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Des squelettes dans le placard...
Nous savons tous que les boxeurs ne sont pas des enfants de choeur mais depuis quelque temps, dans de nombreux médias, le nom d'Adonis Stevenson (alias Superman) retient particulièrement l'attention. Ce champion boxeur québécois (d'origine haïtienne), champion du monde des mi-lourds depuis sa victoire (controversée) sur Chad Dawson et ayant défendu son titre avec succès contre deux autres boxeurs de moindre calibre, et ayant une fiche de 23 victoires (dont 20 par KO) et une défaite (par KO), se dit présentement victime de racisme de la part des médias, depuis que ceux-ci se sont permis de déterrer son passé beaucoup moins reluisant...
En effet, les nombreux articles publiés à ce sujet dans les médias, depuis quelques semaines, nous ont permis de bien nous rendre compte que Stevenson n'a pas un passé semblable à celui du frère André.
Et puis après, pourrait-on se dire. Après tout, on en a déjà vu de toutes les couleurs avec nos boxeurs. On n'a qu'à se rappeler Dave Hilton Jr., lui aussi champion du monde, et qui a abusé sexuellement de ses filles pendant des années. Sans parler du copinage avec la pègre. Alors oui, dans un sens, on pourrait presque penser que Stevenson est quelque peu "persécuté" par les médias.
Mais là où le bât blesse, c'est qu'au lieu de reconnaître les faits et de s'amender, Stevenson menace de quitter le Québec en accusant les médias de racisme et en minimisant la gravité de ses actes.
À l'émission "Tout le monde en parle" diffusée devant près de deux millions de téléspectateurs, une telle occasion lui avait été offerte, mais il a plutôt choisi cette voie:
Mouais... Sauf que, malheureusement, la réalité est toute autre...Je voudrais rectifier les faits. Je n’ai jamais été accusé d’agressions sexuelles ou de proxénétisme envers les jeunes, ou les jeunes enfants, ou inciter ou quoi que ce soit…
Justement, le proxénétisme dont j’ai été accusé… j’étais bodyguard (garde du corps). C’étaient des filles qui se prostituaient déjà, mais j’étais le bodyguard qui les protégeait. C’était ça mon travail.
À Radio-Canada, tout comme dans le quotidien "La Presse", des journalistes se sont fait remettre un dossier de 50 centimètres d'épaisseur sur le "valeureux passé de garde du corps" d'Adonis... Mis à part le fait qu'il fut bel et bien jugé et condamné pour proxénétisme (dont une victime mineure), il fut également accusé de tentative de meurtre sur un codétenu. Et ce ne sont pas les histoires troublantes qui manquent. Comme cette charmante histoire racontée par un journaliste sur le site de Radio-Canada:
Comme quoi il n'y a pas qu'en politique qu'on peut dénicher de belles histoires...Le témoignage qui m’a le plus frappé est celui d’une jeune femme qui travaillait à La Ronde en 1997. Elle était alors âgée de 20 ans. Elle avait rencontré Adonis pendant qu’elle travaillait et il était venu jaser avec elle en compagnie de ses complices. Presque immédiatement, elle avait été charmée et avait commencé à le fréquenter. C’était l’amour total, croyait-elle.
Or, après une semaine de fréquentations, il lui demande si elle accepterait de devenir danseuse. Cela leur permettrait d’amasser assez d’argent pour se fiancer et pour réaliser des projets, argue-t-il.
« Pourquoi pas? », se dit-elle.
Mais lorsqu’elle commence à danser, la jeune femme se fait tabasser par son « amoureux » si elle ne rapporte pas suffisamment d’argent ou si elle « perd trop de temps » à jaser avec des clients. Un jour, dès la minute où elle revient d’un séjour en région (on l’envoyait danser à l’extérieur de Montréal), on l’avise qu’elle doit rapidement se préparer et rejoindre un client qui l’attend dans une chambre d’hôtel.
La prostitution sera plus payante que la danse, lui explique-t-on.
Et de fil en aiguille, la petite employée de La Ronde se retrouve à faire des clients sept jours sur sept et à remettre tout l’argent qu’elle gagne à son « amoureux » et à ses complices. Argent dont elle ne reverra jamais la couleur. Elle se fait battre et on la prévient que si elle tente de s’échapper, les membres du gang la retrouveront et qu’elle et sa famille en paieront alors les conséquences.
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