NOS HEROS DE JEUNESSE (philatélie)

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saintluc
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NOS HEROS DE JEUNESSE (philatélie)

#1 Message par saintluc »

Si vous voulez copier en partie ou en totalité ce sujet NOS HEROS DE JEUNESSE ayez l'obligeance de m'en informer, merci. J'ai passé du temps à le créer. Les photos proviennent de timbres de France com. les commentaires de WIKIPEDIA


A:Adi page 2 - Assurancetourix page 1 - Astérix page 1 -


B: Babar page 2 - Bécassine page 2 - Blake et Mortimer page 1 - Bonne nuit les petits page 1 - Boule et Bill page 1 - Bugs Bunny page 3 -


C: Capitaine Haddock page 1 - Castafiore page 1 - Chat botté page 3 - Cinq semaines en ballon page 2 - Cirque(le) page 3 - Comte de Monte-Cristo page 1 - Cubitus page 2 -


D: Daffy Duck page 3 - De la Terre à la Lune page 2 - Donald Duck page 1 - Donkey Kong page 2 - Droopy page 2 - Dupond et Dupont page 1 -


E
F: Falbala page 1 -


G: Garfield page 3 - Gaston Lagaffe page 1 - Gavroche page 1 - Grosminet page 3 - Guignol page 1 -


H:Harry Potter page 2 -


I: Idéfix page 1 -


J
K
L:Lara Croft page 2 - Le Chat page 2 - Les Sims page 2 - Le Tour du monde en quatre-vingts jours page 2 - Link page 2 - Lucky Luke page 1 -


M:Manu page 2 - Mario page 2 - Marsupilami page 1 - Michel Strogoff page 2 - Mickey Mouse page 1 - Minnie Mouse page 1 -


N: Nadia page 2 -


O: Obélix page 1 - Oui-Oui page 2 -


P: Pac-Man page 2 - Petit Prince page 1 - poupées
page 3 - Prince of Persia page 2 -



Q
R:Rayman page 2 -


S: soldats de plomb page 1 - Spirou page 2 - Spyro the Dragon page 2 - Sylvain et Sylvette page 3 -



T: Tchang page 1 - Tintin page 1 - Titeuf page 2 - Tryphon Tournesol page 1 -


U
V: Vil Coyote page 3 - Vingt Mille Lieues sous les mers page 2 - Voyage au centre de la Terre page 2 -


W
X
Y
Z



Le petit Prince
Le Petit Prince est une œuvre de langue française, la plus connue d'Antoine de Saint-Exupéry. Publié en 1943 à New York, c'est un conte poétique et philosophique sous l'apparence d'un conte pour enfants.

Le manuscrit original est conservé à la Pierpont Morgan Library à New York sous la cote 131761.

Chaque chapitre relate une rencontre du petit prince qui laisse celui-ci perplexe quant au comportement absurde des « grandes personnes ». Chacune de ces rencontres peut être lue comme une allégorie.
Portrait
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N°3175
Le langage, simple et dépouillé, parce qu'il est destiné à être compris par des enfants, est en réalité pour le narrateur le véhicule privilégié d'une conception symbolique de la vie.

Les aquarelles font partie du texte et participent à cette pureté du langage : dépouillement et profondeur sont les qualités maîtresses de l'œuvre.

On peut y lire une invitation de l'auteur à retrouver l'enfant en soi, car « toutes les grandes personnes ont d'abord été des enfants. (Mais peu d'entre elles s'en souviennent.) ».

L'ouvrage est dédié à Léon Werth, mais quand il était petit garçon.
Le petit Prince avec le renard
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N°3176
« J'aurais aimé commencer cette histoire à la façon des contes de fées. » Le regret du narrateur est clair. Pourtant, lors de sa parution, Le Petit Prince n'a pas reçu l'accueil de Terre des hommes ni de Pilote de guerre, considéré par les Américains comme « la plus grande réponse que les démocraties aient trouvée à Mein Kampf ». Pourtant, malgré sa chevelure dorée, son écharpe aérienne et son rire délicieux d'enfant, le Petit Prince est foncièrement grave. Il a vu le jour en temps de guerre et un dessin terrifiant d'une planète envahie par trois baobabs que l'on n'a pas su couper à temps, dessiné « avec le sentiment de l'urgence » écrit l'auteur, peut faire penser aux trois puissances de l'Axe.

Le Petit Prince fait son apparition dans les librairies aux États-Unis en 1942. Mais Saint-Exupéry y pense depuis plus de sept ans déjà. À moins que l'on ne puisse lire l'ouvrage comme une « autobiographie discrète ».
Le petit Prince sur sa planète
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N°3177
En 1935 paraît Terre des hommes. Dans le train qui le conduit à Moscou, Saint-Exupéry rencontre un couple d'ouvriers : « Entre l'homme et la femme, l'enfant, tant bien que mal, avait fait son creux et il dormait. Mais il se retourna dans le sommeil, et son visage m'apparut sous la veilleuse. Ah ! quel adorable visage ! Il était né de ce couple-là une sorte de fruit doré. Il était né de ces lourdes hardes cette réussite de charme et de grâce. Je me penchai sur ce front lisse, sur cette douce moue des lèvres, et je me dis : voici un visage de musicien, voici Mozart enfant, voici une belle promesse de la vie. Les petits princes des légendes n'étaient point différents de lui. » Le personnage était déjà nommé.
Avec le serpent
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N°3178
Le 29 décembre de la même année, Saint-Exupéry tente d'assurer la liaison de Paris-Saïgon mais son avion s'écrase le 31 décembre dans le désert de Libye. C'est une caravane de nomades qui le sauvera : la rencontre « miraculeuse » et comme « tombée du ciel » vient de naître.

Michel Quesnel précise que « lorsqu'il fréquente les petits restaurants, Saint-Exupéry alimente sa patience en griffonnant, sur le papier gaufré qui lui tient lieu de nappe, l'esquisse d'un jeune personnage auquel il suffira qu'on l'ampute d'ailes inutiles et qu'on laisse rayonner ses cheveux pour qu'il devienne le Petit Prince ».
Arrosant la fleur
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N°3179
Petit à petit, les courriers personnels de l'auteur font apparaître la silhouette très nette que nous connaissons du personnage. En mai 1940, dans une lettre qu'il envoie à Léon Werth, à qui est dédié le livre, apparaît sur son nuage un petit personnage au regard courroucé, en face d'une planète habitée par un vieux mouton cornu, plantée d'arbres et ornée en premier plan par une rose.

Le personnage du petit prince aurait aussi été inspiré à Saint-Exupéry par la personnalité de Pierre Sudreau. Une autre histoire, tenace au Québec, affirme que le Petit Prince serait inspiré de Thomas De Koninck, fils de son ami Charles De Koninck chez qui il a séjourné à Québec en 1942
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N°3179A
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BF N°20 (1998)
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: NOS HEROS DE JEUNESSE (philatélie)

#2 Message par orchidee »

j'adore ce conte...merci, saintluc :)) ...encoooore :thumb
la douceur est la plenitude de la force-Alphonse Gratry

....qui s'aiment, se taquinent...parfois
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saintluc
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Re: NOS HEROS DE JEUNESSE (philatélie)

#3 Message par saintluc »

Astérix est un personnage de fiction créé par le scénariste René Goscinny et le dessinateur Albert Uderzo dans la bande dessinée française Astérix le Gaulois de la série homonyme en 1959.
Astérix est le fils d'Astronomix et Praline, deux Gaulois originaires du village dans lequel il vit actuellement et tenant un magasin de souvenirs à Condate. Il est né le même jour qu'Obélix, en 85 avant J.-C. (soit 19 ans après Jules César, 47 ans avant la conquête de la Gaule).
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N°3225 - N°3226 (1999)
Il est dans sa jeunesse le seul ami d'Obélix : la timidité et la corpulence d'Obélix en font un enfant exclu des autres, dont Astérix, premier de la classe, prend toujours la défense.

Un jour de bataille contre les Romains, Panoramix le druide assiste à la bataille, délaissant la surveillance de sa hutte. Astérix a alors une idée : faire boire un peu de potion magique à Obélix de façon qu'il prenne un peu de force et de confiance en lui. Les deux enfants se rendent ensemble discrètement dans la hutte du druide, et Astérix aide Obélix à se hisser sur le bord de la marmite. C'est à ce moment que Panoramix revient dans sa hutte. Astérix fait alors tomber Obélix dans la marmite, et réussit à sortir en douce de la hutte. Peu après, Panoramix ressort de sa hutte, tenant à bout de bras un Obélix qui a bu l'intégralité de la marmite de potion magique.

C'est à ce jour, la seule « bêtise » connue d'Astérix.
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BF N°22
Depuis, son intelligence et sa ruse lui ont valu d'être le meilleur chasseur et guerrier du village, un des plus précieux conseillers d'Abraracourcix, et un bon confident de Panoramix.
Astérix est petit, intrépide et courageux. Il n'agit qu'après mure réflexion (sauf quand il s'agit des Romains). Il est presque toujours accompagné de son ami Obélix avec qui il partage toutes ses aventures. Ils se disputent assez souvent mais se réconcilient à chaque fois. Il est assez méfiant envers les étrangers et même parfois envers la garde de Jules César.

D'après Astérix et la rentrée gauloise, Astérix serait né en 85 avant J.-C. (il aurait donc 35 ans, car les aventures d'Astérix se passent en 50 avant Jésus-Christ). Son père, Astronomix et sa mère, Praline vivent à Condate (Rennes) où ils tiennent une boutique de souvenirs avec les parents d'Obélix, Obélodalix et Gelatine (voir Astérix et Latraviata). Il a aussi un cousin germain, Jolitorax, en Bretagne
Le meilleur ami d'Astérix est sans conteste Obélix, qui l'accompagne dans toutes ses aventures (hormis la première, où il ne joue qu'un rôle très limité). À eux deux, ils sont les deux principaux défenseurs du village d'irréductibles. Astérix est le guerrier le plus rusé et le plus intelligent du village et prend souvent ses conseils chez le druide Panoramix, le sage du village qui prépare la fameuse potion magique. Il ne faut pas oublier Idéfix, le petit chien écologiste d'Obélix, qui est aussi un ami d'Astérix, bien que ce dernier ne veuille jamais l'emmener en voyage car il le considère comme trop petit (Idéfix apparaît dans Le tour de Gaule d'Astérix) . Astérix est aussi, comme Obélix, un ami du chef du village Abraracourcix.
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BC N°3227
Dans le village, Astérix a de nombreux amis : le doyen Agecanonix et Mme, Cétautomatix le forgeron et Mme, Ordralfabétix le poissonnier et sa femme Ielosubmarine, Assurancetourix le barde, Bonemine la femme d'Abraracourcix, etc.

Astérix compte en outre de nombreux amis de par le monde : la reine Cléopâtre et l'architecte Numérobis en Égypte, le chef Soupalognon y Crouton en Hispanie, l'hôtelier Petisuix et le banquier Zurix en Helvétie, son cousin Jolitorax de même que l'aubergiste Relax, O'Torinolaringologix, Mac Anotérapix et Zebigbos en Bretagne, Alambix à Gergovie, Ocatarinetabellachichix en Corse, César Labeldecadix à Massilia, la famille Quiquilfus à Rome et bien d'autres...
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N°4425


Assurancetourix est le barde du village d'Astérix et Obélix dans la bande dessinée Astérix le Gaulois de René Goscinny et Albert Uderzo. Il joue un rôle important dans les aventures Astérix Gladiateur, Astérix et les Normands, Le domaine des dieux, Astérix chez Rahazade et La Rose et le Glaive.
Sa caractéristique principale : il a une voix épouvantable quand il chante tandis qu'il tire des sons improbables de sa lyre. Lui est persuadé de son talent, tous les autres sont persuadés du contraire. Quand il chante, il déclenche souvent des fuites éperdues d'animaux traumatisés et, depuis Astérix chez Rahàzade, des pluies diluviennes.
Assez grand, blond et solitaire, il aime vivre dans sa hutte perchée en haut d'un arbre pour composer des chansons que lui seul apprécie (bien que Goudurix lui ait dit dans Astérix et les Normands qu'il ferait un tabac à Lutèce à l'Olympix, il rapelle les fêtes et les chèvres de son pays à Pépé et que Maestria lui ait même promis, dans La Rose et le Glaive, de le présenter à Brunococatrix).
Il déménagera pour Le Domaine des dieux dans l'album éponyme, mais sera expulsé par les Romains, donnant le casus belli nécessaire aux villageois pour détruire le Domaine.
Tête de Turc du village, il est assommé à d'innombrables reprises par le forgeron Cétautomatix.
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N°4426
Quand il ne chante pas, Assurancetourix est un personnage très apprécié des habitants du village. Il est très sympathique et c'est un gai compagnon. Comme le dit Panoramix, il est "aussi bon camarade qu'il chante mal".
Il est d'ailleurs très officiellement un notable du village, portant une cape, enseignant aux enfants et siégeant à la plupart des conseils importants, tout comme Abraracourcix et Panoramix (notamment celui prononce le bannissement d'Astérix dans Astérix et le chaudron). Son statut fera de lui l'arbitre des élections entre Abraracourcix et Orthopédix, Panoramix s'étant isolé, lors de l'album Le Cadeau de César.
Son nom "Assurancetourix" vient de l'expression assurance tous risques, qui désigne un type d'assurance automobile.
Il apparaît dès le premier épisode de la série (Astérix le Gaulois) et ses chants sont déjà fort peu appréciés par les autres habitants du village.
Lors du banquet final dans Astérix le Gaulois, l'on observe Assurancetourix chantant debout sur sa chaise au grand désarroi de ses voisins de table. Le second épisode, La Serpe d'or, est le seul où le banquet final n'est pas figuré sur une demi-page, l'album se terminant sur Assurancetourix attaché dans une hutte alors que les villageois font la fête à l'extérieur, ces derniers semblant ignorer cette initiative de l'un des leurs qu'ils reproduiront par la suite systématiquement. L'image du banquet étoilé avec Assurancetourix attaché est aujourd'hui une récurrence des aventures Astérix. Cependant l'on peut noter que le terrible barde aura été libre lors de huit banquets :



Falbala est un personnage féminin de la bande-dessinée Astérix le Gaulois.
Blonde, plutôt grande, elle est vêtue d'une robe blanche et bleue
Elle est la fille de Plantaquatix.
Elle est fiancée à Tragicomix dans Astérix légionnaire avec lequel elle se marie à la fin de l'aventure.
Elle vit désormais à Condate.
On apprend dans Astérix et la surprise de César qu'elle est la nièce d'Abraracourcix.
Toujours dans Astérix et la surprise de César, on apprend qu'elle a quitté le village gaulois pour suivre des études à Lutèce.
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N°4428
Dans Astérix légionnaire, Obélix en tombe amoureux avant d'apprendre qu'elle est fiancée à Tragicomix. Ce dernier est engagé de force dans les armées de César et pour le retrouver, Astérix et Obélix s'engagent également. Ils le retrouvent en Afrique. Au retour d'Afrique des deux amis, elle fera un baiser sur le nez d'Astérix; celui-ci en sera ému au point de ne pas participer au banquet final.
On la retrouve dans l'album La Galère d'Obélix, où elle tente de ranimer Obélix, changé en statue de granit.
Elle apparaît également dans l'album Astérix et Latraviata, dans lequel l'actrice Latraviata prend sa place.
Astérix et la rentrée gauloise


Idéfix est le chien de compagnie d'Obélix dans la bande dessinée Astérix le Gaulois de René Goscinny et Albert Uderzo.
Idéfix est petit, blanc, avec le bout des oreilles et de la queue noirs. Dans les films d'Astérix, le rôle est tenu par un Westle maquillé.
Son nom est un jeu de mots à partir de l'expression avoir une idée fixe, autrement dit ne pas changer facilement d'avis, être têtu. Le suffixe -ix ainsi ajouté (en enlevant le e) caractérise les Gaulois dans la série. (Dans la traduction anglaise, il s'appelle Dogmatix, ce qui exprime la même idée, avec le jeu de mots sur "dog", chien.)
Idéfix apparaît pour la première fois de manière discrète dans Le Tour de Gaule dans la case 6 de la page 13. Astérix et Obélix entrent dans une boutique de charcuterie-alimentation de Lutèce à la porte de laquelle se trouve un petit chien blanc et noir qui attend. Lorsque les deux héros sortent de la boutique, le chien (encore anonyme) se met à les suivre patiemment, pendant tout le reste de l'album. Ce n'est qu'à la fin de cette aventure qu'il signalera sa présence en aboyant et que Obélix le remarquera, lui donnant une caresse et un os.

