Jodi Arias, bientôt condamnée à mort ?
Un texte de votre humble serviteur...
Le procès de Jodi Arias, déjà reconnue coupable de meurtre au premier degré (meurtre prémédité), est depuis quelques jours dans sa phase finale. Le but de cette dernière étape est de déterminer la sentence. La semaine dernière, le jury a eu droit au plaidoyer de l'accusation, avec le témoignage des membres de la famille de la victime.
Le frère et la soeur de la victime, tous deux en larmes, sont venus raconter à quel point le meurtre horrible de leur frère les avait affectés. Ils n'ont pas été très tendres à l'endroit de l'accusée, à qui ils reprochent non seulement l'extrême cruauté dont elle a fait preuve, mais aussi d'avoir sali la réputation de la victime en tentant de faire croire qu'il était un pédophile, un pervers, un obsédé sexuel et un violent. Les deux demandent la peine de mort: "Je ne veux plus la voir, je ne veux plus qu'elle traîne mon frère dans la boue," a déclaré le frère de la victime.
D'entrée de jeu, le jury s'était entendu sur le fait que l'accusée est passible de la peine de mort, compte tenu de la préméditation du crime, et de la violence déployée lors de sa commission.
Jodi Arias et Travis Alexander avaient rompu un an avant le drame, mais continuaient de se fréquenter discrètement, au milieu des querelles et d'un profond ressentiment. Au cours des semaines précédant le meurtre, Alexander avait rencontré une autre femme et projetait de faire un voyage au Mexique avec elle. Il avait alors indiqué à Arias la porte de sortie, allant même jusqu'à publier sur son réseau social une lettre dans laquelle il affirmait croire que l'année qui allait suivre allait être la plus belle année de sa vie. C'est ce qui, selon les procureurs, aurait mis le feu aux poudres.
Préméditation et meurtre atroce
Une semaine avant le meurtre, le grand-père de Jodi Arias avait téléphoné à la police pour signaler un cambriolage à son domicile. Le bonhomme s'était fait voler un pistolet de calibre .25 et des munitions. Sur place, les policiers s'étaient étonnés de constater qu'une seule arme avait été dérobée, alors que d'autres armes plus dispendieuses se trouvaient à la portée du voleur. Cette remarque avait été inscrite au rapport.
Le jour du meurtre, Jodi Arias aurait piégé son compagnon en lui faisant croire qu'elle acceptait la situation, qu'elle comprenait, et qu'elle voulait finir tout ça en beauté. Il a accepté qu'elle vienne lui rendre une dernière visite. Une fois rendue au domicile de l'homme, elle a joué le jeu jusqu'au bout, s'amusant avec lui, le prenant en photo, etc, mais le temps était compté. Après quelques heures, l'homme a voulu fermer les livres. Il s'est levé et a décidé de prendre une douche. Sentant les derniers instants arriver, Jodi Arias a alors décidé de mettre son plan à exécution.
Pendant que Travis Alexander prenait sa douche, elle a sorti un couteau et a profité du fait qu'il avait le dos tourné pour le poignarder dans le dos de toutes ses forces. Elle a réussi a lui donner quelques coups avant qu'il puisse se retourner et tenter de se défendre, mais il a glissé et est tombé. Vulnérable et saignant abondamment, il n'a pas pu se redresser ni contenir la rage de sa meurtrière. Elle a continué à le frapper jusqu'à ce qu'il ne bouge plus, puis elle lui a tranché la gorge. Ensuite, elle a sorti un pistolet et lui a tiré une balle dans le front. Une balle de calibre 25...
Devant tant de fureur l'accusée est sans défense. Son plaidoyer de légitime défense est devenu une vraie risée. Ses autres versions étaient encore plus ridicules. Cette semaine, des amis de l'accusée défileront à la barre pour tenter de convaincre le jury de l'épargner. D'un autre côté, l'accusée a souvent déclaré préférer la peine de mort à une peine d'emprisonnement à vie: "la mort est la liberté ultime, et je souhaite retrouver ma liberté le plus tôt possible," a-t-elle déclaré...
Les délibérations sont prévues plus tard cette semaine.
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