EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
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- saintluc
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La bataille d'Alarcos (1195) opposa les Almohades menés par Yacoub Al-Mansour aux troupes castillanes emmenés par le roi Alphonse VIII.
La bataille d'Alarcos est une grande victoire militaire des troupes Almohades du calife Yacoub, qui après cette victoire portera le titre de Al-Mansour sur les troupes castillanes du roi Alphonse VIII. La bataille eu lieu au village d'Alarcos près de la ville espagnole de Ciudad Real. Le royaume de Castille (principal moteur de la reconquête chrétienne) défait dans cette bataille dut signer un traité de paix de 10 ans avec les Almohades.
Le 19 de juillet 1195, Alphonse VIII s'était mis en marche en direction des régions du sud tenus par les Almohades dans l'idée de profiter de l'absence de Yacoub Al-Mansour qui avait embarqué pour le maroc. Mis au courant de la situation dans laquelle se trouvaient ses terres, et de l’avancer du roi de Castille, le Calife retourna rapidement en Andalousie et se porta à la rencontre du Castillan qu'il allait affronter à Alarcos. [url]Le combat proprement dit se déroula de la façon suivante, sommes toute classique de part et d'autres : les Castillans disposaient de deux régiments de cavalerie, en première ligne se trouvait la cavalerie lourde sous les ordre de Don Diego López de Haro et ses propres troupes, le suivait la seconde ligne dans laquelle se trouvait le roi de Castille en personne accompagné de ses chevaliers. Du coté des troupes Almohades, l'avant-garde était constitué par les milices de volontaires‚ Ghozz et archers, qui était en fait des unités de bases Almohades particulièrement efficaces et mobiles dans les manœuvres. En arrière, se tenaient Abu Yahya et les Hintata, la troupe d'élite Almohades. Sur les flancs, sa cavalerie légère équipé d'arcs, et comme arrière garde se trouvait Yacoub Al-Mansour en personne entouré de sa garde personnelles.
La première charge, celle des Castillans ne se fit pas attendre, et comme redouté tomba sur le centre mobile de l'avant-garde qui malgré les pertes essuyé face à la lourde cavalerie Castillane ne tarda pas à se regroupé‚ fermant ainsi la sortie à la cavalerie Castillane. Faisant donné‚ sa cavalerie légères, les Almohades tournèrent les troupes castillanes par les flancs, et les attaquèrent par l'arrière faisant usage de leurs arcs avec des manœuvres harcèlements dans lequel le piège où se trouvait la lourde cavalerie castillane s'était refermé.
Les chevaliers se retrouvèrent vite aux prises avec les troupes de Abu Yahya et son élite Hintata, mieux équipé. Même si Abu Yahya mourut dans le feu de l'action, l'armée Almohades ne céda pas et continua la bataille. Le sort de la bataille en elle même était déjà scellé, les chevaliers castillans n'étaient pas préparé à ce genre de tactique nouvelle, il ne leurs resta plus qu'une seule chose à faire dans ces cas là : fuir, défait et humiliés Diego López de Haro fut pris dans les murailles du château d'Alarcos avec sa troupe de 5000 hommes qui finirent par se rendre, ils seront plus tard libérés en échange de quelques otages. La conséquence de la défaite d'Alarcos pour les castillans fut que les Almohades s'emparèrent des terres anciennement sous tutelle de l'ordre de Calatrava et arrivèrent aux porte de Tolède, où s'étaient réfugiés les combattants castillans qui avaient survécue au désastre. Plus tard, le roi de Castille fit peser tout le poids de la défaite sanglante sur le roi de Navarre Sancho VII el Fuerte, l'accusant de ne pas lui avoir à temps porter assistance, alors. Ce désaccord et cette dispute causa du ressentiment et une brouille tenace entre les deux royaumes Chrétiens, les affaiblissants un peu plus tant et si bien que la querelle dura plus de 17 ans et permis aux Almohades de jouir d'une longue période de tranquillité. Cette victoire à Alarcos permit à l'empire Almohades de consolider ses positions dans Al-Andalous et d'émerger comme une nouvelle puissance en Afrique du nord et au sud de la péninsule Ibérique jusqu'en 1212. La victoire d'Alarcos est considérée comme le dernier grand exploit militaire musulman en Espagne.
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La bataille d'Alarcos est une grande victoire militaire des troupes Almohades du calife Yacoub, qui après cette victoire portera le titre de Al-Mansour sur les troupes castillanes du roi Alphonse VIII. La bataille eu lieu au village d'Alarcos près de la ville espagnole de Ciudad Real. Le royaume de Castille (principal moteur de la reconquête chrétienne) défait dans cette bataille dut signer un traité de paix de 10 ans avec les Almohades.
Le 19 de juillet 1195, Alphonse VIII s'était mis en marche en direction des régions du sud tenus par les Almohades dans l'idée de profiter de l'absence de Yacoub Al-Mansour qui avait embarqué pour le maroc. Mis au courant de la situation dans laquelle se trouvaient ses terres, et de l’avancer du roi de Castille, le Calife retourna rapidement en Andalousie et se porta à la rencontre du Castillan qu'il allait affronter à Alarcos. [url]Le combat proprement dit se déroula de la façon suivante, sommes toute classique de part et d'autres : les Castillans disposaient de deux régiments de cavalerie, en première ligne se trouvait la cavalerie lourde sous les ordre de Don Diego López de Haro et ses propres troupes, le suivait la seconde ligne dans laquelle se trouvait le roi de Castille en personne accompagné de ses chevaliers. Du coté des troupes Almohades, l'avant-garde était constitué par les milices de volontaires‚ Ghozz et archers, qui était en fait des unités de bases Almohades particulièrement efficaces et mobiles dans les manœuvres. En arrière, se tenaient Abu Yahya et les Hintata, la troupe d'élite Almohades. Sur les flancs, sa cavalerie légère équipé d'arcs, et comme arrière garde se trouvait Yacoub Al-Mansour en personne entouré de sa garde personnelles.
La première charge, celle des Castillans ne se fit pas attendre, et comme redouté tomba sur le centre mobile de l'avant-garde qui malgré les pertes essuyé face à la lourde cavalerie Castillane ne tarda pas à se regroupé‚ fermant ainsi la sortie à la cavalerie Castillane. Faisant donné‚ sa cavalerie légères, les Almohades tournèrent les troupes castillanes par les flancs, et les attaquèrent par l'arrière faisant usage de leurs arcs avec des manœuvres harcèlements dans lequel le piège où se trouvait la lourde cavalerie castillane s'était refermé.
Les chevaliers se retrouvèrent vite aux prises avec les troupes de Abu Yahya et son élite Hintata, mieux équipé. Même si Abu Yahya mourut dans le feu de l'action, l'armée Almohades ne céda pas et continua la bataille. Le sort de la bataille en elle même était déjà scellé, les chevaliers castillans n'étaient pas préparé à ce genre de tactique nouvelle, il ne leurs resta plus qu'une seule chose à faire dans ces cas là : fuir, défait et humiliés Diego López de Haro fut pris dans les murailles du château d'Alarcos avec sa troupe de 5000 hommes qui finirent par se rendre, ils seront plus tard libérés en échange de quelques otages. La conséquence de la défaite d'Alarcos pour les castillans fut que les Almohades s'emparèrent des terres anciennement sous tutelle de l'ordre de Calatrava et arrivèrent aux porte de Tolède, où s'étaient réfugiés les combattants castillans qui avaient survécue au désastre. Plus tard, le roi de Castille fit peser tout le poids de la défaite sanglante sur le roi de Navarre Sancho VII el Fuerte, l'accusant de ne pas lui avoir à temps porter assistance, alors. Ce désaccord et cette dispute causa du ressentiment et une brouille tenace entre les deux royaumes Chrétiens, les affaiblissants un peu plus tant et si bien que la querelle dura plus de 17 ans et permis aux Almohades de jouir d'une longue période de tranquillité. Cette victoire à Alarcos permit à l'empire Almohades de consolider ses positions dans Al-Andalous et d'émerger comme une nouvelle puissance en Afrique du nord et au sud de la péninsule Ibérique jusqu'en 1212. La victoire d'Alarcos est considérée comme le dernier grand exploit militaire musulman en Espagne.
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Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Et du blues
http://www.youtube.com/watch?v=_d1SpEfRBr0 Brownie McGhee - Born and Livin' With The Blues
http://www.youtube.com/watch?v=SFpaCyePYT8 Koko Taylor I'm A Woman
http://www.youtube.com/watch?v=qp5NIxWdUbI Wang Dang Doodle - Koko Taylor (Rest in Peace)
http://www.youtube.com/watch?v=_d1SpEfRBr0 Brownie McGhee - Born and Livin' With The Blues
http://www.youtube.com/watch?v=SFpaCyePYT8 Koko Taylor I'm A Woman
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Bon, j'suis pas ici pour rire, mon topic c'est du sérieux
les temps sont durs, l'être humain aussi...
ça n'arrange pas les choses...
que vais-je pouvoir trouver de sérieux?
Bin rien, puisque la vie elle même est à prendre au second degrés...
