ne retombaient pas comme c'eût été normal: ils restaient étroitement plaqués contre son corps et ses jambes. Si on l'aspergeait d'eau bénite, elle abaissait aussitôt, et ses vêtements reprenaient leurs plis flottants habituels. Ce genre de phénomène se produisit en présence de témoins, même étrangers à la mission. À l'église, à la vue de tous, il lui arrivait de flotter au-dessus de sa chaise. Certains, la tirant par les pieds, essayaient de la ramener en position normale, mais sans y parvenir, en dépit de tous leurs efforts."
Un autre phénomène physique qui stupéfiant les prêtres et les religieuses de la mission était son don de se muer en véritable serpent humain. Son corps tout entier devenait souple comme du caoutchouc et se tordait en sinuosités sur le plancher. Parfois son cou paraissait s'allonger, accentuant encore son apparence serpentine. Un jour qu'on essayait, elle darda la tête en un éclair contre la religieuse agenouillée devant elle et la mordit au bras. La plaie montrait l'emprunte des dents de la jeune fille et une piqûre rouge, ressemblant à une morsure de serpent.
Le 10 septembre 1906, l'Église autorisa le père Erasmus, son confesseur, et le père Mansuet, directeur de la mission, à exorciser Germana. Les rites se déroulèrent du matin jusqu'à midi, et de 15 heures jusque tard dans la nuit. Le lendemain matin, ils se poursuivirent de 8 heures à 10 heures. Sur les instances inflexibles des deux exorcistes, le démon annonça qu'il manifesterait son départ par un acte de lévitation: cela se passa dans la chapelle de la mission, en présence de cent soixante-dix témoins. On récita ensuite des prières d'action de grâces.
En janvier 1907, lors d'une absence du père Erasmus, Germana eut une rechute et fit un nouveau pacte avec le diable. Une cérémonie d'exorcisme, commencée le 24 avril, dura deux jours: une odeur nauséabonde signala le départ définitif de Satan.
Demon Children, Martin Ebon, éd., p. 154-164
Possessed by Satan, Adolf Roderwyk, P. 120-127
Mysteries of the unexplained, Readers Digest, p. 104-105
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
La suite des p'tits docs, de nos p'tits après midi
La Terre
http://www.dailymotion.com/video/xc9kkh ... la-te_tech
http://www.dailymotion.com/video/xc9kkm ... la-te_tech
http://www.dailymotion.com/video/xc9or4 ... la-te_tech
La Terre
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1544
16 septembre
Signature de la paix de Crépy-en-Laonnois
La guerre entre François Ier et Charles Quint s’achève avec la paix de Crépy-en-Laonnois. Le roi de France s’engage à renoncer aux conquêtes du Milanais, de l’Aragon, de Naples, de la Flandre et de l’Artois et l’empereur fait de même avec le duché de Bourgogne. Après des années de conflits, les deux belligérants commençaient à manquer sérieusement de moyens financiers.
Voir aussi : François Ier - Charles Quint - Histoire des Traités
1782
16 septembre
Mort de Farinelli
Le célèbre castrat Farinelli s’éteint à Bologne après une longue et glorieuse carrière. Issu d’un milieu aisé, ce qui était alors rare pour les castrats, Farinelli était doté d’une voix exceptionnelle et d’une virtuosité qui s’accordait pleinement avec les exigences et le style de la musique baroque. Il passa notamment une partie de sa vie à réserver son talent au roi d’Espagne Philippe V. La beauté de sa voix contribuait alors à soigner la neurasthénie du souverain.
Voir aussi : Dossier histoire de la musique baroque - Philippe V d'Espagne - Histoire de la Musique classique
1791
16 septembre
Annexion d'Avignon
L'Assemblée constituante vote la réunion à la France d'Avignon et du Comtat venaissin. La "ville des Papes", industrielle et marchande, avait choisi dès les premiers évènements de la révolution française de s'opposer à la papauté, contrairement aux autres cités du Comtat, plus rurales et plus conservatrices. Le décret du 14 septembre met un terme au débat.
Voir aussi : Annexion - Histoire d'Avignon - Histoire de la Révolution
1824
16 septembre
Mort de Louis XVIII
A quatre heures du matin, le Roi de France s'éteint rongé, par une gangrène infectieuse aux jambes. Son frère, le Comte d'Artois, lui succède et devient Charles X.
Voir aussi : Décès - Dossier histoire de la Restauration - Louis XVIII - Histoire des Bourbons
1873
16 septembre
Fin de la guerre de 1870
L'évacuation de Verdun par les troupes allemandes marque la fin de l'occupation militaire qui a suivi la défaite de 1871. Le territoire français, amputé de l'Alsace et de la Lorraine, retrouve sa complète autonomie.
Voir aussi : Paix - Histoire de Verdun - Histoire de l'Alsace - Histoire de la Lorraine - Histoire de la Guerre de 1870
1896
16 septembre
Le Général Gallieni gouverneur de Madagascar
A la suite d'une expédition française, la "Grande île" vient d’être annexée par la France. Le général Gallieni est alors chargé d’organiser la pacification politique et militaire du pays en abolissant la monarchie. La Reine nationaliste Ranavalona III est déposée avant d'être exilée. Il fait abolir l'esclavage et met fin au régime féodal. Figure incontournable de l'histoire malgache, Gallieni avait, jusqu'en 1972, sa statue équestre au beau milieu de la capitale malgache, Antananarivo.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Empire colonial français - Colonie - Histoire de la Colonisation
1936
16 septembre
Naufrage du "Pourquoi pas"
Le navire océanographique du Docteur Charcot sombre près des côtes islandaises, après une tempête qui aura duré douze heures. Jean Charcot et ses équipiers disparaissent dans le naufrage auquel un seul matelot réchappera. Les naufragés auront des obsèques nationales le 12 octobre.
Voir aussi : Naufrage - Charcot - Histoire des Faits divers
1959
16 septembre
Le Général de Gaulle affirme le droit à l'autodétermination de l'Algérie
Lors d'un discours télévisé, le président français s'engage à demander aux Algériens de "déterminer eux-mêmes ce qu'ils entendent être en définitive". Il envisage trois options pour l'Algérie : la sécession totale, la francisation et l'association. Pour les partisans de l'Algérie française, c'est une profonde déception. Une opposition de droite à la politique algérienne va bientôt se faire entendre et Georges Bidault, ancien président du Conseil, fonde le Rassemblement pour l'Algérie Française. L'Algérie accèdera à l'indépendance le 5 juillet 1962 après sept ans et demi de guerre.
Voir aussi : De Gaulle - Autodétermination - Histoire de la Décolonisation
1977
16 septembre
Décès de Maria Callas
La cantatrice américaine d'origine grecque s'éteint à Paris à l'âge de 54 ans. Reine incontestée de l'opéra et dotée d'une expressivité dramatique remarquable, elle avait fait ses premiers adieux à la scène en 1958. Ses admirateurs l'avaient applaudi lors d'une ultime apparition dans la Tosca en 1965, douze ans avant sa mort.
