Extrait de: Le Safari de la Vie
Publié : mer. mai 04, 2011 10:11 am
Lorsque j’étais cuisinière pour un guide, j’ai vécu quelque chose qui a marqué pour toujours ma façon de voir les enfants. Lors d’une des expéditions de ce guide, il y avait un homme et une femme venant d’un autre pays. Au cours des soirées, nous discutions de la vie dans leur pays. A cette époque, je n’avais pas d’enfant.
Un soir, la femme me confia que la raison pour laquelle ils participaient à une excursion en Afrique était que son mari avait fait une profonde dépression. Lorsque je lui demandai pourquoi, elle m’expliqua que leur seul fils avait quitté la maison à 19 ans pour s’enrôler dans l’armée. Il a été tué peu après lors d’une mission dans un pays lointain.
Son mari était devenu de plus en plus morose après cela. Les docteurs avaient finalement proposé ce voyage comme une possible solution à cette dépression.
J’ai alors demandé à la femme si son fils et son mari avaient été proches l’un de l’autre. Non, m’avait-elle répondu. Je crois que c’est une des causes de sa dépression.
Mon mari travaillait très fort pour s’assurer que notre fils puisse fréquenter le meilleur collège, il travaillait 6 jours par semaine, parfois 7, et durant de longues heures. Il n’aimait pas son travail, mais il voulait que notre fils fréquente la meilleure école. Mais ça n’a pas fonctionné comme il l’envisageait. Lorsque ce fut le temps d’entrer au collège, notre fils ne démontra aucun intérêt. Lui et mon mari se disputaient continuellement à ce sujet. Finalement un jour notre fils entra à la maison et nous annonça qu’il avait joint l’armée. 5 mois plus tard, il était mort. Nous n’avons jamais pu comprendre pourquoi il était devenu militaire.
-Pourquoi votre mari tenait-il à ce que votre fils fréquente le meilleur collège? Lui ai-je alors demandé.
- Pour obtenir un jour ou l’autre un bon emploi. M’a-t-elle dit.
-Est-ce que votre mari avait étudié à une bonne école lorsqu’il était jeune?
- Oui
-Et ensuite, il a obtenu l’emploi dans lequel il travaillait si fort?
- Non, pas au début, mais comme notre fils vieillissait, il a senti le besoin d’accepter cet emploi pour gagner suffisamment d’argent pour lui payer des études dans le meilleur collège.
- et il n’aimait pas cet emploi?
- Pas du tout! Ce n’était pas le genre de boulot que mon mari affectionnait. Et les heures de travail étaient très longues, il a fait tout cela pour notre fils. Lorsque celui-ci finit par rejoindre l’armée, mon mari en fut profondément blessé. A la mort de notre fils, mon mari sombra dans une profonde dépression.
-est-ce que votre fils savait que son père voulait qu’il fréquente le meilleur collège afin d’obtenir un bon emploi par la suite?
-Oui
Ce fut une soirée très difficile pour moi, jack. Parfois, nous sommes si près des choses que nous ne pouvons les voir telles qu’elles sont. Dans ce cas-là, je pouvais voir ce qu’eux ne voyaient pas. Imagine combien ça pouvait être pénible pour leur fils.
Il aurait sans doute fait n’importe quoi pour éviter d’aller à ce collège parce qu’accepter d’y aller aurait été l’équivalent d’accepter la responsabilité du malheur de son père. Ce jeune homme aurait alors accepté la culpabilité rattachée au fait d’être celui pour qui son père échangeait sa vie, son argent; la raison pour laquelle son père se crevait à un boulot qu’il n’aimait pas. Personne ne voudrait endosser une telle culpabilité pour quelque chose jamais demandé.
Un soir, la femme me confia que la raison pour laquelle ils participaient à une excursion en Afrique était que son mari avait fait une profonde dépression. Lorsque je lui demandai pourquoi, elle m’expliqua que leur seul fils avait quitté la maison à 19 ans pour s’enrôler dans l’armée. Il a été tué peu après lors d’une mission dans un pays lointain.
Son mari était devenu de plus en plus morose après cela. Les docteurs avaient finalement proposé ce voyage comme une possible solution à cette dépression.
J’ai alors demandé à la femme si son fils et son mari avaient été proches l’un de l’autre. Non, m’avait-elle répondu. Je crois que c’est une des causes de sa dépression.
Mon mari travaillait très fort pour s’assurer que notre fils puisse fréquenter le meilleur collège, il travaillait 6 jours par semaine, parfois 7, et durant de longues heures. Il n’aimait pas son travail, mais il voulait que notre fils fréquente la meilleure école. Mais ça n’a pas fonctionné comme il l’envisageait. Lorsque ce fut le temps d’entrer au collège, notre fils ne démontra aucun intérêt. Lui et mon mari se disputaient continuellement à ce sujet. Finalement un jour notre fils entra à la maison et nous annonça qu’il avait joint l’armée. 5 mois plus tard, il était mort. Nous n’avons jamais pu comprendre pourquoi il était devenu militaire.
-Pourquoi votre mari tenait-il à ce que votre fils fréquente le meilleur collège? Lui ai-je alors demandé.
- Pour obtenir un jour ou l’autre un bon emploi. M’a-t-elle dit.
-Est-ce que votre mari avait étudié à une bonne école lorsqu’il était jeune?
- Oui
-Et ensuite, il a obtenu l’emploi dans lequel il travaillait si fort?
- Non, pas au début, mais comme notre fils vieillissait, il a senti le besoin d’accepter cet emploi pour gagner suffisamment d’argent pour lui payer des études dans le meilleur collège.
- et il n’aimait pas cet emploi?
- Pas du tout! Ce n’était pas le genre de boulot que mon mari affectionnait. Et les heures de travail étaient très longues, il a fait tout cela pour notre fils. Lorsque celui-ci finit par rejoindre l’armée, mon mari en fut profondément blessé. A la mort de notre fils, mon mari sombra dans une profonde dépression.
-est-ce que votre fils savait que son père voulait qu’il fréquente le meilleur collège afin d’obtenir un bon emploi par la suite?
-Oui
Ce fut une soirée très difficile pour moi, jack. Parfois, nous sommes si près des choses que nous ne pouvons les voir telles qu’elles sont. Dans ce cas-là, je pouvais voir ce qu’eux ne voyaient pas. Imagine combien ça pouvait être pénible pour leur fils.
Il aurait sans doute fait n’importe quoi pour éviter d’aller à ce collège parce qu’accepter d’y aller aurait été l’équivalent d’accepter la responsabilité du malheur de son père. Ce jeune homme aurait alors accepté la culpabilité rattachée au fait d’être celui pour qui son père échangeait sa vie, son argent; la raison pour laquelle son père se crevait à un boulot qu’il n’aimait pas. Personne ne voudrait endosser une telle culpabilité pour quelque chose jamais demandé.