Albert Uderzo raconte que, dans le scénario original, le mot « chien » était souligné de la main de René Goscinny ce qui attira son attention. Il eut alors l'idée de le conserver dans les pages suivantes afin de meubler des images qu'il trouvait un peu vides. Il fit cette proposition à Goscinny qui l'accepta et l'on vit alors ce petit animal gambader dans les cases de l'album sans avoir d'explication sur sa présence. Rapidement, il devient le compagnon indispensable et inséparable d'Obélix.

C'est à la suite d'un concours organisé dans le journal Pilote, avec pour lot un album dédicacé, que ce personnage trouva finalement son nom. La nouvelle fut annoncée officiellement le 12 décembre 1963 dans le numéro 216 de Pilote. Pour expliquer leur choix, les auteurs écrivirent que :
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N°4429
« Ça n'a vraiment pas été facile de faire un choix. Des noms, il y en a eu beaucoup, et de très drôles ; citons : Patracourcix, Papeurderix, Trépetix, Paindépix, Toutousanprix, et autres Minimix. La plupart des lettres étaient accompagnés de dessins, représentant Astérix, Obélix et le petit chien, encore anonyme. Nous avons choisi Idéfix parce que c'est un nom court, qui sonne bien, qui claque à l'oreille. Il représente bien le caractère du petit chien ; c'est en effet un jeune animal à idées fixes : il veut toujours suivre ses deux amis gaulois et il pense toujours à manger de gros os. »
Idéfix est un peu à l'image des deux personnages : boudeur, il lui arrive de ne pas répondre aux attentes d’Obélix, mais également rusé il sait les sortir d'un mauvais pas (voir l'échappée de la pyramide dans Astérix et Cléopâtre). C'est un faire-valoir : ce petit personnage à l'aspect fragile contraste admirablement avec le physique massif d'Obélix, tout en suggérant un caractère sensible et délicat. En partie grâce à lui, Obélix est bien le grand costaud au cœur tendre voulu par ses auteurs.

Amoureux de la nature, il est contre l'abattage des arbres, geste qui le fait pleurer, entrer dans une folle colère ou encore s'évanouir. C'est particulièrement visible dans l'épisode Le Domaine des dieux où les Romains défrichent la forêt voisine des Irréductibles. Il est le grand ami de Pépé, le fils de l'Ibère Soupalognon y crouton, de quoi rendre jaloux Obélix. Il sait également être une très bonne nourrice, comme le montre l'album Le Fils d'Astérix. Idéfix semble être doté un flair infaillible mais Obélix ne lui à appris que à pister les menhirs. Les auteurs ont toujours laissé supposer que la complicité avec son maître est telle qu'Obélix arriverait à le comprendre (voir notamment Astérix et la rentrée gauloise).

Il a l'esprit très ouvert et peu farouche : il se lie d'amitié facilement avec les chiens qu'il rencontre au cours de ses voyages, comme le gigantesque dogue des vikings dans La Grande Traversée ou les chiens paresseux de Astérix en Corse. Il rencontre finalement l'amour dans Astérix et Latraviata où il fausse compagnie à son maître pendant une grande partie de l'épisode, pour revenir pendant le banquet final, accompagné de petits chiots. Il est également ami avec les poules et le coq du village Chanteclairix à qui il donnera de la potion magique pour se battre contre l'aigle Impérial romain.

Obélix veut souvent l'emmener en voyage contre l'avis d'Astérix qui le trouve trop petit. Mais Obélix imagine toujours un stratagème pour l'emporter quand même. Dans Astérix en Corse, il est offert en cadeau souvenir par Obélix à Ocatarinetabellatchitchix. Il s'agit en fait d'un des stratagèmes d'Obélix pour l'emmener : à la fin de l'aventure, quand le Corse leur demande quel souvenir ils souhaitent emporter, Obélix choisit « ce petit chien, là ».

Idéfix s'exprime exclusivement par des aboiements, on ne le voit jamais parler et ses pensées sont exclusivement imagées. Seule exception : dans l'album Astérix chez Rahàzade, Idéfix pense : « Et ça se dit poète !… ».



Obélix est un personnage de fiction créé par René Goscinny et Albert Uderzo dans la bande dessinée Astérix le Gaulois en 1961. Il est le faire-valoir d'Astérix.
Le personnage d'Obélix apparaît dès la première page de la première histoire, dans l'album éponyme de la série : Astérix le Gaulois. Dans cette histoire il n'a qu'un rôle secondaire puisqu'il n'accompagne pas Astérix délivrer le druide Panoramix emprisonné dans le camp retranché romains de Petitbonum. Il est ainsi absent dans toute la seconde moitié de l'histoire, et dans la première partie où il est présent il ne joue aucun véritable rôle. Pour comprendre ce rôle secondaire dans cette première histoire il faut remonter à la genèse de la série Astérix le Gaulois. La série est créée en 1959 pour un nouveau journal du nom de Pilote par deux auteurs encore inconnus Albert Uderzo au dessin et René Goscinny au scénario, alors que les deux auteurs se sont décidés pour créer une histoire de Gaulois résistant à l'envahisseur romains, ils ne sont pas d'accord pour le physique du personnage principal, ni pour le rôle des personnages secondaires. Albert Uderzo veut un personnage principal grand et fort, il dira plus tard « Moi je voyais l'archétype du Gaulois tel que les images d'Epinal nous le montraient, un grand Celte blond. ». René Goscinny lui préférait un nabot minable « Il est important pour moi que le personnage soit en lui-même marrant. » dira-t-il plus tard. René Goscinny veut aussi que son héros (ou antihéros) soit sans faire-valoir ni animaux l'accompagnant. C'est finalement l'idée de René Goscinny qui est retenue, mais Albert Uderzo spécialiste des survitaminés et fidèle à son idée de héros, va placer avec l'accord de René Goscinny un personnage grand et fort en second plan.

Bien qu'il ait, donc, eu l'idée de créer ce personnage, au début Albert Uderzo ne sait pas quoi en faire. En effet, le village abrite déjà un guerrier en la personne d'Astérix, un forgeron Cétautomatix, un chef Abraracourcix et des paysans, et c'est alors, avec René Goscinny, qu'ils vont décider de lui donner un rôle social et d'en faire un tailleur et livreur de menhirs. Pour sa première apparition Obélix apparaît avec une hache autour de la taille, mais elle disparaît dès sa seconde apparition, les auteurs considérant que cela donne un air trop barbare au second héros de leurs album

Le nom d'Obélix vient de l'obèle, un signe typographique utilisé antan dans les manuscrits pour noter un passage douteux. Par ailleurs, le nom de son compère Astérix vient lui d'un autre symbole, l'astérisque, utilisé quant à lui pour indiquer un renvoi. L'utilisation de ces noms de symbole par Goscinny s'explique par le fait que la famille du scénariste possédait une imprimerie. Il connaissait donc particulièrement bien le jargon des imprimeurs. Et c'est parce que peu connaissent ce vocabulaire, que l'on attribue généralement, mais à tort, l'origine du nom aux obélisques, des colonnes de pierre célébrant le soleil chez les égyptiens, erreur qui peut aussi s'expliquer par le fait que, dans ce cas aussi, le jeu de mots fonctionne. Par contre, on pourrait aussi penser à une allusion à l'obésité du personnage, ce qui serait s'éloigner totalement de la véritable origine du nom.
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N°4430

Obélix est né au cours de l'année 85 av. J.-C. (soit 15 ans après Jules César, 35 ans avant Conquête des Gaules par Jules César en 50 av. J.-C.), le même jour et à la même heure que son ami Astérix dans le village où ils évolueront tous deux dans tous les albums. Cette double naissance est racontée dans une bande dessinée de quatre pages dessinée par Uderzo en 1994 pour un numéro spécial d'un journal appelé Astérix sorti pour fêter les 35 ans du héros et qui à pour titre En 35 avant J.C., cette histoire sera reprise en 2003 dans l'album Astérix et la rentrée gauloise. Ils ont donc 35 ans tout au long de la série, car en bande-dessinée, les personnages ne vieillissent généralement pas. Néanmoins dans L'Anniversaire d'Astérix et Obélix - Le Livre d'or, Uderzo, désirant faire exception à cette tradition, présente, le temps d'une courte histoire, tous les principaux personnages avec 50 ans de plus.

Les parents d'Obélix sont Obélodalix, tailleur de menhirs et Gélatine.

Durant son enfance il est couvé par sa mère, qui le nourrit à base de sanglier rôti pour le goûter. Malgré son apparente corpulence le jeune Obélix est faible, ses camarades en profitent pour se moquer de lui. C'est pour faire cesser ces moqueries qu'il s'introduit, avec l'aide de son ami Astérix, en douce dans la hutte du druide Panoramix avec pour idée de boire un peu de potion magique. Mais une maladresse le fait tomber dans la marmite du druide pleine de potion magique, coincé dans la marmite il en boira l'intégralité du contenu. Depuis, les effets de la potion magique sont permanents chez lui et l'empêchent d'en boire à nouveau. Cette mésaventure est racontée par René Goscinny dans un texte illustré paru dans le journal Pilote n° 291 du 20 mai 1965, repris plus tard en album en 1989 sous le titre Comment Obélix est tombé dans la marmite du druide quand il était petit (album réédité, 20 ans plus tard, en 2009).
Les habitants du village
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N°4427
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BF N°4425
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Re: NOS HEROS DE JEUNESSE (philatélie)

#4 Message par saintluc »

Merci Orchidée, voila une suite ;) :))
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Re: NOS HEROS DE JEUNESSE (philatélie)

#5 Message par saintluc »

Tintin est un personnage de fiction créé par le dessinateur belge Hergé, dans la bande dessinée Tintin au pays des Soviets en 1929. Ce jeune reporter est le personnage principal de la série de bandes dessinées Les Aventures de Tintin.
Hergé a baptisé son personnage en s’inspirant de l’album de Benjamin Rabier Tintin Lutin qui parut en 1897. Les vêtements de Tintin ressemblent d’ailleurs à ceux du personnage Onésime tiré du même album. À noter que dans l'album de Rabier, « Tintin » est le diminutif du prénom « Martin ».

Le personnage de Tintin est sans passé : pratiquement à aucun moment au cours de ses aventures il n'est fait mention d'événements s'étant déroulés dans une situation hors de celles-ci — hormis par suggestion de son créateur : un passage en avion au-dessus de l'Espagne le 22 juillet 1931 à son retour du Congo belge pour rejoindre Bruxelles, et un séjour à Toulouse durant tout l'été 1940 après un retour précipité du désert d'Arabie —, et jamais il ne revoit de personnages qu'il aurait pu connaître en dehors des albums. Rien dans ses aventures ne réfère à un entre-deux-livres ou à un événement antérieur à Tintin au pays des Soviets. Par ailleurs, le temps ne semble avoir de prise sur le personnage (pas plus que sur aucun personnage de la bande dessinée), alors que le monde extérieur évolue notablement d'un album à l'autre, assez conformément au monde réel. Nous pouvons tout de même penser qu'il a été scout (On a marché sur la lune, page 46).
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N°3303
En outre, Tintin semble n'avoir aucune famille. Son seul compagnon de tous les jours est son petit chien blanc, Milou. L'illustré catholique pour la jeunesse Cœurs Vaillants avait, pour cette raison, considéré Tintin comme non éligible dans ses pages en exemple pour la jeunesse. Ce sont Jo, Zette et Jocko, qui ont une famille, qu'Hergé publiera un moment dans cet illustré. Mais Cœurs Vaillants a finalement publié Les Sept Boules de cristal, Le Temple du Soleil, Tintin au pays de l'or noir avec un Milou tacheté de marron et des planches inédites en album.

Au fil de ses aventures, Tintin a reçu certaines distinctions :

Colonel dans l'armée du San Theodoros - (L'Oreille cassée)
Chevalier de l'Ordre du Pélican d'Or (Syldavie, pays fictif dont la capitale est Klow - Le Sceptre d'Ottokar)
Chevalier de l'Ordre de San Fernando (San Theodoros - Tintin et les Picaros)
Sa fameuse mèche rebelle apparaît pour la première fois dans une case de Tintin au pays des Soviets. Hergé décidera de conserver par la suite ce trait physique qui rend son héros si reconnaissable. De plus, un voyage de Tintin Lutin à moto jusqu'à Moscou, personnage créé par l'illustrateur Benjamin Rabier, va lui servir de modèle.

Il semble en outre que l'histoire du globe-trotter danois à la chevelure rousse Palle Huld ait pu inspirer Hergé. À quinze ans, le Danois fera seul en 1928 un tour du monde en 44 jours avec casquette et en culotte de golf, payé par le quotidien Politiken suite à un concours.
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N°3304
Léon Degrelle, connu pour être le fondateur du rexisme en Belgique, ami et collègue de travail d'Hergé en 1929, a affirmé dans une interview en 1981 avoir inspiré le personnage de Tintin à Hergé. Un ouvrage apocryphe de Degrelle, Tintin mon copain, développera cette affirmation en 2000, en affirmant que notamment la coiffure, les culottes de golf et les premiers voyages du reporter auraient été inspirés à Hergé par le personnage de Degrelle. Des affirmations tardives et contestées, notamment par Paul Jamin, ami commun d'Hergé et Degrelle[
Tintin lutte contre le Mal en général, ou du moins contre tout ce qu'il estime être mal. Dans Les Cigares du pharaon, Le Lotus bleu et Le Crabe aux pinces d'or , il affronte des trafiquants de drogue. Dans Coke en Stock, il lutte contre des marchands d'esclaves. Dans L'Affaire Tournesol, il cherche à empêcher deux États imaginaires, la Syldavie et la Bordurie, de s'emparer d'une arme qui pourrait se révéler encore plus destructrice que la bombe atomique.

En outre, sa curiosité le pousse à tenter d'élucider toutes sortes de mystères. Courageux, il prend toujours la défense des faibles et n'hésite jamais à défendre des enfants (Tchang, Zorrino...) ou à sauver des vies au péril de la sienne. Ainsi, dans Tintin au Tibet, il se lance dans une dangereuse expédition dans les montagnes himalayennes pour retrouver et sauver son ami Tchang. Il manifeste également une grande fidélité envers ses amis et est toujours prêt à pardonner. De plus, il est d'un tempérament calme et posé, et préfère analyser la situation avant d'agir. Cependant, dans Tintin au pays des Soviets, on peut remarquer que le jeune héros, bien qu'ingénieux, commet plusieurs maladresses et se ridiculise parfois.
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N°3304A
Tintin est en somme un archétype du jeune héros asexuel, sans défauts ni états d'âme. Hergé a introduit à côté de cet ange un personnage qui se pose des questions : son compagnon canin, Milou, qui connaît les affres du choix et de la tentation.