Pffffff, dans le ventre de ma mère, je vieillissais déjà,ça sert à rien de vivre quand on sait qu'il faudra mourir comme la plante qu'on offre de mauvaise grâce et qui crève dans les quinze jours.Bon, pour nous c'est un peu plus long, mais long, c'est quoi? Vraiment, pitaing, nous sommes comme les bactéries que nous ne voyons pas! Aux yeux de l'univers nous ne sommes même pas des bactéries? Enfin si... Mais notre temps avec celui de l'univers? Ouais, pi on accumule comme si nous étions éternels, nous bossons comme des cons pour mettre des sousous de coté (mais quel est le con qui a inventé le pognon?) et une fois que nous avons tout acheté, maison, retraite etc..., il ne nous reste plus qu'à crever hi! hi! Elle est vraiment con la vie? Pi dans la vie, on est toujours emmerdé!!!! Le travail, le conjoint (hi hi) la maladie, les soucis, les morts (toujours) le boulot et la baguette... Les provocs, les cons, les, les..... Bon, pour vous dire simplement qu'il faut prendre la vie pour une sinistre plaisanterie.
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Dernière modification par saintluc le lun. juil. 19, 2010 3:56 am, modifié 1 fois.
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La loi de Dilbert
- Si vous n’arrivez pas à terminer votre travail les 24 premières heures , travaillez la nuit.
- Une tape dans le dos n’est jamais qu’à quelques centimètres d’un coup de pied au cul.
- Ne soyez pas irremplaçable... Si on ne peut pas vous remplacer, vous n’aurez jamais de promotion.
- Peu importe ce que vous ayez réellement fait, seuls importent ce que vous dites avoir fait et ce que vous allez faire.
- Si vous avez décidé de ne pas vous faire chier, on vous emmerdera.
- Quand les patrons parlent d’augmenter la productivité, ils ne parlent jamais pour eux-mêmes.
- Tout peut être classé sous l’appellation " divers."
- L’erreur est humaine, le pardon ne figure pas dans notre règlement.
- Tout le monde peut faire une quantité de travail phénoménale, du moment que ce n’est pas le travail qui lui incombait.
- Un courrier important ne comportant aucune erreur, en développera spontanément et de façon proportionnelle au nombre de personnes qui en prendront connaissance.
- Si vous êtes bon, on vous donnera tout le travail. Si vous êtes très bon, vous le ferez faire par quelqu’un d’autre.
- Vous êtes toujours en train de faire quelque chose sans rapport avec le travail (au pire en train de naviguer sur un site web pour adulte ) au moment où votre patron passe derrière vous.
Les gens qui vont assister aux conférences sont ceux qui justement ne devraient pas y aller.
- Si il n’y avait pas de dernière minute , rien de valable ne pourrait être fait.
- Au travail, l’autorité d’une personne est inversement proportionnelle au nombre de stylos qu’elle porte sur elle.
- Quand vous n’avez rien à faire , marchez vite et prenez l’ air soucieux.
- Suivre le règlement n’a jamais permis de faire le travail.
- Mais vouloir que le travail soit fait n’est pas une excuse pour ne pas suivre le règlement.
- Si vous êtes confrontés à un problème très difficile, vous pouvez le résoudre très facilement en vous posant la question : "Comment SuperDupont ferait à ma place".
- Peu importe ce que vous avez fait, ce n’est jamais assez.
- La dernière personne à démissionner ou à se faire virer sera tenue pour responsable de tout ce qui ira mal par la suite.
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http://www.youtube.com/watch?v=N_pc1-PHgLg La bataille de Morvan
http://www.youtube.com/watch?v=CkiLiBV_49A le soleil noir
http://www.youtube.com/watch?v=LRvSdUh3wCE Sinead O,Connor & The Chieftains - The Foggy Dew -
http://www.youtube.com/watch?v=xWZejeM0HTk Eximius84 - Celtic Warrior (Folk Metal Experiment)
http://www.youtube.com/watch?v=M4n_SaUeUgg Eximius84 - A Pirate's Theme (Magix Music Maker Movie Score)
http://www.youtube.com/watch?v=CkiLiBV_49A le soleil noir
http://www.youtube.com/watch?v=LRvSdUh3wCE Sinead O,Connor & The Chieftains - The Foggy Dew -
http://www.youtube.com/watch?v=xWZejeM0HTk Eximius84 - Celtic Warrior (Folk Metal Experiment)
http://www.youtube.com/watch?v=M4n_SaUeUgg Eximius84 - A Pirate's Theme (Magix Music Maker Movie Score)
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saintluc62 a écrit :Bon, j'suis pas ici pour rire, mon topic c'est du sérieux
les temps sont durs, l'être humain aussi...
ça n'arrange pas les choses...
que vais-je pouvoir trouver de sérieux?
Bin rien, puisque la vie elle même est à prendre au second degrés...
Pffffff, dans le ventre de ma mère, je vieillissais déjà,ça sert à rien de vivre quand on sait qu'il faudra mourir comme la plante qu'on offre de mauvaise grâce et qui crève dans les quinze jours.Bon, pour nous c'est un peu plus long, mais long, c'est quoi? Vraiment, pitaing, nous sommes comme les bactéries que nous ne voyons pas! Aux yeux de l'univers nous ne sommes même pas des bactéries? Enfin si... Mais notre temps avec celui de l'univers? Ouais, pi on accumule comme si nous étions éternels, nous bossons comme des cons pour mettre des sousous de coté (mais quel est le con qui a inventé le pognon?) et une fois que nous avons tout acheté, maison, retraite etc..., il ne nous reste plus qu'à crever hi! hi! Elle est vraiment con la vie? Pi dans la vie, on est toujours emmerdé!!!! Le travail, le conjoint (hi hi) la maladie, les soucis, les morts (toujours) le boulot et la baguette... Les provocs, les cons, les, les..... Bon, pour vous dire simplement qu'il faut prendre la vie pour une sinistre plaisanterie.
Comme tu as raison St Luc c'est exactement ça
il faut vivre "carpe diem" en profitant des petits bonheurs de chaque jour tous minimes soient ils, apprendre à s'apprécier les uns les autres et regarder la nature dans toute sa splendeur ; c'est elle qui nous ressource et ne l'abimons plus
Dernière modification par Cynyhia le lun. juil. 19, 2010 9:45 am, modifié 1 fois.
Que du bout de mes doigts et la profondeur de mon âme je puisse effleurer les contours de votre coeur
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http://www.youtube.com/watch?v=FXg5n1zTZCs Planète en question : "Le Chemin de l'Inca" (Partie 1)
http://www.youtube.com/watch?v=n6PAaXdP6xE Planète en question : "Le Chemin de l'Inca" (Partie 2)
http://www.youtube.com/watch?v=saVmZ4YwtWU Planète en question : "Le Chemin de l'Inca" (Partie 3)
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http://www.youtube.com/watch?v=aiKJQeG5E2o Neil Young - Revolution Blues
http://www.youtube.com/watch?v=u6cWwcjRHNE Neil Young - See The Sky About To Rain
http://www.youtube.com/watch?v=LJwS38YH1iw Neil Young - Southern Man
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http://www.youtube.com/watch?v=u6cWwcjRHNE Neil Young - See The Sky About To Rain
http://www.youtube.com/watch?v=LJwS38YH1iw Neil Young - Southern Man
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et à la suite si vous ne connaissez pas, voici
Judy Mowatt
http://www.youtube.com/watch?v=jHUQg5rvBEg Judy Mowatt - Black Woman
http://www.youtube.com/watch?v=iqiTFYrXHFw judy mowatt concrete jungle
http://www.youtube.com/watch?v=rtlDu1ZXWRw Judy Mowatt - Knockin' On Heavens Door
http://www.youtube.com/watch?v=vSG28anFxfc judy mowatt - sisters chant
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Judy Mowatt
http://www.youtube.com/watch?v=jHUQg5rvBEg Judy Mowatt - Black Woman
http://www.youtube.com/watch?v=iqiTFYrXHFw judy mowatt concrete jungle
http://www.youtube.com/watch?v=rtlDu1ZXWRw Judy Mowatt - Knockin' On Heavens Door
http://www.youtube.com/watch?v=vSG28anFxfc judy mowatt - sisters chant
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911
20 juillet
Traité de Saint-Clair-sur-Epte
Alors que depuis un siècle les Normands allaient de victoire en victoire et occupaient une partie de la Neustrie, ils subissent une défaite près de Chartres face à Charles le Simple. Cette nouvelle situation permet à ce dernier d’affirmer son pouvoir mais aussi d’ouvrir des négociations avec les « envahisseurs ». Il en résulte la création d’un nouveau duché : la Normandie. Le normand Rollon obtient le pouvoir sur cette région en échange de la reconnaissance du roi de France dont il dépend. Il promet aussi de se convertir au catholicisme. Dotés d’un territoire qui recouvre approximativement l’actuelle Haute-Normandie, les Normands se franciseront et étendront leurs frontières rapidement.
Voir aussi : Traité - Dossier histoire du duché de Normandie - Charles III le Simple - Rollon - Histoire du Moyen-Âge
1031
20 juillet
Mort de Robert II Le Pieux
Le roi de France Robert II Le Pieux meurt à Melun à 61 ans. Fils d'Hugues Capet, il est le deuxième roi capétien de France. Son règne, long de 35 ans, restera marqué par l'annexion de la Bourgogne. Robert II est inhumé à côté de son père devant l'autel de la Trinité de la basilique Saint-Denis. Son fils, Henri Ier lui succède.
