Des satellites russe et américain sont entrés en collision dans l'espace, créant un nuage de débris. Cet incident, qui serait le premier du genre à être rapporté, s'est produit entre un satellite de communication de l'entreprise américaine Iridium et un satellite militaire russe hors d'usage.
Il a eu lieu à environ 800 kilomètres au-dessus de la surface de la Terre, selon les autorités russes.
« Il y a eu une collision le 10 février 2009 [...] à environ 800 kilomètres d'altitude entre un appareil cosmique Iridium-33 et un appareil cosmique militaire russe Cosmos-2251 », a déclaré le commandant des forces spatiales russes, le général Alexandre Iakouchine. Cité par l'agence Interfax, il a précisé que le satellite « n'était plus utilisé » depuis 1995.
Du côté des États-Unis, les autorités de la NASA affirment qu'il y a très peu de chance que la Station spatiale internationale entre en contact avec les débris des satellites.
Dans un communiqué, l'entreprise Iridium précise qu'elle possède un réseau de 66 satellites de communication et qu'elle prend les mesures pour remplacer son satellite endommagé. Elle précise que sa perte pourrait « entraîner une perturbation très limitée » des communications.
Le satellite russe était un objet, selon la NASA, de 900 kilogrammes, et l'Iridium de 560 kilogrammes.
Depuis 1957, année où les Soviétiques lançaient Spoutnik 1, environ 6000 satellites ont été lancés dans l'espace. De ce nombre, 3000 seraient toujours en service, selon la NASA.
Accident de circulation dans l'espace
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- Virgxxx
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Accident de circulation dans l'espace
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Maudit je venais poster un sujet là-dessus mais bon...

Deux satellites commerciaux - l'un américain, l'autre russe - ont été détruits dans une collision à 800 km au-dessus de la Sibérie. Une première, selon les scientifiques.
C'est une première, assurent les scientifiques. Deux gros satellites de télécommunications, l'un américain, l'autre russe, ont sont entrés en collision en orbite terrestre mardi, produisant deux importants nuages de débris. Les deux engins spatiaux se trouvaient à 800km au-dessus de la Sibérie, lorsque le crash a eu lieu.
Si le satellite russe, arrivé en orbite en 1993, était hors d'usage, le satellite américain, lancé en 1997, était opérationnel selon la société Iridium, exploitant l'appareil US. L'entreprise, qui possède une flotte de 66 satellites de télécommunications, assure que l'accident ne peut être imputé à une éventuelle faiblesse de son satellite. Sa perte pourrait «entraîner une perturbation très limitée» des communications.
En fait, ce qui inquiète d'avantage les scientifiques, c'est l'ampleur orbitale des dégâts. Autrement dit, la quantité et la taille des débits générés, qui vont graviter autour de la Terre, et donc être des obstacles potentiels pour les autres engins spatiaux. Les réponses à ces questions ne seront pas connues avant plusieurs semaines.
Des conséquences pour Hubble ?
Le risque pour la station spatiale internationale (ISS) serait faible, son orbite étant plus basse que celle de l'accident (430km). De même, le prochain vol de la navette spatiale, avec sept astronautes à son bord, ne serait pas menacé. Discovery doit décoller dans 10 jours et apporter de nouveaux panneaux solaires à l'ISS. Le risque serait en revanche réel pour le télescope Hubble, situé à 600km d'altitude et qui décrypte l'espace, ainsi que pour certains satellites d'observation de la terre.
La question de l'encombrement spatial est de nouveau posée, sachant que chaque satellite, même arrivé au terme de sa mission, reste en place et poursuit sa trajectoire orbitale. «Nous savions que cela se produirait un jour ou l'autre», estime le scientifique Mark Matney, du Centre de contrôle de Houston. Son confrère Nicholas Johnson avait comptabilisé début 2009 quelques 17.000 débris de matière générés par l'homme et présents en orbite.
Selon le Centre national d'études spatiales (CNES), environ 2500 satellites tournent autour de la Terre aujourd'hui. En juin 2007, une collision entre deux engins avait été évitée de justesse. La trajectoire de Terra, satellite de surveillance de l'environnement américain, avait alors dû être modifiée depuis sa base de contrôle pour éviter un fragment d'appareil spatial chinois.
«Nettoyer» l'espace : pas encore de solution technique
Cet incident spatial pose donc la question du «nettoyage» de l'espace. Pour le CNES, deux solutions peuvent être envisagées. La première est l'élimination des débris spatiaux. «Différentes hypothèses ont été évoquées comme la récupération par la navette spatiale ou un satellite spécifique ou bien la désorbitation à l'aide de câble ou d'un remorqueur spatial, la destruction des objets par laser, peut-on lire sur le site du CNES. A ce jour, la faisabilité de tels concepts n'a pu être démontrée. Par ailleurs, le coût serait sans aucun doute extrêmement élevé.»
La seconde solution envisageable, «la plus réaliste», est d'agir en prévention. «Il s'agit par exemple de désorbiter ou ré-orbiter les satellites afin de protéger certaines zones d'intérêt», explique le CNES.
Je suis un homme d'un autre siècle. Je chauffe au bois, j'écris à la main, avec une plume. Je me bats pour la liberté sous toutes ses formes : la mienne, celle de mon peuple, celle de tous les peuples. Bref, je suis un primitif égaré.
-Pierre Falardeau
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