MA REGION: Le PAS-DE-CALAIS - NORD (philatélie)
Publié : sam. nov. 27, 2010 5:44 am
Si vous voulez copier en partie ou en totalité ce sujet MA REGION: LE PAS DE CALAIS ayez l'obligeance de m'en informer, merci. J'ai passé du temps à le créer.Photo de timbres de France com. Commentaires de WIKIPEDIA
Le Pas-de-Calais est un département français, qui doit son nom au « pas de Calais » qui le sépare de l'Angleterre (le mot pas vient du mot passage et signifie détroit). La préfecture de ce département qui fait partie de la région Nord-Pas-de-Calais est Arras. L'Insee et la Poste lui attribuent le code 62.
Le Pas-de-Calais est l'un des 83 départements créés à la Révolution française, le 4 mars 1790 en application de la loi du 22 décembre 1789. Pour créer ce département, le régime révolutionnaire fusionna une partie de la généralité d'Amiens (Boulonnais et une partie du Ponthieu) avec l'Artois reconquis sur les Espagnols un siècle plus tôt et le Calaisis.
Après la victoire des coalisés à la bataille de Waterloo (18 juin 1815), le département est occupé par les troupes britanniques de juin 1815 à novembre 1818
L'Artois est une province historique de l'Ancien Régime, ayant pour capitale Arras, et qui forme aujourd'hui la plus grande partie du Pas-de-Calais. Les habitants de l'Artois sont des Artésiens.
Les contours de l'Artois ont varié au cours des siècles, en fonction des aléas de l'histoire et des rattachements ou séparations d'avec les comtés voisins, comté de Boulogne, comté de Flandre, etc.
L'Artois correspond à peu près au pays de la tribu gauloise des Atrébates, dont la capitale Nemetocenna est devenue Arras. Les Romains intégrèrent ce pays dans la province romaine de Belgique
L'Artois fut conquis au Ve siècle par les Francs et donné en 863 par Charles le Chauve à Judith, sa fille, qui épousa Baudouin Bras de Fer, comte de Flandre.[réf. nécessaire]
Après avoir été longtemps possédé par les comtes de Flandre, sous la suzeraineté de la France, il fut réuni à la couronne par Philippe-Auguste en 1180.
Saint Louis donna l'Artois en 1237, avec titre de comté, à Robert, son frère puîné.
Après avoir relevé des ducs de Bourgogne, l'Artois passa par héritage aux Habsbourg d'Espagne et fut annexé définitivement par la France après la guerre de Trente Ans, le 7 novembre 1659 aux termes du traité des Pyrénées sauf Aire-sur-la-Lys et Saint-Omer (l'Artois réservé) qui ne revint à la France qu'en 1678.
Robert 1er d'Artois brise les armes paternelles De France ancien (semé de fleurs de lys) par un lambel chargé de 9 châteaux. Cette surcharge fait référence aux 9 châtellenies d'Artois possédées par sa mère Blanche de Castille.
N°899 (1951)
L'Artois est également une fédération rassemblant différents pôles de l'université du même nom, créée en 1992 dont le siège est situé à Arras :
Arras (sciences humaines, arts, lettres et langues, sciences économiques et gestion),
Béthune (sciences appliquées, ingénierie et technologie),
Douai (Droit et science politique),
Lens (science, technologie et tertiaire),
Liévin (STAPS: sciences et techniques des activités physiques et sportives).
Le 1er janvier 2008, l'IUFM Nord-Pas-de-Calais devient une école interne de l'université d'Artois. Il comporte plusieurs sites : Villeneuve-d'Ascq, Lille, Douai, Arras, Valenciennes, Outreau. Le siège de l'école interne est à Villeneuve-d'Ascq. C'est le second IUFM de France en termes d'effectifs.
Pendant plus d'un siècle, la vie au sud de l'Artois a été tournée vers l'exploitation du charbon. Il en reste des terrils, des chevalements de mines et des musées. Le nord de cette région demeure plus agricole notamment par l'élevage et la culture des endives et des choux-fleurs (tous deux AOC).
Les Boyaux rouges
C'est ainsi que l'on surnomme (en picard prononcez "bo-iaux") les habitants du Pas-de-Calais ou, plus précisément, du sud de l'Artois à partir de Noeux-les-Mines (le Béthunois et la région de Lens).
