Poésie nouvelle

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zagapouite
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Poésie nouvelle

#1 Message par zagapouite »

Voici quelques textes poétiques ou 'nouvelles' de mon cru, et vous pouvez en trouver plus sur mon blog greenphilo.livejournal.com
J'écris bien sûr pour me faire lire mais aussi des commentaires...je n'ai pas vraiment de prétention mais pour le moment, j'adore écrire et lire aussi.

J'ai entendu dire que Dieu avait un frère, pas mal moins pire que celui qu'on est pogné en enfer avec, le saint Père.

En sa compagnie, la vie est plusse belle, moins l'bordel, on est plus sûr de ses affaires et c'est moins dur sur les nerfs, en effet plus rien de difficile à faire tout est plus clair et facile à effectuer,

en sa présence, on est dans un adorable état de bonheur sans se sentir misérable même quand on est un peu flâneur,

grâce à son aide magique, les relations des humains, autrefois tumultueuses, pleines de chocs et de malentendus sont désormais beaucoup plus harmonieuses contrairement aux vilains anciens qui ne connaissaient pas encore les réciproques acceptations entre individus,

pas l'affliction de maladies car le frère de Dieu a prit la décision d'être poli et on y fait adhésion,

pas d'appel à la guerre car ses multiples disciples recherchent l'amour universel mis en lumière,

pas les maux du chomage qui cognent fort dans le budget, non, car tous les gens réussissent à avoir de la besogne rénumérée avec d'abondants avantages sociaux et plein d'or,

pas non plus de famine qui chemine dans les pays des moins nantis de la planète pour démontrer la défaite des hommes affamés, qui assoment violemment les autres êtres vivants pour les voler et pour pouvoir manger, etc...et c'est à peu près cela qu'on peut chanter a cappela dans ce que ce créateur inhabituel ne fait pas subir d'amateur à sa clientèle.

Alors pour savoir, qu'est-ce qui est fait par ce nouveau Dieu, de merveilleux, aux vertueux, au juste?

Tout d'abord, c'est toujours des célébrations avec lui! Voici un exemple qui eut lieu dans le passé dans un de ses temples. À la grâce de la variété de ses nombreux pouvoirs et talents, par un beau soir d'été, on put apercevoir au loin de nombreux comparses accueillants accourir pour faire le party en bonne compagnie et se serrer dans les bras vigoureusement,

et d'un froncement de sourcil plus tard, sauter dans les airs l'un contre l'autre pour se supporter de façon fière et retomber ensuite sur le plancher bien peinard,

une musique techno fût entamée pour faire vibrer le troupeau et tout le monde prit part avec aisance à la danse en écoutant les ondes, et c'est ainsi que ce fut la cérémonie toute la nuit,

le choeur du refrain de la mélodie, avec des petits rythmes urbains accrocheurs, se fit ensuite entendre partout dans la superficie de l'agora, pour satisfaire l'entièreté des pas endiablés des danseurs participatifs absolument applaudisseurs de tout cet évènement festif. Quelle histoire qui restera dans les mémoires!

Ensuite, ce Dieu sait comment faire goûter à sa population les délices; par l'amour! Avec lui, la sexualité est partagée avec entrain et enthousiasme; le point culminant de manifester la vie comme un orgasme exaltant est atteint collectivement par toute la société au grand complet,

l'ivresse de la tendresse n'a plus de secret grâce à cet être sacré;

chaque seconde est un baiser, chaque heure est féconde d'inventivité qui provient du coeur, on fait l'amour à tous les jours et toutes les saisons s'apprêtent aux liaisons d'affection, comme se faire la cour en se tournant autour. On a pleinement le temps de s'attendre à tout, partout, pour de tendres bisous.

Puis, on peut créer tout ce que l'on veut avec ce Dieu.

