Torlo a écrit :
Tout d’abord Torlo, merci d’avoir essayé, je ne suis pas certaine d’avoir tout compris de ce que dis ici, mais je te remercie sincèrement d’avoir essayé d’expliquer ce que tu entends par amour. Et saches que je ne me moque pas de toi, de personne du reste (en dehors certainement d’un illuminé sur ce Forum – et ce n’est pas de lui que je me moque, ne le connaissant pas – mais de ses propos de détenteur de la vérité absolue et de sa façon fanatique de vouloir imposer à tous la mystique de ses croyances).
Je ne me moque pas donc de toi, je ne ris pas, j’ai lu tes deux messages avec attention et respect…
Cette phrase m’a bien effectivement fais sourire :
je suis célibataire depuis ma naissance...
non pas à cause de ce qu’elle veut dire, mais à cause de la tournure de la phrase elle-même ; joliment dit. Je vais la retenir, la prochaine fois qu’on me demandera si j’ai de l’expérience avec les hommes (ou choses du genre) je sortirais cette phrase ! Car, effectivement, je n’ai jamais moi-même eu de rapports sexuels et, contrairement à toi, je n’ai jamais été amoureuse… Donc, je serais très mal placée pour me moquer de ta vie ; de toute façon, je crois que personne ne se moque de personne ici, et que personne n’a à juger ta conception des choses de la vie. Chacun vis sa vie comme il l’entend et donc ce qui est valable pour soi – dans le domaine que tu abordes – n’est pas forcément valable pour d’autre. Ça ne justifie pas qu’on s’en moque.
Il y a peut-être la <i>programmation</i> dont tu parles pour favoriser la survie de l’espèce humaine, quoi que je pense que nous avons aussi dépassé ce stade, sinon, il n’y aurait pas d’homosexualité ou de transsexualité, et les personnes stériles et les personnes qui ne souhaitent pas avoir d’enfant n’auraient pas non plus de sentiment amoureux ou n’aimeraient pas la sexualité. Ce stade existe mais il n’est pas le seul facteur et la seule et unique motivation à l’amour sexuel.
Je pense que le sentiment amoureux, dont tu donnes la définition (sentiment d'affection et d'attachement profond qu'éprouve une personne pour une autre), est viable jusqu’à la fin de nos jours. Chacun de nous, quelque soit son âge, son sexe, son orientation sexuelle, peut tomber amoureux en dehors même de l’idée de reproduction ou de sexualité. Une personne de 90 ans peut être amoureux d’un autre du même âge sans pour autant que l’acte sexuel soit présent ou important. Idem, une personne bien portante peut tomber amoureuse d’une personne sexuellement impuissante (pour x ou y raisons).
Dans le rapport amoureux, il n’y a pas – pour moi – de notion de domination ou de possession, mais il y a une notion d’offrande, de don, de partage.
Dans le rapport sexuel amoureux (faire l’amour), il peut y avoir cette notion de domination ou de soumission, et je ne trouve pas cela (personnellement) dégoutante ; cela fait partie de la fantasmagorie des personnes, les jeux sexuels et de toute façon cela ne peut se faire sans le consentement volontaire de son partenaire.
Pour moi, être amoureuse ou amoureux est effectivement éprouver un sentiment d’affection et d’attachement profond pour une autre personne, c’est vouloir partager les plus belles choses qu’on pourrait offrir à un être, c’est vouloir partager ce qu’on est au plus profond de soi avec cet autre personne, etc. Je crois que, lorsqu’on est bien dans sa tête et avec soi-même, on tombe en amour qu’avec l’être qui nous complète, avec qui on vit en harmonie. Comme je disais, il s’agit pour moi d’un don de soi, d’une offrande, d’un partage.
Je précise qu’il faut être bien dans sa tête et avec soi-même, parce que parfois ce n’est pas le cas (maltraitance durant notre enfance, absence d’image positive paternelle ou maternelle, masculine ou féminine, alcoolisme, etc.) et que lorsque ce n’est pas le cas, on tombe généralement (pas toujours) amoureux ou amoureuse de celui qui va nous détruire ou que l’on va détruire ou tout au moins qui va nous faire souffrir ou que l’on fera souffrir (violence conjugale, maltraitance morale, conjoint volage, etc.).
Je crois que pour être amoureux et vivre véritablement cet amour il faut déjà être bien avec soi-même. C’est la chose primordiale, pour moi. Cela permet instinctivement quasiment de trouver une personne qui est bien pour soi et qu’on n’étouffera pas avec nos doutes, nos craintes, nos rancunes cachées, nos manques.
Pour moi, faire l’amour fait parti de l’amour, l’acte sexuel est le partage total de soi à l’être aimé et n'exclut pas la tendresse. Faire l’amour complète l’amour : c’est aimer corps et âme.
{Il y a certainement un moment - notamment dû à la vieillesse - où je suppose que faire l'amour a moins ou plus sa place.}