Voir aussi : Décès - Histoire de l'Opéra
1982
16 septembre
Massacre de Sabra et Chatila
Deux jours après l’assassinat de Béchir Gemayel, les phalanges chrétiennes pénètrent le 16 septembre dans les camps palestiniens et Sabra et Chatila. Pendant trois jours, les "forces libanaises" se livrent aux exactions sans être inquiétées. Le bilan s'élèvera à 3 000 morts. Le rôle de Tsahal est d’ailleurs ambigu : les soldats qui stationnaient à proximité ont laissé les mains libres aux phalangistes. L’armée se défendra d’avoir su ce qui se passait alors dans les camps mais beaucoup accuseront les chefs militaires, et notamment Ariel Charon, d’avoir facilité ces crimes.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Guerre du Liban - Tsahal - Sharon - Histoire du Conflit Israélo-Palestinien
1987
16 septembre
Signature du protocole de Montréal
Vingt neufs pays, ainsi que la CEE, signent un accord en vue de la réduction de la production de gaz nocifs pour la couche d’ozone. Le texte donne une ampleur internationale à des mesures qui avaient déjà été prises dans certains pays, à savoir l’interdiction de produire ou d’utiliser des chlorofluorocarbones. Cette décision fait suite à des constats de scientifiques : des trous sont apparus dans la couche d’ozone en Antarctique et des liens ont été établis avec les chlorofluorocarbones. Toutefois, par effet d’inertie, et à cause de la durée de vie des gaz en question, les trous continueront à s’agrandir après l’application du protocole.
Voir aussi : Pollution - Histoire de l'Antarctique - Histoire de l'Environnement
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
16 septembre
Signature de la paix de Crépy-en-Laonnois
La guerre entre François Ier et Charles Quint s’achève avec la paix de Crépy-en-Laonnois. Le roi de France s’engage à renoncer aux conquêtes du Milanais, de l’Aragon, de Naples, de la Flandre et de l’Artois et l’empereur fait de même avec le duché de Bourgogne. Après des années de conflits, les deux belligérants commençaient à manquer sérieusement de moyens financiers.
Voir aussi : François Ier - Charles Quint - Histoire des Traités
1782
16 septembre
Mort de Farinelli
Le célèbre castrat Farinelli s’éteint à Bologne après une longue et glorieuse carrière. Issu d’un milieu aisé, ce qui était alors rare pour les castrats, Farinelli était doté d’une voix exceptionnelle et d’une virtuosité qui s’accordait pleinement avec les exigences et le style de la musique baroque. Il passa notamment une partie de sa vie à réserver son talent au roi d’Espagne Philippe V. La beauté de sa voix contribuait alors à soigner la neurasthénie du souverain.
Voir aussi : Dossier histoire de la musique baroque - Philippe V d'Espagne - Histoire de la Musique classique
1791
16 septembre
Annexion d'Avignon
L'Assemblée constituante vote la réunion à la France d'Avignon et du Comtat venaissin. La "ville des Papes", industrielle et marchande, avait choisi dès les premiers évènements de la révolution française de s'opposer à la papauté, contrairement aux autres cités du Comtat, plus rurales et plus conservatrices. Le décret du 14 septembre met un terme au débat.
Voir aussi : Annexion - Histoire d'Avignon - Histoire de la Révolution
1824
16 septembre
Mort de Louis XVIII
A quatre heures du matin, le Roi de France s'éteint rongé, par une gangrène infectieuse aux jambes. Son frère, le Comte d'Artois, lui succède et devient Charles X.
Voir aussi : Décès - Dossier histoire de la Restauration - Louis XVIII - Histoire des Bourbons
1873
16 septembre
Fin de la guerre de 1870
L'évacuation de Verdun par les troupes allemandes marque la fin de l'occupation militaire qui a suivi la défaite de 1871. Le territoire français, amputé de l'Alsace et de la Lorraine, retrouve sa complète autonomie.
Voir aussi : Paix - Histoire de Verdun - Histoire de l'Alsace - Histoire de la Lorraine - Histoire de la Guerre de 1870
1896
16 septembre
Le Général Gallieni gouverneur de Madagascar
A la suite d'une expédition française, la "Grande île" vient d’être annexée par la France. Le général Gallieni est alors chargé d’organiser la pacification politique et militaire du pays en abolissant la monarchie. La Reine nationaliste Ranavalona III est déposée avant d'être exilée. Il fait abolir l'esclavage et met fin au régime féodal. Figure incontournable de l'histoire malgache, Gallieni avait, jusqu'en 1972, sa statue équestre au beau milieu de la capitale malgache, Antananarivo.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Empire colonial français - Colonie - Histoire de la Colonisation
1936
16 septembre
Naufrage du "Pourquoi pas"
Le navire océanographique du Docteur Charcot sombre près des côtes islandaises, après une tempête qui aura duré douze heures. Jean Charcot et ses équipiers disparaissent dans le naufrage auquel un seul matelot réchappera. Les naufragés auront des obsèques nationales le 12 octobre.
Voir aussi : Naufrage - Charcot - Histoire des Faits divers
1959
16 septembre
Le Général de Gaulle affirme le droit à l'autodétermination de l'Algérie
Lors d'un discours télévisé, le président français s'engage à demander aux Algériens de "déterminer eux-mêmes ce qu'ils entendent être en définitive". Il envisage trois options pour l'Algérie : la sécession totale, la francisation et l'association. Pour les partisans de l'Algérie française, c'est une profonde déception. Une opposition de droite à la politique algérienne va bientôt se faire entendre et Georges Bidault, ancien président du Conseil, fonde le Rassemblement pour l'Algérie Française. L'Algérie accèdera à l'indépendance le 5 juillet 1962 après sept ans et demi de guerre.
Voir aussi : De Gaulle - Autodétermination - Histoire de la Décolonisation
1977
16 septembre
Décès de Maria Callas
La cantatrice américaine d'origine grecque s'éteint à Paris à l'âge de 54 ans. Reine incontestée de l'opéra et dotée d'une expressivité dramatique remarquable, elle avait fait ses premiers adieux à la scène en 1958. Ses admirateurs l'avaient applaudi lors d'une ultime apparition dans la Tosca en 1965, douze ans avant sa mort.