Grâce aux cieux, simplement inventer la magie de l'art amène une certaine euphorie qui désempare un petit peu, on découvre l'accomplissement de la poésie de la vie que l'on accepte volontiers, afin de supprimer ce qui démanche totalement , la peine et la haine que l'on a lorsqu'on est embêté et plein d'anxiété par rapport à la page blanche,

les auteurs musicaux absolus ne se tourmentent pas trop à être navrés d'avoir peur que le gosier ne chante plus et d'y avoir mal car ils sont en quête d'admirateurs, alors ils se mettent à hurler comme un animal les sons du laid de leur talent dans l'air ambiant, en espérant l'engouement envers la composition,

et le tout passe comme dans du beurre dans les oreilles de la masse, la musique étant un déclencheur de dynamique cérébrale qui émerveille sans scandale,

avec ce dieu, on peut être sûr qu'il n'y aura pas de censure, toutes les mentions de narration sont acceptées grâce à la liberté d'expression,

avec lui, créer est un plaisir aussi savoureux et intense que le désir amoureux, et il peut se terminer par de la transe.

Finalement, on ne souffre jamais avec ce nouveau Dieu, on renait ailleurs dans un autre monde.

On reconnait l'oubli de la mélancolie de la vie, et la place de la souffrance dans nos coeurs s'efface pour que le bonheur commence à éclore l'arborescence de fleurs, qui commémorent la mort de toi qui pleure en pleine douleur, à attendre la renaissance,

tu sors du ventre de ta mère et c'est une explosion de plaisir libéré, à pleurer de joie et à être là qui exagère à se blottir dans l'antre des mains de cette femme, et à ne plus faire de drame car on peut désormais téter le sein de la dame,

et puis en quelques instants, réaliser que l'on vieillit rapidement et que l'on aperçoit qu'on a du sang sur soi, et puis on arrive au paradis,

en effet, le frère de Dieu est la vie qui part en lambeau, c'est la faux qui s'accomplit et on se retrouve bien vite dans le lit du tombeau . On recherche le réconfort et on se retrouve mort. Le frère de Dieu est notre associé dévolu qui nous tue pour nous aider lorsqu'on souffre trop de la famine, de la guerre, de la maladie ou de la pauvreté.

Ce que je veux exprimer en fait, c'est qu'il ne vaut pas la peine de vivre si on vit dans un milieu oû il y a la famine ou la guerre, ou alors si on souffre d'une maladie incurable...la solution serait donc de se retourner vers l'euthanasie, car la vie est belle et il faut qu'elle soit belle pour tous! S'il y en a souffre vraiment, alors il vaudrait mieux mourir pour eux. Sinon, il faut changer la société au grand complet pour améliorer le sort des gens qui souffrent réellement.



Dans l'histoire des temps, la vie n'est qu'une ivresse. La vérité, c'est la mort. Louis-Ferinand Celine



Vivre est une maladie, dont le sommeil nous soulage toutes les seize heures ; c'est un palliatif : la mort est le remède. » Chamfort




Le torchon

Ohhh! Que vois t’y-je tu! Que voici t’y donc ce que c’est que ceci! Quesséssô tout à coup? Qu’est-ce cela s’existant tû seul sans coît ininterrompu devant nos yeux grand écartillés? Quess’ qui s’pass vis-à-vis nos faces éhabies, hein? Qu’est-ce s’il n’est pas, s’il n’est pas caisse? S’il n’est vraiment pas alors…Qu’est-ce?, voilà la question. Qu’est-ce-t’y on pourrait faire pour savoir la réponse? De quoi s’agit-t’il réellement? Qui saura, saura ce que c’est? Que nenni ne nie pas ce que ça semble être? Qu’est-ce que c’est, coudonc?

Malgré cette problématique ambiguë nous obligeant à nous questionner sur les caractéristiques propres du sujet que nous nous apprêtons à étudier en profondeur, ‘cela…’ possède bel et bien, contre toutes les apparences, un nom. Il s’agit d’
Un torchon parmi tant d’autres.

Quelques fruits de l'épicerie, un Playboy et deux tylenols
Ne suffisent pas à apaiser cette vive douleur à l’abdomen,
Ô poignante douleur dans le domaine des abdominaux qui va bien
Au delà de la bedaine sereine, Ô devant du nombril du monde,
Cette vive douleur qu’est celle d’être le terne reflet d’un torchon,
Sans l’ombre d’un doute, sans la fièvre des maux doux,
Sans prendre le temps de saisir les mamelles des moments féériques
Pour en extirper le laid et le recracher bien plus loin qu’ailleurs.
Ailleurs, il n’y a pas grand chose de plusse mieux qu’ici. Mais ici, il n’y a rien de plusse pire qu’ailleurs.
‘Quel est ta couleur préférée?, me tourmente t’on de telles interrogations.
Moi, c'est le bleu.
Ceci n’est qu’un modique torchon, sans aucune prétention
De s’avouer au dessus des autres torche-culs.
(ceci n’est qu’une œuvre incomparable, sans aucune humilité
de se peiner d’être au dessous des autres chefs-d’œuvre)
Il n’y a rien à comprendre de ce qui ne s’explique pas.
Tout ça n’est qu’une montagne de mots démodés,
Aucun besoin de plaire ni celui de vouloir à tout prix faire
Pitié au grand désarroi de cet autre désir que l’on pourrait mieux faire
L’amour au temps du coloriage d’arc en fiel.
Aucune fausse modestie lorsqu’il s’agit d’un vrai brouillon.
Tous ces bruyants silences d’ivrognes qui tutoient la mort
Comme si elle se révélait être not’ best chum de party,
Ne veulent justement rien dire. Si tu veux dire quelque chose,
Il faut que tu fasses quelques choses.

Le chien gris

Vraisemblablement, selon toutes les informations préliminaires recueillies par les factions policières du village auprès des témoins (et de la jeune participante) cette soirée là, mon décès était directement imputable à un simple petit cabot gris, un vieux fox-terrier affaibli qui se tenait au mauvais endroit au mauvais moment, que je n’aperçu seulement que quelques minutes avant ma mort, fauché par une voiture. C’est en sortant de ma demeure pour aller amasser mon courrier dans la boîte à malle au bout de mon allée que je distingua à l’horizon une forme familière, parmi le brouillard automnal, qui s’avançait lentement vers mes pas. Aussitôt, je crus avoir à faire à un de ces loups qui venait contrarier mon bétail lorsque je m’absentais de la ferme, alors je retourna dans ma maison m’équiper d’une massue, avant de me régaler d’une dernière gorgée exquise de bière (moi-même étant plus ou moins fortement dans un état d’ivresse avancée) et puis, je retournai à l’extérieur, inéluctablement vers mon destin fatal. Je me retrouvais ainsi face à l’innocente petite bête, qui s’était rapprochée jusque devant mon entrée. Ce n’était pas du tout un loup sauvage comme je me l’étais imaginé au départ. C’était un petit chien très, très, très laid. Sa laideur démesurée me sauta aux yeux dès l’instant oû il me contempla avec son regard enjoué et rieur. En dépit de sa gaieté et de sa queue qui ballottait de gauche à droite, il n’y avait pas de mots pour décrire cette chose abjecte. Et son attitude ne me donnait certainement pas envie de lui déférer quelques caresses que ce soit. Au contraire, cela me donnait le goût de la martyriser encore plus. Comment un animal aussi exécrable que ce paquet de longs poils grisés, de cet amalgame de pattes difformes qui n’étaient même pas toutes de la même hauteur, de cette gueule affaissée, de cette langue noircie et surtout de cette blessure sur le long des côtes, une écœurante écorchure rougeâtre, pouvait avoir un air aussi jovial? Une longue laisse attachée à son collier suivait la bête, me laissant présager que j’avais possiblement à mes côtés un fugitif du nid familial. Je ramassa la corde et ne la lâcha pas.
Mon nouveau compagnon semblait ravi d’avoir fait ma connaissance. Il tournoyait autour de lui-même et émettait quelques faibles jappements. Je m’abaissa à son niveau. Je saisis violemment une de ses pattes déformées. Il n’avait même pas de griffes. Il me licha délicatement la main avec sa grosse langue rugueuse. Quelle désagréable sensation! Je repoussa avec fermeté son museau. J’aplatis sa patte sur le sol rocailleux et, avec la massue, je lui déferla un unique mais brutal choc qui le fit hurler de douleur. Il se débattait, tentait de me mordre et de fuir, mais je le clouais vigoureusement au sol. J’étais soudainement devenu un danger, lui qui quelques secondes auparavant me considérait encore comme son meilleur ami, ce chien prenait peu à peu conscience de son erreur. Je sentais l’adrénaline monter en moi et ce plaisir pervers d’avoir autant de pouvoir sur un être aussi inoffensif m’excitait terriblement. La pauvre bête se démenait tant bien que mal mais, plaquée au sol sous mon énorme carrure, elle ne pouvait pas faire grand chose pour sauver sa situation. Et il faut dire que, persévérant comme je suis, je ne désirais vraiment pas ne la torturer qu’à moitié. Si je devais commencer, je devais également terminer. J’étais dans les vapes de l’alcool, semi-conscient de cette rage soudaine que je déployais sans pudeur sur une victime en vie, alors je décidais de ne pas me gêner de profiter, pour une fois, d’être le prédateur et non pas la proie. Je délaissa la massue et pressa vivement sur son ecchymose avec une de mes mains. De toutes ses forces, l’animal combattait en essayant de me mordre. Je sentis un vif claquement sur mes doigts, ce qui me fit sursauter. Puis, j’eus quelques secondes d’inattention dues à la morsure. La laisse du chien se retrouva hors de ma portée et ce dernier réussit à s’échapper à son rythme, en boitant jusqu’à la route principale. Je décida de me relever et de le poursuivre.

Une jeune conductrice inexpérimentée roulait à vive allure sur la route, à la recherche de son vieux compagnon poilu qui s’était sauvé de son domicile, lorsqu’elle l’aperçut justement là, au beau milieu de la chaussée, le regard niais aveuglé par les phares de l’automobile. Elle appliqua brusquement sur les freins en pivotant le volant vers la gauche. Vers l’entrée de ma résidence. Vers cet ivrogne que je suis (que je ne suis plus. Que j’étais, donc.). Donc. Alors. Oû est-ce que j’en étais. Vers cet ivrogne que j’étais donc, qui pourchassait son gibier avec la même fébrilité qu’un jeune garçon de 15 ans. Et qui fût fauché. Oh! Qui fût fauché pour de bon.


Ça

faire connaissance dans une orgie littéraire dans un jardin de banlieu!...la vie est belleeeeeeee, ça va biennnnnnn et on s’aimeeeeee. massage de courbes abstraites, caresses architecturales, hallucinations musicales et l’on me suce le suffixe ce qui suffit pour susciter mon intérêt artistiqueuuue
ça s’allume, ça s’amorce, ça se déshabille, ça se faufile, ça se tortille,
ça se mordille, ça s’affermit, ça s’ossifie, ça s’enligne, ça s’infiltre,
ça s’imbibe, ça s’assimile, ça s’émeut, ça s’accélère, ça s’exagère,
ça s’enfonce, ça défonce, ça vazévientzentretesreins, ça s’acharne,
ça s’essouffle,
ça ralentit, ça s’atténue, ça se modère, ça persiste, ça se perpétue
ça rebondit! ça se réchauffe! ça se réveille! ça s’entube!
ça se transperce! ça se caresse! ça se possède! ça s’englobe!
ça se comprenne! ça s’aime! ça s’enflamme! ça jubile!
ça se pâme! ça s’émerveille! ça s’exclame! ça jouit???
ça jouisse!!! ça s’extasie! ça délire!
on devient des super-héros des temps modernes,
on fait du ballet classique avec nos attributs corporels,
merci hasard d’ADN ou fuck you dame nature!
peu importe le THE END, générique, merci bonsoir.

La tempête

Sous l'ineffable délectation d'un sourire d'Ève aux milles arômes
Brille le feu étourdi d'un chancelant soldat qui fuit le maelström ;
Résidus de Co2 censés souffler au-delà des fausses espérances,
D'infimes fragments de témérité qu'exige la perte de l'Innocence.

Préambule d'un doux cataclysme qui calmera les vierges effleurées,
Une rose flétrie, esquisse dans la brume, symbole d'un dernier baiser,
S'abandonne nonchalamment vers la mort sous le regard impuissant
Du jeune Homme aux désirs candides de voluptueux enivrements.

C'est une nature féminine enflammée qui se déchaînera devant ses yeux.
Les courbes désertiques des montagnes de sables se feront ainsi balayer,
Des raz-de-marée de sexes jusqu'alors inexplorés seront calfeutrés
Et les longs cheveux verts des forêts s'écrouleront sous un torride brasier.
La Terre aurait semble-t'il elle aussi son Syndrome qui lui est particulier.

Voilà que progressent à pas de géant ces modestes rafales de beaux
sentiments, de beaux sentiments de mamans qui étouffent les petits enfants,
Dans un tourbillon sans fin ni ménopause café, voilà que soudainement,
Tout vire du rose au rouge sang, du blanc au noir, des sourires aux pleurs, de l'été à l'hiver, de l'hiver à l'été, des fleurs aux bombes, d'une gorgée d'eau à la noyade, d'un unique flirt au divorce, du premier regard au
dernier baiser, de la thérapie au suicide, de l'école secondaire à
l'hospice, des souvenirs inestimables à l'Alzheimer, du gentil fiston à
l'adolescent effronté, de la peur de mourir (à 20 ans) au désir de vivre (à
60 ans), de la perfection à la médiocrité, du beau temps au typhon,
Typhon fonçant littéralement vers le jeune mercenaire apeuré, paralysé par la peur d'oser. L'exil ou la fin. Voilà l'Hercule aspiré par le charme
cyclopéen de l'incompréhensible tentacule,

et puis l'amadoué, isolé au sein de la tourmente; cette Femme!, séduisante couleuvre, leurre stérilisant, se condamne pour l'éternité à lécher les intimes abîmes de sa Majesté, malfaisante amante espérant secrètement lui jouir sa rage sanguinolente au visage, sous peine de larmes d'abstinence, de caresses platoniques et de nuances qui n'en finissent plus (mais que tu es poilu!!), qui n'en finissent plus (suis-je trop dodue??), qui n'en finissent plus (ras-le-bol de ton asperge amorphe.allez un peu de tenue!!) et qui n'en finiront plus jamais (si c'est comme ça je m'en vais!!), jamais, jamais, jamais, jamais, jamais.jusqu'à son retour. Les jours expirent, les nuits s'éclipsent, le séisme s'affaiblit et les sexes se réconcilient.

Réchauffement climatique n’ignorant personne à l'échelle mondiale;
Le jeune guerrier refusera toutefois de s'avouer vaincu,
Puisque la tempête, il y aura survécu.

Proche de moi

Ce matin-là, on put entendre au delà de toutes les frontières de la planète un hymne enchanteur qui fit vibrer la population mondiale pendant 3 minutes et 42 secondes exactement. C’est que Dieu, Allah, ou ‘whatever scientifique malsain qui tient les ficelles de l’humanité', ennuyé et ne sachant pas trop quoi faire pour s’amuser, choisit avec son I-pod céleste la chanson ‘Close to me’, des Cure et s’arrangea pour faire en sorte que chacun des 6 milliards et quelques poussières que nous sommes puissent l’entendre peu importe l’endroit dans lequel il se trouvait et s’improvisa D.J l’espace d’un moment. Aussitôt que les petits ‘Poum tchi poum tchi poum’ commençaient à résonner un peu partout, un jeune kamikaze nerveux actionna le mécanisme fatidique à quelques dizaines de mètres de sa cible, le juste milieu d’une foule d’un marché de fruits à Bagdad, et s'élimina de la surface de sa Terre Sainte sans faire d'autres victimes.
Quant au maire d'un village éloigné de la Russie, ivre mort lors d'une petite fête mondaine, il avait choisi 5 secondes auparavant la même chanson des Cure sur son I-pod personnel et éclata bêtement de rire en se demandant pourquoi cette musique jouait en décalage. Et que dire de ce jeune couple d’adolescents en Belgique qui débutèrent leurs premiers ébats sexuels près d’une petite rivière qui poursuit son trajet vers une forêt immense, et, se croyant surhomme, le jeune homme éjacula après quelques secondes de va-et-vient continuel, tenta de s’excuser mais la jeune demoiselle lui coupa la parole en pointant le ciel. Le jeune garçon devenu désormais homme se retourna et aperçu dans le ciel deux joueurs de trompette qui jouaient à la mélodie tout en se déhanchant au rythme de la musique. Ce détail cocasse lui semblait absolument insignifiant à ce stade de son existence virile.
Quelques milliers de kilomètres plus loin, au Québec, à Montréal plus précisément, Garçon Manqué, paralysé dans un wagon de métro bondé et en panne, commençait à ressentir les premiers symptômes d’une crise d’angoisse; sueurs, palpitations cardiaques, mains moites et surtout cette désagréable sensation de sentir des centaines de regards sur sa pauvre personne (pauvre, pauvre, pauvre petit lui! ‘Bouhouhou, viens pleurer dans mes bras!’). Entendre la voix de Robert Smith l’apaisa légèrement quelques secondes, mais les gens aux alentours commencèrent à s’agiter en s’insurgeant contre ce qu’ils croyaient être une mauvaise blague de la S.T.M. Il chercha dans ses poches sa pompe d’angoisse (une espèce de pompe d’asthme qui renfermait quelques substances magiques qui l’envoyaient dans les nuages lorsque la Terre lui faisait comprendre qu’elle ne voulait plus de lui), prit une bouffée et ferma les yeux, plongé dans un nouveau monde confortable et calme. Il sentit une main sur son épaule et ouvrit les yeux; des lumières fluos zigzaguaient dans tous les sens et une boule disco se balançait sur le plafond. Quelques passagers audacieux (les plus jeunes et les plus vieux) se levèrent debout et se mirent à danser, et les autres se mirent à taper du pieds avec un semi-sourire tout en vérifiant autour d’eux si par malheur on pouvait les voir s’amuser. Garçon Manqué ne tapait même pas du pied. Il était le roi du dance-floor souterrain dans une autre vie, mais pas dans celle-ci. Lorsque le party rave fût terminé, les gens étaient essoufflés et une personne mentionna ‘Ah, si la vie était toujours comme ça..!’, mais son voisin de droite répliqua ‘Oui mais ce n’est pas tout le monde qui a le mêmes goûts musicaux.’, et c’était uns de ces rires faussés qui sonnaient en canne comme dans les mauvaises émissions de télévision. Le métro reprit son chemin, s’arrêta à la prochaine station et Garçon Manqué sortit rapidement du wagon pendant qu’une madame le remercia d’avoir voyagé avec la S.T.M et qu’elle souhaitait sincèrement qu’il passe une bonne journée. Garçon Manqué était enfin soulagé que tout cela fût enfin terminé, et il redevint morne.
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