Faut pas rêver : Québec
Publié : mer. août 13, 2008 2:00 pm
Vendredi soir sur france 3 a 20h50 sera diffusée l'émission " Faut pas rêver"qui sera consacrée entièrement au Québec.
En voici le sommaire :
"Mille et une vies" : Québec
Bien des choses se sont passées depuis la fondation de Québec par le Français Samuel de Champlain le 3 juillet 1608.
Lorsqu’il opta pour le site de " Kébec ", mot d’origine amérindienne signifiant " là où le fleuve se rétrécit ", il ne se doutait probablement pas qu’il marquait ainsi le début officiel de l’aventure française en terre d’Amérique.
Pour les francophones d’Amérique, tout a commencé à Québec, aujourd’hui reconnue comme le berceau de la civilisation française en Amérique.
Pour les natifs tout a aussi basculé il y a 400 ans. Les 11 nations, 1 inuit et 10 indiennes ont subi la colonisation jusqu’aux jours récents où ils ont fait valoir leurs droits ……
Notre itinéraire partira de la ville de Québec pour rejoindre Radisson par la seule voie terrestre avant de s’envoler pour Ivujivik, la ville la plus septentrionale de la Belle Province. C’est dans ce village en 1610 qu’a eu lieu la première rencontre entre des européens dont Henry Hudson et les Inuits du Nunavik.
Le Québec avec Michelin
Le Québec est métis. Enraciné en terre américaine, cette province du Nord du Canada est encore et toujours emprunte de son héritage français. Un mélange unique et tout en harmonies qui marie la modernité – Montréal, les nouvelles technologies, l’écologie... – et l’authenticité du sirop d’érable à la chasse au castor ou aux traîneaux des Inuits. Un territoire à bien des égards sauvages qui devient très vite sympathique dès qu’on part à la rencontre de ses habitants dont la gentillesse et la joie de vivre réputées sont loin d’être usurpées.
La nature a donné au Québec bien des défis mais il recèle de paysages grandioses. Cette terre qui s’étend de la frontière des États-Unis jusqu’aux mers boréales sur près de 1 700 000 km² est découpée par des chaînes de montagnes, parcourue par des étendues de forets, de toundra, de taïga, semée de millions de lacs et rivières et traversée par l’un des plus grands fleuves du monde, le Saint-Laurent. C’est à ce fleuve que le Québec doit son nom. Les Amérindiens avait surnommé « Kebek », c’est-à-dire « là où le fleuve rétrécit », l’endroit où, près de l’actuelle capitale de Québec, le Saint-Laurent se fait moins grand.
Si la ville qui a donné son nom à la province est toujours capitale et fête cette année ses 400 ans, l’agglomération la plus importante aujourd’hui est Montréal, la cité fondée par les colons Français. François Ier a pris possession de cette terre alors peuplée par des Amérindiens et des Inuits en 1534 et c’est une mission d’évangélisation qui, près d’un siècle plus tard, fonde Ville-Marie, qui deviendra bientôt Montréal.
Cette « Nouvelle France » est cédée à la couronne britannique en 1763 après la guerre de Sept ans où les puissances coloniales française et anglaise se sont affrontées. Des immigrés anglais, irlandais et écossais viennent alors s’installer et bientôt deux provinces se distinguent : celle du Haut-Canada, anglophone, celle du Bas-Canada, francophone.
L’anglais est parlé presque partout aujourd’hui au Québec mais la langue officielle est restée le français avec tout le charme – expressions et accents compris – qu’on lui connaît. Un trait de caractère et d’identité fort et défendu dans la province canadienne qui vit, depuis le XVIIIème siècle, des poussées indépendantistes.
Dans les années 1960, alors qu’avec sa « révolution tranquille », le Québec se modernise et s’enrichit, l’idée de l’indépendance continue son chemin. Et pour cause, la province est une des plus peuplées du Canada - avec 7 millions de Québécois, près de 70 mille Amérindiens et 9 000 Inuits – et l’une des plus actives économiquement. L’industrie aérospatiale et pharmaceutique, celle des jeux vidéos et de la culture ou encore les biotechnologies : des secteurs économiques diversifiés assurent au Québec sa bonne santé. Sans compter ses ressources naturelles, potentiel pas toujours exploité.
Les nouveaux indiens
Elle est Inuit,…il est amérindien. Deux itinéraires,… deux modèles de réussite pour les minorités autochtones du Québec.
Elisapie Isaac, chanteuse d’un Groupe très connu au Canada, et John Paul Murdoch avocat d’affaire, naviguent entre leurs vies urbaines modernes et leurs terres d’origine.
