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- saintluc
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1347
3 août
Calais se rend au roi d'Angleterre
Après onze mois de siège, la ville de Calais capitule face aux troupes anglaises. Le roi d'Angleterre Edouard III Plantagenêt promet d'éviter le massacre à condition que lui soit livré six bourgeois de la ville. En chemise, la corde au cou, six Calaisiens volontaires apportent les clés de la ville au roi. La reine Philippa de Hainaut intervient alors en leur faveur. Les six bourgeois seront déportés en Angleterre puis libérés contre rançon. Cinq siècles plus tard, le sculpteur Rodin immortalisera cet événement.
Voir aussi : Capitulation - Siège - Histoire de Calais - Edouard III - Histoire de la Guerre de Cent Ans
1492
3 août
Christophe Colomb quitte l'Espagne
Le navigateur génois Christophe Colomb quitte le port de Palos (Andalousie) dans l'espoir de rejoindre par l'ouest les Indes orientales et ses épices. Le Portugal, ayant découvert la route des Indes via le cap de Bonne-Espérance, a rejeté son projet. Mais les Rois catholiques d'Espagne, qui rêvent d'évangéliser le monde, ont accepté de le financer. Trois caravelles, la Santa María, la Pinta et la Niña, quittent donc l'Espagne, en faisant voile vers l'ouest. Elles arriveront deux mois plus tard aux Antilles, en pensant aborder les Indes.
Voir aussi : Dossier histoire des conquistadores - Christophe Colomb - Santa Maria - Niña - Histoire de la Pinta - Histoire de la Mer
1529
3 août
Signature de la paix de Cambrai
Pour mettre fin à la guerre entre la France et les Habsbourg, Louise de Savoie, mère de François Ier et Marguerite d’Autriche, tante de Charles Quint, signent la paix de Cambrai, ou paix des Dames. Pour sceller cette entente, François Ier, veuf depuis plusieurs années, accepte d’épouser Éléonore de Habsbourg, la sœur de l’empereur. En outre, il récupère la Bourgogne mais s’engage encore à renoncer à l’Italie. Enfin, en échange d’une énorme rançon, les deux fils du roi sont libérés. Mais la rancune du roi de France va conduire une fois de plus à un nouveau conflit, dès 1536.
Voir aussi : François Ier - Charles Quint - Habsbourg - Histoire des Traités
1778
3 août
Ouverture de Scala de Milan
Le théâtre lyrique de Milan, La Scala, donne son premier opéra :"L'Europa riconosciuta", d'Antonio Salieri. La Scala a été construite par l'architecte Giuseppe Piermarini, à l'initiative de l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche, pour remplacer le théâtre ducal détruit par un incendie. Il tient son nom de celui de la femme du duc, Regina della Scala. Les plus grands opéras italiens, de Rossini, Verdi, Puccini, etc., y seront créé.
Voir aussi : Histoire de Milan - Opéra - Histoire de la Scala - Histoire de l'Opéra
1788
3 août
Saussure atteint le sommet du Mont-Blanc
Horace-Bénédict de Saussure effectue sa première "randonnée" au Mont-Blanc. Depuis des années, le jeune scientifique genevois se passionne pour les montagnes. Il avait promis une forte récompense à celui qui gravirait le Mont-Blanc. Après que le défi fut relevé par Gabriel-Michel Paccard et Jacques Balmat, Saussure entreprend à son tour l’ascension. Il parvient à atteindre le sommet en compagnie de plusieurs hommes et peut ainsi effectuer ses calculs. Ayant parcouru plusieurs sentiers montagnards français, Saussure apparaît comme l’un des premiers à ouvrir la voie de la randonnée.
Voir aussi : Dossier histoire des vacances estivales - Histoire de l'Alpinisme
1826
3 août
Mort de l’inventeur du stéthoscope
René Laennec meurt à l’âge de 45 ans. Il décède de phtisie, ce qui est particulièrement ironique pour un homme qui a passé la plus grande partie de sa vie à étudier les maladies pulmonaires. Quelques années plus tôt, il avait inventé le pectoriloque, une feuille de papier roulée qui, une fois apposée sur le thorax du malade, lui permettait de bien entendre le bruit de son coeur. Une fois perfectionnée, son invention avait pris le nom de stéthoscope.
Voir aussi : Histoire de la Médecine
1830
3 août
Charles X abdique
Retranché à Saint-Cloud depuis le 29 juillet alors qu’un nouveau régime se met en place avec un gouvernement provisoire constitué de cinq membres auxquels s’ajoute La Fayette à la tête de la Garde nationale, Charles X admet sa défaite. N’ayant pas fait les concessions qu’avait faites son frère Louis XVIII, Charles X paie son attachement à un régime et des conceptions politiques anachroniques.
Voir aussi : Dossier histoire de la Restauration - Charles X - Trois glorieuses - La Fayette - Saint-Cloud - Histoire de la Politique
1958
3 août
Le Nautilus sous le Pôle Nord
Le premier sous-marin à propulsion nucléaire, nommé "Nautilus" (comme dans le roman de Jules Verne), navigue sous la glace de l'Arctique et passe sous le pôle Nord. Il réalise ainsi la première liaison sous-marine entre l'océan Pacifique et l'océan Atlantique. Le "Nautilus" est un sous-marin révolutionnaire. Lancé par les Américains en 1954, il mesure 97 mètres de long et pèse plus de 3 180 tonnes et est capable de franchir la distance de 60 000 milles à la vitesse de 20 noeuds sans remonter à la surface.
Voir aussi : Dossier histoire du nucléaire - Sous-marin - Histoire du Pôle Nord - Histoire de la Mer
1968
3 août
"Messe pour le temps présent" est présentée au festival d’Avignon
Invité par Jean Vilar, Maurice Béjart présente sa chorégraphie "Messe pour le temps présent" dans la cour d’honneur du Palais des Papes. Durant les neufs épisodes où les danseurs sont vêtus des tenues du quotidien, cette "Messe" est ponctuée d’extraits du Cantique des cantiques, de Satipatthâna-Sutra et d’"Ainsi parlait Zarathoustra" et de la composition originale de Pierre Henry. Celui-ci bénéficie du succès de Maurice Béjart et la musique concrète atteint les foules pour la première fois. Les "Jerks électroniques" deviennent ainsi l’œuvre de musique savante la plus vendue pendant plusieurs mois.
Voir aussi : Histoire d'Avignon - Béjart - Histoire de la Danse - Histoire de la Musique classique
1992
3 août
L'ONU condamne la "purification ethnique" en Bosnie
Le Conseil de sécurité de l'ONU dénonce l'installation de camps par les Serbes pour les prisonniers croates et musulmans. Quelques jours plus tôt, la presse américaine avait fait état de "camps de la mort" en Bosnie-Herzégovine et la Croix-Rouge s'était vu interdire l'accès à ces sites. La guerre civile a éclaté entre les Serbes, les Croates et les Musulmans, après que la Bosnie-Herzégovine a proclamé son indépendance. Après l'intervention des casques bleus, le cessez-le-feu sera proclamé en octobre 1995, le conflit ayant fait près de 300 000 victimes.
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Guerre de Yougoslavie - Génocide - Histoire de la Yougoslavie - Histoire des Guerres
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
3 août
Calais se rend au roi d'Angleterre
Après onze mois de siège, la ville de Calais capitule face aux troupes anglaises. Le roi d'Angleterre Edouard III Plantagenêt promet d'éviter le massacre à condition que lui soit livré six bourgeois de la ville. En chemise, la corde au cou, six Calaisiens volontaires apportent les clés de la ville au roi. La reine Philippa de Hainaut intervient alors en leur faveur. Les six bourgeois seront déportés en Angleterre puis libérés contre rançon. Cinq siècles plus tard, le sculpteur Rodin immortalisera cet événement.
Voir aussi : Capitulation - Siège - Histoire de Calais - Edouard III - Histoire de la Guerre de Cent Ans
1492
3 août
Christophe Colomb quitte l'Espagne
Le navigateur génois Christophe Colomb quitte le port de Palos (Andalousie) dans l'espoir de rejoindre par l'ouest les Indes orientales et ses épices. Le Portugal, ayant découvert la route des Indes via le cap de Bonne-Espérance, a rejeté son projet. Mais les Rois catholiques d'Espagne, qui rêvent d'évangéliser le monde, ont accepté de le financer. Trois caravelles, la Santa María, la Pinta et la Niña, quittent donc l'Espagne, en faisant voile vers l'ouest. Elles arriveront deux mois plus tard aux Antilles, en pensant aborder les Indes.
Voir aussi : Dossier histoire des conquistadores - Christophe Colomb - Santa Maria - Niña - Histoire de la Pinta - Histoire de la Mer
1529
3 août
Signature de la paix de Cambrai
Pour mettre fin à la guerre entre la France et les Habsbourg, Louise de Savoie, mère de François Ier et Marguerite d’Autriche, tante de Charles Quint, signent la paix de Cambrai, ou paix des Dames. Pour sceller cette entente, François Ier, veuf depuis plusieurs années, accepte d’épouser Éléonore de Habsbourg, la sœur de l’empereur. En outre, il récupère la Bourgogne mais s’engage encore à renoncer à l’Italie. Enfin, en échange d’une énorme rançon, les deux fils du roi sont libérés. Mais la rancune du roi de France va conduire une fois de plus à un nouveau conflit, dès 1536.
Voir aussi : François Ier - Charles Quint - Habsbourg - Histoire des Traités
1778
3 août
Ouverture de Scala de Milan
Le théâtre lyrique de Milan, La Scala, donne son premier opéra :"L'Europa riconosciuta", d'Antonio Salieri. La Scala a été construite par l'architecte Giuseppe Piermarini, à l'initiative de l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche, pour remplacer le théâtre ducal détruit par un incendie. Il tient son nom de celui de la femme du duc, Regina della Scala. Les plus grands opéras italiens, de Rossini, Verdi, Puccini, etc., y seront créé.
Voir aussi : Histoire de Milan - Opéra - Histoire de la Scala - Histoire de l'Opéra
1788
3 août
Saussure atteint le sommet du Mont-Blanc
Horace-Bénédict de Saussure effectue sa première "randonnée" au Mont-Blanc. Depuis des années, le jeune scientifique genevois se passionne pour les montagnes. Il avait promis une forte récompense à celui qui gravirait le Mont-Blanc. Après que le défi fut relevé par Gabriel-Michel Paccard et Jacques Balmat, Saussure entreprend à son tour l’ascension. Il parvient à atteindre le sommet en compagnie de plusieurs hommes et peut ainsi effectuer ses calculs. Ayant parcouru plusieurs sentiers montagnards français, Saussure apparaît comme l’un des premiers à ouvrir la voie de la randonnée.
Voir aussi : Dossier histoire des vacances estivales - Histoire de l'Alpinisme
1826
3 août
Mort de l’inventeur du stéthoscope
René Laennec meurt à l’âge de 45 ans. Il décède de phtisie, ce qui est particulièrement ironique pour un homme qui a passé la plus grande partie de sa vie à étudier les maladies pulmonaires. Quelques années plus tôt, il avait inventé le pectoriloque, une feuille de papier roulée qui, une fois apposée sur le thorax du malade, lui permettait de bien entendre le bruit de son coeur. Une fois perfectionnée, son invention avait pris le nom de stéthoscope.
Voir aussi : Histoire de la Médecine
1830
3 août
Charles X abdique
Retranché à Saint-Cloud depuis le 29 juillet alors qu’un nouveau régime se met en place avec un gouvernement provisoire constitué de cinq membres auxquels s’ajoute La Fayette à la tête de la Garde nationale, Charles X admet sa défaite. N’ayant pas fait les concessions qu’avait faites son frère Louis XVIII, Charles X paie son attachement à un régime et des conceptions politiques anachroniques.
Voir aussi : Dossier histoire de la Restauration - Charles X - Trois glorieuses - La Fayette - Saint-Cloud - Histoire de la Politique
1958
3 août
Le Nautilus sous le Pôle Nord
Le premier sous-marin à propulsion nucléaire, nommé "Nautilus" (comme dans le roman de Jules Verne), navigue sous la glace de l'Arctique et passe sous le pôle Nord. Il réalise ainsi la première liaison sous-marine entre l'océan Pacifique et l'océan Atlantique. Le "Nautilus" est un sous-marin révolutionnaire. Lancé par les Américains en 1954, il mesure 97 mètres de long et pèse plus de 3 180 tonnes et est capable de franchir la distance de 60 000 milles à la vitesse de 20 noeuds sans remonter à la surface.
Voir aussi : Dossier histoire du nucléaire - Sous-marin - Histoire du Pôle Nord - Histoire de la Mer
1968
3 août
"Messe pour le temps présent" est présentée au festival d’Avignon
Invité par Jean Vilar, Maurice Béjart présente sa chorégraphie "Messe pour le temps présent" dans la cour d’honneur du Palais des Papes. Durant les neufs épisodes où les danseurs sont vêtus des tenues du quotidien, cette "Messe" est ponctuée d’extraits du Cantique des cantiques, de Satipatthâna-Sutra et d’"Ainsi parlait Zarathoustra" et de la composition originale de Pierre Henry. Celui-ci bénéficie du succès de Maurice Béjart et la musique concrète atteint les foules pour la première fois. Les "Jerks électroniques" deviennent ainsi l’œuvre de musique savante la plus vendue pendant plusieurs mois.
Voir aussi : Histoire d'Avignon - Béjart - Histoire de la Danse - Histoire de la Musique classique
1992
3 août
L'ONU condamne la "purification ethnique" en Bosnie
Le Conseil de sécurité de l'ONU dénonce l'installation de camps par les Serbes pour les prisonniers croates et musulmans. Quelques jours plus tôt, la presse américaine avait fait état de "camps de la mort" en Bosnie-Herzégovine et la Croix-Rouge s'était vu interdire l'accès à ces sites. La guerre civile a éclaté entre les Serbes, les Croates et les Musulmans, après que la Bosnie-Herzégovine a proclamé son indépendance. Après l'intervention des casques bleus, le cessez-le-feu sera proclamé en octobre 1995, le conflit ayant fait près de 300 000 victimes.
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Guerre de Yougoslavie - Génocide - Histoire de la Yougoslavie - Histoire des Guerres
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
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Le Monument aux Bourgeois de Calais est un groupe statuaire d'Auguste Rodin commandé par la Ville de Calais où a été inauguré le premier exemplaire en bronze en 1895. Le plâtre original achevé en 1889 a été édité en onze autres exemplaires en bronze dans le courant du XXe siècle. L’ultime fonte légale a eu lieu en 1995. De manière définitive, il existe ainsi douze éditions originales en bronze des Bourgeois de Calais. C’est une des œuvres les plus célèbres d'Auguste Rodin.
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Ce groupe en bronze représente six habitants de Calais (Eustache de Saint Pierre, Jacques et Pierre de Wissant, Jean de Fiennes, Andrieu d'Andres et Jean d'Aire), victimes d'un marché imaginé par le roi d'Angleterre Édouard III en août 1347 : le sacrifice de ces six hommes pour laisser la vie sauve à l’ensemble des habitants de la ville très prochainement conquise par les Anglais.
Cet épisode de la guerre de Cent ans, qui eut lieu lors de la chevauchée d’Edouard III en 1346, le siège de Calais de 1346-1347, est établi sur la foi du récit du chroniqueur médiéval Jean Froissart dans l’ouvrage Les Chroniques de France. Il rapporte les faits au moment où il est écrivain royal à la cour du roi d’Angleterre. Il est aussi ami de Philippa de Hainaut, épouse d’Edouard III et reine d’Angleterre originaire de Valenciennes, comme Froissart. C’est donc une vision française favorable au roi d’Angleterre qui est restituée dans ce texte. De plus, sa crédibilité à ce sujet a été fortement remise en question lorsque des actes d'Edouard III concernant Eustache de Saint-Pierre ont été découverts par Bréquigny, à Londres, à la fin du XVIIIe siècle : ils mentionnaient qu'Eustache de Saint-Pierre, prétendu "bourgeois héroïque" s'étant sacrifié pour sa ville, vivait toujours à Calais, et avait même les faveurs d'Edouard III[1].
En septembre 1346, Edouard met le siège devant la ville de Calais dont la garnison commandée par le chevalier Jean de Vienne résiste héroïquement à l'armée du roi d’Angleterre. Après onze mois de siège, la cité affamée négocie sa reddition. Edouard III, fatigué et énervé par la longue résistance calaisienne, accepte que six bourgeois lui soient livrés afin d'être exécutés. C'est à ce prix qu'il laissera la vie aux habitants toutefois contraints de déserter leur ville une fois les Anglais arrivés. Son épouse Philippa de Hainaut parvient cependant à le persuader d'épargner la vie de ces six malheureux, désespérés, venus devant le souverain en chemise, la corde au cou, les clefs de la ville et du château en mains. Par ce geste d’amour chrétien, Edouard épargne la vie d’Eustache de Saint Pierre et de ses cinq compagnons d'infortune devant une reine en pleurs. Calais devient anglaise le 3 août 1347 et le demeure jusqu’au 6 janvier 1558 lorsque Henri II de France reprend la ville à Marie Tudor.
C’est sur les fondements de ce texte que Rodin trouve l’inspiration pour composer son œuvre une fois que la commande lui a été faite.
[/url]
La sculpture en bronze, grâce à la fonte à partir d'un moule, permet de multiplier les œuvres à l’identique. Auguste Rodin, comme les sculpteurs depuis l’Antiquité, n'a jamais conçu un bronze comme une sculpture unique. De son vivant, après l'inauguration de 1895 à Calais, l'artiste a fait fondre et a vendu trois autres monuments des Bourgeois de Calais. Après sa mort et conformément aux dispositions que celui-ci avait prises avec l'État français, le musée Rodin a poursuivi la diffusion de cette œuvre en effectuant huit autres fontes du monument. En 1995, en accord avec la législation en vigueur, un arrêté relatif aux activités commerciales du musée Rodin a confirmé la limitation des éditions originales de bronze à douze exemplaires maximum. Celles-ci devaient être réalisées à partir des modèles en terre cuite ou en plâtre réalisées par Rodin. La même année, la douzième et dernière fonte du monument était réalisée pour la Fondation Samsung en faveur de l’Art et de la Culture à Séoul ; exactement cent ans après la première édition originale en bronze aujourd’hui exposée devant l’hôtel de ville de Calais.
Le monument des Bourgeois de Calais à travers le monde :
1.Calais (France), place de l'hôtel de ville, 1895.
2.Copenhague (Danemark), Ny Carlsberg Glyptotek, 1903.
3.Mariemont (Belgique), Musée Royal, 1905.
4.Londres (Grande-Bretagne), jardins du Parlement, fonte 1908, installé à Londres en 1915.
5.Philadelphie (États-Unis), Rodin Museum, fonte 1925, installé en 1929.
6.Paris (France), Musée Rodin, fonte 1926, attribuée au musée Rodin en 1955.
7.Bâle (Suisse), Kunstmuseum, fonte 1943, installé en 1948.
8.Washington (États-Unis), Hirshhorn Museum and Sculpture Garden, fonte 1943, installé en 1966.
9.Tokyo (Japon), Musée national d'art occidental, fonte 1953, installé en 1959.
10.Pasadena (États-Unis), Norton Simon Museum of Art, 1968.
11.New York (États-Unis), Metropolitan Museum of Art, fonte 1985, installé en 1989.
12.Séoul (Corée du Sud), Samsung Foundation for Art and Culture, Rodin Gallery, 1995.
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Ce groupe en bronze représente six habitants de Calais (Eustache de Saint Pierre, Jacques et Pierre de Wissant, Jean de Fiennes, Andrieu d'Andres et Jean d'Aire), victimes d'un marché imaginé par le roi d'Angleterre Édouard III en août 1347 : le sacrifice de ces six hommes pour laisser la vie sauve à l’ensemble des habitants de la ville très prochainement conquise par les Anglais.
