Re: UNE NOUVELLE DU JOUR
Publié : lun. oct. 17, 2011 12:33 am
AFP: 15/10/2011 à 15:14
A Romainville, fini les camions-poubelles, les déchets aspirés sous terre
Les éboueurs ne passent plus dans certains quartiers de Romainville, en banlieue parisienne: les déchets des habitants sont aspirés sous terre à partir de samedi, un procédé nouveau en France mais déjà bien implanté dans d'autres pays européens
Alors qu'ont disparu les containers, 123 bornes grises ont fait leur apparition dans plusieurs quartiers, dont les cités Cachin et Gagarine, qui ont bénéficié de la rénovation urbaine. Les bornes fonctionnent par paires: l'une pour les ordures ménagères, l'autre pour les déchets recyclables.
La maire Corinne Valls (DVG) ne cache pas sa fierté, sa ville étant "précurseur" en France. A la fin de l'année, 2.600 logements utiliseront ce procédé. La ville voisine des Lilas va également s'y mettre.
"Ca va améliorer l'environnement de ce quartier" d'habitat social, se félicite l'élue, dans la cité Marcel Cachin. Les odeurs nauséabondes, les poubelles dans les rues et les nuisances sonores dues aux camions poubelles sont de l'histoire ancienne, estime-t-elle. "Ca va aussi permettre aux habitants de faire 6 à 10 euros d'économie par mois en terme de charges et nous n'avons pas augmenté les impôts", affirme Mme Valls.
Photographe : Pierre Verdy, :
La maire de Romainville (près de Paris) Corinne Valls montre le fonctionnement d'un système d'aspiration des déchets, le 14 octobre 2011
Le coût total de l'opération est de 10,8 millions d'euros, dont 2,8 à la charge de la commune, qui bénéficie de subventions, comme celle de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).
Ce système de "collecte des déchets par aspiration pneumatique" est développé par Veolia environnement et le groupe suédois Envac, partenaire de Veolia en France.
Les habitants déposent leurs déchets dans les bornes, où ils sont stockés 12 heures au maximum, avant d'être aspirés dans des tuyaux placés à environ 2 mètres sous terre, sur 4,1 km, puis envoyés au terminal de collecte à une vitesse de 70 km/heure.
Dans ce terminal, situé à quelques centaines de mètres des bornes, les déchets tombent dans un compacteur, qui les comprime dans un conteneur. Une fois par jour, un camion vient vider le conteneur, pour transporter les déchets sur les lieux classiques de valorisation et traitement des déchets.
"Mieux pour l'hygiène"
Les habitants rencontrés sont enthousiastes, à l'image de Michèle Lori: "ça sera plus joli et la facture va diminuer!". Six jeunes ont été embauchés par la mairie, comme "ambassadeurs de l'environnement", pour expliquer le fonctionnement aux habitants.
"Ce qui fait polémique, c'est le diamètre de la porte", selon Yannick Gueugnon, directeur d'Envac France. Seuls des sacs de 30 litres peuvent passer cette porte. "C'est pour limiter ce que les gens mettent dedans", explique-t-il. "Les bornes ne sont pas faites pour jeter des micro-ondes!", dit-il.
"Il faut changer de philosophie: on ne stocke plus de gros sacs chez nous, ce qui provoquait des mauvaises odeurs et attirait les blattes, mais on prend des plus petits sacs qu'on jette tous les jours, et c'est mieux pour l'hygiène", lance M. Gueugnon.
"Bien sûr, il y aura 2 ou 3% d'irréductibles qui feront le mauvais geste, mais on ne peut rien y faire", estime-t-il, avant de déplorer: "On gère les déchets dans les rues comme il y a un siècle".
Le système tombe rarement en panne, selon Veolia et Envac. Il a "déjà fait ses preuves": il est implanté à Stockholm depuis 1971, à Barcelone depuis 1982, à Wembley au Royaume-Uni depuis 2008 etc.
D'autres communes envisagent de se lancer: Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), Vitry (Val-de-Marne) et aussi le quartier des Batignolles à Paris.
A Romainville, fini les camions-poubelles, les déchets aspirés sous terre
Les éboueurs ne passent plus dans certains quartiers de Romainville, en banlieue parisienne: les déchets des habitants sont aspirés sous terre à partir de samedi, un procédé nouveau en France mais déjà bien implanté dans d'autres pays européens
Alors qu'ont disparu les containers, 123 bornes grises ont fait leur apparition dans plusieurs quartiers, dont les cités Cachin et Gagarine, qui ont bénéficié de la rénovation urbaine. Les bornes fonctionnent par paires: l'une pour les ordures ménagères, l'autre pour les déchets recyclables.
La maire Corinne Valls (DVG) ne cache pas sa fierté, sa ville étant "précurseur" en France. A la fin de l'année, 2.600 logements utiliseront ce procédé. La ville voisine des Lilas va également s'y mettre.
"Ca va améliorer l'environnement de ce quartier" d'habitat social, se félicite l'élue, dans la cité Marcel Cachin. Les odeurs nauséabondes, les poubelles dans les rues et les nuisances sonores dues aux camions poubelles sont de l'histoire ancienne, estime-t-elle. "Ca va aussi permettre aux habitants de faire 6 à 10 euros d'économie par mois en terme de charges et nous n'avons pas augmenté les impôts", affirme Mme Valls.
Photographe : Pierre Verdy, :
La maire de Romainville (près de Paris) Corinne Valls montre le fonctionnement d'un système d'aspiration des déchets, le 14 octobre 2011
Le coût total de l'opération est de 10,8 millions d'euros, dont 2,8 à la charge de la commune, qui bénéficie de subventions, comme celle de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).
Ce système de "collecte des déchets par aspiration pneumatique" est développé par Veolia environnement et le groupe suédois Envac, partenaire de Veolia en France.
Les habitants déposent leurs déchets dans les bornes, où ils sont stockés 12 heures au maximum, avant d'être aspirés dans des tuyaux placés à environ 2 mètres sous terre, sur 4,1 km, puis envoyés au terminal de collecte à une vitesse de 70 km/heure.
Dans ce terminal, situé à quelques centaines de mètres des bornes, les déchets tombent dans un compacteur, qui les comprime dans un conteneur. Une fois par jour, un camion vient vider le conteneur, pour transporter les déchets sur les lieux classiques de valorisation et traitement des déchets.
"Mieux pour l'hygiène"
Les habitants rencontrés sont enthousiastes, à l'image de Michèle Lori: "ça sera plus joli et la facture va diminuer!". Six jeunes ont été embauchés par la mairie, comme "ambassadeurs de l'environnement", pour expliquer le fonctionnement aux habitants.
"Ce qui fait polémique, c'est le diamètre de la porte", selon Yannick Gueugnon, directeur d'Envac France. Seuls des sacs de 30 litres peuvent passer cette porte. "C'est pour limiter ce que les gens mettent dedans", explique-t-il. "Les bornes ne sont pas faites pour jeter des micro-ondes!", dit-il.
"Il faut changer de philosophie: on ne stocke plus de gros sacs chez nous, ce qui provoquait des mauvaises odeurs et attirait les blattes, mais on prend des plus petits sacs qu'on jette tous les jours, et c'est mieux pour l'hygiène", lance M. Gueugnon.
"Bien sûr, il y aura 2 ou 3% d'irréductibles qui feront le mauvais geste, mais on ne peut rien y faire", estime-t-il, avant de déplorer: "On gère les déchets dans les rues comme il y a un siècle".
Le système tombe rarement en panne, selon Veolia et Envac. Il a "déjà fait ses preuves": il est implanté à Stockholm depuis 1971, à Barcelone depuis 1982, à Wembley au Royaume-Uni depuis 2008 etc.
D'autres communes envisagent de se lancer: Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), Vitry (Val-de-Marne) et aussi le quartier des Batignolles à Paris.