Enfin, les travers de l'être humain, avec les erreurs et la rédemption, les rechutes et les actes de courage, les interrogations et les faiblesses sont généralement incarnés par le personnage du capitaine Haddock, tandis que Tintin reste le héros immaculé.

Tintin n'entretient aucune relation amoureuse ou sexuelle avec une femme. En effet, Les Aventures de Tintin ignorent presque entièrement les personnages féminins, à l'exception de la cantatrice Bianca Castafiore et la femme du général Alcazar, toutes deux d'âge mûr, peu attirantes et caricaturales ; il existe également Irma, la camériste de Bianca Castafiore, pleurnicharde et sans grand charme, ainsi que Madame Pinson qui est la concierge de l'immeuble de Tintin, généralement situé au 26 rue du Labrador.

Les seuls amis de Tintin sont du sexe masculin, à commencer par le jeune Chinois Tchang, qu'il sauve de la noyade dans l'album Le Lotus bleu. Il est également très proche du capitaine Haddock, marin solitaire qui interviendra dans toutes les aventures à partir de l'album Le Crabe aux pinces d'or et du professeur Tournesol qui apparaît dans Le Trésor de Rackham le Rouge. Il entretient une bonne relation avec le général Alcazar (L'oreille cassée)

De nombreux auteurs comme Matthew Parris ont beaucoup spéculé sur l'homosexualité supposée de Tintin. Toutefois selon le psychologue Serge Tisseron, Tintin n'est pas homosexuel car le sexe de Tintin n'est jamais défini et il n'est jamais question d'un « choix d'une pratique sexuelle explicite ».
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CN°3305
Hergé, interrogé par Bernard Pivot en 1973 au sujet de son album préféré, Tintin au Tibet, et des relations entre Tintin et le jeune Tchang, a précisé qu'il s'agissait d'« une histoire simple, sans méchants, juste une histoire forte d'amitié, voire d'amour ». Tintin vit dans un univers extrêmement pudique et asexuel.

La législation d'avant guerre - et même après - relative aux publications pour la jeunesse était fort stricte. Il n'y avait en la matière guère de latitude laissée aux dessinateurs et scénaristes face à des comités de censure extrêmement sourcilleux. À cette époque, jeunesses masculine et féminine étaient en Europe clairement séparées tant dans la vie scolaire que dans les publications qui leurs étaient destinées. Ce traitement n'est d'ailleurs pas propre à Hergé, puisque de nombreux auteurs de romans, à l'instar de William Golding dans Sa Majesté des mouches, choisissent de ne pas mettre en scène les relations entre les sexes, ceci permettant en outre à l'artiste de ne pas disperser son propos vers des problématiques plus complexes. Dès lors, la question de l'absence de relations, même amicales, avec des femmes dans les albums n'a pas de sens: il s'agit d'une interprétation hors contexte, et donc erronée, d'une convention dans les écrits pour la jeunesse d'alors.

Cette pudeur et cette timidité envers les choses du sexe ont logiquement amené plusieurs auteurs et graphistes, belges surtout, à transgresser la propriété intellectuelle en mettant en scène des Tintin parodiés dans des situations contraires à la morale. Ont ainsi été publiés des Tintin en contact avec la drogue, Tintin évoluant dans un monde de travestis, ou Tintin ayant une relation sexuelle passionnée avec Bianca Castafiore. Certains auteurs sont même allés jusqu'à mettre en scène une relation homosexuelle entre Haddock et le professeur Tournesol. La Fondation Hergé a été amenée de façon répétitive à porter plainte en justice contre ces parodies ou imitations (fermetures de sites internet, saisie de parodies illicites).

Hergé a été scout. Les relations amicales qu'il entretint tout au long de son adolescence ne furent que masculines, ce qui était là encore le lot commun des garçons dans la première moitié du XXe siècle.
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BF N°28

Charles de Gaulle a dit de Tintin qu'il était son "seul rival international". L'ancien président et créateur de la Vème République lui répondit cela alors que son ancien ministre des Affaires Culturelles, André Malraux estimait qu'en France, le seul homme comparable à l'homme du 18 juin était Victor Hugo. En effet, le reporter belge a dénoncé le système soviétique (Tintin au pays des soviets), combattu la mafia américaine, soutenu les peuples opprimés d'Amérique du Sud et d'Asie, et est même allé sur la Lune, quinze ans avant les Américains.
Tous les deux ans depuis 2005, un « festival Tintin » est organisé en Europe. Le premier festival a pris place à Bruxelles du 20 au 23 juillet 2005 ; la deuxième édition a eu lieu à Lausanne les 7 et 8 juillet 2007.
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Les aventures de Tintin ayant pris fin officiellement avec le décès du créateur, des héritiers très sourcilleux des droits d'auteurs gèrent les droits dérivés. Avant cette période, certains jeux de société ont vu le jour, notamment, un « Tintin et les Tintinors ». Néanmoins, de nombreux pastiches, parodies ou suites, qui constituent une forme d'hommage et sont réalisés avec plus ou moins de talent, circulent illégalement en dehors des circuits commerciaux.

Le dessinateur américain Charles Burns évoque explicitement le personnage de Tintin dans sa BD intitulée Toxic : son personnage principal prend les traits du reporter d'Hergé lorsqu'il rêve.
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Re: NOS HEROS DE JEUNESSE (philatélie)

#6 Message par saintluc »

Bonne nuit les petits est une série télévisée française en noir et blanc, créée par Claude Laydu et diffusée à partir du 12 décembre 1962 sur la première chaîne de l'ORTF. 568 épisodes de 5 minutes et 5 émissions spéciales ont été réalisés entre 1962 et 1973.

Destinée aux jeunes enfants, son objectif était de créer une sorte de coupure indiquant aux enfants le temps d'aller au lit avant que leurs parents ne regardent le journal télévisé.

Une troisième série, intitulée Nounours, de 78 épisodes de 5 minutes en couleurs est diffusée à partir de février 1976.

Une nouvelle série de 195 épisodes de 3 minutes en couleurs est finalement diffusée à partir du 24 avril 1995 sur France 2
Un ours (Nounours) rend visite à deux enfants chaque soir avant leur coucher. Il s'enquiert de leur journée, de leurs soucis ou leur raconte une histoire et, avant de regagner son nuage, leur dit « Bonne nuit les petits, faites de beaux rêves ! » alors qu'une poignée de sable doré tombe en pluie sur les enfants endormis. L'ours repart sur un petit nuage au son de l'air Que ne suis-je la fougère (attribué à Pergolèse ou Antoine Albanèse), joué à la flûte à bec par le Marchand de sable.
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N°3372 (2001)
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Re: NOS HEROS DE JEUNESSE (philatélie)

#7 Message par saintluc »

Tryphon Tournesol, habituellement appelé Professeur Tournesol, est un personnage fictif, grand scientifique et inventeur. Il est l'un des personnages principaux des Aventures de Tintin.
Le Professeur Tournesol est un scientifique de renommée internationale. Assez âgé, le crâne dégarni, portant moustache, barbichette et petites lunettes rondes. Il porte très souvent un long manteau vert ainsi qu'un chapeau rond de la même couleur.

Dans la version animée de L'Affaire Tournesol produite par les studios Belvision, Tournesol déclare : "ma patrie est la Syldavie !". Ce qui suggère que le professeur serait d'origine Syldave (pays monarchiste imaginaire inventée par Hergé). Cependant on ne sait pas si l'on peut considérer le scénario du dessin animé comme canonique.

D'une personnalité à la fois aimable et géniale quoique rêveur et parfois irritable, c'est l'un des personnages centraux de la série Tintin, tant par ses inventions hétéroclites (fusée, sous-marin, etc...) que par les dialogues comiques qu'engendre sa surdité.

Il rejoint Tintin, Milou et le capitaine Haddock à partir de l'album le Trésor de Rackham le Rouge, où il construit pour eux un prototype de sous-marin explorateur en forme de requin, dans le but de retrouver le trésor recherché depuis Le Secret de La Licorne.

Les albums Objectif Lune puis On a marché sur la Lune ajoutent à la profondeur du personnage. Il participe à la construction en Syldavie d'une fusée lunaire à moteur atomique avec laquelle il part accompagné de Tintin et ses amis sur la Lune. D'un simple inventeur génial mais isolé, il se montre alors capable de mener à bien la plus grande aventure scientifique du siècle, en dirigeant une équipe de scientifiques, ingénieurs et techniciens, depuis la conception des scaphandres jusqu'à la réalisation d'un moteur atomique. Dans Objectif Lune il pique d'ailleurs une des plus belles colères de la série, où l'on découvre que le traiter de zouave est une des pires insultes qu'on puisse lui faire, à lui qui a tant donné pour la réalisation de la fusée et pour la science en général.

Dans l'album le Temple du Soleil, ses amis le recherchent après qu'il eut été enlevé par un peuple descendant des Incas, pour avoir commis ce qu'ils estiment être un sacrilège.

Dans l'Affaire Tournesol, il est successivement enlevé par les Syldaves et les Bordures, intéressés par sa dernière invention qui utilise les ultrasons comme arme de destruction encore inachevée.
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N°4052
Tournesol est très dur de l'oreille, et n'entend habituellement que les dernières lettres des phrases qu'on lui dit. C'est source de nombreux dialogues surréalistes, notamment avec le capitaine Haddock. Dans Objectif Lune et On a marché sur la Lune, Tournesol acquiert un appareil acoustique qui lui donne une audition normale afin de mener à bien la mission lunaire.

Étrangement, sans qu'une raison ne soit donnée, il ne portera plus cet appareil par la suite (mais il reprend parfois le cornet acoustique qu'il avait dans Objectif Lune dans Les Bijoux de la Castafiore, à la case B3 de la page 33), et redeviendra naturellement dur d'oreille. On peut expliquer cela par trois raisons :

Hergé a peut-être estimé que la mauvaise audition de Tournesol présentait encore un bon potentiel comique (cf. les quiproquos qu'elle déclenche dans Les Bijoux de la Castafiore).
L'album de Tintin qui suit immédiatement On a marché sur la Lune est l'Affaire Tournesol, dans lequel la mauvaise ouïe du professeur est un des éléments-moteurs du scénario (à cause d'elle, il n'entend pas la sonnerie du téléphone quand Tintin et Haddock l'appellent pour lui dire qu'il est en danger et se fait ainsi enlever) ; Hergé a pu avoir besoin dans cet album, pour des raisons scénaristiques, d'un Tournesol malentendant et aurait décidé, par souci de cohérence, de le présenter avec les mêmes problèmes d'audition dans les albums suivants.
Tournesol ne se considère pas comme "sourd" mais comme "un peu dur d'une oreille" simplement. On peut en déduire qu'il ne voyait plus d'utilité à l'appareil après le voyage sur la lune.




Archibald Haddock est un capitaine de fiction et l'un des personnages principaux de la série de bande dessinée Les Aventures de Tintin, créée par Hergé.
Le capitaine Haddock est le meilleur ami de Tintin depuis l'épisode du Crabe aux pinces d'or (1941), dans lequel ils se rencontrent. On sait qu'il a navigué durant plus de vingt ans avec son ami, le capitaine Chester, avant de devenir commandant du Karaboudjan où son alcoolisme le met à la merci de son lieutenant Allan Thompson. C'est Tintin qui viendra l'en sortir : plus jamais les deux amis ne se quitteront. De sa famille, on sait qu'il est le descendant du chevalier François de Hadoque, capitaine de marine sous Louis XIV. Moulinsart se trouve pourtant clairement en Belgique, puisque proche de Bruxelles, comme Hergé le sous-entend dans Le Secret de La Licorne et Le Trésor de Rackham le Rouge — ceci est aussi prouvé par les uniformes des gendarmes dans l'Affaire Tournesol. Or, Louis XIV, qui récompensa le Chevalier de Hadoque avec son titre et son château, n'a rien conquis de plus septentrional que l'actuelle frontière nord de la France... De plus, ce château représente le château de Cheverny, au sud de Blois (Loir-et-Cher).

Quant à l'origine du nom du capitaine Haddock, selon Philippe Goddin, auteur de Chronologie d'une œuvre, elle est inspirée par Le Capitaine Craddock, film franco-allemand de Hanns Schwarz et Max de Vaucorbeil (1931), dont Hergé était un grand fan. La partie « Haddock » vient aussi du fait qu'Hergé aimait l'aiglefin fumé, souvent appelé haddock.

Pourtant, le nom Haddock est un nom réel, puisque James Herbert Haddock (1861-1946) fut commandant de la White Star Line et entre autres du Titanic lors de ses essais techniques avant livraison à la compagnie transatlantique, et ensuite du vaisseau sœur du Titanic, l'Olympic.

Son prénom, Archibald, est mentionné pour la première fois dans Tintin et les Picaros, le dernier album achevé des Aventures de Tintin, et l'est de nouveau dans l'album inachevé Tintin et l'Alph-Art.
Haddock possède un caractère pour le moins expressif. C'est un impulsif qui se laisse entraîner par son enthousiasme ou son découragement. Il est très colérique, mais ses emportements sont aussi brefs que spectaculaires. Malgré son caractère bourru, c'est un homme très sensible. Il éprouve une profonde amitié envers Tintin, pour qui il n'hésiterait pas à donner sa vie, et est très attaché au professeur Tournesol.

Le grand vice de Haddock est son alcoolisme. Au tout début, il n'est qu'une loque humaine. Au contact de Tintin, le problème diminuera pour devenir, si l'on peut dire, un penchant. Il présidera une ligue anti-alcoolique dans l'Étoile mystérieuse. C'est un grand amateur de whisky, surtout de la marque Loch Lomond. Malgré tout, il tient très mal l'alcool: en état d'ivresse, il devient complètement irresponsable, pouvant mettre le feu à sa propre barque ou sortir d'une fusée en plein espace. Haddock fait aussi grande consommation de tabac et on le voit bien souvent pipe à la bouche. Durant toute la série, il apparaît la plupart du temps habillé en marin, avec un pantalon noir, son pull bleu marqué d'une ancre et sa casquette de marin.
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N°4053
On ignore l'âge exact du capitaine Haddock. Si sa barbe le vieillit, ses exploits athlétiques (au Tibet, sur la Lune, et autres) montrent qu'il est plutôt dans la force de l'âge. S'il semble être à la retraite, c'est que c'est un rentier à l'abri du besoin après avoir hérité de son aïeul. D'ailleurs, comme tous les personnages de la série, il n'est pas soumis au vieillissement, alors que le monde extérieur évolue de façon plutôt conforme au monde réel (selon la date de parution de l'album).

À partir de la dernière page de l'album le Trésor de Rackham le Rouge, Haddock réside au château de Moulinsart, avec son valet de chambre Nestor. Il se verrait bien en châtelain respecté dans les Sept Boules de cristal : il porte alors un monocle, une culotte de cheval et des bottes. Mais il retrouvera vite sa casquette et son pull marin à col roulé, ancre de marine, et des chaussures noires.

Comme Tintin, Haddock est célibataire. Les personnages féminins sont le plus souvent secondaires dans la série, La Castafiore en étant le caractère le plus remarquable. Des journalistes de Paris-Flash imaginent des fiançailles entre le capitaine et la cantatrice, dans Les Bijoux de la Castafiore, mais à la fin de l'album Haddock et Moulinsart retrouvent leur tranquillité.