Voir aussi : Décès - Histoire des Capétiens
1796
20 juillet
Exploration du fleuve Niger
Le voyageur écossais Mungo Park parti en Afrique pour le compte de l'African Association atteint le fleuve Niger à Segou (Mali). Son exploration de la vallée du fleuve démontrera que le Niger n'est pas affluent du Nil. Mungo Park et ses compagnons retourneront explorer la région en 1805 mais ils seront tués par des Africains.
Voir aussi : Histoire des Explorations
1921
20 juillet
La bataille d’Anoual
Abd el-Krim, à la tête de la rébellion rifaine contre la colonisation, inflige une cuisante défaite aux troupes espagnoles. Cette victoire marque le début de la guerre du Rif, qui durera cinq années. Les attaques contre les Français auront lieu dès 1924. Le maréchal Pétain prendra alors la place du général Lyautey et enverra une armée franco-espagnole rétablir la situation. Toutefois, la pacification de la totalité du pays n’aboutira qu’en 1934.
Voir aussi : Pétain - Lyautey - Histoire de la Colonisation
1944
20 juillet
Tentative d'assassinat contre Hitler
Assistant à une réunion au quartier général de Rastenburg, le "Führer" échappe à une tentative d'assassinat fomentée par la noblesse militaire allemande. Le comte Claus von Stauffenberg, chef d'état-major des armées de l'Intérieur, organise l'attentat dans le but de restaurer la monarchie ou du moins de mettre en place une dictature conservatrice. Il dépose lui-même une valise piégée sous la table de réunion et quitte la salle. Mais la valise est fortuitement déplacée. Elle explose vers midi, loin d'Hitler. Il n'est que légèrement blessé. Stauffenberg sera exécuté le soir même et remplacé par Himmler.
Voir aussi : Assassinat - Hitler - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1951
20 juillet
Assassinat du roi Abdallah de Jordanie
Abdallah ibn Hussein souverain du Royaume hachémite de Jordanie est assassiné par un Palestinien au moment où il pénètre dans la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem. Suite à la guerre israélo-arabe, Abdallah avait annexé la Cisjordanie en avril 1950 occupant ainsi un territoire revendiqué par la Palestine. Le roi était depuis lors considéré comme un traite à la cause palestinienne.
Voir aussi : Assassinat - Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Histoire des Assassinats
1975
20 juillet
Merckx perd le maillot jaune contre Thevenet
Cinq fois vainqueur du Tour de France, le belge Eddy Merckx se voit devancer par Bernard Thevenet. Il était pourtant bien parti mais l’étape du Pra-Loup lui a été fatale. De plus, il a reçu dans la montée du Puy de Dôme un violent coup de poing au foie de la part d’un spectateur favorable à Thevenet. Quant à Poulidor, qui tentait en vain de remporter son maillot doré, il a souffert d’une bronchite durant toute la course.
Voir aussi : Histoire du Tour de France - Maillot jaune - Eddy Merckx - Poulidor - Histoire du Cyclisme
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
20 juillet
Traité de Saint-Clair-sur-Epte
Alors que depuis un siècle les Normands allaient de victoire en victoire et occupaient une partie de la Neustrie, ils subissent une défaite près de Chartres face à Charles le Simple. Cette nouvelle situation permet à ce dernier d’affirmer son pouvoir mais aussi d’ouvrir des négociations avec les « envahisseurs ». Il en résulte la création d’un nouveau duché : la Normandie. Le normand Rollon obtient le pouvoir sur cette région en échange de la reconnaissance du roi de France dont il dépend. Il promet aussi de se convertir au catholicisme. Dotés d’un territoire qui recouvre approximativement l’actuelle Haute-Normandie, les Normands se franciseront et étendront leurs frontières rapidement.
Voir aussi : Traité - Dossier histoire du duché de Normandie - Charles III le Simple - Rollon - Histoire du Moyen-Âge
1031
20 juillet
Mort de Robert II Le Pieux
Le roi de France Robert II Le Pieux meurt à Melun à 61 ans. Fils d'Hugues Capet, il est le deuxième roi capétien de France. Son règne, long de 35 ans, restera marqué par l'annexion de la Bourgogne. Robert II est inhumé à côté de son père devant l'autel de la Trinité de la basilique Saint-Denis. Son fils, Henri Ier lui succède.
Voir aussi : Décès - Histoire des Capétiens
1796
20 juillet
Exploration du fleuve Niger
Le voyageur écossais Mungo Park parti en Afrique pour le compte de l'African Association atteint le fleuve Niger à Segou (Mali). Son exploration de la vallée du fleuve démontrera que le Niger n'est pas affluent du Nil. Mungo Park et ses compagnons retourneront explorer la région en 1805 mais ils seront tués par des Africains.
Voir aussi : Histoire des Explorations
1921
20 juillet
La bataille d’Anoual
Abd el-Krim, à la tête de la rébellion rifaine contre la colonisation, inflige une cuisante défaite aux troupes espagnoles. Cette victoire marque le début de la guerre du Rif, qui durera cinq années. Les attaques contre les Français auront lieu dès 1924. Le maréchal Pétain prendra alors la place du général Lyautey et enverra une armée franco-espagnole rétablir la situation. Toutefois, la pacification de la totalité du pays n’aboutira qu’en 1934.
Voir aussi : Pétain - Lyautey - Histoire de la Colonisation
1944
20 juillet
Tentative d'assassinat contre Hitler
Assistant à une réunion au quartier général de Rastenburg, le "Führer" échappe à une tentative d'assassinat fomentée par la noblesse militaire allemande. Le comte Claus von Stauffenberg, chef d'état-major des armées de l'Intérieur, organise l'attentat dans le but de restaurer la monarchie ou du moins de mettre en place une dictature conservatrice. Il dépose lui-même une valise piégée sous la table de réunion et quitte la salle. Mais la valise est fortuitement déplacée. Elle explose vers midi, loin d'Hitler. Il n'est que légèrement blessé. Stauffenberg sera exécuté le soir même et remplacé par Himmler.
Voir aussi : Assassinat - Hitler - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1951
20 juillet
Assassinat du roi Abdallah de Jordanie
Abdallah ibn Hussein souverain du Royaume hachémite de Jordanie est assassiné par un Palestinien au moment où il pénètre dans la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem. Suite à la guerre israélo-arabe, Abdallah avait annexé la Cisjordanie en avril 1950 occupant ainsi un territoire revendiqué par la Palestine. Le roi était depuis lors considéré comme un traite à la cause palestinienne.
Voir aussi : Assassinat - Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Histoire des Assassinats
1975
20 juillet
Merckx perd le maillot jaune contre Thevenet
Cinq fois vainqueur du Tour de France, le belge Eddy Merckx se voit devancer par Bernard Thevenet. Il était pourtant bien parti mais l’étape du Pra-Loup lui a été fatale. De plus, il a reçu dans la montée du Puy de Dôme un violent coup de poing au foie de la part d’un spectateur favorable à Thevenet. Quant à Poulidor, qui tentait en vain de remporter son maillot doré, il a souffert d’une bronchite durant toute la course.
Voir aussi : Histoire du Tour de France - Maillot jaune - Eddy Merckx - Poulidor - Histoire du Cyclisme
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
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- Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
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La bataille d'Anoual, fréquemment appelée désastre d'Anoual en Espagne, opposa un contingent militaire espagnol à l'armée Marocaine d'Abdelkrim Al Khattabi, dans la région du Rif en juillet 1921. Les affrontements ont eu lieu à 120 km de Melilla dans le Nord du Maroc et marquent le début de la guerre du Rif.
La victoire d’une armée de résistants rifains sur l’armée espagnole devint un important symbole de la lutte anticoloniale, marque un tournant de la résistance au double protectorat espagnol et français instauré au Maroc.
Le désastre d'Anoual est une défaite cuisante de l'armée espagnole. Elle marque la naissance d’un mythe : celui d’Abdelkrim, héros de guerre, fin stratège et chef charismatique de la résistance.
La crise politique que provoqua cette défaite fut une des plus importantes que dût subir la monarchie libérale d'Alphonse XIII. Elle fut la cause directe du coup d'État et de la dictature de Miguel Primo de Rivera.
[url][/url]Depuis dix ans, l’Espagne éprouve beaucoup de difficultés à administrer la région nord du Maroc placée sous son autorité depuis 1912. Ses troupes se heurtent continuellement à des poches de résistance, particulièrement dans la région montagneuse du Rif.
Au début de 1921, une tribu rifaine, les Aït Ouriaghel, de la région d’al-Hoceïma, déclenche véritablement les hostilités. À sa tête, Mohamed ben Abdelkrim al-Khattabi, alias Abdelkrim, 39 ans à cette date, fils de cadi (« juge ») du clan des Ait Youssef Ouaâli. Journaliste à ses heures, il a étudié la technologie militaire en Espagne avant d’entrer dans l’administration espagnole.
Le général Manuel Fernández Silvestre, qui commande les forces espagnoles dans la région, est convaincu d’avoir affaire à une petite bande de brigands et continue d’avancer vers le cœur du Rif. Abdelkrim lui fait alors porter un message d’avertissement, que le fier général choisit d’ignorer. Il charge néanmoins l’un de ses chefs de bataillon, Jésus Villar, de poster 250 hommes à Abarran, à 5 km à l’ouest d’Anoual.
