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Publié : ven. avr. 13, 2012 7:15 pm
La Mer et le Brin d'Herbe
Brindille se sentait forte et aimait les autres brins d'herbe qui l'entouraient. Elle les irradiait de sa spontanéité, de sa joie de vivre. Elle partageait très volontiers les richesses de son sol afin de promouvoir la croissance de ses copines. Souvent même, elle n'attendait pas qu'on lui demande, elle s'offrait sans s'imposer. Elle se sentait importante et appréciée lorsqu'elle se donnait ainsi.
Graduellement, Brindille remarqua que ses forces avaient diminué et que sa vitalité ne semblait plus l'habiter aussi intensément qu'auparavant. Le petit soleil en elle ne rayonnait plus. Ses amies étaient habituées à sa disponibilité et à son don de soi. Pour elles, les attentions et l'écoute qu'elle leur accordait étaient "choses acquises". Brindille sentait bien que ses camarades avaient des attentes. Le sentait-elle ou avait-elle peur que ce soit le cas? Quoi qu'il en soit, elle n'avait plus rien à donner.
Toute flétrie, elle observait son ciel s'assombrir progressivement. Plus elle s'étiolait, plus la noirceur s'épaississait. Comme Brindille avait peur de décevoir son entourage, elle préféra s'isoler dans son petit monde intérieur. Elle perdit contact avec ses semblables et se laissa dépérir, sans bien comprendre ce qui lui arrivait. Plus rien n'avait d'importance dans sa vie insipide.
Soudainement, la mer qui vivait non loin du champ d'herbe, se gonfla et sortit de son lit. Elle étendit son manteau de trésors et de richesses autour de notre frêle amie. Ses coquillages semblables à des flocons marins, ses étoiles de mer, ses poissons colorés, tous les habitants de cette mer semblaient vouloir briser les remparts qu'elle avait érigés en s'isolant.
Rapidement, Brindille s'attacha fortement à cette gentille masse d'eau qui était si disponible et à son écoute. Elle n'avait jamais connu une telle complicité. Elles apprirent à se connaître. Entre ses mains, Brindille s'épanouissait et reprit goût à la vie. Elle lui murmurait à l'oreille ses confidences. La mer ne donnait jamais l'impression au p'tit brin d'herbe qu'il s'imposait ou qu'il prenait trop de place. Elle l'écoutait et l'enrichissait de ses judicieux conseils.
Tout autour d'elle, il y avait la mer à perte de vue. Brindille ne respirait que pour sa passion. Saoulée par se présence, elle se laissait bercer par ses doux remous. Elle voulait tout découvrir sur elle, rien d'autre n'avait d'importance; la mer remplissait sa vie et la comblait. Elle essayait même de prévoir ses mouvements afin de toujours être de connivence. Elle n'avait jamais connu cette plénitude de l'autre.
Il vint un jour où les vagues devinrent si hautes qu'elles l'engloutirent momentanément. C'est à ce moment qu'elle comprit que la mer avait trop d'importance à ses yeux, que cette dernière prenait trop de place dans sa vie. Elle l'envahissait, elle se sentait submergée.
Avant de se noyer dans cette passion, Brindille lui demanda de se retirer. Elle lui expliqua qu'elle la déstabilisait et qu'elle voulait retrouver son équilibre par elle-même. C'est le coeur morcelé qu'elle regarda la mer la quitter pour son bien. Brindille vécut une période de mélancolie et de tristesse transitoire.
Quelque temps après, le p'tit brin d'herbe ressentit un regain d'énergie. Lorsque la mer s'était retirée, elle avait laissé derrière elle, en cadeau à sa complice, un dépôt de riches minéraux. Maintenant absorbé par le sol, les bienfaits de cette richesse commençaient à se faire sentir depuis ses racines jusqu'à sa pointe. La mer, sans en être vraiment consciente, avait ancré ses racines, enrichi et fortifié l'Âme qu'était sa copine.
Maintenant, la vie a repris son cours. Brindille reprit contact avec son entourage et recommença à donner. Mais cette fois, plus riche de ses nouvelles connaissances, elle le fit avec parcimonie, selon ses limites. Elle apprit même à dire "non" gentiment.
Elle se suprend souvent à chanter sa mélodie que le vent porte sous son aile jusqu,à l'oreille de sa grande amie. Au retour, le vent lui rapporte ce parfum coloré et salé qui la ramène aux douceurs passées. Cette odeur réchauffe son coeur et fait submerger le doux souvenir de la trasparence de leurs propos. Quelquefois, une vague la visite et la fait vibrer de bonheur. Après tout, la mer lui a tant enseigné, elle lui a appris à vivre ! MERci!!