Cet épisode de la guerre de Cent ans, qui eut lieu lors de la chevauchée d’Edouard III en 1346, le siège de Calais de 1346-1347, est établi sur la foi du récit du chroniqueur médiéval Jean Froissart dans l’ouvrage Les Chroniques de France. Il rapporte les faits au moment où il est écrivain royal à la cour du roi d’Angleterre. Il est aussi ami de Philippa de Hainaut, épouse d’Edouard III et reine d’Angleterre originaire de Valenciennes, comme Froissart. C’est donc une vision française favorable au roi d’Angleterre qui est restituée dans ce texte. De plus, sa crédibilité à ce sujet a été fortement remise en question lorsque des actes d'Edouard III concernant Eustache de Saint-Pierre ont été découverts par Bréquigny, à Londres, à la fin du XVIIIe siècle : ils mentionnaient qu'Eustache de Saint-Pierre, prétendu "bourgeois héroïque" s'étant sacrifié pour sa ville, vivait toujours à Calais, et avait même les faveurs d'Edouard III[1].
En septembre 1346, Edouard met le siège devant la ville de Calais dont la garnison commandée par le chevalier Jean de Vienne résiste héroïquement à l'armée du roi d’Angleterre. Après onze mois de siège, la cité affamée négocie sa reddition. Edouard III, fatigué et énervé par la longue résistance calaisienne, accepte que six bourgeois lui soient livrés afin d'être exécutés. C'est à ce prix qu'il laissera la vie aux habitants toutefois contraints de déserter leur ville une fois les Anglais arrivés. Son épouse Philippa de Hainaut parvient cependant à le persuader d'épargner la vie de ces six malheureux, désespérés, venus devant le souverain en chemise, la corde au cou, les clefs de la ville et du château en mains. Par ce geste d’amour chrétien, Edouard épargne la vie d’Eustache de Saint Pierre et de ses cinq compagnons d'infortune devant une reine en pleurs. Calais devient anglaise le 3 août 1347 et le demeure jusqu’au 6 janvier 1558 lorsque Henri II de France reprend la ville à Marie Tudor.
C’est sur les fondements de ce texte que Rodin trouve l’inspiration pour composer son œuvre une fois que la commande lui a été faite.
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La sculpture en bronze, grâce à la fonte à partir d'un moule, permet de multiplier les œuvres à l’identique. Auguste Rodin, comme les sculpteurs depuis l’Antiquité, n'a jamais conçu un bronze comme une sculpture unique. De son vivant, après l'inauguration de 1895 à Calais, l'artiste a fait fondre et a vendu trois autres monuments des Bourgeois de Calais. Après sa mort et conformément aux dispositions que celui-ci avait prises avec l'État français, le musée Rodin a poursuivi la diffusion de cette œuvre en effectuant huit autres fontes du monument. En 1995, en accord avec la législation en vigueur, un arrêté relatif aux activités commerciales du musée Rodin a confirmé la limitation des éditions originales de bronze à douze exemplaires maximum. Celles-ci devaient être réalisées à partir des modèles en terre cuite ou en plâtre réalisées par Rodin. La même année, la douzième et dernière fonte du monument était réalisée pour la Fondation Samsung en faveur de l’Art et de la Culture à Séoul ; exactement cent ans après la première édition originale en bronze aujourd’hui exposée devant l’hôtel de ville de Calais.
Le monument des Bourgeois de Calais à travers le monde :
1.Calais (France), place de l'hôtel de ville, 1895.
2.Copenhague (Danemark), Ny Carlsberg Glyptotek, 1903.
3.Mariemont (Belgique), Musée Royal, 1905.
4.Londres (Grande-Bretagne), jardins du Parlement, fonte 1908, installé à Londres en 1915.
5.Philadelphie (États-Unis), Rodin Museum, fonte 1925, installé en 1929.
6.Paris (France), Musée Rodin, fonte 1926, attribuée au musée Rodin en 1955.
7.Bâle (Suisse), Kunstmuseum, fonte 1943, installé en 1948.
8.Washington (États-Unis), Hirshhorn Museum and Sculpture Garden, fonte 1943, installé en 1966.
9.Tokyo (Japon), Musée national d'art occidental, fonte 1953, installé en 1959.
10.Pasadena (États-Unis), Norton Simon Museum of Art, 1968.
11.New York (États-Unis), Metropolitan Museum of Art, fonte 1985, installé en 1989.
12.Séoul (Corée du Sud), Samsung Foundation for Art and Culture, Rodin Gallery, 1995.
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Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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LE TRÉSOR DES TEMPLIERS
CACHÉ DANS LA SARTHE ?(Extrait de « Les légendes de l'Histoire de France »)
A Juillé, dans la Sarthe, existe encore le vieux donjon d'un château en ruines, détruit à la fin du XVIe siècle sur ordre d'Henri IV punissant son seigneur d'avoir donné asile aux gens de la Ligue qui le combattaient. L'ombre de cette relique fortifiée cache encore le secret que, dans certaines veillées, se racontaient nos Anciens dans les chaumières. Il se disait alors que, dans les sous-sols du vieux donjon, existait un caveau dont le rocher du fond avait la particularité de s'ouvrir à minuit, le jour de Noël, pour laisser entrevoir une cavité emplie d'innombrables richesses.
Ce spectacle d'un trésor caché durait le temps que les douze coups de minuit mettaient à sonner, et le danger était grand d'essayer de le regarder plus longtemps car alors les parois se resserraient subitement. Un imprudent, attiré par l'éclat de l'or et des pierreries, s'y risqua pourtant ; Paul Duvallin conta en 1879 l'histoire qu'il disait tenir d'un sien aïeul qui lui aurait affirmé la tenir de son propre aïeul, André du Val de lin, qui aurait vu « la cache » !
Cela se passait au temps de la régence, où la vie des gens était fort difficile dans nos campagnes. Les épidémies y étaient courantes, Marseille subissait la peste, et la disette menaçait. La dîme et la redevance étaient pressantes, aussi tous les moyens étaient-ils bons pour essayer de survivre dans le pauvre royaume de France. Jean, un jeune laboureur de la paroisse de Juillé, avait connaissance de la cache du donjon. Un sien parent lui avait transmis le secret de famille : les Templiers avaient caché là une part de leur trésor, avant que Philippe le Bel s'accapare des biens de l'Ordre du Temple de Jérusalem après avoir fait arrêter, torturer et brûler sur un bûcher, leur grand Maître Jacques de Molay, en 1314. [url][/url]C'était un secret qui ne se transmettait que de père en fils, selon un usage de notre campagne où il ne faut jamais confier un secret aux filles qui racontent toujours tout à leur confesseur et à leurs amants. L'origine de cette histoire de famille remontait aux temps des croisades, quand l'un de ses ancêtres, Hubert de Faudoas, était page de Guillaume de Beaujeu, un grand Maître de l'Ordre du temple tué à Saint Jean d'Acre en 1291, lors de l'assaut de la cité par les Musulmans. Devenu chevalier du Temple chargé de la garde du trésor de l'Ordre, l'ancêtre Templier aurait dissimulé l'or du Temple afin de le mettre hors de la portée des prétentions royales visant à l'élimination du pouvoir templier. Le gardien du trésor espérait ainsi pouvoir faire renaître l'Ordre, mais l'élimination physique de ses membres, la séquestration de toutes ses commanderies, et un secret trop bien gardé, rendirent à jamais impossible la renaissance du Temple. Toutefois, avant d'être lui-même envoyé au bûcher, Hubert de Faudoas avait eu le temps de confier le secret du trésor caché dans les souterrains du château de Juillé à l'un des siens.
Il lui avait dit avoir ramené de Terre sainte, un serrurier arménien qui détenait le pouvoir de faire ouvrir et fermer les portes sans utiliser de clés, uniquement par la vibration émise par un gong ou par une cloche. En utilisant cette magie, il avait donc fait aménager une cavité secrète dans le caveau de son château de Juillé, dont les parois du fond s'entrouvraient une seule fois dans l'année, au bruit de la cloche de l'église voisine sonnant minuit le jour de Noël. Toutefois, pour empêcher qu'on emporte le trésor, l'ouverture de la cavité ne durait que le temps de la résonance des cloches. Afin que ce secret soit préservé, le serrurier arménien et ses compagnons qui avaient travaillé à cette cavité, avaient été précipités dans les oubliettes du château. Seul l'héritier mâle des Faudoas était dépositaire du secret, héréditaire, de l'or du Temple.
Le trésor déposé là provenait des richesses de l'Ordre, ramenées de l'îlot forteresse de Rouad, en Syrie, au moment où les Croisés étaient chassés de Terre sainte, mais aussi d'une partie de l'or que Guillaume de Beaujeu aurait rapporté de ses mystérieux voyages maritimes en terres inconnues, quand il n'était encore qu'un simple chevalier. Afin de faire oublier l'ombre de son Templier d'ancêtre aux autorités royales conscientes d'avoir été bernées par l'Ordre, la famille d'Hubert de Faudoas se fit discrète durant des générations, en se contentant de gérer ses terres autour de son château féodal. Mais, à la fin du XVIe siècle, un mauvais choix politique attira une nouvelle fois le courroux royal sur elle. Ayant donné asile à des membres influents de la Ligue qui fuyaient la colère dHenri IV, leur château de Juillé fut démantelé, seul le donjon fut épargné de la démolition. La famille Faudoas dut alors se disperser dans ses fermes d'alentour pour y trouver asile et subsister.
Plus d'un siècle après cette démolition, Jean Faudoas était le dépositaire du secret de famille, et ses activités de laboureur dans la paroisse de Juillé ne lui permettant pas de nourrir décemment ses enfants; il décida d'aller, lors de la prochaine nuit de Noël, faire un prélèvement sur le trésor du Temple afin de disposer d'un peu plus d'aisance.
Connaissant les dangers de l'opération, avec le risque de rester enfermé dans la cave du trésor, mais ne pouvant, par serment familial, partager son secret avec personne, Jean Faudoas demanda toutefois à André, son frère de lait avec lequel il partageait son quotidien de laboureur, de se soucier de lui le lendemain de Noël. S'il n'était pas reparu à leur ferme du Val de lin à ce moment là, il lui demanda, en exigeant le secret de tout cela par serment, de venir voir dans le caveau du vieux donjon s'il avait laissé une trace de son passage. Et si cela était, de faire disparaître cette trace et de n'en jamais parler à personne.
Quand Noël arriva, André assista à la messe de la nativité en l'église de Juillé, mais il ne vit point Jean. Lorsque les douze coups de minuit sonnèrent pour célébrer l'eucharistie, chacun demanda à Dieu de lui accorder plus de faveurs que de soucis dans l'année qui viendrait. Quand la messe fut dite, les paroissiens regagnèrent leurs logis en chantant des prières pour se réchauffer l'âme dans la nuit d'hiver.
Le lendemain, André n'aperçut pas Jean au Val de lin. Fidèle à son serment, il conserva ses inquiétudes pour lui et, malgré le grand froid d'une forte gelée qui rendait la surface de la terre glissante, il s'équipa d'une torche et d'un bâton pour se rendre, le soir venu, dans les ruines du château. Il connaissait le sentier de ronces qui menait au caveau du vieux donjon, pour l'avoir parcouru étant enfant, lors de jeux partagés avec Jean. Ayant apporté quelques braises dans sa boîte à cendres, il alluma sa torche lorsqu'il parvint à l'escalier aux marches disjointes, qui menaient dans les entrailles de la tour. Le chemin conduisant au caveau était sombre, et André n'était pas certain que l'âme des défunts seigneurs de Juillé le laisserait en paix quand il pénétrerait dans leur sanctuaire. Enfin, tremblant un peu, il pénétra dans le caveau, mais l'éclat de sa torche était insuffisant pour dissiper toute l'ombre de ces lieux.[url]André remarqua que la dalle qui recouvrait l'un des tombeaux était restée ouverte, dégageant un passage qui s'ouvrait sur un escalier s'enfonçant dans un puits d'ombre. Luttant contre sa peur, mais comprenant qu'il s'agissait là de la trace dont lui avait parlé Jean, André s'engagea dans la descente. Après quelques marches, il pénétra dans une petite fosse vide de tout sarcophage. L'explorant alors à la lueur de sa torche, il remarqua que le mur du fond présentait comme une fissure, une fente si mince qu'elle n'était visible que par l'espèce de filet sanguinolent qui paraissait avoir jailli en son milieu. Au pied du mur, au centre d'une tâche rougeâtre, se trouvaient comme des bouts de doigts sectionnés à hauteur de la première phalange. Il y avait aussi un objet brillant, qui paraissait avoir roulé là ; on aurait dit un calice qui brillait de mille feux sous l'éclat de la torche, comme une énorme pierre précieuse qui se serait échappée du mur. Il n'y avait rien d'autre.
André s'efforça alors d'ébranler le mur, le frappant avec son bâton, mais il ne s'en échappait nulle résonance creuse, et aucune voix ne répondait à ses appels. L'interstice de la fissure, qu'il devinait plus qu'il ne la voyait, était trop mince pour permettre d'y introduire même la lame de son poignard. Aux débris sanglants qu'il avait ramassés au pied du mur, André devina qu'un drame s'était déroulé là, et que Jean en était sûrement la victime. Impuissant face au mur, et commençant à suffoquer dans la fosse, André ramassa le ciboire, remonta, et referma la dalle du sarcophage afin d'effacer la trace du passage secret. Il sortit du caveau et rejoignit sa ferme en méditant sur le sort advenu à son frère de lait. Il se doutait bien que le mur contenait la clé du mystère de la disparition de Jean mais, tenu par son serment, il ne pouvait se parjurer en demandant de l'aide.
Après quelques jours de réflexion, tourmenté mais soucieux de ne pas encourir la colère divine, André décida de confesser une partie de cette affaire au curé afin d'obtenir que soit dite une messe à la mémoire de Jean. Pour prix de cette dévotion, il remit le ciboire au curé en lui affirmant que tel était le voeu de Jean avant qu'il disparaisse, mais il ne dit pas un mot sur le passage secret du caveau sous le donjon.
Lui-même tenu au secret confessionnel, et ne sachant comment justifier la présence d'un ciboire décoré de pierres précieuses dans sa paroisse, le curé de Juillé remit l'objet à l'évêque du Mans par le biais d'une offrande à la Vierge Marie.
Benoît XIII
(pape de 1724 à 1730)
[/url]
Surpris de la beauté de cette oeuvre, l'évêque la fit analyser et expertiser par des orfèvres, sans toutefois révéler comment elle lui était parvenue. Mais bientôt des rumeurs circulèrent sans que l'on sache qui les propageait, disant que le Saint Graal venait mystérieusement de réapparaître en terre celtique du Maine. Le ciboire dAndré était en effet en moldavite, cette pierre classée précieuse, d'une gemme brun vert, qui provient de Moravie où l'on dit qu'elle est d'origine météorite. Or les légendes celtiques du roi Arthur et de ses chevaliers de la Table ronde, prétendent que le Saint Graal, qui aurait recueilli le sang du Christ, aurait été taillé dans cette gemme. Ainsi, le ciboire de Juillé entrait secrètement dans la légende. Trouvant sans doute trop pesant le poids du mystère de cet objet brusquement ressuscité, l'évêque du Mans fit don du précieux calice au Saint Père Benoît XIII, qui venait d'inaugurer son pontificat.
Le trésor du Temple et son refuge secret sont toujours enfouis sous les ruines d'un vieux château. André conserva son secret : il avait vu le Saint Graal ! Selon la tradition, il le transmit à son fils en exigeant le serment de la préservation du secret familial. Lui-même le transmit à son fils pour suivre le cours du temps. Cette... étincelle d'un morceau de légende poursuivit son chemin mais, aujourd'hui, n'ayant qu'une fille pour héritière, je confie le secret familial à ma plume pour réveiller les Templiers !
Paul Duvallin, 1879
:: Vous pouvez retrouver cette légende au sein de l'ouvrage
« Les légendes de l'Histoire de France » (Tome II / 1832-1992)
par Paul Vallin, paru aux éditions Bénévent
CACHÉ DANS LA SARTHE ?(Extrait de « Les légendes de l'Histoire de France »)
A Juillé, dans la Sarthe, existe encore le vieux donjon d'un château en ruines, détruit à la fin du XVIe siècle sur ordre d'Henri IV punissant son seigneur d'avoir donné asile aux gens de la Ligue qui le combattaient. L'ombre de cette relique fortifiée cache encore le secret que, dans certaines veillées, se racontaient nos Anciens dans les chaumières. Il se disait alors que, dans les sous-sols du vieux donjon, existait un caveau dont le rocher du fond avait la particularité de s'ouvrir à minuit, le jour de Noël, pour laisser entrevoir une cavité emplie d'innombrables richesses.
Ce spectacle d'un trésor caché durait le temps que les douze coups de minuit mettaient à sonner, et le danger était grand d'essayer de le regarder plus longtemps car alors les parois se resserraient subitement. Un imprudent, attiré par l'éclat de l'or et des pierreries, s'y risqua pourtant ; Paul Duvallin conta en 1879 l'histoire qu'il disait tenir d'un sien aïeul qui lui aurait affirmé la tenir de son propre aïeul, André du Val de lin, qui aurait vu « la cache » !
Cela se passait au temps de la régence, où la vie des gens était fort difficile dans nos campagnes. Les épidémies y étaient courantes, Marseille subissait la peste, et la disette menaçait. La dîme et la redevance étaient pressantes, aussi tous les moyens étaient-ils bons pour essayer de survivre dans le pauvre royaume de France. Jean, un jeune laboureur de la paroisse de Juillé, avait connaissance de la cache du donjon. Un sien parent lui avait transmis le secret de famille : les Templiers avaient caché là une part de leur trésor, avant que Philippe le Bel s'accapare des biens de l'Ordre du Temple de Jérusalem après avoir fait arrêter, torturer et brûler sur un bûcher, leur grand Maître Jacques de Molay, en 1314. [url][/url]C'était un secret qui ne se transmettait que de père en fils, selon un usage de notre campagne où il ne faut jamais confier un secret aux filles qui racontent toujours tout à leur confesseur et à leurs amants. L'origine de cette histoire de famille remontait aux temps des croisades, quand l'un de ses ancêtres, Hubert de Faudoas, était page de Guillaume de Beaujeu, un grand Maître de l'Ordre du temple tué à Saint Jean d'Acre en 1291, lors de l'assaut de la cité par les Musulmans. Devenu chevalier du Temple chargé de la garde du trésor de l'Ordre, l'ancêtre Templier aurait dissimulé l'or du Temple afin de le mettre hors de la portée des prétentions royales visant à l'élimination du pouvoir templier. Le gardien du trésor espérait ainsi pouvoir faire renaître l'Ordre, mais l'élimination physique de ses membres, la séquestration de toutes ses commanderies, et un secret trop bien gardé, rendirent à jamais impossible la renaissance du Temple. Toutefois, avant d'être lui-même envoyé au bûcher, Hubert de Faudoas avait eu le temps de confier le secret du trésor caché dans les souterrains du château de Juillé à l'un des siens.
Il lui avait dit avoir ramené de Terre sainte, un serrurier arménien qui détenait le pouvoir de faire ouvrir et fermer les portes sans utiliser de clés, uniquement par la vibration émise par un gong ou par une cloche. En utilisant cette magie, il avait donc fait aménager une cavité secrète dans le caveau de son château de Juillé, dont les parois du fond s'entrouvraient une seule fois dans l'année, au bruit de la cloche de l'église voisine sonnant minuit le jour de Noël. Toutefois, pour empêcher qu'on emporte le trésor, l'ouverture de la cavité ne durait que le temps de la résonance des cloches. Afin que ce secret soit préservé, le serrurier arménien et ses compagnons qui avaient travaillé à cette cavité, avaient été précipités dans les oubliettes du château. Seul l'héritier mâle des Faudoas était dépositaire du secret, héréditaire, de l'or du Temple.
Le trésor déposé là provenait des richesses de l'Ordre, ramenées de l'îlot forteresse de Rouad, en Syrie, au moment où les Croisés étaient chassés de Terre sainte, mais aussi d'une partie de l'or que Guillaume de Beaujeu aurait rapporté de ses mystérieux voyages maritimes en terres inconnues, quand il n'était encore qu'un simple chevalier. Afin de faire oublier l'ombre de son Templier d'ancêtre aux autorités royales conscientes d'avoir été bernées par l'Ordre, la famille d'Hubert de Faudoas se fit discrète durant des générations, en se contentant de gérer ses terres autour de son château féodal. Mais, à la fin du XVIe siècle, un mauvais choix politique attira une nouvelle fois le courroux royal sur elle. Ayant donné asile à des membres influents de la Ligue qui fuyaient la colère dHenri IV, leur château de Juillé fut démantelé, seul le donjon fut épargné de la démolition. La famille Faudoas dut alors se disperser dans ses fermes d'alentour pour y trouver asile et subsister.
Plus d'un siècle après cette démolition, Jean Faudoas était le dépositaire du secret de famille, et ses activités de laboureur dans la paroisse de Juillé ne lui permettant pas de nourrir décemment ses enfants; il décida d'aller, lors de la prochaine nuit de Noël, faire un prélèvement sur le trésor du Temple afin de disposer d'un peu plus d'aisance.
Connaissant les dangers de l'opération, avec le risque de rester enfermé dans la cave du trésor, mais ne pouvant, par serment familial, partager son secret avec personne, Jean Faudoas demanda toutefois à André, son frère de lait avec lequel il partageait son quotidien de laboureur, de se soucier de lui le lendemain de Noël. S'il n'était pas reparu à leur ferme du Val de lin à ce moment là, il lui demanda, en exigeant le secret de tout cela par serment, de venir voir dans le caveau du vieux donjon s'il avait laissé une trace de son passage. Et si cela était, de faire disparaître cette trace et de n'en jamais parler à personne.
Quand Noël arriva, André assista à la messe de la nativité en l'église de Juillé, mais il ne vit point Jean. Lorsque les douze coups de minuit sonnèrent pour célébrer l'eucharistie, chacun demanda à Dieu de lui accorder plus de faveurs que de soucis dans l'année qui viendrait. Quand la messe fut dite, les paroissiens regagnèrent leurs logis en chantant des prières pour se réchauffer l'âme dans la nuit d'hiver.
Le lendemain, André n'aperçut pas Jean au Val de lin. Fidèle à son serment, il conserva ses inquiétudes pour lui et, malgré le grand froid d'une forte gelée qui rendait la surface de la terre glissante, il s'équipa d'une torche et d'un bâton pour se rendre, le soir venu, dans les ruines du château. Il connaissait le sentier de ronces qui menait au caveau du vieux donjon, pour l'avoir parcouru étant enfant, lors de jeux partagés avec Jean. Ayant apporté quelques braises dans sa boîte à cendres, il alluma sa torche lorsqu'il parvint à l'escalier aux marches disjointes, qui menaient dans les entrailles de la tour. Le chemin conduisant au caveau était sombre, et André n'était pas certain que l'âme des défunts seigneurs de Juillé le laisserait en paix quand il pénétrerait dans leur sanctuaire. Enfin, tremblant un peu, il pénétra dans le caveau, mais l'éclat de sa torche était insuffisant pour dissiper toute l'ombre de ces lieux.[url]André remarqua que la dalle qui recouvrait l'un des tombeaux était restée ouverte, dégageant un passage qui s'ouvrait sur un escalier s'enfonçant dans un puits d'ombre. Luttant contre sa peur, mais comprenant qu'il s'agissait là de la trace dont lui avait parlé Jean, André s'engagea dans la descente. Après quelques marches, il pénétra dans une petite fosse vide de tout sarcophage. L'explorant alors à la lueur de sa torche, il remarqua que le mur du fond présentait comme une fissure, une fente si mince qu'elle n'était visible que par l'espèce de filet sanguinolent qui paraissait avoir jailli en son milieu. Au pied du mur, au centre d'une tâche rougeâtre, se trouvaient comme des bouts de doigts sectionnés à hauteur de la première phalange. Il y avait aussi un objet brillant, qui paraissait avoir roulé là ; on aurait dit un calice qui brillait de mille feux sous l'éclat de la torche, comme une énorme pierre précieuse qui se serait échappée du mur. Il n'y avait rien d'autre.
André s'efforça alors d'ébranler le mur, le frappant avec son bâton, mais il ne s'en échappait nulle résonance creuse, et aucune voix ne répondait à ses appels. L'interstice de la fissure, qu'il devinait plus qu'il ne la voyait, était trop mince pour permettre d'y introduire même la lame de son poignard. Aux débris sanglants qu'il avait ramassés au pied du mur, André devina qu'un drame s'était déroulé là, et que Jean en était sûrement la victime. Impuissant face au mur, et commençant à suffoquer dans la fosse, André ramassa le ciboire, remonta, et referma la dalle du sarcophage afin d'effacer la trace du passage secret. Il sortit du caveau et rejoignit sa ferme en méditant sur le sort advenu à son frère de lait. Il se doutait bien que le mur contenait la clé du mystère de la disparition de Jean mais, tenu par son serment, il ne pouvait se parjurer en demandant de l'aide.
Après quelques jours de réflexion, tourmenté mais soucieux de ne pas encourir la colère divine, André décida de confesser une partie de cette affaire au curé afin d'obtenir que soit dite une messe à la mémoire de Jean. Pour prix de cette dévotion, il remit le ciboire au curé en lui affirmant que tel était le voeu de Jean avant qu'il disparaisse, mais il ne dit pas un mot sur le passage secret du caveau sous le donjon.
Lui-même tenu au secret confessionnel, et ne sachant comment justifier la présence d'un ciboire décoré de pierres précieuses dans sa paroisse, le curé de Juillé remit l'objet à l'évêque du Mans par le biais d'une offrande à la Vierge Marie.
Benoît XIII
(pape de 1724 à 1730)
[/url]
Surpris de la beauté de cette oeuvre, l'évêque la fit analyser et expertiser par des orfèvres, sans toutefois révéler comment elle lui était parvenue. Mais bientôt des rumeurs circulèrent sans que l'on sache qui les propageait, disant que le Saint Graal venait mystérieusement de réapparaître en terre celtique du Maine. Le ciboire dAndré était en effet en moldavite, cette pierre classée précieuse, d'une gemme brun vert, qui provient de Moravie où l'on dit qu'elle est d'origine météorite. Or les légendes celtiques du roi Arthur et de ses chevaliers de la Table ronde, prétendent que le Saint Graal, qui aurait recueilli le sang du Christ, aurait été taillé dans cette gemme. Ainsi, le ciboire de Juillé entrait secrètement dans la légende. Trouvant sans doute trop pesant le poids du mystère de cet objet brusquement ressuscité, l'évêque du Mans fit don du précieux calice au Saint Père Benoît XIII, qui venait d'inaugurer son pontificat.
Le trésor du Temple et son refuge secret sont toujours enfouis sous les ruines d'un vieux château. André conserva son secret : il avait vu le Saint Graal ! Selon la tradition, il le transmit à son fils en exigeant le serment de la préservation du secret familial. Lui-même le transmit à son fils pour suivre le cours du temps. Cette... étincelle d'un morceau de légende poursuivit son chemin mais, aujourd'hui, n'ayant qu'une fille pour héritière, je confie le secret familial à ma plume pour réveiller les Templiers !
Paul Duvallin, 1879
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« Les légendes de l'Histoire de France » (Tome II / 1832-1992)
par Paul Vallin, paru aux éditions Bénévent
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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...ptit coucou...par la...
1914
le 3 août-Ouverture du canal de Panama
Pour la première fois, un bateau évite le contournement de l'Amérique latine pour joindre les océans Pacifique et Atlantique, en empruntant le canal de Panama. La première tentative, initiée par Ferdinand de Lesseps en 1880, est un échec. L’insalubrité du climat et l'abondance des pluies entraînent la mort massive de la main-d’oeuvre et des éboulements incessants : Panama n’est pas Suez. La reprise en main du chantier par les militaires américains, en 1904, débouche dix ans plus tard sur un percement réussi, grâce à un savant jeu d’écluses. Les Etats-Unis terminent et contrôlent l'axe maritime majeur reliant ses côtes est et ouest.
1934
le 3 août-Adolf Hitler devient président du IIIe Reich
On appelle IIIe Reich l'Etat allemand dirigé par Adolf Hitler lorsqu'il fut parvenu au pouvoir et l'eut monopolisé. Ce régime dura douze ans. Il prit fin le 8 mai 1945. La propagande le destinait à durer mille ans.
Plus sur Adolf Hitler
http://www.evene.fr/culture/chroniques.php?j=03&m=08
1914
le 3 août-Ouverture du canal de Panama
Pour la première fois, un bateau évite le contournement de l'Amérique latine pour joindre les océans Pacifique et Atlantique, en empruntant le canal de Panama. La première tentative, initiée par Ferdinand de Lesseps en 1880, est un échec. L’insalubrité du climat et l'abondance des pluies entraînent la mort massive de la main-d’oeuvre et des éboulements incessants : Panama n’est pas Suez. La reprise en main du chantier par les militaires américains, en 1904, débouche dix ans plus tard sur un percement réussi, grâce à un savant jeu d’écluses. Les Etats-Unis terminent et contrôlent l'axe maritime majeur reliant ses côtes est et ouest.
1934
le 3 août-Adolf Hitler devient président du IIIe Reich
On appelle IIIe Reich l'Etat allemand dirigé par Adolf Hitler lorsqu'il fut parvenu au pouvoir et l'eut monopolisé. Ce régime dura douze ans. Il prit fin le 8 mai 1945. La propagande le destinait à durer mille ans.
Plus sur Adolf Hitler
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la douceur est la plenitude de la force-Alphonse Gratry
....qui s'aiment, se taquinent...parfois
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- UN BATEAU CONTRE LE MAL DE MER -
Un des inventeurs qui révolutionna la technique de fabrication de l'acier, Sir Henry Bessemer, n'avait pas du tout le pied marin. Malgré tout, il devait souvent se rendre sur le continent. À l'aide d'un architecte naval, R.J Reed, il conceptualisa un nouveau modèle de bateau à vapeur équipé d'un "salon oscillant". Ce dernier, positionné sur un pivot central, était situé au milieu du navire et devait rester stable malgré le mouvement de la mer et du navire. En pratique cependant, il roula violemment et les passagers qui se trouvaient à l'intérieur furent très malmenés contrairement au reste de l'équipage qui se trouvait à l'extérieur du salon. Suite à cet échec, des modifications allaient de pair.
Sir Henry décida alors d'y installer un frein hydraulique fonctionnant avec un niveau d'alcool. Une fois que le bateau roulait, un homme préposé à la surveillance devait assurer le contre-balancement du salon. Cependant, ce fut là un cuisant échec donnant des résultats encore pires que ceux du test initial. Ils décidèrent donc de bloquer le salon en position fixe. Malheureusement, le bateau fût ingouvernable. À sa première traversé, il heurta une jeté à Calais et le même accident se reproduisit à Douvres durant le retour. Sir Henry envoya donc le bateau à la casse, mais le salon lui trouva refuge dans un collège du Kent. Il fût détruit durant un bombardement allemand durant la deuxième guerre mondiale.
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Extrait de : Stranges stories, amazing facts ( Sélection du Reader's Digest ) 1979
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Un des inventeurs qui révolutionna la technique de fabrication de l'acier, Sir Henry Bessemer, n'avait pas du tout le pied marin. Malgré tout, il devait souvent se rendre sur le continent. À l'aide d'un architecte naval, R.J Reed, il conceptualisa un nouveau modèle de bateau à vapeur équipé d'un "salon oscillant". Ce dernier, positionné sur un pivot central, était situé au milieu du navire et devait rester stable malgré le mouvement de la mer et du navire. En pratique cependant, il roula violemment et les passagers qui se trouvaient à l'intérieur furent très malmenés contrairement au reste de l'équipage qui se trouvait à l'extérieur du salon. Suite à cet échec, des modifications allaient de pair.
Sir Henry décida alors d'y installer un frein hydraulique fonctionnant avec un niveau d'alcool. Une fois que le bateau roulait, un homme préposé à la surveillance devait assurer le contre-balancement du salon. Cependant, ce fut là un cuisant échec donnant des résultats encore pires que ceux du test initial. Ils décidèrent donc de bloquer le salon en position fixe. Malheureusement, le bateau fût ingouvernable. À sa première traversé, il heurta une jeté à Calais et le même accident se reproduisit à Douvres durant le retour. Sir Henry envoya donc le bateau à la casse, mais le salon lui trouva refuge dans un collège du Kent. Il fût détruit durant un bombardement allemand durant la deuxième guerre mondiale.
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Extrait de : Stranges stories, amazing facts ( Sélection du Reader's Digest ) 1979
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Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
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Alphonse de Lamartine
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1578
4 août
Bataille des Trois Rois à Ksar el-Kébir
Le roi du Portugal Sébastien Ier, allié au roi d'Espagne Philippe II, tente de renverser le sultan du Maroc Abd al-Malik. Lors de l'affrontement à Ksar el-Kébir (Maroc), les 40 000 cavaliers du sultan anéantissent les troupes portugaises. Abd al-Malik et le jeune roi Sébastien, qui ne rêvait que de croisade contre les Infidèles, sont tués dans la bataille. Philippe II prendra possession du Portugal, tandis que le frère du sultan, Ahmed al-Mansour, montera sur le trône marocain.
Voir aussi : Bataille - Histoire de Ksar el-Kébir - Histoire des Guerres
1789
4 août
Abolition des privilèges et des droits féodaux
L'Assemblée nationale constituante proclame la fin du régime féodal et de ses privilèges. La prise de la Bastille et les menaces de réaction nobiliaire avaient provoqué des révoltes dans les campagnes. Les paysans s'en étaient pris aux maisons seigneuriales, tout en proclamant leur fidélité au roi. Les députés, inquiets par ses soulèvements, décident d'abolir les restes de féodalités : corvée, dîme, juridiction seigneuriale, etc. L'Assemblée se prépare alors à rédiger une grande Déclaration des droits.
Voir aussi : Abolition - Privilèges - Histoire de la Révolution
1914
4 août
Les Allemands envahissent la Belgique
Malgré la neutralité du pays, les Allemands franchissent les frontières belges dans le cadre du plan Schlieffen. Ce dernier fut élaboré suite à l’alliance entre la France et la Russie. Les Allemands espèrent ainsi contourner les zones françaises « à risque » et éviter un combat frontal. La résistance de l’armée dirigée par le roi Albert Ier sera particulièrement vive mais n’empêchera pas l’occupation d’une grande partie du territoire. Le traité de Versailles donnera finalement au pays les cantons d’Eupen, de Malmedy et de Saint-Virth. La Belgique obtiendra également un mandat sur le Ruanda-Urundi. Enfin, le conflit mettra un terme à sa neutralité.
Voir aussi : Histoire du Traité de Versailles - Histoire de la Première Guerre mondiale
1916
4 août
Les Etats-Unis achètent les Iles Vierges
La colonie danoise des Iles Vierges est rachetée par les Etats-Unis pour 25 millions de dollars. Cette archipel des Petites Antilles comprend une soixantaine d'îles, dont les plus importantes sont Sainte-Croix, Saint-John et Saint-Thomas. Colonisées par les Hollandais au début du XVIIème siècle, elles ont ensuite été occupées par les Danois à l'ouest et les Britanniques à l'est. Afin contrôler le principal passage de la mer des Antilles donnant accès au canal Panama, les Etats-Unis rachète la partie danoise.
Voir aussi : Achat - Histoire de l'Etat
1936
4 août
Le général Metaxas instaure une dictature en Grèce
Nommé Premier ministre par le roi Georges II, revenu sur le trône grec par plébiscite l’année précédente, Ionnis Metaxas s’impose en dictateur sur le pays. Le roi conserve toutefois le trône mais est désormais privé de pouvoir. Metaxas met fin aux partis politiques et aux syndicats, applique une politique répressive et violente contre les opposants et censure les médias. Le général mourra à Athènes le 29 janvier 1941.
Voir aussi : Histoire d'Athènes - Histoire de la Grèce indépendante - Georges II - Metaxas - Histoire des Coups d'Etat
1944
4 août
Arrestation d'Anne Frank
Après avoir passé deux ans dans la partie désaffectée d’un immeuble d’Amsterdam, l'"Annexe", Anne Frank et sa famille sont arrêtés par la Gestapo. Anne Frank mourra en mars 1945 au camp de Bergen-Belsen (Allemagne). Une amie de la famille, Miep Gies, retrouvera son journal et le remettra à son père, Otto Frank, le seul survivant des camps.
Voir aussi : Journal - Anne Frank - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1961
4 août
Naissance de Barack Hussein Obama
Naissance de Barack Hussein Obama, le 4 août 1961, à Honolulu. Il est le fils de Stanley Ann Dunham et de Barack Obama Sr., un étudiant kenyan inscrit à l'université de Hawaï.
Voir aussi : Président - Naissance - Obama - Histoire de l'Etat
1983
4 août
La Haute Volta devient le Burkina Faso
Le capitaine Thomas Sankara et un groupe de jeunes officiers prennent le pouvoir. Le nom colonial de Haute-Volta est remplacé par Burkina Faso qui signifie "patrie des hommes intègres". Thomas Sankara veut mener "une révolution démocratique et populaire". Il sera tué en 1987, lors d'un coup d'Etat militaire mené par le capitaine Blaise Campaoré.
Voir aussi : Nom - Histoire de l'Etat
1997
4 août
Mort de la doyenne Jeanne Calment
La Française Jeanne Calment, considérée comme la "doyenne de l'humanité" depuis 1995, s'est éteint à l'âge de 122 ans et 164 jours. Il y a alors 6 000 centenaires en France. Elle était née en 1875 à Arles (Bouches-du-Rhône) dans une famille de riches armateurs. Elle n'avait jamais travaillé, mais elle avait pratiqué la bicyclette jusqu'à l'âge de 100 ans.
Voir aussi : Record du monde - Histoire des Faits divers
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
4 août
Bataille des Trois Rois à Ksar el-Kébir
Le roi du Portugal Sébastien Ier, allié au roi d'Espagne Philippe II, tente de renverser le sultan du Maroc Abd al-Malik. Lors de l'affrontement à Ksar el-Kébir (Maroc), les 40 000 cavaliers du sultan anéantissent les troupes portugaises. Abd al-Malik et le jeune roi Sébastien, qui ne rêvait que de croisade contre les Infidèles, sont tués dans la bataille. Philippe II prendra possession du Portugal, tandis que le frère du sultan, Ahmed al-Mansour, montera sur le trône marocain.
Voir aussi : Bataille - Histoire de Ksar el-Kébir - Histoire des Guerres
1789
4 août
Abolition des privilèges et des droits féodaux
L'Assemblée nationale constituante proclame la fin du régime féodal et de ses privilèges. La prise de la Bastille et les menaces de réaction nobiliaire avaient provoqué des révoltes dans les campagnes. Les paysans s'en étaient pris aux maisons seigneuriales, tout en proclamant leur fidélité au roi. Les députés, inquiets par ses soulèvements, décident d'abolir les restes de féodalités : corvée, dîme, juridiction seigneuriale, etc. L'Assemblée se prépare alors à rédiger une grande Déclaration des droits.
Voir aussi : Abolition - Privilèges - Histoire de la Révolution
1914
4 août
Les Allemands envahissent la Belgique
Malgré la neutralité du pays, les Allemands franchissent les frontières belges dans le cadre du plan Schlieffen. Ce dernier fut élaboré suite à l’alliance entre la France et la Russie. Les Allemands espèrent ainsi contourner les zones françaises « à risque » et éviter un combat frontal. La résistance de l’armée dirigée par le roi Albert Ier sera particulièrement vive mais n’empêchera pas l’occupation d’une grande partie du territoire. Le traité de Versailles donnera finalement au pays les cantons d’Eupen, de Malmedy et de Saint-Virth. La Belgique obtiendra également un mandat sur le Ruanda-Urundi. Enfin, le conflit mettra un terme à sa neutralité.
Voir aussi : Histoire du Traité de Versailles - Histoire de la Première Guerre mondiale
1916
4 août
Les Etats-Unis achètent les Iles Vierges
La colonie danoise des Iles Vierges est rachetée par les Etats-Unis pour 25 millions de dollars. Cette archipel des Petites Antilles comprend une soixantaine d'îles, dont les plus importantes sont Sainte-Croix, Saint-John et Saint-Thomas. Colonisées par les Hollandais au début du XVIIème siècle, elles ont ensuite été occupées par les Danois à l'ouest et les Britanniques à l'est. Afin contrôler le principal passage de la mer des Antilles donnant accès au canal Panama, les Etats-Unis rachète la partie danoise.
Voir aussi : Achat - Histoire de l'Etat
1936
4 août
Le général Metaxas instaure une dictature en Grèce
Nommé Premier ministre par le roi Georges II, revenu sur le trône grec par plébiscite l’année précédente, Ionnis Metaxas s’impose en dictateur sur le pays. Le roi conserve toutefois le trône mais est désormais privé de pouvoir. Metaxas met fin aux partis politiques et aux syndicats, applique une politique répressive et violente contre les opposants et censure les médias. Le général mourra à Athènes le 29 janvier 1941.
Voir aussi : Histoire d'Athènes - Histoire de la Grèce indépendante - Georges II - Metaxas - Histoire des Coups d'Etat
1944
4 août
Arrestation d'Anne Frank
Après avoir passé deux ans dans la partie désaffectée d’un immeuble d’Amsterdam, l'"Annexe", Anne Frank et sa famille sont arrêtés par la Gestapo. Anne Frank mourra en mars 1945 au camp de Bergen-Belsen (Allemagne). Une amie de la famille, Miep Gies, retrouvera son journal et le remettra à son père, Otto Frank, le seul survivant des camps.
Voir aussi : Journal - Anne Frank - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1961
4 août
Naissance de Barack Hussein Obama
Naissance de Barack Hussein Obama, le 4 août 1961, à Honolulu. Il est le fils de Stanley Ann Dunham et de Barack Obama Sr., un étudiant kenyan inscrit à l'université de Hawaï.
Voir aussi : Président - Naissance - Obama - Histoire de l'Etat
1983
4 août
La Haute Volta devient le Burkina Faso
Le capitaine Thomas Sankara et un groupe de jeunes officiers prennent le pouvoir. Le nom colonial de Haute-Volta est remplacé par Burkina Faso qui signifie "patrie des hommes intègres". Thomas Sankara veut mener "une révolution démocratique et populaire". Il sera tué en 1987, lors d'un coup d'Etat militaire mené par le capitaine Blaise Campaoré.
Voir aussi : Nom - Histoire de l'Etat
1997
4 août
Mort de la doyenne Jeanne Calment
La Française Jeanne Calment, considérée comme la "doyenne de l'humanité" depuis 1995, s'est éteint à l'âge de 122 ans et 164 jours. Il y a alors 6 000 centenaires en France. Elle était née en 1875 à Arles (Bouches-du-Rhône) dans une famille de riches armateurs. Elle n'avait jamais travaillé, mais elle avait pratiqué la bicyclette jusqu'à l'âge de 100 ans.
Voir aussi : Record du monde - Histoire des Faits divers
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Ioánnis Metaxás (en grec : Ιωάννης Μεταξάς), né à Ithaque le 12 avril 1871 et mort le 29 janvier 1941 à Athènes, était un général grec et Premier ministre (dictatorial) du Royaume de Grèce de 1936 à sa mort.
Il appartenait à une des branches d'une grande famille de Céphalonie, les Métaxas. Il naquit à Ithaque où son père était préfet. La famille connut des difficultés financière après la perte de son poste par son père. En 1885, il entra à 14 ans à l'École des aspirants dans la région d'Athènes, la principale académie militaire grecque, dans le corps du génie, et en sortit en 1890 avec le grade de sous-lieutenant. En 1897 il rejoint le Ministère de la Guerre, aux côtés d'un de ses parents, Nicolas Metaxas, alors ministre.
Il se distingua lors de la guerre de 1897 contre l'Empire ottoman. Il suivit ensuite les cours de l'Académie militaire prussienne de Berlin. De retour en Grèce, il entra à l'état-major où il s'employa à moderniser l'armée de son pays. Il la trouvait très indisciplinée comparée à l'armée allemande qu'il admirait. Son action permit les victoires grecques lors des guerres balkaniques. Il devint Général et Chef d'état-major.
[url]
Monarchiste fervent, il soutint le roi Constantin lorsque celui-ci cherchait à maintenir la neutralité grecque lors de la Première Guerre Mondiale. Il démissionna de l'état-major en signe de protestation contre les projets d'intervention du Premier Ministre Eleftherios Venizelos dans les Dardanelles aux côtés de l'Entente. La victoire définitive d'Eleftherios Venizelos dans le conflit - désigné sous le nom de Schisme national - qui l'opposait au souverain en juin 1917 obligea Constantin à fuir le pays. Metaxás l'accompagna en exil.
[/url]
Il ne revint en Grèce qu'en 1920 et démissionna alors de l'armée. Il critiqua le déroulement des opérations en Anatolie. Il entra en politique à l'abolition de la monarchie. Il fonda en 1923 un petit mouvement d'extrême-droite : le Parti de la Libre Opinion.
Suite à un plébiscite contesté, Georges II, fils de Constantin, revint sur le trône en 1935. Les élections de 1936 aboutirent à une impasse entre Panagis Tsaldaris et Themistoklis Sophoulis. Le Parti Communiste (KKE), quant à lui, ne cessait de gagner du terrain politiquement. Le roi nomma Metaxás d'abord Ministre de la guerre d'un gouvernement de transition, puis Premier Ministre en mars 1936.
[url]
L'agitation sociale permit à Metaxás de déclarer l'état d'urgence. Il suspendit ensuite, sine die, le Parlement et divers articles de la constitution. Le 4 août 1936, Metaxás était, dans les faits, dictateur. Il s'inspira alors des formes autoritaires du régime fasciste italien de Mussolini. Il interdit les partis politiques. Il fit arrêter les opposants : près de 15.000 Grecs furent arrêtés et torturés durant les cinq ans de la dictature de Metaxás. Il déclara les grèves illégales et instaura la censure. Il n'avait cependant que peu de soutien populaire. Surtout, son idéologie était très floue. Il insistait sur le concept de Troisième Civilisation Hellénique, combinant les splendeurs de la Grèce antique païenne et de la Grèce byzantine chrétienne. Il avait chargé son Organisation Nationale de la Jeunesse (EON) de diffuser cette idéologie. Il chercha à se concilier la population en améliorant les conditions de travail : augmentation des salaires et limitation de la durée du travail.
Malgré sa fascination pour les régimes fascistes, Metaxás était plus proche des démocraties occidentales sur le plan diplomatique. En effet, si l'Allemagne nazie et l'Italie fasciste étaient pour lui des alliées naturelles, il craignait l'expansionnisme italien en Méditerranée. La flotte britannique devenait alors une garantie pour l'indépendance grecque. En septembre 1939, Metaxás choisit la neutralité. Le 15 août 1940, un sous-marin italien coula le croiseur grec Elli dans le port de Tinos lors du pèlerinage pour l'Assomption. Mussolini envoya en octobre un ultimatum prévu pour être inacceptable : la Grèce devait autoriser l'occupation par les armées italiennes de tous ses sites stratégiques. Metaxás se rendit alors extrêmement populaire et célèbre grâce au seul mot qu'il répondit : « Ὄχι » (« Non »). L’Italie envahit la Grèce depuis l'Albanie le 28 octobre, déclenchant la guerre italo-grecque. La défense grecque fut héroïque, repoussant les Italiens en Albanie.
Metaxás mourut à Athènes, le 29 janvier 1941 d'un abcès au pharynx.
SUITE...
Régime du 4 août
Il appartenait à une des branches d'une grande famille de Céphalonie, les Métaxas. Il naquit à Ithaque où son père était préfet. La famille connut des difficultés financière après la perte de son poste par son père. En 1885, il entra à 14 ans à l'École des aspirants dans la région d'Athènes, la principale académie militaire grecque, dans le corps du génie, et en sortit en 1890 avec le grade de sous-lieutenant. En 1897 il rejoint le Ministère de la Guerre, aux côtés d'un de ses parents, Nicolas Metaxas, alors ministre.
Il se distingua lors de la guerre de 1897 contre l'Empire ottoman. Il suivit ensuite les cours de l'Académie militaire prussienne de Berlin. De retour en Grèce, il entra à l'état-major où il s'employa à moderniser l'armée de son pays. Il la trouvait très indisciplinée comparée à l'armée allemande qu'il admirait. Son action permit les victoires grecques lors des guerres balkaniques. Il devint Général et Chef d'état-major.
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Monarchiste fervent, il soutint le roi Constantin lorsque celui-ci cherchait à maintenir la neutralité grecque lors de la Première Guerre Mondiale. Il démissionna de l'état-major en signe de protestation contre les projets d'intervention du Premier Ministre Eleftherios Venizelos dans les Dardanelles aux côtés de l'Entente. La victoire définitive d'Eleftherios Venizelos dans le conflit - désigné sous le nom de Schisme national - qui l'opposait au souverain en juin 1917 obligea Constantin à fuir le pays. Metaxás l'accompagna en exil.
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Il ne revint en Grèce qu'en 1920 et démissionna alors de l'armée. Il critiqua le déroulement des opérations en Anatolie. Il entra en politique à l'abolition de la monarchie. Il fonda en 1923 un petit mouvement d'extrême-droite : le Parti de la Libre Opinion.
Suite à un plébiscite contesté, Georges II, fils de Constantin, revint sur le trône en 1935. Les élections de 1936 aboutirent à une impasse entre Panagis Tsaldaris et Themistoklis Sophoulis. Le Parti Communiste (KKE), quant à lui, ne cessait de gagner du terrain politiquement. Le roi nomma Metaxás d'abord Ministre de la guerre d'un gouvernement de transition, puis Premier Ministre en mars 1936.
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L'agitation sociale permit à Metaxás de déclarer l'état d'urgence. Il suspendit ensuite, sine die, le Parlement et divers articles de la constitution. Le 4 août 1936, Metaxás était, dans les faits, dictateur. Il s'inspira alors des formes autoritaires du régime fasciste italien de Mussolini. Il interdit les partis politiques. Il fit arrêter les opposants : près de 15.000 Grecs furent arrêtés et torturés durant les cinq ans de la dictature de Metaxás. Il déclara les grèves illégales et instaura la censure. Il n'avait cependant que peu de soutien populaire. Surtout, son idéologie était très floue. Il insistait sur le concept de Troisième Civilisation Hellénique, combinant les splendeurs de la Grèce antique païenne et de la Grèce byzantine chrétienne. Il avait chargé son Organisation Nationale de la Jeunesse (EON) de diffuser cette idéologie. Il chercha à se concilier la population en améliorant les conditions de travail : augmentation des salaires et limitation de la durée du travail.
Malgré sa fascination pour les régimes fascistes, Metaxás était plus proche des démocraties occidentales sur le plan diplomatique. En effet, si l'Allemagne nazie et l'Italie fasciste étaient pour lui des alliées naturelles, il craignait l'expansionnisme italien en Méditerranée. La flotte britannique devenait alors une garantie pour l'indépendance grecque. En septembre 1939, Metaxás choisit la neutralité. Le 15 août 1940, un sous-marin italien coula le croiseur grec Elli dans le port de Tinos lors du pèlerinage pour l'Assomption. Mussolini envoya en octobre un ultimatum prévu pour être inacceptable : la Grèce devait autoriser l'occupation par les armées italiennes de tous ses sites stratégiques. Metaxás se rendit alors extrêmement populaire et célèbre grâce au seul mot qu'il répondit : « Ὄχι » (« Non »). L’Italie envahit la Grèce depuis l'Albanie le 28 octobre, déclenchant la guerre italo-grecque. La défense grecque fut héroïque, repoussant les Italiens en Albanie.
Metaxás mourut à Athènes, le 29 janvier 1941 d'un abcès au pharynx.
SUITE...
Régime du 4 août
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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...ptit bonjour..pi j'aime bien celle ci aussi...
1693
le 4 août-Bulles enivrantes
Le champagne est né ! Selon la légende, Dom Pérignon, moine bénédictin, aurait eu l'idée de verser de la cire d'abeille pour boucher le goulot des bouteilles de vin. Quelques semaines plus tard, les bouteilles explosèrent... révélant que le sucre produisait cette effervescence à laquelle on doit les pétillantes et fines bulles qui chatouillent le palais et stimulent les sens.
http://www.evene.fr/culture/chroniques.php?j=04&m=08
1693
le 4 août-Bulles enivrantes
Le champagne est né ! Selon la légende, Dom Pérignon, moine bénédictin, aurait eu l'idée de verser de la cire d'abeille pour boucher le goulot des bouteilles de vin. Quelques semaines plus tard, les bouteilles explosèrent... révélant que le sucre produisait cette effervescence à laquelle on doit les pétillantes et fines bulles qui chatouillent le palais et stimulent les sens.
http://www.evene.fr/culture/chroniques.php?j=04&m=08
la douceur est la plenitude de la force-Alphonse Gratry
....qui s'aiment, se taquinent...parfois
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VOLONTAIREMENT ÉCHOUÉES
Suicide ou accident ? Enquête sur les baleines échouées.
En octobre 1986, la plage de Reykjavik, en Islande, est le théâtre d'un apparant massacre: 148 globicéphales (un des plus grands cétacé à dent, similaire au dauphin et fesant environ 8 mètres de long) gisent mort sur le littoral, morts en suivant leur chef, ou pilote. Échoués sur la plage, ils ne peuvent ou ne veulent plus retourner vers la mer. Ce comportement suicidaire est d'autant plus étrange qu'on l'a constaté à de nombreuses reprises.
[url]
En septembre 1975, par exemple, plus de 200 globicéphales sont retrouvés sur la plage de la baie de Bonavista, à Terre-Neuve (Canada). En janvier 1983, ce sont 87 épaulards qui s'échouent sur une plage de l'est de Victoria, en Australie. Et entre 1963 et 1980, 169 baleines au bas mot, de différentes espèces, restent au sec sur la plage en Afrique du Sud.
L'échouement est un comportement fréquent chez les baleines et les dauphins du monde entier, et les scientifiques ont du mal à s'expliquer pourquoi ces mammifères intelligents se tuent de cette façon, à dessein ou par accident.
Le philosophe grec Aristote, qui écrivait au IVe siècle avant J.-C., mentionnait déjà l'échouement des dauphins, sans en proposer d'ailleurs la moindre explication. Au IIe siècle de notre ère, le poète Oppian de Coryce suggéra que les dauphins agissaient ainsi « dans l'espoir que les hommes les trouveraient et... resteraient pour les recouvrir d'un cairn de galets ». Depuis lors, aucun des théories scientifiques n'a pu être prouvée.
Suicide collectif ?
L'explication populaire la plus en vogue est que les baleines se suicident volontairement: lorsqu'on tente de les détourner ou de les repousser vers les eaux plus profondes, elles continuent à se débattre pour atteindre le littoral. Mais les scientifiques, pour la plupart, rejettent cette idée de suicide. Selon les études menées par l'université de Géorgie, l'échouement serait une réponse primitive au stress, et les baleines suivraient un antique instinct de retour vers la sécurité de la terre ferme, dont, en bons mammifères, elles proviennent. Peu de faits concrets, cependant, viennent étayer cette hypothèse, et d'autres évoquent plutôt un comportement social; selon eux, quand une baleine tombe malade, les autres, inquiètes, la suivent jusqu'au littoral.
Des théories qui désorientent
Les explications de l'échouement sont nombreuses et variées. Certaines invoquent l'environnement, comme de fortes marées et des tempêtes électiques; d'autres insistent au contraire sur la capacité des baleines à se diriger et à communiquer entre elles au moyen d'un « sonar », système nerveux extrêmement sensible à la direction des sons et à l'interprétation des échos. On a avancé l'idée que certaines plages en pente très douces ne renvoient pas un écho fiable, de sorte que les cétacé sont désorientés. Cette perte d'orientation pourrait également provenir d'infections de l'oreille entraînant un mauvais fonctionnement du système de sonar.
Des scientifiques anglais de l'université de Cambridge croient pour leur part avoir trouvé la solution: les baleines s'échoueraient lorsqu'elles sont perturbées par des variations soudaines du magnétisme terrestre. Bien que la puissance de celui-ci varie considérablement d'un endroit à un l'autre, les lignes d'une même force s'étendent sur des kilomètres sous la mer. Les baleines y sont très sensibles et ont tendance à les suivre; or, ces lignes suivent généralement la côte, mais de temps à autre, elles mènent à terre, conduisant les cétacés au drame. Cette théorie s'est d'ailleurs vérifiée en Grande-Bretagne, où les cas d'échouement ont toujours lieu là où les lignes magnétiques mènent à la côte. Mais les cartes de ces lignes sont rares pour les autres parties du monde, et les comparaisons sont difficiles.
Le jeu des devinettes continue
Chacune de ces théories explique partiellement les échouements, mais aucune ne s'est avérée réellement satisfaisante. En 1977, la comission des Mammières marins des États-Unis a fondé un Atelier de l'Échouement pour étudier ce phénomène. Les domaines à explorer ne vont pas manquer !
The Reader's Digest, Facts and fallacies , p. 299-300 [/url]
Suicide ou accident ? Enquête sur les baleines échouées.
En octobre 1986, la plage de Reykjavik, en Islande, est le théâtre d'un apparant massacre: 148 globicéphales (un des plus grands cétacé à dent, similaire au dauphin et fesant environ 8 mètres de long) gisent mort sur le littoral, morts en suivant leur chef, ou pilote. Échoués sur la plage, ils ne peuvent ou ne veulent plus retourner vers la mer. Ce comportement suicidaire est d'autant plus étrange qu'on l'a constaté à de nombreuses reprises.
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En septembre 1975, par exemple, plus de 200 globicéphales sont retrouvés sur la plage de la baie de Bonavista, à Terre-Neuve (Canada). En janvier 1983, ce sont 87 épaulards qui s'échouent sur une plage de l'est de Victoria, en Australie. Et entre 1963 et 1980, 169 baleines au bas mot, de différentes espèces, restent au sec sur la plage en Afrique du Sud.
L'échouement est un comportement fréquent chez les baleines et les dauphins du monde entier, et les scientifiques ont du mal à s'expliquer pourquoi ces mammifères intelligents se tuent de cette façon, à dessein ou par accident.
Le philosophe grec Aristote, qui écrivait au IVe siècle avant J.-C., mentionnait déjà l'échouement des dauphins, sans en proposer d'ailleurs la moindre explication. Au IIe siècle de notre ère, le poète Oppian de Coryce suggéra que les dauphins agissaient ainsi « dans l'espoir que les hommes les trouveraient et... resteraient pour les recouvrir d'un cairn de galets ». Depuis lors, aucun des théories scientifiques n'a pu être prouvée.
Suicide collectif ?
L'explication populaire la plus en vogue est que les baleines se suicident volontairement: lorsqu'on tente de les détourner ou de les repousser vers les eaux plus profondes, elles continuent à se débattre pour atteindre le littoral. Mais les scientifiques, pour la plupart, rejettent cette idée de suicide. Selon les études menées par l'université de Géorgie, l'échouement serait une réponse primitive au stress, et les baleines suivraient un antique instinct de retour vers la sécurité de la terre ferme, dont, en bons mammifères, elles proviennent. Peu de faits concrets, cependant, viennent étayer cette hypothèse, et d'autres évoquent plutôt un comportement social; selon eux, quand une baleine tombe malade, les autres, inquiètes, la suivent jusqu'au littoral.
Des théories qui désorientent
Les explications de l'échouement sont nombreuses et variées. Certaines invoquent l'environnement, comme de fortes marées et des tempêtes électiques; d'autres insistent au contraire sur la capacité des baleines à se diriger et à communiquer entre elles au moyen d'un « sonar », système nerveux extrêmement sensible à la direction des sons et à l'interprétation des échos. On a avancé l'idée que certaines plages en pente très douces ne renvoient pas un écho fiable, de sorte que les cétacé sont désorientés. Cette perte d'orientation pourrait également provenir d'infections de l'oreille entraînant un mauvais fonctionnement du système de sonar.
Des scientifiques anglais de l'université de Cambridge croient pour leur part avoir trouvé la solution: les baleines s'échoueraient lorsqu'elles sont perturbées par des variations soudaines du magnétisme terrestre. Bien que la puissance de celui-ci varie considérablement d'un endroit à un l'autre, les lignes d'une même force s'étendent sur des kilomètres sous la mer. Les baleines y sont très sensibles et ont tendance à les suivre; or, ces lignes suivent généralement la côte, mais de temps à autre, elles mènent à terre, conduisant les cétacés au drame. Cette théorie s'est d'ailleurs vérifiée en Grande-Bretagne, où les cas d'échouement ont toujours lieu là où les lignes magnétiques mènent à la côte. Mais les cartes de ces lignes sont rares pour les autres parties du monde, et les comparaisons sont difficiles.
Le jeu des devinettes continue
Chacune de ces théories explique partiellement les échouements, mais aucune ne s'est avérée réellement satisfaisante. En 1977, la comission des Mammières marins des États-Unis a fondé un Atelier de l'Échouement pour étudier ce phénomène. Les domaines à explorer ne vont pas manquer !
The Reader's Digest, Facts and fallacies , p. 299-300 [/url]
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
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Alphonse de Lamartine
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Petit doc de la journée
Madère... l'île aux fleurs.
Madère est aussi appelée l’île aux fleurs. Le climat est doux toute l'année, on peut voir pendant les promenades, beaucoup de fleurs tropicales ou de zones tempérées: des hibiscus, des bougainvillées, des balisiers, mais aussi des hortensias, des agapanthes, des géraniums, des bégonias
Une promenade délicieuse et colorée dans ce petit paradis portugais de l'Atlantique nord.
http://www.dailymotion.com/video/xb1179 ... urs_travel
National Geographic La Mafia Les Parrains
http://video.google.com/videoplay?docid ... 1562872657
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Madère... l'île aux fleurs.
Madère est aussi appelée l’île aux fleurs. Le climat est doux toute l'année, on peut voir pendant les promenades, beaucoup de fleurs tropicales ou de zones tempérées: des hibiscus, des bougainvillées, des balisiers, mais aussi des hortensias, des agapanthes, des géraniums, des bégonias
Une promenade délicieuse et colorée dans ce petit paradis portugais de l'Atlantique nord.
http://www.dailymotion.com/video/xb1179 ... urs_travel
National Geographic La Mafia Les Parrains
http://video.google.com/videoplay?docid ... 1562872657
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Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
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Alphonse de Lamartine
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1392
5 août
Charles VI sombre dans la folie
Le roi Charles VI, 24 ans, est saisi d'un accès de folie, alors qu'il traverse la forêt du Mans avec ses troupes. Il croit voir autour de lui ses ennemis et s'élance en donnant des coups d'épée, tuant six chevaliers. Son règne (1380-1422) sera marqué par 44 attaques, dont chacune durera 3 à 9 mois. Les factions aristocratiques, divisés entre le duc d'Orléans et le duc de Bourgogne, se disputeront le pouvoir.
Voir aussi : Charles VI - Histoire des Valois
1583
5 août
La Grande-Bretagne annexe Terre-Neuve
Sir Humphrey Gilbert hisse le drapeau britannique dans la rade de Saint John's et prend possession de Terre-Neuve au nom de la reine Elizabeth Ière. L'île, découverte vers l'an mille par les Vikings et explorée par Jean Cabot en 1497, est un important lieu de pêche à la morue. Les Français ne reconnaîtront l'occupation britannique que 1713 avec le traité d'Utrecht. Terre-Neuve deviendra la dixième province du Canada en 1949.
Voir aussi : Annexion - Histoire de Terre-Neuve - Jean Cabot - Histoire de la Colonisation
1858
5 août
Le premier télégraphe transatlantique
La première liaison télégraphique entre l'Amérique et l'Europe est réalisée avec un câble qui relie Terre-Neuve à l'Irlande. Le premier message sera envoyé dix jours plus tard. Mais l'isolation du câble ne résistera qu'un mois. Un second câble transatlantique sera tiré en juillet 1866 et restera en exploitation pendant une centaine d'années.
Voir aussi : Télégraphe - Histoire des Télécommunications
1914
5 août
Invention du feu rouge électrique
Les premiers feux rouges électriques sont installés à Cleveland (Etats-Unis). D'autres feux rouges avaient été expérimentés à Londres, avec une lanterne à gaz qui explosa au bout d'un mois, et à Paris, avec un système de disques rouges et blancs interchangeables manuellement. En 1923, le feu électrique arrivera à Paris : au rouge on s'arrête, à la sonnerie on démarre. En 1934, le feu tricolore le remplacera.
Voir aussi : Histoire de la Justice
1962
5 août
Mort de Marilyn Monroe
L'actrice hollywoodienne de 36 ans, Marilyn Monroe (de son vrai nom Norma Jean Baker Mortensen), est retrouvée morte dans la chambre de sa villa californienne. Dépressive, elle avait de grandes difficultés dans ses relations amoureuses et dans le tournage de son dernier film "Something Got to Give" de George Cukor. L'enquête conclura au suicide par barbituriques mais certains émettront des doutes quant aux circonstances de sa mort.
Voir aussi : Décès - Marilyn Monroe - Histoire du Cinéma
1963
5 août
Accords pour la limitation des essais nucléaires
Dix-huit ans après l'explosion de la première bombe nucléaire américaine au-dessus de la ville japonaise d'Hiroshima, les Etats-Unis, l'Union Soviétique et la Grande-Bretagne signent les accord de Moscou. Ceux-ci interdisent les essais nucléaires dans l'atmosphère, dans les mers et dans l'espace. Les essais souterrains restent autorisés. Une centaine d'Etats ratifieront ces accords, mais la France et la Chine, qui mettent alors au point leur arsenal stratégique, refusent d'y adhérer.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Essais nucléaires - Limitation - Histoire de la Guerre froide
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
5 août
Charles VI sombre dans la folie
Le roi Charles VI, 24 ans, est saisi d'un accès de folie, alors qu'il traverse la forêt du Mans avec ses troupes. Il croit voir autour de lui ses ennemis et s'élance en donnant des coups d'épée, tuant six chevaliers. Son règne (1380-1422) sera marqué par 44 attaques, dont chacune durera 3 à 9 mois. Les factions aristocratiques, divisés entre le duc d'Orléans et le duc de Bourgogne, se disputeront le pouvoir.
Voir aussi : Charles VI - Histoire des Valois
1583
5 août
La Grande-Bretagne annexe Terre-Neuve
Sir Humphrey Gilbert hisse le drapeau britannique dans la rade de Saint John's et prend possession de Terre-Neuve au nom de la reine Elizabeth Ière. L'île, découverte vers l'an mille par les Vikings et explorée par Jean Cabot en 1497, est un important lieu de pêche à la morue. Les Français ne reconnaîtront l'occupation britannique que 1713 avec le traité d'Utrecht. Terre-Neuve deviendra la dixième province du Canada en 1949.
Voir aussi : Annexion - Histoire de Terre-Neuve - Jean Cabot - Histoire de la Colonisation
1858
5 août
Le premier télégraphe transatlantique
La première liaison télégraphique entre l'Amérique et l'Europe est réalisée avec un câble qui relie Terre-Neuve à l'Irlande. Le premier message sera envoyé dix jours plus tard. Mais l'isolation du câble ne résistera qu'un mois. Un second câble transatlantique sera tiré en juillet 1866 et restera en exploitation pendant une centaine d'années.
Voir aussi : Télégraphe - Histoire des Télécommunications
1914
5 août
Invention du feu rouge électrique
Les premiers feux rouges électriques sont installés à Cleveland (Etats-Unis). D'autres feux rouges avaient été expérimentés à Londres, avec une lanterne à gaz qui explosa au bout d'un mois, et à Paris, avec un système de disques rouges et blancs interchangeables manuellement. En 1923, le feu électrique arrivera à Paris : au rouge on s'arrête, à la sonnerie on démarre. En 1934, le feu tricolore le remplacera.
Voir aussi : Histoire de la Justice
1962
5 août
Mort de Marilyn Monroe
L'actrice hollywoodienne de 36 ans, Marilyn Monroe (de son vrai nom Norma Jean Baker Mortensen), est retrouvée morte dans la chambre de sa villa californienne. Dépressive, elle avait de grandes difficultés dans ses relations amoureuses et dans le tournage de son dernier film "Something Got to Give" de George Cukor. L'enquête conclura au suicide par barbituriques mais certains émettront des doutes quant aux circonstances de sa mort.
Voir aussi : Décès - Marilyn Monroe - Histoire du Cinéma
1963
5 août
Accords pour la limitation des essais nucléaires
Dix-huit ans après l'explosion de la première bombe nucléaire américaine au-dessus de la ville japonaise d'Hiroshima, les Etats-Unis, l'Union Soviétique et la Grande-Bretagne signent les accord de Moscou. Ceux-ci interdisent les essais nucléaires dans l'atmosphère, dans les mers et dans l'espace. Les essais souterrains restent autorisés. Une centaine d'Etats ratifieront ces accords, mais la France et la Chine, qui mettent alors au point leur arsenal stratégique, refusent d'y adhérer.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Essais nucléaires - Limitation - Histoire de la Guerre froide
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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LES PLUIES MERVEILLEUSES
On appelle habituellement "pluies merveilleuses", des pluies formées d’objets, de végétaux et même d’animaux ! Ces faits prodigieux, accueillis avec la plus grande réserve par les scientifiques, ont été signalés depuis l’Antiquité, jusqu’à ces dernières années.
Dans son ouvrage Le Livre des Damnés (1919), Charles Fort, journaliste américain, se consacra à ces phénomènes inexpliqués de pluies de substance gélatineuse, de boue, de matières végétales, de feuilles mortes – qui tombèrent une demi-heure durant à Clairvaux en 1794 et durant dix minutes en Indre-et-Loire, à Autrèche, en avril 1869 -, de lavande – à Oudon, en Loire-Atlantique, en 1903 -, de carbonate de soude, d’acide nitrique, de calcaire, de sel, de coke, de cendres, de serpents, de fourmis, de vers et de boulets de canon, entre autres.
Charles Berlitz, quant à lui, mentionna dans son livre des Phénomènes étranges du monde, des déluges d’oiseaux et même de morceaux de viande saignante !
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Certains de ces phénomènes ont pourtant trouvé une explication parfaitement rationnelle. C’est le cas notamment de la pluie de soufre, attestée dès les temps les plus anciens et au Moyen Âge : à la fin du XVIIè siècle, on comprit que la couleur jaune de cette pluie venait de ce qu’elle était chargée du pollen des fleurs de certains arbres, surtout des pins et des sapins. Ce qu’on appelait pluie de laine désignait simplement une ondée chargée du duvet que produisent les graines des peupliers et de certains saules. Les pluies de lait, comme celle qui tomba aux environs de Rome en 234 avant notre ère et celle de 109 qui précéda l’incendie de Rome, "ont été expliquées par l’adjonction de matières crétacées poussées dans les airs par des tourbillons et formant alors avec la pluie une eau laiteuse."
Au XIXè siècle, les spécialistes expliquèrent les prétendues pluies de sang, très impressionnantes, dont la couleur rouge serait due à la terre, à des poussières de minéraux ou d’autres matières balayées par les vents, ou encore à des papillons qui répandaient des gouttes d’un suc rouge. Des pluies de sang tombèrent ainsi à Lisbonne en 1551 et à Freiberg (Allemagne), trois ans plus tard. A celle-ci s’ajouta également une pluie de chair humaine, qui s’expliqua finalement par une chute de pierres volcaniques ressemblant à de la chair desséchée.
La pluie de "manne" tient, elle, du miracle : en 371, il tomba en Artois, alors que les terres étaient stériles, une pluie très grasse avec une châsse contenant de la laine : "Elle engraissa tellement de terre qu’elle fut appelée manne, à l’exemple de celle dont Dieu nourrit son peuple dans le désert." Cette relique est d’ailleurs conservée à l’église d’Arras où tous les ans une messe célèbre ce prodige.
PLUIES D'OBJETS
Une pluie de croix tomba en 367 le jour où Julien l’Apostat, "voulant réédifier le temple de Jérusalem, vit ses efforts impies confondus par le courroux divin. Ces croix, après avoir sillonné les airs, venaient se fixer sur les vêtements des spectateurs." Des croix tombèrent également du ciel en Calabre vers 746, puis en Allemagne en 1503, où elles avaient "la teinte d’un pain fait de pure fleur de farine."
Selon une croyance du Moyen Âge, des pluies d’armes se produisaient la nuit aux approches des grandes guerres. Parmi ces armes se trouvaient des hallebardes, des épées, très communes, et plus rarement des haches.
Patrice Walker, chroniqueur écossais, témoigna ainsi : "Pendant le mois de juin et de juillet dans les environs de Crossford Boat, à deux minutes au-dessous de Lanarck, et particulièrement à Clyde, un grand nombre de personnes se rassemblèrent pendant plusieurs soirées. Il y avait là une pluie de bonnets, de chapeaux, de fusils et de sabres, qui couvraient les arbres et la terre ; des compagnies d’hommes armés, marchant en bon ordre sur le bord de l’eau ; des compagnies rencontrant des compagnies, se traversant les unes les autres, puis tombant à terre et disparaissant. […] Je m’y rendis trois soirées consécutives et je remarquai qu’il y avait les deux tiers des spectateurs qui voyaient ce prodige, et un tiers qui ne le voyait pas. Quoique je ne puisse donc rien voir, il y avait une telle frayeur et un tel tremblement parmi ceux qui voyaient que même ceux qui ne voyaient pas pouvaient s’en apercevoir. […] Ceux qui virent ce prodige, quand ils faisaient un voyage, voyaient toujours un bonnet et un sabre tomber sur le chemin."
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A l’époque de l’invasion turque, il tomba en Allemagne, comme signe avant-coureur, des petits turbans, mignonnement ouvragés. La bataille de Lépante, en 1571, qui "délivra la Chrétienté des armées musulmanes, mit ainsi fin aux pluies de turban."
Pluie d’argent
En 197 de notre ère, une pluie de vif-argent tomba à Rome sur le forum d’Auguste. L’historien grec Dion Cassius en recueillit des gouttes et "s’en servit pour frotter une pièce de cuivre et lui donner l’apparence de l’argent pur, qu’elle conserva intact trois jours entiers." Le même phénomène se reproduisit sous le règne d’Aurélien au IIIè siècle.
Pluie de glace et d’icebergs
Au printemps 1968, un charpentier allemand qui travaillait sur un toit fut tué par une chandelle de glace de deux mètres de long. Un cube de glace échoua également sur une voiture dans une banlieue de Londres en mars 1974, tandis qu’à Tumberville, en Virginie (Etats-Unis), en mars 1976, un bloc de glace passa au travers du toit d’une maison. Un des policiers chargé de récupérer ce curieux morceau déclara : "En examinant la glace, je l’ai trouvée d’un blanc laiteux, froide et compressible dans la main." Les physiciens, quant à eux, conclurent qu’elle ressemblait à de l’eau ordinaire sortant du robinet.
La théorie développée par les astronomes selon laquelle la glace pourrait provenir d’un avion ne fit pas l’unanimité : d’une part, on n’avait entendu aucun avion peu avant la chute, d’autre part on avait retrouvé dans quelques fragments de glace des morceaux de gravier. Les météorologistes ne croyaient eux-mêmes pas à cette thèse.
En revanche, la chute d’un bloc de glace de couleur bleu foncé, pesant plus de quatre kilos, et qui s’écrasa sur une maison de Shenandoah (Pennsylvanie) en 1970, était sans doute formée d’un liquide tombé d’un avion.
Il faut signaler encore que des chutes de blocs de glace se sont produites bien avant l’invention de l’avion. Ainsi en 1847, à Ord en Ecosse, il y en eut un de près de six mètres de circonférence. En juillet 1853, un iceberg "volant" s’abattit sur la ville de Rouen.
En janvier 1860, un navire qui s’approchait du cap de Bonne-Espérance essuya une violente bourrasque : "Le vent a subitement tourné de l’est au nord. Pendant la bourrasque, il y eut trois éclairs de lumière vive, l’un très près du bateau, et au même moment, une douche de glace est tombée pendant trois minutes. Ce n’était pas de la grêle, mais des morceaux de glace bien solides, de formes irrégulières et de différentes dimensions, allant jusqu’à la grosseur de la moitié d’une brique."
Pluie de pierres
Les pluies de pierres ne doivent normalement pas être interprétées comme extraordinaires : elles sont sans doute constituées par la chute d’aérolithes ou de corps provenant de l’espace. Mais elles ont longtemps effrayé la population et ne se comptent plus dans les archives de pluies fantastiques.
Elles étaient connues de tous les Anciens, comme en témoignent Tite-Live, Pausanias, Pline et Diodore entre autres. La plus ancienne chute de pierres connue intervient à Rome, sous le règne de Tullus Hostilius, après la ruine d’Albe, au VIIè siècle avant notre ère. Par ailleurs, une pierre unique tombée du ciel faisait toujours l’objet d’un culte superstitieux et certains l’utilisaient pour la prophétie. Et c’est sur cette même base de croyance qu’est fondé le pèlerinage à la Mecque pour les musulmans : l’adoration d’une pierre unique tombée du ciel, offerte par Mahomet.
La plus grosse pierre tombée du ciel est celle qu’on retrouva en Alsace, à Ensisheim en 1492, puisqu’elle pesait environ trois cents livres. Au début du XVIè siècle, 1 200 pierres environ, dont une pesant cent livres et une autre soixante, tombèrent en Italie, près de l’Adda.
On signale également une pluie de pierres tombées au cours d’un orage en 1768 dans le Maine, aux environs du château de Lucé : "Il y eut un coup de tonnerre qui fut suivit d’un bruit tout à fait semblable au mugissement d’un bœuf." On retrouva une pierre enfoncée dans la terre qui était encore brûlante : "Elle pesait sept livres et demie, sa forme était triangulaire, c’est-à-dire qu’elle présentait trois cornes arrondies, dont l’une, enfoncée dans le gazon, était de couleur grise, et les deux autres extrêmement noires. Un morceau de cette pierre fut examiné par l’Académie royale des sciences. […] Ils reconnurent que c’était une espèce de pyrite qui n’avait rien de particulier que l’odeur de foie de soufre qui s’en exhalait pendant sa dissolution par l’acide marin. Cent graines de cette substance donnèrent par l’analyse huit grains et demi de soufre, trente-six de fer, et cinquante-cinq et demi de verre vitrifiable."
En juillet 1790, nouvelle pluie de pierres à Juillac, dans les Landes. Le 26 avril 1803, à l’Aigle, dans l’Orne, l’apparition d’un "globe enflammé d’un éclat très brillant qui se mouvait dans l’atmosphère avec beaucoup de rapidité" fut suivie d’une forte explosion, puis de la projection, avec un bruit de fusillade et de sifflements, de 3 000 petites pierres environ, qui se répandirent dans tous les coins. Les paysans crurent à l’Apocalypse, se jetèrent à terre et se mirent à prier. Les physiciens de Paris, incrédules, se décidèrent seulement trois mois plus tard, à étudier le phénomène : ils conclurent très rapidement à une simple pluie de météores.
Le 27 mai 1819, une grêle violente dévasta la commune de Grignoncourt (Vosges, région de Neufchâteau) : les grêlons, qui pesaient près de cinq cents grammes, contenaient une pierre couleur café clair, plate, ronde, polie et percée en son milieu d’un trou laissant passer le petit doigt. Ces pierres furent analysées comme étant inconnues dans la région. En juillet 1825, à la suite d’un violent orage, de nombreuses pierres, de trente à plus de deux cents cinquante grammes, échouèrent dans les campagnes environnant Torrecilla de Cameros, en Espagne.
La pluie d’aérolithe qui tomba en août 1853 sur un village situé à une vingtaine de kilomètres de Saint-Pol (Pas-de-Calais), et qui causa la mort de poules et d’oiseaux, avait un caractère absolu et miraculeux : sur l’une de ces pierres, tombées une fois de plus juste après un orage, on pouvait voir "un œil ouvert fort bien dessiné ; une autre présentait le dessin d’une ancre sur fond transparent. Plusieurs autres avaient la forme de cœurs ou de silhouettes semblables à des statuettes de la Vierge ; enfin, une dernière, plus merveilleuse encore, offrait l’image d’un ostensoir d’environ dix centimètres de hauteur, au milieu duquel se voyait l’image d’une hostie entourée d’une auréole de dentelle transparente." Le même jour, on recueillit, après un déluge de grêle et dans une maison de Saint-Pol, un grêlon qui "avait la forme d’une médaille ; au milieu d’un cercle servant d’encadrement, on distinguait nettement la figure de la Vierge, dont la tête était couronnée comme une auréole." Fait extraordinaire, le grêlon était tombé par la cheminée dans le foyer, "à la même place où l’on avait l’habitude de placer et d’allumer un cierge à la Vierge." Dans la même ville, on trouva également un grêlon présentant l’aspect d’une médaille à l’effigie de la Vierge.
Vers 1880, l’Académie des Sciences décréta que les météores n’existaient pas et Cuvier affirma qu’il ne pouvait pas tomber des pierres puisqu’il n’y en avait pas dans le ciel.
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PLUIES DE FRUITS ET DE VEGETAUX
Pluie de blé
On désignait sous cette appellation des ondées qui déposaient sur le sol des corps ressemblant à des grains de blé. Certains ont cru les identifier au siècle dernier : il s’agirait de tubercules de la renoncule ficaire, ou de graines de mélampyre, de véroniques ou d’autres plantes, qui auraient été soulevées et transportées par le vent. De nombreux témoignages évoquent toutefois une pluie de pur froment qui tomba en mars 1556 sur la ville de Klagenfurt (Autriche) : cette pluie était "si abondante, que les habitants purent s’en approvisionner pour vivre un certain temps." En 1886, en Angleterre, des grêlons renfermaient aussi des grains de blé.
Ce type d’averse ne serait cependant pas si rare qu’on peut l’imaginer. En mai 1803, à la suite d’un très violent orage, il tomba donc une pluie de graines, semblables à des pois, dans la province de Léon (Espagne) : neuf à dix quintaux de ces graines, très blanches, dures et presque rondes, furent recueillis. On a supposé que ces graines, dont aucun botaniste ne reconnut l’espèce et qui n’existeraient pas sur notre hémisphère, pouvaient avoir été transportées par une trombe d’eau d’une contrée très éloignée.
En février 1979, lors d’une tempête de neige, on entendit un bruit de pétarade : on découvrit alors des graines, qui se révélèrent être des graines de cresson et de moutarde. "La chose la plus singulière c’est que les graines de cresson étaient toutes enveloppées d’une gelée. Lorsqu’on plongeait la main dans ces graines pour les attraper, elles collaient aux doigts sans que l’on puisse sans débarrasser. Le phénomène se reproduisit cinq à six fois dans la journée et il tombait à chaque fois de plus en plus de graines. Ce qui est très étrange, c’est que lorsque les graines rapportées de chaque jardin se collaient aux chaussures et que l’on marchait dessus, elles exhalaient toutes un parfum très fort de moutarde et de cresson."
Quelques jours plus tard, nouvelle pluie constituée cette fois de pois, de maïs, de haricots et de fèves ; plus de quatre kilos de graines furent ainsi récoltées en vingt-cinq averses. Aucune explication ne fut trouvée aux deux phénomènes.
Pluie de noisettes
Selon le Symons Monthly Meteorological Magazine, en 1867 se produisit à Dublin une pluie de noisettes "fossiles" : elle était si violente "que les policiers, pourtant pourvus de casques d’une résistance exceptionnelle, ont été obligés de chercher un abri pour se protéger de cette fusillade aérienne."
A Bristol, en mars 1977, un couple qui se trouvait dans la rue reçut une véritable douche de noisettes (environ quatre cents). Fait très étrange, "non seulement il n’y avait pas de noisettes ailleurs dans la rue, mais les noisettes n’auraient pas du être de saison avant les mois de septembre ou d’octobre, alors que nous étions au mois de mars !" (FAWC). De plus, les noisettes, qui se révélèrent mûres et très bonnes, étaient tombées d’un ciel bleu où il n’y avait qu’un seul nuage.
PLUIES D'ANIMAUX
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Pluie d’alligators
Le phénomène a été signalé aux Etats-Unis en 1877, rapporté par le New York Times du 26 décembre : "Le Dr J.L. Smith, de Silverston, en Caroline du Sud, était assis devant sa tente lorsque, soudain, quelque chose tomba sur le sol et se mit à ramper vers lui. A l’examen, il apparut que l’objet en question était un alligator. L’instant d’après un autre tomba de la même façon. Ces apparitions excitèrent tellement la curiosité du docteur qu’il regarda aux alentours pour voir s’il n’y en avait pas d’autres. Il en trouva ainsi six autres dans un rayon de 200 mètres. Les animaux étaient tous bien vivants et mesuraient environ 30 centimètres. L’endroit où ils sont tombés se trouve sur une vaste étendue sablonneuse près de la rivière Savannah."
Tandis qu’un alligator tombait du ciel en 1893 à Charleston, un fait similaire se reproduisit en mai 1934 : un ballon de la marine américaine, de retour des Caraïbes, survolait la Californie "lorsque le commandant, Robert Davis, entendit des bruits sourds au-dessus de sa tête. Intrigué, il monta au gréage pour examiner un des sacs de ballast. Les coups se faisant de plus en plus forts, il ouvrit donc un sac de ballast et y découvrit un alligator de plus de 70 centimètres. L’équipage volait déjà depuis plusieurs jours et par conséquent, personne n’avait aucune idée de la provenance soudaine de l’animal, sans que personne, de surcroît, ne s’aperçoive de sa présence plus tôt. L’équipage s’était déplacé à bord du ballon depuis le départ et n’avait rien remarqué qui sorte à ce point de l’ordinaire. Restait une seule explication logique mais pas du tout sensée en réalité : l’alligator était tombé du ciel."
Une trentaine d’années plus tard, en 1960, des habitants de Long Beach en Californie, entendirent un bruit lourd dans leur jardin, suivi d’un grognement terrible : ils y découvrirent avec stupéfaction un alligator de près de deux mètres.
Pluie de canards
En 1587, en Allemagne, aux environs du château de Withiz, "une nuée de canards, tombant comme la pluie, s’abattit sur un étang voisin. Sur ce champ de bataille, ils se livrèrent un combat acharné, et le lendemain matin les paysans ramassèrent par centaines ceux qui avaient succombé dans la lutte." En 1933, des canards gelés se sont écrasés à Worcester dans le Massachusetts (Angleterre).
On parle également de la chute d’une tortue enrobée de glace dans le Mississipi en 1894, et d’une pluie de sangsues, toujours aux Etats-Unis, à une date antérieure à la première moitié du XIXè siècle.
Pluie de crabes et de bigorneaux
En 1829, à Reigate (Angleterre), on retrouva quelques crabes après un violent orage. En mai 1881, toujours en Angleterre et à l’occasion d’un orage qui éclata près de Worcester, on rapporta les mêmes faits et "dans un de ces gros coquillages ramassés, se trouvait un bernard-l’hermite vivant."
Pluie de crapauds et de grenouilles
Depuis l’Antiquité, des milliers de témoins auraient vu "ces animaux tomber de l’atmosphère sous leurs yeux, en auraient reçu sur leur figure et sur leurs chapeaux." Au siècle dernier, on attribuait encore aux sorcières les pluies de crapauds et de grenouilles.
Le récit suivant, un extrait du Monthly Weather Review de mai 1917, est celui d'un déluge de crapauds tombé en France sur le village de Lalain, en 1794:
« Il faisait très chaud. Soudain, vers 3 heures de l'après-midi, il tomba une telle abondance de pluie que 150 hommes de la grande garde furent obligés de quitter la dépression qu'ils occupaient pour ne pas être noyés. Mais quelle ne fut par leur surprise de constater qu'avec l'eau se mettaient à tomber d'innombrables crapauds, de la taille d'une châtaigne, qui se mirent à sauter dans toutes les directions. La partie postérieure des crapauds étaient allongée, ils devaient encore être prêt de l'état de têtard.»
Le même article du Monthly Weather Review décrit aussi une autre situation vraiment similaire en France, dans la ville de Poitiers, le 23 juin 1809.
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Toujours en France, on cite le témoignage suivant survenu à Jouy en juin 1833 : "Un orage nous surprit et je vis tomber du ciel des crapauds ; j’en reçus sur mon parapluie ; le sol était couvert d’une quantité prodigieuse de crapauds fort petits qui sautillaient partout. Les gouttes d’eau qui tombaient en même temps n’étaient guère plus nombreuses que les crapauds."
Certains ont nié formellement le phénomène, puisque « celui qui peut croire qu’il pleut des grenouilles croira tout aussi formellement qui peut pleuvoir des veaux », d’autres tentèrent d’avancer une explication, comme le physicien Ampère : "Ce savant avait remarqué, et c’est ce que tous les promeneurs ont pu remarquer aussi, qu’à une époque déterminée, c’est-à-dire quand les crapauds et les grenouilles viennent de perdre leur queue, ces animaux éprouvent le besoin d’abandonner le lieu de leur naissance, et se mettent en effet à courir d’une manière vagabonde, et par très grandes masses, la campagne. Durant ces promenades, il serait très possible qu’un coup de vent violent accompagnant les orages, enlevât sur son passage une certaine quantité de ces animaux, faibles et légers, pour les rejeter ensuite en d’autres lieux."
Signalons que pour faire taire ces sceptiques, des observateurs nièrent bien vite le fait qu’un tourbillon de vent pu aspirer non seulement les batraciens mais aussi les poissons ou autres animaux : "Premièrement, le mécanisme transporteur, quelle que soit sa nature, préfère sélectionner une seule espèce de poisson ou de grenouille ou de l’animal inscrit au menu du jour. Deuxièmement, la taille est également soigneusement sélectionnée. Troisièmement, aucun débris, tel que du sable ou des plantes, ne tombe jamais avec les animaux. Quatrièmement, lorsqu’il s’agit d’espèces marines, aucun rapport ne signale une chute de pluie salée. […] L’hypothèse de la trombe marine ou du tourbillon est donc plus facile à avaler lorsque le poisson transporté voyage habituellement et en abondance par bancs à la surface des eaux avoisinantes. Mais elle est moins adaptée aux poissons vivant en eau profonde, parfois sans tête, et aux animaux qui tombent en quantité énorme."
Au cours de ce siècle, l’Angleterre subit des averses de batraciens par centaines, notamment en 1921 à Southgate, au nord de Londres. En 1944, dans les Midlands, un couple surpris par l’une de ces averses vit la route se recouvrir en quelques minutes de minuscules reinettes, et, cela ne s’invente pas, le village où le phénomène se produisit s’appelait Hopwas, qui signifie "petit bond" ! En décembre 1977, le Sunday Times mentionna aussi une pluie de grenouilles dans le Sahara marocain.
En 1954, dans un parc de Birmingham, un déluge de grenouilles affola la population en pleine journée : "Elles tombaient du ciel par centaines, nos parapluie en était couvert. Nos épaules en étaient pleines. En regardant en l’air, nous pouvions les voir tomber du ciel comme des flocons de neige. La terre en était entièrement recouverte sur 50 mètres carré. Nous avions très peur de les piétiner tant elles étaient minuscules. Elles mesuraient un centimètre et demi ou deux seulement, et étaient de couleur kaki avec des petites touches de jaune, exactement comme si elles venaient de sortir de l’œuf."
En 1969, une pluie de grenouilles fit l’objet d’un article dans le Sunday Express, puisque les grenouilles étaient tombées sur la maison d’une des journalistes, à Penne, dans le Buckinghamshire ; elle apposa son témoignage en première page et pu prouver ses dires en montrant les deux petites grenouilles qu’elle avait retrouvé dans le pantalon bouffant qu’elle portait la veille.
Pluie de poissons
Outre-manche, l’un des plus anciens témoignages connus a été adressé à un membre de la Société royale, en l’an 1666. Par ailleurs, on en fait très souvent mention en Allemagne, notamment sous le règne d’Othon III, vers la fin du Xè siècle, où ce phénomène était réputé annoncer des catastrophes, comme la pluie de poissons qui tomba en 990 avait précédé l’invasion de la Saxe par les Vandales. En France, au courant de l’été 1820, les élèves du séminaire de Nantes "virent avec surprise, à la suite d’un orage pendant lequel ils s’étaient mis à l’abri, la surface de la campagne couverte sur une étendue de quatre cents pas d’une multitude de poissons d’un pouce de longueur environ qui sautillaient dans l’herbe."
Outre-manche toujours, une pluie d’anguilles des sables se serait abattue en 1918 sur un quartier de Sunderland et en 1948, une douche de harengs tomba sur quatre golfeurs près de Bournemouth (Dorset).
D’autres faits similaires se produisirent outre-Atlantique. En 1819, un hareng de trente-trois centimètres tomba du ciel à Buffalo et en 1879, c’est une véritable averse de harengs qui survint dans un cimetière de Sacramento. Une pluie de poissons eut encore lieu dans le Kansas en 1899. En 1841, Boston reçut une pluie de poissons, dont un calmar de plus de vingt centimètres ! En octobre 1947, la rue se couvrit en quelques instants de milliers de poissons à Marksville, en Louisiane : parmi eux, on identifia "des poissons-lunes, des vairons aux yeux ronds et une perche noire de plus de vingt centimètres de longueur." En 1957, des poissons s’abattirent sur une gare en Alabama.
Les pluies de poissons sont très courantes en Inde et en Australie. Le naturaliste australien Gilbert Whitley a même fait publier en 1972 dans l’Australian Natural History, une liste de cinquante pluies de poissons, dont une pluie de milliers d’épinoches d’eau douce en 1879, de perches naines dans l’Etat de Victoria en 1933, et une pluie de crevettes en Nouvelles Galles du Sud quelques années plus tard.
En février 1861, après le tremblement de terre de Singapour, un déluge s’abattit sur la ville pendant six jours entiers. Peu après, on vit "une foule de Malais et de Chinois qui remplissaient leurs paniers de poissons qu’ils ramassaient dans les flaques d’eau qui recouvraient le sol." Un autre cas survenu en Inde "fait état du bon usage qui a été fait de cette pluie de poissons, qui ont été accommodés au curry."
Sources :
- Charles Berlitz, Les phénomènes étranges du monde, 1989
- A. de Chesnel, Dictionnaire des superstitions, erreurs, préjugés et traditions populaires où sont exposées les croyances superstitieuses des temps anciens et modernes ; tome XX de l’Encyclopédie théologique, 1856
- Jacques Albin Simon Collin de Plancy, Dictionnaire infernal, ou Bibliothèque universelle, sur les êtres, les personnages, les livres, les faits et les choses qui tiennent aux apparitions, à la magie, au commerce de l’enfer, aux divinations, aux sciences secrètes, 1825 et 1863
- Simon Welfare et John Fairley, L’univers mystérieux d’Arthur C. Clarke, 1981
- Richard Hennig, Les Grandes Enigmes de l’Univers, 1985
- Jean-Paul Clébert et Michel Aimé, légendes et traditions de France, 1979
- Louis Pauwels et Jacques Bergier, Le Matin des magiciens (Introduction au réalisme fantastique), 1977
- Revue des Traditions Populaires, 1886 et 1919
- Eusèbe Salverte, Des sciences occultes ou Essai sur la magie, les prodiges et les miracles, 1829
- Gratien de Semur, Traité des erreurs et des préjugés, 1843
On appelle habituellement "pluies merveilleuses", des pluies formées d’objets, de végétaux et même d’animaux ! Ces faits prodigieux, accueillis avec la plus grande réserve par les scientifiques, ont été signalés depuis l’Antiquité, jusqu’à ces dernières années.
Dans son ouvrage Le Livre des Damnés (1919), Charles Fort, journaliste américain, se consacra à ces phénomènes inexpliqués de pluies de substance gélatineuse, de boue, de matières végétales, de feuilles mortes – qui tombèrent une demi-heure durant à Clairvaux en 1794 et durant dix minutes en Indre-et-Loire, à Autrèche, en avril 1869 -, de lavande – à Oudon, en Loire-Atlantique, en 1903 -, de carbonate de soude, d’acide nitrique, de calcaire, de sel, de coke, de cendres, de serpents, de fourmis, de vers et de boulets de canon, entre autres.
Charles Berlitz, quant à lui, mentionna dans son livre des Phénomènes étranges du monde, des déluges d’oiseaux et même de morceaux de viande saignante !
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Certains de ces phénomènes ont pourtant trouvé une explication parfaitement rationnelle. C’est le cas notamment de la pluie de soufre, attestée dès les temps les plus anciens et au Moyen Âge : à la fin du XVIIè siècle, on comprit que la couleur jaune de cette pluie venait de ce qu’elle était chargée du pollen des fleurs de certains arbres, surtout des pins et des sapins. Ce qu’on appelait pluie de laine désignait simplement une ondée chargée du duvet que produisent les graines des peupliers et de certains saules. Les pluies de lait, comme celle qui tomba aux environs de Rome en 234 avant notre ère et celle de 109 qui précéda l’incendie de Rome, "ont été expliquées par l’adjonction de matières crétacées poussées dans les airs par des tourbillons et formant alors avec la pluie une eau laiteuse."
Au XIXè siècle, les spécialistes expliquèrent les prétendues pluies de sang, très impressionnantes, dont la couleur rouge serait due à la terre, à des poussières de minéraux ou d’autres matières balayées par les vents, ou encore à des papillons qui répandaient des gouttes d’un suc rouge. Des pluies de sang tombèrent ainsi à Lisbonne en 1551 et à Freiberg (Allemagne), trois ans plus tard. A celle-ci s’ajouta également une pluie de chair humaine, qui s’expliqua finalement par une chute de pierres volcaniques ressemblant à de la chair desséchée.
La pluie de "manne" tient, elle, du miracle : en 371, il tomba en Artois, alors que les terres étaient stériles, une pluie très grasse avec une châsse contenant de la laine : "Elle engraissa tellement de terre qu’elle fut appelée manne, à l’exemple de celle dont Dieu nourrit son peuple dans le désert." Cette relique est d’ailleurs conservée à l’église d’Arras où tous les ans une messe célèbre ce prodige.
PLUIES D'OBJETS
Une pluie de croix tomba en 367 le jour où Julien l’Apostat, "voulant réédifier le temple de Jérusalem, vit ses efforts impies confondus par le courroux divin. Ces croix, après avoir sillonné les airs, venaient se fixer sur les vêtements des spectateurs." Des croix tombèrent également du ciel en Calabre vers 746, puis en Allemagne en 1503, où elles avaient "la teinte d’un pain fait de pure fleur de farine."
Selon une croyance du Moyen Âge, des pluies d’armes se produisaient la nuit aux approches des grandes guerres. Parmi ces armes se trouvaient des hallebardes, des épées, très communes, et plus rarement des haches.
Patrice Walker, chroniqueur écossais, témoigna ainsi : "Pendant le mois de juin et de juillet dans les environs de Crossford Boat, à deux minutes au-dessous de Lanarck, et particulièrement à Clyde, un grand nombre de personnes se rassemblèrent pendant plusieurs soirées. Il y avait là une pluie de bonnets, de chapeaux, de fusils et de sabres, qui couvraient les arbres et la terre ; des compagnies d’hommes armés, marchant en bon ordre sur le bord de l’eau ; des compagnies rencontrant des compagnies, se traversant les unes les autres, puis tombant à terre et disparaissant. […] Je m’y rendis trois soirées consécutives et je remarquai qu’il y avait les deux tiers des spectateurs qui voyaient ce prodige, et un tiers qui ne le voyait pas. Quoique je ne puisse donc rien voir, il y avait une telle frayeur et un tel tremblement parmi ceux qui voyaient que même ceux qui ne voyaient pas pouvaient s’en apercevoir. […] Ceux qui virent ce prodige, quand ils faisaient un voyage, voyaient toujours un bonnet et un sabre tomber sur le chemin."
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A l’époque de l’invasion turque, il tomba en Allemagne, comme signe avant-coureur, des petits turbans, mignonnement ouvragés. La bataille de Lépante, en 1571, qui "délivra la Chrétienté des armées musulmanes, mit ainsi fin aux pluies de turban."
Pluie d’argent
En 197 de notre ère, une pluie de vif-argent tomba à Rome sur le forum d’Auguste. L’historien grec Dion Cassius en recueillit des gouttes et "s’en servit pour frotter une pièce de cuivre et lui donner l’apparence de l’argent pur, qu’elle conserva intact trois jours entiers." Le même phénomène se reproduisit sous le règne d’Aurélien au IIIè siècle.
Pluie de glace et d’icebergs
Au printemps 1968, un charpentier allemand qui travaillait sur un toit fut tué par une chandelle de glace de deux mètres de long. Un cube de glace échoua également sur une voiture dans une banlieue de Londres en mars 1974, tandis qu’à Tumberville, en Virginie (Etats-Unis), en mars 1976, un bloc de glace passa au travers du toit d’une maison. Un des policiers chargé de récupérer ce curieux morceau déclara : "En examinant la glace, je l’ai trouvée d’un blanc laiteux, froide et compressible dans la main." Les physiciens, quant à eux, conclurent qu’elle ressemblait à de l’eau ordinaire sortant du robinet.
La théorie développée par les astronomes selon laquelle la glace pourrait provenir d’un avion ne fit pas l’unanimité : d’une part, on n’avait entendu aucun avion peu avant la chute, d’autre part on avait retrouvé dans quelques fragments de glace des morceaux de gravier. Les météorologistes ne croyaient eux-mêmes pas à cette thèse.
En revanche, la chute d’un bloc de glace de couleur bleu foncé, pesant plus de quatre kilos, et qui s’écrasa sur une maison de Shenandoah (Pennsylvanie) en 1970, était sans doute formée d’un liquide tombé d’un avion.
Il faut signaler encore que des chutes de blocs de glace se sont produites bien avant l’invention de l’avion. Ainsi en 1847, à Ord en Ecosse, il y en eut un de près de six mètres de circonférence. En juillet 1853, un iceberg "volant" s’abattit sur la ville de Rouen.
En janvier 1860, un navire qui s’approchait du cap de Bonne-Espérance essuya une violente bourrasque : "Le vent a subitement tourné de l’est au nord. Pendant la bourrasque, il y eut trois éclairs de lumière vive, l’un très près du bateau, et au même moment, une douche de glace est tombée pendant trois minutes. Ce n’était pas de la grêle, mais des morceaux de glace bien solides, de formes irrégulières et de différentes dimensions, allant jusqu’à la grosseur de la moitié d’une brique."
Pluie de pierres
Les pluies de pierres ne doivent normalement pas être interprétées comme extraordinaires : elles sont sans doute constituées par la chute d’aérolithes ou de corps provenant de l’espace. Mais elles ont longtemps effrayé la population et ne se comptent plus dans les archives de pluies fantastiques.
Elles étaient connues de tous les Anciens, comme en témoignent Tite-Live, Pausanias, Pline et Diodore entre autres. La plus ancienne chute de pierres connue intervient à Rome, sous le règne de Tullus Hostilius, après la ruine d’Albe, au VIIè siècle avant notre ère. Par ailleurs, une pierre unique tombée du ciel faisait toujours l’objet d’un culte superstitieux et certains l’utilisaient pour la prophétie. Et c’est sur cette même base de croyance qu’est fondé le pèlerinage à la Mecque pour les musulmans : l’adoration d’une pierre unique tombée du ciel, offerte par Mahomet.
La plus grosse pierre tombée du ciel est celle qu’on retrouva en Alsace, à Ensisheim en 1492, puisqu’elle pesait environ trois cents livres. Au début du XVIè siècle, 1 200 pierres environ, dont une pesant cent livres et une autre soixante, tombèrent en Italie, près de l’Adda.
On signale également une pluie de pierres tombées au cours d’un orage en 1768 dans le Maine, aux environs du château de Lucé : "Il y eut un coup de tonnerre qui fut suivit d’un bruit tout à fait semblable au mugissement d’un bœuf." On retrouva une pierre enfoncée dans la terre qui était encore brûlante : "Elle pesait sept livres et demie, sa forme était triangulaire, c’est-à-dire qu’elle présentait trois cornes arrondies, dont l’une, enfoncée dans le gazon, était de couleur grise, et les deux autres extrêmement noires. Un morceau de cette pierre fut examiné par l’Académie royale des sciences. […] Ils reconnurent que c’était une espèce de pyrite qui n’avait rien de particulier que l’odeur de foie de soufre qui s’en exhalait pendant sa dissolution par l’acide marin. Cent graines de cette substance donnèrent par l’analyse huit grains et demi de soufre, trente-six de fer, et cinquante-cinq et demi de verre vitrifiable."
En juillet 1790, nouvelle pluie de pierres à Juillac, dans les Landes. Le 26 avril 1803, à l’Aigle, dans l’Orne, l’apparition d’un "globe enflammé d’un éclat très brillant qui se mouvait dans l’atmosphère avec beaucoup de rapidité" fut suivie d’une forte explosion, puis de la projection, avec un bruit de fusillade et de sifflements, de 3 000 petites pierres environ, qui se répandirent dans tous les coins. Les paysans crurent à l’Apocalypse, se jetèrent à terre et se mirent à prier. Les physiciens de Paris, incrédules, se décidèrent seulement trois mois plus tard, à étudier le phénomène : ils conclurent très rapidement à une simple pluie de météores.
Le 27 mai 1819, une grêle violente dévasta la commune de Grignoncourt (Vosges, région de Neufchâteau) : les grêlons, qui pesaient près de cinq cents grammes, contenaient une pierre couleur café clair, plate, ronde, polie et percée en son milieu d’un trou laissant passer le petit doigt. Ces pierres furent analysées comme étant inconnues dans la région. En juillet 1825, à la suite d’un violent orage, de nombreuses pierres, de trente à plus de deux cents cinquante grammes, échouèrent dans les campagnes environnant Torrecilla de Cameros, en Espagne.
La pluie d’aérolithe qui tomba en août 1853 sur un village situé à une vingtaine de kilomètres de Saint-Pol (Pas-de-Calais), et qui causa la mort de poules et d’oiseaux, avait un caractère absolu et miraculeux : sur l’une de ces pierres, tombées une fois de plus juste après un orage, on pouvait voir "un œil ouvert fort bien dessiné ; une autre présentait le dessin d’une ancre sur fond transparent. Plusieurs autres avaient la forme de cœurs ou de silhouettes semblables à des statuettes de la Vierge ; enfin, une dernière, plus merveilleuse encore, offrait l’image d’un ostensoir d’environ dix centimètres de hauteur, au milieu duquel se voyait l’image d’une hostie entourée d’une auréole de dentelle transparente." Le même jour, on recueillit, après un déluge de grêle et dans une maison de Saint-Pol, un grêlon qui "avait la forme d’une médaille ; au milieu d’un cercle servant d’encadrement, on distinguait nettement la figure de la Vierge, dont la tête était couronnée comme une auréole." Fait extraordinaire, le grêlon était tombé par la cheminée dans le foyer, "à la même place où l’on avait l’habitude de placer et d’allumer un cierge à la Vierge." Dans la même ville, on trouva également un grêlon présentant l’aspect d’une médaille à l’effigie de la Vierge.
Vers 1880, l’Académie des Sciences décréta que les météores n’existaient pas et Cuvier affirma qu’il ne pouvait pas tomber des pierres puisqu’il n’y en avait pas dans le ciel.
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PLUIES DE FRUITS ET DE VEGETAUX
Pluie de blé
On désignait sous cette appellation des ondées qui déposaient sur le sol des corps ressemblant à des grains de blé. Certains ont cru les identifier au siècle dernier : il s’agirait de tubercules de la renoncule ficaire, ou de graines de mélampyre, de véroniques ou d’autres plantes, qui auraient été soulevées et transportées par le vent. De nombreux témoignages évoquent toutefois une pluie de pur froment qui tomba en mars 1556 sur la ville de Klagenfurt (Autriche) : cette pluie était "si abondante, que les habitants purent s’en approvisionner pour vivre un certain temps." En 1886, en Angleterre, des grêlons renfermaient aussi des grains de blé.
Ce type d’averse ne serait cependant pas si rare qu’on peut l’imaginer. En mai 1803, à la suite d’un très violent orage, il tomba donc une pluie de graines, semblables à des pois, dans la province de Léon (Espagne) : neuf à dix quintaux de ces graines, très blanches, dures et presque rondes, furent recueillis. On a supposé que ces graines, dont aucun botaniste ne reconnut l’espèce et qui n’existeraient pas sur notre hémisphère, pouvaient avoir été transportées par une trombe d’eau d’une contrée très éloignée.
En février 1979, lors d’une tempête de neige, on entendit un bruit de pétarade : on découvrit alors des graines, qui se révélèrent être des graines de cresson et de moutarde. "La chose la plus singulière c’est que les graines de cresson étaient toutes enveloppées d’une gelée. Lorsqu’on plongeait la main dans ces graines pour les attraper, elles collaient aux doigts sans que l’on puisse sans débarrasser. Le phénomène se reproduisit cinq à six fois dans la journée et il tombait à chaque fois de plus en plus de graines. Ce qui est très étrange, c’est que lorsque les graines rapportées de chaque jardin se collaient aux chaussures et que l’on marchait dessus, elles exhalaient toutes un parfum très fort de moutarde et de cresson."
Quelques jours plus tard, nouvelle pluie constituée cette fois de pois, de maïs, de haricots et de fèves ; plus de quatre kilos de graines furent ainsi récoltées en vingt-cinq averses. Aucune explication ne fut trouvée aux deux phénomènes.
Pluie de noisettes
Selon le Symons Monthly Meteorological Magazine, en 1867 se produisit à Dublin une pluie de noisettes "fossiles" : elle était si violente "que les policiers, pourtant pourvus de casques d’une résistance exceptionnelle, ont été obligés de chercher un abri pour se protéger de cette fusillade aérienne."
A Bristol, en mars 1977, un couple qui se trouvait dans la rue reçut une véritable douche de noisettes (environ quatre cents). Fait très étrange, "non seulement il n’y avait pas de noisettes ailleurs dans la rue, mais les noisettes n’auraient pas du être de saison avant les mois de septembre ou d’octobre, alors que nous étions au mois de mars !" (FAWC). De plus, les noisettes, qui se révélèrent mûres et très bonnes, étaient tombées d’un ciel bleu où il n’y avait qu’un seul nuage.
PLUIES D'ANIMAUX
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Pluie d’alligators
Le phénomène a été signalé aux Etats-Unis en 1877, rapporté par le New York Times du 26 décembre : "Le Dr J.L. Smith, de Silverston, en Caroline du Sud, était assis devant sa tente lorsque, soudain, quelque chose tomba sur le sol et se mit à ramper vers lui. A l’examen, il apparut que l’objet en question était un alligator. L’instant d’après un autre tomba de la même façon. Ces apparitions excitèrent tellement la curiosité du docteur qu’il regarda aux alentours pour voir s’il n’y en avait pas d’autres. Il en trouva ainsi six autres dans un rayon de 200 mètres. Les animaux étaient tous bien vivants et mesuraient environ 30 centimètres. L’endroit où ils sont tombés se trouve sur une vaste étendue sablonneuse près de la rivière Savannah."
Tandis qu’un alligator tombait du ciel en 1893 à Charleston, un fait similaire se reproduisit en mai 1934 : un ballon de la marine américaine, de retour des Caraïbes, survolait la Californie "lorsque le commandant, Robert Davis, entendit des bruits sourds au-dessus de sa tête. Intrigué, il monta au gréage pour examiner un des sacs de ballast. Les coups se faisant de plus en plus forts, il ouvrit donc un sac de ballast et y découvrit un alligator de plus de 70 centimètres. L’équipage volait déjà depuis plusieurs jours et par conséquent, personne n’avait aucune idée de la provenance soudaine de l’animal, sans que personne, de surcroît, ne s’aperçoive de sa présence plus tôt. L’équipage s’était déplacé à bord du ballon depuis le départ et n’avait rien remarqué qui sorte à ce point de l’ordinaire. Restait une seule explication logique mais pas du tout sensée en réalité : l’alligator était tombé du ciel."
Une trentaine d’années plus tard, en 1960, des habitants de Long Beach en Californie, entendirent un bruit lourd dans leur jardin, suivi d’un grognement terrible : ils y découvrirent avec stupéfaction un alligator de près de deux mètres.
Pluie de canards
En 1587, en Allemagne, aux environs du château de Withiz, "une nuée de canards, tombant comme la pluie, s’abattit sur un étang voisin. Sur ce champ de bataille, ils se livrèrent un combat acharné, et le lendemain matin les paysans ramassèrent par centaines ceux qui avaient succombé dans la lutte." En 1933, des canards gelés se sont écrasés à Worcester dans le Massachusetts (Angleterre).
On parle également de la chute d’une tortue enrobée de glace dans le Mississipi en 1894, et d’une pluie de sangsues, toujours aux Etats-Unis, à une date antérieure à la première moitié du XIXè siècle.
Pluie de crabes et de bigorneaux
En 1829, à Reigate (Angleterre), on retrouva quelques crabes après un violent orage. En mai 1881, toujours en Angleterre et à l’occasion d’un orage qui éclata près de Worcester, on rapporta les mêmes faits et "dans un de ces gros coquillages ramassés, se trouvait un bernard-l’hermite vivant."
Pluie de crapauds et de grenouilles
Depuis l’Antiquité, des milliers de témoins auraient vu "ces animaux tomber de l’atmosphère sous leurs yeux, en auraient reçu sur leur figure et sur leurs chapeaux." Au siècle dernier, on attribuait encore aux sorcières les pluies de crapauds et de grenouilles.
Le récit suivant, un extrait du Monthly Weather Review de mai 1917, est celui d'un déluge de crapauds tombé en France sur le village de Lalain, en 1794:
« Il faisait très chaud. Soudain, vers 3 heures de l'après-midi, il tomba une telle abondance de pluie que 150 hommes de la grande garde furent obligés de quitter la dépression qu'ils occupaient pour ne pas être noyés. Mais quelle ne fut par leur surprise de constater qu'avec l'eau se mettaient à tomber d'innombrables crapauds, de la taille d'une châtaigne, qui se mirent à sauter dans toutes les directions. La partie postérieure des crapauds étaient allongée, ils devaient encore être prêt de l'état de têtard.»
Le même article du Monthly Weather Review décrit aussi une autre situation vraiment similaire en France, dans la ville de Poitiers, le 23 juin 1809.
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Toujours en France, on cite le témoignage suivant survenu à Jouy en juin 1833 : "Un orage nous surprit et je vis tomber du ciel des crapauds ; j’en reçus sur mon parapluie ; le sol était couvert d’une quantité prodigieuse de crapauds fort petits qui sautillaient partout. Les gouttes d’eau qui tombaient en même temps n’étaient guère plus nombreuses que les crapauds."
Certains ont nié formellement le phénomène, puisque « celui qui peut croire qu’il pleut des grenouilles croira tout aussi formellement qui peut pleuvoir des veaux », d’autres tentèrent d’avancer une explication, comme le physicien Ampère : "Ce savant avait remarqué, et c’est ce que tous les promeneurs ont pu remarquer aussi, qu’à une époque déterminée, c’est-à-dire quand les crapauds et les grenouilles viennent de perdre leur queue, ces animaux éprouvent le besoin d’abandonner le lieu de leur naissance, et se mettent en effet à courir d’une manière vagabonde, et par très grandes masses, la campagne. Durant ces promenades, il serait très possible qu’un coup de vent violent accompagnant les orages, enlevât sur son passage une certaine quantité de ces animaux, faibles et légers, pour les rejeter ensuite en d’autres lieux."
Signalons que pour faire taire ces sceptiques, des observateurs nièrent bien vite le fait qu’un tourbillon de vent pu aspirer non seulement les batraciens mais aussi les poissons ou autres animaux : "Premièrement, le mécanisme transporteur, quelle que soit sa nature, préfère sélectionner une seule espèce de poisson ou de grenouille ou de l’animal inscrit au menu du jour. Deuxièmement, la taille est également soigneusement sélectionnée. Troisièmement, aucun débris, tel que du sable ou des plantes, ne tombe jamais avec les animaux. Quatrièmement, lorsqu’il s’agit d’espèces marines, aucun rapport ne signale une chute de pluie salée. […] L’hypothèse de la trombe marine ou du tourbillon est donc plus facile à avaler lorsque le poisson transporté voyage habituellement et en abondance par bancs à la surface des eaux avoisinantes. Mais elle est moins adaptée aux poissons vivant en eau profonde, parfois sans tête, et aux animaux qui tombent en quantité énorme."
Au cours de ce siècle, l’Angleterre subit des averses de batraciens par centaines, notamment en 1921 à Southgate, au nord de Londres. En 1944, dans les Midlands, un couple surpris par l’une de ces averses vit la route se recouvrir en quelques minutes de minuscules reinettes, et, cela ne s’invente pas, le village où le phénomène se produisit s’appelait Hopwas, qui signifie "petit bond" ! En décembre 1977, le Sunday Times mentionna aussi une pluie de grenouilles dans le Sahara marocain.
En 1954, dans un parc de Birmingham, un déluge de grenouilles affola la population en pleine journée : "Elles tombaient du ciel par centaines, nos parapluie en était couvert. Nos épaules en étaient pleines. En regardant en l’air, nous pouvions les voir tomber du ciel comme des flocons de neige. La terre en était entièrement recouverte sur 50 mètres carré. Nous avions très peur de les piétiner tant elles étaient minuscules. Elles mesuraient un centimètre et demi ou deux seulement, et étaient de couleur kaki avec des petites touches de jaune, exactement comme si elles venaient de sortir de l’œuf."
En 1969, une pluie de grenouilles fit l’objet d’un article dans le Sunday Express, puisque les grenouilles étaient tombées sur la maison d’une des journalistes, à Penne, dans le Buckinghamshire ; elle apposa son témoignage en première page et pu prouver ses dires en montrant les deux petites grenouilles qu’elle avait retrouvé dans le pantalon bouffant qu’elle portait la veille.
Pluie de poissons
Outre-manche, l’un des plus anciens témoignages connus a été adressé à un membre de la Société royale, en l’an 1666. Par ailleurs, on en fait très souvent mention en Allemagne, notamment sous le règne d’Othon III, vers la fin du Xè siècle, où ce phénomène était réputé annoncer des catastrophes, comme la pluie de poissons qui tomba en 990 avait précédé l’invasion de la Saxe par les Vandales. En France, au courant de l’été 1820, les élèves du séminaire de Nantes "virent avec surprise, à la suite d’un orage pendant lequel ils s’étaient mis à l’abri, la surface de la campagne couverte sur une étendue de quatre cents pas d’une multitude de poissons d’un pouce de longueur environ qui sautillaient dans l’herbe."
Outre-manche toujours, une pluie d’anguilles des sables se serait abattue en 1918 sur un quartier de Sunderland et en 1948, une douche de harengs tomba sur quatre golfeurs près de Bournemouth (Dorset).
D’autres faits similaires se produisirent outre-Atlantique. En 1819, un hareng de trente-trois centimètres tomba du ciel à Buffalo et en 1879, c’est une véritable averse de harengs qui survint dans un cimetière de Sacramento. Une pluie de poissons eut encore lieu dans le Kansas en 1899. En 1841, Boston reçut une pluie de poissons, dont un calmar de plus de vingt centimètres ! En octobre 1947, la rue se couvrit en quelques instants de milliers de poissons à Marksville, en Louisiane : parmi eux, on identifia "des poissons-lunes, des vairons aux yeux ronds et une perche noire de plus de vingt centimètres de longueur." En 1957, des poissons s’abattirent sur une gare en Alabama.
Les pluies de poissons sont très courantes en Inde et en Australie. Le naturaliste australien Gilbert Whitley a même fait publier en 1972 dans l’Australian Natural History, une liste de cinquante pluies de poissons, dont une pluie de milliers d’épinoches d’eau douce en 1879, de perches naines dans l’Etat de Victoria en 1933, et une pluie de crevettes en Nouvelles Galles du Sud quelques années plus tard.
En février 1861, après le tremblement de terre de Singapour, un déluge s’abattit sur la ville pendant six jours entiers. Peu après, on vit "une foule de Malais et de Chinois qui remplissaient leurs paniers de poissons qu’ils ramassaient dans les flaques d’eau qui recouvraient le sol." Un autre cas survenu en Inde "fait état du bon usage qui a été fait de cette pluie de poissons, qui ont été accommodés au curry."
Sources :
- Charles Berlitz, Les phénomènes étranges du monde, 1989
- A. de Chesnel, Dictionnaire des superstitions, erreurs, préjugés et traditions populaires où sont exposées les croyances superstitieuses des temps anciens et modernes ; tome XX de l’Encyclopédie théologique, 1856
- Jacques Albin Simon Collin de Plancy, Dictionnaire infernal, ou Bibliothèque universelle, sur les êtres, les personnages, les livres, les faits et les choses qui tiennent aux apparitions, à la magie, au commerce de l’enfer, aux divinations, aux sciences secrètes, 1825 et 1863
- Simon Welfare et John Fairley, L’univers mystérieux d’Arthur C. Clarke, 1981
- Richard Hennig, Les Grandes Enigmes de l’Univers, 1985
- Jean-Paul Clébert et Michel Aimé, légendes et traditions de France, 1979
- Louis Pauwels et Jacques Bergier, Le Matin des magiciens (Introduction au réalisme fantastique), 1977
- Revue des Traditions Populaires, 1886 et 1919
- Eusèbe Salverte, Des sciences occultes ou Essai sur la magie, les prodiges et les miracles, 1829
- Gratien de Semur, Traité des erreurs et des préjugés, 1843
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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258
6 août
Le martyre du pape Sixte II
Alors qu'il célèbre l'office dans le cimetière de Calixte à Rome, le pape Sixte II et quatre autres diacres sont arrêtés par les soldats de l'empereur Valérien et décapités. Deux édits interdisant le culte chrétien viennent alors d'être promulgués dans l'Empire romain. Au début du siècle suivant, l'empereur Constantin fera preuve d’une grande tolérance vis-à-vis des chrétiens et mettra ainsi fin aux persécutions.
Voir aussi : Exécution - Histoire de Rome - Dossier histoire de la naissance du christianisme - Constantin - Histoire de la Rome antique
1284
6 août
Bataille de Meloria
Menant une guerre ouverte depuis 1282 pour le contrôle de la Sardaigne et de la Corse, les républiques de Pise et de Gênes jettent leurs flottes dans une bataille décisive au cœur de la mer Tyrrhénienne. Pise, en difficulté depuis le début de la guerre, perd la bataille et le contrôle de la Corse. Tandis que Gènes s’installe sur l’île de beauté, le déclin de Pise s’accélère.
Voir aussi : Dossier histoire de la Corse - Histoire de Gênes - Histoire de Pise - Histoire du Moyen-Âge
1806
6 août
Fin du Saint Empire romain germanique
Le Saint Empire romain germanique est dissous lors de la renonciation de François II de Habsbourg à la couronne impériale. Cet Empire avait été fondé par Otton Ier en 962 et comprenait au début les royaumes de Germanie, d'Italie et de Bourgogne. Il perdit beaucoup de ses territoires au cours des siècles et ne résista pas aux conquêtes napoléoniennes. François prend alors le titre d'empereur d'Autriche et donnera sa fille Marie-Louise en mariage à Napoléon.
Voir aussi : Histoire du Saint Empire romain germanique - Dissolution - François II - Histoire de l'Etat
1825
6 août
La Bolivie naît de la scission du Pérou
Après la victoire à Ayacucho d'Antonio José Sucre, lieutenant du général vénézuelien Simon Bolivar, l'indépendance du Haut-Pérou est proclamée. Le Pérou est divisé entre le Haut-Pérou, qui prend le nom de Bolivie par fidélité à Simon Bolivar, et le Bas-Pérou, qui garde le nom de Pérou. L'ancienne colonie espagnole rédigera alors sa première Constitution.
Voir aussi : Indépendance - Dossier histoire fête nationale - Constitution - Bolivar - Histoire de la Décolonisation
1926
6 août
Une femme traverse la Manche
L'Américaine de 19 ans Gertrude Ederle est la première femme à traverser la Manche à la nage. Elle réalise l'exploit, entre le cap Gris-Nez (Pas-de-Calais) et Kingsdown, en 14 heures et 31 minutes, battant ainsi tous les records. Deux ans plus tôt, lors des Jeux Olympiques à Paris, elle avait remporté trois médailles.
Voir aussi : Traversée - Manche - Nage - Histoire de la Natation
1926
6 août
Les Warners présentent le vitaphone
Les frères Warner présentent à New-York "Don Juan" d'Alan Crosland, un film utilisant le vitaphone, un procédé de restitution sonore avec la synchronisation par disque. Les frères Warner, qui ont racheté la société Vitaphone, viennent de créer la Warner Bross, une société spécialisée dans la production et la distribution de disques. L'année suivante, ils présenteront "The Jazz Singer" d'Alan Crosman, le premier film entièrement sonore et chantant.
Voir aussi : Film - Histoire du Cinéma
1945
6 août
Bombe atomique sur Hiroshima
A 8h15, l'avion américain "Enola Gay" lâche la première bombe atomique, "Little Boy", sur la ville Hiroshima, siège du commandement du Japon impérial. L'explosion provoquera la mort d'environ 100 000 personnes et anéantira complètement la ville dans un rayon de 2 kilomètres. Les radiations continueront à faire de nombreuses autres victimes pendant des années. Cette explosion a été décidée par le président américain Harry Truman pour mettre fin à la Seconde Guerre mondiale.
Voir aussi : Dossier histoire du nucléaire - Histoire de la Bombe atomique - Bombardement - Truman - Histoire d'Hiroshima - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1970
6 août
La Solitaire du Figaro est organisée
Une dizaine de participants s’élancent dans la course à la voile en solitaire mise en place par le journal français "l’Aurore". Tous partent de Brest et espèrent sortir vainqueur de cette course côtière à étapes. C’est Joan de Kat qui remportera cette première édition. Par la suite, on verra se succéder à la victoire Gilles Gahinet, Philippe Poupon ou encore Michel Desjoyeaux. Quelques années plus tard, le journal "le Figaro" sponsorisera la course, avant d’être rejoint par Afflelou, en 2003.
Voir aussi : Course - Histoire de Brest - Histoire du Figaro - Michel Desjoyeaux - Philippe Poupon - Histoire de la Voile
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
6 août
Le martyre du pape Sixte II
Alors qu'il célèbre l'office dans le cimetière de Calixte à Rome, le pape Sixte II et quatre autres diacres sont arrêtés par les soldats de l'empereur Valérien et décapités. Deux édits interdisant le culte chrétien viennent alors d'être promulgués dans l'Empire romain. Au début du siècle suivant, l'empereur Constantin fera preuve d’une grande tolérance vis-à-vis des chrétiens et mettra ainsi fin aux persécutions.
Voir aussi : Exécution - Histoire de Rome - Dossier histoire de la naissance du christianisme - Constantin - Histoire de la Rome antique
1284
6 août
Bataille de Meloria
Menant une guerre ouverte depuis 1282 pour le contrôle de la Sardaigne et de la Corse, les républiques de Pise et de Gênes jettent leurs flottes dans une bataille décisive au cœur de la mer Tyrrhénienne. Pise, en difficulté depuis le début de la guerre, perd la bataille et le contrôle de la Corse. Tandis que Gènes s’installe sur l’île de beauté, le déclin de Pise s’accélère.
Voir aussi : Dossier histoire de la Corse - Histoire de Gênes - Histoire de Pise - Histoire du Moyen-Âge
1806
6 août
Fin du Saint Empire romain germanique
Le Saint Empire romain germanique est dissous lors de la renonciation de François II de Habsbourg à la couronne impériale. Cet Empire avait été fondé par Otton Ier en 962 et comprenait au début les royaumes de Germanie, d'Italie et de Bourgogne. Il perdit beaucoup de ses territoires au cours des siècles et ne résista pas aux conquêtes napoléoniennes. François prend alors le titre d'empereur d'Autriche et donnera sa fille Marie-Louise en mariage à Napoléon.
Voir aussi : Histoire du Saint Empire romain germanique - Dissolution - François II - Histoire de l'Etat
1825
6 août
La Bolivie naît de la scission du Pérou
Après la victoire à Ayacucho d'Antonio José Sucre, lieutenant du général vénézuelien Simon Bolivar, l'indépendance du Haut-Pérou est proclamée. Le Pérou est divisé entre le Haut-Pérou, qui prend le nom de Bolivie par fidélité à Simon Bolivar, et le Bas-Pérou, qui garde le nom de Pérou. L'ancienne colonie espagnole rédigera alors sa première Constitution.
Voir aussi : Indépendance - Dossier histoire fête nationale - Constitution - Bolivar - Histoire de la Décolonisation
1926
6 août
Une femme traverse la Manche
L'Américaine de 19 ans Gertrude Ederle est la première femme à traverser la Manche à la nage. Elle réalise l'exploit, entre le cap Gris-Nez (Pas-de-Calais) et Kingsdown, en 14 heures et 31 minutes, battant ainsi tous les records. Deux ans plus tôt, lors des Jeux Olympiques à Paris, elle avait remporté trois médailles.
Voir aussi : Traversée - Manche - Nage - Histoire de la Natation
1926
6 août
Les Warners présentent le vitaphone
Les frères Warner présentent à New-York "Don Juan" d'Alan Crosland, un film utilisant le vitaphone, un procédé de restitution sonore avec la synchronisation par disque. Les frères Warner, qui ont racheté la société Vitaphone, viennent de créer la Warner Bross, une société spécialisée dans la production et la distribution de disques. L'année suivante, ils présenteront "The Jazz Singer" d'Alan Crosman, le premier film entièrement sonore et chantant.
Voir aussi : Film - Histoire du Cinéma
1945
6 août
Bombe atomique sur Hiroshima
A 8h15, l'avion américain "Enola Gay" lâche la première bombe atomique, "Little Boy", sur la ville Hiroshima, siège du commandement du Japon impérial. L'explosion provoquera la mort d'environ 100 000 personnes et anéantira complètement la ville dans un rayon de 2 kilomètres. Les radiations continueront à faire de nombreuses autres victimes pendant des années. Cette explosion a été décidée par le président américain Harry Truman pour mettre fin à la Seconde Guerre mondiale.
Voir aussi : Dossier histoire du nucléaire - Histoire de la Bombe atomique - Bombardement - Truman - Histoire d'Hiroshima - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1970
6 août
La Solitaire du Figaro est organisée
Une dizaine de participants s’élancent dans la course à la voile en solitaire mise en place par le journal français "l’Aurore". Tous partent de Brest et espèrent sortir vainqueur de cette course côtière à étapes. C’est Joan de Kat qui remportera cette première édition. Par la suite, on verra se succéder à la victoire Gilles Gahinet, Philippe Poupon ou encore Michel Desjoyeaux. Quelques années plus tard, le journal "le Figaro" sponsorisera la course, avant d’être rejoint par Afflelou, en 2003.
Voir aussi : Course - Histoire de Brest - Histoire du Figaro - Michel Desjoyeaux - Philippe Poupon - Histoire de la Voile
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Alphonse de Lamartine
- saintluc
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La bataille navale de la Meloria se déroula le dimanche 6 août 1284, en mer Tyrrhénienne, près de l'îlot de la Meloria, au large de Livourne. Elle opposa les Républiques maritimes de Gênes, alors en pleine ascension en mer Méditerranée occidentale, et de Pise, qui venait de connaître son apogée et amorçait une période de déclin.
Les deux républiques italiennes opposaient des prétentions incompatibles de souveraineté sur la Corse et la Sardaigne. Elles entrèrent donc en conflit ouvert dès 1282 afin de prendre le contrôle de la mer Tyrrhénienne et de ses routes maritimes. La bataille de la Meloria constitua la conclusion de cette guerre.
Aucun des affrontements de 1282, 1283 et 1284 n'avait été favorable à Pise. Bien qu'alliée des Catalans et de Venise contre Gênes, et malgré un podestat vénitien, Alberto Morosini, la cité ne reçut d'aide d'aucun des deux.
Les Génois, à la flotte plus forte et plus efficace, envoyèrent leur puissance entière contre leur ennemi. Quand les Génois apparurent près de la Meloria, les forces pisanes étaient regroupées sur l'Arno, à l'embouchure duquel se trouve Porto Pisano, le port de la ville. La flotte de Pise représentait toute la puissance de cette République, et il s'y trouvait des membres de chaque grande famille et la plupart des grands officiers d'Etat.
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Les Génois, afin de faire sortir leurs ennemis pour engager le combat de manière décisive, avaient rangé leur flotte en deux lignes côte à côte. La première était constituée, selon Agostino Giustiniani, de cinquante-huit galères et huit panfili, une classe de galères légères d'origine orientale et baptisées du nom de la province de Pamphylie. Oberto Doria, amiral génois, s'était posté au centre et en avant de sa ligne. Sur la droite se trouvaient les galères de la famille Spinola, et de quatre des huit « compagnies » en lesquelles Gênes était divisée : Castello, Piazzalunga, Macagnana et San Lorenzo. Sur la gauche se trouvaient les galères des Doria, et les quatre autres compagnies : Porta, Soziglia, Porta Nuova et Il Borgo.
La deuxième ligne de vingt offices, sous le commandement de Benedetto Zaccaria, s'était placée si loin derrière la première que les Pisans ne pouvaient pas voir si elle se composait de navires de guerre ou de petites embarcations de ravitaillement. Elle était pourtant assez proche pour entrer dans l'action et faire pencher la balance en faveur de Gênes une fois la bataille lancée.
Les Pisans, commandés par le podestat Morosini et ses lieutenants, Ugolino della Gherardesca et Andreotto Saraceno, sortirent en formation unique. On dit que, tandis que l'archevêque bénissait la flotte, la croix d'argent de sa crosse archiépiscopale tomba, mais que le présage fut négligé avec irrévérence par les Pisans, qui déclarèrent que s'ils avaient le vent avec eux, ils pourrait se passer de l'aide de Dieu.
La flotte pisane s'avança en ligne pour rencontrer parallèlement la première ligne génoise, suivant la tradition médiévale qui consiste à enfoncer la flotte adverse puis à la prendre à l'abordage. La victoire se précisa pour Gênes lorsque l'escadron de Zaccaria se rabattit sur le flanc des Pisans. Leur flotte fut presque anéantie, le podestat fut fait prisonnier et Ugolino s'enfuit avec quelques navires.
La République de Pise, déjà chassée de Sicile deux ans plus tôt par les Aragonais et en perte d'influence sur les judicats de Sardaigne également à leur profit, perdit alors tout contrôle sur la Corse au bénéfice des Génois.
Comme Pise se trouva aussi attaquée par Florence et Lucques, la République ne put jamais se remettre du désastre. Deux ans plus tard, Gênes s'empara de Porto Pisano et de son port. En conséquence de cette défaite, Pise perdit définitivement son rôle de puissance navale méditerranéenne majeure, ainsi que de puissance régionale en Toscane, éclipsée et finalement conquise, en 1406, par Florence.
Le comte Ugolino fut ensuite condamné à mourir de faim, avec plusieurs de ses fils et petits-fils, selon une méthode rendue familière par le 32e chant de l'Enfer de Dante.
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Les deux républiques italiennes opposaient des prétentions incompatibles de souveraineté sur la Corse et la Sardaigne. Elles entrèrent donc en conflit ouvert dès 1282 afin de prendre le contrôle de la mer Tyrrhénienne et de ses routes maritimes. La bataille de la Meloria constitua la conclusion de cette guerre.
Aucun des affrontements de 1282, 1283 et 1284 n'avait été favorable à Pise. Bien qu'alliée des Catalans et de Venise contre Gênes, et malgré un podestat vénitien, Alberto Morosini, la cité ne reçut d'aide d'aucun des deux.
Les Génois, à la flotte plus forte et plus efficace, envoyèrent leur puissance entière contre leur ennemi. Quand les Génois apparurent près de la Meloria, les forces pisanes étaient regroupées sur l'Arno, à l'embouchure duquel se trouve Porto Pisano, le port de la ville. La flotte de Pise représentait toute la puissance de cette République, et il s'y trouvait des membres de chaque grande famille et la plupart des grands officiers d'Etat.
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Les Génois, afin de faire sortir leurs ennemis pour engager le combat de manière décisive, avaient rangé leur flotte en deux lignes côte à côte. La première était constituée, selon Agostino Giustiniani, de cinquante-huit galères et huit panfili, une classe de galères légères d'origine orientale et baptisées du nom de la province de Pamphylie. Oberto Doria, amiral génois, s'était posté au centre et en avant de sa ligne. Sur la droite se trouvaient les galères de la famille Spinola, et de quatre des huit « compagnies » en lesquelles Gênes était divisée : Castello, Piazzalunga, Macagnana et San Lorenzo. Sur la gauche se trouvaient les galères des Doria, et les quatre autres compagnies : Porta, Soziglia, Porta Nuova et Il Borgo.
La deuxième ligne de vingt offices, sous le commandement de Benedetto Zaccaria, s'était placée si loin derrière la première que les Pisans ne pouvaient pas voir si elle se composait de navires de guerre ou de petites embarcations de ravitaillement. Elle était pourtant assez proche pour entrer dans l'action et faire pencher la balance en faveur de Gênes une fois la bataille lancée.
Les Pisans, commandés par le podestat Morosini et ses lieutenants, Ugolino della Gherardesca et Andreotto Saraceno, sortirent en formation unique. On dit que, tandis que l'archevêque bénissait la flotte, la croix d'argent de sa crosse archiépiscopale tomba, mais que le présage fut négligé avec irrévérence par les Pisans, qui déclarèrent que s'ils avaient le vent avec eux, ils pourrait se passer de l'aide de Dieu.
La flotte pisane s'avança en ligne pour rencontrer parallèlement la première ligne génoise, suivant la tradition médiévale qui consiste à enfoncer la flotte adverse puis à la prendre à l'abordage. La victoire se précisa pour Gênes lorsque l'escadron de Zaccaria se rabattit sur le flanc des Pisans. Leur flotte fut presque anéantie, le podestat fut fait prisonnier et Ugolino s'enfuit avec quelques navires.
La République de Pise, déjà chassée de Sicile deux ans plus tôt par les Aragonais et en perte d'influence sur les judicats de Sardaigne également à leur profit, perdit alors tout contrôle sur la Corse au bénéfice des Génois.
Comme Pise se trouva aussi attaquée par Florence et Lucques, la République ne put jamais se remettre du désastre. Deux ans plus tard, Gênes s'empara de Porto Pisano et de son port. En conséquence de cette défaite, Pise perdit définitivement son rôle de puissance navale méditerranéenne majeure, ainsi que de puissance régionale en Toscane, éclipsée et finalement conquise, en 1406, par Florence.
Le comte Ugolino fut ensuite condamné à mourir de faim, avec plusieurs de ses fils et petits-fils, selon une méthode rendue familière par le 32e chant de l'Enfer de Dante.
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Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine