HISTOIRE DU BLUES: TOUS LES CHANTEUR (SE)S ET MUSICIENS (leu
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- saintluc
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Re: HISTOIRE DU BLUES: TOUS LES CHANTEUR (SE)S ET MUSICIENS
Henry Sloan a vécu à Indianola, il fut une des premières figures dans l'histoire des blues du delta. On connait très peu chose au sujet de sa vie, il pourrait avoir dirigé Charley Patton sur les chemins du blues.
Selon le chercheur David Evans, Sloan est né dans le Mississippi en 1870, et jusqu'en 1900 a vécu dans la même communauté que les familles de Patton et de Chatmon près de Bolton, Mississippi. Il s'est déplacé à la plantation de Dockery peu de temps après Pattons, entre 1901 et 1904. Patton a été instruit par Sloan, et a joué avec lui pendant plusieurs années.
Sur ce morceau il est à la guitare.
Selon le chercheur David Evans, Sloan est né dans le Mississippi en 1870, et jusqu'en 1900 a vécu dans la même communauté que les familles de Patton et de Chatmon près de Bolton, Mississippi. Il s'est déplacé à la plantation de Dockery peu de temps après Pattons, entre 1901 et 1904. Patton a été instruit par Sloan, et a joué avec lui pendant plusieurs années.
Sur ce morceau il est à la guitare.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: HISTOIRE DU BLUES: TOUS LES CHANTEUR (SE)S ET MUSICIENS
Johnny Temple (Octobre 18, 1906 - Novembre 22, 1968) était un Américain Chicago blues guitariste et chanteur, qui opérait dans les années 1930 et 1940. Contemporain de Skip James, Temple est dans la veine de Lonnie Johnson. Il a été diversement présenté comme Johnny Temple, Johnnie Temple et Johnnie "Geechie" Temple.
Temple est né à Canton, Mississippi, États-Unis. Ayant grandi autour de Jackson, il a déménagé à Chicago en début des années 1930, et a commencé à jouer avec Joe McCoy dans les clubs. Son disque le plus populaire, "Louise Louise Blues", sur le label Decca, a été un succès en 1936. Le Hamfats Harlem, un orchestre de jazz de Chicago formé en 1936, a fourni la musique pour la sauvegarde de Temple, et d'autres chanteurs.
Temple a continué d'enregistrer avec des étiquettes différentes à travers la plupart des années 1940. Sa relation avec le producteur de disques Mayo Williams, lui a valu des possibilités d'enregistrement jusqu'en 1949. Il est retourné au Mississippi au milieu des années 1950, où il a continué à jouer dans et autour de Jackson, Mississippi.
Il est mort d'un cancer le 22 Novembre 1968, âgé de 62 ans, à Jackson.
Temple est né à Canton, Mississippi, États-Unis. Ayant grandi autour de Jackson, il a déménagé à Chicago en début des années 1930, et a commencé à jouer avec Joe McCoy dans les clubs. Son disque le plus populaire, "Louise Louise Blues", sur le label Decca, a été un succès en 1936. Le Hamfats Harlem, un orchestre de jazz de Chicago formé en 1936, a fourni la musique pour la sauvegarde de Temple, et d'autres chanteurs.
Temple a continué d'enregistrer avec des étiquettes différentes à travers la plupart des années 1940. Sa relation avec le producteur de disques Mayo Williams, lui a valu des possibilités d'enregistrement jusqu'en 1949. Il est retourné au Mississippi au milieu des années 1950, où il a continué à jouer dans et autour de Jackson, Mississippi.
Il est mort d'un cancer le 22 Novembre 1968, âgé de 62 ans, à Jackson.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
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Re: HISTOIRE DU BLUES: TOUS LES CHANTEUR (SE)S ET MUSICIENS
Theodore Roosevelt Taylor, dit Hound Dog Taylor, était un chanteur, guitariste de blues américain, né à Natchez (Mississippi), le 12 avril 1915, décédé à Chicago, Illinois, le 17 décembre 1975.
Il nait à Natchez dans le Mississippi, en 1915. Il commence à jouer de la guitare à 20 ans. Il déménage à Chicago en 1942.
Il joue de la musique à plein temps vers 1957, mais n'est pas très connu en dehors de Chicago. Après avoir entendu Taylor et son groupe The HouseRockers (avec Brewer Phillips à la seconde guitare, et Ted Harvey à la batterie) en 1969, un jeune blanc du nom de Bruce Iglauer essaie, en vain, de le faire signer chez son employeur, Delmark Records. Iglauder décide alors de devenir l'impresario de Taylor ; il crée sa propre maison de disques grâce à un héritage de 2500$ et enregistre le premier album de Hound Hog Taylor Hound Dog Taylor and the HouseRockers, sous la marque Alligator Records. C'est le premier disque d'Alligator, qui est aujourd'hui une prestigieuse maison de disques de Blues. Le disque a été enregistré en public en deux jours.
Le deuxième disque Natural Boogie est issu des mêmes séances d'enregistrement et il devint un grand succès.
Le troisième disque de Taylor, Beware of the Dog, a été enregistré en public en 1974, mais n'a été publié qu'après sa mort, d'un cancer, survenue en 1975.
Il y eut d'autres disques posthumes, tous chez Alligator. Hound Dog Taylor a été inscrit au Blues Hall of Fame en 1984.
Hound Dog Taylor était connu pour son style vocal âpre, et son style dépouillé à la slide guitar. Il utilisait toutes les ressources de sa guitare bon marché Teisco del Rey et de son ampli Sears Roebuck. Ce n'était pas un virtuose distingué, que ce soit à la guitare ou à la voix, et il avait l'habitude de dire : « Quand je serai mort, on dira : "Il jouait comme une merde, mais il la faisait sonner sacrément bien !" » (« When I die, they'll say, "He couldn't play shit, but he sure made it sound good!" »). Les HouseRockers avaient un son assez spécial du fait qu'il n'y avait pas de bassiste. Du coup, Taylor et Phillips devaient prendre alternativement la ligne rythmique/basse pendant que l'autre faisait un solo.
Certains critiques prétendent que le classique de Freddie King, Hideaway, plus tard repris par Eric Clapton, a été inspiré par un instrumental de Hound Dog Taylor. Stevie Ray Vaughan a également repris son morceau le plus connu Give Me Back My Wig en concert et en studio.
Hound Dog Taylor avait un sixième petit doigt à chaque main (il était atteint de polydactylie). Un jour de cuite il s'est amputé du sixième doigt de la main droite avec une lame de rasoir.
Discographie:
Albums :
1971 : Hound Dog Taylor & the Houserockers (Alligator)
1973 : Natural boogie (Alligator)
1976 : Beware Of The Dog (Alligator)
1982 : Genuine Houserocking Music (Alligator)
1991 : Slidin' (Chess Records)
1992 : Have Some Fun (Wolf Records)
1992 : Live At Joes's Place (New Rose Blues Records)
1994 : Freddie's Blues (Wolf Records)
1997 : Live At Florence's (JSP Records)
1997 : Houserockin' Boogie (JSP Records)
1998 : Hound Dog Taylor: A Tribute (Alligator)
1999 : Live In Boston (Charly Records)
1999 : Hound Dog, Deluxe Edition (Alligator)
2004 : Release The Hound « Compilation » (Charly)
Il nait à Natchez dans le Mississippi, en 1915. Il commence à jouer de la guitare à 20 ans. Il déménage à Chicago en 1942.
Il joue de la musique à plein temps vers 1957, mais n'est pas très connu en dehors de Chicago. Après avoir entendu Taylor et son groupe The HouseRockers (avec Brewer Phillips à la seconde guitare, et Ted Harvey à la batterie) en 1969, un jeune blanc du nom de Bruce Iglauer essaie, en vain, de le faire signer chez son employeur, Delmark Records. Iglauder décide alors de devenir l'impresario de Taylor ; il crée sa propre maison de disques grâce à un héritage de 2500$ et enregistre le premier album de Hound Hog Taylor Hound Dog Taylor and the HouseRockers, sous la marque Alligator Records. C'est le premier disque d'Alligator, qui est aujourd'hui une prestigieuse maison de disques de Blues. Le disque a été enregistré en public en deux jours.
Le deuxième disque Natural Boogie est issu des mêmes séances d'enregistrement et il devint un grand succès.
Le troisième disque de Taylor, Beware of the Dog, a été enregistré en public en 1974, mais n'a été publié qu'après sa mort, d'un cancer, survenue en 1975.
Il y eut d'autres disques posthumes, tous chez Alligator. Hound Dog Taylor a été inscrit au Blues Hall of Fame en 1984.
Hound Dog Taylor était connu pour son style vocal âpre, et son style dépouillé à la slide guitar. Il utilisait toutes les ressources de sa guitare bon marché Teisco del Rey et de son ampli Sears Roebuck. Ce n'était pas un virtuose distingué, que ce soit à la guitare ou à la voix, et il avait l'habitude de dire : « Quand je serai mort, on dira : "Il jouait comme une merde, mais il la faisait sonner sacrément bien !" » (« When I die, they'll say, "He couldn't play shit, but he sure made it sound good!" »). Les HouseRockers avaient un son assez spécial du fait qu'il n'y avait pas de bassiste. Du coup, Taylor et Phillips devaient prendre alternativement la ligne rythmique/basse pendant que l'autre faisait un solo.
Certains critiques prétendent que le classique de Freddie King, Hideaway, plus tard repris par Eric Clapton, a été inspiré par un instrumental de Hound Dog Taylor. Stevie Ray Vaughan a également repris son morceau le plus connu Give Me Back My Wig en concert et en studio.
Hound Dog Taylor avait un sixième petit doigt à chaque main (il était atteint de polydactylie). Un jour de cuite il s'est amputé du sixième doigt de la main droite avec une lame de rasoir.
Discographie:
Albums :
1971 : Hound Dog Taylor & the Houserockers (Alligator)
1973 : Natural boogie (Alligator)
1976 : Beware Of The Dog (Alligator)
1982 : Genuine Houserocking Music (Alligator)
1991 : Slidin' (Chess Records)
1992 : Have Some Fun (Wolf Records)
1992 : Live At Joes's Place (New Rose Blues Records)
1994 : Freddie's Blues (Wolf Records)
1997 : Live At Florence's (JSP Records)
1997 : Houserockin' Boogie (JSP Records)
1998 : Hound Dog Taylor: A Tribute (Alligator)
1999 : Live In Boston (Charly Records)
1999 : Hound Dog, Deluxe Edition (Alligator)
2004 : Release The Hound « Compilation » (Charly)
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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Re: HISTOIRE DU BLUES: TOUS LES CHANTEUR (SE)S ET MUSICIENS
McKinley Morganfield (né à Rolling Fork, Mississippi le 4 avril 1915 - mort à Westmont, Illinois le 30 avril 1983), plus connu sous le nom de Muddy Waters, est un musicien américain de blues. Il est l'une des figures historiques du Chicago Blues.
Muddy Waters enregistre pour la première fois dans une plantation du Delta du Mississippi, avec Alan Lomax, pour la Bibliothèque du Congrès, en 1940. Il part plus tard pour Chicago, où il change sa guitare acoustique pour une électrique, ajoutant une section rythmique et de l'harmonica pour former les Chicago Blues. Son groupe joue dans la banlieue ouest de Chicago, avant de rejoindre Chess Records. Ses débuts en tant que blues-man à Chicago ne sont pas évidents, il doit s'y reprendre à trois reprises devant Leonard Chess, patron de Chess Records, avant de signer enfin un contrat pour ses disques.
Son influence est énorme sur de nombreux genres musicaux : blues, rhythm and blues, rock, folk, jazz, et country. Waters aidera Chuck Berry à obtenir son premier contrat d'enregistrement.
Ses concerts en Angleterre au début des années 1960, firent entendre pour la première fois un groupe de rock pur et dur. Les Rolling Stones décidèrent de s'appeler ainsi à cause de la chanson de Waters Rollin Stone, aussi connue sous le nom de Catfish Blues. Un des grands succès de Led Zeppelin, Whole Lotta Love, était basé sur une chanson de Muddy Waters You Need Love, écrite par Willie Dixon. Ce dernier écrira d'ailleurs plusieurs des chansons les plus connues de Muddy, comme I Just Want to Make Love to You, Hoochie Coochie Man, et I'm Ready.
Souvent opposé lors de sa carrière à Howlin' Wolf, autre artiste de Chess Records qui fut l'un de ses meilleurs rivaux, il comptera dans son groupe de nombreux harmonicistes de renom notamment Little Walter qui partira faire une carrière solo et James Cotton.
On peut aussi citer des chansons ayant contribué au succès de Muddy Waters telles que Long Distance Call, Mannish Boy, et le blues-rock I've Got My Mojo Working et bien sûr, Rollin' Stone.
Muddy Waters est mort à l'âge de 68 ans et est enterré au cimetière de Restvale, à Alsip dans l'Illinois, en banlieue de Chicago. Son fils "Big Bill" Morganfield est également guitariste ; on a pu le voir jouer pour Tom Waits le soir du 9 juillet 2012 à New York, lors de l'émission de David Letterman.
1958 - The Best of Muddy Waters
1960 - Muddy Waters Sings Big Bill Broonzy
1960 - At Newport 1960
1964 - Folk Singer
1966 - The Real Folk Blues
1966 - Muddy, Brass & The Blues
1967 - More Real Folk Blues
1967 - Super Blues (Muddy Waters, Bo Diddley, Little Walter)
1967 - The Super Super Blues Band (Muddy Waters, Bo Diddley, Howlin' Wolf)
1968 - Electric Mud
1969 - After The Rain
1969 - Fathers And Sons
1969 - Sail On
1971 - They Call Me Muddy Waters
1971 - McKinley Morganfield A.K.A. Muddy Waters
1971 - Live (at Mr. Kelly's)
1972 - The London Muddy Waters Sessions
1973 - Can't Get No Grindin'
1974 - London Revisted with Howlin' Wolf
1974 - 'Unk' In Funk
1974 - The Muddy Waters Woodstock Album
1976 - Live at Jazz Jamboree '76
1976 - His Best 1947-1955
1977 - Hard Again
1978 - I'm Ready
1979 - Muddy « Mississippi » Waters - Live
1981 - King Bee (Blue Sky label)
1982 - Rolling Stone
1982 - Rare And Unissued
1983 - Muddy & The Wolf
1989 - Trouble No More
1993 - The Complete Plantation Recordings
1997 - Paris, 1972
1997 - Goin' Back
1998 - One More Mile
1999 - A Tribute To Muddy Waters King Of The Blues
1999 - Hoochie Coochie Man
1999 - The Lost Tapes
2000 - The Golden Anniversary Collection
2001 - The Anthology ( 1947 - 1972 )
2007 - Breakin' It Up, Breakin' It Down (live 1977) avec Johnny Winter et James Cotton
À voir aussi les DVD :
2005 - Classic Concerts réunissant 3 concerts :
Newport Jazz Festival (1960)
Copenhague Jazz Festival (1968)
Molde Jazz Festival (1978)
2009 - Live at the Chicago fest avec Johnny Winter (1981)
D'innombrables artistes ont repris des titres de Muddy Waters sur leurs albums.
En voici quelques-uns :
Back Door Man
par les Doors
Bottom of the Sea (1969),
par George Thorogood and The Destroyers sur l'album Live (1986).
Close to You (1958), composition de Willie Dixon,
par les Doors sur l'album Absolutely Live (1970).
Five Long Years (1963), d'après Eddie Boyd (1953),
par Buddy Guy sur l'album Damn Right, I've Got the Blues (1991).
par Eric Clapton sur l'album From the Cradle (1994).
Got My Mojo Working (1957), d'après Ann Cole (1957),
par le Paul Butterfield Blues Band sur l'album The Paul Butterfield Blues Band (1965).
par Johnny Winter sur l'album Live in NYC ‘97 (1998).
Gypsy Woman (1947),
par Rory Gallagher. Bonus track de la réédition de l'album Rory Gallagher (1971).
Hoochie Coochie Man (1954), composition de Willie Dixon,
par Jimi Hendrix sur l'album Radio One (1988), reprenant des performances de l'Experience de 1967 et 1968 à l'émission Radio One, sur la BBC
par Steppenwolf sur l'album Steppenwolf (1968).
par l'Allman Brothers Band sur l'album Idlewild South (1970).
par Willie Dixon sur l'album I am the Blues (1970).
par Motörhead. Bonus track de la réédition de l'album Another Perfect Day (1983).
par les New York Dolls sur l'album Live in concert, Paris 1974 (1984).
par Paul Rodgers sur l'album Muddy Water Blues : A Tribute to Muddy Waters (1993).
par Eric Clapton sur l'album From the Cradle (1994).
par David Gogo sur l'album Dine Under the Stars (1998).
I can’t be satisfied (1948),
par Paul Rodgers sur l'album Muddy Water Blues : A Tribute to Muddy Waters (1993).
I just want to make love to you, composition de Willie Dixon,
par The Rolling Stones sur l'album England's Newest Hit Makers(version américaine)(1964)
par le Sensational Alex Harvey Band sur l'album Framed (1973).
par Foghat sur l'album Live (1977).
par Paul Rodgers sur l'album Muddy Water Blues : A Tribute to Muddy Waters (1993).
I'm Ready (1954), composition de Willie Dixon,
par Truth and Janey sur l'album No Rest For the Wicked (1976).
par Paul Rodgers sur l'album Muddy Water Blues : A Tribute to Muddy Waters (1993).
par Aerosmith sur l'album Honkin' on Bobo (2004).
Just to Be With You (1956), composition de Bernard Roth,
par le Paul Butterfield Blues Band sur l'album In My Own Dream (1968).
Louisiana Blues (1959),
par Savoy Brown sur l'album Blue Matter (1969).
par Paul Rodgers sur l'album Muddy Water Blues : A Tribute to Muddy Waters (1993).
Mannish Boy (1955),
par La Muerte sur les albums Every Soul By Sin Oppressed (1987) et Raw (1994).
Rollin' and Tumblin' (1950), d'après Roll and Tumble Blues de Hambone Willie Newbern (1929),
par Cream sur l'album Fresh Cream (1966).
par Canned Heat sur l'album Canned Heat (1967).
par Johnny Winter sur l'album The Progressive Blues Experiment (1968).
par Jeff Beck sur l'album You Had It Coming (2001)
par Bob Dylan sur l'album Modern Times (2006)
Rollin' Stone (1950)
par Humble Pie sur l'album Rock on (1971).
par Paul Rodgers sur l'album Muddy Water Blues : A Tribute to Muddy Waters (1993).
The Same Thing (1964), composition de Willie Dixon,
par Willie Dixon sur l'album I am the Blues (1970).
She Moves Me (1959),
par Paul Rodgers sur l'album Muddy Water Blues : A Tribute to Muddy Waters (1993).
She's Alright (1967),
par Paul Rodgers sur l'album Muddy Water Blues : A Tribute to Muddy Waters (1993).
Standing around crying (1952)
par Paul Rodgers sur l'album Muddy Water Blues : A Tribute to Muddy Waters (1993).
par Eric Clapton sur l'album From the Cradle (1994).
Still a Fool (1951),
par le Paul Butterfield Blues Band sur l'album East-West (1966) sous le titre Two Trains Running.
Trouble No More (1955),
par l'Allman Brothers Band sur l'album The Allman Brothers Band (1969).
Who's Gonna Be Your Sweet Man When I'm Gone ? (1972),
par Rory Gallagher sur l'album Irish Tour '74 (1974) sous le titre I Wonder Who.
You Need Love (1962), composition de Willie Dixon,
par Led Zeppelin sur l'album Led Zeppelin II (1969) sous le titre Whole Lotta Love.
par Killing Floor sur l'album Killing Floor (1970) sous le titre Woman You Need Love.
par Jimmy Page and the Black Crowes sur l'album Live at the Greek (2000) sous le titre Whole Lotta Love.
You Shook Me (1962), composition de Willie Dixon et J.B. Lenoir,
par Jeff Beck sur l'album Truth (1968).
par Led Zeppelin sur l'album Led Zeppelin I (1969).
par Willie Dixon sur l'album I am the Blues (1970).
par Jimmy Page and the Black Crowes sur l'album Live at the Greek (2000).
Muddy Waters enregistre pour la première fois dans une plantation du Delta du Mississippi, avec Alan Lomax, pour la Bibliothèque du Congrès, en 1940. Il part plus tard pour Chicago, où il change sa guitare acoustique pour une électrique, ajoutant une section rythmique et de l'harmonica pour former les Chicago Blues. Son groupe joue dans la banlieue ouest de Chicago, avant de rejoindre Chess Records. Ses débuts en tant que blues-man à Chicago ne sont pas évidents, il doit s'y reprendre à trois reprises devant Leonard Chess, patron de Chess Records, avant de signer enfin un contrat pour ses disques.
Son influence est énorme sur de nombreux genres musicaux : blues, rhythm and blues, rock, folk, jazz, et country. Waters aidera Chuck Berry à obtenir son premier contrat d'enregistrement.
Ses concerts en Angleterre au début des années 1960, firent entendre pour la première fois un groupe de rock pur et dur. Les Rolling Stones décidèrent de s'appeler ainsi à cause de la chanson de Waters Rollin Stone, aussi connue sous le nom de Catfish Blues. Un des grands succès de Led Zeppelin, Whole Lotta Love, était basé sur une chanson de Muddy Waters You Need Love, écrite par Willie Dixon. Ce dernier écrira d'ailleurs plusieurs des chansons les plus connues de Muddy, comme I Just Want to Make Love to You, Hoochie Coochie Man, et I'm Ready.
Souvent opposé lors de sa carrière à Howlin' Wolf, autre artiste de Chess Records qui fut l'un de ses meilleurs rivaux, il comptera dans son groupe de nombreux harmonicistes de renom notamment Little Walter qui partira faire une carrière solo et James Cotton.
On peut aussi citer des chansons ayant contribué au succès de Muddy Waters telles que Long Distance Call, Mannish Boy, et le blues-rock I've Got My Mojo Working et bien sûr, Rollin' Stone.
Muddy Waters est mort à l'âge de 68 ans et est enterré au cimetière de Restvale, à Alsip dans l'Illinois, en banlieue de Chicago. Son fils "Big Bill" Morganfield est également guitariste ; on a pu le voir jouer pour Tom Waits le soir du 9 juillet 2012 à New York, lors de l'émission de David Letterman.
1958 - The Best of Muddy Waters
1960 - Muddy Waters Sings Big Bill Broonzy
1960 - At Newport 1960
1964 - Folk Singer
1966 - The Real Folk Blues
1966 - Muddy, Brass & The Blues
1967 - More Real Folk Blues
1967 - Super Blues (Muddy Waters, Bo Diddley, Little Walter)
1967 - The Super Super Blues Band (Muddy Waters, Bo Diddley, Howlin' Wolf)
1968 - Electric Mud
1969 - After The Rain
1969 - Fathers And Sons
1969 - Sail On
1971 - They Call Me Muddy Waters
1971 - McKinley Morganfield A.K.A. Muddy Waters
1971 - Live (at Mr. Kelly's)
1972 - The London Muddy Waters Sessions
1973 - Can't Get No Grindin'
1974 - London Revisted with Howlin' Wolf
1974 - 'Unk' In Funk
1974 - The Muddy Waters Woodstock Album
1976 - Live at Jazz Jamboree '76
1976 - His Best 1947-1955
1977 - Hard Again
1978 - I'm Ready
1979 - Muddy « Mississippi » Waters - Live
1981 - King Bee (Blue Sky label)
1982 - Rolling Stone
1982 - Rare And Unissued
1983 - Muddy & The Wolf
1989 - Trouble No More
1993 - The Complete Plantation Recordings
1997 - Paris, 1972
1997 - Goin' Back
1998 - One More Mile
1999 - A Tribute To Muddy Waters King Of The Blues
1999 - Hoochie Coochie Man
1999 - The Lost Tapes
2000 - The Golden Anniversary Collection
2001 - The Anthology ( 1947 - 1972 )
2007 - Breakin' It Up, Breakin' It Down (live 1977) avec Johnny Winter et James Cotton
À voir aussi les DVD :
2005 - Classic Concerts réunissant 3 concerts :
Newport Jazz Festival (1960)
Copenhague Jazz Festival (1968)
Molde Jazz Festival (1978)
2009 - Live at the Chicago fest avec Johnny Winter (1981)
D'innombrables artistes ont repris des titres de Muddy Waters sur leurs albums.
En voici quelques-uns :
Back Door Man
par les Doors
Bottom of the Sea (1969),
par George Thorogood and The Destroyers sur l'album Live (1986).
Close to You (1958), composition de Willie Dixon,
par les Doors sur l'album Absolutely Live (1970).
Five Long Years (1963), d'après Eddie Boyd (1953),
par Buddy Guy sur l'album Damn Right, I've Got the Blues (1991).
par Eric Clapton sur l'album From the Cradle (1994).