Auteur inconnu
Brindille se sentait forte et aimait les autres brins d'herbe qui l'entouraient. Elle les irradiait de sa spontanéité, de sa joie de vivre. Elle partageait très volontiers les richesses de son sol afin de promouvoir la croissance de ses copines. Souvent même, elle n'attendait pas qu'on lui demande, elle s'offrait sans s'imposer. Elle se sentait importante et appréciée lorsqu'elle se donnait ainsi.
Graduellement, Brindille remarqua que ses forces avaient diminué et que sa vitalité ne semblait plus l'habiter aussi intensément qu'auparavant. Le petit soleil en elle ne rayonnait plus. Ses amies étaient habituées à sa disponibilité et à son don de soi. Pour elles, les attentions et l'écoute qu'elle leur accordait étaient "choses acquises". Brindille sentait bien que ses camarades avaient des attentes. Le sentait-elle ou avait-elle peur que ce soit le cas? Quoi qu'il en soit, elle n'avait plus rien à donner.
Toute flétrie, elle observait son ciel s'assombrir progressivement. Plus elle s'étiolait, plus la noirceur s'épaississait. Comme Brindille avait peur de décevoir son entourage, elle préféra s'isoler dans son petit monde intérieur. Elle perdit contact avec ses semblables et se laissa dépérir, sans bien comprendre ce qui lui arrivait. Plus rien n'avait d'importance dans sa vie insipide.
Soudainement, la mer qui vivait non loin du champ d'herbe, se gonfla et sortit de son lit. Elle étendit son manteau de trésors et de richesses autour de notre frêle amie. Ses coquillages semblables à des flocons marins, ses étoiles de mer, ses poissons colorés, tous les habitants de cette mer semblaient vouloir briser les remparts qu'elle avait érigés en s'isolant.
Rapidement, Brindille s'attacha fortement à cette gentille masse d'eau qui était si disponible et à son écoute. Elle n'avait jamais connu une telle complicité. Elles apprirent à se connaître. Entre ses mains, Brindille s'épanouissait et reprit goût à la vie. Elle lui murmurait à l'oreille ses confidences. La mer ne donnait jamais l'impression au p'tit brin d'herbe qu'il s'imposait ou qu'il prenait trop de place. Elle l'écoutait et l'enrichissait de ses judicieux conseils.
Tout autour d'elle, il y avait la mer à perte de vue. Brindille ne respirait que pour sa passion. Saoulée par se présence, elle se laissait bercer par ses doux remous. Elle voulait tout découvrir sur elle, rien d'autre n'avait d'importance; la mer remplissait sa vie et la comblait. Elle essayait même de prévoir ses mouvements afin de toujours être de connivence. Elle n'avait jamais connu cette plénitude de l'autre.
Il vint un jour où les vagues devinrent si hautes qu'elles l'engloutirent momentanément. C'est à ce moment qu'elle comprit que la mer avait trop d'importance à ses yeux, que cette dernière prenait trop de place dans sa vie. Elle l'envahissait, elle se sentait submergée.
Avant de se noyer dans cette passion, Brindille lui demanda de se retirer. Elle lui expliqua qu'elle la déstabilisait et qu'elle voulait retrouver son équilibre par elle-même. C'est le coeur morcelé qu'elle regarda la mer la quitter pour son bien. Brindille vécut une période de mélancolie et de tristesse transitoire.
Quelque temps après, le p'tit brin d'herbe ressentit un regain d'énergie. Lorsque la mer s'était retirée, elle avait laissé derrière elle, en cadeau à sa complice, un dépôt de riches minéraux. Maintenant absorbé par le sol, les bienfaits de cette richesse commençaient à se faire sentir depuis ses racines jusqu'à sa pointe. La mer, sans en être vraiment consciente, avait ancré ses racines, enrichi et fortifié l'Âme qu'était sa copine.
Maintenant, la vie a repris son cours. Brindille reprit contact avec son entourage et recommença à donner. Mais cette fois, plus riche de ses nouvelles connaissances, elle le fit avec parcimonie, selon ses limites. Elle apprit même à dire "non" gentiment.
Elle se suprend souvent à chanter sa mélodie que le vent porte sous son aile jusqu,à l'oreille de sa grande amie. Au retour, le vent lui rapporte ce parfum coloré et salé qui la ramène aux douceurs passées. Cette odeur réchauffe son coeur et fait submerger le doux souvenir de la trasparence de leurs propos. Quelquefois, une vague la visite et la fait vibrer de bonheur. Après tout, la mer lui a tant enseigné, elle lui a appris à vivre ! MERci!!
Auteur inconnu