Dupond et Dupont (appelés les Dupondt collectivement) sont des personnages fictifs des Aventures de Tintin par Hergé. Ce sont deux policiers de comédie qui travaillent en équipe.
Ils apparaissent pour la première fois dans l'album de 1934 en noir et blanc Les Cigares du pharaon dans lequel ils se font appeler X33 et X33 bis. Ils sont cependant présents de façon anonyme dans l'album en couleur Tintin au Congo de 1946 (dans la première case). Ils ne figuraient pas dans l'édition originale en noir et blanc.

On les trouve dans la toute première vignette de la première page de Tintin en Amérique.

Dupont et Dupond sont physiquement semblables en tout point sauf un : la forme de leur moustache. Celle de Dupond est droite ou en forme de D incliné, alors que celle de Dupont est troussée ou en forme de T épais renversé. L'orthographe de leurs noms laisse à penser qu'ils ne sont pas frères, quoique comme pour Tintin lui-même il n'est pas clair si Dupond/t est leur nom ou prénom. Il est cependant fort probable qu'ils se connaissent depuis bien longtemps, car ils sont les seuls personnages récurrents (avec Tintin et Milou) qui se tutoient.

Membres de la Sûreté, puis de la Police judiciaire, les Dupondt mènent bien des enquêtes de façon peu discrète et efficace, étant loin d'être des lumières. Ils poussent le sens de la discrétion jusqu'à se vêtir de costumes folkloriques (ou d'opéra) dans le but de se « mêler à la foule », ce qui n'est évidemment jamais réussi (et n'exclut pas les confusions entre costumes). Ils accumulent aussi un nombre impressionnant de chutes, glissades et accidents.

Cette désorganisation totale se reflète aussi dans leur langage. S'ils s'enorgueillissent – bien à tort – de leur devise « motus et bouche cousue », ils accumulent les pléonasmes et les redites (rituellement introduites par leur formule fétiche « je dirais même plus »), les contrepèteries accidentelles: « botus et mouche cousue », « je sirais même plus, dire » pour « je dirais même plus, sire », « Majesté, votre sire est bien bonne » (après une glissade sur un parquet trop bien encaustiqué), ainsi que les sottises : « c'est mon opinion et je la partage » ou encore « absolument exclu : car il y a deux traces, et nous sommes seuls ».
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N°4054
Hergé précisera dans une entrevue avoir eu en tête une idée bien précise en créant les Dupondt : montrer cette catégorie de gens qui, parce que le devoir est censé le leur imposer, arrêtent sans dilemme de conscience particulier un ami et font passer leur conscience professionnelle avant leur humanité (un autre aspect de leur obstination à la Javert prendra même un tour comique dans Le Temple du Soleil). Cette situation se produit à plusieurs reprises dans les albums. Ils sont classés parmi les amis de Tintin.
Parmi les sources d'inspiration des Dupondt, les exégètes de Tintin citent le père et l'oncle d'Hergé , qui étaient jumeaux (bien que ne ressemblant pas aux personnages) et auraient suscité l'intérêt de l'auteur pour la gémellité.
Les Dupondt font une brève apparition d'une case dans Astérix chez les Belges, où vêtus de tenues belges, ils annoncent l'arrivée de Jules César, selon leur mode d'expression caractéristique : « Jules César est arrivé en Belgique -- Je dirais même plus : Cules Jésar est arrivé en Gelbique. » La forme et le lettrage de la bulle reprennent ceux adoptés par Hergé.
Ils vivent leurs propres aventures dans deux histoires « officielles » : Dupont et Dupond détectives (récit de Paul Kinnet illustré par Hergé dans Le Soir en 1943), et Les Gorilles de la Vedette (Tintin) (dessiné par Bob de Moor dans Super Tintin n° 28 en 1985).
Bernard Cerquiglini fait référence aux Dupondt en concluant son explication sur Quand et quant par : « En somme Quand et Quant, sont les deux Dupondt de l'orthographe du français. »





Bianca Castafiore, dite la Castafiore, est un personnage récurrent des aventures de Tintin imaginé par Hergé.
La Castafiore est une cantatrice italienne, surnommée le Rossignol milanais par la presse, avec laquelle elle entretient des rapports variables, en fonction du silence sur sa corpulence. Renata Tebaldi aurait été un modèle pour ce personnage, bien que sa carrière soit postérieure à l'arrivée de la Castafiore dans Le sceptre d'Ottokar. La Castafiore est accompagnée dans ses pérégrinations et sur scène et ses répétitions par son pianiste Igor Wagner, ainsi que par sa camériste Irma, avec lesquels elle n'entretient que des rapports professionnels.

Bien charpentée, la Castafiore est dotée d'une voix puissante. Son morceau de bravoure est l'Air des bijoux, chanté par Marguerite dans l'opéra Faust de Charles Gounod. Tintin, qu'elle a pris en auto-stop, préfère continuer à pied plutôt que de subir son bel canto. Le Capitaine Haddock a, lui aussi, une aversion pour ce type d'air d'opéra bien que la cantatrice le poursuive par son chant, en personne ou sur les ondes, et ce à travers toute la planète jusque dans l'Himalaya. Cependant, la Castafiore éprouve pour lui une certaine affection, malgré sa difficulté à retenir le nom exact du capitaine : « Karpock », « Kodak », « Harrock » (« Harrock'n roll » compléta ce dernier), etc. En retour, le capitaine Haddock ne manquera pas de l'appeler « Castafiole » et « Castapipe ».

Dans L'Affaire Tournesol, elle aide Tintin et le capitaine Haddock de façon décisive en leur fournissant cachette et déguisement. Elle avait déjà sauvé Tintin dans Le Sceptre d'Ottokar en ne le dénonçant pas aux autorités syldaves et surtout elle tirera Tintin et Haddock des griffes du redoutable Marquis Di Gorgonzola dans Coke en stock. Tintin et le capitaine Haddock lui doivent donc plusieurs fois la vie.
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N°4055
Cette apparente phobie du capitaine Haddock pour l'univers du bel canto conduira à une fameuse vignette parue dans les Bijoux de la Castafiore : le capitaine Haddock, endormi et rongé par les soucis liés à l'envahissement du château de Moulinsart, fait un cauchemar dans lequel il se voit, torse nu au premier rang d'un parterre de perroquets en habit de soirée, assistant au déchaînement lyrique, sur la scène, d'une Castafiore à tête et ailes de perroquet...
La Castafiore est le seul personnage féminin de premier plan de la série Tintin. Elle n'est que très rarement mise en valeur bien que la signification de son nom (« Blanche Chaste Fleur ») soit tout un programme. Attribuer le seul rôle féminin à un personnage chaste (et castrateur) a valu à Hergé quelques accusations de misogynie et de machisme. On a également suggéré que Hergé lui-même détestait l'opéra. Cependant, le rejet par Hergé de l'art lyrique semble un peu contradictoire avec la présence dans son équipe, dans les années 1940, d'Edgar P. Jacobs, ancien chanteur lyrique, avec lequel les rapports d'amitié continueront au-delà du Temple du Soleil. Peut-être n'y avait-il là en réalité que des piques sans méchanceté.
La Castafiore porte un collier de marque Tristian Bior, nom inspiré de Christian Dior (Les Bijoux de la Castafiore).
La Castafiore est apparue sur scène le 1er avril 2000 au Grand-Théâtre (Opéra) de Bordeaux, incarnée par Michèle Lagrange dans un spectacle de Numa Sadoul, d'après les personnages créés par Hergé, sur une idée originale de Thierry Fouquet. Ce spectacle, intitulé Bianca Castafiore, le récital, a été retransmis en direct sur Mezzo et en léger différé sur France 3.
La secrétaire d'État française à la Politique de la ville Fadela Amara a comparé la secrétaire d'État à la Famille Nadine Morano à la Castafiore, ajoutant « elle énerve tout le monde et tout le monde la fuit ».
En 2007, Bruno Costemalle a émis l'intéressante hypothèse que le personnage de la Castafiore pourrait aussi être inspiré de l'inénarrable (et catastrophique) soprano américaine Florence Foster Jenkins[




Tchang fut, si l'on s'en tient à la chronologie des albums, le premier vrai ami (humain du moins) de Tintin.
C'est durant son voyage en Chine dans l'album Le Lotus bleu que Tintin le sauve de la noyade, lors d'une crue du Yang Tsé Kiang. Dès lors, une profonde amitié les lie. C'est Tchang qui, le premier, fait découvrir à Tintin qui sont les Chinois, en dehors de tous clichés. Tchang en signe de reconnaissance décide d'accompagner Tintin dans cette aventure et devient un allié très précieux. Par exemple, il lui sauve la vie en falsifiant un ordre d'arrestation détenu par les Dupondt. Il participe ensuite à l'arrestation de la bande de trafiquants d'opium et de leurs chefs Rastapopoulos et Mitshuirato au côté des « fils du dragon ». C'est lui qui neutralise Didi, le fils de Wang, sur le point d'exécuter ses parents et Tintin. À la fin de l'album, Tchang l'orphelin, est adopté par Wang Jen-Ghié. En le quittant pour l'Europe, Tintin verse quelques-unes des très rares larmes de sa carrière…
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N°4056
Malgré l'éloignement, il semble que le contact ait été maintenu. Bien des années plus tard dans Tintin au Tibet, Tintin reçoit une lettre de Tchang qui lui annonce sa venue. Tchang se rend chez un frère de Wang habitant Londres et en profite pour venir saluer Tintin. Mais Tintin apprend aussitôt sa mort dans un accident d'avion. Tintin a alors une vision de Tchang encore en vie, et décide envers et contre tout d'aller sur les lieux de l'accident, au Tibet dans les montagnes Himalayennes accompagné du capitaine Haddock. Comme il le pressentait, Tchang a bien survécu à l'accident puis a été recueilli par le Yéti. Tintin et le capitaine finissent par le retrouver en relative bonne santé.
Et enfin, Tchang donne une dernière fois de ses nouvelles dans Les Bijoux de la Castafiore dans une lettre en provenance de Londres.
Le personnage de Tchang est, en fait, une transposition, dans l'univers fictionnel (et avec des aventures évidemment inventées), du personnage réel que fut Zhang Chongren (parfois transcrit Tchang Tchong-jen), qui fut lié à Hergé par une amitié de plusieurs décennies.
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BF N°109 (2007)
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Re: NOS HEROS DE JEUNESSE (philatélie)

#8 Message par saintluc »

Gaston Lagaffe est un personnage de fiction créé par André Franquin dans le magazine de bande dessinée Le Journal de Spirou en 1957, puis en album dans la série Gaston à partir de 1960. C'est l'anti-héros par excellence.
Il apparaît pour la première fois à la rédaction du journal de Spirou du 28 février 1957, en costume et nœud papillon, deux semaines plus tard en jean noir, pull-over vert et espadrilles, assis sur une chaise, cigarette aux lèvres.

Deux semaines plus tard, un communiqué de Fantasio tente d'éclaircir la situation aux lecteurs : Gaston a été recruté par une personne dont il ne se rappelle pas le nom, mais est persuadé qu'il est bâti pour une carrière de héros. Ne pouvant être intégré dans une série du journal de Spirou, il devient le premier héros sans emploi.

Le personnage de Gaston est introduit par ce dialogue lors de sa rencontre avec Spirou dans le Spirou n°990 :

- Qui êtes-vous ?
- Gaston.
- Qu'est-ce que vous faites ici ?
- J'attends.
- Vous attendez quoi ?
- J'sais pas… J'attends...
- Qui vous a envoyé ?
- On m'a dit de venir....
- Qui ?
- Sais plus...
- De venir pour faire quoi ?
- Pour travailler...
- Travailler comment ?
- Sais pas… On m'a engagé...
- Mais vous êtes bien sûr que c'est ici que vous devez venir ?
- Beuh...
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N°3370
Gaston est au début simplement indolent, paresseux et à l'occasion gaffeur (trouvant le moyen de mettre le feu aux extincteurs, par exemple). Ses gaffes lui donneront, bien après son apparition, un nom de famille et une fonction récurrente dans le journal : empêcher de signer des contrats importants avec M. De Mesmaeker , inonder les locaux, etc.

Il passe alors la plus grande partie de son temps à essayer d'éviter de travailler (en se cachant dans une armoire, ou bien plus simplement en dormant sur son bureau...).

Malgré tous ces problèmes parfois très graves, Gaston ne se fera renvoyer qu'une fois quand M.Dupuis tombera nez à nez avec la vache de Gaston dans les locaux du journal. Gaston sera néanmoins réembauché très vite grâce au soutien des lecteurs.

Au fil des années, d'indolent qu'il était, Gaston devient astucieux et invente divers objets et procédés destinés à lui faciliter le travail. Son système de classement du courrier, à base de micro-perforations, laissera pantois Prunelle et Lebrac jusqu'à ce qu'ils découvrent l'origine des petits trous : Gaston classait en bellevue en accrochant le courrier sur son cactus géant.
Il fumera du début de la série jusqu'à la planche 363. Son expression favorite est « M'enfin » (abréviation de « Mais enfin... »), souvent associée plus tard au « Rogntudjuuuu » de Prunelle (la quantité de "u" étant en adéquation avec l'incongruité de la scène et le niveau d'énervement de l'intéressé). Son arrivée dans le journal est annoncée mystérieusement par des traces de pas dans les marges des pages du journal, sans explications pour le lecteur dans un premier temps.
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N°3371
Dans le domaine alimentaire, Gaston affiche d'une part une attirance pour une série de produits populaires et peu élaborés (sardines à l'huile, pilchards, saucisses en boîte, crêpes...) dont la consommation ou la préparation s'effectue bien sûr au détriment de son travail de bureau. Là aussi, les tentatives réciproques de Gaston pour parvenir à ses fins, de Fantasio et plus tard Prunelle pour l'en empêcher, donneront lieu à de multiples variations.

D'autre part, il pratique en toute bonne foi une cuisine expérimentale et qui se voudrait gastronomique (morue aux fraises, cabillaud à l'ananas) mais qui ne parvient qu'à susciter le dégoût et entraîner divers états pathologiques dans son entourage, à l'exception (outre de lui-même) de quelques amis et ouvriers de passage.

