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Santé mentale - Une drogue douce, le cannabis?

Publié : jeu. déc. 17, 2009 11:34 pm
par Polémix
Santé mentale - Une drogue douce, le cannabis?

Radio-Canada, Nouvelles
Mise à jour le jeudi 17 décembre 2009 à 17 h 34


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Photo: iStock

La santé mentale de certains jeunes est hypothéquée par la consommation de cannabis, montrent des travaux menés au Centre universitaire de santé McGill.

La psychiatre Gabriella Gobbi et ses collègues affirment que la consommation quotidienne de marijuana entraîne la dépression et cause de l'anxiété chez les jeunes. Pire encore: les dommages que cause la drogue semblent irréversibles.

La drogue dite douce agirait sur deux molécules importantes dans le cerveau, qui sont impliquées dans la régulation de fonctions neurologiques, dont l'humeur et l'anxiété.

La sérotonine en question

L'équipe montréalaise a observé chez des rats adolescents exposés au cannabis une baisse de la transmission de la sérotonine, ce qui conduit à un trouble de l'humeur. De plus, une augmentation de la transmission de la norépinéphrine a été observée, ce qui peut mener à long terme à une plus grande susceptibilité au stress.
Ces modifications permanentes du cerveau sont aussi liées à certaines manifestations de maladie mentale, comme la schizophrénie.

— Dre Gabriella Gobbi
Ce qui inquiète les chercheurs, c'est que même après l'arrêt de la consommation de cannabis à la fin de l'adolescence, ces modifications sont toujours détectables à l'âge adulte.

Un développement altéré

La Dre Gobbi explique que les systèmes de la sérotonine et de la norépinéphrine sont encore en développement au moment de l'adolescence. Comme le récepteur du cannabis est présent sur les cellules de sérotonine et de norépinéphrine, il finira par interférer dans le développement.
Nous ne savons pas si, dans une large population, on pourrait avoir des sujets plus à risque que d'autres, et même à l'âge adulte.

— Dre Gabriella Gobbi
Afin de vérifier ces résultats obtenus chez des rongeurs, la chercheuse observera prochainement un groupe de jeunes consommateurs de marijuana.

D'autres études avaient déjà démontré l'incidence de la consommation de cannabis sur le comportement de certains adolescents. Cette étude est cependant l'une des premières à s'être penchée sur les mécanismes neurobiologiques à la base de l'influence de cette drogue sur leur état.

La même équipe a démontré en 2007 que l'importance de la dose pouvait avoir une influence sur la dépression et d'autres troubles psychiatriques.

Le détail de ces travaux sont publiés dans Neurobiology of Disease.
Le saviez-vous?

La principale substance psychoactive contenue dans le cannabis est le tétrahydrocannabinol ou THC. Toutefois, cette plante contient plus de 60 cannabinoïdes qui participent de manière synergique à l'effet psychotrope.

Publié : jeu. déc. 17, 2009 11:43 pm
par VirtuoseII
Non

EDIT : En fait, je devrais dire non plus maintenant, mais je l'ai déjà cru inoffensif.

Publié : ven. déc. 18, 2009 11:40 am
par poussiere d'étoiles
:E non certain

Publié : ven. déc. 18, 2009 12:50 pm
par Melkor
Non ce n'est pas inoffensif, en même temps ce n'est pas si dramatique que ça. Je crois que le pire c'est quand quelqu'un devient trop dépressif, apathique et paranoïaque, c'est le temps qu'il arrête ou diminue fortement sa consommation.

Pour la santé physique (pulmonaire principalement), ça dépend de la consommation, mais moi je ne crois pas qu'un ou deux joints par jours et rester en campagne soient pire que ne pas fumer mais rester dans le centre-ville de Montréal.

J'ai déjà lu une étude qui disait que le simple fait de rester au centre-ville de Montréal équivaut à fumer un paquet de cigarettes par deux jours.

Le best, ça serait la campagne et pas de joints, ça c'est sûr. Il vaudrait mieux aussi ne pas manger d'aliments avec des gras trans, une portion de viande rouge par semaine, ne jamais boire d'alcool, ne jamais faire de sports où il y a un risque de blessure, se coucher à 9h00 pour dormir 8 heures... Le mieux ça serait de vivre une vie ennuyante... On ne peut pas régler toute sa vie de cette façon là.

Publié : ven. déc. 18, 2009 2:39 pm
par Phoenix
Drogue douce en SANTÉ MENTALE? Et dire qu'il y a quelques années, ils soupçonnaient encore la consommation de cannabis de provoquer des troubles comme de la schizophrénie chez les jeunes (alors qu'elle se déclenchait plus tard, habituellement). Je doute fortement que cela soit envisageable pour la santé mentale...en tout cas ce sont deux études qui se contredisent.

Publié : ven. déc. 18, 2009 2:43 pm
par cabro
La modération a bien meilleur goût. :))

Publié : ven. déc. 18, 2009 5:47 pm
par leolo
Oui je la crois inoffensive, cela dépend de comment tu en fais usage. En tout cas, plusieurs malades en prennent et ils disent s'en porter mieux.

Je me suis trompé en votant, cela finit toujours par arriver quand on fait un blitz de réponse.

Publié : ven. déc. 18, 2009 5:50 pm
par VirtuoseII
leolo a écrit :Je me suis trompé en votant, cela finit toujours par arriver quand on fait un blitz de réponse.
Ou quand tu viens d'en fumer un . :ahah :ahah

Publié : ven. déc. 18, 2009 5:51 pm
par leolo
VirtuoseII a écrit :
leolo a écrit :Je me suis trompé en votant, cela finit toujours par arriver quand on fait un blitz de réponse.
Ou quand tu viens d'en fumer un . :ahah :ahah
J'avoue m'être gavé de psychotrope de toutes sortes. :red Dans le passé.

Publié : ven. déc. 18, 2009 5:54 pm
par Polémix
EdenFallen a écrit :il y a quelques années, ils soupçonnaient encore la consommation de cannabis de provoquer des troubles comme de la schizophrénie chez les jeunes ..
Tu veux dire ''ils le soupçonnait'' ou ''ils en doutaient'' ?

Cette étude-ci est formelle :
Ces modifications permanentes du cerveau sont aussi liées à certaines manifestations de maladie mentale, comme la schizophrénie.

— Dre Gabriella Gobbi
En fait, c'est une preuve scientifique de ce que bien des psychiatres savent déjà par expérience clinique, dans les hôpitaux et les urgences psychiatriques.

Publié : ven. déc. 18, 2009 6:08 pm
par VirtuoseII
C'est pas des conneries. Je connais des gens à qui c'est arrivés. Cependant, les psychiatres ont dit qu'il y avait 2 raisons principales pour que ça se produise. 1) Prédisposition de l'individu à la maladie. 2) Commencer à fumer en deçà de + ou - 18 ans. Laissez-moi vous dire quelque chose la schizophrénie est l'ENFER pour les gens qui en sont atteints. :snif

Publié : ven. déc. 18, 2009 11:30 pm
par Polémix
Certains sont plus prédisposés que d'autres à la schizophrénie mais ils ne vont pas nécessairement en souffrir. C'est une question de risque et de condition de vie. Et la consommation de cannabis peut être l'élément déclencheur qui causera la maladie chez un sujet qui ne l'aurait jamais eu sans cela.

Publié : sam. déc. 26, 2009 3:28 pm
par Hyppolite20093
Parlant d'usage fréquent du cannabis, le département de psychologie U de M a fait une étude qui semble démontrer que ce n'est pas le cannabis qui rend les gens anomiques (je m'en foutisme) comme on le pensait mais plutôt que ce sont les gens anomiques qui deviennent rapidement de grands consommateurs de cannabis !

Publié : dim. déc. 27, 2009 1:36 am
par Polémix
Cannabis et adolescence: cocktail nocif

Centre universitaire de santé McGill
17 décembre, 2009
Contact
Rebecca Burns
Relations publiques et Communications, CUSM


Les adolescents canadiens seraient parmi les plus grands consommateurs de cannabis au monde.

Les adolescents canadiens seraient parmi les plus grands consommateurs de cannabis au monde. Les méfaits de cette drogue sur le cerveau des jeunes est pire qu'on ne le pensait, selon une nouvelle étude réalisée par la Dre Gabriella Gobbi, chercheuse en psychiatrie à l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM). La nouvelle étude, publiée dans le journal Neurobiology of Disease, montre que la consommation quotidienne de cannabis chez les adolescents causerait dépression et anxiété et pourrait entrainer des effets irréversibles sur le cerveau à plus long terme.

« Nous souhaitions savoir ce qui se passait au niveau du cerveau chez l’adolescent lorsqu’il consomme du cannabis et si il était plus susceptible au niveau neurologique que l’adulte », explique la Dre Gobbi également professeure à l’Université McGill. Les résultats de l’étude montrent que le cannabis agiterait sur deux molécules importantes dans le cerveau – la sérotonine et la norépinephrine– impliquées dans la régulation de fonctions neurologiques telles que l’humeur et l’anxiété.

« En effet, chez les adolescents exposés au cannabis, nous avons observé une baisse de la transmission de la sérotonine conduisant à un trouble de l’humeur ainsi qu’une augmentation de la transmission de la norépinephrine conduisant à long terme à une plus grande susceptibilité au stress », livre la Dre Gobbi.

De précédentes études épidémiologiques avaient déjà montré l’incidence que pouvait avoir la consommation du cannabis sur le comportement chez certains adolescents. « Cette étude est une des premières se penchant sur les mécanismes neurobiologiques à la base de l’influence du cannabis sur l’état de dépression et d’anxiété chez l’adolescent », affirme la Dre Gobbi. C’est également la première fois qu’une étude démontre que les traumatismes liés cannabis sont plus graves durant l’adolescence qu’à l’âge adulte.

Le Dre Gabrielle Gobbi est chercheuse de l’axe des neurosciences de l’IR-CUSM et également psychiatre et professeur agrégée au Département de psychiatrie de l’Université McGill.

Financement

Cette étude a été financée par The Canadian Psychiatric Research Foundation (CPRF)

Partenaires

Cet article a été co-signé par Dr Francis Rodriguez Bambico; Ms Nhu-Tram Nguyen, Mr Noam Katz de l’IR-CUSM et de l’Unité de psychiatrique neurobiologique, département de psychiatrie, Université McGill.

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Pour de plus amples renseignements, consulter l’adresse http://www.cusm.ca/research.

Publié : lun. déc. 28, 2009 11:02 pm
par Phoenix
Polémix a écrit :
EdenFallen a écrit :il y a quelques années, ils soupçonnaient encore la consommation de cannabis de provoquer des troubles comme de la schizophrénie chez les jeunes ..
Tu veux dire ''ils le soupçonnait'' ou ''ils en doutaient'' ?
J'ai utilisé le mot soupçonner, parce que je voulais dire soupçonner. :heu Je n'ai juste pas utilisé le mot ''prouvé'' parce que je ne savais pas si cela était une hypothèse ou une preuve, mais en tout cas ils le soupçonnaient, effectivement, je n'ai jamais prétendu qu'ils en doutaient, sinon j'aurais utilisé cette expression :ahah