Avec son Groupe « Taima » (« Assez » dans la langue des Inuits) Elisapie véhicule la culture de son peuple. Elle chante dans sa langue natale, et pourtant elle est une star au Québec.
John Paul lui, est membre de la Nation Cree. Il parcourt des milliers de kilomètres chaque année pour défendre les intérêts de sa communauté face aux appétits des prospecteurs d’or.
En studio de répétition ou en voyage dans une communauté du Grand Nord, John Paul et Elisapie nous offrent une vision sans concession des minorités ethniques du Québec d’aujourd’hui.
Les messagers à vélo
Certains les admirent, d’autres les voient comme des matamores de la route, des guerriers urbains qui vivent au jour le jour et qui ne respectent aucune loi. Une chose est sûre en tout cas, les « messagers à vélo » font partie du paysage et de la vie de Montréal.
Juchés sur leurs bicyclettes, ces virtuoses du deux roues passent leurs journées à parcourir la ville pour livrer en un minimum de temps un maximum de plis, de petits objets. Et là, le code de la route est mis à rude épreuve : feux rouges ignorés, brutal changement de direction sans donner la moindre indication, slalom entre les voitures, qu’importe, le but est d’arriver le plus rapidement à destination.
Le grand chambrale
Au Québec, une vieille loi inspirée par les émigrants écossais, stipule que les baux de location expirent chaque année fin Juin. A Montréal Chaque 1er Juillet, 250 000 de ses habitants changent de résidence au même moment. Souvent dans la bonne humeur, ce que les Québécois nomment « le grand Chambranle », est devenu une véritable institution. Le 1er Juillet est aussi la fête nationale du Canada, Au Québec, le « Canada Day » est devenu officiellement : la journée nationale du déménagement …… Une pure coïncidence, bien sur.
Sur la piste des trappeurs
Davy Crocket est toujours vivant ! Nous l’avons rencontré quelque part sur la rive Nord du Saint Laurent !...Il a simplement changé de nom et s’appelle Marc Girard, trappeur de son état,…un vrai de vrai !
En hiver il sillonne les immenses territoires enneigés du Québec sur sa moto neige. Son job consiste à traquer les animaux à fourrure. Du renard à la martre en passant par le loup ou le castor,…Marc perpétue cette tradition héritée du 17ème siècle, époque à laquelle Samuel Champlain établit le premier poste de traite de fourrures de toute l’Amérique du Nord.
Aujourd’hui, les 8000 trappeurs recensés par les autorités du Québec gèrent aussi le maintien des espèces animales. Ils sont les garants de cet équilibre précaire menacé par la déforestation.
Coureurs de ligne
Un complexe hydroélectrique géant qui produit 60% de sa consommation, des centaines de pylônes, les milliers de kilomètres de câbles : au Québec, la démesure se vit au quotidien.
A Radisson, 5 hommes ont une mission vitale : maintenir en état, coûte que coûte, le réseau qui achemine le courant sur les grandes villes. Pour cela, ils n’hésitent pas à parcourir des milliers de kilomètres par des températures extrêmes et à gravir en plein vent des pylônes de plus de 70 mètres.
C’est sans doute en hommage aux légendaires coureurs des bois, qu’on les surnomme ici « les coureurs de lignes ».
Le grand Nord au bout des ailes
Chaque jour, en dépit de conditions climatiques extrêmes, des pilotes un peu casse cou se posent sur des pistes verglacées, balayées par le vent, pour ravitailler les différentes communautés inuits, à l’extrême nord du Québec.
Quatorze communes et autant d’aéroports : dans cette région où n’existe aucune route, où la désserte maritime se limite à trois navires pendant l’été, le seul moyen de transport, et l’unique lien avec le monde extérieur, c’est l’avion.
C’est sans doute pour cela que les habitants du Nunavik disent qu’Air Inuit est la compagnie de leur peuple.
L’œil de cristal du Nunavik
Il y a plus d’un million d’années un morceau d’étoile se détacha du ciel et frappa la terre. Sous l’impact, il creusa un cratère de 3 kilomètres de diamètre qui se remplit d’une eau si pure qu’on l’appela « l’œil de cristal du Nunavik ».
Aujourd’hui, c’est le joyau du parc de Pingualuit dont l’ouverture va transformer la vie des habitants à l’extrême nord du Québec. Outre les retombées économiques liées à l’arrivée des touristes, il offrira aux jeunes, un emploi mettant en valeur leurs aptitudes naturelles, comme le sens de l’orientation, la capacité à survivre dans des conditions difficiles, ou encore la connaissance d’un environnement particulièrement hostile.