Got My Mojo Working (1957), d'après Ann Cole (1957),
par le Paul Butterfield Blues Band sur l'album The Paul Butterfield Blues Band (1965).
par Johnny Winter sur l'album Live in NYC ‘97 (1998).
Gypsy Woman (1947),
par Rory Gallagher. Bonus track de la réédition de l'album Rory Gallagher (1971).
Hoochie Coochie Man (1954), composition de Willie Dixon,
par Jimi Hendrix sur l'album Radio One (1988), reprenant des performances de l'Experience de 1967 et 1968 à l'émission Radio One, sur la BBC
par Steppenwolf sur l'album Steppenwolf (1968).
par l'Allman Brothers Band sur l'album Idlewild South (1970).
par Willie Dixon sur l'album I am the Blues (1970).
par Motörhead. Bonus track de la réédition de l'album Another Perfect Day (1983).
par les New York Dolls sur l'album Live in concert, Paris 1974 (1984).
par Paul Rodgers sur l'album Muddy Water Blues : A Tribute to Muddy Waters (1993).
par Eric Clapton sur l'album From the Cradle (1994).
par David Gogo sur l'album Dine Under the Stars (1998).
I can’t be satisfied (1948),
par Paul Rodgers sur l'album Muddy Water Blues : A Tribute to Muddy Waters (1993).
I just want to make love to you, composition de Willie Dixon,
par The Rolling Stones sur l'album England's Newest Hit Makers(version américaine)(1964)
par le Sensational Alex Harvey Band sur l'album Framed (1973).
par Foghat sur l'album Live (1977).
par Paul Rodgers sur l'album Muddy Water Blues : A Tribute to Muddy Waters (1993).
I'm Ready (1954), composition de Willie Dixon,
par Truth and Janey sur l'album No Rest For the Wicked (1976).
par Paul Rodgers sur l'album Muddy Water Blues : A Tribute to Muddy Waters (1993).
par Aerosmith sur l'album Honkin' on Bobo (2004).
Just to Be With You (1956), composition de Bernard Roth,
par le Paul Butterfield Blues Band sur l'album In My Own Dream (1968).
Louisiana Blues (1959),
par Savoy Brown sur l'album Blue Matter (1969).
par Paul Rodgers sur l'album Muddy Water Blues : A Tribute to Muddy Waters (1993).
Mannish Boy (1955),
par La Muerte sur les albums Every Soul By Sin Oppressed (1987) et Raw (1994).
Rollin' and Tumblin' (1950), d'après Roll and Tumble Blues de Hambone Willie Newbern (1929),
par Cream sur l'album Fresh Cream (1966).
par Canned Heat sur l'album Canned Heat (1967).
par Johnny Winter sur l'album The Progressive Blues Experiment (1968).
par Jeff Beck sur l'album You Had It Coming (2001)
par Bob Dylan sur l'album Modern Times (2006)
Rollin' Stone (1950)
par Humble Pie sur l'album Rock on (1971).
par Paul Rodgers sur l'album Muddy Water Blues : A Tribute to Muddy Waters (1993).
The Same Thing (1964), composition de Willie Dixon,
par Willie Dixon sur l'album I am the Blues (1970).
She Moves Me (1959),
par Paul Rodgers sur l'album Muddy Water Blues : A Tribute to Muddy Waters (1993).
She's Alright (1967),
par Paul Rodgers sur l'album Muddy Water Blues : A Tribute to Muddy Waters (1993).
Standing around crying (1952)
par Paul Rodgers sur l'album Muddy Water Blues : A Tribute to Muddy Waters (1993).
par Eric Clapton sur l'album From the Cradle (1994).
Still a Fool (1951),
par le Paul Butterfield Blues Band sur l'album East-West (1966) sous le titre Two Trains Running.
Trouble No More (1955),
par l'Allman Brothers Band sur l'album The Allman Brothers Band (1969).
Who's Gonna Be Your Sweet Man When I'm Gone ? (1972),
par Rory Gallagher sur l'album Irish Tour '74 (1974) sous le titre I Wonder Who.
You Need Love (1962), composition de Willie Dixon,
par Led Zeppelin sur l'album Led Zeppelin II (1969) sous le titre Whole Lotta Love.
par Killing Floor sur l'album Killing Floor (1970) sous le titre Woman You Need Love.
par Jimmy Page and the Black Crowes sur l'album Live at the Greek (2000) sous le titre Whole Lotta Love.
You Shook Me (1962), composition de Willie Dixon et J.B. Lenoir,
par Jeff Beck sur l'album Truth (1968).
par Led Zeppelin sur l'album Led Zeppelin I (1969).
par Willie Dixon sur l'album I am the Blues (1970).
par Jimmy Page and the Black Crowes sur l'album Live at the Greek (2000).
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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Re: HISTOIRE DU BLUES: TOUS LES CHANTEUR (SE)S ET MUSICIENS
Jay McShann est un pianiste de jazz, chanteur de blues et chef d'orchestre américain, né le 12 janvier 1916 et mort le 7 décembre 2006.
Il apprend le piano en autodidacte et débute sa carrière en 1931 en jouant notamment aux côtés du saxophoniste Don Byas. Il parcourt les routes du Middle West (Tulsa, Wichita), du Nouveau-Mexique et de l'Arizona avant de s'installer à Kansas City en 1936. Il se produit à cette période dans les clubs de la ville puis forme un groupe qu'il dirige de 1937. Deux ans plus tard il joue dans un trio à Chicago puis revient à Kansas City pour former un big band, composé notamment du jeune saxophoniste Charlie Parkern ainsi que du contrebassiste Gene Ramey et du batteur Gus Johnson pour la section rythmique de l’orchestre. Ils jouent à New York à partir de février 1942 et enregistrent deux disques pour le label Decca, principalement sur un répertoire blues. McShann doit rejoindre l'armée en 1943 et le groupe se sépare. De retour en 1944, McShann tente en vain de réunir à nouveau sa formation mais plusieurs d'entre eux sont dispersés dans d'autres groupes de New York ou encore à l'armée. Il quitte alors New York pour jouer à Los Angeles avec le chanteur de blues Jimmy Witherspoon.
Dans les années suivantes il se fait moins remarquer, jouant dans différents clubs de Kansas City. Il est redécouvert et apprécié comme chanteur et pianiste de blues à partir de 19691. Il est souvent en tournée en Europe et dans de nombreux festivals de jazz. Il accompagne parfois le violoniste Claude Williams, Gene Ramey et le batteur Paul Gunther. Il enregistre aussi régulièrement jusque dans les années 1990. En 2001, à 85 ans il enregistre au Canada un album live, Hootie Blues qui sort en 2006. McShann meurt en 2006 à 90 ans.
1954 Kansas City Memories Decca Records. Album studio.
1966 McShann's Piano Capitol Records. Album studio.
1971 The Big Apple Bash Wounded Bird Records. Album studio.
1974 Vine Street Boogie Black Lion. Album live.
1989 Paris All-Star Blues: A Tribute Musicmasters. Album studio.
2000 Hootie! Chiaroscuro. Album live.
2006 Hootie's Blues Stony Plain. Album live.
Il apprend le piano en autodidacte et débute sa carrière en 1931 en jouant notamment aux côtés du saxophoniste Don Byas. Il parcourt les routes du Middle West (Tulsa, Wichita), du Nouveau-Mexique et de l'Arizona avant de s'installer à Kansas City en 1936. Il se produit à cette période dans les clubs de la ville puis forme un groupe qu'il dirige de 1937. Deux ans plus tard il joue dans un trio à Chicago puis revient à Kansas City pour former un big band, composé notamment du jeune saxophoniste Charlie Parkern ainsi que du contrebassiste Gene Ramey et du batteur Gus Johnson pour la section rythmique de l’orchestre. Ils jouent à New York à partir de février 1942 et enregistrent deux disques pour le label Decca, principalement sur un répertoire blues. McShann doit rejoindre l'armée en 1943 et le groupe se sépare. De retour en 1944, McShann tente en vain de réunir à nouveau sa formation mais plusieurs d'entre eux sont dispersés dans d'autres groupes de New York ou encore à l'armée. Il quitte alors New York pour jouer à Los Angeles avec le chanteur de blues Jimmy Witherspoon.
Dans les années suivantes il se fait moins remarquer, jouant dans différents clubs de Kansas City. Il est redécouvert et apprécié comme chanteur et pianiste de blues à partir de 19691. Il est souvent en tournée en Europe et dans de nombreux festivals de jazz. Il accompagne parfois le violoniste Claude Williams, Gene Ramey et le batteur Paul Gunther. Il enregistre aussi régulièrement jusque dans les années 1990. En 2001, à 85 ans il enregistre au Canada un album live, Hootie Blues qui sort en 2006. McShann meurt en 2006 à 90 ans.
1954 Kansas City Memories Decca Records. Album studio.
1966 McShann's Piano Capitol Records. Album studio.
1971 The Big Apple Bash Wounded Bird Records. Album studio.
1974 Vine Street Boogie Black Lion. Album live.
1989 Paris All-Star Blues: A Tribute Musicmasters. Album studio.
2000 Hootie! Chiaroscuro. Album live.
2006 Hootie's Blues Stony Plain. Album live.
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Re: HISTOIRE DU BLUES: TOUS LES CHANTEUR (SE)S ET MUSICIENS
Joseph Vernon Turner dit Big Joe Turner (Big pour sa taille de 1m88 et ses 110 kg) est un chanteur de blues, de jazz et de rhythm and blues américain né à Kansas City, Missouri, le 18 mai 1911 mort à Los Angeles, Californie, le 24 novembre 1985. Il est l'un des précurseurs du Rock'n'Roll.
Il commence à chanter le blues dès les années 1920 avant de devenir un des pionniers du rock'n'roll dans les années 1950. Sa carrière continue jusqu'en 1980. Turner commence à chanter à l'église. Son père meurt quand il a 4 ans et il commence à chanter dans les rues pour gagner de l'argent. Il quitte l'école à l'âge de 14 ans pour travailler dans les boîtes de Kansas City. Il finit par devenir chanteur, accompagné par le pianiste de boogie-woogie Pete Johnson. En 1936 ils s'établissent à New York, mais, malgré une performance avec Benny Goodman, y connaissent peu de succès et retournent à Kansas City. En 1938 ils participent au fameux concert « From Spirituals to Swing » au Carnegie Hall à New York et, peu après, enregistrent un succès : « Roll 'Em Pete ».En 1939, ils commencent à travailler au Café Society, une fameuse boîte new-yorkaise, avec Albert Ammons et Meade Lux Lewis, célèbres interprètes du boogie. Ils y travaillent aussi avec Billie Holiday et l'orchestre de Frank Newton. D'autres disques importants de cette période sont « Cherry Red », « I Want a Little Girl », « Piney Brown Blues » et « Wee Baby Blues ». Puis leurs goûts commencent à diverger, et Joe enregistre ses premiers disques en solo (« Joe Turner's Blues »). Il enregistre aussi « Wee Baby Blues » avec l'orchestre d'Art Tatum.En 1941 Turner s'installe à Los Angeles, où il participe à la revue « Jump for Joy » de Duke Ellington. En 1945, lui et Pete Johnson ouvrent un bar à Los Angeles, The Blue Moon Club.Turner enregistre un grand nombre de disques, non seulement avec Pete Johnson mais aussi avec Freddie Slack, Sammy Price, Wynonie Harris, et d'autres ensembles de jazz. En 1951 Ahmet and Nesuhi Ertegün le voient dans un concert de Count Basie, et il signe un contrat avec leur compagnie de disque, Atlantic Records. Il enregistre chez Atlantic plusieurs succès, dont « Chains of Love », « Sweet Sixteen », et peut-être son plus célèbre disque « Shake, Rattle, and Roll », écrit pour lui par Jesse Stone. Ces titres squattent régulièrement les premières places des charts rhythm & blues. Une reprise de cette chanson par Bill Haley and His Comets vend plus d'exemplaires dans le marché « teenage », pour lequel on change les paroles racées de la version de Turner. Ce dernier acquiert de la popularité parmi les musiciens, et il exerce bien de l'influence sur la musique populaire de ce temps-là. Pendant les années 1970 il retourne au jazz. Jusqu'à sa mort il continue à chanter non seulement dans les boîtes, mais aussi aux festivals de jazz et de blues. En 1978 il a publié un album avec le jeune pianiste de boogie-woogie Axel Zwingenberger, album pour lequel ils reçoivent le "Grammy allemand" (Deutscher Schallplattenpreis). Il est fait membre du Blues Hall of Fame en 1983 et du Rock and Roll Hall of Fame en 1987.Il est mort à 74 ans des suites d'une défaillance rénale.
Discographie:
Roll 'Em, Pete - "Joe Turner & Pete Johnson" (Vocalion, janvier 1939)
Cherry Red - "Pete Johnson & his Boogie Woogie Boys" (Vocalion, 1939)
Joe Turner Blues - "Benny Carter & his All-Stars orchestra" (Okeh, 1940)
Wee Baby Blues - "Art Tatum & his Band" (Decca, février 1941)
Corrine Corrina - "Art Tatum & his Band" (Decca, juin 1941)
Rocks in My Bed - "Big Joe Turner with Freddie Slack Trio" (Decca, décembre 1941)
Chains Of Love - "Joe Turner" (Atlantic, avril 1951)
Sweet Sixteen - "Joe Turner" (Atlantic, février 1952)
Midnight Rockin' - "Joe Turner" (Colony, 1952)
Honey Hush - "Joe Turner" (Atlantic, août 1953)
Shake, Rattle And Roll - "Joe Turner" (Atlantic, avril 1954)
Flip Flop And Fly - "Joe Turner" (Atlantic, février 1955)
Nothin' From Nothin'
Let's Boogie Woogie All Night Long - "Joe Turner & Axel Zwingenberger" (Vagabond Records, 1982)
Big Joe Turner vol. 1 & 2 (Masters of Jazz)
Tell me pretty baby (Arhoolie)
Big Joe Turner, 1941-46 (Classics) rééditent sa première œuvre
Greatest hits (Sequel)
Big Joe rides again (Sequel), qui regroupent une grande partie de ses titres Atlantic dont nombre de ses succès de rock'n'roll
Jazz sur la Croisette (compilation avec Big Joe Turner lors du festival de Jazz en 1958) - (INA Mémoire vive / Abeille Musique)
Il commence à chanter le blues dès les années 1920 avant de devenir un des pionniers du rock'n'roll dans les années 1950. Sa carrière continue jusqu'en 1980. Turner commence à chanter à l'église. Son père meurt quand il a 4 ans et il commence à chanter dans les rues pour gagner de l'argent. Il quitte l'école à l'âge de 14 ans pour travailler dans les boîtes de Kansas City. Il finit par devenir chanteur, accompagné par le pianiste de boogie-woogie Pete Johnson. En 1936 ils s'établissent à New York, mais, malgré une performance avec Benny Goodman, y connaissent peu de succès et retournent à Kansas City. En 1938 ils participent au fameux concert « From Spirituals to Swing » au Carnegie Hall à New York et, peu après, enregistrent un succès : « Roll 'Em Pete ».En 1939, ils commencent à travailler au Café Society, une fameuse boîte new-yorkaise, avec Albert Ammons et Meade Lux Lewis, célèbres interprètes du boogie. Ils y travaillent aussi avec Billie Holiday et l'orchestre de Frank Newton. D'autres disques importants de cette période sont « Cherry Red », « I Want a Little Girl », « Piney Brown Blues » et « Wee Baby Blues ». Puis leurs goûts commencent à diverger, et Joe enregistre ses premiers disques en solo (« Joe Turner's Blues »). Il enregistre aussi « Wee Baby Blues » avec l'orchestre d'Art Tatum.En 1941 Turner s'installe à Los Angeles, où il participe à la revue « Jump for Joy » de Duke Ellington. En 1945, lui et Pete Johnson ouvrent un bar à Los Angeles, The Blue Moon Club.Turner enregistre un grand nombre de disques, non seulement avec Pete Johnson mais aussi avec Freddie Slack, Sammy Price, Wynonie Harris, et d'autres ensembles de jazz. En 1951 Ahmet and Nesuhi Ertegün le voient dans un concert de Count Basie, et il signe un contrat avec leur compagnie de disque, Atlantic Records. Il enregistre chez Atlantic plusieurs succès, dont « Chains of Love », « Sweet Sixteen », et peut-être son plus célèbre disque « Shake, Rattle, and Roll », écrit pour lui par Jesse Stone. Ces titres squattent régulièrement les premières places des charts rhythm & blues. Une reprise de cette chanson par Bill Haley and His Comets vend plus d'exemplaires dans le marché « teenage », pour lequel on change les paroles racées de la version de Turner. Ce dernier acquiert de la popularité parmi les musiciens, et il exerce bien de l'influence sur la musique populaire de ce temps-là. Pendant les années 1970 il retourne au jazz. Jusqu'à sa mort il continue à chanter non seulement dans les boîtes, mais aussi aux festivals de jazz et de blues. En 1978 il a publié un album avec le jeune pianiste de boogie-woogie Axel Zwingenberger, album pour lequel ils reçoivent le "Grammy allemand" (Deutscher Schallplattenpreis). Il est fait membre du Blues Hall of Fame en 1983 et du Rock and Roll Hall of Fame en 1987.Il est mort à 74 ans des suites d'une défaillance rénale.
Discographie:
Roll 'Em, Pete - "Joe Turner & Pete Johnson" (Vocalion, janvier 1939)
Cherry Red - "Pete Johnson & his Boogie Woogie Boys" (Vocalion, 1939)
Joe Turner Blues - "Benny Carter & his All-Stars orchestra" (Okeh, 1940)
Wee Baby Blues - "Art Tatum & his Band" (Decca, février 1941)
Corrine Corrina - "Art Tatum & his Band" (Decca, juin 1941)
Rocks in My Bed - "Big Joe Turner with Freddie Slack Trio" (Decca, décembre 1941)
Chains Of Love - "Joe Turner" (Atlantic, avril 1951)
Sweet Sixteen - "Joe Turner" (Atlantic, février 1952)
Midnight Rockin' - "Joe Turner" (Colony, 1952)
Honey Hush - "Joe Turner" (Atlantic, août 1953)
Shake, Rattle And Roll - "Joe Turner" (Atlantic, avril 1954)
Flip Flop And Fly - "Joe Turner" (Atlantic, février 1955)
Nothin' From Nothin'
Let's Boogie Woogie All Night Long - "Joe Turner & Axel Zwingenberger" (Vagabond Records, 1982)
Big Joe Turner vol. 1 & 2 (Masters of Jazz)
Tell me pretty baby (Arhoolie)
Big Joe Turner, 1941-46 (Classics) rééditent sa première œuvre
Greatest hits (Sequel)
Big Joe rides again (Sequel), qui regroupent une grande partie de ses titres Atlantic dont nombre de ses succès de rock'n'roll
Jazz sur la Croisette (compilation avec Big Joe Turner lors du festival de Jazz en 1958) - (INA Mémoire vive / Abeille Musique)
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Alphonse de Lamartine
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Re: HISTOIRE DU BLUES: TOUS LES CHANTEUR (SE)S ET MUSICIENS
Il se peut qu'un musicien ou un chanteur soit doublé, veuillez m'en excuser si c'est le cas.
Luther Allison est un guitariste et chanteur de blues né le 17 août 1939 à Widener (États-Unis) et mort le 12 août 1997 à Madison (États-Unis).
l est le 14e d'une famille de 15 enfants. Pendant son enfance, il joue de l'orgue à l'église et chante dans une chorale de Gospel. Lorsque sa famille part pour Chicago, il a l'occasion de se familiariser avec le blues en écoutant, entre autres, B.B. King.
Excellent guitariste à la voix puissante, Allison se fait assez vite un nom dans le monde du blues de Chicago dans les années 1960 dont il sera par la suite un des fers de lance. Il sort son premier disque en 1969 Love me Mama. Il part ensuite s'installer en Europe et sans pour autant délaisser le blues, il s'oriente petit à petit vers le rock comme le témoigne l'album Life is a Bitch de 1983. Cela lui vaudra en quelque sorte la disgrâce des bluesmen qui le croient perdu pour le blues. A contrario, les 2 albums studio suivants conduisent à une évolution plutôt intéressante (un album, "Rich Man", enregistré dans le studio des "Scorpions"). Il revient à ses premières amours dans les années 1990 avec deux albums de blues Blue Streak et Reckless qui sont unaniment reconnus par ses pairs. Il meurt en 1997 d'un cancer du poumon1.
Son fils Bernard Allison (né en 1965) est également guitariste et parraine l'école dédiée à son père : la Luther Allison Blues School.
Discographie:
Underground, enregistrements studio en 1958 sorti en 2007 chez Ruf Records
Love Me Mama, édité par Delmark en 1969
Bad News Is Coming, édité par Motown en 1973
Luther's Blues, édité par Motown 1974
Night Life, édité par Gordy en 1975
Love Me Papa, édité par Evidence en 1977
Gonna Be a Live One in Here Tonight, édité par Rumble en 1979
Power Wire Blues, édité par Charly en 1979
Live in Paris, édité par Platinum en 1979, réédité par Ruf Records en 2001
Live, édité par Blue Silver en 1979
Southside Safari, édité par M.I.L. Multimedia en 1983
Lets Have a Natural Ball, édité par JSP en 1984
Life Is a Bitch, édité par Encore! en 1984
Here I Come, édité par Encore! en 1985
Serious, édité par Blind Pig en 1987
Sweet Home Chicago, Charly Records, collection Charly Blues Masterworks, vol.37, enregistré live à Chicago en 1976.
Soul Fixin' Man, édité par Alligator en 1994, sorti en Europe sous le nom Bad love
Bad Love, édité par Ruf Records en 1994
Blue Streak, édité par Alligator et Ruf Records en Europe en 1995
Time, édité par Buda en 1995
Rich Man, édité par Ruf Records en 1996
Live '89, édité par Ruf Records en 1996
Rick Moon, édité par RFR en 1996
Live In Montreux, édité par Ruf Records en 1996
Reckless, édité par Alligator et Ruf Records en Europe en 1997
Hand Me Down My Moonshine, édité par Ruf Records en 1998
Live in Chicago, édité par Alligator et Ruf Records en Europe en 1999
Standing at the crossroads, Night and Day, collection Blues reference, enregistré en 1977, reprend en grande partie les titres de Love me papa
Live In Paradise, DVD édité par Ruf Records en 2001
Pay It Forward, édité par Ruf Records en 2002
Songs from the road, en public à Montréal (Canada) le 04 juillet 1997, accompagné du DVD du spectacle, Ruf Records, 2010
Luther Allison est un guitariste et chanteur de blues né le 17 août 1939 à Widener (États-Unis) et mort le 12 août 1997 à Madison (États-Unis).
l est le 14e d'une famille de 15 enfants. Pendant son enfance, il joue de l'orgue à l'église et chante dans une chorale de Gospel. Lorsque sa famille part pour Chicago, il a l'occasion de se familiariser avec le blues en écoutant, entre autres, B.B. King.
Excellent guitariste à la voix puissante, Allison se fait assez vite un nom dans le monde du blues de Chicago dans les années 1960 dont il sera par la suite un des fers de lance. Il sort son premier disque en 1969 Love me Mama. Il part ensuite s'installer en Europe et sans pour autant délaisser le blues, il s'oriente petit à petit vers le rock comme le témoigne l'album Life is a Bitch de 1983. Cela lui vaudra en quelque sorte la disgrâce des bluesmen qui le croient perdu pour le blues. A contrario, les 2 albums studio suivants conduisent à une évolution plutôt intéressante (un album, "Rich Man", enregistré dans le studio des "Scorpions"). Il revient à ses premières amours dans les années 1990 avec deux albums de blues Blue Streak et Reckless qui sont unaniment reconnus par ses pairs. Il meurt en 1997 d'un cancer du poumon1.
Son fils Bernard Allison (né en 1965) est également guitariste et parraine l'école dédiée à son père : la Luther Allison Blues School.
Discographie:
Underground, enregistrements studio en 1958 sorti en 2007 chez Ruf Records
Love Me Mama, édité par Delmark en 1969
Bad News Is Coming, édité par Motown en 1973
Luther's Blues, édité par Motown 1974
Night Life, édité par Gordy en 1975
Love Me Papa, édité par Evidence en 1977
Gonna Be a Live One in Here Tonight, édité par Rumble en 1979
Power Wire Blues, édité par Charly en 1979
Live in Paris, édité par Platinum en 1979, réédité par Ruf Records en 2001
Live, édité par Blue Silver en 1979
Southside Safari, édité par M.I.L. Multimedia en 1983
Lets Have a Natural Ball, édité par JSP en 1984
Life Is a Bitch, édité par Encore! en 1984
Here I Come, édité par Encore! en 1985
Serious, édité par Blind Pig en 1987
Sweet Home Chicago, Charly Records, collection Charly Blues Masterworks, vol.37, enregistré live à Chicago en 1976.
Soul Fixin' Man, édité par Alligator en 1994, sorti en Europe sous le nom Bad love
Bad Love, édité par Ruf Records en 1994
Blue Streak, édité par Alligator et Ruf Records en Europe en 1995
Time, édité par Buda en 1995
Rich Man, édité par Ruf Records en 1996
Live '89, édité par Ruf Records en 1996
Rick Moon, édité par RFR en 1996
Live In Montreux, édité par Ruf Records en 1996
Reckless, édité par Alligator et Ruf Records en Europe en 1997
Hand Me Down My Moonshine, édité par Ruf Records en 1998
Live in Chicago, édité par Alligator et Ruf Records en Europe en 1999
Standing at the crossroads, Night and Day, collection Blues reference, enregistré en 1977, reprend en grande partie les titres de Love me papa
Live In Paradise, DVD édité par Ruf Records en 2001
Pay It Forward, édité par Ruf Records en 2002
Songs from the road, en public à Montréal (Canada) le 04 juillet 1997, accompagné du DVD du spectacle, Ruf Records, 2010
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Re: HISTOIRE DU BLUES: TOUS LES CHANTEUR (SE)S ET MUSICIENS
Peter Joe Clayton est né en Géorgie, bien plus tard, il a affirmé qu'il était né en Afrique, et a déménagé à Saint-Louis avec sa famille. Il eu quatre enfants et a travaillé dans une usine à Saint-Louis, et a commencé sa carrière en tant que chanteur Clayton a enregistré six disques pour Bluebird en 1935, mais seulement deux ont été publié. Toute la famille de Clayton est morte dans un incendie d'une maison en 1937, à la suite Clayton est devenu un alcoolique et a commencé à porter des chapeaux et des lunettes surdimensionnées. Déménagement à Chicago avec Robert Lockwood, il a reçu l'attention de Decca Records, mais finalement il est retourné chez Bluebird, enregistrer à nouveau avec eux en 1941-42. Il a également enregistré pour le label Okeh.
Parmi les chansons qu'il a écrites étaient «tricherie et le mensonge Blues", souvent couverts par d'autres artistes de blues; "Pearl Harbour Blues», écrit après le bombardement de Pearl Harbor en 1941, et "Moonshine Blues Woman", qui est devenu un diagramme frappé pour BB King sous le nom de "The Woman I Love You" en 1968. Il a enregistré à nouveau en 1946, en enregistrant les chansons «Hold That Train, chef d'orchestre" et "I Need My Baby". Clayton est mort de la tuberculose en Janvier 1947, à Chicago, peu de temps après sa session d'enregistrement seconde. Big Bill Broonzy et Tampa Red ont assisté à ses funérailles.
Document Records a sorti toute la production de Clayton a enregistré entre 1935 et 1942 sur un CD; Old Tramp Records a publié les 1946 autres enregistrements.
Parmi les chansons qu'il a écrites étaient «tricherie et le mensonge Blues", souvent couverts par d'autres artistes de blues; "Pearl Harbour Blues», écrit après le bombardement de Pearl Harbor en 1941, et "Moonshine Blues Woman", qui est devenu un diagramme frappé pour BB King sous le nom de "The Woman I Love You" en 1968. Il a enregistré à nouveau en 1946, en enregistrant les chansons «Hold That Train, chef d'orchestre" et "I Need My Baby". Clayton est mort de la tuberculose en Janvier 1947, à Chicago, peu de temps après sa session d'enregistrement seconde. Big Bill Broonzy et Tampa Red ont assisté à ses funérailles.
Document Records a sorti toute la production de Clayton a enregistré entre 1935 et 1942 sur un CD; Old Tramp Records a publié les 1946 autres enregistrements.
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Re: HISTOIRE DU BLUES: TOUS LES CHANTEUR (SE)S ET MUSICIENS
Eddy Harrington dit Eddy "The Chief" Clearwater, est un chanteur et guitariste de blues américain, né à Macon dans le Mississippi, le 10 janvier 1935.
Bien que né à Macon dans le Mississippi, Clearwater est principalement connu comme faisant partie de la scène du Chicago blues des années 1960. Il se produit principalement aux États-Unis (en particulier à Chicago et en Illinois) mais aussi dans des festivals en France, Allemagne et Pays-Bas. Il est un cousin de l'harmoniciste Carey Bell Harrington.
Discographie:
1979 The Chief
1980 Two times nine
1989 Blues Hang Out
1992 Help Yourself
1995 Boogie My Blues Away
1997 Mean Case Of The Blues
1998 Chicago Daily Blues
1998 Cool Blues Walk
2000 Reservation Blues
2003 Rock'N'Roll
2008 West Side Strut
Bien que né à Macon dans le Mississippi, Clearwater est principalement connu comme faisant partie de la scène du Chicago blues des années 1960. Il se produit principalement aux États-Unis (en particulier à Chicago et en Illinois) mais aussi dans des festivals en France, Allemagne et Pays-Bas. Il est un cousin de l'harmoniciste Carey Bell Harrington.
Discographie:
1979 The Chief
1980 Two times nine
1989 Blues Hang Out
1992 Help Yourself
1995 Boogie My Blues Away
1997 Mean Case Of The Blues
1998 Chicago Daily Blues
1998 Cool Blues Walk
2000 Reservation Blues
2003 Rock'N'Roll
2008 West Side Strut
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Re: HISTOIRE DU BLUES: TOUS LES CHANTEUR (SE)S ET MUSICIENS
Ellas Otha Bates McDaniel plus connu sous le nom de Bo Diddley, né à McComb (Mississippi) le 30 décembre 1928 et mort le 2 juin 2008 à Archer (Floride), est un bluesman, guitariste, chanteur, compositeur et acteur américain. Il est reconnu comme l'inventeur du diddley beat, forme évoluée et transposée sur la guitare du jungle beat, qui précipite l'éclosion du Rock en 1955 et de tout ce qui s'ensuit. Il est ainsi surnommé l'Originator et considéré pour son rôle clé dans le passage du rythm'n blues vers l'ensemble de la musique populaire et alternative moderne, qu'elle soit rock, électronique ou break.
Son pseudonyme lui vient du nom donné à un instrument rudimentaire, constitué d'un morceau de fil de fer accroché à un mur sur lequel on faisait glisser un goulot de bouteille selon la technique du bottleneck, et qui remplaçait la guitare chez les apprentis musiciens noirs des débuts du blues. Cet instrument, le diddle ou diddley bow est avec le jug (bouteille servant de basse dans laquelle on soufflait) à la base de l'invention des musiques afro-américaines.
Bo Diddley est né dans une famille pauvre du Mississippi alors que sa mère n'avait que 16 ans. Son père mourant peu après sa naissance, il est adopté par une cousine de sa mère qui le lui confie : Gussie McDaniel, seulement âgée de 15 ans mais formant un foyer. Il prendra le nom de McDaniel mais continuera à y accrocher celui de Bates. Des incertitudes existent aussi quant au premier prénom qui lui fut donné, celui de Ellas ou de Otha. Il aura cependant comme nom d'usage : Ellas McDaniel.
La famille McDaniel déménage en 1934 à Chicago dans la banlieue sud réputée comme un quartier difficile. Il y étudie, s'orientant finalement vers la lutherie, y pratique de petits métiers et apprend à se défendre.
Musicalement, Bo débuta comme violoniste et passa à la guitare sous l'influence notable de Louis Jordan ou encore de John Lee Hooker et Muddy Waters, quand se faisaient ressentir les premiers soubresauts de ce qui n'était encore que le Rhythm and Blues et pas encore le rock'n'roll dont Diddley, avec Chuck Berry, Elvis Presley, Bill Haley, Little Richard et Fats Domino, sera l'un des pionniers.
Marié à 18 ans, il arrête en même temps la boxe à la suite d'un cuisant match de défaite. Depuis l'année 1943, Bo Diddley, sous ce surnom, se produisait avec ses groupes dans les coins de rues (où pour un jeune il gagnait de belles sommes d'argent), puis sur les marchés (où il passe de plus en plus à la guitare) et finalement en club en 1951.
L'origine de son surnom est incertaine elle aussi. Sa mère aurait été fan d'un musicien local portant ce surnom et l'un de ses camarades de boxe témoigne que ce surnom était utilisé par un membre plus ancien dont il pensait qu'il s'était inspiré.
Diddley raconte qu'en débutant la guitare quand il était adolescent et en participant avec fascination aux musiques rythmées des églises (baptistes, puis pentecôtistes où il trouve des rythmes encore plus singuliers), il aura tendance à en jouer comme si c'était une batterie marquant les mesures, le tout avec des techniques propres au violon. Il développe dès lors son style rythmique.
Certaines guitares qu'il concevra sont d'ailleurs faites pour jouer en même temps en percussion sur les parties ajoutées et peuvent intégrer une boite à rythme ou même un pad électronique. Sa formation de luthier l'amena dans ses expériences à concevoir et créer des fonctions à ses guitares comme les boutons permettant de changer d'effet sans passer par le pédalier. Steve Vai lui-même ne prendra la mesure de cette utilité qu'au milieu des années 90. Il se vantera même, en l'inscrivant sur l'une de ses guitares et avec son style humoristique flirtant volontiers avec la mégalomanie, d'avoir créé la première guitare turbo et à 5 vitesses. Il s'accordait aussi en quinte à la manière des violons et sera l'un des premiers guitaristes de rock à utiliser l'accord ouvert, issu du blues, et à l'enseigner autour de lui, notamment aux Rolling Stones dès leurs premières tournées.
l fut accompagné à partir de 1950 et jusqu'en 1964 par Jerome Green (en), son joueur de maracas capable de soutenir leurs astucieux contre-temps. Jerome Green est selon le témoignage de Marshall Chess (Chess Records) recueilli par Martin Scorsese (dans sa série Presents the Blues), celui qui a introduit chez Bo Diddley les rythmes dits jungle au sein même de la racine rhythm'n'blues. Le fruit de leur rencontre sera le diddley beat où le concept rythmique de Diddley trouve son écho et son accompagnement. Le fils Chess s'appuie en introduction du cinquième volet sur la formule de Willie Dixon : « the blues is the roots, everything else is the fruits ». En intégrant au Blues un fondement particulier, allant retrouver le plus directement ses origines africaines et afro-américaines lointaines (au moins du xviie siècle et plus particulièrement des siècles d'esclavage, du Hambone (en) et de la Bamboula), le sillon de Diddley et de Green prendra une dimension révolutionnaire pour la musique moderne et la date consensuelle de 1955, où ils se révélèrent au grand public en provoquant extase et courroux, deviendra le repère de la naissance du Rock dont on retrouve la référence à travers toute son Histoire (Let There Be Rock, AC/DC, The legend of Bo Diddley, The Animals, Bo, Godfather of rock and roll, Public Enemy…).
En 1952, il acquiert un ampli de guitare d'où il va sortir son premier vrai son saturé allié à une réverbération généreuse. Il bricolera lui-même l'un des tout premiers effets trémolo/vibrato électronique (vibe, parfois appelé effet texan) avec un réveil et quelques pièces de mécanique et il crée alors son premier son spécifique (Diddley sound) qu'il va toujours plus explorer et élargir. Selon son témoignage recueilli par maxwellstreetdoc, il aurait aussi été à l'origine des premières expériences de création de vibrato (tremolo bar) bien qu'il ne se servit que très peu de cet accessoire mécanique monté sur certaines de ses premières guitares Gretsch et abandonné sur celles à forme rectangulaire (toujours des Gretsch).
L'activité musicale étant trop saisonnière pour en vivre, il concède de produire une maquette comportant 2 titres : Uncle John et I'm a Man (pour la face B). Rapidement repéré, il signe en 1954 un contrat de sortie pour un disque avec la Chess Records et Uncle John devient Bo Diddley.
Avec son premier single double face comportant Bo Diddley (A) et I'm a Man (B) qui sort en mars 1955, il révèle au grand public un rythme qui sera abondamment repris dans le monde du blues et du rock. On le nomme jungle beat (au sens large des rythmes proches scindés de manière identique) ou diddley beat (en tant que rythme jungle particulier qui n'apparait que très sporadiquement dans différents styles antérieurs). Le disque atteint la seconde place des charts Rhythm'n Blues aux États-Unis.
Si le diddley beat de la chanson Bo Diddley est considéré comme original et singulier pour l'Histoire du Rock, le riff ainsi que les paroles de I'm a Man sont inspirés d'une chanson de Muddy Waters, Hoochie Coochie Man écrite par Willie Dixon en janvier 1954. Waters, ami et collègue de Diddley à la Chess Records, lui donnera une réponse en sympathie mais relativement aiguisée avec Mannish Boy en 1955 juste après la sortie de son single pour lui signifier qu'il venait de pénétrer la cour des grands. En fait, Manish Boy (un seul n dans la première orthographe du titre) est une reprise quasiment conforme, dans la mélodie et le texte, de I'm a Man. Cependant, vis-à-vis de l'originalité de la rythmique, Willie Dixon s'était lui-même inspiré d'un riff déjà en vogue mais que seul Bo Diddley permit de vulgariser en le personnalisant fortement sur I'm a Man. C'est finalement, et à cause de sa meilleur maitrise d'alors, la version de Waters, Manish Boy, qui sera employée dans le monde médiatique, notamment dans les légendaires publicités des jeans Levi's comme celle de 1989 ((it) [vidéo] Jeans Lévi's 1989 sur YouTube.).
Elvis Presley, performant depuis moins d'un an seulement, se montre fan de Bo Diddley et ce dernier attribue le développement des contorsions suggestives et caractéristiques du King, à l'inspiration ou l'audace qu'il a acquise en regardant Bo Diddley sur scène, telle sa prestation au Carnegie Hall de New York cette même année.
Le 20 novembre 1955, il passe au Ed Sullivan Show qu'il rend furieux. Annoncé comme un musicien de Folk et censé jouer sagement un morceau devenu classique de la musique country, Sixteen Tons de Tennessee Ernie Ford, comme il était convenu, il interprétera sans avertir Bo Diddley. Le très respecté Ed Sullivan lui dira qu'il est "l'un des premiers hommes de couleur à l'avoir jamais trahi (doublé)". Face à cette expression ressentie comme raciste et autoritaire (castratrice), Bo Diddley avouera s'être retenu de s'emporter physiquement contre lui. Suite à cet évènement, il sera empêché de pratiquer plusieurs autres shows et Ed Sullivan lui dira que sa carrière serait finie avant 6 mois. Cependant, Bo Diddley venait de lancer son premier tube sur les ondes et en kiosque tout en ayant tenu tête au système médiatique alors soumis à la ségrégation raciale et au conservatisme. Malgré son approximation qu'il aurait été le premier noir à passer dans le Ed Sullivan Show en tant que vedette, il devint un exemple qui prendra beaucoup de sens dans les années 1960.
En 1956 il fait la connaissance de celle qui deviendra en 1957 Lady Bo, Peggy Jones, la toute première guitariste de Rock, toujours active et dont il affirme qu'elle est la seule à connaitre les voies de l'origine. Parmi les femmes qui l'ont accompagné se trouve aussi celle qu'il a surnommée la Duchesse, the Duchess (1962-1966), Norma-Jean Wofford (en). Elle permit la transition durant l'envol en solo de Lady Bo avec son propre groupe (Lady Bo & The Family Jewel) et Bo avait fait passer la Duchesse pour une demi-sœur uniquement pour alimenter la curiosité de ceux qui osaient demander où avait pu passer Lady Bo. Il avait appris la guitare à la Duchesse et elle était entourée de deux autres choristes : Gloria Morgan et Lily "Bee Bee" Jamieson, dont le trio en compagnie de Diddley est connu sous le nom de Bo-ettes. Elle quitta à son tour le groupe pour fonder sa famille, puis il y eut notamment Cornelia Redmond surnommée Cookie ainsi que Debby Hastings.
Il écrit en 1957 sous le pseudonyme de sa femme d'alors, Ethel Mae Smith, le titre Love is Strange pour le duo Mickey et Sylvia (Mickey Baker et Sylvia Robinson (en), créatrice de Sugar Hill Records) qui en font l'un des plus grands classiques du Rhythm and Blues. Il sera repris par Buddy Holly, les Everly Brothers, Sonny and Cher, Paul McCartney, Everything but the Girl, etc., ainsi que dans le film Dirty Dancing.
L'année 1957, Jerry Allison, le batteur de Buddy Holly rejoint la technique de ce rythme jungle lui permettant alors de jouer Peggy Sue (en) et donc de suivre la guitare de Buddy sur une dynamique qui n'est déjà plus celle du premier rock'n roll ou du rockabilly, quoique déjà novateur avec That Will Be The Day, mais bien du rock tel qu'il va se structurer plusieurs années plus tard seulement au milieu des années 1960. Oh Boy!, toujours de Buddy Holly la même année, marquera le passage définitif et précoce du rock dans le rock'n'roll et comporte un phrasé type de diddley beat marqué à la voix au milieu de la chanson comme une pierre d'angle apparente de sa structure. Bo Diddley en parle dans sa chanson des années 1980 : Bo Diddley Put the Rock in Rock'n Roll. Buddy Holly, l'enfant doux et chéri du rock'n'roll fit plusieurs reprises de Bo Diddley (Bo Diddley, Love is Strange), s'en est inspiré sur plusieurs de ses compositions en y créant ses touches personnelles (Not Fade Away, Words of Love, Well Alwright, Oh Boy) et s'apprêtait à reprendre Mona avant de mourir brutalement en compagnie de Ritchie Valens dans un accident d'avion en tout début d'année 59. Les enregistrements de 1957 qu'il reste de sa version en première préparation montrent le travail que l'acquisition d'un tel rythme demande même pour quelqu'un comme Buddy Holly, tout autant que la fascination qu'il provoque.
Suivant le phénomène des pierres angulaires mises à nu, les chansons Love is Strange (Bo Diddley), Words of Love (Buddy Holly) et More Than Words (Extreme), ne forment qu'une chaine (technique de guitare et/ou air) et Extreme révèle à son tour la pierre d'angle qu'il utilise chez Buddy Holly (comme ce dernier l'avait fait dans Oh Boy vis-à-vis de Bo Diddley) en reprenant son air au milieu de la chanson et en y plaçant dessus leur titre pour parole ("more than words").
À la mort de Buddy Holly, le rock'n'roll connait un recul jusqu'en 1962 accentué par un retour de l'esprit réactionnaire et de la compartimentation ségrégationniste dans le monde des médias. Elvis Presley lui-même est cantonné à ne plus chanter que des ballades et au mieux du rockabilly. Bo Diddley couve durant ce temps là son retour explosif devant les médias et les shows qui lui ont été restreints et prépare même l'esprit Soul parallèlement à Ray Charles avec des morceaux comme the Great Grandfather (1959), qu'il joue au violon, ou Working Man (1960) qui aboutiront à des tubes comme Ooh Baby (1966).
Il influencera plusieurs groupes des sixties : The Rolling Stones, The Yardbirds, The Strangeloves, The Pretty Things, The Animals, Led Zeppelin, The Shadows of Knight, The Kinks, The 13th Floor Elevators, The Kingsmen, The Who, The Them et la scène rock'n'roll en général (selon l'expression des Animals dans leur reprise en 1964 de The Story of Bo Diddley qu'ils réarrangent et développent, mais qui comprend quelques petites erreurs de date et d'interprétation, témoins de l'effervescente légende qu'était devenu Bo Diddley).
Les Moody Blues eux-mêmes lui consacreront des prestations live en son honneur remplies d'admiration et d'énergie. Parmi ses fans et pairs ayant fait des reprises sans jamais payer de droit durant des concerts, sous couvert de clins d'œil ou de medleys, on compte aussi Janis Joplin et Jimi Hendrix.
Dans les années 1960, il produit beaucoup de morceaux dont certains sont accompagnés de paroles parlées à l'instar de son hit Say Man (1958) qui sont les pâles prémices du Rap et du Slam, mais en tout cas un signe de liberté musicale et de recherche de mode d'expression qui deviendront chères à Frank Zappa à la fin des années 1960. Leur style humoristique est parfois bien particulier et consiste en des joutes orales traditionnellement appelées par les afro-américains "dozens" ou "your father" (dérivé bien plus tard, à la fin des années 1980, en ta mère pour les francophones) où l'on épuise les comparatifs et réflexions burlesques jusqu'à ce que l'un n'ait plus de répondant. Sur certaines chansons primordiales comme Who do you love (1956) et I'm a man (1955) Diddley adopte et développe en outre le style chanté-parlé de Hooker qui s'assimile dès lors au deejaying qui est sur le point de naitre en Jamaïque. Diddley est donc perçu pour ces trois raisons réunies comme un géniteur très précoce du hip-hop qu'il rejoindra très naturellement dans les années 1980 et 90 sans délaisser sa guitare ni son diddley beat.
Bo Diddley joue à la Maison Blanche au concert d'investiture de John Fitzgerald Kennedy le 20 janvier 1961.
Il passe haut la main la fameuse épreuve du train relative aux bluesmen qui est d'imiter le train avec la guitare (cf. ex. le film Crossroads, les chemins de la gloire - Steve Vai, Ralph Macchio - 1986), avec le morceau Please Mister Engineer (1961) où il réaffirme le son saturé et son importance, ainsi que sa toute simplicité (toujours très relative avec Bo Diddley). Il n'utilise pas le diddley beat à proprement parler sur cette chanson. Bo Diddley pense par ailleurs qu'avec son diddley beat il a trouvé « le son d'un train de marchandises » (voir article du Figaro en notes et références). Il n'y a aussi qu'un pas à croire que le diddley beat serait la 30e chanson perdue de Robert Johnson, relatée dans ce même film, selon la légende du pacte à la croisée des chemins (Robert Johnson, Cross Road Blues, 1936). Le Diable enlèverait les âmes contractantes à l'âge de 27 ans (Jimi Hendrix, Brian Jones, Janis Joplin, Jim Morrison, Robert Johnson… Dit le club des 27) mais ne put rien contre Bo Diddley qui à 27 ans (1955) lutte a contrario contre toute signature contraignante et toute soumission au système : à la Bête, qui le renvoie et cherche à l'écarter (Ed Sullivan). Pour illustration de ce lien logique légendaire, Eric Clapton reprendra le morceau Cross Road Blues (aka Crossroads) de Johnson, certainement de manière intuitive et spontanée, avec son groupe Cream en 1968 puis durant sa carrière solo, en retrouvant de plus en plus le diddley beat primordial qui animait leur version. Robert Johnson et Bo Diddley semblent liés par la légende du Blues, l'un ayant flirté avec l'image du Diable, l'autre n'ayant jamais cru en lui, mais ils auraient pourtant rassemblé à tous les deux le registre entier du Rock ou qui le permet.
Les Rolling Stones débutent leur carrière en tournant avec Bo Diddley en 1964. Ils lui voueront une admiration toujours renouvelée et feront plusieurs reprises en s'en inspirant régulièrement. Ils l'inviteront par la suite dans plusieurs de leurs concerts pour jouer avec eux.
Avec le morceau Bodiddley-itis enregistré la décennie suivante (1972), il compte démontrer aux mauvaises langues - intriguées par la qualité peaufinée que prennent ses albums à la fin des années 1960 - qu'il maitrise en effet toujours la scène et qu'il faut même se passer des studios pour n'avoir qu'à jouer et performer. Il y exécute de remarquables sauts et contorsions (la guitare entre les jambes) toujours avec son célèbre jeu de jambes, et avait fortement influencé Pete Townshend des Who (dont beaucoup de morceaux sont des diddley beats comme Magic Bus de 1968). Pete Townshend étant finalement devenu le maitre médiatique de la hard-attitude et des sauts avec guitare (bien au-delà des Led Zeppelin), Bo Diddley renchérira sur le même morceau live (Bo Diddley at his Best) en imitant jusqu'au saut spécifique de Pete.
Leonard Chess, fondateur de la Chess Records meurt en 1969. Bo Diddley s'aperçoit peu avant que ce dernier n'a pas encore payé tous les impôts relatif à Bo Diddley et qu'il lui doit "des millions" en droits d'auteur. Ce décès lui fait perdre la main dans son procès et met fin aux mythiques "années Chess" (Chess years) de Bo Diddley. Dès cet instant et à la décennie suivante, Bo Diddley commencera à trouver d'autres alternatives de production (dont l'auto-production) et élargira finalement ses relations et ses partenariats musicaux comme la fabuleuse rencontre avec Johnny Otis qui produira notamment l'album d'anthologie : Where It All Began paru en 1971.
Les Pretty Things, qui avaient pris leur nom ainsi que leur vigoureuse énergie d'une chanson de Bo Diddley (Pretty Thing), sont parmi les premiers avec les Kingsmen à pratiquer le Rock Garage puis l'Extrem R'N'B selon la dénomination des Who, aux origines du hard rock et du punk. Le Rock Garage est un courant alternatif ouvert par les Trashmen en 1963, eux-aussi très inspirés par Bo Diddley, issu et parallèle en Angleterre de la seconde vague de Surf Music de 1962 (cf. notamment leur reprise Bird Diddley Beat de 1964 ainsi que leur très célèbre Surfin' Bird de 1963 basé sur le diddley beat vocalisé en Doo-wop et retournant parfois à une mesure à temps simple liant le diddley beat au jungle beat. Ce mode trouvait initialement son origine avec les Rivingtons qui utilisaient le jungle beat sur leurs morceaux Papa-Oom-Mow-Mow et The Bird's the Word de 1962). En 1963, l'influence et le sentiment de paternité de Bo Diddley sur la Surf Music de seconde génération, utilisant le diddley beat confondu au jungle beat, et dont font aussi partie les Beach Boys avec des morceaux comme Surfin' USA (1963), était telle qu'il enregistre en s'appropriant l'air du temps, un concert intimiste sur une plage, précurseur pour une génération d'adolescents acquérant sa toute nouvelle autonomie dans les loisirs et sobrement intitulé Bo Diddley's Beach Party. Dès lors Bo Diddley ne cessera de nourrir la musique qu'il inspire dans plusieurs genres.
Parmi les phénomènes anecdotiques remarquables qui touchent Bo Diddley, le groupe des Strangelove présente les paradoxes de la dérive commerciale et de la contrefaçon avec des aspects de farce culturelle. Monté de toute pièce par des producteurs new-yorkais (Bob Feldman, Jerry Goldstein et Richard Gottehrer (en)), le groupe se fait passer pour trois frères australiens et prétend que sa musique est aborigène alors que tous les morceaux sont en diddley beat. Leur meilleur vente, I Want Candy (1965), ne montre aucune différence avec le morceau Hey, Bo Diddley, sinon le contenu des paroles et le type d'orchestration. Le groupe réussissant à devenir populaire par cette formule, les producteurs durent employer des musiciens du studio pour les remplacer et jouer dans des émissions ou sur scène. Leur produit, totalement artificiel, avait pris mais posait dorénavant pour Bo Diddley la question des droits d'auteur qui lui seraient dus mais jamais reconnus en leur temps.
La Pop anglaise n'échappe pas à l'influence de Bo Diddley et elle va découvrir très tôt à travers des groupes comme les Kinks (littéralement : style décoiffé et débraillé) le proto-Punk amenant directement au style Rock qui ne s'épanouira que durant les années 1980. Leur morceau You Really Got Me (1964) est un équilibre parfait entre les 2 chansons du premier single de Bo Diddley : Bo Diddley et I'm a Man (1955), et générera bien d'autres titres comme Should I Stay or Should I Go (1981) des Clash. Ces derniers avaient expressément demandé à Bo Diddley d'ouvrir leur tournée en Amérique en 1979, Joe Strummer s'exclamant qu'il ne pouvait garder la bouche fermée quand il voyait Bo Diddley. Ces morceaux ne se classent pas dans le Punk qui est lui bien plus minimaliste et qui rejette certaines formes de contretemps, exception faite de groupes plus tardifs comme The Gories qui dans les années 1980 feront une place très privilégiée au diddley beat. Ce schéma fait finalement que l'on peut s'éloigner ou se rapprocher du diddley beat, mais qu'il se tient en permanence comme repaire ou objet de positionnement. Les Stooges d'Iggy Pop, précurseurs les plus directs du Punk à la fin des années 1960, avaient eux-mêmes repris le diddley beat, comme dans leurs morceaux 1969 ou No Fun de leur premier album en 1969.
FIN DE LA 1ère PARTIE
Son pseudonyme lui vient du nom donné à un instrument rudimentaire, constitué d'un morceau de fil de fer accroché à un mur sur lequel on faisait glisser un goulot de bouteille selon la technique du bottleneck, et qui remplaçait la guitare chez les apprentis musiciens noirs des débuts du blues. Cet instrument, le diddle ou diddley bow est avec le jug (bouteille servant de basse dans laquelle on soufflait) à la base de l'invention des musiques afro-américaines.
Bo Diddley est né dans une famille pauvre du Mississippi alors que sa mère n'avait que 16 ans. Son père mourant peu après sa naissance, il est adopté par une cousine de sa mère qui le lui confie : Gussie McDaniel, seulement âgée de 15 ans mais formant un foyer. Il prendra le nom de McDaniel mais continuera à y accrocher celui de Bates. Des incertitudes existent aussi quant au premier prénom qui lui fut donné, celui de Ellas ou de Otha. Il aura cependant comme nom d'usage : Ellas McDaniel.
La famille McDaniel déménage en 1934 à Chicago dans la banlieue sud réputée comme un quartier difficile. Il y étudie, s'orientant finalement vers la lutherie, y pratique de petits métiers et apprend à se défendre.
Musicalement, Bo débuta comme violoniste et passa à la guitare sous l'influence notable de Louis Jordan ou encore de John Lee Hooker et Muddy Waters, quand se faisaient ressentir les premiers soubresauts de ce qui n'était encore que le Rhythm and Blues et pas encore le rock'n'roll dont Diddley, avec Chuck Berry, Elvis Presley, Bill Haley, Little Richard et Fats Domino, sera l'un des pionniers.
Marié à 18 ans, il arrête en même temps la boxe à la suite d'un cuisant match de défaite. Depuis l'année 1943, Bo Diddley, sous ce surnom, se produisait avec ses groupes dans les coins de rues (où pour un jeune il gagnait de belles sommes d'argent), puis sur les marchés (où il passe de plus en plus à la guitare) et finalement en club en 1951.
L'origine de son surnom est incertaine elle aussi. Sa mère aurait été fan d'un musicien local portant ce surnom et l'un de ses camarades de boxe témoigne que ce surnom était utilisé par un membre plus ancien dont il pensait qu'il s'était inspiré.
Diddley raconte qu'en débutant la guitare quand il était adolescent et en participant avec fascination aux musiques rythmées des églises (baptistes, puis pentecôtistes où il trouve des rythmes encore plus singuliers), il aura tendance à en jouer comme si c'était une batterie marquant les mesures, le tout avec des techniques propres au violon. Il développe dès lors son style rythmique.
Certaines guitares qu'il concevra sont d'ailleurs faites pour jouer en même temps en percussion sur les parties ajoutées et peuvent intégrer une boite à rythme ou même un pad électronique. Sa formation de luthier l'amena dans ses expériences à concevoir et créer des fonctions à ses guitares comme les boutons permettant de changer d'effet sans passer par le pédalier. Steve Vai lui-même ne prendra la mesure de cette utilité qu'au milieu des années 90. Il se vantera même, en l'inscrivant sur l'une de ses guitares et avec son style humoristique flirtant volontiers avec la mégalomanie, d'avoir créé la première guitare turbo et à 5 vitesses. Il s'accordait aussi en quinte à la manière des violons et sera l'un des premiers guitaristes de rock à utiliser l'accord ouvert, issu du blues, et à l'enseigner autour de lui, notamment aux Rolling Stones dès leurs premières tournées.
l fut accompagné à partir de 1950 et jusqu'en 1964 par Jerome Green (en), son joueur de maracas capable de soutenir leurs astucieux contre-temps. Jerome Green est selon le témoignage de Marshall Chess (Chess Records) recueilli par Martin Scorsese (dans sa série Presents the Blues), celui qui a introduit chez Bo Diddley les rythmes dits jungle au sein même de la racine rhythm'n'blues. Le fruit de leur rencontre sera le diddley beat où le concept rythmique de Diddley trouve son écho et son accompagnement. Le fils Chess s'appuie en introduction du cinquième volet sur la formule de Willie Dixon : « the blues is the roots, everything else is the fruits ». En intégrant au Blues un fondement particulier, allant retrouver le plus directement ses origines africaines et afro-américaines lointaines (au moins du xviie siècle et plus particulièrement des siècles d'esclavage, du Hambone (en) et de la Bamboula), le sillon de Diddley et de Green prendra une dimension révolutionnaire pour la musique moderne et la date consensuelle de 1955, où ils se révélèrent au grand public en provoquant extase et courroux, deviendra le repère de la naissance du Rock dont on retrouve la référence à travers toute son Histoire (Let There Be Rock, AC/DC, The legend of Bo Diddley, The Animals, Bo, Godfather of rock and roll, Public Enemy…).
En 1952, il acquiert un ampli de guitare d'où il va sortir son premier vrai son saturé allié à une réverbération généreuse. Il bricolera lui-même l'un des tout premiers effets trémolo/vibrato électronique (vibe, parfois appelé effet texan) avec un réveil et quelques pièces de mécanique et il crée alors son premier son spécifique (Diddley sound) qu'il va toujours plus explorer et élargir. Selon son témoignage recueilli par maxwellstreetdoc, il aurait aussi été à l'origine des premières expériences de création de vibrato (tremolo bar) bien qu'il ne se servit que très peu de cet accessoire mécanique monté sur certaines de ses premières guitares Gretsch et abandonné sur celles à forme rectangulaire (toujours des Gretsch).
L'activité musicale étant trop saisonnière pour en vivre, il concède de produire une maquette comportant 2 titres : Uncle John et I'm a Man (pour la face B). Rapidement repéré, il signe en 1954 un contrat de sortie pour un disque avec la Chess Records et Uncle John devient Bo Diddley.
Avec son premier single double face comportant Bo Diddley (A) et I'm a Man (B) qui sort en mars 1955, il révèle au grand public un rythme qui sera abondamment repris dans le monde du blues et du rock. On le nomme jungle beat (au sens large des rythmes proches scindés de manière identique) ou diddley beat (en tant que rythme jungle particulier qui n'apparait que très sporadiquement dans différents styles antérieurs). Le disque atteint la seconde place des charts Rhythm'n Blues aux États-Unis.
Si le diddley beat de la chanson Bo Diddley est considéré comme original et singulier pour l'Histoire du Rock, le riff ainsi que les paroles de I'm a Man sont inspirés d'une chanson de Muddy Waters, Hoochie Coochie Man écrite par Willie Dixon en janvier 1954. Waters, ami et collègue de Diddley à la Chess Records, lui donnera une réponse en sympathie mais relativement aiguisée avec Mannish Boy en 1955 juste après la sortie de son single pour lui signifier qu'il venait de pénétrer la cour des grands. En fait, Manish Boy (un seul n dans la première orthographe du titre) est une reprise quasiment conforme, dans la mélodie et le texte, de I'm a Man. Cependant, vis-à-vis de l'originalité de la rythmique, Willie Dixon s'était lui-même inspiré d'un riff déjà en vogue mais que seul Bo Diddley permit de vulgariser en le personnalisant fortement sur I'm a Man. C'est finalement, et à cause de sa meilleur maitrise d'alors, la version de Waters, Manish Boy, qui sera employée dans le monde médiatique, notamment dans les légendaires publicités des jeans Levi's comme celle de 1989 ((it) [vidéo] Jeans Lévi's 1989 sur YouTube.).
Elvis Presley, performant depuis moins d'un an seulement, se montre fan de Bo Diddley et ce dernier attribue le développement des contorsions suggestives et caractéristiques du King, à l'inspiration ou l'audace qu'il a acquise en regardant Bo Diddley sur scène, telle sa prestation au Carnegie Hall de New York cette même année.
Le 20 novembre 1955, il passe au Ed Sullivan Show qu'il rend furieux. Annoncé comme un musicien de Folk et censé jouer sagement un morceau devenu classique de la musique country, Sixteen Tons de Tennessee Ernie Ford, comme il était convenu, il interprétera sans avertir Bo Diddley. Le très respecté Ed Sullivan lui dira qu'il est "l'un des premiers hommes de couleur à l'avoir jamais trahi (doublé)". Face à cette expression ressentie comme raciste et autoritaire (castratrice), Bo Diddley avouera s'être retenu de s'emporter physiquement contre lui. Suite à cet évènement, il sera empêché de pratiquer plusieurs autres shows et Ed Sullivan lui dira que sa carrière serait finie avant 6 mois. Cependant, Bo Diddley venait de lancer son premier tube sur les ondes et en kiosque tout en ayant tenu tête au système médiatique alors soumis à la ségrégation raciale et au conservatisme. Malgré son approximation qu'il aurait été le premier noir à passer dans le Ed Sullivan Show en tant que vedette, il devint un exemple qui prendra beaucoup de sens dans les années 1960.
En 1956 il fait la connaissance de celle qui deviendra en 1957 Lady Bo, Peggy Jones, la toute première guitariste de Rock, toujours active et dont il affirme qu'elle est la seule à connaitre les voies de l'origine. Parmi les femmes qui l'ont accompagné se trouve aussi celle qu'il a surnommée la Duchesse, the Duchess (1962-1966), Norma-Jean Wofford (en). Elle permit la transition durant l'envol en solo de Lady Bo avec son propre groupe (Lady Bo & The Family Jewel) et Bo avait fait passer la Duchesse pour une demi-sœur uniquement pour alimenter la curiosité de ceux qui osaient demander où avait pu passer Lady Bo. Il avait appris la guitare à la Duchesse et elle était entourée de deux autres choristes : Gloria Morgan et Lily "Bee Bee" Jamieson, dont le trio en compagnie de Diddley est connu sous le nom de Bo-ettes. Elle quitta à son tour le groupe pour fonder sa famille, puis il y eut notamment Cornelia Redmond surnommée Cookie ainsi que Debby Hastings.
Il écrit en 1957 sous le pseudonyme de sa femme d'alors, Ethel Mae Smith, le titre Love is Strange pour le duo Mickey et Sylvia (Mickey Baker et Sylvia Robinson (en), créatrice de Sugar Hill Records) qui en font l'un des plus grands classiques du Rhythm and Blues. Il sera repris par Buddy Holly, les Everly Brothers, Sonny and Cher, Paul McCartney, Everything but the Girl, etc., ainsi que dans le film Dirty Dancing.
L'année 1957, Jerry Allison, le batteur de Buddy Holly rejoint la technique de ce rythme jungle lui permettant alors de jouer Peggy Sue (en) et donc de suivre la guitare de Buddy sur une dynamique qui n'est déjà plus celle du premier rock'n roll ou du rockabilly, quoique déjà novateur avec That Will Be The Day, mais bien du rock tel qu'il va se structurer plusieurs années plus tard seulement au milieu des années 1960. Oh Boy!, toujours de Buddy Holly la même année, marquera le passage définitif et précoce du rock dans le rock'n'roll et comporte un phrasé type de diddley beat marqué à la voix au milieu de la chanson comme une pierre d'angle apparente de sa structure. Bo Diddley en parle dans sa chanson des années 1980 : Bo Diddley Put the Rock in Rock'n Roll. Buddy Holly, l'enfant doux et chéri du rock'n'roll fit plusieurs reprises de Bo Diddley (Bo Diddley, Love is Strange), s'en est inspiré sur plusieurs de ses compositions en y créant ses touches personnelles (Not Fade Away, Words of Love, Well Alwright, Oh Boy) et s'apprêtait à reprendre Mona avant de mourir brutalement en compagnie de Ritchie Valens dans un accident d'avion en tout début d'année 59. Les enregistrements de 1957 qu'il reste de sa version en première préparation montrent le travail que l'acquisition d'un tel rythme demande même pour quelqu'un comme Buddy Holly, tout autant que la fascination qu'il provoque.
Suivant le phénomène des pierres angulaires mises à nu, les chansons Love is Strange (Bo Diddley), Words of Love (Buddy Holly) et More Than Words (Extreme), ne forment qu'une chaine (technique de guitare et/ou air) et Extreme révèle à son tour la pierre d'angle qu'il utilise chez Buddy Holly (comme ce dernier l'avait fait dans Oh Boy vis-à-vis de Bo Diddley) en reprenant son air au milieu de la chanson et en y plaçant dessus leur titre pour parole ("more than words").
À la mort de Buddy Holly, le rock'n'roll connait un recul jusqu'en 1962 accentué par un retour de l'esprit réactionnaire et de la compartimentation ségrégationniste dans le monde des médias. Elvis Presley lui-même est cantonné à ne plus chanter que des ballades et au mieux du rockabilly. Bo Diddley couve durant ce temps là son retour explosif devant les médias et les shows qui lui ont été restreints et prépare même l'esprit Soul parallèlement à Ray Charles avec des morceaux comme the Great Grandfather (1959), qu'il joue au violon, ou Working Man (1960) qui aboutiront à des tubes comme Ooh Baby (1966).
Il influencera plusieurs groupes des sixties : The Rolling Stones, The Yardbirds, The Strangeloves, The Pretty Things, The Animals, Led Zeppelin, The Shadows of Knight, The Kinks, The 13th Floor Elevators, The Kingsmen, The Who, The Them et la scène rock'n'roll en général (selon l'expression des Animals dans leur reprise en 1964 de The Story of Bo Diddley qu'ils réarrangent et développent, mais qui comprend quelques petites erreurs de date et d'interprétation, témoins de l'effervescente légende qu'était devenu Bo Diddley).
Les Moody Blues eux-mêmes lui consacreront des prestations live en son honneur remplies d'admiration et d'énergie. Parmi ses fans et pairs ayant fait des reprises sans jamais payer de droit durant des concerts, sous couvert de clins d'œil ou de medleys, on compte aussi Janis Joplin et Jimi Hendrix.
Dans les années 1960, il produit beaucoup de morceaux dont certains sont accompagnés de paroles parlées à l'instar de son hit Say Man (1958) qui sont les pâles prémices du Rap et du Slam, mais en tout cas un signe de liberté musicale et de recherche de mode d'expression qui deviendront chères à Frank Zappa à la fin des années 1960. Leur style humoristique est parfois bien particulier et consiste en des joutes orales traditionnellement appelées par les afro-américains "dozens" ou "your father" (dérivé bien plus tard, à la fin des années 1980, en ta mère pour les francophones) où l'on épuise les comparatifs et réflexions burlesques jusqu'à ce que l'un n'ait plus de répondant. Sur certaines chansons primordiales comme Who do you love (1956) et I'm a man (1955) Diddley adopte et développe en outre le style chanté-parlé de Hooker qui s'assimile dès lors au deejaying qui est sur le point de naitre en Jamaïque. Diddley est donc perçu pour ces trois raisons réunies comme un géniteur très précoce du hip-hop qu'il rejoindra très naturellement dans les années 1980 et 90 sans délaisser sa guitare ni son diddley beat.
Bo Diddley joue à la Maison Blanche au concert d'investiture de John Fitzgerald Kennedy le 20 janvier 1961.
Il passe haut la main la fameuse épreuve du train relative aux bluesmen qui est d'imiter le train avec la guitare (cf. ex. le film Crossroads, les chemins de la gloire - Steve Vai, Ralph Macchio - 1986), avec le morceau Please Mister Engineer (1961) où il réaffirme le son saturé et son importance, ainsi que sa toute simplicité (toujours très relative avec Bo Diddley). Il n'utilise pas le diddley beat à proprement parler sur cette chanson. Bo Diddley pense par ailleurs qu'avec son diddley beat il a trouvé « le son d'un train de marchandises » (voir article du Figaro en notes et références). Il n'y a aussi qu'un pas à croire que le diddley beat serait la 30e chanson perdue de Robert Johnson, relatée dans ce même film, selon la légende du pacte à la croisée des chemins (Robert Johnson, Cross Road Blues, 1936). Le Diable enlèverait les âmes contractantes à l'âge de 27 ans (Jimi Hendrix, Brian Jones, Janis Joplin, Jim Morrison, Robert Johnson… Dit le club des 27) mais ne put rien contre Bo Diddley qui à 27 ans (1955) lutte a contrario contre toute signature contraignante et toute soumission au système : à la Bête, qui le renvoie et cherche à l'écarter (Ed Sullivan). Pour illustration de ce lien logique légendaire, Eric Clapton reprendra le morceau Cross Road Blues (aka Crossroads) de Johnson, certainement de manière intuitive et spontanée, avec son groupe Cream en 1968 puis durant sa carrière solo, en retrouvant de plus en plus le diddley beat primordial qui animait leur version. Robert Johnson et Bo Diddley semblent liés par la légende du Blues, l'un ayant flirté avec l'image du Diable, l'autre n'ayant jamais cru en lui, mais ils auraient pourtant rassemblé à tous les deux le registre entier du Rock ou qui le permet.
Les Rolling Stones débutent leur carrière en tournant avec Bo Diddley en 1964. Ils lui voueront une admiration toujours renouvelée et feront plusieurs reprises en s'en inspirant régulièrement. Ils l'inviteront par la suite dans plusieurs de leurs concerts pour jouer avec eux.
Avec le morceau Bodiddley-itis enregistré la décennie suivante (1972), il compte démontrer aux mauvaises langues - intriguées par la qualité peaufinée que prennent ses albums à la fin des années 1960 - qu'il maitrise en effet toujours la scène et qu'il faut même se passer des studios pour n'avoir qu'à jouer et performer. Il y exécute de remarquables sauts et contorsions (la guitare entre les jambes) toujours avec son célèbre jeu de jambes, et avait fortement influencé Pete Townshend des Who (dont beaucoup de morceaux sont des diddley beats comme Magic Bus de 1968). Pete Townshend étant finalement devenu le maitre médiatique de la hard-attitude et des sauts avec guitare (bien au-delà des Led Zeppelin), Bo Diddley renchérira sur le même morceau live (Bo Diddley at his Best) en imitant jusqu'au saut spécifique de Pete.
Leonard Chess, fondateur de la Chess Records meurt en 1969. Bo Diddley s'aperçoit peu avant que ce dernier n'a pas encore payé tous les impôts relatif à Bo Diddley et qu'il lui doit "des millions" en droits d'auteur. Ce décès lui fait perdre la main dans son procès et met fin aux mythiques "années Chess" (Chess years) de Bo Diddley. Dès cet instant et à la décennie suivante, Bo Diddley commencera à trouver d'autres alternatives de production (dont l'auto-production) et élargira finalement ses relations et ses partenariats musicaux comme la fabuleuse rencontre avec Johnny Otis qui produira notamment l'album d'anthologie : Where It All Began paru en 1971.
Les Pretty Things, qui avaient pris leur nom ainsi que leur vigoureuse énergie d'une chanson de Bo Diddley (Pretty Thing), sont parmi les premiers avec les Kingsmen à pratiquer le Rock Garage puis l'Extrem R'N'B selon la dénomination des Who, aux origines du hard rock et du punk. Le Rock Garage est un courant alternatif ouvert par les Trashmen en 1963, eux-aussi très inspirés par Bo Diddley, issu et parallèle en Angleterre de la seconde vague de Surf Music de 1962 (cf. notamment leur reprise Bird Diddley Beat de 1964 ainsi que leur très célèbre Surfin' Bird de 1963 basé sur le diddley beat vocalisé en Doo-wop et retournant parfois à une mesure à temps simple liant le diddley beat au jungle beat. Ce mode trouvait initialement son origine avec les Rivingtons qui utilisaient le jungle beat sur leurs morceaux Papa-Oom-Mow-Mow et The Bird's the Word de 1962). En 1963, l'influence et le sentiment de paternité de Bo Diddley sur la Surf Music de seconde génération, utilisant le diddley beat confondu au jungle beat, et dont font aussi partie les Beach Boys avec des morceaux comme Surfin' USA (1963), était telle qu'il enregistre en s'appropriant l'air du temps, un concert intimiste sur une plage, précurseur pour une génération d'adolescents acquérant sa toute nouvelle autonomie dans les loisirs et sobrement intitulé Bo Diddley's Beach Party. Dès lors Bo Diddley ne cessera de nourrir la musique qu'il inspire dans plusieurs genres.
Parmi les phénomènes anecdotiques remarquables qui touchent Bo Diddley, le groupe des Strangelove présente les paradoxes de la dérive commerciale et de la contrefaçon avec des aspects de farce culturelle. Monté de toute pièce par des producteurs new-yorkais (Bob Feldman, Jerry Goldstein et Richard Gottehrer (en)), le groupe se fait passer pour trois frères australiens et prétend que sa musique est aborigène alors que tous les morceaux sont en diddley beat. Leur meilleur vente, I Want Candy (1965), ne montre aucune différence avec le morceau Hey, Bo Diddley, sinon le contenu des paroles et le type d'orchestration. Le groupe réussissant à devenir populaire par cette formule, les producteurs durent employer des musiciens du studio pour les remplacer et jouer dans des émissions ou sur scène. Leur produit, totalement artificiel, avait pris mais posait dorénavant pour Bo Diddley la question des droits d'auteur qui lui seraient dus mais jamais reconnus en leur temps.
La Pop anglaise n'échappe pas à l'influence de Bo Diddley et elle va découvrir très tôt à travers des groupes comme les Kinks (littéralement : style décoiffé et débraillé) le proto-Punk amenant directement au style Rock qui ne s'épanouira que durant les années 1980. Leur morceau You Really Got Me (1964) est un équilibre parfait entre les 2 chansons du premier single de Bo Diddley : Bo Diddley et I'm a Man (1955), et générera bien d'autres titres comme Should I Stay or Should I Go (1981) des Clash. Ces derniers avaient expressément demandé à Bo Diddley d'ouvrir leur tournée en Amérique en 1979, Joe Strummer s'exclamant qu'il ne pouvait garder la bouche fermée quand il voyait Bo Diddley. Ces morceaux ne se classent pas dans le Punk qui est lui bien plus minimaliste et qui rejette certaines formes de contretemps, exception faite de groupes plus tardifs comme The Gories qui dans les années 1980 feront une place très privilégiée au diddley beat. Ce schéma fait finalement que l'on peut s'éloigner ou se rapprocher du diddley beat, mais qu'il se tient en permanence comme repaire ou objet de positionnement. Les Stooges d'Iggy Pop, précurseurs les plus directs du Punk à la fin des années 1960, avaient eux-mêmes repris le diddley beat, comme dans leurs morceaux 1969 ou No Fun de leur premier album en 1969.
FIN DE LA 1ère PARTIE
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: HISTOIRE DU BLUES: TOUS LES CHANTEUR (SE)S ET MUSICIENS
Van Morrison formant le groupe Them va se montrer lui aussi très inspiré par Bo Diddley. Les premières reprises du groupe sont à la base issues de toutes les parties du Rhythm and Blues mais ses compositions comme Mystic Eyes et le célèbre Gloria (1964) se montrent finalement extrêmement proches de la dynamique et de l'intensité de Diddley (même douce) ainsi que de certaines de ses chansons basées sur deux accords possédant un ton d'intervalle (Dearest Darling, 1958 ; Please Mister Engineer, 1961) ou encore sur leur atmosphère singulière et aérienne (Mona, 1956 ; Sad Sack, 1963) et sans oublier l'utilisation récurrente du break en slide toujours avec 1 ton de moins, caractéristiques de Diddley et qu'utilise à son tour Van Morrison, et non sur un simple jungle beat d'une seule note. Avec Van Morrison, la musique psychédélique va commencer à se développer et atteindre consécutivement les Doors (1965) (qui avaient aussi enregistré une longue version de Who Do You Love sur scène) avec encore une fois la seule influence restreinte et intime de la musique de Bo Diddley qui venait à nouveau de se répercuter. Le film "Ne Nous Fâchons Pas" de Georges Lautner et Michel Audiard en 1965 avec Mireille Darc met en avant cette musique et la forme de danse très hypnotique qu'elle suscite en approfondissant la transe du Jerk et en y recherchant les effets stupéfiants. Cependant, ni Bo Diddley, ni Van Morrison ne seront usagés de drogue et Diddley en fera un combat, ne connaissant que trop les dérives de l'alcool et des drogues dont il était témoins très jeune dans les quartiers pauvres. Le terme « hypnotique » dans son sens psychédélique deviendra conventionnel pour parler de la musique de Bo Diddley.
Hey Jude des Beatles sort en aout 1968. Le diddley beat y est très lent, appréhendé initialement en binaire, mais il est finalement utilisé conventionnellement sur les 2 parties distinctes de la chanson célèbre pour son renversement. Elle garde son principe fondamental d'alternance ternaire et binaire sur une seule mesure, devenu alors une marque de fabrique du rock enfin détaché de sa première forme de rock'n'roll à temps simple, ainsi que sa répétition infinie élevant l'expérience émotionnelle. Les Beatles, qui avaient sublimé l'œuvre et la voie ouverte par Buddy Holly sur les pas de Bo Diddley pour la Pop musique et le Rock'n'Roll, annonce la fin de la période des Yéyés, la fin de l'insouciance (c'est un bleus plein d'émotion évoquant un réel divorce, un fait social nouveau et déchirant), avec ce morceau symbolique qui fut leur record de vente en single. Il a la particularité d'annoncer une nouvelle évolution de la musique populaire, de son esprit, affrontant la maturité, une nouvelle conception musicale à venir et qui se cherche, nous sommes en 1968, et il le fait à nouveau sur le diddley beat.
En 1968, un groupe espagnol brise à son tour le diddley beat, le rhabille spécialement (il est joué seul dans l'introduction par la guitare qui dure tout le morceau), garde sa densité, sa technique (grattement harmonique et étouffé) ainsi que son énergie fulgurante et reprend un un titre qui va se faire très singulier : Bring a Little Lovin' (original des Easybeats, Australie, 1964). Il s'agit des Los Bravos plus souvent connus pour leur tube Black is Black (en). La musique est orientée, maitrisée, médiatisée, insérée dans des feuilletons populaires, sous le régime de Franco afin que la jeunesse investisse les pistes de danse qui deviendront les discothèques, vêtue de manière festive et androgyne et sur des thèmes simples où la basse et la batterie sont les moteurs du pas de danse. Dix ans avant que le mot ne soit employé, le diddley beat inspire le principe même du Disco sur un titre a priori parfaitement délirant et anachronique dans son contexte bien qu'il ne cessera d'être mis en valeur culturellement et avec modernité par le régime politique durant lequel il fut créé.
Avec la guerre du Viêt Nam, la mélodie de Bo Diddley va se retrouver au cœur de l'entrainement des marines en devenant leur refrain le plus célèbre (distinct du chant des marines) pour les chants de cadence (tels qu'ils apparaissent dans le film Full Metal Jacket de Stanley Kubrick). Beaucoup de mélodies populaires modernes ont constitué le registre des chants marines (issus de la Soul, du Rock'n' Roll et des ballades Pop et Folk) mais c'est incontestablement celle de Bo Diddley qui s'imposera et se dérivera jusqu'à en garder le nom sur les refrains les plus courants (Bo Diddley, Bo Diddley have you heard, base de I'm a Marine Corps Infantry ou encore de My Grand Mother was 71 dont sont déclinés beaucoup d'autres).
La décennie suivante est moins prolifique, sa créativité décline et il semble se contenter de remanier ses vieux titres. Ses schémas rythmiques compliqués et denses, hypnotiques parfois, l’ont élevé cependant au rang de maître du genre. Mais fallut-il encore qu'on l'attende dans ce registre?
En mars 2005 est commercialisée la compilation Tales From The Funk Dimension 1970-1973. Elle montre une facette jusqu'alors passée inaperçue de Bo Diddley, celle d'un musicien qui a aussi touché précocement au Funk, dès 1966 avec des morceaux comme Do The Frogg qui s'inscrivaient encore dans le mouvement Soul, dans les mêmes années que la consécration de James Brown, détonateur populaire de ce genre avec Sex Machine en 1970. Les titres (Funky Fly, Pollution, Bad Side of the Moon (Elton John, 1970)...) sont extraits de ses trois premiers albums du début des années 1970 et montrent une assimilation méticuleuse du style et du son et finalement une grande aisance à créer dans ce registre ou à en faire des reprises parfois mieux travaillées que les originaux.
En 1976, Bo Diddley édite un 33 tours composé de reprises personnelles (à l'exception de Not Fade Away) et de quelques compositions nouvelles, toutes envisagées en Funk. L'album est conçu pour saluer les 20 ans du Rock'n'Roll et s'intitule 20th Anniversary of Rock & Roll. Sur sa couverture de Not Fade Away (Buddy Holly) on entend une introduction particulière, inspirée d'un riff de Jimi Hendrix, qui sera reprise telle quelle par Lenny Kravitz sur son titre Are You Gonna Go My Way (1993). La version de Kravitz utilise aussi les breaks sur 2 tons à l'instar de Bo Diddley dans ses schémas classiques et de manière identique à ceux de You Really Got Me des Kinks, faisant de son morceau une double copie de Bo Diddley, mais aussi un plagiat de l'air de Jean-Jacques Goldman : Quand la Musique est Bonne.
Au beau milieu des années 1970 et à la suite de 5 albums Funk, Bo Diddley s'engage durant deux ans et demi dans la police de la commune de Los Lunas dans le comté de Valencia au Nouveau-Mexique où il devient shérif et député. Il accrochera à son palmarès 3 courses poursuites à bord de voitures de police affectées aux autoroutes. Il gardera de cette période le port d'écussons métalliques personnalisés qu'il portera traditionnellement à son chapeau.
C'est dans les années 1970 que ses premiers émules se mettent à construire leurs œuvres. Sylvia Robinson (en) (née Sylvia Vanderpool), pour qui Bo avait écrit le légendaire Love is Strange en formant avec Mickey Baker le duo guitare-chant Mickey & Sylvia, ouvre le label Sugar Hill Records (1979), l'une des toutes premières maisons de disques R'n'B et Rap, qui est la première à avoir une chanson Hip Hop dans les charts (N°2 du Top 40 avec Rapper's Delight en 1979). Elle lance juste auparavant, sous le label All Platinum Records (en) (1974) et avec sa plume, les premiers tubes Dance ou Disco (le nom de ce style ne viendra que plus tard) tel que Shame, Shame, Shame (1975) interprété par Shirley Goodman (Shirley and Co) sur un pur diddley beat.
En 1974, Kraftwerk, un groupe alors expérimental issu du Rock psychédélique et de la musique classique, créant depuis peu les premiers instruments purement électroniques, utilise le diddley beat sur Autobahn et cherche à le déconstruire en travaillant longuement dessus (le mystère du contre-temps qu'ils marquent par 2 booms seulement sur de longs passages. Le morceau est introduit par un diddley beat conventionnel, celui utilisé par la vague surf et garage de la décennie précédente). Il s'agira du tout premier morceau de Techno de l'Histoire (voir par ailleurs dans la section des années 1990).
Le diddley beat inspire aussi des groupes tel que AC/DC avec It's a Long Way To The Top ou High Voltage (1974) qui le manie à sa façon, ou plus spécifiquement Kiss avec New York Groove en 1978 qui est une reprise du groupe Hello (groupe) (en) de 1975, ou encore Aerosmith avec Sweet Emotion en 1975 sur un diddley beat lent mais très soutenu. Il pénètre donc à présent le hard rock qui vient de trouver ses formules. Les riffs, mais aussi les sauts de Bo Diddley vont être à nouveau au centre d'une discipline en expansion et qui ne sont plus les prémisses, bien que puissants, des Who. Dès la fin des années 1960 et le début des années 1970, de nombreux groupes comme The Guess Who furent marqués par les influences majeures de Diddley dans le rythme syncopé qui se retrouvent sur des titres comme American Woman (en) et qui plongent à leur tour dans l'univers des Led Zeppelin ou même des Black Sabbath tel leur morceau Wizard contenant lui-même le diddley beat original.
Le groupe de hard rock progressif Queen sort en 1977 son morceau We Will Rock You. C'est l'un des plus puissants standards du Rock malgré la simplicité de sa composition et l'absence de cohérence des paroles dont le but n'est que d'évoquer l'esprit rock à travers les jeux de rue des enfants et le dérangement des voisins. Si le thème rythmique du corps du morceau est dépouillé, le solo de fin aborde des contretemps relativement complexes et marquants. Il s'agit de ceux du diddley beat dont on entend sur les trois dernières mesures (doubles pour s'accorder à un diddley beat) la structure fondamentale classique qui rend la partie guitare si énigmatique. On note aussi que la voix de Freddie Mercury rejoint sur ce morceau la manière de chanter primitive de John Lee Hooker qui avait inspiré Bo Diddley sur plusieurs titres fondamentaux (Who Do You Love) et qui évolua vers le Rap mais surtout ici vers la fusion hard-urban et qui se poursuivit avec des groupes comme Faith No More. Dans le clip Freddy Mercury s'est aussi attaché à plusieurs symboles dont celui des bottes de caoutchouc, les gumboots, avec lesquelles il marque le rythme à la manière du Hambon, de la Jumba dance, origine certaine et très lointaine du diddley beat et devenu symbole de l'ensemble des luttes contre l'apartheid et les ségrégations, des passés de l'esclavage.
En 1977 toujours, Devo, un groupe post-Punk Industriel utilisant lui aussi de nombreux instruments et effets électroniques qu'il crée, atomise cette fois-ci le diddley beat en le poussant à l'extrême. Leur morceau Jocko Homo (1977) l'aborde sous différents angles avec de redoutables effets et des raccourcissements en boucle. La déconstruction est l'enseigne du groupe qui prophétise un monde en désévolution (deevolution) afin de l'en avertir. Le message indus, scrutant les entrailles, choisi la voie de la farce mais n'en est pas une. Ceci sera saisi en 1995 par le groupe commercial Daft Punk qui découvre en Devo le matériel du futur ainsi que le célèbre rythme de Rollin' & Scratchin' (1995) fruit de la déconstruction (il ne s'agit pas de déstructuration) du diddley beat dans Jocko Homo. Chez Daft Punk le diddley beat est parfois marqué avec des morceaux comme Revolution 909 (1997).
L'Album The Wall des Pink Floyd sort en novembre 1979. La chanson Mother, qui dévoile les liens symboliques entre la mère, le dictateur et la nation dans l'angoisse schizophrénique du personnage principal Pink, présente un exemple spécifique de l'intégration du diddley beat ordinaire dans les ballades rocks ainsi que sa capacité à tolérer les improvisations et les mouvements rythmiques atypiques. Cette particularité, qui ne se remarque souvent qu'en constatant la complexité de la partition, sera l'une des origines du Math Rock.
En France, c'est Claude François qui utilisera avec le plus de retentissement le diddley beat en marquant son époque et toute la nostalgie relative aux années 60 et aux yéyés. En 1976 il sort son morceau Cette Année Là, reprise de Ho, What a Night du groupe The Four Seasons de 1963. La rythmique, singulière et difficile à contrefaire sans la reconnaitre instantanément, n'est autre que le diddley beat classique sur lequel sont posés des accords basiques du Rhythm'N'Blues (Louie Louie) et tout le morceau, au texte réécrit, raconte a posteriori la renaissance que fut cette année 1962 dans l'Histoire de la musique populaire, de la mode, de l'état d'esprit et des évènements mondiaux.
Bo Diddley commence à déserter les studios d'enregistrement et retourne à ses premiers principes : pas de studio, pas de dépendance ni de contrainte autre que jouer!
Durant les années 1980, continuant à adopter les nouvelles technologies de son comme le filtron ou l'usage rythmique et mélodique des harmoniques, il produit dans des concerts de grande et petite taille qu'il multiplie, un nombre important mais difficilement estimable de morceaux sans titre ni édition audio ou vidéo, que seul des particuliers ont enregistrés et conservés (Never Before Seen Live, "Never Let Me Go", 1981). On y remarque aussi qu'il envisage ses morceaux classiques sur d'autres modes. Quelques concerts seulement, ne comportant souvent que des reprises régulières de ses standards, sortent en album.
Sur cette période il n'enregistrera qu'un album en 1983 : Ain't It Good To Be Free, enregistré avec le groupe de ses filles Tammi et Terri resté underground : Offspring (ne pas confondre avec The Offspring plus commercial), qu'il rééditera en 1995 sous le nom de The Mighty Bo Diddley pour en appuyer les aspects intemporels et précurseurs. Le groupe de ses filles présente un registre allant du blues au black metal en passant par le breakbeat et pratique toujours la scène sans aucune annonce médiatique. Sur la seconde face du disque, il présente des classiques blues de Lady Bo. Il préfigure la période Rap (qui n'a pas encore de nom spécifique et n'est pas encore extraite du rock) avec des morceaux comme I Don't Want Your Welfare, et Électro-pop et même Techno avec Stabilize Yourself mais reste plus globalement dans un style Rock et Funk.
Bo Diddley fait quelques brèves apparitions au cinéma dans des films comme Un Fauteuil pour Deux de John Landis (1983) et Eddy and the Cruizers II (en) (1989, où il incarne un guitariste de légende). Il crée aussi 2 chansons pour le film documentaire sur les motards de l'enfer ou Hell's Angels, en rupture apparente avec sa fonction de shérif qu'il occupait quelques années plus tôt : Hells Angels Forever (1983), où il joue en live en s'adressant à eux (Do Your Thing et Nasty Man). Il n'y abandonne cependant pas sa droiture, mais réaffirme le droit à la liberté quand elle n'interfère pas fondamentalement avec les règles de l'ordre social sous quelque forme qu'elles soient.
Il est introduit membre de la prestigieuse Rock and Roll Hall of Fame en 1987 parmi les premiers artistes admis et est le treizième artiste dont le nom est enregistré.
En 1989 Bo Diddley crée finalement, en studio, l'un de ses albums les plus énigmatiques : Breakin' Through The B.S., annonçant la couleur musicale des années 1990 et décomposant celle du passé. Son style est exclusivement Urban dans la première partie (Break, Électro, Rap...) et "roots" et rock (R.U. Serious) dans la seconde partie où il aborde aussi des modes du Heavy Metal (Home to McComb). Les arrangements y sont complexes jusqu'à celui de sa voix (Bo Pop Shake, Turbo Diddley 2000) ou dans un retour à des couleurs racines notamment caribéennes, clés dans l'histoire exhaustive du rock (Louie Louie) et des raves. Il y pratique l'ensemble des instruments principaux (synthétiseur, percussions, guitare, voix et producteur exécutif) et est accompagné d'autres guitares, ainsi que basse, saxophone, batterie et vocales. Sa guitare est parfois utilisée en percussion selon ses manières inédites et l'album entier est concept faisant lien entre le Rhythm and Blues (R'N'B) classique et moderne.
En 1989 toujours, il participe à une publicité pour Nike qui restera très populaire et parodiée aux États-Unis jusque dans 1 rue Sésame. La vedette principale est Bo Jackson une star de baseball autant que de football américain qui s'essaye à toutes sortes de sports avec à chaque fois la même exclamation : "Bo knows football, ou basketball ou tenis, etc." La musique est celle de Bo Diddley et Bo Jackson finit par se mettre à la guitare mais en fait une catastrophe. Bo Diddley lui déclare : "Bo you don't know Diddley!" Six mois plus tard Bo Jackson revient et joue en compagnie de Diddley en synchronisant même ses jeux de jambe. Finalement Bo Diddley confus et époustouflé s'exclame à Bo "qu'il connait Diddley"
Son titre blues Before You Accuse Me (1957) connaît de nombreuses reprises, notamment par Eric Clapton qui le popularise dans un arrangement contemporain en 1989, ou en version instrumentale par Jean-Pierre Danel.
Le diddley beat reste régulièrement à la mode et permet à des artistes comme George Mickael avec Faith (1987) d'atteindre les premières places des ventes. Il est utilisé ou adapté par de nombreux groupes comme les Cure dans Close to Me ou encore Niagara dans Les Flammes de l'Enfer.
La publicité l'utilise aussi, accompagné parfois du hambone (façon sixties), comme dans la campagne de publicité d'Eram de 1983-1984.
Les jeux vidéo se développent à travers les arcades, les consoles et les ordinateurs et leurs musiques se complexifient au point de former la première musique technologique entièrement électronique et entendue par un public jeune qui s'y initie. Elles mélangent sans complexe les styles musicaux les plus novateurs et paradoxaux (urban et rock, classique) et recherchent les accroches émotionnelles et nerveuses propres au jeu. Parmi les plus célèbres, celles de R-Type (1987) avec notamment le stage 1 et celle de Xenon II (1989) utilisent majoritairement les bases du diddley beat dans l'accompagnement et la mélodie, alors que celle de Project-X (1992) n'a pour rythme que le diddley beat simple. Il prédomine ainsi à l'acmé des shoot'em up.
Le diddley beat apparait aussi dans des génériques de séries télévisées d'animation. Il est ainsi la base emblématique du refrain de Fraggle Rock ("Entrez dans la danse, clap-clap, [...] la musique commence, clap-clap, Ca c'est Fraggle Rock, (clap-clap)") et débute les premières mesures de celui du Croque-Monstres Show où se redécouvre encore en binaire dans le canon de Clémentine qui présente la densité des orchestrations martiales occidentales (tambour) sur une base rock. Son break est très utilisé dans le générique des Mystérieuses Citées d'Or pour figurer un rythme sud-américain modernisé et introduit la chanson dans une ponctuation énigmatique.
Avec des albums qu'il réenregistre donc en studio tels que This Should Not Be en 1992, Bo Diddley aborde des genres éclectiques qui comprennent tant le Reggae, le Rock et le Funk, que le R'n'B contemporain naissant, ou des bases electro proches du New Wave et même du New Beat (forgé sur les débuts de la Techno noire et du Rap des années 1980). C'est un album très incisif vis-à-vis de la guerre du Golfe dans la chanson portant le titre de l'album This Should Not Be par laquelle il fait remarquer les décalages qu'il peut exister entre l'argent déployé en Irak, dont parle indirectement un ex-soldat du Vietnam, avec la pauvreté d'une grande frange des américains dont fait partie "sa famille" (puis du reste du monde) qu'il estime "under attack" (« Our great nation is under attack, all their pray say : "In this country it should not be!" Bo knows. All of them may say... », dit-il en introduction alors que cette terminologie ne sera utilisée stratégiquement qu'en 2001). Il vise des dirigeants qu'il dit voués à l'argent comme il l'affirmait auparavant dans la chanson Wake Up America de 1989 en pensant aux récentes élections et à la famille Bush, déjà illustre dans le monde politique, de la CIA, des affaires et discrètement condamnée pour l'armement et la montée du nazisme (les Bush-Walker étaient 2 des 7 banquiers de l'ange d'Hitler, Fritz Tissen, selon la dénomination du Herald Tribune en 1942, banquiers et fournisseurs secrets du carburant illicite issu de technologie militaire américaine, du futur lobby G. Bush, pour Adolf Hitler dès 1928) ainsi que dans le travail des déportés d'Auschwitz où ils avaient aussi leurs propres firmes comme en témoignent les archives révélées en 2002, 60 ans après le procès de Prescott Bush. Son son n'est pas sans rappeler celui de Prince ou même d'Afrika Bambaataa (son premier hit Planet Rock, 1982) et se fait résolument moderne jusqu'à l'inclusion du Hip Hop sur des titres très étonnants et travaillés comme Rock Patrol (un autre clin d'œil à sa période de shérif où il a recours à des voix d'enfants). Il utilise toujours sporadiquement ses formes de diddley beat, qui est en lui même un Breakbeat primordial et qu'il n'hésite pas à désarticuler ou envisager dans de nouvelles optiques musicales.
Il participe au film rock fantastique de série B Rockula sorti en 1990 et fait une apparition plus prestigieuse dans Blues Brothers 2000 (1998).
Durant les années 1990, Bo Diddley pratique toujours les concerts avec ses nouvelles compositions mais surtout avec ses classiques qui sont très demandés (quand on ne connait pas qu'eux), ainsi que des grands Jams rocks et fait notamment des apparitions en compagnie des Rolling Stones qui avaient débuté en tournant avec lui.
En 1995 il réédite son album Ain't it Good to Be Free (1983) sous le nom de The Mighty Bo Diddley et le fait passer pour un album moderne de fusion rock-electro comportant des accents de techno primitive des années 1980 dans Stabilize Yourself, dont le renouveau populaire avait débuté depuis peu. L'album est tout autant roots'n'blues, funk et même rap (lui aussi revenu très en vogue à l'époque) et son exercice de datation, à cause de la modernité des sons, des techniques, des styles et des effets reste confondant pour le néophyte. L'exploration techno de Stabalize Yourself, avec des sons électroniques particuliers, rappelle des morceaux de Kraftwerk comme Pocket Calculator (1981) tout en restant sur les premières bases rocks et acoustiques de la techno noire débutée en 1979 à Detroit et vulgarisé par le Sharevari de A Number Of Names en 1981. Ce mélange agrémenté d'un jeu rock de Bo Diddley le rapproche finalement d'un style à peine plus tardif et représentatif des années 1980, l'Electro-pop (Synthpop), initié aux origines avec des titres comme Video Killed the Radio Star (1979) des Buggles.
En 1996 Bo Diddley sort un autre album, A Man Amongst Men orienté à nouveau rock. D'autres compositions qui suivront (Bo Diddley's Rap...) et qu'il continuera à faire de manière moins fréquente ne seront jouées qu'en concert mais seront cette fois-ci enregistrées par des sources officielles (dont des radios), contrairement à ce qu'il avait fait durant les années 1980.
Il reçoit en 1996 une récompense d'honneur de la Rhythm and Blues Foundation pour l'ensemble de sa carrière et en 1998 la même récompense de la Recording Academy (Grammy Awards).
En 1995 Bo Diddley précède Steve Vai, par le langage ésotérique de la musique industrielle, pour la troisième fois avec son proto-album Promises (crédité en 1994) correspondant au concept de Alien Love Secret (1995) de Vai, c'est-à-dire un album a priori inachevé et incohérent pour celui qui ne pense pas par les 3 axes du Blues : le train (parfois chat ou cheval ou encore mécanisme d'horloge mondiale dans Psyché Rock pour le registre indus), le message industriel brut (censé défier les lois de l'entropie) adressé pour le Moment (de l'Histoire musicale et humaine) et enfin le sentiment (moteur de l'âme) avec l'interrogation sur sa valeur et sa fondation véritable. Steve Vai avait déjà suivi le concept scindé de Breakin' Through the B.S. (Bo Style, 1989) dans ses albums Passion and Warfare (1990, les morceaux Erotic Nightmares, Answers et The Riddle sont fondés autour de l'évolution du diddley beat) puis Sex and Religion (1993, dont la partie rythmique et rap du morceau Sex and Religion est un diddley beat ainsi que divers passages à la guitare dans Down Deep Into The Pain), comportant à chaque fois un petit morceau d'introduction faisant preuve de la maîtrise des technologies avancées (tout comme Turbo Diddley 2000), une thématique recherchant le paradoxe et l'actualité ainsi qu'une assise de la matière propre à Frank Zappa (travail complexe de sample sur les voix, la conceptualisation musicale, la part des synthétiseurs et des guitares, la déstructuration, tout ce qu'avait en fait travaillé Bo Diddley durant les années 1980).
Cependant Bo Diddley n'étant pas assez virtuose pour jouer certains passages à la guitare, s'inclinant donc sur cet aspect demandant par endroits un jeu très carré, dans cet album au nom porteur de sens évoquant en lui-même les limites : "Promises", il fera appel une nouvelle fois à Mike Boulware pour jouer les passages complexes mais de manière plus présente en gardant le style de Diddley et avec ses sons originaux (extrêmement travaillés), comme pouvait le faire Zappa avec Vai. Mais Vai n'achève l'épreuve du train en accord ouvert, harmoniques et solo simultanés qu'avec Bad Horsie (1995, inspiré d'un riff qu'il joue dans Crossroads en 1986) alors que Diddley en a fait la démonstration depuis les années 1960 à 1980 à de multiples reprises (Mumbelin' Guitar, 1960 ; Bo's Bonce, 1963 ; "Never let me go", 1981 très inspiré de la dynamique Zappa ; etc.) et alors que Vai jouait les musiciens virtuoses et avertis du Diable (sous le nom de Jack Butler) dans ce même film redondant, Crossroads (les chemins de la gloire), où le vieux sage (fou) dit : « Je te laisserai jamais interpréter cette chanson (la 30e chanson perdue de Robert Johnson) si tu ne sais même pas refaire un train ! ».
Steve Vai reprend finalement avec Alien Love Secret, en 1995, les genres qu'il n'avait pas encore réussi à rejoindre de Bo Diddley, ou seulement en partie, et qui se trouvent dans Breakin' Through the B.S. (1989) et quelques morceaux antérieurs qui sont des acquis (roots binaire tel qu'il apparaît aussi dans le film juste au début du duel, épreuve du train, usage des voix des enfants, développement à son paroxysme des slides sur plusieurs cordes servant de phrasé qui sont présents depuis la toute première chanson de Bo Diddley, faire parler la guitare au sein de la mélodie, développer la mélodie tout en produisant des accords ouverts...). Mais à travers l'album Promises de cette même année 1995, Diddley précède donc la réponse qu'il donne à Vai concernant son album-épreuve et il fait sortir le sien, créé en miroir grossissant, au même moment.
Si Vai reste inégalé dans sa capacité de guitariste (Zappa lui faisait jouer ce qu'il ne savait pas interpréter par lui-même), Bo Diddley lui renvoie pourtant l'exact album qu'il est en train d'écrire (celui des épreuves codées du Bluesman), l'évalue, l'agrée mais lui fait donc un imminent reproche en risquant jusqu'aux titres de ses chansons à double sens (She Wasn't Raped (She gave it up) signifiant en fait l'absence de style urban et la résignation), leur contenu (I'm Gonna Get Your Girlfriend trouvant la faille de la susceptibilité et de la faiblesse, en effet Vai pleure parfois sur la beauté de ses chansons et se montre ailleurs trop dur pour compenser) ou sa délégation de jeu pour ne garder parfois plus que le chant (originairement médiocre et monotone chez Vai, un terrible talon d'Achille) et qui aura des conséquences sur la crédibilité de Bo qui incline sa guitare devant Vai en ne la sortant pas mais dont la visée était la perfection du message de l'Originator vers un immense artiste qu'il venait d'estimer en Duel pour la passation et la préservation de l'attribut : depuis le départ sans remplacement de Devin Townsend afin que Vai chante à nouveau seul, ainsi que le ralentissement de sa fréquentation de l'époustouflant batteur Terry Bozzio, Vai ne sait plus faire de style Urban ni réellement Break et risque par ailleurs de s'égarer en suffisance (et complexification), c'est-à-dire en prévisibilité, chose que Diddley venait de lui démontrer uniquement par le chant où il rappe fraichement avec une prestance naturel de père du Rock son diddley beat et la conception de chansons connotés dans un album au concept peu évident et même peu flatteur de prime abord pour Bo Diddley lui-même.
C'est à ce moment-là que Vai va explorer des mélodies exotiques totalement nouvelles, élargir les modes sereins moins naïfs et se régénérer avec des morceaux qui ont pu passer un temps pour de la science fiction mais qui vont susciter à nouveau sa création là où il n'aurait stagné que dans le rock extrême.
FIN DE LA 2ème PARTIE
Hey Jude des Beatles sort en aout 1968. Le diddley beat y est très lent, appréhendé initialement en binaire, mais il est finalement utilisé conventionnellement sur les 2 parties distinctes de la chanson célèbre pour son renversement. Elle garde son principe fondamental d'alternance ternaire et binaire sur une seule mesure, devenu alors une marque de fabrique du rock enfin détaché de sa première forme de rock'n'roll à temps simple, ainsi que sa répétition infinie élevant l'expérience émotionnelle. Les Beatles, qui avaient sublimé l'œuvre et la voie ouverte par Buddy Holly sur les pas de Bo Diddley pour la Pop musique et le Rock'n'Roll, annonce la fin de la période des Yéyés, la fin de l'insouciance (c'est un bleus plein d'émotion évoquant un réel divorce, un fait social nouveau et déchirant), avec ce morceau symbolique qui fut leur record de vente en single. Il a la particularité d'annoncer une nouvelle évolution de la musique populaire, de son esprit, affrontant la maturité, une nouvelle conception musicale à venir et qui se cherche, nous sommes en 1968, et il le fait à nouveau sur le diddley beat.
En 1968, un groupe espagnol brise à son tour le diddley beat, le rhabille spécialement (il est joué seul dans l'introduction par la guitare qui dure tout le morceau), garde sa densité, sa technique (grattement harmonique et étouffé) ainsi que son énergie fulgurante et reprend un un titre qui va se faire très singulier : Bring a Little Lovin' (original des Easybeats, Australie, 1964). Il s'agit des Los Bravos plus souvent connus pour leur tube Black is Black (en). La musique est orientée, maitrisée, médiatisée, insérée dans des feuilletons populaires, sous le régime de Franco afin que la jeunesse investisse les pistes de danse qui deviendront les discothèques, vêtue de manière festive et androgyne et sur des thèmes simples où la basse et la batterie sont les moteurs du pas de danse. Dix ans avant que le mot ne soit employé, le diddley beat inspire le principe même du Disco sur un titre a priori parfaitement délirant et anachronique dans son contexte bien qu'il ne cessera d'être mis en valeur culturellement et avec modernité par le régime politique durant lequel il fut créé.
Avec la guerre du Viêt Nam, la mélodie de Bo Diddley va se retrouver au cœur de l'entrainement des marines en devenant leur refrain le plus célèbre (distinct du chant des marines) pour les chants de cadence (tels qu'ils apparaissent dans le film Full Metal Jacket de Stanley Kubrick). Beaucoup de mélodies populaires modernes ont constitué le registre des chants marines (issus de la Soul, du Rock'n' Roll et des ballades Pop et Folk) mais c'est incontestablement celle de Bo Diddley qui s'imposera et se dérivera jusqu'à en garder le nom sur les refrains les plus courants (Bo Diddley, Bo Diddley have you heard, base de I'm a Marine Corps Infantry ou encore de My Grand Mother was 71 dont sont déclinés beaucoup d'autres).
La décennie suivante est moins prolifique, sa créativité décline et il semble se contenter de remanier ses vieux titres. Ses schémas rythmiques compliqués et denses, hypnotiques parfois, l’ont élevé cependant au rang de maître du genre. Mais fallut-il encore qu'on l'attende dans ce registre?
En mars 2005 est commercialisée la compilation Tales From The Funk Dimension 1970-1973. Elle montre une facette jusqu'alors passée inaperçue de Bo Diddley, celle d'un musicien qui a aussi touché précocement au Funk, dès 1966 avec des morceaux comme Do The Frogg qui s'inscrivaient encore dans le mouvement Soul, dans les mêmes années que la consécration de James Brown, détonateur populaire de ce genre avec Sex Machine en 1970. Les titres (Funky Fly, Pollution, Bad Side of the Moon (Elton John, 1970)...) sont extraits de ses trois premiers albums du début des années 1970 et montrent une assimilation méticuleuse du style et du son et finalement une grande aisance à créer dans ce registre ou à en faire des reprises parfois mieux travaillées que les originaux.
En 1976, Bo Diddley édite un 33 tours composé de reprises personnelles (à l'exception de Not Fade Away) et de quelques compositions nouvelles, toutes envisagées en Funk. L'album est conçu pour saluer les 20 ans du Rock'n'Roll et s'intitule 20th Anniversary of Rock & Roll. Sur sa couverture de Not Fade Away (Buddy Holly) on entend une introduction particulière, inspirée d'un riff de Jimi Hendrix, qui sera reprise telle quelle par Lenny Kravitz sur son titre Are You Gonna Go My Way (1993). La version de Kravitz utilise aussi les breaks sur 2 tons à l'instar de Bo Diddley dans ses schémas classiques et de manière identique à ceux de You Really Got Me des Kinks, faisant de son morceau une double copie de Bo Diddley, mais aussi un plagiat de l'air de Jean-Jacques Goldman : Quand la Musique est Bonne.
Au beau milieu des années 1970 et à la suite de 5 albums Funk, Bo Diddley s'engage durant deux ans et demi dans la police de la commune de Los Lunas dans le comté de Valencia au Nouveau-Mexique où il devient shérif et député. Il accrochera à son palmarès 3 courses poursuites à bord de voitures de police affectées aux autoroutes. Il gardera de cette période le port d'écussons métalliques personnalisés qu'il portera traditionnellement à son chapeau.
C'est dans les années 1970 que ses premiers émules se mettent à construire leurs œuvres. Sylvia Robinson (en) (née Sylvia Vanderpool), pour qui Bo avait écrit le légendaire Love is Strange en formant avec Mickey Baker le duo guitare-chant Mickey & Sylvia, ouvre le label Sugar Hill Records (1979), l'une des toutes premières maisons de disques R'n'B et Rap, qui est la première à avoir une chanson Hip Hop dans les charts (N°2 du Top 40 avec Rapper's Delight en 1979). Elle lance juste auparavant, sous le label All Platinum Records (en) (1974) et avec sa plume, les premiers tubes Dance ou Disco (le nom de ce style ne viendra que plus tard) tel que Shame, Shame, Shame (1975) interprété par Shirley Goodman (Shirley and Co) sur un pur diddley beat.
En 1974, Kraftwerk, un groupe alors expérimental issu du Rock psychédélique et de la musique classique, créant depuis peu les premiers instruments purement électroniques, utilise le diddley beat sur Autobahn et cherche à le déconstruire en travaillant longuement dessus (le mystère du contre-temps qu'ils marquent par 2 booms seulement sur de longs passages. Le morceau est introduit par un diddley beat conventionnel, celui utilisé par la vague surf et garage de la décennie précédente). Il s'agira du tout premier morceau de Techno de l'Histoire (voir par ailleurs dans la section des années 1990).
Le diddley beat inspire aussi des groupes tel que AC/DC avec It's a Long Way To The Top ou High Voltage (1974) qui le manie à sa façon, ou plus spécifiquement Kiss avec New York Groove en 1978 qui est une reprise du groupe Hello (groupe) (en) de 1975, ou encore Aerosmith avec Sweet Emotion en 1975 sur un diddley beat lent mais très soutenu. Il pénètre donc à présent le hard rock qui vient de trouver ses formules. Les riffs, mais aussi les sauts de Bo Diddley vont être à nouveau au centre d'une discipline en expansion et qui ne sont plus les prémisses, bien que puissants, des Who. Dès la fin des années 1960 et le début des années 1970, de nombreux groupes comme The Guess Who furent marqués par les influences majeures de Diddley dans le rythme syncopé qui se retrouvent sur des titres comme American Woman (en) et qui plongent à leur tour dans l'univers des Led Zeppelin ou même des Black Sabbath tel leur morceau Wizard contenant lui-même le diddley beat original.
Le groupe de hard rock progressif Queen sort en 1977 son morceau We Will Rock You. C'est l'un des plus puissants standards du Rock malgré la simplicité de sa composition et l'absence de cohérence des paroles dont le but n'est que d'évoquer l'esprit rock à travers les jeux de rue des enfants et le dérangement des voisins. Si le thème rythmique du corps du morceau est dépouillé, le solo de fin aborde des contretemps relativement complexes et marquants. Il s'agit de ceux du diddley beat dont on entend sur les trois dernières mesures (doubles pour s'accorder à un diddley beat) la structure fondamentale classique qui rend la partie guitare si énigmatique. On note aussi que la voix de Freddie Mercury rejoint sur ce morceau la manière de chanter primitive de John Lee Hooker qui avait inspiré Bo Diddley sur plusieurs titres fondamentaux (Who Do You Love) et qui évolua vers le Rap mais surtout ici vers la fusion hard-urban et qui se poursuivit avec des groupes comme Faith No More. Dans le clip Freddy Mercury s'est aussi attaché à plusieurs symboles dont celui des bottes de caoutchouc, les gumboots, avec lesquelles il marque le rythme à la manière du Hambon, de la Jumba dance, origine certaine et très lointaine du diddley beat et devenu symbole de l'ensemble des luttes contre l'apartheid et les ségrégations, des passés de l'esclavage.
En 1977 toujours, Devo, un groupe post-Punk Industriel utilisant lui aussi de nombreux instruments et effets électroniques qu'il crée, atomise cette fois-ci le diddley beat en le poussant à l'extrême. Leur morceau Jocko Homo (1977) l'aborde sous différents angles avec de redoutables effets et des raccourcissements en boucle. La déconstruction est l'enseigne du groupe qui prophétise un monde en désévolution (deevolution) afin de l'en avertir. Le message indus, scrutant les entrailles, choisi la voie de la farce mais n'en est pas une. Ceci sera saisi en 1995 par le groupe commercial Daft Punk qui découvre en Devo le matériel du futur ainsi que le célèbre rythme de Rollin' & Scratchin' (1995) fruit de la déconstruction (il ne s'agit pas de déstructuration) du diddley beat dans Jocko Homo. Chez Daft Punk le diddley beat est parfois marqué avec des morceaux comme Revolution 909 (1997).
L'Album The Wall des Pink Floyd sort en novembre 1979. La chanson Mother, qui dévoile les liens symboliques entre la mère, le dictateur et la nation dans l'angoisse schizophrénique du personnage principal Pink, présente un exemple spécifique de l'intégration du diddley beat ordinaire dans les ballades rocks ainsi que sa capacité à tolérer les improvisations et les mouvements rythmiques atypiques. Cette particularité, qui ne se remarque souvent qu'en constatant la complexité de la partition, sera l'une des origines du Math Rock.
En France, c'est Claude François qui utilisera avec le plus de retentissement le diddley beat en marquant son époque et toute la nostalgie relative aux années 60 et aux yéyés. En 1976 il sort son morceau Cette Année Là, reprise de Ho, What a Night du groupe The Four Seasons de 1963. La rythmique, singulière et difficile à contrefaire sans la reconnaitre instantanément, n'est autre que le diddley beat classique sur lequel sont posés des accords basiques du Rhythm'N'Blues (Louie Louie) et tout le morceau, au texte réécrit, raconte a posteriori la renaissance que fut cette année 1962 dans l'Histoire de la musique populaire, de la mode, de l'état d'esprit et des évènements mondiaux.
Bo Diddley commence à déserter les studios d'enregistrement et retourne à ses premiers principes : pas de studio, pas de dépendance ni de contrainte autre que jouer!
Durant les années 1980, continuant à adopter les nouvelles technologies de son comme le filtron ou l'usage rythmique et mélodique des harmoniques, il produit dans des concerts de grande et petite taille qu'il multiplie, un nombre important mais difficilement estimable de morceaux sans titre ni édition audio ou vidéo, que seul des particuliers ont enregistrés et conservés (Never Before Seen Live, "Never Let Me Go", 1981). On y remarque aussi qu'il envisage ses morceaux classiques sur d'autres modes. Quelques concerts seulement, ne comportant souvent que des reprises régulières de ses standards, sortent en album.
Sur cette période il n'enregistrera qu'un album en 1983 : Ain't It Good To Be Free, enregistré avec le groupe de ses filles Tammi et Terri resté underground : Offspring (ne pas confondre avec The Offspring plus commercial), qu'il rééditera en 1995 sous le nom de The Mighty Bo Diddley pour en appuyer les aspects intemporels et précurseurs. Le groupe de ses filles présente un registre allant du blues au black metal en passant par le breakbeat et pratique toujours la scène sans aucune annonce médiatique. Sur la seconde face du disque, il présente des classiques blues de Lady Bo. Il préfigure la période Rap (qui n'a pas encore de nom spécifique et n'est pas encore extraite du rock) avec des morceaux comme I Don't Want Your Welfare, et Électro-pop et même Techno avec Stabilize Yourself mais reste plus globalement dans un style Rock et Funk.
Bo Diddley fait quelques brèves apparitions au cinéma dans des films comme Un Fauteuil pour Deux de John Landis (1983) et Eddy and the Cruizers II (en) (1989, où il incarne un guitariste de légende). Il crée aussi 2 chansons pour le film documentaire sur les motards de l'enfer ou Hell's Angels, en rupture apparente avec sa fonction de shérif qu'il occupait quelques années plus tôt : Hells Angels Forever (1983), où il joue en live en s'adressant à eux (Do Your Thing et Nasty Man). Il n'y abandonne cependant pas sa droiture, mais réaffirme le droit à la liberté quand elle n'interfère pas fondamentalement avec les règles de l'ordre social sous quelque forme qu'elles soient.
Il est introduit membre de la prestigieuse Rock and Roll Hall of Fame en 1987 parmi les premiers artistes admis et est le treizième artiste dont le nom est enregistré.
En 1989 Bo Diddley crée finalement, en studio, l'un de ses albums les plus énigmatiques : Breakin' Through The B.S., annonçant la couleur musicale des années 1990 et décomposant celle du passé. Son style est exclusivement Urban dans la première partie (Break, Électro, Rap...) et "roots" et rock (R.U. Serious) dans la seconde partie où il aborde aussi des modes du Heavy Metal (Home to McComb). Les arrangements y sont complexes jusqu'à celui de sa voix (Bo Pop Shake, Turbo Diddley 2000) ou dans un retour à des couleurs racines notamment caribéennes, clés dans l'histoire exhaustive du rock (Louie Louie) et des raves. Il y pratique l'ensemble des instruments principaux (synthétiseur, percussions, guitare, voix et producteur exécutif) et est accompagné d'autres guitares, ainsi que basse, saxophone, batterie et vocales. Sa guitare est parfois utilisée en percussion selon ses manières inédites et l'album entier est concept faisant lien entre le Rhythm and Blues (R'N'B) classique et moderne.
En 1989 toujours, il participe à une publicité pour Nike qui restera très populaire et parodiée aux États-Unis jusque dans 1 rue Sésame. La vedette principale est Bo Jackson une star de baseball autant que de football américain qui s'essaye à toutes sortes de sports avec à chaque fois la même exclamation : "Bo knows football, ou basketball ou tenis, etc." La musique est celle de Bo Diddley et Bo Jackson finit par se mettre à la guitare mais en fait une catastrophe. Bo Diddley lui déclare : "Bo you don't know Diddley!" Six mois plus tard Bo Jackson revient et joue en compagnie de Diddley en synchronisant même ses jeux de jambe. Finalement Bo Diddley confus et époustouflé s'exclame à Bo "qu'il connait Diddley"
Son titre blues Before You Accuse Me (1957) connaît de nombreuses reprises, notamment par Eric Clapton qui le popularise dans un arrangement contemporain en 1989, ou en version instrumentale par Jean-Pierre Danel.
Le diddley beat reste régulièrement à la mode et permet à des artistes comme George Mickael avec Faith (1987) d'atteindre les premières places des ventes. Il est utilisé ou adapté par de nombreux groupes comme les Cure dans Close to Me ou encore Niagara dans Les Flammes de l'Enfer.
La publicité l'utilise aussi, accompagné parfois du hambone (façon sixties), comme dans la campagne de publicité d'Eram de 1983-1984.
Les jeux vidéo se développent à travers les arcades, les consoles et les ordinateurs et leurs musiques se complexifient au point de former la première musique technologique entièrement électronique et entendue par un public jeune qui s'y initie. Elles mélangent sans complexe les styles musicaux les plus novateurs et paradoxaux (urban et rock, classique) et recherchent les accroches émotionnelles et nerveuses propres au jeu. Parmi les plus célèbres, celles de R-Type (1987) avec notamment le stage 1 et celle de Xenon II (1989) utilisent majoritairement les bases du diddley beat dans l'accompagnement et la mélodie, alors que celle de Project-X (1992) n'a pour rythme que le diddley beat simple. Il prédomine ainsi à l'acmé des shoot'em up.
Le diddley beat apparait aussi dans des génériques de séries télévisées d'animation. Il est ainsi la base emblématique du refrain de Fraggle Rock ("Entrez dans la danse, clap-clap, [...] la musique commence, clap-clap, Ca c'est Fraggle Rock, (clap-clap)") et débute les premières mesures de celui du Croque-Monstres Show où se redécouvre encore en binaire dans le canon de Clémentine qui présente la densité des orchestrations martiales occidentales (tambour) sur une base rock. Son break est très utilisé dans le générique des Mystérieuses Citées d'Or pour figurer un rythme sud-américain modernisé et introduit la chanson dans une ponctuation énigmatique.
Avec des albums qu'il réenregistre donc en studio tels que This Should Not Be en 1992, Bo Diddley aborde des genres éclectiques qui comprennent tant le Reggae, le Rock et le Funk, que le R'n'B contemporain naissant, ou des bases electro proches du New Wave et même du New Beat (forgé sur les débuts de la Techno noire et du Rap des années 1980). C'est un album très incisif vis-à-vis de la guerre du Golfe dans la chanson portant le titre de l'album This Should Not Be par laquelle il fait remarquer les décalages qu'il peut exister entre l'argent déployé en Irak, dont parle indirectement un ex-soldat du Vietnam, avec la pauvreté d'une grande frange des américains dont fait partie "sa famille" (puis du reste du monde) qu'il estime "under attack" (« Our great nation is under attack, all their pray say : "In this country it should not be!" Bo knows. All of them may say... », dit-il en introduction alors que cette terminologie ne sera utilisée stratégiquement qu'en 2001). Il vise des dirigeants qu'il dit voués à l'argent comme il l'affirmait auparavant dans la chanson Wake Up America de 1989 en pensant aux récentes élections et à la famille Bush, déjà illustre dans le monde politique, de la CIA, des affaires et discrètement condamnée pour l'armement et la montée du nazisme (les Bush-Walker étaient 2 des 7 banquiers de l'ange d'Hitler, Fritz Tissen, selon la dénomination du Herald Tribune en 1942, banquiers et fournisseurs secrets du carburant illicite issu de technologie militaire américaine, du futur lobby G. Bush, pour Adolf Hitler dès 1928) ainsi que dans le travail des déportés d'Auschwitz où ils avaient aussi leurs propres firmes comme en témoignent les archives révélées en 2002, 60 ans après le procès de Prescott Bush. Son son n'est pas sans rappeler celui de Prince ou même d'Afrika Bambaataa (son premier hit Planet Rock, 1982) et se fait résolument moderne jusqu'à l'inclusion du Hip Hop sur des titres très étonnants et travaillés comme Rock Patrol (un autre clin d'œil à sa période de shérif où il a recours à des voix d'enfants). Il utilise toujours sporadiquement ses formes de diddley beat, qui est en lui même un Breakbeat primordial et qu'il n'hésite pas à désarticuler ou envisager dans de nouvelles optiques musicales.
Il participe au film rock fantastique de série B Rockula sorti en 1990 et fait une apparition plus prestigieuse dans Blues Brothers 2000 (1998).
Durant les années 1990, Bo Diddley pratique toujours les concerts avec ses nouvelles compositions mais surtout avec ses classiques qui sont très demandés (quand on ne connait pas qu'eux), ainsi que des grands Jams rocks et fait notamment des apparitions en compagnie des Rolling Stones qui avaient débuté en tournant avec lui.
En 1995 il réédite son album Ain't it Good to Be Free (1983) sous le nom de The Mighty Bo Diddley et le fait passer pour un album moderne de fusion rock-electro comportant des accents de techno primitive des années 1980 dans Stabilize Yourself, dont le renouveau populaire avait débuté depuis peu. L'album est tout autant roots'n'blues, funk et même rap (lui aussi revenu très en vogue à l'époque) et son exercice de datation, à cause de la modernité des sons, des techniques, des styles et des effets reste confondant pour le néophyte. L'exploration techno de Stabalize Yourself, avec des sons électroniques particuliers, rappelle des morceaux de Kraftwerk comme Pocket Calculator (1981) tout en restant sur les premières bases rocks et acoustiques de la techno noire débutée en 1979 à Detroit et vulgarisé par le Sharevari de A Number Of Names en 1981. Ce mélange agrémenté d'un jeu rock de Bo Diddley le rapproche finalement d'un style à peine plus tardif et représentatif des années 1980, l'Electro-pop (Synthpop), initié aux origines avec des titres comme Video Killed the Radio Star (1979) des Buggles.
En 1996 Bo Diddley sort un autre album, A Man Amongst Men orienté à nouveau rock. D'autres compositions qui suivront (Bo Diddley's Rap...) et qu'il continuera à faire de manière moins fréquente ne seront jouées qu'en concert mais seront cette fois-ci enregistrées par des sources officielles (dont des radios), contrairement à ce qu'il avait fait durant les années 1980.
Il reçoit en 1996 une récompense d'honneur de la Rhythm and Blues Foundation pour l'ensemble de sa carrière et en 1998 la même récompense de la Recording Academy (Grammy Awards).
En 1995 Bo Diddley précède Steve Vai, par le langage ésotérique de la musique industrielle, pour la troisième fois avec son proto-album Promises (crédité en 1994) correspondant au concept de Alien Love Secret (1995) de Vai, c'est-à-dire un album a priori inachevé et incohérent pour celui qui ne pense pas par les 3 axes du Blues : le train (parfois chat ou cheval ou encore mécanisme d'horloge mondiale dans Psyché Rock pour le registre indus), le message industriel brut (censé défier les lois de l'entropie) adressé pour le Moment (de l'Histoire musicale et humaine) et enfin le sentiment (moteur de l'âme) avec l'interrogation sur sa valeur et sa fondation véritable. Steve Vai avait déjà suivi le concept scindé de Breakin' Through the B.S. (Bo Style, 1989) dans ses albums Passion and Warfare (1990, les morceaux Erotic Nightmares, Answers et The Riddle sont fondés autour de l'évolution du diddley beat) puis Sex and Religion (1993, dont la partie rythmique et rap du morceau Sex and Religion est un diddley beat ainsi que divers passages à la guitare dans Down Deep Into The Pain), comportant à chaque fois un petit morceau d'introduction faisant preuve de la maîtrise des technologies avancées (tout comme Turbo Diddley 2000), une thématique recherchant le paradoxe et l'actualité ainsi qu'une assise de la matière propre à Frank Zappa (travail complexe de sample sur les voix, la conceptualisation musicale, la part des synthétiseurs et des guitares, la déstructuration, tout ce qu'avait en fait travaillé Bo Diddley durant les années 1980).
Cependant Bo Diddley n'étant pas assez virtuose pour jouer certains passages à la guitare, s'inclinant donc sur cet aspect demandant par endroits un jeu très carré, dans cet album au nom porteur de sens évoquant en lui-même les limites : "Promises", il fera appel une nouvelle fois à Mike Boulware pour jouer les passages complexes mais de manière plus présente en gardant le style de Diddley et avec ses sons originaux (extrêmement travaillés), comme pouvait le faire Zappa avec Vai. Mais Vai n'achève l'épreuve du train en accord ouvert, harmoniques et solo simultanés qu'avec Bad Horsie (1995, inspiré d'un riff qu'il joue dans Crossroads en 1986) alors que Diddley en a fait la démonstration depuis les années 1960 à 1980 à de multiples reprises (Mumbelin' Guitar, 1960 ; Bo's Bonce, 1963 ; "Never let me go", 1981 très inspiré de la dynamique Zappa ; etc.) et alors que Vai jouait les musiciens virtuoses et avertis du Diable (sous le nom de Jack Butler) dans ce même film redondant, Crossroads (les chemins de la gloire), où le vieux sage (fou) dit : « Je te laisserai jamais interpréter cette chanson (la 30e chanson perdue de Robert Johnson) si tu ne sais même pas refaire un train ! ».
Steve Vai reprend finalement avec Alien Love Secret, en 1995, les genres qu'il n'avait pas encore réussi à rejoindre de Bo Diddley, ou seulement en partie, et qui se trouvent dans Breakin' Through the B.S. (1989) et quelques morceaux antérieurs qui sont des acquis (roots binaire tel qu'il apparaît aussi dans le film juste au début du duel, épreuve du train, usage des voix des enfants, développement à son paroxysme des slides sur plusieurs cordes servant de phrasé qui sont présents depuis la toute première chanson de Bo Diddley, faire parler la guitare au sein de la mélodie, développer la mélodie tout en produisant des accords ouverts...). Mais à travers l'album Promises de cette même année 1995, Diddley précède donc la réponse qu'il donne à Vai concernant son album-épreuve et il fait sortir le sien, créé en miroir grossissant, au même moment.
Si Vai reste inégalé dans sa capacité de guitariste (Zappa lui faisait jouer ce qu'il ne savait pas interpréter par lui-même), Bo Diddley lui renvoie pourtant l'exact album qu'il est en train d'écrire (celui des épreuves codées du Bluesman), l'évalue, l'agrée mais lui fait donc un imminent reproche en risquant jusqu'aux titres de ses chansons à double sens (She Wasn't Raped (She gave it up) signifiant en fait l'absence de style urban et la résignation), leur contenu (I'm Gonna Get Your Girlfriend trouvant la faille de la susceptibilité et de la faiblesse, en effet Vai pleure parfois sur la beauté de ses chansons et se montre ailleurs trop dur pour compenser) ou sa délégation de jeu pour ne garder parfois plus que le chant (originairement médiocre et monotone chez Vai, un terrible talon d'Achille) et qui aura des conséquences sur la crédibilité de Bo qui incline sa guitare devant Vai en ne la sortant pas mais dont la visée était la perfection du message de l'Originator vers un immense artiste qu'il venait d'estimer en Duel pour la passation et la préservation de l'attribut : depuis le départ sans remplacement de Devin Townsend afin que Vai chante à nouveau seul, ainsi que le ralentissement de sa fréquentation de l'époustouflant batteur Terry Bozzio, Vai ne sait plus faire de style Urban ni réellement Break et risque par ailleurs de s'égarer en suffisance (et complexification), c'est-à-dire en prévisibilité, chose que Diddley venait de lui démontrer uniquement par le chant où il rappe fraichement avec une prestance naturel de père du Rock son diddley beat et la conception de chansons connotés dans un album au concept peu évident et même peu flatteur de prime abord pour Bo Diddley lui-même.
C'est à ce moment-là que Vai va explorer des mélodies exotiques totalement nouvelles, élargir les modes sereins moins naïfs et se régénérer avec des morceaux qui ont pu passer un temps pour de la science fiction mais qui vont susciter à nouveau sa création là où il n'aurait stagné que dans le rock extrême.
FIN DE LA 2ème PARTIE
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: HISTOIRE DU BLUES: TOUS LES CHANTEUR (SE)S ET MUSICIENS
Le renouveau populaire du genre hard rock a lieu au tout début des années 1990 entraîné primordialement par une vague heavy metal à la musique de plus en plus sophistiquée. L'un des titres phare, notamment pour tout une génération de guitaristes, Painkiller de Judas Priest en 1990, condense toute la technique la plus pointue propre à la discipline du metal d'alors autour d'un riff résonnant en diddley beat. Sa particularité est de jouer sur des harmoniques artificielles franches et rapides alternées en contretemps sur des pédales d'harmonie qui peuvent être jouées sur les mêmes cordes à vide selon la technique du tapping simple. La même technique sans harmoniques est utilisée sur Thunderstruck d'AC/DC la même année.
Le genre hard rock et les groupes progressifs assimilés utilisent toujours les bases de Bo Diddley, tel que les Smashing Pumpkins. La première ou encore la cinquième chanson de leur premier album Gish (1991) sont par exemple des variations simples et dynamiques du diddely beat, alors que le second titre, Shiva, est une reproduction personnalisée de la structure standard des morceaux de Bo Diddley tel qu'aurait pu les influencer le groupe garage-punk the Gories la décennie d'avant.
On note que dans l'univers Techno on considère le plus souvent le morceau Autobahn (1974) de Kraftwerk (Allemagne) comme étant le tout premier morceau de Techno. Ce morceau très singulier ne fait qu'utiliser le diddley beat sous diverses formes. Il part du surfin' diddley beat (Surf music) et le déconstruit à travers le morceau pour en garder l'essence du contre-temps (du diddley beat originel) qui se transpose de plus en plus dans la rythmique électronique afin d'en explorer l'univers et ses possibilités les plus modernes et expérimentales.
En 1994, le groupe de techno progressive Underworld reprend le principe du morceau Antena (1975) de Kraftwerk et y dépose à nouveau le diddley beat en utilisant à la fois la fameuse vibration hypnotique du rythme et l'utilisation poussée des harmoniques créées synthétiquement. En 1980 Frank Zappa s'était déjà essayé au jeu exclusif en harmonique artificielle et modulation par pédale wah-wah dans son album Shut Up 'n' Play Yer Guitar avec le morceau Ship Ahoy qui représente finalement la première exploration totalement aboutie et manuelle des sons aujourd'hui utilisés dans les modes trances. Le morceau d'Underworld, Rez (1994), mais aussi Cowgirl qui lui est enchaîné (où le diddley beat est utilisé sans artifice en fin du morceau cette fois-ci) formeront l'apogée à la fois de la Techno et de la Trance dans les années 1990. La musique Rave crée alors une boucle avec ses origines caribéennes et du Delta du Mississippi du début des années 1960 pour revenir à son état primordiale de transe musicale qui avait atteint les milieux londoniens dont la musique Louie Louie et la légende skin-head portent encore la trace, l'engouement identique pour la musique noire et le voyage Londres-Caraïbes avec une prévalence de la Jamaïque.
Dans des souvenirs évoqués en 2004 en lien avec la série "Martin Scorsese present The Blues (n°5)", Chuck D le fondateur et chanteur du groupe de rap Public Enemy fait part de sa rencontre avec Bo Diddley dans les années 1990. Il évoque à la fois le précurseur du Rap, mais surtout un musicien qu'il découvre funk futuriste hors paire et qui l'a fortement impressionné à cet instant avec Scott Free (Scott Deverin Smith), guitariste du groupe Offspring des filles Diddley, lors d'une nuit dont il estime qu'il lui faudra attendre 2025 avant de pouvoir arriver à saisir sa hauteur et en quoi dans les années 1950, il avait déjà 10 ans d'avance. Chuck D travaillera sur un projet de Bo Diddley et lui consacrera spécialement un morceau de rap.
En 2005 et 2006, entamant une tournée mondiale pour ses 50 ans de carrière, il continue de jouer avec le groupe de Johnnie Johnson, mais il a de fréquents problèmes cardiaques notamment en 2007. Une certaine perte de vélocité et de mobilité due à l'âge le conduit dans les années 2000 à compenser en accentuant l'usage de sons qui lui sont spécifiques (filtron, chorus, u-vibe, auto wha...). Il lui arrive parfois de rapper de façon moderne ses morceaux en faisant aussi des clins d'œil à de célèbres Raps.
Lors d'un concert en Espagne au festival de Jazz de San Javier le 21 juillet 2006, une fan ne cesse de hurler avec zèle par dessus la foule : "Bo Diddley [...] is Rock'n'Roll!". Il lui répondra qu'il ne pratique pas ce genre de musique, qu'il comprend les générations plus jeunes, mais qu'elles se trompent, il joue du Bo Diddley. Il signifie ainsi aux générations de fans intrigués par les grands médias tout autant que l'information alternative, qu'il n'a pas pratiqué que la musique qu'ils lui attribuent, celle compartimentée et censurée par ces mêmes médias (qu'il a défié dès sa première apparition en 1955), et à laquelle on le réduit en négligeant terriblement l'ensemble de son œuvre, jusqu'à croire communément que sa créativité s'arrête avec les années 1960. S'il reste l'un des pères, peut-être le père du Rock, c'est-à-dire du Rock'n'Roll en général, il demande à chacun de se rappeler ce qu'il a réellement joué, créé et inspiré ; qu'il a finalement accompagné l'ensemble des changements d'époque depuis le Rhythm and Blues en passant par la Soul, le Funk, les styles caribéens (Calypso, le Reggae), différents États du Rock et jusqu'à l'Urban, au Breakbeat et subrepticement à la Techno qu'il n'a finalement jamais opposés ni limités.
Le 2 juin 2008, Bo Diddley meurt à l'âge de 79 ans, d'un arrêt cardiaque dans sa maison d'Archer, en Floride. Une page du rock fut tournée le jour de sa mort et tous les plus grands artistes de rock comme les Rolling Stones déplorèrent le décès de celui qu'ils admiraient et qu'ils considèreront toujours comme l'un des plus grands guitaristes et chanteurs de rock.
Toujours très utilisé dans les musiques à succès populaire (type danse de l'été), le diddley beat apparait dans le morceau Chihuahua de DJ BoBo qui permet de le propulser, après une carrière débutée en 1989, sur la scène internationale en 2002 et 2003.
Il apparaît aussi dans le film d'animation Bob et Bobette : Les Diables du Texas sur la bande originale interprétée par Morane et Beverly Jo Scott en 2009 ((be) [vidéo] Yellow Rose sur YouTube.).
Les Black Eyed Peas sortent leur cinquième album, The E.N.D. en juin 2009. Le single Boom Boom Pow (Le Grand Journal, 2 juin 2009 : vidéo diffusée par le groupe sur Dailymotion), sorti en mars, arrive très rapidement au sommet des chartes à travers le monde. Le morceau utilise le diddley beat et contient une multitude de clins d'œil aux origines de la musique électronique et du R'n'B, notamment à Kraftwerk dont le minimalisme autant que le graphisme sont réutilisés (Music Non Stop (Boing Poom Tchak), 1986). Stacy Ferguson (Fergie), la chanteuse, avait pris pour pseudonyme The Dutchess en rapport avec sa noble homonyme anglaise mais il existe des liens plus substantiels avec l'univers de Bo Diddley qui se manifeste comme une énergie musicale récurrente et est revendiqué comme un renouveau (le thème même de l'album). Le morceau Electric City (clip sur Last FM) n'utilise par exemple que le diddley beat alors que Boom Boom Pow, et de manière moindre I Gotta Feeling (objet du plus grand flash mob commercial connu jusqu'alors en septembre 2009 : Chicago, Oprah : vidéo diffusée par le groupe), reprennent la déconstruction du diddley beat par Devo, tout autant que le diddley beat conventionnel. L'album entier s'avère être l'un des prolongements les plus méticuleux du breakbeat qui soit à la fois techno, rock et urban, utilisant l'ensemble des ressources générées en plusieurs générations par l'influence de Bo Diddley. Il faut cependant remarquer que quelques pistes spécifiques ont été standardisées en vue de favoriser la commercialisation et on note la participation de David Guetta, crédité sur 2 morceaux, qui modère dans I Gotta Feeling les aspects progressifs et breaks inhérents au groupe en y plaçant sa musique (en mode binaire) et une structure conventionnelle aux normes de la bande FM et des usages marketing (thème, jingle...). Antérieurement, dans l'album Monkey Business de 2005, le morceau Dum Diddbly jouait déjà sur le diddley beat et sa dérivation dans d'autres formes de breakbeat (le morceau superpose notamment les deux parties du beat).
Il existe une forme originelle de diddley beat que l'on entend dans la chanson Bo Diddley et qui se décline en plusieurs types que Bo Diddley utilise et développe dans ses morceaux. La forme la plus standard se trouve dans les versions tardives du tout début des années 1960 de Hey Bo Diddley qui est le prototype le plus épuré du diddley beat.
Il rejoint par endroit le jungle beat primaire, qui fut souvent utilisé dans la Rumba et qui apparait par exemple dans son simple appareil dans la musique de la série Georges de la Jungle. Ce rythme n'est donc pas considéré dans ce contexte comme un diddley beat original.
Le jungle beat de base fait ceci : boom boom, ba-boom ba-boom.
Le diddley beat primordial donne quant-à lui ce type de mélopée : boom boom boom, boom-boom.
Le second boom de la première mesure du diddley beat est placé sur un quart-temps à égale distance du premier et du troisième, lui-même placé sur un contretemps. Ils sont disposés à 3 quart-temps d'intervalle et l'effet que l'on ressent (ou reproduit maladroitement) d'un "contre-temps" entre le second et le troisième ne vient pas d'une différence d'écart entre les trois notes, mais du décalage que ces espaces réguliers créaient avec le tempo. En divisant la première partie de la mesure en 3 parties égales, un rythme ternaire est introduit dans une mesure à temps binaire, engendrant son effet particulier.
Cette particularité de contretemps provoque une sensation d'accélération globale de la cadence du tiers de sa valeur initiale (par exemple de 120 vers 160 BPM) qui fait sa nervosité alors que le tempo n'est pas modifié.
Ce rythme devient : boom a-boom a-tchak, a-boom-boom quand on y mêle les premiers contretemps naturels. Il pouvait apparaitre dans la Juba dance (en), encore appelée Hambone, pratiquée à l'origine sans instrument et en tapant sur les parties du corps, exécutée par les esclaves des xviiie et xixe siècles, sur les bases de rythmes africains devenus caribéens et du Delta du Mississippi.
Dans ses manières plus complexes, le diddley beat fait entrer bien d'autres séries de contretemps et décale encore les temps marqués sur des demi- et quart-temps. Ceci provoque avec le jeu des effets acoustiques d'écho, de réverbération et finalement d'amplification mécanique de la sonorité. Cela inverse parfois les remontées et descentes du médiator ou de la main sur la guitare par rapport au diddley beat simple. Il y est recherché une répercussion des ondes complémentaires et contraires afin de créer des vagues de saturation et de larsens sans même utiliser de distorsion et sans avoir à gratter fort. Des courts moments de réversibilité de l'entropie sont recherchés pour la mettre à profit, notamment par le biais d'effets et de distorsions qui les colorent, c'est-à-dire concrètement, le son vibrant, résonnant, chargé et "énergisé" qui en ressort. De légères différences de cadence s'avèrent aussi avoir un effet mécanique sur ces propriétés et il est préférable que la guitare serve elle-même de métronome suivant le son qu'elle fait ressortir, suivant sa résonance.
Le diddley beat peut entre autres prendre la forme de : boom a-tchak a-up, a-tchic-tchic, mais aussi : boom a-poom tchak, ba-dam ba-dim-a, sur différentes versions live de Hey Bo Diddley, ou encore : boom tchak boom, ba-doom poom-tchik up-a, boom a-poom-poom tchick, ba-doom poom-tchik up (Mona).
C'est au niveau du jeu de guitare que le diddley beat est le plus dense. On le mesure souvent en 2 fois 4 temps (8 temps) pour 1 mesure (beat très élevé ou 2 fois plus dense que le tempo, facilitant l'appréhension des quart-temps) et il peut s'étaler sur 2 mesures comme dans Mona en utilisant un jeu asymétrique et décalé qui crée un Breakbeat, un rythme brisé spécifique et fondamental alternant ternaire et binaire.
Il prend ainsi la forme rythmique ordinaire en 2 fois 4 temps pour une seule mesure (correspondant à : boom boom boom, boom-boom) :
un et deux et trois et quatre et un et deux et trois et quatre et....
ou sur une seule mesure à 4 temps (100 à 140 battements par minute) :
un et (boom) deux et trois et quatre et...
Albums:
Rhythm and Blues With Bo Diddley (1956) (EP)
Bo Diddley (1958) (EP)
Go Bo Diddley (1959)
Have Guitar-Will Travel (1960)
Bo Diddley In The Spotlight (1960)
Bo Diddley Is A Gunslinger (1960)
Bo Diddley Is A Lover (1961)
Bo Diddley's A Twister (1962)
Hey! Bo Diddley (1962)
Bo Diddley (1962)
Bo Diddley & Company (1962)
Hey Bo Diddley (1963) (EP)
Surfin' with Bo Diddley (1963)
Bo Diddley's Beach Party (1963)
Two Great Guitars (avec Chuck Berry) (1964)
Hey Good Lookin' (1965)
500% More Man (1965)
The Originator (1966)
Super Blues (avec Muddy Waters & Little Walter) (1967)
Super Super Blues Band (avec Muddy Waters & Howlin' Wolf) (1967)
The Black Gladiator (1970)
Another Dimension (1971)
Where It All Began (1972)
Got My Own Bag of Tricks (1972)
Big Bad Bo (1974)
20th Anniversary of Rock & Roll (1976)
Ain't It Good To Be Free (1983)
Bo Diddley & Co - Live (1985)
Breakin' Through The BS (1989)
Living Legend (1989)
Rare & Well Done (1991)
This Should Not Be (1992)
Promises (1994)
The Mighty Bo Diddley (1995)
A Man Amongst Men (1996)
Moochas Gracias (avec Anna Moo, musique pour enfant) (2002)
Vamp (avec Screamin' Jay Hawkins) (2005)
Le genre hard rock et les groupes progressifs assimilés utilisent toujours les bases de Bo Diddley, tel que les Smashing Pumpkins. La première ou encore la cinquième chanson de leur premier album Gish (1991) sont par exemple des variations simples et dynamiques du diddely beat, alors que le second titre, Shiva, est une reproduction personnalisée de la structure standard des morceaux de Bo Diddley tel qu'aurait pu les influencer le groupe garage-punk the Gories la décennie d'avant.
On note que dans l'univers Techno on considère le plus souvent le morceau Autobahn (1974) de Kraftwerk (Allemagne) comme étant le tout premier morceau de Techno. Ce morceau très singulier ne fait qu'utiliser le diddley beat sous diverses formes. Il part du surfin' diddley beat (Surf music) et le déconstruit à travers le morceau pour en garder l'essence du contre-temps (du diddley beat originel) qui se transpose de plus en plus dans la rythmique électronique afin d'en explorer l'univers et ses possibilités les plus modernes et expérimentales.
En 1994, le groupe de techno progressive Underworld reprend le principe du morceau Antena (1975) de Kraftwerk et y dépose à nouveau le diddley beat en utilisant à la fois la fameuse vibration hypnotique du rythme et l'utilisation poussée des harmoniques créées synthétiquement. En 1980 Frank Zappa s'était déjà essayé au jeu exclusif en harmonique artificielle et modulation par pédale wah-wah dans son album Shut Up 'n' Play Yer Guitar avec le morceau Ship Ahoy qui représente finalement la première exploration totalement aboutie et manuelle des sons aujourd'hui utilisés dans les modes trances. Le morceau d'Underworld, Rez (1994), mais aussi Cowgirl qui lui est enchaîné (où le diddley beat est utilisé sans artifice en fin du morceau cette fois-ci) formeront l'apogée à la fois de la Techno et de la Trance dans les années 1990. La musique Rave crée alors une boucle avec ses origines caribéennes et du Delta du Mississippi du début des années 1960 pour revenir à son état primordiale de transe musicale qui avait atteint les milieux londoniens dont la musique Louie Louie et la légende skin-head portent encore la trace, l'engouement identique pour la musique noire et le voyage Londres-Caraïbes avec une prévalence de la Jamaïque.
Dans des souvenirs évoqués en 2004 en lien avec la série "Martin Scorsese present The Blues (n°5)", Chuck D le fondateur et chanteur du groupe de rap Public Enemy fait part de sa rencontre avec Bo Diddley dans les années 1990. Il évoque à la fois le précurseur du Rap, mais surtout un musicien qu'il découvre funk futuriste hors paire et qui l'a fortement impressionné à cet instant avec Scott Free (Scott Deverin Smith), guitariste du groupe Offspring des filles Diddley, lors d'une nuit dont il estime qu'il lui faudra attendre 2025 avant de pouvoir arriver à saisir sa hauteur et en quoi dans les années 1950, il avait déjà 10 ans d'avance. Chuck D travaillera sur un projet de Bo Diddley et lui consacrera spécialement un morceau de rap.
En 2005 et 2006, entamant une tournée mondiale pour ses 50 ans de carrière, il continue de jouer avec le groupe de Johnnie Johnson, mais il a de fréquents problèmes cardiaques notamment en 2007. Une certaine perte de vélocité et de mobilité due à l'âge le conduit dans les années 2000 à compenser en accentuant l'usage de sons qui lui sont spécifiques (filtron, chorus, u-vibe, auto wha...). Il lui arrive parfois de rapper de façon moderne ses morceaux en faisant aussi des clins d'œil à de célèbres Raps.
Lors d'un concert en Espagne au festival de Jazz de San Javier le 21 juillet 2006, une fan ne cesse de hurler avec zèle par dessus la foule : "Bo Diddley [...] is Rock'n'Roll!". Il lui répondra qu'il ne pratique pas ce genre de musique, qu'il comprend les générations plus jeunes, mais qu'elles se trompent, il joue du Bo Diddley. Il signifie ainsi aux générations de fans intrigués par les grands médias tout autant que l'information alternative, qu'il n'a pas pratiqué que la musique qu'ils lui attribuent, celle compartimentée et censurée par ces mêmes médias (qu'il a défié dès sa première apparition en 1955), et à laquelle on le réduit en négligeant terriblement l'ensemble de son œuvre, jusqu'à croire communément que sa créativité s'arrête avec les années 1960. S'il reste l'un des pères, peut-être le père du Rock, c'est-à-dire du Rock'n'Roll en général, il demande à chacun de se rappeler ce qu'il a réellement joué, créé et inspiré ; qu'il a finalement accompagné l'ensemble des changements d'époque depuis le Rhythm and Blues en passant par la Soul, le Funk, les styles caribéens (Calypso, le Reggae), différents États du Rock et jusqu'à l'Urban, au Breakbeat et subrepticement à la Techno qu'il n'a finalement jamais opposés ni limités.
Le 2 juin 2008, Bo Diddley meurt à l'âge de 79 ans, d'un arrêt cardiaque dans sa maison d'Archer, en Floride. Une page du rock fut tournée le jour de sa mort et tous les plus grands artistes de rock comme les Rolling Stones déplorèrent le décès de celui qu'ils admiraient et qu'ils considèreront toujours comme l'un des plus grands guitaristes et chanteurs de rock.
Toujours très utilisé dans les musiques à succès populaire (type danse de l'été), le diddley beat apparait dans le morceau Chihuahua de DJ BoBo qui permet de le propulser, après une carrière débutée en 1989, sur la scène internationale en 2002 et 2003.
Il apparaît aussi dans le film d'animation Bob et Bobette : Les Diables du Texas sur la bande originale interprétée par Morane et Beverly Jo Scott en 2009 ((be) [vidéo] Yellow Rose sur YouTube.).
Les Black Eyed Peas sortent leur cinquième album, The E.N.D. en juin 2009. Le single Boom Boom Pow (Le Grand Journal, 2 juin 2009 : vidéo diffusée par le groupe sur Dailymotion), sorti en mars, arrive très rapidement au sommet des chartes à travers le monde. Le morceau utilise le diddley beat et contient une multitude de clins d'œil aux origines de la musique électronique et du R'n'B, notamment à Kraftwerk dont le minimalisme autant que le graphisme sont réutilisés (Music Non Stop (Boing Poom Tchak), 1986). Stacy Ferguson (Fergie), la chanteuse, avait pris pour pseudonyme The Dutchess en rapport avec sa noble homonyme anglaise mais il existe des liens plus substantiels avec l'univers de Bo Diddley qui se manifeste comme une énergie musicale récurrente et est revendiqué comme un renouveau (le thème même de l'album). Le morceau Electric City (clip sur Last FM) n'utilise par exemple que le diddley beat alors que Boom Boom Pow, et de manière moindre I Gotta Feeling (objet du plus grand flash mob commercial connu jusqu'alors en septembre 2009 : Chicago, Oprah : vidéo diffusée par le groupe), reprennent la déconstruction du diddley beat par Devo, tout autant que le diddley beat conventionnel. L'album entier s'avère être l'un des prolongements les plus méticuleux du breakbeat qui soit à la fois techno, rock et urban, utilisant l'ensemble des ressources générées en plusieurs générations par l'influence de Bo Diddley. Il faut cependant remarquer que quelques pistes spécifiques ont été standardisées en vue de favoriser la commercialisation et on note la participation de David Guetta, crédité sur 2 morceaux, qui modère dans I Gotta Feeling les aspects progressifs et breaks inhérents au groupe en y plaçant sa musique (en mode binaire) et une structure conventionnelle aux normes de la bande FM et des usages marketing (thème, jingle...). Antérieurement, dans l'album Monkey Business de 2005, le morceau Dum Diddbly jouait déjà sur le diddley beat et sa dérivation dans d'autres formes de breakbeat (le morceau superpose notamment les deux parties du beat).
Il existe une forme originelle de diddley beat que l'on entend dans la chanson Bo Diddley et qui se décline en plusieurs types que Bo Diddley utilise et développe dans ses morceaux. La forme la plus standard se trouve dans les versions tardives du tout début des années 1960 de Hey Bo Diddley qui est le prototype le plus épuré du diddley beat.
Il rejoint par endroit le jungle beat primaire, qui fut souvent utilisé dans la Rumba et qui apparait par exemple dans son simple appareil dans la musique de la série Georges de la Jungle. Ce rythme n'est donc pas considéré dans ce contexte comme un diddley beat original.
Le jungle beat de base fait ceci : boom boom, ba-boom ba-boom.
Le diddley beat primordial donne quant-à lui ce type de mélopée : boom boom boom, boom-boom.
Le second boom de la première mesure du diddley beat est placé sur un quart-temps à égale distance du premier et du troisième, lui-même placé sur un contretemps. Ils sont disposés à 3 quart-temps d'intervalle et l'effet que l'on ressent (ou reproduit maladroitement) d'un "contre-temps" entre le second et le troisième ne vient pas d'une différence d'écart entre les trois notes, mais du décalage que ces espaces réguliers créaient avec le tempo. En divisant la première partie de la mesure en 3 parties égales, un rythme ternaire est introduit dans une mesure à temps binaire, engendrant son effet particulier.
Cette particularité de contretemps provoque une sensation d'accélération globale de la cadence du tiers de sa valeur initiale (par exemple de 120 vers 160 BPM) qui fait sa nervosité alors que le tempo n'est pas modifié.
Ce rythme devient : boom a-boom a-tchak, a-boom-boom quand on y mêle les premiers contretemps naturels. Il pouvait apparaitre dans la Juba dance (en), encore appelée Hambone, pratiquée à l'origine sans instrument et en tapant sur les parties du corps, exécutée par les esclaves des xviiie et xixe siècles, sur les bases de rythmes africains devenus caribéens et du Delta du Mississippi.
Dans ses manières plus complexes, le diddley beat fait entrer bien d'autres séries de contretemps et décale encore les temps marqués sur des demi- et quart-temps. Ceci provoque avec le jeu des effets acoustiques d'écho, de réverbération et finalement d'amplification mécanique de la sonorité. Cela inverse parfois les remontées et descentes du médiator ou de la main sur la guitare par rapport au diddley beat simple. Il y est recherché une répercussion des ondes complémentaires et contraires afin de créer des vagues de saturation et de larsens sans même utiliser de distorsion et sans avoir à gratter fort. Des courts moments de réversibilité de l'entropie sont recherchés pour la mettre à profit, notamment par le biais d'effets et de distorsions qui les colorent, c'est-à-dire concrètement, le son vibrant, résonnant, chargé et "énergisé" qui en ressort. De légères différences de cadence s'avèrent aussi avoir un effet mécanique sur ces propriétés et il est préférable que la guitare serve elle-même de métronome suivant le son qu'elle fait ressortir, suivant sa résonance.
Le diddley beat peut entre autres prendre la forme de : boom a-tchak a-up, a-tchic-tchic, mais aussi : boom a-poom tchak, ba-dam ba-dim-a, sur différentes versions live de Hey Bo Diddley, ou encore : boom tchak boom, ba-doom poom-tchik up-a, boom a-poom-poom tchick, ba-doom poom-tchik up (Mona).
C'est au niveau du jeu de guitare que le diddley beat est le plus dense. On le mesure souvent en 2 fois 4 temps (8 temps) pour 1 mesure (beat très élevé ou 2 fois plus dense que le tempo, facilitant l'appréhension des quart-temps) et il peut s'étaler sur 2 mesures comme dans Mona en utilisant un jeu asymétrique et décalé qui crée un Breakbeat, un rythme brisé spécifique et fondamental alternant ternaire et binaire.
Il prend ainsi la forme rythmique ordinaire en 2 fois 4 temps pour une seule mesure (correspondant à : boom boom boom, boom-boom) :
un et deux et trois et quatre et un et deux et trois et quatre et....
ou sur une seule mesure à 4 temps (100 à 140 battements par minute) :
un et (boom) deux et trois et quatre et...
Albums:
Rhythm and Blues With Bo Diddley (1956) (EP)
Bo Diddley (1958) (EP)
Go Bo Diddley (1959)
Have Guitar-Will Travel (1960)
Bo Diddley In The Spotlight (1960)
Bo Diddley Is A Gunslinger (1960)
Bo Diddley Is A Lover (1961)
Bo Diddley's A Twister (1962)
Hey! Bo Diddley (1962)
Bo Diddley (1962)
Bo Diddley & Company (1962)
Hey Bo Diddley (1963) (EP)
Surfin' with Bo Diddley (1963)
Bo Diddley's Beach Party (1963)
Two Great Guitars (avec Chuck Berry) (1964)
Hey Good Lookin' (1965)
500% More Man (1965)
The Originator (1966)
Super Blues (avec Muddy Waters & Little Walter) (1967)
Super Super Blues Band (avec Muddy Waters & Howlin' Wolf) (1967)
The Black Gladiator (1970)
Another Dimension (1971)
Where It All Began (1972)
Got My Own Bag of Tricks (1972)
Big Bad Bo (1974)
20th Anniversary of Rock & Roll (1976)
Ain't It Good To Be Free (1983)
Bo Diddley & Co - Live (1985)
Breakin' Through The BS (1989)
Living Legend (1989)
Rare & Well Done (1991)
This Should Not Be (1992)
Promises (1994)
The Mighty Bo Diddley (1995)
A Man Amongst Men (1996)
Moochas Gracias (avec Anna Moo, musique pour enfant) (2002)
Vamp (avec Screamin' Jay Hawkins) (2005)
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
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Re: HISTOIRE DU BLUES: TOUS LES CHANTEUR (SE)S ET MUSICIENS
Billy Boy Arnold chanteur, parolier et harmoniciste est l'une des légendes américaines du blues. Cet artiste né à Chicago, le berceau du blues, a commencé sa carrière à l'âge de 17 ans. Il a connu un parcours mouvementé et a dû gravir les échelons jusqu'à l'arrivée du succès avec son plus grand titre Back Where I Belong.
Billy Boy Arnold est né en 1935 à Chicago. Très jeune il porte de l'intérêt au blues depuis qu'il a été charmé par la musique de Sonny Boy Williamson I, un harmoniciste et chanteur de blues.
C'est d'ailleurs la rencontre avec celui-ci qui le détermine à se lancer dans une carrière de chanteur et musicien de blues.
Afin de se former, il a rencontré diverses figures locales du blues telles que : Memphis Minnie, Muddy Waters...
Tous ces artistes ont contribué à l'éducation musicale du jeune Billy.
C'est alors en 1952 à l'âge de 17 ans que Billy Boy Arnold lance son premier titre : "I Ain't Got No Money b/w Hello Stranger".
Toujours dans l'adolescence, Billy fait la connaissance d'un musicien de rue : Bo Diddley. Il enregistre alors avec celui-ci une chanson, dans laquelle il joue de l'harmonica. I'm a Man est un succès pourtant Billy préfère exercer la musique seule.
Billy Boy Arnold poursuit alors sa carrière en solo et signe un contrat avec la Vee-Jay Records. Il produira les grands titres I Wish You Would et I Ain't Got You.
Il continue alors de jouer dans des clubs jusqu'en 1963 où il enregistre More Blues From The South Side.
Pourtant les temps sont durs et Billy doit se résoudre alors à devenir chauffeur de bus et plus tard agent de probation.
En 1970, il commence alors à jouer lors de grands festivals et à travers toute l'Europe.
En 1993, Billy Boy Arnold enregistre Back Where I Belong qui est alors le plus grand succès de toute sa carrière. Suite à cette réussite, il est alors invité dans les plus grands festivals des États-Unis et d'Europe tels que : Toledo's Rocks, Montreal Jazz Fest...
En 1995, un nouvel album sort Eldorado Cadillac, le troisième album dort en 2001 : Boogie ’n’ Shuffle.
Encore aujourd'hui Billy Boy Arnold écrit et compose des chansons et participe parfois aux tournées blues aux États-Unis et en Europe.
Billy Boy Arnold a participé à plusieurs grands festivals :
San Francisco Blues Festival en 1992,
Nord Sea Jazz en 2009,
Chicago Blues Festival en 2010.
Son plus grand succès reste sans nul doute son premier album Back Where I Belong qui a su imposer le blues poétique et original de Billy Boy Arnold.
source wikipédia anglais
Billy Boy Arnold est né en 1935 à Chicago. Très jeune il porte de l'intérêt au blues depuis qu'il a été charmé par la musique de Sonny Boy Williamson I, un harmoniciste et chanteur de blues.
C'est d'ailleurs la rencontre avec celui-ci qui le détermine à se lancer dans une carrière de chanteur et musicien de blues.
Afin de se former, il a rencontré diverses figures locales du blues telles que : Memphis Minnie, Muddy Waters...
Tous ces artistes ont contribué à l'éducation musicale du jeune Billy.
C'est alors en 1952 à l'âge de 17 ans que Billy Boy Arnold lance son premier titre : "I Ain't Got No Money b/w Hello Stranger".
Toujours dans l'adolescence, Billy fait la connaissance d'un musicien de rue : Bo Diddley. Il enregistre alors avec celui-ci une chanson, dans laquelle il joue de l'harmonica. I'm a Man est un succès pourtant Billy préfère exercer la musique seule.
Billy Boy Arnold poursuit alors sa carrière en solo et signe un contrat avec la Vee-Jay Records. Il produira les grands titres I Wish You Would et I Ain't Got You.
Il continue alors de jouer dans des clubs jusqu'en 1963 où il enregistre More Blues From The South Side.
Pourtant les temps sont durs et Billy doit se résoudre alors à devenir chauffeur de bus et plus tard agent de probation.
En 1970, il commence alors à jouer lors de grands festivals et à travers toute l'Europe.
En 1993, Billy Boy Arnold enregistre Back Where I Belong qui est alors le plus grand succès de toute sa carrière. Suite à cette réussite, il est alors invité dans les plus grands festivals des États-Unis et d'Europe tels que : Toledo's Rocks, Montreal Jazz Fest...
En 1995, un nouvel album sort Eldorado Cadillac, le troisième album dort en 2001 : Boogie ’n’ Shuffle.
Encore aujourd'hui Billy Boy Arnold écrit et compose des chansons et participe parfois aux tournées blues aux États-Unis et en Europe.
Billy Boy Arnold a participé à plusieurs grands festivals :
San Francisco Blues Festival en 1992,
Nord Sea Jazz en 2009,
Chicago Blues Festival en 2010.
Son plus grand succès reste sans nul doute son premier album Back Where I Belong qui a su imposer le blues poétique et original de Billy Boy Arnold.
source wikipédia anglais
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
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Re: HISTOIRE DU BLUES: TOUS LES CHANTEUR (SE)S ET MUSICIENS
Lil 'Ed Williams (né le 18 Avril 1955, Chicago, Illinois, États-Unis) est un guitariste de blues américain, chanteur et auteur-compositeur. Avec son backing band, le Blues Imperials
Williams et son demi-frère James "Pookie" Young, ont reçu les encouragements dans leur enfance et sous la tutelle de leur oncle, JB Hutto, et en 1975, les demi-frères et sœurs avaient formé la première version du Blues Imperials.
Une décennie plus tard Alligator Records leur a offert la chance d'enregistrer un album.
Ils ont ensuite participés dans des festivals de musique et fait de nombreuses tournées. Leur libération vint avec leur deuxième album intitulé, Poulet, Sauce & Biscuits (1989), et leur troisième album, What You See is what you get a été publié en 1992. A ce stade, lil y eu dissolution du groupe, tandis que Williams a publié deux albums solo, Keep On Walking, suivie par qui a été Talking (1998), ce dernier avec Willie Kent .
En 1999, la sortie de Get Wild a marqué la réunion du groupe, et a été suivie dans les années suivantes avec Heads Up (2002), Rattleshake (2006), et Full Tilt (2008).
En Juin 2008, Williams et les Blues Imperials au Festival de Blues de Chicago. La même année, Williams invité sur l'album de Magic Slim, Midnight Blues. En Juin 2009, Williams est apparu en tant qu'invité sur le jeu radiophonique, produit par Chicago Public Radio et la National Public Radio, Wait Wait ...
En 2013, Lil 'Ed Williams et le Blues Imperials ont été en nomination pour un Prix de musique Blues dans la « Blues Music Award in the 'Band» catégorie.
Discographie:
Lil' Ed Williams and the Blues Imperials
Roughhousin' (1986) - Alligator
Chicken, Gravy and Biscuits (1989) - Alligator
What You See is What You Get (1992) - Alligator
Get Wild (1999) - Alligator
Heads Up (2002) - Alligator
Rattleshake (2006) - Alligator
Full Tilt (2008) - Alligator[5]
Jump Start (2012) - Alligator
[edit]Solo
Keep on Walkin' (1996) - Earwig Music
Who's Been Talking (1998) - Earwig Music
Williams et son demi-frère James "Pookie" Young, ont reçu les encouragements dans leur enfance et sous la tutelle de leur oncle, JB Hutto, et en 1975, les demi-frères et sœurs avaient formé la première version du Blues Imperials.
Une décennie plus tard Alligator Records leur a offert la chance d'enregistrer un album.
Ils ont ensuite participés dans des festivals de musique et fait de nombreuses tournées. Leur libération vint avec leur deuxième album intitulé, Poulet, Sauce & Biscuits (1989), et leur troisième album, What You See is what you get a été publié en 1992. A ce stade, lil y eu dissolution du groupe, tandis que Williams a publié deux albums solo, Keep On Walking, suivie par qui a été Talking (1998), ce dernier avec Willie Kent .
En 1999, la sortie de Get Wild a marqué la réunion du groupe, et a été suivie dans les années suivantes avec Heads Up (2002), Rattleshake (2006), et Full Tilt (2008).
En Juin 2008, Williams et les Blues Imperials au Festival de Blues de Chicago. La même année, Williams invité sur l'album de Magic Slim, Midnight Blues. En Juin 2009, Williams est apparu en tant qu'invité sur le jeu radiophonique, produit par Chicago Public Radio et la National Public Radio, Wait Wait ...
En 2013, Lil 'Ed Williams et le Blues Imperials ont été en nomination pour un Prix de musique Blues dans la « Blues Music Award in the 'Band» catégorie.
Discographie:
Lil' Ed Williams and the Blues Imperials
Roughhousin' (1986) - Alligator
Chicken, Gravy and Biscuits (1989) - Alligator
What You See is What You Get (1992) - Alligator
Get Wild (1999) - Alligator
Heads Up (2002) - Alligator
Rattleshake (2006) - Alligator
Full Tilt (2008) - Alligator[5]
Jump Start (2012) - Alligator
[edit]Solo
Keep on Walkin' (1996) - Earwig Music
Who's Been Talking (1998) - Earwig Music
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
- Élite
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Re: HISTOIRE DU BLUES: TOUS LES CHANTEUR (SE)S ET MUSICIENS
Deitra Farr, est une chanteuse de blues américaine, née à Chicago le 1er août 1957.
Elle est aussi à l'aise avec des ballades, musique pop, la soul et le blues, et elle présente une délicieuse combinaison de tous ces styles sur son premier album, The Search Is Over. Farr a passé son enfance à écouter la radio et de la musique soul des années 60. Elle a commencé à chanter dans la chorale de l'école catholique.
Farr fait ses premiers pas en studio d'enregistrement quand elle avait 18 ans en tant que chanteuse pour la bande Jimmy Mayes », Mill Street Depot. Le single "You Will ne Soutenez-moi" a obtenu l'antenne autour de Chicago et a suscité l'enthousiasme. Après avoir été diplômée de Columbia College (Chicago) avec un diplôme en journalisme, Farr a rencontré le pianiste Erwin Helfer. Helfer avait appris et joué avec des gens comme Willie Mabon, Little Brother Montgomery, et Sunnyland Slim. Farr a commencé à chanter avec le trio Helfer avant un concert solo à Chicago. Elle a commencé à attirer les foules à ses spectacles, a contribué dans une large mesure par le fait qu'elle avait des noms légendaires a jouer avec elle, des gens comme Homesick James, Louis Myers, et Sunnyland Slim.
Farr a chanté sur les débuts de Dave Specter, Bluebird Blues, en 1991, et une maison de disques japonaise, DIW, elle figure sur une compilation des artistes de blues de Chicago appelé Chicago Blues Nights. Elle peut également être entendu sur Ladies Chicago Blues Finest, une compilation du label Loup Records, qui a été remarqué à l'étranger et lui a permis de faire le tour de l'Europe. Farr est passée à la vitesse supérieure après avoir accroché avec le Heat de bande Mississippi en 1993 et a enregistré deux albums avec eux. Elle fait ses débuts pour le London Records basé JSP, produit par le guitariste / imprésario Johnny Rawls, sorti en 1997. Sa voix était douce et confiante, et ses chansons couvrant un vaste paysage thématique.
Albums
Dave Spector and the Bluebird Blues (Delmark)
Chicago Blues Nights (Toyko Records)
Burning Chicago Blues Machine (Toyko Records)
Chicago Beau - My Ancestors (Toyko Records)
Vinir Dora - Iceland (Straight Ahead Records)
Mississippi Heat - Learned the Hard Way (Van Der Linden Records)
Mississippi Heat - Thunder in My Heart (Van Der Linden Records)
Chicago's Finest Blues Women (Wolf Records)
Deitra Farr - « The Search is Over » (JSP Records)
Deitra Farr - Let it Go ! (JSP Records)
Elle est aussi à l'aise avec des ballades, musique pop, la soul et le blues, et elle présente une délicieuse combinaison de tous ces styles sur son premier album, The Search Is Over. Farr a passé son enfance à écouter la radio et de la musique soul des années 60. Elle a commencé à chanter dans la chorale de l'école catholique.
Farr fait ses premiers pas en studio d'enregistrement quand elle avait 18 ans en tant que chanteuse pour la bande Jimmy Mayes », Mill Street Depot. Le single "You Will ne Soutenez-moi" a obtenu l'antenne autour de Chicago et a suscité l'enthousiasme. Après avoir été diplômée de Columbia College (Chicago) avec un diplôme en journalisme, Farr a rencontré le pianiste Erwin Helfer. Helfer avait appris et joué avec des gens comme Willie Mabon, Little Brother Montgomery, et Sunnyland Slim. Farr a commencé à chanter avec le trio Helfer avant un concert solo à Chicago. Elle a commencé à attirer les foules à ses spectacles, a contribué dans une large mesure par le fait qu'elle avait des noms légendaires a jouer avec elle, des gens comme Homesick James, Louis Myers, et Sunnyland Slim.
Farr a chanté sur les débuts de Dave Specter, Bluebird Blues, en 1991, et une maison de disques japonaise, DIW, elle figure sur une compilation des artistes de blues de Chicago appelé Chicago Blues Nights. Elle peut également être entendu sur Ladies Chicago Blues Finest, une compilation du label Loup Records, qui a été remarqué à l'étranger et lui a permis de faire le tour de l'Europe. Farr est passée à la vitesse supérieure après avoir accroché avec le Heat de bande Mississippi en 1993 et a enregistré deux albums avec eux. Elle fait ses débuts pour le London Records basé JSP, produit par le guitariste / imprésario Johnny Rawls, sorti en 1997. Sa voix était douce et confiante, et ses chansons couvrant un vaste paysage thématique.
Albums
Dave Spector and the Bluebird Blues (Delmark)
Chicago Blues Nights (Toyko Records)
Burning Chicago Blues Machine (Toyko Records)
Chicago Beau - My Ancestors (Toyko Records)
Vinir Dora - Iceland (Straight Ahead Records)
Mississippi Heat - Learned the Hard Way (Van Der Linden Records)
Mississippi Heat - Thunder in My Heart (Van Der Linden Records)
Chicago's Finest Blues Women (Wolf Records)
Deitra Farr - « The Search is Over » (JSP Records)
Deitra Farr - Let it Go ! (JSP Records)
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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