[url][/url]Le 1er juin 1921, les hommes de Villar ont à peine pris position qu’ils se trouvent encerclés par un millier de combattants rifains et sont massacrés. Une poignée d’entre eux seulement parvient à s’échapper, abandonnant leur artillerie aux combattants d’Abdelkrim.Grâce à la prise de ces canons, ces derniers poursuivent, près de deux mois durant, leur offensive. Dans l’après-midi du 21 juillet 1921, à Anoual, 18 000 combattants rifains fondent sur les 18 000 soldats espagnols, les contraignant à battre en retraite. Au bout de trois semaines de combats acharnés, le contingent espagnol est taillé en pièces (le général Fenandez Silvestre fut tué à Anoual — certains ont parlé de suicide à cause de la rapidité de la défaite[url]Les guerriers de Abdelkrim récupèrent à l'issue de la bataille, le matériel abandonné par les troupes espagnoles en retraite soit : 20 000 fusils, 400 mitrailleuses, 200 canons de calibres différents (des 75, des 65 et des 77), un stock important d'obus et des millions de cartouches, des camions, des approvisionnements en vivre, des médicaments, du matériel médical ainsi que 2 avions. En nombre d'hommes, l'Espagne perdait plus de 14 000 soldats, en plus des 1 100 prisonniers faits par le contingent rifain.
Cette défaite cinglante des forces coloniales est lourde de conséquences, de part et d’autre de la Méditerranée. Car c’est cette « humiliation », qui, en 1923 à Barcelone, incite le général Miguel Primo de Rivera à lancer un pronunciamiento et à instaurer une dictature militaire. La guerre du Rif dure encore cinq années et se solde par la victoire de la France et de l'Espagne. De nombreux témoignages rapportent l'utilisation de bombes chimiques par la France et l'Espagne
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La victoire d’une armée de résistants rifains sur l’armée espagnole devint un important symbole de la lutte anticoloniale, marque un tournant de la résistance au double protectorat espagnol et français instauré au Maroc.
Le désastre d'Anoual est une défaite cuisante de l'armée espagnole. Elle marque la naissance d’un mythe : celui d’Abdelkrim, héros de guerre, fin stratège et chef charismatique de la résistance.
La crise politique que provoqua cette défaite fut une des plus importantes que dût subir la monarchie libérale d'Alphonse XIII. Elle fut la cause directe du coup d'État et de la dictature de Miguel Primo de Rivera.
[url][/url]Depuis dix ans, l’Espagne éprouve beaucoup de difficultés à administrer la région nord du Maroc placée sous son autorité depuis 1912. Ses troupes se heurtent continuellement à des poches de résistance, particulièrement dans la région montagneuse du Rif.
Au début de 1921, une tribu rifaine, les Aït Ouriaghel, de la région d’al-Hoceïma, déclenche véritablement les hostilités. À sa tête, Mohamed ben Abdelkrim al-Khattabi, alias Abdelkrim, 39 ans à cette date, fils de cadi (« juge ») du clan des Ait Youssef Ouaâli. Journaliste à ses heures, il a étudié la technologie militaire en Espagne avant d’entrer dans l’administration espagnole.
Le général Manuel Fernández Silvestre, qui commande les forces espagnoles dans la région, est convaincu d’avoir affaire à une petite bande de brigands et continue d’avancer vers le cœur du Rif. Abdelkrim lui fait alors porter un message d’avertissement, que le fier général choisit d’ignorer. Il charge néanmoins l’un de ses chefs de bataillon, Jésus Villar, de poster 250 hommes à Abarran, à 5 km à l’ouest d’Anoual.
[url][/url]Le 1er juin 1921, les hommes de Villar ont à peine pris position qu’ils se trouvent encerclés par un millier de combattants rifains et sont massacrés. Une poignée d’entre eux seulement parvient à s’échapper, abandonnant leur artillerie aux combattants d’Abdelkrim.Grâce à la prise de ces canons, ces derniers poursuivent, près de deux mois durant, leur offensive. Dans l’après-midi du 21 juillet 1921, à Anoual, 18 000 combattants rifains fondent sur les 18 000 soldats espagnols, les contraignant à battre en retraite. Au bout de trois semaines de combats acharnés, le contingent espagnol est taillé en pièces (le général Fenandez Silvestre fut tué à Anoual — certains ont parlé de suicide à cause de la rapidité de la défaite[url]Les guerriers de Abdelkrim récupèrent à l'issue de la bataille, le matériel abandonné par les troupes espagnoles en retraite soit : 20 000 fusils, 400 mitrailleuses, 200 canons de calibres différents (des 75, des 65 et des 77), un stock important d'obus et des millions de cartouches, des camions, des approvisionnements en vivre, des médicaments, du matériel médical ainsi que 2 avions. En nombre d'hommes, l'Espagne perdait plus de 14 000 soldats, en plus des 1 100 prisonniers faits par le contingent rifain.
Cette défaite cinglante des forces coloniales est lourde de conséquences, de part et d’autre de la Méditerranée. Car c’est cette « humiliation », qui, en 1923 à Barcelone, incite le général Miguel Primo de Rivera à lancer un pronunciamiento et à instaurer une dictature militaire. La guerre du Rif dure encore cinq années et se solde par la victoire de la France et de l'Espagne. De nombreux témoignages rapportent l'utilisation de bombes chimiques par la France et l'Espagne
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Une petite nouvelle
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« Rien d'intéressant pour vous aujourd'hui. »
The green elephant,
Dashiell Hammett, 1923
Bruce Little enfourna son corps filiforme dans la gueule noire du porche. Le feu aux poumons, il appuya une épaule contre le mur froid et rugueux, puis pencha la tête pour jeter un ultime coup d'œil en arrière. Dans la ruelle, seules les lumières d'appartements riverains rognaient l'obscurité. Aucune silhouette humaine ne se profilait entre les murs de briques. Little tendit encore l'oreille pour s'assurer que personne ne lui filait le train ; il ne perçut que le bruit de fond de la ville.
Soulagé, il colla sa tempe contre la paroi rêche et se laissa aller à sourire. Il n'était pas peu fier de son coup. Dépouiller une gorgone, dans son antre, fallait être gonflé. Gonflé comme Bruce Little. La bouche grande ouverte en quête de souffle, il se repassa mentalement le film des derniers événements, avec délectation. Dans le bar, il l'avait observée un long moment, jouant les clients indécis. Elle, perchée sur son tabouret, comme une sirène sur son rocher, papotait avec ses deux copines. Elles se ressemblaient comme trois gouttes d'eau, trois clones interchangeables, à chevelure de serpents holographiques, aux jambes chirurgicalement allongées. Sur leur combishort-écran, dans une région située entre la taille et les omoplates, passait en boucle le vidéomenu de leurs prestations tarifées. Little s'était rincé l'œil avant de passer à l'action. Méduse s'était-elle aperçu de la disparition d'une dose de Bang dans son sac à main ? Pas sûr. Et quand bien même elle aurait découvert le larcin, Little l'imaginait mal en train de lui cavaler aux fesses avec ses guibolles recalibrées. Sans parler que pour courir pieds nus, dans ce quartier malsain où nulle société de nettoyage ne s'occupait plus de la voirie depuis Mathusalem, mieux valait être à jour dans ses vaccins.
Pas de fille à ses trousses donc, pas de maque teigneux pour le menacer d'un flingue vengeur. La nuit commençait du tonnerre. Little avala deux grandes goulées d'air, gonflant ses poumons à bloc. Il alluma ensuite sa lampe de poche, fine comme une baguette chinoise, et se concentra sur la configuration du terrain. Au fond du porche se dessinait une grille à code : derrière, une petite cour pavée précédait un immeuble privé aux fenêtres sans volets. Un vrai havre. Une fois son trip enclenché, Little pourrait même visiter les lieux.
Il palpa la poche de sa veste et sourit, rassuré, en devinant la forme de son passe à travers le tissu.
Le verrou électronique du portail était un modèle antédiluvien, guère plus efficace qu'une bonne grosse chaîne cadenassée. Un leurre ? De récents déboires avaient rendu Little méfiant. De plus en plus de chasseurs de prime préféraient appâter. Dans le milieu, on les appelait les pêcheurs. La méthode, aléatoire, pouvait rapporter gros. Little était sur ses gardes. Son pinceau de lumière, braqué sur l'immeuble, mit à jour un crépi lépreux et des carreaux cassés aux fenêtres. La bicoque, qui avait dû être classe autrefois, semblait un parfait candidat au squat.
Le passe triompha de la combinaison sans coup férir. La grille s'ouvrit silencieusement. Derrière lui, Little prit soin de la refermer. Il gagna ensuite la porte d'entrée du bâtiment, un seuil gardé par deux gros battants de chêne, comme on en faisait plus, avec un système de fermeture à huit, peut-être dix points : rien en tout cas qui ne constituât un obstacle insurmontable pour Bruce Little le fortiche. Mais avant la balade, il allait se faire un petit shoot. Une jarre obèse, en grès, contenant la dépouille d'un arbuste grillé par le manque d'eau, ornait chacun des quatre coins de la courette ; il alla s'asseoir derrière l'une d'elles, loin de la grille.