L'origine du sobriquet Boyaux rouges est inconnue. Les trois explications les plus courantes sont en rapport avec les histoires suivantes :
Les soldats artésiens portaient une ceinture de toile rouge. Le surnom leur aurait été donné par les Picards à partir du XVIe siècle. D'autres disent que c'étaient les saisonniers des moissons qui portaient cette ceinture rouge ;
Les Artésiens auraient eu le tempérament bouillant ;
L'Artois est revenue en 1659 à la couronne de France. Elle a conservé ses privilèges et a ainsi échappé à l'impôt impopulaire de la gabelle, l'impôt sur le sel. Le sel n'étant donc pas cher en Artois, sa consommation y était plus abondante que chez les voisins picards. Jaloux de ce privilège, ils disaient : « I minge't tellemint d'sé qu'i'n n'ont leu boyaux rouches comme un'n crête ed'dindon » (Ils consomment tant de sel que leurs boyaux sont rouges comme une crête de dindon).
Vimy est située à équidistance de Lens et d'Arras. Son plateau domine le bassin minier, tandis que la partie basse de la ville est située dans la plaine de la Gohelle, qui s'étend au pied de la crête de Vimy.
Vimy possédait autrefois le château d'Adam de Vimy datant de 1249, qui s'élevait à l'emplacement de l'actuel hôtel de ville, point culminant de la partie basse de la ville. Celui-ci a notamment été utilisé comme refuge pour accueillir les blessés de la bataille de Lens du 20 août 1648. Vimy et son château furent l'enjeu de plusieurs bataille, comme en 1349, lorsque Vimy fut attaqué par les Anglais, puis entre 1708 et 1712, lors de la guerre de succession d'Espagne. Le château fut détruit en 1833. On découvrit alors des centaines de squelettes dans l'ancienne cour du château. Leur présence fut attribuée à la bataille de Lens et à l'utilisation du château comme hôpital militaire par les troupes de Condé, mais il semblerait plutôt qu'ils proviennent d'une nécropole romaine sur l'emplacement de laquelle fut élevé le château.
Vimy à la mémoire des canadiens tombés au cours de la guerre
N°316 - N°317 (1936)
Du 9 au 12 avril 1917, les soldats du corps canadien du général Julian Byng attaquent la crête de Vimy pour la reprendre aux Allemands. Cette bataille est une victoire pour les Canadiens, qui réussissent à prendre la cote 145 et à réaliser tous leurs objectifs, au prix de 3 598 morts. Cette victoire, là où les armées britanniques et françaises avaient échoué pendant plus de deux ans, donne aux troupes canadiennes le statut de troupes d'élite, permet au Canada d'avoir une position indépendante lors de la signature du traité de Versailles, et marque l'émergence de la nation canadienne.
LENS. La ville est surtout connue pour avoir été l’un des principaux centres urbains du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, avec la Compagnie des mines de Lens, pour son équipe de football, le Racing Club de Lens, et plus récemment pour l'annexe du Louvre qui doit y être ouverte
Lens, implanté dans la plaine de l’Artois, sur les bords de la rivière Souchez devenue le canal de la Deûle, est la principale ville de la Gohelle. Au XIXe siècle, la richesse de son sol en houille en a fait la principale ville de l'ouest du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.
La ville se situe à 200 km au nord de Paris, 40 km au sud de Lille, 15 km à l'ouest de Douai, 20 km au nord de sa préfecture Arras.
L’origine de la ville n’est pas complètement connue, comme en témoigne l'incertitude sur sa toponymie.
