Moi je crois plutôt en une minorité qui a inventé une histoire pour dire au reste du monde qu'il n'y a qu'un seul Dieu le tout puissant il s'appelle Yahvé et il a pas le même nom que vos faux Dieu et nous sommes le peuple élus.
C'est un peu le fait de toutes les religions au départ, une minorité qui propose une voie, une conception du monde et de l'au-delà, et qu'au fil du temps le cercle des croyants s'élargit...Il n'y a pas de religion, à ma connaissance, qui soit démarrée de façon majoritaire.
Évidemment, il y a tout un contexte social et politique autour de cette psychologie de l'élection, notamment une conquête par les Phéniciens si je ne m'abuse (mes cours sur la Bible remontent à 4 ans!), dans lesquelles les tribus israélites se sont senti lésées. À noter que ce n'est pas le propre des juifs d'avoir cette psychologie de l'élection, il existe plusieurs mouvements religieux, même récents, qui l'utilisent. C'est un point humainement défendable que ce besoin de se sentir particulier, je ne crois pas que ce sentiment, qui renforce les liens collectifs avec les autres membres, soit unique à la religion; ce sentiment existe pour plusieurs situations sociales de la vie courante, à toutes époques: besoin de reconnaissance, besoin d'émancipation, besoin d'établir un particularisme, etc. Souvent ce sont des méthodes d'autodéfinition dans un groupe social donné.
C'est écrit c'est donc vrai et en plus on parle avec lui, bien entendu nos prêtres seulement. Prière d'amener des animaux on va braiser toussa, oups! pardon on va sacrifier cela.
Pour ça, c'est un peu la partie historique dont je te parlais. Dieu n'a peut-être jamais demandé à Abraham de sacrifier son fils Isaac; par contre, on sait par ces écrits et par la récurrence de cette pratique dans la Bible que la pratique du sacrifice rituel suivant plusieurs règles, que des typologies existaient dans les animaux à sacrifier, ou à consommer; certaines coutumes par rapport aux rôles sociaux féminins et masculins; certains tabous et interdits de l'époque, etc. Tout cela transparaît dans les écrits lorsqu'on les replace dans leur contexte de rédaction, au-delà du cadre strictement ''religieux'', on retire des informations ''profanes'' sur les communautés de croyants d'il y a 2000 ans, ce qui n'est pas une fausseté, mais tout simplement une analyse historique de document.
On est bien les élus pour avoir eu Jonas le juif dans le ventre du gros poisson, Élie le juif qui est monté au ciel sans être mort....La preuve cela coïncide avec des épisodes de votre passé vous savez le veau d'or. Que vous aviez dû détruire sinon malheur à vous.
Encore une fois, ce n'est pas exclusif à une seule religion d'avoir des récits plus ''mythologiques'' (quoique l'exégèse s'est chargée d'expliquer le récit de Jonas au 2e degré. Tu n'es pas sans savoir que le poisson est le symble du christianisme, et que 40 est un chiffre récurrent dans la Bible
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Les traditions orales sont empreintes de symbolismes qui ne nous rejoignent plus, mais qui étaient parfois très bien assimilés et compris par les destinataires. Lorsque de tels récits en sont réduits à leur sens littéral uniquement (tant du côté laïc que croyant), il manque une partie de leur signification première. Il n'est pas dit qu'à l'époque ou ces récits circulaient oralement, que la part symbolique était évidente. Parfois on a tendance à considérer que parce que les récits sont fixés par écrit, qu'ils ont toujours été considérés comme tels; or l'exemple d'Homère est flagrantl il semble qu'à l'époque ou les récits d'Ulysse étaient étudiés dans les écoles grecques, que les Grecs eux-mêmes ne croyaient plus à leurs mythes, bien qu'ils en aient conservé des rites et des pratiques, qui relevaient alors plus du symbolisme, de la tradition et de la ''superstition''. Il n'est pas exclus que ce soit arrivé avec les récits de l'AT. Par contre, il y a toujours eu des gens pour qui la Bible était interprétée de façon littérale, mais il y a toujours eu aussi, du moins pour le christianisme (mais sûrement pour le judaïsme aussi) la pratique d'exégèse (lecture au 2e et même 3e degré des Écritures saintes).
Certaines comme si cela était banale, de croire en Jonas et le gros poisson, Élie qui monte au ciel, Moïse et son peuple perdu dans le désert qui a bénéficié de la manne céleste et qui séparé les eaux… Certaines je dirais plutôt d’avoir crû en d’invraisemblables choses.
Oui, sauf que l'invraisemblable varie selon la foi du lecteur
![:ahah :ahah](./images/smilies/laugh.gif)
Ce qui est invraisembable pour toi ne l'est pas pour certains chrétiens ni pour certains juifs, tout comme certains croyants trouvent absolument invraisemblable que l'on puisse croire au Big Bang ou à la théorie de l'évolution de Darwin. Tu es aussi fou d'y croire à leurs yeux qu'eux à tes yeux. Pourtant, dans les deux cas, ça ne reste que des théories, qui ne sont pas encore prouvées hors de tout doute, bien que la science se dirige dans cette voie; on en est encore à l'étape de l'hypothèse probable, et non de la certitude absolue
![;) ;)](./images/smilies/wink.gif)