Torture : les mémos secrets de la CIA rendus publics
Publié : ven. avr. 17, 2009 7:57 am
L'administration Obama a publié, jeudi 16 avril, une version expurgée de quatre documents secrets de la CIA décrivant par le menu les méthodes violentes de l'agence américaine dans sa lutte antiterroriste, tout en assurant que les personnels ayant mené ces interrogatoires ne seraient pas poursuivis.
Les quatre mémos sont d'ores et déjà consultables sur le site Internet du New York Times. Datés de 2002 et 2005, ils constituent un mode d'emploi détaillé d'une dizaine de techniques "de base" et "coercitives" pour faire parler des terroristes présumés. Les prisonniers sont d'abord mis nus, privés de sommeil, enchaînés et parfois dotés d'une couche-culotte, précisent les textes rédigés par des avocats mandatés par l'administration Bush. Ils subissent aussi une "altération de l'hygiène alimentaire", pour cause d'alimentation exclusivement liquide.
Viennent ensuite les méthodes dites "correctrices", où il y a "interaction" avec les détenus. "Ces techniques ne sont pas toutes utilisées en même temps" précise un des mémos. Selon un "interrogatoire prototype", on peut utiliser "la frappe insultante au visage", "la frappe au ventre", la privation de sommeil les mains menottées, parfois appuyé contre un faux mur souple qui s'affaisse lorsque le détenu tente de s'y reposer. Celui qui interroge peut également utiliser "les positions de stress", le confinement en compagnie d'insectes "hostiles" et enfin la simulation de noyade (waterboarding).
Le New York Times dresse un tableau très complet de ces différentes pratiques, assorti de conclusions tirées par les auteurs des mémos. A en croire Jay Bybee, Steven Bradbury et John Yoo, avocats au bureau juridique du ministère de la justice de l'époque, ces méthodes ne s'apparentent pas à des actes de torture. Faux, rétorque la nouvelle administration américaine, qui estime que les techniques adoptées par l'administraton Bush après le 11-Septembre "ont miné notre autorité morale et n'ont pas amélioré notre sécurité".
Pour consulter ces documents: http://documents.nytimes.com/justice-de ... niques#p=1
Le Monde
Les quatre mémos sont d'ores et déjà consultables sur le site Internet du New York Times. Datés de 2002 et 2005, ils constituent un mode d'emploi détaillé d'une dizaine de techniques "de base" et "coercitives" pour faire parler des terroristes présumés. Les prisonniers sont d'abord mis nus, privés de sommeil, enchaînés et parfois dotés d'une couche-culotte, précisent les textes rédigés par des avocats mandatés par l'administration Bush. Ils subissent aussi une "altération de l'hygiène alimentaire", pour cause d'alimentation exclusivement liquide.
Viennent ensuite les méthodes dites "correctrices", où il y a "interaction" avec les détenus. "Ces techniques ne sont pas toutes utilisées en même temps" précise un des mémos. Selon un "interrogatoire prototype", on peut utiliser "la frappe insultante au visage", "la frappe au ventre", la privation de sommeil les mains menottées, parfois appuyé contre un faux mur souple qui s'affaisse lorsque le détenu tente de s'y reposer. Celui qui interroge peut également utiliser "les positions de stress", le confinement en compagnie d'insectes "hostiles" et enfin la simulation de noyade (waterboarding).
Le New York Times dresse un tableau très complet de ces différentes pratiques, assorti de conclusions tirées par les auteurs des mémos. A en croire Jay Bybee, Steven Bradbury et John Yoo, avocats au bureau juridique du ministère de la justice de l'époque, ces méthodes ne s'apparentent pas à des actes de torture. Faux, rétorque la nouvelle administration américaine, qui estime que les techniques adoptées par l'administraton Bush après le 11-Septembre "ont miné notre autorité morale et n'ont pas amélioré notre sécurité".
Pour consulter ces documents: http://documents.nytimes.com/justice-de ... niques#p=1
Le Monde