Re: UNE NOUVELLE DU JOUR
Publié : mar. déc. 13, 2011 1:39 am
Les rats sont capables d'empathie
Des rongeurs ont fait l'effort de libérer leur congénère et ont choisi de partager du chocolat.
Les rats sont des animaux sociaux, vivant le plus souvent en groupe. En revanche, nul ne se doutait à quel point ils étaient capables de comportements altruistes, motivés par de l'empathie envers leurs congénères. On pensait jusqu'alors que les rats étaient, comme d'autres mammifères, sensibles aux émotions ressenties par d'autres individus, mais que l'empathie était un caractère réservé à l'homme et aux primates.
Lors d'expériences menées à l'université de Chicago par l'équipe du Français Jean Decety et publiée ce vendredi dans la revue Science, des rats ont fait l'effort d'ouvrir un verrou qui maintenait enfermé un autre rat, alors qu'aucune récompense ne leur était proposée. Ces résultats prouvent l'intérêt du rat comme modèle animal pour étudier les mécanismes de l'empathie chez l'homme.
Avant le début des tests, les rats ont été maintenus par couples dans des enceintes pendant deux semaines. Après cette phase d'acclimatation, les chercheurs ont enfermé l'un des deux rats dans un petit tube très exigu, clos par une petite trappe dont l'ouverture était difficile pour le rat laissé en liberté.La petite prison était transparente et percée de petits trous (voir vidéo) pour que le rat libre puisse percevoir les signes de détresse du rongeur coincé.
Des rats ont fait l'effort d'ouvrir un verrou qui maintenait enfermé un autre rat, alors qu'aucune récompense ne leur était proposée (Illustration). Crédits photo : © Chor Sokunthea / Reuters/REUTERS
En moyenne, les rats réussissaient pour la première fois à ouvrir la trappe et libérer leur compagnon au bout de sept jours d'expérience. Au début, si le rat n'arrivait pas à ouvrir la trappe de lui-même, les expérimentateurs l'entrouvraient à moitié pour lui montrer que c'était possible.
Une fois qu'ils avaient appris la méthode, les rats libéraient presque immédiatement leur congénère d'un simple coup de tête lors des tests suivants. Mais en présence de cages témoins, laissées vides ou remplies avec une peluche de rat, les rongeurs ne faisaient en général pas l'effort d'ouvrir la porte.
Les femelles plus que les mâles
En voyant l'excitation évidente des deux rats qui se retrouvaient après la libération de l'un d'eux, les chercheurs ont voulu vérifier que le rongeur libre n'agissait pas simplement pour avoir la satisfaction de retrouver son compagnon. Ils ont un peu modifié leur système, et se sont aperçus que le rat libérait le captif, même quand l'ouverture de la porte le faisait sortir dans un compartiment séparé, ne lui laissant avoir aucune interaction sociale. L'intérêt personnel du rat libre cherchant de la compagnie n'était donc pas sa seule motivation pour venir à l'aide de celui en détresse.
Lors de l'expérience, toutes les femelles (6 sur 6) ont ouvert les cages, alors que seulement 17 des 24 mâles testés le faisaient, ce qui confirme d'autres études montrant que les femelles font en général plus preuve d'empathie que les mâles.
Plus étonnant encore, ces mêmes rats ont parfois choisi de libérer leur congénère avant d'ouvrir une autre boîte contenant des petits bouts de chocolat, préférant de cette manière partager les sucreries plutôt que d'en profiter tout seul.
Source: LE FIGARO
Des rongeurs ont fait l'effort de libérer leur congénère et ont choisi de partager du chocolat.
Les rats sont des animaux sociaux, vivant le plus souvent en groupe. En revanche, nul ne se doutait à quel point ils étaient capables de comportements altruistes, motivés par de l'empathie envers leurs congénères. On pensait jusqu'alors que les rats étaient, comme d'autres mammifères, sensibles aux émotions ressenties par d'autres individus, mais que l'empathie était un caractère réservé à l'homme et aux primates.
Lors d'expériences menées à l'université de Chicago par l'équipe du Français Jean Decety et publiée ce vendredi dans la revue Science, des rats ont fait l'effort d'ouvrir un verrou qui maintenait enfermé un autre rat, alors qu'aucune récompense ne leur était proposée. Ces résultats prouvent l'intérêt du rat comme modèle animal pour étudier les mécanismes de l'empathie chez l'homme.
Avant le début des tests, les rats ont été maintenus par couples dans des enceintes pendant deux semaines. Après cette phase d'acclimatation, les chercheurs ont enfermé l'un des deux rats dans un petit tube très exigu, clos par une petite trappe dont l'ouverture était difficile pour le rat laissé en liberté.La petite prison était transparente et percée de petits trous (voir vidéo) pour que le rat libre puisse percevoir les signes de détresse du rongeur coincé.
Des rats ont fait l'effort d'ouvrir un verrou qui maintenait enfermé un autre rat, alors qu'aucune récompense ne leur était proposée (Illustration). Crédits photo : © Chor Sokunthea / Reuters/REUTERS
En moyenne, les rats réussissaient pour la première fois à ouvrir la trappe et libérer leur compagnon au bout de sept jours d'expérience. Au début, si le rat n'arrivait pas à ouvrir la trappe de lui-même, les expérimentateurs l'entrouvraient à moitié pour lui montrer que c'était possible.
Une fois qu'ils avaient appris la méthode, les rats libéraient presque immédiatement leur congénère d'un simple coup de tête lors des tests suivants. Mais en présence de cages témoins, laissées vides ou remplies avec une peluche de rat, les rongeurs ne faisaient en général pas l'effort d'ouvrir la porte.
Les femelles plus que les mâles
En voyant l'excitation évidente des deux rats qui se retrouvaient après la libération de l'un d'eux, les chercheurs ont voulu vérifier que le rongeur libre n'agissait pas simplement pour avoir la satisfaction de retrouver son compagnon. Ils ont un peu modifié leur système, et se sont aperçus que le rat libérait le captif, même quand l'ouverture de la porte le faisait sortir dans un compartiment séparé, ne lui laissant avoir aucune interaction sociale. L'intérêt personnel du rat libre cherchant de la compagnie n'était donc pas sa seule motivation pour venir à l'aide de celui en détresse.
Lors de l'expérience, toutes les femelles (6 sur 6) ont ouvert les cages, alors que seulement 17 des 24 mâles testés le faisaient, ce qui confirme d'autres études montrant que les femelles font en général plus preuve d'empathie que les mâles.
Plus étonnant encore, ces mêmes rats ont parfois choisi de libérer leur congénère avant d'ouvrir une autre boîte contenant des petits bouts de chocolat, préférant de cette manière partager les sucreries plutôt que d'en profiter tout seul.
Source: LE FIGARO