Voir aussi : Décès - Histoire de l'Opéra
1982
16 septembre
Massacre de Sabra et Chatila
Deux jours après l’assassinat de Béchir Gemayel, les phalanges chrétiennes pénètrent le 16 septembre dans les camps palestiniens et Sabra et Chatila. Pendant trois jours, les "forces libanaises" se livrent aux exactions sans être inquiétées. Le bilan s'élèvera à 3 000 morts. Le rôle de Tsahal est d’ailleurs ambigu : les soldats qui stationnaient à proximité ont laissé les mains libres aux phalangistes. L’armée se défendra d’avoir su ce qui se passait alors dans les camps mais beaucoup accuseront les chefs militaires, et notamment Ariel Charon, d’avoir facilité ces crimes.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Guerre du Liban - Tsahal - Sharon - Histoire du Conflit Israélo-Palestinien
1987
16 septembre
Signature du protocole de Montréal
Vingt neufs pays, ainsi que la CEE, signent un accord en vue de la réduction de la production de gaz nocifs pour la couche d’ozone. Le texte donne une ampleur internationale à des mesures qui avaient déjà été prises dans certains pays, à savoir l’interdiction de produire ou d’utiliser des chlorofluorocarbones. Cette décision fait suite à des constats de scientifiques : des trous sont apparus dans la couche d’ozone en Antarctique et des liens ont été établis avec les chlorofluorocarbones. Toutefois, par effet d’inertie, et à cause de la durée de vie des gaz en question, les trous continueront à s’agrandir après l’application du protocole.
Voir aussi : Pollution - Histoire de l'Antarctique - Histoire de l'Environnement
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Le massacre de Sabra et Chatila (deux camps de réfugiés palestiniens de Beyrouth-Ouest au Liban) a été perpétré, du 16 au 17 septembre 1982, par la milice chrétienne libanaise dirigée par Elie Hobeika, dans un secteur sécurisé par l'armée israélienne depuis l'Opération Paix en Galilée. Le nombre de victimes varie suivant les sources entre 700 et 3 500.
La commission Kahane, chargée par le gouvernement israélien d'enquêter sur le massacre, a établi que si les tueries n'ont été le fait que des seules Phalangistes, la conduite de la campagne militaire israélienne était fautive et que certaines personnalités politiques israéliennes dont le Ministre de la Défense de l'époque, Ariel Sharon, avaient une « responsabilité personnelle » dans les événements du fait de sa non-action durant ces massacres.
Des camps de réfugiés palestiniens existent au Liban depuis la fin de la première guerre israélo-arabe en 1949, notamment les deux camps contigus de Sabra et de Chatila dans une banlieue de Beyrouth-Ouest. La population pauvre de ces deux quartiers grossit avec l'arrivée de Palestiniens et de Chiites fuyant les combats au Sud. L'Organisation de libération de la Palestine s'est implantée au Liban après le massacre de Septembre noir qui a poussé ses dirigeants à quitter la Jordanie. L'OLP utilise le sud du Liban comme base pour mener des attaques contre Israël qui répond en bombardant des positions de l'OLP au Liban Sud. Les premières attaques palestiniennes contre les phalanges libanaises commencent en avril 1975 : l'attentat de Ayin-el-Remmaneh marque le début de la guerre du Liban. Des Palestiniens tentent d'assassiner Pierre Gemayel alors qu'il inaugurait une église dans la banlieue de Beyrouth. Les tensions ne cessent d'augmenter entre musulmans et chrétiens jusqu'à l’assassinat, le 14 septembre, du président élu du Liban, Bachir Gemayel, son fils, lors d'un attentat. Habib Tanious Chartouni, militant pro-palestino-syrien du Parti social nationaliste syrien (PSNS), est accusé de l'assassinat et emprisonné.
De 1975 à 1990, le Liban connaît une guerre qui oppose des groupes armés différents alliés à des pays étrangers de la région. Les Chrétiens maronites, d'abord alliés à la Syrie, s'allient ensuite à Israël, qui leur fournit armement et formation pour combattre les factions de l'OLP. Israël soutient également l'Armée du Liban Sud de Saad Haddad depuis 1978. Des massacres ont lieu lors des affrontements de ces groupes, notamment le massacre de Damour, le 20 janvier 1976 (750 chrétiens tués par l'OLP), le massacre de Chekka et le premier massacre du Mont-Liban dirigés par l'OLP contre des populations maronites, tandis que le Massacre de Karantina en janvier 1976 et le Massacre de Tel al-Zaatar en août 1976 sont tous deux dirigés par les Phalangistes contre des camps palestiniens. La guerre civile dans son ensemble a fait 100 000 victimes au Liban
La tentative d'assassinat sur l'ambassadeur israélien à Londres, Shlomo Argov, le 4 juin 1982, fournit un casus belli (bien que la tentative d'assassinat se révélera ultérieurement comme étant organisée par le groupe Abou Nidal "Sabri al Banna") qui transforme les hostilités entre Israël et l'OLP en une guerre à grande échelle. Le 6 juin, Israël envoie 60 000 soldats envahir le Liban. Cet acte est condamné par le Conseil de Sécurité de l'ONU.
Un cessez-le-feu est obtenu par l'administration américaine après deux mois de siège de la capitale libanaise. Le Plan Habib est proposé le 20 août 1982 par le département d'État américain et un accord est signé à la fin du mois d'août : des forces internationales doivent superviser l'évacuation de la ville par les forces de l'OLP et Israël accepte de ne pas avancer davantage vers Beyrouth tandis que des combats continuent à opposer les belligérants dans la plaine de la Bekaa.
Le 23 août 1982, Bachir Gemayel, soutenu par les Phalangistes, est élu Président du Liban par l'Assemblée nationale. Israël le perçoit comme un contre-poids à l'OLP au Liban.
À la demande américaine, les Palestiniens hâtent leur départ, achevé le 1er septembre. Le surlendemain, Israël enfreint les accords de cessez-le-feu et se déploie autour des camps de réfugiés. Les forces internationales franco-italo-américaines, qui surveillaient le départ de l'OLP et étaient garantes de la sécurité des populations civiles des zones évacuées, se retirent le 11 septembre.
Le lendemain, le ministre de la Défense israélien Ariel Sharon communique l'estimation de l'armée israélienne selon laquelle il resterait 2 000 combattants de l'OLP à Beyrouth. Cette déclaration est contestée par les Palestiniens.
Le Premier ministre israélien Menahem Begin s'entretient avec Bachir Gemayel à Nahariya et propose la signature d'un traité de paix. Gemayel, qui doit composer avec les intérêts de factions rivales au Liban, craignant une guerre civile, choisit de refuser la paix face à la pression des activistes de l'OLP restés dans les camps de Beyrouth.
Le 14 septembre 1982, Bachir Gemayel est assassiné lors d'un attentat à la bombe qui détruit la totalité de ses bureaux. Le soupçon se porte sur Habib Tanious Chartouni, militant pro-palestino-syrien. Les Palestiniens et les dirigeants musulmans nient toute implication. L'armée israélienne répond à l'assassinat de leur allié en investissant Beyrouth-Ouest dès le lendemain, contrairement à son accord avec les Américains qui s'étaient engagés par écrit à protéger les musulmans de l'ouest de la ville. 88 morts et 254 blessés sont dénombrés dans ces affrontements. Israël justifie ce redéploiement pour maintenir l'ordre et la stabilité après le décès du Président libanais. Toutefois, Ariel Sharon déclarera plusieurs jours plus tard à la Knesset : notre entrée dans Beyrouth-Ouest était destinée à détruire l'infrastructure laissée par les terroristes.
L'armée israélienne réalisa alors le désarmement des milices anti-israéliennes de Beyrouth-Ouest, tandis que les Phalangistes conservaient leur armement.
Le 16 décembre 1982, le massacre est déclaré « acte de génocide » par l'Assemblée générale des Nations-Unies par 123 voix pour, 0 contre et 22 absentions . Bien que tous les délégués qui prennent part au débat sont d'accord sur le fait qu'un massacre s'est bien produit, son caractère génocidaire, ou les compétences de l'Assemblée pour caractériser un événement comme tel, sont remis en question par plusieurs d'entre eux. Selon William Schabas, « le terme génocide (...) a à l'évidence été choisi pour embarrasser Israël plutôt que par véritable soucis de précisions légales »
Après deux mois de négociations tendues, un accord est finalement conclu entre l'OLP, le Liban et Israël sous garantie américaine. L'OLP s'engage à quitter le Liban en échange de garantie que la sécurité des civils qui s'y trouvent, en particulier les réfugiés des camps, sera assurée. Israël s'engage à ne pas pénétrer dans Beyrouth ouest et protéger les camps, et Arafat reçoit la promesse écrite des Américains que les marines ainsi qu'une force multinationale (800 Français, 500 Italiens et 800 Américains) seront les garants ultimes de l'engagement israélien. Le premier contingent - français - arrive le 21 août et doit assurer l’évacuation et la collecte des armes. Cette force doit rester une trentaine de jours, empêcher tout dérapage et protéger les familles palestiniennes. Le premier septembre, le retrait d'Arafat et de l'OLP est achevé. Mais personne ne respectera sa parole. À commencer par le gouvernement américain. M. Caspar Weinberger, secrétaire à la défense, donnera l’ordre à ses marines de quitter le Liban alors même que les milices chrétiennes prennent position, le 3 septembre, dans le quartier Bir Hassan, en bordure des camps de Sabra et Chatila. Le départ des Américains entraîne automatiquement celui des Français et des Italiens. Le 10 septembre, le dernier soldat est parti de Beyrouth, alors que la force internationale devait rester jusqu'au 21 ou 26 septembre.
Le 14 septembre, Bechir Gemayel, le nouveau président libanais élu par l'assemblée Nationale et soutenu par les Israéliens, est assassiné. M. Ariel Sharon prend ce prétexte pour envahir Beyrouth-Ouest et pour cerner les camps de Sabra et Chatila. Selon le journaliste Robert Fisk, se référant à une dépêche AP du 15 septembre, « Le ministre de la Défense Ariel Sharon associe l'assassinat (du leader phalangiste Gemayel) à l'OLP: "il symbolise le terrorisme meurtrier des organisations terroristes de l'OLP et de leur partisans" ». Selon le journaliste Uri Dan, les Israéliens avaient appris "qu'un Libanais téléguidé par Damas avait actionné à distance une bombe placée à proximité du bureau de Gemayel". Selon le journaliste Alain Ménargues, qui se réfère à des sources phalangistes, cet agent syrien nommé Habib Tanios Chartouni avait été identifié et arrêté par les Phalangistes "le 16 septembre vers 17h30". Peu après commence le massacre punitif de Sabra et Shatila.
Les premières exactions commencent le jeudi soir du 16 septembre. Selon un article de Pierre Péan dans Le Monde diplomatique (septembre 2002, p. 21), qui se réfère à Alain Ménargues (citant lui-même des « témoins » non identifiés, dans un livre dont le contenu lui a été directement inspiré par Fadi Frem, le dirigeant phalangiste qui était à la tête des Forces libanaises depuis le 13 septembre), les militaires israéliens positionnés à proximité des camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila auraient assisté passivement tout au long du vendredi aux massacres commis par des Phalangistes chrétiens qu'ils ont laissés pénétrer dans les camps sur des civils palestiniens. Les témoignages de soldats israéliens réunis dans le documentaire d'Ari Folman Valse avec Bashir indiquent que des informations partielles et confuses sur des exactions commises par les Phalangistes parviennent alors aux forces israéliennes, mais que ce n'est qu'après la fin du massacre que celui-ci sera perçu dans son ampleur.
Dans l'après-midi, le commandant en chef de Tsahal, le général Rafael Eitan rencontre les officiers Phalangistes qui l'informent que l'opération dans les camps est achevée et qu'ils quitteront les lieux le lendemain à cinq heures du matin. Au matin du samedi 18 septembre, les Phalangistes sont toujours dans Sabra et Chatila. Le général israélien Yaron exige alors du chef des Phalangistes chrétiens qu'il retire ses hommes. Les Phalangistes obéissent, et les derniers d'entre eux quittent les camps à huit heures du matin. Femmes et enfants ont été rassemblés dans un stade voisin, tandis que les hommes étaient exécutés sur place ou emportés en camion. On découvre alors que les Phalangistes ont tué, outre des combattants palestiniens, des civils en grand nombre. Des employés de la Croix-Rouge et des journalistes arrivent sur place et informent le monde entier. Quand Ariel Sharon et Rafael Eitan annoncent que les tueries ont cessé et que les Phalangistes ont été expulsés des camps, il est trop tard. Il y aurait eu 900 réfugiés palestiniens tués. Les chiffres de morts et de disparus demeurent dans le plus grand flou. Ils varient, selon les estimations, de 500 à 5 000.
À ce jour, une seule enquête officielle a été menée, celle de la commission israélienne dirigée par le juge Itzhak Kahane, président de la Cour suprême, rendue publique en février 1983. Il en ressort que l'organisation chrétienne des Forces libanaises porte seule la responsabilité directe du massacre. Ariel Sharon, alors ministre de la défense, porte une responsabilité indirecte pour n'avoir pas prévu le comportement des Phalangistes libanais. Le rapport parle d’une grave erreur de celui-ci, qui n’a « pris aucune mesure pour surveiller et empêcher les massacres ». Les journaux israéliens ont publié des articles confirmant et amplifiant ces conclusions.
Le journaliste français Pierre Péan affirme, dans son article du Le Monde diplomatique, quant à lui, que le journaliste israélien Amir Oren aurait dans un article de Davar du 1er juillet 1994 affirmé à partir de documents officiels que les massacres faisaient partie d’un plan décidé entre Ariel Sharon (alors ministre de la défense d'Israël) et Béchir Gemayel (chef des Phalanges chrétiennes et président du Liban récemment élu) qui utilisèrent les services secrets israéliens qui avaient reçu l’ordre d’exterminer tous les terroristes ; selon cette thèse, bien que les milices libanaises chrétiennes (phalangistes) portent la responsabilité directe des massacres, elles auraient été de simples pions dans la ligne de commandement qui conduisait, via les services, aux autorités israéliennes. Cependant, une enquête du mensuel "L’Arche” démontre que le journaliste israélien n'a pas écrit ce que lui attribue Pierre Péan. La rédaction du Monde diplomatique le reconnaît, dans un rectificatif ajouté à la version de l'article de Pierre Péan publiée sur son site Internet.
Lors de la 108e réunion de l'Assemblée générale des Nations unies, les événements furent reconnus comme étant un massacre à grande échelle et un acte de génocide.
À l'époque, les délégations occidentales s'opposèrent néanmoins à la caractérisation des faits en tant que génocide et les spécialistes y voient aujourd'hui l'unique volonté de mettre à mal Israël
Suite à ces événements, Israël établit une commission officielle d'enquête dirigée par Yitzhak Kahane, juge à la Cour suprême. Le 7 février 1983, la commission confirme la culpabilité des milices chrétiennes libanaises, et reconnaît Ariel Sharon indirectement responsable pour n'avoir pas prévu la tragédie qui résulterait de l'entrée des Phalangistes dans les deux camps palestiniens.
Pour les mêmes raisons, la commission blâme d'autres responsables israéliens qui auraient dû, selon elle, prévoir les conséquences meurtrières d'une entrée des Phalanges dans les camps palestiniens, et qui de ce fait portent eux aussi une part de « responsabilité indirecte » dans les massacres (la « responsabilité directe » étant, souligne la commission, exclusivement celle des auteurs du crime, c'est-à-dire les membres des Phalanges chrétiennes libanaises). Sont ainsi blâmés par la commission, à des degrés divers, outre le ministre de la défense Ariel Sharon : le premier ministre Menahem Begin, le ministre des affaires étrangères Itzhak Shamir, le commandant en chef de Tsahal Raphaël Eytan, le chef des renseignements militaires Yehoshoua Saguy, le commandant de la région nord Amir Drori, et le général Amos Yaron. La recommandation la plus sévère est celle visant Ariel Sharon, qui doit quitter ses fonctions.
La commission indique que, selon son enquête, d’autres parties pourraient être mises en cause, notamment les dirigeants libanais qui ont refusé (malgré la demande expresse des militaires israéliens) de faire entrer l’armée libanaise dans les camps pour mettre un terme aux massacres, ainsi que l’ambassadeur des États-Unis à Beyrouth, Morris Draper, qui a refusé de faire pression en ce sens. Mais, puisqu’il s’agit d’une enquête israélienne, seuls les manquements des Israéliens sont pris en compte dans le rapport de la commission. (Aucune commission n'a été instaurée par ailleurs, dans un cadre libanais ou dans un cadre international, pour établir les responsabilités des acteurs non israéliens dans cette affaire.)
Dans sa conclusion, la commission Kahane évoque l’argument selon lequel « des massacres ont eu lieu auparavant au Liban, avec des victimes beaucoup plus nombreuses qu’à Sabra et Chatila, mais l’opinion publique mondiale ne s’en est pas émue et aucune commission d’enquête n’a été établie ». Elle rejette cet argument, soulignant que l’objectif de son enquête était de préserver « l’intégrité morale d’Israël, et son fonctionnement en tant qu’État démocratique adhérant scrupuleusement aux principes fondamentaux du monde civilisé ». Et elle ajoute : « Nous ne nous berçons pas de l’illusion que les résultats de notre enquête suffiront à convaincre ou à satisfaire les gens nourris de préjugés et les consciences sélectives. Mais notre enquête ne leur était pas destinée. »
Certains témoignages font état de la présence de soldats israéliens aux côtés des Forces libanaises, suggérant que la commission israélienne a sous-estimé la responsabilité israélienne, d'une part sur le niveau d'implication directe, d'autre part sur la connaissance ou l'ignorance de ce qui se déroulait. En fait, les témoins cités par Pierre Péan dans Le Monde diplomatique sont au nombre de trois, et aucun ne témoigne avoir vu des soldats israéliens dans Sabra et Chatila au cours du massacre. D'autre part, des observateurs et témoins affirment que la commission israélienne a restreint ses recherches à un moment précis du massacre[réf. nécessaire]. En fait, le travail de la commission israélienne porte sur l'ensemble de la période qui commence avec l'entrée des forces israéliennes dans Beyrouth et s'achève au lendemain du massacre.
Le journaliste Alain Ménargues, dans son livre tardif, « afin de protéger ses sources » (non identifiées), dit révéler des éléments qui n'ont jamais été présentés au public et qui laisseraient à penser à une incursion préalable de soldats israéliens dans les camps palestiniens où ils se seraient livrés à des exécutions sommaires. Cependant, Alain Ménargues n'apporte aucun document à l'appui de ses dires.
Le rapport de la Commission Kahane accuse directement le dirigeant phalangiste Elie Hobeika, chef des services de renseignements des forces libanaises, d'avoir dirigé le massacre de Sabra et Chatila. Hobeika était à cette époque un agent syrien opérant au sein des forces chrétiennes libanaises.
Elie Hobeika poursuivra par la suite une carrière politique au Liban, à une époque où le pays est placé sous le strict contrôle de la Syrie. Il sera notamment membre du Parlement libanais, et membre du gouvernement. Il ne sera jamais interrogé par la justice libanaise.
Elie Hobeika meurt dans un attentat à la voiture piégée devant son domicile de Beyrouth, le 24 janvier 2002. Le journal l'Humanité, citant des sources libanaises non identifiées, affirme que Hobeika aurait déclaré être en possession d'éléments mettant en cause l'Armée du Liban Sud (milice chrétienne financée par Israël). Cependant, d’après des témoignages de sources libanaise, l’élimination de Hobeika a été décidée à Damas, cet agent syrien étant devenu trop gênant ; l’indice le plus précis en ce sens serait que l’enquête sur son assassinat a été bloquée par les services libanais de la justice placés sous la coupe des Syriens. De fait, cette enquête n'a jamais abouti et Elie Hobeika n'a jamais été inquiété par la justice libanaise.
Selon Robert Hatem dit « Cobra », l'homme de main de Hobeika à l'époque, les Israéliens, qui assiégeaient Beyrouth depuis le mois d'août pour en finir avec l’OLP avaient chargé Hobeika et ses hommes d'expulser les Palestiniens des camps. Il devait les livrer dans le grand stade de Beyrouth où les soldats de Tsahal étaient censés trier le bon grain de l’ivraie. Sharon, alors ministre de la Défense, avait, selon Hatem, donné des ordres fermes à Elie Hobeika d’éviter tout débordement. Ce dernier, en relation secrète avec les Syriens à l'époque aurait agi sous l'instigation de la Syrie afin de mettre les Israéliens sous pression.
En Belgique, une plainte visant Ariel Sharon, Amos Yaron et d'autres responsables israéliens est engagée par 23 rescapés des tueries en vertu de la loi dite « de Compétence universelle » adoptée en 1993 et étendue en 1999 dans ce pays pour permettre la poursuite d'auteurs de crimes contre l'humanité, quelle que soit leur nationalité ou le lieu où les faits ont été commis. En 2002, une décision de justice qualifie la plainte d'irrecevable au vu des immunités dont bénéficiaient les accusés. Mais, le 14 février 2003, la cour de cassation, plus haute instance judiciaire belge, rouvre la voie à des poursuites. Cet épisode judiciaire a fortement déplu et à la presse et à la diplomatie de l'État d'Israël. Sharon ne sera jamais jugé sur le fond, la loi de Compétence universelle étant vidée de sa substance le 5 août 2003 avant la fin de ses fonctions de ministre.
« La plainte ne mentionnait pas le rôle de Hobeika dans les massacres de Sabra et Chatila », qui pourtant eut été plus facile à démontrer. Celui-ci se disait prêt à témoigner en Belgique et disposant de « preuves irréfutables » permettant de l'innocenter mais il meurt avant dans les circonstances déjà évoquées.
La commission Kahane, chargée par le gouvernement israélien d'enquêter sur le massacre, a établi que si les tueries n'ont été le fait que des seules Phalangistes, la conduite de la campagne militaire israélienne était fautive et que certaines personnalités politiques israéliennes dont le Ministre de la Défense de l'époque, Ariel Sharon, avaient une « responsabilité personnelle » dans les événements du fait de sa non-action durant ces massacres.
Des camps de réfugiés palestiniens existent au Liban depuis la fin de la première guerre israélo-arabe en 1949, notamment les deux camps contigus de Sabra et de Chatila dans une banlieue de Beyrouth-Ouest. La population pauvre de ces deux quartiers grossit avec l'arrivée de Palestiniens et de Chiites fuyant les combats au Sud. L'Organisation de libération de la Palestine s'est implantée au Liban après le massacre de Septembre noir qui a poussé ses dirigeants à quitter la Jordanie. L'OLP utilise le sud du Liban comme base pour mener des attaques contre Israël qui répond en bombardant des positions de l'OLP au Liban Sud. Les premières attaques palestiniennes contre les phalanges libanaises commencent en avril 1975 : l'attentat de Ayin-el-Remmaneh marque le début de la guerre du Liban. Des Palestiniens tentent d'assassiner Pierre Gemayel alors qu'il inaugurait une église dans la banlieue de Beyrouth. Les tensions ne cessent d'augmenter entre musulmans et chrétiens jusqu'à l’assassinat, le 14 septembre, du président élu du Liban, Bachir Gemayel, son fils, lors d'un attentat. Habib Tanious Chartouni, militant pro-palestino-syrien du Parti social nationaliste syrien (PSNS), est accusé de l'assassinat et emprisonné.
De 1975 à 1990, le Liban connaît une guerre qui oppose des groupes armés différents alliés à des pays étrangers de la région. Les Chrétiens maronites, d'abord alliés à la Syrie, s'allient ensuite à Israël, qui leur fournit armement et formation pour combattre les factions de l'OLP. Israël soutient également l'Armée du Liban Sud de Saad Haddad depuis 1978. Des massacres ont lieu lors des affrontements de ces groupes, notamment le massacre de Damour, le 20 janvier 1976 (750 chrétiens tués par l'OLP), le massacre de Chekka et le premier massacre du Mont-Liban dirigés par l'OLP contre des populations maronites, tandis que le Massacre de Karantina en janvier 1976 et le Massacre de Tel al-Zaatar en août 1976 sont tous deux dirigés par les Phalangistes contre des camps palestiniens. La guerre civile dans son ensemble a fait 100 000 victimes au Liban
La tentative d'assassinat sur l'ambassadeur israélien à Londres, Shlomo Argov, le 4 juin 1982, fournit un casus belli (bien que la tentative d'assassinat se révélera ultérieurement comme étant organisée par le groupe Abou Nidal "Sabri al Banna") qui transforme les hostilités entre Israël et l'OLP en une guerre à grande échelle. Le 6 juin, Israël envoie 60 000 soldats envahir le Liban. Cet acte est condamné par le Conseil de Sécurité de l'ONU.
Un cessez-le-feu est obtenu par l'administration américaine après deux mois de siège de la capitale libanaise. Le Plan Habib est proposé le 20 août 1982 par le département d'État américain et un accord est signé à la fin du mois d'août : des forces internationales doivent superviser l'évacuation de la ville par les forces de l'OLP et Israël accepte de ne pas avancer davantage vers Beyrouth tandis que des combats continuent à opposer les belligérants dans la plaine de la Bekaa.
Le 23 août 1982, Bachir Gemayel, soutenu par les Phalangistes, est élu Président du Liban par l'Assemblée nationale. Israël le perçoit comme un contre-poids à l'OLP au Liban.
À la demande américaine, les Palestiniens hâtent leur départ, achevé le 1er septembre. Le surlendemain, Israël enfreint les accords de cessez-le-feu et se déploie autour des camps de réfugiés. Les forces internationales franco-italo-américaines, qui surveillaient le départ de l'OLP et étaient garantes de la sécurité des populations civiles des zones évacuées, se retirent le 11 septembre.
Le lendemain, le ministre de la Défense israélien Ariel Sharon communique l'estimation de l'armée israélienne selon laquelle il resterait 2 000 combattants de l'OLP à Beyrouth. Cette déclaration est contestée par les Palestiniens.
Le Premier ministre israélien Menahem Begin s'entretient avec Bachir Gemayel à Nahariya et propose la signature d'un traité de paix. Gemayel, qui doit composer avec les intérêts de factions rivales au Liban, craignant une guerre civile, choisit de refuser la paix face à la pression des activistes de l'OLP restés dans les camps de Beyrouth.
Le 14 septembre 1982, Bachir Gemayel est assassiné lors d'un attentat à la bombe qui détruit la totalité de ses bureaux. Le soupçon se porte sur Habib Tanious Chartouni, militant pro-palestino-syrien. Les Palestiniens et les dirigeants musulmans nient toute implication. L'armée israélienne répond à l'assassinat de leur allié en investissant Beyrouth-Ouest dès le lendemain, contrairement à son accord avec les Américains qui s'étaient engagés par écrit à protéger les musulmans de l'ouest de la ville. 88 morts et 254 blessés sont dénombrés dans ces affrontements. Israël justifie ce redéploiement pour maintenir l'ordre et la stabilité après le décès du Président libanais. Toutefois, Ariel Sharon déclarera plusieurs jours plus tard à la Knesset : notre entrée dans Beyrouth-Ouest était destinée à détruire l'infrastructure laissée par les terroristes.
L'armée israélienne réalisa alors le désarmement des milices anti-israéliennes de Beyrouth-Ouest, tandis que les Phalangistes conservaient leur armement.
Le 16 décembre 1982, le massacre est déclaré « acte de génocide » par l'Assemblée générale des Nations-Unies par 123 voix pour, 0 contre et 22 absentions . Bien que tous les délégués qui prennent part au débat sont d'accord sur le fait qu'un massacre s'est bien produit, son caractère génocidaire, ou les compétences de l'Assemblée pour caractériser un événement comme tel, sont remis en question par plusieurs d'entre eux. Selon William Schabas, « le terme génocide (...) a à l'évidence été choisi pour embarrasser Israël plutôt que par véritable soucis de précisions légales »
Après deux mois de négociations tendues, un accord est finalement conclu entre l'OLP, le Liban et Israël sous garantie américaine. L'OLP s'engage à quitter le Liban en échange de garantie que la sécurité des civils qui s'y trouvent, en particulier les réfugiés des camps, sera assurée. Israël s'engage à ne pas pénétrer dans Beyrouth ouest et protéger les camps, et Arafat reçoit la promesse écrite des Américains que les marines ainsi qu'une force multinationale (800 Français, 500 Italiens et 800 Américains) seront les garants ultimes de l'engagement israélien. Le premier contingent - français - arrive le 21 août et doit assurer l’évacuation et la collecte des armes. Cette force doit rester une trentaine de jours, empêcher tout dérapage et protéger les familles palestiniennes. Le premier septembre, le retrait d'Arafat et de l'OLP est achevé. Mais personne ne respectera sa parole. À commencer par le gouvernement américain. M. Caspar Weinberger, secrétaire à la défense, donnera l’ordre à ses marines de quitter le Liban alors même que les milices chrétiennes prennent position, le 3 septembre, dans le quartier Bir Hassan, en bordure des camps de Sabra et Chatila. Le départ des Américains entraîne automatiquement celui des Français et des Italiens. Le 10 septembre, le dernier soldat est parti de Beyrouth, alors que la force internationale devait rester jusqu'au 21 ou 26 septembre.
Le 14 septembre, Bechir Gemayel, le nouveau président libanais élu par l'assemblée Nationale et soutenu par les Israéliens, est assassiné. M. Ariel Sharon prend ce prétexte pour envahir Beyrouth-Ouest et pour cerner les camps de Sabra et Chatila. Selon le journaliste Robert Fisk, se référant à une dépêche AP du 15 septembre, « Le ministre de la Défense Ariel Sharon associe l'assassinat (du leader phalangiste Gemayel) à l'OLP: "il symbolise le terrorisme meurtrier des organisations terroristes de l'OLP et de leur partisans" ». Selon le journaliste Uri Dan, les Israéliens avaient appris "qu'un Libanais téléguidé par Damas avait actionné à distance une bombe placée à proximité du bureau de Gemayel". Selon le journaliste Alain Ménargues, qui se réfère à des sources phalangistes, cet agent syrien nommé Habib Tanios Chartouni avait été identifié et arrêté par les Phalangistes "le 16 septembre vers 17h30". Peu après commence le massacre punitif de Sabra et Shatila.
Les premières exactions commencent le jeudi soir du 16 septembre. Selon un article de Pierre Péan dans Le Monde diplomatique (septembre 2002, p. 21), qui se réfère à Alain Ménargues (citant lui-même des « témoins » non identifiés, dans un livre dont le contenu lui a été directement inspiré par Fadi Frem, le dirigeant phalangiste qui était à la tête des Forces libanaises depuis le 13 septembre), les militaires israéliens positionnés à proximité des camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila auraient assisté passivement tout au long du vendredi aux massacres commis par des Phalangistes chrétiens qu'ils ont laissés pénétrer dans les camps sur des civils palestiniens. Les témoignages de soldats israéliens réunis dans le documentaire d'Ari Folman Valse avec Bashir indiquent que des informations partielles et confuses sur des exactions commises par les Phalangistes parviennent alors aux forces israéliennes, mais que ce n'est qu'après la fin du massacre que celui-ci sera perçu dans son ampleur.
Dans l'après-midi, le commandant en chef de Tsahal, le général Rafael Eitan rencontre les officiers Phalangistes qui l'informent que l'opération dans les camps est achevée et qu'ils quitteront les lieux le lendemain à cinq heures du matin. Au matin du samedi 18 septembre, les Phalangistes sont toujours dans Sabra et Chatila. Le général israélien Yaron exige alors du chef des Phalangistes chrétiens qu'il retire ses hommes. Les Phalangistes obéissent, et les derniers d'entre eux quittent les camps à huit heures du matin. Femmes et enfants ont été rassemblés dans un stade voisin, tandis que les hommes étaient exécutés sur place ou emportés en camion. On découvre alors que les Phalangistes ont tué, outre des combattants palestiniens, des civils en grand nombre. Des employés de la Croix-Rouge et des journalistes arrivent sur place et informent le monde entier. Quand Ariel Sharon et Rafael Eitan annoncent que les tueries ont cessé et que les Phalangistes ont été expulsés des camps, il est trop tard. Il y aurait eu 900 réfugiés palestiniens tués. Les chiffres de morts et de disparus demeurent dans le plus grand flou. Ils varient, selon les estimations, de 500 à 5 000.
À ce jour, une seule enquête officielle a été menée, celle de la commission israélienne dirigée par le juge Itzhak Kahane, président de la Cour suprême, rendue publique en février 1983. Il en ressort que l'organisation chrétienne des Forces libanaises porte seule la responsabilité directe du massacre. Ariel Sharon, alors ministre de la défense, porte une responsabilité indirecte pour n'avoir pas prévu le comportement des Phalangistes libanais. Le rapport parle d’une grave erreur de celui-ci, qui n’a « pris aucune mesure pour surveiller et empêcher les massacres ». Les journaux israéliens ont publié des articles confirmant et amplifiant ces conclusions.
Le journaliste français Pierre Péan affirme, dans son article du Le Monde diplomatique, quant à lui, que le journaliste israélien Amir Oren aurait dans un article de Davar du 1er juillet 1994 affirmé à partir de documents officiels que les massacres faisaient partie d’un plan décidé entre Ariel Sharon (alors ministre de la défense d'Israël) et Béchir Gemayel (chef des Phalanges chrétiennes et président du Liban récemment élu) qui utilisèrent les services secrets israéliens qui avaient reçu l’ordre d’exterminer tous les terroristes ; selon cette thèse, bien que les milices libanaises chrétiennes (phalangistes) portent la responsabilité directe des massacres, elles auraient été de simples pions dans la ligne de commandement qui conduisait, via les services, aux autorités israéliennes. Cependant, une enquête du mensuel "L’Arche” démontre que le journaliste israélien n'a pas écrit ce que lui attribue Pierre Péan. La rédaction du Monde diplomatique le reconnaît, dans un rectificatif ajouté à la version de l'article de Pierre Péan publiée sur son site Internet.
Lors de la 108e réunion de l'Assemblée générale des Nations unies, les événements furent reconnus comme étant un massacre à grande échelle et un acte de génocide.
À l'époque, les délégations occidentales s'opposèrent néanmoins à la caractérisation des faits en tant que génocide et les spécialistes y voient aujourd'hui l'unique volonté de mettre à mal Israël
Suite à ces événements, Israël établit une commission officielle d'enquête dirigée par Yitzhak Kahane, juge à la Cour suprême. Le 7 février 1983, la commission confirme la culpabilité des milices chrétiennes libanaises, et reconnaît Ariel Sharon indirectement responsable pour n'avoir pas prévu la tragédie qui résulterait de l'entrée des Phalangistes dans les deux camps palestiniens.
