Re: UNE NOUVELLE DU JOUR
Publié : lun. août 08, 2011 12:28 am
AFP 08/08/2011 à 06:17
Les bourses asiatiques ouvrent en baisse, mobilisation générale pour éviter un krach
Les bourses asiatiques ont démarré en baisse lundi matin, premiers marchés à ouvrir après l'abaissement de la note des Etats-Unis, et alors que les dirigeants des principales économies de la planète se sont mobilisés jusqu'au dernier moment pour prévenir un krach mondial.
La Bourse de Tokyo, qui avait ouvert en repli de 1,40%, perdait 1,31% à la mi-journée (02H30 GMT). Séoul cédait 1,73%, et Sydney 1,28%, après avoir reculé de 1,4% et 1,1% respectivement à l'ouverture.
Hong Kong creusait ses pertes, avec -3,59% (après une ouverture en baisse de 2,57%) et Shanghai reculait de 2% (après une baisse de 0,82%), toujours vers 02H30 GMT.
Le pétrole reculait nettement dans les échanges électroniques en Asie, après la dégradation de la note de la dette américaine par l'agence Standard and Poor's.
Dans les échanges matinaux, le baril de "light sweet crude" pour livraison en septembre perdait 2,34 dollars à 84,54 dollars (-2,69%). Celui du Brent de la Mer du Nord pour livraison en septembre reculait de 2,80 dollars à 106,89 dollars (-2,56%).
"Ce dont a vraiment l'impression, c'est que la nouvelle note sur la dette américaine a enlevé toute confiance au marché", a déclaré Jonathan Barratt, directeur de la gestion chez Commodity Broking Services, basé à Sydney.
Photographe : Yoshikazu Tsuno, AFP :
Un homme photographie le tableau des cours boursiers, le 8 août 2011 à Tokyo
L'euro lui s'est raffermi à Tokyo face au dollar après l'annonce par la Banque centrale européenne (BCE) qu'elle allait racheter des obligations de la zone euro.
L'euro a grimpé jusqu'à 1,4370 dollar lundi vers 07H00 (dimanche 22H00 GMT) avant de se stabiliser autour de 1,4329 dollar vers 02H30 GMT.
Il cotait 1,4281 dollar vendredi soir à New York, avant que l'agence d'évaluation financière Standard & Poor's décide de retirer aux Etats-Unis la prestigieuse note "AAA", dont jouissent les émetteurs d'obligations les plus fiables.
L'or, valeur-refuge, a ouvert au niveau record de 1.686/1.687 dollars l'once lundi à Hong Kong, en forte hausse par rapport à sa clôture vendredi (1.655,50/1.656,50 USD).
La décision de l'agence d'évaluation financière Standard & Poor's (S&P) de retirer aux Etats-Unis la prestigieuse note "AAA", dont jouissent les émetteurs d'obligations les plus fiables, étant intervenue vendredi après la fermeture des marchés, un mouvement de panique était redouté à la réouverture. Il n'a pas eu lieu.
Quelques minutes auparavant, les ministres des Finances et gouverneurs de banques centrales du G7 se sont engagés dans un communiqué circonstancié à "prendre toutes les mesures nécessaires pour soutenir la stabilité financière et la croissance".
Les pays du G7 se sont également entendus pour éviter les mouvements excessifs sur le marché des changes, a indiqué le ministre japonais des Finances Yoshihiko Noda.
Depuis Washington, la directrice générale du FMI Christine Lagarde a salué leur "coopération (qui) contribuera à maintenir la confiance et à favoriser la croissance économique mondiale".
La BCE a annoncé pour sa part qu'elle allait "appliquer activement son programme" de rachat d'obligations sur le marché secondaire, le marché d'occasion de la dette, sans préciser au secours de quel pays.
Les investisseurs attendent une intervention au bénéfice de l'Italie et l'Espagne, les deux pays de la zone euro dans leur collimateur mais cette annonce a provoqué dès la réouverture des marchés le raffermissement de l'euro face au dollar.
Nuit et jour ce week-end, G7, G20, gouvernements et banquiers centraux ont multiplié les contacts sur la crise de la dette en zone euro et le coup de tonnerre de la dégradation de la note des Etats-Unis pour rechercher une solution concertée avant l'ouverture des premières Bourses en Asie.
En Europe, la BCE et le couple franco-allemand ont mis la pression sur l'Espagne et l'Italie, pour redresser au plus vite leurs comptes publics.
A Washington, le secrétaire au Trésor Timothy Geithner a décidé de rester à son poste "pour répondre aux défis auxquels est confronté notre grand pays". La presse spéculait depuis plusieurs semaines sur son départ.
Premières à réagir à la dégradation par Standard and Poor's, les Bourses du Moyen-Orient avaient accusé le coup dimanche: Tel Aviv a dégringolé de près de 7%, la Bourse saoudienne a terminé à l'équilibre après un plongeon de plus de 5% la veille.
A Francfort, la BCE a salué dimanche soir les mesures d'austérité récemment prises par l'Italie et l'Espagne mais souligné la nécessité d'une "rapide application" de ces programmes pour améliorer la compétitivité de ces deux pays "et réduire rapidement leurs déficits publics".
Elle a aussi appelé l'ensemble des dirigeants européens à "s'assurer d'honorer leur signature souveraine" et à rapidement permettre au Fonds européen de stabilité financière (FESF) d'intervenir sur le marché de la dette pour stabiliser la région, comme décidé à Bruxelles le mois dernier.
L'institution n'a pas précisé si son intervention se fera au bénéfice notamment de l'Italie, comme annoncé par Rome vendredi.
Une telle intervention avait été réclamée avec force par les marchés mais elle était susceptible de se heurter à des réticences allemandes. Jeudi dernier, le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, a promis de nouveaux achats sur le marché de la dette, sans parvenir à rassurer les investisseurs.
Dans la foulée, les primes de risque payées par l'Italie et l'Espagne sur le marché de la dette par rapport à l'Allemagne, pays de référence de la zone euro, ont atteint de nouveaux records.
A Madrid, la ministre de l'Economie Elena Salgado a appelé dimanche la BCE à "faire son travail et soutenir la stabilité sur les marchés de la dette", un appel du pied pour pousser la banque centrale a acheter des obligations espagnoles.
Le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel ont réitéré "leur engagement de mettre en oeuvre pleinement" les mesures de l'accord de Bruxelles.
Ils ont souhaité que les Parlements de leurs deux pays valident ces mesures "avant fin septembre". En Belgique, le Parlement se réunira début septembre, six semaines plus tôt que prévu, pour approuver le plan européen.
Le couple franco-allemand a lui aussi insisté sur le fait qu'"une mise en oeuvre rapide et complète des mesures annoncées" par Rome et Madrid était "essentielle pour restaurer la confiance des marchés".
Les directeurs du Trésor des pays membres du G20, qui regroupe les principales économies de la planète, ont tenu dans la nuit de samedi à dimanche une téléconférence, selon une source proche du dossier. Cette concertation avait été précédée samedi soir d'un premier échange au niveau du G7.
La situation est particulièrement délicate pour l'Italie, déjà privée depuis longtemps du triple A. Le Premier ministre Silvio Berlusconi a promis d'accélérer son plan d'austérité "dans le but d'arriver à l'équilibre budgétaire" dès 2013, et non plus 2014.
Les bourses asiatiques ouvrent en baisse, mobilisation générale pour éviter un krach
Les bourses asiatiques ont démarré en baisse lundi matin, premiers marchés à ouvrir après l'abaissement de la note des Etats-Unis, et alors que les dirigeants des principales économies de la planète se sont mobilisés jusqu'au dernier moment pour prévenir un krach mondial.
La Bourse de Tokyo, qui avait ouvert en repli de 1,40%, perdait 1,31% à la mi-journée (02H30 GMT). Séoul cédait 1,73%, et Sydney 1,28%, après avoir reculé de 1,4% et 1,1% respectivement à l'ouverture.
Hong Kong creusait ses pertes, avec -3,59% (après une ouverture en baisse de 2,57%) et Shanghai reculait de 2% (après une baisse de 0,82%), toujours vers 02H30 GMT.
Le pétrole reculait nettement dans les échanges électroniques en Asie, après la dégradation de la note de la dette américaine par l'agence Standard and Poor's.
Dans les échanges matinaux, le baril de "light sweet crude" pour livraison en septembre perdait 2,34 dollars à 84,54 dollars (-2,69%). Celui du Brent de la Mer du Nord pour livraison en septembre reculait de 2,80 dollars à 106,89 dollars (-2,56%).
"Ce dont a vraiment l'impression, c'est que la nouvelle note sur la dette américaine a enlevé toute confiance au marché", a déclaré Jonathan Barratt, directeur de la gestion chez Commodity Broking Services, basé à Sydney.
Photographe : Yoshikazu Tsuno, AFP :
Un homme photographie le tableau des cours boursiers, le 8 août 2011 à Tokyo
L'euro lui s'est raffermi à Tokyo face au dollar après l'annonce par la Banque centrale européenne (BCE) qu'elle allait racheter des obligations de la zone euro.
L'euro a grimpé jusqu'à 1,4370 dollar lundi vers 07H00 (dimanche 22H00 GMT) avant de se stabiliser autour de 1,4329 dollar vers 02H30 GMT.
Il cotait 1,4281 dollar vendredi soir à New York, avant que l'agence d'évaluation financière Standard & Poor's décide de retirer aux Etats-Unis la prestigieuse note "AAA", dont jouissent les émetteurs d'obligations les plus fiables.
