250ème de la Bataille des plaines d'Abraham
Publié : dim. févr. 01, 2009 11:41 am
Le projet de reconstitution de la bataille des plaines d'Abraham, cet été, à Québec, 250 ans après l'événement, continue d'alimenter la controverse.
Pour le cinéaste Pierre Falardeau, cette reconstitution n'a pas sa raison d'être: « Nulle part sur la planète, il y a des peuples qui fêtent leur défaite; c'est incompréhensible, c'est inadmissible. »
Il en veut particulièrement au caractère festif que prendra l'événement. En effet, sur le site web de la Commission des champs de bataille nationaux, l'organisme fédéral derrière la reconstitution parle de commémorer l'événement en organisant notamment une croisière et un bal masqué.
« Il faut revenir là-dessus, c'est l'acte de fondation de notre malheur! Il faut réfléchir, analyser. Mais transformer ça en party organisé par le fédéral, c'est pas pareil pantoute », a-t-il déclaré en entrevue à la Presse canadienne.
Le cinéaste laisse même entendre qu'il perturbera les célébrations, si elles ont lieu, avec l'aide du Réseau de résistance du Québec (RRQ): « Y'en aura pas de party, on va leur organiser ça ben nice. On a six mois pour s'organiser, ça va être laid ».
Pas une fête, dit Josée Verner
Pour sa part, la ministre fédérale des Affaires intergouvernementales, Josée Verner, s'est une fois de plus portée à la défense, vendredi, de la commémoration projetée. Selon elle, cet événement ne se déroulera pas dans un cadre festif, ni politique.
Elle a en outre déclaré qu'elle ne plierait pas devant les menaces du cinéaste: « Je vais dire une chose à Pierre Falardeau: s'il veut venir faire ce genre de choses à Québec, qu'il reste donc chez lui. On n'a pas besoin de lui. » La ministre ajoute qu'elle assistera à la reconstitution, si elle est disponible.
Ce n'est toutefois pas le cas du ministre Christian Paradis, lieutenant politique de Stephen Harper au Québec, qui a déclaré vendredi qu'il n'assistera « carrément pas » à l'événement. Interrogé sur les intentions de Pierre Falardeau, il a déclaré que « ce n'est pas à moi de dire aux gens s'ils ont le droit de se mobiliser ou pas ».
Un devoir de mémoire, selon Denis Coderre
De son côté, le député libéral fédéral Denis Coderre n'exclut pas la possibilité d'assister à la controversée reconstitution. Le lieutenant du chef Michael Ignatieff au Québec précise toutefois qu'il pourrait se rendre sur les lieux en tant que « touriste » et non à titre de politicien. L'événement, soutient-il aussi, ne doit pas être politisé.
« Ce n'est pas une fête de la défaite, c'est un devoir de mémoire. S'il y a des événements dans notre vie qui ne font pas notre affaire, on ne doit pas les effacer, on doit apprendre d'eux », a commenté M. Coderre. Pour lui non plus, l'événement ne peut être assimilé à une célébration.
Des absents au Québec
Au Québec, le ministre québécois responsable de la Capitale nationale, Sam Hamad, a déclaré vendredi qu'il ne se présentera pas à l'événement, « parce que je choisis de ne pas être là, c'est tout ».
Le premier ministre Jean Charest a déjà annoncé qu'il n'assisterait pas à l'événement.(pour faire taire les détraqueurs de mon cher Charest...)
Le président de la Commission des champs de bataille nationaux est présentement en période de consultation. Il n'exclut pas des changements à la programmation. Il fera connaître sa décision au cours des prochains jours.
Radio-Canada.ca avec Presse canadienne
Une chance que le ridicule ne tue pas...C'est comme si les Turcs vont fêter leur défaite à Lépante, les Allemands leur défaite à Stalingrad, les Français leur défaite à Waterloo...et puis quoi encore?
Pour le cinéaste Pierre Falardeau, cette reconstitution n'a pas sa raison d'être: « Nulle part sur la planète, il y a des peuples qui fêtent leur défaite; c'est incompréhensible, c'est inadmissible. »
Il en veut particulièrement au caractère festif que prendra l'événement. En effet, sur le site web de la Commission des champs de bataille nationaux, l'organisme fédéral derrière la reconstitution parle de commémorer l'événement en organisant notamment une croisière et un bal masqué.
« Il faut revenir là-dessus, c'est l'acte de fondation de notre malheur! Il faut réfléchir, analyser. Mais transformer ça en party organisé par le fédéral, c'est pas pareil pantoute », a-t-il déclaré en entrevue à la Presse canadienne.
Le cinéaste laisse même entendre qu'il perturbera les célébrations, si elles ont lieu, avec l'aide du Réseau de résistance du Québec (RRQ): « Y'en aura pas de party, on va leur organiser ça ben nice. On a six mois pour s'organiser, ça va être laid ».
Pas une fête, dit Josée Verner
Pour sa part, la ministre fédérale des Affaires intergouvernementales, Josée Verner, s'est une fois de plus portée à la défense, vendredi, de la commémoration projetée. Selon elle, cet événement ne se déroulera pas dans un cadre festif, ni politique.
Elle a en outre déclaré qu'elle ne plierait pas devant les menaces du cinéaste: « Je vais dire une chose à Pierre Falardeau: s'il veut venir faire ce genre de choses à Québec, qu'il reste donc chez lui. On n'a pas besoin de lui. » La ministre ajoute qu'elle assistera à la reconstitution, si elle est disponible.
Ce n'est toutefois pas le cas du ministre Christian Paradis, lieutenant politique de Stephen Harper au Québec, qui a déclaré vendredi qu'il n'assistera « carrément pas » à l'événement. Interrogé sur les intentions de Pierre Falardeau, il a déclaré que « ce n'est pas à moi de dire aux gens s'ils ont le droit de se mobiliser ou pas ».
Un devoir de mémoire, selon Denis Coderre
De son côté, le député libéral fédéral Denis Coderre n'exclut pas la possibilité d'assister à la controversée reconstitution. Le lieutenant du chef Michael Ignatieff au Québec précise toutefois qu'il pourrait se rendre sur les lieux en tant que « touriste » et non à titre de politicien. L'événement, soutient-il aussi, ne doit pas être politisé.
« Ce n'est pas une fête de la défaite, c'est un devoir de mémoire. S'il y a des événements dans notre vie qui ne font pas notre affaire, on ne doit pas les effacer, on doit apprendre d'eux », a commenté M. Coderre. Pour lui non plus, l'événement ne peut être assimilé à une célébration.
Des absents au Québec
Au Québec, le ministre québécois responsable de la Capitale nationale, Sam Hamad, a déclaré vendredi qu'il ne se présentera pas à l'événement, « parce que je choisis de ne pas être là, c'est tout ».
Le premier ministre Jean Charest a déjà annoncé qu'il n'assisterait pas à l'événement.(pour faire taire les détraqueurs de mon cher Charest...)
Le président de la Commission des champs de bataille nationaux est présentement en période de consultation. Il n'exclut pas des changements à la programmation. Il fera connaître sa décision au cours des prochains jours.
Radio-Canada.ca avec Presse canadienne
Une chance que le ridicule ne tue pas...C'est comme si les Turcs vont fêter leur défaite à Lépante, les Allemands leur défaite à Stalingrad, les Français leur défaite à Waterloo...et puis quoi encore?