La première explication fut que le nom de Lens venait d’un proconsul romain appelé Lentulus, mais elle fut écartée après des découvertes de vestiges romains ne donnant aucun crédit particulier à cette hypothèse. Des pièces de monnaie, datant de l'époque mérovingienne, attestent l'existence de Lenna Cas(trum). Si le deuxième mot signifie simplement que la cité était fortifiée, le premier est en revanche plus mystérieux : certains chercheurs pensent qu'il vient du mot gaulois onna, signifiant fleuve, source. Lenna Cas serait donc la forteresse des sources
C'est en 1526, lors de l'essor de l'Espagne en Europe, que la ville de Lens passe aux mains du roi d'Espagne et fait donc partie des Pays-Bas espagnols. Il faudra attendre le Grand Condé et la bataille de Lens, le 20 août 1648, pour voir le début du déclin espagnol dans la région. Cette bataille a permis à Mazarin de signer les traités de Westphalie, mettant fin à la guerre de Quatre-Vingts Ans. L'Artois étant rendu à la France lors du traité de paix des Pyrénées dix ans plus tard, le 7 novembre 1659.
43ème congrès national de la fédération de sociètés philatélistes françaises à Lens
N°1642 (1970)
Des industriels lillois, MM. Casteleyn, Tilloy et Scrive, découvrent du charbon à 151 mètres de profondeur dans le bois de Lens lors de sondages en 1849. Le décret du 15 janvier 1853 attribue à la Compagnie de Lens une concession de 6,051 ha. Lens s’imposa progressivement comme un centre urbain d’importance.
La ville de Lens, située à proximité du front, a énormément souffert de la Première Guerre mondiale. En octobre 1914, elle connut l'invasion puis jusqu'en 1918, l'occupation, pendant laquelle elle est un centre logistique important pour l'armée allemande. Elle fut durant cette période très largement pilonnée par des obus de tous calibres dont un grand nombre n'ont pas explosé, qui rendront la reconstruction dangereuse. Avant leur fuite, les occupants noieront et détruiront tous les puits de mines.
La population de la ville aura diminué de moitié à la fin de la guerre[8]. Elle a reçu la légion d'honneur le 30 août 1919. En 1918, la ville et une grande partie du Bassin minier étaient presque totalement rasés. Il faudra de longs mois pour nettoyer les décombres des munitions non explosées, puis pour entamer la reconstruction.
Vue aérienne datée de 1917
Fin 1918 alors que les premiers habitants reviennent déjà le paysage est lunaire. L'hiver arrive et le papier et le carton bitumé manquent, de même que la nourriture pour les habitants, prisonniers et travailleurs chinois qui nettoient et reconstruisent la ville alors que la grippe espagnole apparait et fait des ravages, emportant de nombreux adultes qui avaient échappé à la mort sur le front.
Le monument aux morts ne sera édifié que sept ans plus tard, sur la place du Cantin, par Augustin Lesieux, marbrier et scuplteur à Paris, avec l'aide de l'architecte Barthelet et d’ouvriers spécialisés. Il a été inauguré le 30 mai 1925 devant environ 100.000 personnes et le président de la Chambre des députés (Édouard Herriot). Il rend hommage aux mineurs, par un bas relief présentant une galerie de mine au boisage brisé et envahie par les eaux, ainsi qu'aux ouvriers qui, au retour de la guerre, ont retrouvé leur outil de travail rasé par des bombardements[
La période qui suit la Grande Guerre va voir l'influence de Lens grandir, de même que sa démographie. Cet essor est symbolisé par la construction des Grands Bureaux de la Société des mines de Lens à la fin des années 1920, un bâtiment qui montre la puissance industrielle de la ville.
Lens dut subir aussi les dégâts matériaux de la guerre de 1939-1945, mais dans une moindre mesure que lors de la Grande Guerre. Dans la nuit du 10 au 11 septembre 1942, 528 Juifs (dont 123 femmes et 288 enfants) sont raflés avec la complicité de la préfecture de police, et seront gazés à Auschwitz. Une partie de la communauté juive étrangère était d'origine polonaise et était arrivée à Lens dans les années 1920, avec les autres Polonais s'étant engagés dans les mines. Ceci n'avait d'ailleurs pas eu lieu sans une certaine dose de xénophobie et d'antisémitisme, notamment à la fin de l'entre-deux-guerres, avec la création en juillet 1938 d'un « Comité provisoire de défense du commerce français » qui dénonçait, par affichage, la venue d'un « NOUVEAU FLOT DE 300 000 JUIFS ÉMIGRÉS […] réparti entre la France, l’Angleterre et les États-Unis » (sic) . Selon les historiens N. Mariot et Cl. Zac qui ont analysé les archives départementales du Pas-de-Calais:
60èm congrès national de la fédération des sociétés philatéliques françaises à Lens
N°2476 (1987)
« malgré l’exode d’une bonne moitié de la communauté dès mai 1940, le recensement de décembre 1940 dénombre encore 482 individus dits « israélites » dans le bassin. Moins de deux ans plus tard, celui du premier octobre 1942 n’en compte plus que treize. »
L'après-guerre vit la nationalisation des anciennes compagnies houillères avec l'ordonnance du 14 décembre 1944 du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF) dirigé par de Gaulle.