Ses épaules maigres collées au mur, il racla le fond de ses poches à la recherche du sachet. Méduse avait dû être furax. Une dose perdue, c'était deux ou trois passes en pure perte. Little se marra en revoyant les images. Elle n'y avait vu que du feu, trop énervée à se récrier contre l'enflure qui lui proposait un prix insultant. À ce tarif-là, minable, j'aurais même pas le cœur à te pomper le gros orteil ! Comme il insistait, elle avait fini par rameuter ses copines. Little s'était éclipsé sous les persiflages des gorgones, une dose de Bang dissimulée dans son poing serré.
Il huma l'air de la cour. L'endroit, paisible, silencieux, à l'abri des regards, lui convenait parfaitement. La vie de château. Loin de son merdique box d'hôtel, où il était interdit de fumer, même du tabac blond de Virginie. Personne ne viendrait le faire chier.
La torche pincée au creux des genoux, Little déchira l'emballage aux reflets métalliques et récupéra avec une dévotion quasi religieuse la boulette de stupéfiant ainsi que les deux éléments en céramique de la petite pipe à autocombustion. Un clip et à lui le Nirvana ! Son dernier trip remontait à deux semaines. Avec le Bang, pas de dépendance physique, mais des sensations telles qu'entre deux prises, l'existence ressemblait à un plat sans épices. Little soupira de bonheur. C'était une des rares bonnes choses que les Wogs avaient apportées dans leurs bagages interstellaires. Les autorités terriennes, évidemment, s'étaient empressées d'en interdire l'usage. Pour le reste, les aliens étaient comme tous les étrangers : des étrangers justement. Comme beaucoup de terriens, de plus en plus, Little pensait que les Wogs étaient les véritables responsables de la Grande Récession. Ces gens-là, si tant est qu'on pût parler de gens, n'avaient qu'un but, à peine dissimulé : mettre la Terre en coupe réglée. Les politiciens, eux, étaient trop lâches ou trop corrompus pour regarder la vérité en face. Transgresser les lois, fumer du Bang en l'occurrence, était pour Little une façon de protester.
Avec prudence, Little se mit à genoux, demeurant à couvert derrière l'urne. Si une des gorgones avait retrouvé sa trace, il était au moins protégé par la grille, à l'abri des dents du molosse. Du côté de la ruelle, malgré le peu de lumière, il distingua une silhouette : un homme, grand, vêtu d'un bomber et d'une casquette à large visière. Pas l'ombre d'un quadrupède à ses pieds. Au fond de lui, Little poussa un ouf de soulagement. Il ne finirait pas sous les crocs avides d'un police dog à la retraite. Cela dit, il y avait tout même un individu planté sur le trottoir et cet individu semblait sonder la pénombre où Little se dissimulait.
Après une courte pause, l'ombre s'insinua sous le porche. Little sentit alors une vague de panique déferler sur lui ; il retint sa respiration. Parvenu devant la grille, l'homme à la casquette tenta d'ouvrir le portail, en vain. Il plaqua ensuite son visage contre les tiges de fer rouillé, demeura ainsi un instant – une éternité pour Little –, interrogeant les ténèbres, avant de repartir vers la ruelle.
Little relâcha son souffle. Il avait eu le nez fin de refermer le portillon.
Sur le trottoir, l'inconnu fit soudain demi-tour pour revenir sur ses pas. Cette fois, il n'alla pas jusqu'à la grille mais s'adossa contre le mur de droite. Et attendit.
Contraint à l'immobilité, Little ne tarda pas à trouver sa position inconfortable. Bientôt, ses jambes furent prises d'assaut par une colonie de fourmis.
Grâce au ciel, le gars à la casquette avait la bougeotte. Sans crier gare, il se propulsa hors du champ de vision de Little, laissant à ce dernier le temps de se rasseoir, puis réapparut, accompagné. Little tressaillit d'effroi. Le nouveau venu était d'un gabarit plus petit, plus épais. Little serra les dents, craignant soudain de s'être introduit dans le repère d'un gang d'affranchis ou bien d'une bande de tordus sectaires. Inquiet, il se mit à prier en pensée un dieu auquel il lui arrivait de croire, deux ou trois fois par an, quand il se fourrait dans la merde jusqu'au cou.
Une voix de basse, dotée d'un léger accent sud-américain, rompit le silence. « Vous avez l'éléphant ? »
Malgré la peur, Little prêta l'oreille. Un vieux réflexe.
« Et vous ? Vous avez la somme ? »
Une autre voix masculine, avec des intonations locales.
« Comme convenu, en diamants, répondit la première.
— Parfait ! Je dépose la capsule près de la grille. Vous, vous restez à l'entrée du porche. Ensuite, je reviens vers vous et vous me remettez les diamants. »
Sur ce, le type au bomber marcha jusqu'au portail devant lequel il s'agenouilla. Little, qui ne perdait pas une miette de la scène, vit la silhouette restée en arrière tendre le bras. Un confetti de lumière se posa sur la casquette du type agenouillé, la tache d'un vecteur laser qui glissa entre ses épaules. Il y eut un bruit sec, comme le craquement d'une boulette de Bang qui s'enflamme.
Le bomber et la casquette s'affaissèrent. Sans tarder, l'assassin se précipita sur sa victime. Il se pencha sur elle, la retourna, et entreprit une fouille méthodique.
« Nom de dieu ! Où est-ce que tu l'as mis ? » grogna-t-il en se relevant.
Il fit mine de déguerpir mais revint aussitôt sur ses pas pour réitérer son examen. Visiblement nerveux, il sonda ensuite le sol, promenant ses mains sur le dallage du porche, tel un myope d'autrefois à la recherche de ses lunettes. « T'as voulu me pigeonner, c'est ça ? » Le ton était mi-amusé mi-contrarié.
« On dirait que j'ai bien fait de te buter. »
La silhouette se redressa et fila pour de bon.
Derrière son urne, Little n'osait pas bouger, pétrifié. Il n'avait rien d'un ange dans son genre, il lui arrivait parfois de bousculer un peu ses propres victimes pour leur soutirer leurs valeurs, mais une violence aussi froide et radicale lui glaçait le sang. Il demeura immobile encore un moment, au cas où le meurtrier aurait eu envie de tenter une dernière fois sa chance. Puis il se dit qu'il valait sans doute mieux décamper justement avant que cette option ne se confirme.
Little rangea soigneusement les éléments de la pipe et le morceau de Bang dans sa veste puis, sondant l'obscurité des deux yeux et des deux oreilles, il se leva. Il progressa lentement vers la grille, prêt à se replier derrière le gros pot de grès au moindre bruit suspect. Son cœur bondit soudain : du bout du pied, il venait de heurter un petit objet qui avait roulé sur le sol en rendant un son clair. Little écouta la nuit, attendant une réaction, un écho, une réplique. Le silence garda son mystère. Little respira à fond. Une fois calmé, il ralluma sa torche et la braqua tête en bas. Après deux ou trois balayages, le faisceau accrocha une sorte d'œuf, semblable, par la taille et la forme, à celui d'une caille.
En plus de convoiter systématiquement le bien d'autrui, Little était curieux comme une pie. Il ramassa l'œuf, dont la coquille avait la couleur du rubis, et retourna se glisser à l'abri de la jarre. Il avait déjà vu ce genre de camelote, chez Rudy Mud, un de ses receleurs. En général, on s'en servait pour la contrebande de marchandises aliens. Il en existait de toutes formes, tailles ou couleurs, mais le matériau, capable de déjouer tous les systèmes de détection connus, était unique. Technologie extraterrestre. Un bon point de plus à ajouter au crédit des Wogs, concéda Little.
Ce truc-là devait valoir un paquet. Little fourra sa découverte dans sa poche, puis se ravisa. On venait de tuer pour se l'approprier. Le boîtier était sûrement doté d'une nanobalise, en cas de perte ou de vol. La lampe torche fichée dans la bouche, comme un cigarillo d'une longueur inédite, Little s'affaira à déceler le mécanisme d'ouverture de l'œuf. Ses doigts parcoururent la surface grenue, imprimant de légères pressions de-ci de-là. Au bout d'une poignée de secondes, la coquille se scinda en chuintant. À l'intérieur, un écrin de matière isolante protégeait une sorte de gélule en polymère frappée d'un pictogramme, un lacis de traits épais et arrondis. De l'alien, sans l'ombre d'un doute. Jour de chance pour Little.
Il se débarrassa du boîtier ovoïde, qui risquait de le trahir, et opta pour un vieux truc de contrebande afin de dissimuler son butin, en prévision d'une mauvaise rencontre : accroupi, le pantalon baissé, il introduisit la capsule dans son rectum qui avala celle-ci comme un suppositoire.
Little décida de changer d'hôtel. Une précaution sans doute inutile mais l'image du cadavre sous le porche lui revenait sans cesse à l'esprit, avec une insistance qui avait tendance à attiser sa paranoïa naturelle. Installé dans un nouveau box, à l'autre bout de la ville, il se sentait moins stressé, sans pour autant éprouver une totale sérénité.
En chemin, il avait contacté Rudy Mud. Dès que possible, il passerait au magasin du vieux, pour expertise, et il ne doutait pas de repartir avec son pognon. Une somme qu'il espérait assez rondelette pour se lancer dans les affaires et pourquoi pas prendre un peu de bon temps. Ses premières vacances depuis une éternité. Il les méritait bien. Little s'imaginait déjà allongé sur une plage de sable blanc, sous les soleils artificiels d'un aqualand orbital, avec des filles nues et bronzées autour de lui, et une bonne provision de Bang bien sûr... mais il fallait d'abord penser à récupérer la capsule.