Il a quelques amis tel que Bertrand Labévue, Jules-de-chez-Smith, Gustave, Manu, et son ami dessinateur. Certains personnages ne l'aiment pas vraiment, comme Molaire, la dame de ménage, Mr Boulier, Ducran et Lapoigne ainsi que M. de Mesmaeker avec lequel il signera quelques contrats (Cosmo coucou et la soupe de poisson). Son plus grand ennemi, que l'on retrouve assez souvent, est le gendarme officier Longtarin.
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N°3371 A
Gaston s'est entouré peu à peu de divers animaux : un chat turbulent (« le chat dingue », inspiré du propre chat de Franquin), une mouette rieuse (toujours sinistre) attaquant les personnes à proximité lors de ses jours de colère, un poisson rouge (Bubulle) et quelques souris (dont l'une est dénommée Cheese) qui semblent résider de manière permanente au bureau. D'autres apparaissent de façon ponctuelle : une vache gagnée à une loterie, un hérisson (« Kissifrott »), un perroquet, un lionceau, un éléphant peint en rose, des tortues marines, une dinde et même un homard (ces deux derniers destinés initialement à être cuisinés, mais échappant à ce sort par l'intervention de Gaston).
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BF N°34
Comme son inventeur, Gaston est un défenseur de la cause animale, ce qui se découvre dans plusieurs planches. On peut citer, entre autres, son intervention avec un couvercle de poubelle et un té de dessinateur pour empêcher Prunelle de prendre un classeur où des souriceaux viennent de naître, mais aussi la planche où, en lieu et place de son travail de bureau, il soigne beaucoup d'animaux, et donne le biberon à des chatons en disant à Fantasio « Oui, abandonnés, toute une nichée : il y a des gens qu'il faudrait f… en prison ». Également, indiquons l'existence d'un gag où Gaston défend la cause des pigeons en croyant de façon erronée que Prunelle et Lebrac allaient s'adonner au tir aux pigeons : « Quoi ?! Si vous touchez UN cheveu de ces petits mammifères !... » Évidemment, les pigeons ne sont pas des mammifères.
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C N°3370a
Gaston se déplace dans une vieille voiture à l'aspect douteux, d'une fiabilité très mauvaise, et dont la vitesse de pointe est si faible que des marcheurs de compétition la dépassent. Prunelle se permet même d'ouvrir la portière en marche et de se pencher afin « ne pas rater les premiers perce-neige ». Gaston, en tant que bricoleur invétéré, l'a modifiée de nombreuses fois afin de lui adapter : un gazogène qui ne fonctionnera pas, un gazogène modifié qui fonctionne à l'essence, un moteur au gaz dont les bonbonnes sont expulsées et abattent un car de police lors du premier essai, un chauffage d'air d'habitacle basé sur une déviation de l'échappement et qui enfume les occupants, un aspirateur capable d'aspirer la neige devant la voiture en inondant l'habitacle jusqu'au toit, un airbag qui manque de l'étouffer...
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Re: NOS HEROS DE JEUNESSE (philatélie)

#9 Message par saintluc »

Boule et Bill est une série de bande dessinée humoristique belge, nommée d'après ses deux personnages principaux, créée en 1959 par Jean Roba, et perpétuée depuis 2003 par Laurent Verron.

Ils ont été rendus célèbres par le magazine de bande dessinée belge Spirou, où ils apparaissent pour la première fois dans le numéro 1132. Il s'agit alors d'une courte histoire imaginée en collaboration avec Maurice Rosy et Vicq. Après deux histoires complètes, leurs aventures sont publiées en série sous forme de gags hebdomadaires. Elles deviennent rapidement l'une des séries BD de jeunesse les plus populaires du monde francophone.

Boule et Bill ont fait l'objet d'une première adaptation en dessins animés (26 épisodes de 5 minutes) pour la télévision en 1975, puis d'une seconde diffusée sur TF1 à partir de janvier 2005.
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N°3467
Boule est un petit garçon, à la fois maître et ami de Bill, son chien. Il est toujours habillé de la même salopette bleue et d'un tee-shirt jaune.

Le nom de Boule est inspiré du surnom « Bouboule » que le fils de Jean Roba, Philippe, avait à l'école parce qu'il était un peu rondouillard
Bill est un cocker anglais, qui, s'il ne parle pas aux humains, arrive à s'en faire comprendre avec ses longue oreille. En revanche, il peut communiquer avec les autres animaux, et notamment avec sa meilleure amie, Caroline, la tortue verte de la famille
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N°3468
Il est très rusé lorsqu'il s'agit de nourriture. Il aime dormir et monter sur le canapé mais déteste les bains, ce qui fournit des gags récurrents. Ses longues oreilles, qu'il peut orienter à son gré, sont aussi prétexte à divers gags.

Bill était le nom du chien de Jean Roba
Les parents sont les archétypes du père et de la mère. La maman de Boule joue principalement le rôle de maîtresse de maison, par exemple en réparant les dégâts de Boule et Bill.
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N°3467a
À la fois ami et père, le papa de Boule, essaye d'éduquer son fils en profitant de chaque occasion pour lui faire découvrir de nouvelles choses. Malheureusement, il se retrouve souvent en position difficile, trop sûr de son savoir et un peu trop fier pour avouer ses erreurs devant Boule. Le père de Boule est un publicitaire qui travaille sous les ordres de Monsieur Coupon-Dubois, sa profession étant de trouver des slogans pour des campagnes radios ou d'affiches. Il conduit une 2CV rouge. Il est à noter que l'on ne connait pas le prénom des parents de Boule.
Caroline est la tortue de la famille. Il s'agit d'une tortue terrestre grecque qui vit dans le jardin, et dont la capacité à déterrer des os fait, au départ, peur à Bill, avant que celui-ci n'apprenne qu'elle raffolait plutôt de la salade. Depuis, ces deux-là sont amis : leurs discussions sont souvent un prétexte à une (légère) critique des humains. D'autre part, Caroline est insomniaque et elle adore l'action, s'adonnant au bobsleigh, à la balançoire et à bien d'autres jeux.
Pouf est l'ami de Boule, qui ne pense qu'à jouer aux Indiens. Un peu boudeur, il ne voit rien à cause de sa longue frange de cheveux qui lui cache les yeux. Mais Pouf est avant tout un ami respectable, qui subit parfois certaines blagues de Bill. En effet, Pouf et Bill ne s'entendent pas très bien.
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BF N°46
Madame Stick et Caporal
Veuve de colonel, Madame Stick est la très autoritaire voisine de la famille de Boule (qui se prend parfois pour une générale avec Boule!). Elle est la maîtresse d'un chat siamois, appelé Caporal, qui est l'ennemi juré de Bill.

Gérard
Jeune garçon snob et vantard, qui possède un chien à son image, apparaissant de temps à autre dans la série, Gérard finit toujours ridiculisé par les stratagèmes de Boule et Bill et de ses ami(e).

Hildegarde
Il s'agit de la cousine campagnarde de Pouf. Elle n'apparaît que sur quatre planches de la série.

John-Cadre d'Hinnamich
Dans l'album « Globe-Trotters », où la famille de Boule gagne un tour du monde, il est l'accompagnateur dévoué de ces derniers. Il est l'archétype du jeune cadre zélé, toujours accroché à l'horaire et ne faillissant jamais à sa mission. On peut l'appeler J-C. Son nom est un jeu de mot avec « jeune cadre dynamique ».
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C N°3467a (2002)
L'Agent 22
C'est le policier du Quartier de la famille a Boule et Bill.

Le Boucher
Fort ami de Bill, il lui donne toujours des os.
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Re: NOS HEROS DE JEUNESSE (philatélie)

#10 Message par saintluc »

Lucky Luke est une série de bande dessinée créée par le Belge Morris dans le Journal de Spirou en 1946. Cette série porte le nom de son héros, Lucky Luke, cow-boy solitaire au Far West, connu pour être « l'homme qui tire plus vite que son ombre ».
Lucky Luke est publié pour la première fois dans l'Almanach 47 du journal Spirou avec l'histoire Arizona 1880. Le graphisme de la série est alors inspiré de ceux des dessins animés avec des traits ronds pour les personnages. Le scénario quant a lui est simplement une série de rebondissements faciles et de gags graphiques.

Si Morris choisit le journal Spirou pour publier ses bandes dessinées plutôt que Le Journal de Tintin, son grand concurrent de l'époque, c'est qu'il trouve Spirou plus ouvert et fantaisiste que son concurrent alors très marqué par le style d'Hergé. En outre, il travaille déjà pour le studio de dessins animés des éditions Dupuis et a dessiné quelques cartoons pour le journal Le Moustique alors propriété de Dupuis. Sur conseil de son éditeur, il part alors habiter chez Jijé, seul auteur de l'époque à faire de la bande dessinée sérieusement. Il y retrouve André Franquin, qui vient de reprendre la série Spirou et Fantasio et un peu plus tard Will qui reprend Tif et Tondu. Au contact de Jijé, il apprendra beaucoup de techniques de la bande dessinée, il apprendra notamment à dessiner un croquis d'après nature avec plusieurs séances par semaine de dessin d'après modèle vivant. C'est lors de l'année 1949 que sort La Mine d'or de Dick Digger le premier album de la série.

En 1948, tout ce petit monde et la famille de Jijé décident de partir pour les États-Unis. Si pour Jijé ce départ est avant tout politique, craignant une troisième guerre mondiale qui transformera l'Europe en zone occupée par les troupes de Joseph Staline ou en zone dévastée par les bombes atomiques, pour Morris ce voyage est avant tout motivé par l'envie de découvrir les décors et les méthodes de travail des auteurs des États-Unis, qu'il considère être le pays de la bande dessinée. En juin 1949, après plusieurs mois passés au Mexique, ses compagnons de voyage repartent vers l'Europe. Morris reste aux États-Unis, d'où il continue d'envoyer régulièrement des planches au journal Spirou, il travaillera aussi pour divers magazines de bande dessinée américains et dessinera des illustrations pour des livres pour enfants. Il fait la connaissance de Harvey Kurtzman, qui vient de fonder le magazine de bande dessinée Mad. Ces contacts avec les auteurs de bande dessinée américains ont eu un effet très bénéfique sur le travail de Morris[6]. C'est d'ailleurs sous l'influence des gens de Mad qu'il transforme Lucky Luke en une parodie à 100 %.

Les relations avec l'Europe étaient parfois difficiles au point que pour économiser des timbres, Morris dessine, pendant quelque temps, ses planches de Lucky Luke recto-verso. Une planche, à cause de ce procédé, ne paraîtra jamais, les éditions Dupuis ne s'étant pas aperçu qu'elle était recto-verso. C'est pendant son séjour aux États-Unis qu'il donne naissance aux Dalton, s'inspirant des véritables Dalton sur lesquels il se documente à la bibliothèque de New York
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N°3546
Aux États-Unis il fait, par l'intermédiaire de Jijé, une rencontre capitale, celle du français René Goscinny qui travaille à l'époque à la chaîne dans une entreprise de cartes postales faites à la main. Trouvant remarquable le scénario écrit par René Goscinny pour un film d'animation que voulait faire Jijé, Morris fait appel à lui pour écrire un scénario pour Lucky Luke. Morris souhaite alors à la fois se concentrer uniquement sur l'aspect graphique, mais aussi donner du sang neuf à la série. Avec Goscinny les scénarios de la série commencent à avoir une véritable épaisseur. Il crée la chanson de fin et ajoute de nouveaux personnages secondaires comiques face à Lucky Luke qu'il ne trouve pas suffisamment drôle.

En 1957 dans l'album Les Cousins Dalton, sont créés, suite à de nombreuses lettres réclamant leur retour, les frères Dalton, cousins des véritables Dalton tués par Lucky Luke dans l'album Hors-la-loi. Cette différence avec l'histoire des véritables Dalton a été préférée à l'idée de faire revenir les Dalton d'outre-tombe. Se différencier de la véritable histoire permet à René Goscinny de mettre plus de fantaisie dans les personnages des Dalton. Deux ans plus tard, dans l'histoire Sur la piste des Dalton un autre personnage fera son apparition, Rantanplan, parodie du chien Rintintin. C'est Morris qui eut l'idée d'intégrer ce chien stupide, pensant qu'il fallait un nouveau personnage pour la série.

À la fin des années 1960, Lucky Luke quitte les pages du journal Spirou et les éditions Dupuis pour celles de Pilote et les éditions Dargaud. Pour plusieurs raisons, Morris considère que Dupuis fait du mauvais travail pour la diffusion sur le marché français, il préfère alors se tourner vers un éditeur français. C'est avec ce passage chez Dargaud que la popularité de Lucky Luke va considérablement grandir et les ventes d'albums vont exploser. La série Lucky Luke fait sa dernière apparition dans le journal Spirou no 1537 à no 1556 avec l'histoire Le Pied-tendre. Contrairement à la légende, Morris n'a jamais quitté Dupuis sur demande de René Goscinny qui souhaite réunir ses séries dans Pilote, ni parce que Dupuis refuse d'imprimer Lucky Luke sur des albums cartonnés.

La première histoire publiée dans Pilote est Dalton City dans le no 441 du journal, et dans la foulée sort La Diligence, le premier album aux éditions Dargaud. C'est à cette occasion que René Goscinny invente la célèbre formule « L'Homme qui tire plus vite son ombre » qu'il place en en-tête des albums. Le passage de la série de Spirou à Pilote permet à René Goscinny d'aborder des sujets plus modernes et il introduit des histoires d'amour (Dalton City), la victimisation des Amérindiens lors de la conquête de l'Ouest (Canyon Apache), l'ambiguïté des héros de l'Ouest qui ne sont motivés que par l'appât du gain (Chasseur de primes) ou encore la psychanalyse (La Guérison des Dalton).

La présence régulière de Lucky Luke dans le journal Pilote ne durera que cinq ans. Goscinny et Morris, constatant que le journal avait changé de visage et de public, estiment que la série n'a plus sa place dans le journal. Lucky Luke fait donc sa dernière apparition dans le journal Pilote no 717 à no 736 avec l'histoire L'Héritage de Rantanplan. Dès lors, la série devient une série errante. Elle est présente parfois dans des journaux de bande dessinée comme Le Journal de Tintin, Spirou où elle fait son retour, et parfois dans Pif Gadget, mais aussi dans des journaux généralistes comme Le Nouvel Observateur et Paris Match. Entre-temps est créé le journal Lucky Luke sur une idée des éditions Dargaud qui pensaient que la série avait l'envergure pour être la vedette d'un journal. Le journal, lancé en 1974 au début d'une crise des journaux de bande dessinée, ne vivra que l'espace d'une année et 12 numéros.

En 1971, Lucky Luke devient un héros de dessin animé avec le film Lucky Luke, renommé plus tard Daisy Town, dont Goscinny écrira le scénario et Morris le scénarimage. Un second film, La Ballade des Dalton, sortira en 1977, réalisé par les deux auteurs avec l'aide de Pierre Tchernia. Malheureusement René Goscinny décède cette même année, lors d'une épreuve d'effort de routine, sans avoir pu assister au montage final du film.
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N°3547
Goscinny disparu, Morris fait alors appel à divers scénaristes, mais tous auront du mal à prendre la suite de Goscinny. En parallèle, les studios Dargaud produiront des histoires courtes sur des scénarios de Bob de Groot, Greg et Vicq. Morris tenait par contre à dessiner entièrement les histoires longues destinées aux albums.

Après la mort de Morris en 2001, la série a été reprise par Achdé (dessins) et Laurent Gerra (scénario) sous le titre générique des nouvelles aventures de Lucky Luke et avec une nouvelle numérotation, afin de marquer la différence avec les albums dessinés par Morris.

Les albums de Laurent Gerra étant publiés tous les un à deux ans, il a été annoncé en 2009 qu'une seconde équipe de scénaristes avait été mise sur pied afin de favoriser des sorties d'album plus rapprochées. Ainsi, Tonino Benacquista et Daniel Pennac, avec toujours Achdé au dessin, ont été embauchés pour écrire de nouveaux albums qui sortiront vraisemblablement en alternance avec ceux de Gerra. Le premier ouvrage de la nouvelle équipe, Lucky Luke contre Pinkerton, est sorti en octobre 2010. De plus, il fut prépublié à partir du 15 septembre 2010 dans Spirou.

Une des figures de l'Ouest qu'on retrouve le plus dans Lucky Luke est le shérif. Son rôle dans la série est d'être discret, voire carrément pas très malin ou pas très courageux, afin de ne pas faire d'ombre au héros, Lucky Luke. Il porte toujours une barbe ou des moustaches et se trouve être soit très gros, soit très maigre. Son rôle est de faire respecter la loi, mais souvent débordé il permet ainsi l'entrée en scène du héros de la série.