Avec les Trente Glorieuses, la ville s'agrandit encore pour atteindre en 1962 les 42.733 habitants. Elle prend une importance suffisante pour scinder en deux l'arrondissement d'Arras, et créer en 1962 celui de Lens qui englobe sa conurbation minière de Lens avec entre autres les villes de Liévin, Carvin et Hénin-Beaumont. C'est son bassin houiller qui a permis à Lens de devenir une cité industrielle orientée vers la carbochimie (Mazingarbe, Drocourt, Vendin-le-Vieil) et la métallurgie (chaudronnerie, tréfilerie).
Deux bâtiments furent alors protégés des Monuments historiques : la gare (en forme de locomotive) inscrite en 1984 et la Maison syndicale des mineurs partiellement inscrite en 1996[
Outre ses activités économiques, Lens bénéficie du rayonnement national de son fameux club de football, le Racing club de Lens, les « Sang et Or » (nom provenant du drapeau catalan), véritable pôle culturel et sportif de la ville, qui contribue fortement à sa notoriété nationale, et le symbole actif de la mémoire des houillères et de certaines valeurs chères à la ville de Lens et au bassin minier de la région Nord-Pas-de-Calais. L'équipe fut championne de France de football en 1998, vainqueur de la Coupe de la Ligue en 1999, demi-finaliste de la Coupe UEFA en 2000, vainqueur de la coupe Intertoto en 2005 et régulièrement présente sur la scène footballistique européenne. Le club descend néanmoins en Ligue 2 à l'issue de la saison 2007-2008 pour y faire un bref passage et remonter dès la saison suivante en Ligue 1.
France 98 coupe de monde de football
N°3010 (1996)
Bloc-feuillet N°19 (1998)
Le Pas-de-Calais est un département français, qui doit son nom au « pas de Calais » qui le sépare de l'Angleterre (le mot pas vient du mot passage et signifie détroit). La préfecture de ce département qui fait partie de la région Nord-Pas-de-Calais est Arras. L'Insee et la Poste lui attribuent le code 62.
Le Pas-de-Calais est l'un des 83 départements créés à la Révolution française, le 4 mars 1790 en application de la loi du 22 décembre 1789. Pour créer ce département, le régime révolutionnaire fusionna une partie de la généralité d'Amiens (Boulonnais et une partie du Ponthieu) avec l'Artois reconquis sur les Espagnols un siècle plus tôt et le Calaisis.
Après la victoire des coalisés à la bataille de Waterloo (18 juin 1815), le département est occupé par les troupes britanniques de juin 1815 à novembre 1818
L'Artois est une province historique de l'Ancien Régime, ayant pour capitale Arras, et qui forme aujourd'hui la plus grande partie du Pas-de-Calais. Les habitants de l'Artois sont des Artésiens.
Les contours de l'Artois ont varié au cours des siècles, en fonction des aléas de l'histoire et des rattachements ou séparations d'avec les comtés voisins, comté de Boulogne, comté de Flandre, etc.
L'Artois correspond à peu près au pays de la tribu gauloise des Atrébates, dont la capitale Nemetocenna est devenue Arras. Les Romains intégrèrent ce pays dans la province romaine de Belgique
L'Artois fut conquis au Ve siècle par les Francs et donné en 863 par Charles le Chauve à Judith, sa fille, qui épousa Baudouin Bras de Fer, comte de Flandre.[réf. nécessaire]
Après avoir été longtemps possédé par les comtes de Flandre, sous la suzeraineté de la France, il fut réuni à la couronne par Philippe-Auguste en 1180.
Saint Louis donna l'Artois en 1237, avec titre de comté, à Robert, son frère puîné.
Après avoir relevé des ducs de Bourgogne, l'Artois passa par héritage aux Habsbourg d'Espagne et fut annexé définitivement par la France après la guerre de Trente Ans, le 7 novembre 1659 aux termes du traité des Pyrénées sauf Aire-sur-la-Lys et Saint-Omer (l'Artois réservé) qui ne revint à la France qu'en 1678.
Robert 1er d'Artois brise les armes paternelles De France ancien (semé de fleurs de lys) par un lambel chargé de 9 châteaux. Cette surcharge fait référence aux 9 châtellenies d'Artois possédées par sa mère Blanche de Castille.
N°899 (1951)
L'Artois est également une fédération rassemblant différents pôles de l'université du même nom, créée en 1992 dont le siège est situé à Arras :
Arras (sciences humaines, arts, lettres et langues, sciences économiques et gestion),
Béthune (sciences appliquées, ingénierie et technologie),
Douai (Droit et science politique),
Lens (science, technologie et tertiaire),
Liévin (STAPS: sciences et techniques des activités physiques et sportives).
Le 1er janvier 2008, l'IUFM Nord-Pas-de-Calais devient une école interne de l'université d'Artois. Il comporte plusieurs sites : Villeneuve-d'Ascq, Lille, Douai, Arras, Valenciennes, Outreau. Le siège de l'école interne est à Villeneuve-d'Ascq. C'est le second IUFM de France en termes d'effectifs.
Pendant plus d'un siècle, la vie au sud de l'Artois a été tournée vers l'exploitation du charbon. Il en reste des terrils, des chevalements de mines et des musées. Le nord de cette région demeure plus agricole notamment par l'élevage et la culture des endives et des choux-fleurs (tous deux AOC).
Les Boyaux rouges
C'est ainsi que l'on surnomme (en picard prononcez "bo-iaux") les habitants du Pas-de-Calais ou, plus précisément, du sud de l'Artois à partir de Noeux-les-Mines (le Béthunois et la région de Lens).
L'origine du sobriquet Boyaux rouges est inconnue. Les trois explications les plus courantes sont en rapport avec les histoires suivantes :
Les soldats artésiens portaient une ceinture de toile rouge. Le surnom leur aurait été donné par les Picards à partir du XVIe siècle. D'autres disent que c'étaient les saisonniers des moissons qui portaient cette ceinture rouge ;
Les Artésiens auraient eu le tempérament bouillant ;
L'Artois est revenue en 1659 à la couronne de France. Elle a conservé ses privilèges et a ainsi échappé à l'impôt impopulaire de la gabelle, l'impôt sur le sel. Le sel n'étant donc pas cher en Artois, sa consommation y était plus abondante que chez les voisins picards. Jaloux de ce privilège, ils disaient : « I minge't tellemint d'sé qu'i'n n'ont leu boyaux rouches comme un'n crête ed'dindon » (Ils consomment tant de sel que leurs boyaux sont rouges comme une crête de dindon).
Vimy est située à équidistance de Lens et d'Arras. Son plateau domine le bassin minier, tandis que la partie basse de la ville est située dans la plaine de la Gohelle, qui s'étend au pied de la crête de Vimy.
Vimy possédait autrefois le château d'Adam de Vimy datant de 1249, qui s'élevait à l'emplacement de l'actuel hôtel de ville, point culminant de la partie basse de la ville. Celui-ci a notamment été utilisé comme refuge pour accueillir les blessés de la bataille de Lens du 20 août 1648. Vimy et son château furent l'enjeu de plusieurs bataille, comme en 1349, lorsque Vimy fut attaqué par les Anglais, puis entre 1708 et 1712, lors de la guerre de succession d'Espagne. Le château fut détruit en 1833. On découvrit alors des centaines de squelettes dans l'ancienne cour du château. Leur présence fut attribuée à la bataille de Lens et à l'utilisation du château comme hôpital militaire par les troupes de Condé, mais il semblerait plutôt qu'ils proviennent d'une nécropole romaine sur l'emplacement de laquelle fut élevé le château.
Vimy à la mémoire des canadiens tombés au cours de la guerre
N°316 - N°317 (1936)
Du 9 au 12 avril 1917, les soldats du corps canadien du général Julian Byng attaquent la crête de Vimy pour la reprendre aux Allemands. Cette bataille est une victoire pour les Canadiens, qui réussissent à prendre la cote 145 et à réaliser tous leurs objectifs, au prix de 3 598 morts. Cette victoire, là où les armées britanniques et françaises avaient échoué pendant plus de deux ans, donne aux troupes canadiennes le statut de troupes d'élite, permet au Canada d'avoir une position indépendante lors de la signature du traité de Versailles, et marque l'émergence de la nation canadienne.
LENS. La ville est surtout connue pour avoir été l’un des principaux centres urbains du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, avec la Compagnie des mines de Lens, pour son équipe de football, le Racing Club de Lens, et plus récemment pour l'annexe du Louvre qui doit y être ouverte
Lens, implanté dans la plaine de l’Artois, sur les bords de la rivière Souchez devenue le canal de la Deûle, est la principale ville de la Gohelle. Au XIXe siècle, la richesse de son sol en houille en a fait la principale ville de l'ouest du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.
La ville se situe à 200 km au nord de Paris, 40 km au sud de Lille, 15 km à l'ouest de Douai, 20 km au nord de sa préfecture Arras.
L’origine de la ville n’est pas complètement connue, comme en témoigne l'incertitude sur sa toponymie.
La première explication fut que le nom de Lens venait d’un proconsul romain appelé Lentulus, mais elle fut écartée après des découvertes de vestiges romains ne donnant aucun crédit particulier à cette hypothèse. Des pièces de monnaie, datant de l'époque mérovingienne, attestent l'existence de Lenna Cas(trum). Si le deuxième mot signifie simplement que la cité était fortifiée, le premier est en revanche plus mystérieux : certains chercheurs pensent qu'il vient du mot gaulois onna, signifiant fleuve, source. Lenna Cas serait donc la forteresse des sources
C'est en 1526, lors de l'essor de l'Espagne en Europe, que la ville de Lens passe aux mains du roi d'Espagne et fait donc partie des Pays-Bas espagnols. Il faudra attendre le Grand Condé et la bataille de Lens, le 20 août 1648, pour voir le début du déclin espagnol dans la région. Cette bataille a permis à Mazarin de signer les traités de Westphalie, mettant fin à la guerre de Quatre-Vingts Ans. L'Artois étant rendu à la France lors du traité de paix des Pyrénées dix ans plus tard, le 7 novembre 1659.
43ème congrès national de la fédération de sociètés philatélistes françaises à Lens
N°1642 (1970)
Des industriels lillois, MM. Casteleyn, Tilloy et Scrive, découvrent du charbon à 151 mètres de profondeur dans le bois de Lens lors de sondages en 1849. Le décret du 15 janvier 1853 attribue à la Compagnie de Lens une concession de 6,051 ha. Lens s’imposa progressivement comme un centre urbain d’importance.
La ville de Lens, située à proximité du front, a énormément souffert de la Première Guerre mondiale. En octobre 1914, elle connut l'invasion puis jusqu'en 1918, l'occupation, pendant laquelle elle est un centre logistique important pour l'armée allemande. Elle fut durant cette période très largement pilonnée par des obus de tous calibres dont un grand nombre n'ont pas explosé, qui rendront la reconstruction dangereuse. Avant leur fuite, les occupants noieront et détruiront tous les puits de mines.
La population de la ville aura diminué de moitié à la fin de la guerre[8]. Elle a reçu la légion d'honneur le 30 août 1919. En 1918, la ville et une grande partie du Bassin minier étaient presque totalement rasés. Il faudra de longs mois pour nettoyer les décombres des munitions non explosées, puis pour entamer la reconstruction.
Vue aérienne datée de 1917
Fin 1918 alors que les premiers habitants reviennent déjà le paysage est lunaire. L'hiver arrive et le papier et le carton bitumé manquent, de même que la nourriture pour les habitants, prisonniers et travailleurs chinois qui nettoient et reconstruisent la ville alors que la grippe espagnole apparait et fait des ravages, emportant de nombreux adultes qui avaient échappé à la mort sur le front.
Le monument aux morts ne sera édifié que sept ans plus tard, sur la place du Cantin, par Augustin Lesieux, marbrier et scuplteur à Paris, avec l'aide de l'architecte Barthelet et d’ouvriers spécialisés. Il a été inauguré le 30 mai 1925 devant environ 100.000 personnes et le président de la Chambre des députés (Édouard Herriot). Il rend hommage aux mineurs, par un bas relief présentant une galerie de mine au boisage brisé et envahie par les eaux, ainsi qu'aux ouvriers qui, au retour de la guerre, ont retrouvé leur outil de travail rasé par des bombardements[
La période qui suit la Grande Guerre va voir l'influence de Lens grandir, de même que sa démographie. Cet essor est symbolisé par la construction des Grands Bureaux de la Société des mines de Lens à la fin des années 1920, un bâtiment qui montre la puissance industrielle de la ville.
Lens dut subir aussi les dégâts matériaux de la guerre de 1939-1945, mais dans une moindre mesure que lors de la Grande Guerre. Dans la nuit du 10 au 11 septembre 1942, 528 Juifs (dont 123 femmes et 288 enfants) sont raflés avec la complicité de la préfecture de police, et seront gazés à Auschwitz. Une partie de la communauté juive étrangère était d'origine polonaise et était arrivée à Lens dans les années 1920, avec les autres Polonais s'étant engagés dans les mines. Ceci n'avait d'ailleurs pas eu lieu sans une certaine dose de xénophobie et d'antisémitisme, notamment à la fin de l'entre-deux-guerres, avec la création en juillet 1938 d'un « Comité provisoire de défense du commerce français » qui dénonçait, par affichage, la venue d'un « NOUVEAU FLOT DE 300 000 JUIFS ÉMIGRÉS […] réparti entre la France, l’Angleterre et les États-Unis » (sic) . Selon les historiens N. Mariot et Cl. Zac qui ont analysé les archives départementales du Pas-de-Calais:
60èm congrès national de la fédération des sociétés philatéliques françaises à Lens
N°2476 (1987)
« malgré l’exode d’une bonne moitié de la communauté dès mai 1940, le recensement de décembre 1940 dénombre encore 482 individus dits « israélites » dans le bassin. Moins de deux ans plus tard, celui du premier octobre 1942 n’en compte plus que treize. »
L'après-guerre vit la nationalisation des anciennes compagnies houillères avec l'ordonnance du 14 décembre 1944 du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF) dirigé par de Gaulle.
Avec les Trente Glorieuses, la ville s'agrandit encore pour atteindre en 1962 les 42.733 habitants. Elle prend une importance suffisante pour scinder en deux l'arrondissement d'Arras, et créer en 1962 celui de Lens qui englobe sa conurbation minière de Lens avec entre autres les villes de Liévin, Carvin et Hénin-Beaumont. C'est son bassin houiller qui a permis à Lens de devenir une cité industrielle orientée vers la carbochimie (Mazingarbe, Drocourt, Vendin-le-Vieil) et la métallurgie (chaudronnerie, tréfilerie).
Deux bâtiments furent alors protégés des Monuments historiques : la gare (en forme de locomotive) inscrite en 1984 et la Maison syndicale des mineurs partiellement inscrite en 1996[
Outre ses activités économiques, Lens bénéficie du rayonnement national de son fameux club de football, le Racing club de Lens, les « Sang et Or » (nom provenant du drapeau catalan), véritable pôle culturel et sportif de la ville, qui contribue fortement à sa notoriété nationale, et le symbole actif de la mémoire des houillères et de certaines valeurs chères à la ville de Lens et au bassin minier de la région Nord-Pas-de-Calais. L'équipe fut championne de France de football en 1998, vainqueur de la Coupe de la Ligue en 1999, demi-finaliste de la Coupe UEFA en 2000, vainqueur de la coupe Intertoto en 2005 et régulièrement présente sur la scène footballistique européenne. Le club descend néanmoins en Ligue 2 à l'issue de la saison 2007-2008 pour y faire un bref passage et remonter dès la saison suivante en Ligue 1.
France 98 coupe de monde de football
N°3010 (1996)
Bloc-feuillet N°19 (1998)