Le bouddhisme
theravada, en pali «
doctrine des Anciens », sanscrit
sthaviravada est la forme de bouddhisme dominante en Asie du Sud et du Sud-Est
C'est pour traiter les différents sujets de préoccupation et de division du Sangha qu'un deuxième concile fut tenu à Vaishali environ cent ans après le premier.
Ils s'en émergèrent deux principaux groupes nommés :
les Anciens ( sthavira en pali et thera en sanscrit)
la Grande Communauté (mahassanghira en sanscrit)
Je mentionne ces deux groupes, parce que leurs descendants spirituels évoluèrent pour former les deux principales traditions appelées :
Theravada "Ecole des Anciens " ou "tradition du sud "
Mahayana " tradition du nord "
D'un point de vue philosophique, la doctrine du theravada explique comment accéder soi-même à la délivrance en devenant un arahant (personne délivrée parce qu'elle a suivi la voie enseignée par le Bouddha sans bénéficier de l'omniscience), un bodhisattva (personne qui cherche absolument à devenir un bouddha pour enseigner en pratiquant les vertus dites paramita) ou un sambuddha (« bouddha parfait », personne qui, possédant une compréhension parfaite des enseignements du Bouddha, accède à l'éveil et peut enseigner).
Elle rejette catégoriquement l'idée d'un dieu créateur et tout puissant, ainsi que l'idée d'un salut obtenu par la seule dévotion et le culte des reliques. En effet d'après le canon pali, le Bouddha aurait dit : « On est son propre refuge, qui d'autre pourrait être le refuge » (Dhammapada, XII, 4). Cela signifie qu'on ne peut attendre de personne l'obtention de l'illumination, il faut chercher en soi même la vérité et pour atteindre ce but suivre le noble sentier octuple.
Pour la doctrine des anciens, le meilleur moyen d'accéder au salut est d'adopter le mode de vie monastique, mais il demeure toutefois accessible à tous. Elle s'adresse donc principalement aux hommes et aux femmes qui renoncent à la vie laïque
Il faut néanmoins noter que dans les formes populaires de theravada, au Sri Lanka comme au Cambodge, le Bouddha est l'objet d'une vénération proche de celle d'un dieu, il y a donc une distinction entre le culte populaire et les spéculations monastiques.
Les tenants du mahayana qualifient parfois - à tort - d'égoïste la pratique du theravada (et de l’hinayana en général). Cette opinion s'appuie sur des considérations sotériologiques (étude du salut): alors que le but du pratiquant mahayana, moine ou laïc, est de devenir bodhisattva pour sauver tous les êtres, le pratiquant theravada se concentre sur son propre salut, abandonnant les efforts en direction du salut universel à Maitreya, le prochain bouddha. Cependant, le theravada prône l'amour universel envers toutes les créatures. De plus, ses pratiquants estiment que devenir bodhisattva n'est possible qu'à de très rares personnes, il est donc plus efficace de viser la libération individuelle pour être en mesure d'aider les autres à en faire autant.
cliquer pour agrandir la carte
Blogue qui semble riche en ressources sur le theravada.
http://bica-vipassana.blogspot.com/