L'or, valeur-refuge, a ouvert au niveau record de 1.686/1.687 dollars l'once lundi à Hong Kong, en forte hausse par rapport à sa clôture vendredi (1.655,50/1.656,50 USD).
La décision de l'agence d'évaluation financière Standard & Poor's (S&P) de retirer aux Etats-Unis la prestigieuse note "AAA", dont jouissent les émetteurs d'obligations les plus fiables, étant intervenue vendredi après la fermeture des marchés, un mouvement de panique était redouté à la réouverture. Il n'a pas eu lieu.
Quelques minutes auparavant, les ministres des Finances et gouverneurs de banques centrales du G7 se sont engagés dans un communiqué circonstancié à "prendre toutes les mesures nécessaires pour soutenir la stabilité financière et la croissance".
Les pays du G7 se sont également entendus pour éviter les mouvements excessifs sur le marché des changes, a indiqué le ministre japonais des Finances Yoshihiko Noda.
Depuis Washington, la directrice générale du FMI Christine Lagarde a salué leur "coopération (qui) contribuera à maintenir la confiance et à favoriser la croissance économique mondiale".
La BCE a annoncé pour sa part qu'elle allait "appliquer activement son programme" de rachat d'obligations sur le marché secondaire, le marché d'occasion de la dette, sans préciser au secours de quel pays.
Les investisseurs attendent une intervention au bénéfice de l'Italie et l'Espagne, les deux pays de la zone euro dans leur collimateur mais cette annonce a provoqué dès la réouverture des marchés le raffermissement de l'euro face au dollar.
Nuit et jour ce week-end, G7, G20, gouvernements et banquiers centraux ont multiplié les contacts sur la crise de la dette en zone euro et le coup de tonnerre de la dégradation de la note des Etats-Unis pour rechercher une solution concertée avant l'ouverture des premières Bourses en Asie.
En Europe, la BCE et le couple franco-allemand ont mis la pression sur l'Espagne et l'Italie, pour redresser au plus vite leurs comptes publics.
A Washington, le secrétaire au Trésor Timothy Geithner a décidé de rester à son poste "pour répondre aux défis auxquels est confronté notre grand pays". La presse spéculait depuis plusieurs semaines sur son départ.
Premières à réagir à la dégradation par Standard and Poor's, les Bourses du Moyen-Orient avaient accusé le coup dimanche: Tel Aviv a dégringolé de près de 7%, la Bourse saoudienne a terminé à l'équilibre après un plongeon de plus de 5% la veille.
A Francfort, la BCE a salué dimanche soir les mesures d'austérité récemment prises par l'Italie et l'Espagne mais souligné la nécessité d'une "rapide application" de ces programmes pour améliorer la compétitivité de ces deux pays "et réduire rapidement leurs déficits publics".
Elle a aussi appelé l'ensemble des dirigeants européens à "s'assurer d'honorer leur signature souveraine" et à rapidement permettre au Fonds européen de stabilité financière (FESF) d'intervenir sur le marché de la dette pour stabiliser la région, comme décidé à Bruxelles le mois dernier.
L'institution n'a pas précisé si son intervention se fera au bénéfice notamment de l'Italie, comme annoncé par Rome vendredi.
Une telle intervention avait été réclamée avec force par les marchés mais elle était susceptible de se heurter à des réticences allemandes. Jeudi dernier, le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, a promis de nouveaux achats sur le marché de la dette, sans parvenir à rassurer les investisseurs.
Dans la foulée, les primes de risque payées par l'Italie et l'Espagne sur le marché de la dette par rapport à l'Allemagne, pays de référence de la zone euro, ont atteint de nouveaux records.
A Madrid, la ministre de l'Economie Elena Salgado a appelé dimanche la BCE à "faire son travail et soutenir la stabilité sur les marchés de la dette", un appel du pied pour pousser la banque centrale a acheter des obligations espagnoles.
Le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel ont réitéré "leur engagement de mettre en oeuvre pleinement" les mesures de l'accord de Bruxelles.
Ils ont souhaité que les Parlements de leurs deux pays valident ces mesures "avant fin septembre". En Belgique, le Parlement se réunira début septembre, six semaines plus tôt que prévu, pour approuver le plan européen.
Le couple franco-allemand a lui aussi insisté sur le fait qu'"une mise en oeuvre rapide et complète des mesures annoncées" par Rome et Madrid était "essentielle pour restaurer la confiance des marchés".
Les directeurs du Trésor des pays membres du G20, qui regroupe les principales économies de la planète, ont tenu dans la nuit de samedi à dimanche une téléconférence, selon une source proche du dossier. Cette concertation avait été précédée samedi soir d'un premier échange au niveau du G7.
La situation est particulièrement délicate pour l'Italie, déjà privée depuis longtemps du triple A. Le Premier ministre Silvio Berlusconi a promis d'accélérer son plan d'austérité "dans le but d'arriver à l'équilibre budgétaire" dès 2013, et non plus 2014.