Pour les mêmes raisons, la commission blâme d'autres responsables israéliens qui auraient dû, selon elle, prévoir les conséquences meurtrières d'une entrée des Phalanges dans les camps palestiniens, et qui de ce fait portent eux aussi une part de « responsabilité indirecte » dans les massacres (la « responsabilité directe » étant, souligne la commission, exclusivement celle des auteurs du crime, c'est-à-dire les membres des Phalanges chrétiennes libanaises). Sont ainsi blâmés par la commission, à des degrés divers, outre le ministre de la défense Ariel Sharon : le premier ministre Menahem Begin, le ministre des affaires étrangères Itzhak Shamir, le commandant en chef de Tsahal Raphaël Eytan, le chef des renseignements militaires Yehoshoua Saguy, le commandant de la région nord Amir Drori, et le général Amos Yaron. La recommandation la plus sévère est celle visant Ariel Sharon, qui doit quitter ses fonctions.
La commission indique que, selon son enquête, d’autres parties pourraient être mises en cause, notamment les dirigeants libanais qui ont refusé (malgré la demande expresse des militaires israéliens) de faire entrer l’armée libanaise dans les camps pour mettre un terme aux massacres, ainsi que l’ambassadeur des États-Unis à Beyrouth, Morris Draper, qui a refusé de faire pression en ce sens. Mais, puisqu’il s’agit d’une enquête israélienne, seuls les manquements des Israéliens sont pris en compte dans le rapport de la commission. (Aucune commission n'a été instaurée par ailleurs, dans un cadre libanais ou dans un cadre international, pour établir les responsabilités des acteurs non israéliens dans cette affaire.)
Dans sa conclusion, la commission Kahane évoque l’argument selon lequel « des massacres ont eu lieu auparavant au Liban, avec des victimes beaucoup plus nombreuses qu’à Sabra et Chatila, mais l’opinion publique mondiale ne s’en est pas émue et aucune commission d’enquête n’a été établie ». Elle rejette cet argument, soulignant que l’objectif de son enquête était de préserver « l’intégrité morale d’Israël, et son fonctionnement en tant qu’État démocratique adhérant scrupuleusement aux principes fondamentaux du monde civilisé ». Et elle ajoute : « Nous ne nous berçons pas de l’illusion que les résultats de notre enquête suffiront à convaincre ou à satisfaire les gens nourris de préjugés et les consciences sélectives. Mais notre enquête ne leur était pas destinée. »
Certains témoignages font état de la présence de soldats israéliens aux côtés des Forces libanaises, suggérant que la commission israélienne a sous-estimé la responsabilité israélienne, d'une part sur le niveau d'implication directe, d'autre part sur la connaissance ou l'ignorance de ce qui se déroulait. En fait, les témoins cités par Pierre Péan dans Le Monde diplomatique sont au nombre de trois, et aucun ne témoigne avoir vu des soldats israéliens dans Sabra et Chatila au cours du massacre. D'autre part, des observateurs et témoins affirment que la commission israélienne a restreint ses recherches à un moment précis du massacre[réf. nécessaire]. En fait, le travail de la commission israélienne porte sur l'ensemble de la période qui commence avec l'entrée des forces israéliennes dans Beyrouth et s'achève au lendemain du massacre.
Le journaliste Alain Ménargues, dans son livre tardif, « afin de protéger ses sources » (non identifiées), dit révéler des éléments qui n'ont jamais été présentés au public et qui laisseraient à penser à une incursion préalable de soldats israéliens dans les camps palestiniens où ils se seraient livrés à des exécutions sommaires. Cependant, Alain Ménargues n'apporte aucun document à l'appui de ses dires.
Le rapport de la Commission Kahane accuse directement le dirigeant phalangiste Elie Hobeika, chef des services de renseignements des forces libanaises, d'avoir dirigé le massacre de Sabra et Chatila. Hobeika était à cette époque un agent syrien opérant au sein des forces chrétiennes libanaises.
Elie Hobeika poursuivra par la suite une carrière politique au Liban, à une époque où le pays est placé sous le strict contrôle de la Syrie. Il sera notamment membre du Parlement libanais, et membre du gouvernement. Il ne sera jamais interrogé par la justice libanaise.
Elie Hobeika meurt dans un attentat à la voiture piégée devant son domicile de Beyrouth, le 24 janvier 2002. Le journal l'Humanité, citant des sources libanaises non identifiées, affirme que Hobeika aurait déclaré être en possession d'éléments mettant en cause l'Armée du Liban Sud (milice chrétienne financée par Israël). Cependant, d’après des témoignages de sources libanaise, l’élimination de Hobeika a été décidée à Damas, cet agent syrien étant devenu trop gênant ; l’indice le plus précis en ce sens serait que l’enquête sur son assassinat a été bloquée par les services libanais de la justice placés sous la coupe des Syriens. De fait, cette enquête n'a jamais abouti et Elie Hobeika n'a jamais été inquiété par la justice libanaise.
Selon Robert Hatem dit « Cobra », l'homme de main de Hobeika à l'époque, les Israéliens, qui assiégeaient Beyrouth depuis le mois d'août pour en finir avec l’OLP avaient chargé Hobeika et ses hommes d'expulser les Palestiniens des camps. Il devait les livrer dans le grand stade de Beyrouth où les soldats de Tsahal étaient censés trier le bon grain de l’ivraie. Sharon, alors ministre de la Défense, avait, selon Hatem, donné des ordres fermes à Elie Hobeika d’éviter tout débordement. Ce dernier, en relation secrète avec les Syriens à l'époque aurait agi sous l'instigation de la Syrie afin de mettre les Israéliens sous pression.
En Belgique, une plainte visant Ariel Sharon, Amos Yaron et d'autres responsables israéliens est engagée par 23 rescapés des tueries en vertu de la loi dite « de Compétence universelle » adoptée en 1993 et étendue en 1999 dans ce pays pour permettre la poursuite d'auteurs de crimes contre l'humanité, quelle que soit leur nationalité ou le lieu où les faits ont été commis. En 2002, une décision de justice qualifie la plainte d'irrecevable au vu des immunités dont bénéficiaient les accusés. Mais, le 14 février 2003, la cour de cassation, plus haute instance judiciaire belge, rouvre la voie à des poursuites. Cet épisode judiciaire a fortement déplu et à la presse et à la diplomatie de l'État d'Israël. Sharon ne sera jamais jugé sur le fond, la loi de Compétence universelle étant vidée de sa substance le 5 août 2003 avant la fin de ses fonctions de ministre.
« La plainte ne mentionnait pas le rôle de Hobeika dans les massacres de Sabra et Chatila », qui pourtant eut été plus facile à démontrer. Celui-ci se disait prêt à témoigner en Belgique et disposant de « preuves irréfutables » permettant de l'innocenter mais il meurt avant dans les circonstances déjà évoquées.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine