Prélude au concert
Publié : jeu. oct. 29, 2009 1:48 am
Prélude
Je n’oublierai jamais ce soir d’éternité
Au brouillard hérissé d’une obscure douceur,
Dans l’abîme d’un jour éteint d’infinité
Je suivais un sentier ascendant de noirceur
Pourrais-je aller plus haut, un peu plus près des cieux,
Atteindre cet ailleurs, écarter les nuages,
Ces anges potelés couchés silencieux
Devant les lampions taquinant les ombrages,
Et toucher une étoile, amasser sa lumière,
Réchauffer mon néant embrouillé de ténèbres,
Apprivoiser la peur de vivre ma première
Évasion hors du temps, de ses dessins funèbres.
Un souffle s’éleva des célestes dormeurs
« Cherche, tu trouveras quelque chose, quelqu’un »
Alors que j’étouffais dans mes noires humeurs,
Juste avant de mourir, étonnée, j’ai vu un
Ballet d’étoiles
En ce soir de juillet, le volage sentier,
Friand d’escalader le mont jusqu’au sommet,
Se faufila, discret, sous un grand peuplier
Qui semblait abriter
Un mystérieux secret.
Un feston de fougère agrippé à son flanc
Oscillait doucement sous la brise légère,
Du gravier en poussière étendu sous un banc
S’humectait tendrement
D’une pluie passagère.
D’étranges cliquetis venus de la clairière
Enrobaient de mystère un silence conquis
Par des reflets surgis quelque part en arrière
Du chemin au concert
De ce spectacle exquis.
Une pluie renversée de pépites frivoles
Sautillait sur le sol, un maïs éclaté
D’étoiles engagées dans une danse folle,
Un flot de lucioles
Clignotait au boisé.
La plainte des criquets entonna les matines
Et mon âme chagrine, et mon regard défait
Observait ce ballet d’étoiles cristallines
S’étreindre dans la bruine
Où mon cœur s’apaisait.
Manon
Je n’oublierai jamais ce soir d’éternité
Au brouillard hérissé d’une obscure douceur,
Dans l’abîme d’un jour éteint d’infinité
Je suivais un sentier ascendant de noirceur
Pourrais-je aller plus haut, un peu plus près des cieux,
Atteindre cet ailleurs, écarter les nuages,
Ces anges potelés couchés silencieux
Devant les lampions taquinant les ombrages,
Et toucher une étoile, amasser sa lumière,
Réchauffer mon néant embrouillé de ténèbres,
Apprivoiser la peur de vivre ma première
Évasion hors du temps, de ses dessins funèbres.
Un souffle s’éleva des célestes dormeurs
« Cherche, tu trouveras quelque chose, quelqu’un »
Alors que j’étouffais dans mes noires humeurs,
Juste avant de mourir, étonnée, j’ai vu un
Ballet d’étoiles
En ce soir de juillet, le volage sentier,
Friand d’escalader le mont jusqu’au sommet,
Se faufila, discret, sous un grand peuplier
Qui semblait abriter
Un mystérieux secret.
Un feston de fougère agrippé à son flanc
Oscillait doucement sous la brise légère,
Du gravier en poussière étendu sous un banc
S’humectait tendrement
D’une pluie passagère.
D’étranges cliquetis venus de la clairière
Enrobaient de mystère un silence conquis
Par des reflets surgis quelque part en arrière
Du chemin au concert
De ce spectacle exquis.
Une pluie renversée de pépites frivoles
Sautillait sur le sol, un maïs éclaté
D’étoiles engagées dans une danse folle,
Un flot de lucioles
Clignotait au boisé.
La plainte des criquets entonna les matines
Et mon âme chagrine, et mon regard défait
Observait ce ballet d’étoiles cristallines
S’étreindre dans la bruine
Où mon cœur s’apaisait.
Manon