Le joueur de poker, habillé élégamment, un regard fourbe de tricheur et sur la tête un chapeau. Il fréquente les tables de jeux des saloons et s'en sort le plus souvent couvert de goudron et de plumes sur un rail porté par les habitants du village. Le plus célèbre d'entre eux dans la série est sans aucun doute Pat Poker. Autre figure du saloon, le barman : pourvu d'un gros ventre et d'une belle moustache, son activité principale est de servir les verres et de protéger des bagarres le grand miroir derrière son comptoir. La danseuse peuple les saloons de la série depuis la libération des mœurs, sous les traits d'une jolie fille, elle danse le cancan, mais son autre activité, jamais avouée, saute tout de suite aux yeux des lecteurs plus âgés. Dernière figure du saloon, le pianiste.

En dehors du saloon, se trouvent des personnes tel que le croque-mort, habillé tout en noir, il est présent dès qu'un homme s'effondre. Il parcourt de sa sombre allure, les rues des villages, à bord de son corbillard tiré par un cheval noir squelettique. Le grand-père sur son fauteuil roulant qu'il manie toujours comme un champion avec son vieux fusil à la main. Le blanchisseur toujours de petite taille et d'origine chinoise. Il est discret, modeste et parle un langage incompréhensible. Le banquier et sa montre à gousset. Les dames de la haute bourgeoisie armées de leur parapluie. L'agent des télégraphes toujours dans les nuages. Les vautours toujours aux aguets
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N° p 3547
La série se déroule sur une période de 35 ans, de la fin de la guerre de Sécession en 1865 à la fin du siècle. La majorité des histoires se déroule vers les années 1880. Les frères Dalton sont les premiers personnages historiques à apparaitre dans la série dans l'album no 6 Hors-la-loi. Suivront de grandes figures du Far-West comme le juge Roy Bean dans l'album Le Juge, les frères Earp et en particulier Wyatt Earp dans l'album O.K. Corral, Soapy Smith dans l'album Le Klondike ou encore Billy the Kid et Calamity Jane qui apparaitront comme personnages principaux de plusieurs albums.

De nombreux évènements historiques sont aussi présents dans la série. La ruée vers l'or et l'arrivée de nouveaux colons sur des terres indiennes sont les sujets de nombreux albums. L'arrivée de la machine à sous dans l'album Le Bandit manchot, la construction de la ligne de chemin de fer Est-Ouest, le Pony Express ou l'arrivée du télégraphe dans l'album Le Fil qui chante sont autant de sujets historiques traités dans la série[
Bien que s'attachant à décrire divers éléments de l'histoire des États-Unis, de manière assez précise pour une bande dessinée humoristique, la série ne montre pas de souci d'ordre chronologique dans le déroulement de ses épisodes. Joe, William, Jack et Averell Dalton apparaissent ainsi brièvement dans l'album Lucky Luke contre Joss Jamon : cette apparition ne pourrait donc qu'avoir lieu après la mort des vrais frères Dalton (Hors-la-loi) et l'apparition de leurs cousins (Les Cousins Dalton), soit après 1892 : or, Lucky Luke contre Joss Jamon se déroule explicitement dans l'immédiat après-guerre de Sécession, soit en 1865.
Abraham Lincoln apparaît dans Le Fil qui chante, album qui se déroule donc avant son décès en 1865, mais qui a été publié bien après les épisodes précédemment cités.
La série fut souvent censurée, en particulier en France à cause de la loi de 1949 sur les publications pour la jeunesse. Ainsi la fin de l'album no 6 Hors-la-loi a été changée, car jugée trop sanglante. Dans la fin classique de l'album, Bob Dalton est arrêté par Lucky Luke, puis on découvre après qu'il est mort, mais il n'est pas dit que c'est Lucky Luke qui l'a abattu. La fin de l'histoire présente dans la réédition de la collection « Gag de poche » de 1964 est complètement différente puisqu'on voit Lucky Luke abattre Bob Dalton d'une balle en pleine tête. Cette fin explique mieux la haine, dans l'album Les Cousins Dalton, des frères Dalton, cousins des Dalton de l'album Hors-la-loi, envers Lucky Luke. C'est la fin censurée qui sera publiée dans le journal Spirou en 1952. L'album Billy the Kid fut lui aussi censuré. Une planche ou l'on voyait Billy the Kid alors bébé sucer un révolver, fut censurée par le comité français au nom de la moralité et du bon goût. Il faudra attendre 1981 pour que le dessin original soit rétabli dans l'album.

En 1984, sous la pression américaine il troque sa cigarette roulée contre un brin d'herbe mâchouillé.

Parfois, par peur de la censure, les éditeurs s'autocensurent. Ainsi le dessinateur Morris, dut recommencer quatre à cinq fois la couverture de l'album Les Rivaux de Painful Gulch. Les auteurs aussi s'autocensurent : les danseuses de cancan n'apparaissent qu'au début des années 1970; lors des scènes de pendaison la corde est cachée; les tableaux des saloons avec des femmes légèrement vêtues sont remplacés par des caches noirs.

Cette censure, constituant selon Francis Lacassin une « négation même du western », pesait assez lourdement sur Morris, qui en mars 1966 a dessiné pour le journal étudiant belge Le Point une planche où Lucky Luke boit du whisky à gogo, tue ceux qui l'ennuient, et passe une nuit torride avec une danseuse de cancan, ce qui suscite la colère de Jolly Jumper : « Il sent encore l'alcool et le parfum ! C'est comme ça tous les jours quand on ne travaille pas chez Dupuis ! À quoi ça sert de gagner de l'argent si c'est pour le dépenser comme ça ! » Cette planche a été reproduite à plus grande échelle en août dans Giff-Wiff
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BF N°55
Le héros de la série, c'est un cow-boy solitaire connu pour être « l'homme qui tire plus vite que son ombre ». Mince, il est coiffé d'une grande mèche brune. A quelques exceptions près il est toujours habillé de la même façon avec une chemise jaune, un gilet noir, un foulard rouge, un pantalon bleu, des bottes marron et un chapeau blanc. Son nom, inventé par Morris, vient de « Luck » qui signifie chance et « Lucky » qui porte chance.

Au début de la série Lucky Luke est violent, rustre et vulgaire. Il n'hésite pas à abattre Mad Jim dans La Mine d'or de Dick Digger, Phil Defer et les frères Dalton dans Hors-la-loi. Avec l'arrivée de René Goscinny au scénario, sa personnalité va changer : il devient habile avec son arme et il ne tue plus, mais se sert de son talent de tireur pour désarmer ses adversaires. Il devient un serviteur de la justice, dont les principales missions sont de rattraper les Dalton, escorter ou surveiller les prisonniers dangereux et mettre hors d'état de nuire les bandits
Jolly Jumper est le cheval de Lucky Luke, présent dès Arizona 1880, la première histoire de la série. Il est de couleur blanche, avec une crinière blonde et des taches marron sur la croupe. Au début de la série, il n'exprime que rarement ses opinions, c'est à partir de l'album no 17 Sur la piste des Dalton qu'il devient sous la plume de René Goscinny un commentateur de l'action. Ses commentaires sont des pensées internes qu'il fait pour regretter une situation ou pour en montrer l'absurdité. Il ne dialogue jamais avec Lucky Luke, même s'il comprend ce dernier et Lucky Luke le sait. Il lui arrive parfois de dialoguer avec ses congénères, qu'il prend d'ailleurs souvent de haut, se montrant même grossier avec les chevaux d'attelage. Il prend aussi souvent le lecteur pour témoin.

Cheval rapide (on dit même qu'il est le plus rapide de l'Ouest) il n'a pas peur du danger et sauve Lucky Luke à plusieurs reprises dans la série. Il possède plusieurs qualités assez particulières pour un cheval, puisqu'il sait tenir en équilibre sur un fil avec un piano sur le dos, monter aux arbres, compter, forcer les serrures et jouer aux échecs, il bat même souvent Lucky Luke à ce jeu. C'est un excellent compagnon, il lui arrive de faire la lessive, le ménage et la cuisine pour Lucky Luke. Très susceptible, il peut se vexer à la moindre remarque de son cow-boy. Il déteste Rantanplan et ne manque jamais une occasion de le critiquer voire de l'insulter
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N°C 3546a (2003)
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Re: NOS HEROS DE JEUNESSE (philatélie)

#11 Message par saintluc »

Guignol est une marionnette à gaine française créée à Lyon vers 1808 par Laurent Mourguet. Le terme désigne également par métonymie le théâtre de marionnettes comique dont Guignol est le personnage principal, formant avec Gnafron et Madelon le trio récurrent des pièces du répertoire classique.

À l'origine, ce théâtre déroule un canevas improvisé non-écrit servant de gazette locale à caractère comique. Le répertoire écrit original comporte moins d'une cinquantaine de pièces. Les premières, relevées par Victor-Napoléon Vuillerme-Dunand pour cause de soumission obligatoire à la censure de la Deuxième République, datent de 1852. Suivent le recueil du magistrat Jean-Baptiste Onofrio dont la première version anonyme date de 1865 et les manuscrits Durafour.

Le spectacle se pratique dans un castelet, selon la technique du burattino ou « marionnette à gaine » dont les particularités impliquent une gestuelle spécifique et des accessoires disproportionnés donnant lieu à un comique de situation caractéristique de la commedia dell'arte.

Il existe plusieurs hypothèses sur l'origine du nom de Guignol. Les historiens évoquent ces hypothèses sans qu'aucun n'attribue à Laurent Mourguet la paternité d'une création pure.

Dans son recueil de pièces intitulé Théâtre lyonnais de Guignol datant de 1865, Jean-Baptiste Onofrio évoque un voisin de Mourguet, venu tester ses plaisanteries, qui disait, « c'est guignolant ». Mourguet aurait repris cette expression durant ses spectacles, et le public aurait nommé la marionnette en transformant guignolant en guignol. L'historien Paul Fournel conteste cette version et s'étonne que le nom de la marionnette ait pu être donné par le public et insiste sur le fait que guignolant n'a pas toujours voulu dire drôle, ce qui rend peu probable cette étymologie. Desvernay estime que le mot vient de Guign'œil, mais les yeux de la marionnette ne montrent aucune malformation particulière et on apprend dans la pièce Le pot de confiture que Guignol ne louche pas. En 1927, Jean Toneli évoque Nitouche et Guignolet, une pièce de Dorvigny que Mourguet connaissait ou encore l'installation du théâtre de Guignolet sur l'avenue des Champs-Élysées à Paris en 1818, qui aurait pu inspirer le nom du théâtre et celui de la marionnette. Toutefois, cette hypothèse est peu probable en raison de l'année 1808, retenue par l'historien Tancrède de Visan pour dater la création de la marionnette.

Une dernière hypothèse semble l'emporter chez les historiens qui reprennent Onofrio. Elle évoque un personnage réel nommé Guignol qui aurait servi de modèle à la marionnette. Le patronyme est attesté dans la région lyonnaise mais demeure rare. Il pourrait provenir du nom d'un village lombard Chignolo. Le glissement onosmatique sur la base d'un toponyme étant un phénomène courant à cette époque, Guignol viendrait de Chignol, une graphie attestée dans le recueil d'Onofrio.
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N°3565 (2003)






Le Marsupilami est un animal imaginaire créé par André Franquin en 1952, apparaissant notamment dans la série Spirou et Fantasio. Doté d'une force herculéenne et d'une queue démesurée mais néanmoins très utile, sa fantaisie fascine autant qu'elle amuse.

Franquin l'a décrit en 1952 selon le pseudo-nom scientifique de Marsupilamus fantasii, la fiction voulant que Fantasio ait le premier mis la main sur cet animal. En 1997, l'album Houba Banana rend hommage au défunt Franquin en renommant l'animal Marsupilami franquini. D'un point de vue nomenclatural ou taxinomique, rien n'exigeait un nouveau nom, par conséquent Marsupilamus fantasii reste le (pseudo) nom scientifique valide.

Le marsupilami est un animal rare vivant dans la jungle amazonienne de Palombie, dans la région du volcan El Sombrero au Brésil.

Le marsupilami mesure environ un mètre, il est jaune avec des points noirs. Il peut éventuellement connaître le mélanisme.

Sa queue préhensile mesure jusqu'à 8 mètres, encore que celle de la femelle soit plus courte que celle du mâle. C'est principalement un moyen de locomotion : elle lui permet de se déplacer à une vitesse soutenue entre les arbres, elle peut être utilisée comme un ressort, ou comme une roue, et elle sert à l'escalade; elle permet au marsupilami de se surélever au-dessus de la cime des arbres pour avoir une vue d'ensemble de son biotope. C'est aussi une arme, notamment lorsqu'il en fait un poing, ou lorsqu'elle lui permet l'immobilisation de ses prédateurs. La queue est aussi le principal instrument qui lui sert à pêcher. Elle est encore un instrument de jeu (balançoire, par exemple) et sert aux manœuvres de séduction dans la parade nuptiale. Elle sert enfin au déplacement des petits lors de leur premier âge.

Son nombril surprend cependant les observateurs de cet ovipare. L'utilité du nombril est révélée dans l'encyclopédie du marsupilami (devenue rare par sa non-réédition) : c'est un moyen d'éducation, de transmission du savoir ; par exemple, lorsqu'un petit marsupilami décide de faire son nid, il va coller son oreille contre le nombril de sa mère. Peu de temps après, il est capable de construire lui-même un tissage végétal. L'utilisation du nombril n'est prouvée que par l'auteur de l'encyclopédie et n'a jamais été démontrée au cours des aventures de l'animal, ce qui semblerait tout de même trahir une étourderie de Franquin lorsqu'il l'a dessiné pour la première fois dans les années 1950.

La femelle marche sur la pointe des pieds, à petits pas.

Ses œufs sont piriformes, la queue de l'embryon, prenant beaucoup de place, se loge dans la partie allongée de l'œuf (cette queue est d'ailleurs pleine de nœuds à la naissance).

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N°3569
Selon l'exploratrice Seccotine (qui, après Spirou et Fantasio, décrivit le mieux les mœurs de l'animal), le marsupilami est omnivore.

Lors de ses premières apparitions il est décrit comme grand amateur de puces (qu'il récolte principalement sur les tapirs, qu'il immobilise avec sa queue, servant de lasso), il se nourrit aussi de nombreux fruits ; mais on mettra mieux en évidence par la suite son goût particulier pour le piranha (poisson carnivore) ainsi que les fourmis carnivores, toutes nourritures qu'il se procure grâce à son appendice caudal. On le voit fréquemment occupé à chasser le piranha ou même à le conserver dans des aquariums !

Un de ses mets préférés est une petite noix oléagineuse poussant dans la jungle palombienne, et dont il fait provision afin de pouvoir en consommer toute l'année. Il enterre cette provision dans le sol. Assez curieusement, une fois en captivité ou acclimaté en dehors de Palombie, il peut se passer de cette nourriture.

L'estomac du marsupilami est particulièrement résistant (il peut par exemple survivre à l'absorption de fortes quantité d'alcool à brûler).

Les familles de marsupilamis vivent dans un nid fabriqué à partir de lianes tressées sur une carcasse arrondie, présentant la forme d'un mollusque bivalve, fixée à des lianes pendantes grâce à de solides nœuds. Ce nid est tapissé de plumes et de duvet d'ara, et orné de fleurs odorantes. En cas de besoin, le nid peut se refermer rapidement, par le rapprochement de ses deux valves. La tradition veut que ce nid soit inauguré par la femelle du marsupilami. Une cérémonie à lieu une fois la construction de nid terminée. La famille marsupilami danse et honore la terre fertile de la forêt vierge qui la nourri en jetant dans un trou creusé dans la terre les pépins d'une pommes, comme on le voit dans la saison 3 (mon ami marsupilami) du dessin animé. Dans les bandes dessinées, il est montré que le marsupilami connaît l'usage du temps, du tissage végétal, des nœuds, de la fabrication des crêpes (ce qui n'est pas sans rappeler Gaston Lagaffe).

Bien que principalement arboricole, le marsupilami est néanmoins amphibie. Il se sert alors de sa queue comme godille pour avancer. Les premiers explorateurs l'ayant décrit avaient d'ailleurs noté son goût de l'eau et de la propreté, ainsi que son aptitude à la nage.

Comme d'autres animaux, il peut tromper ses prédateurs par des techniques de camouflage : il peut donner à sa queue la forme d'un serpent. C'est d'ailleurs un très bon imitateur (sonore notamment : il peut imiter des bruits animaux ou mécaniques, et même la parole humaine).

Le marsupilami est un remarquable grimpeur.

Il est doté d'un sens aigu de la famille ; sa compagne est la "marsupilamie". (l'exemplaire décrit par Seccotine a eu trois enfants : bibi(jaune à taches noires)décoratrice avec sa maman et qui adore les fleurs -comme sa maman), bobo (tout noir) petit dormeur et bibu (tout jaune) petit gourmand et grand nageur : deux garçons — le premier classiquement jaune et l'autre atteint de mélanisme — et une fille (jaune à points noirs). Il peut être sociable avec des animaux n'appartenant pas à son espèce (notamment avec les scuriolidés).

Le marsupilami peut à l'occasion être vindicatif, et alors se montrer dangereux. Lorsqu'il est en colère, son pelage se hérisse, y compris au niveau de son appendice caudal.

Le marsupilami est un des rares animaux qui connaissent le rire. Sa femelle est le seul animal qui ait la notion de la toilette décorative, elle a d'ailleurs doté bibi de ce don.

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BF N°58 (2003)
Le marsupilami apparait pour la première fois dans Spirou et les héritiers (1952), sous la plume d'André Franquin.

L'animal reviendra très fréquemment dans les aventures suivantes, jusqu'à ce que Franquin décide de laisser les aventures de Spirou à Jean-Claude Fournier. Franquin choisit de garder ses droits sur l'animal, qu'il considère comme un de ses personnages les plus réussis. Cependant le scénario déjà écrit par Fournier prévoit un rôle pour le marsupilami, et ce dernier demande respectueusement à son créateur de pouvoir l'utiliser. Franquin accepte à condition de dessiner lui-même la bête. Chronologiquement, Le Faiseur d'or (1970) verra donc la dernière apparition du marsupilami dans les aventures de Spirou. Cependant, il apparaît encore dans un album ultérieur : Tembo Tabou, dont les évènements se passent chronologiquement juste après Spirou et les hommes-bulles (et donc bien avant Le Faiseur d'or).

Dans La Vallée des bannis (1989), Tome et Janry ont tout de même évoqué la présence de l'animal jaune tout en jouant avec l'affection qu'ont les lecteurs pour ce personnage : perdu dans la jungle, Spirou entend le "Houba", cri caractéristique du marsupilami. Fou de joie à l'idée de retrouver son vieil ami, Spirou se précipite, mais, dès que le lecteur tourne la page, il se rend compte qu'il s'agissait d'un animal répugnant qui faisait le même cri.

Le retour du marsupilami dans les aventures de Spirou, encore espéré par beaucoup de lecteurs, est pourtant juridiquement impossible, les droits appartenant à Marsu Productions qui exploitent le personnage dans une série indépendante, qui peut être considérée comme un spin-off des aventures de Spirou.

Alors que Franquin garde jalousement depuis 1970 les droits sur son personnage fétiche, Jean-François Moyersoen le convainc finalement en 1987 d'en faire une série à part entière.

La série mettant en scène une famille de Marsupilamis sauvages est dessinée par Batem et successivement scénarisée par divers auteurs, notamment Greg et Yann. Elle est éditée chez Marsu Productions. Le premier album est un succès commercial, avec plus de 600 000 exemplaire vendus. Ce succès ne faiblira pas.

En 2002 est paru un album numéroté 0 reprenant de courtes histoires du Marsupilami réalisées par Franquin.
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Re: NOS HEROS DE JEUNESSE (philatélie)

#12 Message par saintluc »

Le Comte de Monte-Cristo est un roman d’Alexandre Dumas, écrit avec la collaboration d’Auguste Maquet et achevé en 1844. Inspiré de faits réel, l'histoire raconte la vraie vie de Pierre Picaud. L’ouvrage raconte l’histoire d’un jeune homme injustement accusé de bonapartisme et emprisonné sans jugement pendant quatorze ans, qui, évadé et devenu très riche, entreprend de se venger de ceux qui ont œuvré à son arrestation.

Le roman est l’une des œuvres les plus connues de l’écrivain, avec Les Trois Mousquetaires, autant en France qu’à l’étranger. Il a d’abord été publié en feuilleton dans Le Journal des débats du 28 août au 26 novembre 1844 (1re partie), puis du 20 juin 1845 au 15 janvier 1846 (2e partie).

Au début du règne de Louis XVIII, peu avant les Cent-Jours et alors qu'un royalisme prononcé était de mise, Edmond Dantès, marin, second du navire Le Pharaon est accusé à tort de bonapartisme et enfermé dans une geôle du château d'If, sur l’île du même nom, au large de Marseille. Après quatorze années, il réussit à s’échapper et s’empare du trésor de l’île de Monte-Cristo, dont l’emplacement lui a été révélé par un compagnon de captivité, l’abbé Faria. Devenu riche et puissant, il entreprend, sous le nom notamment du « comte de Monte-Cristo », de se venger de ceux qui l’ont accusé ou ont bénéficié directement de son incarcération pour s’élever dans la société.

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N°3592 (2003)
Dantès est désespéré par cette captivité dans les cachots du Château d'If, il songe même au suicide. Il aura la chance de faire la connaissance de l'abbé Faria, un autre prisonnier qui voulant s'évader a creusé un tunnel. En fait de liberté, le tunnel débouche dans la cellule de Dantès. L'abbé Faria, érudit et plein de sagesse va se prendre de sympathie pour Dantès et entreprendre son éducation intellectuelle et spirituelle. Le prêtre lui dévoile aussi, par déduction, le complot qui a amené à sa perte et auquel ont participé Danglars, Fernand, Villefort et Caderousse. Il va également lui révéler son secret que personne ne veut croire. Il est l'héritier d'un immense trésor, le trésor des Borgia, enterré dans l'île de Monte Cristo. Les deux prisonniers décident de préparer ensemble leur évasion. Mais le vieux prêtre meurt. Il a juste eu le temps, avant de mourir, de léguer son trésor à Dantès. Ce dernier prend la place du prêtre dans le linceul qui est jeté à la mer et parvient ainsi à s'enfuir.

Retrouvant la liberté après quatorze ans de captivité, et devenu richissime grâce au trésor que lui a légué l'abbé Faria, Dantès revient à Marseille, il y apprend que son père est mort de faim, et que Mercédes, sa fiancée, le croyant mort, a épousé son cousin Fernand Mondego, le pêcheur épris d'elle, et qui est devenu comte de Morcerf.

Dantès mène une enquête discrète, et vérifie tous les faits qu'avait deviné l'abbé Faria dans leur geôle. Se faisant passer, auprès de Caderousse, l'un des moins impliqués des comploteurs, pour un abbé italien, l'abbé Busoni, qui aurait assisté aux derniers moments de Dantès. Il retrouve ainsi la trace de ses ennemis et découvre leurs points faibles. Il aide ensuite financièrement Caderousse, qui malgré ce forfait a sombré dans la misère, et sauve de la ruine, sans dévoiler sa véritable identité, l'armateur Morrel, son seul ami. Puis il se rend en Orient. Il devient ainsi l'allié de contrebandiers italiens qui l'aideront à réaliser sa vengeance.

En 1838, Dantès est en Italie et a pris le nom de "comte de Monte-Cristo". Il parvient à prendre la défense et à sauver le jeune vicomte de Morcef, le fils de Mercédes et de Fernand. Il réussit ainsi à s'introduire dans la société parisienne et se rapproche de ses ennemis. Il retrouve Danglars, qui s'est enrichi dans l'intendance de guerre et qui est devenu baron et banquier, Villefort, le procureur du roi, et Fernand, le comte de Morcef qui a épousé Mercédès, l'ancienne fiancée de Dantès. Chacun d'eux a des crimes sur la conscience et Monte-Cristo va peu à peu réussir à les acculer à la ruine et à leur faire avouer leurs forfaits.

Fernand, l'ancien pêcheur catalan, n'est parvenu à s'enrichir et à obtenir son titre de noblesse qu'en trahissant son protecteur, Ali Pacha de Janina, et en livrant son château aux Turcs en échange d'argent. Monte-Cristo a retrouvé Haydée, la fille du pacha et est parvenu à la sortir de l'esclavage où elle était tombée. Il parvient à la faire témoigner à la Chambre des pairs. Ne pouvant supporter son humiliation, Morcef se suicide. Suite à la mort de son mari, Mercédès, l'ancienne fiancée du jeune Edmond Dantès, s'exile.

Puis Monte-Cristo décide de se venger du banquier Danglars. Grâce à sa fortune, il va parvenir à le ruiner. Il s'arrange ensuite pour que la fille de Danglars épouse Benedetto, un faux prince italien. La mariée découvrira le jour de son mariage que Benedetto n'est en fait qu'un forçat évadé, et (on le saura plus tard) le fils adultérin du procureur du roi, Villefort, qu'il a eu avec Madame Danglars, fils qu'il a cru mort-né, et qu'il a en fait enterré vivant.

Puis vient le tour de Villefort, dont l'épouse empoisonne un à un les membres de sa famille afin de faire hériter son fils Édouard. Découverte, elle s'empoisonne à son tour avec son fils. Villefort, lui, devient fou. Monte-Cristo empêche cependant Valentine de Villefort de mourir empoisonnée, car elle est aimée de Maximilien Morrel, le fils de l'armateur, son ami. Il parvient ensuite à les réunir.

Une fois sa vengeance accomplie, Monte-Cristo repart en Orient en compagnie de la femme qui l'aime, Haydée, autrefois son esclave.

Le Comte de Monte-Cristo est une des principales œuvres issues de la collaboration entre Alexandre Dumas et Auguste Maquet, avec la saga des Trois Mousquetaires. C’est avant tout l’histoire d’une vengeance, longuement élaborée et méticuleusement menée. C’est aussi le cheminement d’un homme sans histoire, Edmond Dantès, qui devient dans la littérature française l’archétype du vengeur.

Comme pour toute œuvre de fiction, le lecteur peut utiliser plusieurs clés de lecture. Le roman pose la question centrale du mal et de la justice : l’homme a-t-il le droit de se substituer à Dieu silencieux pour appliquer la loi du talion ou doit-il pardonner ? Le cheminement du héros est soutenu par les talents de dramaturge de Dumas qui procède par une succession de scènes rapides, assorties de dialogues étonnamment modernes. Le récit s’inscrit dans une description réaliste et dénonciatrice de la France bourgeoise de la monarchie de Juillet.






Gavroche est un personnage du roman Les Misérables de Victor Hugo, qui prend les traits d'un enfant parisien, fils des Thénardier.
« La gaminerie parisienne est presque une caste. On pourrait dire : n'en est pas qui veut.
Ce mot, gamin, fut imprimé pour la première fois et arriva de la langue populaire dans la langue littéraire en 1834. C'est dans un opuscule intitulé Claude Gueux que ce mot fit son apparition. Le scandale fut vif. Le mot a passé. »
— Victor Hugo, Les Misérables (Tome III. Marius – Livre Premier : Paris étudié dans son atome – Chapitre 7. Le gamin aurait sa place dans les classifications de l'Inde)

« Paris a un enfant et la forêt a un oiseau ; l'oiseau s'appelle le moineau ; l'enfant s'appelle le gamin.

Accouplez ces deux idées qui contiennent, l'une toute la fournaise, l'autre toute l'aurore, choquez ces étincelles, Paris, l'enfance ; il en jaillit un petit être. Homuncio, dirait Plaute.
Ce petit être est joyeux. Il ne mange pas tous les jours et il va au spectacle, si bon lui semble, tous les soirs. Il n'a pas de chemise sur le corps, pas de souliers aux pieds, pas de toit sur la tête ; il est comme les mouches du ciel qui n'ont rien de tout cela. Il a de sept à treize ans, vit par bandes, bat le pavé, loge en plein air, porte un vieux pantalon de son père qui lui descend plus bas que les talons, un vieux chapeau de quelque autre père qui lui descend plus bas que les oreilles, une seule bretelle en lisière jaune, court, guette, quête, perd le temps, culotte des pipes, jure comme un damné, hante les cabarets, connaît des voleurs, tutoie des filles, parle argot, chante des chansons obscènes, et n'a rien de mauvais dans le cœur. C'est qu'il a dans l'âme une perle, l'innocence, et les perles ne se dissolvent pas dans la boue. Tant que l'homme est enfant, Dieu veut qu'il soit innocent.


Si l'on demandait à la grande et énorme ville : Qu'est-ce que c'est que cela ? elle répondrait : C'est mon petit. »
— Victor Hugo, Les Misérables (Tome III. Marius – Livre Premier : Paris étudié dans son atome – Chapitre 1. Parvulus)

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N°3593 (2003)
Né en 1820, il est le fils des Thénardier qui ne l'aiment pas, ne veulent pas de lui et c'est pour cela qu'il vit dans la rue (il a l'habitude de dire « Je rentre dans la rue » quand il sort d'une maison). Il ne les voit que de temps à autre, mais il aidera tout de même son père à s'évader de prison. Gavroche connaît ses sœurs aînées, Éponine et Azelma, mais pas ses deux frères cadets qui ont été adoptés en très bas âge suite à une sordide tractation de leurs parents. Après l'arrestation de leur mère adoptive, alors que les deux enfants se retrouvent à la rue, Gavroche les recueille sans savoir que ce sont ses frères. Mais ils s'égarent dans Paris le lendemain et on ne les revoit qu'une seule fois, cherchant à manger. Le lecteur ne sait pas ce qu'ils sont devenus.

Gavroche connaît bien la bande « Patron-Minette », des malfaiteurs que Thénardier sollicite pour ses mauvais coups.

Gavroche meurt le 6 juin 1832, peu après Éponine, près de la même barricade de la rue de la Chanvrerie, pendant l'Insurrection républicaine à Paris en juin 1832, en tentant de récupérer des cartouches non brûlées pour ses camarades insurgés et en chantant une célèbre chanson qu'il n'a pas le temps d'achever (Tome V. Jean Valjean – Livre Premier : La guerre entre quatre murs – Chapitre 15. Gavroche dehors) :

On est laid à Nanterre,
C'est la faute à Voltaire,
Et bête à Palaiseau,
C'est la faute à Rousseau.

Je ne suis pas notaire,
C'est la faute à Voltaire,
Je suis petit oiseau,
C'est la faute à Rousseau.

Joie est mon caractère,
C'est la faute à Voltaire,
Misère est mon trousseau,
C'est la faute à Rousseau.

Je suis tombé par terre,
C'est la faute à Voltaire,
Le nez dans le ruisseau,
C'est la faute à... [Rousseau]

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BF N°60
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Re: NOS HEROS DE JEUNESSE (philatélie)

#13 Message par saintluc »

Mickey Mouse est un personnage de fiction appartenant à l'univers Disney, apparaissant principalement dans des dessins animés et dans des bandes dessinées. Véritable ambassadeur de la Walt Disney Company, il est présent dans la plupart des secteurs d'activité de la société, que ce soit l'animation, la télévision, les parcs d'attractions ou les produits de consommation. Mickey est utilisé comme un vecteur de communication et ses qualités doivent respecter la morale prônée par « Disney », que ce soit par Walt ou par l'entreprise elle-même. Mickey Mouse est connu et reconnu dans le monde entier, sa célèbre silhouette formée de trois cercles étant devenu indissociable de la marque Disney.

Mickey a été créé en 1928, après que Walt Disney eut dû laisser son premier personnage, Oswald le lapin chanceux, à son producteur. Les premiers courts métrages qui le mettent en scène sont principalement animés par Ub Iwerks, associé de Walt Disney au sein des studios Disney (alors installés dans le studio d'Hyperion Avenue). Il devient plus tard aussi un personnage de bandes dessinées, de longs métrages, de séries télévisées et d'une myriade de produits dérivés.

Mickey Mouse représente une souris anthropomorphique. Il s'est d'abord, avant la première diffusion, nommé Mortimer Mouse ; c'est la femme de Disney qui, trouvant ce nom peu vendeur, a proposé Mickey. Pour la Walt Disney Company, la souris a comme date officielle de naissance le 18 novembre 1928, date de la première « présentation publique » du dessin animé Steamboat Willie.

Le personnage est aussi célèbre pour sa voix de fausset. C'est Walt Disney lui-même qui donna sa voix originale au personnage de Mickey, du premier dessin animé jusqu'en 1946, année au cours de laquelle Disney désigna Jim MacDonald pour le remplacer, en raison d'un problème de toux chronique dû à la cigarette. Jim MacDonald est ensuite remplacé par Wayne Allwine, à partir de 1983 jusqu'en en 2009, année de sa mort suite à des complications dues au diabète.
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N°3641 (2004)
Mickey est souvent accompagné de son ami Dingo et de son chien Pluto. Il noue aussi une idylle avec Minnie, une autre souris qui voit le jour en même temps que lui. Mickey n'est pas resté longtemps uniquement sur les écrans. Il apparaît dans les journaux en bande dessinée quotidienne dès le 13 janvier 1930. Cette publication est distribuée par le King Features Syndicate, scénarisée par Walt Disney et dessinée par Ub Iwerks.

Pour souligner l'importance de Mickey dans l'aventure globale de l'univers Disney, Walt Disney a déclaré, à propos de son personnage : « Tout ce que j'espère, c'est que l'on ne perde pas de vue une chose : tout a commencé avec une souris. »
Mickey est créé en 1928 pour remplacer le personnage d'Oswald le lapin chanceux, perdu par Walt contre son gré. Ce lapin, créé au début de l'année 1927 sous le crayon d'Iwerks, était produit par les studios Disney sous contrat avec Charles B. Mintz et distribué par Universal Pictures. Après presque un an d'existence, Oswald est relativement populaire et rapporte de l'argent.

Courant février 1928, Walt Disney se rend à New York pour négocier avec Mintz une part de revenus plus importante pour chaque film. Mais il est abasourdi — Leonard Mosley précise : « outré de la perfidie, le cœur brisé par la déloyauté » — quand l'homme d'affaires lui annonce que non seulement il souhaite réduire les coûts de productions part, mais qu'en plus il prend sous contrat la plupart de ses principaux animateurs. Mintz menace Disney de créer son propre studio s'il n'accepte pas de réduire ses coûts de production. En outre, c'est Universal, et non pas Disney, qui détient, à cause d'un contrat signé un peu rapidement par Walt, la marque commerciale sur Oswald le Lapin, ce qui signifie qu'il peut très bien se passer de lui pour faire ses films.

Disney refuse. Micheal Barrier indique que Disney quitte New York le 13 mars 1928, pour retourner à Los Angeles, après trois semaines de négociation avec Winkler. Walt perd alors la majeure partie de son équipe d'animation. Lui, Iwerks et quelques « fidèles » (dont Les Clark) commencent alors à travailler secrètement sur un nouveau personnage pour remplacer Oswald le Lapin tandis que le reste de l'équipe poursuit la production d'Oswald. Parmi les animateurs qui ne partiront pas, certains ne sont pas mis dans la confidence de la naissance de ce nouveau personnage comme Johnny Cannon. Walt n'oubliera jamais ce revers et prendra à l'avenir soin de s'assurer la détention des droits sur chaque création.



Minnie Mouse est un personnage de fiction de l'univers de Mickey Mouse créé en 1928 par Walt Disney. Comme Mickey, elle se présente sous l'aspect d'une souris anthropomorphe.

Mickey et Minnie sont d'éternels amants. Ils ne se sont jamais mariés et n'ont jamais habité ensemble, que ce soit dans un dessin animé ou une bande dessinée. Minnie n'a jamais eu de série à son nom, bien qu'elle apparaisse dans certaines histoires Mickey Mouse alors que Mickey, lui, n'y figure pas.

Comme Mickey, Minnie s'est de plus en plus assagie au fil de ses apparitions. Dans Plane Crazy (1928), elle utilisa ses sous-vêtements comme parachute, mais a montré l'exemple aux femmes américaines durant la Seconde Guerre mondiale pour la réutilisation des graisses culinaires afin de confectionner de munitions destinées aux soldats sur le front

Minnie est née officiellement le même jour que Mickey, soit le 18 novembre 1928, et elle est présente comme lui dans les trois courts métrages que sont Plane Crazy, The Gallopin' Gaucho et Steamboat Willie. Malgré tout, Minnie est apparue pour la première fois à l'écran dans Plane Crazy, réalisé le 15 mai 1928 et ressorti en mars 1929. Comme avec Mickey, sa date de naissance officielle est donc postérieure à sa naissance réelle.
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N°3643 (2004)
Dans Plane Crazy, son premier film avec Mickey, elle apparaît au bout de 2 minutes et 12 secondes, elle est donc légèrement plus jeune que lui.

Au printemps 1928, Walt Disney décide de créer un nouveau personnage pour remplacer Oswald le lapin chanceux. Mais Mickey ne peut relever le défi seul. L'un des traits de caractère d'Oswald dans ses courts métrages est sa constante recherche de conquêtes amoureuses. Afin de remplacer ces rencontres éphémères que sont Miss Rabbit, Miss Cottontail, Fanny et autres petites bonnes ou danseuses, il est décidé que Mickey n'aura qu'une seule contrepartie féminine : Minnie.

Durant le processus de création, le personnage, qui ne porte pas encore de nom, est défini comme une jeune fille libérée, type garçonne. Elle porte une jupe courte et suit les courants de mode afin d'attirer l'intérêt du public jeune et féminin.






Donald Duck est un personnage de fiction développé, entre autres, par l'animateur Dick Lundy en 1934 pour le compte des studios Disney. Sa première apparition au cinéma a lieu le 9 juin 1934 sous la forme d'un canard en costume de marin, dans le film Une petite poule avisée (The Wise Little Hen).

Au début de sa carrière cinématographique, ce canard grincheux et colérique sert de contrepoint au caractère progressivement plus posé de Mickey Mouse. Il devient rapidement héros de sa propre série de dessins animés. Dans la bande dessinée, il s'entoure rapidement d'un nombre important de personnages nouveaux et d'un univers propre à lui, sous la plume de grands scénaristes-dessinateurs américains, tels que Al Taliaferro puis Carl Barks. L'importance du personnage lui-même s'efface un peu devant les nombreux autres personnages créés dans l'univers des canards de Disney, tel son oncle Balthazar Picsou.

Donald a presque totalement disparu du monde cinématographique. Dans le monde de l'édition, il reste très populaire dans les pays scandinaves et d'Europe du Nord, où il l'est même davantage que Mickey Mouse, ainsi qu'en Italie. En Suède, il est le plus populaire des personnages Disney et possède son propre magazine qui a été publié en 2001 à plus de 400 000 exemplaires. A contrario, c'est Picsou et non Donald, qui possède une publication à son nom en France (Picsou magazine). Les histoires de Donald sont quand même publiées dans ces magazines ou ceux de Mickey. Malgré cette relative absence du devant de la scène, Donald reste très présent dans les produits dérivés de l'univers Disney.
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N°3642 (2004)
Le nom complet de Donald en anglais, « Donald Fauntleroy Duck », figure sur son avis de mobilisation dans un dessin animé de 1941 lorsque les États-Unis entrent en guerre et est repris dans quelques bandes dessinées.

Les animateurs et dessinateurs des studios Disney ont créé plusieurs personnages autour de leur souris-vedette Mickey Mouse. La plupart des amis de Mickey sont d'abord issus des animaux de la ferme. On retrouve ainsi une vache, Clarabelle Cow et un cheval, Horace Horsecollar. Le canard n'avait pas encore été créé.

En 1931, un canard nommé « Donald Duck » est cité parmi les amis de la souris dans Mickey's 'Hoozoo' Witswitch, And Wotswot, un poème contenu dans un livre de la série The Adventures of Mickey Mouse publié par David McKay de New York. Cette histoire a été republiée en 1932 à Londres et illustrée par Wilfred Haughton, sous la forme des premières versions des Mickey Mouse Annual. Elle permet de voir dans l'angle inférieur gauche un canard aux ailes courtes, vêtu d'un short similaire à celui de Mickey, à la tête noire et découverte. Il ne ressemble pas vraiment à ce qu'il sera quelques années plus tard

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Re: NOS HEROS DE JEUNESSE (philatélie)

#14 Message par saintluc »

Blake et Mortimer est une série de bande dessinée créée par le dessinateur belge Edgar P. Jacobs en 1946, puis reprise à sa mort en 1987 par Bob de Moor, puis Jean Van Hamme, Ted Benoit, Yves Sente, André Juillard, René Sterne, Chantal De Spiegeleer et Aubin Frechon . D'abord éditée par les éditions du Lombard, elle est désormais publiée par les éditions Blake et Mortimer, une filiale du groupe Dargaud. Elle fut pré-publiée pendant de nombreuses années dans Le Journal de Tintin dont elle était, avec le héros éponyme, un des moteurs.

Les prémices de la saga se retrouvent avec des personnages très similaires dans Le Rayon U, du même auteur, publié dans le magazine Bravo en 1943. Mais la présence et les rôles qui y sont donnés à de jeunes femmes ne seront pas repris dans le monde du journal de Tintin qui s'adresse à un jeune lectorat masculin à une époque qui ne connaissait pas encore la mixité scolaire.
La série met en scène deux héros, Sir Francis Blake, un militaire de carrière ayant débuté dans la RAF, et mis à la disposition des services secrets britanniques de contre-espionnage militaire au MI5, et son ami le professeur Philip Mortimer, spécialiste en physique nucléaire, qui se retrouvent souvent confrontés à leur grand ennemi, le colonel Olrik, parfois accompagné de ses hommes de main tels l'américain Sharkey, Razul le Bezendjas ou encore le malfrat Jack.

On remarquera que le compagnon des héros, Nasir, un musulman natif du continent indien qui s'était mis au service des deux amis, va disparaître après l'album de La Marque jaune et l'entrée dans l'époque de la décolonisation. Il réapparaît cependant bien après l'époque de Jacobs, dans Les Sarcophages du 6e continent.

Le charme de la série est dû, entre autres, à un mélange savant de réalisme et de science-fiction. Si dans Le Secret de l'Espadon l'aventure est surtout d'ordre militaire et technologique et dans Le Mystère de la Grande Pyramide plutôt historique et ésotérique, des albums comme La Marque jaune, L'Énigme de l'Atlantide ou Le Piège diabolique mêlent avec habileté de front tant l'action guerrière ou policière que l'utilisation des découvertes scientifiques. Edgar P. Jacobs se distingue notamment par sa volonté de réalisme et d'exactitude dans le détail. Travaillant souvent d'après photos ou croquis de repérages, il a créé un monde dans lequel la fiction devient ainsi complètement plausible. La précision se retrouve dans la reconstitution des parcours tant sur les délais que la représentation des lieux traversés, S.O.S. Météores, qui se déroule entre Paris et la région de Versailles, étant exemplaire à ce sujet.
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N°3669
En outre, par respect du lecteur, il s'imposait de le mettre dans un environnement qui puisse lui permettre d'apprendre tout en se distrayant. À cet égard, la visite guidée du musée du Caire (dans Le Mystère de la Grande Pyramide) est édifiante, comme celle de la Tour de Londres (La Marque jaune) ou du sous-sol parisien (L'Affaire du Collier).

On peut aussi parler, dans la mise en scène de ses vignettes, de véritables prises de vues, et ceci de façon tout à fait comparable à celles de l'art cinématographique (par exemple le plan panoramique qui débute La Marque Jaune).

C'est également un grand maître de l'éclairage, avec l'utilisation d'environnements colorés, tels des filtres, (notamment les rouges orangés, les verts et les gris bleus) qui soulignent l'intensité des situations.

Une autre des caractéristiques de la série est l'abondance de didascalie, et certains phylactères contiennent des textes très denses. Cet aspect, à rapprocher de la recherche de précision de Jacobs, a valu à la série une réputation de bande dessinée « bavarde ». Cette particularité toute « jacobsienne » s'explique d'une part au fait qu'historiquement, la bande dessinée, en tant que figuration narrative, était contrainte pour être acceptée par les éditeurs de la première moitié du XXe siècle de faire passer le texte avant l'image, le « ballon » étant honni car considéré comme entraînant paresse et perte de l'usage de la lecture ; d'autre part à la volonté de raconter une histoire qui soit instructive couplée au goût pour les effets du théâtre.

Un thème récurrent est le cheminement des héros dans un monde clos et souvent souterrain, semé d'énigmes et de pièges jusqu'à l'issue finale en pleine lumière. Diverses interprétations analytiques ont pu être données sur les raisons de l'intérêt de l'auteur pour ces quêtes initiatiques.
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N°3670
Par ailleurs, on remarque un rythme extrêmement soutenu dans le déroulement de l'histoire. Ceci est notamment lié au fait qu'avant la parution en album, la publication était réalisée, comme pour les autres auteurs jusqu'au début des années 1980, de façon hebdomadaire avec une seule planche à la fois. Blake et Mortimer était alors imprimé en quatrième de couverture du journal de Tintin. De ce fait, la stripsodie était décomposée pour apporter un rebondissement chaque semaine et contenir un élément propre à créer en chaque fin de page une forte attente de la suite (principe du cliffhanger dans les feuilletons d'aventures).

Aventures destinées à l'origine à un lectorat exclusivement masculin, la série sera caractérisée par le rôle extrêmement limité qu'y jouent les femmes, sous la plume de E.-P. Jacobs. Dans le premier épisode, en particulier Le secret de l'Espadon, il n'apparaît absolument aucun personnage féminin, même en second plan. Ceci en dépit de l'intérêt que leur portait Jacobs ainsi que le montre Le Rayon U, un album antérieur à la série, mais qui contient déjà tous les ingrédients que l'on retrouvera développés par la suite (Le scientifique, le militaire, le renégat, le fidèle domestique, les forêts et animaux préhistoriques, la civilisation maya, les complots, les ailes volantes…). Les femmes seront cantonnées dans les apparitions en arrière-plan, ou des rôles très mineurs. Cette situation n'évoluera qu'avec la reprise de la série par de nouveaux scénaristes et L'affaire Francis Blake, plus de 50 ans après le démarrage de ces aventures.

Enfin l'auteur ayant imaginé postérieurement une biographie à ses trois héros, les repreneurs de la série ont pu s'en inspirer pour présenter ainsi des moments antérieurs aux premiers albums relatant des épisodes de l'adolescence de Francis Blake et Philip Mortimer.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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saintluc
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Re: NOS HEROS DE JEUNESSE (philatélie)

#15 Message par saintluc »

Les soldats de plomb

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