En voici le sommaire :
"Mille et une vies" : Québec
Bien des choses se sont passées depuis la fondation de Québec par le Français Samuel de Champlain le 3 juillet 1608.
Lorsqu’il opta pour le site de " Kébec ", mot d’origine amérindienne signifiant " là où le fleuve se rétrécit ", il ne se doutait probablement pas qu’il marquait ainsi le début officiel de l’aventure française en terre d’Amérique.
Pour les francophones d’Amérique, tout a commencé à Québec, aujourd’hui reconnue comme le berceau de la civilisation française en Amérique.
Pour les natifs tout a aussi basculé il y a 400 ans. Les 11 nations, 1 inuit et 10 indiennes ont subi la colonisation jusqu’aux jours récents où ils ont fait valoir leurs droits ……
Notre itinéraire partira de la ville de Québec pour rejoindre Radisson par la seule voie terrestre avant de s’envoler pour Ivujivik, la ville la plus septentrionale de la Belle Province. C’est dans ce village en 1610 qu’a eu lieu la première rencontre entre des européens dont Henry Hudson et les Inuits du Nunavik.
Le Québec avec Michelin
Le Québec est métis. Enraciné en terre américaine, cette province du Nord du Canada est encore et toujours emprunte de son héritage français. Un mélange unique et tout en harmonies qui marie la modernité – Montréal, les nouvelles technologies, l’écologie... – et l’authenticité du sirop d’érable à la chasse au castor ou aux traîneaux des Inuits. Un territoire à bien des égards sauvages qui devient très vite sympathique dès qu’on part à la rencontre de ses habitants dont la gentillesse et la joie de vivre réputées sont loin d’être usurpées.
La nature a donné au Québec bien des défis mais il recèle de paysages grandioses. Cette terre qui s’étend de la frontière des États-Unis jusqu’aux mers boréales sur près de 1 700 000 km² est découpée par des chaînes de montagnes, parcourue par des étendues de forets, de toundra, de taïga, semée de millions de lacs et rivières et traversée par l’un des plus grands fleuves du monde, le Saint-Laurent. C’est à ce fleuve que le Québec doit son nom. Les Amérindiens avait surnommé « Kebek », c’est-à-dire « là où le fleuve rétrécit », l’endroit où, près de l’actuelle capitale de Québec, le Saint-Laurent se fait moins grand.
Si la ville qui a donné son nom à la province est toujours capitale et fête cette année ses 400 ans, l’agglomération la plus importante aujourd’hui est Montréal, la cité fondée par les colons Français. François Ier a pris possession de cette terre alors peuplée par des Amérindiens et des Inuits en 1534 et c’est une mission d’évangélisation qui, près d’un siècle plus tard, fonde Ville-Marie, qui deviendra bientôt Montréal.
Cette « Nouvelle France » est cédée à la couronne britannique en 1763 après la guerre de Sept ans où les puissances coloniales française et anglaise se sont affrontées. Des immigrés anglais, irlandais et écossais viennent alors s’installer et bientôt deux provinces se distinguent : celle du Haut-Canada, anglophone, celle du Bas-Canada, francophone.
L’anglais est parlé presque partout aujourd’hui au Québec mais la langue officielle est restée le français avec tout le charme – expressions et accents compris – qu’on lui connaît. Un trait de caractère et d’identité fort et défendu dans la province canadienne qui vit, depuis le XVIIIème siècle, des poussées indépendantistes.
Dans les années 1960, alors qu’avec sa « révolution tranquille », le Québec se modernise et s’enrichit, l’idée de l’indépendance continue son chemin. Et pour cause, la province est une des plus peuplées du Canada - avec 7 millions de Québécois, près de 70 mille Amérindiens et 9 000 Inuits – et l’une des plus actives économiquement. L’industrie aérospatiale et pharmaceutique, celle des jeux vidéos et de la culture ou encore les biotechnologies : des secteurs économiques diversifiés assurent au Québec sa bonne santé. Sans compter ses ressources naturelles, potentiel pas toujours exploité.
Les nouveaux indiens
Elle est Inuit,…il est amérindien. Deux itinéraires,… deux modèles de réussite pour les minorités autochtones du Québec.
Elisapie Isaac, chanteuse d’un Groupe très connu au Canada, et John Paul Murdoch avocat d’affaire, naviguent entre leurs vies urbaines modernes et leurs terres d’origine.
Avec son Groupe « Taima » (« Assez » dans la langue des Inuits) Elisapie véhicule la culture de son peuple. Elle chante dans sa langue natale, et pourtant elle est une star au Québec.
John Paul lui, est membre de la Nation Cree. Il parcourt des milliers de kilomètres chaque année pour défendre les intérêts de sa communauté face aux appétits des prospecteurs d’or.
En studio de répétition ou en voyage dans une communauté du Grand Nord, John Paul et Elisapie nous offrent une vision sans concession des minorités ethniques du Québec d’aujourd’hui.
Les messagers à vélo
Certains les admirent, d’autres les voient comme des matamores de la route, des guerriers urbains qui vivent au jour le jour et qui ne respectent aucune loi. Une chose est sûre en tout cas, les « messagers à vélo » font partie du paysage et de la vie de Montréal.
Juchés sur leurs bicyclettes, ces virtuoses du deux roues passent leurs journées à parcourir la ville pour livrer en un minimum de temps un maximum de plis, de petits objets. Et là, le code de la route est mis à rude épreuve : feux rouges ignorés, brutal changement de direction sans donner la moindre indication, slalom entre les voitures, qu’importe, le but est d’arriver le plus rapidement à destination.
Le grand chambrale
Au Québec, une vieille loi inspirée par les émigrants écossais, stipule que les baux de location expirent chaque année fin Juin. A Montréal Chaque 1er Juillet, 250 000 de ses habitants changent de résidence au même moment. Souvent dans la bonne humeur, ce que les Québécois nomment « le grand Chambranle », est devenu une véritable institution. Le 1er Juillet est aussi la fête nationale du Canada, Au Québec, le « Canada Day » est devenu officiellement : la journée nationale du déménagement …… Une pure coïncidence, bien sur.
Sur la piste des trappeurs
Davy Crocket est toujours vivant ! Nous l’avons rencontré quelque part sur la rive Nord du Saint Laurent !...Il a simplement changé de nom et s’appelle Marc Girard, trappeur de son état,…un vrai de vrai !
En hiver il sillonne les immenses territoires enneigés du Québec sur sa moto neige. Son job consiste à traquer les animaux à fourrure. Du renard à la martre en passant par le loup ou le castor,…Marc perpétue cette tradition héritée du 17ème siècle, époque à laquelle Samuel Champlain établit le premier poste de traite de fourrures de toute l’Amérique du Nord.
Aujourd’hui, les 8000 trappeurs recensés par les autorités du Québec gèrent aussi le maintien des espèces animales. Ils sont les garants de cet équilibre précaire menacé par la déforestation.
Coureurs de ligne
Un complexe hydroélectrique géant qui produit 60% de sa consommation, des centaines de pylônes, les milliers de kilomètres de câbles : au Québec, la démesure se vit au quotidien.
A Radisson, 5 hommes ont une mission vitale : maintenir en état, coûte que coûte, le réseau qui achemine le courant sur les grandes villes. Pour cela, ils n’hésitent pas à parcourir des milliers de kilomètres par des températures extrêmes et à gravir en plein vent des pylônes de plus de 70 mètres.
C’est sans doute en hommage aux légendaires coureurs des bois, qu’on les surnomme ici « les coureurs de lignes ».
Le grand Nord au bout des ailes
Chaque jour, en dépit de conditions climatiques extrêmes, des pilotes un peu casse cou se posent sur des pistes verglacées, balayées par le vent, pour ravitailler les différentes communautés inuits, à l’extrême nord du Québec.
Quatorze communes et autant d’aéroports : dans cette région où n’existe aucune route, où la désserte maritime se limite à trois navires pendant l’été, le seul moyen de transport, et l’unique lien avec le monde extérieur, c’est l’avion.
C’est sans doute pour cela que les habitants du Nunavik disent qu’Air Inuit est la compagnie de leur peuple.
L’œil de cristal du Nunavik
Il y a plus d’un million d’années un morceau d’étoile se détacha du ciel et frappa la terre. Sous l’impact, il creusa un cratère de 3 kilomètres de diamètre qui se remplit d’une eau si pure qu’on l’appela « l’œil de cristal du Nunavik ».
Aujourd’hui, c’est le joyau du parc de Pingualuit dont l’ouverture va transformer la vie des habitants à l’extrême nord du Québec. Outre les retombées économiques liées à l’arrivée des touristes, il offrira aux jeunes, un emploi mettant en valeur leurs aptitudes naturelles, comme le sens de l’orientation, la capacité à survivre dans des conditions difficiles, ou encore la connaissance d’un environnement particulièrement hostile.