Little avait choisi le nouveau box dans cette optique. L'espace était équivalent à celui d'un compartiment premier prix – environ deux mètres cube – mais la couchette, une fois réorientée en position verticale, libérait un bac sanitaire multifonction dotée d'un caisson étanche télescopique. Un luxe des plus appréciables pour mener à bien la phase de récupération.
Pour l'occasion, Little dut mettre son orgueil dans sa poche. Ce n'était vraiment pas le moment de jouer les bégueules. Dans son alcôve transformée en douche, armé d'un emballage de Big Mac garanti sans viande alien, qu'il avait déniché dans la poubelle du couloir, il inspecta scrupuleusement ses selles, délayant la matière fécale à grand renfort d'eau. Sans succès. La capsule avait-elle migré dans l'intestin ? Etait-elle coincée quelque part ?
Little, qui n'y connaissait rien en anatomie, ne commença réellement à s'inquiéter que le lendemain. Après avoir, sans plus de résultat, utilisé un vidangeur organique, il se rendit chez Mud, se tenant le ventre à deux mains. Le vieux receleur, qui possédait dans son arrière-boutique un échographe portable fauché dans un service d'urgences, accepta de lire la notice de l'appareil pour pratiquer ensuite un examen. Au bout de cinq de minutes d'observation, la conclusion tomba comme la morale d'une fable.
« Je sais pas c'que t'as fait d'ton machin, mon gars, mais j'peux t'assurer qu'il est pas dans tes fichus intestins.
— Il est peut-être remonté dans l'estomac ? proposa Little.
— P't-être même dans ton nez, répondit le vieux Mud en ricanant. Tu sens pas que'que chose qui t'chatouille ? » Avant d'ajouter, sur un ton plus sérieux : « Non. M'est avis que t'as dû forcer la dose avec le vidangeur et que t'as bousillé la capsule. »
Quand Little admit que ses rêves étaient partis avec les eaux usées, il se sentit très abattu. Il avait eu une chance du diable et l'avait gâchée par un acte inconsidéré. Tout le reste de la journée, il se sentit nul et méprisable. En plus, le purgatif lui avait mis les tripes sans dessus dessous.
Le soir, il se coucha avec de terribles douleurs au ventre.
« Par ici, Capitaine. »
Les yeux embrumés de sommeil, les dreadlocks en bataille, Salman Diop se frayait un chemin au milieu de la grappe d'enquêteurs. Il aperçut l'inspecteur qui lui faisait signe, à l'autre extrémité de la double rangée de box.
« Salut Bishop. Alors, c'est quoi ce merdier ? »
Le grand type chauve en tenue de golfeur attira son supérieur hiérarchique près d'une bâche noire jetée sur le lino du couloir.
« Un gyorm », expliqua l'inspecteur en soulevant un coin de la toile plastique.
Diop eut un mouvement de recul. Le cadavre était celui d'un animal, de la taille d'un doberman, avec trois paires de pattes tout en muscles et une peau vert anis parsemée de larges bourrelets.
« Une Entité Extraterrestre Non Sapiente, de type molossoïde », expliqua l'inspecteur, d'un ton blasé. « Génétiquement modifiée. Un tueur implacable. En comparaison, le plus fêlé de nos chiens d'attaque passe pour un gentil toutou à sa mémère. Et encore, celui-là était un bébé. À l'âge adulte, ces bestioles atteignent la taille d'un ours. La mafia les fait venir de Véga, via la Lune. Ils transitent sous forme embryonnaire, dans des capsules placentaires. Vous les faites incuber dans un animal quelconque : chat, chien, iguane... simple assimilation par voie rectale ou orale. La capsule se désagrège. Croissance accélérée. Au bout d'un jour ou deux, le gyorm commence à bouffer l'organisme porteur de l'intérieur, direction le grand air. »
Bishop replaça le film plastique.
« C'est la première fois que j'en vois un d'aussi près. Ici, le trafic n'est pas encore important, mais le marché est porteur. Avec ça, vous pouvez dormir sur vos deux oreilles. C'est le chien de garde parfait. »
Diop était sidéré, vaguement écœuré. « Qu'est-ce qui est arrivé à sa tête ?
— Monsieur Clear, un des vigiles de l'hôtel. Il a été alerté par les cris d'une victime. » Bishop désigna une autre bâche, deux mètres plus loin. « Clear était un vétéran du Mexique. Il possédait un M30. Quand le gyorm s'est jeté sur lui, il a ouvert le feu. Le tir a fait mouche mais une des pattes de la bête a touché son but. Cette saloperie a tué trois personnes. Avec un gyorm adulte, l'étage y serait passé et on n'aurait pas retrouvé les corps.
— Qu'est-ce qu'il foutait ici ? » demanda le capitaine, perplexe.
« Le gyorm ? » Bishop sourit et passa devant Diop en l'invitant à le suivre. Les deux hommes s'arrêtèrent devant la trappe défoncée d'un box. À l'intérieur, sur la couchette, reposait un corps dissimulé par une autre toile opaque.
« Bruce Little. Trente-cinq ans. Race blanche. Magouilleur sans envergure, voleur de came, détrousseur de vieilles dames. Pour une raison indéterminée, Little a ingéré une capsule. Manque de pot, la bouffe était avariée.
— Nom de Dieu ! Une chance que le vigile ait gardé son sang froid, lâcha Diop en grattant son front d'ébène. Comme si on n'avait pas assez des saloperies habituelles ! Les aliens devraient mieux surveiller leurs ressortissants. »
Il secoua la tête et grimaça.
« Putain de bordel ! Bon ! Vous vous occupez du rapport et on en reparle demain. Comment avez-vous dit déjà ? Le petit nom du clebs ?
— Un gyorm, capitaine. Mais dans le jargon des trafiquants terriens, ça s'appelle un éléphant vert, à cause des bourrelets et de l'appendice nasal qui évoque une trompe. »
FIN
© Jonas Lenn. Reproduit avec l'aimable autorisation de l'auteur. Première parution : Black Mamba n°1, 2006.
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« Rien d'intéressant pour vous aujourd'hui. »
The green elephant,
Dashiell Hammett, 1923
Bruce Little enfourna son corps filiforme dans la gueule noire du porche. Le feu aux poumons, il appuya une épaule contre le mur froid et rugueux, puis pencha la tête pour jeter un ultime coup d'œil en arrière. Dans la ruelle, seules les lumières d'appartements riverains rognaient l'obscurité. Aucune silhouette humaine ne se profilait entre les murs de briques. Little tendit encore l'oreille pour s'assurer que personne ne lui filait le train ; il ne perçut que le bruit de fond de la ville.
Soulagé, il colla sa tempe contre la paroi rêche et se laissa aller à sourire. Il n'était pas peu fier de son coup. Dépouiller une gorgone, dans son antre, fallait être gonflé. Gonflé comme Bruce Little. La bouche grande ouverte en quête de souffle, il se repassa mentalement le film des derniers événements, avec délectation. Dans le bar, il l'avait observée un long moment, jouant les clients indécis. Elle, perchée sur son tabouret, comme une sirène sur son rocher, papotait avec ses deux copines. Elles se ressemblaient comme trois gouttes d'eau, trois clones interchangeables, à chevelure de serpents holographiques, aux jambes chirurgicalement allongées. Sur leur combishort-écran, dans une région située entre la taille et les omoplates, passait en boucle le vidéomenu de leurs prestations tarifées. Little s'était rincé l'œil avant de passer à l'action. Méduse s'était-elle aperçu de la disparition d'une dose de Bang dans son sac à main ? Pas sûr. Et quand bien même elle aurait découvert le larcin, Little l'imaginait mal en train de lui cavaler aux fesses avec ses guibolles recalibrées. Sans parler que pour courir pieds nus, dans ce quartier malsain où nulle société de nettoyage ne s'occupait plus de la voirie depuis Mathusalem, mieux valait être à jour dans ses vaccins.
Pas de fille à ses trousses donc, pas de maque teigneux pour le menacer d'un flingue vengeur. La nuit commençait du tonnerre. Little avala deux grandes goulées d'air, gonflant ses poumons à bloc. Il alluma ensuite sa lampe de poche, fine comme une baguette chinoise, et se concentra sur la configuration du terrain. Au fond du porche se dessinait une grille à code : derrière, une petite cour pavée précédait un immeuble privé aux fenêtres sans volets. Un vrai havre. Une fois son trip enclenché, Little pourrait même visiter les lieux.
Il palpa la poche de sa veste et sourit, rassuré, en devinant la forme de son passe à travers le tissu.
Le verrou électronique du portail était un modèle antédiluvien, guère plus efficace qu'une bonne grosse chaîne cadenassée. Un leurre ? De récents déboires avaient rendu Little méfiant. De plus en plus de chasseurs de prime préféraient appâter. Dans le milieu, on les appelait les pêcheurs. La méthode, aléatoire, pouvait rapporter gros. Little était sur ses gardes. Son pinceau de lumière, braqué sur l'immeuble, mit à jour un crépi lépreux et des carreaux cassés aux fenêtres. La bicoque, qui avait dû être classe autrefois, semblait un parfait candidat au squat.
Le passe triompha de la combinaison sans coup férir. La grille s'ouvrit silencieusement. Derrière lui, Little prit soin de la refermer. Il gagna ensuite la porte d'entrée du bâtiment, un seuil gardé par deux gros battants de chêne, comme on en faisait plus, avec un système de fermeture à huit, peut-être dix points : rien en tout cas qui ne constituât un obstacle insurmontable pour Bruce Little le fortiche. Mais avant la balade, il allait se faire un petit shoot. Une jarre obèse, en grès, contenant la dépouille d'un arbuste grillé par le manque d'eau, ornait chacun des quatre coins de la courette ; il alla s'asseoir derrière l'une d'elles, loin de la grille.
Ses épaules maigres collées au mur, il racla le fond de ses poches à la recherche du sachet. Méduse avait dû être furax. Une dose perdue, c'était deux ou trois passes en pure perte. Little se marra en revoyant les images. Elle n'y avait vu que du feu, trop énervée à se récrier contre l'enflure qui lui proposait un prix insultant. À ce tarif-là, minable, j'aurais même pas le cœur à te pomper le gros orteil ! Comme il insistait, elle avait fini par rameuter ses copines. Little s'était éclipsé sous les persiflages des gorgones, une dose de Bang dissimulée dans son poing serré.
Il huma l'air de la cour. L'endroit, paisible, silencieux, à l'abri des regards, lui convenait parfaitement. La vie de château. Loin de son merdique box d'hôtel, où il était interdit de fumer, même du tabac blond de Virginie. Personne ne viendrait le faire chier.
La torche pincée au creux des genoux, Little déchira l'emballage aux reflets métalliques et récupéra avec une dévotion quasi religieuse la boulette de stupéfiant ainsi que les deux éléments en céramique de la petite pipe à autocombustion. Un clip et à lui le Nirvana ! Son dernier trip remontait à deux semaines. Avec le Bang, pas de dépendance physique, mais des sensations telles qu'entre deux prises, l'existence ressemblait à un plat sans épices. Little soupira de bonheur. C'était une des rares bonnes choses que les Wogs avaient apportées dans leurs bagages interstellaires. Les autorités terriennes, évidemment, s'étaient empressées d'en interdire l'usage. Pour le reste, les aliens étaient comme tous les étrangers : des étrangers justement. Comme beaucoup de terriens, de plus en plus, Little pensait que les Wogs étaient les véritables responsables de la Grande Récession. Ces gens-là, si tant est qu'on pût parler de gens, n'avaient qu'un but, à peine dissimulé : mettre la Terre en coupe réglée. Les politiciens, eux, étaient trop lâches ou trop corrompus pour regarder la vérité en face. Transgresser les lois, fumer du Bang en l'occurrence, était pour Little une façon de protester.
Avec prudence, Little se mit à genoux, demeurant à couvert derrière l'urne. Si une des gorgones avait retrouvé sa trace, il était au moins protégé par la grille, à l'abri des dents du molosse. Du côté de la ruelle, malgré le peu de lumière, il distingua une silhouette : un homme, grand, vêtu d'un bomber et d'une casquette à large visière. Pas l'ombre d'un quadrupède à ses pieds. Au fond de lui, Little poussa un ouf de soulagement. Il ne finirait pas sous les crocs avides d'un police dog à la retraite. Cela dit, il y avait tout même un individu planté sur le trottoir et cet individu semblait sonder la pénombre où Little se dissimulait.
Après une courte pause, l'ombre s'insinua sous le porche. Little sentit alors une vague de panique déferler sur lui ; il retint sa respiration. Parvenu devant la grille, l'homme à la casquette tenta d'ouvrir le portail, en vain. Il plaqua ensuite son visage contre les tiges de fer rouillé, demeura ainsi un instant – une éternité pour Little –, interrogeant les ténèbres, avant de repartir vers la ruelle.
Little relâcha son souffle. Il avait eu le nez fin de refermer le portillon.
Sur le trottoir, l'inconnu fit soudain demi-tour pour revenir sur ses pas. Cette fois, il n'alla pas jusqu'à la grille mais s'adossa contre le mur de droite. Et attendit.
Contraint à l'immobilité, Little ne tarda pas à trouver sa position inconfortable. Bientôt, ses jambes furent prises d'assaut par une colonie de fourmis.
Grâce au ciel, le gars à la casquette avait la bougeotte. Sans crier gare, il se propulsa hors du champ de vision de Little, laissant à ce dernier le temps de se rasseoir, puis réapparut, accompagné. Little tressaillit d'effroi. Le nouveau venu était d'un gabarit plus petit, plus épais. Little serra les dents, craignant soudain de s'être introduit dans le repère d'un gang d'affranchis ou bien d'une bande de tordus sectaires. Inquiet, il se mit à prier en pensée un dieu auquel il lui arrivait de croire, deux ou trois fois par an, quand il se fourrait dans la merde jusqu'au cou.
Une voix de basse, dotée d'un léger accent sud-américain, rompit le silence. « Vous avez l'éléphant ? »
Malgré la peur, Little prêta l'oreille. Un vieux réflexe.
« Et vous ? Vous avez la somme ? »
Une autre voix masculine, avec des intonations locales.
« Comme convenu, en diamants, répondit la première.
— Parfait ! Je dépose la capsule près de la grille. Vous, vous restez à l'entrée du porche. Ensuite, je reviens vers vous et vous me remettez les diamants. »
Sur ce, le type au bomber marcha jusqu'au portail devant lequel il s'agenouilla. Little, qui ne perdait pas une miette de la scène, vit la silhouette restée en arrière tendre le bras. Un confetti de lumière se posa sur la casquette du type agenouillé, la tache d'un vecteur laser qui glissa entre ses épaules. Il y eut un bruit sec, comme le craquement d'une boulette de Bang qui s'enflamme.
Le bomber et la casquette s'affaissèrent. Sans tarder, l'assassin se précipita sur sa victime. Il se pencha sur elle, la retourna, et entreprit une fouille méthodique.
« Nom de dieu ! Où est-ce que tu l'as mis ? » grogna-t-il en se relevant.
Il fit mine de déguerpir mais revint aussitôt sur ses pas pour réitérer son examen. Visiblement nerveux, il sonda ensuite le sol, promenant ses mains sur le dallage du porche, tel un myope d'autrefois à la recherche de ses lunettes. « T'as voulu me pigeonner, c'est ça ? » Le ton était mi-amusé mi-contrarié.
« On dirait que j'ai bien fait de te buter. »
La silhouette se redressa et fila pour de bon.
Derrière son urne, Little n'osait pas bouger, pétrifié. Il n'avait rien d'un ange dans son genre, il lui arrivait parfois de bousculer un peu ses propres victimes pour leur soutirer leurs valeurs, mais une violence aussi froide et radicale lui glaçait le sang. Il demeura immobile encore un moment, au cas où le meurtrier aurait eu envie de tenter une dernière fois sa chance. Puis il se dit qu'il valait sans doute mieux décamper justement avant que cette option ne se confirme.
Little rangea soigneusement les éléments de la pipe et le morceau de Bang dans sa veste puis, sondant l'obscurité des deux yeux et des deux oreilles, il se leva. Il progressa lentement vers la grille, prêt à se replier derrière le gros pot de grès au moindre bruit suspect. Son cœur bondit soudain : du bout du pied, il venait de heurter un petit objet qui avait roulé sur le sol en rendant un son clair. Little écouta la nuit, attendant une réaction, un écho, une réplique. Le silence garda son mystère. Little respira à fond. Une fois calmé, il ralluma sa torche et la braqua tête en bas. Après deux ou trois balayages, le faisceau accrocha une sorte d'œuf, semblable, par la taille et la forme, à celui d'une caille.
En plus de convoiter systématiquement le bien d'autrui, Little était curieux comme une pie. Il ramassa l'œuf, dont la coquille avait la couleur du rubis, et retourna se glisser à l'abri de la jarre. Il avait déjà vu ce genre de camelote, chez Rudy Mud, un de ses receleurs. En général, on s'en servait pour la contrebande de marchandises aliens. Il en existait de toutes formes, tailles ou couleurs, mais le matériau, capable de déjouer tous les systèmes de détection connus, était unique. Technologie extraterrestre. Un bon point de plus à ajouter au crédit des Wogs, concéda Little.
Ce truc-là devait valoir un paquet. Little fourra sa découverte dans sa poche, puis se ravisa. On venait de tuer pour se l'approprier. Le boîtier était sûrement doté d'une nanobalise, en cas de perte ou de vol. La lampe torche fichée dans la bouche, comme un cigarillo d'une longueur inédite, Little s'affaira à déceler le mécanisme d'ouverture de l'œuf. Ses doigts parcoururent la surface grenue, imprimant de légères pressions de-ci de-là. Au bout d'une poignée de secondes, la coquille se scinda en chuintant. À l'intérieur, un écrin de matière isolante protégeait une sorte de gélule en polymère frappée d'un pictogramme, un lacis de traits épais et arrondis. De l'alien, sans l'ombre d'un doute. Jour de chance pour Little.
Il se débarrassa du boîtier ovoïde, qui risquait de le trahir, et opta pour un vieux truc de contrebande afin de dissimuler son butin, en prévision d'une mauvaise rencontre : accroupi, le pantalon baissé, il introduisit la capsule dans son rectum qui avala celle-ci comme un suppositoire.
Little décida de changer d'hôtel. Une précaution sans doute inutile mais l'image du cadavre sous le porche lui revenait sans cesse à l'esprit, avec une insistance qui avait tendance à attiser sa paranoïa naturelle. Installé dans un nouveau box, à l'autre bout de la ville, il se sentait moins stressé, sans pour autant éprouver une totale sérénité.
En chemin, il avait contacté Rudy Mud. Dès que possible, il passerait au magasin du vieux, pour expertise, et il ne doutait pas de repartir avec son pognon. Une somme qu'il espérait assez rondelette pour se lancer dans les affaires et pourquoi pas prendre un peu de bon temps. Ses premières vacances depuis une éternité. Il les méritait bien. Little s'imaginait déjà allongé sur une plage de sable blanc, sous les soleils artificiels d'un aqualand orbital, avec des filles nues et bronzées autour de lui, et une bonne provision de Bang bien sûr... mais il fallait d'abord penser à récupérer la capsule.
Little avait choisi le nouveau box dans cette optique. L'espace était équivalent à celui d'un compartiment premier prix – environ deux mètres cube – mais la couchette, une fois réorientée en position verticale, libérait un bac sanitaire multifonction dotée d'un caisson étanche télescopique. Un luxe des plus appréciables pour mener à bien la phase de récupération.
Pour l'occasion, Little dut mettre son orgueil dans sa poche. Ce n'était vraiment pas le moment de jouer les bégueules. Dans son alcôve transformée en douche, armé d'un emballage de Big Mac garanti sans viande alien, qu'il avait déniché dans la poubelle du couloir, il inspecta scrupuleusement ses selles, délayant la matière fécale à grand renfort d'eau. Sans succès. La capsule avait-elle migré dans l'intestin ? Etait-elle coincée quelque part ?
Little, qui n'y connaissait rien en anatomie, ne commença réellement à s'inquiéter que le lendemain. Après avoir, sans plus de résultat, utilisé un vidangeur organique, il se rendit chez Mud, se tenant le ventre à deux mains. Le vieux receleur, qui possédait dans son arrière-boutique un échographe portable fauché dans un service d'urgences, accepta de lire la notice de l'appareil pour pratiquer ensuite un examen. Au bout de cinq de minutes d'observation, la conclusion tomba comme la morale d'une fable.
« Je sais pas c'que t'as fait d'ton machin, mon gars, mais j'peux t'assurer qu'il est pas dans tes fichus intestins.
— Il est peut-être remonté dans l'estomac ? proposa Little.
— P't-être même dans ton nez, répondit le vieux Mud en ricanant. Tu sens pas que'que chose qui t'chatouille ? » Avant d'ajouter, sur un ton plus sérieux : « Non. M'est avis que t'as dû forcer la dose avec le vidangeur et que t'as bousillé la capsule. »
Quand Little admit que ses rêves étaient partis avec les eaux usées, il se sentit très abattu. Il avait eu une chance du diable et l'avait gâchée par un acte inconsidéré. Tout le reste de la journée, il se sentit nul et méprisable. En plus, le purgatif lui avait mis les tripes sans dessus dessous.
Le soir, il se coucha avec de terribles douleurs au ventre.
« Par ici, Capitaine. »
Les yeux embrumés de sommeil, les dreadlocks en bataille, Salman Diop se frayait un chemin au milieu de la grappe d'enquêteurs. Il aperçut l'inspecteur qui lui faisait signe, à l'autre extrémité de la double rangée de box.
« Salut Bishop. Alors, c'est quoi ce merdier ? »
Le grand type chauve en tenue de golfeur attira son supérieur hiérarchique près d'une bâche noire jetée sur le lino du couloir.
« Un gyorm », expliqua l'inspecteur en soulevant un coin de la toile plastique.
Diop eut un mouvement de recul. Le cadavre était celui d'un animal, de la taille d'un doberman, avec trois paires de pattes tout en muscles et une peau vert anis parsemée de larges bourrelets.
« Une Entité Extraterrestre Non Sapiente, de type molossoïde », expliqua l'inspecteur, d'un ton blasé. « Génétiquement modifiée. Un tueur implacable. En comparaison, le plus fêlé de nos chiens d'attaque passe pour un gentil toutou à sa mémère. Et encore, celui-là était un bébé. À l'âge adulte, ces bestioles atteignent la taille d'un ours. La mafia les fait venir de Véga, via la Lune. Ils transitent sous forme embryonnaire, dans des capsules placentaires. Vous les faites incuber dans un animal quelconque : chat, chien, iguane... simple assimilation par voie rectale ou orale. La capsule se désagrège. Croissance accélérée. Au bout d'un jour ou deux, le gyorm commence à bouffer l'organisme porteur de l'intérieur, direction le grand air. »
Bishop replaça le film plastique.
« C'est la première fois que j'en vois un d'aussi près. Ici, le trafic n'est pas encore important, mais le marché est porteur. Avec ça, vous pouvez dormir sur vos deux oreilles. C'est le chien de garde parfait. »
Diop était sidéré, vaguement écœuré. « Qu'est-ce qui est arrivé à sa tête ?
— Monsieur Clear, un des vigiles de l'hôtel. Il a été alerté par les cris d'une victime. » Bishop désigna une autre bâche, deux mètres plus loin. « Clear était un vétéran du Mexique. Il possédait un M30. Quand le gyorm s'est jeté sur lui, il a ouvert le feu. Le tir a fait mouche mais une des pattes de la bête a touché son but. Cette saloperie a tué trois personnes. Avec un gyorm adulte, l'étage y serait passé et on n'aurait pas retrouvé les corps.
— Qu'est-ce qu'il foutait ici ? » demanda le capitaine, perplexe.
« Le gyorm ? » Bishop sourit et passa devant Diop en l'invitant à le suivre. Les deux hommes s'arrêtèrent devant la trappe défoncée d'un box. À l'intérieur, sur la couchette, reposait un corps dissimulé par une autre toile opaque.
« Bruce Little. Trente-cinq ans. Race blanche. Magouilleur sans envergure, voleur de came, détrousseur de vieilles dames. Pour une raison indéterminée, Little a ingéré une capsule. Manque de pot, la bouffe était avariée.
— Nom de Dieu ! Une chance que le vigile ait gardé son sang froid, lâcha Diop en grattant son front d'ébène. Comme si on n'avait pas assez des saloperies habituelles ! Les aliens devraient mieux surveiller leurs ressortissants. »
Il secoua la tête et grimaça.
« Putain de bordel ! Bon ! Vous vous occupez du rapport et on en reparle demain. Comment avez-vous dit déjà ? Le petit nom du clebs ?
— Un gyorm, capitaine. Mais dans le jargon des trafiquants terriens, ça s'appelle un éléphant vert, à cause des bourrelets et de l'appendice nasal qui évoque une trompe. »
FIN
© Jonas Lenn. Reproduit avec l'aimable autorisation de l'auteur. Première parution : Black Mamba n°1, 2006.
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Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
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Alphonse de Lamartine
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Et un peu de blues pour digérer la nouvelle ;)
http://www.youtube.com/watch?v=6DHNSqW8rAM John Dee Holeman "One Black Rat"
http://www.youtube.com/watch?v=sVaCXCpv_4w Jimmy Dawkins - kant sheck dees bluze
http://www.youtube.com/watch?v=39W46dLA8BI B.B. King & Buddy Guy - I Can't Quit You Baby
http://www.youtube.com/watch?v=NGWlSMFNRag George Thorogood & The Destroyers - 1 Bourbon, 1 Scotch...
http://www.youtube.com/watch?v=F1FCnI2ua2U Willie Dixon -- Blues You Can't Lose
C'est un plaisir de vous faire découvrir les meilleurs bluesmans
http://www.youtube.com/watch?v=6DHNSqW8rAM John Dee Holeman "One Black Rat"
http://www.youtube.com/watch?v=sVaCXCpv_4w Jimmy Dawkins - kant sheck dees bluze
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Etant absent cet après midi voici le p'tit doc avec beaucoup d'avance :))
http://www.dailymotion.com/video/x9qhq1 ... -14_travel Les civilisations disparues part 1/4
http://www.dailymotion.com/video/x9qf18 ... -24_travel Les civilisations disparues part 2/4
http://www.dailymotion.com/video/x9qeqx ... t-3_travel Les ciivilisations disparues part 3/4
http://www.dailymotion.com/video/x9qcan ... -44_travel
Les civilisations disparues part 4/4
Documentaire : "la civilisation perdue du Pérou" (Mohicas).
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http://www.dailymotion.com/video/x9qhq1 ... -14_travel Les civilisations disparues part 1/4
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Documentaire : "la civilisation perdue du Pérou" (Mohicas).
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Suite de blues pour les mordu(e)s
http://www.youtube.com/watch?v=54GNI2K3-ec Mississippi Fred McDowell - John Henry
http://www.youtube.com/watch?v=9TyzAAwJnIw Mississippi Fred McDowell - Goin Down to the River
http://www.youtube.com/watch?v=DksGi7B5BdM Creedence Clearwater Revival- Midnight Special
http://www.youtube.com/watch?v=4TgTpP7y2MA Keb Mo & Corey Harris - Sweet Home Chicago
http://www.youtube.com/watch?v=lQ_PKvC4v7k Rory block_preachin blues
http://www.youtube.com/watch?v=54GNI2K3-ec Mississippi Fred McDowell - John Henry
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